Home

rapport de la mission exploratoire en vue des elections

1. M me si le Code n a pas t suivi la lettre dans la plupart des cas aucun d rapage s rieux ne peut tre soulign dans le processus d lection ni dans le d pouillement Aucun incident majeur n a pu tre observ le tout s tant d roul dans le calme D Pr fecture Mbomou Circonscription Bangassou Nombre communes 4 Nombre de bureaux de vote 59 Nombre lecteurs 24348 Le samedi pr c dent le scrutin les observateurs ont rencontr les membres du Comit local Ceux ci ont fait tat de certains probl mes financiers qui emp chaient le comit d ex cuter pleinement son mandat Une rencontre fut aussi organis e avec des repr sentants des partis politiques Beaucoup de rumeurs furent port es l attention des observateurs mais sans qu aucune ne puisse tre v rifi e De fa on g n rale les repr sentants des partis politiques taient d accord pour dire que les lections se passaient assez bien La journ e de vote a d but tr s t t dans la ville de Bangasso Dans les bureaux de vote visit s l ouverture tous les pr sidents et les assesseurs taient pr sents Malheureusement le d but du vote fut retard dans certains cas vu le manque de certains mat riels Les observateurs ont visit 16 bureaux de vote pendant la journ e En g n ral le vote s est d roul dans le calme et le respect Encore une fois le Code lectoral n a pas t respect la lettre on a plut t f
2. un massacre d coliers Il est d pos le 21 septembre 1979 David Dacko b n ficiaire de ce coup d Etat revient la t te du pays Le nouveau r gime doit faire face une forte opposition men e par l ancien ministre Ange Patass Un plan de redressement conomique et financier est mis au point avec l aide de la France Le 1 septembre 1981 M Dacko d missionne sous la pression de l arm e Le G n ral Andr Kolingba lui succ de la t te de l Etat Retour et arrestation de Bokassa Bangui le 23 octobre 1986 Adoption d une nouvelle constitution par r f rendum le 21 novembre 1986 Election de la premi re Assembl e Nationale le 31 juillet 1987 Le 14 mai 1990 le RDC Rassemblement D mocratique Centrafricain rejette le multipartisme et d cide de r viser la Constitution pour cr er le poste de Premier Ministre Emeutes Bangui du 13 au 15 octobre pour r clamer la l gislation sur des partis d opposition Le 1 janvier 1991 le Pr sident annonce la cr ation du poste de Premier Ministre et nomme ce poste Edouard Franck le 16 mars 1991 Le G n ral Kolingba se prononce le 22 avril 1991 en faveur du multipartisme Une Commission Nationale charg e d laborer une nouvelle Constitution est mise en place le 7 juin 1991 Le multipartisme est institu le 4 juillet 1991 par la loi n 91 004 portant loi organique relative aux partis politiques Le Pr sident Kolingba abandonne la pr sidence du RDC ex pa
3. une atmosph re de collaboration au sein de la Commission I PACF REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE ELECTIONS LEGISLATIVES ET PRESIDENTIELLES 3 8 AOUT 1993 2 Les partis politiques A ce jour il existe en R publique Centrafricaine RCA 19 partis politiques l galis s La constitution des partis politiques est libre en vertu des dispositions de la loi n 92 014 du 4 juillet 1991 portant loi organique relative aux partis politiques et modifi e par la loi n 91 014 du 28 ao t 1992 Parmi les 19 partis politiques centrafricains les mieux structur s sont le Rassemblement D mocratique Centrafricain RDC parti au pouvoir et le Mouvement de Lib ration du Peuple Centrafricain MLPC cr depuis une trentaine d ann es 3 Les candidats Neuf candidats briguent les suffrages des lecteurs l lection pr sidentielle et sont candidats aux 85 si ges de l Assembl e Nationale Pour les l gislatives 34 contestations de candidatures ont t d pos es 15 candidatures ont t invalid es par la Chambre Administrative de la Cour Supr me Pour l lection pr sidentielle il s agit par ordre de d p t des candidatures G n ral Andr Kolingba Rassemblement D mocratique Centrafricain RDC actuel chef de l Etat M David Dacko ancien Pr sident de la R publique ind pendant Professeur Abel Goumba Front patriotique pour le Progr s FPP soutenu par huit autres partis politiques regroup s au sein de la C
4. Les observateurs ont pu constater que la formation des pr sidents des bureaux de vote tait satisfaisante Le d pouillement du vote s est bien d roul malgr le faible clairage Dans certains cas le d pouillement s est poursuivi jusqu 23h00 H Pr fecture Bangui Circonscription 3 arrondissement Nombre communes 1 Nombre de bureaux de vote 36 Nombre lecteurs 30593 Le vendredi 20 ao t 1993 les observateurs qui taient demeur s dans la capitale ont pu suivre les derniers moments de la campagne lectorale Ils ont notamment pu assister deux meetings politiques organis s l un par Monsieur Ange F lix Patass candidat aux lections pr sidentielles et pr sident du MLPC et l autre organis par le Dr Abel Goumba du Front Patriotique pour le Progr s Ces deux r unions se sont d roul es dans le calme Le jour du scrutin les observateurs ont pu noter que d s 5h00 l lectorat se dirigeait vers les diff rents centres de vote La plupart des bureaux de vote visit s taient op rationnels entre 6h30 et 7h00 Le mat riel pr vu avait t distribu et tait complet En conclusion l appr ciation g n ral du d roulement du vote dans cette circonscription est bonne L exercice du vote s est d roul en toute transparence et dans la dignit I Pr fecture Ouham Pend Circonscription Bozoum Nombre communes 6 Nombre de bureaux de vote 53 Nombre d lecteurs 16706 Le samed
5. lectorale que pendant cette p riode sous peine de sanctions pr vues l article 101 de la loi lectorale et allant d un emprisonnement de cinq jours trois mois et d une amende de 100 000 200 000 F CFA La campagne se fait par voie d affichages banderoles r unions discours publics radio t l vision presse crite distribution de lettres circulaires et objets publicitaires Toutefois il est noter que les agents des m dias d Etat sont en gr ve depuis 8 mois comme d ailleurs l ensemble des fonctionnaires centrafricains et ne sont pas pay s depuis le mois d avril 1993 ce qui risque de perturber consid rablement le respect de la r partition des temps d antenne Malgr les interdictions de propagande lectorale en dehors de la p riode l gale aucun parti politique n a respect cette interdiction Ainsi le RDC a organis des manifestations de quartier Bangui o dans les pr fectures sous pr fectures et villages l occasion desquelles les militants sont appel s voter pour le candidat Kolingba Pr sident de la R publique Les chos de ces manifestations sont retransmis la t l vision nationale et surtout la radio m dium dont l impact est consid rable en RCA Quant aux partis politiques de l opposition les leaders soit lors de meetings dits de sensibilisation soit l aide de haut parleurs mont s sur v hicules tous terrains sillonnent les villes et les campagnes depuis
6. Autrement aucun incident notable signaler F Pr fecture Ouham Pend Circonscription Paoua Paoua Il Nombre communes 8 Nombre de bureaux de vote 96 Nombre lecteurs 45454 Les circonscriptions de Paoua I et de Paoua Il sont situ es au Nord ouest du territoire de la RCA le long de la fronti re tchadienne La pr sence de bandits de grand chemin commun ment appel s barginas ou coupeurs de route qui attaquent les v hicules circulant sur les routes de la r gion ajoute l ins curit d j existante Le samedi 21 ao t 1993 a d but par une rencontre avec les sous pr fets et le comit local lectoral Les observateurs ont pu v rifier l tat du mat riel lectoral d j livr et rencontrer les pr sidents des bureaux de vote Des diverses constatations effectu es et des l ments recueillis il ressort globalement que la bonne pr paration mat rielle et la maturit civique de la majorit des citoyens ont permis un d roulement satisfaisant du scrutin en d pit des irr gularit s constat es dans certains bureaux de vote La campagne lectorale s est d roul e dans une ambiance calme Chaque candidat a pu s exprimer librement et faire valoir ses points de vue jusque dans les villages les plus loign s La formation des agents lectoraux peut tre qualifi e de globalement satisfaisante En outre les lecteurs avaient un sens aigu de l importance de l v nement et se r unissant
7. Un repr sentant de chacun des candidats l lection pr sidentielle Un repr sentant par parti politique l galement constitu l exclusion de ceux pr sentant un candidat l lection pr sidentielle Un repr sentant de l Administration par commune du ressort de la circonscription lectorale soit au total 20 membres Le ministre charg de l Administration Territoriale est de droit Pr sident de la commission tandis que le sous pr fet pr side de droit le Comit local La commission aux termes de l article 3 du d cret portant sa cr ation jouit dans le cadre de sa mission de l autonomie administrative et financi re Elle dispose de pr rogatives tr s tendues Elle est notamment charg e de superviser les travaux de r vision des listes lectorales superviser l dition et la distribution des cartes lectorales faire diter les bulletins de vote veiller la fourniture de tout mat riel lectoral proposer la liste des pr sidents des bureaux de vote et des pr sidents des centres de d pouillement et faire assurer leur formation pr alable r viser la carte d implantation des bureaux de vote veiller la transmission des r sultats la Cour Supr me On constate donc que toutes les pr rogatives de l Administration en mati re lectorale ont t d volues la Commission Electorale Mixte D apr s nos investigations il existe un quilibre consensuel favorable
8. sentations diplomatiques et consulaires de la R publique Centrafricaine l tranger A Avant le scrutin 1 L Administration lectorale Il ressort de l analyse des textes ci dessus num r s que la pr paration l organisation la supervision et le contr le des lections ont t confi s une Commission Electorale Mixte cr e par le d cret du 16 novembre 1992 Conform ment l article 4 dudit d cret la Commission comprend Au niveau national la coordination Au niveau de chaque circonscription lectorale le Comit Electoral La coordination est compos e actuellement de 49 membres Trois repr sentants de chacun des sept candidats l lection pr sidentielle soit 21 membres jusqu ce jour dans la mesure o la date de sa cr ation le 2 ao t 1993 date officielle de la cl ture des candidatures soit 20 jours avant la date des scrutins article 126 de la loi du 31 juillet 1992 seuls sept candidats avaient t publiquement d clar s Les deux autres candidats r clament l heure actuelle la pr sence de trois de leurs repr sentants au sein de la commission Un repr sentant de chacun des 13 partis l galement constitu s l exclusion de ceux repr sentant un candidat l lection pr sidentielle Seize repr sentants de l administration Les comit s locaux quant eux sont compos s chacun aux termes de l article 6 du d cret du 16 novembre 1992 de
9. compos e des personnalit s suivantes M Ousmane Batoko Docteur en droit public B nin M Albert Khouth Directeur de l Organisation Internationale pour les Migrations Cambodge M R my Poulin D put l Assembl e Nationale du Qu bec Canada Qu bec Mme Mich le Momy Directrice Provinciale de Scrutin circonscription de Cochrane Sud Canada M Raymond Couderc D put l Assembl e Nationale Fran aise France M Alain Guillou Procureur de la R publique Adjoint pr s le Tribunal de Grande Instance de Lille France Waijij J Khater Directeur G n ral du Minist re de la Justice Liban M Thiam Ahmat Baboye Vice Pr sident de la Ligue Tchadienne des droits de l Homme Tchad M Michel Doucet Coordonnateur de la mission ACCT I MANDAT Conform ment aux termes de r f rence contenus dans la lettre transmise aux participants par le Secr taire G n ral de l ACCT Monsieur Jean Louis Roy la mission avait pour mandat d observer le d roulement des lections l gislatives et pr sidentielles et de remettre au Secr taire G n ral pour transmission au Pr sident du Conseil Permanent de la Francophonie un rapport sur le contexte g n ral du d roulement de cette lection III D ROULEMENT DE LA MISSION Tous les observateurs sont arriv s Bangui le lundi 16 ao t 1993 l exception de Monsieur R Couderc qui s est joint au groupe le jeudi 19 ao t 1993 D s le ma
10. deuxi me tour le deuxi me dimanche suivant la proclamation des r sultats du premier tour Pour les lections pr sidentielles tous les candidats peuvent se repr senter au second tour tandis que seuls les candidats ayant obtenu au moins 10 des suffrages peuvent participer au second tour des l gislatives Est d clar lu au second tour le candidat ayant obtenu le plus grand nombre de suffrages B Les op rations de scrutin 1 Les bureaux de vote Il est pr vu des bureaux de vote sur l ensemble du territoire en moyenne un pour 500 habitants Dans notre tourn e l int rieur du territoire nous avons eu le plaisir de constater que la Commission Electorale Mixte a pr vu des bureaux de vote dans tous les villages et m me dans les hameaux les plus recul s diss min s dans la brousse au nord est du territoire et ne comprenant qu une vingtaine de personnes I PACF REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE ELECTIONS LEGISLATIVES ET PRESIDENTIELLES 3 8 AOUT 1993 Nous avons pu participer la distribution du mat riel lectoral et des bulletins de vote dans cette zone isol e l aide des h licopt res des El ments Fran ais d Assistance Op rationnelle EFAO bas s sur le territoire centrafricain Chaque bureau de vote est dirig par un pr sident nomm par d cision du Pr sident de la Commission Electorale Mixte article 7 ordonnance du 27 avril 1993 sur proposition du comit local Le pr sident est assist de quatre
11. e Ce bureau n a d ailleurs pas pu fermer ses portes l heure pr vue Dans les bureaux de vote situ s en campagne l ouverture et le d roulement de vote ont eu lieu selon l horaire pr vu Dans un bureau nous avons pu remarquer que le vote avait t suspendu parce qu on avait manqu de bulletins de vote pour un candidat Tout est revenu la normale dans l apr s midi G n ralement dans les r gions rurales tout s est pass dans la dignit et le calme Autres constatations dans la plupart des cas les isoloirs n taient pas plac s de fa on assurer le secret de vote A la Mairie de Bozoum l isoloir se trouvait devant la porte ouverte du journaliste de la Radio rurale qui n a pas cess de transmettre pendant toute la journ e conform ment aux directives de la Commission Electorale Mixte plusieurs lecteurs sont venus voter avec leurs cartes d identit aucun incident de s curit n est signaler si ce n est que le superviseur de la Commission Electorale Mixte s est promen dans les bureaux de vote avec un militaire des forces arm s centrafricaines qui portait son arme en bandouli re Le d pouillement du vote s est fait de fa on satisfaisante malgr l obscurit presque totale I PACF REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE ELECTIONS LEGISLATIVES ET PRESIDENTIELLES 3 8 AOUT 1993 De fa on g n rale le vote dans la circonscription de Bozoum s est d roul de mani re satisfaisante m
12. la R publique et candidat ind pendant aux lections pr sidentielles M Aristide Sokambi Pr sident de la sous commission Textes Officiels et Candidatures la Commission Electorale Mixte et Pr sident du GERDDES M Ange Patass ancien Premier Ministre candidat MLPC aux lections pr sidentielles en pr sence de M Mandaba Professeur agr g de m decine son directeur de campagne P re Gauthier Vicaire G n ral l Archev ch Catholique de Bangui repr sentant l Archev que M Malendoma ancien Premier Ministre Pr sident du Forum Civique et candidat aux lections pr sidentielles M Abel Goumba ancien Ministre candidat de la Concertation des Forces D mocratiques aux lections pr sidentielles Colonel Landrin Commandant les forces fran aises en Centrafrique Lieutenant colonel Lavoilotte charg des moyens op rationnels des EFAO Mme Jeanne Marie Ruth Rolland Ministre des Affaires Sociales de la Condition F minine et de la Solidarit Nationale candidate aux lections pr sidentielles M Sonny Cole Secr taire G n ral de l USTC Union des Syndicats des Travailleurs Centrafricains M Mahamat Ousman Yele sous pr fet de N D l M Jacquesson Mazette Secr taire G n ral de l Interf d rale des syndicats du secteur public M Philippe Dayombo Meyin Vice Pr sident de l Interf d rale des syndicats du secteur public I PACF REPUBLIQUE CENT
13. la pr sence d une population nomade I PACF REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE ELECTIONS LEGISLATIVES ET PRESIDENTIELLES 3 8 AOUT 1993 Le vote s est d roul dans le calme et la dignit Aucune fraude apparente ni d irr gularit flagrante n ont pu tre constat es par les observateurs Le scrutin s est d roul dans la transparence et l honn tet et dans une ambiance calme sereine et pratique C Pr fecture Mamb r Kadei Circonscription Berberati Il Nombre communes 3 Nombre de bureaux de vote 27 Nombre lecteurs 11499 D s le samedi matin les observateurs ont pu constater que la majorit des bureaux de vote taient d j en place En revanche aucun bureau de vote n a pu respecter l heure d ouverture pr vue dans le Code lectoral et ce malgr le fait que les pr sidents et les assesseurs taient dans certains cas pr sents l heure d ouverture Un seul bureau a manqu de bulletins de vote pendant la journ e mais la situation a t rapidement corrig e Seize bureaux de vote ont t visit s le jour du scrutin Certains locaux o taient situ s les bureaux de vote taient trop petits dans ces cas le secret du vote tait difficile assurer Autrement les observateurs n ont rien d important signaler Le d pouillement du vote s est fait essentiellement sans une lumi re suffisante malgr la pr sence de lampe temp te Cette situation a consid rablement ralenti le d pouillement
14. lections Monsieur Nicolas Tiangaye Avocat la Cour Pr sident de la Ligue Centrafricaine des Droits de l Homme Son Excellence Monsieur l Ambassadeur de France Monsieur Edouard Franck Pr sident de la Cour Supr me de la R publique Centrafricaine Monsieur Jean Kpowka Conseiller juridique aupr s du Pr sident de la R publique Les membres de la mission d observation ont aussi eu l occasion de s entretenir avec certains lecteurs ce qui leurs a permis de mieux appr cier l importance de ces lections aux yeux de la population centrafricaine Le jeudi 19 ao t 1993 les observateurs de la Francophonie ont assist une r union du Groupe des observateurs internationaux laquelle participait les quelque 80 observateurs pr sents en Centrafrique Cette r union avait pour objectif de coordonner les activit s d observations lors de la journ e du scrutin afin de s assurer que la plus grande partie du territoire puisse tre couvert et afin de prendre connaissance des mesures qui avaient t prises pour assurer la s curit des observateurs Dans ce dernier cas les observateurs pouvaient compter sur un impressionnant d ploiement des forces arm es fran aises qui assuraient la fois la s curit et l appui logistique n cessaire au bon travail des observateurs Suite cette r union les observateurs de la Francophonie taient r partis de la fa on suivante sur l ensemble du territoire M Ousmane B
15. lectoral au sein de la Commission Electorale Mixte au sein des comit s locaux dans les bureaux de vote et centres de d pouillement l Assembl e pl ni re de la Cour Supr me lors du recensement g n ral des votes 2 Pour emp cher le bourrage des urnes le d pouillement doit tre effectu sur place 3 Le Code lectoral ne pr voit pas le vote par procuration D Le contentieux lectoral 1 Le contentieux de l inscription sur les listes lectorales Les r clamations concernant l inscription sur les listes lectorales sont introduites par les lecteurs devant le Tribunal de Grande Instance pendant la p riode d inscription savoir du 18 f vrier 1993 au 31 mars 1993 Il est pr vu par l article 4 de I PACF REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE ELECTIONS LEGISLATIVES ET PRESIDENTIELLES 3 8 AOUT 1993 l ordonnance n 93 005 du 27 avril 1993 que les listes lectorales doivent tre tenues la disposition des lecteurs pendant cette p riode au si ge administratif de chaque bureau de vote en vue d une ventuelle r clamation Toutefois nous avons constat que la transmission des listes lectorales aux chefs locaux des sous pr fectures a commenc depuis seulement deux semaines et qu elle ne se terminera qu au 14 ao t soit 8 jours avant le scrutin Les lecteurs non inscrits ne pourront pas dans ces conditions obtenir leur inscription ceci peut constituer une source de contestation 2 L
16. liste les deux candidats ayant obtenu le plus grand nombre de votes au premier tour en l occurrence Monsieur Ange F lix Patass et Monsieur Abel Goumba La date du deuxi me tour fut fix e au 19 septembre 1993 Faisant suite la recommandation du groupe d observateurs de la Francophonie le Conseil Permanent de la Franco phonie donna le mandat l ACCT d organiser une mission d observation pour le deuxi me tour des lections Cette mission d observation tait compos e des personnalit s suivantes M R my Poulin D put l Assembl e Nationale du Qu bec Canada Qu bec Mme Mich le Momy Directrice Provinciale de Scrutin circonscription de Cochrane Sud Canada M Alain Guillou Adjoint au Procureur de la R publique pr s le Tribunal de Grande Instance de Lille France M Andr Salifou D put Niger M Moctar Amadou Ndao D put S n gal M Michel Doucet Coordonnateur de la mission ACCT I MANDAT Conform ment aux termes de r f rence contenus dans la lettre transmise aux participants par le Secr taire G n ral de l ACCT Monsieur Jean Louis Roy la mission avait pour mandat d observer le d roulement du deuxi me tour des lections l gislatives et pr sidentielles et de remettre au Secr taire G n ral pour transmission au Pr sident du Conseil Permanent de la Francophonie un rapport sur le contexte g n ral du d roulement de ces lections III D ROULEMENT DE LA MISSIO
17. Cour Supr me Ces options sont toutefois contest es par le parti au pouvoir dont le repr sentant vivement r agi devant ce qu il estime tre des extrapolations extra l gales des pouvoirs de la Commission Electorale Mixte CEM Il a plaid pour la conception d une CEM simple organe technique de propositions et d assistance l Administration et non instance qui sont d volues les pr rogatives lectorales de l Administration Est ce dire que le RDC au pouvoir envisagerait en cas de d faite de contester juridiquement le r sultat des lections Quelques craintes peuvent se faire jour dans la mesure o le repr sentant du RDC outre ces critiques de fond du syst me mis en place a galement jet le doute sur la fiabilit des listes lectorales que tous les autres leaders ou agents lectoraux s accordaient d crire comme fiables et s rieusement labor es Il faut souligner ce stade le tr s important appui logistique apport par la France travers ses moyens militaires et ses repr sentants diplomatiques en place pour tenter d assurer le succ s du processus lectoral en cours I PACF REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE ELECTIONS LEGISLATIVES ET PRESIDENTIELLES 3 8 AOUT 1993 Les EFAO en Centrafrique repr sentent une force de trois mille hommes environ et des moyens logistiques consid rables Tous ces moyens avions gros porteurs h licopt res v hicules automobiles sont actuellement utilis s pour p
18. EXPLORATOIRE EN VUE DES ELECTIONS LEGISLATIVES ET PRESIDENTIELLES DU 22 AOUT 1993 I INTRODUCTION L Agence de Coop ration Culturelle et Technique a t saisie d une requ te pr sent e par la R publique Centrafricaine pour l envoi d une mission d observation pour les lections pr sidentielles et l gislatives du 22 ao t 1993 Conform ment au document portant principes directeurs devant guider l envoi d une mission d observation d lections et suite la d cision du Pr sident du Conseil Permanent de la Francophonie l ACCT a organis une mission exploratoire qui s est rendue en R publique Centrafricaine du 3 au 10 ao t 1993 La d l gation tait compos e de Mme Mich le Momy Directrice Provinciale de Scrutin circonscription de Cochrane Sud Ontario Canada M Alain Guillou Procureur de la R publique Adjoint pr s le Tribunal de Grande Instance de Lille France M Ata Messan Ajavon membre du Conseil ex cutif de l OPAD professeur de droit l universit Togo I MANDAT Conform ment aux termes de r f rence la mission avait pour mandat notamment I PACF REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE ELECTIONS LEGISLATIVES ET PRESIDENTIELLES 3 8 AOUT 1993 a de collecter l ensemble des textes et documents pertinents aff rents cette consultation constitution d claration statuts et programme des partis loi lectorale etc b d analyser la nature de la consultation pr vu
19. N Tous les observateurs sont arriv s Bangui soit en fin d apr s midi ou en fin de soir e le samedi 18 septembre Cette arriv e tardive a fait qu il fut impossible pour les observateurs de la Francophonie de quitter la r gion de Bangui Leurs observations se sont donc limit es la r gion de la capitale centrafricaine En revanche la bonne organisation assur e par le Groupe des observateurs internationaux a permis aux observateurs de la Francophonie d ex cuter leur mandat dans les meilleures conditions possibles et d obtenir des informations sur le d roulement des lections dans les autres r gions du pays Les observateurs de la Francophonie voudrait profiter de cette occasion pour exprimer leurs remerciements aux Groupes des observateurs internationaux aux groupes des pays bailleurs de fonds l Ambassade de France et la mission de coop ration fran aise en Centrafrique pour l appui logistique et humain qu ils leurs ont donn Sans cette assistance et cette coordination logistique l ex cution du mandat qui nous avait t d volu aurait t plus difficile A leur arriv e Bangui le groupe d observateurs de la Francophonie fut accueilli par des repr sentants de l Ambassade de France et de la mission de coop ration fran aise en Centrafrique On donna au groupe les derni res informations concernant la situation politique qui pour le moment tait tr s calme Les observateurs furent aussi inform s des questions de lo
20. Nombre de bureaux de vote 46 Nombre lecteurs 22930 Bambari est la deuxi me ville en importance de la RCA La circonscription de Bambari Il est essentiellement rurale L quipe d observateurs pr sente dans cette circonscription a eu l occasion de participer une r union des pr sidents des bureaux de vote et pu assister la distribution du mat riel lectoral La pr sence de l quipe d observation ces deux v nements ainsi que les deux r unions organis es avec le Comit local d lection a eu notre avis un impact consid rable sur le d roulement de la mission dans cette circonscription Le jour du scrutin les observateurs ont visit pas moins de 17 bureaux de vote Ils ont assist l ouverture d un bureau et aux op rations de d pouillement du vote dans deux bureaux Dans l ensemble les observateurs ont pu constater l insuffisance de bulletins de vote et d enveloppes dans trois ou quatre bureaux de vote l utilisation de l encre ind l bile tait g n rale mais le mode d emploi ne semblait pas tre connu l identification des lecteurs tait tr s lente ce qui pourrait tre d au grand nombre d analphab tes dans deux grands centres certains lecteurs n ont pu voter avant l heure de fermeture dans un bureau o initialement 500 lecteurs taient inscrits plus de 1000 lecteurs se sont pr sent s avec leurs cartes d lecteur Cette situation pourrait s expliquer par
21. RAFRICAINE ELECTIONS LEGISLATIVES ET PRESIDENTIELLES 3 8 AOUT 1993 M Peter De Weerd Directeur de l H tel Sofitel de Bangui et Pr sident du Lions Club de Bangui M Kpowka Conseil juridique du Chef de l Etat repr sentant du RDC la Commission Electorale Mixte L Association des Femmes Juristes de Centrafrique L ensemble des formateurs lors de leur r union bilan Bangui le 10 ao t 1993 Mme Nilda Anglarill Charg e de mission du PNUD coordonnatrice des missions d observation des bailleurs de fonds en RCA IV HISTOIRE POLITIQUE DE LA RCA Apr s la seconde guerre mondiale le mouvement nationaliste se d veloppe sous la direction de Barth l my Boganda En 1958 l Oubangui Chari devient une R publique autonome au sein de la Communaut fran aise L Oubangui Chari obtient son ind pendance compl te le 13 ao t 1960 Boganda meurt dans un accident d avion en 1959 David Dacko devient le premier Pr sident de la R publique et institue en 1961 un r gime fond sur un parti unique le Mouvement d Evolution Sociale de l Afrique Le 1 janvier 1966 David Dacko est renvers lors d un coup d Etat militaire Il est remplac par son cousin le Colonel Jean Bedel Bokassa Le Colonel Bokassa suspend le Parlement et les garanties constitutionnelles S tant fait nommer en 1972 Pr sident vie Bokassa se fait couronner empereur le 4 d cembre 1976 Il est discr dit et m me accus d avoir particip
22. REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE ELECTIONS LEGISLATIVES ET PRESIDENTIELLES 3 8 AOUT 1993 RAPPORT DE LA MISSION EXPLORATOIRE EN VUE DES ELECTIONS PRESIDENTIELLES ET LEGISLATIVES DU 22 AOUT 1993 I INTRODUCTION Le Conseil Permanent de la Francophonie a t saisi d une requ te pr sent e par la R publique Centrafricaine pour l envoi d une mission d observation lors des lections pr sidentielles et l gislatives le 22 ao t 1993 Conform ment au document portant Principes directeurs devant guider l envoi d une mission d observation d lections et suite la d cision du Pr sident du Conseil Permanent de la Francophonie l Agence de Coop ration Culturelle et Technique a organis une mission exploratoire du 3 au 10 ao t 1993 Au terme de huit jours de la mission exploratoire un rapport fut remis au CPF Dans ce rapport la mission concluait que les lections pr vues devaient marquer un moment capital dans la marche vers une d mocratie r elle en R publique Centrafricaine La pr sence d observateurs internationaux notamment ceux de la Francophonie apparaissait aux yeux des auteurs du rapport comme une garantie essentielle la bonne marche du processus labor et la fois pour les lecteurs et pour les diff rents candidats Sur la base de ce rapport le CPF d cidait d organiser une mission d observation des lections qui s est rendue en R publique Centrafricaine du 16 au 25 ao t 1993 Cette d l gation tait
23. a Aucune action syndicale susceptible de perturber la bonne marche des op rations n est envisag e Une reprise g n rale du travail est pr vue post rieurement la proclamation officielle des r sultats par la Cour Supr me I PACF REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE ELECTIONS LEGISLATIVES ET PRESIDENTIELLES 3 8 AOUT 1993 La position Electorale de l Eglise Catholique a t enregistr e dans une lettre pastorale qui devrait tre lue dans toutes les glises de Centrafrique avant la journ e des lections Appels au calme et la s r nit y sont lanc s exigence de transparence et d honn tet dans les op rations de vote y est rappel e Les catholiques de RCA 25 environ de la population sur les 50 de chr tiens devraient avoir galement un impact int ressant pour le succ s des lections Nous n avons pu rencontrer malgr plusieurs tentatives de repr sentants des musulmans 10 15 de la population ni des protestants qui semblent pour ces derniers particuli rement divis s On nous a en effet parl de 30 factions diff rentes en soulignant que les uns et les autres ne se parlaient jamais sic Il n a pu non plus tre organis de rencontres avec des repr sentants significatifs des tudiants centrafricains faute d avoir pu les identifier vraiment Il est important de souligner galement qu plusieurs reprises certains leaders politiques nous ont fait part de leurs craintes de voir le proc
24. a majorit des lecteurs ayant vot avant midi l achalandage aux bureaux de vote tait moindre dans l apr s midi Les bureaux ont ferm 17h00 Le d pouillement s est d roul dans le calme et dans une atmosph re de bonne humeur C Pr fecture Bangui Circonscription 4 arrondissement Nombre de bureaux de vote 40 Nombre lecteurs 36257 Lors de la journ e du vote les observateurs de la Francophonie M R my Poulin et Mme Mich le Momy accompagn s de M Aku du GERDES ont visit seize bureaux de vote dans le quatri me arrondissement de Bangui Le d roulement du vote s est en g n ral bien pass m me si quelques incidents mineurs se sont produits Ces incidents n ont en aucun cas influenc le r sultat du vote L heure d ouverture des bureaux de scrutin ne fut pas respect e dans la majorit des cas Les listes lectorales additionnelles n taient pas disponibles dans de nombreux bureaux L emplacement des isoloirs dans plusieurs bureaux de vote ne permettait pas un vote secret En ce qui concerne le d pouillement les observateurs ont visit trois centres de d pouillement Tout s est bien pass l exception d un incident o des repr sentants de l arm e ont distribu aux pr sidents des bureaux de vote une directive les enjoignant de leur communiquer les r sultats d s que ceux ci seraient connus Les pr sidents des bureaux de vote ont refus d obtemp rer cette demande En c
25. a tout le monde au travail et fera repartir l conomie et enfin comme l occasion de permettre le d part d hommes ha s et rejet s par la majorit de la population Ainsi avons nous not une profonde aspiration au changement en m me temps qu un profond souhait que tout se passe bien l occasion de cette nouvelle opportunit L aspiration au changement est ais ment palpable puisque dans la rue m me dans les commerces et dans les restaurants o les centrafricains n h sitent pas l affirmer et commenter le plus souvent n gativement et haut et fort tout message radiodiffus du Gouvernement Elle est aussi notable dans le discours des syndicats Les dirigeants de l USTC Union des Syndicats des Travailleurs Centrafricains et de l Interf d rale des Syndicats du Secteur Public que nous avons longuement entendus ont profit de la gr ve g n rale pour envoyer en brousse ou dans les arrondissements de Bangui des militants charg s de la formation politique des lecteurs et s organisent au besoin par lettres circulaires en pr paration et qui seront envoy es au militants pour assurer la vigilance lors des op rations de vote du 22 ao t 1993 Ce travail militant dans l arri re pays peut expliquer ce qu a constat l un d entre nous lors de son d placement dans le Nord et dans l Est savoir la mobilisation des populations illettr es de ces zones difficilement accessibles contre le Pr sident Kolingb
26. ait appel au bon sens la cr ativit et dans certains cas l improvisation afin d assurer que l lection se d roule bien Lors du d pouillement l exception du manque de lumi re suffisante rien de majeur n est signaler E Pr fecture Ouham Circonscription Bossangoa Nombre communes 7 Nombre de bureaux de vote 75 Nombre lecteurs 35000 Le scrutin s est d roul dans le plus grand calme sans tension particuli re Le plus souvent les bureaux ont ouvert le vote avec du retard entre 6h30 et 8h00 Dans de nombreux cas le vote s est prolong jusqu au del de 17h00 et dans certains cas jusqu 18h30 Une observation renforc e a t faite sur les bureaux cens s tre des bureaux risque tel que ceux des quartiers populaires de Boro et du Centre Dans ces bureaux tout s est d roul normalement y compris le d pouillement Sauf quelques tr s rares exceptions le processus de vote a t convenablement observ La surveillance par les repr sentants des candidats s est faite convenablement y compris le d pouillement En g n ral les observateurs ont pu constater un calme remarquable et une tonnante maturit chez l lectorat I PACF REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE ELECTIONS LEGISLATIVES ET PRESIDENTIELLES 3 8 AOUT 1993 Dans l ensemble le taux de participation se situait entre 70 et 80 Le principal probl me a t celui des inscriptions sur les listes lectorales
27. algr les quelques incidents soulign s V CONCLUSION Le groupe d observateurs de la Francophonie constate avec satisfaction que la campagne lectorale qui a pr c d les lections pr sidentielles et l gislatives du 22 ao t 1993 en R publique Centrafricaine s est d roul e dans le respect de la d mocratie et du multipartisme Tous les candidats et tous les partis politiques ont pu librement pr senter aux citoyens leurs programmes politiques respectifs et exprimer leurs opinions sans obstacle majeur De fa on g n rale les agents lectoraux charg s de l administration des lections ont re u une formation ad quate ce qui leur a permis d ex cuter dignement les fonctions qui leur taient imparties L lectorat dans son ensemble a fait preuve d une grande maturit ainsi que d un int r t et d un enthousiasme remarquables vis vis de cet v nement important dans l histoire de la R publique Centrafricaine La dignit et le s rieux avec lesquels ils ont ex cut leur devoir de citoyen est une expression fid le de leur volont de voir les institutions politiques centrafricaines s ancrer d finitivement dans la d mocratie Le scrutin fut marqu par un taux de participation tr s lev L lectorat a vot dans l ordre et en observant une grande discipline Malgr quelques d rapages que nous qualifierons de mineurs les r gles du jeu d mocratique ont t dans l ensemble respect es par les d
28. ance dans l histoire de la R publique Centrafricaine L espoir mis dans cet v nement par le peuple centrafricain ne devra pas tre trahis Les vainqueurs et les vaincus devront dans un esprit de r conciliation nationale travailler ensemble afin de sortir la RCA du marasme conomique dans laquelle elle se trouve Les pays bailleurs de fonds devront diriger leurs aides de telle fa on que le d veloppement conomique puisse aller de paire avec le d veloppement d mocratique Sans un d veloppement conomique soutenu les observateurs craignent que les gains que la d mocratie a pu faire dans les derniers mois soient remis en question par une population d sabus e Finalement le groupe des observateurs de la Francophonie consid re que le deuxi me tour des lections pr sidentielles et l gislatives du 19 septembre 1993 en RCA r unissait les l ments essentiels d une lection libre honn te et transparente I PACF
29. assesseurs parmi les lecteurs les deux plus g s et les deux plus jeunes pr sents l ouverture et sachant lire et crire Pour garantir la transparence des op rations il est pr vu dans chaque bureau de vote des d l gu s des candidats qui assistent toutes les op rations de l ouverture du bureau de vote jusqu la fin du d pouillement 2 La proc dure de vote A son entr e dans le bureau de vote l lecteur pr sente sa carte d lecteur ou l ordonnance lui permettant de voter Il se fait remettre une enveloppe et les bulletins de vote et effectue son choix dans l isoloir Il en est pr vu au moins deux dans chaque bureau de vote Apr s avoir introduit son enveloppe dans l urne l lecteur se voit apposer une marque l encre ind l bile sur un doigt de la main 3 Le bulletin de vote Il est pr vu des bulletins individuels par candidat portant leurs nom et pr noms leurs couleurs leurs photo et embl mes 4 Le d pouillement et la proclamation des r sultats Le d pouillement se fait sur place imm diatement apr s la cl ture du scrutin en pr sence du pr sident du centre de d pouillement assist de quatre scrutateurs au moins choisis parmi les lecteurs sachant lire et crire et des candidats ou de leurs repr sentants Toutefois il est pr vu l article 67 alin a 2 de la loi lectorale que pour des raisons de s curit de transparence et de fiabilit d un commun accord le bureau pe
30. atoko Pr fecture Kemo Circonscription Dekoua M Albert Kouth Pr fecture Ouaka Circonscription Bambari M R my Poulin Pr fecture Mamb r Kadei Circonscription Berberati Il Mme Mich le Momy Pr fecture Mbomou Circonscription Bangassou M Raymond Couderc Pr fecture Ouham Circonscription Bossangoa M Alain Guillou Pr fecture Ouham Pend Circonscription Paoua M Wajih Khater Pr fecture Ombella Mpoko Circonscription Damara M Thiam Ahmat Baboye Pr fecture Bangui Circonscription 3 arrondissement M Michel Doucet Pr fecture Ouham Pend Circonscription Bozoum A leur retour Bangui les observateurs de la Francophonie ont particip une r union avec les observateurs internationaux et ont collabor au communiqu de presse qui fut mis suite cette r union Une copie de ce communiqu est jointe en annexe IV OBSERVATION LE JOUR DU SCRUTIN A Pr fecture Kemo Circonscription Dekoa Nombre communes 3 Nombre de bureaux de vote 20 Nombre lecteurs 8909 D une mani re g n rale les lections se sont bien d roul es dans la circonscription de Dekoa o plus de 89 des lecteurs inscrits ont vot I PACF REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE ELECTIONS LEGISLATIVES ET PRESIDENTIELLES 3 8 AOUT 1993 La population s est d plac e massivement et tr s t t dans la matin e vers
31. aux de vote ont re u des ordonnances collectives Aucune ordonnance individuelle n aurait t d livr e la connaissance des observateurs Cotonaf F une ordonnance collective de 111 personnes a t d livr e sur un total de 342 lecteurs inscrits initialement Guila une ordonnance collective de 301 personnes sur 442 inscrits initialement Ouolo une ordonnance collective de 63 personnes sur 303 inscrits initialement Cet tat de choses peut tre mis sur le compte de ce que la campagne lectorale a suscit plus d int r t dans le pays que ne l avait fait la sensibilisation s inscrire sur les listes lectorales Tr s peu de pr sidents de bureau de vote connaissaient l emploi de l encre ind l bile Dans presque tous les bureaux visit s l encre a servi tant t apposer l empreinte digitale de l lecteur sur la liste lectorale colonne margement tant t imbiber l encreur Les pr sidents des bureaux de vote ont fait preuve de beaucoup de disponibilit et d abn gation au cours des op rations lectorales Quand on sait que la plupart d entre eux sont des fonctionnaires de l Etat instituteurs agents d agriculture infirmiers ou aide enseignants et qu ce titre ils n ont re u aucun salaire depuis plusieurs mois 11 mois leur engagement et d vouement pendant l lection m ritent d tre soulign s B Pr fecture Ouaka Circonscription Bambari II Nombre communes 4
32. ceptation par les uns et les autres des r sultats des lections tels qu ils seront officiellement proclam s par les institutions comp tentes 2 l oubli des ranc urs et une mobilisation totale de l ensemble du peuple Centrafricain pour la construction de son avenir dans un climat serein I PACF REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE ELECTIONS LEGISLATIVES ET PRESIDENTIELLES 3 8 AOUT 1993 Or cela est il envisageable Difficile dire surtout quand on sait que entre la fin du premier tour des lections et celle du second tour le Chef d Etat lui m me le G n ral Andr Kolingba a pos certains gestes qui a priori ne semblaient pas de nature calmer les esprits En effet la tentative du Pr sident Kolingba de modifier la loi lectorale apr s le premier tour la lib ration r cente de Bokassa et les deux tiers de l ensemble des d tenus politiques et de droit commun autorisait penser que le Chef d Etat sortant pourrait tout moment tenter de changer son profit le cours des v nements N eut t de la menace de la France de suspendre jamais sa coop ration avec la RCA les agissements du Pr sident Kolingba aurait pu remettre en question la tenue d un deuxi me tour et ainsi freiner le d veloppement d mocratique de la Centrafrique Il en est d ailleurs de m me de certains incidents mineurs il est vrai qui ont marqu le double scrutin du 19 septembre 1993 et dont les auteurs seraient selon certain
33. cratique qui allait permettre une transformation en profondeur des institutions politiques de la RCA De fa on g n rale les observateurs ont pu constater que le mat riel lectoral et les bulletins de vote avaient t fournis en quantit suffisante Les pr sidents des bureaux de vote les assesseurs ainsi que les repr sentants des partis politiques et des candidats taient pr sents et pouvaient ex cuter leurs t ches en toute libert sans interf rence externe Il est noter que les agents lectoraux charg s de l administration des lections semblaient ex cuter leurs fonctions avec plus de facilit que lors du premier tour Le scrutin fut marqu par un taux de participation inf rieur celui enregistr au premier tour mais demeure n anmoins significatif Cette baisse dans le taux de participation s est surtout manifest e dans les r gions qui avaient vot massivement lors du premier tour pour les candidats limin s lors du deuxi me tour Le d pouillement du vote s est effectu dans le calme devant les repr sentants des partis politiques et des candidats Le dispositif de s curit mis en place par les autorit s locales a rempli sa mission avec discr tion et efficacit I PACF REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE ELECTIONS LEGISLATIVES ET PRESIDENTIELLES 3 8 AOUT 1993 Le groupe d observateurs de la Francophonie s interroge sur la suite qui sera donn e cette manifestation d mocratique de haute import
34. des mois appelant les lecteurs voter pour leurs candidats Au plan des m dias d Etat la campagne officielle a d but le 8 ao t 1993 Une commission ad hoc cr e par d cret du 5 ao t 1993 et charg e de r partir les temps d antenne entre les candidats s est r unie le 7 ao t 1993 et a proc d au tirage au sort de l ordre de passage des candidats sur les m dias nationaux Cet ordre a fait l objet d une publicit sur les ondes le 8 ao t 1993 Selon les Directeurs G n raux de la t l vision la campagne m diatique l occasion des lections du 25 octobre 1992 s tait d roul e dans les meilleures conditions et sans aucune contestation de la part des diff rents candidats La gr ve des journalistes et techniciens de la t l vision se poursuivait l ouverture de la campagne lectorale Une remarque importante doit cependant ici tre faite Il n existe en RCA aucune entrave la libert d expression sauf dans les m dias officiels o une censure presque syst matique est pratiqu e contre les activit s des partis politiques d opposition 9 Le mode de scrutin Le Pr sident de la R publique est lu pour 6 ans au suffrage universel direct deux tours tandis que les d put s sont lus pour 6 ans au scrutin uninominal deux tours Est lu au premier tour le candidat ayant recueilli la majorit absolue des suffrages exprim s si celle ci n est pas obtenue au premier tour il est proc d un
35. e les mesures o dispositions tant structurelles que techniques et juridiques envisag es ou d j mises en uvre pour pr parer et organiser cette consultation recensement tablissement des listes lectorales distribution des cartes organisation et r partition des bureaux de vote r partition du temps d antenne la t l vision et la radio entre les partis politiques loi lectorale structure de supervision lectorale moyens d identification des bulletins et de la proclamation des r sultats etc le contexte et l environnement socio politique c de remettre d s le retour de la mission un rapport au Pr sident du Conseil Permanent de la Francophonie par l interm diaire du Secr taire G n ral de l ACCT sur le contexte g n ral et particulier de ces consultations de mani re pr ciser les modalit s optimales de l intervention de la communaut francophone lors du deuxi me tour des lections pr sidentielles et l gislatives III D ROULEMENT DE LA MISSION M Ajavon est arriv Bangui le 1 ao t 1993 et a imm diatement pris les premiers contacts et collect les textes Mme Momy et M Guillou sont arriv s le 4 ao t 1993 et se sont aussit t mis au travail la premi re audition de la mission au complet ayant t r alis e 2 h 30 apr s l arriv e des derniers membres L ensemble de la d l gation tait log l H tel Sofitel de Bangui Pendant son s jour en R publique Centrafr
36. e calme la discipline et la dignit sous le contr le permanent et vigilant de pr sidents de bureaux et d assesseurs parfaitement form s leur t che La pr sence des repr sentants des candidats a t not e tout au long de la journ e Quelques provocations ont pu tre constat es excitation et invectives de certains lecteurs contre les membres des bureaux notamment Un incident plus s rieux a eu lieu au Bureau de l Ecole Saint Jean 2 le matin 9h45 Deux individus isol s se sont empar s des listes lectorales des lections l gislatives et se sont enfuis dans la brousse Poursuivis par la foule puis par les forces de s curit police anti meute centrafricaine l un d entre eux a t rapidement appr hend et remis la police Les listes r cup r es les op rations de vote ont repris 10h30 La majorit des lecteurs ayant vot avant midi l apr s midi s est pass dans le calme et les bureaux ont ferm l heure l gale de 17h00 On peut affirmer que les agents lectoraux et la population du deuxi me arrondissement ont manifest une maturit politique satisfaisante et que les op rations ont pr sent les caract res de transparence d honn tet et de libert qu on doit attendre d une lection d mocratique B Pr fecture Bangui Circonscription 3 arrondissement Nombre de bureaux de vote 36 Nombre lecteurs 30593 Le troisi me arrondissement de Bangui compte 30593 lec
37. e contentieux des d clarations de candidature En cas de rejet d un dossier de candidature le candidat peut dans les 72 heures qui suivent la notification saisir la chambre administrative de la Cour Supr me qui statue dans les cinq jours 3 Le contentieux des op rations lectorales L irr gularit des op rations lectorales peut tre soulev e devant la chambre constitutionnelle de la Cour Supr me par tout lecteur tout candidat tout parti politique toute organisation ou tout groupement politique y ayant int r t La chambre constitutionnelle statue dans les deux mois qui suivent l enregistrement de la requ te VI CONTEXTE SOCIO POLITIQUE L annulation des lections du 25 octobre 1992 et les conditions dans lesquelles cette annulation est intervenue ont plong le peuple centrafricain dans un profond d sarroi C est au regard de cet espoir d u et l aune de l esp rance suscit e par la perspective de nouvelles lections qu il y a lieu imp rativement de se r f rer pour bien comprendre le sens pour la majorit du peuple centrafricain du processus lectoral en cours L exemple est souvent rappel ici des difficult s ou des checs qu ont connus des pays francophones proches tels le Togo le Congo le S n gal dans leur marche vers la d mocratie et des le ons semblent en avoir t tir es La nation centrafricaine ne conna t pas les probl mes ethniques rencontr s dans d autres pays d Afrique Le seul
38. entr es de fonds et compte presque exclusivement sur les bailleurs de fonds trangers au rang desquels principalement la CEE la France l Allemagne et les Etats Unis d Am rique La situation des m dias d information est aussi mis rable Nous avons vainement cherch pendant notre s jour un journal local L unique journal Ele Songo a paru pour la derni re fois le 15 juillet 1993 et nul n a pu nous dire quelle date sortirait le num ro suivant La t l vision d Etat ne touche que la capitale et un nombre limit de t l spectateurs Pendant le temps de notre mission elle a t en gr ve ou dans l impossibilit de fonctionner pour des raisons techniques qui seraient nous a t on dit li es aux pluies abondantes en cette saison Le m dium qui a le plus d impact dans le pays est la radio qui est capt e jusque dans les zones recul es et est cout e dans les villages notamment pour prendre connaissance des nouvelles de la capitale et des communiqu s collectifs ou individuels Il s agit cependant d un m dium d Etat o s exerce la censure gouvernementale La vie politique centrafricaine s organise autour de 19 partis dont 4 significatifs et deux plus particuli rement structur s et efficaces dans leurs actions le RDC du pr sident sortant et le MLPC de M Ange Patass Il a t frappant de constater dans la vie politique une cassure totale entre le Pr sident de la R publique et son parti au pouvoir et to
39. ermettre l acheminement du mat riel lectoral et des hommes jusque dans les endroits les plus recul s La pr sence de l Arm e fran aise rassure aussi l opposition les leaders unanimes nous ayant dit qu elle leur semblait pouvoir dissuader les candidats une aventure violente ou autoritaire avant les lections ou dans les jours suivant imm diatement la proclamation des r sultats A c t des moyens mat riels et financiers mis en uvre il faut enfin insister sur un dernier aspect capital du m canisme lectoral en cause la formation technique des agents lectoraux int ress s Cette formation pilot e par le GERDES et financ par le NDI am ricain a permis ce jour de toucher des centaines d agents dont le r le sera capital le jour du scrutin 14 des 16 provinces ont t atteintes Un guide de l lecteur au contenu et l utilisation simples a t largement distribu aux formateurs et aux agents et se trouvera dans les 2258 bureaux de vote le jour des lections Un des membres de la mission a eu l opportunit de se rendre dans le Nord et dans l Est du pays pour y suivre la distribution du mat riel lectoral Il s agit d une r gion tr s peu peupl e et difficilement accessible surtout en cette p riode des pluies sauf par h licopt re La distribution a t faite gr ce l appui logistique des El ments Fran ais d Assistance Op rationnelle EFAO Deux transats et deux h licopt res ont ain
40. es sources d information officieuses des militants du RDC parti mouvance pr sidentielle ainsi que des commentaires manifestement de mauvaise foi faits par les m dia nationaux en amplifiant dessein des incidents une fois encore sans gravit et mettant en exergue le faible taux de participation En fait en Centrafrique comme ailleurs en Afrique le vrai combat se situe en aval des lections Et r p tons le il consistera sauvegarder l unit du pays et mobiliser sa population pour un gigantesque travail de reconstruction nationale Pour cela un certain nombre de mesures devraient tre envisag es 1 recherche d un consensus g n ral et formation d un gouvernement d union nationale 2 tous ceux qui avaient su faire front commun contre le pouvoir en place doivent d sormais savoir composer avec les partisans de ce m me pouvoir dans l int r t g n ral du pays 3 plus particuli rement les Centrafricains devraient savoir consentir encore de nouveaux sacrifices s ils veulent r ellement continuer b n ficier de la compr hension de la Communaut internationale et de l aide financi re que celle ci pourrait leur accorder en vue de remettre flot leur conomie exsangue Tout ceci suppose donc infailliblement de la part des Centrafricains 1 une complicit dans le sens noble du terme entre les d tenteurs du pouvoir les syndicats de travailleurs et le monde scolaire et unive
41. essus lectoral gravement et volontairement perturb aux fins de faire annuler les lections qui semblent pour une majorit devoir chapper au pr sident sortant Les craintes portent d abord sur la campagne lectorale et le jour du scrutin Craintes que le RDC au pouvoir ne fomente des troubles ou meutes dans des endroits sensibles Craintes de l utilisation de miliciens trangers arm s pr ts intervenir Des rumeurs diverses font ainsi tat de la pr sence dans le Nord du pays d l ments tchadiens d serteurs de l arm e tchadienne o m me militaires d active qui se livreraient des coups de main contre les usagers de la route de risques dans le Sud d adjonction aux militaires arm s de Kolingba et r unis au sein des El ments Blind s Autonomes EBA de soldats za rois Ces rumeurs apparaissent infond es pour les responsables de l Arm e fran aise et pour le repr sentant de l Eglise Catholique que nous avons entendu Les coupeurs de route du Nord ici appel s zarginas ne s av rent tre que des malfaiteurs se livrant des actes de brigandage de droit commun Les EBA tant redout s semble t il de certains leaders d opposition ne repr senteraient qu un escadron de 98 hommes sous les ordres d un capitaine quip de quatre transports de troupes sans puissance de feu Pour les jours suivants le scrutin certains craignent ici des r actions l occasion violentes des mili
42. gistiques pour la journ e d lection et du lieu de leur affectation Les observateurs de la Francophonie taient tous r partis dans les arrondissements de Bangui Le lendemain de la journ e d lections les observateurs de la Francophonie ont particip une r union avec le Groupe des observateurs internationaux et ont collabor au communiqu de presse qui fut mis suite cette r union IV OBSERVATION LE JOUR DU SCRUTIN A Pr fecture Bangui Circonscription 2 arrondissement Nombre de bureaux de vote 28 Nombre lecteurs 22481 Le deuxi me arrondissement de Bangui compte 22481 lecteurs inscrits r partis en 28 bureaux de vote situ s en quatre lieux cole Saint Jean Lakouanga Assana et Sica 2 Aux lections l gislatives six candidats restaient en liste au second tour Tous les bureaux de vote ont t visit s par l observateur de la Francophonie M Alain Guillou en compagnie du second observateur M Thierry Ricard magistrat au Minist re de la Justice fran ais Moins forte qu au premier tour la participation a t cependant significative puisqu valu e comme se situant entre 50 et 55 des inscrits I PACF REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE ELECTIONS LEGISLATIVES ET PRESIDENTIELLES 3 8 AOUT 1993 Le mat riel lectoral tait en place l ouverture des bureaux de vote Celle ci s est chelonn e entre 6h00 et 6h50 Les op rations de vote se sont g n ralement d roul es dans l
43. i 21 ao t 1993 les observateurs ont eu l occasion de rencontrer les pr sidents de bureaux de vote qui taient r unis la sous pr fecture et qui attendaient que la distribution du mat riel et des per diem soit faite La plupart d entre eux ont exprim certaines inqui tudes en ce qui concerne les moyens de transport mis leur disposition le carburant et l tat des routes pour se rendre leurs destinations Les observateurs ont pu constater les probl mes s rieux que constituait l tat des routes Certains pr sidents de bureaux de vote ont pu parcourir une partie de la distance pied avec le mat riel sur la t te Les observateurs ont constat que les pr sidents de bureaux de vote n avaient pas t inform s sur l utilisation de l encre ind l bile Il existait une certaine tension et une attitude de confrontation entre le sous pr fet et le superviseur de la Commission Electorale Mixte Ce dernier semblait alimenter plusieurs rumeurs qui ne purent tre confirm es par les observateurs Le jour du vote les observateurs ont pu remarquer que dans le village de Bozoum peu de bureaux ont pu ouvrir l heure pr vue Le mat riel n avait pas t distribu et les locaux n avaient pas t pr par s La plupart des bureaux ont ouvert dans la confusion entre 7h00 et 7h30 Vers 8h00 tout semblait bien se d rouler dans Bozoum l exception du bureau de vote de la Mairie o la confusion a r gn pendant toute la journ
44. icaine la mission a rencontr et entendu les personnalit s suivantes dans l ordre chronologique dans la quasi totalit des cas au domicile ou sur le lieu de travail des int ress s M Wonbo Directeur des Affaires Politiques au Minist re de l Int rieur M G rard Gaba Ministre de l Administration Territoriale Pr sident de la Commission Electorale Mixte M Nicolas Tiangaye Avocat la Cour Pr sident de la Ligue Centrafricaine des Droits de l Homme M Rouanet Adjoint au Chef de la Mission de Coop ration et d Action Culturelle l Ambassade de France Bangui assurant l int rim du Chef de Mission M Franc G rard Expert lectoral fran ais d tach pour l organisation des lections du 22 ao t 1993 M Rabiou Daouda ancien Ministre de l Int rieur du Niger Expert lectoral d tach l Ambassade de France pour l organisation des lections du 22 ao t 1993 Son Excellence M l Ambassadeur de France Bangui M Franck Edouard Pr sident de la Cour Supr me de la R publique Centrafricaine M Paul Service Directeur G n ral de TV Centrafrique M Marcel Loudeque Vice Pr sident de la Commission Electorale Mixte en pr sence des pr sidents de deux sous commissions et de plusieurs membres M Christopher Fomunyoh repr sentant du National Democratic Institute for International Affaires NDI et charg de la formation lectorale M David Dacko ancien Pr sident de
45. iff rents acteurs Le d pouillement des votes s est effectu dans la s r nit et devant les repr sentants des partis politiques Dans l attente de la publication des r sultats finaux les observateurs de la Francophonie s inqui tent en revanche de la lenteur que pourrait prendre les autorit s pour les proclamer officiellement De m me l attitude que r serverons les candidats battus ainsi que leurs sympathisants cette annonce est source d inqui tude et sera notre avis un important indicateur du degr de maturit politique qu aura atteint le pays Il nous appara t plus que probable qu un deuxi me tour de scrutin sera n cessaire afin de d signer le nouveau Pr sident de la R publique Centrafricaine Nous sommes d avis que lors de ce deuxi me tour une participation importante d observateurs internationaux sera n cessaire afin de contribuer assurer l efficacit du m canisme lectoral mis en place La Francophonie ayant d j contribu largement en terme d observateurs lors du premier tour devra notre avis tre tout aussi pr sente lors du deuxi me tour A cet effet nous sugg rons qu une mission d au moins 5 personnalit s ayant particip es la mission lors du premier tour soit constitu e et envoy e en Centrafrique pour observer le d roulement du deuxi me tour En conclusion le groupe d observateurs de la Francophonie consid re que les lections pr sidentielles et l gislatives du 22 a
46. ions l gislatives et pr sidentielles la situation conomique et sociale ne s est pas sensiblement modifi e et demeure principalement marqu e par le caract re exsangue de l conomie une population analphab te 62 des installations sanitaires sous quip es et presque toujours d pourvues de produits pharmaceutiques de premi re n cessit une succession depuis 1989 1990 d ann es acad miques blanches plusieurs mois de traitement impay s non seulement par l Etat mais galement par le secteur priv ce qui a fortement contribu au dysfonctionnement de l administration et sans doute m me de sa paralysie Devant une telle situation les Centrafricains ont report leurs espoirs dans le processus d mocratique dans lequel leur pays s est r solument engag et dont il vient de vivre la derni re phase avec le second tour des lections l gislatives et pr sidentielles du 19 septembre 1993 Tout le monde commencer par les premiers concern s eux m mes c est dire les Centrafricains souhaite que cette phase lectorale permettra au pays d aspirer un r el changement en lui permettant de se d barrasser de certains responsables qui pendant plusieurs ann es se seraient servis de l Etat plut t que de le servir et de se remettre d finitivement au travail Afin de r aliser ces objectifs certaines conditions devront tre r unies notamment 1 l ac
47. ions ont t cr es Il existe 8 arrondissements Bangui Selon les leaders politiques de l opposition le d coupage r cent r alis de mani re arbitraire est tr s contestable Une vingtaine de circonscription paraissent critiquables eu gard la faible population y r sidant 7 Les cartes d lecteur Pour voter l lecteur doit tre en possession d une carte d lecteur Toutefois il est admis que les personnes non inscrites sur la liste lectorale peuvent produire une ordonnance du Pr sident du Tribunal de Grande Instance de leur ressort Les autorit s charg es de la distribution des cartes nous ont affirm que selon leurs pr visions celle ci devrait tre achev e le samedi 14 ao t 1993 soit huit jours avant le jour du scrutin contrairement aux dispositions de l article 26 de la loi lectorale qui en prescrit quinze au moins I PACF REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE ELECTIONS LEGISLATIVES ET PRESIDENTIELLES 3 8 AOUT 1993 Selon certains leaders de l opposition il est craindre un nombre lev d ordonnances de complaisance d livr es par les tribunaux 8 La campagne lectorale La campagne lectorale a t ouverte le 8 ao t 1993 Un discours du Chef de l Etat a t retransmis par radio nationale le 7 ao t au soir et le 8 ao t dans les bulletins d information Elle doit durer jusqu au 20 ao t Les partis politiques et les candidats ind pendants ne peuvent faire leur propagande
48. les bureaux de vote ce qui notre avis est la preuve que 1 Elle a bien compris l importance de l enjeu pour l avenir du pays au regard de la crise qu il traverse depuis trois ann es 2 Les partis politiques et les candidats ont fait une campagne lectorale qui a su saisir l int r t de la population Il convient toutefois de faire quelques observations La pr sence des observateurs dans le pays pendant les lections et notamment dans la circonscription de Dekoa a permis de rassurer la population sur le s rieux des op rations lectorales et sur les intentions du gouvernement Elle a aussi permis de rassurer les partis politiques ceux de l opposition en particulier par rapport certaines vell it s de fraudes ou de manipulations lectorales par le pouvoir en place Si les moyens mis en uvre par l Etat Centrafricain pour organiser ces lections paraissent importants au niveau de Bangui ils nous apparaissent insuffisants l int rieur du pays en particulier dans la circonscription de Dekoa Dans cette localit en effet il n existe aucun v hicule administratif C est donc le v hicule affect par l Ambassade des Etats Unis aux observateurs qui a particip la distribution et la r partition du mat riel de vote dans la moiti des bureaux de vote Quelques mentions particuli res s imposent en ce qui concerne le d roulement du vote dans la circonscription de Dekoa Premi rement presque tous les bure
49. nie l Agence de Coop ration Culturelle et Technique organisa une mission exploratoire du 3 au 10 ao t 1993 Au terme du rapport de cette mission il fut d cid d organiser une mission d observation pour le premier tour des lections l gislatives et pr sidentielles Cette mission d observation s est rendue en R publique Centrafricaine du 16 au 25 ao t 1993 Dans ce rapport le groupe des observateurs de la Francophonie concluait que le premier tour des lections pr sidentielles et l gislatives en R publique Centrafricaine r unissait les l ments essentiels afin d assurer des lections libres honn tes et transparentes De plus le groupe des observateurs recommandait que la Francophonie soit pr sente si un deuxi me tour devait avoir lieu Les r sultats des lections pr sidentielles lors du premier tour furent les suivants Candidats Total Kolingba Andr 97 942 12 10 Dacko David 162 721 20 11 Goumba Abel 175 467 21 68 Derant Lakou Enock 19 368 2 39 Patass Ange F lix 302 004 37 32 Malendoma Timoth e 16 400 2 03 Ruth Rolland Jeanne Marie 8 068 1 00 Boziz Yangou Vounda Fran ois 12 159 1 50 I PACF REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE ELECTIONS LEGISLATIVES ET PRESIDENTIELLES 3 8 AOUT 1993 Aucun des candidats l lection pr sidentielle n ayant obtenu les 50 du vote n cessaire pour pouvoir tre lu au premier tour un deuxi me tour tait alors n cessaire ce deuxi me tour seuls seraient en
50. nombreux pour recevoir les derni res explications des lettr s ou du chef de village Le jour du scrutin l ouverture des bureaux de vote s est effectu e entre 6h00 et 7h30 Peu de bureaux ont respect l heure l gale d ouverture g n ralement en raison des difficult s d installation mat rielle de l quipement lectoral fourni Parfois ont t voqu es les difficult s constituer le bureau alors qu l vidence nombreux taient les lecteurs qui se pressaient aux portes des bureaux d s 6h00 ou 6h30 Un certain nombre d irr gularit s ont t constat es surtout dans l apr s midi dans les bureaux de vote de villages loign s Les observateurs ont constat deux d pouillements en cours 14h00 et 14h30 alors que tous les lecteurs n avaient pas vot Il a aussi t not que l encre ind l bile n tait pas toujours utilis e et que le secret du vote n tait pas toujours assur L emplacement des isoloirs laissait dans certains cas douter du secret du vote De m me la fa on de pr senter et de donner les bulletins de vote aux lecteurs nous est apparue dans plusieurs bureaux de vote comme irr gulier Ces irr gularit s ne nous paraissent pas toutefois de nature remettre en cause la sinc rit du scrutin La participation des lecteurs a t massive En g n ral de 90 95 des inscrits Les omis ont t admis dans la limite maximum de 10 autoris s par la Commission Electorale Mixte dan
51. nt les lecteurs ont massivement manifest leur motivation en se pr sentant dans la premi re heure devant les bureaux de vote bien qu on ait constat l ouverture tardive de bons nombres de bureaux de vote les difficult s mat rielles ont t surmont es avec le concours des repr sentants de tous les candidats et le sens pratique des Comit s locaux aucun incident notable n est venu troubler le d roulement du scrutin des incidents mineurs ont t relev s par les observateurs parmi lesquelles on peut signaler la suspension temporaire des op rations par suite d une insuffisance de bulletins l absence de feuilles de d compte et l clairage r duit En conclusion les observateurs estiment que les scrutins pr sidentiels et l gislatifs se sont d roul s de mani re satisfaisante et que les quelques irr gularit s constat es ne sont pas de nature mettre en cause la fiabilit des r sultats consign s dans les proc s verbaux des bureaux de vote Il reste maintenant achever la comptabilisation au niveau national des votes exprim s Les observateurs estiment que rien ne s oppose d sormais la proclamation des r sultats dans le d lai fix l galement au 30 ao t 1993 et le cas ch ant la convocation du corps lectoral pour un second tour du scrutin le 12 septembre 1993 Le Groupe des Observateurs Internationaux des Elections en R publique Centrafricaine le 25 ao t 1993 RAPPORT DE LA MISSION
52. o t 1993 en R publique Centrafricaine r unissaient les l ments essentiels afin d assurer des lections libres honn tes et transparentes I PACF REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE ELECTIONS LEGISLATIVES ET PRESIDENTIELLES 3 8 AOUT 1993 COMMUNIQUE A la demande du Gouvernement et de la Commission Electorale Mixte charg e de l organisation des lections un groupe d observateurs internationaux GOIE a t mis en place pour le scrutin du 22 ao t 1993 Compos de 80 personnalit s de 20 nationalit s dont une majorit de l Afrique francophone le groupe repr sente des organisations internationales telles que la CEE la Francophonie et l OUA ainsi que des organisations non gouvernementales AIPLF AJA GERDDES IS UIDH Par ailleurs 4 Conseillers Centrafricains participent au travail du Groupe Pour accomplir son mandat le GOIE a d ploy 37 quipes d observateurs dans tous les arrondissements de Bangui et dans 11 pr fectures choisies par la repr sentativit num rique de l lectorat tout en tenant compte des zones sensibles Dans ce cadre le Groupe a men des enqu tes dans plus de 800 bureaux de vote De l ensemble des avis exprim s par les observateurs il ressort que la bonne pr paration mat rielle et la formation civique des agents lectoraux ont permis que le scrutin se d roule dans la transparence et la s r nit l issue d une campagne lectorale o chacun a pu s exprimer libreme
53. o Gar on A o un monsieur s tait introduit dans la salle pour s adresser dans la langue nationale aux repr sentants des candidats aux lections l gislatives sur un ton la fois autoritaire et bruyant Il a fini par se faire expulser de la salle par le pr sident du bureau de vote concern D apr s des informations recueillies par les observateurs il semblerait que ce soit ce m me monsieur qui dans le m me centre mais dans un bureau de vote diff rent ait t l origine d un incident qui se serait produit apr s le d part des observateurs et qui se serait sold par deux bless s et la destruction de deux ou quatre urnes V CONTEXTE CONOMIQUE SOCIAL ET POLITIQUE La Francophonie ayant particip activement l observation du d roulement des lections en R publique Centrafricaine par l envoi dans un premier temps d une mission exploratoire et par la suite de missions d observations pour le premier et deuxi me tour des lections pr sidentielles et l gislatives le groupe d observateurs de la Francophonie consid re qu il est de son devoir de partager avec les membres du Conseil Permanent de la Francophonie certaines de ses pr occupations quant au d veloppement d mocratique venir de la R publique Centrafricaine Depuis le mois d ao t 1993 date laquelle l Agence de Coop ration Culturelle et Technique sur recommandation du CPF avait envoy en RCA une mission exploratoire en vue des prochaines lect
54. oncertation des Forces D mocratiques CFD M Enoch Derant Lakoue actuel Premier Ministre Parti Social D mocrate PSD M Ange F lix Patass ancien Premier Ministre de Bokassa Mouvement de Lib ration du Peuple Centrafricain MLPC G n ral Timoth e Malendoma ancien Premier Ministre de Kolingba Forum Civique G n ral Fran ois Bozize Yangouvonga Ind pendant Mme Jeanne Marie Ruth Rolland ministre des Affaires Sociales de la Condition F minine et de la Solidarit Nationale Parti R publicain Centrafricain PRC M Beno t Likiti Ind pendant 4 Les lecteurs Sont lecteurs les centrafricains g s de 18 ans r volus jouissant de leurs droits civiques et inscrits sur les listes lectorales 1 175 617 lecteurs sont inscrits sur les listes lectorales 5 L inscription sur les listes lectorales Les lecteurs sont inscrits sur une liste lectorale dans chaque circonscription lectorale et l tranger dans les repr sentations diplomatiques et consulaires Pour tre inscrit il faut r sider dans la circonscription depuis au moins six mois la date du 31 janvier 1993 Suivant nos investigations les listes lectorales actuellement tablies sont fiables et les ventuelles erreurs y figurant marginales 6 Les circonscriptions lectorales Il est institu une circonscription lectorale dans chaque sous pr fecture et dans chaque arrondissement Au total 85 circonscript
55. onclusion l lection s est d roul dans l ordre et le calme I PACF REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE ELECTIONS LEGISLATIVES ET PRESIDENTIELLES 3 8 AOUT 1993 D Pr fecture Bangui Circonscription 7 arrondissement Nombre de bureaux de vote 20 Nombre lecteurs 16378 Le septi me arrondissement de Bangui compte 16378 lecteurs inscrits r partis en 20 bureaux de vote situ s Maison des jeunes Ouango Lyc e des Rapides Sao Gar ons L observateur de la Francophonie M Andr Salifou accompagn de M Bonick de l Ambassade d Allemagne a pu constater que d une mani re g n rale le scrutin du 19 septembre 1993 s est d roul dans des conditions satisfaisantes dans le septi me arrondissement Dans tous les cas ils ont pu constater que les pr sidents d lections et leurs assesseurs taient leur poste Les bureaux ont ouvert leur porte entre 6h00 et 6h30 Les repr sentants des diff rents candidats en liste taient pr sents dans tous les bureaux l exception d un bureaux o pour les lections l gislatives seulement deux candidats taient repr sent s Le mat riel lectoral tait partout disponible en nombre suffisant Il est noter que les repr sentants de l ordre se sont acquitt s convenablement de leurs t ches Dans l ensemble les op rations de vote se sont d roul es sans interf rence pouvant remettre en questions les r sultats A l exception toutefois du Bureau de vote Sa
56. rdi matin la d l gation s est mise au travail Le coordonnateur de la mission pour l Agence de Coop ration Culturelle et Technique M Michel Doucet a pr sent aux participants les Instances de la Francophonie et leurs a expliqu le mandat qui leurs tait d volu Les participants ont aussi pris connaissance du document portant Principes Directeurs devant guider l envoi d une mission d observation d lection Par la suite Madame Mich le Momy et Monsieur Alain Guillou qui avaient particip avec Monsieur Ata Messan Ajavon la mission exploratoire ont pr sent leur rapport et expliquer les enjeux de cette lection Les participants la mission ont voulu souligner l excellence du rapport pr par par la mission exploratoire I PACF REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE ELECTIONS LEGISLATIVES ET PRESIDENTIELLES 3 8 AOUT 1993 Pendant les journ es qui suivirent les participants eurent plusieurs rencontres avec diff rentes personnalit s impliqu es dans le processus lectoral dont notamment Monsieur Aristide Sokambi Vice Pr sident des la sous commission Candidature et Textes Officiels de la Commission Electorale Mixte Monsieur G rard Franc Expert lectoral fran ais d tach pour l organisation des lections du 22 ao t 1993 Monsieur Aminou Wabi Taofiki du GERDES Afrique Dr Andreas Mehler politologue allemand d tach par le Minist re des Affaires Etrang res pour l organisation des
57. rdonnance n 92 002 portant prorogation des pouvoirs du chef de l Etat et fixant les attributions et l organisation du Conseil National Politique Provisoire de la R publique apr s avis de la Cour Supr me en date du 23 novembre 1992 Le Conseil National Politique Provisoire est l organe ex cutif de la transition I PACF REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE ELECTIONS LEGISLATIVES ET PRESIDENTIELLES 3 8 AOUT 1993 V DESCRIPTION DU PROCESSUS LECTORAL ET VALUATION DU CODE LECTORAL L objectif de notre d marche tait essentiellement de nous rendre compte si les lections du 22 ao t 1993 seraient libres honn tes et transparentes Le Code lectoral centrafricain est un ensemble de textes reli s sous forme d un livret de 48 pages dit sous le contr le de la Commission Electorale Mixte Il comprend les textes suivants la loi n 92 012 du 31 juillet 1992 portant Code lectoral de la R publique Centrafricaine qui est en fait la loi lectorale du pays le d cret n 93 005 du 27 avril 1993 portant suspension de l application de certaines dispositions du Code lectoral pour les consultations lectorales de 1993 les d crets n 93 173 et 93 179 du 18 juin 1993 portant convocation du corps lectoral en vue de l lection du Pr sident de la R publique et de l lection des d put s l Assembl e Nationale le d cret n 93 180 du 18 juin 1993 instituant des listes sp ciales d lecteurs dans les repr
58. rsitaire 2 l am lioration de l administration fiscale 3 la r duction par l Etat de son train de vie toujours on reux au regard de ses ressources financi res propres 4 l acceptation par l ensemble des travailleurs des l ves et des tudiants de certains sacrifices sur leur traitement et le montant de leurs bourses D un mot l aboutissement m me dans les meilleures conditions d un processus lectoral ne changera pas comme par l effet d une baguette magique la situation conomique et sociale d favorable que conna t la RCA depuis plusieurs ann es Pas de d mocratie sans d veloppement et pas de d veloppement sans travail VI CONCLUSION Le groupe d observateurs de la Francophonie constate avec satisfaction que le deuxi me tour des lections pr sidentielles et l gislatives qui s est tenu le 19 septembre 1993 en R publique Centrafricaine s est d roul dans le respect des principes de la d mocratie et du multipartisme Malgr quelques incidents mineurs notamment Berberati o onze urnes ont t br l es ce qui n cessita qu elles soient remplac es pied lev mais qui r sultat n anmoins dans le report des lections l gislatives pour cette pr fecture et dans les deuxi me et septi me arrondissement de Bangui le scrutin s est d roul dans le calme Encore une fois le peuple Centrafricain a d montr le s rieux et l importance qu il attachait aux processus d mo
59. rti unique le 17 ao t 1991 Par d cret n 92 224 du 7 septembre portant convocation du corps lectoral en vue de l lection du Pr sident de la R publique et par le d cret n 92 225 du 27 septembre 1992 portant convocation du corps lectoral en vue de l lection des d put s l Assembl e Nationale le peuple centrafricain a t appel se rendre aux urnes Suite des perturbations dues pour certains des actes de sabotage pr m dit s la mise en place des mat riels lectoraux ne peut tre r alis e dans des conditions satisfaisantes dans les bureaux de vote de la ville de Bangui En cons quence le Ministre de la S curit Publique et de l Administration du Territoire d cide que toutes les op rations de vote pour la ville de Bangui sont suspendues et report es ult rieurement La m me mesure est appliqu e pour le bureau de vote de Paris o des incidents graves ont perturb le bon d roulement du scrutin Les irr gularit s ne se situent pas seulement au niveau de Bangui mais dans tout le pays A Berberati il y a des manifestations violentes allant jusqu entra ner la mort d un jeune homme D autres villes n ont pas t destinataires des bulletins de vote Deux jours apr s l lection le 27 octobre 1992 le Pr sident de la R publique Centrafricaine Andr Kolingba par d cret pr sidentiel annule les lections Le 27 novembre 1992 le Pr sident de la R publique proroge son mandat par l o
60. s un message radiodiffus la veille du scrutin Tant le scrutin que le d pouillement se sont d roul s dans le calme et la dignit G Pr fecture Ombella Mpoko Circonscription Damara Nombre communes 1 Nombre de bureaux de vote 16 Nombre lecteurs 9030 Pendant la journ e du scrutin les observateurs ont visit 14 bureaux de vote L heure d ouverture pr vue dans le Code lectoral a t respect e par les bureaux visit s Les membres des bureaux ainsi que les repr sentants de partis politiques taient pr sents Les listes lectorales taient conformes la loi lectorale Certains lecteurs avaient t omis mais furent autoris s voter gr ce une liste suppl mentaire G n ralement les isoloirs taient bien plac s dans les bureaux ce qui assurait le secret du vote L identification des lecteurs s est faite par le pr sident du bureau de vote devant les assesseurs La participation aux lections tait d environ de 63 malgr le fait que les lecteurs devaient souvent se d placer pied sur de longues distances Aucun incident majeur n a t signal I PACF REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE ELECTIONS LEGISLATIVES ET PRESIDENTIELLES 3 8 AOUT 1993 La fermeture des bureaux de vote s est faite 17h00 telle que pr vue l exception d un bureau o la fermeture s est faite 19h15 Dans ce dernier cas un grand nombre d lecteurs se sont pr sent s pour voter vers 16h30
61. si t mis la disposition de la Commission Electorale Mixte Toute la r gion Nord et Nord Ouest du territoire a t quadrill e en une seule journ e au cours de laquelle une vingtaine de villages ont t couverts partir de N Dele chef lieu de la sous pr fecture Nous avons profit de cette occasion pour prendre contact avec les populations du pays profond et avec leurs chefs Il ressort de nos entretiens que m me dans ces coins perdus les centrafricains aspirent au changement Ils sont tous mobilis s contre le G n ral Kolingba et son parti m me si souvent ils n ont encore aucune id e du candidat qui obtiendra leurs suffrages Certains s en remettent la clairvoyante d cision des chefs de leurs villages Dans ce contexte la demande d une pr sence d observateurs internationaux sur place est extr mement forte Elle vient de toutes parts des techniciens nationaux ou internationaux actuellement en charge de la pr paration des lections les leaders politiques impliqu s dans le processus lectoral des syndicats des glises du peuple centrafricain lui m me Chacun d entre nous a t interrog avec anxi t sur ce point par l homme de la rue Elle est per ue comme l un des dispositifs clefs du syst me mis en place pour l exercice r el de la d mocratie Pour la totalit des nombreux interlocuteurs que nous avons entendus sur ce point la s curit des observateurs sera ass
62. ssus sous le contr le de commissions multipartites d fini Les difficult s juridiques r sultant des textes applicables ont t g n ralement identifi es et souvent r solues La formation des agents lectoraux et travers eux la formation civique des lecteurs centrafricains semblent d ores et d j un succ s Le support mat riel des EFAO d j consid rable devrait permettre un d roulement normal du scrutin La pr sence d observateurs internationaux particuli rement ceux issus de la Francophonie r clam e avec insistance par la quasi totalit des acteurs rencontr s appara t comme une garantie essentielle la bonne marche du processus labor pour les candidats et les lecteurs et sans doute dissuasive pour ceux qui seraient encore tent s de s accrocher un pouvoir qui appara t aujourd hui menac Fait Bangui le 10 ao t 1993 RAPPORT DE LA MISSION D OBSERVATION DU DEUXIEME TOUR DES ELECTIONS PRESIDENTIELLES ET LEGISLATIVES DU 19 SEPTEMBRE 1993 I INTRODUCTION La Francophonie a t saisie d une requ te pr sent e par la R publique Centrafricaine pour l envoi d une mission d observation pour les lections pr sidentielles et l gislatives dont le premier tour s est tenu le 22 ao t 1993 Conform ment au document portant Principes directeurs devant guider l envoi d une mission d observation d lection et suite la d cision du Pr sident du Conseil Permanent de la Francopho
63. tants de certains leaders d opposition battus aux lections MLPC de Patass surtout dans l hypoth se de sa d faite Aucun commencement de preuve n a pu cependant nous tre apport sur ce qui fondait ces rumeurs et ce malgr notre insistance Tout le m canisme lectoral mis en place est fond en revanche sur la volont d viter les fraudes et d assurer la transparence pendant les op rations de vote et de d pouillement par la pr sence des repr sentants de tous les partis et essentiellement d asseoir le plus rapidement possible les r sultats fiables en affichant les r sultats au sein du bureau de vote apr s la fin du d pouillement en transmettant par les moyens radio appropri s ces r sultats partiels la Commission Electorale Mixte Bangui laquelle aurait ainsi rapidement en sa possession la quasi totalit des r sultats partiels provisoires connus et pourrait avec le concours de sp cialistes europ ens des lections dont un politologue allemand Docteur Mehler publier des r sultats partiels significatifs Cette publicit a sembl aux leaders de l opposition et aux repr sentants des bailleurs de fonds qui portent mat riellement les lections comme indispensables l honn tet et la fiabilit des r sultats Elle serait aussi de nature pr venir rumeurs ou manipulations de l opposition dans le long d lai de 8 jours pr vu pour la proclamation officielle des r sultats de la
64. temp rament cette affirmation unanimement r p t e est relatif au pr sident sortant Kolingba qui aurait attribu nombre de postes de responsabilit et de fonctions administratives ou militaires des personnes appartenant sa famille son clan et son ethnie Il est dans ce contexte galement fait tat de la pr sence de militaires za rois de l ethnie de Kolingba dans la composition de la garde pr torienne dont il s est entour La population centrafricaine qui n est pas pr cis ment chiffr e tournerait autour de trois millions d habitants dont 80 environ r sident dans la partie ouest du pays 1 175 617 lecteurs sont appel s aux urnes L esp rance de vie des hommes est de 45 ans celle des femmes de 49 ans Il existe une importante mortalit infantile L analphab tisme qui touche 62 de la population renforce le poids de la tradition notamment dans les zones rurales selon ce qui a t constat par l un d entre nous au cours d un d placement dans le Nord et l Est du pays La situation conomique actuelle est qualifi e par tous de catastrophique Les fonctionnaires impay s depuis des mois paralysent par la gr ve la quasi totalit des services publics depuis plusieurs mois n assurant m me pas de service minimum Il y aurait eu 9 mois d ann e scolaire sur les trois derni res ann es civiles et aucune date n est fix e pour une ventuelle prochaine rentr e scolaire Les h pitaux o
65. teurs inscrits r partis dans 36 bureaux de vote Deux quipes d observateurs se sont partag s le travail d observation dans cet arrondissement L observateur de la Francophonie M Michel Doucet accompagn de Mme Moussa Salah Rabi ont observ le d roulement des lections dans les 18 bureaux de vote situ s en six lieux diff rents Maison des jeunes de Fatima Yakit Maison des jeunes Castor Baya Dombia Kino et Koudoukol Les observateurs ont visit tous les bureaux de vote de leur secteur D apr s l information recueillie aupr s des pr sidents des bureaux de vote la participation lors de ce deuxi me tour tait de beaucoup inf rieure celle enregistr e lors du premier tour Plusieurs facteurs viendraient expliquer ce ph nom ne le d but de la p riode de culture de la chenille le fait que les lecteurs des candidats battus aient d cid de ne pas se pr valoir de leur droit de vote lors de ce deuxi me tour et finalement un int r t g n ral moindre pour ce deuxi me tour Malgr tout la participation est demeur e significative se situant aux alentours de 45 Le mat riel lectoral tait en place l ouverture des bureaux qui s est effectu e l exception d un cas entre 6h00 et 6h30 Dans le cas faisant exception le bureau n a pu ouvrir qu 7h15 le pr sident n tant arriv qu 6h30 Les op rations de vote se sont d roul es dans le calme Aucun incident grave n a t remarqu L
66. u dispensaires seraient devenus des mouroirs o l on ne trouve m me plus depuis quelques semaines de m dicaments de premi re n cessit Plusieurs entreprises priv es n assureraient non plus leurs paiements Les responsables politiques de l opposition et les repr sentants des milieux diplomatiques ou religieux que nous avons rencontr s parlent d un pays en banqueroute totale La RCA serait ainsi le premier pays de la zone CFA n avoir pas honor ses engagements financiers aupr s du FMI et ce malgr un budget total de l Etat qui ne d passerait pas 100 milliards de F CFA Malgr cette situation la solidarit la d brouillardise et la g n rosit de la nature ont permis au plus grand nombre de survivre Une v ritable conomie informelle s est organis e permettant la survie voire un petit commerce ravitaill en produits par la contrebande en provenance du Za re proche ou du march de Mbaimboum au Nord du pays carrefour entre le Tchad la I PACF REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE ELECTIONS LEGISLATIVES ET PRESIDENTIELLES 3 8 AOUT 1993 RCA et le Nigeria Ce dernier pays inonderait par l le march de biens bas prix et alimenterait ainsi l conomie informelle qui concurrence l conomie officielle Les inconv nients de cette situation n chappent pas aux leaders politiques que nous avons rencontr s et qui soulignent que faute d imp ts de droits de douanes ou de taxes le Tr sor Public n a plus de r
67. ur e tant la demande de leur pr sence est forte et unanime Au plan mat riel transport accompagnement escorte seront pris en charge par les militaires fran ais des EFAO De 80 90 observateurs sont attendus ce qui semble un nombre raisonnable et minimum Une bonne partie de l ordre de la trentaine pourrait tre affect e l observation des nombreux bureaux de vote de Bangui les autres dans les principales villes et l int rieur avec une n cessit plus grande dans certains secteurs chauds qui nous ont t signal s dans l Ouest Berberati Bossangoa Bouar dans l Est Bambari et Bangassou dans le Nord pr s de la fronti re tchadienne L endroit le plus crucial en dehors de Bangui appara t tre Berberati Un missaire de la France M Negrel est arriv Bangui le 9 ao t pour mettre en place in situ l organisation de ces missions d observation VII CONCLUSION Au terme des 8 jours de la mission exploratoire en Centrafrique nous pouvons conclure que les lections fix es au 22 ao t 1993 devraient marquer un moment capital dans la marche de ce pays vers la d mocratie r elle Les le ons du pass semblent avoir t tir es I PACF REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE ELECTIONS LEGISLATIVES ET PRESIDENTIELLES 3 8 AOUT 1993 Divers verrous ont t mis en place pour assurer la libert l honn tet et la transparence du scrutin Le Code lectoral a t refond et un nouveau proce
68. us les autres acteurs de la vie politique voire le reste de la nation L union de tous s est cristallis e contre le RDC contre la personne du Pr sident Kolingba et son clan accus d avoir pill le pays et plac ses affid s M Franck la Cour Supr me et M Grelombe au Minist re de l Int rieur Ce dernier ha de beaucoup est appel le tortionnaire Un consensus g n ral de l opposition pour une marche vers la d mocratie nous a t plusieurs fois affirm et semble r el A d faut de programmes crits ou autres documents nous avons d nous contenter des longues auditions des leaders politiques et candidats l lection pr sidentielle que nous avons conduites La cr ation de la Commission Electorale Mixte o si gent des repr sentants des diff rents partis politiques l galis s appara t comme une int ressante innovation et comme l apparition d un lieu o tous apprennent vivre et travailler ensemble dans le respect des opinions de chacun Ainsi la perspective de futures lections appara t elle comme un v ritable ciment entre de nombreuses composantes politiques sociales syndicales du pays en ce que l union s est r alis e contre le parti actuellement au pouvoir A l exclusion des hommes actuellement en place et de mani re unanime ces lections sont pr sent es tout la fois comme la derni re chance pour l av nement d une d mocratie v ritable en Centrafrique comme le d clic qui remettr
69. ut d cider de surseoir aux op rations de d pouillement pour le jour suivant une heure convenue d accord parties sic Dans ce cas les urnes cadenass es doivent tre d pos es en un lieu s r le pr sident et le scrutateur le plus g se partageant les cl s A la fin des op rations de d pouillement les r sultats sont relev s sur des proc s verbaux et rendus publics par les pr sidents des bureaux de vote article 70 Les proc s verbaux sont tablis en 5 exemplaires dont deux sont transmis la Commission Electorale Mixte et les trois autres au chef lieu de pr fecture ou de la commune par l interm diaire des comit s locaux Une copie du proc s verbal est transmise l Assembl e pl ni re de la Cour Supr me Celle ci est charg e par l ordonnance n 94 005 du 27 avril 1993 du recensement g n ral des votes en pr sence d un repr sentant de chacun des candidats le secr tariat tant assur par un membre de la coordination de la Commission Electorale Mixte Elle est en outre charg e de la proclamation officielle des r sultats dans les huit jours suivant la cl ture du scrutin C Les m canismes de pr vention de la fraude lectorale Afin que les lections pr sidentielles et l gislatives du 22 ao t 1993 soient honn tes et transparentes des dispositions ont t mises en uvre 1 Des repr sentants des partis politiques et des candidats sont pr sents toutes les phases du processus

rapport de la mission exploratoire en vue des elections

Contents

Download Pdf Manuals

Related Search

Related Contents