Home

Texte intégral View

Contents

1. Me Haute Ecole P dagogique BEJUNE La relation entre l enfant et l entr e dans la lecture Etude de cas de sept l ves de 3 HarmoS Formation primaire On ne force pas une curiosit on l veille Daniel Pennac M moire de Bachelor de D borah Monin Sous la direction de Pierre Olivier Vallat Porrentruy mars 2014 Remerciements Ce travail n aurait pas vu le jour si je n avais pas t guid e soutenue aid e et entour e par de nombreuses personnes A mon directeur de m moire Pierre Olivier Vallat pour le temps consid rable qu il m a accord afin de me guider pour sa disponibilit et pour son enthousiasme A Mme Riat pour ses pistes lors de la mise en route de mon projet A l enseignante qui m a ouvert les portes de sa classe sans h sitation A mes l ves pour leur motivation et leur investissement lors des activit s A mon amie Julie Boil pour ses conseils lors de la relecture de mon m moire A Sophie Leclerc pour toutes les attentions re ues et son soutien A mes proches pour leurs encouragements et leur soutien inconditionnel Je vous adresse un grand merci R sum La pr sente recherche a pour but d tablir un bilan des comportements d l ves de 3 HarmoS avec la lecture Pour ce faire il est n cessaire d avoir un regard global sur les apprentissages de la lecture d s son commencement c est dire d s sa naissance au sein de la famille jusqu ce que l enfant en
2. Elle est compos e de sept l ves une fille allophone et six gar ons francophones L l ve allophone parle allemand et russe la maison cependant elle a commenc son cursus scolaire en fran ais au sein de cette m me classe Aucun ne pr sente de probl me particulier dans l apprentissage de la lecture N anmoins si un l ve avait pr sent des difficult s dans ce domaine cela n aurait pas biais mes recherches puisque c est une tude de cas et que je vais en tirer des conclusions pour mon futur enseignement Pr nom d emprunt Sexe ge Langue s Stade du lecteur Giasson 2010 Tom M 6 et demi fran ais apprenti lecteur Max M 7 fran ais apprenti lecteur L o M 7 fran ais apprenti lecteur lan M 7 fran ais lecteur d butant No M 7 et demi fran ais apprenti lecteur Billy M 7 et demi fran ais apprenti lecteur Molly F 7 et demi alloma ng ee apprenti lecteur scolarit fran ais Tableau 2 Echantillonnage Le classement des l ves dans chacun des stades Giasson 2010 a t tabli suite l observation de leurs comportements en classe et aux apports th oriques d finis 4 4 D marche Afin de r pondre mes questions de recherche j ai choisi de r aliser diff rentes activit s dans ma classe de stage Elles sont au nombre de quatre et ont chacune des particularit s qui apportent des informations quant la vision des l ves sur la lecture dans
3. est important de s arr ter une explication simple vous devez apporter quelque chose que l on peut lire cela peut tre n importe quoi Afin qu ils n oublient pas leur t che r aliser et que les parents soient au courant il tait indispensable de noter dans le carnet de devoirs de chacun qu il fallait apporter un support de lecture J ai signal aux enfants qu ils pouvaient expliquer leurs parents ce qu tait un support de lecture mais qu ils devaient le choisir seuls et leur demander leur permission afin de l amener l cole Il est n cessaire de rappeler tous les jours aux enfants qu ils doivent apporter quelque chose que l on peut lire l cole Lorsque chaque l ve a apport son support de lecture chacun le pr sente au reste de la classe en d crivant l objet sa fonction ainsi que la raison de son choix Ces pr sentations permettent aux l ves ainsi qu moi m me de rebondir sur ses paroles ou l interroger afin d avoir de plus amples explications Puisqu il n y pas de trace crite de leur part j ai choisi d enregistrer cette activit en vid o 4 4 4 Activit 4 Diff rents supports de lecture Cette quatri me activit s inscrit dans la continuit de L objet de la maison En effet les l ves auront la t che d inscrire les diff rents supports de lecture qu ils connaissent sur une feuille 25 Pour ce faire les enfants tant une certaine distance
4. lire non i Support de lecture Raisons du choix Paddington l Artiste Histoire qui sert lire Ma maman me lit l histoire pas moi Paddington J coute car j aime bien PR l Artiste les histoires a me fait plaisir Je naime pas quand il n y a pas d image J imagine l histoire quand il ny a pas d image mais je pr f re quand il y en a 8 grappiller 9 lire haute voix 7 lire n importe o Activit 4 Les diff rents supports de lecture Les supports de lecture connus Les affiches de cin ma comme celle avec Le t l phone portable les monstres L affiche des nombres pos e dans la La carte du chantier classe Tableau 5 Donn es de Max La derni re lecture effectu e par Max le matin m me est le mot pr nom crit sur le tableau noir Aucun but n est accord son acte alors qu il a une fonction interpersonnelle Chauveau 2008 Ainsi cet enfant s int ressant lire ce qui l entoure est un lecteur 30 explorateur Giasson 2012 Il accorde donc lacte de lire une place d outil qu il peut appliquer dans son quotidien La conception de l acte de lire pour Max est encore fragile En effet en affirmant que l on ne peut lire les chiffres il n a pas correctement labor le lien qui corr le l criture et la lecture De plus il dit qu un lecteur ne peut sauter des pages durant sa lecture lire nimporte quoi ou n importe o s identifier au personnage gr
5. met les fonctions de la lecture nous pourrions notamment qualifier ce terme de but ou d intention de la lecture En conna tre ses fonctions c est avoir connaissance de l utilit de la lecture de ses buts et de ses usages Ainsi rencontrer les crits sur des supports vari s pouvoir les reconna tre les nommer et comprendre leur utilisation ouvriront progressivement l enfant cette comp tence culturelle pour devenir lecteur Waelput 2008 p 51 Les six fonctions de la lecture recens es par Chauveau 1997 in Waelput 2008 sont les suivantes La fonction imaginative repr sente les supports de lecture tels les livres les albums ou les bandes dessin es que l on lit pour se faire plaisir se d tendre ou r ver La fonction interpersonnelle recense les supports de lecture qui servent communiquer avec une ou plusieurs personnes comme par exemple la liste de course o un email pour transmettre des informations quelqu un La fonction formative peut se trouver dans les manuels scolaires ou les encyclop dies car elle permet d accro tre ses connaissances La fonction informative se rencontre lorsque l on s informe dans les journaux sur les pochettes CD la publicit les tiquetages divers les horaires ou les cartes restaurants La fonction injonctive est celle qui fait agir quand on lit un mode d emploi une recette de cuisine une r gle de jeu ou les consignes d un
6. mon orientation dans cette recherche Dans une position d adulte je lis pour me renseigner me cultiver d velopper des connaissances me rendre autonome dans mon travail mes tudes et mon quotidien Or lire est un processus que j applique quotidiennement jusqu en oublier l impact qu il d tient sur ma vie Alors que l importance de la lecture me para t transparente lorsque je suis en train de lire puisque j y recours de mani re naturelle Giasson 2010 par ses paroles me rappelle que c est une activit fondamentale Dans notre soci t la lecture est une activit qui fait pour ainsi dire partie de la personne De nos jours il est difficile d obtenir une reconnaissance sociale compl te si l on ne poss de pas une connaissance au moins fonctionnelle de la langue crite Contrairement aux talents particuliers la lecture est n cessaire non pour tre meilleur que les autres mais pour tre tout simplement Jocelyn Giasson 2010 p 6 C est ainsi que l enseignement de la lecture devient une des pr occupations majeures pour les enseignants Les d buts d un enfant dans la lecture se font en principe au sein de sa famille d s son plus jeune ge Entrer dans le monde de l crit tout petit est souvent associ par l entr e dans la litt rature jeunesse Gr ce ses exp riences pr coces et diversifi es partag es avec les lecteurs qui l entourent et les supports de lecture choisis l enfant d ve
7. rences culturelles d couvrir et comprendre les valeurs du patrimoine culturel Ces trois finalit s visant permettre l enfant d entrer dans une relation sociale et humaine avec l autre CIIP 2008 p 9 se d clinent en quatre composantes de l entr e dans l crit D velopper la culture de l oral et de l crit Comprendre et produire des textes oraux et crits Passer de la langue orale la langue crite Dire crire et lire des mots Ces quatre champs d action toujours en interaction selon Chauveau 2009 permettent l enfant de d velopper les acquisitions du lire crire primordiales pour vivre dans le monde actuel Afin d aboutir aux finalit s recens es par Auvergne amp al 2011 les enseignants doivent amener les l ves atteindre les objectifs plus d taill s mis dans le plan d tudes romand Ce dernier appel plus commun ment PER r dig par la CIIP 2010 ou conf rence intercantonale de l instruction publique est officiellement entr en vigueur au cours de l ann e scolaire 2011 2012 en Suisse Romande Il d termine un projet global de formation de l l ve et y inscrit les objectifs pr cis auxquels les enseignants doivent amener les l ves Ainsi les diff rents cantons y ayant adh r cr ent une harmonisation de la scolarit obligatoire Pour continuer dans le sens de ma recherche il est essentiel de prendre connaissance des objectifs du PER li s a
8. BI quand j ai crit mes Juste avant de A l cole A savoir que c est initiales derri re la feuille fermer les yeux ma feuille Activit 2 Les droits du lecteur Activit 3 Le support de la maison Le droit de Support de lecture Raisons du choix 1 ne pas lire oui Copain de la nature Ce n est pas un livre 2 sauter des pages oui A la d couverte de la c est un dictionnaire 3 ne pas finir un livre oui nature sur la nature parce 4 relire oui RUN e te qu il explique plein 5 lire n importe quoi non SY Se ai la 6 s identifier au personnage oui DEEA NALE MONS ON F x apprendre des 7 lire n importe o non M 7 arapbiller 5 choses sur la nature grappille ou fe Cela me fait plaisir 9 lire haute voix oui Pr 10 se taire oui Activit 4 Les diff rents supports de lecture Les supports de lecture connus Les livres Une carte de v ux Le journal Le tableau Tableau 9 Donn es de Billy Billy a cit B BI pr sent derri re la feuille de l activit 1 comme tant son dernier acte de lecture r alis avant l instant m me durant lequel il a ferm les yeux Le lien entre l criture et la lecture est donc clairement tabli pour lui ces deux principes vont de pair Son crit a pour but d tre lu afin d tre reconnu et associ sa personne S il est l aise avec la relation qui unit la lecture et l criture il ne l est pas encore
9. En 3 HarmoS l appui de l crit viendra ensuite consolider cette conscience Giasson 2012 2 9 Les aspects affectifs de la lecture motivation La lecture est certes un processus cognitif mais les aspects affectifs agissent sur le rendement des l ves en lecture Giasson 2012 Selon Afflerbach 2007 issu de Giasson 2012 les aspects affectifs de la lecture comprennent la motivation lire l image de soi en tant que lecteur et les centres d int r ts du lecteur Gambrell et Gillis 2007 issu de Giasson 2012 soutiennent que la motivation est un des moteurs importants dans la r ussite en lecture puisqu elle pousse l l ve entrer dans la lecture Selon Giasson 2012 la motivation peut tre intrins que ce qui va g n rer un sentiment de satisfaction individuelle chez le lecteur tout comme elle peut tre extrins que quand sa lecture est bas e sur le fait qu il obtiendra une r compense externe comme les f licitations d un parent ou enseignant Le probl me de la motivation extrins que est que le jour o l enfant ne se voit plus souligner ses actes de lecture la motivation dispara t 2 10 Les profils de lecteur Lors de leur entr e en 3 HarmoS les l ves d butent les apprentissages fondamentaux de la lecture La diversit des l ves recueillie dans une classe g n re des diff rences remarquables dans leurs rapports avec l crit Ainsi Giasson 2012 les a divis s dans quatre cat
10. d calage entre ce que les enfants disent et ce qu ils font r ellement le dire pouvant exc der le faire ou inversement Bernardin 1997 il ne faut pas g n raliser cette recherche Ainsi lors de mon analyse je vais proposer une interpr tation de chacun des l ves en rapport avec les activit s r alis es La m thode d enseignement du fran ais mise en vigueur au sein de cette classe est Que d histoire m thode mixte A ce stade ci de l ann e les l ves ont fait l apprentissage des sons a l i y m t n f o 0 k savoir que pour le phon me o ils ont tudi les graphies o au et eau et que pour le phon me k ils ont tudi les graphies c k qu et q Tom Tom est un l ve qui n prouve pas de difficult particuli re dans son apprentissage de la lecture En effet il lit seul des mots compos s des lettres et des sons appris m me s il le fait lentement et parfois l aide de son doigt Il est donc un apprenti lecteur Giasson 2010 Activit 1 Le dernier d chiffrage Derni re lecture Date Endroit But de cette lecture Autre Valtra mon fr re ma aid Hier A la C est important C est On peut lire lire une marque de tracteur sur maison pour savoir les marques des chiffres un jouet tracteur Activit 2 Les droits du lecteur Activit 3 Le support de la maison Le droit de Support de lecture Raisons du choix Rien
11. en une journ e ce qu ils me proposent me para t faible Ainsi cela me porte croire qu il faut aborder la diversit des objets crits de mani re soutenue en 1 et 2 HarmoS 40 Conclusion Au travers de ce travail mon objectif principal tait d arriver tablir des r flexions personnelles suite aux investigations r alis es au sein de la classe de 3 ann e Harmos Les recherches th oriques m ont permis de me rendre compte de l impact que peut d tenir l entourage de l enfant en le baignant dans l crit d s son plus jeune ge Or si cette relation n est pas tablie dans le milieu familial je pense qu il peut tre du ressort de l cole de combler ce manque de culture crite en mettant en place une collaboration entre la famille et l enseignante afin de donner acc s la lecture au sein de la sph re familiale Quoi qu il en soit il est important de la part de l enseignante de concevoir des activit s dans sa classe afin de rencontrer d une part la litt rature enfantine et d autre part des supports de lecture issus de la sph re familiale et ce dans le but d tablir une palette de supports crits Mais les supports ne s arr tent pas l exploration d objets dans ces deux sph res En effet pour que les enfants prennent conscience de l omnipr sence de l crit dans la soci t et ressentent d autres motivations pour apprendre lire il serait judicieux d amener les enfants hors de ces cadr
12. leur quotidien Elles me permettent de prendre connaissance de la signification que l enfant attribue la lecture et la dimension qu il lui accorde de prendre connaissance de la conscience que 22 l l ve a de l omnipr sence de l crit et du rapport que chaque enfant entretient avec la lecture durant son quotidien Suite ces derni res il s agit pour ma part de relever les donn es et les analyser au cas par cas avant d tablir des conclusions lors de cette recherche 4 4 1 Activit 1 Le dernier d chiffrage D roulement de l activit en classe Chaque enfant tait assis sa place habituelle une certaine distance l un de l autre ce qui est propice la r alisation de cette activit En effet s ils avaient t plac s l un c t de l autre les r ponses donn es auraient pu tre copi es et les r sultats auraient t biais s Une fois le support de l activit distribu ils ont eu la t che d crire leur pr nom au verso de cette feuille Apr s cette premi re consigne appliqu e par chacun je les ai invit s fermer les yeux et se taire Alors que les conditions de travail taient ad quates je leur ai demand de r fl chir en silence cette question Quelle est la derni re chose le dernier mot la derni re phrase que vous avez lu avant de fermer les yeux Dans ce sens les enfants taient libres de retrouver ce qu ils avaient lu quelle que
13. soit la nature ou le support de cette lecture Apr s avoir r p t plusieurs fois la question et laiss un temps de r flexion la classe j ai signal qu ils devaient crire ou dessiner comme ils pensent leur r ponse sur la feuille distribu e au pr alable En effet ce stade de l ann e scolaire ils n ont pas forc ment les connaissances n cessaires pour crire Afin de v rifier la faisabilit de la r daction pour chacun j ai observ la classe durant la t che Une fois l l ve ayant inscrit la nature de sa derni re lecture sur sa feuille j ai demand chaque l ve l un apr s l autre de partager avec l ensemble de la classe ses traces Dans ce sens et pour prolonger l activit afin d obtenir de plus amples informations en vue de r pondre mes questions de recherche j ai proc d par des questions de relance qui m ont indiqu la date et l endroit de leur derni re lecture 23 4 4 2 Activit 2 Les droits du lecteur Durant cette activit se d roulant sous une forme orale de ma part et crite de la part des enfants il s agit pour moi de poser dix questions aux l ves en relation avec les dix droits du lecteur de Pennac 1992 En effet chaque question je vais leur demander s ils ont le droit de lire de telle mani re en num rant et explicitant un droit apr s l autre D roulement de l activit Chaque enfant se trouve sa place une distance qui les met d
14. tout fait avec l acte de lire En effet il s interdit de d chiffrer n importe quoi ou n importe o Malgr 36 ses conceptions Billy transpose la lecture comme un outil pour d chiffrer des livres le tableau une carte de v ux ou le journal Il a conscience de la pr sence de l crit dans son quotidien et a un comportement de liseur Poslaniec 1999 dans celui ci mais ne la transpose pas encore sur des supports hors de son cadre familial ou scolaire De ce fait Billy est un lecteur explorateur Giasson 2012 en devenir puisqu il n emploie pas encore la lecture comme outil dans le monde qui l entoure Au sein de sa famille il a acc s des albums comme le dictionnaire de la nature amen en classe qui lui permet de se cultiver sur le th me pr sent et de lui apporter du plaisir Molly Molly est une l ve allophone qui a d but sa scolarit dans la langue fran aise Le fait qu elle ne soit pas de langue maternelle fran aise ne p jore pas son apprentissage de la lecture puisqu elle sait d chiffrer de mani re autonome les mots contenant les lettres et les sons appris Elle est comme la plupart de ses camarades une lectrice d butante Giasson 2010 Activit 1 Le dernier d chiffrage Derni re lecture BELG Endroit But de cette lecture Autre Die Blume une Hier soir A la maison dans A m endormir histoire en allemand son lit Activit 2 Les droits du lecteur Activit
15. 3 Le support de la maison Le droit de Support de lecture Raisons du choix Ciboulette fait la f te Parce que c est pour les enfants parce que c est un livre pga Ces Eur livre pourapprendre alira PO EU s PROS Activit 4 Les diff rents supports de lecture Les supports de lecture connus Les livres A la maison il y a Les cartes carte des Le tableau des livres russes pays du monde Les feuilles Tableau 10 Donn es de Molly 37 Son dernier d chiffrage est die Blume le titre d un livre en allemand effectu la veille au soir afin de s endormir N anmoins elle a acc s la litt rature enfantine en fran ais dans son cadre familial puisque le support emmen par cette l ve est Ciboulette fait la f te Le but de cette histoire rigolote pour les enfants est d apprendre lire parce qu elle est facile selon elle Elle y per oit un int r t personnel la fonction formative Chauveau 1997 qui lui permet d largir ses connaissances en lecture et en fran ais choix qui est soutenu par ses parents parlant russe et allemand puisqu ils lui accordent la possibilit d avoir acc s la litt rature fran aise au sein de sa famille En citant les livres les livres russes de la maison les cartes du pays et du monde le tableau et les feuilles comme support de lecture Molly prouve qu elle a d j rencontr diff rents supports de lecture mais cela ne la met pas encor
16. Chauveau 1997 Il tente de d chiffrer seul le contenu de ce support alors que sa maman lui fait en parall le la lecture Ainsi sa motivation pour apprendre lire s applique dans son cadre familial par une m thode mixte Giasson 2010 au travers de cet album En non ant les enveloppes les cartes les panneaux les bo tes se trouvant la maison les casiers et les tiquettes sur les pots de confiture No fait para tre ses intentions de lecture aux fonctions imaginative interpersonnelle formative et informative dans son quotidien et sa conscience de l omnipr sence de l crit dans le monde qui l entoure Il est un lecteur explorateur Giasson 2012 qui a le comportement d un liseur Poslaniec 1999 car il lit ou cherche lire les l ments qu il rencontre au quotidien 35 Par contre cet enfant s interdit de relire de s identifier au personnage de lire n importe quoi ou m me haute voix Il n est pas encore l aise avec la conception de l acte de lire malgr sa conscience de l crit autour de lui Billy Billy est un apprenti lecteur Giasson 2010 car il sait d chiffrer les mots contenant les lettres apprises et parfois les mots contenant des lettres encore inconnues M me s il arrive parfois de mani re autonome il n int gre pas encore le stade d apprenti lecteur Giasson 2010 Activit 1 Le dernier d chiffrage Derni re lecture Endroit But de cette lecture Autre 1 B
17. M sur une moto lors d un concours A cette p riode l de l ann e il n a pas encore rencontr ces lettres il n a donc pas pu relever le mot de mani re autonome Ainsi son entourage r pond ses envies de liseur Poslaniec 1999 et a pris connaissance de ce mot par adressage Puis il a pris conscience de la segmentation du mot en r ussissant le transposer en trois lettres Dans un premier temps il affirme que sa lecture n a aucun but Puis il t moigne qu il pourrait demander au garagiste une KTM afin qu il lui apporte une moto de cette marque pr cis ment La fonction de cette lecture est donc formative et informative Chauveau 1997 Ses paroles d montrent ainsi qu il a saisi le lien qui corr le l oral et l crit Par contre en affirmant n avoir encore rien lu ni aujourd hui ni depuis cette course de motos datant de la saison pass e il n a d une part pas encore conscientis son acte de lire l cole mais d autre part ne transpose pas encore la lecture comme un outil dans son quotidien Ces l ments le placent ainsi dans une position de liseur Poslaniec 1999 lorsque l objet en question en l occurrence la moto a une grande valeur affective Comme dans son quotidien ils n emploient pas la lecture comme outil afin d largir ses connaissances de mani re autonome il est un lecteur d pendant Giasson 2012 Par ailleurs en affirmant qu il n a pas le droit de lire haute voix n
18. activit 4 qui demandait aux enfants d inscrire avec des mots ou des dessins tous les supports de lecture qu ils connaissent a t film e afin de trianguler les informations En effet leurs dessins n tant pas toujours reconnaissables ils les ont d crits afin que je puisse inscrire les donn es a posteriori dans un tableau lors du visionnage de la vid o Cette activit m a permis de prendre connaissance des activit s de lecture qu ils font dans leur quotidien que cela soit en classe la maison ou hors de ces deux endroits Cela m indique le rapport que l enfant entretient avec la lecture et ses capacit s transposer l outil qui est la lecture sa conscience de l omnipr sence de l crit dans la soci t ainsi que la relation qu il entretient avec cette derni re Dans un premier temps j ai con u un tableau unique pour chacune des activit s cf Annexe 5 Ainsi les donn es de chaque l ve regroup es en un seul tableau par activit me permettent d obtenir une vue g n rale des r sultats de tous les l ves dans une seule activit cf Annexes 6 7 8 9 Ensuite afin de proc der par une analyse au cas par cas j ai con u quatre tableaux cf tableaux ci dessous comportant les intitul s n cessaires pour chaque activit afin d ins rer puis traiter les donn es de chaque l ve l un apr s l autre 27 5 Analyse et r sultats Avec sept l ves et en prenant en consid ration qu il peut y avoir
19. aire qui prend sens par rapport aux attentes familiales des mod les identificatoires l image que l on a de soi m me et l avenir projet Ainsi je vais d velopper les cons quences de lavenir projet par les parents En tant que future enseignante il est n cessaire de m int resser aux objectifs cens s tre atteints par les l ves en fin de deuxi me ann e HarmosS afin de prendre connaissance des conditions dans lesquelles les l ves font leur passage en 3 ann e HarmoS marqu e par l apprentissage plus soutenu de l acte de lire caract ris par l apprentissage du code 2 5 Les finalit s de l enseignement du fran ais au cycle 1 Le but des deux premi res ann es d cole obligatoire est d amener chaque enfant vouloir lire aimer lire avant et afin de savoir lire Waelput 2005 p 8 C est un objectif atteindre tout fait honorable pour un enseignant certes cependant il n est qu une pierre l difice En effet outre cet objectif cl un instituteur du premier cycle se doit de traiter conjointement les trois finalit s de l enseignement du fran ais au cycle 1 qui sont selon Auvergne amp al 2011 p 20 Apprendre communiquer communiquer produire et comprendre des textes l oral et l crit Ma triser le fonctionnement de la langue r fl chir sur la langue d couvrir et s approprier les m canismes de la langue et de la communication Construire des r f
20. aires Cependant m me si cette initiation aux crits n a pas lieu si le regard que les parents portent sur les projets d avenir de leur enfant et l cole est positif il se transposera alors sur l enfant qui partagera le m me point de vue et ressentira l envie d apprendre lire Dans le cas contraire lorsque les parents n ont aucun rapport avec des endroits telle la biblioth que n incitent pas leur enfant tre en relation avec l crit et ne voient aucun int r t ce que leur enfant entre dans la lecture puisqu ils n envisagent pas un projet d avenir en relation avec la lecture pour leur enfant il se peut que leur enfant ressent un d sint r t pour la lecture Ainsi il est probable que l enfant se trouve dans une posture difficile entre l enseignant qui exige de lui de d velopper des capacit s en lecture et la pens e de ses parents La solution que l l ve choisit est bien souvent la r sistance l enseignant en refusant d apprendre Ce refus aurait alors des cons quences n gatives sur ses r sultats de lecture et scolaire puisque la lecture est un acte fondamental Pour en faire une synth se selon Bernardin 1997 les enfants entrant dans l apprentissage de la lecture ont d velopp un rapport au savoir sous une forme pist mique qui est li la conception de l apprentissage la nature de lacte d apprendre et au fait de savoir Contrairement celle ci le rapport au savoir peut avoir une forme identit
21. ans l impossibilit de copier ce qu un autre enfant crit Sur la feuille vierge A6 distribu e ils doivent transcrire le tableau de num rotation de 1 10 inscrit au tableau Puis ils se sont munis d un crayon de couleur rouge et de couleur verte devant eux Dans un premier temps je leur ai expliqu que j allais leur poser des questions et qu il n y avait pas de r ponse juste ou fausse Ensuite qu ils devaient r pondre mes questions en crivant oui en vert ou non en rouge Afin d illustrer mes paroles j ai crit en vert le mot oui et dessin un bonhomme qui rit et en rouge le mot non accompagn d un bonhomme qui a la bouche plate Lors de l activit ils sont tenus de garder le silence Je peux alors commencer poser les questions relatives aux 10 droits du lecteur aliment s de commentaires ou d exemples pr par s pr alablement afin qu ils saisissent le sens de mes questions leur juste valeur 1 Lorsque tu vois un livre as tu le droit de ne pas le lire 2 Lorsque tu lis un livre as tu le droit de sauter des pages gt As tu le droit de sauter des pages parce qu un passage du livre n est pas int ressant 3 As tu le droit de ne pas finir le livre que tu es en train de lire 4 As tu le droit de relire des passages de ton livre ou le livre en entier 5 As tu le droit de lire tout ce que tu vois gt Lorsque je me balade dans la classe ai je le droit de lire tout ce que la ma tres
22. appiller ou lire haute voix Certes il n a pas de difficult dans son apprentissage de la lecture mais il se situe un stade o il per oit la lecture r gl e strictement Ces pr jug s n gatifs peuvent ainsi ralentir ses essais la lecture autonome et ses progressions dans l acte de lire Le support de lecture choisi par Max est Paddington l Artiste un album de litt rature jeunesse auquel il a acc s dans son espace familial Sa maman lui lit l histoire car il aime bien qu on lui en raconte a lui fait plaisir La fonction imaginative Chauveau 1997 qui lui procure du plaisir peut tre transpos e comme une motivation dans son apprentissage de la lecture afin de parvenir lire des histoires de mani re autonome Sa position est celle de liseur Poslaniec 1999 car en citant les affiches de cin ma la carte de chantier le t l phone portable ou l affiche des nombres de la classe Max ne fait pas uniquement r f rence des crits qu il rencontre dans son cadre familial ou scolaire En effet il ne poss de encore pas toutes les ficelles du d codage cependant il a conscience de l omnipr sence de l crit Ainsi lorsque Max les aura d velopp es il lira ce qui l entoure de mani re autonome L o L o est un apprenti lecteur Giasson 2010 dont l apprentissage de la lecture se d roule tr s bien M me si cet l ve prouve quelques difficult s rester concentr longuement la m
23. au r sultat d un match de volley dans le journal que je cherche un num ro de t l phone dans l annuaire t l phonique que je lise le r sum d un livre la librairie que je me fie au panneaux de la ville pour trouver mon chemin je me situe dans lacte de lire Ces quatre exemples inspir s des crits de Baume 1985 d montrent que lire est un processus d identification du code et de compr hensions d une part mais d autre part qui illustrent que la lecture et l criture vont de pair Cette parent indissociable est notamment confirm e par cette citation savoir lire c est tre capable de transformer un message crit en un message sonore suivant certaines lois bien pr cises c est comprendre le contenu du message crit c est tre capable de le juger et d en appr cier la valeur esth tique Mialaret 1968 p 3 in Beaume 1986 p 20 On constate alors que toutes ces d finitions et ces pens es sur la lecture tendent vers la m me direction identifier le code et comprendre le message crit De ce fait on ne pourrait imaginer un enseignement qui ne se servirait pas de la lecture pour enseigner aux l ves crire et r ciproquement Ces d finitions complexes qui semblent concerner des personnes ayant d j un bon niveau de lecture me poussent orienter mes recherches sur les d buts de la lecture de l enfant 2 2 La lecture avant l cole Contrairement ce que l on pourrait croire l apprent
24. ception de l acte de lire est bonne et d autre part il a conscience qu il peut en tirer profit afin d agir de mani re autonome Cet l ve transpose la lecture notamment lorsqu il affirme qu il a pu lire Joyeuses F tes qui a une fonction interpersonnelle Chauveau 1997 une d coration pr sente sur son chemin de l cole Son comportement est donc celui d explorateur Giasson 2012 et de liseur Poslaniec 1999 De plus il cite plusieurs supports de lecture comme le tableau les livres qu il poss de dans son cadre familial l affiche pr sente l cole et le journal Ses propos affirment alors qu il a conscience de l omnipr sence de l crit dans son quotidien et emploie la lecture comme un outil afin d en tirer profit Par contre lorsqu il est face un crit il ne s accorde pas tous les droits du lecteur Pennac 1992 En effet il affirme qu il ne peut pas sauter des pages ni lire n importe quoi ou n importe o ni m me lire haute voix Grappiller et s identifier au personnage ne font notamment pas partie de son comportement de lecteur Ces donn es r v lent alors que lan lit mais qu il s est impos passablement de r gles quand il est en activit Cet enfant est tr s strict et choisit de lire un livre enti rement lorsqu il le lit Le support de lecture qu il a choisi d apporter est une imagerie animale la fonction formative Chauveau 1997 qu il aime lire seul parce que cela le diverti
25. de la lecture Selon Giasson 2010 la comp tence lire de l enfant se d veloppe et se perfectionne au fil des ann es scolaires Tout au long de ce cursus elle a tabli 6 paliers le premier tant le lecteur en mergence et le dernier le lecteur confirm afin que l enseignant puisse situer l l ve dans son cheminement de la lecture et r pondre ses besoins s il n atteint pas le niveau souhait la fin d un cycle Voici ces diff rents stades propos s Giasson 2010 p 31 33 Le lecteur en mergence C est la premi re tape de lecture chez l enfant Celui ci a d j t sensibilis dans un premier temps aux fonctions de l crit malgr qu il ne sache lire de mani re autonome Il tente de prendre du plaisir en coutant des histoires et reconna t certains mots de son environnement uniquement puisqu il n a pas encore d couvert le principe alphab tique L apprenti lecteur 15 La principale caract ristique de l apprenti lecteur est qu il d couvre le principe alphab tique ainsi que le fonctionnement du syst me crit afin de lire des mots nouveaux Cependant il met passablement d hypoth ses lors de sa lecture puisqu il ne ma trise pas encore ses derni res d couvertes Le lecteur d butant L enfant a int gr des habilet s d identification de mots et est capable de lire de mani re autonome des textes nouveaux gr ce la ma trise acquise du code Ce proc
26. de notre syst me d criture que je vais ainsi d velopper Selon Purcell Gates et Dahl 1991 si l enfant per oit les fonctions de la lecture d s les deux premi res ann es d cole obligatoire la pr diction qu il r ussisse son apprentissage de la lecture en 3 Harmos est tr s bonne De plus selon une tude de Chauveau et Rogevas Chauveau 1993 in Giasson 2010 la majorit des enfants qui n avaient pas une conception claire des fonctions de l crit ont prouv des difficult s dans leur apprentissage de la lecture Pour Chauveau 2003 enseigner la lecture un enfant c est bien mais encore faut il qu il comprenne pourquoi le faire au risque que l enfant ne prenne pas conscience de l omnipr sence de l crit dans la soci t et qu ainsi la lecture ne reste qu un apprentissage scolaire L enfant doit percevoir l enrichissement personnel dont il peut profiter dans son apprentissage de la lecture Ainsi Foucambert 1995 et Hanrad Ladoul 2000 t moignent qu il est primordial de travailler sur les raisons de lire afin que l enfant prenne conscience de la nature et des enjeux de la lecture dans la soci t Les crits rencontr s dans notre quotidien n ont pas tous la m me fonction Ainsi il est important que les enfants les d couvrent durant leurs apprentissages de la lecture c est pour cela que je vais d velopper les diff rentes fonctions de l crit 2 7 Les fonctions de la lecture Lorsque l on
27. des informations de tous horizons En effet l enfant durant les activit s n a aucune reprise cit un support de lecture se trouvant en dehors de son environnement scolaire ou familial En effet il voque seulement le tableau les livres l affiche la t l vision et l ordinateur comme supports de lecture 29 Etant liseur et explorateur la dimension affective que Tom apporte chacune de ses lectures me laisse penser qu il n a jamais t rendu attentif l omnipr sence de l crit en dehors de ses contextes familiers Il n a donc pas encore per u toutes les fonctions ainsi que les buts de la lecture Ainsi l aider d velopper son ouverture au monde et de ce fait son autonomie sont encore des l ments exploiter afin qu il devienne un lecteur explorateur Giasson 2012 dans son quotidien et pas uniquement pour les choses qu il affectionne Max Max ne rencontre pas de difficult dans son apprentissage de la lecture En effet il lit de mani re autonome des mots compos s des lettres et des sons appris ce qui le classe dans la cat gorie d apprenti lecteur Giasson 2010 Activit 1 Le dernier d chiffrage Derni re lecture DELG Endroit But de cette lecture Autre pr nom Ce matin Au tableau Iln y a pas de but On ne peut pas lire les l cole chiffres Activit 2 Les droits du lecteur Activit 3 Le support de la maison Le droit de di i non i non
28. e dans une position de liseuse Poslaniec 1999 Elle a apparemment besoin d affiner ses connaissances en fran ais avant d employer la lecture comme un outil dans son environnement Elle ne s y int resse pas encore et a donc encore des lacunes dans ses repr sentations du monde et de l omnipr sence de l crit De plus elle s interdit de sauter des pages dans un livre de lire n importe quoi et n importe o ainsi que de grappiller C est une apprentie lectrice certes mais sa perception de lacte de lire et sa fa on de lire est encore tr s scolaire Par ces quelques l ments relev s je peux d clarer que Molly est une l ve exploratrice Giasson 2012 en devenir puisqu elle est active dans l apprentissage de la langue crite fran aise au travers de livres Il serait judicieux d amener cette enfant dans l exploration de la langue fran aise qui se situe dans le paysage hors de celui de son cadre familial et scolaire afin d accro tre le d veloppement de ses connaissances 5 1 Synth se des analyses Les analyses au cas par cas illustrent la vari t des profils que nous pouvons rencontrer lors d une recherche de ce type Cependant il me semble primordial de r sumer les situations pour chaque activit afin d avoir une vue d ensemble et peut tre en tirer des conclusions Tout d abord l activit 3 d montre que tous les l ves entretiennent un rapport avec la litt rature jeunesse dans leur environne
29. e mes r flexions est apparu lors du visionnage de DVD Les repr sentations des enfants sur la lecture criture Cornaz amp Dallon 1995 C est ce moment l que je me suis questionn e de mani re plus professionnelle sur les repr sentations de la lecture chez l enfant Suite cette exp rience j ai pris conscience que les repr sentations sur les supports de lecture la pr sence et le fonctionnement de la langue les buts et les projets de chacun en relation avec la lecture sont vastes vari s parfois d nu s de sens En effet pour la majorit des l ves la rentr e apprendre lire c est tre dans une n buleuse tant au niveau des objets sur lesquels il convient de porter l attention qu au niveau des op rations intellectuelles mettre en uvre Bernardin 1997 Ainsi j ai voulu comprendre de nouveaux l ments li s la conception de la lecture pour les enfants qui commencent l apprentissage du code en 3 Harmos 2 Etat de la question 2 1 Qu est ce que lire Le mot lire est fr quent cependant tablir une seule et unique d finition exacte de ce terme est une t che difficile En effet chaque auteur poss de sa propre pens e pour le d crire Cependant au fil de mes lectures j ai d couvert que chaque d finition poss de deux aspects distincts qui sont le d codage et la compr hension le d codage tant l outil qui doit amener comprendre la lecture Que je m int resse
30. e par la reconnaissance d une unit comme la lettre tandis que la m thode globale ou approche analytique d bute par la reconnaissance d un mot Synth se Mot Analyse Syllabique Syllabe Globale Assemblage Graph mes Phon mes Adressage Figure 1 M thodes de lecture 13 Actuellement les enseignants n emploient plus qu une seule des deux m thodes pr sent es ci dessus Ecalle et Magnan 2002 p 191 En effet elles ont laiss place la m thode dite mixte 2 11 3 La m thode mixte La m thode mixte est un m lange alliant la m thode syllabique et la m thode globale Ces approches mixtes mettront d une part l l ve dans une approche analytique puisqu ils apprennent un bagage de mots qu ils reconnaissent et d autre part dans une approche synth tique puisque le code les graph mes et les phon mes sont galement appris et donnent ainsi acc s au d chiffrage Pour Chauveau 2009 lire demande l l ve de mettre en place des op rations mentales des savoir faire et des habilet s qu il faut travailler quotidiennement Ces op rations doivent amener l enfant la compr hension de ce qu il lit Car quel serait le but de la lecture si l enfant ne s arr te qu au d chiffrage ou la reconnaissance d un mot La m thode mixte est employ e dans le moyen d enseignement Que d histoires pr sent dans la classe de 3 ann e HarmoS concern e par la recherche 2 12 Le mo
31. e qui aurait t b n fique pour chaque enfant d une part mais qui m auraient galement permis de prendre davantage connaissance de la valeur qu ils attribuent la lecture Cependant en ayant quatre activit s traitant des notions se rapportant la lecture j ai obtenu une vision plus globale de leurs comportements dans et avec l acte de lire Le fait 41 d avoir tabli un tableau commun dans lequel les r ponses de tous les enfants taient regroup es m a permis de me rendre compte des points qu il y aurait travailler dans cette classe En effet au travers de l activit des droits du lecteur j ai pu prendre conscience de la perception de la lecture chez un enfant de 3 HarmoS Ainsi si l on commen ait l enseignement de la lecture en leur transmettant cette libert leurs droits dans l acte de lire Cela casserait peut tre l id e tr s scolaire que les enfants ont de la lecture peut tre m me que cela les lib rerait d une certaine peur face un apprentissage aussi complexe Les cons quences pourraient tre positives si cela d boucha it des essais de lecture sur chaque rencontre d crit de la part de l enfant ce qui acc l rerait l apprentissage de la lecture Toutes ces hypoth ses permettent de penser plus loin Ainsi je pense qu il serait bien lors d un futur travail de recherche de suivre parall lement les activit s de lecture de deux classes d l ves de 1 2 HarmoS p
32. e sur les autres points en relation avec l thique Il est interdit de filmer d enregistrer ou de photographier une personne mineure ou majeure son insu Dans ce sens j ai r dig une lettre l attention de chacun des repr sentants l gaux d l ves de la classe Cette lettre stipule en premier lieu mes intentions de r aliser des activit s dans le but de recueillir des donn es relatives mon M moire professionnel cf Annexe 4 Ensuite je leur ai communiqu mon souhait d enregistrer de mani re audio ou audio visuelle ces activit s tout en tenant compte d anonymisation Pour conna tre lavis des repr sentants l gaux sur la question jai plac attach la lettre un coupon r ponse pr sentant les mani res d enregistrer qu ils devaient me retourner d ment rempli Que les r ponses de l autorit parentale soient positives ou n gatives elles allaient me permettre d identifier les l ves que j allais pouvoir enregistrer de mani re audio ou audio visuelle ainsi que ceux qui ne para traient pas dans les enregistrements En l occurrence 21 tous les coupons pr sentaient des r ponses favorables l enregistrement audio visuel Toutes les activit s pouvaient donc tre men es avec le degr entier 4 8 Echantillonnage Les l ves retenus pour effectuer cette recherche sont tous enfants de troisi me HarmoS de ma classe de stage soit sept l ves Tous ont entre six ou sept ans et aucun n est redoublant
33. el qui sont celles de r ussir sa scolarit sa vie personnelle ou d acc der l autonomie informative par exemple Nous pouvons contraindre un enfant lire or on ne peut le contraindre aimer lire Dans ce sens comme le dit Poslaniec 1999 in Porcar Postface il est probable que l enfant ne s est pas vu octroyer les moyens pour le devenir En effet celui ci ignore peut tre la diversit des livres de jeunesse dans lesquels il y trouverait certainement son bonheur ou parce qu il manque de rep res culturels comme le fait qu il existe des biblioth ques Le r le des parents 17 se retrouve ainsi en troite collaboration avec celui de l enseignant Ne pas poss der d albums jeunesse la maison c est du ressort des parents certes ainsi l enseignant proposera l enfant d emprunter un livre l cole afin d en jouir au sein de son cadre familial 2 15 Les Dix droits du lecteur Selon Pennac 1992 il est important que l enseignant mette tout en uvre pour que les l ves d veloppent une image positive de la lecture afin qu elle devienne synonyme de plaisir et non de corv e Pour lutter contre la d motivation de certains individus la lecture dans la classe Pennac 1992 a crit un livre intitul Comme un roman qui accorde tous les lecteurs certains droits afin de leur donner envie de lire Leur donner envie de lire certes mais aussi leur faire prendre conscience que lire a une connotatio
34. es familiers afin d explorer l crit pr sent dans les lieux publics De plus lors de la rencontre de supports crits il est important d en d finir ses fonctions afin que les enfants prennent conscience des enjeux de la lecture Afin de me rendre compte des visions de la lecture des enfants j ai tabli ces diff rentes activit s y tant li es Si ce travail tait refaire je changerais certains l ments de proc dure Tout d abord je prendrais plus de temps lors de la r alisation de ces activit s en classe En effet comme je les ai r alis es durant ma derni re semaine de stage elles ont t br ves m amenant seulement les l ments n cessaires afin de compl ter les grilles d activit s pr alablement r alis es Ainsi j aurais aim investiguer de mani re plus soutenue chaque l ment abord lors de celles ci les supports de lecture les droits du lecteur l omnipr sence de l crit Cela m aurait permis d obtenir des r ponses plus abouties aux questions de recherche ce qui aurait pu d boucher sur des l ments plus pr cis En effet la d marche entreprise ne laisse pas para tre de fortes lacunes chez un ou l autre l ve Or si j avais choisi de travailler sur les buts de la lecture en rencontrant une multitude de supports crits cela aurait pu r v ler une vision des enfants plus approfondie sur les finalit s de la lecture Des discussions et d autres investigations auraient t entreprises c
35. es indicateurs r v lant que la signification sociale de la lecture est encore lacunaire leur stade des apprentissages lls la per oivent majoritairement travers sa fonction distractive dans les livres et ce dans la sph re domestique Mais existe t il un lien entre le niveau de lecture et les droits qu ils s octroient lors de l acte de lire Il semble que non En effet Tom qui est l l ve qui a la meilleure conception de la lecture est encore un apprenti lecteur alors que lan qui s octroie six interdits dans l acte de lire est d j un lecteur d butant L entier des l ves de cette recherche a cit des supports de lecture qu ils rencontrent en dehors de la sph re scolaire cf Annexe 6 En effet tous mettent en tout cas un l ment crit qu ils rencontrent au sein de leur espace familial Par contre je remarque qu un enfant na pas relev de support de lecture qui se trouve dans la soci t hors des murs des 39 espaces familiaux et scolaires En effet Molly a cit les livres le tableau les feuilles et les cartes Comme elle apprend le fran ais la raison est peut tre qu elle s applique d abord se concentrer pour apprendre la langue avant de transposer ses connaissances encore f briles dans son quotidien Tous les l ves de langue maternelle fran aise ont cit un support rencontr dans leur quotidien Cependant face la quantit innombrable de supports de lecture que nous rencontrons
36. esserrrrrrreesses 25 Tabl au 4 Donn s de Tom she neretemaneienessetestenreienneesatenmeeretee 29 Tabl aus Donn es de Marisa Rata LENTA EEE ETER 30 Tableau 67 Donn es de LD name EAN E ee nn nr ERRARE 32 Tableau 7 Donn es de lan seseeeeererrrrrrrrrrrrrrrrtttttttttttttttttttEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEE 34 Tabl at 8 Donn es de No l nn nn anne attenante 35 Tableau 9 Donn es de BilMssssstasn ne Anse te te On nn ne tenue 36 Tableau 10 Donn es de Molly 37 Tableau 11 R sultats communs de l activit 2 Les droits du lecteur seses 39 Sommaire Remerciements ETAT SR Sn cn nn nn i R SUM sen ne nn A a e E ji Cing mots Cles rana e er a Re aA AAE a E N il 1 PODI MALIQUES sr an nn en An ind seine 3 1 1 D finition et importance de l objet de recherche 3 2 Etat d AUS OM sus SA dE M MR en ne en 4 2 1 Qu est ce que lire is une enr ca nd Ce dm ue cs eet 4 22 Ea lecture avant C Eneee niia E tar E E cel Aa EE 4 2 3 L envie d apprendre lire sise 5 2 4 La relation ternaire parents lecture enfant 6 2 5 Les finalit s de l enseignement du fran ais au cycle 1 nneeeeeeeeee eneee 7 2 6 La clart Cognitive ss aeaa e EERE E EEEE 8 2 7 Les fonctions de la l clur tien RE da D lanta 9 2 8 La conscience phonologiqu 555imenen iront M nr td inner d en net 10 2 9 Les aspects affectifs de la lecture motivation sssssssrsesessesr
37. essus se fait encore de mani re h sitante parfois m me un mot apr s l autre mais ne p jore en rien sa compr hension du texte Le lecteur en transition Le lecteur lit ais ment de fa on courante et n est plus dans le besoin de d coder les mots puisque son r pertoire les contenant lui permet de les reconna tre Le lecteur strat ge Les strat gies de compr hension se d veloppent chez l enfant mais cependant ne sont que la base de ses strat gies En effet elles seront dans un premier temps utiles pour comprendre un texte qui ne pr sente pas de difficult s majeures de compr hension mais l enfant devra en d velopper de nouvelles Le lecteur confirm Les strat gies de compr hension du lecteur s affinent d une part mais d autre part se d veloppent En effet il en adopte de nouvelles en les complexifiant Le lecteur confirm saura se repr senter clairement le texte ne se laissera pas d stabiliser par les obstacles qu il rencontre dans ses lectures et r ussira r agir au texte et utiliser les informations dans d autres domaines Giasson 2010 en num rant les diff rents stades de l volution du lecteur accompagn s de leurs principales caract ristiques a cit les degr s scolaires approximatifs auxquels ils s y rapportent dans le syst me fran ais Ainsi jai transpos ses dires dans le syst me HarmoS dans le tableau ci dessous 16 Le lect
38. eur en mergence 1 et 2 HarmoS L apprenti lecteur Ce stade caract rise le milieu de 3 HarmoS Le lecteur d butant L l ve doit atteindre ce stade en fin de 4 HarmoS Le lecteur en transition Fin 4 HarmoS d but 5 HarmoS L apprenti strat ge 5 me et 6 HarmoS Le lecteur confirm 7 et 87 HarmoS Tableau 1 Les stades du lecteur 2 14 Lecteur ou liseur Selon Poslaniec 1999 plusieurs chercheurs ont tabli une distinction entre lecteur et liseur Etre lecteur signifie savoir lire tre liseur signifie lire d une fa on autonome Poslaniec 1999 in Porcar Postface Ainsi tre lecteur signifie savoir lire en adoptant un comportement qui est fonctionnel car il est oblig de lire Dans ce sens il emploie les cl s de lecture apprises afin d automatiser le d codage et donc accro tre ses capacit s de lecture Poslaniec 1999 dit que si l enfant lecteur ne lit plus rien apr s avoir appris lire il oubliera et sera consid r comme illettr A l inverse si le lecteur adopte un comportement favorable la lecture celui ci deviendra liseur En effet devenir liseur implique que le lecteur a adopt un comportement culturel li sa motivation intrins que Les motivations li es au plaisir peuvent tre tr s diverses L enfant liseur lira des supports sur lesquels les fonctions de l crit seront diverses Les secondes motivations sont li es au projet personn
39. exercice La fonction r gulatrice se rencontre lorsque l on cherche se d brouiller dans la vie scolaire et sociale en lisant un emploi du temps un calendrier de la m t o ou des anniversaires les r gles de savoir vivre La richesse des supports crits pr sents dans notre soci t peuvent amener les enfants d velopper leur conscience phonologique en dehors du cercle scolaire Cependant l cole doit v ritablement enseigner afin qu elle se d veloppe 2 8 La conscience phonologique Durant les deux premi res ann es du cursus scolaire une vis e cons quente entre en jeu pour l apprentissage de la lecture d velopper la conscience phonologique de l enfant La conscience phonologique est l aptitude se repr senter la langue orale comme une s quence d unit s ou de segments tels que les syllabes la rime et les phon mes Giasson 2012 p 83 Ainsi les enfants qui poss dent une bonne conscience phonologique la fin de 2 HarmoS sont plus m me d acc der au principe alphab tique et de ce fait bien r ussir leur 10 apprentissage de la lecture en 3 HarmoS En effet comprendre le principe alphab tique c est comprendre qu une lettre isol e ou un groupe de lettres graph me correspond un son phon me C est donc le lien que l enfant cr e avec le principe alphab tique qui explique la corr lation entre sa conscience phonologique et sa r ussite en lecture en 3H
40. gories bien distinctes En effet l auteur a tabli des profils de lecteur afin de classer chacun des enfants entrant en 3 Harmos Les lecteurs pr coces Les lecteurs pr coces sont ceux qui savent d j lire en entrant en 3 HarmosS Les explorateurs 11 Actifs dans l exploration de l crit les explorateurs cherchent lire tous les supports crits et ce tout le temps Les lecteurs d pendants Les lecteurs d pendants lisent les mots qu ils connaissent et attendent sur autrui poss dant le savoir lire de leur lire En effet ils poss dent des lacunes et ainsi ont besoin d tre entour s par un lecteur confirm Le but pour l entourage de cet enfant est de lui faire prendre conscience qu apprendre lire demande beaucoup d efforts de sa part Les lecteurs risque Ces l ves pensent qu ils doivent m moriser les mots en s en faisant une image De ce fait ils ne lisent pas ils disent au hasard dans un premier lieu mais ne s int ressent pas non plus aux livres De ce fait les lecteurs risque cherchent constamment de l aide autour d eux et ne retiennent pas l enseignement de la lecture particuli rement lorsque l enseignement est r alis en collectif 2 11 Les m thodes d apprentissage de la lecture Lors de l apprentissage de la lecture diff rentes m thodes peuvent tre utilis es afin que les l ves deviennent des lecteurs confirm s Historiquement l acte de lire a t t
41. i m me de lire n importe quoi ou encore sauter des pages cela laisse para tre que sa conception de la lecture est encore fragile Ces interdits emp chant d entrer tout moment dans l acte de lire peuvent donc s av rer tre des obstacles dans son apprentissage de la lecture L o a choisi d amener l cole le support de lecture Margot l escargot album de litt rature jeunesse qui ne lui a premi re vue pas plu En effet il a affirm avoir seulement aim ce livre une fois que sa grand maman lui en ait fait la lecture nouveau il ne va pas essayer de lire des crits de mani re autonome Par contre il a conscience que de l crit se trouve autour de lui notamment quand il nomme les affiches dans le magasin pour savoir o sont les choses Il d bute son exploration du monde car il commence comprendre que l crit l entoure cependant il n entre pas encore dans lacte de lire de mani re autonome L o est un apprenti lecteur Giasson 2010 qui se comporte encore comme un lecteur en mergence Giasson 2010 lan lan est un lecteur d butant Giasson 2010 qui poss de les habilet s d identification de mots et ainsi est capable de lire des textes nouveaux de mani re autonome Dans le cadre scolaire il lit et comprend des albums de litt rature jeunesse ainsi que des consignes d exercice par exemple Activit 1 Le dernier d chiffrage Derni re lecture DELG Endroit But de cette lect
42. ipe a pour but unique d assembler des lettres connues ce qui va ralentir la d couverte du r cit et les plaisirs de celui ci pour les enfants Ainsi lors de cette approche demandant l l ve de d chiffrer gr ce au code aux graph mes et aux phon mes on parle d assemblage 2 11 2 La m thode globale approche analytique Les principes de cette m thode sont l oppos de celle pr sent e pr c demment En effet Giasson 2010 dit que la m thode globale doit son nom au fait que l enfant d couvrira le mot dans la phrase la syllabe dans le mot la lettre dans la syllabe Cette m thode veut que l enfant per oive d abord le tout avant de s int resser aux d tails Selon Giasson 2010 l enfant est au centre des apprentissages et acteur de ces derniers car il doit d couvrir par lui m me les similitudes de certains mots ou de certaines graphies Dans cette position l enfant se voit alors sans cesse analyser d o la m thode qui est une approche analytique Cette approche demande l l ve de reconna tre des mots fr quents on parle ainsi d adressage Le par c ur est momentan certes mais le reproche de l approche globale est le fait que la lecture ressemble parfois de la devinette Afin de bien diff rencier et comprendre les deux chapitres pr c dents le graphique ci dessous inspir de Goigoux amp C be 2006 illustre ces deux premi res m thodes La m thode syllabique ou l approche synth tique d but
43. issage de la lecture commence avant l entr e l cole En effet comme le souligne Mar chal 2009 l initiation la lecture d bute chez le b b lorsque celui ci la rencontre sur divers supports de lecture au sein de sa famille Ainsi la mission des parents est de consid rer le b b comme un tre de langage afin qu il touche les livres et se familiarise avec eux Selon Mar chal 2009 les livres seront alors un moyen d apprentissage une source d vasion pour que le jeune enfant entre dans le monde du langage de la r flexion du social du partage et que son imaginaire construise de nouvelles images de la pens e A travers cette relation entretenue avec le livre par l interm diaire de ses parents l envie de d crypter les taches noires pr sentes que nous appelons les lettres va se d velopper chez le jeune enfant Ainsi Germain amp al 2003 soutiennent Mar chal 2009 en relatant que l environnement familial et culturel sont des facteurs importants pour que l enfant ressente le d sir et le plaisir d apprendre lire Adams 1991 tend notamment dans ce sens selon lui les enfants qui ont eu la possibilit de se faire r guli rement lire des histoires durant leur enfance sont ceux qui ont le plus de chances de r ussir leur apprentissage de la lecture On peut alors percevoir un lien entre le d sir d apprendre lire et la r ussite de l apprentissage En revanche Mar chal 2009 nous rend attentif au fait que
44. l enfant ne doit pas tre soumis la lecture alors qu il n en n a pas envie En effet il pourrait dans un premier temps tre d go t par la lecture ce qui entra nerait dans un deuxi me temps un rejet de l acte de lire qui pourrait se transposer dans plusieurs branches lors de sa scolarit Par contre si la vie familiale n int gre pas de fa on quotidienne la manipulation de l crit le pouvoir signifiant de l crit environnant a peu de chances d appara tre Charmeux 1998 p 86 En effet l enfant n apprend pas faire la diff rence entre le journal sur lequel l crit a une fonction et une feuille d arbre s il n est pas amen tre impliqu dans l crit Certes il aurait une exp rience de l crit mais elle resterait confuse et peu distincte des autres l ments de l environnement Dans ce cas ci selon Charmeux 1998 l enfant n aurait donc aucune prise sur l exp rience r elle lorsqu il est dans l apprentissage scolaire de la lecture Ainsi en tant qu enseignante ces l ments me rendent attentive la n cessit de diversifier les histoires et les autres activit s se r f rant la lecture afin que chacun d couvre peu peu la diversit du monde de l crit et y ressente du plaisir 2 83 L envie d apprendre lire Comme nous l avons vu l environnement familial et culturel dans lesquels grandit l enfant sont des facteurs importants pour lui donner envie d entrer dans
45. l un de l autre afin de ne pas se copier l un l autre je leur ai distribu chacun une feuille blanche A6 derri re laquelle ils devaient inscrire leur pr nom Avec les outils scripteurs qu ils voulaient crayon de papier crayon de couleur ou autre je leur ai donn la consigne suivante Ecrivez ou dessinez tous les supports de lecture que vous connaissez sur cette feuille avec un crayon de papier vos crayons de couleur ou autre Lorsque les enfants ont fini la t che demand e ils viennent mon pupitre afin de me relater les l ments inscrits sur leurs sch mas A cette occasion ci et selon le concept de Van der Maren 1996 je les filme afin de trianguler les donn es En effet employer la m thode de triangulation m a permis de reconna tre la nature des supports inscrits lorsque les enfants les pr sentaient d une part mais d autre part d ajouter des paroles des enfants en vue de les int grer dans mes donn es r colt es lors d un visionnage de la vid o r alis a posteriori La triangulation dans ce cas ci est le fait de rassembler les donn es relatives l activit avec deux techniques diff rentes de collecte ce qui permet de valider les symboles dessin s par les enfants 45 Description des donn es obtenues Lors de l activit 1 j ai r colt la feuille A5 de chacun des l ves afin de prendre dans un premier temps connaissance de la nature de leur derni re lecture Dans un second
46. le monde de l crit certes mais ce n est pas tout En effet en plus de la promesse du plaisir de l acte de lire Germain amp al 2003 ont d fini que le projet de lecture que l enfant se construit partir de sa motivation et de ses capacit s cognitives est un second moteur d un lan vers l apprentissage de lecture Pour d finir ce projet et acqu rir ces facult s il faut que l enfant ait rencontr ou d velopp certaines habitudes recens es par Germain amp al 2003 L enfant doit avoir rencontr diff rents supports de lecture ou supports m diatiques Giasson 2010 p 104 qualifiant chaque dispositif comportant des signes destin s tre lus Chauveau 2003 parle de supports tels la carte postale l cran d ordinateur ou le journal alors que j ajouterais l tiquette d un habit une recette de cuisine ou la plaquette d un nom de rue Selon Germain amp al 2003 cette familiarisation vitera l l ve d tre d stabilis par le manque d exp rience qu il a eu lorsqu il d butera l apprentissage de la lecture Giasson 2010 ajoute qu il est important de traiter cette diversit des supports de lecture afin qu ils comprennent que la multitude des supports de lecture qu ils rencontrent dans son quotidien sont susceptibles de r pondre ses questions L enfant doit savoir que les objectifs de la lecture sont multiples Se divertir s informer ou apprendre sont des fonctions qu il peut renco
47. loppera le go t de la lecture Puis progressivement il fera deux d couvertes qui vont pr parer et conditionner sa r ussite dans la ma trise du savoir lire saisir les buts de la lecture et comprendre le principe alphab tique de notre syst me d criture quotidien Le r le des parents qu il soit avant ou en parall le de l enseignement scolaire est ainsi essentiel pour le d veloppement des connaissances et la motivation de l enfant dans la lecture Alors que la lecture est un outil indispensable pour la vie en soci t mes questions de recherche ont t tablies en lien avec l omnipr sence de l crit dans notre quotidien Je souhaite savoir quelle est la conception de l acte de lire chez un enfant en d but de troisi me ann e HarmoS De plus lors de son apprentissage du code transpose t il ses connaissances dans son quotidien Je souhaite notamment d couvrir quelle est la nature des supports de lecture connus et si ceux ci sont externes son environnement familial ou scolaire En effet en tant que future enseignante je souhaite d couvrir l volution de l apprentissage de la lecture chez un enfant d une part et d autre part quelle dimension les l ves de 3 HarmoS accordent ils la lecture lors de son apprentissage proprement parl car comme l explique Bernardin 1997 quand un enfant entre dans la culture crite ce n est pas seulement apprendre lire et crire c est aussi modifier so
48. me t che il sait lire seul les mots compos s de lettres apprises lorsqu il s applique et ce g n ralement en d but d activit Activit 1 Le dernier d chiffrage Derni re lecture IDEIG Endroit But de cette lecture KTM surune Apr s l t il y a A un A rien A reconna tre la Pendant tout ce marque de moto assez longtemps concours marque si je demande matin et depuis de moto une KTM au garagiste pour le concours je l acheter il va me trouver n ai rien lu du une KTM tout 31 Activit 2 Les droits du lecteur Activit 3 Le support de la maison Le droit de Support de lecture Raisons du choix 1 ne pas lire oui Margot l Escargot Quand on m a achet 2 sauter des pages non l histoire je ne l aimais 3 ne pas finir un livre oui Margot l Escargot pas Apr s ma grand 4 relire oui maman me l a lue 5 lire n importe quoi non alors elle m a plu et j ai 6 s identifier au personnage oui f R QE anapa ma 7 lire n importe o au s un livre que l on vient eg d acheter 8 grappiller oui gt 9 lire haute voix non 10 se taire oui Activit 4 Les diff rents supports de lecture Les supports de lecture connus Tous les livres Les affiches dans le magasin pour savoir o sont les choses Tableau 6 Donn es de L o Aussi tonnant que cela puisse tre la derni re lecture de L o date de l t pass lorsqu il a lu la marque KT
49. ment familial Ainsi comme le soulignent Germain amp al 2003 ce sont des facteurs importants pour amener le d sir de lire et l envie d apprendre 38 Le droit de ne pas lire Sauter des pages ne pas finir un livre relire S identifier au personnage lire n importe o 4 2 3 4 5 lire n importe quoi 6 7 8 grappiller 9 lire haute voix 10 se taire Tableau 11 R sultats communs de l activit 2 Les droits du lecteur Comme l indique le tableau ci dessus illustrant les diff rents comportements des enfants lors de lacte de lire les conceptions de lacte de lire divergent peu pr s toutes d un l ve l autre En effet seulement deux l ves s octroient les m mes droits lors de l acte de lire Tous ont cit qu ils ont le droit de ne pas lire de ne pas finir un livre et de se taire lors d une lecture Ce sont des comportements qu ils ont acquis qu ils sentent qu ils peuvent mettre en place lors de l acte de lire Par contre quasiment la majorit des enfants s interdisent de lire n importe quoi ou n importe o Or si lacte de lire est bien de relever l crit omnipr sent dans notre soci t qui est un moyen de communication et de socialisation il est donc difficile pour l enfant d entrer dans une dynamique qui est celle d un liseur s il n applique pas ces deux comportements caract risant louverture au monde Ce sont d
50. mpris que tout crit peut ainsi tre d chiffr En effet en pr tendant que les chiffres se lisent je peux affirmer que sa conception de l acte de lire est bonne Afin d appuyer mon jugement j ajouterais que Tom en tant que lecteur s octroie la plupart des droits de Pennac 1992 lorsqu il lit Relire un livre ne pas finir de le lire sauter des pages s identifier au personnage lire n importe o sont des comportements de lecteur qu il s accorde Il consid re ainsi l acte de lire comme un l ment de libert n tant pas d limit par des r gles strictes De ce fait cela ne va pas retenir ses essais l acte de lire Par contre il se refuse de lire n importe quoi ce qui laisse supposer qu il cherche v ritablement lire des l ments qu il affectionne Ayant acc s la litt rature enfantine dans son cadre familial le support de lecture que Tom a pr sent est le livre Rien qu un bisou dont la fonction est imaginative Chauveau 1997 et auquel il accorde nouveau une valeur affective En effet sa maman la lui conte tous les soirs car il l adore parce qu elle est choue car les animaux se font des bisous et des c lins Tom 2013 La motivation qui le pousse lire est bas e sur l affection qu il attribue au support et va ainsi l amener d velopper ses comp tences d apprenti lecteur Cependant Tom ne per oit pas encore la diversit des supports de lecture l entourant qui lui apporteraient
51. n de libert Ainsi Pennac 1992 a labor une liste contenant dix droits imprescriptibles destin s au lecteur Le droit de ne pas lire Le droit de sauter des pages Le droit de ne pas finir un livre Le droit de relire Le droit de lire n importe quoi Le droit au bovarysme s identifier au personnage Le droit de lire n importe o Le droit de grappiller lire des passages et l Le droit de lire haute voix Le droit de nous taire Il est tout fait envisageable de compl ter cette liste par les id es des enfants afin qu ils se sentent concern s par la lecture et y trouvent de amusement 18 3 Questions et objectifs de recherche Alors que je me suis int ress e l enfant et son d veloppement de la lecture depuis sa naissance jusqu ce qu il soit en 3 ann e Harmos j ai r alis des lectures afin de d couvrir et d velopper des aspects th oriques Ces diff rents points ont t inscrits pr c demment en vue de former une base de connaissances fondamentales r pondant mon besoin de conna tre la perception que les enfants ont de la lecture et la relation qu ils entretiennent avec celle ci Afin den prendre connaissance j ai tabli trois questions de recherche Quels sont les supports connus par l l ve de 3 ann e HarmoS Quels droits l l ve de 3 HarmoS s octroie t il lorsqu il lit L l ve de 3 ann e HarmoS emploie t il la lecture comme u
52. n outil dans son quotidien 19 4 M thodologie 4 1 Introduction Tout d abord j ai choisi un th me auquel j allais m int resser durant plusieurs mois afin de r aliser mon M moire professionnel Comme j ai choisi de me sp cialiser dans le premier cycle et que la lecture est un apprentissage des plus cons quents durant celui ci j ai choisi de porter mon attention sur ce th me Dans un premier temps j ai cibl la probl matique que j allais traiter dans mon m moire de Bachelor Pour ce faire jai r alis de multiples recherches Lors de celles ci j ai lu des passages d ouvrages qui m interpellaient en rapport avec les repr sentations de la lecture De plus j ai visionn une vid o traitant des repr sentations des enfants sur la lecture criture Cornaz F amp Dallon M 1995 Les repr sentations des enfants sur la lecture criture Bienne Centre de Production Audio visuelle cf Annexe 1 Comme celle ci traitait du sujet m me de mon int r t pour la lecture j ai choisi de relever son contenu cf Annexe 2 de mani re prendre connaissance de celui ci avant d aller plus loin dans mes r flexions et mes questions de recherche Premi rement mon travail de M moire est bas sur une approche qualitative car mon recueil de donn es implique un contact personnel avec les sujets de la recherche par le biais d activit s et de discussions dans le milieu m me o voluent les acteurs Deuxi mement il ne
53. n rapport au monde 1 Probl matique 1 1 D finition et importance de l objet de recherche D s son plus jeune ge lorsque l enfant se fait lire des histoires lorsqu il rencontre des objets sociaux crits que l on appelle supports de lecture cela lengage d j dans l apprentissage de la lecture II commence en percevoir certaines fonctions quels en sont les principes ainsi son envie d apprendre lire se d veloppe En lecture les objectifs de 1 et 2 HarmoS sont d amener les enfants d couvrir diff rents supports crits ainsi que leurs fonctions l enfant va ainsi d velopper ses repr sentations sur la lecture Ainsi il va s ouvrir au monde de l crit d velopper des envies et des attentes de la lecture Cultiver le go t de lire est un des objectifs primordiaux sur lequel les enseignants du cycle 1 doivent alors accentuer leur enseignement Cependant ces objectifs ne sont peut tre pas atteints par tous les l ves qui se trouvent en 3 Harmos Lorsque j tais la HEP de Fribourg j ai d questionner des enfants de 1 et 2 HarmoS sur leurs repr sentations de la lecture Comme j tais au d but de ma formation ce travail m avait juste amen e me rendre compte que les conceptions d un enfant sont tout autres de celles d un adulte que le foss est grand et qu il est du devoir de l cole d amener les enfants d velopper une multitude de connaissances Le point de d part d
54. nfant devient lecteur Paris Retz In Waelput M 2005 Aimer lire d s la maternelle Des situations de vie pour le d veloppement des comp tences en lecture de 2 ans 2 8 ans Bruxelles De Boeck Chauveau G 2003 Comprendre l enfant apprenti lecteur Paris Retz Chauveau G 2009 Le savoir lire aujourd hui Les m thodes de lecture et l apprentissage de l Ecrit Paris Retz CIIP 2008 Enseignement apprentissage du fran ais en Suisse romande orientations Neuch tel CIIP CIIP 2010 Plan d tudes romand Neuch tel CIIP 43 CIIP 2014 MER disponibles ann e d introduction dans les cantons Etat au 1 f vrier 2014 Consult le 19 f vrier 2014 sur www ciip ch documents showFile asp 1D 5590 Ecalle J amp Magnan A 2002 L apprentissage de la lecture et ses difficult s Fonctionnement et d veloppement cognitif Paris Armand Dunod Foucambert J 1995 L enfant le ma tre et la lecture Paris Nathan P dagogie Fijalkow E amp Fijalkow J 2003 La lecture Paris le Cavalier Bleu Germain B Le Guay amp Robert N 2003 Le manuel de lecture au CP Paris Savoir Livre Giasson J 2010 La lecture De la th orie la pratique Bruxelles De Boeck Giasson J 2012 La lecture Apprentissage et difficult s Paris De Boeck Goigoux R amp C be S 2006 Apprendre lire l cole Paris Retz Guillaumond F 2001 Que d histoires M th
55. ntact par t l phone l enseignante qui allait m accueillir durant ma p riode de stage Nous avons planifi un rendez vous deux semaines avant le d but du stage dans sa classe afin de pr parer cette p riode Lors de notre rencontre elle ma dans un premier temps parl des l ves de la classe deux degr s En effet cette classe est form e de vingt quatre l ves au total sept l ves de troisi me HarmoS dix sept l ves de quatri me HarmoS 4 2 Proc dure Mon travail s op rant sous une forme qualitative l chantillonnage de convenance regroupe les sept l ves de 3 HarmoS pr sents dans la classe J ai alors entrepris une discussion avec l enseignante propos de mes intentions de r aliser des activit s n cessaires la r alisation de mon m moire au sein de sa classe Suite la pr sentation de mes activit s certes encore br ves ce moment l elle a accept sous forme orale que je les r alise au sein de sa classe Apr s cette premi re libert octroy e nous avons parl de la proc dure adopter En effet dans certains cas il faut soumettre une demande par crit la commission d cole Cependant l enseignante accueillant souvent des stagiaires dans sa classe m a simplement signal qu il tait inutile d en faire la demande En effet elle d tient l accord de la commission scolaire afin de r aliser des activit s film es au sein de sa classe Par la suite je me suis pench
56. ntrer Ainsi son comportement va diff rer et sa motivation entrer dans un de ces objectifs de la lecture L enfant doit notamment apprendre transposer ses connaissances culturelles afin de comprendre les sujets abord s dans un texte S il ne d tient pas encore cette capacit ou s il a trop peu de connaissances culturelles il n prouverait pas de plaisir lire dans son apprentissage En effet si l enfant ne conna t pas la symbolique associ e au loup il ne saisira pas le sens de sa lecture et n prouvera peut tre pas de plaisir lorsqu il rencontre un loup dans les crits 2 4 La relation ternaire parents lecture enfant Fijalkow amp Fijalkow 2003 relatent une tude de Cazals 1968 qui d montre l influence du projet parental sur la r ussite ou l chec scolaire Cette recherche compare le niveau des l ves dont les parents qu ils soient analphab tes ou lecteurs confirm s ont des projets d avenir en lecture pour leur enfant et ceux qui n en ont pas ne s en pr occupent pas Les r sultats de cette recherche d montrent que les parents qui ont des projets d avenir pour leur enfant l cole et en lecture l am neront obtenir des r sultats sup rieurs En effet se sentant pr occup s pour leur avenir ayant un lien avec la lecture ils veillent la curiosit de leur enfant pour l crit en les mettant en exploration sur des crits du quotidien tels les panneaux de rue de magasin ou publicit
57. ode de lecture CP Guide p dagogique et fichier photocopiable Vol 1 Paris Magnard Hanrad Ladoul M 2000 Apprendre lire et crire sans manuel Paris Retz Mar chal V 2009 Le livre et le jeune enfant De la naissance 6 ans Bruxelles De Boeck Mialaret G 1968 L apprentissage de la lecture Paris Presses Universitaires de France In Beaume E 1986 La lecture Pr alables sa p dagogie Paris Association Fran aise pour la Lecture Pennac D 1992 Comme un roman Paris Gallimard Poslaniec C 1999 Postface In Porcar M H 1999 En lisant des romans Construire des activit s de fran ais au cycle 3 et en 6 Champagne Ardenne CRDP Waelput M 2005 Aimer lire d s la maternelle Des situations de vie pour le d veloppement des comp tences en lecture de 2 ans 2 8 ans Bruxelles De Boeck 44
58. parall le afin que ces apprentissages se fassent en m me temps L enfant va comprendre vite que lecture et criture ob issent des r gles de codage et qu il apprend autant lire en crivant qu en lisant Pour compl ter les albums et les fiches un m mo des sons accompagne l l ve afin qu il fasse la correspondance entre graph mes et phon mes En r sum cet outil d enseignement am ne l enfant chercher et d couvrir le code et le sens avant m me de savoir lire et proc de de la m me mani re avec l criture Proc dant par l assemblage tude du code et l adressage m morisation de mots l enseignement de la lecture au travers des outils de Guillaumond 2001 se fait donc sous une approche mixte et en parall le celui de l criture L enfant tout au long de ces albums d veloppe des strat gies de lecture travail sur le sens des connaissances sur le fonctionnement de la langue en tudiant le code notamment construit des comp tences dans la langue orale et dans sa production d crits Le moyen d enseignement Que d histoires a t con u pour permettre l enfant d avoir appris et dans l id al acquis le d chiffrage de tous les sons la fin de la 3 ann e Harmos Au fil des ann es l l ve en d veloppant des comp tences en lecture est int gr dans une des cat gories bien distinctes de l volution du lecteur tablie par Giasson 2010 2 13 Les tapes de l volution
59. qu un bisou C est chou dedans parce qu il y a des Rien qu un images parce qu il Memi va Vers Chaque arimia ROUT oa farg i i i i i z i me le lit tous les soirs ma maman parce 9 lire haute voix danara que j adore cette histoire 6 s identifier au personnage ges bisos des ou i 0 lt o c lins ensemble Elle ou i ou ou 28 Activit 4 Les diff rents supports de lecture Les supports de lecture connus a Les livres a L affiche L ordinateur Le tableau noir La t l vision Partout Tableau 4 Donn es de Tom Tom affirme avoir effectu son dernier d chiffrage la veille de lactivit alors que nous approchions la fin de la matin e Le mot lu est Valtra qu il a lu avec l aide de son grand fr re Ce mot est une marque de tracteur pr sent sur son tracteur jouet auquel il accorde certainement une valeur affective De plus le but de son acte tait d largir ses connaissances en mati re de marques de tracteur sa fonction est donc formative Chauveau 1997 Dans ce cas Tom a adopt d une part une position de liseur Poslaniec 1999 puisqu il souhaite d couvrir l criture qui l entoure mais d autre part un comportement d explorateur Giasson 2012 car il cherche lire un mot contenant une lettre qui lui est encore inconnue Ainsi Tom con oit la lecture comme un outil qu il peut employer librement dans un environnement autre que celui de la classe Tom a co
60. ransmis selon deux approches l approche synth tique et l approche globale Comme elles ne se suffisent pas elles m mes elles forment ensemble la troisi me approche que l on qualifie de mixte Chacun de ces types d approche repose sur des conceptions divergentes c est ainsi que je vais les d velopper chacune s par ment 2 11 1 La m thode syllabique approche synth tique La m thode syllabique ou approche synth tique construit l apprentissage de la lecture en partant des unit s les plus petites de la langue pour aller vers les plus grandes Giasson 2010 p 133 Le principe de cette approche est de d coder c est dire de se servir des lettres pour identifier un mot Le point de d part est donc l identification des lettres que l enfant doit d chiffrer pour en lire la syllabe Puis il va d chiffrer l association de ces syllabes afin de les combiner pour b tir des mots puis tablir des phrases 12 Cette approche dite synth tique peut s appliquer de plusieurs mani res En effet Giasson 2010 parle d approches alphab tiques pour les approches qui partent de la lettre d approches phon tiques pour celles qui partent des phon mes et d approches syllabiques pour celles dont l unit de d part est la syllabe Comme il le souligne le point n gatif relatif cette approche est qu elle n accorde que peu d importance au sens de la phrase puisqu elle suit le principe de hi rarchisation En effet ce princ
61. rrrrrnrrssserrrrrrnreeesee 11 2 10 LS profs de TeCISUr es isa tennis ne AE EE re rte HR 11 2 11 Les m thodes d apprentissage de la lecture nnnnssnnoseeenrennneesrrrnrtrrrreesrrrnrrenreen 12 2 11 1 La m thode syllabique approche synth tique ssssseneessssssrrrrrersseerrreren 12 2 11 2 La m thode globale approche analytique 13 211 3 La m thode MERE Be sn ner nr st ne 14 2 12 Le moyen d enseignement Que d histoires 14 2 13 Les tapes de l volution de la lecture 15 2 14 Lecteur O ISSU rent le dant entries 17 2 15 Les Dix droits du IGCLBUrS st ARE nt tt ent Rd tt RU 18 3 Questions et objectifs de recherche 19 4 M thodologie Rene 20 e a R Lo ioe 101611 01a Er E ET E E AEAT 20 4 amp 2 Pr C UI ai tee a a a RE RE aaea a aaea aaia 21 4 3 Echantillonjage esmara a Re E e nee 22 a ne EERI E ETA Ye LE OAE E EE AE EE EEE A E T ET 22 4 4 1 Activit 1 Le dernier d chiffrage gt 23 4 4 2 Activit 2 Les droits du lecteur 24 4 4 3 Activit 3 Le support de lecture de la maison ssssssssssssnessserrererrnresssrrrrne 25 4 4 4 Activit 4 Diff rents supports de lecture ssssssssssssnrrrreeeserrnrrnnnrsserrnne 25 4 5 Description des donn es obtenues sseesssssrerrrrrtrsserrtrrrrntrtssrrtrtrrnrressrrrrnn rnn 26 5 Analyse et r SUITAIS 22hnn dsl inentrissrentioe teen pee ensnnnn ts pee e
62. s agit pas ici de relever des pourcentages ou des statistiques l aide d un questionnaire mais d extraire le sens des activit s et des discussions enregistr es Les aboutissements d un travail de recherche effectu sous forme qualitative sont des traces des d clarations de la personne interrog e En effet lors des activit s et des entretiens jai eu la possibilit de rebondir sur certaines paroles d enfants afin qu ils apportent plus de pr cision leurs affirmations dans le but d tayer mes donn es et de bien comprendre le sens des d clarations Les changes m ont notamment permis d amener l enfant se questionner sur ses propres repr sentations ce qui lui a parfois m me permis de les d passer de mani re autonome Ces diff rents points sont donc des aspects positifs pour lesquels j ai estim qu il tait plus pertinent d tablir ce travail de recherche sous une approche qualitative Mes questions de recherche touchant l entr e dans la lecture me demandaient interroger des l ves de 3 HarmoS Cette troisi me ann e HarmoS tant marqu e par l apprentissage de la lecture l chantillonnage devait faire partie de cette tranche d ge Comme j allais effectuer un stage durant six semaines dans une classe de 3 HarmoS soit 20 du 11 novembre au 20 d cembre 2013 j ai pris mes dispositions afin de pouvoir r aliser mes activit s pendant cette p riode ci Dans un premier temps j ai co
63. se a affich dans la classe 6 As tu le droit de faire la m me chose qu un personnage de ton livre gt Si le petit ours de ce livre aime faire des c lins sa maman et fait des peintures est ce que tu peux te dire moi aussi je fais des c lins ma maman ou alors est ce que tu peux faire de la peinture comme lui 7 As tu le droit de lire dans n importe quel endroit gt Est ce que vous avez le droit de lire dans la voiture ou dans le jardin 24 8 As tu le droit de lire des passages dans plusieurs livres en m me temps gt As tu le droit de lire un petit extrait de ce livre le laisser l lire quelque chose dans un autre livre et ensuite continuer de lire ton premier livre 9 As tu le droit de lire haute voix si tu ne d ranges personne gt As tu le droit de lire dans ta chambre haute voix si cela ne d range personne 10 As tu le droit de te taire quand tu as un livre devant toi Tableau 3 Questions de l activit 2 Les droits du lecteur 4 4 3 Activit 3 Le support de lecture de la maison J ai demand chaque l ve d apporter un support de lecture de la maison en classe Dans un premier temps il est n cessaire d tablir une d finition de ce qu est un support de lecture avec les l ves afin qu ils comprennent la t che qu ils ont r aliser Il ne faut pas donner d exemple afin que cela ne biaise pas le choix de support de lecture de chacun En effet il
64. t et lui permet d largir ses connaissances dans le domaine des animaux pr historiques No No est un l ve qui ne rencontre pas de difficult dans son apprentissage de la lecture En effet il lit de mani re autonome des mots compos s des lettres et des sons appris Ainsi il est class dans la cat gorie d apprenti lecteur Giasson 2010 34 Activit 1 Le dernier d chiffrage Derni re lecture Date Endroit But de cette lecture Le mot farceur dans le livre Hier A la maison Cela sert apprendre de Monsieur Farceur soir avec maman lire c est tout Activit 2 Les droits du lecteur Activit 3 Le support de la maison Le droit de Support de lecture Raisons du choix 1 ne pas lire oui M Farceur Je laime bien j arrive un peu le lire seul M FARCEUR Ma maman me la lit Activit 4 Les diff rents supports de lecture Les supports de lecture connus Les enveloppes Des bo tes la Gur les casiers pr noms Les cartes maison Les tiquettes sur les pots de Les panneaux Les feuilles confiture Tableau 8 Donn es de No La derni re lecture effectu e par No est le mot farceur lu la veille de l activit au soir pr sent dans l album de litt rature jeunesse M Farceur qu il a choisi d apporter en classe Selon ses dires le but de cette lecture qu il aime bien est d apprendre lire il a donc une fonction formative
65. temps afin de trianguler les informations et d approfondir la nature de leur inscription j ai film et questionn les enfants propos de leur travail fourni Ces informations requises je les ai d abord inscrites dans un tableau commun afin de conna tre leur conscience de l omnipr sence de l crit afin de comprendre quelle est la relation qu entretient l enfant avec la lecture dans son quotidien ce qui m am ne comprendre ses capacit s transposer ses connaissances dans l environnement qui l entoure Je prends notamment connaissance du support sur lequel l enfant a exerc sa derni re lecture Pour la deuxi me activit j ai recueilli les r ponses des l ves inscrites sur des feuilles A6 puis je les ai transpos es dans un second tableau Leurs affirmations crites me permettent de comprendre leur perception de la lecture et l id e qu ils ont de l acte de lire Chacun des l ves a d apporter un support de lecture en classe devenant la base de l activit 3 Afin d ajouter de la valeur cette activit et qu elle m apporte des donn es sur leur savoir et leur rapport avec la lecture j ai film les l ves en les interrogeant sur leur 26 support de lecture Cela m a permis de prendre connaissance de leur rapport avec la lecture dans leur environnement familial de la valeur affective qu ils y accordent ainsi que des buts qu ils y per oivent lorsqu ils lisent le support qu ils ont apport L
66. tes tn on toen ten 28 5 1 Synin se d s analys ee ee ee tnt 38 GONCIUSIOM a nat A dinde deteste miens 41 R f rences bibliographiques ssssssseensesesssentrrrressetrtrrrrrrtenseerrrnnnntnnserrnnnnnnnnneene 43 DNS re in te int EEA EE 43 OLVFAGES F T T NESS ie nan ns A nr ee Mat AR AR Re es messe damene 43 Annexe 1 Description du DVD nn de ni nn 45 Annexe 2 Synth se du DVD ie 47 Annexe 3 Les objectifs du plan d tudes romand 1 2 HarmoS sssssssssssenneeee 49 Annexe 4 Demande d autorisation des repr sentants l gaux 52 Annexe 5 Tableaux de base nn nee entier sine 54 Annexe 6 Activit 1 Le dernier d chiffrage sssssssesssssssssrerrnrrersserrrrrnnnnnesee 55 Annexe 7 Activit 2 Les droits du lecteur 56 Annexe 8 Activit 3 Le support de la maison 57 Annexe 9 Activit 4 Les diff rents supports de lecture 58 Introduction Tout d abord j ai choisi un th me auquel j allais m int resser durant plusieurs mois afin de r aliser mon m moire de Bachelor Comme j ai choisi de me sp cialiser durant ma derni re ann e de formation dans le premier cycle je me suis pench e sur la lecture et son apprentissage cons quent et fondamental dans la scolarit d un enfant Suite mon int r t pour ce th me mes apports th oriques ont d termin
67. tre en 3 ann e HarmoS tape charni re dans l apprentissage de la lecture au travers du moyen d enseignement Que d histoires Lors de ses exp riences dont le but pour l enseignant est d amener l enfant ressentir l envie d apprendre lire il d couvre divers supports de lecture dont les fonctions sont multiples Lors de mon analyse jai cherch comprendre le comportement que l enfant entretient avec la lecture lors de son apprentissage en 3 ann e HarmoS Utilise t il la lecture comme un outil dans son quotidien Y a t il un lien entre son niveau de lecture et la transposition de cet outil Finalement quelle est sa conception du mot lire Les donn es se basant sur sept l ves de 3 HarmoS relev es sous forme qualitative ainsi j ai tabli des liens entre les l ments th oriques pr sents et les dires de ces enfants afin d avoir une vision plus claire de ce qu est la lecture pour un enfant au d but de son apprentissage du code alphab tique Cinq mots cl s Lecture Omnipr sence de l crit Support de lecture Fonctions de l crit Outil Liste des tableaux et des figures Figure 1 M thodes de l ct re ss satin ne ados tatansss 13 Tableau 1 Les stades Qu ISCIGUR sens ana de nn nes et RE D nn nette 17 Tableau 2 Echantill nnages ste r n nt te tn tenta tntinn dant ae 22 Tableau 3 Questions de l activit 2 Les droits du lecteur ssssssssssnrrnee
68. u fran ais r f rant les deux premiers degr s scolaires cf Annexe 3 Ils permettent d tablir la situation id ale dans laquelle ces l ves d butent l apprentissage de l identification du code 2 6 La clart cognitive L entr e en 3 HarmoS est marqu e par l apprentissage du code pour apprendre lire et crire Pour ce faire l enfant doit d abord se faire une id e de ce que veulent dire lire et crire Giasson 2012 p 60 qui correspond la clart cognitive Cet auteur nonce 4 aspects formant la clart cognitive La conception de la fonction de l crit En effet un enfant doit avoir compris que l on peut lire divers supports de lecture et y rencontrer des fonctions diff rentes Le deuxi me point de la fonction cognitive est le langage technique du lire crire En effet il correspond au fait que l on comprenne que des signes crits correspondent des mots du langage oral Les conventions de l crit en sont le troisi me aspect Dans notre culture la convention implique de lire de gauche droite et non de droite gauche Le dernier aspect correspond aux relations qui unissent l oral et l crit L enfant doit avoir acquis que l on peut crire ce qu on dit et inversement Graduellement au travers de ses exp riences il va d velopper sa conception de la lecture en faisant deux d couvertes comprendre les fonctions de la lecture ainsi que le principe alphab tique
69. uis de les suivre notamment en 3 ann e Harmos en inculquant l une des classes les droits qu ils ont lors de lacte de lire Charmeux 1998 l a relev les enfants apprennent lire non cause des programmes tout faits d enseignements mais parce que les enseignants r ussissent faire que les enfants trouvent un sens l enseignement qu ils re oivent Ainsi il est de mon ressort en tant que future enseignante d amener l enfant la construction de ce puissant outil de pouvoir social qu est la lecture 42 R f rences bibliographiques DVD Cornaz F amp Dallon M 1995 Les repr sentations des enfants sur la lecture criture Bienne Centre de Production Audio visuelle Ouvrages r f renc s Adams M J 1991 Beginning to Read Cambridge MIT Press In Giasson J 2005 La lecture De la th orie la pratique Bruxelles De Boeck Auvergne M Jaquier M C Lathion F Rou che A Richoz C Saada Robert M 2011 Dire Ecrire Lire Au cycle 1 de l cole romande Suisse romande et Tessin CIIP Bernardin J 1997 Comment les enfants entrent dans la culture crite Paris Retz Charmeux E 1998 Apprendre lire Echec l chec Cahors Editions Milan Chauveau G amp Rogevas Chauveau E 1993 Les trois visages de l apprenti lecteur In Giasson J 2010 La lecture De la th orie la pratique Bruxelles De Boeck Chauveau G 1997 Comment l e
70. ure Les consignes de Avant cet A l cole Pour savoir ce que l on doit On peut crire un l exercice de math exercice ci faire pour comprendre pour chiffre alors on faire les maths peut le lire Activit 2 Les droits du lecteur Activit 3 Le support de la maison Le droit de Support de lecture Raisons 1 ne pas lire u choix 2 sauter des pages L imagerie animale Les J aime bien lire 3 ne pas finir un livre ou animaux pr historiques comme a 4 relire o pour les faire conna tre j apprends les aux enfants choses a me 5 lire n importe quoi Me fait plaisir de le 8 grappiller 9 lire haute voix oui non i i i i i non p RONO se n p o apprendre non i 33 Activit 4 Les diff rents supports de lecture Les supports de lecture connus Le tableau noir Le journal Uaffiche La d coration vers le sapin au milieu Tous les livres que j ai la maison du village il y a crit Joyeuses F tes Tableau 7 Donn es de lan Le dernier d chiffrage que lan a r alis de mani re autonome tait les consignes de l exercice de math effectu avant la mise en uvre de cette quatri me activit Le but de cette derni re tait de comprendre la donn e de l exercice ce qui la place dans une fonction injonctive Chauveau 2012 De plus il affirme que les chiffres m me s ils sont pr sents dans des calculs sont lus D une part sa con
71. yen d enseignement Que d histoires Il existe une multitude de moyens didactiques dans le domaine du fran ais comme la m thodologie Grindelire Mika La plan te des Alphas ou Que d histoires Cette liste n est pas exhaustive et je ne vais pas toutes les d velopper Seul le moyen d enseignement pr sent dans la classe de 3 ann e HarmoS concern par la recherche qui est Que d histoires sera pr sent Que d histoires constitu de huit albums jeunesse d un guide p dagogique accompagn de fiches d activit s photocopier pour les l ves et dun m mo des sons est un moyen d enseignement officiel dans plusieurs cantons francophones suisses Cette m thode a t adopt e par le canton de Vaud en 2009 les cantons du Jura et de Neuch tel en 2010 Fribourg et Valais en 2011 et Berne en 2012 CIIP 2014 Une des particularit s de ce moyen d apprentissage est que les enfants vont travailler sur un support de lecture sur un album qui sera la base de tout le travail fourni durant plusieurs mois Le moyen Que d histoires met l l ve au centre de ses apprentissages car il mise sur sa curiosit son besoin de comprendre le texte En parall le ceci l enfant est amen 14 r aliser des fiches d exercices qui touchent la lecture la compr hension du texte et l criture pour les r aliser les activit s de lecture et d criture sont toujours men es en

Download Pdf Manuals

Related Search

Related Contents

ShadowProtect IT Edition User Guide  TB8163 - MANUALE DI ISTRUZIONI  Mode d`emploi des boîtiers BFOP2 pour APR16  Bosch 2400ES User's Manual  R3267 シリーズ OPT74/79 トラッキング・ジェネレータ 取扱説明書  My Way Fit歩数計マニュアル  ImageUltra Builder versione 2.0: Guida per l`utente  SRWF-501 user manual  C:\~TRICK WINGS\PRINTING\PRINTI  

Copyright © All rights reserved. Failed to retrieve file