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1. Jean Luc Moul ne Carr d Art N mes 28 Janvier au 3 mai 2009 d Art 11 10 9 7 8 Couverture Cing Concentr s Concentriques 2007 Courtesy de l artiste amp Galerie Chantal Crousel Paris Toutes uvres ADAGP Paris 2009 omment regarder la photographie Trop souvent trop vite Comme elle a t prise Voire Toute la question est l cette image est elle le fruit sinon du hasard du moins d un acte bref pour se souvenir uniquement but utilitaire et peut tre premier de la photo Ou constitue t elle le terme d une recherche aboutie dans le rendu de laquelle entrent tant de para m tres o la technique se met au service du regard instrument Ou inversement La grande le on des travaux de Jean Luc Moul ne consiste dans le temps qu il faut savoir consacrer la lecture des clich s Temps qui nous ram nera celui de la pose cette gestion anachronique du d filement temporel suivant un code a normal On peut toujours passer devant les uvres Il sera dommage de se contenter de d filer Il faut vraiment aller au del Et percer les struc tures Et questionner tant ce que l on voit que soi m me Tout est alors possible des angles des ombres du visible et peut tre plus significatif de l invisible En cela ce que nous dit le photographe est essentiel II convient tout simplement de s offrir le temps encore et toujours lui d analyser ce qui nous est offert voi2. d di es huit personnalit s d c d es en 2003 2004 Marlon Brando Maurice Blanchot Jacques Derrida Christopher Reeve Helmut Newton Jean Rouch Edward Sa d Fran oise Sagan et Marguerite Duras morte en 1996 Elles apparais sent comme une constellation avec tout ce que comporte ce mot de hasard et de forme d finie et parfaitement identifiable par tous Chacune des pierres s accompagne d une feuille de papier o se sont d pos es les traces de leur fabrication D sign es par l artiste comme un tombeau portatif elles sont la fois un hommage et un monument une marque de souvenir rappelant l origine de la sculpture la p riode archa que dans le monument fun raire Les uvres de Thomas Schutte Pilot une t te en terre verniss e sur un haut tr pied et un double portrait de Suzanne Lafont appartenant la collection du mus e sont invit s comme des regards sur cette dispersion SALLE 3 LES MACHINES DE VISION Quelque chose g n ralis L histoire de l art occidental est li e la mise en place du syst me perspectif Une partie du travail de Moul ne r side dans la r alisa tion de formes qui voquent de nouveaux syst mes d appr hen sion tels qu ont pu les porter dans l acception commune des muta tions technologiques comme la macrophotographique le laser l holographie et proc de de recherches autour des questions du point de vue et d
3. partir de b tonnets en bois dont les extr mit s sont reli es pour tracer les plans qui d terminent la forme de r sine bleue visible de la pi ce Reperc s les trous font dispara tre ces premiers l ments de bois ne laissant visibles que le v hicule qui comme la photo documentaire transporte vers le spectateur une r alit d chiffr e et mise en ordre SALLE 11 RETOUR AU R EL La derni re salle s organise autour du retour au r el d une prise de vue directe Easy Jet Girl l appareil photo tant simplement pos sur le rebord de mur sur lequel la jeune fille est assise ce qui ne va pas sans faire rentrer dans l uvre la violence et les tensions du monde Le monde l envers des clochards couch s sur une grille de m tro la violence des coins de ch taignier assembl s la masse pour construire deux sph res avec une intersection ou l opposition des deux scies de Est ouest lune europ enne o l on pousse pour d couper l autre japonaise o l on tire pour le faire Il n y a aucune dramatisation et pourtant la photo n est pas plate Objets et situations photographi s visent le commun Le tr s grand format choisi les grandit sans viser une h ro sation du quotidien M me si certains des projets se sont d velopp s comme des s ries la pratique de Moul ne n entre jamais dans la suite et la vision totalisante du reportage Chacune des uvre
4. es limites de la relation du dedans et du dehors du pr sent et du cach Si le doigt sert montrer les choses un doigt tendu dans le vide indique l infini partir de mes cinq doigts en les coupant et en les retournant je d signe le point fini qu est l uvre Si linfini est la condition de la pens e l uvre elle est finie Chaque image g n re sa propre facon d tre regard e Chaque q ge prop g q pi ce pr sent e repr sente des possibilit s de regards sur la m me chose le point la circulation qui peut se trouver dans le moirage d un carrelage sur la vague optique quelque chose comme l ex plosante fixe des surr alistes SALLES 4 5 LE NOIR Poser une forme sur un fond c est faire pr sence c est faire corps Pour mes images je Manuel Joseph ne veux pas d absence de fond ce fond doit tre aussi pr sent que la figure Devant le volume de la gu rite qui a pour fonction d abriter une personne debout ou dans le rapport frontal aux photos Manuel Joseph Nuquirit Nu qui rit avec Jeanne Balibar le visiteur est renvoy sa position n cessaire debout devant l image galit avec la personne photographi e en dehors de tout spectaculaire Cependant laxe de l homme nu renvoie vers un point d centr et le Nuquirit explose de rire d stabilisant la confrontation La pr sence est moins une qu il ny para t ce que confirment encore A
5. ntage de trois s quences formelles pas sage du monde clos de la sph re l espace ouvert en passant par le plan construit partir de triangles quilat raux La diff rence des couleurs suit un plan qui mat rialise le regard Les autres pi ces de la salle rendent compte leur fa on de cet cart d un entre deux Mondex est un gyroscope L instrument scientifique qui a permis la d couverte de Am rique fait retour en Europe sous la forme des bassines plastiques omnipr sentes pour qui marche dans les rues de Mexico Chrome exprime la tension entre un meilleur le chrome m tal pr cieux et le pire du fer b ton SALLES 8 9 DESSINS La premi re salle de dessin est une suite construite d exer cs cices graphiques du nuage Bubu 1 au point du point la droite de la droite linfini de l infini la droite infinie qui relie tous les points rejet s linfini constituant le bord du monde Cet exercice de description du monde tranche avec le choix des dessins figuratifs de la deuxi me salle qui questionnent l imaginaire et le grotesque n trous bleu SALLE 10 R PARTITION ET PARTAGE Cette salle pose la question du d placement du v hicule et de la mati re ce qui transpos dans la photographie prend la forme de l image de type documentaire dont la r alit est la mati re La d mar che constructive de la maquette d espace n trous bleu se d veloppe
6. r Les nigmes r sident aussi dans les photos dont on pourrait penser qu elles sont d une limpidit d vidence Pas de v rit r v l e malgr la pr sence libre au regard Libre d tre aveugle ou d entrer en communion Nous sommes reconnaissants Jean Luc Moul ne de nous tendre ce miroir de la r flexion dans l exercice intellectuel voire spirituel d une sorte d au del des apparences En cela il nous ouvre de nouveaux chemins de cr ativit Jean Paul FOURNIER Daniel J VALADE S nateur du Gard Adjoint au Maire de N mes Maire de N mes D l gu la Culture Pr sident de N imes M tropole Pr sident de Carr d Art D W U g Sa p LL N en 1955 l artiste Jean Luc Moul ne est principalement photographe Depuis les ann es 1990 il s attache d construire au travers de SC NES quotidiennes ou d images types paysages natures mortes portraits les param tres sociaux et conomiques qui encadrent toute production d images Son 11NVESTLSATION prend aussi la forme de dessins objets constructions vari es D eo Meet ne de cet mis l accent sur les importantes s ries produites depuis 2000 Pour l exposition de N mes Jean Luc Moul ne a choisi une approche singuli re arewe Jean lue Morias lerenarque out out phobeabhou totun produit les expositions aussi En appui sur la trame des espaces utilis e par l architecte Norman Foster la pr sentation de N mes d veloppe cet
7. ram tres de la vie la naissance la mort le sexe la sensualit Le Sphinx et la Faucheuse reprennent les all gories imm moriales minant d s l entr e de l exposition la certitude que la photographie renvoie une approche factuelle Pour l une pos e l atelier pour l autre saisie l occasion d une promenade entre amis elles d signent l origine multiple de l uvre venant tant t de l int rieur tant t de l ext rieur La nudit la fragilit humaine sont transcrites dans la peau de lorange entraper ue entre deux emballages de jus d orange Les trois boules renvoient aux mat riaux de l exposition dans leur essence le bois le verre l acier Dans chaque salle il y a un dessin programmatique une sorte de mode d emploi Deux yeux un trait de crayon Imaginez un lastique Je tire sur l lastique les yeux se rapprochent je le rel che ils s cartent Il n y a pas d au tres possibles Le champ des relations sociales qu tudie Moul ne est un champ fini SALLE 2BIS YELLOWSTONES OU LES DOUDURS Yellowstones Doudurs En r ponse la grille qui conditionne le placement de toutes les uvres de l exposition au niveau 3 Jean Luc Moul ne a souhait profiter de l ouverture en loggia d une salle de la collection permanente pour travailler sur la dispersion dispersion de neuf pierres dont sept fabri qu es en b ton peintes en jaune
8. ratuit pour tous Rendez vous l atelier du mus e situ au 1 tage de Carr d Art De 14h 16h les 11 amp 18 f vrier 28 mars 15 avril Ateliers pour les enfants Visites accompagn es et ate liers d exp rimentation plas tique pour d couvrir observer parta ger et pratiquer ensemble pour les 6 14 ans Gratuits jusqu 10 ans 3 70 partir de 11 ans Sur rendez vous les mercredis et pen dant les vacances scolaires du mardi au vendredi Calendrier d taill disponible l ac cueil du b timent et la billetterie du mus e ou demander par email Renseignements et inscriptions aupr s du Service Culturel du Mus e T l 04 66 76 35 74
9. s dans la diversit de sa technique et du protocole appliqu porte lexis tence les fragments d une vision Easy Jet Girl INFORMATIONS G N RALES Les photographies et les t l phones portables ne sont pas autoris s dans l exposition Ev nement 21 amp 22 mars WEEK END MUSEES TELERAMA 16h 19h Rencontre en trois mouve ments d heure en heure avec Jean Luc Moul ne au c ur de son exposi tion avec Pascale Berthelot pi ces pour piano concert de musique contemporaine et le chor graphe Laurent Pichaud visite de l exposition par la danse Acc s libre et gratuit pour les porteurs du Pass T l rama Horaires De 10h 18h tous les jours sauf le lundi LELIK Entr e 5 tarif r duit 3 70 Entr e gratuite pour tous le premier dimanche de chaque mois Catalogue 172 pages 97 documents couleur Format 23 x 30 cm Ouvrage broch 30 pendant l ex position 34 apr s Place de la Maison Carr e N mes T l 04 66 76 35 70 Email info carreartmusee com Web www carreartmusee nimes fr Animations Visites guid es comprises dans le droit d entr e Individuels 16h30 les week ends et jours f ri s 16h30 du mardi au vendredi pendant les vacances scolaires Le premier dimanche de chaque mois 15h 15h30 16h et 16h30 Groupes sur rendez vous du mardi au vendredi Ateliers pour tous en famille ou seul D s 6 ans Sans inscription pr alable G
10. simple connotation religieuse vers un autre code celui de la technique picturale la peinture l huile sur bois l une des premi res de l his toire de l art occidental Dans la lutte du signe et de la couleur de la croix et du jaune qui l emporte SALLE 7 LE CONTENU D BORDE DE PARTOUT 1 LE CONTENANT Mondex Ce qui m int resse ce sont les fonctions de transformations Qu est ce qu alors qu une chose quelconque quels ordres l organi sent la construisent la transforment A la tentative de descrip tion r flexive du monde et de l exposition illustr e dans la premi re aile suit un espace de prospective et de proposition La question est de se situer dans le monde Les uvres pr sent es dans cette salle saisissent des tentatives d organisation du monde point de vue de l observation 04 08 96 montre une femme nue de dos assise vue dans la position de l observation m dicale relation du contenant et du contenu prospection de nouveaux espaces Bi fixe photographie la fluidit d une bouteille en coh rence semble t il parfaite du contenant et du contenu mais dont le principe d harmonie ne r siste pas pour autant la reproductibilit industrielle puisque la forme est identique quelque soit la taille de la bouteille 1000 litres de jus allemand cube recouvert de photo d agrumes met le dedans dehors superpose parfaitement contenant et contenu Model for Diving est un mo
11. sservi o le p dalier est maintenu dans un rayon de 140 cm par un c ble ou les formes identiques de Quelque chose noir et ombre o l une tient l autre La courte vid o Soleil noir renvoie la question de l aveuglement par l extr me lumi re et l change des contraires Film avec un t l phone portable de moyenne qualit et sans correction de la surbrillance elle visualise le retournement des contraires du blanc devenu noir SALLE 6 LE JAUNE Depuis 1990 Moul ne est un acteur important de l accession a de la photographie la reconnaissance artistique Un objet ou un corps au milieu de limage sur un fond uni est un dispositif fr quemment choisi par Moul ne Il voque pour le visiteur contemporain la pein ture monochrome En 1988 il avait produit des monochromes photographiques Il tente ainsi de d passer la repr sentation en photo comme le monochrome peint visait la d passer en peinture dotant la surface peinte d une vraie r alit physique La marche et la croix en utilisant des signes et des objets communs illustrent la m me question dans des volumes simples La croix dominant l espace de l atrium est un signe imm diatement reconnaissable Elle renvoie l architecture de Foster la fonction sacrale du mus e Sa mat rialit elle est construite sommai rement partir de deux morceaux de bois trouv s sur un chantier sa couleur ouvrent le champ et d placent l attention de la
12. te attention l exposition comme Ensemble construit partir de signes individuels Elle rassemble environ QUATTE VINSIS UVTES de toutes techniques de 1991 2008 SALLE 1 PR AMBULE CONDITIONS DE L EXPOSITION 3 standards Il est certain que mon mode de connaissance principal est la photo graphie que nous sommes dans une soci t satur e d images photo graphiques La photographie a innerv toutes les zones les fonctions et les mani res de nos soci t s et ainsi je peux dire aujourd hui que tous les objets que je produis sont post photographiques Regarder autour de soi Cette salle pose autour du petit bonhomme g n rique de Th tre traversant l espace si proche des dessins de Le Corbusier l environnement de l homme urbain celui qui prend la photo et celui qui la regarde pris entre les espaces norm s de la maison la niche de 3 standards et l architecture vernaculaire d un jardin du XIX si cle en Corse cr ation anonyme Elle oppose galement la densit industrielle de la poutre d acier la croissance presque naturelle de la Bitte fruits Si aujourd hui la plupart des commentateurs acceptent de placer la photographie entre beaux arts et m dias on peut dire que mes objets sont entre sculpture architecture et produits SALLE 2 u LA QUANTIT D AUTRE EST FINIE Le n ud coulant Aux conditions de l espace socialis et construit succ dent les pa
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