Actes du colloque
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1. 20 juin 2014 Coll ge Doctoral Europ en 46 Boulevard de la Victoire 67000 STRASBOURG Autour GE la R habilitation Animale http Lise sciencesconf org R gion Alsace Rehab2014 Premi res Rencontres autour de la R habilitation Animale 20 juin 2014 Coll ge doctoral europ en Strasbourg France Programme de la journ e 08 30 Accueil des participants 09 00 Allocution de bienvenue par C dric Sueur ma tre de conf rences Strasbourg et Fabielle Angel pr sidente du CREMEAS Strasbourg 09 15 Allocation d ouverture et pr sentation de la Commission Nationale d Exp rimentation Animale CNEA par H l ne Combrisson pr sidente de la CNEA 09 30 Discours sur le droit animal par Jean Marc Neumann vice pr sident de la LFDA 10 00 La r habilitation animale et le GRAAL 10 ans d j par Marie Fran oise Lheureux pr sidente et fondatrice du GRAAL 10 30 Pause caf dans le jardin int rieur 11 00 Quels animaux sont ligibles la r habilitation par Fran ois Lachapelle pr sident du GIRCOR 11 30 G rer des animaux sortant de laboratoires annul par Pierre Thivillon pr sident de l association Tonga Terre d accueil 11 45 Le suivi scientifique de la r habilitation des animaux de laboratoire par Odile Petit pr sidente de la SFECA 12 15 Int r t de la r habilitation pour le bien tre au travail des techniciens et des animaliers par Thomas Lilin cole Nationale V t rinaire d Alf2. Il modifie le livre deuxi me du code civil qui s intitulera Des animaux des biens et des diff rentes modifications de la propri t et cr e un nouvel article 515 14 qui stipule que Les animaux sont des tres vivants dou s de sensibilit Sous r serve des lois qui les prot gent les animaux sont soumis au r gime des biens corporels Quelle a t la motivation des auteurs de cet amendement Ainsi que cela est mentionn l expos sommaire accompagnant l amendement celui ci a pour objet de consacrer l animal en tant que tel dans le code civil afin de mieux concilier sa qualification juridique et sa valeur affective Pour parvenir un r gime juridique de l animal coh rent dans un souci d harmonisation de nos diff rents codes et de modernisation du droit la proposition d amendement propos e consiste cr er dans le code civil une cat gorie suis g n ris interm diaire entre les personnes et les biens Que va apporter cet am nagement du code civil pour les animaux L auteur principal de l amendement Jean Glavany a reconnu lui m me que cette modification tait purement symbolique et que cela ne changera it strictement rien sur le plan pratique Est ce une bonne nouvelle Sans doute pas Alors que le groupe d tude sur la protection des animaux de l assembl e nationale tait en train de travailler sur une proposition de loi sur le statut juridique de l animal bien plus ambitieuse Je
3. animal de compagnie On entend par animal de compagnie tout animal d tenu ou destin tre d tenu par l homme pour son agr ment Le code de l environnement enfin se r f re seulement des esp ces animales qui tant t peuvent tre nuisibles Article R427 6 stipule que Le ministre charg de la chasse fixe par arr t apr s avis du Conseil national de la chasse et de la faune sauvage les listes des esp ces d animaux class s nuisibles ou prot ge les esp ces animales non domestiques lorsqu un int r t scientifique particulier ou que les n cessit s de la pr servation du patrimoine biologique justifient leur conservation Article L411 1 dont la liste limitative est fix e par d cret en Conseil d Etat Article L 411 2 Le code de l environnement ne donne cependant pas davantage de d finition de ce qu est un animal Il convient galement de noter que la notion d tre sensible que l on voit apparaitre par exemple l article 13 du TFUE ou dans l article L214 1 du code rural et de la p che maritime n est pas davantage d finie 2 2 L animal en droit international et europ en Il n existe pas de loi mondiale de la protection animale s imposant tous les tats La protection de l animal dans le monde r sulte d un ensemble tr s disparate de conventions internationales destin es prot ger des esp ces Convention de Washington ou CITES IWC Commission baleini re international
4. l importation dans la Communaut ou l exportation depuis cette derni re de fourrure de chat et de chien Protection du bien tre par des trait s Le bien tre animal objectif de l Europe e Le Protocole n 33 annex au trait d Amsterdam le 10 novembre 1997 a voqu en premier la n cessit de veiller au bien tre des animaux en rappelant que les pays membresLa pr occupation du bien tre des animaux a encore t r affirm e de fa on plus vigoureuse par PUE en l incluant non plus simplement dans un protocole mais directement dans le corps du trait de Lisbonne Trait sur le Fonctionnement de l Union Europ enne dit TFUE du 13 d cembre 2007 entr en vigueur le 1 d cembre 2009 Le TFUE stipule en son article 13 que Lorsqu ils formulent et mettent en uvre la politique de l Union dans les domaines de l agriculture de la p che des transports du march int rieur de la recherche et d veloppement technologique et de l espace l Union et les tats membres tiennent pleinement compte des exigences du bien tre des animaux en tant qu tres sensibles tout en respectant les dispositions l gislatives ou administratives et les usages des tats membres en mati re notamment de rites religieux de traditions culturelles et de patrimoines r gionaux La mise en uvre de plans d action Le bien tre des animaux fait en outre depuis 2006 plan d action 2006 2010 l objet de plans d action co
5. directive 2009 147 CE dite directive oiseaux par ex 2 3 3 La modification du statut juridique de l animal Madame Suzanne Antoine Pr sidente de chambre honoraire la Cour d appel de Paris administratrice de la LFDA et son actuelle Secr taire g n rale remettait en 2005 la demande du Garde des Sceaux son rapport sur le r gime juridique de l animal en France Ce rapport d crit les incoh rences juridiques relatives aux animaux qu elles soient internes aux codes et entre les codes civil rural environnement et p nal et analyse les diff rentes possibilit s de r forme du code civil en recommandant soit d extraire les animaux de la cat gorie des biens solution privil gi e soit de maintenir les animaux dans la cat gorie des biens mais alors d en faire des biens particuliers prot g s pour leur sensibilit Depuis le rapport de Suzanne Antoine six propositions de lois introduisant la notion d animal tre sensible dans le code civil ou des modifications du r gime juridique de l animal dans les codes civil p nal et de l environnement ont t initi es Il s agit de celles d pos es en 2005 n 2634 par la d put e Muriel Marland Militello en 2012 n 4495 par le d put Jacques Remillier et en en 2011 n 575 n 576 n 670 et 2013 n 42 par le s nateur Roland Povinelli Toutes ces propositions de loi n ont jamais pu tre d battues En mai 2012 par une lettre adress e son pr
6. galement le lien Homme Animal CARMHA Centre Alsacien de R habilitation et de M diation Homme Animal se composerait d une partie R habilitation proprement dite constitu e d enclos avec diff rents compartiments destin s la resocialisation des animaux sociaux ainsi que de parcs bois s adapt s leur bien tre Apr s resocialisation ces animaux pourront tre replac s en parcs zoologiques singes mais galement chez des particuliers ou en fermes p dagogiques ongul s carnivores lapins rongeurs CARMHA se veut galement ouvert au grand public Ainsi un centre d Education et d Information permettrait au plus grand nombre de d couvrir la d marche de r habilitation et les diff rents moyens qui sont mis en uvre pour y parvenir Enfin un centre de M diation proposant des activit s associant l animal pourrait y tre annex afin d accompagner le soin de personnes en difficult Rehab2014 Premi res Rencontres autour de la R habilitation Animale 20 juin 2014 Coll ge doctoral europ en Strasbourg France POSTER CONTRIBUTION AU DEVELOPPEMENT DE LA REHABILITATION DES CHIENS BEAGLE DE LABORATOIRE UTILISATION D UN TEST DE TEMPERAMENT A Geloen S Vidal G No l C Escriou VetAgro Sup campus v t rinaire de Lyon 2Intitut Claude Bourgelat VetAgro sup campus v t rinaire de Lyon 3Unit de pathologie m dicale des carnivores domestiques VetAgro Sup campus v t rinaire de Lyon Corresponda
7. sident la LFDA obtenait de Fran ois Hollande alors candidat la pr sidence de la r publique son engagement sign r former s il tait lu le r gime juridique de l animal sur la base d une red finition de l animal dans le code civil prenant en compte l volution des connaissances scientifiques et de la perception des animaux dans la soci t en comptant la LFDA parmi ses interlocuteurs privil gi s pour sa comp tence dans ce domaine En 2013 dans le prolongement de l engagement du Pr sident de la r publique des rencontres avec celui ci ainsi qu avec les responsables des services du Cabinet de l Elys e et des minist res concern s et la LFDA ont confirm l int r t port par l Etat pour une volution du r gime juridique de l animal propre mieux faire respecter sa qualit d tre vivant sensible tout en tant compatible avec les activit s conomiques les sensibilit s socioculturelles fran aises et l ordonnancement actuel des codes juridiques sans toucher la sacro sainte summa divisio institu e par le code civil d un c t les personnes et de l autre les biens La veille de l ouverture du salon de l agriculture le Pr sident hollande a d clar le 21 f vrier 2014 au journal La France Agricole qu il ne voyait pas la n cessit de revoir le statut juridique de l animal en pr cisant que Notre pays a le don d ouvrir des d bats pour nous opposer
8. son personnel les soins les m thodes de mise mort d animaux 3 2 Le contr le de leur application 10 Les v t rinaires inspecteurs des directions d partementales de protection des populations sont notamment habilit s v rifier tout moment la bonne application de la r glementation Ils dressent rapport au Pr fet des infractions constat es Ind pendamment des sanctions p nales auxquelles les contrevenants s exposent le Pr fet apr s mise en demeure de l int ress de se conformer aux exigences prescrites peut si s il n a pas satisfait ses injonctions dans le d lai prescrit qui ne peut exc der six mois prononcer la suspension ou le retrait imm diat des agr ments d tablissement ou de l autorisation nominative d exp rimenter 3 3 La r habilitation de l animal l ment novateur de la directive 2010 63 UE 3 3 1 Les raisons l origine de l abrogation de la Directive 86 609 CEE et de l laboration de la Directive 2010 63 UE D s 2002 la Commission Europ enne s est lanc e dans les travaux de r vision de la Directive 86 609 CEE pour les raisons que nous voquerons plus loin et qui sont rappel es dans les consid rants de la nouvelle directive Ces travaux ont abouti en 2010 par l adoption par le Parlement Europ en et le Conseil de la Directive 2010 63 UE du 22 septembre 2010 La Directive 86 609 CEE a t remplac e afin de prendre en compte plusieurs l ments
9. CRPM Code Rural et de la P che Maritime et cr e une section 6 Utilisation d animaux vivants des fins scientifiques L article R 214 112 du CRPM reprend les dispositions des articles 19 et 29 de la directive 2010 63 UE et dispose que Le placement ou la mise en libert d animaux utilis s ou destin s tre utilis s dans des proc dures exp rimentales dans un habitat appropri adapt l esp ce peuvent tre autoris s par le pr fet du d partement du lieu de ce placement ou de cette mise en libert sous r serve que l tat de sant de l animal certifi par un v t rinaire le permette il n existe aucun danger pour la sant publique la sant animale et l environnement des mesures appropri es aient t prises pour pr server son bien tre Les leveurs fournisseurs et utilisateurs dont les animaux sont destin s tre plac s doivent disposer d un programme de placement assurant la socialisation des animaux placer Le cas ch ant un programme de r adaptation est mis en place pour les animaux d esp ces de la faune sauvage avant de les rel cher dans leur habitat naturel La mise en libert dans le milieu naturel est subordonn e l obtention pr alable selon les animaux concern s des d rogations n cessaires en application du 4 de l article L 411 2 du code de l environnement des autorisations n cessaires en application du I de l article L 411 3 du code de l en
10. d velopper ce processus haute valeur thique En 2013 2 m les macaques crabiers Macaca fascicularis g s de 9 et 11 ans issus d un laboratoire public fran ais ont pu tre r habilit s avec succ s gr ce la volont et au partenariat entre le laboratoire l association GRAAL et le Natuurhulp Centrum Belgique centre sp cialis dans l accueil de la faune sauvage avec le soutien financier et logistique de 30 Millions d Amis et de la SFECA Ces deux macaques apr s une p riode de transition passage en quarantaine sont maintenant ensemble dans un objectif de remise en groupe dans une voli re avec acc s int rieur et ext rieur b n ficient d enrichissements r guliers et vari s et ne pr sentent aucune st r otypie Pour maximiser les chances de succ s la d marche doit tre envisag e par le laboratoire bien avant la fin des protocoles d tudes et la sortie des animaux Par exemple l apport d enrichissements r guliers physiques et ou cognitifs et lorsque cela est possible la possibilit de contacts avec leurs cong n res sont des atouts ind niables Ces projets impliquent galement des d marches administratives obligatoires aupr s des autorit s comp tentes Enfin il faut trouver un centre d accueil sp cialis Le GRAAL s implique aux c t s des laboratoires lors de la r alisation de ces d marches et garantit la confidentialit du processus Actuellement la contrainte majeure r side dans
11. es pendant au moins 3 ans apr s la mort ou le placement de l animal et que En cas de placement les informations utiles sur les ant c dents v t rinaires et sociaux figurant dans le dossier individuel accompagnent l animal Il convient de retenir en conclusion que la Directive n oblige pas les Etats membres autoriser le placement ou la mise en libert des animaux il s agit d une simple possibilit On aura galement relev que le consid rant 26 s agissant du placement vise principalement les animaux les plus proches de l homme comme les chiens et les chats 3 3 2 La transposition de la Directive 2010 63 UE en droit interne La Directive accordait Article 61 aux Etats membres un d lai expirant le 10 novembre 2012 pour adopter et publier les dispositions l gislatives r glementaires et administratives n cessaires pour se conformer la directive et pr cisait que les dispositions de cette derni re s appliqueraient compter du 1 janvier 2013 Une fois de plus la France a d pass de peu vrai dire le d lai prescrit pour transposer une directive dans son droit interne puisque que ce n est que par le d cret N 2013 118 du 1 f vrier 2013 que les dispositions de la Directive 2010 63 UE ont t introduites dans notre droit Le d cret est accompagn de 5 arr t s d application pris le m me jour relatif l valuation thique et l autorisation de projets impliquant l
12. f brilement et que beaucoup d efforts ont t r alis s pour le bien tre animal sans qu il soit n cessaire de le traduire par une loi Puis soudain le mardi 15 avril 2014 un amendement n 59 l article 88 du projet de loi relatif la modernisation et la simplification du droit et des proc dures dans les domaines de la justice et des affaires int rieures N 1729 pr sent par des d put s PS dont Jean Glavany ancien ministre de l agriculture a t adopt par la commission des lois de l Assembl e Nationale puis adopt lors de la 3 s ance de discussion le m me jour devant l assembl e Trois sous amendements 73 75 et 79 avaient t d pos s par les d put s cologistes Leur objet tait de rendre l amendement plus ambitieux mais ils ont t rejet s lors du vote au motif que l amendement ne visait qu harmoniser le code civil et non introduire des modifications plus profondes aux cons quences r elles difficilement mesurables L un des sous amendements n 79 envisageait de supprimer l alin a 7 de l article 521 1 du code p nal sur la corrida Jean Glavany a d clar qu il fallait rejeter ces sous amendements qui pourraient tre censur s par le conseil constitutionnel au motif qu ils constituent des cavaliers l gislatifs c est dire des dispositions qui n ont pas de rapport avec l objet du projet de loi Que change en fin de compte cet amendement
13. finitive ou pour 5 ans au max des tablissements ou de l un d eux ayant servi commettre les faits interdiction d mettre des ch ques durant max 5 ans confiscation de la chose qui a servi ou tait destin e commettre l infraction et affichage de la d cision Aujourd hui le code p nal ne reconnait pas de fa on explicite que l animal est un tre sensible Cela en revanche est reconnu implicitement En effet en pr voyant au c t des Des crimes et d lits contre les personnes et Des crimes et d lits contre les biens une troisi me cat gorie intitul e Des autres crimes et d lits le l gislateur a reconnu la singularit des animaux et leur sensibilit e Code de l environnement Le code de l environnement est davantage un code de la protection contre les animaux que pour les animaux A titre d exemple citons l article L420 1 du code de l environnement qui est selon le Professeur Margu naud un v ritable hymne la gloire des chasseurs puisqu il stipule que La gestion durable du patrimoine faunique et de ses habitats est d int r t g n ral La pratique de la chasse activit caract re environnemental culturel social et conomique participe cette gestion et contribue l quilibre entre le gibier les milieux et les activit s humaines en assurant un v ritable quilibre agro sylvo cyn g tique Le principe de pr l vement raisonnable su
14. habilitation et r aliser des missions dans ce cadre visite des locaux conseils pour l accueil observation de l animal bilan En effet il nous appara t indispensable de r aliser un suivi rigoureux des r habilitations pour d montrer leur faisabilit et garantir que ces retraites s effectuent dans de bonnes conditions Bien videmment il est inconcevable de sortir des animaux de laboratoires si c est pour leur proposer une alternative de mauvaise qualit Enfin si la SFECA s est engag dans cette d marche c est parce que nous sommes convaincus que les thologistes de par leur culture et leurs objets d tude peuvent constituer un relais efficace entre le GRAAL et le reste de la communaut scientifique et contribuer ainsi la g n ralisation du processus de r habilitation Wwww sfeca fr Rehab2014 Premi res Rencontres autour de la R habilitation Animale 20 juin 2014 Coll ge doctoral europ en Strasbourg France Int r t de la r habilitation pour le bien tre au travail des techniciens et des animaliers Thomas Lilin La prise de risque de la part des op rateurs de la recherche d cidant de proc der des programmes de placement des animaux est limit e Elle tient essentiellement aux dangers li s des relations avec des associations de protection animale dont les membres peuvent occasionnellement se positionner publiquement comme des ennemis farouches des activit s de recherche impl
15. l Ecole Nationale V t rinaire d Alfort Elle est galement pr sidente de la Commission Nationale de l Exp rimentation Nationale CNEA Jean Marc Neumann est juriste sp cialiste du droit animal il est galement vice pr sident de la Fondation Droit Animal Ethique et Sciences LFDA Depuis le d but de l ann e il est galement le coordinateur Groupe Europ en pour l enseignement du Droit Animal Marie Fran oise Lheureux est la pr sidente fondatrice du Groupement de R flexion et d Action autour de l AnimaL GRAAL Depuis 2005 les b n voles du Graal uvrent r habiliter les animaux de laboratoire et faire la promotion de cette d marche aupr s des scientifiques et du grand public Marie Fran oise Lheureux est l une des co organisatrices de cette journ e Fran ois Lachapelle est directeur de recherche l INSERM Il est galement pr sident du Groupe Interprofessionnel de R flexion et de Communication sur la Recherche GIRCOR Pierre Thivillon est le fondateur du Parc Zoologique de Saint Martin La Plaine pr s de Lyon Il est galement le pr sident de l association Tonga Terre d Accueil structure d accueil pour les animaux saisis par les autorit s Rehab2014 Premi res Rencontres autour de la R habilitation Animale 20 juin 2014 Coll ge doctoral europ en Strasbourg France Pr sentation des intervenants suite Odile Petit est directrice de recherche au D partement Ecolo
16. le nombre de centres sp cialis s pouvant accueillir ces primates Pour g n raliser cette d marche thique et respectueuse des animaux et pour en assurer sa p rennit il est n cessaire d entamer une r flexion quant la cr ation d une de structure s d di e s aux primates issus des laboratoires actuellement inexistantes en France 1 Rapport de la Commission Europ enne 2013 2 Seventh Report on the Statistics on the Number of Animals used for Experimental and other Scientific Purposes in the Member States of the European Union 2013 Rehab2014 Premi res Rencontres autour de la R habilitation Animale 20 juin 2014 Coll ge doctoral europ en Strasbourg France Pr sentation des intervenants C dric Sueur est ma tre de conf rences l Universit de Strasbourg depuis 2011 Il est galement charg de la r habilitation au sein de son d partement de recherche le D partement Ecologie Physiologie et Ethologie de l Institut Pluridisciplinaire Hubert Curien du CNRS C dric Sueur est un des co organisateurs de cette journ e Fabielle Angel est charg e de recherche l INSERM aupr s du D partement Ecologie Physiologie et Ethologie de l Institut Pluridisciplinaire Hubert Curien du CNRS Depuis 2005 elle est galement pr sidente du Comit R gional d Ethique en Mati re d Exp rimentation Animale de Strasbourg CREMEAS H l ne Combrisson est enseignant chercheur au sein de l Unit de Physiologie
17. qui sont vis s dans les consid rants on ne rappellera jamais l importance des ces derniers pour bien comprendre l objectif du texte Voici les l ments principaux des divergences sont apparues entre tats membres consid rant 1 certains tats membres ayant adopt des mesures d ex cution nationales garantissant un niveau lev de protection des animaux utilis s des fins scientifiques d autres se contentent d appliquer les exigences minimales prescrites par la Directive 86 609 CEE le bien tre animal est une valeur de l union qui est consacr e l article 13 du TFUE consid rant 2 De nouvelles connaissances scientifiques sont disponibles concernant les facteurs qui influencent le bien tre animal ainsi que la capacit des animaux prouver et exprimer la de la douleur de la souffrance de l angoisse et un dommage durable consid rant 6 les attitudes vis vis des animaux sont galement dict es par les perceptions nationales et dans certains tats membres l opinion publique r clame le maintien de r gles plus pouss es que celles adopt es au niveau de l Union et Il convient de permettre une certaine flexibilit aux Etats membres afin qu ils puissent maintenir des r gles nationales visant assurer une protection plus large des animaux dans la mesure o celles ci sont compatibles avec le TFUE Ainsi qu il est dit au consid rant 10 la Directive 2010 63
18. s av re n cessaire scientifiquement et r glementairement A ce titre l ensemble de ses sites sont agr s par les autorit s fran aises et certifi s par AAALAC international Dans le contexte de production de s rums antirabiques antit taniques et anti venins le recours aux chevaux constituent une source pour produire des m dicaments qui sauvent des vies humaines de qualit et un prix raisonnable pour l ensemble des pays De par la loi et en accord avec notre d ontologie leur entr e en protocole de production les exclut de la fili re agroalimentaire et le carnet individuel des chevaux est syst matiquement rempli pour les carter de l abattage destination de la consommation humaine Les jeunes chevaux des trotteurs fran ais font l objet des plus grands soins et d un suivi constant par notre quipe de v t rinaires et de soigneurs La dur e de s jour dans nos installations est de l ordre de 3 5 ans la suite de quoi ces animaux en bonne sant et parfaitement sociabilis s taient revendus titre symbolique des centres questres des coles v t rinaires ou des professionnels Afin d obtenir des garanties quant l absence de d tournement des chevaux vers la fili re alimentaire et sur les meilleures conditions de soins Sanofi Pasteur a d cid d tablir un partenariat avec l association GRAAL pour le placement de ses chevaux aupr s de particuliers et de structures d accueil Une charte i
19. utilisation d animaux dans les proc dures exp rimentales fixant les conditions de fourniture de certaines esp ces animales utilis es des fins scientifiques aux tablissements utilisateurs agr s fixant les conditions d agr ment d am nagement et de fonctionnement des tablissements utilisateurs leveurs ou fournisseurs d animaux utilis s des fins scientifiques et leurs contr les relatif l acquisition et la validation des comp tences des personnels des tablissements utilisateurs leveurs et fournisseurs d animaux utilis s des fins scientifiques relatif la d livrance et l utilisation de m dicaments employ s par les tablissements agr s en tant qu utilisateurs d animaux des fins scientifiques A noter qu aucun arr t d application se rapportant express ment la r habilitation animale n a t pris 13 Quelles sont donc les dispositions principales introduites par le d cret 2013 118 du 1 f vrier 2013 et ses arr t s d application pris le m me jour en ce qui concerne la r habilitation animale La France autorise express ment sous conditions le placement et la mise en libert des animaux utilis s des fins scientifiques Cependant la r habilitation n est pas au c ur du dispositif et ne fait l objet que de quelques dispositions Le d cret 2013 118 en son article 1 modifie le chapitre IV du livre II de la partie r glementaire du
20. 528 du code civil fait la distinction entre les animaux et les corps inertes et les d clare en tant que biens comme tant meubles par nature parce que soit ils se meuvent par eux m mes soit ils peuvent tre d plac s Un bien meuble n est pas donc synonyme d un meuble au sens d une pi ce de mobilier tel une chaise par exemple L article 534 du code civil l ve toute ambigu t en d signant par meubles meublants les meubles destin s l usage et l ornement des appartements comme par exemple les si ges ou les lits ou les tapisseries Le code civil en ses articles 522 et 524 consid re en outre que dans certaines circonstances les animaux peuvent tre aussi des biens immeubles c est dire qui ne peut tre d plac par exemple lorsqu un troupeau n est pas dissociable du fonds d une exploitation agricole constitu galement de terres de b timents et d engins ou encore lorsqu il s agit des pigeons et de leur colombier ou d abeilles et de leurs ruches L aussi le mot immeuble est un qualificatif synonyme d immobile ou immobilier mais pas d un immeuble au sens d un b timent L animal sauvage quant lui n est pas prot g en tant qu individu mais uniquement le cas ch ant en raison de son appartenance une esp ce L animal sauvage est juridiquement une res nullius une chose n appartenant personne article 714 du code civil e Code rural et de la p che maritime C
21. Premi res Rencontres autour de la R habilitation Animale 20 juin 2014 Coll ge doctoral europ en Strasbourg France Le suivi scientifique de la r habilitation des animaux de laboratoire Odile Petit Le principe de la r habilitation a t pr sent au cours d une table ronde lors du colloque annuel de la SFECA Toulouse en 2010 ce qui a permis aux membres de notre association d obtenir les informations sur ce principe et sa mise en uvre en France comme l tranger En effet les chercheurs ne sont pas oppos s la r habilitation post exp rimentale ils sont souvent persuad s qu elle n est pas autoris e voire impossible mettre en uvre Ainsi c est par ignorance que de nombreux scientifiques ne s impliquent pas dans cette d marche Dans ce contexte les membres du Conseil d Administration de la SFECA consid rant que la r habilitation est une initiative thique et respectueuse des animaux ont souhait aider la g n ralisation de cette approche C est pourquoi nous avons mis en place un partenariat entre la SFECA et le GRAAL pour assurer le suivi scientifique des r habilitations de la s lection des lieux d accueil au suivi post r habilitation en termes d adaptation et de bien tre Ce partenariat a t valid en assembl e g n rale et un comit r habilitation compos de cinq membres du CA examine les dossiers des thologistes qui souhaitent mettre leur expertise au service de la r
22. UE repr sente une tape importante vers la r alisation de l objectif final que constitue le remplacement total des proc dures appliqu es des animaux vivants des fins scientifiques et ducatives d s que ce sera possible sur un plan scientifique Le consid rant 12 rappelle que les animaux ont une valeur intrins que qui doit tre respect e et que l utilisation d animaux des fins scientifiques ou ducatives devrait donc tre envisag e uniquement lorsqu il n existe pas de m thode alternative Enfin le consid rant 26 celui qui nous int resse le plus dans ce colloque stipule que Au terme de la proc dure il convient de prendre la d cision la plus appropri e quant au sort de l animal en fonction de sons bien tre et des risques potentiels pour l environnement et que Dans certains cas il convient de rel cher les animaux dans un habitat appropri ou 11 d autoriser le placement des animaux comme les chiens et les chats dans des m nages pour pr ciser la fin que Si des Etats membres pr vient de placer des animaux il est essentiel que des dispositions soient prises par l leveur le fournisseur ou l utilisateur pour les socialiser afin d assurer le succ s de leur placement d viter aux animaux une angoisse inutile et de garantir la s curit publique Rappelons que la Directive 86 609 CEE du 24 novembre 1986 concernant le rapprochement des d
23. an Glavany et son amendement ont en quelque sorte coup l herbe sous les pieds ses coll gues d put s Cette pr cipitation a sans doute eu pour motif de satisfaire et de clore au plus vite ce sujet objet d une demande forte de l opinion relay e par les associations de protection animale sans que l on doive ouvrir un grand d bat soci tal p rilleux pour le gouvernement En outre on peut craindre que cet amendement enterre pour des ann es le n cessaire d bat du statut juridique de l animal et signe la mort de la proposition de loi sur le statut juridique de l animal que le groupe d tude sur la protection des animaux de l assembl e a pr par Il est en effet peu probable que quelques mois apr s cet amendement une proposition de loi sur le m me sujet soit nouveau tudi e On peut conclure en affirmant qu il s agit l d un rendez vous manqu avec l histoire l histoire de la relation entre l homme et l animal 3 Le droit fran ais relatif l exp rimentation animale 3 1 Les principales dispositions Jusqu en 2013 elles r sultaient des articles 521 2 du code p nal Le fait de pratiquer des exp riences ou recherches scientifiques ou exp rimentales sur les animaux sans se conformer aux prescriptions fix es par d cret en Conseil d Etat est puni des peines pr vues l article 521 1 et articles R 214 87 215 10 du code rural en application des d crets n 2003 768 d
24. animal en droit fran ais 2 3 1 R flexions g n rales 2 3 2 Le r gime juridique 2 3 3 La modification du statut juridique de l animal 3 Le droit fran ais relatif l exp rimentation animale 3 1 Les principales dispositions 3 2 Le contr le de leur application 3 3 La r habilitation animale l ment novateur de la Directive 2010 63 UE 3 3 1 Les raisons l origine de l abrogation de la Directive 86 609 CEE et de l laboration de la Directive 2010 63 UE 3 3 2 La transposition de la Directive 2010 63 UE en droit interne 3 3 3 Les lacunes du nouveau dispositif et les recommandations pour y rem dier 1 Le droit animal Si l on entend par droit animal un corpus structur et coh rent de normes juridiques il n existe pas en France Du moins pour l instant En revanche on peut aujourd hui utiliser ce terme pour y ranger l ensemble des r gles existantes d s lors qu elles se rapportent l animal et l usage que l on peut en faire Ainsi que nous le verrons dans la 3 partie de cette pr sentation les r gles de droit interne applicables l animal sont pour l heure dispers es dans une multiplicit de codes et textes divers rendant de fait difficile leur connaissance par ceux qui cens s devoir les respecter et les faire appliquer D o vient donc cette expression de droit animal que l on a vu appara tre tr s r cemment en Europe et m me voici peu en France et quoi cor
25. blit des prescriptions Les dispositions existantes d terminent ce qui est autoris et ce qui est d fendu M me lorsqu une activit d favorable l animal chasse exp rimentation abattage est autoris e les textes qui en r gissent l exercice imposent cependant des limites la libert d exercice d exploitation et d usage Mais le droit se r v le parfois tre galement un droit de la protection contre les animaux ainsi les dispositions relatives la sant publique visant prot ger l homme contre des maladies ou celles d clarant nuisibles certaines esp ces en raison des dommages qu elles sont susceptibles de causer aux activit s humaines 2 3 2 Le r gime juridique De fa on synth tique on peut dire que les animaux domestiques et ceux apprivois s ou tenus en captivit sont prot g s en tant qu individus et que les animaux non domestiques sont prot g s uniquement le cas ch ant en tant qu esp ces Les premiers rel vent des dispositions des codes civil p nal et rural les seconds des dispositions du code de l environnement Faisons en rapidement le tour e Code civil L animal sauf l animal faisant partie d une esp ce sauvage est un bien Il est consid r comme tel dans le code puisque de fait il peut tre appropri et commercialis Pour autant le code civil n assimile pas l animal une chaise contrairement ce qu affirment certains L article
26. e Convention sur la diversit biologique Convention de Bonn sur la conservation les esp ces migratrices par ex de conventions directives r glements manant de PUE et du Conseil de l Europe de lois nationales de constitutions tatiques Allemagne Suisse Luxembourg par ex de codes de r gles non contraignantes tablies par des organismes internationaux tels que l OIE Organisation Mondiale de la Sant Animale Il existe par ailleurs deux d clarations universelles la D claration Universelle des Droits de l Animal r dig e par la Ligue Internationale des Droits de l Animal lue l Unesco en 1978 et la D claration Universelle du Bien tre Animal r dig e par la WSPCA qui est apparue en 2003 Dans les deux cas il s agit de simples d clarations sans aucune force juridique On peut estimer le nombre de pays ayant mis en place des lois nationales de protection animale env 65 70 soit en gros 1 3 des tats que compte notre plan te C est l Europe qui depuis les ann es 70 est la pointe de l volution de la protection animale Le Conseil de l Europe et l Union Europ enne ont fourni un gros travail en faveur du bien tre des animaux en produisant trait s conventions directives r glements trait s et d cisions Citons notamment la Convention europ enne pour la protection des animaux de compagnie N 123 du 13 11 1987 la Directive 98 58 CE du Conseil du 20 juillet 1998 conce
27. e la sant animale ou l environnement 19 b o Que des mesures appropri es ont t prises pour pr server le bien tre de l animal 19 c Parmi les exigences list es au chapitre IV Agr ment section 1 Exigences concernant les leveurs les fournisseurs et les utilisateurs figurent o celle nonc e l article 29 Programme de placement et de mise en libert des animaux se rapportant l obligation lorsque les Etats membres autorisent le placement de disposer d un programme de placement assurant la socialisation des animaux placer et dans le cas d animaux sauvages la mise en place d un programme de r adaptation avant de les rel cher dans leur habitat o obligation pour les Etats membres nonc e l article 30 Registres des animaux de veiller ce que les leveurs fournisseurs et utilisateurs tiennent des registres o sont consign s en autres Au point c les dates d acquisition de fourniture de mise ne libert ou de placement des animaux Au point e les nom et adresse du destinataire des animaux 12 o L obligation nonc e l article 31 3 Informations relatives aux chiens chats et primates non humains que les informations que tous les leveurs fournisseurs et utilisateurs doivent conserver identit lieu et date de naissance si l animal est lev en vue d une utilisation dans des proc dures soient conserv
28. emment organis s tant en France les plus r cents en France Paris le 7 f vrier au S nat le 11 avril Nice le 22 mai Poitiers qu ailleurs en Europe notamment B le les 4 5 avril et Barcelone venir les 11 12 juillet Ces manifestations rencontrent un succ s extr mement encourageant pour l avenir Des revues sp cialis es sont m me apparues y compris en France la Revue semestrielle de droit animalier du Prof Margu naud Limoges En f vrier 2013 l EuroGroup for Animal Law Studies a t cr l initiative de la LFDA Ce groupe est constitu d universitaires de plusieurs pays europ ens France Suisse Espagne Finlande Royaume Uni et de fondations dont l objectif est de promouvoir la reconnaissance du droit animal en tant que mati re juridique autonome et son enseignement dans les universit s europ ennes En France en raison peut tre de la forte impr gnation de la philosophie cart sienne les choses avancent bien plus difficilement et lentement qu ailleurs en Europe Dans notre pays le milieu universitaire hormis quelques trop rares exceptions et plus globalement le monde du droit n est pas encore pr t s ouvrir cette id e nouvelle sans doute parce qu elle concerne l animal tre encore jug peu digne d int r t et peu s rieux par les juristes le droit a t cr e par l homme pour l homme Je forme l espoir que dans un avenir tr s proche l image d aut
29. es l adoption en fin de protocole de recherche en fournissant au centre de recherche un outil fiable sur lequel appuyer sa d cision Mots cl s test temp rament chien beagle laboratoire adoption Rehab2014 Premi res Rencontres autour de la R habilitation Animale 20 juin 2014 Coll ge doctoral europ en Strasbourg France POSTER QUELLE RETRAITE POUR LES PRIMATES DE LABORATOIRE EN FRANCE L EXEMPLE DE LA REHABILITATION DE DEUX MACAQUES CRABIERS A Romain 2 L Briard 2 C Bret 2 V Tytelman M F Lheureux 1 IPHC DEPE Universit de Strasbourg 23 rue Becquerel 67087 Strasbourg France 2 Association GRAAL 5 rue du G n ral Chanzy 94220 Charenton le Pont France Correspondant amelie romain graal defenseanimale org En France environ 1800 primates sont utilis s en laboratoiret La r habilitation propose de procurer une retraite des animaux sains en fin de protocole exp rimental en alternative l euthanasie La r habilitation est peu r pandue bien qu elle soit autoris e par la loi Elle a t int gr e en tant que 4 me R la directive europ enne sur l exp rimentation animale l occasion de la r vision de cette derni re en 2010 En France le processus de r habilitation est assur depuis plusieurs ann es et b n volement par le Groupement de R flexion et d Action pour l Animal GRAAL Concernant les primates quelles sont les tapes de ce processus Comment
30. est le seul reconna tre explicitement que l animal est un tre sensible L article 10 de sensibilit que se r f re explicitement l article L 214 1 du code rural et de la p che maritime stipule Tout animal tant un tre sensible doit tre plac par son propri taire dans des conditions compatibles avec les imp ratifs biologiques de son esp ce Le code rural qui est devenu le v ritable code des animaux ne s applique qu aux animaux domestiques apprivois ou tenus en captivit Il comporte des dispositions relatives l levage la d tention l utilisation des fins scientifiques au transport et la mise mort des animaux aux mauvais traitements commis dans l exercice d activit s li es aux animaux de compagnie l exercice d activit s li es aux animaux de compagnie en violation de prescriptions techniques levage vente transit garde ducation dressage de chiens ou de chats par exemple e Code p nal La protection p nale des animaux a pris naissance par la loi du 2 juillet 1850 appel e Loi Grammont qui sanctionnait les mauvais traitements exerc s en public aux animaux domestiques Par un arr t de la chambre criminelle de la cour de cassation du 16 f vrier 1895 la qualification d animal domestique fut reconnue aux taureaux de combat et ce n est que par la loi du 24 avril 1951 qu il est stipul que la loi Grammont ne s applique pas aux courses de taureaux lorsq
31. fort jusqu 70 chiennes h berg es l ann e Notre programme d adoption a d but et est actuellement toujours en cours Nous communiquons sur notre action en interne l cole v t rinaire 1300 personnes tudiants travaillent sur le site et galement via 1 site internet Les familles adoptantes nous contactent puis se d placent Alfort Apr s une discussion sur le Rehab2014 Premi res Rencontres autour de la R habilitation Animale 20 juin 2014 Coll ge doctoral europ en Strasbourg France mode de vie de l adoptant et les caract ristiques des chiennes de laboratoires plusieurs chiennes s lectionn es en fonction de leur temp rament leur sont propos es Apr s le choix de la chienne les papiers administratifs certificat de cession passeport de vaccinations et des conseils nourriture ducation sont donn s Un suivi apr s l adoption est parfois effectu au t l phone ou par email Evaluer la capacit d adaptation des animaux interviews t l phoniques Sur une p riode de 12 ans nous avons fait adopter environ 300 chiennes Beagles Afin de mieux connaitre l adaptation des chiennes leur nouvel environnement nous avons d marr une analyse sous la forme d une th se v t rinaire stage de 6 mois et d un stage d agronome 2 mois Apr s contact par email 138 adoptants ont t interrog s au t l phone au sujet de 146 chiennes Pour chaque adoptant un questionnaire a t rempli pour con
32. gie Physiologie et Ethologie de l Institut Pluridisciplinaire Hubert Curien du CNRS Depuis 2006 elle est galement la pr sidente de la Soci t Fran aise pour l Etude du Comportement Animal SFECA Thomas Lilin est responsable des animaleries du Centre de Recherches Biom dicales de l Ecole Nationale V t rinaire d Alfort Karine Reynaud est charg e de recherche au sein de l Unit de Biologie du D veloppement et Reproduction de l Ecole Nationale V t rinaire d Alfort David Augereau est responsable des animaleries l Ecole Nationale V t rinaire Agroalimentaire et de l Alimentation Oniris Nantes Thierry Decelle est directeur de recherche au sein du laboratoire Sanofi Pasteur Marie Pel est docteur en thologie avec une sp cialisation en primatologie En 2013 elle cr e Ethobiosciences Cabinet d Expertise et de Recherche en Bien tre et Comportement Animal Marie Pel est une des co organisatrices de cette journ e S bastien Paturance est charg de missions au sein du laboratoire Transg n se et Archivage d Animaux Mod les du CNRS Il est galement le pr sident de l Association Fran aise des Sciences et Techniques de l Animal de Laboratoire AFSTAL COLLOQUE 20 JUIN 2014 Discours sur le droit animal Sommaire 1 Le droit animal 2 L animal en droit notions g n rales 2 1 D finition juridique de l animal 2 2 L animal en droit international et europ en 2 3 L
33. ion de 300 chiennes Beagles de laboratoire par des particuliers Bilan d exp rience et adaptation comportementale des chiennes Karine Reynaud Anabelle Chanvin Emilie Fournier Bertrand Deputte Sandra Thoumire Thierry B dossai S verine Belkhir S Chastant Maillard E Biologie de la Reproduction Ecole Nationale V t rinaire d Alfort 7 avenue du G n ral de Gaulle 94704 Maisons Alfort Cedex Tel 01 43 96 70 97 kreynaud vet alfort fr Service Reproduction Ecole V t rinaire de Toulouse 31076 Toulouse Cedex Refuge AVA La Ferme du Quesnoy 76220 Cuy Saint Fiacre Introduction Depuis fin 2001 notre laboratoire d veloppe des th matiques de recherches sur la physiologie de la reproduction ovulation f condation d veloppement embryonnaire dans l esp ce canine Cette esp ce pr sente en effet des particularit s physiologiques tr s singuli res par rapport aux autres mammif res et repr sente galement un mod le d tude pour les canid s en voie de disparition Dans l esp ce canine le mat riel biologique est rare et afin d avoir acc s notre propre mat riel biologique collecte d ovaires de chiennes au moment des chaleurs nous avons contact les 3 principaux levages de beagles pour laboratoires en Europe ainsi que toutes les firmes pharmaceutiques v t rinaires et humaines Nous leur avons propos d accueillir des chiennes pour st rilisation puis adoption en famille si certains de leurs anima
34. iquant des animaux et communiquer de mani re incontr l e sur l origine des animaux plac s Par ailleurs ces programmes de placement sont consommateurs de temps de travail Si l int r t de la r habilitation pour les animaux est indiscutable cette pr sentation vise clairer l apport que peuvent constituer ce type d actions de placement d animaux dans la lutte contre le mal tre au travail des agents ayant pour mission la fois d assurer de bons traitements aux animaux utilis s pour la recherche et participer aux actes techniques parfois invasifs parfois douloureux pratiqu s sur ces animaux La n cessit de pratiquer ces deux activit s est constitutive d une double contrainte ou injonction contradictoire consid r e comme nuisible pour le bien tre au travail des personnels concern s L implication personnelle des agents dans les programmes de sociabilisation ou de placement d animaux de laboratoire m me si ils restent symboliques leur permet d chapper un d tachement vis vis de leur activit professionnelle qui minimise le besoin d attention devant tre port e aux animaux L avantage pour l employeur qui lutte contre le mal tre au travail se double donc d un effet b n fique pour le niveau d attention port aux animaux pr sents dans l tablissement Rehab2014 Premi res Rencontres autour de la R habilitation Animale 20 juin 2014 Coll ge doctoral europ en Strasbourg France Adopt
35. ispositions l gislatives r glementaires et administratives des tats membres relatives la protection des animaux utilis s des fins exp rimentales ou d autres fins scientifiques ne pr voyait pas de disposition sp cifique se rapportant la r habilitation de l animal en fin de protocole Ce qui n emp chait pas que des animaux puissent dans la pratique tre r habilit s comme en t moigne l activit du GRAAL qui depuis 2005 sur la base d un contrat de cession r cup rait des animaux pr alablement s lectionn s par l unit de recherche en vue de leur r habilitation pour les placer aupr s de particuliers soit aupr s de centres d accueil sp cialis s L apport novateur la r habilitation possible de l animal de la Directive 63 2010 UE qui nous int resse au titre de ce colloque est voqu au consid rant 26 et fait l objet de traitement dans plusieurs articles de la Directive Le principe de la r habilitation de l animal fait l objet de l article 19 du chapitre IN de la Directive intitul Mise en libert et placement des animaux Que dit l article 19 Il pr voit la possibilit le placement ou la mise en libert ne sont donc pas obligatoires pour les Etats membres d autoriser que les animaux soient plac s ou rel ch s placement trois conditions cumulatives o Que l tat de sant le permette 19 a o Qu il n y ait pas de danger pour la sant publiqu
36. mmunautaire ou strat gies adopt s par la Commission visant l am lioration du bien tre des animaux actuellement strat gie 2012 2015 devant s applique des milliards d animaux d tenus des fins conomiques dans l Union L levage exploite environ 2 milliards d oiseaux et 300 millions de mammif res 12 millions d animaux seraient utilis s chaque ann e des fins exp rimentales Conclusion et volution On peut affirmer que sur de tr s nombreux aspects le droit europ en a permis d apporter des am liorations en mati re de bien tre animal de forcer des tats voluer dont la France 4 Le droit europ en n est cependant pas contrairement ce que l on pourrait conclure de prime abord un droit qui fait la part belle l animal Il convient de se souvenir que l UE est une union conomique dont l objet est de favoriser les changes entre pays membres L laboration de textes est toujours longue et les discussions entre pays membres compliqu es S y ajoutent les influences n fastes des nombreux lobbys qui bataillent pour d fendre des int r ts cat goriels Les textes sont toujours des compromis permettant de m nager les int r ts des uns et les autres et dont finalement les seuls perdants sont toujours les animaux Pour des volutions souvent symboliques combien d ann es se sont coul es pour aboutir un texte accept par tous de surcro t lorsque le
37. n Que la CNEA Commission Nationale de l Exp rimentation Animale constitue un comit charg du suivi de la r habilitation r daction d un guide de bonnes pratiques collecte des informations analyse valuation recommandations statistiques annuelles 15 16
38. n nationale de l exp rimentation animale CNEA donne des avis sur toute modification de la r glementation relative l exp rimentation animale Elle donne galement des avis sur les formations sp cifiques et obligatoires des personnes qui interviennent en exp rimentation animale L objectif g n ral de ces formations est de former les personnes une meilleure prise en compte des r gles thiques r sum es par le principe des 3 R afin d am liorer la qualit de vie des animaux Par ailleurs la CNEA peut tre amen e donner des avis sur tout sujet concernant les animaux utilis s des fins scientifiques levage m thodes permettant d am liorer les conditions de transport d h bergement et d utilisation des animaux Rehab2014 Premi res Rencontres autour de la R habilitation Animale 20 juin 2014 Coll ge doctoral europ en Strasbourg France La r habilitation animale et le GRAAL 10 ans d j Marie Fran oise Lheureux voir de nombreux chiens r habilit s par le GRAAL vagabonder la montagne randonner avec leurs ma tres librement ou encore faire du cano des canards s envoler sur les rives du Rhin apr s que l on eut tudi leur comportement des chats retrouver le plaisir de l herbe sauvage des primates savourer le bonheur des liens sociaux retrouv s ou encore des quid s nouveau trotter ou galoper nul ne pourrait deviner leurs anciennes vies d animaux d exp rience Tous faisaien
39. n testant 14 chiens environ 3 mois d intervalle et en utilisant les s quences vid o des tests 3 la pr dictibilit de ce test en confiant 12 des 14 chiens test s des tudiants pendant 4 semaines et en valuant leur capacit d adaptation par des questionnaires soumis aux adoptants ainsi qu en mettant en corr lation les r sultats des questionnaires avec ceux de notre test de temp rament Nos r sultats valident notre approche car notre test se r v le faisable par des techniciens animaliers rapide r aliser et fiable test du coefficient de corr lation de Spearman montre une corr lation significative lors de l tude des reproductibilit s test retest rno 0 61 p 0 02 inter testeur rho 0 79 p lt 0 001 pour testeur A B rho 0 95 p 0 001 pour testeur A C rho 0 91 p 0 02 pour testeur B C intra testeur pour les testeurs A et B rho 0 93 p 0 04 pour testeur A rho 0 64 p 0 02 pour testeur B Concernant la pr dictibilit du test nous avons pu constater que notre test semble pertinent pour d tecter les chiens aptes ou non tre adopt s m me si nous n avons pas pu montrer de corr lation statistique entre les scores du test de temp rament et ceux des questionnaires probablement du fait de trop faible effectif Il est important de souligner qu au cours de cette tude de mise l adoption 11 des 12 chiens se sont bien adapt s leur nouvel environnement Nous esp rons que ce test pourra encourager les mis
40. naitre le cadre de vie de la chienne personnes au foyer logement rythme de vie la qualit de l int gration relations avec les autres chiens et animaux familiarit avec l Homme avec le milieu ext rieur les comportements inhabituels et les troubles du comportement prise alimentaire propret aboiements anxi t de s paration agressions phobies timidit explorations st r otypies Puis un bilan global de l adaptation et de la satisfaction de l adoptant a t dress Au moment de l enqu te 92 des chiennes taient propres 84 taient c lines 89 taient d monstratives et 84 taient d crites comme tant compl tement adapt es leur nouvelle vie bien qu encore peureuses S il ressort de cette tude que la peur est le probl me majeur de ces chiennes les adoptants taient n anmoins satisfaits de la chienne la note moyenne de satisfaction globale tant de 9 10 Le bilan de ce programme d adoption est donc tr s positif et atteste que la r habilitation des chiennes de laboratoire repr sente une alternative raisonnable l euthanasie Pour aller plus loin Afin de d velopper cette d marche et d optimiser les chances de r ussite il faut appr hender le bien tre du chien de fa on globale essayer d assurer son bien tre pendant son s jour dans l levage d origine et au laboratoire mais assurer galement pour sa vie future une bonne ad quation entre la famille d adoption e
41. nt aurelie geloen vetagro sup fr Les laboratoires de recherche animale sont fortement incit s par la r glementation tudier des solutions de placement des animaux apr s les recherches Pour les chiens qui sortent d une tude l adoption par des particuliers fait partie des solutions Ces adoptions peuvent tr s bien se passer mais certains chiens peuvent rencontrer des difficult s d adaptation leur nouvel environnement ce qui rend certaines structures r ticentes proposer leurs chiens l adoption Nous avons donc souhait construire en nous basant sur un test d j valid sur des chiens de refuge un test de temp rament rapide et facilement r alisable par tous qui permettrait de s lectionner les chiens de laboratoire aptes l adoption de fa on les pr parer au plus t t leur nouvelle vie Nous avons retenu six cat gories de comportement qui nous semblaient les plus pertinentes sur le test initial interaction du chien avec son environnement r activit toute modification de celui ci familiarit vis vis de l homme comportement de jeu marche en laisse socialisation et interaction avec les autres chiens Ces six cat gories de comportement sont explor es au travers de 17 sous tests qui ont t adapt s au cadre du laboratoire Pour valider notre test nous avons proc d en plusieurs tapes pour tudier 1 la faisabilit 2 les reproductibilit s intra testeur inter testeur et test retest e
42. nt grant les engagements de chacun sera sign e entre les 2 parties avec bien s r des clauses relatives aux adoptants et la qualit des soins Le passage par une association de protection animale devrait permettre d assurer les meilleures conditions possibles pour le placement des chevaux n cessaires la production d immunoglobulines Rehab2014 Premi res Rencontres autour de la R habilitation Animale 20 juin 2014 Coll ge doctoral europ en Strasbourg France CARMHA Centre Alsacien de R habilitation et de M diation Homme Animal Marie Pel En France le Groupement de R flexion et d Action autour de l AnimaL GRAAL uvre depuis 2005 pour que la r habilitation animale se g n ralise et devienne syst matique aupr s des laboratoires de recherche En France cependant aucune structure d di e la retraite des animaux de laboratoire ni personnel adapt cette d marche n existe Or des animaux sociaux tels que les primates non humains demandent un processus de resocialisation complexe que seuls des personnes hautement qualifi es peuvent r aliser Plusieurs sanctuaires et centres de r habilitation pour animaux de laboratoire existent aux Etats Unis ainsi qu en Europe Ils font d faut en France au point que les centres de r habilitation des pays voisins n ont plus la place d accueillir les animaux issus des laboratoires fran ais L objectif de ce projet est de cr er une telle structure et de promouvoir
43. nt t l animal est d fini comme tant les animaux vert br s et invert br s R glement 1069 2009 les vert br s l exclusion des reptiles et amphibiens R glement 2009 1099 les vert br s vivants R glement 1 2005 et R glement 338 07 les animaux vert br s non humains vivants y compris les formes larvaires autonomes les formes foetales de mammif res partir du dernier tiers de leur d veloppement normal et les c phalopodes vivants Directive 2010 63 UE du 22 septembre 2010 relative la protection des animaux utilis s des fins scientifiques En droit fran ais cela n est gu re mieux Pas davantage de d finition de ce qu est un animal Ainsi le code civil ne donne pas de d finition se bornant le classer parmi les biens L animal est consid r comme un bien meuble article 528 du C Civ ou un bien immeuble articles 522 et 524 du C Civ L animal qui n appartient personne Article 714 du C Civ y est quant lui consid r comme une res nullius et il est fait renvoi aux lois de police pour r gler la mani re d en jouir Le code p nal Articles 521 1 R653 1 R654 1 et R655 1 quant lui prot ge l animal domestique ou apprivois ou tenu en captivit Le code rural et de la p che maritime CRPM en son article L214 1 stipule quant lui que Tout animal tant un tre sensible et se borne en son article L214 6 d finir l
44. ort 12 30 Pause d jeuner dans le jardin int rieur 14 00 T moignage sur la r habilitation des chiens de laboratoire par Karine Reynaud cole Nationale V t rinaire d Alfort 14 15 T moignage sur la r habilitation des primates de laboratoire par David Augereau Ecole Nationale V t rinaire de Nantes 14 30 Le placement des chevaux pour la production d immunoglobulines par Thierry Decelle Laboratoire Sanofi Pasteur 14 45 CARMHA Centre Alsacien de R habilitation et de M diation Homme Animal par Marie Pel Ethobiosciences 15 15 Pause caf dans le jardin int rieur 15 45 Table Ronde 17 15 Allocution de cl ture par S bastien Paturance pr sident de l AFSTAL R amp D CLINIQUE USIAS y University of Strasbourg Institute for Advanced Study N y Ethobiosciences PHC Institut Pluridisciplinaire Hubert CURIEN STRASBOURG Rehab2014 Premi res Rencontres autour de la R habilitation Animale 20 juin 2014 Coll ge doctoral europ en Strasbourg France R sum s des pr sentations orales et affich es Pr sentation des intervenants Acc s internet Wifi Identifiant conf rehab2014 Mot de passe rehab2014 Rehab2014 Premi res Rencontres autour de la R habilitation Animale 20 juin 2014 Coll ge doctoral europ en Strasbourg France Allocution de bienvenue et pr sentation de la Commission Nationale d Exp rimentation Animale CNEA H l ne Combrisson La Commissio
45. pour r duire le plus possibles toute douleur souffrance angoisse ou dommage durable chez l animal e qu il n existe pas d autres m thodes exp rimentales d j valid es et pouvant se substituer l exp rience envisag e e qu elles soient con ues et r alis es par une personne titulaire d un titre d un dipl me et d une formation sp ciale l exp rimentation animale reconnus par un agr ment interminist riel e que chaque projet de proc dure exp rimentale ait t autoris e apr s valuation thique par un comit d thique en exp rimentation animale agr par le ministre charg de la recherche e que l intensit et la dur e des douleurs qu elles peuvent entra ner soient r duites au strict minimum par anesth sie g n rale ou locale ou analg sie et si l emploi de ces proc d s est incompatible avec l exp rience sous r serve que cette incompatibilit ait t pleinement d montr e dans la demande d autorisation l exp rience doit tre pratiqu e que sur un nombre d animaux r duit au strict minimum sans proc der plus d une intervention douloureuse sur un m me animal e qu elles soient men es dans un tablissement disposant d un agr ment sur des animaux provenant d tablissements d levage ou de fournisseurs sp cialis s disposant eux m mes d un agr ment interminist riel r pondant aux normes r glementaires pour ses installations d h bergement
46. que 14 doit mettre en place Tout tablissement leveur fournisseur ou utilisateur en vertu de l article R 214 103 devra fournir aux personnes responsables du bien tre des animaux et des soins qui leur sont donn es des conseils sur les programmes de placement des animaux y compris sur la n cessit de socialiser les animaux 3 3 3 Les lacunes du nouveau dispositif et les recommandations pour y rem dier Si le d cret 2013 118 du 1 f vrier 2013 et ses 5 arr t s interminist riels ont introduit dans notre droit les dispositions de la Directive 2010 63 UE il y a lieu de relever qu aucun arr t d finissant les modalit s pratiques de la r habilitation de l animal conditions de socialisation modalit s pratiques de remise des animaux suivi du placement n a t pris Cela est tr s regrettable car finalement l application du 4 R est laiss e l interpr tation et la libre appr ciation des utilisateurs Ce n est satisfaisant pour personne surtout pas pour les animaux concern s Il n existe pas m me de guide des bonnes pratiques pour accompagner les parties concern es dans leur d marche J estime pour ma part qu il serait n cessaire pour que le dispositif soit pleinement op rationnel et aide les parties prenantes mettre en uvre les moyens permettant le succ s du 4 R Qu un arr t soit pris pour d finir les modalit s pratiques de la r habilitatio
47. r les ressources naturelles renouvelables s impose aux activit s d usage et d exploitation de ces ressources Par leurs actions de gestion et de r gulation des esp ces dont la chasse est autoris e ainsi que par leurs r alisations en faveur des biotopes les chasseurs contribuent au maintien la restauration et la gestion quilibr e des cosyst mes en vue de la pr servation de la biodiversit Ils participent de ce fait au d veloppement des activit s conomiques et cologiques dans les milieux naturels notamment dans les territoires caract re rural Le Chapitre VII du Titre II Chasse du livre IV patrimoine naturel du code comporte un ensemble de dispositions relatives la destruction des animaux nuisibles Ainsi l article L427 8 stipule que Un d cret en Conseil d Etat d signe l autorit administrative comp tente pour d terminer les esp ces d animaux malfaisants ou nuisibles que le propri taire possesseur ou fermier peut en tout temps d truire sur ses terres et les conditions d exercice de ce droit Les dispositions favorables la protection des animaux reposent quant elles en grande partie sur les textes dict s par l Europe qui nous sont impos s et que nous avons souvent du mal d une part transposer en droit interne dans les d lais prescrits et d autre part dont les autorit s encouragent ou tol rent les violations au point souvent de voir condamner la France de lourdes amendes
48. res pays la communaut des juristes comprenne l int r t et le s rieux de ce domaine nouveau et s ouvre lui Les mentalit s voluent et les juristes doivent s adapter Apr s tout le droit de l environnement est lui aussi apparu tr s r cemment fin des ann es 90 et plus personne aujourd hui n en conteste le s rieux et l int r t Pourquoi n en sera t il pas de m me pour le droit animal 2 L animal en droit notions g n rales Nous nous int resserons tout d abord 2 1 la question de la d finition de l animal qu est qu un animal Nous examinerons ensuite et de fa on successive sa place dans le droit tant au plan international et europ en 2 2 qu en droit interne 2 3 2 1 D finition juridique de l animal La premi re question qui m rite d tre pos e est celle de savoir ce que l on entend par animal Existe t il une d finition juridique de ce dernier Etrangement aucune r ponse pr cise n est donn e par le droit qu il s agisse du droit international europ en ou fran ais En droit europ en plusieurs d finitions apparaissent dans divers textes directives ou r glements mais elles sont toujours directement li es l objet m me des dispositions concern es Il n existe aucune d finition g n rale de l animal De surcro t il n y a aucune coh rence entre les d finitions que l on peut retrouver Ainsi titre d illustration ta
49. respond t elle Il s agit en fait d une traduction litt rale du terme anglais Animal Law qui est apparu aux USA voici plus de 40 ans environ Depuis l Animal Law y est reconnue en tant que mati re juridique autonome pratiqu e par les juristes comme une sp cialit au m me titre que le droit de l environnement ou le droit de l assurance par exemple et qui actuellement y est enseign e dans plus de 130 universit s avec m me depuis 2011 un Master en Animal Law unique au monde l universit Lewis amp Clark de Portland Pour preuve du dynamisme et de l int r t port ce domaine nouveau l association du barreau am ricain ABA ainsi que certains barreaux d tat ont m me constitu des Animal Law Committees r unissant en leur sein des juristes et avocats int ress s par cette mati re Le succ s de l Animal Law outre Atlantique a il y a quelques ann es veill l int r t d une poign e de juristes europ ens et m me fran ais pour ce domaine nouveau au point pour ces derniers de vouloir faire reconna tre ce domaine en Europe comme une mati re nouvelle du droit m ritant d tre enseign e dans nos universit s Et l id e progresse Ainsi des colloques et tables rondes consacr s au droit animal ou animalier il existe en effet une petite querelle entre juristes quant la terminologie utiliser sont et cela est r jouissant de plus en plus fr qu
50. rnant la protection des animaux dans les levages la d cision 78 923 CEE du Conseil concernant la conclusion de la convention europ enne sur la protection des animaux dans les levages le R glement CE no 1 2005 relatif la protection des animaux pendant le transport la Directive 93 119 CE sur la protection des animaux au moment de leur abattage ou de leur mise mort remplac e au ler janvier 2013 par le r glement CE no 1099 2009 du Conseil sur la protection des animaux au moment de leur mise mort la Directive 2008 119 CE du Conseil tablissant les normes minimales relatives la protection des veaux la Directive 2008 120 CE du Conseil tablissant les normes minimales relatives la protection des porcs la Directive 1999 74 CE du Conseil tablissant les normes minimales relatives la protection des poules pondeuses la Directive 2007 43 CE du Conseil fixant les r gles minimales relatives la protection des poulets destin s la production de viande la Directive 2010 63 UE du Parlement europ en et du Conseil relative la protection des animaux utilis s des fins scientifiques la Directive 2005 15 CE modifiant la Directive 76 768 CEE du Conseil concernant le rapprochement des l gislations des tats membres relatives aux produits cosm tiques la Directive 1999 22 CE du Conseil relative la d tention d animaux sauvages dans un environnement zoologique le R glement CE n 1523 2007 interdisant la mise sur le march
51. t l animal Pendant leur s jour Alfort et gr ce l aide de nombreux tudiants v t rinaires tr s motiv s nous d veloppons par exemple la sociabilisation de nos chiennes enrichissement du chenil am nagements jeux friandises promenades quotidiennes Notre tudiante Emilie a galement r alis un livret Beagle de labo Mode d emploi que nous donnons aux familles qui adoptent Il faut galement garder en t te que la r habilitation ne concerne qu un faible nombre d animaux et que la destin e normale de certains animaux tels les animaux de rente n est pas d tre adopt s en famille Sur ce point les carnivores domestiques chiens chats repr sentent un peu une exception De m me la r habilitation des primates pose certains probl mes plus sp cifiques et pour ces animaux la cr ation de sanctuaires est n cessaire Au final notre programme d adoption bien que tr s chronophage nous apporte une immense satisfaction et nous donne l occasion d impliquer nos tudiants nos animaliers nos adoptants et bien s r tous les membres de notre quipe dans cette belle aventure Rehab2014 Premi res Rencontres autour de la R habilitation Animale 20 juin 2014 Coll ge doctoral europ en Strasbourg France Le placement des chevaux pour la production d immunoglobulines Thierry Decelle Outre les r glementations Sanofi Pasteur s engage appliquer de hauts standards quand le recours l animal
52. t partie avant d tre pris en charge par le GRAAL et ses refuges partenaires de ces quelques 2 millions d animaux qui sont mis contribution chaque ann e en France pour faire avancer la m decine humaine ou v t rinaire pour des recherches fondamentales ou appliqu es Animaux de travail tous appartenaient jusque l la science Aujourd hui pour les animaux de laboratoire il existe une alternative thique l euthanasie syst matique la r habilitation animale aupr s de particuliers pour les animaux de compagnie ou de refuges de type SPA ou parcs animaliers pour les animaux sauvages C est en 2005 que le GRAAL a lanc cette belle id e un peu saugrenue et transgressive de venir en aide aux animaux de laboratoire en trouvant des lieux de retraite appropri s chaque esp ce Pr s de 400 animaux par an profitent aujourd hui de cette d marche qui repose sur un lien fort entre les laboratoires les refuges les adoptants le tout orchestr sans rel che par l quipe du GRAAL compos e pour partie de scientifiques qui joue les facilitateurs depuis pr s de 10 ans en nouant des contacts fructueux et sinc res avec les unit s de recherche publiques et priv es en organisant les transports les accueils les formalit s administratives en cr ant cette confiance irrempla able et unique entre tous les acteurs de la fili re La confiance est le ma tre mot de la r ussite de cette entreprise extraordinaire Rehab2014
53. tations protectrices du bien tre animal d s lors que ces derni res nuiraient au libre change On voit donc les dangers que repr sente ce trait pour le bien tre animal du moins de l animal utilis par l industrie agro alimentaire 2 3 L animal en droit fran ais 2 3 1 R flexions g n rales En droit interne fran ais les r gles relatives l animal sont diss min es dans de nombreux codes code civil code p nal code rural et de la p che maritime code de l environnement et textes divers nombreux d crets arr t s circulaires Un v ritable patchwork de dispositions qui manquent singuli rement de coh rence et qui oblige celui qui s int resse au sujet devoir se plonger Il n existe pas comme dans d autres pays une grande loi sur la protection animale comme en Suisse par ex De tr s nombreuses dispositions r gissent les relations entre l homme et l animal Elles se rapportent la protection de l animal aux responsabilit s encourues en cas de dommage caus ou par un animal elles d finissent les conditions de garde ou de vente tant t elles sanctionnent p nalement des comportements portant atteinte l int grit physique des animaux tant t au contraire elles autorisent des pratiques peu compatibles avec le bien tre des animaux au nom de traditions ou pratiques religieuses Pour l essentiel il s agit cependant d un droit de la protection Il fixe des limites et ta
54. texte est adopt les p riodes accord es pour la mise en conformit sont souvent tr s longues et m me parfois la mise en conformit n est pas acquise leur terme Que peut on par ailleurs attendre de bon pour le bien tre animal avec le trait transatlantique de libre change en cours de n gociation ou TTIP Transatlantic Trade and Investment Partnership Les n gociations sur le TTIP ne sont pas encore boucl es mais il est pr vu qu il entre en vigueur au 1 janvier 2015 il a pour objet de mettre en place une vaste zone de libre change entre les Etats Unis et l Union europ enne et pour ce faire d abattre toutes les rigidit s qui peuvent g ner le commerce Il parait vident que dans cette n gociation c est l Europe qui a les r glementations les plus protectrices qui risque de perdre le plus Dans ce deal le bien tre animal risque d tre le grand perdant Des pratiques interdites en Europe pourraient tre remises en question A nsi un activateur de croissance pour les bovins utilis aux Etats Unis et interdit en Europe pourrait tre int gr dans les discussions en tout cas les multinationales de l agroalimentaire le souhaitent et s y emploient vigoureusement Le TTIP pr voit que les litiges que porteraient des soci t s l encontre d tats seraient r gl s par voie d arbitrage Washington et pourraient co ter fort cher aux tats qui auraient mis en place des r glemen
55. u 1 ao t 2003 et n 2001 464 du 29 mai 2001 modifiant le n 87 848 du 19 octobre 1987 et arr t s interminist riels du 19 avril 1988 NOR AGRG8800688A et AGRG38800587A transposant la directive europ enne 86 609 CEE du 24 novembre 1996 concernant le rapprochement des dispositions l gislatives r glementaires et administratives des Etats membres relatives la protection des animaux utilis s des fins exp rimentales ou d autres fins scientifiques En 2013 la Directive 2010 63 UE du Parlement europ en et du Conseil du 22 septembre 2010 relative la protection des animaux utilis s des fins scientifiques a fait l objet d une transposition dans notre droit par le d cret n 2013 118 du ler f vrier 2013 relatif la protection des animaux utilis s des fins scientifiques accompagn d arr t s d application du ler f vrier 2013 Nous y reviendrons plus loin Il est utile de rappeler que les exp riences ou recherches pratiqu es sur des animaux vert br s et c phalopodes vivants ne sont licites notamment qu aux conditions suivantes e que leur n cessit soit justifi e en termes de finalit s parmi les 9 domaines cit s ci dessus de pertinence du choix du mod le animal de probabilit d obtention escompt e de nouveaux r sultats de nombre d animaux utilis s et de choix du protocole d exp rience de conditions d levage et d h bergement de soins et de mise mort les plus appropri s et
56. u une tradition locale ininterrompue peut tre invoqu e La loi Michelet du 7 septembre 1959 a abrog la loi Grammont et a d une part supprim la condition de publicit des mauvais traitements et d autre part a tendu la protection aux animaux sauvages apprivois s ou tenus en captivit Par une loi du 12 novembre 1963 le d lit d actes de cruaut a fait son apparition dans le code p nal Ensuite diverses modifications sont apparues au fil du temps en 1994 ajout de l article R655 1 le fait de donner volontairement la mort un animal domestique ou apprivois ou tenu en captivit par la loi du 6 janvier 1999 les peines pour actes de cruaut ont t aggrav es d sormais 2 ans et 30 000 par la loi du 9 mars 2004 2004 204 les s vices de nature sexuelle ont t ajout s aux actes de cruaut et par une ordonnance du 5 octobre 2006 ont t pr vues la possibilit en cas de condamnation de remise de l animal une association de protection animale reconnue d utilit publique ou d clar e des peines compl mentaires d interdiction pour une dur e de 5 ans au plus une activit professionnelle ou sociale d s lors que les facilit s que procure cette activit ont t sciemment utilis s pour pr parer ou commettre l infraction et enfin des sanctions pour les personnes morales amende 5 fois l amende pr vue pour la personne physique interdiction activit professionnelle durant 5 ans fermeture d
57. ux n taient pas vendus ou ne devaient pas tre euthanasi s en fin de protocole Pourquoi faire adopter des chiennes de laboratoires Notre motivation pour mettre en place ce programme d adoption a t double D une part nous pensons que l exp rimentation animale peut tre mieux accept e par la soci t si seuls les animaux n cessaires aux recherches sont euthanasi s Il faut donc chaque fois que cela est possible r duire le nombre d animaux utilis s r gle des 3R R duire Raffiner Remplacer et essayer de proposer en fin de protocole une vie apr s le laboratoire D autre part le chien est un animal affectivement tr s proche de l homme qui partage sa vie son foyer Il est videmment absolument inacceptable d euthanasier un chien en pleine sant si celui ci peut continuer sa vie en famille Cependant m me si l adoption permet d viter une euthanasie il faut r fl chir avant tout l int r t de l animal En effet pour un chien de laboratoire qui a toujours v cu en groupe de chiens dans un environnement tr s standardis et relativement peu stimulant il est facile d imaginer le stress que peuvent repr senter toutes les stimulations de la vie civile perte de la pr sence des cong n res et vie avec son propri taire bruits de la ville transports rythmes variables dans la journ e D roulement d une adoption Nous avons tr s rapidement accueilli un grand nombre de chiennes sur le site d Al
58. vironnement ou des autorisations n cessaires en application de l article L 424 11 du code de l environnement L article R 214 96 du CRPM reprend quant lui les dispositions de l article 31 de la Directive 2010 63 UE et dispose que Les chiens les chats et les primates qui se trouvent dans les tablissements utilisateurs leveurs ou fournisseurs sont identifi s par un marquage individuel et permanent Lorsque les animaux sont sevr s ce marquage est conforme aux modalit s pr vues pour l application de l article L 212 10 Les tablissements utilisateurs leveurs ou fournisseurs sont tenus de conserver les informations individuelles relatives chaque chien chat ou primate d finies par arr t des ministres charg s de l environnement et de l agriculture pendant au moins trois ans apr s la mort ou le placement de l animal et de les mettre la disposition des agents habilit s En cas de placement conform ment l article R 214 112 les informations utiles sur les ant c dents m dicaux sanitaires et comportementaux figurant dans le dossier individuel mentionn ci dessus accompagnent l animal L arr t du 1 f vrier 2013 fixant les conditions d agr ment d am nagement et de fonctionnement des tablissements utilisateurs leveurs ou fournisseurs d animaux utilis s des fins scientifiques et leurs contr les stipule en son article 4 IT f que la structure charg e du bien tre des animaux
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