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1. Nouvelles technologies et ducations r flexion sur des statuts r ciproques dans le cadre des cultures juv nile Par Agn s PECOLO ma tre de conf rence l universit Bordeaux III INTRODUCTION M dias et ducation une lecture g n rationnelle A chaque nouvelle apparition m diatique s ensuit de longs discours sur ses effets notamment en direction de la jeunesse suppos e plus vuln rable L intervention d Agn s Pecolo vise dresser un bilan synth tique des principaux r sultats obtenus quant l interrelation adolescents r seaux et de relier ces donn es empiriques des r flexions plus th oriques sur les mutations sociales l uvre PREMIERE PARTIE LE NET MOI ET MES COPAINS D ABORD Ind pendance relationnelle mise distance de la famille Le Net permet en dehors des premiers r f rents parentaux dont on souhaite se d tacher une exploration identitaire largie pour les adolescents La communication distance permet la revanche des timides et des expressions intimes si contraintes dans le groupe sous le regard des autres Socialisation horizontale affiliation au groupe de pairs Avec l ind niable pr sence des liens la connexion devient vitale Ce que l on cherche c est la r action de l autre l coute et le soutien Reines de l interactivit les TIC ne pouvaient que s duire des ados dans une culture du contact On partage des go ts et pratiques culturelles mais aussi des2. Du c t des ducateurs les projets et actions propos es par les associations et mouvement d ducation populaire soulignent l importance du lien effectuer entre les acteurs ducatifs des m tiers sociaux sanitaires socio ducatifs et de l enseignement et les secteurs d intervention de la petite enfance aux personnes g es L objectif souvent sous tendu par les projets est de re cr er du lien social interg n rationnel par le biais d actions permettant de construire des usages communs des TIC Ces d marches s appuient g n ralement sur des espaces de rencontres et de formations qui restent encore d velopper car les r sultats bien que pertinents restent confin s peu d informations sur ce qui se fait Du c t des parents souvent inquiets voir angoiss s par les usages et savoirs faire des jeunes contournant les barri res mises par les adultes dans les usages d internet Les projets peuvent servir d dramatiser les situations ducatives sur ou sous contr le des jeunes surtout lorsque ceux ci sont impliqu s notamment travers les jeux qu ils utilisent Cemea Dit autrement les projets en direction de jeunes qui permettent d impliquer les parents autorisent une meilleure approche ducative parentale de l apprentissage des TIC Les limites de ces micros projets sont davantage li es leur m connaissance ou leur faible diffusion dans le monde ducatif et de l ducation populaire gt qu
3. individualiste qui met l accent sur l panouissement personnel et l autonomie du sujet EN RESEAU POUR JOUER ET COMMUNIQUER Si en th orie le Net ouvre sur l inconnu et l infini en pratique les usages sont sages Des usages d abord ludiques et communicationnels Si l on pr ne les usages ducatifs du r seau notamment dans le cadre d une utilit scolaire on observe de nombreux d tournements ludiques On note galement 1 Delaunay 2008 l importance du capital relationnel chiffr en nombre d amis en lien avec des modes de reconnaissance passant par les notions de notori t et popularit Des rituels de connexion Loin de se constituer une toile exponentielle les ados restent de faibles explorateurs bien plus attach s des processus de connexion relevant de la ritualit L cran solitaire et ouvert Si l ordinateur se partage souvent entre membres de la famille l cran ne se partage pas Des effets aux usages vision alarmiste contre appropriation raisonn e L tude des usages montre un cart entre les rencontres f cheuses voqu es et celles qui sont r ellement v cues Ce sont au final les adultes qui se retrouvent victimes de repr sentations m diatiques alarmistes et tous ceux qui n utilisent pas les crans Des ados aux adultes des codes pour les m diateurs Echanger d battre avec les adultes de ce qui se joue entre les crans et les ados est primordial Cela permet d clairer le
4. ajep 9 novembre 2010 H tel de R gion Bordeaux Education populaire et num rique L Education Populaire 2 0 est elle possible Synth se de la rencontre R E G 1 O N AQUITAINE x ASSOCIATIONS CREDIT mode d emploi COOPERATIF ASSuREUR MILITANT 10h00 Pl ni re d ouverture Avec Gis le LAMARQUE Conseill re R gionale d Aquitaine Gilles LE BAIL Pr sident du Cnajep Apr s avoir remerci les participants et les organisateurs Gis le LAMARQUE exprime sa fiert d accueillir le colloque La dynamique Agorajep qui vise permettre aux associations de jeunesse et d ducation populaire de d battre autour de th matiques d actualit pour le secteur jeunesse et ducation populaire a t lanc e en 2008 Ces mises en lumi res th matiques sont b n fiques pour tous les acteurs jeunesse Les jeunes g n rations qui constituent des cibles prioritaires des politiques actuelles ressentent durement les effets de la crise Le temps de la jeunesse s est tir la formation initiale s est allong e et l acc s l emploi est retard au point que l on parle aujourd hui d une fracture g n rationnelle Plus de 20 des jeunes vivent en dessous du seuil de pauvret Peut on se satisfaire que la jeunesse soit toujours la population la plus pr caris e Peut on penser qu elle est une maladie dont on gu rit vite Le RSA jeune n est pas la hauteur des enjeux et de la situation des jeunes La R gion
5. e Le d calage temporel entre les d marches ducatives moyen terme et le d veloppement des outils tr s court terme e La n cessit de former les animateurs et les m diateurs de les aider les ventuels complexes donn s par une ma trise des outils inf rieure publics auxquels ils s adressent e La n cessit d clairer de valoriser les projets rapprochant les utilisateurs des espaces de d cision favorisant les changes horizontaux e L importance de penser le temps de l action et d imaginer des projets visant une plus grande ma trise des outils et de leurs usages dans le moyen terme de donner aux utilisateurs les clefs gt de leur progression d passer c elle des Deux freins l influence que peut avoir l ducation populaire sur le d veloppement des TIC et sur la dimension thique de leur usage sont ensuite formul s e Notre faible potentiel conomique face aux app tits qui convergent sur le multim dia e Notre manque d influence face au pouvoir marchand et aux volutions conomiques ou juridiques qu il impose aux usagers des m dias Quels sont les trois atouts dont dispose l Education populaire et partir desquels il deviendra possible de formuler des pr conisations e Un savoir faire sur la question de l thique de la communication couvrant des notions telles que la hi rarchie des informations la connaissance et le croisement des sources l int r t pour les diff rents m tier
6. l utilitarisme dans les apprentissages l absence de d sir d apprendre deux voies sont explorer e Penser les l gitimit s ducatives Derri re le titre l Education Populaire 2 0 c est l articulation de l Education Populaire avec les autres acteurs ducatifs qu il faut retenir e Prendre en compte les perceptibles discordances entre les diff rentes cultures Il y a peut tre des ponts construire La fragilisation du processus de transmission Il y a concurrence entre culture num rique et culture des pairs une concurrence dans l autonomie culturelle L acc l ration des changements et le culte de la nouveaut fragilisent les ant riorit s On vit dans un si cle de l urgence Comment faire lace l anciennet On note une remise en question d hier qui pendant des si cles a t pos comme indiscutable et une perte dans la foi en demain Ceci perturbe le contexte du processus de transmission La postmodernit nous interroge L arrimage des nouvelles g n rations se produit une poque mutante LECTURES GENERATIONNELLES DES CULTURES JUVENILES 1 Perspectives intra g n rationnelles des cultures et des ges Entre appartenance et distinction Le r seau est le point de ralliement de sous ensembles sociaux La connivence est de r gle Les adolescents naviguent entre des strat gies de marquage culturel et l affirmation de singularit s S il existe des marqueurs g n rationnels communs les pluriels existen
7. mergence d une culture num rique au sens anthropologique avec ses langages langage msn smileys ses rites ses valeurs le jeunisme la transparence ses codes Le primo quipement num rique est devenu un rite de passage chez les jeunes L enfant acquiert une grande autonomie dans l expression de ses sentiments Quelques mises en perspective lt F r acture num rique ou fracture g n rationnelle et cognitive Nathalie Kosciusko Morizet alors secr taire d Etat l conomie num rique a annonc que la vraie fracture n tait pas tant num rique que g n rationnelle Cette fracture tend se combler gr ce l ducation aux nouvelles technologies La fracture g n rationnelle est aussi une fracture cognitive Il y a une disposition savoir utiliser les nouvelles technologies Les deux d terminismes technique et social L Education Nationale a jusque l pratiqu le messianisme technologique en faisant de la question de l quipement la cl de vo te de l volution des pratiques Or ce n est pas parce qu on quipera toutes les structures en haut d bit que la culture du num rique se d veloppera De la m me mani re le d terminisme social qui revient dire que ce sont les acteurs qui inventent des moyens d utiliser les TIC est une fausse piste De la r elle difficult retrouver une temporalit commune en partage La vie collective le d bat d mocratique reposent sur une tempora
8. leur manque d adaptation aux diff rentes situations des jeunes de la jeunesse e La perspective de la promotion et proposition commune port e par les mouvements d ducation populaire pour un usage citoyen des TIC selon les participants reste construire au niveau local r gional et national Il a t soulign que les limites des partenariats tablis entre les associations et mouvements d ducation populaire dans ce domaine taient souvent d pass es par des collaborations men es avec d autres acteurs alternatifs de l usage des TIC Logiciels libres D autre part certains acteurs M diacit s qui font des TIC l objet de leur intervention ont de plus en plus tendance dans leurs pratiques m langer les milieux artistiques culturelles ducatifs etc et d velopper ainsi d autres formes d intervention L utilisation des r seaux sociaux comme outil d intervention sociale gt M dias Cit pour d tourner les pratiques communes et permettre qu elles deviennent ducatives a fait d bat Elle a notamment interrog la place que pourrait davantage y prendre les mouvements historiques de l ducation populaire sans perdre le sens des valeurs relationnels des projets p dagogiques qu ils d fendent Atelier 3 Ethique et TIC le compromis est il possible Animateur Fran ois MEYNIER La Ligue 24 T moins Jacques HOUDREMONT M ison de Grigny et Laurent COSTY FRMJC Bourgogne L atelier s articul
9. s au renouvellement Les technologies sont dat es et chaque g n ration est marqu e par les siennes Elles ne sont pas neutres pour autant il existe une interaction entre les mutations des formes culturelles et les supports de cette culture Emancipation Notre si cle est centr sur le pr sent La soci t est prisonni re d un maintenant Cette domination du pr sent crase les projets et les projections Comment sont pr sent es les voies de l avenir aux jeunes La jeunesse ne se construit pas sur l id al d une destin e meilleure Elle n attend rien de la soci t En 30 ans les conditions d esp rance politiques ont chang Il est de notre r le de transmettre le d sir de grandir de partir et d tre adulte Mais c est mal parti pour l instant 11h15 12h30 Conf rence d bat Education populaire et TIC l Education Populaire 2 0 est elle possible Par Pascal LARDELLIER Professeur en sciences de me era l information communication l Universit de Bourgogne Face aux ados 2 0 les ducateurs l preuve des TIC Comment s duquer ensemble aux nouvelles technologies Le th me de la soci t num rique fait son chemin dans les esprits et dans les faits grand renfort d exhortations politiques et m diatiques Les observateurs notent cependant des disparit s dans l acc s aux ressources num riques dans le taux d quipement et les utilisations des TIC nous ne sommes pas tous gaux
10. s des 350 groupes EEDF Le site rassemble des fiches p dagogiques des articles des r flexions sur l utilisation d internet pour les membres La cr ation du site s est s accompagn e d une d marche participative reposant sur des tchats et visant s interroger sur les actions entreprendre avec les jeunes ain s EEDF Le mouvement EEDF n est pas responsable des contenus de Scoo fr mais il a obligation de surveillance Aucune publicit n est faite sur ce site La cr ation du site s inscrit dans une strat gie web globale des EEDF qui comprend la mise en place de mini sites r gionaux d un site v nementiel et d une pr sence sur Facebook Cette strat gie globale vise favoriser les liens avec le grand public d velopper l ducation aux TIC et l image au sein du r seau EEDF fid liser le r seau des anciens et f d rer ces derniers 2000 membres EEDF sont recens s au 31 d cembre 2010 La cr ation d un r seau social propre n est donc pas incompatible avec la pr sence des EEDF sur Facebook La page des EEDF sur Facebook compte 3000 amis La pr sence des EEDF sur Facebook et Scoo ne vise pas le m me objectif Scoo consistant en une plateforme de rassemblement interne La cr ation du site a t pilot e par groupe de travail commun avec les EEUdF en charge de l laboration du budget du planning de d veloppement et de la strat gie de lancement 12000 euros ont t consacr s la mise en place du site Ce
11. c t de ces questions L Education aux m dias ne doit pas tre une ducation fonctionnelle mais intellectuelle Il faut apprendre aux jeunes s lectionner prendre du recul par rapport aux informations re ues S il ne fait pas tomber dans la technophobie il faut viter la posture inverse de la techn latrie et la sacralisation des nouvelles technologies Quelques constats sur TIC et ados interrogeant les ducateurs Notre rapport aux m dias fa onne notre rapport au monde Plusieurs constats mergent aujourd hui quant l utilisation du num rique par les jeunes e un taux d quipement tr s important et un temps cran qui explose e une dext rit et un naturel gt qui ne sont pas ceux des adultes On parle chez les jeunes de cerveau num rique et de digital natives e des ph nom nes d auto formation de r tro socialisation et de multi tasking Les TIC ont pris beaucoup de place par rapport aux activit s de la vraie vie Elles sont envahissantes voire intrusive Comment l volution des m dias qui rigent l instantan it en r gle impacte t elle sur le rapport des jeunes au monde Les parents et les ducateurs sont inquiets et perplexes car e Quand les jeunes sont en ligne il y a des activit s encadr es et la zone aveugle de toutes les autres tr s majoritaires e Les ados ont une pr disposition ludique et relationnelle syst matique aux TIC e On constate l
12. des TIC chez les jeunes L approche par les risques danger gt des usages des TIC Educaunet parfois incriminantes ou stigmatisantes pour les jeunes peuvent tre inversement gr ce des p dagogies ludiques et impliquantes gt CEMEA des moyens pour leur permettre d tre plus autonomes plus critiques et plus responsables de leurs usages d internet Il a t soulign que les d marches d ducation aux m dias pour duquer en prot geant les mineurs supposent souvent des comp tences capacit de d codage et de veille des nouveaux produits gt qui inondent le march savoir faire technique savoirs 12 op rationnels etc Si cette dimension n est pas n gliger l ensemble des ducateurs gt s accordent sur le fait que la d marche p dagogique d ducation populaire en direction des jeunes quelque soit l objet gt permet de construire une r flexion sur un usage alternatif Les limites et r sistances face ces d marches d ducation au monde des m dias sont davantage li es l usage des TIC existant sous utilis es ou sous valoris es dans les mouvements et associations d ducation populaire ainsi que dans les institutions ducatives notamment scolaire e L int r t a t soulign de la mise en uvre de d marches ducatives aupr s des jeunes se servant des TIC pour former les ducateurs et les familles d une autre fa on cet usage envahissant le quotidien gt
13. devant des crans d ordinateurs loin s en faut Si les jeunes ont pris beaucoup d avance dans certains domaines MSN blogosph re r seaux sociaux t l chargement ils sont tr s peu sensibilis s dans d autres registres notamment juridiques mais pas seulement Le propos partira des trois fractures num riques entre autres pour expliquer en quoi les ducateurs ont un r le de premi re importance jouer aupr s des jeunes pour une entr e harmonieuse collective et citoyenne dans cette soci t num rique Pourquoi tant d attention port e la th matique TIC et ados Une tude ethnographique sur les usages num riques des ados a d montr que les jeunes ont volu dans leurs pratiques relationnelles Si l on souhaite traiter de l ducation populaire 2 0 il fut se pencher sur la r alit de ces adolescents 2 0 auxquels sont confront s les ducateurs L ducation populaire 2 0 est un pari ducatif et un pari citoyen Les multiples enjeux de cette relation particuli re La probl matique des enjeux de la relation entre les jeunes et les m dias est une question r currente Les m dias auraient pr tendument des effets dangereux sur les jeunes ils seraient responsables de m faits sociologiques culturels orthographiques sociaux Ces m faits suppos s suscitent l inqui tude Si l on ne peut se passer d une ducation aux m dias l Education Nationale semble pour l instant tre pass
14. enfant aussi Il est dragu par les publicitaires il est source de profit Il faut d monter avec les enfants les m canismes l uvre dans la publicit On ne saurait trop rappeler la n cessit d une ducation aux m dias et de politiques publiques en ce sens L histoire de la culture d montre que celle ci s accompagne toujours d un r quisitoire alarmiste sur la mauvaise culture Or se poser comme ignorant ou opposant c est abandonner la partie et exclure l enfant d une culture num rique Il faut l inverse promouvoir le partage l change la discussion la collaboration autour du num rique TROISIEME PARTIE Transmissions et g n rations LA TRANSMISSION CULTURELLE PERTURBEE PAR LA DONNE MEDIATIQUE Baisse de la foi en la culture litt raire et artistique Si les nouvelles g n rations lisent autrement la g n ration ant rieure n est pas plus assidue une culture savante Une baisse g n ralis e de la foi en la culture classique est en cours Rupture du sens culturel Cette rupture est moins chercher du c t des usages que du c t des l gitimit s culturelles Si la croyance n est plus l le d claratif l est encore Il faut accepter le fait que la distinction litt raire a perdu de son importance Le divorce entre la culture litt raire et la culture des loisirs entra ne une rupture du sens culturel qu il faut interroger Ce dilemme est perceptible dans le champ scolaire Face la hausse de l ennui
15. et d ducation populaire se sont suffisamment appropri es les enjeux des TIC Disposer d un site Internet est insuffisant Les TIC n cessitent une meilleure formation des animateurs Un travail collaboratif nous aide faire pression sur le politique Le r le de passeur de m diateur est essentiel aujourd hui Pascal Lardellier rappelle que la fracture g n rationnelle au sein des associations n est pas que num rique Aujourd hui ce sont les anciens qui poss dent les fondamentaux historiques M me si cette g n ration ne ma trise pas les outils des TIC cela ne les emp che pas d apporter leur contribution la r flexion sur les TIC au regard des fondamentaux de l Education Populaire 12h30 12h45 Pr sentation du manifeste du Cnajep sur les technologies de l information et de la communication par Mika l GARNIER LAVALLEY Secr taire G n ral du Cnajep La journ e du 9 novembre est con ue comme une tape dans une r flexion globale de nos associations sur les enjeux des TIC et sur la mani re dont on peut mieux former les salari s les militants au num rique Le texte de positionnement du Cnajep repose sur 6 axes et 4 engagements e Le premier chapitre Le num rique pour tous pose des exigences en mati re d accessibilit lectronique et de d veloppement des usages e Le second chapitre Pour une ducation au num rique propose de s inspirer des m thodes prouv es par les associations de jeunesse et d d
16. Aquitaine a fait de la jeunesse une des priorit s de son mandat Nombre d actions s articulent autour de la jeunesse la mobilit des jeunes la formation continue le sport la culture et la sant La R gion uvre pour la jeunesse au del de ses comp tences obligatoires Le logement tudiant par exemple est le fruit d une politique volontariste de m me que le Dispositif coup de pouce d aide aux lyc ens En 2011 l accent sera mis sur l acc s la formation l orientation et l emploi Pour construire une politique de jeunesse efficace il faut s appuyer sur l ensemble des acteurs de jeunesse D s le 8 d cembre 2010 un cycle de rencontres initi par la R gion r unira de nombreux acteurs autour de l acc s des jeunes l ind pendance la citoyennet Gilles LE BAIL remercie la R gion pour son accueil ainsi que les partenaires de la manifestation la DRJSCS Aquitaine le Cr dit Coop ratif la MAIF et Associations Mode d Emploi Les jeunes constituent une g n ration sacrifi e qui doit faire face de nombreuses difficult s en mati re de formation d emploi d acc s l autonomie En octobre Marc Philippe Daubresse a pr sent le bilan du plan Agir pour la Jeunesse dont nous ne pouvons nous satisfaire Le d veloppement du service civique ne parvient pas masquer l insuffisance des mesures en direction de la jeunesse La r forme des collectivit s en cours aura un impact fort sur les politiques publiques
17. ait autour de quatre axes protection de la vie priv e quipement et notamment logiciels libres gratuit et neutralit fiabilit et hi rarchisation Le premier sujet ayant fait l objet de d veloppements dans les interventions de la matin e les changes se sont concentr s sur les trois autres En ouverture Fran ois MEYNIER d finit un champ de questionnements thiques allant de la notion de danger de l outillage confi des mineurs celle de valorisation 13 des usages des TIC Il introduit les changes autour de la notion de neutralit du Net entendue comme l absence de discrimination des sources et des r cepteurs absence de filtrages en dehors des normes juridiques et espace d change non marchand Le t moignage de Jaques HOUDREMONT est centr sur la contribution d une structure telle que la M ison de Grigny la d mocratisation de l usage des m dias leur ma trise par les usagers dans une d marche d ducation populaire La cr ation de la M ison fait suite une r flexion men e sur le d veloppement des missions de service public dans les quartiers relevant de la politique de la ville devenue un espace de sensibilisation aux TIC investissant les diff rents lieux de vie des habitants sur un territoire et ayant pris une forme associative en 2007 La Maison de Grigny se d finit comme un lieu d injection de savoir et de comp tences partir d une d marche d appropriati
18. bain m diatique dans lequel nous sommes plong s qui pose l autonomie le laisser faire comme positifs la coupure interg n rationnelle comme une fatalit et les TIC comme un imp ratif Le soutien la parentalit m diatique ne doit pas relever d une intrusion dans le territoire des jeunes qui tiennent leur jardin secret Il faut donner aux jeunes un cadre sans entrer chez eux DEUXIEME PARTIE M dias et Education Statuts r ciproques L EDUCATIF FACE AUX SIRENES MEDIATIQUES La guerre d usure La famille d mocratique tourn e vers l affectif et la s duction plus que la contrainte consid re l autonomie de l enfant comme sacr e Les parents copains sont moins facilement habill s du statut de mod les et de guides Les id aux de confiance ou d sirs d autonomiser d clar s traduisent souvent des parents d munis ou puis s Se mettent en place non plus des univers d oppositions mais d indiff rence et d ignorance Foss g n rationnel et rupture ducative La notion de foss g n rationnel renvoie les adultes au statut de dinosaures qui consid rent les jeunes comme des extra terrestres Cette vision permet au foss g n rationnel m diatique de se mettre en place La fracture g n rationnelle n excuse en rien la rupture ducative Les plus jeunes ont besoin de mod le et les grands de passeurs La r tro socialisation ne doit pas masquer le besoin de distinguer les comp tences g n ratio
19. ce que les exp riences relatives aux TIC men es par nos associations sont galement pass es par cette case bidouille Les associations de jeunesse et d ducation populaire m nent actuellement deux grands chantiers relatifs aux TIC D une part elles agissent en vue de permettre aux jeunes de prendre du recul face au num rique de donner du sens aux TIC et r pondre ainsi la soif de comprendre des jeunes Il s agit pour les associations des casser les faux discours li s aux TIC et de d passer les critiques alarmistes de d monter les m canismes d veiller l esprit critique La plupart des acteurs de l ducation populaire on entam cette d marche de m diation aupr s des enfants et des jeunes En mati re d ducation aux num rique de nombreuses actions sont d ores et d j men es par nos associations comme l ont montr les intervenants lors des ateliers Cette ducation au num rique vise permettre aux utilisateurs des TIC et aux jeunes en particulier d acqu rir un socle commun de comp tences num riques citoyennes La formation des ducateurs aux TIC est pr pond rante Il existe l heure actuelle une attente forte en mati re de formation des professionnels de l animation au num rique Pour le moment cette formation n est pas syst matiquement propos e La formation des animateurs doit permettre ces derniers d tre la fois des techniciens des p dagogues et d acqu rir une vision politique d
20. des d marches ducatives et des d marches de pr vention Christian GAUTELLIER responsable de la communication aux CEMEA souligne que les enfants ont entre les mains des outils puissants Ils sont la fois diteurs et diffuseurs d information Il faut donc tayer leurs comp tences en tant qu diteurs pour leur permettre d adopter une posture citoyenne et non leur seule comp tence fonctionnelle Il faut galement renforcer la fonction parentale d ducation et d accompagnement aux valeurs L ducation aux m dias interroge les champs de la sociologie de la consommation la probl matique des in galit s entre les genres les droits de l Homme Il ne faut pas seulement s interroger sur les risques mais galement plus largement sur la question des effets des m dias On a trop sous estim la pr gnance du harc lement conomique auquel les enfants m me tr s jeunes sont soumis travers les m dias Il faut s interroger sur la protection de ces publics Le Cnajep doit peser en tant que collectif pour intervenir dans le d bat public Au del de l ducation nos associations doivent se poser comme actrices de d bat au m me titre que les industriels des m dias et les pouvoirs publics pour affirmer qu il est impossible de laisser en face face les jeunes et les industries m diatiques En tant que repr sentant de la soci t civile nous devons r affirmer un projet ducatif fort et soutenir l existence d une int
21. e la place des usagers constitue un des socles de l action Maurice PRAUD Pr sident de la Chambre r gionale de m tier et de l artisanat Aquitaine Vice pr sident du Conseil conomique social et environnemental d Aquitaine commence par transmettre aux organisateurs de la journ e les encouragements du CESER Le CESER traite des questions de formation d orientation d aide aux loisirs d aide la mobilit de vie lyc enne Il pr conise une approche transversale pour une vision plus globale de la jeunesse En tant que lieu d expression de la soci t civile le CESER doit s interroger sur la mani re dont on peut garantir sur le territoire le d veloppement de m dias int grant une dimension citoyenne et permettant chaque Aquitain d tre un vecteur d information Sophie DARGELOS Pr sidente du Crajep Aquitaine rappelle que l ambition de la journ e consistait prendre la mesure des enjeux du num rique pour nos associations et de brosser des orientations Si ces objectifs ont t atteints de nombreux d fis nous attendent encore S DARGELOS remercie l quipe et les responsables du Cnajep et du Crajep Aquitaine pour leur implication et renouvelle ses remerciements la DRJSCS et la R gion Aquitaine pour leur soutien En tant qu acteurs du champ jeunesse et de la soci t civile nous proposons aujourd hui trois pistes d actions e En tant qu h ritier de l Education Populaire nous devons poursuivre le chemin parcou
22. e la plus grande originalit dans la r solution du d fi Pendant la dur e du rallye les jeunes ont la possibilit d changer avec des scientifiques et des laboratoires tels que le CERN ou l association fran aise d astronomie L originalit du projet consiste mettre les TIC au service de l observation des territoires Cette observation permet de constituer une base de donn es une encyclop die des territoires La mise en ligne du d fi constitue un vecteur de motivation pour les enfants et valorise leurs efforts Les TIC permettent des groupes parfois issus de territoires isol s de prendre part un projet d envergure nationale Par ailleurs les TIC modifient les liens entre la F d ration Nationale des Francas organisatrice du Cyber Rallye et les groupes locaux qui animent la participation des jeunes Gr ce au rallye un lien direct se cr e entre les groupes locaux et la F d ration Nationale D ann e en ann e le cahier des charges du Cyber rallye volue Le r le des ducateurs dans l organisation du rallye consiste accompagner les jeunes dans leur utilisation des TIC Il s agit pour les ducateurs d tre des m diateurs des relais Les Francas doivent donc renforcer les structures locales afin qu elles soient mieux m me de jouer ce r le de m diation La seconde partie de l atelier est ax e sur une pr sentation des logiciels libres par Jean PEYRATOUT repr sentant l Association bordelaise de
23. e partie sur la r utilisation de donn es existantes Il s agit d un syst me d enrichissement en boucle Cela interroge la question des droits d auteur En mati re d ducation au multim dia il est int ressant d explorer la sociologie de l imaginaire Jusqu en 1890 il existait un imaginaire collectif unique Or vers 1890 une rupture se produit et le Je acquiert davantage de place On entre dans un mod le h doniste et de l imm diatet Si l on veut comprendre et pouvoir interagir sur la culture des jeunes il faut s interroger sur ces moments de fracture Pascal LARDELLIER souligne qu il ne faut pas avoir une posture d nonciatrice vis vis du num rique Il faut plut t rappeler que nous avons la chance de vivre l ge d Internet ce formidable outil culturel et relationnel Le r le des passeurs est pr pond rant Il fait que les corps interm diaires soient proactifs sur ces questions Agn s PECOLO rappelle qu Internet peut v hiculer le pire comme le meilleur R fl chir sur les outils et sur la culture permet de faire avancer le d bat Il ne faut pas rester fig sur des r f rentiels dat s mais r fl chir sur les enjeux de fond du num rique les changes interculturels l interg n rationnel et les modalit s de transmission DEBAT G rard ELBAZ Directeur de M dia Cit note que tous les conseillers qui travaillent au secr tariat d Etat l Economie num rique sont li s l conomie Chaque Minis
24. ement d duire d un statut social les propri t s d un individu les in galit s demeurent Les appartenances inscrivent l individu dans une collectivit et le structurent On produit des tres sociaux complexes et uniques M me si notre poque aime parler d une culture jeune affirm e on se construit toujours entre les pairs et ses p res H ritages un enfant acteur sujet et situ Etre attractif sur Internet c est tre capable de produire une image de soi valorisante Si l on est marqu par sa marque de portable on l est encore plus par son milieu Le d bat n est pas dans le fait que les contraintes perdurent il r side dans le fait que les adultes fuient C est une part de nous m mes que l on transmet nos enfants La d pendance interg n rationnelle est vivace PERCEPTIONS PISTES DE REFLEXION On ne veut voir la jeunesse que pragmatique Or les jeunes sont moins dans le discours que dans l expressivit Il n existe pas de transmission sans alt ration d une g n ration l autre Les r f rentiels du baby boom ne sont plus les r f rentiels d aujourd hui On observe des carts dans la transmission du monde une ouverture de la marque juv nile Il faut accepter d avoir vieilli Les cadres normatifs sont toujours associ s une poque Il est fondamental de repenser l interg n rationnel Les usages technologiques Ne confondons pas l volution des outils et les vecteurs de communication Les outils sont vou
25. en France M me si la r forme est d finitivement adopt e le dossier n est pas clos Le 13 d cembre le Cnajep organisera une rencontre sur cette th matique point d orgue d un s minaire men tout au long de l ann e 2010 Dans le cadre du projet de loi de finance 2011 les cr dits allou s au secteur jeunesse et ducation populaire sont en hausse Cette hausse s explique par un gonflement artificiel des cr dits correspondants au service civique Lorsque l on retire du total la somme allou e au service civique on observe une remise en cause brutale des budgets allou s par l Etat aux associations de jeunesse et d ducation populaire Il faut continuer prouver la qualit et la plus value des projets men s par nos associations sur les territoires Le Cnajep r fl chit actuellement un projet de Printemps de l Education Populaire qui permettrait de labelliser des actions d illustrant l int r t et l actualit de l ducation populaire aujourd hui Les technologies de l information et de la communication constituent un enjeu fort pour le secteur jeunesse et ducation populaire L acc s et l ducation au num rique l utilisation citoyenne des technologies constituent autant de d fis pour nos associations Quel est l impact du d veloppement de la soci t de l information sur les actions ducatives men es en direction des jeunes Telles seront les questions qui seront mises en d bat aujourd hui 10h 10h45 Conf rence
26. ervention publique un moment o celle ci tendance reculer sur ces questions comme en atteste la lib ralisation des r gles en mati re de publicit Maurice TESTEMALE Pr sident des Francas d Aquitaine et des Landes membre du Conseil d administration du collectif inter associatif enfance et m dia rappelle qu en Aquitaine est men e une r flexion nationale et internationale sur la communication Pendant 10 ans une Universit d Et de la communication pilot e par la Ligue de l Enseignement a t organis e La soci t civile y d battait des enjeux du num rique Bernard DEBARS Conseiller technique la DRJSCS Aquitaine note que la DRJS coordonne depuis quatre ans un plan d ducation au multim dia et participe au jury r gional Jusqu pr sent la politique d Education et de formation au multim dia men e en Aquitaine tait orient e vers les animateurs multim dia Or c est l ensemble des animateurs qu il faut former Le travail de r flexion sur le num rique doit alimenter la construction d un discours revendicatif En 2005 face au constat que peu d associations s int ressaient aux m dias la DRJS a d cid d articuler son appel projet d ducation aux m dias autour d un site Internet visant valoriser les projets men s Au fil des ans chaque projet a d velopp son propre site Internet Les contenus num riques sont majoritairement dit s par les usagers Les usages d internet reposent en grand
27. es TIC afin d tre m me d accompagner les jeunes vers une utilisation citoyenne du num rique Le deuxi me chantier auquel se sont attel es les associations de jeunesse et d ducation populaire consiste s approprier et mettre en uvre au sein de leur organisation les technologies de l information et de la communication Ce second chantier ne requiert pas de la part des acteurs associatifs de comp tences tr s lev es en mati re de TIC Le choix d un outil n est pas neutre Utiliser les logiciels libres ou mettre en place un r seau social ad hoc constituent des choix militants L appropriation des nouvelles technologies par les acteurs de la jeunesse et de l ducation populaire ont modifi la gouvernance de certaines associations La prise de d cision ne se fait plus de mani re verticale mais de plus en plus de mani re horizontale Les TIC ont m me donn naissance de nouvelles formes d organisations En conclusion la journ e a permis de mettre en avant les exp riences men es par les associations de jeunesse et d ducation populaire en mati re de TIC ainsi que la n cessit de d velopper la formation de nos professionnels au num rique De nombreux d fis sont encore relever parmi lesquels celui d tre en mesure de peser sur les d cisions conomiques et politiques relatives aux TIC 16h00 16h30 Conclusion de la journ e Bertrand ARIVEN repr sentant la Direction R gionale Jeunesse Sports et Coh
28. gratuite Les donn es diffus es sont libres de droits et r utilisables T labotanica fonctionne sur un mod le associatif L association e Est dirig e un conseil d administration qui concentre les pouvoirs de d cision e Compte 13 salari s qui travaillent autour de trois p les informatique science citoyenne herbiers e Poss de un comit scientifique et technique qui r unit le conseil d administration et certains salari s e Est membre du r seau des botanistes francophones qui compte 13 500 membres Quels sont les processus fondamentaux qui r gissent la cr ation des r seaux e Repr senter le collectif e Informer et changer e Produire ensemble e Diffuser la connaissance A chaque processus est li un outils sp cifique Les sciences citoyennes et les r seaux collaboratifs sont bas s sur plusieurs principes La transparence La reconnaissance de la personne qui agit Un seuil de participation tr s bas La possibilit de pouvoir se d sengager D velopper l histoire des sciences citoyennes Faire cohabiter les savants et les novices Ces principes permettent de cr er une dynamique vertueuse Marie Picard rappelle les trois axes de T labotanica Informer changer coop rer Le r seau a t constitu au d part partir d un besoin de botanistes et consistait en une liste de sur une liste de diffusion Les objectifs ont volu au fil du temps Pr sentation de l outil cr e par l association p
29. int riorit s et des id es Construction identitaire la recherche de SOI Se confier et se travestir se d fouler le champ psychologique a beaucoup crit sur l aspect identitaire mis en exergue par les r seaux Rendre des identit s d emprunt et le pseudo qui va avec c est pouvoir tester qui l on est En ce sens le virtuel n est pas une opposition au r el comme souvent entendu mais plus une antichambre du r el Un rapport aux m dias sp cifique Les ados nous renvoient l image d une fra cheur et comp tence g n rationnelle dans leur approche des nouveaux medias Ils ne lisent pas les modes d emploi leur pr f rant le mod le essai erreur aiment faire plusieurs choses la fois plut t qu une en continue On retient une forte tendance quitter l utilisation mono m diatique au profit d une navigation inter m diatique et un glissement vers l Ego casting l explosion de la coproduction et de la cr ation m diatique Les mass m dias sont concurrenc s par des m dias alternatifs qui mettent au c ur l expression Les technologies et les r seaux sociaux qu elles permettent de tisser supportent une passion de la communion et de la confession L aisance m diatique des ados est moins le fait d une addiction aux m dias que d une parfaite ad quation entre une mutation adolescente et une mutation technologique La nouveaut repose sur le fait qu aujourd hui c est tout ge que l individu se cherche dans une soci t
30. is de mettre en avant le fait qu en mati re de pratiques socio ducatives et socio culturelles il est int ressant de partir des pratiques de terrain pour parvenir une analyse de ces pratiques L ABC de Blanquefort a ainsi cr une formation au droit l image partir d une exp rience de terrain Celle ci consistait filmer des groupes de jeunes associer ces derniers au montage des rushs et diffuser les films r alis s sur les r seaux sociaux De cette exp rience est n e la cr ation d un caf info tourn par les jeunes et diffus sur Facebook puis la mise en place d une formation destination des animateurs sur le droits l image et l ducation au num rique Atelier 2 Education formation et TIC le num rique source d conomie ou d innovation Intervenants Isabelle MARTIN D l gu e acad mique l ducation aux m dias d information CLEMI Aquitaine Marianne MASSALOUX Charg e du d veloppement des usages ducatifs d ducation populaire et de la formation Association M dias Cit Fran ois LABOULATS Charg de mission CEMEA Animation Christian COMBIER charg de mission la Maison de Grigny L atelier a permis partir des pr sentations effectu es d aborder 3 points e les actions d ducation populaire d velopp es peuvent tre consid r es comme des outils p dagogiques pour d mythifier d sacraliser les repr sentations sociales d un usage pathologique gt
31. ive Facebook Plut t que de diaboliser les r seaux sociaux plusieurs participants affirment la n cessit d duquer les jeunes et les animateurs l utilisation de ces r seaux au droit l image et la protection des donn es En conclusion il faut rester vigilant par rapport l animation distance au d triment d une animation de proximit tout en gardant l esprit la n cessit de former les jeunes et les accompagnateurs l utilisation des r seaux sociaux Le but ultime du r seau virtuel r side dans le fait de rendre possible le contact r el Atelier 5 Entre pyramide et r seau le num rique transforme t il nos organisations Intervenants Marie PICARD responsable de l animation du r seau et de la communication T labotanica et Marcelo CHAPARRO responsable des quipes socio ducatives URHAJ Rh ne Alpes Animateur Jean Pierre TREMEL Directeur de la FMRJC Poitou Charentes Pr sentation de la structure T labotanica Cette structure repose sur un site Internet lui m me cr e par des chercheurs botanistes amateurs T labotanica compte aujourd hui 13 000 membres La moyenne d ge des membres est de 50 ans T l botanica constitue un r seau de personnes Il n existe pas de lien de subordination entre les membres Par ailleurs le site n est pas mod r priori Les coordonnateurs de projet disposent d une grande autonomie L adh sion au r seau d changes fond s sur le don est libre et
32. lit lente qui s oppose l imm diatet des TIC Il faut donc trouver une temporalit commune Une hypoth se et une explication En p riode de crise des institutions les TIC constituent de providentiels champs de construction de soi d expression d affirmation d appartenance car les nouveaux espaces num riques adolescents sont ludiques solidaires empathiques narcissisants tout en permettant de lutter contre les angoisses et l ennui En quoi consistent le r le et les missions des ducateurs Il ne s agit pas de censurer mais de contr ler d orienter d accompagner et d encadrer Il s agit galement d aider les jeunes interroger la consommation de communication le statut des relations et de l intimit les cons quences juridiques des actions num riques A charge des ducateurs de mettre les TIC en d bat dans chaque classe chaque famille chaque espace adolescent et de faire de l ducation aux TIC une grande cause ducative citoyenne collective Eloge des m diateurs l re des d sinterm diations Face un Internet anarchique des pratiques culturelles libertaires les m diateurs sont des passeurs qui aident interpr ter expliciter construire des comp tences mais qui doivent comprendre la nouvelle culture num rique adolescente afin que les TIC soient des ponts entre eux et nous et non des portes KK K K K K K K K K K K K K K La n cessaire articulation
33. lle ci s est accompagn e d une d marche de communication interne et externe Le site pr voit un dispositif de mod ration et d animation Un Forum doit bient t voir le jour Moins d un an apr s la mise en ligne du site 5 tchats ont t r alis s et le site a fait l objet de dossiers et de promotion dans les groupes internes L animation du site n cessite un temps de travail important Le trafic a augment de 26 en moyenne sur 9 mois Le site compte 800 utilisateurs ce qui demeure encore insuffisant Tout le monde a acc s Scoo m me les personnes qui ne sont pas membre du r seau des EEDF L int r t de la cr ation d un r seau social d di r side dans le fait de pouvoir en ma triser totalement le contenu Scoo constitue en outre un espace totalement mod r et prot g ce qui lui permet d accueillir des mineurs Enfin cette plateforme est enti rement personnalisable Asmah n BAUCHET pr sente la strat gie de la JOC sur les r seaux sociaux En 2007 la JOC fait ses premiers pas sur les r seaux sociaux avec pour objectif principal d accro tre la visibilit du mouvement Sont alors mis en ligne sur Facebook qui est le r seau social le plus utilis par les jeunes des articles issus du site Internet de la JOC Ce qui a pr sid la d cision de la JOC d tre pr sent sur les r seaux sociaux plut t que de cr er un r seau ad hoc l instar des EEDF c est l id e de pouvoir rencontrer des 15 jeunes ext
34. membres du r seau vers un usage clair de ces outils de ses d rives possibles et d une information sur la protection des donn es Lors des changes qui ont suivi les pr sentations les participants de l atelier ont d battu autour des identit s num riques des jeunes sur les r seaux sociaux Les jeunes n changent pas le m me type d information sur un r seau ouvert tel que Facebook ou sur un r seau ferm tel que Scoo fr Cependant ils sont pleinement conscients des aspects de leur personnalit qu ils laissent transpara tre sur ces deux r seaux Il est possible de cr er des groupes ferm s sur Facebook ou de d noncer un profil jug discriminatoire ou raciste qui est alors supprim Est ensuite pr sent e par un participant l initiative I love Educ Pop www iloveeducpop fr qui vise animer une communaut d acteurs dispers s sur le territoire par le biais d un site et d une page Facebook Ces espaces permettent l change d informations la fois s rieuses et ludiques La page Facebook compte aujourd hui 4000 membres Les CEMEA ont une position tranch e sur une utilisation syst matique des r seaux sociaux qu ils consid rent comme des m dias de masse Leur utilisation de ces r seaux est donc uniquement professionnelle et en lien avec les publications et le site Internet Une r flexion est actuellement en cours sur l opportunit pour les CEMEA d tre pr sents sur Tweeter ainsi que sur une alternat
35. nnelles et les comp tences techniques La maturit des petits face au TIC ne suffit pas faire d eux des citoyens Les parents op rent d ailleurs une nette scission entre les deux mondes Enfant ludique et adulte p dagogique Les adolescents affectionnent une culture du m dia ludique comme le rep re P Lardellier l o les adultes sont obnubil s par les orientations p dagogiques acceptant au mieux les m dias ludo ducatifs gt Si l univers sp cifique des technologies b n ficie aux yeux des parents de certains atouts comme la modernit et l interactivit ils dissocient l univers ludique associ aux m dias et l univers ducatif associ la scolarit Le d bat d passe l opposition g n rationnelle elle rel ve des statuts oppos s ducateurs duqu s Des enfants qui voient la face cach e du monde Les m dias perturbent la parole ducative Les enfants voient de plus en plus pr cocement la face noire de l humain par le prisme des m dias Il y a alors rupture entre des enfants spectateurs qui saisissent le d calage entre ce qu ils voient et ce qu on leur dit et les adultes g n s par la parole Il faut que les adultes trouvent un mi chemin ne laissent pas les enfants sans mots et endossent leur responsabilit d adulte LES REPRESENTATIONS ET STATUTS PR T S AUX MEDIAS M dias contre scolarit les punitions m diatiques Les crans sont per us comme dangereux peu instructifs et chronophage
36. on elle d veloppe les initiatives de mutualisation met en place des r seaux d aide conduit ou contribue des actions au plan local comme au plan international et participe la formation des acteurs ducatifs par exemple formation professionnelle d animateurs organis e par les Francas en Rh ne Alpes Le t moignage de Laurent COSTY porte essentiellement sur l utilisation des logiciels libres dans les associations d ducation populaire qu il s agisse d association technophile telle que Plan te Sciences ou de f d rations vocation plus polyvalente telle que la FRMJC Il rappelle que les choix faits au titre de l efficacit ne sont jamais neutres et que les logiciels libres constituent un support adapt l esprit associatif libert d utilisation de distribution d tude et de modification L utilisation de ces logiciels illustre un certain nombre de valeurs port es par les associations d ducation populaire et renforce la coh rence entre l expression des valeurs et les actions quotidiennes coop ration apprentissage actif et partag contr le per une communaut Enfin et au del du strict aspect conomique ces logiciels pr sentent l avantage de la p rennit de leur source et celui de n tre pas expos s au piratage Il ressort de l change faisant suite aux t moignages e La n cessit d asseoir les projets de sensibilisation sur les valeurs et de les aborder par des d marches ducatives
37. our l Habitat des Jeunes de Lyon L Association pour l Habitait des Jeunes de Lyon a mis en place un outil reposant sur une base de donn es partag e entre plusieurs quipes professionnelles La base de donn es permet de r aliser des tudes sociologiques sur la population accueillie dans les foyers de jeunes travailleurs FJT Elle repose sur l outil de gestion de contenus CMS DRUPAL qui facilite la cr ation et la gestion de donn es Cet outil a transform les modes de travail des quipes ducatives Il a permis d acc l rer le processus de coop ration et d identification entre plusieurs structures Habitat jeunes de Lyon En quoi ces outils collaboratifs ont ils modifi le fonctionnement des deux structures Pour Marie PICARD la comparaison du fonctionnement de T labotanica avec celui des soci t s savantes met en lumi re deux traits e L outil permet un recensement rapide de donn es que les conservateurs botanistes ne peuvent pas faire e Le site entra ne la constante volution du r seau et de son fonctionnement Pour Marcello CHAPARRO si la base de donn es a eu des effets b n fiques sur la structure et le fonctionnement des quipes ducatives elle a galement engendr une forte d pendance l outil de la part des ducateurs Elle a par ailleurs permis de Valoriser les valeurs du logiciel libre le CMS Drupal est un logiciel libre 17 R flexions g n rales L animation est essentielle pou
38. r faire vivre ces nouveaux outils Cela repr sente un temps de travail important Une des pr alables n cessaires au bon fonctionnement des outils consiste associer les utilisateurs la cr ation de ces derniers Par ailleurs il ne faut pas tre trop ambitieux lors de la cr ation des outils Il faut commencer petit et faire voluer l outil au fil du temps Les valeurs du logiciel libre rejoignent celles de l ducation populaire les outils collaboratifs bas sur le Libre permettent aux utilisateurs d tre galement producteur et acteur de l outil Enfin est soulign le fait que pour p renniser les outils et transformer durablement les structures un volontarisme politique est n cessaire 15h30 16h Synth se et mise en perspective La journ e des quilibres par Florian MEYER responsable des relations ext rieures la JOC Au cours de cette journ e il a t souvent t fait r f rence aux jeunes comme des digital natives disposant des comp tences techniques et d une grande habitude d utilisation des TIC Ce qui est certain c est que les jeunes ont une approche du num rique qui rel ve du mod le essai erreur courant dans l Education Populaire Les jeunes n aiment pas se plonger dabs un mode d emploi ils ont souvent recours la bidouille et l entraide et utilisent les forums de discussion pour r soudre leurs probl mes li s l utilisation des TIC Les ateliers ont permis de mettre en viden
39. rieurs au r seau En effet les membres de la JOC se retrouvent physiquement r guli rement Ils n ont pas besoin d un r seau social pour tre ensemble mais pour exister aux yeux des jeunes Aujourd hui si un mouvement de jeunes n est pas pr sent dans les r seaux sociaux il n existe pas La page de la JOC compte actuellement 3200 amis et 200 personnes sont membres du groupe Au d but il n y avait pas d interaction entre les membres du groupe Aujourd hui l animation de la page et du groupe est dynamique Des prises de position sont mises en lignes des d bats sont lanc s L objectif est de rassembler les actions de toutes les f d rations Pour la JOC les r seaux sociaux permettent de d velopper la notion de communaut constituent des moyens de valoriser les actions du mouvement et de faciliter la discussion avec d autres jeunes qui sont invit s par exemple participer des enqu tes en ligne sans tre membre Ils permettent enfin d informer un large public des v nements organis s par le mouvement Facebook ne constitue donc pas pour la JOC un grand m chant loup Plus le r seau de la JOC se d veloppe sur Facebook plus il s auto mod re Les d bats qui se tiennent sur le site sont r els La JOC a publi un dossier dans la revue Assez Zon sur le th me Comment g rer son compte Facebook de mani re thique La JOC affirme donc qu tre pr sent sur Facebook va de pair avec un accompagnement des jeunes
40. ru par les g n rations pr c dentes e Il nous faut pers v rer dans l change afin de convaincre de la pertinence de nos positionnements au del des seules sph res de nos associations e Nous devons oser produire des propositions inventer des projets en imaginant des applications ludiques pour finalement affirmer la singularit des associations de jeunesse et d ducation populaire
41. s Pour les adultes les m dias ne m ritent pas de discussion Ils ne se rattachent au domaine du savoir et des socialisations qu en n gatif L gitimit et culpabilit l impalpable transmission Les m dias sont routiniers simples et ludiques pour les ados quand pour les adultes ils restent fascinants et dangereux Les adultes usent piteusement de nounous num riques Ils laissent entrer les crans dans les chambres des enfants tout en se plaignant du temps qu ils y passent parce qu ils ont mauvaise conscience Le libre arbitre de l enfant ne pourra pas s panouir sur la base d une excommunication Il peut tre aussi nocif pour un enfant de rester des heures lire des livres que de rester des heures devant Facebook le danger tant l enfermement M dias contr le et ducation Les strat gies de contr le parentales sont le r sultat de repr sentations individuelles et collectives Si les effets gt ne sont pas mesurables du fait d une variation individuelle li e aux contextes de vie si les tudes d usages relativisent l image de jeunes victimes pour la remplacer par celle d acteurs capables de discernement il reste que le regard s duque Il ne faut pas vacuer la question des politiques de contenu Au del de la pornographie se sont des clich s qui circulent Il est la mode de mettre en avant l hyper sexualisation des pr ados Or il faut d cortiquer ces repr sentations sociales Si la violence fait vendre l
42. s rappelle que la FRMJC a organis en 2009 un colloque visant s interroge sur la mani re dont les associations de jeunesse et d ducation populaire peuvent construire des r ponses collectives face aux enjeux et d fis du num rique Monsieur Tremel souligne galement que l association Nord Internet Solidaire ANIS est tr s en pointe sur ces questions Christian Gautellier s inqui te de la d ferlante d information auquel nous sommes aujourd hui soumis Face cette vague il faut massifier les rapports de force La question de la soci t num rique constitue un enjeu de soci t qui interroge les concepts de d mocratie de diversit Dans les actions qui sont men es par les associations de jeunesse et d ducation populaire vis vis des publics il faut former les animateurs qui vont mener les projets et former les jeunes eux m mes Le num rique qui fonctionne selon un sch ma horizontal et en temps r el interroge les pratiques des associations de jeunesse et d ducation populaire qui l inverse sont confront es des contrainte de temps et fonctionnent selon des proc dures d mocratiques descendantes Sur le plan politique il faut que nos collectifs se saisissent de ces questions pour essayer de peser sur les pouvoirs publics Il ne s agit pas d une lecture pessimiste mais il nous faut tre lucides afin que des politiques volontaristes soient men es Maurice Testemale se demande si les associations de jeunesse
43. s des m dias savoir faire acquis par l exp rience de multiples r alisation dans le domaine de l crit du son de l image fixe ou anim e e Une capacit transmettre ce savoir faire former des m diateurs animateurs enseignants parents habitants non seulement l importance des informations transmettre et des d marches mettre en uvre mais aussi la n cessit de l accompagnement des publics auxquels ils s adressent pour qu ils puissent peut tre transmettre tour e une pluridisciplinarit conserver valoriser dans les structures associatives d ducation populaire quelle que soit leur taille leur p rim tre d intervention un int r t pour travailler avec des scientifiques des p dagogues des techniciens des politiques des d cideurs pour trouver au del des membres de l association les comp tences pour construire ensemble Atelier 4 Les r seaux sociaux grand m chant loup ou vecteurs de mobilisation Intervenantes Sophie BENHAMIAS charg e de mission Centenaire aux Eclaireuses et Eclaireurs de France et Asmah n BAUCHET charg e des relations presse la JOC Animateur Christian GAUTELLIER Responsable de la communication CEMEA Sophie Benhamias pr sente le r seau social Scoo fr cr e en lien avec les EEUdF qui eux m mes ont d velopp un site intitul Tipi avec pour but de permettre tous les membres des EEDF de s informer sur l action et des activit
44. s utilisateurs du logiciel libre ABUL L ABUL a pour interlocuteur une grande vari t de publics associations clubs scientifiques clubs d astronomie Tous sont confront s aux m mes probl matiques les modes de diffusion de la culture et des loisirs changent La plupart des freins relatifs la diffusion tombent La licence libre se rapporte l utilisation des uvres intellectuelles qui ne constituent pas des objets mais ne sont pas pour autant libres de droit Si l on veut utiliser ces uvres il faut se rapprocher de leur auteur En sachant que le co t de cr ation doit tre support par quelqu un il faut se demander comment faite en sorte de reverser de l argent aux cr ateurs des logiciels m me libres Le Libre est en perp tuelle volution ce qui impacte nos modes de cr ation Les jeunes s ils ont une pratique quotidienne de l outil informatique n ont pas de recul par rapport certaines questions li es aux usages telles que la protection des donn es personnelles Un accompagnement des jeunes par des adultes est donc n cessaire sur ces questions Les TIC impactent les pratiques socioculturelles et socio ducatives des associations de jeunesse et d ducation populaire en ce qu elles modifient leur mode de fonctionnement en favorisant le travail en r seau et en augmentant la vitesse des changes qui elle m me entra ne une plus grande r activit Les d bats qui ont suivi les pr sentations ont perm
45. sion Sociale d Aquitaine rappelle que dans le cadre de la R vision G n rale des Politiques Publiques la DRJS s est restructur e Elle est aujourd hui constitu e d anciennes parties de l Acs de la DRCS et de la DRJS Comment un service de l Etat peut il tre l coute des associations et tre op rationnel La coh sion sociale peut tre une mani re de donner du sens l action et de f d rer l ensemble des acteurs autour d une mission commune Cela permet de favoriser l mergence de la culture du r seautage Celui ci doit n cessairement tre ancr sur les territoires avec un souci de proximit La prise en compte des usagers ne peut en effet pas se situer dans une sph re n buleuse L ducation populaire constitue une autre mani re de mettre en avant la citoyennet et le respect de l individu qui n ont permettre aux plus d munis d avoir acc s au num rique Le troisi me vecteur se situe dans la permanence et le d veloppement de la culture du partenariat Pour agir en partenariat les services de l Etat disposent des appels projet qui permettent la mise en synergie des acteurs et une meilleure gouvernance Quant les l gitimit s sont partag es il est plus facile de travailler ensemble Cette synergie doit s accompagner d une culture de l valuation C est autour de ces trois axes que se construit la physionomie d un service de l Etat qui soit l pour faciliter tre l coute permettre de s assurer qu
46. t re devrait conserver un volet num rique Dans l organigramme de l Etat il existe depuis 2003 une D l gation aux Usages de l Internet DUI aujourd hui rattach e au Minist re de l Enseignement sup rieur et de la Recherche Le Grand Emprunt National comporte un volet contenus et usages num riques L Education Populaire est tr s en retard sur les enjeux du num rique Nous ne disposons par exemple que de tr s peu de propositions sur les usages d Internet Si des outils de r flexion existent les difficult s se situent au moment de la prise de d cision et sont en partie dues une rupture g n rationnelle C cile MASSON Conseill re jeunesse et sports en Charentes souligne que pour les acteurs de jeunesse et d ducation populaire s emparent des questions relatives au num rique il faut disposer la fois d outils et d usagers En Charentes la DDJS a mis en place en lien avec le Crajep Poitou Charentes une rencontre des animateurs organis e autour du th me du num rique afin de sensibiliser les acteurs ces questions Cette formation est organis e sur quatre jours et rassemble des animateurs sp cialis s o non La mission d appropriation des outils ne se pose pas seulement en termes techniques mais galement culturels Il faut qu elle soit guid e par une volont politique L Education Populaire repose sur les animateurs Ce sont donc eux qu il fait former Jean Pierre Tremel Directeur de la FRMJC Poitou Charente
47. t au sein des cultures juv niles les musiques cout es par exemple Rites m diatiques Les m dias sont de bons supports de rites de passage Grandir veut dire aussi lire ce qui tire vers le haut Facebook et les r seaux et renier ce qui ram ne l enfance la TV la lecture d albums et les jeux On remarque les correspondances entre la nature des sociabilit s selon l ge timides dans un premier ge pour devenir obsessionnelles dans le second mais toujours dans un entre soi pour finir en troisi me temps par s largir d autres et les usages m diatiques en jeu 2 Perspectives interg n rationnelles les p res et la culture h rit e Une mont e des autonomies juv niles La constitution d un monde autonome juv nile avec des produits sp cifiques a d abord engendr un espace de consommation Si le rapprochement des valeurs est une tendance g n rale l loignement culturel interg n rationnel est tout aussi marqu On observe une pr cocit de l autonomie relationnelle et culturelle Les r f rences des jeunes en clipsant la connaissance des parents accentuent le foss g n rationnel On parle de self generation sous l gide la consommation de marques des m dias et des tribus qui offrent des mod les La culture des adolescents ne prend pas le contrepied des valeurs adultes mais les ignore Les d chirures majeures ne sont pas g n rationnelles mais sociales et territoriales Si l on peut difficil
48. ucation populaire pour accompagner les populations une utilisation avis e et responsable du num rique e Le troisi me paragraphe des choix technologiques porteurs de sens soul ve la question des technologies que nous souhaitons promouvoir tels que les logiciels libres ou les outils collaboratifs e Le quatri me axe Vers une utilisation citoyenne du num rique promeut l accompagnement des jeunes et des plus g s vers une utilisation citoyenne des r seaux et des outils num riques e L Education Populaire et les organisations qui s en r clament se situent galement dans un objectif de mobilisation pour faire avancer la soci t Tel l objet du cinqui me chapitre du texte e Enfin la derni re partie souligne que le num rique bouscule les modes d organisation de nos associations Le texte ne fait pas que poser des principes Il engage le Cnajep autour de la poursuite du travail accompli Si les associations de jeunesse et d ducation populaire sont parfois consid r es comme la traine sur l utilisation du num rique notre modernit ne se situe pas tant dans l utilisation des outils eux m mes que dans l analyse que nous en faisons Par ailleurs une multitude d actions li es aux TIC sont d ores et d j engag es par nos mouvements Ce sont ces actions qui vont tre pr sent es lors des ateliers de l apr s midi 14h 15h30 Ateliers d changes de pratiques Atelier 1 Num rique et pratiques culturelles
49. un support de plus ou de nouvelles approches Intervenants Herv PREVOST Francas et Jean PEYRATOUT Association bordelaise des utilisateurs du logiciel libre Animatrice Claudette ROUSSELI Vice pr sidente du Crajep Aquitaine L atelier s ouvre sur une pr sentation du projet Cyber rallye scientifique initi par les Francas et men depuis quatre ans Ce rallye permet de promouvoir les activit s de d couverte scientifique et techniques l ducation aux m dias et les changes interculturels Il concerne 60 groupes d enfants et d adolescents ges de 8 18 ans issus d tablissements scolaires de centres loisirs et d associations de toute la France de Pointe Pitre Montb liard 95 des participants sont issus de territoires isol s Le principe du rallye consiste proposer ces groupes partir de l observation de leur environnement de concevoir un d fi sous forme d nigme Ce d fi devra tre r solu par d autres groupes travers une recherche documentaire intellectuelle ou exp rimentale Quand le d fi est relev il est mis en ligne sous Word Press Gr ce aux outils de messagerie les groupes peuvent entrer en contact les uns avec les autres afin d mettre des propositions et de chercher des l ments de r ponse Le rallye repose donc sur un syst me d entraide et non de comp tition A l issue du rallye est organis e une remise de prix qui r compense l quipe qui aura par exemple fait preuve d
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