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Revue du Barreau - Automne 2009 - Tome 68

1. 468 1 2 1 D finition de l attestation de sp cificit 468 L auteure est avocate Cet article est une version abr g e du m moire de ma trise de Marie Pierre Verdon Ricard effectu sous la direction de Genevi ve Parent la facult de droit de l Universit Laval 2009 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 451 1 2 2 La nature juridique de l attestation de sp cificit 469 1 2 8 Les impacts souhait s de l attestation de sp cificit sur la diff renciation des productions agricoles 470 1 2 4 Les perspectives de d veloppement de l attestation de sp cificit au Qu bec 471 1 3 L appellation biologique 471 1 3 1 D finition de l appellation biologique 471 1 3 2 La nature juridique de l appellation biologique s s s kate bo SE ae 472 1 3 8 Les impacts actuels et souhait s sur la diff renciation des productions agricoles au Qu bec 473 Chapitre 2 Les appellations r serv es un outil juridique de l tat conforme au droit international conomique de l OMC 475 2 1 L tat face l impact de la lib ralisation des changes agricoles sur les petites et moyennes productions agricoles 477 2 1 1 L uniformisation des productions et la perte de l agrobiodiversit 477 2 1 2 Le ph nom ne de la perte de pouvoir de l tat
2. Contrairement l IGP ou PAO l attestation de sp cificit nentraine pas automatiquement une utilisation exclusive de la d nomination En effet si la r glementation qu b coise suit le 52 R GLEMENT CE n 317 2003 DE LA COMMISSION du 19 f vrier 2003 com pl tant l annexe du r glement CE n 2301 97 relatif l inscription de certaines d nominations dans le registre des attestations de sp cificit pr vu au r glement CEE n 2082 92 du Conseil relatif aux attestations de sp cificit des produits agricoles et des denr es alimentaires Karjalanpiirakka JOCE n L 46 19 du 20 f vrier 2003 53 REGLEMENT CE n 2527 98 de la Commission du 25 novembre 1998 compl tant l annexe du r glement CE n 2301 97 relatif l inscription de certaines d nominations dans le Registre des attestations de sp cificit pr vu au r gle ment CEE n 2082 92 du Conseil relatif aux attestations de sp cificit des pro duits agricoles et des denr es alimentaires Texte pr sentant de l int r t pour PEEE JOCE n L 317 du 26 novembre 1998 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 469 mod le europ en 4 moins que les groupes de producteurs ne demandent que l utilisation de l attestation leur soit reconnue exclusive il sera possible d utiliser la d nomination du produit sans l attestation de sp cificit 54 C est le cas avec la Mozzarella en Europe o il serait possible de dire que le fromage con
3. In the Matter of a Complaint respecting the Honourable Justice Marvin A Zucker rapport d enqu te 23 mai 2007 C M O Le Conseil de la magistrature de Onta rio a d cid qu il n tait pas n cessaire d ordonner au juge de pr senter des excu ses puisqu il en avait publiquement pr sent es de lui m me et lui a simplement servi un avertissement In the Matter of a Complaint respecting the Honourable Madam Justice Dianne Nicholas rapport d enqu te 12 juillet 2004 C M O publi dans le Dixi me rap port annuel du Conseil de la magistrature de l Ontario 2004 2005 Annexe F Abondamment reprise par la suite cette conception a t expos e par la Cour supr me du Canada dans Ruffo c Conseil de la magistrature 1995 4 R C S 267 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 qu envers le plaignant18 la d on tologie judiciaire occupe donc con cr tement un champ plus large Lorsque le cadre l gislatif le per met ou que le juge y pourvoit de sa propre initiative elle remplit aussi une fonction r paratrice l gard des justiciables plus particuli re ment touch s par l inconduite du juge Bien que le Conseil canadien de la magistrature ne s en soit pas expliqu il n y a vraisemblable ment pas d autre fa on d expliquer la directive ferme qu il a donn e en d cembre 2008 au juge Th odore Matlow de la Cour sup rieure de justice de Ontario exigeant de celui ci qu il pr sente par crit d
4. LANDRY BLANCHARD No mi La fiducie vortex qu b cois tude compar e du concept de propri t dans le trust anglo saxon et la fiducie de droit civil au Qu bec MARTIN Judy La pertinence de l article 714 du Code civil du Qu bec ou le paradoxe d un formalisme sujet a la libre interpr tation des tribunaux MOUGEOT Catherine L tat de certaines limitations au droit de propri t fonci re en zone agricole la Loi sur la protection du territoire et des activit s agricoles atteint elle ses objectifs ROBERT Maxime L tendue des obligations hypoth caires SARAZIN Pr cilla Les recours personnels la multiplication d une super garantie en droit des s ret s SIMARD C line Mettre en contexte la teneur de la m diation pour mieux d terminer les exigences de formation des m dia teurs M moires de Maitrise avec concentration en droit de l environnement et du d veloppement durable POULIOT M lanie Syst me d change de droits d mission Le contexte juridique international et la th orie conomique de la r duction des missions de GES appliqu s la sp cificit canadienne 586 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 UNIVERSITE DU QUEBEC A MONTREAL Th ses et m moires approuv s en 2008 M moires de Ma trise en droit LL M ACEM Elsa Critical Informed Consent Consentement clair critique AUBE Isabelle Analyse du traitement des plaintes pour harc lement
5. Si le d fendeur peut parfois plaider qu il pourrait faire valoir diff rents moyens de d fense l encontre de certains membres du groupe vis il ne s ensuit pas pour autant dans tous les cas un refus pur et simple du recours collectif Par exemple il ne faut pas oublier que dans la mesure o cela sera possible la subdivision du groupe 23 demeure un moyen utile pour ventuellement per mettre au d fendeur de r unir ses moyens de d fense communs en fonction des sous groupes Il est exag r de pr tendre qu il y aura de multiples moyens de d fense En pareil cas le d fendeur dispo sera tout au plus de quelques d fenses distinctes en fonction du statut des voisins propri taire locataire utilisateur d une auto mobile etc ou de leur proximit de la source d inconv nients rapproch e interm diaire loign e etc La fa ade des princi pes fondamentaux d quit ne vise ni plus ni moins qu retarder le d roulement d un ventuel recours en invoquant toute une panoplie de moyens de d fense qui sont susceptibles de varier d un membre l autre Le d fendeur cherche davantage individuali ser outrance le recours qu faire valoir une d fense pleine et enti re Il nie surtout le caract re collectif du recours et persiste dans sa vision individualiste de la proc dure Dans le m me souffle l auteur se demande galement com ment respecter le droit du d fendeur une d
6. 1995 R J Q 1431 C S Protection environnement Boisbriand c Ville de Boisbriand EYB 2007 114175 C S Spieser c Canada Procureur g n ral J E 2007 890 C S 87 Pr cit note 85 88 2005 R J Q 2840 C A 89 Pr cit note 86 90 2007 R J Q 1581 C S 91 C S Bedford n 460 05 000095 898 17 d cembre 1991 j Jean Louis P loquin confirm par 1998 R R A 299 C A 414 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 Municipalit r gionale de comt des 92 Comit d environnement de Ville mard C E V E c Domfer poudres m talliques lt e93 et bien videmment Ciment du Saint Laurent c Barrette sont encourageantes plusieurs gards Certains per oivent m me la proc dure de recours collectif comme un instrument taill sur mesure pour les poursuites envi ronnementales 5 Qu il nous soit permis de citer ce passage lo quent du jugement Alcan r dig par le juge Rothman Le recours collectif me semble un rem de particuli rement utile dans les affaires de d g ts environnementaux Ils causent sou vent du mal beaucoup d individus sur un grand secteur g o graphique Les solutions sont peut tre semblables dans chaque revendication mais elles peuvent tre complexes et co teuses porter devant les tribunaux tandis que la somme totale impliqu e dans chaque cas peut tre relativement modeste 96 Pour les raisons nonc es ci dessous nous partageons indubita
7. SU HAND J MACPHERSON The impact of geographical indi cation on the revitalisation of a regional economy a case study of Boseong green tea 2007 39 4 Area 518 IV Articles de presse GERVAIS J LARUE B Les n gociations sur l Agriculture POMC Le Statu quo sur les quotas de lait et de volaille n est pas r aliste Le Soleil 14 d cembre 2005 PROULX E L agriculture un enjeu de soci t pour le Qu bec Le Devoir 10 mars 2008 DEGLISE F Produits du terroir Qu bec a refait ses devoirs Le Devoir 6 d cembre 2005 DESGLISE F Le poulet Chantecler est sauv Le Devoir 22 avril 2008 DARIER E Soutenir la vraie r volution en agriculture Le Devoir 8 avril 2008 V Allocutions et textes pr sent s 4 des conf rences Yvon VALLIERES Les travaux parlementaires Journal des d bats Commission permanente de l agriculture des p che ries et de l alimentation le mardi 28 f vrier 2006 vol 38 n 23 Consultations particuli res sur le projet de loi ne 137 Loi sur les appellations r serv es et les termes valorisants en ligne http www assnat qce ca fra 37Legislature1 DEBATS journal capa 060228 htm page consult e le 9 d cembre 2008 VI Ressources lectroniques CHAIRE DE RESPONSABILITE SOCIALE ET DE DEVELOP PEMENT DURABLE De produire plus produire mieux m moire pr sent dans le cadre de la commission sur lavenir de l
8. cutoire au Qu bec ou d y reconna tre autorit de chose jug e une transaction d j ex cutoire l tranger s il existe une d cision contraire au Qu bec au moment o l on demande cette recon naissance ou cette ex cution L alin a 4 de l article 3155 C c Q s appliquerait sans particularit Par contre si au moment de la requ te en reconnaissance ou en ex cution au Qu bec une d cision relative au fond touch par la transaction trang re tait d j pendante devant un tribunal qu b cois il faudrait plut t surseoir la d cision au Qu bec et ventuellement donner plut t effet la transaction trang re que le tribunal qu b cois ait ou non t saisi en premier contraire ment ce que pr voit l alin a 4 de l article 3155 C c Q pour les d cisions trang res En effet conform ment l article 3163 C c Q il faut admettre cette adaptation r pondant parfaitement l objectif de la transaction qui est d viter un proc s ou d en terminer un d j comment Enfin dans l hypoth se o deux autorit s trang res ren dent la transaction ex cutoire sur le territoire soumis leur juri diction respective l article 3163 C c Q autorise que l on demande au Qu bec la reconnaissance ou l ex cution de la transaction d s qu elle est rendue ex cutoire sur l un d eux Th oriquement on devrait donc n gliger au Qu bec le fait que la transaction est deven
9. m mes modes de nomination que les juges des cours provinciales De plus la gestion de larbitrage tait enti rement laiss e la bonne volont des parties32 Les propos du professeur Rodrigue Blouin r sument bien l volution qui a men la cr ation de notre r gime d arbitrage contemporain Au bilan l gislatif c est donc l effet combin des interventions de 1961 et 1964 qui permet l implantation de l arbitrage de griefs dans ses formes contemporaines Mais le r gime n est pas le fruit d une g n ration spontan e Il est le r sultat d une volution l gislative dont l objectif premier fut d en arriver mieux encercler l galement l exercice du fait de gr ve et consid rer la convention collective comme un trait de paix de nature juridique originale et dur e d termin e En effet dans la mesure o l on vint parler de droit de gr ve l encadrer et m me l interdire il devint n cessaire de pr voir un mode de r glementation des conflits de droit g n r s par les dispositions de la convention collective Les opinions exprim es par les acteurs au syst me des relations industrielles tout au long de l volution qui a pr sid l implantation du r gime nous permet tent de d gager un certain nombre de pr occupation et d objectifs poursuivis par le l gislateur 33 Malgr la mise en place de ce nouveau r gime de r gulation plusieurs probl mes persistaient Le plus
10. pet eed oa warn 524 BIBLIOGRAPHIE 40 4 6 we awk 6 hd ao 528 454 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 INTRODUCTION Le XXe si cle a profond ment transform le portrait de l agriculture mondiale Avec les progr s de la technologie et des nouvelles pratiques agricoles issues de la Seconde r volution et de la R volution verte 1944 1970 l humanit est pass e d une agri culture paysanne et de subsistance une agriculture moderne et industrielle Les gouvernements du si cle dernier d sireux d encourager cette nouvelle industrie florissante ont g n rale ment mis l accent sur le d veloppement conomique de l agri culture Les cadres l gislatifs et r glementaires ont encourag la mise en place de fermes sp cialis es de productions intensives et plus grand capital Le Qu bec n a pas chapp cette mouvance Le cadre l gislatif et r glementaire d velopp dans la deuxi me moiti du XXe si cle fut ax sur le d veloppement conomique de l agri culture et les lois mises en place ont appuy la production de pro duits de base commodit s indiff renci s et de grande consom mation Le mod le agricole d velopp au milieu du si cle dernier a contribu faire de l agriculture le premier secteur manufactu rier de la province avec comme principale industrie l industrie laiti re R cemment et depuis les derni res ann es toutefois le sec teur agricole du Qu bec
11. 570 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 le cas qui nous occupe l article 3117 C c Q Dans les circonstances Yon devrait lire l article 19 LPC comme signifiant tout simplement que lorsque les r gles de conflits de lois du Code civil conduisent l application obligatoire de la LPC les parties ne peuvent contrac tuellement d cider que leur contrat sera r gi par une autre loi en ce sens l article 19 ne ferait qu exprimer diff remment un prin cipe dont la mise en uvre fut articul e en 1994 par l article 3117 du Code civil du Qu bec 6 2 Droit transitoire Lors de changements l gislatifs en mati re de s ret s on consid re g n ralement que la validit de la s ret restera r gie par la loi en vigueur au moment de la constitution de la s ret alors que son opposabilit aux tiers et son rang seront r gis par la loi en vigueur au moment o ces questions se soul vent par exemple au moment de la faillite du constituant 72 La LTVM comporte deux dispositions de droit transitoire visant 4 att nuer ces principes dans le cas de stiret s consenties ant rieurement au ler janvier 2009 En premier lieu une d possession de valeurs mobili res ou de titres interm di s obtenue avant le 1er janvier 2009 au moyen d une m thode qui constitue une ma trise sous la LTVM aura son effet73 cette r gle transitoire a de toute vidence pur but de dissi per le doute qui se serait soulev quant l efficacit
12. Accord ADPIC Indication g ographique Luxem bourg Office des publications officielles des Communaut s europ ennes CE 2000 47 pages ADDA J La mondialisation de l conomie Gen ve et probl mes La D couverte Paris 2006 256 pages ARBOUR J M LAVALLEE S Droit international de l environ nement Editions Yvon Blais Bruylant Cowansville Qu bec 2006 835 pages BHALA R International Trade Law Theory and Practice Second edition Lexis publishing 2001 713 pages BELLEMARE M Productivit de la chicout au Qu bec en fonc tion de diverses r gies de culture m moire pr sent l Uni versit Laval dans le cadre Ma trise en biologie v g tale 2007 collection des th ses et m moires lectroniques en ligne http archimede bibl ulaval ca archimede files 046f2322 1720 4a9c 9a1f 4b9d64fff401 24245 html page consult e le 23 d cembre 2008 BERTELOT J Agriculture Talon d Achille de la mondiali sation Cl s pour un accord agricole solidaire POMC l Harmattan 2003 510 pages Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 529 BOUSSARD J M GERARD F et PIKETTY M G Lib raliser l agriculture mondiale Th ories mod les et r alit s CIRAD 2005 135 pages CHARVET J P L alimentation dans le monde mieux nourrir la plan te Paris Petite encyclop die Larousse 2006 128 pages CHINOTTI L Les effets de l accord sur l Agriculture de l Uru guay Roun
13. a l utilisation dans la d signation ou la pr sentation d un produit de tout moyen qui indique ou sugg re que le produit en question est originaire d une r gion g ographique autre que le v ritable lieu d origine d une mani re qui induit le public en erreur quant l origine g ographique du produit b toute utilisation qui constitue un acte de concurrence d loyale au sens de l article 10bis de la Convention de Paris 1967 161 De plus l ADPIC impose aux Membres de modifier leur l gis lation de fa on ne pas permettre L enregistrement d une marque de fabrique ou de commerce qui contient une indication g ographique ou est constitu e par une telle indication pour des produits qui ne sont pas originaires du territoire indiqu si l utilisation de cette indication dans la marque de fabrique ou de commerce pour de tels produits dans ce Membre est de nature induire le public en erreur quant au v ritable lieu d origine 162 De plus pour les vins et les spiritueux l article 23 de PADPIC pr voit un niveau de protection plus lev que ne le fait l article 22 En effet l article 23 oblige les Membres prendre les moyens juridiques afin d emp cher une utilisation frauduleuse ou incor recte d une indication g ographique et ce m me dans les cas o la v ritable origine du produit est indiqu e ou dans ceux o l indication g ographique est employ e en traduction ou accom pagn e d e
14. apr s le ler janvier 2009 d un accord de ma trise intervenu une poque o la ma trise ne b n ficiait pas d une reconnaissance l gislative des accords semblables ont pu en effet tre conclus dans le pass soit pour des raisons purement pratiques ou encore pour chercher obtenir en s inspirant de l arr t Val BrillantT4 un r sultat fonc tionnellement quivalent une d possession En second lieu une d possession quelle que soit la nature du bien vis obtenue avant le 1er janvier 2009 au moyen d une m thode que la loi nouvelle ne reconna t pas conservera son oppo 71 G GOLDSTEIN et E GROFFIER supra note 64 semblent soutenir cette approche n 410 Voir aussi Nicole L HEUREUX Droit de la consommation 5e d ditions Yvon Blais 2000 n 32 72 Les articles 3102 et 3105 C c Q sous entendent ces principes la m me solution d coule des articles 2 3 157 et 157 1 de la Loi sur l application de la r forme du Code civil L Q 1992 c 57 73 LTVM art 173 74 Voir la note 31 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 571 sabilit initiale si elle a t inscrite au RDPRM au plus tard le 31 d cembre 200975 Un d p t bancaire constitue un exemple d une situation vis e par cette r gle selon l arr t Val Brillant un tel d p t pouvait faire l objet d un gage avant le 1er janvier 2009 comme le mode de d possession permettant ce gage a t cart par la LTVM il devenait
15. articulent les Labels certifications et appellations d origine avec le droit commercial de POMC 2003 Les cahiers de la Chaire de responsabilit sociale et de d veloppement durable ESG UQAM No 13 en ligne http www francophonie durable org documents colloque ouaga a3 audet pdf page consult e le 20 d cembre 2008 BARTENSTEIN K LAVALLEE S L colabel est il un outil du protectionnisme vert 2003 44 Les cahiers de droit 361 BERESKIN Daniel R Legal Protection of Geographical Indica tions in Canada 2003 Presented at the Intellectual Pro perty Institute of Canada s Annual Meeting Halifax Nova Scotia on September 18 en ligne http www bereskinparr com English publications pdf TM Geographic Bereskin pdf page consult e le 20 d cembre 2008 BHALA R World agricultural trade in purgatory the Uruguay round agriculture agreement and its implications for the Doha Round 2003 79 North Dakota Law Review 691 CHAZOULE C LAMBERT R Les appellations r serv es et les produits du terroir un outil de d veloppement r gional et d assurance de qualit pour les consommateurs du Qu bec 2005 ISARA en ligne http publication isara fr article php3 id_article 46 page consult e le 16 d cembre 2008 COMTOIS DINEL E L La fragmentation du droit internatio nal vers un changement de paradigme Lex Electronica vol 11 n 2 Automne 2006
16. au point de dire que l arbitre tait un tribu nal comp tent en vertu de l article 24 1 de la Charte canadienne des droits et libert s car ce n tait pas n cessaire d y r pondre pour r soudre le litige en question Dor navant l arbitre de grief tait dot des pouvoirs n cessaires pour disposer d un litige r sultant de la convention collective en utilisant les Chartes Par contre il restait savoir s il d tenait une comp tence exclusive dans ces types de litiges En 1995 la Cour supr me dans l arr t Weber71 se penchait de nouveau sur une question de comp tence de l arbitre de grief M Weber travaillant pour la compagnie Ontario Hydro tait oblig de prendre un long cong autoris d des maux de dos La compagnie qui doutait de la v racit de ses all gations avait embauch des d tectives priv s pour faire enqu te Se fondant sur l information obtenue des d tectives Ontario Hydro a suspendu les versements d indemnit s pour son cong car on le soupconnait de fraude M Weber d posa un grief demandant la compagnie de cesser ce type d activit et aussi de lui verser des dommages int r ts pour angoisse et les souffrances morales caus es par la surveillance 72 Ce fut r gl par une entente interne Toutefois entre le d p t du grief et entente survenue entre les deux parties 67 Douglas Kwantlen Faculty Assn c Douglas College pr cit note 61 p 596
17. avec l ordre public au sens international jouera ven tuellement ce r le On pourrait envisager par exemple le refus de reconna tre une force ex cutoire au Qu bec une transaction fond e sur un titre nul ou sur des documents faux mais ayant n anmoins t d clar e ex cutoire l tranger Finalement supposer que l argument ait g n ralement quelque valeur on peut ajouter qu il en r sulte une certaine sim plification des r gles puisqu il ne sera pas n cessaire de prouver la loi trang re gouvernant la validit de la transaction ou ses effets et qu on vitera une argumentation en justice sur ces sujets Toutefois il faudra bien prouver l existence et le contenu de la d cision trang re afin de pouvoir r pondre aux objectifs du con tr le de l article 3155 C c Q De plus et surtout il en r sulte au contraire une relative complexification du r gime des transactions internationales au Qu bec puisqu on doit distinguer deux situations celles sujettes Particle 3163 C c Q et cette m thode de reconnaissance et celles qui non ex cutoires au lieu d origine devront tre trait es selon les r gles du droit commun Par 2 Le double r gime de la transaction en droit international priv qu b cois En suivant l ordre du raisonnement qu impose logiquement le caract re d rogatoire de l article 3163 C c Q envisageons en premier le r gime sp cial des transaction
18. c dure les sanctions qui peuvent tre ordonn es par le tribunal l tape du m rite ne peuvent d passer le cadre des recours tradi tionnels offerts par le droit positif En mati re de troubles de voisinage les recours les plus souvent r clam s demeurent l in jonction et les dommages int r ts Les victimes chercheront par ces moyens tre indemnis es pour les inconv nients subis dans le pass ma s aussi faire cesser le trouble pour l avenir en inter disant la poursuite de certaines activit s injonction n gatoire ou en ordonnant la mise en place de solutions rem diatrices injonction mandatoire Comme l exprime l honorable Louise Otis dans Citoyens pour une qualit de vie c A roports de Montr al Sil est une voie de redressement qui permette que l on corrige avec efficacit les atteintes importantes au principe du bon voisinage c est bien l injonction 139 La victime d inconv nients du voisinage dispose 137 Qu bec Curateur public c Syndicat national des employ s de l h pital St Ferdi nand 1990 R J Q 359 397 confirm par 1996 3 R C S 211 par 85 Comit d environnement de Ville Emard C E V E c Domfer Poudres m talliques lt e pr cit note 8 par 164 Comit d environnement de La Baie inc c Soci t d lec trolyse et de chimie Alcan lt e C S Chicoutimi n 150 06 000002 865 j Ren Letarte 19 mai 1993 jugement d approbation de la transact
19. d tention indirecte illustre par ail leurs que l expression est un raccourci de langage dans la mesure o l investisseur ne pourrait forcer ABC lui reconna tre un sta tut d actionnaire 2 11 Au Canada le principal organisme semblable est Services de d p t et de compen sation CDS Inc commun ment appel CDS 12 En n utilisant pas le terme d tention indirecte pour d crire le droit de linves tisseur l gard des valeurs cr dit es son compte de titres la LTVM vite ainsi de qualifier la nature juridique du droit de l investisseur s agit il simplement d un droit personnel cr ance l encontre du courtier ou plut t un droit de pro pri t sui generis exerc par des interm diaires Pour une approche civiliste de cette qualification voir Fr d ric NIZARD Les titres n gociables Economica Paris 2003 Voir aussi l ouvrage de R Potock supra note 10 pour une tude de droit compar sur la nature du droit de l investisseur 550 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 1 2 Valeurs mobili res et titres interm di s Selon la LTVM les valeurs mobili res d tenues directement sont appel es valeurs avec certificats lorsque le titulaire poss de un certificat ou valeurs sans certificat lorsque le titulaire est ins crit dans les registres de l metteur sans qu un certificat ne lui ait t mis 8 Par contre si le droit de l investisseur r sulte plut t de l
20. ment que nous r serve la prochaine d cennie dans Service de la formation continue du Barreau du Qu bec D veloppements r cents en droit de l environne ment vol 241 Cowansville Editions Yvon Blais 2006 p 1 la page 63 146 Gestion Serge Lafreni re inc c Calv pr cit note 68 Syndicat des copropri taires de la copropri t les Jardins de Ste Foy c Raymond REJB 2000 18655 C S J L BAUDOUIN et P DESLAURIERS pr cit note 10 n 1 248 p 205 206 147 Comit d environnement de Ville Emard CEVE c Domfer Poudres m talliques lt e pr cit note 8 M GAGNE pr cit note 53 p 93 95 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 433 anormaux peuvent tre indemnis s 48 Des inconv nients nor maux caus s avec faute chappent au r gime de l article 976 C c Q et doivent tre r clam s en vertu du r gime g n ral de responsabilit civile de l article 1457 Comme chacun le sait le Code civil n autorise pas lattri bution de dommages punitifs Puisque les troubles de voisinage donnent souvent lieu une telle demande en plus des domma ges int r ts compensatoires1 il convient de respecter les condi tions de l article 49 de la Charte des droits et libert s de la personne pour les obtenir150 Celui ci pr voit la possibilit d en r clamer en pr sence d une atteinte illicite et intentionnelle au droit la jouis sance paisible de ses biens garanti l articl
21. permettre a un groupe d exister l galement c est souvent modifier les rapports de force entre les diff rents int r ts coexis tant au sein de la soci t 103 Le recours collectif conf re au groupe de victimes une existence un droit de cit e L impact du jugement la modification du comportement des intervenants La plus grande force du recours collectif demeure sans doute sa force exemplative l endroit des autres contrevenants ven tuels la loi104 Bien s r le jugement collectif poss de des cons quences juridiques et financi res fondamentales sur le d fendeur condamn verser une indemnit mais il importe de ne pas n gli ger l impact produit quant la modification du comportement de l entreprise poursuivie mais aussi des autres intervenants uvrant dans le m me secteur Personne ne souhaite faire l objet d un recours collectif et la force de cet instrument peut contribuer dissuader d ventuels pollueurs poursuivre leurs activit s sans rien y changer1 En cons quence il n est pas rare de consta ter des changements significatifs dans les pratiques contractuel les ou d exploitation des entreprises la suite du prononc d un jugement final dans un recours collectif I LES TROUBLES COLLECTIFS DE VOISINAGE ET LE RECOURS COLLECTIF UNE ALLIANCE NATURELLE ET FRUCTUEUSE L arr t de la Cour supr me dans Ciment du Saint Laurent renferme une d claration de principe qui bien
22. tat qui doit dor navant se conformer au degr de s v rit des normes articul es au niveau supra national car la mise en place de normes plus s v res risque d tre consid r e comme une restriction au commerce Sur autorisation de l OMC les Etats Unis et le Canada imposent depuis 1999 des droits de douane additionnels sur un certain nombre de produits import s de UE en r torsion de l interdiction pos e par l Europe d importer du b uf aux hormones Voir Communaut europ enne Mesures communautaires concernant les viandes et les produits carn s hormones Plainte des Etats Unis et du Canada 1998 OMC Doc WT DS26 AB R 94 De surcro t le professeur Mockle affirme que l instauration d une Lex Mer catoria sans fronti res est fr quemment interpr t e comme les signes tangibles d un diminution de la capacit d action de l tat Daniel MOCKLE Mondiali sation et tat de droit 2000 Les Cahiers de Droit 237 241 95 Au cours des 20 derni res ann es on note une croissance des normes et des pro grammes de certifications dans le secteur agricole Cora DANKERS Pascale LIU Normes environnementales et sociales certification et labellisation des cultu res commerciales Organisation des Nations Unies pour l alimentation et l agri culture FAO Service des mati res premi res et des produits tropicaux et horticoles ESCR Division des produits et du commerce international Rome
23. tifs La proc dure sert le droit et l o il n y avait pas avant de pro c dure efficace ou adapt e le droit ne pouvait tre exerc La proc dure poss de ind niablement une influence sur le droit substantiel car elle en d finit les contours168 et le mat rialise Plus encore elle le cristallise Dans bien des cas et en particulier dans celui de l environnement le recours collectif ne se pr sente pas comme une alternative l exercice individuel d un droit il instaure la seule voie praticable d exercice de ce droit substantiel Sans cr er de nouveaux droits le recours collectif permet des personnes d en faire valoir certains qui n auraient jamais vu le jour devant l appareil judiciaire ce qui le situe plus pr s de la reconnaissance de nouveaux acteurs et de la transformation des rapports de force que d une simple technique proc durale Le recours collectif am ne dans le giron judiciaire des acteurs qui sans lui ne trouveraient pas leur place Dire que le recours collec tif a une nature strictement proc durale et ne modifie pas le droit west donc pas tout fait exact d un point de vue de la r alit judiciaire L o la loi n atteignait pas l objectif le spectre d une pour suite en recours collectif et des cons quences financi res qui en publiques de la cimenterie A KROL pr cit note 4 ce n est toutefois pas ce que pense la journaliste H LAUZON pr cit note 2 pr si
24. 147 Sophie LAVALL E et Genevi ve PARENT Qu a t il derni re l tiquette bio Une tude de l encadrement juridique de l agriculture et de la certification biologiques au Canada loc cit note 121 p 101 148 R glement sur les appellations r serv es pr cit note 21 art 4 149 Sophie LAVALLEE et Genevi ve PARENT Qu y a t il derni re l tiquette bio Une tude de l encadrement juridique de l agriculture et de la certification biologiques au Canada loc cit note 121 p 102 150 Ibid l 151 COMIT D ACCREDITATION EN VALUATION DE LA QUALIT en ligne http www caeq ca fr regime_bio Canada page consult e le 29 d cembre 2008 152 R glement sur les appellations r serv es pr cit note 21 c A 20 02 r 1 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 491 un cahier de charges dont les normes sont aux termes de l article 1 1 du R glement au moins gales celles pr vues dans les Directives concer nant la production la transformation l tiquetage et la commercia lisation des aliments biologiques adopt es par la Commission du Codex Alimentarius en vertu du Programme mixte FAO OMS sur les normes alimentaires 153 De plus l article 5 du r glement affirme 5 Malgr le paragraphe 1 de l article 1 jusqu l adoption des Directives concernant la production la transformation l tique tage et la commercialisation des aliments bio
25. 1991 p 205 aux pages 206 208 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 419 s accorde pas avec le traitement g n ral et collectif de la proc dure du recours collectif C est aussi en consid rant cet aspect des relations de voisinage uniques distinctes singuli res subjectives exclusives que nous trouvons difficile de reconna tre comme appropri l emploi du recours collectif en mati res de troubles de voisinage En effet la responsabilit en mati re de troubles de voisinage ne repose pas uniquement sur l examen de la conduite du d fendeur mais aussi sur une myriade de crit res nous permettant de d terminer si le degr d inconv nients subis personnellement par le demandeur est excessif En somme c est une appr ciation globale des circonstan ces propres a chaque relation de voisinage qui permet une juste valuation de la responsabilit du d fendeur Face a ce constat nous sommes d avis que le recours collectif ne constitue g n rale ment pas un recours appropri en mati re de troubles de voisi nage 109 Cet argument caract ristique de l cole individualiste du recours collectif dominante dans les ann es 1980 au Qu bec fond sur la nature fondamentalement individuelle de la relation l objet du litige et sur les sp cificit s de chaque r clamation est sans contredit le plus souvent soulev par les d fendeurs pour s opposer au recours collectif Selon cette logique appliqu e
26. 2825 C c Q Il s agit d une m thode alternative de r solution des conflits de lois Sur ce sujet voir G GOLDSTEIN et E GROFFIER Droit international priv tome 1 Cowansville ditions Yvon Blais 1998 n 53 et 54 n 105 108 67 Voir ainsi G GOLDSTEIN La cohabitation hors mariage en droit international priv loc cit note 15 p 62 66 P CALLE op cit note 39 68 Ch PAMBOUKIS La renaissance m tamorphose loc cit note 15 p 546 note 106 300 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 transaction dans la cat gorie des actes quasi publics r ceptifs constitutifs cette th orie ne correspond pas au droit positif qu b cois quant aux conditions de l article 3163 C c Q qui admet qu un enregistrement d une transaction acte passif suffit la faire reconna tre au Qu bec comme une d cision trang re6 De toute mani re l auteur lui m me semble avoir admis derni rement qu elle n tait pas utile dans la mesure o le v ritable crit re d clenchant la m thode serait plut t leffectivit d une situation juridique d j cr e ayant donn lieu une apparence ou une croyance et ayant eu des effets l tranger 1 Quant la justification de la m thode pr sent e par M Romano elle suppose qu il existe au moins au sein des tats ayant adopt la m thode de la reconnaissance sinon une poli tique du moins un souci conscient visant viter
27. 61 Guy DEBAILLEUL R gulation agricole et destruction du milieu rural le r le des mesures agricoles in Le Qu bec rural dans tous ses tats sous la direction de Bernard VACHON Editions Bor al p 141 cit dans Annie ROYER op cit note 282 p 1 287 Ibid 522 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 d veloppement rural et aux terroirs qu b cois on peut penser que la question des impacts des produits d appellations r serv es sur l environnement sera de plus en plus importante Ainsi on peut penser que le besoin d int grer certains crit res dans les cahiers de charges des appellations r serv es visant prot ger l environ nement pourrait se faire sentir dans l avenir De plus la LARTV qui vise la protection de l authenticit des produits d appellation est limit e quant la protection de la biodiversit Bien entendu l appellation biologique cherche offrir un produit hautement cologique mais son apport quant la protection de l environnement est limit Par exemple en 2001 au Canada environ 340 000 hectares de terre moins de 1 sont utilis s pour la production biologique alors que 8 5 millions d hectares sont allou s la production d OGM28 Un article du journal Le Devoir soulignait que le nombre de cultures dOGM avait augment au Canada de 136 depuis 200428 Au Qu bec selon des donn es de 2005 41 du soya cultiv tait g n tique ment modifi tout comme
28. MAYER ibid p 561 32 P MAYER ibid 33 Voir H MUIR WATT loc cit note 15 p 1986 1998 294 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 Au plan pratique le professeur Lagarde pr cise que la m thode simplifie la r solution des litiges puisqu il n est pas n cessaire de faire la preuve du contenu de la loi normalement comp tente selon la r gle de conflit de lois du for34 Toujours sur ce plan pratique on invoque ainsi essentielle ment qu elle respecte les pr visions des parties dans la mesure o celles ci pensent que l enregistrement d une relation ou linter vention d un officier public leur garantit pour le futur un certain statut juridique d coulant d un cadre pr tabli volontairement choisi L intervention d une autorit publique est cardinale pour cette analyse car elle justifierait aussi la m thode pour deux autres raisons D abord elle entra nerait des garanties de juridi cit plus importantes que s il s agissait d un pur acte priv garanties que l on estime suffisantes pour prolonger l tranger l effet local de l intervention officielless De plus cette intervention t moignerait d une volont ta tique qui entra nerait des effets locaux que par r alisme on ne devrait pas ignorer l tranger Au contraire imposer le respect d une autre loi que celle que l officier public a utilis e entrainerait des risques de situations boiteuses La m thode de
29. Reitz55 dans lequel le tribunal avait reconnu la responsabilit sans faute d un pro pri taire qui en raison des travaux d excavation effectu s sur son terrain avait branl la solidit de la maison de monsieur Reitz juste c t un point tel qu il fallut la d molir parce qu elle tait devenue source de danger pour la population environnante Ce jugement de l re moderne fut cit nombre de fois l appui de la reconnaissance de la responsabilit sans faute en contexte de voi sinage et constitue une d cision phare sur le sujet Plusieurs autres jugements rendus par la suite vont dans le m me sens L article 991 s applique aussi aux plantations Par exemple la Cour d appel a d ja accueilli la demande d un propri taire dont l immeuble avait t endommag par les racines de peupliers plant s dans la cour d une cole voisine56 M me si la commission scolaire avait apport une preuve de sa bonne foi et avait d mon tr que les arbres avaient t plant s par un jardinier d exp rience une distance suffisante elle fut condamn e verser des dommages int r ts et abattre les arbres d vastateurs permanente du Barreau du Qu bec D veloppements r cents en droit de l environ nement Cowansville ditions Yvon Blais 2004 p 65 aux p 93 95 54 Ciment par 72 Gourdeau c Letellier de St Just pr cit note 9 par 40 55 Pr cit note 9 56 C E C M c Lambert 198
30. Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 325 Les droits et libert s de la personne en milieu syndical l arbitre de grief ou le Tribunal des droits de la personne quel est le forum comp tent Marc MANCINI R sum Au Qu bec depuis le d but du XXe si cle la fonction arbi trale s est d velopp e 4 un rythme effr n Les multiples inter ventions l gislatives en mati re d arbitrage de grief ont fait en sorte qu aujourd hui nous sommes dot s d un syst me d arbitrage complet et structur pour r gler les conflits relevant de l interpr tation et de l application de la convention collective Les balises crites par le l gislateur en mati re d arbitrage de grief se sont largies par l volution de la jurisprudence de la Cour supr me du Canada depuis l arr t McLeod c Egan Par cette volution l arbitre contemporain est dot d normes pouvoirs en mati re d interpr tation et d application de la convention collec tive Il n est plus restreint aux simples dispositions convention n es Maintenant l arbitre peut aller au del de la convention pour disposer du litige Il se doit d interpr ter les lois d ordre public pour trancher un litige En plus d avoir la possibilit d interpr ter le contenu tant explicite qu implicite de la con vention collective le contenu implicite se trouvant dans les dispositions l gislatives d ordre public comme les normes mini males en emploi
31. Service des communications dition Les ditions Yvon Blais Inc ISSN 383669 X D p t l gal Biblioth que et Archives nationales du Qu bec 2009 Biblioth que et Archives Canada 2009 Barreau duQu bec A Revue 2009 Automne 2009 Tome 68 La Revue La m thode de la reconnaissance une nouvelle cl pour d coder les r gles relatives l effet au Qu bec d une transaction internationale Gerald Goldstein 279 Les droits et libert s de la personne en milieu syndical l arbitre de grief ou le Tribunal des droits de la personne quel est le forum comp tent Marc Mancini 1 aaa 327 L heureuse alliance des troubles de voisinage et du recours collectif port e et effets de l arr t Ciment du Saint Laurent Pierre Claude Lafond 385 Le d veloppement des produits diff renci s comme l ment d une nouvelle politique agricole du Qu bec l apport de la Loi sur les appellations r serv es et les termes valorisants Marie Pierre Verdon Ricard 449 Le nouveau r gime qu b cois des s ret s sur les valeurs mobili res Michel Deschamps 541 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 I CHRONIQUE D ontologie Les excuses d un juge quant son inconduite Luc HUDp s mpr mpm aoni Aw GDA HR BABS 573 Listes des m moires de ma trise et th ses de doctorat accept s en 2008 2 2 a 583 Index
32. adopter une protec tion juridique des mesures techniques de protection du droit d auteur au Canada une perspective compar e des droits fran cais am ricain et canadien DUFOUR Charles Analyse de la radiodiffusion canadienne pour que les Canadiens puissent visionner du contenu canadien KOZIARA Aleksandra Sponsored Links and Liability of Adverti sers and Search Engines for Trademark Infringement MIRELLA Loris In Search of the Making Available Right WOODS Tanya It s All in the Approach Collective Manage ment Organizations and Multi territorial Copyright Licensing Online M moires de Maitrise avec concentration en droit notarial CARRIERE PROULX Katia Principes g n raux de d volution l gale lorsque parent permet d y d roger COHEN Cheryl La prescription le r gime Toreens et le Code civil du Qu bec un remariage est il possible EL ASMAR Zeina Propri t superficiaire et publicit immobi li re au Qu bec Etude d une exception jurisprudentielle Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 585 FRENETTE Josianne Perspectives sur le notariat qu b cois la profession a t elle un avenir GALLINARO Lisa Mandates in Anticipation of Incapacity The Binding Ties of Contractual Obligations and the Protection of the Incapacitated Mandator HASSAN Batoul L encadrement juridique des sols contamin s ses impacts sur les parties aux transactions immobili res et la pratique notariale
33. agriculture et de l agroalimentaire du Qu bec en ligne http www caaaq gouv qc ca userfiles File Memoires 20Ga tineau 07 29 G Chaire_responsabilite_sociale pdf page consult e le 20 d cembre 2008 536 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 COMMISSION DU CODEX ALIMENTARIUS tiquetage des denr es alimentaires Textes complets en ligne http www fao org docrep w8612f w8612f00 htm page consult e le 30 d cembre 2008 COMMISSION EUROPEENNE Agriculture et D veloppement rural en ligne http ec europa eu agriculture foodqual qua lil_fr htm page consult e le 18 d cembre 2008 COMMISSION SUR L AVENIR DE L AGRICULTURE ET DE L AGROALIMENTAIRE QU B COIS Agriculture et agroa limentaire assurer et b tir lavenir Ce qu on nous a dit en ligne http www caaaq gouv qc ca userfiles File Dossiers 2012 20fevrier Ce 20quon 20nous 20a 20dit pdf page consult e le 20 d cembre 2008 Agriculture et agroalimentaire assurer et b tir l avenir tudes compl mentaires en ligne http www caaaq gouv qc ca userfiles File Dossiers 2012 20fevrier Etudes 20comple mentaires pdf page consult e le 20 d cembre 2008 Agriculture et agroalimentaire assurer et b tir l avenir Rap port en ligne http www caaaq gouv qc ca userfiles File Dossiers 2012 20fevrier RapportFr_haute pdf page consult e le 20 d cembre 2008 CONSEIL DES APPELLATIONS AGROALIMENTAIRES DU QUEBEC M moire pr sent ala Co
34. appellation biologique La certification biologique fut d abord une marque de certifi cation caract re priv d velopp e en parall le la l gisla tion de l tat et offrant aux producteurs int ress s la possibilit d adh rer volontairement ses normes 2 C est suite sa popula rit dans les ann es 1990 notamment au fait qu elle fut l objet d un encadrement public en Europe qu elle fut vis e pour la premi re fois par le gouvernement du Qu bec dans sa Loi sur les appellations r serv es de 199663 Cons quemment elle passa 60 CONSEIL DES APPELLATIONS R SERV ES ET DES TERMES VALORI SANTS CARTV Normes biologiques de r f rences du Qu bec Version 4 0 Derni re mise jour 1er janvier 2008 p 4 en ligne http www cartvque bec com documents bio normes biologiques reference quebec pdfl page consul t e le 18 d cembre 2008 61 Genevi ve PARENT et Sophie LAVALLEE R glementer l industrie des OGM et la production biologique au Canada synth se enjeux et perspectives face aux imp ratifs du march europ en dans R Ouellet S curit alimentaire et OGM Presses de l Universit des sciences sociales de Toulouse 2007 62 Ren AUDET De nouveaux foyers de r gulation en concurrence dans la fili re agroalimentaire comment s articulent les labels certifications et appellations d origine avec le droit commercial de POMC 2003 Les cahiers de la Chair
35. avons expos e plus haut122 Comme on peut douter de la perti nence de ce rattachement au moins pour les transactions con clues hors cour on pourrait penser invoquer ponctuellement Particle 3164 C c Q qui traite g n ralement de la comp tence des autorit s trang res sans exclure l article 3163 C c Q et sp ciale ment la condition selon laquelle le litige doit se rattacher d une fa on importante l tat dont l autorit a t saisie En y regardant de plus pr s il ne nous semble pas que l on devrait admettre ce raisonnement En effet le rapport logique entre cet article 3164 C c Q et la question de la v rification du fait selon lequel la transaction est devenue ex cutoire la suite pro bablement de l intervention du tribunal du lieu en cause nous 120 On pr supposait alors que l autorit comp tente l tait en vertu d un accord con tractuel voir Conf rence de La Haye de droit international priv Rapport de la Commission sp ciale dans Actes et documents de la Session extraordinaire Ex cution des jugements Bureau Permanent de la Conf rence La Haye 1969 p 46 121 Voir aussi les commentaires sous l article 19 de la Convention de La Haye de 1971 m me pour les transactions judiciaires Rapport explicatif de M Ch N Fragistas dans Actes et documents de la Session extraordinaire Ex cution des jugements Bureau Permanent de la Conf rence La Haye 1969 p
36. bien qu elles aient toutes deux pour but de r gler un litige selon une entente priv e sans saisir directement une auto rit judiciaire les moyens utilis s restent assez diff rents En effet alors que la transaction est une d cision priv e prise directe ment par les parties et int gr e dans un contrat qui les lie une telle d cision ne se trouve pas l origine dans la convention d arbitrage mais ne se constitue sous forme de sentence arbitrale que si cette convention est pleinement ex cut e par les parties et apr s qu un tiers soit intervenu Ainsi l analogie n existe qu entre la sentence arbitrale et la transaction non entre celle ci et la convention d arbitrages Cette divergence se retrouve au plan du droit international priv Tout comme au sujet de la convention d arbitrage des con flits de lois peuvent affecter la validit de la transaction Par exemple en droit qu b cois malgr les limites la lic it de l objet de la transaction pr vues l article 2632 C c Q selon l article 2634 C c Q l erreur de droit n est pas une cause de nul lit Mais on peut envisager des solutions contraires dans d autres droits De m me on pourrait envisager des conflits de lois relatifs aux effets de ces conventions l autorit de plein droit de chose jug e entre les parties pr vue l article 2633 C c Q pourrait ne 5 La requ te en homologation est soumise au r gime des mati res no
37. bien que de mani re implicite dans Drysdale c Dugas 2 et quelques ann es plus tard en 1922 dans Canada Paper Co c Brown En 2008 la Cour reprend de mani re d taill e ce qu elle avait d ja d cid dans ces deux affaires signe que le droit reste stable et que la Cour demeure coh rente avec ses principes Au demeurant l examen de la jurisprudence rendue sous l empire du Code civil du Bas Canada nous apprend que majoritairement les tribunaux s attardaient plus sur la gravit ou l anormalit des inconv nients subis que sur la faute du propri taire 14 La cause de la responsabilit sans faute avait galement t entendue par la Cour d appel en 2002 dans Gourdeau c Letellier de St Just15 dans laquelle des propri taires avaient construit la limite de leur terrain deux immenses murs de b ton d une hau teur de 25 pieds qui s appuyaient sur le mur de l difice voisin Deux murs de b ton de trois tages qui avaient comme cons quence de priver de lumi re les locataires de l immeuble voisin dont les vues et les balcons donnaient sur la cour int rieure en plus d emp cher les propri taires voisins d acc der leur immeuble pour y effectuer les r parations et l entretien M me s il n y avait pas d intention malicieuse en l esp ce et en l absence de toute faute la Cour ordonna la d molition des murs au motif qu ils avaient une hauteur excessive et constituaient une source d i
38. cet gard du droit des provinces de common law Les lois sur les s ret s mobili res de ces provinces pr voient pour certaines cat gories de biens que le titulaire d une s ret avec d possession peut obtenir un rang sup rieur celui du titulaire d une s ret sans d possession inscrite ant rieurement au registre des s ret s mobili res Voir R CUMING C WALSH et R WOOD Personal Property Security Law Irving Law Inc 2005 p 380 44 Art 2714 2 C c Q voir aussi l article 129 LTVM 45 Art 2714 4 C c Q 46 Cette r gle d coule de l effet combin des articles 2714 2 et 2714 4 C c Q 47 LTVM art 27 voir aussi les articles 109 et 110 de la LTVM Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 561 g n rale du Code civil continuera a recevoir application et le cr ancier dont hypoth que a t publi e en premier lieu aura priorit Qu en est il cependant si deux cr anciers hypoth caires ont chacun obtenu la ma trise des m mes titres Un tel conflit sera plus rare car il serait exceptionnel que les deux cr anciers aient obtenu la ma trise m me des titres Si malgr tout une telle situa tion se produisait la priorit sera accord e au cr ancier ayant acquis la ma trise en premier lieu48 dans le cas toutefois d un titre interm di l on accordera pr s ance celui qui a obtenu la ma trise d un titre en devenant titulaire du compte Ce survol des dispositions sur les priorit
39. conform ment aux dispositions du paragraphe 63 1 de la Loi sur les juges pour mener une enqu te publique relativement la conduite de M le juge Jean Bien venue de la Cour sup rieure du Qu bec dans la cause La Reine c T Th berge 25 juin 2006 p 35 appel le Rapport Bienvenue C E dans le pr sent texte aussi publi 1997 1998 9 Revue nationale de droit constitutionnel 357 le Con seil canadien de la magistrature a ent rin ce rapport majorit sans com mentaires propos des excuses du juge Rapport du Conseil canadien de la magistrature au ministre de la Justice concernant le juge Jean Bienvenue 20 sep tembre 1996 reproduit en annexe G au Rapport annuel du Conseil de la magistra ture 1996 1997 p 69 Dans le Rapport Cosgrove C C M le Conseil canadien de la magistrature souli gnait que les excuses du juge semblaient davantage ax es sur les erreurs qu il avait commises que sur la reconnaissance que plusieurs de ces erreurs avaient t caus es par ou constituaient en elles m mes une inconduite judiciaire pr cit note 1 par 24 Voir aussi Taylor c Canada Procureur g n ral pr cit note 6 par 67 69 Ibid par 29 ce facteur a aussi t voqu par les instances internes du Conseil canadien de la magistrature D cision d un sous comit concernant le juge Bara kett 24 juillet 2002 D cision du pr sident concernant le juge Leask 20 septembre 2007 Dans le Rapport B
40. daient pas ne changeait rien au probl me com mun des manations excessives Le recours collectif et la justice qu il propose nous invite d placer le regard vers le dommage 116 Jbid par 55 et 60 424 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 caus plut t que sur le dommage subi Loin d un simple change ment de perspective sans cons quence cette r orientation impli que l abandon d une perspective individualiste de la justice au profit d une vision collective 2 La preuve d un dommage commun et le mythe du droit une d fense quitable a Un droit la d fense pr serv De bonne guerre les procureurs de la d fense insistent beau coup sur la protection des droits de toutes les parties et partant sur la possibilit de pr senter une d fense pleine et enti re117 En v rit il s agit l une fois de plus de l argument de sp cificit du cas de chaque membre qui donne ouverture des d fenses distinctes d un membre l autre cartant du m me souffle l ven tualit de tout recours collectif Comme le note Me Gagn L analyse de l ensemble des circonstances factuelles applicables un membre du groupe eu gard aux diff rents crit res pertinents peut conduire une conclusion diff rente sur la responsabilit du d fendeur que l analyse des circonstances factuelles applicables un autre membre La situation de chaque membre peut varier notamment l gard de
41. dans Ser vice de la formation continue du Barreau du Qu bec D veloppements r cents en droit de l environnement vol 300 Cowansville ditions Yvon Blais 2009 p 1 aux pages 23 26 150 Brais c D Amico 2005 R D I 718 C A Construction Val d Or lt e c Gestion LRO 1997 inc J E 2006 209 C A Groleau c Roy J E 2009 645 C S 2009 R R A 616 C S r sum par 100 106 du texte int gral 151 Qu bec Curateur public c Syndicat national des employ s de l h pital St Ferdi nand 1996 3 R C S 211 par 117 Regroupement des citoyens du quartier St Georges inc c Alcoa Canada lt e pr cit note 90 par 82 152 Ciment par 118 153 C p c art 1031 1036 434 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 reliquat Un tiers peut tre nomm par le tribunal pour veiller a l ex cution du jugement154 B Vers une volution et un assainissement des pratiques en contexte de voisinage Le recours collectif ne peut voir ses effets limit s ceux men tionn s pr c demment acc s la justice quilibrage des rap ports de force etc Pareille conception serait r ductrice dans le contexte des troubles collectifs de voisinage Dans ce secteur comme dans ceux impliquant des lois a caract re public il cons titue ni plus ni moins une r ponse au d sengagement de l tat prenant la forme d un empowerment des citoyens 1 Qui plus est loin de favoriser le d veloppement d
42. de droit sur la sc ne internationale 479 2 2 Le droit international conomique et les appellations r serv es 482 2 2 1 L Accord sur l agriculture comme soutien aux appellations r serv es 482 2 2 2 L Accord sur les obstacles techniques au commerce et l appellation biologique au Qu bec et au Canada 484 452 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 a Le champ d application de l accord OCS se Me rue a 484 b Les programmes de certification biologique normes volontaires ou r glements techniques 486 c La conformit de l appellation biologique du Qu bec avec Accord OTC 491 2 2 3 L Accord sur les aspects des droits de propri t intellectuelle qui touchent au commerce et les indications g ographiques 493 a Le champ d application de l accord ADPIC sa aia A a a E 493 b La conformit de la l gislation canadienne et des appellations r serv es du Qu bec avec PADPIC 496 Chapitre 3 La Loi sur les appellations r serv es et les termes valorisants une contribution potentielle l tablissement de la vision d avenir de l agriculture et de l agroalimentaire qu b cois dessin e par la CAAAQ 498 3 1 Les circonstances ayant men l adoption de la Loi sur les appellations r serv es et les termes valorisants LARTVW 498 8 1 1 La Loi sur les appellat
43. employeur et le syndicat de convenir de dispositions contraires la Charte eal La comp tence que le Code du travail conf re l arbitre pour inter pr ter et appliquer toute loi dont la Charte dans le cadre d un litige qui r sulte de la convention collective ne rend pas en soi cette com p tence exclusive Par ailleurs cette comp tence de l arbitre l gard d un litige ne devient exclusive que dans la mesure o ce litige consid r dans son essence r sulte de la convention collec tive 128 nos soulign s 125 Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse c Centre hospi talier r gional de Lanaudi re pr cit note 114 par 36 126 Voir Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse c R siden ces Laurendeau L gar Louvain pr cit note 114 requ te en r vision judi ciaire rejet e D T E 2000T 242 C S appel rejet 2006 QCCA 572 D T E 2005T 562 C A 127 Des griefs furent aussi d pos s par le syndicat les repr sentant 128 Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse c R sidences Laurendeau L gar Louvain pr cit note 114 par 24 et 26 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 363 Alors faisant une analyse factuelle de la situation il en venait la conclusion encore une fois qu il avait une comp tence concurrente avec l arbitre de grief en mati re de droit de la per sonne P
44. j t rendue on se penche habituellement sur la ques tion de savoir si l on va reconna tre ou non cette d cision trang re selon les condi tions du tribunal saisi plut t que d intenter une nouvelle proc dure traitant du m me litige quant au fond Mais comme rien n impose en principe cette reconnais sance sauf une convention internationale m me dans ce cas aucun droit n est par hypoth se acquis en situation internationale La th orie des droits acquis ne semble donc avoir aucune valeur scientifique en droit international priv 82 Ibid p 553 n 63 L effectivit des fins de coh rence internationale du rapport juridique prime le souci de localisation et la proximit 304 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 statut des personnes85 Il reste que la m thode conflictuelle peut r pondre cette exigence par le biais d une clause chappatoires4 qui peut r tablir l quilibre si concr tement le centre de gravit ne correspond pas celui d sign abstraitement par la r gle de conflit Il est exact comme le rappelle le professeur Pamboukis 5 que ce point de vue du rattachement reste celui du for qui peut ne pas tre partag par d autres syst mes de droit international priv Mais on ne voit pas trop pourquoi on carterait cette concep tion au profit de celle d un droit tranger Le juge du for est tout fait capable de tenir compte de la r alit de la situation s
45. la LTVM pr voit que cette d possession peut aussi tre effectu e en procurant au cr ancier la ma trise des valeurs ou titres concern s36 En second lieu la remise de certifi l Universit Laval 2006 p 127 p 147 148 Ces solutions furent cependant approuv es par Louis Payette Les s ret s r elles dans le Code civil du Qu bec Editions Yvon Blais 3 d 2006 n 5 806 et s 84 Dans la d cision rendue le 19 juin 2009 par la Cour supr me du Canada dans Caisse populaire de l Est de Drummond c Canada 2009 CSC 29 l opinion de la minorit mentionne en obiter que tel est maintenant l tat du droit La majorit a consid r que l affaire ne requ rait pas la Cour de se prononcer sur l effet de la modification l article 2702 C c Q 35 Arr t Val Brillant supra note 31 par 1 36 Art 2714 1 C c Q Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 557 cats permettra de constituer un gage sur les valeurs repr sent es par ces certificats m me si ces derniers ne sont pas des titres n gociables37 ainsi dans le cas de certificats de valeurs mobili res la d possession mat rielle peut avoir lieu sans gard au caract re n gociable ou non des certificats L entr e en vigueur de la LTVM a aussi donn lieu un assouplissement des contraintes du droit qu b cois applicables a une hypoth que mobili re consentie par une personne physique n exploitant pas une entreprise Pour les fins du pr s
46. le forum comp tent 327 384 598 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 COMMISSION DES RELATIONS DU TRAVAIL Services essentiels et recours collectif y a t il double emploi 63 90 COMPAGNIE ET SOCIETE MULTINATIONALE Les soci t s transnationales et leur responsabilit en droit international humanitaire regards crois s entre la sanction et la pr vention 113 180 COMMISSION DES NATIONS UNIES SUR LE DROIT DU COMMERCE INTERNATIONAL Coop ration judiciaire et insolvabilit transfrontali re un nouveau cadre l gislatif 181 218 COMMISSION SUR L AVENIR DE L AGRICULTURE ET DE L AGROALIMENTAIRE QUEBECOIS Le d veloppement des produits diff renci s comme l ment d une nouvelle politique agricole du Qu bec l apport de la Loi sur les appellations r serv es et les termes valorisants 449 540 CONCURRENCE Les clauses de non sollicitation de client le et les articles 2088 et 2089 du Code civil entre la th orie et la r alit com merciale 91 111 CONFLIT DE LOIS Le nouveau r gime qu b cois des s ret s sur les valeurs mobili res 541 572 CONFLIT DE TRAVAIL Services essentiels et recours collectif y a t il double emploi 63 90 CONSEIL CANADIEN DE LA MAGISTRATURE Les excuses d un juge quant son inconduite 573 582 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 599 CONSEIL DES APPELLATIONS RESERVEES ET DES TERMES VALORISANTS Le d veloppement des produits diff renci
47. n exige pas de rapport de proximit s rieux entre le tribunal ayant annul la sentence et le litige afin de pouvoir don ner des effets identiques au Qu bec cette d cision trang re d annulation Enfin et surtout le but de ce type de disposition tant d assurer la pr visibilit comme pour l ensemble des r gles contractuelles en droit international priv 23 il ne sied pas de faire intervenir un l ment d appr ciation flexible qui n cessite rait d aller devant un tribunal judiciaire pour tre fix L esprit de cette disposition 3163 demande que la proximit laisse clairement la place a la pr visibilit A ceci on peut r pondre quand m me que le contexte de l article 19 de la Convention de 1971 prend pour acquis ce rapport puisqu il joue dans un cadre o les comp tences juridictionnelles exorbitantes ont t abandonn es Malgr cette circonstance la Convention n envisage aucun contr le de la comp tence du tribu nal en cas de transaction 24 Les arguments vont donc dans les deux sens Mais la position rejetant l application potentielle de 123 Voir notamment l article 3082 al 2 C c Q cartant l utilisation de la clause chappatoire lorsque les parties ont choisi la loi applicable dans un acte juri dique Dans le sens de l importance du contexte contractuel envisag par lar ticle 3163 C c Q rappelons aussi que l article 19 de la Convention de La Haye de 1971 supposait
48. nant la m me cat gorie50 Par cette appellation on cherche prot ger une recette ou un savoir faire source de diff renciation du produit C est le cas par exemple du veau lev sous la m re du porc fermier ou du cidre bouch 5t Le produit b n ficiant d une attestation de sp cificit n a pas d montrer un lien avec le territoire et peut tre fabriqu partout au Qu bec 48 ORGANISATION MONDIALE DE LA PROPRI T INTELLECTUELLE Poli tique de protection des droits d tenteurs de connaissances traditionnelles des peuples autochtones et des communaut s locales Table ronde sur la propri t intellectuelle et les peuples autochtones Gen ve 23 et 24 juillet 1998 en ligne http www wipo int edocs mdocs tk fr wipo_indip_rt_98 wipo_indip_rt_98_4b p df page consult e le 20 d cembre 2008 49 JARDIN BOTANIQUE DE MONTREAL Le jardin des Premi res Nations en ligne http www2 ville montreal qc ca jardin premieres_nations visite coni fere graines htm page consult e le 20 d cembre 2008 50 R glement sur les appellations r serv es pr cit note 21 art 1 3 51 Ibid art 2 3 468 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 1 2 2 La nature juridique de l attestation de sp cificit La nature juridique de l attestation de sp cificit ressemble de pr s a celle des IGP et AO En effet elle constitue un type de droit de propri t intellectuelle sur la composition traditionne
49. on veut au Qu bec l ex cution de la transac tion internationale pass e au Qu bec ou de la transaction pass e l tranger mais non encore ex cutoire il faudra passer par une homologation au Qu bec Nous pensons en effet qu il est possible d y homologuer directement une transaction pass e l tran ger130 La question difficile est de savoir quelles conditions notre avis on devrait alors s inspirer respectivement des conditions touchant les sentences arbitrales internationales pas s es au Qu bec art 946 4 et 946 5 C proc civ 131 ou les sentences arbitrales trang res art 948 950 C proc civ Parmi celles ci par analogie devrait figurer la v rification par l autorit qu b coise charg e de l homologation que la transaction est valide selon la loi choisie par les parties ou la loi du Qu bec art 946 20 950 20 C proc civ ou la loi du lieu d origine de la transaction art 950 20 C proc civ tel que transpos 132 Dans cette hypo 130 Cf J TALPIS Enforceability of Mediated Settlements loc cit note 2 p 181 131 Cf J TALPIS ibid p 176 M LACHANCE op cit note 2 p 162 et 165 ets 132 Voir aussi les auteurs qui estiment que le juge de l homologation doit consta ter la validit de la transaction notamment F HELEINE loc cit note 3 p 297 N ANTAKI op cit note 3 n 442 p 231 Contra M LACHANCE op Revue du Barreau
50. rait qu une s v re r primande constituait une sanc tion appropri e Des excuses plei nes et enti res n ont donc pas per mis au juge d viter de faire face a la sanction la plus grave qui puisse tre impos e 4 un membre de la magistrature la privation de ses fonctions par l autorit comp tente Sans y tre l galement tenu il est fr quent qu un juge faisant l objet d une plainte pr sente des excuses aux personnes concern es ou encore exprime publiquement ses regrets en rapport avec un manquement d ontologique Pour tant l effet d une telle d marche l gard de sa responsabilit disci plinaire demeure essentiellement al atoire l encadrement l gislatif du processus de plainte l gard des membres de la magistrature est bien souvent silencieux ce sujet et peu d instances discipli naires en ont explicitement trait Bien que la question ne pr sentait Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 Rapport du Conseil canadien de la magistrature au ministre de la justice concernant le juge Paul Cosgrove 30 mars 2009 appel le Rapport Cosgrove C C M dans le pr sent texte Les documents manant du Conseil canadien de la magistrature qui sont mentionn s dans le pr sent texte ont t tir s de son site internet http www cjc cem gc ca Nomm aux termes de l article 3 du R glement administratif du Conseil canadien de la magistrature sur les enqu tes DOR
51. regardons ce qu il en est des programmes de certification biologique sous l Accord OTC b Les programmes de certification biologique normes volontaires ou r glements techniques L Accord OTC pr cise les droits et obligations des Etats membres de POMC lorsqu ils laborent et appliquent leurs r gle mentations techniques normes et proc dures d valuation de la conformit aux produits commercialis s venant d ailleurs122 Il pr voit diff rentes r gles pour ce qu il d finit comme tant les r glements techniques les normes et les proc dures d valuation mis en place par les tats L Accord d finit comme suit ces termes 1 R glement technique Document qui nonce les caract ristiques d un produit ou les proc d s et m thodes de production s y rapportant y compris les disposi tions administratives qui s y appliquent dont le respect est obligatoire Il peut aussi traiter en partie ou en totalit de termi nologie de symboles de prescriptions en mati re d emballage de marquage ou d tiquetage pour un produit un proc d ou une m thode de production donn s 2 Norme Document approuv par un organisme reconnu qui fournit pour des usages communs et r p t s des r gles des lignes directri 121 Sophie LAVALLEE et Genevi ve PARENT Quy a t il derri re l tiquette bio Une tude de l encadrement juridique de l agriculture et de la certifica tion biologique au Ca
52. sence d une faute dans le cas o malgr la produc tion d inconv nients anormaux le d fendeur a pris toutes les mesures raisonnables pour emp cher les dommages Cette zone apparente de confusion nous rappelle combien il est important d abandonner la recherche de la faute en pareil contexte et de se concentrer sur les inconv nients subis sur le r sultat Ou bien on pourrait avancer que le voisin a le devoir impos par la loi de ne pas causer d inconv nients qui exc dent la mesure normale En faisant d faut de respecter en manquant ce devoir il commet ainsi une faute qui donne ouverture au r gime g n ral 71 Barrette c Ciment du Saint Laurent inc 2003 R J Q 1883 C S par 252 255 72 Ibid par 256 258 263 264 73 Loi concernant La Compagnie dImmeubles Atlas Atlas Realties Co S Q 1951 52 c 131 74 Ciment du Saint Laurent inc c Barrette pr cit note 51 Tout comme dans Comit d environnement de Ville Emard C E V E c Domfer Poudres m talliques lt e pr cit note 8 75 J L BAUDOUIN et P DESLAURIERS pr cit note 10 n 1 238 1 240 1 245 p 201 203 207 208 Voir aussi D C LAMONTAGNE pr cit note 24 n 236 p 176 177 408 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 de responsabilit civile 6 L article 1457 ne mentionne t il pas le devoir de respecter les r gles de conduite qui suivant la loi simposent L article 976 C c Q serait
53. t s transnationales et leur responsabilit en droit international humanitaire regards crois s entre la sanction et la pr vention 113 180 SOUMISSION Les exigences des tribunaux quant la conformit des sou missions sont elles en processus d rosion le point suite la d cision dans Structures G B inc c Ville de Rimouski 253 276 S RET S Le nouveau r gime qu b cois des s ret s sur les valeurs mobili res 541 572 606 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 TRANSACTION INTERNATIONALE La m thode de la reconnaissance une nouvelle cl pour d coder les r gles relatives l effet au Qu bec d une transac tion internationale 279 325 TRIBUNAL DES DROITS DE LA PERSONNE DU QU BEC Les droits et libert s de la personne en milieu syndical lar bitre de grief ou le Tribunal des droits de la personne quel est le forum comp tent 327 384 TRIBUNAL JUDICIAIRE COMP TENCE INTERNATIONALE ET COURTOISIE INTERNATIONALE Coop ration judiciaire et insolvabilit transfrontali re un nouveau cadre l gislatif 181 218 TROUBLE DE VOISINAGE L heureuse alliance des troubles de voisinage et du recours collectif port e et effets de l arr t Ciment du Saint Laurent 385 448 VALEUR MOBILI RE Le nouveau r gime qu b cois des s ret s sur les valeurs mobili res 541 572 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 607 TABLE DE LA JURISPRUDENCE COMMENTEE Note Sous chaque en
54. t fondamental pour leffectivit de la loi et l atteinte de ses objectifs Ce contr le est galement important pour la protection des consommateurs qui pourraient tre victimes d all gations fausses ou trompeuses concernant les produits faisant l objet d appellations et ventuel lement s en d sint resser Tel que mentionn pr c demment l article 71 de LARTV pr voit que les activit s du CARTV se financent m me les contri butions qu il per oit en vertu de la LARTV notamment par le biais des amendes impos es l issue d une poursuite p nale Nous avons galement vu que le CARTV peut imposer une contribution aux organismes de certification accr dit s pour couvrir le co t de ses activit s269 Ainsi les organismes de certification accr dit s doivent payer des frais qui sont li s au processus d valuation et de contr le de leurs activit s Les tarifs de ces services sont list s 266 COMMISSION DE L AGRICULTURE DES PECHERIES ET DE L ALIMEN TATION La s curit alimentaire un enjeu de soci t une responsabilit de tous les intervenants de la cha ne alimentaire Qu bec Secr tariat des communica tions 2004 intervention de l organisme Option Consommateur en ligne http www assnat qce ca fra 37legislature1 commissions capa aliment index html page consult e le 10 d cembre 2008 267 Ibid p 113 p 268 Sophie LAVALLEE et Genevi ve PARENT Quy a t il derri re l ti
55. tionnelle des indications g ographiques des produits autres que les vins et les spiritueux en ligne http www ige ch f jurinfo documents j11011007f pdfl page consult e le 8 jan vier 2009 ORGANISATION DES NATIONS UNIES POUR L ALIMENTA TION ET L AGRICULTURE FAO La s curit alimentaire et l environnement 2002 en ligne http www fao org wssd docs WSSD02_fr pdf page consult e le 28 d cembre 2008 Bilan de mise en uvre de l AsA 2004 en ligne http www fao org docrep 008 Y4632f y4632f00 HTM page consult e le 29 d cembre 2008 Les N gociations Commerciales Multilat rales sur l Agriculture Manuel de R f rence III L Accord sur l Application des Mesures Sanitaires et Phytosanitaires et l Accord sur les Obstacles Techniques au Commerce Rome 2001 en ligne http www fao org DOCREP 003 X7354F x7354f03 htm b2 3 2 20Article 201 20 Les 20dispositions 202 E9n E9rales page consult e le 2 d cembre 2008 L accord OTC une vue d ensemble en ligne http www fao org DOCREP 003 X7354F x7354f03 htm TopOfPage page consult e le 29 d cembre 2008 ORGANISATION MONDIALE DE LA PROPRI T INTEL LECTUELLE OMPI Indications g ographiques et marques une combinaison efficace contre la contrefa on Colloque internationale sur les indications g ographiques 2007 en ligne www wipo int edocs mdocs geoind en wipo_geo_bei_ 07 wipo_geo_bei_07_www_81785 doc page consult e
56. une intervention 379 CONCLUSION 4 oo sis seeds ame ea vues 381 330 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 INTRODUCTION Ce texte porte sur les conflits de comp tence qui existent entre le Tribunal des droits de la personne et l arbitre de grief en mati re de droits et libert s de la personne Cette recherche se propose d analyser la jurisprudence et la doctrine portant sur les conflits de comp tence qui sont n s des questions d interpr tation de la l gislation qu b coise en mati re de rapports collectifs de travail et en mati re de droits et libert s de la personne Avec l adoption au Qu bec et au Canada des diff rentes Chartes Charte des droits et libert s de la personne et Charte canadienne des droits et libert s3 le concept des droits et libert s de la personne plus pr cis ment le droit l galit a pris une place grandissante dans notre syst me de droit canadien Au fil des ans les tribunaux de droit commun se sont prononc s sur l interpr tation des Chartes Dans l optique d am liorer linter pr tation et l application de la Charte qu b coise dans des conflits relevant des droits de la personne le Qu bec en 1990 cr a le T D P Q comme instance d cisionnelle pour trancher les litiges en mati re de discrimination fond e sur la Charte qu b coise Ce fut selon certains sp cialistes dans le domaine un avancement remarquable pour notre soci t d mocratique co
57. une mani re satisfaisante au Conseil des excuses individuelles enti res et sans r serves aux per sonnes affect es par sa conduite 9 Un moyen limit de disculpation Selon les circonstances la pr sentation d excuses par un juge illustre sa bonne foi d montre sa collaboration avec l instance disci plinaire ou encore affirme sa volont de rem dier aux cons quences d une conduite d plac e Elle n entraine toutefois pas n ces sairement sa disculpation20 ni m me une att nuation de sa res ponsabilit disciplinaire Il n est pas rare que des rapports d enqu te mentionnent les excuses d un juge sans en faire autrement tat dans l analyse de son inconduite ou la d termination de la sanction 21 Par ailleurs trois facteurs ont t plus particuli rement voqu s par les instances disciplinaires pour miti ger leur port e juridique Un premier facteur concerne la valeur intrins que des excuses pr sent es par le juge L instance disciplinaire appr cie parfois la sinc rit du repentir exprim par le juge au moyen de ses excuses En recommandant la destitution du juge Jean Bienvenue de la Cour sup rieure du Qu bec le Conseil canadien de la magistrature notait 18 19 20 21 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 Le Comit a donc pour mission de veiller au respect de la d ontologie judiciaire pour assurer l int grit du pouvoir judiciaire La fonction qu il exe
58. voit un r gime sp cifique d ex cution au Qu bec des transactions ex cutoires trang res en ces termes Les transactions ex cutoires au lieu d origine sont reconnues et le cas ch ant d clar es ex cutoires au Qu bec aux m mes condi tions que les d cisions judiciaires pour autant que ces conditions leur sont applicables Ainsi selon le droit qu b cois interne la transaction aura directement autorit de chose jug e sans homologation Mais elle devra tre homologu e au Qu bec pour y obtenir force ex cutoire moins qu elle ne soit d j ex cutoire l tranger auquel cas selon l article 3163 C c Q elle sera reconnue au Qu bec c est dire qu elle y obtiendra autorit de chose jug e ou rendue ex cutoire en application des r gles relatives aux d cisions judiciai res trang res art 3155 C c Q et s Le r gime des transactions trang res ex cutoires n est donc pas copi sur celui des sentences arbitrales 9 Endroit anglais par exemple voir Johnson v Gore Wood amp Co 2001 2 W L R 72 H L o Lord Millett la Chambre des Lords laisse ouverte la possibilit d in tenter une action en justice m me dans une situation o une transaction compro mise a t int gr e dans un jugement 10 Convention de New York de 1958 pour la reconnaissance et l ex cution des senten ces arbitrales trang res 330 R T N U 25 n enr 4739 Loi type de la CNU
59. 14 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 335 l existence l gale de la convention collective devant les tribunaux Au d but les tribunaux ne reconnaissaient pas le pouvoir des syn dicats de repr senter leurs membres en justice car la loi ne pr voyait pas de subrogation l gale20 En 1930 la loi fut vite amend e pour combler les lacunes2 Quelques ann es plus tard une autre tape l gislative fort importante se r alisait au Qu bec En 1934 le l gislateur adop tait la Loi relative l extension des conventions collectives de tra vail22 Cette loi assurait aux travailleurs du secteur priv des conditions de travail d centes en placant les entreprises sur un plan concurrentiel33 La loi n instaurait aucun r gime de n gocia tion collective Elle avait pour objectif de rendre obligatoires par extension juridique certaines clauses de la convention des par ties24 Plusieurs conflits de travail persistaient toujours plus par ticuli rement dans le secteur public En 1939 la Loi relative a Varbitrage des diff rends entre certaines institutions de charit et leurs employeurs fut adopt e l Assembl e Nationale Dans l optique d implanter une paix industrielle dans tous les secteurs dint r t public le l gislateur par le biais de cette loi interdisait la gr ve dans toutes les institutions d tablissement de sant et de services sociaux en instaurant obligatoirement l arbitrage de dif f rend
60. 2003 p 1 en ligne http www fao org docrep 007 y5136f y5136f00 htm page consult e le 23 d cembre 2008 480 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 v es qui v hiculent diff rents id aux qui tendent illustrer le caract re multifonctionnel de l agriculture et que leurs normes priv es adopt es volontairement par l entreprise constitueraient une forme de relais de l action publique leur prolif ration con tribue galement l affaiblissement de l tat qui semble l cher prise et abandonner ses pr rogatives de l gislateur dans certains secteurs 8 Bref ces r alit s posent selon nous un questionnement de fond sur la place et le r le que doit jouer l Etat dans la protection et la promotion des produits alimentaires et agricoles face a la lib ralisation des changes Ce questionnement est d autant plus important dans le secteur agroalimentaire face au ph nom ne de concentration de certaines multinationales de l agroalimen taire Devant ces g ants de l agroalimentaire l Etat national occupe d sormais le second plan d une sc ne conomique domin e par des logiques int gratrices priv es100 et les gouvernements lors de n gociations telles celles l OMC soutiendraient des posi tions qui cherchent davantage servir les int r ts de ces g ants plut t que le v ritable lib ralisme conomique101 Cette situa tion dans le secteur agroalimentaire comme dans les autres est inqui t
61. 29 D C LAMONTAGNE pr cit note 24 n 232 p 175 176 note 67 398 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 4 Inconv nient anormal La principale condition de responsabilit pour trouble de voi sinage demeure videmment la pr sence d un inconv nient anor mal Un tel dommage se d finit comme celui qui d passe le seuil de tol rance entre voisins L article 976 C c Q pose le principe selon lequel les voisins doivent supporter les inconv nients normaux du voisinage Ce devoir l gal de tol rance s appr cie non pas de mani re abstraite ou subjective mais de fa on concr te en tenant compte de Pen vironnement dans lequel l inconv nient s est r alis 30 Pour gui der le juge le l gislateur a dict trois crit res objectifs dans la disposition la nature des fonds a leur situation b et les usages locaux c a La nature des fonds La nature des fonds correspond leur composition terrain rocailleux montagneux situ au pied d une falaise51 longeant une rivi re enclav etc et leur vocation ou utilisation effective par exemple une vocation r sidentielle commerciale indus trielle ou agricole Ainsi ont t jug es normales les odeurs de varathane manant des travaux de r fection des planchers de la maison voisine en achetant une maison mitoyenne l acqu reur doit s attendre vivre de pareils inconv nients Tout comme la mitoyennet de deux appartements implique n ces
62. 44 du ma s pour l alimentation ani male et pr s de 95 du canola2 L tiquetage des OGM n tant pas obligatoire au Canada le droit canadien favorise ainsi de fait le d veloppement des OGM et faute d tiquetage l industrie biologique se retrouve d sarm e pour concurrencer l industrie OGM291 La LARTV n a ainsi aucune port e sur l encadrement des OGM alors que la pr sence de ces derniers sur le territoire qu b cois pourrait avoir un impact sur le d veloppement ventuel des produits d appellations dans la province en contaminant les esp ces indig nes et affectant l authenticit des ressources 92 Ce constat est particuli rement pr occupant pour l appellation biolo gique mais galement pour les autres appellations r serv es Dans ce sens la LARTV pourrait b n ficier selon nous d une prise plus grande en mati re de protection de terres et de biodiversit 288 Genevi ve PARENT et Sophie LAVALL E loc cit note 121 p 5 289 Fabien DEGLISE Regain de popularit des OGM au Canada Le Devoir le samedi 7 novembre 2008 290 Rapport CAAAQ op cit note 1 p 177 291 Genevi ve PARENT et Sophie LAVALLEE loc cit note 121 292 Ilconvient en premier lieu de faire respecter par les producteurs qui utilisent des semences OGM les zones refuges qui sont prescrites par les fournisseurs et qui font partie des conditions d utilisation de ces semences On exige par exemple que 2
63. 46 1 de la Charte qu b coise des droits et libert s de la personne162 lui m me compl t par les sanctions de l article 49 seront cit s en tout premier lieu Viendra ensuite le recours civil du Procureur g n ral permettant d exiger la r paration de tout pr judice cologique subi relativement aux ressources en eau lorsque la Loi affirmant le caract re collectif des ressources en eau et visant renforcer leur protection163 sera adopt e Premi rement l existence de recours sp cifiques dans le droit particulier ne constitue pas une fin de non recevoir l exer cice de recours du droit commun 64 Deuxi mement ces recours 158 Cie p troli re Imp riale lt e c Qu bec Ministre de l Environnement 2003 2 R C S 624 2003 CSC 58 par 24 159 M GAGNE et M GAUVIN pr cit note 149 p 37 160 M GAGNE pr cit note 53 p 134 161 Pr cit note 135 162 L R Q c C 12 163 Projet de loi n 27 tude d taill e la Commission 1 re session 39e l gislature Qc 164 Entreprises B C P lt e c Bourassa pr cit note 68 Gestion Serge Lafreni re inc c Calv pr cit note 68 Hudon Desjardins c Qu bec Procureur g n ral 1998 R D I 807 C S M LUSSIER pr cit note 10 p 71 436 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 bien qu extr mement utiles ne peuvent cependant pas tre com par s au m canisme du recours collectif Il s agit ici de proc dures
64. 68 Automne 2009 public et fraude la loi afin de favoriser le commerce internatio nal mais en plus l objet m me de la transaction viter un pro c s le terminer ou favoriser l ex cution d un jugement r pond de mani re particuli rement efficace un objectif de bonne adminis tration de la justice qui renforce cette politique favorable au commerce D autre part la potentielle mise l cart du principe de proxi mit qui en r sulte au profit de la pr visibilit correspond exacte ment l orientation fondamentale donn e aux r gles de conflit et de comp tence internationale des tribunaux qui admettent comme en droit qu b cois l autonomie de la volont en validant les clauses de choix de la loi et d lection de for De fait la pr vi sibilit est l argument habituellement invoqu au soutien de la m thode En contrepartie il reste vrai que la localisation objective qui r sulterait de l appel un officier public conserve notre avis son caract re artificiel On peut consid rer a priori que le lien tabli dans l article 3163 C c Q entre un officier public et le lieu d ori gine de la transaction mais nous examinerons plus bas le sens qu il faut en d duire manque singuli rement de pertinence Tou tefois cette perspective perd de l importance si l on s engage plut t dans une politique ax e sur la pr visibilit donc sur la justice Or il est exact
65. 68 Ibid 69 Ibid p 598 70 Ibid p 606 71 Weber c Ontario Hydro pr cit note 7 Les faits du litige sont relat s par la juge McLachlin aux paragraphes 33 35 du jugement 72 Ibid par 34 346 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 M Weber avait intent devant le tribunal de droit commun un recours en responsabilit d lictuelle et un recours bas sur la vio lation des droits garantis par la Charte canadienne Le tribunal de premi re instance d clarait qu il n avait pas comp tence pour entendre l action en responsabilit d lictuelle car le litige d cou lait de l application de la convention collective 73 De plus en ce qui concerne le recours fond sur la Charte canadienne il rejetait l action car le tribunal jugeait qu il s agissait d une affaire de nature priv e laquelle la Charte ne s appliquait pas 74 La Cour d appel conclut de la m me fa on L l ment central de ce litige tait fond sur la question de savoir si le tribunal de droit commun pouvait entendre un litige en responsabilit d lictuelle lorsque l objet du litige trouve sa source dans la convention collective Une analyse exhaustive a t faite par la Cour supr me concernant les diff rents types de comp tence Trois types furent possibles celle de la concomi tance celle du chevauchement et celle de l exclusivit La juge McLachlin cartait la concomitance 5 et le chevauche
66. Analyse partir d une approche r gulationniste Th se Facult des sciences de l agriculture et de l alimentation de l Universit Laval 2004 115 pages SOLIDARIT RURALE DU QU BEC M moire des terroirs Etude pour un premier inventaire s lectif des produits du ter roir sous la direction de Marie Anne RAINVILLE collections Etudes rurales Nicolet 1999 80 pages SOLIDARIT RURALE DU QU BEC De nature culture les produits du terroir Premier inventaire des produits du terroir qu b cois sous la direction de Marie Anne RAINVILLE col lections Etudes rurales Nicolet ao t 2002 204 pages WARIDEL L Acheter c est voter Le cas du caf cosoci t 2005 176 pages II Articles de p riodiques ABDELGAWAD W Le commerce quitable et la soci t civile internationale une chance pour la mondialisation d un droit de l conomie solidaire 2003 4 Revue internationale de Droit conomique 197 532 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 ADDOR F GRAZIOLI A Une meilleure protection des indica tions g ographiques sur le plan international une question qui nous concerne tous Institut F d ral de la Propri t Intellectuelle Suisse en ligne http www ige ch f jurinfo documents communication_ecrite_02 03 12 pdf page con sult e le 20 d cembre 2008 AUDET Ren De nouveaux foyers de r gulation en concurrence dans la fili re agroalimentaire comment s
67. Automne 2009 toires au lieu d origine qui seront trait es selon les r gles du droit commun L analyse du domaine de l article 3163 C c Q puis du sens des conditions qui y sont pr vues notamment des exigences qu une transaction soit ex cutoire au lieu d origine ainsi que l adaptation qu il y a lieu d admettre celles d coulant de l article 3155 C c Q peuvent tre utilement clair es la lueur de cette m thode Ainsi au plan de la comp tence juridictionnelle on peut douter de la pertinence de faire intervenir l article 3164 C c Q pour v rifier l existence d un rattachement important entre la situation et l autorit ayant rendu la transaction ex cutoire l tranger La finalit exig e selon l article 3155 20 C c Q ne devrait pas poser de graves probl mes En dehors du domaine de l article 3163 C c Q la m thode conflictuelle reprend son utilit habituelle m me pour les tran sactions internationales On constate finalement que cette nouvelle m thode peut modifier consid rablement le domaine des r gles du droit interna tional priv puisqu elle d place la fronti re entre le conflit de lois et l effet des d cisions trang res Il serait donc utile de syst ma tiser ses fondements pour pouvoir mieux envisager ses cas d appli cation et ainsi diminuer l impr visibilit qu elle implique Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 281 La
68. CM 8 97 56 d cision rendue suite l examen de plaintes 17 juin 1998 C M Q AZ 00181322 Plainte de C L dossier 2000 CMQC 10 d cision la suite de l exa men d une plainte 23 ao t 2000 C M Q AZ 00181377 Les documents manant du Conseil de la magistrature du Qu bec qui sont mentionn s dans le pr sent texte ont t tir s de son site internet http www cm gouv qc ca Plainte de C L pr cit note 7 p 4 Cette approche a t utilis e par un comit d enqu te du Conseil de la magistra ture de l Ontario In the Matter of a Complaint respecting the Honourable Justice William G Richards rapport d enqu te 7 juin 2002 C M O publi dans le Sep ti me rapport annuel du Conseil de la magistrature de l Ontario 2001 2002 Annexe E les documents manant du Conseil de la magistrature de Ontario qui sont mentionn s dans le pr sent texte ont t tir s de son site internet http www ontariocourts on ca ojc fr Au Qu bec c est aussi la position retenue par la majorit des membres du comit d enqu te dans Gallup et Duchesne dos sier CM 8 95 80 rapport d enqu te 21 septembre 1998 C M Q 1998 CanLII 7058 Ministre de la Justice et Dionne dossier CM 8 89 35 rapport d enqu te 29 juin 1990 C M Q 1990 CanLII 1025 Lessard et Cartier dossier 2002 CMQC 68 rap port d enqu te 28 janvier 2004 par 54 C M Q 2004 Can LIT 20545 Michaud et De Michele dossier 2007 C
69. D veloppements r cents sur les recours collectifs vol 213 Cowansville Editions Yvon Blais 2004 p 127 M GAGNE pr cit note 53 p 123 96 Comit d environnement de La Baie inc c Soci t d lectrolyse et de chimie Alcan lt e pr cit note 85 661 97 Citoyens pour une qualit de vie c A roports de Montr al 2007 R J Q 2362 C A dissidence importante de la juge Louise Otis autorisation de pourvoi la Cour supr me refus e le 24 avril 2008 Voisins du Train de banlieue de Blainville c A M T 2007 QCCA 236 J E 2007 513 C A Voir aussi Roberge c Sherbrooke Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 415 au rang de principe il semble que les tribunaux soient moins favo rables l autorisation en pr sence de services publics transports collectifs par exemple tout comme ils favorisent g n ralement l exon ration ou l att nuation de la responsabilit ou encore la mitigation de la sanction en pareil cas A notre avis ce fac teur n exclut pas d embl e toute application du recours collectif en mati re de trouble collectif de voisinage Dans le dossier des Voisins du train de banlieue de Blainville inc c Agence m tropoli taine de transport le tr s grand nombre de membres ayant mani fest leur opposition expresse l exercice du recours collectif et la description impr cise des deux sous groupes ont contribu direc tement au refus d autorisation et expliquent la d cision du
70. D P Q d tient gale ment une comp tence pour trancher de tels litiges In vitable 171 Gilles TRUDEAU L arbitrage de griefs au Canada plaidoyer pour une r forme devenue n cessaire 2005 84 R du B Can 249 264 172 Francois HAMELIN Une commission nationale d arbitrage vraiment pas une bonne id e Colloque G rard Picard Vers un arbitrage public de qualit et accessible Saint Hyacinthe 2 f vrier 2007 non publi 173 Voirnotamment D NADEAU pr cit note 12 D VEILLEUX pr cit note 12 380 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 ment le principe de l exclusivit arbitrale en est affect Par contre dans l optique d avoir un meilleur acc s un tribunal sp cialis en mati re de droit de la personne la th se voulant une intervention de la C D P D J permettra selon nous d avoir une meilleure administration de la justice sociale Si nous soutenons qu un plaignant comme dans l arr t Morin devait se pr valoir de la proc dure arbitrale pour faire respecter son droit l galit nous ne croyons pas que cette option aurait acc l r le processus d cisionnel sans d bat juridictionnel CONCLUSION Nous avons d montr dans la premi re section de ce texte l importance du syst me arbitral au Qu bec depuis les 100 derni res ann es Peu peu l intervention du l gislateur a fait en sorte qu aujourd hui nous sommes dot s d un syst me d arbit
71. HEALY Stacy Special and Differential Treatment in Free Trade Agreements An Analysis of Differential Treatment for Develo ping Countries in Selected Market Access Issues in the Canada Colombia European Union Chile and New Zealand China FTAs LAURENCE Genevi ve Multiple Chemical Sensitivity Illness and the Government Employee Compensation Act What could it Mean to Federal Employees in the National Capital Region OBIECHINA Olivia Integrating India Pakistan and Israel into the Nuclear Non Proliferation Treaty PERRON Jean Guy Suspected Terrorists Not Wanted Unless you are Canadian A comparative Analysis of the Ministerial Power to Detain and Deport and the Representation of Suspec ted Terrorists in Canada the United Kingdom and Australia PUA RAMIREZ Eleanor The 21st Century Warfare Cyber War fare in Particular Reference to China 584 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 WESTAWAY Cynthia The Indigenous Aspect and Collective Rights in Canada New Terms for Traditional Community Rights YOUNG Jessica The Alternate Refugee Concept A Source of Systematic Disadvantage to Sexual Minority Refugee Clai mants ZYCH Thomasz The Montreux Document and the Obligations of States in Relation to PMSCs M moires de Maitrise avec concentration en droit et technologie ALZAMORA Jorge The Precautionary Principle as Regulatory Tool in the Case of Nanoparticles CHAN Carmina Analyse sur l opportunit d
72. Il reste que les conditions de l article 3155 C c Q devraient suffire pour carter les abus C est le point suivant 119 Voir aussi en faveur du lieu d homologation J A TALPIS Enforcement of Agreements to Mediate International Disputes loc cit note 2 p 314 G GOLDSTEIN et E GROFFIER op cit note 2 n 423 p 706 316 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 3 Les adaptations pertinentes des conditions de l article 3155 Selon l article 3163 C c Q il faut se demander dans quelle mesure les conditions de l article 3155 C c Q sont applicables la reconnaissance ou a l ex cution des transactions trang res a Comp tence de quelle autorit Puisque c est le contrat de transaction qui sera rendu reconnu ou d clar ex cutoire lorsqu il sera hors cour la diff rence de l hypoth se de transaction judiciaire exclusivement envi sag e par l article 19 de la Convention de La Haye de 1971120 aucune autorit judiciaire ne sera saisie et l article 3155 al 1 C c Q n aura pas lieu de s appliquer en principe121 Toutefois indirectement l article 3163 C c Q assure un certain contr le de la comp tence judiciaire de l autorit ventuellement saisie pour rendre ex cutoire la transaction puisqu il exige qu il s agisse du tribunal du lieu d origine donc ventuellement du lieu de conclu sion de celle ci si l on suit la premi re interpr tation que nous
73. N anmoins cette situation est peu probable au Canada car la Loi sur les marques de commerce exclut la possibilit d enregistrer une mar que de commerce g ographique 1 1 3 Les impacts souhait s sur la diff renciation des productions agricoles Les AO et les IGP furent d velopp es pour permettre l tat de prot ger de fa on publique et collective les march s locaux dans une conomie lib ralis e31 Traditionnellement elles furent mises en place pour viter l arriv e de termes g n riques qui entra nent une concurrence d loyale frauduleuse et qui enl vent toute notori t aux produits originaux Aujourd hui elles conser vent ce r le de protection de l authenticit des produits mais elles constituent galement des instruments de d veloppement dura ble qui participerait selon nous l tablissement de plusieurs des recommandations de la CAAAQ22 En effet instar du r glement europ en qui reconna t la participation des IGP et des AO au d veloppement r gional33 certaines analyses de terrain ont d montr que l utilisation IGP ou d AO a pour effet de fixer l activit sur un territoire et d em p cher ainsi toute d localisation34 On dit ainsi que les produits du terroir sont des l ments structurants du territoire tant donn 30 Loi sur les marques de commerce L R 1985 ch T 13 art 12 31 Les indications g ographiques furent d abord d velopp es pour prot ger
74. OTC Au regard des exigences de l Accord OTC le Qu bec d tient un programme de certification biologique conforme En effet les normes du programme de certification biologique du Qu bec sont align es sur les normes internationales plusieurs gards D une part pour qu un organisme puisse recevoir une accr ditation du CARTY il doit r pondre aux normes internationales ISO CEI 65 exigences g n rales relatives aux organismes proc dant la certification des produits au Guide ISO CEI 61 exigen ces g n rales pour l valuation et l accr ditation d organismes de certification d enregistrement et au Guide ISO CEI prescription g n rale pour l acceptation des organismes de contr le 148 Toute fois il semble que les exigences du Guide ISO sont insuffisantes elles seules pour garantir la cr dibilit des syst mes de certifica tion relatifs aux produits agricoles et alimentaires tiquet s biolo giques 149 Pour pallier ce manque le CARTV a tabli en 2004 de nouveaux crit res mieux adapt s pour la certification des pro duits biologiques150 Ces ajouts d exigences additionnelles sont autoris s par le Guide ISO 65 1996151 D autre part le R glement sur les appellations r serv es152 tablit des exigences et crit res n cessaires la reconnaissance par le ministre d une appellation r serv e Dans le cas de l agri culture biologique le produit biologique devra toujours satisfaire
75. Ontarienne Selon la Cour La disposition fondamentale de la Loi est celle qui fixe la dur e maximum du travail d un employ huit heures par jour et qua rante huit heures par semaine Toute disposition d une convention qui pr tendrait donner l employeur un droit non restreint d exi ger de ses employ s du travail au dela de cette dur e serait ill gale et les dispositions de l article 2 01 de la convention collective qui pr voit que certains droits de la gestion demeurent du ressort de la compagnie ne peuvent pas dans la mesure o elles conservent la compagnie le droit d exiger du travail suppl mentaire de ses employ s habiliter celle ci demander qu ils travaillent au del de cette dur e maximum 5 nos soulign s La Cour supr me venait clairement dire que l arbitre de grief n tait pas restreint lors de son analyse juridique aux seules dis positions de la convention collective Il pouvait a priori se servir des dispositions l gislatives pertinentes la mati re pour d cider du sort du litige Par cette d cision la Cour supr me affirme qu une convention collective ne peut ignorer la loi l arbitre doit tenir compte de la loi pour donner un sens au texte de la conven tion collectives Quelques ann es plus tard en 1986 dans la d cision St Anne Nackawic54 la Cour supr me tait appel e se questionner non pas sur l tendue des pouvoirs de l arbitre
76. R glement sur les appellations r serv es en pr voit205 Contrairement aux autres types d appellations r serv es dont la demande peut tre adress e directement au Conseil des appellations r serv es et des termes valorisants ci apr s CARTV par un demandeur c est le ministre qui doit faire la demande au CARTV d valuer les caract ristiques particuli res concernant les produits pouvant tre d sign s par un terme valorisant206 tant donn cette diff rence et le fait qu il n existe pas de crit res pr cis exig s pour l autorisation des ter mes valorisants nous nous concentrerons sur les appellations r serv es b La mise en place du Conseil des appellations r serv es et des termes valorisants CARTV La LARTV fait du CARTV le seul organisme charg de la ges tion de toutes les appellations et termes valorisants207 Depuis le ler janvier 2008 le CARTV a juridiction sur les produits agricoles et alimentaires portant une appellation r serv e et qui sont ven dus sur le territoire qu b cois208 203 Ibid art 1 2 204 Ibid art 1 3 205 CARTV en ligne http www cartvquebec com page consult e le 10 d cembre 2008 206 Ibid LARTV art 15 207 LARTV art 74 208 D cret 1124 2007 adopt le 12 d cembre 2007 par le Gouvernement du Qu bec Voir site CARTV en ligne http www cartvquebec com propos cartv qui sommes nous asp page consult e le 10 d cembre 2008 504 Rev
77. R D I 579 C S Brissette c P pin REJB 2005 90191 C S Simoneau c Marion J E 2005 1939 C S Michel GAGN Les recours pour troubles de voisinage les v ritables enjeux dans Service de la formation Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 403 Pour bien comprendre cette disposition particuli re il importe de la situer dans le Code civil Premi re constatation l article ne se trouve pas dans la section du livre des Obligations portant sur la responsabilit Il fait partie du livre sur le droit des biens plus pr cis ment au tout d but du chapitre sur les r gles particuli res a la propri t immobili re autrement dit des limita tions l exercice du droit de propri t Il constitue m me la disposition g n rale de ce chapitre Cette localisation confirme l intention du l gislateur de s parer le r gime g n ral de respon sabilit civile de la r gle particuli re en mati re de voisinage54 En second lieu il est essentiel de signaler qu elle n est pas seule de son esp ce Il existe en effet d autres dispositions qui reposent sur le concept de responsabilit sans faute notamment les articles 988 990 et 991 dans le livre des biens mais aussi les articles 1466 fait d un animal et 1467 ruine d un immeuble caus e par un vice de construction Par exemple l article 991 constitue la codification du c l bre mais non moins obscur juge ment de la Cour d appel de 1973 l arr t Katz c
78. Service de la formation permanente du Barreau du Qu bec D veloppements r cents en droit bancaire Editions Yvon Blais 2003 p 135 et p 147 Louis PAYETTE supra note 33 65 Sur les difficult s que le droit ant rieur soulevait en mati re de conflits de lois voir E SPINK et M PARE supra note 3 M DESCHAMPS supra note 9 et R POTOCK supra note 10 66 Art 3108 8 C c Q 568 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 ficat a t mise par un metteur constitu en vertu du droit ontarien la stiret sera r gie par le droit ontarien par contre si une valeur sans certificat a t mise par un metteur cons titu en vertu d une loi f d rale canadienne la stiret sera r gie par la loi de la province canadienne dans laquelle est situ le si ge social de l metteur 3 Lorsque la s ret porte sur des actifs financiers inscrits un compte de titres c est dire des titres interm di s la loi applicable sera celle qui a t d sign e par les parties la convention de compte comme devant r gir le compte de titres par exemple lorsque l interm diaire et le client ont convenu que le compte de titres est r gi par le droit qu b cois la s ret sera r gie par le droit qu b cois L absence de d signation de la loi applicable la convention d clenche l application d autres r gles visant d terminer la loi qui r gira la s ret Il existe des exceptions ces trois r
79. Tome 68 Automne 2009 323 th se en cas de situation comprenant un l ment d extran it il faut faire intervenir la m thode conflictuelle classique et nos r gles de conflit de lois En effet soit il s agit de savoir si un contrat de transaction pass au Qu bec est valide et quels sont ses effets En cas de nul lit les parties pourront aller devant les tribunaux qu b cois et invoquer la situation sous jacente sans renoncer 4 mettre en ceuvre les droits concern s par la transaction En cas de validit si ses effets comprennent l autorit de la chose jug e le juge devra respecter les dispositions des parties notamment quant aux concessions r ciproques Le jugement devra avoir effet d clara toire La force ex cutoire d pendra d un cumul de la loi contrac tuelle et de la loi du for La loi contractuelle sera applicable en principe aux effets de la transaction mais ses modalit s pratiques d pendront de l application de celle du for puisqu il s agit de mettre en uvre la justice locale et ses officiers publics 133 Soit il s agit d un contrat de transaction pass l tranger mais qui n y a pas encore fait l objet d une cristallisation de point de vue donc qui n est pas susceptible de b n ficier de la m thode pr vue l article 3163 C c Q cartant l utilisation de ces r gles de conflit Du fait m me de l adoption de cette disposition d ailleurs de par ce qu elle imp
80. agriculture et ses enjeux Le sujet est abondamment trait sous le volet conomique voire m me politique alors que la revue de litt rature juridique est assez timide ce sujet17 Pourtant les r gles en place participent v rita blement aux probl matiques v cues par le secteur Selon nous les solutions r sident certes au niveau conomique politique et scientifique mais galement au niveau juridique Cet article esp re ainsi apporter des l ments de r flexion et un certain clai rage dans le mouvement du Qu bec vers la transformation du secteur agroalimentaire De plus aujourd hui face l internationalisation des d ci sions les gouvernements locaux semblent d laisser leur leader ship Ainsi suivant le rapport final de la CAAAQ et les recom mandations qu il adresse au gouvernement du Qu bec nous soutiendrons le r le et la place de ce dernier dans le secteur agroalimentaire 16 SOLIDARIT RURALE DU QU BEC La mise en march des produits du terroir D fis et strat gies Nicolet septembre 2003 p 16 18 en ligne http www solida rite rurale qc ca documents 190 Analyse_texte_Il pdf page consult e le 9 d cembre 2008 17 Le professeur Bhala souligne d ailleurs cet effet que la jonction agriculture com merce devrait tre un sujet qui int resse davantage les juristes Raj BHALA World agricultural trade in purgatory the Uruguay round agriculture agree ment and its implications
81. appellation biologique a contribu au d veloppement du secteur67 Par exem ple on constate depuis 2001 une augmentation du nombre de fer mes biologiques au Qu bec68 Le nombre de fermes laiti res biologiques au Qu bec est pass de 46 en 2002 2003 76 en 2006 200769 La production de lait biologique a subi une augmentation de 550 en sept ans de 2000 200779 Le secteur biologique tend 64 Le CARTV est une corporation enregistr e comme autorit publique aupr s de l Inspecteur g n ral des institutions financi res du Qu bec Il a son si ge social Qu bec et sa principale place d affaires est situ e au 35 rue de Port Royal Est bureau 5 26 Montr al QC H3L 3T1 Canada Voir CARTY en ligne http www cartvquebec com propos cartv qui sommes nous asp page consult e le 18 d cembre 2008 65 Loi sur les compagnies L R Q c C 38 66 Loi sur les marques de commerce pr cit e note 30 67 Etudes compl mentaires CAAAQ op cit note 10 p 3 25 _ 68 FEDERATION D AGRICULTURE BIOLOGIQUE DU QUEBEC M moire pr sent la Commission sur l avenir de l agriculture et de l agroalimentaire du Qu bec juin 2007 p 3 en ligne http www caaaq gouv qc ca userfiles File Memoires 20nationales 20Quebec 20 Q Federation_agriculture_biologique_ Qc pdf page consult e le 18 d cembre 2008 cit ci apr s FABQ M moire pr sent CAAAQ 69 F D RATION D AGRICULTURE BIOLOGIQUE DU QUEBEC Port
82. apr s guerre est bas e sur la philosophie n olib rale qui est d avis que la lib ralisation des changes en tablissant une meilleure sant conomique mon diale assurera la paix et la s curit internationale C est dans cette optique que les r gles du commerce international visent liminer tout obstacle pouvant affecter cette sant conomique mondiale Voil que ces derni res ann es certains notent gale ment l arriv e d une autre conception du jus cogens chez les altermondialistes et les pays en d veloppement PED qui d fi nit entre autres le droit international comme un syst me qui a comme objectif premier la r alisation des droits fondamentaux de la personne tels les droits conomiques sociaux et culturels104 105 Dans cette optique bien que l AsA se concentre davantage sur les aspects conomiques de l agriculture soulignons que la naturelles dont d pend le bien tre des 8 milliards d habitants qui peupleront la Terre en 2030 et des 9 milliards attendus pour 2050 Voir ORGANISATION DES NATIONS UNIES POUR L ALIMENTATION ET L AGRICULTURE La s curit alimentaire et l environnement Rome 2002 en ligne http www fao org wssd docs WSSD02_fr pdf page consult e le 28 d cembre 2008 103 Ren AUDET loc cit note 62 p 1 104 Pierre Fran ois MERCURE La s curit alimentaire du tiers monde cadre conceptuel de l action des pays en d veloppement dans le c
83. attributs des marques de commerce et noms de commerce dans la vie corporative L ger Robic Richard avocats en ligne http www robic ca publica tions Pdf 011 JAL pdf page consult e le 18 d cembre 2008 MELO CJ WOLF SA Empirical assessment of eco certifica tion the case of Ecuadorian Bananas 2005 18 3 Organiza tion amp Environment 287 MERCURE Pierre Francois La s curit alimentaire du tiers monde cadre conceptuel de l action des pays en d veloppe ment dans le contexte de la mondialisation 2003 44 Les Cahiers de Droit 779 MOCKLE D La gouvernance publique et le droit 2006 47 Les Cahiers de Droit 89 MOCKLE D Mondialisation et Etat de droit 2000 237 Les Cahiers de Droit 241 O CONNOR B KIREEVA I What s in a Name The Feta Cheese Saga 2003 4 International Trade Law and Regula tion 110 PARENT G L industrie laiti re canadienne devant les con traintes de la r glementation de l Organisation Mondiale du Commerce 2000 41 Les Cahiers de droit 513 PARENT G et MAYER ROBITAILLE L Agriculture et cul ture le d fi de POMC de prendre en compte les consid rations non commerciales 2007 52 3 Revue de droit de McGill 415 RUDLOFF B Scope and Limitations for National Food Safety 2007 New Frontiers in Environmental and Social Labeling Physica Verlag HD 223 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 535
84. au b n fice des courtiers cr anciers de leurs clients une exception au r gime g n ral59 bien que dispensant le courtier de l obligation de don ner un pr avis cette exception soulevait des incertitudes quant a sa port e notamment lorsque l hypoth que du courtier ne portait pas sur des biens d une entreprise comme cela est souvent le cas pour des valeurs mobili res Le Code tait par ailleurs silencieux quant l effet d une vente de gr gr ainsi faite par le courtier on pouvait notamment se demander si la vente lib rait les biens vendus de toute autre hypoth que pouvant les grever Les restrictions applicables au pouvoir du cr ancier de ven dre de gr gr des biens hypoth qu s ont t per ues dans le pass comme tant injustifi es lorsque ces biens consistaient en des valeurs mobili res se transigeant sur un march organis la volatilit des cours dans un march la baisse peut n cessiter une vente rapide si le constituant est devenu en d faut alors que les valeurs concern es ont fait l objet d un financement dit sur marge 60 Dans les provinces de common law les lois sur les s ret s mobili res accordent au cr ancier le pouvoir de vendre de gr gr et sans pr avis des biens affect s par une s ret qui se transigent sur un march organis 5 2 R gles particuli res du nouveau r gime Le nouveau r gime d roge au r gime g n ral de Vhypo th que une
85. avec exc s car l immobilisme et l in transigeance se pr sentent comme les sources de tous les conflits Il ne para t nullement quitable de conf rer des droits une partie et de les nier l autre notre avis les industries ne poss dent pas un droit de propri t sup rieur celui des r sidents envi ronnants Car c est bien de l exercice du droit de propri t qu il s agit ici N y a t il pas d autre fa on pour pr server le fragile qui libre d une cohabitation loin d tre toujours choisie par les par ties On pourra toujours r pondre ces nouveaux arrivants qu ils ont le choix d aller habiter ailleurs mais que fera t on lorsque les secteurs industriels des villes seront entour s de quartiers r si dentiels parce qu il n y aura plus d espace pour combler les besoins en habitation Du fait que la croissance d mographique et l talement urbain sont des ph nom nes en soi in vitables et qui continueront de progresser n est ce pas plut t ces m mes indus tries d abandonner leurs positions et leur argumentation pure mentjuridique et de rechercher le compromis Dans un monde o la population est forc e de partager un espace limit il devient imp ratif de chercher des solutions mutuellement satisfaisantes b Le pr lude d un nouveau contrat social de l affrontement au dialogue Du dialogue na t l entente Parce qu il ouvre la voie un r glement hors cour dan
86. blement cet avis Malheureusement cette tendance n est pas uniforme car du m me coup la Cour d appel a montr de fortes r ticences dans des dossiers environnementaux semblables ceux o des recours collectifs ont t autoris s97 Sans vouloir riger cette observation 92 Pr cit note 23 93 Pr cit note 8 94 Pr cit note 1 95 Comit d environnement de La Baie inc c Soci t d lectrolyse et de chimie Alcan lt e pr cit note 85 661 Nadon c Anjou Ville d pr cit note 86 1827 Paquin c Compagnie de chemin de fer Canadien Pacifique pr cit note 88 par 28 Krantz c Qu bec Procureur g n ral pr cit note 86 Odette NADON L volu tion du droit de l environnement la lumi re du recours collectif dans Service de la formation permanente du Barreau du Qu bec D veloppements r cents sur les recours collectifs Cowansville ditions Yvon Blais 1999 p 151 la page 152 Pierre SYLVESTRE Le recours collectif une proc dure essentielle dans une soci t moderne dans Service de la formation permanente du Barreau du Qu bec D veloppements r cents sur les recours collectifs Cowansville Editions Yvon Blais 1999 p 23 la p 26 Contra Andr DUROCHER et Claude MARSEILLE Les contaminants de l environnement les troubles de voisinage et les recours collectifs au Qu bec dans Service de la formation permanente du Barreau du Qu bec
87. c Toronto 2001 1 R C S 158 par 15 Western Canadian Shopping Centres Inc c Dutton 2001 2 R C S 534 par 27 29 101 Pr cit note 100 554 416 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 c Des solutions globales plut t qu individuelles Dans le cas d un conflit individuel le d bat est circonscrit aux seuls int r ts des parties oppos es Chaque propri taire cherche a prot ger son fonds d une nuisance qu il consid re d pas ser la norme acceptable entre voisins Dans le cadre d un recours collectif les dol ances formul es par le groupe concern d pas sent dans une large mesure la simple pr occupation individuelle Les motivations qui supportent l action en justice peuvent pren dre racine dans une pr occupation sociale ou environnementale Dans de telles situations on assiste 4 une communaut ou une organisation qui lutte pour une am lioration sensible de sa qua lit de vie plut t qu au d bat entre deux individus relativement leur lopin de terre La d marche du groupe comporte un avantage pour toute la communaut laquelle pourra b n ficier des ven tuelles retomb es Le grand m rite de la proc dure de recours collectif est d offrir un traitement collectif des r clamations individuelles d un groupe Au lieu de tenter de traiter individuellement chacune des r clamations comme le ferait une action collective fond e sur un mandat judiciaire art 59 C p c ou une r union d a
88. celle de la soci t en g n ral Les excuses r pondent ainsi par une mesure individualis e la r pro bation que suscite le manquement d ontologique G n ralement d finie comme tant r paratrice envers l ensem ble de la magistrature plut t 11 12 13 14 15 16 17 576 C M Q 2009 CanLII 22871 Dans le m me sens en rappelant que tout manque ment disciplinaire n entraine pas n cessairement l obligation d imposer une puni tion son auteur la Cour d appel a mis l opinion qu une faute mineure isol e et regrett e peut justifier le Conseil de passer l ponge Re Ruffo 2006 R J Q 26 C A p 36 par 21 Telle est la situation en Ontario Courts of Justice Act R S O 1990 c C 48 art 51 6 11 c C est le cas de l Alberta de la Saskatchewan et du Manitoba Judicature Act R S A 2000 c J 2 art 37 2 c Provincial Court Act S S 1998 c P 30 11 art 62 2 c ii Loi sur la Cour provinciale C P L M C275 art 39 1 1 L R C 1985 c J 1 Aux termes de l article 65 de cette loi le r le du Conseil consiste plut t remettre au ministre de la justice du Canada un rapport concer nant l opportunit de destituer le juge Rapport du Conseil canadien de la magistrature au ministre de la justice du Canada concernant le juge Theodore Matlow 3 d cembre 2008 par 186 appel le Rapport Matlow C C M dans le pr sent texte
89. cette m thode va jusqu permettre de reconna tre des situations non encore soumi ses un officier public tranger En principe cette intervention est au c ur des motifs qui justifient ce traitement sp cifique comme nous l avons expos plus haut En effet cette intervention est cens e localiser objectivement la situation ce qui ne sera pas le cas en l absence d une telle intervention De plus cette couver ture publique apporte des garanties de juridicit suppl mentai res C est en effet le motif essentiel sous jacent l article 19 de la Convention de La Haye de 197119 limit rappelons le aux transactions pass es devant un juge Elle fonde aussi la pr visibi lit des parties Finalement elle mat rialise plus concr tement l efficacit de la situation qu en l absence d une telle intervention N anmoins le professeur Mayer estime que parfois on peut admettre la reconnaissance au profit de situations de fait m me non encore constat es par une d cision110 Encore faut il selon les conditions qu il nonce lui m me que le syst me juridique d origine ait cristallis son point de vue concret par exemple par enregistrement d un partenariat11 Si le point de vue virtuel ne suffit pas il en r sulte en d finitive que la m thode de la reconnaissance implique une telle intervention tatique et il ne suffirait pas que l acte ait force ex cutoire de plein droit 109 Voi
90. chemin de fer Canadien Pacifique 8 Protection environnement Boisbriand c Boisbriand Ville 8 Regroupement des citoyens du quartier St Georges inc c Alcoa Canada lt e et au m rite dans Robitaille c Constructions D sourdy inc 91 Coalition pour la pro tection du parc lin aire Petit train du nord c Laurentides 85 Comit d environnement de La Baie inc c Soci t d lectrolyse et de chimie Alcan lt e 1990 R J Q 655 C A Tremaine c A H Robins Canada inc 1990 R D J 500 C A Ch teau c Les Placements Germarich inc 1990 R D J 625 C A 86 Voir Association des citoyens et citoyennes pour un environnement sain de Fatima inc c Bois et placages g n raux lt e C S Longueuil n 505 06 000002 050 6 f vrier 2007 j Gilles Mercure Association des propri taires et locataires de St Ignace du Lac inc c Consolidated Bathurst inc J E 91 325 C S Barrette c Ciment du Saint Laurent inc C S Qu bec n 200 06 000004 930 31 mars 1994 j France Thibault Branconnier c 2848 7395 Qu bec inc J E 2004 1245 REJB 2003 40887 C S Clark c 4107781 Canada inc EYB 2006 110310 C S Krantz c Qu bec Procureur g n ral EYB 2006 104192 C S Filteau c Avia tion Roger Forgues inc J E 97 514 REJB 1997 00093 C S Mayer c Cast Terminal inc J E 98 706 C S Nadon c Anjou Ville d 1994 R J Q 1823 C A autorisation Ouimette c Canada Procureur g n ral
91. ciper davantage la diversification des productions dans une optique de protection de la biodiversit De surcro t elle pourrait galement largir son impact sur la multifonctionnalit de l agri culture du Qu bec Il s agit notre avis d un rendez vous man qu d Les objectifs de la LARTV au regard de la multifonctionnalit de l agriculture Le concept de multifonctionnalit de l agriculture fut officia lis Rio de Janeiro lors de la Conf rence des Nations Unies sur l environnement et le d veloppement en 1992278 dans la mou vance des d bats politiques au sujet de l entr e de l agriculture 276 SOLIDARIT RURALE DU QU BEC Les produits du terroir qu b cois Une fa on de d velopper le Qu bec rural M moire pr sent au minist re de l Agricul ture des P cheries et de l Alimentation du Qu bec dans le cadre de la consulta tion publique sur la politique qu b coise de la transformation alimentaire Nicolet Septembre 2001 p 6 en ligne http www solidarite rurale qc ca docu ments 617 produits_terroir pdf page consult e le 4 janvier 2009 277 UNION DES PRODUCTEURS AGRICOLES M moire pr sent la Commis sion de l Agriculture des P cheries et de l Alimentation de l Assembl e nationale du Qu bec Projet de loi n 137 sur les appellations r serv es et les termes valori sants 28 f vrier 2006 p 5 En ligne http www bibliotheque assnat qc ca 01 mono 2006 03 84
92. cir constances et la balance des inconv nients 44 Bien qu on trouve des exemples contraires dans la jurisprudence justifi s par une valuation particuli re de la situation les tribunaux font preuve 140 L R Q c Q 2 art 19 7 141 Archambault c Construction B rou inc pr cit note 84 2520 A DUROCHER et C MARSEILLE pr cit note 95 p 133 138 142 Nadonc Anjou Ville d pr cit note 86 Paquin c Compagnie de chemin de fer Canadien Pacifique pr cit note 88 Association des propri taires et laboratoi res de St Ignace du lac inc c Consolidated Bathurst inc pr cit note 86 Comit d environnement de Ville Emard C E V E c Domfer Poudres M talli ques lt e REJB 1998 08598 C S Coalition pour la protection de l environne ment du parc lin aire Petit train du nord c Laurentides Mun R gionale de comt pr cit note 105 Mayer c Cast Terminal inc pr cit note 86 Regrou pement des citoyens contre la pollution c Alex Couture inc B E 2003BE 36 C S confirm par EYB 2007 118610 C A Regroupement des citoyens du quartier St Georges inc c Alcoa Canada lt e pr cit note 90 Robitaille c Cons tructions D sourdy inc J E 89 332 C S Voir aussi au m rite Roberge c Sherbrooke Ville de C S St Francois n 450 06 000001 986 8 octobre 1998 j Toth 143 Nadonc Anjou Ville d pr cit note 86 Gestion Serge Lafreni re inc c Ca
93. contre le T D P Q ajoutait que lui aussi d tenait une comp tence pour des questions de discrimination m me en mati re demploi lorsque l un des motifs de l article 10 de la Charte qu b coise tait invoqu Vu sa comp tence en la mati re et sa source l gislative d intervention la Charte il affirmait que ces situations cr aient une concomitance de comp tence entre lui m me et l arbitre de grief121 Ces principes affirm s par le T D P Q ouvraient la porte la contestation En prenant la voie de la concomitance de comp tence le T D P Q a remis en question m me si son intention tait de respecter les balises mises par la Cour supr me les mod les de comp tence qui avaient t cart s dans l arr t Weber Pour le T D P Q la question de comp tence ne pouvait se poser hors contexte des l ments factuels en cause Quelques ann es plus tard dans l affaire Centre hospita lier r gional de Lanaudi re122 la question de la comp tence du T D P Q s est pos e de nouveau Dans cette d cision Mme Sylvie Roussin tait employ e du Centre hospitalier r gional de Lanau di re Entre le 15 mars et le 23 mai 1993 Mme Roussin b n ficiait d un retrait pr ventif puis entre le 24 mai et le 10 octobre 1993 d un cong de maternit En 1994 on lui annoncait qu en vertu des 120 Voir Karas c Commission scolaire Kativik pr cit note 114 121 Ibid p 18 122 Voir Commission des dr
94. d f r l arbitrage La simple existence d un recours possible l arbitrage sans d f rer d finitivement le grief devant un arbitre ne suffit pas pour emp cher la C D P D J d enqu ter112 Compte tenu des dispositions l gislatives de la Charte qu b coise113 on doit donc conclure que le T D P Q est un tribunal sp cialis en mati re de discrimination mais qu il ne jouit pas d une comp tence exclusive Les tribunaux tant de droit commun qu administratifs d tiennent eux aussi une comp tence pour sta tuer sur les dispositions de la Charte qu b coise maintes repri ses pendant les ann es 90 le T D P Q a d se pencher sur sa propre comp tence dans des plaintes de discrimination prove nant du milieu de travail syndiqu par rapport celle de l arbitre de grief Dans les lignes qui suivent nous dresserons un portrait des jugements crits par le T D P Q qui traitent de la question de conflit de comp tence entre les deux instances soit l arbitre de grief et le T D P Q A Un arbitrage complexifi par une comp tence accentu e Dans cette section nous proposons une analyse des quatre d cisions 14 cl s du T D P Q en mati re de conflits de comp tence entre les deux instances T D P Q et arbitre de grief Nous met trons en relief les principes fondamentaux labor s par la Cour 111 Centre hospitalier de l Universit de Montr al c Commission des droits de la per sonne et des d
95. d enqu te les consid rent pertinentes pour d terminer si le juge a commis un manquement d ontologique les excuses partici pent ainsi la d finition m me de Vinconduite judiciaire Plusieurs comit s d enqu te y font plut t r f rence l tape de la sanction apr s avoir conclu une inconduite pour des raisons ind pendantes10 les excuses constituent alors l un des 10 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 D cision d un sous comit concernant le juge McClung 19 mai 1999 D cision d un vice pr sident concernant le juge Barakett 24 juillet 2002 D cision d un sous comit concernant le juge Barakett 24 juillet 2002 D cision d un vice pr sident concernant le juge MacPherson 25 octobre 2002 D cision d un vice pr sident concernant le juge Alain 20 ao t 2007 D cision du pr sident concernant le juge Leask 20 septembre 2007 Taylor c Canada Procureur g n ral 2003 3 C F 3 C A F par 30 autorisation de pourvoi la Cour supr me du Canada refus e 2003 2 R C S xi Les rapports annuels du Conseil canadien de la magistrature en donnent d autres illustrations voir par exemple Rapport annuel du Conseil de la magistrature 2005 2006 p 16 et 18 Rapport annuel du Conseil de la magis trature 2007 2008 p 19 et 27 Plainte de D M dossiers CM 8 59 et CM 8 83 4 recommandation du comit d examen 7 ao t 1984 C M Q AZ 00181236 Plainte de M G dossier
96. dans l hypoth se o A aurait autoris la seconde hypoth que 564 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 propri taire ant rieur ici A 53 Comme on l a vu le terme acqu reur comprend aussi un cr ancier hypoth caire54 Pour b n ficier de cette protection l acqu reur doit remplir certaines con ditions qui varient selon les circonstances il suffit de signaler que l acqu reur de bonne foi et tire on reux sera toujours prot g s il a obtenu la maitrise des titres 5 LES RECOURS 5 1 R gles g n rales du Code civil Selon le r gime g n ral de hypoth que un cr ancier hypo th caire ne peut r aliser sa s ret qu au moyen des recours hypo th caires pr vus par le Code civil du Qu bec et en respectant les formalit s alors prescrites55 Ces recours hypoth caires sont au nombre de quatre56 la prise de possession des fins d adminis tration la prise en paiement la vente par le cr ancier et la vente sous contr le de justice L exercice de chacun de ces recours doit tre pr c d d un pr avis et une ordonnance judiciaire est requise si le d biteur ne d laisse pas le bien l expiration du d lai pr vu par le pr avis57 Si le recours envisag est la vente sous con tr le de justice l intervention du tribunal sera toujours requise que le d biteur ait ou non d laiss volontairement le bien Ainsi un cr ancier hypoth caire ne peut normalement ven dre de
97. dans le cadre de l gislations semblables adopt es dans la plupart des autres provinces canadiennes Ces l gis lations donnent effet un projet parrain par les Autorit s canadiennes en valeurs mobili res et endoss en 2004 par la Con f rence pour harmonisation des lois au Canada ce projet s inspirait lui m me du droit en vigueur en cette mati re aux Etats Unis depuis plusieurs ann es et que l on retrouve aux Arti cles 8 et 9 du Uniform Commercial Code Des concepts similaires ceux mis de l avant par la LTVM se retrouvent aussi dans la Convention d UNIDROIT sur les r gles de droit mat riel applicables aux titres interm di s dont le texte final fut adopt le 9 octobre 2009 lors d une conf rence diploma 1 L Q 2008 c 20 2 L article 1 de la LTVM fait tat d un objectif d harmonisation de la l gislation des provinces et territoires canadiens en la mati re Les seules provinces de common law qui n ont pas l heure actuelle une loi semblable sont la Nouvelle cosse et l le du Prince douard 3 Pour un historique et les sources de ce projet voir Eric T SPINK et Maxime A PARE The Uniform Securities Transfer Act Globalized Commercial Law for Canada 2004 19 Banking and Finance Law Review 321 Eric T SPINK The Securities Transfer Act Fitting New Concepts in Canadian Law 2007 45 Can Bus Law Journal 167 4 Uniform Commercial Code Official Text and Comme
98. de l information sur la nature et l intensit des inconv nients subis par le voisinage et d y r agir en cons quence Les entreprises devront galement investir dans l installa tion et dans la mise niveau d quipements plus performants plus respectueux de l environnement Bien s r tout ceci n cessi tera des investissements co teux Mais ce n est qu ce prix que la paix sociale dont parle le Conseil patronal de l environnement du Qu bec sera atteinte Exit la logique d affrontement et de confrontation ce jeu il y a forc ment des perdants En mati re de voisinage rien ne sert d avoir gagn et de continuer de vivre aux c t s d un voisin qui nous d teste Bienvenue au dialogue et au nouveau contrat social qui naitra de cette collaboration CONCLUSION Les troubles de voisinage sont inh rents la vie en soci t Ils sont l pour rester Non seulement ces probl mes font ils partie int grante de mani re incontournable de toute dyna mique de cohabitation mais de plus ils risquent fortement de se multiplier et de se complexifier dans les ann es venir compte tenu de l explosion d mographique du d veloppement urbain du manque d espace et de la persistance de pratiques industrielles polluantes Pour trouver des solutions durables et applicables afin de mieux vivre les uns avec les autres et non les uns contre les autres le recours collectif nous appara t comme l outil le mi
99. de vue de la conf rence des Arbi tres du Qu bec Institut canadien d administration de la justice Les conflits 382 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 Force est de constater que certains auteurs cartent le rai sonnement de la Cour supr me dans l arr t Morin Pour eux le principe retenir est le suivant la comp tence de arbitre de grief pour trancher un litige provenant de l interpr tation et de l application du contenu explicite et implicite de la convention col lective m me en mati re de droits et libert s de la personne est exclusive et c est le seul recours envisageable Or pour r pondre la question pos e en introduction de ce texte nous croyons que l arr t Morin est venu baliser le champ des rapports collectifs de travail en pr sence d un conflit de droit de la personne l gard du tribunal comp tent pour en disposer Ce fai sant l arr t Morin met d une certaine fa on des limites la com p tence exclusive de l arbitre de grief lorsque les questions en litige traitent des droits de la personne Bien videmment la Cour ne dit pas que l arbitre n a pas la comp tence requise pour dispo ser de ces litiges Elle vient seulement affirmer qu elle n est pas automatique En d autres mots il y a concomitance de comp tence entre les deux instances sp cialis es l arbitre de grief et le T D P en pr sence de litige portant sur des motifs de discrimination en emploi d
100. di s LTVM La LTVM vise notamment 4 moderniser le droit priv applicable aux transactions sur des valeurs mobili res Cette loia aussi modifi le Code civil pour y introduire un nouveau r gime de s ret s sur les valeurs mobili res Les caract ristiques de ce nou veau r gime sont r sum es dans cet article Nouveaux concepts La LTVM accorde une reconnaissance juridique la fa on dont les valeurs mobili res sont maintenant d tenues par les investisseurs On distingue deux syst mes la d tention directe et la d tention indirecte Il y a d tention directe lorsqu une personne d tient un certificat lui permettant d exercer les droits aff rents une valeur mobili re ou encore lorsqu une personne sans d tenir de certificat est inscrite dans les registres de l metteur comme titulaire de la valeur La d tention directe se caract rise par une relation juridique directe entre le titulaire d une valeur mobili re et l metteur La d tention indirecte quant elle ne comporte pas de rela tion apparente entre l investisseur et l metteur L investisseur a un compte de titres aupr s d un interm diaire en valeurs mobili res e g un courtier et la valeur mobili re est cr dit e ce compte L investisseur exerce alors son droit sur la valeur par l en tremise de l interm diaire Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 541 Les valeurs mobili res d tenues directement sont appel es vale
101. diff rent car les marques de com merce constituent un droit de propri t personnel priv alors que les appellations d origine ne peuvent pas tre acquises par des int r ts priv s28 De plus alors que la marque de commerce est li e une forme de cr ativit humaine l indication g ographique est li e au territoire au climat et aux conditions g ographiques et n est pas li e uniquement la cr ativit humaine29 Par ailleurs le lien avec le territoire fait que le produit d AO ou d IGP doit tre issu d une certaine zone g ographique alors que la marque de commerce peut voyager Enfin la marque de commerce n est pas li e aux caract res de qualit exig s par les cahiers des charges des appellations 25 Ibid 26 Ibid p 96 27 En France la reconnaissance de certaines AOC a permis la d fense du territoire face des projets d am nagement d autoroutes ou de zones industrielles Voir Ibid p 80 28 Bernard O CONNOR op cit note 18 p 21 et p 107 29 Ibid p 113 464 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 Toutefois malgr que les IGP et AO soient d une nature juri dique diff rente des marques de commerce elles peuvent parfois se rejoindre en apparence dans leurs d nominations En effet les marques de commerce pourraient d crire le nom g ographique d une r gion et amener ainsi certaines confusions entre les indica tions g ographiques et les marques de commerce
102. disposer du litige en question1 Selon la Cour l argument vou lant que les dispositions contest es taient n goci es l chelle nationale ne faisait pas en sorte d exclure l arbitre de son champ de comp tence Selon l opinion de la majorit Puisque la Loi sur le r gime de n gociation des conventions collecti ves dans les secteurs public et parapublic ne fait que r gir le mode de n gociation et ne touche d aucune fa on au mode de r solution des conflits pouvant na tre de l interpr tation et de l application des conventions collectives l on ne saurait s autoriser de cette loi pour soustraire l arbitre des griefs la juridiction exclusive que lui conf re le Code du travail pour disposer de la m sentente relative l interpr tation et l application de la clause 6 4 01 D 146 et des droits de la jeunesse c R sidences Laurendeau L gar Louvain pr cit note 114 Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse c Centre hospitalier H tel Dieu de Sorel pr cit note 114 142 Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse c Qu bec Pro cureur g n ral pr cit note 9 par 31 143 Ibid par 57 144 Voir Qu bec Procureur g n ral c Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse pr cit note 10 145 Lejuge en chef Michel Robert tait dissident Ces arguments relataient la posi tion prise par le T D P Q 146
103. dispositifs li s aux droits de l homme bien que proclam s universels resteraient en pratique d pendants de l ordre juridique national donc soupconn s d arri re pens es protectionnistes et d cla r s comme tels incompatibles Mirelle DELMAS MARTY Globalisation co nomique et universalisme des droits de l homme 2003 dans le cadre de la 7 Conf rence Albert Mayrand Editions Th mis Universit de Montr al p 11 PAYE Olivier L OMC et la protection de l environnement Courrier Hebdoma daire CRISP n 1528 Bruxelles 1996 42 pages 299 D claration de Rio D claration du Sommet de la Terre Rio de Janeiro Conf rence des Nations Unies sur l environnement et le d veloppement 3 au 14 juin 1992 300 Jean Maurice ARBOUR et Sophie LAVALLEE Droit international de l environ nement Editions Yvon Blais et Bruylant 2006 p 40 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 527 des juristes de faire preuve d originalit pour faire en sorte que ce dernier soit interpr t au service du maintien des grands quili bres a la base du d veloppement social et individuel BIBLIOGRAPHIE SELECTIVE I Table de la l gislation Textes f d raux Loi sur les marques de commerce L R 1985 c T 13 Loi sur les produits agricoles du Canada L R C 1985 4e supp c 20 R glement sur les aliments biologiques DORS 2006 338 R glement modifiant le R glement sur les produits biologiques DORS 2
104. dommages int r ts L employeur tentait de faire valoir que tant donn que le tribunal de droit commun tait comp tent pour ordonner une injonction pour faire cesser une gr ve ill gale il tait comp tent en vertu de l article 55 de la Loi sur les relations industrielles58 afin d octroyer des dommages int r ts pour le pr judice subi La Cour vint la conclusion que ce type de r paration d coulait non pas de la common law injonc tion mais du non respect de la convention collective et donc 56 Loi sur les relations industrielles L R N B 1973 chap I 4 art 55 De plus dans le jugement de la Cour supr me du Canada ils r sument les propos du juge de premi re instance en disant que La question pr liminaire qu a soulev e le juge de premi re instance avant l instruction est simplement de savoir si compte tenu de la disposition g n rale pr voyant le recours l arbitrage dans tous les cas de diff rends entre les parties une convention collective le tribunal est comp tent pour entendre une demande qui porte sur cette convention collective Le juge de premi re instance a r pondu cette question par la n gative Ibid par 5 57 Les propos du juge LaForest en Cour d appel se retrouvent dans le jugement de la Cour supr me du Canada Voir ibid par 6 Le juge La Forest a examin plu sieurs autres fondements pour l action de l appelante Il a conclu que dans l
105. donc pas mais elle est remplac e par une v rification de conditions normalement utilis es pour les d cisions trang res Ainsi pour le contrat de transaction interna tionale la m thode conflictuelle est remplac e dans l article 3163 C c Q par une m thode habituellement utilis e pour recon na tre les d cisions trang res Comment expliquer ce surprenant saut m thodologique Depuis l adoption de l article 3163 C c Q l assimilation du contrat une d cision 2 semblait suffire pour expliquer ce r gime 12 C est l explication donn e par le minist re de la Justice dans ses Commentaires du ministre de la Justice t II Publications du Qu bec 1993 p 2021 qui reprend en 288 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 sans chercher plus loin On comprend qu une transaction judi ciaire intervenant pendant un proc s et conclue devant un juge justifie cette assimilation notamment dans la mesure ot elle est cosign e par un juge 3 Mais lorsqu il s agit d une transaction hors cour soumise ensuite un tribunal et approuv e l assimilation du contrat la d cision est plus difficile Or depuis quelques ann es une voie nouvelle se pr sente en droit international priv pour traiter des conflits de lois qui para t riche en implication pour notre sujet Le but de cette tude est donc de pr senter cette nouvelle perspective parce qu elle peut fournir non seulement un fondement
106. donn lieu une d cision mais a n anmoins t constat e par une autorit publi que trang re comme un officier public On aura reconnu la situation sous tude La transaction situation contractuelle sera reconnue au Qu bec comme une d ci sion sans que l on n y ait auparavant v rifi qu elle a bien cet effet par le biais de la r gle de conflit relative la validit ou aux effets des contrats condition qu elle soit devenue ex cutoire l tran ger en son lieu d origine en raison de l intervention en principe d un officier public tranger juge greffier etc qui laura cons tat e par une proc dure similaire homologation puis rendue ex cutoire Du point de vue de la m thode le d placement de l analyse est fondamental16 L acte juridique passe du r gime du contr le de la validit et des effets par la r gle de conflit qu b coise celui des conditions propres une d cision trang re du fait de cette inter vention ventuelle d un officier public tranger qui le rend ex cu toire au lieu d origine Or il faut le r p ter il ne s agit pas de reconna tre au Qu bec la d cision trang re d homologation mais le contrat de transaction lui m me Le droit positif n est pas rest indiff rent cette m thode Dans un ensemble uni par les m mes objectifs comme l Union europ enne ou les tats Unis17 on peut vouloir s efforcer de favo riser la
107. du Barreau Tome 68 Automne 2009 le risque de la perte de march important d exportation134 le gouvernement f d ral adopta en 2006 le R glement sur les ali ments biologiques135 en vertu de la Loi sur les produits agricoles du Canada136 Entr en vigueur le 30 juin 2009137 celui ci rend obligatoire la certification de la conformit la norme canadienne sur l agriculture biologique r vis e138 adopt e par l Office g n ral des normes du Canada ci apr s OGNC pour e les produits agricoles pr sent s comme des produits biologi ques import s e les produits biologiques destin s l exportation ou au com merce interprovincial e les produits portant l estampille f d rale ou le logo f d ral des produits agricoles biologiques139 Ainsi les Etats chercheraient 4 harmoniser leurs normes nationales avec celles de leurs partenaires commerciaux et bien que les programmes de certification biologique soient conformes aux r gles du droit international conomique cette r alit peut faire naitre certains probl mes politiques et conomiques entre les tats Ainsi la solution en vue de minimiser les probl mes politiques et conomiques que les labels sont susceptibles d en gendrer tiendrait dans l harmonisation des r gles r gissant les programmes de certification 140 Il est d ailleurs de l essence de l accord OTC comme des autres accords de POMC d encourager les Etats normaliser 134 Selon
108. en arriver pareille conclusion il faut cependant que la situation s en trouve complexifi e au point o il n est m me plus possible de parler de recours collectif mais d une multitude de recours individuels Cette exception toujours possible n abolit pas pour autant le principe g n ral selon lequel le recours collectif se pr te au traitement de r clamations distinctes mais communes 125 M GAGN pr cit note 53 p 138 126 Nagar c Montr al Ville de pr cit note 119 428 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 b Une preuve collective du pr judice commun Pour que le recours collectif soit opportun et autoris il suffit que la responsabilit du d fendeur soit susceptible d tre d ter min e collectivement Cette condition est parfaitement r alisable dans le contexte des troubles de voisinage Au stade de l au torisation le tribunal n a qu v rifier l apparence s rieuse du droit En l absence de toute loi pr voyant une immunit de pour suite judiciaire la preuve prima facie d une source commune d inconv nients s rieux et de pr judices subis par le voisinage en lien avec cette source suffit notre avis satisfaire cette condi tion tape du m rite la preuve du pr judice collectif l ment cl de la responsabilit du d fendeur peut proc der par inf rence c est dire par pr somption de fait comme l a d j formul la Cour d appel dans
109. en l absence de conduite fautive seuls les inconv nients anormaux5 ou la limite la por tion des inconv nients qui d passent le seuil des inconv nients normaux doivent tre indemnis s En ce qui concerne le non respect de la l gislation ou de la r glementation applicable il faut rappeler que selon la jurispru dence et la doctrine la violation d une norme l gislative ou r gle mentaire ne constitue pas en soi une faute civile61 Pour qu elle en constitue une il faut en outre que cette violation constitue un manquement aux normes de conduite d une personne raisonnable 57 Ciment par 31 lise CHARPENTIER et Beno t MOORE Responsable ou oblig Commentaire de l arr t Ciment du Saint Laurent c Barrette 2009 43 R J T 467 481 483 A POPOVICI pr cit note 6 248 250 58 Genevi ve VINET et Patrice JOURDAIN Trait de droit civil Les conditions de la responsabilit 2 d Paris L G D J 1998 p 1086 cit par la Cour supr me dans Ciment par 31 59 E CHARPENTIER et B MOORE pr cit note 57 483 A POPOVICI pr cit note 6 246 247 60 M GAGNE pr cit note 53 p 97 61 Ciment par 34 Morin c Blais 1977 1 R C S 570 Compagnie d assurance Con tinental du Canada c 136500 Canada inc 1998 R R A 707 712 C A Sirois c Rosario Poirier inc J E 2009 566 2009 QCCQ 1303 C Q p c par 112 Pierre Gabriel JOBIN La violation d une
110. en ligne http www equiterre org agriculture paniersBios index php page consult e le 18 d cembre 2008 474 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 ces initiatives locales ont int r t faire l objet d une certification biologique afin d obtenir la confiance de la population Bref alors que AOP et PIGP permettent la protection du patrimoine agricole l attestation de sp cificit permet un voyage au coeur de notre h ritage culinaire historique et la certification biologique affirme notre d sir collectif de participer 4 un mode de production plus respectueux de l environnement Ces appella tions r serv es pourraient permettre l mergence d une r elle identit qu b coise agroalimentaire Cette identit est au centre du contrat social pr sent par la CAAAQ L appellation r serv e pourrait ainsi tre une information participant une sensibili sation collective des impacts sociaux et environnementaux de nos habitudes de consommation En connaissant davantage leur patrimoine agricole et leurs origines les Qu b cois pourraient apprendre aimer leur potentiel fermier et d sirer contribuer le sauvegarder L appellation r serv e peut galement permettre la rencontre des cultures en faisant la promotion de produits autoch tones afin que chacun retrouve ses racines dans cette identit Bien que la r glementation en place s inspire fortement de la l gislation europ enne il est important
111. esp ces qui ont un quelconque lien significatif avec le for 2 n anmoins ce ne serait pas le cas dans la mesure o cette application concr te provoquerait effectivement pour les individus un conflit que le for veut viter entre le droit du for et le droit tran ger Ce qui aurait pour cons quence 3 que la r gle du for ait une structure qui notamment fasse place la loi trang re au d tri ment de la loi du for dans les seules situations o le for est int ress viter le conflit et d signe la loi trang re dont la mise en uvre sert viter un tel conflit 60 Derni rement M Pamboukis estimant que l on assiste une v ritable m tamorphose de la m thode a lui aussi propos d largir le domaine potentiel de cette m thode l efficacit des rap ports de droits d j cr s l tranger par rapport leur cr ation toujours soumise la r gle de conflit Selon M Pamboukis alter nativement l intervention d une autorit publique la m thode de la reconnaissance pourrait reposer sur l effectivit d une situation fond e sur une apparence objective d un tat ou d un rapport oppo sable aux tiers62 Ce faisant il admet lui m me que la distinction entre les actes quasi publics constatatifs et d claratifs semble inu tile et d pass e 3 Il consid re que mises part les situations o des r gles imp ratives du for sont en jeu l objectif conflictuel d
112. et de droit international priv Cowansville Bruxelles Editions Yvon Blais Bruylant 2005 3 Sur la transaction en droit interne qu b cois voir notamment J E C BRIERLEY Chapitre XVII De la transaction articles 2631 2637 dans La r forme du Code civil textes r unis par le Barreau du Qu bec et la Chambre des notaires du Qu bec t II Ste Foy P U L 1993 p 1065 F HELEINE L obligabilit des clauses de m diation et des transactions en d coulant en droit interne qu b cois dans J L BAUDOUIN dir M diation et modes alternatifs de r glement des conflits aspects nationaux et internationaux Cowansville ditions Yvon Blais 1997 p 275 M LACHANCE ibid 4 Voir M LACHANCE ibid p 153 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 285 Par contre la force ex cutoire n est obtenue que par homologation art 2633 al 2 C c Q 5 Par cet aspect la transaction parait assez proche de la sen tence arbitralef puisqu il s agit d un autre type de d cision priv e Elle suit un r gime a priori similaire notamment puisqu elle n cessite dans certains cas cette homologation art 885a C p c Certaines r gles leur sont sinon communes du moins tr s pro ches comme celles relatives l arbitrabilit qu on peut d finir comme la lic it de l objet de la convention d arbitrage art 2639 C c Q et la lic it de l objet de la transaction art 2632 C c Q Toutefois
113. et la pr vention 113 180 DROIT INTERNATIONAL PRIV La m thode de la reconnaissance une nouvelle cl pour d coder les r gles relatives l effet au Qu bec d une transac tion internationale 279 325 DROITS ET LIBERT S Les droits et libert s de la personne en milieu syndical lar bitre de grief ou le Tribunal des droits de la personne quel est le forum comp tent 327 384 Les soci t s transnationales et leur responsabilit en droit international humanitaire regards crois s entre la sanction et la pr vention 113 180 Les valeurs de la communaut et la justification de l action gouvernementale en mati re criminelle et p nale 1 62 EMPLOI Les clauses de non sollicitation de client le et les articles 2088 et 2089 du Code civil entre la th orie et la r alit com merciale 91 111 ENTREPRENEUR SOUMISSION Les exigences des tribunaux quant la conformit des sou missions sont elles en processus d rosion le point suite la d cision dans Structures G B inc c Ville de Rimouski 253 276 602 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 ENVIRONNEMENT BIODIVERSITE Le d veloppement des produits diff renci s comme l ment d une nouvelle politique agricole du Qu bec l apport de la Loi sur les appellations r serv es et les termes valorisants 449 540 TAT INTERVENTION Les valeurs de la communaut et la justification de l action gouvernementale en mati re cr
114. exclusive pour statuer sur le litige voir par exemple Weber au par 54 Nouveau Brunswick c O Leary pr cit au par 6 85 nos soulign s La probl matique provenait de l existence d un conflit qui touchait deux r gimes l gislatifs diff rents D un c t l arbitre constituait le tribunal comp tent pour disposer d un grief en vertu de la convention collective et de la Trade Union Act56 et de l autre c t le Board of Commissioners pouvait disposer des liti ges en mati re disciplinaire8 La Cour faisant l analyse propos e dans l arr t Weber en arrivait la conclusion qu en vertu du contexte factuel l essence du litige provenait des pouvoirs octroy s au Board of Commissioners et donc sortait de la comp tence exclusive de l arbitre de grief Une telle d cision respectait le principe de l exclusivit de l arbitre de grief car le litige en ques tion par son essence ne relevait pas de la comp tence de l arbitre mais plut t de la comp tence du Board of Commissioners88 85 Ibid par 25 86 R S S 1978 ch T 17 87 The Police Act S S 1990 91 ch P 15 01 88 Regina Police Ass Inc c Regina Ville Board of Police Commissioners pr cit note 82 par 39 et 40 39 En r sum le raisonnement qui sous tend l arr t Weber pr cit est que les questions de comp tence doivent tre tranch es d une mani re qui soit conforme au r gime l gislatif
115. fense pleine et enti re alors que les r gles du recours collectif pr voient que seul le repr sentant du groupe sera en principe sujet un interroga toire au pr alable art 1019 C p c 124 Une d fense quitable devrait impliquer que le d fendeur puisse examiner la situation particuli re de chaque membre du groupe D abord une mise au point s impose Si seul le repr sentant du groupe en principe est sujet un interrogatoire pr alable c est qu il repr sente le groupe d o son titre et sa fonction de repr sentation Le l gisla 123 C p c art 1022 124 M GAGNE pr cit note 53 p 133 134 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 427 teur qu b cois dans sa sagesse avait compris que permettre de proc der a des interrogatoires syst matiques des membres avec leurs positions et leurs perspectives propres ne contribuerait nul lement faire progresser le d bat judiciaire et ne servirait au final qu retarder son d nouement voire m me conduire un d couragement et un d sistement du repr sentant Quant la possibilit de proc der des interrogatoires pr alables ou des exa mens m dicaux des membres de chaque sous groupe form par le tribunal 25 pour autant que ces moyens d enqu te ne constituent pas un moyen dilatoire d tourn ou une tactique pour d courager les membres cette situation pourrait tre autoris e par le tribu nal Mais trop souvent le d fen
116. fondamentalement diff rentes qui ne b n ficient pas des m mes avantages apport du Fonds d aide aux recours collectifs par exemple165 et proposent des solutions diff rentes aux probl mes subis par les r sidents octroi de dommages int r ts par exemple La Loi sur la qualit de l environnement pr voit certes qu une demande d injonction puisse tre d pos e par une per sonne physique art 19 2 mais encore faut il tenir compte des nombreux obstacles li s l exercice d un recours individuel dont nous avons fait tat plus avant Pour r ussir la demande doit pro c der par la voie collective Force est de constater que dans le cas des recours collectifs en mati re de troubles de voisinage les demandeurs s appuient souvent sur des dispositions de la Loi sur la qualit de l environnement de mani re principale ou subsi diaire ce qui lui conf re une valeur compl mentaire plut t que de simple alternative Outre son effet correctif le recours collectif peut ventuelle ment g n rer un impact en aval des litiges endroit de deux fac teurs cruciaux la volont des entreprises de respecter les normes l gislatives et r glementaires a et la responsabilit des muni cipalit s et des autorit s responsables de l am nagement du terri toire b a Pour un respect des normes de tol rance environnementales Dans un syst me de droit o les ressources gouvernementa les sont insuffisantes pour
117. gime de la loi de 1996 tait limit e par le peu de moyens conomiques dont disposait le Conseil des appellations agroalimentaires du Qu bec CAAQ 263 concernant notamment les contr les requis pour emp cher l utilisation de l appellation biologique de fa on contraire la 101264 Certains organismes avaient d j recommand la Com mission de l agriculture des p cheries et de alimentation d aug menter le financement du CAAQ pour qu il puisse contr ler ad quatement l ensemble des produits biologiques pr sents sur le march qu b cois265 Plusieurs s interrogeaient sur l efficacit des 262 UNION DES PRODUCTEURS AGRICOLES M moire pr sent la Commis sion de l Agriculture des P cheries et de l Alimentation de l Assembl e nationale du Qu bec Projet de loi n 137 sur les appellations r serv es et les termes valori sants 28 f vrier 2006 En ligne http www bibliotheque assnat qc ca 01 mono 2006 03 840421 pdf page consult e le 10 d cembre 2008 263 Le Conseil des appellations agroalimentaires CAAQ remplacait en 2004 le Conseil des Appellations du Qu bec CAQ 264 Sophie LAVALLEE et Genevi ve PARENT Qu y a t il derri re l tiquette bio Une tude de l encadrement juridique de l agriculture et de la certifica tion biologiques au Canada loc cit note 121 p 112 117 265 OPTION CONSOMMATEUR La s curit alimentaire Un enjeu de soci t une responsabili
118. gles de base dont la plus importante est la suivante la loi de l tat du domicile du consti tuant r gira la question de savoir si la s ret a t rendue oppo sable aux tiers par inscription67 Si par exemple une hypoth que sans d possession est accord e par un constituant domicili au Qu bec sur un compte de titres r gi par le droit de l Alberta la validit et le rang de hypoth que seront r gis par le droit alber tain mais son opposabilit aux tiers sera r gie par le droit du Qu bec il faudra donc se r f rer au droit du Qu bec pour savoir si la s ret a t ad quatement publi e par inscription Soulignons que ces r gles de conflits de lois sont quasi identi ques celles en vigueur aux tats Unis et dans les provinces de common law ayant adopt une loi semblable la LTVMSs Lorsque la r gle de conflit de lois qu b coise r f re au droit d une telle pro vince il en r sultera aussi que les r gles de droit substantif seront semblables celles du droit qu b cois Dans le cas de titres interm di s le r le accord la loi r gis sant le compte a soulev la question de savoir si cette nouvelle r gle de conflit de lois am nera certains courtiers proposer que les conventions de compte avec leurs clients soient r gies par le droit ontarien et ce en raison de la force d attraction du droit onta 67 Voir le dernier alin a de l article 3108 8 C c Q 68 Ces r gles provien
119. il faisait partie de la convention collective je ne crois pas qu il aurait t incorrect pour la Cour d appel de conclure que le grief tait arbitrable parce que le manquement all gu constituait une violation de l art 44 de la LNE Conclure que l all gation de Mme O Brien que la d cision de la cong dier tait arbitraire discriminatoire injuste et entach e de mauvaise foi est suffi samment g n rale pour comprendre l all gation qu elle a t cong di e parce qu elle a pris un cong de maternit permet d assurer que le grief v ritable soit tranch et que la question l origine du grief soit ad quatement r gl e 354 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 b n ficie d un plus grand pouvoir d intervention Cette tendance jurisprudentielle soul ve des interrogations Est elle le reflet de la volont du l gislateur Voulait il donner cet ventail de pou voir un arbitre pour trancher un grief Autrement dit lorsque le l gislateur a cr le recours l arbitrage pour r gler les probl mes d interpr tation ou d application de la convention collective vou lait il faire en sorte que ce contrat soit soumis l ensemble des r gles de droit priv et de droit public Quoi qu il en soit la notion d exclusivit arbitrale n est pas une question r gl e part enti re Il reste encore beaucoup de zones grises dont les dossiers de discrimination en emploi o les
120. image de la magistrature Plainte de C L pr cit note 7 p 4 Ibid par 34 579 appr cier par rapport aux objectifs de la d ontologie judiciaire la suffi sance de cette mesure individua lis e de r paration que constituent les excuses du juge Puisque les normes de conduite qui s imposent aux membres de la magistrature visent soutenir la confiance que place le justiciable en cette der ni re 34 des excuses ne contribue ront amoindrir la responsabilit disciplinaire du juge l gard d un manquement d ontologique que si tous gards elles d montrent que son int grit demeure intacte Conclusion Ni par ses excuses ni m me par sa d mission le juge ne peut viter un examen de sa conduite par les instances disciplinaires lorsqu un manquement d ontolo gique lui est officiellement repro ch Si l on a pu affirmer que les excuses du juge gu riront la plu part des remarques non r fl chies ou intempestives 36 Cest toutefois l instance disciplinaire qu il incombe d appr cier la suffisance de cette r paration offerte par le juge aux personnes touch es par sa conduite37 Elle est tenue de le faire dans une perspective largie qui prend en compte non seule ment les int r ts du plaignant et du juge mais aussi ceux de la magistrature et de l ensemble des justiciables Il en est ainsi parce que la fonction des instances qui mettent 34 Ruffo c
121. international priv LDIP R O 1988 1776 R S 291 lt http www admin ch ch f rs c291 html gt Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 291 Les transactions pass es devant un tribunal au cours d une ins tance et ex cutoire dans l tat d origine seront d clar es ex cutoi res dans l tat requis aux m mes conditions que les d cisions vis es par la pr sente Convention en tant que ces conditions leurs seront applicables Quelques d cisions trang res peuvent aussi tre invoqu es dans un sens favorable cette m thode 22 Nous exposerons donc plus en d tail cette nouvelle m thode section 1 avant d valuer dans quelle mesure son application au contrat international de transaction serait pertinente et per mettrait d expliquer ou d interpr ter certaines r gles contenues notamment dans l article 3163 C c Q section 2 Section 1 Expos de la m thode de la reconnaissance Ses caract ristiques g n rales par 1 refl tent les princi paux arguments qu on peut invoquer pour d fendre ou critiquer cette m thode par 2 Par 1 Les caract ristiques de la m thode de la reconnaissance Puisqu il s agit de reconnaissance par hypoth se une situation de fait survenue l tranger y a d j t juridiquement consacr e par une autorit locale un second stade les autorit s d un autre Etat se demandent quelle valeur donner dans leur syst me cette situation d sormais ju
122. la doctrine propose afin d viter une fraude la loi notamment en droit de la famille par exemple pour la reconnaissance des partenariats enregistr s l tranger on trouve une v rification que cette autorit ait un lien r el avec la situation comme la r sidence habituelle le domicile ou la nationalit de l une des parties Certaines dispositions l gis latives qui admettent cette m thode pr voient aussi le respect de ce lien par l autorit tatique intervenant pour reconna tre la situation mais pas toutes En d finitive il nous semble logique de ne pas imposer cette exigence de lien dans le cas des transactions puisque l autonomie de la volont y r gne en principe et qu on admet les clauses d lection de for sans tenir compte d aucun lien de proximit Si la transaction porte sur une mati re non disponible la volont des parties en droit interne comme celles pr vues l article 2632 C c Q tat ou capacit des personnes et autres questions qui int ressent l ordre public il sera toujours possible d carter la reconnaissance ou la force ex cutoire en vertu de la condition d absence de violation de l ordre public de l article 3155 5 125 Cf B DUTOIT op cit note 13 p 115 pour le droit suisse Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 319 b Autorit de chose jug e ou litispendance au Qu bec Bien videmment il ne saurait tre question de rendre ex
123. le producteur qui veut avoir un acc s r el au march des produits biologiques125 Dans cette optique la conformit la norme et l obtention de la certification deviendraient de facto obligatoires 26 Ainsi selon l interpr tation que l on donne au mot obligatoire utilis dans les d finitions de l Accord OTC la labellisation biologique pourrait tre consid r e comme une norme ou comme un r glement technique au sens de l Accord OTC Ce questionnement savoir si les programmes de certifica tion biologique constituent des r glements techniques ou des nor mes cherche d terminer la nature des r gles de l Accord OTC qui 123 Accord OTC art 1 124 La D claration minist rielle de Doha a octroy au Comit du commerce et envi ronnement CCE le mandat de se pencher sur la question des prescriptions en mati re d tiquetage des fins environnementales mais le CCE n a pas encore concili les diff rentes opinions sur la question Voir Kristin BARTENSTEIN et Sophie LAVALLEE loc cit note 109 p 14 125 Cora DANKERS et Pascale LUI op cit note 95 p 82 126 Ce point de vue fut d fendu par la Suisse aupr s du Comit OTC en 2001 Voir Cora DANKERS et P LUI op cit note 95 p 82 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 487 s appliqueront ces programmes 2 En effet les r glements tech niques sont soumis aux articles 2 2 et 2 3 de l accord OTC alors que les normes sont plut t
124. le sujet P GOTHOT Le renouveau de la tendance unilat raliste en droit international priv 1971 60 Rev crit d i p 1 209 415 88 C est la solution classique en mati re de conflit de nationalit s trang res 89 Ibid p 526 90 Sur ces sujets voir G GOLDSTEIN et E GROFFIER op cit note 66 n 90 92 et 85 a 89 91 Ainsi le droit qu b cois rattache le mariage au domicile des parties lors du mariage art 3088 C c Q implicitement mais ses effets au domicile actuel art 3089 C c Q implicitement Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 305 Comme on le constate le d bat est riche et les arguments de part et d autre n cessitent de profondes r flexions avant d ad mettre la m thode en g n ral Il est plus facile de l accepter dans des cas exceptionnels comme pour celui de la transaction Section 2 Application de la m thode de la reconnais sance la transaction internationale Une bonne partie des critiques que l on pourrait porter la m thode de la reconnaissance s efface quand on consid re son application au contrat international de transaction par 1 Nous en d duirons des cons quences quant au r gime au Qu bec des diverses transactions trang res par 2 Par 1 Appr ciation critique de l utilisation de la m thode pour la transaction Il est facile de reconna tre qu en utilisant cette m thode pour les transactions internationales on obtient une authentiq
125. loi ou d un r glement entra ne t elle la responsabilit civile 1984 44 R du B 222 226 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 405 au sens du r gime g n ral de responsabilit civile de l article 1457 C c Q 62 Il est bon de souligner que la norme de la faute civile implique une obligation de moyens non de r sultat Le simple fait de ne pas respecter une r gle impos e par une loi ou un r glement ne signifie pas qu une faute a t commise par exemple si les moyens ont t pris pour la respecter Il faut donc chercher la faute ou la n gligence dans le comportement du d fendeur selon les circonstances Selon l argument des procureurs des entreprises un d fen deur qui respecterait les normes impos es son activit ne devrait pas a priori tre expos des poursuites puisqu il exerce son activit dans les limites fix es par les autorit s d mocratique ment lues respectant ainsi la notion d int r t public64 La r gle mentation publique des activit s d une entreprise par le tru chement des seuils et des normes qu elle fixe devrait demeurer en tout temps un guide important dans l valuation des incon v nients tant donn qu elle est pr sum e tre adopt e dans l int r t commun 65 Le l gislateur malgr le fait qu il est pr sum adopter des r gles dans l int r t public ne peut tenir compte de chacune des situations particuli res pouvant survenir dans le d
126. m thode de la reconnaissance nous semble apporter un clairage utile sur cette particularit Au plan pratique elle permet d expliquer et d interpr ter les conditions de reconnaissance de transactions trang res Si l on rappelle les arguments en faveur de la m thode de la reconnais sance on constate qu ils recouvrent des objectifs particuli rement adapt s la transaction internationale Le respect des pr visions des parties l effectivit de la d cision priv e trang re la coordi nation des syst mes qui r sultent de l application de la m thode par le biais de l article 3163 C c Q vont nettement dans le sens d une bonne administration de la justice et permettent d viter certains inconv nients habituellement li s la dimension inter nationale d un litige forum shopping fraude au tribunal cons cration de situations boiteuses etc Plus largement au plan th orique cette nouvelle m thode a tout le potentiel pour modifier consid rablement le domaine des r gles du droit international priv puisqu elle d place la fronti re entre ces deux questions fondamentales que sont le conflit de lois et l effet des d cisions trang res Il reste d couvrir dans quelles autres circonstances elle serait pertinente Une syst matisation des fondements invoqu s son soutien devrait permettre de le pr voir ce qui diminuerait corr lativement l impr visibilit qu elle implique actuellement
127. n ficient d une protection de leurs droits par l entremise de leur agent n gociateur soit le syndicat Il a l obligation de repr senter ses membres avec diligence et bonne foi sans aucun acte arbi traire et discriminatoire161 Par ailleurs m me si le syndicat doit agir dans le meilleur int r t de ses membres il doit pr server l int r t collectif de l unit d accr ditation Cela cause un pro bl me lorsque les droits individuels des salari s sont confront s aux int r ts de la collectivit En mati re de grief le syndicat a la libert et la bonne conscience de le d f rer l arbitrage Nulle part dans le Code du travail le l gislateur ne mentionne que le syndi cat a une obligation de d f rer tous les griefs re us l arbitrage Il doit les d poser dans les meilleurs int r ts de la collectivit des travailleurs Le suivi de ces griefs demeure essentiellement la responsabilit du syndicat il peut les r gler transiger ou les sou mettre l arbitrage Ce faisant nous sommes port croire que le salari voulant faire valoir son droit l galit par voie de grief peut se faire refuser ses demandes par le biais de la non d f rence de son grief l arbitrage Cette situation nous laisse un peu perplexe Bref dans un tel cas il semble y avoir deux options pos entendre la demande en r vision d pos e devant elle Voir aussi ce sujet Guy laine HENRI Les conflits juridictionnels le
128. n cessaire de pr voir le sort d un tel gage compter du 1er janvier 2009 Les r gles transitoires qu b coises tout comme les r gles transitoires des autres provinces canadiennes ne traitent pas d un changement de rang survenu en raison de l entr e en vigueur de la LTVM Ainsi un cr ancier ayant obtenu la ma trise de titres interm di s prendra rang avant le titulaire d une hypoth que sans d possession inscrite avant l obtention de cette ma trise et ce m me si l inscription a eu lieu avant l entr e en vigueur du nouveau r gime qu b cois Le titulaire d une hypoth que sans d possession qui d tenait un premier rang avant le 1er janvier 2009 perdra donc ce rang si apr s cette date le constituant a accord une autre hypoth que avec un tiers cette fois avec d possession 75 LTVM art 174 572 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 CHRONIQUE DEONTOLOGIE Luc HUPPE Les excuses d un juge quant son inconduite Dans le rapport qu il a remis au ministre de la Justice du Canada en mars 2009 le Conseil canadien de la magistrature a recommand la destitution du juge Paul Cosgrove de la Cour sup rieure de justice de l Ontario malgr les excuses pr sent es par ce dernier quant l inconduite qui lui tait repro ch el Ont galement t cart es par le Conseil les recommandations de l avocat ind pendant qui accor dant une grande importance ces excuses consid
129. n cessi ter certaines formes d appuis du gouvernement du Qu bec pour pouvoir s implanter dans le secteur et survivre la concurrence des produits issus de production de masse Le fait que le Canada soit membre de POMC depuis 1995 impose au gouvernement du Qu bec d appuyer le secteur agricole en conformit avec les enga gements internationaux du pays Alors que la lib ralisation des changes via l AsA engendre des impacts plut t n gatifs sur les petites et moyennes produc tions agricoles et que le ph nom ne de la globalisation agit sur la capacit des tats d agir dans le secteur pour limiter les cons quences 2 1 les appellations r serv es semblent tre un outil juridique int ressant pour en contrebalancer les r percus sions n gatives Paradoxalement l AsA pourrait peut tre m me permettre les subventions visant favoriser la mise en place d appellations 2 2 1 et ces derni res seraient conformes aux r gles de l Accord sur les obstacles techniques au commerce ci apr s l Accord OTC et de l Accord sur les aspects des droits de pro pri t intellectuelle qui touchent au commerce ci apr s l ADPIC En effet le commerce des marchandises agricoles constitue un secteur transversal qui n est pas confin l AsA mais qui doit tre lu en relation avec d autres accords 8 L Accord OTC et l Accord ADPIC influencent galement la nature des lois nationales enca drant le secteur agricole
130. nerait diff rents types de r cla mation de multiples d fenses et forcerait ainsi conclure 113 Voir l exemple de C t c Lauzon pr cit note 33 o la demanderesse avoue avoir un tr s faible seuil de tol rance aux bruits par 16 Voir aussi Goneau c Gr goire pr cit note 45 114 Entreprises Auberge du Parc lt e c Site historique du Banc de p che de Pasp biac pr cit note 30 par 24 et 25 115 J E 2004 1250 C S confirm par J E 2007 513 C A Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 423 a absence de questions communes permettant d autoriser le recours 16 En tout respect cet exemple du droit pr torien montre l existence d une confusion entre le pouvoir d appr ciation des tri bunaux et la soi disant subjectivit des crit res de l article 976 C c Q Que le juge de la preuve ait appr cier la nature des fonds la situation de ceux ci et les usages locaux qui en conditionnent l exercice de la jouissance ne fait pas de ces crit res des normes subjectives L appr ciation judiciaire repose toujours in vita blement sur une certaine dose de subjectivit La justice est humaine et de ce fait demeure intrins quement personnelle subjective Mais la pr sence de ces trois crit res dans l article 976 ont pr cis ment pour but de limiter le plus possible la subjectivit et d encadrer le pouvoir d appr ciation des tribunaux Le juge peut ainsi appr cier en dehors d
131. nient anormal d un dommage s rieux et d un lien de cau salit entre les deux Bien souvent pour ne pas dire dans tous les cas une telle preuve n cessitera des rapports d inspection et des expertises afin de d montrer la source des inconv nients et leur intensit Dans Ciment du Saint Laurent en premi re instance en plus d un expert les demandeurs Barrette et Cochrane ont fait t moigner 62 personnes sur les inconv nients r sultant des op rations de la cimenterie et ont pr sent la Cour plusieurs vid o cassettes enregistr es par des r sidents La qualit de cette preuve doit galement satisfaire les exi gences juridiques Comme le souligne un jugement r cent e lle doit tre de la meilleure qualit possible Elle doit satisfaire au fardeau et au poids de la preuve requise de chacune des parties 82 80 Source Centre de recherche en droit public de l Universit de Montr al Voir aussi Larry C WILSON et Brian M MAZER Prepaid Legal Services Come to Canada 1979 39 R du B 285 285 81 C p c art 477 Tarif des honoraires judiciaires des avocats R R Q c B 1 r 18 art 12 82 Sirois c Rosario Poirier inc pr cit note 38 par 84 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 411 Elle doit de plus tre suffisamment claire et convaincante de mani re a satisfaire au crit re de la pr pond rance des probabili t s83 Et au risque de nous r p ter cette preuve doit ser
132. nom ou la validit d un acte alors que les effets 49 Ibid p 233 n 352 voir l introduction de P Lagarde l ouvrage de M Pambou kis p XIX 50 Ch PAMBOUKIS La renaissance m tamorphose loc cit note 15 p 546 note 106 51 Ibid p 534 n 28 52 Voir C A Paris 2 avril 1998 D 1998 IR 133 H MUIR WATT La rencontre dans l espace de figures hybrides variations autour du conflit international de d cisions 1998 Rev g n rale des proc dures 711 partie 1 716 53 Voir C A Paris 2 avril 1998 D 1998 IR 133 H MUIR WATT ibid p 713 ets M LACHANCE op cit note 2 p 287 54 M LACHANCE ibid p 286 55 P LAGARDE D veloppements futurs loc cit note 15 p 225 56 P MAYER loc cit note 15 Voir aussi G P ROMANO loc cit note 15 298 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 futurs non encore produits devraient d pendre de la m thode conflictuelle5 Ces auteurs et d autres ont aussi envisag d tendre son application des situations de nature priv e en dehors de toute intervention tatique58 afin de respecter la coh rence des rapports juridiques d j constitu s l tranger5 Ainsi M G P Romano a tent de justifier de mani re originale la m thode de la reconnais sance par une hypoth se centr e sur trois propositions selon les quelles 1 si la loi du for a une vocation naturelle s appliquer toutes les
133. nous avons montr que la Loi sur les appel lations r serv es et les termes valorisants en permettant la certifi cation d aliments et produits diff renci s au Qu bec pourrait tre un outil juridique du gouvernement du Qu bec qui conform ment au droit international conomique de POMC contribuerait installer la vision d avenir du secteur agricole et agroalimentaire qu b cois d gag e par la CAAAQ Les appellations r serv es qui verront le jour au cours des prochaines ann es constitueront des l ments du patrimoine national inali nables et interg n rationnels qui permettront de prot ger le savoir faire pour les g n rations futures De plus la reconnaissance d IGP d AO et d attestation de sp cificit assureront aux r gions du Qu bec une certaine p rennit de la production car tel que nous l avons vu une fois accord es les appellations engendreraient une certaine obligation de l tat d assurer que l appellation soit exploit e2 Toutefois nous avons vu que la LARTV comporte certaines limites structurelles qui auraient avantage a tre d pass es pour assurer son efficacit et son effectivit dans l atteinte de son objec tif de protection de l authenticit des produits d appellation et pour assurer leur d veloppement De surcroit suivant la remise du rapport de la CAAAQ l objet de la loi aurait int r t tre largi des objectifs de protection de la biodiversit ag
134. o aucune faute ne peut lui tre reproch e Seuls des dommages int r ts peuvent alors tre r clam s sous le couvert de l article 976 C c Q De plus l objet de l injonction peut varier selon la discr tion judiciaire Celui ci doit tre pr cis et ex cutoire libre d l ments vagues et subjectifs du type au confort et au bien tre des mem bres du groupe 14 Aussi le tribunal h sitera ordonner la fermeture d une usine polluante si celle ci risque d entra ner des cons quences conomiques et sociales graves pour la r gion dont la mise pied de nombreux travailleurs Il pr f rera imposition de mesures de correction afin de r duire voire d liminer la source des inconv nients146 La pr f rence sera encore plus grande dans le cas o comme dans l affaire Domfer147 l entreprise a fait preuve de bonne foi en prenant des mesures pour tenter de r duire les missions polluantes En revanche la demande de dommages int r ts ne pose aucun probl me particulier L valuation par le juge de l indem nit verser chacun des membres du groupe a d j fait l ob jet de commentaires Pr cisons que tant l article 976 que 1457 C c Q pr voient strictement l attribution de dommages int r ts compensatoires Qui plus est en l absence de conduite fautive uniquement les dommages subis en raison des inconv nients 145 Michel GAGN et Nicholas MOISAN Les recours collectifs et l environne
135. of Police Commissioners pr cit note 82 par 39 362 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 par la convention collective accorder la r paration demand e par la plaignante 125 Ce faisant le T D P Q concluait qu il tait dot des pouvoirs n cessaires pour r gler le litige et donc rejetait la requ te en irre cevabilit Subs quemment dans l affaire R sidences Laurendeau1 6 six plaintes de discrimination fond e sur le sexe par le biais de l application de la politique de sexualisation des postes de la r si dence furent d pos es la C D P D J 127 La situation factuelle tait la suivante l employeur et le syndicat ont sign une entente instaurant une politique de sexualisation des postes Par cette entente le syndicat consentit retirer les griefs des plaignantes ce geste fut d nonc par les plaignantes par la suite Apr s le rejet du projet de r glement entre l employeur et la C D P D J celle ci a d pos la plainte devant le T D P Q Encore une fois l em ployeur contestait la comp tence du T D P Q en d posant une requ te en exception d clinatoire pour faire d clarer qu il tait sans comp tence ratione materi D entr e de jeu le T D P Q rappelait le principe de base retenir L effet combin des articles 10 13 et 16 de la Charte emp che un employeur d imposer des conditions de travail discriminatoires ses employ s Ces dispositions emp chent galement l
136. on constate donc que ce r gime impliquant une proc dure judiciaire n est pas si favo rable aux transactions trang res que l on imagine puisqu en droit interne l article 2633 C c Q reconna t au contrat cette auto rit de chose jug e de plein droit sans homologation Ensuite quant son domaine l article 3163 C c Q couvrant les transactions judiciaires il semble que l on devrait y inclure selon la professeure M Lachance le jugement de donn acte et le proc s verbal de conciliation qui donnent lieu ce type de tran saction8 Il nous semble opportun de rappeler qu notre avis l article 3163 C c Q joue directement au b n fice du contrat de transaction et non pour donner effet au Qu bec la d cision trang re d homologation ou ayant donn force ex cutoire la transaction l tranger C est l interpr tation litt rale qu il convient ici de suivre 97 Sans d ailleurs qu il implique en pratique des diff rences quant aux conditions entre les deux effets 98 M LACHANCE op cit note 2 p 297 299 et 305 Par contre elle exclurait de son domaine les vrais jugements jugement d exp dient jugement d homologation et consent judgment de common law qui seraient directement soumis l article 3155 C c Q ibid p 304 Nous abondons en ce sens 99 Pour ce motif il n est pas indispensable d envisager en profondeur la m thode de la reconnaissance expos e par M P
137. parties la convention collective s interrogent savoir devant quelle instance se diriger pour trancher le litige Au Qu bec le l gislateur cr a en 1990 le T D P Q 102 pour disposer des litiges portant sur une violation des articles de la Charte des droits et libert s de la personne L analyse jurisprudentielle faite pr c demment nous indique que l arbitre de grief peut lui aussi inter pr ter les Chartes incluant la Charte qu b coise pour trancher un grief lorsqu une partie invoque un geste discriminatoire Cela a cr dans la deuxi me moiti des ann es 90 un contentieux consid rable dans le monde des rapports collectifs de travail Depuis sa cr ation le T D P Q voit sa comp tence mat rielle remise en cause dans les litiges soulevant des questions de discri mination provenant d un milieu de travail syndiqu La probl matique selon nous n est pas encore r gl e Dans la section suivante nous dresserons un portrait des sagas jurisprudentiel les des ann es 90 et nous d montrerons que cette probl matique est toujours r elle et apparente III LES DROITS DE LA PERSONNE ET LES RAPPORTS COLLECTIFS DE TRAVAIL Comme nous l avons vu dans la section pr c dente le l gisla teur cr ait en 1990 le T D P Q 193 Dans l optique d avoir un tri bunal sp cialis en mati re de droits de la personne le l gislateur a voulu un lieu propice a la reconnaissance de ces droits dans toutes les situatio
138. pr tation de l application de administration ou de l inex cution de la convention collective 123 La notion d essence du litige pouvait porter confusion Ce n tait pas la simple qualification juridique du probl me qu il fallait trouver mais plut t par une analyse factuelle la qualification de l objet du litige124 Apr s une analyse exhaustive des faits le T D P Q en arrivait la conclu sion que l objet du litige ne provenait pas de l interpr tation et de l application de la convention collective mais plut t de l effet indi rect produit par la clause 27 13 de la convention collective en regard des droits prot g s par la Charte qu b coise Selon lui Dans les limites du pouvoir qui lui est d volu l arbitre n aurait d autres choix que de constater la conformit de l interpr tation et de l application de la convention la volont des parties et son absence de juridiction quant au rem de recherch Les conclusions que demande la Commission vont dans le m me sens En effet il est demand aux parties intervenantes de modifier la clause 27 13 afin de faire cesser la discrimination all gu e Force est de consta ter que la clause 11 24 interdit l arbitre de modifier le texte de la convention intervenue entre les parties L arbitre n est pas habilit 123 Weber c Ontario Hydro pr cit note 7 par 52 124 Regina Police Ass Inc c Regina Ville Board
139. probl me premi rement il faut se demander quelle est la nature factuelle du litige et deuxi mement quel est le champ d application de la convention collectives Lors de l examen de la nature du litige les tribunaux doivent rechercher l essence m me du litige Ils doivent se demander si le litige tire son essence ou non de la convention collective Par contre la juge indique aussi qu il faut analyser le contenu de la convention Une convention collective contient toujours un con tenu explicite et un contenu implicite Ce faisant les dispositions l gislatives r gissant le droit du travail peuvent elles aussi faire partie implicitement de la convention collective Ainsi elle affirme que tout ce qui r sulte express ment ou implicite ment de la convention collective entre dans la juridiction de l arbitre de grief 2 La notion de la comp tence exclusive de l arbitre n en est pas une qui est absolue L arbitre peut seulement octroyer les rem Syndicat des approvisionnements et services de l Alliance de la Fonction publique du Canada section locale 50057 1990 1 R C S 1298 la p 1326 le juge L Heu reux Dub les consid rations de principe qui ont fond la d cision dans St Anne Nackawic 76 Ibid par 47 et 49 47 On peut recourir la m taphore des sph res qui se che vauchent pour d crire un autre mod le Selon cette d marche m me si les faits du litige d coulen
140. qu en pr sence de ces clauses on ne se pr occupe plus de la localisation objective ce qui remet en question la n ces sit logique de l utilisation d une r gle de conflit Il reste qu en l absence de choix de la loi les r gles de conflit modernes comme du droit qu b cois placent alors la situation dans l optique de la recherche de la loi ayant les liens les plus troits avec le contrat art 3112 C c Q La perspective contractuelle n carte donc pas toute l utilit logique de la r gle de conflit En tout cas le souci de fraude la loi ne doit pas obnubiler l esprit plus que pour les autres contrats En ce sens l article 3163 C c Q nonce implicitement que le respect de la r gle de conflit gouvernant la validit des transactions d j ex cutoires l tran ger ne conditionne pas leur ex cution au Qu bec Ceci carte donc aussi l application de l article 3082 C c Q la clause chappatoire qui aurait th oriquement pu intervenir pour sanctionner ce com 94 Voir les articles 3111 3148 3165 et 3168 C c Q 95 D ailleurs consid rer le choix de la loi comme une v ritable r gle de conflit de lois a toujours paru discutable Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 307 portement en l absence de choix de la 10196 N anmoins le con tr le de la fraude pourra tre effectu au stade de l application de Particle 3155 C c Q En fait seule la condition d absence de con trari t
141. que l encadrement des termes fermier et artisanal rel ve exclusivement de la loi que le contr le des appellations r serv es rel ve d un seul organisme qui d pendrait du CAAQ et que les pouvoirs d inspection et de contr le du CAAQ soient ren forc s191 Une Commission de l agriculture des p cheries et de l ali mentation fut charg e de tenir des audiences publiques le 28 f vrier 2006 pour tudier ce nouveau projet de loi Plusieurs m moires ont alors soulign certaines de ses faiblesses La Com mission permanente de l agriculture des p cheries et de Fali mentation proc da ensuite du 7 au 9 mars 2006 l tude d taill e du projet de loi 137 et amena le ministre a proc der a cer taines am liorations et au d p t final d amendements 92 Ces 188 Loi sur les appellations r serv es et les termes valorisants projet de loi 137 adop tion du principe le 13 d cembre 2005 1 session 37 l gislature Qu bec 189 Yvon VALLIERES Les travaux parlementaires Journal des d bats Commis sion permanente de l agriculture des p cheries et de l alimentation le mardi 28 f vrier 2006 vol 38 n 23 Consultations particuli res sur le projet de loi n 137 Loi sur les appellations r serv es et les termes valorisants en ligne http www assnat qc ca fra 37Legislature1 DEBATS journal capa 060228 htm page consult e le 9 d cembre 2008 190 Ibid 191 Ibid E 192 Voi
142. que la transaction judiciaire tait pass e devant un tribunal dont la comp tence d coulait d un accord contractuel clause d lection de for ou soumission implicite Conf rence de La Haye de droit international priv Rapport de la Commission sp ciale pr cit note 120 p 46 124 Voir le commentaire du rapporteur g n ral M Fragistas op cit note 121 p 386 318 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 3164 C c Q dans le cadre de 3163 C c Q nous semble nettement mieux fond e Si l on suit plut t la seconde interpr tation du lieu d ori gine comme nous croyons qu on devrait le faire c est a dire le lieu o l autorit trang re est intervenue pour rendre la transac tion localement ex cutoire l article 3163 C c Q exclurait en fait tout contr le de la comp tence juridictionnelle trang re125 mais r duirait l tude de ce point une v rification que la transaction est bien devenue ex cutoire au lieu o cette autorit est inter venue On mesure alors mieux le lib ralisme de cette solution Cette seconde interpr tation cadre mieux avec la m thode de la reconnaissance qui ne demande pas en principe de v rifier la comp tence de l autorit tatique qui est intervenue Du fait de cette intervention en raison de l effectivit de la situation l tranger l id e est de lui donner effet afin d viter les situations boiteuses Toutefois parmi les conditions que
143. qui ne pourrait se justifier selon une analyse scientifique des risques strictement encadr s par l Accord SPS ou au regard d une norme labor e dans le Codex Alimentarius3 Enfin on note un ph no m ne de prolif ration des certifications issues de foyers de norma tivit s priv es et l mergence d une lex mercatoria sans fronti re qui contribuerait aussi affaiblir le pouvoir de l tat de r gle menter Particuli rement dans le secteur agroalimentaire on assiste notamment une prolif ration des marques de certi fication priv es qui s inscrivent dans une logique de march alternative voire parfois m me d nonciatrice du syst me de lib ralisation actuel et qui s associent des mouvements qui pr nent l agriculture biologique le commerce quitable le respect de l environnement etc 5 Bien que les marques de certification pri 91 Genevi ve DUFOUR Olivier BARSALOU Pierre MACKAY La mondialisation de l tat de droit entre dislocation et recomposition le cas du codex alimentarius et du droit transnational 2006 47 3 Les Cahiers de droit 501 ci apr s Gene vi ve DUFOUR et al 92 Accord sur l application des mesures sanitaires et phytosanitaires 1994 en ligne http www wto org french tratop_f sps_f spsagr_f htm page consult e le 28 d cembre 2008 93 Genevi ve DUFOUR et al loc cit note 91 p 490 Le cas du b uf aux hormones illustre bien ce nouveau ph nom ne de l
144. r dig la mani re d un devoir de tol rance n indique nullement qu il est 45 Goneau c Gr goire 2006 QCCS 5669 B E 2007BE 794 46 Pr cit note 30 par 24 et 25 du texte int gral Voir aussi Daigle c Caron 2006 R D I 481 C S par 26 47 Ciment par 29 402 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 n cessaire de prouver une faute pour tre indemnis 48 Il s agit comme l analysent Jean Louis Baudouin et Patrice Deslauriers d un cas de responsabilit objective Le d veloppement technolo gique fait en sorte que dans bien des cas il sera difficile voire impossible de d montrer la faute du propri taire50 La valeur dominante recherch e par le l gislateur reste l quilibre de l exer cice des droits de propri t entre fonds voisins5 Les limitations impos es l exercice du droit de propri t ont pour objectif pre mier d harmoniser les relations de voisinage Au nom de la paix sociale l harmonisation de la coexistence des droits des propri taires doit primer la simple reconnaissance du droit de propri t d une des parties Contrairement au r gime de responsabilit fond sur la faute le comportement ne constitue pas le crit re d terminant de la responsabilit pour trouble de voisinage52 Ce qu il importe d examiner n est pas le comportement en soi est il fautif ou non mais le r sultat l inconv nient que subit le voisin est il normal ou anormal Il suff
145. r gle de conflit et l intervention de l organe ne peut tre consid r e comme un acte quasi public l auteur ajoute en note faute de caract re extrins que 45 Voir entre autres Ch PAMBOUKIS La renaissance m tamorphose loc cit note 15 p 534 n 28 46 On peut d j objecter ce stade que si cette intervention suffit localiser l acte on ne voit pas pourquoi cette localisation automatique ne serait pas invoqu e aussi pour carter la m thode de la r gle de conflit lorsque l intervention de l autorit participe la validit de l acte L effectivit devrait tre la m me dans les deux hypoth ses M Pamboukis lui m me est r cemment revenu sur la pertinence de la distinction qu il avait propos e du point de vue de l utilit de la m thode de la reconnaissance Ch PAMBOUKIS La renaissance m tamorphose ibid p 546 note 107 47 Ibid p 278 n 417 48 Ibid p 229 n 349 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 297 Pour les actes r ceptifs de type constitutifs d un tat de droit nouveau ceux qui non seulement conf rent une authenticit Pacte priv mais qui sont une condition de sa validit selon l auteur il faudrait aussi utiliser la m thode de la reconnais sance car il serait impossible de distinguer entre l aspect priv acte substantiel negotium et public instrumentum Ainsi la m thode pertinente d coulerait de la stru
146. retrait de l tat 1998 11 Le Monde juridique n 8 3 6 157 Ciment par 80 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 435 du pollueur payeur tel que reconnu quelques ann es auparavant par l autorit judiciaire supr me Dans une optique de d veloppement durable ce principe impose aux pollueurs la responsabilit de corriger les situations de conta mination dont ils sont responsables et d assumer directement et imm diatement les co ts de la pollution Il cherche en m me temps rendre les auteurs de celle ci plus soucieux des imp ratifs de la pr servation des cosyst mes dans le cours de leurs activit s co nomiques 158 Une tendance judiciaire claire se dessine depuis quelques ann es en faveur de la pr servation de l environnement159 En accueillant le recours collectif entrepris contre Ciment du Saint Laurent le tribunal met le signal que la protection de l environ nement n est pas l apanage des autorit s gouvernementales et que cette responsabilit est aussi l affaire des citoyens qui gr ce ce moyen proc dural acqui rent voix au chapitre de m me qu un statut de justiciers priv s Les opposants au recours collectif feront valoir qu il existe d autres moyens juridiques permettant d atteindre l objectif de sanctionner la conduite des entreprises en mati re environne mentale160 Les recours en vertu de la Loi sur la qualit de l envi ronnement161 et le nouvel article
147. retrouve en annexe du r glement les documents requis pour supporter toutes les demandes de recon naissance d une appellation 34 les informations inclure dans le cahier de charges accompagnant une demande de reconnais sance d une appellation de type territorial235 et les informations inclure dans le cahier de charges accompagnant une demande de reconnaissance d une attestation de sp cificit 236 Notons qu il existe galement un R f rentiel concernant la reconnaissance d une appellation attribu e un produit titre d attestation de sa r gion de production 37 231 Ibid art 2 232 Ibid pr ambule 233 Ibid pr ambule 234 Ibid Annexe 1 235 Ibid Annexe 2 236 Ibid Annexe 3 237 R f rentiel concernant la reconnaissance d une appellation attribu e un pro duit titre d attestation de sa r gion de production nom fichier RF1RG3200b r f rentiel_ reconnaissance appellations territoriales date de 1 e publication 5 d cembre 2007 date de mise jour 1 janvier 2008 distribution Interne et site Web en ligne http www cartvquebec com documents_pdf rflrg3200_ _ referentiel__reconnaissance_appellations_territoriales pdf page consult e le 10 d cembre 2008 510 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 Jusqu a maintenant d cembre 2008 aucune demande rela tive un mode de production ou relative une sp cificit n a t faite Seule une demand
148. s comme l ment d une nouvelle politique agricole du Qu bec l apport de la Loi sur les appellations r serv es et les termes valorisants 449 540 CONSEIL DES SERVICES ESSENTIELS Services essentiels et recours collectif y a t il double emploi 63 90 CONTRAT Les clauses de non sollicitation de client le et les articles 2088 et 2089 du Code civil entre la th orie et la r alit com merciale 91 111 Le contrat r glement est il labri de intervention judi ciaire 219 251 La m thode de la reconnaissance une nouvelle cl pour d coder les r gles relatives l effet au Qu bec d une transac tion internationale 279 325 CONVENTION COLLECTIVE Les droits et libert s de la personne en milieu syndical Par bitre de grief ou le Tribunal des droits de la personne quel est le forum comp tent 327 384 CONVENTION DE GEN VE Les soci t s transnationales et leur responsabilit en droit international humanitaire regards crois s entre la sanction et la pr vention 113 180 COOP RATION JUDICIAIRE NORD AM RICAINE Coop ration judiciaire et insolvabilit transfrontali re un nouveau cadre l gislatif 181 218 COUR SUP RIEURE DE JUSTICE DE L ONTARIO Les excuses d un juge quant son inconduite 573 582 600 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 COUR SUPREME DU CANADA L heureuse alliance des troubles de voisinage et du recours collectif port e et effets de l arr t Cim
149. s doit tre compl t par deux r gles particuli res aux interm diaires la premi re vise la situation o l interm diaire est le titulaire d une hypoth que alors que la seconde s applique une hypoth que constitu e par un interm diaire Si le titulaire d un compte de titres accorde l interm diaire tenant le compte une hypoth que sur les titres cr dit s au compte Phypoth que de l interm diaire prendra rang avant toute autre hypoth que grevant les titres quel que soit le moment o cette autre hypoth que a t consentie50 Ainsi un courtier b n ficie d une superpriorit sur les titres se trouvant au compte d un client qui lui a accord une hypoth que sur ces titres et ce m me si un accord de ma trise est intervenu ant rieurement entre le courtier et un pr teur titulaire d une autre hypoth que sur les titres en question Pour se pr munir contre cette superpriorit le pr teur 48 Une telle situation pourrait se produire si un courtier concluait un accord de ma trise avec un cr ancier du titulaire du compte et subs quemment concluait un second accord de ma trise avec un second cr ancier du titulaire du compte le pre mier cr ancier aura alors priorit sur le second Cette r gle de priorit ne d gage rait toutefois pas le courtier de sa responsabilit contractuelle envers le second cr ancier si le courtier avait reconnu dans l accord de ma trise avec le second cr ancier que seu
150. selon nous de faire de cette LARTV un vecteur de l identit qu b coise Elle devra permettre la reconnaissance de l innovation agroalimentaire qu b coise et la mise en valeur des caract ristiques propres notre terroir CHAPITRE 2 LES APPELLATIONS R SERV ES UN OUTIL JURIDIQUE DE L TAT CONFORME AU DROIT INTERNATIONAL CONOMIQUE DE L OMC Malgr la r ticence historique des tats lib raliser les changes de produits agricoles qui s est traduite sous le GATT de 1947 par l exception agricole 6 ce secteur d activit s fait bel et bien partie du mouvement de globalisation qui participe la crise du secteur agricole qu b cois d nonc e dans le rapport du CAAAQ En effet depuis 1995 l Accord sur l agriculture ci apr s AsA propose une v ritable politique agricole qui transcende les 76 Genevi ve PARENT L industrie laiti re canadienne devant les contraintes de la r glementation de l Organisation Mondiale du Commerce 2000 41 Les Cahiers de droit 513 519 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 475 l gislations nationales et qui encourage un certain mod le d agri culture soit celui de la production de masse77 Face l ventualit d une ouverture encore plus grande des fronti res au terme de PAsA dans le cadre des n gociations du cycle de Doha POr ganisation mondiale du commerce ci apr s OMC l mergence de fermes artisanales biologiques ou des terroirs risque de
151. ses effets dans l tat de recon naissance ou s il devrait au contraire se transformer en un par tenariat identique ceux admis en droit interne par ce dernier Etat De facon g n rale on peut se demander aussi comme le pro pose maintenant le professeur Pamboukis si elle doit recouvrir la cr ation ou la constitution de situations juridiques ou plut t lexis tence reconnue de telles situations l tranger 8 ou encore leurs effets Et parmi ces effets faut il distinguer entre ceux d j pass s et ceux futurs non encore mat rialis s 7 M me si l auteur explique que l existence d un tat ou d un rapport juridique peut tre tenue pour acquise quand il a volu dans le temps effecti vement au sein d un ordre juridique donn 80 en pratique ces distinctions tr s abstraites ne favorisent pas la pr visibilit Au plan th orique tant donn que l auteur reprend en substance la vieille th orie des droits acquis sans r pondre directement 77 Ainsi en mati re d adoption internationale la Convention de La Haye de 1993 Convention sur la protection des enfants et la coop ration en mati re d adoption internationale Recueil des conventions op cit note 20 p 354 qui utilise cette m thode dans son article 23 all ge la preuve de la loi trang re en cr ant des obli gations d information la charge des Autorit s centrales tatiques art 7 Voir aussi l arti
152. sorte qu il ne conf re pas le pouvoir de cong dier une personne pour des motifs discrimi natoires 11 En fin de compte le juge Morden choisit toutefois de ne pas utiliser l analyse qui pr c de pour trancher l appel parce qu il estime que l exigence d une incompatibilit explicite entre la loi et la convention collective pourrait donner lieu une certaine incongruit En effet l arbitre pourrait selon lui conclure que le diff rend est arbitrable et le trancher en fonction d une loi non constitutive lorsque les parties ont pr vu quelque chose qui est incompatible avec la loi mais non lorsqu elles n ont rien pr vu relativement cette question Soulignant que cette caract ristique de l al 48 12 j donne lieu une incertitude quant sa port e le juge Morden d cide de ne pas se fonder sur cette disposition pour tran cher l affaire 12 Le juge Morden se fonde plut t sur la Loi sur les normes d emploi LNE qui constitue selon lui un argument bien plus solide Il fait tout d abord remarquer que l art 44 de la LNE pr voit qu un employeur ne peut cong dier un employ qui prend un cong de maternit ou un cong parental Il souligne ensuite qu en vertu du par 64 5 1 de la LNE les dispositions de la loi s appli quent l employeur comme si elles faisaient partie de la convention collective La LNE tant directement incorpor e dans la convention collective le juge Morden conclut que le Con
153. soumises un Code de pratique pour l laboration l adoption et l application de normes annexe 3 de POTC 128 Malgr cette ambigu t pr sente entre norme et r gle mentation technique en ce qui a trait notamment la certification biologique la probl matique semble plus th orique que pratique car les programmes de certification seraient conformes l accord OTC dans les deux cas122 Toutefois ce questionnement de la doc trine sur la qualification des programmes de certification biolo gique tout comme l existence d un d bat sur la conformit des colabels avec les r gles du commerce international serait le signe d un conflit politique et conomique potentiel sur cette ques tion130 Notamment sur l effet extraterritorial de l adoption de cer taines normes qui auraient pour effet de contraindre les pays exportateurs aux respects de normes de production des pays importateurs131 D ailleurs ce fut le cas du Canada qui doit changer ses nor mes de certification biologique en r ponse la r glementation europ enne qui oblige les partenaires commerciaux respecter une norme minimale au moins gale la directive g n rale euro p enne et d tre assortie d une certification obligatoire132 Avant cette exigence europ enne l accr ditation des organismes de cer tification tait facultative au niveau f d ral en ce qui a trait la vente de produits biologiques au Canada133 Toutefois devant 127 E
154. subissent concr tement les inconv nients25 et non le syndicat charg de administration de l immeu ble 3 Trouble r sultant de l exercice du droit de propri t Le trouble doit prendre sa source dans l exercice abusif excessif ou maladroit 26 du droit de propri t Il faut un lien avec le droit de propri t et les actes du propri taire voisin Par exemple le fait de louer des logements a des tudiants ne cons titue pas en soi un trouble de voisinage 7 Encore faut il d mon trer un exercice abusif excessif ou d raisonnable anormal ou antisocial du droit de propri t De plus le trouble de voisinage se caract rise plus souvent qu autrement par une certaine dose de r currence 8 L encore le locataire ou autre titulaire d un droit de jouis sance pourrait tre poursuivi en vertu de l article 976 C c Q en raison des termes employ s dans cette disposition et de sa qualit de d tenteur au nom du propri taire locateur 9 25 Syndicat de la copropri t Le Bluestone c Bourassa 2007 QCCQ 4733 B E 2007BE 761 C Q p c 26 D C LAMONTAGNE pr cit note 24 p 176 178 27 Lamarche c P pin 2007 R D I 431 C Q 28 Fran ois FRENETTE Les troubles de voisinage dans Service de la formation permanente du Barreau du Qu bec D veloppements r cents en droit immobilier Cowansville Editions Yvon Blais 1999 p 145 la page 148 A POPOVICI pr cit note 6 239
155. t tenus responsables 50 des dommages subis par les citoyens Voir aussi Association des r sidents riverains de la Li vre c Canada Procureur g n ral J E 2007 427 C S recours autoris contre le gouvernement du Qu bec Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 447 commerciaux ou industriels le recours collectif constitue le v hi cule appropri pour susciter le dialogue entre les parties Pour vi ter des recours collectifs devenus d sormais plus faciles exercer de m me que pour chapper l application du principe du pol lueur payeur les industries sont invit es mettre en place des mesures destin es pr venir l introduction de tels recours et d velopper des rapports harmonieux avec le voisinage La respon sabilit des municipalit s en mati re de zonage et d application des r glements de nuisance risque galement d tre prise parti et constituera dans les prochaines ann es un enjeu juridique majeur Elles sont elles aussi invit es modifier leurs pratiques Fondamentalement plus encore que les pratiques ce sont les mentalit s qui sont appel es changer Pour paraphraser la grande sagesse de l honorable Jean Louis Baudouin alors juge de la Cour d appel c est au fond toute la perception et la psycho logie des propri taires par rapport au respect de l environnement et la pr servation de la nature qui sont changer 191 Ce nouveau paradigme de l ha
156. territoire d un autre Membre116 Les normes et r glements adopt s par les tats membres ne doivent donc pas cr er d obstacles techniques inutiles aux changes commerciaux et ceux ci doivent viser la r a lisation d un objectif l gitime1 7 De plus le co t de mise en uvre des normes et r glements adopt s par les Etats doit tre propor tionnel l objectif qu ils visent118 Sil y a plusieurs fa ons de par venir un m me objectif c est la solution qui a le moins d impact sur le commerce qui devra tre retenue 9 Ces derni res ann es le r le de l accord OTC est particuli rement justifi car le nombre de r glements techniques et de nor mes adopt es par les diff rents pays a augment d une mani re importantel2 En effet les pr occupations grandissantes des consommateurs concernant les m thodes de production et leurs impacts sur l environnement favorisent le d veloppement de pro grammes de certification attestant des performances environ nementales d un produit Dans la fili re agroalimentaire on assiste entre autres lessor de l agriculture biologique et des pro 113 Voir le pr ambule de l Accord sur les obstacles techniques au commerce Annexe 1A 6 de l Accord de Marrakech instituant l Organisation mondiale du commerce du 15 avril 1994 114 Accord sur les obstacles techniques au commerce ci apr s cit Accord OTC Annexe 1 A 6 de l Accord de Marrakech instituant l Organis
157. trancher le d bat en 2004 dans l arr t Morin La Cour a dit qu il existe une concomitance de comp tence entre le Tribunal des droits de la personne et l arbitre de grief lorsque le litige porte sur des questions de droits de la personne et que le contexte factuel du litige ne permet pas de dire clairement que l arbitre de grief d tient une comp tence exclusive Par contre cette d cision for tement critiqu e par le milieu juridique n est pas venue clore le d bat sur l issue juridictionnelle Encore aujourd hui soit cinq ans apr s cet arr t controvers ce conflit de comp tence persiste encore dans le milieu des rapports collectifs de travail Ce faisant nous nous posons la question savoir quelle est la port e r elle de cette d cision sur l issue juridictionnelle de l arbitre de grief en mati re d interpr tation et d application de la convention collec tive Ce texte vise mettre en relief l volution de la fonction arbi trale au Qu bec et aussi de pr senter le probl me du conflit de comp tence existant entre le Tribunal des droits de la personne et l arbitre de grief dans des litiges portant sur les droits de la per sonne dans un contexte syndical De plus ce texte d montre aussi que l arr t Morin est venu affecter d une mani re ou d une autre la comp tence exclusive de l arbitre de grief et que dans l optique de clore ce d bat l intervention l gislative serait fort s
158. tre celui d une personne raisonnable qui subit l inconv nient et qui est plac e dans les m mes circonstances Donc une mesure essentielle ment objective B Pour en finir avec la faute Et la faute dans tout cela La d cision de la Cour supr me n a pas eu pour effet d abolir le r gime g n ral de responsabilit civile ni en g n ral ni dans le contexte particulier des troubles de voisinage En cons quence il existe toujours deux r gimes de res ponsabilit en cette mati re le r gime traditionnel avec faute et un r gime sans faute Dans le premier cas on parle d abus de droit tandis que dans le second l usage de l expression trouble de voisinage se veut mieux indiqu Pour commettre un abus de droit une d rogation une norme de comportement est inextricable selon les juges LeBel et Deschamps dans Ciment du Saint Laurent4 En revanche pour tre reconnu comme trouble de voisinage au sens de l article 976 C c Q il n est pas n cessaire de d montrer la faute de l auteur de l inconv nient Cette disposition re oit donc application dans le cas o un inconv nient anormal est caus sans la faute ou la n gli gence de son auteur L exercice du droit de propri t comporte une obligation implicite de ne pas nuire son voisin Lorsque celle ci n est pas respect e et que ceci emporte des inconv nients anormaux de voi sinage il y a responsabilit L article 976 C c Q
159. tribu nal b Un plus grand acc s la justice On l a souvent crit100 mais on ne soulignera jamais assez combien le recours collectif peut procurer un r el acc s la justice des citoyens qui sans cette proc dure n auraient pas eu acc s aux tribunaux ni ses ordonnances Compte tenu de nos remar ques formul es l endroit de l action individuelle encontre d un trouble de voisinage collectif cet objectif du recours collectif acquiert encore plus de v rit dans ce contexte particulier Comme soulign par la Cour supr me dans Western Cana dian Shopping Centres inc c Dutton le recours collectif permet d viter la duplication inutile et co teuse de multiples proc dures judiciaires impliquant l appr ciation r p titive des faits et l ana lyse du droit101 Ville de J E 2004 1862 C A jugement au m rite victoire tr s partielle seu lement Dorion c Compagnie des chemins de fer nationaux du Canada CN J E 2005 654 C S 98 Drysdale c Dugas pr cit note 9 Gareau c Montreal Street Railway 1901 31 R C S 463 Montreal Water and Power Co c Davie 1904 35 R C S 255 Canada Paper Co c Brown pr cit note 9 Roberge c Sherbrooke Ville de pr cit note 97 J L BAUDOUIN et P DESLAURIERS pr cit note 10 n 1 243 p 206 R I COHEN pr cit note 10 144 145 99 Pr cit note 97 100 M me la Cour supr me l a reconnu Voir Hollick
160. un arbitre peut imposer une r paration de nature civile en autant que le fonde ment du litige est la convention collective Evidemment l exclu sivit de sa comp tence fut mise en place la question s est pos e par la suite savoir jusqu o allait cette exclusivit En 1990 la notion de la comp tence exclusive de l arbitre fut encore port e devant la Cour supr me dans l arr t Douglas College 1 Dans cette affaire I s agissait de d terminer si une disposition d une convention collective conclue entre un manda 59 St Anne Nackawic Pulp amp Paper c SCTP pr cit note 54 par 30 60 Ibid par 32 61 Douglas Kwantlen Faculty Assn c Douglas College 1990 3 R C S 570 D T E 91T 29 C S C voir aussi Cuddy Chicks Ltd c Ontario Commission des rela tions de travail 1991 2 R C S 5 D T E 91T 671 C S C T treault Gadoury c Canada Commission de l emploi et de l immigration 1991 2 R C S 22 D T E 91T 672 C S C concernant la comp tence des tribunaux administratifs sur des questions reli es aux Chartes voir aussi Pierre Andr COTE La recevabilit des arguments fond s sur les chartes des droits devant les tribunaux administra tifs 1989 49 R du B 455 344 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 taire de la Couronne et l association intim e obligeant ces employ s a prendre leur retraite 65 ans viole le par 15 1 de la Charte canadienne de
161. une instance et non des transactions hors cour avant ou pendant un proc s Ainsi dans cette conception le lieu d origine est n cessairement un tat partie la m me Convention que le tribunal de l tat requis Ceci explique facilement le fond du r gime de faveur tabli par cette disposition115 112 De ce point de vue au plan th orique on pourrait analyser l article 3163 C c Q comme une r gle de prise en consid ration de r gles substantielles trang res Cf en g n ral Ch PAMBOUKIS La renaissance m tamorphose de la m thode de reconnaissance loc cit note 15 p 545 n 48 c est a dire comme une r gle mat rielle de droit international priv qu b cois Voir sur ce sujet de la prise en consid ration P MAYER Le ph nom ne de la coordination loc cit note 106 n 355 P MAYER et V HEUZE Droit international priv 7e d Paris Montchrestien 2001 n 139 La r gle de droit international priv peut encore noncer elle m me la solution de la question de droit tout en la subordonnant au contenu d une ou plusieurs autres r gles substantielles le juge devant dans le processus d application d une r gle de droit international priv de ce type prendre en consid ration non appliquer la ou les r gles appli qu es Voir aussi E FOHRER DEDEURWAERDER La prise en consid ration des normes trang res Paris L G D J 2008 113 Pr cit e no
162. valeur mobili re est cr dit e ce compte L investisseur exerce alors son droit sur la valeur par l entremise de l interm diaire Par exemple si linves tisseur d sire disposer de son droit sur la valeur il s adressera a l interm diaire et non al metteur de la m me fa on les revenus produits par la valeur seront cr dit s au compte de l investisseur chez l interm diaire et non pas vers s directement par l metteur l investisseur Le sc nario suivant illustre le mode de d tention indirecte un investisseur a un compte aupr s d un courtier dans lequel sont cr dit es 1 000 actions de la soci t ABC le courtier a quant lui un compte chez un d positaire central de titres au cr dit duquel sont notamment inscrites 1 000 actions de ABC finalement le d positaire est inscrit dans les registres de metteur ABC comme titulaire de la totalit ou d une partie des actions mises par ABC Lorsque les actions inscrites au nom du d positaire sont repr sent es par un certificat ce dernier en a la possession Si ABC d clare des dividendes sur les actions dont le d positaire cen tral est titulaire le montant en sera vers au d positaire qui dis tribuera au courtier la portion correspondant au nombre d actions inscrites dans le compte du courtier aupr s du d positaire son tour le courtier cr ditera au compte de l investisseur la part reve nant ce dernier Cette description de la
163. vertu de la convention collective et a par la suite sollicit un arbitrage L arbitre de griefs a conclu qu il n avait pas comp tence pour statuer sur le litige puisque les questions de discipline et de renvoi de poli ciers taient r gies par The Police Act S S 1990 91 ch P 15 01 et son r glement d application et relevaient de la comp tence des instances d cisionnelles cr es sous le r gime de ces textes l gislatifs La Cour du Banc de la Reine a rejet la demande du syndicat en annulation de cette d cision mais la Cour d appel de la Saskatchewan a infirm la majorit cette d cision 84 Ibid par 24 350 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 oppose les parties voir Weber pr cit au par 43 Apr s en avoir examin le contexte factuel l instance d cisionnelle doit tout sim plement d terminer si l essence du litige concerne une mati re vis e par la convention collective Apr s avoir tabli l essence du litige l instance d cisionnelle doit examiner les dispositions de la convention collective afin de d terminer si elle pr voit des situa tions factuelles de ce genre Il est clair qu il n est pas n cessaire que la convention collective pr voie l objet du litige de fa on expli cite Si essence du litige d coule express ment ou implicite ment de l interpr tation de l application de l administration ou de linex cution de la convention collective l arbitre a comp tence
164. vigueur la m me date 548 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 On constatera que l aspect le plus novateur du nouveau r gime est de traiter les titres d tenus dans un compte de titres appel s titres interm di s comme une cat gorie de biens dis tincte r gie par des r gles lui tant propres Ces r gles ont notam ment pour effet de dissiper les incertitudes du droit ant rieur relativement obtention d une s ret sur de tels titres Ces incertitudes existaient non seulement au Qu bec mais aussi dans les provinces de common law elles existent toujours dans plu sieurs autres syst mes juridiques dont le droit est encore silen cieux sur la question10 1 CONCEPTS ET TERMINOLOGIE 1 1 D tention directe ou indirecte La LTVM accorde une reconnaissance juridique a la facon dont les valeurs mobili res sont de nos jours d tenues par les investisseurs aussi bien les investisseurs institutionnels que les particuliers On distingue en pratique le syst me de d tention directe et le syst me de d tention indirecte cette distinction est sous jacente la structure et la terminologie de la LTVM m me si cette derni re n utilise pas nomm ment les expressions d ten tion directe et d tention indirecte Il y a d tention directe lorsqu une personne d tient un certi ficat lui permettant d exercer elle m me les droits aff rents une valeur mobili re ou encore lorsqu une personne s
165. 0 de la superficie cultiv e avec des OGM soit consacr e ces zones refuges sans OGM On rapporte que peu d agriculteurs portent attention ces limites Rapport CAAAQ op cit note 1 p 181 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 523 Au sujet des OGM soulignons que le rapport de la CAAAQ recommande la possibilit de cr er des zones sans OGM au Qu bec Selon elle la mise en place de telles zones serait possible dans l imm diat alors que les processus d tiquetage demandent des dispositifs d analyse et de tracabilit dont le Qu bec et le Canada ne disposent pas2 3 La CAAAQ recommande ainsi Qu a l gard des organismes g n tiquement modifi s le gouverne ment du Qu bec e Ouvre aux responsables municipaux et aux agriculteurs la pos sibilit de d terminer des zones agricoles sans organismes g n tiquement modifi s dans le cadre du plan de d veloppement de la zone agricole ou d un processus de diff renciation et de d si gnation de produits agricoles sous une appellation d origine prot g e 294 Cette recommandation de la CAAAQ montre un bel exemple dune utilisation originale des appellations r serv es qui servirait le bien commun et contribuerait l tablissement de la vision d avenir de l agriculture et de l agroalimentaire qu b cois Dans ce sens bien que les appellations r serv es soient inspir es du mod le europ en le Qu bec aurait int r t ne pas se limit
166. 0 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 en cause par le franchissement d une fronti re interne 18 Si l on s entend sur un ensemble de facteurs cr ant un lien troit avec la loi ou l autorit l origine de la cr ation de ce statut et sur des effets que l on donnera cette reconnaissance on peut admettre de ne pas vouloir contr ler cette loi ou m me la comp tence de cette autorit Apr s v rification du respect de la norme com mune on se contentera de reconna tre la validit de cette situa tion acquise pour lui donner les effets que l on a commun ment accept s C est ainsi la solution admise notamment par la Convention de La Haye de 1978 sur la c l bration et la reconnaissance de la validit du mariage 9 Son article 9 dispose le mariage qui a t valablement conclu selon le droit de l Etat de la c l bration ou qui devient ult rieurement valable selon ce droit est consid r comme tel dans tout Etat contractant Pour admettre cette m thode l tat de reconnaissance doit quand m me faire respecter certaines conditions pour viter la fraude la loi Ainsi l article 11 de la Convention de 1978 sur le mariage pr voit une s rie de motifs pour lesquels la reconnais sance peut tre refus e Dans le domaine de la transaction on doit noter l article 19 de la Convention de La Haye de 197120 qui a t la source d inspiration de l article 3163 C c Q 21 Il disp
167. 008 35 SOLIDARITE RURALE DU QUEBEC Les appellations un enjeu de d veloppe ment durable pour les territoires op cit note 32 p 9 36 Mentionnons qu cet effet en France l Institut national de l origine et de la qua lit INAO doit d apr s les textes l gislatifs et r glementaires tre consult pour avis propos de tous projets d am nagement d urbanisation ou de travaux concernant le sous sol d une zone d appellation ou de mesures d expropriation concernant cette zone INAO en ligne http www inao gouv fr public home php pageF romIndex textesPages Nos_missions378 php mnu 378 page con sult e le 20 d cembre 2008 37 Pr servation de la biodiversit la diversit biologique rend des services inesti mables et doit tre conserv e pour le b n fice des g n rations actuelles et futures Le maintien des esp ces des cosyst mes et des processus naturels qui entretien nent la vie est essentiel pour assurer la qualit de vie des citoyens Loi sur le d veloppement durable L R Q c D 8 1 1 art 6 38 Rapport CAAAQ op cit note 1 p 50 39 Nobert OLSZAK op cit note 13 p 99 40 Rapport CAAAQ op cit note 1 p 84 41 Julien FRAYSSIGNES op cit note 34 p 80 466 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 l ment qui est aussi important l tablissement de la vision d avenir du secteur agricole au sens de la CAAAQZ 1 1 4 Les perspectives
168. 008 279 Textes provinciaux Qu bec Loi sur les appellations r serv es L R Q c A 20 02 Loi sur les appellations r serv es et les termes valorisants L Q 2006 c 4 R glement sur les appellations r serv es A M 1997 1997 G O 2 6398 Accords et conventions internationaux Accord de Marrakech instituant l Organisation mondiale du com merce dans SECRETARIAT DU GATT R sultats des n gocia tions commerciales multilat rales du cycle d Uruguay textes juridiques Gen ve 1994 Accord sur l agriculture dans SECRETARIAT DU GATT R sul tats des n gociations commerciales multilat rales du cycle d Uruguay textes juridiques Gen ve 1994 528 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 Accord sur les obstacles techniques au commerce Annexe 1A 6 de l Accord de Marrakech instituant Organisation mondiale du commerce du 15 avril 1994 Accord sur les aspects des droits de propri t intellectuelle qui tou chent au commerce Annexe 1C de l Accord de Marrakech insti tuant l Organisation mondiale du commerce du 15 avril 1994 D claration du Sommet de la Terre Rio de Janeiro Conf rence des Nations Unies sur l environnement et le d veloppement 3 au 14 juin 1992 II Monographies recueils et m moires ARNAUD J A Entre modernit et mondialisation cinq le ons histoire de la philosophie du droit et de l tat Paris Librai rie g n rale de droit et de jurisprudence 1998 AUDIER J
169. 0421 pdf page consult e le 10 d cembre 2008 278 Le chapitre 14 du programme de travail tabli par la Conf rence des Nations Unies sur l environnement et le d veloppement CNUED en 1992 L Agenda 21 est vou la promotion d un d veloppement agricole et rural durable et recon na t le caract re multifonctionnel de l agriculture Voir Chapitre 14 de l Agenda 21 en ligne http www un org french events rio92 agenda21 action14 htm page consult e le 19 d cembre 2008 520 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 dans les n gociations du commerce international279 Bien que ce dernier ne fasse pas l objet d une d finition unanime il est aujour ghui int gr dans le corpus juridique de plusieurs pays notam ment en Europe et au Japon280 Au Qu bec et au Canada le concept de multifonctionnalit ne poss de aucune reconnaissance l gislative officielle28 Selon nous l adoption de la LARTV aurait pu tre une occasion d in t grer le concept dans le corpus l gislatif du Qu bec En effet la LARTV en int grant le concept de multifonctionnalit de l agriculture au d veloppement des produits d appellation aurait permis au Qu bec selon l approche normative de POCDE282 d int grer les valeurs politiques et morales qu il accorde au sec teur agricole De plus l int gration du concept de multifonc tionnalit de l agriculture semble encore plus justifi e suite au Rapport de la CA
170. 05 le projet de loi 113 intitul Loi modifiant la Loi sur 179 Ibid 180 Rapport Desjardins op cit note 178 p 15 181 Ibid p 12 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 499 les appellations r serv es182 Ce projet de loi introduisait certaines des id es et d finitions propos es dans le Rapport Notamment il pr cisait les trois types d appellations attribu es des produits agricoles ou alimentaires et il introduisait l id e d appellation ayant un lien avec le terroir ou ayant une sp cificit fermi re ou artisanale183 De plus le projet de loi pr voyait qu une demande d accr ditation d un organisme pour une appellation donn e pour rait se faire sur l initiative d une seule personne184 galement le projet de loi visait obliger un organisme de certification sou mettre le cahier de charges et l appellation qui s y rapporte la consultation publique par la pr sentation d un avis publi pour le faire conna tre aux personnes int ress es185 Enfin le projet de loi visait aussi la reconnaissance de pouvoirs r glementaires addi tionnels au ministre en permettant entre autres la consultation du public sur les appellations186 Pour l tude du projet de loi 113 le gouvernement du Qu bec mit sur pied la Commission de l agriculture des p cheries et de l alimentation de l Assembl e nationale du Qu bec Lors de cette commission 20 m moires ont t d pos s pour consultat
171. 09 373 poids les tribunaux sont venus dire que telle ou telle disposition l gislative tant d ordre public les parties ne pouvaient pas res treindre le r le de l arbitre Il fallait que celui ci applique les lois au del de la volont des parties Bref contrairement toute autre forme d arbitrage en droit du travail c est le l gislateur qui d termine la port e et les limites du champ de comp tence Par cela le droit d acc s au recours est laiss au syndicat et non la personne vis e soit le salari C est ceci qui est l origine des pro bl mes en mati re des droits de la personne qui sont fonda mentalement des droits individuels parfois contraires l int r t collectif Nous avons vu dans les lignes pr c dentes que la th orie de la comp tence exclusive de l arbitre de griefen mati re d interpr tation et d application de la convention collective portait confu sion la v ritable place que prenait l arbitre dans les rapports collectifs de travail dans des litiges concernant les droits de la personne En effet nous avons relat plusieurs jugements qui d montraient un v ritable conflit entre deux instances sp ciali s es le T D P Q et l arbitre de grief Aujourd hui nous sommes encore confront s avec cette probl matique dans le monde du tra vail Ces contre d cisions ne viennent pas clarifier l tat du droit dans le choix juridictionnel Plusieurs d cisions crites p
172. 22 pages en ligne http www2 lex electronica org articles v11 2 comtoisdinel htm page consult e le 8 janvier 2009 DEBAILLEUL G et BOUTIN D La s v rit de la r glemen tation environnementale qu b coise dans le domaine des pro ductions animales mythe ou r alit 2004 37 2 Vecteur Environnement 31 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 533 DUFOUR G BARSALOU O MACKAY P La mondialisation de l tat de droit entre dislocation et recomposition le cas du codex Alimentarius et du droit transnational 2006 47 Les cahiers de droit 475 DUFOUR S I Commerce 1997 35 Chronique de Droit inter national conomiques en 1996 307 FRAYSSIGNES J L impact conomique et territorial des Signes d Identification de la Qualit et de l Origine Une ana lyse travers les exemples de AOC Rocamadour de IGP label rouge Agneau Fermier du Quercy de IGP label rouge Haricot Tarbais et du label rouge Boeuf Fermier Aubrac 2007 Conseil R gional Midi Pyr n es et Institut R gional de la Qualit Alimentaire Midi Pyr n es en ligne http www origin food org 2005 upload Rapport 20final 20IRQUALIM 20Qn pdf page consult e le 20 d cembre 2005 GENDRON C TURCOTTE M F AUDET R DE BELLE FEUILLE S LAFRANCE M A et MAURAIS J La con sommation comme mobilisation sociale l impact des nouveaux mouvements sociaux conomiques dans la struc ture normative
173. 386 il est vident qu l occasion de l octroi de l exequatur une transaction judiciaire trang re ne se posent pas les questions de la comp tence internationale 122 Voir notamment en ce sens MINISTERE DE LA JUSTICE Commentaires du ministre de la Justice loc cit note 12 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 317 para t trop t nu sp cialement si l on se rappelle que le but de cet article 3164 tait de r pondre une pr occupation constitution nelle La question sous tude est diff rente Il s agit simplement de favoriser d abord la fin des litiges ou d viter les proc s et ensuite de coordonner l action des tribunaux pour donner effet cette politique Il serait malencontreux et assez paradoxal d y faire intervenir une condition qui fut cr e dans un tout autre contexte et qui aurait pour effet de multiplier les argumentations autour de la notion de rattachement important alors que le but recherch par la transaction est pr cis ment d viter de passer du temps devant les tribunaux De plus si l article 3163 n exige a priori qu un lien formel de nature g ographique on se demande pourquoi on y ajouterait une dimension relative la proximit entre le litige et le tribunal Dans le m me ordre d id es on peut rappeler que l article 950 alin a 6 C proc civ en la mati re assez proche du point de vue de la logique de reconnaissance de senten ces arbitrales
174. 4 C A 179 404 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 Une question pos e par la Cour supr me dans Ciment du Saint Laurent tait de savoir si l article 976 C c Q peut garantir une immunit contre des comportements fautifs Autrement dit si un voisin cause des inconv nients qu on pourrait qualifier de normaux au sens de l article 976 mais qu il les cause avec faute peut il tre poursuivi et tenu responsable n anmoins Le tribu nal en arrive la conclusion que cette disposition impose un devoir de tol rance mais n autorise pas pour autant les comporte ments fautifs57 Donc si un voisin fait cuire des saucisses odoran tes sur son barbecue presque tous les soirs non pas parce qu il les aime mais pour ennuyer son voisin il ne pourra se r fugier sous le couvert de l article 976 De la m me mani re si une entreprise produit des missions polluantes dans un degr jug supportable elle peut tout de m me tre poursuivie si elle fait d faut de respec ter la r glementation environnementale et commet de ce fait une faute5 La faute ne saurait tre tol r e dans notre syst me de res ponsabilit civile Autrement certains propri taires pourraient tre tent s de faire preuve de n gligence sous pr texte qu ils cau sent des inconv nients tol rables L intensit des inconv nients n entretient pas de relation avec la faute on peut tre fautif m me si les inconv nients sont normaux Mais
175. 4 rapport d enqu te 24 avril 2003 C M Q 2002 CanLII 48462 Moreau B rub c Nouveau Brunswick Conseil de la magistra ture 2002 1 R C S 249 p 259 et 291 par 4 et 72 577 ainsi que le fait pour le juge Bien venue de s excuser ne signifie aucu nement qu il ait pu reconna tre quelque erreur que ce soit 22 En outre les restrictions ou les r ser ves que l instance disciplinaire per oit dans les excuses du juge influencent l valuation qu elle en fait23 Le sens donn par le juge ses excuses ou ses regrets prend ainsi une grande importance ils doivent d montrer une volont ferme du juge d viter Pavenir d autres manquements d ontologi ques24 Le dossier du juge Matlow 22 en donne une illustration lo quente Dans cette affaire le comit d enqu te du Conseil canadien de la magistrature ayant recommand sa destitution consid rait que les regrets exprim s par le juge ne portaient que sur une partie de la conduite qui lui est reproch e qu ils taient quivoques certains gards et qu ils concernaient aussi les incidences du processus d enqu te pour lui m me et sa famille25 L engagement formel26 pris par le juge en r ponse cette appr ciation quant la rectitude de sa conduite future a de toute vidence contribu convaincre le 23 24 25 26 578 Rapport au Conseil canadien de la magistrature du comit d enqu te nomm
176. 73 Ibid par 35 74 Ibid 75 Ibid par 43 45 et 46 43 Dans St Anne Nackawic la Cour d appel et la Cour supr me du Canada ont toutes deux insist pour que l analyse de la question de savoir si une affaire rel ve de la clause d arbitrage exclusif s effectue non pas sur le fondement des questions juridiques qui peuvent tre soulev es mais sur le fon dement des faits entourant le litige qui oppose les parties Il ne s agit pas de savoir si l action d finie en termes juridiques est ind pendante de la convention collec tive mais plut t si le litige r sulte de la convention collective Si peu importe ce dont il peut tre qualifi sur le plan juridique le litige r sulte de la convention collective seul le tribunal du travail peut l entendre l exclusion des cours de jus tice 45 Cela m am ne la deuxi me raison pour laquelle on ne peut faire droit l argument relatif la concomitance le libell de la loi Le para graphe 45 1 de la Loi sur les relations de travail de l Ontario l instar de la dispo sition en cause dans St Anne Nackawic fait mention de tous les diff rends entre les parties que soul vent l interpr tation l application l administration ou une pr tendue inex cution de la convention collective je souligne La loi ontarienne fait donc de l arbitrage le seul recours possible l gard de ces diff rends Le mot diff rends indique le
177. 8 170 F lix ADDOR et Alexandra GRAZIOLI loc cit note 158 p 6 171 Site de POMC en ligne http www wto org french tratop_f trips_f gi_back ground_f htm page consult e le 29 d cembre 2008 172 Loi sur les marques de commerce pr cit note 30 173 Le Canada a aussi pr vu des dispositions pour l laboration d une liste d indi cations g ographiques prot g es pour les produits de ce secteur d activit AGRICULTURE ET AGROALIMENTAIRE Canada Mesures de protection des indications g ographiques au Canada en ligne http www agr gc ca misb itpd topics tripsqsas_protection_f htm page consult e le 29 d cembre 2008 174 Loi sur les marques de commerce pr cit e note 30 art 2 496 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 Ainsi les produits agricoles ou alimentaires sont exclus du r gime de protection sp ciale offert par la Loi sur les marques de commerce l image de l ADPIC ceux ci tombent plut t sous le r gime de protection g n rale offert par la loi et qui vise l inter diction de concurrence d loyale ou l utilisation frauduleuse175 Toutefois les pressions faites pour que la protection accord e aux vins et spiritueux dans l accord ADPIC soit tendue tous les produits aurait pour cons quence d imposer aux tats Membres de POMC dont le Canada d ajuster leurs lois de fa on tendre tous les produits la protection des IGP qu ils ont mises en place pour les v
178. 8 Masson c Thompson 1997 R J Q 634 640 C S confirm sur ce point par J E 2000 2199 C A 2000 R J D T 1548 C A 129 Pierre DESCHAMPS La preuve en mati re de recours collectif dans Service de la formation permanente du Barreau du Qu bec D veloppements r cents sur les recours collectifs Cowansville Editions Yvon Blais 1999 p 177 la p 190 130 Ibid p 192 193 131 Ibid p 190 191 Masson c Thompson pr cit note 128 p 640 132 Masson c Thompson pr cit note 128 p 640 133 Ciment par 108 109 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 429 Ce faisant la Cour r fute son propre arr t Hollick c Toronto Ville 134 un recours collectif ontarien relatif 4 un site d enfouis sement des d chets dans lequel elle avait mis l opinion que le recours collectif tel qu entrepris n tait pas le meilleur moyen de r gler les r clamations des membres du groupe En l esp ce la preuve du pr judice commun semblait diffuse et peu d taill e Il faut dire aussi que la proc dure ontarienne pr voit un crit re de sup riorit du recours collectif pour obtenir l autorisation selon lequel le requ rant doit d montrer que le recours collectif cons titue le meilleur moyen de r gler les questions communes condi tion absente de l article 1003 C p c Il faut se garder d importer en douce en droit qu b cois des crit res d autorisation trangers surtout lorsque le l gisla
179. AAQ qui affirme que le Qu bec n a pas cherch tirer profit de la multifonctionnalit de l agriculture 85 En effet la CAAAQ qui reconna t la contribution de l agriculture au d ve loppement conomique et la revitalisation du milieu rural ainsi que ses fonctions environnementales patrimoniales et sociales 284 affirme qu Iune vision multifonctionnelle de l agriculture commande des politiques et des mesures de soutien qui favorisent les interrelations entre l agriculture et d autres 279 Le concept vise ainsi d noncer les impacts n gatifs du mod le productiviste sur la gestion de l environnement Voir Bruno LOSCH La multifonctionnalit face aux d fis des agriculteurs du Sud une perspective de refondation des politi ques publiques dans La multifonctionnalit de l activit agricole et sa recon naissance par les politiques publiques Actes du colloque international de la Soci t Fran aise d Economie Rurale 21 22 mars 2002 p 168 280 L Union Europ enne et le Japon reconnaissent le concept de fa on l gislative notamment dans ceux de la r forme de la Politique agricole commune de 1992 en Europe et de la New basic law for food agriculture and rural areas au Japon Voir DIRECTION DE LA RECHERCHE PARLEMENTAIRE La multifonc tionnalit de l agriculture synth se de la conf rence de la F d ration canadienne de l agriculture en ligne http dsp psd pwgsc gc ca Collectio
180. Automne 2009 407 ments 71 Mieux encore la compagnie avait engag un directeur de l environnement utilis les meilleurs syst mes de d poussi rage disponibles et embauch une quipe d entretien comp tente char g e du bon fonctionnement des quipements 2 Puisqu elle avait pris toutes les pr cautions pour emp cher les dommages dont l installation des meilleurs syst mes pour limiter les missions polluantes et leur entretien elle s tait donc acquitt e de ses obli gations de moyens impos es par l article 5 de la loi sp ciale de 1952 la r gissant73 La Cour supr me a conclu un exercice anor mal du droit de propri t mais pas forc ment une faute parce que le comportement de l entreprise n a pas t n gligent ni anim d intention de nuire N anmoins en tout respect pour le plus haut tribunal du pays ne pourrait on pas se demander comment il est possible d ensevelir le voisinage de fum e et de poussi re de ciment sans commettre une faute N est ce pas la preuve d un abus La Cour d appel avait d ailleurs conclu la pr sence d une faute dans ce dossier74 On pourrait comme le sugg rent Baudouin et Deslau riers conclure une pr somption de faute d s qu il y a d passe ment de la mesure des inconv nients normaux du voisinage c est dire la pr sence d un inconv nient excessif 5 Mais de concert avec la Cour supr me comment peut on alors en arriver concilier la pr
181. COMMUN 429 3 Le recours collectif l tape du m rite des sanctions traditionnelles et des solutions innovatrices 431 B Vers une volution et un assainissement des pratiques en contexte de voisinage 435 1 Le recours collectif comme r ponse au d sengagement de l Etat 435 a Pour un respect des normes de tol rance environnementales 437 b L exemple de l talement urbain pour un partage et une cohabitation du territoire 439 2 Un outil efficace d harmonisation des relations entre voisins 440 a Des droits acquis la recherche d un consensus la fin de l immobilisme 440 b Le pr lude d un nouveau contrat social de l affrontement au dialogue 444 CONCLUSION oi a sot kOe RG RSS de Roe oA SH 446 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 389 INTRODUCTION Le jugement de la Cour supr me rendu dans Ciment du Saint Laurent c Barrette a provoqu maintes r flexions chez les juristes d une part mais surtout dans l opinion publique Nom breuses et vigoureuses furent les r actions dans les journaux et sur les tribunes publiques dans les jours qui ont suivi la date du 20 novembre 2008 en particulier celles du Conseil patronal de l environnement du Qu bec On eut droit un toll de protesta tions et d incompr hension une appr hension de menace la paix sociale 2 comm
182. Conseil d administration des services sociaux c S E E F P O section locale 324 pr cit note 7 90 Loi sur les normes d emploi L R O 1990 ch E 14 91 L R O 1990 ch H 19 92 Article 5 01 de la convention collective entre le Syndicat des employ s et employ es de la fonction publique de l Ontario et le Conseil d administration des services sociaux du district de Parry Sound 93 L O 1995 ch 1 ann A 94 Voir Code des droits de la personne pr cit note 91 95 Parry Sound District Conseil d administration des services sociaux c S E E F P O section locale 324 pr cit note 7 par 7 352 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 sup rieure de justice de Ontario fut accept e et par la suite infirm e par la Cour d appel de l Ontario97 La Cour supr me a d cid a la majorit que le Code des droits de la personne de l Ontario faisait implicitement partie dela convention collective et que l arbitre de grief avait pleinement comp tence Les parties 4 une convention ont la pleine libert de stipuler toutes les clauses qu elles jugent n cessaires pour le bon 96 Ibid par 9 A propos d une demande de contr le judiciaire le juge O Leary statue que l al 48 12 j de la LRT habilite le conseil d arbitrage interpr ter et appliquer le Code des droits de la personne s il a d j comp tence pour entendre un grief mais seulement dans ce cas Selon cette interpr tation le Con
183. Conseil de la magistrature pr cit note 17 p 332 par 109 85 La position la plus r cente des comit s d enqu te du Conseil de la magistrature du Qu bec est que la d mission la retraite ou le d c s d un juge ne les privent pas de leur comp tence Horne et Ruffo dossier 2001 CMQC 26 d cision sur la fin de l enqu te 21 juin 2006 par 10 20 C M Q 2006 CanLII 22662 Gagn et Pinard dossier 2007 CMQC 58 d cision sur la fin de l enqu te 19 mars 2008 par 14 36 C M Q 2008 CanLII 14896 Saba et Alary dossier 2008 CMQC 43 d ci sion incidente 26 ao t 2009 C M Q Charest et Alary dossier 2008 CMQC 27 d cision sur la comp tence du comit 7 octobre 2009 Au niveau f d ral la situa tion serait diff rente Un comit d enqu te s est consid r sans comp tence pour enqu ter propos de la conduite d un juge ayant atteint l ge de la retraite obliga toire et d un juge ayant d missionn Rapport au Conseil canadien de la magistra ture d pos par le comit d enqu te nomm conform ment aux dispositions du paragraphe 63 1 de la Loi sur les juges la suite d une demande du procureur g n ral de la Nouvelle cosse ao t 1990 p 1 une approche similaire a t retenue dans le cadre des enqu tes que le Conseil canadien de la magistrature n a pas rendu publiques Rapport annuel du Conseil canadien de la magistrature 1996 1997 p 18 20 86 H P GLENN Ind pendanc
184. D P Q des ann es 90 la d cision Morin et nous analyserons la doctrine sur le sujet Nous tenterons en guise de conclusion de r pondre clairement la question de cette recherche 12 Voir Denis NADEAU L arr t Morin et le monopole de repr sentation des syndi cats assises d une fragmentation 2004 64 R du B 161 Denis NADEAU Le Tribunal des droits de la personne du Qu bec et le principe de exclusivit de l ar bitrage de grief ou l histoire d une usurpation progressive de comp tence 2000 60 R du B 387 Diane VEILLEUX L arbitre de griefs face une comp tence renouvel e 2004 64 R du B 217 Diane VEILLEUX Pour une comp tence renouvel e de l arbitre de grief confirmant l int gration des lois de la personne et des autres lois de l emploi dans le r gime des rapports collectifs de travail dans Colloque G rard Picard Vers un arbitrage public de qualit et accessible Saint Hyacinthe 2 f vrier 2007 non publi 13 Diane L DEMERS L arbitre de grief et le droit l galit de la personne travail leuse travailleur syndiqu un champ de comp tence pas toujours vident dans Colloque G rard Picard Vers un arbitrage public de qualit et accessible Saint Hyacinthe 2 f vrier 2007 non publi Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 333 I SURVOL HISTORIQUE DU REGIME D ARBITRAGE DE GRIEF Comprendre le droit du travail au XXIe si cle n
185. DI sur l arbitrage commercial international 21 juin 1985 1985 XVI CNUDCI Annuaire 409 414 Doc N U A 40 17 Annexe 1 409 11 En comparaison si l on admet que la sentence arbitrale rendue au Qu bec interne ou caract re international condition dans ce cas que le droit qu b cois la r gisse a aussi l autorit de chose jug e d s qu elle est rendue toutefois la force ex cutoire lui est donn e par homologation selon l article 946 C proc civ Au con traire selon les articles 948 949 et 950 C proc civ on doit soumettre homolo gation la sentence arbitrale rendue hors du Qu bec afin de lui donner autorit de chose jug e et force ex cutoire Sur la question de l autorit de chose jug e des sen tences arbitrales voir M LACHANCE op cit note 2 p 149 et la note 654 L ar ticle 945 4 C proc civ pr voit en ce sens que La sentence arbitrale d s qu elle est rendue lie les parties On peut admettre que cet effet obligatoire recouvre en fait la notion d autorit de chose jug e entre les parties Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 287 En raison de sa nature de d cision priv e trang re le con trat de transaction lui m me et non la d cision trang re d homo logation qui lui donnera force ex cutoire a l tranger se verra reconnu au Qu bec les effets d autorit de chose jug e et la force ex cutoire Cette proposition pose quelques questions int ressa
186. ICHRI Mohamed Saifeddine Adpic et brevets pharmaceuti ques le difficile acc s des pays en voie de d veloppement aux m dicaments JOANNERT Caroline La notion de fonctionnalit en droit cana dien quels fondements pour quels usag s JOURDAIN Catherine Le r glement des diff rends commer ciaux internationaux en Chine par voie arbitrale Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 593 MICAI LANZA Juliana Acc s aux m dicaments comment expli quer et am liorer la situation au Br sil PIELE Mihaela Loredan La protection des droits de l homme dans l union europ enne avant et apr s le trait constitution nel La constitution repr sente t elle la bonne voie SAMUEL Julie Entre Hippocrate et de Couberin les obligations professionnelles des m decins face au dopage sportif TROUP Tomas L exp rience comme mode de d termination des faits dans le proc s civil 594 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 INDEX DES AUTEURS Note Sous chaque entr e de l index des auteurs vous trouverez les informations n cessaires pour rep rer les articles ou les chroniques de la Revue du Barreau soit le titre suivi en caract res gras des pages BERTRAND Lisane Services essentiels et recours collectif y a t il double emploi 63 90 BUSWELL Alexandre W et Alexandre PAUL HUS Les clauses de non sollicitation de client le et les articles 2088 et 2089 du Code civil entre la th orie et la r alit com
187. Ines Carinne La pr vention du blanchiment d ar gent par Internet UNIVERSITE McGILL Maitrise en droit avec m moire ABUALETHEM NSOUR Mohammad Fahed Rethinking the world trade order towards a better legal understanding of the role of regionalism in the multilateral trade regime ANTONOPOULOS Constantina The ICC the interests of jus tice and national efforts at accountability falling short of for mal justice an exercise in prosecutorial discretion BELLFLOWER John The influence of law upon command of space BLUMENKRON Jimena Implications of transparency in the International Civil Aviation Organization s Universal Safety Oversight Audit Programme BURCHEVSKYY Oleksiy Are we ready to drive to the sky per sonal air land vehicles within the modern air law framework and Theory of Legal Innovation CHEN Qian Legal aspects of aircraft financing and new challen ges for China 590 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 CLAVIJO Angela Insights into the airline globalization process in Colombia CLOUET Johanne La domesticit juv nile en Haiti une vision travers la lentille du pluralisme juridique DEVINSKY Peter Speedy relief The default remedies as set out in the Cape Town Convention and the Aircraft Protocol FRATTINA Katy Le droit la dignit des femmes dans le conflit isra lo palestinien vers une autre perspective de la dignit humaine HANSEN Robin The international lega
188. L Rev 823 89 Le professeur Daniel Mockle affirme Sous l gide des trois E efficacit effi cience conomie la nouvelle gestion publique tend se confondre avec sa contre partie priv e en r duisant l appareil d tat la prestation de services au point d oblit rer ses fonctions r galiennes de formulation des politiques et de r pres sion pour retenir la seule dimension de l offre de services En s appuyant sur un contexte plus large o la mondialisation dans sa dimension macro conomique rejoint l assainissement des finances publiques la gouvernance publique proc de d une volont de r organisation de l tat suivant des axes qui contribuent trans former voire d naturer des fins techniques et instrumentales les cat gories traditionnelles du droit Daniel MOCKLE La gouvernance publique et le droit 2006 47 1 Les Cahiers de Droit 89 165 p 98 90 Lori M WALLACH loc cit note 88 p 825 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 479 dorganismes tels que le Codex Alimentarius l Organisation internationale de normalisation ISO ou encore la F d ration internationale des mouvements d agriculture biologique IFOAM impose galement un cadre souvent limitatif 4 la production du droit national En effet bien qu en th orie l tat reste souverain un Etat membre de POMC ne peut dor navant adopter une norme ou une technique d laboration de normes au niveau national
189. L Q 1991 c 64 art 2714 1 2714 7 541 572 Code civil du Qu bec L Q 1991 c 64 art 3155 3163 et 3164 279 325 Code du travail L R Q c C 27 327 384 Code du travail L R Q c C 27 art 111 et s 63 90 Code du travail et diverses dispositions l gislatives Loi modifiant le L Q 1977 c 41 327 384 Conseil de conciliation et d arbitrage pour r gler les diff rends industriels Loi concernant les S Q 1901 c 31 327 384 Diff rents employeurs et employ s des services publics municipaux Loi concernant les S Q 1944 c 30 327 384 Normes du travail Loi sur les L R Q c N 1 1 art 122 327 384 Relations entre employeurs et employ s et salari s Loi concernant les S Q 1901 c 31 327 384 Syndicats professionnels Loi sur les S Q 1924 c 112 327 384 Transfert de valeurs mobili res et l obtention de titres interm di s Loi sur le L Q 2008 c 20 541 572 R GLEMENTATION PROVINCIALE Appellations r serv es R glement sur les 1997 129 G O II 6398 449 540 614 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 L GISLATION AUTRES PROVINCES ET AUTRES PAYS Code des droits de la personne L R O 1990 c H 19 327 384 Normes d emploi Loi sur les L R O 1990 c E 14 327 384 Relations de travail Loi de 1995 sur les L O 1995 c 1 ann A 327 384 U S Bankruptcy Code 15 U S C tit 11 1519 a 1530 Etats Unis 181 218 TRAITES E
190. LD Access to Justice and Law Reform 1990 10 Windsor Yearb Access Justice 287 293 438 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 d coulent catalys par l exemple d entreprises condamn es ver ser des indemnit s au voisinage risque donc d emporter un r sul tat avantageux pour les citoyens celui d un plus grand respect des normes environnementales et du seuil de tol rance admis en mati re de troubles de voisinage Mieux encore pareil respect pourrait maner de la volont organis e des industries polluan tes et non de la r pression administrative ou judiciaire b L exemple de l talement urbain pour un partage et une cohabitation du territoire M me si l arr t Ciment du Saint Laurent n en fait pas men tion il invite aussi implicitement les municipalit s constam ment la recherche de nouvelles sources d imp ts fonciers ou de revenus d assumer leur responsabilit en mati re de r glementa tion de zonage L talement urbain s est jusqu ici souvent d ve lopp de mani re d brid e incons quente laissant les habitants aux prises avec des probl mes de voisinage caus s par la trop grande proximit d une source de pollution Les industries sont les premi res plaider leur innocence et invoquer l absence de d veloppement r sidentiel aux abords de leurs activit s l poque de leur installation On ne peut que leur donner raison ce qui n exclut pas pour autant leu
191. LEGISLATION COMMENTEE Note Sous chaque entr e de la table de la l gislation comment e vous trouverez en caract res gras les pages pour rep rer les articles ou les chroniques de la Revue du Barreau CONSTITUTION Charte canadienne des droits et libert s dans Loi de 1982 sur le Canada L R C 1985 app II n 44 annexe B partie I 1 62 327 384 L GISLATION F D RALE Arrangements avec les cr anciers des compagnies Loi sur les L R C 1985 c C 36 art 18 6 181 218 Code criminel L R C 1985 c C 46 1 62 Faillite et l insolvabilit Loi sur la L R C 1985 c B 3 art 267 274 181 218 Juges Loi sur les L R C 1985 c J 1 art 65 541 549 R GLEMENTATION F D RALE Conseil canadien de la magistrature sur les enqu tes R glement administratif du 2002 136 Gaz Can II 2263 DORS 2002 371 541 549 L GISLATION PROVINCIALE Appellations r serv es Loi sur les L R Q c A 20 02 449 540 Appellations r serv es et les termes valorisants Loi sur les L R Q c A 20 03 449 540 Charte des droits et libert s de la personne L R Q c C 12 327 384 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 613 Code civil du Qu bec L Q 1991 c 64 63 90 Code civil du Qu bec L Q 1991 c 64 art 976 385 448 Code civil du Qu bec L Q 1991 c 64 art 1379 219 251 Code civil du Qu bec L Q 1991 c 64 art 2088 2089 et 2095 91 111 Code civil du Qu bec
192. Lavall e Comme tout syst me de droit le droit international a la mission essentielle d unifier le discours sur la d finition m me des probl mes mais aussi de cr er une conscience universelle au sujet des limites naturelles de la Terre et de la capacit des hommes briser ses grands quilibres 300 Ce d fi est d autant plus important que l alimentation est une condition sine qua non des autres droits fondamentaux de la personne et que l agriculture est la base de toute soci t La mise en place au Qu bec d un syst me d appellations r serv es con forme au droit international conomique contribue selon nous relever ce d fi Le droit est un discours Il est de la responsabilit l expansion du droit international Rapport du Groupe d tude de la Commis sion du droit international sous la pr sidence de Martti Koskenniemi A CN 4 L 682 13 avril 2006 en ligne http untreaty un org ilc texts instruments francais projet_d articles 1_9_2006_francais pdf page consult e le 8 janvier 2008 Eve Lyne COMTOIS DINEL La fragmentation du droit international vers un changement de paradigme Lex Electronica vol 11 n 2 Automne 2006 22 pages en ligne http Awww2 lex electronica org articles v11 2 com toisdinel htm page consult e le 8 janvier 2009 298 Seuls les concepts relatifs au march dans ses diverses formes seraient d ja d application universelle En revanche les
193. MQC 97 rapport d enqu te 29 avril 2009 par 45 575 facteurs dont l instance discipli naire tient compte pour d terminer une sanction appropri e Certains mod les l gislatifs permettent aux comit s d enqu te d obliger le juge pr senter des excusesil et en font m me une condition requise pour que le juge puisse continuer exercer ses fonc tions judiciairesl2 Malgr que la Loi sur les jugesl3 ne contienne aucune disposition en ce sens le Conseil canadien de la magistra ture s est arrog un pouvoir sem blablel4 Dans le contexte de cet encadrement juridique le fait pour le juge de pr senter volontairement des excuses peut conduire Pins tance disciplinaire qui constate un manquement d ontologique mod rer la rigueur de la sanction impos e au jugel5 voire dispenser celui ci de toute autre sanction 6 Un point commun relie les dif f rents aspects que prennent dans le cadre du processus disciplinaire les excuses pr sent es par le juge qu elles soient impos es par lins tance disciplinaire par la voie d une sanction ou volontairement offertes par le juge elles consti tuent une forme de r paration l gard de la conduite reproch e au juge la diff rence d une r pri mande d une suspension ou d une recommandation de destitution une telle r paration est con ue dans la perspective des personnes directement affect es par la conduite du juge plut t que dans
194. Nous verrons ainsi dans quelle mesure les appellations r serv es du Qu bec sont conformes ces deux accords sp cialis s qui auraient des impacts sur ces derni res l accord OTC en particulier pour l appellation biologique 2 2 2 et PADPIC pour le cas des indications g ographiques et appellations d origine 2 2 3 Pr cisons d embl e que dans la mesure o ces accords sp cialis s trouvent une application ils ont pr s ance en cas de con 77 Pour le professeur Louis Lorvellec 1946 2001 il n est pas excessif d affirmer que l accord sur l agriculture met en place plus que le r gime des changes inter nationaux des produits agricoles les bases d une politique agricole mondia lis e Louis LORVELLEC Ecrits de droit Rural et agroalimentaire Dalloz Paris 2002 p 492 78 Ibid 476 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 flit avec les r gles du GATT dans la limite du conflit soulev Cons quemment nous nous arr terons sur ces deux r gimes sp cialis s pour v rifier notre hypoth se que les appellations r ser v es du Qu bec sont conformes aux r gles de l OMC Dans la mesure o nous arriverons une telle conclusion l tude du GATT ne sera pas n cessaire notre d marche Ainsi ce chapitre tentera de montrer pourquoi le d veloppe ment des appellations r serv es pourrait servir d outil au gou vernement de la province pour faciliter l mergence de fermes ar
195. O CONNOR op cit note 18 p 262 Loi sur les marques de commerce pr cit e note 30 art 7 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 497 CHAPITRE 3 LA LOI SUR LES APPELLATIONS RESERVEES ET LES TERMES VALORISANTS UNE CONTRIBUTION POTENTIELLE A L TABLISSEMENT DE LA VISION D AVENIR DE L AGRICULTURE ET DE L AGROALIMENTAIRE QU B COIS DESSIN E PAR LA CAAAQ Dans ce chapitre nous nous arr terons dans un premier temps sur les v nements historiques entourant l adoption de la LARTV 3 1 Par la suite nous pr senterons les objectifs qu elle vise et le cadre juridique qu elle met en place 3 2 Enfin nous soulignerons certaines limites et faiblesses qui nous paraissent importantes en regard de l effectivit attendue de la Loi 3 2 2 3 1 Les circonstances ayant men l adoption de la Loi sur les appellations r serv es et les termes valorisants LARTV 3 1 1 La Loi sur les appellations r serv es de 1996 Depuis 1996 le Qu bec a une loi la Loi sur les appellations r serv es1 6 qui avait pour objet la reconnaissance d appellations r serv es Cette derni re permit le d veloppement de l appella tion biologique mais aucune autre appellation r serv e IGP AO et attestation de sp cificit ne vit le jour sous cette loi Face a ce constat en 2001 le gouvernement du Qu bec mit sur pied un groupe de travail sur les appellations r serv es et les produits du terroir en vue d tudier cha
196. Q En effet non seulement ces initiatives permettent au citoyen comme au producteur de tisser des liens avec leur communaut ma s elles permettent galement la mise en place de circuits courts alternatifs ceux d j en place Face la lib ralisation des mar ch s la concentration de la production et de la distribution alimentaire l int r t que peut comporter la remise en tat de circuits conomiques courts davantage la port e de produits locaux est ind niable74 Ainsi et comme le propose l organisme quiterre trouver son fermier de famille participerait la vision d avenir du secteur 5 Selon nous les fermes participant 71 FILI RE BIOLOGIQUE DU QU BEC Plan strat gique du secteur des aliments biologiques du Qu bec 2004 2009 p 7 en ligne http Wwww mapaq gouv qce ca NR rdonlyres OOAC6B9E 5597 4C E0 B9AC 863D9D457D7A 0 plan_strate gique_biologique pdf page consult e le 23 d cembre 2008 72 Rapport CAAAQ op cit note 1 p 23 73 FEDERATION D AGRICULTURE BIOLOGIQUE DU QUEBEC M moire pr sent CAAAQ op cit note 69 p 7 74 En Am rique du Nord les produits alimentaires sont transport s en moyenne sur une distance de 2600 km Rapport CAAAQ op cit note 1 p 116 SOLIDARITE RURALE DU QUEBEC La mise en march des produits du terroir D fis et strat gies Nicolet op cit note 46 p 7 75 Voir EQUITERRE Agriculture soutenue par la communaut
197. Qu bec Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse c Qu bec Procureur g n ral pr cit note 11 par 11 Voir la sch matisation supra p 367 Qu bec Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse c Qu bec Procureur g n ral pr cit note 11 par 23 24 et 25 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 A cet gard il est important de mentionner que la Cour supr me a mis l emphase sur le contexte factuel l origine du litige soit la n gociation collective de ladite clause discrimi natoire plut t que sur le contexte factuel de la juridiction a d terminer contexte fort important lorsque vient le temps de d terminer le forum comp tent Des auteurs153 pr tendent que ceci est venu ajouter un nouveau crit re le contexte juridique pour d terminer le forum comp tent pour trancher le litige Ils all guent que la Cour supr me cartant cat goriquement la qua lification juridique du probl me lors de la d termination du forum appropri dans les ann es 90 est venu ins rer ce nouveau crit re dans le test applicable Avec tout le respect que nous avons pour ces auteurs nous ne sommes pas d accord avec ces propos Dans la synth se de son jugement la Cour disait que le d p t d un grief tait fort loin d tre une possibilit dans ce contexte La Cour voyait mal comment le syndicat pouvait d poser un grief valable puisqu il y tait lui m m
198. Qu bec Procureur g n ral c Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse pr cit note 10 par 95 368 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 Ce faisant la Cour accueillait l appel et d clarait que le T D P Q n tait pas comp tent pour disposer du litige en ques tion 147 Devant la Cour supr me la question en litige tel que for mul e par la majorit tait la suivantet48 Le Tribunal des droits de la personne du Qu bec doit il tre emp ch d entendre une plainte de discrimination au motif que le diff rend ressortit exclusivement l arbitre en droit du travail 149 Pour r pondre cette question la Cour supr me rappelait les principes bien ta blis de la jurisprudence ant rieure et faisait les grandes distinc tions entre les d cisions Weber et Regina Police et la situation pr sente La majorit sous la plume de la juge en chef McLachlin d clare que la comp tence exclusive de l arbitre de grief ne s ap plique pas de mani re automatique bien que ce principe soit bien tabli en droit du travail qu b cois La d marche suivre consiste analyser les dispositions l gislatives pertinentes et les harmoniser avec la nature du litige en question pour d cider si l arbitre de grief a comp tence exclusive ou non Sur ce point la Cour crit que L arr t Weber pose le principe que le choix du mod le d pend des dispositions l gislatives en cause
199. Revue Automne 2009 Tome 68 Barreau Revue 2009 Automne 2009 Tome 68 Barreau duQu bec A Le Fonds d tudes juridiques du Barreau du Qu bec a contribu a la r alisation de cette publication Publication du Barreau du Qu bec sous la direction du Comit de la Revue du Barreau M Michel Deschamps pr sident M Elise Charpentier M Jean Claude H bert M Pierre Giroux M Claude Laferri re M Fran ois Montfils M Alain Robert Nadeau M Hubert Reid M Pierre S guin M Marc Sauv secr taire avec la collaboration de Mme Jocelyne Major du Service de recherche et l gislation Barreau du Qu bec Dans les tudes ou articles l exactitude des citations des lois des codes et de toute autre note ou r f rence rel ve de la seule responsabilit de l auteur Les opinions mises doivent tre consid r es comme propres leurs auteurs L abonnement annuel est gratuit pour les membres du Barreau du Qu bec qui en font la demande Le montant de l abonnement est pr lev m me le Fonds d tudes juridiques compos des int r ts des comptes en fid icommis des avocats Le prix d abonnement annuel pour les non membres public en g n ral est de 67 plus taxes et de 56 plus taxes pour les tudiants Envoi de Poste publications Enregistrement n 40013642 Pour nous joindre Revue du Barreau 445 boulevard Saint Laurent Montr al Qu bec H2Y 3T8 Barreau du Qu bec
200. S 575 Ville de St Eustache c 149644 Canada inc J E 96 954 C S Girard c Saguenay Terminals Ltd 1973 R L 264 287 288 C P M LUSSIER pr cit note 10 p 17 176 M GAGNE pr cit note 53 p 144 L auteur s appuie sur Paquin c Compagnie de chemin de fer Canadien Pacifique J E 2004 1296 C S d sormais renvers en appel pr cit note 88 177 Paquin c Compagnie de chemin de fer Canadien Pacifique pr cit note 88 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 441 aurait d savoir qu il s exposait d ventuels d sagr ments Pour reprendre les termes du jugement de premi re instance Quand on se construit ou que l on ach te un immeuble pr s d une cour de triage d une entreprise ferroviaire il faut s attendre ce qu il y ait des op rations commerciales et industrielles importan tes ce qui ne peut causer que du bruit 178 Ce nouveau venu comme toute personne diligente et rai sonnable aurait d prendre la peine d effectuer certaines v ri fications au pr alable sinon il ne sera que l artisan de son propre malheur Cette th orie des droits acquis doubl e de cette approche du probl me de la cohabitation pourrait se r sumer ainsi le dernier arriv dans le voisinage doit se plier la loi du premier arrivant En apparence ce raisonnement semble rempli de sens com mun et favoriser le traitement quitable de la situation Cepen dant il repose sur une logique
201. S 2002 371 l avocat ind pendant pr sente l affaire au comit charg de mener l enqu te l gard de la plainte et peut aussi faire une d claration au Conseil au moment o celui ci examine le rapport du comit d enqu te il est tenu par la m me disposition d agir avec impartialit et conform ment l int r t public Rapport Cosgrove C C M pr cit note 1 par 14 et 50 54 N eut t de ces excu ses l avocat ind pendant consid rait que l inconduite du juge pouvait justifier une recommandation de destitution ibid par 17 573 pas un caract re de nouveaut les d veloppements que le Rapport Cosgrove C C M y consacre con tiennent une rare analyse de l tendue de la disculpation que des excuses peuvent permettre a un juge d obtenir dans le cadre de proc dures disciplinaires La nature juridique des excuses Au Canada la mise en ceuvre de la discipline judiciaire prend des formes diverses Les mod les l gislatifs retenus au niveau f d ral et au niveau provincial compor tent des diff rences substantiel les bien des gards ce qui g ne l analyse globale de certaines ques tions juridiques qui leur sont pour tant communes En d pit de ces diff rences on peut cerner la nature juridique des excuses d un juge en tudiant leur r le au cours des diff rentes phases du proces sus d examen des plaintes La premi re phase du pro cessus disciplinaire applicable a
202. STITUTION DE L HYPOTHEQUE 2 1 R gles g n rales du Code civil Selon le Code civil une hypoth que mobili re doit tre cons tat e par crit sauf si elle s accompagne de d possession cet crit doit d crire les biens grev s et indiquer la somme pour laquelle l hypoth que est consentie Quant l hypoth que avec d posses sion aussi appel e gage elle n exige pas d crit en pratique les parties consigneront n anmoins leur entente par crit Par ail leurs la LTVM a modifi l article 2702 du Code civil pour pr voir 27 LTVM art 113 second alin a 28 LTVM art 57 et 114 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 555 que la d possession n cessaire a la constitution d un gage doit tre mat rielle physical en anglais Depuis sa modification cet article 2702 se lit comme suit L hypoth que mobili re avec d possession est constitu e par la remise mat rielle du bien ou du titre au cr ancier ou si le bien est d j entre ses mains par le maintien de la d tention mat rielle du consentement du constituant afin de garantir sa cr ance 29 L effet combin de cette modification et du nouvel article 2714 7 C c Q 30 tablit ou clarifie selon certains qu un gage ne peut tre cr que si le cr ancier est en mesure de d tenir physi quement le bien et si cette d tention d poss de effectivement la personne qui veut constituer le gage Le l gislateur a par l c
203. Syndicat national des employ s de l H pital St Ferdinand c Curateur public du Qu bec 2 Il n est pas n cessaire de faire la preuve d un pr judice individuel subi par chaque membre du groupe au moyen d un chantillonnage suffisamment large et pr cis de faits128 le tribunal doit pouvoir inf rer avec certitude que tous les membres du groupe ont subi un pr ju dice 129 quoique de mani re diff rente A partir des t moigna ges du repr sentant et d un nombre significatif de membres du groupe de ceux des experts des pi ces et des autres circonstances de l affaire le tribunal doit tre en mesure de conclure que le pr judice subi par le repr sentant fut prouv galement par les autres membres du groupe130 Le repr sentant n a pas l obligation de prouver la quotit ni les particularit s de la cr ance de chaque membre et doit se contenter d tablir les l ments d montrant que les membres ont subi un pr judice commun 131 Autrement il ne s agirait plus d un recours collectif 132 Ce principe g n ral solidement tabli s applique dans tous les contextes y compris celui des troubles de voisinage D ailleurs la Cour supr me dans Ciment du Saint Laurent ne manque pas de rappeler la possibi lit de cette preuve par pr somption de fait et de l appliquer en lesp ce en faveur des membres du groupe 3 127 1994 R J Q 2761 2787 C A confirm par 1996 3 R C S 211 12
204. T CONVENTIONS INTERNATIONALES Accord sur l agriculture dans Secr tariat du GATT R sultats des n gociations commerciales multilat rales du cycle d Uru guay textes juridiques Gen ve 1994 449 540 Aspects des droits de propri t intellectuelle qui touchent le com merce Accord sur les Annexe 1C de l Accord de Marrakech instituant l Organisation mondiale du commerce du 15 avril 1994 449 540 Obstacles techniques au commerce Accord sur les Annexe 1A 6 de l Accord de Marrakech instituant l organisation mondiale du commerce du 15 avril 1994 449 540 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 615 Barreau duQu bec A 445 boulevard St Laurent Montr al Qu bec H2Y 3T8 514 954 3400 1 800 361 8495 www barreau qc ca
205. Unies sur le droit commercial international et UNIDROIT Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 545 546 4 1 Hypoth ques accord es par un m me constituant 2265 8 mb eee wee ed 560 4 2 Hypoth ques accord es par des constituants T eee mener same ote OS as 563 LES RECOURS secu 22 se hdw a be iaiia 565 5 1 R gles g n rales du Code civil 565 5 2 R gles particuli res du nouveau r gime 566 LOI APPLICABLE buse vos Sea ee oe tas 567 6 1 Conflits de lois sua sus sa bas 567 6 2 Droit transitoire 2 lt su sea SB eRe ss 571 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 INTRODUCTION Le 1er janvier 2009 entrait en vigueur au Qu bec la Loi sur le transfert de valeurs mobili res et l obtention de titres interm di s1 LTVM Malgr son titre cette loi ne rel ve pas de la r glemen tation du commerce des valeurs mobili res Elle vise plut t moderniser et uniformiser les r gles de droit priv applicables au transfert des valeurs mobili res et aux relations entre les interm diaires en valeurs mobili res et leurs clients La LTVM a aussi modifi le Code civil du Qu bec pour y introduire un nou veau r gime de s ret s sur les valeurs mobili res Cet article a pour but de d crire les caract ristiques de ce nouveau r gime et de comparer les nouvelles r gles avec le droit ant rieur La LTVM et le nouveau r gime de s ret s qu elle instaure s inscrivent
206. a mesure o la r clamation en dommages int r ts tait fond e sur la violation d une convention collective aucune action en dommages int r ts en common law n tait possible Deuxi mement il a examin la possibilit d invoquer une cause d action fond e sur les dispositions de la Loi sur les relations industrielles Il a conclu que la Loi n accorde pas aux tribunaux comp tence pour traiter du r glement de diff rends qui d coulent des conventions collectives En outre la violation du par 91 1 de la Loi ne peut pas servir de fondement une action La mesure l gislative pr voit des sanctions ad quates civiles par l arbitrage et p nale voir le par 109 4 pour la violation des obligations qui d coulent de la Loi Compte tenu des circonstances on ne pouvait pr sumer que la l gislature voulait que les parties une convention collective aient en plus un recours devant les tribunaux civils Finalement le juge La Forest a rejet l argument selon lequel on pouvait deman der des dommages int r ts dans cette affaire en invoquant le d lit de coalition nos soulign s 58 Ci apr s Loi du N B Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 343 n tait pas de la comp tence des tribunaux de droit commun Les propos du juge Estey expliquent bien cette approche On ne peut pas non plus raisonnablement consid rer que l article 91 de la Loi sur les relations industrielles tabli
207. a probl matique du conflit de comp tence entre le T D P Q et l arbitre de grief Nous pensons que l intervention l gislative sera la seule m thode concr te et structur e pour d cider une fois pour toutes quel tribunal est comp tent pour trancher un litige en mati re des droits de la personne provenant du milieu de travail syndiqu Tant que le l gislateur ne prendra pas position le d bat juridique ne cessera pas et les auteurs vont continuer s interro ger sur l issue juridictionnelle de ces conflits 384 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 L heureuse alliance des troubles de voisinage et du recours collectif port e et effets de l arr t Ciment du Saint Laurent Pierre Claude LAFOND R sum L arr t Ciment du Saint Laurent c Barrette rendu par la Cour supr me en novembre 2008 a suscit de nombreuses r ac tions de la communaut juridique et de l opinion publique Pour la premi re fois le plus haut tribunal du pays accueillait un recours collectif pour des pr judices environnementaux subis par un groupe de citoyens voisins d une usine de cimenterie En plus de reconna tre l article 976 C c Q le principe d une responsabilit sans faute en mati re de troubles de voisinage la Cour r af firma l opportunit de la proc dure de recours collectif en pareil contexte La pr sente tude propose une analyse de cette incontour nable d cision et d montre qu elle ne constitue nul
208. a transaction 314 Les adaptations pertinentes des conditions de l article 3155 317 a Comp tence de quelle autorit 317 b Autorit de chose jug e ou litispendance au Qu bec 320 c Finalit 321 d Absence de contrari t avec l ordre publics s rs aed dala sae hd Xt 322 B Leffet au Qu bec des transactions non ex cutoires au lieu d origine 323 eae eae aed Se cae ee Goel Se Ge ee 324 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 Introduction Le contrat de transaction est d fini l article 2631 du Code civil du Qu bec de la mani re suivante La transaction est le contrat par lequel les parties pr viennent une contestation a naitre terminent un proc s ou r glent les difficult s qui surviennent lors de l ex cution d un jugement au moyen de concessions ou de r serves r ciproques V ritable convention sur le droit d agir comme la d finit un auteur la transaction a une nature complexe2 En droit qu b cois comme dans les autres droits civils par sa source il s agit d un contrat al atoire qui a pour objet au moins un droit d action sinon plusieurs Mais dans certains syst mes juridiques comme celui du Qu bec il a de curieux effets qui l assimilent une d ci sion judiciaire puisqu il met fin la situation litigieuse et a direc tement l autorit de chose jug e ou pl
209. a LTVM 31 2003 1 R C S 666 32 D une certaine fa on le raisonnement de la Cour tait circulaire puisqu un gage peut difficilement tre constitu par la notification de ce m me gage conceptuel lement un gage encore inexistant ne peut tre notifi 33 Les solutions de l arr t Val Brillant furent s v rement critiqu es par une partie de la doctrine Pierre CIOTOLA et Antoine LEDUC Arr t Val Brillant volu tion ou r gression de l hypoth que mobili re avec d possession en droit civil qu b cois 2006 40 R J T 5 Denise PRATTE L hypoth que avec d possession de cr ances non repr sent es par un titre n gociable ou le retour une fic tion accommodante dans M langes Fran ois Frenette tudes portant sur le droit patrimonial Les Presses de l Universit Laval 2006 p 421 Madeleine CANTIN CUMYN et Michelle CUMYN La notion de biens dans M lan ges Fran ois Frenette Etudes portant sur le droit patrimonial Les Presses de 556 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 Le nouveau texte de l article 2702 C c Q tablit qu une simple cr ance ne pourra normalement faire l objet d un gage car elle n est pas susceptible d appropriation mat rielle34 Dans l arr t Val Brillant la Cour supr me avait d ailleurs reconnu qu une telle cr ance c est dire une cr ance non repr sent e par un titre n gociable ne peut tre mat riellement d tenue la C
210. a r glementation en mati re de nuisance et que cette possibi lit risque de s intensifier avec le d veloppement des recours collectifs dans ce secteur du droit171 Dans l affaire Girard en rai son de son laxisme a r agir la Ville de Saguenay a t trouv e res ponsable 25 des dommages subis par les citoyens en raison de la mauvaise exploitation d un site d enfouissement 72 Au surplus le d faut d une municipalit de faire respecter sa r glementation ne constitue pas un moyen de d fense recevable de l entreprise d linquante 3 2 Un outil efficace d harmonisation des relations entre voisins Plus que jamais le jugement de la Cour supr me invite les voisins simples citoyens et entreprises 4 vivre en harmonie En lieu et place d affrontements et d escalades judiciaires il est per mis de voir poindre l horizon une justice conciliatrice porteuse de paix durable Au lieu de se reposer sur des droits acquis les parties impli qu es sont invit es mettre fin leur immobilisme et partir la recherche d un consensus a Le dialogue qui devrait s ensuivre pourrait constituer le pr lude d une petite r volution entre voi sins et jeter les bases d un nouveau contrat social b a Des droits acquis la recherche d un consensus la fin de l immobilisme Une d fense souvent pr sent e lors d une poursuite judi ciaire pour trouble de voisinage s attache l occup
211. age I LES TROUBLES DE VOISINAGE ET LA COUR SUPREME UN DENOUEMENT HEUREUX POUR LES VOISINS UN PARCOURS SANS FAUTE Dans son analyse journalistique du jugement de la Cour supr me le chroniqueur Yves Boisvert d crivait ainsi le mauvais voisin Q u y a t il de plus terrifiant pour un banlieusard Qu est ce qui risque d activer le plus violemment le cerveau primitif du citoyen du 450 Le voisin videmment Statistiquement le voisin d rangeant risque de vous empoisonner existence Le voi sin peut vous mener au bord de la folie dans le trou noir du d ses poir et m me au palais de justice 3 Le dossier opposant Madame Barrette Monsieur Cochrane et le groupe qu ils repr sentaient face l entreprise Ciment du Saint Laurent constitue un exemple loquent de la description qui pr c de Il pleuvait litt ralement de la poussi re de soufre et de ciment sur la localit de Beauport Monsieur Cochrane recevait sur son terrain des particules de ciment de la grosseur d un pois Avant la fermeture de l usine en 1997 les r sidents des environs ont d plusieurs ann es durant laver fr quemment leur voiture 3 Yves BOISVERT Les voisins La Presse 24 novembre 2008 A5 392 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 leurs meubles de jardin et leurs fen tres proc der 4 des travaux de peinture ext rieure en plus de respirer les odeurs naus abon des et de supporter les br
212. agroalimentaire de s engager sur la voie des changements Tout en tant d avis qu il faut continuer d appuyer l agriculture destin e la consommation de masse au Qu bec la Ibid p 80 83 Ibid p 16 Nous r sumons certains grands points du Rapport de la CAAAQ Rapport CAAAQ op cit note 1 p 102 Wann Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 457 CAAAQ recommande au gouvernement du Qu bec de favoriser le d veloppement de produits diff renci s et la diversification des productions afin de permettre l mergence et la consolidation de nouveaux cr neaux tels que les produits biologiques les produits du terroir et artisanaux Pour arriver a cette diff renciation des productions certains changements au cadre l gislatif agroalimentaire qu b cois actuel devront tre apport s pour cr er une ouverture la diversifica tion Toutefois dans une r alit internationale ot la concurrence ext rieure exerce de fortes pressions sur les petites et moyennes productions agricoles la diff renciation des productions risque d tre une op ration difficile malgr d ventuels changements apport s au cadre l gislatif En effet en cherchant lib raliser le commerce des marchandises agricoles les r gles du commerce international d coulant notamment de l Accord sur l agriculture AsA ont des impacts sur les petits agriculteurs et les pro ductions diff renci es De surcro t les r gles du dro
213. aire de l Est de Drummond c Canada 2009 CSC 29 la Cour supr me du Canada a assimil un tel accord une s ret aux fins de l article 224 1 3 de la Loi de l imp t sur le revenu Canada Cette d cision ne devrait toutefois pas tre inter pr t e comme impliquant qu un accord de cette nature est une hypoth que au sens du droit civil qu b cois 552 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 li res18 et tout en ayant des effets conomiques quivalents ne comporte pas les m mes attributs que si l investisseur poss dait des certificats ou tait inscrit dans les registres de l metteur La distinction entre valeur mobili re et actif financier r sulte aussi comme on vient de le voir de la n cessit d utiliser un terme plus large pour englober tous les biens pouvant tre cr dit s un compte de titres Il existe m me des biens qui tout en tant exclus de la d fini tion d actif financier sont malgr tout consid r s comme des actifs financiers pour les fins du droit des s ret s L article 17 de la LTVM nonce que les contrats terme portant sur des marchandises des valeurs mobili res ou des instruments finan ciers de m me que les options sur de tels contrats ne sont ni des valeurs mobili res ni des actifs financiers le m me article ajoute cependant que ces contrats ou options sont n anmoins assimil s pour les fins du droit des s ret s des actifs finan ciers s ils son
214. ais aussi en procurant au cr ancier la maitrise des valeurs ou titres concern s Opposabilit aux tiers et rang de l hypoth que Une hypoth que portant sur des valeurs mobili res et titres interm di s vis s par la LTVM comme toute autre hypoth que peut tre rendue opposable aux tiers par une inscription au RDPRM Si un gage a t cr la d possession au b n fice du cr ancier entraine aussi une opposabilit aux tiers de ce gage la d possession peut ici tre mat rielle lorsqu il s agit de valeurs avec certificats mais elle peut galement r sulter de la ma trise dans le cas de valeurs sans certificats ou de titres interm di s 542 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 En g n ral la date d opposabilit aux tiers d une hypoth que tablit son rang et ce quel que soit le mode de publicit utilis ins cription ou d possession La LTVM d roge ce principe dans le cas de titres vis s par la LTVM et pr voit notamment que le cr an cier qui a obtenu une d possession par maitrise prend rang avant tout autre cr ancier qui n a pas la ma trise Ainsi le cr ancier qui obtient la maitrise des titres hypoth qu s prendra rang avant un cr ancier ant rieur qui aurait seulement fait inscrire son hypo th que au RDPRM Recours La LTVM d roge aussi au r gime g n ral de l hypoth que en ce qui a trait aux recours du cr ancier hypoth caire notamment en permettant au cr ancie
215. amboukis op cit note 15 Dans le cadre de l article 3163 C c Q il ne s agit pas de savoir quel est l effet au Qu bec d un juge ment tranger d homologation en tant qu acte public mais d y d terminer l effet de la transaction elle m me judiciaire ou non ayant acc d au stade de la force ex cutoire au lieu de son origine avec ou sans intervention d un officier public Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 309 On peut d ailleurs se demander dans quelle mesure un juge ment tranger d homologation aurait lui m me autorit de chose jug e si l on consid re qu en principe sauf s il est contest il ne tranche lui m me aucun litige d battu entre les parties100 Toute fois l article 3155 20 C c Q n exige pas express ment qu une d ci sion trang re ait l autorit de chose jug e pour lui donner des effets au Qu bec il suffit qu elle soit non susceptible de recours ordinaire d finitive et ex cutoire Selon ces conditions c est donc plut t la force ex cutoire de ce jugement tranger d homologation qui pourrait permettre de tels effets101 Ce caract re ex cutoire pourrait quand m me faire pro bl me Il est possible en effet que le dispositif m me d une telle d cision ou d une telle constatation ne soit pas susceptible d effet international au Qu bec ou ailleurs en raison de son objet et de sa port e locale Il en est ainsi si ce contenu est d affirme
216. ang re ne doit pas tre susceptible d un recours ordinaire ne doit pas tre sus ceptible d tre modifi e par l autorit qui l a rendue elle doit tre d finitive et doit tre ex cutoire au lieu o elle a t rendue A priori l application ou l adaptation de cette triple condition n est pas vidente Il s agit au fond de ne pas utiliser le syst me judi ciaire de l tat requis si la proc dure trang re n a pas encore abouti produire une d cision ayant autorit de chose jug e En y regardant de plus pr s l hypoth se envisag e par l article 3163 C c Q semble correspondre celle o une telle d cision existe D abord selon notre interpr tation du lieu d origine de la transaction par hypoth se elle est bien ex cutoire au lieu o la d cision a t obtenue selon l article 3163 C c Q Ensuite si l on consid re que la d cision en cause est bien celle qui est contenue dans la transaction et non la d cision d homologation trang re elle ne devrait normalement pas tre susceptible d un recours ordinaire appel etc puisque selon les droits semblables au droit qu b cois elle a directement l autorit de chose jug e entre les parties d s le moment o elle est conclue avant m me toute proc dure d homologation Finalement toujours dans la m me perspective d une appli cation de 3155 C c Q la d cision priv e comment envisager qu une transaction ne pu
217. ans d l guer son pouvoir un coll gue tranger ou m me ce qui peut poser des probl mes plusieurs en cas de d saccord Dans cette perspective on peut se demander comment r sou dre un conflit lorsqu une situation pr sentera des signes d effectivit la rattachant plusieurs syst mes juridiques56 C est un probl me classique de toute approche unilat raliste87 qu on cherche r soudre en appliquant la loi du syst me le plus effec tifs8 N anmoins ceci reste impr gn d une discr tion qu on peut estimer relativement peu propice la pr visibilit Il est vrai aussi que le rattachement de la cr ation d une situation peut ne pas devoir tre semblable celui de ses effets 89 Mais la formulation de la r gle de conflit r pond en principe ces pr occupations notamment par l admission d une m thode souple dans la r solution des conflits mobiles ou des con flits transitoires de droit tranger menant la concr tisation du rattachement au moment ayant le lien le plus troit avec la ques tion 1 83 P LAGARDE La reconnaissance mode d emploi loc cit note 15 n 18 84 En droit qu b cois l article 3082 C c Q 85 Ch PAMBOUKIS loc cit note 15 p 525 n 15 86 Voir les cas de conflits et les solutions expos s par le professeur Lagarde La reconnaissance mode d emploi loc cit note 15 n 22 et s 87 Voir l article classique sur
218. ans d tenir de certificat est quand m me inscrite dans les registres de l met teur comme titulaire de la valeur La d tention directe se caract rise par une relation juridique directe entre le titulaire d une valeur mobili re et l metteur et non par la pr sence ou l absence d un certificat Dans un mode de d tention directe un investis seur peut donc exercer lui m me l encontre de l metteur les droits conf r s par la valeur mobili re 9 Pour un expos du droit ant rieur et une discussion de ces incertitudes au Qu bec et dans les provinces de common law voir Michel DESCHAMPS Les s ret s sur des titres d tenus aupr s d un interm diaire en droit canadien Revue de droit uniforme NS Vol X 2005 112 une publication d UNIDROIT 10 Voir l ouvrage Cross Border Collateral Legal Risk and the Conflict of Laws dit par R Potock Butterworths London 2002 Cet ouvrage pr sentait l tat du droit dans de nombreux pays au moment de sa publication Le chapitre sur le Canada p 160 et s porte sur le droit ontarien Bradley Crawford et Eric Gertner et le droit qu b cois Michel Deschamps Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 549 La d tention indirecte quant a elle ne comporte pas de rela tion apparente entre l investisseur et l metteur L investisseur est titulaire d un compte de titres aupr s d un interm diaire en valeurs mobili res e g un courtier et la
219. ans le milieu syndical Bref c est analyse du contexte factuel du litige sa nature et de sa survenance les sources et les parties qui d terminera le forum appropri Malgr ces nombreux arr ts nous nous trouvons encore aujourd hui devant un flou juridique en mati re de conflit de com p tence Pendant les ann es 90 les tribunaux affirmaient cat go riquement qu il fallait carter les concurrences de comp tence entre les arbitres et les tribunaux de droit commun pour per mettre une meilleure administration de la justice En milieu syn diqu l arr t Morin est venu nuancer cela en affirmant que la meilleure fa on d administrer la justice en mati re de droits de la personne n cessite le partage de comp tence entre tribunaux sp cialis s Ceci tend d montrer les difficult s d interpr tation des d cisions de la Cour et nous am ne poser la question suivante devrions nous songer modifier le syst me arbitral par voie l gis lative Certains auteurs se posent la m me question176 Juridictionnels en droit administratif qu b cois Boucherville 8 mai 2009 non publi 176 Voir notamment G rard NOTEBAERT Faut il r former le syst me de l arbi trage de griefs au Qu bec 2008 53 R D McGill 103 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 383 Cette interrogation s explique par le fait que le d bat perdure et qu il est temps pour le l gislateur d intervenir pour r gler l
220. ant que l arbitre de grief avait une com p tence exclusive en mati re d interpr tation et d application de la convention collective et que dans ce dossier essence m me du litige portait in vitablement sur cette mati re r serv e au champ exclusif de l arbitre10 La Cour supr me la majorit a d cid que c tait effectivement le T D P Q qui avait comp tence confirmant les motifs de la d cision prise en premi re instance 7 Voir Parry Sound District Conseil d administration des services sociaux c S E E F P O section locale 324 2003 CSC 42 2003 2 R C S 157 Weber c Onta rio Hydro 1995 2 R C S 929 D T E 95T 851 C S C 8 Ci apr s C D P D J 9 Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse c Qu bec Procu reur g n ral 2000 R J Q 3097 D T E 2000T 1083 T D P Q 10 Qu bec Procureur g n ral c Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse 2002 R J D T 55 D T E 2002T 263 C A 11 Qu bec Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse c Qu bec Procureur g n ral 2004 CSC 39 2004 2 R C S 185 332 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 Depuis ce temps des d bats int ressants et contradictoires ont lieu entre auteurs certains favorisant l approche de la Cour d appel en rappelant le principe bien tabli au Qu bec de la com p tence exclusive de l arbitre de grief12 et d autr
221. ante face au d ficit cologique auquel l humanit fera face dans les prochaines d cennies et qui n cessite plut t selon nous que l tat retrouve les moyens de prot ger ses ressources et de minimiser les impacts qu aura la d gradation de l environnement sur l approvisionnement des ressources alimentaires des g n ra tions venir102 96 Voir Ren AUDET loc cit note 62 p 18 97 Isabelle DESBARAT L entreprise citoyenne face a sa responsabilit soci tale Nouveaux enjeux ou vieux d bats dans Production et consommation durables de la gouvernance au consommateur citoyen Colloque International des 18 19 et 20 septembre 2008 sous la direction de Genevi ve Parent Cowansville Edi tions Yvon Blais Inc 2008 p 9 11 98 Genevi ve DUFOUR et al loc cit note 91 p 482 99 Quatre soci t s bas es aux Etats Unis d Am rique et regroup es en deux alliances Cargill Monsanto et Novartis ADM contr lent elles seules plus de 80 pour cent du march mondial des semences et 75 pour cent du march de l agrochimie FAO L agriculture et l alimentation dans le contexte national et international p 30 en ligne ftp ftp fao org docrep fao 004 y3557f y3557 03 pdf page consult e le 28 d cembre 2008 100 Jacques ADDA La mondialisation de l conomie Gen ve et probl mes La D couverte Paris 2006 p 70 p 8 101 Luca CHINOTTI Les effets de l accord sur l Agriculture
222. apports collectifs de travail au Canada 1900 1944 Montr al D parte ment des sciences juridiques de l Universit du Qu bec Montr al 1986 p 77 336 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 relations employeurs et employ s et salari s 7 Cette loi innova trice dans le monde du travail venait mettre en place un syst me de gestion de conflits de travail tr s sp cialis Pour la premi re fois la loi reconnaissait de fa on explicite la notion de n gocia tion collective et son importance en milieu syndical De plus elle faisait une distinction importante entre la notion de grief et de diff rend Le l gislateur interdisait la gr ve et le lock out tant et aussi longtemps qu un syndicat n avait pas t reconnu comme repr sentant officiel du groupe de salari s De plus ces moyens de pressions taient d fendus pendant la vie de la convention collective tout grief devait tre soumis l arbitrage 8 Selon Rodrigue Blouin Le nouveau r gime impose donc clairement l arbitrage de grief comme condition pr alable l exercice des moyens de pression conomique durant la vie d une convention collective et non pas comme un substitut ceux ci 29 Or cette loi n interdisait pas de fa on explicite les moyens de pression cono mique pendant la dur e de la convention collective Elle venait seulement retarder le processus par voie d arbitrage Il a fallu attendre jusqu en 1961 pour que l
223. ar ailleurs il affirmait que sans la comp tence concur rente du Tribunal des salari s syndiqu s pourraient se trouver sans recours si leur syndicat d cidait de ne pas renvoyer leur grief l arbitrage 129 Par souci d quit et dans l optique d assurer le respect des droits et libert s de tout individu130 le T D P Q jugeait qu il tait le meilleur forum pour disposer du litige en question sans pour autant priver l arbitre de grief de sa comp tence exclusive Dans l affaire Centre hospitalier H tel Dieu de Sorel131 la plaignante Mme Camille Roberge tait au service du Centre hos pitalier H tel Dieu de Sorel titre d infirmi re auxiliaire En 1990 elle obtenait un poste temps partiel deux jours semaine et maintenait une disponibilit de trois jours par semaine En 1994 pendant huit mois elle fut absente de son travail pour un cong de maternit suivi d un cong parental L ann e suivante elle fut devanc e par une autre employ e ayant plus d anciennet qu elle et ce faisant fut mise pied Selon la convention collec tive elle avait droit une indemnit de mise pied calcul e sur la base des heures travaill es selon le Bulletin d interpr tation pr par par l Association des h pitaux du Qu bec Ce calcul n incluait pas les heures r sultant du cong de maternit et cong parental Mme Camille Roberge d posa un grief une plainte la C D P D J et une plainte en ve
224. ar le T D P Q apr s arr t Morin d montrent encore que ce conflit de comp tence n est pas r gl maintes reprises le T D P Q en uti lisant les crits de la juge en chef McLachlin dans Morin affirme qu il a juridiction sur les litiges en mati re de discrimination m me en pr sence d une dispute relevant de l interpr tation et de l application de la convention collective159 159 Voir ce sujet les d cisions suivantes Universit Laval c Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse 2005 QCCA 27 D T E 2005T 130 C A Universit de Montr al c Commission des droits de la per sonne et des droits de la jeunesse 2006 QCCA 508 D T E 2006T 445 C A Gol zarian c Qu bec Procureur g n ral 2006 QCCA 1571 D T E 2007T 35 C A Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse c Qu bec Pro cureur g n ral 2006 QCTDP 20 D T E 2007T 61 T D P Q Pour voir un dos sier semblable portant sur l acc s aux renseignements personnels voir la d cision X c Centre jeunesse de Montr al 2005 C A I 321 D T E 2005T 835 C A I o la Commission d acc s l information concluait qu elle avait comp tence pour entendre une demande de r vision concernant une demande de recti fication bien que l organisme s y soit oppos all guant la comp tence exclusive de l arbitre de grief Aussi suivant les nonc s de la Cour supr me dans l affaire Mor
225. arbitre Les dispositions l gislatives pertinentes dans ce litige se trouvaient dans l Employent Standards Act48 Dans la Loi Ontarienne la dur e maximale de travail hebdomadaire tait de quarante huit heures Si l employeur voulait imposer plus d heures de travail aux salari s dans la semaine il devait d une part obtenir une autorisation sp ciale par le directeur des normes d emploi au minist re et d autre part obtenir le consentement ou l accord de l employ ou de son repr sentant 49 Dans ce litige l employeur pr tendait que ce consentement tait pr vu la convention col lective art 2 01 de la convention collective pouvoir de gestion de l employeur L arbitre acquies a cet argument et conclut que le consentement requis pour effectuer plus que quarante huit heures de travail par semaine tait pr vu dans le pouvoir de ges tion50 de l employeur Ce faisant il rejeta le griefs1 45 Trois ans avant la modification l gislative au Qu bec voir Loi de 1977 pr cit e note 35 46 1975 1 R C S 517 1974 CanLII 12 C S C 47 Ibid p 520 48 Ont 1968 c 35 art 7 9 et 11 ci apr s Loi Ontarienne 49 Ibid art 11 2 50 G n ralement ce qui n est pas encadr par la convention collective 51 La d cision de l arbitre contest e par le syndicat fut infirm e devant la Cour supr me de l Ontario o le juge Morand a mis l opinion que bien q
226. art la conclusion de la Cour supr me du Canada dans l arr t Caisse populaire de Val Brillant c Blouin31 en mati re de gage sur cr an ces La Cour supr me avait jug qu une cr ance non susceptible d tre d tenue physiquement pouvait n anmoins faire l objet d un gage en droit qu b cois les articles pertinents du Code civil du Qu bec sur l hypoth que furent interpr t s comme permettant que la d possession puisse alors s op rer par la notification du gage au d biteur de la cr ance mise en gage32 La Cour a estim que cette notification procure au gagiste la d tention de la cr ance mise en gage Ce raisonnement a aussi amen la Cour supr me noncer que m me une cr ance pour laquelle aucun titre n existe pouvait faire l objet d un gages 29 Le soulignement indique la modification apport e l article 2702 C c Q par lar ticle 135 de la LTVM on a tout simplement ajout le mot mat rielle apr s les mots remise et d tention Le m me ajout n a pas t fait aux autres articles du Code qui traitent du gage pr sum ment parce que cela aurait t superflu la d tention dont il est question ces autres articles doit n cessairement tre celle vis e l article 2702 C c Q 30 Cet article 2714 7 C c Q lu a contrario implique que des titres non n gociables ne peuvent faire l objet d un gage que s ils repr sentent des valeurs mobili res au sens de l
227. as uniquement juridique et on aurait tort de tenter de la circons crire cette perspective La d fense d ant riorit d emplacement masque un probl me de d veloppement urbain trop souvent r solu par un changement de zonage De plus en plus l espace dis ponible pour construire des habitations et des zones tampons entre les secteurs industriels et r sidentiels se fait rare Le ph no m ne de l talement urbain et la n cessit de construire des loge ments pour une population en pleine explosion d mographique font en sorte qu il est non seulement imp ratif d riger des fronti res imperm ables et bien d finies entre les diff rents secteurs d un m me tissu urbain mais galement de veiller ce que la cohabitation puisse avoir lieu dans le respect de tous ce qui implique n cessairement la modification des habitudes et des activit s de part et d autres Dans ce contexte il para t vident que le crit re d ant riorit ne peut avoir sa place Le statu quo west ni envisageable ni souhaitable car nous exp rimentons pr sentement une phase de transition o la vie en soci t requiert un changement de perspective et de mentalit Il ne s agit plus de d cider quelle activit a pr s ance sur telle autre mais plut t de voir comment toutes ces activit s peuvent Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 443 continuer de s exercer dans le respect mutuel des autres r si dents sans nuire autrui
228. asse et le d veloppement l chelle locale Ce faisant les appellations per mettraient la lib ralisation des produits agricoles de s effectuer dans un certain respect de la petite agriculture et des productions diff renci es Les instruments juridiques se rapportant la s curit ali mentaire mondiale semblent trouver difficilement leur effectivit dans le cadre fragment du droit international297 qui favorise le 296 IAASTD op cit note 12 297 Voir ce propos COMMISSION DU DROIT INTERNATIONAL Fragmenta tion du droit international difficult s d coulant de la diversification et de 526 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 syst me conomique au d triment des droits de l homme et de lPenvironnement298 Les appellations r serv es pourraient tre selon nous une fa on de r pondre efficacement au d fi multisecto riel que repr sente la s curit alimentaire de demain Elles parti cipent notamment la r alisation d un d veloppement durable et des principes 4 8 et 15 de la Convention sur la biodiversit selon lesquels la protection de l environnement doit faire partie int grante du d veloppement et les Etats doivent r duire et limi ner les modes de production et de consommation non viables dans le but de pr venir la d gradation de l environnement par l adoption de mesures tatiques de pr caution 299 Comme l affirment Jean Maurice Arbour et Sophie
229. ation ant 171 Daniel BOUCHARD Cons quences pour les municipalit s Mini colloque sur l arr t Ciment du Saint Laurent inc c Barrette Montr al Association du Bar reau canadien Division Qu bec 15 avril 2009 172 Girard c 2944 7828 Qu bec inc J E 2000 1108 C S confirm par Qu bec Procureur g n ral c Girard EYB 2004 81753 C A par 4 173 M LUSSIER pr cit note 10 p 60 440 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 rieure Le fait que lentreprise exercait ses activit s avant le d veloppement r sidentiel 4 proximit constituerait de la sorte un droit 4 polluer Pareil argument ne tient videmment pas la route et les tribunaux ont eu t t fait d en freiner l volution174 Tout au plus cette d fense peut pr senter une utilit comme fac teur d valuation des dommages prenant en consid ration que la connaissance pr alable de la situation constitue une forme d admission de vivre avec les inconv nients normaux qui en r sul tent175 Le qualificatif normaux r v le ici toute son importance personne ne pouvant raisonnablement accepter de supporter des inconv nients jug s anormaux Les procureurs des industries s opposent videmment la r cusation d un tel moyen de d fense qui leur para t bien l gi time Dans certaines circonstances ils jugent que le facteur de la pr occupation devrait conduire une conclusion de non responsa bilit lorsque qu
230. ation mondiale du commerce du 15 avril 2004 115 Le GATT qui est le r gime de droit commun des accords de l OMC impose les principes de base sur lesquels le syst me multilat ral de POMC se fonde dont le principe de non discrimination des produits similaires Deux clauses encadrent ce principe de non discrimination la clause du traitement de la nation la plus favoris e article I et la clause du traitement national article III Voir Accord g n ral sur les tarifs douaniers et le commerce du 30 octobre 1947 GATT 116 Accord OTC art 2 1 117 Ibid 118 Ibid art 2 2 119 Ibid 120 OMC Renseignements techniques sur les obstacles techniques au commerce en ligne http www wto org French tratop_f tbt_f tbt_info_f htm agree1 page consult e le 29 d cembre 2008 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 485 grammes de certification visant sa reconnaissance 2 Ces pro grammes comme celui tabli par le Qu bec dans la LARTV limitent l acc s au march aux seuls produits qui respectent un cahier de charges tout en faisant b n ficier lesdits produits d un avantage concurrentiel avec le logo d appellation Ces cahiers de charges devront toutefois r pondre aux r gles de l accord OTC afin de ne pas cr er d obstacles non n cessaires au commerce international ni de traitement discriminatoire Comme nous aborderons le traitement des produits d appel lation d origine sous l Accord ADPIC section suivante
231. ation r serv e ou d sirant utiliser un terme valori sant199 ce sujet Cest le R glement sur les appellations r ser v es200 adopt sous l ancienne LAR de 1996 quis applique toujours et qui tablit des exigences et crit res n cessaires a la reconnais sance par le ministre d une appellation r serv e201 Dans le cas de l appellation biologique le produit biologique devra toujours satisfaire un cahier des charges dont les normes sont au moins gales celles pr vues dans les Directives concer nant la production la transformation l tiquetage et la commer cialisation des aliments biologiques adopt es par la Commission du Codex Alimentarius en vertu du Programme mixte FAO OMS sur les normes alimentaires et il devra satisfaire un cahier de charges dont les normes sont au moins gales celles pr vues dans les Normes de base pour l agriculture biologique et la trans formation des denr es alimentaires de la F d ration internatio nale des mouvements d agriculture biologique IFOAM Basic Standards of Organic Agriculture and Food Processing 202 Dans le cas d une appellation attribu e un produit titre d attestation de sa r gion de production le produit doit comporter le nom de cette r gion qui sert l identifier et satisfaire ce qui suit sil s agit d une appellation d origine la qualit et les caract res de ce produit doivent tre dus essentiellement ou exclusivement a
232. au besoin bon nombre d autres domaines par leur caract re unique et intrins quement exclusif les relations de voisinage ne peuvent en aucun cas faire l objet d un traitement collectif Chaque rela tion d un membre du groupe avec le d fendeur tant par d finition essentiellement soumise une perspective purement subjective donc variable et diff rente il serait ainsi pratiquement impossible gen d gager des traits communs Pareil raisonnement possiblement valide d un point de vue abstrait et th orique ne tient nullement compte de deux r alit s Premi rement du fait que ce n est pas parce que chaque sujet d un groupe donn peut appr cier et subir de mani re diff rente et sub jective un tat de fait qu il faut automatiquement conclure que cette m me appr ciation constitue un obstacle insurmontable au traitement collectif d un probl me qui incommode tous les mem bres et ce bien qu des degr s divers L essentiel tant plut t que chaque individu au del d une perception qui lui est propre 109 Ibid p 123 Voir aussi Lavoie c St Mathieu de Bel il Corporation munici pale J E 2002 586 REJB 2002 30106 C S confirm par 2003 n AZ 03019635 C A 420 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 puisse tablir un lien entre son pr judice et l acte reproch Il suffit d tre en pr sence d un v nement commun d une ori gine d une source qui peut tre ide
233. autres fonctions que joue cette derni re dans la soci t Suivant son diagnostic la CAAAQ dans son rapport final jette les balises d une nouvelle vision de l agriculture dans laquelle elle place la diff renciation des productions agricoles au c ur d un nouveau projet de soci t auquel elle esp re qu une grande majorit de citoyens se rallient7 En effet le d veloppe ment de produits diff renci s participerait ce nouveau contrat social collectif dessin par la CAAAQ et qui vise a e favoriser une agriculture plurielle constitu e de fermes de grandeurs variables e redynamiser la ruralit du Qu bec e reconna tre la contribution de l agriculture au d veloppement conomique d une r gion et la revitalisation du milieu multi fonctionnalit de l agriculture e encourager des modes de production aux hauts standards envi ronnementaux et valoriser une agriculture de proximit e r pondre aux besoins et demandes des consommateurs du Qu bec l agriculture diversifi e et plus verte r pondrait mieux au nouveau consommateur e permettre mergence d une agriculture qui exprime la person nalit d un peuple e et faire face aux d fis que lui posent la mondialisation et la concurrence internationale en misant sur la qualit des pro duits et les march s de niche tel que lont fait plusieurs payss Pour ce faire la CAAAQ demande au gouvernement et aux acteurs du syst me
234. aux individus un conflit de lois Or en dehors d un cadre f d ratif pressant on peut rester dubitatif quant au poids r el de ce souci louable qui rappelle l objectif de coordination des ordres juridiques et d harmonie des relations internationales soulign par tous les auteurs la suite de H Batiffol72 N gativement on peut contester que le simple fait de s adresser une autorit d un autre pays pour enregistrer un acte m me si ceci est suivi d une intervention d un officier public appli quant sa propre loi justifierait que l on admette l tranger de ne plus valuer le caract re juridique la validit de l institution ou 69 Selon ces crit res il semblerait que la transaction judiciaire elle m me ne pour rait constituer un acte susceptible de donner lieu reconnaissance tant donn l absence du pouvoir d cisionnel du juge m me si l intervention du juge reste extrins que non n cessaire la validit de la transaction donc m me si l on peut consid rer l acte comme quasi public r ceptif cf M LACHANCE op cit note 2 p 288 289 Pourtant l article 3163 nonce la solution inverse voir en ce sens M LACHANCE ibid p 305 pour le jugement de donn acte et le proc s verbal de conciliation qui tous deux mat rialisent des transactions judiciaires ibid p 297 et 299 De m me l article 509 du Nouveau Code de proc dure civile fran ais permettrait l exequatur e
235. avantage le d veloppement de produits de niche et du terroir de m me que ceux issus de la production biologique Nous tenterons de voir si la Loi sur les appellations r serv es et les termes valorisants en permettant la certification d aliments et produits diff renci s du Qu bec pourrait tre un outil juridique du gouvernement qu b cois qui conform ment au droit international conomique de POMC con tribuerait installer la vision d avenir du secteur agricole et agroalimentaire qu b cois d gag e par la CAAAQ Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 449 Le d veloppement des produits diff renci s comme l ment d une nouvelle politique agricole du Qu bec L apport de la Loi sur les appellations r serv es et les termes valorisants Marie Pierre VERDON RICARD INTRODUCTION s ss 2 22 8 eto hee Bed a bw ee 455 Chapitre 1 Le potentiel des appellations r serv es pour le Qu bec l exp rience europ enne au profit de l ing niosit qu b coise 461 1 1 L appellation d origine et l indication g ographique prot g e 462 1 1 1 D finition de PAO et de PIGP 462 1 1 2 La nature juridique de AO et de PIGP 463 1 1 8 Les impacts souhait s sur la diff renciation des productions agricoles 465 1 1 4 Les perspectives de d veloppement des AO et des IGP au Qu bec 467 12 L appellation d attestation de sp cificit
236. bitre de grief et le T D P Q Les d fenseurs d un forum sp cia lis pour la Charte qu b coise ont toujours donn une plus grande place au T D P Q plut t qu l arbitre de grief en mati re de dis crimination mais les conflits doctrinaux nous d montrent que cette vision des choses ne fait pas l unanimit 107 D un point de vue strictement juridique le T D P Q ne poss de pas une comp tence exclusive en mati re de discrimination L article 77 de la Charte qu b coise nous dit que Refus d agir 104 Michel COUTU et George MARCEAU Droit administratif du travail Cowans ville Editions Yvon Blais 2007 p 661 105 Qu bec Procureur g n ral c Qu bec Tribunal des droits de la personne 2004 2 R C S 223 M COUTU et G MARCEAU Droit administratif du travail pr cit note 104 p 664 Pour ce faire il doit donner la Charte des droits et libert s de la personne une interpr tation large et g n reuse Le tribunal a aussi pour mission de rendre des d cisions en respectant comme principes premiers l efficacit la c l rit et l accessibilit Les principes d ind pendance institu tionnelle et d impartialit doivent quant eux guider les actions de ses mem bres De plus le tribunal doit intervenir en amont en participant pleinement a l laboration d une pens e articul e en mati re de droits de la personne 106 Voir Parry Sound District Conseil d administratio
237. c c Flammand 1987 2 R C S 219 D T E 87T 836 C S C p 232 la juge L Heureux Dub dit que Le Tribunal du Travail est un tribunal administratif qui tire ses pouvoirs de la loi qui la cr e Ceux ci sont donc limit s par sa loi constitutive En cons quence le Tribunal et un juge de ce tribunal doivent se conformer strictement aux pouvoirs que leur conf re cette loi sous peine d exc s de juridiction ou d abus de comp tence 66 Labour Code R S B C 1979 ch 212 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 345 lement comp tence sur l objet du litige et la r paration deman d e 67 Sur ce point la Cour disait Il est clair que le grief de l association n est pas fond uniquement sur les clauses de la convention collective mais s appuie aussi sur l application du par 15 1 de la Charte mon avis l al 98g permet l arbitre d appliquer la Charte Le terme loi l al 98g doit inclure la Charte Il est vrai qu une r serve apport e l al 98g fait que la loi en question doit viser r gir les relations de travail et que ce n est pas l le seul but de la Charte Cependant il est certain que ces relations sont de celles que vise le par 15 1 68 Ainsi la Cour conclut que l arbitre avait comp tence pour disposer du litige car il a le pouvoir d accorder les r parations convenables dans des cas comme l esp ce 69 Par contre la Cour n est pas all e jusqu
238. ce et des risques que pr sente l innovation dont on ne maitrise pas tous les tenants et aboutissants On a en quelque sorte cr une place forte pour l agriculture ce qui limite sa capacit d explorer tout son potentiel et qui constitue une protec tion de plus en plus d su te dans un monde d ouverture Le secteur agricole et agroalimentaire ne pourra pas faire face aux d fis de l avenir en reconduisant simplement le statu quo int gral de ses fa ons de faire face aux d fis de l avenir 5 Le mod le agricole en place qui a permis au secteur de se d velopper jusqu aujourd hui semble montrer certaines limites Le cadre l gislatif actuel en recherchant la rentabilit des terres et en voulant garantir un certain revenu aux agriculteurs a uni formis la production agricole et n a pas permis aux productions 8 Rapport CAAAQ op cit note 1 p 13 4 CAAAQ Agriculture et agroalimentaire assurer et b tir lavenir Ce qu on nous a dit p 3 en ligne http www caaaq gouv qc ca userfiles File Dossiers 2012 20fevrier Ce 20quon 20nous 20a 20dit pdf page consult e le 9 d cembre 2008 5 Rapport CAAAQ op cit note 1 p 15 456 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 marginales de s implanter facilement dans le secteurs D une certaine facon le rapport de la CAAAQ montre que les gouver nements pass s auraient mis l accent sur le d veloppement cono mique de l agriculture au d triment des
239. ch e sur cette question litigieuse maintes reprises Dans les lignes qui suivent nous dresserons les jalons de cette volution jurisprudentielle qui a transform la fonction arbitrale et a consacr le concept bien tabli au Canada de la comp tence exclusive de l arbitre de grief 41 Loi de 1977 pr cit e note 35 42 CONF D RATION DES SYNDICATS NATIONAUX et CENTRALE DE L EN SEIGNEMENT DU QUEBEC M moire commun de revendication pr sent au Gouvernement du Qu bec le 28 f vrier 1977 Qu bec CEQ CSN 1977 p 15 moins d avocasseries dans les relations de travail 43 R BLOUIN pr cit note 15 p 40 44 Loi de 1977 pr cit e note 35 art 48 340 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 A Les jalons d une comp tence exclusive En 197545 la Cour supr me dans l affaire McLeod c Egan46 se pencha sur une question de comp tence de l arbitre de grief La Cour devait d cider si la question des normes minimales d emploi de la province de l Ontario taient sujettes interpr tation et application par l arbitre de grief Les faits du litige taient fort simples Un employ de la compagnie lequel tait assujetti aux dispositions de la Loi et avait d j travaill 48 heures durant la semaine a t l objet d une mesure disciplinaire de la part de la compagnie en raison de son refus de travailler au del des 48 heu res qu il avait faites 47 Un grief fut d pos devant un
240. circulation des personnes des marchandises ou des servi ces en limitant les situations o leur statut juridique serait remis 16 Voir aussi H MUIR WATT qui y voit le plus r cent changement radical de m thode en droit international priv ibid 1985 17 De fait on retrouve cette approche dans le droit international priv des Etats Unis au plan de la validit du mariage reconnue si elle correspond aux conditions de forme comme de fond du lieu de c l bration Le professeur Batiffol en mentionnait les motifs le large fond commun des l gislations tatiques des Etats en cause au plan des conditions de fond du mariage et en cons quence l indiff rence relative ces probl mes H BATIFFOL La 13e session de la Con f rence de La Haye 1977 66 Rev crit d i p 451 470 Cette indiff rence est cer tainement pass e aux Etats Unis si l on suit la bataille juridique entourant cette condition de fond que constitue la diff rence de sexe et l admission du mariage homosexuel notamment au Massachusetts en Iowa au Connecticut au Ver mont dans le Maine au New Hampshire et en Californie ou la reconnaissance de ces mariages c l br s ailleurs au Rhode Island dans l tat de New York et dans le District de Columbia Pour un tableau de cette bataille judiciaire voir notamment le site de la National Conference of State Legislatures NCSL lt http www ncsl org Default aspx TabId 4243 gt 29
241. cision de la juge Dutil136 tout en rappelant qu il ne s agit pas d une premi re 134 Pr cit note 100 Pour une analyse de la diff rence de traitement dans Hollick et Ciment voir Patrick HAYES Exploring the Viability of Class Actions Ari sing from Environmental Toxic Torts Overcoming Barriers of Certification 2009 19 Journal of Environmental Law amp Practice 189 203 204 135 Ciment par 111 136 Ciment par 111 116 en particulier 113 430 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 puisque la m thode de la moyenne fut utilis e dans d autres dos siers importants y compris celui de l h pital St Ferdinand13 La Cour prend bien soin de pr ciser que le droit 4 la d fense de l appelante n est aucunement bafou car cette m thode n ag grave pas la responsabilit de l entrepriset38 L indemnit totale payer demeure globalement la m me Seule la facon d valuer le pr judice individuel de chaque membre du groupe diff re Avec pareille application il sera donc difficile pour les procureurs de la d fense de continuer de plaider que la disparit des dommages subis par les membres du groupe n cessite une valuation dis tincte et individualis e qui fait chec 4 l opportunit du recours collectif 3 Le recours collectif l tape du m rite des sanctions traditionnelles et des solutions innovatrices S il est vrai que le recours collectif n est qu un moyen de pro
242. cle 43 de la Convention de La Haye de 1996 sur la responsabilit paren tale et la protection des enfants Convention sur la comp tence la loi applicable la reconnaissance l ex cution et la coop ration en mati re de responsabilit parentale et de mesure de protection des enfants Recueil des conventions op cit note 20 p 396 78 Ch PAMBOUKIS La renaissance m tamorphose loc cit note 15 p 531 n 23 79 Voir aussi Ch PAMBOULIS ibid p 555 557 80 Ibid p 553 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 303 ses critiques il est difficile d aller dans son sens carter le prin cipe de proximit au profit de l effectivit mat rielle afin de faire respecter la coh rence d un rapport juridique82 demande r flexion Il faut rappeler en effet que le respect du principe de proxi mit a lui m me pour objectif de maintenir partout la coh rence d une situation caract re international La grande diff rence entre la m thode conflictuelle et une approche selon la logique des droits acquis est que celle de Savigny part du centre de gravit objectif de la situation alors que la seconde suivant une logique pluraliste ou d centralis e ne semble pas s en pr occuper La cons quence pourrait bien en tre la confirmation de la situation telle que consacr e par un ordre juridique ayant exprim son point de vue le premier Ceci n est pas un gage d objectivit Au con traire le pr
243. clue devant un juge mais aussi a priori tout lieu o na t la transaction en tant que contrat puisque encore une fois il ne s agit pas dans notre article de reconna tre au Qu bec la d cision trang re donnant force ex cu ire 1 tation au lieu de conclusion toire Selon cette interpr tation c est donc au lieu d L de la transaction qwelle doit y tre devenue ex cutoire selon Particle 3163 C c Q et non ailleurs 8 Pourtant la comparaison avec la condition de l article 19 de la Convention de 1971 n est alors pas tr s flatteuse puisque ce lieu n a pas n cessairement de rapport troit avec le contenu des droits auxquels on renonce et qu l n est pas n cessairement facile d terminer Par exemple si la transaction est conclue par change de courriels on se deman dera avec quelques difficult s quel est le tribunal du lieu de la r ception de l acceptation de l offre de transaction Qu il soit simple ou non a d terminer n carte pas le fait qu il pourra tr s bien n avoir aucun rapport avec la transaction cas du message d acceptation exp di par un Thailandais 4 un Qu b cois qui le 116 Dans le r glement europ en de 2001 les conditions auxquelles l article renvoie sont qu il existe une proc dure sur requ te conform ment l article 38 du m me R glement et que le recours soit form devant une autorit comp tente selon les articles 48 et 44 qui ne refuse la force ex cuto
244. compte tenu de leur application au diff rend consid r dans son contexte factuel Dans cette affaire notre Cour a cart la comp tence concurrente et le chevauchement parce que les dispositions de la Loi sur les relations de travail de 147 Ibid par 116 117 121 et 127 116 Il faut donc dans chaque cas examiner les r gimes l gislatifs pertinents afin de d terminer si le l gislateur a voulu qu un autre r gime l gislatif porte atteinte au r gime l gislatif tabli par le l gislateur pour r gir les relations du travail 117 En droit qu b cois les dispositions de la Charte attributives de la comp tence du Tribunal ne permettent pas mon avis d carter la comp tence exclusive de l arbitre des griefs lorsque le litige dans son contexte factuel r sulte express ment ou implicitement de la convention collec tive 121 Le tribunal peut tre aussi bien un tribunal de droit commun que le Tribunal sp cialis institu par la Charte Ce dernier ne poss de donc pas une comp tence exclusive pour entendre et disposer des plaintes fond es sur le non respect des droits de la personne 127 Si on revient aux arr ts Regina Police et Weber il me parait que puisque le l gislateur qu b cois n a pas entendu conf rer au Tribunal une comp tence exclusive le principe de l exclusivit arbi trale doit tre reconnu puisque le litige d coule essentiellement de l application de la convention collecti
245. croissants 261 En effet le rapport mentionnait notamment que la loi ne donne pas au CAQ le pouvoir d inspection n cessaire pour p n trer dans des lieux d infraction non ouverts au public transformateur qui exporte ses produits grossiste qui r emballe Dans ces cas le CAQ n a d autre choix que de transf rer le dossier au Minist re de l Agriculture des P cheries et de Alimentation MAPAQ des fins d enqu te Si les r sultats de l enqu te sont concluants le MAPAQ transf re le dossier au Procureur g n ral des fins de poursuites Le processus qui peut conduire a la condam nation d un contrevenant est g n ralement assez long ce qui am ne plusieurs intervenants du secteur biologique s interroger sur l effet dissuasif court terme d un tel syst me Contrairement la loi de 1996 la LARTV donne dor navant l inspecteur les pouvoirs n cessaires pour p n trer dans les lieux de l infraction non ouverts au public En effet l article 35 de la LARTV pr voit 35 L inspecteur qui a des motifs raisonnables de croire que des pro duits ou des objets auxquels s appliquent la pr sente loi ou ses r glements se trouvent dans un lieu peut dans l exercice de ses fonctions e p n trer toute heure raisonnable dans ce lieu e inspecter ces produits ce lieu et tout objet auxquels la pr sente loi et ses r glements s appliquent et pr lever gratuitement des chantil
246. ction telles que le mode biolo gique 2 celles relatives au lien avec un terroir telles que l appellation d origine ou l indication g ographique prot g e 3 celles relatives une sp cificit 197 193 L adoption de la loi s est effectu e sous le ministre Yvon Valli res le 13 avril 2006 Voir l annonce de l adoption de la loi en ligne http www mapaq gouv qce ca Fr Centre_Presse Communiques 2006 06127 htm page consult e le 10 d cembre 2008 194 LARTV art 75 195 LARTV art 73 196 La LARTV d finit ce que cette derni re entend comme produit un produit ali mentaire issu notamment de l agriculture ou de l aquaculture destin la vente l tat brut ou transform LARTV art 2 197 LARTV art 3 502 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 Les termes valorisants pour leur part identifient une carac t ristique particuli re d un produit g n ralement li e 4 une m thode de production ou de pr paration recherch e par le con sommateur198 La LARTV ne pr cise pas davantage les quatre appellations r serv es Indication g ographique appellation d origine attes tation de sp cificit et appellation biologique ni les termes valori sants qu elle entend prot ger fermier ou artisanal En effet la loi d l gue la responsabilit au ministre d tablir par r gle ments les normes que devront respecter les produits d sign s par une appell
247. ctions art 67 C p c le juge si geant dans un recours collectif est appel r gler l ensemble du dossier dans un m me jugement Une solu tion globale est pr f r e un agglom rat de solutions individua lis es D ailleurs la pr f rence du l gislateur pour une indemni sation collective plut t qu individuelle observ e aux articles 1031 1036 C p c va dans le sens de cette pr occupation d Le poids du groupe le r quilibrage des forces en pr sence Gr ce la puissance du recours collectif et au poids qu il conf re au groupe les forces en pr sence se trouvent en partie r quilibr es D isol e qu elle tait la victime d un trouble de voi sinage se trouve partie prenante d un groupe partageant des pr occupations communes Tout comme les consommateurs102 les victimes d un trouble collectif de voisinage vivent un probl me de rapport de pouvoir avec les institutions impliqu es dans le con flit Ce dont ce groupe a le plus besoin est la modification de son 102 Roderick A MACDONALD L acc s la justice et le consommateur une marque maison dans Pierre Claude LAFOND dir L acc s des consom mateurs la justice Cowansville ditions Yvon Blais para tre Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 417 rapport de force ce que lui propose linstrument proc dural du recours collectif Comme ce fut le cas autrefois des corporations et des syndi cats
248. cture de la norme en cause50 ou du degr ou de la fonction de l intervention de l officier public5 Une intervention manant dune autorit exercant un pouvoir d appr ciation quant au contenu d un acte priv en ferait une v ritable d cision acte public de caract re volitif sujette aux r gles de la recon naissance des d cisions trang res52 Une intervention intrin s que n cessaire a la validit d un acte exclurait celle de la reconnaissance au profit du conflit de lois puisque l acte ne serait plus quasi public de m me qu une intervention passive comme une simple signature ou un enregistrement 3 trop peu caract ris e par une fonction publique d cisionnelle Au contraire un officier reprenant dans un acte public la volont des parties en lui donnant une forme plus officielle54 permettrait l utilisation de la m thode de la reconnaissance Plus r cemment les professeurs Lagarde55 et Mayer56 notamment se sont efforc s de reformuler cette m thode sans passer par la notion d acte quasi public et donc sans la limiter selon les conditions de la th orie de M Pamboukis en la centrant sur la notion de situation d j cr e plut t que sur son efficacit La reconnaissance devrait toucher ces situations d j cr es par application d une loi trang re l tranger ainsi que selon le pro fesseur Lagarde les effets qui n en sont pas dissociables comme l utilisation d un
249. cune des appellations pr vues a la LAR de 1996177 En octobre 2003 le groupe de travail pr sentait son rapport final le Rapport Desjardins qui soulignait entre autres que la LAR de 1996 n tait pas la port e de tous compte tenu de la complexit des exigences rattach es chaque type d appellation 178 De plus selon le rapport la loi devait tre 176 Loi sur les appellations r serv es L R Q c A 20 02 177 MAPAQ en ligne http www mapaq gouv qc ca Fr Consommation md Publi cations Rapport_Desjardins htm page consult e le 29 d cembre 2008 178 GROUPE DE TRAVAIL SUR LES APPELLATIONS R SERV ES ET LES PRODUITS DU TERROIR Rapport Desjardins pr sent la ministre de l Agriculture des P cheries et de l Alimentation du Qu bec Madame Fran oise Gauthier octobre 2003 en ligne http www mapaq gouv qc ca NR rdonly res 318748C9 079E 495C B694 6D84CA369425 0 Rapport_Desjardins_ Ministre_241003 pdf page consult e le 10 d cembre 2008 498 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 mieux adapt e pour r pondre aux promoteurs r gionaux Pour atteindre cet objectif le rapport proposait une s rie de modifica tions qui comprenait notamment e que la loi soit largie des produits autres que les produits agri coles et alimentaires e que les d finitions propos es le rapport pr senta des d fini tions de produit du terroir produit fermier produit artisanal produit avec men
250. d cembre 2008 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 513 20 000 et en cas de r cidive d une amende de 4 000 4 60 000 selon le cas251 Notons que sous la LAR de 1996 huit amendes ont t impo s es pour avoir utilis dans la publicit d un produit une appella tion r serv e en l occurrence l appellation biologique sans que le produit vis ne soit certifi par un organisme de certification accr dit 252 Dans les faits la majorit de ces contrevenants se sont conform s apr s avoir re u notification de la part du CAQ253 En 2003 plus de 83 des produits biologiques vendus sur l le de Montr al taient conformes aux r gles254 g Le financement du CARTV Selon l article 71 de la loi les activit s du CARTV se finan cent m me les contributions qu il per oit en vertu de la LARTV255 Notamment dans le cas d une poursuite intent e par le CARTY le montant de amende impos e lui sera attribu 256 De plus le CARTV impose une contribution aux organismes de certi fication accr dit s pour couvrir le co t de ses activit s257 3 2 2 Les limites structurelles de la LARTV a Les m canismes de surveillance des appellations r serv es Les moyens de dissuasion et de r pression sont indispensa bles la cr dibilit et au respect des dispositions de la LARTV258 d autant plus que la confiance du consommateur est un l ment cl du succ s de la diff renciation des productions et du d velo
251. d sur les pays en d veloppement une entrave ou une opportunit au d veloppement Collection travaux de science politique Institut d tudes politiques et internationales Uni versit de Lausanne mars 2004 94 pages DANKERS C LIU P Normes environnementales et sociales certification et labellisation des cultures commerciales Orga nisation des Nations Unies pour l alimentation et l agricul ture FAO Service des mati res premi res et des produits tropicaux et horticoles ESCR Division des produits et du commerce international Rome 2003 111 pages DEBAILLEUL G R gulation agricole et destruction du milieu rural le r le des mesures agricoles dans Le Qu bec rural dans tous ses tats sous la direction de Bernard VACHON ditions Bor al 311 pages DELMAS MARTY M Globalisation conomique et universa lisme des droits de l homme 2003 dans le cadre de la 7e Conf rence Albert Mayrand Editions Th mis Universit de Montr al p 11 DESBARAT I L entreprise citoyenne face sa responsabilit soci tale Nouveaux enjeux ou vieux d bats dans Produc tion et consommation durables de la gouvernance au consom mateur citoyen sous la direction de Genevi ve Parent avec la collaboration de Sophie Lavall e et Georges Azzaria Cowans ville Qu bec Cowansville Editions Yvon Blais Inc 2008 641 pages FRAYSSIGNES J Les AOC dans le d veloppement territorial u
252. dans le contexte d un trouble de voisinage 4 grande chelle Il convient de rappeler que la fonction du droit et en par ticulier du droit judiciaire est de s adapter aux besoins de justice des citoyens et non l inverse Qui plus est comme le rappelle la Cour supr me dans Ciment du Saint Laurent la preuve factuelle doit tre orient e vers le r sultat et non vers le comportement Le r sultat doit tre entendu dans son sens global et non individualis l endroit de chaque victime Il convient de rappeler que le recours collectif pro c de en deux temps l tablissement de la responsabilit du d fen deur et ensuite le traitement effectif des r clamations Ce n est qu au stade de l ex cution du jugement que la sp cificit de chaque r clamation trouve sa pertinence chacun devant alors prouver ses dommages propres si tant est que le tribunal choisit d indemniser les membres du groupe par voie individuelle Au stade de l audition devant le tribunal c est le dommage caus glo balement la collectivit incommod e qui doit tre consid r Au del de cette querelle conceptuelle un autre argument subsiste en faveur des victimes de troubles collectifs de voisinage L objectivit des crit res de l article 976 C c Q clipse radicale ment l approche subjective soutenue par les tenants d une concep tion restrictive du recours collectif a parfois la source d une confusion entre
253. de d veloppement des AO et des IGP au Qu bec Le 21 mars 2009 la premi re IGP du Qu bec tait reconnue avec l Agneau de Charlevoix43 Pour le moment aucune autre demande de reconnaissance n est trait e par le Conseil des appel lations r serv es et des termes valorisants ci apr s le CARTV 44 Toutefois dans les prochaines ann es on peut esp rer s attendre un accroissement des demandes En effet outre Agneau de Charlevoix plusieurs autres pro duits du terroir d appellation pourraient voir le jour au Qu bec Le projet de coop ration franco qu b cois sur la valorisation des pro duits indication g ographique en France et au Qu bec a r perto ri certains produits du terroir au Qu bec 5 Mentionnons la canneberge le cidre de glace les fraises de l le d Orl ans les fro mages de l le aux Grues l Oie de Baie du Febvre la Pintade de la Vall e du Richelieu et les viandes S lectionn es des Cantons46 De plus une tude de Solidarit rurale du Qu bec visant l iden tification et l inventaire des produits du terroir du Qu bec a r per tori plus de 82 produits agroalimentaires et non alimentaires tels que plusieurs fromages du terroir poissons fum s s ch s ou sal s pains et farines traditionnelles sirop hydromel liqueur cidre tisanes viandes etc dont certains pourraient faire l objet d une reconnaissance d une AO ou d une IGP47 42 Rapport CAAAQ op cit note 1
254. de droits acquis lesquels ne sauraient trouver gr ce en pr sence de pollution ou de troubles collectifs de voisinage En mati re de nuisance publique la th o rie des droits acquis ne re oit pas application 79 Comme le r su mait fort bien le juge Mackay en 1974 les seuls droits acquis reconnus par les tribunaux sont l exploitation d une usine et non au droit de polluer180 Personne n a le droit de compromettre la qualit de l environnement au simple motif qu il le faisait avant Le maintien du statu quo ne saurait galement tre vala blement invoqu car loin de favoriser la stabilit des rapports juridiques entre voisins 181 il installe un d s quilibre dans l exercice des droits de propri t et dans la tol rance due entre voi sins l inverse personne ne d tient de droit acquis au maintien int gral de son environnement du simple fait qu il habitait l avant182 Au m me titre qu une usine ne peut esp rer continuer ses op rations comme si rien n avait chang lorsque de nouveaux 178 Paquin c Compagnie de chemin de fer Canadien Pacifique pr cit note 176 p 14 du texte int gral 179 Gravel c Carey Mines Ltd pr cit note 68 p 1110 Voir aussi curieusement Laforest c Ciments du St Laurent 1974 C S 289 180 Procureur g n ral de la province de Qu bec c Industrial Granules Ltd 1974 C S 439 r sum p 4 du texte int gral 181 M GAGNE pr cit n
255. de grief mais plut t sur son champ de comp tences Les faits du litige taient d une tr s grande simplicit Les ouvriers de la compagnie r gis par une unit d accr ditation dont la convention collective tait toujours 52 Ibid p 523 53 Cette interpr tation faite par la Cour supr me du Canada a t ins r e dans la modification l gislative du Code du travail en 1977 voir Loi de 1977 pr cit e note 35 54 St Anne Nackawic Pulp amp Paper c SCTP 1986 1 R C S 704 D T E 86T 457 C S C 55 Ibid Les faits du litige sont relat s au paragraphe 3 du jugement 342 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 en vigueur ont d clar une gr ve par solidarit avec les employ s de bureau une autre unit d accr ditation de la m me com pagnie qui eux taient en gr ve l gale L employeur s est adress au tribunal de droit commun pour obtenir une injonction interlo cutoire visant faire cesser les moyens de pression ill gaux De plus il demandait au tribunal de lui octroyer des dommages int r ts pour le pr judice subi En premi re instance le juge rejetait cette demande pour dommages int r ts en se basant sur les dispo sitions l gislatives pertinentes56 La Cour d appel du Nouveau Brunswick en venait la m me conclusion57 En Cour supr me la question laquelle les juges devaient r pondre tait de savoir quelle tait la comp tence du tribunal en mati re d octroi de
256. de l Uruguay Round sur les pays en d veloppement une entrave ou une opportunit au d veloppement Collection travaux de science politique Institut d tudes politiques et interna tionales Universit de Lausanne mars 2004 p 8 102 La FAO affirme que l enjeu aujourd hui est d arriver nourrir de fa on dura ble les g n rations actuelles tout en pr servant et am liorant les ressources Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 481 l instar de ces constats nous pensons que les appellations r serv es constituent un instrument que nous avons int r t col lectivement d velopper car elles pourraient participer un cer tain mouvement o l tat providence tend reprendre le dessus dans le domaine environnemental en l gif rant pour assurer des liens entre la Soci t civile et l conomie103 2 2 Le droit international conomique et les appellations r serv es 2 2 1 L Accord sur l agriculture comme soutien au d veloppement des appellations r serv es L OMC par le biais d accords multilat raux a pour mission premi re la lib ralisation des changes L AsA est ainsi construit de fa on remplir cet objectif premier via notamment les trois piliers que nous venons d explorer am liorer l acc s au march r duire le soutien interne articles 6 7 et les subventions l exportation articles 9 10 Cette logique conomique qui pro vient de la construction du syst me de l
257. dente du Conseil patronal de l environnement du Qu bec 167 La Cour supr me le r it re dans Ciment par 111 Voir Association qu b coise pour l application du droit l exemption de l enseignement religieux c C E C M J E 80 12 C S p 10 du jugement int gral Malhab c M trom dia CMR Mon tr al inc J E 2003 711 C A REJB 2003 39077 C A par 57 du jugement int gral Pearl c Investissements Contempra It e 1995 R J Q 2697 2704 C S ASSEMBLEE NATIONALE Qu Journal des d bats Commissions parlementaires 3 session 31 l gislature n 8 08 03 1978 p B 323 minis tre Pierre MAROIS ASSEMBLEE NATIONALE Qu 20 Journal des d bats 3 session 31 l gislature n 34 16 05 1978 p 1475 ministre Pierre MAROIS Micheline AUDETTE FILION Etat de la question dans BAR REAU DU QUEBEC Formation permanente Le recours collectif cours n 38 Montr al 1978 1979 p 4 la p 18 Mario BOUCHARD L autorisation d exercer le recours collectif 1980 21 C de D 855 864 865 Hubert REID La loi sur le recours collectif premi res interpr tations judiciaires 1979 39 R du B 1018 1029 ibid The Class Action in Quebec 1983 Cambridge Lect 206 212 168 Mauro CAPPELLETTI La protection d int r ts collectifs et de groupe dans le proc s civil m tamorphoses de la proc dure civile 1975 27 R I D C 571 597 Roderick A MACDONA
258. des auteurs o ak dean Be Ram oS we Be eS 595 Index analytique 597 Table de la jurisprudence comment e 609 Table de la l gislation comment e 613 II Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 La m thode de la reconnaissance une nouvelle cl pour d coder les r gles relatives a effet au Qu bec d une transaction internationale Gerald GOLDSTEIN R sum La nature complexe de la transaction la place entre un con trat par son origine priv e et une d cision par son effet d auto rit de chose jug e En situation internationale en cas de conflit de lois la seule r gle du Code civil touchant express ment son r gime est l article 3163 C c Q En vertu de celui ci en raison de sa nature de d cision priv e la transaction internationale devra tre homologu e au Qu bec pour y obtenir force ex cutoire 4 moins qu elle ne soit d ja ex cutoire al tranger Alors elle sera reconnue au Qu bec elle y obtiendra autorit de chose jug e ou sera rendue ex cutoire en application des r gles relatives aux d cisions judiciaires trang res art 3155 C c Q et s Ainsi on reconna t au Qu bec l autorit de chose jug e et la force ex cutoire au contrat de transaction lui m me et non la d cision trang re d homologation qui lui donnera force ex cutoire l tranger Pourtant les conditions de l article 3155 C c Q ne comprennent a
259. des industries Les cahiers de la Chaire de responsabilit sociale et de d veloppement durable ESG UQAM 2004 en ligne http www crsdd ugam ca Pages docs pdfCahiersRecherche 07 2005 pdf page consult e le 29 d cembre 2008 GOUIN D M La multifonctionnalit de l agriculture une nou velle fa on de soutenir l agriculture ou une nouvelle justifica tion pour ne rien changer 2000 Le Coop rateur agricole p 61 HERVIEU B La multifonctionnalit de l agriculture gen se et fondements d une nouvelle approche conceptuelle de l activit agricole 2002 Cahiers d tudes et de recherches francopho nes Agricultures vol 11 n 6 p 416 ILBERT H La convention sur la diversit biologique et les accords de droit de propri t intellectuelle enjeux et perspec tive 2001 Solagral en ligne http www iprsonline org resources docs Solagral_cbd2001 pdf page consult e le 29 d cembre 2008 534 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 LAROUCHE Julie Les marques de certification au Canada Leger Robic Richard avocats en ligne http www robic ca publications Pdf 281 JUL pdfl page consult le 18 d cembre 2008 LAVALLEE S et PARENT G Quy a t il derri re l tiquette bio Une tude de l encadrement juridique de l agriculture et de la certification biologiques au Canada 2005 50 Revue de droit de McGill 89 LEGER J Fonction et
260. des produits diff renci s comme l ment d une nouvelle politique agricole du Qu bec apport de la Loi sur les appellations r serv es et les termes valorisants 449 540 ORGANISATION NON GOUVERNEMENTALE Les soci t s transnationales et leur responsabilit en droit international humanitaire regards crois s entre la sanction et la pr vention 113 180 PRODUIT AGRICOLE Le d veloppement des produits diff renci s comme l ment d une nouvelle politique agricole du Qu bec l apport de la Loi sur les appellations r serv es et les termes valorisants 449 540 PUBLICITE DES DROITS Le nouveau r gime qu b cois des s ret s sur les valeurs mobili res 541 572 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 605 RECOURS COLLECTIF L heureuse alliance des troubles de voisinage et du recours collectif port e et effets de arr t Ciment du Saint Laurent 385 448 Services essentiels et recours collectif y a t il double emploi 63 90 RESPONSABILIT CIVILE L heureuse alliance des troubles de voisinage et du recours collectif port e et effets de l arr t Ciment du Saint Laurent 385 448 SALARI SYNDIQU Les droits et libert s de la personne en milieu syndical lar bitre de grief ou le Tribunal des droits de la personne quel est le forum comp tent 327 384 SERVICES ESSENTIELS Services essentiels et recours collectif y a t il double emploi 63 90 SOCI T TRANSNATIONALE Les soci
261. dessin e par la CAAAQ CHAPITRE 1 LE POTENTIEL DES APPELLATIONS RESERVEES POUR LE QUEBEC L EXPERIENCE EUROPEENNE AU PROFIT DE L INGENIOSITE QUEBECOISE Dans ce chapitre nous pr senterons les trois types d appel lations r serv es pr vues par la LARTV soient l appellation d origine ci apr s AO et l indication g ographique prot g e ci apr s IGP 1 1 l appellation d attestation de sp cificit 1 2 et l appellation biologique 1 3 Apr s avoir d fini ces derni res nous verrons en quoi elles peuvent repr senter pour le gouverne ment du Qu bec un instrument permettant de valoriser la diversi fication des productions agricoles et ainsi contribuer la mise en place d un nouveau mod le d agriculture au Qu bec pr conis par la CAAAQ Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 461 1 1 L appellation d origine et l indication g ographique prot g e 1 1 1 D finition de l AO et de VIGP L indication g ographique est une expression d usage nor malement utilis e dans un sens g n ral et qui englobe diff rents types d identification En effet parmi celles ci il faut distin guer l indication de provenance ex Produit fabriqu au Qu bec Vindication g ographique prot g e ex Fromage Feta qui n est pas strictement li au territoire et l appellation d origine p ex Fro mage Roquefort qui est intimement li au territoire 18 Les indica tions g ographiques tant d fi
262. deur abuse de ce droit et cherche interroger plusieurs membres d un m me groupe C est pourquoi les juges doivent rester vigilants et veiller ce que ces demandes d interrogatoires soient absolument justifi es et n entravent pas le bon d roulement du recours Au demeurant il faut rappeler que le d fendeur aura le loisir de contre interroger les membres du groupe entendus lors de l audition au m rite ce qui lui conserve son droit une d fense quitable Proc der comme le proposent les procureurs de la d fense reviendrait r individualiser ce que le l gislateur a cherch collectiviser afin de favoriser l acc s la justice pour un plus grand nombre de justiciables puis accessoi rement de d sengorger un syst me de justice qui autrement serait confront une multitude de dossiers semblables Dans certains cas la multiplicit de situations factuelles combin e la multiplicit cons quente de d fenses distinctes bien que nous doutions de cette probabilit pourrait ventuelle ment mener au rejet de la requ te en autorisation comme ce fut le cas dans l affaire Nagar126 dans laquelle les victimes de l inonda tion du 14 juillet 1987 poursuivaient leurs municipalit s de r si dence invoquant l insuffisance du r seau d gout En l esp ce notamment les pr cipitations variaient d une r gion l autre de m me que le syst me d gout diff rait d un secteur l autre Pour
263. df page consult e le 9 d cembre 2008 ci apr s Etudes compl mentaires CAAAQ 11 Rapport CAAAQ op cit note 1 p 105 12 INTERNATIONAL ASSESSMENT OF AGRICULTURAL KNOWLEDGE SCIENCE AND TECHNOLOGY FOR DEVELOPMENT IAASTD Rapport de l valuation internationale des sciences et technologies agricoles au service du d veloppement de l UNESCO 15 avril 2008 en ligne http portal unesco org fr ev php URL_ID 42192 amp URL_DO DO_PRINTPAGE amp URL_SECTION 201 html page consult e le 9 d cembre 2008 ci apr s IAASTD 458 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 gouvernement du Qu bec doivent donner leur appui au secteur en conformit avec leurs engagements internationaux A cet effet on parle de plus en plus du grand potentiel quoffrent les droits de propri t intellectuelle comme nouvel instrument de l tat lui permettant de prot ger certaines de ses productions face la concurrence trang re Les produits d appellation qui constituent une forme de droit de propri t intel lectuelle appartenant l tat permettent ce dernier de prot ger de fa on publique et collective dans une conomie lib ralis e ses march s locaux13 Une des recommandations de la CAAAQ est d ailleurs l effet que le minist re de l Agriculture des P cheries et de l Alimentation du Qu bec ci apr s MAPAQ soutienne le d veloppement des appellations r serv es du Qu bec par la mise en uvre de la Loi sur les appel
264. e la source du litige Par ail leurs m me si le grief tait d pos devant l arbitre il n aurait pas comp tence l gard de toutes les parties au litige car le syndi cat local et la commission scolaire n avaient pas particip la n gociation de ladite clause discriminatoire Etant donn que la plainte portait sur la validit d une clause de la convention collec tive n goci e l chelle nationale et que cette clause touchait des centaines d enseignants la Cour jugeait que le T D P Q parais sait d une plus grande ad quation pour statuer sur le litige qu un arbitre de grief nomm en vertu des dispositions du Code du travail Ce faisant le Cour accueillait le pourvoi et renvoyait le litige devant le T D P Q 154 Bref il faut comprendre de ce jugement que le contexte fac tuel d terminant pour statuer sur l essence du litige est celui qui est la source du litige plut t que celui qui donne naissance au litige Le juge Bastarache qui s exprime au nom de la dissidence soumet une approche fort int ressante Le juge r pondit a une 153 Christian BRUNELLE et M lanie SAMSON Les conflits de comp tence entre tribunaux sp cialis s Une question de textes ou de contextes Institut cana dien d administration de la justice Les conflits juridictionnels en droit adminis tratif qu b cois Boucherville 8 mai 2009 non publi la p 18 154 Les conclusions de l opin
265. e bourse ou le march des capitaux 13 L expression valeur d mat rialis e est l occasion utilis e pour d signer des valeurs sans certificat L expression valeur d mat rialis e ne doit pas tre confondue avec le terme titre interm di car comme on le verra plus loin un titre interm di peut se rapporter aussi bien une valeur avec certificat que sans certificat 14 Le chapitre IV de la LTVM nonce de fa on d taill e comment une personne acquiert un titre interm di ainsi que le contenu du droit conf r par un titre interm di Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 551 les actions d une soci t par actions les titres de participation dans une fiducie ainsi que les parts d un fonds commun de pla cement e g fonds mutuels m me s ils ne sont pas n gociables sur une bourse ou le march des capitaux par exemple des actions d une compagnie dite priv e Ainsi seules des valeurs mobili res au sens de la LTVM seront des valeurs dites avec certificat ou sans certificat y compris aux fins du r gime des s ret s L expression valeur mobili re dans la LTVM n englobe donc pas tous les autres placements galement r gis par la Loi sur les valeurs mobili res du Qu bec15 La plupart de ces autres place ments peuvent n anmoins faire l objet d un titre interm di au sens de la LTVM lorsque cr dit s un compte de titres il suffit que les
266. e des p cheries et de lali mentation du Qu bec 28 f vrier 2006 p 6 en ligne http www bibliotheque assnat qc ca 01 mono 2006 03 840424 pdf page consult e le 9 d cembre 2008 245 LARTV art 65 512 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 r glements l administrateur le dirigeant employ l associ ou le mandataire de la personne morale soci t association ou orga nisme qui a ordonn autoris ou conseill la commission de lin fraction ou qui y a consenti est r put tre partie l infraction et est passible de la peine pr vue pour cette infraction que la personne morale la soci t l association ou l organisme ait ou non t pour suivi d clar coupable ou r put tre d clar coupable Complicit 67 Quiconque conseille encourage incite une autre personne a commettre une infraction ou participe a une infraction commise par une autre personne commet l infraction et est passible de la m me peine Lidentification des contrevenants se fait par le biais d un syst me de gestion de plaintes246 Une fois la plainte d pos e un repr sentant du CARTV doit d abord se rendre chez le d taillant pour y faire un constat et identifier le premier responsable de la mise en march du produit vis par la plainte247 Par la suite lorsque l inspecteur constate qu un producteur ou un transforma teur agit d une mani re non conforme la LARTV en utilisant une appellation sans la cer
267. e public au fond A priori on peut proc der la m me distinction pour le cas des transactions trang res i Ordre public proc dural On peut imaginer que certaines transactions judiciaires soient sign es dans des conditions in quitables discriminatoires sous la menace etc Dans cette hypoth se l ordre public proc du ral pourrait intervenir et faire refuser la reconnaissance de la transaction trang re au Qu bec 29 Toutefois on peut se deman der s il n y aurait pas lieu de faire figurer certains de ces cas sous la rubrique suivante relative l ordre public quant au fond puis qu en d finitive la formation du contrat serait atteinte de nullit en raison de la crainte etc On se situerait donc plut t au fond et non au plan de la proc dure En d finitive peu importe ici la quali fication exacte le r sultat serait le m me et l article 3155 C c Q refuserait la reconnaissance de la transaction ii Ordre public quant au fond ou au r sultat Dans certains cas la reconnaissance de la transaction sera refus e si elle heurte les principes fondamentaux ou l ordre public du Qu bec Ainsi comme nous l avons indiqu plus haut une transaction pass e en mati re familiale pourrait correspondre cette hypoth se puisque l article 2632 C c Q l interdit en droit interne Par exemple l acceptation de ne pas intenter une action en d claration de paternit contre un b n fice financier ne pou
268. e 2009 455 teur augmentation des compensations gouvernementales un contexte d ins curit quant l avenir du syst me de gestion de l offre une d vitalisation du territoire agricole et des r gions du Qu bec un resserrement des normes environnementales et l augmentation des probl matiques sociales Cette situation a justifi la mise en place en juin 2006 de la Commission sur l avenir de l agriculture et de l agroalimentaire qu b cois ci apr s CAAAQ qui avait comme mandat d tudier l tat de crise qui affecte le secteur agricole de montrer les enjeux et d fis aux quels il sera soumis dans l avenir et de formuler ses recommanda tions sur les adaptations faire compte tenu des d fis de la comp titivit et des revenus agricoles des attentes soci tales et de la mise en valeur des potentiels r gionaux 4 La CAAAQ apr s avoir sillonn le Qu bec pendant deux ans pose le diagnostique suivant Le secteur agricole et agroalimentaire est en train de se refermer sur lui m me Les syst mes qu il a mis en place cr ent des obstacles l mergence de nouveaux types d agriculture au d veloppement de produits originaux et l exportation de nouvelles possibilit s commerciales Ces syst mes sont ax s sur un mod le dominant de l agriculture o tout est imbriqu dans une vision protectrice du secteur On a voulu dans une certaine mesure mettre l agriculture l abri de la concurren
269. e 6 LTVM qui indique les modes d acquisition de droits r gis par la LTVM Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 553 Les conditions d obtention de la maitrise varient selon que la d tention est dite directe ou indirecte Comme on l a vu le syst me de d tention directe envisage que le d tenteur peut lui m me exercer contre l metteur les droits conf r s par des valeurs que celles ci soient avec ou sans certificat Dans ce syst me une personne a la ma trise d une valeur avec certificat lorsque le certificat lui sera livr si le certi ficat tait au nom d un tiers il devra tre endoss par le tiers21 Lorsque la valeur est sans certificat une personne en acquiert la ma trise soit en se faisant inscrire dans les registres de l metteur titre de d tenteur de cette valeur ou encore en concluant avec l metteur et le d tenteur inscrit une entente l habilitant exer cer les droits de ce dernier22 La cons cration l gislative de ce type entente provient du Uniform Commercial Code am ricain23 et on l appelle accord de maitrise control agreement en anglais Dans le syst me de d tention indirecte la maitrise d actifs financiers inscrits un compte de titres ob it selon la LTVM des r gles conceptuellement similaires celles applicables la mai trise d une valeur sans certificat Une personne acquiert la mai trise des actifs financiers concern s soit en tant le titulair
270. e 6 de cette m me Charte Une intention de nuire manifeste et donc une faute est requise151 ce qui une fois de plus compromet la possibilit d en obtenir dans le cadre d une poursuite fond e exclusivement sur Particle 976 C c Q L article 1621 C c Q en tablit les param tres d attribution leur suffisance en valeur pour assurer leur fonction pr ventive la gravit de la faute du d fendeur sa situation patri moniale l tendue de la r paration ordonn e et le fait que le paiement sera ou non assum par un tiers Les solutions pour exemplifier ces recours peuvent toutefois pr senter une allure innovatrice Les pouvoirs dont dispose le juge l tape du jugement collectif et de son ex cution sont consi d rables et lui permettent de jouer un r le de premier plan L arr t Ciment du Saint Laurent le souligne d ailleurs en toutes lettres152 Les possibilit s offertes par le recouvrement collectif153 varient de la distribution individuelle des indemnit s l ex cution d une mesure r paratrice et la distribution partielle ou totale d un 148 CHARPENTIER et B MOORE pr cit note 57 p 483 149 Sur la possibilit d obtenir des dommages int r ts punitifs ind pendamment de l attribution de dommages int r ts compensatoires voir le r sum des positions dans Michel GAGNE et Mira GAUVIN Le droit 4 un environnement sain et respectueux de la biodiversit valeur symbolique ou effet concret
271. e criminelle et p nale 1 62 MORIN AFFAIRE Les droits et libert s de la personne en milieu syndical lar bitre de grief ou le Tribunal des droits de la personne quel est le forum comp tent 327 384 MUNICIPALIT APPEL D OFFRE Les exigences des tribunaux quant a la conformit des sou missions sont elles en processus d rosion le point suite la d cision dans Structures G B inc c Ville de Rimouski 253 276 MUSCLETECH RESEARCH AND DEVELOPMENT INC Coop ration judiciaire et insolvabilit transfrontali re un nouveau cadre l gislatif 181 218 OBLIGATION DE LOYAUTE Les clauses de non sollicitation de client le et les articles 2088 et 2089 du Code civil entre la th orie et la r alit com merciale 91 111 604 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 ORGANISATION DE COOPERATION ET DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUES Les soci t s transnationales et leur responsabilit en droit international humanitaire regards crois s entre la sanction et la pr vention 113 180 ORGANISATION DES NATIONS UNIES Les soci t s transnationales et leur responsabilit en droit international humanitaire regards crois s entre la sanction et la pr vention 113 180 ORGANISATION INTERNATIONALE DU TRAVAIL Les soci t s transnationales et leur responsabilit en droit international humanitaire regards crois s entre la sanction et la pr vention 113 180 ORGANISATION MONDIALE DU COMMERCE Le d veloppement
272. e d appellation relative un territoire d origine a t d pos e le 24 ao t 2007 au CARTV concernant la reconnaissance de l Agneau de Charlevoix en tant que IGP Sur le site du CARTV on peut conna tre l tat d avancement du dossier e Le contr le et la surveillance La LARTV attribue la responsabilit au CARTV de surveil ler l utilisation des appellations r serv es238 Le chapitre III de la LARTV lui donne ainsi les pouvoirs n cessaires pour effectuer les contr les tandis que le chapitre VI lui donne le pouvoir d exercer des recours contre toute personne qui utilise une appellation r serv e en non conformit avec la 101239 Tel que nous l avons vu le CARTV doit surveiller les organismes de certification accr di t s Il doit s assurer que ces organismes de certification respectent les conditions d exercice de la certification et qu ils aient les res sources n cessaires pour effectuer les contr les ad quats des acti vit s des utilisateurs des appellations r serv es De plus il doit s assurer que ces derniers sont en mesure d effectuer la v rifica tion des produits qu ils certifient240 f Les infractions aux termes de la LARTV En cas d infraction l article 69 de la LARTV stipule que le CARTY a le pouvoir d intenter une poursuite p nale pour une infraction conform ment l article 10 du Code de proc dure p nale241 En effet le Conseil se r serve le droit de mandater le procur
273. e d ter miner la loi ayant les liens les plus troits avec la situation prin cipe dit de proximit devrait c der la place celui mat riel du respect de la coh rence d une situation effective64 57 P LAGARDE La reconnaissance mode d emploi loc cit note 15 n 21 58 P MAYER loc cit note 15 59 Ch PAMBOUKIS La renaissance m tamorphose loc cit note 15 G P ROMANO loc cit note 15 60 G P ROMANO ibid p 496 498 61 Ch PAMBOUKIS loc cit note 15 62 Ibid p 540 63 Ibid p 546 note 107 64 Ibid n 44 46 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 299 B Les critiques de la m thode Comme la m thode de la reconnaissance se traduit par une place centrale donn e la loi du lieu d enregistrement ou de pas sation d un acte ou encore a la loi du for les critiques qu on peut porter la premi re recouvrent en partie celles touchant ces rat tachements Toutefois cette m thode ne se traduit pas n cessai rement par l application de la loi interne du lieu d enregistrement si l officier public utilise une r gle de conflit ne donnant pas com p tence la loi du for La m thode est alors l quivalent de l admission par le biais d un renvoi d une r gle de conflit de type unilat ral facteurs de rattachement alternatifs Si au contraire l officier public applique simplement le droit du for alors que son droit exige un rattachement r el
274. e de responsabilit sociale et de d veloppement durable ESG UQAM n 13 2003 p 13 en ligne http www francophonie durable org documents colloque ouaga a3 audet pdf page consult e le 23 d cembre 2008 p 18 63 Ibid 472 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 d une nature de marque de certification enti rement priv e une marque de certification hybride En effet l tat qu b cois d l gue la gestion de ces normes un organisme public le Conseil des appellations r serv es et des termes valorisants CARTV qui son tour accr dite des organismes de certification priv s64 Ces organismes de certification priv s constituent des entreprises ind pendantes de l tat et ils sont enregistr s sous la Loi sur les compagnies Le signe ou le logo qu elles permettent d afficher suite la certification leur est exclusif et enregistr sous la Loi sur les marques de commerce En effet les labels et les d nomina tions doivent faire l objet d un enregistrement sous la loi f d rale en tant que marque de certification pour l organisme priv Eco cert Canada OCIA OC PRO OCPP Pro Cert Canada Qu bec Vrai OCQV Quality Assurance International et QAI Inc ou en tant que marque officielle pour l organisme public Aliment certi fi BIO du Qu bec 1 3 3 Les impacts actuels et souhait s sur la diff renciation des productions agricoles au Qu bec Il est reconnu qu au Qu bec la mise en place de l
275. e de leadership du MAPAQ Selon elle ce dernier n est plus m me de d gager une vision mobilisatrice de l agriculture et l agroalimentaire 87 Cette situa tion co ncide avec les constats de la doctrine ces derni res ann es qui affirment qu avec le ph nom ne de globalisation l tat vit une d possession de ses pouvoirs normatifs et cette d possession se fait au profit d instances internationales 8 En effet l Etat n est plus la seule source de droit et sa gouvernance semble dict e par une logique de partenariat avec le priv 89 Les normes manent dor navant de divers foyers qui entretiennent des relations dyna miques et elles s entrem lent et se superposent au niveau local r gional et international Dans le secteur agroalimentaire ce ph nom ne de pluralit juridique et de la perte de pouvoir de l tat de droit qui en r sulte se fait bien sentir D abord les accords conomiques multilat raux comme ceux de l OMC tout comme les accords conomiques r gionaux bien que les tats s y soient librement assujettis ont un impact significatif sur les lois et politiques adopt es par les tats 0 Ensuite l mergence d une lex specialis qui mane 87 Rapport CAAAQ op cit note 1 p 228 88 Lori M WALLACH Accountable Governance in the Era of Globalization The WTO NAFTA and International Harmonization of Standards 2001 2002 University of Kansas Law Review 50 U Kan
276. e des conflits de comp tence Ce faisant en l absence d une approche claire nous serions port croire que le seul intervenant possible pour venir r gler la question de ce conflit serait le l gislateur 3 L re post Morin le d bat se poursuit la n cessit d une intervention L analyse de la jurisprudence pertinente depuis les 20 der ni res ann es nous conduit constater que la fonction arbitrale a 170 D L DEMERS L arbitre de grief et le droit l galit de la personne travail leuse travailleur syndiqu un champ de comp tence pas toujours vident pr cit note 13 p 20 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 379 volu avec le temps Les propos de l auteur Gilles Trudeau r su ment bien ce point Cette revue de la jurisprudence de la Cour supr me du Canada illustre comment la comp tence arbitrale s est graduellement lar gie Dune part tout litige dont l essence factuelle rel ve de la convention collective ressortit exclusivement a l arbitre de griefs Les tribunaux de droit commun ne jouissent d aucune comp tence concurrente cet gard D autre part on peut croire que les arbitres d tiendraient aussi une comp tence directe sur tout litige d cou lant de la l gislation du travail malgr le silence ou m me l oppo sition de la convention collective sur ce point Cette comp tence ne serait toutefois pas exclusive celle ci pouvant aussi apparten
277. e du compte soit en concluant un accord de ma trise avec linter m diaire aupr s de qui le compte est maintenu e g un courtier 24 Par cet accord la personne concern e acquiert la facult d exercer les droits d coulant du compte comme si elle en tait elle m me titulaire25 La LTVM pr voit de plus qu un interm diaire qui une s ret est accord e sur les titres cr dit s un compte tenu par lui en poss de automatiquement la maitrise26 ceci se comprend ais ment puisque l interm diaire d tient directement ou indirec tement les titres se trouvant dans le compte de sorte qu il est d j en mesure d en disposer Il en r sulte que le courtier qui obtient une s ret sur le compte d un client n a aucune formalit remplir pour que sa s ret soit opposable aux tiers 21 LTVM art 55 22 LTVM art 56 23 Supra note 4 24 LTVM art 118 25 L accord pourrait aussi porter seulement sur certains titres se trouvant au cr dit du compte par exemple si une s ret avait pour seule assiette des titres sp cifi quement identifi s 26 LTVM art 115 554 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 On doit galement souligner qu un accord de maitrise conf rera la maitrise a son b n ficiaire m me si la personne ayant octroy la maitrise conserve le pouvoir de donner des instructions l metteur ou l interm diaire 7 Par exemple le client qui d tient un compte chez un courti
278. e et d ontologie judiciaires 1995 55 R du B 295 312 ces propos ont t approuv s par des comit s d enqu te du Conseil de la magistrature du Qu bec Beaudry et L Ecuyer dossier CM 8 97 14 rapport d en qu te 3 f vrier 1998 C M Q 1998 CanLII 7068 Gilbert et Ruffo dossier 2001 CMQC 84 rapport d enqu te 28 octobre 2004 par 206 C M Q 2004 CanLII 41960 Charest et Cloutier dossier 2004 CMQC 18 rapport d enqu te 24 f vrier 2005 par 81 C M Q 2005 CanLII 7260 87 Par ailleurs le fait de ne pas exprimer de regret l gard d une conduite que l ins tance disciplinaire consid re comme un manquement d ontologique constitue parfois un facteur aggravant retenu contre le juge Dans Re Ruffo pr cit note 10 la Cour d appel a ainsi pris en compte que la juge Ruffo n exprime aucun regret pour les actions qu elle pose et qui lui valent r primandes apr s r primandes de la part du Conseil p 85 par 421 580 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 en ceuvre la d ontologie judiciaire pr sente un caract re d ordre public38 En raison du r le primor dial des institutions judiciaires dans la pr servation de la pri maut du droit l inconduite d un juge ne peut jamais tre trait e comme une affaire priv e dont la solution rel verait au premier chef des parties directement concer n es par la plainte Aussi noble que soit sa d marche un juge qui s exc
279. e l gislateur amende la loi50 et interdise compl tement la gr ve et le lock out pendant la dur e de la convention partir de ce moment seul l arbitrage de grief pou vait tre utilis comme m thode de r solution des conflits portant sur l interpr tation et sur l application de la convention collective B Un r gime consolid par la loi Le point culminant de l volution l gislative en milieu syndi cal arriva en 1964 Le l gislateur adoptait le Code du travail du Qu bec l Suite son adoption le monde syndical qu b cois tait enti rement r gi par un seul et unique Code l exception des milieux r gis par la Loi relative l extension des conventions collectives de travail le milieu du secteur public et autres milieux r gis par des lois similaires comme la fonction publique qu b coise Bien videmment le processus tabli par cette loi pour l arbitrage de grief tait de droit nouveau En fait c tait vraiment un processus d judiciaris Les arbitres n taient pas r gis par les 27 Loi concernant les relations entre employeurs et employ s et salari s S Q 1944 c 30 ci apr s Loi sur les relations ouvri res 28 R BLOUIN pr cit note 15 p 22 29 Ibid 30 Loi modifiant la Loi des relations ouvri res S Q 1961 c 73 31 Code du travail L R Q c C 27 Cette loi abrogeait la Loi des diff rends ouvriers pr cit note 14 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 337
280. e la nuisance Dans le dossier impliquant Ciment du 35 Pour des exemples voir Papin Shein c Cytrynbaum J E 2009 19 C A Bilo deau c Chouik J E 2007 1378 C S Mais voir Boudreau c Violo 2007 R J Q 953 C S 36 Thibodeau c Leduc J E 2007 10 C S Garcia Hernandez c L vesque 2008 QCCS 5684 B E 2009BE 54 B rub c Pitre 2008 R D I 193 C Q p c 87 Zunenshine c C te St Luc Ville J E 89 389 1989 33 Q A C 122 38 Sirois c Rosario Poirier inc J E 2009 566 2009 QCCQ 1303 C Q p c Voir cependant Turmine c Groupe CDLM inc 2008 QCCQ 11249 B E 2009BE 150 C Q p c o les odeurs ont t jug es anormales 89 Entreprises Auberge du Parc lt e c Site historique du Banc de p che de Pasp biac pr cit note 30 par 18 du texte int gral Voir aussi Sylvestre c Lapierre 1979 C A 268 271 400 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 Saint Laurent les d sagr ments subis d passaient largement la mesure des inconv nients normaux du voisinage M me la campagne le concept de paix champ tre ou buco lique c de le pas celui de paix relative Les voisins ne peu vent s attendre vivre totalement en paix et doivent supporter le bruit des motoneiges d une piste de course automobile ou encore les aboiements provenant d un chenil40 Le l gislateur a d ailleurs impos un moratoire jusqu au 1er mai 2011 emp chant toute pour suite pour t
281. e modification un cahier des charges 221 R glement sur la reconnaissance de la conformit des organismes certifiant des produits de provenance hors Qu bec Nom fichier ACR1RG3000g Reconnais sance des organismes certifiant produits hors QC Date 1 re publication 1 juil let 2003 Date de mise jour 16 janvier 2008 distribution interne et site Web en ligne http www cartvquebec com documents_pdf acr1rg3000_ _reconnais sance_des_organisme_certifiant_produits_hors_qce pdf page consult e le 12 d cembre 2008 222 LARTV art 50 223 LARTV art 30 224 LARTV art 54 225 LARTV art 57 La proc dure de retrait de l accr ditation est pr vue aux arti cles 57 et 58 de la LARTV 508 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 5 tenir jour et rendre accessibles la liste de ceux qui sont inscrits de m me que leurs coordonn es d affaires ainsi que la liste des pro duits qu il certifie lesquelles ont un caract re public 6 imposer une contribution ceux qui sont inscrits pour couvrir ses frais d exploitation Six organismes de certification qu b cois sont actuellement reconnus par le CARTV tandis que plus d une vingtaine ont obtenu une reconnaissance pour l importation de produits certi fi s biologiques au Qu bec226 d La reconnaissance d appellations r serv es La LARTV attribue la fonction au CARTV de conseiller le ministre sur la reconnaissance d appellations r ser
282. e shackles foreign ownership and con trol in the airline industry 592 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 UNIVERSITE DE MONTREAL M moires de maitrise d pos s en 2008 Doctorat BIJELIC Ana L tat de droit facteur d terminant l entr e des investissements trangers directs le cas de la Serbie Ma trise BEN SALEM Afif L exigence de coop ration dans les contrats internationaux de franchise BIRON Richard Les ordonnances de non publication enqu te sur mise en libert provisoire et enqu te pr liminaire quand inefficacit rime avec inconstitutionnalit BOUSQUET Guillaume Les valeurs aff rentes la charte cana dienne des droits et libert s dans le discours judiciaire utilisa tions et sources CHAMBERLAND Andr e La probl matique de l opposabilit aux tiers des droits des cr anciers aux contrats conclus des fins de garantie et portant sur des biens mobiliers C T Andr Joly Logiciels de traduction automatique protec tion responsabilit De BRUNHOFF Jean Eloi Etude historique des r gles limitant le recours la force en droit international FOURNIER Johanne Les probl mes pos s par la multiplicit de lois applicables dans les recours collectifs internationaux en gages la suite d accidents grande chelle GUILBAULT Marie laine Les valeurs de la communaut et la justification des restrictions aux droits et libert s de la per sonne H
283. e si le plus haut tribunal du pays venait de mettre en pi ces l difice complet de la responsabilit civile au Qu bec Pourtant la Cour ne fit que r it rer ce qu elle avait d j conclu 112 ans auparavant tonnamment tr s peu prirent la d fense des citoyens incommod s pourtant au c ur de cette probl matique Au del de l indignation entourant l id e d une d claration de responsabilit malgr le respect des normes et des certificats d autorisation ces r actions masquent l organisation des rap ports de force tablis entre les grandes entreprises et le voisinage rapports soudainement bouscul s par une proc dure judiciaire avalis e par le tribunal le recours collectif De fait et ce ne fut pas crit ce n est pas tant la reconnaissance d une responsabilit sans faute en mati re de voisinage qui choqua mais la possibilit qu un instrument comme le recours collectif puisse venir en aide aux citoyens victimes de d sagr ments excessifs D s les toutes premi res ann es d existence du recours col lectif qu b cois vu sa nature g n rale les observateurs ont pres senti que le champ d application de cette nouvelle proc dure s tendrait bien au del du droit de la consommation et des con trats Parmi les secteurs o il devenait dor navant possible d ima giner la revendication de droits au nom d un groupe de justicia bles celui des troubles collectifs de voisinage et des atteinte
284. e toute r f rence personnelle partir de normes d finies Ce jugement rec le aussi une confusion entre l appr ciation des crit res de 976 C c Q et l exigence d une analyse cas par cas Le fait que les citoyens d un quartier puissent ne pas subir exacte ment les m mes inconv nients et qu il faille pour chaque voisin incommod exiger une preuve circonstanci e la lumi re des cri t res nonc s dans le Code civil n entretient pas de rapport direct avec l article 976 R dig dans une perspective individualiste comme la plupart des dispositions du Code cet article ne comporte nullement d exigence d une valuation cas par cas Lorsqu il traite de la nature ou de la situation de leurs fonds le l gislateur ne veut pas dire qu il faille analyser la situation de l inconv nient fonds par fonds Les trois crit res qu il sugg re peuvent tr s bien tre examin s l aune d une collectivit Si d aventure des disparit s s l vent entre des secteurs il reste parfaitement possible comme a pratiqu la juge Dutil en premi re instance dans Ciment du Saint Laurent de diviser le groupe en sous groupes selon l inten sit des dommages subis D ailleurs cette formule de subdivi sion du groupe risque de faire cole dans les recours collectifs pour troubles de voisinage Dans ce dossier que certains voisins devaient laver leur voiture plusieurs fois par semaine alors que d autres n en poss
285. e vue concret 195 cristallis de l tat d origine vis a vis du contrat garantit une certaine juridicit plus consistante que la simple entente des parties et que cette situation lui parait appartenir celles que l on devrait favoriser par un traitement appropri aboutissant 4 une coordination par la prise de d ci sions parall les de m me contenu sauf pour leur domaine territo rial d efficacit 106 On peut toutefois se demander pourquoi exiger un niveau sup rieur de juridicit dans une situation contractuelle En effet la volont des parties fait leur loi en principe et notamment en droit interne selon l article 2633 C c Q Pourtant il est possible que l objet m me du contrat la renonciation r ciproque aux droits d agir en justice rende ces pr cautions pertinentes dans la mesure o l accord qui n est pas n cessairement une transaction judiciaire a t conclu l tranger Cet l ment d extran it sou l ve la possibilit que les limites du droit interne qu b cois notamment quant la lic it de son objet pr vue l article 2632 C c Q ou les r gles relatives aux causes de nullit ne s y appli quent pas Cette perte possible de s curit peut expliquer en con trepartie une double exigence Il faut d abord qu une autorit trang re ayant a priori un certain lien avec la situation au lieu d origine se soit d j pench e sur la renonciati
286. ee wb Su as 391 I LES TROUBLES DE VOISINAGE ET LA COUR SUPREME UN DENOUEMENT HEUREUX POUR LES VOISINS UN PARCOURS SANS FAUTE 392 A L arr t Ciment du Saint Laurent la reprise d un classique d j jou 394 1 Une clarification du droit une solution ancienne pour un vieux d bat 394 2 Notion de voisins 397 3 Trouble r sultant de l exercice du droit de propri t 398 4 Inconv nient anormal 399 a Lanaturedesfonds 399 b Leursituation 400 c Lesusageslocaux 401 B Pour en finiraveclafaute 402 Professeur titulaire Facult de droit Universit de Montr al L auteur tient remercier son assistant de recherche d alors Philippe Jolivet pour son aide l tape de la recherche documentaire et de l analyse pr liminaire Les opinions exprim es dans cet article demeurent exclusivement celles de auteur Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 387 L action personnelle mise en chec l opportunit d une proc dure collective pour des troubles collectifs sis a e p eu Saw SAS eH Oe SE EOE 409 1 Les limites d une action individuelle 410 a Les co ts prohibitifs d une poursuite judiciaire 410 b La lourdeur du fardeau de preuve 411 c La r p tition inutile du processus 412 d Au del des relation
287. elon les balises mises par la Cour supr me nous sommes port s r pondre par l affirmative Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 381 Par ailleurs 4 travers ces d bats nous avons constat que la comp tence exclusive de l arbitre de grief n est pas un principe applicable automatiquement l gard des questions connexes soulev es dans le domaine des rapports collectifs de travail En mati re de droit de la personne par exemple les d cisions nous apprennent que l arbitre n est pas toujours le tribunal le plus ad quat pour trancher un litige Dans certaines situations ot le droit P galit est invoqu la Cour supr me affirmait que le T D P Q peut constituer une meilleure ad quation pour dispo ser du litige m me en milieu syndicali74 Malheureusement tel que mentionn dans la section pr c dente le manque d indica tions claires dans les crits de la Cour fait en sorte que les pen seurs dans le domaine n arrivent pas encore s entendre sur une solution unique du probl me Etant donn que les balises mises dans l arr t Morin ne sont pas d une clart totale certains auteurs trouvent qu il est inutile de se questionner sur un tel probl me car le principe applicable reste toujours le m me soit la comp tence exclusive de l arbitre de grief Diane Veilleux s exprime sur cette question Sinterroger l heure actuelle sur le forum comp tent dans les cas de di
288. elqu un exerce chez lui des activit s de fa on ad quate en prenant toutes les mesures raisonnables et appropri es pour respecter les normes applicables et minimiser les impacts de ses activit s sur l environnement il nous semble injuste qu il puisse tre trouv responsable de dommages envers des voisins qui seraient venus s tablir proximit de sa propri t alors qu il exer ait d j les activit s qui sont la source des inconv nients subis par ces voisins Il nous semble normal d exiger que les gens qui choi siraient de s tablir proximit d un tablissement industriel effec tuent certaines v rifications afin de conna tre le cas ch ant les inconv nients que la proximit d un tel tablissement leur occa sionnerait 176 S ajoute cette conclusion celle de la responsabilit du der nier arriv Si quelqu un vient s installer pr s d une source d in conv nients majeurs une gare de triage comme dans l affaire Paquin177 ce nouveau voisin ne pourrait pas se plaindre puisqu il 174 Drysdale c Dugas pr cit note 9 p 25 Lachance c Carey Mines Ltd 1982 R L 362 C S Hunt c A Brousseau et fils lt e J E 91 1304 C S infirm sur le quantum J E 93 285 C A Coalition pour la protection de l environnement du parc lin aire Petit Train du Nord c Laurentides municipalit r gionale de comt pr cit note 23 175 Weir c Claude 1889 16 R C
289. ement a galement pour effet de renverser pour l avenir la prise de position de la Cour d appel rejetant la th orie de la responsabilit sans fautes position repo sant d ailleurs sur l arr t de la Cour d appel dans Ciment En donnant gain de cause aux voisins l arr t de la Cour supr me met fin du m me coup un vieux d bat L essence de son contenu pourrait se r sumer en trois temps il s agit ni plus ni moins que de la reprise d un classique d ja jou A qui en finit Ariane KROL L encombrant voisin La Presse 23 novembre 2008 A20 Pierre Claude LAFOND Pr cis de droit des biens 2 d Montr al Editions Th mis 2007 n 1019 1024 1087 1104 p 404 408 438 448 6 Adrian POPOVICI La poule et l homme sur l article 976 C c Q 1997 99 R du N 214 221 Ciment par 71 2006 R R A 854 C A par 125 autorisation de pourvoi 4 la Cour supr me accueillie 2007 1 R C S viii d sistement de pourvoi 2008 2 R C S v Dans cette affaire contrairement la cimenterie Ciment du Saint Laurent la Cour d appel avait conclu une faute de l entreprise par 140 oe Om Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 393 avec la responsabilit avec faute en mati re de voisinage B et qui reconna t l opportunit du recours collectif en pareil contexte C A L arr t Ciment du Saint Laurent la reprise d un classique d ja jou 1 Une clarif
290. ement les liens les plus troits avec la situation principe dit de proximit la m thode favoriserait la fraude la loi74 Or la r gle de conflit n a pas sim plement pour fonction de localiser objectivement les situations juridiques mais on admet qu elle comprend aussi une fonction mat rielle consistant d signer la loi aboutissant un r sultat concret satisfaisant certaines politiques Ainsi en ce qui concerne l hypoth se de reconnaissance d un acte par application de la loi du lieu d enregistrement le court moment pass devant l officier public proc dant cet enregistre ment justifie sans doute la comp tence 6 de cette loi sur les questions de formalit s puisqu il s agit d accomplir des gestes mat riels instantan s mais pas sur celles touchant la validit au fond d une institution qui refl tent les conceptions fondamenta les de la soci t dans laquelle elle va s int grer Le cadre et l quilibre des changes pr valant entre les parties et le lieu d ex cution d un acte ne devraient pas d pendre des conceptions de la loi d un officier public tranger ce milieu 73 D ailleurs l intervention d un officier public ayant appliqu localement sa propre loi n y carte pas non plus la possibilit d une contestation de la validit de l acte ou du statut en cause par exemple par une action en nullit d un mariage faisant suite sa c l bration locale par un officie
291. ent article on se limitera mentionner qu un tel particulier en plus de pou voir accorder un gage sur des biens susceptibles d tre mis en gage ce que le droit ant rieur permettait peut maintenant accorder une hypoth que sans d possession sur tout bien incorporel y com pris sur des valeurs ou titres vis s par la LTVM dans ce dernier cas l hypoth que peut m me porter sur une universalit Ce pou voir r sulte de l effet combin des articles 2684 1 et 2714 5 de m me que du D cret 30 200938 Sur le sujet de la constitution d une hypoth que sur des valeurs mobili res ou titres interm di s il faut finalement souli gner le nouvel article 2714 6 C c Q que l on pourrait consid rer comme repr sentant un changement significatif par rapport au droit ant rieur sur la questions Sauf convention contraire entre le constituant et le cr ancier le cr ancier titulaire d une hypoth que mobili re avec d possession portant sur des valeurs mobili res ou des titres interm di s peut ali ner ces valeurs ou titres ou les grever d une hypoth que mobi li re en faveur d un tiers 37 Art 2714 7 C c Q Le terme n gociable r f re ici de toute vidence non pas une n gociabilit sur les march s mais plut t la n gociabilit de droit com mun c est dire une d livrance accompagn e de tout endossement n cessaire conf rant au cessionnaire la facult d exercer les dr
292. ent du Saint Laurent 385 448 CR ANCIER HYPOTH CAIRE Le nouveau r gime qu b cois des s ret s sur les valeurs mobili res 541 572 CR ANCIER RANG Le nouveau r gime qu b cois des s ret s sur les valeurs mobili res 541 572 D MOCRATIE Les valeurs de la communaut et la justification de l action gouvernementale en mati re criminelle et p nale 1 62 D ONTOLOGIE JUGE Les excuses d un juge quant son inconduite 573 582 DISCIPLINE JUGE Les excuses d un juge quant son inconduite 573 582 DISCRIMINATION Les droits et libert s de la personne en milieu syndical l ar bitre de grief ou le Tribunal des droits de la personne quel est le forum comp tent 327 384 Les valeurs de la communaut et la justification de l action gouvernementale en mati re criminelle et p nale 1 62 DROIT MORALE ET PHILOSOPHIE Les valeurs de la communaut et la justification de l action gouvernementale en mati re criminelle et p nale 1 62 DROIT DE GR VE Services essentiels et recours collectif y a t il double emploi 63 90 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 601 DROIT DE PROPRIETE L heureuse alliance des troubles de voisinage et du recours collectif port e et effets de arr t Ciment du Saint Laurent 385 448 DROIT INTERNATIONAL HUMANITAIRE Les soci t s transnationales et leur responsabilit en droit international humanitaire regards crois s entre la sanction
293. ent sur les appellations r serv es dont les dispositions ont t adopt es sous la Loi sur les appellations r serv es de 1996 demeurent en vigueur jusqu a ce qu elles soient remplac es ou abrog es par un r glement pris en vertu de la LARTV LARTV art 73 462 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 ment au milieu g ographique concernant les facteurs naturels et humains et le lieu d laboration de transformation et de produc tion doit tre situ dans la r gion de l appellation sil s agit dune indication g ographique prot g e ce pro duit doit poss der une qualit d termin e une r putation ou une autre caract ristique attribuable 4 son origine g ographi que et le lieu d laboration de transformation ou de production doit tre situ dans la r gion de l appellation 21 En d autres termes AO prot ge la d nomination d un pro duit dont la production la transformation et l laboration doivent avoir lieu dans une aire g ographique d termin e avec un savoir faire reconnu et constat C est elle qui constitue la certification qui d note le plus grand lien avec un territoire pr cis22 L IGP pour sa part implique que le lien avec le terroir s tablit au stade de la production de la transformation ou de l laboration des pro duits agricoles 3 Ainsi avec l IGP le lien avec le terroir est n ces saire mais contrairement l AO il n est pas exclusif ce dern
294. envoi ou une mesure disciplinaire ou qui croit avoir t victime de harc lement psychologique selon les articles 81 18 81 20 de la Loi sur les nor mes du travail chapitre N 1 1 croit que l association accr dit e contrevient cette occasion l article 47 2 il doit dans les six mois s il d sire se pr valoir de cet article porter plainte et deman der par crit la Commission d ordonner que sa r clamation soit d f r e l arbitrage 164 Aussi le Code du travail pr voit Particle 114 que la C R T est charg e de s assurer de l application diligente et efficace du Code et d exercer les fonctions que la loi lui attribue Plus loin l article 116 alin a 2 du Code du travail le l gislateur pr cise que le d lai pr vu l article 47 3 s applique a une plainte la Commission reli e l application de l article 47 2 m me lorsque la plainte ne porte pas sur un renvoi ou une sanc tion disciplinaire 165 Par l analyse de ces deux dispositions l gis latives on peut affirmer qu il est possible pour un salari se sentant l s par son syndicat de d poser une plainte en vertu de l article 47 2 du Code du travail pour son manquement de juste repr sentation m me s il n a pas subi de renvoi de mesure disci plinaire ou victime de harc lement psychologique Ce faisant dans l ventualit o un salari voudrait d poser une plainte en discrimination eu gard l in
295. er aux domaines traditionnels de protection europ ens et a faire de cette loi un outil de d veloppement durable et de protection d un patri moine agricole et agroalimentaire collectif face aux d fis cologi ques politiques conomiques comme juridiques d aujourd hui CONCLUSION Cet article prend racine dans la foul e du d p t du rapport de la CAAAQ en f vrier 2008 Cette commission souligne le besoin d ouvrir les cadres r glementaires qu b cois en place afin que ceux ci favorisent davantage le d veloppement de produits de niche du terroir de m me que ceux issus de la production biolo gique Elle jette les balises d une nouvelle vision de l agriculture dans laquelle elle place la diff renciation des productions agrico les au c ur d un nouveau projet de soci t La CAAAQ demande au gouvernement et aux acteurs du syst me agroalimentaire de 293 La recommandation 39 du rapport demande au gouvernement du Qu bec d exercer son leadership aupr s des autres gouvernements provinciaux et du gouvernement f d ral afin de mettre en place de tel dispositif Voir Rapport CAAAQ op cit note 1 p 264 294 Ibid p 265 524 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 s engager sur la voie des changements et ces changements pas sent notamment par des modifications au cadre l gislatif actuel afin que celui ci favorise davantage l mergence de produits diff renci s dans la province Dans cet article
296. er pourra accorder 4 une banque le pouvoir de donner au courtier des instructions pour la disposi tion des titres se trouvant dans le compte mais en m me temps continuer faire des transactions au moyen de son compte et ce jusqu a avis contraire donn par la banque au courtier Bien sir dans cette hypoth se l accord de maitrise ne conf rera pas a la banque une protection aussi tendue que si d s le d part elle avait t la seule autoris e donner des instructions au courtier la banque court le risque que le client ait vendu les titres avant le moment ot elle voudrait se pr valoir de l accord suite au d faut du client Il est noter qu un metteur ou un interm diaire n est jamais tenu de conclure un accord de ma trise 8 Ainsi le d ten teur inscrit d une valeur sans certificat ou le titulaire d un compte de titres ne pourrait forcer l metteur ou l interm diaire accep ter qu un tiers acqui re la ma trise de la valeur ou du compte au moyen d une telle entente Au cas de refus d un interm diaire de conclure un accord de ma trise le titulaire du compte qui voudrait accorder un tiers la ma trise des actifs financiers sous jacents se devrait de transf rer ces actifs un compte ouvert aupr s d un autre interm diaire ceci suppose bien s r que l autre interm diaire serait quant lui dispos devenir partie un accord de ma trise au b n fice du tiers concern 2 CON
297. ermes du juge Estey dans St Anne Nackawic la p 723 la privation r elle du recours ultime 58 En r sum le mod le de la comp tence exclusive est tout fait conforme au libell du par 45 1 de la Loi sur les relations de travail et il concorde avec la position adopt e par notre Cour dans St Anne Nackawic En outre il exauce le souhait que la proc dure de r gle ment de litige tablie par les diverses lois sur les relations du travail au pays ne soit pas doubl e ou min e par des actions conco mitantes Il ob it une tendance de plus en plus forte faire preuve de retenue judiciaire l gard de la proc dure d arbitrage et de grief et reconna tre des restrictions corr latives aux droits des parties d intenter des actions en justice qui sont parall les ou se chevau chent voir Ontario Attorney General c Bowie 1993 110 D L R 4th 444 C div Ont le juge O Brien 80 Ce faisant la Cour affirmait que l arbitre avait une comp tence exclusive pour disposer du litige car selon elle il avait le pouvoir d interpr ter les Chartes et aussi il tait un tribunal com p tent en vertu de l article 24 1 de la Charte canadienne pour octroyer les rem des n cessaires81 videmment dans le cas 80 81 Ibid par 57 Ibid par 67 Je suis d avis que les clauses d arbitrage obligatoire comme le par 45 1 de la Loi sur les relations de travail de l Ontario conf rent en
298. ernational humanitaire regards croi s s entre la sanction et la pr vention 113 180 VERDON RICARD Marie Pierre Le d veloppement des pro duits diff renci s comme l ment d une nouvelle politique agricole du Qu bec l apport de la Loi sur les appellations r serv es et les termes valorisants 449 540 596 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 INDEX ANALYTIQUE Note Sous chaque entr e de l index analytique vous trouverez les informations n cessaires pour rep rer les articles ou les chro niques de la Revue du Barreau soit le titre suivi en caract res gras des pages ADMINISTRATION DE LA JUSTICE IMAGE Les excuses d un juge quant son inconduite 573 582 ADMINISTRATION DE LA JUSTICE PENALE INTERNATIONALE Les soci t s transnationales et leur responsabilit en droit international humanitaire regards crois s entre la sanction et la pr vention 113 180 AGRICULTURE Le d veloppement des produits diff renci s comme l ment d une nouvelle politique agricole du Qu bec l apport de la Loi sur les appellations r serv es et les termes valorisants 449 540 AGRICULTURE PRODUCTION BIOLOGIQUE Le d veloppement des produits diff renci s comme l ment d une nouvelle politique agricole du Qu bec l apport de la Loi sur les appellations r serv es et les termes valorisants 449 540 APPEL D OFFRE Les exigences des tribunaux quant a la conformit des sou missions sont e
299. es Hommes Evreux Dominos Flamma rion 1994 126 pages O CONNOR B The law of geographical indications London Cameron May 2004 500 pages OLSZAK N Droit des appellations d origine et indications de provenance Paris Editions Tec amp Doc 2001 187 pages PALLARD H et STAMATIOS T La mondialisation et la ques tion des droits fondamentaux collection Dik Les Presses de l Universit Laval 2003 191 pages PARENT G L avenir du syst me canadien de gestion des appro visionnements en lait apr s l accord sur l agriculture Th se LLM Qu bec Facult de droit de l Universit Laval 1999 136 pages Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 531 PARENT G La contribution des accords de POMC la s curit alimentaire mondiale l exemple des produits agricoles issus des biotechnologies modernes Th se LL D Universit Laval Canada 2005 494 pages PAYE Olivier L OMC et la protection de l environnement Cour rier Hebdomadaire CRISP n 1528 Bruxelles 1996 42 pages PROJET DE COOPERATION FRANCO QUEBECOIS La valo risation des produits 4 indication g ographique en France et au Qu bec d marches et perspectives Rapport final juin 2006 en ligne http www crecn qc ca pdf pub Valorisation pdf page consult e le 20 d cembre 2008 ROYER A Crise de r gulation des agricultures francaise et qu b coise et perte de multifonctionnalit de l agriculture
300. es IGP et les AO ici aussi plusieurs produits autochtones pourraient b n fi cier de l attestation de sp cificit Par exemple on peut penser que certains mets traditionnels m connus tels que la sagamit un pain sans levain cuit sous la cendre fait de farine de ma s obtenue partir de grains secs grill s ou bouillis puis pil s et tamis s pourraient b n ficier d une attestation de sp cificit 59 1 3 L appellation biologique 1 3 1 D finition de l appellation biologique De tous les labels du secteur agroalimentaire le plus connu est probablement celui de la certification biologique Au Qu bec on pourrait d finir l agriculture biologique comme le type d agri culture dont le mode de production satisfait aux Normes biologi ques de r f rence du Qu bec NBRQ l unique cahier de charges auquel doivent se r f rer tous les organismes accr dit s pour cer 57 Le cas de la Morue s ch e de Gasp Cured Morue g n ralement tranch e la main sal e l g rement goutt e puis tal e l ext rieur sur de larges vigneaux ou des tables en treillis m tallique pour absorber la chaleur du soleil Les morues sont ensuite empil es pour une p riode de vieillissement avant de retourner de nouveau l ext rieur pour compl ter le s chage Cette m thode combine le s chage au soleil et l effet des vents du nord ouest SOLIDARITI RURALE DU QUEBEC De nature culture les produit
301. es actes juridiques en droit international priv Essai de m thode Bruxelles Bruylant 2001 notamment p 311 P LAGARDE D velop pements futurs du droit international priv dans une Europe en voie d unifica tion quelques conjectures RabelsZ 2004 p 225 P MAYER Les m thodes de la reconnaissance en droit international priv dans M langes P Lagarde Paris Dalloz 2005 p 547 G P ROMANO La bilat ralit clips e par l autorit D veloppements r cents en mati re d tat des personnes 2006 95 Rev crit d i p 457 bibliographie note 2 p 458 G GOLDSTEIN La cohabitation hors mariage en droit international priv 2006 320 Rec des cours de l Acad mie de droit international 9 p 55 88 S BOLLEE L extension du domaine de la m thode de reconnaissance unilat rale 2007 96 Rev crit d i p 307 D BUREAU et H MUIR WATT Droit international priv t 1 Paris Th mis 2007 n 575 H MUIR WATT European Federalism and the New Unilateralism 2008 82 Tul L Rev 1983 P LAGARDE La reconnaissance mode d emploi dans Liber Amicorum Gaudemet Tallon Dalloz 2008 p 479 Ch PAMBOUKIS La renaissance m tamorphose de la m thode de reconnaissance 2008 97 Rev crit d i p 518 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 289 l tranger comme pour les d cisions trang res alors que la situation reconnue n a pas n cessairement
302. es dans chacun des diff rents milieux pr vus par la loi soit de la production de la transformation de la distribution des consommateurs et des productions de produits contenant de l alcool L ar ticle 13 nous informe que la dur e du mandat des membres du CARTV est d au plus trois ans de telle sorte que chaque ann e deux postes soient pourvoir 213 LARTV art 17 214 LARTV art 15 506 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 3 de surveiller l utilisation des appellations r serv es recon nues et des termes valorisants autoris s et d valuer les moyens ou recours propices en emp cher l utilisation ill gale 215 La mission attribu e au CARTV par l article 10 de la LARTV s effectue ainsi par des comit s d experts qu il met en place Ces derniers avec le CARTV forment les piliers de l application de la LARTV c La reconnaissance des organismes de certification La LARTV attribue au CARTY la fonction d accr diter les organismes de certification qui pourront par la suite attester de la conformit des produits aux cahiers de charges ou aux normes pr vues par r glement du ministre216 Cette accr ditation recon na t que l organisme certificateur d tient les exigences d impar tialit et de comp tence n cessaire pour assurer la qualit de la certification217 En vertu de l article 49 de la LARTV A droit l accr di tation l organisme de certification constitu en
303. es expos es la rubrique 4 1 visent trancher un conflit de priorit classique conflit horizontal c est dire lors qu un m me constituant a accord des hypoth ques sur les m mes biens plusieurs cr anciers Qu en est il toutefois de la situation o les m mes biens ont t hypoth qu s par des constituants dif f rents Dans le contexte qui nous occupe une telle situation se 51 Art 2701 1 C c Q second alin a Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 563 pr senterait si A accordait 4 B une hypoth que sur des titres et si B accordait subs quemment 4 C une hypoth que sur les m mes titres Le r gime g n ral du droit qu b cois ne traite pas cette situation comme soulevant un conflit de rang on consid re que la question doit plut t tre tranch e en faisant appel au principe nemo dat quod non habet lhypoth que du bien d autrui est en principe sans effet52 de sorte que dans l exemple ci dessus l hypoth que consentie par B C ne pourrait affecter valablement les titres ces derniers n appartenant pas B Le r gime introduit par la LTVM comporte toutefois dans l hypoth se envisag e pr c demment des dispositions pouvant produire un r sultat diff rent Tout d abord l article 2714 6 C c Q cit dans la partie de cet article portant sur la constitution de l hypoth que nonce que Sauf convention contraire avec le constituant le cr ancier titu laire d une hypoth
304. es pr nant la n cessit et utilit du T D P Q m me dans des litiges se rappor tant au domaine des rapports collectifs de travail Ainsi nous nous posons la question suivante peut on dire que la Cour supr me dans l affaire Morin limite le principe de la comp tence exclusive de l arbitre de grief au seul champ de l interpr tation et de l application de la convention collective dans le monde des rapports collectifs de travail Ce faisant peut on penser que cette d cision ouvre la possibilit une concomitance de comp tence entre le T D P Q et l arbitre de grief lorsque la question en litige traite de notions de droits et libert s de la per sonne en p riph rie de la convention collective Ce texte se divisera en trois sections Dans la premi re sec tion I nous allons faire un bref survol historique de la l gislation en mati re d emploi de 1900 2000 pour comprendre l volution l gislative et ainsi saisir l importance de la fonction arbitrale au Qu bec Dans la seconde section IT nous proc derons une revue des d cisions de la Cour supr me qui sont venues ancrer le principe de la comp tence exclusive de l arbitre de grief au Canada Dans la troisi me section III nous dresserons un por trait du conflit de comp tence qui existe entre le T D P Q et l arbitre de grief lorsque le litige soul ve des questions de discri mination Nous pr senterons l volution de la jurisprudence du T
305. es questions agricoles l OMC les ministres doivent prendre note des consid rations autres que d ordre commercial Parmi ces consid rations la protection de l environnement la s curit alimentaire le d veloppement rural et l objectif d atteindre un d veloppement durable devraient notre avis guider leurs n go ciations De plus PAsA implante certains m canismes qui visent prot ger les produits sensibles ou encore permettre certaines sub 106 Accord sur l agriculture Pr ambule Genevi ve PARENT et Laurence MAYER ROBITAILLE Agriculture et culture le d fi de POMC de prendre en compte les consid rations non commerciales 2007 52 3 Revue de droit de McGill 415 575 107 Accord sur l Agriculture pr ambule 108 Accord de Marrakech infra note 114 pr ambule 109 Voir Rapport Etats Unis Prohibitions importation de certaines crevettes et de certains produits base de crevettes WT DS58 AB R du 12 octobre 1998 paragr 153 cit dans Kristin BARTENSTEIN et Sophie LAVALLEE L Ecola bel est il un outil du protectionnisme vert CIRANO Montr al 2004 p 13 en ligne http www cirano qc ca pdf publication 2004s 39 pdf page consul t e le 29 d cembre 2008 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 483 ventions des productions pour leurs caract res respectueux de l environnement et participant au d veloppement r gional110 On pourrait voir dans ces m canisme
306. est intervenue pour rendre la transaction ex cutoire 9 puisque cette intervention fonde la reconnaissance notre avis c est donc directement le lieu d accomplissement des formalit s n cessaires cette ex cution ou plus g n ralement le lieu d intervention de l officier public qui devrait tre consid r comme le lieu d ori gine selon l article 3163 C c Q Toutefois si aucune formalit n tait n cessaire pour rendre la transaction ex cutoire au lieu de sa conclusion c est bien ce dernier lieu qui serait pertinent pour les fins de l article 3163 C c Q Au plan th orique le caract re unilat raliste de cette solu tion est tr s marqu Il suffit qu un officier public intervienne l tranger afin d y rendre la transaction localement ex cutoire pour que l article 3163 C c Q s applique et que l on passe du plan du conflit de lois celui de la reconnaissance Si cette cons quence semble a priori normale dans la perspective du droit interna tional priv il faut carter une illusion d optique et rappeler encore que l acte qui b n ficie de ce traitement n est pas la d ci sion trang re de rendre le contrat ex cutoire mais le contrat de transaction lui m me Dans cette situation m me dans cette perspective lib rale de la m thode de la reconnaissance le point de vue concret du pays d origine n a pas une vocation vidente tre respect au Qu bec
307. est pas une t che facile Nous avons assist un d veloppement important de la l gislation en mati re d emploi La complexit de ce domaine qui selon les juristes ne cesse d augmenter fait en sorte que les intervenants du milieu ont d se sp cialiser dans les domaines pr cis regroup s sous le grand chapeau du droit du travail Au Qu bec le droit du travail s est segment en deux axes D un c t se trouvent les rapports individuels de travail r gissant les rela tions entre l employeur et le salari hors la pr sence d un syndi cat De l autre c t on retrouve le domaine des rapports collectifs de travail r gissant les relations patronales syndicales C est ce dernier axe du domaine du travail qui a connu les plus grands d veloppements l gislatifs depuis le d but du XXe si cle Ce d ve loppement constant a permis une augmentation de la pr sence syndicale dans les milieux de travail Ce faisant les travailleurs pouvaient b n ficier de meilleures conditions de travail et de meilleurs salaires pour subvenir leurs besoins vitaux Parall le ment au d veloppement du droit des rapports collectifs de travail s est mis en place le r gime de l arbitrage de grief pour r soudre les conflits en d coulant A La mise en place du r gime Le r gime d arbitrage de grief au Qu bec n est pas apparu de fa on simple et formelle Il aura fallu plus de cinquante ans avant de voir appara tre un sys
308. et de doter les collectivit s locales d instruments de comp titivit reli s la qua lit l origine et la protection du savoir56 54 Voir R GLEMENT CEE n 2082 92 du Conseil du 14 juillet 1992 relatif aux attestations de sp cificit des produits agricoles et des denr es alimentaires JOCE n L 208 du 24 07 1992 55 Paraskevi DIMOU M moire pour l obtention du D E A de la Propri t Intellec tuelle CEIPI Universit Robert Schuman Strasbourg III septembre 2002 p 29 31 56 SOLIDARITIE RURALE DU QUEBEC Les appellations un enjeu de d veloppe ment durable pour les territoires op cit note 32 p 9 470 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 1 2 4 Les perspectives de d veloppement de l attestation de sp cificit au Qu bec Les produits d attestation sp cifique ont souvent une his toire Plusieurs produits et plats traditionnels qu b cois qui ne rencontrent pas les caract ristiques territoriales de IGP ou de lAOP pourraient b n ficier de l attestation de sp cificit On pense par exemple certaines confitures de qualit ou encore cer taines recettes de grands m res comme la tourti re D autres produits tels que la morue sal e et s ch e au soleil57 l hydromel les vins de glace ainsi que plusieurs bi res artisanales qui ne font l objet d aucun encadrement pourraient b n ficier de ce type d attestations5s Comme nous l avons vu dans notre section sur l
309. et les libert s fondamentales contenues dans nos Chartes l arbitre d tient une comp tence exclusive dans ces dossiers En mati re de droits et libert s de la personne la majorit des provinces canadiennes se sont dot es d un Tribunal sp cialis Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 327 pour trancher les litiges en mati re de discrimination Au Qu bec le l gislateur cr a en 1990 le Tribunal des droits de la personne pour trancher sur des questions de discrimination Depuis ce temps nous sommes confront s a une probl matique lorsque nous sommes en pr sence de litiges portant sur les libert s fonda mentales dans le milieu syndical D une part l arbitre d tient une comp tence exclusive en mati re d interpr tation et d application du contenu explicite et implicite de la convention collective et d autre part le Tribunal des droits de la personne d tient une comp tence sp cialis e en mati re de discrimination Ce faisant les dossiers touchant ces deux domaines du droit sont souvent confront s des probl mes de conflits de comp tence se cr ant entre les deux instances maintes reprises les tribunaux ont tent de r gler ce probl me mais encore aujourd hui nous som mes en pr sence de d bats persistant sur la port e juridictionnelle de ces tribunaux Apr s une saga jurisprudentielle qui s est produite durant les ann es 90 la Cour supr me du Canada a finalement tent de
310. et substantiel au plan de sa com p tence juridictionnelle les critiques seront moins vives dans la mesure o la loi du lieu d enregistrement correspond un ratta chement reconnu pour le statut en cause lieu d ex cution d un acte de r sidence d une partie etc Pour revenir directement aux analyses doctrinales pr sen t es au soutien de la m thode on peut admettre sans probl me la distinction entre r gles et d cisions du professeur Mayer ainsi que l application respective leur propos de la r gle de conflit et de la m thode de la reconnaissance Le droit positif correspond largement ce sch ma65 m me si des r gles mat rielles but international particuli res s appliquent pour assurer l effet extra territorial de certains actes publics ou quasi publics66 Par contre l analyse complexe de M Pamboukis porte s rieusement la critique67 Comme le reconna t l auteur lui m me elle est excessivement formelle68 Or la distinction entre les actes constatatifs les actes r ceptifs d claratifs et les actes r ceptifs constitutifs n est pas ais e Pour notre propos m me supposer qu on accepte de classer certaines figures de la 65 La question est discut e dans certaines circonstances comme pour les d cisions de nationalisation qui ont fait l objet de d veloppements approfondis dans la th se de M Mayer op cit note 38 66 Au Qu bec voir les articles 2822
311. eur g n ral du Qu bec pour intenter toute poursuite p nale d coulant de contraventions l article 63 de la loi Ce sont les articles 63 64 de la LARTV qui interdisent d utiliser une appellation r serv e reconnue ou un terme valori sant autoris sur un produit qui n est pas certifi conforme par un organisme de certification accr dit L article 63 pr voit 63 II est interdit d utiliser une appellation r serv e reconnue ou un terme valorisant autoris sur un produit sur son emballage sur 238 LARTV art 9 5 239 LARTV art 9 5 art 69 240 LARTV art 10 241 Code de proc dure p nale L R Q c C 25 1 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 511 son tiquetage ou dans la publicit dans un document commercial ou dans la pr sentation de ce produit moins d tre inscrit aupr s d un organisme de certification accr dit et moins que ce produit ne soit un produit certifi conforme au cahier des charges ou au r glement le concernant par un tel organisme Infraction et peine Celui qui est vis au cahier des charges ou un r glement autori sant un terme valorisant ou dont l activit est contr l e par ce cahier ou ce r glement et qui contrevient au premier alin a com met une infraction et est passible des amendes pr vues larti cle 68 242 De surcro t l article 64 affirme 64 Nul ne peut vendre ou d tenir en vue de la vente un produit d sign
312. eux adapt pour harmoniser les relations entre voisins Et qu on le veuille ou non lui aussi est l pour rester Le bon vieux temps o les pratiques environnementales dou teuses ou les conduites de voisinage t m raires demeuraient 446 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 impunies pourrait bien tre termin Dor navant il faudra tenir compte de la force que peuvent repr senter des voisins incommo d s soutenus par la proc dure du recours collectif La Cour supr me dans Ciment du Saint Laurent n a pas fait que r gler le d bat sur la responsabilit sans faute en mati re de trouble de voi sinage Cette partie du jugement fait d j cole187 Elle a aussi lanc un message politique important si les gouvernements ne se pr occupent pas suffisamment de faire respecter les lois environ nementales et les droits entre voisins ces derniers le feront d sormais a leur place Et a bon droit Pour Louis Gilles Franc ceur journaliste r put et sp cialiste des questions environne mentales ce jugement a des allures de camouflet politique parce qu il d montre que les exigences des certificats d autorisation n emp chent pas depuis au moins deux d cennies les nuisances anormales et excessives alors que le minist re de l Environnement est cens prot ger par ses exigences et ses normes la qualit de vie des citoyens 188 Le recours collectif devient plus que jamais un moyen de pallier l inertie des a
313. fait face ce que plusieurs qualifient de crise On caract rise la crise par une perte de revenu du sec 1 La production agricole qu b coise est constitu e 90 de produits alimentaires non diff renci s destin s une consommation de masse Cette production constitue l assise de l agriculture qu b coise Elle permet de r pondre aux besoins d une nette majorit de consommateurs qui cherchent un produit alimentaire de qualit vendu au meilleur prix Voir CAAAQ Agriculture et agroalimentaire assurer et b tir lavenir Rapport 12 f vrier 2008 p 38 en ligne http www caaaq gouv qce ca userfiles File Dossiers 2012 20fevrier RapportFr_haute pdf page consult e le 9 d cembre 2008 ci apr s Rapport CAAAQ 2 Le Qu bec est essentiellement une province d levage avec l industrie laiti re en t te suivie du porc de la volaille et des ufs et des autres productions animales Environ 74 des recettes mon taires issues de la production agricole viennent des productions d levage alors que le reste des recettes mon taires proviennent des cultures dont le mais les ol agineux et les c r ales les cultures maraich res les fleurs et les p pini res les fruits et autres et les produits de l rable Voir CAAAQ Enjeux La production agricole p 9 en ligne http www cdaq qc ca content_ Documents CAAAQ Enjeu_2 pdf page consult e le 9 d cembre 2008 Revue du Barreau Tome 68 Automn
314. fficiel 1978 art 96 p 348 17 MINISTERE DE LA JUSTICE Commentaires du ministre de la Justice Le Code civil du Qu bec Un mouvement de soci t t 1 Qu bec Publications du Qu bec 1993 p 573 Pour un inventaire de la jurisprudence voir l tude de M LUSSIER pr cit note 10 p 14 28 18 Ciment par 76 79 19 Ciment par 80 Voir aussi Compagnie p troli re Imp riale lt e c Qu bec Minis tre de l Environnement 2003 2 R C S 624 par 24 H l ne TRUDEAU La res ponsabilit civile du pollueur de la th orie de labus de droit au principe du pollueur payeur 1993 34 C de D 783 396 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 et marque le coup d envoi de la justice initi e par des procureurs priv s en mati re environnementale20 Pour mieux comprendre cette d cision incontournable peut tre convient il de rappeler les trois l ments n cessaires pour conclure une responsabilit pour trouble de voisinage des voisins 2 un trouble r sultant de l exercice du droit de pro pri t 3 et un inconv nient anormal 4 2 Notion de voisins On ne peut parler de trouble de voisinage qu en pr sence de voisins Dans Ciment du Saint Laurent tous les r sidents du quartier ont t consid r s comme des voisins parce qu ils demeuraient proximit de l usine21 Le tribunal est en cela fid le la condition de proximit g ographique de cette
315. for the Doha Round 2003 79 North Dakota Law Review 691 830 704 460 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 Cet article se d clinera en trois chapitres D abord nous ta blirons les trois types d appellations r serv es du Qu bec Nous les d finirons pr senterons leurs natures juridiques et analyse rons les impacts que ces derni res ont eus ou pourraient avoir sur la diff renciation des productions agricoles du Qu bec Pr cisons d embl e que seules l appellation biologique et l indication g ogra phique prot g e pour l Agneau de Charlevoix sont actuellement actives sur le territoire de la province Le Qu bec est donc toujours dans l attente du d veloppement de son potentiel d appellations agroalimentaires Ensuite dans un deuxi me chapitre nous tudierons la r ception des appellations r serv es en droit international cono mique de l OMC applicable au secteur agricole Nous verrons que ces derni res sont conformes au droit international et qu elles repr sentent un outil int ressant pouvant aider contrecarrer certains des effets n gatifs qui d coulent de la lib ralisation des produits agricoles Enfin dans notre troisi me chapitre nous tudierons le cadre mis en place par la LARTV Nous soulignerons certaines de ses limites mais nous montrerons galement que cette loi pour rait tre un outil du gouvernement du Qu bec pouvant participer a l atteinte de la vision d avenir
316. g n ral une comp tence exclusive aux tribunaux du travail pour entendre tous les litiges qui r sultent de la convention collective Dans chaque cas il s agit de d terminer si le litige consid r dans son essence r sulte de la convention collective Cela Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 349 d esp ce la comp tence de l arbitre de grief tait confront e celle des tribunaux de droit commun La question que nous nous posons maintenant est de savoir qu en est il de la comp tence de l arbitre face un autre tribunal sp cialis En 2000 la Cour supr me dans l arr t Regina Polices devait d cider si l arbitre de grief avait comp tence pour entendre un grief d un membre du corps de police de Regina qui avait d mis sionn afin d viter de faire l objet d une mesure disciplinaires La question principale consistait d montrer si le litige survenu entre le salari et l employeur relevait de la convention collective et par cons quent entrait dans le champ de comp tence de l arbitre de grief Les propos du juge Bastarache dans cette affaire s inspiraient grandement des principes nonc s par la juge McLachlin dans Weber Il crivait au paragraphe 24 de son juge ment que la notion d exclusivit arbitrale n est pas absolue La simple relation d emploi entre deux parties ne fait pas en sorte de donner automatiquement comp tence l arbitre de grief Par cons quent seuls les litige
317. gr gr des biens hypoth qu s en sa faveur sans avoir donn le pr avis requis par le Code civil et sans avoir obtenu le d laissement des biens l intervention du tribunal sera requise si le d biteur apr s avoir re u le pr avis ne consent pas d laisser le bien De plus ce pouvoir de vendre de gr gr n est accord que si l hypoth que porte sur des biens d une entreprise Si les biens hypoth qu s ne sont pas des biens d une entreprise la vente de gr gr par le cr ancier n est pas permise les seuls recours du cr ancier sont alors la prise en paiement ou la vente sous contr le de justices58 53 LTVM art 109 110 et 111 Ces dispositions comportent des chevauchements qui s expliquent sans doute par le souci de s assurer que le droit qu b cois m ne des solutions identiques celles pr vues par le Uniform Commercial Code am ricain et les autres lois canadiennes comportant des dispositions semblables 54 LTVM art 6 second alin a 55 Art 2748 et s C c Q 56 Art 2773 ets C c Q 57 Art 2768 C c Q Le d lai d un pr avis visant la vente du bien est de 20 jours 58 La prise de possession pour fins d administration est galement r serv e des biens d entreprise et de toute fa on n est g n ralement pas un recours utile dans le cas de valeurs mobili res Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 565 Avant le 1er janvier 2009 le Code civil comportait
318. gricoles et participent selon nous la pr servation de la biodiversit au sens de l article 6 de la Loi sur le d veloppement durable du Qu bec37 De surcro t il favorise l occupation dynamique du territoire rural tel que recommand par la CAAAQ38 De plus les IGP et les AO assurent dans une certaine mesure la p rennit des produits diff renci s qu elles prot gent En effet une fois reconnues par l tat les IGP et les AO engendreraient m me une forme d obligation a les exploiter L Etat gestionnaire de l appellation devra s assurer d en transmettre le droit d usage pour assurer la conservation de son patrimoine agricole 9 Cet l ment fait de appellation un outil participant la transmission aux g n rations futures des savoirs d hier et d aujourd hui Enfin l appellation d origine assure au consommateur que le produit respecte les normes tablies par l tat Cette confiance est essentielle la diversification des productions et une mise en march des produits du IGP et AO r ussie4 De surcro t elle con tribue valoriser le m tier d agriculteur au sein de la soci t 4 Haricot Tarbais et du label rouge B uf Fermier Aubrac Conseil R gional Midi Pyr n es et Institut R gional de la Qualit Alimentaire Midi Pyr n es sep tembre 2007 p 80 en ligne http www origin food org 2005 upload Rapport 20final 20IRQUALIM 20Qn pdf page consult e le 20 d cembre 2
319. he nous oblige nous questionner sur la question de la place de l arbitre de grief en mati re de discrimination en emploit35 La Cour supr me du Canada ce stade de l volution de la jurisprudence en 134 Voir Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse c Centre hospitalier H tel Dieu de Sorel pr cit note 114 135 Voir notamment Denis NADEAU Arbitres de griefs tribunaux des droits de la personne et normes de contr le judiciaire une critique des arr ts Ross et Green Bay 1997 28 R G D 149 Chantal ROBERT et Guylaine VALLEE Le trai tement des plaintes concernant la discrimination en mati re demploi par l ar bitre de griefs et par le Tribunal des droits de la personne du Qu bec une tude comparative exploratoire 2000 41 C de D 95 D VEILLEUX Pour une comp tence renouvel e de l arbitre de grief confirmant l int gration des lois de la personne et des autres lois de l emploi dans le r gime des rapports collectifs de travail pr cit note 12 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 365 mati re de conflit de comp tence entre le T D P Q et arbitre de grief ne s tait pas pench e encore sur la question Il fallut attendre en 2004 dans l arr t Morin156 Dans la d cision Qu bec Commission des droits de la per sonne et des droits de la jeunesse c Qu bec Procureur g n ral Morin 137 la notion de l exclusivit de l arbitre de g
320. hiques sont d finies comme des indications qui servent identifier un produit comme tant originaire du territoire d un Membre ou d une r gion ou localit de ce territoire dans les cas o une qualit r putation ou autre caract ristique d termin e du produit peut tre attribu e essentiellement cette origine g ogra phique 159 En vertu de cet article les Membres pr voiront les mesures juridiques n cessaires afin d viter que le public soit induit en erreur quant l origine d un produit et emp cher la concurrence d loyale160 Cette protection standard s applique 156 Accord sur les aspects des droits de propri t intellectuelle qui touchent au com merce ci apr s ADPIC Annexe 1C de l Accord de Marrakech instituant l Orga nisation mondiale du commerce du 15 avril 1994 157 ADPIC art 22 158 F lix ADDOR et Alexandra GRAZIOLI Une meilleure protection des indica tions g ographiques sur le plan international une question qui nous concerne tous Institut F d ral de la Propri t intellectuelle Suisse 2002 en ligne http www ige ch f jurinfo documents communication_ecrite_02 03 12 pdf page consult e le 20 d cembre 2008 159 ADPIC art 22 1 160 ADPIC art 22 2 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 493 tous les produits vins spiritueux et produits agricoles et impose aux Membres d inclure dans leurs l gislations nationales des mesures emp chant
321. i taire foncier contre un voisin incommodant g n rateur de troubles collectifs n a rien d une relation bilat rale Dans la plupart des cas d autres inter venants sont impliqu s dans le dossier ajoutant de la sorte la complexit de l affaire et la lourdeur de son traitement Par exemple la municipalit qui a autoris le d veloppement indus triel ou commercial le minist re de l Environnement ou ses d l gu s le Conseil patronal de l environnement et des associations de protection de l environnement peuvent tre associ s la pour 83 F H c McDougall 2008 CSC 53 par 46 412 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 suite A l origine de nature priv e l action entreprise peut tre appel e rev tir un caract re quasi public Ses co ts s en trouve ront major s d autant e L individu confront une collectivisation des dommages Dans le sc nario d un dommage collectif une r orientation s impose il faut cesser de penser et de conduire les processus en termes individuels et apprendre a r agir avec des solutions collec tives Confront une collectivisation des dommages l individu isol ne peut arriver a d passer le cadre de son pr judice person nel et combattre plus grande chelle Pourtant la preuve de ses inconv nients s inscrit dans une probl matique de dommages beaucoup plus large caus s non pas lui seul mais la collectivit tout enti re e
322. i elle tait optionnelle ce qui ne laisserait comme seul recours qu une action en mati re de droits de la personne 98 La Cour d clarait que le Conseil pouvait se saisir du grief et que les dispositions l gislatives tant celles pr sentes dans le Code des droits de la personne que celles pr sentes dans la Loi sur les normes d emploi10 taient sujettes application par le Conseil d arbitrage aux fins de disposer du grief101 B Une comp tence inclusive des sources l gislatives La reconnaissance de la comp tence exclusive de l arbitre de grief n a cess de se pr ciser au fil des ans De l arr t McLeod Parry Sound nous avons vu que le champ d intervention de l arbitre s est largi A la recherche d un syst me arbitral plus rapide plus simple et plus accessible aux parties r gies par la convention l arbitre de grief n tait plus restreint aux simples dis positions prescrites par la convention collective Dor navant il 98 Ibid par 36 99 Code des droits de la personne pr cit note 91 100 Loi sur les normes d emploi pr cit e note 90 101 Parry Sound District Conseil d administration des services sociaux c S E E F P O section locale 324 pr cit note 7 par 71 Ainsi s il avait t manifestement d raisonnable pour le Conseil de conclure que le grief est arbi trable parce qu il est habilit appliquer le par 5 1 du Code des droits de la per sonne comme s
323. icales CAUCHON Hubert Le privil ge parlementaire de gestion du personnel des assembl es l gislatives au Canada CHOUINARD Isabelle La cohabitation des usages en zone agri cole l imposition d un carcan juridique aux municipalit s qu b coises COMEAU Mathieu La r ception du secret commercial parmi les biens en droit qu b cois 588 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 COURTEMANCHE LEVASSEUR Olivier Les principes consti tutionnels implicites Etude jurisprudentielle de leur nature de leur r le et de leur autorit JUNEAU Matthieu La notion de droit commun en droit civil qu b cois VERDON RICARD Marie Pierre Le d veloppement des pro duits diff renci s comme l ment d une nouvelle politique agri cole du Qu bec l apport potentiel de la Loi sur les appellations r serv es et des termes valorisants ZOLOMIAN Matthieu La r mun ration excessive des dirigeants de soci t s identification des difficult s et voies de solution Maitrise en droit avec essai AKA Amanzoureth Effoly La r paration ou le remplacement du bien non conforme dans la Convention sur les contrats de vente internationale de marchandises CVIM et les Principes UNIDROIT recours de l acheteur ou droit du vendeur de rem dier son d faut AWADE Mananitom Les motivations du choix de la m diation par les juristes d entreprise au Nouveau Brunswick tude de cas BOURGEOIS Marie Eve Le transfer
324. ication du droit une solution ancienne pour un vieux d bat Le premier avantage de cette d cision tient dans sa grande clart R dig e dans un style et une structure limpides et compr hensibles elle a le m rite de clarifier la situation juridique sur la question de la responsabilit du voisin telle qu nonc e l article 976 C c Q Jusqu au 20 novembre 2008 la th se de la responsabi lit sans faute en mati re de voisinage ne faisait pas l unanimit Les sources jurisprudentielles et doctrinales demeuraient divi s es sur la question Bien que de nombreux jugements des instan ces sup rieures et plusieurs auteurs10 reconnaissaient parfois explicitement parfois moins l existence en droit qu b cois d un r gime de responsabilit sans faute en cas de nuisance entre voi sins le d bat ne semblait pas clos Personnellement nous avons toujours d fendu cette th se m me bien avant l adoption de Particle 976 C c Q La Cour supr me citant notre ouvrage pas moins de neuf reprises vient de nous donner raison 9 Drysdale c Dugas 1896 26 R C S 20 Canada Paper Co c Brown 1922 63 R C S 248 Katz c Reitz 1973 C A 230 237 St Louis c Goulet 1954 B R 185 Sirois c L vesque Gagn J E 96 1797 C A 1996 en l esp ce le jugement sou ligne que les affaissements dus aux travaux taient pr visibles ce qui peut laisser sous entendre la pr sence d une faute ou d une n gl
325. ien des quipe 67 Pilon c Aerospace Welding inc J E 97 1210 C S appel rejet B E 2005BE 984 C A 68 Montreal Water and Power Co c Davie 1904 35 R C S 255 Aluminium Co of Canada c Mackenzie 1951 B R 799 Lakeshore Construction c Bouchard 1954 B R 509 Ville de Mont Joli c Beaulieu 1954 B R 389 Entreprises B C P lt e c Bourassa J E 84 279 C A Carey Canadian Mines c Plante pr cit note 22 Gestion Serge Lafreni re inc c Calv 1999 R J Q 1313 C A Gravel c Carey Canadian Mines 1982 C S 1097 Lessard c Bernard J E 96 1081 C S Messier c Agromex inc pr cit note 48 Ville de St Eustache c 149644 Canada inc J E 96 954 C S Caron c De Vos J E 99 1056 C S Coalition pour la protection de l environnement du parc lin aire Petit Train du Nord c Laurentides Municipalit r gionale de comt pr cit note 23 J L BAUDOUIN et P DESLAURIERS pr cit note 10 n 1 236 p 199 200 R I COHEN pr cit note 10 145 147 Yvon DUPLESSIS Jean HETU et Jean PIETTE La protection juridique de l environnement au Qu bec Montr al Edi tions Th mis Montr al 1982 p 14 15 69 Entreprises B C P lt e c Bourassa pr cit note 68 Gestion Serge Lafreni re inc c Calv pr cit note 68 par 84 J L BAUDOUIN et P DESLAURIERS pr cit note 10 n 1 236 p 199 200 70 Ciment par 94 Revue du Barreau Tome 68
326. iennent pas faire d pendre strictement la reconnaissance de la conformit de la situation la loi d sign e par la r gle de conflit ordinaire du for 32 Par exemple il peut s agir de renvoyer la comp tence sur les conditions de forme et de fond d un acte la loi d sign e par la r gle de conflit de l autorit ayant proc d l enregistrement ou encore d assouplir le fonctionnement de la r gle de conflit du for en utilisant des facteurs de rattachement diff rents ou alternatifs afin de favoriser la validit de l institution Ces conditions traduisent l existence d un d bat doctrinal portant sur l opportunit de la m thode de la reconnaissance Par 2 L argumentation relative la m thode de la reconnaissance Les principaux arguments qui peuvent justifier la m thode A font l objet de critiques s rieuses B A Les principales justifications de la m thode En plus de certains arguments de nature constitutionnelle ou quasi constitutionnelle comme le principe de non discrimi nation de la libre circulation des personnes ou du respect de leur identit 33 qui ne sont pas pertinents pour le contrat de transaction on peut avancer un certain nombre de motifs plus directement inspir s par des pr occupations propres au droit international priv en faveur de la m thode de la reconnaissance 29 Cf Ch PAMBOUKIS ibid p 550 551 30 P MAYER loc cit note 15 p 562 31 P
327. ienvenue C E le comit d enqu te du Conseil de la magistrature appr ciait les excuses du juge comme tant sans r elle significa tion pr cit note 22 p 54 Rapport au Conseil canadien de la magistrature du comit d enqu te constitu en vertu du paragraphe 63 3 de la Loi sur les juges pour enqu ter sur la conduite du Juge Theodore Matlow de la Cour sup rieure de justice de l Ontario 28 mai 2008 par 198 a 204 Cet engagement se lisait comme suit The Inquiry Committee expressed concern that I would repeat the conduct that led them to recommend that I be removed from the bench In response to that concern I promise you today in the most binding way that I can conceive that if I am permitted to remain in office as a judge I will never repeat conduct similar in any way to the conduct that might be found offensive by you I will without exception conform to your views If you grant me this opportu nity I promise you that I will never give you reason to regret your decision Rap port Matlow C C M pr cit note 14 par 179 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 Conseil canadien de la magistra ture de ne pas donner suite a cette recommandation 27 Un deuxi me facteur a trait au moment choisi par le juge pour se manifester Une moins grande valeur est attribu e des excuses pr sent es tardivement Le comit d enqu te ayant analys la con duite du juge Cosgrove avant que le Conse
328. ier Certaines tapes de production peuvent ainsi se d rouler dans une zone g ographique plus large mais d finie 1 1 2 La nature juridique de l AO et de VIGP Les AO et les IGP constituent un type de droit de propri t intellectuelle dont le titulaire est l Etat Ce droit de propri t de l tat serait issu du principe de la souverainet des Etats sur leurs territoires qui fait que ce dernier est ma tre de sa carte24 Cons quemment m me si la typicit g ographique des territoires des Etats ne s arr te pas aux fronti res politiques les AO et IGP res tent sous contr le tatique et ne peuvent s tendre sur le territoire voisin Le droit de propri t des AO et des IGP est de nature col lective L Etat en est le seul propri taire mais il conf re un droit d usage aux personnes ou groupement de personnes dans les conditions qu il d termine Ainsi elles constituent un droit collec tif qui n est pas susceptible d appropriation individuelle mais qui 21 R glement sur les appellations r serv es c A 20 02 r 1 art 1 2 22 Bernard O CONNOR op cit note 18 p 130 23 COMMISSION EUROP ENNE Agriculture et D veloppement rural site Europa en ligne http ec europa eu agriculture foodqual qualil_fr htm page consult e le 18 d cembre 2008 24 Norbert OLSZAK op cit note 13 p 97 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 463 est issu de pratiques individuelles Norbert Ols
329. if ajoute lacte priv sans l absorber Il a des effets propres et distincts4 force probante effet de titre cr ant une apparence de r gularit substantielle jusqu contestation et opposabilit d un rapport par enregistrement41 Par hypoth se 87 Voir ainsi Ch PAMBOUKIS ibid p 525 pour le cas du mariage Par exemple il est exact qu en mati re contractuelle lorsque les parties ont choisi la loi appli cable on ne se pr occupe pas en droit qu b cois de savoir si elle a un lien troit avec la situation art 3111 C c Q 38 P MAYER La distinction entre r gles et d cisions et le droit international priv Paris Dalloz 1973 39 Ch PAMBOUKIS op cit note 15 Voir aussi P CAILLE L acte public en droit international priv Paris Economica 2004 40 Ch PAMBOUKIS ibid p 21 41 Ibid p 35 45 296 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 l acte quasi public serait ainsi le r sultat d une action extrin s que de l autorit publique 2 c est dire non essentielle sa validit Ces actes sont essentiellement mat riels une transcrip tion un enregistrement etc assez simples et non intellectuels43 Ils ne se pr teraient donc pas un contr le de la loi appliqu e Au contraire selon l auteur si l autorit intervient pour participer la validit intrins que de l acte on se trouve en dehors de la cat gorie des actes quasi publics ce qui donne pr
330. igence Gourdeau c Letellier de St Just 2002 R J Q 1195 C A 10 Voir notamment Jean Louis BAUDOUIN et Patrice DESLAURIERS La respon sabilit civile v 1 7 d Cowansville ditions Yvon Blais 2007 n 1 238 p 202 Louis BAUDOUIN Le droit civil de la Province de Qu bec Mod le vivant de droit compar Montr al Wilson amp Lafleur 1953 p 1285 Ronald I COHEN Nui sance A Proprietary Delict 1968 14 McGill L J 124 136 138 Francois HELEINE Des moyens de rejoindre les auteurs d un trouble de voisinage 1974 34 R du B 71 76 Jean HETU Les recours du citoyen pour la protection de son environnement 1989 92 R du N 1687 175 Monique LUSSIER De certaines notions et recours de droit civil en mati re de responsabilit envi ronnementale extracontractuelle dans Service de la formation permanente du Barreau du Qu bec D veloppements r cents en droit de l environnement Cowans ville Editions Yvon Blais 1999 p 1 aux pages 10 et 43 A POPOVICI pr cit note 6 11 P C LAFOND pr cit note 5 394 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 L autre caract ristique de cette d cision est l absence de revi rement jurisprudentiel Contrairement 4 ce que d aucuns com mentateurs ont pu laisser croire le jugement rendu dans Ciment du Saint Laurent ne fait pas ceuvre de droit nouveau D s 1896 cette th orie a t reconnue par la Cour supr me elle m me
331. igne http www mapaq gouv ac ca NR rdonlyres 318748C9 079E 495C B694 6D84CA369425 0 Rapport_Desjardins_Ministre_241003 pdf page consult e le 10 d cembre 2008 INTERNATIONAL ASSESSMENT OF AGRICULTURAL KNOWLEDGE SCIENCE AND TECHNOLOGY FOR DEVELOPMENT IAASTD Rapport de l valuation interna tionale des sciences et technologies agricoles au service du d veloppement de l UNESCO 15 avril 2008 en ligne http portal unesco org fr ev php URL_ID 42192 amp URL_DO DO_ PRINTPAGE amp URL_SECTION 201 html page consult e le 9 d cembre 2008 FEDERATION INTERNATIONALE DES MOUVEMENTS D AGRICULTURE BIOLOGIQUE IFOAM R gles pour la production et la pr paration en agriculture biologique en ligne http shop ifoam org bookstore download_preview in tro_Norms_French_2005 pdf page consult e le 29 d cembre 2008 MINISTERE DU DEVELOPPEMENT DE L ENVIRONNE MENT ET DES PARCS MDDEP L utilisation des pesticides dans les mais et le soya en ligne http www eauquebec com pesticides mais_soya index htm page consult e le 28 d cem bre 2008 538 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 OFFICE DE LA PROPRIETE INTELLECTUELLE DU CANADA Base de donn es sur les marques canadiennes en ligne http strategis ic gc ca app cipo trademarks search tmSearch do language fre page consult e le 23 d cembre 2008 ORGANISATION MONDIALE DU COMMERCE OMC Pro gramme de travail de DOHA Extension de la protection addi
332. il canadien de la magistra ture ne recommande sa destitu tion a soulign le fait que celui ci n avait pr sent ses excuses qu au septi me jour d audition quatre ans apr s le d p t de la plainte28 Cette appr ciation d favorable a t ent rin e par le Conseil 9 et d autres rapports d enqu te ont aussi relev le manque de dili gence du juge dans la pr sentation d excuses30 Un troisi me facteur domine cependant en importance les deux autres les excuses doivent per mettre de r tablir la confiance des justiciables dans la capacit du juge d exercer ad quatement ses fonctions judiciaires Comme l explique le Conseil canadien de la magistrature dans le Rapport Cos grove C C M m me des excuses profondes et sinc res peuvent ne pas suffire a r parer le tort caus a la confiance du public lorsque l inconduite d un juge est grave et prolong e 32 Le Conseil a alors conclu que l inconduite du juge Cosgrove tait tellement grave qu aucune expression de regrets ne pouvait r tablir la confiance du public33 Au plan d ontologique la faute commise par un juge d borde donc le cadre limit du rapport de droit qui le rattache aux personnes affec t es par sa conduite Elle touche plus fondamentalement un l ment constitutif de l ordre juri dique la capacit des institutions judiciaires de pr server par la confiance qu elles inspirent l adh sion des justiciable
333. il n avait pas la comp tence ratione materi pour entendre la cause l arbitre de grief d tenant une comp tence exclusive sur l interpr tation et l application de la convention collective 136 Voir Qu bec Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse c Qu bec Procureur g n ral pr cit note 11 137 Ibid 138 Les faits de ce litige sont relat s dans la d cision de la Cour supr me Qu bec Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse c Qu bec Pro cureur g n ral pr cit note 11 par 2 4 139 Pour une tude plus approfondie sur ce dossier voir Christian BRUNELLE L mergence des associations parall les dans les rapports collectifs de tra vail 2002 57 R I 282 286 288 D NADEAU L arr t Morin et le monopole de repr sentation des syndicats assises d une fragmentation pr cit note 12 p 162 163 366 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 Devant le T D P Q la question en litige tait la suivante Est ce que le pr sent litige rel ve de la juridiction exclusive de l arbitre de grief au motif qu elle r sulte totalement et enti re ment de l interpr tation et de l application de la convention collec tive puisqu elle porte sur les conditions de travail n goci es 140 Le T D P Q avait d cid de revoir le test de la d termination de la comp tence de l arbitre de grief Apr s l analyse de la jurispr
334. ilit sans faute ou le courant fond sur la faute L arr t du plus haut tribunal du pays s inscrit dans une ten dance internationale optant pour un r gime de responsabilit ind pendant de la faute en mati re de trouble de voisinage La Cour analyse succinctement trop 4 notre avis les exemples de la France et de la common law canadienne 8 mais ceux de la Suisse et de la Belgique auraient pu galement tre cit s Par surcroit les r dacteurs du jugement n h sitent pas a ajouter des consid rations sociales et politiques 4 leurs motifs en soulignant que la reconnaissance d une responsabilit sans faute favorise des objectifs de protection de l environnement et le renforcement de l application du principe du pollueur payeur A une poque o les pr occupations citoyennes envers l environ nement n ont jamais re u autant d attention et o l exercice des pouvoirs priv s de la soci t civile entend se tailler une plus grande place devant les tribunaux pour combler l inaction des pouvoirs publics et leur manque de ressources cet aval de la Cour supr me s inscrit dans la r alit socio conomique contemporaine 16 OFFICE DE R VISION DU CODE CIVIL Comit du droit des obligations Rap port sur les obligations Montr al 1975 art 95 p 148 Cette proposition a t suivie d une autre semblable en 1977 dans le Rapport sur le Code civil du Qu bec v 1 Projet de Code civil Qu bec diteur o
335. iminelle et p nale 1 62 TAT POUVOIR Les valeurs de la communaut et la justification de l action gouvernementale en mati re criminelle et p nale 1 62 FAILLITE ET INSOLVABILIT Coop ration judiciaire et insolvabilit transfrontali re un nouveau cadre l gislatif 181 218 GR VE ET LOCK OUT Services essentiels et recours collectif y a t il double emploi 63 90 HOMOSEXUALIT ASPECT SOCIAL Les valeurs de la communaut et la justification de l action gouvernementale en mati re criminelle et p nale 1 62 HYPOTHEQUE Le nouveau r gime qu b cois des stiret s sur les valeurs mobili res 541 572 INSOLVABILITE INTERNATIONALE Coop ration judiciaire et insolvabilit transfrontali re un nouveau cadre l gislatif 181 218 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 603 INTERPRETATION DES LOIS CHARTE CANADIENNE DES DROITS ET LIBERTES Les droits et libert s de la personne en milieu syndical l ar bitre de grief ou le Tribunal des droits de la personne quel est le forum comp tent 327 384 INTERPRETATION DES LOIS CHARTE DES DROITS ET LIBERTES DE LA PERSONNE Les droits et libert s de la personne en milieu syndical lar bitre de grief ou le Tribunal des droits de la personne quel est le forum comp tent 327 384 JUGE Les excuses d un juge quant son inconduite 573 582 MORALE Les valeurs de la communaut et la justification de l action gouvernementale en mati r
336. imites de la LARTV quant la protection de la biodiversit Outre l appellation biologique les autres appellations r ser v es reconnues par la LARTV n imposent pas dans leur cahier de charge de normes quant la protection de l environnement En effet il n est pas l objet de l appellation d origine par exemple d imposer une limite pour la quantit de pesticides utilis e ou encore l utilisation ou non d OGM De plus les appellations n gli gent des questions telles que le type d emballage utilis les dis tances parcourues et modes de transport utilis s tout au long du cycle de vie du produit biologique certifi En ce sens l appellation r serv e autre que biologique offre une information au consom mateur qui n inclut pas les questions de protection de l environ nement car les labels agricoles ont t mis en place pour assurer au consommateur la meilleure qualit possible et au producteur le meilleur prix possible Toutefois nous sommes d avis que la protection de l envi ronnement est une condition sine qua non de la p rennit des appellations r serv es Face aux nouveaux consommateurs qui souhaitent encourager des produits thiques qui contribuent au 285 Ibid 286 Voir Daniel Mercier GOUIN La multifonctionnalit de l agriculture une nouvelle fa on de soutenir l agriculture ou une nouvelle justification pour ne rien changer 2000 Le Coop rateur agricole octobre p
337. in la Commission d acc s l information rappelait que l appr ciation judi ciaire de la nature essentielle du litige ne peut emporter sur l intention mani feste du l gislateur et d termine que l article 122 maintenant l article 134 2 de la Loi sur l acc s aux documents des organismes publics et sur la protec tion des renseignements personnels lui conf re une comp tence exclusive pour 374 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 Apr s avoir fait une revue de la jurisprudence pertinente nous constatons que la question du conflit de comp tence n est pas encore r gl e Par la lecture des crits de plusieurs auteurs ana lys s et synth tis s dans la section subs quente nous pouvons clairement dire qu il existe deux coles de pens e diff rentes une voulant donner plus de place au T D P Q dans les dossiers de dis crimination m me en milieu syndical et l autre voulant respecter les crits de la Cour supr me des ann es 90 et de l intention du l gislateur en affirmant que le principe ultime retenir est celle de la comp tence exclusive de l arbitre de grief C Un conflit juridictionnel ou plut t un conflit entre les droits collectifs et les droits individuels des salari s syndiqu s Le droit l galit est reconnu tout individu Tous ont droit au respect des libert s fondamentales pr vues dans la Charte qu b coise160 Dans les rapports collectifs de travail les salari s b
338. incipe de proximit a pour but de pr venir le forum shopping unilat ral et injuste Lorsqu il est bien utilis dans une formulation r aliste des facteurs de rattachement il est cens d signer aussi la loi qui devrait tre aussi la plus effective par exemple lorsqu il d signe la loi de la r sidence habituelle d une personne pour r gir son statut personnel ou la loi de la r sidence du d biteur de la prestation caract ristique pour r gir les effets d un contrat Le professeur Lagarde avance ce propos que l on ne devrait plus se contenter d une application abstraite mais que l on devrait consid rer concr tement l application des r gles de droit international priv notamment pour maintenir la coh rence du 81 En situation internationale caract re priv du fait de l absence de juridiction supr me ayant comp tence universelle chaque tat reste libre de d cider lui m me de la validit et des effets sur son territoire qu il va donner cette situation En cons quence il n existe aucun droit acquis mais uniquement des droits acqu rir en principe en vertu d une loi que chaque tat s lectionne en appliquant sa r gle de droit international priv sa r gle de conflit de lois La question de la reconnaissance du droit acquis dispara t au profit de la d termination de la loi comp tente selon la r gle de conflit de lois du juge saisi Exceptionnellement si une d cision trang re a d
339. ins et spiritueux Si les Membres arrivaient ce consen sus les IGP en mati res agricoles ne seraient plus consid r es comme des marques de commerce et une nouvelle loi f d rale pourrait avoir certains effets sur le syst me d appellations r ser v es du Qu bec Toutefois selon nous cette situation n affecterait pas la protection que le Qu bec vise offrir par le biais de la LARTV En effet la loi qu b coise tant bas e sur le mod le euro p en il y a fort parier que la r glementation f d rale aille dans le m me sens L IGP et PAO seront peut tre confront es une situation similaire celle de la certification biologique pour laquelle le gouvernement f d ral a d l gif rer des fins d unifor misation afin de respecter les exigences des pays importateurs de produits bas es sur les normes internationales et pour assurer le commerce interprovincial Bref notre analyse de l accord AsA de l accord OTC et de l accord ADPIC nous confirme que les appellations r serv es de la loi qu b coise sont en conformit avec le droit international co nomique Dans ce sens les appellations r serv es constituent un outil que le Qu bec devrait d velopper notamment pour travail ler la mise en place de la vision d avenir du secteur agricole et agroalimentaire tablie par la CAAAQ Voyons maintenant le cadre juridique permettant le d veloppement de ces appellations r serv es 175 Bernard
340. ins que les IGP sont reconnues et prot g es au niveau multila t ral Ainsi en vertu de ce qui pr c de la mise en place au Qu bec d un registre d appellations serait tout fait conforme au droit international conomique Suite entr e en vigueur de ADPIC en 1994 les pays ont d ajuster leurs lois pour se conformer aux nouvelles exigences Ce fut le cas du Canada qui ajouta la d finition d indication g o graphique dans la Loi sur les marques de commerce 2 de fa on satisfaire aux obligations additionnelles de PADPIC relatives aux IGP des vins et aux spiritueux 73 l article 2 de la loi d finit depuis P lt indication g ographique comme D signation d un vin ou spiritueux par la d nomination de son lieu d origine territoire d un membre de l OMC ou r gion ou localit de ce territoire dans les cas o sa r putation ou une autre de ses qua lit s ou caract ristiques peuvent tre essentiellement attribu es cette origine g ographique cette d signation doit tre prot g e par le droit applicable ce membre sauf si le lieu d origine est le Canada 174 le Chili la Colombie El Salvador l Equateur les Etats Unis le Guatemala le Honduras la Nouvelle Z lande le Panama le Paraguay les Philippines la R publique dominicaine et le Taipei chinois OMC en ligne http www wto org french tratop_f trips_f gi_background_f htm protection page consult e le 29 d cembre 200
341. inscription de valeurs mobili res un compte de titres aupr s d un interm diaire comme un courtier ce droit est un titre inter m di on dira que l investisseur d tient un titre interm di et non une valeur mobili re Le terme titre interm di sert donc d crire le droit du titulaire du compte l gard d une valeur mobi li re ou d un autre bien incorporel cr dit son comptet4 Un compte de titres peut en effet comprendre non seulement des valeurs mobili res au sens de la LTVM mais aussi d autres biens incorporels comme on le verra ci dessous Les r gles relatives aux s ret s sur titres s articulent autour de ces cat gories titres d tenus directement valeurs avec ou sans certificats ou encore titres indirectement d tenus titres interm di s 1 3 La notion d actif financier La LTVM utilise le terme g n rique d actif financier pour d crire les valeurs mobili res et certains autres biens incorporels lorsque ces valeurs et autres biens sont inscrits dans un compte de titres Les articles 10 11 et 14 de la LTVM d finissent l expression valeur mobili re aux fins de cette loi et donc aussi aux fins du r gime des s ret s cette expression comprend notamment les actions titres de participation et obligations d un metteur constat s par un certificat ou dont le transfert peut tre inscrit dans les registres de l metteur s ils sont n gociables sur un
342. ion 138 Ciment par 116 Voir aussi Qu bec Curateur public c Syndicat national des employ s de l h pital St Ferdinand pr cit note 137 397 confirm par pr cit note 137 par 85 139 Pr cit note 97 par 53 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 431 d une double possibilit de demander une injonction soit en vertu du droit commun art 751 C p c mais galement en vertu de Particle 19 2 de la Loi sur la qualit de l environnement si lacte reproch porte atteinte un droit reconnu l article 19 1 et nest pas autoris par la loi les r glements et les certificats d autorisation 40 Si l injonction para t attrayante la possibilit d en obtenir une demeure cependant moins claire Depuis le d but la demande d injonction collective n a pas sembl consti tuer un frein l autorisation de recours collectifs Sauf quelques dissidences 41 le recours l injonction a t souvent permis au stade de l autorisation pour contrer des troubles de voisinage142 La Cour d appel a d ailleurs avantageusement interpr t l article 19 3 de la Loi sur la qualit de l environnement afin de faciliter l acc s du citoyen aux tribunaux pour agir comme repr sentant de l int r t public dans les cas d atteinte ill gale la qualit de l environnement143 L o le b t blesse c est que l injonction demeure un rem de discr tionnaire que peut octroyer le tribunal ou non selon les
343. ion du Code du travail La Charte pr voit galement un recours pour faire respecter les droits reconnus par ces dispositions ce recours est inscrit l article 49 Par cette dispo sition le l gislateur conf re la personne victime d une atteinte illicite des droits prot g s le droit d obtenir que cesse cette atteinte et le droit la r paration du pr judice en r sultant Contrairement aux lois pr c demment mentionn es et en toute logique puisque la port e de la Charte ne se limite pas au seul milieu du travail le l gislateur n a pas d termin la juridiction qu il entend privil gier Il affirme plut t le droit de la personne victime la cessation de l atteinte et la r paration Il appartient au d tenteur du droit de le faire valoir dans le cadre et en vertu de la juridiction qui s applique l o l atteinte est survenue Pour le l gislateur il est clair sous r serve d une disposition expresse l effet contraire que ce droit doit pr valoir quelles que soient ou malgr les limites des diverses juridictions en vertu desquelles il peut s exercer Ainsi lorsque les parties une convention collective ont sp cifique ment exclu de la juridiction de l arbitre une situation relative une condition de travail en imposant par exemple des conditions d ouverture l exercice du recours il s ensuit qu il existe pour la personne victime d une atteinte illicite un droit fondame
344. ion majoritaire se trouvent aux paragraphes 27 30 du jugement Qu bec Commission des droits de la personne et des droits de la jeu nesse c Qu bec Procureur g n ral pr cit note 11 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 371 question un peu diff rente de celle retenue par la juge en chef Selon lui la question qu il devait se poser tait la suivante Le principe bien tabli au Qu bec de l exclusivit arbitrale doit il tre abandonn pour faire place la comp tence du Tribunal des droits de la personne lorsque le litige opposant des travailleurs syndi qu s et un employeur soul ve une question touchant aux droits de la personne 155 Le juge Bastarache rappelle que le principe de la comp tence exclusive de l arbitre de grief provient non seulement de l arr t Weber mais aussi des crits du juge Estey dans la d ci sion St Anne Nackawic L objectif de la comp tence exclusive de l arbitre tait de faire en sorte d viter le d doublement des recours Permettre un autre tribunal sp cialis dans le cas esp ce le T D P Q d avoir une comp tence concurrente avec l arbitre ne permet pas une meilleure administration de la justice dans le monde du travail De plus selon le juge Bastarache la majorit interpr ta mal les principes retenus des arr ts Weber et Regina Police En plus de tenir compte de deux aspects fonda mentaux lors de la d termination de la comp tence exclusive de l arbit
345. ion publi quel87 Ces m moires apr s avoir reconnu l importance d agir dans le secteur par une r elle politique des appellations et l effort dudit projet de loi en ce sens ont soulign que le projet de loi 113 tait insuffisant D abord les m moires s accordaient sur le fait que le projet de loi amenait une certaine confusion entre les diff rentes appellations notamment quant l utilisation des termes 182 Loi modifiant la Loi sur les appellations r serv es projet de loi n 113 d p t du rapport de consultation le 26 octobre 2005 premi re session 37 l gislature Qu bec ci apr s Projet de loi n 113 183 Le projet de loi modifiait ainsi l article 1 de la LAR en changeant les mots de leur r gion de production et de leur sp cificit par les mots de leur lien au ter roir ou de leur sp cificit notamment fermi re ou artisanale Loi modifiant la Loi sur les appellations r serv es projet de loi n 113 d p t du rapport de consul tation le 26 octobre 2005 premi re session 37 l gislature Qu bec ci apr s Projet de loi n 113 184 Cons quemment l article 10 2 de la LAR se trouvait modifi par l addition d un paragraphe affirmant d terminer dans les cas d appellations titre d attes tation du lien au terroir ou titre d attestation de sp cificit les autres crit res et exigences ainsi que les documents et renseignements requis lorsque la de
346. ions r serv es de 1996 54 4 La has ass E a 498 3 1 2 Le projet de loi 113 modifiant la Loi sur les appellations r serv es 499 3 1 3 Le projet de loi 137 Loi sur les appellations r serv es et les termes valorisants 501 3 2 La Loi sur les appellations r serv e et les termes valorisants LARTV 502 3 2 1 Le cadre juridique de la loi 502 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 453 a Lobjet et le champ d application de la LARTV 502 b La mise en place du Conseil des appellations r serv es et des termes valorisants CARTV 504 c La reconnaissance des organismes de certification 507 d La reconnaissance d appellations r serv es 509 e Le contr le et la surveillance 511 f Les infractions aux termes de la LAREV sasinan Li RSA Sok Bees 511 g Le financement du CARTV 514 3 2 2 Les limites structurelles de la LARTV 514 a Les m canismes de surveillance des appellations r serv es 514 b Le budget de fonctionnement du CARTY al atoire et incertain 516 c L absence de protection des produits agricoles non alimentaires 519 d Les objectifs de la LARTV au regard de la multifonctionnalit de l agriculture 520 e Les limites de LARTV quant la protection de la biodiversit 522 CONCLUSION ss 3 5 48 4a ead
347. ique Maintenant que le portrait historique est bien mis en place nous pouvons nous attarder au deuxi me volet de notre sujet soit la notion de la comp tence exclusive de l arbitre de grief et l analyse de son volution dans le temps travers la jurisprudence 34 R BLOUIN pr cit note 15 p 41 35 Loi modifiant le Code du travail et la Loi du minist re du Travail et de la Main d uvre L Q 1977 c 41 ci apr s Loi de 1977 36 R BLOUIN pr cit note 15 p 40 37 Loi de 1977 pr cit note 35 art 48 38 Loi modifiant le Code du travail et diverses dispositions l gislatives L Q 1983 c 22 39 R BLOUIN pr cit note 15 p 43 40 Loi modifiant la Loi sur le Conseil consultatif du travail et de la main d uvre et d autres dispositions l gislatives L Q 1991 c 76 art 4 Loi modifiant le Code du travail L Q 1994 c 6 art 25 26 Loi concernant l harmonisation au Code civil des lois publiques L Q 1999 c 40 art 59 Loi modifiant le Code du travail insti tuant la Commission des relations de travail et modifiant d autres dispositions l gislatives L Q 2001 c 26 art 49 53 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 339 IL LARBITRAGE DE GRIEF UN REGIME DETERMINE PAR LA LOI ET BALISE PAR LA JURISPRUDENCE La fonction arbitrale telle que vue dans la section pr c dente a volu avec le temps Le syst me arbitral mis en place lors de adoption du Code d
348. ir a une autre juridiction qui la loi en cause l aurait explicitement confi e 171 In vitablement m me si cela n tait pas l intention du l gis lateur la fonction arbitrale s est judiciaris e avec l volution de la jurisprudence Les arbitres ne sont plus consid r s comme l arbi tre des parties mais plut t comme l arbitre de la loi Le manque de pr cision provenant de la Cour supr me nous permet de dire qu il doit y avoir n cessairement une r forme du syst me dans lopti que de mieux servir l administration de la justice Il y a eu au fil des derni res ann es plusieurs propositions int ressantes L id e d instaurer une Commission nationale d arbitrage r fut e par certains acteurs du milieu 72 a d j t propos e dans le milieu juridique Par contre nous croyons qu il est difficile d en arriver un consensus Apr s avoir analys et synth tis les commentaires diver gents de plusieurs auteurs il faut constater qu il est difficile pour nous de prendre position ferme sur la question du conflit de com p tence Les deux opinions sont soutenables en droit Les d fen seurs de l exclusivit arbitrale affirment que l arbitre de grief d tient toutes les qualifications n cessaires pour trancher les liti ges concernant les violations la Charte qu b coise173 Nous ne remettons pas en doute cette th orie Par contre nous croyons que m me ces auteurs ne peuvent nier que le T
349. ire que si l ex cution est mani festement contraire l ordre public de l tat requis 117 Les articles 3 10 11 et 20 de la Convention de La Haye de 1971 uniformisent en principe les comp tences juridictionnelles des tats parties sous certaines r serves contenues notamment l article 12 comp tences exclusives analogues celles que l on trouve l article 3165 C c Q et l article 23 accords compl mentaires d rogatoires 118 M LACHANCE op cit note 2 p 304 estime plut t qu il s agit du lieu o Pins trumentum est dress donc le lieu de r daction de l acte non directement celui de la rencontre des volont s lieu de conclusion lieu du negotium Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 315 re oit dans un a roport en transit par exemple Nagoya au Japon Or c est en ce lieu au Japon qu il faudrait savoir si la transaction est devenue ex cutoire pour que le Qu b cois puisse b n ficier de l article 3163 C c Q au Qu bec Si le domaine de cette disposition avait t limit aux transactions judiciaires pas s es devant un juge on aurait vit ce probl me En l tat actuel du droit on peut se demander quel autre rattachement serait per tinent Si l on suit la logique de la m thode de la reconnaissance une autre interpr tation beaucoup plus satisfaisante est possible On devrait simplement tenir compte du lieu o une autorit judiciaire
350. isation de l indication g ographique ou que ladite utilisation constitue un acte de concurrence d loyale au sens de la convention de Paris 1967 Ainsi et reprenant les exemples utilis s par Addor et Grazioli l utilisation Tequila espagnole ou vin rouge de type Bordeaux produit en Australie serait interdite alors qu une indication fromage type Machego produit du Mexique ne le serait pas automatiquement165 Ces deux niveaux de protection offerts dans ADPIC ont ces derni res ann es entra n un mouvement qui vise tendre la protection additionnelle offerte par l article 23 aux vins et spiri tueux tous les produits et notamment aux produits agricoles166 En effet plusieurs sont d avis qu il est important de prot ger les produits agroalimentaires particuli rement pour viter qu ils deviennent des noms communs ou g n riques 167 ou lorsqu un terme a d j t enregistr en tant que marque de fabrique ou de commercel68 Avec le temps l mergence de termes g n riques enl verait de la notori t aux produits originaux Toutefois cer tains pays dont le Canada sont contre l id e d tendre cette pro tection169 Ces derniers sont d avis que le niveau de protection est 165 Ibid 166 OMC Conseil G n ral Comit des n gociations commerciales WT GC W 587 TN C W 48 08 0737 19 f vrier 2008 Communication pr sent e par les Com munaut s europ ennes l ex R publique yo
351. ise la m thode con flictuelle44 De plus il wy aurait aucun probl me de localisation ce sujet du fait de l intervention d une autorit clairement d termin e donc aucun besoin de la r gle de conflit pour choisir une loi qui en fait se sera d j appliqu e L effectivit de intervention motif d j invoqu en soi comme argument localiserait aussi objective ment l acte tranger dans son ordre juridique d origine sans n cessit de lui rechercher une autre localisation4 Pour les actes quasi publics r ceptifs de type d claratif d un tat de droit pr existant qu ils servent renforcer il s agira pour ce qui concerne leur caract re d instrument public instru mentum de v rifier leur r gularit formelle c est dire la com p tence de l autorit et le respect des formes locales ainsi que la conformit de leur ex cution ventuelle avec l ordre public de l tat de r ception47 On pourra alors les reconna tre et leur don ner des effets qui d pendront de l activit laquelle l autorit s est livr e effet de preuve de titre etc Par contre l acte priv nego tium par exemple s il s agit d un contrat sera sujet la m thode conflictuelle pour sa validit et ses effets48 42 Ibid n 26 p 24 43 Ibid n 136 p 92 44 Ibid p 25 Chaque fois que la r ception conditionne la validit du rapport juri dique il y a mergence de la
352. isse pas avoir un caract re d finitif 127 M me une transaction portant sur une pension alimentaire elle m me susceptible de modification sera normalement d finitive et non interlocutoire car on imagine assez mal comment un accord de volont de ce genre mettre fin un proc s ou l viter puisse tre temporaire ou autrement qualifi En plus de l intervention potentielle des r gles de prescription extinctive il serait en effet dune utilit tr s marginale de s entendre par exemple pour ne pas entamer un proc s pendant un certain temps sans engager le futur Toutefois la philosophie sous jacente la m thode de la reconnaissance la coordination des syst mes en cas de situation mat rialis e et d j consacr e l tranger implique la condition 127 Cf B DUTOIT op cit note 13 p 115 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 321 que le point de vue concret de l tat tranger se soit d j cris tallis Sinon il n y a rien reconnaitre128 Dans cette optique il faudrait plut t envisager et v rifier cas par cas le respect de cette triple condition par rapport la d cision d homologation ou la proc dure aboutissant l tranger donner force ex cutoire la transaction d Absence de contrari t avec l ordre public L article 3155 C c Q distingue entre les cas de violation de l ordre public au plan proc dural et ceux de violation de l ordr
353. iste_certificateurs_agrees page consult e le 10 d cembre 2008 227 LARTV art 9 228 R glement sur l examen des demandes de reconnaissance d appellations art 2 229 Ibid art 13 230 Ibid art 2 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 509 langerie patisserie biscuiterie y compris les huiles Les produits contenant de l alcool comme les bi res vins et autres spiritueux sont compris dans ce champ d application Sont exclues les eaux min rales 231 Selon le r glement la reconnaissance de toute appellation est le r sultat d une d marche collective de protection En effet les demandes de reconnaissance doivent provenir d un groupe ment de demandeurs l galement constitu peu importe leur forme juridique232 La d nomination faisant partie du domaine public lorsqu un groupement demandeur se fait reconna tre lau torisation d utiliser une appellation il n est pas propri taire de la d nomination et sera consid r comme utilisateur de cette der ni re Le r gime qu b cois est un syst me ouvert qui permet tous ceux qui respectent le cahier des charges enregistr d utiliser la d nomination y ayant trait233 Les autres articles du R glement sur l examen des demandes de reconnaissance d appellations mettent en place la structure d valuation n cessaire la reconnaissance d appellations li es au mode de production de leur r gion de production ou de leur sp cificit De plus on
354. it interna tional conomique semblent favoriser le volet conomique de l agriculture au d triment des autres fonctions que joue cette der ni re dans la soci t 2 Face l ventualit d une ouverture encore plus grande des fronti res aux termes de l accord sur l agriculture et dans le cadre des n gociations du cycle de Doha POMC l mergence de fermes artisanales biologiques ou du terroir ris que de n cessiter certaines formes d appuis du gouvernement du Qu bec pour pouvoir survivre face la concurrence ext rieure Or en tant que Membre de POMC depuis 1995 le Canada et le 10 Lorsque nous parlons de diversification de l agriculture nous ne cherchons pas mettre le postulat que l agriculture du Qu bec n est pas diversifi e Nos propos ont pour objectifs de reprendre les id es du rapport de la CAAAQ l effet que le Qu bec devrait favoriser le d veloppement de produits diff renci s Notre travail wa pas l ambition d avoir fait des recherches sur la diversification des productions du Qu bec Il semble que malgr la sp cialisation et la sectorisation de l agricul ture certains la consid rent malgr tout assez diversifi e en termes de produc tions pr sentes sur le territoire Voir CAAAQ Agriculture et agroalimentaire assurer et b tir l avenir tudes compl mentaires p 1 5 en ligne http www caaaq gouv qc ca userfiles File Dossiers 2012 20fevrier Etudes 20comple mentaires p
355. it que le voisin prouve que les inconv nients subis exc dent la mesure des inconv nients normaux du voisi nage la lumi re des trois crit res de l article 976 C c Q exami n s pr c demment la nature des fonds leur situation et les usages locaux Dans Ciment du Saint Laurent compte tenu de l intensit des retomb es de poussi re de ciment des odeurs de soufre et des bruits caus s par l exploitation de la cimenterie les voisins subissaient des inconv nients anormaux qui exc daient les limites de la tol rance que les voisins se doivent en vertu de l article 976 C c Q D s lors l examen de la conduite de l auteur du trouble et les d marches entreprises pour minimiser les inconv nients perdent toute pertinence dans l tablissement de la respon sabilit ce qui ne signifie pas pour autant que le tribunal ne puisse en tenir compte dans l imposition de la sanction55 48 Ciment par 58 49 J L BAUDOUIN et P DESLAURIERS pr cit note 10 n 1 238 1 245 p 201 202 207 208 50 F FRENETTE Bilan d cennal de la r forme du droit des biens 2003 R du N 309 337 51 Gourdeau c Letellier de St Just pr cit note 9 par 40 La Cour d appel dans Ciment du Saint Laurent avait galement mentionn ce principe d quilibre des droits entre voisins Ciment du Saint Laurent inc c Barrette 2006 R J Q 2633 C A par 163 et 177 52 Ciment par 30 53 Gagnon c Caron 1997
356. l ce dernier pouvait donner des instructions relatives au compte 49 Ce dernier cas est galement peu susceptible de se pr senter il faudrait qu un courtier apr s avoir conclu un accord de ma trise avec un premier cr ancier acc de la demande de son client de transf rer les titres un compte ouvert au nom d un second cr ancier Le transfert ne lib rerait pas le courtier de sa respon sabilit contractuelle envers le premier cr ancier si l accord de ma trise pr voyait que seul le premier cr ancier pouvait donner au courtier des instructions de trans fert Selon la qualification juridique attribu e un titre interm di on pourrait de plus soutenir qu il ne s agit pas vraiment ici d un conflit de priorit puisque le cr dit au compte du second cr ancier a tabli de nouveaux titres interm di s voir la formulation de l article 103 de la LTVM 50 Art 2714 3 C c Q 562 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 cherchera normalement a obtenir que le courtier lui consente une cession de rang les formulaires d accord de ma trise couramment utilis s par les pr teurs et les courtiers comportent souvent une telle cession de rang La seconde r gle particuli re aux interm diaires concerne l hypoth que sans d possession accord e par un interm diaire sur des valeurs ou titres vis s par la LTVM Comme on l a vu pr c demment une telle hypoth que est r put e publi e par sa cons ti
357. l personality of the multi national enterprise and the governance gap problem HOWARD Diane Making do with what we have creating cer tainty in private space law JOLY Yann L utilisation de mod les ouverts de collaboration dans le cadre de la recherche en g n tique humaine promou voir la vertu par l innovation sociale KENT Avidan International competition policy and the WTO Future Pathways KOVUDHIKULRUNGSRI Lalin Legal issues using earth observation satellite for pre disaster management LEE Sharon Hoi Yiu Conflicts of conscience respect restraint and reasonable accommodation for Canadian health care pro fessionals LIPP Eric Are you in or out The impact of declarations under the Cape Town Convention Aircraft Protocol on achieving glo bal legal uniformity of aircraft financing law LUONGO Norberto Shooting down laws a quest for their validity MAJLESSI Mohammad A balancing act a framework for parti cipation of non state actors in the World Trade Organization MALDONADO SANTIAGO Michelle Legal aspects of safety management systems and human factors in air traffic control MENEZES Antonia Developing states long walk to freedom an examination of the principle of non discrimination substantive equality and proportionality in investor state disputes Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 591 MISSIRE Ga lle Women s right to political participation in post conflict tra
358. la gravit des inconv nients et du crit re de l ant riorit Par cons quent les principes fondamentaux d quit exigent de reconna tre au d fendeur le droit de se d fendre dans le cadre d une analyse au cas par cas lorsque la situation l exige 118 L argument de la sp cificit du cas de chaque membre est ici repris et d velopp par l auteur sous l angle des moyens de d fense Utilis e quelques reprises avec un certain succ s en mati re de responsabilit civile notamment dans l affaire Nagar119 datant d avant 1990 cette pr tention d accroc au droit d une d fense quitable a par ailleurs t rejet e par les tribu naux120 au m me titre que l inconstitutionnalit de certaines dis positions du recours collectif relativement l impossibilit d en appeler du jugement d autorisation121 Il est bien entendu que la 117 M GAGN pr cit note 53 p 123 118 Ibid nos italiques 119 Nagar c Ville de Montr al 1988 R J Q 2219 C S confirm par 1991 R D J 604 C A 120 Pharmascience inc c Option consommateurs 2005 R J Q 1367 C A 121 New York Life Insurance Co c Vaughan J E 2003 296 C A autorisation de pourvoi la Cour supr me refus e le 19 juin 2003 Piro c Novopharm Ltd J E Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 425 th se de la d fense pleine et enti re teinte le d bat d une aura d quit et de l galit Mais derri re ce
359. la reconnais sance est donc cens e favoriser l effectivit du droit La coordination entre syst mes juridiques en r sulterait ce qui est aussi l un des objectifs essentiels du droit international priv sinon le plus important puisqu il rejoint un objectif de maintien de la coh rence du rapport juridique priv 36 en contexte international De surcro t il semblerait que si l on attribue comme il se doit la r gle de conflit de lois une fonction de r partition des comp tences l gislatives tatiques par le biais d une localisation des rapports priv s cette intervention suffirait aussi pour locali ser objectivement la situation dans l ordre juridique de cette auto rit qui selon ses limites inh rentes ne pourrait appliquer que sa 34 P LAGARDE La reconnaissance mode d emploi loc cit note 15 n 14 35 P LAGARDE D veloppements futurs loc cit note 15 p 232 36 Voir Ch PAMBOUKIS La renaissance m tamorphose de la m thode de recon naissance loc cit note 15 p 529 n 20 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 295 propre loi De toute mani re le domaine de la r gle de conflit devrait tre restreint aux cas o il est n cessaire de localiser objec tivement une situation ce qui n est pas toujours le cas37 On aborde ainsi l argumentation plus th orique favorable la m thode Sur ce plan l une des id es ayant d clench cette tendance fu
360. la soi disant subjectivit des crit res et le pouvoir d appr ciation des tribunaux b a Objectivit des crit res de l article 976 C c Q les failles de l approche subjective Pour ne pas sombrer dans la subjectivit la plus pure le l gislateur a eu la sagesse de pr voir des crit res d appr ciation objectifs de la mesure des inconv nients normaux du voisinage et des limites de la tol rance entre voisins La nature des fonds leur situation et les usages locaux nonc s en toutes lettres l article 976 C c Q agissent comme remparts la subjectivit et permet tent au pouvoir judiciaire d objectiver l appr ciation des inconv nients caus s Par exemple en mati re de bruit la subjectivit ne r gne t elle pas en norme absolue Ce qui est tol rable pour l un peut tre 422 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 insupportable pour l autre selon la sensibilit auditivel18 Le sommeil l ger d un voisin peut tre troubl au moindre bruisse ment tandis que des hurlements n arriveront pas r veiller son vis vis Cette norme d valuation n a pourtant pas lieu d tre Le juge de premi re instance responsable de l appr ciation de la preuve doit s en tenir un crit re objectif celui d une personne raisonnable plac e dans la m me situation114 Entre le sommeil l ger et le coma profond le tribunal pr f rera le juste sommeil ou le sommeil du juste pour tabli
361. la th orie de la concomitance de comp tence entre le T D P Q et l arbitre de griefne remettent pas en question la comp tence exclusive de l arbitre de grief Ce qu ils m nent comme argumentation est plut t bas sur l harmonisation des droits individuels des salari s et des droits collectifs de lasso ciation accr dit e Les propos de Me Demers r sument bien cette pens e On doit constater galement que l exercice des droits individuels des personnes que sont les travailleuses et les travailleurs syndi qu s ne s articule pas n cessairement de mani re coh rente et con gruente avec le r gime normatif de la convention collective On peut se demander s il serait appropri pour les parties la conven tion collective qu il en soit autrement quand on pense l ventail relativement tendu des droits du citoyen ou de la personne qu est la travailleuse ou le travailleur syndiqu Ramener devant l arbitre de grief les questions de fiscalit de pension alimentaire d assu rance ou autres et ce pour chacun des salari es syndiqu es laisse pantois celui qui ose l envisager 170 Bien entendu les propos de cet auteur ne nous rassurent pas trop Le flou juridique cr par l arr t Morin ne nous permet pas de dire clairement qui a comp tence pour disposer d un litige en mati re de droits de la personne dans le milieu syndical Les crits de la Cour supr me ne permettent pas de clarifier le probl m
362. lations r serv es et les termes valo risants14 et par la mise jour du Programme d appuis au d velop pement des appellations r serv es dans une optique de partage des cotits entre le gouvernement les producteurs et les transfor mateurs int ress s recommandation 15 15 Compte tenu de ce qui pr c de il nous appara t opportun de faire une analyse critique de la Loi sur les appellations r serv es et les termes valorisants Cette loi permet elle la certification d aliments et de produits diff renci s du Qu bec en conformit avec les imp ratifs du droit international conomique de l OMC Peut elle contribuer installer la vision d avenir du secteur agri cole et agroalimentaire qu b cois d gag e par la CAAAQ Nous posons l hypoth se que la Loi sur les appellations r ser v es et les termes valorisants ci apr s la LARTV pourrait tre un outil juridique contribuant la diversification de la production agricole et m me la mise en place de la vision d avenir de l agriculture et de l agroalimentaire dessin e par le rapport de la CAAAQ et ce dans le respect du droit international conomique En identifiant certains produits d appellation la LARTV pourrait servir les consommateurs qui cherchent adopter des habitudes de consommation qui encouragent une agriculture de d veloppe ment et d innovation pour les r gions des modes de production respectueux de notre environnement et qui visent la conserva
363. le 29 d cembre 2008 ORGANISATION MONDIALE DE PROTECTION DE L ENVIRONNEMENT WWF Rapport Plan te Vivante 2006 en ligne http www wwf fr actualites biodiversite_et_ consommation_un_nouvel_ equilibre_a_trouver_rapport_ planete_vivante_2006_du_wwf page consult e le 28 d cem bre 2008 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 539 SOLIDARITE RURALE DU QUEBEC Avis pour une nouvelle politique nationale de la ruralit en ligne http www solida rite rurale qc ca documents 348 Avis pdf page consult e le 16 d cembre 2008 Contribution de l agriculture rurale l occupation des territoires du Qu bec un autre mod le est possible pr sent dans le cadre de la commission sur lavenir de l agriculture et de l agroali mentaire du Qu bec en ligne http www solidarite rurale qce ca documents 483 Memoire 20agriculture 2007 pdf page consult e le 20 d cembre 2008 La mise en march des produits du terroir D fis et strat gies en ligne http www solidarite rurale qc ca documents 190 Analyse_texte_II pdf page consult e le 16 d cembre 2008 M moire pr sent dans le cadre des consultations particuli res et tude d taill e du projet de loi n 137 Loi sur les appellations r serv es et les termes valorisants f vrier 2006 en ligne http www bibliotheque assnat qc ca 01 mono 2006 03 840728 pdf page consult e le 20 d cembre 2008 Portrait de la contribution de l agriculture au d
364. lement une r volution juridique mais vient tout simplement clarifier le droit sur la question de la responsabilit sans faute et clore un d bat perdurant depuis trop longtemps Elle rappelle les l ments de la responsabilit en mati re de troubles de voisinage notamment les notions de voisins et d inconv nients anormaux et pose les enjeux d une poursuite pour des troubles subis par une collecti vit Dans un deuxi me temps elle cherche d montrer que contrairement aux positions exprim es par plusieurs opposants la rencontre des troubles collectifs de voisinage et du recours collectif se veut une alliance naturelle et avantageuse Loin d tre inadapt e ce genre de situation cette proc dure serait ad quatement con ue pour r pondre une telle probl matique Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 385 sociale contemporaine La proc dure collective en plus de procu rer un acc s la justice autrement ni et des solutions inno vatrices pourrait participer l volution des relations entre les diff rents intervenants citoyens entreprises municipalit s Etat et proposer un nouveau contrat social fond sur le dialogue et harmonisation des rapports de voisinage 386 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 L heureuse alliance des troubles de voisinage et du recours collectif port e et effets de l arr t Ciment du Saint Laurent Pierre Claude LAFOND INTRODUCTION o s sacca ms dur
365. les producteurs viticoles notamment en France d s le Moyen Age Voir Norbert OLSAZK op cit note 13 p 78 82 SOLIDARITE RURALE DU QUEBEC Les appellations un enjeu de d veloppe ment durable pour les territoires m moire pr sent la Commission de l agricul ture des p cheries et de l alimentation dans le cadre des auditions publiques sur le projet de loi 113 modifiant la Loi sur les appellations r serv es Nicolet ao t 2005 p 9 33 R GLEMENT CE n 510 2006 DU CONSEIL du 20 mars 2006 relatif la pro tection des indications g ographiques et des appellations d origine des produits agricoles et des denr es alimentaires Journal officiel de l Union europ enne n L 93 12 31 3 2006 34 Julien FRAYSSIGNES L impact conomique et territorial des Signes d Identifica tion de la Qualit et de l Origine Une analyse travers les exemples de l AOC Roca madour de l IGP label rouge Agneau Fermier du Quercy de l IGP label rouge Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 465 leurs caract res intimement li s celui ci35 De plus comme les produits d AO et d IGP sont li s des zones g ographiques d une dimension restreinte pr sentant des caract ristiques biog ogra phiques et physiographiques distinctives les gouvernements doi vent agir pour prot ger le territoire n cessaire la p rennit de l appellation36 Dans ce sens les IGP et AO contribuent la conservation des territoires a
366. les normes de r f rence internationale Ces normes sont pr sum es tre compatibles avec les r gles de POMC et serviront de r f rence lors de conflits commerciaux Concernant particuli rement les programmes de certification biologique POTC reconna t les normes du Codex Alimentarius comme base l gitime d une normalisation autoris e en vertu de POTC 142 Depuis 2001 la Commission du Codex adopta les Direc tives du Codex Alimentarius concernant la production la transfor mation l tiquetage et la commercialisation des aliments issus de l agriculture biologique143 Ces normes sont d application volon taire pour les Etats mais elles offrent une base int ressante pour construire une r glementation nationale l abri des contestations en vertu de l Accord OTC144 Par la suite l accord reconna t explicitement le syst me ISO comme tablissant des normes internationalement reconnues Au niveau des programmes de certification biologique PISO a publi en 1996 le Guide ISO GEI 65 sur les exigences g n rales relatives aux organismes proc dant la certification des produits De plus au Guide ISO CEI 61 exigences g n rales pour l valuation et l accr ditation d organismes de certification d enregistrement et au Guide ISO CEI prescription g n rale pour l acceptation des organismes de contr le Enfin l ISO a list la F d ration internationale des mouve ments d agriculture biologique IFOAM da
367. lique au plan de la m thode on peut en d duire a contrario que les autres situations de transaction doi vent passer par la v rification de la loi applicable selon des r gles de conflit contractuelles CONCLUSION Si les transactions judiciaires pr sentent un cas facile o le passage du raisonnement du plan du conflit de lois celui de l effet des d cisions trang res se justifie assez ais ment en raison de la supervision du juge et de l effet ex cutoire qu il a d j donn l tranger l accord des parties l extension aux transactions hors cour envisag e par l article 3163 C c Q n cessite de plus amples justifications m me si cette transaction est ensuite rendue ex cu toire par une d cision trang re En effet c est bien le contrat lui cit note 2 p 166 o l auteure estime que le contr le doit tre limit aux cas o l acte pr sent n est pas une transaction contr le de la qualification de lacte et ceux o il n est pas conforme l ordre public 133 Voir aussi J TALPIS Enforceability of Mediated Settlements loc cit note 2 p 181 M LACHANCE ibid p 274 et 307 324 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 m me bien que recouvert d une forme proc durale le rendant ex cutoire l tranger qui participe un remarquable saut m thodologique jusqu pr sent rest ignor par la doctrine La nouvelle perspective de la
368. litige qui oppose les parties mais pas les actions en justice qu une partie peut avoir le droit d intenter contre l autre Cette disposition vise et donc exclut de la port e des tribunaux toutes les proc dures qui d coulent du diff rend opposant les parties quel que soit l angle sous lequel ces proc dures sont abord es Le litige qui rel ve des dispositions de la Loi ferme la porte toute proc dure concomitante 46 Enfin le mod le des actions concomitantes a l incon v nient de miner l objectif du r gime d arbitrage exclusif qui est au c ur de toutes les lois canadiennes sur les relations du travail Les litiges doivent tre r gl s rapidement et conomiquement avec un minimum de perturbations pour les par ties et pour l conomie Ainsi que notre Cour l a indiqu dans St Anne Nackawic permettre les actions en justice concomitantes chaque fois que l on peut dire que la cause d action est ind pendante de la convention collective a pour effet d attaquer cet objectif Plus r cemment notre Cour a confirm de nouveau dans Gendron c Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 347 ment pour finalement retenir le principe de la comp tence exclu sive de l arbitre de grief Elle expliquait que la t che d un juge ou d un arbitre est de s assurer que le litige r sulte de la convention collective77 Pour en arriver une telle conclusion il faut consid rer deux aspects du
369. lle d un produit une recette un savoir faire Par exemple la karja lanpiirakka52 une petite galette finlandaise sal e faite de farine de riz ou encore la mozzarella de typologie traditionnelles un fromage frais p te fil e et molle fermentation lactique ont actuellement vu leurs recettes reconnues par l attestation quiva lente de l attestation de sp cificit qu b coise Ainsi l attestation de sp cificit constitue au m me titre que les IGP ou AO un type de droit de propri t intellectuelle de nature collective dont le titulaire est l tat Le titulaire du droit de propri t conf re un droit d usage aux producteurs qui respectent le cahier de charge permettant d valuer le caract re traditionnel du produit ou de son mode d laboration De plus tout comme l IGP et PAO l attestation de sp cificit constitue un droit collectif qui n est pas susceptible d appropria tion individuelle mais qui est issu de pratiques individuelles Elle constituerait ce titre un l ment du patrimoine national mais ne serait pas li e au territoire comme c est le cas avec VIGP Toute fois malgr qu elle ne soit pas li e au territoire son nom la liera probablement toujours la nation premi re l ayant mise sur pied En effet pensons la Mozzarella enregistr e comme attestation de sp cialit garantie de PUE qui bien que produit dans diff rents pays est toujours associ e un fromage italien
370. lles en processus d rosion le point suite la d cision dans Structures G B inc c Ville de Rimouski 253 276 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 597 APPELLATION RESERVEE Le d veloppement des produits diff renci s comme l ment d une nouvelle politique agricole du Qu bec l apport de la Loi sur les appellations r serv es et les termes valorisants 449 540 ARBITRE DE GRIEF Les droits et libert s de la personne en milieu syndical Par bitre de grief ou le Tribunal des droits de la personne quel est le forum comp tent 327 384 CIMENT DU SAINT LAURENT AFFAIRE L heureuse alliance des troubles de voisinage et du recours collectif port e et effets de arr t Ciment du Saint Laurent 385 448 CLAUSE ABUSIVE Le contrat r glement est il labri de l intervention judi ciaire 219 251 CLAUSE COMPROMISSOIRE La m thode de la reconnaissance une nouvelle cl pour d coder les r gles relatives l effet au Qu bec d une transac tion internationale 279 325 COMMERCE INTERNATIONAL Le d veloppement des produits diff renci s comme l ment d une nouvelle politique agricole du Qu bec l apport de la Loi sur les appellations r serv es et les termes valorisants 449 540 COMMISSION DES DROITS DE LA PERSONNE ET DES DROITS DE LA JEUNESSE Les droits et libert s de la personne en milieu syndical l ar bitre de grief ou le Tribunal des droits de la personne quel est
371. logiques un produit doit pour obtenir la reconnaissance d une appellation a titre d at testation de son mode de production biologique satisfaire un cahier de charges dont les normes sont au moins gales a celles pr vues dans les Normes de base pour l agriculture biologique et la transformation des denr es alimentaires de la F d ration inter nationale des mouvements d agriculture biologique IFOAM Basic Standards of Organic Agriculture and Food Processing 154 Bref les programmes de certification harmonis s comme celui mis en place au Qu bec et celui 4 venir au Canada sont conformes au droit international conomique et viteront d ven tuels probl mes d ordre politique ou conomique car ils sont align s avec les normes internationales de r f rences Reste tou tefois la question de savoir si ces normes articul es l chelle internationale tablissent un bon degr de s v rit et pr sentent un mod le efficace de certification pour le Qu bec et le Canada A cet effet le Code de pratique de l annexe 3 de l Accord OTC affirme que Dans les cas o des normes internationales existent ou sont sur le point d tre mises en forme finale l organisme activit normative utilisera ces normes ou leurs l ments pertinents comme base des normes qu il labore sauf lorsque ces normes internationales ou ces l ments seront inefficaces ou inappropri s par exemple en rai son d u
372. lons e prendre des photographies ou effectuer des enregistrements e exiger la communication pour examen reproduction ou tablis sement d extraits de tout livre connaissement dossier ou autre document s il a des motifs raisonnables de croire qu ils contien 259 Rapport CAAAQ op cit note 1 p 84 260 FILIERE BIOLOGIQUE DU QUEBEC op cit note 71 p 10 261 Ibid Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 515 nent des renseignements relatifs l application de la pr sente loi ou de ses r glements Ainsi on peut esp rer que le CARTV dispose maintenant des pouvoirs n cessaires pour assurer une surveillance ad quate La mise en ceuvre des pouvoirs de surveillance et de contr le du CARTV n est cependant pas sans lien avec le niveau de finance ment de cet organisme b Le budget de fonctionnement du CARTV al atoire et incertain Le financement ad quat du CARTV est au c ur de la r us site de la nouvelle loi262 Face aux multiples et diff rents r les du CARTV on peut se demander si ce dernier obtient le financement ad quat pour remplir ses t ches Ce questionnement nous para t l gitime tant donn que la probl matique de sous financement a t d nonc e sous la Loi sur les appellations r serv es de 1996 et qu elle tait m me la source des motivations ayant pouss le gouvernement du Qu bec adopter la nouvelle LARTV En effet on a soulign que la mise en uvre du r
373. lv pr cit note 68 O NADON pr cit note 95 p 163 166 H TRUDEAU L in t r t poursuivre du citoyen qu b cois en droit de l environnement 1988 29 C de D 183 144 A LE S T local de sc ne n 56 c Soci t de la Place des Arts de Montr al 2004 1 R C S 43 par 13 Trudel c Clairol inc of Canada 1975 2 R C S 236 246 Selon Denis Ferland et Benoit Emery la balance des inconv nients n aurait plus tre consid r e au stade de l injonction permanente Denis FERLAND et Benoit EMERY dir Pr cis de proc dure civile du Qu bec vol 2 Art 482 1051 C p c 4 d Cowansville Editions Yvon Blais 2003 p 445 432 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 de beaucoup de r ticence l accorder en l absence d un comporte ment fautif Il est en effet contraire l conomie du droit et la philosophie lib rale du Code civil d emp cher quiconque d exercer une activit non fautive La reconnaissance d une responsabilit sans faute en contexte de voisinage si elle constitue une avanc e importante pour les voisins ne facilite donc en rien la potentialit d obtenir une injonction contre l auteur du trouble collectif Le groupe qui cherche le prononc d une telle ordonnance par le tri bunal devra faire la preuve d une faute civile commise par len treprise poursuivie ce qui peut tre fort emb tant dans l hypo th se comme celle de Ciment du Saint Laurent
374. m thode de la reconnaissance une nouvelle cl pour d coder les r gles relatives a effet au Qu bec d une transaction internationale Gerald GOLDSTEIN Introductions s gs sou eS Sb wae Pewee we Me se 285 Section 1 Expos de la m thode de la reconnaissance eee eee 292 Par 1 Les caract ristiques de la m thode de la reconnaissance a 292 Par 2 L argumentation relative la m thode de la reconnaissance 294 A Les principales justifications de la m thode 294 B Les critiques de la m thode 300 Section 2 Application de la m thode de la reconnaissance la transaction internationale 306 Par 1 Appr ciation critique de l utilisation de la m thode pour la transaction 306 Par 2 Le double r gime de la transaction en droit international priv qu b cois 308 Docteur en droit D C L McGill professeur titulaire la facult de droit Univer sit de Montr al Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 283 Conclusion 284 A La reconnaissance au Qu bec des transactions ex cutoires au lieu d origine 308 1 Le domaine de l article 3163 C c Q 309 2 Le sens des conditions de l article 3163 DE 5 25 eo nS die Sw Bod DIA 312 a Une transaction ex cutoire 312 b Le myst rieux lieu d origine de l
375. mande de reconnaissance est propos e sur l initiative d une seule personne Ibid p 2 185 Ibid 186 Ibid 187 Les m moires d pos s lors de la consultation g n rale sur le projet de loi 113 sont disponibles sur le site Assembl e Nationale du Qu bec en ligne http www assnat qc ca fra 37legislature1 commissions Capa depot PL113 html page consult e le 10 d cembre 2008 500 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 fermiers et artisanaux Ensuite la plupart soulignaient que le projet de loi ne pr voyait pas de mesures de r pression suffisan tes et n accordait pas de pouvoir d inspection suffisant pour sur veiller usage commercial des appellations Cons quemment les m moires taient plut t d avis que le projet de loi 113 ne favorise rait pas n cessairement l essor des produits d appellation Le pro jet de loi avorta en commission parlementaire et le gouvernement choisit de faire table rase en adoptant un tout nouveau projet de loi le projet de loi 137 3 1 3 Le projet de loi 137 Loi sur les appellations r serv es et les termes valorisants Pour le ministre de l poque Monsieur Yvon Valli res le projet 137188 r pondait aux besoins exprim s de toutes parts et ralliait les principaux int r ts en jeu189 De plus ce projet tait plus conforme aux recommandations du Rapport Desjardins que le projet de loi pr c dent19 Notamment le projet de loi 137 pr voyait
376. marquant tait que les sentences arbitrales faisaient l objet de contestation devant les tribunaux sup rieurs qui d cidaient fr quemment que les arbi tres n avaient pas comp tence pour trancher les litiges en ques tion Dans les ann es 1970 le gouvernement intervenait Il fallait agir de mani re rapide pour contrer les effets n fastes du contr le judiciaire Le Code du travail que nous connaissons aujourd hui diff re quelque peu de celui adopt en 1964 Plus particuli rement les dispositions l gislatives en mati re d arbitrage de grief ne concor daient pas avec les attentes du milieu qui souhaitaient un r gime complet en lui m me Vu l chec des employeurs et des syndicats de bien encadrer la proc dure arbitrale dans la convention collec tive le l gislateur n eut pas d autres choix que d intervenir par 32 En fait cette modification l gislative ce basait sur cinq postulats 1 La solution la plus susceptible de disposer ad quatement d un grief est encore celle convenue par les parties 2 Le milieu d intervention le plus appropri pour trancher un grief demeure celui du travail 3 L objet soumis la d cision de tiers intervenant doit demeurer sp cifique 4 Le processus d intervention doit tre adapt aux caract ristiques des milieux de travail 5 La d cision de l intervenant doit refl ter les pr occupations du milieu voir R BLOUIN pr cit note 15 p 35 83 Ibid 338 Rev
377. mbres ne fait plus obstacle la recevabilit du recours collectif112 Deuxi mement une telle argumentation semble oublier que le recours collectif vise rassembler le traitement de r clamations qui autrement ne pourraient pas tre pr sent es devant le tribu nal en raison des difficult s d acc s la justice que l on conna t Pr coniser la voie individuelle pour le traitement de ces r clama tions au motif qu elles sont trop personnelles et empreintes de subjectivit c est en quelque sorte pr ner un d ni de justice 110 Comit d environnement de La Baie inc c Soci t d lectrolyse et de chimie Alcan lt e pr cit note 85 p 659 Association pour le lac Heney c Gestion Serge Lafre ni re inc C A Montr al n 500 09 006829 980 14 septembre 1999 Coalition pour la protection de l environnement du parc lin aire Petit train du Nord c Laurentides Municipalit r gionale de comt des pr cit note 105 111 Comit d environnement de La Baie inc c Soci t d lectrolyse et de chimie Alcan lt e pr cit note 85 p 659 112 Guibert c Vacances Sans Fronti res lt e J E 91 1015 C A Lalumi re c Moquin J E 95 909 C A Tremaine c A H Robins inc pr cit note 85 p 509 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 421 compte tenu des facteurs invoqu s dans la premi re partie de notre texte Aucune action individuelle en justice n a de chance de r ussir
378. mentaux de M Weber et de tout autre employ sou mis une surveillance mais en fonction de l ensemble des faits qui 155 Ibid par 32 156 Ibid par 56 372 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 opposaient les parties en l occurrence le fait que le diff rend entre les parties r sultait de application de la convention collective La surveillance tait un traitement injuste de l employ m me s il allait au dela de ce que les parties avaient envisag pr cis ment dans la convention collective L application du crit re de l essence du litige en l esp ce conform ment aux principes nonc s dans Weber en portant une attention particuli re au contexte factuel m ne au m me r sultat par son essence le litige r sulte de l appli cation de la convention collective et rel ve de la comp tence exclu sive de l arbitre 157 nos soulign s Par ailleurs le juge Bastarache rejetait argument que les clauses n goci es l chelle nationale ne pouvaient pas tre inter pr t es par l arbitre de grief m me si la clause en litige a t n goci e l chelle provinciale elle fait partie de chaque conven tion collective liant une commission scolaire vis e par le Comit patronal et une association de salari s repr sentant les ensei gnants de cette commission scolaire 158 Ce faisant l arbitre de grief avait comp tence pour disposer du litige m me si une vi
379. merciale 91 111 CROTEAU Nathalie Le contrat r glement est il labri de l in tervention judiciaire 219 251 DESCHAMPS Michel Le nouveau r gime qu b cois des s ret s sur les valeurs mobili res 541 572 GOLDSTEIN Gerald La m thode de la reconnaissance une nouvelle cl pour d coder les r gles relatives l effet au Qu bec d une transaction internationale 279 325 GUILBAULT Marie laine Les valeurs de la communaut et la justification de l action gouvernementale en mati re crimi nelle et p nale 1 62 HUPP Luc Les excuses d un juge quant son inconduite 573 582 LAFOND Pierre Claude L heureuse alliance des troubles de voi sinage et du recours collectif port e et effets de l arr t Ciment du Saint Laurent 385 448 LEFEBVRE Jasmin Les exigences des tribunaux quant la conformit des soumissions sont elles en processus d ro sion le point suite la d cision dans Structures G B inc c Ville de Rimouski 253 276 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 595 MANCINI Marc Les droits et libert s de la personne en milieu syndical l arbitre de grief ou le Tribunal des droits de la per sonne quel est le forum comp tent 327 384 MARTEL Guy et David TOURNIER Coop ration judiciaire et insolvabilit transfrontali re un nouveau cadre l gislatif 181 218 SIMARD Jos e Anne Les soci t s transnationales et leur res ponsabilit en droit int
380. mmission del Agriculture des P cheries et de l Alimentation du Qu bec projet de loi 137 Loi sur les appellations r serv es et les termes valorisants 28 f vrier 2006 en ligne http www bibliotheque assnat qc ca 01 mono 2006 03 840424 pdf page consult e le 20 d cem bre 2008 CONSEIL DES APPELLATIONS RESERVEES ET DES TER MES VALORISANTS La reconnaissance et la promotion des produits qu b cois didentit pr sent dans le cadre de la com mission sur l avenir de l agriculture et de l agroalimentaire du Qu bec en ligne http www caaaq gouv qc ca userfiles File Annexes memoire Memoire_CARTV pdf page consul t e le 20 d cembre 2008 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 537 FEDERATION D AGRICULTURE BIOLOGIQUE DU QUEBEC m moire pr sent dans le cadre de la commission sur lavenir de l agriculture et de l agroalimentaire du Qu bec en ligne http www caaaq gouv qc ca userfiles File Memoires 20na tionales 20Quebec 20 Q Federation_agriculture_biolo gique_Qc pdf page consult e le 20 d cembre 2008 FILIERE BIOLOGIQUE DU QUEBEC Plan strat gique du sec teur des aliments biologiques du Qu bec 2004 2009 en ligne http www mapaq gouv qce ca NR rdonlyres OOAC6B9E 5597 4C E0 B9AC 863D9D457D7A 0 plan_strategique_biolo gique pdf page consult e le 10 d cembre 2008 GROUPE DE TRAVAIL SUR LES APPELLATIONS RESER VEES ET LES PRODUITS DU TERROIR Rapport Desjar dins octobre 2003 en l
381. modification apport e au Code civil par la LTVM har monise le r gime qu b cois avec le droit en vigueur ailleurs au Canada On a simplifi l exercice des recours du cr ancier hypo th caire en lui accordant un pouvoir de disposition plus tendu lorsque l hypoth que porte sur des valeurs ou titres vis s par cette loi62 s il en a t convenu ainsi entre le constituant et le cr ancier hypoth caire ce dernier peut proc der lui m me une vente ou autre disposition de ces valeurs ou titres sans tre tenu de res pecter les exigences normalement applicables l exercice des recours hypoth caires 59 Ancien article 2759 C c Q 60 Un financement sur marge pr voit que les montants pr t s ne doivent pas exc der un certain pourcentage e g 50 de la valeur des titres donn s en garantie 61 Voir R CUMING C WALSH et R WOOD supra note 43 p 548 62 Voir le nouvel article 2759 C c Q 566 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 les valeurs ou titres hypoth qu s doivent cependant tre n go ciables sur une bourse ou les march s de capitaux si le cr an cier n en avait pas la maitrise On remarquera que ce pouvoir de vendre sans formalit s n exige pas que le cr ancier soit un courtier ou que les valeurs ou titres concern s soient des biens d entreprise Il suffit que la convention des parties permette une telle vente sans formalit s et si le cr ancier n a pas la ma trise
382. n intention de ne pas renouveler son contrat M Karas d posa une plainte la C D P D J Dans la m me ann e il d posa par l entremise de son syndicat un grief dont il se d sista ventuelle ment Bien videmment la Commission scolaire plaidait que la C D P D J n avait pas comp tence vu le fait que le litige relevait de l interpr tation et de l application de la convention collective et que selon la jurisprudence r cente de la Cour supr mel16 cela tait de comp tence exclusive de l arbitre de grief M Karas de son c t plaidait qu il avait le droit de d poser une plainte devant la C D P D J vu le fait qu il n avait pas accumul assez d heures pour b n ficier du droit de d poser un grief en vertu de la conven tion collective Devant le T D P Q les deux questions en litige taient les suivantes 1 La juridiction exclusive de l arbitre de griefs sur les conditions de travail est elle absolue 2 Le Tribunal des droits de la personne perd il juridiction sur la discrimination en milieu de travail du seul fait de l existence d une convention collective L exercice des droits fondamentaux des sala ri s peut il tre restreint et m me cart par le fait que les parties une convention collective peuvent sp cifier les conditions d ouver ture de la proc dure de grief et en cons quence de la juridiction de l arbitre de grief 117 Le T D P Q affirmait en r ponse la premi re
383. n r s travailleront la r alisation de la mission du Conseil En effet le Conseil doit mettre sur pied des comit s214 Le nom des comit s n est pas pr vu par la LARTV mais leurs r les y sont d finis 15 Le Conseil charge des comit s des fonctions suivantes 1 concevoir un r f rentiel conforme aux crit res et exigences pr vus par r glement du ministre valuer les cahiers des char ges et lorsque le ministre en fait la demande au Conseil va luer les caract ristiques particuli res concernant les produits pouvant tre d sign s par un terme valorisant ainsi qu valuer l opportunit de soumettre la consultation un projet de modi fications un cahier des charges 2 valuer selon le r f rentiel les concernant la capacit des organismes de certification de mener un programme de certifi cation notamment par des plans de contr le propres v rifier la conformit d un produit au cahier des charges ou au r gle ment autorisant le terme valorisant vis et s assurer du respect par les organismes de certification accr dit s des normes et crit res pr vus au r f rentiel les concernant 211 LARTV art 10 212 LARTV art 9 10 et 12 Le gouvernement nomme deux membres et un pr si dent directeur g n ral tandis que les cinq autres membres sont nomm s par le Conseil de promotion de l agroalimentaire qu b cois parmi les candidats propo s s par les associations repr sentativ
384. n s L analyse de cet article nous montre clairement qu un recours fond sur la Charte qu b coise n est pas automatiquement d pos devant le T D P Q Seules les plaintes qui ont fait l objet d une enqu te par la C D P D J 109 et qui n ont pas donn lieu une entente de redressement peuvent tre d pos es devant le T D P Q par la C D P D J 110 La terminologie du deuxi me alin a indique qu un recours fond sur la Charte qu b coise peut tre port devant un autre tribunal Cette interpr tation l gislative vaut elle aussi pour un grief Est ce que la C D P D J peut cesser d agir si le salari exerc un recours en arbitrage Une analyse grammaticale de ces termes nous porte croire qu effectivement 108 Charte qu b coise pr cit e note 2 art 77 109 Ibid art 71 110 Th oriquement une plainte individuelle peut tre port e devant le Tribunal des droits de la personne mais depuis l arr t M nard c Rivet AZ 97011680 1997 R J Q 2108 C A cette possibilit est quasiment inexistante Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 357 la C D P D J devrait cesser d agir dans une telle situation La Cour sup rieure d cidait que la notion d exercer un autre recours pr vu l article 77 al 2 de la Charte qu b coise voulait dire que le recours devait avoir t intent r ellement111 Ce fai sant pour emp cher la C D P D J d agir il faut que le grief soit
385. n s Cette th se tout comme le mod le de la concomitance choue au test de la loi de la jurisprudence et de la pratique 77 Ibid par 51 78 Ibid 79 Ibid par 54 348 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 des qui lui sont permis par la loi Lorsqu il n est pas en mesure de redresser la situation les tribunaux de droit commun conservent leur comp tence inh rente pour trancher le cas litigieux Selon la Cour 57 Il se peut que l arbitre n ait pas le pouvoir d accorder la r para tion requise Le cas ch ant les tribunaux de comp tence inh rente de chaque province peuvent alors assumer cette comp tence Notre Cour a confirm dans St Anne Nackawic que la loi du Nouveau Brunswick ne d poss dait pas les cours sup rieures de leur comp tence inh rente r siduelle d accorder des injonctions en mati re de relations du travail 4 la p 724 De m me la Cour d appel de la Colombie Britannique dans Moore c British Colum bia 1988 50 D L R 4th 29 la p 38 a reconnu que sa comp tence r siduelle de rendre un jugement d claratoire n tait pas cart e par les lois de la Colombie Britannique sur les relations du travail bien qu elle ait refus d exercer cette comp tence pour le motif que les pouvoirs de l arbitre permettaient de rem dier au tort et qu il fallait faire preuve de retenue l endroit du tribunal du tra vail Il faut donc viter pour reprendre les t
386. n France d un jugement de donn acte malgr que celui ci ne d cide rien ce qui l exclurait de la cat gorie des actes quasi publics r ceptifs susceptible de la reconnaissance selon M Pamboukis voir H MUIR WATT La rencontre dans l espace de figures hybrides variations autour du con flit international de d cisions 1999 Rev g n rale des proc dures 291 partie 2 70 Ch PAMBOUKIS La renaissance m tamorphose loc cit note 15 p 546 note 107 71 Ibid p 553 72 H BATIFFOL Les aspects philosophiques du droit international priv Paris Dalloz 1956 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 301 de cet acte selon la loi objectivement applicable en vertu de la r gle de conflit du for73 Reconna tre l tranger une intervention d clench e par les parties signifie leur accorder une grande libert Pourtant la volont subjective des parties de choisir une loi n est pas toujours la norme en droit international priv Elle touche le statut des actes juridiques mais pas en principe le droit de la famille ou des personnes La projection des r gles imp ratives du droit interne se traduit en effet par des facteurs de rattachements objectifs comme le domicile ou la r sidence habituelle On peut donc penser qu en assouplissant l exigence de rattachement entre la loi appli cable et la situation en ne respectant pas n cessairement le prin cipe de d signation de la loi ayant objectiv
387. n R LoPBdP BP prb0014 f htm page consult e le 10 d cembre 2008 281 Ibid 282 L OCDE propose deux approches pour d finir le concept soit l approche positive et l approche normative L approche positive con oit la multifonctionnalit en tant que caract ristique de l agriculture et l approche normative en tant qu ob jectif que la soci t assigne l agriculture Annie ROYER Crise de r gulation des agricultures fran aise et qu b coise et perte de multifonctionnalit de l agri culture Analyse partir d une approche r gulationniste m moire Facult des sciences de l agriculture et de l alimentation de l Universit Laval 2004 p 3 283 Rapport CAAAQ op cit note 1 p 50 284 Ibid p 27 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 521 activit s conomiques r cr atives culturelles et sociales des communaut s rurales285 Selon nous les productions qui font l objet d appellations r serv es s inscrivent dans une agriculture multifonctionnelle elles tissent un lien conomique et social en milieu rural et partici pent la conservation d une s curit alimentaire et du patrimoine agricole286 Ainsi la LARTV aurait pu tre une belle occasion pour le gouvernement du Qu bec de souligner l interrelation entre le d veloppement de produits d appellations et les activit s conomi ques r cr atives culturelles et sociales des communaut s rura les287 e Les l
388. n contentieuses r gies par les articles 862 863 3 C proc civ 6 La place de la transaction dans le Code civil du Qu bec juste avant la convention d arbitrage confirme cette proximit 7 F HELEINE loc cit note 3 p 278 8 Sur ce plan la diff rence de r gime de ces deux d cisions priv es s explique surtout par le succ s de l arbitrage commercial international qui a impliqu de devoir for muler assez t t 1958 des r gles mat rielles uniformes touchant la reconnaissance et l ex cution des sentences trang res Bien videmment leur domaine ne s tend pas en dehors de leur objet et ne touche pas les transactions On pourrait toutefois s inspirer des r gles relatives la reconnaissance des sentences arbitrales pour traiter de celle des transactions 286 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 pas correspondre aux effets donn s par d autres droits Cepen dant face ces probl mes analogues ni les r gles mat rielles sur l arbitrage international notamment les articles 949 C proc civ et suivants qui d coulent des instruments internationaux10 nila r gle de conflit de lois de l article 3121 C c Q relative la validit de la convention d arbitrage ne s appliquent la transaction En effet le contrat international de transaction ne fait pas l objet de r gles particuli res au plan de la loi applicable ni celui du tribu nal comp tent Par contre l article 3163 C c Q pr
389. n d tail 2 Le sens des conditions de l article 3163 C c Q Deux questions se posent Que faut il pour qu une transac tion soit ex cutoire au lieu d origine Quel est ce lieu d origine a Une transaction ex cutoire La doctrine qu b coise admet qu il n est pas n cessaire que la proc dure l tranger soit identique une proc dure qu b coise pour r pondre cette exigence de l article 3163 C c Q Les commentaires du ministre de la Justice pr cisent ainsi que si la loi proc durale trang re n exige pas l homologation la transac tion trang re n aura pas besoin d une telle homologation pour tre reconnue ou ex cut e au Qu bec107 Par cons quent la limite si selon le droit local la transaction avait entre les parties la force ex cutoire de plein droit en raison de sa forme et de la seule volont des parties sans aucune proc dure ou formalit par ticuli re de contr le judiciaire cela suffirait108 I suffit que selon le droit applicable devant le tribunal du lieu d origine de la tran saction loi du for probablement lorsqu il s agit d une proc dure ou le cas ch ant r gles mat rielles particuli res applicables une situation internationale quivalentes notre article 3155 C c Q la transaction ait obtenu en fait la force ex cutoire en ce lieu L esprit de la m thode de la reconnaissance peut n anmoins aider interpr ter ce
390. n de 78 Andr RIENDEAU L exercice du recours collectif au Qu bec Un examen r tros pectif du contentieux Montr al Anagram 2002 p 56 79 M GAGNE pr cit note 53 p 69 410 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 la population canadienne financi rement capable de s offrir des services juridiques80 A lui seul le co t des expertises essentielles dans le cadre d une poursuite environnementale repr sente un frein capital Bien que ces expertises fassent partie des frais judiciaires et puis sent ventuellement en cas de victoire tre r clam es titre de d pens moins que le juge n en d cide autrement leur d bours doit tre assum par le demandeur pendant l instance ce montant il faut ajouter les honoraires extrajudiciaires du procureur les frais judiciaires les frais de l appel le cas ch ant les d bours s et les autres co ts indirects temps consacr la pr paration du dossier perte de salaire frais de transport etc Le total risque d exc der dans la majorit des cas le montant r clam ou de mani re plus exacte celui effectivement recouvr b La lourdeur du fardeau de preuve M me si selon les enseignements de la Cour supr me il west plus n cessaire de d montrer l existence d un comportement fautif pour poursuivre en vertu de l article 976 C c Q il n en reste pas moins que le propri taire incommod doit faire la preuve d un inconv
391. n de l environnement du parc lin aire Petit train du Nord c Laurentides Municipalit r gionale de comt des 2005 R J Q 116 C S par 100 d sistement d appel le 6 juillet 2009 24 Voir en plus des autorit s cit es par la Cour supr me Cauchon c Pelletier J E 98 1889 C Q Denys Claude LAMONTAGNE Biens et propri t 6 d Cowansville Editions Yvon Blais 2009 n 232 p 175 note 67 Sylvio NOR MAND Introduction au droit des biens coll Manuel de l tudiant Montr al Wilson amp Lafleur 2000 p 105 A POPOVICI pr cit note 6 241 242 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 397 ticle 976 emploie d ailleurs le vocable voisins et non propri taires comme ailleurs dans ce chapitre du Code Il para t clair qu en l absence de possibilit de r paration par le locateur en vertu de l article 1859 C c Q le locataire n a d autre choix que de se tourner vers les articles 7 et 976 Qui plus est le locataire par sa d tention de l immeuble n exerce t il pas un droit de propri t en lieu et place du locateur Enfin il serait totalement in qui table d accorder un traitement diff rent aux victimes d un m me trouble entre voisins selon la qualit de leur rapport personnel ou r el avec le fonds Dans le contexte de la copropri t divise ce sont les copro pri taires eux m mes qui sont consid r s comme des voisins puisque ce sont eux qui
392. n des services sociaux c S E E F P O section locale 324 pr cit note 7 Bien videmment cette d cision concernait le Code des droits de la personne de l Ontario mais par extension ces principes s appliquent maintenant toutes les lois sur les droits de la personne de chaque province et territoire 107 Voir notamment D NADEAU pr cit note 12 356 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 77 La Commission refuse ou cesse d agir en faveur de la victime lorsque 1 la victime ou le plaignant en fait la demande sous r serve d une v rification par la Commission du caract re libre et volontaire de cette demande 2 la victime ou le plaignant a exerc personnellement pour les m mes faits l un des recours pr vus aux articles 49 et 80 Refus d agir Elle peut refuser ou cesser d agir en faveur de la victime lorsque 10 la plainte a t d pos e plus de deux ans apr s le dernier fait per tinent qui y est rapport 2 la victime ou le plaignant n a pas un int r t suffisant 3 la plainte est frivole vexatoire ou faite de mauvaise foi 40 la victime ou le plaignant a exerc personnellement pour les m mes faits un autre recours que ceux pr vus aux articles 49 et 80 D cision motiv e La d cision est motiv e par crit et elle indique s il en est tout recours que la Commission estime opportun elle est notifi e la victime et au plaignant 108 nos soulig
393. n effet les r glements techniques sont soumis aux articles 2 2 et 2 3 de l accord OTC alors que les normes sont plut t soumises un Code de pratique pour l la boration l adoption et l application de normes annexe 3 de POTC FAO L accord OTC une vue d ensemble en ligne http www fao org DOCREP 003 X7354F x7354f03 htm TopOfPage page consult e le 29 d cembre 2008 128 Cora DANKERS et Pascale LUI op cit note 95 p 81 82 Bettina RUDLOFF Scope and Limitations for National Food Safety 2007 New Frontiers in Environmental and Social Labeling Physica Verlag HD 223 129 Cora DANKERS et Pascale LUI op cit note 95 p 82 130 Kristin BARTENSTEIN et Sophie LAVALLEE loc cit note 109 p 1 131 Suivant cette logique Ren Audet questionne d ailleurs la l galit des colabels car la labellisation volontaire deviendrait obligatoire et entraverait de ce fait Yacc s du march aux pays exportateurs Voir Ren AUDET loc cit note 62 p 23 132 Sophie LAVALLEE et Genevi ve PARENT La nouvelle r glementation cana dienne sur les produits biologiques permettra t elle 4 notre alimentation de changer de visage loc cit note 86 p 59 133 En effet depuis 1999 il existait une norme canadienne volontaire sous la res ponsabilit du Conseil canadien des normes comp tentes pour l accr ditation des organismes canadiens de certification en vertu des lignes directrices ISO 65 488 Revue
394. n niveau de protection insuffisant de facteurs climatiques ou g ographiques fondamentaux ou de probl mes technologiques fondamentaux 155 153 154 155 492 Ibid art 2 Ibid art 5 Accord OTC Annexe 3 art 2 4 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 Ainsi la porte demeure ouverte pour l tat qui souhaite aug menter le niveau des exigences de ses normes ou de sa r gle mentation technique par rapport celles dict es au niveau international 2 2 3 L Accord sur les aspects des droits de propri t intellectuelle qui touchent au commerce et les indications g ographiques a Le champ d application de l accord ADPIC l chelle internationale contrairement aux programmes de certification biologique les productions sous AOP ou IGP rel vent clairement du champ de la propri t intellectuelle L Accord sur les aspects des droits de propri t intellectuelle qui touchent au commerce156 ci apr s ADPIC consacre clairement une exception aux principes de non discrimination du GATT en reconnaissant que l origine d un produit peut d terminer la qualit et la r puta tion dudit produit157 Ainsi certains comportements qui a priori pourraient tre cat goris s de discriminatoires au sens des arti cles I et III du GATT et les articles 3 et 4 de PADPIC pourront tre entrepris pour prot ger les indications g ographiques158 Aux termes de l article 22 de ADPIC les indications g o grap
395. nada 2005 50 McGill 89 92 122 Accord OTC art 2 et 3 486 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 ces ou des caract ristiques pour des produits ou des proc d s et des m thodes de production connexes dont le respect n est pas obli gatoire I peut aussi traiter en partie ou en totalit de termino logie de symboles de prescriptions en mati re d emballage de marquage ou d tiquetage pour un produit un proc d ou une m thode de production donn s 123 A la lecture de ces d finitions la doctrine se questionne a savoir si les programmes de certification biologique tel que celui qui existe au Qu bec constituent des normes volontaires ou des r glements techniques obligatoires124 Les r glementations natio nales encadrant l agriculture biologique imposent certains crit res obligatoires conditionnels l obtention de la certification biologique Toutefois la certification en tant que telle reste volon taire Par cons quent on pourrait soutenir que la conformit aux cahiers de charges est volontaire et qu un producteur peut tou jours faire le choix de ne pas produire biologique ou de ne pas demander la certification biologique et de vendre ses produits sans les afficher comme tant biologiques Toutefois si l on consi d re que les produits biologiques constituent un march distinct on peut galement soutenir que la conformit avec les cahiers de charges devient obligatoire pour
396. nc 1992 R J Q 2516 C S Morin c Planchers Beauceville inc C S St Joseph de Beauce n 350 06 000001 913 6 f vrier 1992 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 413 disparit des dommages subis leur subjectivit et la n cessit de proc der des valuations individualis es des pr judices incli naient les tribunaux en refuser l autorisation Cette approche restrictive de l appareil judiciaire est r volue depuis longtemps Dans les suites de la trilogie favorable de la Cour d appel 5 l attitude lib rale dont fait preuve la Cour sup rieure depuis le d but des ann es 1990 a permis aux recours col lectifs en mati re environnementale de conna tre des progr s importants au stade de l autorisation de telle sorte que ce secteur du droit est en train de devenir un secteur cl parmi les champs d exercice du recours 6 Ainsi si l arr t rendu dans Comit d envi ronnement de La Baie inc c Soci t d lectrolyse et de chimie Alcan lt e87 demeure la r f rence la plus repr sentative et la plus cit e de cette tendance il convient de se rappeler qu il sagis sait d un dossier de droit de l environnement plus pr cis ment d inconv nients de voisinage caus s par les installations portuai res de la d fenderesse et s incarnant sous la forme d manations de charbon d aluminium et de bauxite Les victoires des groupes de citoyens au stade de l autorisation dans Paquin c Compagnie de
397. ncer nant ledit organisme et des documents exig s par r glements222 Lorsqu il est d avis que l organisme satisfait les normes et crit res du r f rentiel le concernant le CARTV lui reconna t l appellation r serv e demand e ou lui autorise l utilisation du terme valori sant233 De plus il en donne avis la Gazette officielle du Qu bec l expiration d un d lai de 15 jours suivant la date d envoi de sa d cision d accr diter l organisme certificateur requ rant224 Notons que l accr ditation est valide pour une p riode de cing ans mais que le CARTV peut retirer son accr ditation un organisme de certification qui ne satisfait plus aux normes et crit res pr vus au r f rentiel le concernant225 Aux termes de l article 54 de la LARTV l accr ditation conf re les obligations et pouvoirs suivants un organisme de cer tification l gard de l appellation r serv e reconnue ou du terme valorisant autoris 1 mener un programme de certification des produits conforme au r f rentiel le concernant 2 certifier des produits d sign s par l appellation r serv e recon nue conforme au cahier des charges ou certifier des produits d si gn s par le terme valorisant autoris conformes au r glement du ministre 3 s assurer du respect par ceux qui sont inscrits du cahier des char ges ou des normes d finies par r glement du ministre 49 recevoir et transmettre au Conseil tout projet d
398. nciale voir T CROMWELL Analyse pr liminaire de la proc dure dis ciplinaire relative la conduite des juges nomm s par les provinces 1998 22 1 Journal des juges provinciaux 39 Proc dures relatives l examen des plaintes d pos es au Conseil canadien de la magistrature au sujet des juges de nomination f d rale 1 janvier 2003 art 5 1 a ii Ces Proc dures ont t publi es dans le Rapport annuel du Conseil de la magis trature 2002 2003 p 49 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 Tant au niveau f d ral6 qu au niveau provincial on trouve ainsi plusieurs exemples de d cisions prenant en compte les regrets ou les excuses du juge pour mettre fin au dossier au stade de l examen pr liminaire Des excuses ou des regrets formul s cette tape ini tiale ne donnent toutefois pas au juge le droit d obtenir le rejet de la plainte Le Conseil de la magistra ture du Qu bec a clairement for mul le principe que l instance dis ciplinaire conserve toute sa discr tion quant l opportunit de tenir une enqu te et ce malgr les excu ses du juge il ne suffit pas que le Juge s excuse et que le plaignant sen d clare satisfait pour conclure que le caract re et l importance d une plainte ne justifient pas une enqu te 8 Lorsqu une enqu te formelle est tenue la fonction des excuses du juge est diversement appr ci e par les instances disciplinaires Cer tains comit s
399. nconv nients anormaux pour les voisins Les codificateurs non plus n ont pas fait uvre nouvelle En 1991 le l gislateur a adopt l article 976 C c Q sur lequel repose l arr t de la Cour supr me dont l nonc se lit comme suit Les voisins doivent accepter les inconv nients normaux du voisi nage qui n exc dent pas les limites de la tol rance qu ils se doivent 12 Pr cit note 9 13 Pr cit note 9 14 Michel BELANGER La faute civile en mati re de responsabilit pour domma ges environnementaux dans Service de la formation permanente du Barreau du Qu bec D veloppements r cents en droit de l environnement 1991 Cowansville ditions Yvon Blais 1991 p 149 la page 159 M LUSSIER pr cit note 10 p 18 27 28 15 Pr cit note 9 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 395 suivant la nature ou la situation de leurs fonds ou suivant les usa ges locaux Cette disposition tire ses origines des travaux de l Office de r vi sion du Code civil dont le Rapport sur les obligations fut d pos en 197516 Les commentaires du ministre de la Justice pr cisent qu elle codifie la jurisprudence et la doctrine sur les troubles de voisinage labor es sur la base de l abus du droit de propri t 17 Le probl me est que le ministre ne prend pas la peine d indiquer quel courant jurisprudentiel et doctrinal est codifi en l esp ce le courant en faveur de la responsab
400. ne analyse en termes d ancrage appliqu e aux cas francais des fili res fromag res Volume 1 et Volume 2 Th se Institut National Polytechnique de Toulouse 2005 470 pages 530 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 GENDRON C Le d veloppement durable comme compromis La modernisation cologique de l conomie l re de la mondiali sation Presses de l Universti du Qu bec 2006 276 pages GRIFFON M Nourrir la plan te Paris Odile Jacob sciences 2006 456 pages LAMPRON L P L encadrement juridique de la publicit et de V tiquetage cologiques une voie vers la mise en uvre du d veloppement durable au Canada Th se LLM Facult de droit de l Universit Laval Qu bec mars 2005 179 pages LAVALLEE S et PARENT G La nouvelle r glementation canadienne sur les produits biologiques permettra t elle a notre alimentation de changer de visage dans Production et consommation durables de la gouvernance au consomma teur citoyen sous la direction de Genevi ve Parent avec la collaboration de Sophie Lavall e et Georges Azzaria Cowans ville Qu bec Cowansville Editions Yvon Blais Inc 2008 641 pages LORVELLEC L Ecrits de droit rural et agroalimentaire Dalloz Paris 2002 p 492 LORVELLEC L Aquaculture protection de l environnement et signe de Qualit 1994 Actes de Colloques 16 Brest Edi tions de l IFREMIER 1994 9 pages MALASSIS L Nourrir l
401. nent du Uniform Commercial Code et de la Convention de La Haye sur la loi applicable certains droits sur des titres d tenus aupr s d un interm diaire disponible sur le site de la Conf rence de La Haye hcch net Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 569 rien le droit de l Ontario s appliquerait alors aux s ret s portant sur des titres inscrits dans ces comptes Lorsque le titulaire du compte est un particulier qui r side au Qu bec l on devra toute fois d terminer si un tribunal donnerait effet au choix de la loi ontarienne comme loi r gissant le compte Le droit international priv du Qu bec n est pas clair sur cette question et ce en raison de la difficult de concilier l article 3117 du Code civil et l article 19 de la Loi de la protection du consommateur LPC 69 Le premier alin a de l article 3117 C c Q se lit comme suit Le choix par les parties de la loi applicable au contrat de consomma tion ne peut avoir pour r sultat de priver le consommateur de la protection que lui assurent les dispositions imp ratives de la loi de l tat o il a sa r sidence si la conclusion du contrat a t pr c d e dans ce lieu d une offre sp ciale ou d une publicit et que les actes n cessaires sa conclusion y ont t accomplis par le consomma teur ou encore si la commande de ce dernier y a t re ue On pourrait penser que l article 3117 C c Q donnerait effet un choix de la l
402. nies diff remment selon les pays ou l organe qui en assure le contr le elles offrent diff rents types de protection qui sont m me de refl ter les traditions nationales ou r gionales Au Qu bec la LARTV s inspire fortement des crit res issus du mod le europ en pour d finir l indication g ographique et l appellation d origine 9 C est le R glement sur les appellations r serv es ci apr s le R glement qui sp cifie les crit res et exigen ces selon lesquels l appellation d un produit agricole ou alimen taire titre d attestation de sa r gion de production peut tre reconnue20 Celui ci affirme Article 1 l 20 dans le cas d une appellation attribu e un produit titre d attestation de sa r gion de production ce produit doit comporter le nom de cette r gion qui sert l identifier et satisfaire ce qui suit sil s agit dune appellation d origine la qualit et les caract res de ce produit doivent tre dus essentiellement ou exclusive 18 Bernard O CONNOR The law of geographical indications Cameron May Lon don 2004 p 22 23 19 Carole CHAZOULE R my LAMBERT Les appellations r serv es et les pro duits du terroir un outil de d veloppement r gional et d assurance de qualit pour les consommateurs du Qu bec 2005 ISARA p 2 en ligne http publi cation isara fr article _php3 id_article 46 page consult e le 16 d cembre 2008 20 Le R glem
403. notion laquelle interpr t e de mani re lib rale s loigne d une exigence de conti gu t 22 Certains ont sursaut face la d cision de la Cour d admet tre les locataires au rang des voisins pouvant se r clamer de l article 976 C c Q 23 une disposition s ins rant dans un chapitre sur les r gles particuli res la propri t immobili re Pourtant il tait admis majoritairement en jurisprudence et en doctrine que les titulaires d autres droits r els que le droit de propri t de m me que toute personne exer ant un droit de jouissance de l immeuble peuvent se plaindre de troubles de voisinage 4 L ar 20 Voir Christine DUCHAINE Les recours visant le respect des lois environ nementales la port e des citoyens l mergence d une autorit de contr le soci tale dans Service de la formation continue du Barreau du Qu bec D velop pements r cents en droit de l environnement Cowansville ditions Yvon Blais 2007 p 223 21 Ciment par 96 22 Ciment par 96 Carey Canadian Mines Ltd c Plante 1975 C A 893 899 Oui mette c Canada Procureur g n ral 2002 R J Q 1228 1244 C A Th tre du Bois de Coulonge inc c Soci t nationale des Qu b cois et des Qu b coises de la capitale inc 1993 R R A 41 42 43 C S 23 Ciment par 83 La Cour cite les jugements St Pierre c Daigle J E 2007 521 C S par 19 du texte int gral Coalition pour la protectio
404. ns o ils sont menac s Selon les auteurs le Tribunal des droits de la personne a r pondu aux attentes du l gislateur en laborant un corpus jurisprudentiel impression 102 Loi modifiant la Charte qu b coise de 1989 pr cit e note 4 103 Ibid Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 355 nant en situant ad quatement la charte dans son contexte d nonciation notamment en r f rence aux principes du droit international et en d veloppant une jurisprudence non seule ment largement coh rente mais galement cr atrice 104 Selon la jurisprudence le T D P Q avait et a toujours pour mission de promouvoir l galit de combattre la discrimination et d ac corder des r parations toute personne trait e injustement105 Le domaine des droits et libert s de la personne est troite ment li au milieu de travail D ailleurs la majorit des dossiers soumis au T D P Q proviennent du monde du travail la lecture des conventions collectives on constate que les parties y int grent de plus en plus de dispositions concernant la non discrimination en milieu de travail En tudiant la jurisprudence arbitrale on constate que l arbitre a les pouvoirs n cessaires pour trancher des litiges concernant la violation des droits garantis par la Charte qu b coise106 Ainsi dans le domaine des rapports collectifs de travail le conflit de comp tence le plus fr quent est celui qui se cr e entre l ar
405. ns r fugi es et d plac es internes Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 587 PAKU DIASOLWA Samiel Dimuene L exercice de la comp tence universelle en droit p nal international comme alternative aux limites inh rentes dans le syst me de la Cour p nale interna tionale WALTER Caroline La reconnaissance des mouvements de lib ration nationale comme l ment de mise en ceuvre du droit des peuples de choisir leurs propres r gimes politiques WANDOREN Boris La nationalit des entreprises multinatio nales Fiction ou r alit juridique UNIVERSITE LAVAL Th ses de Doctorat B RARD Marie H l ne L gitimit des normes environnemen tales et complexit du droit exemple de l utilisation des DINA dans la gestion locale de la for t Madagasgar 1996 2006 L VESQUE Fr d ric L obligation in solidum en droit priv qu b cois MENETREY S verine L Amicus curi vers un principe de droit international proc dural PELLETIER Marie Louise D clin et mutation l volution juri dique de l entreprise publique de service public THERIAULT Sophie La terre nourrici re des Inuit le d fi de la s curit alimentaire au Nunavik et en Alaska Maitrise en droit avec m moire BOUCHARD Val rie Naissance et d ch ance des volont s Une histoire commune du droit civil et du droit d auteur illustr e par le r gime canadien de gestion collective du droit d ex cution des uvres mus
406. ns son R pertoire d institutions internationales qui ex cutent des activit s normati ves45 Ces R gles de base pour la production et la pr paration en agriculture biologique146 inspirent plusieurs organismes de 141 Accord OTC Pr ambule de l accord 142 Cora DANKERS et Pascale LUI op cit note 95 p 91 143 COMMISSION DU CODEX ALIMENTARIUS directives GL 32 1999 r vis es en 2001 consultables l adresse suivante en ligne http www codexalimen tarius net download standards 360 CXG_032f pdf page consult e le 30 d cembre 2008 144 Cora DANKERS et Pascale LUI op cit note 95 p 15 145 LaIFOAM est une association qui a pour mission de conduire d unifier et d as sister le mouvement d agriculture biologique dans toute sa diversit Traduction libre de IFOAM s mission is leading uniting and assisting the organic move ment in its full diversity IFOAM en ligne http www ifoam org about_ ifoam inside_ifoam mission html page consult e le 29 d cembre 2008 146 Voir IFOAM R gles pour la production et la pr paration en agriculture biologique en ligne http shop ifoam org bookstore download_preview intro_ Norms_French_2005 pdf page consult e le 29 d cembre 2008 490 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 certification pour laborer leurs propres normes notamment au Canada et au Qu bec 4 c Laconformit de l appellation biologique du Qu bec avec l Accord
407. nsformation NAKACHE Delphine The Othering process exploring the ins trumentalisation of law in migration policy NEUDORF Lorne Judicial independence the judge as a third party to the dispute O MAHONEY Sarah Mothers of the nation the effect of nationa list ideology on women s reproductive rights in Ireland and Iran PRICE Gareth The EU ETS and unilateralism within interna tional air transport PROST Mario Unitas multiplex les unit s du droit internatio nal et la politique de la fragmentation RARD Romain Unraveling the legal standard applicable to car tels a comparative study of European and North American antitrust RESTREPO MARINO Alejandro Privatization of international airports the case of Bogota s Eldorado international airport SARAN Archa A primer on aircraft financing in India SCHLUMBERGER Charles The implementation of the Yamous soukro decision SIMARD Caroline Judith Le principe r glementaire de neu tralit techno conomique comme outil instrumentant des r seaux de nouvelle g n ration SINGH Karan Aviation and environmental pollution interna tional attempts for cleaner and quieter skies SIVALINGAM Harini Discourses of fear and victimization the impact of national security legislation on the Tamil Canadian community UTTARACHAI Pleotian The legal impacts of the Cape Town Convention on aircraft financing transactions ZAIDI Syed Breaking th
408. ntal un recours celui dict par la Charte qui lui permet de faire valoir ce droit Il s ensuit que la convention collective ne peut quivaloir une renonciation tacite et pr alable aux droits dict s par la Charte non plus qu aux recours qui en d coulent Les dispositions de la 118 Jbid p 6 119 Exemple le recours en vertu de l article 47 2 du Code du travail et autres plain tes port es devant la Commission des relations du travail etc 360 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 Charte pr valent sur toutes dispositions l gislatives du moins cel les qui portent sur la discrimination en emploi 120 Ce faisant en disant que les dispositions de la Charte qu b coise pr valaient sur toutes autres dispositions qu elles soient l gislatives ou contractuelles le T D P Q affirmait qu il d tenait juridiction en mati re de violation des droits de la personne car son pouvoir d intervention lui provient de la Charte qu b coise et non pas de la volont des parties Ainsi la comp tence exclusive de l arbitre de grief ne pouvait avoir pour effet de nier le droit un recours devant le T D P Q pour le salari victime de discrimina tion Pour r pondre a la deuxi me question en litige le T D P Q s est pr valu du nouveau principe de l arr t Weber en rappelant que la comp tence de l arbitre de grief en mati re d interpr tation et d application de la convention collective est exclusive Par
409. ntemporaines En parall le les instances administratives se sont vues reconna tre une comp tence exclusive pour trancher des litiges dans leurs champs de comp tence respectifs Au fil des ans la Cour supr me du Canada a reconnu que l arbitre de grief avait 1 Ci apr s T D P Q 2 Charte des droits et libert s de la personne L R Q c C 12 ci apr s Charte qu b coise 3 Charte canadienne des droits et libert s 1982 L R C 1985 App II n 44 ci apr s Charte canadienne 4 Loi modifiant la Charte des droits et libert s de la personne concernant la Commis sion et instituant le Tribunal des droits de la personne L Q 1989 c 51 ci apr s Loi modifiant la Charte qu b coise de 1989 5 Voir notamment Pierre BOSSET La place des institutions publiques dans la mise en uvre des droits et libert s au Qu bec barri re filtres ou passerelles dans BARREAU DU QUEBEC ET TRIBUNAL DES DROITS DE LA PERSONNE L acc s direct un tribunal sp cialis en mati re de droit l galit l urgence d agir au Qu bec Cowansville ditions Yvon Blais 2008 p 343 6 Ci apr s Cour supr me Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 331 comp tence exclusive pour trancher tout litige provenant de l interpr tation et de l application de la convention collective et ce m me si l arbitre devait interpr ter des dispositions de droit commun incluant la Charte q
410. ntes sur le sens et la port e de l article 3163 C c Q Comment expliquer qu un simple contrat tranger dont leffet sera ou non selon la loi ventuellement trang re gouver nant cet effet en vertu de la r gle de conflit qu b coise de valoir d cision priv e c est dire d avoir autorit de chose jug e puisse tre reconnu ou rendu ex cutoire au Qu bec comme une d cision trang re Ne met on pas la charrue devant les b ufs En d autres termes ne devrait on pas se demander si l effet de ce contrat selon la loi trang re comp tente en vertu de la r gle de conflit qu b coise est bien de donner autorit de chose jug e entre les parties de valoir d cision avant de lui reconna tre cet effet au Qu bec aux conditions de l article 3155 C c Q L article 3163 C c Q impose le contraire Ce sont bien les conditions de 3155 C c Q qui ne comprennent aucune v rification de la loi applicable la validit ou aux effets du contrat en cause qui vont directement s appliquer ce contrat en raison de sa nature de d cision priv e donc d acte juridique ayant autorit de chose jug e que le droit qu b cois admet lui m me sans se pr oc cuper de la loi contractuelle la seule condition que cette transac tion ait d j obtenu force ex cutoire l tranger Pour d terminer la validit et les effets de ce type de contrat international la r gle de conflit qu b coise ne joue
411. ntifi comme g n rateur du dommage collectif Pensons aux nombreuses d cisions110 qui ont reconnu l existence de questions de droit et de faits similaires semblables ou connexes en mati re de recours collectif pour trou bles de voisinage et ce malgr le fait que le groupe tait compos de plusieurs individus poss dant chacun une perspective indivi duelle du probl me dont le tribunal tait saisi La Cour d appel a d j formul le principe toujours applicable que l article 1003 C p c n exige pas que les questions de droit ou de fait soient toutes communes 1 Celles ci ne doivent pas n cessairement tre totale ment identiques Les tribunaux l ont par la suite mentionn maintes reprises la souplesse doit remplacer la rigidit dans la v rification de ce crit re d autorisation Il serait par ailleurs tota lement utopique de n autoriser que les recours qui d montrent une similitude factuelle et juridique parfaite parmi les membres Cela reviendrait r server le recours collectif des cas de figure qui ne trouveraient aucune existence concr te dans la pratique judiciaire ce qui tait certes loign de l intention du l gislateur au moment de son adoption Les sp cificit s individuelles et la subjectivit des dommages subis ne doivent pas l emporter sur la question collective en jeu en l esp ce le caract re anormal de l inconv nient caus L existence de diff rences entre les r clamations des me
412. nts dition de 2009 Thomson Reuters West Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 547 tique tenue Gen ve5 galement la Commission Europ enne a adopt en 2002 une directive prescrivant l adoption de certains de ces concepts par ses tats membres La Suisse a adopt une loi dans le m me esprit intitul e Loi f d rale sur les titres interm di s qui entrera en vigueur le 1er janvier 2010 L Australie a aussi incorpor dans son r cent projet de r forme du droit des s ret s des r gles similaires celles qui d coulent de la LTVM7 La LTVM comporte au Qu bec davantage de changements par rapport au droit ant rieur que dans les autres provinces cana diennes ayant adopt des lois semblables On verra que le r gime de la LTVM d roge au droit commun de l hypoth que notamment quant l effet de la d possession sur le rang d une hypoth que sur titres et quant la possibilit pour le cr ancier hypoth caire de r aliser sa s ret sans formalit s L adoption de la LTVM a de plus t accompagn e d un resserrement de la notion de gage dans le droit commun de l hypoth que mais en m me temps d un assouplissement des restrictions applicables une hypoth que sans d possession consentie par un particuliers La premi re partie de cet article rappellera les nouveaux concepts introduits par la LTVM Les deuxi me et troisi me par ties exposeront les dispositions qui sont maintenant applicables la c
413. oi ontarienne pour r gir les droits et obligations du client et du courtier sauf si la loi ontarienne produisait pour le consommateur un r sultat moins favorable que le droit qu b cois De son c t l article 19 de la LPC m ne a premi re vue une solu tion diff rente car il para t carter la loi trang re en toutes cir constances lorsque la LPC s applique au contrat Une clause d un contrat assujettissant celui ci en tout ou en partie une loi autre qu une loi du Parlement du Canada ou de la L gisla ture du Qu bec est interdite Malgr son texte imp ratif comme il est ant rieur au Code civil du Qu bec l article 19 ne devrait pas tre interpr t de fa on priver d effet l article 3117 C c Q De plus pour que Parti cle 19 LPC s applique encore faut il qu il s agisse au d part d un contrat r gi par la LPC Comme la LPC ne contient aucune dispo sition traitant de cette question il faudrait normalement s en rap porter aux r gles de conflits de lois du Code civil pour d terminer si la LPC s applique ou non la principale de ces r gles tant dans 69 L R Q c P 40 1 voir aussi l article 261 de la LPC pr voyant que l on ne peut d roger cette loi par une convention particuli re 70 La LPC selon son article 2 s applique tout contrat conclu entre un consomma teur et un commer ant dans le cours de son activit et ayant pour objet un bien ou un service
414. ois particuli res pour des s ret s sur des valeurs mobili res et titres interm di s66 Essentiellement ces r gles sont les suivantes lo Lorsque la s ret porte sur des valeurs directement d tenues et repr sent es par des certificats la loi applicable sera celle de Etat o se trouvent les certificats par exemple si les cer tificats sont d tenus en Allemagne par le cr ancier le droit allemand r gira la s ret 2 Lorsque la s ret porte sur des valeurs directement d tenues mais non repr sent es par des certificats la loi applicable sera celle de l tat de constitution de l metteur ou le cas ch ant du lieu de son si ge social si l metteur a t consti tu en vertu d une loi f d rale d un pays comprenant des unit s territoriales ayant des comp tences l gislatives dis tinctes e g le Canada par exemple si une valeur sans certi 64 Art 3102 et 3105 C c Q Pour des d veloppements sur ces questions voir notam ment J TALPIS et C TROULIS Conflicts of Laws Rules under the Civil Code of Quebec relating to Security dans D veloppements r cents sur l hypoth que Editions Yvon Blais 1977 p 187 G GOLDSTEIN et E GROFFIER Droit international priv Tome II Editions Yvon Blais 2003 p 355 et s Michel DESCHAMPS Les conflits de lois en droit des s ret s au Canada et aux Etats Unis Comparaison entre le Code civil du Qu bec les PPSAs et le UCC dans
415. oits attach s au titre 88 Voir le D cret cit la note 8 Ce d cret permet un particulier d accorder une hypoth que sans d possession non seulement sur des valeurs ou titres vis s par la LTVM mais aussi sur tout autre bien incorporel sauf un bien inscrit dans un r gime d pargne retraite et dans certains autres r gimes faisant l objet d un trai tement fiscal particulier On remarquera cependant que la possibilit pour un particulier d accorder une hypoth que sur une universalit est limit e par le D cret des valeurs et titres vis s par la LTVM Il n est toujours pas permis un particulier d accorder une hypoth que sur une universalit compos e d autres cat gories de biens 39 Louis Payette exprime cependant l opinion que l article 2736 C c Q permet impli citement ce qui est maintenant express ment permis par l article 2714 6 C c Q voir Louis PAYETTE supra note 33 n 856 558 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 Cet article soul ve par ailleurs la question de savoir si le tiers peut alors obtenir une s ret lui conf rant une priorit sur le droit de propri t du constituant initial cette question sera discut e plus loin 3 OPPOSABILIT AUX TIERS DE L HYPOTH QUE 3 1 R gles g n rales du Code civil Une hypoth que est sans grande valeur si elle n est pas oppo sable aux tiers ceux ci pouvant tre un autre cr ancier hypoth caire ou non un acqu reur
416. oits de la personne et des droits de la jeunesse c Centre hospitalier r gional de Lanaudi re pr cit note 114 Les faits pertinents du litige se trouvent au paragraphe 3 du jugement Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 361 dispositions de la convention collective art 27 13 calcul des cong s annuels le temps qu elle a pass en retrait pr ventif et en cong de maternit ne sera pas comptabilis pour le calcul de son cong annuel Elle porta plainte devant la C D P D J all guant la discrimination bas e sur la grossesse Apr s enqu te la C D P D J sugg ra des mesures de redressement en somme un paiement pour dommages mat riels et un engagement des parties la convention collective de cesser de discriminer les femmes enceintes lors des calculs des cong s Apr s des tentatives de conciliation entre les parties la C D P D J d posait la plainte devant le T D P Q Le centre hospitalier contestait la comp tence de celui ci en affirmant que le litige devait tre entendu devant l arbitre de grief Selon le T D P Q il d tenait en vertu des articles 52 77 et 111 de la Charte qu b coise une comp tence sp cifique en mati re de discrimination Faisant appel encore une fois aux principes retenus de l arr t Weber il devait se demander s il s agit dans chaque cas pour d terminer la comp tence exclusive de l arbitre de grief de savoir si le litige dans son essence rel ve de l inter
417. ola tion de la Charte qu b coise tait en question Selon nous cette interpr tation cause probl me Dans ce litige la solution passait par la d claration d invalidit de la clause n goci e Au mieux l arbitre de grief aurait pu d clarer inop rante ladite clause cas par cas environ 13 000 cas au Qu bec suite de nombreux griefs d pos s entre chaque commission scolaire et syndicats locaux les parties devant l arbitre Nous ne croyons pas que cette fa on de proc der est la meilleure pour atteindre la r paration effective compl te Que devons nous retenir de cette volution jurispruden tielle Initialement l arbitre de grief tait pr sent dans le monde des rapports collectifs de travail pour trancher les litiges relevant de la convention collective Bien videmment ce principe de base en soi ne cause pas de probl me travers la communaut juri dique Par contre l arbitre a vu la port e de sa comp tence se pr ciser avec le temps D un point de vue l gislatif l arbitre n est pas restreint au seul texte de la convention collective depuis quelque quarante ans Les restrictions venaient des textes de la conven tion collective o les parties crivaient qu il ne pouvait modifier ajouter ou soustraire les termes de ladite convention Ce sont donc les parties qui fixaient les limites de sa juridiction En contre 157 Ibid par 56 158 Ibid par 64 Revue du Barreau Tome 68 Automne 20
418. omaine priv entre deux parties De surcro t ces r gles sont en fait des balises et non pas des dogmes immuables Ces m mes balises si elles peuvent assur ment servir de guides ne doivent pas devenir l unique r f rence car il en r sulterait une analyse tronqu e des questions juridiques soumises aux tribunaux En suivant ce raisonnement quiconque r glerait sa conduite sur les conditions d octroi d un permis par exemple pourrait poursuivre son activit polluante malgr les cons quences que cela entra ne rait pour le voisinage tout simplement parce que le permis qu il d tient l y autorise La Cour supr me ne partage pas cette approche de la pr do minance des normes r glementaires66 Dans Ciment du Saint Laurent le tribunal a choisi de ne pas intervenir sur la conclusion selon laquelle l entreprise n avait commis aucune faute m me si plusieurs rapports d incidents environnementaux plus de 100 62 Union commerciale Compagnie d assurance c Gigu re 1996 R R A 286 293 C A 63 Ciment par 34 et 36 64 M GAGNE pr cit note 53 p 139 144 65 M GAGNE pr cit note 53 p 144 66 Ciment par 95 406 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 selon la preuve avaient t signal s dans le pass Si le non res pect de normes publiques n quivaut pas n cessairement une faute leur observation rigoureuse ne conf re pas pour autant une immunit Le respect de normes techniq
419. on et non directement 4 la d cision trang re le jugement d homologation ventuel Une conception plus restrictive limiterait la port e de cette m thode la reconnaissance des actes publics ou quasi publics enregistr s instrumentum et certains de leurs effets preuve titre etc sans carter une soumission par le for de la validit formelle et substantielle et des effets du statut lui m me par exemple de partenaire de cr ancier aux r gles de conflit et la m thode conflictuelle24 Plus r cemment les professeurs Lagarde25 et Mayer26 notamment ont reformul cette m thode sans utiliser la notion d acte quasi public Ces auteurs et d autres ont aussi envisag d tendre son application des situations de nature priv e ven tuellement m me en dehors de toute intervention tatique 7 afin de respecter la coh rence des rapports juridiques d j constitu s P tranger28 Ainsi se pr sente l id e de ne pas appliquer directement la r gle de conflit du for pour d terminer si une situation de fait mat rialis e l tranger y constituerait une situation juridique valide Apr s consultation du respect de la loi ayant t appliqu e au lieu d origine de l institution on pourrait lui reconna tre une certaine valeur et une efficacit Comme pour les d cisions trang res on exigerait que l intervention tatique trang re comme l enregistrement d un 23 Cerai
420. on en cause Et ceci non pas superficiellement mais de mani re la rendre efficace ventuellement par une proc dure locale Il faut ensuite 103 La situation serait diff rente si le syst me juridique qu b cois appartenait un ensemble conventionnel plus vaste ainsi en mati re de divorce une d cision canadienne de reconnaissance d un divorce r pudiation hors cour tranger aura effet automatiquement dans tout le Canada 104 Voir les commentaires du Rapport sur le droit international priv de l Office de R vision du Code civil qui pr cisent op cit note 12 p 158 La transaction judiciaire reste avant tout un contrat entre les parties rev tu d une forme pro c durale 105 Selon les termes du professeur P MAYER loc cit note 15 et voir la note sui vante 106 Sur les divers modes de coordination voir le cours du professeur P MAYER Le ph nom ne de la coordination des ordres juridiques tatiques en droit priv 2007 327 Rec des cours de l Acad mie de droit international 9 sp cialement p 258 a 323 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 311 qu un juge qu b cois contr le au moyen de certaines conditions pr vues l article 3155 C c Q le type de transactions trang res auquel il d cidera lui aussi de donner effet sur son territoire Ces exigences correspondent bien l esprit et aux conditions de la m thode de la reconnaissance Examinons celles ci plus e
421. on n cessai res au commerce international qui pourraient surgir de l applica tion par un tat de r glements techniques ou de normes relatives l application de conditions en mati re de terminologie de sym boles d emballage de marquage et d tiquetage des produits ou 110 Accord sur l agriculture Annexes 2 Soutien interne Base de l exemption des engagements de r duction 111 Genevi ve PARENT L industrie laiti re canadienne devant les contraintes de la r glementation de l Organisation Mondiale du Commerce loc cit note 76 112 L annexe 2 de l AsA pr voit son article 13 les conditions pour les versements au titre de programme d aide r gionale l article 13 et son article 12 les conditions pour les versements au titre de programmes de protection de l environnement Voir Accord sur l agriculture Annexe 2 art 12 18 484 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 a des m thodes de production115 Il s applique tous les produits de consommation incluant les produits industriels et les produits agroalimentaires pour tous les types d obstacles techniques114 Suivant les principes de non discrimination du GATT15 accord cherche assurer que les produits de n importe quel Etat membre de POMC b n ficient d un traitement non moins favorable que celui accord aux produits quivalents d origine nationale ou ori ginaires de tout autre pays lorsqu il est export sur le
422. on s oppose alors une reconnaissance ou une ex cution internationale Toutefois si au moins l un des effets de la transaction est d obliger une partie donner une somme d argent ou un autre bien l autre en change d une renonciation agir transaction translative ou mixte plut t que d clarative selon la terminologie de J DE GAVRE Le contrat de transac tion en droit civil et en droit judiciaire priv Bruxelles Bruylant 1967 n 34 et que la violation porte sur la remise du bien ce type de d cisions est susceptible d effet extraterritorial donc de reconnaissance ou d efficacit internationale par exemple au lieu de situation du bien Sur la question de savoir si l on peut qualifier de transaction une entente portant sur un autre bien que les droits vis s par la contestation voir M LACHANCE op cit note 2 p 80 81 Sur les rapports entre le d sistement et la transaction voir M LACHANCE ibid p 116 ets 310 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 en consid ration directe du contrat de transaction et non de la d cision prise en A103 Toutefois par le fait que ce contrat a d ja t envelopp d une couche juridique au lieu d origine 104 A la m thode de la reconnaissance signifie que l on consid re plus favorablement en B la demande de lui donner parall lement un autre domaine d efficacit au Qu bec Ainsi le Qu bec consid re que le point d
423. onstitution et l opposabilit aux tiers d une hypoth que vis e par le nouveau r gime La quatri me partie traitera des r gles d terminant le rang d une telle hypoth que La cinqui me partie fera tat des recours accord s au cr ancier hypoth caire en vertu du nouveau r gime Enfin la sixi me partie r sumera les r gles de conflits de lois r gissant dor navant une s ret sur des titres vis s par la LTVM ainsi que les r gles de droit transitoire applica bles au sort des s ret s sur de tels titres consenties sous le droit ant rieur 5 Le texte de cette Convention est disponible sur le site internet d UNIDROIT Pour entrer en vigueur cette Convention doit tre ratifi e par au moins trois pays par la suite elle n aura bien s r force de loi que dans les pays qui l auront ratifi e 6 Directive 2002 47 CE du 6 juin 2002 sur les contrats de garantie financi re dispo nible sur le site internet de l Union europ enne 7 Personal Property Securities Bill 2009 disponible sur le site internet du procureur g n ral du gouvernement de l Australie ag gov au Ce projet de loi a t adopt par le S nat australien le 26 novembre 2009 et la loi devrait entrer en vigueur en 2011 8 Voir le D cret 30 2009 modifiant le R glement sur le registre des droits personnels et r els mobiliers ce d cret a t publi le 16 janvier 2009 dans la Gazette Officielle du Qu bec Partie 2 p 24A et il est entr en
424. ontexte de la mondia lisation 2003 44 Cahiers de Droit 786 105 Ibid 482 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 nature de ses r gles n interdit pas la mise sur pied d appellations r serv es En effet dans la recherche de son objectif d tablir un syst me de commerce des produits agricoles qui soit quitable et ax sur le march l AsA int gre des consid rations autres que commerciales106 Notamment le pr ambule de l Accord affirme Notant que les engagements au titre du programme de r formes devraient tre pris de mani re quitable par tous les Membres eu gard aux consid rations autres que d ordre commercial y compris la s curit alimentaire et la n cessit de prot ger l environne ment 107 De plus le pr ambule de l Accord de Marrakech instituant POMC reconna t que Ll utilisation optimale des ressources mondiales doit se faire con form ment l objectif de d veloppement durable en vue la fois de prot ger et de pr server l environnement et de renforcer les moyens d y parvenir d une mani re qui soit compatible avec leurs besoins et soucis respectifs diff rents niveaux de d veloppement cono mique 108 ce sujet l Organe d appel de l OMC a affirm que ce pr ambule de l Accord de Marrakech doit clairer ordonner et nuancer llinterpr tation des accords annex s l Accord sur POMC 109 Ainsi lors des diff rentes n gociations entourant d
425. ose 18 Voir ainsi pour le mariage W A ADAMS Same Sex Relationships and Anglo Canadian Choice of Law 1996 Annuaire canadien de droit international 132 19 Convention du 14 mars 1978 sur la c l bration et la reconnaissance de la validit des mariages Recueil des conventions 1951 2003 Bureau permanent de la Con f rence La Haye p 240 20 Recueil des Conventions 1951 2003 Bureau permanent de la Conf rence La Haye p 104 et s 21 Voir minist re de la Justice op cit note 12 p 2021 Office de R vision du Code civil Rapport sur le Code civil vol 1 Projet de Code civil Livre IX Editeur officiel 1978 art 70 Office de r vision du Code civil Comit du droit international priv Rapport sur le droit international priv op cit note 12 art 68 p 158 Voir aussi l actuel article 58 du R glement europ en n 44 2001 reprenant le contenu de l ar ticle 51 de la Convention de Bruxelles du 27 septembre 1968 concernant la comp tence judiciaire et l ex cution des d cisions en mati res civiles et commerciales J O C E L gislation 31 d cembre 1972 n L 299 qui dispose Les transac tions conclues devant le juge au cours d un proc s et ex cutoires dans l Etat membre d origine sont ex cutoires dans l tat membre requis aux m mes condi tions que les actes authentiques Voir aussi l article 30 de la loi suisse de 1987 Loi f d rale du 18 d cembre 1987 sur le droit
426. ote 53 p 146 182 Entreprises Auberge du Parc lt e c Site historique du Banc de p che de Pasp biac pr cit note 30 par 15 442 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 voisins viennent s installer proximit des voisins qui verraient une usine s installer tout pr s de leur r sidence devraient gale ment tenir compte de cette nouvelle donn e ne pouvant esp rer vivre la m me situation qui pr valait avant son tablissement Le voisinage ne saurait tre immuable et la paix qu ont pu conna tre les r sidents d un quartier ou d une r gion ne constitue pas une garantie pour l avenir que celle ci ne pourra tre troubl e par des inconv nients qui doivent toutefois demeurer dans les limites de la normalit La principale difficult avec l argument des droits acquis c est qu il n est abord que sous langle purement juridique extrait du contexte plus global de l harmonisation des relations entre voisins L enjeu de soci t qui se trouve au coeur de ce pro bl me se veut trop important pour qu on l examine simplement sous l angle des droits subjectifs et particuli rement sous celui des droits ant rieurs Il est permis de plaider avec loquence le statu quo et la stabilit des relations entre voisins le juge en tant arbitre ultime Mais si au lieu d tre arbitre le juge se faisait plut t m diateur ou conciliateur La probl matique des troubles collectifs de voisinage n est p
427. ouhaitable 328 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 Les droits et libert s de la personne en milieu syndical l arbitre de grief ou le Tribunal des droits de la personne quel est le forum comp tent Marc MANCINI INTRODUCTION 54 2 9 us OR VS Ce RES SoH ES 331 I SURVOL HISTORIQUE DU REGIME D ARBITRAGE DE ES ie rar romanes at 334 A La mise en place du r gime 334 B Un r gime consolid par la loi 337 I L ARBITRAGE DE GRIEF UN REGIME DETERMINE PAR LA LOI ET BALISE PAR LA JURISPRUDENCE 4 x45 5 2348 Ban mo ete 340 A Les jalons d une comp tence exclusive 341 Bachelier en droit LL B de la Facult de science politique et de droit de Univer sit du Qu bec Montr al inscrit la Ma trise en droit du travail de la m me Uni versit sous la direction de la professeure Laurence L a Fontaine et tudiant a l cole de la formation professionnelle du Barreau du Qu bec mancini marc 2 courrier uqam ca Ce texte s inscrit dans une activit acad mique produite dans le cadre d un s minaire de maitrise intitul JUR7161 Droits sociaux et conditions de vie suivi Vhiver 2009 L auteur tient remercier M Diane L Demers avocate et professeure de droit du travail au D partement des sciences juridiques Facult de science politique et de droit de l Universit du Qu bec Montr al pour ses commentaires et conseils judi cieu
428. ound La convention collective pr voyait que l employeur avait la pleine gestion sur l embauche l affectation de poste la mise la retraite les mises pied etc 92 Ladite conven tion ne pr voyait aucune limitation de pouvoir pour l employeur lors de la terminaison d emploi d un employ l essai car celui ci n avait pas droit au recours l arbitrage Avant la fin de sa p riode d essai Mme O Brien a pris un cong de maternit et juste avant son retour au travail elle fut cong di e Elle d posa un grief pr tendant qu elle tait victime d un cong diement discriminatoire Devant le Conseil d arbitrage l employeur invoquait l absence de comp tence de l arbitre car un salari l essai n avait pas droit au recours l arbitrage pour son cong diement Le Conseil d arbi trage donna raison l employeur sur ce point Par contre le Con seil rajoutait qu en vertu des dispositions l gislatives pertinentes art 48 12 j de la Loi de 1995 sur les relations de travail 3 ceci obligeait le Conseil d arbitrage interpr ter le Code des droits de la personne de l Ontario pour trancher le grief Ce faisant le Conseil concluait qu il avait le pouvoir et la responsabilit d entendre et de trancher la question pr cise de savoir si la discrimination a constitu un facteur dans le cong diement de Mme O Brien 5 La demande en r vision judiciaire devant la Cour 89 Parry Sound District
429. our a soulign qu un titre de cr ance doit tre n gociable pour que sa d tention mat rielle soit suffisante aux fins du gage35 L ajout au Code civil des dispositions sur la ma trise comme mode addition nel de d possession pour les valeurs mobili res et titres interm di s non susceptibles de d tention mat rielle confirme aussi l intention du l gislateur d encadrer la ma trise et de limiter ce mode additionnel ces valeurs et titres les nouvelles dispositions sur la ma trise auraient t inutiles si le r sultat qu elles produi sent pouvait d j tre atteint selon le droit commun du gage Ces consid rations n affectent toutefois pas la possibilit selon le r gime g n ral de mettre en gage une cr ance repr sent e par un titre n gociable le droit au paiement est alors incorpor dans le titre constatant la cr ance de sorte que la possession du titre quivaut une d tention physique de cette cr ance Etant assimil un bien corporel un titre n gociable est susceptible d appropriation mat rielle 2 2 R gles particuli res du nouveau r gime Les r gles g n rales du Code civil sur l hypoth que s ap pliquent galement hypoth que des valeurs mobili res et titres interm di s avec toutefois deux nuances importantes En pre mier lieu on fait exception la r gle g n rale voulant que la d possession requise pour cr er un gage doive s op rer par une remise mat rielle
430. p 240 241 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 377 travail en milieu syndical Etant donn que l arbitre de grief a une comp tence exclusive en mati re d interpr tation et d application de la convention collective et que depuis les arr ts Weber et Parry Sound il est comp tent pour entendre des litiges reli s aux droits de la personne le seul recours possible pour les salari s syndiqu s victime de discrimination est par voie de grief M me si le syndicat refuse de d poser ledit grief le salari pourrait toujours se pr sen ter devant la C R T pour r clamer que son syndicat agisse avec diligence et bonne foi Cette position voulant que l article 47 2 du Code du travail permette de forcer l action syndicale souffre de plusieurs failles que nous allons d montrer dans les lignes qui suivent 2 La plainte la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse une comp tence concurrente Les auteurs qui s opposent la th se pr c dente d fendent plut t une intervention de la C D P D J lors d une plainte en dis crimination m me en milieu syndical Selon cette th se le salari qui veut faire valoir ses droits fondamentaux c a d le droit l galit doit se diriger vers la C D P D J pour porter plainte168 Vu le caract re quasi constitutionnel et pr minent de la Charte qu b coise169 tout individu incluant des salari s tant syndiqu s que non syndiqu s dev
431. p 26 43 CARTV en ligne http www cartvquebec com fr igp agneau de charlevoixl page consult e le 29 octobre 2009 44 CARTV en ligne http www cartvquebec com fr demandes de reconnaissance d E2 80 99appellation en cours d E2 80 99examen page consult e le 29 octobre 2009 a 45 PROJET DE COOPERATION FRANCO QUEBECOIS La valorisation des pro duits indication g ographique en France et au Qu bec d marches et perspecti ves Rapport final juin 2006 en ligne http www crecn qc ca pdf pub Valorisation pdf page consult e le 20 d cembre 2008 46 SOLIDARITI RURALE DU QU BEC La Mise en march des produits du ter roir D fis et Strat gies Nicolet Septembre 2003 en ligne http www solida rite rurale qc ca documents 190 Analyse_texte_II pdf page consult e le 20 d cembre 2008 i 47 SOLIDARITIE RURALE DU QUEBEC M moire des terroirs Etude pour un pre mier inventaire s lectif des produits du terroir Nicolet 1999 80 pages SOLI DARITI RURALE DU QU BEC De nature culture les produits du terroir Premier inventaire des produits du terroir qu b cois sous la direction de Marie Anne RAINVILLE collections tudes rurales Nicolet ao t 2002 204 pages Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 467 Par la suite au niveau international on s int resse de plus en plus aux indications g ographiques comme instrument pou vant contribuer a la protection du savoir et de la cul
432. par une appellation r serv e reconnue ou un terme valori sant autoris moins que ce produit ne soit certifi par un orga nisme de certification accr dit 243 Cons quemment tout produit vendu au Qu bec d sirant uti liser une appellation r serv e ou un terme valorisant devra avoir fait l objet d une certification Ces dispositions facilitent ainsi le travail d inspection car il impose une norme claire et simple reconna tre Ainsi la preuve lors d un constat d infraction sera facilit e gr ce la certification des produits d sign s par une appellation ou un terme valorisant244 De plus la LARTV tablit qu en l absence de toute preuve contraire celui qui d tient un produit en quantit qui exc de les besoins de sa propre consommation est pr sum destiner ce pro duit la vente245 La LARTV traite galement de la responsabilit de toute personne qui a ordonn autoris ou conseill la commis sion de l infraction ou qui y a consenti 66 Lorsqu une personne morale une soci t une association ou un organisme commet une infraction la pr sente loi ou un de ses 242 LARTV art 63 243 LARTV art 64 244 Sous le projet de loi 137 l article 64 ne facilitait pas cette preuve Voir CONSEIL DES APPELLATIONS AGROALIMENTAIRES DU QUEBEC CAAQ Projet de loi 137 Loi sur les appellations r serv es et les termes valori sants M moire d pos la Commission de l Agricultur
433. parties la convention r gissant le compte en aient convenu ainsi De plus m me en l absence d une entente sp ci fique cet effet entre les parties un solde cr diteur en esp ces dans un compte de titres sera consid r comme un titre interm di 16 cette derni re r gle a pour cons quence qu une s ret sur un d p t d argent dans un compte de titres sera r gie par le r gime instaur par la LTVM Le terme actif financier sert donc d crire toute forme de bien pouvant faire l objet d un titre interm di soit une valeur mobili re et tout autre bien admissible cette fin en vertu de la LTVM Ainsi au lieu de qualifier une valeur mobili re inscrite un compte comme tant indirectement d tenue on dira qu elle est un actif financier La distinction met l accent sur l une des cons quences du mode de d tention indirecte le droit de l investisseur s exerce essentiellement contre l interm diaire en valeurs mobi 15 L R Q c V 1 1 16 LTVM art 12 17 Ilen r sulte une diff rence de r gime avec une s ret portant sur un d p t ban caire cette derni re restera soumise au droit commun de l hypoth que Un d p t bancaire peut aussi tre assujetti un accord de compensation entre le d posant et la banque d positaire ce qui procurera la banque d positaire une protection aussi efficace que si elle d tenait une hypoth que sur le d p t Dans Caisse Popu l
434. personne morale qui en fait la demande au Conseil et qui de lavis de ce der nier satisfait au r f rentiel le concernant 218 Cette exigence de rencontrer les normes prescrites est valable pour les organismes qu b cois comme trangers219 cet effet le CARTV a adopt deux r glements internes qui sp cifient les modalit s d accr ditation des organismes qui postulent en vue d obtenir l accr ditation le R glement interne sur l accr ditation des certi ficateurs220 ainsi que le R glement sur la reconnaissance de la 215 LARTV art 15 216 LARTV art 49 3 217 LARTV art 50 et 56 218 LARTV art 49 219 CARTV Programme d agr ments des organismes certificateurs en ligne http www cartvquebec com agrement certificateurs agrement organismes certification asp page consult e le 10 d cembre 2008 220 R glement interne sur l accr ditation des certificateurs du CARTV ACA1RG30001 Accr ditation des certificateurs du 5 novembre 1998 mis jour le10 octobre 2008 Distribution Interne et site Web en ligne http www cartvquebec com documents_pdf acalrg3000_ _accreditation_des_ certificateurs pdf page consult e le 10 d cembre 2008 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 507 conformit des organismes certifiant des produits de provenance hors Qu bec 221 Toutes demandes d accr ditation par un organisme doivent tre accompagn es des documents exig s au r f rentiel co
435. place ment mises par un metteur ayant son si ge social au Manitoba doit on appliquer le droit qu b cois ou le droit manitobain Siune compagnie qu b coise ayant un compte de titres aupr s d un cour tier Toronto accorde une s ret sur des actions d un metteur am ricain cr dit es au compte quelle est la loi qu un tribunal 63 Art 2790 C c Q Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 567 qu b cois doit appliquer pour d cider de la validit de l opposabi lit aux tiers et du rang de la s ret S agira t il dans ce cas de la loi du Qu bec de l Ontario ou encore de la loi de l tat am ricain dans lequel l metteur a son si ge social Les r gles de conflits de lois ont pour but de fournir des r ponses ces questions et d indiquer la loi qui sera applicable la validit l opposabilit aux tiers et au rang de la s ret Au Qu bec les r gles de conflits de lois en mati re de s ret s nous r f rent en g n ral la loi de la situation du bien ou la loi du domicile du constituant64 Avant le 1er janvier 2009 ces r gles ne permettaient pas toujours de d terminer ais ment la loi appli cable une s ret portant sur des valeurs sans certificats ou sur des actifs financiers se trouvant dans un compte de titres65 La LTVM l instar des autres lois semblables au Canada et aux tats Unis a cherch r gler ces difficult s par adoption de r gles de conflits de l
436. plus articul et plus solide au r gime particulier en question dans l article 3163 C c Q mais aussi certaines r ponses logiques aux questions d interpr tation qu il pose14 Nomm e m thode de la reconnaissance par la doctrine15 elle a pour caract ristique en rupture nette avec la m thode con flictuelle classique de se passer d une r gle de conflit Il s agit de reconna tre et de donner effet une situation consacr e fait ce que dit ce sujet le Comit du droit international priv de l O R C C dans son Rapport sur le droit international priv n XXXII Montr al Ed Officiel 1975 article 68 p 158 13 Voir B DUTOIT Droit international priv suisse Commentaire de la loi f d rale du 18 d cembre 1987 4 d B le Helbing amp Lichtenhahn 2005 p 115 14 Il ne s agit videmment pas d affirmer que le codificateur de 1991 voulait cons ciemment utiliser cette m thode puisqu elle ne commence tre analys e que depuis quelques ann es voir les auteurs cit s la note suivante Cette perspec tive nouvelle r sulte d un regard synth tique et r trospectifsur certains raisonne ments juridiques particuliers sous tendant la formulation de certaines r gles de droit international priv 15 Voir sur le sujet pour la litt rature en langue fran aise et anglaise Ch PAMBOUKIS L acte public tranger en droit international priv Paris L G D J 1993 L BARNICH L
437. point de vue de la Commission d acc s l information du Qu bec Institut canadien d administration de la jus tice Les conflits juridictionnels en droit administratif qu b cois Boucherville 8 mai 2009 non publi aux p 12 15 160 Charte qu b coise pr cit e note 2 pr ambule 161 Code du travail pr cit note 31 art 47 2 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 375 sibles d un c t le salari peut entreprendre le processus devant la C R T par le d p t d une plainte de manquement obligation de juste repr sentation ou plut t porter la plainte devant la C D P D J Analysons les enjeux que soul vent l une et l autre piste de solution 1 L exclusivit arbitrale et le devoir de Juste repr sentation du syndicat L arbitre de grief b n ficie d une comp tence exclusive en mati re d interpr tation et d application du contenu explicite et implicite de la convention collective D un autre c t dans des dos siers relevant des droits de la personne en milieu syndical nous pouvons conclure maintenant depuis l arr t Morin qu il existe une comp tence concurrente entre l arbitre de grief et le T D P Q lorsque le contexte factuel du litige montre que la probl matique ne rel ve que de l unique interpr tation et application de la convention collective L argument retenu dans l arr t Morin est que le T D P Q constitue la meilleure ad quation pour faire valoir le d
438. porteur de ce devoir Que l auteur du trouble ait fait diligence pour emp cher ou minimiser les dommages devient ainsi non pertinent Le jugement de la Cour supr me ne va pas dans ce sens mais il reste permis de croire qu il aurait pu Au fond peut tre ce d bat de la n cessit ou non d une faute est il purement acad mique puisqu il n emporte aucune cons quence sur le plan pratique 77 L enjeu ne tourne pas autour de cette controverse mais plut t sur l exercice effectif des recours ce dont traitent les sections qui suivent C L action personnelle mise en chec l opportunit d une proc dure collective pour des troubles collectifs Les droits subjectifs des voisins tant clairement tablis reste encore les exercer Devant un refus intempestif du voisin de mettre fin ses activit s incommodantes ou d indemniser les dommages caus s devant sa rebuffade une invitation de partici per une m diation la victime n aura bien souvent d autre choix que de s adresser au tribunal Dans le contexte d une poursuite isol e contre un voisin cau sant un dommage limit son vis vis les probl mes n apparais sent pas insurmontables si on en juge le nombre de causes port es devant les tribunaux Dans le cas d une poursuite contre une entreprise g n ratrice d un dommage collectif mass wrong public nuisance caus une collectivit le parcours du deman deur risque cependant de ressemble
439. ppe 251 LARTV art 68 252 Voir la liste des constats d infraction disponible sur le site du CARTY en ligne http www cartvquebec com loi liste constats infraction asp page consult e le 10 d cembre 2008 253 FILIERE BIOLOGIQUE DU QUEBEC op cit note 71 p 10 254 Cette information fait suite une visite des inspecteurs du CARTV Voir La Terre ca le portail agricole du Qu bec en ligne http www laterre ca page consult e le 20 d cembre 2008 255 LARTV art 71 256 LARTV art 70 257 LARTV art 11 p 258 ASSOCIATION DES DETAILLANTS EN ALIMENTATION DU QUEBEC m moire pr sent la Commission de l Agriculture des P cheries et de l Ali mentation concernant la Consultation g n rale sur le projet de loi n 113 Loi sur les appellations r serv es 2 septembre 2005 p 4 en ligne http www bibliotheque assnat qc ca 01 mono 2005 09 824818 pdf page consult e le 10 d cembre 2008 514 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 ment des appellations259 En 2004 avant l adoption de la LARTV le Plan strat gique du secteur des Aliments biologiques du Qu bec 2004 2009 soulignait que la multiplication des points de vente de produits biologiques avait g n r de nouveaux besoins de sur veillance260 De plus le rapport affirmait que l anc tre du CARTV le Conseil des Appellations du Qu bec CAQ ne dispose pas des ressources n cessaires pour r pondre a ces besoins
440. psychologique par le processus de m diation de la Commission des normes du travail C N T et du traitement des r clamations pour l sions professionnelles attribuables au harc lement psychologique par le processus de conciliation de la Commission des L sions professionnelles C L P BARSALOU Olivier La guerre froide les Etats Unis et la gen se de la D claration universelle des droits de l homme BEN DAOUED Chokri Les perspectives de r glementation des activit s des soci t s transnationales en absence d un consen sus sur la question de la personnalit juridique l exemple des compagnies priv es de s curit BEN FLAH Anis Essai de synth se des nouvelles formes de l gi timation du recours la force et de leurs relations avec le cadre juridique de la Charte des Nations Unies BOURASSA Marie Paule Les rapatriements pr matur s en Afrique une menace la protection des r fugi s CHOINIERE LAPOINTE Pierrick Constructivisme et capacit internationale des Etats f d r s l exemple de la participation du Qu bec au r gime de protection des Grands lacs DIB Claudine Extradition ou renvoi et traitements cruels et inhumains les solutions pour le Canada LOVETSKI Stanislav Les sources internationales du droit de la protection du consommateur MEFFRE Arnaud Les d racin s post conflit perspectives et lacunes du droit international dans la transition d apr s guerre pour les populatio
441. qu elle tienne peine en quelques lignes rev t une importance capitale Celle ci a pour effet de rejeter l approche troite retenue par la Cour d appel selon laquelle l article 976 C c Q tablissant une responsabilit 103 Carole YOUNES Le recours collectif qu b cois les r alit s collectives travers le prisme du droit 2000 15 R C D S 111 142 104 Hollick c Toronto pr cit note 100 par 15 Western Canadian Shopping Centres Inc c Dutton pr cit note 100 par 27 29 105 Coalition pour la protection de l environnement du parc lin aire Petit Train du nord c Laurentides Mun R gionale de comt J E 2002 430 REJB 2002 30731 C S par 29 418 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 propter rem n autoriserait que des actions purement r elles et ne pourrait cons quemment servir de fondement un possible recours collectif lui m me r serv l exercice de droits person nels106 Le haut tribunal refuse de restreindre ainsi l application de la proc dure de recours collectif et juge au contraire cette voie appropri e Loin d tre en rupture avec les actions pour trouble de voisi nage le recours collectif offre au contraire une alliance avan tageuse aux demandeurs L initiative des poursuites revient fr quemment un regroupement de citoyens ou une personne morale constitu e pour les fins du recours en r action une situa tion inacceptable qui ne
442. que avec d possession portant sur des valeurs mobili res ou des titres interm di s peut les grever d une hypoth que mobili re en faveur d un tiers Cet article doit cepen dant tre compl t par l article 116 de la LTVM qui a pour effet que si le titulaire initial de hypoth que B dans l exemple ci des sus est un interm diaire ce dernier ne pourra grever des titres se trouvant dans un compte tenu pour un client que si le client y consent En faisant les nuances qui s imposent selon l identit du cr ancier initial on constate donc que le nouveau r gime permet un gagiste de r hypoth quer des titres lui ayant t donn s en gage On peut certainement en d duire que cette seconde hypo th que aura tout son effet l encontre du constituant initial A dans l exemple lorsqu elle tait permise par l article 2714 6 ou l article 116 de la LTVM Il pourrait cependant arriver que la seconde hypoth que n ait pas t permise Ainsi selon l exemple si l hypoth que accord e par B C n tait pas autoris e par la loi ou par la conven tion entre A et B le cr ancier C aurait il alors un droit opposable La LTVM r pond par l affirmative cette question dans la plupart des cas La LTVM contient en effet une s rie de disposi tions qui prot gent un acqu reur ici C d une revendication d un 52 Art 2670 C c Q voir cependant Louis Payette supra note 33
443. que les valeurs ou titres se transigent sur un march organis La seconde exigence sera g n ralement peu contraignante car il serait de toute fa on rare en pratique qu un cr ancier soit en mesure de vendre de gr gr des valeurs ou titres dont il n a pas obtenu la ma trise Une vente ainsi effectu e par le cr ancier teint toutes les hypoth ques pouvant grever les valeurs ou titres concern s de sorte que l acheteur est assur d acqu rir les biens libres de ces hypoth ques Le l gislateur s est donc loign du r gime g n ral applicable la vente par le cr ancier puisque sous le r gime g n ral l acqu reur prend le bien charge des hypoth ques subs quentes celles du cr ancier ayant proc d la vente cette disposition du r gime g n ral a t beaucoup critiqu e et elle est d ailleurs contraire au droit en vigueur dans les provinces de com mon law et aux tats Unis 6 LOI APPLICABLE 6 1 Conflits de lois Les dispositions tudi es jusqu ici re oivent application dans la mesure o le droit qu b cois r git effectivement la situation consid r e Au d part il y a donc lieu de d terminer la loi appli cable cette situation cette question se soul ve naturellement si l on est en pr sence d un l ment de rattachement un autre sys t me juridique Si une personne domicili e au Qu bec accorde une s ret sur des parts sans certificats d un fonds commun de
444. question en litige que l arbitre de grief d tenait une comp tence exclusive en mati re d interpr tation ou d application du contenu explicite et implicite de la convention collective Ce principe tir de l arr t Weber n a pas t remis en question Par contre il pr cisait que cette approche des tribunaux sup rieurs n a pas eu pour effet de 115 Karas c Commission scolaire Kativik pr cit note 114 Les faits du litige sont relat s aux pages 2 et 3 du jugement 116 Voir Weber c Ontario Hydro pr cit note 7 117 Karas c Commission scolaire Kativik pr cit note 114 p 4 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 359 donner une comp tence exclusive et absolue l arbitre de grief Le T D P Q pr cisait que l arbitre n a juridiction que s il y a conven tion collective au sens formel c est dire que les conditions existence et de validit d une telle entente soient respect es 118 Il ajoute que le l gislateur avait pr vu plusieurs situations o la comp tence de l arbitre tait exclue119 Le T D P Q ajoutait La Charte des droits et libert s de la personne trouve plus sp cifi quement application en milieu de travail par ses articles 10 16 19 et 46 Le l gislateur a stipul l article 52 que les articles 1 38 de la Charte ont primaut sur toute loi par le fait m me cette primaut vaut n cessairement pour toute convention collective d coulant de l applicat
445. quette bio Une tude de l encadrement juridique de l agriculture et de la certifica tion biologiques au Canada loc cit note 121 p 113 269 LARTYV art 11 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 517 dans l annexe B du R glement interne sur l accr ditation des certi ficateurs On peut y lire L inscription au programme d accr ditation pour un premier domaine de certification les droits d inscription de maintien et de renouvellement s l vent e 7000 CAD lorsque l organisme ne d tient aucune accr ditation r pondant aux exigences d ISO 65 pour la certification de pro duits agricoles et alimentaires dans un domaine de certification d j inclus dans les services d accr ditation du CARTV Frais compris dans les droits d inscription Per diem de 550 CAD auditeur pour le temps reli au travail d valuation e 4 000 CAD lorsque l organisme d tient une accr ditation r pondant aux exigences d ISO 65 pour la certification de pro duits agricoles et alimentaires d livr e par un organisme d ac cr ditation officiel dans un domaine de certification d j inclus dans les services d accr ditation offerts par le CARTV Frais compris dans les droits d inscription Pour le maintien de l accr ditation octroy e les droits s l vent e 2000 CAD annuellement les contributions des exploitants du Qu bec e b Hors Qu bec 200 CAD annuellement et frais va
446. r celui d un combattant Il ne s agit plus dans cette hypoth se de deux individus qui s entred chirent propos d une haie de c dres qui projette de l ombre ou d une occupation trop bruyante des lieux mais d un quartier voire d un village entier qui se plaint d inconv nients largement r pandus Les troubles collectifs reproch s souvent appel s nuisances prennent leur source dans diverses activit s commerciales et industrielles extraction mini re installations portuaires et a ro 76 M GAGN pr cit note 53 p 119 120 citant M PLANIOL tudes sur la res ponsabilit civile 1905 Revue critique de l gislation et jurisprudence 277 287 77 M GAGNE pr cit note 53 p 120 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 409 portuaires sites d enfouissement des d chets ou autres sites d exploitation industrielle78 G n ralement comme dans Ciment du Saint Laurent ils se manifestent sous la forme de bruits d odeurs d manations et de retomb es de poussi res ou de conta minants ou de contamination de sol ou d eau Souvent le trouble par sa nature porte atteinte la qualit de l environnement Comme le fait remarquer Me Michel Gagn Ile domaine des troubles de voisinage est probablement la plus ancienne branche du droit de l environnement 79 Ce n est toutefois pas toujours le J cas et il resterait permis d imaginer des inconv nients l san
447. r COMMISSION PERMANENTE DE L AGRICULTURE DES PECHE RIES ET DE L ALIMENTATION en ligne http www assnat qc ca fra 37le gislaturel commissions Capa index shtml page consult e le 10 d cembre 2008 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 501 am liorations et amendements au projet de loi ont donn lieu a la LARTV telle qu adopt e en 2006 3 2 La Loi sur les appellations r serv es et les termes valorisants LARTV 3 2 1 Le cadre juridique de la loi La LARTV est entr e en vigueur le 15 juin 2008 plus de deux ans apr s son adoption en avril 2006193 Cette entr e en vigueur a eu pour effet de faire en sorte que la LARTV remplace d finitivement la LAR de 1996 qui s appliquait jus qu alors1 Mentionnons toutefois qu aucun r glement d applica tion n a encore vu le jour et que c est toujours le R glement sur les appellations r serv es qui s applique1 5 a L objet et le champ d application de la LARTV L objet de la loi est de prot ger l authenticit des produits et des d signations qui les mettent en valeur au moyen d un des trois types d appellations r serv es ou un des termes valorisants196 La loi vise ainsi le contr le des appellations et des termes attri bu s pour caract riser certains produits alimentaires issus de l agriculture ou de l aquaculture Les appellations r serv es appartiennent l une des trois cat gories suivantes 1 celles relatives au mode de produ
448. r rait tre reconnue au Qu bec m me si une telle transaction tait d j ex cutoire l tranger 128 Enutilisant une terminologie traditionnelle le droit n est pas encore acquis 129 Voir aussi en droit suisse B DUTOIT op cit note 13 p 115 322 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 B L effet au Qu bec des transactions non ex cutoires au lieu d origine Si la transaction trang re n a pas encore obtenu un carac t re ex cutoire au lieu d origine l article 3163 C c Q ne s applique pas et l on doit se demander quel sort lui r server au Qu bec notre avis elle doit suivre le r gime r siduel qui inci demment est aussi applicable aux transactions caract re inter national pass es au Qu bec Si l on veut y consacrer l autorit de chose jug e manant de la transaction on pourrait saisir un tribunal qu b cois pour obte nir un jugement d claratoire cet effet Le tribunal appliquera alors ses r gles de conflits l article 3109 C c Q pour la validit formelle les articles 3111 3112 ou 3113 C c Q pour la validit quant au fond pour d terminer d abord si la transaction en tant que contrat est valide En cas de validit la loi d sign e par les articles 3111 3113 C c Q selon le cas gouvernera ses effets ce qui inclut l ventuelle autorit de chose jug e si cette loi comme Particle 2633 C c Q alin a 1 le permet Par contre si l
449. r gissant les parties Cette logique s applique qu il s agisse de choisir entre un tribunal et une instance d cisionnelle cr e par la loi ou entre deux organismes cr s par la loi La question cl dans chaque cas est de savoir si l essence du litige dans son contexte factuel est expres s ment ou implicitement vis e par un r gime l gislatif Pour statuer sur cette question il convient de donner la loi une interpr tation lib rale de fa on ce que l attribution de comp tence une instance que n avait pas envisag e le l gislateur ne porte pas atteinte au r gime 40 La seule question en litige dans le pr sent pourvoi est de savoir si l arbitre avait la comp tence pour entendre et juger le litige opposant le sergent Shotton et l Employeur mon avis l arbitre a eu raison de d cider qu elle n avait pas comp tence pour entendre le pr sent litige Les juges majoritaires de la Cour d appel ont commis une erreur en infirmant cette d cision Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 351 En 2008 dans l arr t Parry Sound la Cour supr me devait d cider si l arbitre de grief pouvait statuer sur des dispositions l gislatives concernant les normes minimales en emploi et sur des dispositions pr vues au Code des droits de la personne de l Ontario Les faits du litige sont les suivants Joanne O Brien tra vaillait pour le Conseil d administration des services sociaux du district de Parry S
450. r qu au regard du droit local A il est constat que les parties se sont entendues pour renoncer leurs droits d action en consid ration de concessions r ciproques et qu il faut respecter ces obligations en en s y abstenant d intenter un recours 02 Parall lement la question de savoir si la renonciation aux droits d action dans un autre pays B dans un autre syst me judiciaire est susceptible d y tre respect e devrait d pendre d une autre d cision prise en B 100 Voir sur ce point M LACHANCE op cit note 2 p 147 et sp cialement note 645 citant la jurisprudence fran aise Cass civ 1re 14 juin 1988 Bull civ I n 188 Cass civ 11 novembre 1873 D P 1873 1 455 Cass civ 10 f vrier 1892 D P 1893 1 139 Cass civ 7 juillet 1919 D P 1923 I 226 101 Voir M LACHANCE ibid p 151 102 La conclusion sur ce point peut tre diff rente selon l objet de l obligation de la transaction dont on cherche l ex cution Le jugement d homologation constate ou dit que les parties sont li es par un contrat et qu elles doivent le respecter en ex cutant leurs obligations Si l ex cution de ces obligations concerne unique ment une abstention d intenter des recours devant un tribunal nous ne pensons pas que le tribunal saisi ait comp tence pour mettre une constatation ou une d cision dont le champ d application couvre le monde entier Par cons quent la dimension locale de la d cisi
451. r Conf rence de La Haye de droit international priv Rapport de la Com mission sp ciale dans Actes et documents de la Session extraordinaire Ex cu tion des jugements Bureau Permanent de la Conf rence La Haye 1969 p 46 ce traitement favorable de la transaction internationale est d aux garanties sous lesquelles elle est conclue 110 P MAYER Les m thodes de la reconnaissance loc cit note 15 p 560 111 Ibid p 562 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 313 Il semble donc que l article 3163 C c Q soit plus lib ral que les conditions envisag es par cette m thode et permette th ori quement la reconnaissance m me en l absence d intervention d un officier public112 b Le myst rieux lieu d origine de la transaction Pour saisir le sens de cette condition il faut d abord rappeler que l article 19 de la Convention de La Haye de 1971113 la source d inspiration de l article 3163 C c Q dispose Les transactions pass es devant un tribunal au cours d une ins tance et ex cutoires dans l tat d origine seront d clar es ex cu toires dans l tat requis aux m mes conditions que les d cisions vis es par la pr sente Convention en tant que ces conditions leur seront applicables Il est clair qu la diff rence de notre article 3163 C c Q on y envisage uniquement des transactions judiciaires114 c est dire pass es devant un tribunal au cours d
452. r concilier les positions des parties lors des conflits de n gocia tion La mise en uvre des recommandations de ce Conseil tait volontaire et n avait aucune force contraignante Le but de la loi tait d inciter les parties au conflit trouver une solution paci fique sans tre oblig de passer par des moyens judiciaris s La loi ne donnait aucune port e juridique la convention collective sauf lorsque les parties d cidaient d adopter les recommandations du Conseil comme une v ritable sentence judiciaire 16 Malgr cette avanc e significative les conflits de travail sp cialement dans le secteur public taient toujours pr sents au Qu bec Ce faisant le l gislateur adoptait en 1921 la Loi concernant les diff rends entre employeur et employ s des services publics municipaux17 Cette loi avait pour objet notamment d obliger les parties au conflit soumettre leur diff rend un Con seil d arbitrage avant d exercer une gr ve ou un lock out18 Loin d tre le r gime que nous connaissons aujourd hui cette loi fut quand m me un point marquant vers la cr ation d un forum pro pice l arbitrage de conflit Malheureusement l entit syndicat n avait pas encore de reconnaissance l gale devant les tribunaux car la loi ne donnait aucun pouvoir ces groupes d ester en justice Par le biais de la Loi sur les syndicats professionnels19 le l gislateur donnait une personnalit juridique
453. r de vendre de gr a gr les valeurs et titres dont il a obtenu la ma trise et ce sans avoir donn le pr avis requis par le Code et sans avoir obtenu le d laissement des biens Loi applicable La LTVM instaure de nouvelles r gles de conflits de lois et pr voit aussi des r gles de droit transitoire Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 543 Le nouveau r gime qu b cois des stret s sur les valeurs mobilieres Michel DESCHAMPS INTRODUCTION de eo 264 64 4a oe wa ua 547 1 CONCEPTS ET TERMINOLOGIE 549 1 1 D tention directe ouindirecte 549 12 Valeurs mobili res et titres interm di s 551 1 8 La notion d actif financier 551 1 4 Le concept demaitrise 553 2 CONSTITUTION DE L HYPOTH QUE 555 2 1 R gles g n rales du Code civil 555 2 2 R gles particuli res du nouveau r gime 557 3 OPPOSABILIT AUX TIERS DE LCHYPOTHEQUE G cst a ee ded ee He ee sde san 559 3 1 R gles g n rales du Code civil 559 3 2 R gles particuli res du nouveau r gime 559 4 LE RANG DE L HYPOTH QUE 560 L auteur est associ chez McCarthy T trault et enseigne le droit bancaire la Facult de droit de l Universit de Montr al Il participe depuis plusieurs ann es titre de d l gu canadien des projets de r forme du droit des s ret s parrain s par la Commission des Nations
454. r le XXIe si cle 2000 conomie Rurale Mars Juin 257 p 92 81 Pour l cole n oclassique en conomie de l environnement la d gradation envi ronnementale provient en premier lieu du fait que l environnement est co nomiquement sous valu ce qui entra ne une surutilisation qui m ne sa d gradation Voir Corinne GENDRON Le d veloppement durable comme com promis La modernisation cologique de l conomie l re de la mondialisation Collection pratiques et politiques sociales Presses de l Universit du Qu bec 2006 p 14 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 477 la richesse globale Toutefois nous savons aujourd hui que cette logique marchande est insoutenable long terme 2 Dans cette mouvance n olib rale les petites productions locales qui produisent sans les moyens des grands ne sont pas concurrentielles Du coup plusieurs fermes et cultures locales disparaissent l agriculture s uniformise et la biodiversit s ap pauvrit83 On assiste du m me souffle l augmentation du ch mage de la pauvret et des probl matiques r gionales 4 Les fermiers deviennent de simples consommateurs Les soci t s s urbanisent et la teneur individualiste de la mondialisation accroit les abimes du profit en m me temps que ceux de la solitude existentielle 85 Face a ces effets de la lib ralisation des changes sur la biodiversit et la paysannerie voil que ces derni re
455. r le niveau de raisonnabilit de l inconv nient Guid de la sorte par les trois crit res de l article 976 C c Q et par la norme jurisprudentielle de la personne raisonnable plac e dans les m mes circonstances le juge assure l exercice d appr ciation une objectivit qui sans tre toute preuve vacue la subjectivit qui sert d argument principal aux d tracteurs du recours collectif b L existence d une confusion entre la subjectivit des crit res et le pouvoir d appr ciation des tribunaux D aucuns objecteront que les crit res de l article 976 C c Q n ont rien d objectifs et qu ils pr sentent au contraire une bonne dose de subjectivit Par exemple dans Les voisins du train de banlieue de Blainville inc c Agence m tropolitaine de transport un recours collectif sollicit au nom d un groupe de propri taires et de locataires habitant pr s d une voie ferr e et subissant un pr judice cause du bruit des vibrations et de l mission de conta minants li s l exploitation du train de banlieue le juge refusant l autorisation voit dans l expression suivant la nature ou la situation de leur fonds l exigence d une analyse cas par cas115 La nature et la situation de chaque propri taire ou locataire devant tre consid r es par rapport la voie ferr e source de l inconv nient l appr ciation de l intensit du trouble deviendrait ainsi proprement subjective m
456. r public 74 Puisque la fraude la loi est une tentative de manipuler le facteur de rattache ment pour d signer un syst me juridique autre que celui ayant r ellement les liens les plus troits avec la situation 75 Voir sur ce sujet B AUDIT Le caract re fonctionnel de la r gle de conflit 1984 ITT 186 Rec des cours de l Acad mie de droit international 219 H MUIR WATT La fonction de la r gle de conflit th se Paris II 1985 76 Et encore de mani re alternative selon les conceptions modernes voir ainsi lar ticle 3088 al 2 C c Q 302 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 Enfin l argument de la simplification des r gles de droit international priv peut para tre tr s exag r D abord sauf r gime conventionnel il faudra quand m me prouver le contenu mat riel de la loi trang re dont on veut faire b n ficier les par ties Il faudra aussi expliquer le fonctionnement de la r gle de con flit trang re si l on accepte de la respecter De plus et surtout comme m thode nouvelle celle de la reconnaissance n est pas encore bien balis e ce qui pour les praticiens risque d entra ner des incertitudes s rieuses quant ses conditions quant sa port e etc Ainsi quant sa port e dans le domaine des partenariats enregistr s on se demande notamment si la reconnaissance devrait impliquer qu un partenariat enregistr l tranger devrait conserver ses caract res et
457. r responsabilit civile L occupation ant rieure ne constitue pas en effet une d fense valable et rece vable en droit du voisinage169 Dans Ciment du Saint Laurent le quartier r sidentiel existait d j sommairement l poque du d but de l exploitation de l usine bien qu il ait connu un d velop pement ult rieur mais l enjeu se pose dans toutes les circonstan ces Dor navant les autorit s municipales devront se garder d agir avec v nalit et imprudence lorsqu elles autorisent le d ve loppement r sidentiel aux abords d une zone industrielle ou inversement le d veloppement industriel aux limites d un sec teur r sidentiel Le respect de zones tampons devra devenir prio ritaire La bonne cohabitation entre voisins de natures diff rentes passe d abord et avant tout par une planification municipale effi cace et judicieuse170 169 Voir infra 2 a 170 H LAUZON pr cit note 2 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 439 Les municipalit s pourraient elles tre juridiquement tenues responsables d un trouble de voisinage qu elles auraient ainsi pro voqu du moins auquel elles auraient particip en cr ant les conditions propices Le cadre de notre analyse ne nous permet pas d aller aussi loin Contentons nous de signaler qu il existe une possibilit de poursuite par un voisin qui subit des inconv nients anormaux en raison du d faut de sa municipalit de faire respec ter s
458. rage de grief qui est conforme un certain degr aux attentes des intervenants du milieu Le l gislateur en fixant les balises mini males du syst me arbitral a permis aux parties r gies par la convention collective de mieux organiser et structurer les modes de r gulation des conflits d coulant de l interpr tation et de l application de la convention collective Nous dirions que la fonction arbitrale a connu un quilibre entre ce que le l gislateur a tabli comme balises et les limites que les parties imposaient aux arbitres Comme principe de base la th orie de l exclusivit arbitrale est d une grande utilit aux par ties la convention collective Permettant une r solution de con flit plus simple et efficace la fonction arbitrale constitue une pierre angulaire dans les relations de travail syndicales Toute fois la lumi re de l tude pr c dente nous nous interrogeons sur l intention r elle du l gislateur en mati re d arbitrage de grief Voulait il vraiment donner une si grande place l arbitre pour disposer des litiges r sultant du milieu de travail S at tendait il un aussi grand nombre de d cisions de la Cour supr me confirmant une place quasi exclusive l arbitre de grief dans des mati res connexes invoqu es en milieu de travail N y a t il pas l un risque de transformer la fonction d arbitre en une fonction similaire celle des juges des tribunaux de droit com mun S
459. raient pouvoir b n ficier de la protection pr vue par la Charte qu b coise Le probl me avec la th se de l exclusivit arbitrale est que le processus pr vu la C R T n en est pas un qui garantit l ex cution automatique des droits individuels des salari s syndiqu s Celle ci a toujours le pouvoir de rejeter la requ te si le syndicat fait la preuve que ces gestes respectent les conditions tablies l article 47 2 du Code du travail De plus le salari voulant se pr senter devant la C R T devra subir les d lais additionnels de cette proc dure en plus d tre oblig de d frayer des co ts engendr s par une telle proc dure Bien videmment ces frais si la C R T accueille la plainte lui seront rembours s par le syndicat art 47 5 du Code du travail Par contre il existe toujours la possibilit que le com missaire n accueille pas la plainte Ce faisant le salari n ayant 168 Charte qu b coise pr cit note 2 art 74 169 Qu bec Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse re Larocque c Communaut urbaine de Montr al 2004 1 R C S 789 par 26 378 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 plus la possibilit de recourir l arbitrage devrait par la suite se retourner vers la C D P D J pour d poser une nouvelle plainte Cela constitue aussi un d doublement des recours et est non con forme a une saine administration de la justice Les auteurs de
460. rait de la production laiti re biologique en ligne http www fabqbio ca page6_1 html page consult e le 18 d cembre 2008 70 Ibid p 18 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 473 ainsi devenir un segment plus important du march agricole Bien que la production biologique demeure un secteur de cr neaux les perspectives de croissance sont excellentes pour les prochaines ann es 1 Outre les produits laitiers la production d aliments biologi ques est en pleine effervescence au Qu bec et au Canada En effet bien qu ils ne repr sentent que 1 2 du march alimentaire de d tail canadien ils connaissent une croissance annuelle sup rieure a 15 depuis 200172 Toutefois au Qu bec et au Canada les importations de produits biologiques comptent pour 85 des ventes de produits biologiques et ceci am ne la F d ration d agriculture biologique du Qu bec affirmer qu il est malheu reux de constater que ce segment est actuellement en grande partie occup par des produits import s 73 Il y aurait donc place pour d velopper plus de produits qu b cois biologiques Ceci pourrait tre favoris par le d veloppement d initiatives locales telles que l agriculture soutenue par la communaut les paniers biologiques les ventes la ferme les march s publics Ce type d initiatives participerait aussi selon nous l tablissement de la nouvelle vision de l agriculture dessin e par la CAAA
461. rbres haie de c dres thermopompe pr s de la ligne de division constitue un inconv nient normal du voisinage urbain ou de banlieue m me si elle emporte certains d sagr ments ombre limitation de la vues5 chute de feuilles3 6 fr quentation d oiseaux La proximit d une cole d une garderie d un commerce d un centre de loisirs d un bar ou d un lieu d enfouissement des d chets emporte in vitable ment des inconv nients qui sont normaux dans la vie en soci t et que les voisins doivent accepter Comme l a d j mentionn la Cour d appel avec une pointe d humour l urbanit ne rime pas avec la vie contemplative dans un monast re au sommet de quelque mont inexplor 37 De m me vivre dans une zone agri cole implique des inconv nients que l article 976 C c Q invite naturellement supporter38 Comme le rappelle la Cour d appel la personne qui d cide de vivre proximit d une source d inconv nients accepte dans une certaine mesure les inconv nients normaux de l environ nement o elle s tablit 39 En mati re environnementale les voisins qui vivent aux abords d un centre industriel doivent s attendre subir des inconv nients du type poussi res odeurs et bruits En choisissant d habiter proximit d un environnement polluant les r sidents acceptent de subir des inconv nients plus lev s que dans un secteur purement r sidentiel Tout est dans la mesure d
462. rce est r para trice et ce l endroit de la magistrature non pas du juge vis par une sanction p 309 par 68 Il convient toutefois de noter que le mod le l gislatif analys dans cette affaire celui du Qu bec ne permet pas au Conseil de la magistrature ou ses comit s d enqu te d obliger le juge pr senter des excuses et pr voit comme seu les sanctions possibles la r primande et la destitution La Cour d appel f d rale a ainsi exprim lavis que la Loi sur les juges ne conf re pas de droits aux justiciables en cas d inconduite d un juge et que le Conseil cana dien de la magistrature n a pas pour mandat de donner effet aux droits des plai gnants ou de leur accorder r paration Taylor c Canada Procureur g n ral pr cit note 6 par 82 Une telle position peut elle aussi se justifier par la finalit limit e du processus disciplinaire nonc la Loi sur les juges pr cit e note 13 Rapport Matlow C C M pr cit note 14 par 186 Tel est parfois le but de la pr sentation d excuses Nouveau Brunswick Conseil de la magistrature c Moreau B rub 2001 233 R N B 2e 205 C A N B p 289 par 157 Ministre de la Justice et Crocheti re dossier CM 8 93 37 rapport d enqu te 16 mars 1994 C M Q 1994 CanLII 1544 Hadjem et Giroux dossier CM 8 95 27 rapport d enqu te 12 mars 1996 C M Q 1996 CanLII 1333 Desaulniers c Cr te dossier 2002 CMQC 3
463. re soit la nature du litige et le champ d application de la convention collective il ne faut pas oublier selon la dissidence de tenir compte du contexte factuel du litige Pour lui la majorit avait d termin l essence du litige en se r f rant uniquement la nature du droit invoqu 156 En tout respect nous ne sommes pas d accord Ainsi il pr cisa Il est en effet important de noter que la question qui se pose en l esp ce est tr s similaire celle pos e dans Weber Tandis que le litige en l esp ce porte sur une demande fond e sur l atteinte au droit l galit garanti par la Charte qu b coise eu gard l application de la convention collective dans Weber il fallait d ci der si une demande fond e sur le par 24 1 de la Charte canadienne des droits et libert s relevait de la comp tence exclusive de l arbitre en raison de son rattachement la convention collective Dans l un et l autre cas l essence du litige doit d terminer quel sera l arbitre du diff rend Dans Weber l action fond e sur les art 7 et 8 de la Charte canadienne r sultait de la surveillance dont avait fait l objet M Weber suite la perception de prestations d assurance maladie pr vues par la convention collective L essence du litige n a pas t d termin e seulement en fonction de l atteinte la vie priv e r sul tant de la surveillance une question relative la d termination des droits fonda
464. relative au litige puisqu il existait pas in abstracto de pr somption l gale d exclu sivit Il fallait se demander dans chaque cas particulier si la loi tablissait cette exclusivit En utilisant ce test151 la Cour affirmait Vu son contexte factuel le litige porte essentiellement sur la mani re dont la convention collective devait r partir des ressources moindres entre les membres du syndicat Le litige met donc essentiellement en cause le processus de n gociation et l insertion de la clause dans la convention collective Notre Cour a reconnu qu un litige d coulant d une entente pr a lable ou de la formation de la convention collective comme telle peut soulever des questions chappant la comp tence de l arbitre Cela ne veut pas dire que tout litige mettant en cause l application de la Charte chappe la comp tence de l arbitre Mais si on le consid re dans son essence et d un point de vue non formaliste le litige ne porte pas tant sur l interpr tation ou l application de la convention collective le fondement de la comp tence de l arbitre suivant l alin a 1f du Code du travail que sur une all gation de discrimination dans la formation de la convention collective et sur la validit de celle ci Or le l gislateur a cr la Commission et le Tribunal pour qu ils se prononcent pr cis ment sur de telles ques tions 152 150 151 152 370
465. respect de la loi ayant d j t appliqu e au lieu d origine lors d une intervention d une autorit publique l ordre juridique du for d cide de consacrer ce point de vue en lui reconnaissant une certaine valeur et une efficacit sans faire d pendre cette reconnaissance de la conformit de la situation la loi d sign e par la r gle de conflit du for La m thode simplifierait la r solution des litiges respecte rait les pr visions des parties favoriserait l effectivit du droit et assurerait le maintien de la coh rence du rapport juridique priv L intervention d une autorit publique trang re entrainerait des garanties de juridicit suffisantes et t moignerait d une volont tatique qui entra nerait des effets locaux que par r alisme on ne devrait pas ignorer l tranger Toutefois elle pourrait favoriser la fraude la loi et comme m thode nouvelle elle entrainerait dans une discipline d j souvent ressentie comme assez obscure en pratique des incertitudes s rieuses quant ses conditions et sa port e Si une partie de ces critiques s efface quand on consid re son application la transaction internationale il en r sulte quand m me une complexification du droit qu b cois puisqu on doit dis tinguer les transactions internationales sujettes l article 3163 C c Q et cette m thode de reconnaissance de celles non ex cu 280 Revue du Barreau Tome 68
466. riables d termin s en fonction du nombre de certificats d livr s par l organisme certificateur pour des sites d exploitation o sont r alis s des produits biologiques certifi s selon la norme cana dienne pour un montant de 50 CAD par dossier jusqu un maximum de 2 000 CAD Frais compris dans les droits de main tien Pour le renouvellement l issue de la p riode d accr dita tion les droits s l vent e 4000 CAD Pour une extension majeure de la port e d accr ditation e 2 000 CAD Extension mineure de la port e d accr ditation e Aucuns frais270 270 518 R glement interne sur l accr ditation des certificateurs op cit note 220 annexe B Grilles Tarifaires A Tarif des services d accr ditation Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 Le taux d autofinancement des activit s du CARTV fut approximativement de 33 en 2008271 Le reste du financement de l organisme provient de subventions diverses provenant du MAPAQ Or selon 71 2 le ministre peut contribuer au finance ment des activit s du Conseil jusqu concurrence des montants d termin s par le gouvernement 272 Nous pouvons donc conclure ce moment ci que 67 du financement du CARTV est al atoire puisqu il repose uniquement sur les subventions du MAPAQ Selon nous dans le contexte actuel de crise du secteur agricole o les fonds publics seront davantage sollicit s ce financement sans garantie l gale
467. ridique En cas de diver gence entre les deux syst mes c est dire en cas de conflit de lois la r ponse de principe est de faire r gir la situation par le syst me d sign par la r gle de conflit de l autorit saisie comme si les faits bruts se pr sentaient devant la loi de cette autorit Excep tionnellement si la situation a d j donn lieu une d cision trang re et quelle est invoqu e c est alors cette d cision que l on va ventuellement reconna tre plut t que d valuer directement la situation de fait par rapport la loi d sign e par la r gle de 22 Voir notamment H MUIR WATT loc cit note 15 p 1988 1993 citant Paris 1re Ch 25 oct 2007 lt http www davidtate spip php article1039 gt Garcia Avello c Etat belge C 148 02 E C R I 11 613 Cour europ enne de Justice Wagner c Luxembourg 2007 Eur Ct H R 28 juin 2007 Cour europ enne des droits de l homme lt http www echr coe int eng gt 2007 96 Rev crit d i p 807 note Kinsch D 2007 2700 note Marchadier 292 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 conflit2 Dans ce cadre m thodologique on n value pas selon la r gle de conflit du for saisi la comp tence de la loi ayant pr sid a V tranger la validit de institution ni selon certains auteurs celle gouvernant ses effets C est ce raisonnement que l on envi sage d appliquer au profit du rapport juridiquement consacr la transacti
468. rief dans le milieu des rapports collectifs de travail notion bien ancr e dans notre syst me juridique depuis pr s de trente ans s est vue con front e pour la premi re fois devant la Cour supr me a celle dela comp tence du T D P Q en mati re de plainte pour discrimina tion Malheureusement nous sommes d avis que cette d cision west pas venue clarifier la situation Nous croyons utile de rappeler les faits du litige avant d entreprendre une analyse exhaustive des trois diff rents niveaux d cisionnels dans cette cause138 En 1997 les syndicats des enseignants et le gouvernement du Qu bec ont modifi la convention collective par une entente sign e au niveau national L entente pr voyait la non reconnaissance de l exp rience acquise au cours de l ann e 1996 1997 aux fins du classement dans l chelle de traitement13 Quatre plaintes regroupant 66 plai gnants ont t d pos es la C D P D J L enqu te concluait que les parties la n gociation avaient agi de fa on discriminatoire envers les jeunes enseignants La C D P D J d posa une plainte devant le T D P Q en demandant de d clarer la nullit de la clause au motif qu elle tait contraire aux dispositions de la Charte qu b coise Bien videmment les parties d fenderesses le syndicat le comit patronal de n gociation et le Procureur g n ral du Qu bec pr sent rent une requ te en irrecevabilit devant le T D P Q au motif qu
469. risque de compromettre comme ce fut le cas sous la LAR l efficacit du syst me et la reconnaissance effective d appellations r serv es au Qu bec c L absence de protection des produits agricoles non alimentaires La LARTV vise le contr le d appellations et des termes attribu s pour caract riser certains produits alimentaires issus notamment de l agriculture ou de l aquaculture273 La LARTV pr cise a son article 2 qu on entend par produit alimentaire un produit alimentaire issu notamment de l agriculture ou de l aquaculture destin la vente l tat brut ou transform 274 Ainsi la LARTV ne donne pas la possibilit de prot ger l au thenticit de produits non alimentaires issus notamment de l agriculture ou de l aquaculture et qui pourrait rencontrer les caract ristiques d une appellation r serv e et b n ficier d une telle protection275 Comme le souligne Solidarit Rurale du Qu bec L conomie rurale ne s arr tant pas uniquement aux limites de la production agricole le Qu bec rural est aussi une terre d eau une terre de for ts Dans cet esprit les produits du terroir sont autant l ardoise de Saint Marc du Lac Long le duvet d eider des les du Bas Saint Laurent la boutonnue de Charlevoix la chaloupe de 271 CARTV op cit note 250 272 LARTV art 71 273 LARTV art 1 274 LARTV art 2 275 Exception faite de l appellation biologique qui permet de
470. rmonie de voisinage n est pas sans rappeler le fabuleux film d animation canadien Voisins Neighbours r alis par le cin aste de g nie Norman McLaren dans lequel deux voisins en arrivaient ultimement s entretuer cause d une simple fleur qui avait eu le malheur de pousser sur la ligne s parative de leurs terrains respectifs Gagnant d un Oscar en 1952 le film s achevait par la morale suivante r dig e d ailleurs en plusieurs langues Aimez votre voisin Ce qui prouve qu en mati re de voisinage comme en d autres l harmonie demeure encore et toujours la valeur supr me Il n tait peut tre pas n cessaire d aller jusqu la Cour supr me pour le d couvrir 191 Municipalit r gionale de comt d Abitibi c Ibitiba lt e 1993 R J Q 1061 1069 C A 448 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 Le d veloppement des produits diff renci s comme l ment d une nouvelle politique agricole du Qu bec apport de la Loi sur les appellations r serv es et les termes valorisants Marie Pierre VERDON RICARD R sum La Commission sur l avenir de l agriculture et de l agro alimentaire du Qu bec CAAAQ qui a eu pour mandat de dresser un diagnostic de la crise affectant le secteur agricole du Qu bec et ses d fis venir souligna dans son rapport final d pos en f vrier 2008 le besoin d ouvrir les cadres r glementaires qu b cois en place afin que ceux ci favorisent d
471. roalimentaire de d veloppement r gional et de diversification des productions La LARTV pourrait m me tre une occasion de d finir le concept de multifonctionnalit de l agriculture qui tarde faire son entr e dans le corpus juridique qu b cois et faire des appellations r ser v es des instruments participant l tablissement d une agricul ture multifonctionnelle pour le Qu bec Dans cette optique les appellations r serv es devraient tre accessibles aux petits pro ducteurs diff renci s et ne pas se limiter la certification de produits de luxe En effet l atteinte d une multifonctionnalit de l agriculture telle que d crite dans le rapport de la CAAAQ passe notamment par louverture des march s aux producteurs diff renci s Ainsi la LARTV devrait pouvoir donner des ailes aux petits producteurs et appuyer les initiatives individuelles Le fait 295 Norbert OLSZAK op cit note 13 p 99 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 525 qu aucune demande de reconnaissance d AO IGP ou d attesta tion de sp cificit ne soit pr sentement d pos e aupr s du CARTV nous am ne questionner l accessibilit concr te des appellations r serv es pour les producteurs et l int r t que ces derniers y voient pour la mise en vente de leurs produits Selon nous il est primordial que le syst me mis en place par la LARTV puisse ser vir les int r ts des producteurs diff renci s et des consomma
472. roit l galit du salari victime de discrimination dans le cadre d une n gociation chelle provinciale Par contre ne pourrions nous pas dire que le syndicat a un devoir de juste repr sentation de ses membres Le salari voyant que son grief ne sera pas d f r l arbitrage ne pourrait il pas d poser une plainte en vertu de l article 47 2 du Code du travail devant la C R T Voyons si cette possibilit est plausible en droit qu b cois En vertu des dispositions l gislatives pertinentes du Code du travail un syndicat ne peut pas agir de mauvaise foi ou de mani re arbitraire ou discriminatoire ni faire preuve de n gli gence grave l endroit des salari s compris dans une unit de n gociation qu il repr sente peu importe qu ils soient ses mem bres ou non162 Nous pouvons conclure qu en mati re de droit de la personne si le syndicat refuse de d f rer le grief du salari vic time de discrimination l arbitrage ce dernier pourrait se pr sen ter devant la C R T et d poser une plainte contre son syndicat pour le manquement a son obligation de juste repr sentation art 47 2 du Code du travail Sila C R T lui donne gain de cause le salari pourra ventuellement d poser lui m me son grief devant 162 Ibid 376 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 un arbitre nomm par le ministre du Travaili63 L article 47 3 du Code du travail dit que Si un salari qui a subi un r
473. roits de la jeunesse 2000 R J Q 1168 D T E 2000T 377 C S 112 George MARCEAU La discrimination en milieu de travail syndiqu syndicat et arbitre de griefs ou Commission et Tribunal des droits de la personne dans Guylaine VALLEE Michel COUTU Jean Denis GAGNON et al dir Le droit l galit les tribunaux d arbitrage et le Tribunal des droits de la personne Montr al Th mis 2001 p 201 113 Charte qu b coise pr cit e note 2 art 52 77 et 111 114 Karas c Commission scolaire Kativik 1997 R J Q 715 D T E 97T 161 T D P Q Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse c Centre hospitalier r gional de Lanaudi re 1999 R J Q 903 D T E 99T 339 T D P Q Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse c R sidences Laurendeau L gar Louvain 1999 R J Q 2141 D T E 99T 738 T D P Q Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse c Centre hospitalier H tel Dieu de Sorel AZ 50077586 D T E 2000T 782 T D P Q 358 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 supr me qui viennent appuyer la position du T D P Q lorsqu il d clarait sa comp tence en mati re de plainte fond e sur la discri mination en milieu de travail syndiqu Dans l affaire Karas115 M Karas a t embauch par la Com mission scolaire Kativik titre d enseignant rempla ant entre 1989 1991 Par la suite la Commission scolaire l avisa de so
474. ronmental Protection M moires de Maitrise en droit LL M N B Veuillez noter que les m moires ne sont pas disponibles pour consultation AL ZOUBI Moath Regional Trade Agreements Weak WTO Disciplines and Poor Prospects for Reform ANTONYSHYN David Canada as Home State of Private Mili tary and Security Contractors Options to Ensure Accountabil ity for Human Rights Abuses Abroad Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 583 ANZINI Sabrina Minorities Within Minorities Second Thoughts or Second Class BACON DUSSAULT Malaika L accord sur les aspects des droits de propri t intellectuelle reli s au commerce et la breveta bilit des produits pharmaceutiques une entrave au droit humain a la sant et a l acc s aux m dicaments BEECHER Sophie The Protection of Privacy Under the Charter Redefining the Standard of Protection BOUDREAU Charles Guy L obligation d accommodement de l employeur un test revoir COUTURE Nancy Le crime contre l humanit en droit de l immi gration canadien FERNANDEZ DAVILA Marcela Critical Analysis of the Truth and Reconciliation Commission of Canada and the Reconcilia tion Process FROC Kerri Will Watertight Compartments Sink Women s Charter Rights The Need for a New Theoretical Approach to Women s Multiple Rights Claims under the Canadian Charter of Rights and Freedoms HALPENNY Harrison The Governance of Military Police in Canada
475. rouble de voisinage caus par l utilisation de moto neiges et de v hicules tout terrain sur les sentiers du r seau interr gional public41 Il en est de m me des voisins qui habitent c t d une ferme La aussi la loi pr voit une immunit de pour suite dans le cas de l exploitation d une ferme d levage d animaux ou d un tablissement de production animale pourvu que la r glementation soit respect e et qu aucune faute lourde ou inten tionnelle ne soit d montr ess c Les usages locaux En troisi me lieu les usages locaux font r f rence aux codes de vie de la communaut environnante Par exemple dans cer tains quartiers de banlieue il peut tre d usage de respecter la consigne du silence t t en soir e alors que dans un autre environ nement la tenue r guli re de spectacles en plein air peut faire partie du d cor44 Un voisin qui organise une grosse r ception une ou deux fois par ann e jusqu aux petites heures du matin respecte les usages locaux la condition toujours de demeurer dans les limites du raisonnable 40 9115 6869 Qu bec inc c Deneault 2007 QCCS 716 2007 R R A 412 C S r sum 41 Loi sur les v hicules hors route L R Q c V 1 2 art 87 1 et 87 2 En accord avec le journaliste Louis Gilles Franc ur nous sommes d avis que la d cision de la Cour supr me remet en question la l gitimit d une telle loi Louis Gilles FRANCOEUR Une nuisance l gale peut
476. rtu de l article 122 de la Loi sur les normes du travail132 devant la Commission des relations du tra vail133 Ce dernier recours fut rejet pour absence de comp tence car le litige r sultait de l application et de l interpr tation de la convention collective Quant la plainte la C D P D J elle fut port e devant le T D P Q La question pr liminaire encore une fois tait de d termi ner la comp tence du T D P Q eu gard celle de l arbitre de grief 129 Ibid par 30 Voir aussi le paragraphe 46 Le statut du salari syndiqu n est donc pas d terminant quant la comp tence du Tribunal des droits de la per sonne dans le cadre d un recours all guant des conditions de travail discrimina toires dans son milieu de travail 130 Un l ment cl du mandat du Tribunal des droits de la personne 131 Voir Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse c Centre hospitalier H tel Dieu de Sorel pr cit note 114 Les faits du litige sont relat s par le tribunal aux pages 3 et 4 de la d cision 132 LRQ c N 1 1 133 Ci apr s C R T 364 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 L employeur plaidait que le T D P Q n avait pas comp tence en raison de l exclusivit de l arbitre en mati re d interpr tation et d application de la convention collective Par opposition la C D P D J avait plut t comme argument qu tant donn que le litige portait
477. s Suite la p riode de la deuxi me guerre mondiale o toute gr ve fut interdite et toujours la recherche d un mod le adapt la gestion des conflits en droit du travail le gouvernement pris une nouvelle approche dans la deuxi me moiti des ann es 40 Apr s plusieurs enqu tes men es au sein de groupes sp ciali s s et suivant la recommandation de certains acteurs dans le domaine 6 le l gislateur adoptait en 1944 la Loi concernant les 20 D DION pr cit note 19 p 157 158 21 Loi modifiant la Loi des syndicats professionnels S Q 1930 31 c 98 art 4 Pour en savoir plus sur cette loi et sa port e D DION pr cit note 19 22 Loi relative l extension des conventions collectives de travail S Q 1934 c 56 Une des sp cificit s de cette loi tait d instaurer un comit conjoint charg de sur veiller et d assurer l application du d cret article 7 23 R BLOUIN pr cit note 15 p 16 24 Ibid p 17 25 Loi relative l arbitrage des diff rends entre certaines institutions de charit et leurs employeurs S Q 1939 c 60 1939 1944 26 Deux commissions furent mandat es pour faire des recommandations sur les relations patronales syndicales sur le sujet voir J GUIBAULT Les lois qu b coises de conciliation et d arbitrage 3 partie pr cit note 15 p 336 345 Carol JOBIN Trois d marches d implantation l gislatives d organismes d administra tion des r
478. s la qualit de l environnement allait conna tre des d veloppements inattendus et b n ficier de ce renouveau proc dural Si les pre mi res exp riences se sold rent par un chec la suite des v ne 1 2008 CSC 64 2008 3 R C S 392 ci apr s Ciment 2 H l ne LAUZON Attention la paix sociale La Presse 27 novembre 2008 A30 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 391 ments offrit la d monstration que le recours collectif pouvait tre porteur de solutions efficaces Jusqu tout r cemment encore son bien fond et son opportunit furent remis en question tant par les tribunaux que par la doctrine Si certains n h sitaient pas reconna tre les bienfaits de l utilisation du recours collectif en cette mati re d autres au contraire se contentaient trop souvent de lire le droit dans une perspective individualiste L arr t de la Cour supr me discut en l esp ce vient clore le d bat du moins sur cette question Notre analyse cherche d montrer que la reconnaissance du principe de la responsabilit sans faute en contexte de voisinage inscrite l article 976 du Code civil du Qu bec et d sormais confirm e par la Cour supr me n est ni une r volution juridique ni g n ratrice d une catastrophe annonc e et que le recours collectif loin de participer cette secousse sysmique risque au contraire de contribuer une meilleure harmonisation des rela tions de voisin
479. s ann es pour chapper aux pressions concurrentielles internationales qui visent davantage les produits issus de l agriculture de masse un nombre significatif de producteurs de distributeurs et de trans formateurs commencent trouver int ressant de se lancer dans une agriculture de cr neaux telle que l agriculture biologiques En effet les appellations r serv es telles que nous les avons pr sent es au chapitre premier en contribuant avantager ces nou veaux cr neaux aideraient contrer certains des effets n gatifs de la lib ralisation des changes agricoles sur les petites et 82 Il est d sormais d montr que la logique productiviste ne peut durer encore tr s longtemps et que ce syst me m nera sa propre perte La th se de Schnaiberg d montre que l expansion conomique des soci t s requiert n cessairement un pr l vement environnemental que les niveaux accrus de pr l vement entra nent leurs tours des probl mes cologiques et que ces probl mes cologiques restrei gnent potentiellement l expansion conomique ult rieure Ibid p 37 83 Selon la FAO les trois quarts de la diversit g n tique agricole a disparu au cours du dernier si cle Voir FAO L tat des ressources phytog n tiques pour l alimen tation et l agriculture dans le monde Rome cit dans Genevi ve PARENT La con tribution des accords de POMC la s curit alimentaire mondiale l exemple des produi
480. s au syst me juridique qu elles mettent en ceuvre Cette dimension collective de la d ontologie judiciaire en cons titue une caract ristique essen tielle Elle justifie que l instance disciplinaire s assure que des excu ses repr sentent un redressement ad quat dans la perspective de la soci t en g n ral Tous ces facteurs conduisent donc l instance disciplinaire a 27 Rapport Matlow C C M pr cit note 14 par 180 183 28 29 30 31 32 33 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 Rapport au Conseil canadien de la magistrature du comit d enqu te constitu en vertu du paragraphe 63 3 de la Loi sur les juges pour enqu ter sur la conduite du Juge Paul Cosgrove de la Cour sup rieure de justice de l Ontario 27 novembre 2008 par 169 et 181 Rapport Cosgrove C C M pr cit note 1 par 39 43 Voir le Rapport Bienvenue C E pr cit note 22 p 54 ainsi que l opinion des membres minoritaires du Rapport Matlow C C M pr cit note 14 par 78 89 Rapport Cosgrove C C M pr cit note 1 par 30 34 Ibid par 31 Des consid rations semblables ont aussi inspir le Conseil de la magistrature du Qu bec au stade pr liminaire de examen d une plainte pour appr cier l effet des excuses pr sent es par le juge le Conseil de la magistrature du Qu bec d clarait devoir tenir compte notamment de la publicit donn e aux v nements et des r percussions sur l
481. s bilat rales la multiplication des intervenants 412 e L individu confront une collectivisation des dommages 413 2 Les avantages d une proc dure collective 413 a Les progr s en mati re d autorisation des recours une attitude plus lib rale 413 b Un plus grand acc s la justice 416 c Des solutions globales plut t quindividuelles 417 d Le poids du groupe le r quilibrage des forces en pr sence 417 e L impact du jugement la modification du comportement des intervenants 418 I LES TROUBLES COLLECTIFS DE VOISINAGE ET LE RECOURS COLLECTIF UNE ALLIANCE NATURELLE ET FRUCTUEUSE 418 388 A Une proc dure appropri e pour une probl matique sociale contemporaine 419 1 L tape de l autorisation critique de la th orie individualiste en mati re de troubles de voisinage 419 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 a Objectivit des crit res de l article 976 C c Q les failles de l approche subjective 422 b L existence d une confusion entre la subjectivit des crit res et le pouvoir d appr ciation des tribunaux 423 2 La preuve d un dommage commun et le mythe du droit une d fense quitable 425 a Un droit la d fense pr serv 425 b Une preuve collective du pr judice
482. s bon nombre de cas183 nous croyons fer mement que le recours collectif constitue le seul v hicule proc dural qui puisse permettre un d bat judiciaire 184 et forcer le dialogue Il doit tre utilis dans un objectif de saine cohabitation l ultime but tant de trouver un terrain d entente entre les indus tries et les voisins incommod s Il importe au m me titre de ne pas omettre la possibilit d une m diation judiciaire une fois le recours collectif autoris qui peut efficacement aider les parties conclure une transaction Certes au d but plusieurs recours collectifs risquent d tre exerc s port s par la vague favorable consacr e par la Cour 183 85 des recours collectifs qui connaissent un d nouement favorable au groupe prennent fin par un r glement FONDS D AIDE AUX RECOURS COLLEC TIFS Rapport annuel 2007 2008 Montr al 2009 tableaux V et VI p 17 et 19 184 Paquin c Compagnie de chemin de fer Canadien Pacifique pr cit note 88 par 28 444 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 supr mels encore qu il ne soit pas certain qu il y en ait tant que cela Une telle hypoth se n cessite la rencontre de plusieurs l ments des causes et des r clamations s rieuses des aspirants repr sentants des dossiers bien pr par s des autorisations des preuves tay es etc Chose certaine compte tenu de l ouverture offerte par la Cour supr me il est permis de penser que plu
483. s d j ex cutoires au lieu d origine A puis celui des transactions qui n ont pas encore cet effet B A La reconnaissance au Qu bec des transactions ex cutoires au lieu d origine Pour comprendre le r gime de ces transactions nous devons d abord analyser le domaine de l article 3163 C c Q 1 puis le sens des conditions qui y sont pr vues 2 avant de nous pencher 96 Voir la derni re partie de l article 3082 C c Q 308 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 sur l adaptation qu il y a lieu d apporter aux exigences d coulant de l article 3155 C c Q 3 1 Le domaine de l article 3163 C c Q M me si la r daction de l article 3163 C c Q semble em preinte d ambiguit nous pensons qu il signifie que les conditions qu il pr voit s appliquent non seulement lorsqu on veut donner force ex cutoire au Qu bec une transaction pass e l tranger mais aussi si lon veut simplement la reconna tre c est dire lui donner autorit de chose jug e En effet l utilisation de l expression le cas ch ant concernant le cas o l on recherche la force ex cutoire implique logiquement que l article s applique aussi m me quand on ne cherche qu un autre effet c est dire l autorit de chose jug e D ailleurs cette formulation se retrouve dans l article 3155 C c Q et ce double domaine s applique aussi pour les d cisions trang res97 En tout cas
484. s de recours collectifs pour troubles de voisinage seront exerc s sur la base de l article 976 C c Q Rapidement nous sommes convaincus que les industries sauront r agir rapidement et initieront d elles m mes des processus communicationnels qui viseront 4 pr venir l introduction de tels recours Ce qui ressort trop souvent des motifs des jugements en mati re de troubles de voisinage lorsque deux propri taires choi sissent de s affronter dans l ar ne judiciaire c est le constat in luctable que ces proc dures auraient pu tre vit es si les voies de communication entre les voisins n avaient pas t rompues En optant pour une judiciarisation de leur conflit les justicia bles s imposent non seulement des frais consid rables rarement octroy s par les tribunaux d ailleurs mais galement un proces sus p nible et d cevant sur le plan des solutions Le message est inlassablement r p t mais semble peu entendu le dialogue entre voisins vaut mieux que le meilleur proc s Dans les suites du jugement rendu dans Ciment du Saint Laurent les entreprises auront avantage retenir ce message et mieux tenir compte des int r ts du voisinage imm diat Cette prise en consid ration peut rev tir plusieurs formes L institution de comit s de consultation des citoyens constitue la premi re qui vienne l esprit Leur but serait d informer les citoyens des moyens pris par l industrie pour viter ou minimiser le
485. s domma ges caus s l environnement au sens large du terme ma s aussi pour les inviter participer leur mani re la mise en place de solutions pour contrer les inconv nients qu ils subissent186 la mani re d une m diation la prise de parole des r sidents du quar tier ou de la r gion affect ne peut conduire qu des r sultats posi tifs car elle permet d exprimer les frustrations de poser les 185 C est l opinion de M GAGN et M GAUVIN pr cit note 149 p 14 15 186 L BARIBEAU pr cit note 166 propos de Me Marc Andr Boutin avocat du Conseil patronal de l environnement du Qu bec H LAUZON pr cit note 2 pr sidente du Conseil patronal de l environnement du Qu bec Voir un exem ple dans Domfer Poudres m talliques lt e pr cit note 8 tel que pr conis par A DUROCHER et C MARSEILLE pr cit note 95 p 151 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 445 questions en suspens de dissiper les craintes etc Surtout elle donnera l entreprise concern e l occasion de les entendre et d y r pondre ce m canisme devrait s ajouter un service interne de trai tement des plaintes des voisins La meilleure fa on d viter des poursuites judiciaires est d offrir un proc d plus simple plus rapide et moins co teux et surtout mieux adapt aux besoins de la client le C est aussi une excellente mani re pour l entreprise de recueillir r guli rement
486. s droits et libert s parce qu elle prive les employ s du droit l galit sans discrimination fond e sur Page 62 L arbitre avait conclu qu il avait juridiction car il tait un tribunal comp tent pour entendre le litige que le coll ge tait un mandataire de la Couronne et que la convention collective TRADUCTION n est pas une entente priv e mais constitue une loi ou une r glementation d un mandataire du gouverne ment 63 La Cour d appel du Nouveau Brunswick a maintenu cette approche La Cour supr me du Canada fut saisie du litige La question la plus importante aux fins de notre recher che tait de savoir si un conseil d arbitrage pouvait tre saisi d un tel grief En premier lieu il faut mentionner qu un tribunal tire son pouvoir du mandat que la loi lui conf re En vertu des dispositions l gislatives pertinentes dans ce litige l arbitre de grief tirait ses pouvoirs non seulement de la convention collec tive mais aussi de l article 98 du Labour Code66 Deuxi mement si l arbitre de grief avait comp tence pour entendre les parties il fallait quand m me se poser la question savoir s il avait ga 62 Ibid p 578 63 Ibid p 582 Dans sa d cision pr liminaire l arbitre a conclu que le coll ge TRADUCTION cr par une loi provinciale qui non seulement l tablit et le r git mais le r glemente aussi est un mandataire de la Couronne Par cons quen
487. s du terroir premier inventaire des produits du terroir qu b cois collection tudes rurales Nicolet ao t 2002 p 61 58 Ibid 59 La farine est p trie avec de l eau additionn e parfois de haricots ou de petits fruits Ibid Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 471 tifier sur le territoire du Qu bec les produits alimentaires comme biologiques Selon le guide des NBRQ l agriculture biologique est un syst me de production qui repose sur des normes sp cifiques et pr cises de production dont l objectif est de r aliser les agrosyst mes les meilleurs possible qui demeureront durables sur le plan social cologique et conomique C est un syst me de gestion de la production qui est con u pour favoriser la sant de l agrosyst me y compris la biodiversit les cycles biologiques et l activit biologique des sols Elle encourage l entreprise agricole g rer ses ressources de fa on cyclique et maintenir la fertilit des sols long terme et en accro tre l activit biologique en augmentant le taux de mati re organique dans le sol Elle vise donc restreindre les apports de l ext rieur et viter l emploi d engrais et les pesticides chimi ques 60 De plus on pourrait ajouter ces d finitions que l agricul ture biologique d tient dor navant une dimension thique et sociale laquelle plusieurs citoyens s associent61 1 3 2 La nature juridique de l
488. s instaur es par la LTVM quant au rang des hypoth ques affectant des valeurs ou titres vis s par cette loi ces nouvelles dispositions seront maintenant exami n es 4 LE RANG DE L HYPOTH QUE 4 1 Hypoth ques accord es par un m me constituant En g n ral selon le Code civil la date d opposabilit aux tiers d une hypoth que tablit son rang et ce quel que soit le mode de publicit retenu inscription ou d possession 42 Par exemple si une compagnie consent un premier cr ancier une hypo th que sans d possession sur l universalit des biens de son entreprise cette hypoth que prendra rang lors de son inscription au RDPRM si apr s cette inscription la compagnie accorde un gage un second cr ancier sur l un des biens d j vis s par lhypoth que universelle le second cr ancier prendra rang en second lieu m me s il a obtenu la possession du bien En droit qu b cois la d possession n entra ne pas automatiquement une 41 Art 2701 1 C c Q 42 Art 2663 2941 et 2945 C c Q 560 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 superpriorit une hypoth que publi e par inscription en g n ral prend rang avant une autre hypoth que subs quemment publi e par d possession43 Le r gime mis en place par la LTVM modifie consid rable ment cet ordre de priorit Le rang des hypoth ques portant sur des valeurs mobili res ou titres interm di s ob it maintenant a la hi rarchie suivan
489. s produits de nature ni agricole ni alimentaire mais contenant des ingr dients agricoles biologiques tels que les cosm tiques de porter l appellation Voir Site du CARTV Champs d application de la Loi eu gard l appellation biologique en ligne http www cartvquebec com appellation biologique normes biologiques version5 partie 1 cadre legal asp 1_4 page consult e le 10 d cembre 2008 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 519 Verch res les paniers en hart rouge de Rivi re Ouelle les agates de Gasp que l agneau pr s sal s le melon d Oka la p te de homard des Iles de la Madeleine le jambon fum au geni vre de l le au Canot et le fromage de l le aux Grues 276 Nous sommes d avis que plusieurs produits non alimentai res issus de l agriculture devraient galement pouvoir b n ficier d appellations r serv es L Union des Producteurs agricoles UPA avait d ailleurs pr sent un M moire la Commission de l agri culture des p cheries et de l alimentation de l Assembl e natio nale du Qu bec relativement au Projet de loi n 137 sur les appellations r serv es et les termes valorisants en demandant de modifier la d finition de l article 2 afin qu elle puisse inclure les produits comestibles ou non comestibles issus de l agriculture ou de l aquaculture27 En int grant les produits non comestibles pro venant du terroir qu b cois la LARTV pourrait selon nous parti
490. s qui r sultent express ment ou impli citement de la convention collective chappent aux tribunaux 84 La Cour rappelait que Pour d terminer si un litige r sulte de la convention collective nous devons donc tenir compte de deux aspects la nature du litige et le champ d application de la convention collective L examen dela nature du litige vise en d terminer l essence Cette d termination s effectue compte tenu non pas de la fa on dont les questions juridi ques peuvent tre formul es mais des faits entourant le litige qui vaut pour les r parations fond es sur la Charte pour autant que la loi habilite l ar bitre entendre le litige et accorder les r parations demand es La comp tence exclusive de l arbitre est assujettie au pouvoir discr tionnaire r siduel des tri bunaux de comp tence inh rente d accorder des r parations que le tribunal de cr ation l gislative ne peut accorder partir de ces consid rations g n rales j examinerai maintenant les faits de la pr sente affaire 82 Regina Police Ass Inc c Regina Ville Board of Police Commissioners 2000 1 R C S 360 83 Ibid par 1 Les faits de ce litige sont fort simples Un policier a d missionn de son poste plut t que de faire l objet d une proc dure disciplinaire Il a par la suite retir sa d mission mais le chef de police a refus d accepter le retrait Le syndicat du policier a d pos un grief en
491. s une forme d appui aux l ments p riph riques caract risant souvent les produits diff renci s tel le respect de l environnement et le d veloppement r gional Au niveau du soutien interne dans l AsA la bo te verte constitue probablement l apport le plus important pour les soutiens l environnement et au d veloppement r gional11 En permettant de soutenir ces l ments non commerciaux li s l agriculture cette bo te verte pourrait aussi participer la pro tection des produits diff renci s car elle permet au gouverne ment l octroi de soutiens internes pour le d veloppement r gional et le respect de l environnement112 Ainsi l AsA ne va pas contre l tablissement d appellations r serv es et pr voit m me certaines marges de man uvre pour en financer la mise sur pied L AsA ne constitue pas un chapitre isol POMC et il doit tre lu avec les autres accords de POMC Voyons dans quelle mesure les appellations r serv es du Qu bec sont conformes deux accords sp cialis s qui auraient des impacts sur ces derni res l accord OTC en particulier pour l appellation biologique 2 2 2 et PADPIC pour le cas des indica tions g ographiques et appellations d origine 2 2 3 2 2 2 L Accord sur les obstacles techniques au commerce et l appellation biologique au Qu bec et au Canada a Le champ d application de l Accord OTC L Accord OTC cherche liminer les obstacles n
492. sairement la tol rance d une certaine dose de bruits usuels 3 De m me est consid r normal pour un fonds inf rieur de subir l coulement des eaux en provenance des fonds sup rieurs34 80 Entreprises Auberge du Parc lt e c Site historique du Banc de p che de Pasp biac 2009 R J Q 295 2009 R D I 9 C A par 17 81 D Avignon c Grondin 2008 R D I 405 C Q 32 Claveau c Lebleu 1994 R D I 521 C Q p c Voir aussi Ouimet c Fournier 2007 QCCQ 1484 B E 2007BE 618 C Q p c ex cution de travaux la limite de deux terrains contigus 33 C t c Lauzon 2008 QCCQ 5172 B E 2008BE 831 C Q p c 34 C c Q art 979 Henri c Landry J E 97 1656 C S Bois des Filions Ville c Lorraine Ville 1999 R D I 393 C S Mercier c Robidoux J E 2006 1490 REJB 2006 105827 C S Toutefois l coulement des eaux us es provenant du terrain voisin constitue un inconv nient anormal Evers c Paquet 2006 R D I 766 C S Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 399 b Leur situation La situation r f re l environnement dans lequel se trou vent les fonds Sont ils la ville dans un secteur zonage r siden tiel proximit d une zone industrielle ou d une cole la campagne dans le voisinage imm diat d un terrain de golf etc De mani re g n rale la jurisprudence admet que l rection d un ouvrage ou de plantations cl ture patio a
493. scolaire Kativik pr cit note 114 Com mission des droits de la personne et des droits de la jeunesse c Centre hospitalier r gional de Lanaudi re pr cit note 114 Commission des droits de la personne Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 367 Ce faisant le T D P Q distingua l arr t Weber de l arr t Morin Dans Weber la comp tence de l arbitre de grief tait con front e celle des tribunaux de droit commun tandis que l affaire Morin se basait sur le conflit de comp tence entre deux tribunaux sp cialis s chacun ayant leur propre champ de comp tence 42 Le T D P Q affirmait que le fondement de la plainte ne relevait pas de l interpr tation et de l application de la convention collective concernant une r clamation pour salaire impay mais plut t sur la n cessit de faire cesser l atteinte illicite un droit reconnu par la Charte qu b coise d coulant de l exercice de la n gociation l chelle nationale et d obtenir la r paration du pr judice mat riel en r sultant 143 Selon le T D P Q il avait la com p tence n cessaire pour disposer du litige et donc il rejetait la requ te en irrecevabilit La Cour d appel du Qu bec141 la majorit d cida que le litige portait sur les dispositions de la convention collective et donc l arbitre par sa comp tence exclusive lors de l interpr tation et l application de la convention avait lui seul comp tence pour
494. scrimination en pr sence d une convention collective de travail c est remettre en cause la comp tence d arbitre la comp tence de sa capacit en tant qu institution disposer des cas de dis crimination Au niveau juridictionnel il est maintenant bien tabli que l arbitre a comp tence exclusive lorsqu un litige r sulte de la convention col lective de travail et cela peu importe la qualification de ce litige sur le plan juridique Quant au Tribunal des droits de la personne la Charte lui recon nait comp tence pour disposer des plaintes de discrimination sou mises par la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse La comp tence du Tribunal des droits de la personne est sp cialis e mais non exclusive 175 174 Qu bec Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse c Qu bec Procureur g n ral pr cit note 11 par 30 175 Diane VEILLEUX Tribunal des droits de la personne du Qu bec arbitre de griefs quel doit tre le forum comp tent dans Guylaine VALL E Michel COUTU Jean Denis GAGNON et al dir Le droit l galit les tribunaux d arbitrage et le Tribunal des droits de la personne Montr al Th mis 2001 p 217 218 Il faut mentionner que cet article fut publi bien avant l arr t Morin de la Cour supr me par contre l auteur r it re cette m me vision dans un dis cours r cent voir Diane VEILLEUX Le point
495. seil a comp tence pour d terminer si le cong diement de Me O Brien contrevient l art 44 de la LNE 13 Le juge Morden rejette largu ment de l appelant que la cour ne devrait pas trancher l affaire en se fondant sur la LNE celle ci n ayant pas t invoqu e devant le Conseil son avis l appelant ne subirait aucun pr judice si l affaire tait tranch e de cette mani re Ayant conclu que le Conseil avait comp tence pour conna tre du grief le juge Morden accueille l appel et rend une ordonnance par laquelle il rejette la demande de contr le judiciaire Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 353 fonctionnement de la gestion d affaire en entreprise Par contre tel que mentionn dans l arr t McLeod les stipulations agr es par les parties ne peuvent aller l encontre des dispositions l gis latives d ordre public telles que les droits de la personne et les normes minimales en emploi Selon la Cour certains droits et obligations existent ind pendamment des intentions subjectives des parties Il s agit notamment du droit de l employ un traitement gal sans discrimination et de l obli gation correspondante de l employeur de ne pas cong dier un employ pour des motifs discriminatoires Toute conclusion con traire affaiblirait la protection des droits de la personne en milieu de travail syndiqu en permettant aux employeurs et aux syndicats de traiter cette protection comme s
496. seil n a comp tence qu l gard des diff rends entre les parties que soul vent l interpr tation l application l administration ou une pr tendue violation des dispositions expres ses de la convention collective Comme le grief n est pas un diff rend d coulant de la convention collective le juge O Leary consid re que le Conseil n a pas comp tence pour trancher le litige Si le diff rend ne concerne pas la teneur m me de la convention collective l al 48 12 j ne s applique pas 97 Ibid par 10 13 10 Selon le juge Morden la Cour divisionnaire a interpr t trop restrictivement l al 48 12 j dela LRT A son avis cette disposition oblige les arbitres 4 interpr ter les conventions collectives en tenant compte des disposi tions l gislatives pertinentes Les conventions collectives doivent tre interpr t es d apr s les lois sur les droits de la personne et les autres lois sur l emploi Les dispositions du Code des droits de la personne l emportent sur les dispositions incompatibles de toute convention collective Appliquant ce raisonnement aux faits de l esp ce le juge Morden consid re que le droit conf r par la convention collective l employeur de cong dier un employ l essai pour tout motif qu il juge acceptable contrevient directement au par 5 1 du Code des droits de la per sonne Il conclut qu il convient d att nuer l interpr tation de l art 8 06 de
497. sonnement ne s impose pas et on aurait pu raisonner partir de l ordre juri dique d sign par la r gle de conflit du for voir S BOLLEE L extension du domaine de la m thode de reconnaissance unilat rale loc cit note 15 n 10 11 p 319 320 qui affirme justement qu il s agit d un choix m thodologique de centrer le raisonnement sur la d cision 24 Voir sur ce point Ch PAMBOUKIS L acte public tranger op cit note 15 P MAYER loc cit note 15 25 P LAGARDE D veloppements futurs loc cit note 15 p 225 26 P MAYER loc cit note 15 547 Voir aussi G P ROMANO loc cit note 15 27 P MAYER ibid 28 Ch PAMBOUKIS La renaissance m tamorphose de la m thode de reconnais sance loc cit note 15 G P ROMANO loc cit note 15 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 293 statut respecte certaines conditions pr vues par le droit de l tat de reconnaissance 29 Ainsi selon le professeur Mayer il faudrait premi rement qu un ordre juridique tranger cristallise son point de vue concret sur la situation soit par une d cision soit autrement notamment par l intervention d une autorit publique dans la cr ation ou dans l opposabilit aux tiers de la situation 30 Deuxi mement l ordre juridique du for d cide de consacrer ce point de vue moyennant la v rification des condi tions pos es par celui ci 31 conditions qui ne rev
498. stitue de la Mozzarella sans d tenir lattestation de sp cialit garantie55 Seule l utilisation du label Sp cialit Garantie c t de la d si gnation Mozzarella sera conditionnelle au respect du cahier des charges europ en Ainsi suivant cette logique nous pourrions retrouver au Qu bec des cidres de glace non attest s comme res pectant les cahiers de charges et des cidres de glace b n ficiant d une attestation de sp cificit Enfin l attestation de sp cificit est inali nable et d tient une vocation perp tuelle et une dimension interg n rationnelle Elle peut donc galement participer dans ce sens la protection du patrimoine alimentaire et la reconnaissance de recettes tra ditionnelles qu b coises 1 2 3 Les impacts souhait s de l attestation de sp cificit sur la diff renciation des productions agricoles L attestation de sp cificit permet l tat de prot ger de fa on publique et collective certains produits traditionnels et d viter l arriv e de produits g n riques qui entra neraient une concurrence d loyale ou frauduleuse qui enl veraient toute noto ri t aux produits originaux Elle assure ainsi au consommateur que le produit achet d tient les qualit s sp cifiques qu il recher che et que le produit respecte certaines normes qualitatives Les attestations de sp cificit permettent ainsi de reconna tre et de valoriser la production de produits traditionnels
499. subs quent des biens hypoth qu s ou encore un syndic la faillite du constituant Le droit qu b cois comme plusieurs autres syst mes juridiques pr voit des exigen ces remplir pour qu une hypoth que devienne opposable aux tiers Selon le r gime g n ral une hypoth que mobili re peut tre rendue opposable aux tiers par la d tention mat rielle du bien par le cr ancier hypoth que est alors qualifi e d hypoth que avec d possession ou de gage L opposabilit aux tiers peut aussi r sulter d une inscription au Registre des droits personnels et r els mobiliers RDPRM du Qu bec l hypoth que ainsi rendue opposable aux tiers est qualifi e d hypoth que sans d pos session40 3 2 R gles particuli res du nouveau r gime Ces exigences d opposabilit aux tiers sont galement appli cables une hypoth que portant sur des valeurs mobili res et titres interm di s vis s par la LTVM Une telle hypoth que comme toute autre hypoth que peut tre rendue opposable aux tiers par une inscription au RDPRM du Qu bec Si un gage a t cr la d possession au b n fice du cr ancier entra ne aussi une opposabilit aux tiers de ce gage en mati re de gage les exigences de constitution et d opposabilit aux tiers de la s ret se confondent en effet puisque la d posses sion remplit ces deux fonctions La d possession peut ici tre mat rielle lorsqu il s agit de valeurs a
500. sur l interpr tation des dispositions provinciales de la convention collective impos es par le Bulletin d interpr tation pr par par l Association des h pitaux du Qu bec dispositions pr par es l chelle nationale il tait toutes fin utiles impos sible pour l arbitre de grief de disposer d un tel litige En somme le T D P Q mentionnait que Cependant tant le rem de recherch qui vise les recommandations concernant l application universelle et formelle d une disposition relevant de la n gociation nationale impliquent des parties qui ne peuvent se retrouver devant l arbitre de griefs C est donc un litige dont peut tre saisi le Tribunal des droits de la personne Il appar tiendra bien s r au juge du fond de statuer sur chacune des conclu sions recherch es 134 nos soulign s Ce faisant vu les circonstances du litige il avait comp tence pour trancher La requ te en exception d clinatoire fut rejet e B Une analyse jurisprudentielle des conflits de comp tence l exemple de l arr t Morin Le T D P Q a affirm peu peu son pouvoir d intervention dans les dossiers concernant la discrimination en milieu de travail syndiqu Ne remettant jamais en question la comp tence exclu sive de l arbitre de grief il a pos les jalons d une comp tence concurrente lorsque le contexte factuel se heurte aux limites de la juridiction de arbitre de grief videmment cette approc
501. surveiller l application des lois de fa on optimale o les poursuites en justice se font rares et o les sanc tions apparaissent trop souvent d risoires ou symboliques les pollueurs conservent beau jeu La l gitimation judiciaire de l uti lit du recours collectif dans les dossiers d environnement vient compl tement changer la donne Pas tonnant donc que le juge ment de la Cour supr me ait suscit autant de r actions n gatives chez les repr sentants des entreprises industrielles 166 165 Dans l arr t Paquin c Compagnie de chemin de fer Canadien Pacifique la Cour d appel souligne cet important avantage pr cit note 88 par 28 166 Louis BARIBEAU Les recours collectifs en environnement vont ils se multi plier Le Journal Barreau du Qu bec mars 2009 30 rapportant les propos de Me Marc Andr Boutin avocat du Conseil patronal de l environnement du Qu bec qui agissait comme intervenant devant la Cour supr me Louis Gilles FRANCOEUR Une nuisance l gale peut tre excessive Le Devoir 21 novem bre 2008 rapportant les propos d Angela Burton vice pr sidente aux relations Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 437 On a beau l avoir lu et relu le recours collectif n est qu un simple moyen de proc dure et ne modifie pas le droit substan tiel167 sauf qu il peut provoquer une r volution en donnant aux justiciables le moyen judiciaire de faire valoir leurs droits subjec
502. t de tous les intervenants de la chaine alimentaire m moire pr sent Commission de l agriculture des p cheries et de l alimentation le 11 juin 2004 en ligne http www assnat qc ca FRA 37legislature1 commissions capa aliment rapalimentaire html 34 page consult e le 10 d cembre 2008 516 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 v rifications effectu es et recommandaient d augmenter le finan cement du CAAQ pour que ce dernier puisse mener bien sa mission de contr le de l ensemble des produits biologiques du Qu bec266 ce sujet les professeurs Lavall e et Parent ont conclu que les ressources dont dispose le CAAQ sont insuffisantes pour accomplir l ensemble du mandat qui lui est d volu notamment au chapitre de la surveillance de l utilisation commerciale du terme biologique et de ses d riv s 267 Pour les auteurs la certifica tion biologique est consid r e par plusieurs hauts fonctionnai res du MAPAQ comme une initiative commerciale de mise en march et cela explique la r ticence du minist re financer ce secteur et appuyer la surveillance de l usage commercial de l appellation biologique ainsi que les pressions pour que le milieu contribue substantiellement au maintien du r gime 268 Alors que l objet m me de la LARTV est de prot ger l authen ticit des produits alimentaires le contr le rigoureux de l utili sation des appellations r serv es nous para
503. t la Charte s applique et toute mesure prise en ex cution des pouvoirs que lui conf re la l gislature constitue une loi au sens du par 15 1 de la Charte Les disposi tions de la convention dans la mesure o elles portent sur des questions trait es par la Charte peuvent tre invalid es si elles lui portent atteinte L arbitre a conclu en outre que la convention collective entre les parties n est pas une entente priv e mais constitue une loi ou une r glementation d un mandataire du gouver nement Par cons quent la Charte s applique Dans cette d cision pr liminaire il n a pas trait des deux autres principales questions litigieuses c est dire si Par ticle 4 04 de la convention collective relevait de limites raisonnables prescri tes par une r gle de droit au sens de l article premier de la Charte ou si l association pouvait pr tendre ou non aux avantages de la Charte 64 De plus la Cour d appel avait m me rajout qu il n tait pas n cessaire d exami ner si l arbitre de grief tait un tribunal comp tent en vertu de l article 24 1 dela Charte canadienne des droits et libert s car il avait comp tence pour d clarer inop rante la disposition contest e de la convention en application du par 52 1 de la Loi constitutionnelle de 1982 Elle a donc jug inutile d examiner le par 24 1 de la Charte voir ibid p 583 65 Supermarch s Jean Labrecque In
504. t me reconnu d arbitrage de grief la suite des pressions du milieu ouvrier le l gislateur au d but des ann es 1900 choisissait d intervenir dans le monde des relations de travail au Qu bec La Loi concernant les conseils de conciliation et d arbitrage pour r gler les diff rends industriels4 fut l une des premi res lois visant r guler les conflits dans le monde du travail Pour la premi re fois l autorit l gislative reconnaissait 14 Loi concernant les conseils de conciliation et d arbitrage pour r gler les diff rends industriels S Q 1901 c 31 1901 1964 ci apr s Loi des diff rends ouvriers Cette loi fut influenc e par trois sources majeures la Loi fran aise du 27 d cem bre 1892 la loi de la Nouvelle Z lande de 1894 An Act to make better Provision for Prevention and Settlement of Trade Disputes devenu en 1900 L Industrial Conci liation of Arbitration Act et de la sentence arbitrale de l archev que de Qu bec Mgr B gin r glant un conflit de travail dans l indutrie de la chaussure Voir ce sujet Marie Louis BEAULIEU Les conflits de Droit dans les Rapports Collectifs de Travail Qu bec Les Presses universitaires Laval 1955 p 95 334 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 explicitement l existence de rapports collectifs dans le domaine des relations de travail15 Avec cette loi le l gislateur cr ait un Conseil permanent de conciliation et d arbitrage mis en place pou
505. t de la convention collective une action peut tre intent e devant les tribunaux si elle soul ve des questions qui d bordent l objet traditionnel du droit du travail Suivant ce raisonnement l appelant fait valoir que les all gations d intrusion de nuisance de dol et d entrave et atteinte d raisonnables la vie priv e formul es dans son action d passent les param tres de la convention col lective et que partant il devrait tre autoris poursuivre l action en justice 49 S il est plus s duisant que le mod le de la concomitance parfaite le mod le du chevauchement des sph res pr sente lui aussi des difficult s Dans la mesure o il est fond sur la qualification d une cause d action qui exc de la comp tence ou l expertise de l arbitre il transgresse la prescription faite dans la Loi et dans l ar r t St Anne Nackawic selon laquelle il faut s attacher non pas la qualit juri dique du tort mais aux faits qui donnent naissance au litige Il permettrait galement aux plaideurs innovateurs de se soustraire l interdiction l gislative touchant les actions en justice parall les en invoquant des causes d action nouvel les et ing nieuses comme l a remarqu le juge La Forest dans la d cision de la Cour d appel dans St Anne Nackawic aux p 694 et 695 Les objectifs l gislatifs qui sous tendent de telles dispositions et l intention des parties la convention s en trouveraient mi
506. t de la direction dans les entreprises familiales tapes et outils d une transmission r ussie CARON Vincent L obligation de divulgation et le risque moral en assurance de dommages CHARLEBOIS Pierre Olivier La protection juridique pour les r fugi s environnementaux une approche universelle pour la reconnaissance d une responsabilit collective DERY Jean L imposition d un devoir de d nonciation aux avo cats qu b cois comme solution vers une meilleure gouvernance d entreprise GAGNON Sylvain Souverainet ou libert de navigation quel statut juridique pour les eaux du Passage du Nord Ouest Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 589 JOLIC UR J r me Vers une harmonisation du droit interna tional du travail en mer une situation particuli re normalis e grace a la combinaison d efforts publics et priv s LAJOIE Genevi ve La multifonctionnalit de l agriculture gen se et fondements d un principe pour une gouvernance agri cole mondiale durable LE GALL Christel Le r glement Reach de l UE portrait d une r forme attendue du cadre juridique des risques chimiques SAVOIE DOYER Boris Les poursuites internationales contre l Argentine devant des tribunaux d arbitrage constitu s confor m ment la Convention CIRDI Etat des lieux VALLUY Val rie La Convention de l UNESCO sur la protection et la promotion de la diversit des expressions culturelles ZOUNGRANA
507. t la proposition par le professeur Mayer38 de la distinction fon damentale entre les r gles et les d cisions En l absence de d ci sion trang re une situation internationale est potentiellement sujette l application de plusieurs r gles entre lesquelles un choix s impose en cas de conflit C est la justification de l utilisation d une r gle de conflit de lois et de la m thode conflictuelle dite savignienne qui a pour fonction de choisir entre elles en locali sant objectivement cette situation dans un ordre juridique En cas de d cision trang re au contraire il n existe normalement pas de choix entre plusieurs d cisions d o l inutilit de la r gle de conflit de lois et l emploi de la m thode de reconnaissance Prolongeant ces r flexions M Pamboukis tenant un raison nement assez complexe a propos d appliquer la m thode de la reconnaissance aux actes quasi publics 39 Selon l auteur cer tains actes de nature priv e comme un contrat une fois envelop p s d une couverture de droit public due l intervention d un officier public juge notaire greffier acqui rent une nature hybride d acte quasi public L intervention de l autorit se mat rialise par la constatation d un fait la naissance d une qua lit celle d poux ou la r ception de la volont priv e des particu liers dans un testament ou un contrat L acte quasi public r cept
508. t n en repr sente qu une infime partie On assiste alors une rupture de perceptions Le trouble subi n est fonda mentalement pas individuel et ne peut donc utilement et efficace ment tre trait comme tel au moyen d une proc dure exclusive Ce serait comme tenter de soigner un cancer g n ralis en ne s attaquant qu la plaie apparente au gros orteil Un probl me collectif ne saurait se contenter d un rem de individuel et appelle n cessairement une solution collective 2 Les avantages d une proc dure collective Les limites et les effets d une action individuelle nous condui sent sans d tour consid rer l exercice d une proc dure mieux adapt e la r alit des dommages collectifs le recours collectif L attitude plus lib rale des tribunaux a la lev e de certaines entraves la justice b les solutions globales qu il offre c le r quilibrage des forces impliqu es d et impact du jugement e rendent cette proc dure collective plus qu avantageuse en comparaison de l action individuelle a Les progr s en mati re d autorisation des recours une attitude plus lib rale Les premiers dossiers en mati re d environnement ou de troubles de voisinage pr sent s par le truchement d un recours collectif ont re u un accueil mitig de la part des tribunaux La 84 Voir Tremblay c Alex Couture inc 1983 R J Q 1163 C S Archambault c Construction B rou i
509. t port s au cr dit d un compte de titres titre d exemple si le client d un courtier ach te une option d acqu rir dans trois mois des devises trang res un prix pr d termin cette option si elle est inscrite au compte du client chez le courtier pourra faire l objet d une s ret de la m me mani re qu un titre interm di il ne sera pas alors n cessaire de recourir au droit commun de l hypoth que 1 4 Le concept de ma trise La ma trise control est un autre concept important dans le nouveau r gime des s ret s sur les valeurs mobili res et titres interm di s Ce terme d signe les conditions remplir pour qu une personne puisse acqu rir un droit opposable aux tiers sur une valeur mobili re ou un actif financier selon un nouveau mode d opposabilit non reconnu comme tel sous ce nom dans le pass 1 Il est noter que la ma trise peut servir rendre opposable aux tiers toute acquisition consensuelle d un droit sur un titre par exemple lors d une vente d une donation ou d une hypoth que l application du concept n est pas limit e au droit des s ret s20 18 LTVM art 108 19 La d possession mat rielle effectu e pour constituer un gage a pour but de r ali ser cet objectif le nouveau r gime encadre toutefois le concept de ma trise pour d terminer dans quels cas une d possession autre que mat rielle est possible 20 Voir le second alin a de l articl
510. t une collectivit sans accrocs particuliers l environnement la tenue de festivals en plein air par exemple La victime d un trouble collectif de voisinage ne peut s rieu sement envisager a elle seule le fardeau d une action individuelle pour faire cesser l inconv nient anormal ou pour r clamer une indemnisation pour les dommages subis Les limites inh rentes a pareille d marche risquent de d courager les plus t m raires 1 En revanche les avantages que peut procurer une proc dure col lective d voilent toute son utilit et son opportunit dans le contexte particulier des troubles collectifs de voisinage 2 1 Les limites d une action individuelle Les obstacles et les limites d une poursuite individuelle dans ce contexte sont bien connus co ts a lourdeur du fardeau de preuve b r p tition du processus c multiplication des inter venants d et collectivisation des dommages e a Les co ts prohibitifs d une poursuite judiciaire D abord le co t prohibitif d une telle poursuite judiciaire constitue un obstacle de taille difficile surmonter pour une per sonne seule Il existe pas d tude qu b coise empirique sur l ensemble des frais que comporte une poursuite en justice mais tous les observateurs s accordent pour reconna tre le caract re excessif de tels frais pour un particulier revenus moyens De fa on approximative on estime seulement 10 la proportio
511. t une cause d action en dommages int r ts en droit civil Il s agit simplement d un l ment d une s rie de dispositions restrictives qui ont t incorpor es par la l gislature dans une structure complexe l int rieur de laquelle les relations de travail dans la province doivent se d rou ler Il est contraire l objet et la philosophie d un tel texte l gisla tif de l encombrer d actions connexes en dommages int r ts devant les tribunaux contre des personnes qui deviennent parties ces relations Les dommages int r ts lorsqu ils constituent le juste d dommagement pour un acte accompli en violation de la loi et dela convention collective peuvent bon droit tre obtenus au cours d un arbitrage fond directement sur les termes de la convention collective et non au cours d une action devant les tribunaux fond e sur les termes de la loi 60 nos soulign s Cette d cision comme nous pouvons le constater est une tape marquante dans la th orie de l exclusivit arbitrale En plus de devoir depuis l arr t McLeod prendre en compte la loi appli cable pour d cider du grief maintenant il peut aussi imposer des dommages ou une r paration pour le non respect de la convention collective m me si cela n est pas sp cifiquement pr vu a la convention Autrement dit l arr t St Anne Nackawic est venu reconna tre d une mani re ou d une autre qu
512. tant aux associations syndicales que patronales De plus cette loi consacrait pour la premi re fois 15 Rodrigue BLOUIN La juridiciarisation de l arbitrage de grief Cowansville di tions Yvon Blais 1996 p 10 Pour voir l volution de cette loi dans le temps Jac ques GUIBAULT Les lois qu b coises de conciliation et d arbitrage 1951 11 R du B 221 Jacques GUIBAULT Les lois qu b coises de conciliation et d arbi trage 2e partie 1951 11 R du B 277 Jacques GUIBAULT Les lois qu b coises de conciliation et d arbitrage 3 partie 1951 11 R du B 329 Jacques GUIBAULT Les lois qu b coises de conciliation et d arbitrage 4 partie 1951 11 R du B 385 16 Loi des diff rends ouvriers pr cit e note 14 art 23 et 26 17 Loi concernant les diff rends entre employeur et employ s des services publics municipaux S Q 1921 c 46 1921 1944 18 Evidemment il est important de mentionner que cette loi concernait seulement l arbitrage de diff rends lors d un conflit de n gociation de la convention collective et non l arbitrage de grief qui concernait les conflits d interpr tation et d applica tion de la convention collective 19 Loisur les syndicats professionnels S Q 1924 c 112 Pour en savoir plus sur cette loi et son volution Denys DION Loi des syndicats professionnels de Qu bec 1950 10 R du B 145 M L BEAULIEU pr cit note
513. te lo le cr ancier qui a obtenu une d possession par ma trise prend rang avant tout autre cr ancier qui n a pas la ma trisei 2 le cr ancier qui a obtenu une d possession mat rielle sans ma trise ce qui n est possible que pour des valeurs avec certi ficats prend rang avant le cr ancier qui d tient une hypo th que simplement publi e par inscription 3 le cr ancier d une hypoth que sans d possession devenue opposable aux tiers par inscription prend rang en dernier lieu En d autres mots la ma trise prime tout autre mode de publi cit y compris l inscription sans gard au moment o la ma trise a t obtenue et la simple d possession mat rielle prime l inscrip tion sans gard au moment o cette d possession a t obtenue Ainsi dans l hypoth se o un constituant accorderait une hypo th que publi e uniquement par inscription sur des titres se trou vant un compte de titres un second cr ancier hypoth caire obtenant plus tard la ma trise du compte aurait pr s ance Le fait que le second cr ancier aurait pu consulter le RDPRM pour d cou vrir l existence de l hypoth que ant rieure n affectera pas son rang ou la qualit de son droit47 L ordre temporel conserve cependant son importance Pin t rieur d une m me cat gorie hi rarchique Entre deux titulaires d une hypoth que publi e uniquement par inscription la r gle 43 Le droit qu b cois diff re
514. te 20 114 Voir aussiJ TALPIS Enforceability of Mediated Settlements loc cit note 2 p 180 M LACHANCE op cit note 2 p 304 115 Ilenest aussi ainsi sous le r gime de l article 58 du R glement europ en de 2001 d autant plus que la reconnaissance dont il est question appartient aux concepts du droit europ en et trouve sa justification dans les grands textes de ce systeme juridique notamment sous la forme du principe de libre circulation des person nes etc 314 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 Il est vident dans ce cadre de l article 19 que la localisation du lieu d origine est facile sans erreur possible De plus il est int ressant de constater son importance c est parce que le tribunal d origine appartient une m me communaut que l on peut admettre cette reconnaissance qui n est d ailleurs pas sans condi tion m me dans ce cadre116 On peut en d duire qu il a t jug pertinent de s assurer que non seulement le lieu d origine soit faci lement rep rable mais que surtout il ait un rapport assez troit et s rieux avec la transaction du fait de l intervention d une auto rit judiciaire saisie en fonction de r gles conventionnelles de comp tence internationale jug es non exorbitantes117 D un point de vue comparatif on doit en d duire que le lieu d origine de l article 3163 C c Q comprend non seulement le lieu d une transaction judiciaire con
515. terpr tation et l application de la convention collective et que le syndicat refuse de proc der l arbitrage le salari pourrait demander la C R T d intervenir en vertu de l article 47 2 114 et 116 du Code du travail pour faire valoir ses droits166 Selon certains auteurs167 analyse pr c dente refl te la volont du l gislateur en mati re de gestion des relations de 163 Pour voir les limites du syndicat face l obligation de d poser un grief l arbi trage voir Guilde de la marine marchande du Canada c Gagnon 1984 1 R C S 509 D T E 84T 470 C S C Jouin c Syndicat des chauffeurs d autobus op rateurs de m tro et employ s des services connexes de la Soci t de transport de la Communaut urbaine de Montr al section locale 1983 S C F P 2002 R J D T 255 D T E 2002T 195 T T 164 Code du travail pr cit note 31 art 47 3 165 Ibid art 114 al 2 166 Fernand MORIN et Jean Yves BRIERE R forme du Code du travail analyse critique L Q 2001 c 26 Brossard Publications CCH lt e 2001 p 43 D VEILLEUX L arbitre de griefs face une comp tence renouvel e pr cit note 12 p 240 241 167 Voir D NADEAU L arr t Morin et le monopole de repr sentation des syndicats assises d une fragmentation pr cit note 12 p 450 456 D VEILLEUX L arbitre de griefs face une comp tence renouvel e pr cit note 12
516. teur n a pas cru bon de l int grer dans les dispositions relatives au recours collectif Avant d adopter la loi en 1978 le l gislateur qu b cois a longuement tudi les mod les trangers de recours collectif et a retenu ce qui lui apparaissait le meilleur et le plus opportun Sa d cision ne constitue pas un oubli auquel il revient au tribunal ou la doctrine de rem dier La Cour va plus loin car elle confirme l opportunit et la jus tesse juridique de la m thode de la moyenne pour fixer l indem nit verser chaque membre du groupe Il y a lieu de distinguer entre la proc dure choisie pour le recouvrement en l esp ce les r clamations individuelles et l valuation du pr judice lequel est toujours individuel m me dans le contexte d un recouvrement collectif ajoute la Cour 135 Puisqu il est difficile d valuer de mani re quantitative les inconv nients subis par chaque victime la juge de premi re instance avait utilis cette formule pour fixer la somme accord e chaque membre partir d un montant pr d termin par zone de proximit par rapport la source de pollution zone rouge zone bleue zone jaune et zone mauve Reconnais sant la difficult intrins que cette op ration et jugeant qu il entre dans les pouvoirs discr tionnaires du juge du recours collec tif de pr voir des mesures visant simplifier et acc l rer le d roulement du recours le tribunal cautionne la d
517. teurs qui veulent participer l tablissement d une agriculture de proximit qui revitalise les r gions du Qu bec En vertu des r sultats de notre recherche nous sommes d avis que face la lib ralisation des marchandises agricoles et encore davantage dans l ventualit d un nouvel Accord sur l agri culture le gouvernement du Qu bec aurait int r t d velopper les appellations r serv es car elles sont reconnues et accept es par le droit international conomique La LARTV pourrait ainsi constituer un instrument qui permettrait au gouvernement non seulement d orienter la nouvelle politique agricole pr n e par la CAAAQ en toute conformit avec le droit international mais ga lement de travailler l tablissement des fondements d une cer taine souverainet alimentaire qu b coise voire m me la mise en place d une forme de protection nouvelle pour les produits sous gestion de l offre Le Qu bec en s appropriant pleinement la LARTV pour en faire un instrument permettant de prot ger et d agir dans le sec teur agroalimentaire qu b cois pourrait tre un mod le au niveau international De surcro t la mise en uvre de la vision d avenir propos e par la CAAAQ dont les grandes id es se retrouvent ga lement dans le rapport international IAASTD2 6 contribuerait faire de la province un pr curseur dans la recherche d un nouveau mod le agricole favorisant des productions hors m
518. tification n cessaire il enverra une pre mi re notification sans pr judice l entreprise ou l individu en question en lui allouant un d lai de quatre semaines pour corriger la situation248 l ch ance de ce d lai si la situation n a pas chang le CARTV envoie une mise en demeure enjoignant l entre prise ou l individu de se conformer la LARTV Dans le cas o l entreprise ou la personne ne se conforme toujours pas un rapport d infraction sera rempli par le CARTY et transf r au Procureur g n ral249 ce qui aboutira l envoi de l amende corres pondante la nature de l infraction relev e250 En vertu de l ar ticle 68 l infraction est passible d une amende allant de 2 000 a 246 FILI RE BIOLOGIQUE DU QU BEC Plan strat gique du secteur des ali ments biologiques du Qu bec 2004 2009 op cit note 71 p 10 C est g n rale ment le premier responsable de la mise en march qui est consid r comme celui qui contrevient la loi 247 Ibid 248 Voir site CARTV en ligne http www cartvquebec com faq surveillance asp page consult e le 10 d cembre 2008 249 En 2002 plus de 40 plaintes ont t d pos es contre des contrevenants Voir FILIERE BIOLOGIQUE DU QUEBEC Plan strat gique du secteur des ali ments biologiques du Qu bec 2004 2009 op cit note 71 p 10 250 Voir le site du CARTV en ligne http www cartvquebec com faq surveil lance asp page consult e le 10
519. tion 13 Norbert OLSZAK Droit des appellations d origine et indications de provenance ditions Tec amp Doc Paris 2001 187 pages p 78 14 Loi sur les appellations r serv es et les termes valorisants L R Q c A 20 08 15 Rapport CAAAQ op cit note 1 p 111 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 459 du patrimoine agroalimentaire pour les g n rations a venir De surcroit les appellations permettraient d offrir un avantage concurrentiel aux produits et contribueraient augmenter la confiance du consommateur envers ces m mes produits car elles reposent sur un contr le rigoureux de l utilisation des d signa tions logo d appellation sur les produits16 Ainsi la LARTV pour rait potentiellement participer la mise en place d un outil de l tat lui permettant de favoriser et de promouvoir les petites pro ductions et ainsi contribuer l tablissement de la vision de l avenir de l agriculture et de l agroalimentaire au Qu bec d ga g e du rapport de la CAAAQ L actualit et la pertinence de cette question nous paraissent criantes compte tenu de la crise touchant pr sentement le secteur agricole du Qu bec de la r cente entr e en vigueur de la Loi sur les appellations r serv es et les termes valorisants en juillet 2008 et des n gociations agricoles sous l Accord sur l Agriculture POMC De surcro t cette question est d int r t pour le droit car peu de juristes s attardent l
520. tion de lieu territoire ou r gion puissent tre utilis es pour des produits issus d initiatives individuelles ou collectives et qui dans les deux cas ne peuvent tre exclusives dans la mesure o il sera d montr qu ils sont conformes aux crit res dict s dans la Loi sur les appellations r serv es e qu une attestation de sp cificit de go t et une attestation de sp cificit de fabrication soient ajout es la loi e que pr alablement la reconnaissance d une appellation r serv e celle ci fasse l objet d une consultation publique e que soient ins r es dans la loi les normes graphiques des logos de chaque appellation179 galement le groupe de travail proposait dans le rapport d harmoniser les d finitions sur la base de celles des pays tran gers et en particulier celles de l Union europ enne180 Il soulignait que les d finitions de produit du terroir produit fermier pro duit artisanal produit avec mention de lieu territoire ou r gion devraient tre inscrites dans la loi et sous l application de cette derni re181 Enfin le rapport recommandait au gouvernement de confier un organisme le contr le des pouvoirs suffisants pour appliquer la loi et que les utilisateurs des d signations s enre gistrent aupr s du MAPAQ 3 1 2 Le projet de loi 113 modifiant la Loi sur les appellations r serv es la suite du d p t du Rapport Desjardins le gouvernement adopta en 20
521. tisanales biologiques ou des terroirs n cessaires la diversifi cation des productions et l tablissement de la vision d avenir du secteur agricole et agroalimentaire par la CAAAQ 2 1 L tat face impact de la lib ralisation des changes agricoles sur les petites et moyennes productions agricoles 2 1 1 L uniformisation des productions et la perte de l agrobiodiversit Alors que l histoire t moigne que l exclusion des produits agricoles de la vague de lib ralisation des changes jumel e au mod le productiviste en place depuis la R volution industrielle d stabilise l conomie internationales son pendant inverse la lib ralisation des changes agricoles n est pas sans impact sur la protection de l environnement et l agrobiodiversit En effet ouverture des fronti res augmente la pression venant de la concurrence internationale ce qui accentue la logique pro duire moindre co t et qui intensifie l chelle plan taire les pressions exerc es sur l cosyst mesl Certes cette logique mar chande entra ne une augmentation de la comp titivit qui engen dre son tour une augmentation de la productivit et donc accro t 79 Accords multilat raux sur le commerce des marchandises Annexe 1A de l Accord de Marrakech instituant l Organisation mondiale du commerce du 15 avril 1994 80 Lui OLIVEIRA SANTOS Agriculture et progr s social quelle r gulation publique pou
522. tr e de la table de jurisprudence comment e vous trouverez en caract res gras les pages pour rep rer les articles ou les chroniques de la Revue du Barreau Barette c Ciment du St Laurent inc 2008 3 R C S 392 385 448 Butler c R 1992 1 R C S 452 1 62 Ciment du St Laurent inc c Barette 2008 3R C S 392 385 448 Colombie Britannique Procureur g n ral c Rodriguez 1993 3 R C S 519 1 62 Construction de d fense 1951 Lt e c M J B Enterprises Ltd 1999 1 R C S 619 253 276 Double N Earthmovers Ltd c Edmonton Ville d 2007 1 R C S 116 253 276 Edmonton Ville d c Double N Earthmovers Ltd 2007 1 R C S 116 253 276 Fondation Redeemer c M R N 2006 1 R C F 416 C F 449 540 Fondation Redeemer c M R N 2007 3 R C F 40 C A F 449 540 Gasp Ville de c RPM Tech inc REJB 2004 60675 C A 253 276 M J B Enterprises Ltd c Construction de d fense 1951 Lt e 1999 1 R C S 619 253 276 Ontario Hydro c Weber 1995 2 R C S 929 327 384 Qu bec Commission des droits de la personne et des droits de la Jeunesse c Qu bec Procureur g n ral 2004 2 R C S 185 327 384 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 609 Qu bec Commission des droits de la personne et des droits de la Jeunesse c Qu bec Procureure g n rale 2000 R J Q 3097 327 384 Qu bec Commission des droits de la personne et des droits de la Jeunesse c Qu bec Proc
523. tre excessive Le Devoir 21 novem bre 2008 D ailleurs le d sistement r cent du gouvernement du Qu bec dans l ap pel du jugement du Petit Train du Nord devrait en toute logique mener Yabrogation de cette loi 42 Loi sur la protection du territoire et des activit s agricoles L R Q c P 41 1 art 79 17 et 100 Brouard c Ferme porcine de Beauce inc J E 2008 1233 C S Guillemette Ferme Wilfrid Guillemette enr c Richer J E 2009 565 C Q p c 43 Messier c Agromex inc J E 96 1908 C S Turmine c Groupe CDLM inc pr cit note 38 44 Voir Entreprises Auberge du Parc lt e c Site historique du Banc de p che de Pas p biac pr cit note 30 Th dtre du Bois de Coulonge inc c Soci t nationale des Qu b cois et des Qu b coises de la capitale inc pr cit note 22 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 401 videmment m me si les crit res se veulent objectifs les juges de premi re instance disposent d un tr s large pouvoir dis cr tionnaire pour les appr cier 5 Ce qui peut para tre tol rable pour un voisin ne l est pas n cessairement pour l autre Ainsi en va t il de la sensibilit au bruit Tout d pend aussi de la gravit des inconv nients Le seuil de tol rance privil gier confirme la Cour d appel dans Entreprises Auberge du Parc lt e c Site histo rique du Banc de p che de Pasp biac un jugement rendu quel ques mois apr s Ciment du Saint Laurent doit
524. tribunaux Ce qui emb te le plus les procureurs des entreprises c est de ne pas pouvoir pr senter tous leurs moyens de d fense au stade de la requ te pour autorisation Apr s 80 ans d application du recours collectif au Qu bec faut il rappeler que l autorisation constitue une tape pr liminaire du recours collectif pendant laquelle le d bat sur le fond ne doit pas se tenir Le d fendeur pourra ventuellement faire valoir la pl nitude de ses moyens de d fense l tape de l audition sur le m rite Ces moyens subsis tent et ne perdent rien de leur valeur cette tape du recours De m me qu il est faux de pr tendre que les d fendeurs sont priv s du 2004 1742 et Option consommateurs c Novopharm J E 2004 698 confirm par Genpharm c Option consommateurs 2005 QCCA 438 Toyota Canada inc c Harmegnies J E 2004 793 C A 122 M GAGNE pr cit note 53 p 134 426 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 droit de pr senter leurs pr tentions au stade de l autorisation le Code de proc dure civile l article 1002 ne fait qu encadrer les modalit s de leur pr sentation pour viter les abus connus dans le pass et acc l rer la marche suivre Pour pouvoir valablement invoquer un d ni de d fense pleine et enti re il faudrait un refus cat gorique inconditionnel et perp tuel de pr senter sa preuve et ses arguments ce qui n est certes pas le cas dans le mod le qu b cois
525. trouve pas sa solution107 Prenant l hypoth se que la proc dure de recours collectif soit la mieux indiqu e pour d fendre en justice les droits des citoyens embarrass s par un trouble collectif de voisinage A il reste se demander dans cette deuxi me partie comment peuvent sharmoniser les conditions d exercice d un recours pour trouble de voisinage avec celles de la proc dure collective On d couvrira avantageusement que au nombre des effets le recours collectif risque aussi de contribuer une volution et un assainissement des pratiques de voisinage B A Une proc dure appropri e pour une probl matique sociale contemporaine 1 L tape de l autorisation critique de la th orie individualiste en mati re de troubles de voisinage Dans une tude remarquable Me Michel Gagn explique pourquoi selon lui le recours collectif ne serait pas conciliable avec les poursuites pour troubles de voisinage 8 D apr s son ana lyse la trop grande subjectivit qui mane de telles demandes ne 106 Ciment par 84 et 85 Voir le jugement de la Cour d appel pr cit note 51 par 178 107 A RIENDEAU pr cit note 78 p 56 108 M GAGNE pr cit note 53 p 120 138 Voir aussi Andr PREVOST Les dom mages en droit de l environnement dans Service de la formation permanente du Barreau du Qu bec D veloppements r cents en droit de l environnement Cowansville ditions Yvon Blais
526. ts agricoles issus des biotechnologies modernes Th se LL D Universit Laval Canada 2005 494 pages p 131 84 Voir ce sujet Marcel MAZOYER Prot ger la paysannerie pauvre dans un contexte de mondialisation FAO 2001 en ligne http www fao org worldfood summit msd Y1743f pdf page consult e le 28 d cembre 2008 85 Tzitzis STAMATIOS L identit culturelle du citoyen la mondialisation et luni versalit des droits de l Homme dans La mondialisation et la question des droits fondamentaux collection Dik Les Presses de l Universit Laval p 52 53 86 Sophie LAVALLEE et Genevi ve PARENT La nouvelle r glementation cana dienne sur les produits biologiques permettra t elle notre alimentation de chan ger de visage dans G Parent dir Production et consommation durables de la gouvernance au consommateur citoyen Cowansville Editions Yvon Blais 2008 p 56 478 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 moyennes productions agricoles De plus elles aideraient a pallier selon nous au ph nom ne de la perte de pouvoir de l Etat de droit en permettant ce dernier d agir en encourageant et investissant dans le d veloppement de produits diff renci s tel que pr conis par la CAAAQ 2 1 2 Le ph nom ne de la perte de pouvoir de l tat de droit sur la sc ne internationale La CAAAQ a soulign dans son rapport final l effritement de l expertise et la perception d une pert
527. tte condition dans une perspective nouvelle 107 Minist re de la Justice Commentaires du ministre de la justice t II Publica tions du Qu bec 1993 p 2021 J TALPIS Enforceability of Mediated Settle ments loc cit note 2 p 180 108 Sur cette hypoth se voir M LACHANCE op cit note 2 p 289 290 En pra tique selon l auteure il s agira soit d un acte notari soit d une transaction judi ciaire pass e devant un juge ibid p 290 La question deviendrait donc th orique puisque dans les deux cas un officier public interviendrait 312 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 assez lib rale Il nous confirme d abord qu il ne faut certainement pas exiger une proc dure identique l homologation exigence interne qu il ne sied pas d exporter dans le cas des transactions soumises l article 3163 C c Q Puisqu il s agit de prolonger ici l effectivit de la situation l tranger d viter une situation boi teuse et de se coordonner avec le tribunal tranger c est bien le fait de la force ex cutoire l tranger qui importe et non le raison nement qui fut utilis sous r serve du contr le de la violation de l ordre public dans le cadre de l article 3155 C c Q ni le type d autorit qui est intervenu C est en effet tout ce qu il faut prou ver en tant que fait pour respecter sur ce point l article 3163 C c Q La question demeure toutefois de savoir si
528. tte th se se cache de mani re peu subtile une toute autre volont tout aussi forte celle de fragmenter le plus possible la constitution du groupe afin de r duire n ant l exercice de droits pourtant l gitimes De m me qu il est sp cieux d affirmer que m me si certaines consid rations sociales militent en faveur de l autorisation de recours collectif lorsque les r clamations des membres d un groupe sont relativement modestes celles ci ne devraient pas avoir pr s ance sur le droit d un justiciable de se d fendre ad quatement 122 En dictant les dispositions du recours collectif nous ne croyons pas que le l gislateur avait comme intention de donner pr s ance aux r clamations des membres d un groupe en excluant tout moyen de d fense juridique pour la partie d fenderesse Bien au contraire il a pr serv la plupart des droits de la partie adverse L un des objectifs tait plut t de r tablir un certain quilibre en permettant des justiciables de se regrouper pour mieux faire valoir leurs droits face des d fendeurs mieux outill s pour con trer des poursuites individuelles Tenter d galiser des rapports de force in gaux implique forc ment que certaines habitudes seront bouscul es et que certains proc d s ne seront plus disponi bles sans pour autant compromettre l essence du droit la d fense qui continue se manifester fort bien si on en juge les d bats tr s anim s devant les
529. ture des peu ples autochtones48 Ainsi le gouvernement du Qu bec pourrait tre un pionnier en reconnaissant certaines IGP ou AO des pro duits autochtones Par exemple sur la C te Nord les Innus vont aux graines en famille en octobre pour cueillir sur les hauteurs des uishatshimina les fruits amers graines rouges ou airelles de vigne d Ida vaccinium vitis idaea 49 Ce petit fruit recueilli selon des traditions pr cises et sur un territoire limit pourrait faire l objet d une reconnaissance IGP et b n ficier de la protec tion que conf re l appellation Ainsi la reconnaissance d une IGP ou AO permet la fois de faire conna tre la biodiversit du terri toire qu b cois et de prot ger les pratiques ancestrales exerc es par les autochtones Tel que nous le verrons la section suivante l attestation de sp cificit participerait galement une telle promotion de pratiques culturelles 1 2 L appellation d attestation de sp cificit 1 2 1 D finition de l attestation de sp cificit L attestation de sp cificit inspir e elle aussi du mod le europ en cherche prot ger et promouvoir les caract ristiques propres d un produit Le R glement sur les appellations r serv es pr voit que pour faire l objet d une attestation de sp cificit le produit doit poss der un l ment ou un ensemble d l ments qui le distinguent nettement d autres produits similaires apparte
530. tution Le nouveau r gime pr voit cet gard que si plusieurs hypoth ques semblables sont accord es par un interm diaire elles viendront en concurrence En d autres mots l ordre tempo rel ne sera pas pertinent la d termination du rang de ces hypo th ques et il sera sans importance que l une ou l autre d entre elles ait ou non t publi e par inscription Il en d coule que l inscription au RDPRM d une hypoth que sans d possession consentie par un courtier ne procure aucun b n fice particulier au cr ancier hypoth caire Bien s r cette r gle particuli re voulant que les diff rentes hypoth ques aient le m me rang s applique uniquement des hypoth ques sans d possession Le rang d une hypoth que avec d possession accord e par un courtier ob ira aux autres r gles expos es dans les paragraphes qui pr c dent L effet pratique de cette seconde r gle particuli re est que l hypoth que sans d possession accord e par un courtier permet au titulaire de hypoth que d obtenir une s ret opposable un syndic la faillite du courtier mais ne prot ge pas ce titulaire du risque d coulant de l octroi par le courtier d une autre hypoth que en faveur d un tiers si le tiers obtient la ma trise il aura priorit sur le titulaire de l hypoth que sans d possession ant rieurement accord e par le courtier 42 Hypoth ques accord es par des constituants diff rents Les r gl
531. u dence le T D P Q est venu la d monstration suivante 141 Le Test de la comp tence de l arbitre de grief comment l identifier Premi re tape Il consiste v rifier si le litige r sulte de la convention collec tive Dans chaque cas il faut savoir si le litige dans son essence rel ve de l interpr tation de l application de l administra tion ou de l inex cution de la convention collective Pour savoir si un litige r sulte ou non d une convention col lective il faut analyser la nature factuelle du litige et le champ d application de la convention collective Cette ana lyse vise d terminer l essence m me du litige partir du contexte factuel dans lequel il est n Deuxi me tape Il consiste v rifier si la loi habilitante reconna t aux tribu naux concern s des pouvoirs quant l objet du litige aux par ties en cause et aux r parations demand es 140 Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse c Qu bec Pro cureur g n ral pr cit note 9 par 27 141 Cette sch matisation du test de la d termination du forum comp tent est tir de l arr t Morin devant le Tribunal des droits de la personne avec l inspiration de plusieurs autres d cisions Voir notamment Weber c Ontario Hydro pr cit note 7 Regina Police Ass Inc c Regina Ville Board of Police Commissioners pr cit note 82 Karas c Commission
532. u on puisse normalement demander du travail suppl mentaire un employ en invoquant cet gard les droits de la gestion le droit de ce faire avait t limit par The Employment Standards Act qui prescrit une dur e maximum du travail de 48 heures par semaine Pour le surplus il appartenait l employ de d cider s il consentait ou non au travail suppl mentaire L article 2 01 de la convention col lective ne contenait pas de consentement semblable et en l inf rant de cet article l arbitre avait modifi la convention ce qu il n avait pas le pouvoir de faire McLeod c Egan pr cit note 46 p 522 En appel devant la Cour d appel de l Ontario la d cision du juge Morand fut infirm e car la cour d cida que l interpr tation faite par l arbitre de grief en tait une qui tait raisonnable en droit et qui respectait les pouvoirs qui lui taient donn s par la convention collective Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 341 Devant la Cour supr me les juges ont d cid que l em ployeur ne pouvait pas d roger aux dispositions d ordre public pr vues dans la Loi Ontarienne sans avoir obtenu le consente ment expr s de ses employ s Ils ont jug que les dispositions de la convention collective plus particuli rement celles pr vues l article 2 01 de ladite convention ne cr aient pas de consente ment implicite pour les salari s de faire plus d heures que celles pr vues dans la Loi
533. u b coise pour r gler le dossier litigieux devant lui Depuis la cr ation du T D P Q on constate un d bat fort int ressant qui se cr e a propos de la comp tence respective de l arbitre de grief et du T D P Q dans des litiges soulevant des questions de discrimination Que se passe t il lorsque ces types de dossiers se retrouvent au centre d un litige entre un employeur et un travailleur syndiqu Ces salari s peuvent ils s adresser a la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesses pour soumettre leur plainte fond e sur un motif prohib par la Charte qu b coise ou bien faut il qu ils utilisent la proc dure interne tablie par la convention collective c est dire la proc dure arbitrale En 2000 le T D P Q fut appel d cider sur une objection pr liminaire concernant sa propre comp tence face celle de l arbitre de grief Dans cette d cision l affaire Morin le T D P Q d cidait qu il avait comp tence pour trancher le litige en question car l essence m me du litige ne relevait pas de l interpr tation ou de l application de la convention collective domaine r serv exclusivement l arbitre de grief mais plut t du processus de la n gociation entre les parties au niveau national qui tablissait une base discriminatoire pour noncer certaines dispositions de la convention collective En appel la Cour d appel du Qu bec a infirm la d cision d clar
534. u milieu g ographique concernant les facteurs naturels et 198 LARTV art 4 199 Le chapitre premier termine en stipulant que les produits qui pourront tre certifi s conformes une appellation r serv e ou qui pourront utiliser un terme valorisant devront r pondre aux normes d finies par r glements du ministre LARTV art 5 200 R glement sur les appellations r serv es pr cit note 21 201 LARTV art 73 202 R glement sur les appellations r serv es pr cit note 21 art 1 et 5 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 503 humains et le lieu d laboration de transformation et de produc tion doit tre situ dans la r gion de l appellation sils agit d une indication g ographique prot g e ce produit doit poss der une qualit d termin e une r putation ou une autre caract ristique attribuable son origine g ographique et le lieu d laboration de transformation ou de production doit tre situ dans la r gion de l appellation 203 Enfin dans le cas d une appellation attribu e un produit pour attester de sa sp cificit le produit doit poss der un l ment ou un ensemble d l ments qui le distingue nettement d autres produits similaires appartenant la m me cat gorie 204 Concernant les termes valorisants la LARTV ne met en place aucun crit re pr cis pour leur autorisation Il n est pas non plus certain que le projet de modification du
535. u travail en 1964 laissait trop de place a la bonne volont des parties dans la gestion de l arbitrage de grief Le milieu syndical a constat que cette grande libert nui sait au mode de r gulation de conflits Ce faisant le l gislateur amenda le Code du travail en 197741 Ces modifications l gislati ves m me si d nonc es par le milieu syndical taient fort atten dues car elles venaient mieux encadrer le r gime de l arbitrage de grief au Qu bec Une des dispositions importantes de cette modification l gislative tait pr vue l article 48 de la Loi de 1977 qui modifiait l article 88 du Code du travail aujourd hui Particle 100 12 du Code du travail L article pr voyait que 88 1 Le Tribunal d arbitrage peut interpr ter et appliquer une loi ou un r glement dans la mesure ot il est n cessaire de le faire pour d cider du grief 44 Le l gislateur donna un pouvoir largi l arbitre de grief compter de ce moment il lui tait possible d aller au del de la convention collective pour d cider du grief lorsque l interpr tation d une loi tait n cessaire cette fin Par contre la lecture de cette nouvelle disposition du Code du tra vail les juristes se questionnaient sur l effectivit d une telle disposition dans un milieu qui se veut d judiciaris Jusqu o allaient r ellement les pouvoirs des arbitres et quel tait leur champ de comp tence La Cour supr me s est pen
536. uant les normes et crit res d accr ditation selon lesquels il value les demandes d accr ditation des organismes 2 surveille les organismes de certification accr dit s et s assure que ceux ci respectent les conditions d exercice de la certification et qu ils ont les ressources n cessaires pour effectuer de la fa on pr vue au r f rentiel les concernant les contr les ad quats des activit s des utilisateurs des appellations r serv es reconnues ou des termes valorisants autoris s de m me que pour effectuer la v rification des produits qu ils certifient 209 LARTV art 9 210 CARTV en ligne http www cartvquebec com propos cartv qui sommes nous asp page consult e le 10 d cembre 2008 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 505 3 s assure que les inscrits aupr s d un organisme de certification accr dit respectent les r gles d utilisation des appellations r ser v es reconnues et des termes valorisants autoris s 211 Concr tement le CARTV est une instance de d cision com pos e de sept membres dont un pr sident directeur g n ral Ces membres se r unissent environ quatre fois par ann e et ils d ci dent de l accr ditation des comit s212 Exception faite du pr si dent directeur ces membres ne sont pas r mun r s213 Ainsi le CARTY joue essentiellement un r le de prise de d cision alors que ce sont les comit s constitu s par ce dernier qui compos s d experts r mu
537. ucune v rification en vertu de la r gle de conflit qu b coise de la loi applicable la validit ou aux effets de ce con trat La m thode conflictuelle est donc remplac e dans l article 3163 C c Q par une m thode habituellement utilis e pour reconna tre les d cisions trang res La transaction passe du r gime de contr le de la validit et des effets par la r gle de conflit qu b coise celui des conditions propres une d cision trang re Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 279 du fait de intervention d un officier public tranger qui la rend ex cutoire au lieu d origine Ce saut m thodologique fondamental repr sente une voie nouvelle en droit international priv pour traiter des conflits de lois nomm e m thode de la reconnaissance par la doctrine Cette tude pr sente cette nouvelle perspective qui peut fournir un fondement plus articul et plus solide au r gime parti culier en question dans l article 3163 C c Q ainsi que certaines r ponses aux questions d interpr tation qu il pose Les caract ristiques g n rales de la m thode de la recon naissance sont que l on value pas selon la r gle de conflit du for saisi la comp tence de la loi ayant pr sid l tranger la validit de l institution ni selon certains celle gouvernant ses effets afin de respecter la coh rence des rapports juridiques d j constitu s l tranger Apr s v rification du
538. ue coordination entre syst mes juridiques en vitant des situations boiteuses objectif certainement essentiel au droit international priv La faveur louable envers l effectivit du droit en est sans doute aussi une cons quence puisqu on compl te au Qu bec la d cision priv e des parties de cesser tout litige et celle judiciaire trang re d homologation et d ex cution au lieu d origine tran ger de la transaction 2 Le principal fondement donn cette m thode la grande libert laiss e la volont des parties dans une ambiance g n rale favorisant la privatisation des rapports juridiques et du droit international priv 3 n occasionne videmment aucune critique lorsqu il s agit d un contrat de transaction Non seulement les con trats usuels b n ficient pleinement de cette libert sous r serve des lois de police et des autres restrictions habituelles ordre 92 Ce lien entre le tribunal d origine et l atteinte d un objectif de respect de l effecti vit de la situation cf Ch PAMBOUKIS La renaissance m tamorphose de la m thode de reconnaissance loc cit note 15 p 526 note 47 s exprime plus clai rement si l on admet comme nous l exposons plus bas que ce lieu d origine est en principe celui o un officier public tranger est intervenu 93 Voir Ch PAMBOUKIS La renaissance m tamorphose loc cit note 15 p 519 306 Revue du Barreau Tome
539. ue du Barreau Tome 68 Automne 2009 voie l gislative34 En 1977 le l gislateur modifiait le Code du tra vail pour fixer le cadre du r gime et les pouvoirs de l arbitre de grief35 Par ces modifications l arbitrage de grief devenait plus coercitif36 le l gislateur imposait un cadre juridique complet et mieux structur De plus les arbitres avaient dor navant la possi bilit d interpr ter les conventions collectives la lumi re des lois et des r glements pour statuer sur le litige37 Quelques ann es plus tard en 1983 une autre modification l gislative fut apport e au Code du travail pour venir limiter le banc arbitral une seule personnes Il n tait plus possible pour les parties de nommer plus qu un arbitre videmment la loi donnait la possibilit l arbitre de grief ou aux parties de nommer des assesseurs pour Yassister dans le d roulement du dossier3 D autres modifica tions furent apport es au Code du travail dans les ann es subs quentes mais aucune modification substantielle ne fut apport e au r gime arbitral40 Nous venons de faire un survol rapide des grandes interven tions l gislatives adopt es par le l gislateur au cours du si cle dernier Bien videmment nous n avons pas examin en d tail chaque changement survenu depuis 1900 Par contre la d mons tration de ces grandes lignes permet de mieux saisir la port e de l arbitrage de grief contemporain dans une perspective crit
540. ue du Barreau Tome 68 Automne 2009 Au terme de l article 9 de la loi le CARTV a pour mission 1 d accr diter comme organismes de certification des organismes qui satisfont au r f rentiel les concernant 2 de conseiller le ministre sur la reconnaissance d appellations r serv es 3 de conseiller le ministre sur l autorisation de termes valorisants et de donner au ministre son avis le cas ch ant sur les caract ris tiques particuli res des produits pouvant tre d sign s par ces ter mes 40 de tenir des consultations notamment avant de conseiller la reconnaissance d une appellation ou l autorisation d un terme valo risant ainsi qu avant de donner son avis sur les caract ristiques particuli res des produits pouvant tre d sign s par ce terme 5 de surveiller l utilisation des appellations r serv es reconnues et des termes valorisants autoris s 209 Ainsi le CARTV doit d velopper et maintenir des syst mes de reconnaissance de certification de surveillance et d informa tion Ces syst mes doivent permettre des regroupements d en treprises agroalimentaires d avoir acc s une appellation pour des produits se distinguant par leur origine ou leur qualit tout en assurant l int grit desdits produits afin d assurer la confiance des consommateurs210 Pour effectuer cette mission le CARTV 10 labore conform ment aux r glements du ministre un r f ren tiel indiq
541. ue ex cutoire dans un second pays tranger Mais en pra tique il est difficile de voir en quoi ceci poserait un probl me dans la mesure o la transaction conserve son contenu c est dire obtient l autorit de chose jug e entre les parties etc 126 126 On peut peut tre envisager le cas plut t hypoth tique o les parties ayant pass une premi re transaction dans un pays mais tant toutes deux insatisfai tes en passent une seconde de contenu diff rent dans un autre pays Puis cha cune d elles homologue une transaction diff rente dans un pays diff rent et l on se retrouve au Qu bec Pour que l on parvienne une telle situation il faudrait que l autorit ayant homologu la premi re transaction n ait pas tenu compte de l existence de la seconde qui r pudie implicitement le contenu de la premi re Dans ce cas de toute mani re le tribunal qu b cois auquel on demanderait l ex cution de la premi re transaction devrait tenir compte de la seconde comme dans les autres cas o des faits post rieurs la d cision trang re se d roulent On pourrait alors soulever un moyen nouveau fond sur des faits dif f rents l existence de la seconde transaction et l article 3155 al 4 C c Q ne devrait pas s appliquer pour emp cher ult rieurement la reconnaissance de la seconde 320 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 c Finalit Selon l article 3155 20 C c Q la d cision tr
542. ues qui dans bien des cas restent minimales ne signifie pas non plus l absence de toute faute ou n gligence Le droit public n exclut pas l application des r gles du droit priv notamment celles de la responsabilit civile Le droit la tranquillit et la jouissance paisible de la propri t ne saurait tre appr ci aux seules vues de la r glementation municipale ou provinciale67 Comme la jurisprudence et la doc trine l enseignent le simple fait de d tenir une autorisation l gis lative ou r glementaire tel un permis ne signifie pas un droit inali nable de causer des inconv nients anormaux des voisins68 L autorisation d un droit d exploitation est accord e dans le cadre du droit commun qui continue d en r gir l exercice6 Au demeu rant la question de la faute est dor navant vacu e de la respon sabilit pour trouble de voisinage Seule une immunit l gislative claire et expresse pourrait faire chec une poursuite contre l auteur du trouble Dans Ciment du Saint Laurent si on retient l appr ciation de la juge de premi re instance sur laquelle la Cour supr me choi sit de ne pas intervenir l entreprise n avait pas commis de faute en soi m me si certaines p riodes un deux rapports d inci dents environnementaux taient signal s par semaine Selon la preuve soumise les retomb es de poussi re et de flocons de ciment ne r sultaient pas d un d faut d entret
543. ugoslave de Mac doine la Guin e l Inde la Jama que le Kenya Madagascar le Maroc le Pakistan la R publique kirghize le Sri Lanka la Suisse la Tanzanie la Tha lande et la Turquie 167 Par exemple le cheddar d signe maintenant un certain type de fromage qui n est pas n cessairement fabriqu Cheddar au Royaume Uni Voir situation actuelle de l ADPIC sur le site de POMC en ligne http www wto org french tratop_f trips_f gi_background_f htm protection page consult e le 29 d cem bre 2008 168 ADPIC art 24 169 Les partisans de l extension sont notamment la Bulgarie la Guin e l Inde la Jamaique le Kenya le Madagascar le Maroc le Pakistan la Roumanie le Sri Lanka la Suisse la Tha lande la Tunisie la Turquie et l Union europ enne Les adversaires de l extension sont notamment l Argentine l Australie le Canada Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 495 suffisant et qu une augmentation de la protection des IGP a l ensemble des produits constituerait une charge importante et bouleverserait les pratiques de commercialisation l gitimes exis tantes170 Ce point est d ailleurs l ordre du jour des n gociations du cycle de Doha 71 b La conformit de la l gislation canadienne et des appellations r serv es du Qu bec avec l ADPIC Malgr tous les d bats entourant le degr de protection diff rent accord aux produits agricoles sous ADPIC il n en reste pas mo
544. uits provenant de l exploitation indus trielle voisine Certains plus incommod s ne pouvaient m me plus avoir la jouissance de leur terrain4 La cimenterie a t trouv e responsable m me si elle avait commis aucune faute Dans un jugement unanime il importe de le souligner sous la plume des juges Lebel et Deschamps la Cour supr me s appuyant sur notre interpr tation de l article 976 C c Q 5 et sur celle du professeur Adrian Popovici6 a tranch il west pas n cessaire de chercher la faute dans ce contexte C est le r sultat l inconv nient qu il faut examiner et non le comporte ment du d fendeur L intensit des inconv nients selon qu ils sont anormaux ou non dicte la responsabilit en mati re de voisi nage On peut causer des inconv nients anormaux de mani re fautive mais on peut aussi en causer en l absence de toute faute Et la faute ne saurait se trouver dans le dommage caus l a constatation d inconv nients anormaux ne suffit pas pour ta blir la commission d une faute 7 Exiger la preuve de la faute conduit confondre l tude du comportement avec celle du r sul tat ce qu il faut se garder de faire selon les savants magistrats Bien que la Cour n ait pas t saisie du dossier du Comit d envi ronnement de Ville mard CEVE c Domfer Poudres m talliques lt e un autre recours collectif similaire celui de Ciment du Saint Laurent la port e de son jug
545. un contentieux exponentiel il peut curieusement devenir un outil efficace d harmonisation des relations entre voisins 2 1 Le recours collectif comme r ponse au d sengagement de l tat La conjoncture est connue la diminution des ressources des gouvernements compromet in vitablement la surveillance et l application des lois adopt es par le l gislateur une poque de plus grande prosp rit conomique Ce ph nom ne se conjugue avec celui du d sengagement progressif de l tat dans plusieurs secteurs caract ristique de l re n olib rale et de la privatisation des services publics Face la d l gation consciente ou non du l gislateur155 il revient donc de plus en plus aux pouvoirs priv s la soci t civile de faire respecter la l gislation qui les int resse et qui les prot ge Le recours collectif peut ce titre agir comme ins trument privil gi 156 Le message envoy par la Cour supr me se veut on ne peut plus clair cet gard Comme l crivent les juges Lebel et Des champs la reconnaissance d un principe de responsabilit sans faute favorise clairement les objectifs de protection de l environ nement157 Ce r gime renforce galement l application du principe 154 C p c art 1033 1 155 M LUSSIER pr cit note 10 p 7 156 Andr GAGNON Le recours collectif est le seul moyen qui reste aux citoyens pour se pr munir contre les abus des pouvoirs par suite du
546. un rapport publi en 2004 par Agriculture et Agroalimentaire Canada si l Europe cessait d acheter des grains biologiques du Canada cette d cision infli gerait l industrie canadienne exportatrice de produits biologiques des pertes estim es 22 4 millions de dollars par ann e les exportateurs de grains biologi ques supportant eux seuls 20 1 millions de dollars de ces pertes CONSEIL CANADIEN DES NORMES 2007 en ligne http www scc ca fr news_events features featuresindex_93 shtml page consult e le 2 d cembre 2008 135 R glement sur les aliments biologiques DORS 2006 338 le 14 d cembre 2006 136 Loi sur les produits agricoles du Canada L R C 1985 4e supp c 20 137 R glement modifiant le R glement sur les produits biologiques DORS 2008 279 adopt le 5 septembre 2008 paru dans la Gazette du Canada vol 142 n 19 Le 17 septembre 2008 en ligne http canadagazette gc ca partIl 2008 20080917 html sor279 f html 1 page consult e le 29 d cembre 2008 138 Norme nationale du Canada agriculture biologique CAN CGSB 32 310 99 Ottawa Office des normes g n rales du Canada 1999 139 AGENCE CANADIENNE D INSPECTION DES ALIMENTS en ligne http www inspection gc ca francais fssa orgbio questf shtml page consult e le 29 d cembre 2008 j 140 Kristin BARTENSTEIN et Sophie LAVALLEE loc cit note 109 p 1 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 489 leurs l gislations avec
547. ureure g n rale 2002 R J D T 55 327 384 Qu bec Procureur g n ral c Qu bec Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse 2004 2 R C S 185 327 384 Qu bec Procureure g n rale c Qu bec Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse 2000 R J Q 3097 327 384 Qu bec Procureure g n rale c Qu bec Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse 2002 R J D T 55 327 384 R c Butler 1992 1 R C S 452 1 62 Re Babcock amp Wilcox 2000 18 C B R 4th 157 Ont S C J 181 218 Re Muscletech Research and Development Inc 2006 19 C B R 5th 54 181 218 Re Muscletech Research and Development Inc 2006 CanLII 7517 ON S C 181 218 Re Muscletech Research and Development Inc 2006 CanLII 20083 ON S C 181 218 Re Muscletech Research and Development Inc 2007 CanLII 5146 ON S C 181 218 Re Singer Machine Co of Canada Ltd 2000 18 C B R 4th 127 Alta Q B 181 218 Rimouski Ville de c Structures G B inc 2008 QCCS 1923 253 276 Rodriguez c Colombie Britannique Procureur g n ral 1993 3 R C S 519 1 62 610 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 RPM Tech inc c Gasp Ville de REJB 2004 60675 C A 253 276 Structures G B inc c Rimouski Ville de 2008 QCCS 1923 253 276 Weber c Ontario Hydro 1995 2 R C S 929 327 384 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 611 TABLE DE LA
548. urs avec certificats le titulaire poss dant un certificat ou valeurs sans certificat le titulaire tant inscrit dans les regis tres de metteur sans qu un certificat ait t mis Par contre si le droit de l investisseur r sulte simplement de l inscription de valeurs mobili res un compte de titres aupr s d un interm diaire comme un courtier ce droit est appel titre interm di La ma trise control est un autre concept important du nouveau r gime Ce terme d signe les exigences remplir pour qu une personne puisse acqu rir un droit opposable aux tiers sur une valeur mobili re ou un titre interm di selon une m thode non g n ralement reconnue dans le pass Ces conditions varient selon que la d tention est dite directe ou indirecte Constitution de l hypoth que Selon le Code civil une hypoth que mobili re doit tre cons tat e par crit sauf si elle s accompagne de d possession hypo th que avec d possession aussi appel e gage n exige en effet pas d crit La LTVM a modifi le Code civil pour tablir que la d pos session n cessaire la constitution d un gage doit tre mat rielle physical Ces r gles s appliquent galement l hypoth que des valeurs mobili res et titres interm di s avec certaines nuances La plus importante est que la d possession requise pour cr er un gage peut s op rer non seulement par une remise mat rielle m
549. us pr cis ment transig e selon certains auteurs entre les parties art 2633 al 1 C c Q 1 Ch JARROSSON Le contrat de transaction dans les relations commerciales internationales 1997 86 Rev crit d i p 657 660 2 Sur la transaction internationale voir notamment Ch JARROSSON Le contrat de transaction dans les relations commerciales internationales ibid J A TALPIS Enforcement of Agreements to Mediate International Disputes and Mediated Agreements in Quebec Private International Law dans J L BAUDOUIN dir M diation et modes alternatifs de r glement des conflits aspects nationaux et internationaux Cowansville ditions Yvon Blais 1997 p 299 Ch JARROSSON V Transaction R pertoire de droit international 2 d Paris Dalloz 1998 N ANTAKI Le r glement amiable des litiges Cowansville ditions Yvon Blais 1998 J A TALPIS Enforceability of Mediated Settlements of Inter national Disputes within the Nafta countries dans Commercial Mediation and Arbitration in the NAFTA countries New York JurisNet LLC 1999 p 171 M SANTA CROCE L efficacit des modes alternatifs de r glement des litiges dans le contentieux international et europ en Gaz Pal 2001 Doctr 936 G GOLDSTEIN et E GROFFIER Droit international priv tome 2 Cowansville Editions Yvon Blais 2003 p 700 706 M LACHANCE Le contrat de transaction tude de droit priv compar
550. use propos d une inconduite ne peut chapper au regard public qui constitue une condition indis pensable la l gitimit des fonc tions qu il exerce 38 Ruffo c Conseil de la magistrature pr cit note 17 p 311 par 72 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 581 LISTE DES MEMOIRES DE MAITRISE ET THESES DE DOCTORAT ACCEPTES EN 2008 UNIVERSITE D OTTAWA Th ses et m moires approuv s en date du 13 novembre 2009 N B Veuillez noter que les th ses de doctorat et de maitrise sont disponibles pour consultation la biblioth que Brian Dickson situ e dans l difice de la Facult de droit de l Universit d Ottawa Pavillon Fauteux 57 Louis Pasteur Th ses de Ma trise en droit LL M ABDEL HADI Fouz Islamic Legislative Drafting Methodology for Legal Reform in Palestine Using the Ottoman s Codifica tion and Eclectic Methodologies to Abolish the Wife s Obe dience Obligation from the Family Law ANDERSON Pamela Constitution over Convenience Reaffir ming the Labour Conventions Rule on the Application of the Divison of Powers to International Treaty Implementation DESBAILLETS David The Republic of Qu bec How Internatio nal Law Might Affect Qu bec s Claim to Independence LEVESQUE Pascal La c l rit de la justice militaire cana dienne vers un meilleur quilibre entre efficacit et quit WILSON Peigi Interconnections The Symbiosis of Human Rights and Envi
551. utorit s responsables Plus encore dans certains cas il peut permettre de contester la d livrance d un certificat d autorisation18 ou carr ment de poursuivre le minist re de l Environnement pour sa n gligence surveiller de mani re ad quate l exploitation d un site d enfouissement1 D s lors la pro tection de l environnement vient de se trouver d autres d fenseurs l gitimes et arm s Le plus haut tribunal du pays invite aussi les propri taires vivre en harmonie les uns avec les autres A cet gard parce qu il r tablit le rapport de force entre voisins r sidentiels et voisins 187 Entreprises Auberge du Parc lt e c Site historique du Banc de p che de Pasp biac pr cit note 30 par 5 Pi ces d autos usag es L on Jacques amp Fils inc c Bouchard J E 2009 386 C S par 57 en appel Lefebure c Gamache 2009 QCCQ 1146 B E 2009BE 358 C Q p c par 11 et 14 Papineau c Roland Boucher Consultant inc 2009 QCCQ 890 B E 2009BE 307 C Q p c par 19 188 L G FRANCOEUR pr cit note 41 Voir aussi A RIENDEAU pr cit note 78 p 63 189 Association pour la protection du Lac Heney c Gestion Serge Lafreni re inc pr cit note 110 190 Girard c 2944 7828 Qu bec inc 2003 R J Q 2237 2003 R R A 1209 C S confirm par Qu bec Procureur g n ral c Girard 2005 R R A 13 C A Dans ce cas le minist re de l Environnement et la Ville ont
552. ux membres de la magistrature con siste analyser sommairement la plainte afin de d terminer s il y a lieu de tenir une enqu te formelle cette tape les excuses ou les regrets du juge peuvent servir convaincre l instance disciplinaire de l inutilit d une telle enqu te La proc dure d examen des plain tes applicable aux juges de nomi nation f d rale le consacre d ail leurs indirectement en permet tant au pr sident du Comit sur la conduite des juges du Conseil canadien de la magistrature de fermer un dossier de plainte sans qu une enqu te publique ne soit tenue lorsque le juge vis par la plainte reconna t que sa conduite tait d plac e et que le pr sident consid re qu il n est pas n cessaire de prendre d autres mesures 4 Pour une tude de la comp tence disciplinaire du Conseil canadien de la magistra 574 ture voir L HUPP Les ambigu t s du processus disciplinaire applicable aux juges de nomination f d rale 2008 2009 39 R D U S para tre En ce qui concerne celle du Conseil de la magistrature du Qu bec voir P DE NIVERVILLE Pouvoirs et fonctions du Conseil de la magistrature dans SERVICE DE LA FORMATION PERMANENTE DU BARREAU DU QUEBEC D veloppements r cents en d onto logie droit professionnel et disciplinaire Cowansville Les Editions Yvon Blais inc 2004 p 193 Pour un expos des autres mod les utilis s l gard des juges de nomi nation provi
553. v es227 Pour ce faire le CARTV applique son r glement interne soit le R gle ment sur examen des demandes de reconnaissance d appellations qui pose les modalit s d examen de toute demande ayant trait la reconnaissance d appellations attribu es des produits agrico les et alimentaires titre d attestation de leur mode de pro duction de leur r gion de production et de leur sp cificit 228 Ce r glement entr en vigueur au moment de son adoption 5 d cembre 2007 s applique r troactivement aux demandes enclench es depuis le 1er octobre 2007229 Selon ce r glement les produits admissibles 4 des appella tions sont ceux destin s a la consommation humaine ou animale de m me que les produits conditionn s a la suite d op rations de division ou de regroupement de produits d j certifi s 230 De plus le r glement d finit les produits agricoles comme incluant Toute denr e d origine animale produits laitiers viandes miel produits marins et d eau douce issue de l aquaculture et d origine v g tale fruits l gumes et autres cultures y compris les produits issus de l ac riculture alors que les produits alimentaires incluent tout produit transform l aide d ingr dients d origine animale salaisons fumaisons et charcuteries ou d origine v g tale bou 226 Pour une liste des organismes certificateurs reconnus par le CARTV voir en ligne http www caeq ca fr l
554. ve et que le r gime du Code du Travail est apte r gir tous les aspects des rapports entre les parties dans le cadre des relations du travail 148 Les juges Bastarache et Arbour taient dissidents dans le pourvoi 149 Qu bec Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse c Qu bec Procureur g n ral pr cit note 11 par 1 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 369 VOntario L R O 1990 ch L 2 appliqu es aux faits de l esp ce commandaient l exclusivit de la comp tence arbitrale Elle n a pas dit pour autant que la comp tence de l arbitre en droit du travail a l gard d un conflit de travail est toujours exclusive Selon la loi applicable et la nature du litige il pourra y avoir chevauchement concurrence ou exclusivit voir par exemple Goudie c Ottawa Ville 2003 1 R C S 141 Fraternit des pr pos s l entretien des voies F d ration du r seau Canadien Pacifique c Canadien Paci fique Lt e 1996 2 R C S 495 Par ailleurs notre Cour a dit dans Weber pr cit par 53 Comme la nature du litige et le champ d application de la convention collective varient d un cas l autre on ne peut tablir une cat gorie de cas qui rel veront de la comp tence exclusive de l arbitre 150 nos soulign s Ce faisant la Cour mentionnait qu il fallait d terminer si la loi donnait l arbitre une comp tence exclusive
555. vec certificats mais elle peut galement r sulter de la ma trise dans tous les cas Bien 40 Art 2663 2665 2702 2934 et 2941 C c Q Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 559 s r lorsque l hypoth que porte sur des valeurs sans certificats ou des titres interm di s la d possession ne pourra tre obtenue qu au moyen de la ma trise Il existe cependant une exception ces exigences d opposa bilit aux tiers dans le cas d une hypoth que sans d posses sion accord e par un interm diaire en valeurs mobili res Si l interm diaire accorde une hypoth que sur des valeurs mobili res ou titres interm di s vis s par la LTVM cette hypoth que est r put e publi e par sa seule constitution sans la n cessit d une inscription 41 En d autres mots l hypoth que est consi d r e comme une hypoth que sans d possession dont la constitu tion la rend automatiquement opposable aux tiers et ce m me si les tiers ne peuvent en avoir connaissance en consultant le RDPRM Par exemple si un courtier accorde son banquier une hypoth que sur des titres interm di s cr dit s un compte de titres qu il d tient aupr s d un d positaire central l hypoth que sera opposable un syndic la faillite du courtier si ce dernier devient subs quemment en faillite Cette r gle particuli re n est pas aussi surprenante qu elle ne le semble premi re vue tenant compte des nouvelles disposition
556. veloppement rural du Qu bec avril 2007 en ligne http www solidarite rurale qc ca documents 428 Portrait 20agriculture 20du 20Qu bec SRQ avril 202007 pdf page consult e le 16 d cembre 2008 PROJET DE COOPERATION FRANCO QUEBECOISE Valori sation des produits a indication g ographique en France et au Qu bec d marches et perspectives Rapport final Juin 2006 en ligne http www crecn qc ca pdf pub Valorisation pdf page consult e le 6 janvier 2009 UNION DES PRODUCTEURS AGRICOLES M moire pr sent la Commission de l agriculture des p cheries et de l alimenta tion du Qu bec Projet de loi n 113 Loi modifiant la loi sur les appellations r serv es ao t 2005 en ligne http www biblio theque assnat qc ca 01 mono 2005 09 824816 pdf page con sult e le 20 d cembre 2008 M moire pr sent la Commission de l Agriculture des P cheries et de l Alimentation de l Assembl e nationale du Qu bec Projet de loi n 137 sur les appellations r serv es et les termes valori sants 28 f vrier 2006 en ligne http www bibliotheque assnat qc ca 01 mono 2006 03 840421 pdf page consult e le 20 d cembre 2008 540 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 Le nouveau r gime qu b cois des stret s sur les valeurs mobilieres R sum Michel DESCHAMPS Le 1er janvier 2009 entrait en vigueur au Qu bec la Loi sur le transfert de valeurs mobili res et l obtention de titres interm
557. vir d montrer que l inconv nient subi est anormal la lumi re des trois crit res de l article 976 C c Q ce qui implique l aussi la pr sentation de certains l ments factuels pertinents et convain cants Il est donc loin d tre certain que le r cent jugement de la Cour supr me ait all g de mani re significative le fardeau de preuve du demandeur Si la juge de premi re instance a fait droit la demande que confirmeront par la suite les deux tribunaux d appel c est parce que la preuve tait lourde toff e et convain cante Affirmer que l arr t de la Cour supr me facilite la preuve de la demande rel ve davantage d une illusion que de la r alit c La r p tition inutile du processus Dans l hypoth se o un demandeur parviendrait surmon ter ces obstacles ses efforts ne serviraient que sa cause person nelle Ne pouvant plaider au nom d autrui et le jugement n ayant pas d effet erga omnes moins d un mandat obtenu conform ment l article 59 C p c chaque autre propri taire incommod devrait reprendre a son compte le m me processus judiciaire En plus d une perte de temps et d une utilisation improductive des ressources judiciaires et d avocats une telle r p tition empor terait les risques de jugements contradictoires d un dossier a l autre d Au del des relations bilat rales la multiplication des intervenants La poursuite en justice d un propr
558. x transmises l auteur lors de la lecture d une version pr liminaire de ce texte et qui ont grandement contribu l am lioration du texte L auteur tient aussi remercier la contribution de Me Mich le S Lefebvre avocate et charg e de cours au D partement des sciences juridiques et de Me Jean Pierre Villaggi avocat et pro fesseur de droit administratif au D partement des sciences juridiques qui ont aussi lu et comment le texte et contribu son am lioration Cependant les opinions crites dans ce texte n engagent que la responsabilit de l auteur Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 329 B Une comp tence inclusive des sources l gislatives 3b4 HI LES DROITS DE LA PERSONNE ET LES RAPPORTS COLLECTIFS DE TRAVAIL 4 ae sue 355 A Un arbitrage complexifi par une comp tence accentu e 358 B Une analyse jurisprudentielle des conflits de comp tence exemple de arr t Morin 365 C Un conflit de comp tence ou plut t un conflit entre les droits collectifs et les droits individuels des salari s syndiqu s 375 1 L exclusivit arbitrale et le devoir de juste repr sentation du syndicat 376 2 La plainte la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse une comp tence concurrente 378 3 L re post Morin le d bat se poursuit la n cessit d
559. xpressions telles que genre type style imita tion ou autres 163 De plus l accord interdit d utiliser une indi cation g ographique qui m langerait les appellations de vins ou de spiritueux tel que Tequila espagnole ou vin rouge de type Bordeaux produit en Australie m me si l utilisation ne risque pas d induire le public en erreur164 La particularit de la protec tion que sous tend l article 23 est qu elle s op re ind pendamment de l valuation d un risque de tromperie des consommateurs ou 161 Ibid 162 Ibid art 22 3 163 Ibid art 23 1 164 F lix ADDOR et Alexandra GRAZIOLI loc cit note 158 p 4 Jacques AUDIER Accord ADPIC Indication g ographique Luxembourg Office des publications officielles des Communaut s europ ennes CE 2000 47 pages 494 Revue du Barreau Tome 68 Automne 2009 ind pendamment du fait que l utilisation puisse tromper le consommateur Cette protection existe du seul fait de l utilisation incorrecte trompeuse ou frauduleuse d une indication g ogra phique de vins et spiritueux L ADPIC pr voit donc deux types de protection l une pour les vins et spiritueux et l autre pour les autres produits tels que les produits agroalimentaires L application de la protection offerte aux autres produits est donc plus complexe par la n ces sit de d montrer que le public ait t induit en erreur par l util
560. zak compare ainsi IGP avec le droit de gr ve Selon lui le droit de gr ve repr sente la situation inverse soit un droit individuel qui s exprime collecti vement alors que les indications g ographiques repr sentent un droit collectif qui s exerce individuellement25 Suivant ces caract ristiques de droit collectif PAO et l IGP constituent des l ments du patrimoine national ou r gional ina li nables et elles d tiennent une vocation perp tuelle avec une dimension interg n rationnelle26 En effet non seulement l ap pellation permet elle de prot ger un savoir d velopp par plu sieurs g n rations mais encore permet elle de prot ger ce savoir pour les g n rations futures En reconnaissant un droit collectif sur un type de production agricole IGP et PAO permettent de pr server l authenticit des productions et la conservation du ter ritoire permettant son d veloppement Ainsi le droit collectif des appellations favorisera la prise en compte de crit res environne mentaux dans les techniques de production et verra prot ger les territoires 7 De plus on associe souvent les AO et les IGP aux marques de commerce Certains pays comme le Canada l gif rent sur les indi cations g ographiques travers leur l gislation sur les marques de commerce Trade Mark puisqu elles constituent elles aussi un certain type de droit de propri t intellectuelle Toutefois elles rel vent d un concept juridique

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