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1. d velopper notre secteur logistique en France ef en Italie Les diff rents acteurs sur le march europ en De nombreuses soci t s ont actuellement des ambitions europ ennes C est le cas de La Deutsche Post de La Poste et de ja Royal Mail Beaucoup seront amen es se d velopper par alliance ou par absorption Nous avons TNT et la Deutsche Post a pass un accord avec DHL La Poste s est sp cialis e sur le mono colis la Royal Mail et la Deutsche Post sur le colis nous sur l Express et la logis tique Il est donc probable que plusieurs op rateurs se battent pour contr ler ou s allier avec UPS En ce qui concerne la France je rappellerai qu elle joue un r le cono mique primordial en Europe Nous souhaitons donc nous y d velopper et nous sommes d j pass s de 1700 personnes 4500 personnes pr sentes Il nous faut pr sent nous repositionner et nous assurer QUE nous sommes sur les cr neaux qui seront les plus porteurs Nous avons de bonnes relations avec La Poste qui a en ce moment un contrat avec TNT Je souhaite donc que cette entreprise parvienne assurer son avenir pour enrichir encore notre coop ration Nous suivrons avec int r t les d veloppements en France et ceux de La Poste Henri LOIZEAU Je vous remercie pour ce portrait fid le de la nouvelle poste n erlandaise et des transformations qu elle a pu engager au cours de ces derni res ann es Vous nous avez dit que cette volution s tait
2. il faut envi sager la lib ralisation du secteur postal Les r formes en Nouvelle Z lande Depuis 1984 le gouvernement a proc d de profondes transformations conomiques parmi lesquelles la suppression totale des subventions l agriculture l ind pendance de la banque centrale ja lib ralisation du march de l emploi la responsabilisation du gouvernement en mati re fiscale qui doit publier tous les six mois les pr visions en mati re de fiscalit pour le ays La transformation en soci t ou la privatisation de toutes les entreprises d Etat comme les chemins de fer l office des for ts l aviation civile les t l communications ou la poste Cette derni re mesure a pris effet d s 1987 La poste n o z landaise L entreprise connaissait de graves difficult s li es aux d ficits aux retards de livraison au sureffectif au manque de capital et aux insuffisances en mati re de gestion Il est alors apparu n cessaire de cr er un nouveau cadre pour la gestion de l entreprise et d assurer l ind pendance du management vis vis du gouvernement Pour cela on a mis plat le mode de fonctionnement de l entre prise pour ja r organiser en profondeur Le rapport qui suivi cette analyse tait intitul Serrer la bride du dinosaure Au cours des cinq premi res ann es qui ont suivi l ind pendance de ja poste il a fallu accro tre les investissements et modifier l organisation de l
3. par d autres autorit s administratives ind pendantes comme l ART Cette mission consultative est une mission pr ventive et p dagogique qui l a amen e plu sieurs avis remarqu s sur les probl mes pos s sur l ouverture la concurrence de secteurs monopolistiques Il a galement une mission r pressive la sanction des pratiques anti concurrentielles sur les march s Au nombre des pratiques anti concurrentielles on compte notamment les abus de position dominante que l article 8 de l ordon nance du premier d cembre 1986 lui donne pouvoir de sanctionner Le Conseil agit maintenant la fois sur le fondement des articles 7 et 8 mais il a aussi vocation appliquer les articles 85 et 86 du Trait de Rome Pour cela il peut prendre des mesures conservatoires ensuite au fond il peut prendre trois cat gories de d ci Sion F injonction la publication de ses d cisions des sanctions financi res hau teur de 5 du chiffre d affaire IL faut donc tre conscient du fait qu existe actuellement en France une autorit de concurrence qui a une expertise et une cr dibilit tablies et laquelle les entreprises peuvent s adresser L ouverture des march s domin s par un op rateur public Il existe depuis 1994 sur la question une doctrine tr s pr cise qui concer ne aussi bien EDF GDF La Poste France T l coms ou la SNCF Le conseil a identifi pr cis ment les risques li s une ouverture de ce type de m
4. atout pour la Poste fran aise La conclusion des n gociations en d cembre 1997 de la directive postale a permis de faire pr valoir les th ses fran aises On d crit souvent la directive europ enne sur les services postaux comme une directive de lib ralisation C est faux La part de march de la Poste ouverte la concurrence par la directive est minime 2 2 des envois postaux En revanche la directive europ enne consacre le service universel et jes services r serv s Traduits dans un vocabulaire qui nous est plus familier la direc tive reconna t le service public et le monopole qui peut fui tre associ C est ce qu a d ailleurs montr la discussion r cente des articles de la loi transportant la directive et qui seront prochainement d ba ttus en lecture d finitive par l Assembl e Nationale Je salue ce titre le travail exemplaire r alis par la Commission Sup rieure des Postes et T l communications dont je tiens tout par liculi rement f liciter le Pr sident La nouvelle directive europ enne devra tre encore plus que la pr c dente au service des citoyens europ ens je d fendrai un service public ambitieux un cadre r glementaire favorable la modemisation des op rateurs postaux et non leur remise en cause au nom d options ultralib rales qui ne tiennent compte ni de la sp cificit de ce secteur ni des attentes des citoyens La nouvelle commission europ enne pourrait d ailleurs faci
5. de r clamation claire en cas de probl me et une consultation plus importante sur leurs besoins Le plus important pour eux est cependant la qualit des services postaux Des tudes fond es sur des mesures aussi bien subjectives qu objectives ont donc t r alis es pour conna tre le niveau de qualit de service Il appara t alors que seulement 53 des consommateurs sont satisfaits de leur service postal M me si ce chiffre cache en fait des disparit s importantes ainsi en Italie seuls 21 des clients sont satisfaits en France le chiffre atteint 60 et 83 au Danemark Il est encore plus pr occupant de savoir que les consommateurs n ont pas l impression que la qualit des services postaux s am liore C est du moins ce que pensent 73 d entre eux L aussi des diff rences existent entre les pays et le chiffre varie beaucoup Quant aux mesures objectives sur la qualit du service postal nous avons v rifi le temps que le courrier transfrontalier met pour arriver destination Que choisir et le BEUC ont ainsi mis en vidence que 53 2 des lettres arrivaient destination dans les trois jours apr s avoir t post es objectif que les op rateurs postaux se sont fix s Il n y a que quatre pays dans l UE et parmi eux la France qui atteignent cet objectif des trois jours En plus du temps de livraison d autres caract ristiques d terminent aussi la qualit du service postal Ainsi d autres tudes ont
6. origine fran aise Pouvez vous nous donner un aper u de la r partition de son capital Jean Paul VILLOT N opost tait une filiale d Alcaiel jusqu en 1992 Puis ce fut une entre prise priv e jusqu en 1998 avant d tre introduite en bourse Aujourd hui 52 du capital est d tenu par des investisseurs fran ais ou trangers tandis que 48 constitue un noyau dur d tenu par des fran ais comme le Cr dit Agricole Conclusion des d bats par G rard LARCHER G rard LARCHER Jetiens remercier tous les intervenants qui ont particip ce colloque ainsi qu Henri Loizeau journaliste La Tribune et l ensemble des participants cette journ e Pour conclure ces d bats je repartirai de ce qu ont dit les diff rents inter venants Jean Paul Villot nous a parl du courrier de l avenir Alan Johnson nous a rappel que le public aimait sa poste d tat au point de militer pour son maintien dans le service public Monsieur Segura nous a rappel que le r seau fran ais des bureaux de poste constituait la fois une chance et un probl me G rard Delfau et Pierre H risson ont pris la d fense du service public qui est une v ritable n cessit Messieurs Lemercier et Lhoman nous ont d montr que le personnel des postes pouvait avoir une approche tr s contrast e de ce qui se passe aujourd hui dans le secteur postal Madame Sauto Arce nous rappel que les consommateurs avaient une at
7. sais par contre que le souci premier en la mati re a t de r organiser le r seau en fonction de La demande des clients Il serait en effet impossible d implanter des bureaux partout dans le pays ce ne serait pas viable conomiquement par lani L entreprise a d s adapter sans pour autant supprimer d emplois dans ce secteur Pierre SEGURA Directeur du Service Public et de l Am nagement du territoire La Poste Le contrat d objectifs et de progr s pour 1998 2001 pr voit que La Poste doit d gager des r sultats financiers durablement positifs pour garantir l ex cution de ses missions de service public Or ces r sultats positifs doivent tre d sormais obtenus dans un contexte de plus en plus ouvert et concurrentiel au plan europ en comme au plan international En fait aujourd hui 45 de l activit de La Poste est r alis e dans un contexte concurrentiel Les missions de service public concer nent notamment l acheminement du courrier six jours sur sept dans des conditions de p r quation tarifaire Il convient d ailleurs de noter que la p r quation est un extraordinaire outil d am nagement du territoire puisqu elle gomme les in galit s entre citoyens sur le territoire La Poste se f licite de la transposition de la directive europ enne en droit national ainsi que le p rim tre d fini pour le service r serv Certaines missions de service public ne sont pas incluses dans la loi c est le cas du r le de
8. PR SIDENT DU S NAT Laakesaaasarrirtpnninnassrriiiniiiritieeeesesatatorsnnar tirrernsssri tettette PREMI RE TABLE RONDE Etat des lieux Quelle lib ralisation entre 1999 et 2003 7 RE e M Jacques GUY ARD d put pr sident de la Commission sup rieure du se service public des postes et t l communications CSSPPT e sass Laasanen M Robert VERRUE directeur g n ral de la DGXHI la Commission europ enne esters L M Ren PETIT pr sident de la F d ration natiosale du transport routier FNTR cree l4 Questions de ia salle M Jacques LEMERCIER secr taire g n ral de FO PTT ss 16 e M Bruno de CHAISEMAISON Union fran aise de l EXpress ssssereerreeerrararereneerarerrerns 16 DEUXI ME TABLE RONDE Mutation des postes d fis enjeux strat gies et r ponses d M Claude BOURMAUD pr sident de La Poste Mennene LR M Ad SCHEEPBOUWER pr sident de TNT Post Groep O E Dr TUMM membre du directoire de Deutsche Post A G cree ares rrrennerreneeenneennesee DA TROISI ME TABLE RONDE Quel futur postal Concurrents et r gulateurs dents tneaneuenesrersccree FU M Richard WOODS Ambassadeur de Nouvelle Z lande e en France carre JO Mme Maric Dominique HAGELSTEEN pr sidente du Conseil de lac concurrence 32 Mme R gina SAUTO ARCE Conseiller conomique Bureau europ en des unions de consommateurs O M Rohan MALHOTRA European Express Organisation OOE F INTE
9. banque socia le de La Poste ou de son r le dans la distribution du RMI alors que la loi sur l ex clusion affirme le droit au compte En ce qui concerne l am nagement du territoire la loi de 1990 pr voit que La Poste y participe mais sans pr ciser explicitement les conditions Son r seau tendu constitue un outil privil gi puisqu il est le maillage territorial le plus fin de tout le service public 1 est r parti sur le territoire sans tenir compte du facteur d mographique Cependant certaines zones urbaines et p riurbaines sont sous quip es puisque c est dans 10 des points de contact que se concentrent 50 des visites annuelles nos guichets En fait il est n cessaire de cr er 600 nou veaux bureaux au cours des prochaines ann es et nous nous y sommes engag s Pour les zones urbaines sensibles une convention sp cifique a t sign e entre La Poste et l Etat pour cr er de nouveaux bureaux au cours des ann es venir cette convention a t suivie d un accord avec les syndicats Dans les zones rurales la situation n est pas homog ne il existe des zones en d veloppement o l on constate un d ficit de bureaux ma s aussi des zones o les bureaux sont en sous activit notoire Dans ces derniers les moyens que nous mettons en uvre sont disproportionn s par rapport l activit Or cette activit est le reflet des besoins exprim s par nos clients Il faut donc nous adapter ces besoins et co
10. bats de cette journ e je me disais qu au fond nous tions en train d organiser la suppression progressive de quinze monopoles natio naux publics pour instaurer quatre postes multinationales dont le capital serait peut tre d tenu terme par les fonds de pension am ricains J esp re sinc rement que ce n est pas l objectif des parlementaires pr sents ei je crois qu il faut penser aux int r ts de la France En fait je pense que le principe de subsidiarit devrait tre mieux appliqu D autre part je pense qu il y a un amalgame abusif dans les propos de cer tains intervenants entre service d int r t g n ral et service public Un boulanger par exemple exerce bien une activit d int r t g n ral Mais il peut tout moment choisir de quitter la ville o il se trouve Force Ouvri re souhaite donc que l on continue bien de parler de service public puisque tel a t le socle sur lequel a t constitu le service universel qui en est une version tr s all g e Il nous para t en effet que les activit s d int r t g n ral doivent tre g r es par des entreprises qui se trouvent sous la tutelle de l Etat Cela permet un contr le plus direct du parlement Je suis actuellement l un des vingt et un membres au niveau mondial de l Internationale des communications o je repr sente les pays du Sud Cela m a permis de constater quel point la poste fran aise tait atypique en Europe elle ne saurait tre co
11. cessite l emploi de centaines d avions dont r cemment une flotte d Airbus Ce r seau global est totalement int gr c est dire g r de bout en bout Nous sommes tenus d apporter une altention soutenue aux besoins de nos clients 3 tout en conservant une extraordinaire flexibilit pour faire face un environnement tr s concurrentiel Cela a permis notre secteur d activit de conna tre une tr s forte croissance et de contribuer de fa on marquante l conomie europ enne Ceci nous distingue g n ralement du secteur postal qui n est pas soumis cette comp tition L EEO est organis en partenariat avec les parlements et les gouveme ments et comme eux il s implique dans le d veloppement du commerce europ en global Les services des entreprises express sont en effet tr s importants pour les entreprises europ ennes qui exportent leurs produits partout dans le monde Elles doivent tre assur es du bon acheminement de ces produits et de la vitesse de leur transport qui sont des facteurs de croissance pr pond rants La directive de 1997 a le m rite de proposer un cadre d action pour les services postaux tout en pr voyant la lib ralisation du march l horizon 2003 La politique europ enne vise ainsi cr er un march concurrentiel contr l en limi tant le service r serv des postes traditionnelles aux envois de moins de 350 g en for ant les postes aligner leurs prix sur les co ts r els
12. conisons sont par contre l g rement diff rentes Une chose me para t cependant certaine il est temps d engager une discussion sur une grande loi qui s inscrirait dans le prolongement de ceile de 1990 Pour revenir au sujet que vient de traiter Fran ois Xavier Bordeaux je pense que l on ne peut plus s interroger sur La Poste sans tenir compte de son r le de m diateur principal d acc s aux services financiers de base Sans cet acc s il n y a pas de r elle citoyennet Hier la poste de Vichy j ai encore vu un client retirer 60 francs sur son livret de caisse d pargne Lorsque j ai interrog le gui chetier il m a expliqu que certaines personnes venaient parfois retirer 2 francs pour acheter une baguette Dans Le Monde j ai lu l article passionnant de Daniel Leb gue Directeur G n ral de la Caisse des D p ts et Consignations qui indiquait qu au moins 6 millions de fran ais n avaient plus acc s aux services financiers de base Daniel Leb gue plaidait pour la cr ation d un nouveau syst me bancaire capable de rebancariser ces personnes Je pense comme Fran ois Xavier Bordeaux qu il est d j trop tard pour le faire et qu il faut reconna tre que ce r le est d j assur essentiellement par La Poste Cela ne signifie pas qu elle doive se concentrer sur ce secteur elle doit s int resser aux nouvelles technologies et l internationalisa ion Mais je crois que ce service bancaire minimum doit tre
13. croissance continue qui a atteint l an dernier plus de 7 Nous comptons sur une hausse de 2 4 par an dans l avenir Cette volution s explique par la qualit accrue de notre ser vice par la constance de nos tarifs depuis 1991et par ic fait que les nouveaux moyens de communication e mails ont davantage affect les t l coms que les postes 5 Nous avons aussi cherch favoriser une croissance du courrier interna tional du courrier direct et du traitement de documents Ces diff rents secteurs ont connu une croissance importante qui devrait atteindre 3 ou 4 a cette ann e La lib ralisation du secteur devrait en outre permettre d tendre encore notre secteur courrier l ext rieur des Pays Bas A partir de 1994 nous avons galement cherch diversifier nos activi t s en nous int ressant l express et la logistique Pour cela nous avons cr notre propre entreprise aux Pays Bas puis nous avons acquis des entreprises de ce secteur en Belgique au Danemark et en Allemagne En 1996 nous avons acquis TNT et TNT Express qui nous permettent d avoir acc s 200 pays L impact de ces d veloppements est immense sur le profil de l entrepri se Le chiffre d affaires a doubl atteignant 46 milliards de francs ainsi que le nombre d employ s qui atteint 100 000 Nous avons galement pris notre ind pendance vis vis des t l coms en 1998 Cela nous a t tr s favorable puisque nous avons continu
14. d missionn aucune proposition n a pu tre adress e malgr ja tenue d un d bat d orientation en janvier 1999 Ce dossier scra donc une des priorit s de la nouvelle commission de Monsieur Romano Prodi Les perspectives d avenir Le d bat d orientation de janvier a t pr c d en novembre 1998 Pini tiative de la Commission d un tour de table au sein du conseil des Ministres des t l coms A l occasion de leur d bat de janvier 1998 les commissaires ont pris acte de ja lenteur du processus de transposition insist sur la n cessaire fixation d un d lai pr cis pour une lib ralisation partielle avant 2003 2004 soulign la n ces sit de r duire terme le domaine du service r serv et demand la fixation d une date pour la lib ralisation totale avant 2010 Le passage la lib ralisation totale ne signifiera pas la disparition du secteur universel on pourrait m me imaginer comme dans les t l communications une d finition variable et volutive de ce secteur Dans le domaine des t l coms en effet une r vision du cadre r gle mentaire europ en a t entreprise qui pr voira sans doute l acc s du grand public des services de type Internet ce qui ne faisait pas partie de la d fini tion du secteur universel pour la p riode 1994 1998 Les dispositions commu nautaires ne contribueront pas r duire le service universel mais bien ke d ve lopper Je ne sais pas si la nouvelle Commi
15. de compenser les inconv nients li s la privatisation Le ministre respon sable a ainsi allou des sommes substantielles pour r soudre tous les probl mes li s la transition vers le secteur priv Cette privatisation s est donc faite de fa on particuli rement efficace et elle est m me devenue un exemple dans le cas d autres privatisations aux Pays Bas Par la suite l entreprise a d assurer sa position sur le march internatio nal en impliquant les syndicats dans son d veloppement En effet la direction consid re les syndicats comme un lien indispensable avec le personnel dans le cadre du processus de lib ralisation et de la gestion des conditions de l emploi Les syndicats se sont investis dans chaque phase de la lib ralisation afin de prot ger certains secteurs ou d tendre les droits des salari s aux nouvelles acquisitions de l entreprise comme TNT Les syndicats ont galement d intervenir plusieurs reprises pour main tenir les emplois ou le niveau des salaires La direction a donc d cid d ajourner certaines d cisions qui risquaient de compromettre l harmonie sociale au sein du groupe Elle a notamment tal l automatisation du tri sur une p riode huit ans ou recul la fermeture de certains bureaux L limination naturelle de l emploi et le recours certaines formes d emploi temporaire a permis de minimiser des chocs sociaux au sein de l entreprise On parle actuellement de r organiser l em
16. devant la commission des affaires conomiques et le groupe d tude du S nat sur l avenir de La Poste Cette approche repose sur un constat simple la vision traditionnelle de La Poste que la majorit de nos conci toyens ont l esprit appartient au pass Les changes de plis entre particuliers ne repr sentent plus aujourd hui que 6 des activit s de La Poste Le reste du courrier est constitu par les changes entre les entreprises et entre tes m nages et les entreprises Trop peu de fran ais savent que le tiers du chiffre d affaire de La Poste est r alis aupr s de quelques 80 clients parmi lesquels des banques des soci t s de vente par corres pondance des assureurs ou des facturiers Parall lement les nouvelles techniques de communication fax Internet courrier lectronique change informatique de donn es sont en train de bouleverser les m tiers postaux traditionnels Actuellement aux Etats Unis un abonn Internet peut diter sur son ordinateur les timbres de la poste am ricaine sans avoir se d placer Il lui en co te un cent de plus que s il les avait achet s au guichet Le pr sident de N opost une soci t fran aise qui vend ce service aux Etats Unis nous donnera plus de d tails sur cette r volution de l intervention Parall lement ces volutions conomiques et technologiques les mono poles juridiques accord s de longue date aux postes europ ennes sont en voie de r ducti
17. duit Il n est donc pas possible de laisser fonctionner des bureaux qui ne vendraient que quelques timbres Dr TUMM Membre du directoire de Deutsche Post AG Merci de m avoir invit ce colloque auquel j esp re pouvoir contribuer en vous apportant l exp rience de la poste allemande en mati re de lib ralisation J ai donn mon intervention le titre de Plaidoyer pour une lib ralisation l unis son C est le slogan de la Deutsche Post De notre point de vue les entreprises postales europ ennes doivent avoir des chances de d veloppement loyale sur le nouveau march En effet les entre prises ne pourront faire face la concurrence que si elles satisfont les besoins de leur client le Ce doit tre la priorit absolue de toute strat gie postale D autre part en tant que partenaires logistiques les entreprises doivent tre capables d agir au niveau mondial et de traiter tous les produits de leurs clients Outre le courrier traditionnel il faut que les postes se positionnent sur l ensemble des march s Il ne faut pas qu existent des entraves au d veloppement des diff rents op rateurs notamment dans le domaine des acquisitions En fait la lib ralisation doit se faire de fa on quilibr e tant au niveau national qu au niveau europ en Pour cela il faut assurer une r gulation objective et ind pendante L objectif est en fait d acc der un march europ en r ellement comp titif La satisfact
18. et s curis sur ensemble de la plan te de paquets qui contiennent des pi ces d tach es ou des produits finis Les grandes postes europ ennes poss dent de nombreuses comp tences qui laissent supposer qu elle pourraient exceller dans ce type d activit s Si quel qu un doute du caract re porteur de ce march il lui suffira de s int resser la r ussite exceplionnelle d UPS l un des quatre grands op rateurs mondiaux sp cialis s sur ce cr neau Celte soci t am ricaine a pris son envol au cours des ann es 70 et emploie aujourd hui 340 000 salari s Elle poss de une flotte d avions moyen et long courrier deux fois sup rieure celle d Air France et ache mine annuellement plus de 5 du PIB am ricain Son chiffre d affaire est une tois et demie sup rieure celui de La Poste Si certains doutent de la capacit des postes europ ennes s int grer sur ce march ils pourront avec profit observer le parcours de la poste hollandaise qui a engag une strat gie de modernisation au milieu des ann es 80 et a maintenant absorb TNT l un des quatre grands int grateurs et est en train de devenir un op rateur majeur Quelques temps plus tard la poste allemande s est r solument enga g e dans la m me voie La poste britannique a r cemment annonc qu elle allait suivre cet exemple La poste fran aise est une belle entreprise dont la comp tence est inter nationalement reconnue Elle est riche du savoir fai
19. mati re de r sultats financiers Je pense galement que les int gristes du march ont tort d exclure du champ de leurs r flexions les publics et les territoires d favoris s M me dans la logique du profit la coh sion et le progr s sociaux sont des facteurs de d veloppement durable du march La finalit qui nous rassemble tous est la satisfaction du client condition toutefois que personne ne soit exclu et que cette satisfaction soit au ser vice du mieux vivre et du mieux tre de tous Jacques LEMERCIER Secr taire G n ral de FO PPT Je remercie le s nateur Larcher pour l organisation de ce colloque et l s nateur Delfau pour sa contribution presque quotidienne au d bat Je remarque qu il existe au quotidien de nombreuses similitudes dans leur vision du probl me m me s ils insistent plus aujourd hui sur leurs points de d saccord J ajouterai que la Commission Sup rieure du Service Public r alise un travail particuli rement important quelle que soit la coloration politique de son pr sident En tant qu orga nisation syndicale r formiste nous nous f licitons de son fonctionnement et de fa contribution r elle qu elle apporte au d bat J avoue au passage avoir t surpris par les r sultats de l tude mention n e par la repr sentante dc Madame Schweren Je ne reconnais pas dans ces r sul tats les propos des consommateurs et des associations de consommateurs que je fr quente En coutant les d
20. qualit De plus nous faisons un certain nombre de sondages aupr s de nos clients et de nos employ s et il appara t que le personnel de la poste n erlandaise est bien plus satis fait de ses conditions de travail que la plupart des personnels de groupes industriels de taille quivalente Il y a en effet quelques reproches provenant de la surcharge de travail mais il existe aussi une r elle motivation Henri LOIZEAU Pouvez vous nous dire st vous remplissez les crit res de conversion du syst me universel postal Je sais en effet que certains lus locaux ont protest contre la fermeture de bureaux aux Pays Bas Comment les usagers r agissent ils face ces diff rentes volutions Ad SCHEEPBOUWER La poste n erlandaise doit se plier aux contraintes de toute soci t priv e ct couter ses consommateurs Nous n avons donc pas augment nos tariis depuis _21 1991 En ce qui concerne les bureaux iis sont pass s de 2500 2600 La diff ren ce est que ces bureaux sont install s en fonction des attentes des consommateurs et non en fonction des exigences de l Etat En fait il existe moins de bureaux mais plus d agences qui donnent acc s 95 des services de la poste n erlandaise Par contre en cas d exigence particuli re envoi d un colis au Paraguay par exemple le client sera forc de se rendre un bureau plus important La priorit reste tou jours la m me assurer le meilleur service au co t le plus r
21. rement d di e au colis logis tique en d doublant Sofipost ce qui fut assez difficile Bertrand de Mascarelle est le responsable de cette nouvelle holding et Monsieur B giet l ancien directeur de TNT Europe en est le directeur g n ral Tout cela marque notre volont d voluer pour faire face aux nouvelles conditions du march Aujourd hui nous sommes 100 propri taires des soci t s dans le capilal desquelles nous sommes entr s Nous pourrons donc ouvrir progressive ment au march leur capital tout en gardant le contr le ce qui nous permettra de b n ficier de ressources financi res suppl mentaires Enfin vous avez voqu actif immobilier de La Poste qui peut galement tre une source de financement par ing nierie financi re La Poste est donc en bonne sant et continuera se consacrer la tots au secteur concurrentiel et aux missions de service public qui lui sont confi es I fau dra n anmoins engager une n gociation avec l Etat et les collectivit s locales sur les modalit s qui permettront d assurer aux fran ais les plus d favoris s un servi ce de qualit Nous souhaitons par exemple augmenter de 10 notre pr sence dans les zones urbaines sensibles au cours des prochaines ann es Henri LOIZEAU Vous avez voqu le service postal universel en disant que son contenu pouvait tre diff rent selon les pays o il tait mis en uvre N est ce pas juste ment contradictoire avec sa dimens
22. se m fier des doublons et des empi tements entre les deux activit s ce qui pourrait conduire la d finition de r gles de concurrence diff rentes selon les secteurs Le syst me doit donc respecter quatre pr cautions qui ont t scrupuleusement appliqu es dans la cadre de la loi sur les t l communications La similitude et l galit de statut entre les deux autorit s qui doivent tre dot es de la m rne ind pendance par leur statui et par leur compo sition La d limitation pr cise de leurs comp tences comme dans le cas des t l communications qui a fait l objet d une loi complexe mais extr me ment pr cise La cr ation d un syst me d information et de consultation r ciproque entre les deux autorit s pour viter qu elles ne d veloppent des doc trines trop diff rentes L unification des voies de recours dans le domaine sectoriel et dans le domaine de la concurrence La loi T l coms a d cid que les recours se feraient aupr s de la cour d appel de Paris La cohabitation entre un syst me de droit commun et un syst me secto riel est donc possible et para t tre la voie qu a choisi la France pour r soudre ce type de questions C est une organisation complexe et qui n cessite un certain nombre de pr cautions pour fonctionner correctement Mais je peux t moigner de sa parfaite efficacit qu a d montr la mise en uvre de la loi sur les t l commu nications Henri LOIZEAU
23. une chance inesp r e La Poste a en effet obtenu six ans de r pit avant que ne puissent tre pos es des r gles europ ennes qui d boucheraient sur un choc concurrentiel deux fois plus important que celui auquel nous assistons aujourd hui Depuis il me para t pourtant que trop peu de d cisions ont t prises Pour affronter le march mondial notre poste a besoin de passer une grande alliance avec un op rateur intervenant au niveau international Deux postes europ ennes l ont d j fait et le nombre de partenaires possibles a diminu depuis tors If continuera de diminuer Pour nouer cette alliance et pouvoir engager les investissements qui seront n cessaires pour tablir une nouvelle strat gie plus offensive il faut que La Poste dispose d un capital social Son statut actuel ne le lui permet pas et il me semble donc n cessaire de Le r former quelle que puisse tre la formule d finie en fin de compte La voie de Soci t Anonyme d Etat me semble tre ce titre une hypoth se int ressante Trop peu de gens osent le dire m me si la Commission Sup rieure des Services Publics a engag le d bat et approfondi la r flexion Parall lement La Poste doit continuer d assurer son r le de service public et de soutenir nos territoires en situation difficile Mais il ne faudrait pas que cela soit source de charges suppl mentaires trop importantes L Etat doit donc prendre ses responsabilit s De m me les lus locaux d
24. 7 En fait sur tous ces m tiers La Poste est all e bien au del de nos esp rances les plus optimistes Sur le plan social les cmplois pr caires sont en r gression nette au sein de La Poste L accord sur les 35 heures qui a t sign par plusieurs syndicats est reconnu par tous comme exemplaire faut maintenant qu il se traduise par une mise en place efficace au niveau local 4000 accords locaux ont d j t sign s et plusieurs centaines d autres sont actuellement en cours de n gociation D autre part La Poste a recrut quelques 5000 emplois jeunes pour d velopper de nou veaux services au profit des usagers 4 Nous avons affirm clairement des objectifs de croissance de dynamis me et d esprit d offensive dans le contrat d objectifs et de progr s pour la p riode 1998 2001 J ai d ailleurs pris cette occasion un ensemble d engagements tr s forts afin que l Etat accompagne la croissance et le d veloppement de La Poste Cela s est manifest par un engagement financier important de 3 milliards de francs puisque l Etat couvrira pour la dur e du contrat le surco t r sultant de l vo lution lourde du r gime des retraites de La Poste Nous avons galement pris l en gagement de ne pas augmenter le prix du timbre car dynamique retrouv e permet de se dispenser de ce type de mesures Comment smplifier cette dynamique de progr s L Europe constitue un vecteur de progr s pour le service postal et un
25. Jouraet G rard Larcher Patrick Lassourd Edmond Lauret G rard Le Cam Andr Lejeune Guy Lemaire Kl ber Mal cot Louis Mercier Paul Naisli Jean P pin Daniel Percheron Bernard Piras Jean Pierre Plsncade Ladislas Ponistowski Paul Raoult Jean Marie Rautch Charles Revaet Henri Revol Roger Rinchet Jean Jacques Robert Josselio de Roban Rsymosd Soucaret Michel Souplei Mme Odette Terrade MM Michel Teston Pierre Yvon Tr mel Henri Weber 2 Ce groupe d tude esi compor de MM G rard Larcher pr sident Pierre H risson Fran ois Tructy Paul Girod fesn Marc Pastor Pierre Lefebvre Philippe Adnot vice pr sidents Louis Althap secr taire Pierre Andr Jacques Bellanger Janine Rardou D sir Debhavelsere Fran ois Gerbaud Alain Guurna Jean Huchon Jean Paul Hugot Roger Husson Serge Lagsuche Edmond Lauret G rard Le Cam Jacques Dudin Michel P chat Dani le Pourlaud Ren Tr gouki Pierre Yvon Tr mel Perit et t l communication ACTES ey du colloque tenu au S nat le 2 juin 1999 Postes Europe Territoires Sous le Haut patronage de Monsieur Christian PONCELET Pr sident du S nat A l initiative de Monsieur G rard LARCHER Vice Pr sident du S nat Pr sident du groupe d tude sur l avenir de la Poste et des T l communications Animation des d bats par Henri LOIZEAU journaliste SOMMAIRE Pages MATIN ALLOCUTION D OUVERTURE DE M G RARD LARCHER VICE
26. N 226 S NAT SESSION ORDINAIRE DE 1999 2000 Annexe au proc s verbal de la s ance du 9 F vrier 2000 RAPPORT D INFORMATION FAIT fait au nom de la Commission des Affaires conomiques et du Plan 1 et du groupe d tude sur l avenir de La Poste et des T l communications sur les principales volutions de La Poste et du secteur postal de novembre 1997 juin 1999 Actes du colloque Postes Europe Territoires organis au S nat le 2 juin 1999 Par M G rard LARCHER S nseur th Cetie commission est compos e de MM Jean Fr a oii Poncel pr sident Philippe Fran ois Jean Huchon Jean Fran ois Le Grand Jean Paul Emorine Jean Marc Pasior Pierre Lefebvre vice pr sidents Gebrges Berchet L on Falows Louis Moinar Jean Pierre Raffarin secr taires Louis Altbap Pierre Andr Philippe Arnaud Mmt Janine Bardou MM Bernard Barrauz Michel B coi Jacques Betlanger Jean Besson Jean Bizet Marcel Bony Jean Boyer Mme Yolande Boyer MM Dominique Braye G rard C sar Marcel Pierre Cieach G rard Cornu Roisnd Courteau Chartes de Cuttoli D sir Debavelsere G rard Delfau Marcel Deneux Rodolphe D sir Michel Doublet Paul Dubrule Bernard Dussia Jean Paul Emin Andr Ferrand Hilaire Flandre Alain G rard Fran ois Gerbaud Charles Gin sy Serge Godard Francis Grigaca Louis Grillo Georges Gruillot Mme Anne Heinis MM Pierre H risson R mi Herment Bernard Joly Alain
27. Pensez vous qu aujourd hui les r gles de concurrences soient loyales dans l attente de la transposition de la directive et de la lib ralisation Avez vous t saisis la demande d op rateurs qui estimaient que les r gles de la concurren ce n taient pas loyales Marie Dominique HAGELSTEEN Il existe actuellement une saisine en cours mais je ne peux en dire plus sur le sujet Regina SAUTO ARCE Assistante conseiller conomique Bureau Europ en des Unions de Consommateurs Je suis l assistante de Katrin Schweren qui n a pu tre pr sente aujour d hui Je commencerai par vous pr senter le BEUC avant de faire je point sur l tat actuel du march postal europ en Je conclurai par la d finition du march postal que les consommateurs europ ens souhaitent Le BEUC est le bureau europ en des unions de consommateurs Il regroupe 27 organisations de consommateurs de toute l Europe Ii repr sente donc les int r ts de ces consommateurs Bruxelles aupr s des institutions europ ennes Parmi ces unions de consommateurs on compte trois associations fran aises UFC CLCV et Que choisir Le secteur postal est d une grande importance dans la vie du consommateur citoyen c est pourquoi le BEUC s est depuis longtemps int ress ce secteur Vis vis des services postaux les consommateurs ont plusieurs attentes une qualit de haut niveau des prix bas un syst me de prix transparents l existence d un syst me
28. RVENTION DE M CHRISTIAN PIERRET Secr taire d Etat l industrie aaa Laaraesoeraratnetittarrakitaakttttia id tt atras aaan nE ranna annona aaa aa 40 APRES MIDI PR SIDENCE DE M PIERRE H RISSON S NATEUR DE HAUTE SAVOIE VICE PR SIDENT DE L ASSOCIATION DES MAIRES DE FRANCE QUATRI ME TABLE RONDE Missions d int r t g n ral et de coh sion sociale de La Poste objectifs et financement r forme des points de contact et nouvelle pr sence postale quel mode d emploi se Fran ois Xavier B BORDEAUX pr sident de la Caisse sociale de d veloppement M G rard DELFAU S nateur de r H rault pr sident de r association Promouvoir les services publics prrterararenene M Pierre H risson s nateur de Haute Savoie vice pr sident de l association des maires de France ssssesnnernssassnesasnessnsneesns M Fran ois BROTTES D put de l Is re membre de la CSSPPT M jacques LEMERCIER secr taire g n ral de FO PTT M Alan JOHNSON D put anglais ancien responsable syndical de la poste britannique e M Alfred LOHMAN responsable du syndicat CFO de la poste hollandaise du territoire La Poste COURRIERS ET NOUVELLES TECHNOLOGIES DE L INFORMATION M Jean Paul VILLOT pr sident de N opost nes sssseesssriiisraieerreonrriserisrnrsnransrnernsnne CONCLUSION DES D BATS PAR M G RARD LARCHER ANNEXE M G rard PELLETIER vice pr sident de la F d r
29. a misation du service public dans ce nouveau contexte de concurrence Depuis deux ans j ai eu l occasion de nombreuses reprises de discuter avec le personnel de La Poste dont je salue le pr sident Monsieur Baurmaud Je tiens donc rappeler que les postiers ont beaucoup volu et sont parvenus trans former profond ment leur culture d entreprise ls me paraissent aujourd hui pr ts affronter les d fis de notre poque gr ce leur grand professionnalisme leur adaptabilit et leur d vouement au service public 41 Le d fi technologique et l internationalisation une chance pour La Poste L univers postal est actuellement en voie rapide de transformation du fait de l volution technologique fax portables Internet qui concurrencent Le courrier traditionnel et le d veloppement des changes qui induit une internationalisation des acteurs Ces deux ph nom nes peuvent tre interpr t s de deux mani res ll y a d abord une lecture n gative et pass iste le d veloppement de la soci t de l information condamnerait le courrier traditionnel l internationalisa tion des acteurs et des march s devrait d boucher sur une marginalisation pro gressive de la France Cette lecture n est pas la mienne je Suis au contraire persuad que les volutions en cours sont autant d opportunit s que La Poste doit saisir et qu elle saisit d ailleurs avec l appui du gouvernement et au b n fice d
30. a d velopp des technologies nouvelles se transformant ainsi de fournisseur de machines affranchir en fournisseur de pro duits et de services informatiques sp cialis s Cette mutation tait urgente puis qu il fallait devenir une v ritable force de proposition aupr s des postes et b tir un avantage comp titif Cela a n cessit un changement radical de notre culture d en treprise en deux ans nous avons augment notre recherche d veloppement de 70 embauch 70 ing nieurs logiciels et acquis deux soci t s sp cialis es dans ces secteurs Il y a deux mois nous avons t introduits la Bourse de Paris pour assu rer un meilleur acc s aux sources de financement Aujourd hui nous en sommes au stade du bourgeonnement des id es qui sont autant de pistes pour l avenir Parmi nos innovations je citerai Simply Postage qui est la fois une petite imprimante de timbres 12 12 12 cm et un portefeuille lectronique Gr ce un PC quip pour Internet l utilisateur se connecte une fois par mois pour un relev de compteur ou un rechargement du portefeuille Ensuite l imprimante est utilisable d connect e du r seau pour imprimer autant de timbres que d sir Simpiy postage est galement connectable une balance pour affranchir des envois plus sophistiqu s colis ou recommand s Elle est en vente aux Etats Unis et nous discutons actuellement avec les postes europ ennes pour la commercialiser en Europe C
31. ales qui n ont pas de raison objective d tre d tenues 100 par l Etat Enfin on pourrait d bloquer les quasi fonds propres de La Poste actuellement gel s la Caisse des d p ts comme les livrets jeunes ou l pargne logement Je pense que La Poste a les moyens aujourd hui d affronter le march europ en et mondial mais qu il faut que nous lui donnions des r gles du jeu claires la r gulation ne me para t pas tre aujourd hui un objet d extr me urgence et il faut axer la r flexion sur les missions confi es La Poste Il faudra cependant s in t resser la question avant qu il ne soit trop tard Robert VERRUE Directeur g n ral de la DGXIII la Commission Europ enne J aimerais axer mon intervention sur trois points pr cis la directive euro p enne actuellement en cours de transposition les perspectives de son volution et le contexte g n ral d volution du secteur postal La directive europ enne La directive date de fin 1997 et est transposable depuis cette date L histoire de sa transposition a t particuli rement difficile Pour revenir sur son contenu il s agit en fait de promouvoir une lib rali sation dans l harmonisation Il ne s agit pas en effet d une directive fond e sur lar ticle 90 mais sur l article 100a num rotation pr Amsterdam du trait Par cons quent elle donne beaucoup d importance l harmonisation et pr voit donc une gestion lente du processus de co d c
32. alors vu l AFB et le ministre des finances s y opposer tr s clairement Je pense donc que nous devons r fl chir une nouvelle voie pour viter que La Poste n ait assumer une respon sabilit bancaire trop importante Bancariser La Poste reviendrait ne pas pouvoir adosser un certain nombre d op rations Alan JOHNSON D put anglais ancien responsable syndical de la poste britannique Je vous remercie de m avoir invit participer ce colloque Je voudrais vous d crire quelques aspects du r le de ciment social que la poste essaie de jouer en Angleterre ainsi que la fa on dont elle a su se transformer pour faire face au nouvel environnement concurrentiel Les services postaux anglais ont t cr s au XVTI me si cle Par la suite ils sont devenus une entreprise publique qui en 1990 s est scind e en trois entit s distinctes Royal Mail pour les lettres le service des colis et le r seau de 90 000 bureaux r partis sur l ensemble du territoire Au cours des onze ann es de son mandat Madame Thatcher a privatis de nombreuses soci t s mais ne s est jamais attaqu e la privatisation de la poste C est John Major qui a tent de le faire mais il a d y renoncer apr s deux ans d ef forts infructueux Les britanniques ont en effet soutenu tr s fortement la campagne que mon syndicat a men contre la privatisation Finalement le gouvernement a t oblig de recourir un sondage sur la questi
33. approche du souci de service universel En ce qui concerne le financement du secteur universel la directive pr voit comme celle sur les t l communications la mise en place d un dispositif de fonds de service universel Il s agit ainsi de faire financer la charge du service universel l ensemble des op rateurs postaux pr sents sur le march Il est galement pr vu un service minimum r serv d fini par le poids et le tarif des envois de mani re ce que les op rateurs historiques puissent continuer faire face leurs obligations de servi ce universel La nature du service universel pourra varier selon les Etats et chacun pourra tenir compte de ses sp cificit s g ographiques o d mographiques Mais cela ne pourra se faire que dans des conditions de transparence et d iden tification pr cise des co ts Les prix doivent notamment refl ter ces co ts ne serait ce que pour permettre l mergence des concurrents durant la p riode transitoire I faudra donc d velopper une comptabilit analytique pr cise pour isoler pr cis ment le co t du service universel et calculer les frais r els de l entreprise Afin d assurer le respect de cette condition de la lib ralisation la directive pr voit la mise en place d un m canisme de r gulation sur ie mod le de celui des t l coms Ce r gulateur devra tre ind pendant puisque dans la plupart des Etats l op rateur historique appartient au service public Une trans
34. arch s sous monopole public la concurrence Ces risques sont li s notamment aux subven lions crois es entre secteur sous monopole et secteur hors monopole aux prix abu sifs ou pr dateurs pour prot ger ou gagner des march s et la d finition des condi tions d acc s aux infrastructures essentielles d tenues par l op rateur historique Dans ce dernier cas le conseil de la concurrence a pr conis que ces infrastruc tures soient accessibles aux tiers de fa on transparente non discriminatoire et un prix d fini en fonction des co ts objectifs Face ces risques le conseil de la concurrence a rappel maintes reprises les solutions qui lui paraissaient les plus ad quates et auxquelles il a d j t fait plusieurs fois allusion la transparence comptable et financi re qui n ces site une comptabilit analytique pr cise en fonction des activit s et a filialisation qui facilite la transparence et le contr le des comptes Il existe aujourd hui ce propos un corps de doctrine en ligne avec les jurisprudences de la commission et des jurisprudences europ ennes Ces r gles permettent de traiter l analyse des mar ch s qui s ouvrent la concurrence L articulation entre les autorit s sectorielles et les autorit s de concurrence La France dispose sur ce sujet de r f rences et de pr c dents tant dans le domaine des t l communications que dans celui de l lectricit dont le projet de lib ralisation es
35. ation nationale des maires ruraux FNMR C LELELLLILERLLLILRLIILRITILLILLI CELL I CETIELL CET LLLSLC crue 3 cree 49 47 48 49 en 32 cnrs 39 mr DO M Pierre SEGURA directeur de la Direction du service public et de l am nagement aa naa DB 61 e I n 06 Ouverture de la matin e par G rard LARCHER Henri LOIZEAU Mesdames Messieurs bonjour et bienvenue cette journ e au S nat qui sera consacr e une r flexion sur l avenir de la Poste la lib ralisation du secteur postal et Les d fis auxquels devront faire face les diff rents groupes publics et pri v s qui se sont engag s sur ce terrain Le pr sident Larcher va prendre la parole pour ouvrir ce colloque G rard LARCHER Madame et Messieurs les pr sidents mes chers coll gues Mesdames et Messieurs je tiens tout d abord vous souhaiter la bienvenue dans cette salle M dicis du S nat de la R publique Le S nat est un organe parlementaire dont la r putation n est plus faire mais c est aussi un lieu d accueil des d bats de soci t et d attention aux questions prospectives Je formule donc le v u que ie d rou lement de nos travaux r ponde toutes vos attentes et en tant que pr sident de s ance je m efforcerai de proscrire de nos discussions toute forme de langue de bois Il ne s agit pas d encourager les pol miques mais de confronter nos id es avec S rieux et respect Mais nous gagnerons tous e
36. c retrouv gr ce l am lioration de notre syst me de gestion des capacit s financi res qui nous seront tr s utiles pour l avenir La lib ralisation du march europ en En ce qui concerne l volution des postes dans un contexte europ en je pense que nous sommes aujourd hui confront s deux d fis les nouvelles r gle mentations et l volution des autres entreprises du secteur La nouvelle directive europ enne convient La Poste qui se f licite du fait qu elle vienne en application du trait 100a du trait de Maastricht et non du trait 90 et soit donc sujette la co d cision du Parlement et du Conseil des ministres Il s agit en effet d une d cision politique forte Nous tenons galement beaucoup la notion de service universel dont le contenu pourra varier selon les sp cificit s nationales ainsi qu au service r serv qui assure une juste contrepartie au service universel Cela ne veut pas dire qu il faille consid rer cette directive comme une protection d finitive Il suffit pour s en rendre compte de fa lire attentivement on s aper oit alors que le mot client y est omnipr sent Cela signifie donc que la poste fran aise ne peut pr tendre aujour d hui tre diff rente des autres entreprises postales europ ennes Il nous faudra 10 comme elles adapter nos offres de service en y int grant notamment les nouvelles technologies Nous devrons galement Faire en sorte d t
37. capital et fonction ne partir de dotations accord es par des collectivit s locales et des banques tra ditionnelles Elle a une activit bancaire tout fait semblable celle des banques professionnelles la seule diff rence qu elle pr te de largent des RMistes 80 de notre client le uniquement quand les autres banques ne peuvent pas inter venir Notre objectif est en effet de favoriser la cr ation d emplois Nous intervenons sur la partie la plus difficile du m tier de banquier puisque nous faisons des pr ts moyen terme sans caution pour des montants com pris entre 50 000 et 100 000 francs De plus nous touchons des populations fragi lis es ce qui augmente de fa on tr s importante le facteur risque de l activit Pour rendre cette activit possible il faut passer beaucoup de temps discuter avec les apporteurs de projets de leurs objectifs et des conditions dans lesquelles ils comp tent les atteindre La CSDL est g r e par un conseil d administration qui s appuie sur un comit de parrainage et ne compte que deux permanents Les autres inter venants sont tous des b n voles qui sont choisis selon leurs comp tences et leur connaissance du monde de l entreprise La cr ation de la CSDL est n e de l id e que le progr s social ne pourrait tre impos d en haut Il faut exp rimenter des solutions pragmatiques petite chelle avant de les g n raliser et de les normaliser au sein d un cadre juridiq
38. cer tains probl mes sociaux Il faut de l audace et une volont tr s claire de s extraire des lieux communs Je suis convaincu que notre syst me financier est encore tr s primaire comme l tait je logement dans les ann es 50 En effet l poque le march tait impuissant r pondre la crise de la construction et du logement que connaissait le pays On a donc mis en place un syst me de logement social gr ce une poli tique d rogatoire qui se justifiait par les carences du march Ainsi en quelques ann es on a vu se dessiner une s rie d actions tr s adapt es aux probl matiques locales et aux diff rents modes d urbanisation Le paysage bancaire actuel sera amen voluer de la m me fa on parce qu il pr sente galement une carence il me para t difficile de ne pas assurer tous les citoyens un acc s minimal un compte en banque et des facitit s de cr dit La Poste a un r le important jouer dans ce domaine A la pointe gr ce son image sociale elle n en sera que plus effi cace et redoutable face d ventuels concurrents pour conserver sa client le et l accroitre G rard DELFAU S nateur de l H rault Je remercie G rard Larcher pour avoir arganis ce colloque passionnant Je constate une large convergence entre l analyse qu il a d velopp e dans son dis cours iniroductif et celle que je fais moi m me de la situation actuelle du march postal Les solutions que nous pr
39. certain nombre d acteurs du march postal mais aussi les repr sentants de deux postes europ ennes qui font beaucoup parler d elles TNT et le Deutsche Post Enfin nous avons re u Monsieur l ambassadeur de Nouvelle Z lande qui nous a parl de la strat gie dynamique qui avait t mise en uvre dans son pays En France La Poste a toujours jou un r le essentiel et a acquis gr ce aux diff rents gouvernements un v ritable esprit d entreprise Quel avenir voyez vous pour elle et pour les autres op rateurs postaux sur le march fran ais Christian PIERRET Secr taire d Etat l Industrie Je consid re que ce colloque est particuli rement important dans la p rio de de profondes mutations que nous traversons actuellement Je souhaiterais contribuer par cette intervention ouvrir de nouvelles perspectives Je commencerai par rassurer Monsieur l ambassadeur de Nouvelle Z lande en rappelant que la poste fran aise n est ni fatigu e ni d pass e mais dynamique et offensive Cette entreprise est aujourd hui un service public esprit entrepreneurial Je vais tenter au cours de mon expos de le d montrer La Poste est arm e pour affronter la concurrence tout en jouant un r le de service public que nous souhaitons exemplaire Le ministre de tutelle a clairement affirm qu il n y avait pas antinomie entre concurrence et service public Au contraire nous faisons le pari d assurer le d veloppement la r novation et la dyn
40. de pris de contr le du r seau DPD par l achat de la soci t Denkaus qui r alise peu pr s 2 5 milliards de francs de chiffre d affaire Cette acquisition a co t La Poste 1 mil liard de francs Nous avons cependant l intention de d velopper une strat gie diff rente de certains autres op rateurs comme la poste allemande par exemple Nous cher chons ainsi nouer des partenariats avec les pays europ ens qui souhaitent tra vailler avec nous comme cela a t le cas avec Correos pour l express et le mono colis entreprise cntreprise D autres accords sont aujourd hui en cours de n gocia tion Nous avons galement l intention de constituer un r seau europ en dans le domaine du mono colis entreprise entreprise et de trouver ou de consolider une alliance internationale Le financement de ces actions Nous cherchons avant tout favoriser l autofinancement et nous avons accept dans le cadre du contrat d objectifs et de progr s sign avec l Etat le 25 juin dernier de diminuer nos tarifs en francs constants sur la p riode 1998 2001 I ne sera donc pas possible de r aliser de nouvelles acquisitions en augmentant nos tarifs Nos sources de financement proviendront donc de notre marge brute d autofinancement qui est pass e de 3 2 milliards de francs plus de 5 milliards de francs D autre part pour assurer une plus grande efficacit sur le plan indus triel et financier nous avons cr une holding enti
41. des domaines strat giques comme le colis C est d autant plus grave que le ministre insistait ce matin sur la n cessit pour l entreprise de s autofinancer Cela ne sera possible que si ces 8 milliards de francs indus ne sont plus support s par La Poste Or rien n a t fait dans ce sens Les intervenants pr c dents ont tous insist sur le r le de banque sociale de La Poste Nous pensons cependant que ce n est pas elle de l assumer et nous sommes en faveur de sa sp cialisation dans le domaine postal parce que nous refu sons que l entreprise ne devienne une banque nationalis e Cela reviendrait empi ter sur les pr rogatives des banques qui connaissent actuellement de graves difficult s en mati re d emploi Cela ne signifie pas pour autant que La Poste ne sera pas habilit e d velopper les produits que lui conc dait la loi de 1990 notam ment en terme d assurance Nous souhaitons simplement que la loi actuelle soit appliqu e Pour financer la pr sence postale en milieu rural et le r le de guichet social dc La Poste nous pensons que l Etat doit prendre ses responsabilit s Comme l a soulign le s nateur Delfau il faut constituer des contrats de plan Etat r gions qui permettront aux d partements et aux collectivit s locales de dis cuter avec La Poste En effet nous ne croyons pas que les collectivit s locales puissent discuter directement avec La Poste Nous appuyons galement l id e d une poly activ
42. du XXI me si cle Les entreprises ne pourront se maintenir au niveau mondial qu en satisfaisant les imp ratifs internationaux de leur client le et il leur faut pour cela beaucoup investir If existe donc un fort besoin capitalistique qui peut tre combl de fa on privil gi e par une privatisation qui apportera Pen treprisc les fonds dont elle a besoin Pourtant afin d assurer une introduction en bourse fructueuse Hi faut auparavant assurer la rentabilit de l entreprise Pour cela il faut tre certain qu aucune influence politique ne s exerce sur elle De plus il faut cr er des condi tions cadres harmonis es sur le march postal et assurer la libert d entreprise de l op rateur Nous pensons en effet qu il doit tre capable de traiter aussi bien des lettres que des colis de l express ou de la logistique Ces difl rents march s sont li s et ne sauraient tre dissoci s artificiellement C est la raison pour laquelle nous nous sommes positionn s sur le secteur de la logistique en rachetant Danzas Netloyd et ASG lI faut galement d velop per le secteur de l express qui est de plus en plus demand par les entreprises La strat gie de Deutsche Post Nous avons aujourd hui trois imp ratifs intemationaliscr largir la base dc produits et d velopper la logistique haute valeur ajout e commissionnement stockage prise de commande Or la posic allemande est tr s bien pr par e affronter la concurr
43. du secteur postal aux Pays Bas Je vais maintenant vous parler plus en d tail de l volution qu a connue la poste n erlandaise au cours de ces derni res ann es Nous sommes pass s d une relativement petite soci t postale qui ne r alisait aucun b n fice une soci t de 49 milliards de francs de chiffre d affaires en 1998 et qui pr sente un b n fice de plus de 2 4 milliards de francs en ayant su se diversifier dans le domaine de la logistique et de l express Cela a videmment demand un travail en profondeur sur nos structures En fait le processus a commenc en 1989 La poste a t transform e en soci t sous le nom de KPN Le gouvernement de l poque pensait que tous les actionnaires pourraient b n ficier d un d veloppement activit s postales et t l communications r unies hors de la sph re publique Une entreprise responsable au plan financier devrait tre plus flexible plus efficiente et plus agressive Ptt Post soutint pleinement la vision du gouvernement Ce fut certaine ment une bonne d cision puisque cela nous a donn l opportunit de nous d ve lopper sous l aile de KPN avant de nous en d tacher L entreprise a nomm sa t te une nouvelle quipe de managers qui pr nait une approche r solument diff rente des probl mes du groupe Ils ont t comme moi m me recrut s du monde des affaires A l poque notre situation tait particuli rement difficile les clients n tai
44. e en 1999 Aujourd hui 100 000 machines affranchir de N opost sont d j t l charg es de par le monde Dans les 5 ans qui viennent on peut estimer que la majorit des machines affranchir sera connect e des serveurs pour des changes bidirectionnels d information avec les postes De nombreux services seront alors rendus possibles promotions demandes ponctuelles d enl vement confirmation de remise au destinataire _ En mati re d affranchissement des colis N opost a galement pris des initiatives importantes aboutissant des solutions qui vont modifier la mise dis position des services par les postes D s la fin de cette ann e aux Etats Unis on pourra choisir sur un serveur le transporteur de son colis choisir le point de d p t o le faire enlever et suivre son acheminement en direct En conclusion je dirais que l num ration que je viens de vous faire frap pe par sa diversit et par les approches radicalement diff rentes des solutions nou velles aux probl mes d affranchissement Nous avons souvent r v dans le pass de standardisation et de solution unique mais nous savons aujourd hui que la lib ralisation est indissociable d une plus grande prise en compte du client et d une diff renciation de l offre Des alliances majeures mergeront sans doute beaucoup plus tard pour mettre en commun m thodes et moyens Henri LOIZEAU Vous nous avez dit que l entreprise N opost tait d
45. e tendan ce dont je tiens f liciter les dirigeants de La Poste ainsi que l ensemble de son personnel Ces r sultats sont d autant plus encourageants qu ils ont t obtenus sans compromettre l avenir de l entreprise les flux annuels d investissements ont m me augment de 2 milliards de francs depuis 1996 Cette dynamique est gale ment le fruit d une politique nergique conduite par le gouvemement en faveur de la croissance conomique globale D autre part La Poste a su la fois d velopper ses m tiers fondamentaux et acqu rir de nouvelles comp tences Ainsi l entreprise est aujourd hui la poin te des technologies de l information une v ritable cyber poste est n e accessible et pr sente avec 1000 bornes internet install es sur le territoire C est le sens du service public qui doit mettre la disposition de tous les meilleures technologies aux meilleurs co ts possibles Dans le secteur financier La Poste galement remport de grands suc c s Elle a notamment confort sa position dans l assurance de personnes et g re pr sent 250 milliards d actifs En vertu du contrat d objectifs et de progr s que nous avons sign avec elle elle g rera aussi les d p ts des comptes ch ques pos taux soit 180 milliards de francs Enfin apr s un l ger recul l activit colis s est renforc e et son chiffre d affaires d passe pr sent 12 milliards de francs et a connu une croissance de 33 en 199
46. elle Z lande The global postal industry of the future Marie Dominique HAGELSTEEN Pr sidente du Conseil de s Concurrence Parler de l ouverture d un march la concurrence pose videmment la question de savoir comment elle sera instaur e et maintenue Cela implique donc une r gulation et une surveillance du march ainsi que des pouvoirs d intervention sur le march pour r tablir cette concurrence s il y a t port atteinte ou si elle a t fauss e C est la raison pour laquelle existent des autorit s de r gulation ou 33 autorit s de concurrence C est en tant que pr sidente de l une d elles que je m ex prime aujourd hui devant vous Je remercie d ailleurs le pr sident Larcher d avoir pens inviter le conseil de la concurrence ce colloque Je ferai trois constats principaux au sujet de l adaptation qui sera faite de la directive communautaire en ce qui concerne le secteur postal IL existe en France une aulorit de concurrence dot e de pouvoirs de nature garantir Le respect de la concurrence sur les march s Le conseil de la concurrence fran ais a d j connu plusieurs reprises le probl me de l ouverture de march s monopolistiques la concurren ce et dispose sur le sujet d une doctrine bien tablie qu il a d j eu l oc casion de mettre en uvre Sur le plan des institutions et des proc dures il existe en France un mod le qui fait coexister un r gulateur sector
47. ements de l organisation et de la gestion socia le Elles doivent galement se concentrer sur les exigences de leurs clients et de leurs actionnaires Je rappellerai quelques chiffres pour resituer ces enjeux fonda mentaux la poste allemande a investi 26 5 miiliards de francs en faisant l acqui sition de diverses entreprises DHL Britannic Securecor MIT Danzas la poste des Pays Bas a investi plus de 15 milliards de francs dans 24 entreprises dont l australien TNT et a pris une participation dans Jet Service le num ro 2 fran ais sur son secteur La Poste a par contre r alis une seule acquisition majeure dont le montant n est pas communiqu et quelques acquisitions moins importantes par le biais de sa filiale Chronopost La capacil d investissement de ces entreprises est galement tr s diff rentes puisque La Poste ne pouvait investir qu hauteur de 4 99 milliards de francs en 1999 ce qui est tr s inf rieur aux capacit s d investis sement allemandes et n erlandaises Claude BOURMAUD Pr sident de La Poste L volution de La Poste n est pas une probl matique nouvelle En tait la poste fran aise a toujours cherch s adapter pour int grer son offre de service toutes les nouvelles technologies les t l communications au XIX me si cle le Chemin de fer et les v hicules automobiles comme moyen d int gration logistique l aviation l informatique financi re dans les ann es 60 En fait nous avons sa
48. emercie les organisateurs de ce colloque d avoir invit le repr sentant d un mouvement syndical n erlandais pour qu il puisse exprimer sa vision de la privatisation des services postaux J appartiens la CFO qui est l un des quatre syndicats repr sentant les employ s de TNT et de TPG Nous repr sentons les int r ts de 24 000 employ s de TPG soit 40 de l effectif total l origine les syndicats n erlandais et les employ s taient oppos s la privatisation du secteur postal I en a r sult des gr ves assez dures En effet on ne savait rien alors de la lib ralisation future du secteur postal en Europe et beau coup pensaient qu en perdant leur statut de fonctionnaire ils perdraient la s curi t de l emploi et leurs avantages acquis Les syndicats ont alors demand des garanties pour pr server un statut comparable en cas de passage au secteur priv fl en a r suit de tr s longues discussions avec Les dirigeants de l entre prise qui a abouti un accord sur les modalit s d la privatisation qui paraissait 7 in vitable En effet peu de politiques souhaitaient que TPG conserve Le statut d entreprise publique Par contre la plupart taient soucieux de faciliter la transi tion vers le priv En fin de compte les syndicats se sont concentr s sur la r solu tion des probl mes sociaux qui mena aient de se poser On a fini par distinguer le statut des employ s d j en place de celui de
49. en cr ant la filiale Chronopost en 1985 Cette filiale a volu et est devenue aujourd hui une entreprise priv e v ritablement autonome qui fonctionne en toute transparence et sans aucune distorsion de concurrence Chronopost r ali se l heure actuelle un chiffre d affaire de 2 7 milliards de francs et est pr sente au Portugal en Espagne en Grande Bretagne et en Belgique D autres filiales ont galement t cr es comme TAT express dans le domaine des envois en express ou Publitrans pour la logistique Ces filiales repr sentent une contribution de 5 8 milliards de francs au chiffre d affaire de La Poste S il fallait acheter ces entreprises aujourd hui il faudrait les payer plu sieurs milliards de francs avant de commencer penser aux acquisitions suppl mentaires que nous avons r alis es Henri LOIZEAU Pourriez vous nous parler ce sujet de l enjeu de la holding colis logis tique qui regroupe diverses soci t s d tenues par La Poste Claude BOURMAUD Il faut savoir qu il existe aujourd hui deux domaines d activit tr s sen sibles l express documents livr s J 1 avant 12h00 et le mono colis entrepri se entreprise mono colis livr s en J 1 avant 18h00 Nous avons l intention de nous tendre en Europe dans ces domaines et nous avons pour cela nou des accords avec TNT De plus nous comptons d velopper un r seau de mono colis entreprise entreprise europ en Nous avons donc initi la logique
50. en les obligeant tenir des comptabilit s s par es pour le service universel et r serv et en poussant les tats membres cr er une autorit r gulatrice Le probl me est que la plupart des tais membres ont pris du retard dans la transposition de cette directive Pourtant l Union europ enne a fait para tre une communication tr s claire sur l application des r gles de concurrence au secteur postal Elle rappelle que les r gles de concurrence sont applicables imm diatement ct que les postes ne doivent pas pouvoir utiliser leur position dominante sur le mar ch national pour touffer l mergence des nouveaux op rateurs L EEO demande donc la mise en place d un cadre concurrentiel loyal en France et en Europe Pour le moment les soci t s priv es d express sont concurren c es par les postes dans des conditions de concurrence d loyale les services r serv s de La Poste alimentent en effet des subventions crois es vers les activit s concurren tielles comme la livraison de colis express Ces subventions crois es emp chent les op rateurs priv s de concurrencer La Poste ei dissuadent des investisseurs ventuels La communication postale de l Union europ enne est claire au para graphe 3 3 il est dit que subventionner des activit s concurr ntielles est suscep tible de fausser la concurrence en violation de l article 86 du Trait de Rome L EEC demande donc aux pouvoirs publics de prendre leurs resp
51. en tant que vice pr sident de la Commission Sup rieure du Service Public des Postes el T l communications Je crois que cet organisme a d j t voqu et le ministre a rendu hommage son travail lors de son intervention Mais lorsque nous parlons de l avenir de La Poste il me para t aussi important de tenir compte de toutes les personnes concern es par cette question qui peuvent apporter des id es pour laire avancer les choses L Association des Maires de France a pour but d assurer la coh sion du territoire et la coordination entre les diff rentes collectivit s territoriales Elle fait galement remonter jusqu au gouvernement et du parlement les probl mes les plus urgents qui n cessitent une solution de nature l gislative C est notamment le cas des questions d am nagement du territoire En ce qui concerne plus pr cis ment La Poste il nous para t aujourd hui n cessaire de ne plus opposer le probl me de la poste en milieu rural de la poste en secteur de d veloppement et de la poste en p riph rie urbaine ou en secteur dif ficile En fait il faut avoir le courage d augmenter le nombre de bureaux en cer tains endroits et de r organiser le r seau de fa on efficace en fonction des n ces sit s locales D autres bureaux par contre pourront tre ferm s les gels succes sifs en mati re de fermeture des bureaux de poste ne sont pas all s dans le sens d une volution de la part de service public qui est co
52. ence puisqu elle a d j connu de nombreux succ s le r sultat de 1998 a repr sent 1 8 milliards de DM soit 68 de progression par rapport au r sullat de 1997 Nous nous sommes internationalis s par le biais d acquisilions de coop rations et de prises de participation au niveau national et international Nous avons investi dans DHI et Danzas Nous avons d velopp le r seau de paquets de colis et de logistique Nous pouvons aujourd hui proposer nos clients des services lectro niques logistiques et du commerce lectronique Nous avons galement augment notre taux d automatisation en tablissant 83 centres de tri postal Cela nous a per mis la fois de diminuer nos co ts et d am liorer notre qualit Nous comptons donc entrer en bourse l automne 2000 En fait nous avons achev la premi re phase d assainissement et d am lioration de la qualit passant de pertes de 700 millions de DM un profit de 1 3 milliard de DM La deuxi me phase compren dra une expansion et une meilleure int gration de nos services Notre entr e en bourse sera facilit e par l volution de notre chiffre d af faires 18 6 milliards de DM en 1990 28 7 milliards de DM en 1998 ct 50 mil liards de DM en 200 Henri LOIZEAU Je souhaitais poser une question commune aux trois pr sidents Face la mont e en puissance du commerce lectronique les postes allemandes et n erlan daises se sont positionn es sur ce march La pos
53. ent pas satisfaits les marges taient trop faibles et nous n avions aucune perspective de croissance puisque le march n erlandais tait parvenu maturit De plus nous tions particuli rement vuln rables aux effets de braconnage sur nos clients les plus importants 4 La d marche a donc t avant tout d am liorer la salisfaction des clients tout en g n rant un r sultat qui nous permettrait de financer notre expansion futu re Pour cela il nous a fallu augmenter de fa on importante notre rentabilit C tait d autant plus difficile que nous ne b n ficions plus de subventions de l Etat Nous avons donc recherch une meilleure transparence au sein de l entre prise pour pouvoir aligner nos tarifs sur les co ts C est un aspect indispensable d une volution saine Mais cette recherche de transparence s est accompagn e d une n cessaire responsabilisation des employ s qui devaient tre sensibitis s cette recherche de productivit accrue Enfin nous avons commenc chercher des secteurs en croissance sur jesquels nous pouvions nous positionner recourant pour cela la croissance externe La recherche de rentabilit Nous avons utilis deux moyens pour accro tre notre rentabilit Tout d abord il nous a fallu trouver un meilleur mode de gestion de l entreprise plus conforme l esprit d une soci t priv e Cela signifiait r former le statut du per sonnel puisque 70 de nos co ts taien
54. entre prise La rapidit d action a sans doute t un facteur clef de succ s m me si elle a rendu le changement assez douloureux dans certains cas Mais c tait la seule fa on d assurer une croissance vraiment stable et profitable Des r sultats tr s positifs sont d ailleurs apparus une croissance de 5 par an du volurne et des profits qui a permis une baisse des prix trois reprises Cela a per mis de diminuer le prix du timbre de 11 Notre poste a m me d velopp une activi t de conseil international aupr s de 35 pays Parall lement la poste s est recentr e sur son march de base les activit s de t l communication ont t vendues une entre prise am ricaine et les activit s bancaires une banque commerciale n o z landaise Ainsi apr s quelques ann es consacr es l investissement et la prise en charge des licenciements la poste a connu une hausse importante du profit moyen en 1994 1995 et 1996 Cela a permis l entreprise de se diversifier et de se pr parer la d r gulation du march En fait paradoxalement l Etat a tir un grand avantage de la lib ralisa tion puisque les revenus de ses dividendes et les imp ts que lui versait la poste n ont cess d augmenter La productivit La hausse de la productivit a t rendue possible par la baisse de la part de la main d uvre dans les co ts de l entreprise de 75 51 Cela a permis la poste n o z la
55. er D autre part la gestion du courrier va changer du fait de la lib ralisation du march postal Dans les secteurs du transport a rien et des t l communications qui ont t ou sont en voie de lib ralisation on a constat une tr s nette dynami sation du march une am lioration du rapport qualit prix une gestion plus fine des op rateurs du secteur l arriv e de nouveaux entrants une fi vre d acquisitions et d alliance et enfin une acc l ration du changement A l heure actuelle ce sont d j des caract ristiques du secteur postal Le deuxi me facteur de changement provient des nouvelles technologies qui ne prennent un sens que lorsqu elles r pondent vraiment un besoin Or aujourd hui le client demande un usage facilit et s curis du courrier l ne veut plus tre forc de faire la queue la poste ou de g rer des stocks de timbres Il veut un d p t de cour rier proche et accessible 24 heures sur 24 un paiement simplifi une parfaite confian ce dans les d lais et une confirmation imm diate de remise au destinataire Du point de vue des organisations postales le service du timbre est on reux Les postes souhaitent galement b n ficier d un mode de paiement simple et assur ainsi que d analyses fines par clients ou par produits qui tendront leur capacit de gestion et d offres cibl es Les attentes dans le domaine des colis sont de m me nature Face ces attentes N opost
56. ernisation il faudra assurer une gestion efficace de l entreprise Il serait par exemple aberrant de confier la gestion de la tr sorerie de La Poste la filiale CCP ce qui irait contre Ha transparence des comptes Le servi ce financier ne saurait en effet financer le secteur courrier En revanche il appara t n cessaire de confier la gestion de l ensemble des budgets de La Poste un servi ce unique La gestion efficace passe galement par un passage r ussi aux 35 heures et par la capacit innover Je l ai dit La Poste a fait d importants progr s et ils doivent se poursuivre en mati re de gestion de l adresse ou de constitution d un annuaire universel Le plus difficile sera sans doute la modernisation du secteur colis logistique Une modernisation des outils a commenc mais des efforts restent fournir pour assurer un r seau v ritablement europ en Le plus int ressant serait sans doute d associer La Poste un op rateur mondial sp cialis dans ces domaines Les ressources pour financer ces r formes D autre part il faudra mettre en uvre des moyens financiers qui per mettront d engager cette modernisation de fa on r ellement efficace La Poste doit pouvoir disposer soit d un capital social soit de fonds propres On pourrait par exemple titriser un certain nombre d actifs immobiliers ce qui assurerait la consti tution de fonds propres cons quents Il serait galement possible d ouvrir fe capi tal des fili
57. es citoyens On pense g n ralement que les nouvelles technologies concurrencent le courrier traditionnel J y vois au contraire un facteur de croissance pour les ser vices postaux C est ce dont t moigne le march am ricain l utilisation massive des nouvelles technologies de l information n a pas nui au d veloppement du courrier Bien au contraire la croissance des services lectroniques entrain len semble des autres secteurs de la poste 11 y a plus de 600 unit s distribu es par per sonne et par an aux Etats Unis et le taux de croissance est de 4 5 par an En fait les services postaux am ricains sont extr mement dynamiques t les nouveaux produits n ont pas tu Les produits traditionnels La soci t de l information trace donc une perspective de d veloppement et non de r cession De m me l internationalisation des acteurs et des march s nous place au deuxi me rang europ en et au quatri me rang mondial en terme d activit Nous avons donc toutes nos chances de profiter de l ouverture des march s Ce ph no m ne est m me renforc par l cart de croissance positif dont nous b n ficions par rapport aux autres pays d Europe et notamment l Allemagne et l Italie La Poste se situe ainsi au deuxi me rang europ en en terme de chiffre d affaires et au premier rang en terme de trafic Elle repr sente un quart du trafic europ en Ce seul effet de masse nous offre des chances inestimables de b n fic
58. es consommateurs qui souhaitent acqu rir les biens achet s le plus pr s de chez lui et le plus rapidement possible Ce ph nom ne se retrouve dans les livraisons entre entreprises livraisons en bord de cha ne mise en rayon dans la grande distribution etc D autre part nous nous situons dans une p riode d ouverture europ enne et de tentative d harmonisation des conditions de concurrence Cette harmonisa tion est tr s diverse en termes de fiscalit elle est presque achev e en termes technique elle est en cours en terme sociaux elle est excessivement difficile mettre en uvre Pourtant des probl mes se posent ainsi en mati re de fiscalit l harmonisation s est bien trop souvent faite par le haut Parall lement les prix baissent r guli rement donnant lieu une recherche de productivit accrue Les op rateurs sont donc forc s d atteindre une taille critique pour tre vraiment concurrentiels r seaux les plus tendus possible maillage le plus fin possible et conomies d chelle sur les co ts de transport La troisi me volution importante a t l int gration de la culture de nos client nos prestations Il a donc fallu recourir diff rentes technologies nouvelles comme le tracking sur Internet par exemple La nouvelle directive europ enne Aujourd hui la directive de 1997 a t transpos e par la loi Voynet sans donner lieu un d bat pr alable avec les partis concern s Cela au
59. es incitations de l Etat ou des collectivit s locales pour compenser les carences du march On l a vu r cemment lors du d bat sur l inter vention des collectivit s locales en mati re de t l communications Le financement de ce service public En ce qui concerne le financement du service public on peut entrevoir plusieurs types de solutions possibles Toutes sont conditionn es par la mise en uvre d une parfaite transparence des comptes qui est indispensable pour viter un flou qui nuirait la cr dibilit de l op rateur public N faut d ailleurs prendre garde re pas trop valoriser la mission de service universel de La Poste afin d viter 54 qu il ne soit per u par les autres op rateurs comme un atout en terme d image qui ne Justifierait pas le versement d une compensation financi re de leur part J ai donc identifi quatre solutions de financement On met en place un syst me de r gulation du march qui permettra notamment l mancipation des acteurs entrants Mais cela n assurera pas la mission de coh sion sociale de l op rateur historique Il faudra donc instaurer galement un syst me de compensation en pr levant sur l ensemble des acteurs du march une ressource alimentant le fonds qui servira La Poste financer ses missions de service public C est le sys t me qui a t retenu dans le cas des t l communications C est proba blement la meilleure solution puisque le service
60. es puisqu il n existe aucun cadre europ en d fini Robert VERRUE C est un risque vident Au niveau europ en La transposition n a pas t achev e ce qui signifie que les op rateurs fran ais italiens ou belges ne savent pas comment ils vont devoir se restructurer Cela risque d avoir des cons quences strat giques et financi res assez lourdes D autre part nous n avons toujours pas fix d ch ance pour l tape suivante Cette lacune perdurera sans doute jusqu la fin de cette ann e le temps pour la nouvelle Commission de faire le point sur la question Ren PETIT Pr sident de la F d ration Nationale du Transport Routier FNTR Comme le disait le pr sident Larcher au del de la vision tr s immobi li re et d su te de la poste il faut rappeler que l un d s m tiers principaux de La Poste aujourd hui est de d placer des objets pour le compte des individus Cela signifie que s int resser la lib ralisation du secteur postal revient s int resser au devenir des op rateurs de marchandises en Europe La situation actuelle Je rappellerai tout d abord les grandes mutations de ce secteur Tout d abord le fret transporter a beaucoup volu au cours de ces derni res ann es on assiste une parcellisation de plus en plus grande des marchandises une bais se des poids sp cifiques moyens et au d veloppement persistant du juste temps et du stock Cela r pond aux exigences d
61. est un produit qui s adresse notamment aux PME aux professions lib rales ou aux tra vailleurs domicile Un timbre sp cial qui a t cr aux Etats Unis Il contient 250 carac t res d informations crypt es qui permettent d identifier de fa on pr ci se chaque envoi N opost a actuellement deux solutions en cours de qualification qui permettront d acheter de l affranchissement par Internet et d imprimer ce timbre sur une enveloppe partir d une impri mante ordinaire Nous comptons lancer ce produit dans la seconde moi ti de 1999 Un kiosque postal en collaboration avec IBM N opost est actuellement tr s en avance sur ses comp titeurs dans ce domaine En fait toutes les postes r fl chissent aujourd hui la poste et au timbre de demain Toutes prennent des initiatives en mati re de technologie Ces volu tions auront une grande influence sur la mani re dont les services postaux seront mis la disposition des entreprises et sur le paysage postal de demain La Poste fran aise a mis l accent sur la connaissance fine de ses clients ct sur le t l relev de statistiques de consommation client par client Un test concluant a t lanc en 1998 et La Poste disposera d sormais d un outil tr s performant de ciblage de ses clients De nombreuses autres postes sont passionn es par ce type de projets comme la poste australienne qui vient de d finir son nouveau timbre et qui mettra en place un service identiqu
62. et de transport de Presse Le service universel ne concerne que la par tie courrier du service public en France un service du courrier en tous points du territoire avec une qualit des d lais et des conditions de prix satisfaisants Or cer tains intervenants ont ajout cette notion des l ments qui ne rel vent pas du ser vice public Ainsi La Poste en France un r le d am nagement du territoire Or le co t net du r seau est de 3 4 milliards de francs par an Pour conna tre la perti nence de notre r seau je pense qu il faut le comparer avec d autres pays d Europe qui connaissent des conditions similaires De plus La Poste a un r le de guichet bancaire pour les plus d munis C est une question importante puisque dans mon d partement par exemple la moyenne des retraits effectu s est de 29 francs Aux Pays Bas par contre les acti vit s postales et financi res ont t clairement s par es et il existe pr sent une l gislation en faveur de la bancarisation des plus d munis Ce syst me ressemble celui qu voquait Fran ois Xavier Bordeaux Il serait donc faux de croire que nous sommes les seuls chercher des r ponses aux questions d am nagement du territoire et de bancarisation des plus d munis Ce sont malheureusement des probl mes communs aux 15 pays de nion En 1990 j avais propos un amendement visant donner La Poste quelques libert s suppl mentaires en mati re financi re J ai
63. faite dans un climat social remarquable Pourtant vous avez suscit plus de 5000 suppressions de postes et transform le statut des fonctionnaires en statut de salari s du priv tout en augmentant la productivit Je souhaitais vous demander s il existe des recettes pour reproduire un tel miracle Ad SCHEEPBOUWER Je pense que cela s explique tout simplement par le fait que nous avons pris le ternps de mettre en place cette transformation radicale Nous savions d s le d part quelles taient les tapes de notre privatisation progressive Nous avons commenc installer l quipement avant de proc der tout licenciement De plus nous avons cherch chaque fois que c tait possible favoriser les retraites ou les reconversions vers de nouveaux emplois Le plus important a sans doute t la franchise et l ouverture que nous nous sommes efforc s de conserver vis vis de notre personnel et des syndicats Nous avons toujours essay de trouver ta solution la plus consensuelle possible Vous pourrez en discuter plus en d tail avec Monsieur Lohman par la suite Henri LOIZEAU Je voulais galement savoir si les conditions de travail ne s taient pas d grad es puisque alors que le volume de courrier traiter augmentait les effec tifs eux diminuaient Ad SCHEEPBOUWER Je pense que les conditions de travail se sont am lior es Nous apparte nons en effet un groupe qualit et nous avons d j remport un prix
64. fois un large consen sus de fait et une ambigu t quant aux perspectives d avenir En effet dans toutes les discussions concernant l application de la directive europ enne il n y a pas eu de grands carts id ologiques entre les diff rents gouvernements Tous ont eu le souci de prot ger le secteur postal et d assurer une volution ma tris e vers la lib ralisation Les ministres Fran ois Fillon et Christian Pierret ont ainsi impos la Commission Europ enne la conception d un service universel postal qui est assez proche de l esprit du service public postal la fran aise Cela s est traduit par l amendement qui sera adopt le 15 juin par l Assembl e Nationale et qui constitue l article t5 bis de la loi sur l am nagement du territoire Cet amende ment exploite toutes les possibilit s d extension du service universel qu offre la directive europ enne et pr voit le financement les plus larges autoris s par cette directive C est une chose importante puisque le service universel insiste sur plu sieurs aspects fondamentaux la qualit du service qui est plut t bonne en France puisque le service est assur six jours sur sept la desserte de l ensemble du terri toire et le prix abordable et p r qu Il existe aussi un secteur r serv pour les lettres de plus de 350 grammes et dont le prix ne d passe pas cinq fois le tarif de base Je crois que le service r serv est assez large pour permettre de finance
65. ides d Etat Mais nous savons que ce type d acquisition a galement t r alis par La Poste en Espagne et en Allemagne notamment La question est alors de savoir comment elle a financ ces acquisitions On peut supposer que c est en uti lisant les recettes qu elle tire de son monopole ou plus directement des aides d Etat Ce sont autant de moyens anti concurrentiels le service r serv n existe que pour garantir le service universel et non pour permettre aux postes de r aliser l acquisition d op rateurs priv s Si elle le lui permet c est sans doute que ce monopole est trop tendu et doit tre r duit L EEO esp re donc que les pouvoirs publics prennent note des acquisitions de La Poste et qu ils r duiront son mono pole jusqu au niveau n cessaire pour assurer le service universel C est dire aux envois de moins de 50 g De plus une autorit r glementaire est absolument n cessaire pour assu rer la libre concurrence Elle doit tre ind pendante la fois de La Poste et des minist res et tre dot e de moyens suffisants pour ouvrir des enqu tes Dans le cas contraire il sera tr s difficile d assurer un environnement r ellement concurrentiel pour les nouveaux op rateurs entrants IL faut donc se poser plusieurs questions Le secteur postal attire 1 il de nouvelles entreprises Les utilisateurs b n ficient ils d un service de meilleure qualit Le prix du timbre a t il baiss A toutes ces questio
66. iel instaur au moment de l ouverture du march et l autorit de concurrence de droit commun Le fonctionnement du Conseil de la Concurrence En ce qui concerne le Conseil de la Concurrence Je serai br ve puisqu il a maintenant treize ans d existence et que c est une institution qui est assez connue Il s agit d une autorit administrative sp cialis e dans l analyse et la r gu lation du fonctionnement des march s en vue de sauvegarder l ordre public co nomique Quel que soit Le statut de l intervenant sur le march elle est comp ten te pour appr cier ses comportements ce qui fait d eile une entit tr s diff rente des juges des contrats ou des juges commerciaux Sa sp cialisation lui donne de plus une r elle expertise Le Conseil est ind pendant par sa composition son organisation ses modes de saisine et ses r gles de fonctionnement qui reposent sur la coll gialit et le secret de la d lib ration Ses missions sont connues Il exerce une fonction consultative et peut tre consult sur toute question de concurrente par le gou vernement par le parlement par les associations de consommateurs les organi sations professionnelles les organisations syndicales l est consult par le gouvernement sur un certain nombre de textes qui touchent aux prix ou qui restreignent la concurrence I peut tre galement consult la demande du Ministre sur les concentrations conomiques Enfin il peut tre consult
67. ier de l interna tionalisation La Poste est bien arm e pour saisir ces opportunit s IL y a deux ou trois ans le s nateur Larcher parlait du devoir politique et de l imp ratif conomique de sauver La Poste G rard Delfau parlait de La Poste un service public en danger La situation financi re de l entreprise tait en effet tr s difficile du fait du co t du transpon de la Presse du poids grandissant des retraites de la charge de la dette et du d sengagement financier de l Etat En 1995 42 les pertes atteignaient 1 5 milliard de francs et en 1996 650 millions de francs De plus sur le plan social les difficult s taient galement tr s pr occupantes puisque 40 des agents contractuels avaient un statut pr caire Le nombre de jours de gr ves en 1995 plus de trois jours par agent traduisait un malaise profond Face ces d fis la r ponse apport e par le gouvernement pr c dent tait simple la hausse du prix du timbre qui a cru de 20 entre 1993 et 1996 Depuis deux ans le gouvernment a cherch d autres solutions dyna miques et inventives qui ont d j commenc porter leurs fruits Il tait videm ment impossible de r soudre tous les probl mes d un seul coup mais des r sultats remarquables ont d j t atteints La Poste est aujourd hui plus solide comme le montre le r sultat positif de 1998 337 millions de francs Il s agit d un v ritable renversement d
68. il faut se garder de tirer de trop h tives conclusions nos op rateurs de services publics sont capables de se montrer assez dynamiques pour r agir aux nouvelles donn es du march Nous sommes d ailleurs actuellement en train d tudier lef fei que pourrait avoir la lib ralisation en terme d emplois et d laborer un certain nombre de sc narios que nous porterons la connaissance de tous d s que les r suliats seront connus Bruno DE CHAISEMARTIN Union fran aise de l express Je pense comme Monsieur Petit qu il est important de sortir du d bat franco fran ais sur le caract re public ou priv de La Poste Celle ci a d ailleurs montr l exemple en cr ant l op rateur priv Chronopost montrant qu il n y a pas antinomie entre service public et entreprise priv e Par contre les entreprises pri v es du domaine de l express sont aujourd hui tr s fragilis es par le manque de r gles claires sur le march et it est n cessaire de d finir tr s pr cis ment les champs du service r serv et du service universel mais aussi d tablir une trans parence des comptes et une r gulation ind pendante Nous souhaitons que le d bat ait lieu le plus t t possible et am ne la constitution de r gles de concurrence claires et objectives Jacques GUYARD Le texte que vous demandez est actuellement en pr paration et sera sans doute vot dans le courant de l ann e Il est vrai qu il devient indispensable de fixer des
69. int gr dans les mis sions de service public Imaginons par exemple que La Poste n assure plus le versement du RMI comment pourrait on alors toucher 2 millions de fran ais Pour la remplacer il faudrait des fonctionnaires se d pla ant en voiture blind e avec des vigiles et uti lisant un local municipal mis disposition La premi re fois cela se passerait sans doute sans probl me Au bout de deux ou trois fois ta voiture serait attaqu e la sixi me il y aurait une tentative de hold up Il faut donc se montrer lucide et admettre que La Poste est un acteur privil gi pour assurer certaines missions de service public dont nul autre organisme ne pourrait se charger de fa on aussi effi cace Cette dimension sociale de La Poste me para t encore plus importante dans les quartiers dits sensibles et pour les populations marginalis es des villes et des campagnes Je pense que l intervention de Fran ois Xavier Bordeaux a soule v une question fondamentale qui devrait faire l objet d une r flexion approfondie Je ne doute pas de la capacit de toutes les formations politiques d passer leurs oppositions pour assurer ce qui me semble tre un devoir social national Pierre HERISSON S nateur de Haute Savoie Maire de S vrier Vice Pr sident de l association des maires de France Je remercie le s nateur Larcher de m avoir invit ce colloque en tant que vice pr sident de l association des maires de France mais aussi
70. ion d universalit Claude BOURMAUD Je pense qu il faut raisonner simplement tes mutations actuelles sont provoqu es par l ouverture l Europe la multiplication des changes et les varia tions des comportements de nos clients En tant qu entreprise publique nous sommes galement h ritiers d une administration qui poss dait une vocation de service public tr s forte Notre r seau n a donc pas volu en fonction des boule versements d mographiques qu a connus notre pays Aujourd hui il ne s agit pas d renoncer ces missions de service public mais d viter que seule La Poste n ait supporter leur co t Les allemands ont des probl mes de r seau comparable et ont d j d fini des strat gies pour les r soudre Nous avons fait de m me en signant le contrat d objectifs et de progr s avec l Etat le 25 juin demier il s agit en effet de trouver des moyens d offres publiques sous forme de mutualisation Je suis convaincu que nous pouvons trouver des solutions partielles par ce biais mais que cette voie ne sera pas suffisante Au cours des d cennies venir il nous faudra donc d finir clairement des missions des contractualisations et des sources de financement Dans le cas contraire La Poste ne pourra pas conserver des tarifs concurrentiels face ces concurrents europ ens Nous avons peu de temps pour nous adapter mais c est une n cessit absolue G rard LARCHER J ai entendu le pr sident Bou
71. ion des clients Nos clients agissent de plus en plus l international 80 du chiffre d affaire est r alis avec des entreprises qui se positionnent au niveau mondial Les chents veulent donc avoir acc s la fois des services postaux logistiques et des solutions flexibles et sur mesure C est pour cette raison que nous nous sommes positionn s sur le commerce lectronique depuis quinze jours La lib ralisation l unisson Selon nous la situation actuelle du march postal europ en entraine d importantes distorsions de concurrence Il faut donc que la directive europ enne Hi soit adapt e le plus rapidement possible La directive dit notamment que le cour ricr de moins de 350 grammes restera le monopote des op rateurs historiques Notre propre loi postale de janvier 1998 n assure un monopole que jusqu 200 grammes et m me 50 grammes pour le courrier direct D s la fin 2002 ces limites cispara tront En fait notre r gulateur se montre m me assez tol rant et accepte de nombreuses exceptions aux r gles en vigueur Notre chance vient du fait que la poste allemande r alise plus de 50 de son chiffre d affaire l intermational Mais nous nous heurtons au retard qu ont pris de nombreux gouvernements pour transposer la directive europ enne I n y a donc pas r gulation sym trique La privatisation La privatisation nous para t tre un outit privil gi de la lib ralisation du march postal
72. isi d exposer leur op rateur plus t t la concurrence en pensant qu il ne servait rien de temporiser En effet la demande de services concurrentiels ne cesse de cro tre et de nouvelles alliances se mettent en place Ces pays ont donc souhait cla rifier aussi vite que possible la situation de leur op rateur historique Les pays du troisi me groupe se trouvent par contre confront s deux contraintes la difficult introduire les dimensions d am nagement du territoire dans la d finition du service universel et le manque de temps des assembl es par lementaires pour assurer cette transposition C est le cas en France nolamment o un travail l gislatif tr s important est en cours G rard LARCHER C est exact le calendrier parlementaire est tr s charg Mais nous avons aussi trop tendance penser qu en gagnant du temps nous parviendrons nous d fendre des r alit s in tuctables Cette th orie de l attente ne conduit cependant pas au dynamisme n cessaire pour engager les profondes modifications auxquelles nous devons faire face Je souhaite que la France rejoigne bient t les pays du deuxi me groupe et se montre plus offensive Robert VERRUE La directive europ enne pr voyait notamment pour d cembre 1998 un rendez vous pour r exarniner la situation La Commission devait cetie occa sion remettre un dossier sur l volution de la transposition et du secteur postal dans son ensemble La Commission ayant
73. ision au niveau europ en entre Parlement et Conseil des ministres europ ens IL aurait bien s r t possible de recourir des d cisions ponctuelles de politique de concurrence au lieu de cr er une nouvelle directive Ces d cisions auraient t beaucoup plus simples mettre en uvre puisqu elles ne n cessitent pas l intervention du parlement et se prennent au cas par cas Dans la politique de concentration qui semble pr valoir aujourd hui au sein des grands groupes postaux de telles d cisions seront peut tre n cessaires La Commission a pourtant choisi une voie plus lente plus prudente encore que dans le domaine des t l communications puisque la pression des technologies y est diff rente et que les postes poss dent un impact non postal tr s important en mati re d am nagement du territoire ou de bancarisation par exemple Cette directive essaie de tenir compte de l mergence d un secteur concurrentiel tr s dynamique sur certains march s postaux qui est li e l ach ve ment du march int rieur et au passage l Euro et modifie profond ment la stra t gie de certains services postaux comme le courrier express et l acheminement de colis D autre part la directive cherche prendre en compte le r le de service uni versel des postes Enfin elle insiste sur la n cessit d am liorer la qualit des ser vices techniques Ce dernier souci repose sur la prise en compte de l int r t des consommateurs qui se r
74. it des bureaux de poste mais de nombreuses tentatives ont t faites en ce sens depuis dix ans qui ont montr combien la mise en place de ces organismes tait difficile 11 existe en effet certaines rigidit s au sein d administra tions d Etat d administrations locales ou d entreprises publiques qui ont des sta tuts tr s diff rents Pour conclure je dirai que La Poste est la crois e des chemins Les pos tiers le comprennent et il faut aujourd hui leur proposer un projet d entreprise publique clair et compr hensible qui leur donne une id e pr cise de leur avenir Ils ont d j admis la n cessit d une alliance avec un op rateur mondial dans le domaine des colis Its sont galement conscients de ce qui se passe actuellement en Allemagne et en Hollande et attendent pr sent que l Etat donne les moyens La Poste de passer une alliance strat gique Il faut donc trouver des solutions en interne en utilisant par exemple les filiales qui peuvent assurer un relais privil gi avec un op rateur priv Les organisations syndicales r formistes s impliqueront alors pour faire avancer les choses le plus rapidement possible G rard LARCHER J ai entendu les intervenants pr c dents utiliser un certain nombre de termes dont ta d finition me parait tre un peu trop lastique J aimerais donc rap peler quelques d finitions pr cises Juridiquement le service postal en France ne concerne que les activit s de courrier
75. jouer un r le central et non unique Que toutes les communes de France doivent tre trait es de la m me fa on quant au fond La coh sion du territoire national est ce prix gs PP Imprim pour le S nat par les Librairies Imprimeries R unies 5 rue Saim Benoit 75006 Paris
76. la ne signifera pas pour autant que La Poste s associera partout des maisons des services publics Tout d pend de la nature et de la localisation de ces points de contact car l objectif est de trouver les moyens de construire entre tous les partenaires une offre de meilleure qualit et metlleur co t Pour conclure cet expos je dirais qu il existe parfois une demande loca le de pr sence postale qui s explique moins par un r el besoin que par des consi d rations sociales Dans ce cas il faudra que le co t de cette implantation soit pris en charge par l Etat puisqu il risquerait dans le cas contraire de peser lourdement sur les comptes de l entreprise et de compromettre ainsi son caract re concurren tiel sur le nouveau march Or une poste affaiblie risquerait d avoir des difficult s remplir ses missions d am nagement du territoire Nous sommes aujourd hui dans une phase d adaptation du r seau dans laquelle les structures de concertation mises en place vont tre amen es jouer un grand r le Les lus et l Etat pourront donc imaginer avec La Poste des formules sp cifiques qui pourront tre test es sur le terrain l Courriers et nouvelles technologies de l information Jean Paul VILLOT Pr sident de N opost Je tiens remercier Monsieur Larcher pour avoir pens inviter une entreprise du secteur postal qui n est ni une poste ni un transporteur N opost est une entreprise sp cialis e depui
77. liter le travail des d fenseurs du service public J entends que la nouvelle directive s inscrive dans le droit fil du Trait d Amsterdam et des services d int r t conomique g n ral qu il reconna t Pourquoi pas un service postal europ en C est dire des frais termi naux qui correspondent enfin aux r alit s conomiques et permettent de lutter contre le repostage C est dire surtout un service comparable en Europe qui per mettent aux citoyens europ ens de communiquer entre eux plus rapidement et avec une meilleure qualit de service Ce sont l les questions pertinentes pour les citoyens europ ens Je compte que les n gociations qui s engageront entre Etats membres y r pondent Les objectifs du gouvernement une poste r solument moderne combative au plan international et proche des citoyens L utilisation des nouvelles technologies par La Poste a progress Je sou haite que ce mouvement s acc l re En combinant une offre financi re logistique et de courrier la Poste dispose d atouts incontestables pour se positionner sur le march du commerce lectronique C est galement en pariant sur la soci t d in formation que La Poste pourra encore mieux r pondre aux attentes des entreprises qui sont ses principaux clients par exemple dans le domaine de la vente par cor respondance Le d veloppement international de La Poste est une priorit Je le sou tiens sans r serve car c est aujourd hui u
78. llaborer avec l ensemble des acteurs pour trouver le meilleur moyen de le faire Nous privil gions pour cela l adaptation de nos horaires d ou verture et le rapprochement ou le jumelage de certains bureaux Notre adaptation doit se faire avec m thode ainsi que l ont d finie la lai de 1990 et le contrat d objectifs et de progr s qui a t pr c d d une importante phase de concertation avec les associations repr sentant les lus La logique de notre action repose sur une analyse de notre pr sence l chelle d un territoire per tinent dont la taille peut varier d une r gion Pautre Nos repr sentants locaux ont ainsi mis en place des instances de concertation les conseils postaux locaux qui ont t regroup s pour tre en coh rence avec cette notion de territoire pertinent groupements de communes tablissement public de coop ration intercommunale ou pays par exemple Nous avons galement demand nos responsables sur le terrain de pr senter tout projet d volution au sein de ces conseils postaux locaux Lorsqu un d saccord est constat par les partenaires au sein d un conseil postal local il est possible de r unir sur le sujet la commission d partementale de pr sence postale territoriale o se retrouvent les repr sentants de La Poste des lus et de l Etat Ces commissions font remonter au si ge les dossiers les plus difficiles et jusqu ici elles ont t assez efficaces ainsi que le montrent le
79. mpar e la poste hollandaise ou allemande puisqu elle repr sen te un r seau de 17 000 bureaux tr s dense et bien maill Les contrastes d mogra phiques et g ographiques ne permettraient d ailleurs pas de traiter la poste fran aise comme la poste hollandaise En ce qui concerne la directive europ enne les organisations syndicales r formistes sont satisfaites de la transposition qui a t faite en France et qui n a pas amen de bouleversement du paysage r glementaire Nous pensons que le v ritable probl me terme viendra de la p r quation tarifaire i l on ne s accor de pas sur le recours la p r quation il sera tr s difficile de s accorder sur les autres questions De plus il nous parait tr s important que les services r serv s soient d finis de fa on assez large pour tre adapt s au contexte fran ais qui se dis tingue nettement de celui de l Allemagne des Pays Bas ou du Royaume Uni C est pour cette raison que nous sommes oppos s au fond de compensation qui n a pas fonctionn aux Etats Unis par exemple dans le domaine des t l communica tions Nous pr f rons de loin le recours la p r quation tarifaire J aimerais galement reparler des charges indues qui ont t mentionn es par les s nateurs Larcher et Delfau ct que nous estimons 8 milliards de francs par an Cela explique en partie lc manque de financement auquel La Poste se trouve confront e lorsqu elle souhaite investir dans
80. ncurrence Mais il existe deux conceptions tr s diff rentes ce niveau Certains pen sent que louverture des march s et la mise en concurrence suffiront r gler tous les probl mes D autres au contraire comme Monsieur Pierret et moi se font l cho de la position fran aise en affirmant que le p rim tre du service universel et celui du domaine r serv notre op rateur public doivent tre larges pour garan tir l acc s de tous au service propos Cela se diff rencie assez nettement de la position de la majorit des pays europ ens Nous savons pourtant que l int r t du march est d exploiter les secteurs forte rentabilit T s agit donc de pr f rence de zones denses o les clients sont nombreux et o un minimum de co ts sont n cessaires l entreprise pour aller la rencontre de ses clients Or le recensement nous indique que la perte d rnogra phique de certaines portions de notre territoire se poursuit Il est donc urgent de r agir face ces ph nom nes pour viter de se trouver confront une concentra lion urbaine excessive qui est g n ratrice de nombreuses difficult s sociales Nous ne pouvons pas abandonner la desserte postale des zones faiblement peupl es ainsi que le rappelle r guli rement G rard Delfau D autre part les plus lib raux d entre nous qui protestent contre lac croissement de la d pense publique sont souvent les premiers d mander une aug mentation des aides et d
81. ndaise de b n ficier du timbre domestique le plus conomique des pays de l OCDE apr s celui de la Turquie Pourtant la Nouvelle Z lande a la superficie de l Italie et une population de 3 6 millions d habitants seulement Le r seau de distribution de timbres tait constitu de 800 bureaux de poste et 400 points de vente Aujourd hui il n y a plus que 300 bureaux de poste mais nous avons multipli le nombre de points de vente Au d part le public se plaignait un peu mais cela n a pas dur et le taux de satisfaction actuel est de 95 aujourd hui contre 60 avant la lib ralisation La d r glementation La d r glementation n a pas emp ch la poste de continuer sa progres sion en se fondant sur une strat gie simple une politique client tr s forte un per sonnel comp tent une grande importance accord e au r sultat et un int ressement du personnel ce r sultat sous forme de bonus Actuellement la poste livre 70 de courrier en plus avec 34 de charges unitaires en moins La productivit a aug ment de 130 alors que le personnel a diminu de 40 La poste rapporte l Etat plus de 2 milliards de francs sous forme d imp ts et de dividendes Enfin il n y a pas eu un seul jour de gr ve Le niveau de profitabilit a augment de 25 et le chiffre d affaires a augment de 11 Je vous conscille ce propos de lire le discours prononc par le directeur des relations internationales de la poste de Nouv
82. ndre aux lettres que les enfants crivent au P re No l Cela fait partie de ia dimension sociale du service public En fait la poste affecte intimement la vie des citoyens qui se sont battus contre la privatisation malgr la promesse faite par les ministres de mainte nir ce service public A l poque o j tais responsable postal pour le personnel de la poste nous avons pris conscience de l attachement que le public prouvait pour notre service Apr s l chec de la privatisation il nous a fallu relever trois d fis la lib ralisation la globalisation et l arriv e des nouvelles technologies La poste devait s adapter tout en restant un service public et en assurant un service universel Le principal probl me venait du fait que la poste tait p nalis e par le gouvernement qui la consid rait comme un service administratif et non comme une entreprise publique Cela signifie qu il n h sitait pas ponctionner ses b n fices pour ie r af fecter d autres services Finalement le gouvernement a accord la poste une libert commercia le Cela a t tr s difficile mettre en place mais d ici quelques semaines une loi va tre vot e en faveur du maintien du service universel dont j ai parl pr c dem ment Il ne serait pas normal en effet de faire payer au secteur priv le service public qui doit tre financ par l Etat Alfred LOHMAN Responsable du syndicat CFO de la poste hollandaise Je r
83. ne condition indispensable pour la r ussi te de l entreprise y compris sur son march domestique Le d veloppement est aujourd hui bien engag dans l express internatio nal comme dans la messagerie avec la prise de position r cente sur le march alle mand et les partenaires avec certaines postes europ ennes faudra aller plus loin La Poste doit trouver 5 7 Mds de F pour affer mir ses positions face la concurrence et trouver sa place Gr ce aux efforts entre pris la Poste a retrouv les moyens de financer elle m me cette ambition Nous devons tous nous en f liciter Derri re le discours de certains je sens la tentation d une poste deux vitesses avec des prix diff rents selon les cat gories de client le Je le dis avec fer met ce n est pas Ce ne sera pas le projet du Gouvernement Au contraire le Gouvernement soutient la modernisation des services publics Les Commissions d partementales de la pr sence postale territoriale mises en place en 1998 seront le lieu de cette modernisation L encore le Gouvernement a fait le choix d une m thode celle de la concertation et du parte nariat J ai confiance dans la capacit qu aura La Poste de irouver un nouvel lan Dans les mois venir va s engager une partie difficile avec nos partenaires europ ens Beaucoup ne partagent pas nos opinions sur le service r serv et le ser vice universel Je suis pourtant convaincu que nous pouvons ra
84. ne pas avancer plus lentement que les autres acteurs du march I nous faut tre pr sents sur le march Personne n a d ailleurs d nonc l alliance avec un grand op rateur inter national que je pr conisais comme une erreur Cet op rateur pourrait tre une gran de poste historique internationale ou un sp cialiste du colis qui b n ficierait de res sources financi res importantes mais serait int ress par Le savoir faire et le r seau de La Poste Je pense qu il ne sera pas possible d appliquer en France une m thode semblable celle qu ont employ e les op rateurs allemands et n erlandais Notre histoire notre culture et nos imp ratifs sont diff rents des leurs et les m conna tre serait une erreur dangereuse Je suis pragmatique et je me refuse toute th orie ultra lib raie ou ultra tatique La France a souvent mari la r alit du march et les grands quilibres de l Etat en mati re de coh sion et de la solidarit sociale Au sortir de la guerre notre pays avait d j choisi cette voie m diane en accep tant le plan Marshall et en constituant un r seau d entreprises publiques Cette sp cificit est trop souvent oubli e par les grands cabinets de conseil anglo saxons Il nous faut prendre en compte cette tradition mais refuser la peur qui nous pousse un certain conservatisme frileux qui nous distingue d autres grands pays europ ens Comme British Mail nous pouvons conserver une grande entre p
85. nfi e La Poste sur notre ter ritoire Je pense que La Poste a par exemple un r le de banque sociale jouer Mais pour l assumer pleinement il faut lui donner les moyens d aller sur le mar ch pour compenser cette responsabilit qui est trop souvent une source de d ficit Il faut donner La Poste le moyen de gagner de l argent dans le secteur bancaire sur des cr neaux auxquels elle n a pas acc s aujourd hui Le Dr Tumm m a indiqu que la poste allemande avait aujourd hui un service financier Bankpost qui tait consid r comme une banque part enti re et qui pouvait traiter toutes sortes de clients C est une piste qu il me para t falloir explorer En ce qui concerne les activit s de la Commission Sup rieure du Service Public des Postes et T l communications G rard Larcher a crit un article tr s int ressant qui explique que le monde postal change plus vite que ne le per oi vent habituellement les fran ais Apr s avoir cout Monsieur Pierret je pense qu il appartient justement cette cat gorie de fran ais qui n ont pas per u ces changements profonds du secteur postal Son discours m a sembl un peu trop optimiste tant donn e l ampleur des probl mes qui se posent aujourd hui Fran ois BROTTES D put de l Is re membre de la CSSPPT Je remercie ke vice pr sident Larcher d avoir invit ce colloque des lus de tous bords politiques Pourtant en coutant les inte
86. nnes en difficult de tout le sec teur bancaire fran ais Pourtant La Poste n a pas vendu ce savoir faire en mati re de service public En fait la r ussite de cette action repose sur la proximit qui existe entre les fran ais et leur bureau de poste les gens ne croient plus vraiment une r ponse globale et market e qui viendrait d en haut Il existe aujourd hui une trop grande m fiance envers la politique et le discours officiel et les gens pr f rent se fier un organisme familier 47 Or les fran ais aiment La Poste et y sont tr s attach s c est un lieu de passage et un lieu de vie I1 me para t donc n cessaire qu elle s engage comme cer taines banques d velopper des actions de solidarit comme l ACRE Son r seau tendu est un facteur tr s positif pour la r ussite d un tel projet D autant que l Etat est pr t soutenir les initiatives en mati re de reban arisation dans la nouvelle ACRE un remboursement de 500 francs est pr vu par heure d aide et d accompa gnement des projets Je ne comprends pas pourquoi La Poste ne parvient pas sortir du face face qui l oppose sa tutelle et au minist re des finances Elle b n ficie pourtant d un grand avantage puisqu elle n a aucun compte rendre l AFB et accepte des missions dont les banques traditionnelles ne veulent plus IL faut que La Poste n ait pas peur de mettre en avant la sp cificit des solutions qu elle peut apporter
87. ns cesse cherch enrichir les services que nous offrons notre client le Cette clien t le a d ailleurs beaucoup volu comme c est le cas aujourd hui o elle est deve nue europ enne et non plus uniquement fran aise La situation actuelle de La Poste J ai entendu parler de retard et de d su tude au sujet de La Poste et je pense qu il est n cessaire de relativiser ces id es La Poste est une entreprise publique qui se porte bien aujourd hui en 1998 le chiffre d affaire a repr sent 93 4 milliards de francs ce qui repr sente une hausse de 4 par rapport aux ann es pr c dentes Tous nos secteurs d activit s ont progress le produit net bancaire a progress de 2 7 pour atteindre 21 5 milliards de francs l activit colis a progress de plus de 6 et repr sente 12 milliards de francs l activit courrier galement progress de 4 4 Je voudrais ce propos corriger une id e re ue on parte beaucoup du d clin du courrier mais dans les faits c est le ph nom ne inverse qui est consta t En terme de volume le courrier a connu une hausse de 3 4 entre 1997 et 1998 Cette hausse a m me atteint 7 dans le cas de la publicit adress e Cette volution positive s est traduite par un r sultat net de 350 millions de francs et par une progression de 50 de La marge brute d autofinancement qui est pass e de 3 2 milliards de francs plus de 5 milliards de francs Nous avons don
88. ns la r ponse est non Nous partageons donc ie point de vue du BEUC et nous esp rons que la nouvelle Commission Europ enne publiera bient t un projet de directive contenant un objec tif de lib ralisation en 2003 comme pr vu l article 7 de la directive actuelle L EO esp re que le parlement et le gouvernement fran ais appuieront celie lib ralisation Aujourd hui toutes les postes veulent devenir des acteurs intemationaux sans ouvrir leur propre march Sans lib ralisation quilibr e ce sera parfaitement impossible Il faut donc lib raliser am liorer la qualit des pres tations postales assurer la transparence des comptes des op rateurs d signer une autorit r glementaire ind pendante r duire le monopole au niveau n cessaire pour assurer le service universel et appuyer la lib ralisation du march postal en 2003 Intervention de Christian PIERRET Secr taire d Etat l Industrie G rard LARCHER Vice Pr sident du S nat Pr sident du groupe d tude sur avenir de la Poste et des T l communications Nous avons maintenant le plaisir d accueillir Christian Pierret secr taire d Etat l industrie ministre en charge du secteur postal et de la r flexion qui doit tre conduite en collaboration avec le parlement Monsieur ie ministre vous vous tes engag pr senter devant le parlement un texte d orientation sur l avenir de ce Secteur essentiel Nous avons d j accueilli lors de ce colloque une
89. oivent tre capables de s investir de fa on plus rationnelle dans la d finition des missions d volues La Poste et de renoncer aux tendances trop niveleuses de notre jacobinisme Pour toutes ces raisons le S nat avait demand en 1998 que soit discut e une nouvelle loi d orientation postale Jusqu alors seul a t vot en 1999 un amendement au projet de loi d am nagement du territoire visant transposer la directive europ enne Ce n est pas suffisant nous avons besoin de perspectives nouvelles et donc d un grand texte d finissant les ambitions que nous partageons pour La Poste J esp re donc que ce colloque permettra de r pondre un certain nombre de questions Le gouvernement peut il se contenter d attendre que les volutions du march lui imposent des d cisions Quand entend il pr senter la loi d orientation postale La Commission de l Union Europ enne peut elle laisser les monopoles publics postaux avaler des entreprises priv es de transport express et de logistique avec des fonds collect s l abri de la concurrence Le retard de la Commission Europ enne pr senter une nouvelle r gle mentation ne risque t il pas d aboutir une lib ralisation sauvage si nous d passons la fin de l ann e 2004 7 Quelle r gulation doit on envisager pour le futur secteur postal ouvert la concurrence Quelles alliances sont elles encore possibles aujourd hui pour la Poste Comment ass
90. on sur les 15 400 r ponses adres s es seul un faible pourcentage tait en faveur de la privalisation L activit postale anglaise est fa fois efficace et profitable depuis 20 ans elle a fonctionn sans aucune subvention publique ce qui explique certaine ment en partie la r action populaire en faveur du maintien de la poste dans le giron de l Etat Les gens craignaient galement que la privatisation n entra ne des pro bl mes sociaux et des difficult s de toutes sortes La poste anglaise tient aussi sa popularit de son efficacit elle d livre le courrier dans les endroits les plus recul s du pays six jours sur sept 90 des habitants re oivent m me une deuxi me livraison de courrier au cours de la jour n c Le tarif est uniforme contrairement aux t l communications et c est un l ment tr s important pour ceux qui vivent en milieu rural Ainsi sur les 90 000 bureaux existants la moiti sont d ficitaires mais la poste les maintient pour assu rer un service public harmonieux De fait si seulement 5 des villages anglais poss dent une banque 60 d entre eux poss dent un bureau de poste Depuis les ann es 60 il existe galement des bus postaux qui acheminent le courrier vers des zones qui ne sont pas reli s par les transports publics C est le cas notamment en Ecosse Nous avons galement des bureaux de poste sp ciaux pour les aveugles A No l un service sp cial est constitu pour r po
91. on programm e La Commission a arr t un certain nombre d orientations et une disposition du projet de loi d orientation pour l am nagement du territoire qui a pr vu de ramener de un kilo 350 grammes Le poids des envois non express devant obligatoirement tre confi s La Poste Notre premi re table ronde fera le point sur ce sujet Dans la soci t de communication mondialis e qui commence se dessi ner les activit s de nature postale me paraissent promises un brillant avenir H y a plusieurs raisons cela Tout d abord les volutions structurelles en gestation seront probablement moins rapides que cela peut tre annonc pour la simple rai son que les hommes ne changent pas ais ment leurs habitudes D autre part les technologies de l information offrent de nouvelles opportunit s aux postes histo riques qui b n ficient d un savoir faire et d une image de marque qui leur permet tront sans doute de s imposer sur Internet pour assurer par exemple la fiabilit et la date certaine des courriers lectroniques les plus sensibles De m me le d ve loppement du commerce lectronique et des achats distance devrait accro tre Le chiffre d affaire des activit s de port de colis domicile Enfin la mondialisation de l conomie et la gestion en flux tendus des stocks et des ventes des entreprises tend faire exploser le march international du fret express et de la logistique c est dire le transport rapide
92. onsabilit s et d assurer un cadre concurrentiel loyal qui emp che les subventions crois es en France et encouragent l investissement et l innovation dans ce secteur Pour cela il est absolument n cessaire d assurer la transparence des comptes C est la pierre angulaire du march postal unique Les obligations comp tables de La Poste doivent tre pr cis es dans la l gislation postale et les comptes doivent tre accessibles tous Seul cette mesure permettra d assurer la fin des subventions crois es au b n fice de Chronopost et des activit s express curo p ennes du groupe La Poste Ce probl me ne se pose pas uniquement en France la semaine derni re la commission europ enne a d cid d ouvrir une enqu te sur le fonctionnement de la poste allemande I ne s agit pas l d un probl me de subventions crois es mais de savoir si les ambitions europ ennes de la poste allemande sont compatibles avec la libre concurrence De nombreuses postes europ ennes ont en effet r alis des acquisitions dans le domaine du transport et du courrier express Or certaines de ces acquisitions ont t financ es par des aides d Etat ou gr ce aux garanties publiques dont ces entreprises b n ficient Ce sont des m thodes anti concurrentielles puisque les op rateurs priv s n y ont pas acc s Il est donc tr s important que la commission europ enne ouvre une enqu te sur la poste allemande en vertu des r gles communautaires sur les a
93. oste allemande d utiliser les ressources provenant du sec teur monopolistique pour am liorer sa comp titivit sur le plan de la livraison de colis La poste allemande r torque que c est une n cessit afin d assurer une dis tribution r ellement homog ne sur l ensemble du territoire La question se posera galement pour la France qui compte un quart d ha bitants en moins mais dont la population est r partie sur une superficie 1 5 fois plus importante Ceci repr sente donc une contrainte beaucoup plus forte en mati re de service public Une lib ralisation totale mettrait donc en danger une partie du service universel et en particulier la p r quation des tarifs Or celle ci est au c ur de la notion de service public D autre part la lib ralisation totale para t difficile puisque la boucle locale c est dire le r seau rural et des petites villes serait tr s difficile ma triser pour un nouvel entrant sur le march Les discussions sur les prix seraient de plus excessivement difficiles On parle galement beaucoup l heure actuelle d un tarif unique europ en Mais cette id e me semble compl tement utopique moins bien s r de constituer une poste europ enne unique En effet les diff rences de territoire et de march ris queraient de mettre en difficult certains op rateurs et notamment la poste fran ai se qui doivent couvrir une surface plus importante et se trouvent confront s des densit s de
94. pect s Les fran ais doivent conna tre les impacts sociaux des d cisions prises en mati re de lib ralisation Robert VERRUE D une part je ne pense pas que nous ayons fait l impasse sur les pro bl mes sociaux d autre part je ne pense pas que la lib ralisation prenne la forme d une ouverture rapide au march Le d bat sur l ouverture 4 la concurrence du secteur postal remonte 1993 la directive date de 1997 et la lib ralisation totale ne se fera pas avant la deuxi me partie de la prochaine d cennie Ce sont des p riodes assez longues et le rythme a tendance se ralentir encore aujourd hui puisque l Etat recherche justement diminuer au maximum les contraintes qui p seront sur La Poste du fait de cette lib ralisation Je me souviens du chiffre de 60 000 80 000 emplois et je serais tent de vous r pondre que quelles que soient les mesures prises le calcul des effets sociaux est toujours tr s incertain De plus j ai l impression que l exemple du sec teur des t l communications doit nous amener r fl chir fin 1995 lorsque l on parlait de la lib ralisation des t l coms on pensait g n ralement que ce serait un facteur de ch mage Aujourd hui on s aper oit que c est exactement le contraire qui s est produit le secteur des t l coms conna t un d ficit d emploi au niveau europ en de 700 060 800 000 personnes Le ph nom ne ne se reproduira peut tre pas dans le domaine postal mais
95. philat lie qui repr sente un chiffre d affaire de 600 millions de francs Les philat listes peuvent aujourd hui commander et payer leurs timbres par Internet Ils sont livr s dans un d lai de quatre jours Cela pr figure assez bien la relation nouvelle que nous comptons ta blir avec notre client le Nous comptons galement transposer sur Internet un certain nombre d offres de services comme les pr ts poster Il serait galement possible d diter un timbre en vente sur le Net Nous avons d ailleurs pass un accord avec la SAGEM pour une offre de certification qui nous permettra d accompagner notre commerce lectronique Enfin nous travaillons la transposition de notre syst me de banque domicile sur Internet Le probl me est de choisir je bon rythme pour ne pas affecter trop de ressources de fa on al atoire Troisi me table ronde Quel futur postal Concurrents et r gulateurs Richard WOODS Ambassadeur de Nouvelle Z lande en France Je ne suis pas un expert des questions postales mais seulement un consommateur De m me la Nouvelle Z lande n est pas associ e intimement l id e d un quelconque exemple postal On pense plus volontiers au rugby aux moutons la voile ou aux kiwis Pourtant j ai tr s souvent l occasion de pro noncer des discours sur les r formes conomiques qui ont t introduites dans mon pays depuis 1984 C est dans le cadre de ces r formes d ensemble qu
96. place d autorit de r gulations et de commis sions de service public Il faut entamer une r forme en cassant les images pas s istes pour accepter le fait qu une entreprise comme La Poste a un r le jouer au service de l conomie du pays C est un facteur de dynamisation tr s important de notre territoire Annere G rard PELLETIER vice pr sident F d ration nationale des maires ruraux La loi de 1990 avec ses effets diff r s a largement modifi le paysage postal de la France Mais les changements ne sont pas all s jusqu au bout La Poste n est pas devenue priv e ni une banque te service postal minimal pom peusement nomm universel doit d s aujourd hui tre instaur Les Maires Ruraux ont toujours t clairs sur ce point on ne peut la fois demander La POSTE de devenir comp titive au sens lib ral du mot et continuer assurer sur le territoire une mission de service au public satisfai sante Le surco t induit ne peut tre support par les seules collectivit s du fait du d sengagement de l Etat La coh sion et le d veloppement du territoire est bien une mission r galienne que les lois r centes ne r affirment qu en termes vagues et en objectifs sans donner les moyens techniques et financiers de leurs exigences La concertation locale collectivit s POSTE n est pas seulement une affaire d outils mais avant tout de r alit ei d efficacit que les lus attendent p
97. ploi et des discussions sur ce th me ont d j commenc entre la direction et tes syndicats afin d laborer les meilleures solutions possibles En fait il faut organiser le travail diff remment tout en maintenant les emplois J ai entendu certains syndicats europ ens reprocher aux syndicats n er landais de se montrer trop coop ratifs En fait nous essayons toujours de peser nos d cisions en tenant compte de tous les param tres sociaux politiques et co nomiques et d agir pour le bien des salari s long terme Notre objectif a tou jours t de maintenir les emplois et les revenus La direction et le gouvernement nous prennent d ailleurs tr s au s rieux et c est la meilleure fa on de faire entendre nos id es La coop ration me para t conduire au meilleur r sultat dans l int r t de tous Henri LOIZEAU Pouvez vous nous dire comment les salari s de TPG appr cient la poli tique de l entreprise en mati re de missions d int r t g n ral 7 Ces missions sont elles remplies de la m me mani re qu auparavant Quelles sont les nouvelles orientations de l entreprise dans ce domaine Alfred LOHMAN Les membres de notre syndicat sont tr s bien inform s sur toutes les orientations politiques de l entreprise Des comit s sont organis s pour r fl chir ces objectifs En ce qui concerne l implantation des bureaux de poste le probl me est un peu diff rent puisqu ils ne font plus partie de l entreprise Je
98. population beaucoup plus faibles 60 millions d habitants pour 550 000 km2 en France soit 100 habitants km2 contre 1000 habitants km2 aux Pays Bas La n cessit d un grand texte postal Je pense donc qu un grand texte d orientation du secteur postal est n ces saire ainsi que le mentionnait G rard Larcher Il devra tablir clairement quelte mission est confi e au secteur postal quel niveau de concurrence est compatible avec ces missions et partir de L quel statut est souhaitable pour l entreprise La Poste Si on commence r fl chir au statut en premier lieu nous risquons de nous retrouver confront s des cons quences non ma tris es et ind sirables la fois sur les missions et sur le niveau de la concurrence Ce qui doit primer dans ta d cision finale doit donc tre le service aux usagers et la ma trise de l am nagement du ter ritoire Il faudra galement refondre enti rement le code des postes et t l commu nications qui para t compl tement d pass l heure actuelle Je crois donc la n cessit de maintenir un service r serv assez large pour maintenir la qualit du service sur l ensemble du territoire mais aussi la n cessit de faire preuve d un plus grand r alisme en continuant d am liorer la productivit de La Poste sur la base des progr s d j r alis s It faut en effet se pr parer la lib ralisation du publipostage et du transport des petits colis Pour r ussir cette mod
99. position difficile La directive europ enne devait tre transpos e la mi f vrier 1999 mais il existe en r alit trois cas de figures Les Etats scandinaves et la Gr ce qui ont d j fid lement transpos cette directive L Allemagne Autriche Royaume Uni et Espagne o la transposition est encore partielle La France Thalie la Belgique l Irlande et le Luxembourg o la trans position est encore en cours ll existe en fait deux difficult s majeures l interpr tation de la directive et le calendrier Dans ce cas pr cis on avait m sestim ces deux facteurs Henri LOIZEAU Comment analysez vous la constitution de ces trois groupes Pourquoi cxiste t 1 de telles diff rences et pourquoi le l gislateur fran ais a t il pris ce retard Robert VERRUE Les attitudes des diff rents groupes refl tent assez bien leurs situations sur le plan postal Certains pays n ont que peu de m rite avoir r ussi la transpo sition puisqu ils taient d j dans une logique de lib ralisation totale Dans le deuxi me group certains pays ont fait le choix d adapter leur op rateur le plus rapidement possible un cadre r glementaire clair et une lib ra lisation rapide Ceci ne veut pas dire que ces pays ont d mantel le secteur univer sel les pr occupations r gionales en Allemagne sont au moins aussi vives qu en France puisqu il s agit d un Etat f d ral Mais les allemands et les britanniques ont cho
100. r gles du jeu claires et pr cises notamment sur les proc dures d autori sation de contr le e1 de sanctions qui concerneront autant fe secteur public que les op rateurs priv s G rard LARCHER Nous allons aborder un peu ptus tard la question de la r gulation du sec teur postal C est un probl me tr s important et il est n cessaire notamment de d finir si nous aurons un r gulateur semblable celui des t l coms c est dire ind pendant mais dont l autorit s adosse sur celle de l Etat L op rateur des t l coms a d montr son efficacit et son ind pendance Il ne faudrait pas en effet constituer un r gulateur du type EDF qui n aurait pas une action satisfaisante Une bonne r gulation du march garantira les int r ts de La Poste comme des entreprises priv es On ne mesure jamais assez les effets que peut provoquer un tel m canisme puisqu en favorisant la clart il est garant du dynamisme des diff rents acteurs L exp rience de l ART a t mes yeux tr s positive et a d montr sa capacit ouvrir le march de fa on harmonieuse tant pour les entre prises que pour les personnels et les citoyens Deuxi me table ronde Mutation des postes d fis enjeux strat gies et r ponses Henri LOIZEAU Les diff rentes postes nationales doivent faire face de nombreux d fis la lib ralisation l innovation technologique notamment l introduction du com merce lectronique ket les boulevers
101. r dans des conditions satisfaisantes le service universel Nous sommes donc dans une lib ralisation tr s limit e puisque seulement 40 des services de La Poste sont concern s par l environnement concurrentiel La r partition difficile entre secteur en concurrente t secteur monopolistique Pourtant le co t du service public hors service universel existe et est assez lourd pour La Poste De plus il n est pas encore financ par des ressources propres C est le cas du transport de la presse du r seau de bureaux en milieu rural notamment et des retraites des postiers par exemple La situation actucile est pourtant satisfaisante gr ce l volution structurelle dans laquelle s est engag e La Poste et qui est trop souvent m connue La productivit s est notamment beau coup am lior e et de nouveaux march s ont t d couverts dans le domaine du publipostage adress ou du courrier pr pay par exemple Le probl me est pr sent de pr parer 2003 afin de ne pas se retrouver brusquement confront une lib ralisation sauvage en 2004 Mais avant d enga ger une r forme de La Poste il faut tre conscient des enjeux nous nous inscri vons trop souvent mon avis dans un discours de lib ralisation subie et in luc table de l ensemble du secteur postal C est loin d tre une vidence ainsi que le montrent les d bats actuels en Allemagne qui opposent la poste allemande et UPS UPS accuse en effet la p
102. rait certainement permis d apporter de nouveaux l ments utiles la r daction de la loi Celle ci a reconnu l existence d un service universel et d un secteur r serv la n cessit de mettre en place un organisme de r gulation et la n cessaire transparence des comptes Pourtant il faut savoir que la lib ralisation du march europ en a pous s les op rateurs publics ajouter leurs activit s de base des domaines d action qui taient jusqu ici le fait d op rateurs priv s petit colis mono colis et message rie par exemple Ainsi la lib ralisation a eu l effet inverse de celui attendu les op rateurs priv s ne se sont pas positionn s sur les m tiers traditionnels des postes mais ce sont les postes qui ont largi leur champ d activit Pour cela elles ont eu recours une croissance externe importante comme c est le cas notamment en Allemagne ct aux Pays Bas Il est vrai que face la baisse de l activit d acheminement du courrier traditionnel l agressivit de certaines postes europ ennes et l impor lance de leur client le entreprise La Poste sera oblig e de faire preuve d un esprit de comp tition accru En ce qui concerne les op rateurs de droit priv ils devront certainement r agir galernent et de fa on assez rapide Henri LOIZEAU ce propos ne pensez vous pas suite aux acquisitions de la Deutsch Post et de TPG que les entreprises fran aises courent galement le risq
103. re comp titifs par rapport aux autres acteurs tant sur le plan qualitatif que sur le plan des tarifs Les prix devront donc tre align s sur les co ts En fait La Poste doit placer le client au centre de ses pr occupations et de ses strat gies C est pour cette raison que nous segmen tons nos client les de fa on la plus fine et la plus appropri e possible que nous adoptons une d marche commerciale de plus en plus cibl e et que nous tenons compte de la r alit complexe du march auquel nous sommes confront s Il est en effet tr s important de n oublier ni le service public ni les besoins des entreprises Par ailleurs je tiens rappeler que la directive n est pas immuable une volution est attendue pour 2002 dont nous ne connaissons pas l heure actuelle le contenu Monsieur Verrue a galement voqu la possibilit d une lib ralisation totale dans une dizaine d ann es qui continuerait cependant de prendre en compte le service universel p r qu Nous ne pouvons donc pas agir comme si l avenir tait assur nous faut nous pr parer aux volutions futures Pour cela il faut avant tout se donner les moyens de r pondre aux attentes de plus en plus fortes de nos clients Il faut galement tenir compte de la pression concurrentielle accrue venant d Allemagne et des Pays Bas par exemple La strat gie de La Poste ce sujet et malgr sa r putation de d su tude La Poste su se montrer tr s innovante
104. re des hommes et femmes qui la composent et est un acteur essentiel du service public r publicain et de la vita lit des r gions Les lus locaux sont d ailleurs tr s attach s la pr sence de La Poste sur leurs circonscriptions Mais cette entreprise poss de galement quelques d fauts rigidit s structurelles oubli parfois des exigences de continuit du ser vice public Surtout elle est asphyxi e par des charges financi res trop lourdes puisqu elle doit financer la retraite de tous les postiers et assurer des missions d in t r t g n ral qui sont trop souvent mal compens es par l Etat am nagement postal du territoire transport de la presse ou r le de guichet ban caire des plus d munis de nos concitoyens Ces charges pouvaient se concevoir dans une logique de monopole mais deviennent insupportables dans un univers concurrentiel o il n est plus possible d augmenter le prix du timbre Notre poste me para t donc cartel e entre deux d fis la globalisation mondiale qui lui impose de s engager hors du territoire d une part sa pr sence ter ritoriale et son caract re strat gique pour l am nagement du territoire qui la force s enraciner mieux encore dans l Hexagone Or La Poste se trouve d pourvue des moyens financiers n cessaires pour relever ces d fis A Dublin en 1996 le Pr sident de la R publique en passant un accord politique avec le chancelier allemand a pourtant offert l entreprise
105. resque partout Dans le d bat global des services au public La POSTE doit s ins rer dans le dispositif complexe du global Tous les maires savent qu un bureau de POSTE qui dispara t pour de simples raisons financi res c est bien au del la fragilisation du tissu local et que l effet d entrainement que l on conna t m ne t t ou tard vers le d clin L cole le commerce le bistrot ne tar deront gu re Laxisme local D sint r t Erosion sociale Il est trop facile de le dire pour justifier chiffres et statistiques l appui l conomie brute r alis e laquelle ignore toujours les co ts sociaux induits mais bien s r diff r s 67 Si l on veut encore que le d veloppement du territoire soit plus qu une formule laissant croire qu on le veut sans jamais s en donner les moyens il convient de r affirmer Que les communes ont historiquement et de plus en plus volontairement support financi rement a pr sence postale telle qu elle est encore Que les maires sont pr ts en discuter et au del de leur clocher gr ce l intercommunalit en particulier source de r flexion Qu il est temps que La POSTE s ouvre aux services bancaires part enti re puisque les banques ont tr s majoritairement quitt le rural Que l Etat sur des plans concert s de territoires prouve par son aide l int r t qu il porte la pr sence de services int gr s dans lesquels La POSTE pourrait
106. rise publique tout en la guidant vers une meilleure rentabilit il ne sert rien de nous lancer dans des r formes aussi radicales qu inutiles mais il serait tout aussi pr judiciable de nous en tenir des structures d pass es En toute chose c est l int r t du citoyen qui doit primer et il ne faut pas comprendre service public statut public de l entreprise et statut public du per sonnel Malgr nos divergences nous sommes tous conscients que le service public ou universel est un l ment tr s important de notre secteur postal Mais il n est pas fig et je pense m me qu il peut tre tendu comme c est le cas dans le secteur des t l communications par exemple Si tel n tait pas le cas nous aurions rapidement pris un retard technologique important en mati re de t l pho nie par exemple Nous avons chacun la responsabilit de donner notre pays une poste capable de s adapter Il ne faut pas avoir peur de la concurrence si les r gles du jeu concurrentiel sont quitables I ne faut pas s appuyer sur des monopoles pour constituer des positions discriminatoires mais i ne faut pas non plus m sestimer la force du secteur monopolistique L conomie va vers une mondialisation de plus en plus grande Face cela il est possible de baisser les bras en consid rant ce ph nom ne comme une fatalit ou bien d humaniser cette mondialisation au prix de choix politiques forts qui vont dans le sens de la mise en
107. rlementaire sur la transcription de la directive europ enne Un certain retard a t pris en France comme dans d autres pays d Europe ce qui prouve bien qu il existe un r el probl me dans la d finition de l avenir du secteur postal Le r le de La CSSPPT Je pr side la CSSPPT qui a t cr e en 1990 de fa on ce que le Parlement puisse conserver un certain contr le sur l volution des budgets de La Poste et de France Telecom qui n taient plus pr sent s comme budgets annexes La CSSPPT est constitu e de sept d put s de sept s nateurs et de trois personnalit s qualifi es et doit obligatoirement tre consult e par le gouvernement sur les lois les d crets d ap plication et les projets de directives europ ennes concemant ces deux secteurs d ac tivit C est donc le lieu institutionnel du d bat sur les postes et t l communications et un club de parlementaires passionn s par ces questions qui tentent de r fl chir sur les mesures prendre L esprit qui pr side l activit de la CSSPPT est une recherche du consensus et de l efficacit Nous sommes galement soucieux d in former le plus pr cis ment possible le gouvernement et les parlementaires sur l vo lution de nos r flexions Au cours de ce colloque vous entendrez plusieurs membres de la CSSPPT dont G rard Delfau Pierre H risson et Fran ois Brottes La lib ralisation en Europe En ce qui concerne la lib ralisation je constate la
108. rmaud parler de la valorisation du r seau et du patrimoine pour financer la pr sence de La Poste sur le march concurrentiel Je pense que c est une notion tr s int ressante I y a quelques ann es la force d une entreprise venait de sa masse salariale Aujourd hui c est la capacit d in vestissement qui prime UPS par exemple a d j achet 30 Airbus et s appr te en acheter 30 autres Je rappelle que dans le rapport de 1998 nous avions indiqu que la valo risation du patrimoine de La Poste constituait une source de financement privil gi e Il faudra en tenir compte dans la r daction de la loi d orientation postale Ad SCHEEPBOUWER Pr sident de TNT Post Groep J aimerais tout d abord vous remercier de m avoir invit ce colloque Je vais essayer de vous donner un aper u aussi net que possible des volutions r centes qu a connues la poste n erlandaise ainsi que de sa situation actuelle Je pense que certains aspects de notre exp rience pourront tre tr s instructifs pour les autres post s europ ennes En effet la France comme de nombreux autres pays cherche aujourd hui un nouveau mode de fonctionnement en accord avec la directive europ enne C est d autant plus important que le march postal risque de conna tre une v ritable r volution au cours des prochaines ann es La Poste fran aise est une entreprise qui aura beaucoup de cartes jouer sur ce march euro p en La transformation
109. rventions des diff rents par licipants je me suis rendu compte qu au fond le march n avait th oriquement pas besoin d lus si un r gulateur suffisamment efficace est mis en place il devrait se g rer de lui m me Je pense au contraire qu il est du devoir des politiques de corriger lorsque n cessaire certaines carences du march ce propos G rard Delfau et Pierre H risson ont d j voqu une grande partie des points dont je voulais parler Toutefois mes yeux in constat s impose en France Les missions d int r t g n ral existent tant en mati re de survic postal que de service financier D autre part La Poste a un r le jouer en mati re de d veloppement puisqu elle peut donner au niveau local un signe de vie conomique et de dynamisme Cela peut encourager d autres acteurs prendre des initiatives La coh sion sociale a besoin de ces mis sions d int r t g n ral pour s accomplir L importance du service public Les missions de service public se caract risent par les principes suivants desserte de l ensemble du territoire p r quation des tarifs et galit d acc s des services de qualit Sur ces points nous sommes tous d accord Mais il faut tre pr cis sur les priorit s d finir beaucoup estiment qu il faut penser avant tout au consommateur final ou au citoyen auquel il faut apporter une qualit de plus en plus grande un prix de plus en plus bas gr ce la co
110. s employ s qui seraient embauch s apr s la privatisation Des droits de transition onl ainsi t mis en place et les syndicats se sont engag s aux c t s de la direction dans le processus de privatisation Le premier janvier 1999 les employ s ont cess d tre fonctionnaires et la nouvelle entreprise a t rebaptis e Royal PTT ou KPN Une s rie de r glementations nouvelles a t mise en place pour pr server les avantages acquis du personne en terme de s curit sociale et de droit du travail Le gouvernement a donc mis de largent disposition pour constituer un nouveau fonds de pension qui garantissait les droits des employ s en mati re de retraite La nouvelle entreprise a galement introduit une nouvelle grille de r rnu n rations plus proche de celles du priv Cette grille tenait compte des salaires des employ s avant la privatisation Une phase de transition en huit tapes annuelles a galement t institu e Un plan sp cifique a galement t tabli afin que les employ s puissent mettre de l argent de c t sur des fonds d conomie salariale r mun r s Cela leur a permis de compenser les ventuelles diff rences de traite ments en touchant un forfait au bout de huit ans En fait au bout de ces huit ann es les salaires de la nouvelle entreprise priv e ont augment plus vite que le traite ment des fonctionnaires Les syndicats et la direction ont galement pass d autres accords per mettant
111. s 70 ans dans la conception t la production de sys t mes de gestion et d affranchissement du courrier A travers l analyse de notre strat gie je souhaiterais vous faire sentir l influence des nouvelles technologies de l information sur l interface entre l utilisateur et la poste dans l avenir N opost est une entreprise fran aise qui s est implant e aux Etats Unis o notre activit est maintenant plus importante qu en France Nous sommes le premier fournisseur europ en et le deuxi me fournisseur mondial d quipement de traitement du courrier pour les entreprises Notre chiffre d affaire atteignait 400 millions d Euro en 199 et notre entreprise compte 3200 employ s pour 450 000 clients Notre croissance a t de 10 en 1997 et 9 en 1998 et nous avons cr 90 emplois en deux ans en France Notre m tier principal est donc ia fabrication et la commercialisation de machines affranchir Notre valeur ajout e vient du fait que nous facilitons le courrier tant pour les entreprises que pour les organisations postales Nous pen sons que le volume du courrier va continuer de cro tre au cours des ann es venir du fait de forces d entra nement consid rables Le courrier aux Etats Unis en Suisse ou en Scandinavie atteint 600 lettres par habitant et par an La relation avec le PNB par habitant est frappante puisque le nombre de leltres tombe 100 en Espagne ou en Gr ce La croissance conomique est donc g n ratrice de courri
112. s maisons de service public qui pourront tre des groupements d int r t public comportant au moins un partenaire public en leur sein et qui rempliront des missions d int r t g n ral aupr s des populations dans les domaines de emploi des t l coms des services municipaux de l nergie de La Poste On pourra alors aire intervenir un financement public tout en encourageant une poly activit et unce pluri comp tence Les professionnels en charge de ces maisons devront en effet conna tre diff rents types de secteurs d ac tivit afin de limiter les co ts d exploitation tout en assurant une pr sence du service public sur l ensemble du territoire C est un chantier enti rement nouveau qui devra surmonter un certain nombre de rigidi i t s et de corporatisme Je consid re n anmoins qu il s agit d une vraie Chance de maintenir sur notre territoire des missions d int r t g n ral efficaces Je sais que certains acteurs du march ne seront gu re enthou siastes vis vis de cette id e qui entra nera un m lange des flux finan ciers entre fonds publics et fonds priv s Je pense qu il faut savoir panacher ces solutions pour que le citoyen usa ger reste au centre des pr occupalions des pouvoirs publics Pour conclure je rappellerai que ce d bat n est pas franco fran ais et que partout en Europe le mieux disant en mati re de coh sion sociale doit avoir la m me consid ration que le mieux disant en
113. s premiers dos siers trait s Je rappellerai enfin que m me si le contrat d objectifs et de progr s permet la fermeture de certains points de contact ce n est pas l objectif prioritaire de La Poste qui s efforce toujours de trouver une altemative ce type de mesure Nous avons d sormais un cadre de consultation tout fait adapt Henri LOIZEAU Qu en est il de la mise en place des maisons de service public qui sem blent rencontrer d importantes difficult s faire coop rer des administrations dif f rentes Pierre SEGURA La Poste est tr s int ress e par la notion de maison des services publics I existe d ailleurs l heure actuelle plusieurs exemples de ce type de collabora tion qui peuvent tre tr s diff rents selon le lieu de leur implantation En effet les partenaires impliqu s peuvent varier selon les besoins locaux puisqu il s agit de r pondre de fa on adapt e aux besoins pr cis des habitants d une commune ou d un groupement de communes Ji faut pourtant constater que nous avons t g n s par le fait qu il n exis tait pas de cadre l gal pour les maisons des services publics La loi d orientation pour l am nagement du territoire et ja loi sur les droits des citoyens dans leurs rela tions avec les administrations et les services publics combleront ce vide Ces lois qui ont d j t examin es par le parlement devraient nous permettre de disposer d un cadre l gal stable sur la question Ce
114. ssembler beaucoup de membres de l Union derri re une telle conception qui assurera la Poste son r le de service public son esprit d entreprise son envergure internationale et ses succ s conomiques futurs 4 Quatri me table ronde Missions d int r t g n ral et de coh sion sociale de La Poste objectifs et financement r forme des points de contact et nouvelle pr sence postale Quel mode d emploi Henri LOIZEAU Apr s avoir vu quels d fis La Poste devait faire face nous allons main tenant analyser concr tement par quels moyens elle pourra r aliser la transforma tion qui s impose elle Nous r fl chirons notamment ja nouvelle d finition qu il faudra donner du service public de La Poste ainsi qu la fa on dont elle pourra poursuivre sa mission d am nagement du territoire Nous r fl chirons donc sur les missions d int r t g n ral de l entreprise et sur les moyens de financement dont elle aura besoin pour les r aliser Fran ois Xavier BORDEAUX Pr sident de la Caisse Sociale de D veloppement Local Je souhaiterais tout d abord vous faire part de ma surprise lorsque j ai t invit intervenir au sein de ce colloque Je ne repr sente qu une modeste asso ciation dont la seule analogie avec La Poste est la quasi absence de capital La CSDL est la seule association loi 1901 qui fonctionne gr ce une d rogation la loi bancaire Comme une petite banque elle ne poss de pas de
115. ssion reprendra cette approche ou si elle voudra aller plus vite Une chose est en tous cas certaine l inverse du discours qui pr valait voici trois ou quatre ans il parait aujourd hui n cessaire de faire voluer les services postaux aussi vite que les services t l coms En effet les donn es ont chang et la pression technologique et concurren ticlle est pr sent aussi r clle dans les deux secieurs Cette situation est probable ment li e aux choix et aux ambitions de certains pays qui ont clairement jou la carte de la lib ralisation de leur secteur postal On voit ainsi appara tre des strat gies tr s diff rentes qui risquent d ailleurs d tre dangereuses pour l ensemble des acteurs Certains op rateurs ont ainsi choisi de se positionner parmi les cinq plus grands op rateurs de services pos taux int gr s au niveau mondial ls seront sans doute responsabies de pr s de 80 des changes postaux lib ralis s au niveau europ en D s lors il faut r fl chir comment La Poste pourra faire face ces concurrents tout en maintenant son r le central dans l am nagement du territoire Faudra t il envisager des alliances stra t giques comme aux Pays Bas en Allemagne ou ailleurs Henri LOIZEAU Vous nous avez parl d une p riode transitoire dont l ch ance n est pas encore clairement d termin e Cela ne risque t il pas de cr er une v ritable jungle concurrentielle entre les diff rentes postes publiqu
116. t r alis es prenant en 37 compte l tat des bureaux de poste facilit d acc s l information acc s pour les personnes handi ap es les comp tences et l attitude du personnel et le temps pass faire la queue pour tre servi En Belgique par exemple il appara t qu il y a un manque d information et de formation du personnel 10 des bureaux ne pr sentent pas assez de brochures d information et 50 n affichent pas leurs tarifs En Italie il est souvent difficile de reconna tre les employ s Seulement 9 du personnel pouvait orienter le client vers le ombudsman ainsi que seulement 17 tait en mesure de donner des informations correctes sur les taris sp ciaux Au vu de ces tudes que peut on conclure sur la qualit du service pos taf Premi rement ce service ne satisfait que 53 des consommateurs deuxi mement le temps de livraison du courrier doit s am liorer et finalement il reste encore beaucoup de probl mes sur l tat des bureaux de poste Le BEUC consid re que pour am liorer la qualit des prestations postales il est n cessaire de mettre en place des standards de qualit pour tous les services Cela a d j t fait au niveau europ en par la directive 97 67 qui est encore insuffisamment transpos e D autre part il faudrait d r glementer le march pour que la concurrence stimule la qualit des diff rents prestataires et diminue les prix Le BEUC est donc en faveur d
117. t des co ts de main d uvre Nous avons donc longuement n goci avec les syndicats qui taient conscients de la n cessit pour l entreprise de quitter le service public Leurs adh rents avaient en effet de meilleures perspectives d avenir au sein d un groupe priv Nous avons commenc par accorder une p riode transitoire de sept ans pour faciliter le changement de statut du personnel Mais aujourd hui la structure de nos salaires est la m me que celle des autres entreprises priv es Nous n avons eu que peu de pertes d emploi et aucune gr ve et nous sommes tr s fiers d avoir su r aliser cette volution en accord avec les syndicats et non pas contre eux En fait la p riode de transition a permis le d part en retraite de certaines personnes et la modernisation progressive de notre quipement Nous sommes ainsi pass s en 1990 de 25 de courrier tri automatiquement 75 Nous atteindrons la fin de 1999 90 ce qui est un facteur non n gligeable de rentabilit D autre part nous avons cr huit unit s d affaire chacune responsable de son propre b n fice et de ses propres co ts Cela a fait doubler la rentabilit de l entreprise en deux ans Nos profits sont ainsi pass s de 0 820 millions de flo rins de 1989 aujourd hui 1998 La recherche de croissance En 1989 nous pensions que notre activit de base tait en recul En fait ce fut vrai jusqu en 1993 mais depuis le courrier conna t une
118. t en cours de discussion Le l gislateur a pris le parti en France de s parer l autorit de droit commun de la concurrence de l autorit sectorielle de r gulation qui assure l ouverture la concurrence du march Ce mod le n est pas le seul possible certains pays ont choisi de transf rer les questions d ouverture de march s sous monopole int gralement aux autorit s de concurrence D autres au contraire ont transf r l autorit sectorielle les probl mes de concurrence sur le secteur en question 15 Je ne pense pas que l on puisse dire a priori quel mod le est plus adapt seule l exp rience permet de s en faire une id e La cr ation d autorit s s par es a r pondu dans le pass des motifs tr s pr cis puisque le conseil de la concur rence a vocation de veiller au bon fonctionnement des march s alors que l autori t sectorielle doit cr er un rnarch inexistant Ce n est pas la m me d marche et cela semble justifier l existence d autorit s sectorielles transitoires D autre part ces ouvertures de march la concurrence s accompagnent souvent de r glementations sp cifiques trang res au droit de la concurrence et li es a la technicit m me du secteur lib ralis cf le cas de l lectricit et des t l communications Ce sera sans doute le cas du secteur postal et cela peut gale ment justifier l instauration d autorit s de r gulation sectorielle Pourtant il faut
119. te n erlandaise a notamment cr un service Quick Shipper qui permet de suivre en direct l acheminement de ses colis sur Internet et souhaite faire passer les commandes Web de 3 50 en cinq ans Les ventes conclues sur Internet sont encore peu importantes mais j ai merais conna tre la vision qu ont les trois pr sidents des perspectives d avenir de ce secteur Ad SCHEEPBOUWER Le commerce lectronique sera sans doute appel se d velopper beau coup l avenir mais personne ne sait exactement quel est l avenir exact de ce mar ch J ai lu une tude sur le volume de vente en 2003 qui l estimait 60 milliards de doilars Hier j entendais parler de 120 milliards de dollars De toutes fa ons le secteur conna tra une croissance tr s forte qui concernera principalement les rap ports entreprises entreprises En effet les transactions entreprises particuliers ne repr senteront que de faibles valeurs II nous faut cependant veiller toutes les opportunit s et acqu rir les comp tences qui seront n cessaires pour traiter ce type de commandes Nous sommes d j tr s accessibles pour les entreprises mais il nous faut consolider notre logistique pour les clients priv s Dr TUMM JI existe deux types d activit s de commerce lectronique Tout d abord nous avans cr une home page consacr e certains produils que tes consomma teurs peuvent commander D ici deux ou trois semaines nous voulons rendre accessibles to
120. tente tr s forte en mati re de qualit du service postal Le pr sident de l association des consommateurs allemands me tenait d ailleurs le m me discours r cemment Madame Hagelsteen et Monsieur Malhotra ont galement insist sur l galit de traitement dont devait tre assur es les entreprises publiques et priv es du secteur postal Monsieur Scheepbouwer nous a d montr que nous assistions une v ritable r organisation du secteur et qu un nouveau paysage postal tait en train d merger autour de quatre grandes postes europ ennes Il faudrait ajouter ces quatre op rateurs historiques DHL Fedex et quelques autres De nouvelles alliances sont d ailleurs en cours et vien dront modifier encore ce paysage Je conclurai en disant tout d abord qu il semble exister un certain consen sus sur fe diagnostic que nous portons tous sur la situation postale actuelle Tous les intervenants ont reconnu que le secteur postal europ en tait en bullition Le ministre a m me reconnu qu il partageait certaines positions qui figuraient au rap port que nous avons pr sent devant la commission des affaires conomiques et du plan la fin de l ann e 1997 G rard Delfau l a confirm Par contre il nous a t difficile de d finir une strat gie d avenir claire pour La Poste Beaucoup ont pr conis une poursuite prudente des politiques actuelles Je pense cependant que la prudence la plus l mentaire serait de
121. u Cela n emp che pas les banques de pratiquer le charity business qui leur permet d am liorer leur image aupr s de la client le Mais les besoins sont tels qu un dispositif l gislatif et r glementaire vient de recr er l ancienne ACRE aide la cr ation d entreprise pour les ch meurs Il s agit de l EDEN Ces nou veaux pr ts vont tre propos s par diff rents interm diaires et l Etat fera un appel d offre au niveau d partemental pour les choisir Or dans plusieurs d partements les banques traditionnelles ont demand distribuer cette nouvelle aide Il y a donc un paradoxe puisque tes banques rejettent une client le difti cilement solvable sans pour autant se couper totalement de ce monde afin de main tenir une image de banque universelle pour des raisons politiques et commer ciales Pourtant notre exp rience nous a montr que l activit de la CSDL tait beaucoup moins risqu e qu il n y paraissait en quinze mois d activit s nous n avons eu qu un seul cas de d faillance De m me la banque du Bangladesh qui exerce la m me activit a un taux de contentieux tr s inf rieur au syst me bancal re traditionnel Cela signifie que des organismes comme La Poste qui ont r cup r des populations en voie de d bancarisation pour des raisons de service public jouent un r le important avec une image populaire tr s positive Le cas des CCP est frap pant il regroupe la plus forte proportion de perso
122. ue pr cis D autre part je pense que ce petit laboratoire r pond un r el besoin puisque 5 10 de la population fran aise est d bancaris e Cela signifie que ces personnes n ont acc s ni un compte bancaire ni au cr dit Pour le moment nous avons limit notre exp rience au cr dit la cr ation de projets mais nous comp tons bient t offrir galement un cr dit 4 la consommation pour permettre des RMistes de pouvoir quiper leur foyer de fa on satisfaisante Je consid re qu aujourd hui ce type d action est indispensable parce qu il n y aura pas de retour en arri re la bataille qui s est engag e entre les banques fran aises est inh rente la logique du march Il en r sulte une v ritable course au bilan une globalisation de leur activit et une logique de rentabilit du capital Le secteur public bancaire public tait en dessous du seuil de rentabilit et a d se transformer radicalement pour pouvoir survivre Dans le domaine de las surance le m me ph nom ne s est produit L exemple des AGF est frappant la rentabilit tait inf rieure 10 alors que l objectif affich est aujourd hui de 15 des fonds propres Pour cela il a fallu compresser les d penses diminuer les effectifs et externaliser des plus values La banque fran aise est aujourd hui de plein pied sur le march et une partie de la population ne pourra plus avoir acc s des services pourtant vitaux tout individ
123. ue d tre cannibalis es par les grands op rateurs publics europ ens Ren PETIT Les entreprises priv es craignent en effet que les entreprises priv es ne recourent aux fonds publics pour g n raliser cette strat gie d acquisitions Cela donnerait certainement lieu une vague de proc s et il m appara t donc souhai table d assurer une v ritable transparence des comptes pour viter ce ph nom ne Questions de la salle Jacques LEMERCIER Secr taire g n ral de FO PTT Je tiens tout d abord f liciter le s nateur Larcher pour l organisation de ce d bat Je rappelle que FO est en faveur d une poste fran aise volutive et capable de relever les grands d fis europ ens et mondiaux Nous esp rons galement que les entreprises du secteur priv sauront tirer avantage de cette lib ralisation Par contre je remarque que personne ne parle des cons quences sociales de cette lib ralisation Or nous avons rencontr plusicurs reprises Monsieur Bangemann qui n a pas approfondi ses cons quences sur l emploi Dans le cadre de notre internationale nous avons r alis un certain nombre d tudes qui mon traient qu une ouverture rapide la concurrence pourrait se solder par la suppres sion de 60 000 80 000 emplois ce qui est sup rieur au nombre d emplois cr s par Madame Aubry la RATP Nous souhaiterions donc que les engagements de transparence faits par la commission en mati re d emploi soient res
124. ue rencontre La Poste est extr mement divers Certains lus venant du monde de l entreprise sont plus d tach s de l aspect purement immobilier de La Poste et comprennent les enjeux de d veloppement conomique profonds D autres par contre ne voient que leur bureau de Poste local qu il faut conserver tout prix Il nous faut aujourd hui d passer les clivages pour favoriser les int r ts r els de La Poste C est un enjeu national et tr s important la fois pour l entre prise elle m me et pour la place de la France en Europe L un des objectifs de ce colloque est de contribuer la prise de conscience des enjeux actuels et de pr pa rer ainsi le texte qui tablira le nouveau statut de La Poste J esp re qu il permet tra ainsi l entreprise de conserver les parts de march s et m me d en gagner de nouvelles au niveau mondial Henri LOIZEAU Monsieur le Pr sident merci d avoir ainsi situ le d bat de cette journ e et les questions importantes Je vais maintenant ouvrir la premi re table ronde de la matin e sur le th me de la lib ralisation en 1999 et en 2003 Premi re table ronde Etat des lieux Quelle lib ralisation entre 1999 et 2003 Jacques GUYARD D put Pr sident de la Commission Sup rieure du Service Public des Postes et T l communications CSSPPT L initiative de G rard Larcher qui a organis ce colloque arrive au meilleur moment puisque nous sommes actuellement en plein d bat pa
125. une lib ralisation compl te l horizon 2005 Le BEUC est oppos toute mesure interm diaire mais si c est n cessaire nous acc pt rions comme premier pas une ouverture du march des lettres jusqu 20 grammes ce qui laisseraient 69 6 du march sans concurrence Le cas ch ant les Etats membres qui souhaitent acc l rer le processus de lib ralisation devraient pouvoir le faire Notre demande de lib ralisation totale ne signifi pas cependant que nous voulons voir dispara tre le service universel Et comme les forces du march n as sureraient pas elles m mes le maintien de ce service universel nous croyons qu un des op rateurs du march devrait tre d sign pour le faire le co t tant support par l ensemble du march Merci Si vous avez d autres questions je vous recom mande de vous adresser Mademoiselle Katrin Schweren Avenue de Tervucren 36 4 B1040 Bruxelles Rohan MALHOTRA European Express Organisation Je ticns remercier le s nateur Larcher de m avoir invit pour participer ce colloque Je vous parlerai au nom de l EEO European Express Organisation qui repr sente les int r ts du secteur priv du courrier express Ces op rateurs des servent plus de 200 pays dans te monde ce qui n cessite une flotte de v hicules une infrastructure au sol des moyens informatiques et un personnel qualifi tr s importants Le secteur priv emploic plus de 400 600 personnes en Europe et n
126. universel co le plu sieurs milliards de francs par an La Poste et n est gu re rentable Le probl me est que la tendance du r gulateur sur ce type de march est de ren gocier sans cesse la d finition du service universel qu il juge trop large et trop cher C est ce qui se passe pour les T l coms et cela ne me para t pas forc ment souhaitable On laisse l op rateur historique un important service r serv tout en lui donnant la possibilit de se diversifier sur d autres m tiers el d tendre son influence internationale afin de lui offrir une garantie de revenus permettant la p r quation Mais la majorit des pays europ ens consid rent cela comme une attitude de pr dation par rapport aux nou veaux entrants du march On demande l Etat de compenser en lieu et place des acteurs du mar ch l exercice de cette mission d int r t g n ral Ce n est pas interdit par la Commission Europ enne et dans les faits cela est d j pratiqu travers la mise disposition de locaux de l aide la diffusion de la presse d exon ration de diff rentes taxes Mais dans ce cas la fisca lit s alourdit et les habitants sont oblig s de contribuer alors que les acteurs du march ont toute latitude de r aliser des b n fices On organise de mati re volontariste un syst me crient vers les co ts qui met en uvre au cas par cas une organisation des moyens en fonc tion des besoins locaux C est l id e de
127. urer le meilleur service public et le meilleur am nagement postal du territoire sans cr er des d ficits financiers msupportables Comment passer d une conception immobili re tr s XIX me si cle une conception moderne de la pr sence postale est grand temps de r pondre toutes ces questions La r forme dont a besoin La Poste me para t devoir tre d ordre structurel afin d viter que ses comptes ne soient excessivement d ficitaires dans dix ans comme c est le cas de la SNCF et des r seaux ferr s de France 62 milliards de pertes annuelles Il y a quelques mois le S nat a fait quelques propositions pour l avenir de La Poste Elles sont videmment discuter et d battre Mais trop peu a encore t fait et certains commencent se demander s il n est pas d j trop tard Je ne le pense pas mais ce pourrait tre le cas si nous continuons tergiverser Je souhaite donc que ce colloque puisse contribuer aiguiser notre volontarisme Je crains notamment que les lus locaux qui sont paradoxalement le plus attach s La Poste ne se montrent trop frileux dans la mise en place des change ments structurels qui s imposent de peur sans doute d tre tromp s Il nous faut donc leur d montrer le bien fond d une r forme Je m en suis rendu compte voici quinze jours en discutant avec les lus lors d un d bat organis par L Est r pu blicain le niveau de conscience des lus face aux probl mes q
128. us nos produits par ce biais D autre parn nous avons cr un servi ce de commerce lectronique qui assure l ensemble du processus de la comman de la livraison Le march est tr s difficile valuer mais nous devons tre pr sents afin de pouvoir offrir ce service aux clients qui le privil gieront En Allemagne certains consommateurs ne traitent plus leurs services bancaires que sur Internet par exemple La difficult vient en fait des co ts tr s importants que n cessite un positionnement sur Internet Claude BOURMAUD La Poste est convaincue du caract re irr versible des nouvelles technolo gies comme Internet et du d veloppement du commerce lectronique Nous ne connaissons pas le rythme futur de cette volution et nous avons donc d termin une politique tr s simple En premier lieu il faut impr gner notre groupe de ces nouvelles technologies la fois au service de la logistique et du commerce lec tronique TAT Express et Chronopost offrent aujourd hui leurs clients la possibi lit de suivre leurs envois en direct sur Internet Ce sera bient t le cas de Dilipack Pour d velopper notre offre de commerce lectronique nous avons achet Publitrans qui r alise aujourd hui 400 millions de chiffre d affaire et est sp ciali s dans le domaine de la logistique fine Nous souhaitons galement utiliser les nouvelles technologies pour assu rer nos propres transactions C est d j le cas de la
129. xprimer clairement et en toute libert ce que nous croyons Je commencerai donc par vous faire part sans d tour de ma vision du monde postal actuel ainsi que des questions auxquelles ce colloque nous permettra je l esp re de r pondre Il me faut avant tout vous rappeler quel est mon engagement politique et quelles sont les valeurs sur iesquelles il repose J appartiens la famille gaulliste J estime donc que le souci de l unit de la nation se trouve au c ur de mes d ci sions et de mon action d lu Je crois aux valeurs originelles du service public l accomplissement des t ches g n rales d int r t g n ral par des moyens sp ci fiques d rogatoires au droit commun me para t constituer un facteur essentiel de l unit et de la solidarit nationale Je pense que l Etat doit tre fort pour rester garant des droits des citoyens et des valeurs de la R publique N anmoins je ne crois pas que l Etat doive tout r glementer et je suis convaincu qu il faut d passer les simples clivages et querelles id ologiques pour construire le meilleur avenir pour notre pays Je suis persuad que le volontarisme est la pierre de touche de toute action politique efficace Mais toute politique qui ne reposerait pas sur la r alit cono mique serait vaine vou e l chec et lourde de cruelles d ceptions C est sur ces convictions que repose l analyse des r alit s postales contemporaines que j ai pr sent e voici dix huit mois

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