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LA RSS EN BREF 5.4 2014-07-17 - low res for - ISSAT

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1. Les m canismes de gouvernance et de contr le non tatiques ont pour fonction de veiller ce que les services de s curit et de justice fournis par les autorit s respectives le soient dans le respect de l tat de droit et qu ils contribuent l am lioration du bien tre social Principalement compos s d acteurs de la soci t civile comme les m dias les ONG locales les associations de femmes et les groupes de r flexion ces m canismes peuvent servir de plate forme pour exprimer les pr occupations de la population et pour assurer que les programmes de RSS soient repr sentatifs et ax s sur la population 20 CHAPITRE 2 LES ACTEURS DU SECTEUR DE LA SECURITE ET DE LA JUSTICE E Renforcer le syst me p nal Bunia Depuis 1999 l Ituri province orientale de la R publique d mocratique du Congo a t le th tre de nombreux affrontements entre les groupes ethniques et de massacres de masse contre la population En 2003 suite l occupation militaire successivement rwandaise et ougandaise la r gion s est retrouv e sous le contr le des milices ethniques l autorit de l Etat congolais s tant compl tement effondr e La plupart des fonctionnaires y compris le personnel de la justice et de la police avait soit rejoint lun des camps bellig rants soit fui la r gion En juin 2003 une arm e provisoire dirig e par l Union europ enne a r ussi stabiliser la situation s curitaire Bunia la capitale du
2. Comme il a t mentionn dans la section 1 2 les acteurs nationaux sont regroup s en quatre cat gories les prestataires des services de s curit et de justice tatiques les m canismes de gouvernance et de contr le tatiques les prestataires des services de s curit et de justice non tatiques et les m canismes de gouvernance et de contr le non tatiques LES PRESTATAIRES DES SERVICES DE SECURITE ETATIQUES Les prestataires des services de s curit tatiques galement appel s prestataires des services de s curit statutaires sont des groupes d acteurs ou d institutions tatiques habilit s faire usage de la force au nom de l Etat Ils comprennent les forces arm es la police les services de renseignement 18 LES ACTEURS DU SECTEUR DE LA SECURITE ET DE LA JUSTICE et les services secrets les gardes fronti re et les douaniers Les activit s des prestataires des services de justice amp tatiques tels que les minist res de la Justice les institutions p nitentiaires les unit s d investigation criminelle les services des poursuites ou les tribunaux s ajoutent a celles des prestataires des services de s curit tatiques De plus les prestataires des services de justice tatiques exercent un certain degr de contr le sur ces derniers Le r le des m canismes de gouvernance et de contr le tatiques est de cr er le cadre juridique qui d limite le champ d action des prestataires des
3. mener bien leurs mandats Cahier des charges Document qui d crit l objectif d un projet qui identifie tous les partenaires qui y sont associ s et qui d finit les r les et les responsabilit s de chacun en vue d atteindre des objectifs communs pr d finis Capacit Aptitude d un individu ou d une organisation s acquitter efficacement des t ches qui lui ont t assign es Ceci inclut les capacit s humaines aptitudes individuelles les capacit s mat rielles l quipement et les capacit s institutionnelles syst mes et structures organisationnels en place CHAPITRE 5 REFERENCES ET GLOSSAIRE 49 Cartographie d un conflit Technique qui aide identifier les diff rentes parties prenantes et cerner le contexte global d un conflit et ses racines Elle examine aussi les processus de conflit ainsi que les choix faire pour g rer ou r soudre un conflit Chaine des r sultats Processus montrant la relation de cause effet pour une intervention donn e Il commence avec les moyens et les activit s pr vues puis continue avec les processus les produits les r sultats et les impacts Changement de comportement Toute transformation ou modification de la mani re dont les individus se comportent ou de la fa on dont une organisation accomplit sa mission et assure ses fonctions Coh rence Coop ration troite homog n it et clart en mati re de politique dans toutes les agences et organisat
4. e TROIS dimensions essentielles une sensibilit politique une vision holistique et une complexit technique Ces caract ristiques figurent sur l illustration 3 et sont d taill es ci apr s ILLUSTRATION 3 L APPROCHE LES OBJECTIFS ET LES TROIS DIMENSIONS DE LA RSS REFORME DU SECTEUR DE LA SECURITE Une Deux Trois Approache Objectifs Dimensions Appropriation nationale Politique locale Responsabilit UNE APPROCHE FONDAMENTALE APPROPRIATION LOCALE appropriation locale implique que la r forme des politiques de s curit et de justice ainsi que celle des institutions et de leurs activit s entreprises dans un pays donn devraient tre la fois con ues g r es et mises en uvre par des acteurs nationaux plut t que par des acteurs ext rieurs Nathan 2007 p 4 Cependant l appropriation locale ne signifie pas uniquement l appropriation par le gouvernement Elle indique plut t une approche ax e sur les citoyens requ rant la participation de toutes les parties prenantes y compris les b n ficiaires des services de s curit et de justice A cet gard l appropriation locale devrait viser lautonomisation civique par le biais d approches qui sont non seulement participatives et centr es sur la r solution des diff rends mais qui sont galement sensibles aux questions de genre et respectueuses des droits de l homme 8 CHAPITRE 1 INTRODUCTION A LA REFORME DU SECTEUR DE LA SECURI
5. organisation ou de l individu Gestion fond e sur les r sultats Strat gie de gestion globale dont l objectif est d obtenir une meilleure performance et des r sultats que l on peut d montrer clairement Certains l ments de l amp laboration du suivi et del valuation finale des programmes sont int gr s dans cette strat gie Elle contribue l acquisition des connaissances la gestion des risques et la responsabilisation Groupe de r flexion M thode de discussion utilis e pour mener des entretiens en groupe l interaction entre le facilitateur et le groupe ainsi que parmi les membres du groupe eux m mes sert obtenir des informations et des points de vue en r ponse des questions cibl es Groupes vuln rables Groupes dont la probabilit d tre expos s des risques est lev e et qui nont pas de moyens d am liorer la situation La vuln rabilit de ces groupes est issue de leur exposition des facteurs de risque et de certains processus socio conomiques ou structurels qui limitent leur capacit de faire face ces risques Holistique Point de vue ou action qui consiste consid rer la situation le syst me comme un tout plut t que de consid rer chacune de ses parties s par ment Ind pendance Autonomie d un individu ou d une institution face l autorit ou la politique d un Etat ou de toute autre institution Indicateur Variable ou facteur quantitatif ou qualitatif qu
6. z A Ny x a centre for security CP I E NN development and the gt rule of law Advisory Team ISSAT i DCAF IS SAT The International Security Sector LA RSS EN BREF MANUEL DE FORMATION INTRODUCTION A LA REFORME DU SECTEUR DE LA SECURITE D A PROPOSE DU CENTRE POUR LE CONTROLE DEMOCRATIQUE DES FORCES ARMEES GENEVE i A PROPOS DU CENTRE POUR LE CONTROLE DEMOCRATIQUE DES FORCES ARMEES GENEVE Cr en l an 2000 le Centre pour le contr le d mocratique des forces arm es Geneve DCAF est l une des institutions les plus r put es au monde dans le domaine de la r forme du secteur de la s curit RSS et de la gouvernance du secteur de la s curit GSS Le DCAF fournit des services de conseil au niveau local dans les pays concern s et accompagne concr tement les Etats et les organisations internationales dans leur action pour promouvoir la s curit et la justice principalement dans des pays fragiles ou sortant d un conflit De plus le DCAF assure l laboration et la diffusion des normes d mocratiques pertinentes tant au niveau international que national se fait le d fenseur des bonnes pratiques et pr pare des documents d orientation qui serviront formuler des recommandations en vue d assurer la gouvernance d mocratique d un secteur de s curit Le DCAF a pour partenaires des gouvernements des parlements des organisations de la soci t civile des organisations intern
7. fense e entreprises priv es de s curit e entreprises militaires de s curit e prestataires coutumiers de s curit e etc Prestataires non tatiques justice avocats de la d fense Prestataires tatiques justice tribunaux civils et militaires e parquets e aide juridique organisme de formation juridique administration penitentaire e prestataires coutumiers de justice etc e groupes de soutien aux victimes e groupes de soutien aux prisonniers e etc N 0 N Acteurs de la soci t civile e ONG pour la d fense des droits de l homme e associations f minines e m dias e groupes de soutien aux victimes Gouvernance et contr le cadre juridique legislature comit s parlementaires conseils juridiques organes de contr le politique organismes pour la protection des droits de l homme mediateurs e Syndicats e organes de lutte contre la corruption e Institutions acad miques er e Centre de recherche et groupes de e Gestion r flexion e minist re de la Justice ie Electeurs e minist re de Int rieure e Citoyens e minist re des Finances o etc e etc GOUVERNANCE ORGANES DE CONTROLE ET DE GESTION CHAPITRE 1 INTRODUCTION A LA REFORME DU SECTEUR DE LA SECURITE 5 Alors que l on fait une nette distinction entre les prestataires des services de s curit et ceux des services de justice leurs principes directeurs et leurs proc dures par exemple sont tr s diff rents de m me
8. particulier ou cause de ses opinions politiques Renforcement des capacit s Programmes et processus qui permettent aux b n ficiaires de se d velopper en toute ind pendance au plan technique professionnel et ou personnel Le renforcement des capacit s s applique aussi bien aux individus qu aux institutions Renforcement du pouvoir civique Processus permettant aux citoyens d acqu rir la confiance les comp tences et les pouvoirs n cessaires pour influencer la vie politique sociale et conomique tant au niveau local qu au niveau national Renseignement Informations et donn es recueillies ouvertement ou pas par diverses m thodes visant pr voir ou comprendre les intentions de certains groupes ou d Etats Responsabilit Obligation ou volont d assumer les cons quences de ses actes Secteur de la s curit Ensemble de prestataires des services de s curit et de justice tatiques et non tatiques ainsi que les organes et les syst mes de contr le S curit Situation o aucune menace r elle ou per ue ne met en danger une personne un groupe de personnes et ou des valeurs acquises Sentiment de s r nit ou de qui tude d tre labri des menaces physiques ou psychologiques et qui peut s appliquer un individu ou un Etat S curit humaine Concept de s curit qui englobe les droits de l homme la bonne gouvernance l acc s l ducation et aux soins La s curit humaine fait au
9. d un Etat ou d une r gion dans lesquels un programme d assistance va tre d ploy au moyen d outils sophistiqu s CHAPITRE 3 LA PROGRAMMATION DE LA RSS 31 LA CONCEPTION ET LA PLANIFICATION ns Les l ments cl s a prendre en consid ration lors de la conception des programmes de RSS Y comprendre le contexte et la culture y comprendre les risques et assurer la flexibilit des programmes concentrer ses efforts sur l appropriation locale v trouver l quilibre entre une prestation de services efficace et la responsabilit renforcer la capacit nationale et encourager la volont politique y int grer les questions de genre y pr voir la durabilit des programmes favoriser le d veloppement des relations et de partenariats prioriser la cr ation d un climat de confiance ne pas donner de conseils sans y avoir t invit Et plus important encore comprendre qu une mise en uvre efficace des programmes de RSS exige du temps et de la flexibilit tout au long du cycle de programmation Une fois les donn es pertinentes analys es et les parties concern es tant parvenues un accord sur les besoins satisfaire il est possible de proc der la conception d un programme de RSS ad quat Lors de la conception et de la planification de ce programme il est primordial de s assurer qu il respecte les principes de l appropriation locale et de la durabilit voir la section 1 3 De plus
10. de mines et le plaidoyer contre l emploi des mines antipersonnels Les activit s de lutte antimines travers la r insertion des personnes d plac es et la cr ation d emploi peuvent servir de point d entr e non menacant pour des activit s de RSS plus g n rales La lutte antimines peut galement tre utilisee pour tablir un climat de confiance entre les anciens bellig rants lorsque ces derniers acceptent de r v ler les informations concernant les stocks et les champs de mines g n ralement dans le cadre d un accord de paix Ceci pourrait alors pr parer le terrain pour d ventuelles activit s li es la RSS Enfin la lutte antimines est troitement li e aux programmes de DDR par l offre d emplois dans le domaine du d minage aux ex combattants et au contr le des armes l g res et de petit calibre par la destruction des stocks deux processus qui pourront avoir un impact consid rable sur les programmes de RSS CHAPITRE 4 LES QUESTIONS INTERSECTORIELLES ET D AUTRES QUESTIONS CONNEXES 43 44 CHAPITRE 5 REFERENCES ET GLOSSAIRE CHAPITRE 5 REFERENCES ET GLOSSAIRE 45 CHAPITRE 5 REFERENCES ET GLOSSAIRE 5 1 REFERENCES UTILISEES POUR LELABORATION DE CE MANUEL Bryden Alan et Heiner H nggi dir publ 2004 Reform and Reconstruction of the Security Sector Minster LIT Verlag 2005 Security Governance in Post Conflict Peacebuilding M nster LIT Verlag Brzoska Michael
11. de rectifier les in galit s et d viter que certains groupes de personnes soient ignor s par le programme en question DES EXEMPLES DE VIOLENCE SEXISTE Femmes et filles Hommes et gar ons Violence domestique Une tude conduite en 2005 par l Organisation mondiale de la sant OMS dans plusieurs pays a r v l que dans la plupart des pays entre 29 et 62 de femmes avaient subi des violences physiques ou sexuelles de la part d un partenaire intime Traite de personnes Chaque ann e 500 000 700 000 femmes et fillettes font l objet de traite internationale Violence sexuelle Il existe des preuves que la violence sexuelle s accro t avant pendant et apr s un conflit arm au Rwanda par exemple le nombre de femmes et de fillettes viol es est estim entre 15 700 et 500 000 Mutilation g nitale D apr s le Fonds des Nations unies pour la population FNUAP 130 millions de fillettes et de femmes ont subi une mutilation g nitale f minine et 2 millions de fillettes sont chaque ann e menac es Violence homophobe Violence arm e Dans le monde on estime que chaque ann e plus d un million de personnes sont bless es par balle et plus de 200 000 sont victimes d homicide par balle On compte aussi en moyenne 50 000 victimes de suicide par balle par an D apr s l OMS 90 des personnes bless es par des armes feu sont des hommes Maltraitance infantile LOMS cite des tudes internatio
12. et en les aidant s ins rer socialement et conomiquement dans la soci t gr ce des emplois r guliers source Normes int gr es de DDR 2006 Le d sarmement la d mobilisation et la r insertion des ex combattants et de ceux qui sont associ s des groupes arm s est une condition pr alable pour la stabilit et le redressement d un pays sortant d un conflit Les programmes de DDR sont donc troitement li s la RSS et les activit s de l un pourraient avoir un impact consid rable sur l autre Par exemple la pr sence continue de combattants arm s peut avoir des cons quences n fastes sur le fonctionnement d institutions de s curit et de justice r cemment tablies A l inverse les membres d une soci t doivent tre pr ts accepter des ex combattants parmi eux en tant qu officiers de police fra chement nomm s par exemple sans pour autant se sentir menac s On pr sume souvent que les programmes de DDR devraient pr c der les activit s de RSS car ils sont de courte dur e et sont g n ralement initi s imm diatement apr s la fin d un conflit Cependant en r alit les deux activit s doivent tre men es au m me moment et de fa on coordonn e afin d assurer un impact optimal LE CONTROLE DES ARMES LEGERES ET DE PETIT CALIBRE ALPC Une autre question qui se pose dans les soci t s sortant d un conflit est la pr sence r siduelle d armes l g res et de petit calibre L a
13. examen et d valuation des ant c dents d une personne avant de lui proposer un poste ou de lui conf rer un privil ge Coordination Efforts r guliers et syst matiques d ploy s pour inciter toutes les parties prenantes impliqu es dans un projet ou une activit travailler ensemble de mani re organis e en vue d viter les doublons et de garantir des synergies entre les diff rentes interventions d un secteur donn Corruption Usage abusif de son pouvoir ou de son autorit pour s assurer des gains priv s 50 CHAPITRE 5 REFERENCES ET GLOSSAIRE Criteres SMART Crit res qui sont sp cifiques mesurables atteignables r alistes et inscrits dans le temps On a souvent recours aux crit res SMART pour d terminer la puissance d un indicateur et son ventuelle utilit lors des actions de contr le Cycle d un conflit Terme g n rique qui d crit les trois phases d un conflit avant durant et apr s Cycle de programmation D roulement complet d un programme ou d un projet D habitude il comprend l valuation pr alable la conception et la planification la mise en uvre le suivi et l examen l valuation finale et les enseignements tir s D minage Activit s visant l limination des risques li s aux mines et aux engins non explos s y compris les enqu tes techniques la cartographie l enl vement et la neutralisation des mines le marquage la documentation post d minage l ducat
14. humansecurity chs org finalreport Commission des communaut s europ ennes 2006 Concept pour le soutien apport par la Communaut europ enne la r forme du secteur de la s curit COM 2006 253 final 24 mai Conseil de l Union europ enne 2005 Concept de union europ enne pour le soutien de la PESD la r forme du secteur de la s curit RSS 125664 4 05 REV 4 13 octobre 2006 Conclusions du Conseil relatives au cadre d orientation pour la r forme du secteur de la s curit 2 736e r union du Conseil Affaires g n rales Luxembourg 12 juin Minist re britannique du D veloppement international DFID 2000 Poverty and the Security Sector Enonc politique Londres Minist re britannique du D veloppement international Acad mie Folke Bernadotte n d Security Sector Reform Presentation vid o disponible sur http www folkebernadotteacademy se en Competences SSR SSR presentation R seau de facilitation global pour la r forme du secteur de la s curit 2007 A Beginner s Guide to Security Sector Reform SSR Birmingham GFN SSR disponible sur http www ssrnetwork net documents GFN SSR_A_Beginners_Guide_to_SSR_v2 pdf Bureau du Haut Commissariat des Nations unies aux droits de l homme 2007 Pratiques de bonne gouvernance pour la protection des droits de l homme New York et Gen ve Nations unies 2007 OCDE 2002 Glossaire des principaux termes relatifs l valua
15. la fin d un conflit dans le but de renforcer la fois la capacit des institutions politiques strat gies et proc dures et celle des individus a commenc par conna tre un certain succ s Une nouvelle fa on de concevoir le maintien de l ordre est apparue et les services policiers se sont am lior s La police s est attel e pour de bon au probl me de la criminalit et de l ins curit Mais lorsque les inculp s se sont retrouv s l int rieur du syst me il est devenu vident que si les services de police avaient bien t r form s le syst me des poursuites et les services judiciaires n avaient pas suivi Ainsi les personnes plac es en d tention pr ventive taient souvent lib r es soit en raison de l insuffisance de moyens soit cause de la corruption Ceci a eu pour effet de saper le moral de la police qui immanquablement cibl e par les groupes criminels est devenue r ticente pr senter les inculp s devant un syst me d faillant C est bien la preuve que la r forme d un secteur donn ne peut se faire en isolation comp tences en mati re de recherche ou pour avoir une id e des questions publiques d actualit Comme l indique l illustration 5 la RSS repose sur les citoyens et leurs divers besoins en mati re de s curit et de justice notamment les besoins des groupes priv s de leurs droits et des groupes les plus vuln rables Id alement l Etat devrait s employer satisfaire ces b
16. le d veloppement Le r le des Nations unies dans l appui la r forme du secteur de la s curit Rapport du Secr taire g n ral A 62 659 S 2008 39 23 janvier 2008 Nations unies 2013 S curit des Etats et des soci t s renforcer l appui global apport par l Organisation des Nations unies la r forme du secteur de la s curit Rapport du Secr taire g n ral S 2013 480 13 ao t 2013 Nations unies 2014 R forme du secteur de la s curit obstacles et possibilit s R solution 2151 du Conseil de s curit S RES 2151 28 avril 2014 Valasek Kristin 2008 Security Sector Reform and Gender dans Gender and Security Sector Reform Toolkit dir publ Megan Bastick et Kristen Valasek Gen ve DCAF OSCE BIDDH UN INSTRAW 5 2 AUTRES REFERENCES Bayley David 1999 The Contemporary Practices of Policing A Comparative View dans Civilian Police and Multinational Peacekeeping A Workshop Series A Role for Democratic Policing Washington D C Institut national pour la justice 46 CHAPITRE 5 REFERENCES ET GLOSSAIRE Brzoska Michael et David Law dir publ 2006 Security Sector Reconstruction and Reform in Peace Support Operations num ro sp cial de International Peacekeeping vol 13 no 1 mars Commission sur la s curit humaine 2003 Human Security Now Protecting and Empowering People New York Commission sur la s curit humaine disponible sur http www
17. oeuvre des programmes de RSS Elles sont expliqu es plus en d tail dans ce chapitre 4 1 LA RSS ET LES QUESTIONS DE GENRE Le genre renvoie aux r les et aux relations aux traits de personnalit attitudes comportements et aux valeurs qu une soci t attribue aux hommes et aux femmes aux gar ons et aux filles Valasek 2008 pp 3 11 Le terme genre fait donc r f rence aux diff rences socialement construites entre les hommes et les femmes tandis que le terme sexe renvoie aux diff rences biologiques entre les hommes et les femmes Les r les des hommes et des femmes varient consid rablement d une culture l autre et l int rieur d une m me culture Ils peuvent aussi changer avec le temps Etant donn que les hommes et les femmes de tout ge et d ethnicit etc vivent l insuffisance voire l absence de services de s curit et de justice diff remment il est important que tous les programmes de RSS a 5 Se S E Ss a D 38 CHAPITRE 4 LES QUESTIONS INTERSECTORIELLES ET D AUTRES QUESTIONS CONNEXES prennent en compte les divers besoins et les diverses pr occupations de ces groupes L optique genre est un outil op rationnel qui permet d identifier les besoins les attentes et le degr de participation des hommes et des femmes de tout ge et d ethnicit etc dans les programmes de RSS L emploi d une optique genre au cours d un programme de RSS permet
18. pays donn R forme du secteur de la s curit RSS Processus labor g r et mis en uvre par des acteurs locaux qui vise assurer la prestation de services de s curit et de justice efficaces et responsables et qui r pondent aux besoins de la population La RSS assure que les actions des prestataires de ces services respectent les principes de la bonne gouvernance de la primaut du droit et des droits de l homme Egalement appel e R forme de la s curit et de la justice transformation ou d veloppement ou reconstruction ou stabilisation ou gouvernance du secteur de la s curit R forme du secteur du renseignement Programme de r forme visant sp cifiquement les services de renseignement d un pays et qui s efforce notamment de maintenir un quilibre entre le secret et la transparence de mettre au point un cadre juridique ad quat garantissant le contr le de ces institutions de d finir les r les et les obligations de celles ci et d encourager des comportements responsables 56 CHAPITRE 5 REFERENCES ET GLOSSAIRE R forme du syst me p nal Serie de mesures visant am liorer l efficacit des institutions p nitentiaires d un Etat Egalement appel e R forme p nitentiaire R fugi Personne r sidant dans un autre pays que son pays d origine et qui a des craintes bien fond es d tre pers cut e cause de son ethnicit sa religion sa nationalit son appartenance un groupe social
19. pour accompagner les processus de r forme institutionnelle organisationnelle et administrative dans des environnements complexes e des comp tences en gestion des programmes comme la gestion des ressources la planification la r daction de rapports et les questions de coordination Une tendance courante parmi les praticiens de la RSS est de privil gier l accumulation de connaissances plut t que de se concentrer sur le savoir faire et l exp rience qualit s plus pratiques galement indispensables dans toute programmation de la RSS Il s agit de trouver le bon quilibre entre le savoir faire strat gique politique et le savoir faire op rationnel technique La combinaison de ces aptitudes permettra de mettre au point des programmes coh rents g n rateurs de r sultats durables CHAPITRE 1 INTRODUCTION A LA REFORME DU SECTEUR DE LA SECURITE 15 CHAPITRE 2 LES ACTEURS DU SECTEUR DE LA SECURITE ET DE LA JUSTICE 17 CHAPITRE 2 LES ACTEURS DU SECTEUR DE LA SECURITE ET DE LA JUSTICE Ce chapitre pr sente les principales cat gories d acteurs habituellement impliqu s dans la RSS et explique leurs diff rents r les ainsi que leur importance La section 2 1 est consacr e aux acteurs nationaux la section 2 2 explique en d tail le r le de la communaut internationale et la section 2 3 traite de la coordination entre les partenaires nationaux et les partenaires internationaux 2 1 LES PRINCIPAUX ACTEURS NATIONAUX
20. principaux acteurs nationaux 17 2 2 Les acteurs externes 20 23 Renforcer la coordination entre les acteurs 21 CHAPITRE 3 LA PROGRAMMATION DE LA RSS 27 3 1 Le contexte de la r forme du secteur de la s curit 27 3 2 Le cycle de programmation 29 3 3 Les d fis relever 34 CHAPITRE 4 LES QUESTIONS INTERSECTORIELLES ET D AUTRES QUESTIONS CONNEXES 37 4 1 La RSS et les questions de genre 37 4 2 Les questions connexes 41 CHAPITRE 5 REFERENCES ET GLOSSAIRE 45 5 1 R f rences utilis es pour l elaboration de ce manuel 45 5 2 Autres r f rences 45 5 3 Glossaire des principaux termes utilis s 47 NOTES 58 LA COMMUNAUTE DE PRACTICIENS DE LISSAT SUR LE WEB 60 iv INTRODUCTION AU MANUEL ET MODE D EMPLOI INTRODUCTION AU MANUEL ET MODE D EMPLOI Ce manuel vient compl ter le Cours d initiation niveau 1 la formation en mati re de r forme du secteur de la s curit propos par l ISSAT S inspirant de diff rents exemples d efforts d ploy s pour soutenir la r forme de la s curit et de la justice il pr sente les grandes lignes de la strat gie et des pratiques utilis es dans ce domaine Le manuel sarticule autour de quatre grandes th matiques de la RSS I chapitre le concept de RSS Ce chapitre traite de la RSS en tant que concept explique son volution ainsi que les pr ceptes th oriques qui lont inspir e et donne la d finition des termes les plus importants Il met aussi l accent sur certaines caract ristiques
21. r forme du secteur de la s curit propos par l ISSAT qu aux n ophytes CHAPITRE 1 INTRODUCTION A LA REFORME DU SECTEUR DE LA SECURITE 1 CHAPITRE 1 INTRODUCTION A LA REFORME DU SECTEUR DE LA SECURITE On trouvera dans ce chapitre l historique et l volution du discours politique sur la r forme du secteur de la s curit RSS la d finition des termes les plus utilis s et une pr sentation des principales caract ristiques de la RSS 1 1 L HISTORIQUE ET LEVOLUTION DE LA RSS La notion de s curit a longtemps t consid r e du strict point de vue de l Etat se concentrant essentiellement sur la protection des Etats face aux menaces militaires Cependant au lendemain de la Guerre froide les regards se sont progressivement port s sur les citoyens et leur bien tre Ce changement a eu un profond impact sur la fa on de concevoir la s curit et les menaces la s curit La notion de s curit a alors commenc englober non seulement les menaces militaires classiques mais aussi la sauvegarde et plus encore la promotion des moyens de subsistance des populations ce que l on appelle aujourd hui la s curit humaine Le concept de s curit humaine englobe les droits de l homme la bonne gouvernance l acc s l ducation et aux soins de sant ainsi que la possibilit pour chaque individu de faire des choix et de saisir des opportunit s qui lui permettront de r aliser son poten
22. services de s curit et de justice tatiques Ces m canismes assurent galement que les activit s des prestataires des services de s curit tatiques respectent la loi Le plus important organisme de ce type est le parlement national mais il existe aussi les conseils judiciaires les m diateurs et d autres organismes de contr le tatiques La cat gorie la plus difficile a d finir est celle des prestataires des services de s curit et de justice non tatiques Egalement appel s prestataires des services de s curit et de justice non statutaires ces groupes bien que n tant pas des institutions officielles fonctionnent parfois en l absence de l autorit tatique ou alors en parall le avec les institutions de l Etat comme cela est le cas par exemple dans des r gions contr l es par les forces rebelles ou d autres forces non tatiques Dans les deux cas ces fournisseurs de services sont susceptibles d avoir une influence positive ou n gative sur les programmes de RSS Ils ne devraient donc pas tre ignor s Les prestataires des services de s curit et de justice non tatiques comprennent les syst mes de s curit et de justice traditionnels et coutumiers les groupes r unis autour d un int r t commun ainsi que les arm es de lib ration les troupes de gu rilla les entreprises de s curit priv es et les entreprises militaires de s curit LES ACTEURS DU SECTEUR DE LA SECURITE ET DE LA JUSTICE 19
23. 2 2 LES ACTEURS EXTERNES Les acteurs externes participant la RSS peuvent tre regroup s en quatre cat gories distinctes e les Etats qui fournissent une assistance bilat rale pour des programmes de RSS e les organisations internationales et r gionales telles que l ONU PUA et l UE e les ONG fonctionnant au niveau international y compris des centres de recherche et des d partements universitaires e les acteurs priv s comme des entreprises ayant des comp tences techniques en mati re de RSS des entreprises de s curit priv es et des consultants individuels Ces diff rents acteurs agissent souvent ensemble sur des projets de RSS Mais les acteurs nationaux devraient toujours avoir la priorit Les acteurs ext rieurs devraient jouer un r le de soutien uniquement laissant les acteurs nationaux mener la mise en uvre des programmes de RSS Etant donn la diversit et parfois la convergence des objectifs et des int r ts parmi les diff rentes cat gories d acteurs et galement au sein de chacune d entre elles la coordination entre les parties prenantes est une condition pr alable indispensable CHAPITRE 2 LES ACTEURS DU SECTEUR DE LA SECURITE ET DE LA JUSTICE 21 2 3 RENFORCER LA COORDINATION ENTRE LES ACTEURS D apr s les chiffres publi s par l OCDE Accra les donateurs ont conduit l an dernier plus de 15 000 missions dans 54 pays b n ficiaires Le Vietnam a accueilli en moyenne tro
24. 2003 Development Donors and the Concept of Security Sector Reform Centre pour le contr le d mocratique des forces arm es Gen ve DCAF Document occasionnel no 4 Gen ve DCAF novembre Hanggi Heiner 2003 Making Sense of Security Sector Governance dans Challenges of Security Sector Governance dir publ Heiner H nggi et Theodor H Winkler M nster LIT Verlag 2009a Security Sector Reform dans Lexicon on Post Conflict Peacebuilding dir publ Vincent Chetail et Marc Roissard Oxford Oxford University Press 2009 2009b Security Sector Reform in Post Conflict Settings Concepts Policy and Practice dans Overcoming Armed Violence in a Complex World Essays in Honour of Herbert Wulf dir publ Michael Brzoska et Axel Krohn Opladen et Farmington Hills Budrich UniPress pp 119 42 Nathan Laurie 2007 No Ownership No Commitment A Guide to Local Ownership of Security Sector Reform Birmingham Universit de Birmingham OCDE 2007 Manuel de l OCDE CAD sur la r forme des syst mes de s curit SSR soutenir la s curit et la justice Paris Organisation de coop ration et de d veloppement conomiques Short C 1999 Security Sector Reform and the Elimination of Poverty Centre pour les etudes sur la d fense King s College Londres 9 mars 1999 Nations unies 2006 Normes int gr es en mati re de DDR Nations unies 2008 Assurer la paix et
25. ATION 6 LA COORDINATION EST CE UN PROBLEME Constructed and produced by Steve Kinzett JSI Kenya please communicate any inaccuracies to skinzett cb jsikenya com or telephone 2727210 Commodity Logistics System in Kenya as of April 2004 i e TE Global Source Steve Kinzett 2004 22 CHAPITRE 2 LES ACTEURS DU SECTEUR DE LA SECURITE ET DE LA JUSTICE oo Documents cl s Ces documents cadres soulignent l importance de mettre en place un syst me de coordination Ils sont l origine de nombreuses normes internationales relatives la coordination la D claration de Paris 2005 le Manuel de OCDE CAD sur la RSS 2007 le Programme d action d Accra 2008 le rapport du Secr taire g n ral de l ONU sur la RSS 2008 le rapport sur la Conf rence intergouvernementale 3C 2009 wv le New Deal Busan 2011 wv le rapport du Secr taire g n ral de l ONU sur la RSS 2013 la r solution 2151 du Conseil de s curit de PONU sur la RSS 2014 Te Le Groupe de contact national suedois sur la RSS En 2007 le gouvernement su dois a pr sent une note d orientation nationale sur la r forme du secteur de la s curit Un Groupe de contact national sur la r forme du secteur de la s curit a t tabli afin d assurer l application effective d une approche intragouvernementale lors de la mise en ceuvre des lignes directrices En font partie des repr sentants p
26. Colombie le Guatemala Ha ti l Afghanistan le Soudan et le Soudan du Sud la R publique d mocratique du Congo et le processus de paix au Moyen Orient Une troisi me section est charg e du d ploiement civil et de la coordination Ses activit s sont principalement destin es apporter un appui aux initiatives de RSS financ es par le FPSM Cette section s occupe du processus de planification des activit s ainsi que de la conception de la gestion et de la conduite des d ploiements civils intragouvernementaux dans des pays en crise ou en passe de l tre Le GTSR dirige galement l Arrangement sur la police civile du Canada APCC un partenariat de quatre minist res et agences qui est aussi le m canisme par lequel le Canada r pond aux demandes manant d institutions telles que l ONU l UE et de simples gouvernements pour le d ploiement de policiers canadiens Le groupe de travail lui m me est assist d un conseil consultatif intragouvernemental compos de repr sentants de divers minist res et d agences Source minist re canadien des Affaires trang res et du Commerce international 2010 CHAPITRE 2 LES ACTEURS DU SECTEUR DE LA SECURITE ET DE LA JUSTICE 25 26 CHAPITRE 3 LA PROGRAMMATION DE LA RSS CHAPITRE 3 LA PROGRAMMATION DE LA RSS 27 CHAPITRE 3 LA PROGRAMMATION DE LA RSS Ce chapitre d crit les diff rents facteurs contextuels susceptibles d avoir une incidence sur la programmation de la RSS no
27. Finale 30 CHAPITRE 3 LA PROGRAMMATION DE LA RSS L EVALUATION PREALABLE ET LIDENTIFICATION L evaluation pr alable est un processus qui combine la collecte de donn es et l analyse de l information en vue d un objectif pr d terimin Les r sultats obtenus aideront a comprendre le contexte socio politique et conomique du pays en question Ils permettront galement d identifier les sources de pr occupation qu elles soient de nature s curitaire ou judiciaire les amp ventuels points d entr e ainsi que les d fenseurs et les d tracteurs potentiels information recueillie au cours d une valuation pr alable peut aussi influencer les d cisions concernant un secteur plusieurs secteurs diff rents ou un pays particulier Les valuations pr alables offrent une base solide pour faciliter la conception la planification et la mise en uvre des programmes de RSS Elles servent aussi de r f rence pour valuer les r sultats et l impact d un programme SS R Les outils d evaluation pr alable v L analyse des parties prenantes Stakeholder Analysis L analyse des parties prenantes vise identifier les acteurs qui sont susceptibles de jouer un rdle dans le programme de r forme du secteur de la s curit et de la justice Elle examine leurs int r ts leur influence pouvoir et d termine si cette influence a des effets positifs ou n gatifs sur le programme en question Cette information peut tre cartographi e
28. TE Swedepeace Bjorn Holmberg Si l on souhaite la r ussite d un programme de RSS il est primordial de tenir compte de l appropriation locale dans tous les aspects des activit s li es la RSS l appropriation locale assure la durabilit de la RSS et garantit que ses activit s r pondent aux besoins de la population Elle contribue galement renforcer la l gitimit des institutions de s curit et de justice Les r formes qui n ont pas t labor es ni conduites par des acteurs nationaux ont de fortes chances de ne pas r pondre aux besoins de la population Il arrive souvent que de tels processus de r forme ne soient pas durables allant m me parfois jusqu aggraver une situation donn e Ainsi le succ s de tout processus de r forme d pend du degr d appropriation locale Sans appropriation locale tout programme de RSS risque de se solder par un chec Il est pr f rable de les laisser faire eux m mes de fa on imparfaite plut t que de le faire vous m me parfaitement C est leur pays leur chemin et notre temps est compt TE Lawrence Seven Pillars of Wisdom 1926 D un autre c t les processus de RSS se d roulent souvent dans des circonstances o le soutien ext rieur est souhaitable et m me n cessaire du fait du peu de capacit s ressources disponibles localement Pour diverses raisons cependant les acteurs ext rieurs sont souvent tent s d aller au del du simple soutien ils cherche
29. UCTION A LA REFORME DU SECTEUR DE LA SECURITE incidence sur les rapports de force le revenu et les privil ges La r forme de la justice est tout aussi sensible car elle vise renforcer la capacit du secteur judiciaire surveiller le pouvoir ex cutif Entreprendre un programme de RSS demande donc de grandes qualit s une bonne compr hension des int r ts politiques en jeu et leur juste appr ciation des capacit s d analyse de recherche et de n gociation du tact et de la diplomatie Les processus de RSS devraient rep rer les points d entr e ad quats identifier les parties prenantes avec soin minimiser les effets des d tracteurs adopter des modes d action consultatifs et inclusifs et assurer la flexibilit dans la planification l laboration et la mise en uvre des programmes de RSS Surtout la nature politique de la RSS exige du temps et de la patience de la part des acteurs nationaux et internationaux Pour moi l une des limites de la RSS est qu elle a trop souvent t consid r e comme un exercice purement technique alors qu en fait elle repose surtout sur la capacit de mise en uvre C est vraiment la face visible du pouvoir par cons quent c est l exercice le plus politique qui soit Mr Jean Marie Gu henno Ancien sous secr taire g n ral du D partement des op rations de maintien de la paix 2010 ILLUSTRATION 5 LA NATURE HOLISTIQUE DE LA RSS S Questions intersectorie
30. age entre les r sultats de l valuation pr alable et la nature des activit s propos es dans la phase de mise en uvre Ce n est pas parce qu on commence avec une bonne valuation pr alable qu on termine forc ment avec un bon programme Dr Mallika Joseph Directrice adjointe Institut de recherche sur la paix et le conflit Inde 2010 ILLUSTRATION 8 LE CYCLE DE PROGRAMMATION Les diverses phases d un programme de RSS ne diff rent pas beaucoup de celles d autres programmes de d veloppement 2 Cependant vu la nature m me de la RSS et Evaluation pr alable Conception et les questions en jeu la fa on de les traiter planification different elles consid rablement e la RSS remet en question les relations de pouvoir existantes et engendre des gagnants et des perdants e les actions de RSS cherchent surtout PROGRAMME DE RSS changer les comportements et les attitudes des parties prenantes et leurs relations entre elles Mise en ouvre suivi et examen e tant donn la complexit des programmes de RSS il est difficile d identifier avec pr cision les relations causales entre les divers acteurs et les divers probl mes Il est galement difficile de faire la part des impacts li s a des activit s de RSS Enseignements tir s e l approche holistique pr conis e par la RSS au niveau strat gique et politique est souvent plus difficile transcrire au niveau pratique Evaluation
31. ataires des services de s curit et justice non statutaires Prestataires des services de s curit et de justice non statutaires Acteurs non tatiques qui fournissent des services de s curit et de justice et qui ont la capacit de faire usage de la force et ou de rendre la justice m me s ils n y sont pas habilit s Voir galement Prestataires des services de s curit et de justice non tatiques Prestataires des services de s curit tatiques Groupes organis s faisant officiellement partie des forces de s curit de l Etat dont l arm e la police civile la garde pr sidentielle les services secrets les gardes fronti re les unit s de r serve ou les cellules de s curit locales les forces de d fense civile la garde nationale et les milices du gouvernement Voir galement Principaux acteurs de la s curit et Prestataires des services de s curit statutaires Prestataires des services de s curit non tatiques Forces ou groupes informels ou organis s dot s de moyens militaires mais qui ne font pas officiellement partie des forces de s curit de l Etat Ils peuvent comprendre des forces paramilitaires ou des groupes plus informels tels que des organisations religieuses ou des associations de surveillance de quartier Voir galement Prestataires des services de s curit non statutaires Prestataires des services de s curit statutaires Groupe d acteurs ou d institutions tatiques prestataires des se
32. ationales et tout l ventail des acteurs du secteur de la s curit comme la police la magistrature les services de renseignement les organismes charg s du contr le des fronti res et les arm es L Equipe internationale de conseil au secteur de la s curit ISSAT a t cr e en 2008 au sein du Centre pour le contr le d mocratique des forces arm es Gen ve DCAF et en fait partie int grante A l heure actuelle elle compte 14 pays membres et 6 partenaires multilat raux LISSAT a pour objectif de renforcer la capacit de la communaut internationale dans son effort pour soutenir les processus de r forme du secteur de la s curit RSS et de faciliter la coordination et la coh rence de l aide apport e par la communaut internationale aux diff rents pays lors de l laboration des processus de r forme Dans cette perspective l ISSAT offre ses membres quatre services principaux les services de conseil pour les op rations sur le terrain les services de sensibilisation et de plaidoyer les services de gestion du savoir et les services d aide la formation Pour de plus amples informations sur le DCAF et l ISSAT voir www dcaf ch et http issat dcaf ch Rejoignez la communaut de pr oan eit praticiens CdP sur le site web de l ISSAT afin de rentrer en contact avec d autres praticiens travaillant sur les questions de r forme de la s curit et de la justice d acc der facilement un ensemble d i
33. capacit nationale Il ne s agit pas simplement d am liorer l efficacit des institutions publiques mais aussi de s assurer que les prestataires des services de s curit et de justice sont capables de servir la fois les int r ts de l Etat et de la population Si la RSS est un concept holistique en soi les programmes de RSS par d faut de capacit et ou de financement sont g n ralement men s dans un seul sous secteur tel que la police la justice ou les services de renseignement Ceci a une incidence sur la programmation de la RSS parce que les points d entr e les liens avec d autres acteurs du secteur de la s curit et de la justice et les ventuels d fis relever peuvent varier selon la nature des institutions cibl es police arm e justice etc et le domaine d activit choisi renforcement de la capacit gouvernance etc LE SUIVI L EXAMEN ET EVALUATION FINALE Le suivi fait r f rence un processus continu de collecte syst matique d informations selon des indicateurs choisis pour fournir aux gestionnaires et aux parties prenantes d une action CHAPITRE 3 LA PROGRAMMATION DE LA RSS 33 de d veloppement en cours des l ments sur les progr s r alis s les objectifs atteints et l utilisation des fonds allou s L examen est d fini comme tant l appr ciation de la performance d une action p riodiquement ou de fa on ad hoc afin d am liorer l efficacit de faire le point sur l allocation d
34. cc s facile ces armes peut avoir un impact consid rable sur les programmes de RSS si elles sont utilis es pour d fier l autorit des agences charg es de l application des lois ou pour g n rer des probl mes d ins curit l o la pr sence des institutions tatiques est faible voire inexistante Les efforts d ploy s sur le long terme pour contr ler les armes l g res et de petit calibre qui succ dent g n ralement aux programmes de DDR devraient tre coordonn s avec les activit s de RSS Cela peut s av rer difficile car certains membres de la population sont parfois d termin s conserver des armes l g res lorsque les prestataires habituels des services de s curit et de justice ne sont pas en mesure de fournir ces services 42 CHAPITRE 4 LES QUESTIONS INTERSECTORIELLES ET D AUTRES QUESTIONS CONNEXES LA JUSTICE TRANSITIONNELLE JT Les m canismes de la justice transitionnelle tentent de trouver des solutions la question de la responsabilit des crimes de guerre des violations de droits de l homme et d autres griefs issus d un conflit afin de promouvoir la r conciliation entre les anciens ennemis et d tablir une base solide pour la paix La justice transitionnelle est souvent troitement li e aux questions mentionn es ci dessus et peut tre consid r e comme faisant partie int grante des programmes de RSS notamment dans les situations de post conflit Insister sur la recherche des res
35. communaut s de pratique virtuelles qui encouragent l change et la documentation d exp riences parmi les praticiens de la RSS peut contribuer constituer une importante base de donn es d enseignements tir s et de bonnes pratiques en mati re de RSS 3 3 LES DEFIS A RELEVER Les enseignements tir s et les bonnes pratiques mentionn es ci dessus peuvent galement permettre d identifier quelques uns des d fis habituels auxquels les acteurs nationaux et internationaux impliqu s dans un processus de RSS pourront faire face au cours d un projet Parmi ces d fis on note LES INTERLOCUTEURS Sans doute l un des probl mes les plus pineux est t il de s assurer que toutes les parties prenantes partagent les m mes objectifs Ceci est particuli rement difficile tant donn la grande diversit des acteurs impliqu s et aussi parce que la RSS traite des questions politiquement sensibles qui produisent souvent des gagnants et des perdants Si in vitablement certaines parties prenantes ne voient que peu d int r t voire m me aucun pour s engager dans des programmes de RSS d autres peuvent avoir des intentions cach es Il est donc important d identifier d s le d but les d fenseurs et les d tracteurs potentiels parmi les parties prenantes Bien qu il soit parfois pr conis d ignorer les d tracteurs et de les CHAPITRE 3 LA PROGRAMMATION DE LA RSS 35 garder l cart il est pr f rable au contraire de les encourage
36. des donateurs la lassitude des acteurs ext rieurs Toutefois initier un programme de RSS au lendemain d un conflit peut aussi engendrer plusieurs difficult s inh rentes un tel environnement voir l illustration 7 Parmi ces difficult s on trouve le flou institutionnel les mandats trop vagues e l effondrement des institutions tatiques et ou le flou institutionnel e la volatilit politique et l incertitude e un profond sentiment de m fiance de la part des citoyens envers les autorit s publiques e l absence g n rale d autorit pour faire respecter les lois favorisant ainsi l impunit e le poids du pass et les probl mes h rit s du conflit qui doivent tre g r s Les acteurs internationaux qui choisissent d intervenir dans de telles situations doivent faire face encore d autres difficult s La multiplicit d acteurs nationaux et internationaux augmente le risque de doublons et de rivalit s Par la suite la coordination bien que complexe devient une exigence Il peut galement y avoir des recoupements avec d autres programmes dont les objectifs sont similaires mais pas identiques ceux de la RSS comme par exemple les activit s de DDR et de justice transitionnelle voir ci dessous la section 4 2 Enfin les acteurs internationaux doivent r sister la tentation de diriger les programmes de RSS Ce r le devrait incomber en priorit aux acteurs locaux l appropriation locale est u
37. district et renforcer la pr sence de PONU dans le pays La MONUC l Union europ enne et le gouvernement congolais ont fait appel une ONG internationale travaillant sur la r forme du secteur de la justice en RDC pour aider r tablir le syst me p nal dans la ville de Bunia Pour mener bien le projet il a fallu adopter une approche holistique du secteur et viser des objectifs tels que le renforcement des capacit s de la police du minist re public et des tribunaux tant du point de vue de la justice civile que de celui de la justice militaire Au programme figuraient la mise en commun de cours de formation d quipements et d installations ainsi que l am lioration des processus qui servaient renforcer les liens et favoriser la coop ration entre les diff rents intervenants du secteur de la justice Le projet a galement mis l accent sur l information et la participation de la population locale et de la soci t civile par le biais de campagnes de sensibilisation participatives de journ es portes ouvertes dans les tribunaux et les commissariats de police ainsi que des services d assistance juridique Cette approche a permis rapidement de remettre le systeme judiciaire sur les rails de poursuivre et de juger en public certains auteurs d actes de violence commis lors du conflit en Ituri Finalement le projet a permis de r instaurer l autorit de l Etat dans l une des r gions les plus touch es par le conflit
38. e trouver au sein de ces agences le point d quilibre entre une plus grande efficacit et une plus grande responsabilit Ainsi la d finition du secteur de la s curit englobe une plus grande diversit d acteurs tatiques et non tatiques S il n existe pas de d finition pr cise du secteur de la s curit il y a cependant consensus sur les cat gories d acteurs jouant un r le cl dans la prestation des services de s curit et de justice Parmi ces acteurs on note 1 les prestataires des services de s curit et de justice tatiques 2 les m canismes de gouvernance et de contr le tatiques 3 les prestataires des services de s curit et de justice non tatiques 4 les m canismes de gouvernance et de contr le non tatiques L illustration 2 offre quelques exemples de types d acteurs et d institutions dans chacune de ces quatre cat gories Le deuxi me chapitre de ce manuel traitera plus en d tail de ces diff rents acteurs et des liens qui les unissent ILLUSTRATION 2 LES ACTEURS CLES DE LA RSS PRESTATAIRES DES SERVICES DE SECURITE ET DE JUSTICE e Prestataires tatiques s curit e forces arm es e police garde pr sidentielle e gardes nationales d fense civile e services de renseignement et services secrets e services des douanes et gardes fronti res etc e Prestataires non tatiques s curit e groupes arm s informels milices factions arm es e groupes d autod
39. e au d veloppement CAD de l OCDE ainsi que l Union africaine UA ont tous publi ou sont en cours d laborer leurs propres documents d orientation CHAPITRE 1 INTRODUCTION A LA REFORME DU SECTEUR DE LA SECURITE 3 1 2 LA TERMINOLOGIE Pour d finir la RSS il est primordial de commencer par comprendre les liens troits qui unissent le concept de s curit et celui de secteur de la s curit Chacun d eux est d crit ci dessous de m me que la notion de RSS Etant donn que la RSS est une notion relativement nouvelle et qu elle volue rapidement certaines nuances continuent faire l objet de d bats mais l on s accorde de plus en plus sur les caract ristiques principales de la RSS LA SECURITE La notion traditionnelle d une s curit ax e sur l Etat a ces derni res ann es progressivement fait place ce qui est commun ment appel le nouveau concept de s curit Le nouveau concept de s curit reconna t l existence d un large ventail d acteurs tatiques et non tatiques susceptibles de fournir des prestations de s curit ou dans certains cas de provoquer l ins curit Ile pr ne aussi une conception largie de la s curit incorporant dans la notion de s curit nationale non seulement l aspect militaire mais aussi les aspects politiques sociaux conomiques et environnementaux Dans ce contexte la RSS devrait s entendre comme englobant la fois la pro
40. e l ger armes de petit calibre et ne n cessitant pas d importants moyens logistiques ou d entretien En g n ral les armes et les munitions d un calibre inf rieur 100 mm sont consid r es comme des ALPC Audit Approche syst matique et ordonn e en vue d valuer et d am liorer l efficacit des processus de gestion du risque de contr le et de gouvernance Bonne gouvernance Forme de gouvernance l gitime qui est ax e sur la population et qui est quitable responsable et transparente Elle incite la participation et la consultation lors de la planification et de la prise de d cisions La bonne gouvernance se manifeste par la gestion efficace du secteur public et par la participation lev e de la soci t civile dans la prise de d cisions et la mise en uvre des programmes de s curit et de justice Cadre de capacit et d int grit CCI Un outil d valuation pr alable qui permet aux praticiens de dresser l inventaire des besoins en mati re de r forme institutionnelle au lendemain d un conflit et de mettre au point des programmes pragmatiques Le CCI souligne l existence de trois aspects fondamentaux qui caract risent les institutions publiques individuel organisationnel et ext rieur Parall lement le CCI met l accent sur deux domaines importants de la r forme des institutions publiques la capacit et l int grit Il aide comprendre comment ces domaines impactent la facult des institutions
41. elles ci font souvent davantage confiance aux femmes ce qui r duit le risque d escalade de la violence Mr Lars Wetterskog Swedint 2007 Deux strat gies compl mentaires peuvent tre employ es pour inscrire les consid rations de genre dans des programmes de RSS La premi re strat gie est la prise en compte des sexosp cificit s c est dire l valuation des effets sur les femmes et sur les hommes de toute action destin e r pondre a leurs besoins en mati re de s curit et de justice La deuxi me strat gie est la promotion d une participation gale des hommes et des femmes aussi bien dans les processus de RSS que dans les institutions de s curit et de justice Les points d entr e o la question de genre peut tre int gr e comprennent l valuation pr alable l elaboration de politiques et de protocoles de s curit le recrutement la fid lisation les syst mes de promotion la formation les structures institutionnelles les op rations la logistique l infrastructure et le contr le LES INITIATIVES SEXOSPECIFIQUES DES PROGRAMMES DE RSS D Jacvi simems acviseems Prise en Sensibilisation et formation Formation aux techniques compte des aux sexosp cificit s d entretien avec les victimes de sexosp cificit s Formation sur le harc lement Violence sexiste la pr vention sexuel de la traite humaine et au traitement Codes de conduite des agressions sexuelles commises par Po
42. ement des v nements pouvant survenir dans le pays h te Si la signature d un accord de paix peut inscrire la RSS l ordre du jour d autres v nements tels que des coups d Etat et des insurrections peuvent l arr ter net dans son lan Pour minimiser les effets de l incertitude il est donc important de proc der une valuation pr alable d taill e avant d entreprendre tout programme de RSS et de pr voir une certaine souplesse lors de la conception et de la planification des programmes 36 CHAPITRE 4 LES QUESTIONS INTERSECTORIELLES ET D AUTRES QUESTIONS CONNEXES CHAPITRE 4 LES QUESTIONS INTERSECTORIELLES ET D AUTRES QUESTIONS CONNEXES 37 CHAPITRE 4 LES QUESTIONS INTERSECTORIELLES ET D AUTRES QUESTIONS CONNEXES Bien que la RSS recouvre de nombreux sujets allant de la r forme de la justice jusqu aux questions des entreprises de s curit priv es et des entreprises militaires de s curit la plupart des acteurs ont tendance m me s ils adoptent une approche holistique se concentrer sur un seul sous secteur Il est cependant important d examiner certaines questions intersectorielles telles que les questions de genre ou d autres questions connexes telles que les droits de l homme le DDR et la justice transitionnelle dans toutes les activit s de RSS et dans tous les sous secteurs qui y sont associ s Ces questions intersectorielles peuvent avoir un impact consid rable sur la conception et la mise en
43. ermanents de cing agences gouvernementales actives dans les domaines de la paix et de la s curit internationales notamment l Acad mie Folke Bernadotte AFB l Agence su doise de coop ration internationale au d veloppement Sida le Coll ge su dois de la d fense nationale la police nationale su doise et les forces arm es su doises LAFB organise les r unions mensuelles du Groupe de contact durant lesquelles les participants changent des informations coordonnent des missions et mettent sur pied des missions conjointes notamment des enqu tes et des valuations pr alables Les directives g n rales proviennent d un Comit directeur national compos de repr sentants du minist re des Affaires trang res du minist re de la D fense et du minist re de la Justice En 2010 un coordonnateur RSS a t int gr au sein de l ambassade de Suede au Lib ria Ce fut l la premi re action concr te effectu e dans le cadre d une valuation pr alable commune commandit e par le Groupe directeur et conduite par le Groupe de contact national Le coordonnateur tait plac sous l autorit du Groupe de contact national ce qui a favoris la mise en place et l ex cution des op rations travers une approche intragouvernementale Cette approche a galement facilit le partage de savoir faire entre les diff rents groupes et a permis au gouvernement de cibler son action de mani re claire et pr cise Source Acad mie Fo
44. es conflits donnant ainsi une impulsion au d veloppement et pr parant le terrain pour d autres activit s de d veloppement La RSS encourage les personnes marginalis es ou priv es de leurs droits participer dans la prise de d cisions concernant le secteur de la s curit et sa r forme et s investir davantage dans un processus de r forme Elle leur permet de prendre une part plus active au contr le dudit secteur et rend les services de s curit et de justice plus accessibles tous La RSS peut galement d boucher sur une meilleure attribution des moyens et une meilleure gestion du budget permettant ainsi de d gager des ressources alors disponibles pour d autres activit s de d veloppement D apr s Brzoska 2003 pp 24 27 LA REFORME DU SECTEUR DE LA SECURITE Le concept de r forme du secteur de la s curit est souvent utilis pour d finir le processus par lequel un pays donn s attache valuer et am liorer l efficacit et la responsabilit des prestataires des services de s curit et de justice M me si le concept continue d voluer et si cette d finition conna t quelques variantes on entend g n ralement par la RSS 6 CHAPITRE 1 INTRODUCTION A LA REFORME DU SECTEUR DE LA SECURITE un processus qui n cessite une appropriation r elle des autorit s nationales et dont l objectif est d assurer que les prestataires des services de s curit et de justice fournissent de
45. es m canismes internes tels que des codes de conduite le contr le hi rarchique et des proc dures disciplinaires ainsi que des m canismes externes tels que le contr le parlementaire le contr le par le pouvoir ex cutif le contr le par le syst me judiciaire les contr les ind pendants par des organismes civils et les m diateurs La responsabilit informelle quant elle peut tre assur e par des organisations de la soci t civile des groupes d anciens et ou des groupes religieux des centres de recherche les m dias des organisations de d fense des droits de l homme et d autres organisations non gouvernementales ONG CHAPITRE 1 INTRODUCTION A LA REFORME DU SECTEUR DE LA SECURITE 11 Si l on ignore les questions de responsabilit et de contr le hi rarchique et si l on ne tente pas de comprendre la place des forces de s curit au sein du syst me tatique pris au sens large la RSS ne sert qu fabriquer des meurtriers encore plus efficaces Mr Jean Marie Gu henno Ancien sous secr taire g n ral du D partement des op rations de maintien de la paix 2010 l efficacit et la responsabilit doivent tre consid r es comme deux objectifs ins parables dans toute activit de RSS et doivent tre mises en uvre simultan ment si l on souhaite avoir des r sultats durables Ces liens et leurs interd pendances sont mis en avant dans le Cadre de la capacit et de l int grit CCI un o
46. es ressources et de pr voir les ventuelles difficult s L valuation finale est l appr ciation syst matique et objective d un projet d un programme ou d une politique de sa conception de sa mise en uvre et de ses r sultats Le but d une valuation finale est d identifier les facteurs de succ s ou d chec d appr cier la durabilit des r sultats et des impacts et de tirer des conclusions qui pourront tre g n ralis es d autres actions d apr s l OCDE Normes de qualit pour l valuation du d veloppement 2011 Pris ensemble le suivi l examen et l valuation finale aussi appel s les activit s de SEE font partie int grante de la programmation RSS Ils devraient tre effectu s en continu tout au long de la phase de mise en uvre d un programme ainsi qu apr s son ach vement officiel Ceci permettra de juger si le programme a atteint les objectifs fix s Afin de faciliter le suivi l examen et l amp valuation finale des programmes de RSS il est important de s assurer que les indicateurs s lectionn s sont sp cifiques mesurables atteignables r alistes et inscrits dans le temps crit res SMART EEE eee EEE Les criteres SMART Sp cifiques Les indicateurs sont ils assez sp cifiques pour pouvoir mesurer les progr s accomplis Mesurables Les donn es sont elles accessibles un co t et un effort raisonnables Atteignables Les objectifs de l indicateur sont ils r aliste
47. esoins par le biais d un plan cadre global comme par exemple une strat gie nationale de s curit ou de justice ou encore une strat gie nationale de RSS Partant des besoins sp cifiques en question et de l id e que l Etat se fait de la s curit et du secteur de la s curit ces strat gies devront englober une vaste panoplie de programmes de r forme sectorielle et institutionnelle tels que la r forme de la d fense la r forme de la police et la r forme des services de renseignement etc Il faudra galement prendre en compte simultan ment plusieurs questions intersectorielles comme les questions de genre les droits de l homme et la gestion des programmes Ces th mes seront abord s plus en d tail dans le 4e chapitre de ce manuel De plus il est important de comprendre la relation entre la RSS et d autres processus tels que le d sarmement d mobilisation et r insertion DDR la justice transitionnelle JT le contr le des armes l g res et de petit calibre ALPC l action contre les mines les lections etc car ces processus peuvent avoir un impact sur d autres programmes de RSS d j en cours ou tre concern s par ces derniers Reconna tre la nature holistique de la RSS ne signifie pas qu il faille tout faire en m me temps Au contraire cela veut dire qu il faut planifier l activit suivante en gardant l esprit les liens interactifs complexes qui caract risent la RSS l inscrire dans le cadre plus lar
48. ge de la RSS et la consid rer comme une tape parmi d autres dans un processus de r forme global La nature holistique de la RSS fait aussi ressortir l importance de la coordination entre les principaux acteurs y compris le gouvernement la soci t civile les acteurs r gionaux et bilat raux les donateurs etc Ce th me sera abord plus en d tail dans la section 2 3 La troisi me dimension de la RSS est sa complexit technique Vu la sensibilit politique qui va de pair avec les programmes de RSS et leur nature holistique la mise en uvre d un programme de RSS requiert toute une panoplie de comp tences Elle exige galement l adoption d une approche multi disciplinaire Au nombre des comp tences requises on trouve 14 CHAPITRE 1 INTRODUCTION A LA REFORME DU SECTEUR DE LA SECURITE e de bonnes connaissances et de l exp rience dans certains domaines sp cifiques de la r forme tels que le maintien de l ordre public la d fense le renseignement et la conduite des affaires locales mais aussi sur des questions intersectorielles comme les questions relatives au genre et les droits de l homme e des comp tences techniques dans des domaines comme l tablissement de budgets la logistique les communications et les syst mes informatiques la mise en uvre de strat gies et la formation e de l exp rience en mati re de gestion du changement notamment des qualit s de dirigeant et des qualit s de communication
49. i permet de mani re fiable et simple de mesurer les progr s accomplis d expliquer les changements dus une intervention et ou d valuer la performance d un intervenant dans un processus de d veloppement Insuffisance en mati re de capacit Insuffisance ou manque de capacit s qui emp che un individu ou une organisation de fonctionner correctement Justice transitionnelle Eventail complet de divers processus et m canismes mis en uvre par une soci t pour tenter de faire face des exactions massives commises dans le pass en vue de rendre les futurs m canismes de prestation des services de s curit et de justice plus efficaces et plus responsables L gislatif Assembl e d lib rante investie du pouvoir d adopter des lois de les amender et de les abroger CHAPITRE 5 REFERENCES ET GLOSSAIRE 53 Legitimite Acceptation par la population locale des d cisions prises par les dirigeants et les hauts fonctionnaires d un gouvernement reposant sur le fait que leur pouvoir est acquis et exerc conform ment aux proc dures et aux valeurs politiques ou morales accept es par la soci t en question Maintien de la paix Technique reposant sur le principe qu une pr sence impartiale dans une zone de conflit permet d apaiser les tensions et de faciliter une solution n goci e le plus souvent dans le cadre d un accord de paix Mediateur Personne officiellement habilit e recevoir et tudier le
50. iciper la prise de d cision et d exercer leur influence Vecteur Force l ment ou param tre qu il s agisse d un individu ou d une institution qui peut avoir un impact ou une influence positive ou n gative sur une situation donn e 58 NOTES NOTES NOTES 59 60 ISSAT COMMUNITY OF PRACTICE ONLINE LA COMMUNAUTE DE PRACTICIENS DE LISSAT SUR LE WEB Rejoignez la communaut de praticiens CdP sur le site web de PISSAT l objectif de la CdP est de vous permettre d entrer en contact avec d autres praticiens travaillant sur les questions de la s curit et de la justice et de vous offrir un acc s facile ensemble du savoir faire et d enseignements tir s dans le domaine RER pe arson TRAINING AND DST CSSS FD SUPPORT OPACITY BUDS msouncts PRACTICE http issat dcaf ch nt supost TRAINING AND DEVELOPMENT TOOLS AND RESOURCES Les outils de la CdP en ligne vous permettront de e rester en contact avec les membres de la communaut de la s curit et de la justice dans le monde entier e vous tenir au courant des derni res avanc es et des bonnes pratiques en mati re de RSS e cr er un profil d crivant en d tail votre exp rience en mati re de RSS e trouver d autres praticiens de la RSS e solliciter des conseils aupr s d experts et recevoir l aide des coll gues pour plan
51. ieur de leur propre pays PDI Personnes ou groupes de personnes forc es ou contraintes de fuir ou de quitter leur foyer notamment en raison d un conflit arm de situations de violence g n ralis e de violations des droits de l homme de catastrophes naturelles ou provoqu es par l homme et qui n ont pas franchi les fronti res internationalement reconnues d un Etat Point d entr e Activit s de programmation limit es dans le temps qui sont facilement r alisables et non menacantes Les points d entr e contribuent renforcer la confiance entre les diff rents acteurs et permettent ainsi de pr voir un engagement de plus longue dur e Point nodal entre la s curit et le d veloppement Fait de reconna tre que la s curit et le d veloppement se renforcent mutuellement et sont intimement li s Police de proximit Partenariat entre la police et la communaut qui permet d identifier les probl mes li s la criminalit de d finir les priorit s et de mettre en place des strat gies pour liminer ces probl mes et leurs causes Prestataires des services de justice non tatiques Individus ou groupes d individus informels ou organis s tels que des prestataires coutumiers des organisations religieuses et des groupes d int r t commun qui n ont pas t cr s par l Etat bien que reconnus par lui dans certains cas mais qui assurent des services de justice pour certains groupes de personnes Voir galement Prest
52. ifier et mettre en uvre vos propres programmes de s curit et de justice e partager les exp riences les enseignements tir s et les bonnes pratiques l issu de vos missions e avoir acc s un centre de documentation en ligne qui contient des documents des vid os et des podcasts sur diverses th matiques RSS Vous trouverez aussi des informations concernant Les notes de conseils op rationnels Reportez vous nos Notes de conseils op rationnels NCO aux tudes de cas et d autres documents de r f rence Identifiez vous pour pouvoir consigner vos exp riences sur le terrain en utilisant les NCO ce qui nous permettra de les mettre jour La formation Consultez le calendrier des cours ainsi que les mat riels p dagogiques La Communaut de praticiens de ISSAT vous aide rester en contact consulter des experts avoir acc s toutes sortes de documents utiles et contribue am liorer les connaissances en mati re de RSS Pour de plus amples informations sur la Communaut de praticiens de PISSAT veuillez nous contacter contact issat dcaf ch AED gt DCAF 2a ER ISSAT The International Security Sector Advisory Team ISSAT
53. importantes de la RSS II chapitre les diff rents acteurs Ce chapitre dresse le catalogue des principaux acteurs nationaux et internationaux du secteur de la s curit et de la justice puis examine comment assurer la coordination entre ces parties prenantes lorsqu elles d cident d entreprendre un programme de RSS II chapitre la programmation de la RSS Ce chapitre d crit les divers stades du cycle de programmation de la RSS et aborde les diff rentes difficult s d ordre politique ou technique susceptibles de survenir au cours de la programmation IV chapitre les questions intersectorielles Ce chapitre examine d importants aspects th matiques et pratiques de la RSS souvent n glig s notamment les questions de genre Il traite aussi des sujets troitement li s la RSS tels que le d sarmement d mobilisation et r insertion DDR le contr le des armes l g res et de petit calibre ALPC et la justice transitionnelle JT Ce manuel donne une id e g n rale du contexte th orique et des connaissances pratiques n cessaires pour se lancer dans une programmation de RSS car ne se contentant pas d noncer les principes de base il met aussi l accent sur les divers obstacles qui risquent de surgir lorsque l on d cide d entreprendre un prgrammme de RSS Ouvrage de r f rence par excellence il sera utile tout autant ceux qui ont d j assist au Cours d initiation niveau 1 la formation en mati re de
54. ints de contact des hommes sexosp cifiques e Renforcement des capacit s sexosp cifiques des organisations de la Ressources par ex manuels en soci t civile sur l int gration des sexosp cificit s Initiatives sp cifiques de pr vention de traitement et de punition de la violence sexiste Participation Mesures visant augmenter e Collaboration avec des gale des les taux de recrutement de organisations de femmes et d hommes femmes et des fid lisation et d avancement des pour la collecte d informations femmes orientation des victimes l laboration s Politiques et pratiques de politiques de s curit le contr le hommes de ressources humaines sectoriel etc sexosp cifiques et propices la vie e Renforcement des capacit s des de famille organisations de femmes en mati re e Associations professionnelles de RSS et de s curit en g n ral f minines groupes syndicats de femmes Kristin Valasek Place du genre dans la r forme du secteur de la s curit Bo te outils Genre et RSS encadr 13 p 18 CHAPITRE 4 LES QUESTIONS INTERSECTORIELLES ET D AUTRES QUESTIONS CONNEXES 41 4 2 LES QUESTIONS CONNEXES LE PROCESSUS DE DESARMEMENT DEMOBILISATION ET REINSERTION DDR Le DDR fait r f rence un processus qui contribue la s curit et la stabilit d un pays sortant d un conflit en d sarmant les combattants en les loignant des structures militaires
55. ion au risque des mines et la restitution des terres d pollu es D mocratie R gime politique d un Etat donn dont le pouvoir supr me est d tenu par le peuple et exerc par l interm diaire de repr sentants habituellement d sign s lors d lections libres et r guli res D sarmement d mobilisation et r insertion DDR Programme trois volets visant r duire ou liminer les armes d tenues par les forces du gouvernement ou de l opposition supprimer le personnel superflu et r ins rer les anciens combattants dans la vie civile normale apr s une p riode de conflit D tracteur Personne ou groupe de personnes persuad e que la strat gie ou l activit en question risque de mettre en danger son statut ou ses int r ts et qui s efforce donc de la saper D veloppement Am lioration des structures conomiques sociales et politiques et de niveau de vie de la population en g n ral Donateur Pays ou organisation qui fait une donation un tiers en esp ces ou en nature dans le but de soutenir des initiatives de d veloppement Droit coutumier R gle ou pratique traditionnelle commune qui d finit certains comportements accept s ou exig s de la part des membres d une soci t et qui a valeur d obligation juridique Droit p nal international Ensemble des lois normes et r gles qui r gissent la criminalit internationale et sa r pression Il comprend les r gles qui s appliquent en ca
56. ions qui tendent vers un seul et m me objectif Communaut internationale Ensemble d intervenants issus des pays du monde entier qui rel vent ou non des services de l Etat et qui comprennent certains groupes d acteurs internationaux li s par une mission ou un projet commun Compl mentarit Fait parmi les membres d un groupe de s entraider pour r pondre des besoins mutuels ou pour compenser des insuffisances communes Consolidation de la paix Processus qui vise r duire le risque de reprise des hostilit s en s attachant renforcer les capacit s nationales en mati re de gestion des conflits et en tablissant les bases d une paix et d un d veloppement durables Les processus de consolidation de la paix tiennent compte d une grande diversit de mesures conomiques politiques s curitaires et humanitaires Ils permettent ainsi l Etat d assumer ses fonctions essentielles avec une plus grande efficacit et en toute l gitimit Constitution Loi fondamentale d un Etat qui d finit l organisation et la r partition du pouvoir politique entre les diff rentes institutions ainsi que les valeurs et les principes de base qui d finissent les relations des citoyens entre eux Contr le R gulation des institutions de l Etat par des acteurs ou des organes de surveillance tels que le parlement et la soci t civile dont les m dias et les groupes d int r t commun Contr le de s curit Processus d
57. ip e pourrait par exemple tre un obstacle la paix et au d veloppement durables si elle utilisait sa capacit pour opprimer les citoyens ou pour violer leurs droits fondamentaux Assurer la mise en place de m canismes efficaces de responsabilisation et de gouvernance peut donc grandement contribuer au succ s d un programme de RSS MM Mise en place de commissaires de police ind pendants en Bosnie Herz govine En 2001 2002 des commissaires de police ind pendants ont t mis en place au plan cantonal en Bosnie Herz govine afin de minimiser l influence politique dans les activit s de police Tandis qu un commissaire de police est tenu rendre des comptes son ministre de l Int rieur il n est responsable que de la gestion et du fonctionnement de la police Un commissaire de police ne peut pas exercer de mandat politique ni repr senter un parti politique Il est nomm par un conseil ind pendant La cr ation des postes de commissaires de police ind pendants constitue un pas important vers l tablissement d un service policier professionnel et responsable dans la Bosnie Herz govine de l apr s conflit D apr s le rapport du Secr taire g n ral sur la mission des Nations unies en Bosnie Herz govine S 2002 1314 2 d cembre 2002 pp 1 2 5 La responsabilit se pr sente sous deux formes distinctes la responsabilit formelle et la responsabilit informelle La responsabilit formelle peut comprendre d
58. iquer la mise au point des programmes de RSS et ou de retarder leur mise en uvre Le Groupe de travail canadien sur la stabilisation et la reconstruction Pour le gouvernement canadien la responsabilit de la r forme du secteur de la s curit RSS dans les pays fragiles et touch s par les conflits incombe au Groupe de travail sur la stabilisation et la reconstruction GTSR qui fait partie du minist re des Affaires trang res et du Commerce international MAECI Les activit s du Groupe de travail sont divis es en quatre cat gories principales respectivement consacr es la strat gie la programmation au d ploiement civil coordination et aux affaires humanitaires secours en cas de catastrophe La section Strat gie labore et met en uvre la politique trang re intragouvernementale du Canada sur les op rations de la paix et les Etats fragiles y compris la r forme du secteur de la s curit Cette section dirige aussi un groupe de travail interminist riel sur la RSS La section Programmation g re un fonds consacr aux activit s op rationnelles et de recherche en mati re de paix et de s curit Le Fonds pour la paix et la s curit mondiales FPSM compte 150 millions de dollars canadiens dont une large part est destin e aux 24 CHAPITRE 2 LES ACTEURS DU SECTEUR DE LA SECURITE ET DE LA JUSTICE activit s relatives la RSS principalement dans sept pays r gions prioritaires priorit s 2013 la
59. is visites par jour ouvr De m me pour la Tanzanie dont l administration op rant la limite de ses capacit s publie 2 400 rapports de projets par an Dans plusieurs pays africains les professionnels de la sant disent qu ils doivent assister tant de r unions avec des d l gu s occidentaux qu ils ne peuvent exercer leur profession vaccinations soins maternels que le soir Extrait de scramble in Africa The Economist le 4 septembre 2008 La coordination se d finit par les efforts r guliers et syst matiques d ploy s pour inciter toutes les parties prenantes impliqu es dans un projet ou dans une activit travailler ensemble et de mani re organis e Pour tre efficace la coordination devrait se d rouler parmi et entre les acteurs nationaux et internationaux qui sont impliqu s dans la conception le soutien et ou la mise en uvre des programmes de RSS La coordination parmi et entre les divers acteurs de la RSS est primordiale pour assurer l efficacit la cr dibilit et la durabilit des programmes de RSS Des actions de RSS coordonn es peuvent galement contribuer r duire les co ts viter les doublons g rer les rapports avec une multitude de parties prenantes et int grer les questions intersectorielles telles que les questions de genre et les droits de l homme dans tous les programmes de RSS l illustration 6 ci dessous met en avant la complexit de la coordination ILLUSTR
60. it et de justice est souvent hautement prioritaire dans les soci t s sortant d un conflit La RSS peut jouer un r le important dans la pr vention des conflits et dans l am lioration de la s curit publique dans ces soci t s Souvent les situations d apr s conflit peuvent aussi tre l occasion d initier des programmes de RSS car e le conflit arm a plus ou moins cess e les parties au conflit acceptent ventuellement de faire des compromis e la n cessit de mettre en place des programmes de RSS a pu tre soulign e durant les n gociations de paix e des dispositions relatives la RSS ont pu figurer dans un accord de paix dans le cadre d un plan plus large de consolidation de la paix e des acteurs ext rieurs ont pu tre sollicit s et ont pu accepter de soutenir des activit s de RSS ILLUSTRATION 7 LA RSS DANS DES CONTEXTES POST CONFLIT Bien que la RSS puisse avoir lieu dans tous les pays et dans toutes les soci t s elle est particuli rement n cessaire la ou il est urgent de prevenirla recurrence de conflits Plusieurs caract ristiques propres aux soci t s sortant d un conflit pourraient avoir un impact considerable sur les process de RSS notamment la violence permanente l apathie des lites locales le r le predominant de l arm e un secteur de la s curit d faillant l effondrement des institutions la violence sexiste amp le r le pr dominant
61. le programme en question doit veiller un quilibre entre une prestation de services efficace et la responsabilit Enfin il doit favoriser le d veloppement des relations et des partenariats et prioriser la cr ation d un climat de confiance Bien qu il soit souvent n glig un des aspects essentiels de la conception d un programme est la mise au point d indicateurs qui aideront suivre examiner et valuer les r sultats ainsi que les effets dudit programme Souvent pris en compte seulement apr s la r alisation d un programme les indicateurs de suivi d examen et d valuation devraient tre d termin s durant la phase de conception et de planification Les indicateurs pourraient alors servir mesurer les progr s s assurer que la mise en uvre du programme est conforme aux objectifs fix s et faciliter le r alignement en cas de difficult s impr vues Letempsinvestidanslaconception etla planification des programmes de RSS est rarement perdu LGen ret Marc Caron Ancien directeur adjoint de l ISSAT 2011 32 CHAPITRE 3 LA PROGRAMMATION DE LA RSS EEE Les outils de conception et de planification La th orie du changement Theory of Change La th orie du changement TDC repr sente un l ment central dans la r alisation des objectifs globaux d un programme de RSS Elle explique les changements sp cifiques qui r sulteront du programme en question et pr cise les effets concrets dudit pr
62. lit des sexes et l application du d veloppement durable Ces objectifs divis s en 21 cibles quantifiables mesur es par 61 indicateurs devront tre atteints d ici an 2015 Op rations de soutien de la paix Campagnes internationales organis es en vue d encourager le maintien la surveillance et la consolidation de la paix et de pr venir la r surgence de conflits violents Organisation de la soci t civile Organisation non tatique compos e de participants volontaires partageant des int r ts des valeurs et des objectifs communs tels que l ethnicit la culture les convictions politiques et ou des croyances religieuses Parmi les organisations de la soci t civile on note les organisations religieuses les centres de recherche ainsi que d autres organisations non gouvernementales Voir galement Soci t civile Organisation non gouvernementale ONG Organisation autonome ind pendante et but non lucratif non li e un gouvernement ou une administration locale Parlement Organe repr sentatif du peuple et d tenteur du pouvoir l gislatif supr me au sein d un Etat Partie prenante Terme g n rique d signant tous les acteurs locaux nationaux et internationaux y compris l Etat 54 CHAPITRE 5 REFERENCES ET GLOSSAIRE les acteurs de la soci t civile et les entreprises pour lesquels l issue de l activit ou du processus en question pr sente un int r t Personnes d plac es l int r
63. lke Bernadotte 2010 CHAPITRE 2 LES ACTEURS DU SECTEUR DE LA SECURITE ET DE LA JUSTICE 23 L approche intragouvernementale AIG et l approche intrasyst mique AIS sont deux approches frequemment mentionn es lors de la coordination des programmes de RSS Lapproche intragouvernementale fait r f rence aux efforts de coordination entrepris par de diff rents minist res et de d partements appartenant un seul et m me gouvernement en vue d accroitre l efficacit globale des programmes de RSS Lapproche intrasyst mique est souvent utilis e par les organisations internationales et r gionales aux structures institutionnelles et aux proc dures complexes pour assurer la coh rence interne travers une position commune sur un sujet donn Malgr de nombreux efforts la coordination des programmes de RSS reste toujours un d fi Des obstacles la coordination peuvent surgir tant parmi les acteurs nationaux charg s de la mise en uvre qu entre les acteurs externes charg s de l appui Les difficult s de coordination ne r sultent pas seulement des diff rences de culture d approche et de proc dure administrative elles peuvent galement provenir des conflits au niveau de la conduite du projet et de la fa on de r soudre les divergences d opinions De plus le fait qu il existe une multitude de m canismes et de proc dures de coordination risque d engendrer de nouvelles couches de bureaucratie susceptibles leur tour de compl
64. lles Autres questions connexes 2jqnd aj0u0 alfojuawayiod ja J1n22xe a 01U07 Deuxi mement la programmation de la RSS est un processus holistique qui requiert la participation d un grand nombre d acteurs voir l illustration 5 De par sa nature la RSS a recours une multitude de services fournis par diff rents acteurs institutions et agences Adopter une approche holistique n cessite de comprendre les liens qui unissent les diverses composantes du secteur de la s curit et de la justice Comme expliqu ci dessus les efforts d ploy s par exemple pour r former les services de police sans la participation du secteur de la justice et du secteur p nitentiaire ne peuvent aboutir des r sultats probants De m me pour am liorer l efficacit et la responsabilit de la police il faut s assurer de la participation de tout un ventail d autres acteurs tels que les forces arm es pour d terminer les r les et les responsabilit s le parlement pour am liorer la fonction de contr le le minist re des Finances pour accro tre la transparence financi re le minist re de l Int rieur pour am liorer la gouvernance et le cadre d action strat gique ainsi que la soci t civile pour utiliser ses CHAPITRE 1 INTRODUCTION A LA REFORME DU SECTEUR DE LA SECURITE 13 E m rg Des relations interd pendantes et complexes qui affectent la performance Un programme de r forme du secteur de la police initi juste apr s
65. ls points d entr e ainsi que les d fenseurs et les d tracteurs potentiels Examen Appr ciation de la performance d une action p riodiquement ou de fa on ad hoc afin d am liorer l efficacit de faire le point sur l allocation des ressources et de pr voir les ventuelles difficult s Ex cutif Branche de l Etat charg e d ex cuter les lois d un pays et de g rer les affaires courantes Le terme peut aussi s appliquer un individu le pr sident ou le premier ministre ou un groupe le gouvernement investi du pouvoir de g rer le pays Forces paramilitaires Forces ou groupes organis s dot s de moyens militaires et dont le mod le est calqu sur celui de l arm e mais qui ne font pas officiellement partie des forces de s curit de l Etat 52 CHAPITRE 5 REFERENCES ET GLOSSAIRE Gardes fronti re Police des fronti res Force de police ou force militaire charg e de contr ler les fronti res d un pays Genre Les differences socialement construites entre les hommes et les femmes Le genre renvoie aux r les et aux relations aux traits de personnalit attitudes comportements et aux valeurs qu une soci t attribue aux hommes et aux femmes aux garcons et aux filles Gestion du changement Approche syst mique permettant de faire face a tout changement substantiel envisag y compris la conception dudit changement le changement doit tre g r au niveau de la communaut de la soci t de l
66. lyse du cadre logique MAECI Minist re canadien des Affaires trang res et du Commerce international NCO Notes de conseils op rationnels OCDE Organisation de coop ration et de d veloppement conomiques OMD Objectifs du mill naire pour le d veloppement OMS Organisation mondiale de la sant ONG Organisation non gouvernementale ONU Organisation des Nations unies PESD Politique europ enne de s curit et de d fense PESTLES Analyse des facteurs politiques conomiques sociaux techniques juridiques environnementaux et s curitaires PDI Personnes d plac es l int rieur de leur propre pays PNUD Programme des Nations unies pour le d veloppement REG Restes explosifs de guerre RSJ R forme du secteur de la justice RSS R forme du secteur de la s curit SEE Suivi examen et valuation finale Sida Agence su doise de coop ration internationale au d veloppement SNDC Coll ge su dois de la d fense nationale UA Union africaine UE Union europ enne TABLE DES MATIERES iii A PROPOS DE CENTRE POUR LE CONTROLE DEMOCRATIQUE DES FORCES ARMEES SIGLES ji INTRODUCTION AU MANUEL ET MODE D EMPLOI iv CHAPITRE 1 INTRODUCTION A LA REFORME DU SECTEUR DE LA SECURITE 1 1 1 Lhistoirique et l volution de la r forme du secteur de la s curit 1 1 2 La terminologie 3 1 3 Les caract ristiques de la r forme du secteur de la s curit 7 CHAPITRE 2 LES ACTEURS DU SECTEUR DE LA SECURITE ET DE LA JUSTICE 17 2 1 Les
67. n passage oblig pour tout programme de RSS qui se veut efficace et durable CHAPITRE 3 LA PROGRAMMATION DE LA RSS 29 3 2 LE CYCLE DE PROGRAMMATION Le cycle de programmation fait r f rence au d roulement complet d un programme ou d un projet voir l illustration 8 En g n ral il comprend les phases suivantes l valuation pr alable et l identification la conception et la planification la mise en uvre le suivi et l examen l valuation finale et l assimilation des enseignements tir s Bureau des Nations unies des services de contr le interne Chacune de ces phases sera trait e plus en d tail dans cette partie Cependant pour les raisons mentionn es pr c demment dans ce manuel voir la section 2 3 sur la coordination il est important de pr ciser que les activit s conjointes doivent dans la mesure du possible tre encourag es et entreprises tous les stades du cycle de programmation et avec la participation des partenaires tant locaux qu internationaux La mise en uvre d un programme de RSS ne doit se faire qu apr s l ach vement d un processus de planification et de r flexion Par exemple il doit y avoir un fil conducteur entre la phase d valuation pr alable et la mise en uvre et un nombre minimum de personnel commun aux deux phases Ceci permettra aussi d assurer une continuit tout au long du projet et d viter tout cloisonnement d activit s Sinon il risque d y avoir un d cal
68. nale pour pr venir les conflits et pour construire une paix durable dans des Etats aussi divers que l Afghanistan le Burundi la Sierra Leone et le Timor Leste Leplusimportantest dedonner auxcitoyensunsentimentdes curit Pour la plupart des gens aujourd hui le sentiment d ins curit n est pas tant le fait des pr occupations s curitaires habituelles que du souci d avoir assurer leur survie leur protection et leur bien tre au jour le jour La s curit humaine concerne les individus partout dans le monde Les menaces qui p sent sur leur s curit vont de la faim au crime en passant par la maladie la drogue etc Source participant au cours de formation 2010 eS ew EU 7 a lt m UN Photo Eskinder Debeber WRAN Afin de souligner l importance de la RSS dans leurs efforts pour instaurer le d veloppement et la paix de nombreux acteurs r gionaux et bilat raux l ont inscrite dans leurs programmes par le biais de diverses mesures et de lignes directrices Les rapports du Secr taire g n ral des Nations unies sur la r forme du secteur de la s curit 2008 amp 2013 par exemple font tat de son r le croissant et de la n cessit pour la communaut internationale de se pencher sur la question d une mani re fficace et coordonn e Les rapports font aussi r f rence aux politiques et aux approches adopt es par les Nations unies en la mati re L Union europ enne UE le Comit d aid
69. nales qui tablissent le taux de maltraitance de gar ons 5 10 Viol Une tude conduite en l an 2000 aupr s des d tenus de sept prisons am ricaines pour hommes a r v l que 21 des d tenus avaient connu au moins un pisode de contact sexuel sous pression ou sous coercition et qu au moins 7 avaient t viol s Massacres perp tr s au motif du genre Le massacre de Srebrenica perp tr en juillet 1995 a conduit l assassinat de quelque 8 000 hommes bosniaques musulmans Une tude conduite par le r seau gay lesbien bisexuel et transsexuel russe aupr s de plus de 3 500 personnes homosexuelles a r v l que 26 5 des personnes interrog es avaient t victimes de violence physique motiv e par un m pris envers leur orientation sexuelle Kristin Valasek Place du genre dans la r forme du secteur de la s curit Bo te outils Genre et RSS encadr 2 p 4 Une attention particuli re aux questions de genre peut renforcer les programmes de RSS en favorisant l appropriation locale en assurant la participation de toutes les parties prenantes en am liorant l efficacit op rationnelle des institutions de s curit et de justice et en assurant une prestation de services efficace et responsable CHAPITRE 4 LES QUESTIONS INTERSECTORIELLES ET D AUTRES QUESTIONS CONNEXES 39 Il est important de comprendre le r le des femmes pour pouvoir stabiliser une zone Siles femmes tiennent le r le de pri
70. ncipal soutien de famille subvenant aux besoins de leurs familles en cherchant de l eau et de la nourriture l organisation de patrouilles dans les zones o travaillent ces femmes renforcera la s curit et leur permettra de poursuivre ces activit s sans entrave C est une constatation tactique Afin d assurer la s curit il est essentiel de cr er des conditions propices au bon d roulement de la vie quotidienne C est le fondement m me de la stabilit Le G n ral de brigade Karl Engelbrektson Commandant du groupement tactique nordique 2007 ray La violence arm e au Br sil Au Br sil la plupart des auteurs et des victimes d actes de violence main arm e sont des hommes et des jeunes garcons Des tudes confirment que le genre est en effet un facteur d terminant largement imputable aux normes socio culturelles qui associent les armes la masculinit Le port d une arme peut constituer un moyen d affirmer sa virilit et partant de gagner un certain statut et d inspirer le respect L utilisation abusive des armes par les hommes et les gar ons est souvent glorifi e dans la culture populaire voire socialement accept e ou impos e en particulier chez les jeunes hommes marginalis s A Rio de Janeiro les jeunes hommes sont plus expos s au risque de mort par balle qu toutes les autres causes externes de d c s confondues Le Br sil affiche l un des taux d homicide les plus lev s au monde a
71. nements et d viter la r p tition des erreurs LES ENSEIGNEMENTS TIRES ET LES BONNES PRATIQUES Pr voir les effets long terme d un programme de RSS rest pas la seule raison pour entreprendre des activit s de suivi d examen et d valuation finale SEE Comme expliqu pr c demment faire le point sur une certaine activit ou un programme permet de d gager les enseignements tirer ainsi que les bonnes pratiques mettre en uvre dans les phases suivantes du programme ou ult rieurement Le concept de RSS tant relativement nouveau il existe peu de documentation sur des programmes qui ont d j fait l objet d une valuation N anmoins une analyse d exp riences effectu e par l OCDE CAD a abouti aux constatations suivantes e tropsouvent les institutions du secteur de la s curit et de la justice sont cibl es individuellement plut t que de les consid rer comme faisant partie int grante d un syst me plus large et interconnect e dans de nombreux pays les capacit s humaines financi res et ou institutionnelles n cessaires pour assurer la durabilit des programmes de RSS sont insuffisantes e les personnes ou les institutions qui appuient la mise en uvre des programmes de RSS ne poss dent pas toujours les connaissances techniques et politiques n cessaires pour comprendre la RSS notamment en ce qui concerne le r le des m canismes de contr le et comment renforcer leurs capacit s L mergence de
72. nformation sur ces questions et de faire partager votre propre exp rience ieman TRAINS aa Tas am comasan 06 memme rma sorron Core Lors Ca http issat dcaf ch ain ANS OF couar noes aN ara twitter SIE EY DCAF ISSAT 2014 ii SIGLES ET ACRONYMES SIGLES AFB Acad mie Folke Bernadotte Su de AIGP Approche int gr e pour la gestion de projets ALPC Armes l g res et de petit calibre APCC Arrangement sur la police civile du Canada APD Aide publique au d veloppement BPCR Bureau de la pr vention des crises et du rel vement du PNUD CAD Comit d aide au d veloppement de l OCDE CCI Cadre de la Capacit et de l Int grit CdP Communaut de Praticiens CEDEAO Communaut conomique des Etats de l Afrique de l Ouest DCAF Centre pour le contr le democratique des forces arm es Gen ve DDR D sarmement d mobilisation et r insertion DFID Minist re britannique du D veloppement international DOMP D partement des op rations de maintien de la paix de l ONU ERM Education au risque des mines ESP Entreprises de s curit priv es EMS Entreprises militaires de s curit FNUAP Fonds des Nations unies pour la population FPSM Fonds pour la s curit et la paix mondiales GAR Gestion ax e sur les r sultats GTSR Groupe de travail canadien sur la stabilisation et la reconstruction ISSAT Equipe internationale de conseil au secteur de la s curit du DCAF JT Justice transitionnelle LOGFRAME Ana
73. ns un d lai raisonnable des appareils judiciaires formels ou informels quitables efficaces et responsables qui garantissent la protection des droits contr lent les abus de pouvoir et favorisent la r solution des diff rends Aide publique au d veloppement APD Flux financiers officiels administr s dans le but premier de promouvoir le d veloppement conomique et le bien tre des pays en d veloppement consentis des conditions avantageuses et qui comportent une subvention d au moins 25 avec un taux d actualisation fixe de 10 Par convention l APD comprend les dons de toutes sortes accord s par des agences gouvernementales des pays en d veloppement APD bilat rale et des institutions mutilat rales APD multilat rale Les montants re us au titre de l APD comprennent les versements effectu s par des donateurs bilat raux et des institutions multilat rales Analyse SWOT M thode de planification utilis e pour valuer les atouts les faiblesses les opportunit s et les menaces relatifs une strat gie ou un projet sp cifique Analyse des facteurs politiques conomiques sociaux techniques juridiques environnementaux et s curitaires PESTLES Outil d valuation con u pour fournir une id e g n rale du contexte dans lequel se situe un Etat ou une r gion o une activit de RSS est envisag e au travers l analyse d une multitude d indicateurs sp cifiques mais interd pendants Analyse des par
74. nt diriger les processus de RSS et imposer aux pays partenaires leurs mod les et leurs programmes En agissant ainsi peut tre sont ils persuad s que leurs mod les de gouvernance sont applicables universellement ou peut tre pensent ils que leurs cycles de financement doivent donner des r sultats dans des d lais courts Il se peut aussi que ces acteurs ext rieurs sous estiment la t che immense que repr sentent le d veloppement la constitution et la reconstruction d un Etat et que face la lenteur des r formes et des changements ils perdent patience INTRODUCTION A LA REFORME DU SECTEUR DE LA SECURITE On constate d exp rience n anmoins que les processus initi s de l ext rieur notamment ceux qui font l impasse sur les traditions et les besoins locaux engendrent souvent m contentement r sistance et inertie chez les acteurs locaux Sur le plan pratique le principe de l appropriation locale demande de la part des intervenants ext rieurs un v ritable num ro d quilibre Par exemple il faut d une part respecter les coutumes et les traditions locales et d autre part s assurer que ces coutumes et traditions sont en harmonie avec les normes internationales relatives aux droits de l homme l efficacit le premier des objectifs principaux de la RSS vise am liorer la prestation des services de s curit et de justice aux fins d accroitre le bien tre de l Etat et de ses citoyens Ceci pourrait se fai
75. ogramme sur la situation L analyse du cadre logique LOGFRAME Analysis analyse du cadre logique ACL fait reference l utilisation d indicateurs de sch mas pour la planification des processus et de l analyse des fins et des moyens qui permettent de passer de la th orie la pratique Elle insiste sur la n cessit de raisonner selon un paradigme ax sur la population et le renforcement des capacit s des acteurs locaux La gestion fond e sur les r sultats Results Based Management La gestion fond e sur les r sultats GFR est une strat gie de gestion globale dont l objectif est d obtenir une meilleure performance et des r sultats que l on peut d montrer clairement Certains l ments de l laboration du suivi et de l valuation finale des programmes sont int gr s dans cette strat gie Elle contribue l acquisition des connaissances la gestion des risques et la responsabilisation L approche int gr e pour la gestion de projets Integrated Project Management Approach L approche int gr e pour la gestion de projets AIGP consiste planifier organiser se procurer et g rer des ressources en vue de mener bien certains objectifs d un projet donn C est le contr le centralis d un groupe de projets interactifs en termes de contenu d organisation et de d lais LA MISE EN UVRE DES PROGRAMMES La mise en uvre des programmes de RSS concerne essentiellement le renforcement de la
76. ponsables pour les crimes du pass est essentiel pour renforcer la confiance envers les instances tatiques et pour assurer leur cr dibilit A cet gard la justice transitionnelle pourrait tre la pierre angulaire de la mise en place de m canismes de justice et de contr le efficaces et responsables au sein d un cadre plus global de la RSS LES ELECTIONS Les lections sont parfois l occasion d initier des programmes de RSS Or elles peuvent aussi engendrer certains d fis lors de la mise en uvre de ces programmes Dans certains cas les lections peuvent repr senter une tape importante dans un processus de consolidation de la paix qui int gre des diff rents aspects de la RSS On peut citer par exemple des lections organis es suite une r vision de la Constitution et ayant des cons quences sur la RSS ou l inverse des lections qui donnent lieu des d bats publics sur les r formes envisag es Les lections peuvent aussi tre l occasion d inscrire ces questions au programme des commissions parlementaires et de traitement dans l urgence LA LUTTE ANTIMINES La lutte antimines concerne les activit s visant r duire l impact social conomique et environnemental des mines et d autres restes explosifs de guerre REG Parmi les principales activit s de lutte antimines on note l ducation au risque des mines ERM le d minage humanitaire l aide aux victimes la destruction des stocks
77. prendre la nature interd pendante des divers acteurs et de programmes lors de l laboration de strat gies et de programmes sp cifiques 48 CHAPITRE 5 REFERENCES ET GLOSSAIRE Approche int gr e pour la gestion de projets Fait de planifier organiser se procurer et g rer les ressources en vue de mener bien certains objectifs d un projet donn C est le contr le centralis d un groupe de projets interactifs en termes de contenu d organisation et de d lais Approche intragouvernementale AIG Approche qui fait r f rence aux efforts entrepris par de diff rents minist res et d partements appartenant un seul et m me gouvernement pour coordonner leurs activit s en vue d accroitre l efficacit globale des programmes de RSS Approche intrasyst mique AIS Une approche souvent utilis e par les organisations internationales et r gionales aux structures institutionnelles et aux proc dures complexes pour assurer la coh rence interne travers une position commune sur un sujet donn Appropriation locale Approche qui reconna t que toute r forme relative la politique aux institutions et aux activit s d un pays donn doit tre labor e g r e et mise en uvre par des acteurs locaux plut t que par des intervenants ext rieurs Armes l g res et de petit calibre ALPC Toutes les armes et les munitions meurtri res pouvant tre transport es par un combattant armes l g res ou par un v hicul
78. que la nature d aptitudes et d exp riences requises il est de plus en plus vident que les efforts d ploy s pour instaurer la r forme de la s curit et de la justice doivent se compl ter mutuellement C est pourquoi le secteur de la s curit est galement appel le secteur de la s curit et de la justice Par del la terminologie il existe un lien incontestable entre les diff rents secteurs comme le montre la cha ne p nale La police par exemple serait incapable de lutter efficacement contre la criminalit sans un secteur judiciaire performant De m me les tribunaux et les procureurs seraient incapables de mener bien leurs missions sans les enqu tes criminelles conduites par la police Enfin les efforts d ploy s par la police et la justice seraient inop rants si le syst me p nitentiaire tait d faillant Il est donc primordial de garder l esprit que les activit s de l une des cat gories d acteurs peuvent avoir et ont une incidence sur les activit s des autres acteurs Pourquoi entreprendre une activit de RSS La RSS am liore la s curit et la protection des individus et de leurs biens ce qui constitue non seulement une performance en soi mais plus encore la RSS facilite leur int gration sociale et stimule le d veloppement conomique L o le secteur de la s curit est lui m me une source de conflit la RSS contribue faire de ce secteur un outil de pr vention et de gestion d
79. r appuyer le processus en continuant insister sur les enjeux et sur les bienfaits potentiels du programme en question C est ainsi qu on assurera la durabilit des programmes de RSS LE MANQUE DE MOYENS Le manque de moyens humains et financiers peut prendre diverses formes Il affecte les prestataires et les b n ficiaires des services de s curit et de justice aussi bien que ceux qui mettent en place les programmes de RSS Au nombre des ces obstacles on note e l insuffisance de fonds e le manque de capacit institutionnelle e le manque de connaissances techniques ou th matiques e l insuffisance de capacit s absorber les r formes du secteur de la s curit et de la justice e l incapacit de s adapter des nouvelles structures institutionnelles LES CONTRAINTES DE TEMPS Les contraintes de temps peuvent se r v ler compliqu es g rer car elles sont souvent tributaires des priorit s fix es par les acteurs nationaux et internationaux qui sont impliqu s dans des programmes de RSS Bien que ces priorit s varient fr quemment d un acteur l autre celles d un acteur en particulier peuvent aussi changer avec le temps et selon l volution de la situation dans le pays h te Par exemple la RSS peut avoir t d sign e comme une priorit par un gouvernement durant un mandat parlementaire et peut ne plus l tre au mandat suivant Par ailleurs de par sa nature politique la RSS d pend fort
80. rapide Action de courte dur e et petite chelle con ue pour avoir un impact imm diat sur la stabilisation ou le r tablissement de la situation au lendemain d un conflit L action peut aussi avoir un impact positif ou n gatif plus long terme qu il convient de ne pas n gliger lors de la planification R conciliation Processus social et parfois juridique qui permet la soci t de prendre position vis vis des crimes de guerre et des actes de r pression commis auparavant par un r gime une autorit ou un groupe social L objectif est de traiter du pass et de regarder ensemble vers l avenir Voir galement Traitement du pass Reconstruction Fait de r organiser les institutions politiques et socio conomiques ainsi que de reb tir les infrastructures physiques d grad es endommag es ou d truites d un pays ou d un territoire en vue d tablir les bases d un d veloppement durable R forme du secteur de la d fense RSD S rie d actions coordonn es visant am liorer l efficacit et la responsabilit des forces arm es d un pays R forme du secteur de la justice RSJ La transformation ou la r organisation des institutions de justice en vue de les rendre plus ind pendantes plus efficaces et plus responsables lors de la prestation des services la population R forme du secteur de la police Processus permettant d am liorer l efficacit et la responsabilit des services de police dans un
81. re par le biais d un large ventail d activit s dont la formation de fonctionnaires charg s de la s curit et de la justice la fourniture d quipements et d infrastructures la mise en route de r formes destin es v av Wa wv a u LT Z 2 wu lt a zZ 9 10 CHAPITRE 1 INTRODUCTION A LA REFORME DU SECTEUR DE LA SECURITE renforcer la capacit d organisation et d administration des institutions de s curit et de justice et les efforts d ploy s pour am liorer la coop ration entre les fournisseurs des services de s curit et de justice La responsabilit le second objectif principal de la RSS implique la mise en place de proc dures de contr le et de r gulation pour valuer si les prestataires des services de s curit et de justice se conforment aux lois et aux r glementations en vigueur et permet d avoir recours des sanctions pour conduite abusive Mais l am lioration de la responsabilit des institutions de s curit et de justice a rarement t consid r e comme une activit prioritaire dans les programmes de RSS Pourtant le manque ou l absence de toute obligation de responsabilit est souvent une des raisons principales pour le dysfonctionnement d un secteur de s curit ou de justice Aucun programme de RSS ne peut r ussir dans le long terme s il n existe pas d organes de responsabilisation ou de structures de gouvernance Une arm e efficace et bien qu
82. rvices de s curit habilit s faire usage de la force Voir galement Principaux acteurs de la s curit et Prestataires des services de s curit tatiques Principaux acteurs de la s curit Acteurs de la s curit habilit s faire usage de la force ou appliquer la loi tels que l arm e la police les forces paramilitaires les services secrets et les services de s curit les gardes fronti re les douanes les unit s de r serve et les cellules de s curit locales les forces de d fense civile la garde nationale Voir galement Prestataires des services de s curit et de justice tatiques ou statutaires CHAPITRE 5 REFERENCES ET GLOSSAIRE 55 Prise en compte des sexospcificites Evaluation des effets sur les femmes et sur les hommes de toute action destin e r pondre leurs besoins en mati re de s curit et de justice Processus de paix N gociations men es entre bellig rants Etats et ou factions en vue de conclure un accord de paix Programmation Terme g n rique qui d crit une s rie d activit s con ues dans un but pr cis Afin d assurer que les r sultats d un programme ses objectifs et l impact souhait seront atteints ces activit s sont souvent inscrites dans le cadre d une strat gie globale qui d finit les principes directeurs et les cibles sp cifiques et qui oriente l laboration et la mise en uvre des activit s ou des programmes en question Projet impact
83. s y R alistes Les indicateurs donnent ils une mesure fiable et claire des r sultats Inscrits dans le temps Les indicateurs pr cisent ils quelle date le r sultat doit tre atteint LOCDE CAD a elle aussi mis au point des crit res pour valuer les programmes de RSS e la pertinence examine le bien fond de l action conduite au regard des priorit s et des politiques du groupe cible du b n ficiaire et du bailleur de fonds e l efficacit appr cie le degr de r alisation des objectifs e l efficience est la comparaison qualitative et quantitative des r sultats obtenus avec les moyens mis en uvre pour les obtenir e I mpact juge les changements positifs ou n gatifs entra n s par l action qu elle soit directe ou indirecte voulue ou non 34 CHAPITRE 3 LA PROGRAMMATION DE LA RSS e la durabilit permet d appr cier si les bienfaits sont de nature se maintenir apr s la fin des financements propos s par les bailleurs Mettre en place un bon m canisme de suivi d examen et d valuation finale ne sert pas seulement rendre des comptes sur la fa on dont les fonds ont t utilis s Il aura galement une influence sur les d cisions concernant l allocation future des ressources et l identification des priorit s En fournissant des donn es objectives sur la r ussite ou l chec d un programme les m canismes de suivi d examen et d valuation finale permettent aussi d en tirer des enseig
84. s de conflit ou de coop ration entre les diff rents syst mes nationaux de droit p nal Droits de l homme Droits que chacun d tient en tant qu tre humain quels que soient la couleur de sa peau sa nationalit ses opinions politiques ou ses croyances religieuses son rang social son sexe son ge ou toute autre distinction Durabilit Caract ristique ou tat qui permet de r pondre aux besoins de la g n ration actuelle sans mettre en p ril le bien tre des g n rations ou des populations futures CHAPITRE 5 REFERENCES ET GLOSSAIRE 51 Efficacit Mesure du degr d accomplissement des objectifs pr d finis d une activit ou d un projet Engin non explos Arme explosive bombe grenade ou mine terrestre qui ne s est pas d clench e apr s avoir t amorc e ou mise feu et qui pose encore un risque d explosion Enqu te Etude d taill e effectu e dans le but de rassembler des donn es sur un sujet sp cifique ou sur une situation donn e au moyen d un sondage transversal parmi la population Enseignements tir s G n ralisations formul es partir de l analyse des exp riences relatives des projets programmes ou des strat gies d j r alis s Les enseignements tir s de ces exp riences peuvent servir dans l laboration et la mise en uvre des activit s futures Entreprises de s curit priv es et entreprises militaires de s curit Entreprises nationales ou internationale
85. s l galement tablies proposant des services qui comportent la possibilit de recourir la force de mani re syst matique et par des moyens militaires ou paramilitaires Etat de droit Une situation o les prestataires des services de s curit et de justice ainsi que d autres institutions publiques contribuent la pr servation et au respect de la loi et incitent les autres faire de m me Etat failli Etat en d liquescence qui n est plus en mesure de fournir les services l mentaires par ex la s curit la sant l ducation sa population qui ne contr le plus son territoire ou ses fronti res et qui ne peut plus assurer sa propre existence Evaluation finale Appr ciation syst matique et objective d un projet d un programme ou d une politique de sa conception de sa mise en uvre et de ses r sultats Le but d une valuation finale est d identifier les facteurs de succ s ou d chec d appr cier la durabilit des r sultats et des impacts et de tirer des conclusions qui pourront tre g n ralis es d autres actions Evaluation pr alable Processus qui combine la collecte de donn es et l analyse d information en vue d un objectif pr d termin Les r sultats obtenus aideront comprendre le contexte socio politique et conomique du pays en question Ils permettront galement d identifier les sources de pr occupation qu elles soient de nature s curitaire ou judiciaire les ventue
86. s plaintes d pos es par des individus pour abus ou actes arbitraires commis par des agents de la fonction publique M diation Tentative pour r gler un diff rend avec la participation d un tiers le m diateur qui s efforce de trouver des points d accord et de faire en sorte que les antagonistes s entendent sur une solution quitable Mission int gr e de maintien de la paix Type de mission qui priorise une approche intrasyst mique Elle se caract rise par l adoption d une approche op rationnelle holistique et par la mise en place de certains processus m canismes et organismes en vue d atteindre un objectif strat gique commun Nouveau concept de s curit Reconnaissance de l existence d un large ventail d acteurs tatiques et non tatiques susceptibles de fournir des prestations de s curit ou dans certains cas contribuer l ins curit Ce concept pr ne aussi une conception largie de la s curit introduisant dans la notion de s curit nationale l aspect non seulement militaire mais aussi les aspects politiques sociaux conomiques et environnementaux Objectifs du mill naire pour le d veloppement OMD S rie de 8 objectifs adopt s en l an 2000 par l Assembl e g n rale des Nations unies et qui recouvrent de grands enjeux humanitaires tels que la r duction de l extr me pauvret et de la mortalit infantile la lutte contre plusieurs pid mies dont le SIDA l acc s l ducation l ga
87. s services de s curit et de justice efficaces qui r pondent aux besoins de la population Il faut aussi que les prestataires des services de s curit et de justice soient responsables de leurs actions l Etat et ses citoyens tout en respectant les principes de la bonne gouvernance de l tat de droit et des droits de l homme Pour les Nations unies la RSS s entend d un processus d analyse d examen et d application aussi bien que de suivi et d valuation men par les autorit s nationales et visant instaurer un syst me de s curit efficace et responsable pour l Etat et les citoyens sans discrimination et dans le plein respect des droits de l homme et de l etat de droit Nations unies 2008a par 17 Une autre d finition courante est celle de l OCDE CAD selon laquelle la RSS est un processus qui vise pour un pays donn a se doter des capacit s en mati re de s curit et de justice pour faire face aux d fis auxquels il est confront dans le respect des valeurs de la d mocratie et des principes de bonne gouvernance et de l tat de droit OCDE CAD 2007 p21 traduction de l auteur A elles deux ces d finitions montrent bien que pour la RSS la s curit et le d veloppement se renforcent mutuellement ce qu on appelle le point nodal entre la s curit et le d veloppement et que les principes de justice d tat de droit et de gouvernance constituent des points de rep re impor
88. ssi r f rence la possibilit pour chaque individu de faire des choix et de saisir des opportunit s qui lui permettront de r aliser son potentiel Soci t civile Ensemble d acteurs d organisations de mouvements de groupes d int r t en dehors du contr le tatique La soci t civile peut aider d finir les besoins et strat gies s curitaires d un pays Elle peut aussi assurer le contr le des institutions publiques et parfois fournir des services de s curit et de justice certains groupes de personnes Voir galement Organisations de la soci t civile Prestataires des services de s curit et de justice non tatiques et non statutaires Stabilit Contexte dans lequel le syst me politico s curitaire et les acteurs r gles cultures et institutions qui y sont associ s servent maintenir un minimum d ordre La stabilit d un pays ou d une r gion se caract rise par l absence de violence et ou de craintes de nature politique socio conomique et ou militaire Strat gie politique nationale de s curit Document strat gique officiel comportant toutes les d cisions et activit s relatives au secteur de la s curit qui ont une incidence sur la s curit int rieure ou ext rieure de l Etat et de la soci t Le CHAPITRE 5 REFERENCES ET GLOSSAIRE 57 document comprend les d clarations de politique g n rale ainsi que les mesures n cessaires pour la mise en uvre de ces politiques Suivi Proce
89. ssus continu de collecte syst matique d informations selon des indicateurs choisis pour fournir aux gestionnaires et aux parties prenantes d une action de d veloppement en cours des l ments sur les progr s r alis s les objectifs atteints et l utilisation des fonds allou s Syst me de justice militaire Principal moyen juridique utilis par les forces arm es pour faire respecter la loi et les r glements en interne Syst me judiciaire Ensemble des tribunaux formant un syst me qui interpr te et applique la loi au nom du souverain ou de l Etat Th orie du changement El ment central dans la r alisation des objectifs globaux d un programme de RSS Elle explique les changements sp cifiques qui r sulteront du programme en question et pr cise les effets concrets dudit programme sur la situation Traitement du pass Reconnaissance des droits des victimes et des devoirs des Etats dans la lutte contre l impunit lorsque des violations massives des droits de l homme et du droit humanitaire international ont eu lieu II comprend des actions telles que la r alisation d initiatives combin es assurant la satisfaction de ces droits et devoirs dans les domaines suivants droit de savoir droit la justice aux r parations et garanties de non r p tition Transparence Libre acc s l information qui donne la soci t civile les moyens de remplir sa fonction de contr le et qui permet aux parties prenantes de part
90. sur un diagramme pr sentant les diff rents degr s d influence et d int r t v L analyse ne pas nuire Do No Harm Analysis L analyse ne pas nuire aide comprendre l impact d un programme d assistance sp cifique sur les interdependances dans un environnement fragile S il s av re que le programme d assistance pourrait aggraver les tensions les analystes devraient en d duire qu il faudrait repenser leurs strat gies de programmation et en trouver d autres en vue d liminer les influences n gatives v Le cadre de la capacit et de l int grit Capacity and Integrity Framework Le cadre de la capacit et de l int grit CCI est un outil m thodologique qui permet d analyser les besoins en mati re de r forme institutionnelle dans des contextes post conflit et de mettre au point des programmes r alistes Il fait ressortir trois aspects fondamentaux des institutions publiques individuel organisationnel et externe De plus il se concentre sur deux domaines de r forme institutionnelle publique la capacit et l int grit et sur le lien qui les unit avec l institution charg e d ex cuter son mandat v L analyse des facteurs politiques conomiques sociaux techniques juridiques environnementaux et s curitaires PESTLES Analysis L analyse PESTLES est un outil d valuation pr alable au niveau macro A travers l analyse d une multiplicit d indicateurs elle offre une id e g n rale de la situation
91. tamment dans les situations d apr s conflit Il d taille ensuite les diff rentes phases d un cycle de programmation insistant sur la nature interconnect e de chacune d elles 3 1 LE CONTEXTE DE LA REFORME DU SECTEUR DE LA SECURITE Comprendre le contexte socio politique et conomique qui sert de toile de fond la mise en uvre des programmes de RSS est indispensable pour la conception et la mise en uvre efficace de ces programmes Il faudra porter une attention particuli re au contexte lors de l laboration des programmes de RSS dans des situations d apr s conflit LA NATURE CONTEXTUELLE DE LA REFORME DU SECTEUR DE LA SECURITE Chaque pays engag dans un processus de RSS est un cas unique Chaque contexte de r forme est diff rent et chaque processus de RSS doit tre adapt aux exigences du contexte qui lui est propre Si les grands principes de la RSS demeurent inchang s il n existe pas de solution toute pr te Il est donc important de s impr gner du contexte local et d adapter ses programmes en cons quence Parmi les facteurs prendre en compte et qui d terminent la nature et le succ s d un programme de RSS on trouve e les facteurs politiques le type de r gime autoritaire democratique de transition les rapports de force et les conflits entre les diff rents acteurs politiques les processus politiques en cours lections processus de paix et la pr sence d acteurs r gionaux ou internationa
92. tants En fait aucun d veloppement n est possible sans la s curit et sans d veloppement toute s curit n est que temporaire M Hilary Benn Ancienne Secr taire d Etat britannique au D veloppement international Centre pour le d veloppement global Washington le 23 juin 2004 r Un nom ou un autre L abbr viation RSS est utilis e dans tous les documents de l ISSAT en r f rence l amelioration du service fourni et du contr le exerc sur les institutions acteurs de la s curit et de la justice appartenant ou non l Etat Les acteurs nationaux et internationaux emploient de nombreux termes diff rents parmi lesquels on trouve la reforme du secteur de la s curit et de la justice RSSJ le d veloppement du secteur de la s curit DSS la transformation du secteur de la s curit TSS la gestion du syst me de la s curit et le d veloppement des secteurs de la s curit et de la justice DSSJ Ces termes sont galement employ s dans les textes de l ISSAT et sont des synonymes de la RSS CHAPITRE 1 INTRODUCTION A LA REFORME DU SECTEUR DE LA SECURITE 7 1 3 LES CARACTERISTIQUES DE LA REFORME DU SECTEUR DE LA SECURITE Partant de l on peut d gager les caract ristiques suivantes e UNE approche fondamentale l appropriation locale e DEUX objectifs principaux une plus grande efficacit accompagn e d une plus grande responsabilit
93. tection de l Etat et le bien tre de la population L illustration 1 montre comment notre compr hension de la s curit a volu et comment elle a progress vers ce nouveau concept de s curit d apr s H nggi 2003 pp 4 8 ILLUSTRATION 1 LE NOUVEAU CONCEPT DE SECURITE L tat et la population e s curit de la population e s curit humaine 2 3 3 8 Ss v E T 0 5 S curit traditionnelle L tat e s curit nationale Programmes de Port e de la s curit S curit militaire et s curit ax s sur les non militaire forces arm es e politique e conomique e sociale e environnementale 4 CHAPITRE 1 INTRODUCTION A LA REFORME DU SECTEUR DE LA SECURITE LE SECTEUR DE LA SECURITE Traditionnellement le secteur de la s curit tait d fini comme l ensemble des agences charg es d assurer la s curit int rieure et ext rieure d un Etat Ces institutions dont les membres taient l galement habilit s porter des armes au nom de l Etat comprenaient les forces arm es la police et d autres organes charg s de l application de la loi la gendarmerie et les forces paramilitaires les services secrets et de renseignement les gardes fronti res et les douaniers etc La nouvelle d finition de la s curit largit le concept du secteur de la s curit Elle reconna t les liens troits qui unissent le secteur de la s curit et celui de la justice ainsi que la n cessit d
94. tiel Chaque pas dans cette direction est aussi un pas vers la r duction de la pauvret la croissance conomique et la pr vention des conflits La libert de vivre labri du besoin labri de la peur et la libert de pouvoir transmettre aux g n rations futures un environnement sain et naturel tels sont les l ments intimement li s qui constituent la s curit humaine et donc nationale Mr Kofi Annan Ancien Secr taire g n ral des Nations unies 2000 La notion de RSS a volu vers cette id e de la s curit humaine Elle insiste express ment sur les liens existant entre la s curit et le d veloppement for ant les professionnels de la communaut du d veloppement red finir leur r le dans le domaine de la s curit tout en mettant l accent sur importance de cette derni re dans l instauration d une paix et d un d veloppement durables En 1999 dans l une des toutes premi res r f rences 2 CHAPITRE 1 INTRODUCTION A LA REFORME DU SECTEUR DE LA SECURITE faites la RSS la Secr taire d Etat britannique au D veloppement international de l poque Clare Short d clarait que la RSS tait une condition pr alable au d veloppement durable Short DFID 2000 Depuis lors le concept s est rapidement r pandu dans les milieux du d veloppement et de la s curit Aujourd hui la RSS est consid r e comme un l ment central dans les efforts d ploy s par la communaut internatio
95. ties prenantes Outil permettant d identifier les parties prenantes potentiellement associ es un programme de RSS de d terminer leur motivation leur influence pouvoir et de savoir si cette influence est positive ou n gative Cette information peut tre repr sent e sur une grille indiquant les diff rents degr s d influence et d int r t Analyse du cadre logique Utilisation d indicateurs de sch mas pour la planification des processus et de l analyse des fins et des moyens qui permettent de passer de la th orie la pratique analyse du cadre logique insiste sur la n cessit de raisonner selon un paradigme ax sur la population et le renforcement des capacit s des acteurs locaux Analyse ne pas nuire Pr cieux outil d valuation l analyse ne pas nuire aide comprendre l impact d un programme d assistance sp cifique sur les interd pendances dans un environnement fragile S il s av re que le programme d assistance pourrait aggraver les tensions les analystes devront en d duire qu il faudrait repenser leurs strat gies de programmation et en trouver d autres en vue d liminer les influences n gatives Approche 3C Une approche politique utilis e par la communaut du d veloppement et qui engage adopter des actions coh rentes coordonn es et compl mentaires Elle renforce les approches intragouvernementales et intrasyst miques en visant un m me objectif Approche holistique Fait de com
96. tion et la gestion ax e sur les r sultats Paris Organisation de coop ration et de d veloppement conomiques 2005 OCDE 2005 R forme des syst mes de s curit et de gouvernance Principes et bonnes pratiques S rie DAC des lignes directrices et d ouvrages de r f rence Paris Organisation de coop ration et de d veloppement conomiques 2005 Nations unies 1979 Code de conduite pour les responsables de l application des lois A RES 34 169 1979 Nations unies 2005 Dans une libert plus grande d veloppement s curit et respect des droits de l homme pour tous Rapport du Secr taire g n ral A 59 2005 21 mars 2005 Programme des Nations unies pour le d veloppement 1994 Rapport mondial sur le d veloppement humain 1994 New York Oxford University Press 1994 Programme des Nations unies pour le d veloppement 2002 R forme du secteur de la s curit et de la justice l approche programmatique du BCPR New York PNUD 2002 Assembl e g n rale des Nations unies 2008 Rapport du Comit sp cial des op rations de maintien de la paix et de son groupe de travail Session de fond 2008 10 mars 4 avril et 3 juillet 2008 A 62 19 2008 Banque mondiale 1998 Manuel de gestion des d penses publiques Washington D C Banque mondiale 1998 CHAPITRE 5 REFERENCES ET GLOSSAIRE 47 5 3 GLOSSAIRE DES PRINCIPAUX TERMES UTILISES Acc s la justice Acc s des citoyens da
97. util d valuation pr alable qui permet d analyser le degr d efficacit et de responsabilit d une organisation trois niveaux diff rents voir l illustration 4 ILLUSTRATION 4 LE CADRE DE LA CAPACITE ET DE LINTEGRITE CCI UNE INSTITUTION DE SECURITE JUSTICE Education e Droits de l homme Exp rience e Comportement Aptitude e Affiliation politique Structures e Repr sentation Ressources e Discipline Regles e Transparence ORGANISATIONNELLE INDIVIDUELLE ie e Appui la gestion 7 x wu H ae e Contr le formel Z e Coop ration inter k E organisationnelle Tndependanee x e Contr le informel s e Prestation de services TROIS DIMENSIONS ESSENTIELLES LA SENSIBILITE POLITIQUE LA NATURE HOLISTIQUE ET LA COMPLEXITE TECHNIQUE La RSS est un processus complexe qui comporte trois dimensions elle est politique tr s technique et exige une approche holistique et une bonne compr hension des liens intrins ques entre les institutions de s curit et de justice Tout d abord les projets de RSS sont des entreprises tr s d licates et de nature politique ne serait ce que parce qu elles ont un impact sur le monopole tatique de l usage de la force De plus la RSS suppose des prises de d cisions concernant l organisation de l Etat et les valeurs de la soci t telles que la libert la s curit et les droits de l homme Presque toujours les processus de RSS ont une 12 CHAPITRE 1 INTROD
98. ux op rations de maintien de la paix missions politiques sp ciales entreprises multinationales e les facteurs juridiques le cadre constitutionnel et le r le de la loi coutumi re e les conditions conomiques les ressources naturelles disponibles l infrastructure en place les conditions d investissement et les fonds disponibles pour financer des programmes de RSS Un d veloppement conomique faible peut tre le signe r v lateur de probl mes de corruption de n potisme et de discrimination e les facteurs sociaux le niveau de vie la d mographie la place des femmes dans la soci t le niveau d ducation le pourcentage d alphab tisation et les structures sociales e la technologie l tat des r seaux de communication l acc s Internet e les facteurs environnementaux les s cheresses les inondations les tremblements de terre etc M me si la RSS peut tre mise en uvre dans tous les pays sa n cessit se fait davantage sentir dans les pays fragiles ou sortant d un conflit Elle est particuli rement n cessaire l o il est primordial de pr venir la r surgence de conflits En m me temps plusieurs des caract ristiques propres aux soci t s fragiles ou sortant d un conflit pourraient avoir un impact consid rable sur les processus de RSS 28 CHAPITRE 3 LA PROGRAMMATION DE LA RSS LA REFORME DU SECTEUR DE LA SECURITE AU LENDEMAIN D UN CONFLIT R former les institutions de s cur
99. vec chaque ann e plus de 35 000 d c s par balle Les Br siliens ont pr s de quatre fois plus de risques d tre tu s par une arme feu que l ensemble de la population mondiale Kristin Valasek Place du genre dans la r forme du secteur de la s curit Bo te outils Genre et RSS encadr 8 p 10 Un processus inclusif contribue la cr ation d institutions de s curit et de justice repr sentatives et participatives Un programme qui tient compte des questions de genre b n ficiera d une prestation de services plus efficace qui son tour pourra mener la confiance publique ainsi qu des actions plus cibl es et plus efficaces Prendre les questions de genre en consid ration permettra galement de mieux pr venir et de mieux r pondre aux violences sexistes Enfin les institutions de s curit et de justice qui sont repr sentatives seront mieux plac es pour exercer un contr le sur ces institutions La recherche d armes tait une activit r guli re au Kosovo C est pratiquement impossible s il my a pas de femmes dans l quipe 40 CHAPITRE 4 LES QUESTIONS INTERSECTORIELLES ET D AUTRES QUESTIONS CONNEXES Lorsque l on suspecte une dissimulation d armes dans un village il est bien plus facile de p n trer dans les habitations si les fouilles sont pratiqu es par des quipes constitu es a la fois de femmes et d hommes Les femmes soldats peuvent parler avec les femmes du village car c

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