Prix de la recherche universitaire 2014
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1. LL TH SES Se Monde Prix de la recherche universitaire 2014 Transmettre le meilleur de la science En math matiques physique biologie climatologie sociologie psychologie Dix laur ats pr sentent leurs travaux de th se es jeunes docteurs n ont pas fini de nous tonner pour autant qu on leur laisse la parole Les mettre en avant est l ambition du Prix de la recherche universitaire du Monde attribu en partenariat avec la Fon dation Charles L opold Mayer et la Fondation Cr dit Coop ratif Ce prix r compense un dou ble talent la capacit apporter des connais sances nouvelles et le don de transmettre leur curiosit leur enthousiasme leur d marche leurs r sultats et l int r t plus large des recher ches qu ils ont conduites pendant leur th se Au cours de ses trois ann es de th se le doc torant est tout la fois un tudiant et un jeune chercheur qui s approprie son sujet c est dire une question scientifique nouvelle et diffi cile Il d veloppe ses propres outils construit ses collaborations pr sente et publie ses tra vaux dans les conf rences et journaux sp ciali s s et acquiert une exp rience professionnelle internationale Chacun doit trouver sa voie surmonter des obstacles affronter ses propres doutes et confronter ses r sultats aux regards critiques des autres chercheurs Le dipl me de th se r compense cette pers v rance Ce dipl me n est pas toujours2. La dur e d indemni sation implique t elle une responsabi lit morale du ch meur accepter tout emploi qui se pr sente Un emploi aux conditions d grad es vaut il mieux que pas d emploi du tout Ces ques tions sont d autant plus pr gnantes que P le emploi doit faire face une population majoritairement peu quali fi e dont le niveau d tudes est inf rieur ou gal au baccalaur at Pour y r pondre j ai analys les trans formations du traitement du ch mage en combinant trois chelles d analyse les politiques publiques de l emploi et les inflexions de leurs orientations les normes professionnelles des con seillers l emploi et les modifications de leurs pilotages au cours de l histoire de l Agence nationale pour l emploi ANPE les activit s professionnelles et les variations des jugements d em ployabilit des conseillers sur les ch meurs re us La rationalisation et le durcissement des conditions d encadrement des ch meurs impliquent d avoir recours des technologies sociales d adaptabilit vi sant la flexibilit des ch meurs Explo rant concr tement l action des profes sionnels charg s d appliquer ces politi ques les observations de leurs pratiques au guichet mettent toutefois en vidence des espaces de n gociation et d arbitrage Ceux ci peuvent tre lus comme les produits de conflits de nor mes contradictoires Cette volont d envisager aussi le trai tement
3. riats public priv ou le rachat de prin cipes actifs prouv s dans des labora toires publics et des start up La seconde partie de cette th se rend compte d une tude ethnographique dans une quipe de recherche publi que Elle synth tise et teste un futur m dicament issu des nanotechnolo gies destin diagnostiquer ou gu rir certains cancers Des r seaux multiples entrent en interaction liant les scientifi ques chimistes physiciens biologistes m decins et leurs institutions univer sit h pital start up Un laboratoire est la fois un espace de luttes internes et un lieu o la coop ration et l oralit jouent un r le important Les scientifi ques et leurs techniciens font voluer leurs id es Ils modifient par petites tou ches les r sultats de leurs pr d cesseurs sans rupture paradigmatique subite p La recherche pharmaceutique l preuve des pratiques communicationnelles L invention d un m dicament issu des nanotechnologies Th se soutenue le 13 septembre 2013 Directeurs de recherche Yves Winkin et Samuel L z En souffrance au bout du fil PSYCHOLOGIE DU TRAVAIL Duarte Rolo Conservatoire national des arts et m tiers ui n a pas t confront l attente interminable pour contacter le service client de son op rateur t l phonique de son fournisseur d lectri cit ou de son assureur Puis apr s avoir enfin r ussi joindre un inte
4. Delmotte CEA Jean Paul Montagner IPGP Universit Paris Diderot Serge Uzan Universit Pier re et Marie Curie Fran oise P try magazine Pour la Science Sophie Banc quart ditions Le Pom mier Matthieu Calame Fondation Charles L opold Mayer pour le Progr s de l Homme Jean Pierre Mongarny Fondation Cr dit coop ratif Jury pour les sciences hu maines et sociales Edgar Morin pr sident du jury Dominique M da Univer sit Paris Dauphine Moni que Labrune Presses uni versitaires de France Jean Pierre Mongarny Fon dation Cr dit coop ratif Matthieu Calame Fonda tion Charles L opold Mayer pour le Progr s de l Homme Vincent Giret Le Monde V ronique Puy baret Prix Le Monde de la recherche universitaire Remise des prix La c r monie de remise des prix a lieu le 26 novembre dans l auditorium du Monde Publications Cinq ouvra ges publi s par les PUF se ront consacr s aux travaux des laur ats de la cat gorie sciences humaines et socia les Un livre publi aux ditions Le Pommier ras semblera les synth ses des travaux des laur ats en sciences exactes Ces m mes travaux feront l ob jet d articles dans le maga zine Pour la Science S curit des communications le code a chang INFORMATIQUE a Razvan Barbulescu Universit de Lorraine a cryptologie recouvre les activit s consistant chif frer des messages
5. ces ph nom nes et de proposer des r ponses th rapeutiques Mais la simulation d une arythmie en 3D est tr s gourmande en capacit s de calcul d autant que les m decins souhaitent pouvoir suivre son vo lution pendant plusieurs dizaines de Lors de ma th se de math mati que j ai donc d velopp un mod le interm diaire d crivant le tissu auriculaire comme deux surfaces coupl es lectriquement Ce com promis permet de conserver un fai ble temps de calcul cinquante fois moindre qu avec un mod le 3D clas sique tout en pr servant les m ca nismes d int r t pour les cliniciens J ai prouv que cette approximation introduit une erreur n gligeable quand l paisseur du tissu est faible et j ai propos une strat gie permet tant de conserver une bonne pr ci sion si le tissu est plus pais Avec l quipe clinique de l Institut hospitalo universitaire Liryc de Bor deaux j ai ensuite r investi ce tra vail th orique en construisant un mod le informatique d oreillettes humaines qui nous a permis de re produire num riquement des sce narii d arythmies Nous avons ainsi pu illustrer l impact de la fibrose un d faut des tissus cardiaques qui fa vorise l installation d ondes lectri ques pathologiques en spirale Et aussi tudier virtuellement diff rentes strat gies d ablation de ces tissus l s s secondes La finesse des parois des oreillettes pourrait conduire les consi
6. des ch meurs partir des ques tions thiques et sociales que soul ve la n cessit d un retour rapide lem ploi tant du point de vue des agents que des ch meurs fait appara tre un rapport au ch mage ambivalent et complexe Les demandeurs d emploi n y sont plus vus seulement comme tant la recherche d un emploi quel qu il soit Pour une grande part d entre eux ils sont en discussion et argumen tent sur les offres d emploi dans le fra gile espace temps de la p riode d in demnisation 1 La morale de l emploi Les coulisses de l Etat social actif Th se soutenue le 5 d cembre 2013 Directeur de recherche Paul Bouffartigue Le syndicalisme l preuve des invisibles SOCIOLOGIE Cristina Nizzoli Universit Aix Marseille e syndicalisme n est pas immua ble Il doit se transformer l ins tar de la soci t L poque glo rieuse de la soci t salariale de la construction progressive du statut de salari associ des garanties et des droits collectifs a c d la place un pro cessus s lectif d effritement de cette m me soci t De quelle mani re les syndicats s adaptent ils aux reconfigu rations du salariat contemporain dont les caract ristiques divergent de plus en plus de celles du salariat de l poque des trente glorieuses J ai cherch analyser les conditions de ce renouvellement en observant les changes entre syndicalistes et
7. discret Dans une tape du calcul on consid re une liste de nombres entiers appelons les candidats un test qui requiert un temps de calcul lev J ai pro pos un test d admissibilit tr s rapide qui r duit le nombre de ces candidats Malgr une longue s rie d am liorations ce pro bl me tait rest difficile avant 2013 Mais partir d une br che ouverte au d but de l an dernier j ai cr avec mes coll gues un al gorithme qui a d moli la s curit d une cat gorie de corps finis Cette vuln rabilit a conduit l Agence europ enne de cybers curit Enisa interdire cette cat gorie mais les autres corps finis restent s rs Ce r sultat a renforc la s curit des t l communica tions en identifiant des m tho des faibles viter Dans ses tren te cinq ann es d existence la cryptologie cl publique a connu de nombreuses erreurs d implan tation et les comportements ont d s y adapter Mais le moteur de la s curit la cryptologie n a ce pendant jamais failli e pl Algorithmes de logarithmes discrets dans les corps finis Th se soutenue le 5 d cembre 2013 Directeur de recherche Pierrick Gaudry L al atoire au c ur des mouvements collectifs PHYSIQUE N Wahb Ettoumi Ecole polytechnique ous faisons tous les jours et souvent sans en avoir conscience l exp rience d effets collectifs En tant qu acteurs dans les embout
8. la cryp tographie et tenter de les d crypter la cryptanalyse Cette science du secret re monte l Antiquit Jules C sar avait introduit un code consis tant d caler les lettres de Pal phabet pour communiquer avec ses g n raux Devenue omnipr sente et diversifi e cette disci pline permet aujourd hui le paie ment par carte bancaire ou le vote par Internet Ces services ne seraient pas pos sibles sans la cryptographie asy m trique une cl publique con nue de tous chiffre le message tandis qu une cl priv e permet de le lire en clair le lien entre ces deux cl s tant prot g par des probl mes math matiques difficiles r soudre m me l aide d un ordinateur Les cryptologues cherchent des algorithmes rapides pour tester ces probl mes afin de mesurer et de prouver leur difficult Les plus tudi s sont la factorisation utilis e dans les cartes bancaires et le logarithme discret employ dans les passeports et les signatu res lectroniques Selon les objets math matiques utilis s le loga rithme discret a une difficult plus ou moins lev e On s curise nos passeports l aide de courbes elliptiques tr s s res tandis que sur Internet on pr f re encore la variante classique du probl me dite corps finis Dans ma th se j ai propos des am liorations des algorithmes existants pour attaquer cette deuxi me variante du loga rithme
9. salari s du secteur de la propret dans les bour ses du travail de la Conf d ration g n rale du travail de Marseille et de la Con f d ration g n rale italienne du travail de Bologne Il s agit d un secteur d acti vit largement externalis dans lequel les politiques manag riales fragmen tent le collectif de travail et p sent sur l effectivit des droits les plus l men taires du code du travail Assign s un sale boulot les salari s de la pro pret sont majoritairement des fem mes des immigr s et ou des tra vailleurs ethnicis s Des personnes qu on ne voit pas puisqu elles subis sent un important processus d invisi bilisation tant dans leur travail que dans la soci t en g n ral Pour rendre compte du syndicalisme dans ce secteur je me suis entre autres interrog e sur le r le du racisme pr sent sur le lieu de travail comme dans le syndicat ainsi que sur les rapports sociaux de sexe Autrement dit en in troduisant la variable du genre dans l explication des pratiques syndicales Ces l ments conduisent mettre en cause un des r les traditionnels du syn dicalisme la production de solidarit s Cette mission devient tr s difficile ac complir par des organisations syndica les inadapt es aux d fis pos s par des ph nom nes tels que l externalisation et le clivage entre le groupe des repr sentants les syndicalistes et des repr sen
10. soci t qui fait confiance ses chercheurs en leur accordant la possibilit et le temps d ex plorer et de partager de nouvelles pistes Ces chercheurs sont aussi des passeurs qui mettent en commun leurs connaissances Les articles des laur ats en sciences exactes seront publi s aux ditions Le Pommier et les th ses des laur ats en sciences humaines et sociales aux Presses universitaires de France Partage du savoir VAL RIE MASSON DELMOTTE MEMBRE DU JURY DES PRIX SCIENCES EXACTES ET C DRIC VILLANI PR SIDENT DU JURY fe M onde fe Monde remercie les partenaires de la RECHERCHE UNIVERSITAIRE Es j E puf E FOUR f f Fons Chirks Limpad Mayer SCIENCE Si d lit Le Pommier CECTEISS TTL Dee Cahier du Monde N 21729 dat Jeudi 27 novembre 2014 Ne peut tre vendu s par ment 2 SCIENCES EXACTES Se Monde JEUDI 27 NOVEMBRE 2014 Des mod les pour d jouer les arythmies MATH MATIQUES Simon Labarthe Universit de Bordeaux Inria Bordeaux Sud Ouest IHU Liryc n peu comme une ola de spectateurs autour d un stade les battements du c ur sont r gis par la dif fusion d une cellule cardiaque l autre dune onde lectrique La perturbation de cette propagation se traduit par des arythmies qui peu vent avoir leur si ge dans les oreillettes dans le cas de la fibrilla tion auriculaire La mod lisation de ces tissus pour rait permettre de mieux compren dre
11. a au Kenya Th se soutenue le 22 f vrier 2013 Directeurs de recherche Jean Abergel et St phanie Duvail i ni s it ji en pole 2 pr menan Prendre la temp rature des r gions polaires OC ANOGRAPHIE p Anais Orsi Universit de Californie San Diego 6 Juillet 2011 Ma mission au camp de base NEEM au nord du Groenland touche sa fin Nous chargeons l avion un LC 130 de Y US National Guard quip de skis pour la neige et tentons de d coller pour Kangerlus suagq l a roport international du Groenland La man uvre se r v le impossible Il fait trop doux la neige est molle et l avion n arrive pas acc l rer suffisamment Du jamais vu cette la titude En 2012 il y aura m me de la pluie NEEM au cours d une vague de chaleur sans pr c dent Est ce notre m moire qui est trop courte ou le climat qui est en train de se d r gler Le sujet de ma th se de doctorat au Scripps Institution of Oceanography l universit de Californie San Diego tait de reconstruire l histoire de la temp rature dans les r gions po laires o il n y a pas de relev s historiques pour mieux comprendre l importance du r chauffe ment r cent Pour cela j ai d velopp une nou velle m thode quantitative de pal othermom trie Elle est bas e sur l analyse conjointe de la mesure directe de temp rature dans les trous de forage et de la composition isotopiqu
12. compris dans le monde de l entreprise l intitul d une th se est souvent ultrasp cialis et ne traduit pas l en semble des comp tences acquises au cours de ces trois ann es surtout il ne montre pas que la formation par la recherche est un formidable terreau pour la cr ativit et l originalit Cette ann e nous avons re u 109 candidatu res ligibles en sciences dures et 221 en sciences humaines et sociales Les dix lau r ats nous offrent une immersion dans leur univers scientifique personnel ils ont tous apport des contributions scientifiques de premier plan dans leur domaine et nous clairent sur les impacts potentiels de leurs recherches pour la soci t S curit nergie m decine climat gestion des milieux natu rels coulisses de l emploi prise en charge des personnes g es volution du syndicalisme souffrance au travail communication indus trielle ce sont des sujets d importance fonda mentale qui sont mis l honneur cette ann e Dans un contexte conomique difficile on est tent de se tourner vers l innovation et les enjeux strat giques de court terme Il ne faut pas pour autant oublier l importance de la re cherche fondamentale mue par la volont de repousser les limites des connaissances Ces dix th ses nous montrent que la recherche fondamentale peut cr er des ruptures dans des domaines li s notre environnement Une soci t qui se projette vers l avenir est une
13. d rer comme une structure en deux dimensions moins co teuse mod liser Mais pour un cardiolo gue cette simplification est trop abrupte certains processus aryth miques sont pleinement tridimen sionnels li s par exemple lintri cation des fibres musculaires J Mod lisation de l activit lectrique des oreillettes et des veines pulmonaires Th se soutenue le 13 d cembre 2013 Directeurs de recherche Yves Coudi re et Jacques Henry Les prairies inondables ont leur carte jouer ECOSYST MES Cryst le L authaud Universit de Montpellier II e delta du fleuve Tana sur les rives k nyanes de l oc an Indien est form de plaines inondables aux terres fertiles de mangroves et de for ts c ti res d une ri che biodiversit Ses habitants y trouvent des ressources naturelles assurant leur subsistance gr ce la p che l agriculture et l levage Ces b n fices vers s par l environnement appel s services cosyst miques sont d pendants des inondations du Tana La construction de barra ges hydro lectriques a boulevers les afflux d eau vers ces cosyst mes notamment vers des prairies inondables dont la v g tation est indispensable l levage de ruminants Mes re cherches ont aid mieux comprendre l impact des crues sur cet cosyst me prairial Pour aborder un tel travail une approche plu ridisciplinaire tait n cessaire l hydrologie
14. e souffrance sp cifique la souffrance thique Elle peut conduire au suicide Plus g n ralement elle est le signe d un malaise profond et d une d structura tion durable du vivre ensemble alors que la communication d entreprise pro clame l esprit d quipe l enthousiasme et la convivialit e 4 Contraintes organisationnelles distorsion de la communication et souffrance thique le cas des centres d appels t l phoniques Th se soutenue le 1 octobre 2013 Directeur de recherche Christophe Dejours La vieillesse est un autre ge SOCIOLOGIE Iris Loffeier Universit Aix Marseille armi les solutions au vieillis sement de la population les maisons de retraite font office de repoussoir La plupart de leurs r sidents n y entrent que lors qu ils n ont plus d autre option Les professionnels qui y interviennent d crivent un travail dur souvent aussi choisi par d faut Contrairement aux images que l on se fait habituellement des maisons de retraite les uns et les autres disposent d un pouvoir Si les professionnels ma trisent en partie la production de leur service les person nes g es sont en droit d exiger la sa tisfaction de leurs besoins Les n go ciations sont permanentes Mais au del des questions de pouvoir comment faisons nous soci t avec les personnes g es Quelles sont les relations entre les mani res de penser les personnes g es et les fa o
15. e des gaz inertes contenus dans les bulles d air pi g es dans les carottes de glace Apr s trois exp ditions sur site j ai pu d montrer de fa on indiscutable le r chauffe ment r cent en Antarctique de l Ouest sur le site de WAIS Divide L augmentation est de 1 5 C au cours des cinquante derni res ann es Ma re construction sur le dernier mill naire montre que si des vagues de r chauffement d ampli tude similaire se sont produites environ tous les deux cents ans le contexte climatique du r chauffement r cent est diff rent en particu lier il n est pas associ une augmentation des pr cipitations Aujourd hui je poursuis mes travaux au Labo ratoire des sciences du climat et de l environne ment sur d autres r gions de l Antarctique et du Groenland Comprendre l histoire du climat est essentiel afin de pouvoir s adapter aux change ments venir p Reconstruction de la temp rature en Antarctique Ouest pendant les 1 000 derni res ann es partir des gaz inertes pi g s dans les carottes de glace Th se soutenue le 6 mars 2013 Directeur de recherche Jeffrey Severinghaus Se Monde JEUDI 27 NOVEMBRE 2014 SCIENC ES EXACTES 3 IsiER Le prix Le Monde dela recherche universitaire Jury pour les sciences exactes C dric Villani pr sident du jury Laurent Abel Inserm Gilles Dowek Inria Val rie Lef vre Se guin CNRS Val rie Mas son
16. eillages ou lors de concerts quand nos applaudisse ments se synchronisent pour un rappel Mais nous en sommes aussi spectateurs lorsque nous assistons un vol d tourneaux ou regardons vers les toiles dont l clat r sulte de l interaction en leur sein de milliards d atomes La complexit de tels syst mes r side dans le grand nombre d in teractions entre constituants l mentaires Celles ci autorisent en effet des ph nom nes collectifs dont l mergence est encore mal comprise comme par exemple le fractionnement spontan d un cort ge de manifestants en grou pes plus restreints Afin de mieux pr dire ces ph nom nes de groupe nos travaux ont mod lis le comportement des particules l mentaires les manifestants en prenant en compte math matiquement la part d al atoire dans les d cisions r gissant leur mouvement Cette approche nous a permis de pr les 5jeu Le Pommier 2013 t dire le temps au bout duquel se manifeste l effet collectif qui res tait jusqu pr sent mal d crit dans de nombreux syst mes Mais nos r sultats s appliquent aussi un autre type de particu les intervenant dans la fusion par confinement magn tique Cette technologie envisag e comme le futur de l nergie nu cl aire est cens e mimer le fonc tionnement du Soleil au sein d un r acteur d un nouveau genre Les parois de ce dernier su bissent une rosion due aux tem p ratures ex
17. et la t l d tection ont aid lucider le fonction nement hydrologique du territoire tandis que l agronomie et l cologie taient indispensables pour comprendre le fonctionnement de la prai rie Un dernier angle consistait prendre en consid ration l importance socio conomique de cette prairie L objectif de ces investigations tait de cartographier les zones inondables et d estimer leur surface en fonction du d bit du Tana Nous avons galement quantifi gr ce des exp rimentations in situ et une mod lisa tion math matique l impact des crues sur la croissance d Echinochloa stagnina Cette grami n e tr s pris e par le b tail est pr sente dans nombre de zones humides de l Afrique subsaha rienne o nos travaux r sonnent fortement Enfin cette tude a permis de quantifier la croissance prairiale selon des sc narios de ges tion des barrages et d offrir ainsi de premiers outils d aide la d cision pour pr server et uti liser cet cosyst me Ce t moignage scientifi que r alis l Institut de recherche pour le d veloppement en partenariat avec les National Museums of Kenya est un clairage particulier sur l impact des arbitrages soci taux auxquels les acteurs du d veloppement sont quotidien nement confront s s De l influence des crues sur les services cosyst miques des prairies inondables Application la production fourrag re dans le delta du fleuve Tan
18. ns de faire avec elles Cat gorie construite la vieillesse et travers elle les personnes g es de viennent d une part des objets d ex pertise On consid re que pour faire les bons gestes les professionnels et l en tourage de la personne g e doivent se former se professionnaliser et se sp cialiser Or les connaissances les nor mes et les injonctions promues sont souvent contradictoires entre elles Ceci contribue renforcer les difficult s prouv es par les professionnels D autre part on consid re que les personnes g es surtout en maison de retraite leur derni re demeure sont arriv es au bout de leur temps de vie avec pour seul horizon l exp rience d une mort plus ou moins prochaine Ceci conduit au fait qu aucune perspec tive d am lioration ne leur est propos e Les mani res de penser les personnes g es ont donc des cons quences pour les maisons de retraite pour les profes sionnels et pour les personnes g es en g n ral Etudier ces mani res de penser permet d envisager et de mettre en va leur d autres mani res de faire e pl Prise en charge des vieillissements solidarit sociale et interg n rationnelle Le cas d un EHPAD priv comme entit collective Th se soutenue le 13 juin 2013 Directrice de recherche Nicole Ramognino
19. rlo cuteur s tre vu inviter subrepticement souscrire un nouveau contrat ou un abonnement cens tre plus avanta geux C est pr cis ment sur le travail des personnes que vous avez eues au t l phone que je me suis interrog Dans le domaine des centres d appels l introduction de m thodes d valua tion du travail fond es sur la mesure quantitative de proc dures d assu rance qualit et d objectifs commer ciaux a fortement boulevers l activit d individus qui auparavant s effor aient de satisfaire les demandes r elles des clients Ces changements ont g n r des prescriptions tout fait in di tes pour duper les clients omettre des informations au client pour faciliter les ventes ou forcer le placement de pro duits ou de services dont on sait l avance qu ils n auront aucune utilit pour le client Ces contraintes sont renforc es par des challenges qui prennent la forme de jeux collectifs pendant lesquels les diff rents coll gues quipes ou servi ces sont mis en concurrence le tout dans une ambiance pr tendument lu dique et enjou e De nombreux t l o p rateurs en souffrent Comment font ils alors pour tenir au quotidien Quel les strat gies d veloppent ils pour ne pas tomber d finitivement malades Quelles sont les cons quences thi ques sociales et politiques de ces nou velles contraintes de travail La con trainte de mentir est l origine d un
20. t s les salari s p Syndicalismes et travailleurs du bas de l chelle CGT et CGIL l preuve des salari s de la propret Marseille France et Bologne Italie Th se soutenue le 6 d cembre 2013 Directeur de recherche Paul Bouffartigue Aux bons mots les bons rem des SCIENCES DE L INFORMATION E Farid Sidi Boumedine Universit de Lyon Ecole normale sup rieure de Lyon a th se de doctorat qui s inscrit dans les Science studies analyse comment est organis le processus d innovation qui conduit la d cou verte d un m dicament avant les tu des cliniques sur les humains Elle r pond des questions complexes inter disciplinaires Quelles strat gies sont mobilis es par l industrie pharmaceu tique et les laboratoires de recherche publics Comment et sur quoi com muniquent ils Quels int r ts sociaux et conomiques entrent en jeu La premi re partie analyse les don n es diffus es dans les documents d information et de communication publi s par l industrie pharmaceuti que Les grandes entreprises commu niquent de nombreux mythes tels le nombre de mol cules qu il faut tester la dur e pour d couvrir un m dica ment le budget de recherche et d ve loppement ou le tarissement de l in novation L on constate aussi que les grands groupes de ce secteur les Big Pharma veulent externaliser les ris ques Avec la mise en place de partena
21. tr mes manant des r actions nucl aires et lib rent des impuret s Celles ci peuvent alors absorber l nergie que l on souhaitait r cup rer pour pro duire de l lectricit En d pit de leur poids lev la vivacit inat tendue de ces particules reste un myst re depuis la d couverte du ph nom ne Nous avons cepen dant montr qu une propri t quasi al atoire r sultant de la conception de la machine permet aux impuret s d effectuer des d placements originaux et impr vus expliquant les observations exp rimentales 1 Dynamique hamiltonienne et ph nom nes de relaxation d un mod le champ moyen au confinement magn tique Th se soutenue le 30 septembre 2013 Directrice de recherche Marie Christine Firpo Une invitation d couvrir nes chercheurs prim s en l actualit de leurs travaux Pr face de Pierre L na Et pour ditions Le Pommier 200 pages 20 les pr senter 5 a n s Yves Coppens Jean Paul Poirier Francis Brunelle Jean Jouzel et Jean Pierre Kahane 4 SCIENCES SOCIALES Se Monde JEUDI 27 NOVEMBRE 2014 Flexibilit des ch meurs mode d emploi SOCIOLOGIE Lynda Lavitry Universit Aix Marseille es ch meurs taient encore r cemment accus s d tre trop nombreux ne pas chercher d emploi et donc ne pas r pondre aux offres Mais qu est ce qu une offre d emploi convenable ou raisonnable
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