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texte complet - Économie autrement

1. Bellemare Diane 1981 La s curit du revenu au Canada une analyse conomique de l av nement de l tat providence th se de doctorat Montr al Universit Mc Gill 745 p BIT Bureau International du Travail 2008 Le travail d cent est au c ur du progr s social http www ilo org public french decent htm BIT 2000 Le travail dans le monde 2000 s curit du revenu et protection sociale dans un monde en mutation Gen ve Bonvin Jean Michel 2006 Assessing the European Social Model against the capability approach M Jepsen et A Serrano Pascual dir Unwrapping the European Social Model Bristol Policy Press p 213 232 Bonvin Jean Michel Vielle Pascale 2009 Une flexicurit au service des capacit s des citoyens europ ens La Revue de PIRES vol 63 no 4 p 17 33 Bourgault C t Guillaume 2013a Assurance emploi Ottawa se m fie des travailleurs saisonniers Un document r v le la liste de ceux qui pr senteraient un risque lev de fraude Le Devoir 22 avril http www ledevoir com politique canada 376304 guide d emploi des enquetes Bourgault C t Guillaume 2013b Assurance emploi Le Tribunal de la s curit sociale recrute chez les conservateurs Le Devoir 15 mars http www ledevoir com politique canada 373358 le tribunal de la securite sociale recrute chez les conservateurs Boyer Robert 2006 La flexicurit danoise Quels enseig
2. l ve et donc avec lui la dur e du ch mage En somme l conomie n oclassique formalise en termes th oriques une probl matique du ch mage volontaire Selon ce mythe le grand mythe de l conomie du travail les pauvres et les ch meurs sont les seuls responsables de leur infortune Cordonnier 2000 7 1 2 L impact de l conomie du travail standard sur l orientation des r formes de l assurance ch mage Cette repr sentation th orique de l emploi et de la s curit sociale se refl te ensuite sur le plan des pr conisations de politiques publiques Si l assurance ch mage a pour Depuis la fin du 19 si cle la th orie n oclassique s est d velopp e souvent en r action aux critiques qui lui taient adress es par les conomistes appartenant d autres courants th oriques par ajouts successifs d o la complexit de ce courant aujourd hui 2 Ces derni res viennent de la th orie de la recherche d emploi qui pr sente conform ment la th orie de l action n oclassique l activit de recherche d emploi comme un exercice d optimisation des co ts et des recettes des visites aupr s des employeurs 7 I peut y avoir ambigu t quant aux pr dictions du mod le en raison du fait que sur la base des hypoth ses n oclassiques la hausse du montant des prestations d assurance ch mage inciterait les personnes non assur es int grer l emploi pour pouvoir
3. Cela revient dire en d autres termes que les politiques passives et les politiques actives peuvent tre compl mentaires Ce renversement de logique par rapport la position ant rieure selon laquelle la flexibilisation g n rale des relations d emploi est le seul moyen de favoriser la performance conomique s impose la faveur de la mont e en popularit du mod le danois qui survient dans les ann es 2000 mais dont l OCDE fait l loge d s 1995 Barbier 2005 2 A P x z r 44 L exp rience du Danemark un des principaux mod les de flexicurit montre en effet comment dans ce pays on a d velopp des compl mentarit s institutionnelles 4l C est nous qui soulignons On affirme aussi que le salaire minimum ne nuit pas l emploi OCDE 2006 355 8 L expression de flexicurit origine cependant des r formes des PPE r alis es aux Pays Bas dans les ann es quatre vingt dix Le Danemark a aussi servi de mod le dans le cadre de l Agenda du travail d cent de l Organisation internationale du travail OIT tout comme il a aliment la r flexion sur les march s transitionnels ECONOMIEAUtrement os Les opinions exprim es dans les articles n engagent que leurs auteur e s 23 r Boyer 2006 13 entre premi rement le droit du travail plus exactement les r gles de licenciement qui sont caract ris es par une tr s grande permissivit comparable ce qu on retr
4. 2 La doctrine des politiques actives trouve ici sa cons cration en formant une composante essentielle d un programme coh rent de propositions de politiques publiques lib ralisant l emploi soutenu par les politiques macro conomiques appropri es primaut la lutte contre l inflation accroissement de la flexibilit du temps de travail des co ts salariaux et de la main d uvre cr ation d un climat favorable l entreprise r vision de la s curit de l emploi mais surtout accentuation du r le des politiques actives et r vision des syst mes d indemnisation du ch mage pour viter qu ils ne nuisent l efficacit On retiendra le fait que cette vision de l assurance ch mage traduit une relation d arbitrage entre quit et efficacit une meilleure performance conomique passe n cessairement par moins de protection Traduisant l alignement de l OCDE sur le mod le anglo saxon regroupant notamment les tats Unis le Royaume Uni le Canada et l Australie qui correspond dans la typologie des tats providence l tat providence lib ral Esping Andersen 1990 2 marqu notamment par des droits sociaux peu labor s et une faible protection 3 Ainsi sous l apparence d un ph nom ne identique la r ciprocit assistancielle d crite ci dessus les diff rents pays n ont pas les m mes approches Par exemple nous avons montr comment aux tats Unis et en France deux logiq
5. 2 1 Un d terminant important de la restructuration de l indemnisation ch mage On ne peut analyser l actuelle r forme de l assurance emploi sans consid rer les modalit s de r gulation supra nationales qui gouvernent l volution des PPE D finissons d j ces politiques afin de mieux en cerner la nature et l ampleur Tout d abord une politique publique est une intervention r gulatrice des pouvoirs publics qui consiste choisir et mettre en uvre des moyens d intervention cens s tre efficaces et donner des r sultats valuables pour r soudre des probl mes que lesdits pouvoirs publics tiennent r gler et au sujet dont elles poss dent une expertise Gislain 2004 118 Comme l indique cet auteur les PPE peuvent tre d finies quant elles comme tant les interventions des pouvoirs publics qui sont sp cifiquement ax es vers ce que l on appelle les probl mes de l emploi la hauteur du salaire minimum le r gime d assurance emploi les modalit s de retrait d activit l efficacit des services publics de placement les incitations la protection au maintien et la cr ation d emplois la formation ad quate de la main d uvre les mesures cibl es en mati re d employabilit et d int gration l emploi et la valorisation du travail Gislain 2004 119 Une doctrine des PPE s est av r e d terminante dans l volution des PPE ces derni res d cennies
6. La coutume du m rite s y pr sente selon diff rentes r gles qui ont toujours pour effet d tablir une s lection des pauvres l exception de la loi de Speenhamland Celle ci se caract rise au contraire par le fait qu un devoir d assistance est tabli envers les pauvres quel que soit leur statut La coutume assistancielle inaugurait alors un nouveau principe celui d un droit l aide de l tat pour toute personne d munie En effet un revenu minimum devait tre assur aux pauvres ind pendamment de leurs gains Polanyi 1983 114 La loi de 1834 mettra fin ce syst me en rendant l assistance sociale conforme au principe du m rite ECONOMIEAUtrement os Les opinions exprim es dans les articles n engagent que leurs auteur e s 5 r conomistes classiques jouent un r le central dans le d bat ayant conduit cette r orientation de l assistance sociale en 1834 d non ant avec virulence l impact de la loi de Speenhamland Parmi ceux ci Thomas Malthus s illustre particuli rement On lui doit cette fameuse phrase concernant les lois d assistance britanniques ces lois cr ent les pauvres qu elles assistent Sa pens e conomique lib rale anti lois sur les pauvres comme celle de David Ricardo influencera le rapport des commissaires de la Commission d enqu te sur les lois sur les pauvres Commission of Inquiry into the Poor Laws 1832 Ainsi selon eux le sys
7. it enfin sur le plan politique aspect que nous n avons pas trait dans ce texte une philosophie d intervention tr s inqui tante en regard de l objectif d mancipation des travailleurs et travailleuses Le conservatisme moral l autoritarisme l obsession s curitaire et l opacit qui caract risent g n ralement les actions du gouvernement Harper sont coh rents avec le code de bonne conduite que ce dernier entend promouvoir en mati re d assurance ch mage en vertu duquel il s autorise mettre de l ordre dans un syst me jug inefficace en mettant au pas les ch meurs Au final avec cette r forme la politique sociale celle de l assurance ch mage est instrumentalis e le constat pourrait aussi s appliquer la politique d immigration aux fins d une PPE orient e vers l intensification d un mod le de flex flexibilit de l emploi mod le lui m me partie int grante d une strat gie de d veloppement conomique centr e ECONOMIEAUtrement os Les opinions exprim es dans les articles n engagent que leurs auteur e s 3 4 r sur une conomie productiviste la croissance tout prix le d ni des contraintes or r s 59 environnementales etc dont le centre de gravit se d place vers l Ouest canadien R f rences bibliographiques AFP 2013 Soci t P le emploi r clame 300 millions d euros de trop per us aux ch meurs L Alsace fr 19 mai h
8. rations Ces mesures visent rendre le travail payant Un tel compl ment salarial a pour effet de rapprocher le niveau de r mun ration des emplois disponibles du suppos salaire de r servation assurant l int gration en emploi des prestataires Ainsi D veloppement des ressources humaines Canada a financ de 1994 2004 le Projet de suppl ment de revenu PSR qui tait un projet de recherche chelonn en trois phases g r par la Soci t de recherche sociale appliqu e SRSA et dont le but tait de d terminer l efficacit d un suppl ment de revenu comme incitatif au r emploi pour les prestataires de l assurance emploi en particulier les prestataires fr quents et les travailleurs d plac s L avantage financier tait vers si ceux ci acceptaient un nouvel emploi temps plein moins r mun rateur que leur emploi pr c dent La compensation s tablissait alors 75 des revenus perdus et ce durant une p riode maximale de deux ans On note ici que la mesure tait con ue de mani re promouvoir une mobilit descendante sur le plan salarial Cet objectif se serait heurt selon les chercheurs aux aspirations salariales des prestataires fr quents Alors que les prestataires fr quents pourraient tre tout aussi dispos s que les prestataires occasionnels accepter une r duction de salaire assortie un nouvel emploi le fait que les premiers aient en moyenne un salaire
9. synonyme de formalisme math matique r duisant ainsi le champ des propositions et des construits analytiques l unique mat riau susceptible de se pr ter un tel traitement ECONOMIEAUtrement os Les opinions exprim es dans les articles n engagent que leurs auteur e s 8 r individuelles Dans cette perspective l existence de transferts comme l assurance ch mage ou l aide sociale affecte artificiellement les d cisions des agents conomiques elle cr e une d sincitation au travail en conduisant les individus consommer plus de loisir un revenu de remplacement fait baisser le prix du loisir ce qui selon la loi de l offre et de la demande en augmente la demande La plupart des tudes conomiques qui portent sur le versement de transferts sociaux assurance ch mage aide sociale et autres s inspirent de ce mod le travail loisir et de ses extensions th orie de la recherche d emploi contrats implicites ete Ce dernier g n re deux principales pr dictions Premi rement l assurance ch mage allonge la dur e de la recherche d emploi ou en diminue l intensit en augmentant le salaire de r servation c est dire le salaire minimal en dessous duquel le ch meur se refuse les offres d emploi Ehrenberg Smith 2012 507 Feldstein Poterba 1984 Krueger Mueller 2010 Deuxi mement en cons quence plus l indemnisation est g n reuse plus ce salaire s
10. 0000 pdf Barbier Jean Claude 2005 Apprendre vraiment du Danemark r flexion sur le miracle danois Document du CEE n 05 02 http www ceerecherche fr fr fiches chercheurs texte pdf barbier apprendre mod E8le dan ois pdf Barbier Jean Claude Ludwig Mayerhofer Wolfgang 2004 The many worlds of activation European Societies vol 6 no 4 p 423 436 Barr Nicholas 1993 The Economics of the Welfare State Stanford Stanford University Press 5 Nous n avons pas abord la question puisque tel n tait l objet de notre intervention mais indiquons tout de m me que les changements annonc s r cemment l aide sociale qu b coise par la ministre Agn s Maltais repr sentent galement une instrumentalisation d une politique sociale cette fois de l assistance sociale aux fins d une PPE visant combler comme au niveau f d ral les p nuries de main d uvre ECONOMIEAUtrement os Les opinions exprim es dans les articles n engagent que leurs auteur e s 3 5 r Beeman Jennifer 2013 La r forme de l assurance emploi du Projet de loi C 38 Une r forme qui aggrave les effets discriminatoires du r gime existant l gard des travailleuses Comit consultatif femmes Avis pr sent par le Comit consultatif Femmes en d veloppement de la main d uvre la Commission des partenaires du march du travail Montr al http www cc femmes qc ca AVIS CCF AE 8FEV2013 VF pdf
11. 1960 par l Organisation de coop ration et de d veloppement conomiques OCDE fonde le discours et l action des pouvoirs publics en particulier depuis les ann es 1990 Elle d coule des travaux des conomistes n oclassiques Cette typologie a connu un double succ s comme l explique Jean Jacques Gislain reprise par l ensemble des pays d velopp s elle s est concr tis e par une construction statistique permettant une comparaison internationale relativement homog ne des d penses li es aux politiques publiques de l emploi D autre part et en cons quence cette construction statistique oriente la perception de l effort qui est fait par les autorit s publiques pour r soudre les probl mes de l emploi Les pays dont les politiques publiques de l emploi pourraient tre jug es les plus valables seraient alors ceux qui d pensent les sommes les plus lev es pour soutenir les politiques actives lesquelles repr sentent une large part des d penses totales li es aux politiques publiques de l emploi Ces deux indicateurs deviennent alors le barom tre des bons et des mauvais l ves en la mati re avec les cons quences que cela implique en ce qui a trait aux pressions et la concurrence internationales Gislain 2004 120 Or cette construction statistique et son usage dans les tudes des PPE sont tout sauf neutres Ils suscitent une lecture individualiste et statique des probl mes de l emploi
12. Rapport de l actuaire en chef la Commission d assurance emploi l gard du traux de cotisation d quilibre et du maximum de la r mun ration assurable de l assurance emploi Ottawa 14 p Rosanvallon Pierre 1995 La nouvelle question sociale Repenser l tat Providence Paris Seuil Service Canada 2012 Assurance emploi Jumeler les Canadiens et les Canadiennes aux emplois disponibles Emploi convenable et d marches raisonnables de recherche d emploi Gouvernement du Canada Accueil http www servicecanada gc ca fra sc ae jced emploisconvenables shtml van den Berg Axel Daniel Parent et Anthony C Masi 2008 From Unemployment to Employment Insurance Towards Transitional Labour Markets in Canada dans Muffels R J A dir Flexibility And Employment Security In Europe Labour Markets in Transition Cheltenham Edward Elgar Publishing p 307 340 ECONOMIEAUtrement os Les opinions exprim es dans les articles n engagent que leurs auteur e s 40 r Wilthagen Ton Tros Frank 2004 The concept of flexicurity a new approach to regulating employment and labour markets Transfer Keesing Publishers vol 10 n 2 p 166 186
13. ant rieur plus lev pourrait signifier qu ils seraient 7 La valorisation du travail renvoie aussi aux interventions destin es aux employeurs qui visent abaisser le co t salarial 28 Le m me type de mesures est mis en uvre pour les allocataires de l assistance sociale Au Canada le Projet d autosuffisance PAS initi durant les ann es 1990 visait inciter les allocataires de l assistance sociale quitter ce programme pour occuper en emploi Il avait t mis en oeuvre conjointement avec le gouvernement f d ral au Nouveau Brunswick et en Colombie Britannique Le PAS offrait un suppl ment de revenu aux responsables de famille qui touchaient l aide sociale depuis au moins un an et tait vers pendant une p riode maximale de trois ans aux personnes occupant un emploi temps plein Il avait pour effet de hausser le niveau de r mun ration des allocataires s int grant en emploi d un niveau quivalent la moiti de la diff rence entre les gains d emploi de la participante et un niveau de gains cible tabli par le PAS pour chaque province Ce dernier tait tel que l emploi temps plein devrait tre plus payant que l assistance pour la plupart des participantes Le suppl ment tait r duit de 0 50 par dollar d augmentation des gains Michalopoulos Robins Card 1999 S 3 ECONOMIEAUtrement os Les opinions exprim es dans les articles n engagent que leurs auteur e s 1 1 r moins suscept
14. aux emplois occup s pendant la p riode de r f rence Les trois cat gories de prestataires devront diff rentes tapes de leur p riode de prestations revoir leurs exigences en mati re d emploi et largir leur champ de recherche pour inclure les emplois semblables Emploi semblable renvoie tout emploi pour lequel un prestataire est qualifi et qui comprend des t ches comparables celles qu il assumait pendant sa p riode de r f rence Il peut y avoir plus d un emploi qui est semblable ceux qu occupait un prestataire pendant sa p riode de r f rence Par ailleurs les cat gories de prestataires fr quents et occasionnels devront diff rentes tapes de leur p riode de prestations revoir leurs exigences en mati re d emploi et largir leur champ de recherche pour inclure tout emploi pour lequel ils sont qualifi s y compris les emplois dans le cadre desquels ils obtiendraient les qualifications n cessaires gr ce la formation en cours d emploi Travailleur de longue date pendant les 18 premi res semaines de sa p riode de prestations un travailleur de longue date doit tre dispos chercher et accepter un emploi identique celui qu il a occup pendant sa p riode de r f rence Apr s la 18 semaine de la p riode de prestations il doit tre dispos chercher et accepter un emploi semblable Prestataire occasionnel pendant les 6 premi res semaines de sa p riode de p
15. avoir contradiction dans l action gouvernementale si de fa on purement pragmatique on choisit de maintenir les cotisations un niveau permettant de g n rer des surplus budg taires pouvant ensuite tre redirig s de la caisse de l assurance emploi vers le Fonds consolid de l tat 3 2 Effets sur la conception de l assurance ch mage La r forme ent rine une conception du ch mage qui va l encontre de la notion de risque social et par extension de celle de nouveaux risques sociaux BIT 2000 sur laquelle est construite la s curit sociale Dupeyroux Pr tot 1994 Cela a pour effet de d naturer l assurance ch mage La situation n est pas nouvelle mais les derniers changements l aggravent Cette transformation de l assurance ch mage s op re deux niveaux Tout d abord avec le resserrement des conditions d admissibilit le raccourcissement de la p riode de versement des prestations et le durcissement de la conditionnalit du r gime l indemnisation du ch mage repose de plus en plus sur une logique assistancielle au d triment de la logique de l assurance sociale Or l assistance sociale est une technique de la s curit sociale tr s distincte de celle de l assurance sociale En effet le principe d quit qui la fonde son objectif ses r gles d attribution et de financement en font une intervention sociale a minima Morel 1999 En cons quence l assistance so
16. cette d pense repr sente 3 48 du PIB PA 1 91 PP 1 57 OCDE 2013b La r forme conservatrice constitue donc un approfondissement de cette logique flex flexicuritaire Elle risque d avoir de nombreux effets d l t res sur les dynamiques de l emploi que nous d taillons maintenant 46 Cet indicateur qui a t construit par l OCDE est le plus utilis de tous pour valuer le degr de protection de l emploi Il s appuie principalement sur trois composantes la protection des emplois permanents contre les licenciements individuels les obligations particuli res concernant les licenciements collectifs et la r glementation touchant l emploi temporaire L chelle est de 0 le moins restrictif 6 le plus restrictif http www oecd org fr emploi emp lesindicateursdelocdesurlaprotectiondelemploi htm Sp cifions que dans le langage de l OCDE restrictif veut dire protecteur les r glementations les moins restrictives tant donc les plus flexibles 41 Les statistiques de l OCDE sont comme nous l avons indiqu plus haut ventil es selon que les d penses sont consacr es aux politiques actives PA ou aux politiques passives PP ECONOMIEAUtrement os Les opinions exprim es dans les articles n engagent que leurs auteur e s 26 r 3 1 2 La d qualification des statuts d emploi La r forme risque d entra ner une d qualification des statuts d emploi un double niveau en entra nant
17. demandes de prestations de revenu de l assurance emploi ont t trait es et 16 1 milliards de dollars ont t vers s en prestations Durant ce m me exercice les paiements vers s en trop sont estim s 295 millions de dollars dont plus du tiers seraient attribuables des fraudes et de fausses d clarations BVGC 2013 23 24 ce qui repr sente environ 0 6 de la valeur des prestations vers es En comparaison en France les allocations ind ment per ues repr sentent 2 5 3 des allocations vers es un ratio peu pr s stable sur 10 ans proportion qui regroupe comme au Canada celles qui r sultent de fraudes av r es et celles qui proviennent d erreurs de bonne foi imputables aux demandeurs d emploi ou aux agents charg s d tablir le montant de l indemnisation AFP 2013 5 Voir ce sujet Morel Sylvie 2012 Baisser l imp t des plus riches une r orientation s impose dans Bernard lie et Claude Vaillancourt coord Sortir de l conomie du d sastre aust rit in galit s r sistances R seau pour un discours alternatif sur l conomie ditions M Montr al p 91 103 ECONOMIEAUtrement os Les opinions exprim es dans les articles n engagent que leurs auteur e s 3 0 r manifeste de l tat pour contrecarrer les pressions la hausse sur les salaires que l existence de p nuries de main d uvre devrait normalement occasionner Mais il pourrait y
18. et hypoth ses th oriques de l conomie du travail standard Notre pr occupation est donc d illustrer comment la th orie conomique contribue orienter l action r formatrice des pouvoirs publics dans le domaine de l indemnisation du ch mage ECONOMIEAUtrement os Les opinions exprim es dans les articles n engagent que leurs auteur e s 4 r Une pr cision s impose pr alablement toutefois l indemnisation du ch mage est un syst me dual form des composantes d assurance sociale et d assistance sociale voluant historiquement sur la base d interactions r ciproques Dans cette perspective c est donc tout d abord vers les lois d assistance sociale qu il faut se tourner pour r r r D 8 appr hender l influence du discours conomique sur l volution des politiques sociales Le premier pays organiser de fa on syst matique l assistance sociale est la Grande Bretagne Rosanvallon 1981 143 Ce pays se singularise en effet par l importance de ses lois sur les pauvres tradition qui a plusieurs si cles d existence Son trait marquant est le fait que d s le 19e si cle le principe de less eligibility devient le pivot de la mise en application du test de travail assistanciel Doctrine centrale de la loi sur les pauvres de 1834 ce principe est utilis pour distinguer les pauvres m ritants des pauvres non m ritants L amendement la loi sur les
19. gc ca collections collection_2013 parl X3 411 202 fra pdf Freyssinet Jacques 2002 4 La r forme de l indemnisation du ch mage en France Revue de l IRES vol 38 nol p 1 50 http www ires fr org images files Revues r38 1 pdf Gazier Bernard 2005 Vers un nouveau mod le social Paris Flammarion Ghai Daram 2002 Decent work Concepts models and indicators Geneva International Institute for Labour Studies http www ilo org public english bureau inst download dp13902 pdf Giddens Anthony 1994 Beyond Left and Right The Future of Radical Politics Stanford Stanford University Press Gislain Jean Jacques 2004 Les politiques publiques de l emploi dans Jean Boivin dir Introduction aux relations industrielles Montr al Ga tan Morin diteur p 117 160 ISQ Institut de la statistique du Qu bec 2008 La qualit de l emploi au Qu bec D veloppements conceptuels et cr ation d une typologie tat actuel de la r forme Gouvernement du Qu bec http www stat gouv qc ca publications remuneration pdf2008 qualite emploi2008 pdf Katz Michael B 1989 The Undeserving poor From the War on Poverty to the War on Welfare New York Pantheon Katz Michael B 1989 Jn the Shadow of the Poorhouse New York Basic Books Keune Martin Pochet Philippe 2009 Flexicurit en Europe une approche critique La Revue de l IRES vol 63 no 4 p 105 126 http dare uva nl document 19
20. l OCDE sur l emploi et le march du travail Programmes du march du travail d penses et participants OECD iLibrary OCDE 2011 Strat gie de l OCDE sur les comp tences OCDE laborer une strat gie en faveur des comp tences Paris http www oecd org fr edu 48128846 pdf OCDE 2006 Stimuler l emploi et les revenus Les le ons tirer de la r valuation de la Strat gie de OCDE pour l emploi Paris http www oecd org fr emploi emp 36889841 pdf OCDE 2004 ditorial R valuer la Strat gie de l OCDE pour l emploi Perspectives de l emploi de l OCDE Paris p 11 16 OCDE 1994 L tude de l OCDE sur l emploi faits analyse strat gies Paris Pallage St phane Zimmerman Christian 2010 Unemployment Accounts A Better Way to Protect the Unemployed Portland Cascade Policy Institute http cascadepolicy org wp content uploads 2010 08 UI Reform Report pdf Polanyi Karl 1983 La Grande Transformation Aux origines politiques et conomiques de notre temps Paris Gallimard 1 re d 1944 Procacci Giovanna 1996 La naissance d une rationalit moderne de la pauvret dans S Paugam dir L exclusion l tat des savoirs Paris Editions La D couverte pp 405 416 RHDC Ressources Humaines et D veloppement Canada 2010 Annexe VII Principaux changements apport s aux lois ou r glements l gard du r gime d assurance emploi ch mage de 1930 2008
21. la couverture sociale et des comp tences Boyer 2006 30 Cette situation est typique des tats providence lib raux Ainsi le Canada si on ne reprend que les trois p les identifi s plus haut pour le cas danois se caract rise premi rement par la faiblesse de la protection offerte par l assurance ch mage Au milieu des ann es 2000 le r gime canadien d assurance ch mage tait consid r comme l un des plus restrictifs parmi les pays de OCDE van den Berg Parent Masi 2005 333 Deuxi mement la protection l gale en cas de licenciements pr avis indemnit s de licenciement obligations de reclassement y est galement tr s faible Le Canada est en effet l un des pays les moins protecteurs des pays de POCDE selon l indicateur synth tique sur la rigueur des normes de protection d emploi en 2008 il figurait l avant derni re place ex aequo avec le Royaume Uni 0 75 devan ant uniquement les tats Unis 0 21 la moyenne de l OCDE s tablissait 1 94 Allemagne 2 12 France 3 05 OCDE 2013a Enfin quand on examine l effort consenti par l tat pour financer les PPE troisi me p le de la flexicurit danoise on constate que la d pense publique qui y est consacr e en proportion du PIB place le Canada en queue de peloton parmi les pays de POCDE 1 15 en 2010 PA 0 33 PP 0 81 w comparativement une moyenne de 1 72 PA 0 66 PP1 03 dans les pays de OCDE au Danemark
22. les principes orienteront ensuite l ensemble des lois 10 On qualifie ainsi l cole de pens e ayant pr c d celle des n oclassiques d o d rive leur appellation qui s impose dans la pens e conomique de 1775 jusqu au milieu du 19 si cle Ses repr sentants les plus connus sont Adam Smith David Ricardo et Thomas Malthus L id e de lois naturelles en conomie si pr minente chez les conomistes n oclassiques a t reprise des classiques qui l avaient eux m mes puis e dans la pens e de l cole physiocratique laquelle nonce au milieu du 18 si cle la premi re formulation conomique de la doctrine lib rale 1 Thomas Malthus 1798 Essai sur le principe de population Paris ditions Gonthier 1963 p 76 David Ricardo 1835 Des principes de l conomie politique et de l imp t Paris J P Aillaud Librairie 1 d 1817 ECONOMIEAUtrement os Les opinions exprim es dans les articles n engagent que leurs auteur e s 6 r d assistance sociale y compris au Qu bec Morel 2002 mais plus encore aux tats Unis Le principe de less eligibility en vertu duquel les secours en direction des pauvres valides devaient tre limit s un montant donn et administr s de mani re ce que l allocataire se retrouve dans une situation inf rieure celle du travailleur Barr 1993 15 est encore aujourd hui un crit re pr pond rant de d termination du niveau des a
23. majeur et d ampleur incontr l e le d marquant de pays comparables On peut interpr ter cette strat gie de r duction des co ts de l assurance emploi qui passe surtout par la baisse du montant des prestations vers es par le r gime une man uvre visant justifier des baisses de cotisations ult rieures de mani re pouvoir r pondre au d sir des entreprises de r duire leur masse salariale Car la r duction des prestations entra ne celle des cotisations patronales qui sont une composante indirecte du co t salarial Baisser ainsi ce dernier est conforme aux th ories de l offre n oclassiques selon lesquelles les pr l vements obligatoires sont nuisibles la cr ation d emploi On mobilise le m me courant th orique pour justifier les baisses d imp t des hauts revenus Ainsi le co t salarial serait doublement r duit directement par la r vision de l emploi convenable et indirectement par la baisse des cotisations patronales dont profiterait aussi l tat f d ral titre d employeur dans le secteur public Cela est une intervention 5l Cette fracture reproduirait une division politique ant rieure survenue lors du dernier scrutin f d ral voir ce sujet H bert Chantal 2013 La bataille de l assurance emploi Le Devoir 11 f vrier 2013 http www ledevoir com politique canada 370593 la bataille de l assurance emploi Pour l exercice 2011 2012 2 9 millions de
24. ont t indemnis s durant les p riodes de non emploi Les prestataires fr quents sont d finis comme tant ceux qui ont pr sent trois demandes ou plus de prestations d assurance emploi et re u des prestations pendant plus de 60 semaines au cours des cinq derni res ann es Les salari s occupant des emplois saisonniers ou pr caires forment l essentiel des effectifs de cette cat gorie 2 la red finition de l emploi convenable le raccourcissement du d lai pour trouver un emploi habituel avec un salaire comparable et l largissement du p rim tre des emplois convenables incluant ceux qui offrent une r mun ration allant de 90 70 de celle ant rieurement touch e Cet largissement s op re par l ajout des termes emploi identique emploi semblable et tout emploi encadr 1 qui diluent graduellement la notion ant rieure d emploi convenable l ment cl pourtant de la qualit de l emploi Ainsi les prestataires fr quents devront pendant les six premi res semaines de leur demande d assurance emploi chercher un emploi semblable celui qu ils occupent habituellement et accepter un salaire partir de 80 du salaire pr c dent D s la septi me semaine ils devront accepter tout travail pour lequel ils sont qualifi s ventuellement avec une formation et un salaire partir de 70 du salaire ant rieur 3 l intensification des obligations de
25. question particuli rement sensible au Canada la fois politiquement et conomiquement le probl me tant de savoir si et dans quelle mesure cela a produit une d pendance face aux transferts d assurance ch mage assurance emploi dans les r gions connaissant de mani re chronique des niveaux de ch mage et un emploi saisonnier lev s sp cialement dans les provinces Atlantiques van den Berg Parent Masi 2005 324 Ils ajoutent que les analystes qui critiquent le r gime canadien soutiennent depuis longtemps que l excessive g n rosit du syst me dans ces provinces a encourag une culture de la d pendance a permis artificiellement de soutenir des industries et des emplois inefficaces et et emp ch la migration hors de ces provinces vers les provinces connaissant des p nuries de main d uvre Van den Berg Parent Masi 2005 324 6 les mesures pr c dentes entra nent un risque de sanction accr pour les prestataires se traduisant par une perte partielle ou totale de la prestation 7 le verrouillage des effets de retour en raison de la r vision fondamentale du syst me d appel laquelle on proc de avec l abolition du Conseil arbitral et du Juge Arbitre et l institution du Tribunal de la s curit sociale lequel fait d j scandale en raison des nominations partisanes qui y ont eu lieu Bourgault C t 2013b ECONOMIEAUtrement os Les opinions exprim es dans les
26. recherche d emploi l obligation de rechercher un emploi notamment pour chaque jour indemnis et de poser sa candidature quand une occasion d emploi convenable se pr sente Service Canada 2012 4 l hypertrophie de la mission de contr le au d triment de celle d accompagnement l utilisation dans la mise en uvre des nouvelles dispositions d une m thode d enqu te s lective par laquelle les prestataires sont s lectionn s au moyen de crit res tablis pour identifier les circonstances ou sc narios qui comportent un risque lev de fraudes Bourgault C t 2013a Sont particuli rement vis s ici les prestataires connaissant le ch mage saisonnier ECONOMIEAUtrement os Les opinions exprim es dans les articles n engagent que leurs auteur e s 1 3 r Notons que la couverture de l emploi saisonnier qui date de 1946 est depuis longtemps une question controvers e Depuis l entr e en vigueur du r gime la question de savoir si des prestations devraient tre vers es aux travailleurs qui sont plus risque de conna tre des p riodes annuelles de ch mage en raison de leur r gime de travail et par cons quent doivent demander des prestations r guli rement a fait l objet de nombreux d bats De Raaf Motte Vincent 2004 39 D autres chercheurs soulignent galement que la prise en compte de la variation r gionale des taux de ch mage dans les crit res d admissibilit est une
27. un nivellement par le bas premi rement des salaires le niveau de la distribution des revenus deuxi mement des revenus de remplacement celui de la redistribution des revenus Ainsi en for ant les prestataires accepter des emplois dont la r mun ration est tr s inf rieure celle correspondant leurs qualifications la r forme tire la baisse le niveau g n ral des salaires On encourage ainsi la prolif ration d emplois mal pay s en garantissant un bassin de main d uvre disponible pour les occuper alors que la raret de la ressource aurait d conduire hausser les salaires et am liorer les conditions de travail Et le probl me s aggravera au fur et mesure que les trajectoires passeront par de nouveaux pisodes de ch mage suivis de retours en emploi assortis des m mes exigences d amputation de 20 30 du salaire ant rieur Il est m me sp cifi qu un emploi est convenable s il am liore la situation financi re du ch meur Toutes les heures de travail incluant les heures de travail temps partiel et les heures de travail par quart les heures de travail quotidiennes et les heures de travail avant ou apr s votre horaire de travail pr c dent peuvent tre consid r es comme tant convenables aux fins d un emploi L initiative prend en consid ration le montant de votre prestation et veille ce que seulement les occasions d emploi o vous gagnez plus d argent en trav
28. 2546 Krueger Alan B Mueller Andreas 2010 Job search and unemployment insurance New Evidence from time use data Journal of Public Economics vol 94 p 298 307 Lefebvre Alain et Dominique M da 2008 Performances nordiques et flexicurit quelles relations Travail et emploi 113 129 139 Lefresne Florence 2008 Regard comparatif sur l indemnisation du ch mage la difficile s curisation des parcours professionnels Chronique internationale de l IRES n 115 p 3 28 http www ires fr org images files Chronique Chronique115 C115 1 pdf ECONOMIEAUtrement os Les opinions exprim es dans les articles n engagent que leurs auteur e s 3 8 r Madsen Per Kongsh j 2008 The Danish Road to Flexicurity Where are we Compared to Others And How did we Get There dans Muffels R J A dir Flexibility And Employment Security In Europe Labour Markets in Transition Cheltenham Edward Elgar Publishing p 341 362 Michalopoulos Charles Robins Philip Card David 1999 Quand les incitatifs financiers l emploi font leurs frais Premi res constatations de l tude sur les demandeures du Projet d autosuffisance Ottawa Soci t de recherche sociale appliqu e Morel Sylvie 2012 Lutter contre la pauvret et l exclusion par l emploi une perspective institutionnaliste ax e sur la s curisation des trajectoires professionnelles Pour le Comit consultatif de lutte contre la
29. ECONOMIEAUtrement os Les opinions exprim es dans les articles n engagent que leurs auteur e s Th orie conomique politiques publiques et dynamiques de l emploi de quelques fondements et effets de la r forme de l assurance emploi Sylvie Morel Introduction La derni re r forme du r gime d assurance ch mage canadien appel depuis 1996 assurance emploi est entr e en vigueur le 6 janvier 2013 dans la foul e des mesures adopt es en 2012 Nous la commenterons ici en visant un triple objectif Premi rement tirer la r flexion en amont en mettant en vidence deux grilles d analyse qui en fondent en bonne partie l orientation La premi re d entre elles provient de la th orie conomique plus exactement puisque nous traitons de ch mage et d emploi de l conomie du travail standard ou orthodoxe qualifi e ainsi parce qu elle occupe une position dominante dans l enseignement et la recherche en conomie au sein des d partements universitaires de sciences conomiques La seconde grille d analyse qui sous tend les changements apport s l assurance ch mage est issue quant elle du champ des politiques publiques de l emploi PPE dans lequel une typologie s est impos e progressivement ces derni res d cennies celle qui oppose les politiques passives aux politiques actives Aussi cette conception des PPE est un d terminant important de la restructura
30. aillant qu en recevant des prestations r guli res ou de p cheur soient consid r es comme des emplois convenables Service Canada 2012 Cela signifie t 1l devoir travailler pour un salaire l g rement sup rieur aux prestations d assurance emploi en ajoutant les d penses li es l emploi qui selon les r gles en vigueur remplacent hauteur de 55 le salaire pr c dent Certains membres du gouvernement affirment publiquement qu un emploi est convenable s il am liore la situation financi re du ch meur Il est clair que m me si le nombre d heures de travail est un levier d ajustement salarial il y a danger d en venir consid rer qu une 48 Ce passage est tir de Morel Sylvie 2013 R forme de l assurance emploi la vuln rabilisation des trajectoires professionnelles conomie autrement 6 mars 4 p 7 http IWww economieautrement org IMG pdf S Morel Reforme de 1 assurance emploi mars 2013 pdf C est ce qu a d clar sur les ondes de Radio Canada le ministre des Affaires autochtones et du d veloppement du Nord canadien Bernard Valcourt ECONOMIEAUtremMent os Les opinions exprim es dans les articles n engagent que leurs auteur e s 27 r r mun ration acceptable quivaut une prestation de s curit sociale am lior e Tout cela risque d augmenter sensiblement la pauvret laborieuse Surtout que la trappe de la pauvret en emploi est partiellement ve
31. ainsi qu une stigmatisation des personnes aux prises avec ces probl mes En effet tant une construction sociale fond e sur un clivage normatif de type passif actif cette construction statistique contribue fortement imputer aux seules personnes inemploy es ou inemployables les probl mes de l emploi validant ainsi uniquement le point de vue des employeurs sur l employabilit Gislain 2004 120 Cette typologie est contestable de nombreux gards Tout d abord elle d nature la notion de politique active originellement associ e la strat gie de plein emploi de la Su de Ensuite elle conf re tel qu indiqu plus haut une dimension p jorative aux transferts sociaux ce qui justifie qu on en restreigne l accessibilit ou la dur e ou qu on les assortisse de conditions p nalisantes pour les prestataires Enfin elle est inexacte il n y a pas opposition mais compl mentarit entre indemnisation et int gration en emploi 3 L OCDE compte 34 pays membres parmi les pays les plus d velopp s de la plan te ECONOMIEAUtrement os Les opinions exprim es dans les articles n engagent que leurs auteur e s 1 7 r ou int gration sociale tout comme l efficacit d une mesure est fonction du contexte dans lequel elle s inscrit non pas d une quelconque nature d termin e a priori le caract re intrins quement actif d une action d int gration Toujours est il que la rh t
32. arbier 2005 Boyer 2006 Lefebvre M da 2008 Pareillement il ne faut pas tre dupe des vertus du cas danois qui fait l objet de nombreuses critiques ECONOMIEAUtrement os Les opinions exprim es dans les articles n engagent que leurs auteur e s 2 4 Mod le danois de flexicurit Le triangle d or Madsen 2006 o aw P s Cd La March du A4 travail flexible z Politique active du march du travail Naso 3 Effets conjugu s des approches ax es sur l incitation au travail et l opposition politiques actives et politiques passives Dans cette section nous allons bri vement num rer quelques uns des effets que la r forme risque d engendrer ou de perp tuer tout d abord sur les dynamiques de l emploi ensuite sur la conception de l assurance ch mage 3 1 Effets sur les dynamiques de l emploi 3 1 1 Une situation ant rieure de flex flexibilit Avant d examiner vers quoi risque de nous mener la r forme encore faut il savoir d o l on partait Rien de tr s rassurant ici En effet le Canada tait d j dans un syst me que l on peut qualifier l instar de Robert Boyer 2006 de flex flexibilit On entend par l des syst mes d emploi o domine la flexibilit sous diverses formes celle ECONOMIEAUtrement os Les opinions exprim es dans les articles n engagent que leurs auteur e s 2 5 r des effectifs de la dur e du travail des salaires de
33. articles n engagent que leurs auteur e s 1 4 r Encadr 1 10 7 2 Emploi identique emploi semblable et tout emploi Pour qu un prestataire prouve qu il est disponible pour un emploi convenable et qu il ne restreint pas indument sa disponibilit il doit tre dispos chercher et accepter un emploi qui r pond la d finition d emploi convenable au sens de la loi y compris la disposition sur le genre d emploi Tous les prestataires doivent chercher et accepter tout emploi convenable pendant une p riode de prestations r guli res mais la mesure dans laquelle certains genres d emploi sont convenables variera selon qu ils sont un travailleur de longue date un prestataire fr quent ou un prestataire occasionnel ainsi qu en fonction du nombre de semaines qui s est coul depuis le d but de la p riode de prestations Les prestataires doivent faire preuve d une plus grande volont de chercher et d accepter un emploi assorti de conditions moins favorables au fur et mesure que la p riode de prestations progresse Pendant des p riodes qui varient les travailleurs de longue date et les prestataires occasionnels peuvent limiter leurs recherches et les emplois qu ils sont dispos s accepter des emplois identiques ceux occup s auparavant Emploi identique renvoie tout emploi qu occupait le prestataire pendant sa p riode de r f rence Par cons quent il peut y avoir plus d un emploi qui est identique
34. ciale ne remplit pas la m me fonction conomique que l assurance sociale Bellemare 2001 C est pourquoi on l a vu plus haut la mobilisation croissante des dispositifs d indemnisation assistanciels repr sente pour les ch meurs et ch meuses concern s une d gradation syst matique de leur statut L indemnisation du ch mage se transforme aussi parce que l assurance ch mage est de plus en plus con ue comme une assurance commerciale ou priv e Pourtant l encore on parle ici de deux techniques qui tout en partageant certaines caract ristiques ECONOMIEAUtrement os Les opinions exprim es dans les articles n engagent que leurs auteur e s 3 1 r communes la mutualisation des risques sont fondamentalement diff rentes Bellemare 1981 Morel 1999 Or force de rapprocher les dur es de cotisation et les dur es d indemnisation mode d ajustement de la prestation au risque conforme la logique actuarielle inh rente l assurance commerciale assurance sociale d rive imperceptiblement vers cette derni re On tend par l vers une individualisation croissante du risque dont la forme extr me est celle des comptes d pargne assurance ch mage Unemployment Insurance Savings Accounts UISA Feldstein Altman 1998 ou comptes individuels d assurance ch mage d j en usage dans quelques pays le Chili et le Br sil notamment et actuellement pr conis s au Qu bec par certains conomistes Palla
35. conisations qui s ensuivent partir de la seconde moiti des ann es 2000 Ces deux entr es conomie du travail standard et PPE passives actives font ressortir non seulement certaines lignes de continuit entre la r forme actuelle et celles qui la pr c dent mais galement des points de rupture assez prononc s avec celles ci Elles montrent aussi second objectif comment les discours scientifiques des conomistes rationalisent et l gitiment le mouvement de r gression des droits sociaux observ depuis le milieu de la d cennie 1970 dans le domaine de l indemnisation du ch mage Car l conomie n est pas neutre La pr tention de la science conomique d carter la dimension normative de l investigation scientifique pour produire une connaissance purement positive c est dire d nu e de tout jugement de valeur est un pr suppos m thodologique contestable prement d battu de fait en sciences sociales et m me au del La th orie est in vitablement empreinte d valuations normatives Cette question est fondamentale vu l influence des conomistes aupr s des hommes et femmes politiques mais reste malheureusement largement ignor e Dans les pages qui suivent nous reprendrons successivement ces points c est dire l influence de l conomie du travail standard section 1 et de l activation des PPE section 2 sur l volution de l indemnisation ch mage Enfin nous d gage
36. domin les d bats sur la pauvret aux tats Unis Ainsi trois questions majeures ont domin depuis des si cles le discours sur la pauvret des lib raux et des conservateurs dans ce pays la cat gorisation des pauvres l impact de l assistance sur la motivation au travail et l offre de travail et la vie familiale ainsi que les limites de l obligation sociale Les d bats actuels sur l aide sociale refl tent encore ces pr occupations Katz 1989 4 14 Le passage suivant du rapport de la Commission tablit clairement cette id e Aussi diligent que puissent tre un assistant surveillant ou un officier d enqu te il y a de nombreux cas qui tromperont sa vigilance et sa sagacit les plus lev es le seul test dans ces cas est de rendre leur condition celle des pauvres plus s v re que celle de la classe la plus basse des travailleurs qui obtiennent leur gagne pain par leur honn te industrie cit dans Dean 1991 54 traduction libre 15 Voir en particulier ce sujet Cordonnier 2000 Dans cet ouvrage l auteur vulgarise avec brio les th ories conomiques n oclassiques du ch mage 16 Ceux qui travaillent partir de cadres th oriques diff rents de l conomie n oclassique comme le marxisme l institutionnalisme le post keyn sianisme les th ories de la r gulation l conomie des conventions etc 7 Bien s r la mouvance n oclassique tant tr s complexe certaines
37. dote d un programme d action coh rent OCDE 2006 3 Elle affirme galement qu il est possible de garantir des prestations de ch mage ou d assistance sociale d un montant lev en autant que leurs effets d sincitatifs soient contrebalanc s par la politique d activation Les taux de remplacement et la dur e de versement des prestations de ch mage ainsi que les prestations d aide sociale vers es aux personnes capables de travailler devraient tre fix s des niveaux qui ne d couragent pas outre mesure la recherche d emploi et ces prestations en particulier lorsqu elles sont relativement g n reuses devraient tre subordonn es des crit res de disponibilit pour l emploi strictement appliqu s dans le cadre de mesures d activation bien con ues ces strat gies d activation devraient pr voir des sanctions modestes portant sur les prestations en cas de non respect des obligations OCDE 2006 23 Le point majeur ici c est qu on admet explicitement la possibilit de concevoir diff remment le lien existant entre la bonne performance de l emploi et la s curit sociale en reconnaissant la relation de compl mentarit qui existe entre l efficacit et l quit L accent sur la politique d activation rend moins n cessaire la diminution de l indemnisation ch mage en raison des synergies qu il est possible de cr er entre ceux ci OCDE 2006 359
38. e il a pour effet de r duire le montant de la prestation chaque fois que le nombre de semaines de travail incluses dans la p riode de base est inf rieur celui du d nominateur s appliquant la r gion de r sidence du prestataire 26 En 2001 la r gle de l intensit a t limin e avec effet r troactif au ler octobre 2000 RHDCC 2010 7 Selon cette r gle qui avait t introduite pour d courager le recours r p t l assurance emploi le taux de remplacement tait r duit d un point de pourcentage pour chaque p riode de vingt semaines de prestations ordinaires ou de prestations de p cheurs re ues durant les cinq ann es pr c dentes jusqu concurrence d une r duction maximale de cinq points de pourcentage ECONOMIEAUtrement os Les opinions exprim es dans les articles n engagent que leurs auteur e s 1 0 r Une seconde option permettant de pallier l allongement de la dur e de la recherche d emploi cons cutive au versement des prestations consiste augmenter artificiellement le salaire des emplois disponibles par ce que l on appelle des mesures de suppl mentation du revenu Ces derni res sont les dispositifs de valorisation du travail orient s vers les salari s occupant un emploi bas salaire ou dans les termes de l OCDE 2004 13 qui favorise cette approche les prestations sociales subordonn es l exercice d un emploi qui viennent compl ter les basses r mun
39. e seule mani re d agir l action optimisatrice et elle est applicable l ensemble des agents conomiques car l action conomique n est situ e ni dans le temps ni dans l espace ni dans diff rents types de transactions L emploi et son envers le ch mage sont donc analys s selon ce m me sch ma L occupation d un emploi rel ve d une d cision d lib r e et individuelle et d pend des arbitrages qu tablira le travailleur assimil alors un consommateur de loisir et d autres biens et un offreur de travail entre le loisir source de plaisir et le travail Le prix ici le salaire interviendra comme sur tout autre march comme m canisme de r gulation entre P offre et la demande mais tout d abord au niveau individuel micro conomique selon le niveau du salaire l agent conomique tablira des choix diff rents concernant son nombre optimal d heures de travail La d cision de travailler ou non ainsi que celle du nombre d heures de travail offert sont ainsi strictement 18 Chaque type d agents optimise son type de fonction objectif le consommateur maximise son utilit le producteur maximise son profit Ils font face aussi des contraintes sp cifiques contraintes de budget pour le premier contraintes de co ts de production et de prix de vente des produits pour le second Avec le temps l approche n oclassique est devenue de fa on pr dominante
40. emploi visant lutter contre la pauvret et l exclusion voir ce sujet CCLP 2013 Morel 2012 Cet encadr reprend des l ments d une conception de l conomie du travail inspir e du cadre th orique institutionnaliste de John R Commons 1934 voir ce sujet Morel 2010b ECONOMIEAUtrement os Les opinions exprim es dans les articles n engagent que leurs auteur e s 3 3 r s curisation des trajectoires professionnelles ad quate devrait comporter une dimension de genre car il est tabli que les trajectoires sont diff renci es selon les sexes le travail du prendre soin dans la famille et en emploi tant encore davantage du ressort des femmes En cons quence les r formes de la s curit sociale touchent distinctement les hommes et les femmes comme on le voit d ailleurs avec la r forme actuelle Beeman 2013 Encadr 3 conomie du travail standard non standard Repr sentation du sujet conomique agent conomique citoyen dot de droits et de devoirs Probl me prioritaire incitation au travail vuln rabilit conomique Leviers d activation responsabilit s individuelles responsabilit s collectives Conception du ch mage ch mage volontaire ch mage involontaire pour le ou la salari mais volontaire pour les pouvoirs publics et les employeurs R le de l conomiste mod le de l expert neutre et d tach d mocratie conomique La r forme conservatrice ob
41. es et salariales en fonction des risques que repr sentent l employeur et le ch meur afin de p naliser les employeurs qui licencient r guli rement les employ s dans les industries saisonni res ainsi que les ch meurs fr quents Son adh sion une conception du ch mage volontaire la situe aux antipodes des revendications visant responsabiliser socialement les entreprises par rapport leurs pratiques de gestion de la main d uvre ECONOMIEAUtrement os Les opinions exprim es dans les articles n engagent que leurs auteur e s 3 2 r l Organisation internationale du travail OIT avec 1 Agenda du travail d cent Anker et al 2003 Ghai 2002 Conclusion L argumentaire de l conomie standard a jou un r le majeur dans l volution de l indemnisation du ch mage au Canada Qu bec tout comme dans la grande majorit des autres pays industrialis s La derni re r forme le montre nouveau m me si elle se d ploie sur le registre de la contrainte avec une force in gal e jusqu ici Cela montre bien que le choix de la th orie conomique qui est retenu pour analyser l emploi est une tape d terminante dans l laboration des politiques d assurance ch mage et de toutes les PPE L conomie du travail standard n oriente pas seulement les r formes de fa on r gressive elle constitue aussi un obstacle la conception de politiques s curisantes et novatrices notamment parce qu elle emp che de pen
42. est pr occupante Bien qu elle n mane pas d une repr sentation d mocratique si ce n est par le biais de l adh sion des pays membres sa convention fondatrice de 1960 cette organisation charg e de promouvoir des politiques conomiques est devenue une sorte de supra d cideur se substituant aux instances de souverainet nationale Gislain 2004 151 152 La Commission europ enne 2008a d finit la flexicurit comme tant une strat gie politique destin e am liorer en m me temps la flexibilit du march du travail de l organisation du travail et des relations d emploi d une part et la s curit d emploi et de revenus d autre part 4 Omnipr sente dans les d bats europ ens la flexicurit ne fait cependant consensus que sur un point elle est une notion ambigu et controvers e Tous ne s entendent pas cependant pour renoncer cette voie d action certains chercheurs pr f rant plut t plaider en faveur d une conception renouvel e du versant s curit de la flexicurit Bonvin Vielle 2009 17 ECONOMIEAUtrement os Les opinions exprim es dans les articles n engagent que leurs auteur e s 2 pi r directe sur la configuration des r gimes d assurance ch mage Ainsi l OCDE reconna t la diff rence de 1994 qu il n y a pas de voie unique vers l am lioration de la performance du march du travail Mais ajoute t elle il est vital que chaque pays se
43. ge Zimmerman 2010 La proposition d int grer un syst me de bonus malus la structure de financement de l assurance emploi pour tablir les taux de cotisations salariales selon les ant c dents des ch meurs et ch meuses en mati re de r clamations Elgrably 2013 repr sente galement un report du risque sur les paules de ces derniers Cette proposition s oppose dans son esprit aux recommandations de nombreuses organisations visant la modulation des cotisations selon les ant c dents des x 55 entreprises en mati re de licenciement Enfin l approche conservatrice va l encontre d un droit l accompagnement de qualit pour les ch meurs et ch meuses la mission de contr le des agents de l assurance emploi prenant le pas sur tout le reste cet gard on est une fois de plus l oppos du cas danois La r forme tranche aussi cela va de soi avec une conception de la s curit sociale misant sur les synergies qui peuvent tre d velopp es entre celle ci et les droits fondamentaux l emploi et la n gociation sociale tel que le pr conise Nous remer ions Normand P pin et Vincent van Schendel pour avoir attir notre attention pour le premier sur cet article de N Elgrably pour le second sur la proposition de S Pallage d instaurer au Qu bec les comptes individuels d assurance ch mage 5N Elgrably propose les deux actions moduler les cotisations patronal
44. ibles de trouver un emploi leur convenant Cette conclusion explique davantage le faible taux de participation des prestataires fr quents au PSR Le suppl ment de revenu offert pourrait ne pas avoir refl t fid lement leur salaire d acceptation c d le salaire le plus faible qu ils sont pr ts accepter De Raaf Motte Vincent 2004 S2 Le PSR est un exemple de suppl mentation du revenu cibl sur les prestataires de l assurance emploi plus pr cis ment sur deux cat gories d entre eux D autres types de suppl ments de revenu sont vocation plus universelle On peut penser ici la Prime au travail qu b coise qui concerne l ensemble des travailleurs pauvres Cette derni re accro t le salaire des travailleurs et travailleuses faible ou moyen revenu par un cr dit d imp t remboursable L objectif est d inciter ces derniers int grer ou r int grer le march du travail ou encore y demeurer Recourir aux dispositifs de suppl mentation du revenu qu ils soient cibl s ou universels signifie que l on utilise la carotte pour atteindre l objectif vis puisque l on consent ainsi rapprocher les salaires vers s dans les emplois disponibles des suppos es pr tentions salariales des ch meurs et des ch meuses La troisi me option consiste au contraire manier le b ton pour atteindre le r emploi rapide C est l approche de la contrainte utilis e par l actuel gouve
45. ique du 11 avril 1989 s intitule ainsi Le nouveau mode d emploi nonc de politique Une strat gie de mise en valeur de la main d uvre canadienne Emploi et Immigration Canada Ottawa 34 Ces derni res ont concern notamment la politique familiale Par exemple en 1989 on ajoute aux prestations de maternit des prestations parentales d une dur e de 10 semaines qui se substituent aux anciennes prestations de paternit et d adoption et on permet que les prestations sp ciales maternit maladie et parentales soient vers es durant une p riode pouvant atteindre 30 semaines En 2000 la dur e de versement des prestations parentales passe de 10 35 semaines En 2004 on cr e les prestations de compassion qui permettent une absence temporaire du travail pour prendre soin d un enfant d un parent ou d un conjoint ayant un grave probl me de sant et un risque lev de d c s RHDCC 2010 4 5 9 3 Dans le domaine de l assistance sociale l approche des politiques actives s est traduite par l institution d obligations r ciproques entre les pauvres et l tat Auparavant la condition pour avoir droit une aide tait l insuffisance des revenus ou des ressources Avec la transformation de la relation assistancielle en relation de r ciprocit de nouvelles conditions se sont ajout es pour ouvrir droit l assistance Celles ci sont li es au comportement des allocataires et prennent le plus souve
46. it par laquelle la combinaison de la flexibilit et de la s curit doit mener des emplois de meilleure qualit Commission europ enne 2007 est vivement contest e pr cis ment pour avoir d laiss la dimension de la qualit de l emploi Bonvin 2006 et avoir servi dans une perspective lib rale flexibiliser ce dernier au d triment de la s curit conomique Tangian 2006 Mais il n en demeure pas moins que les exp riences nationales mises de l avant pour promouvoir la flexicurit engendrent une inflexion notable dans le discours de l OCDE sur les politiques actives Ne serait ce que malgr son flou s mantique la flexicurit constitue en soi l affirmation selon laquelle la flexibilit et la s curit se compl tent au lieu de se contredire voire m me se renforcent mutuellement Wilthagen Tros 2004 De ce point de vue elle tranche avec une approche orthodoxe unidimensionnelle qui se borne discuter de la n cessit d une d r glementation du march du travail Keune Pochet 2009 106 Cela se v rifie en particulier dans l nonc de PPE qu est la R valuation de la Strat gie de l OCDE pour l emploi de 2006 OCDE 2006 M me si fondamentalement l organisation maintient le cap sur ses objectifs habituels elle ouvre la porte de nouvelles options dans la conduite des PPE lesquelles ont une incidence international en mati re de politiques de l emploi Cette situation
47. la typologie dichotomique opposant les politiques passives indemnisation aux politiques actives aide la recherche d emploi formation subventions salariales etc Cette approche a fait flores on a ensuite parl d tat social actif Giddens 1994 d tat passif providence et d tat actif providence Rosanvallon 1995 ainsi que de vieillissement actif L expression qui s impose 31 e maintenant est celle d activation qui s applique m me aux personnes on ne se 30 Les politiques publiques constituent un domaine d tude assez r cent Bien que ce dernier soit souvent assimil un sous domaine des sciences politiques celui du management public il se situe la crois e de plusieurs disciplines dont l conomie la sociologie l histoire la d mographie etc selon l objet de ces politiques et de leur tude Gislain 2004 118 Aussi les politiques publiques sont un objet d tude privil gi des relations industrielles Sur les multiples significations que rev t cette expression voir Barbier Ludwig Mayerhofer 2004 ECONOMIEAUtrement os Les opinions exprim es dans les articles n engagent que leurs auteur e s 1 6 r contente plus d activer les politiques passives on active les ch meurs tout comme les prestataires de l assistance sociale Cette classification des PPE introduite partir du milieu des ann es
48. lles charges financi res en provenance d Ottawa en raison de l expansion du ph nom ne de pauvret laborieuse emploi faiblement r mun r les programmes de transferts ou avantages fiscaux cibl s sur les faibles revenus seront davantage sollicit s On peut penser notamment la Prime au travail qu b coise pr sent e plus haut Des salaires moindres se r percuteront sur toutes les assurances sociales substituts salariaux proportionnels aux gains ant rieurs cela signifiera de plus faibles indemnit s de remplacement du revenu dans le futur pour les cong s parentaux les accidents du travail les retraites du RRQ etc Les femmes qui ont d j des salaires inf rieurs aux hommes seront doublement p nalis es Une masse salariale r duite signifiera aussi moins de financement pour la s curit sociale les cotisations en sont fonction et moins de rentr es fiscales pour l tat donc un resserrement ventuel des protections offertes par ces programmes ECONOMIEAUtrement os Les opinions exprim es dans les articles n engagent que leurs auteur e s 2 8 r On parle bien ici d une baisse de la qualit de l emploi puisque parmi les l ments g n ralement retenus pour valuer cette derni re figurent notamment la r mun ration sa dimension la plus importante l acc s aux assurances collectives le caract re contraint des transitions concernant ici la mobilit et l instabilit de l emploi qui
49. llocations de l assistance sociale L conomie du travail n oclassique qui appara t au d but des ann es 1870 g n re aussi cette repr sentation du prestataire d pendant paresseux ou tricheur Ce probl me est largement reconnu par les conomistes du travail qui contestent ce cadre th orique Ainsi une critique habituelle des conomistes h t rodoxes est que le mod le n oclassique s articulant autour du concept d incitation au travail repose sur des hypoth ses r ductrices et fictives qui conduisent rendre les ch meurs et ch meuses responsables de leur sort et g n rer une conception du ch mage comme ph nom ne volontaire La conception du sujet conomique et la th orie de l action conomique sont ici en cause Selon l conomie n oclassique l conomie est la science des choix En outre la soci t serait la collection des individus autonomes Les sujets conomiques ou Historiquement le signe distinctif de la coutume de l assistance am ricaine est son troite parent avec les lois sur les pauvres britanniques Tout au long de la p riode coloniale et du d but du 19 si cle explique M B Katz 1986 13 la politique de secours aux pauvres poor relief policy en Angleterre a profond ment influenc la pratique am ricaine L empreinte de l h ritage l gu par la Grande Bretagne de la loi sur les pauvres se refl te dans la th matique qui a
50. nce ch mage Bien au contraire on observe une grande diversit dans les conceptions de l indemnisation en Europe traduisant en fait un double mouvement l oeuvre effets de convergence et maintien de sp cificit s certes volutives Lefresne 2008 4 L tude des mod les d activation en Europe traduit la m me persistance des sp cificit s nationales Barbier 2006 Au Canada ce mouvement de r gression est observable tel qu indiqu pr c demment depuis 1975 Craignant que le r gime n incite pas suffisamment les prestataires r int grer le march du travail entre autres mesures on limine alors le paiement anticip de trois semaines vers aux prestataires qui ont activement particip l emploi on prolonge la p riode d exclusion de trois six semaines en cas de d mission volontaire et on abaisse de 70 65 ans la limite d ge au del de laquelle les travailleurs et travailleuses ne sont plus prot g s par l assurance ch mage RHDCC 2010 3 La ECONOMIEAUtrement os Les opinions exprim es dans les articles n engagent que leurs auteur e s 1 8 r r forme de 1990 marque galement un changement majeur Plac e sous le signe d une nouvelle strat gie de mise en valeur de la main d uvre canadienne c est dire d une politique dont le but est de d velopper les comp tences de la population active par le biais d actions de formation elle donne lieu un
51. nces sont reconnues et valoris es et ceux et celles qui la suite de l encha nement de petits boulots et de p riodes r currentes de ch mage seront coinc s dans un circuit de perdants Gazier 2005 On peut aussi appr hender un risque accru de fragmentation au niveau territorial entre d une part les p les de d veloppement des grandes villes et d autre part les r gions ou sous espaces r gionaux sp cifiques o domine la discontinuit de l emploi 50 Sur les indicateurs de qualit de l emploi au Qu bec voir ISQ 2008 ECONOMIEAUtrement os Les opinions exprim es dans les articles n engagent que leurs auteur e s 29 r en raison surtout de l emploi saisonnier A l chelle du Canada le m me danger existe cette fois entre l Ouest canadien peu touch dans son ensemble par la r forme et les provinces de l Est en particulier le Qu bec et les Maritimes o sont concentr s les P A sa 51 ch meurs et ch meuses des industries saisonni res Enfin il est impossible de ne pas mentionner concernant la mise en oeuvre de la r forme le fort accent que les autorit s canadiennes mettent sur la r alisation d conomies budg taires tout prix c est dire bien au del de ce que l on peut associer la bonne gestion financi re du programme Car les paiements vers s en trop aux prestataires en raison pr sum ment de fraudes ne repr sentent pas au Canada un probl me
52. nements pour la France CEPREMAP ditions Rue d Ulm Paris BVGC Bureau du v rificateur g n ral du Canada 2013 Chapitre 9 Les paiements de l assurance emploi vers s en trop Ressources humaines et D veloppement des comp tences Canada Printemps 2013 Rapport du v rificateur g n ral du Canada Message du v rificateur g n ral Points saillants Chapitres 1 10 Annexe Ottawa p 21 41 http www oag bve gc ca internet Francais parl_oag 201304 09 f 38194 html Calcoen Francis Eeckhoudt Louis Greiner Dominique 1988 Indemnisation du ch mage une comparaison internationale tudes et recherches no 6 Commisssariat G n ral du Plan La Documentation Fran aise Paris juillet Card David R Hyslop Dean R 2005 Estimating the Effects of a Time Limited Earnings Subsidy for Welfare Leavers Econometrica vol 73 no 6 nov p 1723 1770 ECONOMIEAUtrement os Les opinions exprim es dans les articles n engagent que leurs auteur e s 3 6 r CCLP Comit consultatif de lutte contre la pauvret et l exclusion sociale 2013 Avis L emploi pour lutter contre la pauvret les d fis relever Qu bec http www cclp gouv qc ca publications index asp categorie 1500201 liste Commission europ enne 2008a Strat gie europ enne pour l emploi Emploi et affaires sociales Qu est ce que c est la flexicurit http ec europa eu employment social employment strategy flex_ meaning f
53. nt la forme d une obligation de participation une d marche d int gration professionnelle Autrement dit l assistance est accord e condition que les pauvres s engagent dans un parcours qui les rapproche de l emploi On a souvent recouru la forme contractuelle pour formaliser cette relation de r ciprocit ECONOMIEAUtrement os Les opinions exprim es dans les articles n engagent que leurs auteur e s 1 9 r nationaux sp cifiques qui orientent diff remment les interventions publiques Autrement dit les politiques actives m me si elles ont t adopt es par l ensemble des pays d velopp s n ont pas pour autant correspondu sur le fond aux m mes orientations des PPE traduisant des conceptions relativement divergentes de la vie en soci t Cela dit la r forme canadienne de l assurance ch mage de 1996 est parfaitement en phase avec le contexte de lib ralisation de l emploi qui s observe alors Comme le souligne Jacques Freyssinet 2002 4 la p riode d cennie des ann es 1990 est marqu e par une vigoureuse offensive des conomistes lib raux d non ant la d sincitation au travail engendr e par des niveaux ou des dur es d indemnisation trop g n reux Cet activisme th orique s incarnera dans la Strat gie de l OCDE pour l emploi OCDE 1994 qui comprend dix grandes recommandations fortement empreintes des biais analytiques de l conomie standard encadr
54. oches et ressentir la dignit que l on a travailler John Baird ministre des Affaires trang res Chambre des communes 1 f vrier 2013 Baird 2013 Monsieur le Pr sident quant au syst me d assurance emploi il est tr s important de noter que le NPD appuie encore une fois ce qu on appelle en anglais les bad guys Les seules personnes qui seront perdantes si l opposition nous emp che de contrer la fraude au regard des d penses de l assurance emploi ce sont les Canadiens qui respectent les r gles Diane Finley ministre des Ressources humaines et du D veloppement des comp tences Chambre des communes 1 f vrier 2013 Finley 2013 Les citations pr sent es ci dessus sont repr sentatives de l argumentaire des membres du gouvernement conservateur de Stepen Harper dont origine la r forme trait e ici Les messages qu il est possible d extraire de ces propos peuvent tre r sum s en quatre constats Ce sont les suivants 1 Un grand nombre de ch meurs et ch meuses vivent au crochet de la soci t Ils ont perdu le sens de la dignit du travail Plusieurs d entre eux sont des fraudeurs Er e L tat doit agir avec fermet pour faire respecter la loi et l ordre au nom des citoyens honn tes Nous souhaitons montrer ici que les biais d interpr tation concernant l action des ch meurs et ch meuses qui ressortent de ces constats sont directement g n r s par les postulats
55. orique des politiques actives activation a conduit une restructuration majeure de l indemnisation du ch mage dans les pays industrialis s r duisant les protections offertes de nombreux gards Dressant le bilan de trente ann es d volution de ces r gimes au sein de l Union europ enne Florence Lefresne 2008 30 d crit comme suit ce mouvement de convergence sur le plan de la r gression des droits Avec l rosion du statut salarial l uvre sur les trente derni res ann es se joue celle de la cat gorie sociale du ch mage Les syst mes indemnitaires se voient alors confront s des ajustements importants et leur fondement subit la marque d un glissement de paradigme la reconnaissance collective du droit l emploi c de du terrain l id e certes bien ancienne d une responsabilit individuelle du ch mage Les volutions partag es observ es au sein de l Union europ enne et bien au del sont poursuit elle le durcissement des crit res d ligibilit la r duction des montants et des dur es d indemnisation le renforcement des contr les la subordination de l indemnisation l acceptation de dispositifs d activation et enfin la red finition de l emploi convenable Lefresne 2008 3 Cependant il faut se garder d interpr ter ces changements comme signifiant la disparition l chelle europ enne des singularit s nationales dans le domaine de l assura
56. ouve aux tats Unis deuxi mement la protection sociale plus pr cis ment l assurance ch mage qui est au Danemark tr s g n reuse et troisi mement les politiques actives de l emploi qui sont labor es et de qualit Ces compl mentarit s offrent une coh rence d ensemble montrant que ce qui donne sens une exp rience nationale c est justement la coh rence soci tale qui se d gage des logiques d ajustement institutionnel qui s y op rent que l on a d sign e par l expression de triangle d or Madsen 2006 en raison de son caract re vertueux On retient de ce cas de figure que l incitation au travail peut tre am nag e de telle sorte institutionnellement qu elle ne soit pas incompatible avec une indemnisation du ch mage g n reuse De fait au Danemark cette derni re est un gage d efficacit car elle est la condition d une acceptation sociale de la flexibilit de l emploi Boyer 2006 Le d tour par le cas danois sert mettre en vidence quel point la r forme actuelle de l assurance emploi s carte des enseignements qu il est possible de tirer des exp riences internationales y compris celles que l Union europ enne et l OCDE valorisent travers la doctrine de l activation Autrement dit si la r forme de 1996 tait en phase avec la doctrine des politiques actives de l poque la r forme conservatrice refl te bien un choix d lib r de
57. pauvres de 1834 est la troisi me tape historique de l assistance anglaise Cette loi avait pour objectif de r pondre aux probl mes qui taient associ s au syst me ant rieur dit de Speenhamland Elle visait mettre un terme une situation o les secours publics taient per us comme un droit c est dire r instituer la coutume assistancielle du m rite Leur principal d faut des lois des pauvres ant rieures aux yeux des critiques est dans le fait de rendre respectable le secours de lui confier le caract re d un droit plut t que les stigmates de l immoralit et de m langer toutes sortes de pauvret travailleuse ou non Procacci 1996 413 Les L assistance sociale renvoie aux politiques publiques visant soulager les effets de la pauvret 7 Nous avons mis en perspective cette volution conjointe des institutions assurancielle et assistancielle de s curit du revenu face au risque social du ch mage dans le cadre d une analyse comparative entre la France d une part et le Qu bec et le Canada d autre part Morel 1992 r sum dans Morel 1994 La section qui suit est tir e de Morel 1996 Sans entrer dans le d tail d une l gislation complexe trois v nements majeurs sont retenir dans son histoire la loi sur les pauvres de 1601 Poor Law Act la loi de Speenhamland de 1795 et la loi d amendement la loi sur les pauvres de 1834 Poor Law Amendment Act
58. pauvret et l exclusion Commentaires sur le document intitul L emploi pour lutter contre la pauvret les d fis relever Cadre g n ral des avis sur l emploi tre labor s par le Comit consultatif Qu bec http www economieautrement org spip php article209 Morel Sylvie 2010a La s curisation des trajectoires professionnelles quelques enjeux pour la recherche et l action dans le domaine des politiques de l emploi Regards crois s sur les mutations du travail Universit Laval D partement des relations industrielles ANACT Gouvernement du Qu bec p 165 183 disponible via http www economieautrement org IMG pdf 4 Octobre 2009 S Morel Art Regards croises RI ANACT pdf Morel Sylvie 2010b L conomie du travail commonsienne l analyse transactionnelle de la relation salariale Revue Interventions conomiques 42 http interventionseconomiques revues org 1254 Morel Sylvie 2002 Le mod le du workfare ou mod le de l insertion la transformation de l assistance sociale au Canada et au Qu bec Condition f minine Canada Ottawa http publications gc ca collections Collection SW21 95 2002F pdf Morel Sylvie 2000 Les logiques de la r ciprocit les transformations de la relation d assistance aux tats Unis et en France Paris Presses universitaires de France Morel Sylvie 1999 De l assurance ch mage l assistance ch mage la d gradation des statu
59. politiques de l emploi Gislain 2004 152 Cette influence de l OCDE dans l orientation des PPE ne va pas sans soulever un v ritable probl me de l gitimit existant entre les diff rents syst mes d tat providence L auteur distingue trois r gimes d tat providence lib ral corporatiste et social d mocrate 38 Ces 20 derni res ann es sa doctrine de l activation des politiques de l emploi a t ent rin e par la plupart des pays d velopp s On peut m me dire que maints gards l OCDE dicte ces pays les bonnes politiques de l emploi appliquer tel point qu il est maintenant bien difficile pour un seul pays de ne pas se conformer ses prescriptions L OCDE qui n est pourtant pas une organisation internationale poss dant un pouvoir de contrainte l gale ou conomique joue donc le r le d expert conseil ECONOMIEAUtrement os Les opinions exprim es dans les articles n engagent que leurs auteur e s 2 1 7 2 2 Une inflexion notable en 2006 A partir du milieu 1990 le d bat europ en sur la flexicurit Wilthagen Tros 2004 Commission europ enne 2007 le pivot de la Strat gie europ enne pour l emploi vient remettre en cause certains dogmes ant rieurs concernant les PPE Non pas que Pagenda de la flexicurit pr n par la Commission europ enne tranche radicalement avec l approche doctrinale de l OCDE Bien au contraire m me puisque la flexicur
60. profiter de l assurance ch mage dans le futur ce qui inversement augmente le taux de sortie du ch mage vers l emploi Mortensen 1977 ECONOMIEAUtrement os Les opinions exprim es dans les articles n engagent que leurs auteur e s 9 r effet d allonger la dur e de la recherche d emploi il existe au moins trois types d interventions publiques susceptibles de le contrecarrer On peut tout d abord proposer une diminution du niveau des prestations ce qui fait baisser automatiquement le salaire de r servation Ainsi dans l assurance ch mage assurance emploi canadienne on a observ depuis le milieu des ann es 1970 p riode de r surgence du courant n oclassique parall lement la mont e du n o lib ralisme une rosion graduelle de la protection offerte en raison de baisses successives des taux de remplacement du revenu ant rieur ou revenu de r f rence de 66 7 en 1971 pour les prestataires sans personnes charge dans le cas inverse les travailleurs faible revenu ont droit un remplacement de 75 ce taux passe 60 en 1979 57 en 1993 puis 55 en 1994 niveau rest inchang depuis lors L introduction en 1996 Loi sur l assurance emploi du d nominateur minimal et de la r gle de l intensit supprim e en 2001 a aussi pour r sultat de diminuer le montant de la prestation d assurance ch mage Ajoutons que puisque certaines tudes pr disent a
61. r htm Commission europ enne 2008b Strat gie europ enne pour l emploi Emploi et affaires sociales Mission flexicurit http ec europa eu employment social employment strategy flex mission_fr htm Commission europ enne 2007 Vers des principes communs de flexicurit Des emplois plus nombreux et de meilleure qualit en combinant flexibilit et s curit Bruxelles Direction g n rale de l emploi des affaires sociales et de l galit des chances http www europedirectplr fr brochures vers des principes communs de flexicurite des emplois plus nombreux et de meilleure qualite en combinant flexibilite et securite 225 html Commons John R 1934 Institutional Economics Its Place in Political Economy New Brunswick amp London Transaction Publishers 1990 2 Vol Cordonnier Laurent 2000 Pas de piti pour les gueux Sur les th ories conomiques du ch mage Paris Raisons d agir Commission europ enne 2007 Vers des principes communs de flexicurit Des emplois plus nombreux et de meilleure qualit en combinant fl exibilit et s curit Luxembourg Office des publications offi cielles des Communaut s europ ennes ec europa eu social BlobServlet doc1d 2756 amp langld fr Crowther M Anne 1982 The Workhouse System 1834 1929 The History of an English Institution Athens The University of Georgia Press Dean Hartley 1991 Social Security and Social Control London amp New York Rou
62. restations un prestataire occasionnel doit tre dispos chercher et accepter un emploi identique celui qu il a occup pendant sa p riode de r f rence De la 6 la 18 semaine de sa p riode de prestations il est tenu de chercher et d accepter un emploi semblable Apr s la 18 semaine de sa p riode de prestations un prestataire occasionnel doit chercher et accepter tout emploi pour lequel il est qualifi y compris tout emploi dans le cadre duquel il obtiendrait les qualifications n cessaires gr ce la formation en cours d emploi Prestataire fr quent pendant les 6 premi res semaines de sa p riode de prestations un prestataire fr quent doit tre dispos chercher et accepter un emploi semblable Apr s la 6 semaine de sa p riode de prestations il doit tre dispos accepter tout emploi pour lequel il est qualifi y compris un emploi dans le cadre duquel il obtiendrait les qualifications n cessaires gr ce la formation en cours d emploi Source Service Canada 2013 Assurance emploi Guide de d termination de l admissibilit Chapitre 10 Disponibilit 10 7 0 Genre d emploi Gouvernement du Canada 04 02 2013 http www servicecanada gc ca fra ae guide 10 7 _O shtml al10 7 1 ECONOMIEAUtrement os Les opinions exprim es dans les articles n engagent que leurs auteur e s 1 5 r 2 Politiques publiques de l emploi l opposition politiques passives politiques actives
63. rnement canadien consistant r duire d autorit la dur e de la recherche d emploi La radicalit avec laquelle on applique cette approche dans le cadre de la r forme actuelle marque un point de rupture clair avec les r formes ant rieures de l assurance ch mage canadienne Les mesures adopt es pour mettre en uvre cette voie d action repr sentent ainsi une r vision fondamentale de la formule de droits et de devoirs associ e l assurance ch mage diminuant les premiers augmentant les seconds Ces mesures sont les suivantes 1 l introduction d une nouvelle cat gorisation des prestataires la cr ation d une nouvelle typologie en trois groupes travailleurs de longue date prestataires fr quents et prestataires occasionnels tablie sur la base du m rite c est dire sur le crit re d anciennet en emploi et la fr quence de l indemnisation ant rieure L objectif est d am nager un traitement plus punitif pour le second d entre eux qui sont des Depuis le 1er janvier 2005 le programme Aide aux parents pour leurs revenus de travail APPORT a t remplac par la mesure Prime au travail PAT voir ce sujet http www revenuquebec ca fr citoyen situation faible revenu prime travail ECONOMIEAUtrement os Les opinions exprim es dans les articles n engagent que leurs auteur e s 1 2 r personnes dont les trajectoires d emploi sont discontinues et qui
64. rons certains des effets de la r forme actuelle sur les dynamiques de l emploi et sur la conception des politiques d assurance ch mage section 3 Nous concluerons notre intervention en identifiant quelques l ments pour penser l conomie du travail et l assurance ch mage dans une perspective th orique associant l conomie le droit et l thique et visant la s curisation des trajectoires professionnelles 4 Ce sont les r formes de 1990 1993 et 1996 qui ont progressivement restreint la protection offerte par le r gime d assurance ch mage canadien 5 Celui ci est conforme l une des principales missions d conomie autrement qui consiste d mystifier la pens e conomique dominante sur le plan non seulement de la doctrine le n olib ralisme mais aussi de la th orie conomique l conomie n oclassique en mettant en vidence ses biais et en donnant une visibilit une diversit de courants divergents au sein de la discipline voir ce sujet http www economieautrement org spip php article7 ECONOMIEAUtrement os Les opinions exprim es dans les articles n engagent que leurs auteur e s 3 1 La th orie conomique l conomie du travail standard ou orthodoxe 1 1 Un mod le centr sur le concept d incitation au travail Nous r formons l assurance emploi pour aider le plus grand nombre de Canadiens possible recommencer subvenir leurs besoins et ceux de leurs pr
65. rrouill e le maintien dans les emplois sous r mun r s est favoris par les r gles de l assurance emploi selon lesquelles nul n a droit une indemnisation en cas de d part volontaire d un emploi sans motif valable La dynamique de d qualification des statuts salariaux s tend ensuite la redistribution du revenu Dans le cycle des emplois pr caires suivis de mises au ch mage le montant des prestations d assurance emploi diminuera au fur et mesure des r ductions salariales impos es puisqu il repr sente une proportion fixe 55 du salaire ant rieur Cette trajectoire descendante de revenu suscitera de plus en plus de nouvelles entr es l aide sociale qui titre de prestation diff rentielle compl te les autres revenus quand ils sont en de a d un seuil donn Elle sera plus abrupte encore pour les personnes qui recoureront l aide sociale suite des sanctions les privant enti rement ou partiellement de leur prestation d assurance emploi L impact de ce changement de prise en charge est substantiel du point de vue de la s curit conomique des salari s l assistance sociale est g n ralement moins g n reuse que l assurance sociale et plus stigmatisante Sans compter le fait qu un afflux de personnes employables l aide sociale risque de durcir encore la conditionnalit de ce r gime Ce n est pas seulement pour l aide sociale que les provinces supporteront de nouve
66. s aligner sur le mod le anglo saxon de flexibilit tout crin quand bien m me l organisation la plus influente en mati re de r gulation supra nationale de l emploi l OCDE ouvre la voie d autres options Le gouvernement canadien a donc choisi de r affirmer et de consolider son adh sion au mod le d tat providence lib ral en adoptant une orientation tr s punitive labor e depuis 1995 la perspective europ enne des march s transitionnels d crit un important programme la fois de recherche et d action en mati re de PPE G n ralement d finis comme ayant trait l am nagement syst matique et n goci des transitions les march s transitionnels permettent d aborder les statuts d emploi dans une perspective globale et int gr e les positions en emploi des individus tant interpr t es en termes de trajectoires et replac es ainsi dans la dynamique d ensemble des transitions se produisant en emploi autour de l emploi et hors emploi Gazier 2003 Bien s r la r flexion sur les mod les nationaux expression utiliser avec circonspection n est en aucun cas un simple exercice d imitation Nombreux sont les auteurs qui justement se sont employ s tracer les limites que comporte l id e de l importation de bonnes pratiques lesquelles r v lent le plus souvent des logiques institutionnelles sp cifiques au pays d origine voir ce sujet notamment B
67. ser les nombreux r les et avantages de l indemnisation du ch mage L enjeu l heure actuelle pour la r forme des politiques d indemnisation du ch mage consiste les int grer dans une strat gie de s curisation des trajectoires professionnelles Morel 2010a Les th ories conomiques non standard offrent de nombreuses possibilit s en ce sens les plus f condes d entre elles op rant un changement radical de perspective aux plans m thodologique et conceptuel en proposant une th orie de l action conomique et une th orie de l institution profond ment revouvel es encadr 3 L une des principales cons quences d un tel type de cadre interpr tatif est le rejet de la conception du ch mage comme ph nom ne volontaire En outre une strat gie de 56 L Agenda du travail d cent a t lanc en juin 1999 par l OIT en tant que strat gie visant faire en sorte comme l a d clar son Directeur g n ral Juan Somavia que chaque femme et chaque homme puissent acc der un travail d cent et productif dans des conditions de libert d quit de s curit et de dignit BIT 2008 Cet agenda est associ ce que l on appelle la mobilit prot g e qui renvoie une s curisation des transitions fortement structur e au niveau institutionnel au moyen notamment de politiques actives de qualit Auer 2007 2006 57 Cela vaut galement pour une strat gie d
68. sera favoris e par la mise disponibilit d une main d uvre plus abondante pour l occupation de mauvais emplois Le jumelage des Canadiens et des emplois disponibles se r alisera donc au d triment de la qualit de l emploi 3 1 3 Une accentuation de la segmentation des statuts et de l emploi Il est pr voir une segmentation des statuts salariaux et de l emploi plus accentu e qu auparavant De mani re g n rale la nouvelle cat gorisation en trois classes de prestataires avec la diff renciation des droits et des devoirs qui l accompagne est de nature exacerber les oppositions actuelles entre les salari s dont l anciennet en emploi est longue pr sent s dans la litt rature n oclassique comme les insiders les int gr s et les travailleurs et travailleuses pr caires qui sont davantage en marge de l emploi stable appel s les outsiders les exclus La dualisation de l emploi risque aussi de se consolider sur la base de l opposition entre les salari s dont la trajectoire professionnelle sera s curis e par le d veloppement de leurs comp tences que cette stabilisation passe par la s curit d emploi ou une forte mobilit et ceux qui contraints d accepter tout type d emploi perdront les leurs en raison de l occupation de postes qui ne les mettent pas profit Cela signifierait une plus grande fracture sociale entre les personnels qualifi s dont les comp te
69. sitions relatives la s curit de l emploi qui freinent l expansion de l emploi dans le secteur priv e Mettre davantage l accent sur les politiques actives du march du travail et les rendre plus efficaces e Am liorer les qualifications et les comp tences de la main d uvre en modifiant profond ment les syst mes d enseignement et de formation e Revoir les syst mes d indemnisation du ch mage et de prestations connexes et leurs interactions avec le syst me fiscal de sorte que les objectifs fondamentaux en mati re d quit de la collectivit soient remplis sans porter atteinte au bon fonctionnement des march s du travail e D velopper la concurrence sur les march s de produits de mani re r duire les tendances monopolistiques et att nuer l opposition entre travailleurs int gr s et exclus tout en contribuant rendre l conomie plus novatrice et plus dynamique de l emploi cette approche de PPE est symptomatique de l id ologie lib rale dont cette organisation est le fer de lance le lib ralisme conomique tant la doctrine officielle de l OCDE ses recommandations se conforment manifestement cette doctrine tout en tant le plus souvent pr sent es sous couvert de la scientificit des conomistes lib raux L OCDE est donc un cas exemplaire de l emprise de la pens e conomique unique sur l ensemble des pays d velopp s notamment en ce qui concerne les
70. t me d aide existant faisait en sorte que l indigent demandait de l aide sans que l on tienne compte de ses m rites il en r sultait une incitation des mariages impr voyants l immoralit les femmes demandant de l aide pour leurs b tards et la paresse de la part des travailleurs qui pouvaient gagner davantage par ce syst me que par un travail honn te Crowther 1982 12 De plus analysaient les commissaires les interf rences du syst me de Speenhamland avec les r gles salariales taient nuisibles les employeurs sachant que leurs travailleurs taient subventionn s par le poor rate maintenaient les salaires artificiellement bas La loi sur les pauvres d moralisait les classes laborieuses et interf rait avec leurs relations naturelles tant avec leurs employeurs qu avec leur famille Crowther 1982 12 Pour mettre un terme ce qui leur apparaissait comme des abus il tait n cessaire selon eux de revoir les principes de base de l assistance publique en favorisant notamment un traitement mieux adapt la condition des diff rentes cat gories d indigents Pour ce faire la loi de 1834 retiendra fondamentalement trois l ments le principe de less eligibility le test de la workhouse ou maison de travail et la centralisation administrative Barr 1993 15 Cette loi repr sente une r vision fondamentale et punitive de l assistance sociale dont
71. th ories s y rattachant d rogent cette tendance g n rale en raison surtout de croisements avec les th ories keyn siennes ECONOMIEAUtrement os Les opinions exprim es dans les articles n engagent que leurs auteur e s 7 r agents conomiques sont postul s comme tant libres gaux et rationnels Il en va de m me des travailleurs ou des ch meurs Dire que l agent conomique se conduit selon ce mod le de fa on rationnelle ne doit pas tre entendu selon le sens commun il serait raisonnable c r bral et non motif ou encore r fl chi dans l action Le postulat de rationalit renvoie un comportement d un tout autre type un comportement d optimisation l agent conomique est con u comme tant en mesure de choisir la meilleure possibilit parmi celles qui s offrent lui compte tenu de ses contraintes et donc de r aliser en permanence des calculs leur permettant d atteindre cette situation optimale L id e de variation la marge permet d offrir une repr sentation de ce comportement utilitaire et calculateur d optimisation Il s ensuit que dans leur d marche de recherche les conomistes n oclassiques recourent syst matiquement la formalisation math matique selon le paradigme des sciences dites dures qu ils 7 A19 entendent reproduire en conomie Pour les n oclassiques l action conomique est unique et universelle il n existe qu un
72. tion des derni res d cennies de l indemnisation ch mage Texte de la communication pr sent e au colloque intitul Assurance emploi analyse conomique de la r forme et perspectives d avenir organis par conomie autrement en collaboration avec l A liance de recherche universit s communaut s sur la gestion des ges et des temps sociaux ARUC GATS Montr al 26 Avril 2013 l auteure est conomiste professeure titulaire au d partement des relations industrielles de l Universit Laval et membre du Collectif conomie autrement Sylvie Morel rlt ulaval ca http www rlt ulaval ca pid 893 C est dans le budget de 2012 2013 que le gouvernement f d ral a annonc son intention de moderniser le programme d assurance emploi Les mesures qui y taient contenues ont t adopt es le 18 juin 2012 dans le cadre d un projet de loi omnibus C 38 de mise en uvre du budget L approche standard en conomie renvoie la th orie conomique d velopp e depuis la fin du 19 si cle sous l tiquette n oclassique Pour la majorit des conomistes la science conomique se r sume cette seule cole de pens e d o le fait que l on puisse parler d une v ritable orthodoxie ou encore de pens e unique en conomie ECONOMIEAUtrement os Les opinions exprim es dans les articles n engagent que leurs auteur e s 2 r m me si une inflexion peut tre not e dans les pr
73. tledge De Raaf Shawn Motte Anne Vincent Carole 2004 Pour mieux comprendre le recours l assurance emploi Rapport final du Projet de suppl ment de revenu Ottawa Soci t de recherche sociale appliqu e Dupeyroux Jean Jacques Pr tot Xavier 1994 S curit sociale 8 d Paris Sirey Ehrenberg Ronald G Smith Robert S 2012 Modern Labor Economics Theory and Public Policy Boston Prentice Hall Pearson Eduction Inc 11 d EIC Emploi Immigration Canada 1989 Le nouveau mode d emploi nonc de politique Ottawa avril 19 p Elgrably Nathalie 2013 Une v ritable assurance emploi Le Journal de Montr al 7 mars Esping Andersen GOsta 1990 The Three Worlds of Welfare Capitalism Cambridge Polity Press ECONOMIEAUtrement os Les opinions exprim es dans les articles n engagent que leurs auteur e s 3 7 r Feldstein Martin Altman Daniel 1998 Unemployment Insurance Savings Accounts Working Paper no 6860 NBER Working Paper Series Cambridge National Bureau of Economic Research http www nber org papers w6860 pdf new window 1 Feldstein Martin Porterba James 1984 Unemployment insurance and reservation wages Journal of Public Economics vol 23 no 1 2 p 141 167 Finley Diane 2013 D bats de la Chambre des communes Compte rendu officiel hansard VOLUME 146 no 202 lere session 41 L gislature Chambre des communes Canada p 13566 http publications
74. transfert massif des fonds de l assurance ch mage vers la formation Elle s inscrit donc pleinement dans le courant des politiques actives visant modifier l utilisation actuelle des ressources du R gime d assurance ch mage pour les r affecter plus activement aux besoins des ch meurs EIC 1989 4 En 1996 les changements dont l adoption d une norme d admissibilit aux prestations bas e sur les heures de travail plut t que sur les semaines sont d terminants et traduisent la m me approche a x e sur la promotion de la participation la vie active et sur des principes d assurance plus stricts elle met davantage l accent sur les mesures de r int gration au march du travail RHDCC 2010 6 Il est noter que cette orientation r gressive des politiques d assurance ch mage n est pas incompatible avec l ajout de bonifications Les nouvelles conditionnalit s l aide sociale se sont aussi inscrites dans cette approche des politiques actives dont la forme la plus dure a t celle des politiques de workfare initi es aux tats Unis au d but des ann es 1970 Morel 2000 et diffus es ensuite au Canada au Qu bec de m me qu en Europe Cependant comme nous l avons soulign plus haut pour l assurance ch mage les pays s inscrivent dans cette r gulation mondiale avec leurs particularit s propres en raison d agencements institutionnels 3 L nonc de polit
75. ts Paris La Revue de VIRES Num ro sp cial Assurance assistance solidarit no 30 p 121 148 http remote2 si2s com ires images files Revues R30 5 pdf Morel Sylvie 1996 Le workfare et l insertion une application de la th orie institutionnaliste de John R Commons Th se pour le doctorat en sciences conomiques Universit de Paris I Panth on Sorbonne 667 p Morel Sylvie 1994 La s curit du revenu en mati re de ch mage une comparaison France Canada Qu bec dans D Brunelle C Deblock dir Am rique du Nord Communaut europ enne Int gration conomique int gration sociale Ste Foy Presses de l Universit du Qu bec p 353 378 Morel Sylvie 1992 L indemnisation du ch mage en France au Canada et au Qu bec M moire pour le DEA d Economie des ressources humaines et des politiques publiques Paris Universit de Paris I Panth on Sorbonne 237 p ECONOMIEAUtrement os Les opinions exprim es dans les articles n engagent que leurs auteur e s 3 9 r Mortensen Dale T 1977 Unemployment insurance and job search decisions Industrial and Labor Relations Review vol 30 no 4 p 505 517 OCDE Organisation de coop ration et de d veloppement conomiques 2013a Statistiques de l OCDE sur l emploi et le march du travail L gislation sur la protection d emploi Rigueur de la l gislation de protection de l emploi globale OECD iLibrary OCDE 2013b Statistiques de
76. ttp www lalsace fr actualite 2013 03 15 pole emploi reclame 300 millions d euros de trop percus aux chomeurs Anker Richard et al 2003 La mesure du travail d cent un syst me d indicateurs statistiques de l OIT Revue internationale du travail vol 142 no 2 p 189 193 Atkinson Anthony B Micklewright John 1991 Unemployment Compensation and Labor Market Transitions A Critical Review Journal of Economic Literature vol XXIX Dec p 1679 1727 Auer Peter 2007 In Search of Optimal Labour Market Institutions H J rgensen et P Kongshoj Madsen Flexicurity and Beyond Finding a new agenda for the European Social Model Copenhague DJ F Publishing p 67 98 Auer Peter 2006 Protected mobility for employment and decent work Journal of Industrial Relations 48 p 21 40 Baird John 2013 D bats de la Chambre des communes Compte rendu officiel hansard VOLUME 146 no 202 lere session 41 L gislature Chambre des communes Canada p 13566 http publications gc ca collections collection_2013 parl X3 411 202 fra pdf Barbier Jean Claude 2006 Analyse comparative de l activation de la protection sociale en France Grande Bretagne Allemagne et Danemark dans le cadre des lignes directrices de la strat gie europ enne pour l emploi Rapport de recherche pour la DARES Centre d tudes de l emploi avril http www ladocumentationfrancaise fr var storage rapports publics 074000644
77. ues de la r ciprocit oppos es ont pr sid cette transformation de la relation assistancielle Morel 2000 Depuis les ann es 2000 cependant certaines divergences se sont att nu es 37 Les travaux de Gosta Esping Andersen 1990 ont t l origine d une g n ration de recherches comparatives des politiques sociales dont l objectif tait de mettre en relief les diff rences de nature ECONOMIEAUtrement os Les opinions exprim es dans les articles n engagent que leurs auteur e s 20 r Encadr 2 La Strat gie de l OCDE pour l emploi de 1994 e laborer une politique macro conomique qui favorise la croissance et qui conjugu e des politiques structurelles appropri es la rendent durable c est dire non inflationniste e Am liorer le cadre dans lequel s inscrivent la cr ation et la diffusion du savoir faire technologique e __ Accro tre la flexibilit du temps de travail aussi bien court terme que sur toute la dur e de la vie dans le cadre de contrats conclus de gr gr entre travailleurs et employeurs e Cr er un climat favorable l entreprise en liminant les obstacles la cr ation et au d veloppement des entreprises e Accro tre la flexibilit des co ts salariaux et de main d oeuvre en supprimant les contraintes qui emp chent les salaires de refl ter les conditions locales et le niveau de qualifications de chacun en particulier des jeunes travailleurs e Revoir les dispo
78. ussi que le salaire de r servation diminue l approche de la fin de la dur e d indemnisation Mortensen 1977 augmentant ainsi le taux d entr e en emploi le raccourcissement de la dur e d indemnisation permet galement de lutter contre l effet d sincitatif pr sum de l assurance ch mage Au Canada ce mouvement de r duction de la p riode d indemnisation s engage d s 1977 RHDCC 2010 3 3 Les ann es soixante dix marquent le passage g n ralis de l interventionnisme keyn sien qui a marqu les trois d cennies de l apr s guerre un lib ralisme de plus en plus radical qui remet en question tous les acquis sociaux des derni res d cennies Gilles Dostaler http www unites uqam ca aep presentation html 4 En 1940 le r gime remplace en moyenne 53 du salaire ant rieur de 63 3 37 9 selon la classe de r mun ration hebdomadaire mais incorpore aussi le crit re de besoin en tenant compte en plus du salaire de r f rence des responsabilit s familiales des b n ficiaires Les taux de prestations pour les prestataires ayant des personnes charge sont donc major s allant de 74 4 44 6 selon la classe de r mun ration hebdomadaire Calcoen Eeckhoudt Greiner 1988 114 25 Le d nominateur minimal est un nombre servant calculer le montant des prestations Fix entre 14 et 22 et variant inversement au taux de ch mage r gional retenu aux fins de l application du r gim

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