Home

Participation des apprenants Participation des apprenants

Contents

1. vi gt 00 FE o DL f i Prr X 4 fi y vR oa QALAMI C est l histoire de A Z de la r alisation d un livre C est l histoire d apprenants du groupe alpha francophones de Lire et Ecrire Verviers qui ont crit un livre pour dire ce qu ils vivent et ce pour quoi ils se battent C est l histoire racont e par leur formatrice qui les a accom pagn s tout au long du projet ensemble ils ont avanc pas pas ensemble ils ont rencontr des personnes ressources qui ont partag leur projet lui permettant d aboutir Pour que les apprenants soient fiers de leur livre mais aussi pour que ce dernier soit diffus et puisse toucher et sensibiliser un public de lecteurs d J avais suivi en novembre 2004 une forma tion en p dagogie du projet avec Michel Huber 1 Cette fa on de travailler me parlait par rap port aux personnalit s des apprenants de mon groupe Ce sont des personnes avec parfois un pass social tr s lourd enfance dans les homes victimes de violences fami liales pass carc ral d linquance par fois des personnes issues de l enseignement sp cial et parfois des personnes qui ont bourlingu droite gauche en cachant tant bien que mal leur probl me d illettris me Ce sont aussi parfois des personnes fra giles psychologiquement avec des pro bl mes de comportement en groupe En tentant la r alisation de quelque chose de palpable je pensais que les app
2. BELGIQUE BELGI P P BRUXELLES BRUSSEL X LE JOURNAL DE 7A GE p des Apprenants N2153 Juin Juillet 2006 P riodique bimestriel Bureau de d p t Bruxelles X N d agr ation P201024 Exp diteur Lire et Ecrire Communaut fran aise Rue Antoine Dansaert 2a 1000 Bruxelles Q R DACTION Lire et Ecrire Communaut fran aise Rue A Dansaert 2a 1000 Bruxelles t l 02 502 72 01 courriel journal alpha lire et ecrire be SECR TAIRE DE R DACTION Sylvie Anne GOFFI NET avec la collaboration de Catherine BASTYNS COMIT DE R DACTION Nadia BARAGI OLA Anne GILIS Muriel BERNARD Fr d rique LEMA TRE Catherine STERCQ Corinne TERWAGNE Annick WUESTENBERG PHOTOS DE COUVERTURE Lire et Ecrire Hainaut occidental EDITRICE RESPONSABLE Catherine STERCQ rue Antoine Dansaert 2a 1000 Bruxelles MISE EN PAGE piezo be ABONNEMENTS 6 num ros par an Belgique 15 pour le r seau d alphab tisation 25 hors r seau Etranger 30 A verser Lire et Ecrire asbl Compte n 001 1626640 26 N IBAN BE59 0011 6266 4026 Code BIC GEBABEBB Agence FORTIS Place de la Bourse 2 1000 Bruxelles Membre de l Association des Revues scientifiques et culturelles ARSC www arsc be Les objectifs du Journal de l alpha gt Informer et susciter r flexions et d bats sur des th mes p dagogiques et politiques li s l alphab tisation et la format
3. Est elle consid r e comme un vrai travail Dans tous les cas les porteurs de l action y ont des enjeux particuliers 4 On peut encore tenter de voir quels types de d veloppement d mocratique correspondent les pratiques de participation institutionnel le repr sentative d l gu s vote d li b rative d bat approfondi ou participative r f rendum ce dernier mode n incluant pas n cessairement un vrai d bat 5 La participation institutionnelle peut tre impos e suscit e organis e ou spontan e revendiqu e arrach e Elle peut tre rou tine alors que quelques ann es plus t t elle tait innovation Le degr d implication de chacun constitue encore un autre aspect La participation un pr texte Parfois il semble que la participation soit un moyen d obtenir des subsides aupr s de pouvoirs publics soucieux d encourager la participation citoyenne Ainsi la participa tion des b n ficiaires peut renforcer l asso ciation vis vis de l environnement ext rieur en accroissant sa l gitimit Cette question concerne les associations qui se sont donn pour mission l am lioration de la situation d une cat gorie de personnes qu elles jugent d favoris es associations pour la d fense des petits locataires pour la d fense des sans papiers Dessin Brigitte Richard in Alpha communautaire vol 1 Gouvernement du Qu bec Minist re de l Education 1984 E
4. Quelques ouvrages de r f rence Une recension du Centre de documentation du Collectif Alpha La participation au sein des associations BASTYNS Catherine La participation comme id ologie ou comme pratique El ments de r flexion sur la participation des adultes en formation Lire et Ecrire Communautaire 2000 21 p Rapport de synth se de Lire et Ecrire sur le projet MEPA men en 1999 2000 dans le cadre du programme Socrates de la Communaut europ enne Ce projet visait renforcer la participation des apprenants dans les organismes de formations dans l organisation des cours ou d une activit en particulier Le rapport pr sente quelques r alisations issues d associations belges autour de projets d exposition d organisation de cours d alphab tisation et de cr ation de groupes de parole Des portes qu on ouvre FACEPA AEPA Lire et Ecrire e a 2001 56 p Dans le cadre du projet MEDA Mod le d Education D mocratique des Adultes suite de MEPA voir ci dessus ce docu ment d crit des exp riences o les per sonnes participantes sont les protago nistes de leur formation du point de vue de la gestion des ressources des associa tions de l organisation des actions du d bat public Divers organismes espa gnols fran ais et belge ont collabor la r daction de ce livre RAISON V ronique La participation institu tionnelle des tudiants adultes leur asso ciation d alphab tisation le
5. illustre un des aspects du travail que l alpha m ne au quotidien pour tendre vers les objectifs du d cret Education permanente soit stimuler les initiatives d mocratiques et collectives et d velopper des attitudes de responsabilit et de participation active la vie sociale conomique culturelle et politique Catherine STERCQ Copr sidente P P r ticipation apprenants 6 gt Journal de l alpha n 153 DOSSIER Participation Participation des apprenants Participation un mot la mode Un mot souvent cit dans les listes d objectifs Mais que recouvre t il exactement De nombreuses pratiques assur ment Rien que dans nos colonnes ce mot doit avoir un certain nombre d occurrences D s qu on travaille en p dagogie du projet on ne peut faire l impasse sur la participa tion d s qu on consulte les apprenants sur l un ou l autre aspect de la vie du groupe ou de l association on qualifie cette consulta tion de participation d s que l on pratique la co construction des savoirs l valuation formative on en reparle encore D s qu on rassemble les gens pour faire la f te pour se rencontrer il y a indubitablement de la participation dans l air Alors Alors pour clarifier le th me de ce num ro nous dirons que nous abordons dans les pages qui suivent la participation des apprenants dans ses diverses manifesta tions l exception de la participation
6. Mireille Evaluation Cette exp rience s est dans l ensemble bien d roul e et a rencontr un succ s qui a d pass nos attentes La premi re cons quence concr te de la mise en place de la Commission est la par ticipation active des apprenants diff rents projets ou t ches de la r gionale auparavant pris en charge par l quipe seule gt participation active l organisation de la f te interculturelle de fin d ann e 2005 gt participation la r flexion sur la repr sentation de la r gionale l ext rieur et sur les moyens d atteindre notre public cible avec l implication plus active de cer tains participants t moignages dans des s ances de sensibilisation des conf rences de presse D autres points positifs sont galement relever Ainsi la responsabilisation des per sonnes qui s engagent tre d l gu s est valorisante m me si on constate que ce n est pas chose facile pour les participants de porter la parole de leur groupe et de res tituer les r flexions et d cisions prises lors des r unions L apprentissage de la n gocia tion et de l argumentation est un autre apport que nous avons constat Certaines choses sont cependant travailler plus en profondeur et n cessitent une r flexion m thodologique avec entre autres la cr ation d animations p dagogiques sp cifiques pour permettre aux participants d voluer dans certains apprentissages comme par e
7. C est tr s important il y a beaucoup de choses que je ne disais pas ou pour lesquelles je n avais pas d information Quand on veut vivre ici on est oblig de conna tre les droits les lois Ici on peut avoir la bonne information Ca donne un lien avec les autres Quand je discute quand je pose des ques tions je participe Pour le comit et avec leur accord Laurence DURDU CAI Namur Journal de l alpha n 153 gt 45 DOSSIER Participation Une f te r alis e 100 par les apprenants c est possible Du avec au par d acqu rir des comp tences M me si elle n en tait pas sa premi re exp rience d organisation d v nement avec les apprenants l quipe de Lire et Ecrire Luxembourg d ci dait en 2005 d aller plus loin en mettant tout en uvre pour atteindre avec l organisation de la f te de la r gionale le presque totalement pris en charge par les apprenants L objectif principal des formateurs tait que les apprenants mettent profit cette f te afin de consolider et d Un souci permanent de l ensemble des for mateurs de Lire et Ecrire Luxembourg est d impliquer les stagiaires dans le quotidien de l association Nous le savons tous ce n est pas toujours facile et cela mobilise une nergie importante Depuis quelques ann es maintenant nous organisons une f te de fin d ann e dans laquelle les formateurs et une grande
8. a d range les autres et parfois a nerve les professeurs Hayat propose qu on change les places dans la classe pour qu on soit m lang s et qu on soit toujours assis c t de quelqu un qui ne parle pas la m me langue Sa proposition est accept e et explique si n cessaire ce qu elle voulu dire Le pr sident fait passer le b ton de parole ceux qui d sirent s ex primer ou r agir la lecture des papiers concernant le premier point Ensuite il annonce le deuxi me etc A ce jour cinq conseils ont d j eu lieu en d cembre 2005 janvier f vrier mars et juin 2006 Nous pouvons d j en tirer quelques observations et l ments d analyse La plus grande difficult jusqu pr sent a t la nomination du pr sident personne ne souhaitant l tre mais tout le monde ayant l id e de qui devrait l tre Finalement cela s est chaque fois arrang gr ce la bonne volont de la personne pl biscit e La cr ation d une institution bien particu li re pour traiter de points qui mergent parfois spontan ment dans les cours a vite 4 Je suis content Driss lit son papier I1 dit qu il est content du conseil de classe s il y a un probl me on peut en parler et essayer de l arranger Cartons reprenant des phon mes dont l criture est complexe Journal de l alpha n 153 gt 37 montr que la discussion se passait tout fait autrement dans le conseil de fa on plus respec
9. alpha n 153 que chaque tablissement fonctionne comme une minisoci t d mocratique car ce qui fonde la relation p dagogique est pr cis ment une in galit de statut entre enseignant et l ves II s agit plut t de se demander comment les valeurs qui sont celles de la d mocratie politique sont l uvre dans l cole et dans le rapport au savoir Le dossier est divis en trois parties Former des citoyens d mocrates D mocratie et rapport au savoir et La d mocratie dans l tablissement PAPILLON Xavier GROSSON Gilles Heures de vie de classe Concevoir et animer Chronique sociale 2001 182 p Ce guide pratique s adresse aux profession nels enseignants ducateurs conseillers administratifs afin de les aider conce voir et animer des heures de vie de classe pour en faire un v ritable espace de m dia tion et de r gulation de la vie scolaire Les auteurs proposent des l ments de com pr hension et des outils pour agir afin d aider le praticien clarifier les enjeux et concevoir les animations Paulo Freire une p dagogie mancipatrice FREIRE Paulo P dagogie de l autonomie Savoirs n cessaires la pratique ducati ve Er s 2006 194 p L id ologie fataliste et immobilisante qui anime le discours n olib ral parcourt librement le monde Avec des airs de postmodernit elle tente de nous convaincre que nous ne pouvons rien contre la r alit qui d historique et sociale
10. spontan ment par les apprenants consult s Trois ans plus tard V ronique Raison inter rogeait ce qu elle appelle la participation institutionnelle des apprenants au regard du concept de temps Le fait que l implication Journal de l alpha n 153 gt 7 des apprenants au fonctionnement de l asso ciation requiert de la disponibilit ne peut s inscrire que dans la dur e et demande un investissement long terme le fait que les r sultats ne sont pas imm diats consti tuent indubitablement des freins la parti cipation institutionnelle des apprenants V ronique pinglait aussi la question du pouvoir et celle des conflits comme facteurs jouant un r le non n gligeable De ces deux articles nous pouvons d j tirer un premier enseignement celui que la par ticipation au fonctionnement d mocratique de l association n est ni simple ni vidente Si on ne veut pas tomber dans un fonction nement pseudo d mocratique il y a un r el travail mener pour mettre en place les conditions pour que cette d mocratie puis se s exercer faut veiller au d veloppe ment personnel et collectif des apprenants pour qu ils se sentent l aise et capables d exercer ce nouveau pouvoir faut aussi que ceux qui exercent habituellement ce pouvoir acceptent de le partager il leur faut accepter une possible remise en ques tion et un probable changement La participation au fonctionnement de l as socia
11. Verviers le week end des 11 et 12 juin 2005 J ai propos aux apprenants d y participer Avec leur accord j ai invit Mr Couchard crivain et organisateur venir parler avec eux de la manifestation En discutant ensemble nous avons convenu de vendre une brochure d une dizaine de textes en avant premi re du livre Cette manifestation a t un v nement marquant dans l avancement du projet C tait une premi re r alisation palpable Les apprenants en taient fiers et le livre apparaissait de plus en plus r alisable Les crivains les ont tr s bien accueillis la brochure suscitait de l int r t Cette recon naissance a donn des ailes certains Puis est venu le temps d envisager concr te ment avec notre diteur la mise en chantier de la fabrication du livre II nous a deman d de lui remettre les textes dans leur ver sion d finitive II nous a aussi demand de r fl chir un nouveau titre II ne trouvait pas assez parlant celui que nous avions 54 gt Journal de l alpha n 153 pe y Ft f E LEA g C LA xa DA f 4 le Aem A Le 5 f 7 an Ve 4 12 f A T Ch q choisi Mal tre ma lettre pour le dire car il aurait pu tout aussi bien tre celui d un ouvrage sur la drogue le ch mage ou autre chose encore C est L Illettrisme il faut le vivre sous titr Enfin des mots pour prendre sa vie en main qui est finale ment sorti d un nouveau
12. et Traces de changements Elle a galement crit un article dans le Journal de l alpha sur les p dagogies mancipatrices n 145 f vrier mars 2005 La p dagogie institutionnelle comme le pou voir de l inscription pp 18 20 4 Planchette en bois tir e d un jeu de construction 38 gt Journal de l alpha n 153 DOSSIER Participation SOLId ES un groupe qui veut faire passer un message Ceux qui ne savent pas lire et crire C est la suite d une rencontre en mai 2005 avec Denis Magermans ancien apprenant et aujourd hui charg de mission en sensibilisation Lire et Ecrire Verviers que deux personnes d un groupe de formation Andr et Maurice ont d cid de lancer un projet sur Tournai Ils ont r uni tous les apprenants de l antenne en septembre 2005 pour cr er un groupe d sireux de soutenir les personnes en difficult de lecture et d criture d Pourquoi SoLid Es Une dizaine de personnes ont r pondu l appel Peu de temps apr s que le groupe se soit cr les participants ont d cid de chercher un nom qui servirait les faire conna tre et montrer qu ils se soutenaient un T 069 22 30 09 As 31 Quai Sakharov 7500 Tournai les uns les autres IIs d cid rent de r server une s ance de formation nous nous r unissions le mercredi apr s midi moment o aucun groupe n est en formation pour travailler au choix du nom du groupe C tai
13. gu s et sur l organisation d un scrutin pour lire ces derniers R les et t ches d un d l gu de groupe Le groupe de travail a d fini le r le du d l gu comme celui qui fait le lien entre les apprenants et les formateurs le secr tariat la direction Si quelqu un a un probl me ou une ques tion il peut en parler au d l gu qui pourra en parler avec le formateur la direc tion ou le secr tariat etc II n a pas un r le de gendarme II ne s occupe pas des cancans conflits interpersonnels des cas de vol des retards etc Il explique les d cisions aux apprenants coute les conseils II fait ce qu il dit et ne fait pas de promesses aux apprenants sans consulter les autres d l gu s Il participe aux r unions du groupe En fonction des demandes ses t ches consistent par exemple tablir une liste de responsables des pauses caf qui apporte le caf le lait signaler les probl mes nettoyage non fait depuis un certain temps sugg rer des id es pour une meilleure organisation avoir une armoire qui ferme cl pour le mat riel des toilettes viter que les apprenants qui arrivent t t ne doivent attendre dehors tablir un tour de r le pour le rangement des locaux relayer l infor mation sur les projets et mettre en uvre la participation des apprenants f te de juin accueillir les nouveaux et les int grer conna tre et expliquer
14. membres choisissent un b timent en fonc tion de leur agenda politique qui devra figu rer dans la ville construire Mais il y a des restrictions budg taires et il faudra faire des choix d chirants La bo te de jeu peut tre command e au Centre de Contact de la Fondation Roi Baudouin T l 070 23 30 65 Courriel proj kbs frb be Prix 15 La bo te peut tre achet e directement dans le magasin du mus e BELvue Place des Palais 7 1000 Bruxelles Prix 10 Sur le portail D mocratie cr par la Fondation Roi Baudouin avec la collaboration des ministres de l Enseignement des trois Communaut s du pays on peut trouver de l information et du mat riel p dagogique gt des informations D mo quoi avec un dossier Aux urnes citoyens gt une recension de sites de films de livres de BD Info d mo gt des jeux Jeu d mo quiz test de ses aptitudes politiques puzzle gt des propositions d animation pour tra vailler autour de la d mocratie en classe La salle des profs qui propose notamment des activit s pour mieux comprendre la d mocratie son fonctionnement ses enjeux en lien avec le jeu D mocracity Adresse du site www portaildemocratie be Journal de l alpha n 153 gt 67 LIRE ET CRIRE EN COMMUNAUT FRAN AISE rue Antoine Dansaert 2a 1000 Bruxelles t l 02 502 72 01 fax 02 502 85 56 courriel lire et ecrire lire et ecrire be site www lire e
15. mettre en place un lieu de co construction Plut t que de penser leur place si nous les coutions si nous nous concertions et cr ions ensemble C est sur cette base que nous avons propos la constitution d un comit de repr sentants d apprenants Nous avons rencontr les groupes qui ma trisent le mieux le fran ais et leur avons demand de repr senter les autres personnes des cours qui parlent la m me langue qu eux de devenir leurs porte parole Ce comit s est mis sur pied d but 2005 avec des repr sentants hommes et femmes d ori gines diverses albanaise turque russe ira nienne tch tch ne hongroise rwandaise Ce lieu devient vite un lieu d expression des d sirs besoins difficult s v cues des membres du comit Ce n est pas facile de devenir d l gu et de ne pas se limiter son propre avis Dans le cheminement cer tains font le pas de parler l une ou l autre Journal de l alpha n 153 gt 43 Photo personne Le processus est mis en place se construit s largit int gre de nouvelles per sonnes la rentr e en septembre Le besoin d information semble tre primor dial mieux conna tre la Belgique pouvoir rencontrer des Belges comprendre l actuali t conna tre les lieux d activit s diverses Diff rentes propositions sont faites et des r ponses sont organis es informations sur la r gularisation en diff rentes langues d origine activi
16. passe pour tre ou devenir quasi naturelle Cette id ologie n offre qu une seule sortie pour la pratique ducative adapter l apprenant cette r alit qui ne peut tre chang e P dagogie de l autonomie publi en por tugais en 1991 le dernier ouvrage de Paulo Freire connu pour L ducation comme pratique de la libert 1964 et P dagogie des opprim s 1974 apporte une alternative radicale cette id ologie qui nous nie et nous humilie en tant qu tre humain Pratiquer cette alternati ve n cessite de s investir dans une attitu de critique L alphab tisation trouve ici des cadres d analyse fort pertinents MANUEL DE CONCEPTION DE REFLECT tisation pour adultes Reflect Action une m thode participative ARCHER David COTTI NGHAM Sara Manuel de conception de Reflect Une nouvelle approche de l alphab tisation pour adultes Alphab tisation freirienne r g n r e travers les techniques de renforce ment des capacit s et pouvoirs commu nautaires ActionAid 1997 328 p Ce manuel est un guide d taill de la m thodologie Reflect une m thodologie n e du rapprochement des id es de Paulo Freire et des techniques de recherche Journal de l alpha n 153 gt 61 participative Dans le cadre d un program me Reflect il n y a pas d ab c daire ni de manuel Chaque groupe d veloppe son propre mat riel didactique partir d un travail d analyse par les apprenants de leur propre s
17. pertinence des modalit s d valuation actuelles et sur les bonnes pratiques en la mati re Les heures pass es par les ensei gnants interroger examiner corriger contribuent elles vraiment l apprentissa ge Ne pourraient elles pas tre plus utile ment mises profit par les enseignants pour travailler avec les l ves faire de la recherche pour am liorer leur pratique tra vailler en quipe toute l ann e Vu le nombre d coles secondaires qui nous ont contact s cette ann e suite aux difficult s en lecture de leurs l ves ce ne serait s re ment pas inutile Le num ro suivant rendait compte des Recherches men es au sein de Lire et Ecrire Aujourd hui plusieurs nouvelles recherches ont d but Une de celle ci men e Bruxelles porte sur le trajet scolaire des enfants des participants aux cours d alphab tisation Une autre ESS Hon e en Wallonie porte sur les difficult s pour les apprenants de passer d une action d alphab tisation une action de pr formation professionnelle et sur les changements mettre en uvre pour facili ter ce passage Une troisi me dont les premiers r sultats viennent d tre diffus s porte sur la place et la participation des personnes d origine belge dans les actions d alphab tisation Bruxelles Cette recherche a confirm qu il n y a quasi plus de personnes d origine belge dans les cours d alphab tisation Bruxelles Les deux pr
18. 1 Voir Une Charte des droits des adultes l duca tion de base n 109 f vrier mars 1999 pp 5 10 2 Voir La participation institutionnelle aussi une question de temps n 130 septembre 2002 p 20 3 Voir SoLid Es un groupe qui veut faire passer un message ceux qui ne savent pas lire et crire pp 39 42 de ce num ro 8 gt Journal de l alpha n 153 DOSSIER Participation Participer Autrement c est participer autrement Le dictionnaire ne nous aide pas beaucoup quand il dit que participer c est prendre part quelque chose La Palisse en aurait dit autant Suivre une formation c est y prendre part c est donc d j participer Etre acteur dans la formation c est y prendre une part active diff rents niveaux d Depuis de nombreuses ann es nous sommes persuad s du bien fond d amener les parti cipants s investir d une autre fa on dans leur formation en alphab tisation Influen c s par la p dagogie du projet nous avons longtemps r fl chi mener avec eux des activit s qui pouvaient leur permettre de devenir acteurs et non pas consommateurs de la formation Il ya 5 ans certains participants nous ont propos de cr er un comit des participants Un petit groupe d apprenants s est alors organis et depuis lors ils ont mis en oeuvre diff rentes actions int ressantes plus d un titre Ce comit est un lieu o les participants peuvent c
19. D autres sont habitu s ce qu on d cide pour eux et ne comprennent pas ce qui est attendu IIs sont tr s peu familiaris s avec les proc dures participatives le vote la repr sentativit Il peut aussi y avoir des probl mes d ordre relationnel conflits difficult s de s int grer en tant que nouveau alors que les anciens ont pris des habitudes m fiance vis vis des apprenants qui ont acquis un certain pouvoir Bref tre animateur en participation institutionnelle a ne s improvise pas Mieux vaut avoir un projet savoir pourquoi tre outill D o la n cessit de se former si l on souhaite que les apprenants trouvent dans la participation institutionnelle l occa sion de se d velopper d acc der la citoyennet de mieux apprendre Par exemple les formateurs arrivent dans le processus partir d un univers de vie un monde v cu et d une biographie qui leur sont propres 12 C est partir de l qu ils entrent en relation avec les apprenants Le 16 gt Journal de l alpha n 153 monde v cu et la biographie des personnes peu scolaris es sont tr s diff rents II y a de part et d autre des attentes diff rentes des moyens diff rents La culture des appre nants peut tre une culture d favorable la participation une culture de peu de mots alors que la participation est large ment bas e sur l expression verbale Par ailleurs il peut exister une tension entre
20. Luxembourg Une commission participative d j bien r d e Mais qui ne cesse d voluer 22 2e cece ess secure sous 48 Sandrine RICOTTA et Malou PLUMER Lire et Ecrire Centre Mons Borinage L illettrisme il faut le vivre Quand des apprenants prennent l initiative de se dire au travers d un livre 52 Pascale HILHORST Lire et Ecrire Verviers RECENSION Quelques ouvrages de r f rence sur la participation 58 Centre de documentation du Collectif Alpha Litt ralpha L enfant lou de an BRADY Ra nee 0 ec nes 63 Pr sent par Myriam DEKEYSER Centre de documentation du Collectif Alpha informations 4 gt Journal de l alpha n 153 Edito Les dossiers 2005 06 du Journal de l alpha des th mes toujours d actualit EST L T presque les vacances et d j le 6 et dernier num ro de cette ann e sociale 2005 2006 Nous l avions commenc e par un num ro consacr l Echec scolaire A la mi mai au moment d crire cet dito on s interroge sur l occupation des jeunes particuli rement ceux de 12 15 ans durant la p riode de juin qui suit les examens Organisation d ac tivit s culturelles et sportives Par des associations Par l cole La Ministre va constituer un guide des bonnes pratiques mises en place par les coles Et si la bonne pratique consistait donner cours jusqu au 30 juin Si l on s interrogeait plut t sur la
21. am liorer le bien tre de tous au sein de l espace de formation Tel est le sens des lections des d l gu s d apprenants Lire et Ecrire Li ge d L id e de projet d l gu s de groupe est n e pendant la semaine immersion en r si dentiel en avril 2003 Un apprenant a sug g r qu il y ait des d l gu s de groupe afin de renforcer la participation des apprenants au sein de Lire et Ecrire I est venu pr sen ter son id e en r union d quipe usqu la fin juin 2003 des rencontres pr paratoires ont permis l apprenant de pr ciser son id e et de penser aux moyens de la concr tiser Suite une longue absence de l appre nant pour raisons de sant le projet a v ri tablement d marr en janvier 2005 Un groupe de travail a t constitu sur base du libre choix des apprenants Les comp tences en lecture criture compr hension et expression orales n taient pas des crit res pour s impliquer dans le projet La seule condition tait l engagement et la r gularit Le groupe ainsi constitu de 12 personnes a d cid que le r sultat concret atteindre devait tre l lection de d l gu s fin juin 2005 II tait important pour eux de poser cette ch ance afin d aboutir la r alisa tion d une id e lanc e depuis pr s de deux ans Leur motivation premi re tait de sou tenir le projet d un apprenant comme cha cun d eux d agir et d avoir une influence su
22. brainstorming A la fin juin le livre tait pr t tre impri m Avec l accord de la direction nous en avons finalement fait tirer 250 exemplaires Suite aux nombreux conseils recueillis droite et gauche nous avons d cid de vendre le livre 10 Une s ance de d dicaces a t organis e pour sa sortie le 8 septembre 2005 Journ e internationale de l alphab tisation Mr L onard du Fil d Ariane a de suite t d accord pour organiser les d dicaces dans sa librairie Les journalistes des principaux m dias de la r gion ont t invit s une conf rence de presse le 25 ao t pour annoncer l v nement Le Jour La Meuse Radiol ne Vivacit Radio Contact et T l vesdre taient au rendez vous Un article a m me fait la Une du Jour Le livre s est bien vendu Aujourd hui notre stock est puis 3 Nous avons pu rembour ser notre emprunt et m me faire un peu de b n fices Les apprenants ont d cid don ner de cet argent Osons en parler 4 Et pourtant quand je regarde en arri re je me dis que ce n tait pas gagn d avance Les personnalit s des apprenants taient au d part plut t en opposition entre elles et il y avait peu de solidarit Chacun res tait tr s centr sur lui m me Les difficult s ou les peurs des uns auraient pu faire chouer le projet Tous les apprenants n taient pas du m me niveau en criture Cela pouvait parfois d courager certains qui pensai
23. cl tur en juin 2005 par une journ e avec les parlementaires wallons Les participants ont pu comprendre comment se d roule une s ance pl ni re du parlement et comparer le nombre de si ges obtenus par chaque parti lors des derni res lections r gionales du 13 juin 2004 A la fin de la journ e bien qu tant convaincus que cette rencontre ne changerait rien pour eux dans l imm diat les participants taient heureux de l avoir v cue Le comit c est aussi un lieu pour apprendre s exprimer s couter n go cier relativiser o l on discute entre nous partir de projets ou d id es Nous constatons qu il y a beaucoup de per sonnes qui vivent des situations difficiles probl mes de logement de sant de solitu de On se rend compte qu on vit tous les m mes probl mes qu on vive Namur Photo Tour de Lire Qu bec Respectez vos engagements Li ge ou Roux Le groupe Questions de soci t et le R seau Wallon nous permettent de mieux comprendre pourquoi on en arrive l et peut tre aussi d entrevoir des pistes de solutions Marie DELCOMMINETTE Alpha 5000 1 Le R seau Wallon de Lutte contre la Pauvret ras semble 22 associations wallonnes ayant pour objectifs de combattre les processus qui cr ent la pauvret et de favoriser la participation des personnes concern es l am lioration de leur situation Les objectifs poursuivis sont de faire de la lutte
24. des apprenants leur apprentissage Cette participation porte sur des projets dif f rents qui vont de l achat d une machine caf la sensibilisation du grand public et le recrutement de nouveaux apprenants en passant par la cr ation d un fonds de livres pour apprenants Les modes d organisation varient d une asso ciation l autre lection de d l gu s prise en main spontan e d un projet par un grou pe mise sur pied d un conseil de classe L initiative du projet vient soit des appre nants soit des formateurs mais toujours les apprenants s impliquent La participation l association en tant que telle et son fonctionnement concerne notamment la participation des apprenants aux d cisions qui les concernent l organisa tion d une activit le d veloppement de services etc M me si c est le premier dossier dans lequel nous traitons sp cifiquement de ce type de participation ce n est cependant pas la pre mi re fois que l on en parle dans le J ournal de l alpha En 1999 faisant cho d une Charte des droits des adultes l ducation de base ta blie par des apprenants espagnols Catherine Bastynsl avait consult des groupes d apprenants ici en Communaut fran aise propos des droits inscrits dans cette Charte Au cours de cette consulta tion il tait apparu que le droit la parti cipation aux prises de d cision en mati re de formation d adultes n tait jamais voqu
25. diff rents et donnent lieu des d bats int ressants Les actions Le fonctionnement des r unions est bas sur des tours de table syst matiques pour entendre la parole de chacun mais gale ment afin de permettre une expression plus grande des participants et un travail plus approfondi par des travaux en sous groupes et des mises en commun Ce fonctionnement permet galement d exp rimenter la restitu tion un grand groupe d un travail r alis en sous groupe et la r daction de synth ses En 2005 la premi re r union a port sur la r alisation d un tat des lieux des envies et des besoins des diff rents groupes Les revendications pouvaient tre aussi bien personnelles que refl ter la position du groupe sur un sujet donn Au fil des r unions suivantes deux sous groupes ont t mis en place un premier qui s est centr sur la pr paration de la f te interculturelle de juin et un deuxi me sur la question de la sensibilisation comment faire savoir aux personnes qui en ont le plus besoin que Lire et Ecrire existe et quel type d aide ils peuvent y trouver Entre chaque r union les d l gu s ont pour mission de relayer le travail de la Commission aupr s de leur groupe et de prendre l avis de celui ci sur certaines d ci sions prises Au d but de chaque s ance l animatrice de la Commission pr sente l ordre du jour de la r union tabli par l en semble de la Commission la fin d
26. en savoir plus Le programme des formations et le formulai re d inscription peuvent tre obtenus sur simple demande ou en les t l chargeant sur le site www changement egalite be possibi lit d inscription en ligne Pour tout autre renseignement T l 02 218 34 50 Fax 02 218 49 67 Courriel rpe changement egalite be DEN IOCRAGItY a en educotief rollenspel mbvurgerschap enpolitiekt se D constr ville af comprendrelatitoyennet et lapa patiti iqui Ein erzieherisches Rollenspiel gemeinsam eine Stadt aufbauen O N um zu leben und die Staatsb rgerschaft und Politik zu verstehen D mocracity D mocracity est un jeu de r le pour 12 28 participants anim par un meneur de jeu D une dur e de 80 150 minutes il s adres se un large public En formant un parti et en construisant une ville ensemble les participants s initient la r alit politique Cette mise en situation permet un groupe de collaborer un pro jet politique De cette mani re les partici pants font l exp rience du processus d ci sionnel de la concertation et du d bat L accent est mis sur la collaboration le res pect les valeurs d mocratiques les modes de d cision et la gestion des conflits Le jeu d bute par la formation d un parti politique o chaque membre re oit une t che sp cifique remplir Chaque parti se choisit un nom et labore un programme de parti Apr s la pr sentation des partis les
27. inver se Le vaillant Cortez contemple le Pacifique l esprit travers de conjectures silencieux sur un pic de Darien Jonathan non moins r solu ignorait ce qu tait un oc an mais regardait lui aussi l esprit travers de conjectures silencieux sur sa caisse d pice rie au milieu du Kansas Peu importe que ce soit l Hom re de Chapman ou un manuel McGuffey il y la puret tranchante de l air marin et c est a qui compte Quand ce fut le tour de Cathern Jonathan tendit le cou pour regarder par dessus son paule Elle pencha la t te de c t et tendit le livre pour que Jonathan puisse le voir Les soirs suivants onathan suivit son doigt au fil des mots En faisant des chiques avec Alvah et Mari e il reconstruisait des pages enti res de m moire Avant la fin de l ann e il chucho tait des r ponses l oreille de Cathern L cole s arr ta pour l t Le manuel McGuffey son but accompli fut jet au rebut et appartint donc Jonathan La narratrice petite fille de Jonathan se fait alors expliquer par son oncle l impor tance de ce livre pour Jonathan Tu ne comprends pas a dit mon oncle Atlas c tait la toute premi re chose qu il poss dait 11 n avait pas de lit lui a 64 gt Journal de l alpha n 153 dit Atlas I1 dormait sur la terre battue comme le cochon II n avait pas de v tements lui Pas de m re Pas de p re Pas de fr res ni de
28. l action Cet v nement a t un tournant dans l organisation du groupe en lui permet tant de red finir la sp cificit des r unions un espace qui appartient aux d l gu s Le r le des formateurs est un r le de facilita teurs proposant des outils si une demande est formul e et d interlocuteurs privil gi s Cet claircissement a galvanis les initia tives La priorit pour la machine caf s est impos e spontan ment La motivation tait vidente c est un gros projet il sti mule un certain sentiment de fiert et per met de rendre visible l action des d l gu s aupr s de leur lectorat Liens avec les autres apprenants Les d l gu s sont attentifs la communica tion avec les apprenants par la mise en place de permanences le passage dans les groupes la carte de v ux de fin d ann e et m nent une r flexion sur leurs checs comme par exemple le d sint r t des apprenants pour les permanences La r dac tion de la carte de v ux en est une cons quence directe Les d l gu s ont r alis qu ils devaient informer plus r guli rement les groupes en formation N anmoins leur engouement pour les pro jets a masqu la n cessit de consulter directement les apprenants sur leurs besoins d informer sur ce qu ils souhai taient r aliser et d en v rifier l aval aupr s de leur lectorat Par deux fois des d l gu s ont eu maille partir avec un apprenant qui estimait qu
29. le respect des autres prendre note et tablir un compte rendu Je me suis toujours dit qu il y avait l sous jacents des apprentissages fonda mentaux qui se jouaient intervalles r gu liers je me suis int ress la p dagogie ins titutionnelle et j y ai trouv de tr s s dui santes pistes pour tenter de cr er des rap ports de pouvoir moins in galitaires entre institution enseignante et enseign s Mais je ne voyais pas comment transf rer ce type de pratiques en alphab tisation Pourtant depuis longtemps aussi un dis Participer Oui mais pas n importe comment Non si c est pour r aliser une pseudo galit entre formateur et apprenants qui apporte un plaisir b at sans lendemain Non si c est pour donner la parole et que tout s ar r te l que cela n apporte aucun pouvoir aux participants aucun chan gement pour le groupe Oui si c est pour mettre la disposition de cha cun des outils de communication pour am liorer le fonctionnement du groupe Oui si c est pour instituer un lieu d changes de r glement de conflits de prise de d cisions lieu qui fait partie int grante de la for mation vecteur de micro d mocratie cours en vogue pousse susciter la partici pation des apprenants J ai cependant tou jours con u beaucoup de m fiance vis vis de ce type de discours La situation est in galitaire entre d une part une institution d alpha et des formateurs fixant un cadre e
30. ni de 28 gt Journal de l alpha n 153 faire faire Par contre il faut suivre quand les id es fusent voir ensemble ce qui est r ali sable ce qui l est moins valuer les risques aider voir clair pour que les d cisions soient prises dans une ambiance saine Ainsi le mot soutien prend tout son sens s agit bien d oser faire confiance aux appre nants leurs capacit s leurs comp tences Les actions men es par Osons en parler depuis 2003 La prise en compte de l illettrisme C est le 1 axe de travail de l association Voici ses r alisations et ses projets gt Collaboration avec le Dispositif territorial pour la prise en compte de l illettrisme 3 gt Interpellation du Conseil communal le 30 janvier 2006 concernant les difficult s rencontr es par les personnes illettr es pour se rep rer dans les administrations concernant l orientation al atoire des jeunes en cole sp ciale la difficult trouver du travail ou pouvoir suivre une formation qualifiante lorsqu il manque les acquis de base en lecture ou criture gt Participation au colloque Le maillage social organis par la Province de Li ge Seraing le 17 mars dernier Ce colloque traitait de l exclusion sociale De l aide l autonomie comment vaincre le paradoxe gt Participation en avril une r flexion avec l AWI PH Agence Wallonne pour l Int gration des Personnes Handicap es jet le Mouvement des perso
31. objets mais auto production de sujets Y a t il place ou non pour une praxis l cole ou n est ce pas plut t et le plus souvent de simples pratiques qui s y d veloppent savoir un faire qui occupe du temps et de l espace vise un effet produit un objet des apprentissages du savoir et un sujet objet un colier qui re oit ce savoir subit ces apprentissages mais en aucun cas n est porteur d une vis e d autonomie Une r flexion de niveau universitaire sur la praxis ce faire dans lequel l autre ou les autres sont vis s comme agents essentiels du d veloppe ment de leur propre autonomie 1 DE SMET No lle Au front des classes Talus d approche 2005 162 p Dans les 24 r cits qui disent la classe au quotidien qui disent le savant bricolage du prof au travail on retrouve l exp rience de No lle De Smet sa pratique Derri re ces r cits il y a aussi une thique un pro jet un travail sociop dagogique multiple et imbriqu la didactique du fran ais et le socioconstructivisme une p dagogie interculturelle la p dagogie du projet et bien s r la p dagogie institutionnelle A travers l organisation de la classe les murs l affichage les responsabilit s prises par les l ves les temps dissoci s le Conseil on d couvre une organisation rigoureuse mais jamais fig e qui se construit avec les l ves Une organisation qui tient sur laquelle les personnes s ap puient mais qui jamais ne l
32. regard des for mateurs Etude de cinq dispositifs UCL Facult de Psychologie et des Sciences de l Education FOPA 2003 120 p annexes voir pp 12 18 de ce num ro du Journal de l alpha Ce m moire fixe d abord le cadre th orique et d finit le contexte de la participation dans le secteur de l alphab tisation des adultes pr sente ensuite des dispositifs et propose une analyse des enjeux de la participation institutionnelle des facteurs stimulant ou freinant cette participation une analyse des attitudes du formateur face au conflit et la repr sentation qu il se fait de ses int r ts la question du r le du temps et celle des apprentissages dans les pratiques participatives ainsi que celle de la r ticence des apprenants face aux dispositifs mis en place Des portes Qu on ouvre 58 gt Journal de l alpha n 153 Participation citoyenne POULET Isabelle Participation citoyennet Synth se des travaux du Groupe de r flexion des cadres des associations sur la participation ann e 1995 CFS 1997 120 p R cits de pratiques p dagogiques et r flexions men es dans des associations de Saint Gilles sur la participation des jeunes et autres publics au processus de d ci sion politique via la concertation locale BOPP LIMOGE Christiane Acteurs dans la ville acteur de sa vie favoriser la parti cipation Chronique sociale 2004 348 p travers des exemples de projets r alis s dans les dom
33. s urs Rien lui II avait des plaies vif sur les jambes I n avait pas de chaus sures n tait m me pas s r d avoir son propre nom Et tout d un coup le voil propri taire du Premier Livre de Lecture McGuffey Le ons Progressives de Lecture et d Orthographe avec des Mots Faciles d une et de deux syllabes 2 Sept ans plus tard nous retrouvons Jonathan II s est vad de la maison des Stoke Apr s de nombreux v nements il aboutit pour un temps dans une maison o il lui sera possible de poursuivre son apprentissage de la lecture II sera aid par Helen la ma tresse de maison Helen ouvrit le livre et le lui donna Voulez vous Jonathan la regarda terro ris Ne soyez pas timide II passa la main sur les mots imprim s refer ma le livre et le lui rendit Trop difficile demanda t elle ce moment Jonathan se rappelle ses pre miers pas en lecture Helen commence lui donner des le ons lt IIs commenc rent au milieu du Troisi me Manuel McGuffey au point exact atteint par les petits Stoke lorsque le vol de criquets s tait abattu sur la plantation A la fin de sa premi re le on de lecture dans le bureau de Helen mon grand p re racon te la narratrice tait tremp de sueur Le lendemain six heures du matin un gong annon a le petit d jeuner huit heures il y eut une deuxi me le on dans le bureau de Helen quatre heure
34. tion un veil des consciences de part et d autre d une part les instituteurs se ren dent compte de l importance de ce que signifie pour un adulte le fait d tre sorti de l cole sans avoir acquis les comp tences de base et d autre part les apprenants se rendent compte que leur t moignage est utile et que nul autre mieux qu eux ne peut parler des cons quences de l illettrisme dans la vie quotidienne La suite de ces rencontres sera de se d pla pi e cer aupr s de classes de 5 et 6 primaires l invitation des enseignants sensibilis s 30 gt Journal de l alpha n 153 Lire Osons en parler c est aujourd hui 12 per sonnes qui se r unissent r guli rement le mardi apr s midi de 13h 15h et qui discu tent d battent projettent agissent pour se faire entendre et am liorer leur situation Voici ce qu crit Alain l un d entre eux Osons en parler c est une association de fait mais c est aussi 12 personnes coura geuses qui essaient de faire tomber les pr ju g s sur l illettrisme Osons en parler il y a des personnes for midables des personnes sensibles d autres avec un caract re d ours mal l ch mais avec un bon c ur Osons en parler c est possible de discuter et de passer un apr s midi convivial Le but de Osons en parler c est de se faire conna tre au plus grand nombre de per sonnes de nous faire conna tre aupr s de ceux qui sont en
35. un projet participatif propos par des formateurs et le v cu de certains appre nants qui n ont pas l habitude de participer des d cisions qui ont appris se compor ter de mani re d pendante La domination a t int rioris e les domin s ayant ten dance attribuer eux m mes leur situa tion de d pendance Paolo Freire Vouloir changer cela brusquement peut susciter une r sistance Travailler avec des personnes qui ont t m pris es exige de tenir compte de la n ces saire pr servation de leur identit Au forma teur d analyser sa pratique de voir comment il r gle la tension entre l orientation vers les participants et l orientation vers les r sultats d apprentissage du lire et crire Enfin dans ce type de projet certains appre nants s investissent beaucoup et r coltent beaucoup Ils ont envie de prendre la parole et se sentent pr ts Mais il arrive galement que des apprenants aient tendance envahir l espace ainsi ouvert de leurs probl mes per sonnels d autres se sentent si bien dans la structure qu ils y restent des ann es pour eux c est l occasion d encore davantage s en raciner dans l association Comment g rer tout cela Dessin Brigitte Richard in Alpha communautaire op cit Conclusions Impossible de conclure sur un sujet qui sou l ve tant de questions mais voici trois r flexions qui me reviennent la suite de ce travail Tout d abord l extraordinair
36. 500 Te enat 2 9 1011 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 345678 2000 exemplaires de ce calendrier ont t imprim s 4 3 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 7 8 9 1011 12 puis distribu s par les membres du groupe 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 6 7 8 9 1011712 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 3 4 5 6 7 8 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 5 6 7 8 9101 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 aussi sensibiliser le public la question de l illettrisme et aux probl mes de communi cation que peuvent rencontrer les personnes qui vivent cette situation 2000 exemplaires de ce calendrier ont t imprim s puis distribu s par les membres du groupe partir de janvier 2006 dans des commerces gares banques bureaux de poste biblioth ques maison de la culture maisons m dicales Pour permettre une diffusion plus efficace de l information et pour faciliter la com munication de leur projet sur l ensemble des antennes de Lire et Ecrire Hainaut occidental les participants du groupe ont rencontr l quipe des travailleurs ainsi que les formateurs b n voles Des actions se sont galement d roul es sur diff rents march s de la r gion avec un groupe de formation de Bas cles 1 et nous avons distribu des calendriers et chang
37. Jonathan lui faisait la lecture au lit avant d teindre la lumi re Parfois il lui lisait des po mes parfois un roman de Hawthorne ou de Dickens ou les lettres de sa m re et de son p re Pr sent par Myriam DEKEYSER Centre de documentation du Collectif Alpha Journal de l alpha n 153 gt 65 urens Balades litt raires du leur c t de l alphab tisation Dans le cadre de la Fureur de lire dition 2006 Lire et Ecrire et le Service g n ral des Lettres et du Livre SGLL de la Communaut fran aise propose aux biblioth ques d ac cueillir des groupes d alpha pour des changes rencontres avec des crivains propos d une ou plusieurs de leurs uvres Ces rencontres organis es en collaboration par le SGLL les biblioth ques les associa tions d alpha et les crivains se d rouleront du 18 au 22 octobre 2006 Le programme des activit s pourra tre consult sur le site de la Fureur de lire www fureurdelire be Pour toute information Lire et Ecrire Communaut fran aise Jacques BOSMAN ou Nadia BARAGI OLA T l 02 502 72 01 Courriel lire et ecrire lire et ecrire be Les 35 Rencontres P dagogiques d Et RP ChanGements pour l galit CG mouve ment sociop dagogique propose du 16 au 21 ao t 2006 22 ateliers de formation continue qui ont comme objectif commun de faire de chaque professionnel de l duca tion un acteur de changement en suscitant gt l acquis
38. Verviers t l 08735 05 85 fax 087 31 08 80 courriel Mverviers lire et ecrire be
39. aines de la famille de la sant de l implication citoyenne se d gage une m thodologie expliqu e dans la premi re partie de l ouvrage La deuxi me partie pr sente les dispositifs institutionnels au service de ces projets partenaires communaux etc La troi si me partie propose des pistes de r flexion et des fiches techniques adap tables par les formateurs en recherche d outils pratiques DUMAS Bernard SEGUIER Michel Construire des actions collectives D velopper des solidarit s Chronique sociale 2004 232 p Divis en trois parties cet ouvrage procu re des outils d analyse et des m thodolo gies pour donner sens et force aux actions collectives La premi re partie s int resse la probl matique de l action collective comme d marche d int gration La deuxi me partie pr sente un triple processus d action collective processus de conscientisation d organisation et de mobilisation La troisi me partie envisa ge l articulation des actions collectives et des interventions sociales pour s engager dans un d veloppement solidaire BHOLA Harbans S Employer l ducation des adultes pour r duire la pauvret Analyse politique de l conomie du point de vue de la th orie des syst mes in Education des Adultes et D veloppement 62 2004 pp 13 26 Pour l auteur les ducateurs d adultes doivent devenir des activistes engag s d fendant les int r ts des pauvres R duire la pauvret exige d duque
40. aordinaire afin de repenser le cadre de travail Lors de cette r union il a t dit qu on ne faisait que parler et que rien de concret n tait mis en place que venir toutes les semaines semblait inutile que la notion d absence justifi e voir plus haut n tait pas assez claire et posait des probl mes que le rythme des r unions tait trop rapproch les d l gu s n ayant pas le temps de faire des choses par eux m mes La discussion a permis d apporter des solutions ces diff rents probl mes et des objectifs concrets ont t d finis mise en place de moyens pour tre disposition des apprenants achat ou Journal de l alpha n 153 gt 23 location d une machine caf recueil d infor mations pour faire placer un passage pi tons entre les deux b timents de Lire et Ecrire Mettre en place une permanence Le travail se mettant progressivement en route les d l gu s ont commenc aller se pr senter dans les diff rents groupes avec une affiche reprenant leur photo leur pr nom le local o on pouvait les rencontrer leur horaire et les langues qui en plus du fran ais pourraient tre utilis es pour les changes Pour tre davantage accessibles une permanence fut organis e un jour par semaine de 11h30 13h30 Une affiche reprenant les dates l horaire et le lieu fut plac e dans tous les locaux Les d l gu s ont demand aux formateurs d informer leur groupe sur l existence des per
41. ation d une dizaine de stagiaires ces dispositifs Parole aux d l gu s Je trouve que c est important de pouvoir donner son avis On peut discuter de ce qui Journal de l alpha n 153 gt 49 ne va pas et cela permet d apporter un plus d am liorer les choses Par exemple certaines personnes n osent pas parler de leurs probl mes de leurs difficult s en lecture dans la vie de tous les jours Gr ce la Commission on peut discuter de ces pro bl mes et essayer ensemble de trouver des solutions comme par exemple faire com prendre aux personnes qui travaillent la Commune nos difficult s Etre d l gu c est comme tre un facteur qui apporte et qui rapporte ce n est pas notre avis qui compte c est celui des col l gues II faut donc tre l coute des autres ne pas tre go ste Nuray A la Commission on rapporte les id es du groupe et on voit ce qui va et ce qui ne va pas dans l asbl On essaie d am liorer les choses Concr tement j aimerais que les portes des locaux soient ouvertes plus t t pour que les personnes en hiver n attendent pas dans le froid Nous sommes deux d l gu es pour notre groupe Nous devons l informer de ce qui se passe dans la Commission et faire des discus sions sur les sujets Ce qui est difficile c est de m moriser ce qui est dit et de donner ensuite l information au groupe Moi en tant que d l gu e j ai plein d id es app
42. availl s la n gociation la connaissance de l autre et de soi m me la communication Les per sonnes qui tiennent la cantine sont par exemple amen es r gler des conflits Journal de l alpha n 153 gt 9 r pondre aux questions des autres dire non imaginer des r gles respecter leurs engagements Pour certains c est un v ri table miroir de leurs propres difficult s communiquer ou une r ponse leurs besoins de reconnaissance de valorisation de leurs comp tences C est aussi un lieu parmi d autres de prise de conscience et de compr hension des dif f rences la pr paration d un repas ou d une f te permet d changer sur les diff rentes pratiques li es aux cultures d origine De m me c est un lieu qui permet de partager ses difficult s et de chercher des solutions collectives des probl mes qui sont habi tuellement v cus comme individuels Cette m me pr paration de repas ou de f te per met d changer sur la vie dans les centres d accueil pour r fugi s de comprendre les difficult s financi res de certains et d en tenir compte dans la r alisation du projet La gestion de la cantine a par ailleurs amen se poser des questions sur la consommation la mal bouffe le commerce quitable et pour la deuxi me fois cons cu tive le groupe a organis un petit d jeuner en collaboration avec Oxfam Un autre exemple o les participants de notre associa
43. cipation institutionnelle miroir aux alouettes asc se militante pompe subsides mode passag re Et si on y regardait d un peu plus pr s 12 V ronique RAISON Lire et Ecrire Wallonie Etre lu et agir en tant que d l gu de groupe 19 Fr d rique BIHET Jo lle LAMPROYE et Sophie LEJ EUNE Lire et Ecrire Li ge Huy Waremme Des apprenants veulent changer les regards Des apprenants veulent tre cout s Des apprenants parlent de leurs difficult s Lillettrisme lt Osons en parler 2 42 sense concu con 27 Pascale HILHORST Lire et Ecrire Verviers Sensibiliser sur les March s ne a assaut A 32 Le groupe de Bas cles Lire et Ecrire Hainaut occidental Je critique qu on parle trop dans la classe On est l pour apprendre lire pas pour discuter mariage Les al as d un conseil de classe en alphab tisation d adultes 34 Patrick MICHEL Collectif Alpha Molenbeek SoLid Es un groupe qui veut faire passer un message 4 CEUX QUI ne savent pas lie naaa oa AAE aE A 39 SoLid Es Lire et Ecrire Hainaut occidental Et si nous construisions ensemble 43 Laurence DURDU Centre d Action Interculturelle de la Province de Namur Une f te r alis e 100 par les apprenants c est possible Du avec au par Hugues PIERRARD Lire et Ecrire
44. contre la pauvret et l exclu sion sociale une priorit politique en R gion wallonne aux plans f d ral et europ en de promouvoir et d aug menter l efficacit des actions entreprises Journal de l alpha n 153 gt 11 DOSSIER Participation La participation institutionnelle miroir aux alouettes asc se militante pompe subsides mode passag re Et si on y regardait d Un peu plus pres En 2003 j ai pr sent un m moire la FOPA 1 qui tudiait la participation institu tionnelle des apprenants au travers de cinq dispositifs 2 d alphab tisation via entre autres les propos de leurs formateurs C est un r sum de quelques l ments de ce m moire qui vous est propos ci dessous Participation participations quelle participation La participation institutionnelle d accord Mais cela recouvre pas mal de choses Pour ne pas tout m langer voici quelques mani res d y voir plus clair Une premi re approche consiste distinguer quatre secteurs 3 gt La vie quotidienne et la gestion pratique Exemples participer l laboration d un projet de sortie conception organisa La participation institutionnelle des apprenants c est leur participation l association d alphab tisation elle m me son fonctionnement Pour aborder le sujet il sera d abord question dans les lignes qui suivent de quelques aspects th oriques pour circonscrire ce que recouvre la partici pa
45. difficult s avec la lecture ou l criture pour leur dire qu ils ne sont pas tout seuls que nous essayons de faire chan ger les choses au sein des administrations de faire savoir qu une personne soi disant illet et crire me tr e a un cerveau un c ur des sentiments et de la sensibilit qu elle est capable de pen ser et de se d brouiller 1 Voir Osons en parler in Le journal de l alpha n 142 septembre 2004 pp 20 23 2 Certains les ont entendu notamment des apprenants de Lire et Ecrire Hainaut occidental voir dans ce num ro Sensibiliser sur les march s et SoLid Es un groupe qui veut faire passer un message pp 32 33 et 39 42 de ce num ro 3 Dans le cadre d un projet Equal Promotion de pra tiques nouvelles de lutte contre les discriminations et in galit s de toute nature en relation avec le march du travail dans un contexte transnational 4 www oserlademocratie be Osons en parler est pr sent sur le site et pr sente sa philosophie et ses actions 5 Voir L illettrisme il faut le vivre pp 52 57 de ce num ro 6 Le DVD peut tre emprunt la r gionale Contact Isabelle DEMORTIER t l 087 35 05 85 courriel isa belle demortier lire et ecrire be DOSSIER Participation Sensibiliser sur les marches x En avril 2005 toutes les personnes en formation Lire et Ecrire Hainaut occidental se sont r unies pour couter et poser des questio
46. du pro jet On s aper oit que m me en 6 primaire il existe encore des enfants qui ont des difficul t s que l instituteur n a pas d cel es Et gr ce notre pas sage ces l ves osent en par ler Osons en parler aide donc franchir le p rilleux obs tacle que constitue encore trop souvent le fait d avouer son il lettrisme Oimos Lire er crire Verviers 087 35 05 85 sarez SRE La pr vention pour lutter contre l illettrisme C est notre 3 axe de travail Nous collaborons avec les charg s de mis sion en sensibilisation de Lire et Ecrire pour apporter des t moignages dans les coles aupr s des jeunes des enfants des futurs instituteurs et lors de conf rences p dago giques avec le corps enseignant En 2003 les apprenants avaient pris contact avec M Alain Hardy inspecteur cantonal de l arrondissement de Verviers pour t moigner de leur v cu aupr s des instituteurs de l en seignement fondamental lors de conf rences p dagogiques Cette ann e en 2006 M Hardy a chang de canton a contact Osons en parler pour renouveler cette exp rience dans le canton de Stavelot Ainsi depuis le 13 mars les apprenants se sont partag s les 12 conf rences p dagogiques organis es dans les diff rentes villes et villages de ce canton Ils se sont adress s ainsi plus ou moins 400 instituteurs et directeurs d coles pri maires On peut observer chaque interven
47. e ces d l gu s c est de la gloriole ou qu il ne s agis Journal de l alpha n 153 gt 25 sait pas d un projet pour eux parce que jamais on n a demand l avis de quelqu un et que les d l gu s imposent ce qu ils veulent a t n cessaire d en discuter en r union pour trouver un mode de r solution du conflit d passionn et bas sur des donn es objec tives li es au travail r ellement effectu Les d l gu s se sont forg s une nouvelle place dans la relation des apprenants l espace de formation Ces derniers inter pellent les d l gu s sur ce qu ils font ils leur demandent de jouer leur r le et de rendre des comptes Un v ritable enjeu se cr e car les apprenants posent des exi gences vis vis des lus Cela s est notam ment concr tis de mani re m me un peu virulente lors de l envoi d un courrier interpellant certains apprenants quant leurs nombreuses absences Plusieurs d entre eux se sont sentis attaqu s soit parce qu ils estimaient avoir des motifs valables mais difficiles justifier soit parce qu ils trouvaient que la demande de se justifier portait atteinte au caract re priv de certaines informations Ils ont interpell les d l gu s pour servir d inter face entre eux et le p le administratif D lections en lections Participer des lections est vraiment tr s important pour les apprenants Pour cer tains exercer ce droit au sein de Lire et Ec
48. e merger les comp tences fortes 2 afin de fournir chacun des l ments pour tablir son programme lec toral et r aliser son affiche Animation autour des comp tences fortes Dans une 1 tape la formatrice pr sente des affichettes reprenant le nom d une com p tence une illustration et deux trois phrases explicatives Pour chaque affiche elle raconte une petite situation Dans une 2 tape chaque apprenant va devoir choisir 5 comp tences qui lui sem blent correspondre ses qualit s 11 devra ensuite associer chacune des qualit s une situation o cette qualit est mise en avant La formatrice r partit ensuite les apprenants en sous groupes avec dans chacun d eux un francophone un non francophone et un lecteur scripteur plus ou moins confirm Chacun a pour consigne de raconter son exp rience aux autres membres du sous groupe et de v rifier avec eux que cela cor respond bien des comp tences fortes Animation autour des affiches Avec l aide d une animatrice en communica tion audiovisuelle les formateurs ont cher ch attirer l attention des apprenants sur les diff rents l ments constituant une affiche o est le dessin o est la phrase au dessus en dessous et sur les diff rentes mani res de concevoir une affiche Dans un premier temps parmi 8 affiches pro pos es chacun choisit une affiche qu il aime et une affiche qu il n aime pas Il la d crit aux autre
49. e dizaine d cida de s appeler Comit organisateur Les forma teurs d cid rent de jouer un r le de facilita teur et de n intervenir dans la gestion de ce projet qu au niveau p dagogique laissant ainsi totale libert au Comit Ce dernier s or 46 gt Journal de l alpha n 153 ganisa tr s vite en r digeant un courrier la direction la fois pour pr senter son exis tence officiellement et pour solliciter un ren dez vous En effet une f te s organise autour d un budget Une rencontre avec la comptable de l association fixa les limites dans les quelles le Comit pouvait voluer C est dans ce cadre qu il contacta par courrier l ensemble des groupes de la r gionale afin de stimuler leur participation cette f te Une fois les r ponses re ues et elles furent nombreuses il tait temps de rentrer dans les d tails de la journ e festive part le budget une seule contrainte tait impos e la date En dehors de cela tout tait possible II a donc fallu faire des r unions pour d terminer le d roule ment exact de la f te l endroit l horaire l organisation des d placements de ville ville et dans la ville m me les diff rents plats qui seraient servis la musique et la logis tique Pour certains aspects tels que la loca tion de la salle Libramont et l organisation des d placements l implication des forma teurs fut plus importante Et arriva le grand jour Le jour m me le Com
50. e du vendredi apr s midi pour essayer de moins changer de classe 2 Les dict es Tout le monde propose de faire une dict e tous les jours pour s entra ner crire des mots avec les cartons jaunes et pour s en tra ner crire des syllabes 36 gt Journal de l alpha n 153 Les papiers de la bo te sont crits par chacun ou dict s au formateur lors d un cours pr c dant le conseil Le pr sident de s ance est choisi par les membres du groupe entre eux Le pr si dent change chaque s ance Tout le monde sera une fois pr sident avant que quelqu un puisse l tre une deuxi me fois Le pr sident pr pare l ordre du jour du conseil de classe avec un des deux for mateurs sur base des papiers de la bo te ils les relisent ensemble les trient par th mes puis tablissent un ordre du jour en fonction des th mes les plus r currents Durant le conseil le pr sident annonce l ordre du jour puis entame le premier point en distribuant chacun le papier qu il a ventuellement crit concernant ce point Chaque personne lit son papier Hadi propose qu on travaille les difficult s de prononciation qui sont particuli res chaque langue arabe peul laotien etc 3 La langue Dans notre r glement on a dit qu il fallait toujours parler fran ais au cours Mais c est difficile quand on est assis c t de quel qu un qui parle la m me langue que soi Quand on parle sa langue
51. e inventivit et diversit de ce qui s imagine s essaie se vit dans les associations en toute discr tion loin des feux de la rampe Et la valeur de ces essais Parfois je me demande si les lieux d alpha comme d autres lieux de formation et d ducation centr s sur des personnes plus vuln rables les handicap s par exemple ne constituent pas sur certains Journal de l alpha n 153 gt 17 plans le r servoir et le laboratoire le plus riche d id es parce que les d fis rencontr s sont intenses et que les professionnels du secteur sont fortement impliqu s Car qu en est il de la participation du citoyen moyen ordinairement scolaris et parfois extraordi nairement indiff rent aux espaces dont il est pourtant membre parent d l ve habitant d un quartier d une commune lecteur Ensuite ceci plut t que de vouloir p ren niser des dispositifs qui peuvent se rouiller se r p ter et passer de l innovation la routine voire la norme impos e une voie alternative et elle se vit d j est la diss mination de ces pratiques via les apprenants eux m mes Ayant v cu une exp rience de participation et passant d un groupe un autre d un centre un autre ils arrivent avec des suggestions l ann e pass e on avait fait a on avait d cid comme a et si on essayait Et pour finir la participation une associa tion est aussi une question d exercice et de lim
52. e la r union pr c dente et le PV de cette der ni re r union Les PV servent aussi infor mer l quipe du travail de la Commission En 2006 le mode de fonctionnement est rest identique sauf que l ensemble des groupes sont maintenant repr sent s y compris les cours du soir qui ne partici paient pas au projet en 2005 Lors de la premi re rencontre de la Commission l accent a t mis sur le r le du repr sentant mais galement sur les l ments facilitateurs et les freins au bon d roulement du projet respect des autres coute pr sence De plus afin de per mettre aux participants d tre directement dans l action nous leur avons propos d or ganiser avec leurs groupes respectifs un r f rendum sur le choix des th matiques aborder en Commission et un autre sur le choix des ateliers organiser durant les vacances d t ateliers d t 1 Lors de la seconde rencontre nous avons proc d au d pouillement des r sultats des deux r f rendums Le travail concret pouvait ensuite commencer La probl matique de la prise en compte de leurs difficult s en lec ture et en criture dans la vie quotidienne pr occupe ce point les stagiaires que ren dez vous a t pris avec Robert Samaha responsable des deux dispositifs territoriaux pour le droit l alphab tisation et la prise en compte des personnes illettr es sur le Centre et Mons Borinage 2 Un premier r sultat est la particip
53. emi res parties analysent ce qu en disent les associations et les apprenants La troisi me partie qui va d buter prochainement portera sur les actions d velopper pour per mettre une plus grande participation de ces personnes Dans le cadre de l ouverture aux associations d alpha de l op ration Ouvrir mon quotidien op ration qui est aujourd hui le seul effet concret pour les ESE X associations de la conf rence interminist rielle sur l alpha de septembre 2005 le num ro de janvier a t consa cr Lire la presse Pour permettre aux for mateurs de d velopper leurs pratiques d uti a E ra CURITUE Journal de l alpha n 153 gt 5 lisation de la presse nous avons galement organis une formation Ouvrir mon quoti dien lire la presse couter les infos bon d accord mais quoi et si on lisait entre les lignes dans le cadre de l Universit de Printemps centr e sur les p dagogies man cipatrices En mars nous avons abord les mani res de Travailler les relations Nord Sud et consacr l dito du num ro l enjeu de la participation des trangers non europ ens aux lections communales et aux difficult s que risque d entra ner la n cessit de l ins cription pr alable Effectivement d but mai le nombre d inscriptions tait n gli geable On compte sur les associations pour redresser la situation et on se questionne sur leur travail sans se rappeler que les as
54. encore une autre Apr s le premier jour il ajouta une vingtaine de mots ses fiches de vocabulaire chaque fois qu il la voyait Rentr dans sa chambre il tu diait les fiches dessinait des cercles et des boucles sur le sous main et tra ait des lettres jusqu ce que ses doigts fussent incapables de tenir la plume II travaillait tard et au troi si me mois sa t te se mit bourdonner comme s il tait ivre Depuis son mancipa tion presque sept ans plus t t il dormait peu et mal mais maintenant le sommeil le fuyait de plus en plus II lui paraissait flotter dans un furieux brouillard de mots de mots en for mation de mots chaotiques de mots aux cou leurs vives de mots informes Quand il arrive dormir Jonathan fait des cauchemars avec les vers du tabac II sent aussi une pr sence la nuit Repense l at taque des criquets II avait des sautes d humeur tout au long du jour d une heure l autre Sa capacit retenir les choses semblait tre coinc e Et un soir il se mit vomir Pench sur la super be cuvette en c ramique il sentit les mots qu il avait eu tant de mal s enfoncer dans la t te jaillir hors de son corps et tomber dans l eau captive pour se vider et dispara tre jamais Jonathan deviendra finalement lecteur au point que plus tard alors qu il ignore enco re que sa femme est analphab te il lui fait la lecture Au d but de la grossesse de Sarah
55. endre conscience qu il faut tra vailler M lanie Depuis que je suis dans le groupe a m a beaucoup aid parce que j avais peur de tout le monde Je m habitue je discute avec d autres personnes la famille dans la rue parce que j avais peur de ne pas me d brouiller seule Pour moi c tait une honte de ne pas me d brouiller Marie France Depuis que je suis arriv dans le groupe j ai remarqu que j tais plus franc avec les gens au magasin Je parle Steve Moi j avais peur de parler maintenant je commence Aujourd hui mes fr res et s urs sont au courant que je ne savais pas lire et crire gr ce ma pr sence dans le groupe Et je l ai dit aussi mes amis Depuis que je viens je suis plus franche au magasin Anne Marie Pour moi c est apprendre faire un travail pour dire que c est possible d apprendre lire et crire et de donner un coup de main tout le monde Mustapha SoLid Es Lire et Ecrire Hainaut occidental 1 Voir Sensibiliser sur les march s pp 32 33 42 gt Journal de l alpha n 153 DOSSIER Participation Et si nous construisions ensemble Au Centre d Action Interculturelle de la Province de Namur CAI tous les apprenants sont d origine trang re certains ont v cu l exil La participa tion un comit de repr sentants d apprenants est pour eux l occasion de prendre des choses en main alors que souvent il
56. ent ne jamais pouvoir y arriver quand ils voyaient que d autres avaient crit beaucoup plus de textes h 5 d La A x A y 4 lt amp mn A t AN UTR pa 4 S _ Em fs f IIA MA Journal de l alpha n 153 gt 55 gd DT 04 ru Tous les apprenants n taient pas r guliers Une longue p riode d absence donnait lieu une longue p riode sans texte Une absence aux moments de d cisions importantes ris quait en outre de mettre la coh rence du projet en p ril II fallait que les autres acceptent cette absence restent convaincus que malgr tout la motivation tait toujours pr sente Pour ne pas perdre leur place dans la r alisation du projet certains sont m me devenus plus r guliers J avais aussi des doutes J aimais les textes des apprenants aimais ces personnes et je partageais leurs efforts Mais pouvait on mettre ce genre de textes dans un livre Et ce livre qui int resserait il Le r aliser tait pour les apprenants un r el exploit mais cela serait il compris par le monde ext rieur Paradoxalement ce doute ravivait la moti vation de tous il fallait faire un beau pro duit un produit de qualit Ensemble nous devions convaincre nous le savions Pour que le livre int resse il fallait tre authentique ne pas changer ni les mots ni la syntaxe Pourtant il fallait rester coh rent et compr hensible Seule la relecture des textes par les apprenant
57. es crase Certains des r cits en disent davantage que d autres sur la p dagogie institution nelle L index en fin d ouvrage peut aider les retrouver voir P dagogie institutionnelle Conseil DE SMET No lle La p dagogie institution nelle comme le pouvoir de l inscription in Le journal de l alpha f vrier mars 2005 pp 18 20 Un article qui explique la p dagogie ins titutionnelle mais qui dit aussi en quoi elle est une p dagogie mancipatrice Comment mettre en place une classe coop rative R flexions et outils Issus ou inspir s des techniques Freinet les outils de la classe coop rative sont d j exploit s sous diff rentes formes dans les cours d alphab tisation Outils d apprentis sage de la vie collective en classe ils per mettent l installation d une structure parti cipative On consultera avec profit le site www icem pedagogie freinet org icem info Paroles de conseil et organisation coop ra tive in Le nouvel ducateur avril 2005 38 p Description et utilit des conseils de clas se leur r le dans l organisation du travail de la classe et dans la r flexion des enfants sur leur propre formation et sur l cole AMIEL Mich le FRIN Christian MADI OT Pierre coord par La d mocratie dans l cole Cahiers p dagogiques n 433 mai 2005 pp 9 56 Si ce dossier associe les mots cole et d mocratie ce n est pas pour pr tendre 60 gt Journal de l
58. eur pour les papiers je demande une pour les papiers je pro pose une pour les papiers je critique et une pour les papiers je suis content une bo te en carton ferm e destin e recevoir les papiers un pr sident de s ance responsable de l tablissement de l ordre du jour et de la distribution de la parole une organisation de l espace on enl ve toutes les tables et on s assied en rond sur les chaises un compte rendu crit r alis par un formateur distribu relu et ventuel lement amend apr s chaque conseil gt une organisation 1 Compte rendu du conseil de classe du vendredi 27 janvier 2006 M me s il est loin de rendre compte des dis cussions de l ambiance des interactions multiples qui se passent en une s ance ce compte rendu permet de se faire une petite id e des points abord s Pr sents Mimouna Hayat Driss Syvilay Naziha Khadija Hadi Bela d M hamed Dekoubou Henriette Abdoulaye B n dicte Patrick Pr sidente Syvilay Ordre du jour gt 1 la classe gt 2 les dict es gt 3 la langue gt 4 les papiers jaunes je suis content 1 La classe Tout le monde demande de moins changer de classe Le mieux serait de rester toujours dans la m me classe n importe laquelle Quand on change toujours de classe c est compliqu pour retrouver ses affaires on d range les autres cours etc Patrick va parler la r union d quip
59. fets p dagogiques notoires D une part les d l gu s se sont sentis fiers d tre reconnus dans leur r le d interlocu teurs D autre part ils ont ressenti l enjeu sous jacent il ne s agit pas uniquement d apprendre au sens de recevoir un appren tissage mais de chercher des informations dans ce cas ci des mod les de lettre afin de trouver la solution optimale une difficul t Une deuxi me mouture plus attentive aux normes a donc t r dig e et soumise au directeur elle a re u un avis positif Le courrier a ainsi pu tre envoy avec l en semble des signatures de la p tition ainsi qu un croquis de la rue et des deux b ti ments de Lire et Ecrire R le des uns et des autres au sein du groupe Jusqu en juin 2005 l ch ance des lections a servi de moteur l avancement du travail Apr s les lections la mise en place de pro jets concrets a t plus difficile car des choix taient n cessaires et les priorit s difficiles tablir Le temps semblait tre un grand champ libre Face ce flou un malentendu est n de la confusion des attentes des uns vis vis des autres La r union extraordinaire organis e par les d l gu s a permis de l expliciter les formateurs reprochaient aux d l gu s de vouloir agir mais de ne faire aucune propo sition les d l gu s reprochaient aux for mateurs de cantonner le groupe dans la dis cussion et de ne pas les aider passer
60. ha be une ou deux d marches participatives Certaines de ces d marches rel vent de la gestion au jour le jour d autres du pro Les revues sont consulter sur place cessus d apprentissage d autres encore de la planification et du d veloppement et les derni res de la repr sentation Les ouvrages et la vid o rue de Rome 12 1060 Bruxelles Site www centredoc alpha be 62 gt Journal de l alpha n 153 JOAN BRADY ji MR p Prix du Meilleur Joan Brady Plon Collection Feux Crois s 1993 Paru en format poche aux Editions Pocket en 1997 On sera certes boulevers par les descriptions de l immense pauvret des gens de la condi tion de la femme aussi forte et moins ch re qu une mule de l abominable traitement r serv aux enfants lou s ou vendus Cependant il ne s agit en aucun cas d un ouvrage mis rabiliste Le titre original en est Theory of War Allusion L Art de la guerre de Sun Tsu strat ge chinois 443 221 av JC On assistera donc aussi au d velop pement de la relation de haine entre le h ros Jonathan et Georges le fils des fermiers qui l ont achet Durant leur existence tous deux la brutalit c toie l humiliation avec comme toile de fond la construction du rail oan rady et les sordides conditions de travail des che minots de l poque Si ce livre avait fait partie des collections du centre de documentation je lui aurais attri bu cinq
61. il y a grosso modo ce qui se vit sur le plan relationnel entre appre nants et formateurs et ce qui se vit sur le plan cognitif entre les apprenants et l objet d apprentissage la lecture l criture La participation des apprenants l association diminue l cart de statut entre apprenants et formateurs Ainsi se sentant moins en 14 gt Journal de l alpha n 153 a a Dessin Brigitte Richard in Alpha communautaire op cit position d inf riorit avec le formateur sur le plan relationnel les apprenants seraient plus disponibles vivre les d calages cogni tifs qui permettent les apprentissages du lire et crire 10 Ensuite la participation institutionnelle est de nature renforcer le sentiment d tre acteur de sa formation ce qui favorise l im plication de l apprenant l int rieur de celle ci Enfin la participation peut multiplier les occasions d apprendre dans des situations concr tes pleines de sens p dagogie du projet 11 Toutefois il arrive que certains apprenants deviennent des leaders qui acqui rent un statut puissant dans l association et n ap prennent plus comme si les moments de n cessaire d stabilisation li s l apprentis sage ne pouvaient plus avoir lieu en m me temps que cette affirmation La participation institutionnelle des apprenants Et nous les formateurs Comme formateurs nous jouons un r le cl dans les processus de participation institu ti
62. ins r cents et que les personnes francophones scolaris es en Belgique prouvent des difficult s quelque fois importantes d une part se d clarer illettr es d autre part int grer des groupes majoritairement compos s de migrants L objectif est donc de permettre ces adultes de se sentir plus l aise en consta tant que l illettrisme touche aussi d autres francophones scolaris s en Belgique et qu ensemble il est possible de d passer sa honte et de r aliser des apprentissages Parvenir parler de son v cu s est av r tre un l ment essentiel dans le parcours de formation des apprenants fr quentant le groupe francophones Mais ce discours ne d passait pas les fronti res du groupe De 2000 2002 il est tr s difficile d obte nir le t moignage pour la presse d adultes francophones en grande difficult de lectu re et d criture Les articles reprennent des t moignages de personnes dont le nom est modifi certaines personnes se laissent photographier de dos jamais de face En d cembre 2002 le monde de l alphab tisation est invit au concert de fin d ann e au Palais royal I faut de toute urgence une personne francophone acceptant de t moi gner devant la Cour et une assembl e de plusieurs centaines de personnes de son parcours d adulte illettr Denis Magermans apprenant du groupe francophones accep te de t moigner Son message est clair l illettrisme n est pas honte
63. ion de base des adultes peu scolaris s gt Favoriser les changes de pratiques p dagogiques centr es sur le d veloppement personnel et collectif la participation la vie sociale conomique culturelle et politique des personnes en formation gt Mettre en relation les acteurs du secteur de l alphab tisation et de secteurs proches dispers s g ographiquement ou institutionnellement gt Ouvrir un espace r dactionnel aux intervenants de ces secteurs Une rubrique Droit de r ponse permet de r agir au contenu du journal La contribution des lecteurs est galement attendue pour partager r flexions exp riences ou lectures ou pour communiquer des infos PROCHAINS DOSSIERS gt Crit res de qualit en alphab tisation gt La lecture en d bat Le Journal de l alpha est publi avec le soutien du Minist re de la Communaut fran aise Service de l Education permanente CULTURE DUCATION PERMANENTE Journal de l alpha n 153 Juin Juillei 2006 Edito Les dossiers 2005 06 du J ournal de l alpha des th mes toujours d actualit 5 Catherine STERCQ Copr sidente de Lire et Ecrire Communaut fran aise Dossier Participation des apprenants IR ROAUGELONE Re ee nn na dan ee 2 de ne 7 Sylvie Anne GOFFINET Lire et Ecrire Communaut fran aise Parti PET AU TONER ne nn eine E A 9 Marie DELCOMMI NETTE Alpha 5000 La parti
64. ions de cette exp rience tr s positive pour nous am liorer dans l int gration des appre nants dans nos projets pour que tr s pro chainement ce soit eux qui pensent nous int grer dans les leurs Aujourd hui les membres du Comit 2005 ont d j relanc la machine et encouragent d autres stagiaires participer l organisa tion de la prochaine f te IIs d montrent que comme tout un chacun ils peuvent mener bien un projet ambitieux Hugues PIERRARD Lire et Ecrire Luxembourg d apr s une note de synth se de Laurence PIROTTE et Laurence BREUSKIN 1 Pour plus de d tails un document complet peut tre demand par email l adresse suivante h pier rard lire et ecrire luxembourg be Journal de l alpha n 153 gt 47 DOSSIER Participation Une commission participative d j bien r d e Mais qui ne cesse d voluer Dans le cadre des th matiques li es l Education permanente et aux rapports la citoyennet active et critique l quipe de Lire et Ecrire Centre Mons Borinage a men partir de 2004 une r flexion sur l implication des apprenants dans la r gionale Celle ci a conduit en avril 2005 la mise en place d une premi re Commission participative des apprenants Le projet a t r dit en 2006 avec le d marrage des nouveaux groupes de formation d Mise en place de la Commission les lections Pour instaurer un processus d mocra
65. it arriva bien avant tout le monde et distribua les responsabili t s Chacun tait sa place l endroit tait d cor les tables et les bancs install s la sonorisation avec programmation musicale des apprenants pouvait s allumer le barbecue d gageait d j de bonnes odeurs et nous personnel de Lire et Ecrire Luxembourg pou vions profiter pleinement de cette journ e qui tait aussi la n tre Et le futur Ce que nous retenons c est surtout l implica tion personnelle et collective des apprenants dans un projet qui tait le leur et par l l acquisition de comp tences que nous tra vaillons habituellement dans les cours d al phab tisation 1 C est bien de cela dont il est question ici l apprentissage des comp tences de base peut se faire de diff rentes mani res et l implication dans l organisation d une f te permet d apprendre tout en se faisant plaisir Nous sommes conscients que le Comit n a pas t autonome 100 dans la prise en charge des tapes de la pr para tion de la f te et qu certains moments l quipe des formateurs est intervenue pour r soudre certaines difficult s Cette ann e 2006 l quipe a d cid de pousser la logique de participation plus loin encore Cela se concr tisera par une impli cation plus importante des stagiaires au niveau des aspects logistiques que l quipe a d cid de ne plus prendre en charge Ce n est qu un d but nous tirons les conclu s
66. ite de l individualisme Aujourd hui on nous pr sente souvent le triomphe et l im passe de l individualisme en opposition l adh sion associative traditionnelle qui limiterait l panouissement quasi sacralis de l individualit Mais l individualisme a peut tre deux faces il peut traduire aussi la demande de chacun d apporter sa propre pierre la construction d un bien com mun 13 Cette demande l peut elle tre entendue par les associations V ronique RAISON Lire et Ecrire Wallonie 1 V ronique RAISON La participation institution nelle des tudiants adultes leur association d al phab tisation le regard des formateurs Etude de cinq dispositifs M moire pr sent en vue de l obten tion du grade de licenci e en sciences de l ducation septembre 2003 2 Les cinq associations font partie du r seau de Lire et Ecrire quatre Bruxelles et une en Wallonie 3 Une voix pour les apprenants Mode d emploi pour plus de d mocratie Brochure d un projet Socrates 4 Mich le GARANT La participation des acteurs dans l institution chemin de d mocratie et d quit Chapitre 9 in Dominique GROOTAERS et Francis TILMAN sous la dir de La p dagogie mancipatrice Peter Lang Bruxelles Bern 2002 5 Christian ARNSPERGER reprenant les id es de J ean Pierre POURTOIS 6 Voir Marcel LESNE 1984 Paolo FREIRE etc 7 Voir No lle DE SMET La p dagogie institutionnelle comme le pouvoir de l i
67. ition de nouvelles comp tences et de nouveaux savoirs gt l analyse et le changement des pratiques sur le terrain gt l enrichissement du vocabulaire tant per sonnel que professionnel tant technique que corporel gt la confrontation des exp riences des analyses et des projets gt une r flexion thique et politique Ces Rencontres sont aussi des moments pri vil gi s de d bats et de discussions Comme chaque ann e de nombreuses for mations de 3 jours ou 6 jours sont suscep tibles d int resser les formateurs alpha gt Reflect Action transformation collecti ve de la r alit partir de notre identit et de l analyse de nos relations de pouvoir gt De l enqu te de terrain la r alisation du journal techniques Freinet et p dagogie institutionnelle gt Lire crire cr er l atelier d criture et apr s gt L coute et l attention en Gestion menta le Pierres d angle et d achoppement sur le terrain de l ducation gt Femmes Hommes Balayons les id es toutes faites Le genre un concept et une m thode pour faire avancer l galit gt Math matiques citoyennes gt L exp rience cr ative R enchanter r enclencher r ancrer sa pratique dans la cr ativit 66 gt Journal de l alpha n 153 gt S entrainer se penser en action Une navigation de l incertain vers le plus cer tain Pratique de l Entra nement mental gt Etc Pour
68. ituation habitat travail sant vie politique Cette analyse passe par la r alisation de divers documents cartes graphiques tableaux dia grammes calendriers dessin s d abord m me le sol puis report s sur de grandes feuilles ou de simples fiches en utilisant des images des symboles etc Ce mat riel sert la fois r soudre des pro bl mes locaux et l apprentissage de la lecture de l criture et du calcul Reflect participation alphab tisation et LEARNERS Fart p son d autas on f rrelon transfert de pouvoir Actionaid 89 p RSR Recueil d articles pr sentant des exp riences d application de la m thodologie Reflect Action et d articles de r flexion th orique VOICE Et pour terminer un recueil de fiches sur la participation La voix des participants Participation d adultes en formation mode d emploi pour plus de d mocratie Learner s voice 25 p R alis dans le cadre du programme Socrates de la Communaut europ enne ce recueil a t produit par une quipe i transnationale compos e de partenaires sont disponibles en pr t au belge le Collectif Alpha hongrois litua CENTRE DE DOCUMENTATION nien espagnol cossais et suisse DU COLLECTIF ALPHA Apr s quelques pages consacr es une r flexion sur la d finition et le sens des pratiques d mocratiques avec les partici uell 02 58 00 25 pants chacun des partenaires pr sente Courriel cdoc collectif alp
69. l organi sation de Lire et Ecrire aux autres appre nants participer des actions de soci t avec les formateurs etc Organisation des lections Mode de scrutin Le groupe de travail a d cid que chacun de ses membres serait candidat et que les d l gu s seraient lus par l ensemble des appre nants de la r gionale Chaque candidat a choisi une couleur pour le repr senter et le rendre reconnaissable par les apprenants peu lecteurs Un petit carton de la m me couleur o appara t sa photo son nom et son pr nom constitue le bulletin de vote II y a autant de bulletins que de candidats Le vote est obligatoire Chaque apprenant vote pour le nombre de candidats qu il sou haite Les voix de chaque candidat sont comptabilis es Les quatre candidats r col tant le plus de voix sont reconnus d l gu s et les deux suivants suppl ants Le suppl ant remplace le d l gu aux r unions et prend les d cisions sa place quand le d l gu a une absence justifi e de minimum deux semaines En dehors de cela il n a pas de pouvoir de d cision et n est pas 20 gt Journal de l alpha n 153 tenu de participer aux r unions des d l gu s mais il peut le faire s il le souhaite I donne aussi son avis une id e un conseil aux d l gu s rapporte l avis des apprenants Elaboration des programmes et des affiches Les formateurs ont travaill avec le groupe lections pour fair
70. llettrisme il faut le vivre 5 Cette ann e Osons en parler fait partie d un comit d or ganisation pour cette manifestation dont la deuxi me dition s est d roul e les 10 et 11 juin derniers Ce sera l occasion de pro mouvoir la future publication de la BD sur l illettrisme voir ci dessous Cr ation d outils de sensibilisation gt DVD film par des tudiantes de l IHECS Institut des Hautes Ecoles des Commu nications Sociales de Bruxelles sur le Journal de l alpha n 153 gt 29 es 1C ils ne fin cbs oir ale 1 gu ller tla ant lire ige suit ine her ots th me de Qu est ce que la formation en alphab tisation change dans la vie gt Le livre L illettrisme il faut le vivre touche plus particuli rement un public adulte Pour toucher un public plus jeune les apprenants ont eu l id e de r aliser une BD sur base de situations et d his toires v cues Ils ont demand l aide de leurs coll gues du groupe alpha franco phones pour travailler au sc nario avec le soutien des formatrices Lilo Greco dessi nateur de la r gion vervi toise collabore galement au projet Cette BD sortira pour la J ourn e internationale de l alpha b tisation le 8 septembre prochain gt Travail en collaboration avec Charlotte Bissot tudiante en art graphique sur un projet d affiche Celle ci sera bient t imprim e Osons en parler trouve dans le recueil L illettri
71. lusieurs prospectus distribuer sur leur lieu de travail gt un enseignant qui va en parler dans son cole gt une employ e de banque qui va disposer les prospectus sur le guichet gt une responsable de Vie F minine qui va faire passer l information dans son mouvement Le projet nous a apport beaucoup de choses gt ne plus avoir peur du regard des autres gt tre capable de prendre la parole en public gt s investir dans un projet long terme gt avoir plus de confiance en nous gt avoir la joie de travailler en groupe gt oser parler de ses difficult s Nous pouvons dire que le projet remplit son objectif car des gens ont pris contact avec Lire et Ecrire pour faire la formation Le groupe de Bas cles Lire et Ecrire Hainaut occidental 1 Voir article pr c dent Osons en parler 2 Voir SoLid Es un groupe qui veut faire passer un message pp 39 42 Journal de l alpha n 153 gt 33 DOSSIER Participation Je critique qu on parle trop dans la classe On est l pour apprendre lire pas pour discuter mariage Les al as d un COnSeil de classe en aiphab tisation d adultes Depuis longtemps je suis r guli rement impressionn par des exp riences de conseil de classe men es avec des enfants dans des coles primaires Je trouve formidable de voir des enfants pr sider un conseil tablir un ordre du jour distribuer la parole la prendre leur tour dans
72. manences et d inciter les apprenants s y rendre en cas de probl me Trois bo tes id es ont t d pos es une chaque tage des deux b ti ments pour recueillir les avis les id es etc Enfin au moment des cong s de No l les d l gu s sont pass s dans chaque groupe pour distribuer une carte pr sentant leurs bons v ux et l tat d avancement de leur travail Acqu rir une machine caf L id e avait merg lors de discussions informelles entre d l gu s et apprenants Les apprenants se plaignaient depuis long temps du manque d quipement pour la pr paration du caf du fait que le caf ou le sucre disparaissent r guli rement A la suggestion des formateurs les d l gu s ont entam une recherche d informations aupr s de leur entourage et via les Pages jaunes Ils se sont r partis six firmes contacter par t l phone pour demander la visite d un repr sentant ou recevoir de la documentation et un devis Des crit res de s lection ont t tablis avec priorit don n e au prix la consommation et aux condi tions d acquisition de l appareil Ces crit res ont t affin s au fil des questionnements li s la visite de repr sentants Un dossier comparatif a ensuite t r alis et transmis au directeur On attend toujours sa d cision car il a demand l avis des formateurs sur les cons quences de l achat d une machine caf alors que certains apprenants pr paren
73. mation local libre 11 tablit galement une liste de t ches pr voir un horaire de passage donner aux formateurs pr parer une maquette de bulletin de vote la photocopier par couleur faire un appel pour les assesseurs Les apprenants iront voter en fonction de l horaire de passage de leur groupe IIs entre ront un un dans le local et recevront les bulletins de vote un carton de couleur par candidat et une enveloppe Chacun donnera son nom aux assesseurs entrera dans l iso loir mettra dans l enveloppe les bulletins correspondant aux candidats qu il souhaite lire et jettera la poubelle les bulletins res tants En sortant de l isoloir il d posera l en veloppe ferm e dans l urne D pouillement du scrutin Sur les 131 apprenants 82 apprenants ont vot soit pr s de 63 Chacun pouvant voter pour plusieurs candidats 246 bulletins ont t d pos s dans l urne soit une moyen ne de 3 bulletins par apprenant votant Les bulletins ont t d pouill s lors de la r union du groupe suivant les lections par les deux formateurs encadrant le projet et un des participants qui n tait pas candidat Sur les six candidats les quatre ayant obtenu le plus de voix ont t reconnus d l gu s et les deux autres suppl ants Des affiches annon ant les r sultats avec le d compte des voix et le taux de participation ont t appos es dans les couloirs Suite au scrutin les lus se son
74. mes fortement inspir s de la p dagogie institutionnelle et avons tir des outils pratiques dans la vid o de la CG 1 Apprendre la d mocratie et la vivre l cole J ai lu et relu les num ros d Echec l Echec 2 consacr s la p dagogie institutionnelle et ne peux que conseiller leur lecture tout un chacun avec une attention toute particuli re ceux crits par No lle De Smet 3 Journal de l alpha n 153 gt 35 Le groupe avec lequel nous travaillons a un bon niveau de fran ais oral c est videm ment un pr alable me semble t il pour offrir chacun la possibilit de voir sa parole prise en compte Avec des groupes de tr s faible niveau d oral il serait l gitime que chacun puisse s exprimer dans sa langue maternelle en recourant des interpr tes Il est compos de 16 personnes sachant lire des crits simples lentement C est un grou pe mixte compos de nationalit s diverses et o l ge oscille entre 20 et 65 ans Les participants suivent 18h de cours par semai ne 9 avec B n dicte et 9 avec moi Lors d une s ance de pr sentation d but d cembre nous avons expliqu au groupe le principe du conseil de classe et avons pr sent ses outils et son fonctionnement gt une p riodicit une fois par mois gt une dur e entre 1h et 1h30 gt des outils un b ton de parole symbolis par un kapla 4 des papiers de quatre couleurs diff rentes une coul
75. mots cl s RECIT DE VIE VIOLEN CE PAUVRETE INTERGENERATIONNEL ECRI TURE parce qu on y voit quel point des conditions de vie mis rables sont une violence dans tous les domaines chaque instant parce que d une souffrance pass e il reste des traces C est dans ce contexte de pauvret et d ex clusion que J onathan apprend lire dans la clandestinit Un soir pendant le deuxi me t de Jonathan la ferme une institutrice vient se pr senter chez Mari e et Alvah Stoke les patrons de Jonathan pour leur annoncer qu elle va ouvrir une cole L instruction est vitale pour l avancement de vos enfants leur dit elle Faut qu ils tra vaillent r pond Alvah Et puis Vous ne faites rien payer n est ce pas gt Eh bien pour quatre enfants gt lui r pond l institutrice amp Trois Un enfant lou n a pas besoin d instruction C est ainsi que les trois enfants Stoke George Cathern et Alyoshus iront sans Jonathan l cole de Mile Emelina Lui passera ses jour n es en silence avec Alvah Mari e et le tabac qui s chait lt Le soir apr s le d ner pendant que les autres tudiaient la lueur de la bou gie il enveloppait des chiques gt Quand Georges r ussit lire un passage avec tous les mots li s les uns aux autres Jonathan eut brusquement un frisson I1 y a un moment o la mar e reste sur place un seul moment avant de repartir en sens
76. n alpha aussi les associations subissent l influence de leur environnement o circu lent discours dominant valeurs ressources subsides La participation institutionnelle dans une association qui s occupe de forma tion rev t une dimension particuli re du fait que le rapport au savoir et au pouvoir sont troitement li s 6 L id e ici est que si la situation de formation peut tre interrog e par les apprenants et pas seulement les contenus ceux ci inter rogeront galement les autres situations o ils sont citoyens cole des enfants admi nistration communale Journal de l alpha n 153 gt 13 Quand on parle de situation de formation il s agit de questions sur le sens d tre l sur les diff rences de statuts entre apprenants sur les contraintes administratives de la for mation bref de tout ce qui fait merger la dimension socio conomique et politique La participation institutionnelle des apprenants en alpha et la citoyennet La participation institutionnelle dans l asso ciation d alpha peut tre vue comme un outil au service de la citoyennet autre mot sensible car elle peut favoriser l ap prentissage du d bat outillant ainsi pour la culture d mocratique La p dagogie institu tionnelle PI 7 peut plus largement accro tre juste titre le sentiment d avoir prise sur la r alit pour autant qu il y ait un r el enjeu partager L alphab tisation telle que v
77. nnes d abord pour la mise en place Verviers de panneaux direc tionnels mieux accessibles aux personnes en difficult s avec la lecture et l criture gt Participation la 6 J ourn e internationa le de l insertion la Foire internationale de Li ge le 17 mai 2006 gt Osons en parler est aussi partenaire au sein de la plateforme Verviers ose la d mocratie avec une vingtaine d autres partenaires associations services publics ONG L objectif est de lutter contre la mont e de l extr me droite et de favoriser l expres sion de la d mocratie Verviers et dans la r gion 4 La sensibilisation l illettrisme C est le 2 axe de travail Pour ce faire nous collaborons avec les charg s de mission en sensibilisation de Lire et Ecrire pour appor ter des t moignages lors de manifestations diverses Nous avons aussi r alis des outils de sensibilisation Actions m diatiques gt Participation l mission de TV Au quoti dien en octobre 2005 pour la rubrique Entre nous qui traitait de l alphab tisation gt Participation la manifestation des cri vains vervi tois le week end des 11 et 12 juin 2005 Nous serons tous la gare Les crivains de Verviers et de la r gion se sont retrouv s au buffet de la gare de Verviers pour promouvoir leurs publications Ce fut l occasion pour les apprenants de Osons en parler de rencontrer de vrais crivains et de promouvoir la publication de leur livre L i
78. nos exp riences aupr s du public et avec les apprenants de Bas cles 34556789 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 7 8 9101171213 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 2345678 9 1011 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 L M M Jj V SD L M M J V S D 123 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 6 7 8 9 101112 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 40 gt Journal de l alpha n 153 Les r sultats de cette premi re exp rience ont t positifs puisque des personnes se sont pr sent es l accueil de l association avec le calendrier et sont aujourd hui en formation Cependant l id e de d part concernant les affiches n a pas t abandonn e Au contraire la motivation s est agrandie Les affiches maintenant r alis es seront distribu es pro chainement En outre un projet de toutes bo tes en lien avec les affiches sera travaill en collabora tion avec les apprenants et les formateurs des autres antennes de Lire et Ecrire pour cr er un outil commun et avoir l occasion de nouveaux changes Sur ces toutes bo tes nous souhaitons que soient imprim s des plans de chacune des antennes pour rendre accessible au public chaque lieu de forma tion sur le Hainaut occidental En parall le ces actions plusieurs contacts ont t pris a
79. ns Denis Magermans qui est entr Lire et Ecrire Verviers pour suivre une formation et qui a fait son chemin Il est actuellement charg de sensibilisation dans sa r gionale II a mis sur pied une association avec son groupe de formation Osons en parler 1 II a expliqu qu il informait les gens sur l illettrisme Plus tard dans notre groupe de formation de Bas cles nous avons discut du projet et nous nous sommes dit pourquoi ne pas faire la m me chose On a alors cherch ensemble comment on pouvait informer les gens On avait plein d id es gt faire passer un message la t l gt faire passer un message par le GSM via les diff rents r seaux de t l phonie mobile gt faire passer un message la radio gt faire passer un message au cin ma gt faire les march s Pour commencer nous avons d cid de faire les march s tous les march s du Hainaut occidental Ensuite on a r fl chi au messa ge faire passer Pour pr parer ce message on a travaill avec St phane notre forma teur et Samuel qui est responsable de la sensibilisation Nous avons d termin l ob jectif de notre projet informer les gens qu il existe une association qui permet d ai der les personnes qui ont des difficult s en lecture en criture et en math matique Pour nous pr parer nous nous sommes mis en situation pour faire comme si on tait au march Le formateur nous a film s Pui
80. nscription in Le journal de l alpha n 145 f vrier mars 2005 pp 18 20 8 Voir Philippe PERRENOUD 9 Etienne Bourgeois Le sens de l engagement en for mation in J ean Michel BARBIER Olga GALATANU sous la dir de Signification Sens Formation P U F Paris 2000 10 C est la question du rapport entre le conflit sociocognitif et l asym trie de la relation p dagogique pouvant induire une r gulation relationnelle nuisible l apprentissage trait e par Etienne BOURGEOIS et Jean NIZET in Apprentissage et formation des adultes P U F Paris 1997 11 Pour un aper u de la p dagogie du projet et des r f rences bibliographiques voir Michel HUBER La p dagogie du projet pour une double mancipation in Le journal de l alpha n 145 f vrier mars 2005 pp 16 17 12 Sur ce th me voir Danny WILDEMEERSCH 13 Sur ce th me voir Jean Pierre WORMS et galement Etienne BOURGEOIS et J ean NI ZET Les mutations des formations d adultes PUF 2005 18 gt Journal de l alpha n 153 DOSSIER Participation Etre lu et agir en tant que d l gu de groupe R unir des apprenants int ress s par un projet de d l gu s de groupe Pr parer et assurer avec eux la tenue d lections Permettre l ensemble des apprenants de choisir ceux qui couteront leurs demandes et critiques les repr senteront aupr s de l institution prendront des initiatives pour mener projets et actions visant
81. onnelle Tout d abord notre propre posi tion dans l association est interrog e Quelle part avons nous comme formateurs dans le fonctionnement de l association par rapport aux cadres aux apprenants la soci t environnante Par ailleurs c est nous qui vivons avec les groupes au quoti dien et devons g rer les checs et d rapages ventuels Nos propres perceptions et valeurs la repr sentation que nous nous faisons de notre int r t des conflits pos sibles vont jouer un r le d terminant dans nos attitudes Le regard des formateurs C est donc parce que les formateurs jouent un r le cl par rapport la question de la parti cipation institutionnelle des apprenants que pour r aliser ce m moire j ai recueilli les propos de formateurs impliqu s dans ce type de dispositif En voici une synth se Facteurs favorisants leur implication Des formateurs se sentent stimul s pro mouvoir la participation institutionnelle des apprenants car la r alisation de ce type de travail leur procure du plaisir plaisir de voir les apprenants devenir actifs socialement de se sentir dans un rapport davantage ga litaire avec eux et de mieux comprendre leur monde Certains se sentent port s par un dynamisme vivant Des formateurs constatent que les apprenants prennent confiance en eux Ils trouvent ga lement que leur travail est facilit puisqu ils ne doivent plus s occuper de certaines choses comme les sorties e
82. onstruire des projets mais aussi mettre toute une s rie de propositions concernant la formation les activit s ext rieures l organisation pratique Ainsi suite leur interpellation nous avons par exemple mis en place deux ate liers de culture g n rale Expression orale et ateliers d criture d une part Questions de soci t d autre part C est galement le comit qui pr pare et organise les excursions et les repas collec tifs Pour faire face aux co ts des activit s les participants ont mis sur pied une canti ne qui est ouverte durant les pauses et les temps de midi P dagogiquement les activit s du comit sont un terrain de mise en pratique de l al phab tisation fonctionnelle Par exemple la gestion de la cantine rendre la monnaie manipuler les diff rentes pi ces g rer le stock s organiser pour les courses Ou l or ganisation des excursions d terminer un lieu d excursion et r server un car faire cir culer l information prendre note Tant de choses qui semblent d risoires mais qui per mettent certains de transposer leurs apprentissages ce qu ils ne font pas forc ment en dehors de l association pour de multiples raisons peur de prendre leur autonomie impression de ne pas tre capables Ce lieu de gestion de projets est galement un v ritable terrain d apprentissage de la vie en groupe et en soci t du point de vue relationnel Y sont r guli rement tr
83. orter Lire et Ecrire Myriam Cest la deuxi me fois que je participe Chacun apporte ses id es ses motivations ses projets Cest un lieu o on coute les id es de chacun Le fait d tre d l gu entra ne plus de res ponsabilit s on a des documents distri buer expliquer C est moi qui r cup re l ar gent quand on fait un cagnotte pour un cadeau par exemple je r cup re les va luations des lecteurs du journal des appre nants je transmets les plaintes du groupe la Commission Certains rousp tent pour des b tises par exemple pour avoir un porteman teau mais ce n est qu un bien mat riel C est honteux de demander a par rapport aux besoins des personnes en difficult pour rem plir un virement un ch que ou des papiers la Commune Cest plus int ressant de tra vailler sur ces probl mes en Commission que de parler du portemanteau La Commission c est comme les lections on lit la personne qu on veut Personnellement je trouve important qu on puisse parler de nos probl mes en lecture et en criture II faut qu on trouve des moyens pour faire conna tre l association et qu on fasse comprendre aux personnes en difficult de lecture et d criture qu on peut les aider En tant que d l gu e je n ai pas de probl me parler devant les autres mais ce qui est difficile c est de faire comprendre aux per sonnes du groupe ce que la Commission a envie de faire
84. oulue par Lire et Ecrire implique aussi int gration sociale r flexion sur soi fonc tionnement d mocratique du groupe autant d aspects qui peuvent tre travaill s par le biais de la participation institutionnelle La participation institutionnelle se distingue de l enseignement citoyen En effet le tableau qui pr c de est un peu trop idyllique pour tre honn te et la cri tique vis vis de l ducation la citoyenne t en milieu scolaire 8 peut aussi r sonner pour nous en alpha Le discours sur les valeurs d mocratiques que nous cherche rions transmettre peut appara tre comme un tissu d hypocrisies dans une soci t n o lib rale dans laquelle sont inscrites les asso ciations qu elles le veuillent ou non Les adultes qui fr quentent les cours d alpha n ont en g n ral nul besoin qu on le leur explique D o l importance pour une situa tion d apprentissage saine de ne pas mas quer les d calages ni les contraintes ni les marges de man uvre et le sens qui peut tre donn aux situations v cues en formation La participation institutionnelle pour mieux apprendre lire et crire Quel lien existe t il entre la participation institutionnelle et l apprentissage du lire et crire Trois l ments donnent penser que la par ticipation institutionnelle favorise l appren tissage des apprenants Tout d abord consid rons que dans la situa tion de formation
85. ourd hui nous avons d j fait les mar ch s de Beloeil Bas cles Ath et Tournai Les demandes d autorisation ont t obte nues tr s facilement dans toutes les com munes sauf Tournai o a a t plus diffi cile Dans cette commune on s est rendu l accueil de la maison communale L on nous indiqu un bureau dans lequel il y avait beaucoup de secr taires Apr s discus sion elles nous ont dit d envoyer un cour rier au Bourgmestre ce que nous avons fait Dans son courrier de r ponse le Bourgmestre nous a indiqu qu il contactait la police pour savoir s il y avait de la place Enfin nous avons re u une r ponse positive de la police nous indiquant de contacter le placeur C tait long mais on y est arriv On a vraiment touch les gens Lors du march de Ath une dame qui ne savait ni lire ni crire nous a expliqu qu el le se faisait mal voir qu elle pensait se faire rouler Une jeune fille s est arr t e et elle a expliqu que son papa avait des difficult s en lecture et en criture Nous lui avons dit que Lire et Ecrire existe aussi Ath D autres personnes qui suivent une formation Tournai sont venues nous rejoindre Ils ont distribu les calendriers pr par s par le groupe SoLid Es 2 Sur le march de Tournai des gens qui ren contrent des personnes en difficult de lec Photo Lire amp Ecrire Hainaut occidental ture et d criture nous ont parl Ils ont pris p
86. parole pris et revendiqu par les femmes N oublions pas non plus l int r t plus p da gogique faire de la lecture et de l criture sur des sujets qui ont un v ritable enjeu pour les personnes du groupe La lecture des comptes rendus s est vite impos e comme un moment important avec une grande qua lit de lecture Bien s r il n y a rien de r volutionnaire ou de spectaculaire dans cette exp rience juste une petite tentative de s exercer la d mocratie directe toute petite chelle Rien que de voir des personnes adultes se parler dans le respect et l coute de l autre sur des sujets parfois conflictuels en traver sant les barri res la communication que repr sentent habituellement les diff rences d ge de sexe de nationalit ou de religion on se dit qu il se passe tout compte fait l quelque chose de rare et de pas vraiment inutile par les temps qui courent Patrick MICHEL Collectif Alpha Molenbeek 1 En vente et en consultation au Centre de documen tation de la CG chauss e d Haecht 66 1210 Bruxelles t l 02 218 34 50 courriel cdoc chan gement egalite be Cette vid o compl te le livre qui porte le m me titre 2 Actuellement Traces de changements p riodique de la CG 3 Pour les articles de No lle De Smet sur la p dagogie institutionnelle voir notamment Au front des classes recueil d articles de No lle publi s ant rieurement dans Echec l chec
87. partie des apprenants s investissent Vers le mois de mars nous informons les stagiaires de l imminence de cette f te en les informant du fait que nous sommes ouverts leurs contributions L ann e derni re un groupe d apprenants de l antenne de Bastogne s est exprim de mani re originale en faisant des proposi tions spontan es pour l organisation de la f te Au fil des discussions il s est av r qu ils d siraient prendre une part plus qu anecdotique l organisation de cette journ e Ils marquaient un int r t la fois pour l organisation d avant f te et pour l or ganisation du jour m me Les formatrices en charge de ce groupe d cid rent de laisser les apprenants s investir dans l organisation m me et non plus seulement dans l organi sation d activit s lors de la f te II est apparu rapidement qu un nombre important de personnes des groupes de Bastogne taient preneuses d une implication plus grande que d habitude Elles propos rent de cr er un groupe de travail L ensemble de l quipe des formateurs de Bastogne se mobilisa autour de cette question et tr s vite d cida qu il tait essentiel de valoriser cette initiative en cr ant un groupe de for mation part enti re Le travail pouvait commencer et l quipe de Lire et Ecrire Luxembourg tait curieuse et excit e l id e que des stagiaires allaient organiser leur propre f te Mais tout restait faire Le groupe d apprenants un
88. r leur environnement de formation de se sen tir investis de responsabilit s En tant que facilitateurs les formateurs ont apport une m thodologie de type coop ra tif et un cadre de travail Le planning ta bli ils sont intervenus en stimulant le grou pe quant aux moyens mettre en place sans intervenir sur le contenu et les d cisions prises par les apprenants I1 s agissait pour eux de susciter et valoriser l expression libre le questionnement des concepts les processus et r alisations mettre en place pour atteindre l objectif fix ensemble Il s agissait galement d encourager la mobili sation des connaissances le d veloppement de l esprit critique la prise de position en marquant son accord ou son d saccord dans la n gociation la rem diation aux insatis factions par une d marche active Toute d cision tait prise par le groupe Apr s Journal de l alpha n 153 gt 19 d bat o tous s interpellaient rebondis saient sur ce que d autres disaient le forma teur demandait de formaliser les proposi tions faites avec leurs avantages et leurs inconv nients La d cision tait prise l unanimit Les formateurs ont jou un r le tr s impor tant au d but du processus mais leurs inter ventions ont progressivement diminu au fur et mesure de l volution et de la prise d autonomie du groupe Concr tement le groupe a travaill sur la d termination du r le et des t ches des d l
89. r les adultes mais aussi d apporter de grands changements aux syst mes politiques et conomiques La prise de conscience de l environnement politique g n ral permet la prise de d cision l int rieur de la for mation et vice versa P dagogie institutionnelle VASQUEZ A da OURY Fernand pr face de Fran oise DOLTO Vers une p dagogie insti tutionnelle Maspero 1972 288 p Les m thodes actives les techniques Freinet font de la classe un milieu de vie Les institutions permettent de fixer des r gles et des modes de fonctionnement favorisant la participation Appel la brique par les praticiens de la p dagogie institutionnelle cet ouvrage pr sente les activit s scolaires corres pondance journal sortie enqu te son organisation espace temps le conseil de coop rative comme institu tion II s attache aussi expliquer d o vient cette p dagogie et ses hypoth ses et ce que les sciences humaines psycho logie des groupes psychanalyse l cole psychoth rapie institutionnelle lui ont apport Journal de l alpha n 153 gt 59 IMBERT Francis ARDOI NO J acques Pour une praxis p dagogique Matrice 1985 412 p et IMBERT Francis La question de l thique dans le champ ducatif Pour une praxis p dagogique Il Matrice 2000 118 p L auteur utilise ici le concept de praxis dans le sens d une vis e d autonomie d une production qui n est pas simple pro duction d
90. re les textes voix haute Parfois c tait les apprenants eux m mes qui lisaient parfois c tait moi Ils taient tonn s en coutant leur texte Une fois d finitifs les textes taient class s dans une farde qui au fil des cours s paississait Une apprenante qui prouvait de grandes difficult s face l criture mais qui par contre aimait beaucoup dessiner a r alis des dessins pour illustrer certains textes Le recueil prenant forme les apprenants taient de plus en plus convaincus qu il tait possible d crire un livre ensemble Mais comment fabriquer un livre C est alors que nous sommes all s voir M L onard le directeur du Fil d Ariane une grande librai rie de Verviers II s est montr tout de suite int ress par le projet Nous cherchions aussi un artiste pour nous soutenir dans la r alisation des illustra tions Anne Li geois a t emball e par le projet et a propos aux apprenants de les Journal de l alpha n 153 gt 53 croquer pendant qu ils lisaient ou cri vaient La proposition a t tr s bien accueillie l unanimit Elle nous a aussi renseign un de ses amis qui tait diteur Nous avons donc contact M H roufosse de Polleur Lui aussi a d cid de soutenir le projet en proposant un prix plus que qu abordable Enfin Anne Li geois nous a fait rencontrer Julos Beaucarne qui a crit pour nous une pr face tr s encourageante II nous restait encore p
91. redi apr s midi gt de Samuel charg de mission en sensibi lisation accompagne le groupe lors d actions ext rieures et lors des s ances de travail hebdomadaires Son point de vue est pr cieux pour mener bien les d marches entam es gt d Anne directrice adjointe charg e de l Education permanente Elle claire le groupe sur les possibilit s de r alisation des projets gt de Fran ois animateur en alphab tisation num rique II met en forme les id es du groupe comme les affiches par exemple et rend accessibles les outils informatiques Ensuite la communication et le droit la parole se sont am lior s Ce sont des res sources importantes pour se faire entendre et avancer dans les projets En troisi me lieu l valuation et l auto valuation permettent au groupe d tre critique par rapport son fonctionnement Cela permet galement de laisser tous la libert de choix de partir ou de rentrer dans SoLid Es Cela permet enfin de proposer de nouveaux projets et de faire le point sur les projets d j r alis s Ce que SoLid Es nous a apport Ca m a aid faire autre chose et aider les gens de m apercevoir que d autres ont des difficult s Micha l Ca m a affranchi oser parler un public et aller vers les gens aider les autres Andr Ca m a aid ne pas avoir honte me faire conna tre aupr s des amis a m a aid me calmer pr
92. renants se d couvriraient capables et peut tre bien cela pourrait il branler la certitude qu ils avaient d tre nuls J ai donc commenc en janvier 2005 par leur demander s ils taient d accord de r aliser ensemble quelque chose de concret Le pro jet devait par ailleurs viser l am lioration des comp tences en lecture et criture Suite un brainstorming l id e d un livre s est assez vite d gag e Oui mais un livre pour dire quoi Quand on crit c est forc ment pour dire quelque chose d autres On veut crire pour expliquer aux gens qui savent lire combien c est difficile de vivre avec l illettrisme On veut montrer qu on veut r agir et ne plus tre consid r s comme des victimes On veut prendre notre vie en main Mais comment dire tout a 8 ou 9 dans un livre Les apprenants voulaient tous crire La formule du recueil de textes est apparue la plus adapt e et convenait tous parce que chacun crirait selon son envie et ses comp tences 52 gt Journal de l alpha n 153 Ils avaient v cu des situations difficiles qui se ressemblaient ils avaient les m mes bles sures et des col res qui avaient des origines semblables Ils avaient la m me r volte envers la soci t Ils ont donc d cid tout en crivant chacun leur propre r cit d abor der trois th mes communs qui constitue raient les trois parties du livre d abord des situations difficilement v cue
93. rendre rendez vous avec la direction de Lire et Ecrire Verviers Nous voulions n gocier une avance finan ci re pour la publication de 200 exem plaires Jacques Destordeur notre directeur a re u une invitation crite par les appre nants qui lui ont pr sent le projet Nous demandions que l asbl avance la somme n cessaire pour l diteur somme que nous rembourserions d s que nous aurions vendu suffisamment de livres Nous avons cherch r AU PULL la he i CE an vi LEPUASSIL ie p Le 5 S s AA L T 6 erg i h G f ARASA des 4 FE EN Mn T 3 N 5 TS ag a a a mise Se eat GE es m S amp e E gt A d ts a S sn iii PR FC Y ensemble le meilleur moyen de pouvoir honorer un tel contrat Comment vendre les livres A quel prix Combien de livres fau drait il vendre pour pouvoir rembourser Lire et Ecrire Et si nous ne vendions pas assez de livres par qui pourrions nous tre soute nus A quels organismes subsidiants faire appel A travers la discussion la direction a marqu son soutien notre projet et la rencontre s est conclue par un partenariat entre Lire et Ecrire et le groupe Par hasard dans La R f rence petit p rio dique annon ant les manifestations cultu relles Verviers et dans la r gion j ai remar qu une petite annonce proposant tout crivain de la ville de participer une s an ce de d dicaces au buffet de la gare de
94. rire tait une premi re et repr sentait pour eux un v ritable enjeu prendre sa place comme citoyen dans la vie de l insti tution et par l m me trouver une forme de reconnaissance comme apprenant Plus par ticuli rement pour les femmes l enjeu tait double s y ajoutait un deuxi me enjeu de reconnaissance en tant que femme Ces enjeux ont t travaill s au sein des cours de fran ais afin que chacun et chacune mesure l impact de ces lections Cette action men e est d autant plus perti nente qu elle s inscrit dans le contexte des lections communales d octobre 2006 lors desquelles les apprenants belges et tran gers exerceront leur droit de vote Le travail poursuit son cours en 2006 D l gu s et formateurs r fl chissent aux ch ances de ce premier groupe de travail aux n cessit s de la mise en place d un nou veau groupe de candidats et de l organisa tion de nouvelles lections Fr d rique BIHET Jo lle LAMPROYE et Sophie LEJ EUNE Lire et Ecrire Li ge Huy Waremme 1 Concr tement apprenants et formateurs tous volon taires sont partis vivre et travailler une semaine Schaltin Pr par durant plusieurs mois avec des appre nants volontaires le projet immersion poursuivait plu sieurs finalit s am lioration de la pratique du fran ais pour les non francophones acquisition de comp tences transf rables dans la vie quotidienne ma trise des savoirs de base utiles l insertion
95. s nous avons visionn la cassette Ce qui sem blait difficile c tait la premi re approche le premier contact le regard des personnes On avait peur que les gens rigolent de nous On avait peur de ne pas savoir r pondre aux questions Mais nous nous sommes pr pa r s nous avons pris notre courage deux mains et nous sommes partis pour notre premier march Beloeil Nous avons t l phon la commune pour savoir si on pouvait avoir une place sur le march On a demand si on devait payer mais quand on ne vend rien c est gratuit On a expliqu la commune pourquoi on faisait les march s Eux nous ont dit que c tait une bonne initiative Le 12 octobre 2005 nous sommes arriv s sur le march nous avons demand aux mar chands habituels o on pouvait se placer Ensuite nous avons mont notre stand avec tout le mat riel que nous avions pr vu une table des prospectus des biscuits etc Samuel avait t chercher les panneaux du stand de sensibilisation de Lire et Ecrire Alors nous avons abord les gens 32 gt Journal de l alpha n 153 Ensuite nous avons fait le point sur la jour n e pour dire ce qui allait et ce qui n allait pas On s est rendu compte qu il y avait plus de personnes g es que de jeunes On a vu que les gens taient press s mais ceux qui se sont arr t s ont pris le temps de nous couter Apr s ces constats nous avons d cid de poursuivre notre projet Auj
96. s eux m mes haute voix pouvait les mettre face cette n cessit de se faire comprendre par le public lecteur Et puis il y a eu de petites r ussites au niveau de l apprentissage Des r ussites individuelles Comme cet apprenant qui avait tr s peu confiance en lui et baissait les bras la premi re difficul t Il tait en r volte perp tuelle sans savoir parfois vraiment qui il en voulait mais simplement parce qu tre en difficult lui tait devenu insupportable A force d acharnement il a r ussi d passer les deux lignes d criture II lui est arriv sou vent de froisser la feuille de la jeter et au 56 gt Journal de l alpha n 153 bord des larmes de retourner la chercher dans la poubelle A la fin du projet il tait capable d crire une demi page sans perdre le fil de ses id es en acceptant d crire avec des erreurs en acceptant de se relire pour corriger ensuite Une vraie victoire Des r ussites collectives aussi Par exemple le fait que la plupart des apprenants du grou pe n ont maintenant plus peur d crire avec des erreurs se relisent et parfois parviennent en corriger certaines d eux m mes Et enfin il y a les retomb es dont la plus importante se situe au niveau de la reprise de confiance en soi Nous avons tellement parl de l illettrisme sous toutes ses cou tures que certains ont d cid de se d voi ler et de se mobiliser en pensant aux per
97. s parce qu on ne sait pas bien lire et crire ensuite on nous regarde mais derri re le masque qu est ce qu on ressent et enfin pleurer sur son sort ne sert rien r action Nous avons fix ensemble un d lai pour chaque partie du livre II ne restait plus qu crire si on peut dire Si cela parais sait simple et que l envie y tait les mots et les id es se perdaient parfois dans la dif ficult d crire Heureusement l ch ancier posait un cadre On savait pour quoi pour qui et pour quand on crivait Ce cadre stimulait et rassurait la fois Une voie tait d finie qui poussait d passer la difficult Les apprenants ont crit leurs textes sur bases d acrostiches sur base de mots trouv s ensembles et retranscrits au tableau A eux ensuite de jouer avec Je les poussais crire en suivant le cours de leurs id es bien souvent quitte laisser tomber les outils d criture Eur ka dictionnaire Au besoin on pouvait demander au voisin comment il aurait crit tel ou tel mot L objectif tait de lib rer l criture que l apprenant se rende compte de sa capacit d crire et de sortir des id es de faire des textes 11 fallait donc s autoriser crire avec des erreurs fallait chercher parfois pour pouvoir se relire Lorsque les textes taient corrig s 2 et reco pi s de mani re lisible je les tapais l or dinateur On s arr tait aussi un moment pour li
98. s sans la nommer pour la leur faire d couvrir Une analyse de chaque affiche est ensuite r alis e en groupe Jection 2005 Journal de l alpha n 153 gt 21 Dans un deuxi me temps chacun doit cr er un slogan pour une affiche publicitaire Apr s s tre interrog s sur ce quoi l affiche fait penser ce que l on ressent la vue de l affiche les apprenants crivent un slogan Il leur est demand de veiller la lisibilit du texte sa place sur l affiche la cou leur de fond Ensuite les apprenants r alisent leur affiche lectorale en portant une attention particu li re la composition et au slogan L animatrice ayant apport un appareil photo num rique chacun a pu s essayer au cadrage et la pose derri re et devant l ap pareil Une analyse des photos a galement t r alis e Pr paration du mat riel et d roulement des lections Pour viter les files d attente il est d cid d organiser un horaire de passage et d taler les lections sur deux jours pour que chacun puisse voter II est galement d cid de choisir deux assesseurs non candidats pour garantir la r gularit des lections En pr voyant le d roulement des lections le groupe se r partit le rassemblement du mat riel bo te pour l urne paravent pour l isoloir poubelle pour les bulletins exc dentaires papiers de couleur pour les bulle tins de vote enveloppes liste des appre nants en for
99. s sont assign s la passivi t en raison de leur statut ou de leur situation sociale mais aussi de leur non connaissance de la soci t belge Leur participation au comit est pour eux stimulante et cr atrice elle re donne du sens leur vie De nouveaux rep res sont install s ils peuvent nouveau se projeter dans l avenir d Les adultes non francophones qui arrivent dans notre pays n en connaissent ni la langue ni les codes Ne pas savoir communi quer avec son voisin ne pas savoir lire le courrier que l on re oit ne pas pouvoir com pl ter des documents devoir faire traduire ou transmettre des messages par son enfant par une connaissance bref tre dans une situation d inf riorit d s qu on entre en contact avec la soci t voil ce que ces personnes vivent quotidiennement De plus certaines d entre elles travaillaient dans leur pays d origine Ici elles doivent attendre d avoir acquis un minimum la langue d avoir les documents requis de s tre recycl es Pour d autres plus g es c est l impasse L identit sociale et profes sionnelle est bouscul e Le lieu des cours de fran ais est pour nombre d entre elles le seul lieu de vie sociale Elles se sentent comprises dans leurs difficult s propres on apprend ensemble on s essaie dans une nouvelle langue on s aide on cr e des amiti s Plut t que de leur proposer des activit s sociales culturelles pourquoi ne pas
100. sme il faut le vi vre font partie du groupe des apprenants en alphal tion francophone La plupart d entre eux sont aussi pass s d abord par l association Osons en parler Osons en parler c est un projet r alis par d anciens membres du groupe en janvier 2004 cette poque l dans les apprenants francophones tous les membres avaient t scolari s s durant leur enfance et tous avaient connu l chec expli que Isabelle Demortier une des responsables de l ASBL Lire et crire Verviers 1 n tait pas vident pour eux de reconnaf tre qu ils avaient des difficult s pour lire et crire mais ils avaient franchi le pas Puis conscients de la difficult que cela repr sentait ils ont voulu aider d autres faire de m me C est ainsi qu ils ont cr l asso ciation Osons en parier Ls AUTEURS que l on re Le Jour 26 ao t 2005 Osons en parler pour objectif premier d aider les illet tr s franchir le pas et ne plus avoir honte de leur analphab tisme Mais c est aussi un gros travail de pr vention Ainsi les membres de Osons en par ler rendent r guli rement vi site des classes de 4 5 et 6 primaires pour t moigner Nous leur expliquons les probl mes que nous rencon trons ou avons rencontr s dans notre vie pour qu ils prennent conscience de l importance de la lecture et de l criture d clare l un des initiateurs
101. sociale et culturelle mise en valeur des savoir faire des participants et par ticipation active la vie du groupe Ce projet un des premiers en socio construction imagin par la r giona le de Li ge a ouvert le terrain d autres projets tels que celui des d l gu s de groupe qui lui m me entra ne de nouveaux modes de participation des apprenants leur formation 2 Voir Nos comp tences fortes un outil de recon naissance Coup d alpha n 28 mars 1998 Article repris dans le Journal de l alpha n 121 f vrier mars 2001 pp 18 20 26 gt Journal de l alpha n 153 DOSSIER Participation Des apprenants veulent changer les regards Des apprenants veulent tre cout s Des apprenants parlent de leurs difficult s L illeitrisme Osons en parler Osons en parler il en a d j t question dans le J ournal de l alpha lorsque nous avions rencontr quelques uns de ses membres et leur formatrice au Printemps de l alpha en mai 2004 Ils nous avaient alors racont leur histoire 1 Depuis Osons en parler a fait du chemin Mais d abord un petit rappel historique d Osons en parler une petite association qui na t en 2003 En janvier 2000 Lire et Ecrire r gionale de Verviers ouvre un groupe alpha appel alpha francophones I1 na t du double constat que la majorit des adultes en for mation dans notre r gionale sont des migrants plus ou mo
102. sociations wallonnes travaillant dans le cadre de l int gration des immigr s ont vu leurs financements remis en cause voire supprim s en 2005 Et qu il n y a aujourd hui en Wallonie plus aucun financement permet tant de d velopper de mani re structurelle une offre de formation pour les personnes analphab tes ne pouvant s inscrire dans un parcours d insertion socio professionnelle ou non demandeuses d emploi Devra t on d s lors compter dor navant exclusivement sur Les b n voles Notre dernier num ro leur a t consacr Si nous avons mis en avant l importance de leur participation notamment en terme d impli cation citoyenne nous avons galement rap pel que pour Lire et Ecrire le b n volat en alphab tisation ne doit pas exister par d faut de financement et de prise en compte de l alpha par les pouvoirs publics Dans le cadre du nouveau d cret Education permanente de la Communaut fran aise trois premi res associations d veloppant des actions d alphab tisation viennent d tre reconnues En mars Lire et Ecrire ainsi que plusieurs autres associations d al phab tisation ont d pos apr s deux trois ans d un travail souvent titanesque parsem de doutes et de questionnements leur demande de reconnaissance Le pr sent num ro centr sur la Participation des appre nants propose r flexions et pratiques d implication des apprenants au sein des asso ciations et de la soci t
103. sonnes qui sont dans leur cas et se sont investies dans Osons en parler Pour l avenir la solidarit qui est n e dans le groupe entre les participants est un r el atout Un nouveau projet a vu le jour celui d aller la rencontre d un groupe d appre nants en alphab tisation pour changer sur nos mani res de vivre respectives et nos fa ons de faire face aux difficult s Du 22 au 26 mai 2006 nous sommes donc partis Lamastre en Ard che pour rencontrer un groupe du centre de formation CEFORA Pascale HILHORST Lire et Ecrire Verviers 1 Voir Michel HUBER La p dagogie du projet pour une double mancipation in Le journal de l alpha n 145 f vrier mars 2005 pp 16 17 2 J utilisais un code autocorrectif pour que les appre nants trouvent eux m mes les r ponses leurs erreurs l aide d outils un il pour les mots lisibles mais mal orthographi s une oreille pour les erreurs de sons confusions sourdes sonores et sons on an un grand V lorsqu il manquait un mot et mots entour s fl che pour les erreurs d accord 3 Suite une r dition le livre est pr sent disponible Lire et Ecrire Communaut fran aise t l 02 502 72 01 4 Voir Des apprenants veulent changer les regards Des apprenants veulent tre cout s Des appre nants parlent de leurs difficult s L illettrisme Osons en parler pp 27 31 Journal de l alpha n 153 gt 57 DOSSIER Participation
104. t du th la menthe Est ce qu une machine caf risque de faire dispara tre ce genre de pratique Si oui est ce probl matique La machine caf peut elle r ellement appor ter un plus Enfin il doit soumettre la pro position au CA Obtenir un passage pour pi tons Il s agit d un projet ancien sugg r par un apprenant devenu d l gu Les locaux tant r partis en deux b timents s par s par une rue tr s fr quent e les apprenants doivent r guli rement passer de l un l autre et la travers e s av re dangereuse Le d l gu est all spontan ment se rensei gner aupr s de la police qui l a inform sur les d marches faire aupr s de l administra tion communale une p tition accompa gn e d une lettre motivant l installation du passage pour pi tons devait tre remise au service des voiries via le Bourgmestre Une premi re mouture de la lettre a t r dig e en groupe et soumise au directeur pour accord Compte tenu de son insuffisance tant au niveau de la forme que du contenu celui ci a refus de la signer tout en moti 24 gt Journal de l alpha n 153 vant son refus il estimait ne pas pouvoir cosigner un courrier officiel envoy au nom de Lire et Ecrire au Bourgmestre de la ville sans que les normes formelles minimales soient respect es 11 est venu rendre son avis au groupe en stipulant les informations qui lui semblaient manquantes Cet v ne ment a eu des ef
105. t important de trouver un nom qui soit facile comprendre et accessible tous Plusieurs id es ont t propos es et au bout de quelques heures le groupe est tomb d ac cord sur SoLid Es regroupant les initiales des mots Solidarit Libert Espoir et le mot solide qui exprime que les personnes du groupe sont r sistantes et unies dans leurs actions Les objectifs du groupe L objectif principal de SoLid Es est de faire passer un message et de faire conna tre le groupe ainsi que l association pour dire aux personnes qui ne savent pas lire et crire qu il y a des possibilit s pour elles de suivre une formation C est pourquoi les outils construits par SoLid Es veulent toucher tout le monde y compris les personnes qui savent lire et crire mais qui peuvent parler Journal de l alpha n 153 gt 39 d autres susceptibles de venir rejoindre les groupes de formation de Lire et Ecrire Hainaut occidental Les outils et les actions C est en groupe de travail que SoLid Es a r fl chi ses objectifs ainsi qu aux mes sages qu il voulait faire passer l ext rieur Alors que le groupe s tait lanc sur un pro jet d affiche une nouvelle id e est apparue faire un calendrier que l on pourrait distri buer vu la p riode de l ann e fin d cembre 2005 pour faire conna tre SoLid Es mais Lire et Ecrire Hainaut Occidental diteur responsable Dominique Brasseur 31 Quai Sakharov 7
106. t s autour de l actualit visites de mus es du Namurois A c t de ces aspects d autres souhaits mergent pouvoir disposer de livres en fran ais facile sur le lieu des cours s lectionner des spec tacles dans le cadre d Article 27 Septembre 2005 commence avec la cr ation d un fonds de livres pour apprenants la biblioth que est g r e par eux sur base d un r glement labor ensemble Suit une visite de la biblioth que communale afin d envisager un d p t d ouvrages L activit d velopp e en 2006 est cibl e sur la sensibilisation citoyenne aux lections communales d octobre Une formation est organis e pour le comit avec la Cellule citoyennet de la Ville de Namur on d couvre ensemble ce qu est une commune sa gestion les partis repr sent s on assiste un Conseil communal Namur dont les sujets inscrits l ordre du jour sont expliqu s avant la s ance La suite de cette activit autour des lections sera la construction et pourquoi pas la co animation de s ances en vue d informer et de sensibiliser les appre nants des diff rents groupes Les id es et projets ne manquent pas Les participants s inscrivent dans une dyna mique motivante Le fait de proposer prendre en charge d couvrir apprendre construire ensemble leur permet de retrou ver du sens de retrouver une dignit en tant que citoyen et ainsi de rompre avec un tat passif une existence amoindrie dans laq
107. t un ensemble de r gles strictes souvent implicites et d autre part des apprenants ma trisant tr s mal le fran ais ce cadre et ces r gles Les initiatives de participation risquaient de tourner immanquablement la mascarade et l alibi Souvent les faits m ont donn raison Et parmi les faits me donnant raison je situe en bonne place les grand messes o plein d apprenants et de formateurs se retrouvent ensemble et o tout le monde est amen donner son avis sur tout dans une joyeuse ambiance de camaraderie sans lendemain 34 gt Journal de l alpha n 153 Dessin Brigitte Richard in Alpha communautaire op cit Malgr tout l id e d un pouvoir accru des apprenants sur l espace temps important consacr aux cours me trottait toujours dans la t te Un souci mettre en place un proces sus r ellement ma tris par les gens Une conviction partir du petit du micro plut t que viser grand Partir du groupe plut t que viser d embl e l institution voire tout le sec teur de l alphab tisation Bruxelles C est ainsi qu apr s encore un petit temps de maturation et un petit coup de pouce de l Education permanente nous enjoignant de d velopper des exp riences de participation ma coll gue B n dicte Verschaeren et moi m me avons d cid de lancer un conseil de classe mensuel dans le groupe que nous par tageons au Collectif Alpha Molenbeek Nous nous som
108. t ecrire be LIRE ET CRIRE BRUXELLES rue d Alost 7 1000 Bruxelles t l 02 213 37 00 fax 02 213 37 01 courriel coordination bruxelles lire et ecrire be LIRE ET CRIRE EN WALLONIE rue de Marcinelle 42 6000 Charleroi t l 071 20 15 20 fax 071 20 15 21 courriel coordination wallonne lire et ecrire be Les R gionales de Wallonie LIRE ET CRIRE BRABANT WALLON rue de Charleroi 25 1400 Nivelles t l 067 84 09 46 fax 067 84 42 52 courriel brabant wallon lire et ecrire be LIRE ET CRIRE CENTRE MONS BORI NAGE place communale 2 7100 La Louvi re t l 064 31 18 80 fax 064 31 18 99 courriel centre borinage ilire etsecrire be LIRE ET CRIRE CHARLEROI SUD HAINAUT avenue des Alli s 19 6000 Charleroi t l 071 27 06 00 fax 071 33 32 19 courriel charleroi lire et ecrire be LIRE ET CRIRE HAINAUT OCCIDENTAL quai Sakharov 31 7500 Tournai t l 069 22 30 09 fax 069 64 69 29 courriel hainaut occidental lire et ecrire be LIRE ET CRIRE LI GE HUY WAREMME rue Wiertz 37b 4000 Li ge t l 04 226 91 86 fax 04 226 67 27 courriel liege huy waremme lire et ecrire be LIRE ET CRIRE LUXEMBOURG place communale 2b 6800 Libramont t l 061 41 44 92 fax 061 41 41 47 courriel luxembourg lire et ecrire be LIRE ET CRIRE NAMUR rue R lis Namurw s 1 5000 Namur t l 0818 74 10 04 fax 081 74 67 49 courriel namur lire et ecrire be LIRE ET CRIRE VERVIERS bd de G rardchamps 4 4800
109. t les f tes Ils ne doivent plus justifier certains choix puisque les d ci sions sont prises collectivement Facteurs freinant leur implication Mais les formateurs parfois les m mes peu vent tre r ticents par rapport la participa tion institutionnelle des apprenants parce qu ils redoutent un risque de manipulation par exemple quand il s agit de proc der l lection de d l gu s IIs peuvent aussi ne pas se sentir l gitim s pour aborder le v cu des gens Cela peut arriver par exemple lors de d lib ration en vue d une prise de d ci sion commune lorsque le d bat conduit des apprenants voquer leurs valeurs et des v cus douloureux dans leur parcours de vie de formation ou au sein du groupe alpha Journal de l alpha n 153 gt 15 Certains ont peur n osent pas ou ne se sen tent pas l aise d autant que la chose n est pas tout fait construite surtout la premi re fois Ils craignent aussi de perdre une ambiance conviviale en instituant un regard critique revendicatif D autres disent manquer de temps se sen tent d j submerg s par tout le reste et disent n avoir pas d heures pr vues pour cela dans leur horaire Facteurs favorisant l implication des apprenants Selon les formateurs des apprenants s impli quent dans ces dispositifs parce qu ils savent tre l pour longtemps et veulent am liorer la vie au sein de l association Ils s impli quent galement parce qu ils sa
110. t sentis investis d une responsabilit vis vis de l ensemble des apprenants L apr s lections A la rentr e de septembre 2005 le groupe tait alors constitu des d l gu s effectifs lus les candidats non lus et suppl ants ne participant plus aux r unions sinon pour remplacer un d l gu absent absence justi fi e Les r unions ont repris avec la m me r gularit que pr c demment les forma teurs proposant des animations pour favori ser la r flexion sur les besoins des appre nants Ils ont gard le r le de m diateur lors de discussions difficiles IIs ont gale 22 gt Journal de l alpha n 153 ment continu tre garants des r gles et du cadre qui se construisait Les d l gu s ont t mis en situation d animation de groupe et une analyse de cette animation a chaque fois t r alis e Dans un premier temps les formateurs prenaient en charge la r daction des PV qu ils soumettaient ensui te au groupe pour accord Les premiers points discut s concernaient d une part l organigramme de la r gionale et les r les de chaque travailleur chez qui m adresser et d autre part l accueil des nouveaux apprenants Petit petit les r unions ont t d saffec t es le groupe n tait plus au complet on constatait des arriv es tardives etc Suite la tension que cela suscitait deux d l gu s ont pris l initiative d organiser une r union extr
111. tion institutionnelle ensuite un r sum donnera l avis de formateurs sur les freins et les stimulants s engager dans de tels dispositifs avec l un ou l autre enseignement qui en d coule enfin la conclusion ramas sera quelques r flexions poursuivre tion valuation mettre sur pied une caisse de solidarit et la g rer gt L organisation des cours pr requis m thodes supports Participer l va luation de sa formation y compris les cours le travail des formateurs l organi sation gt La planification et les d veloppements futurs de l association d alpha gt La repr sentation et le lobbying Participer comme observateur ou comme membre part enti re aux r unions du Conseil d Administration CA y compris le recru tement des formateurs les strat gies concernant les ressources de l association Dans chacun de ces secteurs on peut obser ver un degr de participation institutionnelle On peut aussi analyser la participation insti tutionnelle sous l angle des moyens des 12 gt Journal de l alpha n 153 processus des r sultats diff rents stades la conception la r alisation l valuation et diff rents niveaux de l individu la soci t en passant par le groupe l association Comme innovation dans une organisation elle implique un changement dans la vision partag e des acteurs et correspond aussi un co t animation temps de travail risques
112. tion n a cependant de sens que comme micro exp rience que comme laboratoire dans le sens d essai chelle r duite d une participation plus large l ensemble du fonctionnement social et politique de la soci t Et c est l qu est tout son enjeu car il s agit bien de la prise de parole et de l exercice du pouvoir par une population appartenant aux classes sociales domin es et peu habitu es tre acteurs dans l espa ce public Ce peut tre par exemple de par ticiper aux lections notamment les lec tions communales d octobre prochain mais aussi d investir tous les lieux de la soci t civile et politique pour y faire entendre sa voix ou mener des actions d fendant ses int r ts et ceux de ses pairs un groupe de d l gu s qui m ne une action pour deman der un passage pour pi tons une commis sion consultative des apprenants qui parti cipe aux dispositifs territoriaux pour le droit l alphab tisation et la prise en compte des personnes illettr es des apprenants qui deviennent acteurs au sein du R seau Wallon de Lutte contre la Pauvret et l Exclusion Enfin soulignons que certains apprenants ont particip la r daction de ce num ro que ce soit par un travail de r daction ou par leurs t moignages Et comme le disent les membres du groupe SoLid Es de Tournai3 pouvoir ainsi communiquer sur qui nous sommes et ce que nous faisons fait gale ment partie de nos objectifs S G
113. tion ont t acteurs voire experts de leur formation est notre travail au sein du R seau Wallon de Lutte contre la Pauvret et l Exclusion RWLP 1 C est dans ce cadre que plusieurs participants de l atelier Questions de soci t ont particip plusieurs rencontres Ainsi une d l gation du RWLP laquelle prenait part une apprenante d Alpha 5000 s est rendue au cabinet de Thierry Detienne alors Ministre des Affaires sociales et de la Sant de la R gion wallonne pour l informer des situations difficiles v cues par certaines personnes Lors d une journ e de travail du RWLP Li ge sur le th me de l emploi les partici pants ont entendu et interpel le Ministre wallon de l Economie et de l Emploi J ean Claude Marcourt qui apr s avoir donn les statistiques relatives au non emploi des per sonnes peu qualifi es a pr sent les poli tiques de formation qu il avait l intention de mettre en uvre pour ce public Ils ont aussi chang avec des sociologues Mateo Alaluf qui a retrac l volution de l emploi depuis l apr s guerre et Jean Fran ois Orianne qui a fait une analyse critique du fonctionnement du Forem d une EFT et de Carrefour Formation Les apprenants se sont rendu compte combien le march de l em ploi tait organis pour qu un certain nombre de travailleurs en soient exclus tout en tant par ailleurs rendus respon sables de leur situation de non emploi Ce travail s est
114. tique nous avons invit les diff rents groupes lire deux repr sentants de leur groupe Au pr alable un travail d information et de r flexion a t men au sein des groupes sur les objectifs poursuivis par le projet et sur les qualit s qu on doit retrouver chez un repr sentant de groupe Les qualit s qui ont merg sont essentiellement celles qui por tent sur le respect des autres l coute l at tention mais galement la capacit de pouvoir porter la parole des autres la paro le collective et de pouvoir restituer au grou pe le travail r alis en Commission Apr s ces animations chacun des groupes en formation a proc d l lection des deux d l gu s Les r unions participatives Le public Tous les groupes tant ceux d alpha que ceux de fran ais oral se sont sentis impliqu s dans le projet Au moins un repr sentant de chaque groupe l animatrice de la Commis sion qui est en fait la formatrice qui a la responsabilit de coordonner les animations li es l Education permanente au sein de la r gionale des formateurs et des repr sen tants de la coordination participent chaque r union 48 gt Journal de l alpha n 153 Le m lange du public alpha et fran ais oral ainsi que celui des nationalit s des per sonnes belges mais aussi maghr bines turques africaines italiennes est tr s enrichissant Les points de vue des uns et des autres sont parfois fort
115. tueuse les uns pour les autres chacun prenant plus le temps de r fl chir ce qu il va dire II est clair que le statut de la paro le se trouve modifi parce qu il y a m diati sation le probl me n est pas trait au moment o il appara t mais il est report au jour du conseil il y a des rituels observer parler avec le kapla en main par exemple il y a un respect manifeste l gard du courageux qui pr side la s ance Des points d licats ont pu ainsi tre trait s et des conflits potentiels d samorc s comme ceux li s l arriv e d une nouvelle personne dans le groupe en janvier ou ceux li s des points du r glement non respec t s de fa on r currente faut pr ciser que le r glement avait t construit par le grou pe en d but d ann e mais une instance de r gulation s est vite av r e n cessaire pour qu il ne reste pas lettre morte La s ance se passe diff remment selon la personne qui pr side L ge de la personne qui pr side joue par exemple un r le impor tant Le dernier conseil a t pr sid par un jeune Africain de 20 ans suivait scrupu leusement l ordre du jour tait tr s attentif distribuer la parole mais ne s autorisait jamais interrompre un a n en train de par ler On peut ainsi observer un m lange d l ments de tradition comme le respect de la parole des plus g e s mais aussi des l ments de transformation comme le droit la
116. uelle les perspectives personnelles sont souvent mises entre parenth ses Mais quel est leur point de vue Nous leur avons demand ce que repr sente pour eux le comit notamment en terme de participation Voici ce qu ils ont exprim Au niveau du moral c est important je me sens mieux depuis que je participe au comi t Dans les r unions nous pensons et discu tons ensemble J ai appris que les autres m aident et que je peux les aider J ai aussi beaucoup plus de contacts avec les autres apprenants apr s les r unions je rencontre les autres je leur demande ce qu ils veulent et je le propose ici dans les r unions Avant pendant les 5 premi res ann es de ma vie ici je ne comprenais rien au fonction nement du pays c tait noir pour moi Maintenant je comprends comment les gens vivent comment ils pensent je commence comprendre le fonctionnement de la soci t je vois plus clair Je prends en charge la biblioth que Quand je suis devant les livres je suis heureux je suis nostalgique de mon pays je pense l bas Et puis avant de venir ici je restais la maison je prenais des m dicaments je ne sor tais pas je regardais la t l vision J e suis heu reux d tre ici car il y a beaucoup de personnes d autres cultures et beaucoup de respect Le comit c est une bonne id e I1 me donne une chance pour vivre pour com prendre pour revivre
117. ux il faut oser l affirmer et il est possible de le d passer m me l ge adulte Journal de l alpha n 153 gt 27 Ce t moignage fera tache d huile et d autres apprenants sont maintenant convaincus qu il faut sensibiliser l opinion publique aux probl mes li s l illettrisme Ainsi est n e en 2003 l association de fait Osons en par ler Cette association est compos e d appre nants en alphab tisation pour la plupart venant de Lire et Ecrire Osons en parler et Lire et Ecrire La participation des apprenants dans quel sens En cr ant Osons en parler les apprenants ont cr un espace qui leur appartient Ils d ci dent des orientations de leur association ils d cident de sa gestion ils d battent de ses enjeux Depuis 2003 les motivations des Affiche 2004 OSONS EN PARLER Association d adultes qui ont os pousser la porte d un centre de formation en alphab tisation OSE T l phoner 0494 12 48 71 Denis 0497 91 53 15 Christiane Nous sommes l pour en parler avec toi Permanence Mardi amp Jeudi de 12h30 14h30 Bd G rardchamps 20 4800 Verviers Laur at du concours SOLIDARIS 2004 Far rspomable D Magermans Pri re den pas jeter sur la voie publique avec le soutien de la R gion wallonne et du fonds social europ en Ea apprenants n ont pas chang ils sont main tenant de plus en plus d termin s et esp rent que leur action donnera l en
118. vec la Commune de Tournai pour am liorer un syst me informatique appel borne d information situ e l entr e du service administratif L utilisation de cette borne est actuelle ment tr s malais e qu on soit en situation d illettrisme ou pas L objectif de SoLid Es est d am liorer l accessibilit de la borne et de sensibiliser les responsables communaux aux personnes en difficult s de lecture et d criture Pour ce faire le groupe a crit une lettre au Bourgmestre Suite cet envoi une ren contre avec un de ses conseillers s est d rou l e Lire et Ecrire Hainaut occidental Le groupe a exprim les difficult s d emploi de la borne ainsi qu une liste d id es pour am liorer le syst me Le projet est actuellement en cours de r alisation Enfin le pr sent article a t con u et crit par le groupe Pouvoir ainsi communiquer sur qui nous sommes et ce que nous faisons fait galement partie de nos objectifs Les ressources Pour r aliser les diff rentes actions men es le groupe s est entour d une s rie de ressources En premier lieu une quipe d animation compos e gt d Anne Fran oise formatrice Lire et Ecrire Hainaut occidental Elle a accompa gn l id e de d part d Andr et Maurice et encourag ces derniers pour qu ils puissent communiquer leurs propositions et leur projet aux autres personnes Aujourd hui elle est pr sente avec le groupe lors des s ances le merc
119. vent qu on va les couter tenir compte de leur avis I y a aussi chez eux un besoin de reconnaissance d avoir la possibilit de prendre des choses en main de participer la r alisation de projets de s impliquer autrement que dans les cours La fiert qu ils en retirent encou rage galement continuer Le fait de conna tre le formateur qui anime le dispositif d avoir d j particip ce type de processus d tre bien inform facilite galement la participation Facteurs freinant l implication des apprenants Selon les formateurs des apprenants ne s impliquent pas dans les dispositifs de par ticipation institutionnelle pour diff rentes raisons obstacle de la langue horaires ne convenant pas probl mes de d placement manque de temps Il y a des peurs aussi celle de la prise de parole personnelle en groupe la crainte de ne pas tre la hauteur Certains ne se sen tent pas pr ts il y a une r serve parler de soi le risque de revenir sur des exp riences de vie douloureuses D autres ont d j t impliqu s dans de telles exp riences et en ont gard un mauvais souvenir Certains apprenants donnent une priorit la formation et ne voient pas la pertinence d une implication d autres niveaux ils la consid rent comme du temps perdu IIs ne per oivent pas non plus toujours tr s bien l objectif ne voient pas ce que cela va leur apporter ne veulent pas s investir
120. vie d autres de se lancer dans l aventure 2 Il y a eu cependant un changement impor tant en septembre 2005 II s av rait diffici le pour les apprenants de s improviser subi tement organisateurs de r unions anima teurs et promoteurs de leur message Comment faire fonctionner cette association quand le rapport l crit reste difficile quand on n a pas l habitude de la gestion de parole quand on prouve de la difficult organiser Lire et Ecrire Verviers les a entendus et a d cid de leur apporter son soutien Depuis septembre 2005 deux personnes ressources salari es de Lire et Ecrire accompagnent Osons en parler Denis Magermans a t embauch comme agent de sensibilisation Lire et Ecrire il apporte son exp rience et sa connaissance du r seau en sensibilisation De mon c t en tant que formatrice et responsable des projets d Education permanente j apporte un sou tien logistique organisation des r unions aide pour la comptabilit aide pour l ani mation et la gestion de parole Etre une personne ressource oui mais comment Le terme de facilitateur convient bien 1l s agit de faciliter la communication l orga nisation le fonctionnement c est dire de mettre tout en uvre pour que les choses puissent se dire et s entendre pour que cha cun soit en mesure de prendre des responsa bilit s trouve sa place et son r le au sein de l association I1 ne s agit pas de faire
121. xemple la capacit relayer non pas sa propre parole mais celle du groupe ou encore le respect de la parole de chacun Sandrine RICOTTA Malou PLUMER Lire et Ecrire Centre Mons Borinage 1 A la demande des participants de ne pas interrompre les formations en alpha pendant les deux mois d t Lire et Ecrire Centre Mons Borinage organise en partenariat avec la Ligue des Famille et le GRAPH Groupe de Rattrapage et d Animation de la Province de Hainaut des modules courts de formation sur des th matiques particuli res cr ation d un livre de recettes dans un ate lier culinaire projet d am nagement du jardin de la r gio nale dans un atelier math matiques calcul de surfaces co t des plantations tables de conversation etc 2 La mise en place de ces dispositifs par Lire et Ecrire et le Comit subr gional de l Emploi et de la Formation vise favoriser la confrontation des points de vue et la r flexion sur la prise en compte des difficult s de lec ture et d criture Les dispositifs ne sont pas r serv s aux op rateurs d alphab tisation Bien au contraire l objectif est d amener l ensemble des acteurs du mar ch de l emploi de la formation et de l insertion se demander Que puis je faire l o je me trouve Journal de l alpha n 153 gt 51 possier Participation L illettrisme il faut le vivre Quand des apprenants prennent l initiative de se dire au travers d un livre

Download Pdf Manuals

Related Search

Related Contents

n°16 - GED    Das WALTHER PILOT-Programm  VN-7700/VN-7600  Manual PDF - Univers by FTE  

Copyright © All rights reserved. Failed to retrieve file