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Les métaphores conceptuelles dans l`autoréflexion des artistes sur
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1. quand tu arrives dans cette condition tu devrais oublier les r gles ces r gles qui te reviennent m caniquement Mais il y en a d autres o l on sous entend l id e d une trajectoire J entends dans cet exemple le processus dans le sens de l volution T6 Need on ikka tihtipeale jah tehtud lausa juba kontseptuaalselt nagu selliste h vivatena v i ise ise protsessi minevatena Ces tableaux sont faits souvent d j conceptuellement pour tre ab m s et r int grer le processus Le principe qui fait comprendre le domaine de la cr ation en termes de voyage peut tre expliqu en tant que sc nario m taphorique dit Lakoff 1992 4 Dans le cas de Jaan Toomik si l on construisait son sc nario m taphorique l artiste serait un explorateur La destination de son voyage n est pas fix e d avance C est le fait de voyager lui m me qui le passionne et dans certains cas c est le but m me du voyage puisqu il inclut l aspect de l volution La seule r gle suivre au long de ce voyage est d oublier les r gles L artiste conceptualise galement les uvres d autres artistes qui l auraient influenc en termes de voyages Dans le cas d crit il s agit de palette de couleurs et d effets de techniques que l artiste d crit en tant que paysage captivant 19 T9 Isegi kui v tta ainult Caravaggio ette v ga v gagi p nev maastik M me si l
2. 24 3 55 Conceptual AE Eer EE dd 30 4 Analyse synth tique de la conceptualisation du processus de cr ation dans l emploi des m taphores conceptuelles la base des deux textes 32 4 1 Le mat riel de la Cr ation ea MR a 32 EE EE 33 4 3 La cr ation artistique comme un voyage avec autopilote 2 34 44 Les id es sont ils dans l air ou dans le corps 35 CON ITS lo LS Ee ee aS st 37 Kess de st oera EE EE DAAE EA IE EE EO ki E 39 Ee Ee TE 41 Annexe nr 1 Liste de m taphores de Jaan Toomik 42 Annexe nr 2 Liste de m taphores de Dominique Figarella 46 See EE EE 50 Introduction Mon int r t la base de mon tude des m taphores conceptuelles concernant le processus de la cr ation dans l autor flexion des artistes est la question du renouvellement culturel Que signifie l innovation dans la culture Comment l art contribue t il la cr ation de nouveaux espaces de sens c est dire l innovation s mantique l aspect propre la culture Autant de questions pour lesquelles je cherche des r ponses quotidiennement dans mon travail et qui furent labor es entre autre par le chercheur en innovation des m dias Indrek Ibrus dans son article Possibilit s d explosions dans l industrie de sens Ibrus 2011 66 Il s appuie sur les th ories de Juri Lotman d
3. est au centre d une imagerie fertile exploitant la m taphore de contenant comme une forme conceptuelle int grante ou comme une architecture si l on empruntait une m taphore conceptuelle au domaine voisin la signification que je donne une m taphore est en partie d termin e par ma culture et en partie li e mes exp riences pass es Lakoff 2010 152 Il est tout fait possible que mon attention la th matique du signe linguistique et de la communication soit un fait de ma propre pr disposition due aux derni res lectures ou les d bats publics sur le statut et les probl matiques de l incommunicabilit de l art 28 contemporain Sans connaissance aucune de la linguistique ou du langage courant en sciences humaines des milieux universitaires la compr hension de l article serait une affaire d interpr tations bien laborieuses me semble t il 3 4 Analyse de la m taphore nouvelle la sensibilit est la machine Ce dernier groupe d unit s m taphoriques a pour but de repr senter le domaine de la production artistique en termes de production m canique ou physique afin surtout d viter la conceptualisation de l activit artistique en termes spirituels de la sensibilit Toutes ces unit s m taphoriques contribuent la construction de l image d une sensibilit machine qui justifie l intitul m me de ce chapitre dans l article F13 la mise en branl
4. Pour illustrer mon analyse je cite l auteur qui dit Le pacte nous garantit que chaque v nement sensible per u l int rieur du cercle est imm diatement convertible en discours ou rapportable un discours lequel permettra de guider la sensation pour identifier ce que l on y voit 3 2 M taphores de conduite Dans la premi re partie de l article l image m taphorique pour d crire le processus de la production artistique tourne autour du mot parole 24 L ambig it de la parole est exemplaire de la m taphore de conduite Le rapport du domaine de l art au langage est complexe La complexit ne se cache pas uniquement dans la nature de ces deux ph nom nes mais se refl te surtout dans la pratique panouie et tendue de la m taphore conceptuelle elle m me Y a t il un langage de l art Ou bien l art a t il une fa on autonome de parler S agit il du langage sur l art et peut on le distinguer au jour d aujourd hui de la pratique artistique Toutes ces questions se posent sur le plan th orique ainsi qu au quotidien et dans le langage commun L analyse suivante ouvre cette probl matique au fur et mesure que les unit s m taphoriques s y pr tent Rappelons que dans le concept de m taphores de conduite les id es ou significations sont des objets les expressions linguistiques sont des contenants et communiquer c est faire parvenir quelque chose La pa
5. on veut pourvu qu on continue de tourner en rond dans le contrat lequel garantit seul la coh rence de la situation de parole 8 Car ce r gime de la parole doit reposer avant tout sur une garantie 9 Dans un contexte o aucun signifiant ne s embarrasse plus d un quelconque signifi la parole doit trouver un nouveau sol dans cet espace d change flottant 46 10 Si le contenu ne garantit plus le bien fond de la parole il faut que cette garantie soit scell e dans le contrat qui lie les locuteurs entre eux 11 Le pacte nous garantit que chaque v nement sensible per u l int rieur du cercle est imm diatement convertible en discours ou rapportable un discours lequel permettra de guider la sensation pour identifier ce que l on y voit 12 En revanche ce qui semble poser un trouble au sein de ce pacte qui scelle la parole ce que le contrat cherche esquiver c est qu il puisse y avoir des perceptions de sensations simultan es 13 Je veux dire qu l origine de la mise en branle d une activit il y a toujours un mat riau 14 C est l action elle m me qui d clenche son existence 15 ces sensations sont produites par un appareil subjectif complexe que par commodit j appellerai une sensibilit 16 Ce n est pas une sensibilit donc qui recevrait passivement une sensation mais bien elle qui la produit qui la fabrique en r ponse une s
6. parfois aussi d autres espaces mentaux dont l information est mobilis e L essentiel de l op ration de blending consiste en ce que deux ou plusieurs espaces mentaux peuvent tre partiellement assembl s et leur structure peut tre partiellement projet e dans le nouvel espace m lang blended qui d veloppe la structure mergeante Ces espaces mentaux et leurs relations constituent le r seau de l int gration conceptuelle Fauconnier conclu sur les m taphores Les produits conceptuels ne sont jamais les fruits d un mapping unique Celles que l on appelle aujourd hui les m taphores conceptuelles apparaissent en tant que constructions mentales contenant plusieurs espaces et mappings dans des r seaux d int gration labor s construits en moyennant des principes g n raux englobants Ces r seaux d int gration sont bien plus riches que les faisceaux de paires attach es dans les th ories r centes de m taphores Fauconnier F vrier 2008 2 Pr sentation de Pinterview avec Jaan Toomik Linterview avec Jaan Toomik est conduite dans le cadre de la th se de Hilkka Hiiop L art d aujourd hui dans les mus es comment conserver l inconservable Hiiop 2012 La m thodologie et le contexte des interviews sont fix s et standardises Hiiop dit Il s agit souvent des interviews collectives et leur objet est l uvre de l artiste qui se trouve dans la collection du mus e mais l interview s
7. air T4 chez Toomik l oppos des conventions de langage par lesquelles nous d cidons ce qui est de l art et ce qui ne l est pas Figarella 2010 160 ou des ready said d j crits d j admis d j appris l int rieur du dispositif Figarella 170 35 L espace d id es chez Jaan Toomik est la notion qui ne revient qu une seule fois et qui explique un tel ou autre choix de l artiste Les id ologies les modes et les courants artistiques sont l comme des faits compl tement neutres Leur influence sur l artiste est un fait quotidien et secondaire Tandis que chez Dominique Figarella le mat riel verbalis occupe un lieu central au c ur m me de la cr ation il en est le mat riel auquel l on n chappe pas mais auquel il faut faire tr s attention puisqu en cas d emploi impropre il risque de contaminer la fragilit de la perception La fragilit que j prouve la difficult que j ai en traduire la complexit pour la m moriser Figarella 2010 170 36 Conclusion Dans mon m moire j ai tudi l aide des exemples de deux textes autor flexifs d artistes l emploi des m taphores conceptuelles dans la description du processus de cr ation dont les r sultats sont relev s dans le chapitre synth tique Pour conclure je vais revenir la base m thodologique de l analyse pour citer Lakoff lorsqu il met en relief les points essenti
8. article que je ne pr senterai pas dans le cadre limit de ce travail F2 conduire une pratique artistique la source domaine du transport la cible production artistique nouvelle cat gorie pratique artistique mobile et dirig e F9 espace d change flottant la source domaine de la finance la cible domaine de la communication nouvelle cat gorie communication qui suit les r gles du march 30 F9 la parole doit trouver un nouveau sol la source domaine de la g ographie la cible domaine de la linguistique nouvelle cat gorie la signification fixe stabilis Selon les domaines sur lesquels les m taphores reposent elles produisent des r actions diff rentes Par exemple traduire l exp rience repose sur un processus m taphorique diff rent de celui qui vise construire des liens entre deux domaines distincts comme la parole doit trouver un nouveau sol qui met en relation des concepts des domaines plut t loign s Avec espace d change flottant l analogie s mantique est moins vidente Sa signification nouvelle est tonnante et il peut permettre un tout nouvel ordre de compr hension des domaines concern s Si la th orie de Lakoff et Johnson essaie de rendre compte d associations stables entre domaines conceptuels la th orie de l int gration conceptuelle de Fauconnier et Turner non seulement englobe ces associations mais pe
9. uvres ressuscitent pour le spectateur pour les voir vivantes tourner le regard ou la perception l int rieur de l uvre et se mettre les vivre 2 2 La conceptualisation du processus de cr ation comme le voyage Dans l interview de Jaan Toomik il y a plusieurs expressions de la langue commune bas es sur le concept de la cr ation en tant que trajectoire Il y des expressions qui r f rent litt ralement au voyage T13 iga selle maalima asumine on sisuliselt nagu t iesti esimeste sammude tegemine chaque fois que je commence un tableau c est comme si je faisais mes premiers pas ou T18 kompa idee peaks nagu ennem olema see nagu motiveerib nagu minema au d part il faudra quand m me avoir l id e d une composition cela me donne une motivation pour aller de l avant Dans un autre exemple l artiste emploie le processus de cr ation clairement dans un contexte de trajectoire qu il suit et qui aboutit quelque part 18 T17 protsess v ga p nev ma ei tea tihtipeale kuhu ma ldse v lja j uan le processus est passionnant souvent je n ai aucune id e o je vais aboutir L tat de cr ation le voyage comme l on a vu dans les exemples pr c dents inclut des r gles pour atteindre son but T14 kui sa selle seisundi saavutad et siis sa peaksid nagu ra unustama mingid reeglid ja need reeglid tulevad lihtsalt mehaaniliselt
10. ajada nii palju kui v imalik oli aga noh ateljee oli ju pisike ma naguinii kasvasin sealt ateljeest niiv rd v lja Aga samas oli meil oli nagu selline akadeemiline kogemus sna selline j ik ja tugev taga et noh kui sa ikkagi limaali tegid siis meil oli maalitehnoloogia kus oli snagi rangelt nagu need piirid paika pandud et mullav rve koobalti ja kaadmiumiga ei sega et need Leningradi v rvid lihtsalt hakkasid siis reageerima et selle sellega tuli ikkagi arvestada ja alateadlikult oli see sees nii tugevalt 2 see materjal oli ka et et et v imalikult seda s numit nagu veel nagu v rskemalt uudsemalt vahetumalt kuidagi edasi anda ja samas noore noore kunstniku selline t dimus sellisest kuue aastasest pingust Kunstiinstituudis tol ajal et k ike tuli nagu teha risti vastupidi naer 3 siis need langesid just sellisesse perioodi maali pingute p ris l pp kus ma juba t iesti kaotasin huvi sellise klassikalise maalikunsti vastu ja siin oli ka selline konteksti k simus et mingis m ttes selline leminekuperiood kus ma veel nagu olin nagu selles vanas tahvelmaalis v i v i sellises pildilikkuses sees aga otsisin nagu m rksa laiemaid ja mastaapsemaid selliseid v ljakutseid ja v ljendusviise enda jaoks nagu 4 k ik ideoloogia siin taga on transavangardi mingi j rellainetus mis tol ajal nagu tugevalt nagu oli hus k ik ritasid leida mingit isiklikku m toloogiat ja m
11. consistance que ce qu elle repr sente ou ce quoi elle se rattache Figarella 2010 164 Le deuxi me domaine source pour cette nouvelle m taphore n est pas seulement l conomie mais un v nement pr cis dans le secteur financier Enfin Figarella ne s loigne pas tant de la parole saussurienne puisque dans ses Cours de linguistique g n rale o il d finit la valeur en tant que sens d une unit linguistique consid r dans ses relations avec les autres unit s du syst me et non pas comme un contenu intrins que Le sens saussurien est toujours arbitraire les m taphores peuvent tres appropri es parce qu elles autorisent des actions justifiant des inf rences et nous aident fixer des objectifs Lakoff 1985 151 La parole dans toutes ses compositions nouvelles semble correspondre par m tonymie au discours Pourquoi l artiste n a t il pas utilis les termes bien r pandus dans le monde de l art pour d signer ce contexte doctrinaire propre l art contemporain Que souhaite t il souligner en faisant entendre la parole au lieu du discours Est ce que cette ambig it cr e avec le terme de Saussure est sugg r e ici expr s pour disposer d un cadre th orique et s mantique riche en connotations autres que celles du discours qui permet une volution m taphorique diff rente En tout cas la parole qui contient le signifi et le signifiant
12. de la th orie des espaces mentaux et de l int gration conceptuelle de Gilles Fauconnier et Mark Turner qui me permettra de mieux d gager la complexit des r seaux m taphoriques et de d montrer d ventuelles possibilit s d une m thode diff rente mais qui n est pas en soi une analyse compl te 1 La m taphore conceptuelle et les sciences cognitives L approche cognitive constitue l aboutissement des th ories de Max Black et Donald Davidson Leurs id es ont revaloris le statut de la m taphore dans la mesure o nous ne pouvons plus l entendre comme un trope superflu valeur rh torique mais bien comme un outil cognitif Les sciences cognitives ont d gag un certain nombre de concepts cl s pour expliquer nos m canismes de raisonnement Selon les linguistes cognitifs les structures m taphoriques ne sont que le reflet langagier d un ph nom ne qu ils appellent m taphore conceptuelle qui r side non pas au niveau des mots mais au niveau de la pens e La m taphore n est donc pas uniquement une affaire de mots mais une question de conceptualisation Ainsi la m taphore s appuie sur un mapping qui est un processus de l tablissement des correspondances entre un domaine source concepts familiers et un domaine cible concepts inconnus Les m taphores conventionnelles d orientation ontologiques et structurales sont fond es sur des corr lations per ues dans notre exp rience disent George Lak
13. deux cas Jaan Toomik les a incorpor es pour les oublier et Dominique Figarella en est conscient puisqu il a crit F28 le mode d emploi et le mode d action de la sensibilit machine dont il se sert pour pouvoir d r gler ou F32 esguiver le syst me Il dit D s ce stade d s la perception des moyens m mes dont on ne s est pas encore servi il faut pouvoir laborer des strat gies de libert pour inventer une issue ce rapport de forces et esquiver le filtrage F24 La description de ses perceptions invoque une image compl mentaire de la sensibilit machine comme d une manipulation de processus sensorimoteurs illustr par Cette machine est d abord un r cepteur qui enregistre l excitation d un stimulus externe provoqu par les qualit s physiques d un objet stimulus qu elle transforme et qu elle projette en retour sur l objet per u sous la forme d une sensation en les fusionnant l un dans l autre comme l image projet e fusionne avec l cran sans que l on puisse faire le partage ce stade entre ce qui de la sensation est relatif l objet metteur et ce qui est le produit de la subjectivit qui per oit cet objet Figarella 2010 167 4 4 Les id es sont elles dans l air ou dans le corps En dernier lieu j voque le dilemme de la source de l inspiration ou de la force de contamination des id es dans l air Les id es dans l
14. grandi au point d en tre sorti comme d une coquille De m me que les mat riaux issus de ce quartier cruel les v nements et les moeurs deviennent sujet de recherches anthropologiques sur l artiste lui m me ainsi que son environnement ext rieur T5 antropoloogilised uuringud iseenda sees ja umber les recherches anthropologigues l int rieur et autour de moi m me 15 L artiste se con oit en tant ou espace d observation Mais ce qui m int resse dans cet exemple c est l ambig it de l observateur en tant qu objet d observation ainsi que la perspective de celui qui s observe de l int rieur dans un contexte sp cifique ext rieur ou inversement O l artiste se place t il pour son activit de chercheur Peut tre capte t on ici le moment o l artiste devient le mat riau m me de ses uvres tendance qui se d veloppe surtout dans son uvre post mat rielle expression de l auteur performances et vid os Les id es sont dans l air est une m taphore qui ne m riterait m me pas d tre mentionn e ici s il n tait pas l une des deux rares r f rence un espace d id es Dans Pair je l entends ici au sens s mantique de l espace temps mais il pourrait galement tre conceptualis litt ralement l air comme substance contenant T4 k ik ideoloogia siin taga on transavangardi mingi j rellainetus mis tol ajal n
15. myst re aucune m taphysique cach e seulement un fait pratique dans le souvenir de nos exp riences v cues il y a une multitude de points de contact par lesquels nous sommes li s au monde ou simplement un objet Figarella 2010 169 4 3 La cr ation artistique comme un voyage avec autopilote Pour d crire le processus de cr ation Jaan Toomik construit son discours autour de la m taphore conceptuelle de voyage tandis que Dominique Figaralla d veloppe tout un r seau de m taphores nouvelles autour de la m taphore la cr ation est la machine sensibilit machine La description du processus de cr ation est d un caract re m canique complexe d taill logique et quasi conscient Seul le titre de l article conduire sans permis sugg re un l ment de v hicule qui fait r f rence au mouvement sur une trajectoire ou son exploitation lors d un voyage D autre part m me si la trajectoire de Toomik semble invoquer une poursuite de l intuition il rel ve galement le caract re automatique des r gles auxquelles le processus devrait tre soumis T14 kui sa selle seisundi maalima asumine esimeste sammude tegemine saavutad et siis sa peaksid nagu ra unustama mingid reeglid ja need reeglid tulevad lihtsalt mehaaniliselt 34 quand tu es dans cette condition tu devrais oublier les r gles ces r gles qui te reviennent m caniquement Les r gles existent dans les
16. soutenir l hypoth se de la manifestation d une nouvelle subjectivit et de la transformation de l habitus de l artiste contemporain pr lev e dans l introduction de l ouvrage sur l art exp rimental L entretien d une disposition exp rimentale n a t elle pas pour corollaire la formation d une nouvelle subjectivit Si tel est le cas alors l artiste exp rimental n est certes pas le g nie des romantiques ni l ing nieur des avant gardes Son inspiration ne lui vient que de la pratique mais sa raison n est pas instrumentale Il 37 s est d fait du fantasme de ma trise qu induit parfois la cr ation Il n est ni obs d par le nouveau ni fix sur ses m thodes C est un homme double distanci vis vis de lui m me comme du contenu de ses uvres During 2010 17 Une suite d analyse interculturelle de m taphores conceptuelles pourrait se d ployer dans plusieurs directions La traduction des m taphores conceptuelles est une probl matique que j ai rencontr e en traduisant les unit s m taphoriques de Jaan Toomik Jai essay de traduire les unit s m taphoriques en terme de la m taphore conceptuelle quivalente kaob sellest ra s en chappe plut t que se perd qui n a pas de relation au contenant ou see p hendumuse aste le niveau de d vouement ou la m taphore en estonien le d vouement semble tre conceptualis en termes architecturau
17. taphores nouvelles peuvent op rer de la m me mani re que les m taphores conventionnelles structurelles Il peut exister des similitudes isol es ind pendantes de la m taphore entre ces domaines mais cette derni re leur fournit une coh rence gr ce la similitude globale de structure qu elle tablit entre les domaines Ce point de vue s oppose la th orie de la comparaison selon laquelle la m taphore ne peut que mettre en valeur des similitudes pr existantes objectivement et non en cr er de nouvelles Lakoff 1985 1 7 Conceptual blending G Fauconnier et Turner ont labor la th orie du conceptual blending qui compl te le mod le de Lakoff et Johnson Elle consiste en une complexification de la notion de projection m taphorique et elle est consid r ici bri vement en relevant quelques aspects qui m ont servi pour mettre en vidence la construction de la nouvelle m taphore En opposition au mod le de Lakoff et Johnson cette th orie postule l existence de quatre espaces mentaux distincts et reli s deux espaces d entr e correspondant au domaine source et au domaine cible d finis par Lakoff et Johnson un espace th orique qui ne retient que l information structurale comme d crite en termes d images sch mas r les valeurs relations communes aux deux espaces ant rieurs un espace mixte blend o nous v rifions l association le m lange des repr sentations des espaces d entr es et
18. 28 Lorsqu on les per oit ils sont indissociables de leur mode d emploi et de leur mode d action 29 Ces nonc s sont incorpor s dans la m me pate sensible que les propri t s physiques et techniques des mat riaux 30 Ils sont pour ainsi dire d j crits dans ma sensibilit int rioris s dans mon organisme 31 C est ainsi que de proche en proche ces liaisons vont pouvoir agrandir et d former l espace de la perception 32 C est ainsi qu on peut d r gler ou esquiver l intimit que le mat riau entretient dans le sensible avec les nonc s qui dirigent habituellement la fa on dont on le con oit et par l dont on s en sert 33 si J essaye dans le sentiment qui se dessine en moi petit petit propos de ces paillettes de conserver ensemble ces sensations contradictoires de ne pas les r soudre ou les synth tiser de ne pas engager trop t t de rapport de force ni d installer entre elle un rapport hi rarchique 34 alors je peux m moriser un nouvel alliage et ma sensibilit est en mesure de produire une sensation diff rente de celle qu elle projetait jusqu ici sur l effet paillette 48 35 Il s agit d introduire dans le syst me de compression qui r duit et rend utilisable la complexit de la sensation d une part ce qui se dit d j dans les mat riaux ce que nous en savons d j et d autre part des donn s qui d abord per ues c
19. Universit de Tartu D partement d tudes romanes Maria Hansar Les m taphores conceptuelles dans l autor flexion des artistes sur le processus de la cr ation M moire de fin d tudes Sous la direction de Daniele Monticelli et Anu Treikelder Tartu 2013 Table des mati res at ee ee 3 1 La m taphore conceptuelle et les sciences cognitives 6 1 1 M taphore terminolo ig ei han magala ve na taat 6 1 2 Les m taphores ontologigues m taphores d entit s et de substances 7 1 3 M taphore EE EE 7 1 4 EE EE 7 1 5 Le sch ma de tha etoires uses aaa vaala as a osana kadeda e 8 1 6 La signification nouvelles sas Seege ge 8 1 75 EE H 2 Pr sentation de l interview avec Jaan Toomk 10 2 1 Les m taphores de contenant d entit s et de subetance 11 2 1 1 L int rieur d un uvre et le processus du travail 11 2 1 2 D ext rieur d Tree Steen AE EA EE Eeer 15 2 13 D cont nant RW EE 17 2 2 La conceptualisation du processus de cr ation comme le voyage 18 3 Pr sentation de l article de Dominique Figarella Conduire sans permis 21 3 1 Analyse des m taphores de contenant et de substance 23 3 2 M taphores d condtit s ss dee a ma 24 3 3 Analyse des m taphores nouvelles ox 9 SEN NENNEN ENN NEEN NENNEN REN 26 3 4 Analyse de la m taphore nouvelle la sensibilit est la machine
20. agu tugevalt nagu oli hus k ik ritasid leida mingit isiklikku m toloogiat ja m rgilisus toute cette id ologie ci apr s est une sorte d effet secondaire de trans avangarde qui tait dans l air cette poque l Tout le monde essayait de trouver une mythologie et une symbolique personnelles Une des caract ristiques premi res des conteneurs est leur tat d ouverture ou de fermeture Il semble que l artiste fasse r f rence la p riode acad mique ou il ressentait un emprisonnement id ologique et m thodologique C est de nouveau une r f rence une certaine poque dans le temps donc spatialis e qui encercle l artiste et son UVTE T19 ma olen kinni t iesti sellise klassikalise kultuuriga je suis completement coince par cette culture classigue 16 C est le moment de revenir au tout d but de l analyse et la question de la somatisation de la technique de peinture Il peut y avoir affaire galement une substance absorbante ou collante qui nous retient dans le pass 2 1 3 Du contenant l objet Contrairement l vocation du processus de cr ation qui est anim l uvre appara t sans exception comme un objet inanim partir du moment ou il est achev ou voqu dans le pass Ayant fini l uvre qu il a habit l artiste ressent une tranget son gard ce qui semble pourtant tre en contradiction avec le rejet total de l intimi
21. ans Culture et explosion et d montre que l explosivit dans la culture est li e aux interactions qui la pr c dent aux dialogues inter domaniaux dor navant s par s Les r sultats de ces dialogues peuvent tre de nouvelles synth ses d id es ou des formes synth tiques qui largissent la compr hension du monde C est ainsi que j ai d cid d tudier la question de l innovation par le biais de la m taphore Pour resserrer mon domaine d tude et s lectionner un corpus d analyse mon choix s est port sur l activit artistique qui de tout autre domaine culturel en ce moment en Estonie me semble tenir le relais le plus actif des autres domaines du savoir D s l entr e dans la fabrique verbale de l art les questions ne cessaient de se multiplier J ai d cid de limiter mon champ d interrogation aux pratiques artistiques m mes au processus de cr ation Sait on ce qui est une pratique artistique ses op rations les actes leurs modes d encha nement et leurs effets Mon intention n est pas de d voiler le secret de la cr ation ni de d mystifier l exp rience artistique mais de comprendre l ambig it et la pluralit s mantique de termes quotidiens que l on utilise dans le discours ordinaire et les d bats sur l art On y gagnera peut tre de nouveaux crit res d valuation des pratiques artistiques tout en questionnant un certain nombre d oppositions et de cat
22. ans l annexe dans laquelle l emploi m taphorique de la langue est soulign Je regrouperai les m taphores conceptuelles en m appuyant sur la th orie de Lakoff et Johnson qui constatent qu une grande partie de nos concepts mentaux est structur e m taphoriquement et que la langue n est que le t moin de cette structuration Pour Lakoff et Johnson ce sont nos processus cognitifs qui sont amplement m taphoriques Le but de cette analyse est de relever des m taphores conceptuelles et de voir la mise en place l tendue et l unit de leurs r seaux dans la description du processus de cr ation Pour sortir des aspects compl mentaires culturels s mantiques ou contextuels qui contribuent la construction du sens m taphorique ou le font ressortir sous un autre angle jillustrerai au besoin l analyse de l unit m taphorique avec des citations issues du m me texte qui ne contiennent pas n cessairement de m taphores conceptuelles et qui ne sont pas num r es ni relev es dans l annexe L analyse des m taphores conceptuelles ne comprend pas les structures grammaticales Dans un deuxi me temps si le mat riel s y pr te j essayerai de tracer et de mettre en lumi re l emploi des m taphores conceptuelles dans les deux textes suivant leurs aspects communs compl mentaires ou contradictoires Je conclurai l analyse du texte de D Figarella avec une br ve illustration de l application
23. aphoriques d signant l espace de la communication Cette espace fait partie du mat riel qui constitue l uvre Les mat riaux donc se proposent toujours dans la perception sensible que l on en a avec l intention et les techniques qui les ont produits je per ois m me la sensation d une rumeur de discours et commentaires qui la guident et la d terminent sans m me que ces phrases se prononcent dans ma t te Figarella 2010 169 170 Si l on compare ce mat riel constitu des conventions langagi res la conceptualisation du mat riel de la cr ation par Jaan Toomik c est l uvre physique 32 qui prend la position de la parole le mat riel physique est litt ralement le composant du sens qui porte le message T2 see materjal oli ka et v imalikult seda s numit nagu veel nagu v rskemalt uudsemalt vahetumalt kuidagi edasi anda ce mat riel tait l pour porter le message d une mani re plus fraiche nouvelle ou spontan e Il semblerait que chez Toomik on pourrait dire que l uvre parle pour elle m me tant compos du mat riel qui porte le message tandis que pour l appr hension de l uvre de Figarella il faudra tre initi aux rites et aux conventions d identification du sens eux m mes incorpor s dans l uvre Ce m me ph nomene appara t dans le chapitre prochain 4 2 Le processus de la cr ation Le processus de la cr atio
24. certains aspects de la th orie linguistique dont l incompatibilit avec le contexte nous oriente vers le processus particulier de l abstraction m taphorique La m taphore l art est la langue au sens saussurien n inclut que certains aspects de la th orie la parole le signifi et le signifiant Le sol et le flottement n en font pas partie la m taphore n implique pas seulement d autres concepts mais aussi certains aspects tr s pr cis de ces concepts Lakoff 1985 151 Toujours le m me exemple F9 a encore un tout autre domaine de source Dans le m me chapitre l artiste d nonce les d veloppements qui ont eu lieu aussi bien dans l art que dans l conomie Une citation contextualisante plus longue est n cessaire ce sujet A ce mouvement d abstraction qui permet la production de passer de l objet au contrat d change correspond celui qui permet au m me moment l administration am ricaine de ne plus garantir la convertibilit du dollar en or 1972 mars 1973 avec l adoption du r gime de changes flottants Au signifiant un dollar ne correspondra plus d sormais aucun signifi ni p pites en contrepartie ni m me aucun clat de valeur Figarella 2010 164 27 L auteur dit un peu plus loin Lorsqu une image s change sans perte avec n importe quelle autre image il faut pour pouvoir en parler un autre plan de
25. consid re cette situation de parole comme le mat riel actif qui fait partie du processus de cr ation Ce mat riel qui change de forme tout au long du texte qui d crit les aspects du processus de cr ation se pr sente tant t comme un espace contenant tant t comme une substance contenant Il s agit ici de diff rents espaces qui se succ dent ou s entrem lent ou le plus souvent semblent tre l int rieur les uns des autres Je m appliguerai grouper les unit s m taphoriques de contenant et de contenant substance dans l article Ensuit j analyserai leurs aspects s mantiques en d signant les nouveaux domaines sources activ s lors de l laboration du r seau m taphorique Dans les exemples suivants il s agit de l tat des choses et des conditions qui caract risent le contexte ext rieur de la cr ation qui m taphoriquement sont per us comme des contenants F1 la situation de parole F2 le contrat de parole F12 le pacte qui scelle la parole F8 le r gime de parole 2 Ici et ci dessous les chiffres renvoient aux num ros des citations dans l annexe 2 23 Dans les exemples ci dessous il s agit du m me contexte de la cr ation mais dans le sens du champ visuel puisque l on comprend l espace en tant que situation perceptible visuellement lieu plus ou moins d limit F6 espace d criture F9 espace d change flotta
26. e d une activit F14 d clenche F15 un appareil subjectif a F16 fabrique F17 qui transforme des stimuli mis en sensations F20 compacter une image mentale at F22 sch matiser F24 esquiver le filtrage F26 court circuite le fil F28 mode d emploi F28 mode d action F29 p te sensible F32 d r gler F33 synth tiser F34 un nouvel alliage F35 syst me de compression Le titre une conduite sans permis Le titre m me de l article est issu de ce groupe m taphorique Le r seau de m taphore est consciemment mis en service de la d construction de l image mystifi e de la cr ation artistique L artiste d pouille m ticuleusement tous les aspects de la cr ation et leur donne une nouvelle identit m canique Rien de l image romantique et spiritualis e de l uvre artistique ne reste sur place Pour dire encore plus clairement Ce n est pas une sensibilit donc qui recevrait passivement une sensation mais bien elle qui la produit qui la fabrique en r ponse une stimulation externe Il aurait fallu que je sois philosophe pour cr er ici un autre concept et pouvoir viter ce mot de sensibilit qui porteur de toutes sortes de contenus id ologiques v hicule cette puissance magique laquelle on identifie imm diatement l me de l artiste et risque toujours d appara tre c
27. e des structures m taphoriques complexes 3 1 Analyse des m taphores de contenant et de substance Nous avons vu dans l analyse de l interview de Jaan Toomik la place centrale qu occupe la m taphore ontologique de contenant et de substance dans la description du processus de la cr ation Il faudra souligner ici la m me tendance voire m me une 22 syst maticit d velopp e et consciente des m taphores de contenant et de substance dans l article entier qui semblent organiser le raisonnement de tout le texte et relier les diff rents aspects voqu s de la cr ation Afin de comprendre quoi r f rent les m taphores analys es je vais introduire bri vement leur contexte s mantique par rapport au processus de cr ation Au tout d but de l article l auteur introduit l importance de ce que l on en dit par rapport ce que l on voit Si invention il y a elle ne peut provenir selon moi d une volont concert e d inventer mais plut t de la fa on dont on conduit une pratique artistique une conduite sans int r t sans destination qui puisse se d duire de la situation de parole dans laquelle l poque traduit les uvres sans rapport donc leur mode d identification actuel Lorsqu on y prend garde on s aper oit qu aujourd hui ce mode d identification s effectue en nous ou malgr nous d s l instant o l on consid re un objet d art Figarella 2010 160 L auteur
28. e focalise sur les questions les plus probl matiques 2012 229 Le centre d int r t des interviewers est la probl matique de la conservation des uvres de l artiste interview ce qui m ne l vocation excessive des r flexions concernant les mat riaux la technologie et le processus Il est dans l int r t des interviewers d obtenir l information la plus authentique sur la technologie En faisant sortir l artiste de son contexte de l atelier souvent limit on atteint l effet de d paysement par rapport la r alit quotidienne La conservatrice qui conduit les interviews dit Une interview avec un objectif aussi sp cifique pr suppose que l artiste passe un sujet auquel il n a pas auparavant r fl chi de fa on approfondie Hiiop 226 Le format de l interview est universel et fortement recommand par le R seau International pour la Conservation de l Art Contemporain INCA Hiiop 225 comme nouvelle m thode pour la conservation de l art contemporain Ceci cr e une ventuel base pour une analyse interculturelle de la conceptualisation du travail et de l uvre artistique l avenir Malheureusement la m thode n est pas encore apparemment introduite en France et je n tais pas en mesure de trouver le corpus quivalent en langue fran aise L interview fut d une dur e de deux heures transcrit dans environ trente pages Le texte retranscrit de l interview
29. e plus fraiche nouvelle ou spontan e On voque le mat riel non seulement dans le sens du mat riel physique mais dans le sens de substance d id es En m me temps le tableau abrite galement Partiste dans son int rieur L emploi dans la m me phrase d une uvre qui contient une substance d id es et qui est un lieu habitable peut signifier qu il r f re une certaine pens e ou une id ologie qui l influence dans les ann es 90 T12 Aga seal on ikka see maali aines on nagu no mis ta on 90 aasta onju mul oli vist 4 kursus l bi et seal ikka elasin ainult selle asja sees Labas la substance du tableau c est les ann es 90 j avais termin la quatri me ann e de cours l je vivais uniquement dans cette chose En tant que source d inspiration l observation des uvres de grands maitres permet Toomik d en sortir l essence le fond la nature intime des choses et les valeurs L essence figure ici dans le sens de substance concentr e significative et spirituelle T8 v tan seal mingi essentsi enda jaoks mingi sellise ld ld sellise emotsionaalse v lja v i ma ei teagi kuidas seda nimetada v i v rtusi J en sors pour moi l essence motionnelle ou les valeurs 12 La mati re la substance s av re dans certaines conditions s che oppos e au liquide Le genre artistique en tant que le contenant de ce mat riau sec prend le
30. els pour la compr hension du fonctionnement de la m taphore La m taphore n est pas seulement conceptuelle elle est incarn e elle a un rapport avec nos exp riences incarn es Elle a un rapport l habitus et les universaux m taphoriques ont un rapport aux universaux de l habitus Lakoff 1997 167 L aspect corporel de la cr ation ses techniques ses mat riaux et sa perception traverse la description de la cr ation soit m taphoriquement en tant que corps contenant soit litt ralement La conceptualisation du processus de cr ation s av re plut t homog ne avec le pr l vement de m taphores conceptuelles dans les deux textes Le processus les mat riaux et le contexte sont essentiellement conceptualis s en termes de contenant ou de contenant substance Les r seaux de m taphores de trajectoire se dessinent bien dans l interview de J Toomik et ses l ments sont pr sents dans le titre m me de l article de D Figarella conduire sans permis Tandis que l laboration vive des m taphores nouvelles du r seau de la sensibilit est la machine dans l article de D Figarella elle trouve un cho dans la somatisation des techniques de peinture automatis s chez J Toomik T1 Pour revenir mes questionnements du d but sur l innovation dans la culture ainsi que la probl matisation des d bats sur l art contemporain dans le quotidien les r sultats de mon analyse permettraient de
31. endust stuses Vikerkaar 10 11 p 66 80 Lakoff G amp Johnson M 2012 Metafoorid mille j rgi me elame TLU Kirjastus Lakoff G Johnson M 1985 Les m taphores dans la vie quotidienne Paris Ed Minuit coll Propositions Oliveira I 2005 La M taphore terminologique sous un angle cognitif in Meta Journal des traducteurs vol 50 n 4 Montr al Presses de l Universit de Montr al d cembre 83 104 http id erudit org iderudit 019923ar consult le 05 05 2013 Reddy M The conduit Metaphor A Case of Frame Conflict in Our Language about Language in A Ortony Ed Metaphor and thought Cambridge Cambridge University Press 284 297 Vainik E Velt A 2006 Viha metafoorid ja kognitiivne mudel eesti keeles Keel ja Kirjandus 2 104 122 Intervjuu Jaan Toomikuga 29 04 2011 Intervjueeriad Hilkka Hiiop Annika R im Juta Kivim e EKA restaureerimise ja vabade kustide osakonna tudengid Intervjuu vorm audiovisuaalne salvestus transkribeeritud Interjuu l biviimise koht EKMi n diskunsti fond ja avangardkunsti p siekspositsioon Originaal EKMi arhiivis 41 Annexe nr 1 Liste des m taphores conceptuelles pr sent e dans le contexte s mantique largi La liste est issue de l interview avec Jaan Toomik le 29 04 2011 L original de l interview se trouve dans l archive du Mus e Estonien d Art 1 kuidagi tahtsid nagu seda mastaapi kuidagi suureks
32. ent Outre cette substance mat rielle voqu e dans les exemples pr c dents le composant important d une peinture est le temps consacr le temps v cu l int rieur de l uvre au processus de la cr ation ou le temps qui est lui m me rempli par la peinture 14 T16a see protsessi v lu et sa lihtsalt teed ja see tegemine aja t itmine ajatult oma maali kaudu Cet enchantement du processus que tu ne fais que a et le fait de faire le remplissage du temps en dehors du temps travers ta peinture 2 1 2 L ext rieur de l uvre et le temps La m taphore le temps est l espace donc contenant est une m taphore profonde pour tous les humains par del les cultures psychologiquement in vitable productif et fondamentalement enracin dans la pens e et dans la langue L espace temps une des expressions les plus surexploit es sans doute dans le discours de l art est une source de m taphores sans fin Dans les exemples sur l espace ext rieur l espace r el est souvent voqu comme une p riode ou une poque dans la cr ation Mais on peut galement entendre que l espace de l atelier a r ellement t trop petit ou a puis ses qualit s pour d autres raisons En tout cas l espace physique et l vocation du processus de cr ation sont soud s dans la m me m taphore de contenant T1a kasvasin sealt ateljeest niiv rd v lja Jai
33. etafoorid ei p hine n htuste objektiivselt eksisteerivatel sarnasustel vaid loovad ise aktiivselt neid sarnasusi Oluline on siinjuures kehaline kogemus ja viis kuidas indiviid m istetava n htusega suhestub 2012 106 Kehalise kogemuse m istestamine on k sitletud materjali puhul eriti olulisel kohal Esile tuli loomingulise t protsessi ja teose kujutamise l htevaldkondade suhteline htsus ning metafoorne sidusus Kunstniku suhe oma loominguga on sedav rd kehaline et metafoorid inimene teos keel on anum materjal protsess on aine looming on keeruline masinav rk on omavahel tihedalt p imunud Neid metafoori pesasid edasi uurides oleks v imalik teha j reldusi loomingulise protsessi kohta nii kultuuride vahelises v rdluses kui ajaloolises perspektiivis Metafoori peamiseks lesandeks on v imaldada he kogemuse m istmist osaliselt teise kogemuse varal See v ib h lmata nii eelnevalt eksisteerivate eraldiseisvate sarnasuste arvesse v tmist kui uute sarnasuste loomist ja muudki Seet ttu on huvitav j lgide uute metafooride tekkeprotsessi ning seda milliseid kogemusi nad kunsti loomise protsessi kirjeldamisse haaravad 39 Liigenduslik sarnasus ehk sidusus tuleneb loomingu kohta k ivate teadmiste sarnasest struktuurist ja see peegeldub viisis kuidas haakuvad omavahel j reldused ksnes metafoori sidus liigendatus laseb meil m ista mis on ksteisega pistmist esilet stetud kogemus
34. gorisations convenues qui ont tendance bloquer le d bat Pour comprendre les modes de production des op rations artistiques autrement dit de saisir l art en action j ai choisi de porter mon analyse sur les propos des artistes eux m mes et d tre confront e aux probl matiques inn es de la pratique artistique et de la cr ation Le corpus de l analyse est constitu des textes de deux artistes estonien et fran ais Jaan Toomik et Dominique Figarella Le raisonnement sur des notions abstraites comme la cr ation ou l inspiration nous m ne le plus souvent comparer ces concepts avec nos exp riences Ceci conduit la question suivante comment parler des choses que l on ne peut ni voir ni toucher Une des possibilit s pour aborder ce probl me serait d en appr hender m taphoriquement les notions abstraites avec des r f rences aux domaines bas s sur l exp rience Pour expliquer nos m canismes de raisonnement les sciences cognitives ont d gag un certain nombre de concepts cl s l un d eux appel m taphore conceptuelle fut tudi autour des ann es 80 par George Lakoff et Mark Johnson 1985 Dans mon m moire j analyserai les m taphores qui participent de la construction imag e des propri t s et des activit s constituant le processus de la cr ation L unit de base de l analyse est l nonc num rot et pr sent dans son contexte s mantique plus large d
35. i oluline olnd et see on pige selline kiire idee m rgistus ja k ik 12 Aga seal on ikka see maali aines on nagu no mis ta on 90 aasta onju mul oli vist 4 kursus l bi et seal ikka elasin ainult selle asja sees kuidagi moodi 13 Muidugi ma nagu ise nagu ritan ppida kasv i ma ei tea r kind kolleegidega et iga selle maalima asumine on sisuliselt nagu t iesti esimeste sammude tegemine mingi m ttes V hemalt minu jaoks alguses 14 Et kui sa selle seisundi saavutad et siis sa peaksid nagu ra unustama mingid reeglid ja need reeglid tulevad lihtsalt mehaaniliselt No kui v rrelda v istluskunstiga et kui sa pid no tleme 10 aastat karateed ht l ki v i kahte kombinatsiooni Ku oled reaalses situatsioonis siis sa ei tohi nagu sellele see on puhtintuitiivselt ja automaatselt v ibolla toimib 15 Et ei ma ikkagi suht selline ma arvan et kunstnikul on see eetiline moment ikkagi oluline sa ei saa p ris pettukaupa teha ikka Ja teiseks sa ei see t ei ole ka veenev kui sa t itsa teadlikult eirad seda k ike et kaob mingisugune vaimne energia sellest ra ksk ik kuidas me seda siis ka ei nimeta Aga just minu jaoks 43 see p hendumuse aste nagu ma tlesin n iteks kuidas see noh m ni kunstnik ta juba mingit tausta teeb kuid onju 16 Ma arvan k ll jah ikka ma olen selline ideekunstnik ksk ik siis mida ma ka ei tee et k igepealt v ib tekkida mingi kujund visioon ja h
36. iennent en propre et en vertu desquelles on ne peut pas les comparer aux autres objets Figarella 2010 160 Cette d finition essentialiste que l on pourrait juste prendre pour ce qu elle est a attir mon attention dans le contexte d un discours min de termes et de d finitions 26 complexes et imag s issus de domaines diverses A quoi se r f rent les propri t s internes ou les propri t s sp cifiques qui leur appartiennent en propre dans l art et pourquoi d autres propri t s se soumettent aux questionnements et th orisations Dans le cadre d une r flexion sur le r gime contemporain de l art l auteur dit F9 le contexte o aucun signifiant ne s embarrasse plus d un quelconque signifi la parole doit trouver un nouveau sol dans cet espace d change flottant Le renvoi au signifiant et signifi de Saussure para t explicite et les propri t s du signe linguistique sont projet es dans la parole Si l on pla ait dans l exemple ci dessus les contenus qu a donn s Saussure au signifiant et au signifi la repr sentation mentale du concept associ au signe et la repr sentation mentale de la forme et de l aspect mat riel du signe on risquerai de perdre le fil Et quelle serait la r f rence de F9 l change flottant ou encore du sol L interpr tation de cette m taphore n est possible que gr ce au rejet de
37. ieur d crit par Michael J Reddy 1979 II ne tombe pas sous le sens commun de penser des mots ayant des int rieurs o l on met nos id es nos sentiments ou nos pens s bref le contenu La version majeure de la m me structure consid re les mots en tant qu existant dans les t tes des gens ou au moins dans les mots nonc s par les humains La structure mineure voit les mots comme les conteneurs et permet aux id es et aux sentiments de flotter lib r s compl tement d sincarn s dans un espace ambiant entre les t tes des gens Dans ce sens la conduite de la langue devient non pas un tube scell d une personne l autre mais plut t une suite de tubes personnels qui permettent au contenu mental d chapper ou d entrer dans cet espace ambiant Reddy 1979 1 5 Le sch ma de trajectoire Le sch ma de trajectoire est un sch ma d image qui implique les mouvements physiques ou m taphoriques d un lieu un autre et qui contient le point de d part le but et toute une s rie de points interm diaires 1 6 La signification nouvelle Lakoff et Johnson envisagent les m taphores ext rieures notre syst me conceptuel issues de l imagination d une cr ation les m taphores nouvelles qui donnent du sens nos exp riences de la m me mani re que les m taphores conventionnelles elles fournissent une structure coh rente mettant en valeur certaines choses et en masquant d autres Les m
38. iljem sa nagu noh muidugi on ka see protsessi v lu et sa lihtsalt teed ja see tegemine aja t itmine ajatult oma maali kaudu et aga ikkagi noh tahes tahtmata kas v i selle protsessi k igus ikkagi vormub see see tehnika valik ka l puks 1 7 aga ega nad on paljuski nagu eksperimendid olnd et ma ei tea kunagi mismoodi on kunstnikke kes teavad no algusest l puni mida ta tahab ja siis lihtsalt teostab selle ra onju aga mul on nagu selline protsess v ga p nev ma ei tea tihtipeale kuhu ma ldse v lja j uan 18 Aga mingi kompa idee peaks nagu ennem olema see nagu motiveerib nagu minema 19 selline veel vana mingi vana kooli j nuk et mingis osas noh selline vastuolu et mingis m ttes ma olen olnud h sti eksperimenteeriv ja mingis otsas ma olen kinni t iesti sellise klassikalise kultuuriga aga noh see v ib olla ei ole tehnoloogia jutt niimoodi 20 Siin on nagu mitu aspekti et mul on tegelikult tegelikult teatav selline v randumine sellest asjast mis ma 21 Ma vaatan seda ja noh mul v ga suurt sidet sellist oma tehtuga ei ole 22 et minu p him te on see et ma teen selle ra ja ma saan sellest lahti jaja mul ei ole nagu kunagi nagu kahju loobuda sellest oma mingi m gi v i mis eesm rgil onju et 23 No p ris ra h vitada ma teda ei taha et see on ikkagi mingi vaimne selline etapp aga aga et ma niimoodi v ga kiivalt n d oleksin selles kinni ja ei su
39. l Cette division laisse toutefois quelques ambivalences concernant notamment le corps m me de l artiste en tant que contenant imaginaire qui entre en interaction avec les autres espaces conceptuels Je vais le pr senter tout de m me dans la cat gorie de l int rieur La technologie du travail en l occurrence de la peinture est une facult de EE PA hnolosi 8 l activit int rioris e au niveau du subconscient On dirait que la technologie est l int rieur de l artiste somatis e dans son corps T1 alateadlikult oli see maalitehnoloogia MH sees nii tugevalt Elle la technologie de la peinture tait subconsciente fortement int rioris e Le mat riel physique le bitume les d tritus de l industrie le fil barbel qui constituent les uvres ainsi que le contexte physique du quartier d muni de Kopli ou 1 Ici et ci dessous les chiffres renvoient aux num ros des citations dans l annexe 1 11 se trouvait l atelier minuscule de l artiste l poque joue un r le incontestable dans l art de Toomik des ann es 90 Ce mat riel dont les peintures sont faites est le porteur m me de la signification au moins la signification de l uvre en est impr gn e 5 T2 see materjal oli ka et v imalikult seda s numit nagu veel nagu v rskemalt uudsemalt vahetumalt kuidagi edasi anda Ce mat riel tait l pour porter le message d une mani r
40. n a pas t r dig L interview suit une logique temporelle et th matique qui correspond l ordre de succession des tableaux pr sent s l artiste par les intervieweurs Je propose une pr sentation de mon analyse divis e selon deux m taphores conceptuelles les plus caract ristiques et qui permettent d analyser le processus de cr ation dans l interview de Jaan Toomik les m taphores de contenant d entit s et de substance et les m taphores de trajectoire 10 2 1 Les m taphores de contenant d entit s et de substance Pour une analyse structur e par une logique s mantique je propose une division de toutes les unit s m taphoriques de contenant d entit s et de substance qui suivrait la logique de l espace int rieur et ext rieur de l uvre Ensuite j introduirai une subdivision de l espace int rieur de l uvre et du processus de cr ation l int rieur de l uvre Dans le deuxi me temps je proc derai l analyse de l espace ext rieur qui est souvent compris dans le sens litt ral du contexte physique ext rieur et du temps spatialis autour du processus La troisi me subdivision concerne les m taphores d entit s inanim es et notamment de l uvre achev e J intitule ce paragraphe Du contenant l objet pour souligner le ph nom ne qui me para t particuli rement int ressant et explicite 2 1 1 L int rieur d un uvre et le processus du travai
41. n par Figarella est conceptualis en termes de m taphore ontologique d entit et diff renci culturellement avec la mise en uvre d une nouvelle m taphore la cr ation est la machine La conceptualisation de ce processus en terme de substances comme l on a vu chez Toomik est moins vidente Il appara t au niveau grammatical de substantivation des verbes mais ceci n a pas t analys lors de ce m moire Pourtant au niveau des m taphores l on remarque que dans les deux textes la tension est un ph nom ne important dans le processus de cr ation La tension met en relief la conceptualisation de l uvre ou du processus de cr ation en termes de la m taphore de contenant ferm m me s il est masqu par d autres m taphores Dans l interview de Jaan Toomik on entend au niveau mental T24 une certaine tension spirituelle 33 Dans le texte de Dominique Figarella le rejet d un concept mystifi du processus de cr ation est enti rement conscient Ses m taphores apparaissent dans la description d actions et d tats m canis s J essaie dans le sentiment qui se dessine en moi de conserver ensemble ces sensations contradictoires de ne pas les r soudre ou les synth tiser de ne pas engager trop t t de rapport de force Figarella 2010 172 ou encore John Armleder disait qu on ne veut plus voir des uvres myst rieuses Il n y a pourtant l aucun
42. nt Il semble probable que la situation de parole l espace d criture et l espace d change flottant figurent dans le texte au sens de l espace de communication ou de discours L on aurait tendance les consid rer en tant que m taphores terminologiques incorpor es dans la langue courante Je vais poursuivre l hypoth se qu il s agit ici d un ph nom ne de la m taphore nouvelle autour du mot parole Tout en le gardant en t te je ne reviendrai cette probl matique qu un peu plus tard afin d achever d abord l analyse de la m taphore de contenant L vocation du F11 cercle de parole sugg re un caract re moins neutre surtout en rapport avec l espace il voque un aspect de cl ture ayant par d finition une ligne qui s pare l int rieur de l ext rieur L introduction du F5 contrat du F11 pacte et du F8 r gime permet l auteur de F10 lier les locuteurs entre eux F11 l int rieur du cercle par un engagement par rapport la F5 8 12 parole Cette obligation a pour but d instrumentaliser la parole qui y appara t pour fermer litt ralement l espace et plomber le contrat F12 au sein de ce pacte qui scelle la parole A nsi la boucle est boucl e L espace de communication et d changes avec tout ce qu il contient est fond par la parole lui m me F12 scell par le pacte
43. off et Mark Johnson 1985 Pour proc der l analyse des m taphores conceptuelles des textes il faudra introduire un certain nombre de concepts et de d finitions sur lesquels on a appuy l analyse Je partirai de la th se de Lakoff qui a dit que gr ce aux m taphores de spatialisation les formes linguistiques elles m mes sont dot es de contenu Les liens entre la forme et le contenu du langage sont donc en corr lation troite avec la structuration m taphorique de notre syst me conceptuel consid rant les mots les phrases et les textes en termes spatiaux les m taphores spatiales de notre syst me conceptuel s appliquent celui ci de sorte qu elles structurent les relations entre le forme et le contenu 1985 136 1 1 M taphores terminologigues Nous entendons la m taphore terminologique en tant que trope ayant un lien troit avec les exp riences incarn es du sp cialiste c est dire avec ses praxis quotidiennes qu il s agisse de praxis sensorimotrices culturelles sociales ou linguistiques Allal Assal 1995 consid re que la m taphore terminologique ancr e dans une pratique sociale devient l expression d un nouveau concept Il insiste sur l importance de la m taphore dans l appr hension de nouveaux concepts 1 2 Les m taphores ontologiques m taphores d entit s et de substances Lakoff dit Au del de la simple orientation notre exp rience des objets et des subs
44. omme contingentes s av rent finalement indissociables de l exp rience 49 Lihtlitsents l put reprodutseerimiseks ja l put ldsusele k ttesaadavaks tegemiseks Mina Maria Hansar 17 06 1973 1 annan Tartu likoolile tasuta loa lihtlitsentsi enda loodud teose Les m taphores conceptuelles dans l autor flexion des artistes sur le processus de la cr ation mille juhendajad on Daniele Monticelli ja Anu Treikelder 1 1 reprodutseerimiseks s ilitamise ja ldsusele k ttesaadavaks tegemise eesm rgil sealhulgas digitaalarhiivi DSpace is lisamise eesm rgil kuni autori iguse kehtivuse t htaja l ppemiseni 1 2 ldsusele k ttesaadavaks tegemiseks Tartu likooli veebikeskkonna kaudu sealhulgas digitaalarhiivi DSpace i kaudu kuni autori iguse kehtivuse t htaja l ppemiseni 2 olen teadlik et punktis 1 nimetatud igused j vad alles ka autorile 3 kinnitan et lihtlitsentsi andmisega ei rikuta teiste isikute intellektuaalomandi ega isikuandmete kaitse seadusest tulenevaid igusi Tartus 22 05 2013 50
45. omme le creuset de l irrationalit Figarella 2010 166 167 29 3 5 Conceptual blending Prenons 1 exemple de contrat de parole d j analys dans d autre contextes L espace g n rique comporte des informations applicables la source domaine du droit et la cible communication interne au monde de l art Dans l utilisation de la langue courante la compr hension du concept contrat de parole correspondrait une projection analogique qui ninclurait que Pinformation vue comme convention centrale qui appartient la source Le blend est obtenu en projetant Pessentiel de cette convention par laquelle une ou plusieurs personnes s obligent envers une ou plusieurs autres donner faire ou ne pas faire quelque chose Petit Robert sur l espace de la communication du monde de l art contemporain Alors au lieu de cr er l erreur dans la compr hension condition incompatible entre le domaine du droit et la communication en art le blend sera l espace d finissant une nouvelle cat gorie plus large change de paroles qui ont des valeurs convenues entre les interlocuteurs Je suivrai la m me logique d analyse avec d autres unit s m taphoriques qui semblaient se pr ter une op ration analytique plus complexe pour d voiler leur signification nouvelle Je ne reproduirai ici que les r sultats de cette analyse qui inclut d autres l ments s mantiques issus de l
46. on ne prenait que l exemple Caravage un paysage tr s captivant 20 3 Pr sentation de l article de Dominique Figarella Conduire sans permis Pour une comparaison sur le plan m taphorique de la conceptualisation du processus de cr ation de deux artistes estonien et fran ais j ai choisi un article qui a pour but de traiter de l exp rimentation dans le cadre d un ouvrage qui est l aboutissement d un projet de recherche intitul L art comme laboratoire et archive de l cole sup rieure d art de la Communaut d agglom ration d Annecy du Fresnoy Studio national des arts contemporains Tourcoing et du master professionnel M tiers et arts de l Universit Rennes II L article se divise en sept chapitres Introduction le tableau comme dispositif pratique l h ritage de l art conceptuel les jeux contractuels la sensibilit machine le vernissage comme mat riau le filtrage des sensations et l invention ses conditions pragmatiques Les trois premiers chapitres traitent du contexte discursif de la cr ation artistique et les quatre derni res d montrent la mise en application des mat riaux sensibles dans le processus m me de la cr ation Dominique Figarella est artiste et professeur l Ecole nationale Sup rieure des Beaux arts de Paris Le style de l article son emploi vif de m taphore terminologique semble r v ler la sp cificit de son m tier de professe
47. p evade kaupa et 45 Annexe nr 2 Liste des m taphores conceptuelles pr sent e dans le contexte s mantique largi La liste est issue de l article Conduire sans permis de Dominique Figarella dans n Actu De l exp rimental dans l art Publications des Marquisats cole sup rieure d art de l agglom ration d Annecy les presses du r el 1 Situation de parole dans laquelle nous parlons d art 2 on conduit une pratique artistique une conduite sans int r t sans destination qui puisse se d duire de la situation de parole dans laquelle l poque traduit les uvres sans rapport donc leur mode d identification actuel 3 Il nous command de traduire l exp rience que nous en faisons 4 il y a des uvres d art et les uvres dit d tre d art dont le mode d identification serait relatif au jugement du spectateur et aux conventions de la langage 5 D une pratique qui laborait une forme perceptible visuellement ils sont pass s une pratique qui labore le contrat de parole entre les diff rents acteurs du dispositif identifiant l art 6 Le conceptualisme est avant tout une pratique de ce contrat de parole sa vis e strat gique est de ne plus tre identifiable par l conomie sa tactique de ne plus produire d objets et consid rer le contrat de parole qui tient le dispositif comme un nouvel espace d criture 7 On peut faire ce que l
48. res cet trange change de parole 3 3 Analyse des m taphores nouvelles Souvent la m taphore op re une projection entre domaines conceptuels diff rents comme c est le cas et l on vient de voir plusieurs exemples pour les m taphores issus de la domaine linguistique compl ment s par les aspects issus du domaine du droit ou de l conomie La m me id e est pr sente galement chez Lakoff et Johnson Le r seau syst matique d expressions m taphoriques qui nous permet de comprendre un aspect d un concept en termes d un autre masguera n cessairement d autres aspects du m me concept 1985 20 Je vais me baser sur les propri t s des m taphores nouvelles relev es par Lakoff et Johnson pour d montrer le d veloppement des nouveaux aspects de la m taphore l art est le langage les domaines principaux de source tant la linguistique et l conomie la m taphore met en valeur certains traits tout en en supprimant d autres Lakoff 1985 150 Pendant longtemps je suis rest e perplexe par rapport la d finition des uvres d art de Figarella celles qui poss dent d un mode d identification qui leur est interne et celles qui jouent avec un mode d identification externe Figarella 2010 160 ou encore qu il y aurait des objets qui se distinguent comme tant des uvres d art gr ce aux propri t s sp cifiques qui sont les leurs des propri t s qui leur appart
49. rgilisus jaja ja selline 5 no maksimumini viidud mingi s mboolika v i noh v hemalt mind siis k itis selline antropoloogilised uuringud iseenda sees ja mber 6 Need on ikka tihtipeale jah tehtud lausa juba kontseptuaalselt nagu selliste h vivatena v i ise ise protsessi minevatena 42 Ta noh varasemas perioodis ma nagu oli mind nagu ma noh ma nagu liikusin v lja sellest materjaalsusest ja siis ikka veel sidusid ruumi ja ja keskkonda sellel videol 8 Ja ega ega ma ei v ta n d noh see see n uaks v ibolla mingit teistsugust elur tmi et maalida Vel zquez e moodi V ga p hjalikult ja v hemalt tema tasemel onju et pigem ma v tan seal mingi essentsi enda jaoks mingi sellise ld ld sellise emotsionaalse v lja v i ma ei teagi kuidas seda nimetada v i v rtusi 9 minu meelest on traditsiooniline maal piisavalt intrigeeriv ja ja ja huvitav ja kaasaegne ja isegi kui v tta ainult Caravaggio ette v ga v gagi p nev maastik 10 Aga see puhtalt selline transavangardi selline mingi jubedik naer et mingi sisemine k risemine v i v itlus v i No siin on lihtsalt ritatud nagu lausa meeleheitlikult seda mingit emotsionaalset tasandit k tte saada aga kas see on l plikult nnestunud ma ei ole ldse selles nagu kindel 11 Et siin on selline kuiv juba mingis m ttes video ja videokunstniku selline mingisugune l henemine nagu see samas maal tehnilises osas ei ole ni
50. rmet aussi d expliquer l innovation conceptuelle Oliveira 2005 5 31 4 Analyse synth tique de la conceptualisation du processus de cr ation dans l emploi des m taphores conceptuelles la base des deux textes Pour synth tiser l analyse je ferai un point sur les ressemblances et les contradictions de l emploi m taphorique de la langue dans la description du processus de cr ation que l on a pu relever malgr la diff rence stylistique des deux textes analys s Les conclusions suivantes ne portent que sur les r sultats issus de l analyse qui n est que le premier exercice d analyse des m taphores par l auteur Mon m moire ne pr tend pas pr senter des positions fondamentales par rapport la conceptualisation m taphorique du processus de cr ation mais donne l aper u d une approche possible puisque le mat riel analys n a pas t suffisant Dans les deux textes la cr ation est conceptualis e en termes de m taphores ontologiques de contenu et de substance Je mettrai en relief les exemples illustratifs d aspects communs et d aspects diff rents qui surgissent lors de la comparaison et essayerai de faire sortir les caract ristiques communes du processus de cr ation bas sur les m taphores conceptuelles des deux textes 4 1 Le mat riel de la cr ation La m taphore de conduite abord dans l analyse du texte de Dominique Figarella est pr sents dans les unit s m t
51. role figure par m tonymie dans le sens de discours et les unit s m taphoriques repr sentent l espace de communication Cet espace de communication faisant partie des composantes du processus de cr ation repr sente son tour par m tonymie l art contemporain lui m me F9 La parole doit trouver un nouveau sol F10 bien fond de la parole F1 2 situation de parole F5 le contrat de parole F6 espace d criture F8 r gime de la parole F9 espace d change flottant F11 le pacte qui scelle la parole F27 situation de parole r gl e Une grande partie de ces unit s m taphoriques a d j t analys e dans le cadre de l analyse de m taphores de contenant on a de m me remarqu le d veloppement de leurs propri t s sp cifiques ouverture cl ture etc travers leur volution s mantique Il faut juste rajouter pour compl ter s mantiquement l analyse pr c dente que la communication situation de parole ne soit outre des qualit s spatiales d termin e que par la convention pacte ou contrat de parole et le flottement change flottant Les malentendus et les d saccords dans la communication ne peuvent pas avoir lieu puisque le contenu des conversations est entendu dans le pacte et 25 convenu entre les interlocuteurs ainsi que le flottement sous entendu du sens fait partie des qualit s prop
52. s qualit s de sa substance T11 kuiv juba mingis m ttes video ja videokunstniku selline mingisugune l henemine S che en quelque sorte une approche d un artiste vid o L nergie spirituelle est la substance contenue de l activit de cr ation conceptualis e en tant que contenant T15 kaob mingisugune vaimne energia sellest ra Aga just minu jaoks see p hendumuse aste une certaine nergie spirituelle s en chappe pour moi le niveau de d vouement Le processus de cr ation peut tre expos diff rents chocs ou tensions que l on peut entendre exprim s par la m taphore de contenant ferm l uvre tant un contenant ferm soumis la tension qui se cr e par exemple dans le processus de fermentation T10 mingi sisemine k risemine v i v itlus un certain dechirement interieur ou combat La tension int rieure peut avoir des caract ristiques particuli res chaque instant ou chaque poque la force int rieure doit se justifier celui de l ext rieur pour maintenir l quilibre du corps C est pour cela qu il est impossible d extraire la peinture de son contexte ext rieur le moment de sa cr ation et d y introduire des substances qui risqueraient de briser l quilibre 13 T24 selles on teatav selline ee mingi vaimne pinge oli nagu teistsugune tol ajal noh lihtsalt paratamatult sinu enda see
53. s ja mberringi ka ja ta omandab hoopis teist konteksti Il y avait une certaine tension spirituelle qui l poque tait diff rente in vitablement l int rieur de toi m me et autour de toi il le tableau adopte un contexte tout fait diff rent La place essentielle de la mati re physique dans une certaine poque notamment les ann es 90 est exprim e avec des m taphores de contenant de substance liquide ou s che et le changement de r gime technique est d crit par l acte de sortir de la mat rialit La mat rialit marque ici une poque une p riode de cr ation En m me temps cet exemple ambigu illustre le contact essentiel avec les substances physiques qui constituent l uvre T7 liikusin v lja sellest materjaalsusest je suis sorti de cette mat rialit La technique se forme l int rieur de la substance mat rielle pr existante lors d un processus de cr ation Le choix de la technique que l on applique au mat riau n est pas un acte d lib r mais il est issu du mat riel pr existant Il sugg re l id e que la forme est inn e la substance qui a une volont int rieure de se formuler T16 protsessi k igus ikkagi vormub see see tehnika valik ka l puks dans le processus le choix de la technigue se forme aussi la fin L action de la cr ation le processus m me du travail est voqu e comme le remplissage d un r cipi
54. t avec son uvre voqu dans les exemples pr c dents de la m taphore de contenant T25 ma olen k ik selle eelneva ju l bi elanud ma ei ole millestki ilma j nud ma vaatan nagu v rast asja je lai v cu je ne suis priv de rien je le regarde comme une chose trang re T20 v randumine sellest asjast ali nation de cette chose T21 suurt sidet sellist oma tehtuga ei ole il n y a pas trop de liens avec ce que j ai fait T22 teen selle ra ja ma saan sellest lahti je le finis et je m en d barrasse T23 no p ris ra h vitada ma teda ei taha et see on ikkagi mingi vaimne selline etapp je ne veux pas le d truire non plus c est quand m me une tape spirituelle 26 lollikindel asi 17 c est b te comme une une chose infaillible Pour conclure il est probable que l animation de l uvre d art est con ue en liaison avec le processus de cr ation et de l volution spirituelle de l artiste vaimne etapp et c est le seul pr texte v ritable de ne pas d truire les uvres une fois achev es T23 La relation de l artiste avec ses uvres achev es semble galement voquer un isolement physique qui pourrait son tour s expliquer par le d placement m taphorique du sujet c est dire de l artiste de l int rieur vers l ext rieur Faudrait il pour que les
55. tances physiques et surtout de notre propre corps nous procure une base pour comprendre les concepts par le biais de m taphores ontologiques d s que nous pouvons y faire r f rence les cat goriser les grouper et les quantifier et par ce moyen les prendre comme objets de raisonnement 1985 35 Ceci nous permet d assigner des limites aux ph nom nes physiques d en faire des entit s discr tes facilitant notre appr hension du monde Il en va de m me pour les ph nom nes abstraits lamour le travail la cr ation etc les m taphores ontologiques permettent d y faire r f rence d en identifier des aspects ou des causes de fixer des objectifs de motiver des actions etc Lakoff 1985 1 3 M taphores de contenant La m taphore de contenant repose sur l image la projection de perception que nous avons de notre corps en tant que contenant ayant une surface limit e et son orientation dedans dehors que nous projetons donc sur d autres objets physiques dont nous faisons des contenants Cette projection s tend notre environnement f t il non born nous le d limitons et y d terminons une surface limite afin d y distinguer un int rieur et un ext rieur Les substances elles m mes sont des contenants Lakoff 1985 39 1 4 M taphore de conduite La logique de la structure que l on appelle m taphore de conduite nous m ne l id e que les mots ont l int rieur et l ext r
56. tel ja kuidas on omavahel seotud metafoori eri j reldused 40 10 11 12 13 Bibliographie Assal A 1995 La m taphorisation terminologique Terminology Update XXVIII 2 22 24 During E Jeanpierre L Kihm C Zabunyan D 2010 Introduction In Actu De l exp rimental dans l art Publications des Marquisats cole sup rieure d art de l agglom ration d Annecy les presses du r el Figarella D 2010 Coduire sans permis Ju Actu De l exp rimental dans l art Publications des Marquisats cole sup rieure d art de l agglom ration d Annecy les presses du r el Fauconnier G amp Turner M 2008a The Origin of Language As A Product of the Evolution of Modern Cognition Origin and Evolution of Languages Approaches Models Paradigmas Bernard Laks ed Eguinox 1 37 http ssrn com abstract 1556533 consult le 02 05 2013 Fauconnier G amp Turner M 2008b Rethinking Metaphors Cambridge Handbook of Metaphor and thought Ray Gibbs ed New York Cambridge University Press 1 32 SSRN http ssrn com abstract 1275662 consult le 02 05 2013 Hiiop H 2012 N diskunst Muuseumis kuidas s ilitada mitte s ilivat Eesti Kunstimuuseumi n diskunsti kogu s ilitamise strateegia ning meetod Eesti Kunsti Akadeemia Eesti Kunstimuuseum Dissertationes Academiae Artium Estoniae Ibrus 1 2011 Plahvatuse v imalikkus t h
57. timulation externe 17 J aimerais qu on puisse ici concevoir la sensibilit comme une machine rien qui voque les d licatesses d une subjectivit cr ative plut t une proc dure technique qui transforme des stimuli mis en sensations que l on prouve 18 pour tre produite pour servir de support pour penser plastiquement il faut bien que cette image s appuie sur des sensations m moris es et que je puisse la projeter dans mon imagination 19 des sensations v cues agissent comme d clencheurs de l id e 20 Il va falloir en somme compacter une image mentale 21 Quel mode de compression du volume m moriser va t on utiliser 22 Qu est ce qu on va en garder quel ton va t on lui donner pour la sch matiser 47 24 D s ce stade d s la perception des moyens m mes dont on ne s est pas encore servi il faut pouvoir laborer des strat gies de libert pour inventer une issue ce rapport de forces et esquiver le filtrage 25 Exit les sensations en trop 26 Cette pression p nible court circuite le fil fragile et incertain de la sensation que procure le mat riau 27 Elle contraint et guide son parcours elle renvoie le mat riau tourner en rond dans le cercle du contrat lui trouve un commentaire un nom ou tout autre mode d identification d j disponible dans une situation de parole r gl e de telle sorte qu un chat reste toujours un chat
58. uda ilma selleta elada seda mul ei ole kunagi olnd 24 See on nii v i teisiti nagu sa tlesid et sa tahaksid nagu seda teistmoodi teha Jaja tahes tahtmata isegi kui sa kopeeriksid seda sa ei tee selle tundega enam seda Eks see no selles on teatav selline ee mingi vaimne pinge oli nagu teistsugune tol 44 ajal noh lihtsalt paratamatult sinu enda sees ja mberringi ka ja ta omandab hoopis teist konteksti Praegult sa vaatad seda kui mingit imelikku kurioosumit v hemalt mina vaatan et jah 25 Ette aktsepteerite oma t de vananemist T No mis mul aktsepteerida Nii nagu ma ise saan vanemaks ega mul midagi kahju ei ole kui ma vanemaks saan sest ma olen k ik selle eelneva ju l bi elanud ma ei ole millestki ilma j nud jaja ma arvan et noh ta v ib k netada t iesti ootamatult mingis kontekstis ka praegu no ma ldse ei v lista seda Jaja noh las ta olla selline ma tlen mul ei ole mul ei ole mingisugust piinlikkust ka ma vaatan nagu v rast asja 26 Jah tleme ma kodeerisin teatava muutuse juba alguses ka siia no kui ma n d meelde tuletan aga samas ma panin ta mingis hetkes kokku et ta v is ka noh isegi kui siin toimuvad mingid muutused siis siis see ei tule maalile kahjuks No see on praegu ma vaatan et see on tegelikult suht niimoodi lollikindel asi siin on siin on mingisugune bituument rv onju see ka ei lagune reeglina noh kui just p ikese k es just ei ole niimoodi
59. ur Dans son article sur les Sens figur et compr hension humaine Isabelle Oliveira constate que la m taphore terminologique peut figurer dans les discours didactiques et y occuper une place l gitime puisgu elle permet l enseignant de s exprimer dans un langage clair qui n atteint ni un haut degr de scientificit ni l euphorie Dans cette optique la m taphore se fonde essentiellement sur la recherche d expressivit pour traduire des termes savants de fa on nouvelle et accessibles au novice d un domaine sp cialis Oliviera 2007 11 Le style savant du texte nous oblige ouvrir un parenth se sur les m taphores terminologiques qui ne forment pas l objet de cette analyse car cela supposera une contextualisation de l article dans un discours sp cialis de la disposition artistique alors que dans mon m moire je le traite en tant qu autor flexion de l artiste Donc les 21 m taphores qui pourraient tre vues en tant que m taphores terminologiques sont analys es au m me titre que le reste des unit s m taphoriques issues de la langue courante On sait qu une m taphore ne repose pas sur une similarit totale entre le domaine source et le domaine cible Pourtant la multitude des domaines de r f rence de source leur agencement entre la terminologie de sp cialit et le d veloppement du r seau m taphorique a tendance invoquer chez le lecteur des conceptions conf
60. uses S agirait il d un texte bas sur les concepts issus de la science de l art de la linguistique de la socio conomie ou encore de neurosciences Il est ainsi difficile d identifier l intention de l auteur dans son emploi de la langue m taphorique ainsi que terminologique en plus du fait que le langage de la critique de l art elle m me combine les moyens de la langue g n rale de l art et des sciences humaines notamment de la philosophie continentale En tout cas il semble difficile d encadrer cette analyse de la m me fa on que l analyse de l interview de Jaan Toomik o l on ne rencontrait que des m taphores issues de la langue courante et ainsi du point de vue stylistique et s mantique le texte se pr tait facilement une analyse de m taphores conceptuelles Pour affronter cette complexit j introduis mon analyse des m taphores conceptuelles qui se divise en quatre approches et qui s applique souvent aux m mes unit s m taphoriques les m taphores de contenant et de substance les m taphores de conduite pour relever un autre aspect des m taphores de contenant la nouvelle m taphore sensibilit est la machine et enfin une analyse qui d montre les diff rents aspects de la cr ation d une nouvelle m taphore Je terminerai l analyse avec un bref exercice de conceptual blending qui donne l id e d une m thodologie qui pourrait ventuellement mieux se pr ter une analys
61. x et en fran ais en termes de substance L analyse de textes de diff rentes origines ne permet pas de tirer de conclusions ce niveau L application de la m thode de l interview dans les r seaux de l INCA en France permettrait d largir le corpus de l autor flexion d artistes fran ais et estonien Il serait possible lors d un corpus uniformis bas sur l tude des aspects relev s dans l analyse de l int riorit et de l ext riorit de l uvre et du processus ainsi que l aspect de la somatisation et de l ali nation sur un corpus qui permettrait d en tirer de conclusions fond es dans un corpus consistant 38 Res mee Kontseptuaalsed metafoorid loomingulise protsessi kirjeldamisel kunstnike enesereflektsioonis K esoleva bakalaureuset eesm rgiks on vaadelda loomingulise t metafoorse kontseptualiseerimise viisidele kunstnike keelekasutuses Jaan Toomiku ja Dominigue Figarella n idetel Kogu k sitluse peamiseks teoreetiliseks aluseks on kognitivistliku metafooriteooria suund mis l htub George Lacoffi ja Mark Johnsoni alustatud traditsioonist Inimestele omane m istete s steem on oma lesehituselt kujundatud ja vormitud metafooride abil Keeleliselt v ljendatud metafoorid on v imalikud ksnes seet ttu et metafoorne on oma loomult juba inimese m istetes steem Metafoori all m istetakse k esolevas uurimuses metafoorset m istet Lakoff ja Johnson on seisukohal et m
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