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la consultation par consensus informé

1. 7 Comment allons nous nous assurer que la CCI sera dirig e et g r e de fa on transparente acc s l information r gles de jeu claires neutralit des citoyens quitable les intervenants pourront transmettre les informations appropri es de fa on gale et d mocratique volet public ouvert tous 8 Comment la CCI sera t elle connue des citoyens et des intervenants concern s par l enjeu ou la probl matique 9 Comment les r sultats de la CCI seront t ils diffus s 10 Qui fera le bilan et le suivi des r sultats de la CCI Comment Des r ponses que vous apporterez ces questions d pendra votre d cision de vous lancer dans cet exercice exigeant mais extraordinairement formateur Car malgr ses limites et l incertitude de ses r sultats la consultation par consensus inform en int grant ceux et celles qui sont actuellement souvent oubli s ou marginalis s dans les d cisions qui les concernent n en reste pas moins une occasion d enrichissement d mocratique pour une communaut Elle fait donc partie int grante des outils menant une meilleure sant collective tout en toffant galement des processus d cisionnel En somme la consultation par consensus inform quelle que soit sa configuration apportera au moins de nouvelles connaissances dans la compr hension des dynamiques complexes et au plus une plus grande l gitimit des processus d cisionnels qui seront partag s par tous ceux qu
2. Pierre De Coninck Ph D et Michel S guin Ph D ditions du R FIPS 2i me dition Montr al 2010 o 3 o g l 3 a Pierre De Coninck Ph D et Michel Seguin Ph D Editions du REFIPS 2ieme edition Montreal 2010 REFIPS R seau francophone international pour la promotion de la sant section des Am riques LA RESPONSABILIT DE CETTE PUBLICATION a t confi e la section des Am riques du R seau francophone international pour la promotion de la sant Sous la coordination de Ginette Lafontaine Comit de lecture Ginette Lafontaine Denis St Amand Marie Dominique Charier France Alarie Avec la collaboration de Pauline Brassard Michel Morel R vision Denys Goulet Infographie et graphisme Virginie H bert Responsable de la logistique France Alarie D p t legal novembre 2008 Montr al Canada No de d p t ISBN 978 2 9804155 7 9 Biblioth que nationale du Qu bec 2008 Biblioth que nationale du Canada 2008 La publication de ce document a t rendue possible gr ce une subvention du minist re de la Sant et des Services sociaux du Qu bec VVVVVV msss gouv qc ca PREFACE Le droit des individus et des communautes de participer aux decisions qui les concernent fait partie des ingredients reconnus parmi les plus prometteurs pour ameliorer leur sante et leur bien etre Comit minist riel sur la r duction des in galit s de sant et de bien
3. de citoyens qui a le dernier mot en cette mati re Deux crit res principaux devraient r gir cette s lection e le groupe d experts devrait tre en mesure d exprimer l ensemble du spectre des savoirs et des savoir faire dans le domaine ele groupe d experts devrait repr senter de mani re quilibr e trois grands secteurs d activit s le secteur public le secteur priv et le secteur communautaire ou associatif Le respect de ces crit res en favorisant l expression de diff rents points de vue contribuera une information plus ad quate et plus compl te du comit de citoyens Par contre cette diversit des points de vue rendra probablement plus ardu l am nagement d un espace commun de discussion particuli rement si les experts divergent trop fortement d opinions Chaque question pos e par le comit de citoyens peut tre dirig e vers un seul expert ou vers plusieurs Ainsi un seul expert peut suffire r pondre une question factuelle ou empirique En revanche si une question implique un jugement de valeurs ou concerne un aspect tr s important pour la compr hension du projet analys ou de la probl matique qu il pose il est possible et pr f rable de la soumettre plusieurs experts En Norv ge par exemple cinq experts de diff rents secteurs public priv et communautaire furent invit s r pondre la question Qui doit d finir les termes de d veloppement soutenable et b n fice so
4. Les diff rentes exp riences montrent toutefois que la perception mutuelle des experts et du comit de citoyens est rapidement empreinte de respect D un c t les experts appr cient de ne pas se retrouver en pr sence de militants obtus mais de personnes qui se sont pr par es avec soin et qui prennent c ur le mandat qu on leur a confi De l autre c t le comit de citoyens ne voit pas les experts comme des prima donna intraitables mais des personnes pr tes discuter et a vulgariser leur savoir partager les zones d ignorance ou d incertitude de la discipline Le sc nario de l assembl e un exemple L assembl e peut se d rouler selon divers sc narios mais chacune de ses sessions soir avant midi ou apr s midi s articule toujours autour de modules qui sont form s chacun d une des grandes questions soumises aux experts incluant les questions secondaires auxquelles elle a donn lieu D entr e de jeu le president du comit de pilotage ou le facilitateur rappelle le sens de la d marche de consultation par consensus inform et l objet particulier de cette consultation soit la question pos e au comit de citoyens Il pr sente les membres du comit de citoyens les commissaires et les experts t moins pr sents Le facilitateur apr s avoir rappel les r gles de d ontologie et expliqu le d roulement g n ral de l assembl e et le sc nario de chaque module entame le premier m
5. avant que la d cision ne soit prise ou apr s 7 Campenhoudt L et al 2005 LA CONSULTATION PAR CONSENSUS INFORM Une id e et une pratique qui ont d j leurs lettres de noblesse Un concept issu du milieu m dical Le concept de conf rence de consensus a t mis en application pour la premi re fois en 1977 aux tats Unis sous l gide du National Institutes of Health N I H On voulait ainsi distinguer ce nouveau type de conf rence o l on confrontait les donn es de la science aux contraintes de la pratique des congr s scientifiques habituels Cette formule d aide la d cision appliqu e au domaine m dical voulait combler les carts entre la recherche et la pratique des soins entre le discours et l action La formule s est ensuite tendue aux pays europ ens Danemark Su de Allemagne Royaume Uni Norv ge Pays Bas et France Deux tendances Pour r soudre des sujets m dicaux controvers s les conf rences de consensus ont alors adopt deux grandes tendances selon l une le processus est dirig pour et par les experts de la profession selon l autre le processus consiste promouvoir un d bat public sur les sujets Selon la tendance adopt e la conf rence mettra l accent sur les experts ou sur le public sur des recommandations caract re scientifique ou sur des recommandations caract re social etc Ce sont les pays scandinaves qui sont all s le plus loin dans la tendance publiqu
6. janvier f vrier 2003 r daction du document de synth se retour sur le processus et ses r sultats avec les intervenants actifs les membres du comit les partenaires rapport final L gende S Comit de suivi P Partenaires F Facilitateur C Comit de citoyens E Experts ANNEXE 2 Exemple de recommandations d un comit de citoyens RRSSS des Laurentides CSSMI Le suicide chez les jeunes CONCLUSION DE LA CONFERENCE DE CONSENSUS INFORME SUR LE SUICIDE CHEZ LES JEUNES R dig e par le Comit de citoyennes et de citoyens tenue au Centre culturel et communautaire Th r se De Blainville de Sainte Th r se les 14 15 et 16 mai 1999 l initiative de la Commission scolaire de la Seigneurie des Mille les la R gie r gionale de la sant et des services sociaux des Laurentides et l Universit de Montr al GRIS Version finale le 26 mai 1999 Internet http www cssmi qc ca http www rrsss gouv qc ca Liste des cr dits apparaissent ici les noms des personnes associ es a la d marche e Les membres du Comit de citoyennes et de citoyens e Le Facilitateur Le Chef de projet e Les organismes qui ont financ la d marche e Les experts et intervenants consult s INTRODUCTION Dans le cadre de la conf rence du consensus inform sur le suicide chez les jeunes un comit form de neuf citoyennes et citoyens r sidant sur le territoire de la CSSM
7. me chose pouvoir d agir En somme ils comprennent de plus en plus clairement que si une d cision industrielle economique ou technologique transformera leur vie quotidienne et leur milieu de vie ils peuvent l gitimement revendiquer le droit de faire entendre leur voix aux discussions qui y conduiront 1 La forme grammaticale employ e dans ce guide d signe autant les femmes que les hommes 2 Morel L 2000 p 796 3 Theys J 2009 p 25 La consultation par consensus inform qui est l objet de ce guide fait donc partie des nouvelles fa ons qu ont les citoyens de participer au processus decisionnel5 Elle repose sur un postulat simple des citoyens et des citoyennes regroup s en comit ayant pris soin de bien s informer des tenants et des aboutissants du projet ou de la question qu ils examinent peuvent fournir des recommandations pertinentes susceptibles d tre prises en compte par des d cideurs pendant le processus qui conduit une d cision Ces recommandations formul es apr s un change ouvert et rigoureux s inscrivent dans un registre diff rent de celles des experts mais elles sont tout aussi valables Elles introduisent en effet dans la prise de d cision des l ments additionnels d acceptabilit sociale que les citoyens sont sinon les seuls du moins les mieux m me de fournir Ce faisant elles favorisent des retomb es plus positives sur la qualit de vie et le d veloppement de l ensemble de la
8. ou encore de la versatilit de certains membres de ce comit aux yeux d un ventuel observateur ext rieur 6 2 La formulation des questions aux experts externes Une fois que le comit de citoyens aura acquis une ma trise suffisante des l ments n cessaires la compr hension de la probl matique pos e par le projet faisant l objet de la consultation il formule les questions qu il d sire soumettre a des experts externes C est le facilitateur qui est le mieux plac pour juger si le comit est pr t formuler ces questions titre exploratoire il peut faire un premier essai en ce sens en utilisant la technique du remue m ninges le c brainstorming Ce premier essai peut se r v ler non concluant et le facilitateur peut juger que le comit de citoyens a besoin d approfondir ses connaissances avant de s engager plus avant dans la formulation des questions aux experts externes Selon l exp rience le nombre de rencontres n cessaires la formulation de ces questions peut aller de trois cinq l se peut galement que le comit de citoyens demande d y consacrer des rencontres suppl mentaires soit cause de la complexit de la th matique et des enjeux qu il a analyser soit cause de la dynamique qui r gne au sein du groupe convivialit confiance discussion etc A ce stade ci de la consultation l annonce 15 Pour plus de d tails voir Campenhoudt L et al 2005 publique des date
9. suep sauesaud xn lu xnediouud s p enbnewuejqoid ej ap uoneudoiddy uoneuuolul uoneulo e7 9 adea NOLLVT11SNO2 V7 Z 3SVHd su o 19 il nooy sue o lo eyuuoo sejuogual s p ollEoluELd 199 el UONESNEIPEN uonendod ej ap ayanejuasalday 9u 19491 ap apinf uoneloqe 3 nbneul u e ap xn lu s p SIA E S A mn yeyloe xiou S qul ul sep uonoajes sanbisiBo ja SOAE SIUILUPe seseg su oy ap np asejd sliy s adey3 snssasoud np asejd ue sliy y adey3 jabpng uonsenb e ll qil 87 sus oyo nbneui u e7 xne esiuinos eJas inb ns nb el uolyelinsuo ap snss ooid uns pioooy adejy3 ep Ja JeuuoIsidap 515590010 l suep je aoejd s s ap uo e nsuoo snss voud np x ou l ns s anrenpueuwuuoo S dane ajuajug SIE PUBuLuuOo l 1ed 5409 aun Jua eBejolid ap Uolsio p stld adeyy uoo np l ynis M 2 d NOlIVMVdidd V7 1SYHd Du R h Printing Services d imprimerie http vvvvvv protech lp com protechlp mac com 514 765 7354
10. CCI et ce qu on peut en attendre ses liens avec le projet et la probl matique qu il pose les ressources dont elle disposait 19 Voir l annexe 2 Exemple de recommandations d un comit de citoyens RRSSS des Laurentides CSSMI Le suicide chez les jeunes 9 2 La dissolution du comite de citoyens Au terme de la conference de presse le comite de citoyens est automatiquement dissous Son mandat officiel en tant que comit est accompli Si certains membres du comit d cident de maintenir leur engagement autour du projet par exemple pour assurer le suivi des recommandations ou pour militer en faveur ou contre le projet ils ne le font pas comme membres du comit de citoyens mais titre individuel Et m me si plusieurs d entre eux d cident de se regrouper nouveau au sein d un groupe militant cette nouvelle entit ne pourra pas revendiquer la l gitimit que lui octroyait la participation la d marche de consultation par consensus inform L exemple de Sherbrooke La journ e de d lib ration huis clos a commenc un dimanche 9h Tous les membres du comit de citoyens ont particip la formulation des 34 recommandations jusqu 22h Entre 22h et 3h de la nuit trois membres du comit de citoyens ont r vis la syntaxe et l orthographe des 12 pages du rapport Entre 3h et 5h l expert du contenu qui assumait aussi le r le d expert de la m thode et le responsable des communications ont r dig le commu
11. Gouvernance entre innovation et impuissance Revue D veloppement Durable et Territoires 2002 2005 15 p Disponible sur site web http developpementdurable revues org document1523 html TRNEE 1993 Forger un consensus pour un avenir viable Principes directeurs Ottawa Table ronde nationale sur l environnement et l conomie Twizeyemariya A et al 1996 Choix du comit de 15 citoyens pour un consensus inform utilisation des donn es sociod mographiques Sherbrooke Projet STOPER Universit de Sherbrooke a ANNEXE 1 Exemple d echeancier Projet du Conseil R gional en Environnement Mont r gie CREM Rencontre d information avec les MRC Definition du theme de la consultation Entente de principe Elaboration du guide de reference Banque d experts Revue du guide de reference Elaboration de la carte sociopolitique Nomination des facilitateurs Formation du comite de citoyens annonce dans les journaux rencontres d information rencontre d ligibilit des proposants analyse du profil sociodemographique des proposants s lection des membres du comit premier contact avec les membres du comit envoi du guide de r f rence aux membres et au facilitateur Rencontre des intervenants actifs institutions lus groupes communautaires syndicats entreprises etc pour les informer du processus de consultation Premi re s rie de rencontres huis clos pr sentation de
12. Qui les formule Id alement les questions qui seront adress es aux experts externes devraient tre formul es directement par les citoyens avec l aide du facilitateur et de l expert du contenu Quand les citoyens formulent eux m mes les questions il en r sulte souvent des questions plus simples et plus directes les citoyens tant moins port s que les experts sur les pr liminaires et les compte tenu de Mais l intensit de l aide fournie par le La formulation des questions a suscit certaines interrogations lors des trois exercices de consultation par consensus inform men s au Qu bec Les comit s de citoyens ont d abord formul un trop grand nombre de questions Par exemple l exercice men Sherbrooke a abouti d abord 36 questions Comme la probl matique analys e exigeait divers secteurs d expertise et qu il avait t convenu de consulter trois experts par secteur l exercice devenait d s lors ing rable Dans les trois consultations les comit s de citoyens ont finalement conclu qu il serait plus efficace de regrouper leurs questions en modules et ils ont confi cette t che au comit de pilotage Cette approche a entra n deux b n fices elle a r duit le nombre d experts invit s et elle a lib r le comit d une t che qui le ralentissait lui permettant ainsi de progresser dans ses r flexions et sa discussion facilitateur et l expert du contenu voire par le comit
13. besoin l expert du contenu pourra contacter t l phone internet etc le comit de pilotage afin d obtenir des informations ou des pr cisions compl mentaires afin de r pondre une question du comit de citoyens e peut enfin changer et discuter avec des experts externes d abord par l interm diaire de questions et de r ponses crites puis en face face lors de l assembl e publique 6 1 Les rencontres de formation Le d roulement g n ral La d marche du comit de citoyens vers l assembl e publique et la formulation de ses recommandations exigera diverses rencontres qui pourront approximativement totaliser de 20 30 heures et s taler sur une p riode de 4 8 semaines D s le d but de la d marche le facilitateur s assure que le comit a lu le guide de r f rence et qu il se l est appropri en demandant ce qui a t compris et ce qui ne l a pas t Chaque rencontre devrait cibler diff rents aspects de la th matique qu on veut s approprier afin de s assurer que tous les points ont t trait s et compris par l ensemble du comit de citoyens Ce processus d apprentissage devra donc permettre des retours constants sur des points trait s pr c demment mais dont la compr hension est susceptible de se pr ciser au fur et mesure que le comit de citoyens augmentera sa ma trise du sujet Il est important de pr voir un d lai entre chaque rencontre afin de permettre une int gration des appre
14. c ur des meilleures terres agricoles Tout au plus au besoin fallait il accompagner cette d cision d une campagne d information efficace pour vendre le projet la population la convaincre de son bien fond et touffer tout questionnement Les citoyens1 en particulier ceux qui auraient vivre avec les effets directs de cette d cision faisaient rarement partie du processus decisionnel2 C tait la belle poque Comme la d cision tait prise pour le bien des citoyens elle pouvait tre prise sans eux Depuis quelques d cennies l volution du contexte social rend de moins en moins acceptable cette fa on traditionnelle de prendre huis clos des d cisions qui se r percuteront sur toute une population ou une communaut surtout quand ces r percussions sont incertaines C est que les choses ont chang Les citoyens sont g n ralement plus sensibles aux Ce ne sont pas les jeunes impacts environnementaux et a la n cessit d un les vieux les femmes d veloppement durable Ils comprennent davantage dont il faut assurer la les liens directs qui existent entre d un c t leur sant repr sentativit ce sont et leur bien tre et de l autre leur milieu de vie et les probl mes qu il faut leurs conditions de vie Ils sont de plus conscients que g rer avec ceux qui les s ils se regroupent et se mobilisent ils renforceront vivent ce qui n est pas la d autant leur communaut et in vitablement leur m
15. capitale mais pas facile Compte tenu de la pression qui p se sur cette ultime d lib ration du comit de citoyens le facilitateur mais aussi l expert de la m thode et l expert du contenu auront jouer leur r le d accompagnateur avec un doigt extr me C est de ce doigt que d pend en bonne partie l impact du stress final auquel le comit de citoyens est soumis soit il hypoth que la d lib ration et fait d railler l ensemble du processus soit il est harnach et canalis en une nergie constructive et productive C est au cours de cette journ e que l on pourra mesurer quel point le facilitateur notamment aura su cr er un lien de confiance et aura su faire partager l esprit de la consultation par consensus inform par l ensemble des membres du comit de citoyens Bref on ne peut nier que la journ e de d lib ration qui aboutira la formulation des recommandations soit un exercice stressant et d licat Une fa on d all ger la tension est peut tre de rappeler r guli rement au comit de citoyens que leurs recommandations ne sont pas ex cutoires mais indicatives Elles ne sont pas une d cision mais une aide la d cision Cela ne diminue en rien leur importance mais peut sans doute contribuer all ger le fardeau que le comit de citoyens peut sentir sur ses paules 8 2 La formulation des recommandations Deux remarques s imposent d embl e lorsqu on aborde la formulation des recommandation
16. cessaire qu il la base elle sera g n ralement relay e par des se et y adh re lus ou des d cideurs qui y verront une opportunit avec conviction de se mettre en phase avec les citoyens ou avec des acteurs importants de leur communaut Quoi qu il en soit la consultation aura plus de chance d aboutir des r sultats si c est une personne tr s motiv e et poss dant une certaine autorit un lu ou un repr sentant de l administration qui est l origine de la d marche ou qui s en porte garant En revanche en tenant compte des conditions mentionn es pr c demment on voit difficilement comment un promoteur priv qui a des int r ts financiers directs dans le projet pourrait agir comme commanditaire d une consultation par consensus inform sans offrir des garanties d ind pendance et de neutralit II devra entre autres offrir aux citoyens la garantie que leurs recommandations seront s rieusement prises en compte ou m me qu ils jouiront de la marge de man uvre n cessaire pour les formuler en toute libert Cette hypoth se est donc envisageable si le commanditaire confie l ensemble de l op ration un comit de pilotage au dessus de tout soup on qui il laisse toutes fins utiles carte blanche Ultimement ce sera toujours aux citoyens de juger de la cr dibilit de l op ration que ce soit ceux qui s engagent directement dans la d marche ou ceux qui prendront connaissance de
17. communaut On a d j beaucoup crit au sujet de cette m thode de consultation publique mais jusqu maintenant aucun guide pratique ne lui tait consacr L ouvrage qui se rapproche le plus de cette perspective est Conf rences de citoyens mode d emploi de Dominique Bourg et Daniel Boy 2005 qui retrace l histoire et la mise en uvre des conf rences de citoyens Voir encadre Une id e et une pratique p 11 Ce guide ne se limite pas cerner et analyser le concept de consultation par consensus inform II vise surtout exposer le plus concr tement possible les diff rentes tapes qui permettront de pr parer et de r aliser cette m thode particuli re de consultation pr senter ses principaux acteurs et pr ciser leur r le discuter des situations auxquelles cette d marche se pr te le mieux de ses avantages et de ses limites des r sultats qu on peut en attendre C est un guide qui se veut r solument pratique et op rationnel destin sp cifiquement ceux et celles qui songent s engager dans cette d marche pr cise de consultation C est un outil fabriqu partir des crits et des recherches sur le sujet mais qui fait appel avant tout l exp rience acquise par les auteurs travers trois projets r alis s dans diff rentes r gions du Qu bec Canada entre 1996 et 20026 Faut il le pr ciser ce guide pas plus que la m thode de consultation qu il d crit ne garantissent le su
18. d cideurs ni un outil de n gociation entre eux et les citoyens elle est un outil d aide la d cision La participation de citoyens au processus d cisionnel reste toutefois consultative Au sens strict ils ne participent pas la prise de d cision ils clairent et influencent l instance qui la prendra la rigueur le d cideur peut faire fi des recommandations du comit de citoyens Cela dit si la d marche a t men e de mani re rigoureuse et transparente il se sentira sans doute oblig de justifier ses choix devant l ensemble des citoyens Mais pourquoi pas un simple sondage Les limites d une consultation par sondage apparaissent rapidement d s lors que l on tente de comprendre les fondements sur lesquels les personnes sond es mettent leurs r ponses D un c t on ignore le contexte et les informations de base que les citoyens avaient avant de se prononcer De l autre le niveau de consid ration que permet cette strat gie de participation se r sume essentiellement un choix parmi plusieurs options pr d termin es On ne permet pas aux r pondants de remonter plus en amont ni de questionner le processus de conception qui a permis l laboration des choix propos s Qui plus est il ne leur est aucunement possible de fournir des arguments pour appuyer leurs r ponses Par ailleurs le sondage est priv d une dynamique d apprentissage qu il est possible de retrouver dans les consultations de groupe Enfin le son
19. de pilotage peut varier Ainsi si les citoyens peinent r diger collectivement une question l expert du contenu peut leur proposer une formulation qui exprime clairement le point de vue qu ils ont du mal cerner L expert du contenu ou le comit de pilotage peuvent aussi aider le comit de citoyens regrouper leurs questions de mani re les ramener un nombre raisonnable Les exp riences men es dans le domaine de la sant montrent que la formulation des questions peut tre de la responsabilit du comit de citoyens ou du comit de pilotage ou de son repr sentant l expert du contenu D un point de vue m thodologique les deux approches sont validest6 Cependant quelle que soit la m thode utilis e ou l intensit de l aide fournie par le facilitateur ou l expert du contenu un point 16 Voir Matillon et Durieux in Giraud et Jolly 1991 p 84 reste incontournable le libell final des questions doit tre ent rin par le comit de citoyens avant d tre achemin aux experts 6 3 Le choix des experts externes et des questions adress es chacun C est le comit de citoyens qui choisit les experts De fa on g n rale il fait ce choix avec le soutien de l expert du contenu qui en collaboration avec ses coll gues du comit de pilotage lui propose des noms en fonction des questions pos es et de divers crit res de s lection Mais tout comme l tape de la formulation des questions c est le comit
20. e en sc ne du comit de citoyens 13 TAPE 1 Le commanditaire d cide de tenir une consultation 2 TAPE 2 Le commanditaire recrute le comit de pilotage TAPE 3 Le commanditaire et le comit de pilotage circonscrivent le th me de la consultation et tablissent les r gles du jeu 18 TAPE 4 Le comit de pilotage pr pare la consultation 22 TAPE 5 Le comit de pilotage s lectionne le comit de citoyens et Faccueille 26 PHASE II LA CONSULTATION Le comit de citoyens fait son boulot 31 TAPE 6 Le comit de citoyens s approprie les connaissances et les comp tences n cessaires son travail et il amorce l change avec les experts 31 TAPE 7 Le comit de citoyens tient une assembl e publique 36 TAPE 8 Le comit de citoyens d lib re huis clos et formule ses recommandations s s 39 TAPE 9 Le comit de citoyens pr sente ses recommandations et se dissout 43 PHASE III LA DIFFUSION DES RECOMMANDATIONS ET LE BILAN Eheureoii bilan s ECO POP E O an 45 TAPE 10 Le comit de pilotage diffuse les recommandations fait le bilan de la consultation et Se dissout cian 45 EN SOMME Une formule qui a ses avantages et ses limites 47 e les principaux avantage
21. encore bien les membres de ce groupe et qu ils ne sont pas n cessairement rompus la m thode de d lib ration en groupe Pour qu un niveau de s r nit et de confiance s installe au sein du comit de citoyens il est important que le facilitateur et les membres du comit de pilotage qui assisteront le comit de citoyens en tant qu experts du contenu et experts de la m thode conviennent de certaines r gles de fonctionnement Ainsi les changes doivent tre libres mais la libert des changes n implique pas leur d sorganisation Et prendre la parole ne revient pas prendre le pouvoir On adoptera donc un protocole d intervention et de d bat rigoureux et respectueux des autres un protocole dont le facilitateur sera le garant une rigueur et un respect dont il sera le premier donner l exemple Dans le m me sens chacune des tapes du travail est balis e par des consignes pr cises et vise des r sultats concrets Le facilitateur avec le concours de l expert de la m thode est aussi le garant de l efficacit du processus15 Huis clos S agissant d une auto formation en groupe une dynamique particuli re s installe Elle permet une personne de modifier son opinion l clairage des nouvelles connaissances acquises lors des diff rentes s ances Le huis clos fait en sorte que personne ne se sent jug ou discr dit pour ce qui pourrait appara tre comme des limites ou une certaine lenteur comprendre
22. est vrai que la d lib ration a lieu au lendemain m me de l assembl e publique Mais cette imm diatet est n cessaire C est elle qui permet de pr server la neutralit de la d marche et fait en sorte que les recommandations sont v ritablement issues de la r flexion collective et inform e des citoyens qui ont travaill en comit Retarder la d lib ration ne f t ce que de quelques jours pourrait avoir deux cons quences f cheuses Le d lai pourrait briser la dynamique qui s est install e au sein du comit de citoyens Il reviendrait aussi soumettre la r flexion collective du comit un risque de contamination puisque des intervenants ext rieurs au processus de r flexion ne manqueraient sans doute pas d exercer une certaine pression sur les membres du comit de citoyens maintenant qu ils sont connus Or ce qui fait l int r t de cette d marche c est qu elle m ne a des recommandations qui ne sont pas la simple addition de r flexions individuelles mais le r sultat d une r flexion collective qui s est forgee dans l change constant de points de vue entre les membres d un m me groupe Si chaque citoyen de ce groupe est maintenant soumis individuellement l influence de groupes de pression c est toute la comp tence collective du comit de citoyens construite au fil de longs mois de travail qui est remise en question et menac e Des citoyens press s de conclure l est vrai aussi qu on assist
23. et l engagement des parents Ces recommandations ont t formul es en tenant compte des efforts de la CSSM et de la RRSSS des Laurentides dans leur volont d laborer un plan d action int gr sur la promotion de la sant et de la pr vention du suicide Elles ont t labor es dans un souci de r alisme et d applicabilit C est pourquoi les membres du comit souhaitent ardemment qu elles seront prises en consid ration par la CSSM et la RRSSS des Laurentides Le comit tient remercier la Commission scolaire de la Seigneurie des Mille les la R gie r gionale de la sant et des services sociaux des Laurentides le programme d excellence HEALNet les intervenants le facilitateur M Real Gagni re et le chef de projet M Pierre De Coninck pour avoir donn une voix des citoyens titre de consultants Le comit remercie le Dr Linda Pinsonneault pour son support tout au long de la phase d appropriation de la probl matique lors des r unions huis clos pr c dant la phase publique de la consultation Le comit tient galement remercier le public qui par ses interventions a permis d approfondir le questionnement Recommandations a l endroit des partenaires ATTENDU QUE le taux de suicide chez les jeunes dans notre r gion est lev ATTENDU QUE selon le rapport du protecteur du citoyen plusieurs tudes concluent clairement que 85 des jeunes qui se sont suicid s souffraient d une maladie ment
24. la responsabilit et s assure que les acteurs qui y participeront auront la fois les ressources et la marge de man uvre n cessaires pour mener le processus son terme avec rigueur et transparence C est g n ralement au commanditaire que les recommandations seront adress es et qui aura le pouvoir d en disposer Pour tre cr dible le commanditaire doit donc remplir au moins trois conditions e doit avoir un pouvoir d cisionnel par rapport au projet qui est soumis la consul tation c est dire avoir l autorit n cessaire pour donner suite aux recommandations qui d couleront de ce processus soit les mettre en uvre ou les rejeter e doit s engager moralement prendre ces recommandations en consid ration et rendre publiques les suites qui leur seront donn es e doit faire preuve d une certaine neutralit face au projet soumis la consultation ne pas tre per u comme partie prenante de la CCI ou comme ayant un parti pris qui biaiserait l valuation qu il fera des recommandations Toutes ces conditions militent pour que le commanditaire d une CCI soit une instance publique gouvernementale ou administrative ayant le pouvoir soit de r aliser le projet ou de le modifier soit d en autoriser la r alisation ou d y exiger des modifications On songe par exemple une instance lue Assembl e nationale gouvernement ministre ou minist re pr fet ou assembl e des lus d une r gion maire
25. le president du comit de pilotage e re oit les recommandations du comit de citoyens lors de la conf rence de presse e fait le bilan de la consultation avec le comit de pilotage e dispose des recommandations dans sa d cision 10 Voir Twizeyemariya A et al 1996 mum TAPE 4 Le comit de pilotage pr pare la consultation C est cette tape que le comit de pilotage prend les r nes de la consultation et en entreprend l organisation pratique Essentiellement il lui faut alors remplir quatre t ches parfois de mani re simultan e e il tablit les bases administratives et logistiques de la consultation e il embauche le facilitateur e il r dige le guide de r f rence il publicise la consultation 4 1 Les bases administratives et logistiques de la consultation Secr tariat administratif Le comit de pilotage peut se doter d un secr tariat administratif qui assurera une permanence et veillera la coordination g n rale de tout le processus Le pr sident du comit de pilotage est membre du secr tariat administratif Il peut tre assist de plusieurs personnes qui auront pour mandat de s occuper de la logistique de l administration des communications internes entre les membres des diff rents comit s et externes les m dias Calendrier de travail Le calendrier de travail devra tre le plus pr cis et d finitif possible Certaines tapes du processus s tendront s
26. ou de proposer des modifications ou des alternatives qui les obligeraient changer leurs plans Mais n est ce pas l un risque propre a tout examen Bref le commanditaire peut se retrouver devant un dilemme pineux soit il soumet le projet la consultation clair e des citoyens et doit assumer les retomb es de la consultation sur le projet soit il ne le fait pas et doit en assumer les retomb es politiques C est pourquoi il est pr f rable que le commanditaire soit une instance r put e neutre dont le mandat est de travailler dans l int r t g n ral des citoyens une instance habitu e de faire les arbitrages que l interpr tation de cet int r t g n ral implique fr quemment et habitu e de rendre des comptes Si le commanditaire n est pas une instance de cette nature il doit s engager a agir comme s il l tait TAPE 2 Le commanditaire recrute le comit de pilotage On nomme comit de pilotage l quipe d experts invit s par le commanditaire pour assurer la coordination g n rale de la consultation et assurer le respect de son orientation de sa rigueur et de son autonomie C est en quelque sorte le comit ex cutif de la CCI la cellule de coordination op rationnelle et intellectuelle qui va suivre la pr paration et le suivi des recommandations Le comit de pilotage devrait regrouper une poign e de membres et jamais plus de dix car au del de ce nombre le comit devient lui m me difficile g
27. positions sur la question de prendre le pouls du public et de valider ainsi ses propres points de vue Bref l assembl e publique vient rarement remettre en question le sentiment g n ral qui s exprime ce moment l au sein du comit de citoyens Elle vient plut t objectiver ses propres intuitions et lui permet de les r sumer une derni re fois avant de passer aux recommandations En ce sens elle est la parfaite pr paration la d lib ration du lendemain En outre l exp rience enseigne qu apr s des mois de r flexion et de travail en commun les membres du comit de citoyens ont h te de conclure ne fut ce que pour retrouver leur libert individuelle Toutes les questions ne donneront pas lieu des recommandations consensuelles Il est important de rappeler que si la d marche repose sur la recherche d un consensus il ne s agit pas de rechercher ce consensus tout prix et d en arriver toujours des recommandations dont chacune aura fait consensus sur le plus bas d nominateur commun et donc de faible port e car trop g n rale De fait si on en arrivait l si a cette tape il n y avait aucune divergence d opinions sur certains points du projet ou de la probl matique qu il pose il y aurait lieu de se questionner sur la rigueur du processus Certes plus il y aura de recommandations faisant consensus plus la r daction du rapport du comit de citoyens sera facile Mais il faut se rappeler que le but de cette cons
28. question qu on veut examiner Bref il est important que le mandat donn aux citoyens soit pr cis Pour ce faire il est donc essentiel que le comit de pilotage et le commanditaire cernent bien l intention v ritable de ce dernier Voici quelques l ments retenir Le projet qu on demande aux citoyens d examiner est d int r t public e l soul ve des enjeux soci taux et environnementaux court moyen ou long terme l exige une d cision qui doit tre prise au nom de l int r t general que ce soit pour les g n rations actuelles montantes ou venir e Le projet ou certains de ses aspects suscite de la controverse au sein de la communaut scientifique comme de la soci t en g n ral On ne s entend pas sur la nature ou l importance des enjeux que le projet soul ve ou sur ses r percussions possibles On ne s entend pas sur les moyens mettre en uvre pour viter les risques possibles et on n est pas certain des outils dont on dispose pour valuer ces risques ou pour mettre en place des solutions qui les att nueraient Le projet fait donc l objet d un d bat qui justifie l utilit et l int r t d une consultation mais ce d bat n est pas ce point envenim que tout dialogue et tout consensus deviennent impossibles chacun restant camp sur ses positions La question a partir de laquelle le comit de citoyens aura examiner le projet doit respecter les crit res suivants e Elle doit tre suffisamment
29. r mun ration Toutefois ils se verront rembourser les frais de d placement d h bergement les repas et le cas ch ant de gardiennage des enfants est aussi envisageable d offrir chacun un montant forfaitaire en guise de d dommagement l issue du processus de consultation Voir en encadr l exemple de la lettre de consentement clair Installations physiques Il est fortement recommand de choisir des locaux facilement accessibles que les citoyens sont habitu s de fr quenter On doit facilement y installer l quipement audiovisuel qui facilitera le travail du comit de pilotage et du comit de citoyens Les rencontres s tendant souvent sur trois heures il convient de pr voir le n cessaire une pause sant caf jus etc 4 2 L embauche d un facilitateur C est le comit de pilotage qui proc de la selection du facilitateur Il s agit comme le montre bien l extrait suivant d un acteur essentiel au succ s de la d marche Le facilitateur est un individu qui permet a un groupe ou une organisation de travailler plus efficacement de collaborer et de d velopper une synergie tant neutre sur le plan du contenu il ne prend jamais parti durant la discussion et plaide en faveur de proc dures et de m thodes de discussion justes et ouvertes tous permettant au groupe d accomplir son travail Le facilitateur peut tre un guide d apprentissage et de dialogue qui aide un groupe r fl chir su
30. tre li es a la pauvret 2002 Impliquer les citoyens dans les d cisions qui les concernent devient de plus en plus un incontournable pour les d cideurs Cette pratique a un impact important tant sur la qualit de la d cision que sur la sant et le bien tre des communaut s concern es En promotion de la sant la participation citoyenne aux d cisions est maintes fois nomm e comme une strat gie essentielle pour b tir des communaut s en sant et solidaires Au Qu bec la participation des citoyens dans les d cisions qui les concernent prend plusieurs formes On peut penser diff rents conseils d administration d tablissements publics comme les tablissements de la sant au Bureau d audiences publiques en environnement aux conseils d tablissements des coles D autres pays ont aussi exp riment des moyens novateurs desquels nous pouvons nous inspirer Pour faire conna tre diff rentes pratiques reconnues dans ce domaine le minist re de la Sant et des Services sociaux a d ailleurs publi en 2006 un document intitul La participation citoyenne au c ur de la responsabilit populationnelle qui peut aussi vous tre utile dans le cadre de votre r flexion cet gard La consultation par consensus inform utilis dans de nombreux pays est un de ces moyens qui vise obtenir l avis de citoyens repr sentatifs de la communaut sur un sujet qui a un impact sur leur quotidien notamment en mati re de sant
31. 778 Morin E 2006 tin rance Arl a Paris Perry S 1988 Consensus Development An Historical Note Int J of Tech Ass in Health Care 4 481 484 Petitiean O 2000 Alliance pour un monde responsable et solidaire Chantier Renouveau du politique Mai URL http adonnart free fr doc citoy indexcit htm Poulet Mathis 1 1998 Caract ristiques des conf rences de consensus Fondation Charles Meyer pour le progr s de l homme URL http adonnart free fr doc citoy confcit1 htm Sclove R E 1994 Citizen based technoloy assessment An Update on Consensus Conferences in Europe URL http www loka org alerts alerts htm S guin M 2005 D chets solides et solidarit dans Guay L et al Dir Mouvements sociaux et changements institutionnels Sainte Foy Presses Universitaires de Qu bec pp 199 224 S guin M Maheu L et Vaillancourt J G 1995 Les nouveaux mouvements sociaux de l environnement au coeur de changements politiques et culturels Revue d tudes canadiennes 30 1 pp 102 114 Testart J 2006 Conf rences de citoyens les vertus du d bat public Transversales science culture 3 p Consult le 02 05 06 sur le web http www sciencescitoyennes net fiche biexterne 36 html Testart J 2005 Renouveau de la d mocratie participative in Pour changer le monde Mani re de voir Le Monde Diplomatique n 83 pp 91 95 Theys J 2003 La
32. ATTENDU qu il faut favoriser l utilisation des projets de promotion de sant mentale et de pr vention du suicide par les coles ATTENDU QUE les directions d cole sont pr sentement libres de choisir les programmes sur la probl matique du suicide ATTENDU QU il est important d avoir une vision d ensemble et syst mique Il est recommand que la CSSM se dote d une quipe de personnes ressources qui sera mandat e pour travailler sp cifiquement sur la probl matique du suicide Cette quipe conseillera les directions d coles de son territoire Cette quipe travaillera en partenariat avec les diff rents intervenants de son territoire Elle d veloppera diffusera et g rera tous les projets de promotion de sant mentale et de pr vention du suicide dans toutes les coles Elle devra galement se tenir au courant des differentes initiatives et actions dans ce domaine provenant des differents intervenants veille sur les connaissances et les pratiques ATTENDU QUE les facteurs de risque et les facteurs de protection peuvent tre exprim s verbalement ATTENDU QUE la parole est la forme la plus utilis e pour communiquer entre nous ATTENDU QUE dans la majorit des cas les gens aux id ations suicidaires donnent des signes cherchent une coute attentive d sirent identifier leurs souffrances et la communiquer avant d en venir d sesp r ment au geste suicidaire Il est recommand que la CSSM attribue des p rio
33. NDU le manque de ressources sp cialis es de troisi me ligne en p dopsychiatrie Il est recommand que la RRSSS des Laurentides s assure d une pr sence suffisante d une quipe de p dopsychiatres sur son territoire ATTENDU le manque de formation des omnipraticiens en mati re de suicide ATTENDU QUE l omnipraticien est g n ralement le premier professionnel en contact avec un jeune vivant une probl matique et ce quelle qu elle soit ATTENDU QUE selon le rapport du protecteur du citoyen rapport tripartite stipule que 79 des 177 jeunes de 18 ans et moins qui se sont suicid s en 1995 et 1996 avaient vu un m decin au cours de l ann e pr c dente et 24 dans le mois pr c dent Il est recommand que la RRSSS des Laurentides assure la formation des omnipraticiens et sensibilise le College des m decins en mati re de formation et d ducation sur l importance de ce ph nom ne ATTENDU qu il est reconnu que les r mun rations l acte influencent la dur e des consultations ATTENDU QUE la probl matique du suicide requiert une consultation et un suivi rigoureux II est recommand que la RRSSS des Laurentides utilise son influence aupres du MSSS pour que soient trouv es des alternatives a la r mun ration a l acte par exemple tarif horaire etc ATTENDU QUE le d lai d attente est trop long dans les CLSC et les autres tablissements pour les services de psychologie ATTENDU QUE les psychologues peuve
34. Toutes les recommandations du comit ne seront pas n cessairement adopt es et si elles le sont elles seront peut tre modifi es ou dulcor es 22 Petitjean O 2000 5 Il se peut que la consultation par consensus inform ne d bouche pas sur un rapport consensuel et que le comit de citoyens ne r ussisse pas a s entendre sur des recommandations La d marche ne garantit donc pas le consensus absolu Mais cela dit quelle d marche d mocratique le garantit L influence sur des d cisions politiques reste indirecte Aucun cadre l gal ne pr cise la mani re dont les d cideurs politiques doivent prendre en compte des avis et des recommandations des citoyens 7 La consultation par consensus inform n a pas le m me poids d mocratique qu une d marche participative plus large des citoyens comme un r f rendum par exemple Si les conditions n cessaires sa r ussite sont mises en place elle peut pr tendre refl ter le point de vue de la communaut et exprimer l int r t g n ral mais elle ne pourra jamais revendiquer la m me l gitimit que les repr sentants politiques lus de mani re d mocratique Sa l gitimit repose en bonne partie sur la repr sentativit et la neutralit de son comit de citoyens donc sur obiectivite et la rigueur avec lesquelles ils auront t recrut s Il s agit l d un point critique qui s il n est pas respect peut se r v ler la principale limite de la formule g La c
35. a voulu r pondre la question th matique suivante Quelles orientations et actions la CSSM et la RRSSS des Laurentides peuvent elles mettre de l avant pour contrer le suicide chez les jeunes Pour r pondre cette question le comit a analys l information sa disposition guide d information sur le suicide chez les jeunes r ponses crites des intervenants et a demand un suppl ment d information plusieurs intervenants lors d un colloque o le public avait galement droit de parole C est donc la lumi re des informations et des r ponses re ues des rapports de force en pr sence et des enjeux per us que le comit est parvenu au cours de la derni re journ e du processus formuler les pr sentes recommandations bas es sur le d veloppement social des communaut s et en particulier sur la concertation et le partenariat De fa on g n rale le Comit a choisi de ne pas s arr ter la formulation des recommandations l ordre des moyens car il consid re qu il reviendra aux d cideurs de le faire Afin d viter les redondances il a galement choisi de ne pr senter que les principaux arguments soutenant chacune des recommandations tout en convenant que plusieurs ATTENDUS auraient pu galement appuyer d autres recommandations Les recommandations du comit accordent une importance particuli re l ducation et la sensibilisation de tous les intervenants la concertation des partenaires
36. aires pour le faire conna tre largement et y associer les intervenants int ress s L assembl e d information des citoyens Le comit de pilotage organise une assembl e d information laquelle sont convi s tous les citoyens habitant le territoire sur lequel le commanditaire a une juridiction ou une l gitimit d action L ensemble des citoyens de m me que les repr sentants des secteurs priv public et communautaire sont invit s cette assembl e o le comit de pilotage et le commanditaire leur expliqueront la raison d tre et le processus de la consultation Au besoin le commanditaire peut d cider de tenir plusieurs assembl es de citoyens afin de mieux informer l ensemble de la communaut mais aussi d augmenter le nombre de candidatures potentielles de citoyens Cette assembl e permet de jauger l opinion des citoyens sur la pertinence d un tel processus de consultation et de les inviter poser leur candidature pour devenir membres du comit de citoyens Elle permet galement d informer les citoyens de la tenue de l assembl e publique en fin de processus On profitera aussi de la pr sence ventuelle d experts et d intervenants sociaux conomiques ou politiques pour les convier une autre rencontre qui leur est r serv e La rencontre des experts et des intervenants sociaux conomiques ou politiques Le comit de pilotage organise une autre rencontre d information laquelle il convie tous les experts et les int
37. ale ATTENDU qu il Vaut mieux pr venir que gu rir l est recommand que la CSSM et la RRSSS des Laurentides adoptent une orientation g n rale de promotion en sant mentale et de pr vention du suicide chez les jeunes NOTE En pla ant cette recommandation en premier le Comit veut souligner aux d cideurs son importance centrale par rapport aux autres recommandations En effet le Comit de citoyens et citoyennes souhaite que cette orientation g n rale serve de guide aux actions d coulant des autres recommandations Par cons quent ces derni res devront tre interpr t es avant tout dans une optique de pr vention et de promotion et moins dans une optique de services d intervention ATTENDU QUE la m diatisation des actes suicidaires peut inciter des gestes suicidaires Il est recommand que la CSSM et la RRSSS des Laurentides utilisent leur influence pour minimiser la m diatisation spectaculaire des actes suicidaires RECOMMANDATIONS g l endroit de la Commission scolaire de la Seigneurie des Mille les ATTENDU qu il n y a pas de plan d intervention dans toutes les coles ATTENDU QUE l laboration de ces plans est laiss e a la discr tion des coles Il est recommand que la CSSM con oive et diffuse un plan uniforme d intervention en situation de crise pour chacune des coles de son territoire Ce plan consid rera de mani re sp cifique le niveau primaire et le niveau secondaire
38. ance de cause c est dire comprendre les donn es scientifiques ou techniques fournies les subtilit s et les nuances des analyses les enjeux les incertitudes et les paradoxes soulev s et leur justification respective Ce faisant le comit de citoyens tablit les bases d un dialogue clair avec les experts contribuant ainsi tablir un respect r ciproque augmenter la qualit du d bat et des changes favoriser une analyse inform e critique mais constructive Un soutien multiforme Pour l assister dans cette d marche d auto formation ou de formation participative le comit de citoyens dispose de divers moyens et strat gies e peut d abord miser sur le guide de r f rence qui lui sert de point de d part et de fil conducteur e peut galement compter sur le soutien constant du facilitateur de l expert du contenu qui a particip voire dirig la r daction du guide et de l expert de la m thode qui l accompagneront dans les m andres de la d marche Ces trois personnes se mettent alors au service du comit de citoyens et doivent donc se montrer d une grande ouverture et d une grande disponibilit son endroit yil est fortement conseill de n avoir qu un seul et m me expert du contenu et un seul et m me expert de la m thode tout au long de la d marche pour viter de grossir ind ment le nombre d interlocuteurs et ne pas briser la dynamique qui s est install e dans le groupe Au
39. ans cette d marche de consultation Le comit de citoyens en est l un des deux acteurs principaux l autre tant le groupe d experts qui dialoguera avec lui Plus tard un troisi me acteur important le public fera une br ve mais importante apparition Une fois qu il aura bien ma tris son r le soutenu en cela par le facilitateur l expert de la m thode et l expert du contenu le comit de citoyens s attaquera l tape d cisive et finale laquelle il s est longuement pr par la formulation de ses recommandations et leur pr sentation publique ETAPE 6 Le comit de citoyens s approprie les connaissances et les comp tences n cessaires son travail et il amorce l change avec les experts L objectif premier du comit de citoyens cette tape est de se donner les connaissances techniques ou scientifiques et les comp tences individuelles interpersonnelles et collectives n cessaires et suffisantes pour comprendre les diff rentes dimensions du projet qu il doit analyser et les enjeux qu il soul ve Ces connaissances et ces comp tences lui sont n cessaires pour dans un premier temps dialoguer de mani re fructueuse avec les experts et dans un deuxi me temps formuler des recommandations pertinentes gt Le comit de citoyens a besoin de ces connaissances et comp tences parce qu il aura n cessairement interagir et changer avec des experts de diff rents horizons II doit le faire en connaiss
40. ations seront men es du point de vue de l int r t g n ral r el de cette communaut non d un int r t g n ral pass au filtre du militantisme ou du lobbying La CCI permet donc de tenir compte de l ventail des opinions qui traversent une collectivit tout en donnant une voix cr dible et rigoureuse au point de vue qui refl te l int r t general des citoyens Ce faisant elle renforce la port e de ce point de vue aupr s des experts et des d cideurs 3 Une place sur la tribune La consultation par consensus inform renverse le rapport traditionnel qui s tablit entre le commissaire expert et le citoyen qui se pr sente devant lui lors d une audience Dans la CCI c est le citoyen qui devient en quelque sorte le ma tre du jeu le commissaire qui pose des questions aux experts et devant lequel les experts doivent tayer leur point de vue Par la CCI les citoyens s approprient donc un pouvoir plus important que dans les formules traditionnelles de consultation Ils ne sont pas encore partie prenante la d cision ou partenaires part enti re du d cideur mais ils ne sont plus seulement des t moins qu un commissaire consent couter 4 Un projet enrichi La consultation par consensus inform enrichit les choix conomiques et technoscientifiques par des consid rations sociales et environnementales Elle largit l expertise conventionnelle et produit un nouveau savoir puisque de nouvelles dimensions peu
41. blissent les r gles du jeu Cette tape consiste pr ciser l angle sous lequel le projet qui fera l objet de la consultation sera examin et les r gles g n rales qui gouverneront cet examen De fait il peut s agir l de l tape la plus longue et la plus ardue de tout le processus celle qui peut donner lieu aux d bats les plus intenses car c est l enjeu m me de la consultation qui s y d cide sa rigueur et son autonomie qui s y jouent Si le commanditaire et le comit de pilotage ne r ussissent pas s entendre cette tape il est fort probable qu il n y aura pas de consultation moins que le commanditaire recommence la d marche avec d autres joueurs Un th me bien camper La premi re t che du commanditaire et du comit de pilotage est de pr ciser l angle sous lequel on entend demander au comit de citoyens d examiner le projet qu on lui soumettra de circonscrire l tendue de cet examen En effet le mandat que l on confiera au comit de citoyens la question pr cise laquelle on lui demandera de r pondre d pendent du type de projet que l on choisira d examiner de sa complexit de son ampleur et de la vari t des aspects qu on voudra aborder faut r sister la tentation de ratisser trop large de soumettre des th mes trop complexes ou trop ambitieux En ce sens il est souvent n cessaire d effectuer des choix afin de circonscrire plus sp cifiquement quelques aspects ou quelques l ments de la
42. bordements et cadrage des interactions la dynamique de l exp rimentation collective dans les forums hybrides S minaire du programme risques collectifs et situations de crise Actes de la huitieme s ance 12 juin pp 57 98 Grenoble CNRS Callon M Lascoumes P et Barthe Y 2001 Agir dans un monde incertain Essai sur la d mocratie technique Seull Paris Campenhoudt L Van Chaumont J M Franssen A 2005 La m thode d analyse en groupe Applications aux ph nom nes sociaux Dunod Paris Conf rences de citoyens Les Fondation Sciences citoyennes http www sciencescitoyennes net fiche experience 5 html De Coninck P S guin M 2007 Utilisation d une m thode de consultation citoyenne et d mocratique dans le cadre d un processus d aide la d cision en sant publique la m thode de conf rence de consensus inform Reviews of Health Promotion and Education Online RHPEO URL http www rhpeo org reviews 2007 16 index htm De Coninck P et al 1997 La consultation inform e un outil important pour la gestion des d chets et des r sidus Ruptures Revue transdisciplinaire en sant vol 4 n 1 Montr al Universit de Montr al pp 129 141 De Coninck P et al 1996b Synth se de la consultation inform e effectu e entre les mois de janvier et d avril 1996 et impliquant quatorze citoyennes et citoyens de Sherbrooke sur les nouvelles orientations strat giques susceptibles d
43. cc s de la d marche m me un livre de recettes ce que ce guide n est pas ne peut offrir une telle garantie Cependant plus on en respectera les tapes et les facteurs de r ussite plus on aura de chances d atteindre les objectifs vis s par la consultation faire entendre une voix citoyenne inform e dans la prise de d cision mais aussi aider une communaut se mobiliser et se doter de bases plus solides Edgar Morin tinerance pour fa onner son propre d veloppement un d veloppement d mocratique durable et viable La d mocratie c est ce qui permet aux individus contr l s de devenir eux m mes contr leurs et d assumer ainsi responsabilit et solidarit 4 La consultation par consensus inform est aussi appel e conf rence de consensus inform ou conf rence citoyenne 5 S guin M et al 1995 S guin M 2005 6 Voir De Coninck P et al 1995a 1995b 1996a 1996b 1997 De Coninck P et Seguin M 2007 CHAPITRE 1 marcheur il ny a pas de chemin on fait son chemin en marchant Machado Chant XXIX Paysages de Castille Mode d emploi ou ce qu il est bon de savoir sur cette d marche de consultation avant de s y engager Qu est ce que la consultation par consensus inform La consultation par consensus inform CCI est une m thode de consultation qui cherche tablir un dialogue entre un d cideur des experts et des citoyens afin que ces derniers puissent
44. cessaires sa r flexion il formule des questions des experts externes d abord par crit puis en dialoguant avec eux lors d une assembl e publique laquelle la population est invit e participer Apr s cette assembl e le comit de citoyens delibere huis clos II formule alors sur une base consensuelle des recommandations l intention du commanditaire Ces recommandations visent aider le commanditaire prendre une d cision clair e en lui fournissant le point de vue des citoyens sur certains impacts sociaux ou certains aspects probl matiques ou controvers s de son projet Apr s avoir pr sent publiquement ses recommandations le comit de citoyens se dissout Le comit de pilotage prend alors le relais pour faire un bilan global de la d marche et y mettre fin Sept caracteristiques l existe plusieurs formes de consultation publique simple sondage d opinion forum public o Monsieur et Madame Tout le Monde sont appel s intervenir commission formelle o des commissaires re oivent en audience des groupes constitu s qui leur pr sentent des m moires etc La consultation par consensus inform se distingue de ces formules par plusieurs aspects 1 Une voix citoyenne mieux informee plus neutre et de plus grande portee la diff rence d autres formes de consultation publique la CCI donne aux citoyens ordinaires une voix la fois neutre clair e et collective dans la d marche Dans l
45. cial 1 Un m me expert peut donc tre consult sur une question ou sur plusieurs Le comit de pilotage peut adopter comme strat gie d envoyer une m me question des experts de diff rents secteurs public priv et communautaire Devant des r ponses et des avis qui varieront ventuellement selon le secteur d appartenance des experts le comit de citoyens apr s un tonnement initial sera probablement alors rassur sur son propre travail Non seulement cette diversit de points de vue l aidera t il mieux saisir la complexit des enjeux du projet elle mettra dans une autre perspective ses propres divergences de vues Les citoyens auront ainsi une d monstration concr te que s ils ne s entendent parfois pas sur une question donn e ce n est pas n cessairement par manque de connaissances de leur part mais cause des valeurs sous jacentes qui fondent la r flexion de chacun et la solution qu il propose Selon les termes de Callon Lascoumes et Barthe 2001 p 244 La proc dure en neutralisant les calculs produit la fois de l authenticit et de la bonne foi Selon les termes d un citoyen de Sherbrooke Ben je comprends pourquoi on ne parvient pas s entendre m me les experts n y arrivent pas x 17 Poulet Mathis J 1998 D roulement e Le comit de pilotage communique d abord avec les experts pressentis afin de leur expliquer les proc dures et ce que l on attend d eux Chaque expert
46. d o Les recommandations feront aussi l objet d une publication officielle dans un journal o un bulletin ce qui permettra une diffusion publique plus large De plus le rapport sera distribu aux lus et d cideurs de la r gion concern e par la consultation sous forme imprim e par le biais d un site web etc Ainsi selon Sclove 1994 au Danemark en 1992 un comit de pilotage a exp di les recommandations et des extraits vid o de la consultation dans plus de 600 communaut s afin que ces derni res aient galement l opportunit d engager un d bat Le comit de pilotage peut m me organiser des discussions publiques du rapport 10 2 Le bilan un rapport synth se de l exercice L tape qui met fin la d marche de consultation par consensus inform est la r daction par le comit de pilotage d un rapport synth se qui ne porte pas uniquement sur les recommandations formul es mais aussi sur le processus en tant que tel et les r sultats qu il a permis ou non d obtenir C est ainsi que ce rapport pourrait consid rer des informations et des observations provenant soit des discussions publiques lors de la CCI soit lors de rencontres post mortem avec les citoyens et ou les experts ayant particip la CCI Ce bilan est n cessaire afin de d terminer dans quelle mesure le processus de consultation a permis de fournir des r ponses qui ont tenu compte des pr occupations et de l int r t g n ral des citoyen
47. dage se limite additionner des perceptions individuelles alors la consultation par consensus inform fait une synth se collective de ces perceptions Des recommandations consensuelles Cette d lib ration inform e d bouche sur des recommandations formul es sur la base d un consensus la suite d une d marche fond e sur le dialogue et le respect des divers points de vue plut t que sur la confrontation ou la volont de convaincre gt Un consensus n quivaut pas n cessairement un accord unanime On peut faire consensus sur certains aspects et diverger d opinion sur d autres Dans ce dernier cas toutefois il est important de s entendre sur ce qui fait d saccord Le rapport public du comit de citoyens devra mentionner ces points de divergence 5 Une large autonomie par rapport au d cideur Les acteurs principaux le comit de pilotage le comit de citoyens et les experts externes consult s jouissent d une large autonomie a l endroit du commanditaire e Le comit de pilotage une fois qu il s est entendu avec le commanditaire sur le theme de la consultation la question g n rale et le budget dont il dispose jouit d une tr s large marge de man uvre Tout en assurant la liaison avec lui il jouit de la distance n cessaire pour s assurer que la consultation est men e en toute ind pendance notamment lors du recrutement du comit de citoyens et de leur d lib ration Le comit de citoyens une fois se
48. de ce processus de consultation je pourrai utiliser librement toutes les connaissances que j y aurai acquises Je reconnais que ma participation ce projet est tout fait volontaire et que je suis libre d y participer Je comprends galement que je recevrai une somme de 200 au terme de la consultation et ce uniquement la condition d avoir particip toutes les rencontres de travail tenues huis clos et en public Je certifie qu on m a expliqu verbalement qu on a r pondu toutes mes questions qu on m a remis des notes explicatives compl mentaires et qu on m a laiss le temps voulu pour prendre une d cision Je reconnais tre libre de me retirer en tout temps sans que cela nuise aux relations avec les responsables du projet et sans pr judice d aucune sorte En foi de quoi je consens participer cette consultation par consensus inform sur le suicide chez les jeunes Signature le A LA CONSULTATION Le comite de citoyens fait son boulot TAPE 6 Le comit de citoyens s approprie les connaissances et les comp tences n cessaires a son travail et il amorce l change avec les experts TAPE 7 Le comit de citoyens tient une assembl e publique TAPE 8 Le comit de citoyens d lib re huis clos et formule ses recommandations TAPE 9 Le comit de citoyens pr sente ses recommandations et se dissout La deuxi me phase repr sente la raison m me pour laquelle on s est lanc d
49. de mettre en place en 5 tapes le cadre dans lequel le comit de citoyens sera appel intervenir l organisation et les outils dont il aura besoin pour mener la consultation et enfin de recruter les citoyens qui en feront partie et de les accueillir e La deuxi me phase dont l action franchira 4 tapes laisse le devant de la sc ne au comit de citoyens soutenu toutefois par un important trio d acteurs un facilitateur un expert de la m thode et un expert du contenu C est la phase o les citoyens prennent connaissance du sujet et s approprient leur r le engagent le dialogue entre eux avec des experts et avec le public d lib rent formulent leurs recommandations et les rendent publiques C est le temps fort de la consultation par consensus inform ce qui la caract rise et lui donne son sens e La troisi me phase conclut le processus C est celle qui suit l action principale Le comit de citoyens a quitt la sc ne Le comit de pilotage revient bri vement avant de lui m me laisser toute la place au commanditaire et sa d cision Nous tenterons dans ce chapitre de d crire le plus pr cis ment possible l action qui se d roule chacune de ces tapes en mettant l accent sur le r le que les acteurs doivent y remplir La preparation Le commanditaire et le comit de pilotage jettent les bases de la consultation et pr parent l entr e en sc ne du comit de citoyens TAPE 1 Le commanditaire d cid
50. de participer je reconnais que je suis r sidant de la r gion des Laurentides que j ai au moins 18 ans et que je n ai aucun int r t direct d fendre que ce soit conomique politique ou de prestige Je comprends que je devrai lire des documents pr sentant les principaux enjeux de la probl matique du suicide chez les jeunes Je comprends galement que je participerai au moins trois s ries de rencontres anim es par un facilitateur que la derni re rencontre sera publique et susceptible d tre m diatis e et que le comit devra d poser des recommandations aux repr sentants des organismes ci haut mentionn s Je comprends que les donn es recueillies dans le bulletin de participation par l quipe de recherche seront trait es confidentiellement et utilis es uniquement pour le projet Le comit de citoyennes et citoyens a t choisi au hasard parmi les candidatures soumises et jug es ligibles par l quipe de recherche Je comprends que la confidentialit et l anonymat des discussions tenues huis clos seront assur s Les enregistrements audio seront transcrits sans aucune r f rence au locuteur et seront sous la garde exclusive du chef de projet Ces bandes audio seront d truites au terme du projet Pour ma part je ne ferai aucune d claration publique avant la rencontre ouverte au public respectant ainsi la confidentialit des discussions du Comit de citoyennes et citoyens tenues huis clos Toutefois au terme
51. de s informer de mani re objective sur une probl matique souvent complexe deviennent in vitablement des vulgarisateurs des diffuseurs d informations cr dibles dans leurs milieux Ils rehaussent ainsi le niveau g n ral de compr hension de cette probl matique par la communaut La quinzaine de citoyens qui ont franchi les tapes du processus syst matique d auto formation d examen de d lib ration et de consensus building qu exige la consultation par consensus inform ont exp riment une m thode qu ils pourront utiliser pour examiner de mani re rigoureuse toute autre probl matique complexe La communaut a ainsi acquis un noyau de citoyens engag s habiles manier des outils qui pourront servir d autres occasions d autres mobilisations Les autres citoyens en constatant que des citoyens comme eux peuvent ma triser rapidement des notions complexes discuter d gal gal avec des experts et proposer des solutions justes et quilibr es prennent confiance dans leurs propres capacit s et sont ventuellement moins r fractaires s engager Les conf rences de consensus inform mettent en jeu les fondements les plus essentiels de nos soci t s d mocratiques en encourageant la g n ralisation des processus deliberatifs rest s trop souvent cantonn s proximit des sph res de l tat Non pas pour se mettre la place des pouvoirs publics mais pour cr er au sein m me des r gimes repr se
52. de se rencontrer formellement pour la premi re fois Le sc nario de cette premi re rencontre suit g n ralement les grandes lignes suivantes Le comit de pilotage et le facilitateur expliquent aux membres du comit de citoyens la raison de leur pr sence les objectifs de la consultation par consensus inform et le mandat qui leur est confi e ls insistent notamment sur le fait qu il s agit d un mandat essentiellement consultatif pr vu pour aider le commanditaire prendre une d cision plus clair e Ils expliquent que le comit de citoyens devra chercher bien comprendre les tenants et les aboutissants du projet et d gager des questions qui lui semblent les plus pertinentes poser des experts e lis rappellent que les membres du comit auront ventuellement formuler ou reformuler sur la base de discussions inform es diff rents probl mes ou enjeux soulev s par le projet Ils auront donc relever le d fi de se positionner collectivement et publiquement sur un enjeu ou sur une probl matique e Ils enoncent clairement les responsabilit s de chaque acteur particuli rement en ce qui a trait aux recommandations leur responsabilit et la prise de d cision celle du commanditaire L expert de la m thode de consultation par consensus inform qui est membre du comit de pilotage et qui assistera le comit de citoyens tout au long de ses travaux expose les r gles de fonctionnem
53. des hebdomadaires dans l horaire d s le primaire avec des intervenants sp cialis s pour d velopper l aisance communiquer dire couter et au secondaire une p riode par semaine afin de d velopper la conscience le sens critique et la reconnaissance du pouvoir sur leur vie NOTE Cette recommandation n a pas fait l objet d un consensus parmi les membres du comit certains la jugeant de l ordre du contenu ATTENDU QUE le personnel enseignant et non enseignant peut tre impliqu directement ou indirectement ATTENDU l importance de conna tre les facteurs de protection afin d aider les jeunes ATTENDU qu il faut conna tre les facteurs de risque afin de pouvoir identifier les jeunes en difficult ATTENDU l importance du renforcement positif chez l enfant Il est recommand que la CSSM s assure qu il y ait une information et une sensibilisation propos des programmes de promotion de sant mentale et de pr vention du suicide tant aupr s du personnel enseignant et non enseignant que des jeunes ATTENDU la n cessit d tablir des ponts entre les parents et l cole ATTENDU la n cessit de renforcer les liens entre les parents et leurs enfants ATTENDU qu il est important que les parents soient inform s des programmes et de leurs objectifs Il est recommand que la CSSM tienne les parents inform s de tous les programmes et de leurs obiectifs avant la tenue de chacune des activit s y
54. e Ainsi les recommandations de ce type de conf rence s adressent aussi bien aux d cideurs politiques aux d cideurs administratifs et au public en g n ral qu aux m decins Au Danemark la conf rence vise d abord duquer le public puis guider les d cideurs politiques et administratifs dans leurs d cisions De 1977 1991 on r pertorie travers le monde plus d une centaine de conf rences de consensus appliqu es des sujets m dicaux Une application qui s largit la toute fin des ann es 1980 la formule des conf rences de consensus a essaim hors du domaine de la m decine Le Danemark par le biais du minist re de la Technologie semble l origine de cette nouvelle vague Le comit cette fois n est pas form d experts mais de citoyens ordinaires choisis partir de crit res de repr sentativit sociod mographique et n tant pas partie prenante la question abord e par la conf rence Ainsi en 1989 un comit de citoyens se r unit afin de d battre de l irradiation des aliments En 1992 les manipulations biog n tiques dans les laboratoires de recherche font l objet d une d marche semblable Ce sont les premi res utilisations de la conf rence du consensus inform r pertori es en janvier 2000 le Danemark avait organis dix huit de ces conf rences Ce mode de consultation fut repris en Allemagne en 1993 afin de r fl chir la question de la manipulation g n tique s
55. e la d marche Le guide de r f rence pr sente aux citoyens avec un grand souci d objectivit de rigueur de concision et d accessibilit un tat de la question qui r sume e l essentiel de la probl matique pos e par le projet e les principaux enjeux scientifiques techniques environnementaux sociaux conomiques etc qu il soul ve e les convergences et les divergences de nature scientifique ou probante qui existent parmi les experts ou les chercheurs concernant cette probl matique et ces enjeux les points de vue de diff rentes coles de pens e qui se sont exprim es sur cette probl matique et ces enjeux gt Le guide est donc r dig de fa on tre facilement accessible des profanes tout en tant concis pr cis et rigoureux Au besoin il pourrait tre utile d y inclure un lexique des principaux concepts et des principales notions Devant la complexit et l ampleur de la probl matique que peut poser l examen du projet soumis la consultation il est fort probable qu il soit n cessaire d effectuer des choix afin de circonscrire plus sp cifiquement quelques aspects de cette probl matique Cette n cessit de faire ces choix conjugu e au travail de synth se et de vulgarisation exig n cessitera un effort important de la part des auteurs m me s ils sont loin d tre trangers la probl matique abord e dans le guide Cet effort sera encore accru du fait que la r daction du
56. e e il consent fournir aux acteurs les outils n cessaires pour en arriver un point de vue inform et rigoureux et leur laisser la marge de man uvre n cessaire pour le faire e il est sinc rement ouvert tenir compte de leurs recommandations Sans ces conditions la d marche est une parodie de d mocratie et un gaspillage des fonds publics 1 3 Sur quel th me La consultation par consensus inform parce qu elle repose sur une formation que se donnent des citoyens notamment en dialoguant de mani re rigoureuse avec des experts se pr te particuli rement bien l examen d un projet ou d une action complexe qui rev t plusieurs Les projets qui ont fait jusqu maintenant l objet d une consultation par consensus inform relevaient dimensions et dont l analyse doit tenir compte de principalement des domaines plusieurs facteurs suivants Ces projets et actions peuvent tre d envergure e les OGM locale aussi bien que r gionale ou nationale e les biotechnologies t t d iate de d vel t e le clonage peu e re es projets e Se lll e les nanotechnologies industriel immobilier technologique etc aussi les nouvelles technologies bien que des projets de politique de r glementation de l information et de la ou de programme communication e la gestion des d chets et Dans le meme sens son approche de deliberation des mati res r siduelles fond e sur le respect des dive
57. e en fin de parcours une nette acc l ration du processus une d marche qui a exig des mois de pr paration et de mise en uvre est boucl e en trois jours et peut tre une nuit Mais c est pr cis ment parce que les tapes pr c dentes se sont tendues sur plusieurs mois et qu elles ont permis aux citoyens de se faire graduellement une id e de la question que la d marche peut aboutir rapidement D ailleurs si le comit de citoyens ne s tait pas senti pr t tenir l assembl e publique ou que le facilitateur et les membres du comit de pilotage n avaient pas t du m me avis l assembl e n aurait pas eu lieu et la r flexion se serait poursuivie dans les limites de temps imparti l est vident que le comit de citoyens pourrait encore parfaire sa connaissance mais on ne doit pas oublier que la communaut des experts fait elle m me face des incertitudes qui du reste ont t l un des facteurs qui ont motiv cette consultation Par ailleurs la pression cr e par cette urgence quoique d licate g rer a effet b n fique d inciter tous les citoyens m me ceux qui ont t les moins actifs jusque l exprimer leur avis d battre dire leur mot dans la formulation des recommandations 15 savent que c est l leur derni re chance de le faire et de fa on g n rale ils la saisissent cette tape les citoyens sont galement conscients que ce qu on attend d eux ce n es
58. e de tenir une consultation TAPE 2 Le commanditaire recrute le comit de pilotage TAPE 3 Le commanditaire et le comit de pilotage circonscrivent le th me de la consultation TAPE 4 Le comit de pilotage pr pare les outils et la logistique de la consultation TAPE 5 Le comit de pilotage recrute le comit de citoyens et l accueille La premi re phase qui se r v le essentiellement un exercice de n gociation tablit les bases sur lesquelles toute la consultation s rigera le th me qui sera abord l angle sous lequel on l examinera la s lection des citoyens qui l analyseront et les outils dont ils disposeront pour le faire Les orientations qui s y prennent auront une influence d terminante sur la neutralit du processus de consultation sa rigueur et l propos des recommandations qui en r sulteront Elle met en sc ne deux protagonistes principaux le commanditaire et le comit de pilotage TAPE 1 Le commanditaire d cide de tenir une consultation La consultation par consensus inform aura des bases d autant plus solides que l instance qui a pris l initiative de la tenir est cr dible qu elle a bien compris les objectifs de la d marche donc des r sultats qu on peut en attendre et le th me qui peut s y pr ter 1 1 Qui a la cr dibilit n cessaire pour prendre l initiative Nous nommons commanditaire l instance qui prend l initiative d organiser une consultation par consensus inform en assume
59. eants les promoteurs et les experts Si d embl e vous r pondez OUl cette question alors nous croyons que la m thode de consultation par consensus inform peut tre un moyen utile pour vous aider atteindre cet objectif Ce guide c tait en tout cas son ambition entendait vous fournir des l ments qui vous aideraient valuer si la CCI correspond la forme de consultation que vous souhaitez mettre en uvre dans votre quartier r gion ou territoire Si cette ambition a t atteinte vous devriez maintenant tre en mesure de faire cette valuation en r pondant aux questions suivantes 1 Le projet ou la question que nous voulons examiner se pr te t il une CCI complexit incertitude des expertises sur le sujet r percussions inconnues controverse etc 2 Notre objectif est il bien d aider les d cideurs mieux prendre en compte le point de vue des citoyens et int grer des l ments d acceptabilit sociale leur projet et non par exemple de faire pression sur la d cision 3 Quelle place occupera la CCI dans ce processus d cisionnel Les d cideurs se sont ils engag s prendre en compte les recommandations de la CCI dans leur prise de d cision 4 Sur quelles ressources financi res humaines d expertise la CCI pourra t elle compter Seront elles suffisantes pour assurer une d marche rigoureuse et productive 5 Qui dirigera la CCI 6 Qui participera la CCI
60. ens sont publiques et motiv es autrement dit il n y a pas de partie confidentielle r serv e au seul commanditaire Chacune indique au commanditaire ou aux autres d cideurs concern s quelles solutions les diff rentes parties int ress es le comit de citoyens mais aussi la communaut scientifique et les experts peuvent donner o non leur appui et quelles conditions En d autres mots chacune r sume le contexte et les motifs qui ont conduit sa formulation en soulignant le consensus qu elle a ralli ou les divergences qui se sont manifestees1 yil est important de rappeler que le commanditaire n aura pas eu acc s aux recommandations avant l annonce publique que ce soit de mani re officielle ou officieuse Il en va de la cr dibilit de tout le processus de consultation La m diatisation Si l on veut que le rapport de la consultation par consensus inform ait un certain impact dans la population et par cons quent sur le commanditaire qui peut tre particuli rement sensible cette dimension surtout s il s agit d une instance publique ou regroupant des lus il faut avoir l oreille de m dias Cette coute sera d autant plus attentive que le comit de pilotage tout au long du processus aura tabli et maintenu des liens avec eux ces liens se modulant aux diff rentes tapes de la d marche Ainsi on se sera particuli rement efforc de bien faire saisir le contexte de la d marche la nature de la
61. ent et les consignes Il insiste sur la raison de la confidentialit qui entoure la composition m me du comit de citoyens et les propos tenus au cours des rencontres e Le facilitateur proc de un premier tour de table afin de permettre aux participants de se pr senter les uns aux autres Au besoin il utilise des activit s sous forme de jeux afin de casser la glace e Au terme de cette rencontre d accueil les membres du comit de citoyens conviennent de la prochaine rencontre de travail Le facilitateur s assure que le lieu et l horaire de la rencontre est la convenance de tous Le cas ch ant il r glera les points irritants avant la rencontre suivante Des observateurs externes l est possible que certaines personnes journalistes repr sentants de parties int ress es au projet organismes de la communaut chercheurs etc demandent d observer le processus de l int rieur afin d tre assur es de son impartialit de la qualit de l information donn e au comit de citoyens ou du respect de la d marche La pr sence d observateurs qui ne participent pas directement aux changes n est ni n cessaire ni souhaitable La pr sence d observateurs risque en effet d influer sur l attitude de certains membres d alt rer la dynamique qui doit s installer dans le groupe et donc de g ner la libert des d lib rations faisant ainsi d vier la consultation de son objectif Se sachant observ s les citoyen
62. ervenants sociaux conomiques ou politiques concern s par la th matique trait e Par ces intervenants on entend les lus les entreprises les institutions les groupes communautaires et environnementaux les groupes professionnels et d int r ts les syndicats etc L encore il s agit pour le comit de pilotage et le commanditaire de prendre le pouls de ces intervenants et de susciter leur int r t participer aux tapes qui les concernent notamment r pondre aux questions pos es par le comit de citoyens dans un premier temps par crit et dans un second en assembl e publique o le comit de citoyens entendra et d battra avec les experts mum TAPE 5 Le comit de pilotage s lectionne le comit de citoyens et l accueille 5 1 La s lection Dans le respect des crit res de neutralit et de repr sentativit convenus avec le commanditaire le comit de pilotage s lectionne les membres du comit de citoyens Cette s lection se fait partir des candidatures re ues la suite de la campagne d information et de l assembl e de citoyens Elle donne lieu une entrevue au cours de laquelle le comit de pilotage ou quelques uns de ses membres ou l un de ses membres et le facilitateur discutent avec chaque citoyen pour valuer s il r pond aux crit res tablis Une fois la s lection des candidats arr t e le comit de pilotage envoie chacun d entre eux un exemplaire du guide de r f rence ains
63. es autres formes de consultation les citoyens interviennent g n ralement selon deux modalit s soit titre individuel ce qui peut affaiblir leur voix soit au sein d un regroupement militant ou ayant des int r ts directs dans un projet ce qui risque de donner un biais leur intervention La CCI permet une autre approche le comit de citoyens est un chantillon repr sentatif de la communaut qui intervient du point de vue de l int r t g n ral non de celui d individus de militants ou de lobbyistes qui d fendraient un ensemble d int r ts coh rents 2 Une d lib ration progressive et toff e Alors que d autres formes de consultation se r sument des commissaires qui demandent l avis des citoyens se contentant tout au plus de leur poser des questions la CCI permet aux citoyens de discuter entre eux et avec les experts C est un mode de d lib ration progressif qui fait alterner l information et la r flexion personnelle les changes en petits groupes le dialogue avec des personnes ressources et avec le public avant de d boucher sur une position publique prise de fa on inform e ind pendante et consensuelle Une aide la d cision La consultation par consensus inform ne cherche pas prendre le pouls des citoyens et conna tre leur opinion sur un projet ou une question donn e elle vise int grer le fruit de leur d lib ration au processus de d cision Elle n est ni un outil d information pour les
64. estions pr cises des experts externes Avec les r ponses qu il a re ues de ces experts le comit de citoyens dispose maintenant d un outil suppl mentaire pour approfondir sa compr hension de la probl matique du projet Le comit entreprend alors la discussion de ces r ponses Il juge si elles r pondent de mani re pertinente aux questions pos es et si elles sont utiles a sa r flexion l a alors quatre options adopter certaines consid rations des experts en rejeter certaines leur ajouter ses propres consid rations ou encore demander un compl ment d information Dans ce dernier cas le comit de pilotage peut soit demander certains des experts consult s de pr ciser ou de d velopper leurs r ponses soit faire appel de nouveaux experts pour fournir ces l ments d information compl mentaires Quand le comit de citoyens est satisfait des r ponses re ues soit d s la premi re ronde de consultation soit la suite de la ronde compl mentaire la prochaine tape de la d marche l assembl e publique peut s enclencher TAPE 7 Le comit de citoyens tient une assembl e publique Lors d une assembl e publique le comit de citoyens rencontre pour la premi re fois les experts consult s les autres acteurs int ress s par le projet et l ensemble des citoyens Il coute leurs points de vue et engage le dialogue avec eux Cette assembl e publique s tend sur une soir e et une journ e Elle a
65. et de bien tre Je f licite le R fips d avoir pris l initiative de produire un guide de bonnes pratiques l intention des d cideurs et intervenants qui choisiront de s engager dans un tel processus Ce guide leur facilitera la t che et les aidera implanter une telle d marche avec le maximum de potentiel de succ s Je vous invite r fl chir aux diff rents enjeux de sant publique pour lesquels une telle consultation serait b n fique et de vous inspirer de ce document pour r aliser cette d marche Plus nous susciterons l implication de nos concitoyens et concitoyennes dans l adoption des diff rentes politiques ou d cisions qui les concernent plus nous contribuerons cr er des environnements physiques et sociaux qui se pr occupent de sant et d quit Alain Poirier Directeur national de sant publique et sous ministre adjoint Qu bec REMERCIEMENTS Nous tenons remercier toutes les personnes qui ont collabor l laboration de cette publication Sans leur contribution la qualit de celle ci n aurait pas t la m me Tout d abord les auteurs Pierre De Coninck et Michel S guin qui par la richesse de leur texte l originalit et le caract re professionnel de leur d marche ont concouru faire conna tre dans la francophonie cette forme de consultation publique qu est la consultation par consensus inform Des remerciements sont adress s aux membres du comit de lecture qui ont permis de faire
66. externe qui accepte de participer la consultation doit signer une lettre de consentement clair et une lettre de d claration d int r ts Le comit de pilotage envoie ensuite chaque expert retenu la question ou les questions sur lesquelles le comit de citoyens d sire profiter de son clairage Les experts doivent r diger des r ponses courtes et claires par crit dans un d lai fix et convenu deux semaines au maximum Ce bref d lai est n cessaire afin de ne pas rompre la dynamique de groupe l s agit par ailleurs d un d lai r aliste puisque le choix des experts invit s se fonde justement sur leurs connaissances acquises et non pas sur des connaissances futures issues de projets de recherche Les experts ne savent pas qui sont les membres du comit de citoyens Ils ne peuvent donc communiquer directement avec l un d entre eux ou les rencontrer pour donner une conf rence par exemple Cette barri re proc durale permet au comit de citoyens de conserver son propre rythme d apprentissage en plus bien s r de sa libert de r flexion et de discussion 6 4 La discussion des r ponses des experts externes Dans un premier temps le comit de citoyens s est appropri collectivement les connaissances de base dont il avait besoin pour comprendre les grandes lignes de la probl matique pos e par le projet qu on lui demande d examiner Dans un deuxi me temps il a utilis ces connaissances pour formuler des qu
67. fournir au d cideur un avis inform et clairant sur une initiative qu il projette qui aura un impact sur leur milieu de vie ou leurs conditions de vie mais pour laquelle une d cision n est pas encore prise R sum e ses grandes lignes elle donne lieu la d marche suivante Une instance le commanditaire ayant prendre une d cision qui aura un impact dont certains aspects sont imprevisibles ou controvers s sur une collectivit forme un comit d experts le comit de pilotage qui l aidera pr ciser les limites du th me ainsi que la question sur laquelle il veut consulter la population et organisera cette consultation Le comit de pilotage g re l ensemble de la d marche et s assure de son objectivit en veillant au respect de l esprit et des r gles rigoureuses de la CCI Il recrute un comit de citoyens form d une quinzaine de citoyens qui n ont pas d int r t direct dans le projet et n ont pas d expertise sur les questions abord es Le comit de pilotage fournit au comit de citoyens les outils n cessaires sa r flexion un facilitateur qui animera et guidera ses travaux un guide de r f rence qui fournira des l ments d information et d analyse essentiels la r flexion un expert de la m thode et un expert du contenu qui soutiendront sa r flexion sa d lib ration et ses recommandations Le comit de citoyens l aide de ces outils se donne les l ments d information et de formation n
68. ge est de s assurer que le comit de citoyens ait a sa disposition l information la plus compl te et la plus rigoureuse sur le projet qu il a tudier En ce sens la diversit des points de vue n est pas un handicap C est m me une n cessit pourvu que l honn tet intellectuelle reste la norme primordiale absolue Des garanties mutuelles Le commanditaire doit donc absolument tenir compte de cette diversit des expertises et des points de vue dans la composition du comit de pilotage Il peut galement faire confiance a la direction du comit de pilotage pour s entourer de tels experts C est cette diversit m me qui offre la garantie la plus solide que les principaux aspects du projet examin seront pris en compte bien document s et bien tay s En revanche les membres du comit de pilotage doivent eux aussi prendre des pr cautions Avant de fournir leur expertise a la d marche ils doivent s assurer que le commanditaire est s rieux qu il a v ritablement l intention de prendre en compte leur opinion et celle des citoyens qu ils ne serviront pas de caution un exercice de relation publique con u pour dorer la pilule d une d cision d j prise mais dure avaler Enfin le commanditaire peut au besoin nommer lui meme le president du comite de pilotage ou il peut laisser ce soin aux membres du comit TAPE 3 Le commanditaire et le comit de pilotage circonscrivent le th me de la consultation et ta
69. guide repose sur un consensus En effet les membres du comit de pilotage recrut s pr cis ment parce qu ils repr sentaient diff rentes coles de pens e devront s entendre sur la pr sentation des informations de fa on quilibr e et quitable Pour ces deux motifs la pr paration de ce guide pourrait exiger plusieurs semaines voire plusieurs mois En revanche ces exigences de synth se et de consensus aideront le comit de pilotage mieux saisir l esprit m me de cette m thode de consultation et mieux mesurer le d fi qui attend le comit de citoyens Une validation externe Afin d offrir une garantie supplementaire de rigueur des informations vehiculees et de neutralit du propos le guide sera valid par des experts externes Il s agit en quelque sorte de sages dont la comp tence et l int grit sont g n ralement reconnues Dans un souci de transparence leur contribution l laboration du guide sera indiqu e dans la section des cr dits de r daction du guide gt Dans la mesure du possible il est recommand d tablir une s paration nette entre les divers experts qui participent la consultation membres du comit de pilotage experts externes appel s valider le guide experts externes appel s t moigner Mais si cela n est pas possible et que par exemple un expert ayant valid le guide est appel r pondre aux questions du comit de citoyens et t moigner l assembl e publ
70. hangement social Selon Hamel la consultation participe d une mani re directe la transformation des rapports sociaux et des rapports de pouvoir 23 Voici certains b n fices que lui et d autres experts voient dans toute consultation publique 23 Hamel P 1997 p 418 50 24 Callon Lascoumes et Barthe 2001 p 230 La consultation e r v le les tensions et les conflits entourant une probl matique fournit un indice des possibilit s d largissement du d bat public e permet de cristalliser x prendre en photo les enjeux d battus et les intervenants actifs e cr e un lieu pour exprimer revendiquer n gocier et confronter e permet de mieux comprendre les valeurs et les choix normatifs des divers intervenants sociaux politiques environnementaux et conomiques e renforce des tendances de professionnalisation de la soci t civile mesure les limites de la d mocratie participative e identifie les r sistances la d mocratisation du processus d cisionnel e aide bien identifier le ou les d cideurs dans des enjeux o il est difficile de trouver un responsable enjeux de sant environnementale par exemple Des questions vous poser avant de vous lancer dans l aventure Les citoyens peuvent ils jouer un r le significatif dans les d cisions qui concernent des projets ou des questions socio conomiques ou politiques importants au m me titre par exemple que les d cideurs lus ou dirig
71. i doivent en faire partie ou y adh rer R F RENCES BIBLIOGRAPHIQUES Agersnap T 1992 Consensus Conferences for Technology Assessment Technology and Democracy Proceedings of the 3rd European Congress on Technology Assessment pp 45 53 Copenhagen Denmark TechnologiN vet Andersen l Kl ver L Bilderbeek R Danielsen 1995 Feasibility study on new awareness initiatives Studying the Possibilities to Implement Consensus Conferences and Scenario Workshop February Copenhagen Denmark TechnologiN vet Andreasen B 1988 Consensus conferences in Different Countries International Journal of Technology Assessment in Health Care 4 305 308 Beuret J E 2006 La conduite de concertation pour la gestion de l environnement et le partage des ressources L Harmattan Paris 340 p Blondiaux L 2005 L id e de d mocratie participative enjeux impens es et questions r currentes in Bacqu M H Rey H et Sintomer Y Gestion de proximit et d mocratie participative Une perspective comparative La D couverte Paris pp 119 137 Bourg D Boy D 2005 Conf rences de citoyens mode d emploi ditions Charles L opold Mayer Paris Calame M 2006 Les conf rences de citoyens sont elles compatibles avec la d mocratie Fondation Charles L opold Mayer 15 pages bip 171 Document consult en 2006 disponible sur le site web http www fph ch Callon M 1997 Exploration des d
72. i que toutes les informations pertinentes lettre de consentement clair lettre de convocation pour la premi re rencontre et ch ancier g n ral Des profanes aux opinions et aux profils vari s Pour faire partie du comit de citoyens les citoyens ne doivent avoir aucun int r t direct conomique professionnel et politique dans le projet qui fait l objet de la consultation De plus ils n ont aucune expertise scientifique ou technique aucun int r t professionnel dans le domaine d activit dont rel ve ce projet Par exemple il ne conviendrait pas qu un technicien en environnement participe au comit de citoyens qui tudiera un projet de construction d une usine d assainissement des eaux ou qu un ducateur aupr s des jeunes participe un comit qui doit se prononcer sur un programme destin contrer le suicide chez ce groupe En un mot les membres du comit de citoyens sont des profanes en la mati re Ils peuvent bien s r tre inform s du projet et tre au courant de certains des enjeux ils peuvent avoir une opinion plus ou moins arr t e comme tout citoyen qui s int resse l actualit ou la vie de sa collectivit mais ils ne doivent pas avoir un int r t personnel direct professionnel ou partisan mettre une opinion plut t qu une autre C est parce que les questions et les recommandations sont formul es par des profanes qu elles Cet aspect est essentiel la consultation par consensu
73. inclus les activit s n appartenant pas aux mati res traditionnelles par exemple Acti Jeune cole verte etc ATTENDU l importance du concept de mod les role model sur le d veloppement et le comportement chez les jeunes Il est recommand que la CSSM sugg re au minist re de l ducation d inclure dans les programmes acad miques l int gration du concept de mod les role model et que les directions d cole profitent de leur latitude pour tre pro actives dans ce domaine a RECOMMANDATIONS a l endroit de la R gie r gionale de la sant et des services sociaux des Laurentides ATTENDU l importance que soient d pens s judicieusement les fonds publics ATTENDU QUE la pertinence de certains programmes de pr vention du suicide est contest e ATTENDU QU il est d montr que certains programmes peuvent potentiellement aggraver la probl matique du suicide Il est recommand que la RRSSS des Laurentides s assure par le biais d une valuation de la pertinence des programmes qui sont assur s par tous les organismes agissant sur la probl matique du suicide qui sont sous leur juridiction ou qui elle octroie des subventions ATTENDU QUE toute personne dont la vie est en p ril a droit au secours et des soins ad quats ATTENDU la proportion lev e des suicidaires qui pr sentent des troubles mentaux ATTENDU la diversit des client les en sant mentale et sa r partition sur le territoire ATTE
74. ions qui ont t pos es au comit de citoyens Quelles orientations et actions la CSSMI et la RRSSS des Laurentides peuvent elles mettre de l avant pour contrer le suicide chez les jeunes La municipalit de Sherbrooke au Qu bec s est dot e d un plan de gestion int gr e des d chets et des r sidus en 1991 Inscrite dans une perspective de d veloppement durable cette gestion est ax e sur les 3R C E la r duction la r utilisation le recyclage et le compostage des r sidus avant leur limination Quatre ans plus tard la municipalit est la recherche d outils qui lui permettront d valuer les succ s des programmes en place et de concevoir de nouveaux programmes qui r pondront encore mieux aux besoins des citoyens En 1996 elle opte pour une CCI et propose la question suivante au comit de citoyens Quelles actions et initiatives la Ville de Sherbrooke peut elle mettre de l avant pour r duire la masse de tous les d chets qui sont traditionnellement dirig s vers le site d enfouissement Conform ment la Politique qu b coise sur la gestion des mati res r siduelles 1998 2008 du Gouvernement du Qu bec les municipalit s r gionales de comt MRC ainsi que la Communaut m tropolitaine de Montr al devaient laborer un plan de gestion des mati res r siduelles pour leur territoire Il s agissait d indiquer comment elles proc deraient pour atteindre les objectifs de cette p
75. ique il s agira pour le facilitateur de noter ce double chapeau l intention du comit de citoyens et du public Des principes et une d ontologie explicites est n cessaire de pr ciser dans le guide les principes et les r gles d ontologiques qui encadreront le processus Les quatre principaux principes respecter1 Les r gles e Le principe de consensus au sens o l accord fond sur des deontologiques arguments rationnels est le but recherch ne s agit pas d un l coute accord sur une interpr tation unique mais sur une formulation le respect d autrui qui rendra compte autant des accords que des divergences l absence de conflit d int r ts e Le principe de libert et d galit des participants au d bat au e la confidentialit des propos sens o le dispositif de d lib ration vise tablir les conditions individuels tenus huis clos d une galit morale entre les participants qui on reconna t e la confidentialit des positions une gale comp tence faire valoir leur point de vue du comit de citoyens lors e Le principe d autonomie au sens o il s agit de tout mettre des huis clos jusqu la lecture en uvre afin de pr server l enti re responsabilit au comit publique des recommandations de citoyens de cheminer leur propre rythme dans le processus en conf rence de presse de connaissance et de d lib ration e Le principe de r versibilit du debat au sen
76. la justification de l argumentaire fournie par le comit de citoyens La mise en contexte Les recommandations doivent bien situer le contexte dans lequel elles ont t formul es Ainsi il est important de rappeler qu elles sont fond es sur la base des informations et connaissances qui ont t mises la disposition du comit de citoyens On notera donc qu elles constituent une position provisoire qui devrait tre red finie et ren goci e ult rieurement en fonction de l avancement des connaissances incertitude des cons quences et connaissances partielles Enfin la mise en contexte doit tre quilibr e et aborder avec la m me attention les avantages et inconv nients les aspects thiques environnementaux et sociaux que soul ve la question PS La consultation par consensus inform peut elle aboutir un chec Il reste une derni re possibilit envisager Qu arrive t il si on ne s entend pas Non pas sur une ou deux recommandations mais sur l ensemble La consultation par consensus inform est elle alors un chec 18 Callon Lascoumes et Barthe 2001 p 250 M me si la situation ne s est jamais pr sent e dans les cas r pertori s jusqu ici il est toujours possible en th orie du moins que des citoyens ne parviennent pas pour diverses raisons formuler des recommandations Admettant que cela puisse arriver qu aucun consensus ne soit atteignable sur aucune question il nous semble qu on ne
77. la th matique laboration des questions par le comit Suivi de la premi re s rie de rencontres Choix des experts et transmission des questions R ception des r ponses crites des experts Transmission des r ponses aux membres du comit Deuxi me s rie de rencontres huis clos jugement des r ponses des experts par le comit discussion du besoin de r ponses ou de pr cisions suppl mentaires Suivi de la deuxi me s rie de rencontres transmission des nouvelles questions aux experts ou aux nouveaux experts s il y a lieu r ception du compl ment d information transmission des r ponses aux membres valuation du besoin de d autres rencontres de travail huis clos FSC FSC FS xX xX xX xX x Legende S Comit de suivi P Partenaires F Facilitateur C Comit de citoyens Troisieme rencontre Un groupe 29 30 nov 1er et 2 d cembre Un groupe 6 7 8 et 9 dec Un groupe 13 14 15 et 16 d c Phase publique et m diatis e 2 jours Pr sentation par les experts changes entre le Comit les experts le public Phase huis clos 1 jour R actions du comit aux deux jours de pr sentation et d bat R daction des recommandations Annonce publique Conf rence de presse et remise des recommandations aux MRC Suivi de la troisi me rencontre diffusion des recommandations la communaut Bilan et valuation
78. le lien entre les besoins des intervenants terrain et ceux de l criture d un tel guide Il faut souligner l apport tout particulier de madame Ginette Lafontaine vice pr sidente de la section des Am riques qui a su g n reusement donner de son temps afin d allier les d sirs des auteurs avec le respect de l ch ancier les exigences financi res et les attentes des promoteurs de la sant de la francophonie N h sitez surtout pas poursuivre la r flexion mais galement mettre en application cette consultation par consensus inform processus permettant d clairer les d cideurs en misant particuli rement sur l implication et les savoirs de citoyens ordinaires paul s par des experts Bonne lecture et bonne utilisation de ce guide H l ne Valentini Pr sidente du conseil d administration R seau francophone international pour la promotion de la sant Section des Am riques TABLE DES MATI RES INTRODUCTION Un outil pour se faire entendre en toute connaissance de cause 6 CHAPITRE 1 MOS sn b L n z 8 Qu est ce que la consultation par consensus inform 8 e S pt CaraGt TISIQU S cocinas 9 CHAPITRE 2 Une action en 3 phases et 10 tapes ee Yes 12 PHASE 1 LA PR PARATION Le commanditaire et le comit de pilotage jettent les bases de la consultation et pr parent l entr
79. litique culturel et social du lieu Si la CCI est consid r e comme l outil de consultation le plus d mocratique l heure actuelle elle ne peut faire fi des lois et r glements en vigueur dans le pays o elle se d roulera ni mais dans une moindre mesure des us et coutumes Il reviendra donc au commanditaire et aux responsables de la mise en uvre d une CCI de s assurer que toutes les exigences r glementaires et politiques publiques lois r glements soient respect es afin qu aucun des participants ou organisateurs ne soit expos des pr judices qui pourraient nuire sa s curit tant physique que morale C est pourquoi la caution d un palier gouvernemental qu il soit local r gional ou national est une condition de succ s importante voire essentielle a la r ussite d une CCI Elle assurera non seulement une qui tude au cours de l laboration et de la r alisation de la CCI mais surtout la consid ration des recommandations mises par le comit de citoyens au terme du processus de consultation Les principaux avantages de la CCI 1 Un forum propice l examen des projets complexes multidimensionnels ou pineux La consultation par consensus inform notamment parce qu elle repose sur une auto formation des citoyens et sur un dialogue rigoureux avec des experts se pr te particuli rement bien l examen d un projet ou d une action complexe qui rev t plusieurs dimensions et dont l analyse doit tenir compte de p
80. ls int greront les recommandations des citoyens 277 il revient a chacun expert intervenant citoyen d estimer la fa on dont les d cideurs et les promoteurs du projet auront tenu compte des recommandations des citoyens dans les d cisions qui m neront la r alisation concr te du projet C est seulement ce moment qu on pourra valuer justement l utilit de la d marche ou la bonne foi de ceux qui l ont commandit e EN SOMME Une formule qui a ses avantages et ses limites Nous l avons d j dit mais il est peut tre utile de le r p ter ceux et celles qui cherchent dans la consultation par consensus inform un outil pour faire avancer leur cause ou pour instaurer la d mocratie participative seront d us La CCI peut produire de nombreux b n fices y compris sur le plan de la mobilisation et de la d mocratie participative mais elle demeure essentiellement un outil non de participation la d cision mais d aide la d cision La plus grave erreur de ceux et celles qui voudraient se lancer dans l aventure serait de perdre de vue cette perspective et d attendre de la CCI des r sultats qu elle ne peut pas par d finition leur apporter Ce qui ne signifie pas par ailleurs qu elle ne peut pas leur offrir de nombreux avantages Il convient aussi de poser les limites d application de cette m thode de consultation Ce mode d implication des citoyens doit tre adapt aux diff rents pays et au contexte po
81. lusieurs facteurs Ces projets et actions peuvent tre d envergure locale aussi bien que r gionale ou nationale Ils peuvent tre des projets de d veloppement industriel immobilier technologique etc aussi bien que des projets de politique ou de r glementation Dans le m me sens son approche de d lib ration fond e sur le respect des divers points de vue et orient e vers l mergence d un consensus 20 TRNEE 1993 A convient bien des projets ou des actions dont les ventuelles r percussions sociales ou environnementales suscitent des inqui tudes ou de la controverse parce qu on ignore la nature exacte de leur impact son ampleur ou les risques qui leur sont associ s La CCI est peut tre la formule qui permet de g rer le plus efficacement les effets de d bordement non pr visibles qui surgissent souvent lors d une consultation publique sur une question controvers e 2 Un point de vue collectif ind pendant et clair La consultation par consensus inform permet de d passer l addition des jugements individuels d experts ou de citoyens pour lui substituer le jugement collectif et clair d un groupe de citoyens ind pendants On peut penser que ce groupe de citoyens qui n ont pas d int r t direct dans la question abord e refl tent assez fid lement les principales pr occupations et attentes de sa communaut et de mani re beaucoup plus r fl chie que les sondages On peut aussi penser que leurs d lib r
82. ly D 1991 le consensus en m decine Analyse et bilan des conf rences de consensus dans le monde Paris Doin diteurs Assistance publique H pitaux de Paris Goodman C et Baratz S Eds 1990 Improving Consensus Development for Health Technology Assessment An International Perspective Council on Health Care Technology Institute of Medicine National Academy Press Washington D C Hamel P 1997 D mocratie locale et gouvernementalit port e et limites des innovations institutionnelles en mati re de d bat public in Gari py M et Mari M Ces r seaux qui nous gouvernent L Harmattan Paris pp 403 424 Joss S 1998 Danish consensus conferences as a model of participatory technology assessment an impact study of consensus conferences on Danish Parliament and Danish public debate Science and Public Policy 25 February 1st Matillon Y et Durieux P 1991 Le consensus dans le contexte de l valuation medicale in Giraud et Jolly Le consensus en m decine Analyse et bilan des conf rences de consensus dans le monde Paris Doin diteurs Assistance publique H pitaux de Paris pp 79 90 McGlynn E A Kosecoff J and Brook R 1990 Format and Conduct of Consensus Development Conferences A Multination Comparison pp 32 68 in Goodman C Baratz S Eds 1990 op cit Morel L 2000 Vers une democratie directe partisane Revue fran aise de science politique 50 765
83. mit de citoyens Ils peuvent participer aux d bats en tout temps qu ils se trouvent assis la table des experts ou encore dans la salle e L expert de la m thode et l expert du contenu demeurent la disposition du comit de citoyens et du facilitateur en tout temps 15 n ont pas intervenir moins d une impasse difficile au cours des discussions et des rencontres e Tous les autres membres du comit de pilotage assistent aux d bats dans la salle observent et prennent des notes Ces donn es seront utiles pour le bilan e Le comit de citoyens se nomme un ou des rapporteur s l int rieur de son groupe e Chaque intervenant du public a droit au m me temps de pr sentation quel que soit son degr de repr sentativit d implication ou d engagement par rapport l objet de la consultation e La disposition de la salle doit favoriser l change Ainsi on peut disposer les tables des experts et celles du comit de citoyens de chaque c t d une figure en V qui s ouvre vers le public et dont le facilitateur occupe la pointe TAPE 8 Le comit de citoyens d lib re huis clos et formule ses recommandations 8 1 La d lib ration Au lendemain m me de l assembl e publique le comit de citoyens se r unit huis clos pendant toute une journ e voire une partie de la nuit pour d lib rer et formuler l intention du commanditaire ses recommandations concernant le projet tudi Ces recommandations s
84. niqu de presse Ils ont galement photocopi ces deux documents en quelques dizaines de copies afin de les distribuer aux personnes pr sentes la conf rence de presse les journalistes et les personnes ayant particip l exercice de la consultation les membres du comit de citoyens les membres des diff rents comit s et les experts La conf rence de presse s est tenue le lundi soit le lendemain 11h LA DIFFUSION DES RECOMMANDATIONS ET LE BILAN L heure du bilan TAPE 10 Le comit de pilotage diffuse les recommandations fait le bilan de la consultation et se dissout Le comit de citoyens a termin son boulot mais pas le comit de pilotage Il lui reste s assurer que les recommandations ont bien p n tr la communaut et qu on tire toutes les le ons utiles de cette m thode particuli re de consultation mua TAPE 10 Le comit de pilotage diffuse les recommandations fait le bilan de la consultation et se dissout 10 1 La diffusion des recommandations la suite de la conf rence de presse et de la dissolution du comit de citoyens il revient au comit de pilotage de prendre en charge la diffusion et la promotion des r sultats de la d marche aupr s des citoyens et des acteurs de la communaut Il doit s assurer de refl ter le plus fid lement possible les propos et avis du comit de citoyens Cette diffusion peut prendre la forme de feuillets explicatifs ou possiblement d une vi
85. nt offrir tant des services de pr vention aupr s des jeunes vuln rables que des services d intervention aupr s des jeunes en crise ATTENDU QUE malgr leur disponibilit les services de psychologues en clinique priv e ne peuvent tre envisag s comme ressource d aide g n rale n tant pas conomiquement abordables pour tous ATTENDU QUE les jeunes en crise peuvent passer l acte rapidement Il est recommand que la RRSSS des Laurentides augmente les effectifs en psychologie dans les CLSC et autres tablissements ATTENDU qu il est reconnu que les actions des diff rents organismes et tablissements ne sont g n ralement pas concert es ni coordonn es ATTENDU QUE la probl matique du suicide est complexe et que des actions diff rents niveaux sont n cessaires pour la contrer ATTENDU QUE la coordination et la concertation des actions sont des caract ristiques des interventions efficaces ATTENDU QUE de conna tre les ressources les forces et objectifs des organismes voisins et leurs repr sentants peut am liorer le support aux jeunes ATTENDU QUE de conna tre les ressources les forces et objectifs des organismes voisins peut aider identifier les ressources en exc s ou manquantes dans nos r gions Il est recommand que la RRSSS des Laurentides labore les moyens pour intensifier la concertation entre les diff rents organismes et tablissements du r seau en priorit et id alement
86. ntatifs une autre logique politique qui si elle n a pas forc ment pour cons quence directe la prise de d cisions n en contribue pas moins l orienter de mani re constructive et lui donner un cadre d mocratique Les pratiques d information d change et de d lib ration mises en uvre par les conf rences de consensus inform parce qu elles permettent d appr hender des domaines o il n existe pas de solutions toutes faites remettent l ordre du jour la capacit de proposition de la soci t civile 22 Les principales limites de la CCI 1 La consultation par consensus informe n est pas une panacee Ce mode d engagement et de participation des citoyens doit tre adapt au contexte politique culturel et social du pays o il prend place 2 La consultation par consensus inform se r v lera une d marche inutile si elle vise seulement examiner une question La question qu elle tudie doit s inscrire dans un processus de d cision La CCI n est pas une commission d tude ou d enqu te c est un m canisme d aide la d cision 3 Il ne faut pas s attendre des r sultats imm diats la semaine suivant la pr sentation des recommandations Le comit de citoyens peut bien r ussir d lib rer formuler ses recommandations et les publiciser en trois jours mais ce n est habituellement pas l le rythme de l appareil politique et administratif 4 l ne faut pas s attendre a des r sultats spectaculaires
87. ntissages appropriation de la th matique et des enjeux C est pourquoi cette formation devrait s tendre sur une p riode de plusieurs semaines L expert du contenu r pond autant que possible aux questions de compr hension et note ce qui devra faire l objet de r ponses subs quentes Il souligne et explique les enjeux des diff rents probl mes soulev s par le comit de citoyens Il pr cise ce qui fait consensus ou dissension zones de convergence et de divergence au sein de la communaut scientifique En aucun cas cependant il ne s immisce dans le choix ou dans la formulation des questions qui seront soumises aux experts par la suite Le comit de citoyens est libre de remettre en cause la totalit ou une partie du guide de r f rence et de demander de nouvelles informations Ce droit du comit doit tre explicitement mentionn dans le guide et peut tre rappel par le facilitateur au cours de la consultation Les r unions de travail du comit de citoyens Dur e Aucune r union de travail du comit de citoyens ne devrait exc der trois heures Une fr quence moyenne d une rencontre par semaine devrait permettre de respecter le calendrier de travail et de mener la consultation son terme dans un d lai raisonnable D corum et efficacit Il est important de le rappeler les citoyens choisis pour cette consultation n ont pas forc ment l exp rience de s exprimer en groupe surtout quand ils ne connaissent pas
88. odule Voici un exemple d un sc nario possible Chaque question incluant ses questions secondaires y fait l objet d un module d une dur e maximale de 1 heure 7 minutes Chaque module est suivi d une pause de 10 minutes e Le facilitateur lit la question abord e dans le module puis pour aider le public se mettre en contexte il r sume les r ponses crites fournies par les experts externes au comit de citoyens 2 min e Le facilitateur donne la parole a un porte parole du comit pour poser des questions additionnelles ou demander des claircissements aux experts externes qui ont r pondu par crit cette question 5 min e Ces experts externes au nombre d un de deux ou de trois disposent de 5 minutes chacun pour r pondre 5 15 min e Le comit de citoyens et ces experts externes changent entre eux 15 min e Le public intervient en adressant ses questions au facilitateur celui ci les dirige vers les experts externes pr sents la table ou exceptionnellement vers le comit de citoyens 15 min e Le comit de citoyens demande des claircissements au public c est dire soit aux citoyens soit aux autres experts ou aux groupes militants qui sont pr sents dans la salle 15 min Quelques conseils pratiques pour faciliter la bonne marche de l assembl e publique e Tous les experts externes qui ont r pondu aux questions par crit viennent pr senter oralement leur r ponse au co
89. olitique dont l objectif g n ral tait de mettre en valeur 65 des mati res r siduelles du Qu bec avant 2008 Au printemps 2002 le Conseil r gional en environnement Mont r gie CREM proposait aux 10 MRC de la r gion d utiliser la CCI comme mode de consultation Compte tenu de la grande superficie du territoire de la Mont r gie le CREM a opt pour la tenue en parall le mais de fa on simultan e de trois CCI ind pendantes ce qui a permis au CREM d int grer les recommandations des trois comit s de citoyens dans sa proposition d un plan de gestion des mati res r siduelles Apr s consultation aupr s des 10 MRC le CREM a retenu les deux questions suivantes qui touchent directement les citoyens dans leur vie quotidienne Quelles mesures le milieu municipal devrait mettre en place pour augmenter le rendement des programmes de collecte s lective des mati res recyclables et Quelles mesures le milieu municipal devrait il mettre en place pour mettre en valeur 60 des mati res putrescibles La n gociation des responsabilit s C est galement cette tape que le commanditaire et le comit de pilotage n gocient ensemble e les ressources humaines et financi res qui seront mises la disposition du comit de pilotage pour l organisation de la consultation voir 4 1 e les crit res qui serviront au recrutement du comit de citoyens voir tape 5 y Les crit res de s lection d
90. onsultation par consensus inform peut se r v ler l usage un outil de participation d mocratique tr s puissant mais l heure actuelle ses retomb es concr tes et effectives n ont pas encore t mesur es avec autant de pr cision que les m thodes plus traditionnelles de participation citoyenne la prise de d cision Des b n fices marginaux Dans nos soci t s complexes les d cisions le sont aussi elles doivent tre prises en fonction de connaissances et d expertises parcellaires qu il est difficile d avoir en main entre autres raisons parce qu elles sont parpill es dans les divers secteurs d activit priv public ou communautaire Pourtant malgr la complexit de cette prise de d cision la soci t civile doit tre capable d avoir son mot dire La consultation par consensus inform est un moyen qui tient compte de ces deux imp ratifs en ralliant les expertises et en donnant des citoyens les moyens de les ma triser elle permet la soci t civile d apporter un clairage unique aux d cisions qui la concernent Nous avons mentionn pr c demment qu il ne fallait pas attendre de la CCI des r sultats pour lesquels elle n avait pas t con ue Cela dit il faut aussi reconna tre que les b n fices de la CCI ne se limitent pas au seul registre de l aide d mocratique la d cision En tant que consultation la CCI contribue galement ouvrir un nouvel espace d mergence au c
91. ont l aboutissement de toute la d marche de consultation engag e plusieurs mois auparavant Elles sont fond es sur les informations obtenues dans le guide de r f rence les r ponses crites aux questions pos es aux experts externes les changes directs avec ces experts et le public lors de l assembl e publique et bien s r la r flexion collective du comit de citoyens soutenue par le facilitateur l expert de la m thode et l expert du contenu Pourquoi cette urgence peut para tre inutile imprudent contre productif ou irr aliste d exiger des citoyens qu ils d lib rent et r digent leurs recommandations dans un d lai aussi court au lendemain m me de l assembl e publique et la veille m me de la pr sentation de leur rapport au public et au commanditaire Et il est vrai que la fatigue commence laisser sa trace et que la convivialit peut tre mise dure preuve l est vrai aussi que l angoisse pr c dant l heure du jugement celui que le comit portera sur le projet travers ses recommandations et celui que le public portera sur la qualit de son travail peut s intensifier pr cis ment l tape d cisive o la s r nit des d bats serait particuli rement importante Mais la d marche m me de consultation par consensus inform att nue les effets de cette urgence qui dans les faits n en est pas vraiment une comme nous allons le voir Un d lai qui pr senterait des risques
92. ou conseil municipal ou une instance administrative ayant un pouvoir de r glementation de gestion ou de programmation dans un domaine donn sant environnement am nagement du territoire etc l n existe pas de r gle universelle en mati re de commanditaire C est l un des aspects de la CCI qui doit tenir compte du contexte politique et juridique de chaque pays Si certains processus de consultation publique sont balis s par une loi par exemple au Qu bec le Bureau d audiences publiques sur l environnement il n en est pas de m me partout ni pour tous les domaines En outre la CCI est une m thode de consultation publique qui n est g n ralement pas encore int gr e aux institutions de l tat On peut lancer l id e sans n cessairement tre responsable de sa mise en uvre Le commanditaire n est pas forc ment celui qui aura eu l id e de la consultation ou demand qu on l organise Si l initiative vient g n ralement d un d cideur un lu elle peut aussi r pondre une demande a une pression descitoyens d organismes issus de la communaute ou de groupes militants En France par exemple un citoyen peut obliger la tenue d une consultation publique s il parvient Il n est pas n cessaire que d poser une p tition contenant un nombre d fini le commanditaire ait eu de signatures Mais ce m canisme n existe pas l id e de la consultation partout Quand l id e de la consultation vient de mais il est n
93. pourrait parler d chec complet de la d marche et que celle ci malgr tout produirait certains b n fices Ainsi le processus servirait au moins de r v lateur de intensit des conflits des tensions des probl mes et des enjeux provoqu s par le projet Il mettrait aussi en lumi re l tat d esprit de la communaut face au projet les acteurs sociaux mobilis s mais galement les valeurs et les choix normatifs qui guident eurs actions De plus il identifierait de fa on plus claire les principaux responsables politiques conomiques concern s par les enjeux de ce projet ceux qui y poss dent es int r ts les plus concrets et les plus forts Enfin il ferait n cessairement progresser information g n rale de la communaut sa sensibilisation et sa mobilisation ouvrant peut tre la voie de nouvelles pistes de r flexion ou de solution pour ce projet en particulier ou pour toute autre question la concernant TAPE 9 Le comit de citoyens pr sente ses recommandations et se dissout 9 1 Le d p t public du rapport Lors d une conf rence de presse tenue le lendemain de la d lib ration huis clos le comit de citoyens remet son rapport au commanditaire et au public en pr sence des m dias crit radio t l vision Ce rapport ou ce compte rendu peut compter quelques pages ou tre volumineux Les exemples du Qu bec se situent entre 15 et 40 pages Toutes les recommandations du comit de citoy
94. pr cise pour bien circonscrire l objet et l ampleur de la consultation donc pour r pondre aux intentions du commanditaire mais permettre n anmoins au comit de citoyens d aborder le sujet selon une perspective et des priorit s qui lui sont propres et qui seront par la suite davantage labor es sur la base de la documentation qui leur sera remise et des r ponses qu ils recevront des experts e Elle doit tre formul e en termes neutres Il est essentiel qu aucune avenue de solution ne soit d j inscrite dans la question m me en apparence e Elle doit tre formul e de mani re ouverte Une question laquelle on pourrait r pondre par oui ou non ou par pour ou contre ne justifie pas de recourir une consultation par consensus inform En 1997 le minist re de la Sant et des Services sociaux du Qu bec nonce ses Priorit s nationales de sant publique 1997 2002 l une de ces priorit s S engager davantage aupr s des communaut s En 1999 la Commission scolaire de la Seigneurie des Mille les CSSMI et la R gie r gionale de la sant et des services sociaux RRSSS des Laurentides d veloppent de nouveaux plans d action et des programmes qui tiendront compte de ces priorit s C est dans ce contexte qu elles songent une CCI pour une probl matique particuli rement pineuse La question soumise sera la suivante Voici titre d exemples quelques projets qui ont fait l objet d une CCI et les quest
95. r f rence qui sera remis au comit de citoyens mais aussi lorsqu il faudra tablir une premi re liste d experts susceptibles d tre invit s par le comit de citoyens pour r pondre ses questions Les experts du contenu peuvent provenir de toutes les sph res d activit universit centre de recherche gouvernement secteur priv organisation citoyenne ou communautaire groupe de pression etc Ils peuvent et ils doivent repr senter diff rentes coles de pens e ou d fendre diff rentes th ses L important est qu ils comprennent bien qu ils si gent au comit de pilotage en tant qu experts non en tant que militants qu on a fait appel eux pour leur connaissance approfondie d un aspect essentiel de la question trait e non pour leur position id ologique ou partisane Bien s r plus grande sera l ind pendance des experts du comit de pilotage par rapport la th matique analys e plus grande sera leur cr dibilit aupr s des citoyens Et en ce sens on peut exiger comme on le fera pour le comit de citoyens qu ils n aient aucun int r t financier ou professionnel direct dans le projet examin Il serait toutefois vain d exiger leur neutralit qui peut d ailleurs pr tendre une objectivit absolue ce qui n emp che quand m me pas d exiger de leur part une certaine transparence et une grande rigueur intellectuelle En fin de compte il faut se rappeler que l un des r les du comit de pilota
96. r ses pr suppos s convictions et valeurs et aussi sur les processus syst miques et le contexte Les facilitateurs sont l pour aider sur le plan logistique et sur la conduite concr te des r unions Ils se concentrent sur la d marche sur les communications sur des d tails comme l agencement des pi ces les calendriers l enregistrement des d bats Ils connaissent la dynamique des groupes font la promotion de l coute active et du remue m ninges et identifient les occasions de consensus lorsqu elles se pr sentent 13 s agit donc d un professionnel de l animation qui n a pas n cessairement tre un sp cialiste du sujet trait ni m me de a m thode de consultation par consensus inform l expert du contenu et l expert de la m thode qui soutiennent le comit de citoyens et assistent le facilitateur dans son travail sont pr cis ment l pour a Le facilitateur est non seulement celui qui assure la bonne marche et Le facilitateur est l pour contribuer au dynamisme du comit le dynamisme des de citoyens et s assurer de la rigueur et de la s r nit des travaux du comit discussions que ce soit lors des r unions de travail huis clos de citoyens c est ou des d bats publics son chien de garde Il sera avant tout un accompagnateur et un soutien dont Celui qui d fend ses toute la loyaut va au comit de citoyens Il est l pour int r ts et sa libert d fendre leur ind pendance et leurs in
97. rer C est le commanditaire qui choisit les responsables du comit de pilotage selon leur expertise respective Cette expertise peut concerner soit la m thode m me de la consultation par consensus inform soit un aspect sp cifique du domaine dont rel ve le projet tudi scientifique technique conomique environnemental social etc e Les experts de la m thode auront pour mandat de guider la r flexion m thodologique de rappeler les raisons pour lesquelles on a choisi ce processus de veiller au respect des r gles et de la vision de la CCI d tre garant du maintien de l esprit d quit et d coute qui doit impr gner l ensemble de la d marche tous les niveaux et chez tous les participants 9 Callon M 1997 e Les experts du contenu auront pour mandat de s assurer que tous les points de vue et les arguments qui les soutiennent sont consid r s et transmis au comit de citoyens Ils doivent tre en mesure de dresser un tat pr cis et complet Les experts ne participent de la controverse scientifique ou sociotechnique pas au comit de pilotage qui entoure le projet en conna tre les principaux pour faire avancer enjeux ainsi que les acteurs cl s Ce sont eux qui une cause Ils sont l seront les premiers et les principaux informateurs pour aider les citoyens du comit de citoyens Ils joueront un r le d battre en toute primordial non seulement lors de la pr paration connaissance de cause du guide de
98. rm e de citoyens d autres experts ou de groupes neutres ou engag s face au projet gt Un seul acteur important le commanditaire est absent du d bat Il assiste a assembl e en tant qu observateur pour pr server la neutralit de la d lib ration du comit de citoyens qui suivra la fin de l assembl e publique Le comit de citoyens s est pr par activement ce d bat puisqu il a eu l occasion de prendre connaissance et de discuter huis clos des r ponses des experts qui viendront en pr senter l essentiel l assembl e Mais c est la premi re fois que les deux interlocuteurs se rencontreront et pourront changer directement C est aussi la premi re fois que tous les membres du comit de pilotage le promoteur et surtout l ensemble de la communaut pourront changer avec le comit de citoyens enrichissant ainsi consid rablement la d marche de consultation gt Une nouvelle dynamique Cette premi re rencontre publique du comit de citoyens et des experts externes en pr sence active d un public risque de perturber la dynamique et le climat de confiance tabli au sein m me du comit de citoyens Le facilitateur doit donc veiller au respect des r gles d ontologiques par l ensemble des acteurs exposera d s l ouverture de l assembl e publique les r gles de fonctionnement de la consultation par consensus inform et au besoin rappellera l ordre la personne qui s en loignera trop
99. rs points de vue et orient e vers l mergence d un consensus convient bien des projets ou des actions dont les 8 TRNEE 1993 r percussions sociales ou environnementales engendrent des inqui tudes ou de la controverse parce qu on ignore la nature exacte de leur impact son ampleur ou les risques qui leur sont associ s La CCI est peut tre la formule qui permet de g rer le plus efficacement les effets de d bordement 9 non pr visibles qui surgissent souvent lors d une consultation publique sur une question controvers e En somme le projet soumis au comit de citoyens est pertinent dans la mesure o d une part il ne fait pas l unanimit au sein de la communaut des experts concern s par ce domaine et d autre part il peut avoir des cons quences majeures sur la communaut 1 4 Une initiative elle m me controvers e est probable que la proposition de tenir une consultation par consensus inform ou plus simplement toute consultation publique fera l objet de discussions et de d bats l se peut par exemple que des repr sentants politiques n en voient pas la pertinence puisqu ils ont t lus et qu ils savent d j ce que pensent leurs lecteurs De plus le promoteur ou les d fenseurs du projet peuvent juger l op ration tr s risqu e pour l ensemble du projet ou pour un de ses volets Soumettre un projet l examen quel qu il soit risque de mettre en lumi re un aspect probl matique
100. s ont cern ad quatement les principaux enjeux de la th matique retenue e ont fourni aux d cideurs des l ments susceptibles d enrichir leurs ventuelles d cisions A e ont permis de d terminer clairement les points de convergence ou de divergence auxquels les membres du comit ont abouti e ont permis de d gager les principes les valeurs et les raisonnements sur lesquels les membres du comit se sont bas s pour atteindre des positions consensuelles Toujours dans le cadre de ce bilan le comit de pilotage peut en outre organiser des rencontres entre les ex membres du comit de citoyens le commanditaire et les intervenants qui y ont particip Ces rencontres porteront essentiellement sur le processus en tant que tel et ses r sultats Une fois son bilan compl t le comit de pilotage se dissout P S Apr s la dissolution du comit de pilotage l exercice de consultation par consensus inform est termin Mais il reste deux autres pas franchir qui n appartiennent pas la d marche de consultation en tant que telle mais qui lui donnent cependant tout son sens Il revient au commanditaire et aux d cideurs concern s de s approprier les recommandations formul es par le comit de citoyens et d en extraire ce qui leur appara tra comme tant susceptible de devenir des elements d acceptabilit sociale l ments parfois explicites parfois implicites Il leur restera d terminer quel niveau i
101. s Le libell Ce sont les citoyens eux m mes qui r digent les recommandations ce qui signifie que les recommandations sont con ues et r dig es par des profanes Profanes inform s certes mais qui n en sont pas devenus pour autant des experts Le libell des recommandations refl te l tat de leur r flexion aliment e par les informations qu ils ont recueillies travers leurs lectures et leurs changes entre membres du comit de citoyens et avec les experts et le public On ne doit donc pas s tonner si ce libell appara t parfois maladroit aux yeux d un expert ou d un d cideur Ce qui pourrait tre consid r comme une maladresse voire comme une manifestation d ignorance du domaine d expertise concern ou de sa culture ne peur en aucun cas servir de motif pour citoyens britanniques L agriculture discr diter le sens d une recommandation doit se transformer pour s loigner ou la rejeter d entr e de jeu ou du revers de des m thodes intensives de mani re la main tendre vers une utilisation faible ou nulle de substances chimiques ou artificielles telles que les pesticides et les engrais chimiques 18 Une recommandation d un comit de Si un tel cas se pr sente c est au comit de pilotage ou au commanditaire de traduire cette recommandation dans une formulation plus proche du langage administratif ou technique et de mettre en lumi re l esprit et l objectif de la recommandation en s aidant de
102. s un moment inopportun La consultation par consensus informe n cessite des d bours s Le budget d une CCI qui se d roule l chelle r gionale peut se chiffrer 100 000 CDN11 l chelle nationale l exp rience de la France montre que ce budget en 2006 a vari de 100 000 300 000 euros 2 Cela repr sente donc un s rieux investissement en temps en ressources financi res et humaines et en cr dibilit si jamais cela devient un exercice qu on n a pas l intention de prendre au s rieux gt ll est important de consacrer le temps n cessaire la pr paration et l organisation de ce type de consultation collecte de donn es constitution du comit de citoyens formation choix des experts discussions d bats Vouloir acc l rer la d marche risque de voir r duits a n ant tous les investissements humains et financiers qu on y a consacr s 11 De Coninck P et al 1999 12 22 Testart J 2006 Budget faut s assurer des ressources financi res humaines et logistiques pour l ensemble du processus Certaines de ces ressources pourront tre fournies gratuitement par le commanditaire ou des organismes pr ts de personnel de services techniques ou de locaux d autres devront tre pay es ou r mun r es C est un aspect important dont le budget doit tenir compte Les membres du comit de citoyens ainsi que de mani re g n rale les experts consult s ne recevront aucune
103. s inform C est pr cis ment parce que le comit de citoyens est form de profanes qu il posera des questions probablement fort diff rentes de celles que les experts et 6 i sont pertinentes les chercheurs se seraient pos es ou auxquelles ils auraient 5 H et essentielles a la ete tentes de repondre Des questions differentes mais consultation par comme experience le demontre tout aussi pertinentes voire parfois davantage sur le plan de l acceptabilit sociale Et cette pertinence des questions se traduira bien s r dans les recommandations formul es consensus inform De 8 15 membres Le nombre de citoyens retenus variera de 8 15 Il est recommand de d buter avec le nombre maximal de 15 personnes afin de se r server une marge de man uvre Un d sistement de derni re minute peut survenir avant le d but des travaux ou en tout d but de processus on peut d couvrir qu un membre fait face un possible conflit d int r ts et avoir lui demander de quitter le comit Une fois le processus enclench toutefois il est pr f rable de ne pas chercher remplacer le ou les membres qui quittent L arriv e d une nouvelle personne risque de retarder l mergence d un esprit d quipe ou de nuire la dynamique de confiance et d appartenance qui s est d j install e au sein du groupe Un consentement crit libre et clair Chaque citoyen retenu pour participer au comit de citoyen
104. s dela Ellis aman 47 e Les principales limites dela COn aonne 49 e Des b n fices marginaux 50 e La consultation e Des questions vous poser avant de vous lancer dans l aventure 51 R f rences bibliographiques 53 Annexe 1 Exemple d ch ancier Projet du CREM 56 Annexe 2 Exemple de recommandations d un comit de citoyens RRSSS des Laurentides CSSMI Le suicide chez les jeunes 59 INTRODUCTION Un outil pour se faire entendre en toute connaissance de cause l est de moins en moins possible dans nos soci t s de prendre une d cision dont on conna t mal les risques ou les effets sur une collectivit sans y associer d une fa on ou l autre les citoyens qui les subiront I n y a pas si longtemps les choses taient plus simples Un petit groupe de d cideurs conomiques et politiques second s par quelques experts pouvaient s entendre entre eux sur un projet conomique ou technologique annoncer leur d cision la population et la mettre rapidement en uvre C est ainsi par exemple qu on a ras des quartiers urbains pour y faire passer des autoroutes install des usines polluantes en p riph rie de zones dens ment peupl es harnach des rivi res pour y riger des barrages hydro lectriques plant des a roports en plein
105. s et lieux de la conference publique ainsi que toutes les reservations de salles et des quipements doivent tre faites Le type de questions Les questions adress es aux experts externes doivent tre concises et se focaliser sur un aspect donn de la probl matique pos e par le projet soumis la consultation De ce fait elles doivent aussi tre compl mentaires les unes des autres afin de couvrir de fa on optimale la th matique g n rale Elles doivent enfin servir renforcer la trame des discussions et contribuer d gager des points de consensus Leur nombre Les questions adress es aux experts externes ne devraient pas tre en nombre trop lev car les r ponses ces questions en plus d tre soumises par crit au comit de citoyens seront pr sent es oralement et d battues lors de l assembl e publique qui ne dure qu une journ e et demie Dans ce contexte on estime que le comit de citoyens devrait id alement formuler de 6 8 questions principales aux experts externes et jamais plus de 10 Chacune de ces questions principales peut cependant tre accompagn e de questions subsidiaires ou secondaires Mais l encore il ne s agit pas d utiliser ce moyen pour contourner la premi re r gle et multiplier les champs d investigation On conviendra donc de limiter le nombre de ces questions secondaires et surtout de faire en sorte qu elles servent pr ciser la question principale non en poser une autre
106. s membres nomm s jouit lui aussi d une grande autonomie C est lui qui d cide de la mani re dont il s appropriera et utilisera les outils que le comit de pilotage a mis sa disposition qui d cide des th mes qu il discutera avec les experts et le public qui formule ses recommandations Cette autonomie se traduit galement dans le fait que le comit de citoyens lors d une conf rence de presse pr sente ses recommandations de mani re simultan e au public et au d cideur qui en prend donc connaissance en m me temps que la population 6 Un dialogue plus gal entre citoyens et experts Dans cette modalit de consultation les citoyens n occupent pas un r le secondaire par rapport celui des experts Ils acqui rent en collaborant avec les experts l information et la formation n cessaires pour pouvoir rapidement leur poser des questions pertinentes et engager un v ritable dialogue avec eux sur un pied de relative galit Une contribution l largissement du d bat Le d cideur a la libert d int grer ou non les recommandations du comit de citoyens dans sa d cision Mais le rapport du comit de citoyens son analyse son point de vue ses questions ses inqui tudes et ses recommandations est d sormais sur la place publique Ses recommandations fournissent un l ment suppl mentaire au d bat public et contribuent en rehausser la teneur Elles peuvent tre relay es par d autres citoyens ou d autres groupes
107. s o tout nouvel argument doit tre consid r ce qui peut entra ner la remise en question de certains accords pr alables Le droit de regard du comit de citoyens Ce sont les experts du comit de pilotage qui redigent le guide mais ils le font en vue d aider le comit de citoyens s informer et se former Comme utilisateur du guide le comit de citoyens a donc un droit de regard sur l outil qu on lui propose En pratique comme on le verra l tape 6 cela signifie que le comit de citoyens a le pouvoir de remettre en question la totalit ou une partie du guide de r f rence Il peut demander de nouvelles informations ou demander une r vision de certaines sections l exception de la th matique g n rale et des r gles de base de la CCI il peut remettre en question une position pr sent e dans le guide la modifier ou la rejeter Ce pouvoir du comit de citoyens doit tre mentionn clairement dans le guide et il peut tre rappel par le facilitateur au cours de la consultation 4 4 L annonce publique de la consultation Le comit de pilotage doit faire conna tre publiquement le lancement de la consultation par consensus inform en recourant divers moyens radio t l vision journaux bulletins municipal et communautaire affiche d pliant lettre aux citoyens etc De plus des rencontres avec les citoyens et avec les acteurs ou organismes sociopolitiques concern s par le projet sont n cess
108. s peuvent h siter intervenir avancer certains points de vue explorer certaines avenues de r flexion a dire ce qu ils pensent par crainte d avoir l air ridicule de donner une mauvaise r ponse ou de se sentir jug s Cette autorisation ne doit donc tre accord e que de mani re exceptionnelle et apr s une bonne discussion au sein du comit de pilotage et du comit de citoyens Quoi qu il en soit c est au comit de citoyens lui m me qu il revient de prendre cette d cision Et si jamais il tait favorable la pr sence d observateurs ces derniers ne devraient jamais tre admis la d lib ration huis clos qui suivra l assembl e publique au cours de laquelle le comit de citoyens formulera ses recommandations Mais c est un pensez y bien car le processus pourrait tre s rieusement compromis si l observateur ne respectait pas les conditions et les consignes Exemple de lettre de consentement clair des citoyens Projet Suicide chez les Jeunes R gion des Laurentides Qu bec Parla preste US E 007 d clare avoir t inform e que la Commission scolaire de la Seigneurie des Mille les et la RRSSS des Laurentides en collaboration avec une quipe de recherche en sant de l Universit de Montr al invitent les citoyens et les citoyennes de la r gion des Laurentides a participer a une demarche de consultation par consensus informe portant sur le suicide chez les jeunes Si j accepte
109. s signera une lettre de consentement clair qui pr cisera qu il a pris connaissance des tenants et aboutissants de la d marche qu il a compris ses responsabilit s et le niveau d engagement qui sera n cessaire pour les exercer qu il ne se trouve pas en conflit d int r ts ni en apparence de conflit d int r ts vis vis du projet qui sera analys voir encadr Lettre de consentement clair des citoyens p 30 Une liste de membres et des travaux confidentiels Les membres du comit de pilotage et le facilitateur sont les seuls conna tre la liste des personnes retenues pour former le comit de citoyens Le commanditaire les experts externes et le public en g n ral ne connaftront la composition du comit de citoyens qu au moment de l assembl e publique De m me le lieu et le calendrier de leurs rencontres sont dans la mesure du possible tenus confidentiels Le respect de cette confidentialit y compris par les membres m mes du comit de citoyens vise garantir la libert de leur r flexion 5 2 L accueil La rencontre d accueil du comit de citoyens fournit au comit de pilotage et au facilitateur l occasion de prendre contact avec l ensemble des membres du comit de leur expliquer le sens g n ral de la d marche et du r le qu ils seront appel s y jouer de pr ciser le calendrier de travail et de r pondre toutes leurs questions Il fournit galement l occasion aux membres du comit de citoyens
110. ses recommandations 1 2 Avec quel obiectif L objectif fondamental de la consultation par consensus inform est relativement simple d finir r aliser c est autre chose il s agit de conna tre le point de vue clair et libre d un groupe de citoyens ind pendants mais repr sentatifs de leur communaut sur un projet susceptible d avoir des r percussions sur le mode de vie ou la qualit de vie de cette communaut court moyen et long terme dans la perspective de tenir compte de ce point de vue dans la d cision finale qui sera prise gt On notera que l objectif de la consultation est bien d noncer la suite d changes d information et de discussions entre les membres du comit un ensemble de probl mes ou d aspects qui leur apparaissent importants de m me que les elements et les crit res qui les ont amen s les consid rer comme tels Il ne s agit pas d opter pour une solution ou une technologie particuli re au d triment d une autre Par cet exercice le comit de citoyens en fin de compte tablit ou d veloppe le cadre d une probl matique C est au d cideur qu il revient partir de cet nonc d envisager un ventail de solutions qui en tiendront compte ou non gt On notera galement que cet objectif ne pourra tre atteint qu certaines conditions e le commanditaire reconna t d embl e la n cessit de conna tre ce point de vue ou manifeste une motivation r elle de le conna tr
111. sop un p uooep u S e nsaJ sep uonei5 lul SNOILLVONVININO9 34 912 PUB uILo9 ne 99 e ueliq np uo ssiuisuea 04 edey3 930 NOISN1411Q 35VHd su o 9 enuuos np uomnlossiq uonendod sjoe SIUBUSAISIUI Sepa sep UOISNJIG suonepueuwosai s p nbilqnd sououuy 6 ade AUIVLIONVANOO z nv SNOLLVONYNNOI3Y 530 NOISSINSNYY L uuolsio p snss oold ne sjeynsau s p anbijgnd uoneyu uun e aun suopepuewwuoos s p uopesoqejg 5010 SIny e lulo 27 9 adeyy ollqnd np nope ayuuo9 np juawassioJIejo9 p suons no suedxe s p enbijqnd NOILVSILVIAZIA essperpotu nbilqnd iqul ssy z SNSNISNO9 30 32N3u34NO2 np suadxa s p sesuodei s p auanun e e SU2 0 llulo2 np 195 ne snsu suoo ap snss oold np UOHEHIU SH dX sane p XIOUD SUONSAND s nne p BA Seyuesiejses sesuodoy sesuoda s p uoyeldolddy s ul x sjiadxa s p s suod i s p uolssn siq SDSU SUO2 l I S A 9uuOIsID9p SNSS8901d np juaulassIyonua p 5195920 0 ne 211019 sajxueuodui sanbnsu1939e1e9 sol siny NOLLYNHO1 0LNY 109 Jed asuoda Ina juayaunos sil dx 597 suoysanb s p loAUS ja saulajxa 5 s p xiov2 saula xa suedxa xne suoys nb sap x1oyo 19 uopenwloy 99U919 9J apinb a
112. t au pr alable largement publicis e aupr s de la communaut concern e par le projet tudi La formule du d bat entre les diff rentes parties permet de mettre sur la table les diff rents enjeux et de les discuter Il s agit d un d bat qui donne l occasion aux diff rents intervenants int ress s par le projet de pr senter leurs arguments et L assembl e publique de discuter ceux des autres Ce d bat met en lumi re est le dernier outil et la la vue de toute la communaut les principaux enjeux derni re occasion dont du projet et les diff rentes valuations qui en sont dispose le comit de faites citoyens pour engranger les connaissances les expertises et les opinions dont il a besoin pour se faire une id e e le comit de citoyens sans attaches par rapport et aboutir une s rie de aux enjeux du projet qui assume cette occasion le recommandations r le traditionnellement d volu aux commissaires d une consultation Les acteurs en pr sence l assembl e publique r unit pour la premi re fois sur la m me sc ne cinq acteurs principaux e comit de pilotage qui a organis l ensemble de la d marche et dont les membres peuvent porter la fois le chapeau d expert et celui de militant es experts externes consult s qui agissent comme t moins experts e le promoteur du projet si ce promoteur est diff rent du commanditaire comme il se doit ensemble de la communaut fo
113. t r ts C est quelqu un parole sur qui le comit de citoyens peut donc toujours se fier 13 Dorcey A H J et McDaniels T 2001 p 267 Si l on veut s assurer que le comit de citoyens jouisse d un maximum d autonomie dans sa r flexion ses d bats sa d lib ration et la formulation de ses recommandations il est essentiel que celui qui animera ses travaux soit ind pendant du commanditaire et jusqu un certain point qu il jouisse d une relative autonomie par rapport au comit de pilotage L important est que le comit de citoyens le per oive comme son alli ind fectible 4 3 Le guide de r f rence La r daction du guide Le comit de citoyens aura besoin d une synth se rigoureuse mais accessible des informations de base n cessaires sa r flexion Pour assurer ce transfert des connaissances de mani re efficace les experts du contenu qui sont membres du comit de pilotage pr parent un guide de r f rence l intention du comit de citoyens La r daction de ce guide se fait sous la direction de l un d entre eux Par la suite cet expert qui aura dirig la r daction du guide remplira galement le r le d expert du contenu aupr s du comit de citoyens favorisant ainsi la coh rence de Le transfert d informations au comit de citoyens commencer par la r daction du guide qui en est la base est un l ment fondamental d une consultation inform e une condition essentielle de sa r ussit
114. t de la progression g n rale des travaux sans toutefois l informer de la nature des d bats ni des sujets de pr occupations ni des orientations que prennent les discussions du comit de citoyens et du comit de pilotage Le commanditaire ne participe pas et n assiste donc pas aux rencontres du comit de pilotage ni celles du comit de citoyens LE COMMANDITAIRE EN SOMME Le commanditaire lance le processus et fournit les ressources pour le mener terme Mais il se place rapidement en retrait et ne participe pas directement au processus On le retrouve la fin de la d marche pour recevoir les recommandations et en disposer Avant de s engager dans cette d marche il est essentiel que le commanditaire soit l aise avec ce r le qui se r sume essentiellement aux aspects suivants e d cide de tenir la consultation par consensus inform e recrute le comit de pilotage e l circonscrit avec lui le theme de la consultation n gocie avec lui le cadre organisationnel et budg taire e tablit avec lui les crit res qui serviront au recrutement du comit de citoyens e l annonce publiquement avec lui la tenue de la consultation e accueille avec lui le comit de citoyens pour ensuite se retirer du processus de consultation proprement dit e d l gue un repr sentant l audience publique la demande du comit de citoyens e l est inform de la marche g n rale de la consultation par
115. t pas de faire mieux que les experts c est de se prononcer avec les informations qu on a bien voulu ll est int ressant de noter que les trois mettre leur disposition sur ce qu il rapports pr sentant les recommandations des leur para t socialement acceptable au comit s de citoyens qui ont particip aux trois nom de valeurs comme le bien commun consultations par consensus inform men es le respect d autrui le d veloppement au Qu bec commencent tous par une mise durabi s d vel al Il en garde similaire le comit rappelle que urable ou le d veloppement social 1 les recommandations formul es sont bas es s agit en fin de compte de mettre en essentiellement sur les informations qu on uvre le principe de pr caution et de a bien voulu leur donner soit dans le guide d cider partir des connaissances et de r f rence soit dans les r ponses crites et des incertitudes existantes pour le bien orales des experts tre du public Selon Callon Lascoumes et Barthe 2001 il s agit galement de construire un monde commun entre les experts et les profanes Certes il se peut que l assembl e publique fournisse de nouveaux l ments de r flexion au comit de citoyens mais ces l ments mettent rarement en question l expertise dont il dispose ou un point de vue qu il n aurait pas consid r Elle offre plut t au comit de citoyens l occasion de faire une synth se de l ensemble des connaissances et des
116. tablissent des partenariats avec les intervenants des autres secteurs social et conomique maison de jeunes regain de vie de la r gion impliqu s dans la probl matique du suicide ATTENDU QUE la client le des Centres jeunesse en est une plus risque Il est recommand que la RRSSS des Laurentides supporte les Centres jeunesse dans l actualisation de leur programmation et de la formation de leurs intervenants sur la probl matique du suicide 5 Conclusion Cette experience de consultation par le biais du consensus inform am ne le comit recommander fortement toutes instances procurant des services aux citoyens Utiliser ce processus compte tenu qu il permet aux citoyens de s exprimer et de s impliquer dans les d cisions qui les concernent En effet le processus de consensus inform appara t pour le comit comme un mode de consultation qui permet a des citoyens de s immiscer dans des discussions souvent r serv es aux seuls sp cialistes N oublions pas que le citoyen inform est un citoyen plus responsable Adresse de contact R seau francophone international pour la promotion de la sant Section des Am riques 4126 rue St Denis bureau 200 Montr al Qc H2W 2M5 Canada T l phone 514 937 1227 Courriel ameriques refips org Co t 8 NOTES PERSONNELLES snsu suo sed uoneqinsuo s de s spud s redi ulid s uelig eseyju s juaun
117. tre adopt es par Sherbrooke en mati re de gestion des d chets et des r sidus solides Juillet Sherbrooke Projet STOPER Universit de Sherbrooke De Coninck P et al 1996a Guide sur le programme des 3R C Sherbrooke Deuxi me dition Cahier STOPER n 8 Sherbrooke Projet STOPER Universit de Sherbrooke De Coninck P et al 1995a Projet int grateur Sherbrooke La gestion des d chets et r sidus dans un centre urbain Sherbrooke Universit de Sherbrooke Projet STOPER mai De Coninck P et al 1995b STOPER Strat gies d optimisation d ecosystemes regionaux appliquees Le modele integre et son application a la gestion des dechets de la Ville de Sherbrooke 17e Conference de l ACIE Qu bec septembre Donnet Kamel D 1996 Dossier d information sur les conf rences de consensus D partement de l information et de la communication Paris INSERM Dorcey et McDaniels T 2001 L implication des citoyens en environnement attentes lev es et r sultats incertains in Parson E A dir G rer l environnement D fis constants solutions incertaines Presses Universitaires de Montr al Montr al 249 301 Fink A et al 1984 Consensus Method Characteristics and Guidelines for Use American Journal of Public Health 74 9 979 83 Fishkin J 1991 Democracy and Deliberation New Directions for Democratic Reform Yale University Press New Haven and London Giraud A et Jol
118. u comit de citoyens visent essentiellement a ce que ses membres soient relativement neutres vis vis du projet ils ne doivent pas y avoir d int r t direct et que le comit dans son ensemble soit repr sentatif de sa communaut afin d assurer la plus grande diversit possible des opinions qui s y expriment Cette repr sentativit est tablie sur la base de traits sociodemographiques homologues la population concern e par l enjeu par exemple sexe ge niveau culturel profession lieu d habitation etc 10 Pour aider a la s lection le Danemark demande par exemple aux personnes int ress es participer au comit de citoyens d envoyer une lettre de motivation e la marge de man uvre du comit de pilotage et les r gles qui gouverneront ses rapports avec le commanditaire gt Une fois que le commanditaire et le comit de pilotage se sont entendus sur e th me et les objectifs de la consultation les crit res qui r giront le recrutement du comit de citoyens et les ressources disponibles le comit de pilotage a toute autonomie n cessaire pour g rer la consultation et la mener jusqu la pr sentation publique des recommandations Le commanditaire se place alors en retrait et ne fait que quelques apparitions publiques toujours accompagn par le comit de pilotage voir encadr ci dessous Le commanditaire en somme De fa on p riodique le pr sident du comit de pilotage le rencontre pour lui faire par
119. ultation est de fournir au d cideur un clairage qui mettra en lumi re des crit res d acceptabilit sociale d un projet qui soul ve souvent une probl matique et des enjeux ll est possible de se servir d chelles gradu es de consensus du type d accord assez d accord pas complexes En ce sens les divergences d accord etc plut t que pour ou d opinions qui demeurent l issue de cette contre De toute fa on dans une consultation sont aussi significatives et situation o les avis sont divergents il r v latrices que les recommandations qui reviendra aux d cideurs de trancher ont fait consensus L important dans les deux cas est d indiquer les motifs qui ont men au consensus d opinions ou la divergence d opinions et dans ce dernier cas de pr ciser qu on s est entendu sur la formulation de la dissension En d autres mots comme le rapport final du comit de citoyens n a pas pr senter seulement des recommandations consensuelles et encore moins unanimes mais qu il doit galement faire tat des divergences de points de vue qui se sont exprim es parmi ses membres la d lib ration finale s en trouve simplifi e Il ne s agit pas de rechercher l unanimit tout prix ni de passer au vote il s agit de formuler des recommandations qui refl tent le plus fid lement possible le consensus de vues ou la divergence de vues qui ont accompagn leur formulation Une t che
120. ur les animaux En 1994 le Royaume Uni utilise son tour cette m thode pour d battre des manipulations g n tiques sur les plantes En France en 1998 on recourt un processus semblable les conf rences citoyennes pour d battre des organismes g n tiquement modifi s OGM exp rience r p t e en 2002 par la Commission fran aise du d veloppement durable en partenariat avec le Mus e des sciences de la Villette autour du th me changements climatiques et citoyennet Dans tous ces cas il s agissait de fournir une aide la d cision des organismes gouvernementaux ou des minist res charg s de concevoir des politiques nationales Source De Coninck P et al 1997 Pour plus de d tails sur les diff rentes formules voir galement Agersnap T 1992 Andersen l et al 1995 Andreasen B 1988 Calame M 2006 Blondiaux L 2005 Donnet Kamel D 1996 Fishkin J 1991 Fink A et al 1984 Giraud A amp Jolly D 1991 Goodman C 8 Baratz 5 Eds 1990 Joss 5 1988 Perry 5 1988 Sdove R E 1994 Testart J 2005 2006 CHAPITRE 2 Une action en 3 phases et 10 etapes Les personnes qui d cident de s engager dans une d marche de consultation par consensus inform se lancent dans une action qui franchira 10 tapes organis es en trois phases e La premi re phase met principalement en sc ne le commanditaire et le comit de pilotage Leur r le est
121. ur plusieurs mois d autres se d rouleront en quelques jours Voir annexe 1 pour un exemple concret Quoi qu il en soit le comit de pilotage aura se r unir plusieurs fois par mois Ses membres doivent donc tre disponibles et souvent dans des d lais relativement brefs En effet le rythme des rencontres variera selon les tapes de la consultation et il est probable que l approche ou le d but d une nouvelle tape et particuli rement en fin de parcours exige des r unions ad hoc pour r gler certains probl mes de derni re minute ou r pondre une requ te de compl ment d information du comit de citoyens Pas l affaire de quelques semaines L ensemble de la d marche de l tape de la n gociation du choix de la m thode et de la question jusqu la pr sentation des recommandations en conf rence de presse peut durer de 12 16 mois Les premi res tapes pendant lesquelles le commanditaire et le comit de pilotage circonscrivent le th me et jettent les bases de la consultation se r v lent souvent la fois les plus longues et les plus d licates Ainsi l tape de la pr paration tape 3 peut exiger elle seule de 3 4 mois L tape de rencontres et de d bats du comit de citoyens jusqu au d p t public des recommandations peut durer 3 4 mois Enfin il est important de v rifier le calendrier politique et social afin que la pr sentation publique des recommandations n arrive pa
122. vent merger au cours des d bats Le comit de citoyens aide ainsi le d cideur mettre son projet en contexte introduire dans son concept ou dans sa planification des dimensions qu il avait oubli es ou n glig es 5 Le d veloppement d une culture de partenariat En contribuant rendre un projet plus acceptable sur le plan social la consultation par consensus inform contribue a l am liorer Elle peut alors inoculer chez les promoteurs et les d cideurs une culture de partenariat avec la communaut N tant plus vue necessairement comme une confrontation acrimonieuse avec des opposants qui veulent mettre des b tons dans les roues du progr s la consultation des citoyens peut petit a petit en arriver tre per ue comme une aide v ritable la d cision un m canisme qui permettra au promoteur ou au d cideur de bonifier un projet de rem dier pendant qu il est temps des oublis ou a des erreurs voire de les pr venir bref de faciliter et d acc l rer la mise en uvre de son initiative 6 Un outil de diffusion une cole de mobilisation La consultation par consensus inform en permettant une quinzaine de citoyens d acqu rir des connaissances 21 Callon M 1997 sur un theme donn mais aussi de se former a un processus rigoureux d examen et de d lib ration acquiert une dimension p dagogique que les autres formes de consultation ne peuvent revendiquer e La quinzaine de citoyens qui ont pris la peine

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