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naître ou ne pas naître, a-t-on le droit de - unesdoc

1. Cancer du seln 5 10 des cas Maladie polykystique du rein Kystes entrainant une hypertrophie et une d faillance r nale DU TOUT LA MICROSCOPIQUE PARTIE Le corps humain contient cent mille milliards noyau de sauf les cellules globules rouges du sang Chaque cellule humaine i O 066 Le noyau renferme 23 pares comporte un de chromosomes Chaque chromosome contient les chromosomes filaments est h rit enroul s du p re de l autre l ADN de la m re Dans chaque paire l un des Les g nes sont des segments HE HE s A d ADN Maladie de portant des Tay Sachs instructions D sordre pour la h r ditaire fabrication des mortel du prot ines m tabolisme n cessaires lipidique la vie fr quent chez les Juifs ashk nazes et les Franco Canadiens NA TRE OU NE PAS NA TRE A QUAND LE TEST Maladie de Lloris Gaucher Test d j disponible Becker Den G ne reconnu mais non encore isol Atrophie musculaire chronique Diagnostic possible par l tude de POESIE ALD fr quente chez marqueurs familiaux d ADN les Juifs D Test d laborati s Adr noleucodystrophie E est en cours d laboration he amp Maladie c r brale d crite NE dans le film Lorenzo pathologique a Cancer famiiial du colon de la OUn individu sur 200 est porteur de ce g ne et a coagulation 65 de chances de d velopper la maladie sanguine R tinite pigm
2. LE DE NA TRE OU NE PAS NA TRE A T ON LE DROIT DE MANIPULER LA VIE acattcttaaaggtcaggctctacaaatonaaccca agaccctaatttgggttcacctcagt aatc r Ar i i e a SEPTEMBRE 1994 zagctttgottococaggtcaacatgte gt tog attccaccaatattattataattcct a stoa tctaccsaggtc ge tegsgttcagace aci tgaatacttcc tine tgttaagtgo 7 tci totogsctatts el y sti gt ctagcatttatal Lu Mi t toggtcatcagcce mE ti aaacagocotgattg a jaaactgttgctt sis om 38 ad ET togogtacatgctttaacttt YOC ENTRETIEN AVEC agsagassactsgctssage EEE PATRIMOINE LA TOUR DE LONDRES DES MONTAGNES ET DES HOMMES OU URRIER NESCO ler ii BELGIQUE 160 FB CANADA 5 75 C TE D IVOIRE 1540 CFA CAMEROUN 1760 CFA GABON 1760 CFA MAROC 32 DH LUXEMBOURG 158 FLUX SUISSE 6 90 FS PORTUGAL 700 ESC Pour cette rubrique CONFLUENCES envoyez nous une photo composition photographique peinture sculpture ensemble architectural o vous voyez un croisement un m tissage cr ateur entre plusieurs cultures ou encore deux uvres de provenance culturelle diff rente o vous voyez une ressemblance ou un lien frappant Accompagnez les d un commentaire de deux ou trois lignes Nous publierons chaque mois l un de vos envois Pulsating LEUG Vall e vibrante huile sur bois 120 x 150 cm d Anne Yanoushka de Lamater Dans cet entrelacs de cellules et de formes organiques l artiste canadienne a voulu cristallis
3. vo lution Comment d finir la mort et d cider de ce qui fait que la vie vaut la peine d tre v cue Sommes nous pr ts accepter un super march d organes et de tissus humains de g nes ou m me d enfants Le g nie g n tique ne pose pas seulement des questions fondamentales sur le sens de la vie et de la mort il remet en cause nos id es re ues sur le processus biologique Il a donn naissance de puissants groupes industriels qui en exploitent toutes les d couvertes Il remet en question l id e m me des droits de l homme Peut on par exemple utiliser des f tus comme pi ces d ta ch es Question pertinente si comme l crit Andrew Kimbrell beaucoup de sp cialistes sont persuad s que l indignation que suscite actuellement l utilisation d embryons des fins m dicales n aura qu un temps Certes les philosophes et les moralistes n ont pas fini de d battre comme c est d ailleurs leur r le des implications thiques du g nie g n tique En attendant ces implications rendent indispensable l adoption de principes qui d fi nissent un cadre l int rieur duquel la recherche et ses applications peuvent l gitimement s exercer Nous savons aujourd hui que la d couverte du g nome a eu et aura des r percussions scien tifiques et sociales v ritablement r volution naires Cette d couverte est le fruit de nom breuses ann es de recherche mais
4. du peintre fran ais Joseph Nicolas Robert Fleury 1797 1890 D NE EZRA N SULEIMAN des Etats Unis est professeur d tudes internationales et directeur de la Commission d tudes europ ennes l Universit de Princeton Il est l auteur de plusieurs ouvrages dont Les hauts fonctionnaires de la politique 1976 Les lites en France grands corps et grandes coles 1979 et Les notaires les pouvoirs d une corporation 1987 parus tous trois aux ditions du Seuil D ter A F gt r P appliquer au contexte sp cifique du g nie g n tique C est dire au fond comment permettre l Etat d assumer ses responsabilit s envers la soci t tout en laissant les chercheurs libres de poursuivre leurs investigations D abord il faut dire qu il n y a pas de contra dictions entre les deux missions de l Etat en tant que garant de la libert de la recherche et organe de contr le des cons quences de cette recherche Et cela est particuli rement vrai en ce qui concerne les biotechnologies Deuxi mement le fait que nous connais sions d j certaines des r percussions possibles de la recherche sur les biotechnologies oblige l Etat se pr munir contre certaines utilisations subversives ou nuisibles des d couvertes dans ce domaine Troisi mement on ne saurait assimiler le contr le de la recherche biotechnologique et de ses applications une contrainte exerc e sur les scientifiques puis
5. coincidera avec le cinquantenaire de la cr ation de PONU Dans cette perspective le Directeur g n ral de l Unesco Federico Mayor a lanc un appel solennel aux responsables aux familles et aux m dias pour que soient encourag e chez l enfant et l adolescent une attitude de tol rance envers les autres et de refus de la violence comme moyen de r solution des conflits En cho la Conf rence mondiale sur les droits de l homme Vienne juin 1993 a reconnu l importance de l duca tion pour la paix la tol rance et la compr hension internationales Un th me auquel la Conf rence inter nationale de l ducation qui r unit ce mois ci Gen ve les ministres de l ducation de tous les pays a choisi de consacrer sa session W Pour obtenir la documentation de la Conf rence s adresser l UNESsco BIE case postale 199 1211 Gen ve 20 Suisse Attention plan te min e Environ 100 millions de mines sont pr tes exploser chaque instant dans 62 pays travers le monde Au Cambodge il y a plus d engins enfouis dans le sol que d habitants Depuis 1975 les mines anti per sonnel auraient fait un million de vic times frappant massivement les civils et en particulier les enfants qui les prennent pour des jouets Armes bon march efficaces et terrori santes dont l utilisation a r cem ment connu une expansion ph no m nale les mines sont dangereuses m me apr s la fin des confl
6. des bouteilles en plastique L alcool condens dans le serpentin et filtr par une bourre de coton qui sort de cet alambic de fortune est une eau de vie claire qui rappelle la grappa des Italiens le raki cr tois ou la slivovitz d Europe centrale Le soir tombait quand nous regagn mes le village Dans la chambre royale Elvis et Liz donnaient audience On leur amena le chevreau dont il a t question plus haut Elvis caressa gen timent l animal qu on emporta ensuite pour le sacrifice rituel aux esprits Une partie de football et un enterrement Le lendemain matin Liz et Elvis tant partis pour Accra je pus observer la vie quotidienne du village Devant chaque case les femmes pr pa raient le fufu ce plat de base de l alimentation ghan enne est un m lange de plantain et de manioc que l on fait longtemps r duire feu doux puis que l on pile longuement dans un mortier en bois On obtient ainsi une p te paisse que l on mange avec les doigts m me le plat collectif assaisonn e d une sauce tomate pic e Le fufu s avale sans m cher comme les hu tres Tous les Ghan ens en raffolent au point que beaucoup n imaginent pas d autre nourriture Le va et vient lancinant des pilons qui broient le fufu dans les mortiers est peut tre le son le plus caract ristique de la vie ghan enne Pendant que les femmes pr paraient le repas les enfants jouaient dans la poussi re au milieu des poules et de
7. l analyse des aberrations chromosomiques Mais le progr s scientifique risque d tre frein par des interdits sociaux ou religieux diagnostic pr natal des maladies g n tiques et d identification des porteurs de g nes risque qui sont eux m mes sains mais risquent de donner naissance des enfants atteints d une maladie g n tique La m me m thode permet galement d tudier les maladies humaines sur des animaux pour laborer de nouvelles strat gies th rapeutiques C est un aspect particuli rement important en ce qui concerne les cancers associ s telle ou telle aberration chromoso mique dans les cellules germinales et les cellules somatiques Ces techniques de d tection et de diagnostic permettent de conseiller utilement les couples que leurs ant c dents familiaux ou personnels exposent au risque de donner naissance un enfant handicap Les choix propos s refuser la grossesse ou en accepter les risques avec ven tuelle interruption si l examen pr natal r v le une anomalie recourir la f condation artifi cielle sont toujours difficiles Les tudes de suivi effectu es dans notre centre r v lent que 50 des couples risque pr f rent renoncer la grossesse s il n y a pas de possibilit d examen pr natal Si celui ci est possible 85 des couples choisissent de procr er en sachant que les tests Les techniques actuelles de d tection et de diagnosti
8. un pass qui s estompe d j dans nos m moires Et cependant les contours de l avenir n apparaissent pas encore Nous nous trouvons dans une impr cise zone fronti re plong e dans le brouillard d une aurore qui tarde se lever C est un moment de remise en question propice aux audaces aux innovations lourd aussi de dangers et de violences L Unesco se trouve plac e de par sa vocation m me au c ur des efforts visant tracer les pistes d un avenir o l esprit de paix l emporte sur l esprit de guerre o libert et droit justice et soli darit deviennent les supr mes valeurs de tous Le Courrier s efforce de participer cette vaste entreprise en lar gissant sans cesse ses perspectives en se lib rant de tout ce qui s apparente des contraintes ou des rigidit s Vous aurez remarqu un certain nombre de changements introduits par petites touches dans nos derniers num ros Ces modifications r pondent un projet d ensemble celui de mieux rendre compte de l immensit du pr sent en tant toujours plus attentif vos propres interrogations et vos propres critiques C est ainsi que la pr sentation du th me mensuel permet d sor mais une lecture plus a r e un acc s plus imm diat Et la section des rubriques r guli res s toffe La vie internationale fera d sormais l objet d un compte rendu consistant et suivi Ce seront des rep res permettant de mieux situer dans son contexte
9. Ce pays l un des plus riches de la plan te et qui est la pointe du progr s technologique s enor gueillit d un taux de mortalit infantile qui est le plus faible du monde Pourtant les services de consultation g n tique y sont peu d velopp s et ceci pour deux raisons D une part la naissance d un enfant handicap est ressentie avec un sen timent de culpabilit et de honte qui pousse la dissimuler au monde ext rieur ce qui ne faci lite gu re l tablissement de statistiques fiables D autre part malgr un taux d avortement extr mement lev pour des raisons essentiellement sociales la tradition japonaise r pugne tout jugement de valeur sur un individu quel qu il soit si bien que la d couverte d une anomalie du f tus ne constitue pas une raison suffisante pour justifier une interruption de grossesse On voit par l qu il ne suffit pas forc ment de dis poser des moyens conomiques et technolo giques n cessaires pour int grer de nouvelles pratiques m dicales dans le syst me national de sant C est pourquoi toute g n ralisation des ser vices de diagnostic g n tique l chelle mondiale suppose de gros efforts pr alables en vue d am liorer les conditions de vie de la population eau potable installations sanitaires logements ali mentation emploi et combattre la mortalit infantile l analphab tisme et la mis re Mais surtout il faut d veloppe
10. On pense en effet que c est au cours de cette p riode que l me p n tre dans le f tus et si l avortement peut tre admis dans certaines circonstances apr s 121 jours il n est certainement pas encourag marrouh Cela exclut l amniocent se ponction du liquide amniotique des fins th rapeutiques ou dia gnostiques mais les couples risque peuvent toujours se rabattre sur des proc dures de dia gnostic pr coce comme la biopsie du chorion ou le pr l vement du sang f tal Les traditions familiales ou ethniques souvent tr s fortes dans les pays islamiques peuvent constituer un obs tacle suppl mentaire P adoption de certaines pratiques m dicales de nature g n tique La religion a aussi son mot dire en Am rique latine o l influence de l Eglise catho lique est tr s forte et o les lois sur l avorte ment sont rarement lib rales En outre la r partition in gale des richesses l analphab tisme l ignorance des pratiques anti concep tionnelles en milieu rural et la fr quence des grossesses pr coces posent galement des pro bl mes L encore comme dans la plupart des pays en d veloppement il existe bien des services de consultation g n tique dans les cliniques pri v es mais ils sont r serv s aux quelques privi l gi s qui ont les moyens de payer les consulta tions L exemple du Japon montre bien limpor tance du r le de la religion et de la tradition
11. canique je me sentais autoris esp rer que mes essais actuels serviraient au moins de fondations un succ s futur Il serait impossible de se faire une id e de la diversit des sentiments qui dans le premier enthousiasme du succ s me poussaient en avant avec une irr sistible vigueur La vie et la mort me semblaient des limites id ales qu il me faudrait franchir avant de d verser sur notre monde ent n br un torrent de lumi re Combien de natures heureuses et excellentes me devraient l existence Aucun p re n aurait jamais aussi compl tement m rit la gratitude de ses enfants que moi je m ri terais la leur Poursuivant ces r flexions je pensais que si je r ussissais animer une mati re morte il me serait peut tre possible ult rieurement bien que je dusse en saisir plus tard toute l utopie de restituer la vie l o la mort avait apparemment vou le corps la d composition MARY W SHELLEY crivain anglais Frankenstein ou le Prom th e moderne 1818 d Baudelaire Paris 1961 D O Pour en savoir plus 1978 RIBES Bruno Biology and Ethics Biologie et thique Paris UNESCO 200 p angl fr esp 1979 DE VINCENTE Roman ed Replies from Biological Research Consejo Superior de Investigaciones Cientificas Madrid Raycar S S 481 p angl 1986 VINCENT Jean Didier Biologie des passions France Odile Jacob 401 p fr 1987 SH
12. e faisant la part des b n fices et des risques Le progr s scienti fique ne m rite ni adoration ni r pulsion S il sollicite n anmoins la conscience univer selle c est pour qu elle veille d une part en garantir l acc s tous individus et soci t et de l autre en pr venir les d rapages La bio thique nous invite cet gard tre bon honn te et vertueux quels que soient les enjeux conomiques et de pouvoir de la comp tition scientifique En cela elle ne peut qu tre universelle comme thique de la responsabilit et de la solidarit m 1 Le naturaliste et crivain fran ais Georges Louis Leclerc Comte de Buffon 1707 1788 s est orient de plus en plus travers son tude de la Terre et des poques g ologiques vers la convic tion que l Univers est n d une lente transforma tion et que les esp ces vivantes ne sont pas fixes Il a ouvert la voie aux th ories volutionnistes N D L R 2 Gr gor Mendel 1822 1884 religieux et bota niste autrichien Ses travaux sur lhybridation des pois le conduisirent d couvrir en 1865 les lois de la transmission des caract res h r ditaires qui portent son nom Il est consid r comme le p re fondateur de la g n tique N D L R 3 Primo Levi in Le m tier des autres coll Folio Essais Gallimard 1992 4 In L Invention de la solitude Actes Sud 1988 Le par Jean Dausset Ci dessus A
13. est attaqu au probl me sur tous les fronts et a notamment entrepris de mobiliser ces l ments agissants sur le ter rain que sont les Organisations non gouvernementales Le Forum mon dial qui se tiendra sous son gide Bangkok Tha lande du 12 au 16 d cembre prochains mettra accent sur leur r le dans la r duc tion de la demande de drogues E PNUCID B P 500 A 1400 Vienne Autriche tard nous sommes toujours confront s la m me anomalie une aide trop souvent circonstan cielle Attribu e dans des cas d extr me urgence elle est indis pensable sans aucun doute mais n apporte pas de solution durable Et ce n est pas tout Les pays industrialis s consa crent en moyenne 15 de leur PNB leur protection sociale nationale contre 0 3 l aide ext rieure Dis proportion d autant plus d con certante que ces 15 vont environ 100 millions de personnes alors que les 0 3 sont sens s aider pr s de 1 3 milliard de personnes Autre paradoxe jusqu en 1986 les pays donateurs ont consenti en moyenne une aide bilat rale par habitant cinq fois plus importante aux pays o les d penses militaires sont lev es qu aux pays o elles sont faibles De plus au bout de 40 ans d aide trang re 90 des 12 milliards de dollars d pens s chaque ann e en assistance technique continuent de tionaux Apprendre la tol rance L Ann e des Nations Unies pour la tol rance proclam e pour 1995
14. f 5 du vecteur afin qu elles y produisent le facteur coagulant pendant des mois et des mois voire ind finiment L autre strat gie c tait d introduire le m me vecteur directement dans le foie Comme les cel lules du foie ne se reproduisent pas dans des conditions normales il a fallu d abord proc der l ablation chirurgicale d un tiers de l organe pour enclencher un processus de r g n ration et donc de multiplication des cellules On a ainsi obtenu une production lente mais r guli re et durable du facteur coagulant qui a permis de sup primer les manifestations les plus dangereuses de la maladie Ces r sultats en tout cas laissent esp rer qu on parviendra un jour soigner l h mophilie humaine par la th rapie g nique Une maladie qu on esp re r ussir soigner par la m me m thode est la mucoviscidose qui affecte les cellules s cr tant des mucosit s mais surtout celles des poumons ce qui cr e un risque d touf fement par envahissement de l appareil respira toire Les premiers r sultats indiquent qu on pourrait parvenir soigner cette maladie et peut tre par une m thode aussi simple que la vapori sation de g nes par pulv risations nasales Vaincre le cancer Voil des ann es qu on exp rimente des formes de th rapie g nique pour traiter le cancer qui est en d finitive une maladie g n tique m me s il n est pas en r gle g n rale transmis par voie
15. gislations pr voir en l occurrence Il en va de m me mutatis mutandis de luti lisation des g nes humains pour la transg n se animale Quelles limites fixer la disponibilit du mat riel g n tique humain Doit on le r server aux seules fins th rapeutiques par exemple aux x nogreffes l exclusion de toute autre finalit comme l am lioration de l levage Comment se cacher que la question de la transg n se appliqu e l esp ce humaine se pose d j Des revues scientifiques ont rendu compte r cemment d exp riences de th rapie germinale pratiqu es sur des cellules embryon naires ou des spermatozo des Avec lessor du g nie g n tique il est d sor mais possible de d poser dans des banques gam tes et cellules souches en vue d une ventuelle utilisation ult rieure par exemple pour une auto greffe Cette proc dure est d j admise dans cer taines conditions pour de jeunes malades du cancer qui doivent subir des radio et des chi mioth rapies et souhaitent pr server leurs chances de concevoir plus tard des enfants en recourant aux techniques de la f condation in vitro Exception faite de ces cas m dicaux le d p t de gam tes et de cellules souches pose le probl me du stockage de produits humains comme celui des modalit s de leur conservation et des crit res d acc s aux banques en question Enfin il faut examiner les meilleurs moyens d assurer la protection
16. pas de s attaquer aux l vres ou la langue Sans tre aussi graves les maladies g n tiques h r di taires entra nent toutes un certain handicap et pour la majorit d entre elles il n existe pas encore de th rapie efficace Vecteurs et r cepteurs Depuis un dizaine d ann es on a pu identifier bon nombre de g nes responsables de ces maladies ce qui permet d envisager une nouvelle forme de soins la th rapie g nique Son principe remplacer dans les cellules du patient le g ne d fectueux par son double sain de fa on reconstituer la fonction d ficiente L id e est simple mais sa mise en uvre est tr s complexe ce qui explique que ses appli cations soient encore tr s limit es D abord il faut identifier le g ne responsable et l isoler afin de recueillir toutes les informa tions n cessaires la fabrication de la prot ine cor respondante Il faut en outre disposer d un maximum de g nes de remplacement pour traiter le plus grand nombre possible de cellules Le mat riel g n tique sain est g n ralement ins r dans les cellules d faillantes l aide d un vecteur souvent d riv d un virus L ennui c est que de nombreux virus ont tendance tuer les cellules ou les rendre canc reuses Il faut donc amputer au pr alable le virus des g nes responsables de ces effets pervers Les premiers vecteurs utilis s en th rapie g nique provenaient de r trovirus
17. tales plus d un quart de toutes les esp ces recens es sur le territoire des Etats Unis N oublions pas en outre que nous devons aux zones monta gmeuses des diff rents continents la Les cr tes enneig es de l Himalaya pomme de terre le caf le bl le ma s et de nombreuses vari t s d arbres fruitiers P Les montagnes sont galement des ch teaux d eau Les fleuves qui descendent de l Himalaya du Kara korum du Pamir et du Tibet nourris de la fonte des neiges r gul e et ralentie par la for t com mandent l conomie de la r gion qu ils arrosent Toucher la for t dans ce cas entra nerait une fonte plus rapide et un manque d eau en saison chaude En Am rique du Sud la d forestation progressive des Andes risque d avoir des r per cussions sur tout le bassin de l Ama zone rendant possibles de graves inondations De m me du mont Kenya en Afrique partent les cours d eau qui sont les art res de civi lisations enti res D autre part les montagnes influencent le climat et le sch ma de circulation de l air tant local que continental La tem p rature s abaisse de 0 5 C 1 C tous les 100 m tres car l air plus rare absorbe moins la chaleur du soleil Les pr cipitations augmen tent avec l altitude la r gion b n ficie alors de pluies C est le cas pour les montagnes Rocheuses en Am rique du Nord comme pour les Andes en Am rique du Sudet pour l
18. Himalaya en Inde du Nord Le LE COURRIER DE L UNESCO SEPTEMBRE Sahara atteindrait vite les c tes dela P mer M diterran e sans la cha ne montagneuse du Maghreb OUI ET NON AUX BARRAGES Cette richesse en eau est mise profit pour construire des barrages Une tude r alis e en 1991 par la Com mission internationale des grands barrages CIGB indique que la construction d environ 300 grands barrages de 15 m tres de haut au moins est d cid e chaque ann e et qu autant de chantiers sont ouverts A ce rythme de 1991 2001 pr s de 3 000 barrages devraient tre construits de parle monde la super ficie des bassins hydrographiques ainsi cr s atteindra environ 1 5 mil lion de kilom tres carr s soit la superficie totale de l Espagne de la France et de Allemagne Toutefois l image qu ont les habitants de la montagne des barrages peut tre tr s diff rente de celle des habitants de la pens est de bas niveau etles coles duction agricole pour permettre Les temples plaine Si ceux ci se r jouissent PEU accessibles La production agri aux cultivateurs itin rants des ins montagnes d avoir acc s l nergie lectrique cole est difficile commercialiser taller sur des terres d une pente inf angkor d tre prot g s des crues d vasta sauf bien entendu celle des v g rieure 35 et reboiser les terrains trices et de b n ficier de l irrigation taux d o sont tir
19. Install e en Tanzanie ou au Za re et anim e par une quipe de journalistes appartenant aux deux ethnies rwandaises avec la collaboration de la Radio suisse romande cette radio diffusera en direction du Rwanda des informations pratiques r pondant aux besoins l mentaires de survie de la population civile o trouver de l eau de la nourriture des soins ou des abris RAT EN i POUR FEAT N AT ie Res RE LG re LE MUR DU VIS Avant la chute du Mur de Berlin les organes de presse occidentaux attendaient parfois des ann es de pouvoir ouvrir des bureaux Moscou Aujourd hui les journalistes russes et ex sovi tiques attendent en moyenne de trois cinq mois et jusqu un an et demi leurs visas pour les pays occidentaux Ces d lais qui s expliquent par le renforcement des lois sur l immigration font partie des probl mes soulev s par des journalistes russes devant les repr sentants de huit organisations professionnelles occidentales r unis Le 6 juillet dernier la Maison de l UNESCO Itzhak Rabin et Shimon P r s respectivement Premier ministre et Ministre des affaires trang res d Isra l ainsi que Yasser Arafat pr sident de l Organisation de lib ration de la Palestine ont re u conjointement des mains du Directeur g n ral de l Organisation le prix F lix Houphou t Boigny pour la recherche de la paix Federico Mayor a accueilli les trois laur ats qui par leur lucidi
20. Les r sultats des tests g n tiques ne doi vent tre divulgu s qu avec l autorisation de l int ress On peut craindre en effet que des assureurs ou des employeurs n en profitent pour cr er une discrimination inacceptable Afin d viter ces abus une r glementation stricte s impose c est un d bat de soci t On devrait trouver des solutions universelles ce dont PUNESCO se pr occupe activement Enfin pour terminer je voudrais carter le fantasme que la g n tique fait na tre dans l esprit du grand public Il est normal qu une telle volu tion entra ne des craintes Sont elles justifi es Ou plus exactement jusqu o sont elles justi fi es On a souvent peur du savant d miurge or ce n est pas lui qu il faut craindre mais plut t les individus ou groupes d individus mus par un app tit de pouvoir souvent entach d id ologie totalitaire C est donc avec s r nit qu il faut consi d rer la r volution laquelle nous assistons aujourd hui une r volution qui doit tre mise au NA TRE OU NE PAS NA TRE gt gt Agis de telle sorte que tu traites l humanit aussi bien dans ta personne que dans la personne de tout autre toujours en m me temps comme une fin et jamais simplement comme un moyen EMMANUEL KANT philosophe allemand 1724 1804 service des hommes et conduire ce que nous esp rons tous une longue vie heureuse et sans trouble
21. M Quels sont les bouleversements socio culturels dont la g n tique humaine est porteuse Les recherches sur le g nome humain ont des implications qui ne sont pas exclu sivement scientifiques ou m dicales Elles d bouchent sur des applications qui tou chent tous les aspects de la vie des indi vidus La vie priv e choix des modes de vie et de consommation appr hension par Pindividu de son identit g n tique la vie familiale projet de couple projet Face aux bouleversements dus aux avanc es de la g n tique on se demande vers quel type de soci t on se dirige et quel nouvel quilibre plan taire va s instaurer parental relations avec les autres membres de la famille la vie sociale e protection de la sant et acc s aux soins acc s l emploi aux assurances sociales ou priv es soutien ducatif apport aux enfants Deux champs de r flexion sont privi l gier Le premier a trait la concentration des recherches dans les pays industrialis s qui conduit des d s quilibres conomiques et socio culturels Il est urgent d tudier les retomb es potentielles de ces recherches dans les pays en d veloppement pour pou voir en ma triser les applications Le second champ porte sur ternelle interrogation concernant le sens de la vie et de la condition humaine Il serait dangereux d imaginer une quelconque lucidation scientifique permettant d y r pondre La scienc
22. Maria Issaris Gamma Paris Page 36 en bas Marco Ask Images Paris Page 37 Guy Thouvenin Explorer Paris Page 38 Geier Greenpeace Londres Page 39 Jean Loup Charmet Archives du Minist re des Affaires Etrang res Pages 40 41 41 droite JP Nacivet Explorer Paris Page 40 en bas G Boutin Explorer Paris Page 41 en bas A Reffet Explorer Paris Pages 44 45 D R Pages 47 48 49 G Darley Doran Londres YEHVDAR ANICHAI PROJET 239 SOCI T CHERCHE FAMILLE Un dossier complet sur les relations entre famille et soci t 128 pages 65 F Etranger 70 F Abonnement 4 n an 230 F Etranger 260 F Pour recevoir ces num ros ou vous abonner envoyez vos nom adresse et r glement Assas Editions 14 rue d Assas 75006 PARIS T l 1 44 39 48 48 TVDES Questions d thique para tre R flexions sur la foi en Dieu Antoine FOURNEL Au centre de la morale la conscience Jean Yves CALVEZ Le num ro 55 F Etranger 62 F Abonnement 11 n an 460 F Etranger 560 F la d couverte de l autre tranges trangers GHANA TRINIDAD CHINE SENEGAL SIB RIE MEXIQUE PAVEL LOUNGUINE ALEKSANDAR PETROVIC VISAGES TIBETAINS ENTRETIEN AVEC JOSE DONOSO ENVIRONNEMENT LE CORAIL TEMOIN DE LA SANT DE NOTRE PLAN TE PATRIMOINE en offrant a un ami un abonnement vous lui faites 3 cadeaux Il d couvre lunique revue
23. and Inuyama City Japan 22 27 july 1990 Gen ve Conseil des organisations internationales des sciences m dicales 200 p angl DEBRU Claude ed Bio thique et cultures Paris Librairie philosophique VRIN 156 p fr LENOIR No lle Aux fronti res de la vie Tomes I et II Paris La Documentation fran aise 237 p et 477 p fr 1992 CONSORCIO PARA LA ORGANIZACI N DE MADRID CAPITAL EUROPEA DE LA CULTURA 1992 Biotecnologia y futuro del hombre la respuesta bio tica Madrid EUDEMA S A 173 p esp COUNCIL ON ETHICAL AND JUDICIAL AFFAIRS OF THE AMERICAN MEDICAL ASSOCIATION Code of medical ethics Current opinions Chicago Illinois American Medical Association 64 p angl 1993 BERTRAND Jordan Voyage autour du g nome Le tour T monde en 80 labos Paris les Editions INSERM 182 p fr BRODY Eugene B Biomedical Technology and Human Rights France UNESCO et Dartmouth 312 p angl GROS Fran ois Regards sur la biologie contemporaine France Gallimard et UNESCO 318 p fr P riodiques BIOFUTUR mensuel Editions scientifiques Elsevier 29 rue Buffon 75005 Paris France t l 33 1 47 07 11 22 ETHIQUE LA VIE EN QUESTION trimestriel Editions Universitaires 13 rue Raymond Losserand 75014 Paris France t l 33 1 40 47 80 00 JOURNAL INTERNATIONAL DE BIO THIQUE INTERNATIONAL JOURNAL OF BIOETHICS trimestriel Edit
24. application franche pr cise et rapide des termes des accords de paix Nous avons choisi de croire dans les espoirs de ceux que nous honorons dans les r ves qu ils ont exprim s et non dans les arri re pens es qu ils peuvent avoir a d clar l ancien Secr taire d Etat am ricain Henry Kissinger prix Nobel et pr sident du jury Trop de gens sont morts Trop d espoirs ont t bris s pour que nous ne rendions pas hommage la meilleure issue possible Nous t moignons aux laur ats notre respect et notre foi afin qu ils concluent ce qu ils ont commenc Cr en 1989 en hommage l ancien pr sident ivoirien le prix Houphou t Boigny l un des plus importants du syst me des Nations Unies a t attribu en 1992 l Acad mie de droit international de La Haye et en 1991 Frederik de Klerk et Nelson Mandela E PP Shirshov de l Acad mie russe des sciences de Moscou I r compense deux d cennies de recherches courageuses sous les glaces de r gions polaires inexplor es o pendant plusieurs centaines d heures entre Dieu et le Diable selon les termes du courrier adress la CMAS par le scientifique Igor Melnikov cette quipe a d couvert et d crit des esp ces inconnues jouant un r le essentiel dans l environnement marin polaire Soutenu par l UNESCO et sa Commission oc anographique intergouvernementale et parrain par le roi Jua
25. apr s midi je m loignai en com pagnie de Rutherford pour visiter le village Notre premi re halte fut pour un enclos qua drangulaire adjacent la salle d apparat qu il me pr senta comme tant le pusuban ou centre spirituel du village C tait une sorte de jardin envahi par une v g tation luxuriante qui aurait t plant selon la l gende par les premiers habitants du village Sur l un des murs tait peinte en anglais la phrase CONNAISSEZ VOS CHEFS ASAFO suivie d une longue liste de noms Rutherford m apprit que les asafo taient des chefs militaires traditionnellement charg s de d fendre contre les intrusions tran g res le territoire affect chaque si ge de c r monie Aujourd hui les titres correspondant cette fonction sont purement honorifiques mais conf rent toujours un certain prestige Un autre mur de l enclos tait d cor d un magnifique dragon deux t tes dont Rutherford m apprit le r le mythique dans la l gende du village C est lui qui aurait guid voici bien longtemps les anc tres des habitants de Jukwaa vers leur ter ritoire actuel apr s qu ils eurent t d faits par les Achantis Jukwaa soit dit en passant signifie lieu de paix c est ce que se serait exclam l un des nouveaux arrivants en d couvrant le site Un lieu de paix La l gende de Jukwaa est maintenue vivante par l Okyeamehene ou linguiste de la tribu form d s
26. associ pour je ne sais quelle raison serait ce cause de la route atlantique du tabac au mythe de la mer sans fin l ternel voyage d un continent l autre Plus tard j ai appris que c tait pr cis ment Mercator qui en le pla ant sur sa c l bre mappe monde avait tir de l oubli le mot Atlantique forg dans l Antiquit et auquel le Moyen Age avait pr f r les d nominations de Mer du Nord ou de Mer occidentale pour d signer le grand oc an qui borde l ouest de l Europe C tait en 1569 en pleine Renaissance A Duisbourg en Rh nanie o il s tait install d s 1552 Gerhard Kremer dit Mercator tout simplement parce que le mot alle mand Kremer signifie marchand mercator en latin la langue universelle de la Renaissance tra vaillait depuis des ann es une entreprise sans pr c dent repr senter sur une feuille plane l ensemble de la sph re terrestre ou du moins ce qu on en connaissait l poque Avant l criture les cartes Certes la cartographie est n e bien avant la Renais sance Les premiers croquis cartographiques sont sans doute m me ant rieurs l apparition de l cri ture Des tablettes d origine ph nicienne montrent que trois mille ans avant J sus Christ on prouvait d j le besoin de repr senter les grandes routes de la navigation commerciale Et si les Egyptiens avec leurs mesures cadastrales ont embo t le pas aux Ph nici
27. autres facteurs quelquefois mal connus une inaladie peut se r v ler plus ou moins tard et pr senter divers degr s de gravit Une mutation g n tique peut s amplifier au cours des g n rations et s aggraver Inversement la tendance une alt ration g n tique peut s inverser Bref une m me anomalie g notypique peut donner lieu diff rentes manifestations ph notypiques Cette influence de l environnement sur l expression d une mutation g n tique intro duit la notion de la responsabilit de l individu par rapport lui m me et sa famille ainsi que celle du citoyen P gard de la communaut La m decine pr ventive fait ainsi pendant la m decine pr dictive Faut il informer une personne qu elle d ve loppera plus tard avec une certaine probabilit la maladie de Huntington par exemp le et qu elle la transmettra sa descendance Doit on pr venir les membres proches ou loign s de la famille Et qu en est il de Pemployeur ou de l assureur Le m decin du travail peut il demander communi cation des r sultats des tests g n tiques Etant donn que les tests g n tiques peuvent s tendre sur plusieurs g n rations et couvrir un nombre plus ou moins grand d individus la question du stockage et de la confidentialit de 24 NI d Dr Jekyll et Mr Hyde la tentation Je savais bien que je risquais la mort car une drogue d une telle puissance capable
28. comme l avaient surnomm e ses compatriotes s est teinte apr s avoir men le dernier de ses combats contre le cancer Bruce septi me comte d Elgin r ussit obtenir des Ottomans ma tres d Ath nes depuis 1456 l autorisation d enlever cer tains fragments de pierre sur lesquels taient grav s des inscriptions ou des chiffres Entre 1801 et 1803 il enleva la plus grande partie de ce qui restait des sculptures et les envoya Londres Une dizaine d ann es plus tard le Parlement britannique les lui racheta pour en faire don au British Museum o elles se trouvent encore aujourd hui sous l appellation de Elgin marbles Ainsi le Parth non une des sept mer veilles du monde fut d pouill de ce qui fai sait l essentiel de sa beaut C est comme si on lui avait arrach un il d clarait r cemment la presse M lina Mercouri C est cruel et c est tr s laid Je m nerai ce combat jusqu au bout Combat pour le retour sur le site originel de ces pierres qui selon l expression du po te grec Yannis Ritzos ne peuvent s accommoder de moins de ciel M lina Mercouri s y est consacr e avec la flamme qu elle mettait dans ses cam pagnes politiques ou ses r les au th tre Avec acharnement mais avec volupt confait elle au Courrier de l UNESCO en d cembre 1991 La passion en effet animait toutes les d marches de cette femme excep tionnelle la
29. conceptions diam tralement oppos es du r le de l Etat Comment les r concilier Et comment les gt gt v NA TRE OU NE PAS NA TRE Pierre est amoureux de Jeanne Pierre aime Jeanne Jeanne apr s un accident perd un bras Un bras tranger est greff la place du bras amput Pierre est encore amoureux de Jeanne Mais Jeanne un peu plus tard souffre d une grave maladie r nale Une transplantation r nale est tent e et r ussie Pierre reste amoureux de Jeanne Nouvel accident Br lures tendues De larges greffes de peau sont n cessaires Plus tard encore de s rieuses alt rations du c ur de Jeanne sont constat es Une greffe du c ur est envisag e Pierre est il toujours amoureux de Jeanne Cette pauvre Jeanne avec un bras tranger un rein tranger un peau trang re un c ur tranger est elle encore la Jeanne qu il a aim e Combien d organes combien de tissus Jeanne peut elle changer tout en demeurant aim e Combien de kilogrammes combien de m tres carr s peut elle remplacer et cependant rester la m me L objet de Pamour de Pierre la personne de Jeanne ne sont pas mesur s par des kilogrammes par des m tres carr s ni m me par le nombre d organes conserv s ou transplant s JEAN BERNARD m decin h matologiste fran ais De la biologie l thique Buchet Chastel Paris 1990 La science face au pouvoir ci dessus Galil e devant le Saint Office 1633
30. de ses r sultats 1 Andrew Kimbrell The Human Body Shop The Engi neering and Marketing of Life New York 1993 2 Voir Eugene B Brody Biomedical Technology and Human Rights Dartmouth Publishing Co Cambridge U S A and UNESCO 1993 Pour la premiere fois peut tre l humanit a les moyens d accompagner par une r flexion thique les d fis que lui propose la science plut t que de constater apr s coup le mal accompli Introduction sous microscope de segments d ADN dans des embryons lologie au miroir de l ethique par Georges B Kutukdiian 2 Les recherches scientifiques sur le g nome humain sur le diagnostic et la th rapie g niques notamment ont des incidences consi d rables sur la vie de tous enfants femmes et hommes Elles ouvrent de vastes perspectives de transformation de l homme par l homme impli quant terme des choix de soci t D o les inqui tudes parfois justifi es mais surtout irrai sonn es qu elles suscitent Ces inqui tudes sont l origine de la r flexion thique qui se d veloppe aujourd hui dans de nombreux pays Ceux ci commencent se doter de l gislations tendant fixer des limites la pra tique m dicale voire certaines recherches dans le souci d assurer le respect de la digmit humaine Mais deux constatations s imposent D abord ces l gislations sont tr s diversifi es et nous man quons de points de
31. de la propri t intellectuelle aux chercheurs dont les inventions ont des appli cations industrielles ou commerciales Faut il l envisager comme un droit voisin des droits d auteur Comment r glementer l acc s aux banques de donn es g n tiques et leurs ven tuelles utilisations industrielles ou commerciales Il faudrait d abord veiller recueillir le consentement libre et clair des populations qui participent aux grandes enqu tes g n tiques en leur expliquant clairement les finalit s scien tifiques et Les objectifs poursuivis Les r sultats de ces enqu tes ne devraient pas porter pr judice ceux qui s y sont pr t s ni d boucher sur une discrimination leur endroit De plus il faut viter qu ils conduisent l tablissement d une pseudo classification g n tique des populations Ces r sultats devraient en outre tre com muniqu s aux personnes et aux populations concern es Enfin l acc s aux banques de don n es g n tiques o l information est stock e le traitement de cette information et son utilisation devraient tre rigoureusement d finis Le projet G nome humain D chiffrer la totalit de l information g n tique de l esp ce humaine est un projet ambitieux qui exige une coop ration l chelle internationale Les progr s qui en seront issus permettront de pr venir et traiter des maladies g n tiques aujourd hui incurables Ils contribueront aussi
32. dont 50 des femmes Elles se r partissent comme suit 20 en Afrique 43 en Asie 9 dans les Etats arabes 34 en Europe orientale et m ridionale 24 en Am rique latine et dans les Cara bes Six minents sp cialistes originaires du Royaume Uni de la Su de de l Australie du Liban et de la Suisse ont t envoy s par l Unesco au Br sil en Malaisie en Tha lande au Viet Nam et en Jordanie pour enseigner les biotechnologies Des chaires Unesco de biotechnologies v g tales ont t cr es dans les universit s de Beijing Chine et de Makerere Ouganda Edgar DaSilva Division des sciences fondamentales UNESCO LES DROITS DE L HOMME ET LA LOI CANONIQUE ISLAMIQUE J ai lu avec beaucoup d attention dans le num ro de mars 1993 Droits de l homme Une longue marche les D claration et Pro gramme d action adopt s le 25 juin 1993 par la Conf rence mondiale sur les droits de l homme ainsi que les d clarations de Tunis de San Jos de Bangkok et du Caire qui les ont pr c d s Tous ces textes reconnaissent express ment ou implicitement que les droits de l homme sont universels indissociables interd pendants et intimement li s Cepen dant la D claration du Caire m appara t inqui tante dans la mesure o elle pr cise que les droits de l homme sont soumis aux dispositions de la charia droit canonique de la religion islamique Car d s lors qu il y aura contradiction entre les dr
33. h r di taire La recherche s oriente dans deux directions La premi re m thode appliqu e aux tumeurs du Cidessous mol cule d ADN mod lis e En bas James Watson et Francis Crick droite prix Nobel de m decine en 1962 Leur d couverte de la structure chimique en double h lice de l acide d soxyribonucl ique ADN a marqu un tournant majeur dans l histoire de la g n tique cerveau consiste introduire dans les cellules canc reuses un vecteur porteur d un g ne quiala propri t de transformer un simple m dicament anti herp s en une substance tueuse de cellules Ce g ne est inject dans la masse canc reuse au moyen d un vecteur r troviral ce qui signifie qu il agit sur les cellules malignes qui se multiplient et non sur les cellules saines du cerveau qui ne prolif rent pas Des tumeurs du cerveau transplant es sur des souris ont pu tre gu ries par ce proc d L incon v nient c est que le vecteur porteur du g ne ne p n tre que certaines cellules les autres restant libres de prolif rer m me si le poison s cr t par le g ne peut circuler d une cellule l autre De toute fa on il faudra attendre le r sultat des essais cliniques en cours pour voir si cette m thode est efficace sur l organisme humain R activer les m canismes immunitaires Lautre forme de th rapie g nique utilis e contre le cancer consiste renforcer les d fenses de l organ
34. ils souvent des d bats associant la fois les milieux sp cialis s et le grand public Leurs membres sont d sign s quel quefois titre personnel par les instances nationales dans d autres cas ils le sont par des organismes professionnels par exemple l Ordre national des m decins et l Ordre des avocats En g n ral les statuts de ces comit s d signent express ment les personnalit s ou les institutions qui peuvent les saisir de questions relevant de leurs comp tences Mais les comit s peuvent aussi d cider de leur propre chef d examiner des questions d actualit ou qui pr sentent un int r t sp cifique on dit alors qu ils ont une capa cit d autosaisine Dans la majorit des cas ces comit s mettent des avis ou des opinions qui bien que n ayant qu un caract re consultatif sont largement pris en consid ration par les organes de d cision parlement gouver nement organismes se ra PA etc L UNESCO a men une vaste enqu te aupr s de ses Etats membres pour identi fier les principaux comit s nationaux d thique ou autres instances assimil es en vue de les associer la r flexion men e par le Comit international de bio thique de l UNESCO et d encourager la cr ation d un r seau international de comit s nationaux et locaux d thique La liste qui suit fournit des indications succinctes sur les comit s nationaux d thique des pays d expression fran aise L
35. invention de M Nguyen Thanh Long du Laboratoire central des Ponts et Chauss es Paris Depuis plus de dix ans cette technique qui associe les pneus usag s et un sol naturel ou artificiel est utilis e par le g nie civil et les travaux publics Les pneus entiers par tiellement ou enti rement d coup s renforcent l tan ch it des digues des tangs ancrent solidement les talus au bord des routes et fournissent un mat riau anti sis mique tr s efficace Non seulement Pneusol est trois fois moins cher que le b ton et les autres mat riaux mais il vacue utilement les pneus usag s que l Europe jette au rythme de 2 5 millions de tonnes par an Laboratoire central des Ponts et Chauss es 58 bd Lefebvre 75732 Paris Cedex 15 t l phone 33 1 40 43 50 00 t l copie 40 43 54 98 LA SURVEILLANCE AQUATIQUE DE L AUSTRALIE Confier aux autorit s locales aux coles et aux groupes d enfants la surveillance des cours d eau et des zones humides est la bonne id e qu ont eue les autorit s aus traliennes en application de la Convention de Ramsar relative aux zones humides 1971 Il s agit de confier ces zones aussi belles que fragiles au public lui m me Le pro gramme Waterwatch Surveillance aquatique assure la coordination nationale de tous les projets communau taires comme Streamwatch Surveillance des cours d eau en Nouvelle Galles du Sud et Ribbons of Blue Rubans de bleu en Australie occident
36. l aider mettre en place une structure de formation sanitaire permettant ces populations de prendre en charge elle m mes leurs probl mes de sant Premier objectif les Yanomami du parc national de Neblina au Br sil o l afflux r cent des chercheurs d or a entra n l apparition d infections digestives et respi ratoires E IDSMT H pital Houphou t Boigny 416 chemin de la Madrague Ville 13005 Marseille France de femmes taient la recherche d un emploi Souvent li l appar tenance ethnique le ch mage demeure la hantise des jeunes Dans les pays en d veloppement il frappe plus de 10 de la population active La pr carit de l emploi va de pair avec l ins curit des revenus rogn s par une inflation qui peut atteindre 1 500 Bref un cinqui me de la population mondiale vivant pour l essentiel dans les pays industria lis s monopolise plus des quatre cinqui mes du revenu de la plan te et la quasi totalit de ses perspec tives de d veloppement Par ailleurs bien que la quan tit de nourriture disponible l chelle mondiale soit parfaitement suffisante quelques 800 millions de personnes souffrent de malnu trition dans le monde A cela s ajou tent d normes disparit s entre riches et pauvres en mati re de sant alors que les pays industria lis s comptent un m decin pour 400 habitants dans les pays en d veloppement o les maladies infectieuses et paras
37. la FAO sur le th me La gestion des cosyst mes fra giles le d veloppement durable des zones montagneuses Il s agissait de traduire dans les faits le chapitre 13 d Action 21 le programme adopt par la CNUED l Unesco y concourt par une s rie d actions le projet impact des activit s humaines sur les cosyst mes de montagnes et de toundras du Programme sur l homme et la biosph re MAB le Programme hydrologique international le Pro gramme international de corr lation g ologique le Programme de g ologie pour un d veloppement durable et respectueux de l environnement ainsi que celui sur la pr vention des catastrophes naturelles La FAO souhaite qu une grande conf rence mondiale soit organis e dans un proche avenir visiteurs sont venus multiplier par dix la population locale Le manque d eau probl me chronique des les grecques devient aigu en t Mais se pose aussi celui de l vacuation des d chets les eaux de baignade sont pollu es aux abords du port de Rhodes Comment cette le aux paysages superbes dont l essor conomique a repos jusqu pr sent presque exclusivement sur le tourisme va t elle pouvoir r ussir son d veloppement E ENCORE UNE BONNE ID E POUR RECYCLER LES PNEUS Dans le num ro pr c dent du Courrier nous avions d crit les murs anti bruit fabriqu s avec de vieux pneus Il existe un autre usage remarquable de ce d chet encombrant Pneusol une
38. la fra cheur du repos UNE SCHIZOPHR NIE MORTELLE Quant l aide au d veloppement il faut le dire haut et fort lapproche qui a pr valu jusqu ici celle du tout cono mique tait erron e La croissance est certes le moteur du progr s mais elle ne r sume en rien le d veloppement Il nous faut changer radicalement de cap si nous ne voulons pas que l intol rable et omnipr sente asym trie de notre monde que la fracture entre richesse et mis re P chelle internationale comme l int rieur de chaque pays que cette schizophr nie col lective devienne mortelle pour lesp ce humaine Et je dis bien mortelle car la pauvret la famine tuent Comme la guerre Elles tuent l espoir et la dignit de milliers de personnes chaque jour Elles tent chaque jour la vie de milliers d tres humains enfants pour la plupart Lutter contre la mis re est donc un imp ratif conomique social politique thique pol thique Le d veloppement est bien aujourd hui plus que jamais l objectif commun de l humanit Notre communaut de destin tient l interd pendance conomique la densification du tissu humain accentu e par l essor des communications mais LA CHRONIQUE DE FEDERICO MAYOR EANES mn E EE POSDA FES POEET AES E S iki i re Etle d veloppement Un arbre qu on aide cro tre en nourrissant ses racines non en tirant sur ses branches aussi au carac
39. le plus jeune ge retenir par c ur et r citer la geste de son peuple Dans les grandes occasions c est lui qui est charg d voquer cette histoire l gendaire sous forme de chants et de po mes scand s par les tambours Sa narra tion au rythme d une heure par jour dure deux semaines enti res L Okyeamehene de Jukwaa est mort en 1990 son fils est en train de parfaire son apprentissage pour lui succ der Quittant le pusaban nous emprunt mes un chemin cart qui nous fit passer devant l cole un b timent tout en longueur au sommet d une colline en pente douce am nag e en terrain de football pour gagner apr s quelques minutes de marche la distillerie locale o l on fabrique l akpeteshie un alcool de canne sucre La dis tillerie tournait plein r gime et le chef d quipe s offrit nous faire visiter les installations Un peu partout la canne sucre tait empil e en tas servant alimenter un vieux broyeur p trole qui faisait un bruit infernal en dig rant les grosses tiges ligneuses Les tiges broy es servent ensuite de combustible le jus qui sort de la machine est mis fermenter dans de grandes cuves m tal liques Au bout de deux semaines on le transvase dans de vieux bidons d essence qu on bouche soigneusement et sous lesquels on allume un feu De chaque bidon sort un serpentin de m tal qui plonge dans un r cipient d eau froide avant de ressortir pour aboutir
40. les cas o les cumbes ou les palenques r unissaient des individus de provenance diverse il s y d veloppa des musiques insolites particuli res ces lieux COMMUNAUT S REBELLES Quatre principaux groupes de Marrons remarquables par leur coh sion sociale et la force de leur culture subsistent l heure actuelle les Garinagu au sin gulier Garifuna galement appel s Caraibes noirs install s sur la frange c ti re du Belize du Hon duras et du Guatemala les Djuka et Saramaka du Suriname le palenque de San Basilio pr s de Car tagena en Colombie les Marrons d Accompong Town dans la paroisse de Saint Elizabeth du Cockpit Country et des Blue Mountains en Jama que Les Garinagu r fugi s aupr s des Indiens Caraibes de l le de Saint Vincent s y mari rent apprirent leur langue et partag rent leur mode de vie Lorsque la France c da Saint Vincent aux Anglais ceux ci d port rent les Marrons en 1797 vers des les quasi d sertes au large du Honduras De l ils gagn rent le continent Les Djuka et Saramaka s enfuirent en 1633 lorsque leurs ma tres des planteurs juifs portugais les cach rent dans la for t pour viter de payer des Imp ts Vinrent grossir leurs rangs d autres trans fuges des plantations hollandaises de la c te San Basilio fut fond en 1608 par des esclaves chapp s de Cartagena sous la direction de Domingo Bioho connu sous le nom de roi Benkos Benkos fut finalemen
41. mauvais instincts originels et cette pens e cette heure l m exaltait et me grisait comme un vin capiteux ROBERT LOUIS STEVENSON crivain cossais Le cas trange du Docteur Jekyll et de Monsieur Hyde 1886 Livre club du libraire Paris 1962 l information qui en r sulte se posera t t ou tard Combien de temps faut il conserver les informations g n tiques et comment en garantir la confidentialit Qui d tient le droit de r v ler ou de cacher des informations qui concernent souvent des familles enti res Et si l individu peut choisir de conna tre son avenir g n tique peut il aussi refuser de savoir Faut il ou non le contraindre prendre connais sance des r sultats des tests g n tiques Il importe cet gard que l individu puisse exercer son libre arbitre Une information qui risque de transformer toute sa vie et de lui imposer de nouvelles responsabilit s ne doit pas l exposer une forme quelconque de dis crimination Enfin les tests g n tiques ne doi vent pas conduire les autorit s adopter des politiques r pressives aboutissant une restric tion des libert s individuelles Une autre pr occupation thique li e aux tests g n tiques concerne la n cessit d en faire b n ficier tous les pays y compris les moins avanc s afin qu ils se joignent eux aussi la lutte contre les maladies h r ditaires Les applications th rapeutiques La premi re questio
42. ouvoir centraletnedisposantpas ls J o des conflits Plus grave encore ni e de TRAVAILLER AVEC LES HABITANTS on ncouragea de nombreux fer appartiennent souvent des mino L exp rience montre qu il faut miers lors d un pr c dent projet rit s ethniques etrestentenmarge imp rativement associerles popu cultiver l Arabica ce fut un chec du progr s etdelarichessecomme lationslocales tout projet de d ve S ils avaient t consult s on aurait des d cisons les concernant Bien loppement La Tha lande en a fait pu envisager un autre type de que gardiennes de leurs valeurs cul l exp rience entre 1979 et 1986 culture En revanche lorsqu il fut turelles et de leurs traditions elles lorsque le gouvernement a voulu question de construire les terrass s subissent des agressions On leur d velopper l agriculture au nord du lacommunaut elle m me indiqua conteste la propri t de leursterres pays Comme le rapporte Kenneth lesite le plus favorable Le succ s de celles ci servent de refuge des N Brooks professeur l Universit l op ration d passa les pr visions migrations de personnes rejet es du Minnesota Etats Unis dansun Cet exemple montre le statut pr par la plaine qui ne partagent pas document qu il a r dig pour caire des montagnards qui dans la leur culture et n apportent qu une l Organisation des Nations Unies plupart des pays sont les grands main d uvre non qualifi e Leur pourl
43. rit sur le sort de leurs enfants disparus durant la dictature militaire entre 1976 et 1983 Deve nues le symbole d une lutte non vio iente pour la d fense de la vie hono r es en 1992 par le Parlement europ en avec le Prix Sakharov pour la libert de l esprit elles ont d cid d internationaliser ieur mouvement A leur initiative 30 m res de diff rents pays du Br sil l ex Yougo slavie en passant par l Ukraine et l italie se sont r unies Paris en mars dernier afin d changer leurs exp riences et d unir leurs efforts pour d noncer l oppression dont leurs enfants sont victimes et combattre des fl aux tels que la drogue la contamination nucl aire et le crime organis m SOLMA 18 rue Nollet 75017 Paris T l 33 1 43 87 59 00 Tous solidaires contre la drogue L abus des drogues constitue une menace universelle C est donc solidairement l chelle interna tionale que nous devons y faire face a d clar M Boutros Boutros Ghali Secr taire g n ral de l ONU devant l Assembl e g n rale de l ONU en octobre 1993 Apr s les instruments juridique et politique que sont la Convention de Vienne contre le trafic illicite de 1988 et le Programme d action mondial de 1990 la communaut internatio nale s est dot e d un instrument efficace en cr ant en 1991 le Pro gramme des Nations Unies pour le contr le international des drogues PNUCID Celui ci s
44. toute la nuit autour de l tang Les p cheurs japonais capturent les pieuvres l aide de pots de terre jet s dans la mer La destin e de tous les tres est galement ph m re et le r ve des pauvres hommes ne dure pas beaucoup plus que celui de la b te condamn e Id e bouddhique traditionnelle la vie n est que le r ve vanescent d un instant Pour qui sait le comprendre ce ha ka n voque pas seulement une image pitto resque il est plein d une motion intense et pro fonde Toute la nuit sans se lasser Bash a admir la lune dans le ciel ou dans l eau miroir profond et rond Il n a pu se d cider dormir Ha ka de Bash et de ses disciples traduction de Kuni Matsuo et Emile Steinilber Oberlin Illus trations de Foujita Collection japonaise Institut international de coop ration intellectuelle Paris 1936 Eveille toi veille toi Je ferai de toi mon ami petit papillon qui dors Encore une ann e pass e et je porte toujours mes sandales et mon chapeau de p lerin Dernier jour de l ann e Simple r flexion du Po te P lerin Textes choisis et pr sent s par Edgardo Canton 45 46 D s le d but de la traite presque partout dans le Nouveau Monde des Noirs se r vol t rent et s chapp rent de bateaux n griers de mines ou de plantations pour se soustraire l escla vage Ils se r fugi rent dans d imp n trables for ts o ils con
45. 19 si cle ces intuitions se trouvent corrobor es par l observation M me si Mendel n a pu clairement appr hender la notion de g ne laquelle il ne s est jamais express ment r f r Mais c est le 20 si cle qui voit s affirmer la g n tique comme science autonome Ses ENTRETIEN progr s sont jalonn s par des d couvertes plus marquantes les unes que les autres l lucidation de la structure en double h lice de PADN par Francis Crick et James Watson en 1953 la mise au jour du fonctionnement de l ARN messager par Fran ois Gros Fran ois Jacob et Jacques Monod dans les ann es 60 l av nement des techniques de g nie g n tique dans les ann es 70 et tout r cemment le d ploiement d activit s nouvelles de car tographie physique et g n tique Ces d couvertes sont r volutionnaires non seulement dans l histoire des sciences mais aussi dans l histoire de l humanit Pour la premi re fois en effet l tre humain acc de la connaissance de ses propres m ca nismes vitaux g n tique neurobiologie embryologie Pour la premi re fois aussi gr ce au g nie g n tique il peut intervenir sur le g nome humain et le modifier Il pourrait se doter lui m me du pouvoir de transformation de sa propre esp ce M D o le c t vertigineux qu voque pour beaucoup la g n tique NOELLE LENOIR r pond aux questions de Bahgat Elnadi et Adel Rifaat Pre
46. 2 le g n ral Yi Song gye fondateur de la dynastie des Yi 1392 1910 voulut transf rer sa capitale Han yang l actuelle S oul mais la d sapprobation de cer tains de ses sujets len emp cha L ann e suivante incit par un de ses courtisans et encourag par le pr tre bouddhiste Mubhak le souverain d cida d installer sa capitale sur le site du mont Kyeryongsan Mais l encore le projet choua Le mont tait trop retir au sud de la p ninsule et ne correspondait pas la th orie p ungsu fond e sur les principes du yin et du yang et des cinq l ments selon laquelle la bonne fortune d pendait troitement de la situation et de l orientation de la r si dence Par la suite une dizaine d autres sites furent envisag s dont une nouvelle fois Han yang qui fut d finitivement retenu en 1394 Son emplacement fut jug favorable plusieurs titres la ville se trouvait au centre du territoire national convenait la navigation offrait un ventail de voies routi res dans les quatre directions et tait entour e de montagnes et de rivi res Quelle logique avait donc pr sid cette longue et difficile d cision Nos anc tres cor ens consid raient la terre comme une substance vivante Lorsqu ils choisissaient un site pour quelque usage que ce f t ils ne tenaient pas seulement compte de ses conditions g ographiques Ils suivaient aussi attentivement les principes d une tra dition divina
47. ANNON Thomas A An Introduction to Bioethics Second Edition Revised and Updated New York Paulist Press 157p angl 1988 WALTERS James W ed Bioethics Today A New Ethical Vision Loma Linda Calif Loma Linda University Press 116 p angl 1989 MIETH Dietmar amp POHIER Jacques eds Ethics in the Natural Sciences Edinburgh T and T Clark 128 p angl SMITH George P The New Biology Law Ethics and Biotechnology New York Plenum Press 303 p angl 1990 Bio tica Num ro sp cial du bulletin de la Oficina sanitaria panamericana Bureau panam ricain de sant Washington DC 652 p esp angl BISHOP JE amp WALDHORZ M Genome The story of the most astonishing scientific adventure of our time The attempt to map all the genes in the human body New York Londres Simon and Schuster 352 p angl CONSEIL DE L EUROPE Le m decin face aux droits de l homme Padoue Italie CEDAM 1485 p fr DAVIS Joel Mapping the Code The Human Genome Project and the Choices of Modern Science New York Wiley 294 p angl WINGERSON Lois Mapping our Genes The Genome Project and the Future of Medicine New York Dutton 338 p angl 1991 BANKOWSKI Zbigniew amp CAPRON Alexander Morgan eds Genetics Ethics and Human Values Human Genome mapping Geneting Screening and Gene Therapy Proceedings of the XXIVth CIOMS Conference Tokyo
48. DN lyophilis produit par le Centre d tude du polymorphisme humain CEPH de Jean Dausset et envoy gratuitement plus de 100 laboratoires travaillant l tablissement de la carte g n tique Cet ADN est obtenu partir de 61 familles de r f rence 800 Individus r put es salnes depuis plusieurs g n rations La biologie mol culaire a envahi toute ou presque toute la recherche m dicale Ce qui engage naturellement la responsabilit des chercheurs en g n tique humaine Pour la premi re fois peut tre ceux ci se posent deux angoissantes questions jusqu o aller dans la recherche et surtout dans l appli cation de ses r sultats la premi re il faut sans h sitation r pondre qu il n y a pas de limites la connaissance qui est la fiert et l honneur de l esp ce humaine la seule savoir comprendre son environnement et intervenir sur lui Les recherches ne doivent en aucun cas tre arr t es ni m me ralenties A la NAITRE OU NE PAS NAITRE Les nouvelles connaissances doivent tre mises au service de l humanit Mais dans la g n tique humaine un mauvais usage de ces connaissances risque d entra ner des d rives d sastreuses Jusqu o aller dans la Ai et surtout dans l application de ses r sultats yi 4 2 es g nes de l espoir seule condition que les tudes faites sur l homme lui m me respectent sa dignit A la deuxi me question qui c
49. Giustiniano la jambe d un Ethiopien r cemment d c d Fresque de Fra Angelico 15 si cle Mus e de Saint Marc Florence Illustration tir e du catalogue La vie en kit thique et biologie Fondation de l Arche de la Fraternit Paris GEORGES B KUTUKDJIAN philosophe et anthropologue dirige l Unit de bio thique l Unesco Il a publi plusieurs articles sur les syst mes de parent et les proverbes ainsi que des essais litt raires sur Duras Kafka et Proust Il a galement dirig avec Antonio Papisca la publication d un ouvrage collectif sur les Droits des Peuples 1991 CEDAM Padoue 25 We w Docteur Frankenstein Lorsque je me fus rendu compte du pouvoir extra ordinaire dont je disposais j h sitai longtemps sur la mani re de Putiliser Je ne savais d abord si je devais tenter de cr er un tre semblable moi ou me contenter d un organisme plus simple Cependant mon imagination tait trop exalt e par mon premier succ s pour que je pusse mettre en doute ma capacit d animer une cr ature ani male aussi complexe et merveilleuse que l tre humain Je m attendais certes de nombreux revers Il se pourrait tout moment que mes tentatives se trouvassent compromises et que mon uvre se r v l t en fin de compte impar faite Mais lorsque je songeais aux perfectionne ments qui se r alisaient journellement dans le domaine de la science et de la m
50. NBERG TAHAR BEN JELLOUN GABRIEL GARCIA MARQUEZ JACQUES YVES COUSTEAU MELINA MERCOURI CARLOS FUENTES IOSEPH KI ZERBO VANDANA SHIVA WILLIAM STYRON OSCAR NIEMEYER MIKIS THEODORAKIS ATAHVALPA YUPANQUI HERV BOURGES ABDEL RAHMAN EL BACHA SUSANA RINALDI HUBERT REEVES JOS CARRERAS SIGMUND FREUD CRIT ALBERT EINSTEIN LUC FERRY CHARLES MALAMOUD UMBERTO ECO OLIVER STONE ANDR BRINK JAMES D WATSON AMOS OZ MICHEL SERRES TH ODORE MONOD YVES COPPENS EDOVARD J MAUNICK JEAN MALAVRIE TRINH XVAN THUAN ANTONI TAPIES JOS DONOSO NO LLE LENOIR T
51. S ilho uette Victoria richement sertie de pierrerjes et port e pour l ouverture de la session par domine Londres renferme lementaire la couronne d Etat o sont ench ss s le rubis du Prince Noir qui dans ses murs neuf si cles ornait le casque Henri V Ia bataille Azincourt en 1415 le saphir des Stuart Ih etni et un saphir qui proviendrait de anneau de l histoire de l Angleterre du Confesseur lui m me Sur un des i sceptres royaux tincelle l Etoile d Afrique Sy mb ole de la p ussance qui passe pour le plus gros diamant taill du monde monarchique elle ne s est En belle pierre blanche jamais rendue qu aux des carri res de Caen La Jewel House est domin e par la touristes qui y affluent par Tour blanche donjon d allure massive difi par Guillaume le Conqu rant millions et en font un des vers la fin du 11 si cle Apr s sa victoire Hastings sur le roi saxon Harold II le prince normand avait entrepris de consolider ses conqu tes en b tissant des forteresses dans capitale br itannique toute l Angleterre Pour Londres il sites les plus visit s de la La garde de la Tour est assur e par une quarantaine de Yeomen Warders ci contre C l bres pour leur uniforme Ci dessus vue chapeau rond et a rienne de la Tour de tunique orn e de la Londres au milieu de couronne et du sa double enceinte monogramme royal fortifi e ils sont famili rement surnomm s les Be
52. aits d Elvis et de Liz en tenue de c r monie photographi s non pas Jukwaa comme je Pavais cru mais lors d une r ception organis e en leur honneur par le conseil municipal de Brent Mais presque aussit t il nous fallut ressortir pour gagner la chapelle m thodiste dont la masse gris tre et aust re Contraste avec le joyeux d sordre des maisons du village Nous devions valoir le coup d il Elvis Matthew Christopher et moi en habit Liz Eunice et Theresa en robe de soir e avan ant en cort ge au milieu des paroissiens m dus s et ravis Le pr dicateur un petit homme d une soixantaine d ann es parlait d une voix de fausset interrompu toutes les deux minutes par l un des assistants Il approuvait chaque intervention d un calme hochement de t te Au premier rang les membres de la chorale avec leurs longues robes sombres et leurs bonnets noirs semblaient attendre de recevoir un dipl me honoris causa Au bout de quelques minutes le pr dicateur s interrompit et des cendit de son pupitre pour d clarer en anglais que Dieu qui nous avait permis d arriver sains et saufs au Ghana ne manquerait pas de nous inspirer des sentiments toujours plus vifs damour et de fraternit L dessus apr s un Akwaaba gt Bienvenue retentissant tous les assistants se lanc rent dans une interpr tation en langue fanti d un vieux no l anglais pic e elvis l Africain par George Darle
53. ale Certains programmes com prennent la fourniture des quipements de base pour contr ler la qualit de l eau en mesurant par exemple l oxyg ne dissous le contenu bact rien la temp rature le pourcentage de phosphates ou de nitrates E Pour tout renseignement Australian Nature Conservation Agency GPO Box 636 Canberra ACT 2601 Australie t l phone 06 250 03 37 t l copie 06 250 02 86 VERI ESA CE FERI LL U lt a n LLI En Autriche des militants de Greenpeace bloquent la voie ferr e qui dessert une centrale thermique fonctionnant encore au Charbon ES quelque cinq millions d adh rents au mouvement Greenpeace la Paix verte ont un trait commun ils d rangent Impos sible de prononcer pr s d eux les mots essais nucl aires d chets toxiques massacres de baleines sans susciter de leur partune r ac tion non violente mais muscl e parfois pleine de risques toujours m diatique En 1971 ils sont une poign e d hommes un peu fous d cid s emp cher un essai nucl aire am ricain sur une le en Alaska En chemin ils font escale chez les Indiens Cris qui leur racontent une l gende Un jour une tribu form e de tous les peuples et de toutes les religions reprendra la Terre ceux qui l ont souill e pour lui rendre sa beaut d autrefois En signe d amiti les Cris les baptisent Rainbow warriors les combattants de l arc en ciel Al
54. ales o elle pos s de un statut consultatif ou d observateur Greenpeace justifie ses actions en constatant qu elle a contribu faire cesser les essais nucl aires atmosph riques fran ais dans le Pacifique Sud interdire limpor tation de peaux de phoques par les Etats de l Union europ enne faire voter un moratoire sur la chasse la baleine emp cher de jeter des d chets nucl aires en mer comme d yincin rer les d chets toxiques Les prises de position et les cam pagnes de Greenpeace sont sou vent jug es excessives et inoppor tunes Les tenants du nucl aire se passeraient bien de toujours les trouver sur leur chemin De m me que les marchands d armes depuis que Greenpeace s est lanc e dans une v ritable croisade contre les mines soutenue par de nom breuses organisations humanitaires r volt es de ramasser en Afgha nistan au Cambodge ou au Mozambique des corps atrocement mutil s m Wlercator cartographe de g nie oap ie dea par Jean Portante L Unesco s associera le 4 d cembre prochain la comm moration du 400 anniversaire de la mort du g ographe flamand Gerhard Mercator le fondateur de la g ographie math matique moderne dont le nom reste attach une projection plane de la Terre UEL lien y a t il entre le cigare et le nom de Mercator Quelque part dans ma m moire se cache ternis sur une bague de cigare ce visage barbu jovial et grave la fois
55. alimentation et l agriculture oubli s de la soci t Comment peut tat sanitaire et nutritionnelestsou FAO en 1993 Le projet visait on les rendre responsables de la vent pr caire l enseignement dis intensifier suffisamment la pro d forestation qui gangr nelesmon LANCE tagnes alors qu ils ne savent o BEQUETTE trouver d autres ressources Com gt liste d ment leur reprocher leur pauvret k Du Pauvres peut tre mais sou nin ribaine vent mystiques parce que monta sp cialis e dans gnards Point de rencontre du ciel ronnement et de la terre la montagne est articipe depuis la demeure des dieux Toutes les ss ai civilisations toutes les religions ont rogramme leur montagne sacr e des temples a TO montagnes d Angkor l Olympe Je formation des grec en passant par le monumental journalistes sto pa de Borobudur N est ce africains pas une raison suppl mentaire d agences de Dans les Andes au culturelle celle ci de veiller sur les presse P rou montagnes E UN SOMMET CHARGE D LECTRICIT En avril 1992 les sept plus grandes compagnies d lectricit du monde ont d cid de se regrouper au sein du E 7 l quivalent pour l nergie du G7 le club des paysles plus industrialis s Comme son nom ne l indique pas le E 7 regroupe aujourd hui huit compa gnies La France le Japon deux com pagnies l Italie le Canada deux com pagnies l Allemagne les Etats Unis repr s
56. au si ge c r moniel dont il d pend Il est aussi le d positaire du sceptre akyempona de son chef Il s agit d un b ton d environ deux m tres de haut surmont d un embl me dor symbolique Celui d Elvis repr sente un homme assis montrant du doigt trois petits personnages pour marquer ses responsa bilit s envers les jeunes de sa tribu Douglas tait v tu de la robe de coton que portent les Fantis dans les occasions solennelles la cha ne d or orn e d un pendentif en forme de 47 48 F te Jukwaa o Tean GEORGE DARLEY DORAN Britannique n en Turquie vit actuellement Londres o il est correspondant pour la t l vision lion t moignait de son importance Douglas est g d une trentaine d ann es mais le lien entre Elvis et lui ne peut tre dissous que par la mort Quant lui il serait manifestement pr t donner sa vie pour sauver celle de son chef Le lendemain matin Elvis devait pr sider une c r monie d intronisation dont tout le monde y compris Liz tait exclu son retour vers midi v tu d une tunique bleue ray e et du couvre chef assorti il se montra avare de d tails sur la c r monie se bornant mentionner des libations et l invocation des esprits qui s taient manifest s par l interm diaire des assistants Mais plus tard au restaurant il nous d clara malicieusement que nous n avions pas nous faire de souci pour le d jeuner car il v
57. c pr natal des maladies g n tiques permettent de conseiller les couples que leurs ant c dents familiaux ou personnels exposent au risque de donner naissance un enfant handicap Ci dessus couple de mari s au Japon ESP a a HANS GALJAARD des Pays Bas enseigne la g n tique humaine l Universit Erasme et dirige le service de g n tique clinique l H pital universitaire de Rotterdam Membre de l Acad mie royale des sciences et du Conseil national de la sant il a publi des centaines d articles de presse et de contributions des ouvrages sp cialis s ainsi que des monographies sur diff rents aspects techniques sociaux et thiques de la biologie cellulaire et de la g n tique leur permettront d viter la naissance d un enfant handicap Cela prouve que le diagnostic pr natal n est pas simplement une technique au service de l avortement puisqu il encourage au contraire procr er en rassurant les couples risque Dans les pays d velopp s les services de g n tique hospitali re font partie de la m decine moderne Le seul probl me est celui de l ven tuelle interruption de grossesse en cas de mal formation tant donn que l avortement reste aux yeux d une minorit de personnes une pra tique inacceptable pour des raisons morales et surtout religieuses Toutefois la plupart des pays offrant cette possibilit ont fini par l galiser l avortement dans les ving
58. cela n alt re en rien la violence de son impact et son caract re proprement inou Lorsque les savants ont mis au point la bombe A et la bombe H le monde entier a t frapp d une stupeur quasi admira tive avant que l actualit ne mette en vidence les dangers r els et potentiels de ces d couvertes D s lors ne peut on se demander si les cons quences apocalyptiques de ce qui fut d abord un norme bond en avant de la science ne devraient pas nous alerter quant aux implications des avanc es du g nie g n tique N est il pas de notre devoir de r agir d s maintenant avant qu il ne soit trop tard Poser la question c est s interroger du m me coup sur le r le de l Etat dans l orientation de la recherche et la divulga tion de ses r sultats Un grave dilemme C est l un probl me qui nous concerne tous et pas seulement les scientifiques De m me que la guerre est une chose trop importante pour tre confi e aux seuls militaires la vie et la mort ne sauraient devenir le jouet du hasard qui pr side aux d couvertes scientifiques Au fond le probl me qui se pose au niveau de l Etat est celui de la responsabilit des cher cheurs et du droit de propri t touchant leurs d couvertes Ce sont des questions essentielle ment morales et qui justifient un v ritable d bat de soci t En ce qui concerne le r le de m c ne et de chien de garde de l Etat vis vis de la recherche sc
59. ctement votre correspondant composez le 45 68 suivi des quatre chiffres qui figurent entre parenth ses la suite de chaque nom T l copie 45 66 92 70 Directeur Bahgat Elnadi R dacteur en chef Adel Rifaat R DACTION AU SI GE Secr taire de r daction Gillian Whitcomb Fran ais Alain L v que Neda El Khazen pr Roy Malkin Espagnol Miguel Labarca Araceli Ortiz de Urbina Rubriques jasmina Sopova Unit artistique fabrication Georges Servat 47 25 Illustration Ariane Bailey 46 90 Documentation Jos Banaag 46 85 Relations ditions hors Si ge et presse Solange Belin 46 87 Secr tariat de direction Annie Brachet 47 15 Assistant administratif Editions en braille fran ais anglais espagnol et cor en Mouna Chatta 47 14 DITIONS HORS SI GE Russe Irina Outkina Moscou Allemand Dominique Anderes Berne Arabe El Sa d Mahmoud El Sheniti Le Caire Italien Mario Guidotti Rome Hindi Ganga Prasad Vimal Delhi Tamoul M Mohammed Mustapha Madras Persan H Sadough Vanini T h ran N erlandais Claude Montrieux Anvers Portugais Benedicto Silva Rio de Janeiro Ourdou Wali Mohammad Zaki Islamabad Catalan Joan Carreras i Marti Barcelone Malais Sidin Ahmad lshak Kuala Lumpur Cor en Yi Tong ok S oul Kiswahili Leonard Shuma Dar es Salaam Slov ne Aleksandra Kornhauser Ljubljana Chinois Shen Guofen Beijing Bulgare Dragomir Petrov So
60. culturelle internationale paraissant en 32 langues et attendue dans 120 pays par des centaines de milliers de lecteurs de toutes nationalit s 2 Il explore mois apr s mois la formidable diversit des cultures et des savoirs du monde 3 Il s associe l uvre de l UNESCO qui vise promouvoir le respect universel de la justice de la loi des droits de l homme et des libert s fondamentales pour tous sans distinction de race de sexe de langue ou de religion LA NOSTALGIE DES ORIGINES LE TEMPS DE D SARMER NAISSANCE DES NOMBRES COMPTES ET L GENDES UN D BAT NORD SUD QU EST CE QUE LE PROGR S D SERTS LE VERBE MULTICOLORE DROITS DE L HOMME LA LONGUE MARCHE GESTION MODERNE ET TRADITIONS LOCALES PEUT ON R CRIRE L HISTOIRE DU COMMUNISME BIOTECHNOLOGIES CHERCHEZ LE G NE TRANGES TRANGERS BIO THIQUE NA TRE OU NE PAS NA TRE A T 0N LE DROIT DE MANIPULER LA VIE FRAN OIS MITTERRAND JORGE AMADO RICHARD ATTENBOROUGH JEAN CLAUDE CARRI RE JEAN LACOUTURE FEDERICO MAYOR MAGUIB MAHFOUZ SEMBENE OUSMANE ANDR VOZMESSENSHI FR D RIC ROSSIF HINNERK BRUHNS CAMILO JOS CELA VACLAV HAVEL SERGVE S AVERINTSEV ERNESTO S BATO GRO HARLEM BRUNDTLAND CLAUDE L VI STRAVSS LEOPOLDO ZEA PAVLO FREIRE DANIEL J BOORSTIN FRAN OIS JACOB MANU DIBANGO FAROUK HOSNY SADRUDDIN AGHA KHAN JORGE LAVELLI L ON SCHWARTZE
61. d branler si profond ment la forteresse du moi pouvait la moindre erreur de dosage ou la moindre maladresse au moment de l exp rience an antir compl tement le tabernacle immat riel qu on lui demandait seulement de transformer Mais la tentation d exp rimenter une d couverte si singuli re et si profonde eut enfin raison de mes craintes Prenant mon courage deux mains j avalai le breuvage Je ressentis aussit t les souffrances les plus effroyables comme si l on m avait broy les os d affreuses naus es et dans l esprit une impression d horreur pire que ce qu on peut prouver l heure de la naissance ou de la mort Puis ces douleurs cess rent rapi dement et je revins moi comme apr s un violent malaise Il y avait quelque chose d trange dans mes sen sations quelque chose d incroyablement nouveau et par cette nouveaut m me d une douceur indicible Je me sentais plus jeune plus l ger plus heureux physique ment moralement j avais conscience d une imp tuosit insouciante et comme un torrent qui fait tourner un moulin je sentais courir dans mon imagination un flot tumultueux d images sensuelles toutes les cha nes tom baient en moi une impression de libert inconnue mais non pas innocente m emplissait l me D s ce premier souffle de ma nouvelle vie je me connus moi m me comme plus malfaisant dix fois plus malfaisant j tais devenu l esclave de mes
62. d Henri VIII elle aussi d capit e Le dernier p rir sur ce Green fut le comte d Essex chevalier servant d Eli sabeth I qui ambitionnait de coiffer la couronne En ce lieu o coula tant de sang se pavanent aujourd hui l ombre de majestueux sycomores huit cor beaux noirs grassement nourris aux frais de la Couronne Une l gende affirme que la Tour tomberait si les pr cieux volatiles venaient la d serter Tous les soirs 22 heures le Chief Yeoman Warder le gardien en chef de la Tour escort d un sergent et de trois gardes en tunique carlate et haut bonnet poils proc de la c r monie des cl s Il commence par verrouiller le portail ext rieur puis referme celui de la Middle Tower et enfin celui de la Byward Tower Lorsqu il revient vers la cour int rieure une sentinelle sabre au clair lui barre le passage La garde pr sente les armes et le Yeoman Warder se d couvrant r pond Dieu garde la reine Elisabeth Alors qu un carillon donne l heure un clairon sonne la retraite aux accents de The Last Post dont les notes argen t es toujours les m mes s gr nent dans la nuit charg e de souvenirs de l imposante citadelle z CR T Css FRANCIS LEARY crivain et journaliste am ricain a notamment publi The Golden Longing La nostalgie dor e une tude sur la vie dans l Europe du 15 si cle et plusieurs romans L o coula tant de sang se pava
63. de fa on significative la compr hension de la struc ture et des fonctions du syst me g n tique et du d veloppement individuel ainsi qu une meilleure connaissance de l histoire naturelle de PADN Il est vident qu un savoir aussi fondamental sur les tres humains soul ve des probl mes d ordre thique social et juridique Aussi n est il pas surprenant que l UNESCO lui accorde une importance primordiale Ce projet trouve en effet sa place dans les activit s de Organisation en raison de sa mission thique et de ses com p tences sp cifiques en mati re d ducation de science et de culture L UNESCO offre un cadre id al pour des d bats multidisciplinaires sur les diff rents aspects de l tude du g nome humain L Organisation participe donc ce projet dans toute la mesure de ses moyens Par les ren contres qu elle organise ou facilite les ateliers qu elle anime les stages de formation qu elle aide financer les bourses de courte dur e qu elle accorde elle poursuit un triple objectif favoriser la collaboration et la coordination internationale stimuler le d bat sur les mul tiples r percussion d une telle entreprise et pro mouvoir la participation des pays du Sud et de l Est Car le partage des connaissances entre le Nord et le Sud l Ouest et l Est est d j en soi une exigence thique m NA TRE OU NE PAS NA TRE Saint Come et saint Damien greffent au diacre
64. dues publiques par toute une s rie de valida tions de publications et d changes au sein de la communaut scientifique Maintenant il est admis que l on puisse rendre publics les r sultats m me approximatifs et provi soires d une recherche Ainsi l re techno scientifique dans laquelle nous vivons peut s appr cier d une fa on la fois positive ct n gative Positive du fait des espoirs suscit s par la science progr s th rapeutiques all gement de la souffrance humaine am lioration du bien tre individuel et collectif cr ation de modes de culture b n ficiant au plus grand nombre ou accroissant l espace de libert individuelle N gative parce qu on voit se renforcer le caract re dual de nos soci t s L in galit n est pas seulement entre pays riches et pays pauvres entre ceux qui sont dot s de centres de recherche et d indus tries et ceux qui en sont priv s mais aussi au sein de chaque communaut nationale ou culturelle Il y a pour la d mocratie mondiale un imp ratif absolu apprendre tous ce qu il en est des sciences de la vie pour faire entrevoir les changements qui se pr parent Au del de la lutte contre l in galit l enjeu est en effet la protection des droits et libert s Ignorance et faux savoirs sont sources de pr jug s Dans le domaine de la g n tique toute fausse inter pr tation peut en outre conduire des comportements attentatoires aux libert s
65. e dont le globe terrestre ne manque pas hydraulique olienne solaire g other mique photovolta que etc Et la neige la glace les n v s Si vous faites une excursion en haute montagne vous devez prot ger votre pi derme avec des cr mes ou des huiles sp ciales pour viter d tre br l non seulement par les rayons du soleil mais par la r ver b ration de ceux ci sur la neige Or les n v s et les glaciers sont nombreux sur le globe Les p riodes glaciaires ont form d innombrables champs de glaces ternelles qui sont loin d avoir fondu Ne serait il pas possible de tirer parti de cette forme d nergie sise dans des r gions inhabit es pour des raisons vi dentes Claudia Merazzi Bienne Suisse A L UNESCO ET LES BIOTECHNOLOGIES Je souhaiterais apporter quelques pr cisions l encadr sur Les centres de ressources microbiennes MIRCEN un r seau mon dial cr par l UNESCO paru la page 21 du num ro de juin 1994 Cherchez le g ne En 1991 l UNESCO a lanc avec le concours du Conseil pour les actions en biotechnolo gies BAC pr sid par le professeur Indra K Vasil des Etats Unis un programme de bourses de formation de courte dur e en biotechnologies v g tales aquatiques et environnementales doubl d un syst me d aide l enseignement universitaire pour l ensemble des disciplines concern es A cette date 130 bourses UNESCO BAC ont t accord es
66. e n est pas sens Elle ne nous d gage pas bien au contraire de nos responsabilit s en tant qu individus et comme membres de la famille humaine On peut m me dire que l acc l ration du progr s scientifique nous fait mieux prendre conscience que notre avenir n est pas crit et que la condition humaine est incompatible avec la certitude M D o la bio thique La bio thique est n e d une interroga tion fondamentale relative l influence du d veloppement de la biologie mol culaire sur le devenir de l homme De quand date t elle Le terme semble tre apparu aux Etats Unis dans les ann es 1970 au moment o sont mises au point les tech niques de manipulation du g nome ce qu on appelle le g nie g n tique Cette interrogation est devenue au fil du temps de plus en plus aigu Face aux bouleversements dus aux avanc es de la g n tique on se demande en effet vers quel type de soci t on se dirige et quel nouvel quilibre plan taire va s instaurer La bio thique ne se limite pas une r flexion sur les rapports de la science et de la soci t Elle s attache aux rapports entre l homme et la nature dans sa diversit biologique incluant la propre nature de Phomme Cela explique sans doute la progression constante du mouvement thique dans toutes les parties du monde On ne compte plus en effet de nos jours les Comit s d thique voir page 27 et les centres de r
67. e saurait appartenir la science d am liorer l esp ce humaine au sens o des hommes auraient une valeur sup rieure aux autres la folie de la puret de la race ne doit pas succ der celle de la puret des g nes Pour s opposer l eug nisme seule vaut la primaut accord e aux Droits de l Homme On dit parfois que la biodiversit humaine est la preuve de l absurdit du racisme Je suis g n e par une telle inter pr tation Du fait que nous sommes tous g n tiquement diff rents peut on tirer des conclusions sociales et philosophiques Sans doute non car la biodiversit est un simple constat La valeur c est l homme S il faut bannir l id e de fabriquer scientifique ment une population compos e exclusi vement d individus ayant certaines caract ristiques c est parce que la dignit de P tre humain unique libre et responsable s y oppose Mais pourquoi au nom de la bio diversit chercherait on pr server de tout apport ext rieur certaines communaut s humaines Le propre de l homme est de s adapter son environnement de se changer en m me temps que de transformer la nature qui l entoure Tout homme crit le romancier am ricain Paul Auster est un univers porteur dans ses g nes de la m moire de l humanit M La bio thique a t elle quelque chose dire en ce qui concerne les disparit s Nord Sud La bio thique doit tendre gommer les dis
68. echerche en thique On voit m me la bio thique pourtant essentiellement pluridisci plinaire tre enseign e comme une mati re en soi dans les universit s les coles et les Instituts de formation professionnelle Quant aux programmes de cartogra phie du g nome humain lanc s aux Etats Unis en Europe et au Japon ils sont tous assortis de financements sp cifiques des tin s des recherches en thique L thique est devenue en effet une dimension impor tante des politiques de recherche et de sant et m me des strat gies industrielles Elle s adresse maintenant aux d cideurs tant publics que priv s R flexion sur notre devenir et nos valeurs la bio thique est aussi un langage Elle permet aux milieux sp cialis s de dia loguer avec les d cideurs et le public dans le souci d aborder en commun les probl mes de l humanit ceux que posent les connais sances scientifiques l harmonie des rap ports entre les individus et la soci t et finalement la survie de l esp ce humaine La bio thique 1l faut le reconna tre s est affirm e dans un contexte de remise en cause de la notion globale d un progr s qui serait en soi source de bienfaits Elle est cet gard le reflet des inqui tudes de notre poque M Quelr le le scientifique ou le m decin tiennent ils ici Un r le d terminant bien s r Mais les probl mes r soudre face aux situations nouvelles engendr es
69. efeaters mangeurs de b uf chie avaient vendu tous les joyaux m di vaux Les rares objets quileur ont chapp ont retrouv ult rieurement leur place dans la collection royale On d couvre successivement les masses d arme royales les clairons et la grande p e d Etat l p e gemm e que l Archev que de Cantorb ry fait ceindre au souverain son couronnement Une cuill re d or et une ampoule m di vales pour l onction des huiles saintes sont les pi cesles plus anciennes du tr sor Vien nent ensuite les v tements du sacre les Les joyaux sont pr sent s dans des vitrines brillamment clair es qui se succ dent salle apr s salle et devant lesquelles les touristes d filent port s par un tapis roulant choisit le site d un ancien camp romain au bord de la Tamise En 1078 il confia la construction d une tr s haute et puissante tour Gundulf v que de Rochester Rompant avec les structures saxonnes en bois la Tour de Londres fut construite en calcaire du Kent et rev tue de granit blanc des carri res de Caen Avec l clatante blancheur de sa pierre de Caen chaul e et ses quatre tours d angle coiff es de coupoles la Tour domine toujours le paysage Au fil des si cles l ensemble s est agrandi jusqu compter 13 tours dans l enceinte int rieure et six tours et bastions dans l enceinte ext rieure On y acc dait jadis par voie de terre sur une chau
70. en plastique les filles une plaque com m morative et les vainqueurs du grand match un troph e en argent En pr sentant le troph e aux visiteurs Nana Kwesi ne manqua pas de les f li citer et consola les vaincus en les invitant faire mieux la prochaine fois Puis la foule se dis persa et regagna le village Je me retrouvai avec Payne dans la salle royale pour prendre un peu de repos Nous savions que nous aurions besoin de toute notre nergie pour la c r monie fun bre pr vue dans la soir e N 30 CONTRE LE FONDAMENTALISME NUCLEAIRE Votre num ro d octobre 1993 Le temps de d sarmer est facile lire et contient quelques contributions int ressantes Je signalerai particuli rement l article de Jasjit Singh p 35 et la question trop rarement soulev e de ce qu il appelle tr s justement l int grisme nucl aire Je tiens n anmoins signaler une impr cision dans le glossaire qui accompagne cet article la rubrique consacr e au Trait de non prolif ration l article VI de ce trait pr voit clairement une r duction des arme ments nucl aires comme contrepartie aux obligations faites aux puissances non nucl aires Enfin je me demande pourquoi dans un num ro aussi bien fait n est il fait aucune mention des organisations non gouverne mentales et de leurs campagnes en faveur du d sarmement Vos auteurs ont tous un statut officiel ou semi officiel Je n ai rien con
71. enait d imposer quelqu un une amende en nature un chevreau parce qu il avait dit quelque chose en mon absence qu il n aurait pas d dire La grande affaire du jour Mais la grande affaire du jour tait la f te orga nis e sur les bords de la rivi re Ayensu afin de r unir des fonds pour construire des latrines municipales principal projet en cours de r ali sation dans le village Les futures latrines situ es aux abords de Jukwaa n cessitent 1 5 million de lt c dis environ 3 500 dollars pour tre termin es Le village fait tout son possible pour r unir des fonds et Elvis de son c t a d j pris contact avec des organisations caritatives britanniques En attendant les villageois continueront de se contenter de la d charge municipale La f te fut vraiment r ussie Elvis en cos tume traditionnel et Liz habill e l euro p enne occupaient leurs si ges de c r monie sous un dais de toile verte entour s des chefs des six principaux clans du village et de leurs pouses en robes de cotonnade imprim e c tait l image classique qu un Occidental se fait d une f te africaine Mais face eux des centaines de jeunes dansaient fr n tiquement au son de la musique disco d vers e par des haut parleurs hurlant plein r gime Et la foule assembl e sur la berge acclamait l arriv e des enfants d Elvis d bar quant d un canot en plastique gonflable En fin d
72. ens c est aux Grecs qu on doit l invention de la cartographique proprement dite Une fois la sph ricit de la Terre tablie par Thal s de Millet et conflrm e par l cole pythagoricienne Ptol m e pourra d terminer math matiquement au d but de notre re les concepts de latitude et de longitude Et si Ptol m e se trompe dans ses mesures de la cir conf rence terrestre heureuse erreur qui fut l origine de la rencontre europ enne avec l Am rique la cartographie de l Antiquit sauvegard e jusqu au Moyen Age par le monde arabe contient d j toutes les donn es sur lesquelles se fondera Mercator philosophe et th ologien mais aussi g o graphe de g nie La Renaissance il est vrai est le creuset de cet homme nouveau qui allie le go t des arts celui du progr s scientifique et technique Avec la g n ralisation de l emploi de la boussole les premi res avanc es de la cartographie sont l uvre de navi gateurs comme Christophe Colomb Vasco de Gama Balboa Magellan ou El Cano Mais ce seront ensuite les math maticiens et les astronomes en grande partie allemands ou flamands comme Mercator lui m me qui se feront les artisans de son essor Un homme de la Renaissance Quel fut dans tout cela le m rite de Gerhard Kremer Mercator Personnage typique de la Renaissance n en 1512 la fois math maticien et g ographe il sut conjuguer ces deux savoirs pour cr er u
73. ent et le d veloppe ment CNUED qui s est tenue Rio de Janeiro en 1992 a t elle consacr le chapitre 13 d Action 21 au d veloppement des cosyst mes de montagne S Le terme de montagne est ici pris dans le sens large de haute terre ou de haute altitude au dessus de 900 m tres zone qui repr sente pr s du quart des terres merg es Nous y rencontrons la plus grande diversit du monde montant du niveau dela mer pr s de 9 000 m tres de la for t tropicale aux neiges ternelles et des climats o il tombe plus de 12 m tres de pluie par an des d serts extr mes de haute altitude affirme Peter B Stone dans sa pr face au remarquable rapport collectif inti tul L tat des montagnes du monde 1992 dont il a dirig la publication DES POINTS SENSIBLES Ce n est pas un hasard si 40 des R serves de biosph re se trouvent en zone montagneuse et si la moiti des points sensibles sont situ s sous les tropiques tels les hauts pla teaux de Madagascar les pentes andines d Amazonie occidentale l Himalaya oriental les hauts pla teaux des Philippines les for ts de l Arc oriental tanzanien la partie occidentale des Ghats en Inde et les for ts de montagne du Sri Lanka Si en valeur absolue on y trouve moins d esp ces v g tales qu en plaine les esp ces end miques et en danger s y retrouvent Au Sabah par exemple le mont Kinabalu abrite de 4 000 4 500 esp ces v g
74. entaire D g n rescence progressive de la r tine Chor e de Huntington D g n rescence c r brale survenant partir de la quarantaine Polypose familiale du colon Excroissances anormales souvent canc rig nes e H mochromatose Absorption anormalement lev e du fer contenu dans les aliments Ataxie c r bello m dullaire Destruction des terminaisons nerveuses dans le cerveau et la mo lle pini re et perte du tonus musculaire 2 Mucoviscidose Viscosit excessive des s cr tions muqueuses qui envahissent les poumons et conduisent l asphyxie Une des maladies g n tiques les plus r pandues w Exostoses multiples Anomalies osseuses et cartilagineuses M tanome malin Tumeurs canc reuses de la peau ON oplasle endocrine multiple type 2 Tumeurs des glandes endocrines et d autres tissus D Maladie An mle falciforme OES d Alzhelmer An mie chronique h r ditaire tr s r pandue Une des formes de la maladie D g n rescence j parmi les Noirs se traduisant par une nerveuse R tinoblastome Ph nylc tonurle d formation des globules rouges qui entra ne aboutissant Une tumeur oculaire relativement Trouble cong nital du l occlusion des art rioles et des capillaires une d mence fr quente repr sentant 2 des m tabolisme pouvant s nile pr coce maladie mortelle chez les enfants entra ner une arn ration mentale Source Time 17 janvier 1994
75. entent ensemble 1 427 milliards de kilowattheures de ventes d nergie 110 milliards de dollars de chiffre d affaires 105 millions de clients 330 000 m gawatts de puissance ins tall e 381 000 employ s et une grande diversit de modes de production d nergie L un des aspects des travaux du E 7 porte pr cis ment sur le choix de production hydro lectricit et autres nergies renouvelables cen trales nucl aires centrales thermiques au gaz naturel au fioul ou au charbon n ont pas les m mes effets sur l envi ronnement Il faut donc que le E 7 s attache promouvoir l nergie propre notamment dans les pays en d veloppement gr ce aux transferts de technologie E PALUDISME ET METEOROLOGIE Une quipe de chercheurs n erlan dais dirig e par H J van der Kaay a tudi le lien entre les modifications climatiques entra n es par El Ni o et les pid mies de paludisme survenues en Equateur au P rou en Bolivie et au Pakistan en 1983 ann e o le ph nom ne a t particuli rement sen sible El Ni o l Enfant J sus qui se produit partir de d cembre d o son nom est un courant chaud du Paci fique A intervalles irr guliers ses eaux envahissent les eaux froides du courant de Humboldt le long des c tes de l Equateur et du P rou et provoquent des pluies torrentielles tandis qu une grave s cheresse frappe l Australie et l Indon sie Les pluies favorisent la transmission du Pla
76. er la fluidit du r ve et les oscillations de l tat de conscience Elle trouve son inspiration dans les rythmes de la musique et le mysticisme du bouddhisme zen Ce paysage int rieur vibrant de beaut respirant comme un tre vivant est n d une vision onirique empreinte de s r nit Er en a F E Notre couverture Les quatre lettres de l alphabet g n tique G C et T dont l encha nement particulier fait de chaque individu un tre unique et irrempla able M MOIRE DU MONDE 30 La Tour de Londres Une tr s haute et puissante tour par Francis Leary Le dernier combat de M lina 34 ESPACE VERT 35 Des montagnes et des hommes par France Bequette OR br usa ee SE EN BREF 28 PORTRAIT 39 Mercator cartographe de g nie par Jean Portante ANNIVERSAIRE 40 Il y a 600 ans S oul Architecture et divination par Choe Chong Hyon et Yi Tong Ok REP RES INTERNATIONAUX 42 Le d veloppement humain une question de s curit ARCHIVES 44 Ha ka de Bash NOTES DE MUSIQUE 46 Les Marrons musiciens de la libert par Isabelle Leymarie DIAGONALES 47 Elvis l africain 2 Le retour du chef un accueil princier par George Darley Doran Le courrier des lecteurs 50 BIO THIQUE NA TRE OU NE PAS NA TRE AT ON LE DROIT DE MANIPULER LA VIE Le Entretien avec No lle Lenoir 9 Les g nes de l espoir par Jean Dausset 12 Th rapie g nique mode d emploi
77. es lecteurs du Courrier de l UNESCO pour ront s adresser l Unit de bio thique UNESCO 1 rue Miollis 75015 Paris France t l 33 1 45 68 45 09 t l copie 33 1 43 06 07 72 pour toute informa tion suppl mentaire E Georges B Kutukdjian BELGIQUE Association belge de bio thique Chambre des Repr sentants Maison des parlementaires 21 rue de Louvain 1000 Bruxelles T l 2 519 85 08 t l copie 2 519 87 96 Pr sident M G Binam BULGARIE Centre de bio thique et de valeurs humaines 6 av Patriarch Evtimii 1000 Sofia T l 88 18 41 Directeur Prof V Prodanov Secr taire g n ral Dr Indjov CANADA National Council on Bioethics in Human Research 774 Echo Drive Ottawa Ontario K1S 5N8 T l 613 730 6225 t l copie 613 730 8251 Pr sident M A Lynch FRANCE Comit consultatif national d thique pour les sciences de la vie et de la sant 101 rue de Tolbiac F 75634 Paris Cedex 13 T l 1 44 23 60 16 t l copie 1 45 85 68 56 Pr sident honoraire Prof J Bernard Pr sident Prof J P Changeux MADAGASCAR Ordre national des m decins de Madagascar ONM Place Charles Renel B P 1147 Antananarivo 101 T l 261 2 207 57 LIBAN Conseil national de la recherche scientifique Comit de bio thique B P 11 8281 Beyrouth T l 9611 822 665 Pr sident M G Tohm Secr taire g n ral M H Kobeissi LUXEMBOURG Commis
78. eurs musiques leurs chants leurs peintures avant que ceux ci ne s telgnent tout jamais LD CE TRE ISABELLE LEYMARIE musicologue franco am ricaine est l auteur de La Salsa et le Latin Jazz PUF Paris 1993 Elle pr pare actuellement une tude sur les musiques noires d Am rique latine et des Antilles Elvis Johnson Idan vit onze mois sur douze dans une petite banlieue de Londres avec sa femme Elizabeth et leurs trois enfants Mais tous les ans la mi d cembre il regagne Jukwaa son village natal au Ghana o il r gne sous le nom de Nan Otumayin Kofi idan F Dans notre dernier num ro George Darley Doran relatait ses premi res rencontres Londres et Accra avec le jeune chef anglo africain Dans ce second pisode il l accompagne lors de son s jour annuel Jukwaa Nous avons atteint Jukwaa en fin de matin e Les villageois tout excit s sor taient de leurs huttes de terre recouvertes de t le ondul e pour faire cercle autour de notre voiture Un homme de cinquante cinq ans environ v tu d une paire de shorts et d un tee shirt me serra la main par la vitre baiss e en s exclamant Vous tes les bienvenus 100 C tait Rutherford le fr re d Elvis En souriant la foule nous sommes sortis de la voiture pour nous engouffrer dans une modeste maison qui servait apparemment de r sidence princi re et de salon d apparat Les murs taient orn s de por tr
79. eux m mes et pour leur famille Le Comit national d thique fran ais a r cemment rendu un avis sur le sujet Il s agissait de savoir si le d pistage de la tri somue 21 devait tre impos ou propos certaines femmes Le Comit a estim que chacun devait tre mis face ses responsa bilit s Il a sugg r que les m decins soient dans certains cas tenus de proposer syst matiquement le test aux familles risque celles ci restant libres de l accepter ou non M Ya t il du point de vue de la bio thique un certain nombre de r gles qui soient valables pour tous les pays dans toutes les communaut s La bio thique me para t exclure tout point de vue p remptoire toute h g monie d une culture sur une autre Ainsi cer taines communaut s africaines d velop pent un sens de la solidarit plus fort que dans les soci t s occidentales souvent indi vidualistes Pour autant le vivre ensemble ne s inscrit pas seulement au niveau du village de la r gion du pays ou m me du continent Il doit se concevoir aujourd hui l chelle du monde La bio thique tente de ce point de vue de lancer un pont entre les diverses cultures pour viter que les nouveaux pouvoirs que donne la g n tique n accentuent les dis criminations et les exclusions t M Et l eug nisme Il est l une des expressions du racisme fond sur un pseudo rationalisme scienti fique Or il n
80. faut Les travaux des chercheurs ont surtout port sur la vari t B car le g ne responsable du facteur coa gulant IX correspondant cette maladie est de taille relativement r duite alors que le g ne res ponsable de la vari t A est beaucoup trop gros pour les vecteurs disponibles On a donc commenc par soigner des chiens qui souffrent eux aussi de cette vari t d h mo philie en utilisant un vecteur r troviral Deux strat gies ont t test es pour traiter le sang des animaux malades La premi re consistait pr lever dans la peau le derme ou les muscles de l animal des cellules cultiv es in vitro qu on lui r implantait dans le corps apr s introduction NOS GENES CE QUE R VELE LA CARTE DU G NOME Quelques sites de mutations reconnues Neurofibromatose type 2 Tumeurs des nerfs auditifs et des tissus entourant le cerveau Trisomie Arri ration mentale cong nitale due la pr sence d un chromosome 21 surnum raire Scl rose lat rale amyotrophique maladie de Lou Gehrig D g n rescence c r brale mortelle D ficit en ADA Ce d ficit immunitaire grave est la premi re maladie cong nitale trait e par th rapie g nique Hypercholest roi mie familiale Taux de cholest rol excessifs 9 Dystrophie myotonique Forme fr quente de dystrophie musculaire chez les adultes Amylose Accumulation dans les tissus d une prot ine fibrillaire insoluble
81. fections l enfant tait condamn e vivre isol e dans une bulle de plastique sans pouvoir aller l cole ou jouer avec les autres enfants Heureu sement les cellules responsables de la maladie NA TRE OU NE PAS NA TRE Page de gauche production de liposomes au Laboratoire europ en de biologie mol culaire d Heidelberg Allemagne Ces petites v sicules microscopiques sont faites d une membrane artificielle de graisse capable de fusionner avec l enveloppe des cellules pour y v hiculer des m dicaments ou des g nes 14 La premi re b n ficiaire de la th rapie g nique fut une petite fille soign e en 1990 pour une maladie immunod ficitaire grave Incapable de se d fendre contre la moindre attaque microbienne l enfant tait condamn e vivre isol e dans une bulle st rile sans pouvoir aller l cole ni jouer avec d autres enfants CRE ne ce RENATO DULBECCO m decin et biologiste am ricain d origine italienne a re u en 1975 le prix Nobel de m decine et de physiologie avec D Baltimore et H M Temin pour leurs travaux sur le fonctionnement cellulaire la contamination virale et la canc rog n se Coordonnateur pour l Italie du projet G nome humain et Pr sident honoraire de l Institut Salk d tudes biologiques La Jolla en Californie Etats Unis il est l auteur entre autres ouvrages d une Encyclop die de biologie humaine 1991 8 vol en lang
82. fia Grec Sophie Costopoulos Ath nes Cinghalais Neville Piyadigama Colombo nois Marjatta Oksanen Helsinki Bengali Abdullah A M Sharafuddin Dacca Ukrainien Mere Vasiliuk Kiev Galicien Xavier Senin Fern ndez Saint Jacques de Compostelle VENTES ET PROMOTION Abonnements Marie Th r se gra A 45 65 Jacqueline Louise Julie Manichan Ngonekeo Michel Ravassard Mohamed Salah El Din Liaison agents et abonn s Ginette Motreff 45 64 Comptabilit 45 65 Magasin 47 50 ABONNEMENTS T l 45 68 45 65 an 211 francs fran ais 2 ans 396 francs Pour les pays en d veloppement an 132 francs fran ais 2 ans 21 1 francs Re sous forme de microfiches 1 an 13 francs Reliure pour une ann e 72 francs Paiement par ch que bancaire sauf Euroch que CCP ou mandat l ordre de l UNESCO IMPRIM AU LUXEMBOURG FR US D POT L GAL CI SEPTEMBRE 1994 COMMISSION PARITAIRE N 71842 DIFFUS PAR LES NMPP Photocomposition Le Courrier de l Unesco IMPRIMERIE PAUL Zrue Christophe Plantin L Luxembourg ISSN 0304 3118 N 9 1994 OP1 94 529 F pren rer E codes td her gi pages 10 11 et 42 43 et un encart num rot 1 IV A fil des mois Les changements vont si vite dans tant de domaines que le monde d il y a dix ans n est plus reconnaissable aujourd hui Tous les rep res qui nous taient familiers et semblaient inamovibles depuis la fin de la derni re guerre mondiale font partie d
83. ientifique deux grandes th ses s affrontent Pour ceux qui pensent que la science a besoin d tre libre pour progresser ind pendamment de tout contr le de l Etat il est vident que L Etat doit se tenir soigneusement l cart de la recherche scientifique L Etat n a pas intervenir en ce qui concerne la divulgation des r sultats de la recherche Il appartient aux chercheurs eux m mes d en d cider car ils sont les seuls propri taires des fruits de leurs travaux L Etat n a pas orienter les recherches pas plus qu en contr ler les ventuelles applica tions Toute interf rence de l Etat risque de faire de la recherche un outil au service de son id o logie et donc de trahir l id al de la qu te d sin t ress e du savoir A l inverse ceux qui pensent que l Etat en tant que garant de l harmonie sociale doit au contraire exercer un droit de regard sur la recherche s appuient sur les arguments suivants En d mocratie la science ne saurait devenir l instrument d une id ologie officielle Elle peut parfaitement progresser tout en se soumettant au contr le de l Etat L Etat est le garant de la coh sion sociale et de l galit de tous devant la loi L Etat est tenu d intervenir d s lors que des individus sont menac s que l quilibre social est compromis o qu une atteinte est port e l ordre social Ces deux points de vue expriment des
84. ionnent et le tour est jou Cette technique est apparemment imparable mais elle n a pas encore t suffisamment prouv e pour apporter la preuve de son effi cacit Plus r cemment on s est aper u que l ADN d nud p n tre facilement dans les cellules ce qui pourrait ouvrir la voie une technique encore plus simple Mais associer le g ne un vecteur appropri n est que la premi re tape de la th rapie g nique il reste introduire le vecteur dans la cellule Le choix de la cellule viser d pend de la nature de la maladie caus e par ce d faut g n tique Le plus souvent quand on utilise des virus comme vec teurs on pr l ve des cellules sur l organisme pour les cultiver in vitro et enfin les r introduire dans le corps apr s introduction du g ne Mais on ne peut traiter ainsi que les cellules directement accessibles celles des muscles de la peau et du sang par exemple avec les nouvelles m thodes voqu es plus haut les difficult s sont moindres et l on est parvenu introduire des g nes dans les cellules du foie et des poumons entre autres La premi re b n ficiaire de la th rapie g nique tait une petite fille soign e en 1990 pour un d ficit en ad nosine d saminase ADA une maladie immunod ficitaire due l absence dans les cellules de son syst me immunitaire d une enzyme essentielle pour fabriquer des anticorps Incapable de d fendre son organisme contre les in
85. ions Alexandre Lacassagne 162 avenue Lacassagne 69003 Lyon France t l 33 72 33 40 40 Les Comit s nationaux d thique des observatoires dans le monde entier Depuis une dizaine d ann es de nombreux ays se sont dot s de comit s nationaux ou Pan charg s de d gager une position thique sur des questions touchant le d ve loppement des sciences de la vie et de la m decine par exemple la transplanta tion d organes la procr ation m dicale ment assist e et l exp rimentation sur des sujets humains De tels comit s sont cr s par certains h pitaux afin qu ils mettent un avis sur la pratique m dicale ou l institution hos pitali re ou par des organismes publics de financement de la recherche scienti fique pour qu ils donnent leur accord aux projets de recherche Dans les pays o il n existe pas de comit s nationaux ou locaux il arrive que les Instituts de bio thique rattach s des centres de recherche ou l universit soient conduits jouer ce r le de conseil Mais au del de cette fonction de nom breux comit s d thique se sont assign une mission d ducation d information et de sensibilisation du public Cette t che est indispensable afin que le public saisisse l importance des enjeux et participe la formulation des priorit s et des ss op rer en mati re de recherche dans les sciences de la vie et de ses applications Aussi les comit s favorisent
86. ique consiste faire entrer par injection un spermato zo de dans un ovocyte in vitro pour le f conder L embryon obtenu est ensuite transf r selon la m thode de la FIV Or peut on admettre une telle s lection en vue de choisir le sexe d un enfant futur Evoquons galement le diagnostic pr conceptionnel Un homme et une femme peuvent s ils appartiennent des familles pr sentant des alt rations transmissibles subir un examen g n tique S ils sont tous deux porteurs de la m me alt ration ils peuvent alors renoncer avoir des enfants A Chypre l Eglise orthodoxe en accord avec le gouvernement a eu recours ce type d examen pr nuptial pour enrayer la propagation de la thalass mie une maladie g n tique tr s r pandue dans Pile Cette responsabilisation a eu pour effet de dimi nuer de 50 la morbidit de cette maladie Voil un exemple de contr le des choix de reproduction sous l impulsion du poli tique et du corps social avec une influence religieuse Il y en a d autres Il semble qu en Chine une approche dirigiste soit retenue dans des situations analogues La voie auto ritaire peut en effet tre une tentation notamment dans des soci t s qui pour des raisons principalement d mographiques connaissent de graves difficult s en mati re d allocation de ressources de sant M En quoi la bio thique se distingue t elle de l thique scientifique en g n ral La bio thiq
87. isme contre la tumeur L id e de base est que l organisme est capable au moins dans cer tains cas d identifier la tumeur comme un corps tranger contre lequel il s cr te des anticorps afin de le d truire Chez le malade cela ne se produit pas parce que le m canisme immunologique est neutralis Il s agit donc de le r activer ce que l on essaie de faire de deux mani res dans la premi re on cultive in vitro les cellules respon sables en pr sence de facteurs r activants puis on introduit dans celles ci un g ne qui s cr te une substance tueuse de cellules malignes avant de les r injecter dans l organisme Des essais pr liminaires sur des patients atteints d un m la nome cancer de la peau ont permis de r duire les tumeurs de la peau et leurs m ta stases pulmonaires La seconde approche consiste introduire dans les cellules malignes elles m mes un g ne qui les am ne r activer les cellules respon sables du m canisme immunitaire avec lesquelles elles sont en contact de fa on qu elles s attaquent leur tour aux autres cellules canc reuses En d autres termes on transforme les cellules can c reuses en une sorte de vaccin anti cancer Les premi res exp riences sur les animaux semblent prometteuses En r sum la th rapie g nique pourrait per mettre de soigner de nombreuses maladies h r ditaires comme la carence en ad nosine d sa minase ADA l h mophilie la muco
88. itaires tuent chaque ann e 17 millions de per sonnes il my a qu un seul m decin pour 7 000 habitants voire un m decin pour 36 000 habitants en Afrique subsaharienne R colter les dividendes de la paix Non moins alarmantes sont les sta tistiques militaires Avec la multi plication des conflits arm s au sein des nations aujourd hui environ 90 des victimes de guerre sont des civils contre 90 de soldats a d but de ce si cle Malgr des r ductions consid rables les d penses militaires l chelle mondiale demeurent gales au revenu de pr s de la moiti de la population Et pour tre vraiment utiles les sommes ainsi pargn es ne doivent pas tre noy es dans la masse des d penses et des dettes Le Rapport mondial sur le d veloppement humain insiste sur la n cessit de les investir int gralement dans le d veloppe ment humain Si tous les pays s accordaient sur une r duction de 3 par an des d penses militaires entre 1995 et 2000 ce seraient 460 milliards de dollars qui pourraient lui tre consacr s Comment aider vraiment C est d un manque de justice et non de charit dont le monde souffre crivait d j en 1792 la femme de lettres anglaise Mary Wollstonecraft Deux si cles plus L internationale des m res Depuis avril 1977 tous les jeudis des m res argentines coiff es de fichus blancs marchent autour de la Place de Mai Buenos Aires et r cla ment la v
89. its puisque certaines restent actives pendant 40 ans Les instruments internationaux existants se sont jusqu ici r v les insuffisants pour lutter contre ce fl au Aussi la Convention internationale de 1980 sur l interdiction ou la limitation de l emploi de certaines armes clas siques doit elle tre r vis e Gen ve en 1995 Par ailleurs une campagne mondiale visant faire interdire la production la vente et l utilisation des mines antipersonnel a t lanc e par Handicap International une ONG fran aise avec le soutien actif du Comit international de la Croix Rouge et l UNICEF E Handicap International 14 avenue Berthelot 69361 Lyon Cedex 07 coop ration internationale financer le recours des experts trangers alors que les pays b n ficiaires disposent aujourd hui d experts nationaux dans de nom breux domaines Sans minimiser les succ s de l aide trang re augmentation de la production alimentaire construc tion d infrastructures radication de la variole planification famili il convient de restructurer fo brer l aide d urgence l assistance technique in syst me mondial de prot sociale En un mot agir en amo des v nements plut t que d essay de sauver en aval ce qui peut encore l tre Parmi les strat gies propos es dans le Rapport du PNUD le pacte mondial de type 20 20 para t par ticuli rement prometteur Le prin cipe en est simple les pay
90. l action propre de l Unesco telle en particulier que l expose le Directeur g n ral dans sa Chronique Entre l Espace vert et M moire du monde qui d crit les sites du patrimoine mondial une rubrique sur les R serves de la biosph re viendra enrichir votre information sur les grands domaines d intervention de l Unesco Dans la perspective d une am lioration constante et de la formule r dactionnelle et de la pr sentation graphique et iconographique du Courrier nous comptons sur votre soutien sur vos suggestions et par dessus tout sur votre vigilante fid lit BAHGAT ELNADI ET ADEL RIFAAT M En quoi les avanc es de la science de la vie en particulier celles de la g n tique font elles date Il est dans l histoire des sciences des tapes qui font faire de tels bonds la connaissance que notre compr hension du monde s en trouve chang e Telles sont les d couvertes sur le g nome humain Certes en pratiquant la cueillette s lec tive des plantes et en intervenant pour ses besoins propres sur la diversification des esp ces animales l homme n a cess en r alit de faire de la g n tique sans le savoir C est au 18 si cle que commence v ri tablement l re des sciences du vivant L id e de l volution des esp ces s impose alors d une mani re en quelque sorte intui tive gr ce aux travaux de Buffon notam ment Avec Gr gor Mendel dans la seconde moiti du
91. laboratoire auxquels on inocule des g nes par exemple canc reux pour qu ils ser vent ensuite de mod les aux maladies humaines Demain on humanisera des animaux en leur injectant des g nes humains pour que leurs organes en vue d une transplantation deviennent compa tibles avec le corps de l individu receveur On exp rimente m me la fabrication d ani maux transg niques comme produits d le vage perfectionn s tel ce fameux porc la viande all g e en mati re grasse Une question terrible se pose y a t il un tabou qui emp che d appliquer la transg n se l esp ce humaine alors m me qu elle aurait une justification th rapeutique La troisi me cause de vertige enfin est le raccourcissement fantastique du d lai qui s pare le moment de la d couverte de celui de l application R sultat le foss entre cul tures diff rentes se creuse certaines s adaptant plus vite que d autres Parall le ment au sein d un m me pays o les recherches sont tr s avanc es on constate un d calage croissant entre d une part les mul ples possibilit s nouvelles offertes par la science et d autre part les mentalit s les modes de vie et les visions du monde qui voluent plus lentement Cette diachronie est encore accentu e par la vitesse avec laquelle les m dias r percutent dans le public les d couvertes scientifiques Nagu re celles ci devaient passer avant d tre ren
92. le grand sculpteur Phidias et le c l bre architecte Ictinos construisirent sur l Acropole un temple consacr Ath na d esse de la sagesse Il comportait deux parties le H catomp don long de cent pieds qui abritait une statue d Ath na en or et en ivoire haute de 12 m tres ex cut e par Phidias et le Parth non salle des vierges qui allait plus tard donner son nom l ensemble de l difice Simples et grandioses les 46 colonnes de la galerie ext rieure supportaient une frise dont les 93 m topes voquaient des sc nes de la mythologie grecque et deux frontons illustrant la naissance d Ath na et sa lutte avec Pos idon Unefrise int rieure de 160 m tres de long ornait les murs de la cella o se trouvait la statue de la d esse Pendant 900 ans le temps n eut pas de prise sur la splendeur dorique du Parth non Puis lPhistoire lui infligea ses premiers outrages Habit par de nouveaux dieux visit par des trangers plus avides que res pectueux il devint un lieu de culte chr tien puis une glise catholique avant d abriter une petite mosqu e Lors du si ge d Ath nes par les V nitiens en 1687 un boulet l endommagea gravement et le g n ral Francesco Morosini en profita pour emporter tout ce qu il put arracher aux frontons Un si cle plus tard l ambassadeur de 3 4 Grande Bretagne Ath nes Thomas Le 6 mars dernier M lina Mercouri la lumi re de l Attique
93. malheu reusement ce type de vecteurs ne peut p n trer que certaines cellules celles qui ne se multi plient pas en sont exclues et le g ne qu ils v hiculent agit de fa on tr s att nu e C est pour quoi on utilise depuis peu les ad novirus ou d autres types de virus qui ont la facult de p n trer les cellules qui ne se multiplient pas Beaucoup d autres m thodes ont t test es pour ins rer les g nes dans les cellules par exemple en utilisant la capacit de certains com posants du sang et d autres liquides organiques d entrer dans les cellules par interaction avec les r cepteurs pr sents leur surface Encore faut il que le r cepteur soit r ceptif ce qui n est pas le cas pour toutes les cellules On a donc imagin une m thode valable pour n importe quelle cellule qui consiste emballer le g ne dans une v sicule microsco pique ou liposome faite d une membrane Souffrant d une d ficience thyroidienne cette fillette a pu n anmoins atteindre une taiile normale gr ce l injection d hormone de croissance humaine Nagu re extraite en quantit s insuffisantes d hypophyses de cadavres humains eiie est d sormais synth tis e volont par une bact rie Escherichia coll dans des conditions de puret et de s curit incomparables artificielle semblable l enveloppe de la cellule Au contact de la v sicule et de la cellule les deux membranes fus
94. me individu celui ci a une certaine probabilit mais non la certitude de contracter la maladie On a donc les moyens de chiffrer ce risque Pr venir vaut mieux que gu rir Ainsi est n le concept de m decine pr dictive Il vaut mieux pr venir que gu rir Et pour pr venir il faut pr dire Ce concept de m decine pr dictive m a t inspir au moment o ont t d couvertes de nombreuses maladies associ es aux antig nes du syst me HLA Ainsi un individu porteur de Pantig ne HLA B27 a 600 fois plus de chances de souffrir de spondylarthrite ankylosante qu un autre Il est d sormais possible de d celer dans le g nome les g nes pr disposant certaines affections On entrevoit les perspectives que nous ouvre la g n tique appliqu e la m decine Une m de cine pr dictive qui permettra certainement d viter bien des mis res et peut tre m me de vivre en pleine sant jusqu un ge avanc En somme une m decine personnalis e moins on reuse et plus efficace Mais ces d couvertes ont aussi certains aspects n gatifs Certes il para t bien inutile voire cruel d annoncer une pr disposition contre laquelle nous n avons pas encore de trai tement pr ventif Sans compter que cela peut entra ner des angoisses inutiles et tout un cor t ge de cons quences psychologiques Par ailleurs il est vident que de telles infor mations doivent rester strictement confiden tielles
95. mentation obtenue par d autres bases en liaison directe et par les membres du CIB Un r per toire donnant sous forme abr g e la liste compl te de ces publications en facilite la consultation La base de donn es n est pas encore direc tement accessible au public mais toute demande d information sera la bienvenue S adresser l Unit de bio thique UNESCO 1 rue Miollis 75015 Paris France t l 33 1 45 68 45 09 t l copie 33 1 43 06 07 72 2 SRE FN RAT EKDAM AREA UNE CHAIRE UNESCO DE BIOETHIQUE R cemment cr e la Facult de droit et de sciences sociales de l Universit de Buenos Aires cette premi re chaire Unesco de bio thique doit faciliter la diffusion des connaissances et de l information sur la g n tique et la biologie mol culaires ainsi que sur leurs retomb es sociales culturelles thiques et juridiques D autres universit s d Am rique latine s associeront ses activit s en vue de d velopper un r seau de coop ration r gionale notamment pour la recherche sur le g nome humain Celui ci s inscrira dans le r seau mondial envisag par l Organisation pour faciliter la coop ration internationale dans ce domaine E UNE RADIO LE RWANDA Constern par la situation dramatique que vit le Rwanda le Directeur g n ral de l UNESCO a d cid de soutenir un projet de Reporters sans fronti res consistant cr er une radio humanitaire pour ce pays
96. mi re femme entrer au Conseil constitutionnel fran ais No lle Lenoir pr side depuis sa mise en place en sep tembre 1993 le Comit international de bio thique de l Unesco Elle a galement t lue la pr sidence du groupe de conseillers en thique des biotechnologies aupr s de la Commission des communaut s europ ennes Cette sp cialiste en droit public est l auteur d un important rapport sur l thique biom dicale paru sous le titre Aux fronti res de la vie 1991 2 vol La Documentation fran aise Je vois au moins trois causes de vertige D abord le fait que l homme devant les avanc es foudroyantes de la g n tique depuis une quarantaine d ann es est mis face la r alit de sa condition Voil que lexplication du vivant en particulier de humain d bouche aujourd hui sur une transformation programm e et cibl e de ce vivant Le fait ensuite que ces pouvoirs de modification du vivant ne sont pas seule ment th oriques ou potentiels Ils ren voient des pratiques actuellement en cours en tout Cas en ce qui concerne d autres esp ces que l homme La transg n se op ration qui consiste transf rer un g ne tranger dans les cellules repro ductrices d un tre vivant pour le trans former et transmettre sa descendance certaines propri t s se pratique d j dans le r gne animal et v g tal On cr e ainsi aujourd hui des lign es d animaux de
97. midable Tour blanche du Conqu rant appara t maintenant dans toute sa splendeur Apr s l incendie catastrophique du palais de Windsor en 1993 l Office des palais royaux histo riques qui est charg de la gestion de la Tour a pr vu au deuxi me tage o les jours de grande affluence se pressent jusqu mille visiteurs une sortie de _ secours qui d bouche sur une issue bien Ci contre couronnes d apparat Celle de droite a t r alis e en 1937 pour la reine m re Elisabeth et orn e du Koh i Noor c l bre diamant offert la reine Victoria par la Compagnie des Indes orientales en 1850 gauche au premier plan le globe r alis en 1661 pour Charles II et utilis depuis pour le couronnement de ses successeurs Au fond globe de la reine Mary Il couronn e en 1689 avec son poux Guillaume IlI signalis e au premier tage Ont t ga lement install s un d tecteur de flammes et un syst me d alarme La Jewel House centralise les dispositifs de protection contre le feu pour l ensemble du site La chapelle Saint Jean un chef d uvre de l architecture romane qui se trouve tre la plus ancienne glise de Londres occupe une partie des deuxi me et troisi me tages de la Tour blanche Mais celle ci est surtout c l bre pour son mus e d armes qui poss de une des plus belles collections d Europe commenc e par Henri VIII dont les normes armures expos es dans la salle T
98. miner le sexe de leur enfant na tre et On a d j identifi quelque 6 000 d fauts affectant les g nes humains d fauts qui ne sont m me pas visibles au microscope et dont plus de 2 500 sont pourtant responsables de maladies g n tiques graves et souvent incurables sinon fatales Il est aujourd hui possible de diagnostiquer environ 400 de ces maladies par le moyen de l analyse biochimique interrompre ventuellement leur grossesse si c est une fille Pour le moment un seul Etat de l Union indienne a interdit cette pratique et toutes les tentatives d imposer une l gislation nationale ont chou ce jour Dans les pays o l islam est la religion majo ritaire on compte pr s d un milliard de musul mans dans le monde l attitude des diff rentes confessions mais aussi les structures politiques et les traditions ethniques influent sur la mani re d interpr ter le Coran en mati re de reproduc tion En g n ral le diagnostic pr natal et les services des g n ticiens sont tol r s de m me que certaines m thodes contraceptives tout d pend du but poursuivi et aussi du sexe et du nombre des enfants d j n s En revanche la st rilisation et l avortement sont g n ralement jug s inacceptables En fait dans la plupart des soci t s musulmanes l avortement est tol r pendant les 40 premiers jours de la grossesse halal et rigoureusement interdit apr s 120 jours haram
99. n Carlos d Espagne ce prix bisannuel a t attribu pour la premi re fois en 1992 l association britannique Coral Cay Conservation B PESTER A MATRA DA I rm Or dm A A ON ce n est pas la libert d amp qui a cr les probl mes aigus qu affrontent aujourd hui tant de pays de l Est c est l oppression sous laquelle ils ont si longtemps pein Non ce n est pas la conjoncture ni le Destin qui maintiennent ras de survie les pays que l on dit depuis si longtemps en d veloppement ce sont nos comportements aux uns comme aux autres de part et d autre de la ligne de partage des richesses ce sont nos concep tions de la fa on dont l aide au d veloppement doit tre fournie et re ue On peut en effet la recevoir comme le don miraculeux qui va transformer toutes les citrouilles en carrosses qui va faire fleurir tous les d serts et on peut attendre ce miracle ind fi niment comme Godot La solution aux multiples probl mes des pays en d veloppement ne se trouve pas hors de leurs fronti res Ni hors de leur port e Elle est enfouie en eux m mes dans la volont politique de remanier de fond en comble les priorit s nationales dans la volont politique de fonder la d mocratie sur la connaissance et la citoyennet dans la volont politique de faire en sorte que le d veloppement soit l affaire de tous le fruit de la cr ativit et du travail de tous dans la sueur de l effort comme dans
100. n soulev e ici est celle du dia gnostic pr implantatoire r alis sur des embryons f cond s artificiellement qui risque en raison de sa plus grande simplicit et de son moindre co t de prendre le pas sur la th rapie g nique dans le cas des maladies g n tiques rares Or il s agit l d un choix qui se pose d j en termes thiques On peut se demander ensuite si les travaux actuels ne risquent pas d tre orient s vers la recherche de g nes qui rendraient compte du comportement des individus de leur sexualit par exemple de leurs talents ou de leur capa cit s voire de leurs d viances On pourrait ainsi d boucher sur un r ductionnisme g n tique qui d finirait l individu en fonction de son seul g nome ou conduirait la stigmatisation sociale l exclusion et l limination de cer tains individus ou groupes d individus Ce qui quivaudrait en somme se livrer des politiques eug niques Autres probl mes on sait que par le truche ment de l agriculture la th rapie g nique pourrait radicalement transformer la sant publique L ingestion de plantes g n tiquement modifi es peut constituer un traitement r current pour ainsi dire une vaccmation orale r p t e Mais la reproduction in vivo de ces esp ces v g tales risque de donner naissance de nouveaux orga nismes recombin s capables de v hiculer des maladies Quelles mesures de s curit s et quelles l
101. n syst me permettant de projeter sur une carte plane la surface sph rique de la terre D s l ge de 18 ans alors qu il tait encore tudiant l universit de Louvain il avait t initi par son ma tre l astronome Frisius la construction de globes terrestres Il dressa une premi re mappe monde encore rudimentaire l ge de 26 ans Quelques ann es plus tard en 1541 il construisit la demande de Charles Quint les Flandres taient alors sous domination espagnole un globe terrestre et un globe c leste Le planisph re qui porte son nom vit le jour en 1569 apr s plus de quinze ann es de travail Com pos d un ensemble de 18 feuilles grav es ins pir des portulans il r sulte d un mode de pro jection original La surface terrestre y prend la forme d un cylindre d roul m ridiens et paral l les y sont des droites perpendiculaires qui se recoupent angles droits et l cart entre les paral l les augmente progressivement de l quateur vers les p les Ce canevas entra ne des distorsions dans la repr sentation des distances mais il permet au navigateur de d terminer son cap et de faire co ncider sa route avec la carte La projection de Mercator est toujours employ e dans la navi gation maritime et a rienne Voyageur sans voyage Mercator se trouve ainsi l origine de la cartographie moderne Sa pas sion et son art de la repr sentation exacte du monde avec ses contine
102. nent aujourd hui huit corbeaux noirs Une l gende affirme que la Tour tomberait si les pr cieux volatiles venaient la d serter L ex cution du comte de Strafford sur l esplanade de Tower Hill au pied de la Tour de Londres le 12 mai 1641 Gravure de l artiste praguois Wenzel Hollar mort Londres en 16717 gt 29 A T LA T 4 p r s y 1 a a AT M L 3 a Ta E 2 o ve Y P f K i Ea A Jka Ras Aty Aiha HaTe E ibant A TA Le dernier combat de M lina ss M d e qui br la les planches en Salonique l orgueilleuse Ilya qui envahit les crans aux quatre coins du monde la farouche r sistante qui brava la junte militaire dans son pays l nergique ministre de la Culture la grande dame de la Gr ce est partie Elle nous a laiss en legs la noble d mesure qui a fait d elle une figure charismatique Une Fondation porte d sormais son nom et perp tue sa m moire En la cr ant son mari le cin aste Jules Dassin esp re faire aboutir ses luttes et r aliser ses derniers r ves achever la construction du nouveau mus e de l Acropole et ramener en Gr ce les marbres du Parth non La bataille des marbres du Parth non a t engag e par M lina Mercouri dans les ann es quatre vingt Mais leur histoire mou vement e remonte beaucoup plus loin dans le temps Avec acharnement et volupt Entre 448 et 432 av J C
103. ns de Guyane fran aise est ex cut dans des contextes ludiques on y critique ouvertement le sexe oppos vacuant ainsi les tensions susceptibles de menacer le fragile quilibre communautaire Dans les soci t s noires en g n ral le chant la danse la musique instrumentale et la paroles sont li s ils constituent la forme d expression privil gi e Les paroles des chansons notamment sont un outil de moquerie et de contr le social Si les Mar rons respectent leurs traditions religieuses les rituels renfor ant la solidarit collective et les liens avec la terre des aieux dans le domaine de la musique profane ils privil gient l improvisation et l innovation qui maintiennent la vitalit de leurs soci t s Au palenque de San Basilio des orchestres locaux adopt rent dans les ann es trente fe rythme cubain appel son dans les ann es soixante les Mar rons du Suriname int gr rent leur r pertoire le kaseko sorte de calypso venu de la c te les jeunes Marrons de Jama que ont transpos sur leurs tam bours traditionnels certains rythmes de reggae ceux du Belize ou du Honduras reviennent de la ville avec une forme de punta modernis e appel e punta rock Les Marrons galement r put s pour leur art plastique et leur tradition orale constituent un mer veilleux symbole de r sistance et de libert Mais leur _ Survie est menac e par l avanc e du monde moderne Pourra t on sauvegarder l
104. nts et ses mers dans une image r duite tenant sur quelques pages lui ins pireront encore deux autres ouvrages Tabul geo graphic CI Ptolemaie ad mentem auctoris resti tut et amendat 1578 une tude critique sur Ptol m e et Atlas sive cosmographic medita tiones de fabrica mundi et fabricati figura 1585 un Atlas ou m ditations cosmographiques sur la fabrication du monde dont la version d finitive sera dit e par ses deux fils en 1595 un an apr s sa mort a Ce portrait de Mercator flgure en m daillon sur la bordure de l dition renouvel e de son Atlas publi e en 1605 par le g ographe n erlandais Jocodus Hondius et souvent r imprim e par la suite Celle cl a t r alis e Amsterdam en 1631 JEAN PORTANTE crivain luxembourgeois est l auteur d une uvre vari e comprenant aussi bien des r cits des po mes et des pi ces de th tre que des chroniques ou des reportages radiophoniques Il a r cemment publi un roman Mrs Haroy ou la m moire de la baleine chronique d une immigration 1993 d PHI Echternach Ilya 600 ans S oul 40 architecture et Capitale de la R publique de Cor e depuis 1945 S oul b tie au bord du fleuve Han 60 km de son embouchure sur la mer Jaune a des souvenirs qui remontent la pr histoire Il y a six cents ans elle devenait la prestigieuse capitale de la dynastie des Y D s son intronisation en 139
105. oits de l homme et les r gles de la charia celles ci l emporteront sur ceux l qui seront ainsi m connus Andr Hamy Bois Grenier France CREDITS PHOTOGRAPHIQUES Couverture page 3 12 Michael Lange Visum Cosmos Paris Page 2 Anne Yanoushka de Lamater Vancouver Page 5 7 Benaroch Sipa Press Paris Pages 8 9 10 Steve Murez Rapho Paris Pages 9 II droite 13 en haut 15 17 droite 19 en haut 21 23 en haut 25 en haut 27 Clive Freeman SPL Cosmos Paris Pages 11 gauche 18 19 en bas 35 36 en haut Claude Sauvageot Paris Pages 14 15 Time Graphique par Nigel Homes Recherche par Leslie Dickstein Source Dr Victor H Mc Kusick Johns Hopkins University 1994 Time Inc Dist by LA Times Syndicate Intl Page 16 en haut Mac Coy BSNY Rapho Paris Page 16 en bas Omikron SPL Cosmos Paris Page 17 gauche Hamid Martinique Page 20 C Duys VLOO Superstock Paris Page 22 Willi Peter Explorer Paris Page 23 en bas Geoff Tompkinson Aspect Picture Library Cosmos Paris Page 25 en bas Mus e Saint Marc Florence L Arche de la Fraternit La Vie en Kit Paris la D fense Page 29 UNEsco Ines Forbes Page 30 Marcello Bertinetti Rapho Paris Page 31 Jacob Sutton Gamma Paris Page 32 D Chalmers Miss International Paris Page 33 Jean Loup Charmet Biblioth que des Arts D coratifs Paris Page 34
106. ologique dans les pays du Sud Comment faire profiter les citoyens de ces pays de nouveaux m dica ments qui feront appel aux techniques de la th rapie g nique dont le potentiel est immense Quant la nouvelle g n ration de vaccins produits par g nie g n tique comment assurer les moyens de leur fabri cation et de leur diffusion dans le monde E Une approche universaliste de la bio thique C est le point essentiel La bio thique je le r p te doit s appuyer sur les Droits de l Homme Il reste qu il est temps de d passionner un d bat parfois si motionnel que le public est d sorient Plusieurs consid rations simples sont prendre en compte Rappe lons nous d abord que l histoire humaine s est toujours accompagn e d avanc es scien tifiques qui ont r volutionn les civilisa tions Or les d couvertes sur le g nome humain s inscrivent dans le cours de cette histoire et l homme doit tre capable de faire face ces nouveaux enjeux Il n est pas tonnant en deuxi me lieu que les change ments virtuellement d sirables entra n s par les applications de la g n tique suscitent des inqui tudes voire des oppositions Mais et c est le troisi me point important la bio thique doit se distancier d une probl ma tique exclusivement fond e sur les risques de d rive En d autres termes il est urgent de passer d une attitude d fensive une approche plus quilibr
107. oncerne l usage des nouvelles connaissances la r ponse th ori quement cat gorique n en soul ve pas moins de graves interrogations Cat gorique dans la mesure o ces nouvelles connaissances doivent tre mises au service de l humanit et non pas d voy es au profit d int r ts priv s ou collectifs contraires aux droits de l homme Dans le cas de la g n tique humaine un mauvais usage des nouvelles techniques pourrait entra ner des d rives d sastreuses Il est certain que les pouvoirs dont se trouvent 9 La Salle des Marks du G n thon rassemble vingt multiblotteurs de puissants analyseurs d ADN Cr en 1990 le G n thon est le premier laboratoire se doter de moyens industriels Son objectif aller vite dans la cartographie des g nes humains kaara r me a TETEN JEAN DAUSSET m decin fran ais est c l bre pour ses travaux sur les groupes tissulaires et le syst me HLA qui ont fait faire de grands progr s aux transplantations et greffes d organes et lui ont valu en 1980 avec B Benacerraf et G Snell le prix Nobel de m decine Professeur d immuno h matologie la facult Lariboisi re Saint Louis et de m decine exp rimentale au Coll ge de France il a cr en 1984 le Centre d tude du polymorphisme humain la t te duquel il prend une part active au projet G nome humain Ancien membre du Comit consultatif national d thique il est depuis 1982 Pr sident d
108. ors commence une s rie d op rations d velopp es autour de huit th mes principaux le nucl aire civil le d sarmement les produits organochlor s que l on rencontre dans les pesticides et cer tains plastiques l cologie des oc ans les d chets toxiques et les transferts de pollution l ozone le changement de climat et les for ts V ritables champions sportifs les militants escaladent des chemi n es de centrales nucl aires des grues des r servoirs de stockage s y encha nent ou accrochent des banderoles Ils se d placent tra vers le monde au moyen de huit bateaux deux h licopt res une montgolfi re et un labo bus Dans leurs petites embarcations en caoutchouc ils se placent d lib r ment sur la trajectoire d un harpon ou sous la passerelle de lar gage de f ts toxiques Les campagnes qu elles soient nationales ou internationales se fondent sur les travaux d un r seau d experts scientifiques et sur des enqu tes de terrain Greenpeace Etats Unis a r dit en 1990 un gros inventaire du commerce inter national des d chets Plus r cem ment Greenpeace France a publi un int ressant document sur l arriv e dans le pays de quantit s de d chets trangers La pr senta tion de certains des cas que nous connaissons personnellement est rigoureusement exacte Cette qua lit est indispensable si Greenpeace veut tre cr dible aupr s des ins tances internation
109. par Renato Dulbecco 47 Diagnostic pr natal chronique d une vie annonc e par Hans Galjaard 20 Au magasin du corps humain par Ezra N Suleiman 28 La biologie au miroir de l thique par Georges B Kutukdjian 26 Dossier Pour en savoir plus Consultant Georges B Kutukdjian 29 La chronique de Federico Mayor LE OU RRIER Les gouvernements des tats parties la pr sente Convention d clarent Que les guerres prenant naissance dans l esprit des hommes c est dans l esprit des hommes que doivent tre lev es les d fenses de la paix DE NES CO Qu une paix fond e sur les seuls accords conomiques et politiques des gouvernements ne saurait entra ner l adh sion unanime durable et sinc re des peuples et que par cons quent cette paix doit tre tablie sur le fondement de la solidarit intellectuelle et morale de l humanit 47 ann e Pour ces motifs ils d cident de d velopper et de multiplier les relations entre leurs peuples en vue de se mieux comprendre et d acqu rir une Mensuel publi en 31 langues et en braille connaissance plus pr cise de leurs coutumes respectives EXTRAIT DU PR AMBULE DE LA CONVENTION CR ANT L UNESCO LONDRES LE 16 NOVEMBRE 1945 4 PEMUNESCO 47 ann e Mensuel publi en 31 langues et en braille par l Organisation des Nations Unies pour l ducation la science et la culture 31 rue Fran ois Bonvin 75015 Paris France T l phone pour joindre dire
110. par la science exc dent de beaucoup la sph re de responsa bilit des scientifiques ou des m decins Prenons le cas du diagnostic pr natal Il r v le les anomalies du f tus tel handicap ou telle maladie plus ou moins grave devant toucher le futur enfant Ce diagnostic r pond une forte demande sociale des parents Comment les parents r agiront ils si le diagnostic r v le une anomalie Et qui les aidera faire le choix d cisif mener bien ou non la grossesse tenter des trai tements n utero lesquels sont tout fait exp rimentaux se pr parer accepter l enfant handicap en lui apportant les soins postnataux n cessaires Les choix de ce type faire au niveau m dical familial et collectif se multiplient au fur et mesure que le savoir et ses appli cations s accroissent Certaines avanc es scientifiques appor tent des solutions Prenons le cas de la f condation in vitro Ainsi quand la cryo conservation des ovocytes sera r alisable objet d exp rimentations au stade actuel on pourra se dispenser de congeler des embryons surnum raires Inversement d autres progr s dans les domaines de la biologie et de la g n tique posent de nou velles interrogations C est le cas de la micro injection qui bien que ce ne soit pas son objectif peut permettre de choisir le sexe de l enfant en triant les spermato zo des X ou Y Destin e rem dier la st rilit masculine cette techn
111. parit s entre le Nord et le Sud du fait de l volution acc l r e de la recherche scien tifique et de ses applications Science co nomie et d veloppement social sont li s Les pays conomiquement en pointe sont en effet peu pr s les seuls investir dans la recherche et sont aussi les premiers b n ficier de ses retomb es positives C est pour rompre avec cette tendance que l UNESCO s est engag e sous l impul sion de Federico Mayor non seulement contribuer au programme g nome humain mais aussi travers le Comit international de bio thique instaurer dans ce domaine un dialogue interculturel Je me bornerai voquer la nouvelle g n ration de m dicaments qui va na tre des progr s de la g n tique des m dicaments non plus stan dard mais individualis s et cherchant ra diquer la maladie la source Il serait inac ceptable de les r server aux seules maladies des pays industrialis s D ailleurs avec le sida on ne peut plus dire que les maladies de notre poque respectent les limites g ogra phiques La sant de l Homme exige une approche mondiale Les difficult s d une politique de par tage entre riches et pauvres ne sont cepen dant pas n gligeables Comment mettre en uvre la th rapie g nique Pinter vention th rapeutique sur le g nome d un individu consistant apporter un g ne manquant pour contrecarrer les effets d une d ficience path
112. que l exploitation de leurs d couvertes leur chappe peu pr s totalement Les chercheurs peuvent donc parfaitement coop rer avec les pouvoirs pubhcs pour s assurer que leurs d couvertes ne donneront pas lieu une exploitation contraire l thique Enfin comme l heure est aux conomies et que les biotechnologies co tent cher l Etat est bien oblig de justifier ses investissements dans ce domaine ce qui ne peut se faire qu en l gitimant les applications de la recherche scientifique Les biotechnologies ont des r percussions tellement profondes sur le rapport de l individu la soci t qui vont jusqu remettre en cause l galit entre les citoyens la coh sion du corps social et en d finitive la notion m me de collec tivit que l Etat est peut tre encore plus tenu d intervenir dans ce domaine que dans d autres Il ne saurait toutefois imposer des crit res En d mocratie le pouvoir ne peut s exercer que dans certaines limites et les pr rogatives de l Etat dans le domaine des biotechnologies doi vent elles aussi tre strictement d limit es Il appartient PEtat de d finir d mocrati quement sa marge d intervention l issue d un d bat ouvert afin de l gitimer son action et de la soumettre au contr le des citoyens En bref c est avec la communaut scientifique que l Etat doit collaborer pour garantir la libert de la recherche et exploitation acceptable par tous
113. quelle la Gr ce s est peu peu identifi e clatante revanche sur les colonels qui l avaient d chue de sa nationalit Pen dant ses sept ann es d exil sur les estrades du monde entier la rebelle n avait cess de chanter Les enfants de Pir e pour sauver sa patrie de la dictature Depuis 1982 le ministre de la Culture n a cess de lutter sur la sc ne politique et culturelle internationale pour que les marbres reviennent leur patrie Une certaine id e de la Gr ce En 1984 les autorit s grecques en font la demande officielle au gouvernement du Royaume Uni D s 1989 elles lancent le projet de construction d un nouveau mus e sur Acropole Une immense salle restera enti rement vide de tout objet dans l attente du retour de la frise du Parth non d cla rait M lina Mercouri la fin de 1993 alors qu elle venait de retrouver son portefeuille la Culture Mais l n tait pas son seul souci la cr ation d une universit de la M diter ran e le programme Archipelagos visant revaloriser la m moire des les de l archipel grec les Jeux Olympiques de 1996 qu elle souhaitait voir tenir Ath nes furent autant de causes auxquelles elle s est donn e corps et me pour servir une cer taine id e de la Gr ce Pour d fier aussi la mort qui a pes sur elle les cinq derni res ann es Elle est morte sans avoir vu les marbres sur l Acropole Mais elle avait pr
114. r l ducation notam ment des femmes afin de sensibiliser les popu lations aux b n fices de la ma trise de la f con dit et du diagnostic pr natal E NA TRE OU NE PAS NA TRE Dans des pays comme l Inde le statut des femmes peut constituer un obstacle au d pistage g n tique Ci dessous ces villageoises indiennes du Karnataka se r unissent une fois par semaine pour discuter de leur coop rative artisanale Comment permettre l Etat d assumer ses responsabilit s envers la soci t tout en laissant les chercheurs libres de poursuivre leurs investigations Ira t on bient t se fournir en organes et tissus dans une sorte de magasin d accessoires humains aliment en YP u magasin du corps humain pi ces d tach es toujours plus nombreuses On ne disposait d j pas de tellement de certitudes et voil que les plus fonda mentales touchant la vie et la mort sont remises en question par les progr s scientifiques de ces derni res ann es Comme le fait remar quer Andrew Kimbrell dans son r cent ouvrage Human Body Shop Le magasin du corps humain le g nie g n tique et ses incidences commerciales d bouchent sur quelques unes par Ezra N Suleiman des questions les plus graves qui se soient jamais pos es humanit qu est ce que la vie Qu est ce que cela signifie tre un humain Les savants ont ils le droit de s riger en co g rants de l
115. rep res globaux Ensuite elles n existent pas partout mais dans quelques pays industrialis s seulement Ailleurs beaucoup de zones d ombre persistent concernant la recherche et l exp rimentation C est pour toutes ces raisons que le Direc teur g n ral de l UNESCO a d cid de cr er un Comit international de bio thique dont il a confi la pr sidence Mme No lle Lenoir NA TRE OU NE PAS NA TRE l F h amp membre du Conseil constitutionnel de la R pu blique fran aise Ce Comit qui s est r umi pour la premi re fois en septembre 1993 a arr t dans un pre mier temps trois th mes prioritaires le d pistage et les tests g n tiques les applications th rapeu tiques des recherches en g n tique et la g n tique des populations Les tests g n tiques Le d pistage g n tique doit il tre propos ou impos aux populations dites risque Doit il tre introduit dans les examens pr nuptiaux ou faire partie du diagnostic pr natal Doit il pr c der le don de gam tes ou Pimplantation d embryons f cond s in vitro Il faut d j distinguer deux sortes de tests g n tiques les premiers mettent en vidence un g ne qui provoquera avec un degr lev de cer titude une maladie h r ditaire Les seconds r v lent une susceptibilit certaines maladies et ont donc un caract re probabiliste Par ailleurs en fonction de l environnement et de divers
116. rivil gi s la musique et la danse sont un hymne la libert Pour les Africains d racin s des quilombos et des palenques parlant parfois des langues dis tinctes et ne pouvant communiquer entre eux que par le biais de la musique celle ci a jou un r le pri mordial Dans les Cara bes durant la colonisation les rebelles donnaient le signal des attaques contre les Blancs en battant leurs tambours en soufflant dans des conques marines ambis martiniquais et guadeloup ens ou des cornes de vaches abengs jamaicains Les tambours intercesseurs entre les hommes et les dieux ou les anc tres sont eux m mes d essence divine On les salue avant de danser ou on danse face eux on les baptise et on les nourrit avec des offrandes Chaque divinit ou groupe de divinit s poss de ses tambours et ses rythmes propres et les anc tres ou les dieux solli cit s chevauchent les fid les et leur transmet tent des messages UNE FORME DE R SISTANCE Selon la coutume africaine la mort donne lieu des manifestations joyeuses afin de r jouir l me du d funt et elle abolit parfois la limite entre le profane et le sacr Lors des rites mortuaires garifuna par exemple on ex cute la punta ancienne danse de fer tilit caract ris e par des ondulations pelviques et des tremblements de fesses qui est aussi une danse de divertissement De m me l awasa chant et dans aux veill es fun raires des Marro
117. rsailles fut b ti au c ur in me de ce lieu hautement pro pice Devant l difice la porte Kwangh wamun qui marque le centre de la capi tale est flanqu e de deux effigies de pierre en forme de lion Ces cr atures mythiques incarnant l eau ou haet ae prot gent le palais selon la g omancie de l esprit du feu qui mane du mont Kwanaksan situ au sud de S oul Autour du palais se dres sent les quatre grandes portes Tong daemun l est Sodaemun l ouest Nam daemun au sud et Pukch ongmun au nord entre lesquelles on intercala les quatre petites portes marquant respectivement le nord est le nord ouest le sud est et le sud ouest Par son emplacement par sa concep tion ce palais fonctionnait comme un foyer d nergie Le nom de Kyongbok qui lui vient d un certain Chong To jon 1337 1398 un savant confuc en des d buts de la dynastie Yi signifie litt rale ment prier pour la bonne fortunes Et selon la th orie des cinq l ments la porte sud de la r sidence royale fait face la terre et au centre C est de ce point que l autorit du souverain rayonnait dans toutes les directions et dans tous les coins du pays Sur les balustres de pierre de escalier menant la salle du tr ne du palais Kyongbok veillent les douze animaux du zodiaque chinois ci contre d tail Ci dessous d tail d une toiture En bas la pagode de Kyongchon 1348 aux dix
118. rt que nous partageons sur ce petit coin de terre naviguant dans l univers Pourquoi donc tant de guerres dehaines d intol rance envers tout ce qui est diff rent alors que ce sont justement ces diff rences qui font notre originalit et notre richesse Cet amour des diff rences qui fait souvent cruellement d faut constitue pour tant l engrais indispensable pour que dans le terreau de l humanit toutes les races toutes les opinions toutes les cultures et toutes les religions puissent exprimer d ve lopper et faire rayonner leurs sp cificit s Qu attendent nos leaders politiques et religieux nos savants philosophes et sages du monde entier pour suivre l exemple de Gandhi et agir en cr ant des institutions nationales et internationales ou en labo rant des lois afin de garantir tous les citoyens du monde en tous lieux et en toutes circonstances les moyens de vivre en paix et en harmonie dans le respect des diff rences de chacun comme le stipule l article 28 de la D claration universelle des droits de l homme de 1948 Accepterons nous encore longtemps d tre dirig s par notre nombril et par l argent plut t que par notre t te et notre conscience Alfred Schanzenbacher Metz France NERGIES Dans l article intitul Profil d une soci t viable novembre 1991 Environnement et d veloppement Un pacte plan taire vous citez de nombreux moyens de tirer parti de l nergi
119. s ch vres D autres gosses faisaient la queue avec leurs r cipients la pompe du village Tableau paisible qui cachait mal l excitation crois sante que faisait na tre l attente du grand v ne ment de l apr s midi la f te sportive annuelle Apr s le d jeuner je gagnai le terrain de football en compagnie de Payne le fr re a n d Elvis architecte de profession La quasi tota lit de la population tait d j rassembl e autour du terrain de jeu Dans la cour de l cole on avait dress une tente sous laquelle taient assis les notables et leurs pouses tous mis sur leur trente et un Payne s assit sur un tabouret et moi dans un fauteuil apport mon intention La f te d buta par un match de football opposant deux quipes de jeunes g s de moins de dix ans Les Idan Stars affrontaient les Christian Babies qui arboraient un curieux maillot noir orn d une croix et d une paire de tibias crois s Dans l euphorie g n rale les Christian Babies finirent par l emporter Ce fut ensuite le tour des adolescentes qui disputaient un tournoi assez difficile d crire par quipes compos es chacune d une quin zaine de filles Tout le monde forme un cercle puis deux joueuses une de chaque camp doivent sauter en m me temps dans le cercle en faisant le geste de chasser l autre Il n y a pas de contact direct mais la premi re qui se laisse devancer par Pautre est limin e jusq
120. s en d ve loppement consacrent en moyenne 13 de leurs budgets aux aspects essentiels du d veloppement humain Ils doivent viser les 20 iards de dollars par an ce as leurs capacit s Juis la fin de la 4 20 mil ars sur un partage des res ilit s et g r un niveau international ce pacte permettrait tous les pays d atteindre leurs objectifs essentiels d ici la fin du si cle i 43 aika T n a b mS LA Pia H du AF DR LU AE D Fu p m er t ai D hf be gt Rype ir Une Soci t des Nations suppose une soci t des esprits disait Paul Val ry en 1932 Fid le cette ligne de pens e l Institut international de coop ration intellectuelle IICI publia de 1925 1946 plusieurs collections de livres sur des th mes divers conomie questions sociales ducation art litt rature et d autres encore Dans la Collection japonaise parut en 1936 un choix de po mes traduits en fran ais de Bash 1644 1694 l un des grands noms des lettres nipponnes avec des illustrations de son compatriote Fujita Tsuguhara peintre plus connu sous le nom de L onard Foujita 1886 1968 et qui fit carri re en France Nous reproduisons ici quelques uns de ces ha ka avec les commentaires et les images les accompagnant Comme la pieuvre prise au pot nous r vons encore un instant en regardant la lune d t Pleine lune J ai tourn
121. s les stup fiants plus pentus et plus fragiles Il s agis m me s ils sont priv s des limons En cas de conflit les montagnes sait de d velopper les terrasses irri fertiles d pos s par le fleuve sau servent immanquablement d abri gu es ou arros es par la pluie de vage les lacs de retenue entra nent aux rebelles De plus sur tous les promouvoir le caf Arabica et les une d localisation tr s mal v cue Continents elles servent parfoisde l gumineuses comme cultures de par les populations la destruction fronti re entre des Etats quine sont rente de reboiser les pentes de plus dela faune et delafloreparnoyade PAS toujours en paix A l inverse de 35 Le programme rencontra voire apparition de maladiesli es es montagnes comme les Alpes de nombreuses difficult s impu leau De toute fa on ces popula deviennent un immense terrain de tables au manque de concertation tions ne sont pas consult esetn ont jeu corch de routes et de tun avec les habitants les Karen aucune chance defaireentendieleur n ls o des remont es m caniques Le gouvernement n avait pas pris voix Par ailleurs la survie d une fleur d versent en haute altitude t la peine d tudier le mode de pro ou d un rongeur justifie elle de COMME hiver des hordes de tou pri t traditionnel de la minorit freiner le d veloppement ristes plus ou moins sportifs ethnique des Karen diff rent du Les populations loign es du en et dans le pays
122. s pathologiques C est ce r ve que je vous convie Le r ve des g nes de l espoir Une seule priorit soulager les souffrances La m decine est amour disait Paracelse W 1 Les antig nes du syst me HLA sont pr sents dans la quasi totalit des cellules nucl es de l organisme d o leur nom d antig nes cellulaires Ce sont des marqueurs g n tiques remarquables pour l tude biologique des individus ou des populations et l valuation de leur susceptibilit cer taines maladies NDLR 2 M decin et alchimiste suisse 1493 1541 NDLR y h rapie g nique mod Iy aurait 100 000 g nes dans le corps humain Le remplacement des g nes d fectueux par leur double sain permettra de soigner de nombreuses maladies h r ditaires comme l h mophilie la mucoviscidose et bient t les myopathies ou les cancers gt e d emploi par Renato Dulbecco Depuis quelques ann es on a enregistr des progr s spectaculaires dans le dia gnostic des maladies h r ditaires et la connais sance de leurs causes Ces maladies sont dues une alt ration des g nes qui contiennent sous forme cod e toutes les informations n cessaires la croissance et au bon fonctionnement de notre organisme Ce sont les d positaires de notre h r dit ils sont contenus dans les filaments de PADN acide d soxyribonucl ique pr sents dans toutes les cellules des organismes
123. sion consultative nationale d thique pour les Sciences de la vie et de la sant 12 14 avenue Emile Reuter L 2919 Luxembourg T l 352 478 65 34 t l copie 352 418 887 Pr sident Dr A Betz Coordinateur M M Majerus SUISSE Acad mie suisse des sciences m dicales Commission centrale d thique Peterplatz 13 051 B le T l 4161 261 49 77 t l copie 41 61 261 49 34 Pr sident M G Bengtsson NA TRE OU NE PAS NA TRE LA BASE DE DONNEES BIOETHIQUES DE L UNESCO L Unit de bio thique de l UNESCO a cr une base de donn es de plus de 2 000 r f rences concernant la recherche sur le g nome humain et ses applications ainsi que les publications qui leur sont consa cr es Destin e au premier chef aux travaux du Comit international de bio thique CIB cette base de donn es est galement susceptible d int resser les commissions natio nales pour l UNESCO d autres ins titutions des Nations Unies et divers usagers chercheurs scien tifiques sp cialistes journalistes universitaires etc recherchant une information jour sur les pro bl mes thiques li s la g n tique Disponible sur micro ordinateur sous Windows elle a t tablie partir du logiciel SGBD de gestion de bases de donn es On y trouve actuellement une bibliographie d ouvrages disponibles l Unit de bio thique et dans la base de donn es centrale de l UNESCO ainsi qu une docu
124. smodium falci parum parasite causant la forme la plus grave de paludisme Aussi les pro gr s des pr visions m t orologiques devraient ils permettre de mieux conna tre les phases d El Ni o et donc d alerter par avance les populations expos es au risque d pid mie E UN INDIEN QUECHUA SACR H ROS DE L ENVIRONNEMENT Six champions de la protection de l environnement ont t distingu s en avril dernier par une fondation am ricaine qui a d cern chacun le prix Goldman pour l environnement d un montant de 60 000 dollars Pour sa part Luis Macas 43 ans un Indien Quechua d fend farouchement les droits de l homme en Equateur Apr s avoir organis une gr ve g n rale en 1990 il est parvenu convaincre le gouvernement de donner 148 com munaut s autochtones pr s de 1 2 million d hectares de terre dans la r gion de l Amazone Ces commu naut s doivent maintenant faire face aux pressions des compagnies p tro li res Luis Macas dirige les n gocia tions pour que les compagnies res pectent le fragile cosyst me forestier tropical m RHODES TOURISME OU DEVELOPPEMENT E le de Rhodes dont la population a presque tripl en 30 ans pourrait r ussir son d veloppement si le tou risme ne venait chaque ann e le remettre en question En 1990 800 000 COSYST MES G RER En mars 1994 une r union des institutions du syst me des Nations Unies s est tenue Rome au si ge de
125. ss e fortifi e de 30 m de large d bouchant sur la barbacane de la Tour du Lion qui abritait la m nagerie royale Le Constable l officier le plus grad rece vait 14 pence par jour plus 6 pence de viande rouge pour nourrir les lions l o pards ours et loups de Sa Majest Palais et prison Aujourd hui la Tour du Lion a disparu et les fauves ont t exp di s en 1834 dans le nouveau zoo de Londres On entre d sormais dans la forteresse par la Tour du Milieu en empruntant une chauss e plus troite qui traverse un foss ass ch en 1843 et conduit la Byward Tower la Tour du mot de passe gard e par des sentinelles en redingote rouge et grand bonnet poils noir La double enceinte fortifi e qui s offre alors aux regards conserve la m moire terrible et solennelle des affaires d Etat trait es entre ses murs 3 2 Les fonctions originelles de la Tour ne sauraient tre mieux pr cis es que dans la description que fit John Stowe de Londres en 1598 Cette Tour est une citadelle pour d fendre la ville ou la tenir en respect un palais royal pour la tenue d assembl es ou la conclusion de trait s une prison d Etat pour les plus dangereux criminels le seul h tel de la monnaie que nous ayons actuellement en Angleterre un arsenal pour les munitions de guerre un tr sor pour serrer les ornements et les joyaux dela couronne et un greffe pour les actes des tribunaux royaux Westminster La for
126. sse de corriger le g ne lui m me ou la prot ine qu il code Ainsi est n e l id e de la g noth rapie Encore faut il bien distinguer deux types de g noth ra pies 1 la g noth rapie somatique portant uni quement sur les cellules du corps soma et n affectant en rien l h r dit donc parfaitement thique car assimilable une simple greffe Et 2 la g noth rapie germinale portant sur les cel Jules de reproduction m les ou femelles ou surun embryon de quelques cellules Dans ces cas toute alt ration est transmise de g n ration en g n ra tion et le patrimoine g n tique humain en sera pour quelques individus modifi Dans l tat actuel de nos connaissances la g noth rapie ger minale doit donc tre formellement prohib e A c t de ces maladies h r ditaires dues l atteinte d un seul g ne nous tudions maintenant des pathologies plus communes aussi r pandues dans nos soci t s que le diab te les maladies car diovasculaires ou neuropsychiatriques et les can cers Ce sont des maladies polyfactorielles dans lesquelles agissent non seulement certains g nes mais aussi des facteurs de l environnement On pense que ces maladies sont dues la pr sence simultan e chez le m me individu d un nombre relativement restreint de g nes d fec tueux cinq ou six par exemple pour le diab te non insulino d pendant Si par malchance ces cinq ou six g nes sont r unis chez un m
127. stitu rent des communaut s plus ou moins autonomes parfois extr mement structu r es et hi rarchis es On appela ces fugitifs Mar rons d apr s l espagnol cimarr n ce mot issu sans doute de cima le sommet car ils se r fu giaient en g n ral dans la montagne a pris ensuite le sens de sauvage rebelle Leurs commu naut s taient d sign es par des noms aux conso nances africaines cumbes mocambos quilombos candombes Dans certains pays comme Porto Rico on appelalt aussi ces communaut s palenques d un mot espagnol signifiant palissade du fait qu elles taient souvent fortifi es Certaines furent ph m res d autres au contraire surv curent plu sieurs si cles Un c l bre quilombo fut celui de Palmares au Br sil entre Alagoas et Recife voqu dans le film Quilombo du r alisateur Carlos Diegues Palmares comprenait en majeure partie des Noirs d origine bantoue Lorsque les Blancs l attaqu rent son roi Zumbi se Jeta d une falaise plut t que de se rendre aux envahisseurs Certaines communaut s de Marrons taient constitu es par des personnes de m me origine ethnique teur isolement g ographique allait per mettre la survie d anciennes musiques achanti yorouba bantoue Celles ci ayant volu des rythmes g n ralement plus lents qu en Afrique nous donnent aujourd hui une id e du genre de musiques qui furent jou es autrefois sur le continent africain Dans
128. t leur courage et leur d termination ont su faire pr valoir la voie de la paix avant de leur remettre une m daille d or un dipl me de la paix et la somme de 800 000 FF Puis ce furent les m mes poign es de main historiques que sur la pelouse de la Maison blanche Washington apr s la signature le 13 septembre 1993 de la D claration de principes sur les arrangements int rimaires d autonomie Dans son discours d acceptation le Premier ministre isra lien a form le v u que ces poign es de main seraient chang es entre les habitants de Gaza et d Achkelon de J richo et de Maal Adoumin Le l UNESCO en mai dernier Ceux ci se sont engag s demander aux tats membres de la Conf rence sur la s curit et la coop ration en Europe d assouplir les conditions d entr e des journalistes Ils ont aussi pri l UNESCO d organiser et de coordonner l aide aux m dias ind pendants de Russie EEDE a ENTRE DIEU ET DIABLE Le grand prix international de l environnement marin de la Conf d ration mondiale des activit s subaquatiques CMAS sera remis le 15 septembre au Si ge de l Unesco Paris une quipe de plongeurs du Groupe de biologie polaire de l Institut d oc anologie LES HOMMES DE PAIX DE L ANN E Ministre des affaires trang res a parl d un divorce historique avec la guerre la haine la suspicion et la terreur Pour sa part le chef de l OLP a plaid pour une
129. t re plan taire de nos maux drogue sida pol lution terrorisme pauvret qui ignorent les fronti res Aucun pays ne peut se sentir l abri de leurs ravages D o une nouvelle perception de ce que peut et doit tre la s curit humaine D o une nouvelle approche du d veloppement Nous avons il est vrai mis plusieurs d cennies com prendre la complexit de ce processus dont les composantes sociale culturelle voire spirituelle ne peuvent tre impun ment n glig es Nous avons franchi plusieurs tapes croyant chaque perc e avoir d couvert le S same Endog ne et auto centr int gral le d veloppement id al a t ensuite qualifi de durable Aujourd hui nous avons compris l essentiel il doit d abord permettre d veiller tout le potentiel de celui qui en est la fois le premier protagoniste et l ultime destinataire l tre humain Celui qui vit aujourd hui mais aussi celui qui vivra demain sur la Terre Un d veloppement humain durable voil la seule d finition acceptable de notre objectif commun UN ORGANISME VIVANT M Ismail Serageldin vice pr sident de la Banque mondiale a cette d finition du d veloppement tel que nous l appelons de nos v ux un arbre qu on aide cro tre en nourrissant ses racines non en tirant sur ses branches M taphore qui a le m rite de rendre imm diatement saisissables trois id es en premier lieu il s agit d un process
130. t des facteurs conomiques sociaux et religieux qui caract risent la popula tion concern e Dans certains pays m diterra n ens o la b ta thalass mie menace pr s d un individu sur sept les services de sant ont b n fici du concours des autorit s religieuses De m me les chefs des communaut s juives d Am rique du Nord et d Isra l se sont mobilis s dans la lutte contre la maladie de Tay Sachs En revanche les programmes d radication de l an mie falciforme au sein de la population noire des Etats Unis o l on compte un porteur sur dix en moyenne ont chou et ceci pour diverses raisons D abord pr s de 60 des jeunes Noirs sont des enfants hors mariage n s 80 de m res tr s jeunes ce qui rend peu pr s impossible les tests syst matiques et le suivi g n tique D autre part une bonne partie des Noirs et des hispanophones am ricains n ont pas acc s l assurance maladie et n ont donc pas les moyens de subir des tests g n tiques En outre ce n est que r cemment qu il est devenu possible d avorter dans les h pitaux financ s par le gouvernement f d ral Enfin beaucoup de militants ont vu dans cette campagne de d pis tage une nouvelle forme de discrimination l encontre de la communaut noire Le fait que le d pistage g n tique de l an mie falciforme ches les Noirs de Cuba ait t cou ronn de succ s montre l importance du r le des facte
131. t pris et pendu mais le palenque subsista En Jama que le marronnage d buta durant la colonisation espagnole Lorsque Cromwell s empara NOTES DE MUSIQUE eS Marrons musiciens de la liberte par Isabelle Leymarie du pays en 1655 d autres esclaves profitant des troubles politiques s vad rent leur tour Plu sieurs chefs Juan Lubola Cudjoe Johnny Accom pong Cuffee Quaco prirent leur commandement et les regroup rent en nations chacune avec son propre syst me politique ses langues et ses coutumes L une des caract ristiques des communaut s marrons est la pr dominance de la vie spirituelle on y c l bre les anc tres les d it s sylvestres et aqua tiques les dieux animaux et les dieux des nations w fon congo selon l origine ethnique des habi tants Certains cultes comme le winti mot signi fiant vent du Suriname sont hybrides ils ren dent la fois hommage des divinit s du Dahomey et du Congo Les rites kromanti des Djuka et Sara maka apaisent es dieux irascibles et favorisent la gu rison Le kromanti play des Marrons de Jama que sert invoquer les esprits des morts ce sont ici les danses sacr es qui portent des noms de nations ibo mandinga dokose mongola bantou Les Marrons descendants d esclaves fugitifs dont il subsiste quelques communaut s autour de la mer des Antilles ont conserv une culture dont les modes d expression p
132. t quatre premi res semaines de la grossesse et m me sans restriction de temps au Royaume Uni s il y a malformation av r e du f tus Reste le probl me des pressions sociales s exer ant sur les parents qui d cident en connaissance de cause d amener son terme la grossesse d un f tus malform Les parti sans de cette option doivent eux aussi conserver leur libert de choix Aujourd hui dans les pays scandinaves et d Europe du Nord entre 50 et 60 des futures m res ayant d pass un cer tain ge se soumettent aux tests de diagnostic pr natal les autres pr f rant les ignorer Les r actions au d pistage des porteurs de maladies h r ditaires Il existe des populations parmi lesquelles cer taines mutations g n tiques sont statistique ment tr s r pandues au point de justifier un d pistage syst matique condition de disposer de tests fiables commodes et bon march et d avoir pr alablement inform la population concern e De telles mesures ont permis de diminuer consid rablement sinon d liminer les cas de b ta thalass mie une forme d an mie h r ditaire chez certaines populations m di terran ennes ainsi que de r duire l incidence de l an mie falciforme Cuba ou encore de la maladie de Tay Sachs qui entra ne de graves d sordres neurologiques parmi les Juifs d Am rique du Nord et d Isra l Bien entendu le succ s de telles campagnes d pend largemen
133. tages de marbre blanc sculpt 42 rep res Le d veloppeme une question de s curit BA Il nous faut passer de la s curit nucl aire la s cu rit humaine Le Rapport mondial sur le d veloppement humain 1994 du Programme des Nations Unies pour le d veloppement PNUD for mule en ces termes une nouvelle fa on de voir consistant ne plus confondre s curit et int grit ter ritoriale et prot ger les hommes avant les fronti res La menace nucl aire persiste certes mais le risque d un d sastre mondial est d pass En revanche le ch mage la famine les maladies la d grada tion de l environnement la mont e de la criminalit sont des dangers quotidiens contre lesquels les armes ne peuvent rien La s curit vient du d veloppement non des armes Depuis 20 ans dans les pays indus trialis s le nombre d emplois aug mente deux fois plus lentement que le produit int rieur brut PIB En 1993 plus de 35 millions de per sonnes dont une forte proportion La sant des peuples indig nes Un institut pour le d veloppement sanitaire en milieu tro pical IDSMT vient de voir le jour Marseille Sa mission pr server la sant des peuples indig nes isol s en zone tropicale L quipe pluridisciplinaire qui l anime a fait appel Survival International une ONG qui milite depuis 25 ans pour les droits des peuples indig nes dans ie monde afin de
134. toire la g omancie divina tion par la terre fond e sur le ki la force vitale qui anime l univers D apr s la th orie p ungsu le ki manerait du mont Paek tusan la plus haute montagne de la p nin sule cor enne et se dirigerait vers le sud pour atteindre le mont Pukhansan une des quatre montagnes entourant S oul La ville serait ainsi envelopp e et prot g e par cette nergie essentielle _ BLE PALAIS KYONGBOKKUNG Le g n ral Yi Song gye chargea le Bureau de fondation de la capitale d riger le sanc tuaire royal des anc tres les temples pour les divinit s tut laires du sel et des grains les palais les murs d enceinte et enfin de Ivination par Choe Chong Hyon et Yi Tong Ok Ci dessous le b timent du Mus e national dans le palais Kyongbok CHOE CHONG HYON de la R publique de Cor e est professeur d architecture l Universit Hanyang S oul Il s int resse tout particuli rement l architecture cor enne traditionnelle YI TONG OK est le responsable de l dition en langue cor enne du Courrier de l Unesco tracer les rues Les travaux de la nouvelle capitale furent pr c d s de rites sacrifi ciels aux dieux du ciel et de la terre aux esprits des montagnes et des fleuves ainsi qu aux esprits des cinq directions prot geant le palais Kyongbokkung Symbole de la dynastie Yi ce palais inaugur en 1395 et comparable en gran deur au ch teau de Ve
135. tre cela bien entendu ma s il y aurait bien d autres contribuuons actives et intelligentes signaler dans ce domaine Bruce Kent Ancien pr sident du Bureau international de la paix Londres Royaume Uni UN D BAT EXCEPTIONNEL J ai beaucoup appr ci votre num ro de d cembre 1993 Qu est ce que le progr s Un d bat Nord Sud Abonn e depuis plu sieurs ann es au Courrier de l UNESCO un ou deux num ros par an me plaisent exception nellement m me si j appr cie en g n ral tous vos articles pour leur honn tet leur rudition et leur largesse de vue Cependant les id aux et les valeurs de l humanisme uni versel quirapprochent les hommes et prou vent l unicit essentielle de l tre humain m attirent davantage que le catalogue des dif f rences et disparit s culturelles si fasci nantes sojent elles Lucette Perrin Decazeville France GANDHI ET L AMOUR DE LA DIFFERENCE Le film de Richard Attenborough consacr Gandhi diffus la t l vision fran aise en avril dernier m a une nouvelle fois forte ment mu Quelle sagesse quelle intelli gence quelle justesse et quelle humilit Il est formidable de constater que de telles qualit s existent mais les cultiver en soi quel prodi gieux d fi personnel M inspirant des sages paroles de Gandhi je voudrais rappeler au monde notre frater nit engendr e par la mati re qui nous constitue notre origine commune et le so
136. u ce qu une quipe finisse par s imposer Au fur et mesure le jeu gagnait en intensit et l annonce de leur vic Autour des anciens de Jukwaa deux quipes de football pr tes s affronter toire les gagnantes pouss rent des hurlements de Joie et vinrent d filer en chantant devant la tri bune officielle Mais le clou de lapr s midi fut le match de football opposant deux quipes d adultes for m es respectivement de natifs de Jukwaa et de villageois d adoption Avant le coup d envoi les deux quipes cout rent au garde vous l allocution de Nana Kwesi Ansa fr le et noble vieillard en costume carreaux qui les invita de sa bouche dent e respecter les r gles du jeu et le code de honneur Puis il revint s asseoir et la partie put commencer Malheureusement le r sultat tait acquis d avance les visiteurs taient beaucoup plus aguerris et l quipe de Jukwaa malgr tout son courage n avait aucune chance Le match fut gay par plusieurs inter ruptions invasion de la pelouse par des poules puis par un troupeau de ch vres et finalement par un long reptile verd tre dont Douglas s empara apr s lavoir assomm avec son b ton pour le brandir devant la foule aux cris horrifi s des spectatrices Finalement les visiteurs ne Pemport rent que par un but z ro C tait l heure de la remise des r compenses Les Christian Babies re urent un bouquet de fleurs
137. u Mouvement universel de la responsabilit scientifique investis les chercheurs leur imposent de nou veaux devoirs et soul vent de grands probl mes thiques Nous savons bien que tout progr s technique pr sente une double face positive et n gative C est la soci t qu il appartient d en d gager les b n fices tout en cartant autant que possible les risques et les d viations afin de faire pencher la balance dans le sens des avan tages positifs Or ceux de la g n tique sont long terme consid rables La fin des maladies h r ditaires L tablissement plus rapide qu on pouvait l esp rer de la carte g n tique et de la carte phy sique du g nome humain gr ce notamment au travail du Centre d tudes du polymorphisme humain que je dirige et qu animent le professeur Daniel Cohen et le G n thon permet d sor mais de situer sur le long fil de ADN les g nes responsables des maladies g n tiques les plus fr quentes C est ainsi que le g ne de la mucovisci dose et celui de la myopathie de Duchenne ont pu tre non seulement localis s mais isol s caract ris s et s quenc s II en est de m me pour bien d autres maladies g n tiques dont de semaine en semaine on d termine les g nes responsables Ces d couvertes ont fait na tre un immense espoir car la connaissance de ces g nes d fec tueux permet d envisager des th rapeutiques sp cifiques qu ils s agi
138. udor au dernier tage attestent la corpulence Au deuxi me tage on peut admirer des pi ces m di vales et de la Renaissance et au premier les quipements r serv s aux tournois A gauche de la Tour blanche sur la pelouse de Tower Green une plaque de bronze appos e sur l ordre de la reine Victoria signale l emplacement de l chafaud o l on d capitait les pri sonniers de marque condamn s pour avoir offens la Couronne ou tent de usurper Deux des malheureuses pouses d Henri VIII y ont trouv la mort Elles avaient t accus es d adul t re bien que l innocence d Anne Boleyn la m re d Elisabeth I f t pro bable Son ex cution fut retard e sa requ te jusqu ce qu on p t faire venir de France un bourreau adroit et une p e au tranchant irr prochable Au matin de son ex cution le 21 mai 1536 elle s enquit aupr s du lieutenant de la Tour s il avait vu l p e et si elle tait bonne Celui ci l assura qu elle l tait Alors aurait dit Anne elle me si ra car j aile cou gracile Quand les canons de la tour tonn rent annon ant l ex cution le roi Henri d humeur gaillarde arborait des jar reti res crois es et des v tements jaunes en signe d all gresse Le royal veuf n allait pas tarder pouser Jane Sey mour Anne fut ensevelie tout pr s de l dans la chapelle de Saint Pierre aux Liens A ses c t s repose Catherine Howard cinqui me femme
139. ue anglaise et d Aventurier du vivant 1991 paru en fran ais chez Plon sont faciles pr lever puisqu elles sont fabri qu es par la mo lle et pr sentes dans le sang Il suffisait donc de pr lever ces cellules dans le sang d y introduire un g ne sain de d fense immuni taire et de les r introduire dans le sang de la fillette ce qui fut fait avec d excellents r sultats Ayant retrouv un syst me immunitaire en tat de marche la petite patiente put enfin quitter sa bulle et aller l cole L ennui avec ce type de th rapie c est que la vie des cellules modifi es est relativement courte et qu il faut donc renouveler fr quemment le traitement Le rem de consisterait traiter direc tement les cellules m res g antes de la mo lle pini re qui ont une dur e de vie beaucoup plus longue Malheureusement il est difficile de les multiplier in vitro ce qui exclut l utilisation de r trovirus comme vecteurs et en plus il est tr s malais de les isoler Si efficace qu elle soit cette th rapie exige donc encore beaucoup de travail pour sa mise au point d finitive Un espoir pour les h mophiles Une maladie que l on esp re vaincre gr ce la th rapie g nique est l h mophilie cette tendance aux h morragies due l absence d un facteur coagulant du sang fabriqu normalement par le foie On distingue deux formes de la maladie A et B selon le facteur coagulant qui fait d
140. ue n est pas l thique de la science biologique Elle n est pas syno nyme de d ontologie Elle s int resse non pas aux pratiques professionnelles en tant que telles mais leurs cons quences sur la soci t L id e ma tresse de la bio thique est le respect de la dignit humaine Cette id e traverse tous les courants de la pens e thique y compris dans les religions Un des grands textes fondateurs de la bio thique est le Code de Nuremberg r dig en 1947 par l Association m dicale mondiale la suite des r v lations des exactions com mises au nom de la science sous le nazisme Ce document rige en principe l exigence du consentement de toute personne invit e se soumettre une exp rience m dicale L Homme ne peut tre un objet pour la science nonce le Code de Nuremberg Dignit humaine libert individuelle ga lit de droits et solidarit tels sont les prin cipes directeurs de la bio thique qui parais sent recueillir un consensus international La bio thique sur ces bases est une mani re de r soudre les conflits de valeurs Le conflit entre contrainte collective et libert individuelle est par exemple illustr par les programmes de d pistage g n tique Faut il les rendre obligatoires dans Pint r t de la sant publique ou laisser Pappr ciation des individus l opportunit de recourir des tests dont les r sultats peuvent tre lourds de cons quences pour
141. ur de Londres Une tr s haute et puissante tour A TNT ACTION UNESCO M MOIRE DU MONDI A Tour de Londres est le site his torique le plus fr quent des les britanniques Elle accueille tous les ans deux millions et demi de visiteurs qu attire surtout la fastueuse exposition des Joyaux de la Couronne En mars 1994 une Jewel House enti rement nouvelle a t inaugur e par la reine Elisabeth II au rez de chauss e de la caserne de Waterloo Les joyaux y sont pr sent s dans des vitrines brillamment clair es qui se succ dent salle apr s salle et devant lesquelles les touristes d filent par Francis Leary lentement port s par un tapis roulant Au dessus des vitrines des crans g ants font l historique des joyaux dont la c r monie du Couronnement illustre la fonc tion solennelle Cette c r monie remonte Edouard le Confesseur au temps des Saxons mais la plupart des joyaux exhib s au couronne ment d Elisabeth II sont post rieurs la restauration de Charles II en 1660 Sous l ph m re gouvernement de Cromwell dans les ann es 1650 les Puritains qui m prisaient les ornements de la monar La Tour de Guillaume le sceptres et les globes les couronnes la grande couronne d or de saint Edouard r alis e pour le sacre de Charles lI et tou Conqu r ant dont la jours utilis e pour l investiture des sou verains la couronne imp riale de la reine fi 0 rmidab le
142. urs politiques et sociaux dans ce genre d entreprise Cuba et la Chine sont deux bons exemples de pays faible revenu o les soins de sant et l ducation sanitaire sont n anmoins des objectifs prioritaires L usage des moyens anti conceptionnels par exemple est beaucoup plus r pandu en Chine 71 86 des couples que dans le reste de l Asie La population est tr s au courant des soins de m decine pr natale et le fait que chaque couple n est autoris en principe qu avoir un seul enfant encourage les futurs parents tout mettre en uvre pour donner naissance un enfant sain D s lors le seul obs tacle la g n ralisation du d pistage g n tique r side dans son co t lev En Inde au Bangladesh et au Pakistan qui totalisent 30 des cas de mortalit infantile du monde et 40 des enfants non vaccin s ce sont l analphab tisme le faible recours la contra ception utilis e par 12 43 seulement des couples le manque d instruction le statut des femmes et la pauvret qui sont les principaux obstacles au d pistage g n tique Ajoutons que la pr f rence traditionnelle pour les enfants m les tr s enracin e dans l hindouisme a entra n un d tournement regrettable du dia gnostic pr natal comme cela avait t pr c demment le cas en Chine pour des raisons co nomiques Il existe en Inde des cliniques priv es o les riches patientes se font examiner pour d ter
143. us complexe avec des amonts des avals des liens de causalit et des encha nements conna tre Deuxi me id e li e la pr c dente le d veloppement est un processus global un tout dont aucun l ment ne peut tre cart d o la n cessit d une approche interdisciplinaire et intersecto rielle Troisi me notion fondamentale un processus par d fi nition dynamique l instar d un organisme vivant gard duquel s imposent la fois rigueur et respect d autant que dans le r gne du vivant c est de l homme qu il s agit En mati re d environnement comme en mati re de justice sociale ou d volution d mographique le changement de cap suppose un travail de restructuration en profondeur des men talit s ainsi que des syst mes de r partition des richesses et des modes de production et de consommation et ce dans le monde entier Voil une uvre de longue haleine raison de plus pour l engager sans attendre Certes des changements aussi radicaux impliquent la participation de tous jeunes et vieux femmes et hommes riches et pauvres de l h misph re Nord comme de l h misph re Sud Raison de plus pour que ce changement universel commence ici et maintenant o queje vive dans mon immeuble mon quartier mon village ma ville C est au niveau municipal au niveau local que s laborent et se testent jour apr s jour les solutions de nature sauver lunivers E La To
144. venu Demandez moi si je serais vivante quant ils vont revenir oui je serai vivante Et si je ne le suis pas je rena trai M 1994 ESPACE VERT DES MONTAGNES ET DES HOMMES PAR FRANCE BEQUETTE OLIDES les cha nes des Andes des Alpes ou de l Himalaya les hauts plateaux de Madagascar ou d Ethiopie Pas du tout Le Pro gramme sur l homme et la bio sph re MAB de l UNESCO a reconnu d s 1973 leur fragilit Dans les diff rentes parties du globe peut on lire dans le rapport du MAB paru cette ann e l les zones montagneuses subissent des degr s divers l influence des activit s humaines Dans un sens tr s g n ral les impacts de l homme sur les cosyst mes de montagne entra nent des situations critiques plus rapidement que dans beaucoup d autres types d cosys t mes L inclinaison des pentes acc l re et aggrave tous les pro cessus de destruction des sites tels l rosion et les glissements de ter rain La restauration d un site est beaucoup plus difficile que dansles terres basses Les cosyst mes de montagne doivent par cons quent tre trait s avec beaucoup de pr cautions Environ 10 de la population du globe vit dans les montagnes mais la moiti de l humanit d pend plus ou moins directement de leurs ressources que ce soit l eau l nergie les min raux les for ts ou les lieux de d tente Aussi la Conf rence des Nations Unies sur l environnem
145. viscidose et s annonce prometteuse pour la myopathie ainsi que pour certains cancers Il y a encore des progr s faire notamment en ce qui concerne l introduction des g nes isolation et la culture in vitro des cellules porteuses Mais tout permet de penser que cette forme de th rapie constitue d ores et d j une arme de choix dans le traitement des maladies caus es par des anomalies g n tiques M re et entant 1992 technique mixte sur bois 60 x 60 cm du peintre marocain Hamid lagnostic pr natal Chronique d une vie annonc e 2 er AT j R bai 2 dm lt S LA La technologie de ADN a r volutionn les techniques de diagnostic en labora toire des anomalies g n tiques et ouvert de nou velles perspectives de d tection des aberrations chromosomiques ind celables au microscope Bient t l analyse des segments d ADN corres pondant des parties sp cifiques de chaque chromosome humain devrait faciliter le dia gnostic pr natal des malformations ou mala dies g n tiques chez les futures m res risque Elle devrait galement permettre contribuer lucider les causes de certaines formes inexpli qu es de handicap mental ou physique Les quelque 750 g nes associ s des maladies identifi es jusqu ici ont largi les perspectives de NA TRE OU NE PAS NA TRE RER oo Hans Galjaard La plupart des risques g n tiques pourront tre d pist s gr ce
146. vivants On ne conna t pas avec pr cision le nombre des g nes du corps humain mais il doit tre de l ordre de 100 000 Chaque cellule renferme deux exemplaires de chaque g ne l un h rit du p re et Pautre de la m re L information qu ils contiennent sert fabriquer les prot ines indispensables la crois sance et au fonctionnement de l organisme La maladie appara t lorsqu un g ne est alt r au point qu il est incapable de fabriquer sa prot ine ou que celle ci est inop rante Comme chaque prot ine est fabriqu e par une paire de g nes il suffit que lun des deux fonctionne pour que tout se passe bien Les sujets malades sont ceux chez qui les deux g nes sont inop rants Il s agit g n ralement d enfants n s de parents sains mais ayant chacun un g ne d fectueux de la m me paire Le risque d accident g n tique dans de telles condi tions est statistiquement d une chance sur quatre Toutes les maladies g n tiques n ont pas fort heureusement le m me caract re de gravit Ainsi lapparition de la ph nylc tonurie si on d c le celle ci la naissance peut tre emp ch e par une alimentation appropri e Rien voir avec l atroce maladie de Lesch Nyhan qui ne touche que les gar ons mais entra ne une forme d ali nation mentale qui les pousse se d vorer eux m mes Il faut les attacher leur lit pour qu ils ne se mangent pas les doigts ce qui ne les emp che
147. y Doran d improvisations vocales tr s jazzy au rythme des bongos et des maracas Puis de nouveau une br ve allocution et nous sort mes de l glise pour regagner les salons royaux Nana Elvis et Liz prirent place sur les tabou rets sculpt s de c r monie un bout de la pi ce tandis que nous occupions les fauteuils et les sofas dispos s contre les murs Matthew et Christopher taient visiblement mal Paise dans leurs beaux habits Tr s vite la pi ce s emplit de gens venus pr senter leurs hommages et qui tous se disaient fr re s ur ni ce ou cousin d Elvis Je devais d couvrir plus tard que ces termes s appliquent aux liens de parent les plus loign s Bref tout le monde faisait partie de la famille et se r jouissait de voir le chef et sa famille broni blanche Elvis souriait calme ment en acceptant ces hommages Quant Mat thew il me chuchota l oreille Pourquoi sont ils tous si gentils avec nous Une encyclop die vivante de savoir traditionnel Un homme vigoureux et trapu v tu d une tunique bleue montait la garde aux pieds d Elvis c tait Douglas son okyeame ce qui signifie litt ralement linguiste Chaque chef fanti a son okyeame qui lui sert d aide de camp et de truchement pour communiquer avec la popu lation et fait aussi office de porte parole et de garde du corps L okyeame est une v ritable encyclop die vivante de toutes les traditions qui se rattachent

naître ou ne pas naître, a-t-on le droit de - unesdoc

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