3. La loutre, témoin de l`état de santé des milieux aquatiques
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1. l image d autres esp ces comme le saumon son tude et les efforts d velopp s pour sa conservation peuvent apporter les enseignements n cessaires la compr hension du fonctionnement des cosyst mes d eau douce et les moyens de tendre vers une gestion plus quilibr e des cours d eau A ce jour l int gration de l esp ce dans les proc dures des Sch mas d Am nagement et de Gestion des Eaux en Bretagne est programm e notamment dans le SAGE Vilaine bassin de l Oust ainsi que pour le SAGE Auline et le SAGE Odet dans le Finist re carte ci dessous ContratNature Q TO Actions conservatoires ilieux aquatiques gut SOS pour la loutre Ve e e gt Vall e du L guer P R serve Naturelle S ele St Brieuc 4 A di Bas A Si Projet Parc National Marin Iroise i Y dEOut iA 1 Zu SAGE Vilaine Et k Limites de bassin versant mere Limites d partementales Scorff Sarre pM Protections r glementaires arr t de biotope Iroise R serve Naturelle projet de Parc Marin Havres de Paix conventionnels V Engag Golfe du Morbihan O En projet v S CRE et SAGE L guer Phase op rationnelle engag e Scorff Prise en compte pr vue Sites concern s du R seau Natura 2000 A des chelles diff rentes plusieurs outils compl mentaires de gestion conservatoire des milieux pour la loutre en Bretagne ouvrent des perspectives dans le cadre2. la loutre a p ti d une r putation excessive de grande d voreuse de poisson sa destruction tant de ce fait primes l appui encourag e par les responsables de p che et les propri taires d tangs La loutre consomme chaque jour son propre poids de poisson affirmait on En fait ainsi que l observent quotidiennement les gestionnaires des tablis sements o elle est maintenue en captivit 5 10 de son poids corporel lui suffisent largement soit en moyenne moins de 1 kg de nourriture par adulte et par jour A l aube de son extinction la loutre a vu son sort s am liorer dans certains d partements fran ais dans le courant des ann es 1970 en tant retir e de la liste des esp ces chassables donc nuisibles C est pourquoi il faut aussi ici rendre hommage quelques p cheurs naturalistes e Guy de La Fouchardi re Ing nieur des Eaux et For ts des C tes d Armor qui d s 1960 a tenu des propos tout fait pr curseurs pour l poque et dont voici ici quelques passages significatifs Plaidoyer pour la loutre extrait de Penn ar Bed n 22 214 216 Les p cheurs ne voient dans la loutre qu un concurrent qui selon eux pr l ve des quantit s consi d rables de poissons et ils mettraient volontiers sur son compte des bredouilles qui peuvent videm ment avoir d autres causes Je ne veux pas pr tendre que la loutre ne mange pas de poissons mais elle fait partie d un quilibre naturel qu il serait im
3. La loutre t moin de l tat de sant des milieux aquatiques Loutre amp autres mammif res aquatiques de Bretagne Texte imprim Lionel Lafontaine avec la collaboration de professeur Bryony Coles et Didier Montfort Thierry Code et al dessins et illustrations P Hamon A Jean S Montfort et al Les cahiers naturalistes de Bretagne ISSN 1624 1398 contacter l auteur lionel lafontaine reseau loutres orqg Le lendemain soir apr s son travail Lucien s chappa seul et rejoignit la rivi re Comme la veille il surprit les volutions de la loutre L animal logeait dans une souche dont l corce semblait tre moul e au calibre exact de sa fourrure lisse Habitu e la curiosit des hommes elle ne se montrait pas trop farouche Lucien couch dans l herbe qui conservait la chaleur du jour regardait l animal p cher la truite Foudre noire de son corps projet avec une rapidit de squale La gueule moustachue merge du flot Assouvie elle r de sinueuse chine miroitement de longs muscles et de toison elle roule dans la mousse glisse derechef dans la rivi re elle sillonne le courant musarde dauphin ludique poisson fourrure Patrick Grainville L ombre de la b te Ed Balland 1981 extrait de Lafontaine L 2005 Loutre et autres mammif res aquatiques de Bretagne Collection Les Cahiers Naturalistes de Bretagne Groupe Mammalogique Breton Editions Biotope 160 p
4. poss der des palmures aux quatre pattes E Barbelette 3 2 D clics Mon premier ruisseau sentait la menthe Je passais des heures accroupi sous les saules immobile stupide les yeux riv s sur les profondeurs noires guettant les plus t n breuses les plus insolites des cr atures crivait Maurice Blanchet 1977 Observer la loutre se m rite Robert Hainard raconte Mammif res d Europe 1948 qu il d t attendre trente nuits d aff t pour voir sa premi re loutre Sur la fa ade occidentale de l cosse Mull est une le secr te et majestueuse Outre ses pygargues sea eagles on peut y faire de tr s belles observations diurnes de loutres nul besoin d aller beaucoup plus au nord par exemple jusqu aux Shetland A l ouest de Mull serpente un petit fjord tranquille ayant pour particularit pr s du rivage de comporter de nombreux hauts fonds rocheux qui font le bonheur des loutres car l eau y est peu profonde pour p cher et elles peuvent vite se poser sur des rochers affleurants pour d guster leur capture Le long du rivage de nombreux boulis rocheux leur permettent d tablir des catiches et une petite route Sky Road surplombant tout le Loch accro t les perspectives et facilite l observation naturaliste Ainsi par une belle journ e il n est pas rare depuis la voiture de fixer d abord son regard sur des sillages caract ristiques trente m tres au dessus de l eau 45 Photos L Laf
5. 3 La loutre t moin de l tat de sant des milieux aquatiques 3 1 Portrait d une sir ne La loutre d Europe est le plus corpulent des must lid s semi aquatiques poids moyen 6 10 kg Son observation directe qui fait souvent l objet de confusions et demeure un v nement peu fr quent n a paradoxalement qu un int r t limit en terme d inventaire de terrain la m thodologie scientifique d finie au plan international s articule sur des relev s d indices sp cifiques Mammif re carnivore de la famille des must lid s comme l hermine ou la martre la loutre Lutra lutra s est adapt e au milieu aquatique Son corps fusel ses pattes palm es longue queue paisse et mus culeuse en font une v ritable torpille dans l eau o sa fourrure dense et duveteuse doubl e d une paisse couche de graisse sous cutan e l isole contre le froid Ses longues moustaches baptis es vibrisses lui permettent de d tecter les mouvements de ses proies la nuit ou en eau trouble C est avec le castor le plus gros mammif re aquatique d eau douce de nos r gions La longueur totale du corps du museau la queue varie de 90 cm 1 20 m Les m les plus corpulents p sent en moyen ne de 6 12 kg contre 4 8 pour les femelles Ses plong es peuvent durer en cas de n cessit plusieurs minutes Par ses adaptations morpho logiques la loutre reste discr te lorsqu elle nage en surface C est le seul mammif re d eau douce
6. Laboratoire V t rinaire D partemental de Loire Atlantique L ensemble des r sultats a t analys en s rie de valeurs par polluant par tissu et par unit de mesure Ces r sultats sont figur s en poids frais dans le graphique suivant 100000 K 0 1 CH zinc cuivre mercure nickel PCBs chrome plomb cadmium p p arsenic oxychlor total HCB dieldrine lindane DDE dane DDT Niveaux comparatifs par ordre d croissant de contamination en micropolluants amplitudes et interquartiles mesur s dans le foie des 24 sp cimens de loutres analys s valeurs exprim es en pg de polluant par kg de poids frais ppb Ces r sultats montrent selon les polluants des disparit s parfois importantes de contamination entre l ensemble des sp cimens analys s En outre on observe que les valeurs d un polluant un autre ne sont pas semblables C est ce qui peut d finir le bruit de fond La valeur bioindicatrice de la loutre d Europe du fait de sa position terminale dans les cha nes alimentaires permet ainsi de d gager des tendances quant la contamination des milieux aquatiques qu elle exploite Il a sembl enfin indispensable de replacer ces valeurs dans le contexte de la contamination de la loutre au plan europ en afin de pouvoir mieux appr cier leur importance relative La carte de la page suivante en dresse la synth se A des degr s divers 10 sp cimens sur 24 ont montr de
7. On a ainsi observ une assez nette coh rence d ensemble entre tous les compartiments par site et par p riode l aval est significativement plus contamin par les PCBs que l amont ce qui confirme divers travaux ant rieurs pour la plupart des compartiments les niveaux de contamination sont moindres en 1997 qu en 1994 e Ceci a permis d tablir deux courbes de mod lisation amont et aval en moyenne l aval est 5 fois plus contamin que l amont e Les preintes de loutres montrent un profil de dispersion plus important que chacun des compar timents poissons avec un facteur de bioconcentration variable S agissant des PCBs les preintes de loutres apparaissent en vertu de ce test d chantillonnage consti tuer un bon reflet de la contamination de l ensemble des compartiments poissons dans leur diversit Ces r sultats montrent aussi qu niveau de contamination gal les maillons situ s au sommet des cha nes alimentaires accumulent de fa on croissante les cong n res de PCBs montrant des niveaux de toxicit plus importants Ce travail a permis d valuer les niveaux respectifs et graduels de contamination d une gamme assez large de compartiments des milieux aquatiques par des cat gories distinctes de polluants Int grer le compartiment preintes de loutres qui fait l objet de travaux croissants au plan interna tional a permis d en mieux conna tre la validit au plan m thodologique Ceci milite po
8. P res Perrot Postic Raynaud Reille Tabart Tassel Tixier Trapet ainsi que les F d rations D partementales des Chasseurs des C tes d Armor du Finist re des Landes de Loire Atlantique et du Morbihan et MM les Gardes de l Office National de la Chasse Cornec Ecolan Le Bellert Gom s Le Berre Philippe Secher Vessier ont particip directement ou indirectement la r cup ration la conservation ou au transport des sp cimens de loutres Merci aux Dr V t rinaires Joncour Callac Vitaud Peaugres Ducret Dax et Jeandaux Parc Naturel R gional du Morvan qui ont proc d la plupart des autopsies et pr l vements de tissus 3 8 2 M thode compl mentaire d valuation Un deuxi me volet 1994 99 t r alis dans le cadre de la Cellule d Orientation R gionale pour la Protection des Eaux contre les Pesticides et a port sur la mise au point d une m thode compl men taire d valuation de la contamination des milieux aquatiques sur deux bassins tests en Bretagne il a permis d valuer les processus de transferts des traitements phytosanitaires et organochlor s triazines insecticides et PCBs au sein des cha nes alimentaires s diments poissons pr dateur piscivore loutre travers un protocole visant tester et valider une m thodologie de suivi r gulier de contamination des milieux aquatiques 220 analyses Cette tude a eu pour objet d tudier la contamination conjointe des compartiments s
9. d s les ann es 1980 la mise jour des donn es pouvant tre r percut e r guli rement sur carte C est galement l outil id al pour poursuivre l analyse multicrit res de l occupation de l espace par la loutre cf 8 3 7 1 en croisant les param tres de qualit de l habitat avec les donn es de r partition de l esp ce La Base de Donn es sur la CARtographie Th matique des AGences de l Eau repr sente le r seau hydrau lique fran ais Elle est bas e sur la codification hydrographique des Agences de l eau mise en place partir de 1968 et sur la BD Carto base de donn es vectorielles cartographiant le territoire fran ais au 1 50 000 L inventaire r gional loutre et l analyse multicrit res de l occupation de l espace par cette esp ce tant bas s sur cette division du territoire en zones hydrographiques et tous les travaux se basant sur le lin aire hydrographique l utilisation de la BD Carthage comme r f rentiel g ographique des eaux de surface est parfaitement ad quate De plus elle facilite la repr sentation des donn es de l inventaire r gional aux formats utilis s chelle plus large nationale europ enne Ces donn es ont permis galement de participer d autres contributions telles que e Inventaires Z N LE FF en collaboration avec le Conseil Sup rieur de la P che D l g Bretagne Basse Normandie l ENSAR et le Laboratoire d Ecologie v g tale Rennes l e Documents d Objectifs Natura 20
10. e partir de chaque point Lorsou au moins un de ces quatre points est positif le carr est consid r comme tant positif Les prospections sont r alis es une fois par an entre septembre et d cembre Il faut tout indiquer si le r sultat de la prospection est n gatif ou positif et le type d indice de pr sence leur nombre preintes empreintes e R sultats A l instigation de l IUCN les inventaires loutre normalis s se sont g n ralis s dans divers pays europ ens partir des ann es 1980 C est ainsi qu l automne 1980 peu avant la cr ation du Groupe 57 Loutre fran ais Jim et Rosemary Green Vincent Wildlife Trust ont explor l ouest de la France et le Massif Central pour un inventaire d fini selon ce protocole 15 des 315 sites visit s se sont av r s positifs ce qui les amena estimer que le statut de la loutre l poque dans l ouest de la France tait analogue celui de l Angleterre ou du Pays de Galles par opposition celui de l cosse ou de l Irlande o les pourcentages de sites positifs taient beaucoup plus forts Concernant la connaissance de la r partition de la loutre en Bretagne ces donn es pionni res des Green ont constitu le premier tat des lieux chronologique Ensuite trois m thodes distinctes se sont succ d es e La premi re a consist cartographier l tat brut les sites o l esp ce est estim e pr sente ind pendamment de tout maillage en
11. e Le Commandant Le Chuiton rappelle la capture d une loutre sous le Ch teau de Brest en 1912 le commissaire G n ral Douillard a pris jadis deux loutres qui fr quen taient la mer devant les ruines de Tr mazan point d aboutissement d un petit ruisseau Et c est donc par la force des choses qu il d t rajouter l esp ce dans son enqu te r digeant ainsi dans sa th se en 1973 la note s y rapportant Pr dateur redout jadis des marins p cheurs signal partout capable de d rober la bo te des casiers ou le poisson des lignes sans se faire prendre Neuf fois attest e en thalassonymie Aucun trait cependant ne la signale comme fr quentant la mer elle semble dispara tre Peu de temps auparavant une zoologue Nicole Duplaix qui devait ensuite cr er et pr sider jusqu en 1987 le Groupe d experts de la loutre de l iucn publiait en 1971 dans Penn ar Bed un article La Bretagne un des derniers refuges de la Loutre en France o elle devait crire en particulier En France sa r partition est faible et le plus souvent on la trouve prudemment cantonn e aux embouchures ou estuaires A ce point de vue la Bretagne et la Vend e sont privil gi es comme aussi l Ecosse o on la rencontre souvent sur le littoral La mer semble tre en effet son dernier refuge elle y est moins vuln rable que dans les cours d eau de faible profondeur La pollution affecte aussi moins s rieusement ses proies pour le moment du
12. es sur l influence relative de diff rents param tres de la qualit de l habitat sur la pr sence de la loutre d Europe mais souvent une chelle restreinte celle des sites d finis par la m thode standard pour les inventaires loutre malgr le fait que les domaines vitaux de cette esp ce soient consid rablement plus tendus Divers auteurs ont soulign le besoin d tudier les divers param tres diff rentes chelles r gion bassin versant site et rappel l importance de distinguer individus et populations La Bretagne montre d importantes disparit s en terme de r partition de la loutre ainsi qu au niveau des facteurs hydrog ographiques et d occupation du sol et notamment l agriculture Dans cette tude toutes les donn es ont t compil es l chelle des sous unit s de bassins versants Les donn es brutes des facteurs susceptibles d influencer la distribution de la loutre ont t collect es et pr alablement format es l chelle de ces sous unit s de bassin versant Ces donn es ont t extraites de documents administratifs ou autres pr cipitations niveau d tiage et qualit g n rale des cours d eau densit s de population humaine physionomie de l arri re pays donn es agricoles Lorsqu elles n taient pas publi es les donn es ont t recherch es traitement SIG des donn es hydrologiques donn es pisci coles CSP exc s d azote total Aurousseau et Baqu ENSAR Les donn
13. le chabot appara t en proportion plus grande dans le r gime que dans le milieu alors que c est l inverse pour la truite celle ci repr sentant toutefois une biomasse relative plus grande dans le r gime que dans les p ches Cette observation confirme que la pr dation sur les salmonid s s effectue davantage au d triment des individus de taille moyenne grande En ce qui concerne les gardons du L guer leur biomasse dans le milieu est probablement surestim e dans la mesure o un des inventaires a t r alis au pied du barrage de Kernansquillec c est dire dans des conditions particuli rement favorables la pr sence de cette esp ce et non extrapolables l ensemble du fleuve Les autres poissons appellent peu de commentaires En fait les proportions trouv es dans le r gime correspondent relativement bien l importance de chaque esp ce dans le milieu Biomasses relatives Abondances relatives Comparaison du r gime de la loutre avec les ressources piscicoles bassin du L guer extrait de Libois 1996 3 La loutre t moin de l tat de sant des milieux aquatiques 3 7 D clin et retour On compte pas moins de treize esp ces de loutres dans le monde de la petite loutre cendr e asiatique de 1 5 kg la loutre g ante du bassin amazonien 20 30 kg Notre loutre seul repr sentant de la famille en Europe couvrait initialement un vaste territoire s tendant de l Irlande au Japon et de l A
14. 1996 la d couverte et la description de La pierre la Loutre Naux en bordure de la Semoy affluent de la Meuse La technique est l encore un peu diff rente au centre d un bloc de schiste un am nagement en creux ressemblant une raquette de tennis est sculpt On observe un trou profond 25 cm creus en entonnoir au centre du cercle L emplacement taill dans la roche per met de bien caler le pi ge tendu au dessus du trou rempli d eau Un poisson une crevisse une grenouille vivants et prisonniers dans ce trou pouvaient attirer la loutre sur cette roche merg e Le nom donn cette pierre ne peut tre que li la pr sence des loutres sur la Semoy il y a quelques d cennies On observe donc de subtiles variations locales et des gradations dans les techniques de pi geage utilis es A ce jour sont identifi es en Bretagne quatre pierres loutres deux sur l Ell 56 deux sur l Aber Beno t 29 et une autre dans les Ardennes sur la Semoy 08 Ce type de motifs a t il t observ encore ailleurs sans que n cessairement la m moire collective n en ait nouveau gard le sens ni la fonction en d autres endroits en Bretagne dans d autres r gions S agissait il d un savoir faire purement localis a t il t repris adapt ou modifi par d autres pi geurs L enqu te est toujours ouverte Nous serions heureux de recueillir tous t moignages descriptions ou documen
15. Si la chasse et le pi geage puis les pollutions de toute nature ont t les principaux responsables du d clin de la loutre esp ce strat gie de reproduction lente d autres facteurs interviennent galement pour accentuer sa r gression e Tourbi res et autres zones humides de bas fond par exemple fondri res la ches hesk en breton filtres biologiques et pr cieuses ponges pour r guler crues et s cheresses sont des milieux primordiaux pour la reproduction de la loutre Ceux ci subissent h las de nombreuses agressions e Ass chement des tourbi res et des marais recalibrages et nettoyages excessifs des cours d eau d boisements remembrements enr sinements interviennent indirectement en appauvrissant la capacit d accueil des milieux aquatiques La rar faction des g tes disponibles o les d rangements excessifs caus s par l homme ou les animaux domestiques chiens errants b tail interdisent une fixation de l esp ce un territoire indispensable sa reproduction L 4 Les noyades accidentelles de loutres dans les engins de p che peuvent tre vit es en disposant une grille l ouverture des nasses poisson et des casiers campagne d affichage au Danemark FLT OXKH Spin art KH Mea H Dee Ferd unes Libra li H Fee n NII Cette jeune loutre g e de huit semaines est morte d puisement en s aventurant dans une bo te pi ge f destin e capturer des visons am ricains pr s d une pisci
16. applicable long terme conforme aux priorit s du plan de restauration e inverser la tendance g n rale de r gression g ographique de la population de loutres et de d clin de l esp ce l chelle nationale et permettre une recolonisation des habitats d sert s pour aboutir une augmentation notable de son aire de r partition au terme du plan de restauration e Collectif 2000 Plan de restauration de la loutre d Europe Lutra lutra en France Minist re de l Am nagement du Territoire et de l Environnement Direction de la Nature et des Paysages 60 pages annexes Groupe de travail compos de C Bouchardy Groupe Loutre France UICN Catiche Productions J de Kermabon Parc National des C vennes H Jacques R seau Loutre FRAPNA Rh ne Alpes Groupe Loutre SFEPM L Lafontaine R seau SOS Loutres Groupe Loutre France UICN R Libois Groupe Loutre S FE PM Unit de Zoog ographie Univ Li ge T Lod Erminea Laboratoire de Biologie animale Univ Angers C Maizeret G R E G E Conseil G n ral des Landes H Maurin Service du Patrimoine Naturel Institut d Ecologie et Gestion de la Biodiversit P Migot CNERA Pr dateurs et Animaux d pr dateurs de l Office National de la Chasse F Moutou S FE PM AFPSA Maisons Alfort R Rosoux S FE PM MHN La Rochelle Groupe Loutre France UICN T Tournebize Pro Lutra Groupe Loutre France PNR de la For t d Orient Le Plan d Action Loutre pan europ en 20
17. autres mammif res ripicoles remarquables C est ainsi que sur intervention du R seau SOS Loutres depuis 1989 ce sont plus d une cinquantaine d ouvrages routiers qui ont t am nag s en Bretagne en tenant compte de la pr sence effective de la loutre ou potentielle court ou moyen terme La carte page suivante d taille la localisation des ouvrages am nag s Les surco ts induits ont vari de 100 700 euros HT par m tre lin aire de pas sage am nag Depuis quelques ann es une programmation pr alable des am nagements loutre s est g n ralis e avant travaux avec les Directions des Routes de certains d partements bretons photos L Lafontaine et O Corbel Exemples d ouvrages de diverses tailles am nag s pour le passage de la loutre et de la petite faune 84 Synth se des ouvrages am nag s ou en projet en Bretagne en 2004 Rennes E e Ouvrage d art pour lequel un passage loutres a t d j am nag r glementairement e ouvrage d art pour lequel une prise en compte de la loutre a t pr conis e Cours d eau appartenant des sous o Ouvrage d art pour lequel un unit s de bassin versant o la loutre est am nagement de type passage ssent bsent loutres n tait pas justifi presente ASSET mara 4 Ouvrage d art pr existant pour lequel bi T M un passage loutres a t n goci AVSTARIE hors contraintes r gle
18. cahier de recommanda tions g n riques qui n cessitent la plupart du temps une adaptation au cas par cas en fonc tion de l tat initial de la typologie des habitats E ee et des divers enjeux et usages li s chaque rive droite K site Un point important est le maintien d une rive gauche profonds continuit foresti re et arbustive minimale conservation du couvert v g tal rivulaire en jouant au maximum sur le principe d alter nance lat rale ou longitudinale Pour la loutre une mesure active optionnelle peut tre la re cr ation de g tes catiches Une autorisation crite du propri taire ou des ayant droit voire une convention est absolument n cessaire avant d envisager une telle d marche Mais l atten tion doit tre port e toutefois sur la priorit des mesures conservatoires maintien de la ripisylve par rapport ces mesures compl mentaires de construction de g tes qui ne doivent tre en rien compen satoires un d boisement d broussaillage des berges En outre ce type de construction pour tre efficace vis vis des esp ces vis es en terme d occupation future requiert Un savoir faire imp ratif une expertise pr alable emplacements et une assistance technique par des sp cialistes durant la construction sont donc absolument indispensables infographie L Lafontaine e Les Sch mas d Am nagement et de Gestion des Eaux SAGE La loutre est aujourd hui de plus en plus reconnue comm
19. campagne sans merci contre la loutre sur toute la France fut orchestr e dans les ann es 1920 par Joseph Lev tre pi geur acharn du Loir et Cher Dans deux de ses livres d anthologie sur le pi geage 1911 et notamment michoires goes sp cises amp Celui de la loutre 1929 ci dessus il justifia sa croisade forcen e contre les cars larme draite e tend au loutres fran aises en crivant que par un calcul sp cieux celles ci co taient messen d un M Liages ci chaque ann e la collectivit des p cheurs plus d un milliard et demi de pige auvari 65e Patiistall francs de poisson somme mieux plac e pour le soulagement des m res A kgs 200 Livr oer iris eier EECHER 116 III n cessiteuses et des vieillards infirmes de ses populations agricoles A gauche extrait d un vieux catalogue de la Manufacture Fran aise d Armes et de Cycles de St Etienne Loire Depuis 1972 la loutre est interdite de chasse et de pi geage en France La loi du 10 juillet 1976 A M du 17 Avril 1981 pr voit que toute destruction volontaire ou involontaire soit punie d une amende pouvant atteindre 10 000 La fourrure de la loutre qui joue un r le important dans la survie de l esp ce a bien failli causer sa perte Une fourrure aussi soyeuse qu imperm able lui conf rait une grande valeur commerciale Avant la seconde guerre mondiale plusieurs dizaines de peaux de loutre pouvaient ainsi se n gocier chaque ann e sur les marc
20. cle dernier Depuis cette poque la loutre a r gress de fa on alarmante dans de nombreux pays d Europe occidentale et la France n a pas chapp ce ph nom ne Aujourd hui on peut consid rer que l esp ce a totalement disparu de quelques pays Pays Bas Suisse qu elle est au seuil de l extinction dans plusieurs autres Italie Belgique Luxembourg et enfin qu elle reste dans une situation pr caire dans cinq autres Etats dont la France Il se r v le que vu sa situation centrale en Europe occidentale la France a un r le d terminant dans la reconqu te de l espace pour cinq pays limitrophes Objectifs principaux e identifier les causes historiques actuelles et futures de la r gression de la population de loutres e g rer entretenir et restaurer les habitats favorables la loutre tant au niveau des richesses hydro biologiques que des milieux refuges e favoriser la tendance actuelle la recolonisation e permettre l esp ce de jouer son r le cologique au sein des principaux cosyst mes aquatiques e valuer l impact des infrastructures routi res et des ouvrages d art sur la loutre et organiser un s minaire de restitution des r sultats pour permettre la mise en uvre par les services de l tat d une politique d am nagement de l espace et de conservation de l esp ce adapt e aux r gions e d gager les conclusions des recherches et mettre en place une politique conservatoire judicieuse et
21. cours d eau FACTEURS INDUITS exc dents azot s FACTEURS FACTEURS ANTHROPIQUES HYDROLOGIQUES qualit g n rale des cours d eau pluviom trie densit de POPU lation humaine physionomie de taux de terres l arri re pays arables taux de terres en mais taux de terres drain es irrigu es densit s cheptels porcins ni densit du r seau hydrographique nz D D HH densit s cheptels bovins fr quence quin quennale d tiage biomasses piscicoles globales Principales corr lations et architec ture relative entre 13 facteurs li s la distribution de la loutre DISTRIBUTION de la LOUTRE la deuxi me colonne gauche montre les cinq facteurs reliant les p les hydrologique et anthropique Pour chaque sous unit la combinaison de chacun des 13 facteurs donne un indice de qualit globa le 5 niveaux de d favorable favorable qui montre que les populations de loutres sont toujours absentes des sous unit s ayant l indice de qualit le plus bas niveau 1 et la plupart du temps r si dentes r pandues sur celles ayant la note la plus lev e niveau 5 La combinaison de plusieurs facteurs ind pendants appara t donc d terminante pour la distribution de la loutre travers les facteurs cl s interreli s parmi lesquels trois montrent un effet favorisant quantit s biomasses globales de pois sons physionomie de l ar
22. de stabilit des communaut s animales dans les lots En Espagne on a ainsi montr que pour qu une population de loutres soit viable taient n cessaires au moins 30 km lin aires de cours d eau en continu le principal obstacle la libre circulation dans ce pays tant les barrages de retenue Ruiz Olmo et al 1991 La loutre europ enne n est donc pas au sens strict un mammif re aquatique mais plut t v ritablement amphibie puisqu elle n utilise le milieu aquatique que pour capturer les proies dont elle se nourrit et en partie seulement pour se d placer En effet dans son comportement exploratoire quotidien l animal 82 3 La loutre t moin de l tat de sant des milieux aquatiques passe alternativement du milieu aquatique au milieu terrestre comme l atteste souvent un examen attentif sur le terrain des indices de son passage traces coul es empreintes Il faut rappeler ici que la loutre est probablement le seul mammif re qui soit aussi l aise dans l eau par ses aptitudes morphologiques et physiologiques que sur la terre ferme o elle reste tr s agile pour marcher galoper ou bondir Ainsi on peut observer au bord des rivi res des m andres coup s cf 8 3 2 et 3 5 particu li rement fr quent s par la loutre lorsqu elle remonte une rivi re ce qui lui permet peut tre d conomiser ses efforts si le d bit du cours d eau est lev On assiste donc probablement au m me ph nom ne au nivea
23. des animaux sauvages en libert De tels spectacles sont devenus des luxes supr mes que l homme contemporain a presque perdus Ils sont pourtant enco re parfois offerts fortuitement au p cheur solitaire qui sait faire preuve de patience et de discr tion Les diff rentes tudes sur le r gime alimentaire de l esp ce tant en France qu l tranger montrent clairement que la loutre ne peut pr lever dans le milieu que les proies les plus abondantes et les plus faciles capturer Ainsi dans le bassin sup rieur de l Ellez Finist re ce sont deux esp ces nage lente compagnes de la truite le chabot et le vairon qui constituent majoritairement le menu quotidien de la loutre plus de 80 du nombre de proies consomm es Des proies de plus grande taille grenouilles crapauds poules d eau campagnols amphibies ou rats musqu s bien que captur es occasionnellement assurent en poids pr s de la moiti du r gime de l esp ce Comme tous les pr dateurs la loutre limine prioritairement selon la loi du moindre effort les proies 67 lentes malades ou affaiblies Les v ritables responsables de la rar faction du poisson sont avant tout les pollutions et autres d gradations qui affectent les rivi res et les pid mies LOUTRE EAU VIVANTE POISSON La technique utilis e de longue date pour tudier le r gime alimentaire des carnivores dont la loutre consiste identifier les restes osseux des proies
24. des collectivit s Agence de l Eau Loire Bretagne ASTER 22 Conseil sup rieur de la P che Conseils G n raux ENSAR INRA GMB ODEM Son objet a t tout d abord de faire le point sur l tat de cette pratique en Bretagne ainsi que sur les connaissances scientifiques sur la question Les r sultats de ces travaux ont t diffus s en 2002 savoir e une plaquette sur les acteurs et structures intitul e vers une approche globale de la rivi re e une synth se bibliographique des connaissances scientifiques e un guide technique sur la restauration et l entretien de rivi re Ces documents se veulent une base de travail pour engager une d marche commune avec les autres acteurs et permettre des discussions constructives Par ailleurs le groupe de travail prolongera sa r flexion sur les aspects suivis scientifiques retours d exp riences Dans ce cadre un ensemble de recommandations pour une meilleure prise en compte des esp ces durant les travaux de restauration et d entretien des cours d eau et zones humides a t labor Ces mesures sont applicables par exemple dans le cadre des cahiers des charges CCTP de gestion des cours d eau ou des zones humides avec des niveaux graduels de contrainte Deux cat gories compl mentaires de mesures ont t d finies e mesures conservatoires relatives aux actions visant pr server la qualit des habitats pr f rentiels des esp ces travers la d finition de contrain
25. e md da kulnas prises de la muesti Jitris b ist Lan cketa renaifler sei farce et Jusie eet vie Le nm ale r te duri ag eur Extrait de la revue La P che Illustr e f vrier 1950 Charles Burel gauche sur cette photo prise en 1946 et son fr re Henri photographe Sca r ont chass la loutre pendant la premi re moiti du XX si cle dans les rivi res de Cornouaille Sur cette photo on peut voir leurs c t s la fameuse pique VOLCELEST n m V ner Abr viation de vois le ce l est Cri des veneurs qui indique que l on revoit le pied de l animal de meute Sonnerie de trompe qui l accompagne 50 3 La loutre t moin de l tat de sant des milieux aquatiques malin que le chien il voyait tout de suite o la loutre avait fait ses besoins si c tait frais on l chait le chien qui prenait la voie tout de suite La loutre faisait dans les quatre lieues environ de 15 20 km selon la lieue concern e tous les soirs pour se nourrir J ai vu trouver une voie de loutre Sca r et aller jusqu Rosporden Jwpg 12 km vol de loutre pour la d busquer dans le Lac La loutre commen ait son parcours au bord du Canal Aulne pour monter jusqu aux sources NDLR il semble moins persuad par le passage terrestre d un bassin l autre Avec Burel on tait trois en g n ral pour la loutre plus nombreux sur le blaireau car il fallait creuser Burel tait un crack et un genti
26. en Ria d Etel et dans le Golfe du Morbihan Il a permis aussi de d couvrir l existence de visons am ricains bien s dentaris s sur le littoral breton et certains lots accessibles basse mer notamment sur la C te de Granit Rose C tes d Armor Lafontaine 1987 Ce travail d inventaire a t prolong par des enqu tes et tudes sp cifiques sur le littoral e Par la coordination d une enqu te nationale dans le cadre du programme du Groupe Loutre de la Soci t Fran aise pour l tude et la Protection des Mammif res sous l gide du Minist re de l Environnement e Par l dition d une affiche loutre phoques destination des professionnels et usagers du littoral Minist re de l Environnement DNP 1994 en collaboration avec Oc anopolis e Par des missions particuli res dans l Archipel de Mol ne le d Ouessant Ceci a permis notamment d baucher une typologie des habitats et des les les plus favorables la s dentarisation de l esp ce Lafontaine non publi e Par une valuation et des propositions sp cifiques dans le cadre du Document d Objectifs du seul site test national LIFE Natura 2000 en Bretagne n 33 C tes du Tr gor Go lo Estuaires du Trieux et du Jaudy e Des propositions sp cifiques dans le cadre du projet de Parc National Marin en Mer d Iroise ci apr s Un cas particulier les loutres dans le cadre du projet de Parc National Marin en mer d Iroise Dans le cadre du Groupe Conser
27. es piscicoles ont t collect es par le CSP sur l ensemble de la r gion par p che lectrique 43 esp ces 545 individus de 1978 1990 puis analys es par tailles biomasses et densit s m thode de Carle et Strub Pour chaque facteur les sous unit s ont t caract ris es par des niveaux de qualit distribution de la loutre qualit g n rale des cours d eau et physionomie de l arri re pays ou quantifi es num riquement tous les autres facteurs Les donn es ont alors t trait es par analyse statistique multifactorielle 69 Les r sultats montrent que les loutres taient absentes pas d indices de pr sence sur 205 sous unit s de bassin versant 18 305 km 65 2 non r sidentes sur 41 sous unit s 4 391 km 15 6 et r sidentes r pandues sur 49 sous unit s 5 381 km 19 2 L ensemble des sous unit s occup es 90 soit 9 772 km repr sente 34 8 de la surface de la r gion Sur les 18 facteurs test s 13 ont une liaison avec la distribution de la loutre comme le montrent les seuils partir desquels les loutres sont respectivement absentes ou r sidentes r pandues On observe deux p les rassemblant les facteurs hydrologiques d une part et les facteurs anthropiques d autre part Cinq facteurs cl s en particulier relient ces deux p les biomasses piscicoles globales taux de terres drain es irrigu es physionomie de l arri re pays exc s d azote total et qualit g n rale des
28. est pr sente et le plus souvent s dentaire barres vertes de celles o elle est absente barres gris es Le nombre d chantillons analys s par esp ce un ou plusieurs e Merci aux Dr G Monod cotoxicologie Aquatique INRA SCRIBE Rennes J Conroy Centre for Ecology and Hydrology cosse et J L Hugla Universit de Li ge Laboratoire d Ecologie Animale et d Ecotoxicologie qui a aimablement transmis les donn es d analyses d anguilles des Marais de l Ouest 17 ug PCBs kg poids frais 10000 Alsace Rh ne Alpes 1000 Allier Bretagne Scorff D Lag ag Lan ag La ag ag mg ag age mg Lam Lan CO Ke DO DO VO LD DO LO GO LD ST m CH 85 GE o S e S 2 ZS 3 2 E 3 c o Ey c 5 J EK 5 D CG D 5 U gt d D gt gt 5 o U S U e d a ef i S lt poissons regroup s est d taill dans chaque cas Cette approche globale montre assez nettement que les poissons apparaissent significativement plus contamin s par les pcbs dans les r gions o la loutre n est plus pr sente mettant en particulier en avant le seuil de 145 g kg Cet essai de synth se bas uniquement ici sur des concentrations en pcbs totaux tend donc accr diter l existence de seuils plafonds sp cifiques propres chaque esp ce de poisson au del desquels la loutre est absente l exception du chevaine et du blageon cyprinid
29. et de Suivi Technique l Entretien des Rivi res ASTER des C tes d Armor et du programme d valuation relatif l impact des techniques d entretien des cours d eau DIREN Bretagne Elagage s lectif des berges laboration de cahiers des charges sp cifiques et interventions expertises sur sites pr conisations g n riques dans le cadre du csrPN de Bretagne e mise en place d op rations de g nie cologique en faveur de la loutre d Europe exp rimentations de g tes artificiels base d l ments ligneux ou non ligneux e lutte contre les rongeurs d pr dateurs interventions pour l abandon des m thodes de lutte par anticoagulants au profit de l utilisation de cages pi ges e Directive Faune Flore Habitats Natura 2000 interventions pour la mise en place d un r seau interconnect d habitats en France sur la base des recommandations du Groupe d experts de la loutre de l IUCN 3 11 Strat gies conservatoires La loutre est prot g e par la loi fran aise depuis 1981 cela signifie non seulement que la chasse et le pi geage de l esp ce sont strictement prohib s et s v rement r primand s mais encore que sa taxidermie ou le commerce de sa fourrure sont interdits Or depuis plus de trente ans l exp rience a montr que la protection juridique de l animal objectivement justifi e mais probablement trop tardive n avait manifestement pas t suffisante pour enrayer sa r gres sion Prot ger une esp ce tel
30. le remblai de la route Le probl me de base se situe donc principalement dans le principe au niveau d une discontinuit des berges qui pousse les animaux si aucune autre alternative ne leur est offerte traverser la route Des cheminements coul es partant des berges et remontant dans les remblais vers la chauss e sont ensui te r guli rement emprunt s marqu s par des preintes des habitudes de passage importantes chez la plupart des carnivores se renforcent progressivement et induisent ensuite tous les individus suivre la voie trac e Le probl me n est pas sp cifique la loutre et concerne tous les mammif res amphibies visons putois rats musqu s ragondins qui subissent galement une mortalit routi re importante au niveau de certains ouvrages Ainsi en 1991 un inventaire r gional des collisions routi res a permis de recenser 27 cas connus de mortalit de loutres pour le Bassin Breton entre 1980 et 1990 dont 22 cas entre 1986 et 1990 soit une moyenne de 4 4 cas connus par an Lafontaine 1991 Ce chiffre peut pour t moigner de la r alit du probl me tre multipli par deux voire davantage On peut donc raisonnablement supposer qu entre 10 et 20 loutres meurent chaque ann e sur les routes bretonnes soit environ 5 de l effectif r gional En tenant compte des autres facteurs potentiels de mortalit accidentelle et de la mortalit naturelle ces pertes peuvent introduire un d ficit non n gligeable
31. lieux jugeant le moment opportun pour ne pas interrompre une ventuelle autre phase d alimentation J ai t surpris par certaines postures prises par les loutres tr s proches de celles du ragondin lors de phases merg es avec une partie de la queue la surface et le dos arrondi par exemple et galement lors des d placements en ligne droite sans plong e N anmoins les oreilles arrondies visibles lors des d placements m me de dos se d tachent assez Dien l aide d un bon mat riel optique Aucun comportement de vigilance n a t not les deux loutres taient en phase active d alimentation ou de d placement St phane Gu rin Baud 33 M moires de chien d eau Ce sous chapitre vise traiter les aspects li s la chasse sp cifique de la loutre et plus g n ralement la m moire des hommes sur l esp ce par des ouvrages anciens assez peu valoris s ce jour ainsi que par un volet ethnozoologique qui se traduit ici par la transcription d entretiens in dits aupr s d anciens chasseurs de loutres de Bretagne 33 1 Histoires de Ki dour Ki dour ar Hi dour chien d eau tel est le nom usuel employ par les bretonnants de nos jours pour d signer la loutre mais aussi parfois ainsi que l a montr une tude linguistique dans les ann es 1960 Ki mor chien de mer ou Kaz mor chat de mer sur le littoral Le Berre 1973 Le terme usit jusqu au XVII si cle Dourgi proche du Dyfrgi ga
32. moins Mais il ne faut pas oublier que la mer n est pas le biotope normal de la loutre europ enne mais seulement un pis aller et que c est l homme qui l a ainsi pouss e dans ses derniers retranchements C est pourquoi le patient travail d enqu te d A Le Berre s est av r tr s pr cieux puisqu il aboutit la conclusion que la loutre tait bien connue et identifi e par un terme sp cifique dans 69 de ses points d enqu te soit 53 Au total sept termes diff rents ont t rapport s pour d signer la loutre Cinq d entre eux signifient chien d eau on les retrouve dans la majorit des ports 88 Les deux autres termes font r f rence la mer suffixe mor on trouve six fois ki mor chien de mer Groix L chiagat Lampaul Plouarzel Plouguerneau Roscoff et Pleubian et deux fois kaz mor chat de mer Ouessant et Porspoder D apr s B Tanguy Centre de Recherche Bretonne et Celtique les termes invers s dour eau ki chien seraient la survivance d un archa sme vieux breton et dourgon dourgen des pluriels les loutres assimil s un singulatif La p riode charni re correspondant au passage de dourgi ki dour remonte pro bablement au XVII si cle le Nomenclatur de Ma tre Guillaume Quiquier de Roscoff 1632 donne pour la loutre la fois dourguy et quidour La premi re mention crite en Bretagne remonte 1464 dourqui Il tait l gitime de se demander si ces diverses d
33. ouvrages de petite taille coupe transversale engrillagements lat raux de s curit mi remblai engrillagements lat raux de s curit mi remblai mini 0 60 m x 20 m enterr s dans le sol mini 0 60 m x 20 m enterr s dans le sol ks d air minimal 0 70 m cote de crue d cennale cote de crue quinquennale option banquette fixe si d bit significatif option banquette flottante piedroits combl s avec du remblai ne pas combler partie syst mes lentiques uniquement SOS sup rieure pour r alisatrion de pi ges empreintes nous contacter pour plus de d tails co Lo extr mit s plans inclin s b tonn s y AE b ouvrages de plus grande taille coupe transversale tablier de l ouvrage conception infographie L Lafontaine 1993 1998 2001 engrillagements lat raux de s curit mi remblai cote de crue d cennale engrillagements lat raux de s curit mi remblai mini 0 60 m x 30 m enterr s dans le sol mini 0 60 m x 30 m enterr s dans le sol cote de crue quinquennale pilier pilier Descriptif g n rique des am nagements pr ventifs destin s r duire le facteur de mortalit routi re chez la loutre d Europe amp
34. par Chanin se nourrissant donc de lait maternel Il est tr s rare de rencontrer de tels indices I semble acquis que les femelles cessent tout marquage en p riode de mise bas et d levage des jeunes Enfin la quantit des marquages diminue consid rablement voire s annule dans les secteurs de basse densit de population ce qui rend les prospections difficiles et fastidieuses aux marges des zones connues de r partition e Les coul es les m andres coup s et les places de ressui ou de roulade parfois tr s specta culaires les m andres coup s sont tr s caract ristiques du comportement de la loutre et r sultent de son passage r p t travers un m andre en remontant le courant g n ralement qui laisse une cou l e bien nette dans la v g tation souvent marqu e d preintes aux extr mit s berges voire au milieu Les places de ressui sont des aires de toilettage sur berge o l herbe est foul e souvent garnie de 64 3 La loutre t moin de l tat de sant des milieux aquatiques poils d cailles de poissons etc qui trahissent l arr t de la loutre pour l entretien r gulier de sa fourrure e Les reliefs de repas il s agit des restes de certaines proies consom m es telles que poissons de grosse taille crevisses pinces de crabes coquilles de moules voire carcasses de gros mammif res rat musqu ragondin Mais des reliefs caract ristiques tr s int ressants sont les p
35. que le secteur est n gatif 4 Pour tre valid es ces op rations devraient tre r p t es trois fois dans l ann e p riode optimale octobre mars Ceci signifie donc a contrario que toute prospection estivale n gative juin septembre n est absolument pas significative b L ensemble des donn es obtenues positives n gatives est ensuite compil sur report cartographique en choisissant une maille d inventaire appropri e Dans le cadre de l inventaire r gional la maille choisie s articule sur les sous unit s de bassins versants constatant que le cantonnement l erratisme ou la recolonisation ventuelle de l esp ce se calque sur le lin aire hydrographique correspondant Ce faisant a t repris le d coupage des Agences de l Eau en utilisant la maille de plus petite taille la zone hydrographique sous unit de bassin versant En Bretagne la superficie moyenne des zones hydrographiques est de 96 6 km ce qui permet une pr cision moyenne d inventaire quivalente la norme UTM 10x10 et sup rieure celle d une carte IGN au 1 25 000 140km Des donn es num riques compl mentaires sont disponibles telle que la surface de chaque zone ce qui par sommation permet de pr ciser le statut de l esp ce somme des surfaces encore occup es l chelon r gional ou d partemental estimations th oriques moyennes des effectifs correspondants Dans le cadre de l inventaire r gional bour la Bretagne plus de
36. sont tenus de laisser passer sur leurs terrains les fonctionnaires et agents charg s de la surveillance les entrepreneurs et les ouvriers ainsi que les engins m caniques strictement n cessaires la r alisation des travaux Ce droit s exerce autant que possible en suivant la rive du cours d eau et en res pectant les arbres et les plantations e Certains juristes recommandent que des conventions soient sign es avec chaque riverain pour for maliser sous forme d un contrat caract re administratif la fa on dont va s organiser l exercice du droit de passage relatif aux travaux concern s leur p riodicit la r partition des responsabilit s etc e Les mesures agri environnementales Autre outil contractuel compl mentaire des Havres de Paix les mesures agri environnementales consti tuent des initiatives int ressantes de gestion conservatoire des habitats loutres et autres mammif res 89 ripicoles avec des agriculteurs exploitant des parcelles en bordure de cours d eau ou en zones humides En Bretagne ce furent en particulier des op rations locales agri environnementales olae remplac es ensuite par les cte Contrats Territoriaux d Exploitation puis actuellement par les cad Contrats Agriculture Durable A la fin des ann es 1990 certaines op rations locales agri environnementales ont int gr la prise en compte des g tes loutres olae Vall e du L guer olae zones humides du Centre Ouest Bretagne o
37. voire plus pour un m le C est la raison pour laquelle l essentiel des informations scientifiques acquises sur l esp ce en Europe n octroient paradoxalement qu une place mineure l observation directe En mati re d inventaire ce sont essentiellement par ses indices de pr sence que des cartographies de r partition sont dress es Deux indices sp cifiques sont principalement exploit s sur le terrain e traces de patte empreintes e crottes dites preintes chez la loutre d p ts olfactifs jouant un r le important dans la communi cation intrasp cifique voire intraindividuelle Ce mat riel biologique sp cifique qui ne constitue parfois sur le terrain que le seul indice disponible pour attester de la pr sence et de la s dentarisa tion de l animal peut tre ensuite exploit scientifiquement tude du r gime alimentaire recherche de polluants g n tique mol culaire etc e M thodologie nationale Bouchardy 1986 a d taill le protocole de prospection mis en place en France La m thode inspir e des Britanniques consiste faire un certain nombre de pointages sur une unit de surface donn e Le maillage choisi en France a t celui de la carte IGN au 25 000 soit une surface de 140 km comprise dans un rectangle de 10 x 14 km Apr s avoir s lectionn cinq points diff rents bien r partis et couvrant des milieux les plus divers il faut effectuer au moins 3 visites sur chacun de ces points soit 15
38. 0 ha an apr s prairies temporaires e Le R seau Natura 2000 Pr vu par la Directive Europ enne 92 43 de 1992 le R seau Natura 2000 est un r seau europ en d espaces naturels comportant des habitats dits d int r t communautaire annexe 1 et ou des habitats dits d esp ces figurant l annexe 2 eux m mes galement d int r t communautaire La loutre d Europe figure l annexe 2 de cette Directive habitats d esp ce ainsi qu l annexe A protection stricte En Bretagne le travail a consist apr s une premi re proposition de d signation de p rim tres ligibles en 1993 au Conseil Scientifique R gional du Patrimoine Naturel effectuer sur un certain nombre de sites e une cartographie hi rarchis e des habitats d esp ce Le travail de terrain a consist valuer et hi rarchiser les habitats habitats d esp ce du lit mineur et des berges qui apparaissent les plus importants pour une conservation p renne de la loutre sur le site e habitats de priorit 1 maintien maximal de l int grit actuelle des habitats strates arbustives et arborescentes ombrage structure des berges et sous berges tat du lit mineur sauf exceptions tudier au cas par cas e habitats de priorit 2 intervention possible sur le milieu pour un objectif autre selon un cahier des charges qui peut n cessiter une adaptation en fonction des divers objectifs et usages li s au secteur particulier concern A red finir donc dan
39. 00 Ceci a permis de d velopper des aspects m thodologiques et enjeux particuliers ax s notamment sur les probl matiques spatiales 3 4 2 Loutres c ti res et marines Qui n a en t te les superbes images rapport es par l quipe Cousteau des c tes du Pacifique Nord d une loutre de mer d gustant un oursin allong e sur le dos mollement berc e par la houle Ces loutres qui sont strictement inf od es aux habitats marins de l oc an Pacifique appartiennent un genre diff rent Enhydra que celui des loutres europ ennes il n existe qu une seule esp ce de loutre en Europe Lutra lutra L apte exploiter une grande amplitude de zones humides tant les eaux douces que les estuaires le littoral et les les Elle n est pas pour autant p lagique et en cons quence toute loutre observ e quelques milles des c tes europ ennes appartient une seule et m me esp ce Lutra lutra 59 Les cosyst mes c tiers et insulaires sont ainsi pr f rentiellement exploit s par l esp ce en Ecosse en Irlande ou au Portugal importants bastions de la loutre en Europe Un travail tr s important sur l cologie comportementale de l esp ce Lutra lutra et a fortiori en cosyst mes c tiers et marins a t effectu dans les ann es 80 90 en Ecosse depuis l Institute of Terrestrial Ecology sous la direction du Pr Hans Kruuk d origine n erlandaise La plupart de ces travaux th ses et autres publications qui ont fait s
40. 00 2010 dans le cadre du Groupe d Experts de la loutre de l IUCN a t labor avec la contribution de la plupart des experts europ ens il englobe dans les grandes lignes l ensemble des dispositions pr vues dans chaque Plan d Action national 3 11 3 R introductions La question de la r introduction de la loutre a toujours fait d bat chez les gestionnaires et les natura listes tant au plan franco fran ais qu au plan international Notre position s est simplement articul e sur les aspects fonctionnels la loutre esp ce clef embl matique indicateur de l tat de sant des zones humides reste un indicateur pertinent d s lors qu elle colonise puis re colonise spontan ment des milieux qui lui redeviennent globalement favorables 95 3 La loutre t moin de l tat de sant des milieux aquatiques Une charte d ontologique de la r introduction de la loutre en France a t labor e par la Soci t fran aise pour l tude et la protection des mammif res la demande du Minist re de l Environnement et valid e par le Conseil national de la protection de la nature Dans les recommandations cette charte indique que dans le cas d une politique de conservation des esp ces sauvages menac es la protection dynamique des populations existantes et des habitats doit rester une action prioritaire D autre part le groupe d experts de la loutre de la Commission survie des esp ces l U I C N Union international
41. 30 000 km on consid re que l inventaire est repr sentatif si au moins 2 secteurs sont chantillonn s par unit de surface de 100 km gt 3 tr s repr sentatif pour un inventaire local on consid re que l inventaire doit tre quatre fois plus pr cis soit e un minimum de 3 secteurs prospect s 25 km prospection tr s significative e de 2 3 secteurs prospect s 25 km prospection significative e moins de 2 secteurs prospect s 25 km prospection insuffisante e M thode de prospection standard de l UICN Le protocole standardis de prospection de la loutre d Europe a t int gralement r vis et consign dans un document m thodologique publi r cemment Reuther et al 2000 on ne peut que conseiller la lecture de ce document fondamental tout naturaliste Voici titre d exemple et sommairement le mode d emploi pour consigner les donn es tel que pratiqu en Allemagne partir de cette nouvelle m thode standardis e d apr s R K hn Aktion Fischotterschutz 2003 Cette m thode se base sur le quadrillage UTM 10 x 10 km Quatre points sont choisis au sein de chaque carr UTM un dans chaque quart Ces points sont des ponts sinon un autre point facile rep rer Dans la mesure du possible les points seront choisis sur des cours d eau diff rents au sein de chaque carr et les rivi res sont pr f r es aux petits ruisseaux Une portion de rive de 600 m de long est galement prospect
42. 550 ha et pr sente l assez rare particularit d h berger simultan ment une colonie de castors Dans les C tes d Armor ou dans le Morbihan diverses conventions ont t sign es avec des propri taires priv s Ici sur la Sarre affluent du Blavet dans le Morbihan 88 3 La loutre t moin de l tat de sant des milieux aquatiques 3 11 1 Probl matiques spatiales et outils de protection des milieux Ind pendamment des outils r glementaires de protection des espaces naturels des havres de paix pour la protection de la loutre d Europe ont donc t mis en place partir de 1988 en Bretagne qu il s agisse de contrats administratifs conclus avec des tablissements Publics ou de conventions de droit priv et int gr s aux bilans annuels du R seau d Espaces Naturels de France Pour ce faire une convention type a t labor e puis ensuite amend e par V L vy Br hl Soci t Fran aise du Droit de l Environnement 1993 les clauses essentielles pr voient notamment sur un certain nombre de parcelles riveraines choisies par le propri taire e de surveiller le site de tout projet susceptible de modifier le milieu particuli rement curage nettoyage OU remembrement et d entra ner des cons quences graves pour la survie de la loutre ainsi que tout changement de la qualit des eaux e de maintenir le couvert v g tal qui offre aux loutres des potentialit s de refuges e de ne pas entreprendre sur le site d
43. ages les plus dangereux pour la loutre sont ceux qui pr sentent le plus faible gabarit m diane 0 45 m le seuil de s curit se situe statistiquement aux alentours de 1 80 m ce qui signifie que la plupart des buses sur petit chevelu hydrographique sont dangereuses pour la loutre et souvent aussi difficiles franchir pour le poisson 100 00 Niveau de risque pour la loutre des 10 00 ouvrages hydrauliques selon leur gabarit section int rieure en m suivant une note globale variant de 1 risque nul ou tr s faible 5 pes risque tr s lev Le trait fin corres pond l amplitude des valeurs et le E trait large repr sente 50 des ouvrages dans chaque cas 1 2 nombre d ouvrages 1 2 3 4 5 niveaux de risque de mortalit routi re pour la loutre section de l ouvrage m2 0 10 synth se L Lafontaine 2004 3 4 5 3 10 Intervenir conseiller et sauvegarder Dans le cadre de la campagne d tude et de sauvegarde de la loutre en France lanc e la fin des ann es 1980 par la SFEPM sous la tutelle du Secr tariat d Etat charg de l Environnement un bureau national d intervention et de surveillance le R seau SOS LOUTRES coordonn par L Lafontaine a t mis en place gr ce au soutien compl mentaire du Conseil g n ral du Finist re G r par le GMB et bas la Maison de la Rivi re quipement du Parc Naturel R gional d Armorique dans le Finist re ce burea
44. au Les mammif res sauvages sont d sormais de plus en plus reconnus pour leur r le de bioindicateur et particuli rement les esp ces situ es au sommet des cha nes alimentaires o leur fonction de sentinelles de l environnement est mise en exergue Parmi celles ci la loutre d Europe pr dateur 73 essentiellement piscivore tient une place pr pond rante pour une valuation significative de la contamination chronique des milieux aquatiques Une publication pr liminaire Lafontaine Joncour et M nanteau 1990 concernant trois loutres du Golfe du Morbihan en Bretagne a constitu la premi re r f rence sur la toxicologie de l esp ce en France Une synth se en 1995 a compl t la d marche initiale en dressant un bilan tendu de la contamination par les micropolluants organiques et min raux de 24 sp cimens de loutres fran aises Lafontaine 1995 dont 20 proviennent du Bassin Loire Bretagne 3 du Bassin Adour Garonne et 1 du Bassin Seine Normandie Elle a donc constitu une r f rence de base pour la poursuite de travaux ult rieurs en d finissant le bruit de fond d un nombre tendu de micropolluants Les 24 sp cimens ont fait l objet de pr l vements de tissus destin s une recherche d organochlor s et de m taux lourds au laboratoire Au total 371 analyses ont t r alis es sur 106 chantillons de tissus Le dosage des r sidus de pesticides organochlor s et de m taux lourds a t effectu par l IDAC
45. ci justifierait des analyses r guli res de poissons d j sur les rivi res occup es par la loutre Cette question constitue une composante importante des processus de recolonisation de secteurs d sert s par l esp ce en proc dant un suivi r gulier de contamination d esp ces cibles traceurs de poissons notamment l anguille ou le chevaine Ce suivi pourrait alors tre int gr dans la d finition de corridors potentiels de recolonisation pour la loutre l aide de syst mes d informations g ographiques SIG Au del de tous les autres crit res retenus qui ont certes leur importance un tel r seau de contr le r gulier via un chantillon repr sentatif de poissons ainsi que d preintes de loutres l o l esp ce est s dentaire s av rerait ainsi de premi re importance dans la d finition d une strat gie pour la conservation de la loutre et travers cette esp ce clef des milieux aquatiques dans la globalit de leur fonctionnement 78 3 La loutre t moin de l tat de sant des milieux aquatiques 3 8 4 Un cas particulier les pollutions p troli res exemple de l Erika 1999 En d cembre 1999 le naufrage de l Erika provoqua une mar e noire qui l inverse des accidents pr c dents toucha d abord le large et le milieu p lagique Ce n est qu au cours des semaines suivantes que plusieurs dizaines de kilom tres de c tes du littoral Atlantique fran ais furent touch es L impact de cette polluti
46. combinant des relev s d indices et des r sultats d enqu te aupr s de la garderie f d rale de p che et de chasse Braun 1985 a ainsi cartographi 50 sites fr quen t s par l esp ce en Bretagne estimant les effectifs entre 100 et 150 loutres 2 3 individus par site e La seconde inspir e pro parte de la m thodologie fran aise consistant inscrire les r sultats engrang s dans le maillage des cartes IGN au 1 25 000 a pr valu jusqu en 1988 Ces cartographies ont comptabilis le nombres de donn es positives ou n gatives par carte e La troisi me a remis plat toutes les donn es disponibles pour les recompiler suivant une maille d inventaire s articulant sur les sous unit s de bassins versants zone hydrographique cf pr c demment Ceci a permis d laborer la premi re carte d inventaire normalis p riode 1986 1990 Lafontaine 1991 cf cahier central A cette p riode sur le plan r gional 92 zones hydrographiques se sont av r es positives totalisant une superficie de 9 938 km soit 32 7 des bassins de Bretagne Ceci a permis de distinguer e Un noyau central du Centre Ouest Bretagne chevauchant sur 5 600 km les trois d partements bretonnants et s articulant de part et d autre de deux importants fleuves c tiers reli s par le Canal de Nantes Brest l Aulne l ouest et le Blavet au sud est Une estimation th orique moyenne des effectifs permet d avancer une f
47. ctive 3 Construction de g tes base de mat riaux ligneux troncs creux souches huttes partir de rondins perches et branchages mesure active 4 Pr servation des zones humides attenantes magnocari aies phragmitaies qui constituent des zones refuges pour la faune de bons r servoirs alimentaires et filtrent le pluviolessivage des intrants culturaux mesure conservatoire Y exclure la p n tration du b tail en posant des cl tures mesure active 5 Pr servation ou re cr ation de petites retenues collat rales constituant de pr cieux r servoirs alimentaires mesure conservatoire active 6 Eloigner le b tail des rives tout en m nageant des ouvertures en forme d entonnoir vers le cours d eau de fa on limiter l rosion des sous berges et permettre le d veloppement p renne d une v g tation rivulaire mesure conservatoire 7 Cl turer un m andre ou une confluence et y planter diverses essences ligneuses mesure active Ceci a t red clin sous forme d un Cahier des charges g n rique initi d s la fin des ann es 1980 compl t et amend sur le terrain en particulier dans le cadre des contrats de rivi re Scorff notamment puis au sein du GRECEB cf Guide Technique Diren Bretagne Ledard et al 2001 fiche 10 pp 62 63 Esp ces concern es en Bretagne loutre vison d Europe putois castor crossope campagnol amphibie L ensemble des mesures pr conis es correspondent un
48. culture du Morbihan Une meilleure s lectivit du pi geage des esp ces class es juridiquement nuisibles doit tre mieux garantie photos L Lafontaine 81 e La mortalit routi re un important facteur de menace pour la loutre La plupart des sp cialistes s accordent pour attribuer trois causes principales au d clin de la loutre pollution contamination des cha nes alimentaires destruction des habitats et mortalit accidentelle Dans la majorit des pays ce dernier facteur est principalement d au trafic routier La mortalit routi re repr sente pour la loutre une menace directe en raison de son impact n faste sur les isolats de populations et sur la libre circulation des individus recolonisant de nouveaux territoires Photo L Lafontaine Quatre arguments viennent appuyer ce constat e les densit s de loutres sont faibles par nature e la majorit des loutres tu es sur les routes sont en bon tat physique e certains sites risque sont de v ritables points noirs o plusieurs loutres peuvent tre successive ment victimes du trafic routier sur une courte p riode e des femelles gestantes et allaitantes ainsi que des jeunes en sont victimes sur plusieurs sites Ainsi depuis plus de 15 ans dans certains pays europ ens des am nagements ont t test s au titre des mesures compensatoires afin de tenter de r duire significativement le facteur mortalit routi re chez la loutre Des passages on
49. dans la capacit de renouvellement des g n rations e Mesures pr ventives compensatoires Si la d finition de points noirs sur le r seau routier pr existant et la pr conisation d am nagements pr ventifs destin s r duire la mortalit accidentelle de la loutre ne peuvent sur le plan financier que faire l objet d une prise en compte exceptionnelle ces dispositions ont t en revanche pr vues par la loi pour les travaux d infrastructure programm s ou en cours de r alisation La loi du 10 juillet 1976 pr voit que 83 les tudes pr alables la r alisation d am nagement o d ouvrages doivent comporter une tude d impact permettant d en appr cier les cons quences Le d cret pris pour l application de cette loi impose de faire figurer en particulier au sein de l tude d impact e une analyse de l tat initial des effets sur l environnement la faune et la flore les milieux naturels et les quilibres cologiques e les mesures envisag es pour supprimer r duire et si possible compenser les cons quences dom mageables du projet sur l environnement ainsi que l estimation des d penses correspondantes Les d penses ainsi d finies doivent tre incluses au co t global de l am nagement et non figurer en terme de surco t et sont la charge du ma tre d uvre Un descriptif g n rique a t labor et propos aux Bureaux d tudes et aux services routiers des collectivit s a
50. de la cr ation du r seau des R serves r gionales 93 3 11 2 Les Plans d Action et de Restauration En 1998 a t mis en uvre en Bretagne un Plan d Action r gional Loutre dans la perspective d une part du Plan national de Restauration Minist re de l Environnement et d autre part du renouvellement du Plan d Action pan europ en IUCN 2000 2010 Voici les grandes lignes de ce Plan r gional ACTIONS CONSERVATOIRES Actions Actions mises en uvre programm es depuis 1990 ou programmer viter de nouvelles destructions d habitats analyser les sources de pollution des eaux et de contamination des proies contribuer les faire r duire r duire les facteurs de mortalit routi re engager une ma trise fonci re ma trise d usage tudier et favoriser l expansion g ographique du castor europ en en tablissant un lien privil gi dans la conduite des plans de restauration des 2 esp ces promouvoir la prise en compte des exigences de l esp ce dans les programmes d am nagement des cours d eau et des zones humides et inscrire financi rement la r alisation d expertises pr alables promouvoir les exigences de l esp ce dans les mesures agri environnementales contribuer l laboration valuation des documents d objectifs R seau Natura 2000 valuer les facteurs de mortalit dus au pi geage et contribuer les faire r duire notamment pi geurs agr s et piscicultures intensives mieux
51. e la loutre en particulier C taient de v ritables quipages de chasse courre dot s d une meute de chiens sp cialement cr anc s fox griffons crois s ou otter hounds une race d origine anglaise entra n e pour pister la loutre Leur arsenal se composait de filets plomb s destin s barrer la rivi re lorsque l animal tait accul et d une pique sorte de fourche long manche pour la mise mort La traque pouvait parfois durer plusieurs jours et conduire l quipage parcourir des dizaines de kilom tres le long des rivi res Originaire de Bulat Pestivien l un des quipages les plus connus de Bretagne la meute de Ker ldour Marcel Qu m ner et son lieutenant Fanch Moysan a chass la loutre et le rare vison d Europe de 1930 1962 dans les rivi res de l Argoat Ces quipages suscitant parfois une vive concurrence avec les pi geurs ont connu leur heure de gloire en Bretagne entre les deux guerres en capturant chaque ann e plusieurs dizaines de loutres chacun A partir des ann es 1950 les effets de la pollution commen ant se manifester le nombre annuel de captures a progressivement diminu 48 3 La loutre t moin de l tat de sant des milieux aquatiques Dreckt RTS P tge louire ep acler m chalres A dents poimues halelle fer man en dessous pemetant de discirelr tarte ment de pi ge Lang 301 pds bk Las OL tte Pr s rabii ET Sparke ek Kak 110 Archives L Lafontaine Une
52. e pour la conservation de la nature qui a r dig galement des recommandations pour ce type de projets ne donne pas la priorit aux r introductions des loutres sur le territoire europ en ll pr f re pr coniser la restauration des habitats et encourager le retour spontan de cet animal sur les cours d eau la faveur du maintien de populations pr existantes A cet gard face la multiplication du nombre de projets de r introductions de loutres dans divers pays dont la France une op ration exp rimentale men e en Alsace en 1999 le groupe d experts de la loutre de l UICN s est inqui t du nombre croissant de projets de r introductions de loutres en Europe ne respectant pas les recomman dations IUCN De ce fait a t constitu un comit consultatif d valuation charg d tablir des crit res pour suivre les diff rents projets A cette fin il est recommand que chaque projet de r intro duction de loutres soit soumis valuation aupr s de ce Comit wa les repr sentants nationaux du groupe d experts de la loutre IUCN en rappelant qu une d marche scientifique alliant sensibilisation du public ainsi qu valuation et suivi appropri s est essentielle NE Bibliographie nationale fran aise Num ro 18 2005 590 Zoologie Lafontaine Lionel Loutre amp autres mammif res aquatiques de Bretagne Texte imprim Lionel Lafontaine avec la collaboration de professeur Bryony Coles et Didier Montfort Thierry C
53. e travaux nocifs aux loutres et leurs habitats e de g rer les parcelles de la fa on la plus favorable afin d assurer une tranquillit maximale et de favoriser en particulier la mise bas des femelles d laborer un plan de gestion des parcelles pour accro tre la diversit biologique du site et s dentariser la population de loutres dans le cadre d un suivi scientifique coh rent La convention conclue pour une ann e est renouvel e par tacite reconduction pour un temps ind ter min Doit tre galement jointe la carte cadastre des parcelles concern es e Evolutions et limites juridiques des Havres de Paix Les Havres de Paix tels qu ils ont t con us conventions de droit priv se heurtent actuellement l volution r glementaire notamment sur les bassins versants o est engag un Contrat de Restauration et d Entretien de cours d eau en effet une proc dure de d claration d int r t g n ral D 1 G y est absolument obligatoire elle a pour cons quence par arr t pr fectoral de l gitimer des travaux publics sur terrains priv s vis vis des propri taires Une mise en comptabilit est donc aujourd hui absolument n cessaire vis vis des Havres de Paix Servitude de passage et conventions avec les riverains e Le ma tre d ouvrage dispose uniquement pendant la dur e des travaux d une servitude de passa ge Art L215 19 du code de l environnement a Pendant la dur e des travaux les propri taires
54. e un excellent l ment int grateur en mati re de gestion globale de l eau et des milieux aquatiques car l esp ce est situ e l interface de deux logiques compl mentaires 92 3 La loutre t moin de l tat de sant des milieux aquatiques e par la diversit de ses exigences et sa position au sommet des cha nes alimentaires sa p rennit d pend de bon nombre d esp ces et d habitats eux m mes parfois prot g s ou remarquables int r t patrimonial biodiversit e par sa sensibilit la d gradation de la qualit des eaux et l ampleur des espaces qu elle colonise sa conservation ne peut tre r ellement durable que dans le cadre d une gestion grande chelle au niveau du bassin versant aspects fonctionnels de la protection des zones humides et de la ressource en eau L ensemble de ces mesures appara t troitement li la proc dure de mise en place des Sch mas d Am nagement et de Gestion des Eaux SAGE pr vus par la Loi sur l Eau du 3 janvier 1992 loi qui fait figurer la pr servation des cosyst mes aquatiques des sites et des zones humides parmi les objectifs de gestion quilibr e de la ressource en eau A l chelle d un bassin versant la loutre m me absente mais potentiellement recolonisatrice peut constituer un excellent fil conducteur travers la diversit des exigences qu elle requiert L vy Br hl 1995 C est une composante essentielle de l difice cologique cours d eau
55. eaux d amphibiens notamment de crapauds notamment pendant le frai o des carnages de plusieurs dizaines de restes de crapauds peu vent tre d couverts au bord d une mare Afin d viter les glandes parotoides toxiques situ es sur le dos en arri re de la t te du crapaud la loutre habituellement sectionne l animal en deux pour ne consom mer que la partie inf rieure photo ci dessous gauche C est un indice tr s caract ristique bien connu tandis que le putois dans une situation comparable retournera la peau du crapaud comme une chaussette photo de droite avant de d vorer l animal entier D apr s Germain Courtay ancien chasseur de loutres cf 8 3 3 2 la loutre est friande de grenouilles mais si on trouve des boyaux de grenouille et sa peau c est du vison d Europe ou du putois Photo L Lafontaine Photo Ph Fouillet Mais r cemment un biologiste gallois a tudi tr s pr cis ment qu en cas de disette vis vis de ses proies principales la loutre peut modifier son comportement de pr dation sur les crapauds en adoptant galement la strat gie du putois peau int gralement retourn e afin d accro tre l apport de nourri ture ing r e 3 5 2 Le r pertoire catiche Un recensement des g tes loutres catiches couches a t initi de longue date avec les inventaires standards lanc s en Bretagne depuis 1985 Il a t compl t sp cifiquement en 1995 dans le cadre de l Op rati
56. eine dans le granit pour y caler un pi ge sp cifique loutre type Lev tre Il fallait en effet que surplombant la lame Kai d eau le pi ge ne puisse se d placer et que tendu il EE soit le moins possible d tectable par l animal photos L Lafontaine RI DE JOSEPH LEY THE i dents on re l h aa bip Fer Lem HRIR RZ FUMELAN eem FARTA pour ba LEDERE CE NOUVEAU FI GE photos L Lafontaine EST LE SEUL QUI ME BLESSE JAMAIS LE PIEGEUR Le seul qui n oblige pas A ap baisser pour l armer Lu Josh Levigre Die 8 iiy Selon nos informations la connaissance d une telle tech GO nique semblait in dite jamais rapport e par les anciens pi geurs que nous avions pu rencontrer elle ne semblait Fik Li FARMER TE LEE mentionn e dans aucun ouvrage sp cialis Suite l ap cree pel paru dans ArMen en 1997 plusieurs t moignages A LE HE ar EEE TT nouveaux sont venus compl ter ces informations DES Tout d abord une plaquette de l Association breton nante Skolig al louarn Lannilis nord Finist re qui uvre pour le patrimoine architectural et culturel des moulins de l Aber Beno t fait tat de pi ges loutres en fait des emplacements similaires sculpt s dans la pierre comme sur l Ell Le premier pr s d un moulin que traverse un affluent de l Aber Beno t parfaitement identifi et connu comme tel Le propri taire des lieux pr cisa qu elle fut sculpt e dans les a
57. ersant comme cela a t montr pr c demment Toute prise en compte op rationnelle de la loutre d Europe dans un programme d actions se devrait donc d int grer imp rativement cette double n cessit d appr hension la fois une chelle locale et plus globale 3 8 Sir ne d alarme Parmi l ensemble des menaces ayant contribu la rar faction de la loutre en Europe les pollutions des zones humides sont probablement avec l av nement de l re industrielle l un des facteurs les plus d terminants Ces pollutions sont multiples et interviennent des niveaux diff rents Les pollutions organiques et bact riologiques d origine agricole pandages de d jections animales ou domestiques rejets des eaux us es sans puration pr alable contribuent amoindrir et la richesse et la diversit de la faune aquatique Les pollutions chimiques et p troli res lib rent galement des produits qui ont pour cons quence d al t rer l tanch it et le pouvoir isolant de sa fourrure ou de perturber son fonctionnement physiolo gique cf 8 3 8 4 Mais l image des nitrates qui empoisonnent les nappes phr atiques les pollutions les plus graves sont aussi les moins visibles Il s agit des pollutions chroniques li es la diss mination aussi diffuse que pernicieuse de r sidus micro polluants dans l environnement Ces r sidus biocides issus du traitement phytosanitaire des cultures m taux lourds d origine indus trielle
58. es d truisent quantit d alevins et de truitelles hors de proportion avec leur accroissement propre J ai d j d clar plusieurs fois et avec le plus grand s rieux l assembl e g n rale de la F d ration de P che que si l on prenait un braconnier la main qui plonge dans la rivi re et sen va prendre dans les trous des berges et dans les racines les grosses truites imprenables par d autres proc d s je ne manquerai pas de le poursuivre pour d lit de p che mais ensuite de le proposer pour le M rite agricole pour services rendus aux p cheurs La loutre semble jouer ce r le N est il pas stupide de vouloir son extermination et avant de la condamner il faut instruire son proc s d une mani re r guli re Je me charge de plaider sa d fense esp rant obtenir son acquittement G de La Fouchardi re Ing nieur des Eaux et For ts 1960 e Dans un genre diff rent Pierre Ph lipot fondateur de l Association bretonne de P che la mouche http abpm free fr a dit compte d auteur de superbes ouvrages sur les rivi res salmonid s et la p che parmi lesquels Eaux vives rivi res vivantes 1986 et Ecologie et p che 1988 o il a crit de fort belles pages naturalistes sur les mammif res aquatiques et notamment la loutre Apr s bien des ann es pass es parcourir les berges des cours d eau j ai maintenant conscience d avoir eu beaucoup de chance de pouvoir observer si souvent
59. es recommandations toujours plus ad quates Dans ce but a t cr e une base de donn es sur les passages dits loutres am nag s dans le cadre des travaux d infrastructures routi res L objectif vise 3 dresser un inventaire des am nagements existants en pre nant en compte les param tres biologiques techniques et financiers A cette fin a t labor un questionnaire de base si une fiche par am nagement disponible par internet www reseau loutres org D s que suffisamment d informa Caution tions seront engrang es un premier bilan sera tabli et mis E disposition via ce site avec mise jour r guli re des infor mations Autre moyen de pr vention un panneau de signalisation loutre ici en Ecosse invitant les automobilistes r duire la vitesse de leur v hicule 85 Photo L Lafontaine e Diagnostics de dangerosit des ouvrages hydrauliques existants Outre ce qui a t et est possible de faire am nager dans le cadre des mesures compensatoires li es au projets d infrastructures routi res le probl me de mortalit accidentelle de la loutre se pose aussi avec acuit au niveau des ouvrages pr existants d autant qu aucun moyen financier n est pr vu pour y rem dier dans la loi fran aise a posteriori Seules des n gociations au cas par cas sont envisager comme ce qu il nous a t possible de faire am nager en 1992 par le Conseil G n ral du Morb
60. es sur le Camfrout de 1955 1965 pour faire une veste pay e 12 000 francs que j ai offerte ma fille J ai pris aussi du vison d Europe pendant la guerre deux ou trois dans les pi ges loutres Yan ar C hi Dour en a pris un une fois croyant que c tait une petite loutre En regardant bien on a remarqu que les pattes taient diff rentes j ai vu dans le dictionnaire que c tait un vison Avec deux peaux de vison d Europe j ai aussi fait faire un tour de cou ma femme dans les ann es 1960 e Gabriel Moreau de Lizoreux Pleuven 29 Mon premier contact avec les loutres vers l ge de 5 6 ans ann es 1910 j tais avec des enfants de paysan faire les foins dans une grande prairie quand un type au bord de l eau s est cri chas dour chas dour chiens d eau Alors tous sont partis avec des fourches pour essayer de les tuer Sur 400 m tres elles les ont entra n vers l tang et elles ont r ussi se r fugier sous la route d versoir avec des vannes en bois o elles taient hors d atteinte Ils taient furieux crev s pleins de flotte et de vase Avant guerre ayant cru par ou dire que la loutre tait d voreuse de truites j en ai tu au fusil et pi g au total une vingtaine J ai arr t tr s vite car j ai constat que les estomacs ne contenaient que des restes d anguilles et pourtant les truites abondaient lci neuf fois sur dix les preintes contenaient des restes d ang
61. frappantes se rapporte sans nul doute cette longue traque qui atteste l aptitude de la loutre changer de bassin versant par voie terrestre parfois sur de longues distances Voici le r cit de la loutre d 1 52 m On tait la chasse aux loutres entre Gou zec ve Dy et Briec sur le ruisseau qui descend au Canal quand on a trouv les traces de la loutre dans les marais pr s de la Chapelle des trois Fontaines Mon oncle Fanch me dit que c est une belle loutre On a appel les chiens qui ont fait le tour du marais pour revenir au ruisseau la loutre avait remont ce ruisseau et la vall e o c est tout le temps humide puis a travers la montagne par cette vall e entre les cr tes Les chiens pistaient sa trace de temps on trouvait des restes de grenouilles ici ou l On prend l autre versant on descend dans un moulin les chiens pistaient toujours des fois 100 m tres 150 m tres du ruisseau mais y revenaient toujours On a descendu la vall e de ce c t ci versant de l Odet pour arriver en face de la route de Quimper o on a trouv la loutre dans le creux d un t tard Alors on a dispos un filet plus bas en travers du courant jamais vers le haut car accul e la loutre descend toujours vers le bas Quand la loutre est sortie du t tard elle a nag sous l eau vers le filet fait demi tour Moi j tais c t du filet attendre avec la fourche trois doigts Tout d
62. frique du Nord Java Elle a partout r gress en Europe et il n y a gu re qu en cosse en Irlande et au Portugal et peut tre en Albanie o les populations sont encore vraiment prosp res L esp ce n a jamais exist en Islande en Sardaigne et en Corse l esp ce tait autrefois commune sur la totalit du territoire fran ais effectifs estim s entre 30 et 50 000 individus les 1 000 2 000 survivantes soit environ 2 5 de l effectif initial niveau th orique moyen se concentrent aujourd hui pour l essentiel sur la fa ade atlantique et dans le Massif Central La Bretagne o subsistent des effectifs significatifs de loutres a donc une responsabilit importante pour la survie et la p rennit de l esp ce dans notre pays En compl ment des inventaires de pr sence absence il tait donc important d essayer de comprendre les crit res d occupation des habitats de l espace par la loutre en Bretagne suivant une double chelle spatiale globale bassins versants et locale 3 7 1 Echelle r gionale La premi re se r f re une analyse multicrit res effectu e sur la globalit de la r gion ayant permis de dresser une cartographie qualitative l chelle des sous unit s de bassins versants 295 cumulant les effets de 13 crit res environnementaux discriminants en regard du statut local effectif de l esp ce Lafontaine et al 1998 Durant les deux derni res d cennies plusieurs tudes se sont pench
63. fs aux usages e corridor fluvial e pratique du cano kayak qualit g n rale des habitats e pratique de la chasse chiens tat de la ripisylve e pratique de la p che strates de v g tation e randonn e amp usages r cr atifs e lit mineur du cours d eau encombres facies d coulement Ceci a permis de d gager certaines tendances Un exemple la qualit g n rale des habitats a t valu e comme suit e Habitats favorables secteur dot d une importante v g tation rivulaire saulaies cari aies faiblement fr quent par l homme acc s au cours d eau difficile secteur non pourvu de sentiers moins d une vingtaine de m tres du cours d eau en g n ral calme absence de bruits ext rieurs 71 e Habitats d favorables par opposition secteur o l acc s au cours d eau est facilit par un sentier pi tonnier la proximit d un grand axe routier ou d une importante agglom ration Maillage bocager pars grandes prairies d gag es e Qualit moyenne situation interm diaire Le graphe associ repr sente le croisement individuel de l intensit des marquages de loutres de secteurs o avec le crit re test Qualit g n rale des habitats Qualit g n rale des habitats I d favorable El moyenne LI favorable 100 En d favorable 75 18 favorable 50 SE 25 0 nulle faible moyenne forte Intensit des marquages On observe ains
64. h s comme la foire la sauvagine de Guingamp le dimanche des Rameaux Il y avait tout d abord un grand nombre de pi geurs paysans o meuniers qui trouvaient l une occasion d arrondir les fins de mois Leurs prises annuelles se limitaient toutefois quelques peaux revendues des chiffonniers qui battaient la campagne Mais ils taient nombreux pi ger sur toutes les rivi res de Bretagne ceux ci venaient s ajouter les gardes p che investis d une mission sanitaire Transcription d entretiens L Lafontaine in dit e Louis Le Bourhis n en 1906 Carhaix 29 21 mars 1989 Louis Le Bourhis Matelassier a v cu Guiscriff 56 Poullaouen 29 Carno t 22 puis Carhaix 29 II a chass la loutre avec Henri Burel Il cite aussi Jean Marie Cadet du Faou t natif de Guiscriff qui avait dress une jeune loutre rapporter du poisson Il la l chait dans la rivi re Avec Henri Burel on allait chasser la loutre tout autour de Sca r Gourin Le Saint Henri tait plus 49 L P CNE ILLUSTR E farm TER UNE PARTIE DE CHASSE A LA LOUTRE AUX CHIENS COURANTS DANS LE D PARTEMENT O MORBIHAN Par Charita WUREL Dat esg du Fishing C Geh de Fees Naw Kach Cat ep ma EB aliie un femme Sa ihur duet Fe chona quiai s fr ei ra fon man smi E rim Abis Dosser unt bonds d em nimua larg de dim AE EX piaia Je cire canh irrt ren en eopenne Leu bara re trouvaient run ou
65. ha nes alimentaires Les compos s les plus souvent mis en cause sont des insecticides organochlor s dieldrine HEoD Strachan et Jefferies 1996 compos tr s r manent inter dit d utilisation en agriculture depuis 1972 en France DDT et ses m tabolites ou des m taux lourds tel le mercure Mais nul doute que la probl matique de l impact des polychlorobiph nyles PcBs sur une esp ce clef de vo te telle que la loutre a suscit les plus nombreuses recherches et controverses notam ment en Europe Macdonald et Mason 1992 Smit et al 1994 Kruuk et Conroy 1996 Ruiz Olmo et al 1998 Diff rents travaux ont mesur les niveaux de contamination de loutres trouv es mortes pour tablir un bulletin de sant de diverses collections r gionales ou nationales en regard de leur statut et de seuils s appuyant sur un r f rentiel exp rimental concernant le vison d levage et au del desquels des perturbations de la reproduction ont t constat es Un tel d bat semble loin d tre clos Kruuk 1997 Mason 1997 Mason 1998 Smit et al 1998 Dans ce contexte divers auteurs ont propos des valeurs seuils dans la nourriture poissons l ments d autant plus importants qu ils sont ont t exploit s dans le cadre d tudes de faisabilit de r intro duction de la loutre notamment en France en Alsace ou en Rh ne Alpes Dans le d bat scientifique actuel les seuils suivants rapport s au poids frais sont apparus les pl
66. i une tr s bonne ad quation entre la qualit g n rale des habitats et le niveau d exploitation par la loutre 50 des secteurs sans indices de loutre montrent un habitat d favorable tandis qu a contrario 80 des secteurs o le niveau d exploitation par la loutre est le plus fort sont dot s des habitats favorables et aucun d favorable L ensemble des autres crit res ont ainsi t test s de fa on similaire Ceci a permis d aboutir une hi rarchisation des crit res et facteurs de menaces poids respectif en examinant les tendances r gressions lin aires plus la pente monte de la gauche vers la droite plus le crit re est favorisant pour la loutre cette chelle locale plus elle descend plus le crit re tend tre d favorisant Facteurs favorisants et limitants tendances chelle locale o Los encombres EE habitats 75 favorables z eiert ripisylve non P entretenue o 50 rando usages S r cr atifs 25 pratique du cano kayak chasse chiens exploitation par la loutre 3 La loutre t moin de l tat de sant des milieux aquatiques I faut souligner enfin qu aucun des crit res li s aux pratiques agricoles n a montr ici de diff rence statistique discernable cette chelle avec le niveau d exploitation des secteurs par la loutre Ceci sugg re que ces crit res interagissent moins cette chelle locale qu une chelle plus vaste bassin v
67. ihan au niveau d un v ritable point noir r gional identifi pour la loutre la R D 780 pr s de l tang de Noyalo route de la presqu le de Rhuys dot e d un tr s fort trafic routier Durant les travaux d am nagement la route a d tre coup e la circulation automobile gi RE Pose d une buse hors d eau puis engrillagements en remblai C est pourquoi il appara t n cessaire dans le cadre de la mise en application des Documents d objectifs Natura 2000 qui pr voient le maintien d un bon tat de conservation des populations d esp ces de l Annexe 4 dont les loutres d effec tuer en pr ventif un diagnostic de dangerosit des ouvrages hydrauliques existants Un tel diagnostic a t effectu pour la premi re fois en 1999 dans le cadre de la pr paration du Documents d objectifs Natura 2000 Scorif Sarre Morbihan a fallu tablir une grille empirique de dangerosit des ouvrages r sultante de la configuration de l ouvrage gabarit de donn es hydrauliques cotes de crues de la topographie de la route des abords du trafic routier et aboutissant une note globale variant de 1 risque nul ou tr s faible 5 risque tr s lev Sur 144 ouvrages valu s du p rim tre ou ses abords imm diats 39 se sont av r s pr senter un risque lev ou tr s lev de mortalit pour la loutre c est dire un seuil au del duquel il Sur la route de la presqu le de Rhuys serait n ce
68. it de c te par adulte s dentaris 2 ne disposant pas contrairement aux phoques d une paisse couche de lard sous cutan e elle doit apporter un soin constant sa fourrure qu elle devra dessaler quotidiennement dans de petits bassins d eau douce sur le rivage r tention d eau pluviale etc A part l cosse et l Irlande pour les loutres c ti res il y a aussi le Portugal L bas les tudes de Pedro Rui Beja se sont av r es tr s pr cieuses car elles ont compl t sous une latitude et dans un contexte radicalement diff rents l ventail des connaissances acquises sur l esp ce dans un cadre septentrional Une partie de son travail a consist quiper de radio metteurs des loutres estuariennes et c ti res au sud de Lisbonne et suivre leurs volutions respectives Le suivi de quatre femelles quip es a permis de localiser les domaines respectifs de plusieurs loutres qui partagent leur territoire entre eaux douces estuaires et c tes marines La r alit historique attestant la pr sence de la loutre sur le littoral breton doit paradoxalement beaucoup jusqu au d but des ann es 1980 non aux observations r guli res de quelque naturaliste mais au travail minutieux d un linguiste bretonnant Alain Le Berre chercheur au CNRS dans le cadre de la pr paration de sa th se soutenue en 1973 l Universit de Bretagne Occidentale th se remar quable relative aux noms vernaculaires donn s sur le littora
69. l bas breton aux poissons marins Ichtyonymie bretonne et par extension la faune marine Ce travail avait d marr dans les ann es 50 par le biais d une s rie d enqu tes de toponymie nautique thalassonymie men es par le SHoM Service Hydrographique et Oc anographique de la Marine Il fut compl t par une enqu te sous forme de sondages aupr s de 648 informateurs dont 436 p cheurs dans 129 ports de Basse Bretagne l ouest de la fronti re linguistique joignant Plouha dans les C tes d Armor l embouchure de la Vilaine Damgan dans le Morbihan 15 ports en Pays Vannetais 55 en Cornouaille 36 dans le L on et 23 dans le Tr gor 60 3 La loutre t moin de l tat de sant des milieux aquatiques Assez curieusement Alain Le Berre n avait pas retenu au d part de son enqu te la loutre toujours donn e comme fr quentant les eaux douces pr cise t il dans une note publi e en 1961 dans Penn ar Bed avant de rapporter ces t moignages de marins p cheurs ou d officiers de marine Aux les d Houat Hoedic Belle lle Batz la pr sence de la loutre venant du continent est signal e Sa nage rapide lui permettrait assurent les observateurs tous marins professionnels de parcourir les quelques milles qui s parent les plus lointaines de ces les de la c te A Audierne au Stumm Douarnenez l ilot du Flimmou avant son rattachement la c te dans l anse des Plomarc h la loutre est galement signal
70. l gar on il y avait galement un photographe de Dinan Marcel de Pambrun 1897 1979 qui venait aussi comme juge de concours de chien La derni re fois que j ai chass la loutre avec Burel c tait en 1923 On fai sait Sca r Roudouallec Leuhan Laz Hen venait moto avec ses chiens derri re et repartait en train en chargeant moto chiens et tout le reste dans le train Son fr re Charles revenait l hiver des usa en avion Guiscriff qui avait son propre a rodrome pour chasser la loutre avec Andr Le Gall On ne pi geait jamais les pi ges taient tr s dangereux pour les chiens On n avait pas d arme non plus notre seule arme c tait une fourche terminaisons genre hame on qui se d clenchaient en tirant dessus les pointes fines ne laissaient pas de traces et on faisait bien attention en retirant la pique afin de ne pas ab mer la fourrure Burel entendait parfois ses chiens 3km Les chiens ne gueulaient au ferme que lorsque la loutre tait terr e Parfois la loutre redescendait vers l aval elle tait souvent plus vagabonde en t On n allait pas au bord de la mer pour la chasser c tait trop difficile On a eu des histoires avec des meuniers du Morbihan par exemple car ils n taient pas contents de nous voir venir du Finist re L t les p cheurs r laient aussi Pour chasser on se basait sur les pierres blanches claires sur lesquelles la loutre d pose ses preinte
71. le que la loutre c est aussi surtout pr server l int grit et la fonctionna lit de ses milieux de vie la qualit de l eau l abondance et la diversit des proies dont elle se nourrit D s 1977 les naturalistes britanniques confront s la r gression de ce must lid aquatique inaugu r rent les premiers otter haven paradis loutres Priorit tait accord e la conservation de la v g tation rivulaire voire de sa reconstitution et la limitation des d rangements caus s par l homme Par le biais de conventions souples plus de 450 havres de paix ont ainsi t institu s en Grande Bretagne en coop ration avec les propri taires et les autorit s locales de gestion des rivi res En France depuis 1980 c est en Limousin que furent r alis s les premiers havres de paix Depuis 1988 les membres du Groupe Loutre Breton ont progressivement conclu diverses conventions de havre de paix pour la loutre tant avec des propri taires priv s qu avec des partenaires publics ou institutionnels Prot ger les milieux o la loutre se maintient c est assurer son avenir en favorisant par l tablissement de havres de paix en chapelet le long des cours d eau une recolonisation naturelle et gratuite de l esp ce TR ET URSS La cuvette du Yeun Ellez dans le centre Finist re a t MN I TH par convention sign e en 1988 avec l EDF propri taire des rives le plus vaste havre de paix pour la loutre en France
72. llois et correspondant une inversion du vocable contempo rain n a surv cu que sur deux les Batz et Belle Ile tandis que dourgon o dourgen pluriels assimil s un singulier ont persist longtemps sur les c tes occidentales de Cornouaille 47 Preuve que sa pr sence pouvait parfois marquer fortement l imagination la loutre a galement laiss de nombreuses traces dans la m moire collective de la r gion C est ainsi que l on retrouve l animal dans plusieurs noms de lieux T Pare a tels que par exemple _ _ gegen s Cor dourgi le bois de la loutre en Pr s de Brignogan Finist re un promontoire oat AN GOU gr YE DOG UE A Ee rocheux baptis An Dourgon les loutres laisse bordure de l Elorn Loc Eguiner Finist re supposer que l animal y fut r guli rement observ e Karreg ar chas dour la roche aux loutres par les marins depuis des temps imm moriaux sur le littoral pr s de Plougrescant C tes ancien vocable L esp ce a aujourd hui disparu de d Armor cette portion du littoral l onard le nom a surv cu e ou Mez dourgui le champ de la loutre Groix Morbihan Dans son Dictionnaire des noms de Communes des C tes d Armor B Tanguy 1992 mentionne Pouldouran pr s de Tr guier le chef lieu tabli la limite de la laisse de mer sur le ruisseau de Bizien doit sa situation sa d nomination form avec le breton poull tendue d eau le nom aurait pour second l ment u
73. mentaires assez favorable on soi A A mitig ouvrage non sp cifiquement amenage d favorable synth se infographie L Lafontaine 2004 e Instauration d une base de donn es Bien que ces am nagements sp cifiques aient t d j r alis s dans plusieurs pays d Europe peu de suivis ont t instaur s pour tester l efficacit de ces mesures et leur r elle fonctionnalit Les collisions routi res peuvent s av rer r ellement probl matiques pour les populations de loutres dans certaines zones particuli res de leur aire de r partition Une synth se des am nagements sp cifiques d j r ali s s et du rendement co t efficacit s av re ainsi aujourd hui absolument n cessaire Les pr conisations parfois novatrices varient norm ment passes et ou engrillagements taille longueur en rapport avec le gabarit de l ouvrage est ce op rationnel n cessaire dans tous les cas etc En outre un second cueil pourrait aussi r sider dans la mise en uvre d am nagements compensatoires co t certes plus r duit mais quelquefois inadapt s voire inefficaces tel que cela a d j t constat C est pourquoi nous avons lanc un programme de coop ration et d change afin de comparer les situations respectives et les exp riences acquises et pour valuer avec assez de recul le niveau d efficacit des am nagements existants et rechercher le meilleur moyen de prescrire aux services routiers d
74. mod le pr alable les probabilit s de recolonisation dans l est de la Bretagne sem blent d pendre de l am lioration de certains facteurs d favorisants D autres donn es brutes peuvent maintenant tre ajout es ce mod le pour l am liorer le mettre jour en fonction de l volution de chaque facteur et le comparer avec d autres r gions ou pays suivant une m thodologie similaire e Ce travail a t men avec l aide de MM Lepetit Callonec Briens et Nectoux Directions D partementales de l Agriculture et de la For t Cadou et Ledard DIREN Bretagne Aurousseau et Baqu LSSSN ENSAR Rennes Chapon et Porcher Conseil Sup rieur de la P che Bretagne Basse Normandie qui ont fourni les donn es concernant les facteurs agricoles et hydrologiques les bilans d azote et les donn es d inventaires par p che lectrique 3 7 2 Echelle locale Dans le cadre des tudes pr alables au Contrat de Restauration et d Entretien du L guer nous avons saisi l opportunit avec l quipe du Centre R gional d initiation la Rivi re de Belle lsle en Terre d effectuer une analyse des facteurs d occupation des habitats l chelle locale en fonction de divers crit res environnementaux ou d usage Le principe a consist croiser les donn es intensit des marquages de loutre sur 34 secteurs quidis tants du L guer avec divers crit res Liste des crit res test s Crit res relatifs aux habitats Crit res relati
75. n baben slem vs mule ro pie tre ee e iini I tr YETI Kl EE buar piker ih bei maleni deme mzat ne vert je Breng c r les eat tops pralines GE pets d Andei be tz ve ulle oan paor De ei je dg ra elle geet Ian vu Ze mien per ca berhen dt que j oana do bh lampet remirar je seram vue ei ze ost Yje Ces Sktborsogzmg ent cuirs Enfin dean Tardeur de La ur au zg La fesait admise mardis a lbs elle ulite l trie Aas r up grande vo prend ue ke zip de Lee Lire dans uns sabra brong meurs alean 5 les chiens ella pinapa imbris gea ern enpi Aan ba ma ire el pairis durs l eau an kilo tre plus baut Tani c mune groftr op pleng Trans jet le Gel gt ss Late di diene i Dot Kei ri VC r raham ER bia si peur mous lo Te mile meim A rd Eea Elle sa das rk aatres Gs a dee Jus la Faute gt faveur aies ps alle perl A reurrau la tr EJ i eniri His EE GE Graz bro la ot pa dans un part terimi LEE phar tenbre d an Andr aeur sl ariris dana la rrie Beat e eg ny E mise maus que H redtres lag chugng garg ag ane uirai et hou part dax reis Duell tableau els fiit Lasel mangat ups La ne Je Arzu aam Er e En G ns dp burepra g n en i DD l crit Tatptaanee Mall Taranama suce 2e a rlpiret pir le Laut de Le bte veer ups s per Je fais L Aer a Louise ops ug tren ET Aade Er ven le ue de giic sung brna lag purs km de dis meult Livres CC eat dire de mar plus belles chamis l GE et c
76. n mot douran loutre correspondant breton de l irlandais dobhran Ainsi que M Madeg 1981 1987 l a montr la tradition rurale bretonnante o le surnom jouait un r le social pr pond rant a pu aussi se servir du nom de l animal pour d signer certains de ses contem porains Curieusement les surnoms recens s se rapportent davantage un sens analogique l eau la p che plut t qu la mise en exergue des exploits de tel chasseur de loutres A Sibiril Finist re Jenig ar c hi dour tait un p cheur acharn Guiclan Finist re ce fut le surnom d un paysan voleur d eau partage du temps pour l irrigation des prairies celui ci empi tait sur le temps allou ses voisins A Grand Champ Morbihan ar hi deur tait un braconnier qui tel une loutre n h sita pas se jeter dans la rivi re pour chapper aux gardes chasse qui l avait surpris rpm photos L Lafontaine 3 3 2 Un mois de salaire agricole Avant guerre une peau de loutre de belle taille et bien pr par e pouvait se vendre jusqu 300 francs pi ce une cinquantaine d euros la pi ce soit l quivalent du salaire mensuel moyen d un commis de ferme titre de comparaison 20 francs pi ce soit 3 en moyenne pour une peau de renard Autre cat gorie les trappeurs semi professionnels qui g n ralement en hiver abandonnent leur travail pour se consacrer la chasse plus lucrative de toute la sauvagine petits animaux fourrure et d
77. nn es 1920 par un garde p che qui Ed E Nourry 1929 54 3 La loutre t moin de l tat de sant des milieux aquatiques Les deux pierres loutres de l Aber Beno t dont celle droite r cemment red couverte sous la v g tation apr s des d cennies d oubli A gauche sur chaque photo remarquer la goutti re lat rale M destin e caler la 2 cha ne du pi ge _ L Lafontaine passait relever son pi ge de temps autre Jusqu en 1948 Une seconde pierre loutre mentionn e dans le document sur la rivi re Aber Beno t tait noy e sous la v g tation depuis des ann es et ce fut un r el plaisir que la recherche avec l aide pr cieuse d un guide improvis merci Christian Fav et de la red couverte de cet emplacement au bord de la rivi re mis au jour apr s des g n rations d oubli Ces deux derni res pierres loutres peu loign es l une de l autre ont probablement t sculpt es par ce m me garde p che la technique utilis e est ici un peu diff rente puisque plut t qu une couronne on observe ici un disque creux central enti rement taill dans la pierre puis prolong par une goutti re lat rale qui avait pour fonction d y disposer la cha ne qui fix e au pi ge emp chait l animal de partir avec Enfin un article de J P P nisson de la Soci t d Histoire Naturelle des Ardennes pr s de la fronti re belge d taille en
78. nominations ne pouvaient ventuellement dissimuler un biais li une confusion ou un amalgame toujours possibles avec une autre esp ce en particulier le phoque d sign parfois par un terme semblable Le tableau page suivante montre que c est peu probable 61 loutres dourgi ki dour ki mor O emes respecti isus des sondages de A Le Berre 1973 pour d signer dourgon kiez zour kaz mor la loutre et le phoque eue mor veau 25 marin et bleiz mor loup de mer sur les 8 c tes de Basse Bretagne On observe ou aucun des deux termes communs cases fonc es ne sert jamais d signer simultan ment les deux esp ces dans un m me endroit donn liminant ainsi toute possibilit ventuelle de confusion o d amalgame hormis 27 localit s sur 91 o seule une des deux esp ces est identifi e mentionn e Pour le reste des points d enqu te D apr s L Lafontaine 1986 38 aucune de ces deux esp ces n a t voqu e En Bretagne c est suite la d couverte de ces pr c dents documents qu a t effectu e une premi re tude sur les loutres c ti res pour le compte de la SEPNB et du wwr France Lafontaine 1985 1986 Il s est agi essentiellement d un travail de d broussaillage qui aurait m rit des moyens la mer notamment plus importants I a n anmoins permis de montrer l existence de noyaux attest s de loutres c ti res insu laires dans l Archipel de Mol ne en Presqu le de Crozon
79. nt op rationnel que dans les r gions o la dur e d enneigement est suffisamment prolong e pour noter grande chelle et sur de longues p riodes les d placements des loutres voire en estimer fiablement les effectifs e Les preintes principal indice exploitable dans la pratique durant les prospections standardis es L preinte trouv e sur un support de marquage olfactif par exemple en bord de rivi re correspond un comportement territorial de la part d une esp ce fondamentalement individualiste l instar du chat domestique par exemple Il n y a pas de couple durable et p renne Chaque preinte est un v ritable code barre olfactif et individuel qui renseigne les cong n res tat sexuel mais aussi l animal lui m me qui reconna t ainsi son passage ant rieur les cailloux du petit Poucet Il n est pas possible de distinguer m les et femelles d apr s l apparence visuelle d une preinte et sa taille n est pas proportionnelle celle de l animal En 2003 sur le forum internet de l International Otter Survival Fund un change a eu lieu entre experts concernant l identification sur le terrain de petites preintes texture granuleuse jaun tre diff rentes des s cr tions gel es anales qui seraient produites par les femelles en strus les premi res ayant peut tre pour origine de tr s jeunes loutres non encore sevr es g es en moyenne de moins de 14 semaines d apr s P Wavre cit
80. occup s expos s au p trole de l Erika Noirmoutier avec des sites occup s moins expos s Nord Loire ou t moins tant c tiers que dul aquicoles ont r v l des disparit s significatives dans le ratio proto coprol porphyrines Tous les chantillons analys s ont par ailleurs montr des teneurs d celables la fois en nickel et vanadium avec une volution graduelle du ratio nickel vanadium entre sites expos s au p trole moins expos s et t moins bien que cette tendance ne soit pas ici statistiquement significative Ce travail pr liminaire s est probablement effectu sur un chantillonnage trop restreint qu il conviendra de compl ter pour confirmer ces premi res tendances Aucune mortalit directe d individus n a par ailleurs t recens e Ces travaux ont permis d explorer la valeur d observation de certains param tres Ainsi des tendances se sont r v l es et des pistes de recherche restent clairement explorer plus avant notamment pour la loutre travers un chantillonnage plus large et plus complet Pour les deux esp ces l usage d autres biomarqueurs autres param tres m tabolites de HAPs le choix d autres supports d analyses ou d autres proc d s analytiques seraient des pistes d velopper dans un deuxi me programme ult rieur C est pourquoi dans le cadre de l Observatoire permanent souhait par le Minist re de l cologie et du D veloppement Durable un suivi pertinent doit S inscrire dan
81. ode et al dessins et illustrations P Hamon A Jean S Montfort et al M ze Biotope 2005 05 Gap Louis Jean impr 1 vol 160 p 8 p de pl ill en noir et en coul couv ill en coul 24 cm Les cahiers naturalistes de Bretagne ISSN 1624 1398 Autre forme de titre Loutre et autres mammif res aquatiques de Bretagne Bibliogr p 153 157 Webliogr p 157 Glossaire DLE 20050609 28282 599 176 0944 21 ISBN 2 914817 10 X br 20 EUR Loutre commune France Bretagne France Mammif res aquatiques France Bretagne France BN 39985779 05 42456 96
82. on Locale Agri Environnementale Loutres Castors et Visons d Europe en dressant un catalogue des g tes les plus repr sentatifs de Bretagne Une telle d marche a t ensuite relanc e afin d laborer un catalogue plus complet et plus diversifi des g tes loutres les plus caract ristiques taille configuration support emplacement dans la perspective notamment d un r pertoire technique susceptible de compl ter par exemple les cahiers d habitats Natura 2000 ou encore destination des techniciens de rivi re des Contrats de Restauration Slater F 2002 Progressive skinning of toads Bufo bufo by the eurasian otter Lutra lutra IUCN OSG Bulletin 19 25 29 65 et d Entretien des cours d eau CRE o l identification et la prise en compte des g tes occup s sont d terminantes pour le maintien de l esp ce Un chantillon caract ristique illustrant toute la diversit des situations rencontr es est pr sent dans le cahier central en couleur Appel contribution toujours valide descriptions et illustrations sont toujours bienvenues pour com pl ter ce r pertoire CATICHE un certain nombre d l ments compl mentaires taille configuration pouvant tre ensuite requis selon les cas NB une discr tion sur la localisation effective des g tes en question est bien s r totalement garantie 3 6 Loutre et poisson mythe et r alit s Pendant trop longtemps et parfois encore de nos jours
83. on serait donc double touchant la fois le milieu c tier et benthique ainsi que la colonne d eau p lagique Quelles en furent les cons quences les atteintes et les niveaux de contamination des cha nes alimentaires et de leurs diff rents maillons Comment explorer quantifier et chantillonner Sur quels organismes est il pertinent de mener des tudes sachant que chaque niveau trophique peut apporter un l ment de r ponse Le besoin de donn es de r f rence de s ries temporelles longues permettant d avoir suffisamment de recul se pose Photo L Lafontaine Via les indicateurs int grateurs que sont les mammif res marins non p lagiques il s agit de mesurer le niveau d exposition et donc de contamination des r seaux trophiques sup rieurs par le p trole de l Erika La loutre et le phoque gris situ s au sommet de ces r seaux peuvent concentrer les contaminants chimiques qu ils Cette carte ing rent par leurs proies Pour localise BEES l intensit de cela une recherche de traceurs la mar e noire Ke MORBIHAN ok du p trole de l Erika nickel et de l Erika sur vanadium a t r alis e sur le littoral en des chantillons sanguins de 2000 selon SE l paisseur du phoques gris et sur des trait de c te d LOIRE preintes de loutres Il a t D apr s CEDRE i ATLANTIQUE galement tent de d celer la 2001 et les diff rents sites contamination par le dosage chaniillonn s de biomarq
84. ons et qu elles en mangent 10 fois leur poids par an ce qui est un coefficient normal pour un carnassier cela ne ferait encore qu un pr l vement tr s modeste par rapport aux prises des p cheurs ou aux d g ts caus s par les pollutions les ass chements et les braconniers Or la loutre ne se nourrit pas exclusivement de poissons loin de l il suffit pour cela de faire de la coprologie L on trouve dans les laiss es de la loutre un peu de tout cailles et ar tes de poissons mais surtout poils et os de rongeurs rats d eau mulots campagnols et galement beaucoup de d bris de batraciens grenouilles tritons et de reptiles couleuvres Si la loutre capture des truites il s agira la plupart du temps soit de poissons bless s ou malades auquel cas elle joue un r le sanitaire pr cieux soit et cela se constate la dimension des cailles retrouv es dans les laiss es de tr s grosses truites qui peuvent tre captur es facilement lorsqu elles sont dans un trou de berge les braconniers qui p chent la main ne prennent galement que de tr s grosses truites Or ces exemplaires g s et de belle dimension sont ils int ressants pour les p cheurs Certainement pas car ils sont de m urs essentiellement nocturnes et ce n est qu exceptionnellement qu ils peu vent tre p ch s la ligne Ces vieilles truites qui ne sont pas tr s int ressantes non plus pour la reproduction sont r ellement nuisibles car ell
85. ontaine telle cette femelle loutre et ses trois jeunes suffisamment g s pour que les m les soient presque aussi gros que leur m re Ces derniers disparaissant derri re le plateau rocheux caract ristique il faut descendre rapidement jusqu au rivage se cacher et voir quinze m tres de distance les trois jeunes se disputer un gros lompe Cyclopterus lumpus sur un rocher La m re rest e dans l eau finit par rep rer les intrus et se met souffler bruyamment en guise de dissuasion Cette observation a dur une bonne demi heure et reste une rencontre naturaliste m morable E E ag bh FENG Waa rg PRE l cosse i paradis des BLAIR ATHOL loutres et du a whisky Un ken che mn single malt des Ed eias i Anaiak Highlands a mer iir rein A pris pour WEE embl me une MPE FEU has a seiten die loutre car la E rivi re qui tra aa E l mi verse la distille rie se nomme Allt dour Burn qui en ga lique signifie la rivi re de la loutre Halls uant ri 6 47 Rs photos L Lafontaine 46 3 La loutre t moin de l tat de sant des milieux aquatiques La m thode d inventaire de la loutre d Europe repose sur des relev s d indices et toute observation par corps ne pr sente qu un int r t assez mineur pour les inventaires y compris en terme d chelle l observation directe de l esp ce pour anecdotique qu elle soit demeure la fois une information imp
86. ortante n cessaire retransmettre et une exp rience personnelle inoubliable comme le rapporte galement titre d exemple ce t moignage e Sur un tang du Centre Bretagne 25 novembre 1999 de 11h15 11h50 Je jette un coup d il sur l tang o j aper ois un ragondin qui semble en entreprendre la travers e Mais le ragondin se met faire des pauses 1 ne laissant sortir que sa t te comme un phoque gris Un bref coup de jumelles et le ragondin se transforme en loutre enfin plus exac tement en loutres deux individus seront alors observ s en phase de d placement et d alimentation pendant plus de 30 minutes Les deux loutres stationnent un bon moment quasiment au centre de l tang o elles p chent non loin l une de l autre la fr quence des plong es est assez importante rappelant le comportement de canards plongeurs et le temps pass la surface semble plus court que celui pass sous l eau Un des individus s carte et capture une proie assez grosse qu il n avale pas et se dirige vers la berge oppos e Il y dispara t et je me concentre alors sur la loutre qui p che toujours en face de moi les distances de nage sous l eau ne sont apparemment pas tr s impor tantes environ deux m tres je suppose alors que la plong e est surtout verticale en profondeur Je remarque ses nombreux mouvements de t te lorsqu elle se d place en surface Je d cide ensui te de quitter les
87. ou domestique ont la propri t de se d grader tr s lentement et de s accumuler progressive ment dans la cha ne alimentaire La loutre tout comme l esp ce humaine est le maillon terminal de cette cha ne et accumule de ce fait dans son organisme les doses les plus fortes c est ce titre que l esp ce est un excellent indicateur d tat de sant du milieu apte sonner l alarme lorsque des seuils de toxicit sont d pass s Ainsi parmi les causes de d clin susceptibles d avoir entra n la r gression historique de la loutre en Europe les PCBS compos s organochlor s dont le plus connu est le pyral ne ont t cit s fr quemment 3 8 1 Travaux pionniers l analyse des sp cimens trouv s morts Les mesures de pollution des milieux aquatiques par les micropolluants organiques et min raux font l objet en France de programmes r guliers de surveillance notamment dans le cadre du R seau National de Bassin pour les eaux continentales Agences de l Eau diverses cellules sp cialis es telles que la CORPEP pour les produits phytosanitaires en Bretagne le RNO R seau National d Observation de la Qualit du Milieu Marin pour les eaux du littoral IFREMER Outre les mesures portant sur l eau ou les s diments est apparue rapidement la n cessit de rechercher et d exploiter divers marqueurs biologiques aptes bioconcentrer certains r sidus x nobiotiques parfois peu hydrophiles et donc difficilement d tectables dans l e
88. our tudier l animal La localisation de ces preintes permet 63 d attester de la pr sence r guli re de l esp ce dans un secteur donn Mais bien au del la recherche et l identification au laboratoire des restes osseux des proies contenus dans les preintes permettent aux scientifiques de pr ciser le r gime alimentaire de l esp ce Enfin l analyse l aide de techniques de g n tique mol culaire des compos s volatils extraits des preintes permet de pr ciser l identit des individus fr quentant un territoire donn 3 5 1 Indices Ce paragraphe renvoie aux illustrations couleur pr sent es dans le cahier central pour la diagnose des indices de diff rents mammif res aquatiques La consultation d un Guide des traces d animaux est aussi vivement recommand e cf bibliographie en fin d ouvrage S agissant de la loutre la reconnaissance des indices est d terminante pour l tude de l animal en premier lieu sa r partition On peut les regrouper ici en quatre cat gories e Les traces indice conventionnel du mammalogjiste tr s caract ristique chez la loutre cinq doigts ovales en toile r unis par une palmure selon la nature du support Et pour le Massif Armoricain tout du moins la Bretagne cela reste un indice assez peu exploitable sur le terrain hormis par exemple les berges des plans d eau En effet l essentiel des tudes reposant sur l identification individuelle des traces n est r elleme
89. ourchette de 100 160 individus subsistant sur ce noyau principal soit environ les deux tiers de la population r gionale e Deux noyaux secondaires zones humides littorales du Blavet la Loire 2 100 km de 30 50 individus Rivi re d tel Golfe du Morbihan et Marais de Grande Bri re notamment Bassin de l Oust 1 001 km de 10 20 individus e Trois isolats de population sud ouest du Finist re populations c ti res et insulaires du nord ouest du Finist re presqu le de Crozon Archipel de Mol ne isolat particuli rement remarquable rarissime aujourd hui en France enfin nord est de la Bretagne Depuis 1990 ce travail s est poursuivi des cartes ont t r guli rement mises jour et diffus es aupr s du r seau de prospecteurs La carte du cahier central pr sente aussi par un jeu de couleurs diff rent les volutions enregistr es depuis ces successives mises jour en terme de r partition de l esp ce l inventaire a t poursuivi et tendu l Est de la Bretagne vers des zones qui n avaient pas t syst matiquement prospect es de fa on standardis e notamment sur l Est des C tes d Armor et du Morbihan l Ille et Vilaine e Zones de Prospection Prioritaires La r ussite d un tel programme repose sur la p rennisation des inventaires en particulier sur un certain nombre de bassins versants strat giques aux marges de la r partition connue D finis comme ZPP loutre ces diff rents bas
90. ouvent cole ont t consign s dans un ouvrage de r f rence en anglais Wild Otters Predation and Populations publi en 1995 par Oxford University Press En 290 pages cet ouvrage d taille l essentiel des connaissances acquises sur les loutres qui vivent sur les c tes des Iles Shetland au nord de l Ecosse occupation de l espace et des habitats catiches comportement social proies r gime et comportements alimentaires thermor gulation survie et mortalit des populations rapports avec l homme et strat gies de conservation L int r t d tudier les loutres aux Shetland repose sur le fait que ne serait ce que pour des questions de latitude 60 Nord les loutres y sont diurnes en t et assez faciles d observation directe Le second int r t fut plus prosa quement le concours d un important terminal p trolier Sullom Voe qui subventionna un nombre non n gligeables d tudes et de th ses universitaires notamment suite aux mar es noires Esso Bernicia en 1978 puis Braer en 1993 qui touch rent l archipel Ce n est pas l objet de dresser ici f t ce de fa on tr s synth tique un passage en revue de tous ces l ments de connaissance engrang s mieux vaut consulter directement l ouvrage mais il faut quand m me pr ciser que la loutre esp ce normalement individualiste 1 d veloppe en bord de mer une vie plus sociale et la taille de ses territoires y sera moindre qu en eau douce quelques kilom tres de tra
91. pointages par carte Chaque pointage consiste rechercher les traces de pas ou les preintes sur une distance de 1200 m soit 300 m de chaque c t d un pont sur les deux rives e Adaptation l inventaire normalis breton depuis 1986 l inventaire pr liminaire breton p riode 1986 1990 compilant les donn es d une centaine d observa teurs ainsi que les donn es de r actualisation r guli re ont donc consist rechercher ces indices sp cifiques dans la r gion en adaptant la m thodologie fran aise et celle pr conis e par le Groupe d experts de la Loutre de l Union Internationale pour la Conservation de la Nature IUCN OSG Macdonald 1990 Reuther et al 2000 Inventaire loutre m thodologie standard iontaine 1991 modifi d apr s UICN a 1 S lectionner un secteur d chantillonnage tous les x km de cours d eau selon pr cision souhait e de l inventaire cf infra de telle sorte qu l chelle du bassin versant l ensemble des secteurs pr d finis soient peu pr s quitablement r partis et qu ainsi l chantillonnage soit suffisamment repr sentatif 2 Sur chacun des secteurs d finis rechercher des indices de pr sence 300 m en amont et 300 m 56 3 La loutre t moin de l tat de sant des milieux aquatiques en aval sur les deux rives 3 D s qu un indice est d couvert le secteur est not positif si au bout de 600 m de prospection aucun indice n est d couvert on consid re
92. ponible dans les capitaineries des ports les mairies des communes littorales les centres nautiques les magasins d accastillage Les retours d observations contribuent l tude et la protection du patrimoine naturel marin Cette op ration permet galement de sensibiliser le public la richesse et la diversit faunistique de nos c tes Des op rations similaires sont men es dans diff rents sites en Europe G n ralement ces op rations sont issues d une seule et m me structure L originalit dans le cadre de l op ration Observons la mer est la collaboration de plusieurs organismes permettant ainsi de rassembler et de mettre en perspectives les comp tences de chacun Cette synergie contribue la dynamique et la r ussite du projet 3 5 H te invisible des zones humides Discr te farouche g n ralement nocturne hormis en bord de mer la loutre ne se laisse pas facilement observer et rares sont ceux aujourd hui qui ont eu le privil ge de la rencontrer l tat sauvage C est donc essentiellement sans observation directe mais gr ce aux indices qui t moignent de son passage que beaucoup d informations sur l esp ce sont acquises Traces de pas restes de repas coul es dans la v g tation des berges constituent l arsenal que le pisteur de loutres reconstitue atten tivement sur le terrain Mais ce sont surtout ses fientes ou preintes du vieux fran ais faire par petits paquets qui constituent l outil essentiel p
93. prudent de rompre et ce dans l int r t m me de la population piscicole et je suis certain que s il y avait plus de loutres dans nos rivi res o on leur fait une chasse acharn e les p cheurs prendraient tout autant sinon plus peut tre de poissons La loutre est un animal relativement rare car elle a un territoire de chasse particuli rement tendu et est susceptible de circuler grande distance non seulement le long des rivi res mais dans des ter rains o a priori on s attendrait peu la voir j ai le souvenir d avoir il y a quelques ann es vu sortir une loutre d un terrier que l on gazait la chloropicrine car il semblait habit par une famille de renards terrier qui se trouvait plus de 1 500 m tres du point d eau le plus proche On ne peut gu re constater sa pr sence que par ses traces et surtout par ses laiss es qui sont toujours d pos es avec vidence sur le sommet d un caillou D apr s ces indices il me semble que l endroit de France o les loutres soient les plus abondantes serait les quais de la Seine dans la Travers e de Paris ce qui est tout fait normal puisqu elles n y sont pas chass es et qu elles n y manquent ni d abris gouts ni de nourriture 66 3 La loutre t moin de l tat de sant des milieux aquatiques En Bretagne elles sont constantes le long de tous les cours d eau mais doivent certainement tre tr s dispers es M me si elles ne se nourrissaient que de poiss
94. quer le protocole standard IUCN et enfin l organisation de missions sp cifiques pour int grer les exigences de l esp ce en terme d habitats et de ressources dans le document cadre du Parc National Marin e Favoriser ensuite la d marche dynamique d velopp e pour le Document d Objectifs Natura 2000 Trieux Jaudy Tr gor Go lo de fa on optimiser et conforter un retour durable de l esp ce sur les sec teurs c tiers et insulaires historiquement d sert s au sein du p rim tre global du Parc National Marin e Op ration Observons la mer L Association Pour l tude et la Conservation des S laciens le R seau SOS Loutres GMB le Laboratoire d Etude des Mammif res Marins et le service Aquariologie d Oc anopolis se sont associ s pour lancer au printemps 2002 l op ration Observons la mer Cette op ration a pour objectif de mieux conna tre la r partition du requin p lerin des tortues marines des mammif res marins phoque dauphin baleine et aquatiques loutre vison dans les eaux c ti res bretonnes Cette connaissance est acquise gr ce la participation du public de naturalistes et de tout un ensemble de structures littorales associatives publiques et priv es ainsi que les gens de mer plaisanciers et professionnels Toutes ces personnes susceptibles d observer des animaux en mer et le long des c tes o des estuaires peuvent transmettre leurs observations en retournant une fiche d observation dis
95. r Quimper 29 Rencontre avec Jean Guyonnet fourreur et fils de fourreur dans son magasin Quimper en ao t 1989 Mon p re fr quentait surtout les march s Carhaix Guingamp Quimperl pour acheter des sauvagines loutres renards taupes mais en comptant aussi les chiffonniers les pi geurs et les meu niers il a pu r colter les bonnes ann es en un hiver dans les ann es trente jusqu 400 peaux Mais une ann e normale se chiffrait entre 10 et 20 loutres par an Le march a toujours t tr s r gulier jeunes canards sauvages de l ann e vivant dans un marais M Lachiver Dictionnaire du Monde rural Fayard 1709 p 52 3 La loutre t moin de l tat de sant des milieux aquatiques la chute fut brutale apr s guerre quand pesticides et remembrement ont commenc appara tre Dans le courrier des lecteurs d Ar Men n 34 1991 il ajoute La peau de la loutre pr sente toute fois deux inconv nients elle est tr s lourde et son poil garde toujours un aspect humide Les gens lui pr f rent le vison plus douillet plus confortable et disponible dans une cinquantaine de teintes e Germain Courtay St Thois 29 chasseur de loutres de 1929 1955 Surnomm Je grand braconnier des Montagnes Noires Germain Courtay rencontr en f vrier 1989 s est mis chasser la loutre en 1929 et a arr t en 1955 parce qu on n en trouvait plus L une de ses descriptions les plus
96. retrouv es dans leurs crottes preintes chez la loutre Une collection de r f rence permet ensuite par extrapolation d effectuer une estimation de la taille et donc du poids de chaque proie consomm e partir d une pi ce osseuse caract ristique et sp cifique par exemple os pr operculaire pour le chabot Dans le cadre du Programme National sur la Loutre de la SFEPM une tude globale a t men e au plan national 6 sites tudi s Libois 1996 Extraits pour ce qui concerne trois d entre eux qui sont les bassins salmonicoles de l Ellez du Douron et du L guer l ouest de la Bretagne Sur chacun des bassins tudi s taient disponibles des r sultats d inventaires piscicoles par p che lec trique r alis s par les quipes du Conseil sup rieur de la p che D l gation Bretagne Basse Normandie Is ont donn lieu des estimations de biomasse pour les esp ces principales Pour comparer les r sultats de ces inventaires avec le r gime de la loutre a t pour chaque bassin calcul la biomasse et l effectif moyens de chaque esp ce par hectare d eau et traduit ces valeurs en pourcentages Est illustr ici ci dessous titre d exemple le bassin du L guer Il existe une similitude remarquable entre la r partition des biomasses observ es dans le milieu et dans le r gime de la loutre Pour le L guer cette similitude s observe plut t au niveau de la comparaison des effectifs Sur les trois bassins cependant
97. ri re pays et la qualit g n rale des cours d eau et tous les facteurs hydrolo giques alors que les deux autres montrent un effet limitant taux de terres drain es irrigu es et exc s d azote total et les facteurs anthropiques Ces r sultats sugg rent l influence de la combinaison de plusieurs facteurs antagonistes sur la distribution de la loutre large chelle et plus particuli rement l importance des facteurs favorisants l o les impacts anthropiques sont lev s Cela signifie galement 70 3 La loutre t moin de l tat de sant des milieux aquatiques qu un seul facteur tel par exemple les disponibilit s alimentaires d pend d autres facteurs positifs ou n gatifs et que la r partition de la loutre d pendra d une combinaison de tous ces facteurs entre eux Mais d autres param tres susceptibles d avoir un impact sur les loutres n ont pas t analys s tels que l utilisation de pesticides et la contamination des poissons car non disponibles cette chelle l poque de ce travail Cependant ces r sultats pr alables ont permis d anticiper des mouvements potentiels de recolonisation de la loutre court ou moyen termes En effet la seule sous unit avec un indice de qualit 5 mais non encore occup e par la loutre a t recolonis e en 1996 Yar et ce ph nom ne peut tre pr dit dans au moins 19 sous unit s de bassin principalement dans la moiti ouest de la r gion Par contre selon ce
98. s Des fois a faisait des monticules hauts comme a Henri Burel qui tait juste et r gulier me donnait ma part apr s une chasse Ta bien connu Marcel Qu m ner de Bulat Pestivien 22 j ai chass la loutre et le putois avec lui aussi Il n a s rement pas pris autant de loutres qu on l a crit il n avait que des chiens ratiers qui courralent beaucoup moins que ceux de Burel La loutre a commenc diminuer parce qu elle tait trop traqu e Mais maintenant qu elle n est plus pi g e elle ne r augmente pas pour autant Donc il y a quelque chose qui ne va pas peut tre parce qu il n y a plus de poisson Je n ai jamais gard de peaux de loutre car a valait trop cher e Fran ois Cloarec Irvillac 29 Ici on avait un commis de ferme Jean Grall qu on surnommait Yan ar C hi Dour qui a surpris une loutre au clair de lune prendre deux truites Une autre fois il a vu deux loutres se battre dans le bief du moulin Il a tir dessus mais n a pas revu les cadavres I n attachait jamais ses pi ges et il trouvait ses loutres noy es 40 ou 50 m tres plus loin Moi j attachais mes pi ges avec une cha ne c taient des pi ges loup achet s la Manufacture de St tienne je pesais 95 kg et mettais tout mon poids pour les tendre J ai pi g la loutre de 1931 1960 70 jusqu ce que ce soit interdit Les pi ges taient tendus dans l eau je disposais des branches de houx en en
99. s Vase dant Le r ng suimeau que deneri Vous Leegs et plu Drolesd Mecs ng maen que deux dhasi aan qu il Grala que wues man ai gan Prii un Cor AT Leen amer LIU ONE lami mudur cii bopi der H nkar o alle n a fam qurila La Hintz Mons al ii nes chiere aaui asima Tummy itil i avoir la charg ei l honneur Je r rarem Leer Nirea e e Ip mr ke ran wen Hair DG mF Reg Leutg teun in gl terres hits W E ttes ll gute ii abra L lor rg s Ietunardn miai oeh store kurtl ste s r le luvarde mai planga d PETREL 21 mc bmpiiants mo la Opens ve BOURET SE Tr Gen Favre I 1 i Taut caup l eau du uimenu salle dans ma direction t ai pm vais CR apparaitre la opie de la bites araia elle aa arap Iran PSTRE 1a JE paure haner fe Se Tital Ke IS ve ha fe pre des cherm le roria et sie qu da s approche ele cal Ke berg ter ei Brral de l titre et at Beinle dons Ten eren Les rsch reurer i rh d cp Zeisrcl La prendra Ze Vwi Lou le imile ut edra qui paye aire Lues et l eau sg reuhkk par diur ckee et de tacle La otre ut pit bergs pour aux chaseur Migi jedna der Hati naua meja qu Ire cher L aisnche et minean la crotas car nmn 1pepamer ilia r pm arpes benim de nbparer mut We his tair RI tf ah ls Kane 2 bg wg D Hi bag mei A Tune L eau ag avale peeves s mo Fe quais K HAN en Size Le ne brorcke ap mp mas Zranrtket au roue A Sien der au ELUM NE rue M lite Del Le
100. s chaque Document d objectifs e une valuation fine du risque de mortalit accidentelle notamment routi re cf 8 3 9 La proc dure Natura 2000 s articule l encore ensuite sur des d marches contractuelles n goci es 90 3 La loutre t moin de l tat de sant des milieux aquatiques avec les acteurs et usagers locaux actuellement en cours de d finition site par site dans chaque Document d objectifs Contrats Natura 2000 enjeux Biodiversit des Contrats Agriculture durable A e Les Contrats de Restauration et d Entretien des cours d eau C R E On assiste actuellement une dynamique d volution du contexte de la restauration et l entretien des cours d eau l implication des collectivit s dans ces programmes est de plus en plus importante Elle a notamment conduit au d veloppement de d marches coordonn es de gestion des cours d eau dans le cadre de Contrat de Restauration et d Entretien CRE Ces derniers impliquent une harmonisation des d marches dans le dessein d une efficacit accrue d conomies d chelles d valuation des actions men es D autres part on assiste une professionnalisation des pratiques Afin d accompagner ces volutions et conscientes des enjeux pour les cours d eau bretons la DIREN Bretagne a mis en place un groupe de travail le GRECEB Groupe de R flexion sur l entretien des cours d eau en Bretagne en novembre 1998 Ce groupe comprend des repr sentants d institutions des experts et
101. s contaminations apparemment significatives Cette fonction de sentinelle de l environnement est ainsi illustr e pour une valuation plus pertinente de l tat de sant des milieux aquatiques 74 3 La loutre t moin de l tat de sant des milieux aquatiques oxychlordane cong n res cadmium PCB groupe 1 chrome dieldrine ETAT 2PCBS mercure oxychlordane de cadmium nickel Brandifrout Roman e h Haut Aulne 1992 1989 chrome 1990 Haut Scorff 1991 cong n res eg PCB groupe 1 d mercure oxychlordane Isole 1990 Ell 1992 e Dere a gt PCBs E Y HCB gt EE z mercure v k e e Isole 1991 s ee s e S mercure SS gt 000000 Sp cimens de loutres qui ont 00 i S s e ee ki montr les contaminations Yon 1989 ZS fg 2 256880 o S les plus significatives en regard mercure A 003 0 2 ADOUR S O 0 2 8 0 du contexte europ en g 6 0 0 e E 00 09 pr SE KEE r sence de l esp ce tano de e DE CR Biscarosse r guli re 1990 e sporadique gt PCBs d apr s SFEPM MNHN 1993 Origine des sp cimens analys s d apr s typologie de m les McFarland amp Clarke 1989 O femelles Sg a Limites des grands bassins versants Agences de l Eau e MM Bouchardy Boutet Carcreff Chiche Courrier de M r Crosnier Desbrosses Domingorena Gargasson Gu guen Kervoas Lecornec Lod Maizeret Marchesseau
102. s descar lous alu Le cours d St Kean Je gert ugeet niel jure Zleempteeg fai Te d une ar de nine des chiens ze mirni E Wei Dyck kralla mania paur E La hais e dp es habdepgnt op Le KA our manm ne FErriles if Gin r parer de Hl bebe sur des r s CETTE sicaadert un lentes rm anirar dune un matt Len de ap kreni Je derme Piye ete mk eoret rei le a Lromg r ag des dt es reviennent rera De zua ne belle Alkris min NTI s ch Le r Fl lss ec wi der aiiaguecatz airen sa Okt cc wat thon Le ei ep vom rmut tteh s las nues Irenie L es vi nee ebe Tiet marque diteri em ne d un vieux chire dgn eer peppar peu Stoen 7 Taverne ei age arte log easpzegt 2 bag bo ur Das der sur da leut e eat I EL eeli Sirp ring auadiair t butler A zal mises mans La pe Leg sg emhar dl pp ise lana le esu Et d est ri commenanaat alime later te en durer vu Jose hadni i Sa dn mEnE MPE ael j anm wii les Jouochez en geet lurti ege deei h qui ne m ng pen le glquer Lelle trait Pauire ice da Teiabenu t ja eet w s en tikaren gg nm lacs mas fuurche lab e 1 Ce S seal E gi mai Loch li MIE LC reg n que ge d len faan iklar Les chens foment sur abs sire des alimemerte meiacama ai pen tlla dan dan an lreu al Hle si faule dam uge ach i elle n a us eaha du clkaaig zg Al n8 dia chinia Ire cinq FPT EATA m i TH ap che y seg mim Ate 7 ie og al ite Dt Aren ai went ban Le kerpa de latingar Wein diereh Je pauermgrt e
103. s la dur e Ce qui implique la poursuite 80 3 La loutre t moin de l tat de sant des milieux aquatiques d un protocole d chantillonnage et d analyses sur du long terme d autant que compte tenu de la vuln rabilit des populations de phoques gris et de loutres effectifs restreints limite d aire il serait imp ratif de maintenir une veille cologique et analytique leur gard par rapport au risque de pollutions aigu s mar es noires o diffuses d gazages en produits p troliers Dans la limite de l chantillonnage faible test ici ceci peut r v ler un impact pour cette esp ce non migratrice et peu erratique En effet au cours de leur phase alimentaire les animaux sont conduits explorer des bioc noses intactes qui d une part peuvent tre touch es par des proies mobiles elles m mes impact es d autre part ne suscitent pas n cessairement des comportements d vitement contrairement aux autres mammif res marins De plus les loutres peuvent aussi lors du processus de toilettage de leur fourrure ing rer directement des hydrocarbures qui souillent le pelage en cas de contact comportement qui n existe pas chez les phoques De ce fait l esp ce appara t probablement sous r serve de confirmation ult rieure plus expos e que les phoques gris e Remerciements MM D Montfort 44 E M nard et L Mercier 85 pour la r colte d preintes de loutres 3 9 Autres menaces et causes de r gression
104. s p lagiques Ind pendamment de tout autre facteur de menace o de disparition qui peut ind niablement jouer localement un r le les pcbs apparaissent bien constituer a minima un facteur d clenchant sinon aggravant dans la r gression chronique de l esp ce compte tenu de ph nom nes de synergie ou d antagonisme peu lucid s avec d autres polluants De tels plafonds sp cifiques ne contredisent pas r ellement les seuils d j propos s et qui concernent l ensemble des proies dont se nourrit la loutre Mais partir du constat que certaines esp ces de poissons accumulent plus que d autres les pcbs il faut galement tenir compte du compor tement alimentaire de la loutre localement et saisonni rement selon la disponibilit des diverses esp ces de poissons et leur s lectivit par l esp ce I faut rappeler galement que les seuils les plus exigeants sont des estimations de nombres guides c est dire en de desquels on suppose a priori que les populations de loutres peuvent se maintenir en bonne sant sur le long terme no adverse effect level par opposition des seuils moins exigeants qui requi rent de se pr occuper du probl me En d autres termes si la loutre accumule de facto les pcbs il est important de d terminer quel taux peut devenir probl matique pour la p rennit des popu lations long terme compte tenu de la dur e cumulative d exposition une concentration pouvant poser probl me Ce
105. sins versants ont ensuite t reprospect s avec l aide du r seau de b n voles 58 3 La loutre t moin de l tat de sant des milieux aquatiques Il a permis de confirmer la pr sence de l esp ce sur les bassins de l Oust du Li de l Evel de la Claie du Canal de Nantes Brest Morbihan de l Arz et de l Aff L extension de la loutre sur une bonne partie du bassin de l Oust Ces r sultats ont t tr s encourageants Mais il est surtout int ressant de noter une part nouvelle de retour apparent sur des bassins en p riph rie de ces derniers A noter en particulier une extension remarquable dans les C tes d Armor Gou t Urne Evron Oust ou m me en Ille et Vilaine Cou snon Vilaine Toutefois ces donn es trop r centes sont insuffisantes pour pr ciser le statut de l animal sur ces nouveaux bassins individus erratiques s dentarisation effective reproduction Un suivi ult rieur permettra d affiner les n cessaires connaissances e Syst me d Information G ographique En outre un transfert sous Syst me d Information G ographique SIG des donn es d inventaire a t engag L utilisation d un logiciel SIG dans le cadre de probl matiques li es aux milieux aquatiques est centr e sur l exploitation d une base de donn es des Agences de l eau la BD Carthage qui constitue le r f rentiel fran ais des eaux de surface l acquisition d un SIG et de la BD Carthage permet de pour suivre ce travail initi
106. ssaire de programmer un am nagement pr ventif l am nagement d une buse sous la Une premi re estimation indicative r valuer plus finement Oute gauche et d une banquette aboutit un budget pr visionnel variant de 142 000 221 000 Photos L Lafontaine inclin e en bois pour passer le barrage de l tang de Noyalo droite a co t euros pour am nager ces ouvrages risque significatif sur globalement 30 000 euros de travaux l ensemble du p rim tre concern au Conseil G n ral du Morbihan Cette d marche de diagnostic s est poursuivie sur d autres sites Natura 2000 Blavet Hy res autres sites ponctuels etc mais surtout aussi ce qui est particuli rement important dans le cadre des tudes pr alables CRE Contrat de Restauration et d Entretien des cours d eau o il serait ventuellement possible in fine selon les ouvrages concern s d effectuer un am nagement conjoint avec le probl me franchissement des poissons A ce jour plus de 350 ouvrages ont t diagnostiqu s pour la loutre en Bretagne bassins du Scorff Sarre Jaudy Hy res Blavet Yar r pondant la typologie suivante 86 3 La loutre t moin de l tat de sant des milieux aquatiques Si on consid re la distribution des ouvrages selon leur gabarit section en mi ci dessous on observe statistiquement une diminution progressive du risque quand la taille de l ouvrage s accro t et que les ouvr
107. t t am nag s sous les ponts et autres ouvrages hydrauliques lors de la construction de routes ou sur des sites d j connus afin de maintenir ou restaurer une continuit des berges fonction corridor pr vention de l effet barri re Cette proc dure a d j t mise en uvre dans certaines r gions de Grande Bretagne du Danemark ou de France Dans certains cas la plupart des sites haut risque pour la loutre sont identifi s et des statistiques de mortalit ont t effectu es Les travaux d infrastructure routi re aboutissant la modernisation et ou l extension du r seau routier ont selon leur nature un triple impact sur les communaut s animales e un effet direct court terme la mortalit par collision routi re e un effet induit moyen terme en oblit rant la libre circulation des esp ces sans que celle ci soit n cessairement annihil e 100 e un effet indirect long terme l effet de coupure provoquant un isolement reproducteur et g n tique Ce morcellement des habitats souligne une probl matique fondamentale de l am nage ment du territoire li l accroissement du r seau routier Mader in SETRA 1987 souligne le risque des cons quences long terme de tout projet routier Isolation des populations avec appauvrissement g n tique d veloppement de populations uniformes favorisant les esp ces g n ralistes au d triment des esp ces sp cialistes perte
108. tanch ifier les levages visons ragondins et r duire la taille des unit s s ins rer op rationnellement dans les SAGESs et les Commissions Locales de l Eau Loi sur l Eau mise en coh rence des politiques publiques sur les zones humides PNZH Loi sur l Eau MAE DCE valuer la cr ation d un centre d animaux en captivit des fins p dagogiques et scientifiques _ Actions Actions mises en uvre programmees depuis 1990 ou programmer suivi r gional coordonn l chelle des sous unit s de bassin versant tude standardis e des mouvements de recolonisation tude de re colonisation du littoral et des les analyse des crit res d occupation de l espace SIG tude du r gime alimentaire analyses toxicologiques suivi r gulier biom trie pathologie g n tique mol culaire valuation de l impact des am nagements de cours d eau suivi d efficacit des ouvrages d art am nag s volet ethnozoologique favoriser les programmes de coop ration interr gionale national et supra national 3 La loutre t moin de l tat de sant des milieux aquatiques Le PLAN DE RESTAURATION DE LA LOUTRE D EUROPE EN FRANCE 2000 a t r alis pour le compte du Minist re de l Am nagement du Territoire et de l Environnement Direction de la Nature et des Paysages L objet de ce Plan vise permettre la recolonisation de la loutre d une large partie de l aire g ographique qu elle occupait la moiti du si
109. tes d usage Ces actions prennent bien videmment tout leur sens dans les zones effectivement fr quent es bien qu elles puissent aussi s appliquer dans des zones marginales d sert es afin de favoriser une dynamique de recolonisation e mesures actives relatives aux actions dynamiques propres optimiser la qualit et les potentialit s d accueil du milieu rivulaire et qui s appliqueront particuli rement dans le cadre d op ration de requalification et de restauration du milieu re cr ation Dans la d finition des cahiers des charges c est donc une combinaison de mesures conservatoires et actives qui devrait tre privil gi e l chelle par exemple d un agr gat de parcelles limitrophes au sein d une m me zone on peut illustrer cette d marche travers un exemple type de mesures propos es en faveur de la loutre sur une portion donn e de cours d eau 1 Pr servation des formations arbustives denses notamment sur les lots pr f rentiellement exploit es par la loutre pour y tablir des g tes diurnes mesure conservatoire 2 Conservation et plantation d essences ligneuses sur une berge en pr servant les arbres matures 91 et leurs syst mes racinaires Placer des d flecteurs de courant blocs rocheux devant les anfractuo sit s exploitables afin de limiter les ph nom nes d rosion Pr f rer l lagage des branches basses une r gulation brutale de la strate arborescente par abattage mesure conservatoire a
110. tonnoir qui se r tr cis sait vers la pierre o la loutre avait l habitude de faire ses fientes et pla ais le pi ge juste avant La loutre ne passait que deux fois par mois avec la lune et je savais un ou deux jours pr s quand elle allait passer C est mon commis qui m avait appris a cette poque on barrait l eau pour irriguer les prairies et quand on les ass chait apr s on tait s r que la loutre passerait dans la rigole pour aller chercher des truites C est l que je mettais mon pi ge cette poque de l ann e car la loutre sent tout de suite cette odeur sp ciale des prairies quand elles sont ass ch es En trente ans j ai d prendre une trentaine de loutres Mon commis en a pris 130 au total durant toute sa vie Avant guerre la Soci t de p che nous donnait une prime de dix francs par loutre 51 pi g e Mais je gardais la b te il me fallait trois heures pour T corcher La viande se mange aussi mon p re nous donnait a mais quand je me suis mari ma femme ne voulait pas pr parer a C tait une chair fine sans graisse Pendant la guerre un marchand de volailles de Brest r fugi Hanvec est venu ici chercher de la viande de loutre et l a vendue apr s dans son restaurant On faisait tanner les peaux chez Pouliquen Landerneau mais un fourreur de Morlaix Boulloch rue de Paris passait l tous les ans et avait emport les 9 peaux de 9 loutres que j avais pi g
111. topol Noirmoutier Les sites des Marais du M s Pont d Arm Pompas et Arbourg sont des sites c tiers ou subc tiers salinit graduelle et o la loutre est globalement s dentaire mais non directement expos s au p trole de l Erika en revanche les proies poissons consomm es par les loutres sont mobiles et peuvent avoir t expos es En revanche les deux sites de Noirmoutier ont t expos s la pollution Erika et ind pendamment de cette contribution une tude du r gime alimentaire de la loutre a t conduite durant la m me p riode sur l Ile de Noirmoutier Mercier 2001 430 chantillons pr lev s sur les m mes sites Elle a montr que les loutres pr sentes Noirmoutier cette p riode ont consomm majoritairement par ordre d croissant d abondance relative e des anguilles Anguilla anguilla 35 e des pinoches Gasterosteus aculeatus 25 e des gobies principalement Pomatoschistus microps et P minutus et des mulets 24 ainsi que des ath rines et des plies Atherina presbiter et Pleuronectes platessa 4 qui fr quentent la frange c ti re littorale Les r sultats de cette tude ont r v l de mani re contrast e quelques disparit s quant aux effets mesur s de la pollution de l Erika sur les loutres chantillons de f ces et les phoques gris chantillons sanguins Pour les loutres esp ce non migratrice donc ais ment g or f ren able la comparaison de sites
112. ts nouveaux ce sujet 3 4 De la source la mer Typiquement inf od e aux milieux aquatiques la loutre a su en fait s adapter une grande vari t de paysages marais et tourbi res en t te de bassin versant o torrents de montagne jusqu 2500 m d altitude rivi res canaux tangs fleuves de plaine estuaires ou m me bord de mer et les littorales condition d avoir de l eau propre et des sites non perturb s pour se reproduire en toute tranquillit La Bretagne et les Pays de la Loire sont les deux r gions fran aises o subsistent de nos jours des loutres c ti res et insulaires Aucune diff rence morphologique ne les distingue de leurs cousines de rivi res 55 on observe simplement des diff rences de comportement du fait des mar es et l obligation de dessaler p riodiquement leur fourrure en se baignant r guli rement dans de proches mares d eau douce La loutre du Pacifique Enhydra lutris strictement marine est une esp ce diff rente beaucoup plus importante en taille que la loutre europ enne 3 4 1 Aspects m thodologiques La loutre d Europe est un mammif re de grande taille principalement nocturne excessivement discr te dans le milieu naturel et dont les densit s demeurent par d finition g n ralement basses s agissant d un super pr dateur quelques individus aux 100 km domaines individuels variant de 10 25 km de cours d eau pour une femelle reproductrice jusqu 40 km
113. u a pour missions e de recueillir toutes les donn es d observation sur l esp ce e de r colter gr ce une d rogation permanente tous les cadavres de loutres qui lui sont signal s dans le cadre d un programme scientifique sur la pathologie de cette esp ce e d intervenir et de conseiller l administration et les collectivit s territoriales les gestionnaires de p che etc pour la prise en compte de la loutre dans les divers projets d am nagements des zones humides Ces missions ont t consign es en avril 1990 dans une circulaire nationale r f MB LJM S2 PN9O du Secr tariat d Etat charg de l Environnement tous les Pr fets de France R capitulatif de quelques actions engag es dans le cadre de ce R seau e expertises et conseils pour la prise en compte des exigences et habitats de l esp ce travaux d infrastructures routi res conseils et aide technique au plan r gional national bureaux d tude 87 Photo L Lafontaine ma tres d ouvrage services de l tat collectivit s et international dans le cadre de l IUcN cr ation de passages sur les r seaux routiers suivi de leur efficacit respective en regard des co ts induits mise en place d une base de donn es au sein du Groupe d Experts de la Loutre de l IUCN ssc et de la SFEPM e expertises et conseils pour la gestion alorisation des zones humides l entretien des cours d eau mis sion d expert aupr s de la Cellule d Assistance
114. u des ouvrages hydrauliques particuli rement en p riode de crues travers deux effets conjugu s e Effet tunnel les ouvrages hydrauliques de petite taille faible ouverture sont g n ralement des buses d coulement de diam tre variable qui selon la longueur consid r e constituent un obstacle psychologique au cheminement e Effet d entonnoir en dehors des p riodes d tiage ces m mes ouvrages ainsi que ceux de plus grande taille cadres conduits vo t s provoquent une acc l ration du d bit de la rivi re suffisam ment dissuasive pour tenter de passer l int rieur Ce ph nom ne devient encore plus aigu en p riodes de crues hivernales o certaines buses d coulement sont partiellement voire totalement immerg es Le fait que les ouvrages dot s de parois verticales abruptes posent probl me au cheminement par la voie aquatique est corrobor par le ph nom ne suivant souvent rencontr en p riode d tiage lorsque le substrat sous l ouvrage le long des parois est exond terre graviers rochers il est utilis par les animaux pour progresser sous le pont parfois d ailleurs marquent ils leur passage en y d posant des preintes ceci constitue d ailleurs un crit re bien connu pour rep rer la pr sence de la loutre inspecter sous les ponts En revanche d s que le niveau de l eau remonte les individus ont tendance ne franchir l obstacle qu en passant sur le pont en remontant les berges et
115. u mieux les habitats et exigences de la loutre olae loutre vison castor sur 37 communes du centre et du nord est du Finist re Ce dernier cas est int ressant mentionner titre d exemple car ce fut la seule op ration locale agri environnementale de ce genre en France qui m me si elle n a h las concern qu un nombre restreint d agriculteurs 75 ha contractualis s pourrait servir de fil conducteur pour de nouvelles op rations venir contrats agriculture durable contrats Natura 2000 Le cahier des charges de cette op ration Arr t Pr fectoral du 24 Novembre 1998 a pr vu notamment des contrats de 5 ans propos s aux agriculteurs pour g rer de fa on extensive des bandes ou parcelles situ es en bordure imm diate de cours d eau e CONTRATS 1 GESTION EXTENSIVE DES PRAIRIES PERMANENTES en bordure de cours d eau p turage interdit acc s limit des animaux au cours d eau sur le reste de la parcelle p turage limit et ou fauche maintien des haies et des talus sur l ensemble de la parcelle pas de fertilisation ni traitement phytosanitaire montant de l indemnit 110 ha an pendant 5 ans e CONTRATS 2 RECONVERSION DES TERRES ARABLES EN HERBAGES EXTENSIFS maintien du couvert herbac pendant 5 ans sans retournement chargement limit apports azot s limit s pas d apport de fourrage aux animaux dans les parcelles concern es montant de l indemnit 460 ha an apr s cultures annuelles 37
116. ueurs que sont les preintes de Kb loutres Noirmoutier porphyrines Les variations respectives des taux en porphy rines qui interviennent dans la synth se de l h moglobine ou T O y certains de leurs composants propres peuvent en effet traduire une perturbation li e un dysfonctionnement physio logique induit par une source de pollution diffuse ou aigu A cette fin suite au naufrage de l Erika nous avons a priori choisi un certain nombre de 0 80 0 60 0 40 0 20 Rapport copro proto porphyrines dans les preintes TEMOINS POMPAS PONT D ARM ARBOURG MULLEMBOURG SEBASTOPOL Pollution croisssante par le p trole de l Erika k sites c tiers touch s par le p trole sur la fa ade atlantique de Bretagne Pays de la Loire afin d y effectuer des pr l vements r guliers d preintes de loutres Hassani et Lafontaine 2003 Ceci permet d tablir une v ritable strat gie d chantillonnage d s lors que les populations de loutres sont s denta ris es sur un site donn Les chantillons soumis analyse pour cette tude 2000 2001 ont donc port sur les sites suivants e chantillons t moins Morbihan sites non expos s au p trole directement ou indirectement e Pont d Arm Marais du M s 1 Loire Atlantique e Pompas Marais du M s 2 Loire Atlantique e Arbourg Marais du M s 3 Loire Atlantique e Marais de M llembourg Noirmoutier e Polder S bas
117. uilles mais un jour j ai surpris une loutre attaquer une couv e de halbrans avec leur m re j ai vu remonter une touffe de plumes Je posais mes pi ges sur un m andre qu elles coupent en remontant le courant pour d valer elles se laissent porter Je savais que les loutres remontaient la rivi re quand je trouvais des cailles de mulets ou des restes de petits crabes dans leurs preintes J ai tr s rarement vu de m andres coup s avec des preintes de redescente Quand j avais rep r des preintes fra ches j attendais une semaine et je posais le pi ge 4 5 jours apr s la loutre tait prise Une nuit au printemps j ai entendu des loutres siffler on les entendait 500 m tres extraordinaire Habitant dans mon enfance ann es 20 25 au dessus des quais de l Odet Quimper j observais tous les ans une loutre qui avait tabli sa catiche dans le r cepteur d eaux de pluie du Mont Frugy en face de la Cale St Jean A basse mer j y ai vu deux petites loutres qui attendaient leur m re leur rapporter des mulets Cette observation est abond e par un autre t moignage confirmant qu Quimper il tait connu qu en contrebas des quais empierr s de l Odet les loutres g taient au niveau des bouches d eaux pluviales se nourrissant de mulets et de lamproies qui abondaient et y furent souvent captur es avec des filets et tu es sur place au couteau M Zienta in litt n en 1934 e Jean Guyonnet fourreu
118. uivants s diments gt gt poissons 4 esp ces gt gt loutre excr tats et tissus 75 Dans le cadre de ce travail le protocole a retenu les preintes comme supports du compartiment sup rieur afin de permettre la validation d un mod le de suivi ais ment reproductible Les deux unit s de bassin choisies Scorff et Aulne appartiennent toutes deux au noyau central de r partition de la loutre en Bretagne L ensemble des pr l vements de s diments et d preintes de loutres ainsi que la collecte compl mentaire des cadavres de loutres a t assur sur place les poissons du Scorff pr lev s par p che lectrique par l INRA et le CSP Bretagne Basse Normandie Les tris mesures et pes es ont t effectu s par l cole Polytechnique F d rale de Lausanne Le plan effectif d chantillonnage a permis d analyser en tout 168 chantillons 5 de s diments 55 de poissons 90 d preintes et 18 tissus de loutres correspondant 12 sp cimens Chaque chantillon a t soumis au laboratoire afin d y recher cher les polluants suivants e un herbicide l atrazine et ses m tabolites de d gradation e 12 insecticides organochlor s lindane dieldrine A e enfin polychlorobiph nyles 17 cong n res Sur le Scorff seul site o tous les compartiments ont t mesur s l ensemble des r sultats par compartiment a t retri ug kg poids frais en distinguant les 2 sites amont aval et les p riodes 1994 1997
119. un coup je vois l eau qui se l ve dans le filet je donne un coup de fourche la voil embroch e la t te en l air c tait un gros SE 0 5km m le d 1 52 m La plus grosse loutre qu on ait jamais prise vers Ch teaulin vers Ch teauneuf vers source de l Odet La traque la loutre d 1 52 m A point initial de pistage traque en pointill s noirs B point de capture Pointill s verts limites de bassins versants ligne de partage des eaux Synth se infographie L Lafontaine 53 3 3 3 Pierres loutres ce th me a fait l objet d un premier appel t moins dans la revue ArMen n 88 septembre 1997 p 62 C est l occasion fortuite de chantiers de restauration de cours d eau que furent initialement d couverts iIsol ment deux reprises sur le bassin de l Ell ouest du Morbihan sud Finist re non loin du Faou t et de Querrien de curieux bas reliefs taill s sur la face sup rieure d un gros rocher plat mergeant du cours d eau il s agissait d une empreinte circulaire d environ 20 cm de diam tre et 3 cm de large dot e d une entaille lat rale Quelle signification apporter ce motif nigmatique quelle pouvait en tre la fonction Une enqu te sur place aupr s d anciens meuniers a alors r v l qu il s agissait d emplacements autrefois identifi s pour tre habituellement fr quent s par la loutre afin d y marquer son passage et ensuite sculpt s grand p
120. ur l exploitation r guli re et compl mentaire de ce mat riel pour un suivi r gulier de polluants constatant que les principales contraintes sont e la quantit de mat riel chantillonn e la saison collecte plus al atoire de juin ao t e le fait bien videmment que la loutre soit pr sente et s dentaire sur le secteur consid r 40 des bassins versants de Bretagne actuellement 3 8 3 Synth se et perspectives Un examen comparatif de la contamination des poissons par les polychlorobiph nyles PcBs et du statut respectif de la loutre de plusieurs r gions d Europe occidentale a t ensuite effectu en regard 76 3 La loutre t moin de l tat de sant des milieux aquatiques des seuils critiques de contamination des poissons propos s par divers chercheurs Cette analyse a permis de tester l ad quation de ces seuils en fonction des esp ces de poissons tudi es et de leur taille Elle tend souligner la validit de seuils sp cifiques de contamination des poissons par les pcbs en tant que facteurs cl s au del desquels la survie des populations de loutres semble affect e Celles ci ont fortement r gress durant les derni res d cennies sur de vastes espaces d Europe occidentale et centrale Parmi les multiples facteurs de r gression la pollution chronique des milieux aquatiques a t la plus fr quemment cit e notamment par des polluants peu d grad s et r manents qui s accumulent dans les c
121. us pertinents tester a seuils propos s par Macdonald et Mason 1992 d apr s un calcul de mod lisation proies gt preintes de loutres e seuil 1 lt 26 ug kg concentration sans effet e seuil 2 gt 50 ug kg seuil critique concentration dans la nourriture pendant une longue p riode pouvant entra ner des troubles de la reproduction b seuils propos s par Leonards et al 1994 d apr s un calcul de mod lisation extrapolant un r f rentiel exp rimental partir d informations r colt es chez le vison d levage e seuil 3 lt 145 ug kg concentration sans effet e seuil 4 gt 371 ug kg seuil critique Parall lement assez peu d tudes ont t entreprises pour mesurer les concentrations de pcs dans les poissons comparativement au statut de la loutre in situ Nous avons donc saisi l opportunit d analyses num riquement et g ographiquement tendues de diff rentes esp ces de poissons en France et en Suisse effectu es par le m me laboratoire cole Polytechnique F d rale de Lausanne pour en faire une synth se critique comparativement d autres donn es disponibles corr lativement aux seuils propos s e Lecture globale pour quatre r gions fran aises Tous les r sultats sont ici compil s page suivante par r gion et par esp ce de poisson amplitudes traits noirs et interquartiles 25 75 barres ug kg de poids frais en distinguant les sites o l poque des analyses la loutre
122. vation associ au projet de Parc National Marin en mer d Iroise il a t possible de proposer la synth se suivante concernant cette esp ce e Cet isolat de loutres marines est remarquable au plan national car il s agit du seul noyau de population connu ce jour en France exploitant de facto des habitats marins dans le cas de Noirmoutier il s agit davantage de zones humides supra littorales e N anmoins les connaissances demeurent aujourd hui tr s fragmentaires en particulier sur 62 3 La loutre t moin de l tat de sant des milieux aquatiques l archipel de Mol ne o rien aujourd hui ne permet d attester l existence de populations v rita blement s dentaris es malgr la fr quence r guli re d observations directes notamment de la part des insulaires En revanche un suivi r gulier sur la Presqu le de Crozon permet d attester l existence d une population s dentaire qui rayonne partir de l tang littoral de Kerloc h vers les c tes proches Anse de Dinan Cap de la Ch vre Des liaisons fonctionnelles ventuelles avec l archipel de Mol ne sont possibles et restent valuer via des techniques d tude et un protocole d finir et chiffrer e A partir d un suivi renouvel intensifi et mieux coordonn sur l Archipel de Mol ne et les abords de l le d Ouessant par la collecte syst matique des t moignages et la mise en place coh rente d un r seau d observateurs d ment form s pour appli
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