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1. Clics r p t s sur la zone de partage de l cran en deux fen tres Et c est parce que l exp rience m a montr que le plus souvent toute r action du syst me a t pr c d e d une action m me inconsciente qui l a caus e et parce que je peux reconnaitre le nouvel tat du syst me partage en deux fen tres que je suis capable de remonter de la r action vers l action qui l a produite Je BE CEE Racin de Brie ruri rre T urtant ezpcrsabl n esi pas Lr tamar LE r 7 nte PAPER es 125 ce l ilisstion des r siste depuis ce rombreus2 ations Parlaye de l turan en deux fen tres d une artian nnn idcntitic I aclion conscient lail une s rie de vlive eur la fI amp ulid de d filement vertical 3 2 4 Les syst mes informatis s ont des comportements incorrects J voquais ci dessus l inexistence de r gles stables lors de l utilisation des environnements informatis s Il en est pourtant une qui r siste et s affirme depuis de nombreuses ann es ca marche toujours moins bien que pr vu Ce n est pas de la panne pure et dure celle o l cran reste teint ou le clavier mactif dont je parle ici mais plut t de ces milliers de comportements inexpliqu s des syst mes informatiques utilis s quotidiennement Note 27 D abord il y a les logiciels eux m mes dont on apprend rapidement reconnaitre les bugs C est la situation la plus confortable2. Note 22 Ces choix vont de l enfoncement de la touche de blocage des majuscules ou de l appui non conscient sur la touche Insert jusqu aux modifications de l cran que l utilisateur a sous les yeux en langant son logiciel favori en passant par les sauvegardes automatiques et le choix d une imprimante par d faut Note 23 Note 24 Au del de la m connaissance des diff rentes couches de choix pr alables qui vont influencer les effets d une action une autre difficult est la prise de conscience par l usager du fait qu il vient d effectuer une action quelque chose se passe l cran et l utilisateur ne sait pas pourquoi Note 25 Dans chacune de ces situations c est en r alit un sch ma comme le suivant qui est de mise R action de l environnement o la cause d un changement dont l utilisateur est pourtant responsable n est pas reconnue une action a t effectu e et n est pas reconnue comme telle par celui qui vient de la r aliser Ainsi l instant o j cris ces lignes et alors que je clique de mani re r p t e sur le bouton de la zone de d filement vertical pour remonter un peu dans le pr sent texte je vois subitement l cran qui contient mon texte se diviser en deux zones alors que je n ai rien fait Note 26 En v rit sans en tre conscient je viens de double cliquer sur la zone de partage de l cran en deux fen tres zone fort proche du bouton de d filement vers le haut
3. VOUS SATZ UTILELR LC NOUVEAU DRE n m ure C ros di danak pror un pris badezi i CECI A lix ew i e isana Ju OCTA As P anm A rammene n est ples rart cz yjiekjie tlegs esti faelle d vaniel yts ni e uns jaa TELLE ez sn Siss pru us tz o ocxjer vc mi makeux n acie y ZU o Irc os ROUEN El powek D fr xpin oam alete pa dis vi dine leurs nofi sn wh fg S s NS m C 7 V es ha maraz 25 lus arpomaan FAR ses lam voue prions sales were e zb one nem ns Wane mem Meitekerts 2 1 ot Ulerlamneor pc vestes eslei m c natali Yans PSP cate en Acn scualaur 1E ler AUS bdrd is Mi sinp pug zi nri gvm ne garana B eki ans Brrf mut qu ER ET AR e a sni Aere e razte r Farmiga Vep us P CITES Xn sembe cb ores ub es Lie TES tair praler orrels is u uta Ts xs plis chroes esI EOS umm il ew cils awalgi au ac vlec d un sirz remie ie s bre Tar emo pus dovanos asma OO O Lo Tired Rye d ge nro d f mM Faut il enseigner l informatique ses utilisateurs Communication au quatri me colloque francophone sur la didactique de l informatique Qu bec avril 1994 Charles DUCH TEAU CeFIS Facult s Universitaires Notre Dame de la Paix rue de Bruxelles 61 B 5000 NAMUR T l 32 0 81 725060 Fax 32 0 81 725064 E Mail charles duchateau g fundp ac be Et il faut donner une formation suffisante 4 ou 5 fois plus longue qu elle n est g n ralement aux utilisat
4. est extr mement naturelle Il ne faut pas plus de 5 minutes pour cr er un projet et jouer avec les outils de pr sentation Un bon point pour les n ophytes Note 12 Ma th se est que les modalit s d utilisation des progiciels sont complexes et conduisent des repr sentations de ce qu est un syst me informatique qui doivent forc ment tre sophistiqu es et d passent de fort loin les caract ristiques de ce que nous appelons habituellement des outils 3 2 1 Les syst mes informatis s sont des univers artificiels C est ici qu il nous faut revenir l argument traditionnel sur la similitude entre la maitrise d un ordinateur et la conduite automobile Ce ne sont videmment pas les connaissances en thermodynamique qui vont faire le bon conducteur Note 13 Mais la conduite automobile s inscrit dans notre univers r el celui que nous avons peu peu d couvert gr ce notre corps ses actions et ses sensations et dont nous avons profond ment int gr les r gles de comportement c est un univers o nous sentons la pesanteur o de nous m me nous adaptons notre posture pour contrer la force centrifuge o nous sommes capables d un coup d oeil d appr cier si l espace laiss libre va nous permettre de garer notre voiture Note 14 Nous avons peu peu mod lis dans notre cerveau les faits les normes les contraintes de notre univers et m me si ce que nous appelons le r el n est en r alit qu une repr sent
5. ce n est pas toujours parce que leurs retomb es et utilisations ont model notre monde et notre activit C est sans doute davantage pour le regard singulier que chacune de ces disciplines porte sur le r el pour les concepts qu elles ont s cr t s et pour les comp tences cognitives qu elles peuvent d velopper lors de leur apprentissage qu elles sont enseign es Il faudrait y ajouter le poids des traditions et l ensemble des faits et consensus sociaux formation d un corps d enseignants sp cialis s mergence d un curriculum assurant la transposition didactique du savoir savant qui font que l on enseigne aujourd hui cet ensemble de disciplines qui nous est familier Note 5 Je montrerai ci dessous qu travers l utilisation de syst mes et d environnements informatis s la science informatique elle m me d voile quelques uns de ses traits essentiels pour autant que le moment venu ces mergences soient signal es et explicit es Mais je pense que la part que l informatique et ses concepts est en tram de prendre dans notre culture et notre conception du monde et de nous m mes d passe l impact des outils qu elle a s cr t s Note 6 Je pense donc qu un enseignement de l informatique qui ne soit pas un simple colage destination de futurs consommateurs d outils informatis s a sa place dans l enseignement g n ral Par ailleurs au del des aspects informatifs que doit comporter un tel enseignement on a main
6. cessaire leur r solution est d illustrer parfaitement ce que doit tre une d marche exp rimentale qui travers la modification organis e et patiente des param tres reconnus comme pertinents finit par expliquer et mod liser la r alit de l utilisateur 3 2 5 Les syst mes informatis s sont intrins quement complexes Le manuel d utilisation de mon traitement de texte favori comporte 1076 pages les quatre volumes qui accompagnaient mon nouvel outil de programmation totalisent plus de 2000 pages Chacun sait que je pourrais parfaitement poursuivre la liste le moindre de ces nouveaux outils logiciels simples et conviviaux est g n ralement accompagn d une copieuse documentation Comme si cela ne suffisait pas ce sont des centaines d ouvrages qui leur sont consacr s chez les diteurs sp cialis s Cela fait un peu beaucoup pour des activit s aussi l mentaires que la conduite d une voiture La r alit ce sont les centaines ou milliers de commandes qui peuplent ces logiciels et qui font que m me les sp cialistes ne peuvent affirmer avoir fait le tour des possibilit s de ces outils La convivialit ne s oppose en effet pas la complexit la souris et les menus d roulants ont sans doute facilit l acc s aux virtualit s de ces outils ils n ont cependant pas r duit la difficult de maitriser la port e des concepts sous jacents la signification d un style la gestion d un index la
7. sans que l on ne puisse vraiment expliquer pourquoi on sait que telle manipulation conduit un comportement non souhait du syst me la panne est reproductible chaque fois qu on donne telle commande le syst me tout entier ou le logiciel se plante il ne reste plus qu viter l action qui va conduire l apparition de probl mes Note 28 Bien plus graves et plus tonnants sont ces multiples exemples de comportements surprenants du syst me telle manipulation marchait parfaitement la semaine pass e aujourd hui soit elle d bouche sur une erreur soit sur un r sultat diff rent et le plus souvent ind sirable Note 29 En r alit le comportement nouveau et impr vu suite une action habituelle tient en g n ral ce que l environnement global a t modifi suite des actions ou des enchainements d actions dont l effet ventuellement combin avec de v ritables erreurs n est pas connu ou reconnu Chacun l a d j exp riment l on finit parfois force de t tonnements par isoler une cause du comportement ind sirable parfois m me par y rem dier quelquefois sans le savoir sans pour autant faire la pleme lumi re sur les chaines de causalit s successives Action de Erreur x l utilisateur Mm R action inexpliqu e Action de pou de Eo de de l environnement l utilisateur pou Eo Actonnon x consciente 7777 7 Le c t positif de ces probl mes lorsqu on peut consacrer le temps n
8. traitements qui lorsqu ils prennent le contr le de l ordinateur lui donnent un comportement intelligent Dans le contexte des utilisations de syst mes informatiques parler d ordinateur seul n a tout bonnement aucun sens Par ailleurs si la composante mat rielle du syst me reste constante au travers des utilisations la composante logicielle elle est par nature extr mement changeante et cela sans que rien ou peu de chose ne signale ces modifications aux yeux de l utilisateur S1 l ordinateur est la partie stable du syst me il est aussi extraordmairement polygame au cours d une simple session d utilisation c est souvent des dizaines de programmes diff rents que l utilisateur aura affaire L outil informatique au singulier n existe donc pas ce sont des centaines d outils diff rents avec leurs r gles de fonctionnement propres et diverses avec leurs champs d applications particuliers et leurs modes d emploi singuliers qui existent Note 8 Je redirai ci dessous que cette constatation a un corollaire important les utilisations des syst mes informatiques sont des univers sans r gle stable on ne peut pas parler des r gles d utilisation de l outil puisque il y a des outils chacun avec ses r gles particuli res 3 2 Les outils informatiques ne sont pas des outils C est le terme outil qui est en train d merger pour d signer ces assemblages ordinateur logiciel tels qu ils sont utilis s par un nombre de p
9. un client qui souhaiterait tre rapidement mis au courant des manipulations de base de l lectrom nager Nous savons tous que l appareil lectrom nager n existe pas et que le vendeur a int r t se faire pr ciser si la curiosit du client potentiel se porte plut t sur les lessiveuses ou les aspirateurs Il en va malheureusement de m me nous le savons de l ordinateur Le seul objet existant est toujours un couple ordinateur logiciel Un ordinateur nu sans programme qui le gouverne n existe pas et l utilisateur n a jamais faire qu un tandem particulier hardware software les comportements de ces couples pouvant tre extr mement divers Ceci est d autant plus dissimul que rien ne se modifie dans l aspect physique du partenaire ordinateur des couples voqu s l utilisateur a l impression de garder la m me machine en face de lui alors m me que ce concept de machine nue n est pas pertinent Notons au passage que cette r duction du syst me informatique ordinateur logiciel sa seule composante mat rielle est ce qui rend tellement choquantes des associations comme intelligence artificielle ou des questions comme l ordinateur est il intelligent Siil y a intelligence dans le comportement d un syst me informatique il faut redire que c est dans la partie logicielle qu elle se trouve elle sort du cerveau d un homme qui a du faire l effort d objectiver de formaliser et d enclore dans un programme des
10. apparition de la souris partage tout de m me avec celle de la conduite automobile ou plut t celle de la pratique de la bicyclette les aspects de coordination motrice n cessit e par les clics doubles clics trainer quand le tout n est pas accompagn par l appui sur des touches comme Ctrl ou majuscule 4 3 Adopter des strat gies de formation non classiques Une fois un premier colage termin il importe de mettre en place des structures d apprentissage et d enseignement souples qui permettront aux utilisateurs qui ne sont plus alors compl tement novices de continuer progresser dans la maitrise des outils employ s C est ici davantage de strat gies institutionnelles qu il s agit plus que de la tactique personnelle d un enseignant 4 3 1 Enseigner en r ponse aux questions La premi re source d apprentissage possible pour les utilisateurs est leur propre pratique et les questions que celle ci soul ve Mais si l on veut que ces questions trouvent des r ponses ad quates et satisfaisantes il y a lieu de mettre en place des s ances de consultations et d changes o le formateur expert pourra replacer les probl me soulev s dans un contexte global aborder les sujets connexes et finalement augmenter l autonomie des apprenants Note 33 4 3 2 Cibler l enseignement sur des avanc es qui valorisent les utilisateurs Non seulement il est indispensable de les former en aidant les utilisateurs r soudre leurs p
11. ation mentale construite par nos interactions avec le monde qui nous entoure nous en avons profond ment int gr les r gles Venus au monde nous l avons longuement et travers toute nos exp riences corporelles et mentales apprivois C est cette connaissance du monde qui est l oeuvre dans la conduite automobile et qui conduit parler de facilit ou de simplicit en faisant l impasse sur les apprentissages que nous avons du faire pour nous adapter aux lois de l univers qui nous entoure En quoi cette connaissance peut elle nous servir lors des utilisations d un outil logiciel nos seules interactions avec le monde maitriser se font travers le clavier et la souris Nous aurons beau ouvrir d placer modifier refermer des fen tres nos sensations se limitent au contact du bout des doigts sur le clavier et au glissement per u de la souris De plus nous avons avant m amp me de conduire une repr sentation de ce qu est une voiture de ses performances c est plus rapide qu une bicyclette et moins rapide qu un avion de ses contraintes a ne se d place pas lat ralement Nous avons beaucoup moins de r f rents lorsqu il s agit d un outil informatique Note 15 Pour conduire une voiture nous savons d j l essentiel avant d ouvrir la toute premi re fois la porti re du conducteur nous n avons aucune repr sentation de ce qu est le monde des outils informatis s lorsque nous nous pr sentons s
12. ce GRA est le G n rateur de R actions Al atoires du syst me Ensuite le concept d usure du logiciel au fil de leurs utilisations tout se passe comme siles logiciels utilis s se d gradaient jusqu au jour o exc d on proc de leur r installation ou celle de tout le syst me Note 28 Chacun sait qu il faut se m fier des versions X 0 des logiciels et leur pr f rer le plus souvent les versions X 1 o les certains bugs de la version pr c dente ont t corrig s voire les versions X 11 o les des erreurs de la version correctrices sont elles m mes corrig es Note 29 Je tiens la disposition des incr dules des dizaines d exemples de tels comportements du syst me les jours sans surprise de ce type sont fort rares Note 30 on constate que les manuels d utilisation sont peu utilis s les usagers pr ferent apprendre en faisant Cette forme d appropriation de l objet technique bien que peu conomique en temps semble mieux assimil e plus op ratoire M me lorsque l apprentissage est pr c d de cours th oriques on voit appara tre des activit s de manipulation non reli es aux propri t s fonctionnelles des dispositifs De sorte que le comportement ressemble un t tonnement les connaissances sur le fonctionnement qui ont t pr sent es aux utilisateurs ne deviennent organis es qu apr s cette phase de manipulation B guin 91 Note 31 Il est illusoire en salle des machines de vou
13. ch teau 92 DUCHATEAU C L ordinateur et l cole Un mariage difficile Rapport interne 5 28 CeFIS Facult s N D de la Paix Namur 1992 e Fourez 93 FOUREZ G Un ilot de rationalit interdisciplinaire autour du fer repasser Courrier du CETHES N 21 ao t 93 pp 24 34 D partement Sciences Philosophies Soci tes Facult s N D de la Paix Namur e Lasfargue 88 LASFARGUE Y Technojolies technofolies Les Editions d organisation Paris 1988 e Levy 91 LEVY J F Le traitement de texte en formation professionnel de niveaux v et III observations et questions in Informatique et apprentissages INRP PARIS 1991 pp 107 130 e Levy 92 LEVY J F Didactique des connaissances minimales pour l utilisation de la micro informatique dans les disciplines in L int gration de l informatique dans l enseignement et la formation des enseignants EPY INRP PARIS 1992 pp 227 231 e Nivat 833 NIVAT M Savoir et savoir faire en informatique La Documentation Fran aise Paris 1983 e Rogalski 92 ROGALSKI J Utiliser l informatique pour enseigner Y a t il mati re savoir besoin de formation en informatique in L int gration de l informatique dans l enseignement et la formation des enseignants EPYINRP PARIS 1992 pp 238 243 e Virga 87 VIRGA Premiers pas en informatique Editions Marabout Verviers 1987 749 A Vous savez quoi EE Aa S doit ressembler une application In Vous savez cliquer avec ure s
14. diff rence entre copies relative ou absolue de formule restent des notions ardues avec ou sans souris Enfin une repr sentation minimale des principes de fonctionnement d un syst me informatique m moire centrale m moire externe r le du syst me d exploitation notion de fichier ex cutable ou de donn es codage des informations et ce que j appellerais volontiers les implicites du dialogue homme machine caract re formaliste des traitements donc des changes op rations concevables r troactions standardis es viennent augmenter les connaissances qui permettent une utilisation clair e des logiciels En r sum qu il s agisse du caract re artificiel et sans r f rents pr alables des outils informatiques de la difficult d y d busquer des r gles stables et g n rales des multiples comportements inattendus ou erron s ou enfin de leur complexit intrins que l apprentissage et l appropriation des outils informatiques ne constituent pas une t che simple 4 Enseigner l utilisation des environnements informatis s Il semble vident qu on peut apprendre utiliser les outils informatiques mais peut on les enseigner 4 1 Enseigner des savoir faire L enseignement propos des outils informatiques se trouve face une boucle difficilement g rable des apports th oriques minimaux sont indispensables pour permettre un travail d appropriation de l outil ces savoirs ne prennent co
15. e qui a donn naissance ou assure les fondements th oriques du fonctionnement de ces outils n est donc pas neuve Et sil on calque la r ponse apporter cette question dans le cas de l informatique sur celles donn es dans d autres contextes on retrouve les slogans habituels il n est pas n cessaire de comprendre comment et pourquoi marche un moteur pour conduire une voiture ou vous n allez tout de m me pas donner des cours d lectricit aux utilisateurs du t l phone Note 3 C est pourtant cette probl matique de la formation des utilisateurs de syst mes informatis s qui fera l objet de la pr sente communication je voudrais apporter ici quelques nuances ces concepts d ordinateur d outil informatique et d utilisateur Ceci se fera en partie par la reprise d affirmations et d assertions bien connues mais dont la r p tition m me a us l impact et la pertinence On voudra donc bien pardonner aux pr sents propos d enfoncer quelques portes ouvertes elles le sont depuis si longtemps qu on ne sait m me plus qu il s agit de portes 2 Enseigner la science informatique Avant d aborder sp cifiquement l ventuelle formation des utilisateurs il est bon de s interroger sur la place de la science informatique dans le curriculum de l enseignement g n ral M me si ce n est pas pour pr parer l utilisation des aspirateurs ou des lessiveuses on y enseigne la physique Note 4 On enseigne la biologie la chimie m me si
16. ent les apprenants qui apprennent essentiellement en agissant dans des mondes pour lesquels nous leur aurons fourni pr alablement des cartes pertinentes Note 32 4 2 Admettre que les apprentissages ont de forts aspects conventionnels et moteurs Voil un trait qui doit pousser davantage encore l enseignant la modestie la maitrise de la plupart des outils demande d int grer un grand nombre d arbitraires qui sont autant de r gles gratuites de tr s bas niveau et dont seule la r p tition et l entretien par une pratique quotidienne assure la m morisation et la r tention Les mots employ s eux m mes sont souvent de pures conventions lors du pseudo dialogue entre les syst mes informatis s et leurs utilisateurs des effets et des sens diff rents sont parfois attach s des mots identiques Ainsi par exemple la commande Annuler qui dans certains contextes va r ellement annuler quelque chose le clic sur annuler va donc provoquer un changement comme dans l exemple ci dessous Affiche Ins re Format O alors que dans d autres contextes Annuler signifie au contraire ne rien modifier comme ci dessous fissocier Les fichiers TXT sont associ s IC NVORDSUORD a COM PPP 1 COC ET BNUICONN Ainsi la reconnaissance du contexte par l utilisateur est essentielle pour d terminer la convention qui est la bonne Enfin la maitrise des outils informatiques surtout depuis l
17. entre l tat du logiciel mode commande ou mode texte et les informations entr es par l utilisateur l l ve s tonne que son texte ne s affiche pas l cran lorsqu il est en mode commande et se croit en mode saisie ou inversement il ne voit pas les commandes s ex cuter parce qu il est en mode saisie et a oubli de passer en mode commande Levy 91 Note 19 Dans l univers MS DOS j ai r p t que l appui simultan sur les touches Alt Ctrl et Del produit presque toujours un r amorcage du syst me ce n est plus vrai sous Windows l appui sur la touche F1 est souvent pas toujours un appel l aide un double clic sur le nom d un fichier lance une application ou produit un message d erreur Je pourrais ajouter des centaines d exemples la liste Je suis incapable d en fournir un seul d une action qui produise toujours le m me effet sauf peut tre l action de retirer la prise de courant et encore il y a les portables Note 20 Combien de fois n est il pas arriv qu un utilisateur novice qui achevait d utiliser un diteur ou un syst me de traitement de texte et se retrouvait aux prises avec MS DOS m ait appel pour tenter d effacer les lignes syntax error ou file not found apparues suite des manipulations inad quates du syst me d exploitation L instant d avant il pouvait sa guise remonter dans le texte affich l cran quelques secondes plus tard sur le m me cran l op ration est impossib
18. es portes Note 16 et c est un monde ou notre corps est inutile nos perceptions se limitant ce que nous montre l cran quelques bips du haut parleur et aux d placements de la souris Note 17 3 2 2 Les syst mes informatis s sont des univers sans r gles stables Non seulement l utilisation des outils informatiques nous plonge dans un des univers o tout est symbole repr sentation ic ne m taphore o en un mot tout est artificiel mais de plus c est un univers sans r gle Ceci est bien entendu d abord li l inexistence de l outil au singulier et la multitude des interlocuteurs machine logiciel avec lesquels l utilisateur est aux prises au cours parfois d une m me session de travail les outils changent le plus souvent subrepticement et sans que l utilisateur ne le pergoive explicitement donc les r gles d utilisation changent avec eux M me dans le cas d un seul outil des facettes diff rentes de ce dernier se pr sentent successivement l utilisateur Note 18 S il est un mot bannir du vocabulaire des utilisations de syst mes informatis s c est bien le terme toujours la m me action pression de touche clic de la souris ne produit pas toujours les m mes effets Note 19 Les tenants de la comparaison avec la conduite automobile sont contraints non seulement d admettre qu ils sont face toute une panoplie de v hicules de la charrette bras au jet supersonique mais encore
19. eurs m me passifs des syst mes de gestion de comptabilit de traitement de texte ou de conduite d une machine quelconque Il y a certainement une importante recherche p dagogique d velopper surtout pour enseigner l informatique bas niveau Maurice Nivat Nivat 83 1 Constat Apr s les ann es de la micro informatique ludique l entr e des grands constructeurs dans le monde des micro ordinateurs symbolis e par la naissance du PC a permis l closion d un concept nouveau celui d utilisateur naif de ce que l on a appel les outils informatiques Il apparait de plus en plus clairement aujourd hui qu un ensemble de pratiques de probl mes et sans doute de concepts nouveaux est en train de se constituer c t de la discipline informatique proprement dite c est tout l univers des utilisations des syst mes informatiques ou informatis s Le ph nom ne n est pas nouveau de l closion c t d une science d un ensemble de techniques d outils de produits et d usages Note 1 Toute notre existence et notre soci t sont baign es et d pendantes de ces retomb es de la physique de la thermodynamique de la m canique de la chimie C est le m me envahissement qui est en train de se produire sous nos yeux avec l apparition de milliers de logiciels et des millions d utilisateurs de syst mes informatiques Note 2 La question de la formation des utilisateurs ou des consommateurs d outils techniques la scienc
20. hension de cet univers technologiques nouveau auquel l utilisateur n est a priori pas form et qui n est pas d une acquisition facile parce que les r f rences conceptuelles partir desquelles on peut le construire n existent pratiquement pas dans notre univers familier L vy 92 Note 16 Ou encore les repr sentations auxquelles conduisent certaines m taphores sont mad quates ou trompeuses L exemple le plus significatif de nos observations a t la remarque d une l ve d clarant que le chargement op ration de transfert du contenu du fichier de la disquette vers l cran fait dispara tre toute trace du document de sa disquette La mw repr sentation qu elle avait de l objet et des supports tait directement transf r e de l objet classique feuille de papier L vy 91 p 116 Note 17 Je n aborde pas iciles probl mes moteurs de contr le de la souris Tout comme pour la bicyclette nous oublions vite une fois la maitrise acquise ce qu ont t nos premi res exp riences J ai heureusement la chance d assister aux premiers essais des novices qui dira les difficult s des premiers double clic et des d placements qui conduisent la souris hors de la table de travail Cest un peu court d en rire r trospectivement ces difficult font partie des premiers contacts avec les syst mes informatis s Note 18 Par exemple une des erreurs couramment relev e dans nos observations est la non correspondance
21. ils diff rents pour faire des choses distinctes il en est de m me pour le tableur et le logiciel de CAO Note 9 M me si des logiciels de base existait bien entendu l poque on ne baptisait pas outil un compilateur Fortran ou un syst me d exploitation Note 10 Outil objet fabriqu qui sert agir sur la mati re faire un travail V Appareil engin instrument machine Outil d signe en g n ral un objet plus simple et utilis directement par la main Le Petit Robert Ed 1992 Note 11 Instrument Objet fabriqu servant ex cuter quelque chose faire une op ration Instrument est plus g n ral et moins concret que outil d signe des objets plus simples que appareil machine Le Petit Robert Ed 1992 Note 12 A l instant o j cris ces lignes je feuillette le dernier num ro d une revue consacr e la micro informatique et qui trainait sur mon bureau sur les 10 premi res publicit s pour les logiciels rencontr es 8 mettent en avant la simplicit Cf aussi Duch teau 92 Note 13 Bien que des connaissances minimales sur les principes de fonctionnement d un v hicule automobile soient parfois un atout Cf Rogalski 92 Note 14 Une p riode d adaptation est d ailleurs n cessaire lorsque nous changeons de mod le de voiture avant que tous nos savoir faire ne redeviennent des r flexes Note 15 L utilisation de cette technologie pose ainsi des probl mes de compr
22. le et n a plus de sens En effet nous le savons l cran MS DOS retrace une histoire celle des changes entre l utilisateur et le syst me par contre c est un espace celui du texte modifiable dans un traitement de texte Acc der une ligne sup rieure pour la transformer cela a du sens dans un traitement de texte o la m taphore spatiale s applique l cran mais cela n a pas de sens en MS DOS o l cran est une suite d instants une histoire cela reviendrait vouloir modifier le pass Note 21 Cette analyse et les sch mas propos s sont rapprocher de ceux pr sent s par J F L vy dans L vy 91 pages 111 et 112 Note 22 Pour rester dans l univers PC et MS DOS les choix effectu s dans les fichiers CONFIG SYS et AUTOEXEC BAT sont d terminants Ceci se complique encore lors de l ajout de la couche WINDOWS qui y ajoute ses propres fichiers d initialisation Qui dira les ennuis caus s par le param tre FILES Note 23 Beaucoup de ces choixqui vont conditionner ult rieurement les effets d une commande n ont videmment aucun impact imm diat rien dans l environnement ne signale qu un choixa t effectu c est seulement en diff r un moment o ce choix va moduler les suites d une action que l utilisateur y sera confront Ceci est une des sources les plus habituelles de difficult s Note 24 La plupart des logiciels r cents voient leur cran interface compl tement param trable et jusqu au
23. loir faire des apports th oriques quir clameraient l attention de tout l auditoire par un ph nom ne myst rieux l utilisateur d un ordinateur surtout en phase d apprentissage perd le sens de l ouie rien ne sert de r clamer leur attention ils ne vous entendent plus Note 32 Les savoirs de l action ne construisent pas toujours les savoirs conceptuels qui permettent de r soudre des probl mes in dits Rogalski 92 il ne peut pas construire des connaissances en actes il appara t donc n cessaire de transmettre l apprenant des connaissances conceptuelles explicites des notions in dites d s le d but de l apprentissage Levy 92 Note 33 Les cas les plus int ressants sont videmment ceux o l expert ne poss de pas la r ponse Il pourra alors si cette r ponse a pu tre trouv e apporter la s ance suivante non seulement la r ponse elle m me mais encore la strat gie de recherche qui l a engendr e modes de consultation du manuel essais fausses pistes analogies bref tout l arsenal de la r solution de probl mes illustr par la d marche 7 Bibliographie e Baron 89 BARON G L L informatique discipline scolaire Le cas des lyc es Presses Universitaires de France Paris 1989 e B gun 91 BEGUIN P L l ve utilisateur ou consommateur Quelques r flexions issues d une approche instrumentale en ergonomie in Informatique et apprentissages INRP PARIS 1991 pp 29 43 e Du
24. lus en plus grand d utilisateurs Bien d autres termes auraient pu tre retenus instrument dispositif syst me logiciel Plusieurs raisons peuvent sans doute expliquer pourquoi ce vocable a t retenu plut t que d autres e l tait important de marquer le changement radical avec les seules utilisations auparavant possibles de l ordinateur qui mettaient forc ment l utilisateur qui ne pouvait tre naif aux prises avec la programmation et des syst mes d exploitation sot riques Le terme d outil avec la facette de banalit ou de simplicit qu il v hicule marque bien la rupture d avec l poque o pour utiliser un ordinateur il tait obligatoire de le programmer Note 9 Jusqu il y a peu seuls les experts pouvaient domestiquer des syst mes complexes aujourd hui chacun peut utiliser sans peine les outils e e mot outil apporte un sentiment de facilit d usage Note 10 un marteau un tournevis une truelle sont des outils on h sitera parler d outil pour un barom tre ou un piano qui seraient plut t des instruments Note 11 ou une lessiveuse qui est une machine laver Cette banalit est rapprocher de tous les arguments commerciaux qui ont int r t mettre en avant la simplicit et la facilit suppos es des syst mes logiciels Cinq minutes et vous tes dans le coup comme avec un marteau une simplicit impressionnante La prise en main comme pour un tournevis de
25. ouris Vous savez tirer un trait un Vous savez fairc travailler un ordinateur kal cent Detsb se Query E TU Ainsi s ach ve votre formation de base la programmation Objet avec
26. que les mouvements sur le volant et les pressions sur les p dales ne produisent pas toujours les m mes r actions du v hicule Je ne suis pas certain que sila conduite automobile devait int grer cette multitude de v hicules et d actions possibles on continuerait parler de simplicit Des progr s ont t fait il ne faut pas le nier travers l uniformisation des interfaces utilisateur Mais je reste frapp du peu de constantes qu il est possible de d gager Note 20 3 2 3 Le lien action r action est complexe Voici c t de la diversit des outils une autre explication de l inexistence de r gle Le sch ma habituel Action de R action de l utilisateur l environnement est largement modul par des choix pr alables dont beaucoup chappent l utilisateur param trisation configuration syst me Note 21 C est d s lors le sch ma suivant qui illustre la r alit Action de R actionS de l environnement l utilisateur Choix pr alables Les exemples de ces actions de l utilisateur travers le clavier ou la souris dont les effets sont impr vus sont foison Nous savons tous que l environnement de travail dans lequel l utilisateur est plac l issue de la mise en marche de l ordinateur est fonction de nombreux choix dont le plus souvent l utilisateur lui m me n est pas responsable et dont il est d ailleurs le plus souvent incapable de saisir la signification et la port e
27. r 4 emplois en 1990 de un pour trois et l on pr voit pour 1995 un mat riel informatis pour un emploi de bureau C est dire que l utilisation des syst mes informatis s n pargnera personne Lasfargue 88 Note 3 Z est plus simple d utiliser un ordinateur que de conduire une voiture Des millions de gens conduisent une voiture ces millions de gens peuvent donc apprendre utiliser un ordinateur et s en servir pour leur profession et leurs loisirs Virga 87 Note 4 On peut d ailleurs regretter que cet enseignement ne trouve pas davantage de points d entr e ou de motivations dans les applications ou les technologies associ es On consultera ce propos les travaux de G rard Fourez et du CETHES Fourez 93 Note 5 Voir ce propos l analyse de Baron Baron 89 surtout les pages 151 et suivantes Note 6 L objet technique est constitutionnel d une culture Et c est en grande partie par leur manipulation et leur compr hension qu un individu acc de sa culture B guin 91 Note 7 qui n est pas synonyme de programmation Pascal Note 8 Il y a d ailleurs avec des environnements comme Windows ou des syst mes comme le MacIntosh une volont de standardiser sinon le mode d emploi des logiciels du moins la repr sentation que l utilisateur peut s en faire travers des interfaces semblables et des menus similaires Mais m me si le marteau et le tournevis ont pr sent la m me couleur ils restent des out
28. robl mes mais il est n cessaire de pratiquer de temps autre des apports nouveaux et cela sur des sujets qui vont la fois valoriser les connaissances et savoir faire acquis mais galement permettre des progr s significatifs dans les productions des apprenants Je pense par exemple dans le cas du traitement de texte l insertion de graphismes au sein d un texte la confection d un index qui sont des fonctions qui au prix d une formation assez l g re vont amplifier consid rablement l aspect des productions 4 3 3 Int grer le temps d apprentissage comme l une des composantes du temps de travail La maitrise de la complexit des outils logiciels demande du temps le plus souvent malheureusement l urgence des travaux quotidiens reporte sans fin au lendemain le temps qu on accepte de perdre d couvrir et maitriser des possibilit s suppl mentaires des outils employ s Ainsi les exigences de rentabilit ou de productivit imm diates hypoth quent les performances et l efficacit plus long terme Ici comme ailleurs il n y a pas de miracle la maitrise passe par l apprentissage et ce dernier exige du temps 5 Conclusions A c t de la science informatique apparaissent de nouveaux univers qui sont ceux des connaissances repr sentations et savoir faire li s l utilisation des environnements informatis s L essentiel des probl mes tient aux caract ristiques fort particuli res du dialogue qui s instaure alor
29. rps qu la suite des manipulations pratiques effectu es Note 30 mdisnensables pour permettre les travaux pratiques Savoirs Savoir faire Initiation th orique en Travaux pratiques sur salle de cours machine Adisnensables pour l int gration des connaissances L enseignant doit tenir compte de ce paradoxe ceci met en vidence un triple r le e Placer par les exercices propos s lors des s ances de travaux pratiques l apprenant dans les situations qui permettront de rencontrer les aspects de l outil dont la d couverte et la maitrise sont souhait es Ceci n cessite une profonde r flexion pr alable sur l outil dans une logique d apprentissage afin de graduer et d ordonner les micro apprentissages d sir s et d en pr m diter la r alisation travers des exercices judicieusement choisis En d autres termes l essentiel du travail de l enseignant se passe hors des salles de cours et de travaux pratiques pendant la phase o il tente de rep rer le balisage des parcours de d couverte de l outil par des activit s appropri es Jouer le r le de personne ressource lors des travaux pratiques afin de permettre les d pannages des apprenants aux prises avec les probl mes rencontr s Note 31 Il est important de noter ici qu il faut viter m me si la tentation est grande de se substituer aux apprenants lors des manipulations correctrices on peut expliquer et indiquer les actions effectuer il faut lai
30. s entre automate commander et l utilisateur qui se trouve aux prises avec lui tout est m taphores et images dans ces univers o la r alit est faite de signaux lectriques ou de particules magn tis es La plupart des discours mettent l accent sur la simplicit et la convivialit d utilisation de ces outils la r alit est moins rose une utilisation r ussie de ces environnements passe par une repr sentation ad quate et op ratoire de leurs caract ristiques Enfin m me si ce dernier point n a t qu effleur ici il resterait mesurer la n cessit de connaissances plus g n rales sur l informatique elle m me le caract re formaliste des traitements l importance accord e aux noms plus qu aux objets eux m mes le faire faire en diff r qui est au coeur de la plupart des d marches 6 Notes Note 1 Le fait de savoir si c est la science qui a donn naissance une technologie des outils et des usages ou si elle merge en quelque sorte de pratiques techniques dont elle assure les fondements th oriques ne retiendra pas davantage mon attention ici D autant que comme le signale Maurice Nivat l informatique est la fois science outil industrie promesse de r volution technologique et mythe Nivat 83 Note 2 Les chiffres cit s par Yves Lasfargue parlent d eux m amp mes on comptait en 1980 un mat riel informatis pour 20 emplois de bureau en 1988 la proportion tait de un mat riel pou
31. sser l apprenti utilisateur les accomplir une partie des apprentissages souhait s ne peut se faire qu travers les doigts de l apprenti utilisateur e Enfin lors des apports th oriques indispensables un des r les fondamentaux de l enseignant est de pr senter le contenu ma triser en terme de probl mes r soudre plus qu en termes de commandes retenir Il est indispensable d entra ner les apprenants isoler des t ches que l outil va permettre d accomplir condition que l on combine en un petit algorithme s quentiel les commandes appropri es Je pense que les multiples commandes et conventions ne peuvent tre retenues que si leur d couverte les int gre dans des probl mes qui leur donnent sens et permettent leur r tention Ici comme ailleurs ce ne sont pas les commandes l mentaires qui sont retenues mais un certain nombre de tours de main qui les int grent en des activit s significatives Au del de l outil il est essentiel d aider installer dans les repr sentations des apprenants un portrait de ce qu est un systeme informatique qui soit complet efficace et qui permette d expliquer en profondeur certains faits et de forger autour des divers outils des m tar gles qui en garantissent une r elle et profonde appropriation Ce triple r le possible de l enseignant ne doit cependant pas occulter la modestie fondamentale qui reste de mise nous pouvons baliser et faciliter l apprentissage mais ce sont uniquem
32. tes fois signal les possibilit s de formation v hicul es par un apprentissage et un exercice de l algorithmique Note 7 par la mise en ordre et la mod lisation du r el n cessit par la conception d une base de donn es Pour faire bref il me semble difficilement admissible qu une initiation aux concepts et m thodes de la science informatique n ait pas sa place dans une formation g n rale alors que les retomb es de cette science sont en train de bouleverser notre soci t et notre culture 3 L univers des utilisations de syst mes informatiques Avant de r pondre la question du type de formation indispensable ou non aux utilisateurs de moyens informatiques il est important de relever quelques caract ristiques essentielles de ces univers C est ici qu il me faut renfoncer quelques portes largement ouvertes en ass nant en quelques slogans des constatations que 12 ann es de formation d adultes enseignants pour la plupart m ont permis de d gager 3 1 L ordinateur n existe pas L outil informatique non plus L une des demandes les plus fr quemment formul es par les d butants futurs utilisateurs est celle d une initiation pratique et rapide aux manipulations de base de l ordinateur quels sont les savoir faire l mentaires face l cran et au clavier en un mot comment utiliser un ordinateur Le formateur est alors dans la position inconfortable du vendeur d appareils lectrom nagers face
33. x contenus des menus d roulants qui peuvent tre modifi s et ajust s aux besoins et auxtypes de documents produits Ainsi dans le document d initiation au logiciel WORD pour Windows que je viens de mettre au point destination de futurs utilisateurs il ne m a pas t possible d crire Voil l cran que vous aurez toujours devant les yeux l entr e dans le logiciel Note 25 Tous les formateurs me comprendront lorsque j voque les multitudes de fois lors du travail aux machines que les utilisateurs d butants appellent l aide parce que quelque chose d inattendu vient de se produire et la question qu avez vous fait r pondent Rien L action n a pas t reconnue parce qu elle n a pas t voulue le clic est devenu double clic la touche Suppression a t enfonc e alors qu une portion de texte qui n est plus visible l cran avait t s lectionn e Note 26 Voil bien l une des phrases qui revient le plus souvent dans le discours des utilisateurs en formation lorsque lors d une s ance de travaux dirig s ils demandent de l aide propos d une r action incompr hensible du syst me et pourtant je n airien fait Note 27 Ce n est l sans doute qu une boutade mais dans le centre de formation o j utilise quotidiennement des environnements microinformatiques nous avons entre nous d nous r soudre inventer deux concepts nouveaux D abord le GRA pr sent dans tout syst me informatique
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