Home

Les écosystèmes forestiers face au changement climatique

Contents

1. Les concentrations de CO de l atmosph re continuent d augmenter pendant des d cennies jusqu 2100 le syst me climatique atteindra son point d quilibre dans les si cles suivants Groupe IV Croissance rapide Les sc narios dans ce groupe sont similaires ceux du groupe de croissance mais ils ont atteint des niveaux sans pr c dent et d passent les sc narios du rapport sp cial du GIEC 45 Selon tous les sc narios et dans les quatre grandes r gions biog ographiques telles qu elles sont d finies par la FAO savoir les for ts bor ales temp r es subtropicales et tropicales le changement climatique devrait affecter la distribution des types de for ts et des esp ces d arbres figure 15 De fa on globale l cosyst me des for ts devrait s adapter de fa on efficace l impact du changement climatique associ aux sc narios des groupes in vitables et stables mais aura des difficult s d adaptation au changement associ aux sc narios de croissance et de croissance rapide Sepp l et al 2009 La biomasse et les sols des for ts contiennent peu pr s la moiti de la totalit de carbone des cosyst mes terrestres Les for ts s questrent actuellement un peu plus du quart des missions anthropog niques totales ce qui constitue un important service cosyst me dans le contexte du changement climatique Toutefois selon plusieurs projets de mod les les services de r gulation de gaz car
2. 189 190 191 192 193 194 195 196 Tinner W Conedera M Ammann B Lotter A F 2005 Fire ecology north and south of the Alps since the last ice age The Holocene 15 1214 1226 Ushe M B 2005 Conserver la diversit biologique europ enne dans le contexte du changement climatique Conseil de l Europe 2005 Valdecantos A 2008 Post fire restoration strategies interventions to increase forest resilience against large forest fires exacerbated by climate change The case of Valencia Spain In Compte rendu pr sent lors de l atelier international UICN WWF Adaptation au changement climatique dans la gestion et la conservation des for ts m diterran ennes Ath nes 2008 http www uicnmed org Vennetier M Vila B Liang E Y Guibal F Ripert C Chandioux O 2005 Impacts du changement climatique sur la productivit foresti re et le d placement d une limite bioclimatique en r gion m diterran enne fran aise Ing nieries 44 49 61 Vivin P Guehl J M Cl ment A Aussenac G 1996 The effects of elevated CO2 and water stress on whole plant CO2 exchange carbon allocation and osmoregulation in Quercus robur seedlings Annales des sciences foresti res 53 447 449 Walther G R et al 2002 Ecological responses to recent climate change Nature 416 389 395 Wang W C Portman D A Gong G Zhang P Karl T R 1992 Beijing summer temperatures since 1724 in RS Bradley R S J
3. 35 Encadr 3 Sc narios de base utilis s pour les projections et pr visions de l volution du climat IMsagit des sc narios d missions d crits dans le Rapport sp cial du GIEC sur les sc narios d missions RSSE 2000 Ceux ci sont regroup s en quatre familles A1 A2 B1 et B2 qui tudient diff rentes voies de d veloppement en fonction d un large ventail de facteurs de type GIEC 2007 d mographiques conomiques technologiques ainsi que des missions de GES qui en r sultent CANEVAS A1 Le monde du futur tel qu il est d crit dans les canevas narratifs et la famille de sc narios A1 se caract rise par une croissance conomique rapide un pic d mographique vers le milieu du si cle suivis d un d clin et par l introduction rapide de nouvelles technologies plus efficaces Les principaux th mes sous jacents sont la convergence r gionale le renforcement des Capacit s etl intensification des interactions culturelles et sociales accompagn es d une mise niveau consid rable des revenus r gionaux par habitant La famille de sc narios A1 se scinde en trois groupes chacun pr sentant une orientation diff rente du d veloppement technologique des syst mes nerg tiques Chacun des trois groupes de la famille A1 met l accent sur une technologie diff rente sources d nergie essentiellement fossiles A1FI sources d nergie non fossiles AIT ou quilibre entre toutes les sources AlB quilibre signif
4. D veloppement Durable Projet PNUD UNESCO MOR 90 001 Minist re de l Environnement Rabat Maroc 128p 240 13 Anon 1996 Actes du Colloque National sur les for ts Ifrane 21 23 mars 1995 Administration des Eaux et For ts et de la Conservation des Sols Rabat Maroc 14 Anon 1997 Plan directeur de Reboisement Administration des Eaux et for ts et de la Conservation des Sols Rabat Maroc 118p 15 Anon 1998 Plan National de la Biomasse Energie Centre de D veloppement des Energies Renouvelables CDER Marrakech Maroc 98p 16 Anon 1999 a Inventaire forestier National Rapport de synth se Minist re Charg des Eaux et For ts Rabat Maroc 37 p 17 Anon 1999 b Programme Forestier National Vol I IV Minist re Charg des Eaux et For ts Rabat Maroc 18 Anon 1999 c Strat gie 2020 de D veloppement Rural Minist re de l Agriculture du D veloppement Rural et des P ches maritimes Rabat Maroc 19 Anon 2000 D finition d une politique de montagne au Maroc Atelier relatif la pr servation et la gestion durable des ressources naturelles Rapport de synth se Minist re Charg des Eaux et For ts Rabat Maroc 80p 20 Anon 2001 a Programme d Action National de Lutte Contre la D sertification Minist re de l Agriculture du D veloppement rural et des Eaux et For ts Rabat Maroc 136p 21 Anon 2001 b Plan Directeur pour la Pr vention et la Lutt
5. Medail F et Quezel P 2003 Cons quences cologiques possibles des changements climatiques sur la flore et la v g tation du bassin m diterran en Bocconea 16 1 ISSN 1120 4060 Meiner A 2006 Climate Change a European Perspective Agence Europ enne pour l Environnement Mhamdi A et Rouchdi M 2008 Essai sur une approche d analyse multidimensionnelle des donn es relatives au d p rissement du c dre de l Atlas Etude des causes de d p rissement de la c draie du Moyen Atlas SPEF Ifrane Convention 250 128 129 130 131 132 133 134 135 136 137 138 FAO UTF MOR 028 MOR Appui la mise en uvre du programme forestier national FAO Rome Mhirit O 1973 La productivit potentielle des formations foresti res marocaines ENFI Sal 10 pages 1 carte Mhirit O 1982 Etude cologique et foresti re des c draies du Rif marocain Essai sur une approche multidimensionnelle de la phyto cologie et de la productivit du c dre Cedrus atlantica Manetti Th se de doctorat es sciences Universit Aix Marseille Ann Rech For au Maroc n sp cial Tome 22 p 1 502 Mhirit O 1990 Le c dre de l Atlas R partition croissance et traitement sylvicole XIX Congr s mondial IUFRO Montr al ao t 1990 23 p Mhirit O et Sbay H 1991 Catalogue des esp ces foresti res usages multiples Rapport technique Centre national de recherche foresti re Rabat
6. cologiques et foresti res dans ce domaine effectu es sur la rive nord de la r gion m diterran enne ce qui a permis d laborer une synth se des impacts observ s et projet s du changement climatique dans cette r gion En effet le caract re repr sentatif de la m diterran it des cosyst mes forestiers marocains ouvre la voie ce type d investigations Les analyses effectu es dans les chapitres pr c dents compl t es par les tudes et informations fournies par la Direction de la M t orologie Nationale ont largement facilit dans le quatri me chapitre l analyse des impacts observ s du changement climatique sur les cosyst mes forestiers au Maroc et l laboration de projections futures Des mod les de pr vision et des simulations sont construits respectivement pour la caract risation des conditions bioclimatiques futures pour les essences foresti res leur r partition et leur p riode de croissance Souvent la vuln rabilit actuelle d un syst me c est dire le degr par lequel le syst me risque de subir ou d tre affect n gativement par les effets n fastes des changements climatique est valu partir de la fa on dont il a r agi la variabilit climatique par le pass c est l objet du cinqui me chapitre Apr s avoir d fini les fonctions et usage sensibles des cosyst mes forestiers il d crit l tat de vuln rabilit li es aux processus d volution biophysiques anthropog nique
7. d des pr cipitations en baisse et l augmentation de l vapotranspiration potentielle li e la hausse des temp ratures est un facteur particuli rement important pour les cosyst mes naturels de ces r gions et pour les populations qui en d pendent 220 Dans ces zones le couvert v g tal forestier et arbustif est constitu d essences croissance lentes et de faible productivit ligneuse mais constitue la principale source de p turage d nergie domestique de produits non ligneux et vivriers et un cran vert contre l rosion olienne et la d sertification Cette v g tation est dot e d un pouvoir de r silience et d une valeur adaptative photosynth se de type C4 et de type CAM faibles besoins en eau insensible l augmentation du CO2 atmosph rique qui en fait une ressource g n tique exploiter l avenir Chap 2 encadr 8 L objectif consiste contribuer l efficacit des actions LCD en vue d augmenter leurs retomb es sur la population et sur les ressources naturelles et r duire la vuln rabilit au changement climatique travers quatre principales actions expos es ci apr s La participation des populations permettra par ailleurs de mieux garantir leur durabilit et leur efficacit 1 Etendre et renforcer les programmes de r habilitation et de r g n rations de la v g tation et du sol mise en d fense contr l e limitations des d frichements enrichissements cr ation d
8. Les cosyst mes forestiers marocains sont exceptionnels et int r ts multiples Leur capacit r sister au climat et la pression humaine a t d montr e par le pass Au niveau conomique ces cosyst mes g n rent de multiples activit s en milieu rural Le C dre le Thuya le Ch ne li ge et l Eucalyptus ont une valeur conomique r elle qu il est d ailleurs possible de mieux valoriser notamment en milieu rural La diversit des produits mobilisables par les populations locales joue un r le tr s important les fourrages le bois de feu le bois pour les usages locaux le tannin constituent des apports conomiques substantiels D autres produits tels que les plantes aromatiques et m dicinales repr sentent un potentiel de d veloppement significatif Enfin le potentiel touristique des espaces forestiers est un gisement important de nouvelles activit s conomiques et d emplois en milieu rural Il n en demeure pas moins vrai que ces cosyst mes sont particuli rement dans un tat m diocre et offrent des rendements faibles Les for ts marginales ou de haute altitude ou continentalit importante massif du Bou Iblane sont en voie d extinction puisque la d gradation des sols et un p turage permanant rendent impossible la r g n ration des peuplements La d gradation qualitative des cosyst mes forestiers de leur potentiel et de leurs fonctions environnementales est d ailleurs beaucoup plus inqui tant
9. et Flot J L 2003 S cheresse et canicule de l t 2003 quelles cons quences pour les for ts fran aises Rev For Fr LV 4 2003 p 299 308 Laurent J M Bar Hen A Francois L Ghislain M et Cheddadi R 2004 Refining vegetation simulation models From plant functional types to bioclimatic affinity groups of plants Journal of vegetation science 15 739 746 Lhafi A Badraoui M et Mhirit O 2006 Cadre naturel environnement et territoire une vision pour 2025 Contribution au Rapport sur le D veloppement Humain au Maroc Rabat Maroc www rdh50 ma Lhafi A 2008 Les cosyst mes naturels l preuve des changements climatiques Expos Power Point pr sent l Institut Royal des Etudes Strat giques IRES Rabat 7 novembre 2008 57 slides MacDonald G M Szeicz J M Claricoates J et Dale K A 1998 Response of the central Canadian treeline to recent climatic changes Annals of the Association of American Geographers 88 183 208 Mar ais B 2007 Changement climatique et Agents pathog nes forestiers Conf rence AgroParisTech ENGREF enseignement et changement climatique Pr sentation Power Point Nancy le 25 octobre 2007 MATEUH 2000 Le territoire marocain Etat des lieux Contribution au d bat national sur l am nagement du Territoire Minist re de l Am nagement du Territoire de l Environnement de l Urbanisme et de l Habitat DAT Edt Okad 2 me dition 128 pages
10. ure le Secr tariat du Fonds pour l environnement mondial le rosylviculture l Organisation internationale des bois tropicaux la conservation de la nature l Union internationale des ti res le Secr tariat de la Convention des Nations Unies cation le Programme des Nations Unies pour le es Nations Unies pour l environnement le Secr tariat um des Nations Unies sur les for ts et la Banque 207 N anmoins une chute de la population d esp ces arborescentes et une r duction des cosyst mes forestiers ont galement t d montr es aux niveaux local et r gional en raison principalement des p riodes ant rieures de changement global combinaison des changements climatiques ant rieurs et impacts anthropog nes Par exemple des communaut s et esp ces foresti res se sont teintes suite des incendies de for ts en r ponse la fois au changement climatique de l Holoc ne et aux feux de for ts d origine anthropog nique du N olithique dus la conversion des for ts en terres arables et de parcours Tinner et al 2005 Carrion 2003 Au Maroc la population continue de maintenir une relation troite avec le milieu naturel environnant Sa d pendance vis vis des espaces bois s est tr s forte et l int r t pr sent par les for ts d une mani re g n rale ou leurs biens et services en particulier pour les populations rurales est tr s diversifi le bois de construction et les combustibles ligneux pou
11. 1999 Fait naturel la r partition et la croissance potentiel de production des essences foresti res au Maroc ne sont pas g ographiquement uniformes Celles ci varient consid rablement en raison non seulement des crit res bioclimatiques mais aussi orographique lithologique et anthropique Chap 1 101 Dans ce contexte les perspectives inh rentes l impact des projections climatiques sur les essences foresti res peuvent tre appr hend es selon la m thodologie sp cifique d velopp e cet gard figure 44 Cette approche a pour objectif la d termination des valeurs projet es des param tres du climat futur et de les comparer aux valeurs qui d terminent le temp rament bioclimatique actuel des essences foresti res consid r es figures 3 et 4 Chap 1 A ce titre des multiples combinaisons des facteurs g ographiques et bioclimatiques entre autres topoclimatiques r sulte la cartographie actuelle des principaux cosyst mes forestiers carte 4 de la figure 44 que nous avons dress e sur la base des cartes pr existantes Or l chelle territorial les bioclimats et leurs variantes sont galement assujettis cette r partition g ographique La d marche suivie passe ainsi par une cartographie parall le des projections climatiques Driouech 2009 attendues sur l ensemble du pays 102 ROYAUME DU MAROC Carte Foresti re CARTE PU MAROC Superposition s Ceuregeratas 4N g7 Ca Limite temp
12. C obtenus indiquent qu elle couvre une p riode sup rieure 20 000 ans en continu figure 28 L tude palynologique de la s quence confirme que ce lac a enregistr la derni re p riode glaciaire avec une v g tation steppique plus de 90 des plantes composant le paysage autour du lac Cette steppe est remplac e au fur et mesure par une v g tation arbor e vers le sommet de la carotte Ces donn es indiquent galement que Cedrus atlantica tait pr sent dans le Nord est du Moyen Atlas avant la p riode Holoc ne Ses forts pourcentages en continue entre les dates 19430 100 et 16330 80 sugg rent la pr sence de populations importantes de c dre dans cette r gion 78 Ces nouvelles donn es soutiennent fortement la pr sence de refuges glaciaires dans le Moyen Atlas La localisation d une ou plusieurs aires refuges d pendra du nombre de sites qui seront tudi s et dat s par le C L identification de refuges glaciaires pour le c dre de l Atlas constitue un r sultat important vis vis de l impact du changement climatique pr vu V N 25 E o lt 2 k y e gt 2 e amp AR o r o o gt f g o 2 gt Q oO oO ns e c lt t Fi w S2 apm qr u lad 2 7 ii ak p m o X oo o o y7 TN a Ve 1 p W 2 o o ooz cor o0 ooe Figure 28 Reconstitution des temp ratures de jan
13. Loi 12 03 relative aux tudes d impacts sur l environnement Loi 13 03 relative la lutte contre la pollution de l air Loi relative aux sur les aires prot g es en cours de promulgation D cret 2 04 553 relatif aux d versements coulements rejets d p ts directes ou indirects dans les eaux superficielles et souterraines 50 ans de d veloppement humain au Maroc et perspectives pour 2025 RDH50 Principaux instruments de mise en uvre Fonds National de protection de l Environnement Fonds de d veloppement rural Fonds de d veloppement agricole Fonds National Forestier Fonds de sauvegarde du cheptel Code des investissements agricoles Conseil National du M canisme pour un D veloppement Conseil national de l am nagement du territoire Conseil national de l eau et du climat Conseil national de l environnement Comit interminist riel permanent du d veloppe Conseil national des for ts 159 l adaptation de l utilisation de l espace aux vocations des terres agriculture urbanisation industrie tourisme ce titre la terre doit tre consid r e comme un moyen de production plut t qu un outil de sp culation en jouant sur divers leviers d incitation fiscalit subventions la recherche de voies d amortissement des effets des variations climatiques et de d gradation de l environnement travers une planification cologique bas e sur des choix des terres des techniques et de
14. Migration et extinction des esp ces 3 3 3 Ph nologie et reproduction des arbres 3 3 4 Impacts sur l volution des risques phytosanitaires 3 3 5 Impacts potentiels sur le sol et l rosion 3 3 6 Impacts sur l augmentation des risques d incendies de for t 53 55 55 56 56 61 63 63 64 66 67 69 72 4 Impacts observ s du changement climatique sur les cosyst mes forestiers au Maroc et projections futures 76 4 1 Cons quences du changement climatique ant rieur sur les cosyst mes au Maroc 76 4 2 Tendances du changement climatique r cent au Maroc 80 4 2 1 Evolution r cente des pr cipitations et de la s cheresse 82 4 2 2 Evolution r cente des temp ratures 83 4 3 Projections futures du climat au Maroc 85 4 3 1 Projections des temp ratures et des pr cipitations court terme 85 4 3 2 Projections des temp ratures et des pr cipitations moyen et long termes 88 4 4 Cons quences du changement climatique r cent au Maroc cas du c dre de l Atlas ____ 95 4 4 1 Le d p rissement du c dre de l Atlas ph nom ne r v lateur 95 4 4 2 Observations r centes du changement climatique dans le Moyen Atlas marocain 97 4 4 3 Cons quences observ es sur la croissance du c dre au Moyen Atlas 100 4 5 Impacts potentiels du changement climatique futur sur les cosyst mes forestiers __ 101 4 5 1 Caract risation des conditions bioclimatiques futur
15. biomasse bonne Tr s lev sauf le c dre Elev e Faible Elev e Elev e Faible Semis Rejet de souche Rejet de souche 40 50 ans 70 80 ans 90 100 ans e Une plus faible augmentation est pr vue pour les r gions c ti res dont le risque extr me d incendie ne variera presque pas sauf pour la p ninsule ib rique le Maroc le nord de l Italie et l est de la c te adriatique e L augmentation maximale du risque d incendie se produira en juillet et en ao t particuli rement sur la portion centrale de la p ninsule ib rique au nord de l Italie dans les Balkans et en Anatolie centrale e Hormis la p riode estivale l accroissement du risque d incendie est pr vu en mai et en octobre pour le Maroc la p ninsule ib rique et l Alg rie 74 Figure 23 Augmentation du nombre de jours en semaines comportant un risque FM Index For t M t o d incendie Giannakopoulos et al 2005 Octobre min 1 06 mos 8 84 10 5 o 5 10 15 20 235 x 35 Figure 24 Variations mensuelles de l IFM ndex For t M t o moyen de mai octobre entre la p riode de r f rence 1961 90 et la p riode future 2030 2060 Giannakopoulos et al 2005 75 4 Impacts observ s du changement climatique sur les cosyst mes forestiers au Maroc et projections futures 4 1 Cons quences du changement climatique ant rieur sur les cosyst mes au Maroc Les tudes portant
16. canisme reposant s Nations Unies sur les changements climatiques afin provoqu es par le d boisement et la d gradation des d veloppement Il a galement pour but de renforcer la coord l int gration intersectorielle des aspects touchant les changemen gestion durable des for ts Le cadre du CPF a t lanc Poznan Pologne lors de la quatorzi me Parties la CCNUCC qui s est tenue en d cembre 2008 Il s articule a grands axes d orientations pour l action La gestion durable des for ts offre un cadre efficace pour att n changements climatiques et faciliter l adaptation La mise en uvre des mesures d att nuation et celles des mesures d adaptation doivent se faire en parall le La collaboration intersectorielle les mesures d incitation conomique et la fourniture de nouveaux moyens de subsistance sont indispensables pour r duire le d boisement et la d gradation des for ts Le renforcement des capacit s et la r forme de la gouvernance rev tent un caract re pressant Un suivi et une valuation fiables aident prendre des d cisions au vu de toute formation utile mais exigent une meilleure coordination tous les niveaux mbres du Partenariat sont convaincus du bien fond d une d marche e et globale en ce qui concerne l att nuation des changements t l adaptation du CPF le Secr tariat de la Convention sur la diversit biologique le de recherche foresti re l Organisation des Nations Unies pour
17. d environ 30 depuis la r volution industrielle passant de 280 parties par million ppm vers la fin du 18 si cle environ 372 ppm en 2002 Blasing and Jones 2003 Les humains ont aussi introduit dans l atmosph re d autres gaz effet de serre encore plus puissants comme les halocarbures les chlorofluorocarbures Cet accroissement des concentrations des gaz effet de serre attribuable aux activit s humaines renforce l effet de serre naturel de la Terre Encadr 2 31 uffement climatique GIEC 2001 urel qui r sulte de la pr sence dans l atmosph re de thermique mis par les surfaces terrestres et sans lequel lirait aux alentours de 18 C au lieu de 15 C On sait propri t de certains gaz de l atmosph re d absorber le la surface de la Terre et de le renvoyer vers cette surface D autres gaz pr sents naturellement l tat de traces comme le m thane CH et le protoxyde d azote ou oxyde nitreux nn sosise niich N20 s accumulent dans l atmosph re Les chlorofluorocarbones CFC et d autres gaz traces d origine industrielle interviennent pour 14 La concentration en m thane CH4 dans l atmosph re a t multipli e par 2 5 et elle continue s accro tre actuellement Les sources de m thane sont la fois naturelles levage rizi res zones humides feux de biomasse et industrielles gaz naturel charbor Quant au protoxyde d azote s il est mis en parti l industrie ce son
18. dont la mortalit des branches s est accentu e entre 2007 et 2008 192 Cette premi re phase qui r pond au souci du HCEFLCD de r aliser une strat gie nationale de surveillance continue de la sant des for ts en r ponse au changement climatique et la pr vention de leurs effets sur les peuplements forestiers a permis de d velopper et de mettre en place une strat gie r gionale pilote cibl e au niveau de la r gion du Moyen Atlas Tr s nevere M Am lioration M Stabilit M D t rioration C dre de l Atlas 49 des arbres feuillus sont affect s par la mortalit de branches Les r sineux ne sont affect s que pour 12 Thuya Ch ne vert Ch ne zene Ch ne li ge T T T T T T T T T 1 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 mn Nulle Faible m Mod r e m S v re E Tr s s v re 100 aae w E id di 10 17 SS Sk 60 C dre de l Atlas Gen vrier Ch ne z ne Ch ne vert Oxyc dre Figure 67 Premiers r sultats de la sant des for ts du Moyen Atlas r seau syst matique 8 km x 8 km volution 2007 2008 par essence Crit re mortalit des branches 193 Le HCEFLCD a inscrit dans le cadre de la phase Il du projet FAO UTF MOR 028 Appui la mise en uvre du Programme Forestier National l extension aux autres r gions du pays du syst me de surveillance et de suivi de la sant des for ts d velopp pour la r gion du Moyen Atlas Cette phase se p
19. effet de serre inducteurs de changement climatique 85 Tableau 8 Synth se des tendances observ es de changements des param tres climatiques au Maroc durant les 45 derni res ann es Param tre climatique Cumuls de pr cipitations d apr s Mokssit 2009 Tendances et variabilit s Changement du r gime pluviom trique l chelle intra annuelle e L g re augmentation des pluies du d but de saison Octobre Novembre e D clin de celles du c ur et de fin de saison significatif de pr s de 26 sur le Nord Ouest du Royaume Tendances la baisse significatives des pr cipitations printani res de 47 l chelle nationale D clin des pluies d hiver dans les r gions de l int rieur du Maroc non significatif Ev nements extr mes de pr cipitations Augmentation des cumuls de tr s fortes pr cipitations au d but et au c ur de la saison pluvieuse faible en moyenne et non significative et fortes tendances la hausse sur l extr me Nord Ouest et la zone d Agadir non significatives tendance la baisse des cumuls dus aux fortes et tr s fortes pr cipitations en F vrier Mars Avril baisse significative et importante pour les fortes pr cipitations Sur la r gion Nord Ouest la baisse est de 38 mm en 45 ans A l chelle nationale la baisse est de 23 mm en 45 ans Dur e intra annuelle de s cheresse Allongement des p riodes intra annuelles de s cheresse et augmentation de leu
20. entre 12 75 pour le sc nario A2 sont attendues durant le printemps D une fa on g n rale compte tenu des diverses projections le climat du Maroc appara t plus aride et chaud avec plus de contrastes r gionaux climat aride et diversifi pr cipitations erratiques et des anomalies thermiques en constante volution Le tableau 10 ci apr s restitue la synth se des projections futures du changement climatique attendues au Maroc Figure 35 Changements projet s pour les temp ratures moyennes estivales T O Sc nario A2 mod le ARPEGE climat Mokssit 2009 90 Hiver Printemps Figure 36 Changements projet s pour les cumuls pluviom triques d hiver et de printemps Sc nario A2 ARPEGE Climat Mokssit 2009 91 Encadr 10 Changements des temp ratures moyennes et des pr cipitations moyennes saisonni res Hydraumet PNUD 2009 Ecart de tormp rature C Ecart de temp rature C 2 i 3 j Ecart de pluie men Ecart do pluie men Ecart de pluie tmm Tableau 10 Synth se des projections futures du changement climatique au Maroc mod le Arp ge Climat Sc nario A2 d apr s Mokssit 2009 Param tre D s Projections futures climatique R chauffement de l ordre de 2 6 C des temp ratures moyennes estivales avec un gradient Est Ouest bien prononc en t augmentations de l ordre de 2 3 C sur la c te atlantique atteignant 6 C en se Temp rat
21. gatifs du changement climatique dans les r gions les plus vuln rables Pr servation des communaut s foresti res et de renforcer la comp titivit des zones rurales Accro tre la prise de conscience autour du besoin d adaptation Consolidation du cadre Comprendre les perceptions locales institutionnel pour renforcer les Renforcer les capacit s relatives aux vuln rabilit s connaissances les comp tences en mati re changements et impacts et la motivation des groupes C TET ET D finir les mesures d adaptation les cibles acteurs n cessaires pour leur Mise en place et contr le des promotion et leur mise en place mesures d adaptation Mettre en place les processus de suivi valuation 7 2 2 D une vision strat gique moyen et long termes La vison strat gique moyen et long termes pour l adaptation des cosyst mes forestiers au changement climatique et son int gration dans la politique g n rale de d veloppement du pays repose travers des tudes plus d taill es qui sortent du cadre de ce rapport sur les l ments fondamentaux suivants les perspectives des changements cologiques attendus les connaissances n cessaires et la d marche d valuation des impacts en perspective diff rentes chelles en particulier les param tres biophysiques l chelle des processus biophysiques les fonctions cosyst miques l chelle d cosyst mes les biens et les services environnementaux
22. hiver frais il conna t un fort bouleversement en raison des transformations que connaissent les syst mes de production sur parcours Tableau 25 Caract ristiques des observatoires Oued Mird Issougui et Fezouata Nom Oued Mird Surface ha Climat Milieu dominant SIBE Acacia raddiana Activit dominante Elevage et agriculture Champ th matique Conservation de la biodiversit Issougui 123 850 Parcours pr sahariens Elevage transhumant Impact de l activit pastorale sur le milieu Fezouata 120 000 Terrain de culture en irrigu 169 Agriculture oasienne Dynamique de l ensablement L observatoire de Fezouata est un ensemble relativement complexe comprenant une oasis et la vaste vall e avoisinante Un grand programme de fixation des dunes y a t entrepris depuis 1980 C est un site qui se pr te bien au suivi du syst me oasien Les activit s d observation et de suivi environnemental ont d marr pratiquement dans les observatoires de l oued Mird et d Issougui en 1998 et 2001 Chaque observatoire est plac sous la responsabilit d un responsable d observatoire en coordination avec le repr sentant national institution scientifique comp tente et l Organe National de Coordination ONC du PAN LCD Le Centre de recherche foresti re CRF relevant du HEFLCD est l institution scientifique et technique qui repr sente le programme ROSELT OSS au n
23. impacts et l adaptation au changement climatique 6 Int gration de l adaptation dans la gestion durable des 7 cosyst mes forestiers premi res mesures prises 6 1 La gestion durable des cosyst mes forestiers marocains cadre d action pour l att nuation et l adaptation au changement climatique 6 1 1 Du contexte g n ral du d veloppement durable Durant les deux derni res d cennies en particulier apr s la Conf rence des Nations Unies pour l Environnement et le D veloppement CNUED RIO 1992 et les processus qui l ont suivi mondialisation des services lib ralisation de l conomie conventions environnementales internationales etc le Sommet Mondial pour le D veloppement Durable SMDD Johannesburg 2002 le Maroc se trouve en pleine transition politique conomique et sociale marqu e par une ouverture de plus en plus grande l origine de l mergence de nouvelles forces de dynamisme et d une soci t civile agissante De ce fait il a r orient et refond sa politique sur la construction de processus de d veloppement durable dans leur triple dimension cologique conomique et socioculturelle 156 Dans ce sens la prise de conscience et la volont politique se sont traduites par la construction de processus de d veloppement durable en particulier des choix politico conomiques strat giques touchant les domaines de la lib ralisation de l conomie de la r gionalisation et la d centr
24. l chelle du paysage et l impact sur le d veloppement socio conomique l chelle socio territoriale Ce cadre g n ral combinant la recherche biophysique humaine et institutionnelle doit permettre chaque r gion d laborer ses propres m thodes en fonction de son contexte r gional En principe ce cadre doit d buter par la d finition des priorit s r gionales A l chelle politique la strat gie labor e doit tre institutionnellement int gr e au niveau de la politique nationale de d veloppement Le renforcement des capacit s en mati re d adaptation est une n cessite absolue pour non seulement valuer la port e de la strat gie d adaptation que pour assurer le suivi des r sultats des actions et des mesures d adaptation Ce cadre d finit un cheminement de liens entre variables diff rents niveaux comme illustr l encadr 25 En effet l un des plus importants d fis impos s la soci t par le changement climatique est sans doute l approche du changement climatique de fa on holistique en consid rant les impacts sur une vaste gamme de syst mes et sur les int r ts et probl mes de toutes les parties int ress es Les impacts du changement climatique seront impos s tous les secteurs de la soci t et chacun des syst mes favorisant son d veloppement et leur r partition sera toujours in gale Rapport sur le D veloppement humain 2007 2008 PNUD 2008 210 L incorporation ou l int gr
25. l horizon 2050 Figure 59 R seau d aires prot g es du Maroc Figure 60 Organisation et structuration des donn es de l tude des causes de d p rissement Figure 61 Sch ma de l laboration des guides de sylviculture Figure 62 Cartes de risque statiques de la r gion du Rif Figure 63 Carte de risque dynamique du Rif Pr visions de probabilit de d part de feu du 5 08 2008 Figure 64 R seau syst matique de placettes permanentes maille 8 km x 8 km Figure 65 R seau de veille sanitaire par rapport au r seau syst matique Figure 66 Carte repr sentant la proportion d arbres par for t et par placette dont la mortalit des branches s est accentu e entre 2007 et 2008 Figure 67 Premiers r sultats de la sant des for ts du Moyen Atlas r seau syst matique 8 km x 8 km volution 2007 2008 par essence Crit re mortalit des branches Figure 68 Fourchette d adaptation et seuils critiques Figure 69 Les concentrations de dioxyde de carbone les temp ratures et le niveau de la mer devraient continuer augmenter bien apr s une r duction effective des missions Figure 70 R ponses possibles de la for t au changement climatique PCF 259 Encadr 1 Types d cosyst me forestier dominant au Maroc Encadr 2 Effet de serre et r chauffement climatique Encadr 3 Sc narios de base utilis s pour les projections et pr visions de l volution du climat Encadr 4 Bilan des catastrophes cli
26. la baisse de la neige plus marqu e depuis les ann es 80 concentration des pr cipitations en hiver et baisse au printemps TT a a le ll Figure 41 Evolutions des pr cipitations annuelles Ifrane altitude 1600 m p riode 1970 2006 et Azrou altitude 1200 m p riode 1973 2003 pr cipitations neigeuses en cm au niveau d ifrane Neige 1 4261x 141 35 Figure 42 Evolution des pr cipitations neigeuses en cm Ifrane 1958 2006 99 4 4 3 Cons quences observ es sur la croissance du c dre au Moyen Atlas Les r sultats de l analyse bioclimatique et dendrochronologique Mokrim 2008 ont permis de retracer l volution de la croissance du c dre depuis 1940 en parall le l volution des param tres bioclimatiques dans les c draies d p rissantes du Moyen Atlas Cette volution conjointe se traduit par une concordance des chronologies d paisseurs de cernes et des variations dans les param tres climatiques bilan hydrique mais aussi avec les classes de d p rissement ou le degr de stress des arbres figure 43 C dres sains C dres d p rissants E gt gt s 20 5 2 s v LS 2 Figure 43 Impact sur la croissance du c dre au Moyen Atlas Mokrim 2008 Evolution compar e de la largeur du cerne dans de c dres sains et d p rissants L impact de ces changements dans les param tres du climat s est traduit par une per
27. le nombre de jours sans pluie la fr quence des gel es hivernales et printani res la longueur de la saison de v g tation 46 Ces param tres sont disciminants pour la v g tation foresti re notamment en ce qui concerne les cons quences sur les volutions possibles des contraintes hydriques Aussenac et Guehl 1994 Aussenac 2000 et le du r le majeur du climat pour expliquer les changements r cents de croissance et les vagues de d p rissement variation de l tat des cimes mortalit observ s dans diff rents cosyst mes forestiers l chelle du globe Becker et al 1995 Badeau et al 1996 Allen et al 2007 Et tobi 2006a 2006b 2007a 2007b 2007c Et tobi et al 2008 Et tobi et al 2009 Allen 2009 2 3 2 Effets des variations du climat sur les cosyst mes forestiers r le de l eau et du gaz carbonique Les impacts attendus sur le fonctionnement des cosyst mes seront plus importants dans les climats saisonnalit marqu e o la v g tation subit de fortes contraintes climatiques saisonni res Hoff et Rambal 1998 1999 En effet l l vation de la demande vaporative due l augmentation de temp rature combin e la diminution de la quantit d eau disponible provoquera une aggravation de la s cheresse estivale Rambal et Debussche 1995 Tessier 1999 Il est par cons quent fondamental d en comprendre les m canismes et les effets pour les arbres et les peuplements fore
28. mes forestiers avec une vision adaptative au changement climatique dimension prospective 6 6 2 R sultats et perspectives La premi re phase du projet s est focalis e sur l organisation g n rale du dispositif et sur la mise au point de la partie r seau syst matique socle du dispositif d observation de la sant des for ts au sein du pays Ce r seau est con u pour donner des informations pertinentes sur la sant des for ts par chantillonnage statistique l chelle r gionale et nationale Ce r seau est compos de placettes permanentes de 20 tiges chacune de l tage dominant les plus proches du centre de la placette install es au n ud d une maille carr e de 8 km x 8 km et implant es sur tout le territoire national La cartographie th orique de ce r seau a t pr par e par les services de l Inventaire Forestier National marocain IFN Les simulations r alis es permettent de pr voir l installation d environ 400 placettes pour l ensemble des formations foresti res marocaines Cette premi re phase a t concr tis e par la mise en place et la notation des 54 placettes du R seau Syst matique sur le Moyen Atlas Une notation de l ensemble des placettes du r seau a lieu en g n ral chaque ann e durant la p riode du 15 juin au 15 juillet Cette notation concerne les arbres chantillons et porte essentiellement sur 3 crit res obligatoires l mondage crit re anthropique la mortalit de bra
29. millions de Dh 1 Valeur d utilisation directe 1 1 Biens et services commerciaux officiels 324 4 6 1 2 Biens et services pr lev s hors march s bois de feu et unit s 4 413 81 fourrag res seulement 1 3 Produits non ligneux fruits champignons graines gibiers plantes m dicinales et aromatiques pr lev s hors march s 1 4 Loisirs excursions r cr ation sports divers photos etc 2 Valeur d utilisation indirecte 2 1 Protection de l environnement 710 13 2 2 Protection des ressources en eau et en sols des bassins versants NE 2 3 Echanges gazeux cycle du carbone et de l oxyg ne NE 2 4 Habitat et maintien de la diversit biologique NE 2 5 Valeurs esth tiques de la diversit biologique NE 3 Valeur d option en rapport avec l utilisation future de certaines composantes de NE la for t progr s technologiques et scientifiques 4 Valeur de patrimoine et de legs valeur intrins que des for ts sans r f rence leur utilisation N E non estim 129 Une tude r cente men e dans le cadre du projet r gional euro m diterran en MEDFOREX pour approcher l valuation des biens services et externalit s des for ts m diterran ennes montre que la valeur conomique totale des cosyst mes forestiers marocains est form e par des usages aussi divers que la r colte du bois de feu 30 le p turage des animaux 23 et la protection du cycle de l eau 18 Cette
30. que des politiques et pratiques de conservation de pr servation et de gestion doivent tre nuanc es afin d instaurer des strat gies d adaptation visant inverser la tendance actuelle la d gradation de l environnement mais aussi r duire le risque de pertes irr versibles l avenir 208 La r flexion men e ce sujet qui tient compte d une part des connaissances scientifiques actuelles sur les cosyst mes m diterran ens en g n ral et sur les cosyst mes marocains en particulier de la particularit et des processus d volution de ces cosyst mes et de leur capacit d adaptation et d autre part des observations actuelles des impacts observ s et pr visibles du changement climatique dans la r gion permet de d gager les enjeux principaux de l adaptation des cosyst mes forestiers au changement climatique tableau 31 Favoriser l adaptation autonome des cosyst mes forestiers Accro tre les facteurs de r silience des cosyst mes forestiers Planification territorialis e des options d adaptation Renforcement la r silience sociale Tableau 31 Enjeux orientations actions possibles et cons quences Orientation et actions possibles R duire la pression humaine sur les ressources et les processus d rosion et de d gradation Pratiques de gestion souples pour renforcer la capacit d adaptation des esp ces et des habitats r duire les pressions anthropog niques cons
31. rature Ch ne li ge Ch ne vert Limite pr cipitations Arganier Asta Acacias sahariens Autres MITOA Ef maps Figure 44 D marche de mise en vidence de l impact des projections climatiques sur les principaux cosyst mes forestiers au Maroc Dress par Mhirit et Et tobi 2009 103 La superposition des cartes figure 44 des projections climatiques des temp ratures moyennes carte 1 et celles des pr cipitations carte 2 permet de dresser une typologie des zones homog nes des projections termo pluviom trique pour 2050 l chelle de l ensemble du territoire national carte 3 de la figure 44 La superposition de ce document graphique la carte de r partition des principaux cosyst mes forestiers du Maroc permet la d termination des projections thermiques et pluviom triques relatives aux cosyst mes forestiers l chelle des grands massifs dans chaque zone g ographique carte 5 de la figure 44 La lecture de la carte 5 permet de dresser la matrice Projections climatiques x Esp ce x Zone g ographique dont la synth se est r stitu e par le tableau 12 Tableau 12 Projections par zone g ographique des changements de temp rature et de pr cipitations pour les principales essences foresti res l horizon 2050 Sc nario A2 Augmentation j Tmax S C dre Ch ne vert Ch ne li ge r duction des pluies R gion g ographique T C Pr T C Pr T C Pr Occiden
32. ristiques dominantes l unit de gestion il s agit de rappeler les types de milieux et de potentialit s de l unit de gestion concern e et de pr ciser la composition et la consistance du peuplement la nature et l intensit du d p rissement Directives d am nagement il s agit de nuancer et de compl ter les propositions de l am nagement en vigueur pour tenir compte de la contrainte d p rissement impos e aux peuplements dans les domaines du choix des objectifs du classement des parcelles de la structures finale du peuplement des rotations des coupes et du niveau et types de r g n ration et de reconstitution entreprendre Recommandations de sylviculture ces recommandations concernent les interventions qui ont une action directe sur le d p rissement en particulier les types nombre et techniques des coupes les modalit s d ex cution des coupes des d p rissants les modalit s d utilisation des normes de densit et de traitement du ch ne vert les techniques de martelage des coupes et les techniques de reconstitution de la c draie 178 Tableau 26 Guides et parcelles prioritaires pour les for ts d Azrou et Ait Youssi GUIDE 1 GUIDE 2 GUIDE 3 Lamekla S rie de protection int grale 3 71 73 76 et 77 S rie futaie r guli re sur basalte Groupe d am lioration 40 29 36 44 et 119 S rie futaie r guli re sur calcaire Groupes de r g n ration 12 2
33. 0 76093 3 86771 EE ser T ET Moens CS oas O ossa La comparaison de la PMC actuelle et la PMC projet e est illustr e par la figure 50 et appelle un certain nombre de commentaires Les pr visions de la PMC compar es aux valeurs actuelles montrent une nette tendance la hausse dans le cas du Rif occidental et central avec toutefois une ascension moins importante pour le Rif oriental non significative La tendance est globalement la baisse pour le Moyen et le Haut Atlas o les valeurs n gatives d montrent plut t une disparition des conditions de v g tation et de croissance pour le c dre dans ces r gions PMC mois an Figure 50 Tendances compar es des pr cipitations moyennes et de la PMC actuelle aux projections pour 2050 123 Cette tendance peut tre expliqu e par la r duction projet e des pr cipitations l horizon 2050 pr cipitations estim es 386 mm an dans le Moyen Atlas central et 519 mm an dans le Haut Atlas oriental tableau 13 Ces valeurs situ es nettement en dessous du seuil minimum de pluie 550 mm an n cessaire la croissance et au d veloppement du c dre de l Atlas Chap 1 figure 4 affecteraient pr alablement le nombre de saison de v g tation qui l exception du Rif occidental affiche une tendance g n rale la baisse voire une absence de saison de v g tation pour les aires de r partition du c dre du Moyen et Haut Atlas Dans le cas particulier du Moyen Atlas orie
34. 10 25 m diterran en k El sols bruns fersiallitiques sols bruns temp r s sois bruns lessiv s 7 3 3 Haute montagne Orom diterra n en lithosols r gosols 21 TYPE D ECOSYSTEMES FORESTIERS esp ces dominantes Processus d volution li au climat Steppes arbor es Acacia raddiana et Seyal Encro tement Steppes subd sertiques calcaire Salinisation Euphorbes et Ch nopodiac es Regs et Hamadas Haloxylon sp For t arganier au Brousse de Pistachier de l Atlas et de jujubier Brousses acacia gommier Steppe d alfa et d armoise Isohumisme Encro tement calcaire salinisation Brousse thermophile ol astre et lentisque For t de pin d Alep For t de thuya de Berb rie et gen vriers de Ph nicie For t de cypr s sp For ts de pin d Alep de pin maritime For t de pin pignon For ts de ch ne scl rophylles ch ne vert ch ne li ge ch ne querm s For ts de sapins du Rif For ts de pin maritime et de pin noir For ts de ch ne li ge For ts de ch nes caducifoli s ch ne zeen ch ne tauzin For ts de c dre c dre de l Atlas For t de c dre s che et de gen vriers For ts de gen vrier thurif re et x rophytes pineux isohumisme Encro tement calcaire rub faction Brunification lessivage La cons quence premi re de la variabilit bioclimatique pour la gest
35. 17 13 L Inventaire Forestier National 1996 permet ainsi des comparaisons qui l chelle du pays font tat d une tendance forte la d gradation voire la r duction des surfaces foresti res sous les pressions simultan es anthropique et animale La surface totale foresti re d grad e selon l IFN est de l ordre de 25 000 ha par an La figure 53 ci apr s r sume cette volution Les projections tablies estiment la population marocaine vers l ann e 2025 pr s de 50 millions d habitants dont la moiti en milieu rural et dont le nombre continuera de s accro tre en valeur absolue en d pit de la tendance l urbanisation L emprise de la pression sur les cosyst mes combin e au changement climatique probable au cours de ce si cle risque d aggraver les pressions d j lourdes si des programmes d adaptation et d action significatifs ne sont pas mis en uvre Autres r gions 1982 1992 20 000 ha an Alima diet sasen laam Lasis D Satoe tait D Fshi ORo pap j f Fi ss e R gion du Rif 1966 1986 p E wE p 3000 ha an f em For t areire m Fort ncuse O Recd Figure 53 Evolution de la d gradation des surfaces des cosyst mes forestiers 139 Du processus d rosion des sols et d ensablement au Maroc causes manifestations et impacts L importance accord e par le Maroc la mobilisation des ressources en eau est refl t e par l ambitieux prog
36. 5 Encourager l institution des R serves de Biosph re dans les zones biodiversit importante ou fortement menac e l image de celle de l arganier dans la r gion du Sous Le Maroc ne compte qu une seule R serve de la Biosph re une seconde est en cours d tablissement dans le Moyen Atlas malgr la richesse de la biodiversit nationale et l int gration existante entre les populations rurales et le milieu naturel Axe 3 Contribution au d veloppement local Trois principales actions sont propos es avec un certain nombre de mesures d accompagnement de l encadr 27 1 Promouvoir et renforcer la r aliser des programmes de d veloppement int gr s dans les zones p riforesti res pour am liorer le niveau de vie des populations et pour diminuer la pression d exploitation sur la for t notamment dans les r gions foresti res du ch ne li ge Maamora l arganier la c draie le thuya le sapin le pin naturel etc Les d frichements l utilisation du bois de feu et le p turage l int rieure de zones foresti res par les populations rurales riveraines constituent un important facteur de d gradation et de vuln rabilit de ces cosyst mes auxquels il y a lieu de rem dier par l am lioration des revenus des populations 224 2 Promouvoir la r alisation des reboisements nerg tiques pour att nuer la pression sur la for t et les parcours exploit s entre autres pour le bois de feu tout en encourageant les am li
37. 52 quintaux par m nage La pression potentielle compte tenu de la consommation de biomasse totale repr sente l quivalent de 202 000 ha d Eucalyptus exploit s par an e Les incendies de for t Durant la p riode 1963 1997 les incendies provoqu s par diverses causes d origine essentiellement anthropique ont endommag une superficie moyenne de 3 000 ha an Les superficies moyennes incendi es pr sentent une nette tendance la hausse 3 732 ha an pour la p riode 1990 1997 en particulier dans la r gion rifaine Anon 2001b e Urbanisation et infrastructures Le patrimoine forestier est de plus en plus sollicit par les pouvoirs publics les collectivit s et le secteur priv pour les divers am nagements engendrant un changement d affectation non compens des terres foresti res 135 Causes directes Pression D frichement 4500 ha an Competition spatiale anthropique Bois de feu 30 BEN statuts fonciers D mographie Parcours 17 B F vocation et utilisation pollution Erosion et d sertification des sols droits d usage r Urbanisation Incendie 3500 ha an Pression animale Parcours charge dur e de s jour comp tition inter animal Figure 51 Processus et facteurs de d gradation des cosyst mes forestiers 136 Ces causes et leurs manifestations sont sous tendues par quatre facteurs principaux i la fragilit des cosyst mes interaction climat sol d p rissement p
38. Age ann es RP Figure 25 Reconstitution des temp ratures de janvier courbe bleue dans le site de Tigalmamine Moyen Atlas Maroc et pourcentages polliniques du c dre courbe verte Cheddadi et al 1998 76 Les donn es palynologiques de ces deux s quences indiquent que durant l Holoc ne les c draies taient plus tendues dans le moyen Atlas qu actuellement Le c dre est r apparu dans ces r gions autour de 7 000 ans BP et son aire g ographique s est progressivement tendue jusqu il y a 2 000 ans Les reconstitutions climatiques dans la r gion de Tigalmamine figure 25 montrent que la temp rature du mois le plus froid janvier a oscill avec une amplitude de 3 5 C et que les pr cipitations annuelles ont fluctu de 200 400 mm an durant cette p riode Cette tude sugg re que l expansion du c dre de l Atlas apr s 7 000 ans BP a t possible gr ce la baisse des temp ratures hivernales en dessous d un seuil d environ 5 C ainsi qu une augmentation des pr cipitations Le d but de l Holoc ne entre 10 000 et 7 000 ans BP a enregistr des temp ratures d environ 2 C au dessus de ce seuil ce qui semble avoir emp ch l expansion du C dre Ces fluctuations climatiques sont comparables celles projet es pour le si cle venir avec la diff rence principale que le changement pr vu se produira dans une p riode approximativement 10 fois plus courte Une augmentation de 3 5 C des t
39. Bucket Model et CARAIB qui permet de r aliser les diff rentes mod lisations Le premier mod le value l eau contenue dans le sol et l paisseur de la couverture neigeuse le second est un mod le m caniste du cycle du carbone dans la biosph re terrestre Hubert et al 1998 Otto et al 2002 Le mod le IBM mproved Bucket Model a t d velopp par Louis Francois et ses collaborateurs Warnant et al 1994 Hubert et al 1998 pour calculer la disponibilit en eau dans le sol en fonction des variables climatiques pr cipitations temp ratures et humidit de l air vitesse du vent et ensoleillement Outre la quantit d eau pr sente dans le sol il calcule galement l vapotranspiration r elle le ruissellement et l infiltration Le pas de temps est d une journ e Le mod le CARAIB est un mod le m caniste du cycle du carbone dans la biosph re terrestre Il simule les stocks de carbone de la v g tation et les flux de carbone existant entre la v g tation l atmosph re et le sol Warnant et al 1994 Hubert et al 1998 Warnant 1999 Otto et al 2002 Laurent et al 2004 Sa r solution spatiale est de 10 x10 en longitude et latitude 10 correspondent environ 18 km l quateur L une des sorties les plus importantes du mod le est la productivit primaire nette Net Primary Productivity ou NPP elle correspond au taux net d absorption de carbone par les plantes vivantes Cinq r servoirs de carb
40. D veloppement des Terres de Parcours Agro syst mes Nouvelle Strat gie nerg tique Strat gie de d veloppement Plan strat gique national pour le agricole d veloppement Programme National de des nergies renouvelables l Irrigation Plan National de la Biomasse Programme National d laboration nergie des cartes de vocation agricole des Programme d lectrification terres rurale global PERG Plan National Ol icole Code des hydrocarbures 2000 Plan National de Restructuration et de D veloppement de la Palmeraie Loi 33 94 relative la mise en valeur en Bour PMVB e Nationale des zones humides F u de surveillance de la salubrit du littoral R seau de surveillance des plages Programme MedPol sur la M diterran e Loi formant code des p ches maritimes D cret N 2 95 717 relatif la r paration et la lutte contre marines accidentelles 161 6 1 2 Du contexte sectoriel des for ts et de la lutte contre la d sertification Le Maroc soucieux de pr server et de d velopper de fa on durable son patrimoine cologique et ses richesses foresti res n a cess d uvrer pour la mise en place d une politique capable d infl chir voire de renverser les processus de d gradation des cosyst mes et de la d sertification qui reconna t la diversit des int r ts li s la conservation et l exploitation des ressources naturelles et la n cessit d impliquer les principaux gro
41. Groupe de travail II au Troisi me rapport d valuation du Groupe d experts intergouvernemental sur l volution du climat Cambridge University Press Cambridge Royaume Uni et New York New York pp 877 912 http www grida no climate ipcc_tar wg2 641 htm acc s en octobre 2003 Solomon A M et Kirilenko A P 1997 Climate change and terrestrial biomass What if trees do not migrate Global Ecology and Biogeography Letters 6 139 148 Stockton C W 1988 Current research progress toward understanding drought In Drought water management and food production Conference Proceedings Agadir Morocco November 21 24 1985 p 21 35 Theurillat J P 1995 Climate Change and the Alpine Flora Some perspectives p 121 128 In A Guisan J L Holten R Spichiger et L Tessier dit Potential Ecological Impacts of Climate Change in the Alps and Fennoscandian Mountains Conservatoires et Jardins botaniques de la Ville de Gen ve publication hors s rie 8 Thompson JD 2005 Plant Evolution in the Mediterranean Oxford Univ Press Thuiller W Brotons L Araujo MB Lavorel S 2004 Effects of restricting environmental range of data to project current and future species distributions Ecography 27 165 172 Tinner W Conedera M Gobet E Hubschmid P Wehrli M Ammann B 2000 A palaeoecological attempt to classify fire sensitivity of trees in the southern Alps The Holocene 10 565 574 255 185 186 187 188
42. alimentaire les ressources hydriques et l am nagement des c tes 238 Le PNUD et le PNUE faciliteront galement l acc s de l ensemble des organismes des Nations Unies concern s aux programmes de financement g r s par le FEM Ces projets permettront aux pays d valuer les impacts du changement climatique ainsi que les options d adaptation de mettre au point des politiques et des mesures d action et de valoriser les investissements de suivi Les r sultats de ces projets pilotes seront incorpor s aux services consultatifs en mati re de politique qui seront charg s d int grer l adaptation au changement climatique dans les plans de d veloppement nationaux et les cadres de coop ration des Nations Unies 239 10 11 12 R f rences bibliographiques Achhal A Akabli O Barbero M Benabid A Mhirit A Peyre C Quezel P et Rivas Martinez S 1980 A propos de la valeur bioclimatique et dynamique de quelques essences forestieres au Maroc Ecologia mediterranea 5 211 249 Agoumi A Naji A et Rahib H 1995 Changements climatiques volution r gionale Maroc Revue Marocaine de G nie Civil num ro Avril 1995 Agoumi A 2005 La vuln rabilit hydrique du Maroc face aux changements climatiques La n cessit des strat gies d adaptation Objectif terre Bulletin de liaison du d veloppement durable de l espace francophone Edition sp ciale Changements climatiques Novembre 2005 O
43. am nagements en vigueur et vi le parcellaire existant des for ts tudi es du d p rissement du c dre contraintes d am nagement Fr quence et gradation du xylophage Phaenops marmottani sur les classes de d p rissement et sur les arbres morts un ravageur primaire redoutable attaque les arbres en pleine vitalit Participation active au ph nom ne de d p rissement Action pr pond rante de la sylviculture densit composition des peupl couvert Temp rament d licat du c dre forte vapotranspiration bi esp ce opportuniste sur le plan hydrique Action anthropique tr s forte cimages branchage parcours intense et violations des mises en d fens 177 Le tableau 26 ci apr s pr sente les guides de sylviculture labor s pour deux massifs forestiers d Azrou et d Ait Youssi et les parcelles prioritaires pour l exploitation et la reconstitution de la c draie durant l am nagement en vigueur de ces for ts La figure 61 pr sente une esquisse sch matique de l laboration des guides de sylviculture pour les deux massifs forestiers d Azrou et d A t Youssi Les l ments des guides sont pr sent s sous forme de recommandations pour mieux faciliter leur mise en application par les gestionnaires Les propositions et recommandations pr sent es dans les guides de sylvicultures tablis s organisent autour des trois l ments principaux suivants 1 2 3 Caract
44. apr s des incendies sauvages ou d origine anthropog nique et d autre part un pionnier capacit de r g n ration rapide en terrain non br l o des pisodes de s cheresse intense et des sols peu fertiles posent un obstacle majeur la croissance des arbres Dans le cas des essences feuillues feuilles persistantes telles l arbousier Arbutus unedo une strat gie double peut galement tre observ e particuli rement en r action aux incendies et au pacage intensif une esp ce qui rejette tr s bien suite des incendies sauvages ou d origine anthropog nique et au pacage intensif d animaux sauvages ou domestiques 72 Toutefois bien que les essences feuillues sempervirentes r agissent moins bien que les essences r sineuses aux s cheresses chaudes et froides probl mes au niveau du syst me circulatoire mortalit cellulaire et perte de feuilles elles contribuent davantage la conservation de l humidit du sol Les cosyst mes ont d velopp des m canismes d adaptation afin de r sister au feu et aux nouvelles conditions environnementales qui surviennent pendant et suite un incendie N anmoins si la p riode entre deux incendies cons cutifs est trop courte pour permettre la production de graines fertiles ou r tablir la banque de graines du sol d esp ces ligneuses reproduction sexu e obligatoire par exemple Pinus spp Ulex parviflorus Cistus spp Rosmarinus officinalis la remise en t
45. arborescente les sols forestiers et l ensemble de la v g tation Pratiquer des claircies pr coces et fortes dans les peuplements vocation de production ligneuse ou de protection des sols afin de r duire la comp tition pour l eau et accro tre la stabilit des peuplements Le volume sur pied plut t mod r par rapport aux stades adultes et vieillissants des futaies r guli res permet une diminution de la consommation d eau en cas de s cheresses Cette l g re diminution du capital sur pied par rapport aux stades g s de la futaie quienne tout en garantissant le couvert permet une r serve d eau plus importante pour chaque individu 9 Projet SilviStrat Strat gies sylvicoles face au changement climatique dans le cadre de la gestion des for ts europ ennes UE et le Projet EUFORGEN Changement climatique et diversit g n tique foresti re en Europe 219 ce jour l claircie demeure la principale technique sylvicole gr ce laquelle le gestionnaire forestier peut viter les stress hydriques intenses et les taux de croissance lents qui r sulteraient certainement d une augmentation du niveau de variabilit climatique 4 Convertir les taillis taillis g r s et matorral longue r volution en futaie mixte afin i d obtenir des for ts matures plus diversifi es et mieux structur es et donc mieux adapt es au changement climatique conditions microclimatiques et ii d accro tre la c
46. aspects li s aux donn es spatiales localisation v rification corrections etc l utilisation du site web reste galement indispensable En effet la mise en place d un site WEB destin produire quotidiennement les cartes de risque d incendie constitue un outil fondamental pour la diffusion et le suivi du risque d incendie statique et dynamique Il n en demeure pas moins que l efficacit du syst me de pr vention et d alerte des incendies de for ts ainsi construit d pend de l op rationnalit de l application du site Web 5 Renforcer les moyens mis en place incluant la prise en charge des ressources humaines conditions de travail pour assurer la couverture des risques en ajustant la capacit de r action terrestre et a rienne et en am liorant notamment l accessibilit et l quipement du terrain 6 Int grer la prise en compte du risque dans les am nagements et les reboisements en d veloppant une sylviculture int grant la DFCI chaque fois que le peuplement pr sente un risque important de ne pas arriver maturit 7 Pour mener bien toutes les actions destin es pr venir les risques li s au changement climatique il est essentiel de consentir d s pr sent e un effort important de formation et de cr ation de postes suffisants dans le domaine de l observation faute de quoi le peu d expertise existant encore dans certaines domaines sp cialit s risque de dispara tre e le d veloppement
47. ces des v nements de dispersion rares de longue distance se produisent de fa on sporadique par exemple la dispersion des graines par an mochorie suite des temp tes exceptionnelles des ouragans etc la dispersion des graines par zoochorie suite des mouvements exceptionnels de longue distance d esp ces de mammif res et ou d oiseaux 59 Ces v nements de dispersion rares entra nent l apparition d ilots de populations isol es suivie d une phase de repos pendant laquelle tr s peu de changements sont observables au niveau de l aire de distribution puis d une phase active de progression explosive Overpeck et al 2003 NAVARR S Valencia BP 3100s 100 Transition brute Z lt 20 100 ans 5930 80 m 8310 70 INCENDIE LOCAL 0420445 Am lioration postglaciaire instal san d peupie 99004 50 gt W L2 gt 10 10250 ij f Crise de s cheresse 11 680260 12 010240 Am lioration tardiglaciaire Maximum glaciase Hiatus s dimentation des sables 27 0890 250 aeei Proximit des refuges paciaires Figure 17 S rie pollinique illustrant un incendie comme l ment moteur de changements brusques de la v g tation il y a de cela 6000 ans BP Carrion 2003 Face une acc l ration pr vue des variations climatiques dans un avenir proche les strat gies et les r actions adopt es par les diff rentes esp ces foresti res au cours des p riodes ant rieures de changement clima
48. connues a et b et partir des s ries chronologiques c 29 Masse globale des glaciers tendue minimum de la banquise D viation annuelle par rapport Perte de masse Anomalies de la banquise de l h misph re nord la moyenne En centaines de En millions de kilom tres carr s En centaines de milliards de tonnes 1 5 milliards de tonnes 10 0 5 0 0 0 5 1 0 1 5 2 0 Relev le plus bas de tous les temps en septembre 2007 gt 1980 1985 1990 1995 2000 1978 Source US National Oceanic and Atmospheric Admanisteation NOAA 2008 Figure 10 Masse globale des Figure 11 Etendue minimum de la glaciers banquise anomalies de la banquise D viation annuelle et perte de masse de l h misph re nord 2 1 2 L effet de serre cause principale du changement climatique Beaucoup de recherches ont port sur cette question dont la r ponse est devenue de plus en plus certaine avec le temps la majeure partie du r chauffement observ ces cinquante derni res ann es est imputable aux activit s humaines Albritton and Filho 2001 ce qui revient dire qu on ne peut expliquer le r cent changement climatique qu en prenant en compte les effets de concentrations atmosph riques croissantes de gaz effet de serre figure 8 Les gaz effet de serre GES comme la vapeur d eau le dioxyde de carbone CO2 le m thane CH et l oxyde de diazote N20 sont mis par des processus naturels notamment la
49. d composition et la respiration des plantes les ruptions volcaniques et les flux des oc ans Une fois dans l atmosph re ces gaz pi gent et refl tent la chaleur vers la surface de la Terre selon un processus connu sous le nom d effet de serre qui est n cessaire pour le maintien de temp ratures autorisant la vie sur Terre Encadr 2 30 Toutefois au cours du si cle dernier les activit s anthropiques comme la combustion des combustibles fossiles et les changements d affectation des terres ont consid rablement accru les concentrations des gaz effet de serre dans l atmosph re figure 12 8 8 d composition de ia biomasse c 173 CO atres sources D chets ot omx us es 25 28 c Forwstero 174 c S O 3 g _ o 1980 1990 2000 2004 E CO combustties fossis ates sources CO d bossement d composition organique burde O CH agricuiture d chets nergie E NO agicuture autos sources D C fucr s Figure 12 missions mondiales de gaz effet de serre anthropiques GIEC 2007 a missions annuelles de GES anthropiques dans le monde 1970 2004 b Parts respectives des diff rents GES anthropiques dans les missions totales de 2004 en quivalent CO2 c Contribution des diff rents secteurs aux missions totales de GES anthropiques en 2004 en quivalent CO2 La foresterie inclut le d boisement Ainsi la concentration atmosph rique de CO a augment
50. d extinction dans ces r gions et laisserait place d autres formations foresti res moins sensibles dans le cadre de cette hypot hse au changement climatique en perspective L impact du changement climatique entra nerait la perte des zones climatiques les plus froides et le d placement lin aire de toutes les ceintures de v g tation vers les sommets On assistera par cons quent la disparition du c dre sur d importantes surfaces de son tendue actuelle comme le prouvent les d p rissements en cours dans le Moyen Atlas Section 4 4 Comme ces tages contiennent une part importante des end miques de la flore Benabid et Fennane 1999 l impact sur la biodiversit dans les montagnes serait tr s significatif surtout que la richesse floristique des c draies est estim e un millier d esp ces dont pr s de 10 d arbres et 15 d arbustes et arbrisseaux et 75 de plantes herbac es annuelles ou p rennes Dans les versants sud r chauffement et baisse des pr cipitations peuvent entra ner une progression vers le nord des cotypes m diterran ens steppisation des cosyst mes Ces ph nom nes seraient susceptibles de pr senter un impact cologique plus intense en particulier une remont e vers le nord du climat saharien et des esp ces qui lui sont li es Qu zel et al 1990 111 N Montagnard m diterran en Ch ne des Pyr n es AT C Ch nes zeen fa 1800 m A M so m diterran en T
51. de la temp rature de surface se situe entre 1 5 6 C de 1990 2100 La gamme de r chauffement en fonction des sc narios d mission de GES va de 1 8 C avec une fourchette de vraisemblance de 1 1 2 9 4 0 C fourchette de 2 2 6 4 figure 14 Il est presque certain que toutes les surfaces continentales se r chaufferont plus rapidement que la moyenne particuli rement celles situ es haute latitude en saison froide 34 200 D o Post SRES max Fourchette post SRES 80 B AIT B2 iB A2 AjF 180F 160 140 2 gt o Led Concentrations constantes niveaux 2000 XX si cle Po oO TEPETTT Poop PETET j EZ S ET Z aa RE O j pi o R chauffement mondial en surface C Posi SRES min el O Q 3 g an Ww 9 T o 2 g U g Q E 9 C Q W K w Figure 14 Emissions mondiales de GES GIEC 2007 L l vation du niveau des mers de 1990 2100 serait de l ordre de 0 18m 0 59 m soit deux quatre fois le taux observ pendant le 20 si cle Une perte majeure de glace de l Antarctique et une l vation acc l r e du niveau des mers sont tr s peu probables au 20 si cle Au Maroc par exemple l volution des indices thermiques indique une tendance vers le r chauffement plus accentu e vers la r gion orientale et l est du pays sur le relief montagneux et le piedmont
52. de substitution du carbone et peuvent remplacer les produits d autres secteurs qui mettent des quantit s relativement importantes de GES Les combustibles ligneux comme le bois de feu le charbon de bois le gaz la liqueur noire et l thanol peuvent servir de produits de remplacement pour les combustibles fossiles utilis s aux fins de chauffage de production d nergie et de transport Le bois tir de l exploitation d une for t qui fait l objet d une gestion durable est effectivement produit sans mission nette de carbone De m me la production de biens en acier en aluminium en b ton et en plastique donne lieu une grosse consommation d nergie et entra ne l mission d un volume important de gaz effet de serre La substitution de ces produits par des produits ligneux tir s de l exploitation durable des ressources foresti res peut donc contribuer r duire les missions de GES Le Comit des For ts COFO dans sa 19 Session Rome avril 2009 a t l occasion pour le Partenariat de Collaboration sur les for ts PCF qui groupe l ensemble des organismes et des institutions internationales de lancer son Cadre strat gique sur les for ts et le changement climatique pour appuyer la d marche de la CCNUCC et d autres initiatives qui r pondent au besoin d une action concert e sur la for t et le changement climatique Ce cadre strat gique met l accent en premier lieu sur la gestion durable des for ts
53. des cosyst mes forestiers ont t propos s dans la litt rature Ainsi le mod le PnET d velopp par J Aber du Complex Systems Research Center Etats Unis en 1992 peut tre utilis au niveau r gional pour simuler ces flux l chelle mensuelle Il a t valid pour un cosyst me ch ne vert caract ristique de la r gion nord montpellieraine Les donn es m t orologiques en entr e du mod le PnET sont les moyennes mensuelles de temp rature minimale et maximale les pr cipitations et le rayonnement solaire mensuels La s rie de donn es de pluies 1835 1995 montre une diminution significative de la pluie estivale La variation de temp rature qui a t appliqu e la s rie observ e est gale 0 7 C 100 ans Elle est similaire la tendance au r chauffement mise en vidence sur des donn es au niveau global de la p riode 1861 1984 Le rayonnement solaire a t suppos inchang dans cette simulation La valeur moyenne de LAI simul par le mod le PnET est tr s proche de celle mesur e sur le m me site par R Joffre CEFE en juillet 1993 Cette valeur est repr sentative des cosyst mes de ch nes verts poussant sur des sols faibles r serves en eau L volution du LAI figure ci dessous montre la superposition de deux tendances la premi re est une tendance long terme 5 100 ans qui est le r sultat de la diminution des pluies d t signal e pr c demment la seconde refl te le comport
54. des investissements et des quipements sauvegarde et maintien de la diversit biologique valeurs esth tique et paysag re revenu rural etc Ainsi l conomie foresti re est d finie par deux types de march s cohabitant ensemble Le premier est ouvert sur les transactions et les changes tandis que le second est ferm et exclusivement orient vers la satisfaction des besoins de subsistance des populations riveraines des for ts la plus grande proportion des biens et services de consommation directe mobilis s par ce biais chappent aux contr les et aux calculs de la comptabilit nationale Dans ces conditions la contribution du patrimoine forestier tablie suivant les m thodes classiques qui ne s int ressent qu aux productions des valeurs de march s est tr s largement biais e Cette situation n est pas propre au Maroc puisque la question de l valuation compl te des biens et services des ressources foresti res est au centre des pr occupations des forestiers des conomistes et des organisations internationales int ress es Dans le pass la valeur tait g n ralement d finie en se basant sur l utilisation directe Quoique la plupart des tudes d valuation valuent encore principalement en termes de valeur directe d utilisation pour les activit s commerciales production de bois et accessoirement les unit s fourrag res et pour les activit s sans pr l vement r cr ation des efforts sont fournis p
55. des Etudes Strat giques Rabat 16 Octobre 2009 Expos Power Point et r sum de communication Moorcroft P R Pacala S W Lewis M A 2006 Potential role of natural enemies during tree range expansions following climate change Journal of Theoretical Biology 241 Mouna M 2008 d Analyse et diagnostic entomologique du c dre de l Atlas Etude des causes de d p rissement de la c draie du Moyen Atlas SPEF Ifrane Convention FAO UTF MOR 028 MOR Appui la mise en uvre du programme forestier national FAO Rome Mortier F 1995 Le CO2 et la for t Bulletin Technique de l ONF 29 159 p Nageleisen L M Saintonge F X Ramzi H Lahlou M et Stiki A 2008 Appui la mise en place d une strat gie nationale pour la surveillance et le suivi de la sant des for ts Cas pilote de la r gion du Moyen Atlas FAO TCP MOR 3101 FAO Rome Nys C Dupouey J I et Balesdent J 1995 Cycle du carbone dans l cosyst me forestier Impact du milieu et de la sylviculture sur les immobilisations et les flux Dossier de l Environnement de l INRA 10 49 55 Ohlem ller R Gritti E S Sykes M T Thomas CD 2006 Towards European climate risk surfaces the extent and distribution of analogous and non analogous climates 1931 2100 Global Ecology and Biogeography 15 252 150 151 152 153 154 155 156 157 158 159 160 161 ONERC 2006 Adaptation au changement climatique les propos
56. des pr voir une acc l ration importante de l alt ration du sol li e au changement climatique tout au moins court terme 100 ans par contre les changements de climat et de composition de l atmosph re pourraient entra ner des d s quilibres avec changements de certaines caract ristiques Robert 2000 en particulier la r serve organique carbone et azote les l ments nutritifs et l acidit les conditions d oxydo r duction et les caract ristiques hydriques et physiques Les relations sol climat apparaissent donc essentielles pour diff rents ph nom nes qui seront abord s pr f rentiellement i la dynamique du carbone et le fonctionnement biologique qui lui tr s est li et ii la dynamique de l eau qui peut entra ner l rosion atmosphere climat Pluviometrie eaux souterraines recharge des nappes Figure 20 Le sol une interface dans l cosyst me influence du climat sur les propri t s les r serves et les flux Robert 1996 69 En dehors des changements de v g tation les principales modifications attendues du fonctionnement des cosyst mes sont celles du cycle du carbone figure 21 En effet l augmentation des gaz effet de serre aura trois effets principaux e l effet de fertilisation carbon e par le CO augmentera la production v g tale comme c est le cas dans certaines serres forc es et augmentera les retours de carbone au sol Cet effet pourrait avoir d j affect
57. duction des zones fray res dues au colmatage des fonds de rivi re e Surdimensionnement des barrages r servation d une tranche morte l accumulation des apports solides e R duction de la tranche r serv e au laminage des crues et donc l augmentation du risque de d versement et d inondation d aval e R duction des d bits des canaux par suite du d veloppement des plantes aquatiques favoris par les transports solides e Augmentation des frais de fonctionnement et de gestion des barrages des usines hydro lectriques des unit s de traitement des eaux et des syst mes d irrigation 142 Le tableau 24 pr sente l volution des ressources en eau au Maroc l horizon 2020 et la tendance l tat actuel vers une situation de p nurie situation qui risque de s aggraver avec les effets probables du changement climatiques au cours du si cle Tableau 24 Evolution des ressources en eau au Maroc l horizon 2020 Source HCP 2006 Ressources en eau Taux de OL ee re CALLE 2000 2020 r duction Mobilisables 20 17 15 Superficielles Souterraines RE PS PE PS PRE CE Capital en eau m habitant an 1010 33 L rosion olienne est un m canisme physique que l on peut consid rer comme exclusif jusqu un isohy te de 300 mm Le vent devient alors un facteur causal de l rosion par arrachement transport et d p t des particules du sol Le vent est un param tre climatique qui a une influence maje
58. g tation Ceci provoquerait plus ou moins long terme une contraction des zones de v g tation concern es cause de l aridit croissante g n r e En montagne la contraction de l aire de distribution peut se traduire par un d placement altitudinal migration des esp ces la recherche de conditions plus favorables L augmentation de temp rature contribue directement ces d placements raison en g n ral de 100 m par augmentation de 0 55 C Hoff et Rambal 2000 Pour appr hender l impact potentiel du changement climatique sur les limites altitudinales des c draies marocaines Encadr 12 cette r gle biog ographique conceptuelle hypoth se est mise contribution conform ment aux valeurs de temp ratures projet es pour 2050 du tableau 13 Les modifications attendues partir des limites altitudinales inf rieures dans la r partition altitudinale des c draies marocaines varient de 545 909 m selon la zone g ographique tableau 14 Tableau 14 Impact potentiel de l augmentation de temp rature sur les limites altitudinales du c dre au Maroc 5 i MELLEL TOI E Tranche Amplitude Augmentation a Limite a Me ce d altitude TE altitudinale Zone Altitudes altitudinale projet e de altitudinale m restante r i i m en ve g ographique actuelles actuelle m temp rature inf rieure 1 Co 2050 en 2050 en 2050 ELD 1 I Rif occidental Rif central Rif oriental Moyen Atlas cent
59. homme jusqu 300 m plus lev e que la limite foresti re actuelle Le r chauffement climatique combin la perte d habitat et d autres facteurs du changement biologique pourrait mener un d clin important de la diversit cologique en montagne et dans les autres r gions o les esp ces se trouvent la limite m ridionale de leur aire de distribution latitudinale Wilson et al 2007 Dans ce conexte de tr s vastes tendues de peuplements forestiers morts sur pied ont t observ s sur les revers m ridionaux des portions orientales des Moyen et Haut Atlas dans la Mamora et le Gharb Dans les portions orientales des Moyen et Haut Atlas marocains les cosyst mes des c draies et juniperaies ont p ri d autres sont en voie de d p rissement sur de vastes tendues Et tobi 2006 2007 2008 Mhirit et al 2008 3 3 2 Migration et extinction des esp ces La capacit migratoire d pend du niveau de production de graines de chaque esp ce ainsi que des strat gies de leur dispersion N anmoins il est assez difficile de pr voir la distance de parcours des graines puisqu elle d pend d une grande vari t de processus Higgins et al 2003 Les connaissances limit es du taux de migration potentiel des esp ces limitent notre habilit actuelle pr voir les impacts du changement climatique sur leur distribution g ographique future sur la taille de leurs aires de distribution et m me sur la menace potentie
60. implanter un dispositif particulier de suivi pour r pondre une question bien identifi e et d finie valuation de la r partition d une maladie nouvelle suivi de l volution d un d p rissement g ographiquement localis Trois r seaux sp cifiques sont actuellement d j op rationnels mais n cessitent une r vision et une mise en coh rence avec les deux autres dispositifs le suivi de la processionnaire du pin et du bombyx disparate en vue de traitement insecticide et le r seau de placettes de suivi du d p rissement du c dre en for t d Azrou Placettes permanentes du r seau syst matique Figure 65 R seau de veille sanitaire par rapport au r seau syst matique Au cours du projet des formations sp cifiques ont t dispens es aux personnels concern s pour les initier la probl matique et pour qu ils acqui rent les comp tences n cessaires la mise en uvre des protocoles d observation Les supports des diff rentes formations manuel d installation du r seau syst matique manuel de notation du r seau syst matique manuel de veille phytosanitaire dispens es sont fournis sous format num rique aux diff rents participants Ces trois manuels ainsi qu un recueil de fiches techniques concernant la biologie des principaux ravageurs et pathog nes du Maroc sont regroup s dans un ouvrage unique qui constitue l outil de mise en place et d utilisation de ces dispositifs 191 Les principaux a
61. le lier aux politiques en vigueur devrait coordonner les mesures propres au changement climatique et les mesures propres aux autres secteurs et permettre de d cider des niveaux ad quats pour la conduite des activit s tout en assurant un change de savoir faire et d informations Les m canismes politiques relatifs aux strat gies d adaptation doivent comprendre des mesures juridiques et r glementaires des mesures financi res et conomiques et des mesures encourageant la participation du public L effort d adaptation ne peut reposer enti rement sur la contrainte r glementaire ou sur des subventions C est donc l ensemble des d cideurs priv s et publics qui doivent int grer l adaptation dans leurs choix 235 Des strat gies d adaptation nationales sont en cours d laboration dans quelques pays europ ens de la r gion m diterran enne par exemple France Espagne Portugal et plusieurs pays proc dent des valuations multisectorielles du changement climatique par exemple Canada Su de Espagne d autres pays mettent en place des mesures d adaptation dans le cadre de la gestion de la pr vention des risques de la protection de l environnement et des ressources durables par exemple Italie France Meiner 2006 La mise en uvre de la strat gie et des programmes d adaptation sera guid e notamment par l application des principes suivants ONERC 2006 i le souci de l quit qui exige d associer toutes le
62. les jours les cartes de risque incendie pour les trois r gions du Nord du Maroc tudi es Le HCEFLCD assure l administration du site 4 laboration d un protocole d ordre d op rations tableau 28 prenant en compte le niveau de risque pr vu bas sur la proc dure op rationnelle en vigueur d intervention contre les incendies de for ts compl t e par la proposition de strat gie de mobilisation pr ventive en fonction de l chelle de danger Il s agit d int grer dans l ordre d op rations des actions pr ventives niveau 0 mettre en place avant tout d part de feu 183 CARTE DE L INTENSITE DU FEU DREF DU RIF PCMELLE 1230000 teaenoc Intansh on KA lt mo EES 396 200 E EEr lunes mener e w a nee Figure 62 Cartes de risque statiques de la r gion du Rif Haut carte de probabilit d closion du feu g n r e en fonction du degr d inflammabilit du Topoclimat exposition vent et de la pression de mise feu nombre de feux surface bois e Bas Carte d intensit de propagation g n r e en fonction de la biomasse combustible et de la vitesse de propagation type de combustible pente conditions m t o de r f rence 184 Tableau 28 Plan de mobilisation et d intervention en fonction de l chelle de danger de d part de feu P i i 7 Intervenants HCEFLCD rorecton Gendarmerie Forces Royal Air civile Royale Moyen chelle de danger 75 Postes quipement vigies anti
63. long terme Pour ce faire les th matiques identifi es eu gard l tat des connaissances sur les dommages caus s au c dre et les agents causaux de ces dommages concernent des analyses et des diagnostics en rapport avec la bioclimatologie la dendrochronologie l cophysiologie les sciences du sol l entomologie la phytopathologie la dendrom trie la biom trie le syst me d information g ographique et l am nagement forestier Les analyses entreprises de fa on interdisciplinaire avec des approches scientifiques solidement tablies analyse multidimensionnelle des donn es classification automatique cartographie SIG etc ont permis de d crire d analyser et valuer l impact des diff rents facteurs cologiques anthropiques et sylvicoles sur la sant des peuplements de c dre de l Atlas mais aussi d appr hender la complexit de leurs relations 174 Donn es ponctuelles Donn es surfaciques Th matiques port e individu arbre Vitalit Y Milieu X1 Sylviculture X2 laboration des cartes th matiques Sant X Mod lisation a e s du d p rissement du ed P Placette d chantillonnage Figure 60 Organisation et structuration des donn es de l tude Ces analyses ont mis en vidence une s rie de facteurs actifs impliqu s dans le ph nom ne de d p rissement leur hi rarchie et leur variabilit spatiale et temporelle Mh
64. long termes 210 7 3 Orientations pour l action Options potentielles d adaptation des cosyst mes forestiers au changement climatique 213 7 3 1 Pr vention des risques 214 7 3 2 Gestion et am nagement forestiers 218 7 3 3 Conservation gestion et valorisation de la biodiversit 221 7 3 4 Consolidation du dispositif d observation 226 7 3 5 Formation information et sensibilisation 227 7 3 6 D veloppement des connaissances n cessit d un effort de recherche 228 7 4 Perspectives multisectorielles d adaptation au niveau national 234 7 4 1 De la n cessit d une approche holistique des impacts et l adaptation au changement climatique 234 7 4 2 De la promotion d une approche adapt e aux territoires 236 7 4 3 Des possibilit s de financer les actions d adaptation 237 7 4 4 M canismes internationaux d appui l int gration de l adaptation au changement climatique au niveau des plans nationaux de d veloppement 237 R f rences bibliographiques 240 Listes des tableaux figures encadr s et photos 257 Remerciements La mission objet de la pr sente tude s est d roul e dans d excellentes conditions C est pour les consultants un agr able devoir que d exprimer leurs remerciements toutes les personnes au niveau de l Institut Royal des tudes strat giques du Haut Commissariat aux Eaux et For ts et la Lutte contre la D sertification et de la Direction de la M t or
65. menaces possibles et d en valuer la fois la probabilit d occurrence l ampleur des dommages encourus et la r action des cosyst mes au changement climatique Des actions g n rales impliquant des institutions autres que le HCEFLCD et des actions sp cifiques au secteur forestier sont propos es dans ce contexte e Actions g n rales impliquant des institutions autres que le HCEFLCD La communaut scientifique est aujourd hui sollicit e pour apporter des l ments d aide la d cision A ce sujet il est n cessaire de d velopper la fois la science du climat et celle des impacts Ces recherches doivent aider caract riser les risques et les ventuels b n fices associ s au changement climatique d finir la vuln rabilit des cosyst mes naturels et des syst mes socio conomiques des niveaux sectoriels et g ographiques ainsi que la pr vision des cons quences du changement climatique Les actions suivantes sont propos es 1 Promouvoir et d velopper les recherches sur les impacts et l adaptation des cosyst mes naturels tant en recherche fondamentale qu appliqu e Le r le des universit s est pr minent cet effet Ces recherches doivent tre coordonn es le cas ch ant par le HCEFLCD et faire l objet r guli rement de pr sentations de publications et de diffusion 2 Affiner constamment les sc narios climatiques et les diffuser largement sous des formes ais ment compr hensibles et u
66. mes qui pourront tre tr s diff rents de ceux que nous connaissons aujourd hui Des donn es pal o cologiques indiquent que les types d cosyst mes largement semblables ce qui existent aujourd hui ont exist par le pass mais contenaient des combinaisons d esp ces dominantes d sormais disparues Le probl me de la th orie de la modification des cosyst mes r side dans la difficult d utilisation de cette hyoth se dans la pr vision th orique des changements possibles en raison du manque d informations d taill es sur la r partition actuelle de chaque esp ce et de l insuffisance de notre compr hension de leurs interactions Gitay et al 2002 Ainsi la plupart des tudes valuant les incidences potentielles du changement climatique ont d utiliser l hypoth se du mouvement des cosyst mes Ces tudes tendent galement tre limit es aux pr visions des changements de la r partition de la v g tation avec l hypoth se implicite et souvent erron e que les populations animales suivront les composants v g taux d un cosyst me Cependant des tudes d observation et exp rimentales mettent en lumi re de nombreux cas dans lesquels les animaux r agissent aux changements d ordre climatique et environnemental bien avant tout changement significatif de la v g tation GIEC 2007 57 Le cas de la r gion m diterran nne est quelque peu particulier En effet les esp ces m diterran ennes so
67. multiflora et Globularia alypum en Catalogne et de changements subs quents de la structure de la composition et du fonctionnement de leurs peuplements Pe uelas et boada 2003 e Les changements ph nologiques pourraient r duire la capacit comp titive des esp ces r sineuses de montagne par exemple les diff rentes sous esp ces m diterran ennes de Pinus nigra qui sont bien adapt es aux conditions climatiques extr mes en particulier les gel es tardives et les temp ratures hivernales basses mais favoriser les esp ces feuillues par exemple les esp ces de ch nes feuilles caduques qui pourraient prolonger leur p riode de croissance autrefois limit e par les mois estivaux offrant peu d eau et ce en raison des gel es printani res et automnales L impact de ces volutions du climat sur le cort ge des parasites des fleurs et des fruits n a pas encore t tudi de mani re approfondie 3 3 4 Impacts sur l volution des risques phytosanitaires Le changement climatique peut avoir un effet direct sur les pathog nes ou les insectes phytophages en affectant leur biologie ou leur r partition ou indirect en affectant la biologie ou la r partition de leurs plantes h tes de leurs ennemis ou comp titeurs En tenant compte du fait que chaque ensemble parasite h te milieu est sp cifique les risques sanitaires semblent tre plut t augment s que diminu s par le r chauffement climatique sous l effet de trois p
68. ne El Ni o ont t plus fr quents plus durables et plus intenses depuis le milieu des ann es 1970 Tendance mod r e 2 la hausse mais variable de la pluviom trie annuelle l chelle globale R gion bor ales diminution de 7 12 Pr cipitations R gion intertropicale diminution de 3 par d cennie Europe accroissement de 10 40 R gion m diterran enne diminution de 20 Ces volutions des facteurs climatiques figures 8 et 9a s accompagnent d observations sur celles de la cryosph re et des oc ans figures 9 10 et 11 La surface de la couverture neigeuse a diminu d environ 10 depuis la fin des ann es 1960 figure 9c Les donn es sur les mar es montrent que le niveau moyen des mers s est lev de 10 20 cm pendant le 20 si cle figure 9b Il est tr s probable que cela est d au moins en partie l expansion thermique de l eau de mer et la fonte de glace associ e au r chauffement De plus la masse globale des glaciers a chut figure 10 et l tendue de la banquise de l h misph re nord a d cru figure 11 28 o s a Temp rature moyenne la surface du globe Temp rature C amp g Xo E S 5 43 c Couverture neigeuse dans l h misph re Nord Figure 9 Variations observ es a de la temp rature moyenne la surface du globe b du niveau moyen de la mer l chelle du globe selon les donn es recueillies par les mar g
69. ouest au nord est du pays elles se localisent sur le Haut Atlas et l Anti Atlas puis sur le Moyen Atlas et la cha ne de Debdou vers l est Les for ts couvrent aussi la cha ne du Rif d ouest en est et le plateau central du pays Zaer Zemmour En zones de plaines trois ensembles s individualisent un bloc nord autour de Larache et Souk El Arba un bloc constitu par la for t de la Maamora et celles de l arri re pays de Rabat et de Benslimane et un bloc sud groupant les for ts des r gions d Essaouira Agadir et Tiznit Dans les provinces sahariennes essentiellement Ed Dakhla les acacias sahariens et les tamarix faible densit pr sentent un cachet particulier figure 2 TEETE d i Figure 2 R partition g ographique des principales essences foresti res au Maroc 16 La r gion du sud ouest constitu e essentiellement d arganier et de thuya et celle de l Oued Ed Dahab Lagouira form e principalement d acacia pr sentent de vastes tendues foresti res mais les peuplements sont en majorit tr s ouverts et peu productifs Par contre dans les r gions de Mekn s Tafilalt Taza El Hoceima Taounate et Marrakech Tensift on y rencontre les peuplements les plus productifs compte tenu du fort potentiel de production foresti re de ces r gions La r gion de l Oriental concentre l essentiel des nappes alfati res sur l ensemble de son territoire 1 1 2 Climat r partition et croissance des esp ces fo
70. peuvent donc se traduire par une augmentation de la vuln rabilit des for ts de conif res montagneuses end miques au changement climatique Dans ces cas l adaptation au changement climatique n cessite le passage une gestion proactive en vue d am liorer la diversit structurelle du couvert forestier la fois au niveau des peuplements et des paysages L encadr 26 pr sente une liste non exhaustive des caract ristiques relatives aux facteurs intensifiant la vuln rabilit des aires prot g es au changement climatique Encadr 26 Liste non exhaustive des caract ristiques relatives au prot g es intensifiant leur vuln rabilit au changement climatique Regato e Pr sence de types d cosyst mes fragiles e Pr sence d esp ces d cosyst mes aux limites de leurs aires de distribution e Pr sence d esp ces d cosyst mes distribution g ographique limit e e Uniformit topographique et g omorphologique e Petite superficie et un rapport lev p rim tre superficie e Isolement par rapport aux autres communaut s constitutives e Fragmentation anthropog nique des peuplements et des cosyst mes e Pressions anthropog niques au sein et proximit des lisi res Pr sence de communaut s naturelles d pendant d un ou de plusieurs processus sp ces cl s Axe 2 Op rationnaliser le plan d action national pour la conservation et l utilisation durable de la biodiversit 1 Actualiser en permanen
71. pluviom trie et l intensit des v nements pluvieux de type orages qui multiplierait les coul es boueuses catastrophiques notamment sur les reliefs montagneux En effet l augmentation de la pluviom trie durant la p riode de l ann e o les sols sont nus hiver printemps devrait entra ner une augmentation de l rosion et du ruissellement qui en r sulte Les pr visions font galement tat d une fr quence plus grande des v nements pluvieux intenses orages au cours de l ann e Ceci peut entra ner une accentuation des ph nom nes d rosion de ruissellement g n rateurs de crues En ce qui concerne l rosion par le vent il sera n cessaire d avoir des scenarii sur ce sujet pour tablir des mod les de pr vision La figure 22 r sume les interactions possibles entre les facteurs climatiques g omorphologiques et humains qui peuvent conduire l cosyst me subir des perturbations comme les incendies de plus en plus fr quentes et ou voluer vers une aridit croissante Hoff et Rambal 2000 D une mani re g n rale haute altitude l rosion risque d tre exacerb e par l volution de diff rents facteurs Les changements de v g tation les d p rissements les d gradations d origine anthropique et les changements d utilisation des sols sont autant de ph nom nes qui renforcent l rosion qui existe d j sur les versants Aux altitudes moyennes l rosion torrentielle serait augment e en cas de propo
72. pourraient ne pas tre en mesure de migrer assez rapidement leurs chances de migration seraient donc limit es par des facteurs de nature daphique ou hydrique ainsi que les obstacles anthropog niques la migration Il est possible que les chances de migration de nombreuses esp ces soient limit es par la r duction de l espace disponible pour les esp ces dans les r gions de haute montagne ainsi que par l absence de certaines exigences relatives l habitat Tel pourrait tre le cas de nombreuses esp ces v g tales end miques dans la r gion m diterran enne dont les aires de distribution sont limit es figure 19 Ces tapes repr sentent le groupe end mique r gional le plus r pandu et constitue l assise de base de la biodiversit m diterran enne particuli rement en montagne et dans les les Thompson 2005 Plusieurs sc narios de changement global Thuiller et al 2004 s accordent sur le fait que l volution climatique dans les montagnes m diterran ennes pourrait augmenter le risque d extinction grave d esp ces voire de communaut s v g tales et engendrer le d clin significatif de la diversit biologique en raison de probl mes migratoires et de comp tition intersp cifique Cette situation pourrait affecter plusieurs esp ces end miques dans chacune des principales cha nes montagneuses de la M diterran e 65 La majorit des r gions montagneuses de la portion m diterran enne de l Europe risq
73. quilibres avec les nouveaux cort ges de pathog nes et de symbiotes Quel r le jouera la variabilit g n tique Quelles seront les capacit s des esp ces coloniser de nouvelles niches climatiques Dans ce contexte marqu par de nombreuses incertitudes et face aux risques potentiels qui ne sont pas carter des plans d action m rement r fl chis et con us dans le cadre de strat gies d adaptation repr sentent la Voie la plus appropri e 124 5 Fonctions sensibles des cosyst mes forestiers marocains et processus de vuln rabilit 5 1 Les cosyst mes forestiers espace multifonctionnel et multi usage 5 1 1 Fonctions et usages sociaux L cosyst me for t est un syst me spatial ouvert qui inclut une communaut d tres vivants v g taux et animaux et leur environnement et ce en donnant lieu des processus biologiques complexes Les caract res fondamentaux de ce syst me sont d termin s par l arbre qui par sa masse son couvert son mode de croissance sa long vit et sa p rennit exerce une action puissante capable de modifier le microclimat et de former partir du substrat g ologique un sol une flore et une faune sp cifique Par ailleurs l cosyst me forestier remplit des r les socio conomiques r sultant de ses relations avec les diff rents acteurs sociaux En effet la for t est une source de produit dont l homme a besoin pour son existence et son panouissement nourritu
74. r duction accompagn e du r chauffement d l l vation des temp ratures devrait d boucher sur la baisse du rapport P t gt ce qui est de nature r duire le nombre de mois jours o les conditions P t gt 1 et t gt 10 C seraient r unies quoique la sous condition t gt 10 C serait plus fr quente en hiver en raison de l l vation des temp ratures minimales 116 Ce d r glement du signal saisonnier devrait th oriquement engendrer un raccourcissement de la p riode moyenne de croissance raccourcissement de la saison de v g tation ou sa fragmentation et de modifier le contour spatial des aires et des tages de v g tation dans nos montagnes Ces variations vont d pendre par ailleurs de la tranche altitudinale dans chaque relief et pour chaque cosyst me consid r La d termination pr cise de la p riode moyenne de croissance exige des donn es climatiques temp ratures et pr cipitations journali res et mensuelles contrainte laquelle sont confront es les projections climatiques futures ce qui serait de nature emp cher toute simulation de l impact futur sur la PMC du c dre Mais ce titre une approche sp cifique a t con ue et test e pour tenter d apporter un modeste clairage sur les possibles modifications de la PMC en cons quence de l impact futur du changement climatique 117 Encadr 13 Aper u de la relation Croissance climat pour le c dre de l Atlas Mhiri
75. repr sentative du bioclimat hyper aride et ii le renforcement de la capacit des cadres des techniciens et des chercheurs des institutions nationales ayant particip la r alisation des activit s dans cet observatoire dans les domaines de suivi environnemental en relation avec la lutte contre la d sertification l observatoire de Oued Mird 1998 2001 ntation et synth se cartographique ysiques Topographie G ologie G omorphologie P dologie latologie Hydrographie et hydrologie les faci s de v g tation ciales et conomiques Historique de la s dentarisation des A t Isfoul s de mise en valeur des terres et propri t fonci re Fonctionnement S syst mes de production carte des usages ctivit s de surveillance Surveillance des param tres m t orologiques et climatologiques Variation des donn es climatiques Surveillance hydrologique Ressources en eau volution de la nappe Surveillance des param tres daphiques Etat et volution du sol de v g tation et des exploitations Surveillance de la flore et de la v g tation Composition richesse et recouvrement stades volutifs Surveillance de la faune composition et inventaire et volution Surveillance socio conomique et suivi des usages Dynamique des inst Oued Mird Activit pastorale C Analyse Interpr tation et synth se de l information Etude des m Dynamique et tat de l cosyst me Acacia raddiana Impa climatiqu
76. strat gie nationale de surveillance et de suivi de la sant des for ts s av re indispensable pour pouvoir d tecter valuer et suivre pour mieux appr hender les perturbations li es la probl matique de la sant des for ts L application par la suite de mesures de pr vention et d assainissement sera mieux raisonn e et plus efficace C est dans ce contexte que le HCEFLCD a envisag en 2006 dans le cadre du projet TCP MOR 3101 la r alisation par tapes de la strat gie nationale de surveillance continue de la sant des for ts avec l appui technique de la FAO La premi re tape a consist d velopper une strat gie r gionale pilote cibl e au niveau de la r gion du Moyen Atlas une deuxi me sera de l tendre progressivement par la suite l chelle nationale L effet catalytique principal vis tait le renforcement des capacit s nationales au niveau central et r gional aux principes de suivi de la sant des for ts et la mise disposition d une strat gie op rationnelle nationale A terme la sant des for ts doit faire partie int grante de la gestion durable des cosyst mes forestiers marocains et s int grer dans des syst mes de surveillance d j existants syst me europ en notamment Le dispositif de surveillance et de suivi de la sant des for ts au Maroc doit pouvoir r pondre plusieurs interrogations i comment se porte la for t marocaine ii quelles sont les causes de
77. valeur est en revanche n gativement influenc e par l rosion 11 et la d forestation 7 Il n en reste pas moins vrai que le d ficit de connaissances et la sous estimation des cosyst mes forestiers et de leurs ressources ont pour cons quences directes en particulier i la p nalisation des ressources foresti res dans la strat gie d affectation des terres par rapport aux autres formes d utilisation du territoire ii l insuffisance des allocations de ressources financi res au secteur forestier au profit de besoins rentabilit imm diate et iii le transfert de la valeur ajout e des for ts aux autres secteurs de l conomie ce qui se traduit par un d sinvestissement et une d gradation inqui tante dans certaines r gions Rif par exemple Dans une d marche d adaptation au changement climatique il importe d analyser les modes d utilisation des cosyst mes forestiers du pays face une r glementation qui en d finit les r gles scientifiques et les techniques de gestion ainsi que les r gles de conduite et du comportement humain vis vis des ressources pour concevoir des mod les de gestion selon les principes d une conomie cologique r conciliant conservation et d veloppement faisant face aux modifications climatiques pr visibles 5 2 Vuln rabilit s li es aux processus d volution biophysiques et anthropog niques d gradation rosion et d sertification 5 2 1 Evolution pal ocl
78. vert Cette augmentation a t due principalement aux attaques importantes des for ts de pins et de c dre par la processionnaire du pin Le premier bilan de sant des for ts l chelle nationale a t tabli en l an 2000 et relate l ensemble des dysfonctionnements phytosanitaires En effet durant ces quatre derni res ann es 2000 2003 une superficie totale de 25 884 ha a subi des d p rissements importants 151 Les plus grandes superficies foresti res touch es par les d p rissements ont t enregistr s dans le Moyen Atlas 8 284 ha de ch ne vert et c dre et le Haut Atlas 7 673 ha de gen vrier rouge et pins et 5 155 ha de ch ne vert c dre reboisements Les probl mes sanitaires qui ont touch les peuplements forestiers et qui continuent toujours de l tre comme ceux des peupliers en 1978 le Phoracantha des eucalyptus en 1980 le ch ne li ge Maamora en 1983 le thuya en 1993 et derni rement les d p rissements causes multiples des c draies des Moyen Atlas et autres probl mes ont fait merger chez les pouvoirs publics HCEFLCD une prise de conscience quant l importance du volet de la sant des for ts dans les strat gies d am nagement et de conservation des cosyst mes forestiers Cette prise de conscience a conduit d s 2003 plusieurs actions en particulier l inventaire phytosanitaire au niveau des for ts de c dre dans le Moyen Atlas la cartographie g n rale des zones
79. vis vis du facteur temp rature L indice pluviothermique d Emberger Emberger 1939 Q 1000P M m 2 M m dans lequel P est la moyenne annuelle des pr cipitations en mm M la moyenne des maxima du mois le plus chaud et m la moyenne des minima du mois le plus froid combine les facteurs pr cipitations et temp rature pour d finir les bioclimats du Maroc La repr sentation graphique de l indice Q en fonction de m a permis de d finir les surfaces auxquelles correspondent graphiquement les tages bioclimatiques de v g tation et les sous tages La figure 5 ci apr s repr sente les aires bioclimatiques des essences foresti res marocaines dans le climagramme d Emberger Le c dre de l Atlas occupe essentiellement les variantes fra ches extr mement froides des tages bioclimatiques perhumide humide et subhumide La valeur du quotient Q varie de 50 330 alors que la temp rature moyenne minimale du mois le plus froid varie entre 9 C et 1 C Le syst me d Emberger est largement utilis dans le bassin m diterran en pour l individualisation des aires bioclimatiques des essences foresti res pour les tudes g n cologiques zoologiques pour le choix des essences en mati re de reboisement etc Les cosyst mes forestiers au Maroc occupent un ventail tr s large de bioclimats m diterran ens et de leurs variantes des bioclimats sahariens au bioclimat perhumide et de haute montagne dans une ga
80. 0 et 2 600 m d altitude au niveau de l tage supra m diterran en galement Photo 3 Aspect de c draie marginale relique et tr s vuln rable Haut Atlas oriental En conclusion l essai de simulation ci dessus r alis sur la base d une hypoth se biog ographique de d placement altitudinal demeure critiquable dans la mesure o seul le facteur temp rature est pris en compte il reste ainsi biais par l absence d int gration des pr cipitations qui restent d terminantes dans nos r gions Comme tout essai prospectif il garde n anmoins l avantage de renseigner sur la possible existence de zones refuges pour une ventuelle migration du c dre en altitude dans le cas d un ventuel changement drastique du climat ce sujet l importante d nivel e des montagnes du Rif peut offrir haute altitude 1945 2300 m un espace de zones refuges pour une migration ventuelle du c dre de l Atlas C est le r sultat essentiel retenir travers cette simulation dans le contexte des connaissances scientifiques actuelles 115 4 5 3 Simulation de la saison de v g tation et la p riode de croissance Les pr visions du changement climatique projet l horizon 2050 au Maroc augmentation de temp rature et r duction des pr cipitations auront pour effet des modifications des conditions bioclimatiques de croissance pour les essences foresti res dans l ensemble des r gions du pays d une mani re g n rale La cons qu
81. 2 Concevoir et mettre en place un dispositif permanent pour le suivi des peuplements et pour l laboration d outils d aide la d cision en mati re d am nagement et de gestion forestiers tables de cubage tables de production mod les de croissance sous contrainte mod les ou guides de sylviculture des principales essences tablir des normes de densit s en fonction des types de peuplements sur la base des relations d quilibre avec les conditions des stations et non seulement des caract ristiques sylvicoles des peuplements et d finir l espacement vital optimal de croissance pour la conduite des claircies 231 3 Conduire des essais dans les programmes de reboisement sur les techniques de travail du sol qui permettent d am liorer les r serves hydriques des sols et leur disponibilit en eau ainsi que sur les standards d levage des plants en particulier pour les esp ces autochtones 4 Conduire des essais de reboisement prospectifs sur les milieux et stations marginales difficiles et d altitude utilisant des esp ces foresti res pionni res Dans l exemple des stations de c dre sur calcaire et aux altitudes 1 500 m 2 000 m l utilisation du pin maritime de montagne des provenances de c dre des zones plus s ches et de cypr s de l atlas est recommand e Axe 4 Utilisation multifonctionnelle et valeur conomique des cosyst mes forestiers Les cosyst mes forestiers marocains sont soumis des c
82. 3 Productivit foresti re potentielle moyenne en m3 ha an par tage et par variante bioclimatique Etage VEELE m lt 0 C QE hi 3 C lt m lt 4 5 C 4 5 C lt m lt 7 C m gt 7 C bioclimatique froide lt 3 C fraiche douce temp r CLEN 1 L action combin e des l ments du climat et plus particuli rement les facteurs thermiques et hygrom triques r gle les conditions d existence de r partition et de productivit des cosyst mes forestiers Il en r sulte que les modifications r currentes ou permanentes du climat s accompagneront de modification de ces conditions et influeront sur tous les indicateurs de productivit des cosyst mes et sur leur capacit fournir les biens et services la soci t 23 1 2 Le changement climatique des tendances lourdes pour les cosyst mes forestiers Le climat est l une des variables qui influent sur la distribution des for ts sur leur sant et leur productivit et particuli rement sur les r gimes de perturbation Selon le troisi me rapport du GIEC la temp rature moyenne mondiale de l air en surface devrait augmenter de 1 4 5 8 C d ici 2100 ce qui aura des cons quences notables sur tous les l ments du syst me climatique mondial L impact de ce changement climatique sur les cosyst mes forestiers et les collectivit s qui en sont tributaires d pendra de toute une s rie d effets biophysiques et socio conomiques positifs et n gatifs
83. 8 48 54 59 62 74 117 et 118 Groupes d am lioration 37 47 50 53 et 63 GUIDE 4 GUIDE 5 Ait Youssi Lamekla S rie futaie r guli re sur calcaire Groupes de r g n ration 10 11 et 18 3 15 17 20 23 et 24 Groupes d am lioration 4 6et9 S rie futaie jardin e sur calcaire 179 17 24 16 Guides de sylviculture For t d Azrou S rie de protection int grale S rie Futaie r guli re basalte VETE TN CRE Milieu favorable S rie Futaie r guli re calcaire Groupe de r g n ration Groupe d am lioration ZNP Zone naturelle prot g e Variante 2 ZURN Zone d utilisation des ressources naturelles GR Milieu groupe FR futaie r guli re contraignant Guides de sylviculture For t d A t Youssi VEUC Cl Milieu favorable S rie Futaie r guli re calcaire Groupe de r g n ration Groupe d am lioration For t d Ait EUE TN A Milieu Youssi contraignant S rie de futaie jardin e Groupe de jardinage extensif Groupe d attente Figure 61 Sch ma de l laboration des guides de sylviculture 180 6 5 Mise en place d un dispositif de pr vention d alerte et de lutte contre les feux de for ts 6 5 1 Contexte et objectifs La composante Elaboration des cartes de risques des incendies de for ts de la Convention FAO UTF MOR 028 MOR Appui la mise en uvre du programme forestier national s inscrit dan
84. 8 un document d orientation strat gique l adaptation au changement global les for ts m diterran ennes Regato 2008 Il s agit de mettre en uvre cette strat gie et ce plan d action national de tirer partie des orientations pour les for ts m diterran ennes et d en valuer les r sultats et les impacts sur les processus d adaptation au changement climatique Les propositions d action relatives cet l ment de programme sont d clin es en trois axes principaux dont des actions d adaptation dans le cadre des plans de conservation de la biodiversit au niveau de la r gion m diterran enne des actions pour rendre op rationnel le plan d action national pour la conservation et l utilisation durable de la biodiversit et des actions de contribution au d veloppement local Axe 1 Adaptation dans le cadre des plans de conservation de la biodiversit au niveau de la r gion m diterran enne 1 Adapter l am nagement et la gestion des aires prot g es en tenant compte des principes suivants e Harmoniser la conservation du nombre d esp ces et de la complexit cologique tout en pr servant la diversit l chelle du paysage par exemple l aire de distribution altitudinale au sein des r serves est importante pour la migration en altitude l h t rog n it topographique l habitat et les microclimats pr sents dans les r serves contribuent une augmentation du potentiel d adaptation des r actions sp cifiqu
85. Celle des indices pluviom triques affiche une tendance vers l ass chement surtout en fin de la saison pluvieuse p riode importante pour l agriculture et une tendance vers la migration du climat caract re semi aride vers le nord En raison de sa latitude subtropicale des influences sahariennes et des conditions m diterran ennes le Maroc devrait conna tre des taux de r chauffement sup rieurs ceux d autres r gions du monde gauche missions mondiales de GES en l absence de politiques climatiques six sc narios illustratifs de r f rence SRES lignes color es et intervalle au 80e percentile des sc narios publi s depuis le SRES post SRES partie ombr e Les lignes en pointill d limitent la plage compl te des sc narios post SRES droite Les courbes en trait plein correspondent aux moyennes mondiales du r chauffement en surface pour les sc narios A2 A1B et B1 en prolongement des simulations relatives au 20 si cle La courbe en rose ne correspond pas un sc nario mais aux simulations effectu es l aide de mod les de la circulation g n rale coupl s atmosph re oc an MCGAO en maintenant les concentrations atmosph riques aux niveaux de 2000 Les barres sur la droite pr cisent la valeur la plus probable zone fonc e et la fourchette probable correspondant aux six sc narios de r f rence du SRES pour la p riode 2090 2099 Tous les carts de temp rature sont calcul s par rapport 1980 1999
86. D veloppement de m canismes conomiques permettant une meilleure valorisation des biens et services marchands et non marchands produits par les cosyst mes forestiers et p ri forestiers am lioration des march s de bois et des produits non ligneux li ge alfa plantes aromatiques et m dicinales huiles ainsi que de services marchands droits de chasse droits de p turage co tourisme 164 vi D veloppement de m thodes modernes de gestion de l administration et des orgar professionnels notamment ceux qui concernent l valuation priori des am nagements forestiers des projets de lutte contre la d sertification leur contr le et leur suivi ainsi que leur valuation posteriori Indicateurs de gestion durable syst me d information etc vi Am liorer la formation et l information le profil des cadres et techniciens forestiers devra profond ment voluer Les comp tences juridiques conomiques et de gestion devront tre largement ma tris es viii Approfondir les connaissances n cessit d un effort de recherche dans les domaines suivants i fonctionnement des cosyst mes en rapport le changements climatique et la s questration du carbone ii valuation des produits services et externalit s des cosyst mes forestiers iii laboration de crit res et indicateurs de gestion durable comme instrument objectif d valuation de l tat des for ts de tendances et de progr s en faveu
87. E et 10 zones humides 2 parcs nationaux 60 familles floristiques naturelles sur environ 150 au Maroc 20 types de milieux et de communaut s v g tales 37 esp ces de mammif res mouflon sanglier chacal renard Chat sauvage cureuil loutre etc le singe magot ou macaque tant la plus commune 142 esp ces d oiseaux 33 esp ces de reptiles et amphibiens E La c draie ch naie levier du d veloppement local Fili re bois d uvre 9 450 000 HJ an Fili re marqueterie valeur ajout e 350 000 DH an quivalant 1 432 DH m3 Productions animales viande rouge lait et ses d riv s laine peaux __ viandes rouges 33 000 tonnes volume d affaire 861 Millions de DH Revenu pratique du p turage 950 DH ha an Recettes foresti res 105 Millions de DH soit 1 3 des recettes foresti res totales Fort potentiel pour les fili res des produits forestiers non ligneux PENE ettourisme rural 127 5 1 2 Utilisation des cosyst mes forestiers valeur conomique des produits services biens et externalit s des for ts Les cosyst mes forestiers marocains sont soumis des conditions climatiques m diterran ennes g n ralement peu propices la production ligneuse intensive La fonction de production de bois et de valeurs de consommation directe se trouve largement surpass e par les fonctions de protection de valeurs d utilisation indirecte protection des ressources en eau et sols des bassins versants
88. Figure 29 Changement r cent des types de bioclimats du Maroc Figure 30 Pr cipitations moyennes cumul es sur la saison pluvieuse entre 1955 et 2004 Figure 31 Dur e maximale de s cheresse de 1955 2004 Figure 32 Evolution des temp ratures moyennes annuelles pour Rabat et Tanger 1960 2004 Figure 33 Evolution r cente des temp ratures maximales et minimales pour quelques stations 1960 2000 258 Figure 34 Sch ma de la m thodologie du GIEC pour le d veloppement de sc narios climatiques Figure 35 Changements projet s pour les temp ratures moyennes estivales Figure 36 Changements projet s pour les cumuls pluviom triques d hiver et de printemps Figure 37 Changement dans les temp ratures moyennes annuelles par zone agro cologique Figure 38 Exemple de profils de pluies et ETP pour la station de Settat Figure 39 Importance du d p rissement observ pour les principales c draies du Moyen Atlas Figure 40 Evolution de la temp rature minimale moyenne et maximale Ifrane 1981 2006 Figure 41 Evolutions des pr cipitations annuelles Ifrane et Azrou 1973 2003 Figure 42 Evolution des pr cipitations neigeuses en cm Ifrane 1958 2006 Figure 43 Impact sur la croissance du c dre au Moyen Atlas Evolution compar e de la largeur du cerne dans de c dres sains et d p rissants Figure 44 D marche de mise en vidence de l impact des projections climatiques sur les principaux cosyst mes f
89. Hydraumet PNUD 2009 Les tendances observ es des temp ratures moyenne maximale et minimale pour de nombreuses stations du pays sont identiques celles des figures 32 et 33 pr sent es titre d exemples Hydraumet PNUD 2009 L volution et tendance observ es pour quelques indices climatique est galement r v latrice de ce contexte En effet selon Driouech 2009 le nombre de Jours frais affiche une nette tendance la baisse l chelle nationale Cette baisse correspond une diminution de l ordre de 25 jours en 45 ans En ce qui concerne le nombre de Jours chauds les tendances observ es sont positives mais relativement faibles et statistiquement non significatives Parall lement l volution des vagues de froid montre des tendances significatives la baisse de l ordre de 0 25 jour an diminution de 11 jours en 45 ans alors que les vagues de chaleur expriment une tendance la hausse de m me ordre de grandeur que les vagues de froid mais statistiquement non significatives 84 En termes d volution g n rale le Maroc aura connu une augmentation de sa temp rature moyenne d environ 1 C renseignant sur le ph nom ne global de r chauffement L volution des indices pluviom triques traduit une tendance vers l ass chement surtout en fin de saison pluvieuse Au niveau global l ensemble des observations concourrent une migration du climat caract re semi aride vers le nord fig
90. IF AIF IEPF p 36 38 Alexandrian D 2008 Am lioration du mod le des cartes statiques fonctionnement et h bergement de l application pour les cartes dynamiques Convention FAO UTF MOR 028 MOR Appui la mise en uvre du programme forestier national FAO Rome Alibou J 2002 Impacts des changements climatiques sur les ressources en eau et les zones humides du Maroc MATEUH D part Environnement UICN 42 pages Allen C D 2007 Cross scale interactions among forest dieback fire and erosion in northern New Mexico landscapes Ecosystems 10 797 808 Allen C D 2009 Le d p rissement des for ts d au climat un ph nom ne plan taire croissant Unasylva 231 232 Vol 60 p 43 49 Allen C D et al 2009 Drought induced forest mortality a global overview reveals emerging climate change risks publier Anon 1999 a Inventaire forestier National Rapport de synth se Minist re Charg des Eaux et For ts Rabat Maroc 37p Anon 1995 a Etude sur les Aires Prot g es Rapport de synth se et d finition d une Strat gie pour la mise en uvre Administration des Eaux et For ts et de la Conservation des Sols Rabat Maroc 110p Anon 1995 b Plan National d Am nagement des Bassins Versants Rapport de synth se Administration des Eaux et For ts et de la Conservation des Sols Rabat Maroc 58p Anon 1995 c Strat gie National pour la Protection de l Environnement et le
91. L et Fiona J W 2004 Impacts et adaptation li s aux changements climatiques perspective canadienne Direction des impacts et de l adaptation li s aux changements climatiques Ressources naturelles Canada Ottawa Ontario 190p http adaptation nrcan gc ca perspective f asp Dreyer E Aussenac G Granier A Guehl J M 1992 S cheresse et physiologie des arbres In Les recherches en France sur les cosyst mes forestiers Minist re de l agriculture et de la For t Paris pp 95 96 245 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 Driouech F 2009 Variabilit et changements climatiques au Maroc Observations et projections EC CNRM Direction de la M t orologie Nationale Conf rence nationale les changements climatiques au Maroc d fis et opportunit s Rabat 11 12 f vrier 2009 Centre d Accueil et de Conf rence CAC Hay Riad Expos Powerpoint 37 slides Dubois Laurent J M 2005 Dynamique spatiale et temporelle de la vegetation en France de 21 000 cal BP a 2100 These de doctorat Montpellier Universite de Montpellier Il 273 p inedit Dubourdieu 1997 Manuel d am nagement forestier Office National des for ts Edit Techniques et Documentation Lavoisier Paris 244 p Easterling D R et al 1997 Maximum and minimum temperature trends for the globe Science 277 1997 364 367 Emberger L 1939 Aper u g n ral sur la v g tation au Maroc Commentaire de la carte
92. LLE DE E CHELLE DU CHELLE ECHELLEIDES PAYSAGE D COSYST ME BIOPHYSIQUES umrispense gt Bani a pores gt Changements et Variabilit s climatiques pr vus Biens et services environnementaux Fonctions des Param tres cosyst mes biophysiques valuer impacts valuer impacts valuer impacts j Conception cunes en e cartographi e ronnementaux li s aux s l chelle territoriale par qui en d pendent es et des populations et crit res impacts sur le d veloppement socio 212 7 3 Orientations pour l action Options potentielles d adaptation des cosyst mes forestiers au changement climatique Les cosyst mes forestiers marocains se caract risent par une diversit biologique importante parmi les populations m diterran ennes d esp ces arborescentes pr sentes dans l ensemble de la r gion qui sont g n tiquement plus vari es que les populations situ es des altitudes nordiques Les populations et les esp ces se caract risent souvent par une distribution clairsem e et sont particuli rement diff renci es Parall lement plusieurs esp ces se distinguent par une aire de distribution vaste et large dans diff rents environnements cas du thuya pins ch ne li ge gen vrier etc et les paysages forestiers sont tr s h t rog nes abritant de nombreux types d habitats et d esp ces Les options en mati re de strat gies d adaptation des for ts au changement climatiq
93. Les travaux de l INRA 2000 effectu s d une part sur le pin maritime esp ce vitante caract ris e par une tr s grande sensibilit stomatique vis vis des contraintes hydriques et d autre part sur les ch nes sessile p doncul et plus ponctuellement ch ne li ge esp ces tol rantes dont la sensibilit stomatique est moins importante montrent que l adaptation la s cheresse met en uvre des m canismes diff rents En effet la sensibilit stomatique la s cheresse du pin n est pas modifi e cependant celle du ch ne p doncul est augment e En d pit de ces r sultats pr liminaires il reste toutefois d terminer si cette diff rence est extrapolable l ensemble des esp ces vitantes et tol rantes et largir l analyse l ensemble des composantes de la tol rance la s cheresse 51 Encadr 8 Les divers types de photosynth se ou carboxylation Il existe trois types de photosynth se type m tabolique qui correspondent des adaptations diff rentes deux caract ristiques du milieu la temp rature et l intensit lumineuse Teeri and Stove 1976 Dajoz 1996 Les v g taux du type m tabolique C3 Ils comprennent de nombreuses esp ces cultiv es bl soja tournesol toutes les algues de mauvaises herbes la totalit des arbres et d une fa on g n rale la plupart des esp ces des r gions temp r es Le premier produit stable form lors
94. Loi de la D centralisation Charte Nationale de l Am nagement du Territoire etc qui sont autant de leviers et de facteurs de succ s pour la politique de d veloppement durable 157 L originalit des processus de d veloppement durable ainsi construits dont la gestion des ressources naturelles constitue la trame de fond r side dans les approches les m thodes d action et les instruments de mise en uvre Ces approches qui s inscrivent dans une perspective de durabilit et de vision long terme reposent sur de nouveaux paradigmes qui en garantissent la faisabilit et le succ s en particulier l int gration et l approche holistique la d centralisation et la territorialisation la participation le partenariat et la contractualisation une mise en coh rence horizontale des actions sectorielles concourant au d veloppement iii un cadre op rationnel de l action gouvernementale le Comit interminist riel permanent de d veloppement rural la Commission nationale de l eau et du climat le Conseil national de l environnement le Conseil national des for ts etc L encadr 16 donne les principales strat gies les programmes et les instruments de la politique gouvernementale caract re horizontal et int grateur dans le domaine du d veloppement durable et de l environnement labor s et mis en uvre durant les deux derni res d cennies Dans le prolongement de ces choix politico conomiques et des strat gies et
95. Maroc 66 p Mhirit O 1993 A propos de l utilisation des donn es climatiques en mati re de gestion et de conservation de la for t Journ e d information sur l agrom t orologie Rabat 30 novembre 1993 Revue marocaine des sciences agronomiques et v t rinaires D cembre 1993 p 58 81 Sp cial agrom t orologie vol 23 n 93 Mhirit O 1994 Le cedre de l Atlas Cedrus atlantica Manetti Pr sentation g n rale et tat des connaissances travers le r seau Silva Mediterranea Le C dre In Le c dre de l Atlas Actes du seminaire international sur le c dre de l Atlas Ifrane Maroc 7 11 Juin 1993 Annales de la recherche foresti re au Maroc 27 sp cial 4 21 Mhirit O 1995 Le ch ne li ge au Maroc Inventaire caract risation des ressources g n tiques des populations de Quercus suber au Maroc FAO Rome 35 page annexes Mhirit O 1999 Les for ts m diterran ennes espace cologique richesse conomique et bien social Unasylva FAO n 197 pp 3 16 Mhirit O et al 1999 Le Grand livre de for t marocaine Edition Mardaga Belgique 280 p Mhirit O 2006 Analyse des acquis des programmes en mati re de suivi environnemental pour l laboration et la mise en uvre du projet DOSE au Maroc Observatoire du Sahara et du Sahel Tunis Tunisie 82p Mhirit O et Benchekroun F 2006 Les cosyst mes forestiers marocains situation enjeux et perspectives pour 2025 Contri
96. N du HCEFLCD acqu rir les capacit s n cessaires son pilotage et assurer les liens de continuit avec les actions et les acteurs Ce dispositif s attachera harmoniser les missions d observation et de suivi sur les diff rentes placettes en for t IFN d p rissement sant des for ts et autres observations 226 7 3 5 Formation information et sensibilisation Les r centes ann es ont vu progresser la sensibilisation sur la r alit du changement climatique la suite des v nements m t orologiques extr mes s cheresse inondation vagues de chaleur vagues de froid etc qui se sont produits Toutefois la question de l adaptation devra tre davantage mise en relief dans les actions d information sur le changement climatique Quatre principales actions sont propos es savoir e Renforcer et multiplier les changes d information d expertise et d exp riences entre les diff rents acteurs lus administration professionnels d cideurs collectivit s ONG etc e Encourager les actions visant favoriser les changes entre la communaut scientifique les acteurs et le public tout en fournissant ce dernier une information scientifiquement fiable et perceptible e D velopper et mettre disposition des d cideurs un certain nombre d outils visant faciliter l acc s et l extraction d informations expertis es sur les sc narios locaux d volution du climat les al as futurs les impacts e
97. NRS France Institut des Sciences de l Evolution Universit de Montpellier qui a mis aimablement note disposition les r sultats de recherche de son laboratoire sur les analyses palynologiques et les reconstitutions climatiques spatio temporelles des vingt derniers mill naires dans le Moyen Atlas marocain et les cons quences sur le comportement et la r action de la for t de c dre au changement climatique durant cette p riode Dr Omar MHIRIT Dr Mohamed ET TOBI Introduction La communaut scientifique internationale est unanime au sujet du changement climatique il s agit d un ph nom ne r el dont les effets se font d j sentir dans certaines r gions du globe En outre il est largement reconnu que le changement climatique s intensifiera en d pit de la mise en uvre d importantes mesures visant r duire les missions de gaz effet de serre GES et qu il aura des cons quences conomiques sociales et environnementales dont l importance variera en fonction des r gions et des secteurs Diff rents mod les et simulations climatiques ont abouti la conclusion qu il fallait s attendre en particulier dans les parties m ridionales et orientales du bassin m diterran en une augmentation d v nements climatiques extr mes et de fortes fluctuations du climat qui probablement d passeront les moyennes mondiales vagues de chaleur fortes pr cipitations de courte dur e temp tes r currentes La conf re
98. R ajust 72 4 et S 0 5681 Avec X nombre de saison estim X2 Moyenne des temp ratures estivales X3 pr cipitations moyennes et X4 D nivell e entre l altitude sup rieure et inf rieure de l tage du c dre Les caract ristiques statistiques du mod le sont satisfaisantes Le mod le de pr diction B ainsi obtenu permet th oriquement une estimation de la PMC du c dre de l Atlas dans diverses conditions bioclimatiques Selon ce mod le la valeur ajust e de la PMC valeur th orique uniquement obtenue par chaque zone g ographique compar e sa valeur actuelle affiche la m me tendance tableau 18 Tableau 18 PMC actuelle et estim e par le mod le B selon la zone g ographique Zone g ographique PMC actuelle PMC estim e Rif occidental 2 07596 3 27885 Toutefois la comparaison des valeurs actuelles de la PMC et des valeurs estim es d montre le comportement du mod le figure 49 121 N aoa O1 O1 D O1 amp A ee y OWNS O RE ar MEN DS NES NES NE Rif occidental Rif central Rif oriental Moyen Atlas Moyen Atlas Haut Atlas central oriental oriental S 5 O o E PMCactuelle mu PMC estim e Polynomial PMCactuelle Polynomial PMC estim e Figure 49 Tendances compar es de la p riode moyenne de croissance actuelle et estim e par zone g ographique du c dre de l Atlas Ce mod le apporte une discrimination plus pr cise la valeur de
99. a n cessit d une approche holistique des impacts et l adaptation au changement climatique Le changement climatique est d crit aujourd hui comme l un des d fis majeurs de l environnement les plus urgents auxquels l Humanit est confront e Il peut avoir des r percussions sur toutes les r gions et sur tous les secteurs de l conomie des degr s variables Il est largement reconnu que le changement climatique s intensifiera en d pit des mesures visant r duire les missions de gaz l effet de serre Aussi l adaptation est elle un compl ment indispensable de l att nuation dans la lutte contre le changement climatique L adaptation entra ne essentiellement une modification de d cisions et de la fa on de penser et d agir en fonction du changement climatique constat ou pr vu en vue d en att nuer les effets voire de saisir ses opportunit s Donald et Fiona 2004 234 Aujourd hui l action des pouvoirs publics au Maroc demeure tr s limit e en situations de crise o l on demande aux citoyens de consentir des efforts pour r duire des dommages pr visibles court terme consommation d eau d nergie bois de feu pollution d chets etc Une r flexion globale doit tre engag e sur le long terme dans le cadre de l adaptation au changement climatique Toutefois la construction d une strat gie d adaptation efficace devra reposer sur une meilleure connaissance de la vuln rabilit du pays au changement climatiqu
100. a s cheresse comme titre d exemple la s cheresse ayant s vi dans les zones tropicales la suite d v nements li s au ph nom ne El Ni o en 1988 et 1997 1998 le r chauffement persistant et diffus d une grande partie de l Am rique du Nord depuis les ann es 1990 et la s cheresse et vague de chaleur de l t 2003 en Europe occidentale Allen 2009 Des exemples r cents de stress et de d p rissement des for ts li s la s cheresse et de fortes temp ratures font l objet de documentation r cente dans tous les continents bois s l occasion de nombreuses publications Les travaux de Allen 2007 et Allen et al 2009 fournissent des d tails plus exhaustifs ce sujet tableau 6 Tableau 6 D p rissement et mortalit des for ts li s la s cheresse l chelle mondiale compl t d apr s Allen et al 2009 R gions pays Afrique Maroc Type de for t Cedrus atlantica Alg rie Cedrus atlantica Namibie Aloe dichotoma S n gal Esp ces d Acacia Cordyla Nauclea et Sterculia Afrique du Sud Esp ces de Dichrostachys Pterocarpus et Strychnos dans le nord est Ouganda Esp ces d Uvariopsis et Celtis dans la for t tropicale humide Asie et Pacifique Australie Esp ces d Eucalyptus et Corymbia dans le nord est Chine Pinus tabulaeformia dans les r gions centrales et de l est Pinus yunnanensis dans le sud ouest Inde Esp ces d Acacia Te
101. agnant quelques dizaines une centaine de kilom tres Benabid 1995 63 e Le d placement de 200 m en amont des pins d Alep dans les montagnes du sud de la France massif de la Sainte Baume qui occupent l aire de distribution en basse altitude des for ts de pins sylvestres Dans cette zone cotonale le pin sylvestre se distingue par un taux de croissance ralenti et a subi un d p rissement terminal durant la p riode de s cheresse extr me de 2003 Vennetier et al 2005 e Un remplacement progressif des cosyst mes froids temp r s par des cosyst mes m diterran ens dans la cha ne de montagnes de Montseny Catalogne nord est de l Espagne a t observ depuis 1945 Les for ts de h tres Fagus sylvatica se sont d plac es d environ 70 m en amont aux altitudes les plus hautes 1 600 1 700 m Les for ts de h tres et les landes de bruy res Calluna vulgaris sont remplac es moyenne altitude 800 1 400 m par le ch ne vert Pe uelas amp Boada 2003 e La limite foresti re et la r partition altitudinale des esp ces alpines en Europe se d placent en altitude Walther et al 2002 Cependant les d placements ascendants doivent tre rigoureusement analys s car ils pourraient tre associ s l abandon des p turages de haute montagne ainsi qu la recolonisation de ces espaces par la v g tation foresti re qui a permis de r tablir la limite foresti re naturelle existant avant l intervention de l
102. al durable y compris les mesures visant assurer l galit mais sans initiatives additionnelles relatives au climat CANEVAS B2 Les canevas narratifs et la famille de sc narios B2 d crivent un monde dans lequel l accent est mis sur des solutions aux probl mes locaux du d veloppement conomique social et environnemental durable C est un monde o la croissance d mographique mondiale est en hausse constante bien que plus lente par rapport au sc nario A2 comportant des niveaux interm diaires de d veloppement conomique et un d veloppement technologique plus lent et plus diversifi que dans les canevas narratifs B1 et A1 Bien que ce sc nario soit galement orient vers la protection de l environnement et l galit sociale il est ax sur les niveaux locaux et r gionaux Pour chaque groupe des six sc narios A1B A1FI AIT A2 B1 et B2 on a choisun sc nariomllustratit Tous les sc narios sont galement fiables Les initiatives additionnelles relatives au climat ne sont pas comprises dans les sc narios du RSSE ce qui signifie que l on n inclut aucun sc nario qui suppose express ment l application de la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques ou les objectifs d missions du Protocole de Kyoto 36 La probabilit de ph nom nes climatiques extr mes devrait galement changer au cours des ann es venir En effet Les augmentations de la fr quence des ph nom nes extr mes sont l une des pl
103. ales les travaux de lutte contre l ensablement avec les moyens de l Etat n ont pris une importance appr ciable que depuis 1980 Zagora et Errachidia Les r alisations en mati re de stabilisation des dunes ont permis en zones littorales la protection de certaines villes c ti res Essaouira Agadir MER MEDITERRANEE LA AYOUNE EJ Zone touch e par l rosion olienne Figure 55 R partition approximative des zones touch es par l rosion olienne et l ensablement au Maroc Benbrahim et al 2004 144 En milieu terrestre les superficies fix es bien que limit es cause du co t lev 5 fois plus cher qu en milieu littoral rev tent une importance capitale quant leur impact sur la vie des populations En plus les r alisations ont permis des acquis techniques importants et ont contribu au d veloppement des r flexions sur l am nagement et la gestion des zones arides et d sertiques du pays Les effets de l rosion sur le capital eau sol et biodiversit l amont et a l aval et ses impacts sur les infrastructures hydro agricoles et sur la vie des populations combin s au changement climatique probable au cours de ce si cle risquent avec une tendance la baisse des pr cipitation et vers plus d v nements extr mes s cheresses inondations etc d aggraver les probl matiques socio cologiques et conomiques d j lourds De ce fait la conservation des sols et l am nagement des bassins versan
104. alisation de l ducation et formation et de la lutte contre la pauvret des strat gies et programmes d action nationaux v dans le domaine socio conomique Programme national de construction des routes Programme d approvisionnement en eau potable PAGER programme d lectrification rurale globale PERG programme des priorit s sociales pour l ducation de base BAJI Strat gie Nationale pour la Protection de l Environnement Anon 1995 Strat gie 2020 de D veloppement Rural Anon 1999 v dans le domaine de gestion des ressources naturelles et de lutte contre la d sertification Programme national d irrigation PNI Plan national d am nagement des bassins versants PNABV Anon 1995 2002 Plan directeur de reboisement PDR Anon 1997 Plan directeur des aires prot g es Anon 1996 Plan directeur de gestion conservation des terres bours Strat gie de d veloppement des terres de parcours Programme forestier national PFN Anon 1999 Programme d action national de lutte contre la d sertification PANLCD Anon 2001 Plan national de la biomasse nergie PNBE Anon 1998 et Plan directeur pour la pr vention et la lutte contre les Incendies de for ts PDPCI 2001 Anon 2001 la mise en place d instruments cadre institutionnels et r glementaires Charte Nationale de l Education Formation Code de l eau Code du travail Code de la famille Code du commerce Code des investissements agricoles
105. anismes on doit s en remettre l tude du pass pour trouver des quivalents aux processus actuels qui fonctionnent aux m mes chelles de temps et d espace Or la reconstitution des pal oconditions pal oclimatiques et pal o cologiques fait appel des indicateurs dont l enregistrement d pend de processus complexes et qui ne trouvent souvent leur expression qu en des milieux ou conditions limites B gin et Tessier 1998 Seules ces donn es fournissent des indications sur les rythmes des changements possibles et leur amplitude Ce sont par ailleurs les seuls moyens de valider les mod les th oriques globaux ou r gionaux de simulation de l volution dynamique de la v g tation 3 2 M thodes et outils de mod lisation des incidences du changement climatique 3 2 1 Des hypoth ses et th ories de migration des esp ces Deux hypoth ses majeures et deux grandes th ories de migration des esp ces sont d crites GIEC 2007 Regato 2008 l hypoth se du mouvement des cosyst mes et l hypoth se de modification des cosyst mes les th ories de migration sur de longues distances et les th ories des v nements de dispersion rares de longue distance L hypoth se du mouvement des cosyst mes suppose une migration des cosyst mes relativement intacts vers de nouveaux emplacements tr s proches de leur climat et environnement actuels De toute vidence il s agit l d une extr me simp
106. ann es ont montr Lamb et al 1989 confirment ce processus d anthropisation dans les diff rentes r gions du pays Dans le Moyen Atlas deux p riodes de d forestation sont d crites e une premi re d forestation vers 2 250 ans B P de faible envergure qui correspondrait l poque romaine Elle est surtout marqu e par la disparition du fr ne esp ce utilis e pour la fabrication du charbon de bois Une recrudescence des crucif res pourrait galement correspondre au d veloppement des cultures 131 e une seconde d forestation vers 1 600 B P tr s marqu e par une forte baisse du ch ne vert associ e une semblable recrudescence des gramin es Le ch ne zeen d j amoindri par les variations climatiques de l Atlantique 7 500 4 500 B P s cheresse puis refroidissement dispara t une premi re fois peu apr s Le c dre r gresse galement Vers 440 B P la forte recrudescence du c dre est un indice d un refroidissement du climat Dans le Pr rif Reille 1977 les d forestations commencent vers 2 800 B P aux poques ph niciennes et romaines comme en t moigne la forte r gression des c draies Vers 1 000 ans B P l arriv e des Arabes serait responsable de l extension de l olivier et de la bruy re arbor e t moin de la d forestation des sub raies Dans les Atlas haute altitude on retrouve les effets des d forestations dues successivement aux Ph niciens aux Romains aux Arabes Le gen vrier th
107. apacit de stockage des puits de carbone qui att nueraient les effets du changement climatique 5 Favoriser l utilisation d esp ces trang res la station actuelle Elle peut donner r ponse des situations en volution rapide s cheresses plus fr quentes hautes temp ratures sans mettre en p ril le fonctionnement des cosyst mes autochtones A cette fin ces essences ne devraient jamais tre introduites par grandes surfaces homog nes mais par bouquets de faible importance et les essences autochtones qui s installeraient dans les jeunes peuplements d trangers seraient favoris es et non pas limin es 6 Adapter les choix d esp ces pour le reboisement l chelle locale en fonction de l ensemble des param tres cologiques de la station M me si la sensibilit aux contraintes hydriques et au vent d pendent largement d autres facteurs le m lange d essences est conseill l o celles ci pourront tre g r es dans de bonnes conditions notamment vis vis de certains ravageurs Axe 3 Foresterie en zone aride Le Maroc est soumis des conditions climatiques s v res puisque une grande partie de son territoire 31 se trouve dans les ambiances climatiques arides et semi arides tr s sensibles l rosion olienne et la d gradation des milieux et des niveaux de vie des populations Le changement climatique probable menace d accentuer leur vuln rabilit L adaptation un stress hydrique plus marqu
108. aptation in Developing Countries CCNUCC Chbouki N 1992 Spatio temporal characteristics of drought as inferred from tree ring data in Morocco Ph D Dissertation university of Arizona Tucson Arizona Cheddadi R Lamb H F Guiot J et van der Kaars S 1998 Holocene climatic change in Morocco a quantitative reconstruction from pollen data Climate dynamics 14 883 890 Cheddadi R Guiot J et Jolly D 2001 The Mediterranean vegetation what if the atmospheric CO2 increased Landscape ecology 16 667 675 Cheddadi R et al 2009 Putative glacial refugia of Cedrus atlantica deduced from Quaternary pollen records and modern genetic diversity Journal of Biogeography J Biogeogr Special Issue 2009 p 1 11 Chouraichi A 2008 a Caract risation du sol nutrition du c dre et suivi de l humidit Etude des causes de d p rissement de la c draie du Moyen Atlas SPEF Ifrane Convention FAO UTF MOR 028 MOR Appui la mise en uvre du programme forestier national FAO Rome 244 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 Chouraichi A 2008 b Etablissement des cartes de sensibilit du c dre au d p rissement Etude des causes de d p rissement de la c draie du Moyen Atlas SPEF Ifrane Convention FAO UTF MOR 028 MOR Appui la mise en uvre du programme forestier national FAO Rome CMAE 2003 D veloppment d un plan d action de l initiative environne
109. arasitaires et phytopathologiques touchent principalement les pins le c dre le ch ne li ge et les eucalyptus bref les esp ces les plus productives et conomiquement les plus int ressantes de la for t marocaine La gestion phytosanitaire s est traduite par des luttes chimiques d s les ann es 50 en for t de ch ne li ge de la Maamora mais les campagnes de lutte ne d marr rent qu au d but des ann es 80 au moment de la grande s cheresse 1979 1984 qu a connu le Maroc Durant cette p riode certains cosyst mes naturels ch ne li ge c dre pins etc ainsi que l eucalyptus et les pins rebois s artificiellement ont manifest une grande vuln rabilit aux attaques parasitaires Les traitements phytosanitaires s effectuent par des pandages a riens base de produits biologiques Bacillus thuringiensis et chimiques qui sont des insecticides inhibiteurs de la croissance Diflubenzuron Au cours de la p riode de 1980 1990 les superficies trait es ont atteint 198 951 ha 116 671 ha de c dre 60 090 ha de pin 19 660 ha de ch ne li ge et 2 530 ha de ch ne vert et sont situ es principalement dans le Moyen Atlas c dre et pin le Nord Ouest pin et ch ne li ge le Nord est pin c dre et le Rif ch ne li ge pin Par ailleurs durant la p riode de 1991 2003 ces superficies ont presque doubl enregistrant 383 481 ha 133 781 ha de c dre 234 661 ha de pin 9 905 ha de ch ne li ge et 5 134 ha de ch ne
110. arasites ravageurs maladies ii la pression anthropique expansion d mographique en milieu forestier et pr forestier iii la pression animale charge pastorale dur e de s jour des animaux en for t comp tition inter animal s dentarisation des pasteurs et iv la comp tition spatiale statuts fonciers vocation et utilisation des sols droits d usage 5 2 3 Analyse succincte des principaux processus s gradation rosion d sertification D boisement d gradation et transformation des habitats des cosyst mes forestiers Les cosyst mes forestiers sont domaniaux domaine priv de l Etat et grev s de droits d usage reconnus aux populations riveraines en particulier le parcours en for t le bois de feu et de service les menus produits pour l autoconsommation Espace cologique richesse conomique et bien social ces cosyst mes souffrent d un triple d s quilibre d abord entre les besoins des populations et les ressources disponibles ensuite entre les pr l vements actuels et la possibilit biologique des cosyst mes et enfin entre le niveau de d veloppement des zones foresti res et p riforesti res et celui des zones de pi mont et des grandes plaines agricoles Cette situation se traduit en g n ral par le d boisement et la d gradation figure 52 Figure 52 Processus de d gradation et de d boisement d une for t de ch ne vert dans le Rif 137 Le d frichement des for ts naturell
111. arbone caus e par les v nements extr mes li s au changement climatique par exemple l rosion du sol due des pluies torrentielles les incendies de for ts et la perte de couvert v g tal attribuables la s cheresse Le facteur souvent utilis pour quantifier les changes d nergie d eau et de carbone entre la canop e des peuplements et l atmosph re est l indice foliaire Hoff et Rambal 2000 Et tobi et al 2007 En effet la photosynth se la transpiration et l interception du rayonnement solaire sont toutes reli es au Leaf Area Index LAI de m me que l une des plus importantes sources de r gulation du LAI est la disponibilit en eau De ce fait l indice foliaire constitue un bon indicateur des changements qui affectent court terme le fonctionnement des cosyst mes en terme de cycles de l eau et du carbone sans pour autant affecter significativement sa composition floristique Hoff et Rambal 2000 ont pu mod liser et quantifier l volution de ce param tre pour le ch ne vert esp ce m diterran enne bien repr sent e au Maroc dans le cas o les quantit s de pr cipitations et les temp ratures sont modifi es avec une tendance volutive du m me ordre que celle pr vue par les sc narios du changement climatique Encadr 7 48 Encadr 7 Fonctionnement d un cosyst me ch ne vert tude de cas Hoff et Rambal 2000 Diff rents mod les de simulation des flux d eau et de carbone au sein
112. arition massive des d p rissements des for ts de c dre date de l t 2001 pour les for ts du Moyen Atlas Photo 1 Les premiers travaux sur le d p rissement du c dre au Moyen Atlas Et tobi 2006a 2007a 2007b 2007c 2008 Derrak et al 2008 Et tobi et al 2009 ont permis d valuer l importance du ph nom ne tableau 11 figure 39 L importance du ph nom ne appara t nettement travers les 40 de surface atteinte de d p rissement et de mortalit L intensit est n anmoins diff renci e d un massif l autre tr s importante pour la c draie de Senoual 49 et Aghbalou Laarbi 62 entre 31 et 33 pour les c draies de Bekrit et Azrou et relativement faible pour la c draie de Jbel Aoua Sud 17 47 L importance et la r partition al atoire du d p rissement laissent penser des causes plut t physiques li es des modifications climatiques Tableau 11 Importance des d p rissements du c dre dans le moyen Atlas Et tobi 2007 Surface Surface atteinte de Surface Surface de totale ha prospect e de c dre de mortalit et ou de QE C draie d p rissement c draie affect e Aghbalou Laarbi Senoual Bekrit Azrou Jbel Oua Sud Total 95 Impact du d p rissement au Moyen Atlas 2 2 E amp 2 n Aghbalou Senoual Azrou Jbel Oua Laarbi Sud Surface c drak m c draie d p ris mortalit Figure 39 Importance de l tendue du d p rissem
113. arocaines le changement climatique devrait affecter les zones marginales en premier lieu et s tendre progressivement vers les massifs repr sentatifs L encadr 11 fournit un bref aper u sur les modifications attendues dans les quantit s de pluie pour des essences foresti res repr sentant dans de nombreuses situations les esp ces m lang es au c dre ch ne vert et ch ne li ge 105 Encadr 11 Projections des changements dans la tranche pluvio essences foresti res formant massif ou accompagnant les ess Tranche Tranche pluviom trique pro pluviom trique pour 2050 mm a actuelle mm an 50 20 Essences foresti res Gen vrier rouge 186 410 93 205 148 328 Thuya 350 627 175 313 280 501 Ol astre et lentisque 305 1338 152 669 244 1070 190 409 95 204 152 327 Jujubier et b toum Arganier 212 350 106 175 169 280 ns projet es des pr cipitations sont variables selon la zone g ographique de esp ce foresti re mais elles montrent notamment le manque d eau qui out d veloppement normal de la v g tation foresti re Par ailleurs en plus des r ductions attendues dans les quantit s de pluie les projections des augmentations de temp rature vont parall lement exacerber l vapotranspiration et engendrer des ph nom nes de s cheresse daphique chap 3 et r duire par cons quent la saison de v g tation de ce fait moins de jours favorables seraient disponibles pour la croi
114. articipative des populations e Outils scientifiques propos s pour disposer de plus de connaissances et plus de comp tences en mati re de biodiversit mais aussi g rer de fa on optimale l information scientifique disponible e Outils conomiques et financiers qui sont destin s d velopper certains secteurs de la biodiversit pour r pondre des besoins particuliers favoriser le monde rural et encourager l int gration de la biodiversit dans la strat gie globale du pays e Instruments l gislatifs et institutionnels dont le but est d une part actualiser l arsenal national pour mieux prendre en consid ration l volution de la biodiversit et son importance de plus en plus grande dans le d veloppement du Maroc mais aussi mettre en diapason la l gislation nationale avec les engagements internationaux du pays e Instruments de surveillance et de suivi qui englobent un grand nombre d indicateurs permettant de suivre de tr s pr s les volutions des ressources naturelles du pays et de leurs impacts sur divers secteurs socio conomiques e M canismes de coop ration permettant de conforter le Maroc dans sa position internationale pour mieux mettre profit ses particularit s naturelles et pour renforcer sa contribution dans l effort mondial 225 7 3 4 Consolidation du dispositif d observation Le HCEFLCD r alise chaque ann e plusieurs relev s sur des sites ponctuels placettes dont les donn es c
115. artition spatiale des cosyst mes forestiers l chelle du pays est conditionn e au premier niveau de perception cologique par les facteurs du climat en particulier les pr cipitations et leur variabilit les temp ratures maximales et minimales Mhirit et Yassin 1993 D une fa on g n rale ce sont les r gions les plus septentrionales en particulier les massifs montagneux du Rif des Atlas et les plaines littorales qui sont les plus riches en esp ces La grande diversit des habitats qui y sont repr sent s for ts steppes zones humides en fait de v ritables r servoirs g n tiques 14 Surfaces ha Total 133 604 28 565 720 11 7 243 248 5 0 82 090 17 3 174 0 1 7 504 0 2 1 035 340 21 47 I Essences r sineuses C dre de l Atlas Thuya de Berberie Gen vriers Pins Sapin Autres r sineux Sous total Acacias sahariens Autres feuillues Ch ne Zeen 21 2 11 0 2 AT z k Arganier 2 18 1 Ch ne vert Autres r sineux 29 3 0 2 Gen vriers 5 0 Total 29 3 18 1 TELE QE 1414 528 871 210 Il Essences Feuillues Ch ne vert Arganier Ch ne li ge 376 701 7 8 Ch ne zeen 9 091 0 2 Acacias sahariens 1 011 000 21 2 1 Autres feuillues 103 661 Sous total 3 786 191 78 53 4 821 531 Figure 1 Superficies des principales essences foresti res 15 Pour l essentiel les for ts sont li es au relief figure 2 En allant du sud
116. as oriental puisque la tranche de pluie ne serait plus que de 192 731 mm an r duction de 50 des pr cipitations e relativement moins grave dans le reste de l aire d existence du ch ne vert puique la tranche de pluie projet e varierait entre 345 et 1170 mm an correspondant une r duction plus faible de 20 des pr cipitations Dans les deux cas de figures ce sont d abord les aires marginales de distribution qui subiraient les premiers impacts Cependant dans le cas des fortes r ductions 50 l impact du changement climatique affecterait par contraction l aire de distribution du ch ne vert m me dans les zones actuellement les plus favorables plus humides du pays Pour le ch ne li ge qui est une essence r put e plastique sur le plan cologique les variations projet es de temp rature de pr cipitations ne manqueront pas d affecter certaines portions de son aire de distribution actuelle En effet les pr cipitations actuelles 441 1709 mm an seront r duites des tranches de e 220 854 mm an dans le Rif central et certaines localit s du plateau central e 352 1367 mm an dans le Rif occidental et oriental et dans la Maamora Les sub raies de montagne et de plaine sont ainsi menac es d une r duction plus ou importante de leur contour actuel de r partition une fragmentation de l aire est pratiquement certaine dans les deux cas de figures Ce raisonnement reste applicable aux autres essences foresti res m
117. at de l cosyst me l tat originel pr incendie semble peu probable et les processus d auto succession sont boulevers s Valdecantos 2008 L anticipation de la dynamique de la v g tation apr s feu n est pas un exercice simple Trois mod les propos s permettent de donner un diagnostic pour une gestion cologique durable tableau 7 La reconstitution d un cosyst me mature apr s incendie d pend de la v g tation consid r e et peut se faire soit par semis en une quarantaine d ann es pour les pins soit par rejet de souche en plus de 70 ans pour les ch nes Dans ce dernier cas les ph nom nes mis en jeu lors d un feu restent complexes La vitesse de reconstitution d pend de l tat des r serves carbon es dans la souche apr s l incendie qui d pend son tour de la date et de l intensit de celui ci La pr vision de risque d incendie au niveau de la r gion m diterran enne Giannakopoulos et al 2005 a t approch e par l index foret m t o canadien IFM qui permet la projection des changements suivants figures 23 et 24 e Deux six semaines suppl mentaires de risques d incendie de for ts sont pr vues partout sauf en Provence au sud de l Italie en Sardaigne au nord de la Tunisie et en Libye o une semaine suppl mentaire est pr vue e En gypte et sur la c te du Moyen Orient aucune aggravation des risques de feux de for ts n est anticip e e Un risque accru d incendie de 6 7
118. ation La seconde Souvent appel e s questration du carbone for t cherche stocker une rtie du carbone de l atmosph re dans la biosph re L adaptation concerne les r ponses aux effets du changement climatique et cherche r duire la vuln rabilit des cosyst mes et des soci t s Elle se rapporte tout ajustement qu il soit passif r actif ou pr visionnel pouvant tre adopt en vue de compenser les effets nocifs pr vus attendus ou r els du changement climatique L valuation de la vuln rabilit et des impacts est une phase primordi d i l adaptation La vuln rabilit correspond la mesure selon laquelle un syst me d grad ou endommag par l volution du climat Liens entre adaptation vuln rabilit et r silience L adaptation peut tre autonome r active anticipatoire ou planifi d adaptation portent sur le renforcement de la possibilit d caus es par le changement climatique et d engranger les r silience renforc e ou accro tre la mesure dans laquell faire face au changement climatique renforcer la cap cons quent la vuln rabilit Les notions de r si cons quent tr s fortement li es l adaptation Des mesures d att nuation sont n cessaires pour r duire le rythme et l ampleur du changement climatique l chelle plan taire Toutefois en elles m mes ces mesures ne pr viennent pas le changement climatique 200 Vu la nature des syst mes climatiques de la T
119. ation de l adaptation au changement climatique en tant que composante interdisciplinaire des diff rentes politiques sectorielles s av re tre une strat gie n cessaire en termes de d veloppement durable sur le long terme Les impacts du changement climatique ne sont pas observ s de fa on isol e mais les impacts dans un secteur peuvent affecter ou favoriser un autre secteur CCNUCC 2007 Cette vision strat gique est valable aussi bien pour le moyen terme que le long terme dans la mesure o l incertitude inh rente aux pr visions climatiques sera progressivement r duite c est dire les mod les de simulations volueront au niveau de la r solution spatiale et temporelle et des progr s politiques sont accomplis dans les n gociations sur la r duction des missions de gaz effet de serre Il en r sulte que les strat gies d adaptation des cosyst mes forestiers seront l objet d une r vision permanente En conclusion les strat gies d adaptation des cosyst mes forestiers exigent une politique une planification de l espace et des pratiques d am nagement souples afin d am liorer la capacit d adaptation inh rente des esp ces et des habitats mais aussi de r duire les pressions tendancielles d origine anthropique qui favorisent la vuln rabilit la variabilit du climat 211 1 Prise en compte des principaux D placements des aires Migration des esp ces esp ces Prolif rations d es Changements ph E
120. ation du dispositif d observation 5 Formation information et sensibilisation 6 D velonnement des connaissances ou n cessit d un effort de recherche 213 7 3 1 Pr vention des risques La probabilit d une aggravation du risque d incendie de for t doit retenir l attention et demeurer prioritaire De m me les d p rissements forestiers et l apparition de nouveaux probl mes li s aux bio agresseurs pourraient prendre une ampleur nouvelle dans un contexte de sols faible r serve hydrique soumis des s cheresses fortes et r p t es Le type de sylviculture et d autres facteurs tels que la d gradation des sols par l rosion pourraient moduler assez fortement l effet des contraintes hydriques Les risques sanitaires sur les arbres et les peuplements forestiers ainsi que les risques d incendie de for ts constituent les deux axes principaux de cet l ment de programme Axe 1 Risques sanitaires sur les arbres et les peuplements La phase I de la Convention FAO UTF MOR 028 Appui la mise en uvre du Programme Forestier National a t accompagn e par le projet TCP MOR 3101 Appui la mise en place d une strat gie nationale pour la surveillance et le suivi de la sant des for ts cas pilote de la r gion du Moyen Atlas dans le cadre du Programme technique de coop ration PCT de la FAO La premi re tape a consist d velopper une strat gie r gionale pilote cibl e au niveau de la r gion d
121. ations pour l action l ments du programme i ii iii iv v Hi rarchisation des fonctions de la for t en fonction de l utilit collective et de la faisabilit technique et socio conomique comme suit 1 Protection des sols et r gularisations des eaux 2 Pr servation de la biodiversit et de l environnement 3 D veloppement socio conomique des populations rurales 4 Production de bois pour l industrie et l artisanat 5 Production de services pour les populations urbaines Sp cialisation des espaces forestiers pour tenir compte localement de leur utilit dominante en fonction de leur capacit et des besoins ci dessus hi rarchis s pour la concentration et l optimisation des efforts la ma trise des co ts d investissement et de gestion et la mesure des r sultats D veloppement de m canismes de financements flexibles permettant l optimisation de l emploi des moyens en fonction des priorit s la mobilisation de nouveaux moyens dans le cadre de la politique rurale nerg tique et de l eau la participation accrue des collectivit s locales du secteur priv et l appui international Innovations institutionnelles favorisant le transfert des responsabilit s au niveau local et la d centralisation accrue pour certaines actions foresti res au niveau r gional et local une d marche participative et des pratiques de partenariat de concertation et de contractualisation et des projets autonomes
122. atique affecte la fourniture de ces services d cosyst mes essentiels avec des cons quences potentiellement dangereuses pour le bien tre humain 8 La vari t des sc narios socio conomiques de base retenus explique la moiti de cette fourchette l autre moiti tant due l incertitude sur la simulation du climat futur Les hypoth ses sous tendant ces sc narios sont d crites dans le rapport IPCC 2000 201 Au cours des derni res d cennies il a touch plusieurs aspects des cosyst mes des for ts y compris la croissance des arbres et leur d p rissement les distributions d esp ces indig nes la prolif ration d esp ces envahissantes des mod les saisonniers dans les processus d cosyst mes et les dynamiques de population d esp ces foresti res Dans certains cas le changement climatique a t l origine des extinctions d esp ces Toutefois les effets climatiques interagissent avec des facteurs non climatiques comme des pratiques d utilisation des terres par des syst mes de feedback qui peuvent tre stabilisant ou d stabilisant et qui compliquent davantage la t che de quantification des impacts du changement climatique Aussi les personnes les soci t s les institutions doivent elles tre inform es des impacts probables du changement climatique sur ces cosyst mes et doivent avoir des strat gies en place pour s y adapter Il est d sormais admis que m me si l on parvient r duire les missio
123. avorables DEF Le maintien dans le temps de cette combinaison favorise l installation d une aridit croissante surtout lorsque le rapport ETP ETR vapotranspiration potentielle et r elle devient voisin de z ro L augmentation de l aridit la station de la r gion de Settat en fournit un exemple concret figure 38 93 Changement dans les temp ratures moyennes annuelles par zone Agro Ecologique selon A2 en C DEF ORIENTALE A2 DEF SUD A2 FAVORABLE A2 INTERMEDIAIRE A2 MONTAGNE A2 E SAHARIEN A2 DT_2030 DT_2050 DT_2080 Figure 37 Changement dans les temp ratures moyennes annuelles par zone agro cologique selon le sc nario A2 Gommes et Balaghi 2008 A2 Pluie B2 Pluie A2 Etp B2_Etp Pluie annuelle mm Etp annuelle mm Figure 38 Exemple de profils de pluies et ETP pour la station de Settat Hydaumet PNUD 2009 94 La tendance du climat du Maroc l ass chement en d pit de ce r chauffement est certainement accompagn e d une r duction du contenu du sol en eau et donc d un d ficit dans les ressources hydriques Mokssit 2009 Cette situation expliquerait les conditions de plus en plus s ches pour les cosyst mes forestiers au Maroc 4 4 Cons quences du changement climatique r cent au Maroc cas du c dre de l Atlas 4 4 1 Le d p rissement du c dre de l Atlas ph nom ne r v lateur L app
124. bonique des for ts actuels pourraient dispara tre compl tement avec un r chauffement global de 2 5 C ou de fa on plus relative lorsque tous les cosyst mes terrestres commencent devenir des sources nettes de gaz carbonique Ces missions de gaz carbonique s additionneraient aux combustibles fossiles entra nant ainsi la d forestation et la d gradation des for ts et exacerbant le changement climatique Ainsi l adaptation elle seule ne serait pas suffisante pour pr server les services d cosyst mes fournis actuellement par les for ts et pour diminuer les risques de perte significative de biodiversit En plus de l adaptation l att nuation qui ralentit le changement climatique reste n cessaire notamment gr ce une large r duction des missions des combustibles fossiles et l arr t de la d forestation Bien que plusieurs travaux dans les diff rentes r gions du globe convergent quant l augmentation de la temp rature et modification du r gime des pr cipitations Bradley et al 1987 Diaz et al 1989 Wang et al 1992 Beniston et al 1994 Brazdil et al 1995 Kukla et al 1995 Brazdil et al 1996 Karl et al 1996 Dessens et Bar s 1996 Easterling et al 1997 Balling et al 1998 Klink 1999 Hasenauer et al 1999 il n en reste pas moins vrai que de grosses lacunes non lucid es subsistent Lebourgeois et al 2001 en particulier les variations de param tres telles que la dur e d ensoleillement
125. bution au Rapport sur le D veloppement Humain au Maroc Rabat Maroc www rdh50 ma 251 139 140 141 142 143 144 145 146 147 148 149 Mhirit O et al 2008 Etude des causes de d p rissement de la c draie du Moyen Atlas SPEF Ifrane Rapport de synth se des tudes th matiques Convention FAO UTF MOR 028 MOR Appui la mise en uvre du programme forestier national Rome 151 p Mhirit O 2008 c Etude des causes de d p rissement de la c draie du Moyen Atlas SPEF Ifrane Rapport de synth se Convention FO UTF MOR 028 MOR Appui la mise en uvre du programme forestier national FAO Rome 100p Midgley G F Thuiller W Higgins S I 2007 Plant Species Migration as a Key Uncertainty in Predicting Future Impacts of Climate Change on Ecosystems Progress and Challenges In Canadell JG Pataki DE Pitelka LF Eds Terrestrial Ecosystems in a Changing World Global Change The IGBP Series Springer Berlin Heidelberg Mokrim A 2008 Etude bioclimatologique et dendrochronologique Etude des causes de d p rissement de la c draie du Moyen Atlas SPEF Ifrane Convention FAO UTF MOR 028 MOR Appui la mise en uvre du programme forestier national FAO Rome Mokssit A 2009 Le Changement Climatique au Maroc Observations et Projections Rencontre Internationale sur le Changement Climatique Enjeux et Perspectives d adaptation pour le Maroc Institut Royal
126. ce la liste rouge nationale des esp ces menac es dresser et compl ter les listes rouges des diff rents groupes de la biodiversit terrestre nationale champignons lichens mousses plantes vasculaires invert br s amphibiens et reptiles oiseaux et mammif res Cette liste constitue un outil de d cision dont d pendent les r glementations sur la biodiversit 223 2 La conservation in situ des esp ces menac es de disparition Ceci passe par la protection des cosyst mes qui constituent leurs habitats o ils sont d j acclimat s particuli rement par l institution des aires prot g es SIBE D autres milieux ne pouvant tre institu s en aires prot g s doivent faire l objet de plans de r habilitation et de gestion durable 3 Promouvoir et renforcer la r alisation d un programme de conservation in situ et ex situ des peuplements porte graines notamment ceux de provenances et de descendances des ressources foresti res autochtones dont le Pin maritime du Maghreb le Pin d Alep le C dre de l Atlas le Cypr s de l Atlas le Sapin l Arganier le Ch ne li ge le Thuya les gen vriers les acacias etc 4 Mettre en place des aires de conservation pour des esp ces de grand int r t pastoral de zone aride comme par exemple l armoise Artemisia herba alba l alfa Stipa tenacissima Salsola sp Helianthemum sp Stipa sp Aristida sp et d autres arbustes usage multiples Mhirit et Sbay 1991
127. climatique Tableau 4 Constat de l volution historique des temp ratures et pr cipitations l chelle du globe et hypoth ses Tableau 5 Projections des valeurs moyennes du r chauffement la surface du globe pour la fin du 20 si cle Tableau 6 D p rissement et mortalit des for ts li s la s cheresse l chelle mondiale Tableau 7 Caract ristiques essentielles de trois grands mod les dynamiques forestiers en r gion m diterran enne Tableau 8 Synth se des tendances observ es de changement climatique durant les 45 ans derniers Tableau 9 Projections climatiques 2020 variations des moyennes de temp rature et des pr cipitations Tableau 10 Synth se des projections futures du changement climatique au Maroc Tableau 11 Importance des d p rissements du c dre dans le moyen Atlas Tableau 12 Projections par zone g ographique des changements de temp rature et de pr cipitations pour les principales essences foresti res l horizon 2050 Sc nario A2 Tableau 13 Valeurs actuelles et projet es des pr cipitations moyennes et des temp ratures estivales pour l aire de r partition du c dre de l Atlas Tableau 14 Impact potentiel de l augmentation de temp rature sur les limites altitudinales du c dre au Maroc Tableau 15 Simulation des limites altitudinales des tages de v g tation du c dre l horizon 2020 et 2100 Tableau 16 Caract ristiques bioclimatiques et p riode moyenne actuelle de cro
128. co sociologique et environnemental du Maroc et du contexte international Strat gie d cennale de l UNCCD Objectifs du Mill naire Plan d action du SMDD etc depuis la mise en uvre PANLCD en 2001 et la pression croissante exerc e sur les ressources naturelles par le changement climatique et sachant que l ampleur des probl mes de d sertification continue de s amplifier malgr les interventions dans le cadre de plans sectoriels et d autres caract re horizontal il devient imp ratif de renforcer la mise en uvre du PANLCD et plus particuli rement son adaptation au changement climatique probable au cours de ce si cle Dans les perspectives d adaptation au changement climatique la lutte contre la d sertification doit tre approch e de mani re holistique coordonn e et int gr e avec le souci de contribuer la lutte contre la pauvret et au d veloppement humain L approche devra viser l int gration des actions au niveau des grands syst mes constituant des unit s homog nes du point de vue biophysique climatique et social et en ce qui concerne le type de probl matique de d sertification A cet effet il devient n cessaire d asseoir un syst me de suivi rigoureux du processus selon des indicateurs sp cifiques chaque zone homog ne en vue d orienter la politique de lutte contre la d sertification sur une base objective De la vuln rabilit des cosyst mes forestiers aux incendies La fragilit face a
129. comme cadre d action efficace pour l att nuation et l adaptation au changement climatique Encadr 24 204 Le Maroc a connu durant les deux derni res d cennies une s rie d v nements politiques qui ont conditionn de fa on durable son d veloppement conomique et social De ce fait il a r orient et refond sa politique et ses choix strat giques sur la construction de processus de d veloppement durable et mis en place des strat gies et programmes d action nationaux dans les domaines socio conomiques et dans les domaines de gestion des ressources naturelles et de lutte contre la d sertification Pour ce faire des instruments cadre institutionnels et r glementaires qui sont autant de leviers et de facteurs de succ s de cette politique sont labor s et mis en uvre Chap 6 Section 6 1 1 Dans ce cadre le PFN constitue un outil strat gique de d veloppement durable du secteur forestier l horizon 2020 Chap 6 Section 6 1 2 Encadr 18 L appui sa mise en uvre a permis la mise en place des premi res mesures d adaptation pr ventive des cosyst mes forestiers au changement climatique Chap 6 Sections 6 2 6 7 Des cosyst mes forestiers exceptionnels int r ts multiples dont la capacit r sister au climat et la pression humaine est d montr e un contexte institutionnel favorable aux innovations des strat gies nationales et des processus de d veloppement durable et de d veloppem
130. composition de l atmosph re concentration accrue de GES et les augmentations locales de l ensoleillement et des pr cipitations ont favoris la croissance de nombreuses for ts au cours des derni res d cennies Boisvenue et Running 2006 particuli rement en zone temp r e Europe Canada Par contre dans les r gions semi arides les for ts peuvent accuser de fortes baisses de croissance o des augmentations de mortalit dues la s cheresse ou aux temp ratures en hausse tel le cas de la r gion m diterran enne Pe uelas Lloret et Montoya 2001 N anmoins la croissance et la mortalit ne se limitent pas uniquement aux environnements x riques les for ts plus humides du globe des for ts tropicales aux syst mes bor aux sont galement tr s d pendantes de la s cheresse pour lesquelles des situations de mortalit ont t d crites Clark 2004 Nepstad et al 2007 Soja et al 2007 etc A l chelle de la plan te les for ts couvrent actuellement 30 des terres merg es FAO 2006 Dans de nombreuses r gions celles ci subissent des transformations rapides sous l effet des impacts de la pression d mographique et de l essor conomique Le changement climatique au cours des cinquante derni res ann es a touch plusieurs aspects de ces cosyst mes y compris la croissance des arbres et leur d p rissement les distributions d esp ces indig nes la prolif ration d esp ces envahissantes les mod les
131. comptabilisables par un seul organisme plac un niveau national Dans ce contexte divers chelons territoriaux doivent donc tre mobilis s au titre des comp tences qu ils exercent l chelon r gional a un r le essentiel dans la planification territoriale et il a aussi pour comp tence de promouvoir le d veloppement conomique et social conjointement avec l Etat Ainsi le pilotage d tudes d valuations r gionalis es et des structures correspondantes constituerait un premier pas vers l mergence d un syst me de gouvernance adapt qui associerait les services de l Etat et des collectivit s territoriales et s ouvrirait la soci t civile selon les circonstances du lieu et du moment 236 Une telle d marche devrait aider les collectivit s territoriales laborer leurs propres strat gies d adaptation Il est galement indispensable de favoriser la prise en consid ration de la question de l adaptation au changement climatique dans tout document de planification territoriale quel que soit le niveau g ographique et le secteur sur lequel il s exerce 7 4 3 Des possibilit s de financer les actions d adaptation A l chelle internationale les questions relatives l adaptation sont devenues un important sujet de n gociations et de discussions sur le changement climatique A cet gard plusieurs initiatives ont t men es pour promouvoir l adaptation dans les pays en d veloppement avec la cr ation de trois fon
132. concern es par les d p rissements l estimation des volumes sur pieds de c dre d p ris et morts pour un plan de gestion et d assainissement des for ts d p rissantes la mise en place d un r seau de suivi de la cin tique d volution de ce ph nom ne et l engagement d une tude pluridisciplinaire am nagement entomologie dendrochronologie p dologie cophysiologie etc pour identifier des causes plausibles du d p rissement constat et proposer un mod le de sylviculture appropri Actuellement des d p rissements multiples touchent s rieusement plusieurs cosyst mes importants au Maroc c dre du Moyen Atlas ch ne li ge la Maamora etc Les interrogations nombreuses de l impact du changement climatique plan taire d sormais av r plus particuli rement sur les for ts marocaines imposent d sormais comme dans de nombreux pays la mise en place de dispositif d valuation et de suivi de l tat de sant des for ts de fa on tablir rapidement un tat des lieux initial dont on pourra suivre l volution La surveillance continue de l tat de sant des for ts constitue ainsi une tape importante pour la pr vention des d s quilibres phytosanitaires et un outil de gestion durable 152 5 3 Cons quences potentielles pour la biodiversit L impact combin de l action anthropique et des modifications climatiques tendance x rique sur les cosyst mes forestiers marocains est particuli remen
133. contrainte la disponibilit des donn es pertinentes de base n cessaires l application de l une ou l autre des approches les donn es sur les seuils de tol rance climatique des esp ces foresti res une r solution r gionale et le temps imparti l accomplissement des analyses Dans ce contexte l appr hension des simulations pour l ensemble des esp ces foresti res du Maroc n est pas techniquement r alisable compte tenu de l objectif essentiel et des d lais du cadre de la pr sent tude N anmoins deux d marches ont t d velopp es pour palier cette contrainte La premi re se base sur la comparaison des projections climatiques futures au temp rament des principales essences selon les facteurs temp ratures et pr cipitations en exploitant la th orie du mouvement des cosyst mes Chap 3 L objectif consiste valuer l impact sur l aire de distribution le d placement altitudinal et l tagement des cosyst mes c dre de l Atlas La seconde approche de type prospective a trait un essai de simulation de l aire potentielle future du c dre de l Atlas travers la mod lisation du nombre de saison de v g tation et la dur e de la p riode moyenne de croissance du c dre de l Atlas A ce titre les pr cipitations les temp ratures et leurs variabilit s constituent dans nos climats les param tres climatiques les plus importants de la distribution des esp ces et de leur croissance Mhirit 1982 1994
134. cquis du projet peuvent tre r sum s comme suit mise en place et fonctionnement du syst me de surveillance dans r gion du Moyen Atlas le dispositif a pu pour partie tre mis en application avec succ s au cours de deux saisons de v g tation Les figures 66 et 67 r sument les premiers r sultats de la sant des for ts du Moyen Atlas 2007 et 2008 pour le crit re mortalit des branches capacit technique renforc e en mati re entomologique et pathologique formation au Maroc et en France d une trentaine de cadres et techniciens forestiers dans le domaine de la sant des for ts laboration et dition de manuels techniques pour la mise en uvre des protocoles labor s Ces documents ont une valeur nationale et seront utilis s pour l extension du dispositif aux autres r gions foresti res du pays sensibilisation et pr sentation de cette nouvelle strat gie de surveillance de la sant des for ts l ensemble des responsables du HCEFLCD et des acteurs For t Bouhsoussen Canton Principal Distnct Ain Labiod For t Ain Leuh Canton Zaouia lfrane District Ain Leuh Ouest Placette Permanente Esssncss forestiers M C re d atlas EE rhuys EE S vrier EPn E ire vert M Cire z6en In Ch re i ge Steppe alfa M matoral For t Sidi Yahya Ares feullus Canton Zawiya M Rcbcissoments District Sidi Yahya Figure 66 Carte repr sentant la proportion d arbres par for t et par placette
135. ction Civile Forces Arm es Royales Forces Royales Air Forces Auxiliaires collectivit s territoriales Le PDCI vise la mise en place d un syst me coh rent et efficace de ma trise des incendies de for ts par le biais de programmes modulables d actions pluriannuels 10 ans portant sur le renforcement des infrastructures de base pr vention pr vision et alerte et la mobilisation des capacit s humaines et mat rielles pour l extinction En int grant la probl matique des incendies dans l am nagement durable et concert des espaces forestiers l effort actuel des pouvoirs publics HCEFLCD s articule autour des trois composantes suivantes e la pr vention travers l intensification de la sylviculture pr ventive am nagement du combustible au niveau des zones haut et moyen risque pour rendre les for ts moins vuln rables au feu le choix et la diversification des esp ces pour le reboisement de ces zones et la sensibilisation du grand public e la d tection et l alerte travers l association de diff rents moyens d observation et de d tection sur le terrain en p riode d incendie et le d veloppement d un r seau de communication et de transmission l chelle nationale e L am lioration de l efficacit de lutte travers la mise en place des moyens facilitant l engagement rapide des quipes de lutte et des moyens de lutte terrestres et a riens Les incendies figurent parmi les cons quences associ s au
136. de chacun des syst mes biophysiques ou socio conomiques des observatoires pour servir de base au dispositif harmonis d chantillonnage et de recueil de donn es et l laboration d indicateurs pertinents des changements environnementaux dans les zones arides et semi arides circum sahariennes il mettre en uvre un syst me de surveillance environnementale harmonis relativement la collecte des donn es environnementales et leur traitement pour des valuations des changements des cosyst mes et agro cosyst mes en vue de fournir aux acteurs du d veloppement les outils appropri s performants et harmonis s d aide la d cision aux diff rents chelons n cessaires iii garantir la p rennit du dispositif de surveillance travers la d finition d un syst me d observation la fois techniquement fiable et au moindre co t L ancrage institutionnel de ROSELT dans les politiques nationales en particulier dans la mise en uvre du Programme d Action National de Lutte Contre la D sertification tel que pr n par la CCD iv rendre les connaissances utilisables pour les acteurs du d veloppement par la mise en place d outils communs de traitement de communication et de circulation de l information et par des produits d aide la d cision en particulier des Diagnostics initial et p riodiques du territoire au niveau local et des Indicateurs de la d sertification et de l environnement aux diff rentes chelles concern e
137. de la photosynth se en C3 est l acide phosphoglyc rique qui renferme 3 atomes de carbone dans sa mol cule Le rendement de la photosynth se nette est 2 3 fois plus faible chez les v g taux en C3 que chez les v g taux en C4 particuli rement aux temp ratures lev es de l ordre de 30 C 40 C et pour des clairements intenses d passant 30 000 lux En outre les plantes en C3 ont besoin de 2 fois plus d eau que les plantes en C4 pour produire une quantit gale de mati re s che Le rendement de la photosynth se est faible en raison de l existence de la photorespiration c est dire de l oxydation d un compos carbon l acide glycolique qui se produit dans les cellules chlorophylliennes La photosynth se en C3 est le type primitif et le plus r pandu chez les v g taux terrestres Les v g taux de type m tabolique C4 Ils sont repr sent s par des esp ces d origine tropicale mais sorgho diverses gramin es Andropogon des mauvaises herbes poussant sur des sols sal s ou arides Atriplex Salsola Le premier produit stable de la photosynth se chez les plantes en C4 est l acide oxalo ac tique 4 atomes de carbone Il existe chez ces v g taux une dissociation dans l espace des tapes de la photosynth se La premi re tape a lieu dans les cellules du m sophylle parenchyme chlorophyllien situ entre les nervures des feuilles et l tape suivante dans la gaine de parenchyme qui entoure les ner
138. des bases de donn es permettant de faciliter l acc s aux informations expertis es tout en favorisant la convergence des diff rentes comp tences sur ce sujet e la d finition et la tenue jour syst matique d indicateurs sur le changement climatique sur ses cons quences et sur l adaptation pour un suivi plus pr cis tout en apportant une aide la d cision Ces indicateurs pourront tre int gr s dans les indicateurs de d veloppement durable nationaux comme dans toute autre probl matique n cessitant des informations fiables et actualis es sur le changement climatique 217 7 3 2 Gestion et am nagement forestiers Un certain nombre d tudes scientifiques ont mod lis les impacts du changement climatique sur divers cosyst mes forestiers et ont sugg r des options d adaptation potentielles dans le cadre de la gestion des for ts afin d en att nuer les impacts n gatifs tout en augmentant le stockage de carbone dans ces cosyst mes Actuellement la communaut scientifique est unanime que la gestion des risques la plus efficace eu gard au changement climatique reste l application des principes de la sylviculture irr guli re continue et proche de la nature Ce mode de traitement forme les peuplements les plus stables les plus r silients les plus productifs et les plus conomes en travaux en d penses d nergie et en intrants L adaptation des r sultats de ces tudes tay s par la connaissance et l
139. des et plus s ches que celles de nos jours Les facteurs qui r gissent la variabilit du syst me climatique sont en rapport avec les fluctuations des concentrations de gaz effet de serre et d a rosols les changements de l orbite terrestre et de la production solaire les cycles des t ches solaires et les ruptions volcaniques figure 7 Changes in the Atmosphere Composition Circulation Np 0 Ar HO CO CH NO O etc Aerosohs Changes in the Cryosphere r Snow Froren Ground Sea ice ica Shasta Glaciers Changes kvon the Land Surface Orography Land Use Vegetation Ecosystems Figure 7 Sch ma repr sentant les composantes du syst me climatique mondial GIEC 2007 qui jouent un r le dans le changement climatique l chelle s culaire gras avec leurs processus et interactions petites fl ches et certains l ments pouvant varier grosses fl ches 26 Ces facteurs voluent selon diverses chelles temporelles mais l examen de leurs effets combin s permet d expliquer la plus grande partie de la variabilit climatique des derniers mill naires La figure 8 a b montre que l augmentation observ e de la temp rature r cente ne peut pas tre expliqu e uniquement par le for age naturel Houghton et al 2001 Ainsi au cours du si cle dernier la temp rature moyenne la surface de la Terre s est lev e d environ 0 6 C figure 8 a For ages naturels b Tous for ages co
140. disait Slait N Programme d tudes E s Changement climatique impacts sur le Maroc et options jaer l cher go rte en es d adaptation globales Les cosyst mes forestiers face au changement climatique situation et perspectives d adaptation au Maroc FEVRIER 2010 Auteurs du rapport MM Omar MHIRIT et Mohamed ET TOBI Ing nieurs forestiers enseignants chercheurs l Ecole Nationale Foresti re des Ing nieurs Propri t de l IRES le pr sent rapport entre dans le cadre du programme d tudes Changement climatique impacts sur le Maroc et options d adaptation globales De par les opinions qui y sont exprim es ce rapport engage la responsabilit de ses auteurs et en aucun cas celle de l IRES kkk Par le biais de sa publication l IRES entend contribuer l mergence d une expertise nationale concernant les d fis inh rents aux changements climatiques Extrait du Message Royal adress aux participants la rencontre internationale sous le th me Le changement climatique enjeux et perspectives d adaptation pour le Maroc organis e par l IRES le 16 octobre 2009 Table des mati res Introduction 1 Les cosyst mes forestiers du Maroc Structure et particularit s bioclimatiques 1 1 R partition et particularit s bioclimatiques des cosyst mes forestiers marocains 1 1 1 La for t dans son cadre g ographique 1 1 2 Climat r partition et cro
141. dommages observ s iii quelles sont les strat gies d intervention applicables pour rem dier aux dommages notamment en ce qui concerne les insectes phyllophages pourquoi r aliser un traitement insecticide o quand comment iv comment r agir face l installation d un nouveau parasite de quarantaine insecte ou champignon Des plans d action doivent tre tablis et adapt s chaque cas mise en quarantaine arrachage traitement etc La r ponse ces interrogations s est traduite par la mise en place de trois dispositifs compl mentaires de surveillance un r seau syst matique de placettes permanentes un dispositif de veille sanitaire permettant de d tecter les dommages m me l ext rieur du r seau de placettes permanentes et des dispositifs sp cifiques permettant de r pondre des probl matiques locales importantes d p rissement du c dre dans le Moyen Atlas d p rissement du ch ne zeen suivi de la sant de la sub raie de la Ma mora etc Ces dispositifs s inscrivent en rapport avec les principes de base suivants Nageleisen 2008 Anon 2009 e Instaurer standardiser et simplifier les observations dimension temporelle e Perfectionner et valoriser le travail r alis habituellement dimension nationale 188 e S harmoniser avec les syst mes de surveillance des autres pays ceux de l Europe notamment dimension spatiale e Int grer la sant des for ts dans la gestion des cosyst
142. ds g r s par le Fonds pour l Environnement Mondial FEM 1 Le Fonds sp cial pour les changements climatiques 30 M Les actions prioritaires concernent notamment les m canismes d adaptation dans les domaines de l eau des terres agriculture sant infrastructures cosyst mes zones c ti res catastrophes climatiques inondations s cheresses 2 Le Fonds pour les pays les moins avanc s 35 M Ce fonds doit soutenir le programme de travail de ces pays en particulier pour la pr paration et la mise en uvre des programmes d action nationaux d adaptation PANA 3 Le Fonds d adaptation du protocole de Kyoto Ce fonds doit permettre de financer des programmes et des projets concrets d adaptation Outre les contributions volontaires des pays industrialis s le financement sera assur par un pr l vement de 2 sur la valeur des Unit s de r duction certifi e des missions URCE g n r s par les projets M canisme de D veloppement Propre MDP 7 4 4 M canismes internationaux d appui l int gration de l adaptation au changement climatique au niveau des plans nationaux de d veloppement La CCNUCC le Protocole de Kyoto notamment le plan d action de Nairobi CMAE 2003 et d autres instruments ont labor des m canismes et programmes pour r duire la vuln rabilit venir en aide aux habitants et prot ger les cosyst mes y compris les for ts des fins d adaptation au changement climatique Tou
143. dw Gin Affichage Faro Qib 2 i Ar j W bree mosini Men Ve k unya ions drona h ruit MEDI TERA ANEE ATLANTIQUE Nord Ouest 0 ET prbatime derioson ture W ratarint decision v s rose O inea d marrer FO Figure 63 Carte de risque dynamique du Rif Site Web Pr visions de probabilit de d part de feu du 5 ao t 2008 Le syst me ainsi construit ne couvre que les DREF du Rif et du Nord est Il serait souhaitable de consolider les r sultats obtenus et de les tendre dans une seconde phase de la convention aux r gions de l Oriental de Fes Boulemane et du Moyen Atlas 186 6 6 Strat gie nationale pour la surveillance et le suivi de la sant des for ts Cas pilote de la r gion du Moyen Atlas 6 6 1 Contexte et objectifs Les interrogations nombreuses de l impact du changement climatique plan taire d sormais av r plus particuli rement sur les cosyst mes forestiers imposent d sormais comme dans de nombreux pays la mise en place de dispositif d valuation et de suivi de l tat de sant des for ts de fa on tablir rapidement un tat des lieux dont on pourra suivre l volution La surveillance continue de l tat de sant des for ts constitue ainsi une tape importante pour la pr vention des d s quilibres phytosanitaires et un outil de gestion durable La surveillance sanitaire des for ts au Maroc s est limit e pendant longtemps au suivi de quelques insectes d fo
144. e Dans une toute autre situation les esp ces foresti res introduites volueraient plus facilement vers des super esp ces Tel est le cas d un certain nombre d esp ces d arbres exotiques dans toutes les r gions biog ographiques du bassin m diterran en par exemple Pinus pinaster Une esp ce de l ouest du bassin m diterran en devenue esp ce introduite tr s envahissante dans l cor gion du Cap en Afrique du Sud Ceci s explique par une multiplicit de causes difficiles comprendre incluant en outre l absence d organismes pathog nes sp cifiques l h te o Concernant la th orie des changements brusques elle a t t utilis e par plusieurs auteurs Carrion 2003 Tinner et al 2000 et 2005 Finsinger et al 2006 afin d expliquer la raison pour laquelle des changements brusques de la v g tation durant les p riodes ant rieures de changement climatique sont accompagn s d une progression rapide des esp ces x riques et d une r duction significative ou de l extinction d esp ces plus temp r es figure 17 Concernant la th orie des v nements de dispersion rares de longue distance les archives pal oenvironnementales mettent en vidence des v nements de dispersion de longue distance d esp ces arborescentes en r ponse au r chauffement climatique de la fin de la derni re p riode glaciaire Les auteurs expliquent que parall lement aux taux normaux de dispersion de certaines esp
145. e Cette vuln rabilit est d finit selon trois facteurs la nature du changement climatique la sensibilit climatique du syst me ou du territoire en cause et la capacit de s adapter des changements qui en r sultent Le processus d adaptation doit s appuyer sur une base institutionnelle solide et coh rente Les institutions fournissent ou identifient les ressources humaines et techniques et mettent en place des organismes charg s d atteindre des objectifs pr cis Cette base devrait conduire l tablissement d un cadre politique qui inclurait l adaptation comme tant partie int grante des politiques nationales et des politiques sectorielles actuelles plut t que de d velopper une politique d adaptation sp cifique Cette approche reconna t la fois la nature intersectorielle du changement climatique et contribue faire un usage plus efficace des ressources et institutions existantes Mais il est indispensable avant tout de cr er une vision largement partag e par une meilleure information tous les niveaux Un cadre politique propre l adaptation peut s organiser autour d un Programme national sur les impacts et l adaptation au changement climatique qui devrait impliquer l ensemble des parties int ress es y compris les pouvoirs publics les institutions les ONG et le secteur priv Ce cadre qui doit tre instaur en accord avec la situation institutionnelle sociale et conomique du pays afin de pouvoir
146. e strat gies d adaptation planifi es Chap 6 Sections 6 2 6 5 et 6 6 En effet les mesures d intervention adaptative les plus efficaces sont habituellement des mesures pr ventives qui ont toutes chances d tre moins co teuses que des actions curatives mais qui n cessitent la collaboration d un grand nombre de groupes diff rents Il n en demeure pas moins que l adaptation ne remplace pas la r duction des missions de gaz effet de serre Au contraire l adaptation comme la r duction doivent se voir attribuer le m me degr d importance intervenir simultan ment et se compl ter 7 1 2 De la n cessite de l adaptation des for ts au changement climatique Les actions en r ponse au changement climatique n cessitent une approche deux volets qui vise la r duction des missions de gaz effet de serre mesures d att nuation du changement climatique ainsi que des activit s et des pratiques adaptatives visant r duire la vuln rabilit aux impacts possibles mesures d adaptation Encadr 23 199 elles face aux changements climatiques pour r pondre au changement climatique pr vu erche agir sur les causes du changement climatique Les nuation cherchent limiter l accroissement des concentrations de de serre GES dans l atmosph re Deux grandes options d att nuation ralement consid r es La premi re consiste r duire les missions de ans de nombreux secteurs et en r duisant la d forest
147. e Contre les Incendies de for ts au Maroc Minist re Charg des Eaux et For ts Rabat Maroc 87p 22 Anon 2002 a L am nagement des bassins versants une composante incontournable de la gestion durable des ressources en eau D partement des Eaux et For ts et la Lutte Contre la D sertification Rabat Maroc 23 p annexes 23 Anon 2002 b Plan d action Environnemental Minist re de l Am nagement du territoire de l urbanisme de l Habitat et de l Environnement Rabat Maroc 102p 24 Anon 2009 Strat gie nationale de surveillance et de suivi de la sant des for ts Manuels techniques Ed Haut Commissariat aux Eaux et For ts et la Lutte contre la D sertification et FAO Rabat Maroc 227p 25 Aussenac G et Guehl J M 1994 D p rissement et accidents climatiques Rev For Fr 46 1994 458 470 26 Aussenac G 2000 Interactions between forest stands and microclimate Ecophysiological aspects and consequences for silviculture Ann For Sci 57 2000 287 201 241 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 Babin D et al 1997 M diation patrimoniale et gestion subsidiaire Document de travail pour l atelier Managing Pluralism for sustainable forestry and rural d veloppement CIRAD Montpellier France 32p Badeau V Becker M Bert G D Dupouey J L Lebourgeois F et Picard J F 1996 Long term growth trends of trees ten years of dendrochronol
148. e et appr hender le ph nom ne et d velopper en cons quence un mod le appropri La zone d tude dans cette premi re phase se limite aux trois r gions foresti res du Nord ouest Provinces de Rabat Khemisset et Kenitra Sidi Provinces Kacem du Rif Provinces de Larache Chefchaouen Tanger et T touan et du Nord est Provinces de Taounate Taza Al Hoceima qui sont les plus touch es par les incendies de for ts Benabid 2007 Rouchdi 2008 Alexandrian 2008 181 6 5 2 R sultats et perspectives Les principaux r sultats de l tude concernent d une part des acquis scientifiques et m thodologiques qui apportent une grande contribution aux progr s de la connaissance en mati re de pr vention et d alerte des incendies de for ts et d autre part des acquis techniques qui ont permis la construction d outils d aide la d cision sous forme de cartes de risques l usage des gestionnaires Les principaux acquis de l tude concernent 1 2 la mise au point d une m thodologie de pr vention et d alerte des incendies de for ts au Maroc La m thode repose sur le principe du triangle du feu des conditions de r f rence et des al as d closion et de propagation Elle d finit ensuite les l ments d laboration de deux types de cartes de risque les cartes statiques destin es l am nagement qui repose sur les composantes stables du risque d incendie et de cartes dynamiques qui prennent en compte l vo
149. e et la composition en esp ces peuvent modifier l g rement cette tendance Landmann et al 2003 C est pourquoi limiter la surface foliaire constitue en effet un moyen de limiter la consommation en eau pour les arbres 47 En effet le contr le de la surface foliaire par la sylviculture est utilis comme moyen par les forestiers pour limiter les risques d apparition de s cheresses critiques dans les peuplements il vise ajuster l indice foliaire des parcelles la r serve en eau maximale du sol dans les conditions de climat local Les travaux l origine de ces constats sugg rent que l am lioration des aptitudes de r tention en eau du sol est tributaire d une r partition spatiale optimale des racines dans le sol ce qui n cessite un bon m lange des essences et un peuplement pluri tag de tout ge pour maintenir cette qualit Et tobi et al 2001 2007 2008 2009 Les r servoirs de carbone du sol jouent un r le important dans le stockage du carbone atmosph rique tout en am liorant la productivit du site par exemple la r tention de l eau et la fertilit des sols M me si les r servoirs de carbone du sol ont t grandement appauvri en raison de la surexploitation et de la d gradation des terres au cours du si cle dernier des pratiques adapt es d am nagement du territoire associ es au changement climatique pourraient accro tre le r servoir de carbone du sol tout en att nuant le risque de perte de c
150. e illustrant un incendie comme l ment moteur de changements brusques de la v g tation il y a de cela 6000 ans BP Figure 18 Repr sentation sch matique des cinq r servoirs de carbone et des flux dans CARAIB Figure 19 Pr valence des esp ces v g tales distribution limit e en M diterran e Figure 20 Le sol une interface dans l cosyst me influence du climat sur les propri t s les r serves et les flux Figure 21 Principaux effets des changements climatiques sur le cycle du CO2 et des nutriments dans les sols Figure 22 Interactions entre les processus climatiques et humains pouvant amener les cosyst mes dans des tats critiques telle une augmentation de l aridit ou accro tre les risques de perturbations comme les incendies Figure 23 Augmentation du nombre de jours en semaines comportant un risque d incendie Figure 24 Variations mensuelles de l index For t M t o moyen de mai octobre entre 1961 1990 et la p riode future 2030 2060 Figure 25 Reconstitution des temp ratures de janvier Tigalmamine et pourcentages polliniques du c dre Figure 26 Localisation des sondages pr lev s dans les lacs Dayet Ifrah et Dayet Iffir Figure 27 Diagramme pollinique synth tique issu du lac Iffir Figure 28 Reconstitution des temp ratures de janvier et expression de la c draie en pourcentage par rapport aux autres esp ces identifi es dans les analyses palynologiques Lac Ifrah Moyen Atlas
151. e la Recherche Foresti re au Maroc Finsinger W Tinner W van der Knaap WO Ammann B 2006 The expansion of hazel Corylus avellana L in the southern Alps a key for understanding its early Holocene history in Europe Quaternary Science Reviews 25 2006 612 631 Francois L M 2004 Simulating vegetation dynamics with the CARAIB model In MILMO meeting Brussels November 16 17 Power point 31 p Francois L M Laurent J M Cheddadi R Favre E Suc J P Utescher T et Micheels A 2006 Paleovegetation modelling with the CARA B model In Open workshop on methods of quantitative climatic and environmental reconstruction based on temporal and spatial data Guangzhou China June 12 14 Power point 34p Giannakopoulos C Bindi M Moriondo M Le Sager P Tin T 2005 Climate change impacts in the Mediterranean resulting from a 2 C global temperature rise Rapport pr par pour le WWF Observatoire national d Ath nes Gr ce GIEC 1997 Introduction aux mod les climatiques simples employ s dans le Deuxi me Rapport d valuation du GIEC Groupe d experts intergouvernemental sur l volution du climat Auteurs principaux Danny Harvey Jonathan Gregory Martin Hoffert Atul Jain Murari Lal Rik Leemans Sarah Raper Tom Wigley Jan de Wolde F vrier 1997 61 pages GIEC 2001 Bilan 2001 des changements climatiques Cons quences adaptation et vuln rabilit Contribution du Groupe de travail II au troisi me rapp
152. e que la diminution apparente en surface Les tendances au r chauffement du climat au cours de ce si cle pourraient accentuer ces risques et menacer ce patrimoine dans sa stabilit sa p rennit et ses capacit s fournir des biens et services la soci t La d sertification et les probl mes li s au cycle de l eau et la conservation des sols s aggraveront de plus les espaces littoraux p tiront du d veloppement du tourisme Certes le Maroc peut importer des mati res premi res bois et produits d riv s en provenance de nombreux pays ou la comp titivit conomique de la production et de la transformation de bois est plus forte que celles des for ts m diterran ennes En revanche la ma trise de l eau des sols et de la biodiversit restent des contraintes nationales incontournables et des enjeux majeurs pour le long terme Anon 1999b 24 Les impacts du changement climatique sur les cosyst mes forestiers varieront selon les r gions et d pendront de plusieurs facteurs notamment la composition des esp ces les conditions du milieu et le microclimat local Ainsi la capacit des diverses esp ces d arbre de s adapter au r chauffement climatique leur r action des concentrations lev es de CO et leur tol rance aux perturbations varient amplement On s attend ce que certaines esp ces d arbre r agissent au r chauffement des temp ratures par une migration vers le nord et vers des r gions situ es u
153. e rideaux abris etc 2 Promouvoir et d velopper les op rations de lutte conte l ensablement et de protection des infrastructures et des conditions de vie des populations par la fixation des dunes et par la cr ation de rideaux abris 3 Encourager les boisements d environnement dans un cadre partenarial autour des centres des agglom rations des infrastructures hydroagicoles et des cultures bosquets de verdure brise vent etc l utilisation des esp ces autochtones usages multiples mieux adapt s ces conditions est recommand e Mhirit et Benabid 1978 Mhirit et Sbay 1992 4 Promouvoir les techniques d am lioration d un stockage plus efficace de l eau dans le sol dans le cadre de l ensemble de ces op rations 7 3 3 Conservation gestion et valorisation de la biodiversit La strat gie et le plan d action national pour la conservation et l utilisation durable de la biodiversit ont t publi s en 2006 dans un cadre interdisciplinaire et intersectoriel largi Anon 2006 Ils visent l int gration de la biodiversit dans les processus du d veloppement humain et socio conomique du pays Des s ries d actions sont identifi es par type de milieu biodiversit terrestre c ti re et marine zones humides etc avec leur niveau de priorit leur ch ancier les institutions responsables etc 221 De m me le Centre pour la coop ration m diterran enne de l UICN a labor et publi en 200
154. ec des missions de CO qui continuent cro tre v A1 missions en croissance extr me de 2 doublement du CO vers 2045 Y A2 croissance r duite 1 par an doublement atteint vers 2065 actuellement le plus vraisemblable e B stabilisation des missions aux taux de 1990 recommand par les climatologues doublement retard d au moins un si cle e C1 et C2 diminution des missions respectivement de 1 et de 2 par an e D Arr t total des missions montre qu il faudrait d j m me dans ce cas plusieurs si cles pour que le taux de CO revienne sa valeur d avant la r volution industrielle valeur scientifique uniquement Les pr visions de changements pour les temp ratures et les pr cipitations varient selon les sc narios de simulations les saisons et l ch ance de projection comme le montrent les figures pour les sc narios A2 A1B et B2 l encadr 10 Les pr visions climatiques Moksssit 2009 concordent globalement avec celles du GIEC pour la fin du si cle encadr 9 88 C du changement climatique au Maroc gt kssit 2009 GIEC les principaux changements projet s pour la fin du de la temp rature moyenne au Maroc variera entre 2 5 C et 5 5 s marqu e durant l t _ La diminution de nombres de jours frais et de jours de gel Selon le mod le utilis le changement dans les pr cipitations d hiver au variera entre 0 1 mm jour et 0 25 mm jour celui de l t ent
155. ement de l cosyst me face l alternance des ann es s ches et humides qui provoque des fluctuations du LAI entre 2 0 et 3 1 Ces fluctuations sont tr s importantes du point de vue cologique car elles repr sentent l ajustement de la v g tation aux ressources en eau En r duisant la surface transpirante la transpiration et le stress hydrique sont r duits ainsi que corr lativement les risques d inflammabilit Les variations de LAI ne sont toutefois pas assez importantes pour accro tre sensiblement le rayonnement photosynth tiquement actif atteignant le sol et pour permettre le d veloppement des esp ces v g tales de sous bois ou la r g n ration de cet cosyst me par semis L cosyst me ch ne vert simul avec le mod le PnET montre donc un quilibre stable Les ajustements observ s autour de la valeur moyenne d indice foliaire r v lent les possibilit s d adaptation de l cosyst me face aux variations al atoires et souvent importantes des apports d eau par les pr cipitations qui semblent exclure l embranchement vers une nouvelle dynamique v g tale 4 3 p nm 2 2 8 TD E 1 0 1800 Ann e 49 Les v g taux des cosyst mes terrestres jouent un r le central dans le cycle terrestre du carbone en absorbant au cours de la photosynth se le CO2 contenu dans l atmosph re et en stockant le carbone sous forme de biomasse Le rendement photosynth tique d pend du type de v g tal des concent
156. emp ratures hivernales pourrait remettre en cause son maintien dans cette r gion Afin de mieux cerner les changements des aires de distribution du c dre ainsi que la pr sence d ventuels refuges glaciaires et mieux valuer sa r action au changement climatique deux nouveaux sites situ s une centaine de kilom tres du lac de Tigalmamine ont t tudi s il s agit des lacs ou dayets d Ifrah et d Iffir figure 26 ssw Dayel IMr 1525 m v Daye Afourgagh 1405 m Dayet Agoulman 1330 2 s er 2 Dayet Ifrah e L ulistion des sondages pr lev s duns les lacs Wruh et Iir Figure 26 Localisation des sondages pr lev s dans les lacs Dayet Ifrah et Dayet Iffir Cheddadi et al 2001 77 Les s quences pr lev es dans le lac Iffir se sont r v l es peu int ressantes car la p riode de temps couverte n atteint pas la derni re p riode glaciaire Les donn es palynologiques ne montrent pas de changements significatifs en termes de taxons arbor s Quercus Olea Cedrus et Pinus figure 27 LS 20 m L 100 Figure 27 Diagramme pollinique synth tique issu du lac Iffir Cheddadi et al 2001 La base des sondages issus du lac Iffir n est certainement pas plus ancienne que 6000 ans environ ce qui rend difficile l exploitation de ces donn es en terme d valuation pal oclimatique Par contre la s quence pr lev e sur le bord du lac Ifrah est plus int ressante car les ages
157. enaces actuelles affectant les ressources hydrologiques du Maroc en cons quence du changement climatique en particulier la baisse des niveaux pi zom triques induisant une diminution des d bits des ex cutoires naturels fleuves et rivi res et des nappes phr atiques la r duction de la capacit des barrages pr cipitations concentr es et envasement acc l r par l rosion la capacit des barrages perdues en retenue est estim e 75 millions de m soit 0 5 par an le d r glement du r gime de d bit des oueds et la salinit des eaux souterraines De nombreux travaux consacr s aux effets du changement climatique sur la biodiversit mettent l accent sur le d placement observ d aires de r partition de certaines esp ces ou habitats Pour simplifier les conditions potentielles sont r unies pour une migration vers le nord de l ordre de 400 800 km suivant les sc narios ou en altitude de 300 600 m des esp ces v g tales ou animales Cependant la grande inconnue r side dans la fa on dont cette volution s effectuera sur une p riode de cent ans beaucoup plus courte que les p riodes historiques des milliers d ann es sur lesquelles elle s est tal e L aussi la biodiversit sera fortement affect e surtout si on ajoute ce panorama l ventualit de l apparition d esp ces invasives favoris es par le r chauffement Ces pr dictions reposent sur des volutions du climat moyen Il reste value
158. ence premi re du bioclimat pour la sylviculture est l importance de la p riode moyenne de croissance PMC des arbres ou dur e de saison de v g tation Chap 1 section 1 1 2 Pour le c dre de l Atlas au Maroc la p riode moyenne de croissance tableau 16 est relativement courte et ne d passe gu re 1 mois dans le Haut Atlas et le moyen Atlas oriental les conditions climatiques de cette zone n autorisent pas une seconde phase de croissance entre 1 et 3 mois dans le Moyen Atlas central et de 2 3 4 mois dans le Rif Mhirit 1982 1994 Tableau 16 Caract ristiques bioclimatiques et p riode moyenne actuelle de croissance PMC du c dre de l Atlas au Maroc Mhirit 1994 P riode Nombre de moyenne de saison de croissance v g tation mois an LEE Pr cipitations Temp rature moyennes maximale mm moyenne C Atitudes Qu Rif occidental 1400 2300 Rif central 1500 2400 Rif oriental 1700 2200 Moyen Atlas central 1500 2000 Moyen Atlas oriental 1800 2000 Haut Atlas oriental 1800 2400 Pour cela il est important de passer en revue quelques aspects d terminants dans la relation entre la croissance du c dre et sa r ponse aux variations des param tres climatiques La complexit de la relation croissance climat dans le cas du c dre est perceptible travers le bref aper u de l encadr 13 En effet la tendance des pr cipitations la
159. encier selon la saison et le cycle biologique des insectes Ainsi l mergence de Sphaeropsis sapinea champignon pathog ne des pins en Europe a pu tre facilit e par des stress r p t s au cours des 20 derni res De m me le d placement des isothermes correspondant aux seuils l taux minimaux vers le nord et en altitude peut induire une expansion des insectes et l tablissement d esp ces exotiques peut tre rendu possible 68 3 3 5 Impacts potentiels sur le sol et l rosion Les changements de climat et de composition de l atmosph re venir se traduiront par des d placements des limites thermiques pluviom triques des v g tations des usages du territoire mais le sol restera en place Le sol occupe une position d interface dans l cosyst me interface entre les roches l atmosph re l eau et les tres vivants dont il est le support figure 20 La dynamique du carbone est directement en relation avec l effet de serre et avec le changement climatique Mais le sol est galement le lieu de stockage et de transit de l eau qui assure en fonction de son niveau de remplissage par les pluies la recharge des nappes l alimentation des hydrosyst mes de surface et l alimentation des cultures et des tres vivants Le sol est de plus un monde vivant actif et son fonctionnement biologique est troitement d pendant lui aussi de param tres climatiques comme la temp rature ou la pluviom trie Il est quasiment impossible
160. ent des esp ces foresti res climax en fonction du facteur temp rature Figure 4 Temp rament des esp ces foresti res climax en fonction du facteur pr cipitation Figure 5 Aires bioclimatiques des essences foresti res marocaines dans le climagramme d Emberger Figure 6 P riode moyenne de croissance du c dre de l Atlas au Maroc Figure 7 composantes du syst me climatique mondial qui jouent un r le dans les changements climatiques Figure 8 Profil des temp ratures l chelle plan taire et interpolations obtenues l aide de mod les math matiques a en utilisant les facteurs naturels et b en utilisant les facteurs naturels et effets des gaz effet de serre et a rosols Figure 9 Variations observ es de la temp rature moyenne la surface du globe du niveau moyen de la mer l chelle du globe et de la couverture neigeuse dans l h misph re Nord Figure 10 Masse globale des glaciers D viation annuelle et perte de masse Figure 11 Etendue minimum de la banquise anomalies de la banquise de l h misph re nord Figure 12 missions mondiales de gaz effet de serre anthropiques Figure 13 Caract ristiques r sum es des quatre canevas de Sc narios d missions du GIEC Figure 14 Emissions mondiales de GES Figure 15 Pr visions 2000 2050 des pertes en esp ces de plantes l chelle mondiale Figure 16 Deux repr sentations de la migration des esp ces foresti res Figure 17 S rie polliniqu
161. ent humain pertinents des approches et des m thodes d action et de mise en uvre innovantes int gration et approche holistique d centralisation et territorialisation responsabilisation participation partenariat et contractualisation etc sont autant d atouts qui soutiennent la strat gie d adaptation du secteur forestier et de lutte conte la d sertification au changement climatique 7 2 Cadre strat gique globale d adaptation 7 2 1 Des enjeux de l adaptation au changement climatique Les cosyst mes forestiers sont des syst mes dynamiques qui s adaptent continuellement aux changements environnementaux Dans le pass les cosyst mes forestiers de la M diterran e ont subi de nombreux bouleversements climatiques auxquels ils ont d r pondre de mani re distincte tol rance au changement environnemental due la plasticit ph notypique de certaines esp ces adaptation suite des processus d volution entra nant l apparition de nouvelles esp ces sous esp ces et nouveaux g notypes migration vers des lieux plus favorables extinction Le nombre important d esp ces reliques tertiaires et d esp ces pal o end miques au sein des for ts m diterran ennes met en vidence leur capacit d adaptation aux changements environnementaux et leur habilit survivre travers les mill naires 205 206 Encadr 24 Un r f rentiel strat gique Le Cadre de Partenariat sur apr s 2012 et l laboration d un m
162. ent li e au type de v g tation et notamment du type de sous bois Le Rif est la r gion la plus touch e elle perd environ 1 185 ha an soit 43 de la superficie globale incendi e au niveau national La r gion orientale vient en deuxi me position avec 500 ha soit 18 du total La figure 57 pr sente l volution des incendies de for ts durant la p riode 1960 2008 HCEFLCD 2008 A Evolution du nombre d incendies P riode 1960 2008 B Evolution de la superficie brul e p riode 1960 1980 1960 1962 1964 1366 1968 1970 1072 1974 1976 1973 1980 1082 1984 1086 tida 1920 1902 1994 1996 183 2000 2092 2014 20 20 Figure 57 Evolution des incendies au Maroc 1960 2008 7 7 Malgr la tendance la hausse du nombre d incendies durant la p riode 1960 2008 la superficie incendi e est en l g re diminution en raison de l am lioration de la gestion des incendies de for ts 149 Le Maroc accorde la question des incendies de for ts une place prioritaire pour la conservation et la pr servation du patrimoine forestier Pour faire face aux risques r currents et impond rables des incendies un Plan Directeur de Pr vention et de Lutte contre les Incendies de for ts PDCI a t labor et adopt en 2001 par un Comit interminist riel regroupant l ensemble des d partements concern s Minist re de l Int rieur Haut Commissariat aux Eaux et For ts et la Lutte contre la D sertification Gendarmerie Royale Prote
163. ent observ pour les principales c draies du Moyen Atlas Et tobi 2007 Photo 1 Jeune c draie en situation de d p rissement For t d Ait Youssi Lamekla 96 Photo 2 Peuplement de c dre de l Atlas en cours de mortalit g n ralis e dans la for t d Azrou Moyen Atlas 4 4 2 Observations r centes du changement climatique dans le Moyen Atlas marocain Dans le cadre de la Convention FAO UTF MOR 028 MOR Appui la mise en uvre du Programme forestier national Etude des causes de d p rissement de la c draie du Moyen Atlas des analyses bioclimatiques et dendrochronologoques Mokrim 2008 ont t r alis es en vue d appr hender la probl matique du d p rissement du c dre L accent est mis sur les volutions et les tendances des param tres climatiques du bilan hydrique et du bilan de la croissance chez le c dre L analyse des temp ratures montre de mani re g n rale une tendance l g re l augmentation des temp ratures moyennes minimales et maximales de l ordre de 0 5 C pour la p riode 1981 2006 Figure 40 97 y 0 03x 17 76 R 0 11 a m i PR w y 0 04x 11 70 R 0 23 y 0 05x 5 64 pe CONN a a qe mms r LL Figure 40 Evolution de la temp rature minimale moyenne et maximale Ifrane altitude 1600m p riode 1981 2006 La pluviom trie annuelle Ifrane Figure 41 a enregistr une baisse de 24 2 entre les p r
164. erre la temp rature devrait continuer augmenter m me apr s la stabilisation des concentrations de dioxyde de carbone et des autres gaz effet de serre La figure 69 illustre bien cet aspect en montrant l inertie du syst me climatique symbolis e par l volution du niveau de la mer de la temp rature et des concentrations de CO face une r duction radicale des missions de CO Des mesures d adaptation seront donc n cessaires pour compl ter les strat gies d att nuation La CCNUCC et le Protocole de Kyoto exigent que les parties tiennent galement compte de l adaptation au changement climatique La concentration de CO4 la temp rature et le niveau de la mer continuent d augmenter bien apr s la r duction des missions Ampleur de la r ponse Temps n cessaire parvenir l quiibre El vation du niveau de la mer due la dilatation thermique Des si cles des mill naires Stabilisation de la temp rature Quelques si cles Stabilisation du CO 100 300 ans Emissions de CO Figure 69 Les concentrations de dioxyde de carbone les temp ratures et le niveau de la mer devraient continuer augmenter bien apr s une r duction effective des missions GIEC 2001 En effet les cosyst mes forestiers fournissent le soutien l approvisionnement la r gulation et les services culturels services d cosyst me gt qui aident le bien tre humain localement et globalement Le changement clim
165. ersity of Edinburgh August 2001 O to 1 000 j asses Figure 15 Pr visions 2000 2050 des pertes en esp ces de plantes l chelle mondiale kirkup 2001 Les impacts du changement climatique sur les for ts doivent tre analys s dans un contexte local Toutefois il est possible d indiquer les impacts potentiels du changement climatique et les vuln rabilit s de chacun des quatre grands domaines forestiers tels qu ils sont d finis par la FAO savoir les for ts bor ales temp r es subtropicales et tropicales Les cosyst mes m diterran ens rel vent du type subtropical Selon des sc narios de croissance ce type de for t devrait tre soumis des temp ratures croissantes une vaporation plus grande et des pluies moins fr quentes Les incendies vont devenir tout d abord beaucoup plus fr quents et diminuer avec l arriv e des pluies parall lement le volume des carburants verts diminuera Sepp l et al 2009 39 Les r gions subtropicales contiennent beaucoup de points chauds de biodiversit hautement sensibles au changement climatique Les projections sugg rent que 40 de la biodiversit des for ts subtropicales peuvent tre perdus m me avec des sc narios stables De nombreuses for ts subtropicales existent dans des environnements fragment s et courent particuli rement des risques de disparition De nombreux pays subtropicaux sont en train d augmenter leurs parts sur le march du boi
166. es Le climat Impact de l Action de l homm Production d indicateurs de suivi Indicateurs de su Rapports et cartes th matiques Rapports Ca r seau hydrographique Carte de la v g ta Indicateurs de surveillance de la v g tatior 172 Le concept le choix des observatoires et de leur programme sont pertinents pour la surveillance environnementale des cosyst mes et l laboration d une strat gie d adaptation au changement global N anmoins la lenteur des processus de mise en place et de fonctionnement des observatoires et la faible mobilisation des comp tences requises aupr s des autres institutions nationales constituent un frein pour la construction de sc narios prospectifs pour l aide la d cision et au d veloppement des ces zones Les atouts du programme ROSELT OSS et les conditions de sa p rennit r sident dans sa capacit d voluer en fonction des contextes et des besoins nationaux et internationaux ainsi que des avanc es scientifiques et techniques En effet un document de r flexion sur la mise en place d un dispositif national de surveillance environnementale DNSE a t labor et valid en mai 2003 lors de l atelier de lancement de la 2 me phase de ROSELT OSS au Maroc Il s agit de mettre en place le Dispositif national et de p renniser de surcro t les observatoires ROSELT OSS ce qui n cessite la mobilisation de nouvelles ressources et de tous les partenaires 6 4 R vision et adaptation des p
167. es au changement climatique e Le zonage souple des limites des r serves le d veloppement de strat gies d am nagement des zones tampons ainsi que les strat gies d am nagement inter situ gestion active des esp ces sauvages l ext rieur des aires prot g es joueront un r le de plus en plus important dans la distribution des esp ces et les sc narios migratoires en situation de changement climatique e La fragmentation attribuable aux sch mas anthropiques d utilisation des terres et aux obstacles actuels pourrait constituer l unique et principale contrainte l adaptation des cosyst mes en p riode de changement climatique Les effets de lisi re s ajoutant la fragmentation exposent des habitats complexes aux ph nom nes climatiques extr mes 222 2 valuer le niveau de vuln rabilit des aires prot g es e L un des objectifs des strat gies d adaptation est de s assurer que le r seau actuel des aires prot g es peut conserver sa diversit biologique l avenir en identifiant et en corrigeant les faiblesses existantes e La planification de la conservation doit se concentrer sur les processus plut t que les mod les et donner priorit la planification proactive ce qui implique le d veloppement d instruments de pr vision relative la r ponse de la biodiversit face l utilisation des terres et au changement climatique actuel e Paradoxalement les r sultats des mesures de protection strictes
168. es des essences foresti res 101 4 5 2 Impact sur la r partition du c dre de l Atlas 109 4 5 3 Simulation de la saison de v g tation et la p riode de croissance 116 5 Fonctions sensibles des cosyst mes forestiers marocains et processus de vuln rabilit 125 5 1 Les cosyst mes forestiers espace multifonctionnel et multi usage 125 5 1 1 Fonctions et usages sociaux 125 5 1 2 Utilisation des cosyst mes forestiers valeur conomique des produits services biens et externalit s des for ts 128 5 2 Vuln rabilit s li es aux processus d volution biophysiques et anthropog niques d gradation rosion et d sertification 130 5 2 1 Evolution pal oclimatique et anthropique des cosyst mes forestiers 130 5 2 2 Processus d volution et vuln rabilit des cosyst mes forestiers 134 5 2 3 Analyse succincte des principaux processus s gradation rosion d sertification 137 5 3 Cons quences potentielles pour la biodiversit 153 6 Int gration de l adaptation dans la gestion durable des cosyst mes forestiers premi res mesures prises 156 6 1 La gestion durable des cosyst mes forestiers marocains cadre d action pour l att nuation et l adaptation au changement climatique 156 6 1 1 Du contexte g n ral du d veloppement durable 156 6 1 2 Du contexte sectoriel des for ts et de la lutte contre la d sertification 162 6 2 Mise en place du R seau National d Aires P
169. es observateurs des autres r gions pressenties 3 veiller l identification pr cise de la th matique sant des for ts au sein de l organigramme la mise disposition de postes pr cis ment affect s cette mission dans les structures et la mise disposition de moyens de fonctionnement sp cifiques et la hauteur des besoins 4 Enrichir la formation initiale des corps forestiers par un module consistant consacr la sant des for ts Actuellement tout le monde s accorde sur la lacune qui existe dans ce domaine 5 poursuivie et d velopper la r flexion sur les dispositifs sp cifiques pour r pondre aux interrogations des gestionnaires Le suivi des d foliateurs le d p rissement du ch ne zeen et un observatoire sur la for t de la Maamora sont des priorit s actuelles auxquels il conviendra de trouver les moyens de r ponse 6 renforcer les moyens de lutte contre les parasites nouvellement introduits par la mise en place d une politique syst matique de d tection et de lutte sur le terrain et en p pini re foresti re contre les foyers de nouveaux ravageurs et d un plan d action mais aussi la formation continue des correspondants observateurs en mati re de ravageurs introduits 7 Axe 2 Risque d incendies de for ts L laboration des cartes de risques des incendies de for ts dans le cadre du projet FAO UTF MOR 028 Appui la mise en uvre du Programme Forestier National s insc
170. es pour la recherche ou l extension de terres agricoles est la principale cause de d boisement il favorise et amplifie l rosion des sols et diminue les possibilit s de mobilisation et de conservation des eaux notamment dans les zones de montagne et dans les zones semi arides et arides La faible productivit et la superficie r duite des exploitations le niveau de revenu des populations dans les zones foresti res et p riforesti res constituent autant de facteurs qui conduisent actuellement au d frichement d environ 4 500 ha annuellement La d gradation consiste en un changement de structure de consistance voire de composition des peuplements forestiers en particulier et de l cosyst me en g n ral l o ils n ont pas t d frich s pour d autres utilisations Elle provient d une mani re g n rale de la pression anthropique exploitation non viable en l absence d am nagement en cas de r colte de bois de feu de surp turage d incendies de s cheresse prolong e ou d attaques parasitaires Les processus de d gradation sont souvent graduels et insidieux ils participent la diminution de la productivit et de la valeur du capital forestier dans son r le de production de biens et de services de r gulateur cologique ou encore de patrimoine g n tique Dans des cosyst mes d densifi s et d structur s apr s d gradation c est le capital sol qui est en danger L rosion olienne ou hydrique devient un fact
171. esoins d acteurs et d usagers 125 La population au Maroc maintient une relation troite avec le milieu naturel environnant Sa d pendance vis vis des espaces bois s est tr s forte et l int r t pr sent par les for ts d une mani re g n rale ou leurs biens et services en particulier pour les populations rurales est tr s diversifi le bois de construction et les combustibles ligneux pour les besoins domestiques la nourriture pour le b tail et la stabilit de l environnement et sa protection contre l rosion pour permettre une agriculture continue L utilisation de la terre se fait le plus souvent de trois fa ons agriculture p turage et for t qui d terminent des pratiques traditionnelles de ces espaces bas es sur un mode de vie donn de chaque soci t Les cosyst mes forestiers se trouvent ainsi int gr au fonctionnement des soci t s rurales et ne peut tre de ce fait dissoci des autres modes d utilisation de l espace par la population L encadr 14 pr sente les types de fonctions de l cosyst me c draie du Moyen Atlas 126 Encadr 14 L cosyst me c draies du Moyen Atlas marocain Espace socio cologique et conomique multifonctionnel A La c draie ch naie source de produits ligneux et non ligneux Production de bois 1995 2004 81 300 m3 de bois d uvre 78 82 de la production nationale Equivalent travail 9 450 000 HJ an Revenu annuel moyen exploi
172. estiers en fonction du facteur temp rature 17 Position des principales esp ces climax du Maroc Figure 3 Temp rament des esp ces foresti res climax en fonction du facteur temp rature Mhirit et al 1999 Les limites des rectangles correspondent aux temp ratures moyennes annuelles des minima et des maxima Les limites des fl ches repr sentent les temp ratures minimales du mois le plus froid gauche et celles du mois le plus chaud droite Le ch ne li ge par exemple prosp re entre des maxima de temp ratures dont la moyenne annuelle peut atteindre 25 5 C et la moyenne des maxima du mois le plus chaud 43 C La moyenne annuelle des minima est de l ordre de 6 9 C tandis que la moyenne des minima du mois le plus froid peut atteindre 5 4 C La figure 4 pr sente la position des principaux cosyst mes forestiers en fonction du facteur pr cipitations Position des principales esp ces climax du Maroc en fonction des pr cipitations Les limites des rectangles correspondent aux valeurs extr mes entre lesquelles oscille la moyenne annuelle des pr cipitations Figure 4 Temp rament des esp ces foresti res climax en fonction du facteur pr cipitation Mhirit et al 1999 18 Le ch ne li ge est remarquablement plastique vis vis des pr cipitations La moyenne annuelle varie de 441 1 700 mm Ces valeurs sont proches de sa limite naturelle en plaine vis vis du facteur eau et en montagne
173. eur de d gradation souvent irr versible pour l cosyst me lui m me mais galement pour les terres en aval par la diminution de la fertilit et parfois la perte totale des terres arables La connaissance et la quantification de la d gradation ont permis dans l ensemble des r gions du pays de mieux appr hender ce processus Dans la r gion du Rif l analyse diachronique partir de photographies a riennes 1966 et 1986 a permis d valuer la d gradation de la for t de l quivalent de 5 000 ha an soit un taux de 35 de m me l analyse d images satellitaires Landsat capt es en 1982 et 1992 a r v l l expansion du processus dans d autres r gions tableau 23 Tableau 23 Evolution des surfaces foresti res au Maroc 1 volution des surfaces foresti res dans le Rif en hectares A Surface for t Surface for t en d gradation d gradation Taux de 1966 1986 1966 1986 Jan Recul Al Hoceima 82 602 61 891 20711 1036 25 07 Chefchaouen 106 868 72 486 34 382 1719 32 17 T touan 70 884 35 641 35 243 1762 49 72 Larache 20 368 13045 7 323 366 35 95 Total 280 722 183 063 97 659 4883 34 79 138 2 Evolution des for ts dans d autres r gions en hectares Province Surface for t 1982 Ro Recul ha Recul an Tisan Agadir 220 262 215 484 4 778 478 2 17 Benslimane 67 592 64 507 3 085 309 4 56 Taounate 44 022 38 845 5 177 718 11 76 Essaouira 108 890 95 480 13 410 1341 12 32 Kenitra 72 065 59 719 12 346 1235
174. exp rience dont on dispose sur les cosyst mes forestiers marocains permet de construire cet l ment de programme autour de trois principaux axes relatifs la composition des esp ces d arbres et aux pratiques sylvicoles et au cas particulier de la foresterie en zones arides Axe 1 Composition des esp ces d arbres Les quatre actions suivantes sont propos es 1 Acc l rer la migration en plantant de nouvelles essences arborescentes mieux adapt es aux conditions climatiques projet es bien que cette option puisse pr senter un risque important en raison des incertitudes li es au changement climatique programme prospectif pond r 2 Accro tre la diversit des peuplements forestiers mixtes et des arbres particuli rement dans les zones cotonales en combinant des esp ces aux strat gies de croissance vari es reproduction par rejets par semences drageonnement et des esp ces r sistantes la s cheresse peuplement de structure ponctuelle multistrate En effet les peuplements forestiers mixtes sont proches de la nature et mieux adapt s aux modifications climatiques et aux impacts projet s du changement climatique par exemple les parasites 3 Pr server r habiliter et r introduire des vecteurs de dispersion biotique ces derniers pourraient jouer un r le important dans la dispersion des semences longue distance par exemple les populations aviaires et les esp ces migratoires 218 4 Assure
175. feux 18 TT Surveillance S Faible Pas de mesure particuli re normale Mod r Surveillance Pas de mesure particuli re normale M pe Pas de mesure particuli re Tr s forte Il n en demeure pas moins que l efficacit du syst me de pr vention et d alerte des incendies de for ts ainsi construit d pend de l op rationnalit de l application site Web dont le processus normal repose sur les l ments suivants i la r ception automatique des pr visions m t orologiques de la Direction de la M t orologie Nationale DMN ii l exploitation de ces donn es et la conception automatique des cartes iii l analyse automatique des r sultats et leur validation iv la consultation des cartes par les professionnels autoris s et leur archivage A cet effet l accent est mis sur les actions qui conditionnent le bon fonctionnement du syst me entre autre i la r daction d un manuel de proc dure ii la correction l exploitation et la mise jour r guli re au moins annuelle des bases de donn es constitu es et iii la r daction et la diffusion aupr s de tous les services d un bilan annuel de campagne incluant un retour d exp rience et les principaux enseignements tir s de l analyse des risques La figure 63 illustre l exemple d une carte instantan e de la probabilit de d part de feu pour la journ e du 5 ao t 2008 pour la r gion du Rif 185 piepie da Mac ron rec DES F
176. g climate between 1961 and 1990 in Austria For Ecol and Manage 122 1999 209 219 Hicke J A Logan J A Powell J et Ojima D S 2006 Changing temperatures influence suitability for modelled mountain pine beetle Dendroctonus ponderosae outbreaks in the western United States Journal of Geophysical Research 111 G02019 Higgins S I et al 2003 Forecasting plant migration rates managing uncertainty for risk assessment Journal of Ecology 91 341 347 100 Hoff C et Rambal S 2000 Les cosyst mes forestiers m diterran ens face aux changements climatiques In Impacts potentiels du changement climatique au XXIe si cle seconde dition 2000 pp 88 98 http www effet de serre gouv fr impacts_en_france acc d d cembre 20 2007 101 Hubert B Francois L Warnant P et Strivay D 1998 Stochastic generation of meteorological variables and effects on global models of water and carbon cycles in vegetation and soils Journal of hydrology 212 213 318 334 102 Hulme PE 2005 Adapting to climate change is there scope for ecological management in the face of a global threat Journal of Applied Ecology 42 784 794 103 Hunt B G et Davies H L 1997 Mechanism of multi decadal climatic variability in a global climatic model International Journal of Climatology 17 565 580 248 104 105 106 107 108 109 110 111 112 113 114 115 Hunt B G 1998 Natural climat
177. gt 1 pour la premi re moiti de l ann e et T gt 10 C et P T gt 5 pour la seconde moiti de l ann e La figure 6 pr sente la p riode de croissance du c dre en nombre de mois Mhirit 1982 __mois s e m a m s s ajs o N s pme Rif Central 1500 m 2000 m 2300 m Moyen Atlas Atlantique 1500 m 2000 m Moyen Atlas Continental 1800 m Haut Atlas 1800 m Figure 6 P riode moyenne de croissance du c dre de l Atlas 22 L indice de productivit CVP de Patterson Climat V g tation Productivit qui int gre les l ments du climat et la longueur de la saison de v g tation est calcul pour 95 stations marocaine reparties dans l ensemble des tages bioclimatiques d Emberger et repr sentant toute la gamme des essences foresti res naturelles Mhirit 1973 1993 La relation productivit potentielle tablie par cet indice et le bioclimat a permis de donner une valuation de la productivit potentielle ligneuse moyenne en m3 ha an des cosyst mes forestiers par tage et par variante bioclimatique tableau 3 La productivit est bonne dans les variantes douces et temp r es des tages bioclimatiques 3 C lt m lt 7 C qui correspondent l optimum de croissance des essences foresti res notamment dans les ambiances subhumides et humides du versant atlantique Elle est par contre faible pour les valeurs extr mes de variantes froides m lt 0 C ou chaudes m gt 7 C Tableau
178. h nom nes principaux l introduction de nouveaux parasites l extension de l aire de pr sence ou virulence des parasites actuels et la forte reproduction des parasites sur les arbres stress s Il est probable que l volution g n rale pour les pathog nes et insectes forestiers soit diff rente certains risquent d tre favoris s tandis que d autres pourraient voir leur population diminuer Candau 2008 Ainsi par exemple sous des climats plus chauds l o dium et le chancre du ch ne devraient tre favoris s tandis que le chancre Xanthomonas du peuplier pourrait dispara tre Jactel cit par Roman Amat 2007 Dans ces conditions deux ph nom nes peuvent se produire l volution des risques sanitaires et la modification des interactions entre esp ces 67 Concernant l volution des risques sanitaires le r chauffement du climat peut permettre l implantation de parasites champignons bact ries virus insectes actuellement inconnus des parasites non virulents peuvent le devenir Roman Amat 2007 Par ailleurs l aire de r partition de certains des parasites d j pr sents et limit s par des seuils de temp rature devrait s tendre en suivant les isothermes exemple de la chenille processionnaire du pin en R gion Centre en France le r chauffement climatique pourrait augmenter alors la surface de la zone foresti re touch e notamment si l homme contribue fortement la dispersion du parasite En prenant l exemp
179. i consiste observer et donner l alerte en temps r el d s l apparition de tout sympt me anormal au niveau d un peuplement forestier Il s agit dans ce cas de d tecter les dommages importants que peut subir la for t quelle qu en soit la localisation En effet certains probl mes importants peuvent chapper une observation l aide d une maille de 8 x 8 km il peut s agir par exemple de probl mes dispersion agr gative ou de probl mes mergeants La figure 65 donne la configuration du r seau de veille sanitaire L analyse r guli re de cette base de donn es permettra de recenser dans un premier temps les principaux probl mes phytosanitaires des for ts marocaines Dans une phase ult rieure l analyse mettra en vidence l ventuelle volution spatiale ou temporelle de leur importance relative Une troisi me phase a consist faire le bilan des suivis sp cifiques d j r alis s au Maroc et voir comment ces dispositifs parfois anciens suivi des d foliateurs du ch ne par exemple en vue d une lutte pourraient s ins rer dans le nouveau sch ma tout en assurant une coh rence au niveau des protocoles et une synergie maximale au niveau des acteurs 190 Les strat gies sp cifiques sont d finies au cas par cas Elles correspondent des probl matiques particuli res la plupart du temps localis es une chelle infrar gionale Apr s identification pr cise de la probl matique il peut tre d cid d
180. iant que l on ne s appuie pas excessivement sur une source d nergie particuli re en supposant que des taux d am lioration similaires s appliquent toutes les technologies de l approvisionnement nerg tique et des utilisations finales CANEVAS A2 Les canevas narratifs et la famille de sc narios A2 d crivent un monde tr s h t rog ne Le th me principal met en valeur l autonomie et la pr servation des identit s locales Les canevas de f condit dans diverses r gions ne convergent que lentement avec pour cons quence une croissance d mographique continue L orientation du d veloppement conomique y est principalement r gionale et individuelle la croissance conomique et le d veloppement technologique plus fragment s et plus lents que dans d autres canevas narratifs CANEVAS B1 De m me que la famille de sc narios A1 les canevas narratifs et la famille de sc narios B1 d crivent un monde convergent ayant la m me tendance d mographique atteignant des maximums vers le milieu du si cle et d clinant par la suite cette diff rence que les structures conomiques voluent rapidement vers une conomie de services et d information dans laquelle l exploitation mat rielle perdrait en intensit et o appara traient des technologies propres utilisant les ressources avec efficacit et discernement L accent est mis sur les solutions aux probl mes mondiaux pos s par le d veloppement conomique social et environnement
181. ic variability as an explanation for historical climatic fluctuations Climatic Change 38 133 157 Hydraumet PNUD 2009 Aper u g n ral sur l tat de la vuln rabilit du Maroc face aux Changements Climatiques Pr sentation des premiers r sultats de l tude de Vuln rabilit et Adaptation sous la SCN Conf rence nationale les changements climatiques au Maroc d fis et opportunit s Rabat 11 12 f vrier 2009 Centre d Accueil et de Conf rence CAC Hay Riad Expos Powerpoint UNDP Hydraumet INRA 2000 Les for ts face l augmentation du gaz carbonique dans l atmosph re Bulletin d information de l INRA n F vrier mars 2000 Nancy 4 pages Kane R P et Buriti R A 1997 Latitude and altitude dependance of interannual variability and trends of atmospheric temperatures Pure and Applied Geophysics 149 775 792 Karafyllidis I 1998 A model for the influence of the greenhouse effect on insect and microorganism geographical distribution and population dynamics Biosystems 45 1 10 Karl T R Knight R W Easterling D R Quayle R G 1996 Indices of Climate change for the United States Bull Amer Meteor Soc 77 1996 279 292 Kirkup P A 2001 Global biodiversity Scenarios for the year 2050 Application of species area relationships to assess the impact of deforestation on the diversity of tree species Degre of Master of Research in the natural environment University of Edinburgh august 2001 K
182. ilit cons quences particuli res d coulant de cet v nement Les pr cipitations la temp rature l humidit de l air sont des facteurs naturels de d part de feu closion La baisse des pr cipitations et l augmentation pr vue de la temp rature travers le changement climatique auront donc un impact direct sur l augmentation de l al a De plus ces facteurs auront un impact sur la diminution de la teneur en eau des v g taux et donc sur l augmentation de leur inflammabilit et leur combustibilit Il faudrait par cons quent s attendre une augmentation du risque d incendie dans la r gion Les incendies de for ts sont indissociables du paysage m diterran en et repr sentent une des perturbations les plus importantes subies par la v g tation dans cette r gion Cependant des mill naires de transformation anthropog nique de la v g tation m diterran enne ont modifi la dynamique naturelle des incendies de for ts De plus pour de nombreuses esp ces il est difficile de d terminer si les incendies ou toute autre perturbation d origine anthropog nique ont jou le r le de forces s lectives majeures dans leur adaptation environnementale Dans le cas des essences r sineuses x rophiles tel le pin d Alep Pinus halepensis une double strat gie a t observ e en r action aux incendies et aux p riodes de s cheresse intense Goubitz et al 2004 d une part un colonisateur primaire rapide et efficace
183. imat sur des ph nom nes cologiques En plus des travaux du GIEC sur les cosyst mes terrestres les exemples les plus fr quemment cit s sont i les d placements des limites latitudinales et altitudinales des arbres Koerner 1994 Solomon et Kirrilenko 1997 MacDonald et al 1998 ii l extension ou la contraction de l aire d occupation des esp ces ou les fluctuations des populations Theurillat 1995 Karafyllidis 1998 Saetersdal et al 1998 et iii les changements dans le rythme et les formes de croissance des arbres Arseneault et Payette 1997 Luckman 1997 Luckman et al 1997 Briffa et al 1998a 1998b 41 Encadr 5 Impact du ch D p rissement du c dre de l Atlas Et tobi 2008 dans la for t d d au changement climatique A gauche versant sud de la cuvette de Michlif ne A droire versant sud dans le canton de Boutrouba Apparition de nouveaux ravageurs dans le Rif Ips sexdentatus xylophage D placement altitudinal basse haute haumetopea bonjeani Phytophage Augmentation du nombre de g n rations 3 5 Orthotomicus erosus xylophage volution du degr d agressivit secondaire primaire Phaenops marmottani xylophage tique sur les insectes forestiers ravageurs Une e dans les montagnes pourrait favoriser des forestiers ravageurs ou faire appara tre de sectes secondaires in Lhafi 2008 42 Le r chauffement r cent de la plan te les changements de
184. imatique et anthropique des cosyst mes forestiers La nature et la composition actuelle des communaut s v g tales au Maroc comme dans le pourtour du bassin m diterran en ne peuvent tre comprise sans tenir compte des facteurs pal oclimatiques et anthropiques qui ont marqu la gen se et les processus d volution des cosyst mes Les diff rentes tapes de la mise en place des grands cosyst mes m diterran ens depuis les dix derniers mill naires sont aujourd hui bien connues gr ce aux nombreuses tudes palynologiques et anthropologiques r alis es autour de la M diterran e Babin et al 1997 En s appuyant sur les tudes effectu es au Maroc on peut d gager les phases d volution des p riodes suivantes 130 e De 13 000 10 000 ans B P le climat est froid et aride avec la dominance des esp ces steppiques armoises et gramin es Parmi les arbres tr s peu pr sents seul le ch ne vert est faiblement pr sent avec un l ger regain l occasion de p riodes l g rement humides La p riode est marqu e aussi par une forte instabilit des pluies rares mais violentes e De 9 000 3 000 ans B P le climat tait plus chaud et plus humide qu actuellement Les steppes sont remplac es par le ch ne vert et les pins dans des stations sup rieures 2 000 m dans les Atlas Dans le Haut Rif occidental siliceux le c dre est remplac par le ch ne zeen Reilles 1976 Ce regain d humidit et de chaleur ne
185. iodes 1930 1980 et 1981 2006 La fr quence des ann es d ficitaires en pluie est pass e de 59 77 entre ces deux p riodes La tendance la baisse des pr cipitations neigeuses Figure 42 est relativement plus marqu e que celle de la pluviom trie Les pr cipitations comme la neige semblent tendre vers une concentration au cours de la saison d hiver et vers une baisse durant le printemps L volution inter annuelle du bilan hydrique pour la p riode consid r e 1981 et 2006 montre que ce bilan est largement d ficitaire pour la p riode estivale La dynamique de l eau dans le sol appr ci e travers les pr l vements au niveau de la r serve hydrique des sols ou des dayas durant les 26 derni res ann es est de l ordre de 6344 mm pour Azrou et de 5486 mm pour Hachlaf En d autres termes le niveau des dayas dans la zone des deux stations Daya Hachlaf Daya Ifrah aurait baiss d au moins 5 5 m 6 3 m Les r sultats et enseignements de l analyse bioclimatique et dendrochronologique sont r sum s ci apr s e cinq pisodes de s cheresse sur les douze qu a connu le si cle dernier au Maroc ont eu lieu durant la p riode 1982 et 1996 e tendance l augmentation des temp ratures moyennes de 0 5 C durant la p riode 1981 2006 98 baisse de pr cipitations de 24 entre les p riodes 1930 1980 et 1981 2006 fr quence des ann es s ches de 59 77 entre 1930 1980 et 1981 2006 tendance
186. ion foresti re est l importance de la p riode de croissance des arbres Les essences foresti res poussent de mani re continue en zone tropicale humide et quatoriale en raison de l humidit et de la chaleur lev e Elles sont limit es par les temp ratures hivernales en climat temp r et bor ale Par contre en climat m diterran en la p riode de croissance ou saison de v g tation est conditionn e par plusieurs facteurs le r gime saisonnier des pr cipitations les temp ratures minimales hivernales les temp ratures maximales estivales l intensit de la s cheresse le vent etc D une mani re g n rale sous nos climats les esp ces foresti res profitent pendant la premi re moiti de l ann e d un bilan climatique positif favorisant la reconstitution d une importante r serve en eau du sol De ce fait les arbres continuent cro tre au d but de la saison s che estivale lorsque le rapport P T gt 2 P tant les pr cipitations moyennes et T la temp rature moyenne tandis que le ralentissement de la croissance est li l l vation des temp ratures maximales de juillet et l puisement de la r serve en eau du sol La croissance peut reprendre en automne quand la r serve en eau est reconstitu e et que les temp ratures le permettent La p riode de croissance d finie pour les esp ces foresti res marocaines en fonction du climat se d roule en deux phases correspondant T gt 10 C et P T
187. ion Substitution de CO2 de CO2 R habilitation des for ts Figure 70 R ponses possibles de la for t au changement climatique PCF 2008 203 La gestion durale des cosyst mes forestiers contribue att nuer les effets du changement climatique gr ce la conservation la fixation et la substitution du carbone Concernant la conservation du carbone le moyen le plus rapide d att nuer les effets du changement climatique sur les for ts est de freiner le d boisement et la d gradation du couvert forestier et de r duire ainsi les missions de GES Dans le contexte des n gociations sur l volution du climat on d signe g n ralement cette approche par le terme de strat gie de r duction des missions r sultant du d boisement et de la d gradation des sols REDD mesure qu ils se d veloppent les arbres absorbent le dioxyde de carbone et par le biais de la photosynth se fixent ce carbone pour produire du bois Les for ts de plantation sur des terres bois es ou rebois es et de repousse peuvent fixer rapidement le carbone et le stocker pendant toute la dur e de vie de la for t Lorsque les arbres font l objet d une exploitation efficace une grande partie du carbone fix peut servir produire des produits ligneux tels que des ossatures en bois pour la construction de maisons qui peuvent tre stock s plus ou moins long terme Le bois et ses d riv s constituent aussi des produits
188. ion est appr hend travers trois exemples pris parmi les cosyst mes au Maroc moyennant une hypoth se de d placement de 500 m en altitude pour un accroissement de temp rature de 3 C traduisant un sc nario moyen de simulation qui suppose le m me changement climatique pour les trois cas Les exemples retenus figures 45 46 et 47 repr sentent des transects de la v g tation de montagne caract risant la r partition altitudinale des tages de v g tation Benabid et Fennane 1994 parmi lesquels figure le c dre de l Atlas savoir un transect dans le Rif sur Jbel Tizir ne qui culmine 2 100 m d altitude un transect dans le Moyen Atlas oriental sur Jble Bou Iblane 3 172 m et un transect dans le Haut Atlas sur Jbel Ayachi 3173 m Les amplitudes altitudinales des tages c dre notamment le supra m diterran en et le montagnard m diterran en pouvant r sulter de ces hypoth ses figurent dans le tableau 15 110 Tableau 15 Simulation des limites altitudinales des tages de v g tation du c dre l horizon 2020 et 2100 AE Supram diterran en Montagnard m diterran en Etage de v g tation du c dre par zone Moyen Haut Rif Moyen Haut Atlas UER UEN UEN Limites altitudinales actuelles 1600 2000 1800 2200 Limites vers 2100 500m 3 C Limite sup rieure des for ts Si l hypoth se g ographique envisag e se concr tisait le c dre de l Atlas serait menac
189. ions Les sc narios servent pr voir l volution possible des conditions dans l avenir Un sc nario est une description coh rente structur e et plausible d un tat futur possible du monde Parry and Carter 1998 On peut s en servir pour obtenir des donn es utiles dans les tudes sur la vuln rabilit les impacts et l adaptation pour circonscrire l ventail des futurs plausibles pour explorer les ramifications des d cisions en mati re d adaptation et d att nuation et pour sensibiliser les gens au probl me du changement climatique Les sc narios jouent un r le important dans la recherche sur les impacts et l adaptation Divers sc narios climatiques Encadr 3 sont utilis s pour pr voir comment le climat pourrait changer au cours des ann es venir figure 13 33 Facteurs d Hypoth se Canevas 81 Evolution de Situation conomiques entre r gions du globe l environnement Evolution et diffusion des Nouvelles Technologies Figure 13 Caract ristiques r sum es des quatre canevas de Sc narios d missions du Rapport sp cial sur les sc narios d missions RSSE du GIEC 1997 Vers la fin du si cle pr sent les mod les pr voient des concentrations atmosph riques en CO situ es entre 540 et 970 ppm comparer avec une concentration avant la r volution industrielle de 280 ppm et avec une concentration actuelle d environ 380 ppm figure 14 Il en r sulte que l accroissement moyen
190. ires ROSELT OSS organisation et fonctionnement L Observatoire du Sahara et du Sahel OSS est une organisation internationale autonome tablie en Tunisie Il offre une plateforme de partenariat solidaire et mutuellement profitable Nord Sud Sud au service de la lutte contre d sertification et la pauvret en Afrique travers la ma trise la diffusion et le partage de l information utile la gestion durable des ressources naturelles Le R seau d Observatoires de Surveillance Ecologique Long Terme ROSELT est un programme mis en uvre par l OSS Il est constitu par un ensemble d observatoires fonctionnant en r seau l chelle r gionale de la zone g ographique de l OSS qui comprend trois sous r gions Afrique du Nord Afrique de l Ouest et Afrique de l Est La strat gie de ROSELT s inscrit comme une contribution essentielle la compr hension des ph nom nes environnement en liaison avec la probl matique des changements globaux et du d veloppement durable et de la lutte contre la d sertification Il constitue de ce fait un outil la fois au service de la recherche et au service du d veloppement qui doit r pondre des pr occupations court et moyen terme et garantir la p rennit du dispositif long terme Les objectifs sp cifiques de ROSELT se d clinent comme suit i utiliser et valoriser les acquis en mati re des m thodes d inventaire et d valuation des changements environnementaux l int rieur
191. irit 2008 Et tobi 2007 et 2008 Bakhyi 2008 Mhamdi et Rouchdi 2008 Mouna 2008 Chouraichi 2008 Zine Elabidine 2008 Mokrim A 2008 D une mani re g n rale les s cheresses r currentes associ es l absence d une sylviculture permettant d quilibrer la densit et la structure des peuplements forestiers aux disponibilit s hydriques des sols et aux conditions cologiques des habitats sont l origine du dysfonctionnement des peuplements du c dre Ce d s quilibre a amplifi l effet du stress hydrique sur des arbres se d veloppant notamment aux niveaux des situations d favorables sols superficiels sur pentes et expositions chaudes conduisant ainsi au d p rissement des arbres et des peuplements 175 6 4 2 R sultats et perspectives Les analyses et synth ses effectu es montrent que ce ph nom ne est le r sultat d un cumul de stress de plusieurs facteurs sur plusieurs ann es Ainsi vu les sp cificit s statiques ou dynamiques de chacun des facteurs faisant partie des causes du d p rissement le changement climatique exprim dans cette tude travers la R serve utile en eau du sol semble tre le facteur le plus pr pond rant dans l explication du d p rissement L impact de ce facteur en conjugaison avec les autres facteurs tudi s s exprime diff remment selon l importance de compensation et d interaction entre eux Il ressort de ces investigations que le facteur critique pr disposant le
192. is par les cosyst mes comme par exemple l eau et la nourriture Au fur et mesure que les temp ratures augmentent et que d autres effets du changement climatique s intensifient les environnements seraient susceptibles de changer trop vite pour que les esp ces aient le temps de s adapter ou de migrer vers un autre environnement plus favorable De m me les effets d v nements m t orologiques extr mes fr quents et intenses engendreront des urgences et des r gressions en termes de d veloppement Toutefois les cons quences varieront selon l adaptation la vitesse de changement des temp ratures et les choix socio conomiques 38 Environ 20 30 des esp ces seront confront es un risque accru d extinction si le r chauffement global moyen d passe 1 5 2 5 C Lorsque la hausse moyenne de la temp rature globale d passe 3 5 C les projections de mod les pr voient l extinction massive de 40 70 des esp ces connues la surface du globe Il s agit de l un des impacts irr versibles du changement climatique figure 15 Change in number of species Loss of species kS E More han 4 000 Souce Paul A Krkup Global Biodiversity S for the Yaar 2050 Heoti sene ce Pas up ty S rnados e Yaar Application of Speces res Pelationshipe to Assess fhe impact of lt eds ps daeng A Deitrestasion on fre Diversty d Tree Species Dagm e of Master of Research E A to 4 000 Not do in the Natural Environment Univ
193. issance PMC du c dre de l Atlas au Maroc Tableau 17 Nombre actuel de saison de v g tation et nombre estim e par le mod le A selon la zone g ographique Tableau 18 PMC actuelle et estim e par le mod le B selon la zone g ographique Tableau 19 Valeurs projet es 2050 du nombre de saison de v g tation et de la PMC pour le c dre de l Atlas Tableau 20 Valeur moyenne annuelle des biens et services millions de Dh Tableau 21 Fr quence et dur e de la s cheresse 1000 1984 Col du Zad Moyen Atlas Tableau 22 Occurrences des s cheresses agricole 1940 2002 Tableau 23 Evolution des surfaces foresti res au Maroc Tableau 24 Evolution des ressources en eau au Maroc l horizon 2020 Tableau 25 Caract ristiques des observatoires Oued Mird Issougui et Fezouata Tableau 26 Guides et parcelles prioritaires pour les for ts d Azrou et A t Youssi Lamekla Tableau 27 Liste des cartes de risque labor es Tableau 28 Plan de mobilisation et d intervention selon l chelle de danger de d part de feu Tableau 29 D p rissement de diff rentes essences foresti res au niveau de la r gion du Moyen Atlas Tableau 30 Principaux d terminants de la capacit d adaptation Tableau 31 Enjeux orientations actions possibles et cons quences 257 Figure 1 Superficies des principales essences foresti res Figure 2 R partition g ographique des principales essences foresti res au Maroc Figure 3 Temp ram
194. issance des esp ces foresti res 1 2 Le changement climatique des tendances lourdes pour les cosyst mes forestiers 2 Le changement climatique concepts volutions impacts et pr visions 2 1 Changement climatique volutions r centes l chelle globale 2 1 1 Changement climatique observ 2 1 2 L effet de serre cause principale du changement climatique 2 2 Cons quences et futurs probables du changement climatique 2 2 1 Sc narios d missions 2 2 2 Impacts observ s et projet s du changement climatique 2 3 Des incidences du changement climatique sur les for ts 2 3 1 Traits g n raux des effets des variations climatiques 8 12 12 12 17 24 26 26 26 30 33 33 38 40 40 2 3 2 Effets des variations du climat sur les cosyst mes forestiers r le de l eau et du gaz carbonique 47 2 3 3 Implications pour la biodiversit 3 Bases scientifiques des impacts du changement climatique sur les for ts m diterran ennes 3 1 Consid rations g n rales 3 2 M thodes et outils de mod lisation des incidences du changement climatique 3 2 1 Des hypoth ses et th ories de migration des esp ces 3 2 2 Mod les et outils de simulation des aires des esp ces et des cosyst mes 3 3 Synth se des impacts observ s et projet s pour les cosyst mes m diterran ens 3 3 1 D placements des aires de distribution d esp ces et d cosyst mes 3 3 2
195. ition du c dre de l Atlas Pr cipitations et temp ratures Pr cipitations et temp ratures actuelles projet es 2050 R gions Pr cipitations Temp ratures Pr cipitations Temp ratures phytog ographiques annuelles maximales annuelles maximalesmoyennes moyennes moyennes pour 2050 Tmax en C pour mm Tmax en C mm 2050 Rif occidental Rif central Rif oriental Moyen Atlas central Moyen Atlas oriental Haut Atlas oriental Sur la base des donn es existantes et dans le cadre d un clairage prospectif les paragraphes qui suivent pr sentent une analyse des impacts du changement climatique sur la r partition altitudinale et l tagement du c dre de l Atlas les effets sur la saison de v g tation et la p riode moyenne de croissance et esquissent une simulation de son aire potentielle de distribution future 107 Le c dre de l Atlas Cedrus atlantica Man esp ce montagnarde fo distincts dans les montagnes de l Afrique du Nord voir figure ci ap montagnes marocaines 130 000 ha et trois dans les montagnes alg rit Maroc on retrouve Mhirit 1982 1994 1999 ESPAGNE Mar M diterran e Alger gt Oc an Affantique j ALG RIE MAROC ALG RIE dra es du Af drae de l Ouas nis C dr es du Moyen Atas orienta C drae du Djurdjura draes du Moyen Atas c ntra et des Babors O dra es du Haut At a oriental C drae des A
196. itions de l ONERC Observatoire national sur les effets du r chauffement climatique Conseil d Orientation de l ONERC du 2 juin 2006 56 pages ONF 1999 L Eau et la for t Synth se bibliographique r alis e par Christine Fort Bulletin technique de l ONF n 37 1999 240 p ISBN 2 84207 165 4 Otto D Rasse D Kaplan J Warnant P et Francois L 2002 Biospheric carbon stocks reconstructed at the Last Glacial Maximum comparison between general circulation models using prescribed and computed sea surface temperatures Global and planetary change 33 117 138 Overpeck J et al 1997 Arctic environmental change of the last four centuries Science 278 1251 1256 Overpeck J Whitlock C Huntley B 2003 Terrestrial Biosphere Dynamics in the Climate System Past and Future In Alverson K Bradley R Pedersen T Eds Paleoclimate Global Change and the Future IGBP Synthesis Volume Springer Verglag Berlin Allemagne 81 111 Papageorgiou AC 2008 Mediterranean forest genetic diversity and adaptive conservation strategies In Compte rendu pr sent lors de l atelier international UICN WWF Adaptation au changement climatique dans la gestion et la conservation des for ts m diterran ennes Ath nes 2008 http www uicnmed org Parmesan C 2006 Ecological and Evolutionary Responses to Recent Climate Change Annu Rev Ecol Evol Syst 2006 37 637 69 Parry M et Carter T 1998 Climate Impact and Ada
197. iveau national A cet effet elle constitue un groupe de travail technique national interdisciplinaire et pluri institutionnel pour la mise en uvre des activit s de ROSELT OSS 6 3 2 R sultats et perspectives Les activit s men es sur l observatoire de l Oued Mird encadr 20 ont abouti la r alisation d une s rie d analyses et de rapports La premi re tude Etude de la biodiversit dans le site d int r t biologique et cologique de l Oued Mird dit e par l OSS en octobre 1996 constitue le document pr liminaire de base du programme quadriennal 1998 2001 de cet observatoire Ce programme donne lieu d s sa premi re ann e d ex cution l laboration d une approche m thodologique valid e au cours d un atelier tenu Rabat en janvier 1999 Le Rapport scientifique de l observatoire ROSELT OSS de l Oued Mird labor en octobre 2002 restitue suivant cette m thodologie les r sultats et les acquis du programme quadriennal Le programme de surveillance environnementale engag au niveau de l observatoire ROSELT d Issougui s inscrit dans la deuxi me phase op rationnelle du projet ROSELT OSS Les principales activit s retenues pour 2004 2005 devraient d finir le protocole de surveillance ad quat pour l observatoire au niveau de la partie Sud Jbel Sagho en vue d engager des r flexions pour la mise en place d un Syst me d information sur l Environnement local SIEL 170 Encadr 19 Les Observato
198. la 0 8 1 1 0 9 Les r sultats de ces projections l horizon 2020 pour le Maroc se pr sentent comme suit e Une tendance nette au r chauffement de l ordre de 0 7 C et 1 C e Une tendance la r duction moyenne du volume annuel des pr cipitations de l ordre de 4 Ces changements auraient un impact sur la fr quence et la distribution des ph nom nes climatiques extr mes notamment ceux li s au cycle hydrologique savoir e Une fr quence accrue de l intensit des orages dans le nord une augmentation de la fr quence et de l intensit des s cheresses dans le sud et l est du pays 87 e Un d r glement du signal saisonnier des pr cipitations moins de jours de pluies et une pluie moins persistante l hiver accompagn d une diminution de l enneigement Cette volution probable du climat entre 2000 et 2020 aurait galement un impact significatif sur le cycle de l eau et sur la demande et la consommation en eau notamment pour l agriculture et les for ts Agoumi 2005 estime que le d bit moyen des eaux superficielles et souterraines baissera de 10 15 entre 2000 et 2020 4 3 2 Projections des temp ratures et des pr cipitations moyen et long termes Les sc narios et projections climatiques appliqu es par la DMN au Maroc pour le moyen et long terme comprennent quatre groupes A B C et D avec des variantes Driouech 2009 Al et A2 continuit de la situation des derni res d cennies av
199. la PMC tr s peu de modification pour les valeurs de la PMC estim e dans les trois compartiments rifains par rapport aux valeurs initiales par contre la PMC estim e est relativement quelque peu plus lev e dans le Moyen Atlas central et le Moyen Atlas oriental elle est par contre sensiblement moins lev e dans le Haut Atlas oriental Cependant dans la tendance g n rale la PMC estim e peut se substituer la PMC initiale figure 49 L homoth tie des courbes de tendance autorise l acceptation du mod le de pr diction B en mati re de prospective A pr sent ayant apport une solution transitoire la simulation de la PMC l tape finale consiste r aliser un essai de pr diction de la PMC future L estimation de la PMC l horizon 2050 se base sur les valeurs projet es des caract ristiques climatiques utilis es comme pr dicteurs dans le mod le B Les donn es des tableaux 13 et 14 int gr es comme entr e dans ce mod le permettent de calculer la PMC des six zones g ographiques de r partition du c dre Les valeurs projet es l aide des mod les A et B du nombre de saisons de v g tation et de la PMC sont r sum es par zone g ographique dans le tableau 19 122 Tableau 19 Valeurs projet es 2050 du nombre de saison de v g tation et de la PMC pour le c dre de l Atlas Nombre projet de PMC projet e ZONE saison de v g tation 2050 pour 2050 Rif occidental RO 2 21055 4 89854 Rif central RC
200. lans de gestion des c draies d p rissantes cas des for ts de c dre du Moyen Atlas 6 4 1 Contexte et Objectifs Le d p rissement des c draies du Moyen Atlas est un ph nom ne r cent tout au moins l tat de nos connaissances Constat d j durant la grande p riode de s cheresse qu a connue le Maroc 1940 1945 ce ph nom ne est r apparu au cours de la d cennie 1990 2000 Mais depuis le d but du si cle les peuplements de c dre du Moyen Atlas subissent un ph nom ne important de d p rissement dont l ampleur et la gravit ont suscit la r action des autorit s administratives des chercheurs et des pouvoirs publics A cet effet l tude des causes de d p rissement de la c draie du Moyen Atlas composante de la Convention UTF MOR 028 MOR Appui la mise en uvre du Programme forestier national concerne deux massifs forestiers la for t d Azrou et la for t d A t Youssi Amekla qui rel vent de la province d Ifrane Ces massifs d une superficie de 20 940 ha constituent un chantillon repr sentatif de la c draie du Moyen Atlas marocain 173 Les investigations pluridisciplinaires r alis es dans le cadre de ce projet figure 60 consistent caract riser le lien des causes et des sympt mes pouvant expliquer le ph nom ne de d p rissement observ dans la r gion et d finir une strat gie de gestion et de protection de la c draie sous forme d outils de gestion court moyen et
201. le A cet effet le GIEC a d velopp des sc narios globaux d missions pour les gaz effet de serre et les a rosols qui correspondent aux sc narios de changement climatique RSSE Ils peuvent tre rassembl s en quatre groupes bas s sur leur mod les d mission pendant le 21 si cle in vitable stable croissance et croissance rapide Encadr 6 Encadr 6 Groupes de sc narios utilis s pour pr voir l impact sur les cosyst mes forestiers Groupel In vitable Les concentrations de CO dans l atmosph re sont gel es au niveau actuel Ce sc nario ne peut pas tre atteint de fa on certaine bien que les missions progressent un rythme croissant depuis l ann e 2000 Ces sc narios toutefois permettent l valuation des besoins d adaptation minimum parce qu ils r v lent un r chauffement qui ne peut tre emp ch et qui cause de l inertie du syst me climatique prendra place suite aux missions pass es Groupe Il Stable Dans les sc narios de ce groupe les missions de gaz effet de serre diminuent au cours du si cle actuel en tant que r sultats des changements d importance socio conomique qui permettent aux concentrations de CO2 d approcher un nouvel quilibre en 2100 Groupe III Croissance Dans ces sc narios les missions continuent de cro tre au cours de ce si cle des taux similaires de ceux de la 2 moiti du si cle dernier i e pas de changement
202. le des cosyst mes forestiers adaptation et att nuation La gestion durable des cosyst mes forestiers SFM offre le cadre partir duquel on peut concevoir des interventions dans le secteur forestier ax es sur l adaptation l volution du climat et l att nuation du risque climatique Le respect des principes qu il d finit permet d viter que les actions men es aient des effets n fastes fortuits De m me l accent mis sur l att nuation et l adaptation permet mieux promouvoir la gestion durable des for ts comme un instrument de d veloppement durable apportant des avantages connexes Ces derni res ann es la question des for ts a occup une place importante lors des r unions de la Conf rence des Parties la CCNUCC notamment sur le r le que les for ts peuvent jouer dans l att nuation long terme du changement climatique r sultant du d boisement et de la d gradation des cosyst mes forestiers dans les pays en d veloppement Cependant en cas de gestion durable de ces cosyst mes toutes les for ts peuvent contribuer aux processus de r duction des missions de CO par des mesures telles que la pr servation des for ts la r habilitation et la r g n ration la production bio nerg tique partir du bois et l utilisation du mat riau pour la substitution des produits fort potentiel d mission de GES La figure 70 r sume les r ponses possibles de la for t au changement climatique H r S questrat
203. le pour le Phytophtora du ch ne ceci semble d j se produire Mar ais 2007 Enfin la sensibilit des arbres certains parasites peut augmenter en situation de stress hydrique notamment comme c est le cas du c dre de l Atlas au Maroc et en Alg rie face aux scolytes Par ailleurs les niveaux accrus de CO2 atmosph rique entra nent une augmentation du rapport C N dans les tissus v g taux ce qui donne lieu une baisse de la qualit nutritionnelle des feuilles consomm es par de nombreux insectes d foliateurs Regato 2008 Certains insectes r agissent en augmentant leur niveau de consommation foliaire ce qui aggrave les dommages caus s aux arbres D autres insectes subissent un taux de mortalit plus lev et une performance r duite Concernant la modification des interactions entre esp ces une augmentation m me minime de la temp rature tend acc l rer les processus physiologiques en permettant un d veloppement plus rapide des insectes l augmentation du nombre de g n rations par saison l augmentation des d placements et en r duisant la mortalit due aux facteurs abiotiques Legay et Mortier 2005 A titre d exemple avec une augmentation des temp ratures hivernales et printani res de 2 C on pr voit d observer 4 5 g n rations suppl mentaires par an pour certains pucerons Mais les effets du r chauffement ne peuvent tre consid r s partir de simples moyennes globales mais vont se diff r
204. liateurs connus processionnaire du pin bombyx disparate Le suivi des dommages caus s par les autres facteurs biotiques et abiotiques n ont jamais t effectu s d une mani re exhaustive d o une m connaissance de l ampleur des dommages caus s Le manque de donn es chiffr es relatant l tat actuel de la sant des for ts ne permet malheureusement pas d valuer les politiques en mati re de gestion des espaces forestiers Actuellement des d p rissements multiples en rapport probablement avec de modifications climatiques s cheresse r p t es et prolong es etc touchent s rieusement plusieurs cosyst mes importants au Maroc c dre du Moyen Atlas ch ne li ge la Maamora etc Le tableau 29 pr sente l importance en hectares des d p rissements des diff rentes essences dans les for ts du Moyen Atlas Tableau 29 D p rissement de diff rentes essences foresti res au niveau de la r gion du Moyen Atlas Ann e 2000 2001 2002 2003 2006 2007 Provinces Mekn s EL Hajeb 9 ha eucalyptus 4134 ha 2380 ha 164 ha pins Kh nifra c dre c dre 22 ha ch ne vert 663 ha c dre 120 ha pin d Alep 112 ha ch ne vert 1810 ha 1189 ha c dre ch ne 700 ha 160 ha eucalyptus 1800 ha Ifrane ch ne vert vert Eucalyptus 574 ha ch ne vert 3400 ha et pins 160 ha c dre et c dre ch ne vert 187 La mise en place d une
205. lification de ce qui se passera dans la r alit 56 Les connaissances biologiques de base indiquent que l hypoth se du mouvement des cosyst mes a fort peu de chance de se produire en raison des diff rentes tol rances climatiques des esp ces concern es notamment la variabilit g n tique au sein des esp ces les diff rences en mati re de long vit ou de capacit d adaptation et les effets des esp ces invasives Il s agit l d une hypoth se de travail id alis e qui a l avantage de permettre d utiliser le lien clairement tabli entre les aires de r partition des cosyst mes et le climat actuel pour pr voir de nouvelles r partitions des cosyst mes dans de nouvelles conditions climatiques En tant que tels ces mod les sont utiles pour rechercher des effets possibles significatifs dans des sc narios de changement climatique L hypoth se de modification des cosyst mes suppose que parall lement aux changements du climat et des autres facteurs environnementaux il y aura des changements sur place de la composition et de la dominance des esp ces Ceux ci se produiront lors de la diminution ou de l extinction locale de certaines esp ces et de l augmentation de l abondance d autres esp ces La long vit individuelle la structure des ges des populations existantes et l arriv e d esp ces invasives auront un effet mod rateur sur ces changements Le r sultat aboutierait des types d cosyst
206. limat semi humide semi aride dans le Nord du pays tandis que le Sud est plut t aride d sertique Les traits g n raux du climat marocain s expriment par une variabilit temporelle et spatiale des pr cipitations avec des cumuls moyens faibles des hivers relativement humides et des t s chauds et secs Driouech 2009 L une des premi res observations du changement climatique au Maroc se traduit par une nouvelle configuration de la r partition des bioclimats au niveau du territoire national entre les p riodes 1961 1970 et 1991 2000 figure 29 80 Indice d aridit de De Martonne Ince d aritit de De Marionne P riode 196 2970 P riode 1992 2009 a Bioclimats 1961 1970 b Bioclimats 1991 2000 Figure 29 Changement r cent des types de bioclimats du Maroc Driouech 2009 La comparaison entre les cartes a et b de la figure 29 r v le une nette extension de l aire aride et semi aride vers le nord et nord ouest du pays Cette progression de l aridit est accompagn e d une contraction de l aire semi humide et humide d termin e selon l indice d aridit de De Martonne I P T 10 P pr cipitations moyennes annuelles et T C temp rature moyenne annuelle Si la r partition bioclimatique du Maroc a chang durant les trois derni res d cennies cela sous entend que les param tres climatiques temp ratures et pr cipitations l origine de l indice de De Martonne ont subi des cha
207. link K 1999 Trends in mean monthly maximum and minimum surface wind speeds in the coterminous United states 1961 to 1990 Clim Res 13 1999 193 205 Koerner C 1994 Impact of atmospheric changes on high mountain vegetation p 155 166 In M Beniston dit Mountain Environment in Changing Climates Routledge London Koskela J et al d 2007 Climate change and forest genetic diversity Implications for sustainable forest management in Europe Rome Italy Biodiversity International 134 p http www bioversityinternational org publications Kukla G Gavin J Schlesinger M Karl T 1995 Comparison of observed seasonal temperature maxima minima and diurnal range in North America with simulations from three global climate models Atmos Res 37 1995 267 275 Lamb H F et al 1989 An 18000 years record of vegetation lake level and climatic change from Tiguelmamine Middle Atlas Morocco Journal of Biogeog 16 65 74 249 116 117 118 119 120 121 122 123 124 125 126 127 Lamb H F et al 1995 Relations between century scale Holocene arid intervals in tropical and temperate zones Nature 373 134 137 Lamb H Roberts N Leng M Barker P Benkaddour A et van der Kaars S 1999 Lake evolution in semi arid mountain responses to catchment change and hydroclimatic variation Journal of Paleolimnology 21 325 343 Landmann G Br da N Houllier F Dreyer E
208. lle de leur extinction Midgley et al 2007 64 La migration des plantes reste une incertitude majeure en ce qui concerne la pr diction de la r action de la v g tation au changement climatique pour plusieurs raisons Midgley et al 2007 et plus particuli rement e Les aires de distribution actuelles des esp ces pourraient d pendre de facteurs autres que le climat tels les r gimes de perturbation les d gradations anthropiques et ou les interactions importantes entre les esp ces e La dynamique de changement des aires de distribution des essences foresti res arborescentes peut difficilement tre pr dite en raison des d lais impartis dans le taux de mortalit adulte ainsi que des m canismes autor gulateurs des peuplements forestiers c est dire les conditions microclimatiques l int rieur des peuplements forestiers matures qui pourraient freiner la contraction des aires de distribution e L influence contradictoire de l impact humain qui pourrait d une part constituer un obstacle et un filtre la dispersion emp chant ou ralentissant les taux migratoires et d autre part acc l rer les taux de dispersion par l introduction artificielle d esp ces Le changement climatique entra nera non seulement un d placement ascendant des bandes de v g tation montagneuse mais affectera galement la comp tition intersp cifique en raison de la capacit migratoire et de la vitesse de chaque esp ce Les v g taux
209. locale Cependant il est essentiel pour la planification de la gestion des ressources foresti res de conna tre la vuln rabilit des cosyst mes forestiers et des pratiques de foresterie adapt es au changement climatique Aussi une adaptation appropri e permettra de r duire les effets n gatifs du changement climatique tout en offrant au secteur la possibilit de saisir d ventuelles nouvelles occasions ce titre de nombreuses activit s de gestion et d am nagement des cosyst mes forestiers li es l adaptation au changement climatique font d j partie des activit s courantes des services publics et de la soci t civile Toutefois dans le contexte du changement climatique c est la localisation de ces probl mes et leur intensit qui changeront et mettront contribution la capacit du secteur s adapter 25 2 Le changement climatique concepts volutions impacts et pr visions 2 1 Changement climatique volutions r centes l chelle globale 2 1 1 Changement climatique observ Le climat a connu de fortes variations au cours de l histoire de la Terre Pendant les deux derniers millions d ann es il a connu tour tour des p riodes glaciaires et des p riodes chaudes dites interglaciaires Au cours des dix derniers mill naires par exemple la plupart des r gions du Maroc Cheddadi et al 1998 ont connu diff rents moments des conditions climatiques plus douces plus fra ches plus humi
210. lution des conditions m t orologiques quotidiennes Cette m thode pr cise enfin les l ments n cessaires la r alisation de ces cartes en particulier la constitution d une base de donn es alphanum riques et cartographiques sur les incendies la mise jour de la cartographie des types de peuplements forestiers la description v g tale des types de combustible et la pr paration des donn es m t orologiques l laboration de quatre types de carte de risque d incendie pour chacune des 11 provinces au 1 200 000 en fonction de la composante de l al a de l occurrence et de l intensit du ph nom ne tableau 27 figures 62 et 63 L information apport e par les cartes de risque statiques et dynamiques constitue un outil d aide la d cision utile chaque niveau 182 Tableau 27 Liste des cartes de risque labor es Composante de P Val a Occurrence Intensit 1 Carte de la probabilit d closion 2 Carte de la surface menac e Mod le al a induit Surface de Indice d closion Indice d closion statique dynamique chaque unit de menace 3 Carte de la probabilit d incendie 4 Carte de l intensit du feu propagation l a subi taiga SuD Risque Moyen Puissance du feu Puissance du feu Annuel statique dynamique 3 La mise en place d un site web pour la diffusion et le suivi du risque d incendie statique et dynamique Cette application est destin e produire tous
211. matiques au Maroc en novembre 2002 Encadr 5 Impact du changement climatique sur le c dre de l Atlas au Moyen Atlas Encadr 6 Groupes de sc narios utilis s pour pr voir l impact sur les cosyst mes forestiers Encadr 7 Fonctionnement d un cosyst me ch ne vert tude de cas Encadr 8 Les divers types de photosynth se ou carboxylation Encadr 9 Projections futures GIEC du changement climatique au Maroc Encadr 10 Changements des temp ratures moyennes et des pr cipitations moyennes saisonni res Encadr 11 Projections des changements dans la tranche pluviom trique de certaines essences foresti res formant massif ou accompagnant les essences principales Encadr 12 Grands traits cologiques et phytog ographiques du c dre de l Atlas Encadr 13 Aper u de la relation Croissance climat pour le c dre de l Atlas Encadr 14 L cosyst me c draies du Moyen Atlas marocain Espace socio cologique et conomiques multifonctionnel Encadr 15 Processus de l rosion des sols causes manifestations et impacts Encadr 16 Strat gies programmes et instruments de la politique gouvernementale mis en uvre dans le domaine du d veloppement durable et de l environnement Encadr 17 Strat gies programmes de la politique gouvernementale mis en uvre dans le domaine du d veloppement durable et de l environnement caract re sectoriel Encadr 18 Le Programme Forestier Natio
212. ment du NEPAD Domaine d intervention 5 Lutte contre les changements climatiques en afrique NEPAD FEM PNUE CMAE www environment directory org nepad Cook E R D Arrigo R D et Briffa K R 1998 A reconstruction of the North Atlantic Oscillation using tree ring chronologies from North America and Europe The Holocene 8 9 17 CPF 2008 Strategic framework for forests and climate change a CPF proposal FAO D partement de foresterie Rome 44p http www fao org forestry media 16639 1 0 Dajoz R 1996 Pr cis d cologie 6 me dition Dunod Paris 551 pages Demarteau M 2006 R ponse de Cedrus atlantica aux changements climatiques pass s et futurs M moire pour l obtention de Licence en Sciences g ologiques Univ Li ge Fac Sciences Belgique 72 pages De Montgolfier J et al 2002 Les espaces boises m diterran ens Les Fascicules du Plan Bleu Edit Economica Paris 192p Derrak M Mhirit O Mouflih B et Et tobi 2008 Influence de la densit et du type de peuplement sur le d p rissement du c dre de l Atlas Sidi Mguild Moyen Atlas marocain For t m diterran enne Tome XXIX n 1 mars 2008 Dessens J Bar s A 1996 Evolution of the maximum and minimum temperatures in France from 1891 1992 J Meteorol 21 1996 41 48 Diaz H F Bradley R S Eischeid J K 1989 Precipitation fluctuations over global land areas since the late 1800 s J Geophys Res 94 1989 1195 1210 Donald S
213. ment vuln rables au changement climatique Ces milieux subissent un ensemble de pressions traduites par une surexploitation des ressources naturelles due la grande croissance d mographique et au surpeuplement dans certaines r gions ainsi qu aux effets de la s cheresse persistante Parmi les menaces principales pesant sur la biodiversit au Maroc figurent Birouk 2003 i la perte la fragmentation et la d gradation des habitats ii la surexploitation d esp ces iii la prolif ration d esp ces exotiques envahissantes et iv la pollution et le changement climatique En mati re de zones humides sous l effet du changement climatique on estime que 50 du patrimoine humide grands lacs naturels de montagne lagunes marais etc a t perdu durant les 50 derni res ann es 154 Globalement les esp ces caract ristiques des eaux froides comme les truites fario et arc en ciel r pondraient n gativement au changement climatique en r duisant tr s fortement leur distribution actuelle Au contraire la plupart des esp ces des eaux chaudes pourraient coloniser de nombreuses stations o elles sont actuellement absentes barbeau et carpes Ces changements affecteront galement les oiseaux d eau auxquels les zones humides fournissent un habitat et vont limiter de plus leurs r les r cr atifs et touristiques mais surtout leur r le de r servoir g n tique Les menaces sur les zones humides sont perceptibles au travers des m
214. mme de pr cipitations annuelles allant de 50 mm 2 000 mm 19 quotient d Emberger Q PERHUMIDE SUBHUMIDE SAHARIEN Hiver froid Hiver frais tage bioclimatique Oil o tentisque C dre Thuya Ch ne vert Jujubier Betoun c ne li ge Argane Figure 5 Aires bioclimatiques des essences foresti res marocaines dans le climagramme d Emberger Mhirit et al 1991 Le tableau 2 pr sente la distribution des principaux cosyst mes forestiers marocains en fonction du bioclimat des tages de v g tation et du sol Mhirit 1999 2005 Toutefois cette distribution est nuanc e par la nature des substrats g ologiques et des sols qui y sont form s 20 Tableau 2 Types d cosyst mes forestiers en fonction du bioclimat des tages de v g tation et du sol CLIMAT ETAGE DE VEGETATION Pluies Qu Variabilit Saison TYpE s che Type D sertifique et sols gris SE P lt 100 lt 100 10 12 sierozem Subd sertique sols salsodiques Aride i 100 lt P lt 300 50 100 inf rieur Semi aride oo lt p lt 600 25 50 4 m diterran en 9 7 5 5 sols bruns de steppes brunizem sols salsodiques sols marrons sols rouges fersiallitique vertisols et planosols sols rouges fersiallitiques sols bruns fersiallitiques Subhumide Spa 600 lt P lt 800 10 25 sup rieur Humide supra M diterran en SE Montagnard p gt 800
215. mod le Les distinctions sont par contre plus nettes pour le Moyen Atlas central et le Haut Atlas oriental pour lesquels la PMC estim e est plus faible mais par contre relativement plus lev e dans le cas du Moyen Atlas oriental D Nombre de saison an NE TE N IN Rifcentral Riforiental Moyen Atlas Moyen Atlas Haut Atlas occidental central oriental oriental EM Saisont E 31 Saison estim Polynomial Saison Polynomial Saison estim Figure 48 Tendances compar es du nombre actuel et ajust de saison de v g tation par zone g ographique pour le c dre de l Atlas N anmoins sur un plan pratique la comparaison du nombre actuel et estim de saison de v g tation met en vidence une homoth tie des courbes de tendance courbes rouge et noire Ce constat et les caract ristiques statistiques du mod le ajsut autorisent son acceptation comme outil prospectif 120 Etape 2 Essai de simulation de la p riode moyenne de croissance PMC et r sultats La m me proc dure d analyse de r gression a t suivie pour la mod lisation de la PMC sauf que dans ce cas il s agit de r gression multiple ayant permis de s lectionner quatre pr dicteurs dont le nombre de saison de v g tation estim par le pr c dent mod le A La formule de l quation de r gression multiple d velopp e est la suivante PMC 11 0 1 96 X1 0 374 X2 0 00268 X 0 00450 X4 B R 94 5
216. n d initiatives et de programmes en mati re de d veloppement int gr participatif et de d veloppement humain 163 Encadr 18 Le Programme Forestier National marocain Objectifs et l ments de programme l horizon 2020 1 Objectifs globaux i ii v Protection des eaux et des sols le taux d rosion et d envasement des barrages r duit de moiti et les risques de catastrophes naturelles strictement limit es D veloppement socio conomique des populations rurales des zones p riforestieres notamment en montagne Les espaces bois s naturels contribueront au d veloppement de ces populations dans le cadre d une gestion locale durable Protection de la biodiversit et de l environnement La d gradation de la diversit biologique sera stopp e Le potentiel conomique de cette richesse cobiologique sera valoris Production de bois pour l industrie et l artisanat La production soutenue de bois d uvre et de produits de qualit c dre thuya li ge et celle du bois p te et panneaux seront intensifi es dans les espaces sp cialis s g r s cet effet Les produits seront valoris s par des fili res conomiques modernis es et mises niveau Production de services les principales agglom rations urbaines disposeront d espaces g r es pour l accueil la d tente et les loisirs Les espaces naturels et forestiers remarquables seront pr serv s des fins co touristiques 2 Orient
217. n de saison de v g tation et la p riode moyenne de croissance Par proc dure d analyse de r gression l quation du mod le ajust a pour formule Nombre de Saison 140 453 109 408 log Indice 20 9751 log Indice A R 94 4 et R ajust 90 6 cart type 0 183966 O Indice 12 P T 10 avec P pr cipitations moyennes et T Moyenne des temp ratures estivales Cette r gression a t envisag e dans le double but de transformer le nombre de saison de v g tation initiale en variable continue et afin d estimer le nombre de saison de v g tation pour tout changement climatique en utilisant le pr dicteur D Les valeurs du nombre de saison estim par le mod le de r gression figurent au tableau 17 et repr sent e graphiquement par la figure 48 119 Tableau 17 Nombre actuel de saison de v g tation et nombre estim e par le mod le selon la zone g ographique Nombre actuel de saison de Nombre estim de v g tation saison de v g tation Zone g ographique Rif occidental 1 94948 Rif central 2 07524 Rif oriental 2 01687 Moyen Atlas central 1 82706 Moyen Atlas oriental 1 23075 Haut Atlas oriental 0 6006 L utilisation du mod le de r gression permet une meilleure discrimination du nombre de saison de v g tation figure 48 Ainsi le Rif appara t comme compartiment part enti re o la PMC affiche pratiquement une tendance uniforme pour les valeurs initiales et estim es par le
218. n des aires prot g es et la mise en place d une option de sp cialisation au niveau de la formation des ing nieurs forestiers l Ecole nationale foresti re d ing nieurs ENFI et de modules de formations sp cifiques sur les aires prot g es pour les techniciens au niveau de l institut Technique Royal des eaux et For ts ITREF e L tablissement et la mise en uvre d un plan de communication et d une charte signal tique sur les aires prot g es e L laboration de la loi sur les Aires Prot g es au Maroc dont le texte est en cours de promulgation Le Programme d action se poursuit par la mise en place de l ensemble du syst me national d aires prot g es l tablissement des plans d am nagement et de gestion pour tous les SIBE prioritaires du pays premi re et deuxi me priorit et leurs mises en uvre le renforcement de la coop ration et de l appui technique et financier international Il n en demeure pas moins que l op rationnalisation de la base de donn es et du SIG est indispensable pour en faire de v ritables outils d aide la prise de d cision et de gestion durable de ces espaces naturels de grand int r t pour le pays 168 6 3 Surveillance environnementale moyen et long terme Les Observatoires ROSELT OSS 6 3 1 Contexte et objectifs Depuis le lancement du Programme R seau r gional d Observatoires de Surveillance Ecologique Long Terme ROSELT OSS en 1994 encadr 19 le Maroc s es
219. nal marocain Objectifs et programme l horizon 2020 Encadr 19 Les Observatoires ROSELT OSS organisation et fonctionnement Encadr 20 Programme d activit de l observatoire de Oued Mird Encadr 21 Facteurs discriminants du d p rissement du c dre contraintes d am nagement Encadr 22 D finitions de quelques termes de base Adaptation Encadr 23 Strat gies potentielles face aux changements climatiques Encadr 24 Un r f rentiel strat gique pour les for ts de la plan te Le Cadre de Partenariat sur les For ts Encadr 25 Cadre strat gique global d adaptation des for ts marocaines au changement climatique Encadr 26 Liste non exhaustive des caract ristiques relatives aux aires prot g es intensifiant leur vuln rabilit au changement climatique Encadr 27 Mesures et outils du Plan d action national pour la conservation et l utilisation durable de la biodiversit kkkkkk Photo 1 Jeune c draie en situation de d p rissement For t d Ait Youssi Lamekla Photo 2 Peuplement de c dre de l Atlas en cours de mortalit g n ralis e dans la for t d Azrou Moyen Atlas Photo 3 Aspect de c draie marginale relique et tr s vuln rable Haut Atlas oriental 260
220. nce cadre des Nations Unies sur les changements climatiques et le GIEC insistent aussi sur l urgence d une mise au point de strat gies d adaptation La Conf rence internationale de solidarit sur les impacts et strat gies avanc es d adaptation au changement climatique pour les r gions africaines et m diterran ennes 11 2007 Tunis r clame une extension de telles strat gies aux r gions nord africaines Le Rapport mondial sur le d veloppement humain 2007 2008 sous titr La lutte contre le changement climatique un imp ratif de solidarit humaine dans un monde divis souligne l importance de l information portant sur les risques climatiques comme une des cl s de la planification en vue de l adaptation au changement climatique et la n cessit de se doter de moyens et de ressources pour le suivi des mod les m t orologiques la pr vision des impacts par secteur et l valuation des risques des secteurs vuln rables pour tre en mesure de cibler les investissements publics et les politiques susceptibles de limiter leur vuln rabilit Le Comit des For ts COFO dans sa 19 session Rome avril 2009 a consacr l ann e 2009 comme tant l ann e du changement climatique Cette question tait omnipr sente et souvent les discussions se sont focalis es sur les probl matiques li es ce th me Le COFO a t aussi l occasion pour le Partenariat de collaboration sur les for ts PCF qui regroupe l e
221. nches crit re de d p rissements des arbres et le d ficit foliaire par rapport un arbre de r f rence crit re classique d estimation de la vitalit d un arbre Pour ce faire des manuels techniques valables l chelle nationale sont labor s et mis la disposition des notateurs La figure 64 donne la configuration du r seau syst matique de placettes permanentes 189 Point de d part de la maille Jbel Toubkal WGS x 1 176 500 et y 3 458 200 RER RRRRERS R RRERT RRRRERRR RRARERA RES RRARERAR RE FR PERSESRES 1 FRR RRRRR REEES RRRBSESI FRH Anpa Renn SR RERRERER E PERTE FHH HERRE RARE ESRRER TRER R pnns PAHE PETH HHn SERAR ERERARREEES ARRE RETER REES SERA R REREN R ESNE aa eia a u a a a a nnnnnnnnnnnnnnans ERRREEEERRE SERESSERSES ERSEEREE RRFEESEER ESSERRRRESESRSERS ESREE ES SRRA RER R ESEIRREREERESERESEEI FER RRRER EREERSESEREE ERERERSEEREEI FER SRREF ERRE SE RES ES RESRER SESEES RER ERRE PATRE REEN ESRARR ETETS REZEI Panat HHHH PR EH REET PR RE PRSR n HAA PERS REEE PHHH AEn H M RE SERAR PART ENTRER PH pann HFHH PR SENT RARE PERNT PENSN R M RES PERA RAHA PRESS RS Haseteepesed esent thessud s danite sun nn AiSE un deira midid dot de hit ss ii d die mi siei sidi d didt n di aid de de Figure 64 R seau syst matique de placettes permanentes maille 8 km x 8 km La seconde phase a concern essentiellement la veille sanitaire qu
222. nciers les approches de mise en uvre et de partenariat avec les populations et les ONG a t lanc e dans le cadre de projets d am nagement de bassins versants avec le concours de la coop ration internationale Sidi Driss UE Oued Lakhdar Oued et Msoun BM d aires prot g es Souss Massa et Toubkal GTZ Tazeka FAO et de d veloppement int gr des zones foresti res et p riforesti res Chefchaouen UE Ifrane AFD Ces tudes et ces exp riences ont servi de base au Haut Commissariat aux Eaux et For ts et la Lutte contre la D sertification HCEFLCD pour construire un plan d int gration territorialis PIT dont il a entrepris la mise en uvre dans le cadre de contrats programmes sous forme de projets d cennaux 2005 2014 162 La mise en uvre du PIT a donn lieu la promotion de processus innovants de prise de d cision qui permettent une gestion patrimoniale des ressources naturelles la territorialisation et l int gration des programmes et des actions dans le cadre d une approche de concertation de participation de partenariat et de responsabilisation partag e Parall lement un grand nombre de chantiers caract re strat gique sont mis en place ou en cours dans les perspectives d une meilleure gouvernance du cadre institutionnel et des pratiques administratives afin de s affranchir des difficult s qui ralentissent et diminuent la port e et l efficacit de la mise uvre et l ex cutio
223. ne altitude plus lev e Le changement des conditions d humidit et des r gimes de perturbation constituent une pr occupation cl du secteur forestier Il est probable que le r chauffement des temp ratures augmente la fr quence des feux de for t et agrandisse les zones d activit des ravageurs forestiers En effet l augmentation de perturbations telles que les infestations d insectes et les incendies peuvent entra ner de rapides changements structuraux et fonctionnels des for ts Les impacts biophysiques du changement climatique sur les for ts se traduiront par de nombreux effets sociaux et conomiques dont l importance d pendra de la nature et du rythme du changement climatique de la r action des cosyst mes forestiers de la sensibilit des collectivit s aux impacts du changement climatique et des politiques d att nuation implant es en r action au changement climatique des caract ristiques conomiques et de la capacit d adaptation des collectivit s concern es Les for ts marocaines en plus de subir les effets du changement climatique subiront le stress caus par d autres changements li s la pression humaine Compte tenu de ces variables et des limites impos es par les incertitudes planant sur les mod les climatiques surtout en ce qui concerne les futurs changements des mod les de pr cipitations il est difficile de pr voir les effets du changement climatique sur les for ts l chelle r gionale et
224. nes phytog ographiques m diterran en subm diterran en et saharien Mhirit 1993 comme d crit l encadr 1 1 La d finition de la for t est celle retenue pour la formulation des crit res et indicateurs de gestion durable des for ts de la sous r gion Afrique du Nord et Proche Orient La for t est un cosyst me pr dominances d arbres comportant un couvert relativement dense sup rieur 10 Les maquis les garrigues qui sont des formations v g tales form es d arbres d arbustes d arbrisseaux et de sous arbrisseaux touffus caract ristiques des paysages m diterran ens seront d finis par la notion de terres bois es 12 Encadr 1 Types d cosyst me forestier dominant au Maroc I DOMAINE MEDITERRANEEN I 1 For ts de ch nes scl rophylles ch ne vert ch ne li ge ch ne kerm s 1 2 For ts d cidues de ch nes m diterran ens ch ne zeen ch ne tauzin ch ne des Canaries 1 3 For ts m diterran ennes de conif res e For ts de pins Pins d Halep P maritime P noir P pignon etc e For ts de thuya et de cypr s thuya de berb rie cypr s de l Atlas e For ts de gen vriers gen vrier de Ph nicie gen vrier oxyc dre gen vrier commun gen vrier thurif re e For ts de c dre c dre de l Atlas e For ts de sapin sapin du Maroc 1 4 Formation arbor e de l Ol astre lentisque olivier sauvage pistachier de l Atlas caroubier filaires 1 5 Formation
225. nfondus 10 10 mod le observations 05 S O g g z 00 g g z me f Figure 8 Profil des des temp ratures l chelle plan taire et interpolations obtenues l aide de mod les math matiques a en utilisant les facteurs naturels et b en utilisant les facteurs naturels et effets des gaz effet de serre et a rosols Houghton et al 2001 L analyse de s ries historiques provenant de milliers de stations r parties sur l ensemble du globe GIEC 2001 Salinger 2005 a permis d tablir les l ments suivants Tableau 4 27 Tableau 4 Constat de l volution historique des temp ratures et des pr cipitations l chelle du globe et hypoth ses Facteurs du climat Faits observ s Hypoth ses R chauffement de l ordre de 0 6 C depuis 1860 La p riode 1990 2004 tait la plus chaude de toutes celles consid r es Temp rature Deux p riodes de r chauffement 1910 1945 augmentation de 0 14 C 1976 1990 augmentation de 0 17 C les temp ratures minimales augmentent deux fois plus vite que les maximales Le r chauffement du 20 si cle est probablement le plus important de ceux constat s depuis les derni res mille ann es Il est probable qu une augmentation de la fr quence des v nements de pr cipitations extr mes s est produite dans les latitudes moyennes et hautes de l h misph re Nord Les pisodes chauds du ph nom
226. ngements de valeur ce titre l analyse tendancielle ci apr s des observations r centes des pr cipitations et des temp ratures explique en partie ce changement dnas la r partition des bioclimats au Maroc 81 4 2 1 Evolution r cente des pr cipitations et de la s cheresse En termes d volution r cente les pr cipitations ont enregistr une tendance g n rale la baisse figure 30 dans toutes les r gions du Maroc En plus du fait qu elles taient de plus en plus rares elles se sont caract ris es par des disparit s spatiales importantes et par de fortes fluctuations entre ann es de s cheresses parfois s v res et ann es forte pluviom trie Eg E 2 i 5 gc fo 8 E Q Si p a Figure 30 Pr cipitations moyennes cumul es sur la saison pluvieuse entre 1955 et 2004 Driouech 2009 Durant la p riode r cente 1955 2004 le Maroc a connu 7 p riodes de grande s cheresse figure 31 dont 5 apr s 1975 Le nombre de jours de pluie se limite 50 jours sur une grande partie du pays Ces deux tendances raret et irr gularit renseignent sur le caract re crucial de la question de l eau au Maroc et expliquent la tr s grande vuln rabilit de l activit agricole et conomique la donne climatique 82 Figure 31 Dur e maximale de s cheresse de 1955 2004 Driouech 2009 CDD Nombre maximale cons cutifs de s cheresse o RR lt 1 mm 4 2 2 Evolution r cen
227. nos cosyst mes forestiers depuis bien longtemps e l augmentation de la temp rature et de ses amplitudes de variation serait susceptible d augmenter les vitesses de l activit microbienne en particulier la biod gradation des mati res organiques du sol e les modifications climatiques seront accompagn es de changements des r gimes de pr cipitations et d humidit des sols affectant autant le v g tal que les micro organismes Il est reconnu que le cycle interne du carbone dans le sol mati res organiques est un des principaux facteurs explicatifs de la production v g tale et de la stabilit des cosyst mes mati res organiques du sol et fertilit sont toujours associ es Enfin la r serve organique des sols contribue la stabilit physique des couches de surface favorisant l implantation de la v g tation pr venant la d gradation voire l rosion du sol et limitant la perturbation des cosyst mes en aval en particulier des cosyst mes aquatiques rivi res lacs barrrages zones humides e E Production primaire Propri t s ea oE R serve A de C du sol Biod gradation O2 Caract ristiques p dologiques gestion D Figure 21 Principaux effets des changements climatiques sur le cycle du carbone et des nutriments dans les sols Robert 2000 70 L rosion hydrique fait intervenir des processus en relation directe avec les facteurs climatiques et en particulier la
228. ns certains impacts du changement climatique sont in vitables compte tenu du volume des missions de gaz effet de serre GES dans l atmosph re En cons quence l adaptation sera n cessaire parce que les temp ratures continueront monter en produisant des impacts court et long terme Le besoin d adaptation court terme est motiv par les co ts lev s des v nements m t orologiques extr mes associ s des densit s de population croissantes l rosion des syst mes de protection naturelle et le vieillissement des infrastructures La n cessit d adapter les cosyst mes forestiers marocains au changement climatique se r f re l hypoth se d un r chauffement climatique dont les impacts et cons quences risquent de se r percuter non seulement sur les fonctions et les biens et services environnementaux de ces cosyst mes mais risquent galement de se projeter sur les secteurs et services qui leur sont naturellement li s ressources en sols ressources hydrologiques agriculture tourisme et zones humides c ti res pour en affecter aussi bien les aspects environnementaux conomiques et sociaux qu esth tiques r cr atifs et culturels Dans ces conditions l adaptation au changement climatique consiste permettre la nature de conserver ses caract ristiques et ses quilibres ou d voluer vers de nouveaux quilibres de mani re durable c est dire en pr servant l avenir 202 7 1 3 Gestion durab
229. nsemble des organismes et des institutions internationales de lancer le cadre strat gique sur les for ts et les changements climatiques Tous les pays du pourtour m diterran en sont confront s la question de savoir comment r agir de la fa on la plus appropri e au changement climatique Lors de leur 20 conf rence en avril 2008 Sofia Silva Mediterranea organe de la FAO conjointement avec le projet CIRCE Climate Change and Impact Research the Mediterranean Environment et le Plan Bleu ont insist sur l urgence pour les for ts m diterran ennes de programme d adaptation au changement climatique afin de minimiser les dommages et les pertes au niveau macro conomique La conf rence m diterran enne de l International Union for Conservation of Nature UICN et du World Wildlife Foundation WWF qui s est tenue en avril 2008 avec le soutien d ONG m diterran ennes et de repr sentants des autorit s nord africaines pour l environnement s est achev e par un appel du m me ordre pour la biodiversit et les capacit s des sols stocker l eau ainsi que pour la pr vention des feux de for ts Ainsi les cosyst mes forestiers sont au c ur du d bat et de la probl matique des changements climatiques en raison de leur double r le de puits et de sources de carbone Au Maroc cette double importance s additionne l importance cruciale que repr sentent les for ts pour la survie des populations rurales et de mon
230. nt en g n ral capables de vivre sous une gamme assez large de conditions climatiques gr ce la plasticit individuelle un m me individu peut survivre sous une certaine gamme de conditions climatiques et la diversit g n tique infrasp cifique chaque esp ce est compos e de nombreuses populations dont chacune s est adapt e ses conditions de milieu Par ailleurs la variabilit climatique va se surimposer la variabilit daphique du territoire le changement climatique ayant un effet plus important sur certaines stations que sur d autres Le d placement de l aire des essences sera galement influenc par la concurrence des essences en place et par la fragmentation des paysages coloniser Koskela et al 2007 En d finitif la migration possible des essences foresti res sous l influence de l volution climatique se r aliserait plut t selon le sch ma r aliste de la figure 16 Sch matique R aliste Zone m diane initiale Amplitude apparente de la migration Figure 16 Deux repr sentations de la migration des esp ces foresti res Roman Amat 2007 Les th ories de migration sur de longues distances la th orie des super esp ces et la th orie des changements brusques permettent de comprendre la mani re dont les esp ces foresti res migrent sur de longues distances dans un court laps de temps Regato 2008 Concernant la th orie des super esp ces des tudes p
231. nt les leviers n cessaires pour permettre aux programmes retenus de donner les r sultats attendus Ces mesures concernent essentiellement la communication interne et externe le suivi et l valuation la rationalisation des fili res d exploitation de transformation et de commercialisation des produits forestiers et les aspects de protection de la for t Elles contribuent aussi int grer l adaptation au changement climatique dans la strat gie de gestion durable des cosyst mes forestiers Les premi res actions et mesures mises en uvre en vue d int grer l adaptation au changement climatique dans la strat gie de gestion des cosyst mes forestiers sont d crites dans les paragraphes qui suivent 165 6 2 Mise en place du R seau National d Aires Prot g es SIBE 6 2 1 Contexte et objectifs Le r seau de Site d int r t Biologique et Ecologique SIBE est le produit de l Etude Nationale sur les Aires Prot g es labor e en 1996 par le HCEFLCD avec la contribution du Fonds de la Banque Africaine de D veloppement Cette tude qui englobe tous les cosyst mes du Royaume a permis d valuer le statut actuel du milieu naturel marocain travers e l actualisation des donn es sur les grands types d cosyst mes les esp ces rares end miques menac es et remarquables de plantes de mammif res d oiseaux et de reptiles e l identification d un r seau national d aires prot g es constitu de 154 unit s
232. ntal malgr une valeur projet e de 629 mm an de pluie pour 2050 sup rieure au seuil minimum la valeur n gative de la PMC serait plut t li e la disparition de toute saison de v g tation tableau 19 ce qui explique la valeur n gative de sa PMC et par cons quent un risque d extinction de la c draie dans le Moyen Atlas oriental galement En conclusion selon le sc nario et les mod les statistiques utilis s l impact du changement climatique l horizon 2050 devrait s exprimer par une r duction de la PMC des c draies du Moyen et du Haut Atlas voire une disparition des c draies alors que la tendance est plut t la hausse pour les compartiments du Rif ce qui devrait th oriquement am liorer les conditions bioclimatiques de croissance du c dre dans les aires de distribution rifaine Ces projections prospectives demeurent toutefois sujettes une validation par des mod les de pr diction plus labor s et sous divers sc narios de changement climatique mais les donn es de base restent encore une lacune combler par la recherche scientifique En admettant que les sc narios utilis s refl tent bien le climat de 2100 tous les r sultats consid r s ne constituent pas une pr vision s re pour les cosyst mes forestiers En effet il reste encore beaucoup d incertitudes sur le comportement des essences foresti res seront elles capables de s adapter la comp tition avec de nouvelles esp ces Quels seront les
233. nte climat L tude d autres sites dans les montagnes du Rif au nord du moyen Atlas dans la r gion de Ketama ainsi qu la jonction du Moyen et du Haut Atlas lac Tislit pr s d Iseli o les simulations futures indiquent une tr s forte r gression permettra une meilleure ma trise des incertitudes 4 2 Tendances du changement climatique r cent au Maroc Les l ments du climat au Maroc pr sentent une grande variation g ographique les moyennes annuelles des pr cipitations varient de moins de 25 mm dans le Sahara jusqu pr s de 2 000 mm dans le Rif et le Moyen Atlas La distribution des zones climatiques l chelle territoriale MATEUH 2000 couvre 560 000 km en zone aride et saharienne 78 100 000 km en zone semi aride 14 et 50 000 km en zone subhumide et humide 7 L essentiel du pays est ainsi situ dans le domaine aride caract ris par un ensoleillement prolong et de s v res s cheresses Les temp ratures enregistrent des tendances excessives avec des vagues de gel de courte dur e ainsi que des vagues de chaleur d origine saharienne jusqu 45 C Le climat est ainsi caract ris par une forte irr gularit qui concerne aussi le probl me de d but de la saison humide et celui de la pr cocit de la saison s che ce qui d termine l occurrence ou non de pluies de printemps Selon l indice bioclimatique De Martonne la r partition climatique se traduit l chelle nationale par un c
234. ntiellement toucher toutes les zones du territoire national figure 56 Les principaux facteurs qui favorisent le d clenchement et l accentuation de ce ph nom ne sont en rapport avec 1 2 3 4 5 Une aridit du climat qui concerne pr s de 90 du territoire national accentu e par une variabilit annuelle et interannuelle des pluies Une pauvret et une fragilit des sols dues essentiellement leur faible teneur en mati re organique et des utilisations incompatibles avec le principe de leur conservation pr s de 68 des terres agricoles se situent en milieu aride et semi aride Une d gradation continue du couvert v g tal constamment sollicit pour la satisfaction des besoins des populations en terrains de culture en bois de feu et en ressources fourrag res pour le cheptel Une rosion hydrique intense notamment dans les zones pluviosit lev e il en r sulte tout particuli rement une perte de capacit de stockage des retenues de barrage sup rieures 60 millions de m par an Des ph nom nes d ensablement mena ant notamment dans les provinces continentales et c ti res du pays les palmeraies menac es sont estim es 30 000 ha pour 80 000 habitants dans la Province de Ouarzazate et 250 000 ha pour 2000 000 habitants dans la Province d Errachidia C est en reconnaissance de la gravit de la situation que le Maroc a sign et ratifi la Convention des Nations Unies sur la L
235. ntifique est particuli rement marqu e dans les domaines de l am nagement int gr des bassins versants de la foresterie des zones marginales et arides de la lutte contre la d sertification et planification de l utilisation des terres La recherche doit s orienter dans le sens d investir davantage ces th matiques par la mise en uvre de nouvelles approches de conservation et de gestion durable de ressources Dans ce domaine de recherche les actions suivantes sont propos es 233 1 valuation de l rosion et des techniques anti rosives e Bilan des connaissances sur les techniques anti rosives e Conduire des essais sur les corrections m caniques dans les sous bassins versants e Conduire des essais sur les techniques biologiques l chelle des micros bassins 2 Adaptation des programmes de lutte contre la d sertification en particulier e valuation de l tat des lieux avec analyse de l impact des approches mises en uvre e laboration d indicateurs appropri s par zone homog ne et d un cadre pour la proposition d objectifs strat giques et op rationnels e mise en place d un syst me de suivi valuation op rationnel comme approche pour la mesure des r sultats des actions entreprises e d finition des liens entre le changement climatique et la d sertification en vue d une strat gie prospective d adaptation 7 4 Perspectives multisectorielles d adaptation au niveau national 7 4 1 De l
236. oc Et tobi M 2007 b Guide de sylviculture des c draies d p rissantes For ts d Azrou Senoual Bekrit Jbel Aoua Sud et Aghbalou Laarbi Etude du d p rissement du c dre dans les for ts de la province d Ifrane HCEFLCD DREF MA Mekn s Maroc 246 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 Et tobi M 2007 c Strat gies et programmes d intervention des c draies d p rissantes For ts d Azrou Senoual Bekrit Jbel Aoua Sud et Aghbalou Laarbi Etude du d p rissement du c dre de la province d Ifrane HCEFLCD DREF MA Mekn s Maroc Et tobi M Mhirit O et Mhamdi A 2007 L essentiel des m thodes et instrumentation en cophysiologie Editions Zaouia Rabat 2007 144 pages Co auteurs Mhirit O et Mhamdli A Et tobi M 2008 Inventaire dendrom trique et phytosanitaire du c dre de l Atlas Etude des causes de d p rissement de la c draie du Moyen Atlas SPEF Ifrane Convention FAO UTF MOR 028 MOR Appui la mise en uvre du programme forestier national FAO Rome 77 pages annexes Et tobi M Mhirit O et Benziane M 2009 Changements climatiques d gradations et d p rissements Arguments et nouveaux outils pour une r forme de la sylviculture des c draies au Maroc Actes des 3 Assises de la recherche Foresti re au Maroc L cosyst me c draie Un enjeu strat gique pour le d veloppement r gional 16 et 17 Octobre 2008 Kh nifra Maroc Annales d
237. ogical studies in Spiecker et al Eds European Forest Institute Research Report No 5 Growth trends in European Forests Springer Verlag 1996 pp 167 181 Bakhyi B 2008 a Gestion ant rieure de la for t d Azrou d p rissement Etude des causes de d p rissement de la c draie du Moyen Atlas SPEF Ifrane Convention FAO UTF MOR 028 MOR Appui la mise en uvre du programme forestier national FAO Rome Bakhyi B 2008 b Guides de sylviculture Etude des causes de d p rissement de la c draie du Moyen Atlas SPEF Ifrane Convention FAO UTF MOR 028 MOR Appui la mise en uvre du programme forestier national FAO Rome Balling Jr R C Vose R S Weber G R 1998 Analysis of long term European temperature records 1751 1995 Clim Res 10 1998 193 200 Ballouche A et Damblon F 1988 Nouvelles donn es palynologiques sur la v g tation holoc ne du Maroc In Tissot C Palynologie cologie pal o cologie actes du X me symposium de l association des palynologues de langue francaise Travaux de la section scientifique et technique de l Institut fran ais de Pondich ry 25 83 90 Becker M Bert G D Bouchon J Dupouey J L Picard J F Ulrich E 1995 Long term changes in Forest Productivity the Dendroecological Approach in Landmann G Bonneau M Eds Forest decline and air pollution effects in the French mountains Springer Verlag 1995 pp 1 12 B gin Y et Tessier L 1998 Changement
238. ogiques pour la mise au point d une m thode appropri e pour les cosyst mes forestiers marocains e D finition de la valeur conomique globale valeur d usage directe qui comprend les produits autoconsomm s valeur des fonctions cologiques telles que la r gulation du cycle de l eau valeur des options qu offre la pr servation de la diversit g n tique des esp ces e Evaluation des co ts de l inaction en prenant comme guide la valeur conomique globale L importance de plus en plus grande des b n fices que les cosyst mes forestiers offrent qu il s agisse de produits traditionnels qui ont un march ou des externalit s positives n cessite la mise au point de techniques et de proc dures de classification et d valuation Ces biens et services constituent une source importante de revenus pour les populations d pendant des cosyst mes forestiers 3 Usages des espaces bois s et des pratiques sociales les repr sentations culturelles les prescriptions qui leur sont li es et les valeurs qui en d coulent les droits fonciers et les droits coutumiers qui r glent ces usages les m thodes de gestion traditionnelles Une meilleure valuation de ces usages et de ces m thodes est essentielle pour d velopper les approches participatives et partenariales l ment fondamental de l adaptation au changement climatique Axe 5 Conservation des sols et lutte contre la d sertification La faiblesse technique et scie
239. oissance radiale des ch nes Rapport scientifique INRA 60 p 243 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 Brocher P 1977 La s cheresse de 1976 en France aspects climatologiques et cons quences Hydrological Sciences Bulletin des Sciences hydrologiques Vol 22 3 pp 393 411 Candau J N 2008 Impacts du changement climatique sur les insectes ravageurs des for ts m diterran ennes For t m diterran enne t XXIX n 2 juin 2008 Castaneda F 2008 Exigencies for adapting forests and their management and conservation to climate change in the Mediterranean Region In Compte rendu pr sent lors de l atelier international UICN WWF Adaptation au changement climatique dans la gestion et la conservation des for ts m diterran ennes Ath nes 2008 http www uicnmed org Carrion JS 2003 Sobresaltos en el bosque mediterr neo incidencia de las perturbaciones observables en una escala paleoecol gica Ecosistemas 2003 http www aeet org ecosistemas 033 revisionl html CCE 2007 Adaptation au changement climatique en Europe les possibilit s d action de l Union europ enne Livre vert pr sent par la Commission des Communaut s Europ ennes au Conseil au parlement europ en au Comit Economique et Social Europ en et au Comit des R gions Bruxelles le 29 6 2007 COM 2007 354 final SEC 2007 849 32p CCNUCC 2007 Climate Change Impacts Vulnerabilities and Ad
240. ollect es diff rent en fonction de la finalit des projets et des tudes y aff rents Les sondages les plus remarquables sont les inventaires dendrom triques pour l IFN et ceux relatifs la sant et aux incendies de for t auxquels peut s ajouter certains points de sondage ayant pour but de recherche foresti re ou d tudes sp cifiques Les sondages au sol tels qu ils sont ex cut s actuellement par les services du HCEFLCD pr sentent des inconv nients majeurs en rapport avec la planification et la pratique des chantillonnages et le manque de valorisation des donn es relev es sur les m mes stations par diff rents op rateurs Le suivi et la pr vision des impacts du changement climatique devra s appuyer sur des syst mes d information et des r seaux d observation int grant l ensembles des dimensions d activit et de pr occupation du HCEFLOD voire d autres d partements La n cessit d un processus int gr et continu de recueil des donn es aff rentes aux ressources foresti res s impose Les actions suivantes sont propos es ce titre 1 Mettre en place un r seau syst matique des sondages au sol multi ressources 2 D velopper les processus de traitement d analyse de donn es et de synth se qui permettent d valuer et de suivre les volutions et les modifications qui affectent les cosyst mes forestiers et leurs ressources 3 faire accompagner la mise en place de ce protocole par le Service de l IF
241. ologie Nationale pour leur appui et leurs avis qui ont largement facilit la r alisation de ce travail et tout particuli rement Dr Abdeladim LHAFI Haut Commissaire aux Eaux et For ts et la Lutte contre la D sertification HCEFLCD qui a initi la r flexion sur les cosyst mes forestiers face au changement climatique constitu un groupe ad hoc cet effet dont les consultants faisaient partie et mis en uvre les premi res mesures et actions d adaptations au niveau du secteur forestier M Tawfik MOULINE Directeur G n ral de l Institut Royal des Etudes Strat giques qui a d fini le contexte et orient la conception et le cadrage de la r alisation de cette tude M Abdalah MOKSSIT Directeur de la M t orologie Nationale et vice pr sident du Groupe de travail du Groupe Intergouvernemental sur l Evolution du Climat GIEC charg de l valuation des aspects scientifiques du syst me climatique et de l volution du climat qui nous a fait b n fici de l exp rience du Maroc en mati re de pr visions de projections et de r sultats sur le changement climatique probable au cours du si cle et mis notre disposition la documentation requise M Mohamed BENZYANE Directeur du Centre de Recherche Foresti re du HCEFLCD pour son appui et ses avis tout au long de la mission qui ont largement contribu enrichir les r sultats de ce travail et nuancer ses propositions M Rachid CHEDDADI chercheur au C
242. on des actions de financement et d acc s aux capacit s et au revenu ainsi que leur appropriation par les b n ficiaires 158 Le groupe th matique Cadre naturel environnement et territoire de cette tude a approch le d veloppement humain sous l angle de l am nagement des ressources et des espaces naturels et propos des perspectives et orientations de nature contribuer la r flexion globale sur le d veloppement humain du Maroc l horizon 2025 Lhafi et al 2005 Les orientations strat giques sugg r es dans ce cadre concernent en particulier e Le renforcement de la politique de mobilisation et de gestion des ressources naturelles en s adaptant au contexte climatique de la r gion et de l volution pr vue en liaison avec le changement climatique global que conna t la plan te instruments de la politique gouvernementale d veloppement durable et de l environnement re horizontal et int grateur Am nagement du Territoire al pour l Environnement oppement Rural int gr 2020 e pour la Conservation et l Utilisation iodiversit National de Construction des Routes Rurales mme d Action National de Lutte Contre la D sertification ramme des priorit s sociales pour l ducation de base BAJI ation Mohammed VI pour l Environnement Loi cadre N 18 95 formant charte de l Investissement Loi sur 10 95 de l eau Loi 11 03 relative la protection et la mise en valeur de l environnement
243. on des ressources g n tiques foresti res dans une perspective d adaptation des esp ces foresti res au changement climatique 3 Collecter de fa on fr quente et repr sentative non seulement des graines des principales esp ces foresti res et des esp ces menac es mais aussi les semences des esp ces adapt es l aridit mesure prioritaire Les graines peuvent tre conserv es dans des banques et des plantations g n tiques arboreta plantations comparatives d esp ces de provenances et de descendances Ces dispositifs peuvent entra ner une augmentation de la base g n tique des populations naturelles par la cr ation de vergers semences porte graines qui fourniront des graines variables pour les activit s de r g n ration de r habilitation ou de reboisement restauration 4 Evaluer le potentiel de survie long terme des r serves g n tiques Dans ce cas les populations marginales et disjointes au sein des aires de distribution des esp ces sont susceptibles de jouer un r le important Les mesures de conservation des r serves g n tiques ne viseront pas seulement la pr servation des g notypes ou des esp ces rares mais aussi la conservation des habitats Fady 2008 230 5 Favoriser la dispersion des g nes et le d placement g ographique du pollen et des graines des fins d adaptation croisements contr l s hybridation Dans ce cas les actions pouvant entra ner des perturbati
244. on pour les pr cipitations se situe entre 441 mm et 1 700 mm Ces valeurs sont proches de sa limite naturelle en plaine vis vis du facteur eau et en montagne vis vis du facteur temp rature Chaque fois que ces seuils sont d pass s des perturbations se produisent dans l cosyst me et se traduisent par des d p rissements voire des mortalit s 198 Les seuils critiques ne sont pas toujours des valeurs absolues il peut parfois s agir du rythme d un changement Certains syst mes r agiront bien des changements qui s op rent lentement sur de longues p riodes mais seront incapables de s ajuster des changements plus rapides qui auraient donc des impacts importants C est le cas de nombreuses esp ces foresti res marocaines qui ont une forte r silience comme le ch ne vert par exemple N anmoins la connaissance de la fourchette d adaptation et des seuils critiques d un syst me constitue un pr alable pour tre en mesure d estimer la vuln rabilit g n rale au changement climatique d valuer ses impacts probables et le r le que peuvent jouer les mesures d adaptation L largissement des fourchettes d adaptation constitue en fait un objectif fondamental des programmes d adaptation L adaptation des cosyst mes forestiers comme les syst mes naturels en g n ral s effectue par des mesures correctives et ind pendantes mais en cas de gestion durable ces syst mes peuvent tirer parti de mesures pr ventives et d
245. onditions climatiques m diterran ennes g n ralement peu propices la production ligneuse intensive La fonction de production de bois se trouve largement surpass e par les fonctions de production de valeurs d utilisation indirecte protection des ressources en eau et sols des bassins versants des investissements et des quipements sauvegarde et maintien de la diversit biologique valeurs esth tique et paysag re produits forestiers non ligneux revenu rural etc N anmoins l approche de la valeur conomique totale des productions foresti res d gage deux difficult s majeures insuffisance des donn es fiables sur certains produits et services et choix des techniques et des indicateurs d valuation pertinents et appropri s au contexte socio conomique marocain Ainsi les investigations doivent s orienter en priorit vers les l ments suivants en rapport avec les modes d utilisations des espaces bois s et leur volution sous la contrainte du changement climatique en particulier 1 Elaboration des comptes conomiques du secteur productions de biens et services e d limitation du champ conomique de la for t au Maroc e tablissement d une nomenclature des activit s du secteur e d veloppement d une m thodologie fiable de collecte de donn es sur une base annuelle 232 2 Evaluation des co ts de la d gradation de la for t e Analyse des approches d valuation m thodes de valorisation des effets col
246. one Otto et al 2002 sont consid r s par le mod le figure 18 Les diff rents flux de carbone et d eau pris en compte par le mod le sont les suivants budget en eau du sol photosynth se respiration autotrophe allocation des photosynthates production de liti re et mortalit respiration h t rotrophe biog ographie et BAGs Groupes d Affinit bioclimatique 61 La NPP et l indice foliaire LAI permettent de d terminer la fraction couverte par diff rentes associations v g tales La version r cente de CARAIB simule des BAGs c est dire des Groupes d Affinit Bioclimatique d finis par leurs enveloppes climatiques d apr s les concepts de biog ographie pr dictive Ils sont caract rises par des distributions g ographiques diff rentes li es leurs tol rances et besoins climatiques Laurent et al 2004 et Dubois Laurent 2005 Les donn es d entr e les plus importantes des deux mod les sont les donn es climatiques de la r gion tudi e les donn es p dologiques et les param tres caract risant les types de v g tation consid r s Le mod le requiert ainsi 6 principales entr es climatiques Hubert et al 1998 qui sont la temp rature moyenne journali re l amplitude de la variation diurne de temp rature l ensoleillement relatif l humidit relative de l air la vitesse horizontale du vent et les pr cipitations En ce qui concerne les donn es p dologiques le mod le n cessite le type de
247. ones P D Eds Climate since AD 1500 Routledge London 1992 pp 210 223 Warnant P Francois L Strivay D et Gerard J C 1994 CARAIB A global model of terrestrial biological productivity Global biogeochemical cycles 8 3 255 270 Warnant P 1999 Modelisation du cycle du carbone dans la biosphere continentale l echelle globale Th se de doctorat Facult des Sciences Universite de Li ge 276 p Yohe G et Tol R S J 2002 Indicators for social and economic coping capacity moving toward a working definition of adaptive capacity dans Global Environmental Change Human and Policy Dimensions vol 12 2002 pp 25 40 Ziat M B 1986 Ecologie productivit et mod les de croissance du c dre de l Atlas Cedrus atlantica Man dans le massif de Bou Iblane M moire de 3 cycle Institut agronomique et V t rinaire Hassan Il Rabat 121 pages Zine Elabidine A 2008 Etude cophysiologique du d p rissement du c dre de l Atlas Etude des causes de d p rissement de la c draie du Moyen Atlas SPEF Ifrane Convention FAO UTF MOR 028 MOR Appui la mise en uvre du programme forestier national FAO Rome 256 Listes des tableaux figures encadr s et photos Tableau 1 Classes d occupations des terres Tableau 2 Types d cosyst mes forestiers en fonction du bioclimat des tages de v g tation et du sol Tableau 3 Productivit foresti re potentielle moyenne par tage et par variante bio
248. ons du syst me g n tique des populations d esp ces foresti res doivent tre vit es fragmentation des for ts par contre le maintien de la connectivit des paysages et des habitats doit tre assur Papageorgiou 2008 La diversit g n tique l int rieur des essences d arbres permet l mergence d cotypes ou d individus plus r sistants que d autres de m me que la diversit sp cifique permet de pr venir l effondrement des peuplements dans le cas de l limination pour quelque cause que ce soit de l une ou l autre essence 6 7 8 Promouvoir les actions de restauration en faveur de la protection de la r g n ration naturelle En cas de reboisement le mat riel utilis doit provenir de graines locales et de la r gion de provenance concern e Identifier et conduire des essais de provenances et de g notypes d esp ces plus r sistantes la s cheresse Identifier et conduire des essais multistationnels d esp ces arborescentes et arbustives des zones arides et semi arides autochtones et allochtones pour tester leur degr d adaptation au changement climatique Axe 3 Sylviculture et am nagement forestier A travers les actions au niveau de cet axe le but consiste renforcer et am liorer l laboration et la ma trise des outils d aide la d cision pour une gestion durable des cosyst mes forestiers sous la contrainte du changement climatique Il s agit notamment de 1
249. orations du rendement la carbonisation l conomie du bois combustible et des nergies alternatives 3 Renforcer la r alisation des programmes d am lioration pastorale et de gestion de parcours en vue de lutter contre le surp turage et conserver la biodiversit Une surexploitation des parcours entra ne une r duction de la couverture v g tale avec la disparition de la faune et de la flore et une acc l ration du ph nom ne de d sertification qui dans notre pays trouve un terrain favorable d aux longues p riodes de s cheresse En outre le plan d action national pour la conservation et l utilisation durable de la biodiversit comprend un certain nombre de mesures et d outils qui pourraient tre consid r s dans le cadre du d veloppement humain et socio conomique du pays et de surcro t dans le cadre d adaptation au changement climatique encadr 27 Encadr 27 Mesures et outils du Plan d action national pour la conservation et l utilisation durable de la biodiversit e Mesures de gestion qui visent la satisfaction des besoins en mati re de biodiversit sans pour autant mettre en p ril sa p rennit Ils visent galement le d veloppement de certaines potentialit s offertes par la biodiversit pour des fins socio conomiques e Mesures de l IEC correspondant des dispositifs d Information d Education et de Communication dont l objectif est de constituer des programmes pour une meilleure approche p
250. orestiers au Maroc Figure 45 Etagement de la v g tation du Jbel Tizir ne dans le Rif central Transect actuel et transect simul e pour la fin du 21 si cle Figure 46 Etagement de la v g tation du Jbel Bou Iblane au Moyen Atlas oriental Transect actuel et transect simul e pour la fin du 21 si cle Figure 47 Etagement de la v g tation du Jbel Ayachi au Haut Atlas oriental Transect actuel et transect simul e pour la fin du 21 si cle Figure 48 Tendances compar es du nombre actuel et ajust de saison de v g tation par zone g ographique pour le c dre de l Atlas Figure 49 Tendances compar es de la p riode moyenne de croissance actuelle et estim e par zone g ographique du c dre de l Atlas Figure 50 Tendances compar es des pr cipitations moyennes et de la PMC actuelle aux projections pour 2050 Figure 51 Processus et facteurs de d gradation des cosyst mes forestiers Figure 52 Processus de d gradation et de d boisement d une for t de ch ne vert dans le Rif Figure 53 Evolution de la d gradation des surfaces des cosyst mes forestiers Figure 54 Evolution des pertes cumul es en retenues de barrages Figure 55 R partition des zones touch es par l rosion olienne et l ensablement au Maroc Figure 56 Sensibilit la d sertification au Maroc Figure 57 Evolution des incendies au Maroc 1960 2008 Figure 58 Pr vision du taux de disparition de la biodiversit du Maroc
251. ort d valuation du Groupe d experts intergouvernemental sur l volution du climat PNUE OMM 101 pages 247 93 94 95 96 97 98 99 GIEC 2007 Bilan 2007 des changements climatiques Contribution des Groupes de travail I H et Il au quatri me Rapport d valuation du Groupe d experts intergouvernemental sur l volution du climat quipe de r daction principale Pachauri R K et Reisinger A GIEC Gen ve Suisse 103 pages Gitay H Su rez A Dokken D J Watson R T 2002 Les changements climatiques et la biodiversit GIEC 2002 Elabor la demande de la Convention des Nations Unies sur la diversit biologique et pr par sous l gide du Pr sident du GIEC Dr Robert T Watson Gommes R et Balaghi R 2008 Changements climatiques et agriculture au Maroc impacts et incertitudes Journ e Mondiale de l Alimentation 2008 La s curit alimentaire mondiale Les d fis des bio nergies et du changement climatique Co auteurs Cervigni R Khannoufi A El Hairech T Babqiqi A et Driouech F Kanamaru H Rosillon D et ElOuali A Doukkali R Libene M J Wilby R G bel W expos Pw point 24 slides Goubitz S Nathan R Roitemberg R Shmida A Ne eman G 2004 Canopy seed bank structure in relation to fire tree size and density Plant Ecology 173 Kluwer Acad Publishers Pays Bas Hasenauer H Nemani R R Schadauer K Running S W 1999 Forest growth response to changin
252. otes d observation pour plusieurs esp ces d oiseaux de papillons et de plantes ont t transcrites depuis le milieu 18 si cle Parmesan 2006 Des preuves de l influence du changement climatique sur les aires de distribution des esp ces et sur les limites des cosyst mes ont galement t observ es au niveau de la v g tation m diterran enne malgr la singularit des preuves fournies Les bandes altitudinales des zones biotiques semblent avoir subi un d placement ascendant par cons quent des conditions climatiques plus s ches et plus chaudes caract risent des territoires dont le climat tait autrefois plus froid et plus humide Plusieurs observations not es dans diff rentes r gions du bassin m diterann en prouvent ce constat e Le d placement ascendant et vers le nord d esp ces sahariennes telles que Fredolia aretioides et Zilla macroptera dans les r gions de basse montagne du Haut Atlas et de la partie est du Moyen Atlas Medail amp Quezel 2003 Ces observations effectu es sur les revers m ridionaux des portions orientales du Haut et Anti Atlas ont d montr que les limites septentrionales des associations v g tales caract re d sertique correspondaient en 1991 l isohy te de 150 mm de pluie par an Au d but des ann es 1960 ces m mes limites co ncidaient avec l isohy te de 100 mm ce qui prouve que les associations v g tales caract re d sertique se sont tendues vers le Nord en g
253. our certains secteurs vuln rables aux al as du climat comme la for t n ont pas encore fait l objet d tude sp cifique tel que cela est relat dans le rapport de la premi re communication nationale du Maroc C est dans ce contexte que l Institut Royal des Etudes Strat giques IRES Rabat engage la pr sente tude intitul e Les cosyst mes forestiers face au changement climatique situation et perspectives d adaptation Son objectif principal est d aider les pouvoirs publics pr parer la for t marocaine au changement climatique pour pallier le d ficit de connaissances dans ce domaine initier une base de r flexions et de prospective sur le devenir de la for t marocaine et sur les voies et moyens d adaptation A terme le changement climatique doit faire partie int grante de la politique foresti re du pays Le pr sent rapport est organis autour de sept chapitres Le premier chapitre introduit les cosyst mes forestiers marocains travers une esquisse de leur structure et de leurs particularit s bioclimatiques L objet du second chapitre est de comprendre et mieux appr hender les concepts les volutions les impacts et les mod les de pr vision du changement climatique L tat embryonnaire de la recherche scientifique marocaine en mati re d impacts des changements climatiques sur les cosyst mes naturels a conduit dans le troisi me chapitre l exploitation d un certain nombre de r sultats de recherches
254. our inclure d autres valeurs intrins ques dans la d termination de la valeur conomique d un cosyst me forestier Les valeurs non marchandes usage passif les valeurs de legs et les valeurs d existence ou intrins que sont moins tangibles et donc plus difficiles quantifier en termes mon taires par exemple la valeur qu un individu ou le gestionnaire attribue l existence de produits et services d une valeur parfois d passant le principal produit qui est le bois La raison principale de l incapacit quantifier ces valeurs positives et r elles est que les valeurs intrins ques sont bas es sur la volont d un consommateur d une communaut ou de l Etat les payer 128 Toutefois les march s pour ces valeurs n existent pas D autres approches telle la moins value sont actuellement en tude pour valuer sa juste valeur conomique un espace forestier usages multiples Le tableau 20 pr sente une tentative d valuation des biens et services des cosyst mes forestiers marocains Anon 1995c 1999b La sp cificit des cosyst mes forestiers d gage deux difficult s majeures pour approcher la valeur conomique totale des productions foresti res marocaines insuffisance des donn es fiables sur certains produits et services et choix des techniques et des indicateurs d valuation pertinents et appropri s au contexte socio conomique du pays Tableau 20 Valeur moyenne annuelle des biens et services
255. phytog ographique du Maroc 1 150000 Ver ffentlichungen des geobotanischen forschungsinstituts R bel in Z rich 14 Et tobi M Mhirit O Mhamdi A et Benziane M 2001 R flexions et propositions pour l laboration d un mod le sylvicole de protection phytosanitaire des C draies marocaines IUFRO Working Group silvicultural problems in mountain forests 1 05 14 Sylviculture of cedar Cedrus atlantica Endl M and Cork oak Quercus suber L 22 26 October 2001 Rabat Morocco Edit CIFOR INIA Madrid spain p 103 120 Et tobi M 2006 a Approche multidimensionnelle des relations tat sanitaire station sylviculture pour l tude du d p rissement des c draies Cedrus atlantica man au Moyen Atlas en vue d laborer un mod le sylvicole de pr vention phytosanitaire Th se de Doctorat d Etat es Sciences Agronomiques Institut Agronomique et V t rinaire Hassan Il Rabat 191 pages Et tobi M 2006 b Concepts d finition et pr dictions des d p rissements forestiers Chapitre de l ouvrage Le c dre de l Atlas M moire du Temps Edition Mardaga 2006 ouvrage collectif Et tobi M 2007 a Description et analyse des cons quences du ph nom ne de d p rissement For ts de Ain Leuh 15 500 ha Senoual 5 900 ha Joel Aoua Sud 7 700 ha Bekrit 10 350 ha Aghbalou Laarbi 14 200 ha Azrou 17 700 ha Etude du d p rissement du c dre de la province d Ifrane HCEFLCD DREF MA Mekn s Mar
256. programmes d action nationaux correspondant le Maroc a mis en uvre en coh rence avec les processus internationaux CNUED SMA OMD SMDD etc un plan ambitieux le Plan d Action National pour la protection de l Environnement PANE Anon 2002 qui comporte sept programmes f d rateurs et promulgu trois nouvelles lois de protection de l environnement en 2003 Dans le m me ordre d id e il a labor en 2005 une tude prospective pluridisciplinaire l occasion du cinquantenaire de l ind pendance du pays 50 ans de D veloppement Humain au Maroc et Perspectives pour 2025 www rdh50 ma avec la participation des diff rents organismes des Nations Unies en place Cette tude ax e sur les travaux d une dizaine de groupes th matiques relatifs aux composantes environnementales conomiques sociales et culturelles constitue un appui au cadre strat gique et aux outils de planification pour le d veloppement du pays l horizon 2025 Cette tude a donn e naissance l initiative Nationale de D veloppement Humain INDH lanc e en mai 2005 par la plus Haute Autorit du pays conform ment aux grandes orientations du Royaume en mati re de d veloppement humain durable Cette initiative est venue renforcer la lutte contre la pauvret la vuln rabilit l exclusion et la pr carit notamment dans le monde rural et dans les milieux p riurbains avec des modalit s innovantes en mati re de ciblage et d int grati
257. ptation Assessment A Guide to the IPCC Approach Londres Royaume Uni Earthscan Publications Ltd 1998 166 p Pe uelas J Lloret F et Montoya R 2001 Severe drought effects on Mediterranean woody flora in Spain Forest Science 47 214 218 Pe uelas P Boada M 2003 A global change induced biome shift in the Montseny mountains NE Spain Global Change Biology 9 2 131 140 Petit JP Hampe A Cheddadi R 2005 Climate changes and tree phylogeography in the Mediterranean TAXON 54 4 877 885 Peyre C 1979 Recherches sur l tagement de la v g tation dans le Massif du Bou Iblane Moyen Atlas oriental Maroc Th se Univ Droit Econ Science Aix Marseille 1 149 253 162 163 164 165 166 167 168 169 170 171 172 173 Picon C Guehl J M et Aussenac G 1996 Growth dynamics transpiration and water use efficiency in Quercus robur plants submitted to elevated CO2 and drought Annales des sciences foresti res 53 431 446 Pittock A B et Jones R N 2000 Adaptation to what and why Environmental Monitoring and Assessment vol 61 2000 pp 9 35 PNUD 2007 Rapport mondial sur le d veloppement humain 2007 2008 La lutte contre le changement climatique un imp ratif de solidarit humaine dans un monde divis ditions La D couverte Paris 391 pages Pujos A 1966 Les milieux de la c draie marocaine Etude d une classification des c draies du Moyen A
258. quences Att nuation des co ts socio conomiques et environnementaux des perturbations Maintien des valeurs sociales des syst mes cologiques et conomiques actuels Conserver et restaurer des peuplements forestiers matures Comprendre et influencer les conditions d habitat de structure et de croissance Am lioration de la capacit de comp tition et de coop ration des esp ces Adapter les options et les mesures d adaptation en fonction des r gions territoires Maintenir les processus et la structure cologiques tous les niveaux et r duire les pressions Int grer la pr servation de la biodiversit dans les autres secteurs d utilisation des sols Etendre les superficies foresti res en plus grandes Les r ponses sociales au changement climatique ne compromettent pas la biodiversit Planification du choix des esp ces plant es au niveau territorial Peuplements surfaces plus grandes moins fragment es plus r sistantes aux perturbations Remplacer les pratiques inadapt es par une utilisation durable des terres et des ressources Am liorer les droits et les m canismes d acc s aux ressources Am liorer l ducation et l information D veloppant de nouvelles opportunit s commerciales pour les produits et services forestiers de haute qualit Encourager l quit sociale l galit des sexes dans l acc s aux ressources 209 Att nuation des impacts n
259. r persistance temporelle e 15 jours l chelle nationale et 13 jours au Nord Ouest en 45 ans significatif en F vrier Mars Avril e tendances au raccourcissement faibles et non significatives en d but de la saison pluvieuse Septembre Octobre Temp rature moyenne annuelle Augmentation de la temp rature moyenne annuelle significative sur tout le Royaume de l ordre de 0 16 C par d cennie Vagues de chaleur et vagues de froid e Tendances la baisse significatives l chelle nationale de 0 246 jour an diminution de 11 jours en 45 ans et baisse des vagues de froid significative pour le Nord Ouest mais plus faible Evolution la hausse mais non significative des vagues de chaleur avec des tendances de m me ordre de grandeur que les vagues de froid Nombre annuel de jours chauds et de jours frais Nette diminution des totaux annuels de jours frais temp ratures maximales lt 15 C avec une tendance de 5 jours par d cennie Evolutions vers la hausse faibles et non significatives des jours chauds temp ratures maximales gt 35 C L volution des indices thermiques confirme le r chauffement observ Sur la base du sc nario moyen du GIEC IS92a avec une sensibilit moyenne du climat et le maillage de SCENGEN sept mod les de circulation g n rale MCG ont t consid r s pour les simulations climatiques l horizon 2020 tableau 9 Les simulations des changemen
260. r ts fran aises au changement climatique Rapport MM les Ministres de l Agriculture et de la P che et de l Ecologie du D veloppement et de l Am nagement Durables D cembre 2007 125 pages 254 174 175 176 177 178 179 180 181 182 183 184 Rouchdi M 2008 a Application du nouveau mod le de calcul de risque pour l laboration de cartes statiques et de cartes de risque dynamique et la mise en place d un site WEB Convention FAO UTF MOR 028 MOR Appui la mise en uvre du programme forestier national FAO Rome Rouchdi M 2008 b Cartographie de la surface potentiellement menac e du risque et de l intensit des incendies Convention FAO UTF MOR 028 MOR Appui la mise en uvre du programme forestier national FAO Rome Salinger J M 2005 Climate variability and change past present and future an overview Climatic Change 70 1 2 9 29 Saetersdal M Birks H J B et Peglar S M 1998 Predicting changes in Fennoscandian vascular plant species richness as a result of future climatic change Journal of Biogeography 25 111 122 Smit B Pilifosova O Burton I Challenger B Huq S Klein R J T et Yohe G 2001 Adaptation to climate change in the context of sustainable development and equity dans Climate Change 2001 Impacts Adaptation and Vulnerability J J McCarthy O F Canziani N A Leary D J Dokken et K S White d 2001 Contribution du
261. r ts se maintiennent dans l int rieur naturellement prot g es par l ins curit et la crainte des fauves qui interdisent aux pasteurs d y conduire leurs troupeaux 132 Les effectifs encore r duits de la population et du cheptel n exercent d ailleurs cette poque qu une l g re pression beaucoup plus acceptable que celle d aujourd hui Au cours du dernier mill naire la plupart des r gions du Maroc ont connu diff rents moments des conditions climatiques plus douces plus humides et plus s ches comme le montre les travaux de dendrochronologie r alis s au Maroc depuis 1976 Stockton 1988 Chbouki 1992 qui ont appr hend l histoire du climat partir des couches d accroissement des arbres appel s cernes L tude de ces cernes d voile par leur minceur ou leur paisseur la succession al atoire des ann es s ches et humides permettant d tablir une chronologie pr cise s tendant sur plusieurs si cles Les s ries dendrochronologiques labor es pour des c dres mill naires dans le Haut Atlas Oriental Tounfite et dans le Moyen Atlas Col du ZAD des altitudes de 2 200 m ont permis de mieux appr hender les reconstitutions climatiques en particulier l histoire des s cheresses leur fr quence leur dur e et leur intensit Le tableau 21 donne les fr quences et la dur e des s cheresses des dix derniers si cles Tableau 21 Fr quence et dur e de la s cheresse p riode 1000 1984 Col d
262. r d une gestion durable iv usages des espaces bois s et pratiques sociales pour d velopper les approches participatives et partenariales et v am nagement des bassins versants et lutte contre la d sertification Adapter les structures suivant des blocs de missions identifi es avec le recentrage du HCEFLCD sur sions r galiennes et sous traitance des missions de gestion op rationnelle L approche globale adopt e par le HCEFLCD s inscrit dans le cadre d une vision moyen et long terme qui conduit l largissement du r le du forestier pour int grer les nouvelles demandes lutte contre la d sertification biodiversit paysage et tourisme for ts p riurbaines d veloppement local En effet le service forestier s int resse de plus en plus des actions d accompagnement labor es avec la population protection des ressources naturelles actions productives infrastructures hydraulique villageoise actions socioculturelles qui conditionnent en retour la r ussite et l efficacit de la r alisation des programmes forestiers et de lutte contre la d sertification Dans le cadre g n ral de la politique gouvernementale de d veloppement durable HCEFLCD a mis en uvre des actions et des mesures avec l appui technique de la FAO Convention FAO UTF MOR 028 MOR Appui la mise en uvre du programme forestier national 2005 pour la mise en place des principales mesures d accompagnement du PFN qui constitue
263. r la stabilit du peuplement par le d veloppement de la cime des arbres la dispersion des diam tres la diversit des essences des arbres individuels les futaies irr guli res voire jardin es r sistent mieux aux temp tes que des futaies r sineuses quiennes de faibles m langes de feuillus am liorent aussi leur stabilit Une for t m lang e en esp ces et poss dant une structure verticale complexe permet aussi une prospection racinaire diff rents niveaux utilisant au mieux les r serves en eau du sol et augmentant la stabilit du peuplement Axe 2 Pratiques sylvicoles Les actions suivantes sont propos es 1 2 3 Proscrire les coupes rases comme une mesure normale de r g n ration et de r colte sauf exceptions d ment justifi es le couvert continu en cons quence permet la stabilisation des peuplements une meilleure vie dans le sol et notamment des mycorhizes la diminution de l vapotranspiration l att nuation des extr mes de temp rature du sol et des basses couches de la v g tation le ralentissement de la min ralisation de l humus et de la lib ration du carbone qui y est bloqu Modifier les p riodes habituelles dur e de rotation et d exploitation ou r colte Des p riodes de rotation plus longues pourraient compenser la r duction du taux de croissance due au stress hydrique mais aussi assurer une augmentation de la quantit de carbone s questr e par la biomasse
264. r les besoins domestiques la nourriture pour le b tail et la stabilit de l environnement et sa protection contre l rosion pour permettre une agriculture continue Le milieu bois se trouve ainsi int gr au fonctionnement des soci t s rurales et ne peut tre de ce fait dissoci des autres modes d utilisation de l espace par la population Chap 5 Section 5 1 Cependant face la croissance d mographique aux changements globaux la question de durabilit et de d veloppement se pose en termes d volution au moment o les travaux sur la dynamique des syst mes rejettent les mythes de l quilibre et font place la variabilit l incertitude la pr caution et l irr versibilit Babin et al 1977 En effet l utilisation des for ts volue au rythme des soci t s humaines Suivant l poque et la nature de la demande sociale la m me surface foresti re d tenant des potentialit s multiples peut d velopper des fonctionnalit s diff rentes Aujourd hui les projections convergent vers un m me sc nario des changements climatiques rapides et intenses sont attendus au cours des cents prochaines ann es Il est tr s probable que ces changements g n rent des impacts significatifs sur les for ts Les cosyst mes forestiers marocains seront encore particuli rement vuln rables aux changements environnementaux venir et leurs r percussions en raison de l importance des impacts anthropog niques Il en r sulte
265. r les cons quences des v nements extr mes qui pourraient s av rer d terminants pour moduler la tendance moyenne comme l ont d montr entre autres la temp te de fin 1999 ou la s cheresse canicule de l t 2003 en France 155 La vuln rabilit li es aux processus d volution biophysiques et anthropog niques pr alable aux impacts du changement climatique sur la biodiversit peut tre appr hend diff rents niveaux selon qu on se situe l chelle de l individu diversit g n tique d un ensemble d individus diversit des esp ces d assemblages entre esp ces diversit des cosyst mes ou de groupes fonctionnels diversit fonctionnelle Il conviendrait par cons quent de distinguer l adaptation des individus capacit d adapter leurs organes aux conditions climatiques de celle des esp ces du fait par exemple d une certaine s lection naturelle ou de leur capacit de d placement d essaimage et de celle des cosyst mes par les relations entre esp ces les ph nom nes de comp tition la capacit de r ponse au d s quilibre cr par le changement climatique Il en r sulte qu une une vision globale est n cessaire pour appr hender et comprendre les interactions entre le changement climatique les usages des terres et la dynamique biologique Les r seaux d aires prot g es en plus de leur r le socio cologiques doivent pouvoir tre utilis es comme des laboratoires d tude sur les
266. ral Moyen Atlas oriental Haut Atlas oriental 109 Conform ment l hypoth se utilis e et aux augmentations projet es de temp ratures le C dre de l Atlas semble tre menac d extinction dans le Moyen Atlas oriental et le Haut Atlas l horizon 2050 Les taux inf rieurs d augmentation de temp rature pr vus pour le Rif et des carts d altitude plus importants donneraient probablement plus de chance de maintien pour les c draies notamment sur la fa ade occidentale et au niveau du Rif central Dans ce contexte l essentiel du c dre de l Atlas devrait rester concentr dans le Rif entre 1 945 et 2 300 m d altitude sur la portion occidentale et entre 2 227 2 400 m dans la partie centrale Cependant l utilisation des limites altitudinales inf rieures et de la r gle biog ographique conceptuelle qui par ailleurs suppose l entr e en jeu de la th orie du mouvement des cosyst mes demeure une approche trop simpliste Elle ignore les diff rences de tol rance climatiques des diverses esp ces constituant un tage de v g tation donn Par ailleurs cette approche donne l illusion d une disparition totale de la v g tation dans l aire consid r e ce qui est videment loin de simulation raisonnable Une modification de la composition en esp ces et de la structure des peuplements serait plus soutenable comme impact pr voir Chap 3 Afin d illustrer ces propos l tagement de la v g tat
267. ramme en mati re de construction de barrages Il existe ce jour plus de 110 barrages Les bassins versants en amont de ces barrages couvrent une superficie totale de plus de 20 millions d ha dont plus de 50 pr sentant des risques importants d rosion La cons quence la plus n faste des ph nom nes d rosion r side dans le transport vers l aval d alluvions qui en s accumulant dans les retenues des barrages r duisent leur capacit de r gularisation cela s ajoute la perte de la productivit des sols agricoles l amont La figure 54 donne l volution des pertes cumul es en retenue de barrage durant la 2 moiti du 20 si cle Devant l ampleur des probl mes d rosion hydrique les pouvoirs publics ont pris depuis plus d un demi si cle des dispositions juridiques administratives et techniques Dahir du 21 mars 1951 Dahir du 25 juillet 1969 du Code des investissements agricoles pour la promotion des interventions de conservation des sols dans le cadre d une approche visant l int gration et la compl mentarit entre les interventions de protection des sols l amont et la pr servation des infrastructures hydro agricoles l aval Perte en retenues de barrages millions m Figure 54 Evolution des pertes cumul es en retenues de barrages 1 4 milliard m en 50 ans quivalent la capacit du barrage IDRISS 1 140 Malgr les efforts d ploy s les r alisations sont rest es en de des be
268. ransect Rif Central siliceux substitue au montagnard Cd es 7 Le Supra se Transect Rif Central siliceux Figure 45 Etagement de la v g tation du Jbel Tizir ne dans le Rif central Transect actuel et transect simul e pour la fin du 217 si cle 112 V g tation x rophyiques Orom diterran en Montagnard m diterran en 2000 m Supram diterran en Pin maritime 9 p _ 71 1600 m I Montagnard Limite asylvatique m diterran en d Le Supra se substitue au montagnard Transect Moyen Atlas Oriental Figure 46 Etagement de la v g tation du Jbel Bou Iblane au Moyen Atlas oriental Transect actuel et transect simul e pour la fin du 21 ieme si cle 113 Orom diterran en Montagnard m diterran en Supram diterran en P halepensis J Phoenicea Transect Haut Atlas Oriental Le Supra se substitue au montagnard Transect Haut Atlas Oriental Figure 47 Etagement de la v g tation du Jbel Ayachi au Haut Atlas oriental Transect actuel et transect simul e pour la fin du 217 si cle 114 N anmoins le c dre de l Atlas compte tenu de sa sensitivit encadr 13 pourrait toutefois se maintenir en tant qu esp ce relique il ts ou arbres isol s photo 3 au niveau sup rieur de l tage supra m diterran en de Jbel Ayachi dans le Haut Atlas et probablement dans le Moyen Atlas oriental sur Jbel Bou Iblane entre 2 10
269. raphes en bleu et les satellites en rouge et c de la couverture neigeuse dans l h misph re Nord en mars avril GIEC 2007 En conclusion le diagnostic formul par le GIEC 2007 peut tre r sum par cette phrase Le r chauffement du syst me climatique est maintenant reconnu sans quivoque car vident dans les observations de l accroissement des temp ratures moyennes mondiales de l atmosph re et de l oc an la fonte g n ralis e de la neige et de la glace et l l vation du niveau moyen mondial de la mer Les informations pal oclimatiques confirment l interpr tation que le r chauffement du dernier demi si cle est atypique sur au moins les 1 300 derni res ann es L essentiel de l accroissement observ sur la temp rature moyenne globale depuis le milieu du 20 si cle est tr s vraisemblablement d l augmentation observ e des gaz effet de serre anthropiques On peut maintenant discerner des influences humaines dans d autres aspects du climat comme le r chauffement de l oc an les temp ratures continentales moyennes les temp ratures extr mes et la structure des vents 3 Tous les carts sont calcul s par rapport aux moyennes pour la p riode 1961 1990 Les courbes liss es repr sentent les moyennes d cennales et les cercles correspondent aux valeurs annuelles Les zones ombr es repr sentent les intervalles d incertitude qui ont t estim s partir d une analyse pouss e des incertitudes
270. rations de CO gt ambiant et de la temp rature ainsi que de la teneur en l ments nutritifs et en humidit Des niveaux plus lev s de CO ambiant pourraient activer la croissance des v g taux gr ce l effet fertilisant du CO et une meilleure utilisation de l eau La r action des v g taux des concentrations plus lev es de CO2 dans l atmosph re Vivin et al 1996 est fonction en partie de la voie de photosynth se c est dire du type de photosynth se ou type de carboxylation du v g tal cf Encadr 8 Il en r sulte d importantes diff rences selon les r gions quant la r action des v g taux des concentrations plus lev es de CO La concentration atmosph rique en CO affecte le fonctionnement des plantes de type m tabolique C3 dont tous les arbres font partie par deux effets directs Mortier 1995 Vinvin et al 1996 i Une diminution de la conductance stomatique degr d ouverture des stomates qui a pour effet de diminuer la fois le flux transpiratoire de vapeur d eau sortant des feuilles mais galement le flux diffusif d entr e de CO dans la feuille et ii Une stimulation de la photosynth se induite malgr l effet de r duction de la conductance stomatique par une augmentation de la concentration en CO l int rieur de la feuille Ces effets s expriment de fa on tr s Variable en fonction des esp ces ou m me au niveau intrasp cifique et des conditions environnementales e
271. re nergie oxyg ne bois m dicaments Elle contribue la protection des installations humaines et am liore le microclimat elle agit sur la r gularisation des r gimes des eaux et assure le maintien de la fertilit des terres agricoles elle constitue un lieu de repos d inspiration de d tente et de loisirs De ce fait les acteurs ont chacun vis vis de cet espace des attitudes des comportements des attentes et des modes d action sp cifiques D une mani re g n rale les processus cologiques de l cosyst me forestier et ses r les socio conomiques sont regroup s sous le terme de fonctions Si les processus biologiques se d roulent dans toute for t il n en reste pas moins vrai que les fonctions n apparaissent qu avec les hommes qui utilisent ces processus dans un but d termin De Montgolfier et al 2002 Ainsi la fonction de production de bois est li e la productivit des arbres et l exploitation du bois dans un but conomique De m me la fonction de protection n a d int r t qui si des enjeux prot ger sont d finis par des acteurs sociaux De m me encore les usages sociaux de la for t n existent que par rapport aux usagers En effet la complexit des questions foresti res vient pr cis ment de ce que la for t pr sente un double caract re d cosyst me o les processus co biologiques naturels tiennent une grande place et d espace am nag permettant la satisfaction des b
272. re 0 1 mm 0 75 mm jour induisant en moyenne une diminution de 20 La tendance vers la diminution de l humidit du sol Certains mod les projettent l augmentation de la prob jours successifs sans pluie L o la moyenne des pr ci de s cheresse croit de fa on marqu e Les s cheresses deviendront plus longues et Tendances du changement projet pour les temp ratures La figure 35 pr sente la r partition spatiale des changements de temp rature moyenne estivale projet s l horizon 2050 selon le sc nario A2 au moyen du mod le ARPEGE Climat Moxkssit 2009 Les augmentations sont plus faible sur le nord du pays 0 3 C et s accentuent 4 5 C vers l int rieur et le nord sur le Rif et vers l est sur la r gion orientale en passant par les reliefs des Atlas Tendances du changement projet pour les pr cipitations Comme pour les projections court terme les pr cipitations moyen et long terme tendraient vers une diminution des volumes annuels tout en marquant une concentration dans le temps Encadr 10 Cette situation expliquerait la fr quence de plus en plus lev e des inondations et des s cheresses qui affectent le pays ces deux derni res d cennies 89 C est dans le nord du pays que les changements seront les plus cons quents figure 36 En effet des taux de r duction entre 12 et 15 des pluies sont pr vus pour les pr cipitations d hiver alors que les r ductions les plus fortes
273. re les effets n gatifs du changement climatique ou exploiter ses effets positifs en proc dant aux ajustements et aux changements appropri s La d finition de l adaptation s applique la variabilit du climat ainsi qu aux changements long terme L encadr 22 pr cise les d finitions de quelques termes de base utilis s dans ce chapitre GIEC 2007 194 ge Adaptation un ajuster stimuli actuels ou futurs oli exploitent les bonne renvoie toute mesu les opportunit s ou planifi e d une soci t r sistant soit en de fonctionnement et t me social est capable le ons des catastrophes liorer les mesures prise pour Selon le Livre vert de l Union Europ enne 2007 ce terme recouvre les mesures prises pour faire face l volution du climat autrement dit par exemple l augmentation ou la baisse des pr cipitations la hausse des temp ratures la rar faction des ressources en eau ou la fr quence accrue des temp tes et de la s cheresse Il s agit de prendre en compte les changements actuels mais aussi d anticiper les changements venir L adaptation vise r duire les risques et les dommages li s aux incidences n gatives actuelles et futures de mani re conomiquement efficace et le cas ch ant tirer parti des avantages possibles 195 196 Le concept d adaptation au changement climatique n est pas nouveau L humanit a toujours affront un avenir incertain pour s adap
274. ressources financi res limite les mesures d adaptation e Le manque de technologies limite le choix des mesures d adaptation Technologies e Les r gions les moins avanc es sur le plan technologique ont moins de chances d tablir et de mettre en uvre des adaptations technologiques e Un manque de personnel inform qualifi et bien form r duit la capacit Information et d adaptation comp tences e Meilleur est l acc s l information plus grandes sont les chances de mettre en place des mesures d adaptation appropri es en temps ppportun e Une infrastructure diversifi e peut accro tre la capacit d adaptation car Infrastructures elle offre davantage de possibilit s e Les caract ristiques et le lieu des infrastructures influent galement sur la capacit d adaptation e Des institutions sociales bien d velopp es aident r duire les impacts du Institutions s 2e changement climatique d o une meilleure capacit d adaptation e Une distribution quitable des ressources accro t la capacit d adaptation e La disponibilit et l accessibilit des ressources sont deux facteurs importants quit 197 L examen des r ponses des syst mes naturels la variabilit climatique permet de d limiter la fourchette d adaptation d un syst me donn La fourchette d adaptation se d finit Yohe et Tol 2002 comme la fourchette des conditions dans laquelle aucune cons quence impo
275. resti res Le Maroc occupe une position g ographique particuli re la pointe nord ouest de l Afrique avec des c tes baign es par deux mers l oc an Atlantique et la mer M diterran e Son territoire b n ficie d un climat vari r sultant des effets conjugu s des influences oc aniques m diterran ennes et sahariennes avec un automne hiver pluvieux et frais auquel succ de une saison s che et chaude plus ou moins longue La pluviom trie annuelle varie de 50 mm dans les zones d sertiques plus de 2 000 mm dans les montagnes expos es aux vents humides Moyen Atlas et Rif Les temp ratures mensuelles du mois le plus froid janvier en g n ral peuvent varier de 9 C dans les Atlas 10 C dans le littoral m diterran en tandis que les temp ratures maximales mensuelles du mois le plus chaud juillet ao t peuvent d passer 40 C Le climat intervient dans la formation de l cosyst me forestier sa structure sa distribution g ographique sa croissance et son fonctionnement Les facteurs discriminant de ces l ments sont la lumi re l humidit la chaleur et le froid Ils sont indirectement mesur s par les temp ratures les pr cipitations et des indices synth tiques combinant ces deux facteurs Indice de Thornthwaite Indice x rothermique de Gaussen Indice de De Martonne Indice de Giacobbe Coefficient pluviothermique d Emberger etc La figure 3 pr sente la position des principaux cosyst mes for
276. ricole 1940 1979 5 sur 40 ans 1980 1995 6 sur 16 ans P riode 1996 2002 4 sur 7 ans De m me l tude du comportement thermique et pluviom trique enregistr s la station de Casablanca pour la p riode 1911 1989 Agoumi et al 1995 Agoumi 2005 montre une augmentation de la temp rature moyenne mensuelle de 0 5 C L analyse des pr cipitations confirme le caract re al atoire et extr mement discontinu dans le temps des pr cipitations au Maroc et une tendance globale la baisse depuis 1964 Ces observations et ces analyses confirment les conclusions du GIEC quant au r chauffement observ au cours du 20 si cle Ce r chauffement accompagn par un certain nombre d autres changements probables dans le syst me climatique peut tre r v lateur et ou amplificateur des processus d volution en rapport avec la vuln rabilit et les menaces pour les cosyst mes naturels et pour les populations qui en d pendent d gradations des milieux en particulier les for ts rosion des sols et d sertification 5 2 2 Processus d volution et vuln rabilit des cosyst mes forestiers Espace multifonctions et multi usages les cosyst mes forestiers au Maroc est le produit d interactions tr s anciennes entre les activit s humaines histoire des pratiques agro sylvopastorales et am nagements r cents la dynamique de la v g tation et l influence des perturbations naturelles vent feu d p ris
277. rit dans le Plan Directeur de Pr vention et de Lutte contre les Incendies de for ts PDCI qui vise entre autres l laboration d outils de pr diction permettant d valuer le danger et d anticiper sur le risque d incendie au moyen de mesures pr ventives et dissuasives ad quates 215 Dans le cadre de ce projet il a t con u et d velopp un syst me op rationnel au niveau d unit s sp cialis es l chelle centrale et r gionale du HCEFLCD pour l laboration de cartes de risques statiques et dynamiques aux incendies de for ts en particulier la mise au point d une m thodologie de pr vention et d alerte des incendies de for ts au Maroc l laboration de quatre types de carte de risque d incendie au 1 200000 7 pour chacune des 11 provinces en fonction de la composante de l al a de l occurrence et de l intensit du ph nom ne la mise en place d un site web pour la diffusion et le suivi du risque d incendie et l laboration d un protocole d ordre d op rations et d un plan de mobilisation et d intervention en fonction de l chelle de danger de d part de feu L information apport e par les cartes de risque statiques et dynamiques constitue un outil d aide la d cision utile chaque niveau pour orienter et optimiser dans le court et le moyen termes les moyens d investissement et de pr positionner les moyens d intervention et de d clenchement de la lutte en temps r el N anmoins le syst me ainsi cons
278. rminalia et Emblica dans le nord ouest Malaisie Dipt rocarpac es dans les for ts tropicales humides de Born o R publique de Cor e Abies koreana F d ration de Russie France Esp ces de Picea et Pinus dans les for ts temp r es et bor ales de Sib rie Esp ces d Abies Fagus Picea Pinus et Quercus Gr ce Abies Alba dans le nord Norv ge Picea abies dans le sud est F d ration de Russie Picea obovata dans le nord ouest Espagne Esp ces de Fagus Pinus et Quercus Suisse Am rique latine et Cara bes Argentine Pinus sylvestris Esp ces d Austrocedrus et Nothofagus en Pentagonie Br sil For t atlantique tropicale semi d cidue dans le sud est Costa Rica For t tropicale humide Panama Proche Orient Turquie For t tropicale humide Esp ces de Pinus et Quercus dans la r gion centrale Arabie saoudite Am rique du Nord Canada Juniperus procera Esp ces d Acer Picea Pinus et Populus Etats Unis Esp ces d Abies Fraxinus Juniperus Picea Pinus Populus Pseudotsuga et Quercus 44 L avenir du changement climatique et son impact sur les for ts ainsi que sur les services et sur les produits ne peuvent pas tre pr vus de fa on certaine mais ils peuvent tre approch s en utilisant des sc narios bas s sur des affirmations possibles propos de l volution d mographique socio conomique technique et environnementa
279. ropose de consolider de poursuivre et de g n raliser cette strat gie l chelle nationale pour constituer ainsi une tape importante pour la pr vention des d s quilibres phytosanitaires et un outil de gestion durable L exp rience acquise au cours des premi res actions et mesures prises d crites dans ce chapitre est concluante Aussi Les pouvoirs publiques HCEFLCD en anticipant l adaptation au changement climatique sont ils appel s poursuivre ce processus dans le cadre d une strat gie globale en vue d int grer l adaptation au changement climatique dans la politique de gestion durable des cosyst mes forestiers voire dans politique de d veloppement conomique et sociale du pays 7 Adaptation des for ts marocaines au changement climatique strat gie et orientations pour l action moyen et long termes 7 1 Cadre g n ral des orientations strat giques 7 1 1 Du concept de l adaptation au changement climatique D finie par les biologistes d s le d but du 19 si cle l adaptation est un ajustement r actif des structures des fonctions ou des comportements par lequel une esp ce ou un individu augmente ses chances de survie dans un environnement sp cifique Selon la CCNUCC article 12 l adaptation est un processus par lequel les soci t s se donnent les moyens de mieux affronter un avenir incertain L adaptation au changement climatique exige que l on prenne les mesures qui conviennent pour r dui
280. rot g es SIBE 166 6 2 1 Contexte et objectifs 166 6 2 2 R sultats et perspectives 168 6 3 Surveillance environnementale moyen et long terme Les Observatoires ROSELT OSS 169 6 3 1 Contexte et objectifs 169 6 3 2 R sultats et perspectives 170 6 4 R vision et adaptation des plans de gestion des c draies d p rissantes cas des for ts de c dre du Moyen Atlas 173 6 4 1 Contexte et Objectifs 173 6 4 2 R sultats et perspectives 176 6 5 Mise en place d un dispositif de pr vention d alerte et de lutte contre les feux de for ts 181 6 5 1 Contexte et objectifs 181 6 5 2 R sultats et perspectives 182 6 6 Strat gie nationale pour la surveillance et le suivi de la sant des for ts Cas pilote de la r gion du Moyen Atlas 187 6 6 1 Contexte et objectifs 187 6 6 2 R sultats et perspectives 189 7 Adaptation des for ts marocaines au changement climatique strat gie et orientations pour l action moyen et long termes 194 7 1 Cadre g n ral des orientations strat giques 194 7 1 1 Du concept de l adaptation au changement climatique 194 7 1 2 De la n cessite de l adaptation des for ts au changement climatique 199 7 1 3 Gestion durable des cosyst mes forestiers adaptation et att nuation 203 7 2 Cadre strat gique globale d adaptation 205 7 2 1 Des enjeux de l adaptation au changement climatique 205 7 2 2 D une vision strat gique moyen et
281. rovenant du nord ouest am ricain sugg rent qu une colonisation rapide peut se produire lorsqu une essence d arbre colonisatrice chappe temporairement des pathog nes sp cifiques l h te et se comporte telle une super esp ce jouissant d un avantage comp titif transitoire sur les esp ces autochtones 58 Les chercheurs expliquent cette fa on la propagation rapide du h tre il y a 3 000 2 500 ans Before Present BP dans le nord ouest am ricain suite au d clin rapide de la pruche du milieu la fin de l Holoc ne une esp ce comp titrice et autochtone au territoire en raison d une propagation ant rieure durant l Holoc ne li une prolif ration de pathog nes forestiers Moorcroft et al 2006 N anmoins il existe une diff rence significative entre la dispersion des esp ces foresti res en p riode post glaciaire et les exigences de dispersion en r ponse aux variations climatiques futures dans les territoires m diterran ens hautement h t rog nes et riches en esp ces habitats les esp ces foresti res indig nes ne trouveront pas de territoires vides propres la colonisation et les conditions pr alables leur transformation en super esp ces pourraient ne pas tre r unies Les changements dans les interactions entre esp ces et dans les m canismes de succession op reront en parall le avec les dynamiques des populations d organismes pathog nes ces derniers tant quasi impossibles pr dir
282. rtante n est observ e en raison de la r silience du syst me gt Les seuils critiques correspondent aux limites sup rieure et inf rieure de la fourchette d adaptation et varient habituellement selon le lieu consid r Pittock et Jones 2000 Des impacts importants se produiront vraisemblablement lorsque les changements d passeront les seuils critiques Figure 68 S rie chronologique d une variable climatique p ex temp rature Augmentation de la fourchette d adaptation gr ce aux mesu d adaptation Seuil sup rieur Fourchette d adaptation Seuil inf rieur Dur e ann es Maptation mise en uvre Fourchette d adaptation Variation des stimuli climatiques qu un syst me peut absorber sans produire d effets significatifs 11 Seuils critiques Limites de la fourchette d adaptation tout d passement des seuils critiques a des impacts importants 21 Figure 68 Fourchette d adaptation et seuils critiques Donald et Fiona 2004 Les figures 2 et 3 Chap 1 Section 1 1 2 illustrent respectivement les fourchettes d adaptations et les seuils critiques des principaux cosyst mes forestiers marocains en fonction du facteur temp rature et du facteur pr cipitation Le ch ne li ge par exemple prosp re entre des maxima de temp ratures dont la moyenne des maxima du mois le plus chaud est de 43 C et la moyenne des minima du mois le plus froid peut atteindre 5 4 C Sa fourchette d adaptati
283. rtion accrue des pr cipitations orageuses Aux altitudes o l enneigement deviendra faible ou nul l rosion torrentielle pourrait cro tre notamment en hiver Beniston 2006 L rosion devrait augmenter galement en raison de la rapide fonte des neiges g n rant un coulement superficiel plus important Par ailleurs l augmentation du risque d incendie pourrait conduire une proportion plus lev e de sol nu et donc un risque d rosion plus important Procipitations venements oxtr mes Aridit i Appauvrissement du sol et diminution de la v g tation Figure 22 R sum des interactions entre les processus climatiques et humains pouvant amener les cosyst mes dans des tats critiques telle une augmentation de l aridit ou accro tre les risques de perturbations comme les incendies Perez Trejo 1994 in Robert 2000 71 3 3 6 Impacts sur l augmentation des risques d incendies de for t L accumulation de la biomasse et l allongement de la p riode de stress hydrique li par exemple une modification du r gime des pr cipitations augmentent la p riode favorable au d clenchement des incendies d autant plus que l inflammabilit de la v g tation est lev e ce qu est le cas des espaces bois s m diterran ens Le risque d incendie recouvre la fois l al a d fini comme la probabilit qu un ph nom ne naturel d intensit donn e se produise en un lieu donn et la vuln rab
284. s en particulier les processus de d gradation d forestation d rosion des sols et de d sertification pour en d gager les cons quences potentielles sur la biodiversit 10 Le sixi me chapitre rappelle le contexte de la politique g n rale de d veloppement durable du pays et la politique sectorielle y aff rente des for ts et de la lutte contre la d sertification qui constitue le cadre d action appropri pour l att nuation et l adaptation au changement climatique Il analyse par la suite les premi res actions et mesures mises en uvre en vue d int grer l adaptation au changement climatique dans la strat gie de gestion des cosyst mes forestiers Les analyses conduites et les r flexions d velopp es ont permis dans le septi me chapitre de d gager les enjeux principaux de l adaptation des cosyst mes forestiers marocains au changement climatique et de sugg rer un cadre strat gique globale d adaptation qui prend en consid rations les orientations internationales et des exp riences r gionales Des l ments de programme sont propos s par rapport six axes principaux 1 la pr vention des risques 2 la gestion et am nagement forestiers 3 la conservation la gestion et la Valorisation de la biodiversit 4 la consolidation du dispositif d observation 5 la formation l information et la sensibilisation et 6 le d veloppement des connaissances scientifiques et techniques Enfin des perspectives multisec
285. s peuplements aux d p rissements s exprime travers le couple r gime hydrique du sol densit des peuplements Ce couple reste potentiellement d terminant dans l apparition graduelle des d p rissements et plus tardivement des mortalit s cons quentes de la s cheresse de type daphique en particulier en l absence d outils et de strat gie de gestion de la densit L encadr 21 pr cise les facteurs discriminants du d p rissement du c dre Le guide de sylviculture est un outil l usage de l am nagjiste et du gestionnaire qui d finit le cheminement sylvicole le plus conome et le plus efficace pour optimiser les objectifs fix s Dubourdieu 1997 Dans le cas de la pr sente tude il s agit de proposer un mod le de gestion et de sylviculture sous la contrainte de d p rissement qui ambitionne de redynamiser les c draies et d aider surmonter leurs difficult s phytosanitaires Les guides de sylviculture sont labor s au niveau de chaque for t Pour une for t donn e et un type de traitement adopt taillis simple futaie r guli re futaie jardin e il est possible de conduire les peuplements de leur tat juv nile jusqu leurs ges d exploitabilit de diverses mani res selon les r gles de culture adopt es Si nuanc s soit ils les guides ne dispenseront jamais au niveau des interventions de faire preuve de pragmatisme et de doigt pour adapter en chaque endroit l application du g
286. s arbustives et buissonnantes Formation de haute montagne arbustes x rophytes pineux maquis et garrigues m diterran ens II DOMAINE SUB MEDITERRANEEN 2 1 Formations arbustives d arganier Arganier 2 2 Formations arbustives d acacia Acacia gommier jujubier pistachier de l Atlas 2 3 Formations steppiques Alfa armoise III DOMAINE SAHARIEN Acacias sahariens Maerua crassifolia Balanites egyptiaca Rhus tripartitum Tamarix sp Le premier inventaire forestier national IFN r alis entre 1990 et 1995 a permis de mieux appr hender l tat du patrimoine forestier et de disposer d une base de donn es cartographiques et num riques importante et fiable portant sur le r partition la consistance et l tat g n ral des ressources foresti res Sur le plan de l occupation et du statut foncier des terres les cosyst mes forestiers et alfatiers sont domaniaux2 domaine priv de l Etat et s tendent sur 9 037 714 ha soit l quivalent de 12 7 du territoire national tableau 1 2 Loi foresti re Dahir du 17 octobre 1917 Article ler sont soumis au r gime forestier et administr s conform ment aux dispositions de la loi le domaine forestier les for ts des collectivit s susceptibles d am nagement ou d exploitation r guli re les terrains collectifs rebois s ou reboiser et les terres de parcours collectives am liorer par l Etat apr s accord du conseil de tutelle des collectivit s ain
287. s collectivit s et cat gories socioprofessionnelles susceptibles de subir les cons quences du changement climatique ii l anticipation des situations de crise autant que cela sera possible iii les aides et les subventions ne doivent pas conduire faire perdurer des situations sans issue mais plut t favoriser les volutions et les diversifications conomiques dans une optique de d veloppement durable iv le souci d une meilleure articulation avec l att nuation 7 4 2 De la promotion d une approche adapt e aux territoires Le changement climatique appelle une r flexion approfondie sur la conciliation l adaptation et la mise en coh rence des utilisations des terres avec leurs vocations En effet la gestion des espaces ne s accommode plus de l addition des politiques sectorielles mais impose au contraire un arbitrage des conflits et des politiques de d veloppement dans l espace et dans le temps Une politique nationale d adaptation ne peut pas se concevoir sans la participation active des collectivit s territoriales au c t de l Etat En effet les impacts concernent d abord le niveau territorial qui en souffrira directement et se trouve tre le plus opportun pour valuer sa vuln rabilit de fa on approfondie ainsi que les actions entreprendre pour la r duire En outre les ph nom nes en cause rel vent souvent de sp cificit s territoriales voire locales qui les rendent de ce fait difficilement
288. s environnementaux en milieux alpins et bor aux Introduction G ographie physique et Quaternaire 1998 vol 52 n 2 p 1 3 Benabid A 1995 Les grands cosyst mes naturels du Maroc saharien Actes des journ es d tudes sur l agronomie saharienne atouts et contraintes Errachidia 7 9 D cembre 1994 Benabid A Fennane M 1994 Connaissances sur la v g tation du Maroc Phytog ographie phytosociologie et s ries de v g tation Lazaroa 14 21 97 1994 Benabid A Fennane M 1999 Principales formations foresti res au Maroc in Le Grand Livre de le For t Marocaine Mardaga diteur 26 144 242 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 Benabid A 2007 Description de la composition et de la structure des types de combustibles Convention FAO UTF MOR 028 MOR Appui la mise en uvre du programme forestier national FAO Rome Benbrahim K F Ismaili M Benbrahim S F et Tribak A 2004 Probl mes de d gradation de l environnement par la d sertification et la d forestation impact du ph nom ne au Maroc S cheresse 2004 15 4 307 20 Beniston M Rebetez M Giorgi F Marinucci M R 1994 An analysis of regional climate in Switzerland Theor Appl Climatol 49 1994 135 159 Beniston M 2006 Mountain Weather and Climate A General Overview and a Focus on Climatic Change in the Alps Hydrobiologia 562 no 1 pp 3 16 Birouk A 2003 La convention s
289. s et aux diff rents niveaux de d cision avec un kit minimum d indicateurs Ces objectifs sont traduits par la mise en place d unit s spatiales de mesures et d observations les observatoires ROSELT labellis s par l OSS avec le concours d un Comit Scientifique et r pondent des crit res pr alablement d finis Un observatoire est e un territoire caract ris par un fonctionnement biophysique et un fonctionnement socio conomique homog nes e un ensemble de moyens scientifiques humains et mat riels e un syst me organis de collecte et de traitement des donn es de la station au paysage puis la r gion cologique e une demande de produits d aide la d cision pour diff rents niveaux d int gration spatiale L organisation de ROSELT comprend quatre niveaux local observatoires national pays sous r gional Afrique du Nord Afrique de l Ouest et Afrique de l Est et r gional institutions conventions internationales partenaires scientifiques et financiers Des missions et des attributions sont d finies pour chacun des niveaux 171 Les principaux r sultats du programme ROSELT OSS travers l Observatoire de l Oued Mird qui semble avoir fonctionn normalement concernent en particulier i la connaissance de la structure du fonctionnement et de l volution des ressources naturelles sous l impact de processus endog nes et de facteurs externes tels que le climat et les usages dans une zone
290. s le Plan Directeur de Pr vention et de Lutte contre les Incendies de for ts PDCI qui vise entre autres i l laboration d outils de pr diction permettant d valuer le danger et d anticiper le risque d incendie au moyen de mesures pr ventives et dissuasives ad quates ii l optimisation et l am lioration de l efficacit des quipements et des moyens d intervention iii le renforcement des capacit s techniques du personnel en charge de la protection des for ts contre les incendies et iv l adaptation et le renforcement des outils d information et de sensibilisation du public aux dangers des incendies et aux mesures de pr vention Globalement l tude se propose de concevoir et de d velopper un syst me op rationnel au niveau d unit s sp cialis es l chelle centrale et r gionale du HCEFLCD pour l laboration de cartes de risques aux incendies de for ts Le but recherch consiste orienter et optimiser court et moyen termes les infrastructures les quipements et les op rations d am nagement anti feu en milieu forestier pr positionner les moyens d intervention et d clencher en temps r el le processus d alerte Il s agit en fait de l laboration un rythme journalier de cartes statiques et dynamiques de risques aux incendies de for ts A cet effet la m thodologie adopt e pour appr hender cette probl matique repose sur une approche interdisciplinaire int gr e pour mieux comprendr
291. s minoritaire M me si la litt rature r cente pr sente de plus en plus de travaux r alis s in situ elle porte sur un nombre tr s restreint de formations v g tales Il serait int ressant de multiplier les mod les d tudes et de les appr hender de fa on plus globale bilan de carbone croissance nutrition etc Afin que des r ponses pertinentes puissent tre apport es aux questions fondamentales qui motivent tout l effort scientifique quelles sont les r actions des cosyst mes forestiers au changement climatique dans leur int grit et leur complexit 54 3 Bases scientifiques des impacts du changement climatique sur les for ts m diterran ennes 3 1 Consid rations g n rales Parmi les mod lisations l chelle r gionale et mondiale pr sent es dans les divers rapports du GIEC un grand nombre ont t obtenues partir de deux hypoth ses oppos es sur la r action possible des cosyst mes l volution climatique mondiale Ces hypoth ses et th ories sont aussi la base de l laboration de divers outils math matiques destin s aux simulations de l volution des cosyst mes et des esp ces pour appr hender les distributions futures selon divers sc narios de projections climatiques Dans son dernier rapport d valuation le GIEC 2007 pr cise que le nombre d tudes relatives aux tendances observ es dans l environnement physique et biologique et leurs relations avec le changement clima
292. s sp culations conomiques appropri es c r ali re vs arboriculture fruiti re cas des terres en pente parcours naturels ovin vs mise en culture cas de la r gion de l Oriental et r habilitation et pr servation des cosyst mes naturels vs plantations artificielles l adoption des principes d int gration des politiques et des actions de leur territorialisation et la participation effective des acteurs sociaux dans le processus de d cision et de gestion des ressources et espaces l am lioration des connaissances sur le fonctionnement des cosyst mes terrestres et marins la pr servation et la valorisation de leur biodiversit ainsi que le renforcement des capacit s humaines n cessaires cet effet et la mise en place de syst mes d information harmonis s L encadr 17 r sume les principales strat gies et les programmes caract re sectoriel de la politique gouvernementale dans le domaine du d veloppement durable et de l environnement labor s et mises en uvre durant les deux derni res d cennies 160 litique gouvernementale mis en uvre dans de l environnement caract re sectoriel ional de l eau gie Nationale sur les zones Programme National de l Irrigation Programme d Approvisionnement Group en Eau Potable des Populations eur pour la Pr vention Rurales contre les Incendies de at gie Nationale de surveillance et de suivi de la sant des for ts Strat gie Nationale de
293. s sur la base du bois disponible Une rotation tr s courte sur des vari t s d arbres plant s permet de mettre en place une strat gie efficace d adaptation au changement climatique parce qu elle permet de cloner les esp ces en tenant compte des conditions changeantes Au Maroc le changement climatique pr vu par les mod les devrait avoir des impacts dans toutes les r gions du pays et dans presque tous les secteurs de l conomie Des augmentations m me modestes de la temp rature pourraient changer de mani re drastique la disponibilit de l eau une augmentation de 1 C pourrait r duire les coulements dans le bassin d Ouergha de 10 l horizon 2020 Les m mes r sultats pour les autres bassins versants aboutiraient l quivalent de la perte chaque ann e de l eau contenue dans un grand barrage Des impacts analogues sont pr visibles sur l agriculture la for t Encadr 5 la sant humaine et les maladies transmission vectorielle 2 3 Des incidences du changement climatique sur les for ts 2 3 1 Traits g n raux des effets des variations climatiques La v g tation actuelle est le r sultat d interactions complexes entre la flore le climat les conditions daphiques et la nature et la fr quence des perturbations d origine anthropiques Les facteurs climatiques qui d terminent sa structure et son fonctionnement sont principalement de nature hydrique les pr cipitations et leur distribution annuelle la temp ra
294. saisonniers dans les processus d cosyst mes et les dynamiques de population d esp ces foresti res les insectes et pathog nes mais aussi les relations plantes parasites GIEC 2007 De fa on g n rale la mortalit des arbres d pend de multiples facteurs interactifs allant de la s cheresse aux attaques d insectes nuisibles et aux pathog nes rendant souvent irr aliste la recherche d une cause unique Cependant ce sont les facteurs abiotiques qui sont la base des probl mes de sant de for t le stress climatique demeure consid r en tant que facteur d clenchant pour de nombreuses attaques d insectes et de maladies Desprez Loustau et al 2006 Raffa et al 2008 Les conditions climatiques influencent aussi directement la dynamique des populations d insectes et d agents pathog nes mycosiques Hicke et al 2006 En effet certaines infestations massives d insectes forestiers ravageurs pourraient tre attribu es des facteurs climatiques Raffa et al 2008 Ind pendamment du m canisme pr cis le d p rissement est souvent un processus non lin aire il peut se manifester de mani re brusque l chelle r gionale lorsque les conditions climatiques d passent les seuils physiologiques de tol rance de l esp ce ou d clencher des infestations d insectes nuisibles Allen 2007 43 De nombreux rapports relient la mortalit accrue des for ts diverses combinaisons climatiques comprenant la chaleur et ou l
295. semaines suppl mentaires est pr vu pour le centre ouest de la p ninsule ib rique les montagnes de l Atlas et les plateaux d Afrique du nord o une fraction significative de cette augmentation sera effectivement li e au risque extr me d incendie de for ts 73 Tableau 7 Caract ristiques essentielles de trois grands mod les dynamiques forestiers en r gion m diterran enne Barb ro et al 1991 Type de mod le Exemple d esp ce Biologie Ecologie Diss mination Comp tition intersp cifique Valeur foresti re Inflammabilit Combustibilit R g n ration apr s feu Reconstitution Expansion Pin d Alep Pin m sog en Pin Pignon c dre R sistance Ch ne vert Ch ne li ge Stabilisation Ch ne pubescent Fertilit pr coce 10 20 ans Production de graines importante Fertilit tardive 40 60 ans Production irr guli re et faible Fertilit tr s tardive 70 80 ans Production irr guli re et faible Indiff rent au substrat et sol Stress hydrique tol r 1 6 mois Sols volu s ou semi volu s Stress hydrique tol r 1 6 mois Sols bruns forestiers Stress hydrique tol r 1 2 mois Tr s forte vent Faible Faible Faible Forte Forte Pr for t Croissance rapide Production de biomasse grande Pr for t Croissance lente Production de biomasse faible For t Croissance assez rapide Production de
296. semble avoir dur que 2 000 ans environ En effet dans le Moyen Atlas Tiguelmamine vers 7 000 ans B P le ch ne vert se dissocie du ch ne zeen avec l apparition de fr nes et de pins Vers 4 000 ans BP un v nement climatique majeur se produit le retour du froid se traduit par l apparition du c dre le quasi disparition des pins et d une recrudescence du ch ne vert D une mani re g n rale il appara t que le climat du Maroc apr s s tre fortement r chauff durant la p riode froide du Tardiglaciaire 13 000 10 000 ans B P avec une pluviosit nettement major e que la p riode actuelle au Bor al 9 000 7 500 ans B P s est surtout ass ch vers 7 000 ans B P Un pisode pluvial l Atlantique de 6 000 7 000 B P ans a t suivi au Subbor al vers 5 000 4 000 ans B P d un refroidissement aboutissant pratiquement la mise en place du climat actuel Les d buts du processus n olithique action de l homme par la culture et l levage qui a affect la for t m diterran enne par le d frichement remontent 10 000 ans B P dans le Proche Orient Ces activit s se sont tendues en Gr ce et en Cr te vers 6 000 ans B P et l Afrique du Nord vers 5 500 4 500 ans B P Cette p riode est marqu e dans tout le Maghreb par l anthropisation des milieux due la succession des civilisations ph nicienne romaine carthaginoise et arabe Les analyses pollenalytiques effectu es au Maroc ces derni res
297. sements 134 Ces cosyst mes sont soumis des formes d exploitation multiples l origine d int r ts conflictuels et d enjeux cologiques fonciers socio conomique dont la manifestation se traduit par le d boisement la d gradation des milieux naturels d densification et d structuration des for ts rosion d sertification comme le sch matise la figure 51 Les causes directes de ces processus s identifient aux processus suivants e Le d frichement et la mise en culture de l espace forestier pour l extension des exploitations ou la compensation de la perte productivit de leurs terres ruin es par l rosion 5 000 6 000 ha sont d frich s annuellement e La surexploitation des parcours forestiers et steppiques L appropriation progressive et agricole ou la disparition de cette pratique ont engendr une tr s forte d pendance du bilan fourrager annuel la mise en culture des terres traditionnellement r serv es aux parcours le faible recours la jach re des ressources foresti res qui y contribuent hauteur de 17 en moyenne e L approvisionnement en bois nergie Le bilan nerg tique national demeure tr s d pendant des nergies de biomasse qui y contribuent hauteur de 30 la quantit de bois nergie consomm e annuellement est de 11 3 millions de tonnes dont 53 d origine foresti re La consommation du bois nergie en milieu rural repr sente 89 de la consommation totale avec 49
298. si que les terrains rebois s ou reboiser et les terres de parcours appartenant des particuliers dont les propri taires entendent confier l Etat soit la surveillance soit la surveillance et la gestion 13 Tableau 1 Classes d occupation des terres IFN 1999 Classe d utilisation Surfaces en Ha Pourcentage Surface agricole utile 1 9 241 000 13 00 e For ts 2 5 719 454 8 00 e Steppe d alfa 3 318 259 4 70 Terrains de parcours 3 21 325 000 30 00 Autres terrains 31 481 287 44 30 Surface nationale 71 085 000 100 00 1 et 3 source Minist re de l agriculture donn es g n rales sur l agriculture Marocaine f vrier 1996 2 la surface for ts comprend 490 518 ha de plantations artificielles bilan 1994 Les cosyst mes forestiers situ s en majeure partie dans les climats semi aride subhumide et humide couvrent une surface de 5 719 000 ha Ils sont constitu s de 66 d essences feuillues ch ne vert ch ne li ge arganier acacias sahariens de 18 d essences r sineuses c dre de l Atlas thuya pin d Alep et pin maritime gen vriers cypr s de l Atlas et sapin du Maroc de 9 de plantations artificielles et 7 est occup par des formations basses plus ou moins ouvertes de type matorral et essences secondaires r sultant souvent de la d gradation des for ts La figure 1 donne la r partition des superficies des principales essences foresti res La r p
299. soins et la pression anthropique sur les ressources naturelles n a fait qu accentuer la d gradation des sols et donc acc l rer les ph nom nes d rosion L encadr 15 r sume les causes les manifestations et les impacts du processus Le Plan National d Am nagement des Bassins Versants PNABV adopt en 1996 comme cadre strat gique fixant les priorit s d interventions et proposant les approches ainsi que les m canismes financiers et institutionnels de mise en uvre devrait donner une nouvelle dynamique l action de lutte contre l rosion Malgr une s rie d exp riences innovantes dans la pr paration les montages institutionnels et financiers les approches de mise en uvre et de partenariat dans le cadre de certains projets d am nagement int gr des bassins versants le PNABV souffre dans sa mise en uvre du manque d int gration et de mise en coh rence horizontale des actions sectorielles et de la difficult de mobilisation des moyens financiers 141 Encadr 15 Processus de l rosion des sols causes manifestations et impacts A Des conditions physiques climatiques et anthropiques pr disposant l rosion des sols Facteurs naturels e Extension des zones au relief montagneux 25 du pays e Pr dominance des substrats fragiles des sols peu profonds et pauvres e Agressivit climatique intensit et irr gularit des pluies faiblesse du taux de couverture v g tale 8 Facteurs _ an
300. sol qui permet d identifier les zones de lithosols sur lesquels la profondeur racinaire est suppos e gale 10 cm ainsi que le d tail de la texture du sol pourcentage moyen de sable limon et argile dans la couche racinaire essentiellement au premier m tre de sol La texture du sol permet notamment d valuer la conductivit hydrique des sols utilis s dans le calcul des flux de ruissellement et de drainage Figure 18 Repr sentation sch matique des cinq r servoirs de carbone et des flux dans CARAIB d apr s Warnant 1999 62 Les param tres d crivant la tol rance climatique conditionnent fortement l aire de r partition de la plante Chaque type de plante est caract ris par un ensemble de param tres d crivant sa tol rance climatique conditions climatiques induisant un stress sur la plante ou emp chant la germination contenu en azote des tissus taux de respiration profondeur racinaire moyenne etc De plus amples d tails sur l utilisation pratique du mod le sont pr sent s dans Hubert et al 1998 Otto et al 2002 Fran ois 2004 Fran ois et al 2006 3 3 Synth se des impacts observ s et projet s pour les cosyst mes m diterran ens 3 3 1 D placements des aires de distribution d esp ces et d cosyst mes Les observations portant sur les d placements des aires de distribution parall lement au changement climatique continu sont nombreuses particuli rement en Europe du Nord o des n
301. spatiales diff rentes SIBE dont 6 parcs nationaux 2 parcs naturels 146 r serves naturelles 108 du domaine continental et 38 du domaine littoral e l valuation le diagnostic et la proposition de modes de gestion pour l ensemble des SIBE sous forme de plan de gestion pour les parcs et de fiches analytiques pour les r serves naturelles Un programme est mis en place et se propose comme objectifs sp cifiques l am lioration de la gestion la conservation et l utilisation des cosyst mes et de leurs biodiversit l implication des populations locales la cogestion des ressources naturelles et le suivi de l volution des cosyst mes La figure 59 pr sente la r partition spatiale des aires prot g es du Royaume 166 Figure 59 R seau d aires prot g es du Maroc 167 6 2 2 R sultats et perspectives L importance du programme a conduit d finir trois niveaux de priorit pour sa mise en uvre en se basant essentiellement sur le degr de d gradation des sites Actuellement ce programme est entam sur 32 SIBE de premi re priorit dans le cadre du Projet de gestion des aires prot g es Les principales r alisations concernent essentiellement e l laboration de 5 plans d am nagement et de gestion pour les cinq SIBE prioritaires e l tablissement de 4 unit s SIG et une base de donn es nationale sur les aires prot g es e le renforcement de capacit du personnel en mati re de gestio
302. sques li s au changement climatique et le d veloppement durable peut tre atteinte en incorporant les strat gies d adaptation aux efforts d ploy s afin d atteindre les priorit s de d veloppement telles la gestion des terres et le foncier la s curit alimentaire en particulier la disponibilit et la qualit de l eau mais aussi des priorit s de d veloppement plus larges telles les questions li es la gouvernance et au genre ii Programmation par pays des Nations Unies le partenariat permettra aux antennes des Nations Unies dans les pays membres d int grer les risques li s au changement climatique dans la formulation et la mise en place de cadres de coop ration des Nations Unies et apportera son soutien aux pays membres dans la lutte contre les pratiques aggravant leur vuln rabilit au changement climatique Ceci contribuera au renforcement de leurs capacit s d adaptation la variabilit climatique et au changement climatique actuels iii Projets pilotes l adaptation constitue un nouveau champ de travail complexe qui implique des d cisions d investissement long terme face un degr d incertitude lev En tant que repr sentant du syst me de coordination des Nations Unies au niveau national le PNUD prendra en compte l expertise collective de tous les organismes des Nations Unies concern s afin d laborer des mesures d adaptation dans les principaux secteurs affect s tels que l agriculture la s curit
303. ssance normale des arbres forestiers et de l ensemble de la v g tation de mani re g n rale Ces modifications du climat pr cipitation et temp rature sont ainsi de nature influencer l aire de r partition les limites altitudinales mais aussi la composition et la structure des peuplements en agissant sur la physiologie des arbres et de la v g tation associ e L augmentation de temp rature et la r duction des pluies projet es devraient intensifier l vapotranspiration et accroitre ainsi l aridit Ces effets engendreraient progressivement une r duction de la croissance pouvant conduire plus ou moins br ve ch ance des d p rissements voire des mortalit s progressives et plus ou moins massives pour les cosyst mes forestiers Dans le cas du c dre de l Atlas la disponibilit de l information sur les seuils de tol rance climatique et de celles des projections climatiques futures tableau 13 l existence d une riche documentation scientifique pour le c dre de l Atlas encadr s 12 et 13 la r ponse ant rieure et r cente des c draies au changement climatique Chap 4 Sections 4 1 44 sont autant de raisons qui sugg rent sa prise en compte comme cosyst me mod le pour nos essais de pr vision des impacts futurs du changement climatique sur les cosyst mes forestiers 106 Tableau 13 Valeurs actuelles et projet es des pr cipitations moyennes et des temp ratures estivales pour l aire de r part
304. ssous de laquelle la croissance est nulle est de 6 6 C Compar d autres esp ces r sineuses seuil met en vidence le caract re thermophile du c dre de l Atlas quoique montagnard dans son aire naturelle L analyse concomitante de l volution des temp ratures et des r serves en eau du sol pour l ensemble des c draies du pourtour m diterran en a permis de distinguer deux p riodes moyennes de croissance durant l ann e qui correspondent des mois o les temp ratures moyennes sont sup rieures 10 C La premi re p riode s tend de la mi avril au d but juillet la seconde s tend de fin h mbre fin octobre L approche d velopp e pour contourner la contrainte des donn es climatiques fait appel l utilisation des outils statistiques de pr vision dans le cadre d un essai simplifi d analyse prospective inh rent au contexte de cette tude La d marche comprend deux tapes Etape 1 Essai de mod lisation du nombre de saison de v g tation et r sultats Des tests pr alables de corr lation r alis s entre le nombre de saison de v g tation variable expliquer et divers param tres climatiques ont permis de retenir comme pr dicteur variable explicative un param tre apparent l indice I d aridit de De Martonne I 12P T 10 L indice tant construit sur le principe du rapport des pr cipitations aux temp ratures P t au m me titre que les conditions de d terminatio
305. stiers Brocher 1977 Dreyer et al 1992 D une fa on g n rale les r ductions de croissance et d changes gazeux dans les peulements forestiers ONF 1999 sont observ es lorsque les r serves en eau du sol utilisables par les arbres sont r duites moins de 40 de la r serve utile maximale soit R U M lt 0 4 Ce manque d eau dans le sol ou s cheresse daphique peut tre aggrav par l existence d une vapotranspiration potentielle lev e Le fonctionnement hydrique et photosynth tique et la croissance des arbres sont d autant plus favorables que le rapport vapotranspiration r lle ETR vapotranspiration potentielle ETP est proche de 1 Dans le contexte climatique actuel ce rapport est tr s souvent inf rieur 1 m me dans les zones favorables la for t Ainsi si les temp ratures augmentent et si la pluviom trie est plut t d ficitaire en t ce rapport sera encore plus faible la croissance en sera affect e et la survie de certaines esp ces pourra aussi tre compromise Le second facteur qui contr le la consommation maximale en eau d un peuplement forestier est son indice foliaire LAI Leaf Aerea Index c est dire la surface de feuilles de tous les arbres rapport e la surface du sol Br da 1999 Plus un peuplement pr sente une surface terri re lev e plus son indice foliaire et donc sa consommation en eau sont galement forts m me si des variations dans la structur
306. sur les impacts des p riodes ant rieures de changement climatique sur la diversit biologique constituent l une des sources de donn es les plus s res en termes de validation des cons quences cologiques et volutives des mod les de pr vision des changements futurs Petit et al 2005 Les plantes sont repr sent es en grand nombre au sein des vestiges pal olithiques et constituent donc des donn es de haute valeur permettant l analyse des volutions climatiques ant rieures En raison du faible nombre de sites favorables zones humides telles que des lacs ou des tourbi res permettant la pr servation de la mati re organique durant plusieurs mill naires les tudes palynologiques au Maroc sont beaucoup moins nombreuses qu en Europe et souvent tr s partielles ou fragmentaires Ballouche et Damblon 1988 Dans le contexte marocain le c dre de l Atlas reste le cas le mieux document du pays permettant un recul suffisant dans l histoire du temps et des cosyst mes Les s quences s dimentaires les plus compl tes et les mieux dat es sont celles pr lev es dans les lacs de Tigalmamine Lamb et al 1995 Cheddadi et al 1998 et de Sidi Ali Lamb et al 1999 tous les deux situ s dans le Moyen Atlas Le sondage dans le lac Tigalmamine a permis la fois la reconstitution de l volution de la v g tation ainsi que le changement climatique durant les 10 derniers mill naires figure 25 Lac Tigaimamine Moyen Atlas Maroc
307. t o le manque d eau et les fortes temp ratures vont de pair Or les mod les climatiques pr disent que c est justement dans cette r gion que le r chauffement sera maximum l t avec un rallongement tr s significatif de la dur e de la p riode de s cheresse un r chauffement significatif et une diminution des pr cipitations Houghton et al 1996 Gibelin and D qu 2003 55 Du point de vue thermique les fourchettes fournies se situent entre une l vation de 0 et 2 2 5 C sur une trentaine d ann e et pourraient se solder dans la derni re de ces situations par une extension notable de la r gion m diterran enne M dail et Qu zel 1996 Les limites de v g tation pourraient commencer se d placer vers le nord en zone m diterran enne et vers le haut en montagne Le processus de d placement des zones de v g tation d j entam devrait se poursuivre de 150 km 550 km vers le Nord et de 150 m 550 men altitude De nombreux de travaux relient les changements rapides dans les milieux naturels l accroissement de la variabilit climatique associ e au changement dans la circulation atmosph rique globale Cook et al 1998 Kane et Buriti 1997 Overpeck et al 1997 Hunt et Davies 1997 Hunt 1998 Compte tenu des chelles de temps en jeu dans la dynamique biologique et cologique et pour saisir les cons quences que peut avoir un tel changement climatique sur le dynamisme des communaut s d org
308. t important dans les r gions de montagne qui concentrent sur de faibles superficies zonation altitudinale la plus grande biodiversit et dont la plupart sont class s ou consid r es comme des r serves naturelles Au del de l int r t propre de la biodiversit et de son r le dans la pr servation du capital g n tique nombre d activit s humaines sont d pendantes de leur environnement naturel A l chelle globale il a t estim que le changement climatique pourrait provoquer la disparition de plus d un million d esp ces d ici 2050 Entre 15 et 37 des esp ces terrestres de la plan te seraient menac es d extinction Par exemple en France m tropolitaine 19 des vert br s et 8 des v g taux pourraient dispara tre ONERC 2006 Au Maroc les rapports REEM 1999 ont mis en exergue les diff rentes cat gories de menaces qui p sent sur les composantes de la biodiversit nationale Les esp ces menac es sont au nombre de 1617 pour les v g taux et 610 esp ces animales dont 86 formes marines 98 esp ces d oiseaux et 18 mammif res Les pr visions RREM 1999 font tat du risque de disparition de pr s de 22 de la biodiversit nationale l horizon 2050 figure 58 153 Figure 58 Pr vision du taux de disparition de la biodiversit du Maroc l horizon 2050 RREM 1999 La biodiversit des milieux c tiers du littoral les zones humides les oasis et les montagnes du Maroc sont particuli re
309. t nutritionnelles Dans certains cas ils peuvent m me tre inexistants Les recherches entreprises au cours des derni res ann es notamment Mortier 1995 INRA 2000 ont essentiellement port sur l analyse de la croissance et de ces d terminants physiologiques photosynth se concentrations en sucres dans les diff rents tissus ainsi que sur la tol rance la s cheresse Les arbres forestiers soumis un doublement de la concentration 700 ppm pr sentent dans leurs tissus un taux d azote plus faible que ceux ayant pouss la concentration atmosph rique actuelle Ce ph nom ne appel dilution de l azote se traduit par une augmentation du rapport C N d autant plus lev e que l assimilation de carbone est stimul e En termes d effet sur la croissance des arbres et des peuplements les r sultats obtenus sur diff rentes esp ces INRA 2000 font ressortir une augmentation moyenne de 46 de la croissance en biomasse avec le doublement de la concentration en CO2 avec cependant des diff rences entre esp ces L effet stimulant du CO sur la croissance est moins sensible en conditions nutritionnelles ou hydriques limit es 5 Ceci est plus souvent le cas pour les for ts m diterran ennes qu en conditions optimales 50 Les interactions entre augmentation du CO atmosph rique et tol rance la s cheresse sont essentielles dans le contexte des changements globaux Picon et al 1996 Vivin et al 1996
310. t engag mener des activit s de surveillance sur onze observatoires propos s avec des th matiques de suivi vari es Les observatoires sont localis s en grande partie dans des bioclimats arides ou hyper arides Trois en l occurrence Oued Mird Issougui et Fezouata ont t labellis s par ce r seau Ils correspondent trois situations fortement diff rentes et assez repr sentatives des principales formes d utilisation des terres dans les zones arides Mhirit 2006 D une fa on concise les trois observatoires peuvent tre caract ris s comme suit tableau 25 L observatoire de l Oued Mird fait partie des 154 Sites d Int r t Biologique et Ecologique inventori s par le D partement des Eaux et For ts et de la Lutte Contre la D sertification il offre un tr s bel cosyst me Acacia raddiana assez dynamique avec une assez bonne diversit biologique comparativement des zones bioclimatiques similaires mais la s dentarisation accrue des nomades A t Isfoul et la raret et l irr gularit des ressources en eau combin e la non ma trise des techniques culturales ne permettent pas une durabilit des syst mes de production existant L observatoire d Issougui est une zone pastorale d environ 120 000 ha exploit e par la tribu des A t Zekri elle constitue une unit pastorale bien d limit e sur le plan sociologique mais pr sente un transect bioclimatique vari allant du semi aride hiver froid l hyperaride
311. t et al 2006 La relation croissance climat se base sur les principes et les outils de la dendrochronologie en particulier le coefficient de sensitivit moyenne qui mesure le degr de sensibilit des arbres aux fluctuations climatiques et les fonctions de r ponse r sumant l ensemble des relations liant les facteurs climatiques la croissance au cours du temps Ces fonctions sont exprim es Sous forme d quations montrant l importance relative de chaque facteur pour chaque intervalle de temps d cade mois ou saison et le sens d association avec la croissance Les analyses dendrochronologiques montrent que la croissance est moins limit e dans les r gions humides et fraiches du Rif et sur la bordure occidentale du Moyen Atlas compris entre 1500 et 1700 m d altitude Le c dre t moigne dans ces conditions d une croissance maximale d un nombre r duit de cernes absents et d une sensitivit minimale La sensitivit du c dre de l Atlas augmente avec l altitude et devient maximale sur substrat calcaire marno calcaire ou marno schisteux L exposition et la pente par contre ne semblent pas avoir beaucoup d influence sur la sensitivit Les c draies du Rif pr sentent la plus faible sensitivit et celles du Haut Atlas la plus forte Par contre les caract ristiques de la croissance annuelle sugg rent que le c dre ne soit pas totalement indiff rent la nature du substrat comme il est classiquement admis Quoique la c draie se d
312. t les sol et les d charges Sch ma simplifi de l effet de serre responsables de la redessin d apr s l Institut d a ronomie spatiale de Belgique missions La diff rence entre ce rayonnement mis par la surface 390 W rayonnement mis par la Terre vers l espace 240 W m repr sente W m li l effet de serre naturel de l atmosph re Celui ci est a des concentrations en gaz effet de serre provoqu par les activit s concentration du seul UE par rapport sa concentration pr in additionnel de 4 W m environ L augmentation de la conc m lang s de fa on homog ne la troposph re est la l valuation de leurs contributions respectives au for agei suivantes 32 44 amnuelie o Ppmv an ppbv an ppbv an _ pptv an ne 0 4 an 0 6 an 0 25 an PP 14 an 5 an VE MES a 200 8 4 12 e 2 100 12 ann es Contribution au for age radiatif W m 2 Contribution au for age radiatif Potentiel de r chauffement 6300 10 200 4800 global PRG ppmv partie par million en volume a0 ppbv partie par milliard en volume 1 par trillion en volume 107 La contribution au for age radiatif est a pr industrielle 1750 jusqu l poque actuelle fin des ann es 1990 Le pot global PRG est calcul pour un horizon de 20 ans en quivalents massiq tonne de CH4 aura cet horizon 62 fo 2 2 Cons quences et futurs probables du changement climatique 2 2 1 Sc narios d miss
313. t leurs co ts les vuln rabilit s etc Une attention particuli re la repr sentation et la communication doit tre apport e notamment par l int gration des donn es dans les syst mes d information territoriaux r gions agences d urbanisme De fa on g n rale l ensemble des documents d information qu ils rel vent de la responsabilit de l Etat ou de celle des collectivit s territoriales doivent tre utilis s comme outils d information et de sensibilisation aux n cessit s de l adaptation au changement climatique e Promouvoir la g n ralisation de la formation et la sensibilisation la probl matique du changement climatique dans les tablissements de formation et dans les universit s des niveaux requis Cet aspect est essentiel car les tudiants d aujourd hui seront appel s prendre des d cisions l heure o le changement climatique se fera pleinement sentir De m me compte tenu du caract re transversal de l adaptation au changement climatique il appara t aujourd hui indispensable de favoriser les actions de formation au sein des d partements concern s 227 7 3 6 D veloppement des connaissances n cessit d un effort de recherche L adaptation aux cons quences du changement climatique demande agir dans un contexte d incertitude Cette incertitude justifie d autant plus le d veloppement des recherches des tudes et de l observation car il est d abord n cessaire de conna tre les
314. tagne mais surtout en raison de leur r le dans le bilan hydrologique et les implications intersectorielles dans le d veloppement socio conomique et humain Les mod les climatiques globaux convergent pour estimer un r chauffement probable de la r gion du Maghreb de l ordre de 2 C 4 C au cours du 21 si cle Pour l essentiel les projections climatiques au Maroc pour la fin du si cle 4 Rapport du GIEC sont caract ris es par l augmentation de la temp rature moyenne 2 5 C 5 5 C plus marqu e durant l t l augmentation des temp ratures maximales et de la fr quence des vagues chaudes la diminution du nombre de jours frais et de jours de gelet la diminution des pr cipitations de l ordre de 20 De fa on g n rale les s cheresses deviendront plus longues et plus s v res Le Maroc b n ficie d une complexe et importante diversit floristique et faunistique principalement repr sent e par les cosyst mes forestiers Il rec le des ressources g n tiques pr cieuses aussi bien pour le pays lui m me que pour la communaut des pays m diterran ens Les cosyst mes forestiers marocains par la richesse des formes sauvages qu ils h bergent et par leur r le majeur dans la pr servation de la qualit de l air et des eaux constituent la meilleure assurance de stabilit vis vis des al as d un futur incertain en particulier le changement climatique Cependant dans l tat actuel des choses les impacts p
315. tal 3 20 3 20 Rif Central 4 50 3 50 4 50 Oriental 4 20 3 20 4 20 Oriental 5 20 50 5 20 MER AIRE Central 5 50 5 50 Haut Atlas Oriental 5 20 5 20 50 Anti Atlas 4 20 Ma mora 3 20 Meseta c ti re 3 10 Plateau central 4 20 50 T C Augmentation de temp rature Pr Taux de r duction des pr cipitations A ce niveau les donn es du tableau 12 expriment les niveaux de changements susceptibles d affeter les caract ristiques bioclimatiques auxquelles seraient probablement expos es les principales essences conomiques du pays C dre de l Atlas Ch ne vert et Ch ne li ge et qui conditionneraient leur r partition leur croissance et leur d veloppement 104 Les valeurs seuils du temp rament des principales essences foresti res en fonction des temp ratures et des pr cipitations ne sont pas encore tablies pour l ensemble des r gions g ographiques du pays cette contrainte rend difficile les pr visions de l impact climatique une r solution r gionale Dans le cas du ch ne vert par exemple les r ductions projet es tableau 12 dans les pr cipitations appliqu es aux valeurs seuils de pluie actuelle 384 1462 mm an seront de nature provoquer une contraction de l aire de distribution du ch ne qui serait e tr s importante dans le Rif central le Moyen Atlas central et certains versants du Haut Atl
316. tation et de surcro t la gestion durable des cosyst mes Axe 2 Conservation et am lioration des ressources g n tiques Le Maroc b n ficie d une complexe et importante diversit floristique et faunistique principalement repr sent e par les cosyst mes forestiers qui rec lent des ressources g n tiques pr cieuses aussi bien pour le pays lui m me que pour la communaut des pays m diterran ens La for t marocaine incomparable par la richesse des formes sauvages qu elle h berge et par son r le majeur dans la pr servation de la qualit de l air et des eaux constitue la meilleure assurance de stabilit vis vis des al as d un futur incertain r chauffement climatique pollution atmosph rique etc Face aux volutions climatiques probables et aux n cessit s de r pondre aux besoins croissants des populations il est n cessaire de conserver des populations foresti res un niveau de diversit lev e garantissant ainsi aux g n rations futures les possibilit s d utiliser un mat riel adaptable et valorisable Dans ce contexte la conservation des ressources g n tiques foresti res constitue une composante essentielle de tout programme global de pr servation de la biodiversit Conscient de l importance de la caract risation de la diversit g n tique le HCEFLCD a d ores et d j entrepris des programmes d am lioration des ressources g n tiques bas s sur l installation d un r seau de planta
317. tation et sciage 353 4 Millions de DH an Consommation foyer de bois de feu 10 T an 550 DH mois foyer Production foresti res non ligneuse lichen fleurs champignons plantes aromatiques et m dicinales miel fourrages chasse et p che B La c draie ch naie espace de vie des soci t s pastorales Espace pastoral 425 000 ha 9 116 3 Millions UF an 47 du bilan fourrager 800 000 t tes 8 du cheptel total p turant en for t Revenus d levage m nage usager 4700 DH pour les classes de troupeau lt 100 ovins 9 800 DH pour les classes de 100 300 ovins 42 200 DH pour les classes 2300 ovins 38 45 du revenu agricole total C La c draie ch naie protectrice du cycle de l eau du ch teau d eau du pays Le Moyen Atlas Ch teau d eau de 3 grands bassins hydrauliques du Maroc Moulouya Oum Rabia et Sebou 41 des apports pluviom triques Moulouya 9 Oum Rabia 12 et Sebou 20 59 des ressources mobilisables Moulouya 12 Oum Rabia 22 et Sebou 25 Les arbres forestiers en r duisent le ruissellement et les pertes et en favorisant l infiltration des pr cipitations contribuent l augmentation des r serves en eau du sol et la recharge des nappes D La c draie ch naie espace de r cr ation et de tourisme cologique Capital nature et culture riche et vari Sites paysagers sportifs zones d int r t biologique et cologique etc 21 SIB
318. te de la vigueur de croissance du c dre de l ordre de 30 Cette perte de vigueur mesur e sur le cerne moyen est pass de 2 01 mm pour la p riode 1940 2006 1 40 mm pour la p riode 1976 2006 En conclusion la tendance des pr cipitations pluvieuses et surtout neigeuses vers la baisse en valeur absolue et vers une concentration dans le temps l augmentation de la temp rature et son impact sur le bilan hydrique et la r duction de la dur e de la saison de croissance contribueront limiter l activit de croissance chez le c dre La persistance et l amplification de cette limitation constituent des facteurs d autant plus pr disposant au ph nom ne du d p rissement que les conditions de station sont moins favorables 100 De plus amples d tails sur le d p rissement du c dre de l Atlas sont fournis par l ensemble des rapports de l tude des causes du d p rissement du c dre de l Atlas Projet FAO MOR 028 HCEFLCD Maroc et les travaux de Et tobi 2006 2007 et 2008 Derrak et al 2008 Mhirit et al 2008 4 5 Impacts potentiels du changement climatique futur sur les cosyst mes forestiers 4 5 1 Caract risation des conditions bioclimatiques futures des essences foresti res Les hypoth ses th ories et m thodes de pr vision et de simulation de l impact du changement climatique applicables aux cosyst mes forestiers ont t d crits dans le chapitre 3 L ensemble de ces m thodes est soumis une triple
319. te des temp ratures Situ en contexte m diterran en le Maroc conna t aussi des temp ratures moyennes annuelles lev es d passant les 20 C dans le Sud et le long du littoral figure 32 Tmean Rabat l Tmean Tanger PEPLLELCESSEESSEPE F Figure 32 Evolution des temp ratures moyennes annuelles pour les stations de Rabat et Tanger entre 1960 et 2004 Driouech 2009 83 L volution r cente durant les 50 derni res ann es dans plusieurs stations m t orologiques nationales figure 33 montre que les temp ratures maximales d hiver et minimales et maximales d t s inscrivent plut t dans une tendance la hausse tandis que la temp rature minimale d hiver conna t une tendance la baisse OUJDA Evolution des Temp ratures MEKNES Evolution des Temp ratures maximales et minimales C 1960 2002 maximales et minimales C 1960 2002 1960 1964 1958 1972 1976 1980 1984 1988 1992 1996 2000 1960 1964 1968 1972 1976 1980 1984 1988 1992 1996 2000 a b CASABLANCA Evolution des Temp ratures AGADIR Evolution des Temp ratures maximales et minimales C 1960 2002 maximales et minimales C 1960 2000 1960 1964 1958 1972 1976 1980 1984 1988 1992 1996 2000 1950 1964 1968 1972 1976 1980 1984 1988 1992 1996 2000 a Figure 33 Evolution r cente des temp ratures maximales et minimales pour quelques stations de 1960 2000
320. tefois une coop ration r gionale troite ainsi qu une harmonisation des efforts lors des n gociations futures sur un r gime climatique post Kyoto pourraient aboutir un certain nombre de solutions et d opportunit s particuli rement dans les r gions affect es et extr mement vuln rables comme la r gion m diterran enne Castaneda 2008 237 En outre il est essentiel de promouvoir un meilleur acc s aux financements et de favoriser des synergies l aide de sources de financement externes au processus de changement climatique Le PNUE et le PNUD ont lanc une initiative conjointe d adaptation au changement climatique le partenariat PNUD PNUE sur le changement climatique dont le but est de renforcer les efforts de collaboration existants entre les deux organisations afin d aider les pays atteindre un d veloppement durable face au changement climatique PNUE 2006 L un des deux objectifs principaux de ce partenariat est d int grer l adaptation aux plans de d veloppement nationaux et dans les cadres de coop ration des Nations Unies et ce par le biais d une approche fond e sur trois piliers i Strat gies nationales de d veloppement le PNUD et le PNUE aideront les pays valuer leur vuln rabilit au changement climatique et int grer les strat gies d adaptation dans la formulation et la mise en place de leurs politiques et plans d investissement nationaux Une synergie accrue entre la r duction des ri
321. ter aux variations du climat et ses extr mes Les populations et les gouvernements ont continuellement cherch des moyens de survivre et m me de se d velopper en p riode de s cheresse d inondation ou d autres extr mes m t orologiques l exemple de la politique des barrages au Maroc est illustratif En effet la capacit s adapter permet aux soci t s de r pondre une multitude d incertitudes face l avenir Diff rents types de strat gies d adaptation destin es r duire la vuln rabilit au changement climatique sont relev s Ces strat gies sont notamment des mesures prises avant l observation d impacts mesures pr ventives ou apr s leur apparition mesures correctives De plus les mesures d adaptation peuvent tre le fruit de d cisions politiques mesures planifi es ou elles peuvent tre spontan es mesures ind pendantes L adaptation peut englober des strat gies nationales ou r gionales et des mesures concr tes prises au niveau communautaire ou individuel Men e bien de fa on anticipative elle concerne aussi bien les syst mes naturels que les syst mes humains Le tableau 30 donne les principaux d terminants de la capacit d adaptation Tableau 30 Principaux d terminants de la capacit d adaptation Smit et al 2001 Facteur d terminant Explication e Plus les ressources conomiques ne sont riches plus grande est la capacit Ressources conomiques d adaptation e Un manque de
322. thermique Q varie de 50 330 alors que la temp rature moyenne minimale du roid varie entre 9 C et 1 C La for t de c dre appara t de fa on assez sch matique D m individus dans le Rif de 1600 m dans le Moyen Atlas et de 1700 m dans le tal La limite sup rieure du c dre varie galement en fonction des stations il de Jbel Tidighine 2440 m dans le Rif dans le Moyen Atlas des individus isol s Bou Iblane ont t observ s jusque 2600 m et il atteint des altitudes analogues iental Dans cet ventail le c dre constitue sur les Atlas marocains des ari s dont la distinction entre c draie atlantique ou oc anique et c draie s r alit s phyto cologiques A ce titre le c dre de l Atlas au Maroc nane 1999 individualise 3 types de s ries de v g tation infiltr es par des ch nes scl rophylles ou caducifoli s n en inf rieur g n ralement pures et denses ou m lang es n sup rieur clairsem es et infiltr es d esp ces de pelouses 108 4 5 2 Impact sur la r partition du c dre de l Atlas Les changements dans la r partition altitudinale de la v g tation figure parmi les impacts directs du changement climatique En effet une augmentation de temp rature provoque un accroissement de l vapotranspiration climatique ETP Chap 3 L impact d une hausse de temp rature sur l ETP met en vidence des modifications possibles dans les limites g ographiques de la v
323. thropiques pression sur les ressources e Surexploitation du bois de feu et des parcours e Extension des terres de culture sur sols marginaux sans pratiques anti rosives e Faible niveau d intensification de la production en zones de montagne e Insuffisance des quipements et des investissements pour une diversification des activit s conomiques en milieu rural B Des effets lourds de cons quences sur le capital eau et sol l amont et l aval Cons quences au niveau du bassin versant e Pertes en sol Plus de 2000 t km2 an dans le Rif 1000 2000 t km2 an dans le Pr rif et la bordure m diterran enne 500 1000 t km2 an dans le Moyen et Haut Atlas e Perte d l ments fertilisants des sols agricoles de l amont e Alt ration des conditions cologiques des milieux dynamique de r g n ration naturelle du couvert forestier et appauvrissement de la biodiversit Impacts sur les infrastructures hydro agricoles La capacit perdue chaque ann e par envasement est valu e 75 millions de m soit une diminution de l ordre de 0 50 par an de la capacit totale de stockage 16 milliards de m e Perte d un volume de stockage d eau quivalent une possibilit d irrigation de 5000 ha e R duction des quantit s d eau mobilis es pour l approvisionnement en eau potable et industrielle et alt ration de leur qualit ph nom ne d eutrophisation e _ R gression de la faune aquatique par suite de la r
324. tilisables par les professionnels du secteur mais aussi par le public Ils pourront galement tre int gr s dans des syst mes d information r gionaux voire locaux Syst me d information sur le d veloppement 3 D velopper des m thodologies sp cifiques pour l valuation des co ts des impacts et de l adaptation un projet impliquant l ensemble des secteurs sensibles pourrait tre entrepris en vue d valuer ces co ts l chelle nationale 228 e Actions sp cifiques au secteur forestier Les recherches et les recueils de donn es sur les cosyst mes forestiers ont progress depuis plusieurs ann es N anmoins le niveau des connaissances reste en de des besoins scientifiques et techniques eu gard aux exigences de la probl matique du changement climatique Il s agit de mobiliser la recherche pour adapter et am liorer l approche des plans et programmes d actions foresti res et de lutte contre la d sertification Un important effort de recherche est donc mener en particulier dans les principales th matiques suivantes Axe 1 Fonctionnement des cosyst mes Il s agit d approfondir et d am liorer le niveau de connaissances en particulier les questions portant sur les relations plante sol eau et sur la diversit biologique v g tale et animale en rapport avec la tendance au changement climatique et les fonctions de s questration du carbone Ces connaissances sont indispensables pour mieux guider l adap
325. tions comparatives de provenances et de descendances pour les principales essences foresti res du pays c dre pin maritime pin d Alep ch ne li ge arganier 229 Dans ces conditions l objectif principal des programmes de conservation et d am lioration des ressources g n tiques est la pr servation du potentiel volutif adaptatif des esp ces peuplements et cosyst mes Ces programmes de conservation et de gestion adaptative des cosyst mes peuvent tre mis en place in situ ou ex situ Les actions in situ doivent permettre de pr server et d am liorer la fonction du syst me g n tique qui assure le transfert de la diversit g n tique d une g n ration l autre et favorise l volution Papageorgiou 2008 Dans le cas o les esp ces ou populations ne peuvent pas s adapter et les efforts de conservation in situ n emp chent pas la disparition ult rieure d esp ces des mesures ex situ s av rent n cessaires pour pr server la diversit g n tique Pour cet axe les actions suivantes sont propos es elles ont pour but de contribuer en premier la consolidation et au renforcement des programmes mis en uvre par le HCEFLCD 1 Dresser un bilan critique des programmes en cours relatifs l am lioration la conservation et l utilisation des ressources g n tiques des principales esp ces foresti res marocaines 2 D finir une strat gie et un programme d action national d am lioration et de conservati
326. tions qui refl te l importance du stress hydrique dans le contr le de la croissance De m me l effet d favorable des temp ratures maximales d avril septembre peut expliquer la diminution du pouvoir de concurrence du c dre basse altitude tandis que ce m me effet serait jou haute altitude par les temp ratures minimales hivernales Dans leur ensemble les c dres du pourtour m diterran en Cedrus atlantica C Libani C br vifolia effectuent a photosynth se jusqu des niveaux de s cheresse tr s bas dans les tissus Cette activit chute d s l apparition d un niveau de s cheresse de 10 bars mais peut se poursuivre faiblement au del de 50 bars La photosynth se se poursuit des niveaux de s cheresse plus importants que la croissance en hauteur Le c dre de l Atlas maintient une activit de photosynth se et de transpiration jusqu des niveaux de grande s cheresse 30 et 50 bars Il poss de ce sujet un comportement identique au ch ne vert contrairement aux pins qui bloquent leurs stomates vers 15 et 17 bars Les recherches men es dans ce domaine en conditions naturelles confirment celles men es en conditions exp rimentales 118 La croissance du c dre en hauteur est monocyclique elle se produit de fa on g n rale pendant la nuit toutefois lorsque le temps est couvert et pluvieux elle peut aussi s effectuer pendant la journ e Le seuil apparent de v g tation temp rature moyenne journali re en de
327. tique durant lesquelles de courts pisodes de modifications climatiques brusques et de perturbations grande chelle se sont galement produits permettent de comprendre pour mieux appr hender la dynamique de la v g tation des for ts m diterran ennes et et de surcro t la planification de strat gies adaptatives moins incertaines et moins risqu es pour faire face aux conditions climatiques futures 60 Les implications pour l am nagement et la gestion d coulant de ces th ories devraient tre nuanc es en fonction des exigences et des m canismes de r ponse aux migrations des diff rentes esp ces ainsi que les possibilit s de pr servation in situ dans les zones de refuge des paysages m diterran ens 3 2 2 Mod les et outils de simulation des aires des esp ces et des cosyst mes Deux mod les types de simulations ont t utilis s au Maroc notamment pour la simulation de l aire de distribution du c dre de l Atlas Demarteau 2006 Cheddadli et al 2009 Le mod le CARAIB Carbon Assimilation In the Biosph re qui simule les flux de carbones et les aires de distribution de groupes de plantes ou d esp ces Otto et al 2002 Ce mod le CARAIB tant g n ralement utilis pour simuler des r partitions de groupes de v g taux ayant les m mes Affinit s Bioclimatiques qu on appelle par abr viation anglaise les BAGs Toutefois dans la pratique c est en fait une version coupl e de deux mod les IBM Improved
328. tique r gional a consid rablement augment depuis le Troisi me Rapport d valuation de 2001 De plus la qualit des jeux de donn es s est nettement am lior e avec cependant un manque d quilibre notable dans la r partition des donn es et de la litt rature scientifique concernant les changements observ s Les donn es et la litt rature en la mati re demeurent grev s d une raret critique au sein des pays en voie de d veloppement Dans le cadre du pr sent rapport les investigations se sont malheureusement heurt es ce constat dont le pays fait tat En effet la recherche scientifique marocaine en mati re d impacts du changement climatique sur les cosyst mes naturels reste fragmentaire voire l tat embryonnaire l exception des tudes sur le C dre de l Atlas dont des r sultats seront expos s dans le quatri me chapitre Toutefois le caract re repr sentatif de la m diterran it des cosyst mes forestiers marocains ouvre la voie l exploitation et l extrapolation prudente d un certain nombre de r sultats de recherches cologiques et foresti res effectu es sur la rive Nord de la r gion qui sont synth tis s dans cette section La communaut scientifique s accorde dire que la r gion m diterran enne dont l Afrique du Nord sera particuli rement touch e par les perturbations li es au changement du climat C est en effet une r gion d j soumise de fortes contraintes climatiques l
329. tlas et de la r g n ration actuelle dans les peuplements Ann Rech For Maroc 8 1966 1 383 Qu zel P Barbero M Bonin G et Loisel R 1990 Recent Plant invasions in the Circum Mediterranean Region in Di Castri et all edit Biological Invasions in Europe and Mediterranean Basin Kluwer Acad Publ p 51 60 Raffa K F Aukema B H Bentz B J Carroll A L Hicke J A Turner M G et Romme W H 2008 Cross scale drivers of natural disturbances prone to anthropogenic amplification the dynamics of bark beetle eruptions Bioscience 58 6 501 517 REEM 1999 Rapport sur l tat de l environnement du Maroc REEM Direction de l Observation des Etudes et de la Coordination 1999 D partement de l Environnement Maroc Regato P 2008 Adapting to Global Change Mediterranean Forests Malaga Spain IUCN Centre for Mediterranean Cooperation ii 254 pp Reille M 1976 Analyse pollinique de se diments postglaciaires dans le Moyen Atlas et le Haut Atlas marocains premiers r sultats Ecologia Mediterranea 2 153 170 Reille M 1977 Contribution pollenanalytique l histoire holoc ne de la v g tation des montagnes du Rif Maroc septentrional La recherches Fran aise sur le Quaternaire Suppl Bull A F E Q 50 53 76 Robledo C et Forner C 2005 Adaptation of forest ecosystems and the forest sector to climate change Forest and Climate Change Working Paper 2 FAO Roman Amat B 2007 Pr parer les fo
330. torielles d adaptation au niveau national sont sugg r es 11 1 Les cosyst mes forestiers du Maroc Structure et particularit s bioclimatiques La for t est un monde extr mement vivant l uvre la plus parfaite de la cr ation dans le domaine v g tal Gr ce des m canismes tonnants dont le plus fondamental et encore l un des plus myst rieux est la photosynth se c est l que se fabrique en permanence les deux tiers des mati res organiques continentales qui sont les mat riaux de la vie m me La vie de la for t B FISCHESSER 1970 1 1 R partition et particularit s bioclimatiques des cosyst mes forestiers marocains 1 1 1 La for t dans son cadre g ographique L tat actuel des cosyst mes forestiers est le produit d interactions tr s anciennes entre les activit s humaines histoire des pratiques agrosylvopastorales et am nagements r cents la dynamique naturelle de la v g tation interne aux cosyst mes d gradation adaptation r silience et l influence de la perturbation naturelle vents feux En raison de la diversit g ographique et g omorphologique de la vari t spatio temporelle des conditions climatiques mais aussi de la pr sence ancestrale de l homme et son impact sur les cosyst mes la distinction des formations foresti res n est concevable que d apr s leur morphologie g n rale et les esp ces ligneuses dominantes en les rattachant trois domai
331. truit ne couvre dans cette premi re phase que les DREF du Rif et du Nord est Il s agit par cons quent de consolider ces acquis et de les tendre au niveau national travers les sept propositions d actions ci apr s 1 consolider et poursuivre et g n raliser le syst me construit qui ne couvre actuellement que les r gions du Rif et du Nord est l chelle nationale L extension du dispositif l ensemble du pays doit se faire par tape Les r gions de l Oriental de Fez Boulemane et du Moyen Atlas seraient prioritaires 2 veiller la v rification et la mise jour des outils d aide la d cision labor s Cette v rification doit porter la fois sur les cartes statiques et les cartes dynamiques par visite de terrain et croisement de donn es afin de corriger d ventuelles erreurs ou impr cisions mesurer l effet relatif des diff rents composant des mod les et valuer le caract re pr dictif des cartes produites 3 Am liorer l op rationnalit du site web par i l laboration d un manuel de proc dure la correction l exploitation et la mise jour r guli re au moins annuelle des bases de donn es constitu es et ii la r daction et la diffusion aupr s de tous les services d un bilan annuel de campagne incluant un retour d exp rience et les principaux enseignements tir s de l analyse des risques 216 4 La formation du personnel sur la mod lisation la cartographie du risque et tous les
332. ts devraient constituer un enjeu strat gique national pour l quilibre cologique et socio conomique du pays Ils requi rent cependant dans le cadre de l adaptation au changement climatique le d veloppement de v ritables m canismes en vue d un meilleur r quilibrage de la solidarit interg n rationnelle dans le respect des ressources naturelles et de leur quilibre de la solidarit interspaciale et interr gionale et de la solidarit amont aval dans les bassins hydrauliques pour une meilleure r partition de ces ressources v ritable ciment des interd pendances et du sentiment partag d un devenir commun Du processus de d sertification Le terme d sertification du latin desertum facere rendre d sert d signe la d gradation des terres dans les zones arides semi arides et subhumides s ches par suite de divers facteurs parmi lesquels les variations climatiques et les activit s humaines Article 1 Convention sur la lutte contre la d sertification dans les pays gravement touch s par la s cheresse et ou la d sertification en particulier en Afrique 1996 Ce terme inclut la perte de productivit et de diversit biologiques ou conomiques des terres cultiv es des p turages et des for ts Les principales causes avanc es aujourd hui pour expliquer ce ph nom ne sont les fluctuations climatiques et les modes non durables d exploitation des sols 145 Au Maroc la d sertification peut pote
333. ts des temp ratures par les diff rents MCG pr sentent une tr s grande homog n it et affichent toujours le m me ordre de grandeur s inscrivant dans la plage allant de 0 7 C 1 C en moyenne avec une bonne reproduction de l effet de la latitude 86 Les changements des pr cipitations par contre pr sentent de grandes disparit s tant qualitatives s cheresse ou humidit que quantitatives amplitude du changement On rencontre ainsi des simulations donnant une tendance l humidit et d autres la s cheresse Cependant la plupart des mod les privil gient des tendances la s cheresse avec des plages de taux de r duction allant de 7 0 dans la partie Nord du pays et de 7 5 2 8 dans la partie Sud Tableau 9 Projections climatiques 2020 variations des moyennes de temp rature T en C et des pr cipitations P P en Alibou 2002 Temp rature P P 62 Plage Plage Oujda 0 6 0 9 1 8 5 5 2 3 Bouaarfa 0 8 1 1 7 0 4 2 Zones Cadran Station climatiques SCENGEN repr sentative Oriental NE et E Ouest NW et W K nitra 0 6 1 7 0 1 Oum Er Rabia Ww Marrakech 08 1 7 0 1 Tensif Moyen Haut Atlas WETE Ifrane Beni Mellal 0 8 1 1 7 0 W SW et SE 3 7 0 1 Tensift Draa Agadir 0 8 1 117 28 Ouarzazate y 7 5 0 Sud Est W Eet SE Errachidia 11 7 2 8 Nord 8 1 Sud 1 4 SW et S Laayounne Dakh
334. ture et l vapotranspiration potentielle ETP et leurs relations avec les pr cipitations Le facteur daphique principal est le substrat g ologique qui conditionne en grande partie l ampleur du r servoir sol Les perturbations d origine anthropique ayant un impact notable sur la dynamique de la v g tation sont les coupes de bois sylviculture le p turage et le feu La modification de l utilisation des terres conditionne pour partie le d veloppement actuel des cosyst mes naturels A ces perturbations s ajoutent galement les implications et effets des v nements climatiques extr mes temp tes ouragans tornades avalanches ou physiques s isme coul es volcaniques coul es boueuses glissement de terrains etc dont l effet est souvent catastrophique 40 Le changement climatique peut galement affecter un grand nombre de processus rosifs Si les pr cipitations croissent en moyenne et en intensit elles peuvent entra ner des chutes de rochers et des glissements de terrains Un grand nombre de travaux relient les changements rapides dans les milieux naturels l accroissement de la variabilit climatique associ e au changement dans la circulation atmosph rique globale Cook et al 1996 Kane et Buriti 1997 Overpeck et al 1997 Hunt et Davies 1997 Hunt 1998 Dans la perspective d identifier les moteurs de l volution des cosyst mes pass s de nombreux travaux ont mis en vidence l influence du cl
335. u Moyen Atlas Elle s est traduite par la mise en place de trois dispositifs compl mentaires de surveillance 1 un r seau syst matique de placettes permanentes 2 un dispositif de veille sanitaire et 3 des dispositifs sp cifiques permettant de r pondre des probl matiques locales importantes d p rissement du c dre du ch ne zeen suivi de la sant de la sub raie de la Maamora etc Une deuxi me tape consistera asseoir progressivement son extension l chelle nationale A terme la sant des for ts doit faire partie int grante de la gestion durable des cosyst mes forestiers marocains et s int grer dans des syst mes de surveillance d j existants syst me europ en notamment Pour ce faire les six grandes actions suivantes sont propos es 1 Consolider poursuivre et g n raliser la strat gie r gionale pilote l chelle nationale La surveillance continue de l tat de sant des for ts constitue ainsi une tape importante pour la pr vention des d s quilibres phytosanitaires et un outil de gestion durable L extension du dispositif l ensemble du pays doit se faire par tape Les r gions du Nord Ouest F s Boulemane et du Centre seraient prioritaires 214 2 poursuivre la formation g n rale en entomologie et en pathologie foresti re ainsi qu en fonctionnement et dysfonctionnement des cosyst mes forestiers qui doit tre au profit des autres personnels techniques des animateurs et d
336. u Zad Moyen Atlas Stockton 1988 Dur e de la p riode Nombre de s cheresses Intervalle entre deux de s cheresse observ es s cheresses Le Maroc a connu dans le pass des p riodes d intense s cheresse Deux principales p riodes de s cheresse centr es au tour des ann es 1749 et 1878 ont t relev es Des s cheresses de 6 ann es telles que celle de 1979 84 ont eu lieu une fois tous les 455 ans Une s cheresse d une dur e de 5 ann es a eu lieu entre 1794 1798 Les s cheresses de courtes dur es moins de 2 ans dans 60 des cas s observent tous les onze ans 133 L examen des ann es de s cheresse v cues par le pays durant le 20 si cle fait ressortir une fr quence une dur e plus lev e et une extension spatiale plus importante des s cheresses entre 1982 et 1996 cinq pisodes de s cheresse au Maroc sur les douze du si cle ont eu lieu en effet durant cette p riode Depuis 1896 on note plusieurs p riodes tr s s ches dont l extension a t g n ralis e la majeure partie du pays et dont l intensit a t mod r e forte Il s agit des ann es 1904 05 1917 20 1930 35 1944 45 1948 50 1960 61 1974 75 1981 84 1986 87 1991 93 1994 95 1999 2000 Il n en demeure pas moins que durant la moiti du XX si cle l occurrence des s cheresses semble croitre de fa on continue tableau 22 Tableau 22 Occurrences des s cheresses agricole 1940 2002 Occurrence des s cheresses ag
337. u changement climatique sur la biodiversit mettent l accent sur le d placement observ d aires de r partition de certaines esp ces ou habitats Pour simplifier les conditions potentielles sont r unies pour une migration vers le nord de l ordre de 400 800 km suivant les sc narios ou en altitude de 300 600 m des esp ces v g tales ou animales La grande inconnue r side dans la fa on dont cette volution s effectuera sur une p riode de cent ans beaucoup plus courte que les p riodes historiques des milliers d ann es sur lesquelles elle s est tal e L aussi la biodiversit sera fortement affect e surtout si on ajoute ce panorama l ventualit de l apparition d esp ces invasives favoris es par le r chauffement Ces pr dictions reposent sur des volutions du climat moyen Il reste valuer les cons quences des v nements extr mes qui pourraient s av rer d terminants pour moduler la tendance moyenne comme l ont d montr entre autres la temp te de fin 1999 ou la s cheresse canicule de l t 2003 en Europe Les cons quences d un monde enrichi en CO pourraient tre si importantes l chelle de la plan te que l on ne pourra pas se satisfaire de r ponses partielles sur des mod les trop simplifi s La recherche s int ressant aux cons quences cologiques d un enrichissement en CO fond e sur des exp rimentations et des observations in situ d cosyst mes forestiers est actuellement tr
338. u feu est une caract ristique fondamentale des cosyst mes forestiers m diterran ens On enregistre chaque ann e pr s de 50 000 feux d truisant entre 700 000 ha un million d ha de for ts Les d gradations occasionn es par les incendies sont extr mement variables dans le temps et dans l espace en fonction du rythme des s cheresses de la conduite des populations et du pouvoir de r silience des esp ces foresti res Le feu menace de plus en plus les for ts marocaines m me si la superficie foresti re br l e annuellement reste relativement faible par rapport aux pays nord m diterran ens Au cours de la p riode 1960 1969 la superficie moyenne parcourue par le feu n tait que de 1 883 ha an elle est pass e 2 960 ha an entre 1970 1979 soit une augmentation de 57 Durant la p riode 1980 1990 la superficie br l e moyenne tait de 3 138 ha an soit une augmentation de 6 par rapport la p riode 1970 1979 Ces derni res ann es elles atteignent 4 503 ha d o une augmentation de 43 par rapport la p riode 1980 1990 et 140 par rapport 1960 1969 148 Au cours des quarante derni res ann es 1960 2008 une superficie moyenne de 2 984 ha par an a t parcourue par le feu avec un maximum de 11 289 ha en 1983 en plein p riode de s cheresse 1979 1984 qu a connue le pays et un minimum de 597 ha en 2007 La vuln rabilit et gravit des incendies de for ts varient selon les r gions Elle est directem
339. ue d pendront des principaux objectifs des politiques foresti res et des priorit s r gionales de d veloppement lors de l valuation de leur degr de vuln rabilit par exemple les produits forestiers ligneux et non ligneux la pr servation des futaies pour les activit s de loisir et d agr ment la conservation des ressources g n tiques et de la biodiversit des for ts end miques N anmoins la soci t marocaine exige des syst mes forestiers multifonctionnels non seulement pour assurer un approvisionnement ad quat en bois et en ressources fourrag res mais aussi pour maintenir une vaste gamme de produits et de services savoir la s questration du carbone la pr servation de la biodiversit l approvisionnement ad quat en eau de qualit et les valeurs esth tiques culturelles et spirituelles Dans ce contexte de multifonctionnalit des cosyst mes et du pluralisme des acteurs les options en mati re de strat gies d adaptation doivent favoriser la diversit tous les niveaux g nes esp ces communaut s et paysages et n cessiteront des compromis et des ajustements afin de mieux r pondre ces exigences Dans ce cadre les propositions d action sont organis es autour de six principaux l ments orientations de programme 1 Pr vention des risques 2 Options d adaptation pour la gestion et l am nagement forestiers 3 Options d adaptation pour la conservation de la biodiversit 4 Consolid
340. ue de perdre sa diversit biologique Ohlem ller et al 2006 Les auteurs font particuli rement r f rence la flore et la faune des cha nes montagneuses de l Ib rie du nord et de l Ib rie centrale qui selon les pr dictions se caract riseront ult rieurement par des conditions climatiques uniques en Europe Cependant l extinction serait moins s v re dans les portions les plus m ridionales de la r gion caract ris es par la pr sence d esp ces bien adapt es la chaleur et la s cheresse Figure 19 Pr valence des esp ces v g tales distribution limit e en M diterran e Thompson 2005 3 3 3 Ph nologie et reproduction des arbres Les changements ph nologiques li s au r chauffement climatique pourraient avoir de r percussions s rieuses sur les esp ces foresti res notamment si l apparition des esp ces pollinisatrices ne correspond pas la p riode de floraison 66 Les effets d j observ s sont les suivants e Compar 30 ans auparavant le printemps est arriv deux semaines plus t t en Espagne et s est prolong de 23 journ es chaudes par exemple les amandiers fleurissaient vers la fin f vrier mars mais fleurissent d sormais d s la fin janvier e Les changements du niveau de pr cipitations et de la disponibilit de l eau constituent un indicateur cl l origine de bouleversements ph nologiques importants chez les esp ces d arbustes m diterran ens par exemple Erica
341. uide Ces synth ses ont permis de mieux appr hender les liens de causalit pouvant expliquer le ph nom ne de d p rissement et d laborer en cons quence un certain nombre d outils n cessaires pour la mise en uvre de strat gies d intervention court moyen et long terme en particulier i la typologie de l tat phytosanitaire du c dre ii la carte des densit s et iii la carte de sensibilit du c dre au d p rissement Ces r sultats sont d clin s ensuite en plans op rationnels et en guides d orientation pour les gestionnaires des espaces forestiers guides de sylviculture qu il s agisse de plans d am nagement ou d exploitation des op rations sylvicoles du choix de mode d op ration en mati re de r g n ration ou de reboisement 176 Pour les for ts tudi es d Azrou et d A t Youssi l laboration des guides de sylviculture propos s est fond e sur les r sultats de toutes ces analyses et plus particuli rement i les niveaux de potentialit s des milieux d finis ii l intensit du d p rissement d finis par l indice et la carte de sensibilit au d p rissement et la carte des densit s iii le zonage du Parc National d Ifrane qui inclut les massifs tudi s zone naturelle prot g e sanctuaire naturel et zone de gestion des ressources naturelles iv le mode de traitement illustr dans cette tude par la structure du peuplement r guli re ou irr guli re v les prescriptions des
342. uperficies zonation altitudinale la plus grande biodiversit et dont la plupart sont class es ou consid r es comme des r serves naturelles Le changement climatique est susceptible d affecter significativement l tagement altitudinal de nombreuses esp ces Au del de l int r t propre de la biodiversit et de son r le dans la pr servation du capital g n tique nombre d activit s humaines sont d pendantes de leur environnement naturel Ushe 2005 L impact du changement climatique sur la biodiversit peut tre appr hend diff rents niveaux selon qu on se situe l chelle de l individu diversit g n tique d un ensemble d individus diversit infrasp cifiques d une esp ce diversit sp cifique ou d assemblages entre esp ces diversit des cosyst mes 53 Il conviendrait par cons quent de distinguer l adaptation des individus capacit d adapter leurs organes aux conditions climatiques de celle des esp ces du fait par exemple d une certaine s lection naturelle ou de leur capacit de d placement d essaimage et de celle des cosyst mes par les relations entre esp ces les ph nom nes de comp tition la capacit de r ponse au d s quilibre cr par le changement climatique etc La n cessit d une vision globale s impose pour appr hender les interactions entre le changement climatique les usages des terres et la dynamique biologique De nombreux travaux consacr s aux effets d
343. upes d int r t dans leur gestion A cet effet une s rie de r flexions et d tudes strat giques d appui la planification pour un d veloppement durable du secteur forestier ont t conduites au lendemain de la CNUED Rio 1992 en particulier l inventaire forestier national IFN 1999 le Plan national d am nagement des bassins versants PABV 1995 l Etude nationale sur les aires prot g es ENAP 1995 le Plan directeur de reboisement PDR 1996 le Colloque national sur les for ts 1996 le Plan national de la biomasse nergie PNBE1998 le Plan directeur pour la pr vention et la lutte contre les incendies PDPCI 2001 L ensemble de ces tudes a t mis en coh rence et synth tis pour l laboration du Programme Forestier National PFN en conformit avec l Agenda 21 de la CNUED et des processus internationaux sur les for ts qui en sont issus Le PFN constitue un outil strat gique de d veloppement durable du secteur forestier l horizon 2020 Il d finit les objectifs globaux et d taill s de la strat gie les programmes prioritaires op rationnels et les actions prioritaires pour conduire le changement il pr cise aussi les principales cons quences micro conomiques juridiques constitutionnelles financi res et organisationnelles L encadr 18 pr sente les objectifs et l ments de programme du PFN De m me une s rie d exp riences innovantes dans la pr paration les montages institutionnels et fina
344. ur s Les c draies du Rif couvrent une superficie de l ordre de 15 000 ha o le c dre se d velopp partir de 1 500 m sur calcaire en m lange avec le sapin du Maroc et sur des substrats quartzeux schisteux de la nappe de K tama ou des substrats gr seux de la nappe de Tizir ne La c draie du Tazekka s tend sur une superficie de l ordre de 850 ha le c dre s y d veloppe sur schistes primaires non calcaires et pr sente beaucoup d affinit s avec les c draies du Rif Les c draies du Moyen Atlas central constituent l ensemble le plus important du c dre de l Atlas d une superficie de l ordre de 120 000 ha sur substrat calcaire ou dolomitique du Lias et du Jurassique Deux groupes se distinguent par leur structure morphologique et phyto cologique le groupe du Causse moyen atlasique tabulaire au nord et le groupe du Moyen Atlas pliss au sud constitu par des reliefs plus individualis s Emberger 1939 Pujos 1966 Achhal et al 1980 Les c draies du Moyen Atlas Oriental 23 000 ha sont individualis es en petits lots dans les assifs du Bou Iblane de Taffert et de Tamtroucht au Nord et dans les massifs de Bou Naceur au d sur substrat dolomitique ou marno calcaire du Toarcien Aalenien Peyre 1979 Ziat 1986 de l Atlas occupe essentiellement les variantes fraiches extr mement froides des tages ques perhumide humide et subhumide selon la classification d Emberg La valeur du pluvio
345. ur la diversit biologique et sa mise en oeuvre au Maroc Projet Ancre Inventaire des trois conventions et synergies entre elles 31 pages Boisvenue C et Running S W 2006 Impacts of climate change on natural forest productivity evidence since the middle of the 20th century Global Change Biology 12 5 862 882 Bradley R S Diaz H F Eischeid J K Jones P D Kelly P M Goodess C M 1987 Precipitation fluctuations over Northern hemisphere land areas since the Mid 19th century Science 237 1987 171 175 Brazdil H R Budikova M Fasko P Lapin M 1995 Fluctuations of maximum and minimum air temperatures in the Czech and the Slovak Republics Atmos Res 37 1995 53 65 Brazdil H R et al 1996 Trends of maximum and minimum daily temperatures in Central and Southeastern Europe Int J Climatol 16 1996 765 782 Br da N 1998 Analyse r trospective de la croissance radiale des ch nes de la for t domaniale de La Harth Haut Rhin Rapport scientifique INRA 50 p Br da N 1999 L Indice foliaire des couverts forestiers mesure variabilit et r le fonctionnel Revue foresti re fran aise vol LI n 2 sp cial Fonctionnement des arbres et cosyst mes forestiers Avanc es r centes et cons quences sylvicoles 1999 pp 135 150 Br da N et Peiffer M 1999 Etude du bilan hydrique des ch naies de la for t domaniale de la Harthe Haut Rhin et impact des pisodes de s cheresse sur la cr
346. ur le pays 37 La poursuite des missions de GES au rythme actuel ou un rythme plus lev devrait accentuer le r chauffement et modifier profond ment le syst me climatique au 21 si cle Il est tr s probable que ces changements seront plus importants que ceux observ s pendant le 20 si cle Le tableau 5 pr sente les projections des valeurs moyennes du r chauffement la surface du globe horizon la fin du 20 si cle 2090 2099 Tableau 5 Projections des valeurs moyennes du r chauffement la surface du globe pr vues pour la fin du 20 si cle 2090 2099 par sc nario GIEC 2007 Concentration ETTATTS Intervalle CO2 ppm probable probable Technologies AIT p z 1 4 3 8 EE Non Fossile R gional 14 38 4 3 8 Canevas Sc nario Technologies 17 44 me om H t rog ne 120 250 20 54 0 5 4 Technologies A1F1 1550 24 64 nerg tiques Tout Fossile Concentration constante niveau 2000 _ 2 2 2 Impacts observ s et projet s du changement climatique Les effets observ s et probables sont d crits en d tail dans le 4 Rapport du GIEC 2007 selon lequel le changement climatique devrait se traduire par des transformations dans les r partitions g ographiques des esp ces v g tales et animales en raison des modifications que subirait leur environnement Ces transformations auront des cons quences sur le monde naturel et sur les biens et services fourn
347. ure 29 La synth se des tendances observ es des param tres climatiques au Maroc est r sum par le tableau 8 4 3 Projections futures du climat au Maroc 4 3 1 Projections des temp ratures et des pr cipitations court terme L tude des projections climatiques pour le Maroc corrobore les tendances au r chauffement et l aridit du climat marocain Entre 2000 et 2020 la premi re communication nationale value le r chauffement de 0 6 C 1 1 C et pr voit une r duction des pr cipitations d environ 4 L tude Alibou 2002 a t faite partir de l tat de r f rence climatique et en utilisant le mod le MAGICC SCENGEN fourni par le GIEC La figure 34 offre un r sum sch matique des sc narios et projections climatiques appliqu s au Maroc par Alibou 2002 Sc nario d mission Param tres du mod le IS92a P riode de r f rence MAGICC 1961 1990 et horizon des projections 2020 R chauffement SCENGEN moyen global Variations du niveau de la Projections climatiques au Maroc pour 2020 mer 2020 temp ratures et pr cipitations AH 2 6 15 6 cm AT 40 7 1 C AP P 4 12 4 Figure 34 Repr sentation sch matique de la m thodologie du GIEC pour le d veloppement de sc narios climatiques Alibou 2002 SCENGEN Sc nario Generator ou g n rateur de scenario MAGICC Model for the Assessment of Greenhouse gas Induced Climate Change ou mod le d valuation des gaz
348. ure des couverts Cette conclusion est importante sur le plan du fonctionnement des peuplements et des cosyst mes et incite penser qu il sera n cessaire dans l avenir de modifier les r gles de conduite des peuplements par exemple claircies plus pr coces L tude de la dynamique de la production ligneuse des for ts europ ennes par exemple montre des r sultats convergents orient s vers une augmentation de la productivit des for ts en relation avec des modifications environnementales d origine anthropique que les approches soient fond es sur des r sultats et des extrapolations d inventaires forestiers nationaux ou des investigations r gionales tudiant l accroissement radial des arbres Ce fait est maintenant tabli et seules les valeurs annonc es sont encore sujettes caution Mortier 1995 Les facteurs explicatifs propos s sont d abord la fertilisation des cosyst mes forestiers par certains polluants azot s notamment 5 20 kg ha an en moyenne puis le changement climatique et l enrichissement en CO De nombreux mod les de croissance int grent la variable CO2 pour r aliser des simulations plus pertinentes et mieux expliquer les gains de croissance observ s au cours notamment des derni res d cennies 2 3 3 Implications pour la biodiversit L impact du changement climatique sur les cosyst mes forestiers est particuli rement important dans les r gions de montagne qui concentrent sur de faibles s
349. ure sur les conditions du sol et de v g tation en raison de son action sur les changes de chaleur et de vapeur d eau pr s de la surface du sol La figure 55 ci apr s repr sente les r gions qui sont soumises l rosion olienne L rosion olienne et les probl mes de l ensablement se posent aussi bien pour les zones c ti res que continentales Ce ph nom ne touche particuli rement les provinces du littoral atlantique en particulier celles d El Jadida Safi Essaouira Agadir Tiznit et certaines provinces du Sud et du Sud Est du pays notamment Tata Ouarzazate Errachidia Boudnib et Figuig Il touche particuli rement la frange c ti re de Tarfaya Laayoune Kh nifiss les vall es du Dra du Ziz de Gheris L rosion olienne r sulte de l action et des fr quences des vents dans ces r gions mais elle est accentu e par la d gradation de la v g tation naturelle notamment pr s des grands centres urbains o les besoins en bois et en p turage ont atteint des proportions importantes d j au d but du 20 si cle cas d Essaouira et d Agadir Les dommages et ou menaces de l ensablement concernent les palmeraies les barrages les canaux de d rivation les canaux d irrigation les villages et les voies de communication 143 Au niveau des zones maritimes les premiers travaux de lutte contre l ensablement ont t lanc s au d but du si cle dernier Essaouira puis Agadir Mais pour les dunes continent
350. ures d pla ant vers l int rieur du pays moyennes estivales r chauffement en hiver variant entre 3 et 5 C avec une r partition spatiale moins contrast e augmentations des temp ratures maximales de 2 6 C et des minimales de 2 5 C Diminution des pr cipitations plus marqu e au printemps qu en hiver Pr cipitations Tendance vers l ass chement probablement associ e une baisse du contenu en moyennes eau du sol impacts n gatifs sur les ressources hydriques et la v g tation Augmentation importante du nombre de vagues de chaleur estivale Ph nom nes Allongement des p riodes intra annuelles de s cheresse et donc une augmentation extr mes de sa persistance temporelle plus marqu e au printemps que durant le reste de la saison pluvieuse L importance de l ensemble des projections climatiques pour les cosyst mes forestiers appara t travers la coincidence des fortes temp ratures et de la r duction des pluies qui s exprime notamment par des taux lev s d vapotranspiration susceptible de provoquer la s cheresse en particulier de type daphique Chap 2 Section 2 3 L exemple des diff rences pr visibles de temp ratures entre zones agro cologiques figure 37 illustre parfaitement les diff rences r gionales et leurs impacts potentiels pour l agriculture par exemple Ainsi un r chauffement voisin de 3 C d ici 2080 atteindrait 5 C dans les zones agro cologiques class es d f
351. urif re aurait ainsi disparu des plus hauts sommets de l Atlas comme aux sources de la Tessaoute 2 900 m d altitude laissant le terrain aux seuls x rophytes pineux Par ailleurs l hypoth se d un ass chement climatique pourrait tre l origine de la disparition du ch ne zeen vers 1 150 ans B P dans le Moyen Atlas aux altitudes 2 100 m et vers 2 860 ans B P dans le Haut Atlas Oukaimeden L analyse des documents historiques montre que dans l antiquit existaient au Maroc aux c t s de vastes r gions d nud es du fait du climat ou de la nature de tr s grandes for ts certainement beaucoup plus nombreuses et plus tendues qu aujourd hui Il est m me probable que la surface bois e se rapprochait alors de celle de la for t primitive ou climacique telle qu elle a t valu e par les phytog ographes environ 30 du territoire Les for ts furent n anmoins d truites d s le 10 si cle en raison du d veloppement des grandes villes populeuses et riches telles Marrakech F s Rabat et Sal qui r clament de grosses quantit s de combustibles et de produits tannants Cette volution entra ne un recul important des massifs bois s dans les Atlas et expliquent la disparition de la plus grande partie des for ts du Gharb et des r gions de Rabat et Casablanca Apr s les grandes migrations du 10 si cle le d boisement continue dans les plaines et les vall es mais un rythme beaucoup plus mod r de belles fo
352. us graves pr occupations dues au changement climatique Ces extr mes sont notamment des vagues de chaleur ou de froid des s cheresses des inondations et les temp tes Au Maroc les pertes r centes dues une vague de froid persistante dans la localit d Anfgou dans la r gio d itzer en 2007 occasionnant une trentaine de victimes humaines et aux inondations telles celles de 2002 suite des pluies extr mes t moignent de la vuln rabilit du pays des v nements semblables Encadr 4 Encadr 4 Bilan des catastrophes climatiques Agoumi 2003 Lors de la semaine du 20 au 27 novembre 2002 le Maroc a c importantes inondations de son histoire avec des d g ts m consid rables Au moins 63 morts 26 disparus des dizaines de bless s Des pertes importantes au niveau de l habitat 24 habitations inond s Des centaines d hectares de terres agricoles endommag s Des centaines de t tes de b tail emport es Des unit s industrielles subissant de graves d g ts notamment Berrech Mohammedia Dans cette ville la plus importante raffinerie du royaume La SAMIR a pris feu ce qui repr senterait plus de 300 millions de dollars USD en pertes sans compter la rupture d approvisionnement du pays pendant plusieurs mois Il est noter que cette ann e humide et pluvieuse succ de plusieurs ann es s ches ou ellement s ches bien que la derni re ann e humide 1996 a aussi t une ann e rophique po
353. utte contre la D sertification UNCCD en 1996 et a labor un programme d action national de la lutte contre la d serti fication PANLCD pour mettre en uvre cette convention 146 Royaume du Maroc Carte de sensibilit la d sertification o Non affect 282800 ha 0 4 Sensibilit moyenne 2474300 ha 3 6 m Tr s sensible 5 950 500 ha 8 6 Critique 60366431 ha 87 4 Figure 56 Sensibilit la d sertification au Maroc HCEFLCD 2007 Nonobstant les pouvoirs publics ont accord depuis fort longtemps une grande importance la lutte contre la d gradation des ressources naturelles travers l initiation et la mise en uvre des politiques et programmes en mesure d en limiter l ampleur et d en att nuer les cons quences conservation des ressources foresti res reboisement lutte contre l rosion mobilisation des ressources en eau am nagement des ressources pastorales etc C est dans le cadre de ces efforts que peuvent s inscrire les diverses dispositions l gislatives pertinentes en mati re foresti re 1917 de lutte contre l rosion hydrique 1951 du Code des Investissements Agricoles 1969 et des institutions appropri es mises en place 147 Dans le m me sens le Maroc a labor d s 1986 un Plan National de la lutte contre la d sertification Mhirit et al 1986 qui a t int gr dans le plan d orientation 1988 1992 Face l volution du contexte
354. veloppe sur des substrats vari s sa sensitivit l gard des facteurs climatiques varie selon la nature du substrat celle ci est plus importante sur les substrats marneux que sur les substrats calci magn siques La synth se des fonctions de r ponse met en relief l influence pr pond rante des pr cipitations d automne et d hiver sur l laboration du cerne de l arbre Ces pr cipitations ont une influence positive elles permettent de reconstituer les r serves en eau du sol et de favoriser le d veloppement des organes moteurs de la croissance radiale tels que les bourgeons les racines et les primordiums foliaires Les temp ratures maximales et minimales diurnes et nocturnes jouent un r le complexe L effet positif des temp ratures de janvier s expliquerait par une stimulation des diverses fonctions de l arbre photosynth se production de r gulateurs hormonaux de croissance favorisant une lev e de dormance pr coce des organes a riens et du cambium Au mois d avril des temp ratures lev es sont associ es une forte vapotranspiration induisant un stress hydrique pendant la saison de r activation cambiale Au mois d aout l effet favorable des temp ratures maximales favorise la croissance radiale au d triment de la production des c nes ph nom ne biologique plus exigeant en mati re de photosynth se D une mani re g n rale le c dre de l Atlas travers son aire naturelle montre une sensibilit aux pr cipita
355. vier Courbe bleue et expression de la c draie en pourcentage courbe verte par rapport aux autres esp ces identifi es dans les analyses palynologiques Lac Ifrah Moyen Atlas Cheddadi et al 2001 Une reconstitution climatique a t galement effectu e partir des donn es palynologiques issues de la carotte pr lev e dans le lac Ifrah Ces donn es sugg rent que la c draie a r agi de fa on extr mement rapide un refroidissement abrupt d environ 15 C mais plut t de fa on tardive un r chauffement de la m me amplitude L identification de r action de la for t de c dre des v nements climatiques abrupts et de grande amplitude dans les enregistrements palynologiques est un autre r sultat important Ces nouvelles donn es pal o environnementales obtenues montrent que le c dre de l Atlas a des capacit s de r ponse des bouleversements climatiques de grandes amplitudes Cependant ces donn es montrent qu une augmentation de temp rature de 2 3 C probablement hivernale aurait un impact fort sur la distribution actuelle du c dre de l Atlas 79 Malgr les quelques nouveaux sites tudi s au Maroc le r f rentiel de donn es permettant des reconstitutions climatiques spatio temporelles est encore tr s insuffisant La couverture spatiale n cessite un effort de collecte de nouvelles donn es pour atteindre des reconstitutions climatiques plus fiables et une meilleure connaissance de la relation pla
356. vures La productivit des v g taux en C4 est lev e car leur photorespiration est faible ou nulle Leurs besoins en eau sont plus faibles Le pourcentage de plantes en C4 dans les flores augmente vers les basses latitudes Teeri et Stove 1976 Elles sont nombreuses dans les r gions arides et dans les r gions tropicales ce qui confirme la valeur adaptative de ce type de photosynth se La photosynth se des plantes de type m tabolique C4 ne r pond pratiquement pas l augmentation de la concentration en CO atmosph rique cependant il semble que l effet de fermeture stomatique puisse exister Les v g taux de type m tabolique CAM Crassulean Acid Metabolism Ces v g taux ont une faible productivit Ils appartiennent aux familles des Cactac es Brom liac es Orchid es M sambryanth mac es Liliac es Ascl piadac es La fixation du gaz carbonique se fait chez ces v g taux la nuit lorsque les stomates sont ouvertes d o une moins grande perte d eau Les acides dicarboxyliquesform s servent de r serve de gaz carbonique mais ils interviennent aussi dans le maintien de la pression osmotique et dans le bilan d eau Le type CAM a un caract re adaptatif 52 En termes de dynamique des peuplements forestiers les r sultats obtenus Nys et al 1995 INRA 2000 permettent de pr dire une acc l ration de la croissance initiale dont le r sultat majeur pourrait tre une diminution du temps n cessaire pour la fermet
357. x v nements extr mes En effet une augmentation combin e de la temp rature et de la s cheresse estivale pourrait assimiler certaines r gions indemnes ou peu sensibles aux zones les plus sensibles de la r gion rifaine par exemple Cette sensibilit aux incendies pourrait tre d autant plus forte que la pluie fait d faut la temp rature plus lev e et la vitesse des vents plus lev e comme pr vu dans les mod les climatiques du GIEC Aussi la probabilit d une aggravation du risque incendie est elle lev e pour les r gions fort potentiel forestier Dans ces conditions l adaptation des cosyst mes forestiers devrait s orienter vers plus de pr vention et vers la maitrise des risques d closion et de propagation des feux au moyen de puissants outils d aide la d cision 150 De la sant et du d p rissement des cosyst mes forestiers Les conditions cologiques difficiles aridit s cheresses r currentes et prolong es et sol fragile le surp turage les pr l vements de bois de feu et de produits non ligneux la mutilation des arbres mettent l cosyst me forestier dans un tat de dysfonctionnement physiologique et auto cologique qui le rend vuln rable aux attaques des diff rents agents pathog nes Ce ph nom ne peut repr senter un norme danger pour la sant des for ts et de surcro t pour leur capacit assurer la fonction de production environnementale ou biopatrimoniale Les attaques p

Download Pdf Manuals

Related Search

Related Contents

HOBO Plug Load Loagger (UX120-018) Manual  anexo 3 licitación pública nacional  Texte intégral PDF (97 ko)  Ornamental Mouldings 1897I/SWHW Instructions / Assembly : Free Download, Borrow, and Streaming : Internet Archive  メディカルフィットネス シリーズカタログ  Homelite EL14 Chainsaw User Manual  Designer & User Guide - Departments  Avaya PSN003990u User's Manual  MTP850 FuG Feature User Guide / Ausführliche - IuK  Creating Topologic Models For HEC-1  

Copyright © All rights reserved. Failed to retrieve file