Peter Pan au pays de l`entrepreneuriat
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1. in Caley K and Chell E eds Small Enterprise Development Policy and Practice in Action London Paul Chapman pp 96 105 Claire L 2012 Re storying the entrepreneurial ideal lifestyle entrepreneurial as hero Journal of Critical Organization Inquiry volume 10 issue 1 pp 31 39 Cooper A 1997 Time allocation patterns of craftsmen and administrative entrepreneurs implications for financial performance Entrepreneurship Theory and Practice 22 2 pp 123 133 Cressy R 1996 Are business startups debt rationed The Economic Journal 106 438 pp 1253 1270 De Bovis Fatien Gl e 2009 Enqu te RH L int gration de la g n ration Y en entreprise aujourd hui enjeux opportunit s obstacles Document de recherche IAE de Lyon Dejoux C et Wechtler H Diversit g n rationnelle implications principes et outils de management Management amp Avenir 2011 3 n 43 p 227 238 Drozda Senkowska E dir 1995 Irrationalit s collectives Lausanne Delachaux et Niestl 335 p Greenwood R Suddaby R amp Hinings C R 2002 Theorizing change the role of professional associations in the transformation of institutionalized fields Academy of Management Journal Vol 49 No 1 pp 58 80 21 Josiam B M et al 2009 An empirical study of the work attitudes of generation Y college students in the USA the case of hospitality and merchandising undergraduate2. Graphique 2 R alisation d un plan d affaires Non 15 Oui 78 0 50 100 L importance des tudes de march dans le plan d affaires est relativement correcte graphique 3 si l on additionne les caract res complet et sommaire de celles ci Toutefois un regard plus fin des r sultats montre que ce taux reste encore faible 44 seulement des plans d affaires comprennent une tude de march compl te et d taill e 41 n ont qu une tude sommaire et 15 des entrepreneurs n ont pas r alis d tudes de march Ces chiffres correspondent peu pr s au public jeunes entrepreneurs qui sont 35 r aliser une tude de march compl te et d taill e contre 40 pour les autres entrepreneurs Ce dernier r sultat peut sembler inqui tant vu que le faible taux de r alisation d tudes de march pourrait avoir des cons quences sur la fiabilit du projet Il est m me paradoxal avec les d clarations des entrepreneurs concernant l importance de la r alisation du plan d affaires dont l tude de march est l une des composantes principales pour la r ussite du d marrage de l entreprise 72 Seulement 8 des cr ateurs d entreprises pensent qu il est peu important 14 Graphique 3 Etude de march r alis par les entrepreneurs qui ont r alis un plan d affaires m Compl te et d taill e m Sommaire m Pas d tude Mobilisation des ressources Les apports e
3. Morley et al 2012 p 7 Cependant tant du point de vue de ses bornes temporelles que de ses caract ristiques la G n ration Y au sens de g n ration sociale ne fait pas consensus Tableau I Intervalles de naissance repris et adapt de Morley et al 2012 p 8 Auteur s Publication Intervalle de naissance M Levain et J Tissier 2012 1980 1994 M Dagnaud 2011 1980 1995 D Ollivier et C Tanguy 2008 1980 1996 M Desplats et F Pinaud 2011 1979 1993 A Fustec et D Sappey Marinier 2011 1978 1994 J Pouget 2010 1978 1994 Les caract ristiques attribu es aux membres de cette g n ration ne sont gu re plus homog nes mais provoquent un v ritable engouement Selon les travaux de Tulgan 2009 et adapt s par Dejoux et Wechtler 2011 il existerait quatre mythes autour de la g n ration Y Celle ci est fortement st r otyp e on lui conf re une d sinvolture dans la relation hi rarchique de l impatience l omnipr sence de la vie priv e au d triment de la vie professionnelle d loyale et centr sur les loisirs Dejoux et Wechtler 2011 Ainsi pour De Bovis Fatien et Gl e 2009 p 2 ils seraient peu impliqu s au travail difficilement fid lisables individualistes et r fractaires l autorit Barabel et al 2012 ont analys les th mes les plus souvent associ es aux diff rentes g n rations sur le Web il en existe pl thore concernant la G n ration Y et
4. Scott M et Bruce R 1987 Five stages of growth in small businesses Long Range Planning 20 3 pp 45 52 Stevenson L 1987 Towards understanding young founders Frontier of Entrepreneurship research p 256 Storey D J 1991 The birth of new firms does unemployment matter A review of the evidence Small Business Economics 3 3 pp 167 178 Strauss W amp Howe N 2000 Millenials Rising The Next Great Generation Vintage Books First Edition 415 p 22 Timmons J A et Spinelli S 2004 New venture creation entrepreneurship for the 21st century McGraw Hill Irwin 700 p Tremblay M Audet J et Gasse Y 2010 Aspirants entrepreneurs le cas de la g n ration Y document de travail 2010 001 Facult des sciences de l administration Universit Laval Qu bec Gomez B M et Jaouen A 2012 L entrepreneur au 21 me si cle Reflet des volutions soci tales Dunod 176 p Sites internet AFEV 2010 les fran ais et les jeunes www afev org APCE 2011 Quel d veloppement pour les entreprises cr es par des jeunes www apce com INSEE 2011 Cr er son entreprise assurer d abord son propre emploi www insee fr 23
5. l emprunt au d marrage du degr de prise de risque de la forme organisationnelle et de la structure du capital financier des entreprises cr es L ge est galement en lien avec la r ussite de l entreprise entrepreneuriale Birley 1987 Cressy 1996 Lorrain et Raymond 1991 remettent en cause les st r otypes associ s aux jeunes et la discrimination qu ils subissent par les institutionnels et le milieu des affaires au Qu bec Leur tude compare des entreprises cr es sur une p riode de deux ans par 82 jeunes entrepreneurs celles de 146 entrepreneurs plus g s Ils ont compar le profil des entrepreneurs les caract ristiques de l entreprise le processus de cr ation et les probl mes rencontr s depuis le lancement de l affaire Les r sultats obtenus ne montrent pas diff rences notables entre les deux groupes part celles associ es la situation familiale et l exp rience professionnelle toutes deux tant li es au facteur temps Avec une m thodologie de recherche assez semblable comparaison d un groupe de 89 entreprises d marr es par des jeunes de 18 34 ans un groupe de 99 nouvelles entreprises cr es par des entrepreneurs de 35 ans et plus au Qu bec Borges et al 2010 p 13 concluent que les jeunes entrepreneurs ressemblent aux entrepreneurs plus g s mais pr sentent toutefois quelques diff rences Parmi ces diff rences on remarque que 1 les jeunes sont plus pr sents da
6. tudes en entrepreneuriat sur les Y font aussi apparaitre un clivage si l on consid re les travaux de recherche de Claire 2012 et ceux de Tremblay et al 2010 Pour les uns ces diff rences se situent au niveau des styles de vie et particuli rement du mod le entrepreneurial dominant l gu les g n rations pr c dentes Papy Boomers Pour les autres les sp cificit s reconnues la g n ration Y exigent des m thodes de sensibilisation d accompagnement et de formation en entrepreneuriat radicalement nouvelles L objet de cette communication est de participer ce d bat Dans un premier temps nous revenons sur la dichotomie de la recherche sur l entrepreneuriat des jeunes selon les variables d entr e que sont l ge ou la g n ration Dans un second temps nous pr senterons le cadre conceptuel et la m thodologie retenus pour analyser le processus de cr ation d entreprise de 50 entrepreneurs fran ais Enfin nous terminerons par la pr sentation des r sultats issus de la comparaison du processus de cr ation d entreprise entre les jeunes entrepreneurs et leurs a n s 1 Age ou g n ration les jeunes entrepreneurs sont ils diff rents 1 1 Entrepreneuriat des jeunes une question d ge Parmi les diff rents niveaux d observation de la recherche en entrepreneuriat le niveau individuel est le plus sollicit De nombreuses tudes mettent en lien les caract ristiques personnelles des individus
7. autres entrepreneurs tableau 4 Toutefois les deux types d entrepreneurs qualifient l id e d entreprendre comme tant une adaptation ou imitation d une autre entreprise 56 pour les jeunes entrepreneurs et 55 pour les autres entrepreneurs L adaptation de l id e de quelqu un d autre re oit de faibles fr quences pour les jeunes 5 et les autres entrepreneurs 11 Tableau 4 Classification et origine de l id e d affaires Classification de l id e d affaires Jeunes Autres entrepreneurs entrepreneurs Une id e originale 40 33 Une adaptation ou imitation d une autre entreprise 55 56 Une adaptation d une id e de quelqu un d autre 5 11 Origine de l id e d affaires De l entreprise o l entrepreneur travaillait avant 30 36 De discussions avec des amis ou de la famille 37 14 De discussions avec des clients potentiels 24 19 De ses connaissances techniques sur le produit service 21 30 De ses connaissances sur le secteur d activit s 37 45 Autres fournisseurs ou investisseurs potentiels 14 6 PJus d une r ponse accept e Concernant l origine de l id e d affaires pour les jeunes entrepreneurs plusieurs sources d inspiration sont possibles les discussions avec les clients potentiels 24 et notamment les discussions avec des amis ou des membres de la famille 37 Cette modalit constitue la seule diff rence nota
8. avec leur comportement entrepreneurial Brauckaus 1980 Evans et Leighton 1990 Plus particuli rement le capital humain semble tre un pr dicteur important du choix professionnel d une trajectoire entrepreneuriale Storey 1991 Blanchflower et Meyer 1994 L ge avec le niveau d ducation font partie des principaux indicateurs de mesure du capital humain Certaines tudes soulignent le poids important des jeunes cr ateurs d entreprises dans le secteur des technologies de l information et de la communication par exemple Il est souvent consid r que l ge de l entrepreneur est corr l positivement la capacit des individus exploiter les opportunit s d affaires La r ticence face au risque se r duit aussi 4 avec l ge Stevenson 1987 constate dans son tude aupr s de dix jeunes entrepreneurs que l un des probl mes majeurs rencontr s a t celui du manque de cr dibilit aupr s des r seaux d affaires fournisseurs clients et banquiers entre autres et de la peur de prendre des risques Dans une tude aupr s de 71 dirigeants propri taires de petites entreprises Schwer et Yucelt 1984 constatent que la prise de risque d pend de l ge de l ducation et de l exp rience familiale en affaires Rai 2008 aboutit peu pr s aux m mes r sultats partir d une enqu te aupr s de 70 entrepreneurs du secteur industriel en Inde l ge apparait tre un d terminant majeur du recours
9. d s institutionnaliser si cela ne leur convient pas Les discours autour de la G n ration Y risquent de conduire un ph nom ne de mode entrepreneuriale qui si elle tait effectivement impl ment e un niveau macro s apparenterait une r institutionnalisation apr s large diffusion En revanche cette tentative risque d tre vou e l chec dans la mesure o une mode est par d finition ph m re alors qu une institution s inscrit dans la dur e La preuve en est que si les discours autour de pratiques plus ad quates sont plus largement diffus s peu sont impl ment s dans les faits Gomez et Jaouen 2012 D une certaine mani re les chercheurs en entrepreneuriat doivent contribuer produire des discours comp titifs En effet l mergence de textes de plus en plus contradictoires sur la question laisse penser qu une certaine m fiance l gard des r cits risque de s op rer Lorsque les textes se contredisent leurs implications pour l action sont n cessairement peu n gociables compte tenu des d finitions des actions inacceptables et de leurs co ts Phillips et al 2004 p 644 Il est alors essentiel de dissocier les recherches acad miques sur la G n ration Y et les mod les entrepreneuriaux ayant pris la forme d une mode diffus s par les consultants et les praticiens pionniers et v hicul e par les mass media Notre contribution avait pour unique obje
10. investis dans l entreprise et ce principalement dans le but d acqu rir d autres quipements et pour am liorer le fond de roulement ont des associ s lors de la cr ation de l entreprise Cela explique l importance de l entrepreneuriat collectif habitent la r gion qu ils choisissent pour entreprendre Il faut cependant qu il y ait une disponibilit des locaux et la proximit avec les clients Ont pour plus d un tiers cr leur entreprise sans employ s Cela peut s expliquer par la faible disponibilit de ressources financi res dont ils disposent lors de la cr ation mais aussi plus de souplesse pour pouvoir s adapter en cas de changement de trajectoire Ont souvent v cu la troisi me tape comme synonyme de difficult s suppl mentaires En prenant forme l entreprise exige de nouvelles responsabilit s de la part des entrepreneurs La devise des cr ateurs pour affronter ces difficult s est la pers v rance Ont atteint le seuil de rentabilit dans un d lai souvent long l entrepreneur doit donc tre pr par pour ne pas baisser les bras durant cette p riode 18 Ont souvent ressenti la derni re tape du processus de cr ation comme un cap difficile passer Les ressources n cessaires surtout financi res sont difficiles trouver pour maintenir ou augmenter les activit s de l entreprise Conclusion Dans le cadre du regard actuel de la soci t fran aise su
11. ses quivalents Nexters digital natives Millennials Peter Pan Echo Boomers alors que ces derniers sont peu v rifi s empiriquement Tableau 2 Les caract ristiques de Gen Y repris et adapt de Barabel et al 2012 p 76 Th mes Caract ristiques Action Agile action agissant bref court dynamique effet veill existence exister imm diat impatience instantan zapping r activit court terme Individu Citoyen individualisme loisir carpe diem autonomie libert confiance en soi ego estime de soi gocentrisme h donisme ind pendant authenticit Relation Affinit lien groupe collectif proximit relationnel interagir tribus amis r seau Nouveau Cr ation in dit innovation nouveau renouveler changement bouleversement rupture transformation Difficile Besoin difficult exigence r sistance conflits ins curit instabilit crise Technologie Technophile digital immigrants digital natives Dans la litt rature de mani re plus g n rale certaines caract ristiques comportementales paraissent m me contradictoires individualistes et ind pendants Ollivier et Tanguy 2008 les Y aiment pourtant les collaborations et les associations Josiam et al 2009 Yeaton 2008 accordant une forte importance aux loisirs Josiam et al 2009 ils recherchent pourtant le d passement de soi au travail Martin et Tulgan 2001 Malgr des inco
12. something enjoyable as their most important success measures In terms of relational metaphors I know my organization is successful when my team works together like a high quality jazz ensemble was the most popular success metaphor of all receiving 90 3 of subjects preference This data reveals that nascent entrepreneurs have less in common in their values with corporate America and the media portrayal of entrepreneurs than was previously believed Several subjects apologized for not choosing economic metaphors or for valuing non economic conceptions of success Generation Y entering positions of power and influence in the workforce may be the activity that validates these entrepreneurs and enables them to tell their stories unapologetically p 35 Ainsi les discours ayant form une mode G n ration Y viendraient d s institutionnaliser l institution c est dire l ensemble des pratiques instaur es allant de soi construite par les anciennes g n rations en particulier les Baby Boomers Les pratiques ant rieures peuvent tre vues comme des secousses pr cipitantes dans le mod le du changement institutionnel propos par Greenwood Hinings et Suddaby 2002 p 60 Pour ces chercheurs des facteurs sociaux technologiques et r glementaires sont susceptibles de perturber le consensus socialement construit en introduisant des id es nouvelles et par l la possibilit de changement d o d
13. 0 entrepreneurs fran ais a t men e afin de comparer le processus de cr ation d entreprise des jeunes entrepreneurs celui de leurs a n s Au terme de l analyse il apparait peu de diff rences fortes dans la perception du processus de cr ation d entreprise entre les jeunes entrepreneurs et les autres entrepreneurs Le but ultime de cette communication est d alerter sur les d rives possibles d une construction irrationnelle de cet objet d tude G n ration Y dont la cons quence serait la cr ation d une sorte de mYthe Peter Pan au pays de l entrepreneuriat et par l l installation de croyances infond es entra nant l instauration de techniques sp cifiques l entrepreneuriat des jeunes Mots cl s G n ration Y entrepreneuriat croyance institutionnalisation mythe Introduction On ne peut qu observer aujourd hui une certaine d fiance de la soci t fran aise vis vis de ses jeunes C est ce que montrent les enqu tes r alis es par l AFEV sur l image des jeunes dans notre soci t 51 enqu te 2009 et 49 enqu te 2010 des fran ais avaient une perception tr s n gative des jeunes Les qualificatifs attach s cette jeunesse sont nombreux individualiste intol rante inactive assist e court termiste Le regard de notre soci t sur ses jeunes est dur surtout si l on consid re que nombre de ces qualificatifs rel ve de st r otypes Ce constat s
14. 2004 ont quant eux estim qu il faut pr s de 30 mois pour l atteindre Donn es importantes de la quatri me tape Le d lai pour vendre le premier bien ou service apr s la d cision de cr er l entreprise est l g rement plus long pour les jeunes entrepreneurs plus de 9 mois en moyenne contre 6 mois en moyenne pour les autres entrepreneurs Atteindre le seuil de rentabilit est souvent long quelque soit l entrepreneur il doit donc tre pr par pour ne pas baisser les bras durant cette p riode La derni re tape du processus de cr ation est encore un cap difficile passer pour tous les entrepreneurs Ces derniers d clarent qu il est souvent difficile d obtenir un deuxi me financement pour maintenir ou augmenter les activit s Au terme de cette analyse il apparait qu il y a peu de diff rences fortes dans la perception du processus de cr ation d entreprise entre les jeunes entrepreneurs et les autres entrepreneurs Ce r sultat rejoint celui de Lorrain et Raymond 1991 ou encore de Borges et al 2010 Les entrepreneurs dans leur ensemble ont fait la remarque qu il tait difficile de trouver des personnes pour discuter du projet car souvent le projet de cr ation d entreprise fait sourire voir peur ont fait un plan d affaires m me s ils ne sont que tous dispos s r aliser une tude de march compl te ont t contraints de revoir la hausse le montant des fonds
15. 3 4 563 588 Ollivier D et Tanguy C 2008 G n ration Y Mode d emploi De Boeck 206 p Phillips N et Lawrence T B amp Hardy C 2004 Discourse and Institutions Academy of Management Review Vol 29 No 4 pp 635 652 Pichault F et Pleyers M 2010 Pour en finir avec la G n ration Y Enqu te sur une repr sentation manag riale XX me Congr s AGRH Pralong J 2010 L image du travail selon la G n ration Y une comparaison interg n rationnelle conduite sur 400 sujets gr ce la technique des cartes cognitives Revue Internationale de Psychosociologie 39 16 Rai S K 2008 Indian entrepreneurs an empirical investigation of entrepreneur s age and firm entry type of ownership and risk behavior Journal of Services Research Volume 8 Number 1 Reyni D 2011 La Jeunesse du monde une enqu te plan taire Fondation pour l innovation politique Lignes de rep res Reynolds P Storey D J et Westhead P 1994 Cross national comparisons of the variation in new firm formation rates Regional Studies 28 4 pp 443 456 Reynolds P D et White S B 1997 The Entrepreneurial Process economic growth men women and minorities Westport Connecticut Quorum Books Schwer R et Yucelt U 1984 study of risk taking propensities among small business entrepreneurs and managers an empirical evaluation American Journal of Small Business 8 3 pp 31 40
16. Peter Pan au pays de l entrepreneuriat apparition d un mYthe Mohamed BAYAD Professeur des Universit s en Sciences de Gestion CEREFIGE IPEFAM 1 rue Augustin Fresnel BP 15100 57073 Metz Cedex 3 mohamed bayad univ lorraine fr Abdelwahab A t Razouk Enseignant chercheur France Business School 2 avenue de Provence 29200 BREST abdelwahab ait razouk france bs com Aur lie KLEBER Doctorante en Sciences de Gestion CEREFIGE IPEFAM 1 rue Augustin Fresnel BP 15100 57073 Metz Cedex 3 aurelie kleber hotmail fr Peter Pan au pays de l entrepreneuriat apparition d un mYthe R sum Cette communication a pour objectif d amener le lecteur r fl chir sur l objet d tude qu est la G n ration Y dans le champ de la recherche en entrepreneuriat Si la cr ation d affaires des Y est aujourd hui n cessaire pour assurer la rel ve entrepreneuriale au travers de la mise en uvre d aides d accompagnement et de formation dites adaptatives la diffusion de certains r cits rel ve parfois de croyances les caract ristiques attribu es aux digital natives qualifi s aussi de Peter Pan n tant que tr s rarement test es empiriquement Les tudes sur les jeunes entrepreneurs font apparaitre un clivage sur le poids des sp cificit s des jeunes en termes d ge et de g n ration dans le comportement entrepreneurial Afin de participer ce d bat une tude aupr s de 5
17. ation de 1 R daction du plan 1 Enregistrement 1 R aliser des l occasion d affaires juridique de activit s de d affaires 2 R alisation de l entreprise promotion ou de 2 R flexion et l tude de march 2 Engagement marketing d veloppement de 3 Mobilisation des temps plein dans le 2 Vendre l id e d affaires ressources projet 3 Atteindre le seuil 3 D cision de cr er 4 Constitution de 3 Am nagement des de rentabilit Z Pentreprise P quipe installations et des 4 Planification a entrepreneuriale quipements formelle partenaires 4 D veloppement du 5 Gestion 5 Enregistrement premier produit ou d une marque de service commerce et ou 5 Embauche des d un brevet employ s 6 Premi re vente Le questionnaire a t administr en face face et pour quelques uns via internet entre mai et juin 2010 aux propri taires dirigeants de TPE d un d partement de l ouest de la France qui ont lanc leur entreprise depuis moins de cinq ans Les raisons de ce choix comme l ont soulign Borges et al 2010 sont l tat d avancement du processus de cr ation et l accumulation d informations r centes Pour la premi re raison l entreprise devait correspondre la phase de consolidation synonyme d un certain recul par rapport au processus de cr ation Pour la seconde raison il tait important que l exp rience soit suffisamment r cente pour pouvoir faire appel la m moire des entre
18. ble avec les autres entrepreneurs qui font moins appel aux amis et la famille 14 Ces derniers en revanche tirent leurs id es de cr ation des connaissances du secteur d activit 45 de l entreprise o le cr ateur travaillait avant 36 des connaissances techniques sur le produit et service 30 13 Donn es importantes de cette premi re tape Malgr une l g re diff rence sur l originalit de l id e la faveur des jeunes entrepreneurs la majorit des cr ations rel ve d une adaptation ou d une imitation quelque soit l ge des entrepreneurs La plus forte sensibilit des jeunes entrepreneurs aux conseils des amis et de la famille dans leur projet de cr ation d entreprises 3 2 Deuxi me tape Pr paration du projet Le plan d affaires Les r sultats de l tude cf graphique n 1 font apparaitre que 78 des r pondants ont fait un plan d affaires La proportion des jeunes entrepreneurs est assez lev e 90 ce qui montre l int r t port cet outil n cessaire la cr ation Ce r sultat est prendre avec pr caution m me s il corrobore ceux d autres recherches Selon Borges 2010 la taille et la structure de l chantillon peuvent influer sur le taux de r alisation du plan d affaires D autres tudes Bhid 2000 Gelderen et al 2001 Honig et Karlsson 2001 cit es par ces m mes auteurs ont mentionn que ce taux peut varier entre 28 et 78
19. ctif de s interroger sur la G n ration Y en tant que mode entrepreneuriale Nous avons pos les balbutiements d une r flexion qui se voudra tre approfondie Si la r volution Y para t tre la solution indispensable pour la rel ve entrepreneuriale il appartient d sormais au monde acad mique de consid rer ce ph nom ne comme relevant potentiellement d une irrationalit compte tenu de sa faiblesse empirique et th orique et d y rem dier In fine notre but tait d alerter sur les d rives possibles d une construction irrationnelle de cet objet d tude et de ce type processus d influence triangulaire r ciproque praticiens chercheurs opinion publique dont la cons quence serait la cr ation d une sorte de fabulation collective d un mYthe et par l l installation de croyances infond es entra nant l instauration de techniques sp cifiques l entrepreneuriat des jeunes 20 Cela nous incite prolonger notre r flexion sous un angle davantage sociologique instituer ces pratiques signifierait donner des gages de stabilit quant aux modalit s d exercice de la vie publique Bonnafous Boucher 2004 cit par Martinet et Pesqueux 2013 p 92 Ainsi est il rationnel de chercher institutionnaliser et donc stabiliser des pratiques entrepreneuriales autour de jeunes entrepreneurs qui seraient par essence instables Bibliographie Bantigny L 2010 G
20. e d entreprise cr e par les entrepreneurs Plus l entreprise fait appel des connaissances techniques et plus le niveau de formation des r pondants est important L exp rience joue aussi un r le dans le lancement d affaires Elle est plus importante pour les autres entrepreneurs compte tenu du facteur temps La cr ation de l entreprise est fortement influenc e par l emploi ou la fonction exerc e auparavant 72 32 avaient un emploi de cadre dirigeant avant de se lancer dans la cr ation d entreprise Concernant les ann es d exp rience professionnelle on remarquera que c est au niveau de la production ou de la gestion des op rations qu elle s est faite Cela rejoint le fait qu ils d cident de cr er une entreprise dans le domaine ou le secteur d activit s qu ils connaissent 42 A noter que le nombre d ann es d exp rience dans le domaine financier apparait souvent tr s faible Il est int ressant de souligner que les entrepreneurs ont presque syst matiquement une personne de leur entourage qui a d j cr ou repris une entreprise 65 Les personnes ayant d j cr une entreprise dans l entourage proche sont r parties proportionnellement En effet 1l y en a un tiers qui vient des amis proches un autre tiers qui vient de la famille largie et pour terminer le dernier vient de la famille proche On peut aussi souligner le fait que 19 des entrepreneurs ont d j t propri taires d un
21. e ou de plusieurs entreprises Les seules diff rences notables entre les jeunes entrepreneurs et les autres entrepreneurs concernent le chiffre d affaires et la taille de l entreprise Les jeunes entrepreneurs enregistrent une progression du chiffre d affaires plus importante depuis leur cr ation que celui des autres entrepreneurs m me si le niveau du chiffre d affaires demeure sup rieur pour ces derniers Ceci correspond peu pr s aux donn es statistiques 2011 de l APCE 58 contre 52 En rapport avec les donn es statistiques 2011 de l APCE 3 1 salari s contre 4 0 salari s en moyenne la taille de l entreprise est inf rieure pour les jeunes entrepreneurs 12 3 Principaux r sultats Le processus de cr ation d affaires n est pas toujours lin aire N anmoins il comporte diff rentes phases plus ou moins longues et difficiles surmonter qui vont de l id e d affaires au premier client Filion et al 2010 Ce sont les r ponses aux questions relatives ces diff rentes phases du processus de cr ation que nous allons pr senter selon le d coupage retenu jeunes entrepreneurs vs autres entrepreneurs Par soucis de volume nous avons vit d int grer trop de graphiques et tableaux en nous centrant sur les principaux r sultats 3 1 Premi re tape Initiation Nous constatons que pour 40 des jeunes entrepreneurs l id e de cr ation est class e comme originale contre 33 pour les
22. e retrouve dans de nombreux pays travers le monde Reyni 2011 et semble tre une constante historique Bantigny 2010 Cette jeunesse montr e du doigt se retrouve fr quemment regroup sous diff rentes appellations g n ration Y g n ration Why g n ration Peter Pan g n ration Mosa que ou encore g n ration Millennials c est dire les jeunes n s entre 1978 80 et 1994 1996 qui entrent massivement dans la vie active Leur arriv e sur le march du travail inqui te les organisations et plus particuli rement le management Les sp cificit s associ es la G n ration Y par la litt rature manag riale puis acad mique sont telles que de nombreuses techniques manag riales furent invent es conduisant ainsi la formation d une mode manag riale mise en application par tout ceux qui ont manager des Y Ollivier et Tanguy 2008 Cependant si les chercheurs commencent peu peu vouloir th oriser la G n ration Y ses comportements au travail demeuraient des r cits de managers ou des recommandations de consultants jusqu en 2010 Pralong 2010 Toute la difficult de l tude de cette th matique r side sans doute dans le fait que les chercheurs qui s y sont essay s ont conclu des r sultats allant l encontre des discours grand public En effet pour eux soit les comportements des Y au travail ne diff reraient pas de ceux de leurs pr d cesseur
23. en ses de l Europe jeunesses d Europe Entre enchantement et d tachement Histoire Politique Politique culture soci t N 10 janvier avril www histoire politique fr Barabel M Meier O et Perret A 2012 Travailler avec les nouvelles g n rations Y et Z Focus RH Studyrama 303 p Birley S 1985 The role of networks in the entrepreneurial process Journal of Business Venturing 1 1 pp 107 117 Blanchflower D et Meyer B 1994 A longitudinal analysis of young entrepreneurs in Australia and the United States Small Business Economics 6 1 pp 1 20 Borges C Simard G et Filion L J 2010 Jeunes cr ateurs d entreprise leur parcours de l initiation la consolidation Rapport de recherche Cahier de recherche n 2010 11 Chaire d entrepreneuriat Rogers J A Bombardier HEC Montr al Filion J J Borges C et Simard G 2010 La structuration d un projet de cr ation d entreprise Cahier de recherche No 2010 06 Mai HEC Montr al Brockhaus R H 1980 Psychological and environmental factors which distinguish the successful from unsuccessful entrepreneur A long study Academy of Management Proceedings pp 368 372 Evans D et Leighton L 1990 Small business formation by unemployed and employed workers Small Business Economics n 2 p 319 330 Chell E et Haworth J 1992 A typology of business owners and their orientations towards growth
24. es conflits d int r ts apparents pressions politiques ou la possibilit de l mergence d une fragmentation sociale pressions sociales Oliver Pour la G n ration Y les facteurs sociaux crises conomiques politiques sanitaires et environnementales Lanxade et Girardeau 2006 le fait d tre les enfants du divorce Strauss amp Howe 2000 et technologiques web 2 0 les Y sont baptis s digital natives sont largement avanc s par certains chercheurs comme des facteurs explicatifs de leur soi disant diff rence comportementale en entrepreneuriat Claire 2012 Qu en est il vraiment Existent ils des diff rences notables dans le processus de cr ation d affaires entre les jeunes entrepreneurs et les entrepreneurs plus g s C est ce que nous proposons d analyser aupr s de 50 cr ateurs d entreprise en France 2 Cadre conceptuel et m thodologie de l tude Pour mener notre tude nous avons con u un questionnaire en nous inspirant des travaux de Borges et al 2010 Le questionnaire tait divis en deux parties La premi re regroupait les 10 informations sur l entrepreneur mais aussi les informations relatives au chiffre d affaires ou l effectif par exemple Quant la seconde partie elle rassemblait les quatre tapes du processus de cr ation propos es par Borges et al 2010 p 2 FA G Initiation Pr paration D marrage Consolidation Es 1 Identific
25. h rences apparentes les attributs pr sum s sont souvent repris tels quels dans les publications sur les Y du blog de consultant aux recherches acad miques ce qui nous pousse nous interroger la fois sur le caract re rigoureux de ce domaine d tude en entrepreneuriat mais aussi par cons quent sur la rationalit des pratiques entrepreneuriales qui en d coulent Si personne chercheurs et praticiens ne s accorde sur ses attitudes r elles la g n ration Y questionne la recherche en entrepreneuriat La recherche de Tremblay et al 2010 p 12 va dans ce sens puisqu elle avait pour objectif d explorer le th me de l entrepreneuriat au sein de la g n ration Y en cherchant dresser un portrait des aspirants entrepreneurs de cette g n ration Leur recherche de nature exploratoire portait sur 59 demandes de bourse pr sent es entre 2006 et 2009 par des tudiants du premier cycle de l Universit Laval dans le cadre du profil entrepreneurial Les dimensions tudi es sont relatives aux donn es socio d mographiques ge genre programme d tudes aux exp riences caract re entrepreneurial des tudiants leadership et initiative associatif et au d veloppement de leur projet entrepreneurial Les r sultats obtenus permettent aux auteurs de d gager bon nombre de constats int ressants lesquels sont coh rents avec la litt rature existante En se basant sur les donn es d gag es de notre tude ce
26. iens reposent sur certaines croyances que quelques chercheurs en entrepreneuriat n ont pas h sit reprendre dans leurs travaux acad miques Pourtant le caract re rationnel des recherches men es repose sur la condition sine qua non qu une croyance soit abandonn e lorsque la quantit de preuves incoh rentes atteint des proportions alarmantes remettant en cause sa validit Drozda Senkowska et al 1995 p 81 Ce non respect risque d avoir pour cons quence la cr ation d une 1irrationalit la G n ration Y telle qu elle est v hicul e dans les discours ne constituerait alors qu un mYthe Dans le champ de recherche du management Kieser 1997 se demande pourquoi les managers qui sont cens s tre l incarnation de la rationalit croient aux mythes et les propagent Pour lui les managers auraient peur de perdre le contr le le mythe interviendrait comme un artifice qui s duit en rempla ant l inexplicable les conflits interg n rationnels par exemple par une explication 19 Si la demande de nouvelles pratiques d accompagnement et de formation adapt es aux Y s inscrit dans un contexte de d s institutionnalisation elle vient comme r ponse une crise des institutions c est dire une crise de toutes les pratiques qui vont de soi Ainsi les Y tendent revenir aux fondements de chaque pratique institutionnalis e d o son surnom la G n ration Pourquoi afin de les
27. inition du petit Larousse l ge est la dur e coul e depuis la naissance Il est int ressant de noter qu il y est fait distinction uniquement entre l ge l gal ge fix par la loi pour l exercice de certains droits civils ou politiques et l ge mental niveau de d veloppement intellectuel d un enfant tel qu il est mesur par certains tests Ainsi l ge en soi n est pas un indicateur objectif C est un point de rep re pour toutes les soci t s mais il est fondamentalement multidimensionnel et complexe C est une repr sentation sociale qui volue Sa signification peut tre diff rente selon les contextes les individus et les perspectives Jeunes vieux sont des notions bien relatives propre chacun Les bornes s parant les diff rents ges sont des construits sociaux et refl tent bien souvent des enjeux de lutte de pouvoir entre les diff rents groupes ainsi constitu s Traditionnellement la vie d un individu suivait un cycle divis en 3 parties la jeunesse l ge adulte et la vieillesse Chaque partie avait ses caract ristiques propres La jeunesse tait le temps des tudes de l apprentissage initial point de d part du m tier que l individu allait exercer toute sa vie L ge adulte tait le temps de la production sous toutes ses formes le travail la cr ation les activit s extra professionnelles la procr ation La stabilit la r gularit et la lin ari
28. majors Journal of Services Research Volume 9 Number 1 April September 2009 pp 5 31 Yeaton K 2008 Recruiting and Managing the Why Generation Gen Y CPA Journal 78 4 pp 68 72 Kieser A 1997 Rhetoric and Myth in Management Fashion Organization 4 1 pp 49 74 Kimberly J et Miles R 1980 The Organizational Life Cycle San Francisco Jossey Bass Lanxade T et Girardeau S 2006 G n ration 35 heures Editea collection Management 187 p L vesque M et Minniti M 2006 The effect of aging on entrepreneurial behavior Journal of Business Venturing vol 21 n 2 pp 177 194 Lorrain J et Raymond L 1991 Young and older entrepreneurs an empirical study of difference Journal of Small Business and Entrepreneurship vol 8 n 4 pp 51 61 Martin C A et Tulgan B 2001 Managing Generation Y HRD Press Amherst Massachusetts 99 p Martinet A C et Pesqueux Y 2013 Epist mologie des sciences de gestion FNEGE Vuibert Paris 288 p Miner J Smith N et Braker J 1992 Defining the inventor entrepreneur in the context of established typologies Journal of Business Venturing 1 7 pp 103 113 Morley C Bia Figueiredo M Baudoin E Hrascinec Salierno A 2012 La G n ration Y dans l entreprise Mythes et r alit s Pearson collection Village Mondial 199 p Oliver C 1992 The antecedents of deinstitutionalization Organization Studies 1
29. mportantes de la deuxi me tape 78 des entrepreneurs ont fait un plan d affaires mais ils ne sont que 35 parmi les jeunes entrepreneurs avoir r alis une tude de march compl te et d taill e Dans 72 des cas les jeunes entrepreneurs avaient des associ s lors de la cr ation de l entreprise Un chiffre nettement inf rieur que celui des autres entrepreneurs 89 N anmoins on observe l importance des quipes entrepreneuriales dans la cr ation d affaires 15 3 3 Troisi me tape D marrage Enregistrement et recrutement En moyenne les jeunes entrepreneurs ont enregistr leur entreprise entre 6 et 7 mois apr s la d cision de la cr er Cette dur e est sup rieure celles des autres entrepreneurs 3 mois en moyenne Nous n observons pas d autres diff rences notables au niveau de cette phase du processus de cr ation Lors de la cr ation de l entreprise 36 des entrepreneurs taient sans employ s Ceux qui avaient des employ s en avaient relativement peu avec une moyenne de 1 24 Ils taient 38 avoir plus de deux salari s Choix de la localisation de l entreprise Dans le tableau 5 ci dessous on peut retenir que les arguments de localisation les plus importants sont la disponibilit des locaux la proximit du march et des clients et la proximit du domicile Ces choix se trouvent partag s par les entrepreneurs des deux cat gories avec une l g re pr f rence des jeune
30. n capital pour la cr ation sont l g rement moindres pour les jeunes entrepreneurs moins de 20 000 pour 71 des jeunes entrepreneurs Il a fallu pour les cr ateurs en moyenne 4 mois pour r unir ce montant En ce qui concerne l origine des fonds et contrairement l tude de Borges et al 2010 une majorit des jeunes entrepreneurs a r alis un apport personnel 93 Nous notons toutefois que les apports publics sont tr s faibles pour l ensemble des entrepreneurs mais cela est nuancer car une fois l entreprise cr e elle b n ficiera de nombreux avantages non n gligeables comme par exemple des cr dits d imp ts des subventions etc C est pour cette raison que les apports publics sont si peu importants La famille et les amis sont mobilis s aussi mais leurs contributions sont l g rement moins cons quentes pour les autres entrepreneurs Equipe entrepreneuriale 72 des jeunes entrepreneurs interrog s sur le nombre d associ s au moment de la cr ation de l entreprise ont r pondu avec un ou deux associ s Ce chiffre est relativement plus important dans le cas des autres entrepreneurs 89 Cette donn e montre l importance des quipes entrepreneuriales dans la cr ation des entreprises plusieurs raisons Pour 31 des cr ateurs cela s explique par des raisons familiales 25 pour partager les co ts de la cr ation 19 pour acqu rir une expertise et 12 pour partager les risques Donn es i
31. ns les secteurs des services 2 la proportion de l entrepreneuriat f minin est plus lev 3 les entreprises cr es par des jeunes sont plus petites au d marrage et connaissent un processus de cr ation et de d marrage un peu plus difficile et plus long Cependant Reynolds et al 1994 montrent que les tudes sur les effets de l ge en mati re de cr ation d entreprises nouvelles sont controvers es En effet Kimberly et Miles 1980 ou encore Scott et Bruce 1987 d montrent que la prise de risque de l entrepreneur diminue au fil du temps lorsque l entrepreneur avance en ge il devient moins preneur de risques et assume plut t un r le de gardien de l entreprise Des chercheurs comme Cooper 1997 Chell et Haworth 1992 et Miner et al 1992 soulignent que les entrepreneurs qui r ussissent sont 5 relativement jeunes en ge avec une formation technique importante et une exp rience familiale des affaires L ensemble des tudes cit es m mes les plus r centes Ra 2008 Borges et al 2010 retiennent toujours la notion d ge et ne mentionnent jamais la notion de g n ration Or la notion d ge recouvre deux r alit s c est tout autant une donn e biologique qu un construit social dont la repr sentation volue selon les poques Qu est ce qu tre jeune Qu est ce tre vieux Jusqu quel ge est on jeune A partir de quel ge est on vieux Si l on reprend la d f
32. oment Une g n ration poss de des traits identitaires qui n appartiennent qu elle Ceux ci sont marqu s par les v nements historiques v cus pendant la p riode privil gi e de construction de l identit qu est la p riode qui s tend de la fin de l enfance l installation dans la vie adulte Ainsi telle g n ration va se d finir comme t moin ou acteur d v nements historiques qui renforceront son unit Au del des donn es d mographiques on insistera sur les ph nom nes d appartenance de lien de partage de valeurs et de symboles de sentiments et d motions Aujourd hui on qualifie les nouvelles g n rations en les reliant des dimensions technologiques g n ration internet comportementales g n ration zapping et sociales g n ration Sida C est le cas de G n ration Y par rapport aux autres g n rations en activit professionnelle graphique 1 Graphique 1 Les diff rences g n rationnelles Tradionnalistes Papy G n ration X G n ration Y G n ration Z Re Boomers RS hr SUR la g n ration du lier la g n ration la g n ration la g n ration DEVOIR de l AVOIR VIVRE SURVIVRE EMOS 1930 1940 1950 1960 1970 1980 1990 2000 Concernant environ treize millions de personnes en France Pouget 2010 p 19 les nombreux discours qui touchent les Y voquent une communaut de destin entre les jeunes adultes se traduisant par des opinions jugements et comportements analogues
33. preneurs En effet ces derniers devaient fournir des informations tr s pr cises comme par exemple les dates de la vente de leur premier produit ou service mais encore des d tails pr cis concernant l origine des fonds utilis s lors de la cr ation Sur les 200 propri taires dirigeants de TPE sollicit s cinquante chefs d entreprises ont r pondu favorablement notre invitation soit un taux de r ponse de 25 Le traitement et l analyse des donn es ont t r alis s avec le logiciel SPSS Les TPE r pondantes ont un maximum de 20 salari s et rel vent des secteurs de l industrie et des services Concernant la variable g n ration nous avons r parti les r pondants en deux cat gories les moins de 35 ans jeunes entrepreneurs et les autres entrepreneurs tableau n 1 11 Tableau 3 Les PME r pondantes selon la classe d ge Age Moins de 35 ans 35 ans et plus Nombre d entreprises 30 20 d entreprise 60 40 Les caract ristiques des r pondants que sont la formation et le genre ne rel vent pas de diff rences significatives 72 des cr ateurs sont des hommes et 28 sont des femmes Ce dernier correspond au taux de cr ation d entreprises par les femmes en France qui est de 30 Insee 2011 Les entrepreneurs sont de plus en plus form s En effet pr s de la moiti d entre eux a un cursus scolaire allant jusqu au grade de master Le niveau scolaire a aussi une incidence sur le typ
34. r sa jeunesse l objet de cette recherche tait de comprendre l entrepreneuriat des jeunes en tant qu objet d tude dans le champ de l entrepreneuriat Nous avons pu voir qu il n existe pas de consensus au sein de la recherche en entrepreneuriat au sujet de ces nouveaux entrepreneurs lorsque l on prend le crit re de l ge Par contre lorsque l on prend le crit re de g n ration les entrepreneurs Y semblent r v ler des valeurs et des comportements entrepreneuriaux diff rents des g n rations pr c dentes Notre recherche aupr s de 50 petites entreprises ayant moins de cinq ans d existence ne fait pas apparaitre de diff rences notables entre les jeunes entrepreneurs et les autres entrepreneurs Certes il existe des limites m thodologiques li es notamment au nombre r duit de r pondants Ensuite une attention particuli re chacune des tapes du processus pourrait tre apport e par le biais cette fois d tudes de cas longitudinales approfondies la possibilit de cerner l enchev trement des tapes du processus de cr ation ainsi que les perceptions de soi selon la g n ration redonnant ainsi toute l attention n cessaire la complexit du ph nom ne entrepreneurial N anmoins les tr s faibles diff rences entre les jeunes entrepreneurs et les autres entrepreneurs nous am nent consid rer que les discours manant de l opinion publique des accompagnateurs et autres pratic
35. rtaines grandes caract ristiques semblent se dessiner l importance des voyages du travail d quipe le d veloppement durable et de la dimension sociale De toute vidence les aspirants entrepreneurs de la g n ration Y ont des besoins et des attentes qui leur sont propres Notre fa on d enseigner l entrepreneuriat et le contenu de cet enseignement doivent tre modifi s en cons quence De plus les diff rents intervenants ou parties prenantes qui gravitent autour des jeunes entrepreneurs doivent tre conscientis s et adapter leurs pratiques pour mieux r pondre aux besoins et aux attentes de ces jeunes p 14 Pour Claire 2012 les m dias et les structures d appui aux entrepreneurs magnifient un mod le entrepreneurial qui renvoie la vision du monde des g n rations plus g es Si certains nouveaux entrepreneurs continuent de cr er des organisations qui correspondent l ancien id al la g n ration Y fait apparaitre d autres priorit s et d autres histoires Pour v rifier ce point de vue Claire 2012 a men une enqu te aupr s de 187 entrepreneurs 9 naissants sur les crit res du succ s futur de leur organisation partir d chelles de mesure et de m taphores Les principaux r sultats obtenus sont les suivants Overall there was strong support for lifestyle measures of entrepreneurial success A lifestyle measure was the clear first choice in the ranking data 58 6 of the sample rated doing
36. s Pralong 2010 soit les caract ristiques mises en exergue continueraient demeurer des pr occupations partag es par l ensemble des g n rations Pichault et Pleyers 2010 Ce d bat se retrouve depuis peu d plac l entrepreneuriat En effet les jeunes de la g n ration Y aujourd hui dans la vingtaine constituent un bassin d entrepreneurs potentiels importants et occuperont vraisemblablement une place pr pond rante dans la rel ve d entreprises un d fi auquel sont confront s plusieurs pays Tremblay et al 2010 p 1 Contrairement au domaine du management les tudes sur les Y dans la recherche en entrepreneuriat sont mergentes N anmoins quelques tudes des ann es 1990 sur le comportement des jeunes entrepreneurs font d j apparaitre un clivage sur le poids des 3 sp cificit s des jeunes dans le comportement entrepreneurial Pour certains chercheurs comme Lorrain et Raymond 1991 les jeunes entrepreneurs ont vivre les r ticences des institutionnels et du milieu des affaires en raison de leur ge alors que leur recherche ne fait pas apparaitre de diff rences notables avec des entrepreneurs plus g s Lorsqu elles existent ces diff rences sont li es au facteur temps situation familiale ou exp rience professionnelle Pour d autres comme Stevenson 1987 les jeunes prouvent beaucoup plus d aversion pour le risque et ont une plus forte probabilit d chec que leurs a n s Les
37. s au d veloppement les entrepreneurs ont insist sur la pers v rance En effet 42 ont estim que la pers v rance est l une des cl s de la r ussite Dans la m me veine le temps et le d lai suppl mentaires sont pl biscit s par 26 des sond s 10 des entrepreneurs ont eu besoin de ressources financi res suppl mentaires 12 des ressources humaines et 10 du travail additionnel pour surmonter les difficult s Donn es importantes de la troisi me tape Les jeunes entrepreneurs mettent un plus de temps a enregistr leur entreprise apr s la d cision de la cr er entre 6 et 7 mois contre 3 mois en moyenne pour les autres entrepreneurs Les jeunes entrepreneurs ont une l g re pr f rence pour la proximit avec les clients et la r gion o ils habitent La troisi me tape est souvent synonyme de l g res difficult s suppl mentaires pour les jeunes entrepreneurs Toutefois la devise de l ensemble des cr ateurs pour affronter ces difficult s est la pers v rance 3 4 Quatri me tape Consolidation Vente du premier produit ou service Pour vendre le premier bien ou service apr s la d cision de cr er l entreprise il a fallu en moyenne plus de 9 mois pour les jeunes entrepreneurs Pour les autres entrepreneurs le d lai est de 6 mois en moyenne Cette tape est sem e de plusieurs difficult s qui ralentissent le processus de vente et l aboutissement de la d marche commerciale Paradoxalemen
38. s entrepreneurs pour la proximit des clients Tableau 5 Facteurs de choix de localisation Choix de localisation Jeunes Autres entrepreneurs entrepreneurs Disponibilit de travailleurs qualifi s 2 5 Disponibilit des locaux 28 32 Proximit du march et des clients 28 23 La qualit de vie 12 10 Proximit des mati res premi res 3 7 Proximit du domicile 20 18 Infrastructures physiques et de communication 7 5 D veloppement du premier produit ou service Pour d velopper le premier produit ou service il a fallu en moyenne 9 mois apr s la d cision de cr er l entreprise Par ailleurs 32 des entrepreneurs interrog s admettent avoir rencontr des difficult s d velopper le produit ou le service Pour 42 d entre eux ces probl mes taient avant tout li s l aspect technique du produit ou du service 25 ont eu des probl mes li s la question financi re co t des quipements 25 ont affront des difficult s li es aux clients identifier les besoins du client et enfin 8 ont rencontr des difficult s reli es aux ressources humaines trouver les comp tences requises et aux fournisseurs trouver des fournisseurs ad quats mati res premi res de qualit L ensemble 16 de ces difficult s sont l g rement plus importantes pour les jeunes entrepreneurs mais sans diff rences significatives Pour surmonter les difficult s li e
39. t taient les r gles d volution Quant la vieillesse c tait selon les points de vue soit le temps de la maturit et de la sagesse soit le temps du d clin de la maladie voire de la d pendance La vie d un individu suivait un parcours pr visible et globalement identique pour tous Formation initiale gt entr e dans la vie active gt mancipation vie en couple gt arriv e du premier enfant volution professionnelle lin aire r guli re avec augmentation l anciennet d part des enfants du domicile retraite Aujourd hui un tel parcours tient davantage du conte de f es que de la norme Si le rythme biologique demeure les v nements associ s ne sont plus pr visibles Les parcours de vie sont davantage chaotiques d structur s et ce dans tous les domaines de vie 6 1 2 Entrepreneuriat des jeunes une question de g n ration La notion de g n ration recouvre deux courants de pens e qui s opposent L un quantitatif celui des d mographes pour qui une g n ration est un groupe d individus n s la m me ann e une cohorte de naissance selon le terme le plus technique C est un groupe social sans structuration a priori sinon que ses membres ont le m me ge tout au long de leur vie L autre celui des historiens qui s int resse l histoire collective d un groupe dont le point commun est d avoir v cu un m me v nement un m me m
40. t la majorit des entrepreneurs n ont pas eu de difficult s lors du lancement de leurs premiers produits ou services Ils n taient que 24 avoir eu des probl mes pour effectuer la premi re vente Les principales difficult s rencontr es lors de cette tape concernent les dimensions suivantes gagner la confiance du client rejoindre le client se faire conna tre b tir la capacit ou la structure de vente respecter les d lais et les contrats Ils sont 31 avoir utilis une activit marketing publicit foire 21 avoir contact le client c est dire essay de se faire davantage connaitre et enfin 11 ont chang leur strat gie prix localisation Atteindre le seuil de rentabilit Lors de la r alisation de l enqu te 20 des entreprises interrog es n avaient pas encore atteint le seuil de rentabilit Ces m mes entreprises ont mis sur 49 mois en moyenne pour atteindre ce seuil de rentabilit Concernant celles qui l ont d j atteint il leur aura fallu en moyenne 14 mois pour y arriver Ces constats sont globalement partag s par l ensemble des 17 entrepreneurs Cependant nous pensons qu il faut rester prudent car ce r sultat peut varier en fonction d autres facteurs dont la taille des entreprises D autres tudes ont r v l que le seuil de rentabilit peut tre de 21 mois Borges et al 2010 de 11 mois en moyenne Reynolds et White 1997 alors que Timmons et Spinelli
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