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La R&D industrielle, une clé pour l`avenir

1. teur comme le seul grand acteur non japonais et comme une r f rence technologique mondiale En mati re de contenus aussi certaines entre prises fran aises ont r ussi acc der aux premiers rangs mondiaux Soutenus par le fonds d aide l dition multim dia cr par le minist re de la Culture et le secr tariat d tat l Industrie Infogrames et Ubi soft figurent ainsi parmi les tout premiers acteurs mondiaux des jeux informatiques gr ce un effort de R amp D permanent visant enrichir sans cesse leur catalogue Un effort de R amp D permanent c est en effet une condition essentielle pour pr server de telles positions Face une concurrence vigoureuse les positions ne sont jamais durablement acquises La gestion du temps est particuli rement complexe un produit doit arriver exactement son heure son esp rance de vie ne d passe pas quelques ann es et tout en tant radicalement nouveau il doit souvent s inscrire dans un continuum en restant compatible avec ce qui l a pr c d Il est parfois soumis la disponibilit commerciale de produits de services ou de donn es fournis par d autres acteurs un radar de guidage automobile ne se con oit pas sans cartes num riques et les jeux Infogrames ou Ubisoft sont inutiles sans les consoles des grands fournisseurs japonais Autant de particularit s fortes et originales dont il faut tenir compte lors de l examen des dossiers de R amp D concernant la
2. 40 30 20 10 0 Japon tats Unis Allemagne Royaume France Italie Uni E Part du financement public dans la d pense int rieure de R amp D DIRD Part du financement public civil dans la DIRD civile Source OCDE La R amp D industrielle en perspective Vers des r seaux d excellence europ ens Au dela de ces aspects quantitatifs les modalit s de soutien public de la R amp D industrielle ont profond ment volu ces derni res ann es Favoriser les coop rations Aujourd hui les soutiens de l tat incitent les entreprises s engager dans des projets risqu s mais fort pouvoir diffusant dont les b n fices rejailliront sur la collectivit Outre leur participation au financement des projets ils exercent surtout un effet de levier sur l effort de R amp D et contribuent attirer des partenaires vers les projets Les partenariats se d veloppent fortement pr s de 4 partenaires en moyenne par dossier en 2000 contre 3 15 en 1999 en impliquant de plus en plus de PME en 2000 1 projet sur 2 associait au moins une PME contre 1 sur 3 en 1998 Cette orientation forte vers la coop ration est essentielle c est une invi tation confier diff rentes parties des projets de R amp D aux sp cialistes les plus comp tents ce qui accro t d autant leurs chances de succ s et permet surtout de cr er des r seaux d excellence alliant entreprises et laboratoires Par ailleurs cela
3. num rique finirait un jour par s imposer en raison de sa souplesse mais on savait que cela repr senterait une r volution culturelle pour les professionnels De plus chaque maillon de la cha ne de l image pouvait servir de point d entr e dans la soci t de l information il tait impossible de dire o et quel moment l quation avantages inconv nients basculerait en faveur du num rique Il fallait donc accomplir un effort de R amp D prolong d termin et multiforme comme une sorte de jeu de go technologique pour esp rer convaincre un jour le march Au moment du lancement d ADTT les particibants savaient bien qu il faudrait des ann es avant qu un op rateur ne lance une cha ne de t l vision haute d finition L objectif tait de pr server en Europe un niveau de comp tences technologiques tel que l industrie pourrait faire face aux besoins le jour o la t l vision num rique d collerait Et aussi d apporter aux professionnels des quipements nouveaux en avance sur ceux dont le grand public disposerait dans l avenir D ailleurs ce premier projet ADTT s appuyait sur les acquis d un programme europ en ant rieur le projet EU 95 HDTV D j soutenu par le secr tariat d tat l Industrie il avait cherch d velopper un syst me complet de t l vision haute d finition en technologie analogique Le syst me n avait pas pu s imposer notamment en raison des progr s accomplis au m me moment
4. le double Un choc 15 km h qui g n rait entre 7 000 F et 25 000 F de frais de r paration en 1997 ne devrait pas co ter plus de 3 000 F 7 000 F en 2000 soit entre 457 et 1 067 euros environ Les pare chocs devraient aussi ob ir une d marche QCPDR qualit co t d lai poids recyclabilit de plus en plus exigeante il faudrait fabriquer des produits meilleurs moins chers plus l gers livr s en juste temps et recyclables en fin de vie du v hicule Ces contraintes externes n taient d ailleurs qu un aiguillon N e d une d marche innovante en 1947 Plastic Omnium va de l avant proprio motu Son budget de RED repr sente environ 6 de son chiffre d affaires ce qui est tr s important Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale son fondateur Pierre Burelle avait entrevu les 15 20 La R amp D industrielle une cl pour l avenir fabuleuses possibilit s des mati res plastiques Il assurait m me qu un jour on construirait des automobiles avec une tr s forte utilisation des mati res plastiques A l poque cette proph tie lavait fait passer pour un original Plastic Omnium une tradition d innovation Acteur majeur de la transformation des mati res plastiques avec un chiffre d affaires de 1 6 milliard d euros et 8 000 salari s dans le monde Plastic Omnium r alise 70 de son activit hors de France et a aujourd hui quatre grands domaines d activit V Les services pour les collectivit s
5. multiplier le nombre des concurrents L tat soutient donc le d veloppement de certaines technologies pour assurer la place de la France dans les TIC Plusieurs r ussites remar quables montrent bien que la France n a aucune raison de baisser les bras A c t d un grand groupe comme Thomson multimedia des entre prises plus petites parviennent se faire reconna tre au niveau mondial MPO en est un exemple Cette soci t familiale de Mayenne qui a t l un des derniers fabricants de disques vinyle en France a su prendre temps le tournant du CD musical D s le milieu des ann es 1990 elle a lanc sur le march une gamme de supports optiques enregistrables et est devenue lun des leaders mondiaux du pressage de disques optiques Elle a aussi entrepris des travaux de R amp D avec le CEA LETI sur les proc d s de d p t de mat riaux changement de phase qui lui per mettront de monter dans le train du DVD enregistrable Dans le cadre du projet Eur ka Remod associant des entreprises universit s et centres de recherche fran ais et allemands sous le leadership de l un des centres de R amp D allemands de Thomson multimedia MPO a fait appel des comp tences pointues et multiples plasturgie galvanoplastie photopo lym risation etc qui lui ont permis de mettre au point un DVD r en registrable de 8 5 GOctets MPO a ainsi r ussi s imposer dans ce sec 67 68 La R amp D industrielle une cl pour l avenir
6. PDG d Usinor et pr sident de ANRT La meilleure r ponse pourrait bien tre celle de son principal centre de recherche Quand un grou pe construit des usines travers le monde il le fait sur le mod le d un pilote Et en cas de difficult ce n est jamais le pilote qu il fermera Ce ph nom ne a t clairement observ en Europe Lors de la crise tra vers e en 1997 1998 par le secteur des composants lectroniques sept usines ont t ferm es en cosse Elles ne poss daient pas de d parte ment de R amp D A la m me poque aucune usine n a t ferm e en Fran ce et celles qui ont t affect es par des plans sociaux Nantes et Cor beil avaient au moins retrouv leur niveau d effectif ant rieur en 2001 On peut attribuer cette diff rence au fait que des activit s de R amp D taient pr sentes sur tous les sites fran ais et non sur les sites cossais un site sans R amp D est un site fragile Si la R amp D tend attirer les activit s industrielles la r ciproque est ga lement vraie Dans certains secteurs comme dans celui des compo sants lectroniques de nombreuses recherches exigent une pr sence physique dans les usines afin d tre proche des machines et de ceux qui maitrisent les proc d s Les chercheurs doivent pouvoir utiliser des quipements co teux et rares pr sents chez l industriel STMicroelec tronics illustre bien ce double mouvement de la production vers la R amp D
7. Plastic Omnium aide des milliers de villes dans le monde g rer leur mat riel optimiser la collecte s lective am liorer les circuits de collecte ou pr parer la facturation aux habitants Qui plus est la soci t suit une d marche rigoureuse de respect des normes Elle fut le premier fournisseur a proposer une gamme compl te de conteneurs conformes aux normes Un nouveau m tier pour une entreprise cr ative europ ennes entr es en vigueur en 1997 La soci t a aussi obtenu pour ses bacs la nouvelle marque NF entr e en application en juillet 1998 La gen se d Oscar Retour aux pare chocs en 1997 Optimiser le pare chocs signifiait am liorer non seulement le bouclier ext rieur mais aussi la poutre qui lui sert de renfort interne Une poutre performante serait la fois l g re r sistante rigide peu co teuse produire etc Elle absorberait bien les chocs ce qui permettrait de fabriquer des pare chocs plus minces donc plus l gers moins co teux et plus faciles d sassembler et recycler en fin de vie Cette poutre classiquement fabriqu e en acier comme l ensemble de la structure des automobiles ne pourrait on lui substituer une solution plastique comme on l avait fait pour le pare chocs lui m me De cette question naquit l id e de la poutre HTPC une poutre haute nergie en mat riau labor par Vetrotex Groupe Saint Gobain fibres de verre continues tiss es surmoul es
8. e de supprimer l essieu et la transmission en couplant un moteur lectrique chacune des roues arri re Ainsi la transmission de l nergie se ferait par fil et non plus par un dispositif m canique Et pour gagner encore plus d espace le moteur serait plac l int rieur des roues largies mais non d doubl es ce qui permettrait du m me coup d agrandir le couloir int rieur des v hicules L lectricit fournie au moteur roue serait produite par le moteur diesel des v hicules Elle pourrait d ailleurs provenir aussi bien d un moteur gaz et Quand la R amp D am liore les services publics pourquoi pas plus tard d une pile combustible ou encore d une alimentation lectrique ext rieure de type trolleybus Ce d veloppement est arriv point nomm pour r pondre une pr occupation commerciale moyen terme Des ann es auparavant Renault VI avait quip en trolleybus certaines villes fran aises Ces mat riels allaient arriver en fin de vie mais faute de rempla ants potentiels dans sa gamme le march du renouvellement risquait d chapper Renault VI Les travaux de pr d veloppement commenc rent en 1994 1995 Une convention d aide la recherche fut alors sign e avec le secr tariat d tat l Industrie pour la phase d tude de faisabilit qui devait s achever en 1997 apr s la construction d un d monstrateur technique en l occurrence le r am nagement d un autobus d un mo
9. finition des strat gies Un laboratoire porteur qui s installe dans une r gion c est un bassin d emplois et d activit qui surgit En mati re de R amp D industrielle la France a de nombreux atouts grandes entreprises qui sont souvent des champions europ ens centres de recherche dont le niveau d quipement est optimal chercheurs et ing nieurs dont la comp tence est partout reconnue au point de s exporter parfois syst matiquement Nous devons amplifier nos efforts Le Gouvernement et le Min fi agissent pour r pondre aux besoins des acteurs en particulier des PME et des cr ateurs d entreprises par la mise en place de structures d accompagnement de dispositifs d incitation d outils de financements simples et adapt s Innover soutenir faciliter diffuser telles sont les conditions d une R amp D industrielle dynamique Elles sont le fil conducteur de cet ouvrage LAURENT FABIUS Lamput Fabris Ministre de l conomie des Finances et de l Industrie Cet ouvrage vise montrer le r le jou par la R amp D industrielle dans le d veloppement des entreprises et de l conomie dans son ensemble Les entreprises qui y consacrent le pourcentage le plus important de leur chiffre d affaires sont g n ralement celles qui obtiennent les meilleurs r sultats et la croissance la plus forte Leurs concurrents plus prudents n obtiennent pas les m mes succ s La R amp D est essentielle mais exigeante c est l apanage des
10. s P riode 1999 2000 Th mes prioritaires e production performante production au sens strict mais aussi contr le gestion des flux d informations et de mati res ou de pi ces liaisons avec la conception et avec l environnement de l entreprise e d veloppement de nouveaux produits fonctions enrichies s ap puyant sur des technologies cl s et permettant tout au long de leur cycle de vie une meilleure prise en compte des besoins du march e Interaction produits production dans le cadre d une d marche de pro duction int gr e Programmes Eur ka Programme Eur ka MEDEA Le programme MEDEA Micro Electronics Developments for European Applications est un programme coop ratif industriel de R amp D propos dans le cadre Eur ka visant stimuler l industrie europ enne de la micro lectronique et les industries utilisatrices Il a t labellis Eur ka en juin 2000 pour une dur e de 2 fois quatre ans incluant une revue interm diaire apr s 4 ans de programme per mettant de pr parer les quatre ann es suivantes micro lectronique europ enne et l ind pendance des industries clientes en mutualisant les forces europ ennes du secteur afin que l industrie europ enne atteigne une taille critique mondiale et devienne leader dans l int gration des syst mes sur les puces silicium system on chip Ce programme est la suite d une s rie de programmes de R amp D coop rative europ enne dan
11. souple en particulier pour passer du mode guid au mode non guid et inversement e de son accessibilit plancher bas et plat int gral circulation int rieure accostage en station e de son mode guid lui permettant d avoir une insertion meilleure que tous les syst mes bus articul s de longueur quivalente e de son autonomie possible par moteur diesel ou gaz selon des normes Euro 3 voire par batteries e d un design qui le d marque du bus classique et lui donne une image proche de celle d un tramway avec possibilit de personnalisation en particulier au niveau des faces avant et arri re En terme d insertion dans le site il pr sente des avantages en regard de la pente admissible du rayon de giration de la possibilit de circuler sur voie banalis e dans des limites raisonnables pour maintenir tout au long de la ligne un bon niveau de productivit Nouveaux syst mes de transports guid s urbains 1999 Centre d tudes sur les r seaux les transports l urbanisme et les constructions publiques Certu as 78 La R amp D industrielle une cl pour l avenir d am nager les sites propres par tron ons pour des raisons budg taires Civis pourrait m me servir d tape interm diaire l installation d un tramway ce dernier n tant mis en service qu apr s l am nagement complet du site propre et ou lorsque la fr quentation est devenue plus importante pour justifier un investissement plus lo
12. t intellectuelle ses perspectives de retomb es scientifiques et techniques la qualit et compl mentarit du partenariat la rigueur de la programmation des travaux la clart de pr sentation du projet Dans certains cas on proc de aussi une analyse financi re confi e un tablissement bancaire Le choix des experts appel s donner leur avis sur les dossiers est capi tal En collaboration avec l ANVAR la DiGITIP s est dot e d une base de donn es sp cialis es Cet outil unique d clar aupr s de la CNIL s en richit progressivement elle r pertoriait 350 experts lors de sa cr ation en 2000 mais pourrait terme recenser plus de 2 000 sp cialistes issus des universit s des laboratoires publics ou priv s et des cabinets de conseil 95 96 L instruction est conduite par un charg de mission de la DiGITIP qui demande ventuellement des pr cisions suppl mentaires recueille des avis ext rieurs et tablit une proposition de soutien Cette proposition est ensuite soumise au Comit de gestion des aides l industrie CGAD qui est en quelque sorte le parlement des aides Cette proc dure rela tivement lourde garantit un examen objectif des dossiers L tude des projets concerne non seulement leur aspect technologique mais aussi leur volet financier et commercial Avec l aussi une d marche pragmatique on sait bien qu un plan d affaires si carr soit il est plu
13. t de l information la croissance est quatre fois sup rieure leur part dans le PIB Rapi de leur volution d pend largement de la R amp D si la construction a ro nautique et spatiale a t le secteur conomique qui effectuait le plus de R amp D en France pendant tout le d but des ann es 1990 la palme bri vement d tenue par la pharmacie en 1997 appartient depuis 1998 au secteur des t l communications dans son ensemble Les entreprises des TIC accomplissent un effort de R amp D tr s sup rieur celui de l industrie manufacturi re en France comme dans tous les pays de l OCDE L effort public en leur faveur a longtemps t comparative ment faible en France alors qu il augmentait tr s fortement aux tats Unis m me si le PCRD europ en lui apportait un compl ment impor tant Or la R amp D dans ce secteur est rendue plus difficile par le raccour cissement des chelles de temps les entreprises doivent rechercher la rentabilit court terme ce qui milite contre la R amp D alors que sans R amp D il n y aurait pas de long terme Et la convergence des technologies durcit encore plus la concurrence Dans le pass de mani re tr s sch matique l Am rique dominait l informatique le Japon l lectronique grand public et l Europe les t l coms Aujourd hui l effacement des fronti res entre ces trois secteurs Cisco par exemple rel ve autant de l informatique que des t l coms tend
14. Elle devait renoncer des r flexes n s de d cennies de mise en d charge facile et peu co teuse CLEF fut donc d embl e pr sent comme un projet d entreprise auquel tout le personnel tait invit adh rer Une action de formation fut donc engag e non seulement pour pousser l adoption de nouvelles m thodes mais aussi pour pr venir la production de d chets Il tait possible en effet de trier et de r cup rer certaines mati res premi res la source avant qu elles ne soient souill es et plus difficilement r cup rables On pouvait aussi dans certains cas viter de produire des d chets y compris en r duisant les marges de s curit babituelles au profit d une plus grande discipline dans le travail L organisation du travail a elle m me t sensiblement modifi e par les mesures issues du programme L usine a t d coup e en zones de collecte avec des responsables de zone coordonn s par un cadre responsable au niveau de lusine qui tablit chaque mois un tableau de bord des d chets Les objectifs de tous les responsables d atelier incluent d sormais une cible de r duction des d chets La protection de l environnement contrainte et opportunit Z ro d chet c est possible En 1991 Feursm tal avait mis en d charge 26 641 tonnes de d chets divers D s 1996 les mises en d charge sont tomb es 320 tonnes tandis que 10 650 tonnes de co produits le langage a son importance ont t valor
15. Malgr les gros risques techniques et industriels de ce projet complexe le d veloppement s est parfaitement d roul Renault VI avait donc la satisfaction d avoir mis au point un produit nouveau et commercialement prometteur Ce n tait pourtant qu un d but Presque simultan ment au programme VEG V2G en 1994 Renault VI 75 76 La R amp D industrielle une cl pour l avenir a lanc avec Matra Transport International un programme d tude intitul Visee Son objectif mettre au point un syst me optique qui am liorerait le positionnement des autobus aux arr ts Tandis que Matra TI recevait un soutien du minist re des Transports Renault VI tait aid par le secr tariat d tat l Industrie pour les travaux d adaptation du v hicule Il existait une certaine convergence naturelle entre les deux programmes l acc s des voyageurs et notamment des personnes mobilit r duite serait facilit au del du plancher bas si les v hicules s immobilisaient exactement au bon endroit La convergence tait telle que certaines t ches furent redistribu es d un programme l autre lors d une modification des conventions entre Irisbus et le secr tariat d tat l Industrie en 1999 Le d monstrateur de 1997 ressemblait tr s fortement un autobus classique et pour cause puisque c tait effectivement un autobus transform Cela pouvait tre un handicap commercial les d cideurs des collectivit s locales so
16. R amp D est avant tout une affaire de management strat gique et d hommes pas seulement d ing nieurs mais aussi de leaders anim s par une vision Chez Plastic Omnium le projet Oscar a t men par de jeunes ing nieurs stimul s dans leurs propositions par leur PDG Pierre Burelle Une bonne quipe c est un processus constant qui se renouvelle assure ce dernier qui a cr l entreprise voici plus de cinquante ans L humain figure en filigrane dans tous les cas pr sent s par ce livre Sans leurs quipes de R amp D et l nergie qu elles ont catalys e selon toute pro babilit Thomson multimedia n aurait pas connu un redressement spec taculaire EADS Matra Datavision serait une SSII ordinaire et la fonderie de Feurs une friche industrielle On verra dans les prochains chapitres comment ces entreprises ont r ussi 4 d velopper de nouveaux avan tages comp titifs Cet aspect humain contribue aussi a la difficult de la R amp D Faire dialo guer autour d une m me table industriels chercheurs et universitaires sur des th mes aussi complexes que l lectronique en temps r el ou les techniques d analyse g nomique n est pas toujours ais Le r le de la DiGITIP est d licat quand il faut carter des projets pour en soutenir d autres ou convaincre une entreprise de renoncer sa technologie pour rejoindre un projet concurrent Il faut alors argumenter questionner adopter une attitude d accompagnement L
17. R amp D sans une vision du march Incontournable normalisation Le d veloppement du logiciel Les services et l industrie Une question capitale la propri t intellectuelle Entrer dans la soci t de l information Le cas ADIT Un vaste effort de R amp D pour soutenir le d veloppement de la soci t de l information Coop ration en R amp D l union fait la force La nature des soutiens financiers Quand la R amp D am liore les services publics Le cas CIVIS Les externalit s premi re raison d tre des soutiens publics Du PREDIT aux RRIT Entre applications militaires et civiles le dual La protection de l environnement contrainte et opportunit Le cas CLEF Clean Foundry D veloppement industriel durable Le regard des experts Aider les PME trouver leur place Annexes Les appels projets Table des sigles Page 11 Page 11 Page 12 Page 15 Page 19 Page 19 Page 23 Page 25 Page 27 Page 29 Page 29 Page 36 Page 39 Page 41 Page 43 Page 43 Page 48 Page 51 Page 53 Page 55 Page 58 Page 61 Page 61 Page 66 Page 68 Page 70 Page 73 Page 73 Page 79 Page 81 Page 84 Page 87 Page 87 Page 92 Page 95 Page 96 Page 101 Page 113 Le pr sent ouvrage est essentiellement consacr a six cas r els de recherche et d veloppement R amp D industrielle choisis parmi les centaines de dossiers trait s par la DiGITIP ces derni res ann es Sans pr tendre d crire toute la richesse et
18. aides a la R amp D dans le domaine des technologies de l information et de la communication lui est destin e Cet quilibre entre mat riel et logiciel devrait perdurer En particulier deux programmes sp cifiques au logiciel ont t r cemment mis en place L un vocation europ enne le programme Eur ka ITEA cibl sur le middleware et sur les syst mes fort contenu logiciel qui a t lanc en 1999 largement sous l impulsion de la France L autre vocation nationale le RNTL voir chapitre 6 Les services et l industrie Le cas SALOME montre comment un industriel diteur de logiciels a t amen valoriser l un des produits qu il avait d velopp non pas en le commercialisant en tant que tel mais exclusivement travers les services qui peuvent lui tre associ s Les services repr sentent aujourd hui les deux tiers environ de l emploi et du PIB dans les principaux pays indus trialis s Tout ce qui les concerne y compris la R amp D fait donc l objet d un int r t croissant Le rapport Majoie de 1999 a consacr un cha pitre entier au th me de l innovation dans les services L ANRT a orga nis d s janvier 1999 un colloque sur ce th me explor galement par une enqu te du SESSI ses r sultats ont t publi s dans le num ro 105 55 56 La R amp D industrielle une cl pour l avenir du 4 pages des statistiques industrielles le n 95 s tait d j pench sur
19. amp D sans une vision du march La ligne de partage essentielle entre la recherche fondamentale et la R amp D industrielle c est le march les projets ont vocation aboutir des produits ou services offerts des clients Les places respectives du march et de la R amp D peuvent n anmoins varier certains concepts de Des innovations audacieuses dans la strat gie des entreprises R amp D sont tir s par le march d autres sont pouss s par la techno logie Dans le premier cas on cherchera trouver la technologie cor respondant une demande du march dans le second on cherchera le march correspondant une technologie disponible SALOME constitue une approche originale pour combiner ces deux d marches Dans l examen des projets qui lui sont soumis la DiGITIP tient compte du march existant ou potentiel des produits ou services 4 d velopper La politique commerciale des entreprises ne d pend que d elles m mes et n est pas un crit re d appr ciation des dossiers il est possible en revanche d examiner sa coh rence avec la strat gie g n rale de l entre prise Il n est pas n cessaire que le march vis existe d j mais il faut qu il soit cr dible en fonction des apports de l innovation Le caract re pluridisciplinaire de la DiGITIP permet d appr hender plus largement le march En voici un exemple Le programme Architecture lectronique embarqu e r unit des labora to
20. autres utilisateurs prouvent les m mes besoins il est efficient pour tous de mutualiser les ressources C est d ailleurs ce qui a motiv la participation au projet SALOME de grands partenaires Ceux ci ont tous une tr s grande ma trise des comp tences mettre en uvre Ils sont aussi tr s compl mentaires entre eux puisqu ils comprennent trois types d acteurs des d veloppeurs informatiques des industriels utilisateurs directs demandeurs de solutions liaison CAO calcul et des utilisateurs indirects qui mettent en uvre des cha nes de simulation num rique pour valider des calculs r els Nous n avons eu aucun mal obtenir l engagement de nos partenaires raconte Sana Abou Haidar responsable du marketing d Open CASCADE Ils taient tous tr s demandeurs L un d eux arriv alors que le dossier tait achev a m me beaucoup insist pour participer un projet qui coincidait exactement avec sa strat gie de recherche 47 48 La R amp D industrielle une cl pour l avenir La libert appelle la rigueur Tr s classiquement le projet a t d coup en trois sous projets visant respectivement d finir une architecture logicielle et des technologies pour la mettre en uvre d velopper les diff rents composants et valider les d veloppements Pour d velopper SALOME on utilise tout naturellement Open CASCADE Pas seulement parce que la soci t ponyme est ma tre d uvre du projet et que
21. dynamisant pour l ensemble de l conomie ces travaux sont directement cr ateurs d emplois Depuis 1984 une cinquantaine d entreprises ont ainsi t cr es pour exploiter des travaux de l INRIA elles employaient plus de 1 100 personnes en 2001 Pour renforcer cette dynamique l INRIA s est dot d une filiale sp cialis e dans la cr ation d entreprise INRIA Transfert et participe avec d autres investisseurs des fonds d amor age comme I Source gr ce aux capitaux lev s lors de l introduction en Bourse de l une de ces entreprises ILOG Plus largement le logiciel pr sente un tr s haut degr les diff rentes caract ristiques d un secteur strat gique C est le plus dynamique des march s de l informatique et son poids relatif dans l conomie ne cesse d augmenter C est une composante essentielle d volutions majeures telles que le d veloppement de l internet et des services associ s ou que la conver gence entre les t l communications l lectronique grand public et l in formatique De plus en plus de fonctions jusqu ici trait es par le mat riel sont pro gressivement transf r es au niveau du logiciel lequel permet en outre l apparition de fonctions nouvelles et l am lioration des performances C est ainsi que le logiciel repr sente une part pr dominante de la valeur ajout e int gr e et de l innovation technologique incorpor e dans un nombre sans cesse accru de produits et de syst mes
22. en mati re de R amp D peu vent faire d une entreprise un leader mondial bouleverser son mod le conomique ou l engager dans un nouveau m tier Des succ s tels que ceux d crits ici ne sont jamais acquis l avance Ils supposent la conjonction de nombreux facteurs Des dispositifs ont t instaur s pour favoriser cette indispen sable conjonction Ils comprennent en particulier e des structures de concertation et d accompagnement qui favoriseront l closion des projets e des actions d incitation qui contribueront concentrer les efforts sur certains domaines afin d exercer un effet de levier maximal e des financements qui faciliteront la r alisation de projets fortes externalit s Ces dispositifs on le constatera dans ces pages s adaptent aux circonstances Si les mesures adopt es se bornent parfois un coup de pouce qui permet d acc l rer un projet ou de r duire les risques d une d cision elles peuvent aussi tre massives et d termin es quand il s agit de structurer un sec teur d industrie capital et d envergure mondiale Puissent les six exemples de cet ouvrage inciter beaucoup d autres entreprises faire preuve de la m me cr ativit de la m me audace et du m me r alisme D 6647741 P Direction g n rale de l Industrie des Technologies de l Information et des Postes Cet ouvrage est t l chargeable sur http www industrie gouv fr r amp d CONTACT Janine Prot DiGITIP t l 0
23. et de la R amp D vers la production son usine de Crolles s est install e proximit des laboratoires du CEA mais elle accueille aujourd hui des chercheurs du CEA parfaitement int gr s ses propres quipes qui ont ainsi acc s ses installations submicroniques de pointe 6 Francis Mer discours prononc au cours du d jeuner annuel de l ANRT 25 avril 2001 voir www anrt asso fr 37 38 La R amp D industrielle une cl pour l avenir P les de comp tences p les d attraction La DiGITIP soutient la cr ation de p les de technologie et d innovation concentrant sur un m me site des comp tences dans le domaine de la formation de la recherche et de l industrie Elle a entrepris d analyser les comp tences d j disponibles dans les r gions fran aises afin de mieux recenser les p les existants ou potentiels Outre les comp tences de nombreux facteurs peuvent entrer en jeu dans la cr ation des p les y compris l attrait du cadre de vie et les sou tiens publics susceptibles d tre obtenus Les collectivit s locales appor tent aussi un appui important au lancement de tels p les notamment dans le cadre des contrats de plan Mais ces efforts ne sont pas l abri des effets de mode ou de surench re Au d but des ann es 1980 par exemple la France a multipli les centres sp cialis s en productique et en robotique peu d entre eux ont r ussi s imposer comme une r f rence internationale i
24. favorise la traduction des travaux des laboratoires de recherche en d veloppement de produits offerts au public Ainsi ce mode de soutien favorise t il le maximum d externali t s L essentiel des soutiens passe par des proc dures d appels projets ou propositions auxquels les entreprises et les laboratoires sont invi t s r pondre Cette formule permet de soutenir certains axes priori taires tout en laissant une grande marge de libert aux acteurs de la R amp D industrielle et en favorisant la cr ativit Le d veloppement des coop rations accompagne une orientation plus amont des projets soutenus En effet les entreprises communiquent sur leurs projets d autant plus facilement qu ils sont plus loign s des mar ch s Les soutiens publics sont d terminants pour les projets amont g n ralement plus risqu s Cette orientation vers l amont accro t ainsi l impact des aides en procurant un effet de levier plus important la fois pour l entreprise et pour le secteur Secteurs strat giques En mati re de R amp D industrielle l objectif est de favoriser les regroupe ments d entreprises dans des secteurs consid r s comme strat giques 15 16 La R amp D industrielle une cl pour l avenir c est dire V en forte croissance technologies de l information biotechnologies V cr ant des emplois directs mais aussi indirects sous traitance V permettant a d autres entreprises situ es en aval d tre c
25. l existence de SALOME renforcera la diffusion et l int r t de l offre Open CASCADE mais surtout parce que cette offre constitue une base parfaitement adapt e au d veloppement de SALOME D abord Open CASCADE est la plate forme id ale pour d velopper SALOME avec notamment le module Application Framework De plus la base Open CASCADE rend SALOME minemment portable sur des plates formes mat rielles diff rentes Sa philosophie open source r pond parfaitement celle du projet SALOME et il y a un avantage consid rable pour celui ci capitaliser l exp rience acquise dans la constitution d une communaut d utilisateurs d j tr s dynamique La m me convergence se retrouve dans les choix concernant l architecture logicielle Open CASCADE et SALOME pr sentant tous deux un haut degr de modularit et de r utilisabilit Il faut souligner que le choix du mod le open source n implique pas une moindre rigueur dans le travail de d veloppement Au contraire il tend rendre plus d licate la d finition de l architecture qui doit favoriser la mutualisation de la maintenance et de l volution fonctionnelle du produit En contrepartie on obtient un effet de communaut qui apporte l utilisateur la fois un enrichissement continuel du logiciel et de bonnes garanties de p rennit et de qualit Le produit devient plus attractif ce qui contribue renforcer et largir la communaut des utilisateurs Pas de R
26. les efforts pass s sont encore insuffisants Le chemin parcourir est encore long avant d abou tir l Espace europ en de l innovation priorit lanc e par le Com missaire Busquin et soutenue par la Pr sidence fran aise de l Union lors de son mandat de juillet 2000 Cette coordination des politiques publi ques de soutien la R amp D industrielle qu elles soient nationales ou com munautaires contribue renforcer la comp titivit de l industrie Un enjeu capital pour les prochaines ann es 3 Rapport au Conseil d analyse conomique du 11 janvier 2000 Des politiques industrielles 17 La R amp D industrielle peut se fixer des objectifs tr s ambitieux avec le projet Oscar Plastic Omnium ambitionne de renouveler la fa on de concevoir les automobiles et de s imposer comme un quipementier de premier rang un partenaire capital des constructeurs automobiles De tels projets porteurs s articulent souvent autour des technologies cl s Viser haut c est videmment accro tre les risques d chec mais les retours d exp rience eux m mes sont souvent l origine de nouveaux progr s la R amp D est une question de management strat gique Le cas Oscar En 1997 Plastic Omnium tait depuis quelques ann es d j un important producteur de pare chocs en mati res plastiques pour l automobile A l poque un pare chocs devait pouvoir subir sans d g ts un heurt de 4 km h En 2000 ce serait 8 km h
27. mes n cessitant une forte part de logiciel Il se d roule de 1999 2006 Son objectif est le d veloppement d architectures de plates formes et de couches logicielles interm diaires C est sur les plates formes issues d ITEA que pourront tre construites des applications produits et ser vices touchant une grande partie des secteurs de l conomie et de la vie courante Le programme se focalise sur six comp tences critiques le multim dia tendu les communications les services et informations distribu s le traitement du contenu les interfaces utilisateurs et la conception de sys t mes complexes Les logiciels standards ainsi produits pourront tre uti lis s dans les domaines suivants l a ronautique et espace l automobi le le commerce et les banques l informatique et la communication l ducation la sant la domotique l administration les t l communica tions Plusieurs types d innovations importantes vont donc devoir tre r ali s es parmi lesquelles on peut citer le d veloppement d architectures r parties pouss es par l internet et le multim dia et le d veloppement d architectures embarqu es pouss es par les syst mes de t l coms Les appels a projets mobiles ITEA se situe ainsi au carrefour de la convergence entre les t l communications l lectronique et l informatique Le rythme des appels projets est annuel De plus amples informations sont disponibles sur le site http
28. nologiques RRIT rassemblant industriels et scientifiques d un secteur d finissent leurs propres priorit s plus fines l int rieur de leur th ma tique comme on le verra dans les chapitres suivants Ces partenariats entre entreprises et laboratoires permettent de mutuali ser les d veloppements de technologies de base et d imposer des stan dards internationaux Les technologies de base sont en fait essentielles pour la poursuite des d veloppements mais les projets de R amp D repo sant sur ces technologies pr sentent des risques plus lev s et des pers pectives de rentabilit plus al atoires Pour que ces partenariats soient de taille significative au niveau mondial la zone pertinente n est plus nationale mais europ enne Mont e en puissance de l Europe Le sommet de Lisbonne en mars 2000 et la Pr sidence fran aise ont rap pel le caract re prioritaire de l innovation dans l Union europ enne La R amp D industrielle en perspective Les actions europ ennes ont t men es au sein des programmes cadre de recherche et d veloppement PCRD Elles ont acquis une ampleur consid rable En pr sentant en f vrier 2001 son nouveau projet de programme cadre de recherche et de d veloppement pour la p riode 2002 2006 la Com mission insistait sur la volont d organiser la recherche en Europe autour de trois axes int grer la recherche europ enne structurer l espace europ en de la recherche et renforcer se
29. nombre de travaux de R amp D y compris dans les domaines les plus traditionnels Les r ussites de la R amp D dans ce domaine sont r elles Le cas des chlo ro fluoro carbones CFC a marqu les esprits pour la premi re fois une prise de conscience mondiale d un danger commun a entra n un La protection de l environnement contrainte et opportunit effort concert pour rem dier la destruction progressive de la couche d ozone stratosph rique qui prot ge la Terre contre les ultra violets Les CFC ont t bannis par le protocole de Montr al en 1987 Mais si leur limination a pu intervenir aussi rapidement c est parce que certaines entreprises y travaillaient d j La recherche d Elf Atochem avait quelque peu anticip les probl mes des CFC d s le d but des ann es soixante dix racontent ainsi Jacques Bodelle et Pierre Castillon Non pas qu on ait eu la moindre id e de leur action sur l ozone stratosph rique puisqu elle ne sera d couverte que vers 1984 Mais on s inqui tait mal gr tout d une accumulation possible de gaz aussi stables Chimistes et ing nieurs avaient donc d j des pistes L exemple de Feursm tal n est donc pas isol De nombreux projets de R amp D soutenus par l tat portent en tout ou partie sur le d veloppement durable Parmi les projets soutenus dans le secteur des mat riaux en 2000 par exemple figurent des projets touchant aux batteries rechar geables la r
30. optiques ou QOSMOS qui propose aux op rateurs des solutions techniques de gestion de la qualit de service sur l internet les deux premi res sont issues de France T l com la troisi me de l Universit de Paris 6 Enfin la cr ation d entreprise peut galement intervenir en cours ou en fin de projet Ainsi le projet IRS Architecture Int gr e de R seaux et de Services lanc en 1998 a contribu la cr ation de deux entreprises 6Wind cr e en 2000 partir de comp tences issues de Thales fabrique des routeurs internet de nouvelle g n ration Ipv6 tandis que UDCast fond e galement en 2000 par des chercheurs issus de l INRIA offre une technologie innovante de communication par satellite qui fait d ailleurs l objet d un standard internet 99 fdfljddfjkdfdfjdsfjdmfd Les programmes de soutien la R amp D Les appels projets Principaux appels projets r cents lanc s par le secr tariat d Etat l Industrie ou avec sa participation http www industrie gouv fr pratique aide appel f2p_appe htm et http www telecom gouv fr programmes programmes htm Dans le cadre d un R seau de recherche et d innovation technologique RRIT Appel projets 2001 du RIAM R seau pour la Recherche et l Innovation en Audiovisuel et Multim dia Il existe en France de nombreuses entreprises tr s dynamiques ayant d velopp des comp tences uniques dans les domaines de la concep tion et de la r al
31. par les technologies num riques Le travail de RED effectu n avait pourtant pas t inutile il avait entre autres contribu l adoption du nouveau format de t l vision 16 9 Ma s surtout une bonne partie de ce travail avait port en r alit sur des technologies num riques Les quipes de R amp D qui allaient travailler sur le projet ADTT avaient ainsi commenc se constituer Un pas de plus dans la soci t de l information ADTT2 s inscrivait donc dans une longue marche vers la soci t de l information Ce nouveau programme allait se concentrer sur les utilisations professionnelles non broadcast de la vid o num rique telles que la vid oconf rence l enseignement distance le t l travail etc l application r seau de salles vid o haute d finition d ADTT faisait de son c t l objet d un autre projet europ en Cinenet Cette orientation du projet tait influenc e par celle du march aucun radiodiffuseur europ en ne paraissait projeter de lancement de service de t l vision num rique et la RED se concentrait donc sur les voies les lus r alistes P 63 64 La R amp D industrielle une cl pour l avenir Cette deuxi me phase engag e le 1 janvier 1997 et cl tur e le 31 d cembre 1998 a regroup vingt cinq des participants au projet initial Les travaux ont t r partis entre deux groupes d application Le premier avait pour objectif de constituer une cha ne co
32. pr c d par une tude approfondie Dans ses contacts habituels avec les entreprises la DiGITIP se veut souple et pragmatique Mais attribuer des soutiens financiers la R amp D industrielle c est confier de l argent public des entreprises de droit priv cette tape l exige une grande rigueur Toute aide fait donc l ob jet d une convention qui d finit pr cis ment les obligations des parties int ress es La pr paration de ce document est d ailleurs l occasion de compl ter et pr ciser les coop rations entre entreprises Avant d en arriver l tous les dossiers font l objet d un examen d taill La DiGITIP m ne une r flexion permanente sur ses m thodes Elle a par exemple d velopp un guide administratif r examin lorsque n cessai re par des groupes de qualit ainsi qu une matrice d analyse des dos siers partir des travaux de l OCDE Mais la validit des outils m tho dologiques n est jamais absolue les secteurs industriels et les projets de R amp D sont trop vari s pour s accommoder d un filtre unique Chaque dossier est trait individuellement et donne lieu discussion avec les entreprises concern es Les dossiers font galement l objet d expertises externes qui s int res sent par exemple des points comme la pertinence et la port e du projet au regard de la demande socio conomique son caract re novateur par rapport l tat de l art et de la propri
33. publique et de la R amp D industrielle au sein des PME comme des grands groupes P riode 17 novembre 2000 7 f vrier 2001 Th mes prioritaires anticiper sur la technologie des composants logiciels et les architec tures d int gration e tendre les syst mes d information industriels et commerciaux via l in ternet e interagir via une information multim dia enrichie e laborer une nouvelle conception pour de nouveaux produits enrichir les produits et syst mes par des logiciels enfouis Appel projets 2001 du RNTS R seau National Technologies pour la Sant L appel propositions 2001 du RNTS s inscrit dans l action engag e en 2000 par le r seau qui vise renforcer et valoriser le potentiel 103 104 La R amp D industrielle une cl pour l avenir d innovation de la recherche fran aise dans le domaine des techno logies pour la sant en d veloppant la coop ration entre ses princi paux acteurs laboratoires publics R amp D industrielle quipes clini ques P riode janvier 2001 mars 2001 Th mes prioritaires e t l m decine ambulatoire et domicile e t l m decine syst mes et r seaux de soins e imagerie m dicale e technologies non chirurgicales d intervention e chirurgie assist e par ordinateur e syst mes de suppl ance e ing nierie tissulaire e dispositifs d analyse biologique int gr s hors r actifs e techniques alternatives de st ri
34. r seau de recherche et d innovation technologique GenHomme a t cr par le secr tariat d tat l Industrie et le minis t re de la Recherche Destin favoriser les transferts technologiques entre recherche publique et priv e il a trait aux recherches en aval du s quen age du g nome humain Il anime des forums afin de favoriser les changes et aide au financement de projets propos s en partenariat entre industrie et recherche Le cas SALOME est particuli rement clairant dans la mesure o ce projet dans le domaine du logiciel a accompagn un changement radical de mod le conomique La normalisation est aujourd hui un aspect capital du march dans certains domaines un produit ne peut s imposer que s il est conforme la norme dominante ou s il d finit lui m me une nouvelle norme Cela est vrai pour le logiciel comme pour le monde des services y compris des services associ s ou incorpor s des produits La propri t intellectuelle constitue galement un l ment d terminant Le cas SALOME D penser des millions de francs pour d velopper un logiciel destin tre distribu gratuitement l id e peut para tre tonnante a priori Dans le projet SALOME pourtant cette id e a t partag e avec enthousiasme par neuf partenaires minents repr sentants de l industrie Open CASCADE le Bureau V ritas Principia Cedrat EDF et le centre commun de recherche d EADS et de l
35. re parmi les soci t s de semi conducteurs au classe ment de l indice Dow Jones Sustainability Group recensant les soci t s qui g rent non seulement les facteurs classiques concernant leurs acti 9 Jacques Bodelle et Pierre Castillon Histoires de recherche Elf Aquitaine Paris 2000 93 94 La R amp D industrielle une cl pour l avenir vit s mais galement les facteurs environnementaux et sociaux Les nombreuses distinctions qui lui ont t d cern es au titre de son action en faveur de l environnement ne l emp chent pas d tre rentable bien au contraire Il en va de m me pour Plastic Omnium voir chapitre 2 L entreprise tait certes pr destin e s int resser au recyclage puisque l une de ses premi res activit s a t de fabriquer des bacs pour la collecte des d chets m nagers Comme Feursm tal elle a trouv dans l environne ment une voie de diversification prometteuse elle a lanc une activit de r g n ration de mati res plastiques et tire d sormais une partie de sa mati re premi re des bouteilles en plastique provenant de la collec te s lective Plastic Omnium a am nag pour sa filiale sp cialis e une usine de 30 000 m en Sa ne et Loire Il n est donc pas tonnant que l un des objectifs explicites du projet Oscar ait t d int grer dans les sch mas de montage et d montage des pi ces et modules l aptitude leur recyclage De plus en plus cette pr o
36. seulement pour les transports en commun mais aussi pour les t l communications les travaux publics ou la production d nergie La D fense nationale est un cas particulier Tout au long de l histoire les besoins des arm es ont stimul le progr s technique En France comme l tranger le secteur militaire a longtemps repr sent une part domi nante de la R amp D En 1994 83 des financements publics militaires allaient 4 une dizaine de groupes industriels travaillant pour la D fense alors que ceux ci n taient l origine que du tiers des d penses de R amp D des entreprises Les cr dits de la D fense soutenaient souvent la R amp D industrielle dans des domaines o le risque technologique tait trop important pour que les entreprises s engagent seules Et de fait la R amp D d origine militaire joue un r le capital dans l conomie il suffit de citer des noms comme A rospatiale Dassault Matra ou Thomson pour en prendre conscience Et l importance du militaire ne concerne pas seulement les industries d quipement ou l lectronique Par exemple l internet avait au d part une vocation militaire Le vif recul des budgets de R amp D militaire dans les ann es 1990 a donc fait na tre une situation historiquement nouvelle Il oblige s interroger sur les moyens de stimuler la R amp D aujourd hui et de maintenir les com p tences acquises Si la r utilisation des fins civiles de travaux men s dans un cadr
37. utilisateurs Dans l informatique ce cas est loin de concerner uniquement les logi ciels libres la DiGITIP cherche acc l rer par exemple le d veloppe ment des solutions cryptographiques qui devraient soutenir l essor des transactions en r seau D ot le soutien apport a des projets de R amp D 79 80 La R amp D industrielle une cl pour l avenir tels que Cristal qui vise d velopper une solution de signature lec tronique s curis e base de carte puce conforme au d cret du 30 mars 2001 sur la signature lectronique Les biotechnologies sont aussi une industrie o l on attend terme beaucoup d externalit s alors que peu d entreprises sont rentables dans l imm diat elles b n ficient donc de soutiens importants Le nombre des participants un projet peut aussi favoriser les externa lit s en facilitant la diffusion des nouvelles technologies dans certains secteurs Tel est le cas dans le projet Usinage grande vitesse Celui ci vise acc l rer le fonctionnement des machines outils utilis es dans l industrie manufacturi re L industrie fran aise de la machine outil se compose de quelques PME sp cialistes de secteurs haute valeur ajou t e Le projet Usinage grande vitesse fera progresser globalement leurs comp tences sans donner lieu au d veloppement d un produit sp ci fique Il a donc b n fici d un soutien actif non seulement financier mais galement organisati
38. www itea office org o il est galement possible de t l charger la roadmap du programme pr sent e au chapitre 3 111 ADEME ADSL ANRT ARM ART CEA CERTU CETIM CFME ACTIM CGAI CNET CNIL CPCI CREDOC DiGITIP DIRDE DRIRE DVB Table des sigles Agence de l environnement et de la maitrise de l nergie Asymmetric Digital Subscriber Line r seaux haut d bit Advanced Digital Television Technologies Agence nationale de r glementation des t l communications Accord de reconnaissance mutuelle Autorit de r gulation des t l communications Commissariat l nergie atomique Centre d tudes sur les r seaux les transports l urbanisme et les constructions publiques Centre technique des industries m caniques Agence pour la promotion internationale des technologies et des entreprises fran aises Comit de gestion des aides l industrie Centre national d tudes en t l communications Commission nationale de l informatique et des libert s Commission permanente de concertation pour l industrie Centre de recherche pour l tude et l observation des conditions de vie Direction g n rale de l industrie des technologies de l information et des postes D pense int rieure de R amp D dans les entreprises Directions r gionales de la recherche de l industrie et de l environnement Digital video broadcasting 113 La R amp D industrielle une cl pour l avenir EEA
39. y apporter ses atouts Les voies de la R amp D industrielle on l a vu tout au long de cet ouvrage sont tr s diverses et parfois inattendues Les six cas d crits dans ces pages sont des exemples suivre mais pas des mod les imiter chaque entreprise de trouver son propre chemin vers la r ussite en 97 98 La R amp D industrielle une cl pour l avenir exploitant au mieux ses ressources internes et celles de son environne ment Les soutiens publics sont un l ment parmi d autres de cet envi ronnement Et si le bon emploi des budgets publics impose naturelle ment le respect de r gles clairement d finies ces r gles ne tendent pas fixer un quelconque industriellement correct Puisque les grandes avanc es se font hors des sentiers battus tout projet de R amp D est pro prement parler exceptionnel La protection de l environnement contrainte et opportunit LE R SEAU NATIONAL DE RECHERCHE EN T L COMMUNICATIONS ET LES PME Lanc conjointement en 1997 par le secr tariat d tat l Industrie et le minist re de la Recherche le R seau national de recherche en t l communications RNRT rassemble les acteurs publics et priv s de la R amp D en t l communications Il a pour objectif de dynamiser l innovation dans ce secteur notamment en facilitant le transfert technologique vers les entreprises La participation des PME dans le RNRT se fait de deux mani res D une part le RNRT e
40. 1 53 44 93 28 m l janine prot industrie gouv fr Conception studio graphique Dircom R f 01220 C090 DIFFUSION GRATUITE
41. Bio informatique e Nano bioing nierie e Technologies pour le post g nome e Tumeurs e Th rapie g nique et cellulaire Autres appels a projets S curit ergonomie confort Cet appel projets prolonge le Programme de recherche et d innovation dans les transports terrestres PREDIT dont la s curit routi re a tou jours t l un des th mes majeurs Face au bilan routier fran ais inac 105 106 La R amp D industrielle une cl pour l avenir ceptable 8 000 tu s et 39 000 bless s graves par an il vise notamment mieux conna tre les m canismes accidentog nes et les m canismes l sionnels P riode permanent Th mes prioritaires e Compr hension des d terminants de la conduite e Evitement des accidents y compris par des syst mes d aide la conduite e Education la s curit routi re apprentissage de la conduite par les jeunes conducteurs e Pr vention des l sions en cas d impact notamment par une am liora tion des mat riaux et une meilleure connaissance de la tol rance de l tre humain l impact e Socio conomique de la s curit routi re dans une optique de hi rarchisation et d optimisation des choix OPPIDUM Produits et services de s curit pour la soci t de l information La s curit des traitements et des changes d informations est un des facteurs cl s du d veloppement du commerce lectronique et de la soci t de l informat
42. CAO et ces outils de simulation est rien moins qu ais e Les informations introduites dans les solveurs doivent tre pr sent es de fa on tr s normalis e R sultat la mise en donn es doit souvent tre effectu e la main Cette phase manuelle qui sert faire le lien entre des outils informatiques d une puissance colossale peut dans certains cas repr senter jusqu 50 des temps d tude L id e poursuivie dans le projet SALOME tait donc de construire une plate forme g n rique de liaison CAO calcul pour la simulation num rique D velopp e base de logiciel libre cette plate forme comporterait plusieurs composants modulaires et configurables adaptables toutes sortes de domaines technologiques Une plate forme pour une R amp D associative L aspect g n rique de la plate forme SALOME est capital il devait permettre de r duire les temps de formation l utilisation des outils mis en uvre Pour les utilisateurs la possibilit d tudier des ph nom nes coupl s plus ais ment contribuerait r duire les co ts et la dur e des tudes et augmenter la qualit des simulations en favorisant l interop rabilit entre les codes de simulation Des innovations audacieuses dans la strat gie des entreprises Les outils devraient pouvoir accepter des informations propres a de nombreux domaines technologiques comme la m canique l hydraulique l lectromagn tisme etc Ces domaines sont si nomb
43. EER EURIMUS FRT GSM HDTV IBC INRETS INRIA INSEE ITEA JESSI LETI LNE MEDEA MEDEF MENRT MINEFI MPEG MSTI OCDE PCRD PIDEA PME PMI PREDIT 114 Embedded Electronic Architecture Espace europ en de la recherche Eureka Industrial Initiative for Microsystems Uses Fonds de recherche technologique Global System for Mobile Communication High definition television International Broadcasting Convention Institut national de recherche sur les transports et leur s curit Institut national de recherche en informatique et en automatique Institut national de la statistique et des tudes conomiques Information Technology for European Advancement Joint European Submicron Silicon Program Laboratoire d lectronique de technologies et d instrumentation Laboratoire national d essais Micro Electronics Development for European Applications Mouvement des entreprises de France Minist re de l ducation nationale de la Recherche et de la Technologie Minist re de l conomie des Finances et de l Industrie Moving Pictures Expert Group Main science and technology indicators Organisation de coop ration et de d veloppement conomique Programme cadre de recherche et de d veloppement technologique Packaging and Interconnection Development for European Applications Petites et moyennes entreprises Petite et moyennes industries Programme interminist riel de recherche et d innovation technolo
44. Libert Egalit Fraternit REPUBLIQUE FRAN AISE La R amp D industrielle une cl pour l avenir Six Cas exemplaires d entreprises iG are MINIST RE DE L CONOMIE DES FINANCES ET DE L INDUSTRIE as i MINIST RE DE L CONOMIE DES FINANCES ET DE L INDUSTRIE Six cas exemplaires d entreprises DiGITIP Direction g n rale de l Industrie des Technologies de l Information et des Postes Les Editions de l Industrie Paris 2001 Collection Mode d emploi Conform ment aux dispositions des articles 40 et 41 de la loi du 11 mars 1957 sur la propri t litt raire et artistique et au code de la propri t intellectuelle du 1er juillet 1992 Toute repr sentation ou reproduction int grale ou partielle ne peut tre effec tu e sans autorisation expresse et pr alable des Editions de l Industrie direction des Relations avec les Publics et de la Communication minist re de l conomie des Finances et de l Industrie 139 rue de Bercy 75572 Paris cedex 12 Les copies ou reproductions doivent tre strictement r serv es l usage priv du copiste et non destin es une utilisation collective et les analyses et courtes cita tions faites dans un but d exemple et d illustration ISSN 1263 2139 ISBN 2 11 092893 X Les nouveaux continents Toute recherche nait d une hypoth se toute solution proc de d une exp rience Soit un jeune entrepreneur dont le projet para t promett
45. P doit parfois renoncer soutenir des pro jets incompatibles avec une norme ou une r glementation qu on ne peut raisonnablement esp rer changer La d cision est plus d licate encore quand le projet est en d saccord avec une norme future ou quand deux projets concurrents sont chacun susceptibles de donner naissance une norme Il faut alors choisir deux quipementiers fran ais s int ressaient au radar automobile Seul a t aid celui qui avait le plus de chances de s imposer car il avait la faveur des constructeurs automobiles La question de la normalisation est donc indissociable de celle de la R amp D industrielle La DiGITIP a publi fin 1999 un ouvrage d orientation sur ce sujet 100 normes cl s pour la France de l an 2000 Le d veloppement du logiciel Les syst mes logiciels sont constitu s de l empilement de diff rentes couches en amont le syst me d exploitation en aval l application et entre les deux le middleware Cela se traduit par une probl ma tique complexe pour la R amp D dans ce domaine notamment en termes d interactivit entre ces couches et d mergence de standards Le cas SALOME en est une bonne illustration L ouverture et l imagination tiennent un r le majeur dans la R amp D du sec teur Les efforts les plus prometteurs ne d bouchent pas toujours sur des applications aussi larges que pr vu on l a vu par exemple dans l in telligence artificielle ou la traduction automatiq
46. Project Office charg du fonctionnement du projet au jour le jour En revanche ADTT1 comme ADTT2 ont r uni de nombreux participants Certains d entre eux taient des concurrents directs notamment Philips et TMM N anmoins le partenariat qui s est d velopp au cours des projets a t jug d exceptionnelle qualit Il s est clairement manifest lors de la pr sentation collective des deux applications ADTT2 en vraie grandeur et pendant six jours cons cutifs dans le cadre de l exposition internationale IBC 98 Amsterdam La pr sence de partenaires de tr s haut niveau tait un gage de viabilit du projet Ainsi dans ADTT2 il fallait d velopper une carte d acquisition et de restitution en temps r el d images vid o haute d finition ce travail a t pris en charge par la soci t CRIL Ing nierie Entrer dans la soci t de l information SSII sp cialis e dans les syst mes d informatique technique qui a fait de l imagerie num rique l un de ses principaux axes d activit Les objectifs pour cam ra vid o num rique ont t mis au point par Ang nieux le seul grand producteur d objectifs pour la t l vision et le cin ma qui ne soit pas japonais dont la renomm e devait faciliter l acceptation de la cha ne num rique par les op rateurs traditionnels Mais la collaboration entre des acteurs majeurs a aussi facilit l mergence de normes DVB MPEG autour des technologies europ ennes Cela repr sente u
47. R seau National Mat riaux et Proc d s Le R seau National Mat riaux et Proc d s a pour objectif de favoriser une coop ration technologique plus troite entre le monde de l indus trie et celui de la recherche 5 grands domaines techniques sont abord s e Conception laboration et caract risation des mat riaux e Proc d s de mise en uvre et de mise en forme e Traitements de surface et assemblage e Comportement durabilit fiabilit et contr les associ s e Proc d s et mat riaux respectueux de l environnement Recyclabilit Contrairement d autres R seaux de Recherche et d Innovation Tech nologiques l appel projets du R seau National Mat riaux et Proc d s est ouvert en permanence Les d cisions de labellisation sont prises par le Comit d Orientation structure paritaire industriels recherche publique apr s valuation de l int r t scientifique technologique et conomique des projets 3 r unions annuelles du Comit sont pr vues Selon la nature de leurs objectifs les projets labellis s sont orient s vers l une des administrations ou agence minist re de la Recherche secr tariat d tat l Industrie ANVAR qui d cide d un soutien ventuel selon ses r gles propres Le secr tariat d tat l Industrie quant lui soutiendra dans ce cadre des projets pr comp titifs associant une ou plusieurs entreprises indus trielles notamment des PME PMI et un ou plusieurs l
48. REDIT vise non seulement attribuer des aides mais aussi stimuler les contacts entre des entre prises et des laboratoires de recherche confront s une probl matique commune Des structures souples cr es autour de grands th mes technologiques Si le PREDIT s est cr autour d une fonction les RRIT sont plut t cr s autour de technologies plus ou moins largement d finies comme le logiciel la g nomique ou la pile combustible Pr sid s par un repr sentant de l industrie les RRIT ont pour vocation de favoriser le rap prochement entre recherche publique et entreprises afin d innover en mati re de produits de proc d s ou de services et de participer ainsi la cr ation et la croissance d entreprises Les r seaux de recherche et d innovation technologiques fran ais ne sont pas homog nes ce sont des structures souples Il n y a d ailleurs cr ation de r seau que si une demande est constat e chez les indus triels C est ainsi que l un des premiers r seaux envisag s le RRIT Chi mie n a pas vu le jour la fin des ann es 1990 en raison du peu d em pressement de la profession Cette souplesse facilite l mergence de pro jets novateurs Les priorit s des r seaux sont d finies tous les ans par leur Comit d orientation dont la composition est diversifi e En g n ral la cr ation d un r seau s accompagne du lancement d un appel projets afin de cr er un effet d entra
49. a R amp D des grandes entreprises et au d triment de celle des PME En m me temps il importe de tenir compte du fait que dans certains sec teurs l essentiel de la R amp D industrielle est n cessairement accompli par de grands groupes Par ailleurs de plus en plus de PME innovantes sont leaders sur des cr neaux technologiques de pointe La coop ration entre entreprises contribue mettre en valeur leur cr ativit et leur savoir faire au service de l ensemble de l conomie Quant la coop ration entre entreprises et laboratoires elle acc l re la traduction concr te sous forme de d veloppements industriels des recherches men es en amont On verra aussi au chapitre 6 avec le cas Civis comment la mise en com mun de travaux de R amp D men s par plusieurs sp cialistes permet ven tuellement de parvenir un tout sup rieur la somme des parties 69 70 La R amp D industrielle une cl pour l avenir Dans certains domaines la taille critique est tellement lev e que la coop ration est devenue n cessaire m me pour les plus grands groupes mondiaux C est le cas pour Thomson multimedia C est aussi on l a vu au chapitre 3 le cas de STMicroelectronics qui est pourtant l un des premiers fabricants de composants lectroniques mondiaux certains programmes de R amp D sont si co teux qu ils seraient hors de sa port e sans des alliances avec d autres grands acteurs et un travail en commun avec des di
50. a d finition qu on en donne ainsi que de nombreuses autres organisations g nop le d Evry universit s f d rations profes sionnelles consultants bio incubateurs fonds de bio amorcage priv fonds de capital risque de toutes sortes La qualit de la recherche acad mique francaise en math matiques et en informatique a favoris le d veloppement en France de la g nomique qui se consacre au s quencage des g nes et l exploitation des bases de donn es qui en r sultent D s 1996 une quipe scientifique fran ai se a publi une carte physique de r f rence du g nome humain En 1999 le gouvernement a affirm sa volont de soutenir davantage la 41 42 La R amp D industrielle une cl pour l avenir pr sence de la France dans le secteur des biotechnologies Ainsi le minist re de la Recherche ANVAR et la DiGITIP lancent chaque ann e un appel projets sp cifique Les projets financ s ont port par exemple sur l utilisation de la g nomique et de la prot omique la d couverte de cibles canc reuses antibact riennes et dans les pathologies neuro d g n ratives Ils rassemblent tous un industriel chef de file et des par tenaires laboratoires publics et ventuellement start ups En 2001 cinq th mes prioritaires ont t retenus pour l appel d offres bio informa tique nano bioing nierie technologies pour le post g nome tumeurs th rapies g niques et cellulaires Parall lement le
51. a recherche publique CEA l Institut National Polytechnique de Grenoble et l Universit Pierre et Marie Curie Paris VI Qui plus est elle a t r solument appuy e par le R seau national des technologies logicielles RNTL et par le secr tariat d tat l Industrie SALOME est la petite fille d Euclid Voici une dizaine d ann es Euclid occupait une place de choix sur le march fran ais des progiciels de CAO Mais son diteur Matra Datavision se heurtait r guli rement un syndrome classique des gros progiciels de l poque celui du plat 43 44 La R amp D industrielle une cl pour l avenir de spaghettis A force de modifications tout y tait emm le et il tait impossible de changer quoi que ce soit sans faire bouger l ensemble de mani re impr visible Une grande partie des d veloppeurs se consacraient la maintenance d un outil dont plus personne ne maitrisait tout l historique Pour pr parer une prochaine g n ration d Euclid qui chapperait cette d rive Matra Datavision d cida de d velopper avec diff rents partenaires ce qu on aurait volontiers appel l poque un atelier de g nie logiciel AGL et qu on qualifie plut t de middleware aujourd hui L objectif tait de pouvoir d velopper du logiciel de CAO destin des applications scientifiques et techniques avec une grande r activit l gard de l volution du march et des attentes des clients Souvent ce
52. aboratoires publics Les appels a projets Appel a projets 2001 du RNRT R seau National de Recherche en T l communications Cet appel projets tait destin soutenir des projets de recherche amont en t l communications mettant en uvre une coop ration entre industriels et recherche publique en vue de soutenir la comp titivit fran aise moyen terme et de valoriser la recherche nationale en favo risant le transfert technologique et le dialogue entre recherche amont et R amp D appliqu e P riode 24 janvier 2001 15 mars 2001 Th mes prioritaires e projets pr comp titifs int grant des technologies pluridisciplinaires pour aboutir des d monstrateurs pr parant l mergence de nouveaux services ou de nouvelles infrastructures e projets exploratoires s attaquant des ruptures ou des limites tech nologiques pour prouver la faisabilit d une nouvelle fonctionnalit e projets de plates formes visant la mise en uvre d infrastructures avanc es ou l am lioration substantielle d une plate forme existante Appel projets 2001 du RNTL R seau National Technologies Logicielles L appel propositions 2001 du RNTL lanc le 17 novembre 2000 s ins crit dans l action engag e d but 2000 par le r seau qui vise renforcer et valoriser le potentiel d innovation de la communaut fran aise du logiciel en d veloppant la coop ration entre ses principaux acteurs quipes de la recherche
53. allant des t l phones portables l automobile Des logiciels tr s complexes sont au c ur de syst mes critiques dans des domaines tels que la finance les transports la d fense ou les t l communications Des innovations audacieuses dans la strat gie des entreprises Bi oS leh ence Le d veloppement du logiciel contribue fortement la comp titivit des entreprises des autres secteurs non seulement parce qu il permet des gains de productivit mais aussi parce qu il se traduit par d impor tants avantages concurrentiels en termes de nouvelles applications et de nouveaux services En outre un vaste gisement d innovation existe dans tout ce qui concer ne le processus de production de logiciel En effet les m thodes et les outils utilis s pour r aliser les logiciels sont souvent insuffisamment puissants et ne permettent pas toujours d atteindre ni le niveau de fia bilit voulu ni la productivit souhait e Selon de nombreux experts une v ritable r volution industrielle s impose dans ce domaine par rap port aux secteurs industriels classiques Les besoins en R amp D sont donc particuli rement importants en la mati re notamment autour de th mes tels que l ing nierie du logiciel le d veloppement base de composants logiciels ou le middleware de l informatique distribu e Le logiciel tient donc aujourd hui une place importante dans les pr oc cupations de la DiGITIP Une part croissante des
54. amp D industrielle une cl pour l avenir leur d veloppement de r elles chances de succ s existent Les exemples abondent le GSM en t l communications mobiles l ADSL pour l internet baut d bit MPEG pour le multim dia le standard MP3 est directement tir de MPEG les cartes puce Cependant rester la pointe en semi conducteurs est terriblement difficile le march est cyclique malgr une croissance de plus de 15 par an en moyenne depuis 1960 les investissements sont colossaux en production 2 milliards d euros pour une usine en 2001 comme en RED 15 du chiffre d affaires la loi de Moore du nom du fondateur d Intel dicte un rythme d innovation sans comparaison avec d autres industries avec un doublement de la puissance des composants et un changement de technologie tous les dix huit mois Enfin la concurrence internationale est impitoyable et tout retard technologique ou financier conduit d crocher du peloton de t te Le march mondial des semi conducteurs a atteint 250 milliards d euros en 2000 soit autant que le march du p trole et trois fois plus que celui de l a ronautique civile A cause de cette importance strat gique tous les pays soutiennent fortement leur industrie Un exemple pour son usine de derni re g n ration wafer de 300 mm de diam tre Fishkill dans l tat de New York IBM re oit 600 millions de dollars de soutien des pouvoirs publics soit 24 de l investissemen
55. ans toutes les fili res biotechnologiques et bio industrielles Cet appel projets visait faciliter un engagement fort des entreprises face une concurrence internationale pressante dans les domaines du m dicament et du diagnostic des agro industries de la s curit sanitaire et de len vironnement Un pr c dent appel projets Apr s s quen age G no mique avait t ouvert au deuxi me semestre 1999 Les moyens finan ciers de l appel projets soit 200 millions de francs ont t apport s galit par le secr tariat d tat l Industrie et le minist re de la Recherche P riode mars 2000 avril 2000 Th mes prioritaires e Applications cibles m dicamenteuses et mol cules th rapeutiques compositions agricoles principes actifs ayant des applications indus trielles outils d analyse biologique des g nomes ou s quences bio informatique robots et bio puces Cet appel a t renouvel en 2001 dans le cadre du r seau Genhom me Cr par le minist re de l conomie des Finances et de l Industrie et le minist re de la Recherche le r seau Genhomme est destin favori ser les transferts technologiques entre recherche publique et priv e Il a trait aux recherches en aval du s quen age du g nome humain Il anime des forums afin de favoriser les changes et aide au financement de projets propos s en partenariat entre industrie et recherche Th mes prioritaires e
56. ant de l am lioration de la captation des poussi res au conditionnement des d chets par broyage et classement 89 90 La R amp D industrielle une cl pour l avenir granulom trique en vue de leur r utilisation Au total neuf lignes de progr s sp cifiques ont t identifi es dans le cadre du projet deux de celles ci d capage des pi ces inox et neutralisation des fum es d huile br l e ou vapeurs d huile ne concernaient que la soci t Magotteaux De nombreux proc d s diff rents ont t utilis s separation magn tique calcination etc Les pistes suivies taient parfois contradictoires explique Lionel Picard Nous avons conserv celles qui fonctionnaient le mieux moyennant ventuellement une redistribution des t ches entre la fonderie d acier et la fonderie de fonte Un nouveau proc d de fusion r ductrice a t d velopp Il permet de recycler l ensemble des oxydes m talliques en leur conf rant une valeur d usage positive Autour du projet de R amp D un bouleversement de la culture d entreprise Il fallait un certain courage pour remettre en cause des techniques bien prouv es qui donnaient satisfaction et avaient ventuellement t qualifi es par les clients afin de les remplacer par des solutions innovantes qui pouvaient r clamer une mise au point difficile Le projet n a pas t d ordre purement technologique c tait aussi une r volution culturelle pour l entreprise
57. assurer les propri t s de tenue aux chocs et de r sistance Vensoleillement Vaut il mieux peindre les pi ces ou les teinter dans la masse Comment apporter un maximum de libert cr ative aux stylistes automobiles tout en appliquant une d marche de modularit g n ratrice d conomies pour les constructeurs Comment mouler ensemble plusieurs mat riaux souples sur des g om tries complexes Etc Demain de nouveaux mod les automobiles Malgr sa grande complexit ce projet de RED industrielle ambitieux men entre 1997 et 2000 est un succ s sur presque toute la ligne De nouveaux mat riaux et de nouvelles peintures ont t test s de nouveaux proc d s mis au point Chemin faisant plusieurs brevets directement issus du projet ont t d pos s par exemple sur la fixation des pi ces ou l utilisation de mat riaux composites hautes performances Bient t commenceront appara tre sur le march des automobiles b n ficiant des technologies d velopp es dans le cadre d Oscar D j le sympathique aspect r tro de la New Beetle Volkswagen lui tait Un nouveau m tier pour une entreprise cr ative conf r par une utilisation novatrice des mati res plastiques Son ensemble ailes avant bouclier la pi ce de carrosserie automobile vraisemblablement la plus complexe produite ce jour a t con ue en liaison avec le bureau de style de Volkswagen en Allemagne et le centre technique de Plas
58. ccupation de gestion du cycle de vie des produits est affirm e dans les projets de R amp D des secteurs co nomiques les plus divers Un stimulant impos par la r glementation et l opinion Cette pr occupation est du reste en train de devenir incontournable Le th me du d veloppement durable ne peut tre consid r comme un effet de mode Le respect de l environnement sera de plus en plus impo s par la r glementation nationale et europ enne comme par l opinion publique Sur certains sujets la contrainte cologique peut tre oppos e l attractivit du territoire th me voqu au chapitre 3 Mais cet effet n est pas univoque la qualit de vie des ressources naturelles pr ser v es un cadre r glementaire clair peuvent aussi tre des arguments en faveur de la localisation d activit s de haut niveau De plus une contrainte peut aussi tre un stimulant Par exemple la perspective d une taxation des sid rurgistes au titre de leurs rejets de dioxydes les a amen s se retourner vers leurs fournisseurs d quipe ments afin qu ils leur proposent des fours moins polluants De m me l obligation d quiper les automobiles de pots catalytiques a pouss les quipementiers fran ais rattraper tr s vite leur retard dans ce domaine La protection de l environnement contrainte et opportunit Le regard des experts Comme c est la r gle pour tout dossier l octroi d un soutien au projet CLEF a t
59. ch des PME Dans ce contexte fin 1998 Matra Datavision d cida de renoncer au mod le conomique d diteur pour se consacrer aux services Fin de l aventure Non bien s r L entreprise s est alors demand comment elle pourrait n anmoins p renniser CAS CADE et une id e Des innovations audacieuses dans la strat gie des entreprises audacieuse lui est venue le transformer en logiciel open source c est dire en logiciel libre sous le nom d Open CASCADE Un logiciel open source est un logiciel dont le code source est librement accessible et peut tre copi utilis modifi et redistribu Tout d veloppeur tout utilisateur peut ainsi contribuer son am lioration Open CASCADE serait le premier outil de mod lisation 3D offert en open source Premiers pas dans le logiciel libre La d marche open source n est videmment pas d sint ress e quand un diteur d cide de distribuer gratuitement un progiciel dont le d veloppement lui a co t des centaines de millions de francs c est parce qu il esp re compenser les ventes de licences par des ventes de services formation assistance conseil d veloppements sp cifiques Mais avant d annoncer la mise disposition gratuite d Open CASCADE en d cembre 1999 il fallut encore engager de nouveaux co ts de RED afin de porter le progiciel sous Linux de renforcer sa modularit et d am liorer son ergonomie En effet Open CASCADE allait devoir se d broui
60. croelectronics c est l ensemble du tissu francais qui se redresse Les sites industriels de tous les fondeurs pr sents en France se d veloppent ceux de STMicroelectronics bien stir mais galement ceux des investisseurs trangers d j pr sents en France Motorola IBM Philips Profitant des comp tences francaises qui montent de nouveaux investisseurs arrivent Atmel Dupont Photomask En amont des fondeurs les fournisseurs francais d quipements et de mat riaux pour la micro lectronique profitent galement de la dynamique Air Liquide est num ro un mondial en fourniture de gaz ultra purs Alcatel Vacuum Technology est leader dans les pompes vide Schlumberger est bien positionn dans les quipements de test Les PME ne sont pas en reste Pour ne citer que deux exemples R cif est leader pour les robots de manipulation des plaquettes silicium et Sopra A 32 La R amp D industrielle une cl pour l avenir pour certains quipements de m trologie destin s au contr le qualit Enfin il faut mentionner les start ups fran aises en micro lectronique SOITEC domine le march des plaquettes de silicium sur isolant une nouvelle technologie en plein d collage au niveau mondial en conception assist e par ordinateur la France ne compte pas moins de dix nouvelles entreprises En aval des semi conducteurs les retomb es sont galement importantes en t l communications mobiles en automobile en lectroni
61. d le d j commercialis Ce d monstrateur ne servirait pas seulement montrer il a permis le lancement d une phase de tests Tous les composants mis en uvre avaient d ailleurs subi de tr s nombreux essais pr alables Ceux ci s tant av r s satisfaisants Renault VI a pu lancer en 1997 un programme destin r aliser un autobus et un trolleybus de deuxi me g n ration respectivement d nomm s V2G et VEG Le d veloppement du d monstrateur a fait intervenir des comp tences disponibles uniquement chez un petit nombre de fournisseurs sp cialis s la r ussite d Irisbus a aussi consist choisir les bons partenaires La conception du moteur roue lectrique a t confi e GEC Alsthom celle du pneu super single de 49 5 cm de large a t le fait de Michelin Mais il a fallu aussi repenser toute l architecture du v hicule Tout ce qui tait normalement plac sous la partie sur lev e du plancher comme les r servoirs carburant et air comprim devait naturellement tre relog ailleurs Il fallait aussi reporter vers les montants de la carrosserie une bonne partie des efforts support s par le ch ssis poutre des v hicules traditionnels Cela a impliqu une analyse fine des contraintes gr ce des calculs r alis s par le Centre technique des industries m caniques CETIM Saint Etienne afin de d terminer les points optimaux de renfort du ch ssis Un nouveau syst me de guidage
62. d euros en 2000 esti mation du minist re de la Recherche enqu te du Credoc La d pense int rieure de R amp D des entreprises DIRDE a elle repr sent environ 1 37 du PIB Elle est concentr e dans un nombre res treint de secteurs 1 Manuel d Oslo 1992 2 Manuel de Frascati 1993 La R amp D industrielle en perspective R partition de la DIRDE par secteur conomique en milliards d euros 1999 1 5 2 3 Chimie A rospatial 2 6 Pharmacie TIC 3 9 Electronique 2 5 Transports a terrestres 0 7 T l com 1 0 Informatique d quipement 22 Autres Source MENRT enqu te RED des entreprises Les technologies de l information et de la communication lectronique t l com informatique repr sentent 30 de la DIRDE et ont cr de 13 entre 1933 et 1999 Produit int rieur brut et d penses de recherche 1981 1990 2000 Taux de Taux de en milliards en milliards en milliards croissance croissance d euros d euros d euros annuel moyen annuel moyen 2000 1990 2000 1981 en en PIB 493 8 1 009 4 1 404 8 3 4 5 7 DIRD 9 5 24 0 30 2 2 3 6 2 DIRDE 5 6 14 5 19 3 2 9 6 7 Source Minist re de la Recherche Institut national de la statistique et des tudes conomiques INSEE Si la d pense en R amp D des entreprises augmente sur la p riode c est avec une croissance du financement priv notamment de l autofinance ment des entreprises alors que le montant des aides p
63. dans l avenir et donc quels moyens devront tre mis en uvre pour les produire Une roadmap donne une pr vision des produits qui seront n cessaires telle ou telle date en termes de performances et ventuellement de prix de dimensions etc Partant de l on peut indiquer quelles connaissances scientifiques et technologiques devront tre d velopp es Les roadmaps s av rent sp cialement importantes pour les programmes relevant des nouvelles technologies de l information et de la communi cation comme le programme Eur ka ITEA voqu au chapitre 4 qui a publi en mars 2001 une Technology Roadmap on Information Inten sive Systems Atlas technique des syst mes forte composante logiciel le Cette tude de 140 pages r alis e partir des connaissances col lectives et de l imagination des acteurs les plus pointus du changement est librement disponible sur le site web d ITEA La notion de roadmap est aussi exploit e dans le cadre du R seau national des technologies logicielles RNTL Voir dans les roadmaps des proph ties qui se r alisent d elles m mes en guidant les travaux de R amp D serait n anmoins excessif La plupart d entre elles d crivent non pas un avenir certain mais diff rents sc narios pos sibles Partant d un objectif vaste elles proc dent rebours en d crivant 39 40 La R amp D industrielle une cl pour l avenir DES ROBOTS HABILES POUR LES PUCES DE DEMAIN Pour respect
64. e Il entend valoriser la connaissance de la g nomique humaine et favoriser le transfert technologique sur des pro jets de g nomique fonctionnelle humaine V Le R seau Micro et nanotechnologie Il est consacr au dimension nement et au fonctionnement d objets de tr s petites dimensions pou vant atteindre une taille mol culaire V Le R seau Pile 4 combustible Il couvre toute la fili re n cessaire la r alisation de piles combustible depuis le carburant jusqu l utilisa tion de l nergie fournie lectricit chaleur V Le R seau Eau et environnement Il est destin aux acteurs de la ges tion des ressources naturelles V Le R seau Audiovisuel et multim dia RIAM Il est vou au d velop 83 84 La R amp D industrielle une cl pour l avenir pement des industries de la culture de la connaissance et du divertis sement sur les r seaux num riques L exp rience des r seaux est encore r cente leur histoire reste crire L enjeu principal est leur capacit mobiliser dans la dur e l ensemble des acteurs du secteur tout en actualisant les priorit s technologiques communes Ce type d action n a de sens que dans le temps c est donc apr s quelques ann es que leurs actions pourront tre valu es Entre applications militaires et civiles le dual Comme le montre l exemple de Civis les besoins collectifs sont parfois un moteur important de la R amp D industrielle Ce n est pas vrai
65. e ou m me pour la collectivit dans son ensemble Or il arri ve que compte tenu des risques du march etc le rendement atten du d un projet de R amp D ne soit pas suffisant pour l entreprise alors qu il serait important pour la collectivit L tat au nom de l int r t public intervient donc pour que le projet soit n anmoins entrepris Bien enten du il est question ici d externalit s positives car il existe aussi des externalit s n gatives la pollution engendr e par un proc d de pro duction par exemple Les externalit s sont naturellement plus fr quentes dans des domaines comme les services collectifs Le cas de Civis en est un exemple d une mani re g n rale les transports en commun apportent des externalit s concernant notamment la lutte contre la pollution les conomies d ner gie la s curit des voyageurs la gestion du trafic et le d veloppement du territoire C est pour cette raison notamment que l tat soutient le d veloppement des quipements destin s l am lioration des transports collectifs La logique des externalit s explique aussi le soutien apport un pro jet comme SALOME voir chapitre 4 une strat gie open source sup posant un gros investissement sans recettes d coulant directement du produit d velopp n est videmment pas exempte de risques pour son promoteur alors m me qu elle se traduit par d importantes retomb es pour la communaut d
66. e caract re international de certains projets ajoute un l ment de complexit et exp rience de cer tains charg s de mission dans ce domaine s av re alors utile Pour jouer son r le de m diateur la DiGITIP doit avoir une l gitimit incontestable aupr s des entreprises La simple distribution d aides financi res ne suffit pas la lui conf rer La confiance au contraire r sulte de contacts fr quents y compris sur le terrain Ces contacts sur le terrain limitent en outre les risques de d rive technocratique derri re le dossier que l on traite il y a des hommes que l on conna t Les priorit s ne sont pas d finies par des personnes isol es elles se sont d gag es de fa on consensuelle l occasion de nombreuses rencontres avec de multiples acteurs La R amp D exige toujours un certain pari sur les hommes Par d finition elle ne produira ses ventuels r sultats que dans l avenir L instruction des dossiers ne peut se contenter d un examen du pass elle suppose 27 28 La R amp D industrielle une cl pour l avenir une connaissance des personnes impliqu es afin d appr cier leurs com p tences et leur motivation La qualit d un projet est d abord celle de ses acteurs L entreprise franco italienne STMicroelectronics s est en grande partie construite autour de sa R amp D avec un soutien d termin des pouvoirs publics motiv par l importance strat gique du secteur des composa
67. e fait de s y tre engag ind pendamment de ses r sultats tait d j un point positif A la suite du projet l am lioration du niveau de qualit et de l organisation a permis de gagner de nouveaux march s y compris l exportation Cette d marche de conqu te a cependant t rendue n cessaire par l obligation d abandonner des productions pour laquelle la fonderie ne pouvait plus tre comp titive notamment des productions faible technicit Les nouveaux march s obtenus portent en g n ral sur des produits techniques forte exigence de qualit comme les disques de freins pour TGV par exemple De nouvelles certifications ont t obtenues De plus l exploitation des r sultats a ouvert la soci t sur de nouvelles ji 92 La R amp D industrielle une cl pour l avenir activit s Feursm tal a d cid de p renniser l quipe du projet pour poursuivre les programmes de d veloppement transf rer ses savoir faire et ses technologies aux autres fonderies de son groupe mais aussi cr er une nouvelle branche d activit la division Environnement d AFE METAL Aiguillonn e par la fermeture annonc e de son crassier Feursm tal a pris de l avance sur la plupart de ses confr res pour lesquels l ch ance ne se situait qu au 1 juillet 2002 Son nouveau savoir faire lui a permis d voluer vers des prestations de service d autres industries comme la chimie et vers la r cup ration des piles lectriq
68. e militaire s est toujours pratiqu e elle devient aujourd hui un imp ratif de survie pour certaines entreprises La R amp D vocation militaire ne rel ve pas de la comp tence de la DiGITIP mais un grand nombre de travaux de R amp D dans des domaines g n riques comme les mat riaux les proc d s les composants les t l Quand la R amp D am liore les services publics communications ou les logiciels peuvent aujourd hui encore avoir des applications militaires De plus le secr tariat d tat l Industrie est concern par le sort des entreprises travaillant pour la D fense en direct ou en sous traitance qui emploient au total plus de 300 000 salari s en France Ces entreprises ont souvent des activit s civiles dont l avenir doit tre pris en compte et elles ma trisent des technologies dont le poten tiel est parfois grand C est ce qu on appelle le dual c est dire double finalit civile et militaire Les travaux de R amp D visant assurer le passage de technologies du mili taire au civil repr sentent donc un enjeu consid rable Avec le soutien de la DiGITIP Thomson CSF Detexis leader europ en des radars a ro port s destin s aux avions militaires a ainsi mis au point un radar d ai de la conduite automobile Sa comp tence dans le domaine des radars sur plate forme en mouvement a trouv une application civile dans le domaine fortes externalit s de la s curit La soci t a pu amo
69. elle poss de des usines et des centres de R amp D dans tous ces pays Elle compte plus de sept mille salari s Les v hicules de sa gamme l une des plus larges offertes sur le march sont vendus sous plusieurs marques Renault Iveco Heuliez Ikarus Karosa Orlandi La soci t Irisbus a t cr e le 1 janvier 1999 mais ses fondateurs construisent des v hicules de transport public de passagers depuis pr s d un si cle Elle innove sans cesse Pour lutter contre la pollution par exemple elle a mis au point des v hicules fonctionnant au gaz naturel ou l lectricit pour faciliter l acc s des handicap s elle a con u des autobus plancher bas Apparus au d but des ann es 1990 ces derniers ont tout de suite rencontr un grand succ s chez les usagers et les exploitants Mais ils n ont pas tard susciter de nouvelles attentes 73 74 La R amp D industrielle une cl pour l avenir De nouvelles attentes chez les usagers et les d cideurs En effet le plancher de ces v hicules n est surbaiss que sur une partie de leur longueur il faut bien placer le moteur quelque part et transmettre l nergie aux roues La solution classique est de m nager une plage sur lev e l arri re sous laquelle sont log s le moteur la transmission et l essieu des roues arri re Les gammes Agora et Citybus d Irisbus sont construites sur ce mod le Le passage de la partie basse la partie arri re sur lev e se
70. emboursables en cas de succ s et les subventions Les subventions sont plus particuli rement destin es aux projets au ren dement priv trop faible pour que les firmes les entreprennent sur leurs propres fonds tandis que les avances remboursables sont attribu es des projets au rendement conomique suffisant en cas de r ussite mais Entrer dans la soci t de l information trop incertain La distinction entre subventions et avances se fait donc au cours de l instruction du dossier par une analyse pr cise du caract re diffusant des travaux Depuis quelques ann es les avances remboursables ont t d velop p es au d triment des subventions Elles s inscrivent dans une perspec tive de march et font l objet de r gles explicites par exemple les avances remboursables atteindront au maximum 40 des d penses li gibles directement li es au programme aid frais de personnel sous traitance frais directs de recherche donnant lieu facturation investis sements amortis sur la dur e des travaux N anmoins l effet de levier est le plus efficace quand la recherche est le plus en amont C est l o les d cisions sont les plus difficiles prendre mais o le r le de l tat est le plus important Les subventions sont alors plut t destin es ce type de projets ou aux projets tr s coop ratifs plates formes projets pr normatifs La DiGITIP ne prend pas de participations dans les entre prises m me si el
71. ent par l ensemble des d marches scientifiques technologiques organisa 11 12 La R amp D industrielle une cl pour l avenir tionnelles financi res et commerciales qui aboutissent ou sont cens es aboutir la r alisation de produits ou de proc d s technologiquement nouveaux ou am lior s La R amp D englobe les travaux de cr ation entrepris de fa on syst ma tique en vue d accro tre la somme des connaissances ainsi que l utilisa tion de cette connaissance pour de nouvelles applications L innova tion comprend aussi d autres activit s comme l outillage l ing nierie industrielle le d marrage de la production la commercialisation Ces distinctions th oriques se traduisent par des modalit s de soutien public diff rentes L ANVAR est charg e de promouvoir l innovation dans les petites et moyennes entreprises PME en lien avec le travail de diffusion technologique des Directions r gionales de l industrie de la recherche et de l environnement DRIRE Le champ de la R amp D propre ment dite est lui couvert par plusieurs minist res en particulier le minist re de la Recherche charg de la recherche fondamentale et le secr tariat d tat l Industrie pour le soutien la comp titivit des entreprises Les montants du soutien public la R amp D La d pense int rieure de R amp D DIRD tous acteurs confondus s levait 29 5 milliards d euros en 1999 et 30 15 milliards
72. entreprises dynamiques qui ont la volont de se situer au premier rang de leur profession Par leur exemple ces champions ont un effet d entra nement sur l ensemble de l conomie Ce sont les moteurs de la comp titivit nationale Nous avons voulu illustrer par quelques cas r els et repr sentatifs s lectionn s parmi beaucoup d autres tout aussi dignes d int r t combien la R amp D est importante et d abord pour les entreprises elles m mes Au fil des exemples on constatera la forte influence du contexte conomique mondial La concurrence d passe en effet depuis longtemps le cadre de nos fronti res nationales et europ ennes et la R amp D est de plus en plus internationale Par ailleurs beaucoup de grandes entreprises se recentrent sur leurs m tiers strat giques et sous traitent le reste de leurs activit s Comme le montrent les tudes de cas pr sent es dans ce livre la R amp D industrielle n est pas seulement affaire de budgets et d investissements Elle exige aussi de l nergie de l imagination de la discipline des comp tences du travail Pour toutes ces raisons toute une palette de mesures de soutien ont t mises en place Les unes tr s classiquement sont financi res Beaucoup d autres visent instaurer un environnement institutionnel et humain favorable l closion des projets ainsi 14 r seaux de recherche et d innovation technologiques RRIT qui permettent de f d rer ac
73. enu une place particuli re parmi les appels projets du secr tariat d tat l Industrie Elle avait t mise en place parall lement la publication d un ouvrage original 100 techno logies cl s pour l industrie fran aise l horizon 2000 paru en 1995 La vocation de ce rapport tait d identifier les technologies ou domaines technologiques dont la ma trise tait importante pour l industrie fran ai se terme de 5 10 ans taient concern es les technologies existantes et les technologies mergentes susceptibles d tre industrialis es dans un d lai de cinq ou dix ans 23 24 La R amp D industrielle une cl pour l avenir Les actions de la DiGITIP s articulent autour de th mes technologiques L objectif de 100 technologies cl s visait cr er non une nomenclature pr cise mais un cadre de r f rence qui aiderait les entreprises carac t riser leurs projets voire trouver de nouvelles id es Le premier appel projets Technologies cl s tait d ailleurs r serv cinquante technolo gies s lectionn es par un comit d experts et d industriels l une de ces technologies concernait les nouveaux mat riaux composites th me essentiel du projet Oscar La r alit ne confirme pas toujours les pr visions du moins l horizon envisag Quelques technologies retenues parmi les cent les r seaux de neurones par exemple n ont pas encore pris l essor envisag Quelques autres
74. er leur roadmap et suivre le rythme effr n de l augmentation des performances pr dite par la loi de Moore les fabricants de composants micro lectroniques doivent s appuyer sur des fournisseurs d quipements tr s sp cialis s L un des d fis technologiques relever concerne la manipulation des plaquettes de silicium wafers Ces plaquettes devenant plus grandes diam tre de 300 mm au lieu de 200 mm pr c demment et la gravure de leurs circuits plus fine 0 25 micron en 1998 0 15 micron en 1999 0 13 micron en 2000 les nombreuses manipulations qu elles subissent au cours du processus de fabrication n en sont que plus p rilleuses Or la moindre contamination particulaire ou physicochimique risque de provoquer la destruction du circuit int gr Une PME fran aise R cif SA a relev le d fi c est l un des leaders mondiaux des quipements de manipulation des plaquettes de silicium Elle d tient environ 25 du march mondial et r alise plus de 80 de son chiffre d affaires hors d Europe Ses clients sont les principaux fabricants mondiaux de composants Tout comme ses clients R cif consacre une large part de son chiffre d affaires la R amp D 20 en 2000 Ses laboratoires et son si ge social sont implant s dans la r gion toulousaine Des mat riels sans quivalent dans le monde y ont t mis au point notamment un robot capable de lire les codes alphanum riques identifiant les plaquettes de silici
75. erche amont d veloppement de proc d s et production On optimise ainsi galement les temps et les co ts de fonctionnement de la salle blanche et l utilisation des quipements de production de contr le et de mesure Grenoble est le premier p le fran ais de comp tence en micro lectronique et le plus grand en Europe avec Dresde Il attire de nombreux fondeurs de tous horizons comme Philips Atmel Infineon ex Siemens etc L id e de coupler recherche et production est galement d velopp e une moindre chelle sur les autres sites francais de micro lectronique En soutenant les p les industriels mariant production recherche et for mation les pouvoirs publics favorisent le d veloppement de p les de comp tences solides en France Ces p les constituent un atout dans les p riodes de croissance forte car ils entretiennent un vivier d ing nieurs et de chercheurs de haut niveau Pendant les crises ils contribuent sta biliser les usines fran aises car la R amp D est difficilement d localisable La coop ration en micro lectronique La RED est la premi re cl du succ s de STMicroelectronics Le d veloppement des sites industriels a suivi Le troisi me l ment Le retour de l Europe en micro lectronique important du projet europ en de micro lectronique est la coop ration entre industriels et avec des laboratoires Deux facteurs expliquent le besoin vital de coop ration dans cette industrie plus que dan
76. es produits se confondent fr quemment avec les proc d s Dans le secteur industriel lui m me il n est pas toujours simple de dis tinguer les produits des services associ s Les producteurs de compo sants lectroniques m nent des travaux consid rables sur l optimisation de l utilisation des puces qu ils fournissent leurs clients Chez STMi croelectronics l activit de syst mes sur puce en plein essor consis te int grer davantage de fonctions des composants souvent con us sur mesure la demande des clients Dans le m me secteur Atmel et le LETI ont men partir de 1999 un projet labellis MEDEA visant d ve lopper des librairies de CAO destin es faciliter la conception de cer tains composants lectroniques sp cialis s Encore s agit il l videmment de haute technologie Mais m me dans des industries premi re vue plus classiques les produits int grent une proportion croissante de services On con oit ais ment que la concep Des innovations audacieuses dans la strat gie des entreprises tion d un bloc avant d automobile objet du programme Oscar chez Plas tic Omnium comprend une part importante de services du design jus qu a la logistique au profit des constructeurs automobiles On imagine moins bien qu il en aille de m me en ce qui concerne les bacs pour la collecte des ordures m nag res dont Plastic Omnium est leader mon dial depuis 1977 pourtant la soci t
77. es transmises exploit es par les v hicules qui collectent des quantit s d informations toujours croissantes l lectronique repr sente d j pr s de 25 de la valeur d un v hicule automobile standard Il faut assurer un traitement homog ne des informations Des travaux aussi complexes supposent l intervention de plusieurs partenaires amorce d un consensus professionnel n cessaire l adoption d une norme Ils ne concernent pas seulement les quipementiers mais aussi les constructeurs automobiles responsables vis vis de leurs clients de tous les quipements int gr s dans le v hicule A la demande de la DiGITIP le GIE Renault PSA a donc t invit participer aux travaux sur le radar pour automobiles un niveau multinational dans une pers pective europ enne puis mondiale Le programme Architecture lectronique embarqu e voqu plus haut dont l change de donn es constitue l un des th mes centraux offre un autre exemple de cette probl matique le groupe de travail constitu l initiative de la DiGITIP la fin des travaux men s au niveau fran ais a estim n cessaire de passer l chelle europ enne afin de d finir un standard de fait commun et d avoir ainsi acc s un march de taille cri tique Cette recommandation a conduit au lancement dans le cas du programme ITEA du vaste projet EAST EEA r unissant les principaux industriels europ ens concern s constructeurs et quipementiers a
78. es coop ratifs soutenus dans le cadre de JESSI et MEDEA ont facilit la constitution de consortiums durables En incitant une coop ration europ enne large les pouvoirs publics ont favoris des rapprochements et suscit une quipe europ enne forte face la concurrence internationale Un effort europ en continu face une vive concurrence internationale Le retour de la micro lectronique europ enne au premier plan de la sc ne mondiale est une histoire d quipe une quipe constitu e des entreprises europ ennes des laboratoires publics et des gouvernements qui uvrent ensemble pour atteindre le m me objectif le retour de l Europe en premi re division En douze ans les r sultats sont clairs Les programmes JESSI MEDEA puis MEDEA ont d montr leur efficacit et servent d exemple dans d autres domaines 35 36 La R amp D industrielle une cl pour l avenir Entre 1993 et 1999 les trois principaux fondeurs ont contribu cr er 60 000 emplois directs et indirects en Europe ce qui repr sente en France une croissance annuelle moyenne des effectifs de 6 8 Cependant la victoire n est pas acquise car les semi conducteurs sont consid r s par l ensemble des pays d velopp s comme strat giques et ouvrant la porte tous les autres secteurs des NTIC t l communications multim dia informatique automobile s curit et transactions lectroniques L Europe est encore fortement d
79. es publics restait qu le transformer en syst me de guidage longitudinal et non plus lat ral Civis reprend toutes les innovations pr c dentes agenc es de mani re d finir un nouveau syst me de transport moyen terme bien pens entre autobus et tramway Ce syst me de transport utilise des v hicules moteur roue aliment s soit par un moteur diesel comme un autobus soit par une source d lectricit ext rieure comme un trolleybus qui suivent un marquage au sol gr ce un guidage optique non plus seulement lat ral mais galement longitudinal L am nagement du site est moins co teux que pour un tramway les rails m talliques sont remplac s par un trait de peinture au sol la pr cision du guidage permet d utiliser l espace au plus juste et la relative l g ret du v hicule vite d am nager une couche de roulement paisse qui obligerait d vier les canalisations existantes sous la chauss e De plus il est parfaitement envisageable que certaines parties de trajet ne soient pas effectu es sur des voies r serv es Cela permet de rem dier des situations rencontr es dans les centres villes exigus ou encore Le concept Civis est int ressant par la bimodalit qu il pr sente en terme de guidage et d alimentation en nergie et par ses qualit s en termes d accessibilit de confort et de respect de l environnement Ses principaux atouts se situent au niveau e de sa technique de guidage
80. es structures fournissent donc un effort impor tant pour corriger les inconv nients de la grande taille en termes de co ts d organisation et pour tenter de r pliquer les avantages que les petites firmes d tiennent en mati re de souplesse et de r activit Aux consid rations de taille peuvent aussi s ajouter des difficult s de compr hension entre les dirigeants de PME et les repr sentants du monde de la recherche Ces difficult s ne facilitent pas les changes d informations ni le transfert de technologies Cela ne signifie pas que les PME traditionnelles ind pendantes et non aid es n innovent pas Au contraire souligne l tude du SESSI elles sont l origine de nombreuses nouveaut s Elles suivent plut t un pro cessus empirique diff rent de la R amp D au sens classique plus proche d un processus de diffusion adaptation que d innovation au sens strict Les comportements diff rent aussi selon les secteurs Dans ceux de haute technologie les petites entreprises s av rent tr s ouvertes aux comportements cr atifs m me non directement productifs et au parta ge des connaissances L id al bien entendu c est de pouvoir associer les avantages des unes et des autres la puissance des grands groupes et la r activit des PME La solution r side dans la coop ration entre entreprises C est pourquoi le secr tariat d tat l Industrie recherche des projets associant groupes et PME afin que chacun puisse
81. et techniciens lui ont consacr des ann es de travail des r sultats au moins partiels ont t acquis mais tout cela aura t en pure perte C est une source de frustration intense pour les personnes int ress es on verra au chapitre 4 comment cette frustration a t l origine d un surcro t de cr ativit et d une sortie par le haut chez EADS Matra Datavision Mais la bonne gestion des checs peut tre aussi extr mement fruc tueuse car des enseignements peuvent souvent en tre tir s Ne serait ce que pour ne pas les renouveler au stade suivant si le bureau d tudes documente bien ses checs la production risquera moins de les r it rer Pour en revenir Plastic Omnium si Oscar a t globale ment un succ s clatant certains de ses volets n ont pas donn les r sul tats esp r s par exemple avec certains types de peintures Ce projet a contribu instaurer dans l entreprise une culture d analyse des retours d exp rience explique Isabelle Flaux chez Plastic Omnium Nous essayons de savoir ce qui n a pas march et de d velopper dans len treprise la capitalisation des savoirs La proc dure Technologies cl s nous y a aid s pour tablir le dossier de cl ture nous avons d docu menter les succ s comme les checs et cela a t instructif Le retour de l Europe en micro lectronique Le facteur humain Le cas Oscar illustre une v rit quotidiennement constat e la
82. eur mais qui peine trouver des soutiens Les avis autoris s estiment que son entreprise repose sur un montage improbable Un concurrent direct vient d laborer une strat gie quasi identique Son concept n est d ailleurs pas original d autres avant lui l ont test sans succ s Comble de malchance ce jeune patron est tranger A t il la moindre chance d obtenir l appui de l Etat A force de pers v rance au bout de huit ans de d marches apr s avoir alternativement sollicit le roi du Portugal et la reine d Espagne r solu se tourner vers le roi de France en cas de refus Christophe Colomb car il s agit de lui obtient enfin en 1492 les moyens d explorer la voie maritime occidentale vers les Indes Malgr ses erreurs de calcul Malgr la d couverte en 1487 par Bartolomeu Dias d une autre route des Indes Malgr les checs des navigateurs qui l avaient pr c d Aujourd hui les Nouveaux continents ont chang de nature et de dimension Energies mat riaux techniques g nes r seaux sont les champs d innovation du d veloppement conomique et scientifique Mais la volont de savoir et le d sir d entreprendre restent intacts Ils permettent aux d couvreurs du XXI si cle d imaginer de nouveaux produits plus performants plus efficaces moins co teux et de fa onner de nouveaux concepts de nouveaux march s de nouveaux emplois Comme les caravelles d hier les laboratoires de R amp D tendent n
83. eybus VEG et c est partir de l tude du mar ch du trolleybus que la soci t a vu se dessiner un march pour des syst mes de transport d un type nouveau alliant les avantages de lau tobus et ceux du tramway 49 50 La R amp D industrielle une cl pour l avenir Les march s les plus certains ne sont pas les moins exigeants Dans le domaine ferroviaire les march s de renouvellement peuvent se chiffrer en milliards d euros une seule rame de TGV co te au moins 15 millions d euros Les exploitants donnent souvent la pr f rence aux mat riels les plus r cents l exp rience n est donc un avantage que si elle est exploit e pour progresser dans des domaines comme les performances ou la pollution Les partenaires du projet TGV nouvelle g n ration doi vent anticiper les besoins des exploitants dans un avenir lointain et s adapter leurs volutions Conditions de commercialisation Un changement de march peut tre synonyme de changement de m tier et suppose donc une attention particuli re Cet aspect a t sp cialement important dans les r flexions men es par Plastic Omnium et la DiGITIP autour du projet Oscar d crit au chapitre 2 celui ci allait de pair avec l entr e de la soci t dans le m tier d quipementier auto mobile part enti re Dans un tel cas les enjeux de la R amp D d passent tr s largement la mise au point d un produit il est alors n cessaire de s interroger su
84. fait soit par une marche soit par un plan inclin Ce passage est en outre relativement troit au niveau de la double paire de roues arri re Ces deux particularit s d nivellation et exiguit du couloir se traduisent par une certaine d saffection des usagers l gard de la partie arri re Une tude men e en 1994 par l INRETS en partenariat avec Renault VI aupr s d un nombre important de collectivit s locales en France et l tranger a r v l tout l int r t d une architecture de v hicule offrant un plancher bas et plat sur toute sa longueur la suite de cette tude Renault VI l un des fondateurs de Irisbus a pris la d cision de d velopper un v bicule surbaiss de deuxi me g n ration int gralement bas Cela n a pas chapp aux responsables de certaines collectivit s locales Conscients que les transports en commun sont pour eux un vecteur d image important ils ont pouss les constructeurs mettre au point des v hicules de deuxi me g n ration plancher int gralement bas et plat Diverses solutions ont t envisag es transmission de l nergie aux roues arri re par un jeu de pignons et non plus par un arbre et un essieu implantation de l essieu arri re l extr mit arri re du v hicule etc Toutes pr sentaient divers inconv nients comme d augmenter le rayon de braquage des v hicules Du plancher bas au moteur roue Les quipes de RED de Renault VI eurent l id
85. ficitaire en semi conducteurs produisant 10 et consommant 20 de la production mondiale et en lectronique en g n ral par rapport ses principaux concurrents tats Unis Japon Ta wan Cor e Singapour Chine Avec le retour remarqu des acteurs europ ens dans le groupe restreint des dix premi res entreprises mondiales les pays concurrents ont encore redoubl d efforts pour gagner du terrain C est pourquoi les pays europ ens ont d cid en 2001 de poursuivre leur politique avec le nouveau programme MEDEA Attractivit du territoire et p les d excellence La mondialisation touche de plus en plus d entreprises qui se d velop pent sur un march global et cherchent optimiser les implantations g ographiques de leurs sites de production mais aussi de R amp D Il faut ainsi raisonner non en terme de nationalit des entreprises mais en terme d attractivit du territoire pour ces implantations Les activit s de R amp D des entreprises sont d ores et d j tr s internatio nalis es Selon une tude du Commissariat G n ral du Plan 1999 por tant sur les ann es 1990 un quart des brevets relatifs des recherches effectu es en France sont d pos s par des filiales de soci t s trang res Celles ci r alisent 18 de la d pense int rieure de R amp D des entreprises En sens inverse l activit de R amp D des filiales fran aises l tranger est significative m me si les statistiques disponibles
86. gique dans les transports terrestres Table des sigles PRIAMM PROMISE RDT RIAM RNMP RNRT RNTL RNTS RRIT SESSI SOITEC SSII TIC UMTS Programme pour l innovation dans l audiovisuel et le multim dia Promoting the Information Society in Europe PCRD R seaux r gionaux de diffusion technologique Recherche et innovation dans l audiovisuel et le multim dia R seau national mat riaux et proc d s R seau national de recherche en t l communication R seau national de recherche et d innovation en technologies logicielles R seau national technologies pour la sant R seau de recherche et d innovation technologiques Service des tudes et des statistiques industrielles Silicon On Insulator Technologies Soci t de services et d ing nierie en informatique Technologies de l information et de la communication Universal Mobile Telephone Service 115 La R amp D industrielle une cl pour l avenir Six cas exemplaires d entreprises La recherche et d veloppement R amp D industrielle est l une des activit s les moins visibles des entreprises Elle est pourtant l une des cl s de leur avenir et de la croissance conomique A partir de six exemples de r ussites remarquables dans des secteurs diff rents quipements automobiles composants lectroniques dition de logiciels lectronique grand public mat riel de transport en commun m tallurgie cet ouvrage montre comment les bons choix
87. icul s autour de trois grandes applications une cha ne de production vid o num rique pour applications cin matographiques un r seau de salles vid o haute d finition la vid ocommunication de grande qualit sur r seaux de t l communications Des pr figurations de ces trois applications ont t pr sent es en public d s le mois de septembre 1996 l occasion de la grande exposition professionnelle de la t l vision IBC En particulier une retransmission du Don Carlos de Verdi a t organis e entre Amsterdam et un r seau francais de salles haute d finition Elle a d montr en vraie grandeur les riches possibilit s de la vid o num rique Le programme ADTT a donc t un succ s technologique Mais il restait beaucoup faire pour transposer ses acquis dans des produits offerts sur le march TMM et d autres grands industriels europ ens allaient donc prolonger les acquis d ADTT en engageant le programme ADTT2 Le processus continu de R amp D Cette n cessit de proc der par tapes n avait rien de surprenant Le march n a pas attendu les technologies num riques le cin ma la t l vision prosp raient fort bien avec les technologies analogiques traditionnelles Passer au num rique signifiait remettre en cause des savoir faire bien maitris s des quibements co teux et de bonne qualit des standards solidement install s On pensait bien que le Entrer dans la soci t de l information
88. ie contr le de process industriel produits de consommation Un accent particulier est mis sur la fiabilit en environnement s v re a ronautique automobile g ophysique sur la ma trise des nouveaux mat riaux sur la r solution de probl mes sp cifiques li s aux applica tions biom dicales ainsi que sur l am lioration des performances ner g tiques Les appels propositions ont lieu tous les 3 mois A titre d exemple en 2001 le calendrier des quatre appels propositions tait le suivant lancement 15 12 00 label 5 4 01 lancement 12 3 01 label 29 6 01 lancement 14 5 01 label 11 9 01 lancement 10 9 01 label 18 12 01 Programme Eur ka PIDEA Le programme PIDEA Packaging and Interconnection Development for European Applications est un programme coop ratif industriel de R amp D propos dans le cadre Eur ka visant accro tre la comp titivit de l in dustrie lectronique europ enne par l am lioration des technologies d interconnexion et de packaging Il a t labellis Eur ka pour la p rio de septembre 1998 septembre 2003 L objectif de PIDEA est de proposer des solutions innovantes d inter connexion et de packaging en faisant coop rer les acteurs du MCM des semi conducteurs des substrats des connecteurs lectriques optiques des claviers des dispositifs d affichage afin de garantir miniaturisation performances rapidit portabilit puissance et co t des composant
89. iels comme Alcatel Microsoft ou NEC etc sur des th mes aussi sp cifiques que les r seaux vid o interactifs ou les crans plasma ou m me par des acquisitions comme celle du leader mondial de la fabrication de films Technicolor ou celle de Philips Broadcast Les deux quipes se connaissaient d j bien pour avoir fait de la RED ensemble explique Jacques Dumont de TMM qui a dirig l un des groupes de travail d ADTT2 L un des grands m rites des programmes coop ratifs europ ens est qu ils am nent les quipes de RED se conna tre s appr cier et dans des conditions parfaitement bs 66 La R amp D industrielle une cl pour l avenir d finies partager les connaissances d velopp es dans le cadre du projet Seul ou travers des entreprises communes TMM est devenu num ro un mondial des d codeurs num riques et des t l phones domestiques et num ro un am ricain des t l viseurs Sur les march s des crans et composants 18 de son chiffre d affaires TMM est leader mondial des tubes de grandes dimensions et occupe des positions importantes pour les crans plasma et les t tes de lecture optique pour DVD Dans le domaine des services TMM propose des solutions compl tes pour m dias num riques l intention des fournisseurs de contenus et des op rateurs de r seaux multim dias g r de mani re plus dynamique son portefeuille de brevets et licences lui rapporte d sormais 4 de so
90. ieux que deux entreprises malades affirme n anmoins Pasquale Pistorio directeur g n ral de la nouvelle soci t Mais fusion n est pas synonyme de gu rison Heureusement STMicroelectronics ne part pas sans atout SGS Microelettronica et Thomson Semi conducteurs occupent des positions g ographiques assez compl mentaires l une est bien implant e en Asie l autre en Am rique Il en va de m me pour leurs technologies En revanche la taille du nouveau groupe au niveau mondial reste faible En effet en raison du besoin croissant de financement l volution pr visible du secteur conduira l industrie se scinder de plus en plus en deux groupes le premier constitu d un petit nombre de grands producteurs fabriquant de larges gammes de produits et repr sentant chacun au moins 5 du march mondial le deuxi me groupe o se trouvent les constructeurs de niche se consacrant des produits troitement sp cialis s STMicroelectronics veut clairement faire partie du premier groupe Des progr s opini tres Fin mars 2001 le cabinet Gartner Dataquest classait STMicroelec tronics au sixi me rang mondial des fabricants de semi conducteurs En 2000 son chiffre d affaires repr sentait 7 8 milliards de dollars Son taux de croissance annuel moyen a toujours t sup rieur celui de l ensemble du march depuis sa cr ation en 1987 atteignant m me 55 4 en 2000 contre 32 6 pour l ensemble du march Avec STMi
91. ilips Il arrive d ailleurs la DiGITIP de contribuer cette coop ration infor m e de nombreux projets elle peut gr ce son impartialit favoriser leur rapprochement Il est ainsi possible dans certains cas d viter une dispersion des efforts Dans le cadre de la proc dure Autoroutes de lin formation deux projets galement prometteurs Gaudi Marseille et Francile en Ile de France avaient pr vu d exp rimenter de nouveaux moyens de paiement et d information lectroniques dans les transports en commun La DiGITIP a incit au rapprochement des deux exp riences La soci t Topcard charg e de concevoir et fabriquer les qui pements de paiement du projet Gaudi a alors fait voluer sa technolo gie des syst mes infrarouge vers le syst me de carte puce du projet Francile Les d veloppements r alis s ont facilit le passage de la phase d exp rimentation la phase d quipement en Ile de France puis dans d autres villes et l tranger la DiGITIP ayant favoris l expansion la plus large possible de ce syst me au niveau national et international pour que le projet b n ficie d un march de taille critique La r activit de Topcard qui avait renonc sa technologie propre au profit d une coop ration plus large a t r compens e par le succ s commercial Taille critique et effet d entrainement Il convient d viter que l effort de l tat ne soit d s quilibr en faveur de l
92. ille non seulement d velopper un nouveau syst me de transport mais encore remettre en question partiellement l organisation de l entreprise La RED a tir le march et l organisation Les m mes innovations notamment le moteur roue peuvent servir indiff remment faire des Civis des Cristalis ou des autobus de deuxi me g n ration mais ce sont l trois produits totalement diff rents Le caract re commun de la RED en r duit le co t mais non la port e Civis pourrait m me ouvrir la voie une expansion g ographique significative pour Irisbus Les syst mes interm diaires de transport soul vent un int r t notable aux tats Unis La faible densit de population y justifie rarement les lourds investissements d un mat riel Quand la R amp D am liore les services publics de type ferroviaire comme le tramway alors que l espace disponible facilite l implantation de r seaux de transport en site propre D j la ville de Las Vegas a commande six v hicules Civis dont lun devrait tre mis en service titre de d monstration d s 2002 Les externalit s premi re raison d tre des soutiens publics Au fil de ces pages on a quelquefois rencontr le mot externalit s Ce terme recouvre dans ce contexte une id e simple certains projets de R amp D ne sont pas int ressants uniquement pour l entreprise qui les envisage ils produiront des retomb es utiles pour d autres acteurs de l conomi
93. iner les processus de fabrication et de traitement des d chets V Optimiser les technologies de r g n ration du sable de fonderie V Simplifier le tri et le conditionnement des d chets V D velopper des fili res de valorisation externes ou internes V Utiliser des produits ou mati res premi res moins g n rateurs de d chets ou co produits Le projet a t articul en deux volets CLEF sables et CLEF fusion Pour mouler les pi ces de m tal la fonderie utilise des sables Ils se divisent en deux cat gories Les sables silico argileux sont normalement utilisables plusieurs fois dans les proc d s mais leurs caract ristiques physiques vont n anmoins en se d gradant Les sables liants min raux ou organiques sont r cup rables moyennant un traitement qui d barrassera les grains de sable de la gangue de liant durci Le projet CLEF a port la fois sur la modification des liants sur l optimisation des traitements et sur la s paration en vue du recyclage Le volet fusion a port sur les trois cat gories de d chets issus de la fusion les d chets haute teneur en m tal poussi res de four battitures de coupes r sidus de meulage calamine les laitiers liquides et les r fractaires Le projet a permis de recycler le m tal contenu dans les laitiers ainsi que les r fractaires basiques et r utiliser les laitiers en consolidation de remblai Les traitements utilis s sont d une grande diversit all
94. ion Cet appel projets visait favoriser l mergen ce de solutions commerciales de s curit performantes qui permettront des changes lectroniques avec un niveau lev de confiance Il fait suite un pr c dent appel projets OPPIDUM lanc dans le cadre du Programme soci t de l information PROGSD P riode du 15 f vrier au 30 octobre 2001 Th mes prioritaires e produits et services r pondant au besoin de communaut s d utilisa teurs e composants sp cifiques destin s tre int gr s dans des syst mes de s curit e m thodes de d veloppement r f rentiels d valuation outils de tests PERFORMANCES Pour une production performante et des produits fonctions enrichies Les entreprises prennent de nombreuses initiatives pour s adapter aux besoins des march s r duire les co ts et les d lais am liorer la quali t d velopper des produits se distinguant de la concurrence ma triser les impacts sur l environnement etc Cet appel projets de grande envergure lanc par le secr tariat d tat l Industrie et ANVAR dans le Les appels a projets prolongement de l action Technologies cl s visait favoriser un lar gissement de ces efforts en particulier en mati re d innovation afin que cette action s inscrive dans une d marche int gr e produit produc tion organisation visant in fine produire de mani re plus performante des produits mieux adapt s aux march
95. ion sp cifique est mise en place pilot e par un comit o si gent notamment les pr sidents directeurs g n raux des trois entreprises de semi conducteurs Les pouvoirs publics veillent ce que les objectifs du programme coincident avec les orientations politiques de chaque pays Ils conservent la responsabilit du soutien financier des projets et s assurent du bon fonctionnement de l ensemble En France une attention toute particuli re est apport e aux PME et aux laboratoires publics Les coop rations entre entreprises concurrentes sur des sujets amont de recherche sont galement favoris es Les r sultats ne se font pas attendre Six ans apr s le d but de JESSI l Europe a rattrap ses principaux concurrents En 1996 STMicroelectronics rejoint Philips dans le club des 10 premiers fabricants de semi conducteurs mondiaux suivi en 1998 par Siemens Si les trois grands fondeurs jouent un r le central dans JESSI puis MEDEA ils entra nent avec eux tout le tissu europ en cent cinquante cing acteurs ont particip MEDEA dont 39 de PME et 23 de laboratoires publics Douze pays prennent part au programme sachant que les principaux contributeurs sont la France l Allemagne l Italie et les Pays Bas Le d veloppement des p les industriels En parall le un effort important a t d ploy pour concentrer les moyens en un nombre limit de sites et atteindre la taille critique Ainsi STMicroelectronics a concentr
96. ires et des quipementiers automobiles fran ais Il catalyse les ner gies de plusieurs acteurs afin de renforcer la pr sence des industriels francais dans l lectronique automobile Il s articule autour de concepts tr s ambitieux En effet l lectronique automobile est bien plus exi geante que la micro informatique 130 km h les plantages ne sont pas tol rables et les r actions doivent tre imm diates quel que soit le taux d occupation des syst mes Dans un tel domaine on pourrait concevoir que la technologie est absolument dominante Or ce n est pas le cas pour que toute la cha ne de valeur se mette en place des four nisseurs de composants et de logiciels aux quipementiers il faut pou voir tabler sur un march suffisamment large Pour cela il faut inciter l ensemble des acteurs travailler ensemble le plus en amont possible La DiGITIP a jou un r le f d rateur dans le montage du programme visant d velopper l informatique dans l automobile Parfois la certitude de l existence d un march peut justifier une action volontariste condition de rester ouvert aux opportunit s qui naissent de son volution Cela exige une grande souplesse aussi bien du c t des industriels que des administrations concern es On verra au chapitre 6 comment la perspective du remplacement de parcs de trolleybus a incit Irisbus entreprendre son projet Civis Celui ci a d abord t d velopp autour du troll
97. is s en externe Quant l conomie de mati res premi res elle tait proche de 16 000 tonnes Le nouveau proc d de fusion a permis d abaisser d environ 15 en cing ans les co ts d laboration du m tal liquide bors mati res premieres Quant aux frais de main d uvre les activit s de tri de recyclage et de gestion des co produits ont n cessairement un co t Or il se trouve que la productivit des ateliers de Feursm tal a progress de plus de 10 avec l application du programme Cela s explique par le travail de r organisation et de rationalisation entrepris corr lativement au programme et aussi par les progr s de la qualit Le gain social est impossible chiffrer mais il est certainement important au del m me de la fermeture du crassier La r duction des d chets a am lior la qualit de la vie dans la ville de Feurs sachant que la fonderie est situ e dans l agglom ration m me Socialement aussi CLEF est un pas vers le d veloppement durable Les clients anciens et nouveaux Les clients se sont montr s tout fait favorables ces volutions Ce sont pour la plupart de grands donneurs d ordre qui auditent p riodiquement leurs fournisseurs D sormais les audits int grent toujours un volet environnemental un souci de p rennit une analyse du risque li l environnement Le programme a donc apport un avantage commercial suppl mentaire Feursm tal et ses partenaires Le simpl
98. isation d uvres cin matographiques audiovisuelles et multim dias La France poss de aussi de nombreux centres de recherche travaillant sur les technologies de l image du son et de l in teractivit et la qualit de leurs travaux est internationalement recon nue Premier appel projets du r seau RIAM cet appel projets fait suite aux pr c dents Programmes pour la recherche et l innovation dans l audiovisuel et le multim dia PRIAMM de 1999 et 2000 lanc s dans le cadre plus g n ral du Programme soci t de l information PROGSD Il s adresse aux professionnels des technologies de l information et de la communication ainsi qu aux chercheurs en technologies et en sciences humaines aux formateurs aux partenaires institutionnels Il valorise les coop rations entre laboratoires de recherche et entreprises dans les domaines du cin ma de l audiovisuel et du multim dia P riode ouvert le 27 avril 2001 101 102 La R amp D industrielle une cl pour l avenir Th mes prioritaires e num risation de la production pour le cin ma et la t l vision dition lectronique programmes interactifs animation et image de synth se e num risation indexation des contenus et gestion des flux audiovi suels e droits de propri t intellectuelle et leur protection e nouvelles plates formes de diffusion des programmes e socio conomie et usages de l audiovisuel et du multim dia Appel projets du RNMP
99. iser leurs co ts de d veloppement les entreprises aspirent des normes com munes m me si les philosophies de la normalisation sont diff rentes des deux c t s de l Atlantique les Europ ens s attachant obtenir une norme consensuelle unique alors que les Am ricains s accommodent de normes concurrentes Pour qu une norme ait des chances de s imposer elle doit tre la fois techniquement acceptable et venir au bon moment Les enjeux sont par fois consid rables comme dans le cas du radar de r gulation d allure pour les automobiles d velopp par Thales qui a d j t voqu plus haut La mise en place d un tel syst me sur un v hicule automobile pose les questions suivantes Selon la r glementation europ enne actuelle un v hicule ne peut frei ner que sous la sollicitation du conducteur il est n cessaire d engager d s pr sent des travaux d adaptation de la r glementation ce nou veau produit 51 52 La R amp D industrielle une cl pour l avenir Les diff rents radars d velopp s appartiennent des technologies dif f rentes susceptibles d entra ner des interf rences dangereuses cette fin les constructeurs ont engag une d marche de normalisation garan tissant la compatibilit L image du radar doit avoir une forme suffisamment standardis e pour tre utilisable par le syst me contr lant l allure du v hicule Les donn es provenant du radar doivent tre trait
100. l g rement d pass celui de 1999 qui incluait des ventes de licences de 46 La R amp D industrielle une cl pour l avenir Au bout de la premi re ann e douze mille internautes de soixante quatre pays avaient t l charg le code source du progiciel L utilisation avanc e d Open CASCADE faisait l objet de cours au P le universitaire L onard de Vinci en France et l University of California de Berkeley aux tats Unis Le cha non manquant entre CAO et simulation num rique Cons quence de ce succ s au bout d une ann e l activit Open CASCADE tait filialis e sous son propre nom Peu auparavant ses responsables s taient engag s dans une nouvelle tape de d veloppement technologique elle aussi b tie sur le mod le du logiciel libre le projet SALOME SALOME signifie ici Simulation num rique par Architecture Logicielle en Open source et M thodologie d Evolution Le projet partait d un constat la complexit des produits technologiques modernes et la fiabilit exig e d eux imposent des simulations de plus en plus fines de leur comportement pendant la phase de d veloppement Certains logiciels de CAO proposent des modules de simulation mais ils ne sont g n ralement pas suffisants et ne couvrent pas tous les domaines La plupart des industriels utilisent donc des logiciels de calcul ou solveurs sp cialis s d velopp s pour eux ou achet s sur le march Mais la liaison entre la
101. l ampleur du sujet ces cas permettent d en aborder des aspects particuli rement importants Ce premier chapitre pr sente la R amp D industrielle et le r le de la DiGITIP pour les mettre en perspective avant de les illustrer par les exemples dans les chapitres suivants Le d veloppement technologique constitue la base de la croissance et lectivit Les puissances publiques investissent donc fortement dans la recherche pour favori L innovation et le progr s technolo gique sont assur ment les principaux moteurs de la croissance conomique sentes sur leur territoire mais aussi pour ren OCDE Perspective de la science de la technologie et de l industrie Les Editions de l OCDE Paris 2000 ser le d veloppement des entreprises pr forcer l attractivit de celui ci vis vis des entreprises trang res La France investit chaque ann e 30 milliards d euros dans la recherche et d veloppement soit 2 15 de son PIB ce montant est celui de la d pense int rieure publique et priv e de recherche et d veloppement DIRD telle que calcul e par le minis t re de la Recherche Ces d penses ont augment de 40 depuis 1990 La R amp D industrielle au c ur de l innovation La R amp D constitue une partie de l investissement total des entreprises dans l innovation la moiti dans le secteur manufacturier moins dans le secteur des services L innovation est un concept plus large elle est d finie classiquem
102. l innovation technologique dans les tablissements de cr dit et les soci t s d assurances Les donn es de l OCDE montrent que les services repr sentent une part croissante du total des activit s de R amp D des entreprises D s 1992 aux tats Unis ils absorbaient pr s de 25 de la R amp D totale des entreprises contre un peu plus de 4 dix ans plus t t Outre l am lioration des m thodes statistiques deux facteurs principaux expliqueraient cette volution la croissance des activit s de R amp D en particulier pour les services com plexes l externalisation croissante des activit s de R amp D dans le secteur priv comme dans le secteur public La DiGITIP hier focalis e sur l industrie soutient de plus en plus les activit s de R amp D dans les services en particulier dans les services aux entreprises Du service dans le produit Cependant le champ sp cifique des services est difficile d limiter Il comprend aussi bien des activit s de haute technologie comme les ser vices informatiques les services de t l communications et les services aux entreprises que des activit s de technologie courante comme la plupart des services la personne L absence fr quente de d partement formellement vou la R amp D dans les entreprises de services ne facilite pas l observation La R amp D de ces entreprises est souvent diffuse Les d p ts de brevets sont bien moins fr quents que dans l industrie et l
103. le a particip la cr ation du fonds public pour le capital risque et du fonds de promotion du capital risque qui visent produire un effet de levier en faveur des entreprises nouvelles Cepen dant la structure financi re a une place importante dans l instruction des dossiers Il arrive que l attribution de financements soit subordonn e un renforcement de la structure financi re des entreprises Mais l entre prise demeure libre de choisir les investisseurs en particulier lintro duction en Bourse n est pas un crit re d instruction des aides 71 Civis a additionn plusieurs innovations pour cr er un mode de transport en commun original Ce cas met en valeur les apports de la R amp D aux services publics et plus g n ralement les retomb es collectives ou externalit s des projets de R amp D industrielle soutenus par l tat Le processus d innovation n est pas lin aire les r seaux de recherche et d innovation RRIT facilitent les contacts entre la recherche publique et la R amp D industrielle afin d acc l rer la diffusion des innovations La R amp D a vocation militaire est galement une source fructueuse d innovations usage civil Le cas CIVIS Irisbus est l un des premiers constructeurs mondiaux d autobus et d autocars La soci t occupe de fortes positions en Europe avec plus de 20 des immatriculations Num ro un en France en Italie en Espagne en Hongrie en R publique Tch que
104. les technologies de l internet par exemple embryonnaires en 1995 ont acquis une importance capitale en 2000 Mais l exp rience a t si riche qu il est apparu utile de la renouveler tel est le but de l ou vrage Technologies cl s 2005 Pour sa r daction il a t fait appel 4 une centaine d experts r partis en huit groupes de douze quinze personnes 670 contributeurs ont ga lement particip 4 un forum internet ouvert pour largir les d bats Ils se sont demand quelles taient les technologies importantes pour la France des prochaines ann es quelle tait la place du pays a l gard de ces technologies et comment orienter l action publique en leur faveur Cent dix neuf technologies ont t retenues Certaines sont tr s larges d autres tr s pointues Le consensus s est facilement tabli autour de cer taines d entre elles tout le monde convient de l importance de la s cu rit alimentaire par exemple D autres cas ont t plus contest s Comme d j dans l ouvrage de 1995 beaucoup de technologies organi sationnelles et d accompagnement ont t retenues Plus qu en 1995 cependant les technologies de l information et de la communication s y imposent comme une famille de technologies indispensables elles sont aussi pr sentes en abondance dans les chapitres consacr s aux indus tries manufacturi res ce qui met en valeur leur caract re diffusant un laminoir contient beaucoup d info
105. lisation Appel a projets Pile 4 combustible Le r seau de recherche et d innovation technologiques Pile 4 combus tible souhaite favoriser le d veloppement des technologies de concep tion et de production des piles pour deux types d utilisation la propul sion automobile et la production d nergie lectricit et chaleur Cet appel projets vise g n rer des actions de recherche associative mais aussi pr parer la transition vers le march de la technologie des piles a combustible et favoriser le d veloppement des fili res industrielles Les projets pr sent s obligatoirement coop ratifs associent une ou plu sieurs entreprises et un ou plusieurs laboratoires publics P riode permanent Th mes prioritaires e Production purification transport ou stockage d hydrog ne ou de tout autre combustible destin aux piles combustible e Syst mes de pile combustible et ses auxiliaires proc d s de fabri cation produits et optimisation du syst me recyclage e Actions transverses li es notamment la pr paration du contexte r glementaire et normatif Appel projets Apr s s quen age G nomique La premi re s quence compl te du g nome humain a apport une importante masse d informations non exploit es ouvrant de vaste pers pectives d applications La caract risation des g nomes d organismes Les appels a projets v g taux animaux ou micro organismes ouvre aussi des applications d
106. lle Jacques Dumont Isabelle Flaux Roland Fraysse Laurent Gouz nes Jean Pierre Noblanc Elios Pascual Lionel Picard Pasquale Pistorio Hugues Rougier Anne Sajus La s lection de ces cas on s en doute n a pas t simple et c est fort heureux les r ussites des entreprises fran aises sont nombreuses Nous avons essay de constituer un chantillon d exp riences repr sentatif des grandes probl matiques de la R amp D industrielle contemporaine Je voudrais remercier aussi les collaborateurs de la DiGITIP qui ont contribu la r daction de ce livre ainsi que Michel Le Seac h qui a r dig cet ouvrage et le service des ditions de la Dircom qui en a assur la publication JEANNE SEYVET lc Directrice g n rale de l Industrie des Technologies de l Information et des Postes La R amp D industrielle en perspective La R amp D industrielle au c ur de l innovation Les montants du soutien public la R amp D Vers des r seaux d excellence europ ens Un nouveau m tier pour une entreprise cr ative Le cas Oscar Technologies cl s Valoriser les retours d exp rience Le facteur humain Le retour de l Europe en micro lectronique Le cas STMicroelectronics Attractivit du territoire et p les d excellence Des feuilles de route pour orienter la R amp D Biotechnologies de hautes technologies aux besoins sp cifiques Des innovations audacieuses dans la strat gie des entreprises Le cas SALOME Pas de
107. ller seul Les utilisateurs qui ne l auraient pas pay ne s en serviraient vraiment que s ils le ma trisaient suffisamment vite C est ainsi que des travaux portant sur l architecture d Open CASCADE pour le rendre plus modulaire ont t effectu s La documentation a t compl t e des exemples de programmation ont t crits pour toutes les fonctions importantes du logiciel Et surtout un module d une grande puissance a t ajout la plate forme le module Application Framework qui fournit toutes les facilit s pour b tir rapidement une application compl te y compris interface bomme machine visualisation et sauvegarde des donn es Ce module ne se trouve actuellement chez aucun des concurrents d Open CASCADE Il fallut aussi engager un travail commercial d explication envers les clients qui avaient achet CAS CADE et mettre en place les moyens de faire vivre Open CASCADE Deux sites web furent ainsi cr s L un relativement classique est destin faire conna tre l offre on peut notamment y t l charger le progiciel L autre beaucoup plus sp cifique est destin animer la communaut des utilisateurs d Open CASCADE Enfin il fallut r diger une licence conforme au droit francais Cette r volution tr s organis e a t un succes tr s vite il apparut que les clients reprenaient confiance dans la p rennit du produit Le chiffre d affaires 2000 r alis uniquement avec les ventes de services a
108. locales et les entreprises dans les domaines de la pr collecte des d chets il est le num ro un mondial du secteur et du recyclage V Les quipements automobiles en particulier pour les pare chocs pi ces de carrosserie ext rieures et syst mes carburant V Les produits plastiques performants V Les pi ces et ensembles hygi niques pour l industrie pharmaceutique et m dicale Dans tous ces domaines l entreprise a une politique de RED dynamique Elle est bien connue du grand public pour avoir largement contribu depuis les ann es 1970 au remplacement des poubelles d autrefois bruyantes et sales par des bacs de collecte en mati re plastique Puis ces derniers sont devenus des produits de haute technologie susceptibles d tre quip s de syst mes d insonorisation d opercules adapt s aux d chets recevoir de panneaux d information ind l biles appos s par photo injection d tiquettes lectroniques permettant la gestion des parcs de verrous automatiques assurant l ouverture uniquement par le camion de collecte etc Beaucoup de ces dispositifs ont fait l objet de brevets pris par Plastic Omnium L innovation ne se limite pas aux mat riels eux m mes d s 1962 Plastic Omnium proposait aux municipalit s un contrat de Services urbains Syst me P Au lieu de leur vendre des bacs de collecte elle leur vendait un r sultat la garantie d un parc en bon tat La gamme des services s est largie depuis lors
109. ltiples domaines comme l lectronique l informatique les mat riaux la chimie la m canique l optique le traitement de signal Un programme de recherche europ en soutenu par les gouvernements nationaux Chaque g n ration technologique co te environ 30 plus cher que la pr c dente Ceux qui ne peuvent pas ou ne veulent pas suivre le rythme savent qu ils ne rattraperont sans doute jamais leur retard Or en Le retour de l Europe en micro lectronique 1987 Siemens Philips et SGS Thomson Microelectronics ensemble pesaient moins dans le domaine des composants que Toshiba ou NEC seuls Optimiser leur RED tait pour eux le seul moyen pour rattraper leur retard en unissant leurs forces dans le domaine des puces la France Allemagne et les Pays Bas auraient plus de chances face aux Am ricains et aux Japonais Industriels et pouvoirs publics d cident alors de lancer une grande initiative de recherche l chelle europ enne le programme JESSI 1987 1996 suivi par les programmes MEDEA 1997 2000 et MEDEA 2001 2008 La d marche est tout fait nouvelle Pour la premi re fois les pouvoirs publics d l guent aux industriels une part importante de la gestion du programme la d finition des orientations du programme l animation du secteur pour faire merger des projets structurants la s lection des projets propos s aux pouvoirs publics pour financement et le suivi du d roulement des travaux Une organisat
110. mpl te de production de film utilisant les techniques de l imagerie num rique Le second groupe devait se consacrer aux techniques de vid ocommunication des entreprises dans un environnement multim dia int gr Le projet a dans l ensemble parfaitement r ussi Il a abouti pour le premier groupe au tournage d un film au moyen d un prototype de cam ra vid o de qualit film pour le deuxi me groupe la d finition d un ensemble d quipements int gr s nouveau l objectif de ce second groupe consistait moins lancer un nouveau service une date donn e qu entretenir des comp tences technologiques et se tenir pr t participer au lancement commercial d un syst me utilisant les normes de la vid o num rique MPEG 2 DVB etc Et nouveau ADTT2 ne serait qu une tape dans une volution technologique D autres programmes ont poursuivi ces travaux par exemple le projet Cine Video pilot par la Division Broadcast de TMM actuellement en cours dans le cadre du programme PRIAMM Un domaine trop vaste pour r ussir seul Les deux projets ADTT ont t sensiblement diff rents dans leur mode d organisation ADTT1 comme auparavant EU95 HDTV avait un seul objectif d ensemble et tait r parti entre plusieurs sous projets ce qui exigeait un gros travail de coordination centrale ADTT2 ne comprenait que deux groupes d application et son comit de pilotage avait d embl e fait le choix de limiter les dimensions du
111. n chiffre d affaires L effort de RED s est enfin accru d s que les premi res retomb es concr tes du r tablissement industriel et financier lont permis En 1998 et 1999 TMM a notamment pr par l introduction des t l viseurs interactifs TAK des modems c ble des baladeurs MP3 et des technologies d enregistrement optique double densit En 2000 et 2001 des axes de recherche nouveaux ont t lanc s dans les domaines des crans organiques de l enregistrement optique en laser bleu des communications sans fil haut d bit et des serveurs de contenus multim dias professionnels et grand public Cette vaste offensive technologique et commerciale n a t possible que parce que TMM a poursuivi avec le soutien des pouvoirs publics une politique de RED active et r solument tourn e vers une nouvelle g n ration de technologies Si TMM est encore en vie c est en partie gr ce ADTT estimait un expert europ en l issue des deux phases du programme Un vaste effort de R amp D pour soutenir le d veloppement de la soci t de l information La soci t de l information recouvre les t l communications l informa tique et l audiovisuel et dans une certaine mesure le secteur des com posants voir chapitre 3 Ces industries sont un facteur important de comp titivit pour toute l conomie y compris les PME comme Pin dique une tude sur les TIC et l emploi en France la contribution des TIC Entrer dans la soci
112. n chiffre d affaires provenait essentiellement de produits tr s traditionnels faible marge TMM continuait pr parer son offre de demain Malgr les menaces court terme sur son avenir financier et institutionnel l entreprise n a jamais renonc d velopper ses technologies et d posait une cinquantaine de brevets chaque ann e Ce chiffre peut para tre faible compar aux 300 inventions d pos es 61 62 La R amp D industrielle une cl pour l avenir durant la seule ann e 2000 mais t moigne d un effort cons quent pour l poque Le r le de Thomson multimedia dans Eur ka ADTT De juin 1994 d cembre 1996 en particulier TMM a t l un des principaux acteurs du grand projet europ en Eur ka Advanced Digital Television Technologies ADTT Ce programme destin d velopper des technologies num riques de t l vision r unissait quarante et un partenaires de dix pays d Europe Outre TMM figuraient parmi eux Nokia Philips des consortiums anglais italien et espagnol Au total 674 ann es x hommes ont t investies dans le projet chaque ann e pendant deux ans et demi pour un co t total de 250 millions d euros Les partenaires francais du projet ont b n fici d un soutien financier du secr tariat d tat l Industrie pendant toute sa dur e ADTT couvrait toute la cha ne num rique de l image production transmission r ception et visualisation Les efforts des partenaires ont t art
113. n potentiel commercial consid rable dans la mesure o nul ne souhaite r it rer l incompatibilit des standards de t l vision classiques NTSC PAL et SECAM La renaissance commence par la R amp D Depuis 1997 TMM a r ussi un redressement spectaculaire L injection de nouveaux capitaux une recapitalisation publique de pr s de 11 milliards de francs en d cembre 1997 puis l arriv e de grands actionnaires fran ais et trangers et enfin la privatisation par introduction en Bourse en octobre 2000 a permis de r duire les co ts financiers d s un endettement colossal Des mesures nergiques de restructuration industrielle ont t prises soutenues par une forte mobilisation de l entreprise Mais surtout TMM a r orient sa strat gie et exploit son superbe portefeuille de brevets Le TMM de 1996 tait l un des premiers producteurs mondiaux de t l viseurs et de magn toscopes de technologie classique Pour r ussir sur ce march m r il fallait satisfaire une condition n cessaire et presque suffisante pratiquer des prix bas Sur ce terrain TMM tait incapable de rivaliser avec les producteurs asiatiques aux co ts moins lev s Son redressement commercial et financier est d son recentrage sur des march s porteurs de nouveaux produits forte valeur ajout e et de nouveaux services interactifs La soci t s est aussi renforc e en nouant des partenariats strat giques avec d autres grands industr
114. nc pas un crit re absolu dans un projet de R amp D En outre le secteur du logiciel soul ve des probl mes tr s particuliers en mati re de brevets Contrairement un produit mat riel le logiciel ne se d monte pas il est tr s difficile de l analyser sans conna tre son code source De plus comme on l a vu c est un produit multi couches une application d velopp e dans une couche sup rieure doit s appuyer sur des couches basses notamment le syst me d exploitation 8 SGS Thomson Microelectonics 25 000 People Dedicated to Success Institute diteur Paris 1997 59 60 La R amp D industrielle une cl pour l avenir ce qui risque d ouvrir la porte toutes sortes de contestations mais aussi des abus de position dominante Certains diteurs notamment aux tats Unis tendent consid rer toute nouveaut comme brevetable ind pendamment m me du crit re traditionnel de technicit Le mouvement du logiciel libre tranche dans le vif en renon ant tout simplement ce type de protection Le projet SALOME repr sente un cas tr s int ressant et sans doute encore rare de mise en uvre d une v ritable strat gie industrielle reposant sur le logiciel libre La question de la propri t intellectuelle est donc tudier cas par cas sans pr ju g Et elle se r v le tre souvent l un des points les plus pineux des dossiers de soutien la R amp D La multiplication des travaux men s en coo
115. ncontournable Lorsque l tat apporte son soutien financier il doit faire des choix il ne serait gu re r aliste d envisager des financements lourds sur plus de deux p les ayant une vocation nationale ou europ enne En effet la concentration de certains secteurs est telle qu il devient difficile de raisonner en termes de seule attractivi t du territoire national la dimension europ enne para t alors plus appropri e Puisque le niveau des investissements n cessaires et les r alit s du mar ch interdisent de multiplier le nombre de p les atteignant la taille cri tique la premi re priorit est de renforcer les p les existants par des activit s de R amp D pour assurer leur p rennit Ainsi Grenoble est aujour dhui le grand centre de la recherche en composants lectroniques en France autour de STMicroelectronics mais galement de Philips Semi conducteurs d Atmel et tout r cemment d Infineon ex Siemens Il exis te d autres p les mais ils sont plus sp cialis s comme Rousset carte puce et m moires flash avec l encore STMicroelectronics Gemplus et Atmel ou Tours lectronique de puissance La formation de tels p les a t galement soutenue par l tat dans d autres industries Les activit s de recherche en t l communications sont concentr es essentiellement sur quatre zones g ographiques la r gion parisienne le p le de t l communications en Bretagne la tech nopole de Sophia Antipoli
116. nement l un ne pr c dant pas n cessairement l autre le r seau Audiovisuel et multim dia a fait suite l appel projets PRIAMM Les partenaires des dossiers labelli s s par le r seau adressent des demandes de soutien aux minist res concern s Les financements ne sont pas automatiquement accord s aux dossiers labellis s mais les rejets sont rares car les dossiers sont en g n ral de qualit En effet les RRIT tiennent assurer leur cr dibilit et la labellisation des dossiers n a rien d une simple formalit Ainsi sur les vingt quatre premiers projets d pos s devant le RNMP R seau natio nal mat riaux et proc d s dix seulement ont t labellis s dont trois en second examen apr s compl ment d information La labellisation ne garantit pas seulement la qualit des dossiers elle cr e une certaine transparence et un sentiment de communaut professionnelle La plupart des r seaux sont constitu s avec le soutien d au moins deux minist res principalement le minist re de la Recherche et le secr tariat Quand la R amp D am liore les services publics d tat l Industrie Ils sont plac s sous la responsabilit d un comit d orientation Celui ci est assist selon des modalit s qui peuvent varier d un r seau l autre par diff rentes instances bureau ex cutif secr ta riat cellule d animation commission d valuation dont le r le est d assurer le fonctionnement quo
117. nt essentiellement la collectivit Quand la R amp D am liore les services publics Du PREDIT aux RRIT Le processus d innovation technologique n est pas lin aire Il ne part pas n cessairement de la recherche fondamentale pour aboutir au d velop pement de nouveaux produits L innovation pr c de parfois la compr hension scientifique n cessaire la conception des nouveaux produits ou proc d s Tir es par le march pouss es par la concurrence et par leurs actionnaires les entreprises tendent privil gier le d veloppement par rapport la recherche et concentrer leurs ressources sur le court terme plut t qu se constituer un portefeuille diversifi de technologies en amont des produits La complexit croissante des technologies les am ne parfois externaliser leur R amp D et nouer des relations de par tenariat entre elles et avec les institutions de recherche publique L efficacit plus ou moins grande de ces liens entre les entreprises et comme l ont montr des tudes th oriques Le gouvernement fran ais soutient donc la cr ation de r seaux de recherche et d innovation tech nologiques RRIT alliant laboratoires publics et entreprises de diff rentes tailles autour de th mes clairement d finis et qui doivent orien ter en grande partie la distribution des soutiens publics la R amp D indus trielle Cette d marche avait t pr figur e par quelques exp riences Les R seaux r giona
118. nt soucieux de l image de leur ville Ils ne voulaient pas d un trolleybus qui aurait pu appara tre comme un simple autobus lectrifi Or la nouvelle architecture apportait une libert de cr ation qui a permis de dessiner un v hicule d aspect bien diff rent le trolleybus Cristalis Davantage qu un nouveau v hicule un nouveau moyen de transport En s cartant de l autobus Cristalis voque plut t par son aspect une voiture de tramway cette boque pr cis ment les villes fran aises montraient un int r t nouveau pour ce mode de transport en site propre donc bien moins soumis aux al as de la circulation urbaine Un petit nombre d agglom rations s taient quip es et se disaient satisfaites Bien mise en valeur leur exp rience leur conf rait une aura nouvelle Mais le tramway co te cher On commen ait donc r fl chir des syst mes de transport interm diaires entre autobus et tramway qui auraient eu l image et la r gularit du tramway sans exiger des infrastructures aussi co teuses La premi re ville lancer un appel d offres dans ce domaine a t Caen Renault VI avait alors pr sent un syst me d autobus articul avec guidage optique aux arr ts qui n avait pas t retenu Mais la r flexion engag e cette occasion allait conduire la mise au point du syst me Civis Le syst me de guidage optique pr sentait une amorce de solution il ne Quand la R amp D am liore les servic
119. nts micro lectroniques L action publique dans ce domaine vise en particulier soutenir la constitution de p les de R amp D importants qui sont un puissant facteur d attractivit du territoire Dans ce secteur les efforts de R amp D doivent se poursuivre sans relache afin de fournir les bons produits au bon moment en suivant le rythme pr vu par une roadmap Chaque secteur pr sente cependant ses propres contraintes comme le montre l exemple d un autre domaine de pointe celui des biotechnologies Le cas STMicroelectronics Vers le milieu des ann es 1980 les espoirs de survie de l industrie europ enne des composants micro lectroniques paraissaient quasi nuls toutes les entreprises perdaient de l argent Elles perdaient aussi du terrain car leurs technologies taient en retard de plusieurs ann es parfois sur celles des Etats Unis et du Japon Or derri re les composants lectroniques se profile l ensemble du secteur lectronique europ en sans composants de pointe pas d informatique de t l communications d lectronique automobile de multim dia de carte puce etc Repr sentant 20 60 du prix final du produit et surtout pr s de 100 de la fonctionnalit les semi conducteurs sont un maillon strat gique indispensable pour avoir voix au chapitre dans la concurrence mondiale Des lors lorsque l Europe propose des nouveaux standards d applications avec les composants n cessaires 29 30 La R
120. omp titives la micro lectronique est essentielle pour de nombreuses entreprises des technologies de l information TIC des diteurs de logiciels aux fabri cants de t l phones mobiles V d veloppant des technologies diffusantes c est a dire dont les appli cations concernent de nombreux autres secteurs mat riaux logiciel V contribuant aux politiques publiques dans des domaines comme l en vironnement la s curit alimentaire etc La s lection de ces secteurs strat giques est d terminante pour la r us site d une politique de soutien la R amp D industrielle Elle doit s appuyer sur des comp tences scientifiques mais aussi conomiques Quels ver rous technologiques doit on briser pour acqu rir une position scienti fique forte Quels sont les besoins des entreprises existantes et quelles sont les retomb es conomiques pr visibles Ce type d analyse est effectu deux niveaux global l occasion des tudes dites Technologies cl s et sectoriel au sein des r seaux de recherche et d innovation technologiques La derni re tude Technolo gies Cl s 2005 publi e par la DiGITIP en octobre 2000 d crit 119 tech nologies cl s pour l conomie fran aise l horizon 2005 Elle met parti culi rement l accent sur les technologies de l information et de la com munication et sur les technologies d organisation de gestion et de pro duction Parall lement les r seaux de recherche et d innovation tech
121. onnel car le montage d un projet collectif associant plusieurs entreprises peu habitu es partager leur R amp D a exig beaucoup de travail Par d finition les entreprises ne sont pas int ress es par les externali t s leurs projets de R amp D visent leur conf rer un avantage concurren tiel et elles s efforcent de conserver les retomb es pour elles L tat au contraire souhaite souvent une diffusion des r sultats vers le plus grand nombre d acteurs C est l une des raisons du soutien apport aux dos siers en coop ration comportant un partage de la propri t industriel le Il n existe pas cependant de r gle g n rale sur un march tr s concurrentiel il est difficile de convaincre une entreprise de lancer un projet dont elle ne pourrait s approprier tous les r sultats L tat n incite videmment pas les entreprises aller contre leurs int r ts et soutient au contraire la d fense de leur propri t intellectuelle D ailleurs le d p t d un brevet qui sanctionne cette appropriation des r sultats peut n anmoins tre source d externalit s en stimulant la R amp D d autres entre prises La pr sence ou non d externalit s influe sur la nature des aides appor t es par l tat on privil gie les avances remboursables quand le projet laisse esp rer des retomb es importantes pour les porteurs de projets on s oriente plut t vers les subventions lorsque les retomb es pr vues int resse
122. os connaissances et diversifient leurs applications pratiques Ils contribuent renforcer nos conomies C est pourquoi les nations puissances et les zones r f rences soutiennent activement leur R amp D industrielle Elles mobilisent cette fin des moyens tr s divers aides directes pr ts taux privil gi s commandes publiques contrats de recherche civils ou militaires les instruments ne manquent pas C est une donn e du jeu conomique international que la France ne peut ignorer Bien s r l Etat n est pas le seul acteur dans la lutte pour la mati re grise universit s entreprises laboratoires associations consommateurs ont leur r le jouer Au sein m me de la sph re publique par leur r activit et leur proximit les collectivit s locales agissent comme un puissant acc l rateur Au total les projets innovants ont d sormais plus de chances d aboutir Depuis la Renaissance une certitude n a pas vari la d couverte appartient au premier arriv Le fait que la Santa Maria la Pinta et la Ni a aient t parrain es par la reine d Espagne plut t que par d autres souverains d Europe n a pas t sans cons quences pour le rayonnement de l Espagne et l histoire du monde Aujourd hui quelques brevets strat giques suffisent fixer durablement la localisation et l essor d un secteur industriel C est pourquoi les enjeux li s l attractivit du territoire sont au c ur de la d
123. p le du Forez sur 750 hectares entre Montrond les Bains et Feurs dans le cadre du programme Loire Nature allait l obliger fermer son crassier c est dire la d charge qui recevait les scories et autres r sidus de ses proc d s de production et cela fin 1994 au plus tard Il existait une solution provisoire mettre les d chets en d charge au moins jusqu au terme fix par la loi du 13 juillet 1992 Cela aurait co t l entreprise la bagatelle de 10 15 millions de francs de redevances par an soit trois ou quatre fois ses r sultats La fermeture 87 88 La R amp D industrielle une cl pour l avenir pure et simple de la fonderie n tait pas davantage envisageable implant e depuis plusieurs g n rations Feurs une ville de 8 000 habitants elle y employait plus de 500 personnes Il n y avait donc raisonnablement d autre issue que de rechercher une solution de r duction des d chets Et puisqu il fallait agir autant placer la barre haut plut t que de r duire les d chets on chercherait les supprimer en privil giant le recyclage interne Tel a t l objet du pro jet CLEF Clean Foundry L ampleur du projet impose des partenariats On commenca par tablir un inventaire complet et quantifi des d chets r sultant de la fonderie d acier Ils taient bien plus nombreux et plus divers que l entreprise ne le supposait au d part sables grattons laitiers battitures poussi res de fou
124. p ration par plusieurs entreprises et par des laboratoires publics ne fait que la compliquer Cette question de la propri t intellectuelle ne saurait en tout cas tre laiss e de c t quand une start up se cr e pour exploiter un brevet obtenu en coop ration une impr cision dans ce domaine pourrait lui tre fatale Sans jamais imposer de solutions pr fa briqu es la DiGITIP v rifie donc que le sujet a t trait sachant qu un partage de la propri t intellectuelle est la meilleure garantie d une coop ration r elle et p renne entre les partenaires du projet Le cas du projet Simulforge est loquent cet gard comme il fait inter venir un grand nombre d acteurs quatorze industriels sept laboratoires un diteur de logiciels le CETIM etc un contrat d taill a t tabli pour d finir les droits et obligations de chacun Certains r sultats consi d r s comme strat giques ceux qui comportent une avanc e des logi ciels au niveau du savoir faire des forgerons ne pourront tre diffus s sur le march qu avec un diff r de cinq ans La propri t industrielle reste cependant un th me en devenir La cr a tion esp r e d un brevet communautaire unique qui irait au del du regroupement actuel des proc dures nationales modifiera les donn es du probl me Et la R amp D elle m me peut dans certains cas contribuer apporter des solutions c est ainsi que le secr tariat d tat l Indust
125. par un thermoplastique renforc de fibres longues ou courtes selon les performances souhait es Le travail de RED tait important Pour le mener bien l entreprise sollicita un soutien public aupr s du secr tariat d tat l Industrie Et eut la surprise de s entendre dire Votre demande n est pas assez ambitieuse En effet si l on f d rait le projet avec d autres tudes envisag es ce n tait pas seulement le pare chocs dont il tait question c tait la fa on m me de concevoir tout l avant d une automobile en s interrogeant sur l optimisation globale de ses fonctions Ainsi naquit le projet Oscar bloc avant de v hicule Un dossier fut d pos dans le cadre de l Appel propositions Technologies cl s et un soutien attribu sous forme d avance remboursable pour 30 du budget pr vu Ce projet c tait le r ve d une quipe de jeunes ing nieurs raconte Isabelle Flaux de Plastic Omnium responsable des financements ext rieurs Dans les pi ces ext rieures d automobile jusque l on avait surtout utilis le plastique pour remplacer le m tal A propos de chaque pi ce les pare chocs d abord puis les ailes et d autres l ments de carrosserie on se demandait pourrait on utiliser du plastique au lieu du m tal sans d gradation des caract ristiques m caniques voire m me en les am liorant Mais l ambition ultime d Oscar tait d aboutir concevoir les au
126. peu homog nes ne permettent pas de la conna tre parfaitement Aux tats Unis elle repr sentait 1 5 milliard de dollars et occupait 10 000 chercheurs en 1994 Le projet ADTT2 voir chapitre 5 donne un bon exemple du d couplage croissant entre localisation et nationalit des entreprises 37 des effec tifs engag s dans le projet appartenaient au groupe fran ais Thomson multimedia et 48 au groupe n erlandais Philips Les Fran ais repr sentaient n anmoins 53 des effectifs engag s en raison de limpor Le retour de l Europe en micro lectronique tante pr sence de Philips en France Face au mouvement de mondialisation assurer l attractivit industrielle du territoire fran ais est donc un enjeu capital C est l une des missions confi es a la DiGITIP Par attractivit du territoire on entend d ordi naire tout ce qui peut contribuer rendre le territoire fran ais attrayant pour les entreprises fran aises ou trang res infrastructures comp tence et productivit de la main d uvre co t du travail rapports sociaux fiscalit des entreprises et des cadres dirigeants etc La R amp D y joue un r le important La R amp D attire et p rennise les sites industriels En effet la R amp D contribue attirer et p renniser les activit s indus trielles l o elle est install e On se demande parfois ce qui d finit d sormais la nationalit d une entreprise faisait observer Francis Mer
127. propos dans le cadre Eur ka visant stimuler l industrie europ enne des microsys t mes et corr lativement les industries utilisatrices transports m dical informatique contr le industriel p trolier gestion de l nergie Il a t labellis Eur ka pour la p riode juin 1998 juin 2003 L objectif d EURIMUS est de susciter des d veloppements innovants et comp titifs de produits base de microsyst mes ou d quipements ou de moyens sp cifiques pour leur fabrication et d obtenir une mise sur le march plus rapide des microsyst mes gr ce la mise en commun au niveau europ en des comp tences des capacit s de production et des positions sur le march des partenaires industriels europ ens Les axes de recherche concernent l int gration de plus en plus pouss e des diff rentes fonctions sur une m me plaque de silicium la mise au point de techniques collectives de connectique d assem blage et d encapsulation la mise au point d outils de simulation de conception et de fabrication assist es par ordinateur les proc d s de base des microtechnologies et l am lioration de la Les appels a projets compatibilit des technologies entre elles la r solution des probl mes li s aux dispositifs d alimentation et de contr le des syst mes Les secteurs d application vis s sont multiples p riph riques informa tiques transports m dical et biochimie gestion de l nerg
128. propose aux collectivit s locales une s rie de services de gestion de leur parc Ses bacs eux m mes sont d sormais intelligents ils sont capables par exemple de quantifier pr cis ment le volume de d chets collect s pour chaque foyer La ru e vers les services est sans doute loin d tre arriv e son terme chez les industriels Parfois elle correspond simplement au renforce ment d activit s d j exerc es ant rieurement par exemple lorsqu un constructeur a ronautique largit ses services de maintenance Il arrive aussi que le glissement vers le service repr sente une nouvelle fa on d appr hender une activit industrielle Air Liquide se consid re d sor mais comme une soci t de service avec pour vocation non pas la vente de gaz mais la capacit utiliser des gaz Enfin le service peut tre une v ritable diversification on le verra au chapitre 7 propos du projet CLEF d fensif au d part et qui a en fin de compte conduit un industriel de la m tallurgie se diversifier dans une prometteuse activi t de services dans le recyclage en partenariat avec un professionnel du traitement des d chets industriels Tredi Cette volution est observ e attentivement par la DiGITIP et la part des services dans les projets est de mieux en mieux reconnue II est clair que les services ceux du sec teur tertiaire comme ceux de l industrie manufacturi re sont appel s tenir une part croissante dans ses activi
129. que grand public en carte puce Sans l effort important accompli en micro lectronique l Europe n aurait pas pu imposer le GSM l ADSL ou MPEG comme standard mondial La recherche amp d veloppement une cl du succ s De nombreux facteurs ont contribu ce succ s les choix strat giques des entreprises leur organisation industrielle la formation la qualit la logistique Mais sans le gros travail de RED accompli aucun progr s n aurait t durable La rapidit d volution du secteur est telle que pour gagner du terrain sur le plan commercial il faut prendre de l avance en amont Il faut se pr parer fabriquer les produits de demain et concevoir ceux d apr s demain D s le d but des ann es 90 STMicroelectronics a eu pour principe de d penser plus que la moyenne de sa profession en RGD Avec un milliard de dollars de d penses de RED en 2000 et plus de 800 demandes de brevets d pos es STMicroelectronics est l un des poids lourds de la RED industrielle en Europe L entreprise travaille avec plus de 100 laboratoires en France et en Italie La recherche proprement dite se concentre dans deux directions V Les technologies de base n cessaires la production de composants toujours plus petits et plus puissants V Les architectures de circuits d di s aux applications mergentes sans oublier le logiciel n cessaire leur fonctionnement Les travaux de R amp D de STMicroelectronics abordent ainsi de mu
130. r a certains travaux parce qu ils l obligeraient utiliser un brevet d tenu par un tiers non li la soci t par un accord ad hoc Pourtant la question de la propri t intellectuelle ne se ram ne pas au d p t d un nombre de brevets aussi lev que possible ce qui serait inutilement co teux STMicroelectronics r examine d ailleurs son porte feuille de brevets tous les ans afin de renoncer ceux dont la valeur ne justifie pas leur renouvellement Le nombre de brevets d pos s n est qu un indicateur tr s approximatif des activit s de R amp D car la propen sion d poser des brevets varie selon les entreprises les industries et les pays Les laboratoires pharmaceutiques ont tendance d poser beaucoup de brevets une entreprise comme Michelin tr s peu Le brevet n est pas tout Les politiques de brevet des entreprises doivent tenir compte en effet de subtiles consid rations strat giques Certains brevets sont d pos s pour orienter la concurrence sur de fausses pistes ou pour contourner un brevet concurrent Il arrive qu on renonce d poser un brevet pour pr server un secret de fabrication Le vrai probl me n est pas celui du bre vet c est celui de sa d fense souligne Denis Randet d l gu g n ral de l ANRT En prenant un brevet on divulgue son savoir faire et cela peut tre grave si l on n a pas la volont et les moyens de le d fendre travers le monde D poser un brevet n est do
131. r an Ce repli de la position francaise concerne tous les secteurs sauf la chimie fine pharmacie Les entreprises de pointe sont pourtant tr s attentives leur politique de brevets On a vu au chapitre 3 quels efforts STMicroelectronics d ployait pour lancer de nouveaux produits tr s innovants Le secteur des com posants connait r guli rement des conflits portant sur des brevets d po s s par l un des grands acteurs et utilis s par un autre STMicroelectronics qui a formalis au d but des ann es 1990 sa poli 7 Commission permanente de concertation pour l industrie L tat de l industrie fran aise rapport 2000 Editions de l Industrie Paris 2000 Des innovations audacieuses dans la strat gie des entreprises tique de propri t industrielle d pose 4 peu pr s un brevet par million de dollars de d penses de R amp D depuis une douzaine d ann es Son por tefeuille contient plusieurs milliers de brevets vivants d importance capi tale Cette performance crivait Piero Martinoti directeur des New Ventures de STMicroelectronics garantit l avenir de l entreprise en ce qui concerne la protection et l exploitation de biens qui ont aujourd hui au moins autant de valeur que nos immobilisations corporelles sinon Ces brevets sont non seulement une source de revenus mais plus une arme strat gique Comme toutes les entreprises de son secteur STMicroelectronics va parfois jusqu a renonce
132. r la strat gie enti re de l entreprise Confront une pro bl matique analogue l occasion du d veloppement de son radar de r gulation d allure automobile Thomson CSF aujourd hui devenu Thales a opt pour une solution diff rente pour faciliter son accepta tion en tant qu quipementier chez les constructeurs automobiles il s est alli avec l am ricain TRW au sein d une soci t commune et a fait vo luer sa communication afin de pr parer longtemps l avance son arri v e sur le march R ciproquement les conditions de march peuvent pousser r orienter les projets de R amp D et stimuler des d veloppements plus ambitieux Ainsi Thales pour se m nager un avantage concurrentiel sur le march des radars de r gulation d allure a d cid de proposer un radar plus petit A cette fin la soci t a remplac les composants discrets utilis s jus qu alors dans ces radars par des composants millim triques int gr s MMIC La r glementation est aussi un aspect essentiel du march L encore gr ce la diversit de ses contacts la DiGITIP peut orienter les indus triels vers des projets de R amp D particuli rement prometteurs ou au contraire les inciter renoncer des projets trop al atoires Il lui est ainsi arriv d encourager des projets de R amp D visant limiter les mis sions de gaz effet de serre gr ce l utilisation judicieuse de batteries comme moyen de stockage d ne
133. rcer une diversification vers le march de l lectronique automobile et s est alli e un quipementier europ en pour construire une usine De m me la joint venture Thomson Marconi Sonar SAS a mis au point des couranto m tres usage scientifique issus de ses technologies militaires Les technologies duales vont devenir de plus en plus strat giques et m ritent donc une attention et un investissement renforc s l image ce que font les tats Unis ou la Grande Bretagne 85 Le d veloppement durable apparait d sormais comme un enjeu vital pour l avenir de la plan te Ses contraintes sont en m me temps de puissants stimulants pour la R amp D industrielle ainsi que le montre le cas CLEF En s engageant dans une d marche tr s ambitieuse de r duction et de valorisation des d chets la fonderie Feursm tal n a pas seulement assur son avenir elle a pu se diversifier dans une nouvelle activit prometteuse de recyclage Les soutiens apport s par l tat s appuient sur l avis d experts Enfin le cas de Feursm tal est un exemple parmi d autres de participation de PME des projets de R amp D Le cas CLEF Clean Foundry La loi du 13 juillet 1992 sur les d chets ultimes a laiss un d lai de gr ce de dix ans aux collectivit s locales et aux grands pollueurs Mais pour Feursm tal sp cialiste de la fonderie d acier filiale du groupe AFE METAL l ch ance devait tre bien plus proche la cr ation de l co
134. reux et si sp cifiques que le travail de RED n cessaire au d veloppement de tels outils pouvait para tre bors de port e de n importe quel diteur et c est peut tre pr cis ment pour cela que le cr neau vis par SALOME n tait pas encore occup alors que le besoin tait manifeste Pour un logiciel libre le march se pr sentait diff remment les d veloppements sp cifiques seraient fournis par la communaut des utilisateurs La licence de SALOME conforme aux pratiques internationales dans le domaine du logiciel libre est en effet fond e sur trois principes v L acc s aux sources des composants de SALOME est libre V Toute correction d anomalie r alis e dans SALOME doit obligatoirement tre publi e en open source Tout utilisateur de SALOME est libre du choix de la licence d exploitation relative aux composants compl mentaires qu il a d velopp s La libert laiss e aux utilisateurs s explique par le fait que leurs d veloppements ne sont pas tous de m me nature S ils sont r alis s par des diteurs qui comptent les vendre il n est videmment pas question de les diffuser librement En revanche pour la majorit des utilisateurs les d veloppements correspondent des besoins non li s leur c ur de m tier ils portent simplement sur des outils n cessaires dans le cadre d un travail de RED relevant de leur secteur d industrie que ce soit le p trole l a ronautique le g nie lectrique etc Quand d
135. rgie Des innovations audacieuses dans la strat gie des entreprises Enfin et cela nous ram ne au cas SALOME on rel vera qu une techno logie comme le logiciel se pr te la multiplication des modes de com mercialisation Certains sont classiques comme la vente de licences logi cielles pr sent es sous la forme de CD ROM c est dire de produits mat riels packaged software ou encore l int gration du logiciel dans des syst mes tels que les automobiles ou les t l phones portables embedded software D autres sont beaucoup plus innovants et se tra duisent par des mod les conomiques originaux C est le cas par exemple des contrats d utilisation en ligne application service provi ders ou du mod le retenu dans le cas de SALOME diffusion gratuite avec support technique et libre acc s au code source dans le but de constituer une communaut d utilisateurs clients potentiels de services associ s Incontournable normalisation Il fut un temps o normes et r glementations d limitaient des pr s carr s nationaux Plus r cemment des choix divergents ont encore t faits entre grands ensembles r gionaux Europe versus Am rique du Nord par exemple en t l phonie mobile La mondialisation de l co nomie exclut d sormais cette d marche tout doit tre fait pour viter des incompatibilit s comme celles des gabarits de chemins de fer ou des syst mes de t l vision NTSC PAL et SECAM Pour rentabil
136. rie a apport son soutien un projet visant d velopper des cahiers de laboratoire num riques qui serviront tablir l aide de signatures lectroniques l ant riorit de travaux de recherche notamment en phar macie en chimie ou dans les sciences de la vie D ficitaire et menac de perdre son ind pendance voici quelques ann es Thomson multimedia a r ussi un r tablissement spectaculaire en s imposant comme le leader mondial dans certains domaines de l lectronique grand public Cette volution remarquable rendue possible par le maintien d un effort de R amp D constant prouve que les entreprises fran aises sont capables de jouer un r le de premier plan dans la soci t de l information Pour cela elles doivent souvent s engager dans des politiques de coop ration entre elles et avec des laboratoires publics L tat leur apporte son concours financier soit par des subventions pour les projets les plus en amont ou les plus coop ratifs soit par des avances remboursables Le cas ADTT Au milieu des ann es 1990 le chiffre d affaires de Thomson multimedia IMM stagnait autour de 35 milliards de francs tandis que ses pertes se creusaient elles atteignaient 3 4 milliards de francs en 1996 soit environ 10 du chiffre d affaires C tait l poque on s en souvient o il tait envisag de c der l entreprise un groupe cor en Pourtant aux moments les plus difficiles de son histoire alors que so
137. rmatique la conception d une auto mobile se fait de plus en plus en virtuel Il n a pas t lanc cette fois d appel projets concomitant au livre En effet si les concours financiers l industrie depuis quelques ann es sont attribu s dans le cadre d appels a projets sp cialis s et des travaux des r seaux de recherche et d innovation technologiques RRIT un appel a projets Performances a t galement mis en place Sa vocation est d ac cueillir des dossiers de grande qualit ne relevant pas des appels a pro 4 Technologies cl s 2005 ditions de l Industrie Paris 2000 Un nouveau m tier pour une entreprise cr ative jets sp cialis s Beaucoup des dossiers aid s dans le cadre de cette pro c dure concernent en r alit l une ou l autre des 119 technologies cl s 2005 C est le cas par exemple du projet Simulforge qui vise d velopper un logiciel de simulation de l ensemble du processus de forgeage de pi ces m talliques en tenant compte de l volution du mat riau au cours du processus Tout au contraire d Oscar ce projet fait intervenir un grand nombre d acteurs quatorze industriels un diteur de logiciels un centre technique un syndicat professionnel et sept laboratoires Ce pro jet fait suite au programme de recherche collective de simulation de la forge ACR2 galement soutenu par la DiGITIP Ce programme vise l une des 119 technologies cl s la simulation num riq
138. rojets sont lanc s malgr une faible visibilit technologique tant leur enjeu est important La DiGITIP a ainsi soutenu un projet por tant sur une technologie m tallurgique propre lanc par un constructeur 5 ditions de l Industrie 139 rue de Bercy 75572 Paris CEDEX 12 25 26 La R amp D industrielle une cl pour l avenir automobile qui n a pas abouti faute de pouvoir franchir certains verrous technologiques La majorit des checs sont d ordre conomique ou commercial le pro duit ou le proc d mis au point co te trop cher ou ne trouve pas sa place sur le march A la fin des ann es 1990 au terme d un program me soutenu par les pouvoirs publics un groupe industriel fran ais a ainsi d renoncer mettre en exploitation un proc d de fabrication de tuyaux en continu qui tait par ailleurs une remarquable r ussite tech nologique les progr s r alis s dans le m me temps par les proc d s concurrents bouleversaient l quation conomique Il arrive aussi que des projets lanc s par des concurrents aboutissent plus t t Dans le domaine du logiciel o les produits s articulent en couches devant interagir entre elles la difficult peut galement venir de l incompatibi lit avec une couche amont qui serait devenue entre temps un nou veau standard de fait Admettre l chec d un projet n est pas toujours ais des quipes se sont mobilis es autour de lui des ing nieurs
139. rs arc etc Il allait donc falloir mettre en uvre plusieurs proc d s diff rents pas moins de 120 programmes d action furent identifi s dont certains impliquaient des modifications importantes des proc d s C tait trop pour Feursm tal qui se mit en qu te de partenaires int ress s par cette action Le grand fondeur belge Magotteaux qui n tait pas un concurrent direct rencontrait des probl mes analogues surtout dans son usine de Li ge qui supportait des frais de d charge tr s lev s elle mettait en d charge quelque 900 tonnes de sables par mois Il se joignit volontiers au projet et m me lui ajouta de nouveaux volets Des fournisseurs Huttenes France et Laempe taient aussi int ress s par des aspects sp cifiques du programme y compris dans la perspective de 2002 Si Feursm tal initiateur du projet en resta le chef de file le travail fut n anmoins effectu de facon vraiment coop rative entre les partenaires qui rest rent les m mes d un bout l autre du projet Les r unions trimestrielles se d roulaient alternativement sur leurs diff rents sites Des moyens mat riels humains et financiers importants furent affect s au programme Feursm tal en particulier y affecta trois ing nieurs et constitua un laboratoire interne ad hoc Heureusement la culture de l entreprise la pr disposait assez bien mener une d marche de ce type elle avait une longue tradition de d veloppement de produit e
140. s de hautes technologies aux besoins sp cifiques Si les composants lectroniques exigent un effort consid rable de R amp D comme on le voit avec le cas de STMicroelectronics le raisonnement qui le sous tend s applique aussi un secteur comme celui des biotechno logies lui aussi tourn vers des march s compl tement mondialis s En revanche les biotechnologies se distinguent sur des points essentiels D abord leurs march s sont troitement r glement s et parfois r gul s Ensuite elles n ont pas encore atteint la maturit industrielle ni effectu les normes investissements correspondants Enfin personne ou pres que n y gagne d argent m me aux tats Unis sur 1 800 soci t s tr s peu sont b n ficiaires Qui plus est le laps de temps qui s pare le financement initial du lan cement commercial d un produit peut tre tr s long souvent sup rieur cinq ans Les d penses de R amp D sont excessivement lourdes elles exc dent souvent 50 des ressources Il faut donc investir beaucoup d s les premi res tapes de recherche avec un degr de risque lev tout en sachant que beaucoup d entre elles choueront De surcro t le r gime de la propri t intellectuelle dans le secteur demeure un sujet d licat compte tenu des d bats qui entourent la bio thique et la brevetabilit des inventions biotechnologiques Le secteur francais des biotechnologies compte entre 150 et 400 entre prises selon l
141. s syst mes et sous syst mes Les axes de recherche concernent l interconnexion des puces silicium et le packaging des composants actifs les autres solutions de packaging MCM interconnexion 3D m moi res structures hyperfr quences interconnexions mixtes optiques lec triques les composants passifs les connecteurs lectriques optiques hyperfr quences et mixtes 109 110 La R amp D industrielle une cl pour l avenir les proc d s d assemblage les substrats pour interconnexions lectriques micro ondes et opti ques linterconnexion des dispositifs d affichage les logiciels de conception mod lisation et simulation de produits d in terconnexion et de packaging la gestion de la dissipation d nergie Les secteurs d application vis s sont les technologies de l information les transports et les proc d s de fabrication des produits d intercon nexion et de packaging Les appels 4 propositions ont lieu tous les 3 mois A titre d exemple en 2001 le calendrier des quatre appels 4 propositions tait le suivant lancement 1 12 00 label 23 3 01 lancement 1 2 01 label 15 6 01 lancement 4 5 01 label 17 9 01 lancement 3 9 01 label 18 1 02 PROGRAMME Eur ka ITEA Le Programme Eureka ITEA Information Technology for European Advancement est un programme de R amp D industrielle d di la concep tion et au d veloppement de logiciels pour les syst
142. s derniers avaient besoin de calculer des mod les 3D complexes pour visualiser le comportement d un satellite par exemple il faut faire intervenir des comp tences en thermique en lectricit en radiations etc Afin de d senclaver les diff rents domaines technologiques Matra Datavision avait imagin de d velopper un fond de panier sur lequel viendraient s adapter des modules intercommunicants L id e se r v la excellente et allait bient t tre reprise par les grands concurrents de la soci t De l dition aux services Apr s des travaux de d veloppement se chiffrant en centaines d ann es x homme Matra Datavision commen a commercialiser en 1995 sous le nom de CAS CADE un middleware sous Unix form d un grand nombre d outils et de composants r utilisables Ses acheteurs l utilisaient pour d velopper avec une grande productivit des applications de CAO pour eux m mes ou pour leurs clients Mais l volution du secteur du progiciel allait soulever un s rieux probl me de taille critique pour Matra Datavision dans ce m tier disait on il est excellent d tre le premier bon d tre le deuxi me acceptable d tre le troisi me Quant au quatri me il n y en a pas Le secteur subissait un fort mouvement de concentration l chelle mondiale qui condamnait peu ou prou les diteurs moyens d autant plus que l existence d diteurs graphiques simples sous Windows rendait plus difficile le mar
143. s al atoire dans les entreprises relevant de la nouvelle co nomie Dans les projets men s en collaboration entre entreprises et laboratoires de recherche publique la DiGITIP s assure aussi que la r partition des fruits de la R amp D est contractuellement d termin e qu elle est quilibr e et que l accord des parties est en bonne voie Une quantit de consid rations peuvent entrer en ligne de compte dans l examen des dossiers tri entre ce qui rel ve de la R amp D ou non chiffrage des d penses pr vues plans de financement etc Aider les PME trouver leur place Avec 43 millions d euros de chiffre d affaires et un peu plus de 500 sala ri s Feursm tal filiale du groupe AFE M TAL est la plus petite des entreprises industrielles chef de file d un projet de R amp D pr sent dans cet ouvrage Originalit suppl mentaire ce chef de file n est pas le plus gros des participants au projet son partenaire Magotteaux est un grou pe beaucoup plus important Les PME tiennent une place limit e parmi les b n ficiaires des soutiens de la DiGITIP Elles sont moins pr sentes dans la R amp D que les grandes entreprises La cr ation d un laboratoire utilis par du personnel sp cia lis est soumise un effet de seuil seules de grandes entreprises peu vent se permettre d entretenir des quipes d ing nieurs et de techniciens consacr es la R amp D Elles seules ont les moyens de multiplier les pro je
144. s et le p le grenoblois L a ronautique gravi te autour de Toulouse Le G nop le d Evry attire dans son voisinage des entreprises de biotechnologie M me dans des secteurs plus tradition nels comme le textile le gouvernement soutient l mergence de p les d excellence sp cialis s sur un th me et susceptibles de d fendre leur Le retour de l Europe en micro lectronique r putation au niveau mondial La politique des r seaux de recherche et d innovation technologique voir chapitre 6 contribue elle aussi renforcer l attractivit du territoi re en favorisant les partenariats avec les PME ou les laboratoires publics moins mobiles Des feuilles de route pour orienter la R amp D Lorsque SGS Thomson a entrepris sa renaissance au lendemain de sa cr ation en 1987 son premier soin dans le domaine de la R amp D a t de d terminer ses priorit s en termes de produits et d tablir une feuille de route technologique ou roadmap que la soci t parcourrait grande vitesse Cette d marche a t appliqu e non seulement aux pro duits mais leur mode de conception Le raisonnement qui sous tend la confection des roadmaps s inspire de la loi de Moore nonc e par Gordon Moore fondateur d Intel qui avait constat que le nombre des transistors d un microprocesseur dou blait tous les dix huit mois On extrapole ainsi pour d terminer la puis sance des microprocesseurs une ch ance donn e
145. s fondations Cette volont de r forme passe par le lancement de nouveaux instruments de soutien 4 la recherche et ses activit s connexes en constituant parall lement au lancement de grands projets int gr s des r seaux d excellence r unis sant universit s centres de recherche et industriels autour de th mes communs L id e de coop rations europ ennes entre entreprises n est pas nouvel le Eur ka est un excellent exemple de coordination intergouverne mentale Les projets pr sent s par les industriels avec le soutien des dif f rents pays b n ficient d un label Eur ka Ils sont ensuite cofinanc s par les pays concern s Ce syst me est une incitation 4 la coop ration europ enne dans une logique de subsidiarit Les actions organis es dans ce cadre ont ainsi donn des succ s r els dans des secteurs comme la micro lectronique ou le logiciel o les industriels se sont regroup s dans des clusters v ritables grappes de projets internationaux MEDEA ITEA EURIMUS PIDEA Les travaux de la DiGITIP et ceux des institutions europ ennes conver geront donc de plus en plus comme le pr conisent MM Cohen et Loren zi Consciente du r le moteur de l innovation dans la comp titivit industrielle l Europe a r agi en laborant un certain nombre de pro grammes de R amp D qui incitaient 4 la coop ration entre entreprises et chercheurs europ ens Cependant comme le souligne ce m me rapport
146. s le domaine de la micro lectronique dont le dernier MEDEA 1997 2000 s est termin avec un bilan particuli rement positif Il encourage la fois la coop ration verticale et hori zontale et accueille grands groupes PME et laboratoires publics de recherche 107 108 La R amp D industrielle une cl pour l avenir Le programme se focalise sur les applications telles que les t l commu nications les cartes puce les terminaux l automobile en s adaptant aux volutions du march et notamment celles de l internet tout en le domaine des technologies de base Un des objectifs importants de MEDEA est de d velopper les coop rations horizontales autour des standards mergents dans le domaine des applications g n ralisant ainsi ce qui se pratique dans le domaine des technologies de base En ce sens le programme MEDEA se posi tionne plus en amont que le programme MEDEA et est plus ambitieux dans ses objectifs Le programme MEDEA est compl mentaire des autres programmes de R amp D en particulier du programme ITEA qui le compl te dans le domai ne des logiciels middleware Deux appels propositions ont t d j lanc s et cl tur s respective ment fin 2000 et en juin 2001 Deux autres appels propositions seront lanc s en 2002 et 2003 Programme Eur ka EURIMUS Le programme EURIMUS Eur ka Industrial Initiative for Microsystems Uses est un programme coop ratif industriel de R amp D
147. s toute autre l importance des besoins financiers pour la RED et la dynamique d innovation Dans le domaine des technologies de base pour semi conducteurs la coop ration entre comp titeurs la coop tition permet de mutualiser et d acc l rer les efforts de RED tout en partageant les risques technologiques Elle est souvent organis e au sein d associations professionnelles telles la Semiconductor Industry Association aux Etats Unis En Europe les programmes JESSI et MEDEA ont jou un r le important pour construire des coop rations durables entre Europ ens Dans le domaine des applications la coop ration permet d acc l rer l innovation en assemblant des comp tences dispers es dans plusieurs entreprises analogique num rique architecture de dispositifs logiciels standards protocoles etc En resserrant les liens entre les fabricants de semi conducteurs et les industriels qui commercialiseront les quipements lectroniques les besoins du march sont mieux anticip s par chacun Il devient possible de d velopper en parall le le semi conducteur le logiciel et l quipement final Enfin si le consortium est suffisamment important une solution technique europ enne peut s imposer comme standard mondial STMicroelectronics a ainsi d velopp des liens troits avec Alcatel Nokia ou Nortel dans les communications Thomson multimedia dans l lectronique grand public Marelli ou Bosch dans l automobile Les programm
148. sistance des rev tements de sol au vieillissement des lastom res aux liants non polluants etc Les pr occupations de d veloppement durable tiennent aussi une place significative dans la R amp D des autres entreprises pr sent es dans ce livre Depuis le d but des ann es 1990 STMicroelectronics s est voulu une entreprise citoyenne et a adopt une politique cologique ambitieu se visant r duire les d chets toxiques et mieux utiliser ses ressources On a vu au chapitre 3 que les premiers temps de STMicroelectronics avaient t difficiles L entreprise ne se tirait elle pas une balle suppl mentaire dans le pied en s imposant de respecter l environnement Non l cologie est gratuite assure t elle persuad e que l application de ses principes de pr servation de l environnement a un effet positif sur ses r sultats conomiques STMicroelectronics a formalis cette politique en 1995 dans son D calogue de l environnement Nous sommes convain cus que loin d tre incompatible avec les objectifs conomiques de notre groupe le respect de l environnement nous aidera acqu rir un consi d rable avantage concurrentiel expliquait alors le directeur g n ral Pasquale Pistorio Le pass et les performances de ST d montrent le bien fond de cette hypoth se confirmait il cinq ans plus tard dans le rapport annuel de la soci t sur l exercice 2000 Et de fait STMicroelec tronics est premi
149. soci t de l informa tion Coop ration en R amp D l union fait la force Dans ses Perspectives de la science de la technologie et de l industrie 2000 l OCDE a formul treize recommandations pour stimuler l inno vation Voici les deux premi res Am liorer la gestion de la base scientifique en assouplissant les struc tures de la recherche et en renfor ant la collaboration universit indus trie Veiller pr server le progr s technologique long terme par un finan cement ad quat de la recherche publique et par des incitations la col laboration interentreprises au stade de la recherche pr concurrentielle Ces recommandations rejoignent les principes appliqu s depuis plu sieurs ann es en France o la coop ration entre entreprises et entre entreprises et laboratoires publics ou priv s est encourag e par le gou vernement La coop ration entre entreprises peut prendre de multiples Entrer dans la soci t de l information formes allant jusqu la cr ation d entreprises communes Selon l OC DE les accords de R amp D sans prise de participation sont devenus la forme de partenariat la plus r pandue dans la deuxi me moiti des ann es 1980 et dans les ann es 1990 ADTT peut faire figure de mod le en la mati re en fait la R amp D y a pr c d et non suivi une prise de participation la suite des travaux men s en commun TMM a repris en 2001 la branche broadcast du groupe Ph
150. t s L exemple de la carte puce illustre le fait que le d veloppement des services peut aussi na tre de l volution technologique Le fondeur STMi croelectronics le fabricant de cartes puce Oberthur et la soci t Bull qui fabriquait galement des cartes puce se sont associ s dans le cadre d un projet labellis MEDEA lanc en 1997 pour cr er une puce de nouvelle g n ration pr sentant une architecture analogue celle d un ordinateur et capable de g rer plusieurs applications de mani re cloisonn e Ainsi par exemple certaines informations confidentielles ne peuvent pas migrer d une application vers une autre Le fabricant Gem plus propose galement des cartes capables de stocker et g rer des informations dans le cadre de services distincts et bien cloisonn s Ainsi la carte puce est pass e du stade de la carte m moire s curis e carte t l phonique celui dun syst me de paiement la carte bancaire ou d acc s carte SIM Bient t elle pourra par exemple stocker des ordon 57 58 La R amp D industrielle une cl pour l avenir nances prochaine version de carte Sesame Vitale ou des factures d achat par t l phone mobile Elle pourra devenir l interface privil gi e entre un citoyen et sa commune dans le cadre de ses activit s de club inscription paiement des cotisations de la scolarit des enfants etc projets d Issy Les Moulineaux ou Br me L activit des fabrican
151. t d assurance qualit et son service m thodes tait d une importance inhabituelle puisqu il occupait trente personnes La soci t avait d j pilot trois programmes innovants en d veloppement de proc d et de technologie entre 1988 et 1992 avec le concours de l ANVAR Tout naturellement elle s est nouveau tourn e vers l Agence qui lui a conseill un programme europ en Eureka Le La protection de l environnement contrainte et opportunit projet CLEF a t labellis au niveau europ en comme programme Eureka Cela a favoris la constitution du partenariat et le travail fait en commun a nou des relations durables Nous aurions lanc le projet m me sans cette aide explique Lionel Picard alors responsable des travaux neufs chez Feursm tal mais elle nous a permis d engager plus r solument certaines tudes risqu es et de financer des diagnostics de valorisation de nos travaux en direction d autres industries comme la c ramique par exemple Une R amp D multifacettes Le projet a favoris les recyclages internes par rapport ceux confi s d autres industries et bien entendu par rapport la mise en d charge Les solutions ultimes ne devaient tre envisag es qu en dernier ressort une fois toutes les autres solutions puis es Plusieurs th mes ont t retenus V D velopper de nouveaux proc d s de fabrication sans d chet ou dont les d chets seraient plus faciles traiter V Comb
152. t l ANVAR ont lanc un appel projets conjoint qui leur est destin pour des projets portant principalement sur le d veloppement de maquettes D autre part des PME participent aux consortiums d posant des projets coop ratifs de nature exploratoire pr comp titive ou de plate forme en r ponse aux appels annuels du r seau L implication des PME dans ces programmes coop ratifs amont a fortement augment elles sont d sormais pr sentes dans 45 des propositions au lieu de 19 en 1998 Elles contribuent largir la communaut de R amp D des t l coms et b n ficient en retour de son organisation et de ses contacts ll est int ressant de noter que les PME participantes presque toutes centr es sur la technologie pr sentent des typologies diff rentes On peut ainsi distinguer e les soci t s bien tablies pr s de la moiti des participations comme NetTest anciennement Photonetics soci t cr e en 1979 qui con oit et produit de l instrumentation et des composants optiques pour les t l communications fibres e les soci t s encore jeunes comme la SACET soci t d tude fond e en 1997 sur les communications num riques et les t l communications sans fil e les entreprises encore en gestation comme Netcentrex qui d veloppe des centraux t l phoniques pour la voix sur Internet et des solutions de centres d appels sur tous r seaux Highwave Optical Technologies sp cialiste des composants
153. t pr vu Quatre entreprises pour sauver l Europe dont deux en difficult En 1987 devant la situation dramatique de l Europe face la concur rence internationale les industriels et les pouvoirs publics fran ais n erlandais allemands et italiens d cident de mettre en place une politique europ enne volontariste pour soutenir l ensemble du secteur Les quatre derniers fondeurs europ ens fabricants de semi conducteurs de taille significative jouent un r le central ce sont le n erlandais Philips l allemand Siemens le fran ais Thomson Semi conducteurs et l italien SGS Microelettronica Les pouvoirs publics leur apporteront un soutien important aide la recherche investissements dans les laboratoires publics effort significatif de formation la condition qu ils entra nent avec eux l ensemble du secteur lectronique En France et en Italie les deux fabricants nationaux paraissent alors incapables d atteindre seuls la taille critique plus de 5 de parts de march car ils ne d tiennent respectivement que 1 7 et 1 5 du march mondial Is fusionnent La nouvelle soci t SGS Thomson Microelectronics aujourd hui STMicroelectronics est alors le Le retour de l Europe en micro lectronique quatorzi me producteur mondial avec 851 millions de dollars de chiffre d affaires et 203 millions de dollars de pertes contre moins de 155 millions de dollars de d penses de RED Une entreprise saine vaut m
154. teurs priv s et publics ont t mis en place notamment dans le cadre de la coop ration entre le Secr tariat d tat l Industrie et le Minist re de la Recherche Ceux ci occupent aujourd hui une place essentielle et sont la fois des lieux de rencontre des observatoires des tribunes et des laboratoires Tous visent renforcer le potentiel des entreprises fran aises dans leur domaine 4 d velopper la synergie entre la recherche publique et l industrie 4 d tecter des orientations prioritaires pour la R amp D et diffuser l innovation y compris vers les PME et les cr ateurs d entreprise Enfin j esp re que cet ouvrage provoquera un d clic chez tous ceux qui pour toutes sortes de raisons n ont pas jusqu ici accord la R amp D industrielle toute la place qu elle m rite Elle est l une des cl s de lavenir de l industrie fran aise et des emplois qu elle g n re CHRISTIAN PIERRET he w Secr taire d tat l Industrie Les comp tences les savoir faire et les m thodes de la Direction g n rale de l industrie des technologies de l information et des postes DiGITIP sont issus pour une bonne part des contacts quotidiens nou s avec les multiples acteurs de la R amp D industrielle Cet ouvrage en t moigne Je tiens remercier tous ceux qui nous ont apport leur aide lors de la r daction des cas pr sent s dans cet ouvrage notamment Sana Abou Haidar Thierry Breton Pierre Bure
155. tic Omnium Oyonnax avant d tre fabriqu e dans une nouvelle usine sp cialement cr e par Plastic Omnium proximit de lusine mexicaine de Volkswagen Cet ensemble ailes avant bouclier tr s remarqu lors de la pr sentation de la voiture se signale aussi par sa bonne tenue au vieillissement t lerie sans reproche peinture sans d faut commentait L Auto Journal dans une tude de fiabilit en mai 2001 vingt huit mois apr s la sortie de la voiture Mais la New Beetle appartient encore l re d avant Oscar Dans l apr s Oscar de nouvelles innovations dans le style automobile vont devenir possibles les bureaux de design automobile vont disposer de plus de libert dans la conception ils pourront par exemple jouer davantage avec les couleurs au lieu de faire des automobiles de teinte uniforme Des premiers mod les post Oscar sont en pr paration aux tats Unis et en France Le but final de tous ces travaux bien entendu c est d augmenter la part de march de Plastic Omnium tout en proposant de meilleures automobiles au consommateur Et c est l que le projet de R amp D Oscar se r v le le plus positif il a permis Plastic Omnium de d velopper une nouvelle comp tence d architecte de solutions modulaires innovantes et de s imposer comme tel aupr s des constructeurs automobiles Technologies cl s La proc dure Technologies cl s dans le cadre de laquelle un soutien a t attribu au projet Oscar a t
156. tidien du r seau et notamment la pr paration des d cisions de labellisation les actions d animation scienti fique et technique et la promotion des travaux du r seau par exemple sur son propre site web Les principaux r seaux cr s avec le soutien du secr tariat d tat lIn dustrie sont V Le R seau national de la recherche en t l communications RNRT premier RRIT cr fin 1997 Il s int resse au futur de l internet aux pro chaines g n rations de t l phones mobiles multim dia et aux constella tions de satellites V Le R seau national des technologies logicielles RNTL Il vise ren forcer et a valoriser le potentiel d innovation de la communaut fran aise du logiciel en d veloppant la coop ration entre ses principaux acteurs V Le R seau national mat riaux et proc d s RNMP Il couvre l labo ration la conception la caract risation des mat riaux les proc d s de mise en uvre et de mise en forme l optimisation les traitements de surface et assemblages le comportement la durabilit la fiabilit et les contr les associ s les proc d s et mat riaux respectueux de lenviron nement et la recyclabilit Le R seau national technologies pour la sant RNTS Il s int resse aux dispositifs m dicaux susceptibles d am liorer l efficacit du syst me de sant tels que la t l m decine ou les quipements de diagnostic de th rapie et de surveillance V Le R seau GenHomm
157. tomobiles d embl e comme des ensembles 21 22 La R amp D industrielle une cl pour l avenir en mati re plastique en exploitant au maximum les avantages propres ce mat riau une r volution technologique Un projet discret mais complexe Tous les cas de RED pr sent s dans ce livre portent sur des projets impliquant plusieurs entreprises Une coop ration est en g n ral exig e dans les projets soutenus par le secr tariat d tat l Industrie Oscar est l exception qui confirme la r gle il a t men par Plastic Omnium seul Tr s vite cependant des tiers ont t associ s au projet Ainsi l cole des Mines de Douai est rapidement intervenue sur certains aspects scientifiques l cole Sup rieure de Plasturgie a aid aux choix des mat riaux Les constructeurs automobiles en particulier Renault et Peugeot ont t approch s d s la fin de la phase exploratoire car eux seuls ma trisaient les questions complexes et in luctables comme la thermique des moteurs par exemple D embl e Oscar a t trait comme une f d ration de projets une douzaine en r alit consacr s par exemple aux mat riaux employer aux probl mes d aspect aux proc d s de fabrication ou au collage structural Les probl mes r soudre taient en effet tr s nombreux Comment r duire l paisseur des boucliers pour gagner du poids sans diminuer la protection ni augmenter les co ts Quels mat riaux utiliser pour
158. toute sa recherche en 33 34 La R amp D industrielle une cl pour l avenir micro lectronique avanc e en dessous du micron autour de Grenoble STMicroelectronics y b n ficiait de l appui des deux plus grands laboratoires de recherche francais dans le domaine le CNET Centre national d tudes en t l communications et le CEA Commissariat l nergie atomique Les efforts aboutissent en 1992 la construction Crolles d une usine pilote pour produire des circuits num riques d di s l informatique l audiovisuel et aux t l communications La ligne pilote est compl t e par une usine dot e d une salle blanche de 6 500 m dont la propret classe 1 unique en France toutes industries confondues permet d atteindre des dimensions critiques largement en dessous du micron sans pollution L investissement total s l ve 1 500 millions d euros depuis 1992 L effort continue aujourd hui STMicroelectronics en partenariat avec Philips Semi conducteurs a r cemment d cid d installer Crolles une nouvelle usine pilote pour d velopper les technologies sur des plaquettes de 300 mm de diam tre la pr c dente usine pilote travaillait sur des plaquettes de 200 mm Cette ligne repr sentera un investissement sup rieur 1 milliard d euros En micro lectronique recherche et production sont extr mement li es encore plus que dans d autres industries L usine pilote permet de conduire sur le m me site rech
159. ts comme Gemplus Oberthur ou Schlumberger qui a fait l acquisition de Bull CP8 renferme donc une part de plus en plus importante de ser vices pour l int gration fa on la gestion ou l assistance la gestion des applications dans les cartes Une question capitale la propri t intellectuelle Pour que les entreprises s engagent dans la R amp D elles doivent pouvoir esp rer rentabiliser leurs travaux et pour cela tablir que les r sultats obtenus leur appartiennent La question de la propri t intellectuelle est donc troitement li e a celle de la R amp D Et cela d autant plus que comme l a montr une tude de l OCDE c est moins l invention de nouveaux produits et proc d s et leur mise sur le march qui entraine des avantages conomiques majeurs que leur diffusion et leur utilisa tion La France a des progr s faire dans ce domaine Bien que les d p ts de brevets en France par les entreprises francaises aient enregistr une progression de 5 3 par rapport 1998 crit la CPCI la position tech nologique de la France mesur e par sa part mondiale de brevets tant dans le syst me de d p t europ en que dans le syst me am ricain se d grade fortement Entre 1990 et 1999 dans le syst me europ en la part de la France chute de 8 5 4 6 7 soit une perte de 21 en neuf ans ou 2 6 par an Dans le syst me am ricain la position fran ai se passe de 3 7 2 9 2 7 pa
160. ts en comptant les rentabiliser gr ce au petit nombre d entre eux qui r ussiront dans une d marche analogue celle du capital risque Elles sont souvent mieux plac es aussi pour exploiter les r sultats obtenus A l inverse les petites entreprises jouissent d une plus grande libert de man uvre quelquefois elles se cr ent m me autour d une innovation La protection de l environnement contrainte et opportunit Entre ces deux extr mes les PME sont dans une position plus difficile en s engageant dans un projet de R amp D lourd elles risquent leur vie Les atouts respectifs des grandes entreprises et des PME au regard de l innovation ont fait l objet d une tude r alis e la demande du SESSI Ses conclusions ont t publi es en octobre 1999 dans le num ro 120 du 4 Pages des statistiques industrielles Les comp tences pour innover dans l industrie Les grandes entreprises d tiennent plus de comp tences pour innover que les PMI tout particuli rement dans les domaines du positionnement sur le march de la mise en uvre de la coop ration de conduite de la R amp D de financement ou de vente de l innovation notent ses auteurs Elles sont aussi globalement plus com p tentes que les moyennes et petites entreprises dans les comp tences qui rel vent des avantages organisationnels de l entreprise mais c est dans ce domaine que les entreprises moyennes tirent parfois leur pingle du jeu Les grand
161. ubliques a baiss au cours des ann es 1990 notamment cause de la baisse des cr dits militaires 13 14 La R amp D industrielle une cl pour l avenir Evolution des d penses int rieures de R amp D pour l ensemble des entreprises En milliards d euros 1995 1996 1997 1998 1999 Financement priv 13 8 14 4 14 9 15 4 16 0 Financement public total 2 8 2 8 2 4 2 3 2 7 Total DIRDE 16 7 17 1 17 4 17 6 18 7 Source Minist re de la Recherche Pourtant pour l ensemble de la recherche qu elle soit r alis e par les entreprises ou par les laboratoires publics universit s CNRS les pouvoirs publics fran ais assurent une part de financement plus impor tante qu aux tats Unis 39 1 des d penses de R amp D en France contre 33 8 aux tats Unis L cart entre la France et les Etats Unis est m me amplifi une fois retir e la R amp D militaire Les fonds publics fran ais financent 32 3 de la R amp D civile contre 21 2 aux tats Unis chiffres 1999 Cependant en France ces financements vont plus aux laboratoires publics qu aux entreprises Celles ci d une part b n ficient d un soutien financier direct et d autre part s appuient sur les r sultats des recherches des laboratoires publics Cela explique qu en France seule ment 9 de la recherche des entreprises est financ e par des fonds publics contre 13 1 aux tats Unis Financement de la recherche par l tat en 1998 En 60 50
162. ue Inversement une application apparemment limit e d bouche parfois sur des d veloppe ments insoup onn s le world wide web est n parce qu un chercheur en physique des particules souhaitait communiquer plus facilement avec ses coll gues travers le monde Le langage preuve formelle est un bon exemple des progr s r alis s par la R amp D en informatique Il a t d velopp principalement en Fran 53 54 La R amp D industrielle une cl pour l avenir ce avec pour objectif initial de d montrer des th or mes math ma tiques Puis l INRIA institut public vou la R amp D en logiciel et dont la DiGITIP assure la tutelle conjointement avec le minist re de la Recherche a constat son potentiel pour la validation des logiciels c est ainsi par exemple qu a pu tre rep r le bogue logiciel qui a caus la perte de la premi re fus e Ariane 5 Le langage preuve for melle a aussi servi d velopper les 300 000 lignes de code de la ligne 14 du m tro parisien qui n ont r v l aucun bogue en trois ans de fonc tionnement Ce langage est en cours de transposition au secteur auto mobile en prenant en compte les contraintes qui lui sont propres Le R seau national des technologies logicielles RNTL cherche rendre plus syst matique ce mode de diffusion des nouveaut s et faciliter l utilisation industrielle et commerciale de travaux issus des laboratoires publics Outre leur effet
163. ue des proc d s Et il suffit d un coup d il sur la pr sentation de cette technologie pour ima giner que les comp tences d velopp es l occasion de Simulforge pourraient trouver bien d autres applications ailleurs Peut tre faut il chercher dans cet effet stimulant la raison du succ s de Technologies cl s 2005 au sein du catalogue des ditions de l Industrie c est l ouvrage qui se vend le mieux en 2001 Valoriser les retours d exp rience Oscar tait un projet ambitieux et audacieux dont le succ s n tait nul lement assur au d part Les soutiens publics ne vont pas n cessaire ment aux projets de R amp D les plus risqu s on verra au chapitre 6 qu ils servent aussi soutenir des projets externalit s positives et leur attribution est pr c d e d une analyse approfondie qui vise appr cier les chances de succ s technique conomique et financier De leur c t les entreprises qui lancent des projets souhaitent bien s r qu ils abou tissent Les soutiens publics ont un effet de levier Les entreprises et l tat courent le risque ensemble et cherchent mettre de leur c t un maximum de chances de r ussite Pourtant certains projets chouent Les checs d ordre technologique ne sont pas les plus fr quents la R amp D industrielle se situant en aval du processus de d couverte on a d j ce stade une certaine vision de ce qui devrait tre possible Cependant certains p
164. ues Ces diversifications non pr vues l origine sont des sous produits directs du projet La diversification n est venue qu apr s le projet raconte Lionel Picard mais la transposition progressive des acquis tait d j une amorce de diversification Nous nous sommes ouverts sur d autres m tiers partir de 1994 quand nous avons commenc distinguer les transpositions possibles vers la m canique ou la forge Ce sont des m tiers connexes nous les connaissions et nous avons vu ce qu il tait possible de leur apporter Cette diversification a permis de cr er en 1997 la soci t Valdi nouvelle filiale commune de AFE M TAL et du sp cialiste du recyclage Tredi Valdi est aujourd hui l un des leaders de la valorisation de co produits et de produits en fin de vie forte teneur m tallique L obligation de traiter ses d chets avant la plupart des autres industriels a ainsi permis Feursm tal de prendre un temps d avance sur sa profession et de s engager dans une activit prometteuse De plus il lui a t possible de participer travers Valdi la reconversion de la Compagnie G n rale d lectrolyse du Palais en installant une usine d affinage et de recyclage des m taux non ferreux dans une petite ville du Limousin menac e de d sertification industrielle D veloppement industriel durable Le souci de l environnement du recyclage des conomies d nergie devient une pr occupation constante d un grand
165. um puis de transf rer celles ci pour des manipulations sp cifiques Pour d velopper ces quipements R cif s est appuy sur les acquis de sa participation aux programmes europ ens JESSI 1992 1996 puis MEDEA 1997 2000 les sous probl mes a r soudre et les technologies susceptibles d y contribuer ITEA examine par exemple 120 technologies diff rentes Elles d finissent un niveau de performance atteindre charge pour la R amp D de suivre pour cela les pistes technologiques sugg r es Cependant rien ne dit que l volution soit n cessairement lin aire L his toire technologique des dix derni res ann es a d ailleurs eu tendance s acc l rer par rapport au rythme annonc par la loi de Moore Mais inversement des murs technologiques sont susceptibles de retarder l volution jusqu au moment o l on trouvera la possibilit de les fran chir avec une nouvelle technologie Pour franchir le mur du son en a ronautique il a fallu imaginer un moyen de propulsion autre que l h lice traditionnelle et inventer l avion r action Gr ce ses roadmaps Le retour de l Europe en micro lectronique l industrie des composants lectroniques sait d j qu elle va atteindre vers 2015 plusieurs murs technologiques les limites des capacit s phy siques du silicium notamment L avenir de la micro lectronique sera d termin par le franchissement ou non de ces murs la date pr vue Biotechnologie
166. urd Un nouveau m tier pour l entreprise A partir d innovations incr mentales moteur roue syst me de guidage optique pneu large apport es souvent par ses partenaires Irisbus a r alis avec Civis un tout qui repr sente plus que la somme de ses parties La soci t est aussi entr e sur un nouveau segment de march interm diaire entre ceux du tramway et du bus On aurait pu s attendre y rencontrer d abord les fournisseurs allemands les constructeurs de bus allemands occupent des positions importantes sur le march et de nombreuses villes allemandes sont quip es de tramways Mais Irisbus a t le premier fournisseur europ en discerner ce cr neau commercial auquel apparemment personne n avait pens au d part D ordre technique au d part le d veloppement de Civis n est pas sans cons quences pour l organisation d Irisbus L encore la prise de conscience a t progressive Pendant un temps l entreprise a eu tendance vendre Civis comme un Cristalis quip d une option suppl mentaire le guidage optique Elle a ob i ainsi sa culture de constructeur son m tier consiste d velopper des v hicules les construire et les vendre Mais Civis n est pas un v hicule c est un syst me Il impose une approche qui voque celle du secteur ferroviaire un projet doit tre vendu d abord r alis ensuite Un projet qui visait abaisser le plancher des autobus a ainsi abouti de fil en aigu
167. uto mobiles diteurs de logiciels Dans le cas sp cifique des technologies de l information les standards industriels s imposent souvent de facto et tel peut tre le principal enjeu de strat gies fond es sur le logiciel libre comme dans le cas SALOME conqu rir le terrain suffisamment vite afin d imposer une technologie qui deviendra une r f rence indispensable pour une grande partie des utilisateurs Si un projet de standard industriel est supplant par un pro jet concurrent les travaux effectu s pour le mettre au point l ont t en pure perte La normalisation stricto sensu vise au contraire viter l laboration de standards concurrents un chelon donn national europ en ou inter national Son enjeu est d laborer des r f rences et un langage com Des innovations audacieuses dans la strat gie des entreprises muns entre les divers acteurs conomiques par l elle favorise l inter op rabilit et l interchangeabilit Elle est aussi un vecteur de diffusion de la technologie Sa difficult est l laboration d un consensus D o parfois une tentative d utilisation strat gique cach e de la normalisa tion telle entreprise dont la R amp D ne progresse pas assez vite peut ten ter de bloquer un concurrent par le lobbying De jouer les bureaux de l administration contre les bureaux d tudes Ces rapports de force existent et sont pris en compte lors de l tude des dossiers de R amp D La DiGITI
168. ux de diffusion technologique RDT cr s dans les ann es 1980 visaient coordonner les actions des acteurs publics du transfert de technologie Le Programme interminist riel de recherche et d innovation technologique dans les transports terrestres PREDIT qui a soutenu le d veloppement du syst me Civis a adopt une d marche la fois plus sp cialis e et plus directement ouverte sur les entreprises Au del d une approche vers de grands programmes comme ceux sur la voiture propre ou sur le TGV il affirmait une volont globale soutenir la R amp D dans les transports terrestres Le fonctionnement du PREDIT s tant av r satisfaisant sa premi re dition 1990 1994 a t suivie d une seconde 1996 2000 une troisi me 2002 2006 est en pr para tion avec pour priorit s la mobilit durable des personnes et des biens la s curit des syst mes de transports ainsi que la r duction du bruit et des missions de gaz effet de serre Le PREDIT 2 associait quatre minist res transports industrie recherche environnement et deux agences publiques ANVAR ADEME ainsi qu un grand nombre d entre prises et de centres de recherche qui ont conduit les recherches et 81 82 La R amp D industrielle une cl pour l avenir apport la plus grande partie de son budget Organis autour de grands th mes concernant les transports v hicules propres syst mes de trans port nouveaux services aux usagers le P
169. zaines de laboratoires Coop ration institutionnalis e La coop ration est donc d sormais une condition explicite de la plupart des appels projets Ainsi l appel projets permanent du r seau de recherche et d innovation technologiques Mat riaux et Proc d s requiert que les projets soient conduits en partenariat et regroupent plusieurs acteurs dont au moins une entreprise et un laboratoire relevant d un tablissement public de recherche et de pr f rence une ou plusieurs PME Cette exigence semble bien comprise par les entreprises deux seulement des d clarations d intention d pos es pour l appel projets Bio ing nierie 2001 ont t cart es parce qu elles ne respectaient pas la condition de pr sence d un laboratoire public parmi leurs acteurs Le nombre de participants un m me projet est parfois lev le projet Simulforge cheval sur les domaines de la m tallurgie et de l informa tique en comptait dix sept Dans le cas de STMicroelectronics o les soutiens sont r gis par un contrat cadre ce dernier exige un niveau important de coop ration dans la R amp D STMicroelectronics exerce ainsi un effet d entra nement sur tout un pan du tissu industriel fran ais en redistribuant ses partenaires notamment des PME plus de la moiti des aides re ues de l tat La nature des soutiens financiers Les soutiens financiers publics la R amp D industrielle prennent deux formes les avances r

La R&D industrielle, une clé pour l`avenir

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