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1. pour 1 m3 pollu La facture peut devenir lourde pour quelques dizaines de litres d huile de vidange ou d huile de coupe que l on a laiss s infiltrer dans le sol de l atelier 2 7 Les risques dus aux volutions de l opinion publique Certaines technologies voluent tr s rapidement informatique sant d autres qui correspondent de lourds investissements sid rurgie cimenterie production d lectricit n cessitent plusieurs d cennies pour que leur mode de production ait r ellement chang de mani re significative ll en est de m me pour les comportements des consommateurs si les habitudes d conomie de l nergie ne se diffusent que lentement dans le public la rapidit d adoption du Velib Paris et dans d autres villes de la m tropole est un exemple relativement inattendu d volution de comportement La rapidit de diffusion des t l phones portables et des r seaux sociaux dans la plupart des pays du monde m me en Afrique a chang profond ment les conditions de vie des populations La mode des nourritures bio a des effets sur la chaine de production et de distribution des produits alimentaires Toutes les entreprises surtout celles ayant un contact direct avec le consommateur doivent prendre en compte les risques li s l volution de l opinion publique volution qui se traduit par des changements profonds dans les tendances de la consommation voir chapitre distribution mais au
2. lectricit gaz fioul Ainsi leurs innovations permettent de r duire l impact environnemental des activit s humaines OUATECO Ouat co est une unit industrielle totalement d di e la fabrication de ouate de cellulose en France Producteur d isolant cologique OUATECO s inscrit dans une d marche thique et s engage dans le d veloppement durable avec la construction d un b timent industriel basse consommation Ouat co permet de r pondre la demande croissante de la population fran aise qui souhaite construire ou r nover en utilisant des isolants cologiques et contribuer la r duction des rejets de CO2 L usine a t pens e pour mettre l humain au c ur du processus avec la cr ation d un b timent neuf en bardage bois basse consommation d nergie d marche HQE Il permet un confort de travail optimal aux personnels aussi bien en hiver qu en t Ils associent dans ce projet des entreprises r gionales industriels architectes artisans constructeurs collectivit s r solument tourn s vers l avenir et le d veloppement de nouveaux modes de construction soucieux de l environnement Ouat co d fend la consommation socialement responsable la valorisation des ressources locales et revendique une position d industriel du recyclage responsable et participant la vie de sa r gion de fa on active et engag e 46 3 3 LA REDUCTION DES IMPACTS Les impacts Sant S curit Environn
3. donn e nous y avons nos origines et y trouvons le meilleur de nos valeurs d entreprise Depuis sa cr ation Emac s implique dans le d veloppement conomique et durable de la Soule en veillant a y d velopper l emploi en accord parfait avec l am nagement du territoire fe SIKIG Sikig regroupe des producteurs conditionneurs et metteurs en march de kiwis verts et jaunes a destination du monde entier depuis 1965 Leader du kiwi francais de qualit en Europe Sikig est l entreprise productrice de kiwis la plus certifi e et prim e au monde L enjeu principal de Sikig est d innover d anticiper les tendances afin de proposer au consommateur le kiwi le meilleur et le plus sain tout en conciliant l efficacit conomique l quit sociale envers leurs partenaires la protection de l environnement pour s inscrire dans une agriculture durable 62 4 El ments pour le futur travers ce document nous avons essay de vous illustrer par l exemple le chemin vers l co conomie Un chemin a la fois risqu et riche d opportunit s Un chemin qui peut permettre a bon nombre d acteurs de l entreprise de redonner a leur activit un sens qu ils avaient un peu perdu en effet Let s make money n est pas vraiment un slogan porteur de sens et pour la majorit des acteurs de l entreprise il faut aujourd hui trouver dans l entreprise une finalit qui les motive Dans ce dernier chapitre nous voulons simplement r sum
4. l eau les d chets 28 Cette analyse tr s globale peut tre appliqu e de mani re plus locale une entreprise qui a des entrants mati res mat riels nergie des sortants produits et services et qui pour r aliser la transformation d entrants en sortants utilise des ressources mati res ressources humaines ressources financi res et g n re des impacts sur la sant humaine sur l environnement naturel et sur la soci t DITEUR RESSOURCES LR CRE ETT ENTRANTS gt ENTREPRISE gt IONES pres IMPACTS L enjeu d aujourd hui pour l entreprise est d int grer les enjeux environnementaux et soci taux dans son activit Cette int gration doit tre une d marche globale de l entreprise cependant pour permettre chacun de se l approprier il est important que cette d marche puisse tre d clin e en actions concr tes C est ce que montre le sch ma ci dessous o sous formes de bulles vertes sont indiqu es les d marches concr tes permettant l entreprise de progresser vers une prise en compte plus pouss e des enjeux environnementaux et soci taux Cette d composition en actions l mentaires ne doit pas faire perdre de vue que beaucoup de ces actions ont des relations entre elles voir titre d exemple le lien entre co conception et achats responsables EI 1 14 KA SILNVNANd SILLMVd ERKAREIVEIlVlwEIVE 111NN93S WE EMT Too E 2N0IL110d N0ILI10d SERIE 0 Et REIRYE NE
5. la ecoinnovaci n cruza fronteras a l coinnovation traverse les fronti res APESA L ECO ECONOMIE Mode d emploi pour l entreprise ES L CO ECONOMIE Mode d emploi pour l entreprise Les esp ces qui survivent ne sont pas les esp ces les plus fortes ni les plus intelligentes mais celles qui s adaptent le mieux aux changements Charles DARWIN L action a ses risques et co ts Mais ils sont bien moins lev s que les risques et co ts long terme de l inaction confortable John Fitzgerald KENNEDY cit par Lester Brown dans ECO ECONOMIE E SOMMAIRE PS AMDUIS dali P 4 l Eco conomie et Entreplanta cd P 7 2 Les risques de l inaction cccooocccnnnonononnnnnnnnnnnnnonononnnnnnnnonnnnnnnnoos P 13 2 1 Le risque de rupture d approvisionnement P 14 2 2 Les risques d impact sur le personnel et sur l environnement P 16 2 3 Le risque li obsolescence des produits P 16 2 4 Le risque li l volution de la fiscalit P 18 2 5 Les risques dus au changement climatique et au rench rissement aleet EK E ns P 19 2 6 Le risque de perte de valeur du patrimoine P 20 2 7 Les risques dus aux volutions de l opinion publique P 21 3 Aller vers l co conomie Une d marche pro active et syst mique ZE P 24 el P 28 7 2 LES un P 38 3 3 La r duction des impacts P 44 3 4 Les prod
6. quilibre entre efficacit conomique responsabilit sociale et respect de l environnement est un gage de comp titivit de valorisation et de p rennit Inoxia a formalis ses convictions dans un manifeste d engagement pour une communication responsable LES POUVOIRS PUBLICS Les pouvoirs publics repr sentent des ressources travers l ensemble des services collectifs dont b n ficie l entreprise y compris des aides financi res pour progresser vers un d veloppement plus durable Aujourd hui la strat gie des pouvoirs publics tant clairement orient e vers le d veloppement durable les aides sont aussi orient es dans ce sens n est quasiment plus possible de recevoir une aide publique pour un projet qui n a pas une composante environnementale bien identifi e Et comme toujours les aides se voulant incitatives elles ne sont accord es qu ceux qui se lancent les premiers Il y a 139 donc des opportunit s significatives pour ceux qui se lancent dans Eco Economie de mani re proactive de pouvoir recevoir un appui des pouvoirs publics Les pouvoirs publics sont aussi ceux qui traduisent la pression soci tale vis vis de l entreprise en d finissant la r glementation et en la faisant appliquer La r glementation et la fiscalit sont souvent des moteurs de l Eco Economie fe KIPOPLUIE Kipopluie en forte croissance depuis 2005 est sp cialiste des solutions de r cup ration d eau de plui
7. veloppement durable ou l conomie verte nergies renouvelables l eau le traitement des d chets la sant etc ou ont des pratiques similaires en mati re sociale par exemple Toutefois les entreprises doivent aussi passer au travers d un filtre ESG A c t de ces m thodes de s lection il y a l engagement actionnarial qui consiste pour les investisseurs exiger des entreprises une politique de responsabilit sociale plus forte par un dialogue direct mais aussi par l exercice des droits de vote en assembl es g n rales Voir chapitre 2 7 L approche de l ISR est relativement diff rente selon les pays Entre la vision britannique qui promeut l activisme actionnarial l approche scandinave accordant une place importante l exclusion l allemande privil giant les fonds verts et l attitude plus mod r e des Fran ais en mati re d engagement actionnarial l ISR offre de multiples visages Y Roudaut 137 Quasiment inconnu il y a 10 ans l ISR est en train de devenir une part significative de l investissement En 2011 il a repr sent plus de 100 milliards d euros en France avec une hausse de 69 par rapport a 2010 Parmi les acteurs financiers qui contribuent a cette croissance il y a les assureurs qui l image de Generali s engagent massivement dans les fonds ISR Les banques suivent aussi le mouvement titre d exemple on peut lire dans le Rapport Coop ratif 2011 du Cr dit Agricol
8. ZIRENEAN ol ojo MENE NOLLVAONNI CETTE j 00 j 3SIWd34 L1N3 JH YYN NA SEMEN SE RE AA OT EE SIVHIV SINVLHOS Mae SINVY4LN3 57 e mm m mm rm mm mm mm mm rm rm CE mm mm mm rm zm mm e be rm zm mm mm mm rm rm zm pm pm rm rm zm dh e rm mm mm mm mm mm rm zm mm mm rm rm rm mm mm mm rm mm TIVAV JL 30 ValfKAEIOEWGEE SNOILIGNO9 SNOLILVINYOW3 30 Dans les paragraphes qui suivent nous allons pr senter de mani re synth tique les actions que l entreprise peut mettre en place dans le cadre de chacune de ces bulles vertes Le lecteur notera dans cette pr sentation que ces actions ne sont pas ind pendantes les unes des autres et qu il s agit en fait d une approche syst mique 3 1 LES RESSOURCES LES RESSOURCES HUMAINES Les alt rations n cessaires la strat gie et au fonctionnement de l entreprise pour la mettre sur la voie du d veloppement durable et la pr parer entrer dans l co conomie ne peuvent r ussir que s ils entra nent l adh sion de tous les personnels de l entreprise Il faut donc une grande clart dans l expos des objectifs que l entreprise se donne et dans la strat gie de mise en uvre ses tapes le r le de chacun Il faut absolument prendre le temps de discuter des objectifs et des actions mettre en uvre pour que chacun des collaborateurs de l entreprise s approprie ce projet soit convaincu de son utilit en soit fier et le consid re c
9. certains la valorisation du capital investi reste la priorit absolue Pour d autres les enjeux de la survie de l humanit sur la plan te paraissent bien loin de leurs pr occupations de chefs d entreprise et difficiles int grer dans la vie de tous les jours De fait l entreprise n est pas la seule s int resser une volution vers l co conomie Les gouvernants tats mais aussi collectivit s locales d finissent des politiques qui permettent de r pondre aux grands enjeux de soci t urbanisme durable gestion de l nergie Ces politiques se traduisent concretement par des r glementations dont l objectif clairement affich est de faire voluer les entreprises A l autre bout de la chaine les individus de plus en plus sensibles aux enjeux cologiques et sociaux ont des demandes qui voluent ce qui se traduit par des volutions des comportements de consommation 16 mais aussi des engagements dans des associations ONG pour mener des actions citoyennes qui impactent les entreprises L entreprise volue donc dans un monde de plus en plus complexe ou ne pas s engager franchement vers l co conomie repr sente un ensemble de risques non n gligeables 2 1 Le risque de rupture d approvisionnement Pour l entreprise qui utilise des mati res premi res quelles qu elles soient ne pas int grer dans sa strat gie la rar faction possible de certaines ressources c est risquer court ou moyen
10. compte a la fois des risques encourus par le syst me actuel et des opportunit s d un syst me de fonctionnement plus durable bas sur des valeurs renouvel es e l imp ratif absolu d une appropriation compl te des nouveaux objectifs par l ensemble des acteurs de l entreprise C est la condition essentielle pour que la d marche vers une co conomie se d roule efficacement et parvienne aux r sultats esp r s tant du point de vue de l impact sur l environnement que du climat social interne l entreprise que de son image sur le march et que de sa situation conomique ll faut pour cela de la rigueur et de la continuit dans la mise en place de la d marche Alors en route vers l co conomie Certains pourront objecter qu au niveau mondial on en est encore loin l individualisme des comportements et l attrait pour les biens mat riels restent encore souvent la r gle De ce point de vue la vision de gouvernants p n tr s des enjeux cologiques de la plan te et agissant en cons quence d individus convaincus d abandonner une partie de leur confort individuel au profit du bien commun et d entreprises uvrant pour le changement social et environnemental peut para tre idyllique voire compl tement irr aliste M me s ils partagent les id es r sum es plus haut certains peuvent se d courager de voir la difficult a sortir de l ancien moule et donc se contenter du statu quo ou de se laisser
11. d chets et de biomasse valoris s en 2010 e En partenariat avec WWF Lafarge a labor de nouveaux objectifs CO2 e r duction de 33 des missions de CO2 par tonne de ciment produite entre 1990 et 2020 e Engagement construction durable novateur pour concevoir les b timents basse consommation de demain ESPACECHANGE EspacEchange vise a cr er un circuit de distribution court de produits et services de proximit pilot par une logistique infra territoriale et un systeme d information collaboratif EspacEchange favorise les innovations sociales et invente les applications num riques issues de ces pratiques collaboratives Pour chaque territoire int ress EspacEchange fournit les techniques les process le savoir faire n cessaires pour cr er un circuit de distribution court de produits et services de proximit pilot par une logistique infra territoire et un syst me d information collaboratif Issu de l Economie Sociale et Solidaire g r par une Soci t Coop rative d Inter t Collectif et encadr par la d marche ISO26000 Leur raison d tre proposer les Espaces de mise en uvre d une possible r appropriation des Echanges Maximisation de l cosyst me par la r appropriation des changes par ses parties prenantes uvrant en collaboration et autor gulation 43 ROUGELINE Produire go teux plus plus propre C est bien le c ur du projet des Paysans d
12. es selon la norme ISO 9001 et donc appliquent une d marche d am lioration de type PDCA pour la qualit de leurs produits et de leurs services Dans les ann es 90 la r flexion sur les parties prenantes s est largie et il est apparu n cessaire de mettre en place des d marches de progr s par rapport d autres parties prenantes C est ainsi que l on a vu se d velopper des d marches de progr s par rapport la prise en compte de l environnement et la s rie de normes correspondantes ISO 14000 L aussi de nombreuses entreprises ont fait certifier leur d marche selon la norme ISO 14001 A noter que cette certification est la preuve d une d marche de progr s en cours mais ne garantit pas que l impact environnemental soit minimis Tout d pend des ambitions affich es par l entreprise et du niveau d exigence qu elle met dans les indicateurs qu elle se choisit Dans le m me temps se sont aussi mis en place des d marches de progr s par rapport la sant et la s curit des personnes dans l entreprise Les principes directeurs concernant les syst mes de gestion de la s curit et de la sant au travail ont t d finis en 2001 par l ILO en fran ais Office International du Travail mais l ISO n en a pas fait une norme Les r f rentiels de certification les plus courants sont ceux du British Standards OHSAS 18001 ou en France celui commun MASE UIC voir Chapitre Maitrise des risques De la m
13. fois entre 2005 et 2007 de 3000 T plus de 6000 T est retomb au niveau de 3000 T en 2009 en raison de la crise et a de nouveau doubl depuis pour atteindre d but 2011 plus de 7000 T Il est noter que dans ce 117 dernier cas il ne faut pas n gliger l impact des march s financiers l immobilier entre autres tant devenu une valeur tres sp culative de nombreux investisseurs ont transf r leurs liquidit s financi res sur les march s des mati res premi res g n rant une surcote de ces mati res premi res par rapport la r alit des stocks physiques Dans le domaine de la chimie le r glement europ en REACH est susceptible de g n rer la disparition du march de certaines mol cules En effet depuis 2007 la charge de la preuve est renvers e ce n est plus aux pouvoirs publics de demander des informations sur les risques des produits chimiques c est aux producteurs de ces produits chimiques de fournir la preuve de l innocuit de leurs mol cules Apr s une premi re tape concernant les mol cules les plus courantes production gt 1000T an qui s est achev e fin 2010 les d lais de remise des dossiers sont fin 2013 pour les mol cules produites plus de 100T an et fin 2018 pour les mol cules produites plus de 10T an Compte tenu de la complexit et donc du co t des dossiers r aliser la production de certaines mol cules et en particulier celles produites en faible volume
14. glementations dans le domaine Sant S curit Environnement auxquelles sont soumises les entreprises Et pourtant malgr cette r glementation l entreprise reste expos e des risques importants qui peuvent se traduire par des cons quences financi res tr s significatives pour les entreprises voire par des cons quences p nales pour ses dirigeants d autant que la r glementation s est sensiblement durcie ces derni res ann es Le cas de l amiante qui est bien pr sent dans tous les esprits et qui repr sente une catastrophe sanitaire et conomique pour certaines entreprises d coule en grande partie d un attention insuffisante port e par les entreprises concern es l apparition des signaux de danger faibles au d part mais se renfor ant rapidement Les accidents cas d AZF par exemple peuvent aussi entra ner une responsabilit civile et p nale pour la direction de l entreprise mais galement parfois des cons quences pour les entreprises voisines 2 3 Le risque li l obsolescence des produits De m me que les forgerons et les fabricants de charrettes ont d se reconvertir l arriv e de l automobile de m me le progr s technique rend obsol te un certain nombre de produits d usage courant et dont le march semblait solidement assur Le t lex et le Minitel sont deux exemples parmi une myriade d autres qui viennent imm diatement l esprit Les r volutions technologiques ont t e
15. la fiscalit et plus globalement de la r glementation est donc n cessaire l entreprise pour faire voluer ses produits et ses services voir chapitre la r glementation 21 et la fiscalit Cette lecture de l volution de la fiscalit n est pas toujours suffisante dans certains cas extr mes les r glages de la fiscalit g n rent des volutions de march trop brutales pour tre anticip es par les entreprises Dans le cas du solaire photovolta que en France une fiscalit probablement trop g n reuse a engendr un d veloppement tr s rapide d entreprises Le moratoire impos par le gouvernement en 2010 et la baisse significative du tarif de rachat de l lectricit photovolta que ont conduit une disparition de quasiment la moiti des emplois de la fili re entre 2010 et 2012 2 5 Les risques dus au changement climatique et au rench rissement du co t de l nergie Plusieurs facteurs fondamentaux devraient entra ner une augmentation importante du prix de l nergie e la formidable croissance de la demande en nergie surtout en lectricit o la demande devrait tre multipli e par 4 entre 2005 et 2050 venue des pays mergents et en d veloppement e l absolue n cessit de la r duction des missions de gaz effet de serre ce qui entra ne la n cessit de produire cette lectricit avec des moyens non metteurs de CO2 nucl aire et renouvelables qui repr sentent des investiss
16. me mani re la d marche de progr s de l entreprise en mati re d nergie peut s appuyer sur le r f rentiel ISO 50001 Aujourd hui la d marche de progr s de l entreprise doit encore largir son champ d action et int grer toutes les parties prenantes L objectif de la norme ISO 26000 est de fournir cette grille de lecture de tous les enjeux soci taux et de toutes les parties prenantes que l entreprise doit prendre en compte pour une vraie d marche de d veloppement durable 59 On y retrouve bien videmment les parties prenantes de l ISO 9001 les clients de l entreprise de PISO 14001 l environnement de OHSAS 18001 la sant et la s curit des collaborateurs Semarche listo A QO Qr amis Y nterd pendan mais l approche est beaucoup plus large et int gre des enjeux que l entreprise avait g n ralement l habitude de consid rer comme ne relevant pas de son ressort comme les droits de l homme au sens tr s large le d veloppement local ou la sant des consommateurs Avec l ISO 26000 on embrasse tous les aspects de la Responsabilit Soci tale et Environnementale RSE d une entreprise ll s agit de mettre en place une d marche de progres vers un d veloppement plus durable Mais ce n est pas parce que l tendue des enjeux pris en compte s est largie que la d marche n est pas la m me En pratique les entreprises qui ont des certifications multiples ISO 9001 ISO
17. ne sont pas suffisants ll faut aussi au responsable d entreprise apprendre a adopter une vision a moyen et long terme a lever la t te du guidon a affiner son regard sur le monde pour lire les signaux faibles qui ces derniers temps deviennent de plus en plus forts et prendre exemple sur les pionniers qui se sont engag s avec succ s dans une d marche vers l Eco Economie PATAGONIA Tisser les fils de la durabilit ensemble Patagonia est une entreprise californienne qui commercialise des v tements pour l activit sportive de plein air Quand il l a fond e en 1973 Yvon Chouinard a imm diatement voulu que l entreprise corresponde ses valeurs C est ce que traduit son engagement a Fabriquer les meilleurs produits sans dommages inutiles et utiliser notre entreprise pour inspirer et mettre en uvre des solutions la crise environnementale Cet engagement s est traduit par de nombreuses actions dont une des plus embl matiques a t le passage sur la p riode courte de 18 mois de toute la production du coton ordinaire au coton biologique en 1996 une p riode o la sensibilit environnementale de la client le sur le sujet du coton bio tait encore tr s faible En 2011 Patagonia a lanc l initiative Common Threads jeu de mots tres difficile a traduire litt ralement qui fait allusion aux fils communs que souhaite lier Patagonia avec ses clients Dans cette initiative Patagonia encourage
18. par l adoption d objectifs ambitieux en mati re de prise en 27 compte des enjeux environnementaux long terme et de responsabilit sociale de l entreprise puis par la mise en uvre d une multitude d actions coordonn es entre elles pour red finir ses produits et ses process Dans la suite de ce chapitre nous d taillons quels sont les blocs qui peuvent paver la route vers l Eco Economie Mode d emploi pour s engager dans l Eco Economie Dans une logique syst mique tout syst me est d compos en processus l mentaires et chaque processus l mentaire re oit et met des flux Ces flux constitutifs d un produit se d composent selon deux dimensions e L ensemble des activit s productives production transformation transport et d placements consommation e l environnement naturel et les ressources naturelles Dans tout processus il y a deux types de flux e Les flux qui proviennent ressources ou sont destination d chets de l environnement e Les flux conomiques qui proviennent intrant ou sont destination extrant produit de la production Flux l mentaires li s l cosphere Flux l mentaires li s la technosphere O Fronti re Ressources nergies surfaces TECHNOSPH RE ensemble des activit s et produits humains production transformation consommation Extrant Intrant Produit D chets missions dans l air le sol
19. r volution fondamentale de l ordre et du droit international pour ne rien faire Il y a aussi un r le important pour les individus qui doivent sortir des comportements de consommation 113 actuelle et retrouver une sobri t heureuse comme l a dit Pierre Rabhi Entre les deux il y a l entreprise capable de r agir beaucoup plus vite que les instances politiques rassemblant des moyens plus importants que la plupart des individus l entreprise c est un formidable outil pour mettre en uvre les changements Guid e par la nouvelle demande des consommateurs encadr e par les r gles du jeu mises en place par les gouvernants l entreprise peut tre la grande force motrice du changement de la soci t C est ce qu a affirm Kofi Annan secr taire g n ral des Nations Unies des 1999 en lan ant Global Compact Choisissons d unir les pouvoirs des march s avec la puissance des valeurs universelles Choisissons de concilier les forces cr atives des entrepreneurs priv s avec les besoins des plus d munis et les n cessit s des g n rations futures M me si en p riode de crise il n est pas facile pour un chef d entreprise de choisir le positionnement pr conis par Kofi Annan m me si la pression de l actionnariat conduit souvent privil gier le rendement financier court terme on trouve de plus en plus d exemples d entreprises qui s engagent dans la voie d une conomie responsable et durable Le prob
20. remis en vente pour qu ils aient une seconde vie Recycl co c est aussi un magasin sp cialis dans la vente de produits recycl s qu il s agisse de multim dias d lectrom nager d outillage de motoculture d ameublement et de sport Le but de Recycl co est de promouvoir la sensibilisation au d veloppement durable en s attachant a travailler autour de ses 3 piliers fondateurs e l environnement donner une seconde vie aux objets e le social accompagner des publics en difficult e l conomie proposer des produits r par s et garantis a petits prix Avec pour finalit la sensibilisation du grand public clients des magasins mais galement aupr s des employ s STEP Step se positionne comme un acteur de premier plan dans la gestion de flux documentaires et l environnement informatique associ dans le grand Sud Ouest C est une entreprise d insertion dont 92 des ressources sont issues de son activit conomique mais dont la finalit est une mission de coh sion sociale embaucher et int grer dans leur effectif pendant 24 mois maximum des collaborateurs en grande difficult face a emploi les faire progresser sur leurs activit s mais galement les aider a pr parer la suite de leur parcours professionnel 34 Cette mission est sa v ritable raison d tre et permet la mise en place de relations privil gi es o l ensemble des parties prenantes sont consid r es en tant que v ritables partenai
21. s innovante permettant de combiner les propri t s de diff rents mat riaux et surtout de faciliter la valorisation en fin de vie e La mise en place d un co retour Pour toutes fen tres vendues les anciennes sont r cup r es et les mat riaux valoris s Cette valorisation peut dans certains cas conduire a des produits a forte valeur ajout e par le biais d une d marche artistique www ruedition com e L volution vers l conomie de fonctionnalit en travaillant avec les distributeurs et poseurs sur l ad quation entre la capacit thermique de la fen tre porte et celle du b timent Millet allie progressivement une offre de produit a une offre de service e l largissement de son offre pour fournir une solution plus globale Millet a d velopp une autre branche d activit Sybois www sybois com systeme constructif bois co concu visant notamment a proposer des facades d isolation par l ext rieur en lien avec les objectifs du Grenelle Pour r aliser ce projet Millet a d velopp des partenariats pour faciliter llapprovisionnement en mat riaux de construction co responsables Cellaouate www cellaouate com 56 PYRENEX Pyrenex est ancr e au c ur des Landes bassin historique fran ais d levage des oies et canards une activit naturelle depuis 200 ans sur ce terroir proche des Pyr n es Pyrenex labore au fil des ann es un savoir faire unique pour la confection d articles de literie sac de co
22. 14001 60 OHSAS 18001 le savent bien elles ont un systeme de management int gr qui prend en compte Qualit Sant S curit Environnement et autres aspects de la RSE et elles appliquent l ensemble des enjeux et des indicateurs qu elles se sont choisies la d marche d am lioration continue Autrement dit il est tout a fait possible de d velopper une d marche ambitieuse pour s engager dans l Eco Economie a partir d un syst me de management con u initialement pour tre certifi ISO 9001 Tout est dans les enjeux choisis par l entreprise les indicateurs qu elle s lectionne et le niveau d exigence sur lesquels l entreprise s engage Cela signifie un syst me de management qui peut devenir complexe car int grant de nombreux param tres et de nombreux plans d actions Dans ce domaine les Technologies de l Information et de la Communication peuvent tre une aide pr cieuse les prestataires de service s emploient d velopper des solutions logicielles pour faciliter la mise en place d un syst me de management Pour terminer ce paragraphe sur le syst me de management il faut insister sur un point fondamental s il faut souvent qu elle mette en place un syst me de gestion avec l utilisation des outils appropri s l entreprise ne doit pas confondre la fin et les moyens Une entreprise qui s engage activement dans l Eco Economie devra pour progresser significativement mettre la barre haut a tant e
23. achat responsables est aussi souvent la cons quence naturelle d autres d marches de progr s environnemental comme la d marche de bilan carbone De la m me mani re une d marche d co conception d bouche g n ralement sur une r flexion sur les achats de l entreprise EN L exemple de Lafarge voir encadr montre clairement qu un objectif de r duction des missions de Gaz Effet de Serre conduit une entreprise revoir de mani re importante ses approvisionnements utilisant des d chets locaux la place d nergie fossile produite dans des pays lointains et non renouvelable et la place d autres mati res premi res A travers cette d marche qui associe plusieurs acteurs locaux dont des collectivit s on rentre vraiment dans une d marche d cologie industrielle Exemple Lafarge Cap sur l cologie industrielle Et si les cycles industriels devenaient vertueux Pour sauvegarder les ressources naturelles faire en sorte que les d chets des uns deviennent les ressources des autres Conscient de l impact de ses activit s sur l environnement Lafarge a d s les ann es 1970 r fl chi concilier imp ratifs industriels et pr servation des cosyst mes D s lors les usines du groupe ont mis en place des projets visant valoriser les d chets comme combustibles ou mat riaux de substitution Aujourd hui dans un contexte de flamb e des prix de l nergie cet engagement r pond galement la n c
24. ale aupr s de chaufferies industrielles ou collectives implant es sur le territoire Loreki a r alis son Bilan carbone en 2011 et a pr vu de mesurer son plan d action en le r valuant en 2013 Impact soci tal Une entreprise est une communaut humaine construite autour d un objectif pr cis globalement dans ce document nous plaidons 49 pour que l objectif que s est donn l entreprise apporte un b n fice social et environnemental pour l humanit C est l impact soci tal global de l entreprise A cot de cet impact global l entreprise a aussi un impact soci tal local travers ses implantations dans les villes et dans les r gions Nous ne nous appesantirons pas sur les aspects emploi local participation la vie locale partenariats avec les entreprises locales qui sont des l ments heureusement de plus en plus pris en compte par les dirigeants d entreprise Cependant on voit toujours des entreprises d localiser des activit s ou fermer brutalement des sites industriels pourtant rentables Mais la pression soci tale celle des collectivit s locales et de l Etat relay e par les m dias fait que les entreprises accompagnent sur le plan social les fermetures de sites quand elles n y renoncent pas purement et simplement Et on note une tendance la relocalisation des activit s qui avaient t d localis es dans des pays bas co t Les enjeux cologiques se traduisent parfois par des enjeux
25. auses politiques comme le boycott des produits fran ais aux Etats Unis suite la d cision de la France de ne pas s engager dans la deuxi me guerre d Irak Aujourd hui les enjeux sociaux comme le travail des enfants restent des moteurs puissants pour le boycott de grandes entreprises Nike en est un exemple embl matique les actions de consommateurs la suite d une photo publi e par le magazine Life montrant un enfant de 8 ans appliqu coudre un ballon au sigle Nike ont conduit en 1998 le fondateur de Nike a admettre publiquement que sa marque tait devenue le symbole de salaires de mis re travail forc et mauvais traitements Les enjeux environnementaux sont progressivement devenus une des causes majeures de boycott On trouvera ci dessous quelques 26 exemples r cents de boycotts ayant conduit a des reculs nets d entreprises Souvenez vous de la plateforme Brent Spar Cela s est pass en 1995 SHELL qui n avait plus l utilit de la plateforme avait envisag de la saborder et de la laisser au fond de la mer Greenpeace a alors lanc une grande campagne pour obliger Shell remorquer la plateforme jusqu la c te et la d manteler pour des raisons cologiques Il s en est suivi un bras de fer entre l industriel et l ONG Finalement Greenpeace a reconnu qu il tait plus cologique de laisser la plateforme au fond de la mer que de la d manteler a terre Mais le mal tait fait et Shell Allemagn
26. aux climatiques et sociaux li s l extraction des sables bitumineux en Alberta Canada Cette action na finalement 25 pas abouti en raison du d sistement de derni re minute d un des co d posants ce d sistement ne permettant pas d atteindre le pourcentage d actions n cessaires pour que cette r solution soit pr sent e Mais un peu partout dans le monde ce type d actions se d veloppe vis a vis d entreprises qui tardent a prendre en compte les enjeux environnementaux D un autre c t le d veloppement rapide des fonds d investissement socialement responsable ISR montre que les investisseurs particuliers ou institutionnels ont une app tence pour les entreprises dont l activit et le comportement semblent en harmonie avec les tendances actuelles du jugement de l opinion sur les comportements que doivent adopter les entreprises BOYCOTTS Les boycotts ont depuis longtemps contribu au changement social Un des exemples les plus anciens est le boycott en Angleterre du sucre produit par les esclaves En 1791 le parlement anglais ayant refus d abolir l esclavage une action organis e de boycott conduit une chute brutale des ventes de sucre produit par les esclaves division par 3 des ventes alors que le sucre indien produit par des hommes libres voyait ses ventes d cupler Dans l histoire du boycott les facteurs d clenchant ont souvent t des causes sociales comme dans le cas d crit plus haut ou des c
27. besoin de ressources financi res De multiples op rateurs financiers sont susceptibles de lui apporter ces ressources chacun valuant l entreprise selon ses propres crit res Depuis quelques ann es on constate une tendance lourde qui voit les investisseurs s int resser de plus en plus pr s a la performance environnementale et soci tale de l entreprise De nombreux fonds sont en cours de basculement dans la cat gorie de ce que l on appelle fonds ISR Investissement Socialement Responsable L investissement socialement responsable ISR est un investissement individuel ou collectif effectu selon des crit res sociaux environnementaux thiques et de gouvernance d entreprise sans occulter la performance financi re Pour l entreprise il est important de prendre en compte cette tendance car cela veut dire que les op rateurs financiers seront de plus en plus demandeurs de performance environnementale et soci tale dans l valuation de leurs investissements d une part et d autre part que l entreprise fortement engag e peut trouver des op rateurs financiers qui partagent ses valeurs Par ailleurs les risques encourus par l entreprise qui n voluerait pas vers une pratique de l co conomie pourraient inqui ter ses banquiers ou ses actionnaires introduisant une d cote dans l valuation de sa valeur Une dynamique d volution vers les nouveaux march s du d veloppement durable fera au contraire qualifier l entreprise
28. bituel de fonctionnement et co innover c est dire imaginer comment r pondre au besoin du client non plus uniquement avec un produit mais avec une combinaison de produit et service Cette r flexion peut l amener encore plus loin c est dire une remise en cause compl te de son business model 53 Dans son livre Business Model Vert Maximilien Brabec utilise une analogie parlante celle du skieur qui se trouve face une piste pentue Deux choix se pr sentent lui soit partir les jambes en premier soit partir le corps en premier Dans le premier cas le skieur est dans une position d fensive il va subir la pente il va souffrir et d penser beaucoup d nergie pour ne pas tomber Dans le second cas il va tirer parti de la pente et descendre facilement Les enjeux d un d veloppement durable c est aujourd hui la piste pentue face laquelle se trouve l entreprise Elle peut essayer de bricoler des solutions pour r pondre aux enjeux les plus pressants en particulier ceux qui sont traduits en r glementation elle peut se mettre en marche sur des points p riph riques sans trop remettre en cause son business model ou elle peut d velopper un nouveau business model qui int gre compl tement les enjeux de la durabilit Beaucoup d entreprises sont aujourd hui en phase de r flexion sur la mani re de mettre en place ce changement de business model Un certain nombre de grandes entreprises exp rimen
29. compte que malgr sa position la t te de l entreprise son engagement personnel ne suffira pas Avec l aide de The Natural Step organisation sp cialis e dans le conseil la formation et la recherche en D veloppement durable il engage en 2005 alors une d marche de fond pour aligner la strat gie de l entreprise avec les objectifs d une soci t plus durable 32 Apr s 6 ans de mise en pratique de la d marche le constat est plus que positif Pour Fabrice Millet Approprier et mettre en uvre cette d marche est un de nos meilleurs investissements La d marche globale du Groupe a permis la mise en place de plusieurs centaines d actions qui vont beaucoup plus loin que la seule minimisation des impacts On peut ainsi citer une d marche d Eco conception qui les am ne vers l conomie de fonctionnalit et le d veloppement de nouvelles activit s en partenariat avec d autres entreprises mais aussi la mise en place d un syst me de r cup ration de toutes les cales de transport pour les r utiliser la construction d un nouveau si ge et d une nouvelle usine selon les principes de construction durable visant galement au bien tre au travail Grand Prix de la qualit de vie au bureau en 2007 une plus grande facilit de recrutement notamment des cadres un taux d absent isme plus bas que la moyenne dans son secteur d activit ou une r duction de 20 de la prime d assurance en lien avec l ensemb
30. dans la valeur du produit sa contribution au bien tre des populations commencer par la possibilit d avoir un emploi On voit donc clairement apparaitre une gradation progressive qui fait passer de consid rations purement curatives des consid rations plus pr ventives et qui fait aussi passer de r flexions li es a la r alisation du produit des r flexions li es au service fournir et ses cons quences environnementales et sociales 55 L exemple de l entreprise Millet entreprise de fabrication de portes et fen tres voir encadr partie 3 1 Les Ressources est int ressant car il illustre les diff rentes formes que peut prendre l volution d une entreprise et de ses produits Cette volution se traduit d abord par une r criture de ce qu est la mission de l entreprise Nous contribuons l am lioration de l habitat et du cadre de vie en respectant l environnement tout au long du cycle de vie de nos produits en concevant fabriquant et commercialisant des ouvertures et fermetures aux qualit s techniques et esth tiques de r f rence ll ne s agit pas pour l entreprise de fournir des portes et fen tres mais des ouvertures et fermetures Ensuite elle se traduit par des actions concr tes e Une action d co conception classique d veloppement d une nouvelle gamme de fen tres M3D r compens e par le prix de l innovation B timat 2009 avec une technique d assemblage tr
31. de valeur de croissance L investissement Socialement Responsable L ISR est une forme de placement consistant prendre syst matiquement en compte des crit res li s l Environnement au Social et la Gouvernance on parle aussi de crit res ESG en sus des crit res financiers nous dit la F d ration Bancaire Fran aise 36 Pour ce faire les organismes financiers s impliquant dans l ISR suivent plusieurs approches e l exclusion C est la m thode originelle des fond s ISR Le g rant du fonds choisit d exclure de son fonds les entreprises qui ne respectent pas les normes ou conventions internationales exclusion normative ou d exclure des secteurs d activit entiers tels que le tabac les armes exclusion sectorielle Le fonds souverain de Norv ge un des plus gros fonds d investissement mondiaux a ainsi mis en place d s 2004 des r gles strictes d thique d investissement avec en particulier l exclusion de certains secteurs d activit s La s lection ESG qui consiste s lectionner les entreprises ayant les meilleures pratiques environnementales sociales ou de gouvernance Pour ce faire beaucoup d investisseurs choisissent dans un secteur d activit donn celles qui sont les mieux not es du point de vue extra financier approche Best in Class L approche th matique Dans cette approche des entreprises s lectionn es appartiennent toutes un secteur donn en lien avec le d
32. de formidables opportunit s pour de nouvelles activit s qu il faudra faire voluer ou qui restent inventer Il faut donc que les acteurs conomiques s engagent activement dans 11 une d marche d innovation pour tudier les volutions de leurs activit s qui leur permettront de s adapter aux nouvelles conditions r sultant des contraintes cologiques et sociales changement climatique entre autres et pour proposer de nouveaux services beaucoup plus tourn s vers la satisfaction des besoins exprim s par les consommateurs tout en tant nettement plus conomes en nergie et en mati res naturelles Le d veloppement de l Eco Economie concerne toutes les entreprises celles qui devront r duire consid rablement leur impact d chets missions nergie l aide des cotechnologies celles qui devront d velopper de nouveaux produits ou services plus durables pour r pondre l volution du march Eco Conception Eco innovation comme celles qui vont cr er de nouveaux produits et services sur les march s mergents ou d velopp s li s cette Eco Economie Tout au long de ce document nous allons vous proposer une analyse globale et des exemples concrets qui nous semblent bien caract riser l Eco Economie D veloppement durable Economie verte Eco Economie Le document que vous avez dans les mains parle de d veloppement durable dans sa d finition la plus large celui qui permet de r pondre aux b
33. e Elle trouve sa source dans son savoir faire ses hommes sa culture d entreprise et sa vision du march Le dynamisme la r activit des quipes et leur capacit d adaptation aux contraintes techniques permettent d tre le r f rent des grands acteurs du b timent des collectivit s et des industriels au niveau national La conjoncture des p nuries d eau arr t s pr fectoraux d interdiction d usage de la ressource la loi sur l eau et les contraintes du contr le des d bits aux ruiss lements palier les risques d inondations la pr servation de la ressource potable ainsi que les taxes sur les surfaces imperm abilis es arr t du 6 juillet 2011 rendent n cessaire obligatoire et vidente l usage de l eau pluviale et son contr le Dans ce contexte Kipopluie s est sp cialis e dans le m tier de la r cup ration de l eau de pluie et de l int gration des syst mes collecteurs de pluie Ils prennent en charge cette ressource du bas de la descente des eaux de toiture jusqu son vacuation dans les sols ceci afin de l optimiser la valoriser et permettre a leurs clients de r duire de 50 70 leurs consommations d eau potable Kipopluie propose des solutions compl tes cl en main pour r cup rer les eaux de pluie allant de l tude jusqu la mise en service et r pondant aux exigences et aux politiques environnementales type agenda 21 b timent HQE BBC RT2012 2020 40 3 2 LES ENTRANTS Les
34. e Pyr n es Gascogne que 7 4 des investissements r alis s par la caisse r gionale sont dans des fonds ISR SOKOA Situ e a Hendaye 64 usine Sokoa s tend sur 20 000 m de surfaces couvertes de production d un seul tenant pour la fabrication de mobilier de bureau SOKOA dispose d un designer et d un bureau d tudes int gr s charg s de concevoir dessiner et d velopper les produits qu elle propose innovants co concus et adapt s aux go ts et exigences des utilisateurs Fid le a ses valeurs Sokoa d veloppe dans le cadre de sa politique DD RS une d marche d am lioration permanente afin de satisfaire au mieux ses clients et autres parties prenantes la volont de contribuer l panouissement professionnel de ses salari s une contribution au d veloppement conomique et la cr ation d emplois locaux la transparence de la gestion la mise en place d une charte RS pour leurs fournisseurs issus des pays en voie de d veloppement la r partition quilibr e des profits et la volont d associer de fa on significative les salari s au capital Depuis sa cr ation Sokoa a toujours t b n ficiaire Soutenue par un actionnariat stable de plus de 700 personnes la structure financi re du groupe se traduit par des fonds propres importants un endettement quasi nul et une rentabilit moyenne avant r partition proche de 10 sur les ventes lui permettant de continuer investir et de privil gier toujours
35. e Rougeline Montrer qu il est possible de d velopper de la production de fruits et l gumes dans leurs territoires tout en tant confiants dans le march innovants dans leurs pratiques et engag s vers la soci t et les consommateurs Il faudra toujours nourrir la France assurer son rayonnement agroalimentaire a l tranger par des produits de qualit prestigieux et envi s par toute la gastronomie mondiale tout en cr ant progressivement ce nouveau pacte avec les paysans celui de la durabilit Aujourd hui c est plus de 159 producteurs tres pres du march regroup s en Organisation de Producteurs OP qui sont d tenteurs d une filiale de commercialisation bas e Marmande la SAS Rougeline Sa mission principale est d organiser l offre et de commercialiser l int gralit des Fruits et L gumes collect s dans les 6 OP Chaque OP a conserv son identit en restant une entit form e d une grande diversit de producteurs et de fili res Efficacit nerg tique Compte tenu de ce qui a t dit plus haut il est illusoire d imaginer que le co t de l nergie puisse baisser Pour ce qui concerne les nergies fossiles les estimations prudentes donnent un baril de p trole 130 le baril en 2013 pour une moyenne de 100 en 2011 Quand l lectricit la direction d EDF parle d une augmentation r guli re de 5 a 6 dans les prochaines ann es et cela sans compter les surco ts tr s probables li s au renfo
36. e a enregistr une baisse temporaire de 10 de ses ventes de carburant Et tous les p troliers ont depuis regard avec beaucoup d attention la fin de vie de leurs plateformes Plus pres de nous d but 2008 c est le WWF qui a lanc un boycott sur le thon rouge Auchan Carrefour et quelques autres grandes surfaces ont rapidement r agi et retir le thon rouge de leurs tals Auchan avait m me anticip des la fin 2007 En 2010 Greenpeace lance une campagne contre Nestl Grignoter une barre chocolat e Kitkat revient tuer un orang outang pour d noncer l utilisation par Nestl d huile de palme issue de la destruction des for ts tropicales dans la fabrication de certains de ses produits notamment les barres chocolat es Kitkat Huit semaines apr s le d but de la campagne des millions de personnes ont visionn les spots de Greenpeace 200 000 Emails sont arriv s chez Nestl des manifestations ont eu lieu devant le quartier g n ral de Nestl Nestl finalement s engage ne plus utiliser de l huile de palme qui vient de plantations issues de la destruction de for ts tropicales 3 Une d marche pro active et syst mique UI transition vers l Eco Economie ce n est pas une r volution qui voit l entreprise changer du tout au tout en quelques mois mais plut t le changement dans l ordre des valeurs qui consiste pour l entreprise repenser sa raison d tre et sa finalit Cette r volution s affirme
37. e besoin d outils pour faciliter la mise en place de l co conomie et les volont s de coop rations en faveur de synergies destin es am liorer l conomie et l environnement ont contribu la mise en place d une seconde phase le projet ENECO 2 Les principaux objectifs du projet ENECO2 l co innovation l change et la coop ration e ENCOURAGER l change en mettant disposition des PME et des acteurs concern s un lieu d identification mutuel de connaissance et d change l aide d une plate forme virtuelle e ATTEINDRE une meilleure connaissance du domaine de travail de co conomie explorer ses dimensions et d finir ses fronti res e D VELOPPER une bo te outils utile pour mettre en place des mesures d innovation e ACCOMPAGNER les entreprises pour qu elles puissent d velopper des mesures individuelles ou collectives d co innovation et des projets de coop ration transfrontali re e TRANSMETTRE l information la r flexion et les exp riences n cessaires pour g n rer une dynamique transfrontali re entre PME sur l co innovation et la responsabilit sociale Deux ann es de travail intensif et un large ventail d actions Les r gions fran aises Aquitaine et Midi Pyr n es coupl es aux r gions espagnoles Navarra Aragon et La Rioja ont coop r sur les 169 actions transfrontali res pour avancer ensemble vers la constitution d un r seau transfrontalier de territoires co i
38. e pour les viter Le cas de FUKUSHIMA a montr la vuln rabilit des centrales nucl aires aux v nements telluriques Plus pr s de nous en 1999 c est la centrale du Blayais 33 qui a t partiellement inond e par la mont e de la Gironde au cours de la temp te Martin 2 6 Le risque de perte de valeur de patrimoine Que ce soit les d p ts p troliers les usines chimiques mais aussi les petits ateliers de m canique les installations de traitement du bois ou les garages automobiles etc de nombreuses entreprises sont amen es a manipuler des produits susceptibles s ils sont vers s au sol d engendrer une pollution des sols Comme le dit le site du CNIDEP Chambre des m tiers 1 litre d huile de vidange pollue durablement 1 metre cube de terre et chaque ann e 30 000 tonnes d huile de vidange disparaissent dans la nature Les plus grandes entreprises ont depuis longtemps identifi le risque patrimonial li aux pollutions des sols et des nappes phr atiques attenantes Lors de l achat d un site industriel le passifenvironnemental ventuel est un l ment d terminant de la n gociation Pour les plus petites entreprises cette prise de conscience n est pas toujours la et un chef d entreprise qui cede son entreprise peut avoir la d sagr able surprise de voir la valeur de son entreprise KE consid rablement rabaiss e par le co t d une d pollution du sol Le site du CNIDEP donne une indication 850
39. ement Historiquement c est travers ses impacts sur l homme au travail que l entreprise a commenc appr hender les enjeux environnementaux En effet le travailleur tant le plus proche des sources d mission de polluants tait impact le premier C est donc travers des tudes de sant humaine qu ont d marr les premi res tudes environnementales M me s il a fallu parfois longtemps entre la d couverte de la toxicit d une substance et la mise en place d une r glementation ad quate rappelons que la toxicit de l amiante a t identifi e au tout d but du XX me si cle le premier rapport d un inspecteur du travail sur la mortalit li e l amiante en France date de 1906 et que son interdiction en France ne date que de 1997 Fortement encadr e par la r glementation l entreprise se doit donc de mettre en place une politique Sant S curit au travail Pour ce qui est du reste de l cosyst me en dehors de l homme il a fallu attendre les ann es 70 pour que se d veloppe une r elle prise de conscience par les entreprises de leur impact sur l cosyst me qui entoure leurs sites Il est souligner que cette prise de conscience ne s est g n ralement pas faite toute seule c est la r glementation qui a t la force motrice du progr s de l entreprise en termes d impact Cette r glementation qui s est tr s sensiblement enrichie durcie diront les entreprises ces derni r
40. ements lourds e l imp ratif de mettre en uvre des techniques on reuses de capture et stockage du CO2 CCS mis par les centrales lectrog nes fonctionnant avec des combustibles fossiles charbon p trole gaz qui continueront malgr tout tre majoritaires pendant la premi re moiti de ce si cle e la rar faction progressive des r serves de p trole ayant des co ts de production faibles et le recours des productions plus co teuses off shore profond par exemple e une taxation de l usage de l nergie dans certains pays pour inciter aux conomies d nergie Cette augmentation du co t de l nergie peut fragiliser des pans entiers de l activit conomique 22 En dehors de cet impact sur le prix de l nergie le changement climatique fait courir certains risques aux entreprises e certains produits dont l effet de serre sp cifique est consid rable SF6 pour les transformateurs lectriques par exemple peuvent tre limin s du march par la r glementation e la mont e du niveau de la mer l occurrence accrue d v nements climatiques exceptionnels dans leur ampleur pluies tres fortes entra nant des crues et des glissements de terrain entra nent d j chez les responsables des infrastructures eau lectricit chemins de fer routes des mesures d adaptation et doivent conduire les entreprises examiner s rieusement les risques encourus par leurs installations et les mesures prendr
41. ent des mesures d expropriation est n gocier entre industriels collectivit s et Etat R BERTIN Bertin Technologies propose une offre de conseil et d ing nierie qui couvre l ensemble du cycle de l innovation depuis la Recherche D veloppement jusqu l industrialisation et la commercialisation Son d partement Energie Process Environnement EPE situ Tarnos accompagne les principaux acteurs du d veloppement durable et de l industrie de process en mettant son expertise et ses quipements innovants au service des nergies renouvelables et de l efficacit nerg tique du traitement et de la valorisation des d chets et de la ma trise des risques industriels Les valeurs mises en avant par Bertin Technologies excellence cr ativit engagement et confiance sont mises en uvre dans le cadre d une politique Qualit int grant les aspects Sant Environnement et S curit ACTION PIN La soci t Action Pin a pour activit s la conception la fabrication et la commercialisation de pr parations a base de d riv s de l essence de t r benthine de la r sine et des acides gras mati res premi res naturelles tir es du Pin des Landes 52 Action Pin s engage a uvrer dans le respect de l environnement et de la r glementation en appliquant les principes suivants aller vers une r duction volontaire et progressive des impacts environnementaux et des ressources utilis es se pr venir de
42. ent tr s rare ce peut tre dans un rayon de plusieurs kilom tres autour de l usine que les personnes doivent soit tre vacu es soit confin es A titre d anecdote autour du site industriel de Lacq Pyr n es Atlantiques qui produit du gaz naturel a forte teneur en H2S pendant des ann es les agriculteurs travaillant dans les champs entourant le site avaient dans leur tracteur un masque dit de fuite qu ils devaient mettre pour pouvoir s loigner sans danger en cas d alerte li e un d gagement de H2S gaz mortel Le cas dramatique d AZF Toulouse 21 septembre 2001 explosion d un stock de nitrate d ammonium entra nant la mort de 31 personnes 51 faisant 2 500 bless s et de lourds d g ts mat riels a conduit un renforcement de la r glementation et l instauration autour des sites class s SEVESO 2 plus de 600 sites industriels en France de Plans de Pr vention des Risques Technologiques PPRT Les PPRT sont une d marche dans laquelle industriels collectivit s et Etat d battent des mesures de r duction des risques mettre en place par les industriels Les PPRT ont aussi un impact sur l am nagement urbain et rural non seulement le PPRT d limite des zones dans lesquelles les constructions nouvelles ou extensions sont interdites mais il peut tre envisag des mesures de d laissement d habitations ou de b timents existants qui seraient trop pr s de l installation industrielle Le financem
43. entrants dans l entreprise sont d une part les mati res premi res et les objets manufactur s que l entreprise va utiliser pour fabriquer ses produits et d autre part toute l nergie et les fluides qu elle va utiliser pour op rer son activit L entreprise a g n ralement bien identifi l nergie qu elle utilise comme un enjeu important Cette identification est le plus souvent reli e a des raisons conomiques co t croissant de l nergie plus qu des raisons environnementales impact carbone entre autres Par contre les entreprises commencent tout juste r aliser pleinement que l impact environnemental et soci tal de leurs achats n est pas neutre pour elles Pour agir l entreprise doit s engager dans une politique d achats responsables Achats responsables La notion d achats responsables est souvent associ e dans un premier temps commerce quitable C est un aspect important mais ce n est qu une facette des actions de l entreprise qui veut s engager dans des achats responsables Les achats responsables c est aussi e l achat de produits permettant de r duire la consommation de mati res premi res e l achat de produits en cycle court c est dire fabriqu s proximit et n cessitant peu de transport e l achat de produits utilisant moins de produits toxiques Si elle est en partie motiv e par la volont de l entreprise de s engager dans une d marche proactive de RSE la d marche d
44. er quelques id es fortes que tout responsable d entreprise se doit de garder l esprit e Les d fis et les menaces restent pr sentes Ce n est pas parce que les gouvernements et les opinions publiques sont accapar s par la gestion urgente et n cessaire en r ponse aux crises successives qui d ferlent sur la partie la plus d velopp e du monde crise financi re crise conomique crise sociale crise des monnaies et crise des d ficits que les grands d fis auxquels commence tre confront e la plan te changement climatique perte de la biodiversit rar faction des ressources naturelles vont s vanouir ou se mettre en attente Ils s installent de plus en plus concr tement et ils seront d autant plus difficiles relever que l on aura attendu qu ils entra nent des d g ts irr versibles ob rant la qualit de vie des g n rations futures e ll est grand temps d agir Quand on nous parle de la possibilit d une augmentation des temp ratures de 4 ou 5 C et de 1m du niveau de la mer en 2100 on pense instinctivement que c est bien loin et qu on verra a plus tard alors que nous avons tant de probl mes urgents r gler Mais on oublie que la grande majorit de nos enfants ou petits enfants seront encore bien vivants cette poque Serons nous assez irresponsables pour leur laisser un monde nettement moins agr able habiter que celui dans lequel nous vivons e Un probl me de survie pour les entrepr
45. es ann es traduit bien la pr occupation soci tale grandissante sur ce sujet Une entreprise qui souhaite s engager dans l co conomie doit donc minima maitriser les impacts environnementaux li s l activit de ses sites Pour d montrer cette maitrise toutes ses parties prenantes il lui faut mettre en place une d marche de progr s Sant S curit Environnement qui peut tre int gr e son syst me de management voir 3 5 Il est important de noter que l impact environnemental de l entreprise ne se limite pas aux personnes qu elle emploie et la p riph rie de ses sites Le d veloppement de l approche cycle de vie conduit l entreprise valuer l impact de son activit travers ses 47 achats ou ses produits voir 3 22 les achats responsables et voir 3 4 les produits et les services La pr vention de la pollution cela rapporte La r duction des impacts environnementaux c est aussi souvent une r duction des co ts Une des premi res entreprises faire le lien entre impacts environnementaux et co ts c est 3M qui a lanc en 1975 le programme 3P Pollution Pr vention Pays Apr s plus de 35 ans de fonctionnement ce qui tait au d part un programme est devenu la philosophie 3P philosophie s appuyant sur un quatri me P People les personnes de l entreprise qui proposent des actions D but 2012 3M annonce 9300 actions diff rentes qui ont vit de g n rer pr s de 2 million de t
46. esoins des g n rations actuelles sans pour autant compromettre la capacit des g n rations futures r pondre leurs propres besoins Aujourd hui utilis par tous et partout le terme D veloppement durable a perdu la force qu il avait l origine Et l id e de d veloppement est encore tr s li e l id e de croissance croissance qui se traduit toujours par un impact croissant sur les co syst mes et un pr l vement croissant sur les ressources naturelles dont nous ne savons que trop bien qu elles sont limit es Conscients des enjeux environnementaux la plupart des responsables politiques parlent aujourd hui d une autre croissance C est le sens des actions fortes men es par de nombreux pays en faveur de l conomie verte Cependant dans le concept d conomie verte il y a encore souvent une vision r paratrice de toutes les entreprises qui produisent des biens et services contribuant viter r duire ou 12 supprimer des nuisances pour l environnement Et dans l esprit de beaucoup le concept d conomie verte ne met pas en question le fait de savoir si le cadre conomique dans lequel nous voluons est compatible avec l volution de nos pratiques vers un monde plus durable Dans son rapport publi en 2011 le PNUE largit le concept en d finissant l conomie verte comme une conomie qui entra ne une am lioration du bien tre humain et de l quit sociale tout en r du
47. essit de contr ler et r duire les co ts Objectif devenir moins d pendant des combustibles traditionnels comme le coke de p trole ou le charbon Ces trois derni res ann es l utilisation de combustibles de substitution a augment de plus de 30 parmi lesquels pneus d chets municipaux huiles usag es coques de riz ou de caf etc En 2010 84 des cimenteries du Groupe avaient recours aux combustibles alternatifs A la cl une conomie de 5 millions de tonnes de CO2 en 2010 Parall lement Lafarge cherche diminuer la part du clinker dans la production de ciment en utilisant des mati res de substitution Car la fabrication du clinker mat riau de base du ciment issu du calcaire g n re d importantes quantit s de gaz effet de serre En fabricant moins de clinker Lafarge r duit sa consommation de mati res premi res non renouvelables et limite ses missions de CO2 42 Enfin l cologie industrielle pr sente la vertu d tre tr s intimement li e au tissu conomique local D une part le recyclage et la valorisation des d chets rendent service la collectivit qui n a plus besoin de les traiter ou de les enfouir D autre part la cr ation d une nouvelle chaine de valeur participe au d veloppement et la cr ation d emplois Plus qu un concept un mod le en devenir 11 7 de la consommation nerg tique sont couverts par les combustibles alternatifs en 2010 e 2 7 millions de tonnes de
48. est class e selon la directive SEVESO 2 chimie p trole certaines activit m tallurgiques doivent r guli rement communiquer avec les populations et les collectivit s environnantes sur les risques g n r s et la mani re de g rer un accident ventuel voir encadr A travers ces diff rents exemples des installations de traitement de d chets des carrieres ou des sites SEVESO 2 on peut constater que l acceptabilit par la soci t de l activit de nombreuses entreprises ne va pas de soi et que le permis d exploiter est autant un document administratif que le r sultat d un consensus soci tal sur le bilan entre les avantages soci taux emplois directs impact conomique indirect financement des collectivit s travers l imp t et les risques g n r s A noter que s ils sont pris en compte par la r glementation les risques pour les cosyst mes passent souvent au deuxi me rang dans les pr occupations des populations qui voient les risques pour les humains voire les risques pour leur patrimoine comme les l ments principaux de leur choix POI PPI PPRT Pour les sites risque des proc dures pr cises codifi es par la r glementation d finissent la mani re de r agir un accident soit en interne POI Plan d op rations Interne soit en externe PPI Plan Particulier d Intervention En effet dans le cas d un accident dont l impact se fait sentir en dehors de l usine cas heureusem
49. et syst mique F d ration Bancaire Fran aise L Investissement Socialement Responsable 2012 http www fbf fr fr files 87RHJY MG HS ISR pdf www novethic fr 167 Y Roudaut Comment investir utile Le Monde 11 12 05 2008 http solutions 3m com wps portal 3M en_US 3M Sustainability Global Environment 3P consult le 15 aout 2012 Maximilien BRABEC Business Model Vert Dunod 2010 Zipcar Adresse URL http www zipcar com Katie Fehrenbacher Zipcar Prices IPO at 518 Above Range Debuts Thursday Reuters Avril 2011 PVTiste net Canada Adresse URL http www pvtistes net Millet D et al Int gration de l environnement en conception l entreprise et le d veloppement durable Herm s Lavoisier 2003 Brabec M Business Model Vert Dunod 2010 Franck Aggeri etal Organiser le d veloppement durable Edition Vuibert 2005 El ments pour le futur Morin E La Voie Tome 1 Fayard janvier 2011 68 neco2 la ecoinnovaci n cruza fronteras l coinnovation traverse les fronti res Le d veloppement du projet Eneco 2009 2011 et les forums d co innovation r alis s ont permis de d tecter la n cessit de promouvoir une dynamique transfrontali re d co conomie ainsi que la volont de d velopper les outils concrets permettant aux PME d identifier de conna tre et d acqu rir les moyens n cessaires pour avancer vers cette nouvelle conomie La volont d changes l
50. isant de mani re significative les risques environnementaux et la p nurie de ressources En utilisant le titre Eco Economie Lester Brown proposait d s 2001 une vision analogue il ne suffit donc plus de chercher comment int grer les pr occupations environnementales dans le mod le conomique existant il faut repenser l conomie en fonction des contraintes cologiques de la plan te sur laquelle nous vivons pour la rendre vivable par les humains d aujourd hui et de demain Si pour ce document nous avons choisi le terme d Eco Economie c est pour montrer la n cessit imp rieuse de changer de regard sur notre monde et notre mode de d veloppement Car comme le dit Achim Steiner PNUE 2011 Les id es nouvelles sont par nature d rangeantes mais beaucoup moins qu un monde frapp par la p nurie d eau potable et de terres productives sur une toile de fond de changement climatique d v nements m t orologiques extr mes et de rar faction des ressources naturelles Un nouveau r le pour l entreprise Pour r pondre aux d fis plan taires que nous avons voqu s plus haut il faut des actions tous les niveaux Face ces enjeux plan taires il faut que les gouvernements s entendent pour mettre en place une gouvernance plan taire Ceci sera tr s difficile et prendra beaucoup de temps probablement une ou deux d cennies Il ne faut surtout pas prendre pr texte de cette dur e n cessaire a une
51. ises Ce n est pas non plus parce que des conjonctures politiques et lectorales dans certaines d mocraties de l ouest bloquent ou ralentissent en ce 163 moment et probablement pour plusieurs ann es la mise en place de r glementations d incitations d instruments conomiques propres entra ner vigoureusement l conomie de ces pays dans une voie de d veloppement plus durable que la demande soci tale pour un d veloppement conomique plus respectueux de l environnement plus sobre dans l utilisation des ressources naturelles plus responsable socialement demande que Ton voit s exprimer dans pratiquement toutes les r gions du monde et singuli rement dans les grands pays mergents les futurs g ants conomiques de la plan te tels que la Chine l Inde le Br sil va dispara tre On peut estimer bien au contraire qu elle va s intensifier et que les entreprises qui n auront pas pris en compte cette demande et les volutions du contexte dans lequel elles op rent risquent de voir leur raison d tre contest e par les march s ou les citoyens e Les risques pour les entreprises que nous avons bri vement voqu s au chapitre 2 affecteront bien entendu les entreprises de fa on tr s diverses selon leurs activit s Ils doivent faire l objet d une valuation attentive renouveler en fonction de l volution des technologies des ressources ext rieures des march s et des r glementations e Les oppor
52. l me de la transition A la lecture des paragraphes pr c dents sur les grands enjeux plan taires et sur les ruptures n cessaires pour r pondre s rieusement ces enjeux le responsable d entreprise peut l gitimement se sentir compl tement d pass Ily a souvent au moins dans son esprit un tel cart entre l entreprise telle qu il l a voit et l entreprise telle qu elle devrait tre pour r pondre tous les enjeux autres que financiers que le chef d entreprise peut tre tent de baisser les bras et de ne pas s engager franchement vers l Eco Economie Ou de ne s engager que sous la contrainte soit du march soit de la r glementation Surtout s il n est pas lui m me compl tement convaincu de l urgence des d fis environnementaux 14 Et pourtant de gr ou de force l entreprise va devoir voluer rapidement et r aliser une adaptation importante de son organisation de ses technologies de ses produits et de ses pratiques Pour cela elle doit disposer d l ments lui permettant d identifier la route suivre e r glementaire r glementation existante et venir en mati re de d chets d effluents d nergie e fiscale volution de la fiscalit cologique e technologique technologies mergentes technologies propres et sobres e m thodologique mise en place de d marches d eco conception ou d eco innovation Mais ces l ments a caractere r glementaire technique ou m thodologique
53. l environnement qui participent directement des actions sociales 57 ou environnementales r duction des d chets par le recyclage financement d associations humanitaires ou environnementales cologiques label GOTS et thiques certfication Fair Wear ou SA8000 3 5 LE SYSTEME DE MANAGEMENT Le moteur de la d marche de progr s de l entreprise c est le syst me de management C est dans les ann es 50 que le statisticien William Edwards Deming a popularis le principe du PDCA Plan Do Check Act invent par Walter A Shewhart 1 Plan Pr parer planifier ce que l on va r aliser 2 Do D velopper r aliser mettre en ceuvre ce qui a t planifi 3 Check Contr ler v rifier c est la qu interviennent les indicateurs 4 Act Agir ajuster r agir en fonction de l tape pr c dente c est dire renforcer la mise en uvre ou corriger le tir Ce principe PDCA a pour objectif de faire progresser l organisation comme le montre le sch ma ci dessous Syst me Qualit Dans un premier temps cette d marche a t appliqu e la qualit des proc d s et des produits avec pour objectif la satisfaction d une partie prenante importante pour l entreprise a savoir ses clients 58 Cette d marche est au c ur d une s rie de normes apparue dans les ann es 80 les normes ISO 9000 C est ainsi qu aujourd hui plus d un million d organisations dans le monde sont certifi
54. le des mesures prises qui r duisent les risques sociaux et environnementaux li s l activit En quelques ann es MILLET est ainsi devenue une entreprise apprenante c est dire une organisation qui accroit en continu sa capacit cr er son futur qe ELISE ATLANTIQUE ELISE Atlantique est une entreprise de collecte et tri de d chets bureautiques papiers cartons bouteilles plastiques canettes gobelets plastiques lampes cartouches d encres DEEE etc et de d chets li s aux v nements dont les b ches PVC Au travers de cette activit de collecte s lective de sur tri de d sarchivage et de destruction confidentielle DIN 3 de papiers de bureau et multi d chets l objectif d ELISE ATLANTIQUE est de e cr er de nouveaux emplois p rennes pour des travailleurs en situation de handicap ne trouvant pas de poste dans le milieu dit ordinaire e uvrer pour une utilisation raisonnable des ressources naturelles et la diminution des rejets de CO2 133 e inciter a la mise en place d une politique d achats responsables e r duire de 5 a 10 fois le volume papier allant dans les ordures m nageres RECYCLECO Recycl co est une entreprise d conomie sociale et solidaire Recycl co promeut le r emploi des d chets lectrom nager mat riels d outillage de sport et multim dia tout en offrant un retour l emploi a ceux qui en ont besoin Les objets inutilis s sont quant eux r par s et
55. le long terme Forte de son ind pendance financi re Sokoa dispose d une large autonomie dans ses choix ce qui lui permet de prendre des d cisions importantes rapidement et efficacement notamment en mati re d investissements Tous les salari s sont actionnaires ils d tiennent plus de 35 du capital de l entreprise Une 38 juste r partition des fruits de la croissance 50 des b n fices leur sont r serv s notamment via un systeme d int ressement galitaire mis en place en 1983 R INOXIA Inoxia est une agence de marketing cr atif conseil en strat gie de marque design graphique dition publicitaire et solutions interactives Cr e en 1995 filiale du groupe Evolution Inoxia accompagne ses clients priv s et institutionnels dans leur strat gie de communication a 360 print web motion cross media Engag e depuis 2000 en faveur d un d veloppement durable l agence revendique et exprime au quotidien son parti pris en faveur d une communication plus responsable Inoxia s est engag e des 2003 dans le programme Performance Globale Entreprise Durable initi par le Centre des Jeunes Dirigeants dont elle est membre D marche de progr s en faveur d un d veloppement durable Performance Globale permet d exp rimenter au quotidien une autre vision de la performance plus respectueuse des parties prenantes et moins ax e sur la maximisation des profits a court terme Inoxia est convaincue que l
56. les composants sont enti rement lectroniques probablement le premier appareil num rique au monde Mais Kodak n en voit pas l utilit et ne le commercialise donc pas Le r sultat une lente chute aux enfers pour l entreprise qui se lance trop tard dans une r orientation strat gique En 2003 arr t d finitif des investissements dans la recherche de l argentique En avril 2004 disparition de l ektachrome et le 22 octobre 2004 le dernier projecteur de diaporama sort des cha nes de montage Fin 2007 est d mantel e la derni re usine fran aise de KODAK celle de Chalon sur Saone En 2006 la capitalisation de Kodak n est plus que le 1 5 de ce qu elle tait 10 ans avant et est gale ce qu elle tait au milieu des ann es 60 en courant sans tenir compte de l inflation 20 Et une reconversion tr s trop lente dans le num rique qui g n re des pertes chroniques et des r organisations r guli res Au moment o nous achevons la transformation de Kodak en entreprise num rique nos march s futurs seront tr s diff rents de ceux du pass et nous devons nous organiser pour accompagner cette volution souligne le PDG Antonio Perez dans un communiqu en janvier 2012 Un cas d cole d entreprise qui n a pas su voir venir et su s organiser pour r pondre une obsolescence de ses produits obsolescence cr e par une d mat rialisation de l activit de la photographie NB A premi
57. n mati re de la diversit des enjeux ou elle va traiter que dans le niveau d exigence En reprenant l image du patinage artistique d velopp e par Frank AGGERI et il ne faut pas que l entreprise se contente des figures impos es par l volution de la r glementation ou le Risk management Il ne faut pas qu elle se cantonne dans l Isomorphisme organisationnel qui la fait r agir uniquement en fonction de la mani re dont les autres r agissent En effet en faisant cela certes elle r pondra aux demandes de reporting DD mais elle s expose une d motivation de ses salari s un manque de pr paration face des changements qui peuvent tre rapides et a un risque d image Il ne faut pas qu elle h site a faire des figures libres explorer des nouvelles m thodes prendre des risques et s efforcer de donner du 161 sens son activit C est en effet comme cela qu elle peut se diff rencier par rapport une demande en volution anticiper des changements venir et r pondre aux aspirations de ses parties prenantes fe EMAC L entreprise Emac un des premiers fabricants fran ais de m langes de caoutchouc et polym res est situ e Maul on au Pays Basque dans le Sud Ouest de la France Comme le dit Didier Chauffaille le directeur Ce n est pas un hasard si cette entreprise est install e au coeur du Pays Basque pays de fid lit a la terre a soi m me et au respect de la parole
58. ndirectement le r chauffement climatique annonc depuis longtemps par les scientifiques n est devenu une r alit tangible que ces derni res ann es le prix du p trole n a significativement augment que depuis 5 ans la population des pays d velopp s ne croit quasiment plus l impact sur la biodiversit est beaucoup plus marqu dans les pays tropicaux que dans nos pays temp r s Quant aux ressources min rales nous avons une f cheuse tendance oublier que nous n en avons plus en Europe et que nous d pendons de plus en plus d autres continents Il est clair aujourd hui que la pression monte et qu il n est plus possible de continuer mettre des quantit s croissantes de gaz effet de serre GES qui risquent de bouleverser le climat du monde avec des cons quences dramatiques et gaspiller des ressources limit es mati res premi res nourriture qu il faudra partager avec un nombre croissant d hommes qui souhaitent am liorer leur niveau de 10 vie Sans compter que la production de ces ressources a souvent un impact cologique significatif Pour les pays d velopp s cela signifie qu il faut aller beaucoup plus loin que ce que l on entend traditionnellement par protection de l environnement ou efficacit nerg tique ll s agit de construire une nouvelle conomie l Eco Economie comme Ta appel Lester Brown beaucoup moins consommatrice de ressources et d nergie protectrice de la bi
59. nement qui y sont li es en respectant la capacit de soutien des cosyst mes et en diminuant l usage des ressources et de l nergie tout au long du cycle de vie des produits de consommation et des services L co efficience peut se formaliser en une quation simple a savoir le ratio entre la valeur de ce qui est produit qualit fonctionnalit et impact environnemental du produit tout au long de son cycle de vie Cette quation met en vidence les 3 axes pour am liorer l co efficience deux de ces axes sont d j contenus dans la notion d co efficacit Optimiser l utilisation des ressources naturelles R duire les impacts environnementaux Le troisi me Accro tre la valeur des produits ou services ouvre de nouvelles perspectives cela signifie donner plus de valeur pour les utilisateurs par la modularit du produit sa fonctionnalit avec des services additionnels Se pose alors la question du cadre de r flexion travaille t on sur l co efficience d un produit ou celle d une fonction Pour illustrer cette question prenons l exemple des transports si on s attache au produit une voiture peut tre co efficiente Par contre si on raisonne sur la fonction transporter une personne sur 2 km quelle que soit ses qualit s une voiture ne sera jamais aussi co efficiente qu un v lo Pour largir encore un peu plus la r flexion on peut aussi s int resser aux aspects sociaux et int grer
60. nnovateurs Cr ation d un groupe consultatif transfrontalier d experts de l co conomie accompagnements de PME vers des mesures d co conomie des forums r gionaux plateforme virtuelle transfrontali re sur l co conomie avec une pr sence active sur les r seaux sociaux une rencontre transfrontali re finale d changes et de coop ration sur l co conomie et la constitution d un R seau Transfrontalier Le r sultat la cr ation du R seau transfrontalier pour coop rer s engager dans l co innovation avoir acc s a une grande banque de donn es lo y P Pirineos Pyr n es Prenez part au R seau transfrontalier de l co innovation Le R seau transfrontalier de l co innovation regroupe des entreprises co innovantes des r gions d Aquitaine Midi Pyr n es Navarra La Rioja et Aragon avec pour objectif de g n rer des changes de bonnes pratiques et des rencontres entre entreprises Si vous souhaitez que votre entreprise prenne part au R seau transfrontalier de l co innovation rendez vous sur www eneco2 org Cet ouvrage a t achev d imprimer en octobre 2014 sur les presses de l Imprimerie Moderne Lons Y CCI MIDI PYR N ES Be m Sa mn E mi Bebe j Prr 5 LE E PA cam e mme O tr na Prenez part au r seau transfrontalier de l Eco Economie co Pirineos Pyr n es x Ze wWww eneco2 org www apesa fr A
61. odiversit tout en assurant une vie d cente pour tous Pour les pays mergents ou en d veloppement qui repr sentent du fait m me de leur d veloppement un accroissement consid rable des missions anthropiques de GES cela signifie qu ils doivent imp rativement mettre en uvre des modalit s de leur d veloppement qui soient beaucoup plus conomes en nergie et en ressources naturelles que celles qui r sulteraient d une imitation des modes de vie actuellement pr sents dans les pays occidentaux Concr tement cela signifie pour l entreprise e une action soutenue de r duction des rejets et des impacts e une r duction de la consommation d nergie a tous les niveaux production industrielle transport b timent e une r duction de l utilisation de mati res premi res en voluant vers une conomie de fonctionnalit o la conception des produits et des services sera dirig e par le souci d conomie de mati res dans leur conception et leur utilisation e un renforcement des partenariats pour mutualiser les moyens ou utiliser au maximum le contenu en mati res premi res et les sous produits coop ration cologie industrielle Ces volutions risquent d impacter parfois de mani re forte les activit s conomiques traditionnelles Certaines activit s aujourd hui florissantes auront probablement disparu ou se seront drastiquement modifi es d ici 10 20 ans Par contre cette volution rec le
62. omme valorisant pour l entreprise et pour lui m me C est une phase qui n est pas toujours facile g rer car elle remet en cause des valeurs actuellement admises et des habitudes de comportement L entreprise peut avoir int r t s appuyer sur des soci t s de conseil et service dans le domaine de l environnement ou sur des conseillers ind pendants qui ont l exp rience de la conduite de cette phase de transition et peuvent apporter conseils m thodes et outils qui ont fait la preuve de leur efficacit Voir encadr sur l entreprise MILLET Dans la majorit des cas il sera aussi n cessaire de pr voir des formations pour les personnels de management et d ex cution Ces formations ne doivent pas seulement tre des formations techniques Comment mettre en place un bilan carbone par exemple Elles doivent aussi s attacher aider les acteurs de l entreprise changer de regard a Car comme l a bien dit Albert Einstein nous ne pouvons r soudre les probl mes d aujourd hui avec le mode de pens e qui les a engendr s 131 La formation du Coll ge des Hautes Etudes du D veloppement Durable CHEDD Aujourd hui le terme d veloppement durable est dans toutes les bouches Mais peu de gens appr hendent l ensemble des dimensions techniques politiques juridiques conomiques sociologiques ou encore environnementales d un v ritable d veloppement durable Le concept de Coll ge des Hautes Etudes du D vel
63. ompte des enjeux conomiques et sociaux e Une activit d accompagnement des acteurs sociaux et des populations n ayant pas acc s l nergie sous forme de m c nat de comp tences e Une activit de recherche et d veloppement de solutions et m thodes permettant de mesurer la performance globale des mod les et projets nerg tiques R cemment ENEA Consulting a essaim dans la soci t KERDOS ENERGIE implant e en Aquitaine et qui porte les m mes valeurs que ENEA L accompagnement des acteurs sociaux et des populations n ayant pas acc s l nergie se fait de mani re coh rente avec les valeurs de la soci t les comp tences des collaborateurs de ENEA et KERDOS sont mises disposition b n volement pour travailler sur les projets s lectionn s pendant 20 de leur temps de travail annuel sans sacrifice de salaire aucun Ils en retirent un surcro t d exp rience en appliquant leurs comp tences des contextes nouveaux tout en s investissant dans une action porteuse de sens 45 BASE Base est une soci t sp cialis e dans les nergies solaires Base a t cr e avec comme objectif de rendre l nergie solaire accessible au plus grand nombre Leurs quipes s attachent donc proposer des solutions nerg tiques efficaces et conomiquement viables Base d veloppe et commercialise des syst mes produisant de l nergie avec un co t largement inf rieur celui des nergies traditionnelles
64. onnement cr atif Et nous esp rons vous avoir convaincus que par la combinaison d actions pragmatiques li es entre elles par une vision syst mique l entreprise pouvait faire sa m tamorphose et entrer de plain pied dans l co conomie 66 BIBLIOGRAPHIE Eco Economie et entreprise Benoit de Guillebon Patrick Nollet En route vers l Eco Economie Armand Colin 2013 Lester Brown Eco conomie Une autre croissance est possible cologique et durable Seuil 2003 Tim Jackson Prosp rit sans croissance Editions De Boek 2010 2011 PNUE Vers une conomie verte Pour un d veloppement durable et une radication de la pauvret Synth se l intention des d cideurs www unep org greeneconomy Pierre Rabhi Vers la sobri t heureuse Actes Sud Avril 2010 Site web de la marque PATAGONIA http www patagonia com eu frFR common threads Site web www unglobalcompact org Les risques de l inaction Bihouix P et De Guillebon B Quel futur pour les m taux EDP Sciences Octobre 2010 Centre National d Innovation pour le D veloppement durable et l Environnement dans les Petites entreprises CNIDEP Sols pollu s Entreprises artisanales consult le 20 juin 2012 En ligne sur http www cnidep com sols_pollues23 html http www phitrustactiveinvestors com 5049 total questions environnementales http www ethicalconsumer org boycotts successfulboycotts aspx Une d marche proactive
65. onnes de polluants et fait conomiser l entreprise 1 5 milliards de Dollars depuis 1975 R NOTOX Notox est sp cialis dans le d veloppement de planches de surf de nouvelle g n ration hautes performances et haute qualit environnementale Avec la technologie greenOne Notox marque une tape importante dans le monde de l innovation et des sports de glisse green power rocks Notox cr le lab un atelier innovant ouvert tous les shapers professionnels d sireux de fabriquer leurs planches dans un environnement de travail s curis et co friendly Le lab est le seul atelier proposer une fabrication garantie par une Charte Qualit pr cise 1 traitement et d pollution de lair du lab 2 r duction du bruit des machines pour un confort de travail 3 utilisation de produits non dangereux pour le nettoyage des outils 4 postes de travail ergonomiques et quipements sp cialis s de protection individuelle 5 tri recyclage et valorisation des d chets de production Afin de valoriser au mieux ces chutes d EPS Notox et Bil Ta Garbi syndicat local sp cialis dans le traitement des d chets ont mis en place une action de collecte volontaire L EPS collect est donn gratuitement la soci t KNAUF lab lis Untvert PSE qui l utilise comme mati re premi re dans son usine de Casteljaloux 47 48 HASTOY BTP L entreprise Hastoy BTP est un partenaire actif au service du d velo
66. oppement Durable CHEDD cr il y a 16 ans par Jacques BREGEON a pour vocation de donner aux responsables les clefs d une r elle culture D veloppement Durable et de d velopper leurs aptitudes d ployer dans leurs organisations des strat gies indispensables pour le long terme Le CHEDD a prouv sa pertinence au niveau national sa diss mination large en r gions est n e des propositions discut es au sein du Grenelle de l Environnement Aujourd hui il existe des CHEDD dans 8 r gions fran aises voir www reseauchedd com Pour que le chemin vers l co conomie soit r ellement accompli il est indispensable que l effort et la strat gie soient maintenus parfois amplifi s pendant plusieurs ann es L information compl te et permanente des personnels de l entreprise sur les progr s r alis s les r sultats obtenus les difficult s rencontr es est un facteur essentiel pour le maintien de la motivation de ces personnels D un dirigeant militant a une entreprise apprenante L entreprise MILLET est ce qu on appelle une ETI Entreprise de Taille Interm diaire 650 salari s 100 M de CA MILLET produit et commercialise des portes et fen tres depuis 8 sites de production Lorsqu il reprend l entreprise des mains de son pere Fabrice Millet a une id e bien ancr e il veut engager son entreprise dans une d marche forte de d veloppement durable qui correspond sa sensibilit Assez rapidement il se rend
67. ponibles sur la plateforme virtuelle www eneco2 org Benoit de Guillebon directeur de l APESA NB Ce document s inspire d un texte r dig par Benoit de Guillebon pour l ouvrage collectif En route vers l Eco Economie anim par Benoit de Guillebon et Patrick Nollet et paru en 2013 chez Armand Colin 1 Eco conomie et entreprise Qu est ce que l Eco Economie il peut y avoir des divergences d appr ciation sur l urgence et l ampleur des ph nom nes il ne fait plus aucun doute qu il est aujourd hui indispensable pour l humanit et par voie de cons quence pour les acteurs conomiques de prendre en compte les enjeux plan taires qui vont devenir de plus en plus pr gnants dans les ann es a venir et qui vont conditionner le futur de l humanit e L augmentation de la population mondiale de 7 plus de 9 milliards d humains qui va entre autre cr er des problemes de gestion des ressources agricoles l acc l ration de la disparition de la biodiversit et qui impose une r duction drastique de nos impacts sur les cosyst mes e Le r chauffement climatique et la n cessit de d carboner nos sources d nergie e La rar faction des ressources comme les m taux ou dans certaines r gions de la plan te l eau Jusqu aujourd hui les pays d velopp s ont eu tendance sous estimer les risques repr sent s par ces enjeux plan taires en grande partie parce qu ils ne les concernaient qu i
68. porter par la vague en attendant de voir ce que font les entreprises les plus engag es Et pourtant sous les apparences nous voulons croire que la m tamorphose de l conomie en co conomie est en route En 65 effet plus qu une r forme ou une r volution il s agit bien d une m tamorphose Dans un document r cent La voie le sociologue et philosophe Edgar Morin nous dit que quand un syst me n est plus capable de traiter ses probl mes vitaux Le probable est la d sint gration L improbable mais possible est la m tamorphose Cette m tamorphose ce n est pas une r volution mais la prise progressive du pouvoir par un message d viant marginal modeste souvent invisible aux contemporains Cette m tamorphose se traduit par un bouillonnement cr atif une multitude d initiatives locales dans le sens de la r g n ration conomique ou sociale ou politique ou cognitive ou ducationnelle ou thique ou de la r forme de vie S il est d j pr sent dans le tissu social ce bouillonnement cr atif est aussi l uvre au sein de l entreprise et lui fait int grer les enjeux environnementaux et sociaux et les deux sont li s de plus en plus au c ur de sa strat gie Quelques exemples un peu embl matiques ont t pr sent s dans ce document un observateur attentif pourra trouver autour de lui beaucoup d autres exemples parfois plus modestes mais tout fait r els de ce bouill
69. ppement du territoire aupr s des collectivit s et acteurs priv s b timent neuf ou r novation g nie civil et documents d art dans l eau et l environnement usines et r servoirs d eau potable station d puration barrages et usines hydro lectriques documents li s aux nergies renouvelables traitement de d chets construction et entretien des infrastructures publiques canalisations r seaux d eau et d assainissement VRD Hastoy BTP s engage dans l am lioration des mat riaux utilis s la formation constante de ses salari s en vue de l application de la nouvelle r glementation RT 2012 Hastoy BTP est certifi RGE reconnu Grenelle de l Environnement donnant acc s ses clients aux dispositifs d aide pr vus par le gouvernement en vue de l am lioration nerg tique des b timents LOREKI Loreki a fait le choix d une d marche coop rative et co responsable Sp cialiste de la valorisation de la biomasse l chelon r gional et pr curseur depuis 1996 au niveau du compostage Loreki a toujours t en avant de la r glementation Le choix de la production d nergie partir de ressources renouvelables Loreki a investi dans plus de 200 m2 de panneaux photovolta ques en couverture de ses bureaux et de son magasin Ils produisent de l lectricit depuis septembre 2010 En outre le d veloppement de la fili re bois nergie au sein de l entreprise permet de fournir de la biomasse loc
70. rcement de la s curit nucl aire apr s l accident de FUKUSHIMA La maitrise des co ts de l entreprise et dans certains cas sa p rennit m me passe donc tres clairement par une maitrise des d penses nerg tiques et une r duction de la d pendance aux nergies fossiles Le cas de Lafarge cit plus haut est un bon exemple d une entreprise pour laquelle la recherche de solutions nerg tiques alternatives aux nergies fossiles est vitale Publi e le 15 juin 2011 la norme ISO 50001 a t concue pour aider les organisations a am liorer leur performance nerg tique 44 L enjeu est de taille puisque selon l Agence Internationale de l Energie cette norme pourrait avoir un impact sur 60 de la demande d nergie mondiale Diagnostic nerg tique initial d finition des cibles nerg tiques plan de comptage de l nergie sont les tapes essentielles pour la mise en place d une gestion efficace de l nergie ENEA Consulting et Kerdos Energie Enea Consulting est une soci t de conseil sp cialis e dans l nergie et le d veloppement durable qui s est donn comme objectif de Contribuer au d veloppement d un mod le nerg tique durable en f d rant l ensemble des parties prenantes Pour accomplir cette mission elle m ne trois types d activit e Une activit classique de conseil des entreprises pour la transition nerg tique en les aidants d velopper des solutions innovantes en tenant c
71. re vue passer de l argentique avec sa consommation de ressources l argent est un des m taux dont les r serves sont les plus faibles et l utilisation de produits chimiques toxiques pour tirer les photos au num rique d mat rialis est un progr s eco conomique Cependant m me s ils sont moindres que l argentique le num rique a lui aussi ses impacts Et surtout la photo num rique tant quasi gratuite on assiste une inflation galopante de photos Un cas typique d effet rebond 2 4 Les risques li s l volution de la fiscalit Pour faire appliquer une politique ou faire voluer des comportements les instruments conomiques taxes ou syst me d changes de permis sont consid r s comme les plus efficaces parmi ceux la disposition des gouvernements Les taxes sont d j largement utilis es dans le domaine de la sant tabac et par de nombreux pays dans celui de l nergie Les contraintes qui s imposent et s imposeront de plus en plus aux gouvernements concernant la lutte contre le changement climatique la protection de la biodiversit et des ressources naturelles les conduiront obligatoirement utiliser l instrument de la fiscalit pour influer sur le comportement des consommateurs au risque voulu de r duire et parfois liminer la demande pour certains produits et par voie de cons quence de mettre en grave danger les entreprises qui les produisent Une lecture fine de l volution de
72. res SYNTEA Syntea a pour objet le d veloppement la construction et la commercialisation des syst mes de d pollution des effluents domestiques de l industrie agroalimentaire vinicole et phytosanitaire La soci t intervient galement dans des domaines particuliers comme le traitement d effluents sp cifiques le traitement des eaux pluviales les boues et mati res de vidange et les baignades naturelles A cette activit est rattach un d partement charg de la maintenance et de l entretien des stations d puration Un management tr s participatif aupr s des collaborateurs permet chaque salari de grandir et de faire grandir l entreprise Une organisation qui relie l conomique et l humain par des responsabilit s partag es favorisant l mergence de l intelligence collective La mise en place d une GPEC depuis plusieurs ann es a favoris les formations et la valorisation en interne des collaborateurs La promotion interne a permis un bon nombre de collaborateurs d voluer au sein de l entreprise La recherche de confort et de motivation des collaborateurs a amen Syntea leur proposer des activit s p riph riques leur professionnalisme telles que des ateliers de cr ation autour de peinture de musique et des participations des groupes de r flexions sur la philosophie 35 LES RESSOURCES FINANCIERES L investissement socialement responsable Pour fonctionner l entreprise a
73. risque d tre abandonn e par l industrie chimique De m me une ressource naturelle comme l eau consid r e souvent tort comme largement disponible peut dans certains cas devenir une contrainte C est le cas pour certaines des centrales nucl aires dont le refroidissement est assur par l eau du fleuve aupres duquel elles sont implant es et dont l activit peut devoir tre r duite ou arr t e en cas de canicule C est galement le cas pour de nombreuses installations d nergie solaire dont l implantation tait pr vue dans la partie la plus ensoleill e des Etats Unis le Sud Ouest et qui ont du tre abandonn es ou modifi es car c est aussi la partie qui manque d eau Ces exemples illustrent un facteur essentiel de toute r flexion concernant un projet d installation de proc d de produit et qui est la n cessit de consid rer l ensemble du syst me mettre en uvre pour ce projet et ses cons quences sur les intrants les d chets les externalit s et l environnement en g n ral Nous verrons d autres exemples de cette n cessit d une approche syst mique 18 2 2 Les risques d impact sur le personnel et sur l environnement Les risques que fait courir l activit de l entreprise son personnel et aux cosyst mes proches des usines sont clairement ceux qui ont t les mieux identifi s et ce depuis de nombreuses ann es Pour s en convaincre il suffit de regarder l abondance de r
74. rs pr f rent donc brandir la carotte des profits et utiliser leur capacit d achat pour aider les entreprises changer Les financeurs de l entreprise que ce soient les actionnaires ou les banquiers deviennent aussi de plus en plus sensibles la prise en compte par l entreprise des enjeux environnementaux Les diff rents risques li s l inaction ou au trop grand retard dans l volution d une l entreprise vers l co conomie que nous avons bri vement explicit s ci dessus peuvent tre per us par le banquier comme un facteur de risque pour le financement de cette entreprise et par l actionnaire comme un risque potentiel sur la valeur future de ses actions Les assembl es g n rales des grandes entreprises sont famili res depuis quelques ann es de revendications des petits actionnaires qui organis s autour d investisseurs sp cialis s pr sentent des r solutions sur les sujets de gouvernance ou votent contre les r solutions propos es En 2012 plusieurs assembl es g n rales ont ainsi vu des votes n gatifs en relation avec les r mun rations des dirigeants La nouveaut c est que ce type d action se d veloppe sur les sujets environnementaux En 2011 PHITRUST un investisseur engag soutenu par Greenpeace et le Natural Ressource Defense Council a promu une r solution visant obtenir que les actionnaires de Total disposent d une analyse compl te et d taill e des risques financiers environnement
75. ses clients a ne pas acheter des 15 produits dont ils n ont pas besoin car Tout ce que nous fabriquons tout ce qui est fabriqu cause plus de dommages que de bienfaits la plan te D o une s rie de propositions visant a faire durer plus longtemps les v tements Patagonia qui sont d j con us pour durer un guide d entretien doux pour les v tements pour viter de consommer trop d nergie et les abimer lors des lavages une offre de service de r paration de v tements un encouragement revendre ou donner les v tements non utilis s un service de valorisation des v tements en fin de vie 75 des 45 Tonnes de v tements r cup r s en 5 ans ont servi refaire des v tements Par cette d marche Patagonia se positionne clairement aux antipodes de la d marche commerciale habituelle dans l industrie textile en affirmant que acheter aveugl ment ce qui n est bon ni pour la plan te ni pour nous m mes est la d finition de la non durabilit N achetons que ce qui est sain et n cessaire cartons ce dont nous n avons pas besoin et ce qui cause des dommages inutiles Un pari audacieux l image de cette entreprise pionni re qui va faire voluer son business model vers un mix produits services 2 Les risques de l inaction ette vision tr s proactive militante diront certains du r le de l entreprise n est clairement pas partag e par tous les chefs d entreprises Pour
76. soci taux pour les entreprises En effet certaines entreprises ont besoin pour leur activit de ce que l on peut appeler de mani re globale un permis d op rer qui s il est souvent d livr par l autorit administrative Services de l Etat d pend pour une bonne part de l acceptation par les populations de l activit de l entreprise Les accidents industriels majeurs SEVESO AZF mais aussi les pollutions chroniques autour de certains sites par des activit s industrielles incin rateurs Metaleurop ont rendu les populations tr s sensibles ces enjeux On voit ainsi se d velopper le syndrome NIMBY Not In My Back Yard qui voit des populations refuser cat goriquement l installation d activit s industrielles proximit de leurs lieux de vie De mani re un peu paradoxale ce refus s applique souvent dans le cas des installations de traitement de d chets m nagers les populations n acceptent des outils qui sont pourtant n cessaires pour traiter les d chets qu elles g n rent qu la seule condition qu on les installe proximit de chez le voisin mais pas proximit de chez eux De m me les exploitants de carri res dont l activit g n re des nuisances pour le voisinage savent bien que le moment du 50 renouvellement d une autorisation d exploiter est tres complexe a g rer tant les oppositions sont fortes Beaucoup d autres industriels en particulier ceux dont l activit
77. ssi par des r actions brutales des consommateurs souvent activ s par des ONG Les ONG peuvent en effet lancer des campagnes de d nigrement ou de boycott de certains produits ou de certaines soci t s en raison de leur comportement pollutions conditions de travail ou de la nocivit suppos e de leurs produits Quelles soient justifi es ou non voir exemple Brent Spar dans l encadr ces attaques sont tr s difficiles contrer et leur co t conomique pour l entreprise concern e est souvent consid rable et peut mettre en p ril sa survie 24 A l oppos des d marches n gatives que sont les boycotts on voit se d velopper depuis quelques ann es des d marches plus positives qui voient des consommateurs s engager pour aider une entreprise en change d un engagement cologique On parle alors de buycotts ou de Carrotmobs l id e du Carrot Mob est tr s simple les organisateurs mobilisent le maximum de personnes pour une journ e shopping dans un magasin En change de cette publicit gratuite le magasin s engage ce qu un certain pourcentage du chiffre d affaire r alis ce jour l soit utilis pour un investissement cologique dans le magasin Quand il s agit d investir dans des dispositifs moins gourmands en nergie clairage armoires frigorifiques c est tout b n fice pour le magasin qui voit ses co ts nerg tiques diminuer Plut t que d utiliser le b ton du boycott les carrotmobbe
78. tent petite chelle de nouvelles strat gies cf DANONE et l exp rience avec la GRAMEEN Bank dans le chapitre agriculture Pour d autres comme PATAGONIA engagement environnemental et social fort conduit naturellement le business model voluer voir encadr le probl me de la transition dans 1 Eco conomie et entreprise Et d autres comme ZIPCAR se construisent sur un mod le compl tement diff rent relevant de l conomie de fonctionnalit Eco efficience industrielle De tout temps les syst mes industriels de production ont recherch l efficacit industrielle en travaillant a une moindre utilisation d nergie et de ressources mat rielles vierges Cette efficacit tir e par des consid rations conomiques est aujourd hui aussi tir e par la r glementation L entreprise va donc chercher tre co efficace en travaillant aussi la r duction des r sidus et de la pollution Lors du Sommet de la Terre de Rio de 1992 le Conseil mondial des entreprises pour le d veloppement durable World Business Council for Sustainable Development a propos un concept plus large celui d co efficience Ce concept d signe en fait l efficacit avec laquelle 54 les ressources naturelles min rales nerg tiques et biologiques sont utilis es par les syst mes industriels de production mais aussi de consommation afin de r pondre aux besoins de l tre humain tout en r duisant les incidences pour l environ
79. terme une rupture d approvisionnement ou ce qui est quivalent d approvisionnement des co ts prohibitifs Le domaine des m taux en fournit de nombreux exemples voir Quel Futur pour les M taux Dans certains cas la rar faction de certains m taux peut tre consid r e comme absolue c est dire qu il n y a plus assez de ressources globalement sur terre pour r pondre toutes les demandes ce sera tr s probablement le cas dans un d lai assez court pour certains m taux comme l indium Dans d autres cas les ressources existent mais ne sont exploit es que par un petit nombre de producteurs g n rant une rar faction relative c est le cas actuellement pour les terres rares dont la Chine maitrise pour l instant plus de 95 de la production et a d cid de restreindre les exportations Certes de nouvelles mines de terres rares sont en cours d ouverture dans d autres pays mais il n en reste pas moins une p riode de quelques ann es difficiles passer pour les utilisateurs de terres rares que sont les technologies de l Information et de la communication et les nouvelles technologies de l nergie Pour des m taux beaucoup plus courants la pression sur la ressource se traduit par des variations de prix vertigineuses qui malm nent les industries utilisatrices C est le cas du cuivre dont le prix apr s une baisse r guli re sur 15 ans prix en Euros constants entre 2000 et 3000 T a doubl une premi re
80. toutrisque de pollution fournir un cadre de travail s r et sain son personnel mettre sur le march des produits respectant la sant l hygi ne la s curit et le bien tre des clients et des utilisateurs sensibiliser et impliquer le personnel et les parties prenantes dans leur engagement communiquer en externe leur politique environnementale Action Pin s engage en faveur de la biodiversit en devenant partenaire institutionnel de deux associations qui uvrent pour pr server les deux ressources naturelles majeures de la r gion Aquitaine le massif forestier de Gascogne et l Oc an Atlantique 3 4 LES PRODUITS ET SERVICES Face aux enjeux environnementaux et sociaux de plus en plus pr gnants qui se traduisent la fois par des volutions r glementaires et par des volutions significatives du comportement des consommateurs l entreprise ne doit pas se contenter de r duire son impact direct elle se doit de faire voluer ses produits et ses services pour diminuer le poids qu ont ces produits et services sur l environnement tout au long du cycle de vie C est ce que des 1992 le World Business Council for Sustainable Development WBCSD a appel une d marche d co efficience industrielle voir encadr Une des premi res tapes est de r duire l impact des produits et des services tels qu ils existent en utilisant des m thodes d co conception Pour aller plus loin l entreprise peut sortir de son cadre ha
81. tunit s sont immenses pour les entreprises quisaurontles saisir temps nouveaux produits nouveaux proc d s nouveaux modes de commercialisation nouveaux business mod les nouveaux types de service Un monde difficile mais passionnant avec la remise en cause de bien des positions acquises e Tous seront touch s Directement ou indirectement par exemple par l augmentation du prix de l nergie par les modifications de comportement toutes les entreprises seront affect es par les changements a venir et d j perceptibles Il faut s y pr parer e L avantage aux premiers On dit souvent dans les familles L avenir appartient ceux qui se l vent t t Pour les entreprises celles qui auront su analyser temps les tendances en cours et saisir les opportunit s de march recueilleront en parts de march les fruits de la c l rit de leur r action La Chine n est elle pas devenue leader des scooters lectriques et des panneaux solaires en quelques ann es 64 e La n cessit d une d marche syst matique Il ne s agit plus de traiter quelque probl me de rejet d effluents liquides non conforme la r glementation ou de faire enlever ses d chets de mani re correcte il ne s agit donc plus simplement d impact sur l environnement il s agit en fait de repenser le syst me entier de production de biens ou de services ses flux entrants et sortants et de d finir une voie d volution qui tienne
82. uchage et v tements garnis de duvet Une expertise que se transmettent celles et ceux qui travaillent la manufacture de Saint Sever Des gestes ancestraux ont ainsi t pr serv s des gestes qu aucune machine nulle part dans le monde ne pourra reproduire Comme la r partition du duvet que les ouvri res font encore la main qui reste le meilleur moyen de juger du gonflant et du confort d une couette En tant que producteur de mati re premi re naturelle immerg s dans le territoire la ma trise de l impact environnemental est une des priorit s de Pyrenex Cette conscience est pr sente chaque tape de la production elle guide leur innovation AUTOCOOL AutoCool est une Soci t Coop rative d Int r t Collectif SCIC agr e par le pr fet de Gironde Son but est depuis le d but la promotion de l autopartage sur la Communaut Urbaine de Bordeaux La finalit d AutoCool est d accompagner les abonn s dans leur changement de comportement en permettant de ne pas poss der de v hicule Dans un pays obs d par l innovation et la technologie l approche d AutoCool est bas e sur la mutualisation des moyens et le pragmatisme la voiture qui met le moins de CO2 est celle qu on ne fabrique pas R PLANETIK Planetik con oit et distribue des v tements et accessoires partir de mati res biologiques ou recycl s Fid le aux valeurs des ONG qu elle soutient Planetik propose des produits respectueux de
83. uits E le P 50 3 5 Le syst me de manage ment s ssssssescnsanarodenceoncaecenmanse P 55 A CONCIUSION ANA AN P 62 leiere EE P 64 Pr sentation du projet ENECOZ ooccccccccnccnnnccnnncnnnncnnncnnnnnnancnnnnnnos P 66 6 PREAMBULE hangement climatique rar faction des ressources naturelles dont l eau et les ressources nerg tiques fossiles mais aussi les m taux et atteintes la biodiversit sont les trois grandes menaces dont certains des effets sont d j perceptibles pour l avenir de l humanit Elles d coulent toutes de l accroissement acc l r de la population terrestre et concernent tous les pays toutes les r gions et toute notre plan te Suivant les r gions ou les Etats et suivant leur tat de d veloppement d autres facteurs repr sentent des menaces ou des possibilit s de contraintes sur le bien tre de leurs habitants d pendance nerg tique d ficit en eau vieillissement de la population pollutions conduisant l improductivit des terres risques pour la sant crises alimentaires crises financi res mal ma tris es pouvant entra ner des crises sociales des conflits ethniques manque de prise en compte des volutions soci tales demandes de justice d quit de libert mont e en puissance de la soci t civile et des ONG Sous l influence de ces facteurs de ces contraintes de ces menaces la soci t change et l environnement socio conomique des entreprises
84. volue tr s vite Et ces volutions sont pour l entreprise de vrais d fis parfois de vrais casse t tes mais aussi de vraies opportunit s Depuis plusieurs ann es l APESA r fl chit et propose des solutions aux entreprises pour tenter de r pondre ces d fis et cr er ce que Lester Brown a appel une Eco Economie Faisant suite au projet ENECO en 2012 a d marr le projet transfrontalier ENECO2 les r gions fran aises Aquitaine et Midi Pyr n es coupl es aux r gions espagnoles Navarra Aragon et La Rioja ont coop r pour avancer ensemble vers l Eco Economie Dans le cadre de ce projet l APESA a pu partager avec les partenaires des autres r gions sur la mani re concr te de mettre en place l Eco Economie et d finir une grille d analyse des actions men es concr tement par les entreprises en mati re d Eco Economie De ces travaux il est ressorti un mode d emploi pour aller vers Eco Economie 7 C est l objet de ce document qui a pour but de contribuer la sensibilisation aux d fis et aux opportunit s que ces d fis font appara tre pour les entreprises et proposer des actions accessibles mettre en uvre par l entreprise pour s engager dans l Eco Economie On pourra ainsi retrouver tout le long de ce document des exemples concrets d int gration de l Eco Economie dans les strat gies de PME aquitaines identifi es dans le cadre du projet ENECO2 D autres bonnes pratiques sont aussi dis
85. xtraordinairement fortes et rapides parfois brutales dans les derni res d cennies voir encadr sur KODAK Il y a tout lieu de penser qu il en sera de m me dans les ann es venir et c est l la t che essentielle de la direction des entreprises que d interroger d tudier en permanence les volutions 19 possibles de la demande des march s et de l utilisation possible des innovations techniques Ce qui appara t nouveau dans la p riode pr sente et venir c est que cette obsolescence pourrait provenir de contraintes plus lointaines que les m canismes du march savoir le changement climatique la rar faction de certaines ressources naturelles l imp ratif de prot ger certaines esp ces v g tales ou animales Le Cas KODAK En janvier 2012 on pouvait lire dans les journaux Faillite imminente pour le g ant Kodak Comment a pu en arriver une telle situation une entreprise qui tait en position de quasi monopole dans les ann es 80 En effet en 1975 Kodak d tenait 95 du march am ricain et 50 du march mondial de la photographie argentique Il s agit clairement d une absence d anticipation ancr e dans ses certitudes le management de KODAK n a pas su lire les signaux faibles de la mont e en puissance du num rique d s le d but des ann es 80 et donc la disparition programm e de l argentique dans la photographie Et pourtant en 1978 Kodak a d pos un brevet sur un appareil dont

Voir - Eneco2

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