Réflexions EXPO MODE D`EMPLOI
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1. A la recherche des documents Les principes de base qui sem blent essentiels pour assurer une bonne qualit une exposition d histoire des sciences exactes ou appliqu es sont relativement simples l histoire de la discipline doit primer sur l histoire du livre les aspects culturels et iconogra phiques seront soulign s le plan de pr sentation des documents et les commentaires du catalogue seront tr s structur s et d gage ront des lignes de force Ces principes guident donc toutes les tapes de la pr paration intellec tuelle de l exposition Il est vident que pour la plupart des conservateurs de biblioth ques universitaires charg s de g rer des fonds actuels et non pas des fonds historiques il est d abord indispensable d acqu rir tr s rapidement des bases solides dans l histoire des disciplines auxquelles ils sont affect s il convient toutefois de se m fier des th ses historiques soutenues devant les facult s de sant car leur information est tr s sou vent de ni me main ou anecdo tique et de r actualiser les connaissances acquises au cours de leur formation en histoire du livre Deux proc dures sont alors pos sibles partir des bibliographies recueillies lors de cette double pr paration et tenter de retrouver les documents cit s dans les col lections ou au contraire com mencer par une recherche mati res approfondie dans les catalo gues anciens de la biblioth que2. R flexions LA BIBLIOTHEQUE 2 EXPOSITIONS ET MISE EN VALEUR DU FONDS HISTORIQUE DE LA SECTION SANTE DE INTERUNIVERSITAIRE DE TOULOUSE Conservateur charg de la Section Sant de la BIU de Toulouse EXPO MODE D EMPLOI Annie Gachon LA SECTION Sant de la biblioth que interuniversi taire de Toulouse la politique d expositions rev t un caract re original plut t que de diffuser le patrimoine aupr s d un large public il s agit de r introduire le patrimoine ici l histoire des disciplines de sant dans l ventail des comp tences de la biblioth que Ainsi le renfor cement de l image de marque de la biblioth que et de son au dience passe donc par la r ha bilitation du conservateur dans un de ses r les les plus tradi tionnels Qu est ce qu un biblioth caire en 1984 A Toulouse c est d abord un gestionnaire et un diffuseur ensuite un homme de science Trajectoire classi que dans une section Sant ou particularit locale En tout cas la reconqu te du patri moine ne semble avoir d effica cit que si elle s inscrit dans le prolongement des autres activi t s de la biblioth que On peut dire que la politique d expositions qui s est instaur e partir de 1978 a d but par ha sard alors qu existait une n ces sit imp rieuse celle de r ins rer la section dans la r alit hospi talo universitaire En effet cette section qui dessert pr
3. maceutique s organisait autour de l id e de la lutte th rapeutique la notion elle m me ses protagonis tes ses armes et celle intitul e Sc nes et portraits partageait les sc nes en sc nes all goriques sc nes documentaires sc nes la fois all goriques et documen taires et les portraits en portraits symboliques portraits de m de cins et portraits de malades Ce sont les commentaires accom pagnant les notices bibliographi ques qui font appara tre les lignes de force de la pr sentation afin que de document en document le visiteur puis le lecteur aient l im pression d un discours qui pro gresse et non pas d une simple juxtaposition s apparentant plus un montage qu une v ritable exposition Dans la r daction des notices cf encadr nous nous sommes toujours efforc s d viter l rudition pour l rudition qu elle soit scientifique bibliophilique ou culturelle et de concentrer les commentaires sur les id es force de l exposition Compte tenu des contraintes ce n est toutefois qu apr s la r dac tion du catalogue dont l introduc tion l encha nement des diff ren tes parties et la conclusion doi vent tre particuli rement soi gn s qu on peut totalement ap pr cier si les lignes de force ont t bien d gag es et si l exposi tion m rite bien ce titre LES EXPOSITIONS ET LEUR PUBLIC Il est vident que la premi re des conditions pour qu une exposition puisse t
4. faut souhaiter qu elle ne soit pas trop loign e dans le temps n cessitera un effort soutenu qui aura trois cons quences offrir un int r t certain pour l ensemble du personnel apporter une contribu tion la recherche pist mologi que ou iconographique aider l information du public dans le cadre des nouvelles missions d volues l Universit et aux Biblio th ques 129 EXPO MODE D EMPLOI Bull Bibl France Paris t 29 n 2 1984
5. remar que de Xavier de Maistre qui aimait se faire r veiller pour se sentir dormir Mais le v cu du m decin avec le rappel de ses probl mes thiques douleur mort exp rimentation avec la notation de questions diverses recherche orthodoxie scientifi que r alit s hospitali res vision st r otyp e de certains groupes comme les femmes les enfants etc reste le th me le plus atti rant La lecture du catalogue ne peut bien s r tre mesur e elle existe n anmoins comme le d montrent des demandes ult rieures de ren seignements Le catalogue lui m me est r v lateur de l am biguit de notre image de mar que deux anecdotes contradic toires soulignent la diff rence de conception que se font les univer sitaires des expositions organi s es par les biblioth ques Apr s une visite comment e des congressistes se dirig rent vers la table o les catalogues taient dispos s et en prirent chacun quatre exemplaires car les cou vertures taient de couleurs diff rentes et ils taient persuad s que cette exposition ne pouvait faire l objet que d une publication im portante A l inverse avant la vi site comment e d une des derni res expositions une congressiste me demanda si j tais la per sonne qui avait sign la pr face du catalogue cette pr face ne contenait que les remerciements et quelques lignes d introduction mais le catalogue lui m me lui avait par
6. s de 12000 tudiants a deux b timents celui des All es au centre de la ville o se trouvent les collections de troisi me cycle et de recherche et celui du cam pus de Rangueil o se trouvent les collections des premier et deuxi me cycles Une situation aussi peu favorable tait encore compliqu e par le fait que les services hospitaliers sont clat s en plusieurs p les loign s de trois quatre kilom tres les uns des autres et de la biblioth que des All es Donc pour cette sec tion qui ne comptait plus que 10 d inscrits parmi les enseignants chercheurs la pr sentation d une exposition l occasion d un congr s m dical qui utilisait le grand hall pour les d jeuners de travail a t imm diatement pen s e comme un moyen suppl mentaire de se faire conna tre la r organisation du service l utilisa tion des bases de donn es automatis es et la fourniture de photocopies la demande avaient d j permis de retrouver un pu blic certain et la composante culturelle sembla alors n cessaire pour affirmer notre comp tence La premi re exposition fut donc r alis e de fa on tr s ambitieuse recherche bibliographique im portante relations avec plus de trente organismes trangers pour obtenir des reproductions pr ts consentis par huit organismes fran ais budget de 5 000 F allou par l universitaire organisateur du congr s Pr sent e l universit aux facult s de sant aux or
7. 1984 consacr es la chirurgie de la main la rhumato logie et la recherche elles inau gureront une politique plus ax e sur la reproduction photographi que et sur une exploitation par tielle des collections de la section centrale Sans qu on puisse encore indi quer un ordre prioritaire ces projets sont les suivants Une mise en ordre de certains travaux ant rieurs r daction du catalogue sur l ophtalmologie apr s avoir refondu les deux ex positions portant sur ce sujet et r daction du catalogue de l expo sition sur le livre ancien m dical dont le succ s laisse penser qu on pourrait utiliser un support vid o dans le cadre du certificat optionnel d histoire de la m de cine Une mise en valeur syst matique du fonds ancien qui ne peut donc tre assur e de fa on durable que par le relais de fichiers manuels et automatis s dans un premier temps la reprise des notices comment es extraites des catalogues aboutira rapidement une description exacte d un cer tain nombre d ouvrages et on pourra pr voir des entr es nom breuses auteurs anonymes al phab tique mati res syst mati que ex libris d dicaces impri meurs libraires possesseurs re liures formats si cles etc En suite il deviendra n cessaire de faire un examen syst matique des collections sur rayons et le fichier de base inventaire ou auteurs anonymes sera r alis dans un format suffisamment important pour pouvo
8. 82 Catalogue publi La recherche dans le livre m dical ancien R union des doyens des facult s fran aises sur l enseignement de la m decine par les techniques audio visuelles et informatiques Mars 1983 Le sommeil dans le livre du xvi au xx si cle Colloque psychotropes et sommeil 22 23 avril 1983 Catalogue pu bli Sc nes et portraits dans le livre et le p riodique de m de cine depuis le xvr si cle orga nis e pour le Colloque internatio nal de biochimie des lipides 13 16 septembre 1983 et pr sen t e au public toulousain du 16 janvier au 17 f vrier 1984 Cata logue publi Quelques jalons vers l anesth sie scientifique 5 journ es de neuroanesth sie r animation de langue fran aise 25 26 nov 1983 Catalogue publi L ensemble des catalogues pu bli s et la plaquette des reproduc tions expos es dans les salles officielles de la facult de Tou louse Rangue l peuvent tre adress es sur simple demande la section Sant de la BIU 37 all es Jules Guesde 31400 TOU LOUSE des collections en 1910 est ga lement responsable de cela les r f rences des ouvrages par gn s ont t regroup es p le m le sur les registres d in ventaire avec celles d ouvrages plus r cents Le choix qui a t fait se limiter aux collections de la biblioth que pour monter les expositions r pond donc un double objectif gagner du temps mais surto
9. A l exp rience il nous semble qu en dehors de certains th mes auteurs classiques auteurs r gionaux la seconde facon de faire a l avantage de permettre une pr s lection assez rapide de documents int ressants dans l op tique d une mise en valeur syst matique du fonds historique Cette premi re s lection volontai rement large permet la fois d approfondir la connaissance du sujet de rassembler la documen tation notes illustrations signatu res portraits qui sert pr pa rer les commentaires de l exposi tion en cours et enfin d extraire les documents susceptibles en rai son de leurs qualit s externes notamment d tre expos s La m thode qui consisterait proc der au choix direct sur les rayons des ouvrages dignes d int r t sur le plan bibliophilique n est plus rapide qu en apparence il ne s adapte qu une exposition fon d e sur ce th me et n cessite des connaissances tendues en his toire du livre les v rifications faire du point de vue de l histoire de la m decine seront par ailleurs plus longues Lignes de force Au cours de la recherche des documents les id es de plan se font jour Le plan classique ana tomie physiologie pathologie th rapeutique ne peut tre sys t matiquement appliqu car il n cessite un fonds ou un budget de reproductions important Un autre plan est envisageable le plan chronologique articul ou non sur l vocation d au
10. ale d histoire de la m decine Albi 27 29 juin 1970 L enfant dans le livre ancien R union de p diatres juin 1981 Les th mes de la publicit pharmaceutique dans les p rio diques fran ais de m decine praticienne 1880 1980 pr sen t e pour deux congr s la R u nion de l Association fran aise des pharmacologistes et des Soci t s de pharmacologie de Belgique d Espagne du Portugal et de Suisse 16 19 septembre 1981 et le 22 Colloque de m decine nu cl aire de langue fran aise 24 26 septembre 1081 Catalogue pu bli Quelques enseignants toulou sains des si cles pass s R u nion p dagogique du corps pro fessoral des deux facult s de m decine 22 f vrier 1982 Quelques beaux ouvrages de la biblioth que Congr s des pro tistologues de langue fran aise 22 23 mai 1982 Haller le p re de la physiolo gie et les th ories physiologi ques dans la publicit pharma ceutique R union pl ni re de l Association fran aise des physio logistes 14 16 juin 1982 Le livre de dermatologie aux xvme et xx si cles 4 Congr s national de recherche dermatolo gique 30 septembre Z octobre 1982 Catalogue publi Le livre ancien d ophtalmolo gie 3 Colloque de perfection nement sur les d g nerescences de la p riph rie r tinienne 14 f vrier 1982 La douleur dans l imprim m dical International association for the study of pain 19 20 no vembre 19
11. bre de documents expos s Si certaines expositions ont t ce qu il est convenu d appeler de grandes expositions il nous est arriv de r aliser des exposi tions achev es avec une ving taine de documents Dernier facteur de sp cificit le fonds historique de la biblioth que n est pas aussi important que peut le laisser supposer l ancien net de l universit En outre il n est pas totalement identifi l in cendie qui a ravag une partie Les dix huit expositions L ast risque indique les exposi tions importantes La pneumologie dans le livre et l objet avant le xx si cle 27 Congr s de l Association interna tionale de bronchopneumologrie 4 21 mai 1978 Catalogue publi Quelques r alit s pharmaceuti ques dans le livre ancien du xvr au xx si cle 13 Congr s inter national de la Soci t de pharma cie de la M diterran e latine 11 14 mai 1978 La m decine d urgence dans le livre ancien 2 Congr s fran ais des SAMU 22 24 f vrier 1979 Catalogue publi Le livre m dical ancien Con gr s sur l h modynamique des membres 15 16 mai 1979 La chirurgie dentaire dans le livre du xvr au xvir si cle R u nion des professeurs de chirurgie dentaire juin 1979 L ophtalmologie travers les livres anciens de la biblioth que interuniversitaire de Tou louse Symposium d Histoire de l ophtalmologie sous les auspices de l Acad mie internation
12. es int r t historique r gional ou non etc Les commentaires accompagnant les reproductions r alis es par le service photo graphique des Archives d par tementales font ressortir les as pects m dicaux et l orientation pist mologique de cette d cora tion Mise en valeur du fonds Enfin il faut tordre le cou tout au moins au niveau provincial un vieil espoir celui d obtenir des dons importants depuis de nom breuses ann es et bien que nous connaissions plusieurs m decins bibliophiles nous n avons pu ob tenir en don qu un ex libris un manuscrit d un naturaliste du xvn si cle et son portrait un texte dactylographi et corrig d un universitaire toulousain membre de l Institut nous avons aussi re u des photocopies de documents rares donn es par des lecteurs que nous avions aid s mais peu susceptibles de s int grer dans un fonds historique En revanche on peut dire que la cons quence essentielle de cette politique d expositions est la mise en valeur du fonds ancien et en particulier la d tection d ouvrages rares et pr cieux Nous avons pu tirer de l oubli quelques docu ments particuli rement int res sants entre autres un des pre miers ouvrages de pneumologie r dig par un doyen toulousain fils d immigr s juifs marranes une des premi res planches de Gau tier d goty une grande page de titre d une dition de Galien chez les Junte une tr s belle reliure esta
13. ga nismes culturels elle b n ficia d une excellente publicit dans le milieu universitaire et les m dias Le pli tait alors pris tant du c t de la biblioth que que de l uni versit la suite de cela dix sept autres expositions cf encadr ont t organis es dont deux ont d ailleurs t pr sent es deux fois DE L ID E DE D PART AU CATALOGUE Les expositions r alis es partir des collections de la biblioth que et se d roulant la plupart du temps dans les locaux de la biblio th que ou de l universit sont marqu es par leur orientation et leur origine Destin es un public de congressistes elles s inscri vent dans un projet documentaire pr cis il s agit d exposer des documents concernant l histoire de la m decine et d en faire une pr sentation fouill e et r f ren c e l intention de sp cialistes La mati re expos e joue gale ment un r le sauf exception il s agit de livres c est dire d ob jets totalement lisibles et dont le contenu ne pr te pas quivo que la diff rence d objets d art ils ne peuvent gu re donner lieu des commentaires interpr tatifs ou subjectifs et appellent un agencement rigoureux Certaines des expositions que nous avons organis es peuvent tre quali fi es d importantes dans la mesure o elles cernent l ensem ble du sujet Ces crit res de compl tude et de scientificit sont plus importants que le nom
14. ions que peut fournir notre interlocuteur se retrouvent plus souvent int gr es dans les com mentaires du catalogue que dans le choix des documents expos s L exp rience nous a enseign qu il tait pr f rable afin d viter tout conflit entre notre souci de pr server la qualit visuelle de l exposition et la volont de l or ganisateur du congr s de faire scientifique un tel cas nous a contraints une fois r aliser deux expositions parall les de faire admettre d entr e de jeu la seule responsabilit de la biblioth que dans la pr paration de l exposition et la r daction de son catalogue Enfin derni re condition l aspect financier frais d assurance tou jours prise par le congr s chez un assureur choisi par la biblioth que frais photographiques as sez lev s et toujours la charge du congr s frais d achat de pa pier pour le catalogue imprim la biblioth que partag s entre la biblioth que et le congr s Cet 123 EXPO MODE D EMPLOI Bull Bibl France Paris t 29 n 2 1984 aspect financier doit lui aussi tre fix d entr e car il est possible d obtenir du congr s sans gran des difficult s une somme allant de 1 500 F 5000F suivant l im portance de l exposition et du congr s mais il est galement possible de faire une exposition int ressante sans rien demander au congr s et en prenant simple ment 700 800 F sur le budget de la biblioth que
15. ir inclure des notes ou des zones suffisantes afin d viter un recours trop fr quent aux do cuments eux m mes Il serait par ailleurs souhaitable que l illustra tion puisse tre reprise dans un projet de banque d images tel que celui actuellement exp ri ment par la Biblioth que Sainte Genevi ve partir de ces instruments la publication d un catalogue imprim serait alors envisageable et utile aux autres biblioth ques Doivent tre consid r s part les travaux faire sur le fonds de 10000 publicit s pharmaceut ques francophones que nous avons constitu partir de dou bles refus s par les biblioth ques et gr ce auquel une exposition a t organis e Il a t class de trois fa ons dans la mesure o on a pu disposer de plusieurs exem plaires le premier par ordre chronologique le deuxi me au nom du produit et le troisi me au nom du laboratoire mais sa conservation et sa diffusion po sent des probl mes qu il faudrait r soudre par un transfert partiel sur de nouveaux supports En outre il faudrait en obtenir une tude statistique s rieuse par un traitement informatique dans le cadre d une th se de m decine ou de pharmacie La question se pose aussi de l accroissement de ce fonds en effet nous ne pour rons plus compter que sur quel ques uns de nos doubles Or l appel syst matique aux autres biblioth ques est g nant d un point de vue d ontologique et l appel aux univer
16. mp e fermoirs quelques brochages assez gais du xvit si cle La facult a dit une plaquette tir e en 500 exemplaires et largement diffus e Mais c est surtout sur le plan ico nologique et documentaire que l apport des biblioth ques univer sitaires peut devenir indispensa ble sur des th mes d histoire des disciplines scientifiques divers dialogues m decin malade l la boration d une uvre une des premi res positions de la main sur un instrument chirurgical une sc ne d tiologie les significa tions du squelette etc Toutefois la relative pauvret des fonds anciens des biblioth ques univer sitaires doit les inciter se mon trer prudentes et tenir compte des fonds des autres biblioth ques Il arrive enfin qu une telle politi que entra ne quelques d sillu sions ainsi nous avons retrouv un document ill galement d tourn pendant la R volution et que la famille actuellement d ten trice ne veut pas vendre parce qu il contient deux portraits d an c tres sur la vingtaine de chirur giens en chef du premier h pital de la ville rose du xvf au xvit si cle repr sent s 127 EXPO MODE D EMPLOI Bull Bibl France Paris t 29 n 2 1984 UNE CONCLUSION EN FORME DE PROJETS La comp tence que la biblioth que s est fait ainsi reconna tre doit aboutir planifier un ensemble de projets qui prendront forme apr s les trois expositions pr vues pour
17. nce d arr ter le cours de ses fonc tions La monographie est d di e un haut personnage le Garde des Sceaux de France compar Hercule au service de la premi re monarchie du monde l hommage habituel pour l poque vient d un Gascon qui souligne dans la pr face que la mati re de son ouvrage contient les mouvements les plus secrets de notre me fille de la divinit Cette seconde notice est extraite du catalogue de l exposition sur la dermatologie dont l orientation tait bibliophilique LANGLEBERT Edmond Let tres Emile sur l art de se pr ser ver du mal v n rien et des charla tans qui l exploitent Paris Dela haye 1880 cote 132 556 Enfin les devises sont abondantes sur les pages de titres comme ce clypeus contra malum scientia qui traduit la foi en la science propre au d but du xx si cle Le propos de l auteur de l ouvrage est double l avertissement aux jeunes gens avec la r f rence l Emile de Rousseau dans le titre et Ulysse dans la pr face et les attaques de la deuxi me partie contre les m dicastres vide goussets exploiteurs patent s de la b tise humaine qui n ont pris ou achet leur dipl me que comme un port d armes pour chasser le pigeon 125 EXPO MODE D EMPLOI Bull Bibl France Paris t 29 n 2 1984 Nous nous sommes toujours effor c s de poser cette visite comme une condition imp rative l orga nisateu
18. ovisuel que nous avons r alis sur les transports d urgence pour le congr s fran ais des SAMU de 1981 et qui d veloppait la pre mi re partie de l exposition de 1979 Les tudiants sont galement de mandeurs souvent par l interm diaire du personnel il faut alors les diriger sur les histoires de la m decine les plus appropri es au niveau de leur recherche sur des encyclop dies ou sur les anciens fichiers Cependant plus int res santes suivre sont les th ses portant sur des sujets qui ont fait l objet d une exposition les tu diants sont alors adress s la biblioth que par leurs profes seurs nous avons ainsi aid jus qu pr sent la pr paration de sept th ses En outre la biblioth que a t sollicit e pour assurer un ensei gnement dans le cadre de dipl mes universitaires un certificat optionnel d histoire de la m de cine cr Toulouse en 1983 pour les DCEM pr voit 28 heures de cours r parties entre trois th mes m decine et civilisations m de cine et soci t histoire de quel ques disciplines et la biblioth que a t charg e du cours sur l imprim m dical Enfin nous avons re u des de mandes de participation d autres expositions ainsi en 1983 avons nous pr t des documents la biblioth que municipale sur le th me la pr sence juive en Languedoc et pour l inaugura tion du Mus e d histoire de la m decine situ dans l H tel d A
19. r du congr s qui n en voyait pas toujours la n cessit surtout quand il y avait un catalo gue alors que buts et formes en sont nettement diff rents La visite guid e est con ue comme une approche et une inci tation la lecture du catalogue elle se doit d tre br ve vivante et d monstrative La logique m me de l exposition implique cette d marche double d tente comme dans la plupart des congr s l exposition a un c t distractif elle int resse elle repr sente une ouverture mais elle marque aussi une pause dans le d roulement des travaux Dans ce contexte ce sont videmment les groupes les moins directe ment partie prenante du congr s les classes d ge les plus lev es et les plus basses qui se montrent les plus curieux Pour nous les visites sont l occa sion d observations tr s empiri ques sur les th mes qui soul vent le plus d int r t Quel que soit le nombre d ouvrages expos s on peut en effet noter que cinq dix d entre eux sont r guli rement remarqu s pour divers th mes les aspects relevant de la biblio philie ne sont pas ignor s illus trateurs c l bres documents en couleurs manuscrits documents populaires mais ne sont pas spontan ment per us l inverse les th mes de sant sont ap pr ci s d embl e grands au teurs description s miologique technique tomb e en d su tude conception actuelle dans un do cument ancien ainsi de la
20. re consid r e comme r ussie est qu elle soit vue par le plus grand nombre de gens pos sible et dans les conditions les plus favorables de lieu empla cement par rapport aux salles de travail acoustique pour la visite guid e etc et d accueil perma nence assur e par un membre du personnel et visite comment e par le conservateur Mais c est probablement la proportion des congressistes suivant la visite comment e qui est l indice de r ussite le plus tangible nous avons enregistr une moyenne de 30 pour les 18 expositions 850 congressistes sur les 2 500 concern s ont suivi les 29 visites comment es mais ce pourcen tage moyen ne rend pas compte du caract re tr s impr visible de ce succ s qui a oscill en fait entre 10 et 80 Deux exemples de notices Cette notice tir e du catalogue sur le sommeil pr sente l aspect physiologique tr s longuement discut au cours des si cles la relation psychosomatique ainsi que l insertion sociale de l auteur PLEIX Scipion du Des causes de la veille et du sommeil des songes de la vie et de la mort Paris Veuve Dominique Salis 1606 cote 120 900 Dans cette monographie une des toutes premi res publi es le sommeil est d fini comme une barri re entre la vie et la mort qui emp che les sens d exercer leurs fonctions cette liaison des sens ext rieurs appara t lorsque le cerveau grand or gane du sentiment comme
21. s s zat o ont galement lieu les r unions de l Acad mie des Jeux floraux la plus ancienne soci t savante d Europe avons nous choisi des documents reproduc tions notices et commentaires Mieux diffuser les documents anciens l inverse des demandes faites la biblioth que il y a celles faites par la biblioth que il serait en effet dommage de ne pas trouver pour les documents anciens de possibilit s de diffusion plus r gu li res que les expositions D s 1980 nous avons obtenu de la Revue m decine de Toulouse la cr ation de la chronique ou vrages anciens et publi 22 reproductions soit une moyenne de cinq par an sur les dix num ros que compte cette revue qui est d pouill e par les grandes bibliographies les reproductions sont accompagn es d un com mentaire de quelques lignes qui r serve une part gale l histoire du livre l histoire de la m de cine et la culture mais en pri vil giant l aspect occitan plut t que le c t local trop restreint La proposition de la biblioth que r aliser la d coration des salles officielles des b timents construits en 1970 d une des facult s de m decine a t tr s bien accueil lie Une vingtaine de documents ont t choisis pour tre repro duits selon toute une s rie de crit res aptitude du document supporter un agrandissement quilibre entre les disciplines qualit s esth tiques et bibliophi liqu
22. sitaires sera en l occurence peu rentable il nous faudra faire des demandes aupr s de l ensemble des laboratoires pharmaceutiques comme en 1980 lors de la constitution du fonds Enfin une communication devant une soci t savante natio nale nous a t demand e mais n a pu tre r alis e car le catalo gue dans son tat actuel ne s y pr te pas La r daction d un polycopi sur la fa on de pr parer une bibliogra phie de fh ses d histoire de la m decine est devenue indispen sable cause de leur augmenta tion pr visible la suite de la cr ation du certificat d histoire de la m decine de l int r t mani fest depuis quelque temps par les universitaires toulousains et de l ouverture d un Mus e d histoire de la m decine toulousaine Leurs bibliographies doivent donc tre fiables qu il s agisse de la recher che de l exploitation ou de la pr sentation des r f rences L adh sion des soci t s savan tes d histoire du livre et d histoire de la m decine est souhaitable plus pour ins rer la biblioth que dans un contexte et dans un cir cuit d information dont elle est assez loign e par manque de temps que pour la conduire organiser de nouvelles exposi tions Le dernier point est vident pr voir un plan de restauration des ouvrages tr s endommag s heu reusement peu nombreux dont l tat appelle cependant des me sures rapides La r alisation de ces projets dont il
23. teurs c l bres les personnalit s ont une certaine importance dans les disciplines de sant de m me que l apport des auteurs de la r gion En fait seule une partie des expositions ont int gr ces sch mas combin s largis ou modifi s Ainsi par exemple pour la m decine d urgence la pathologie et la th rapeutique taient pr c d es par l tude des transports et du personnel rapports adminis tratifs et auteurs c l bres pour la douleur une s paration un peu artificielle tant donn le sujet entre les voies de la douleur et les manifestations douloureuses pr c dait la th rapeutique puis l tude du sens moral de la dou leur Mais pour trois autres expositions on a pr f r prendre des th mes bibliophiliques repr sent s tra vers des ouvrages de la disci pline la dermatologie a trait de l illustration documentaire m di cale et non m dicale all gories portraits etc de l dition de la librairie et de la reliure pour conclure sur la valeur morale et religieuse de la pathologie cuta n e l ophtalmologie envisageait le livre objet le livre comme preuve documentaire et la pr sence de l tre humain le livre m dical ancien s articulait autour de quatre th mes formats ex li bris reliures illustration Enfin deux expositions o l tude de l iconographie tait essentielle ont suivi un fil conducteur particu lier celle sur la publicit phar
24. u trop m dical pour avoir t r dig par quelqu un d autre qu un m decin Nous ne b n fi cions donc pas spontan ment de l aura qui entoure nos coll gues des mus es LES RETOMB ES DE CETTE POLITIQUE Les retomb es des expositions court et moyen terme sont tou jours nombreuses A court terme ce sont les deman des imm diates de reproduction faites par des congressistes et des revues ou les demandes d autres expositions dans des d lais si brefs d ailleurs qu on doit les refu ser nous avons ainsi refus d or ganiser plusieurs expositions non sans difficult s car l universitaire qui nous la proposait affirmait alors se contenter d un simple montage long terme on peut dire qu une r putation se cr e et qu un tr s grand nombre de demandes sont mises parmi lesquelles on es saye de discerner celles qui sont vraiment int ressantes de celles qui ne sont que ponctuelles im possibles satisfaire du moins dans leur forme initiale trop co teuses en temps ou ne relevant pas de la comp tence de la bi blioth que pour aussi ouverte qu elle soit Des demandes diverses La plupart des demandes person nelles proviennent des universi taires cela va de demandes d il lustrations pour des articles ou des congr s une demande de recherche bibliographique plus ou moins importante certaines peuvent aboutir un travail int ressant pour la biblioth que comme le montage audi
25. ut explorer syst matiquement le fonds historique D finition des r les Dans les biblioth ques de Sant la multiplicit des congr s fait que les occasions d organiser une exposition sont tr s fr quentes pour peu qu on sache les saisir la biblioth que peut en effet tre sollicit e par l universitaire qui organise le congr s mais elle peut aussi en prendre l initiative et dans ce dernier cas l accueil est toujours favorable sur dix huit expositions toulousaines onze ont t organi s es l instigation de la biblioth que Cependant si la d cision est fa cile prendre le choix du sujet de l exposition appelle deux re marques qui sont faire d s les premiers contacts avec l universi taire La premi re est que la physionomie de l exposition n est compl tement fix e qu la veille de l impression du catalogue Se lon le cas le th me choisi peut tre celui du congr s la douleur la m decine d urgence mais aussi tre largi la discipline pneumologie chirurgie ou en diff rer radicalement publicit pharmaceutique sc nes et por traits Ce point ne soul ve d ail leurs aucune objection de la part de l universitaire qui comprend facilement que le sujet pr cis de son congr s peut ne pas se pr ter un rappel historique Ce qui appelle la seconde remar que savoir la n cessit de ne pr senter que des documents in t ressants sur le plan visuel les indicat
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