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COUR SUPÉRIEURE

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1. 121 XVIII D s le 31 octobre 2007 M Starnino dit qu il veut r viser les avis et les Drojets d CONSATION nana nent ncRononRonamend noter 122 XIX Destruction de la preuve dossier de MM Fournelle et Boudrias 122 XX Erreur de l avis de cotisation de mai 2008 123 6 3 L ACCAPAREMENT DES CR DITS D IMP T nisseserserereneersseneeessneeesneennee 123 O N APERCEPTIONL En nn ar ne a aa aaa E RU teint 125 I Note de M Starnino sur l oppression dont Enico a t lobjet 125 lI Dossier la perception d s le 1 octobre 2007 125 III Situation financi re d Enico la saisie 126 IV La r union du 12 f vrier 2008 127 V Convention de cr dit et le compte Wassoulor 127 VI Les comptes recevoir 128 VII Marge de cr dit abaiss e 600 000 avant la saisie 128 VII 2 10 42 ICT AI F2 DE TD ER RE CORRE RER RE RE Eere aE e 128 IX Le projet d tats financiers D 68 remis la TD 128 X La d cision de rappeler le pr t 129 XI Le rappel du pr t par rapport la saisie 130 XII Expertise de M Lavigne sur la causalit
2. 35 L Implication d la SQ stat0itansisnetonsisnetonsisneteneieneloneienelene set entieeenes 35 540 17 003193 082 PAGE 204 22 DANE ARCHAMBAULT ES et nn Rent 36 2 3 JEAN LANGEVIN iiiiiiissiiirersssseneeeneeneenenssneeeeeeeneeeeeesssneeeeeennnee 37 2 4 JEAN L GAUET in nn en en EUR a aa a ia t 43 2 6 MIG ELINEPOULINS SSSR ASS Sn en ne en nn ee a nnn nenen 47 21 DAFABIENCAGNONr2 ir nn rt ne et nr ne st 48 2 8 MEALCAIN MENSRADLE ESS ASS SN A nn 49 2 9 FRANCE ARCHAMBAULT Rime aana mire nine 55 3 PREUVE EN D FENSE rnenenenenenenenenenenenenenennnnnnnnnnnnnnnnnenee 57 3 1 GAETAN VIN TPTE nee dns a een en E cine tetes 57 3 2 GILLES BOUCHER SNS RU ttnn nEEAnetr EEE EEEEEESetE EEE EEEE Ennen nennen 66 3 03 MANU A O NORE fO nn e i a a Ea 72 3 4 POLICIERE MELISSA TFHIPFAULT 332258 422a0 4 Ant An Rat ANR ANA AA 76 D FRANCOIS BOUDRIAS ER SE nn 77 3 6 LOUIS GROSSBAUME RSS nn nn rte 81 3 7 JUNIOR ST URBAIN us iiisissnniieeeerrrersssssnneeseeeereeeeesssnnseeeeennse 81 3 84 DANIEL BOURASSA nisnin e a S a a a ie 83 RO ANTONY STARN NO kiras a te ne 86 3 10 ARTHUR LAVIGNE acc sutoonsooc toneiout oioestonteced satane 90 4 LES OBJECTIONS TELLES QUE PR SENT ES PAR RQ DANS SA PLAIDOIRIE 940 17 003193 082 PAGE 205 6 ANALYSE ose aaa Aae lead en inde A tie dde tel iten ice ie 102 6 1 PRINCIPES DE DROIT APPLICABLES EN MATI RE FISCALE 102 OA LEA NV RIFICATIONS SR RS ne Dita ei mi eu 1
3. 132 XIII M Lavigne n a pas rencontr JYA 132 XIV M Lavigne et les cr dits d imp t de 2006 133 XV L hypoth se de la disponibilit de 600 000 133 540 17 003193 082 PAGE 207 XVI M Lavigne et le dossier Wassoulor 134 XVII Enico s est trouv une autre institution financi re peu apr s la saisie XVIII Le d passement de la marge 134 XIX Lien entre l augmentation de la p riode de recouvrement et la saisie de f rier 2008 PR TE 134 XX Diminution du b n fice brut 135 XXI Le plan d affaires et les faiblesses d Enico 135 XXII Les honoraires de M Lavigne 135 6 5 LASAISIE eeoa EA AEE A EAE AE EAA SEENE EE EENEN 136 I Document de RQ sur les d marches de perception 137 II Le non paiement des RAS par Enico 138 IlI La production de d clarations de taxes de mani re trimestrielle 139 IV D autres moyens de perception moins contraignants auraient pu tre Util S S nsc an ae ANT a OS N A eV E A e te rte n ee 139 V Le certificat atteste de l ligibilit d une dette 140 VI Conversation entre MM Honores et Starnino fin d cembre 2007 D
4. 460 En avril 2008 le f d ral accorde le cr dit P 94 page 21 note du 15 f vrier 2008 o lui m me crit qu apr s la saisie il communique avec le CPF afin de lib rer les cr dits R amp D et il crit Nous ne sommes pas en mesure de lib rer les sommes car l inscrit est d linquant en TPS et TVQ pour les p riodes se terminant les 30 11 2007 et 31 12 2007 gt En contre interrogatoire il affirme qu il n a pas le loisir de lib rer les cr dits car le contribuable est d linquant Il se r f re la note mais il a peu d explications donner ce sujet 540 17 003193 082 PAGE 74 461 Concernant l valuation de rendement titre d agent de recouvrement il reconna t qu il a des objectifs de rendement mais pr cise en d but de contre interrogatoire que ces attentes ne sont pas quantitatives Confront au document en page 2 de la pi ce D 106 il t moigne qu il faut percevoir le plus possible dans les dossiers qui lui sont assign s Plus il y a de dossiers ferm s vu les sommes r cup r es mieux c est Le chef de son service a acc s toutes les informations Celui ci rencontre les agents et examine le rendement Un tableau est analys et l agent avec son chef de service peuvent voir o l agent en est rendu Devant chacun des indicateurs consid r s il y a une moyenne et l agent peut voir o il se situe par rapport au groupe Cela est vrai aussi avec les recettes ou montants per us Il explique
5. l gard duquel la plainte est faite Il ny a pas de statistique sur le r sultat des plaintes d pos es Le contribuable n est pas inform comme tel il ny a rien d autre que la fermeture du dossier si une telle d cision est rendue C est la direction concern e qui communique avec le contribuable 533 Le 22 f vrier 2008 M Bourassa a un premier contact avec JYA Il re oit pr c demment un appel de M Levac protecteur du citoyen cette poque lequel a un acc s privil gi aux directions des plaintes des divers minist res telle celle en cause Au cours de la conversation t l phonique du 22 f vrier 2008 JYA lui fait part de nombreux faits l appui de sa plainte M Bourassa apprend qu il a d j fait une plainte en d cembre 2007 C est un technicien qui a accus r ception de la plainte du 11 d cembre 2007 Il raconte que la plupart du temps le processus normal en pareil cas est de guider le contribuable vers le m canisme d opposition en l informant du d lai respecter qui est de 90 jours JYA a t dirig la direction des oppositions 540 17 003193 082 PAGE 84 534 Essentiellement lors de l appel du 22 f vrier qui a dur environ une heure JYA l informe des principaux faits nonc s dans le pr sent jugement partir de la v rification de MM Fournelle et Boudrias en 2006 Il pr cise que M Boudrias s est pr sent comme stagiaire alors que dans les faits son travail est v rificateur
6. 848 Enico soumet que selon le site Internet de ARQ P 27 le chiffre d affaires d Enico donnait la soci t la possibilit de produire ses d clarations de taxes de fa on trimestrielle M Vinette a reconnu que puisqu Enico g n rait six millions et moins de chiffre d affaires il aurait pu faire la demande de produire des d clarations trimestrielles Sauf que dans les faits il ne l a pas fait Enico a eu tort L entente avec RQ tait l effet qu il devait faire ses remises mensuellement C est d ailleurs cette entente qui fut en tout temps mise en application entre les parties On ne peut modifier unilat ralement ce qui a t convenu entre les parties cet gard IV D autres moyens de perception moins contraignants auraient pu tre utilis s 849 Selon RQ les autres moyens la disposition de RQ auraient t fatals pour l entreprise La question se demander n est pas de savoir si d autres moyens auraient t plus ou moins dommageables mais de se demander s il fallait ce stade du dossier utiliser ce moyen de perception 850 RQ ajoute qu elle n a pas fait de demande de s ret ni exerc de recours en injonction en vertu de l article 68 1 LAF contre Enico compte tenu que le processus de v rification se poursuivait Justement comme le processus de v rification se poursuivait il aurait t prudent d attendre le r sultat donc pour un temps de ne rien faire Accepter d utiliser une
7. Revenu Qu bec au regard de la TPS et aucune mainlev e ne doit tre accord e avant que l analyse du dossier d insolvabilit ne soit termin e Nous devons exiger du tiers saisi qu il se conforme l ordre de payer Sinon il pourrait tre cotis en vertu de 317 9 LTA e Consulter le dossier SPIC et les autres syst mes de Revenu Qu bec pour avoir une id e du profil fiscal du d biteur Voici une liste de questions et de v rifications qui vous aidera vous faire une id e du profil fiscal du d biteur 433 II d clare avoir peut tre crit des commentaires ce sujet dans l aide m moire qu il n a pas avec lui lorsqu il t moigne Quant ce que pr voit le manuel de travail o l on mentionne qu il doit consulter le dossier SPIC et les autres syst mes de RQ pour avoir une id e du profil fiscal du d biteur il dit qu il n a pas acc s aux informations sur les cr dits d imp t il ajoute C est pas sous ma juridiction 434 Plus loin la page 14 de 23 des instructions de travail il est crit quant la proposition concordataire 540 17 003193 082 PAGE 70 e D terminer le profil conomique ou financier du d biteur Les v rifications suivantes sont r aliser afin de d terminer le profil conomique ou financier du d biteur e V rifier l ampleur du chiffre d affaires et de la masse salariale e V rifier le domaine d activit entreprise de service re
8. XII L impact des avis de cotisation des 3 et 4 octobre 2007 77 Les avis de cotisation des 4 et 5 octobre 2007 ont un impact d vastateur sur l entreprise Enico En novembre 2007 il attend un montant de 80 000 libre de dettes relativement aux cr dits d imp t de 2006 retenus par RQ Il soutient qu il aurait pu disposer de ce montant n eut t de la d cision de RQ de retenir ces cr dits Il aurait pu les utiliser et demander un pr t financement des cr dits de 2007 Il envisageait de faire une demande de financement d environ 400 000 puisque la demande de cr dits est de 628 000 Comme la preuve l a r v l 75 de ces cr dits peut tre financ Ce qui veut dire qu au d but f vrier 2008 il aurait pu b n ficier d une somme de 400 000 libre de dettes pour financer ses activit s et l expansion de l entreprise 78 Qui plus est n eut t des avis de cotisation du 4 octobre 2007 il aurait pu finaliser sa demande de pr t la BDC au montant de 350 000 disponible en d cembre 2007 ou janvier 2008 79 Selon lui tout cela repr sente environ 1 000 000 dont il aurait pu disposer la fin de 2007 d but de 2008 tel que d crit dans son plan d affaires Ces entr es auraient permis de renflouer sa marge et am liorer la situation financi re de l entreprise 540 17 003193 082 PAGE 15 XIII Compte en souffrance de Wassoulor SA 80 JYA r f re maintenant un compte d Enico par l
9. Art 1621 Lorsque la loi pr voit l attribution de dommages int r ts punitifs ceux ci ne peuvent exc der en valeur ce qui est suffisant pour assurer leur fonction pr ventive Ils s appr cient en tenant compte de toutes les circonstances appropri es notamment de la gravit de la faute du d biteur de sa situation patrimoniale ou de l tendue de la r paration laquelle il est d j tenu envers le cr ancier ainsi que le cas ch ant du fait que la prise en charge du paiement r parateur est en tout ou en partie assum e par un tiers 1070 Les articles 6 et 49 de la Charte qu b coise des droits et libert s de la personne noncent les principes suivants 6 Toute personne a droit la jouissance paisible et la libre disposition de ses biens sauf dans la mesure pr vue par la loi 49 Une atteinte illicite un droit ou une libert reconnue par la pr sente Charte conf re la victime le droit d obtenir la cessation de cette atteinte et la r paration du pr judice moral ou mat riel qui en r sulte En cas d atteinte illicite et intentionnelle le tribunal peut en outre condamner son auteur des dommages int r ts punitifs 1071 Dans une r cente d cision March Mondiaux CIBC Inc c C t la Cour sup rieure s est prononc e sur l application de l article 6 de la Chartre une cr ance Dans cette affaire madame C t doit donc tablir qu elle a t emp ch e de jouir
10. P 19 ou d un journaliste P 22 ne peuvent faire preuve du contenu de leur publicit ou article Ces documents n tablissent pas des faits mais rapportent des opinions et des conclusions sur des faits obtenus par des interm diaires et non des experts avec des moyens dont le contr le n a pas t tabli et dont les constatations ne sauraient lier le Tribunal appel entendre la pr sente cause Ces rapports ainsi que les all gations qui les introduisent doivent donc tre rejet s car ils ne peuvent faire preuve des faits qu ils relatent Objection 15 Lors de l audition du 11 f vrier 2013 dans le cadre du t moignage de M Jean Langevin une objection est formul e l effet qu une partie de son t moignage n avait pas t abord e dans son rapport d expertise Pour appr cier ce quoi on r f re il faudrait savoir ce qui a t ajout comme nouvel aspect de l expertise Si on ne pr cise pas de quoi il s agit le tribunal ne peut accueillir l objection qui n a aucun objet D autre part il est vrai qu un expert ne peut t moigner que sur les sujets abord s dans son rapport mais il n est pas tenu de simplement lire son rapport cela va de soi Il peut commenter ou pr ciser certains aspects de ce qui a t initialement abord dans son rapport 5 L IRRECEVABILIT DU RECOURS CONTRE LE PGQ 622 Selon RQ le recours contre le PGQ est irrecevable dans le pr sent dossier RQ se r f re au premier paragra
11. l inconstitutionnalit de l article 13 en y pr voyant des demandes d ordonnance de sauvegarde obligeant RQ surseoir pour le temps de l instance 540 17 006149 123 toutes les proc dures d ex cution qui d couleraient du jugement obtenu le 22 mai 2012 par M St Urbain 1178 Tous ces v nements et reproches ont t analys s dans le cadre du fond de l affaire Le tribunal ajoute un mot sur l obtention du jugement Ce jugement fait suite un comportement de la part d Enico qui tait en partie ill gal en ce qui a trait aux remises qui n ont pas t faites durant de nombreux mois Enico ne pouvait se faire justice elle m me 1179 Il y a certainement eu des choix de strat gies ou de moyens qui peuvent faire l objet de questionnements Cependant ces faits ont t examin s dans l analyse du comportement fautif de RQ et ne justifient pas de conclusion distincte en abus de proc dure 7 28 D pens et honoraires sp ciaux 1180 Les honoraires des experts produits par les demandeurs sont les suivants e L expert Langevin 9 186 25 taxes en sus e L expert Legault 12 184 32 taxes incluses e L expert Gagnon 12 492 00 taxes incluses 1181 Ces honoraires sont raisonnables et ont tous t utiles la compr hension du dossier par le tribunal Il y a lieu de les accorder 1182 De plus l avocat des demandeurs consid re avoir droit un honoraire sp cial L article 15 du Tarif des ho
12. Le dossier est finalement r gl XIX Les doublons 99 Le 7 f vrier 2008 une fois de plus JYA envoie plusieurs documents RQ dont le grand livre les relev s des comptes bancaires les feuilles de travail des comptables d Enico et les sommaires des comptes de d penses mais il ne re oit pas de r ponse ses pr tentions d anomalies d cel es dans les calculs de M Boudrias en ce qui concerne les comptes de d penses pour l ann e 2005 Examinant en d tail les documents il ne comprend pas comment M Boudrias peut en arriver de tels chiffres qu il consid re tout fait exorbitants Il comprend qu on lui refuse 395 000 de comptes de d penses alors qu Enico en r clame environ 300 000 Au cours des rencontres il fait r f rence des comptes de d penses totalisant 505 000 pour les ann es 2004 et 2005 M Boudrias n accepte pas de donner le d tail de son calcul laissant le contribuable tenter de comprendre seul ces carts importants 100 JYA examine en d tail les feuilles de calcul de M Boudrias que M Starnino lui remet enfin le 6 f vrier 2008 Cet examen sera d une importance capitale pour la suite du dossier 101 D une part ces feuilles de calcul font r f rence une s quence de num ros de ch ques sup rieurs 12050 Les ch ques mis par Enico quant eux sont num rot s de mani re s quentielle Leur utilisation correspond une p riode pr cise La s quence des ch ques de la s
13. RQ mais RQ lui r clame 1 048 792 18 P 143 et P 144 Le 17 octobre 2012 les cotisations 2008 et 2009 sont maintenues par le jugement du juge Lareau P 87 208 On r f re le t moin au courriel de Me Agnaou adress au juge Landry dat du 24 septembre 2012 P 118 Les juges Lareau et Landry rejettent les requ tes en suspension JYA explique qu en raison du manque de ressources et d argent il ne peut faire valoir ses droits et les jugements sont rendus sans qu il ne puisse faire valoir ses moyens RQ s oppose toutes discussions qui portent sur le jugement ou sur les arguments qu on a pu faire valoir Il serait interdit de discuter du processus puisque le jugement n est pas attaqu en appel ou autrement et les cotisations sont maintenues Peu importe les raisons pour lesquelles il ne se pr sente pas pour contester le jugement est rendu pour un montant de 1 048 792 18 540 17 003193 082 PAGE 35 209 Les int r ts et p nalit s de 488 000 sont pr sent s dans le tableau de 18 pages Il s agit des documents qu on lui fait parvenir pour une demande de reconsid ration concernant les int r ts et p nalit s XLIX Demande d all gement PARC 210 Le 2 f vrier 2011 il pr sente une demande de r vision ou d all gement pour les contribuables ARC P 106 Cette pi ce r f re aux motifs de sa demande L ARC accuse r ception en partie positive sa demande Elle d cide de proc der un all
14. autre part l ensemble des l ments auxquels il r f re XXII Relation avec la Banque TD du mois d octobre 2007 au mois d avril 2008 111 La Banque TD est inform e de la sortie des avis de cotisation en octobre 2007 ce moment le compte Wassoulor SA est en litige M Guillemette le responsable du dossier la TD s inqui te pour ce compte important qui n est pas pay JYA r f re la lettre d Enico P 128 qui explique l ensemble de la situation de l entreprise A la page 6 M Guillemette lui r pond Il s inqui te que le compte Wassoulor SA ne puisse plus tre consid r aux fins de calcul de la marge de cr dit vu qu il d passe 90 jours 112 Un peu plus tard ce denier se rend au bureau d Enico et explique que la situation l inqui te vu qu il n a pas t avis des avis de cotisation mis par RQ JYA explique ne pas l avoir mis au courant puisqu il s inqui tait de la r action de la TD Il lui dit qu il attend un million de dollars des trois pr ts et cr dits d imp t retenus 113 Il re oit une lettre de d faut le 3 d cembre 2007 D 70 Il d passe de 97 000 la marge permise La lettre de d faut pour novembre 2007 est de 49 000 D 71 Il explique alors M Guillemette que ses avocats sont sur le point d obtenir une r vision substantielle la baisse des avis de cotisation D but f vrier ce dernier le contacte et lui demande une lettre de RQ pour confirmer que la r vision en
15. ce projet ce qui ne peut faire l objet d une demande d indemnit 1061 De lavis du tribunal la preuve sommaire de ce dommage est une cons quence indirecte de la faute de RQ 7 14 Perte d investissements brevet Enico GSK P 101 4 et P 86 81 334 1062 Comme pour le chef pr c dant concernant le bureau de l entreprise Tunis le fardeau de la preuve appartient aux demandeurs Il ny a pas eu de preuve ce niveau Oui il a t question du brevet mais pas de preuve tablissant que ces d penses constituent les dommages auxquels a droit Enico d aux fautes identifi es de RQ Cette r clamation n a fait l objet d aucune preuve M me s il fallait accepter que le d p t des documents produits constitue une preuve satisfaisante ce qui est demand est une cons quence indirecte de la faute de RQ 7 15 Honoraires extrajudiciaires parfaire P 101 10 350 000 1063 Dans Viel c Entreprise immobili re du terroir inc le juge Rochon pr cise les crit res permettant le droit d obtenir le remboursement d honoraires extrajudiciaires aux cas d abus de droit d ester en justice en opposition labus de droit sur le m rite du 40 Art 1613 C c Q Tremblay c Gingras 8 mai 2002 Qu bec 200 09 003166 003 C A 1 Voir note 38 supra 540 17 003193 082 PAGE 174 dossier qui dans ce dernier cas donne ouverture au remboursement que dans des circonstances exceptionnelles Il crit 73
16. galement faire une demande de s ret qui si elle n est pas mise aura comme cons quence la r vocation du certificat qui permet l entreprise de percevoir des taxes 361 Interrog sur les objectifs de performance M Vinette indique qu un objectif cible est lanc par le MINISTRE des Finances et ce par rapport aux montants per us l ann e pr c dente Si par exemple la perception a t de trois milliards l ann e pr c dente l objectif cible peut tre augment 3 2 milliards Il ajoute qu en ce qui le concerne Montr al des attentes sont soumises l agent Tous les agents de gestion financi re re oivent de telles attentes Il r f re au texte D 106 qui r sume et encadre ces attentes On demande l agent d avoir des objectifs optimaux L agent est par la suite valu selon les recettes et revenus produits par son travail Le travail des agents est valu la fin de l ann e 362 Un mandataire doit produire des dates pr vues statutairement afin de remettre les taxes et d ductions la source Si un mandataire envoie un rapport de taxes non accompagn d un paiement il y aura avis de cotisation en cons quence Lorsqu on d clare qu on doit payer des sommes il faut faire le paiement avec le rapport la date pr vue A d faut une cotisation est mise 540 17 003193 082 PAGE 58 363 Le syst me informatique de RQ capte toutes les informations relatives aux avis de cotis
17. l ment fait partie du mod le recommand pour que le lecteur ne pense pas qu on a un parti pris 599 M Lavigne assiste plusieurs jours d audition en l occurrence la pr sentation de la preuve pertinente son sujet d expertise On lui demande si ce qu il apprend lors du proc s change son point de vue et ses conclusions Sa r ponse est n gative Il r it re que selon lui il n y a pas de lien entre la sortie des avis de cotisation d octobre 2007 la saisie de f vrier 2008 et les difficult s v cues par Enico par la suite difficult s qui l am nent cesser ses activit s Pour lui la saisie est la connaissance de la banque le 19 f vrier et le rappel de la marge se fait dans la m me p riode Il n y a pas de lien entre lavis de cotisation gonfl d octobre 2007 et la saisie Les difficult s d Enico existent au 31 ao t 2007 Les probl mes de margination et le dossier Wassoulor ne sont pas reli s aux avis de cotisation d octobre 2007 En t moignant il se questionne si les avis de cotisation font partie des l ments que la banque a consid r s Il ajoute que les difficult s d Enico existent avant que la banque ne d cide de rappeler la marge 600 Questionn plus pr cis ment sur les cons quences de la saisie le t moin r pond que cela a s rement une influence L autre question tant donc s il y a un lien entre les avis de cotisation la saisie et les difficult s M Lavigne reproche l avocat de ch
18. la d fense de ses droits Le tribunal est plut t d opinion que cette r action a t la sienne et que l ampleur du d fi que repr sentait cette bataille tait la hauteur des moyens qu il a entrepris La mise en uvre de ses droits et de ceux d Enico demandait un investissement de temps consid rable 997 De toute vidence cela lui a occasionn des dommages moraux Il s agit d une cons quence directe de la faute ou du comportement de RQ 998 Pour ces motifs le tribunal utilisant sa discr tion consid re que des dommages moraux de 50 000 doivent tre accord s 8 Calego International inc c Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse 2013 QCCA 924 Kavanaght c Montr al Ville de 2011 QCCS 4830 La R gie inter municipale de police des Seigneuries c Michaelson 2004 CanLil 46882 QCCA Solomon c Qu bec Procureur g n ral 2008 QCCA 1832 par 187 29 540 17 003193 082 PAGE 165 7 3 Dommages physiques 999 La Cour supr me dans la trilogie de 1978 a fix le plafond d indemnisation des pertes non p cuniaires 100 000 Avec l indexation ce plafond tait de 304 237 en janvier 2007 L arr t Gauthier c Beaumont rappelle les trois fa ons d valuer le calcul de l indemnit pour les pertes non p cuniaires les approches conceptuelles personnelles et fonctionnelles 1000 La Cour rappelle que ces m thodes interagissent et laissent une marge de man uv
19. le contribuable subit le fardeau financier d une v rification fautive et erron e comme en l esp ce il est inacceptable qu une personne en autorit chez RQ n intervienne pas 1102 Le tribunal doit aussi consid rer la vuln rabilit des contribuables en cause partir du moment o on leur impose des avis de cotisation et projets comme dans le pr sent dossier il fallait tre cons quent Si d s octobre soit un mois apr s ces avis on savait qu ils allaient tre r vis s on ne pouvait pas agir comme si on ne le savait pas Les nombreux avertissements de M Starnino sont loquents cet gard et il ne convient pas de r p ter tout ce que le tribunal a crit ce sujet sous l analyse La vuln rabilit d Enico et de JYA tait amplement connue de RQ et a t hauss e consid rablement lorsque ne se contentant pas de laisser dormir les cotisations gonfl es on a pris la d cision de proc der l accaparement des cr dits dans le contexte de r vision vidente des avis La vuln rabilit d Enico devenait d une vidence qu il est difficile de nier Cette vuln rabilit a un impact direct sur le caract re hautement pr visible du comportement adopt par RQ 1103 Il est anormal qu un contribuable doive pr senter des requ tes et s adresser aux tribunaux pour obtenir l information que RQ devait transmettre Le fait d agir de la sorte tait totalement volontaire et les cons quences de cette fa on d agir port
20. ne pas rompre l quilibre fragile entre l int r t de l appelant d exercer ventuellement son droit d appel et celui de l intim qui b n ficie d un jugement pr sum valide 1189 Dans un dossier o les conclusions du jugement risquent de ne pas avoir de port e par le simple coulement du d lai permettant de porter le jugement en appel doivent tre consid r es plus favorablement en regard de l octroi d une ordonnance d ex cution provisoire 1190 Dans le pr sent dossier le tribunal a refus de sanctionner au niveau proc dural le comportement de RQ et ne l a pas qualifi d abusif 1191 Ce qui inqui te le tribunal depuis le d but des proc dures ce sont les moyens des demandeurs et la possibilit qu ils auront d amener leur dossier proc s F K succession de c Qu bec curateur public 2011 QCCA 2100 Lebeuf c Groupe SNC Lavalin 1995 R D J 366 540 17 003193 082 PAGE 197 1192 Ici le seul coulement du d lai entre le dossier de premi re instance et l appel ne risque pas de rendre inutile ou caduque les ordonnances rendues s agissant en totalit d ordonnances de paiements de sommes d argent 1193 II ne faut pas que par le seul effet des d lais que pourrait causer l appel les demandeurs ne puissent se rendre au bout du processus qu ils ont entrepris par manque de moyens 1194 I appartient la partie qui demande l ex cution provisoire de faire la d monstration des
21. objet ou les cons quences du comportement fautif 1094 Dans West Island Teachers Association c NanteF la Cour d appel a crit L atteinte illicite un des droits reconnus par la Charte est un d lit Pour tre intentionnel il faut qu il soit commis dans des circonstances qui indiquent une volont d termin e de causer le dommage r sultant de la violation Cette volont peut se manifester de plusieurs fa ons Elle est susceptible d appara tre par suite de la constatation que la faute commise est lourde ou grossi re au point que l esprit ne saurait s imaginer que celui qui l a commise ne pouvait pas ne pas se rendre compte au d part qu elle produirait les cons quences pr judiciables qui en ont t la suite La faute est galement intentionnelle si elle provient d une insouciance d r gl e et t m raire du respect du droit d autrui en parfaite connaissance des cons quences imm diates et naturelles ou au moins extr mement probables que son geste va causer sa victime 1095 Dans le pr sent dossier et de l avis du tribunal les fautes reproch es RQ ont port atteinte aux droits fondamentaux tant d Enico que de JYA 1096 Tout au long du pr sent jugement le tribunal a trait des diff rentes fautes et a fait des commentaires ayant trait aux dommages et au caract re hautement pr visible de leur r alisation leur caract re in luctable ou extr mement probable Qu bec Curateur public
22. payer pour des dommages qui sont une cons quence de la faute de son cr ancier Enico Surtout si le choix de continuer op rer s est fait en toute connaissance de cause de mani re progressive et en voyant tr s bien que pour op rer Enico devait agir ill galement et ne pas remettre RQ l argent des retenues la source 1149 Le comportement fautif de RQ ne peut faire chec au comportement fautif d Enico pendant la p riode postsaisie 1150 Toute demande li e aux p nalit s int r ts et frais subs quents aux cotisations d octobre 2007 doit tre rejet e 7 23 Demande d ordonnance suivant 46 C p c 1151 Les demandeurs all guent que vu le comportement et les man uvres de RQ dans le pr sent dossier ils ne peuvent qu appr hender des litiges avec RQ concernant le caract re imposable des sommes que la Cour pourrait leur octroyer Les demandeurs pr cisent qu il est difficile d imaginer comment RQ pourrait ne pas poursuivre sa vindicte au moment de l ex cution du jugement qui lui ordonnerait de payer des sommes aux demandeurs On ajoute que RQ tentera d exploiter toutes les impr cisions quant la nature des sommes allou es pour les assujettir l imp t 1152 On demande au tribunal ce qui suit 540 17 003193 082 PAGE 191 Pour viter des recours en cascade dans lesquels Jean Yves Archambault n a ni les ressources morales ni la force psychologique de s engager il est soumis qu en vertu de ses
23. qu il peut verser dans l entreprise P 25 Il s agit du d tail des pr ts que lui consentent des membres de sa famille dont son p re De plus il doit vendre ses REER 150 Lorsqu il s inscrit sous la protection de la Loi sur la faillite il embauche un avocat sp cialiste en droit de la faillite Il obtient galement les services d un sp cialiste en redressement de la firme Deloitte amp Touche Une rencontre a lieu avec ces personnes et la TD dans le but de donner du temps l entreprise pour se trouver une nouvelle banque 540 17 003193 082 PAGE 27 151 Pendant cette p riode toutes les d penses de l entreprise doivent tre list es et autoris es par la TD On se situe en mars et avril 2008 Dans un d lai d un mois il doit rembourser la TD environ 400 000 Il se fait refuser des d penses courantes comme le savon le papier de toilette le papier pour impression les comptes de cellulaire l lectricit etc 152 Pendant un certain temps il peut respecter les demandes de la TD m me les comptes recevoir sauf que le 25 avril 2008 l entreprise est 12 000 sous ses objectifs atteindre Mme Rebizant communique avec lui pour l aviser que l entente est termin e Cela met donc un terme cette p riode o selon ses dires on pouvait au moins payer les employ s Cette p riode co te l entreprise 65 000 en services professionnels de Deloitte P 56 153 Par la suite m
24. t impos s par RQ et ce partir de l mission des avis de cotisation d octobre 2007 jusqu ce jour 1141 Le tribunal per oit beaucoup de probl mes telle proposition D une part ce qui a t valablement cotis par RQ peu importe la p riode doit tre pay avec les p nalit s et int r ts qui s imposent C est la loi 1142 Cette forme de jugement d claratoire n est pas de la comp tence de la Cour sup rieure compte tenu de la comp tence exclusive accord e au ministre par l article 94 1 de la Loi sur l administration fiscale 1143 Selon les demandeurs le tribunal devrait aussi consid rer que JYA n a pas les ressources physiques psychologiques et morales pour entamer un nouveau litige avec RQ Vu l ensemble de ces consid rants le tribunal aurait comp tence pour mettre ce jugement d claratoire en vertu des pouvoirs g n raux pr vus l article 46 C p c 1144 Pour illustrer son propos Enico crit II serait en effet profond ment inique et choquant pour nos principes l mentaires de justice qu Enico soit punie par son bourreau pour ne pas avoir t capable de se remettre de l agression dont ce bourreau lui m me a t l auteur gt Pellan c Agence du revenu du Qu bec 2012 J Q no 8749 autorisation d appel la Cour supr me 540 17 003193 082 PAGE 190 1145 Cette mani re de pr senter cette demande d indemnit bien qu habile ne r
25. taient accept es par la v rification et que les montants cotis s le 4 octobre 2007 taient ventuellement r duits 150 000 TVQ et TPS apr s diminution maximale possible 150 00 00 est Cotisations hors v rification 151 825 87 Cr dits R amp D appliqu s en paiement 290 071 62 Solde minimum encore d approximatif 10 000 00 525 Traitons maintenant de ce paragraphe 244 21 Si on consid re 150 000 TVQ et TPS apr s diminution plus 71 300 le total d est de 221 300 Au niveau des cr dits R amp D des deux paliers de gouvernements au 14 f vrier 2008 on consid re 162 000 au f d ral et 134 000 au provincial pour un total de 296 000 Le 14 f vrier 2008 RQ doit 74 700 Enico 526 Lorsque le t moin est confront ces chiffres il d clare que selon lui lavis final au contribuable n est pas n cessaire avant la mesure de perception lorsque le montant d est de 100 000 et plus 540 17 003193 082 PAGE 83 527 On r f re le t moin la pi ce P 144 Il s agit d un jugement qui fait suite un certificat d livr en vertu de l article 13 de la Loi sur l administration fiscale Ce jugement condamne Enico payer 1 048 792 18 528 la question Pourquoi avez vous d cid de pr parer ce certificat le 18 mai 2012 il r pond que dans le dossier d Enico il y a des actifs et que RQ en tait rendue cette tape dans les recours 529
26. tait probl matique et qu il y avait de forts risques que des proc dures judiciaires soient entreprises Comment est il possible de ne pas avoir eu acc s cette d nonciation l ment central de la v rification Pourquoi avoir d truit cette d nonciation vu l importance qu elle a dans le processus de v rification d Enico 642 On peut r torquer que la fraude fiscale est tellement pr sente dans notre soci t qu il est normal d utiliser de tels moyens d enqu te Le tribunal ne peut juger du choix des m thodes d enqu te de RQ Mais lorsque dans un dossier comme celui ci il y a eu identification de comportements fautifs et abusifs de la part de RQ il est plus que normal de se questionner sur l importance d mesur e qu a pu avoir la d nonciation dans le pr sent dossier 643 D autant plus que comme la preuve l a r v l JYA croit que le d nonciateur est un ancien employ qui frustr de certains probl mes v cus au bureau et surtout int ress d marrer une entreprise dans le m me secteur d activit s avait grandement int r t voir son ancien patron et nouveau comp titeur en difficult 644 Le fait que RQ traite la d nonciation sans aucun filtrage ou v rification des int r ts du d nonciateur et aborde le contribuable sans l informer de l existence d une d nonciation et du r el but de la v rification laisse le tribunal perplexe quant au respect des droits du contribuable obtenir une d fens
27. tats financiers du 31 ao t 2007 Il reconna t qu il ne sait pas que WSBG le comptable d Enico ne veut pas sortir ces tats financiers avant de savoir comment les avis de cotisation seront trait s 617 On demande l expert d expliquer pourquoi il r f re aux faiblesses d Enico paragraphe 52 dans son rapport sans se rapporter aux forces qui sont aussi trait es dans le plan d affaires d Enico Il r pond qu il ne sait pas quoi r pondre Il ajoute que le 540 17 003193 082 PAGE 97 plan d affaires est annex son rapport et qu il a choisi des extraits pour d montrer que la rentabilit n est pas l c est le seul objectif qu il poursuivait 4 LES OBJECTIONS TELLES QUE PR SENT ES PAR RQ DANS SA PLAIDOIRIE 618 Le tribunal entend disposer des objections qui ont t soulev es tout au long du proc s Il sera uniquement question des objections soulev es par RQ et qui se lisent comme suit e Objection 1 Lors de son t moignage JYA a relat les propos qui auraient t tenus par une dame Baril concernant une v rification des ann es 1995 1999 Lorsqu elle a ferm le dossier elle aurait dit JYA M Archambault vous avez une tr s belle comptabilit I s agit de ou dire et l exception de l arr t O Brien n est d aucune fa on applicable ici Le tribunal est d accord avec RQ que l objection doit tre accueillie L objection prise sous r serve est donc accueillie Les propos tenus pa
28. 48 Durant les premiers mois de travail mis part un bonjour aucune conversation mwa lieu entre lui et M Boudrias pr sent initialement comme stagiaire sauf lorsqu il lui dit vous faites de beaux voyages et il ajoute j aimerais a faire des beaux voyages comme vous 49 En f vrier 2007 la v rification est plus serr e sur les comptes de d penses On demande l ensemble des comptes de d penses pour les ann es 2003 2004 et 2005 RQ d tient les bo tes relatives aux comptes de d penses cependant la bo te de 2005 dispara t et JYA ne peut justifier certaines d penses Ces v rifications s ach vent le 15 540 17 003193 082 PAGE 9 mai 2007 Lors de la derni re rencontre aux anciens bureaux sur le boulevard M tropolitain M Fournelle l avise que des projets d avis de cotisation seront d pos s dans son dossier l lui dit de ne pas s en faire que les chiffres seraient lev s mais ce n est qu une bauche 50 Les deux premiers avis de cotisation concernent la TPS au montant de 161 267 31 et la TVQ au montant de 163 278 32 P 2 Il est interloqu par la hauteur des montants Il dit on avait convenu d une erreur de 79000 gt M Fournelle lui explique qu il y aurait aussi des int r ts et des p nalit s A ce moment selon JYA tout a bascul Il apprend que M Boudrias n est pas un stagiaire et qu il a lui aussi pr par des avis de cotisation M Boudrias lui expliqu
29. Enico de produire et payer temps ses rapports de taxes ce qu il n a pas fait Me Leibovich demande M Vinette de v rifier avec le service de v rification des diminutions de cotisations qui doivent tre appliqu es et l avise qu il va aussi t l phoner M Starnino 380 Par la suite le 20 f vrier un tableau est pr par pr voyant les possibilit s d ajustement la baisse des cotisations Le t moin se rapporte aux notes 73 74 et 75 540 17 003193 082 PAGE 61 381 M Vinette demande d tablir le meilleur sc nario pour Enico De cette mani re le montant est fix 150 000 Selon son sommaire il y aura encore un solde d par le contribuable Ces calculs et discussions ont lieu apr s la saisie dans le but d en arriver un arrangement et de donner mainlev e de la saisie 382 Pour obtenir la mainlev e M Vinette demande 50 000 ce qui repr sente les remises de novembre et d cembre 2007 Il explique qu il doit y avoir une confirmation que les remises courantes seront date On lui demande si lors de ces discussions il est question des cr dits d imp t en recherche et d veloppement Il r pond qu il n a jamais t question de cr dits d imp t 383 Lors de cette premi re discussion avec Me Leibovich ce dernier ne r ussit pas le convaincre Il loge une conf rence t l phonique le lendemain le 21 f vrier 2008 auquel Me M nard assiste On lui apprend qu Enico ne peut payer imm diateme
30. I Informations pr liminaires 2 Il Les syst mes comptables 5 III Relations avec des institutions financi res 5 IV Lettre de margination 5 V Programme de cr dits d imp t 6 VI Ant c dents fiscaux is snasmendsinenninetaiastanitealt ages 7 VII La v rification de 2006 0000000aaannnaaaneennnnnnnnnnnneennnnnnnnnnnnernnnnnnnnnnneene 8 VIII Perte du dossier des retenues la source 9 IX Suite de la v rification 10 X Comptables et avocats interviennent dans le dossier 11 XI tude des rapports de v rification P 94 en cinq parties 12 XII L impact des avis de cotisation des 3 et 4 octobre 2007 14 XIII Compte en souffrance de Wassoulor SA 15 XIV Relation d Enico avec le d nonciateur 15 XV Implication de Me M nard et plainte la direction des plaintes de RQ 15 XVI Tableau pr sent pour la premi re fois JYA P 14 16 XVII tat de la situation au 15 janvier 2008 m mo de Me M nard P 116 540 17 003193 082 PAGE 202 XVIII Rencontre du 6
31. Il est faux de pr tendre qu Axium n est que la continuit d Enico La direction n est pas la m me et on ne conna t strictement rien de ce qu tait Axium avant que les employ s d Enico se joignent eux 1046 Enico tait une compagnie rentable Elle avait une valeur telle qu tablie par l expert Legault Les faits et gestes de RQ ont eu comme cons quence directe de d truire la compagnie que ce soit en rapport avec les v nements relat s en d tail dans ce jugement lors de la v rification lors des accaparements et lors de la saisie 1047 Le tribunal consid re qu en fonction de l valuation de l expert Legault non contredite par la partie adverse un montant de 1 400 000 doit tre reconnu titre de perte de valeur de l entreprise 540 17 003193 082 PAGE 172 7 10 Perte de profits pour Enico pour les ann es 2009 2010 P 101 2 434 167 1048 Enico soumet peu de chose ce sujet Elle indique La perte de profits de 434 167 P 101 2 pour la p riode pr c dant la cessation des activit s de la soci t est une suite directe logique imm diate et par ailleurs pr visible des abus de ARQ comme cela est plus amplement expliqu aux par 428 429 de la RII 1049 Le tribunal a examin ces paragraphes et a trouv bien peu de faits appuyant ce chef de r clamation Aucun expert n est venu appuyer cette demande Il serait pour le moins hasardeux d indemniser pour la perte de vale
32. Il n est pas cens les recevoir car ce ne sont pas les tats financiers d finitifs il s agit d un draft pour discussion mais il est possible qu on appelle le client pour demander des explications C est en partie la raison de la rencontre du 12 f vrier 2008 257 M me avec le draft D 68 il faut regarder le ratio de roulement positif de l entreprise 0 19 ce qui est encore tr s bon Il peut y avoir une perte dans une ann e ce qui ne veut pas dire que l entreprise est en train de mourir Ce n est certes pas une bonne nouvelle mais il faut voir le bilan g n ral Comme banquier ses garanties sont encore l et s il y a liquidation des actifs il restera de largent La liquidation est le dernier recours Avant cette tape le dossier est transf r aux comptes sp ciaux le but tant de se rembourser et non de r aliser des actifs 258 Concernant la lettre de l avocat de la TD D 74 M Langevin mentionne que celle ci ignore plusieurs choses dont les cr dits d imp t qui auront pour effet de renflouer l entreprise 540 17 003193 082 PAGE 42 259 Selon lui par la lettre de l avocat de la TD la banque a tir la plug gt pour employer une expression connue apr s la saisie 260 Quant aux DAS c est l argent des employ s et l employeur en est le mandataire C est une super cr ance compens e par les cr dits d imp t recevoir Il ne comprend pas pourquoi cela n est pa
33. Le tribunal prend aussi en consid ration le fait que RQ ma rien reconnu et a fourni peu d explications sur le comportement global envers Enico et son pr sident De lavis du tribunal il y avait pourtant des vidences ou du moins d normes indices de probl mes li s au comportement de RQ l gard de ce contribuable Il y a pourtant eu de nombreuses mises en garde de sanctions possibles de la part de JYA et ou ses repr sentants si RQ ne modlifiait pas son comportement Le d faut de tenir compte de ces mises en garde d montre une obstination et un acharnement administratif l endroit des demandeurs 1115 Le tribunal entend aussi tenir compte de fa on significative de la vuln rabilit des demandeurs par rapport aux d fendeurs Cela inclut videmment l in galit flagrante du rapport de force entre les demandeurs et les d fendeurs Le probl me des ressources des demandeurs d amener ce dossier proc s constitue une partie importante de la toile de fond du dossier Ce manque de ressources a t disons utilis maintes reprises par les d fendeurs Nous n avons qu penser la pr sentation de la requ te en inhabilit quelques jours du proc s dans les conditions expliqu es dans ce jugement 7 Claude DALLAIRE La mise en uvre des dommages exemplaires sous le r gime des chartes 2 a Wilson et Lafleur p 115 Banque National du Canada c CEDASQ 1996 R R A 243 540 17 003193 082 PAGE 186 1116
34. Partant de ces principes et partant du fait que les dommages punitifs n ont rien voir avec les dommages compensatoires le tribunal juge qu il est essentiel d attribuer des dommages punitifs qui doivent signifier quelque chose en termes de punition et dissuasion ll attribue JYA et Enico le montant de 1 000 000 en dommages punitifs En consid rant un montant aussi important le tribunal entend viter que les dommages punitifs soient assimil s des frais de permis ou d exploitation c est dire que moyennant le paiement d une condamnation non significative pour la d fenderesse RQ elle peut dire on paie et on passe autre chose gt 1117 Cette condamnation doit tre prononc e au b n fice des deux demandeurs qui ont t victimes de l atteinte intentionnelle telle que d crite pr c demment JYA est l alter ego d Enico 7 19 Cr dits RS amp DE dus par RQ Enico P 103 P 104 et P 101 5 1118 La position de RQ est l effet que les cr dits RS amp DE ont t accord s et compens s sur les dettes fiscales d Enico RQ se r f re au relev de M St Urbain P 103 Son tat de compte d montre plut t qu Enico doit 1 048 792 18 en plus d une somme de 181 749 99 RQ 1119 RQ ajoute que la compensation des cr dits RS amp DE n a fait l objet d aucun recours en r vision judiciaire en temps opportun 1120 Le tribunal ne peut tenir compte du tableau P 101 5 qui d montrerait qu un m
35. Selon Me M nard cela est attribu par M Starnino qui consid re que le contribuable doit avoir un petit cadeau 338 Questionn savoir si M Honores lui donne des explications sur sa d cision de saisir il dit ne pas avoir de note mais souligne qu Enico est identifi e comme d linquante Elle ne fait pas toujours ses d clarations de taxes et remises Elle est d linquante au sens du recouvrement on veut lui sonner les cloches toujours selon Me M nard 339 la pi ce P 46 il est interrog sur les cr dits R amp D mis le 15 juillet 2008 au montant de 290 025 Lorsqu il discute avec M Vinette apr s la saisie les cr dits s en viennent Me B chard avocat de RQ sugg re que P 46 repr sente des cr dits de 2007 Me M nard reconna t que les cr dits pour 2006 sont accord s en novembre 2007 au niveau provincial et f vrier 2008 au f d ral entre le 6 et le 14 f vrier 2008 Le tribunal comprend que les cr dits de P 46 sont les cr dits de 2007 Lors des discussions avec MM Vinette et Honores vers le 20 f vrier 2008 il ne peut certifier que ces cr dits sont mis 340 Plus loin la question Ce n est pas parce que le contribuable demande des cr dits d imp t la recherche qu il recevra n cessairement 100 du montant r clam Me M nard r pond que le contribuable en cause a un historique qui indique que les cr dits ont toujours t vers s Les cr dits
36. agir et maintenu en toute connaissance de cause Enico sous le spectre des cotisations et projets alors qu elle savait qu ils devaient tre corrig s constitue des circonstances consid rer Le d faut d informer ad quatement Enico l accaparement des cr dits de mani re abusive appuient aussi une telle conclusion Il faut videmment consid rer la saisie abusive Toutes ces fautes non reconnues et contest es en totalit ont forc les demandeurs intenter le pr sent recours judiciaire 1067 Ajoutons tout l pisode concernant le comportement intentionnel et de mauvaise foi de M Boudrias Bien s r il n est pas responsable de toutes les fautes retenues par le tribunal Cependant cet aspect du dossier doit tre consid r sous ce titre ainsi que la mani re dont RQ a trait de ce sujet Le tribunal se rapporte au texte traitant des raisons pour lesquelles il n a pas cru M Boudrias 1068 Cette demande d honoraires extrajudiciaires doit tre accueillie pour un montant de 350 000 tel que r clam dans la proc dure 7 16 Dommages exemplaires 1069 Les demandeurs r clament que les d fendeurs soient condamn s aux dommages exemplaires hauteur de 2000000 pour chaque demandeur paragraphes 438 439 et 475 476 4 de la requ te introductive Ils soutiennent que la fonction pr ventive pr vue l article 1621 C c Q doit tre reconnue particuli rement dans ce dossier 540 17 003193 082 PAGE 176
37. consid r e dans le certificat du ministre pour obtenir le jugement en vertu de l article 13 de la Loi sur l administration fiscale et fait donc partie du 1 048 792 18 r clam dans ce jugement P 144 JYA aurait voulu contester les p nalit s et int r ts au montant de 488 000 mais il ne l a pas fait par manque de ressources et il reproche RQ d en tre responsable 1129 Troisi mement 21 940 de p nalit s int r ts et frais pour le d faut d Enico de remettre l enti ret de ses DAS pour l ann e 2010 P 104 Cette somme est actuellement vis e par un avis d opposition Ne connaissant pas le r sultat le tribunal ne peut se prononcer sur cet aspect de la r clamation 1130 Abordant divers arguments sur cet aspect de la r clamation Enico crit Enico reconna t que les r gles de la causalit et de la pr visibilit du dommage peuvent susciter un d bat en ce qui concerne cet aspect de la demande Effectivement le 540 17 003193 082 PAGE 188 tribunal est tr s pr occup par cet aspect de la causalit et de la pr visibilit du type de dommages r clam s sous ce titre 1131 Enico plaide En fait tout d pend de quelle mani re on voit les efforts d Enico apr s la saisie durant les ann es 2008 2010 Selon Enico il s agit d une fa on de minimiser les dommages 1479 C c Q On peut aussi consid rer qu en s ent tant continuer op rer Enico risquait de faire des profits
38. consid ration la condition pr existante de Lariv e Elle fait r f rence et reconna t l existence au Qu bec de la r gle connue en Common Law sous le nom de thin scull rule Cependant elle soutient qu en l esp ce cause de la nature particuli re de la condition pr existante de Lariv e la Municipalit ne devrait tre tenue responsable que de l augmentation du pr judice caus directement par elle Elle soutient qu au pire les actes et omissions de la part de la Municipalit n ont fait qu aggraver sa condition pr existante Elle cite l appui de ses pr tentions Baudouin et Deslauriers La responsabilit civile 7 d 977 Sile fait dommageable ne fait qu aggraver un probl me ant rieur l auteur de la faute ne doit tre responsable que de l augmentation du pr judice caus par lui De lavis du tribunal l auteur doit prendre la victime dans l tat o elle est Si par l tat de faiblesse de la victime l acte dommageable cause plus de dommages c est l auteur de payer pour ces dommages surtout si comme en l esp ce l auteur du dommage a lui m me particip cet tat de faiblesse de la victime Jean Louis BAUDOUIN et Patrice DESLAURIERS La responsabilit civile ditions Yvon Blais 7e dition volume 1 p 419 2 mondc St Adolphe d Howard 2009 QCCS 4132 540 17 003193 082 PAGE 162 978 Les demandeurs ont le fardeau de d montrer que les dommages r clam s sont une cons quenc
39. de cr dits est retenu donc le solde est plut t de 20 000 C est pour cette raison selon Me M nard que 10 000 a t suffisant pour obtenir la mainlev e 328 Me M nard communique avec M Starnino pour l informer de la saisie Le 20 f vrier il pr pare un tableau qu il s engage transmettre au Centre de perception Le montant est ramen environ 100 000 plus la p nalit Les cr dits doivent s appliquer M Starnino doit parler M Vinette Il ne sait pas pourquoi la compensation n est pas faite Pour Me M nard le volet recouvrement est accessoire 329 Quant aux proc dures d opposition Me M nard d clare qu elles peuvent prendre environ un an Mais ici le dossier se r gle avec M Starnino Vu les nouvelles cotisations la baisse les oppositions sont devenues caduques par le fait m me 330 Me M nard explique que lorsqu il y a opposition les recours de RQ sont suspendus Mais m me s il y a opposition le contribuable doit tout de m me payer Au f d ral il y a suspension mais pas au provincial La loi qu b coise est modifi e pour s harmoniser avec la loi f d rale Il y a cependant deux exceptions soit la cotisation en taxes et la cotisation sur les retenues la source Dans ces deux cas il ny a pas de suspension m me s il y a opposition Me M nard pr cise cependant que dans le pr sent dossier une cotisation en taxes de plus ou moins 500 000 repose sur un projet de cotisation en im
40. dit de 750 000 IV Lettre de margination 27 Au cours des ann es il re oit quelques lettres de d passement de la marge de cr dit margination S il d tient une marge d un million il doit tre en mesure de soutenir cette marge avec ses comptes recevoir Tous les 90 jours Enico a 1 000 000 de comptes recevoir Il croit qu il respecte les r gles de margination mais le calcul de margination est diff rent Tous les comptes recevoir de 90 jours et plus sont retir s du calcul Par exemple si dans les 1 500 000 de facturation un montant de 500 000 d passe le d lai de paiement de 90 jours celui ci est retir du calcul tablissant ainsi le montant des comptes recevoir 1 000 000 Une autre contrainte est l effet que l institution ne pr te pas plus de 75 des comptes recevoir 540 17 003193 082 PAGE 6 plus jeunes que 90 jours Si on enl ve les montants impay s depuis plus de 90 jours et qu on calcule 75 du montant cela fait en sorte qu on ne peut utiliser la marge d un million plus de 750 000 JYA affirme cependant qu aucune de ses marges de cr dit n est rappel e V Programme de cr dits d imp t 28 En regard du programme de cr dits et d veloppement il existe une contrainte s rieuse Les frais de recherche et d veloppement sont rembours s la fin de 12 mois de travaux Ce n est que suite l mission des tats financiers et audits financiers et techniques que lARC a
41. galement de M Honores o le total cette fois ci est de 261 049 13 Les documents qui l accompagnent font tat de deux montants l un de 96 431 48 et l autre de 164 617 65 pour former le total de 261 049 13 JYA d clare qu il n est au courant de rien et que personne ne l avise de quoi que ce soit Vu la rencontre du 6 f vrier 2008 qui s est conclue de mani re tout fait positive il ne comprend pas pourquoi cette saisie et surtout quoi elle correspond et pourquoi les montants sont diff rents d une saisie l autre 118 Selon lui on lui doit 200 000 lors de la saisie Il reconna t toutefois devoir 79 000 avec int r ts et p nalit s soit 108 000 Les cr dits sont d environ 300 000 approuv s par le f d ral et le provincial 119 Au moment de la premi re saisie du 6 f vrier 2008 le cr dit n est pas encore approuv Le montant de la premi re saisie est de 395 000 et la deuxi me saisie est de 261 000 Cette diff rence est expliqu e par la date de l approbation du cr dit par le provincial JYA t moigne que M Honores est avis par M Starnino que les cr dits sont sur le point d arriver 540 17 003193 082 PAGE 22 XXVI JYA apprend la saisie 120 Le 19 f vrier 2008 alors qu il est au restaurant il re oit un appel de sa s ur et collaboratrice France Archambault Elle lui dit qu elle vient de recevoir des documents par huissier Il prend connaissance des documents et const
42. il explique que suite la v rification en taxes un sondage est demand au niveau des comptes de d penses Il y a peu de comptes pour 2005 vu la perte de la bo te contenant ces comptes Le sondage n est pas concluant Le travail est maintenant de diviser en deux les entr es de donn es des comptes de 2005 M Fournelle dispose des rapports de la TPS et de la TVQ joints aux rapports de taxes mais il ny a que le montant de la TPS Il a donc labor partir d une formule math matique a d duit le montant des d penses et cherch la TVQ pour finalement en arriver un montant total des comptes de d penses On saisit une suite s quentielle et M Boudrias utilise les chiffres de la caisse d bours s et la liste de comptes aux individus L information est saisie avec un num ro de r f rence et le montant de la transaction 497 Pour s assurer que M Fournelle et lui aient tous les comptes il explique On a fait un croisement de fichiers pour arriver un constat Selon lui la formule math matique de M Fournelle aurait provoqu les doublons L erreur d coulerait du fait de ne pas avoir pris le m me num ro de r f rence Il admet que ce regroupement de fichiers pourrait avoir provoqu les doublons Il a fait le choix de proc der de la sorte vu le grand nombre manquant de comptes de d penses Il ne connaissait pas cette m thode qu il utilisait pour la premi re fois 498 Il dit ne pas avoir remarqu qu en ut
43. il informe le syndic des rapports manquants le cas ch ant Lors de l attribution du dossier le montant d par Enico est indiqu D 42 La preuve de r clamation du 5 mai 2008 fait tat d un montant de 217 606 27 au niveau des lois fiscales provinciales et de la somme de 132 486 37 au niveau de la Loi sur la taxe d accise TPS Ces informations proviennent du syst me informatique de RQ II explique qu il peut produire plusieurs r clamations amend es et il peut y avoir compensation Donc la situation peut changer ce niveau jusqu l assembl e des cr anciers 414 M Boucher fait tat d une deuxi me preuve de r clamation le 12 mai 2008 P 38 Les montants indiqu s sont de l ordre de 112 769 23 au niveau de la loi fiscale provinciale et de 93 676 93 au niveau de la TPS On indique que ces montants annulent la preuve de r clamation du 5 mai 2008 La diff rence entre les montants des deux preuves de r clamation s explique du fait que le dossier est en opposition et en pourparlers de r glement Il t moigne que pour la TPS il n a pas le d tail mais que les montants ressemblent ce qu il indique dans sa lettre du 12 mai 2008 540 17 003193 082 PAGE 67 415 II explique qu il est question d une offre de 80 cents dans le dollar Ce dernier est d accord avec cette proposition condition que le d biteur se d siste de ses oppositions Il affirme qu il fait toujours ce type de demande Il croit
44. la hauteur de l entente 33 cette poque R amp D Capital ci apr s R amp D pr te un taux d environ 19 Ces pr ts permettent d obtenir de l argent l avance R amp D ne demande aucune garantie autre que les cr dits d imp t venir et demande de signer un document de droit de transfert des cr dits d imp t en sa faveur Le solde retourne Enico 34 En 2006 Enico demande un cr dit important pour un projet particulier o l entreprise avec laquelle elle transige veut garder la propri t intellectuelle de la recherche Les repr sentants de l ARC craignent une double demande de cr dits Il y a du retard dans l approbation des cr dits JYA les attend milieu 2007 et il les re oit en novembre 2007 pour le provincial et en f vrier 2008 pour le f d ral 540 17 003193 082 PAGE 7 35 En 2006 Enico fait affaire avec Investissement Qu bec pour garantir le pr t quant aux cr dits d imp t JYA situe le montant du pr t en cause 230 000 pour l ann e se terminant le 31 ao t 2006 Les demandes sont faites avant la fin de l ann e afin de pouvoir compter sur des liquidit s dans le compte de l entreprise 36 Enico change de banque en 2007 alors qu il existe un pr t avec la Banque Nationale elle a besoin d une s ret additionnelle concernant ce pr t Enico est donc dans l obligation de refaire le financement avec R amp D 210 000 14 afin de lib rer la dette de la BNC En novembre
45. la question Quels taient les actifs d Enico le 18 mai 2012 le t moin est vasif il sugg re que des quipements apparaissent aux tats financiers mais il ignore la valeur de ces quipements de bureau 530 On lui demande Qui a initi cette strat gie de recouvrement dans le dossier r pond que c est suite une consultation avec le contentieux de RQ 531 On lui fait remarquer qu il ny a aucune proc dure de recouvrement depuis la saisie de 2008 On lui demande pourquoi cette demande de jugement en mai 2012 pourquoi cet empressement ce stade du dossier Il r pond qu il s agit d une strat gie du contentieux 3 8 DANIEL BOURASSA 532 M Bourassa est actuellement directeur de l Acc s l information et de la protection des renseignements confidentiels De 2006 2010 il est directeur du traitement des plaintes RQ et il rel ve du sous ministre Ses responsabilit s sont de coordonner toutes les plaintes en mati re fiscale Son travail est de recevoir la plainte de donner un mandat la direction g n rale concern e afin d assurer un suivi et de s assurer que la plainte soit trait e par la direction Il est ultimement le responsable du gestionnaire de l employ qui fait le travail Ensuite on l informe du r sultat Comme directeur des plaintes il n a qu un pouvoir de recommandation aupr s le la direction le pouvoir d cisionnel appartient la direction de qui rel ve l employ
46. mais qu en cours de route il aurait d cid de faire une v rification en imp t sans en informer le contribuable M Fournelle confirme qu il met des cotisations en taxes suite aux v rifications de M Boudrias 313 Le 15 janvier 2008 Me M nard communique avec M Starnino patron de MM Fournelle et Boudrias Il d clare M Starnino que le traitement du dossier Enico ne tient pas la route et que JYA est pr occup par les cotisations mises Surtout que les cotisations en taxes sont payables imm diatement et que cela peut enclencher le processus de recouvrement de RQ 314 Par exp rience il sait que la direction de la v rification et leurs agents peuvent communiquer avec les agents de recouvrement mais il s agit de deux entit s autonomes Selon lui M Starnino communique avec les agents de recouvrement pour les informer de l volution du dossier suite au travail des agents de recouvrement 315 Me M nard parle M Fournelle qui l informe qu en ce qui le concerne les cotisations sont mises que son dossier est termin et que le dossier est en opposition 316 Lors de sa discussion avec M Starnino Me M nard lui demande si malgr les proc dures en opposition il peut continuer travailler au dossier et discuter Ce dernier accepte de discuter et de ne pas exiger qu Enico renonce son droit d appel et d opposition Lors de cette conversation Me M nard aborde la question de la pr sence de M Boudrias co
47. me l argent qu il re oit de ses proches et de la vente de ses REER Enico peut continuer op rer Les dettes s accumulent les affaires sont difficiles JYA affirme que tout ceci est fait dans le but de sauver son entreprise et d viter la faillite afin de garder son droit de poursuite contre RQ droit qu il perdrait advenant la faillite XXXIII L avis d intention Loi sur la faillite le 29 f vrier 2008 154 JYA se fait conseiller de d poser un avis d intention en vertu de l article 50 4 1 de la Loi sur la faillite et l insolvabilit ce qu il fait le 29 f vrier 2008 aupr s du syndic Andr Allard P 32 La compagnie ne peut d clarer faillite puisqu elle n est pas en tat d insolvabilit elle a un bilan positif Avec l aide de son syndic il abaisse les chiffres des comptes recevoir et les cr dits d imp t recevoir P 35 Il explique avoir inclus dans le calcul le montant personnel de 440 000 qu il a inject dans les derni res semaines afin de sauver son entreprise et honorer les paies de ses employ s A ce stade du dossier il op re partir du compte de banque de son p re pour payer ses employ s XXXIV Tentatives de trouver de nouvelles institutions financi res apr s la saisie 155 Le 27 mai 2008 il re oit une offre de financement pour une marge de cr dit de 300 000 de la Caisse Populaire Apr s avoir proc d une revue diligente de ses affaires la caisse d cide de l appuyer Il es
48. nonciation d un ex employ qu il avait cong dli 44 En octobre 2005 au moment o il change de syst me comptable il re oit un appel de M Guy Fournelle de RQ qui le pr vient d une v rification fiscale en TPS et TVQ et lui demande ses disponibilit s JYA lui demande de remettre la rencontre de quelques semaines ce que M Fournelle accepte et lui mentionne qu il va le recontacter au d but de l ann e 2006 D but 2006 pas de nouvelle JYA lui laisse deux messages et ce n est qu en septembre 2006 que la premi re rencontre a lieu 45 M Fournelle l avise alors de la proc dure et du fait qu il aura besoin d un local Il lui demande l autorisation d tre accompagn d un stagiaire ce quoi il r pond positivement 46 D but du mois d octobre 2006 M Fournelle se pr sente au bureau d Enico accompagn de M Fran ois Boudrias Mme France Archambault sa s ur leur remet les informations demand es Il y a environ 12 rencontres de travail entre octobre 2006 et mars 2007 M Fournelle remet JYA des tableaux expliquant les erreurs relev es la fin de chaque jour de travail Il y a effectivement des erreurs de conciliation que JYA reconna t 47 ce stade du dossier il demande M Fournelle une pause puisqu il doit faire un voyage en Tunisie et que deux semaines sont r serv es pour ce voyage en d cembre 2006 M Fournelle accepte de le recontacter en f vrier pour continuer la v rification
49. p nalit sont sign s par Mme France Laberge et M Starnino en octobre 2007 avant la sortie des avis de cotisation et quelques jours apr s le 13 septembre lorsque M Boudrias remet les derniers projets d avis de cotisation On remarque galement la page 3 du rapport que la situation financi re de l entreprise est cot e comme mauvaise C est M Boudrias qui se prononce sur la situation financi re de l entreprise cependant il ne lui pose jamais de question ce sujet Selon lui M Boudrias se prononce sur sa situation financi re sans motif et selon une v rification faite en cachette et ex cut e sous de faux pr textes sous le couvert d une v rification pour taxes Il se questionne galement sur la mention traitement imm diat urgent 76 En prenant connaissance de ce document mis aux fins de recouvrement JYA comprend pourquoi il entre si rapidement dans le processus de recouvrement Ce formulaire est dat du 24 septembre 2007 Il ne comprend pas pourquoi on fait r f rence une situation urgente puisque ses avocats et comptables donnent les informations que RQ demande et ce depuis le 14 septembre Il n y a rien d urgent ses repr sentants avisent MM Fournelle et Boudrias que l entreprise attend des montants importants de cr dits d imp t Il ne comprend pas comment on peut mettre ces avis de cotisation dans un tel contexte qu il qualifie comme tant destructeur pour lui et son entreprise
50. paisiblement et librement de ses biens et d en disposer de fa on illicite et intentionnelle par CIBC Wood Gundy 1072 La jurisprudence en semblable mati re illustre que ce recours est g n ralement celui d une personne qui fait l objet de troubles de voisinage abusif de saisie abusive ou d utilisation sans droit d un bien qu elle poss de Le fait de d tenir une cr ance contre une autre personne n est pas assimil louverture de ce recours 1073 Comme la Cour d appel le mentionne dans l arr t Provigo Distribution inc c Supermarch A R G inc Ensuite et de toute fa on la base de la r clamation des intim s est l article 49 de la Charte des droits et libert s de la personne L R Q c C 12 et la violation all gu e du droit la jouissance paisible et la libre disposition de ses biens Il est loin d tre s r que la violation par l appelante d une obligation implicite de non concurrence puisse constituer au sens de ce texte la violation de la jouissance paisible de ses biens 43 Charte qu b coise des droits et libert s de la personne LRQ c C 12 March Mondiaux CIBC Inc c C t 2013 QCCS 3731 4 Provigo Distribution inc c Supermarch A R G inc AZ 98011010 p 46 voir au m me effet M dias Transcontinental Inc c Bernatchez AZ 50277986 C S 540 17 003193 082 PAGE 177 1074 La juge Hardy Lemieux crit qu elle ne peut conclure qu une cr ance litigieuse c
51. par la suite lors du d p t des propositions concordataires 2 Au surplus les demandeurs se plaignent d avoir t tenus dans une noirceur informationnelle tout au long du processus particuli rement lors des accaparements et de la compensation des cr dits d imp t en recherche et d veloppement rendant la d fense de leurs int r ts difficile voire impossible 3 Qui plus est les demandeurs all guent l existence d un comportement proc dural abusif et ils r clament de nombreux dommages li s tant au fond du dossier qu labus all gu au niveau de la proc dure Le montant total des dommages r clam s sous tous les chapitres s l ve la somme de 12 863 025 4 Une grande partie de la preuve a port sur la situation financi re d Enico avant et au moment de la faillite RQ invoque en substance que les fautes all gu es n ont caus aucun dommage Enico puisque de par sa mauvaise gestion elle tait d j en mauvaise position financi re RQ nie toutes les fautes all gu es 2 PREUVE EN DEMANDE 2 1 JEAN YVES ARCHAMBAULT I Informations pr liminaires 5 Afin de r sumer ad quatement les faits pertinents ce dossier il est n cessaire de reprendre en d tail le t moignage du pr sident Enico M Jean Yves Archambault qui se d crit comme un entrepreneur Il raconte son cheminement personnel 6 Il poss de une formation en lectrodynamique formation au C gep En 1979 il rencontre son
52. pond pas aux crit res applicables en mati re d indemnisation Il serait tout fait injuste et ill gal de consid rer que le contribuable qu est Enico ne serait pas tenue de payer ce qu elle doit en vertu d une application des lois fiscales ayant trait notamment aux retenues la source 1146 De plus pour expliquer le caract re indirect de cette partie de la r clamation si les p nalit s et int r ts peuvent tre consid r s comme un dommage ce que le tribunal ne croit pas Enico avait l obligation de minimiser ses dommages Voyant la non rentabilit de l entreprise et le fait qu elle commen ait ne plus faire les remises Enico aurait d d cider de cesser ses op rations au lieu de s ent ter Elle conservait son droit de poursuivre et aurait minimis ses dommages c tait son obligation 1147 Au risque de se r p ter RQ a eu un comportement fautif amplement d crit dans ce jugement Les r gles de la d termination des dommages en cette mati re sont souples mais il y a une limite Cette limite pr voit une indemnisation qui se doit d tre une cons quence directe logique et imm diate de la faute L valuation de ces dommages doit se faire l poque pertinente de la demande d indemnit 1148 Aussi les r gles de la causalit pr voient un principe tr s clair et bien connu ayant trait la rupture du lien causal Le d biteur d une obligation de la nature de celle en cause ne peut tre appel
53. rages qui ne font pas partie de la v rification 67 Cette note est importante puisqu elle confirme la diminution substantielle des cotisations XI tude des rapports de v rification P 94 en cinq parties 68 JYA r f re la pi ce P 94 premi re partie du premier rapport du v rificateur dat du 14 septembre 2007 le lendemain de la r union dont il fut question pr c demment Ce rapport n est pas sign mais on peut tout de m me lire les noms de quatre personnes Pierre Lanoue Guy Fournelle Anthony Starnino et Louise Morin Ce rapport porte sur les TPS et TVQ JYA dit qu il semble y avoir urgence proc der Vingt et un jours apr s ce rapport on lui envoie les avis de cotisation 69 Un deuxi me rapport du v rificateur partie 2 de P 94 est mis Ces rapports font tous partie de l envoi des 4 700 pages dont JYA a acc s par le biais de l acc s l information Sur ce document on remarque un post it indiquant Rapport fait pour renverser une cotisation probl me syst mique TPS Les initiales semblent tre PL pour Pierre Lanoue l ajoute que la preuve r v le que RQ a de s rieux probl mes avec le dossier TPS de l entreprise Enico erreur qui a pour effet de gonfler les montants Ce document est dat du 17 juin 2008 et sign par trois personnes Le nom de Fran ois Boudrias appara t mais pas sa signature 540 17 003193 082 PAGE 13 70 La partie 3 de P 94 semble tre sign
54. sans supervision suffisante eu gard ce choix V Perte de documents 685 On peut aussi se questionner sur la perte de la bo te de documents concernant les comptes de d penses de 2005 Cette perte aurait contribu au choix de la m thode de v rification de M Boudrias Du c t de RQ cette perte de documents s inscrit dans le cadre des man uvres de JYA pour retarder la remise des documents n cessaires la v rification 686 Selon RQ JYA aurait mentionn que les documents qu il a donn s M Boudrias taient des copies et non des originaux RQ ajoute que la bo te aurait t perdue en 2006 et ce n est qu en f vrier 2008 que les derniers documents ont t remis RQ Ceux ci nient qu une bo te ait t perdue et de toute mani re cette bo te contenait des copies et par cons quent il est trange qu on n ait pu retrouver les originaux avant f vrier 2008 687 Concernant ce sujet Me M nard traite de la bo te disparue de pi ces justificatives pour l ann e 2005 Il rapporte que M Starnino lui assure qu il est pr t entendre Enico sur la question et tenir compte des sondages faits partir des documents retrouv s ou fournis par les employ s qui semblent indiquer que les inscriptions au grand livre sont exactes 688 Vu ces constatations et vu l ensemble de la preuve les conclusions du tribunal en regard de la cr dibilit de M Boudrias sont l effet que le tribunal croit JYA lorsq
55. sous le montant on indique 0 et la note indique D TAIL Appel de M Starnino il me laisse message sur r pondeur m informant que l avocat dans le dossier lui transmettra les 2 rapports manquants des taxes et il pourra me le faxer par la suite Ai rappel M Starnino laisse message sur r pondeur pour l informer que nous allons continuer nos recours compte tenu que la compagnie n a pas encore ses remises de septembre et octobre alors a fait 4 mois qu ils ne sont pas jour nous allons demander la compagnie de payer les 4 remises pour mettre le dossier jour 406 En conformit avec la d fense il est venu pr senter les faits et gestes de RQ et d clare que M Honores a bien agi et qu il na pas t agressif en r f rant au choix de sa mesure de perception 407 On r f re le t moin la page 22 de la pi ce P 94 o il est inscrit dans un rapport de v rification la note suivante du 15 f vrier 2008 2008 02 15 Appel de M Leibovich il d sire conna tre le stade d volution du dossier M Starnino lui mentionne les l ments suivants Nous accordons les d p ts 100 Nous analysons le dossier Vibac factures non enregistr es au GL avec les r gularisations soumises et l auxiliaire clients Comptes de d penses nous pr voyons recevoir les informations sur ce sujet le 2008 02 19 Discussions avec le CPF afin de lib rer les cr dits de R amp D Nous ne sommes pas en mesure de lib re
56. t l objet d un jugement de la Cour du Qu bec dans l exercice de sa comp tence exclusive l gard des appels de cotisations fiscales il y aurait un probl me de juridiction de la Cour sup rieure se prononcer sur ces montants 1138 Les demandeurs soumettent que la d cision Pellan c Agence du revenu du Qu bec permet une piste de solution Enico soumet que les demandeurs ne contestent pas la cotisation confirm e par la Cour du Qu bec mais cherchent plut t profiter d un droit dont l exercice se situe enti rement en aval du processus de cotisation et s en distingue savoir le droit la r paration d un dommage caus par la faute de l autorit fiscale paragraphe 65 du jugement 1139 Ce raisonnement vaudrait a fortiori pour les deux autres montants de 488 000 et de 21 940 qui n ont pas fait l objet de jugement de la Cour du Qu bec Le tribunal ajoute que le droit la r paration du dommage si faute de RQ est exactement ce qui est trait dans le pr sent jugement 1140 Enico plaide subsidiairement que si le tribunal ne partage pas son point de vue sur ce qui pr c de compte tenu de la nature particuli re de l affaire qui implique des consid rations s rieuses d acc s la justice soulev es devant la Cour du Qu bec P 118 les demandeurs seraient en droit d obtenir un jugement qui d clare qu Enico a droit une annulation de toutes les p nalit s frais et int r ts qui lui ont
57. te de d linquant que JYA peut pr tendre tablir une quelconque faute l encontre RQ L utilisation de ce terme ne porte aucunement atteinte son honneur et sa r putation L utilisation de cette d signation a eu des cons quences dont il a t fait tat dans ce jugement Mais en soi une telle appellation ne peut supporter la demande d indemnit r clam e sous ce chef 989 D ailleurs s il tait n cessaire de le pr ciser c est Enico et non JYA lui m me qui a t identifi e comme d linquant 990 Ajoutons que si le dossier a t m diatis JYA a t en partie du moins ce niveau l artisan de son propre malheur puisqu il a contact de nombreux journalistes sur une base r guli re 991 De plus les dommages pour atteinte la r putation doivent tre r clam s dans l ann e art 2929 C c Q 540 17 003193 082 PAGE 164 7 2 Dommages moraux 992 JYA r f re aux paragraphes 441 463 2 de sa requ te introductive Il r clame 1 000 000 ce chapitre et il qualifie le quantum demand de subjectif 993 Dans l arr t Calego International inc c Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse la Cour d appel rappelait que mesurer le dommage moral et l indemnit cons quente constitue une t che d licate et forc ment discr tionnaire Le tribunal est conscient qu en cette mati re la mod ration est de mise Un certain nombre de d cisions tablit
58. un revenu additionnel d environ 700 000 est consid r par la m thode des d p ts et aussi des comptes de d penses 319 II faut galement consid rer la disparition de la bo te des comptes de d penses de 2005 Il y a au del de 1 million de revenus additionnels partir de ces deux composantes Me M nard l avise que le contribuable ne peut pas les fournir M Boudrias pr sent comme un stagiaire en taxes Selon JYA tout se fait par ch que rien ne se paie comptant Il jure qu il est impossible qu il y ait des revenus non d clar s et que tout s explique en sa faveur pour peu qu on coute sa version sur les diff rentes sources de financement dont il peut b n ficier 320 Le t moin fait tat d une rencontre le 6 f vrier 2008 avec le comptable Me Leibovich MM Starnino et Boudrias Le but est de discuter du dossier et de faire diminuer la cotisation pour la ramener des proportions acceptables Suite cette rencontre le t moin r f re un courriel dat du 6 f vrier 2008 P 116 M Starnino est ouvert aux discussions et Me M nard a l impression qu il veut rattraper ce qui s est pass depuis le d but dans le dossier Me M nard ajoute que ce dernier voit bien que les projets de cotisations en imp t fondent comme neige au soleil et que les cotisations en taxes seront r duites substantiellement Selon Me M nard au sortir de cette r union M Starnino est conscient des cons quences que cela peut a
59. 000 de doublons est d couvert dans les comptes de d penses A cette date Me M nard parle galement M Vinette patron de M Honores pour obtenir mainlev e 323 Lorsqu il re oit l information sur les doublons d couverts par JYA Me M nard dit qu il hallucinait 324 Le 12 f vrier 2008 Me M nard participe une rencontre avec les repr sentants de la TD et le comptable d Enico JYA d sire que Me M nard explique aux repr sentants de la TD ce qui se passe dans le dossier fiscal de l entreprise la cons quence des v rifications et le fait qu en toute probabilit tout allait bien se terminer pour Enico selon les informations qu il d tient des repr sentants de RQ Il leur explique que les cotisations initiales n ont rien voir avec la cotisation finale qui doit selon toute vraisemblance tre minime D j il sait que la question des d p ts est r gl e les comptes de d penses et les doublons sont discut s et les discussions vont bon train avec RQ De l avis de Me M nard le probl me d Enico avec RQ est tr s important pour la TD Il est question que JYA doive verser de l argent personnel dans la compagnie par exemple partir de son REER Il croit que la rencontre contribue d samorcer les inqui tudes de la TD Me M nard ne se souvient pas du projet de bilan financier D 68 325 Lorsqu il apprend que RQ a proc d la saisie il est tonn puisque les discussions allaient bon train avec RQ
60. 179 Contempra lt e 1995 R J Q 2697 C S Aubry c 3370160 Canada Inc J E 2001 908 C Q Simard c Grenier J E 1999 830 C S appel rejet sur requ te le 31 mai 1999 C A Q 200 09 002576 996 Bilodeau c Dufort REJB 2000 16738 C S Paquin c Le Territoire des Lacs Inc REJB 2002 38037 C S La Cour a elle m me accord d importants dommages punitifs sur cette base dans Markarian Dans Pearl c Investissements Contempra lt e 1995 R J Q 2697 C S M le juge Cl ment Trudel de notre Cour a accord des dommages punitifs pour refus ill gal de remettre les v hicules remorqu s leurs propri taires moins que ces derniers ne paient au pr alable des frais de remorquage et d entreposage 1083 Comme dans Markarian c March s mondiaux CIBC Inc en utilisant son pouvoir de proc der l accaparement des cr dits d imp t de la mani re expliqu e dans le pr sent jugement RQ s est fait justice elle m me Elle d tenait une arme puissante et cette arme devait tre exerc e de mani re raisonnable sans abus Devant la connaissance que RQ avait de la fragilit du r sultat du travail de la v rification une l mentaire prudence devait tre exerc e Le fait de l accaparement et le d lai durant lequel cet accaparement a dur impliquaient que RQ avait connaissance des cons quences imm diates et naturelles ou du moins extr mement probables des dommages qui allaient tre occasionn s 1
61. 8 f vrier 2008 hauteur de 134619 La d cision de compenser ces cr dits un moment tr s n vralgique du dossier constitue une autre d cision tr s contestable de RQ MM Honores et Vinette savent pertinemment ce que M Starnino a crit le 31 octobre 2007 m me si sa r vision n est pas termin e lls savent galement qu Enico subit les contrecoups de l mission des avis et projets d octobre en plus des contrecoups de la compensation des cr dits f d raux lls savent donc que les cr dits provinciaux sont 540 17 003193 082 PAGE 125 absolument n cessaires pour Enico Le tribunal se r f re la note d intervention 47 D 24 M Anthony Starnino me demande si nous pouvons faire quelque chose concernant le cr dit f d ral en R amp D appliqu en TPS il faudra qu il me revienne avec le montant de nouvelles cotisations pour que nous demandions notre comptabilit de rembourser Concernant le cr dit provincial il faudra attendre que la cotisation soit mise pour faire la m me demande Monsieur Starnino m explique que la compagnie est en p ril selon les dires de son repr sentant la banque a d j rappel une partie de la marge de cr dit et les cr dits en R amp D taient destin s rembourser des emprunts Si la situation ne se redresse pas la compagnie pourrait tomber en faillite gt 6 4 La perception I Note de M Starnino sur l oppression dont Enico a t l objet 760 Abordant la
62. Ce document porte sur les lois suivantes la Loi sur la taxe de vente du Qu bec la Loi sur les imp ts retenues la source la Loi sur les imp ts corporations et finalement la Loi sur la taxe d d accise TPS 516 Le tableau comporte le d tail des droits dus par Enico les p nalit s et les int r ts Ce tableau identifie les paiements faits et ou les cr dits ou compensations ou remboursements M St Urbain a lui m me pr par le d tail du compte avec les explications qui identifient les paiements et cr dits ou compensations 517 II note que le contribuable n a pas acc s un tel tableau Celui ci est pr par aux fins du proc s Il a d travailler une semaine compl te et une fin de semaine pour le pr parer 518 Le contribuable ne re oit ni le d tail du calcul des int r ts ni celui des p nalit s Selon lui il est possible pour le contribuable de conna tre le taux d int r t Il admet que ce taux varie relativement souvent il est actuellement 6 Quant au taux d int r t donn par RQ lorsque le compte est cr diteur il r pond de m moire de 1 5 2 Quant aux p nalit s le calcul est progressif Le d tail n est pas identifi dans le document Le contribuable n a pas non plus le d tail de ce calcul 540 17 003193 082 PAGE 82 519 M St Urbain explique par la suite le d tail de l tat de compte pour chacune des lois Pour la Loi sur la taxe de vente pp 2 6 du documen
63. Comme le notait le juge S n cal cela s inspire de l id e que pour que les dommages int r ts punitifs soient utiles ils doivent faire mal Whiten c Pilot Insurance Co p 615 Le tribunal ne croit pas que lorsque le d fendeur est une institution publique on devrait s carter de ces principes L tablissement de dommages punitifs significatifs est une des rares occasions de rappeler ce d fendeur l importance de ses responsabilit s d autant qu il est rarissime qu un contribuable se rende proc s contre RQ le pr sent jugement en fait suffisamment tat 1109 Le pouvoir conomique et social que poss de RQ ne peut tre mis de c t dans l analyse Dans l arr t Gilles N ron Communication Marketing c Chambre des notaires du Qu bec la Cour sup rieure rappelait que les tribunaux doivent consid rer la situation sociale des auteurs de l atteinte et de l autorit morale qu elle poss de Le juge ajoute en parlant de la Chambre des notaires et de la Soci t Radio Canada Par cons quent l une et l autre des d fenderesses sont dans une situation privil gi e aupr s de l opinion publique et sont en position de commettre des injustices plus grandes l endroit de simples citoyens Gilles N ron Communication Marketing c Chambre des notaires du Qu bec 2000 R J Q 1787 540 17 003193 082 PAGE 185 1110 L auteur Claude Dallaire maintenant juge la Cour sup rieure crit dans son volu
64. LBC il est mentionn qu avant la saisie Enico n est pas en mesure de payer ses employ s en raison d un manque de liquidit s Les salaires nets des employ s sont pay s m me les comptes bancaires de JYA et de son p re P 25 LBC souligne que les paies des 29 f vrier et 13 mars 2008 sont galement vers es par eux M Langevin d clare qu on doit savoir que les employeurs paient une semaine en retard et que la saisie du compte entre le 6 et 14 f vrier fait en sorte que l entreprise ne peut utiliser sa marge 252 On demande au t moin s il est habituel que des PME qu b coises aient des difficult s de financement momentan es Une objection bas e sur le fait que l expert n a pas les qualifications pour donner ce type d opinion est formul e L objection est prise sous r serve Le tribunal en dispose maintenant en mentionnant que la question est tr s large et n a jamais t abord e comme telle dans le rapport Le tribunal privil gie l approche qui veut que lorsqu un expert vient t moigner il ne doit laborer 540 17 003193 082 PAGE 41 que sur les sujets d j abord s dans son rapport Il ne peut ajouter au rapport au risque de compromettre d une certaine mani re l quit du proc s Les rapports sont produits pour annoncer ce que l expert a l intention de soutenir Bien videmment il ne se limite pas lire son rapport mais il ne peut laborer que sur les sujets et conclusions d j au rapport Ce
65. Le tribunal r pond positivement cette question Dans l analyse de cet aspect du dossier on ne peut videmment pas mettre de c t l impact qu ont eu plusieurs d cisions de RQ dont l mission d avis de cotisation et de projets grossi rement gonfl s et la d cision de retenir les cr dits d imp t comme nous en avons d j discut Le rappel de la marge de cr dit est certes un l ment important dans l tude de la causalit mais il n est pas le seul On ne peut r duire l analyse du comportement fautif de RQ la seule saisie de f vrier 2008 798 De l avis du tribunal il est fort probable que la saisie du 6 f vrier 2008 ait t transmise la TD et ou elle en a t inform e La demande rapide de rencontre avec les hautes instances de la TD en est la d monstration II fallait rencontrer rapidement Enico et son repr sentant 799 Lors de la rencontre JYA d clare qu il pourrait y avoir injection de ses fonds personnels ou de gens de son entourage love money Mme Rebizant a alors consid r qu il tait pr matur d avoir recours ce love money Il s agit l d un 540 17 003193 082 PAGE 131 indice probant de l tat d esprit de la TD au sortir de la r union du 12 f vrier 2008 Au surplus Mme Rebizant d clare Votre entreprise n est pas en insolvabilit vous avez juste un probl me temporaire de liquidit s P 96 On rapporte ici les paroles de Mme Rebizant Il s agit de ou
66. Montr al o travaille Enico est petit Ayant des probl mes engager des sous traitants Enico diminue son potentiel de contrats Une entreprise qui fait une proposition inqui te tous les clients fournisseurs ou sous traitants avec qui elle voudrait faire affaire De fa on g n rale tous ses partenaires ont un doute sur sa capacit financi re ce qui participe l exclure du march et les clients vont tout simplement aller ailleurs 249 Lors du d m nagement Laval M Langevin r gle le probl me de gestion et les probl mes de logiciels comptables et il r ussit obtenir une marge de cr dit de 750 000 au lieu de 300 000 pour Enico mais LBC ne fait aucune mention de ces r alisations galement incluses dans le plan d affaires mais souligne le taux d int r t annuel de 24 lev pour le pr t octroy par la TD le 30 aout 2007 Selon lui le rapport LBC est ax pour faire une d monstration dans un seul sens 250 M Langevin est surpris que les experts de la partie adverse ne sachent pas que le taux des banques charte est dot d un maximum de 24 pour un taux flottant Dans tout acte hypoth caire une telle clause est standard et cela ne touche aucunement les capacit s de cr dit de JYA II souligne qu en novembre 2007 donc quelques mois plus tard le taux appliqu au pr t est de 4 alors qu au moment de la r daction du rapport de M Langevin il varie 6 25 251 Au paragraphe 62 du rapport
67. Par cons quent vu le refus ill gitime de RQ de donner les explications en temps opportun sur la compensation des cr dits d imp t RS amp DE les demandeurs Enico et JYA r clament une somme de 150 000 pour Enico et 100 000 pour JYA ce chapitre 1029 Lorsque RQ proc de un accaparement dans les comptes fiscaux d un contribuable tel Enico il faut le faire suivant ce que pr voit l article 31 de la Loi sur l administration fiscale 1030 La preuve a permis de d montrer tout le temps et l nergie que JYA a consacr comprendre le dossier concernant les accaparements Clairement dit les informations existaient Il ny a aucune raison de ne pas les avoir transmises durant toutes ces ann es Cette omission ne pouvait qu tre volontaire 1031 Sans ces informations il tait impossible pour Enico de comprendre les accaparements et ainsi faire valoir ses droits soit en les contestant ou en r clamant le remboursement des cr dits qui auraient pu servir compenser la dette ou des int r ts non vers s sur des cr dits remis en retard Enico ne pouvait pas non plus v rifier si les taux d int r t taient bien calcul s 7 Loi sur l administration fiscale LRQ c A 6 002 540 17 003193 082 PAGE 170 1032 Le tribunal consid re que tant JYA qu Enico ont subi des dommages cons cutifs au d faut d information Cependant il ne peut y avoir en soi un chef de r clamation distinct pour ce d faut ou cette fa
68. Starnino a allum la lumi re rouge plusieurs reprises bien avant la saisie mais sans effet 960 D s l automne 2007 JYA tente d informer les responsables de RQ Il cherche identifier les responsables hi rarchiques afin que quelqu un puisse intervenir dans ce qu il consid re tre un comportement abusif de RQ Il tente donc d aviser tous les niveaux de d cisions de m me que les sup rieurs des v rificateurs et agents de perception impliqu s au dossier Le r sultat a plut t t d cevant Le tribunal se r f re la preuve ce sujet sans qu il soit n cessaire d y r f rer en particulier ce stade de l analyse 961 De lavis du tribunal il faut consid rer la conduite de la direction des plaintes telle que r sum e ci haut dans l analyse globale de ce dossier et noter que le processus mis en place n offre pas un haut degr d ind pendance et d impartialit 6 10 JYA et sa cr dibilit 962 RQ mentionne plusieurs reprises le comportement belliqueux de JYA On r p te qu il est narcissique et on met l emphase sur son opini tret On r f re galement son probl me de consommation d alcool RQ ajoute que durant son t moignage devant le juge Downs il a affirm que c est le dossier Wassoulor qui a oblig sa compagnie faire une proposition concordataire RQ plaide que s il disait la v rit sa proposition concordataire n a rien voir avec la saisie pratiqu e Selon elle il manipule l
69. actifs liquides du d biteur qui sont entre les mains de tiers Il s agit du seul recours administratif permettant de saisir des actifs du d biteur Ce recours est de loin le plus utilis car il s agit d une proc dure simple utiliser qui donne de bons r sultats en termes de rentabilit et de d lais de r glement des dossiers Il doit d ailleurs tre privil gi tous recours judiciaires visant les actifs du d biteur 540 17 003193 082 PAGE 147 Cette saisie arr t permet d exiger d un tiers par la signification d un avis le versement RQ de toutes sommes qu il a ou aura payer au d biteur fiscal Les montants re us du tiers sont alors appliqu s la cr ance fiscale du d biteur Par ailleurs si le tiers en donne pas suite a la saisie il devient responsable de la dette fiscale et il peut tre cotis jusqu concurrence de son obligation envers le d biteur Ce type de saisie vise principalement les sommes et les tiers suivants Compte bancaire et placement institution financi re Salaire employeur Loyer locataires habitant l immeuble du d biteur Compte clients clients du d biteur Avances administrateurs actionnaires soci t s li es Nous soulignons 884 Beaucoup de commentaires peuvent tre faits sur cet extrait des d marches de perception Faut il rappeler que ce document a t r dig par RQ pour RQ l attention de ses employ s Ce document a cependant une gran
70. alternative n est pas arbitraire selon lui 667 Si les documents sont incomplets manquants ou que la comptabilit du contribuable est d ficiente il est reconnu selon RQ que des m thodes de v rifications alternatives peuvent tre employ es notamment la m thode des d p ts bancaires Dans la d cision Morency c Qu bec Agence du revenu le tribunal indique que les donn es doivent aussi tre appuy es de pi ces justificatives qui permettront la v rification des renseignements Si les livres et registres sont inad quats inexacts ou non fiables le fisc peut utiliser des m thodes alternatives de cotisation v rification indirecte du revenu La m thode de v rification par les d p ts bancaires est l une des m thodes reconnues Dans l affaire Morency pr cit e le tribunal ajoute 27 Il est reconnu qu une cotisation tablie par la m thode des d p ts bancaires ne peut jamais avoir la rigueur math matique souhait e ou souhaitable en mati re de cotisation cependant le contribuable n est pas d pouill de tout moyen de contestation car tant celui qui conna t le mieux ses affaires il lui est loisible de d montrer que la cotisation n est pas fond e et de repousser la pr somption de validit 28 Lorsque le fisc a recours une m thode de v rification estimative le degr de preuve requise du contribuable qui conteste une cotisation bas e sur ces 1 Morency c Qu bec Agence du revenu 2012 QCCQ 1
71. anciers il d clare qu il d tient 100 du vote par procuration ou autrement M Boucher qui est pr sent exhibe un avis de cotisation au montant de 14 000 pour lequel JYA n est pas au courant M Boucher pr cise qu il le recevra sous peu et encore une fois il vote contre la proposition 80 cents dans le dollar Me M nard critique cette fa on de faire Malgr le refus de RQ et vu que leur vote repr sente un faible pourcentage la proposition est accept e 80 cents dans le dollar 183 Lors d une r union le 8 janvier 2009 M Boucher mentionne qu il votera contre la proposition si Enico ne retire pas son nom dans les proc dures comme les d fendeurs La r union est houleuse cette date m me si on parle d une dette d environ 88 000 Enico attend toujours des cr dits pour 2008 de 173 000 Devant le registraire lors de la pr sentation de la proposition pour homologation M Boucher r it re qu Enico doit encore de l argent selon les informations informatiques qu il d tient Une entente avec 15 000 de plus que les cr dits d imp t est r dig e et homologation est finalement obtenue 184 JYA mentionne qu il ne comprend pas l accaparement de la somme de 173 000 des cr dits d imp t plus celle de 15 000 M Boucher pr tend qu Enico doit 80 000 sans explication JYA tente de le convaincre du bien fond de sa position et affirme pour une ixi me fois que c est plut t RQ qui lui doit de l argent il ajou
72. au paragraphe 34 de son rapport o il crit La p riode moyenne de recouvrement des d biteurs qui tait de 69 jours pour l exercice 2006 2007 est pass e 117 jours pour l exercice 2007 2008 soit une hausse de 48 jours Une telle hausse d montre qu Enico recouvre ses d biteurs de moins en moins rapidement r v lant ainsi un probl me de recouvrement ce qui retarde la g n ration de liquidit s dans le compte bancaire d Enico 540 17 003193 082 PAGE 96 611 On demande l expert s il n avait pas t plus exact de mentionner que cette augmentation pour 2007 2008 tait en partie due la saisie de f vrier 2008 et ses cons quences l r pond que a aurait t plus complet d indiquer que c tait en lien avec le rappel de la marge de cr dit de la banque Fort surpris de la r ponse le tribunal demande au t moin s il a bien compris la question et il r pond que c tait incomplet et que a comprenait la saisie Le tribunal demande au t moin pourquoi ne pas l avoir dit pr c demment et l expert r pond qu il a chapp l occasion de le dire 612 Au paragraphe 40 de son rapport l expert crit De plus dans une lettre dat e du 30 septembre 2009 adress e par Enico la Caisse populaire Desjardins sise au 2550 Daniel Johnson Laval il est indiqu ce qui suit Notre compte de plus de 300 000 pour Wassoulor sera radi Annexe C 613 De plus dans une lettre dat e du 30 sept
73. ce sens est donn le 18 f vrier 2008 soit deux jours avant que la banque re oive l avis de saisie provenant de RQ 792 Mme Rebizant t moigne l effet que les avocats de la TD Kaufman Laram e sont mandat s le 18 f vrier 2008 soit avant qu elle ne prenne connaissance de la saisie tel qu il appert du courriel D 100 adress Me Shein 793 Il ressort du t moignage de Mme Rebizant qu elle a re u lavis de saisie le 20 f vrier 2008 8h 13 le matin Selon RQ sa d cision de rappeler le pr t et d exercer les recours en vertu de la Loi sur la faillite et l insolvabilit tait donc d j prise avant la saisie 794 La preuve n est pas cet effet 795 Il faut distinguer la faute li e la saisie et la faute ant rieure la saisie RQ a insist grandement pour limiter les reproches d Enico uniquement la saisie Cependant le dossier est tout autre La p riode pr saisie est une des p riodes o plusieurs comportements fautifs sont adress s RQ Durant cette p riode RQ a par sa faute fragilis la sant financi re d Enico au point d tre un des l ments principaux du rappel du pr t 796 Que le pr t ait t rappel deux jours avant la saisie ou que ce soit suite la saisie une chose est certaine cela d coule de la faute de RQ 797 Y a t il un lien de causalit entre le comportement fautif de RQ et de ses pr pos s et la d cision de la banque de rappeler la marge de cr dit
74. cet aspect de la r clamation D autre part le tribunal consid re qu il s agit d une perte indirecte Cet aspect de la r clamation doit donc tre rejet 540 17 003193 082 PAGE 169 7 6 Frais d int r ts et hypoth que de JYA P 101 7 71 060 soit 68 mois 1 045 octobre 2007 juin 2013 1025 Pour les m mes motifs que ceux traitant de la r clamation concernant les REER outre le fait que la preuve ce sujet a t plus que sommaire les co ts associ s aux frais d int r t et hypoth que sont de lavis du tribunal une cons quence indirecte des fautes identifi es dans ce jugement DOMMAGES ENICO 7 7 Cr dits d imp t RS amp DE de 2006 2010 et d faut d information de RQ et dommages compensatoires accord s JYA et Enico 1026 Afin de bien pr senter la demande d Enico ce sujet il convient de rapporter ce qui a t plaid Enico r f re au t moignage de M St Urbain qui pr cise nous n avons pas les moyens aujourd hui de soutenir selon la pr pond rance de la preuve nos pr tentions nonc es aux par 433 434 6 de la RII l effet que PARQ aurait gar une partie des cr dits d imp t d Enico et accapar une autre partie pour les appliquer des dettes fictives le tout hauteur de 414 000 1027 Comme les explications de M St Urbain n ont t donn es que lors de l instruction selon lui Enico n a pas pu v rifier le bien fond de ces explications 1028
75. clairement demand RQ de lui transmettre cette information ce qui avait t refus 944 Qui plus est le document de 50 pages pr par par M St Urbain n est qu un tat de compte bas sur le syst me informatique Il n a pas fait la d monstration que ces donn es sont fiables et v ridiques Le contribuable n a re u aucun document qui lui aurait permis de v rifier la v racit des donn es 945 D sire t on volontairement maintenir le contribuable dans l ignorance de mani re rendre la d fense de ses droits plus difficile Ce manque de clart joint l id e pr con ue que toute cotisation fiscale b n ficie d une forme de pr somption de validit rendent toute contestation tr s difficile voire impossible En ce domaine l information est le nerf de la guerre Moins l information est donn e clairement au contribuable moins il lui sera possible de contester 946 Cela a fait en sorte que devant ce manque d information Enico a t dans l impossibilit de faire valoir ses droits notamment en r clamant le remboursement de cr dits qui auraient servi compenser doublement une m me dette ou des dettes fictives ou des int r ts qui n auraient pas t vers s sur des cr dits remis en retard 6 8 La strat gie du contentieux et le jugement de mai 2012 947 M St Urbain a admis dans son t moignage que le jugement de 1 048 792 18 a t obtenu suite une strat gie labor e par le contentieu
76. comment il atteindra ces objectifs 393 On demande au t moin comment fonctionne l valuation aujourd hui vu ses nouvelles fonctions Une objection est soulev e sur la pertinence des crit res d valuation d aujourd hui Le tribunal consid re que cette partie du t moignage de M Vinette confirme les autres t moignages ce sujet Notamment ceux de MM Boudrias et Honores Le fait que M Boudrias d clare avoir eu des objectifs en 2007 m me s il uvre dans la direction de la v rification rend cr dible et pertinent le fait de savoir ce qui se passe aujourd hui 394 Actuellement il traite avec 20 agents et tous les trois mois ils obtiennent les r sultats de chacun recettes revenus cas r gl s cotisations de tiers Il dit que l valuation est globale Il reconna t qu un montant est pr cis l heure Les r sultats 540 17 003193 082 PAGE 63 sont distribu s et si les r sultats sont sous la moyenne il les rencontre savoir ce qui est attendu par agent comme montant per u il r pond qu en ce qui le concerne il demande que tout le monde soit au dessus de la moyenne Il vise des montants per us et des revenus plus lev s Il ne peut cependant confirmer la moyenne de perception de l heure demand e aux agents Il dit ne pas avoir examin ces questions il ne conna t pas la moyenne d heures r colt es et v rifi es 395 On lui demande quelles informations il a sur les comptes bancaires d Enico avant
77. consid rable a t caus la sant financi re d Enico VIII Les doublons 698 Dans sa plaidoirie crite RQ pr sente les doublons d une mani re surprenante d crivant la question des doublons comme un piph nom ne qui n a pas fait l objet d une cotisation ni contre Enico pas plus que contre Jean Yves Archambault RQ ajoute que les demandeurs ne peuvent prendre pr texte d une erreur qui a t corrig e Il est vrai que les doublons ont t corrig s Mais il est faux de pr tendre qu ils n ont eu aucune cons quence Nier cela quivaut nier l vidence 699 Encore une fois l mission d une cotisation m me erron e n est pas une faute Tous en conviennent Le pr sent dossier est tr s loin du simple reproche de cotisation erron e On parle de cotisation faussement gonfl e qu on a fait d faut de corriger dans un d lai raisonnable alors qu on connaissait l absence de fondement de ces cotisations On parle de cotisations mises suivant un travail malveillant et intentionnel C est de cela dont il est question dans le pr sent dossier 700 L explication des doublons par RQ est la suivante Afin de v rifier les comptes de d penses d Enico une conciliation croisement de donn es a t faite avec le registre des intrants et le registre des comptes de d penses se retrouvant au grand livre RQ qui entend on le comprend diminuer l importance de cette erreur crit qu il s agit de
78. de proc der la saisie Il r pond Aucune sauf le nom de la banque Il dit que la pratique est de ne pas demander d information aux institutions financi res Il reconna t qu il aurait pu faire affaire avec une agence de cr dit pour conna tre l tat de la situation et savoir si la saisie allait s av rer inutile s il y avait de largent dans le compte de l entreprise Cela n est pas fait Il aurait aussi pu faire une demande p remptoire l institution bancaire sur la situation des comptes bancaires de l entreprise RQ aurait alors pu savoir qu il n y avait rien saisir Que le compte tait une marge de cr dit 396 On lui demande comment peut on saisir une marge bancaire Ses explications sont floues Ils se rendent compte qu ils saisissent une marge seulement apr s coup Il r f re la note du 20 f vrier o Mme Rebizant dit qu il ny a aucune somme de disponible et qu au contraire c est plut t Enico qui doit de l argent la TD 397 Toujours questionn sur cette demande p remptoire il sugg re qu une saisie doit avoir un effet surprise Il termine sur le sujet en mentionnant que la demande p remptoire n est jamais utilis e Ce n est gu re plus rassurant 398 M Vinette est ensuite interrog sur la note 43 de la pi ce P 10 Sous le titre Montant gt aucun chiffre n est indiqu La note indique D TAIL Appel de M Anthony Starnino chef de service de la v rification et s
79. de tels dommages des montants variant de 1 500 20 000 Dans sa demande de 1 000 000 JYA se situe en dehors de tout ce que la jurisprudence a accord en pareille mati re Seules des circonstances exceptionnelles pourraient donner lieu des dommages moraux plus importants Ces circonstances se retrouvent dans le pr sent dossier 994 Le tribunal reconna t qu il y a une preuve directe l effet que JYA a subi une douleur morale et psychologique de par le traitement du dossier fiscal tel qu expos dans le pr sent jugement Il faut ici mettre en relief le fait qu Enico est une corporation et que JYA est l alter ego de cette corporation Il serait tout fait injuste de consid rer que les dommages ont t caus s uniquement Enico Le fait qu Enico a une personnalit juridique distincte n est pas un emp chement pour JYA de r clamer pour les dommages qui lui ont t caus s Les faits de ce dossier tels que r sum s dans le pr sent jugement d montrent jusqu quel point son implication a t directe 995 Au niveau de l valuation des dommages moraux il faut consid rer l ensemble du traitement de RQ l endroit d Enico mais galement JYA Il faut tenir compte de la dur e du litige du temps mis corriger les avis de cotisation de la dur e des accaparements et du manque flagrant d information donn e par RQ ce niveau 996 On peut critiquer JYA d avoir mis autant de temps et d nergie
80. demand s sont re us Il ne se rappelle pas que M Vinette lui ait dit que les cr dits de 2007 ne pouvaient tre compens s parce qu ils n avaient pas encore t mis 341 La cotisation P 46 ne fait pas l objet de contestation de la part d Enico 540 17 003193 082 PAGE 55 342 Selon Me M nard il est possible que pour avoir droit la mainlev e il faille dire ce que sugg re RQ et selon son point de vue Enico doit 300 000 aux fins de calcul si l on consid re 290 000 de cr dits venir ils exigent 10 000 pour obtenir la mainlev e 343 En contre interrogatoire on questionne Me M nard sur le montant d et pourquoi avoir accept de payer 10 000 dans les discussions pour obtenir la mainlev e Il r pond qu il demande M Honores pourquoi avoir pris une mesure de perception aussi drastique vu le montant aussi peu lev en jeu ce quoi il r pond que le contribuable est d linquant et RQ veut le remettre dans le droit chemin 344 Le 28 novembre 2008 Me M nard assiste une rencontre o on lui remet un nouveau relev jour Le 18 d cembre 2008 il rencontre M Starnino Ce dernier l informe que tout ce qui s est produit apr s octobre ou novembre 2007 au moment o M Honores d clare que le solde de 11 000 est correct Le solde de 11 000 est abaiss 0 845 Enico doit plus de 100 000 au cabinet de Me M nard Aucun recours n est entrepris ce sujet Aucune entente
81. des cotisations et donc de diminuer l objectif de rendement de l agent de recouvrement 658 De lavis du tribunal cette fa on de faire exerce une pression directe sur le v rificateur qui comme dans le pr sent dossier peut conduire des abus 659 Ce syst me participe tablir un comportement global de RQ qui sera consid r dans l analyse de sa responsabilit Il La v rification de M Boudrias qui s est pr sent comme stagiaire en taxes 660 La d cision de M Boudrias de se pr senter comme stagiaire en taxes pour assister M Fournelle dans son travail fait l objet de reproches de la part d Enico et avec raison 661 M me M Bourassa responsable des plaintes RQ indique que le fait que M Boudrias se soit pr sent comme stagiaire en taxes pour assister M Fournelle dans son travail est incorrect M Bourassa t moigne que tout fonctionnaire doit se pr senter et dire ce qu il fait comme travail Selon lui cela est une exigence contenue dans la Loi sur l acc s l information 662 M Starnino explique lors de son t moignage que c est en novembre 2006 que M Boudrias a avis JYA qu il proc dait une v rification en imp t Il r f re la pi ce D 38 Le tribunal ne voit pas en quoi cette pi ce constitue un avis de M Boudrias l effet qu il change son statut et proc dera une v rification en imp t Le travail de M Boudrias qui b n ficiait de la d nonciation d un tiers
82. des plaintes ne rend pas de d cision elle m me concernant les plaintes d pos es Le dossier le mandat est transmis la direction concern e par le travail de l individu sous enqu te On peut se demander si cette direction a l ind pendance requise pour analyser la plainte de son employ en 540 17 003193 082 PAGE 158 toute impartialit Le tribunal retient plusieurs fautes de la part de RQ tenant pour acquis que ce soient en partie les m mes faits qui ont t rapport s la direction des plaintes et qui ont abouti la direction de la v rification et de la perception Le tribunal s interroge sur le fait que ce processus n a men rien 958 Ce n est pas la direction des plaintes qui fait l analyse mais celle qui est directement impliqu e dans les faits la base de la plainte en l occurrence la direction de la perception Nul besoin d laborer longuement sur les r sultats qu on peut obtenir en pareil cas 959 La premi re plainte tr s d taill e de JYA a t faite avant la saisie On se situe avant f vrier 2008 Au niveau de la pr visibilit du dommage cette plainte est importante puisqu elle met clairement la table et avise RQ d avance des dommages que son comportement causera l entreprise Une fois inform e de ces faits elle avait amplement le temps de r agir Mais RQ ne semble pas avoir un grand pouvoir de marche arri re et la direction des plaintes ne semble pas avoir non plus ce pouvoir M
83. dette de 80 000 pour les cr dits de 2006 et un montant de financement convenu avec R amp D 400 000 au d but 2008 relativement ses cr dits de 2007 qui sont la hauteur de 640 000 VI Ant c dents fiscaux 41 Entre 1990 et septembre 2006 il n a jamais eu de d m l s avec RQ ou l ARC Jusqu en 2006 il dit avoir toujours fait ses remises et rapports de la m me fa on rapports de taxes TPS et TVQ la fin de chaque mois Pour les DAS d ductions la source ou RAS retenues la source JYA affirme que depuis la naissance de son entreprise il fait affaire avec CGI un service externe de paies qui s occupe de la production de talons de ch ques de paies transferts de paies et paiements des DAS tant provinciaux que f d raux Toutes les deux semaines CGI lui remet un rapport fait 540 17 003193 082 PAGE 8 les ponctions n cessaires dans le compte de l entreprise et distribue les paies par virements 42 En 2000 une employ e de RQ proc de une v rification et lui demande des pi ces ou documents justificatifs A la fin de son travail celle ci l avise que rien ne lui est demand et lui mentionne qu il a une belle comptabilit VII La v rification de 2006 43 JYA aborde la v rification de RQ de 2006 Au d part il tient pr ciser que suite des d marches aupr s de la Commission d acc s l information il d couvre que la v rification de RQ de 2006 fait suite une d
84. droits de l appelant a t commise celui ci n est pas sans recours comme le souligne le premier juge puisque l article 1376 C c Q fait en sorte que les r gles de droit priv relatives au r gime de responsabilit s appliquent l tat 973 Dans RAMQ c Lecours la Cour d appel r f rait l arr t Finney c Barreau du Qu bec o le juge LeBel circonscrit la notion de mauvaise foi appliqu e l administration publique 39 Ces difficult s montrent n anmoins que la notion de mauvaise foi peut et doit recevoir une port e plus large englobant l incurie ou l insouciance grave Elle inclut certainement la faute intentionnelle dont le comportement du procureur g n ral du Qu bec examin dans l affaire Roncarelli c Duplessis 1959 R C S 121 repr sente un exemple classique Une telle conduite constitue un abus de pouvoir qui permet de retenir la responsabilit de l tat ou parfois du fonctionnaire Cependant l insouciance grave implique un d r glement fondamental des modalit s de l exercice du pouvoir tel point qu on peut en d duire l absence de bonne foi et pr sumer la mauvaise foi L acte dans les modalit s de son accomplissement devient inexplicable et incompr hensible au point qu il puisse tre consid r comme un v ritable abus de pouvoir par rapport ses fins 40 La norme est exigeante mais la faute caract ris e de la R gie telle que d termin e par la juge de premi re instance
85. du hasard et de l explication pour le moins tr s mince de M Boudrias en rapport avec le croisement informatique 704 Toutes ces entr es portent sur les comptes de d penses de 2005 lesquels sont en lien avec la perte de la bo te de comptes de d penses de 2005 discut pr c demment Ces entr es varient de quelques sous avec les montants r els inscrits au syst me comptable 705 Au surplus le total des comptes de d penses pour 2005 aurait t de 505 655 P 15 ce qui diff re substantiellement des d penses ce chapitre pour les ann es ant rieures Des 153 doublons trouv s une diff rence de plus de 200 000 a t tablie et permet de situer les comptes de d penses d Enico au niveau des ann es ant rieures C est cette diff rence qui a ouvert les yeux de JYA et qui tait tout fait perceptible pour M Boudrias 706 Le fait que la bo te des comptes de d penses de 2005 ait t perdue ajoute la grande suspicion et doit tre consid r parmi les faits graves pr cis et concordants tablissant la participation intentionnelle de M Boudrias lors de son travail de v rification 707 Pour en arriver identifier ces doublons il fallait se r f rer au num ro de la transaction inscrite au grand livre Cette mani re de proc der d montre un haut degr de volont dans l tablissement de cet acte intentionnel Cette fa on de faire a pour but d induire en erreur celui qui analyse les donn es Le mo
86. en taxes provenaient d erreurs des v rificateurs Ce ne serait pas le cas puisque les modifications subs quentes sauf pour les doublons lont t suite de nouveaux documents fournis par Enico RQ oublie que c est ce m me employ qui a fait en partie la v rification qui a servi pr parer les avis S il a agi de mani re frauduleuse pour les doublons qu a t il fait pour le reste 1 Les Voitures Orly Inc c Sa Majest la Reine du Chef du Canada 2005 CAF 425 CanLil 540 17 003193 082 PAGE 112 680 Dit autrement M Boudrias tait galement celui qui choisissait le montant cotiser S il a volontairement voulu augmenter les comptes de d penses provoquant une cotisation pourquoi en serait il autrement pour le reste de la cotisation 681 L int r t vident de M Boudrias tait clairement de camoufler son geste et ne pas laisser au contribuable le temps de r agir 682 Le tribunal peut comprendre que RQ d fend sa th orie de la cause qui vise minimiser ce que son employ a fait Cependant les faits ne favorisent pas une telle approche au contraire 683 La m thode des d p ts est une solution de dernier recours comme l a reconnu la Cour d appel dans Capobianco c Qu bec Sous ministre du Revenu 16 Quoique arbitraire la m thode dite de l cart de l avoir net a re u l aval des tribunaux notamment lorsqu il s av re que la d claration du contribuable est ce point inexacte
87. enfin par la prise de recours majeurs Les recours appropri s doivent tre entrepris sans d lai En pr sence de risque des s ret s doivent aussi tre prises rapidement afin de prot ger les cr ances Le percepteur doit faire preuve de transparence en donnant de r gles claires au d biteur Il doit l aviser de l orientation donn e au traitement de son dossier et des recours ventuels qui pourront tre exerc s Le percepteur doit fixer et respecter des ch ances r alistes et des dates pr cises lors des n gociations avec le d biteur Si les ch ances ne sont pas respect es il doit passer aux tapes suivantes des mesures vis es R gle g n rale il doit proc der sans autre avis ni d lai suppl mentaire Il doit viter de multiplier les relances et les communications qui ne font pas voluer le dossier Un retrait strat gique ou un ralentissement est toujours possible mais seulement si le recouvrement en est facilit Mentionnons que les dossiers des mandataires doivent faire l objet d un suivi des plus assidus car ils ont per u des sommes au nom de l tat Par cons quent ils doivent tre en mesure de transf rer rapidement ces sommes RQ Les mesures de recouvrement doivent donc tre appliqu es avec diligence afin de minimiser les risques de perte 7 4 Saisie arr t administrative 15 LAF 317 LTA La saisie arr t administrative est le recours le plus couramment utilis au CPF II vise la saisie d
88. f vrier 2008 P 116 17 XIX Les doublons sn nn denim nono TR TN 18 XX Plainte la S ret du Qu bec 19 XXI La perte de la bo te contenant les pi ces justificatives pour l ann e AA SRE AEA 20 XXII Relation avec la Banque TD du mois d octobre 2007 au mois d avril XXIII La r union du 12 f vrier 2008 avec la TD et draft des tats financiers de 2007 53 NS PT NP RAT AR ST RS ST 20 XXIV Avis de saisie de RQ le 6 f vrier 2008 21 XXV La saisie du 19 f vrier 2008 et la mise en demeure de la TD 21 XXVI JYA apprend la saisie 22 XXVII Discussions apr s la saisie 22 XXVIII Mainlev e de la saisie 23 XXIX Document de RQ sur les d marches de perception 24 XXX Versements trimestriels pour les remises 25 XXXI La p riode apr s la saisie du 19 f vrier 2008 face aux employ s clients et fournisseurs nine minimes 25 XXXII La p riode apr s la saisie du 19 f vrier 2008 et les relations avec la 540 17 003193 082 PAGE 203 XXXIV Tentatives de trouver de nouvelles institutions financi res apr s la SAISIE nenmen
89. faillite et insolvabilit de RQ Ce secteur rel ve de la direction du recouvrement du bureau de Laval A ce titre il traite tous les dossiers o les contribuables d posent une proc dure de faillite personnelle avis d intention ou proposition concordataire Dans le cadre de son travail il doit pr parer les preuves de r clamation de RQ assister aux r unions des cr anciers et au besoin s opposer la lib ration du failli 412 Les dossiers lui sont assign s de fa on al atoire Lors de la r ception d un dossier il fait l analyse et identifie les montants percevoir examine s il y a ou non production des remises selon l entente que le contribuable a prise Dans le pr sent cas il s agit d un dossier d avis d intention Il y a un d lai de 30 jours apr s le d p t de l avis pour pr senter une proposition concordataire Dans ce d lai il demande au d biteur de produire tous les rapports exigibles pr ou post proposition Cette distinction est n cessaire puisqu il faut distinguer les cr ances qui font partie de la preuve de r clamation soit celles qui pr c dent l avis d intention Il arrive souvent qu il n gocie directement avec le syndic 413 Le dossier d Enico lui est attribu le 10 mars 2008 Peu apr s il envoie des lettres au syndic D 41 et au contribuable lui demandant de produire certains documents Il lui faut les rapports mensuels dans le but de les verser dans la preuve de r clamation Par la suite
90. fait louables de la fiscalit 672 Cependant lorsqu un doute s installe sur la bonne foi du travail de celui qui est au centre du syst me de v rification tout le processus est vici et il appartient RQ de le constater et de ne pas imposer au contribuable de payer en fonction des avis de cotisation issus d un tel processus Ou subsidiairement ne pas faire attendre un 540 17 003193 082 PAGE 111 contribuable presque neuf mois avant de corriger des avis de cotisation dont on sait d s le d part qu ils seront r vis s Il s agit d une des principales erreurs ou fautes de RQ 673 Rappelons que RQ avait un dossier d ontologique peu reluisant contre M Boudrias Il existait contre lui des manquements d ontologiques importants Un fonctionnaire qui est pr t donner de l information confidentielle un tiers sa conjointe commet une faute d ontologique importante Il semble raisonnable de soutenir que cela devrait tre consid r dans l assignation des t ches de ce fonctionnaire 674 Tout cela doit tre mis au premier plan dans l analyse du choix que M Boudrias a fait d utiliser la m thode des d p ts 675 RQ et les responsables du dossier de v rification auraient d d s le d part ou tr s t t dans la v rification r aliser que les avis de cotisation issus d un processus vici par un fonctionnaire la r putation d ontologique reprochable ne pouvaient tenir la route 676 Il ne fallait pas atte
91. faits partir du compte de banque de son p re Certains ch ques ne sont toutefois pas honor s Certains employ s dont elle ne sont pas pay s pendant plusieurs semaines Elle raconte qu environ dix employ s quittent l entreprise dans les semaines qui suivent la saisie Elle communique avec des clients pour leur demander de payer plus rapidement Certains clients et fournisseurs ne veulent plus faire affaire avec Enico La compagnie ne peut plus cautionner et donc se voit priv e de plusieurs opportunit s de contrats Lorsqu elle d cide de quitter la compagnie en novembre 2012 il ne reste qu environ 10 ou 12 employ s 354 Elle d crit son fr re comme un grand travailleur qui arrive au bureau 5h et quitte vers 14 h ou 15h Le climat de travail est tr s bon Ils ont du plaisir et une belle complicit Elle le d crit comme un homme d affaires incroyable et tr s intelligent Puis petit petit partir de 2007 sa sant se d grade A compter de 2007 il devient agressif envers elle 355 Apr s la saisie et pendant les trois derni res ann es elle et son fr re ne se parlent presque plus Elle constate que sa sant se d grade et il est de moins en moins pr sent au bureau Elle dit de lui qu il tait totalement d truit Elle le voit deux fois par ann e No l et au Jour de l An 356 Elle t moigne ne pas avoir discut avec lui du t moignage qu elle allait rendre dans le dossier 540 17 003193 082 PA
92. gement en raison des circonstances exceptionnelles de sa demande Quant RQ qui re oit la m me demande d all gement Me Bernatchez avocat de RQ refuse toute r vision ou all gement et sugg re de r f rer le tout lors de la pr sente audition P 105 211 JYA d clare qu actuellement aucun montant n est r clam par PARC L Implication de la SQ 212 JYA est interrog sur sa lettre du 17 mai 2010 D 26 page 2 o il pr tend que la SQ l a espionn Un des amis de sa fille lui aurait r v l un fait tonnant sur sa vie priv e et sur son conflit avec RQ Cet ami est au courant de factures Visa Il aurait parl sa fille de comptes de d penses refus s Cette derni re trouve tonnant qu un tiers soit au courant de tels d tails Ce jeune homme lui aurait dit de ne rien dire puisque les informations qu il d tient sont confidentielles 213 Il aurait ajout qu il agit comme agent secret et que JYA avait t suivi dans certains voyages comme Qu bec et Boston Un jour le jeune homme demande sa fille si son p re avait fait un beau voyage C en fut assez Elle raconte tout son p re et lui explique tout ce que cet individu sait de lui Il aurait appris que son t l phone est sous coute lectronique Elle lui aurait dit qu il s agit de jeunes policiers tudiant en technique polici re qui font un profilage de certains individus 214 Suite aux d clarations de sa fille JYA contacte le p r
93. gens de la TD et ventuellement faire affaire avec cette institution financi re Le tribunal retient de cet aspect de la preuve que M Grossbaum a transmis directement le projet d tats financiers la banque En toute probabilit il se sentait un peu coupable de leur avoir r f r un client qui prouvait des difficult s financi res Le tribunal croit JYA lorsqu il dit qu il n a lui m me jamais transmis ce projet D ailleurs quel aurait t son int r t de proc der de la sorte Il avait confiance en sa compagnie et savait ou avait des motifs de croire que ce projet allait tre modifi lors du d p t des tats financiers d finitifs 783 D autre part le tribunal n accorde aucune valeur au t moignage de M Grossbaum lorsqu il dit qu la rencontre la TD avait d j d cid de rappeler le pr t Ce t moignage d int r t vise diminuer les effets de son omission d avoir express ment obtenu le consentement de son client avant l envoi de ce projet 784 Le tribunal ajoute que selon la preuve il n est pas habituel pour un comptable de transmettre directement un projet d tats financiers l institution financi re d un client 540 17 003193 082 PAGE 129 sauf si une autorisation expresse du client a t donn e En cons quence ce projet qui d montrait un d ficit a certainement particip diminuer la confiance qu avait la TD envers Enico Ce projet a t redress quelques mois plus tard mais il
94. il aurait d consid rer le fait que l entreprise disposait d un montant de 81 000 Il en tait inform mais n a pas jug utile de le noter Cette omission n est pas d terminante mais cela doit tre conjugu avec l ensemble des l ments reproduits dans l analyse du tribunal Tout ce qui favorise la th se d Enico n est pas retenu par M Lavigne XIX Lien entre l augmentation de la p riode de recouvrement et la saisie de f vrier 2008 821 L avocat d Enico demande l expert s il n aurait pas t plus complet gt de mentionner que cette augmentation de la p riode de recouvrement pour 2007 2008 tait en partie due la saisie de f vrier 2008 M Lavigne r pond que a aurait t plus complet d indiquer que c tait en lien avec le rappel de la marge de cr dit de la banque gt Le tribunal demande au t moin s il a bien compris la question et il r pond que c tait incomplet et que cela comprenait la saisie Pourquoi alors ne pas l avoir dit pr c demment Il r pond qu il a chapp l occasion de le dire 822 La question tait on ne peut plus claire Elle r f rait la saisie de 2008 mais le t moin r pond que cette augmentation tait li e au rappel de la marge de cr dit 540 17 003193 082 PAGE 135 XX Diminution du b n fice brut 823 Au paragraphe 43 l expert crit que le b n fice diminue constamment II se r f re aux chiffres d avant et d apr s 2008
95. il faut pour justifier cet octroi rapporter la preuve d un v ritable abus de proc dure pouvant consister par exemple en la d fense d un droit non existant 75 l oppos l abus du droit d ester en justice est une faute commise l occasion d un recours judiciaire C est le cas o la contestation judiciaire est au d part de mauvaise foi soit en demande ou en d fense Ce sera encore le cas lorsqu une partie de mauvaise foi multiplie les proc dures poursuit inutilement et abusivement un d bat judiciaire 77 En principe et sauf circonstances exceptionnelles les honoraires pay s par une partie son avocat ne peuvent mon avis tre consid r s comme un dommage direct qui sanctionne un abus sur le fond Il n existe pas de lien de causalit ad quat entre la faute abus sur le fond et le dommage La causalit ad quate correspond ou aux v nements ayant un rapport logique direct et imm diat avec l origine du pr judice subi Seul l abus du droit d ester en justice peut tre sanctionn par l octroi de tels dommages Il m appara t erron de transformer l abus sur le fond en un abus du droit d ester en justice d s qu un recours judiciaire est entrepris Quelques explications s imposent 82 J ajoute que m me en mati re d abus du droit d ester en justice il faut viter de conclure l abus d s que la th se mise de l avant est quelque peu fragile sans tre abusive M me dans les provinces de c
96. l 3 737 Cette pr somption de validit conjugu e la priorit accord e aux cr ances fiscales de l Etat par 2651 4 du Code civil rend pratiquement impossible pour une entreprise d obtenir du financement d une institution financi re traditionnelle lorsque celle ci est vis e par une cotisation substantielle Et lorsque l institution financi re a d j accord le financement cette pr somption de validit la rend tr s nerveuse C est pour ces raisons que les institutions financi res au Qu bec exigent des demandeurs de financement de d clarer qu ils sont en r gle et jour avec les autorit s fiscales P 78 738 C est en se pliant cette exigence qu Enico a perdu le financement d j pr approuv de la BDC hauteur de 350 000 L entreprise perdra aussi l appui d investissement Qu bec qui devait garantir le financement de ses cr dits d imp t RS amp DE pour l ann e 2007 des taux d int r ts moindres que ceux de R amp D Les institutions financi res exigent des clients qui b n ficient d j de leurs facilit s de financement de s assurer de rester en r gle avec les autorit s fiscales et de les informer de tout changement P 87 Engagements 739 JYA pensait alors que l implication r cente de ses comptables et avocats et les documents soumis M Starnino dans la premi re moiti du mois d octobre 2007 allaient conduire la r vision rapide du travail de M Boudrias XVII La col
97. la D marche de perception p 17 On aurait aussi pu comme la preuve l a clairement d montr faire une demande p remptoire telle que pr vue par la loi et sanctionn e par des dispositions p nales art 39 59 et 61 de la Loi sur l administration fiscale 877 On aurait ainsi vit de saisir une marge de cr dit XIII La saisie administrative en main tierce 878 Le l gislateur a pr vu des recours pour assurer l quit fiscale Parmi ces recours il y a la saisie en main tierce 879 Plaider comme le fait RQ que la saisie administrative tait la seule solution para t erron La saisie de la marge bancaire tait une solution d mesur e dont les cons quences n fastes taient totalement pr visibles 880 Une saisie pratiqu e par un cr ancier devrait avoir pour but de procurer un avantage au cr ancier Outre le fait de nuire au d biteur le fait de saisir une marge de cr dit ne produit aucun avantage au cr ancier et ne lui permet pas de r cup rer quelques sommes que ce soit Il est surprenant que m me au proc s elle r siste vouloir le reconna tre Qu elle pr tende avoir saisi un compte bancaire est une chose Ce qui constitue une n gligence aux cons quences hautement pr visibles c est d avoir saisi sans savoir s il y avait quelque chose saisir On a beau avoir saisi tous les comptes d Enico il s agit d une saisie l aveuglette sans gard aux cons quences que cette saisie inuti
98. la cote P 86 295 Par la suite elle apprend qu Enico a des probl mes Elle re oit un courriel indiquant qu Enico a des difficult s financi res Le d partement qui g re les fournisseurs demande des explications et convoque une rencontre Suite cette rencontre il est question de mettre en place un plan B dans lequel Enico sera absente Selon le t moin il est n cessaire de pouvoir compter sur un fournisseur fiable Malgr le succ s obtenu avec Enico il faut regarder ailleurs Mme Toupin qui quitte GSK en 2009 se voit offrir un travail aupr s d Enico Elle refuse connaissant les probl mes financiers de l entreprise 540 17 003193 082 PAGE 48 2 7 DR FABIEN GAGNON 296 M Gagnon est m decin Il re oit un mandat de Me Andr Gauthier le 12 janvier 2010 afin d valuer l tat de sant de JYA La rencontre a lieu le 15 f vrier 2010 de 15h 16h30 Celui ci re oit une s rie de questions sp cifiques de l assureur du patient pour l application du contrat d assurance invalidit de ce dernier Il raconte que depuis trois ans JYA essaie tous les jours de sauver l entreprise dont il est pr sident Il se sent puis et fatigu Mais pour sauver son entreprise il continue travailler 297 Au cours de l entretien avec le m decin il traite d un probl me v cu en 2004 avec un associ A cette poque JYA consulte son m decin de famille pour fatigue et troubles du sommeil On d couvre alors un probl me d a
99. la direction de la v rification la direction g n rale la direction des plaintes la direction de l acc s l information et le bureau du ministre Il ne comprenait pas et personne ne pouvait lui expliquer comment la compensation de ses cr dits avait t faite 927 lui seul M Boucher a re u six de ces demandes entre le 10 juillet 2008 et le 15 septembre 2008 Il ne donne aucune r ponse 928 Les repr sentants de RQ re oivent des centaines de demandes qui s av rent souvent sans fondement Cependant ici il s agit d un contribuable qui ne comprend pas son dossier et ne comprend rien dans l attribution des centaines de milliers de dollars qu il doit recevoir en cr dits d imp t Ce n est pas parce que RQ peut se compenser que cette derni re ne doit pas minimalement en informer le contribuable Ce dossier n tait pas facile suivre m me pour JYA qui passait de nombreuses heures tenter de comprendre 929 Informer ne veut pas seulement dire au contribuable le montant qu il doit payer Informer ad quatement comprend l obligation de lui donner des informations et explications compr hensibles Sinon comment peut il prendre la d cision de contester ou non 930 En avril 2012 Enico et son pr sident ne comprennent toujours pas comment les cr dits ont t compens s Non pas que JYA ne veuille pas comprendre L information n a tout simplement pas t transmise 540 17 003193 082 PAGE 154 931 Rend
100. la fa on dont la cotisation a t tablie Il est alors possible que la v rification ait donn lieu une cotisation erron e du fait d une v rification faite de mani re fautive 691 La cotisation en taxes a t en partie faite subs quemment au travail de M Boudrias Les premiers projets ont t transmis JYA vers le 15 mai 2007 Il affirmait alors vouloir tre entendu dans le but de fournir des documents qu il jugeait pertinents Par la suite il y a eu une sorte de dialogue de sourds RQ consid rait que les cotisations finales pouvaient tre mises sans plus d information en TPS TVQ ce qui fut le cas le 5 octobre 2007 692 Les cotisations finales pour TPS et TVQ excluant les RAS ont t tablies 113 884 21 en TVQ et 119 683 93 en TPS incluant taxes p nalit s et int r ts Il est clair que la v rification a donn lieu un r sultat positif concernant la TVQ et la TPS Le probl me n est pas que la v rification n ait rien donn mais que les montants cotis s taient grossi rement lev s que RQ a su rapidement et n a rien fait dans un d lai raisonnable pour corriger la situation ce qui a eu un impact majeur sur la situation financi re de Enico VII V rification en imp t 693 Les projets de cotisation en imp t ont t suspendus et ce apr s l intervention de Me Leibovich qui mentionnait que son client avait d autres documents fournir qui allaient justifier une important
101. la saisie 1 183 223 01 voir cet effet la sixi me page de la fin 1 411 913 74 Tous les mois depuis le d but de la relation avec la TD il remet les comptes recevoir et payer XXVII Discussions apr s la saisie 124 Le 19 f vrier 2008 il contacte M Honores et ses avocats t l phonent M Starnino Il d clare qu il se souvient qu on ait mentionn que M Starnino a rencontr M Honores pour lui demander les raisons de la saisie et que ce dernier a r it r avoir pris ce que son ordinateur lui indiquait Quand Me M nard lui mentionne qu il y a pour environ 290 000 de cr dits d imp t venir M Honores nie ou du moins r pond que cette information n est pas dans son ordinateur Evidemment Me M nard demande une mainlev e 125 Le 20 f vrier 2008 M Honores transmet une t l copie o appara t le d tail du montant de la saisie du 19 f vrier Le document fait tat d une dette de 261 408 52 et des int r ts sur arri r s Toutefois JYA ne comprend pas les diff rentes notes concernant des transferts Le t moin n a aucune id e de quoi il est question il ne comprend pas Il d clare j ai compris qu il n y avait rien comprendre je n ai jamais pu faire le suivi de ce qui se passe dans mon dossier 540 17 003193 082 PAGE 23 126 Suite une discussion entre Me M nard et M Starnino JYA re oit une copie d un tableau dat du 20 f vrier 2008 adress Me M nard p
102. la seule erreur qui n a jamais t ni e et corrig e aussit t d couverte C est de lavis du tribunal r duire bien peu de choses cet aspect d terminant du dossier 701 Le tribunal retient que les doublons ont t trouv s par JYA et qu une lecture attentive des r sultats obtenus par M Boudrias pouvait donner lieu cette constatation Les feuilles de calcul de M Boudrias font r f rence une s quence de num ros de ch ques sup rieurs 12050 702 Les ch ques mis par Enico quant eux sont num rot s de mani re s quentielle Leur utilisation correspond une p riode de temps pr cise La s quence des ch ques de la s rie 11500 12050 correspond la p riode d avril 2005 mars 2006 Enico change d institution financi re et cette s quence est par cons quent interrompue De mani re qui n a pas t expliqu e le d tail des feuilles de calcul de M 540 17 003193 082 PAGE 116 Boudrias qui r f re des d penses refus es est en lien avec des ch ques qui portent des num ros sup rieurs 12600 ce qui est impossible dans les circonstances Le tribunal accepte la proposition d Enico l effet que tout ch que identifi par M Boudrias portant le num ro s quentiel sup rieur 12060 n existe pas et que toute somme qui y est associ e est fausse et ne peut que relever de l intention de M Boudfrias 703 Ily a eu de telles entr es fausses et fictives 153 reprises Cela ne peut relever
103. le rapport d imp t attend des r ponses de M Jean Yves Archambault Une fois que le cr dit sera accord le remboursement sera appliqu au montant d en TQ Lui donne le num ro de t l phone de Mme Fettouma El Abid pour qu il puisse donner les informations qu il poss de pour finaliser le dossier Manuel Honores 2007 12 11 Montant 11 567 25 D TAIL Re u au Complexe le 29 novembre 1 ch que de 11567 25 dat du 20071123 Encaissement au prorata respect Manuel Honores 2007 12 10 Montant 0 00 D TAIL Appel de M Jean Yves Archambault il me laisse message sur r pondeur pour me confirmer que le ch que de 11 567 25 dat du 20071123 a d j t envoy le 27 novembre Retour d appel M Archambault est occup sur l autre ligne il me rappelle d s qu il finit Mme France Archambault me laisse message sur r pondeur 540 17 003193 082 PAGE 141 nouveau et me confirme avoir post le ch que mon attention mais au Complexe Me demande de la rappeler Finalement je parle Mme Archambault et elle me confirme que le ch que a bien t envoy le 27 novembre au Complexe je vais attendre de le recevoir par le courrier interne Mme Archambault me demande de la rappeler pour lui confirmer la r ception Manuel Honores 2007 12 07 Montant 0 00 D TAIL Tableau avec les calculs de la diminution possible de la cotisation premi re vue la compagnie devra quand m me un montant d envir
104. les cotisations finales sortent M Stamino t l phone en catastrophe Me M nard pour lui dire Quand a va mal a va mal Une autre 540 17 003193 082 PAGE 54 erreur est commise au lieu de diminuer comme il le veut la cotisation ant rieure est augment e P 69 335 Me M nard aborde l pisode de la proposition du 13 mai 2008 Il dit de M Boucher qu il a rarement vu une personne assistant une assembl e de cr anciers faire preuve d autant d intransigeance M Boucher soutient que la dette est de 206 446 16 P 42 Me M nard lui sugg re de v rifier avec M Starnino ce qui ne donne rien Il refuse de lui t l phoner et maintient sa position Il se rappelle que M Boucher veut qu Enico renonce aux avis d opposition 336 Pour ajouter la complexit du dossier l automne 2008 malgr des discussions avec les repr sentants de RQ dont Me Martin il est impossible de faire la r conciliation du compte Un tableau est remis le 28 novembre 2008 suite la mise en demeure d Enico Certains cr dits n apparaissent pas ce qui entra ne d autres discussions Une rencontre a alors lieu avec Me Martin afin de r concilier le compte 337 Me M nard r f re la pi ce P 72 qui contient le tableau en question Une note au bas de la premi re page indique Frais d int r ts et p nalit s de 26 237 05 devraient tre annul s sur la base des inconv nients et oppression de la part du MRQ
105. mentionn es nous sommes d avis que La juste valeur marchande d Enico est entre 1 200 000 et 1 600 000 au 31 ao t 2008 et que cette valeur est nulle au 31 ao t 2009 2 5 PATRICE TOUPIN 283 M Toupin est g de 42 ans Il est engag chez Enico en septembre 1991 II commence dans le domaine du dessin assist par ordinateur et gravit les chelons Ensuite il con oit des plans lectriques Il suit plusieurs formations et agit galement comme charg de projet et directeur des op rations partir de 2007 En 2008 avant les v nements dont il est question dans les proc dures Enico emploie 40 personnes 540 17 003193 082 PAGE 46 Il t moigne que la stabilit du personnel est ph nom nale Au d but l entreprise ex cute du travail dans le secteur public ensuite elle s oriente vers le secteur industriel et pharmaceutique 284 M Toupin t moigne qu Enico a une bonne r putation Les fournisseurs connaissent l entreprise et la recommandent Il y a peu de personnes qui travaillent dans leur secteur de l int gration automate programmable et interface Durant les ann es 2000 Enico devient une autorit dans ce domaine et sa r putation va en augmentant 285 Au fil du temps Enico d veloppe d autres secteurs d activit s telle la s curit des machines tout ce qui doit tre analys pour la protection de l humain face la machine L entreprise r alise des contrats sur tous les continents e
106. ministre de l obligation ordinaire qui lui incombe de prouver l existence d une source imposable de revenu Le ministre est uniquement tenu de d montrer que la valeur nette du contribuable a augment entre deux dates En d autres termes une valuation de la valeur nette ne se rapporte pas la d termination de la source ou de la nature de l augmentation de la richesse du contribuable Une fois qu il est d montr qu il y a eu augmentation il incombe enti rement au contribuable de s parer son revenu imposable des gains provenant de sources non imposables 30 Par sa nature une valuation de la valeur nette est une estimation arbitraire et impr cise du revenu du contribuable Toute iniquit per ue se rapportant ce genre 8 Capobianco c Qu bec Sous ministre du Revenu 2007 QCCA 1235 540 17 003193 082 PAGE 113 d valuation est r gl e en reconnaissant que le contribuable est celui qui est le mieux plac pour conna tre son revenu imposable Lorsque le fondement factuel de l estimation du ministre est inexact il devrait tre simple pour le contribuable de corriger la satisfaction de la Cour l erreur que le ministre a commise Nous soulignons 684 Pour l ensemble de ces motifs le choix de la m thode de v rification effectu e par M Boudrias dans ce dossier a t fautif tout autant que RQ connaissant les ant c dents d ontologiques de M Boudrias d avoir laiss ce fonctionnaire agir seul
107. montant de 10 000 00 Je ne comprends toujours pas quoi sert ce montant puisque vous avez d j saisi pour 290 000 00 de cr dits RSDE et que selon notre discussion d hier et malgr le fait que je le conteste je vous dois au maximum 283 000 00 Mais je vous ai donn ma parole hier et je ne veux certainement pas que vous saisissiez mon compte de banque nouveau Esp rons maintenant que ma banque l honorera si vous avez op r une lib ration de la saisie du 19 f vrier dernier 132 JYA et son avocat semblent comprendre que c est pour le punir ou lui donner une le on qu il agit de la sorte 133 Vu lattitude de M Honores qui ne reconna t pas son erreur et le fait qu il per oive une attitude abusive dans le but de le punir ainsi qu Enico il d cide de porter plainte au protecteur du citoyen P 23 et P 24 540 17 003193 082 PAGE 24 XXIX Document de RQ sur les d marches de perception 134 Suite ses d marches aupr s de l acc s l information JYA re oit en mars 2012 le document P 98 intitul D marche de perception Il r f rera ce document dans ses repr sentations 135 Le dernier moyen utiliser est la saisie ou l utilisation des mesures de recouvrement Le t moin d clare que s il avait re u un avis final il aurait pu se d fendre faire valoir son point de vue sur sa situation financi re et d montrer que si on tient compte du m canisme de compensation auquel r
108. montant de 1714 04 pour rembourser le m me Yvan Bergeron D autres exemples d coulent des documents d pos s 105 Le t moin indique que le 6 f vrier 2008 il ne reste qu un l ment claircir soit les comptes de d penses de 2005 M Boudrias refuse un total de 390 000 de comptes de d penses pour l ensemble des employ s Le t moin r f re la pi ce P 15 contenant un tableau tablissant 505 655 15 le total des comptes de d penses pour 2005 Ce montant interpelle JYA puisque pour les ann es ant rieures il a pour environ 300 000 de comptes de d pense tandis que pour 2005 alors que la bo te contenant les informations a disparu dans des circonstances troublantes on indique 505 000 106 II demande le d tail du tableau contenu la page 4 de P 15 On lui transmet alors les pages 5 et suivantes de P 15 C est l que l on retrouve les 153 doublons que M Boudrias a intentionnellement inscrits et qui repr sentent la diff rence entre le montant de 505 655 15 qu il veut lui attribuer et le montant de 300 000 qui repr sente la moyenne annuelle de ses comptes de d penses Pour en arriver rep rer les doublons il doit se r f rer aux num ros de transaction inscrits au grand livre de la compagnie 107 la pi ce P 126 JYA crit un courriel Me M nard et Me Leibovich o il d crit le stratag me qu il vient de d couvrir Dans son t moignage il conclut que c est frauduleu
109. n tes pas au courant M Archambault Votre compte a t saisi par Revenu Qu bec 803 Pr cisons que lors du rappel de la marge les comptes recevoir d Enico s levaient 1411 913 73 D 83 et ses comptes payer n taient que de 475 629 54 D 82 M me dans l hypoth se o l on retire des comptes recevoir les montants qui ne sont pas inclus dans le calcul de la margination dont les retenues sur contrat et appliquant la r gle de margination de 75 les comptes recevoir sont tout de m me sup rieurs aux comptes payer Les comptes recevoir de 1 411 913 74 diminu s de 775 025 06 CAR de plus de 90 jours incluant le compte Wassoulor de 410 758 65 totalisent 636 888 68 Si on applique le 75 selon la r gle de margination le solde est de 477 666 51 duquel on soustrait les comptes payer au montant de 475 629 54 le solde final est de 2 039 97 804 Ce point de vue est soutenu par l expert Langevin qui a t moign que la TD n aurait jamais rappel la marge n eut t des avis de cotisation d octobre 2007 et de la saisie de f vrier 2008 805 Pourquoi Mme Rebizant a t elle r sist reconna tre que la d cision de rappeler la marge avait t prise suite la r ception de l avis de saisie le 18 f vrier 2008 Le tribunal ne conna t pas les motifs derri re cette attitude mais il doit mettre en relief le 540 17 003193 082 PAGE 132 fait qu elle a t moign
110. ne lie pas le tribunal 1020 Il y a eu bien peu de preuve quant son incapacit de reprendre le travail Pour le tribunal il est clair qu il n a pas t dans l impossibilit de travailler durant toutes les ann es r clam es Certes le temps consacr la d fense de ses int r ts a pris un temps norme d mesur pour certains On ne peut cependant consid rer qu il tait dans l incapacit d exercer un travail r mun rateur durant les ann es 2008 2010 De toute mani re il a travaill au sein de son entreprise de 2008 jusqu la fermeture 1021 II a d cid de continuer d op rer Enico On ne peut aller jusqu consid rer que si ces ann es ont t peu rentables c est qu il tait indirectement incapable de travailler 1022 Comme toute demande d indemnit celle ci doit avoir le caract re direct logique et imm diat avec la ou les fautes reproch es Le tribunal consid re que la preuve offerte ne rencontre pas ce niveau de preuve Cette demande est rejet e 7 5 Frais de vente des REER de JYA au montant de 45 000 imp t et frais de transaction pi ce P 25 1023 La preuve a d montr que la vente des REER tait due la mauvaise situation financi re d Enico provoqu e par l tau dans lequel le comportement de RQ a plac l entreprise et son pr sident durant les mois avant la saisie 1024 D une part la preuve est insuffisante cet gard Il n y a pas eu de preuve sp cifique
111. par RQ et des objectifs de perception de 1 000 l heure 486 II travaille maintenant son compte Il dit ne pas conna tre le d nonciateur la base de la v rification dans ce dossier il ne l a jamais rencontr et dit ne pas conna tre son nom 487 Il sait que le dossier de la v rification d Enico est associ une d nonciation Il t moigne que les dossiers de v rification qui d butent par une d nonciation repr sentent un faible pourcentage des dossiers de v rification Il reconna t que souvent un d nonciateur peut en vouloir un contribuable Tout en reconnaissant cela on lui demande s il prend des mesures particuli res dans un tel cas avant et durant la v rification afin de minimiser les cons quences d une d nonciation faite de mauvaise foi Sa r ponse est n gative Avant la v rification il ne valide ni ne contre v rifie aucune information contenue dans la d nonciation Il d clare que M Fournelle a galement pris connaissance de la d nonciation 540 17 003193 082 PAGE 78 488 Il admet qu au d but de la v rification chez Enico il s est pr sent comme tant en formation pour une v rification de taxes mais il nie avoir utilis le mot stagiaire Il valide que la d nonciation qu il a lue et analys e fait tat de revenus non d clar s II t moigne avoir v rifi ces informations et celles contenues dans les livres comptables de la compagnie Il obtient la collaboration d Eni
112. parle de 21 jours de d lai il r pond que tout est informatis que le contribuable peut faire des repr sentations et que si le projet peut tre modifi il le sera Il ne peut cependant expliquer pourquoi le point de vue de JYA n est pas retenu 504 Suite aux avis de cotisation au d but d octobre 2007 M Starnino intervient et p se sur le bouton pour retenir ou mettre un frein Il retient les imp ts mais pas les taxes Selon M Boudrias dans un tel cas il est possible d informer la perception et de mettre un frein au recouvrement Un tel frein est en partie obtenu de M Starnino suite aux explications que lui donne Me Leibovich le repr sentant d Enico 505 M Boudrias confirme qu un d lai administratif de 120 jours existe durant lequel l agent doit arriver une conclusion dans le dossier Sinon une rencontre est pr vue avec le sup rieur pour expliquer le d lai et ce qu il reste accomplir dans le dossier 506 Il t moigne que comme agent de v rification il n y a pas de quota comme tel il pr f re parler d attentes de performance A l poque ces attentes sont de 1 000 l heure mais il n a jamais vu de directive crite ce sujet Cela fait partie de l valuation des v rificateurs au 31 mars de chaque ann e Si les attentes ne sont pas atteintes il faut expliquer le pourquoi Si les attentes sont atteintes l agent peut toucher un bonus la performance Il ne conna t pas le montant du bonus
113. particuli re n est prise avec Enico Ce compte est radi par le cabinet 2 9 FRANCE ARCHAMBAULT 346 Mme Archambault est la s ur du demandeur compter de 1996 elle est l emploi d Enico o elle occupe plusieurs postes durant 15 ans jusqu son d part en d cembre 2010 Durant les derni res ann es elle s occupe donc des comptes payer et recevoir des assurances et de tout ce qui touche l administration comme telle 347 Elle t moigne que la compagnie est en expansion de 1996 2008 En 1995 Enico emploie 15 personnes comparativement aux 40 employ s de 2008 Elle t moigne qu avant les v nements l environnement de travail tait agr able Une belle chimie op rait dans la compagnie c tait comme une grande famille 348 Elle reconnait le document D 23 soit un document de convention de pr t pour actionnaire Elle pr te une somme d argent la compagnie qui en a besoin pour un probl me de liquidit 349 Mme Archambault est pr sente l arriv e des v rificateurs de RQ la premi re fois Elle remet M Fournelle les documents qu il demande Elle pr cise que M Boudrias ne demande jamais rien et ne pose aucune question Elle est d ailleurs tonn e du comportement de ce dernier qui se pr sente initialement comme stagiaire Les comptes de d penses sont demand s et tous les documents sont remis aux v rificateurs 540 17 003193 082 PAGE 56 350 Lors de la v rification MM Fo
114. peu plus en termes de r cup ration que l ann e pr c dente Chaque service a un montant objectif r cup rer L agent quant lui participe la r alisation de cet objectif global Leur valuation est faite en partie sur la qualit de leur travail et en partie sur ce qu ils permettent de r cup rer Si l agent atteint ses objectifs il peut avoir un avancement d chelon suivant les crit res de RQ ou cela peut se traduire par un montant additionnel sur son salaire de 1 000 1 200 L agent peut galement obtenir un boni pour rendement exceptionnel ce qui peut repr senter 8 5 de son revenu Il mentionne que ce bonus est limit aux employ s de la v rification Il ne conna t pas les r gles au niveau de la perception mais peut 540 17 003193 082 PAGE 90 pr sumer que cela peut s appliquer partout sans toutefois le savoir M Boudrias n a jamais touch un tel bonus A la toute fin de son t moignage il confirme ce que M Boudrias d clare sur l objectif d un montant de r cup ration l heure de 1 000 572 M Starnino ne sait pas si quelqu un RQ a offert M Boudrias de recouvrer son statut de salari lorsqu il pr parera son t moignage 573 Depuis le d part de M Boudrias M Starnino le rencontre trois reprises car ils ont des amis communs Il confirme n avoir jamais perdu la trace de M Boudrias 574 Il confirme que malgr l appel du 27 septembre 2007 il n essaie pas d intercepter les
115. pi ce P 72 il est crit au bas de cette page quelque chose qui semble concorder avec le point de vue de M Starnino Si on examine les pages 1 et 8 de cette pi ce il est crit au bas ce qui suit Frais d int r ts et de p nalit s de 26 237 05 devraient tre annul s sur la base des inconv nients et oppressions de la part du MRQ 761 On peut discuter longuement de ce que veut dire ce qui est crit Pour le tribunal il est vident qu on a d cid d annuler des frais et p nalit s sur la base des inconv nients li s une forme d oppression de la part de RQ Ce point de vue est clair et crit par un de ses repr sentants au courant des faits 762 On peut se demander ce que M Starnino comprenait par oppression Le tribunal s en remet simplement la d finition du dictionnaire Action fait d opprimer Oppression du faible par le fort gt Domination joug Oppression des minorit s Action de faire violence par abus d autorit Asservissement tyrannie La r sistance l oppression est un des droits du citoyen Contrainte d pendance suj tion R gime d oppression lI Dossier la perception d s le 1 octobre 2007 763 D s le 1 octobre 2007 le dossier a t transmis la perception M Starnino l ignore car ce n est pas lui qui a envoy le dossier la perception Pourtant le 27 septembre 2007 il met des doutes s rieux sur la valeur des avis de cotisat
116. pouvoirs g n raux pr vus l article 46 du Code de proc dure civile la Cour devrait ordonner l ARQ de verser le cas ch ant Enico et Jean Yves Archambault des montants compensatoires quivalant l imp t que chacun des demandeurs pourrait tre oblig de payer aux autorit s fiscales provinciale et f d rale suite la r ception des sommes dont la Cour ordonnerait le versement en l instance sauf celles videmment qui seraient attribu es en remplacement de revenus perdus 1153 Le tribunal n est pas d accord Encore une fois il appartient au tribunal de disposer de la demande d indemnisation et de se prononcer sur les diff rents types de dommages r clam s Le tribunal ne peut pr sumer de la mani re dont RQ agira dans le dossier d Enico dans le futur Il serait pour le moins hasardeux de d cider l avance de la mani re dont RQ agira et de pr sumer comme le proposent les demandeurs que vu qu elle a adopt un comportement fautif dans le pass elle fera de m me l avenir 1154 Comme le mentionnait la Cour d appel dans T C c J V 60 19 Les principes sont connus les articles 2 20 et 46 C p c s appliquent la proc dure et ne peuvent servir cr er le droit substantif La Cour a d ailleurs d j pr cis que ces dispositions du Code de proc dure civile ont pour but de rendre la proc dure servante du droit et non de conf rer des droits qui n existent pas 1155 Pour ces m
117. principe de l autod claration et de l autocotisation Le l gislateur a conf r de tr s larges pouvoirs RQ pour v rifier les d clarations des contribuables et examiner les documents utiles leur soutien Que ce soit en mati re de d claration de revenus de taxes ou de retenues la source les r gles sont les m mes Cela implique que les autorit s fiscales doivent disposer de larges pouvoirs pour faire leur travail de v rification des contribuables L article 13 LMR conf re un tel pouvoir caract re exceptionnel en mati re de saisie ex cution une tape pr liminaire Les droits int r ts et p nalit s mentionn s dans un avis de cotisation sont payables sans d lai aux autorit s fiscales d s l envoi de lavis m me si la cotisation est contest e C est la Cour du Qu bec qui a comp tence exclusive en mati re d appel de cotisation 93 1 10 LAF En mati re de taxe de vente du Qu bec de taxe d accise et de retenues la source toute entreprise doit tre inscrite aux fins de perception des taxes provinciales et f d rales moins que ses revenus annuels n atteignent pas 30 000 article 407 de la Loi sur la taxe de vente du Qu bec Le premier alin a de l article 422 de la LTVQ pr voit galement l obligation pour un inscrit de percevoir la taxe payable titre de mandataire du ministre L article 221 1 de la LTA est au m me effet Il appartient tout inscrit de d cl
118. qui suivent 540 17 003193 082 PAGE 108 654 Le r le du d cideur tel que d crit ci haut et le r le du v rificateur sont de l avis du tribunal incompatibles avec la notion d objectif ou de quota Un d cideur ne peut avoir d int r t dans la d cision qu il rend Cela semble aller de soi 655 On peut aussi r pliquer que la fraude fiscale tant tellement pr sente dans notre soci t que de tels accrocs aux r gles l mentaires de justice sont justifiables par la rencontre de cet objectif de r cup ration Le tribunal r pond que la guerre aux fraudeurs doit se faire en respect des droits fondamentaux des contribuables qui devrait leur permettre d obtenir une v rification transparente 656 D ailleurs si cette fa on de faire tait si acceptable on n h siterait pas le dire ouvertement contrairement ce que M Bourassa a fait dans sa lettre du 14 mai 2008 o il nie clairement noir sur blanc l existence d une telle pratique 657 Cette existence de syst me de quotas participe expliquer que la m thode de v rification de M Boudrias a permis de gonfler de 218 000 les cotisations par l application des doublons qui ont t d couverts tardivement par JYA lui m me Le fait de donner Enico une occasion de s expliquer plut t que d effectuer une analyse financi re de sa situation repr sente des d marches qui prennent du temps et exposent davantage RQ et le v rificateur au risque d une diminution
119. rencontrent MM Starnino et Boudrias P 15 A cette rencontre la documentation est remise M Starnino Les avis de cotisation en TVQ et TPS avec p nalit s et int r ts sont abaiss s 108 000 540 17 003193 082 PAGE 144 En ce qui concerne l aspect imp t de l entreprise il t moigne que RQ informe Me M nard qu il subsiste de petits montants payer Le travail de r vision continue Cela d montre clairement que tr s peu de temps avant la saisie la r vision progresse et qu moins d tre compl tement d connect des faits du dossier gt on ne peut ignorer ce fait et cela doit tre consid r dans le choix des mesures de perception X Ignorance de M Starnino qu une saisie allait tre pratiqu e 871 Lors de son t moignage M Starnino affirme avoir communiqu avec M Honores note du 6 d cembre 2007 Il appara t de cette note qu il lui demande de remettre les cr dits en R amp D et de faire attention puisque l entreprise est fragile Selon les discussions qu il a eues avec M Honores il n avait pas l impression que la perception allait proc der par saisie Pourtant m me si personne n a t identifi comme coordonnateur du dossier Enico reste qu il tait un interlocuteur important Or il n est pas inform de la saisie et dit avoir t surpris d apprendre que celle ci avait t effectu e On le comprend Il a confess plusieurs reprises n avoir aucune influence sur la percept
120. rendre conforme la preuve la d signation du v ritable d fendeur 626 Il faut consid rer que pour justifier l application de l article 54 1 C p C le jugement Couture c Qu bec Procureur g n ral traite du d lai indu pendant lequel on garde un dossier judiciaire inactif 627 De toute mani re dans Munger c Saint David de Falardeau Corporation municipale de la Cour d appel avait conclu que l amendement visant substituer au demandeur l entreprise dont il tait l actionnaire comme partie demanderesse n tait pas contraire aux fins de la justice et qu on devait reconna tre cet amendement un effet r troactif de mani re faire chec la prescription 628 Tous connaissent l identit des v ritables d fendeurs la proc dure est la servante du droit et une partie ne doit pas tre priv e d un droit lorsqu il est possible de rem dier aux cons quences de cette erreur sans injustice l gard de la partie 8 Couture c Qu bec Procureur g n ral 2012 QCCS 7113 1981 C A 308 540 17 003193 082 PAGE 102 adverse Cit de Pont Viau c Gauthier Mfg Ltd et Construction Gilles Paquette lt e c Entreprises V go lt e 6 ANALYSE 6 1 Principes de droit applicables en mati re fiscale 629 RQ a tenu rappeler quels sont les principes de droit applicables en mati re fiscale au Qu bec Le tribunal se permet d en faire le r sum Le syst me fiscal qu b cois est fond sur le
121. s accorder lors de l analyse notamment des dommages punitifs IX MM Bourassa Starnino et Leclerc relativement aux doublons 714 Que ce soit MM Bourassa Starnino ou Leclerc personne n a vraiment abord le sujet des doublons Lors de son t moignage M Bourassa dit que lorsqu il est question de fraude on est plus l Alors qui donc intervient 715 M me le patron de M Starnino crit le 17 mars 2008 P 28 qu il n y avait pas de comportement inad quat dans ce dossier Le tribunal ne partage pas cette fa on de voir les choses videmment il est possible que des personnes en autorit soient plus conciliantes avec le travail et les gestes pos s par des employ s sous leur supervision De toute vidence la probl matique des doublons aurait m rit qu on s y attarde davantage puisqu on s adressait un probl me li au fait qu un employ aurait plant de la preuve ce qui n est pas rien Surtout et encore compte tenu de l employ en cause et de son pass d ontologique 540 17 003193 082 PAGE 118 716 Devant l importance de ce sujet la d cision de RQ de ne pas faire entendre M Boudrias laisse songeur et laisse planer un doute sur le s rieux de ses explications 717 Quant M Starnino il t moigne que M Fournelle a utilis le registre des intrants et a pu extraire le montant pertinent consid rer De son c t M Boudrias a pris la caisse d bours s montant de la d pen
122. s accumulent se multiplient et personne n intervient pour les faire cesser et ou faire cesser les cons quences sur Enico 911 Il a fallu l intervention du syndic voir intervention 106 SPIC D 60 alors qu il t l phone M Boucher le 6 mai 2008 pour lui faire part que les cotisations d octobre 2007 allaient tre r vis es environ 150 000 et que des cr dits d imp t d j accapar s ceux de 2006 suffisaient pour acquitter cette somme 912 Le tribunal r f re au r sum de la preuve d taill e ce sujet En change de l acceptation de sa proposition de 0 80 dans le dollar M Boucher demande Enico de renoncer ses droits d opposition aux cotisations en litige ou d augmenter son offre 100 sous dans le dollar Enico plaide que cette fa on de faire s apparente du chantage et na pas d assise dans le manuel des proc dures de la direction de l insolvabilit de RQ Un tel comportement tonne surtout avec une offre de 0 80 dans le dollar 913 Le manuel des proc dures stipule la section 2 12 1 Vote pour ou contre l acceptation de la proposition p 19 En principe le percepteur en insolvabilit devrait voter en faveur de l acceptation de la proposition lorsque le d biteur a un comportement fiscal appropri et lorsqu il est certain d avoir obtenu le maximum de sa capacit de payer permettant une continuit 914 JYA qui avait d pos des oppositions ne voulait pas y renon
123. s par le contribuable 670 Le choix d utiliser la m thode des d p ts a t pris par M Boudrias d s le d but de sa v rification alors que les conditions pour avoir recours cette m thode arbitraire n taient pas remplies le tout selon ce que RQ a crit dans sa politique P 173 M Boudrias dit avoir fait le choix de cette m thode apr s avoir constat une diff rence entre les extraits des registres comptables re us du d nonciateur et les livres comptables d Enico Pr cisons que cette diff rence n a jamais t tablie devant le tribunal La d nonciation dans son int gralit n a pas t d pos e De toute mani re comme on le verra lors de l tude de la question de la d nonciation on ne peut tenir pour av r que les renseignements re us des d nonciateurs sont toujours fiables Il faut tout le moins prendre en consid ration le fait que le d nonciateur peut tre int ress faire tr bucher le contribuable objet de la d nonciation Baser son choix d utiliser la m thode alternative des d p ts sur une d nonciation utilis e de cette mani re ne convainc pas le tribunal de la raisonnabilit du choix de cette m thode 671 Le point n vralgique du dossier au niveau de la v rification est la cr dibilit du v rificateur Le tribunal a r sum tous les pouvoirs dont b n ficie RQ Ces pouvoirs ne sont pas exorbitants et sont mis en place dans le but d atteindre les objectifs videmment tout
124. sent une requ te en d claration d inhabilit peu avant le proc s nous en avons d j discut distinctement e RQ aurait compt sur la faillite d Enico ou sur son essoufflement financier e La remise M Boudrias du dossier pour se pr parer pour le proc s va dans le m me sens 540 17 003193 082 PAGE 194 e L entente de r embauche temporaire de M Boudrias s il devait t moigner pour les d fendeurs dans le contexte r sum ci haut e Ce que RQ a fait pour ne pas que les demandeurs assignent M Boudrias e La demande de protection de M Boudrias afin d emp cher les demandeurs d entrer en contact avec lui 1170 La majorit sinon la totalit de ces l ments ont t repris dans le jugement et ont t consid r s pour justifier l tablissement d une faute civile et ou d une condamnation pour dommages exemplaires contre RQ Le tribunal ne consid re pas que ces m mes l ments puissent appuyer une condamnation en dommages pour abus de proc dure 1171 Le tribunal ne croit pas que les proc dures aient t faites de quelque mani re que ce soit dans le seul but de nuire aux demandeurs ou sans cause raisonnable de succ s et vou es l chec Il ny a pas de preuve de mauvaise foi ou encore de t m rit au niveau proc dural 1172 Cette demande est rejet e 7 27 L obtention du jugement en vertu de l article 13 pour mettre Enico en faillite selon les demandeurs 1173 Le 22 mai 2
125. sert des renseignements du rapport de LBC et de sa connaissance des affaires d Enico II discute aussi avec JYA pour confirmer ou infirmer certains faits 237 En premier lieu il reproche l expert M Arthur Lavigne comptable agr chez LBC d indiquer en d but de rapport Nous aimerions galement pr ciser que les r sultats de notre travail ne devront en aucun temps tre interpr t s comme une opinion de notre part 238 M Langevin se questionne sur une telle affirmation puisque ledit rapport est parsem d opinions et d interpr tations Il pr cise dans son rapport que ses interpr tations sont vues sous un angle biais ou tout le moins mal inform 239 Il reproche ce rapport de ne pas bien aborder ce qui s est pass apr s la date de la saisie Si l entreprise est en expansion elle peut avoir un probl me de liquidit s court terme Selon lui la croissance d une entreprise d pend de sa capacit de g n rer un cash flow Il faut tenir compte que des entreprises investissent et que l argent investi ne sera pas imm diatement rentable C est la longue que l investissement sera rentable A court terme il ny a pas de rentabilit 240 Dans le calcul de la margination certaines banques tablissent des d finitions de calcul de ratio diff rentes d une institution l autre Il faut tout lire et pas seulement ce qui est dans le document de cr dit 241 Selon LBC le fait qu
126. ses activit s devient impossible et l entreprise ne peut plus transiger Il dit que la mesure de perception est prise puisqu Enico n a pas fait ses remises 553 Il souligne qu il est rarissime de voir un dossier qui touche autant de directions Il confirme qu il ny a aucun coordonnateur dans ce dossier Les plus haut plac s qui travaillent dans le dossier sont Mme Francine Martel Vaillancourt et M Vinet de la perception 3 9 ANTONY STARNINO 554 M Starnino est nomm gestionnaire la Direction de la v rification en mai 2007 Il travaille toujours RQ mais dans un autre secteur partir de mai 2007 il est le patron de MM Fournelle et Boudrias En d but de t moignage il indique que le d part de M Boudrias n a rien voir avec le dossier d Enico Il ajoute qu au niveau de la v rification interne aucune enqu te n a t faite sur son travail dans ce dossier 555 Deux types de v rifications sont effectu s dans ce dossier Dans un premier temps l entreprise fait l objet d une v rification en taxes et ensuite vient se greffer une v rification en imp t des soci t s Au d part RQ re oit une d nonciation d un tiers Avant le d but de la v rification on appelle ou on envoie une lettre au contribuable Par la suite on demande des pi ces ou d autres documents pertinents la v rification Lorsqu il s agit dune d nonciation RQ tente de cibler l l ment d nonc Il y a un 540 17 0031
127. solde d biteur de 137 000 Donc le 10 juillet 2008 RQ doit 290 266 Enico alors que quelques mois avant on saisissait son compte la TD dans les conditions d crites ci haut Confront ces chiffres M Boucher retire sa preuve de r clamation 540 17 003193 082 PAGE 29 XXXVI Les avis de corrections finalis s 108 000 et la p riode post saisie 164 Selon JYA malgr les interventions de ses avocats et comptables et malgr les tergiversations des repr sentants de RQ les avis de cotisation gonfl s mis le 4 octobre 2007 ne sont r vis s que neuf mois plus tard soit en mai 2008 comme en fait foi l avis de cotisation de 35 pages du 30 mai 2008 Sans que le document transmis lui permette de comprendre l avis est r ajust 119 683 moins 7 036 62 pour un solde total de 112 647 Le t moin r p te qu il tente de comprendre ce qui se passe dans son dossier mais il en est incapable XXXVII La r vision de mai 2008 comprend galement une erreur importante 165 JYA r f re la pi ce P 69 Il re oit un appel de son avocat Me M nard qui lui dit Tiens toi bien la r vision de mai 2008 comporte elle aussi une erreur importante Me M nard vient de parler avec M Starnino et au lieu de remplacer pour chaque mois trois ann es de 12 mois les anciens montants gonfl s par les nouveaux r vis s plus bas ils ont additionn les anciens montants gonfl s 166 Le t moin r f re
128. sommes dont la Cour ordonnerait le versement en l instance 1217 REJETTE la demande de compensation des sommes recevoir ou demande visant ordonner que RQ ne proc de pas la compensation des sommes que la Cour ordonnera de payer Groupe Enico inc hauteur de 639 484 repr sentant selon les demandeurs le total des droits dus par la soci t en vertu de la l gislation fiscale 1218 REJETTE la demande visant d clarer que RQ ne puisse proc der la compensation d aucune des sommes dues M Jean Yves Archambault du fait que celui ci n a aucune dette en vertu de la l gislation fiscale 1219 REJETTE toutes les conclusions sur la pr sentation de la requ te pour d clarer abusive l utilisation de la proc dure particuli rement la pr sentation de la requ te en d claration d inhabilit 1220 REJETTE la r clamation pour abus de proc dure sur la mani re dont RQ a d cid de poursuivre et pr senter sa d fense dans ce dossier et ce tous gards 1221 REJETTE toute demande relativement la mani re dont RQ a proc d pour obtenir jugement en vertu de l article 13 pour mettre le Groupe Enico inc en faillite selon les demandeurs 1222 ACCUEILLE la demande de remboursement des d pens et honoraires d experts comme suit l expert Langevin 918625 taxes en sus l expert Legault 12 184 32 taxes incluses et l expert Gagnon 12 492 taxes incluses 1223 ACCUEILLE
129. tait trop tard 785 Le tribunal retient le t moignage de JYA qui affirme que ni la TD ni personne d autre ne lui a demand des tats financiers pour cette rencontre encore moins un projet qui a t communiqu son insu par le comptable X La d cision de rappeler le pr t 786 RQ soutient que Mme Rebizant aurait pris la d cision de rappeler le pr t et ce n est que par la suite lors de la rencontre du 12 f vrier 2008 qu elle a appris qu Enico avait un litige avec RQ Les faits ne soutiennent pas telle affirmation 787 Selon RQ la rencontre du 12 f vrier 2008 n avait pas t fix e pour discuter des probl mes d Enico avec RQ mais plut t pour discuter des d fauts d Enico envers la banque N oublions pas qu elle venait de recevoir le projet D 68 mais lors de la fixation de la rencontre elle n avait pas encore re u ce projet Il est plus qu audacieux de plaider que seuls les d fauts d Enico envers la TD ont t la base de la rencontre Avant la rencontre la banque avait su que des avis de cotisation avaient t mis Le tribunal retient de la preuve que la rencontre du 12 f vrier 2008 a t demand e par la TD et portait sur les d fauts mais aussi sur la situation financi re d Enico ce qui comprenait les avis de cotisation de RQ Nier cela c est nier l vidence 788 La banque voulait donner un avertissement Enico le tout tel qu il appert de la note concernant le Riot Act dans le
130. total se chiffre 1 043 000 Il voit l application de ses cr dits d imp t pour la premi re fois et limputation de certaines sommes 173 000 plus 15 000 pour un total de 188 000 197 Le t moin r f re la lettre de M St Urbain du 7 ao t 2012 en r ponse sa lettre P 102 qui r pond ses sept questions dans le tableau de 18 pages JYA y a ajout des annotations manuscrites 198 En r ponse la premi re demande il remarque que le cafouillis de 2006 est reli l mission des avis de cotisation du 4 octobre 2007 erron ment imput s l ann e 2006 pour la TPS et qui ne sont jamais annul s 186 000 199 Lorsque RQ fait le m nage lors du deuxi me avis r vis deux reprises ce montant parpill de 186 000 n est jamais retir Il se rend compte que l imputation de taxes de 186 000 demeure sans raison RQ omet de ramener cet item 0 Celui de juin est toutefois imput mais on oublie d enlever la partie TPS du premier 540 17 003193 082 PAGE 34 200 Quant la deuxi me question il fait la preuve qu en 2006 et 2007 il a 750 000 de cr dits d imp t mais il n en retrouve que pour 578 030 dans le tableau D o vient cette diff rence de 172 000 201 Ces deux l ments qui ressortent d une br ve analyse 186 000 171 000 permettent de se rapprocher du montant de 400 000 qu il cherche depuis six ans 202 Comme troisi me question il constate une d
131. 0 17 003193 082 PAGE 138 840 Pourquoi crire cela et proc der une saisie le 6 f vrier sans avoir compens les cr dits R amp D au montant de 395 217 06 841 Selon cette d marche de perception le dernier moyen utiliser est la saisie Le processus de perception entrepris tait injustifi et abusif Il Le non paiement des RAS par Enico 842 RQ plaide qu Enico n a pas pay de RAS de juillet 2008 2010 la pi ce D 24 on indique qu Enico ne fait plus ses remises de taxes pour le mois d octobre et que JYA aurait t avis plusieurs reprises On ajoute que les rapports de taxes 200711 et 200712 n ont pas encore t produits 843 RQ soutient qu Enico tait d linquant au niveau du non paiement des RAS Cela est vrai mais la saisie a t faite en indiquant les montants dus tous niveaux ce qui comprenait la taxe et l imp t Alors tait il justifi dans les circonstances de recourir cette mesure de r cup ration 844 Toute l information donn e la perception sur la situation pr caire d Enico tait connue et n a pas t consid r e par MM Honores et Vinette Un doute planait sur la d termination des montants totaux dus par Enico Cette d termination tait importante pour savoir si la situation financi re d Enico permettait de payer ce qui tait d Cet aspect du dossier est fort important N ayant rien fait pour conna tre cette situation financi re RQ a agi l av
132. 012 M St Urbain obtient un jugement en vertu de l article 13 de la Loi sur l administration fiscale RQ entame par la suite des mesures d ex cution M St Urbain admet que cette d cision a t prise en consultation avec le contentieux Selon les demandeurs rien ne justifiait ce changement de strat gie de recouvrement qui depuis la saisie du mois de f vrier 2008 s tait abstenue de toutes mesures de perception autres que les compensations des cr dits d imp t RS amp DE 1174 De plus RQ sait qu Enico est insolvable depuis la cessation de ses activit s en novembre 2010 1175 Qui plus est cette d cision ne respecterait pas la logique de rentabilit et serait selon les demandeurs trang re aux crit res d mission du certificat pour obtenir le jugement sous l article 13 de la Loi sur l administration fiscale P 165 certificat jugement section 5 1 p 7 13 LAF 316 LTA 1176 Selon les demandeurs le calcul fait avait pour but de placer Enico en faillite et ainsi faire tomber sa poursuite en dommages et int r ts Encore une fois aucun syndic n aurait alors pu financer la continuation de la poursuite avec un actif de faillite si d ficitaire et surtout pas pour faire face cette puissance de l Etat 1177 Pour faire chec cette strat gie de RQ il a fallu que les avocats des demandeurs pr sentent la Requ te introductive d instance en jugement d claratoire de 540 17 003193 082 PAGE 195
133. 04 D D NONCIAION ELLE NT M PR ON CR OU 20 104 II Cibles quotas ou objectifs de rendement aux v rificateurs 106 IlI La v rification de M Boudrias qui s est pr sent comme stagiaire en LEE RCE CR EE RE EE 108 IV M thode alternative des d p ts bancaires 109 V Perte de TOCUMEN S 15532 SSD ET id dt ir her See 113 VI V rification en taxes 114 VII V rification en imp t 114 VI Les doublons near da an MN a ete 115 IX MM Bourassa Starnino et Leclerc relativement aux doublons 117 X M Boudrias a gard le dossier Enico 118 XI Le dossier disciplinaire de M Boudrias 118 XII Entente de r engager M Boudrias 119 XIII Tentative de RQ de cacher le t moin Boudrias 119 XIV La raison du d part de M Boudrias de RQ 120 XV Notes de M Boudrias et sa recommandation de p nalit et comptabilit e LES dol PR EA EE A E S 120 XVI Les avis de cotisation et projets d avis et leurs cons quences OR 120 540 17 003193 082 PAGE 206 XVII La collaboration d Enico et la communication avec RQ
134. 079 Il cite par la suite ce que les auteurs Baudoin et Jobin crivent sur la question et r sume comme suit l tat du droit sur la question La Cour supr me a r it r le principe selon lequel le r sultat du comportement fautif doit avoir t voulu pour que l atteinte soit qualifi e d intentionnelle Elle a cependant interpr t cette condition comme pouvant inclure la simple connaissance des cons quences imm diates et naturelles ou au moins extr mement probables que la conduite fautive engendrera un test qui d passe de beaucoup la simple n gligence mais qui se situe en de de la volont de causer le dommage et qui est appliqu e avec souplesse par les autres tribunaux Je souligne 1080 Le tribunal retient qu on ne peut exiger uniquement la volont de causer les dommages La Cour supr me a t tr s claire en incluant comme atteinte intentionnelle les cas o l auteur a agi en toute connaissance des cons quences imm diates et naturelles ou au moins extr mement probables que sa conduite engendrera Ne lire que la premi re partie de ce que constitue une atteinte intentionnelle soit une volont de causer les cons quences de sa conduite ne constitue pas une lecture ad quate avec grand respect de ce que peut constituer une atteinte intentionnelle 1081 Le juge S n cal ajoute 316 Par ailleurs la Cour a d j eu l occasion de souligner dans l affaire Markarian c March s mondi
135. 084 Dans Markarian c March s mondiaux CIBC Inc la Cour sup rieure condamnait la banque d fenderesse 1 500 000 titre de dommages punitifs compte tenu de sa mauvaise foi vidente et de l atteinte illicite la propri t et la dignit des demandeurs En effet la banque s tait accapar e de plus du tiers de tous les biens des demandeurs pour ensuite s enfermer dans une vision du dossier qui la conduisit sugg rer que les demandeurs taient parties la fraude de son employ qui tait l origine de leur pr judice La Cour r sumait ainsi le forfait de la banque 642 En agissant comme elle l a plut t fait ici CIBC s est retrouv e dans une situation qui n est pas bien diff rente de celle des entreprises de remorquage qui ont t condamn es des dommages punitifs pour avoir utilis la force et la saisie de facto de biens dans le but d obtenir paiement imm diat sans gard aux droits des propri taires des v hicules quitte ce que les victimes s adressent elles m mes ensuite aux tribunaux Ce n est pas de cette fa on que la vie en soci t et les r gles de droit fonctionnent dans une soci t libre et d mocratique gouvern e par la r gle de droit 1085 La Cour sup rieure poursuivit sur la n cessit d imposer des dommages punitifs 651 La Cour supr me a bien tabli que les dommages punitifs octroy s en vertu de la Charte visent la punition et la dissuasion De fait le mot punit
136. 1567 25 dat du 20071123 pour le paiement des arr rages en TQ RS et TPS qui ne font pas partie de la v rification il faut avoir la preuve de paiement du rapport des taxes 200710 Lui mentionne aussi que Mme Senechal lui a demand des documents concernant les rapports des taxes cr diteurs 200 Manuel Honores 2008 02 06 Montant 395 217 06 D TAIL La compagnie ne fait plus ses remises des taxes depuis le mois d octobre J Jean Yves Archambault a d j t avertit plusieurs reprises cette situation ne peut plus continuer Les rapports des taxes 200711 et 200712 n ont pas encore t produits Note Retour du courrier partie dans laisser d adresse Manuel Honores 2008 02 06 Montant 0 00 D TAIL La compagnie ne fait plus ses remises des taxes depuis le mois d octobre M Jean Yves Archambault a d j t averti plusieurs reprises cette situation ne peut plus continuer TR 858 M Starnino s adresse M Honores qui prend la d cision de saisir le compte de banque d Enico M Starnino lui demande s il peut faire quelque chose concernant les cr dits f d raux et provinciaux Faire quelque chose veut dire octroyer les cr dits la 540 17 003193 082 PAGE 142 compagnie M Starnino s adresse la bonne personne du moins il le croit Il a alors l intention d aider Enico Il crit clairement que la compagnie est en p ril M Honores note que la banque a d j rappel une partie d
137. 2007 RQ lui accorde les cr dits de 2006 suivi de ARC en f vrier 2008 Toutefois elle ne re oit jamais ces sommes vu la saisie pratiqu e par RQ Le minist re saisit donc ses cr dits de 2006 tant ceux du f d ral que ceux du provincial Le montant total des cr dits est de 359 000 avant imp t et 290 000 apr s imp t 37 Pour 2007 Enico tente de faire financer ses cr dits d imp t par R amp D puisqu elle a un pr t rotation c est dire que d s qu elle re oit un remboursement R amp D lui octroie un pr t pour l ann e suivante D s la r ception des cr dits de 2006 JYA met en branle le processus de financement pour 2007 640 000 En 2007 il tente de financer les cr dits avec R amp D qui apprend rapidement l existence des avis de cotisation normes mis l endroit d Enico R amp D lui crit donc une lettre pour lui annoncer qu elle ne peut plus continuer faire affaire avec l entreprise P 112 page 3 38 Cela provoque une contrainte financi re importante due aux avis de cotisation importants Ne pouvant financer ses cr dits d imp t aucune institution ne veut financer Enico RQ s accapare alors les cr dits d imp t de 2007 89 Donc au printemps 2008 Enico a pour 359 000 de cr dits d imp t de 2006 accapar s par RQ plus 640 000 de cr dits de 2007 galement accapar s pour un total de 999 000 P 82 40 JYA t moigne qu l automne 2007 il attend un montant net de toute
138. 24 VII Connaissance de RQ avant la saisie 142 VIII Connaissance des doublons avant la saisie note du 15 f vrier 2008 540 17 003193 082 PAGE 208 X Ignorance de M Starnino qu une saisie allait tre pratiqu e 144 XI Analyse financi re d Enico par RQ avant la saisie 144 XII V rification au pr alable de la nature du compte bancaire 145 XIII La saisie administrative en main tierce 145 XIV Saisie administrative la mesure la plus souvent utilis e 146 XV Les mesures de recouvrement doivent se faire de mani re progressive volutive et SIGNITICATIVE 5 223 an Ne Penn al een 148 XVI L avis final pr c dant la saisie 148 XVII Le droit du cr ancier de faire le n cessaire pour prot ger sa cr ance RE D PIED EN EURE RENTE 149 XVIII Mainlev e de la saisie 149 6 6 L AP RIODE POS SAISIE ra E ne E 150 Le r le de M Gilles BOUChET 2 525eti er esse ei ent 150 6 7 INFORMATION SUR LA COMPENSATION ssssreeerseeessneeenneensenensneennnnennnee 153 Refus d expliquer la compensation des cr dits d imp t 153 6 8 LA STRAT GIE DU CONTENTIEUX ET LE JUGEMENT DE MAI 2012 nannnnnnnnnnnnnnnaeene 156 6 9 LA DIRECTION DES PLAINTE Sn nn es A nn 157 6 10 JYA ET SA CR DI
139. 3 573 000 pour 2004 et 511 000 pour 2005 309 Ily a galement un projet de cotisation personnelle envers JYA pour un montant de 630 000 soit 61 000 pour 2003 417 000 pour 2004 et 151 000 pour 2005 Le total de ces projets est au del de 2 millions Ces projets sont reli s aux chiffres tablis par les v rificateurs suite leur valuation des augmentations des revenus de la soci t A cela il faut ajouter les p nalit s et int r ts Le montant payer aurait t autour de 1 million 540 17 003193 082 PAGE 50 310 Me M nard d pose son compte d honoraires sous P 65 Il d clare que tous les actes pos s sont faits en rapport avec ce dossier Au d part c est Me Gauthier qui agit dans le dossier de recours en responsabilit civile 311 Des cotisations en taxe de vente sont mises au d but d octobre 2007 Il intervient au dossier en d cembre et dispose d un d lai de 90 jours pour faire opposition Sa priorit est donc de pr parer des avis d opposition vu que le d lai expire au d but de janvier 2008 312 JYA lui indique que M Fournelle est le v rificateur en taxes et qu il est accompagn d un stagiaire M Boudrias Le 4 janvier 2008 il communique avec M Fournelle pour lui expliquer ce qui se passe dans le dossier et lui donner son point de vue D une part Me M nard demande M Fournelle de lui expliquer leur fa on de faire Ce dernier lui confirme que M Boudrias est son stagiaire
140. 3 082 PAGE 12 pr somption de validit Il d clare que les interventions de ses comptables et avocats continuent aupr s de RQ 65 Il apprend par le biais de tierces personnes dont une employ e de Finder Expert qu en novembre ses cr dits d imp ts de 2006 ont t accapar s par RQ Il apprend que 162 000 est saisi par ARC en novembre et 134 000 P 82 par RQ Finder Expert a l autorisation de communiquer avec RQ pour obtenir ces informations l accaparement est fait cause des avis de cotisation d octobre dans le contexte ci haut d crit R amp D est mise au courant par Finder Expert Dans ces circonstances R amp D ne d sire plus continuer financer les cr dits d imp t 66 Le t moin r f re le tribunal la pi ce P 10 soit des notes internes de M Manuel Honores responsable de la perception RQ Il est utile de reproduire la note 43 D TAIL Appel de M Anthony Starnino chef de service de la v rification et sup rieur de M Fran ois Boudtrias et M Guy Fournelle Il me confirme que les cotisations en imp t pourraient tre diminu es de 600 000 50 000 environ si c est le cas les cotisations en taxes seront proportionnellement diminu es aussi Compte tenu de la possibilit des diminutions importantes nous allons attendre que le travail soit compl t pour percevoir le montant De notre c t nous demandons la compagnie d tre jour dans ses remises courantes et de payer les arr
141. 5413 540 17 003193 082 PAGE 110 donn es sera appr ci en cons quence et tiendra compte du fait que ces m thodes donnent souvent des r sultats moins exacts 29 Il y a g n ralement une certaine partie d arbitraire dans la d termination de la valeur des composantes retenues et le Tribunal doit dans ces cas d cider de la raisonnabilit de cet arbitraire 668 Il est int ressant de voir comment les tribunaux qualifient la m thode de v rification par d p ts bancaires Il y a une part d arbitraire et il appartient au tribunal de d cider de la raisonnabilit de cet arbitraire Lorsqu on applique cette m thode il faut donc qu au d part o t t dans la v rification qu il n y ait pas de faits permettant de mettre en doute la bonne foi de celui l m me qui utilise cette m thode soit le v rificateur Lorsqu il est d montr qu en toute probabilit le v rificateur agit de mauvaise foi et ou a volontairement voulu fausser les donn es en ce qui a trait un l ment de la v rification le reste de la v rification et surtout la v rification portant sur les d p ts bancaires ne pourra recevoir la qualification de la raisonnabilit de cet arbitraire comme qualifi e dans l arr t Morency 669 RQ soumet que le choix de la m thode des d p ts tait n cessaire vu la faiblesse de la comptabilit d Enico Tous les d p ts non expliqu s sont consid r s comme des revenus non d clar s sauf si justifi
142. 710 si tous les documents soumis taient accept s soit environ 150 000 en incluant les p nalit s et les int r ts pi ce P 16 des demandeurs 244 20 Que le 21 f vrier 2008 en consid ration d un paiement de 10 000 le SMRQ depuis le 1 avril 2011 l Agence a accord mainlev e de la saisie bancaire tel qu il appert de la pi ce D 8 244 21 Que ce montant de 10 000 repr sentait le solde encore d par Enico si le meilleur des sc narios se r alisait que toutes les pi ces soumises par la soci t taient accept es par la v rification et que les montants cotis s le 4 octobre 2007 taient ventuellement r duits 150 000 TVQ et TPS apr s diminution maximale possible 150 000 00 est 540 17 003193 082 PAGE 25 Cotisations hors v rification 151 825 87 Cr dits R amp D appliqu s en paiement 290 071 62 Solde minimum encore d approximatif 10 000 00 XXX Versements trimestriels pour les remises 139 JYA s informe aupr s de RQ pourquoi n a t il pas droit aux versements trimestriels pour ses rapports et remises Il ajoute que M Honores est f ch parce qu Enico est en retard sur ses versements pour les mois de novembre et d cembre Il explique qu il est enseveli et tente de g rer toute cette situation g n r e par ces v nements Il t moigne avoir fait le choix d y aller de mani re trimestrielle pour les mois de novembre et d cembre 140 Il affirme ne pas
143. 93 082 PAGE 87 premier survol afin de v rifier si les taxes remises concordent avec les revenus d clar s 556 son arriv e en mai 2007 M Starnino rencontre son groupe d employ s entre 20 25 avec leurs dossiers afin de voir o ils en sont C est ce moment que le dossier d Enico lui est pr sent pour la premi re fois La v rification avait commenc en septembre 2006 Il note que des d clarations de taxes et documents comptables ne sont pas tous remis RQ Entre 25 75 des factures de comptes de d penses ne sont pas remises Il remarque que le contribuable change de comptable trois reprises durant la p riode de la v rification et que le pr sident JYA a t victime de vol de documents comptables dans sa voiture 557 En mai 2007 un premier projet de cotisation de MM Fournelle et Boudrias est pr sent JYA Lorsque le projet est transmis RQ remet au contribuable une feuille de travail qui explique le ou les projets de cotisation Dans ce type de v rification RQ examine l admissibilit des d penses personnelles l existence de factures les avantages taxables comme l automobile et les frais de repr sentation Suite la pr sentation du projet un d lai de 21 jours est accord au contribuable pour faire valoir son point de vue Ce d lai peut tre prolong s il y a lieu Durant les 21 jours JYA envoie une lettre manifestant son d saccord et donne acc s des documents La bo te con
144. BILIT sssr stsrintettinsteitietrnnntetentetitritrte terne nnen tt nteentess 158 6 11 PLAINTE D ONTOLOGIQUE CONTRE LE DR JUAN C NEGRETE ssssssssseeeereeeeeereee 159 6 12 PRINCIPES DE RESPONSABILIT EXTRACONTRACTUELLE DE L TAT su 159 GES HAN SRULLIROLE Sr ml dec ee ct a 161 7 DOMMAGES usines tonirilaustnnistin putin iutonutes 163 540 17 003193 082 PAGE 209 DOMMAGES JEAN YVES ARCHAMBAULT iii 163 7 1 ATTEINTE L HONNEUR 2 222 tteeteniie niet editer 163 7 2 DOMMAGES MORAU antenne ananas oies nee 164 7 3 DOMMAGES PHYSIQUES 227 cn ne a nn ne a nn nr nn 165 T4 PR IUDICER CUNIAIRE 2258 nr nm ne rs ir 168 7 5 FRAIS DE VENTE DES REER DE JYA AU MONTANT DE 45 000 IMP T ET FRAIS DE TRANSACTIONS PI CE P 25 nent nn nine mnt non 168 7 6 FRAIS D INT R TS ET HYPOTH QUE DE JYA P 101 7 71 060 SOIT 68 mols 1 045 OCTOBRE 2007 JUIN 2013 ner 169 DOMMAGES ENCORE AR Nail ions 169 7 7 CR DITS D IMP T RSR amp DE DE 2006 2010 ET D FAUT D INFORMATION DE RQ ET DOMMAGES COMPENSATOIRES ACCORD S JYA ET ENICO nnnannannnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnrnrnnnne 169 7 8 FRAIS PROFESSIONNELS crecceerecereeeceeceenececeeeneeceeneceeceeneeceeeeceecese 170 7 9 PERTE DE VALEUR DE L ENTREPRISE iicereecceececceeeceeceeneececeeeneeceee 171 7 10 PERTE DE PROFITS POUR ENICO POUR LES ANN ES 2009 2010 P 101 2 434 167 TS 172 7 11 LES INT R TS PAY S EN ROP SR nn nn nn ein 172 7 12 INVESTISSE
145. Cette r cup ration de 1 000 l heure vaut autant en taxes qu en imp t 507 En octobre 2007 il sait que les cr dits d imp t en R amp D sont en processus de paiement 508 Lors de la rencontre du 31 octobre 2007 il comprend que M Starnino a l intention de r viser son travail Il est tr s clair qu cette date ce dernier sait que le dossier sera r vis substantiellement la baisse C est ce moment que M Starnino prend le contr le du dossier 509 M Boudrias commente la pi ce P 94 notamment la page 33 concernant la comptabilit d ficiente d Enico La perte de documents suite au vol dans son v hicule est un l ment important pour lui Toutefois il ne juge pas opportun de faire valoir ces doutes JYA durant la v rification 510 Il t moigne qu son d part de RQ on lui donne l autorisation de conserver chez lui les documents fiscaux d Enico C est le seul dossier fiscal d un contribuable qu il conserve dans le but de pr parer son t moignage la Cour dans le pr sent dossier La seule entente qu il a convenue avec RQ est que s il est assign pour t moigner il redeviendra un salari de RQ durant la p riode du proc s Il termine son t moignage en d clarant qu il est inquiet pour lui et sa famille suite au courriel de JYA 540 17 003193 082 PAGE 81 3 6 LOUIS GROSSBAUM 511 M Grossbaum est comptable agr depuis 1968 En 2008 il a Enico comme client C est cette m me ann e qu i
146. Corporation c Kansa General Insurance Company 1998 R J Q 405 C A 540 17 003193 082 PAGE 175 il n existe aucune obligation semblable pour l assureur de payer les frais extrajudiciaires de l assur qu il poursuit Au contraire le principe de base en la mati re tablit pr cis ment le contraire sous r serve de quelques exceptions Par cons quent il faut voir si le litige en l esp ce tombe sur lune de ces exceptions La seule question pertinente en l esp ce a trait la possibilit d octroyer les honoraires judiciaires lorsqu il existe un lien de causalit directe entre la faute et les frais Cette exception est labor e par une jurisprudence constante L J Ce n est que dans des circonstances exceptionnelles que les tribunaux ont accept de condamner le d fendeur aux frais extrajudiciaires car ils jugeaient qu il s agissait d un dommage direct Notamment lorsque le comportement de mauvaise foi des d fendeurs avait forc le demandeur prendre des recours judiciaires additionnels et inutiles ou que les d fendeurs avaient eu une attitude t m raire et hostile l encontre des droits l mentaires du demandeur 1066 Les circonstances exceptionnelles auxquelles r f re le juge Robert se retrouvent ici Les frais extrajudiciaires constituent un dommage direct du comportement de RQ Toute l analyse sur l attribution des dommages exemplaires doit tre consid r e ici Le comportement de RQ qui a tard
147. E 13 POUR METTRE ENICO EN FAILLITE SELON LES DEMANDEURS J aRR R nee 194 7 28 D PENS ET HONORAIRES SP CIAUX 195 7 29 EX CUTION PROVISOIRE NONOBSTANT APPEL nnnnnnnnnnnnnnrrrrnnrrrrnrrrrrnnnrnnrnnna 196 8 0 CONCLUSIONS nn nent tend nan a une nette ann nit end aan tai dt es 197
148. GE 57 3 PREUVE EN D FENSE 3 1 GAETAN VINETTE 357 M Vinette est actuellement chef de service d un groupe de 27 agents de recouvrement la direction de RQ Montr al En 2007 il tait chef d quipe dans ce d partement Ce n est qu apr s avoir mis un avis de cotisation que la direction entre en action 358 Il existe une cat gorie d employ s nomm s agents de gestion financi re qui interviennent dans les dossiers o le montant en cause est de plus de 100 000 C est cet agent qui choisit les mesures de perception entreprendre Lorsqu il s agit d une saisie en main tierce il a pleine autorit 359 Avant de proc der une telle saisie un avis final mise en demeure doit tre donn pour demander le paiement du solde d La mise en demeure est envoy e par l agent de gestion financi re Dans certains cas ce dernier peut appeler le contribuable et selon le t moin cela quivaudra la mise en demeure De fa on g n rale l objectif est d en arriver une entente de paiement de la dette 360 M Vinette num re ensuite les diverses proc dures qui peuvent tre entreprises nomm ment la saisie administrative en main tierce qui peut tre transmise l institution financi re ou une tierce personne qui le contribuable doit de l argent II est galement possible d obtenir un jugement art 13 qui est par la suite ex cut et une mise en demeure est pr alablement transmise L agent peut
149. Groupe Enico inc c Agence du revenu du Qu bec 2013 QCCS 5189 COUR SUP RIEURE CANADA PROVINCE DE QU BEC DISTRICT DE LAVAL N 540 17 003193 082 DATE Le 23 octobre 2013 SOUS LA PR SIDENCE DE L HONORABLE STEVE J REIMNITZ J C S Le Groupe Enico inc ET Jean Yves Archambault Demandeurs C L Agence du revenu du Qu bec ET Le Procureur g n ral du Qu bec D fendeurs JUGEMENT 1 MISE EN SITUATION 1 Les demandeurs Le Groupe Enico inc ci apr s Enico et Jean Yves Archambault ci apr s JYA poursuivent les d fendeurs l Agence du revenu du Qu bec ci apr s RQ et le Procureur g n ral du Qu bec ci apr s PGQ relativement plusieurs fautes qui leur sont reproch es Les reproches sont nombreux 1 Tout au long du pr sent jugement RQ sera r f r e au f minin 540 17 003193 082 PAGE 2 allant de la cotisation abusive au d lai d raisonnable corriger des avis de cotisation et projets erron s que RQ reconnaissait comme tels Durant cette p riode RQ s est accapar les cr dits d imp t en recherche et d veloppement d Enico ce qui a eu pour effet de cr er une pression financi re norme sur les demandeurs jusqu au moment o en f vrier 2008 RQ d cide de saisir le compte bancaire d Enico sans droit et de mani re abusive selon les all gations des demandeurs Selon eux ce comportement fautif des d fendeurs et de leurs repr sentants a continu
150. I Situation financi re d Enico la saisie 767 Selon RQ m me s il y avait eu faute de sa part lors de la saisie cette faute ne serait causale d aucun dommage vu que l entreprise Enico tait d j en train de sombrer M me au proc s et suite la preuve RQ ne per oit rien de r pr hensible dans l ensemble de son comportement face Enico 768 RQ ajoute que le sort d Enico qui tait en train de sombrer a t scell par son institution bancaire une semaine avant la saisie Tout ce que RQ a fait dans le dossier n a rien voir et Enico ne doit s en prendre qu elle m me 769 RQ ajoute que son intervention ne constituera pour les demandeurs qu une tabula in naufragio laquelle ils s accrochent depuis pour ne par regarder l aveuglante r alit de l chec de leur entreprise en face Le tribunal ne partage pas du tout ce point de vue 770 RQ refuse de voir le dossier comme un tout et insiste pour ne consid rer qu un aspect du dossier soit la saisie Les pr tentions sont claires ce qui est reproch ce n est pas seulement la saisie ou seulement les avis de cotisation ou seulement le d lai pour les corriger etc Ce qui est reproch concerne l ensemble du comportement de RQ de 2006 la fin 2008 540 17 003193 082 PAGE 127 IV La r union du 12 f vrier 2008 771 La pr sence des avis de cotisation l encontre d Enico cause des probl mes l entreprise Me M nard a beau vou
151. Il crit qu Enico n a pas pu maintenir un b n fice brut du m me ordre de grandeur que celui de 2005 2006 ce qui a accentu ses difficult s financi res De nouveau on lui demande pourquoi ne pas avoir parl de la saisie de f vrier 2008 et du lien que cela aurait pu avoir avec cette partie de son analyse Il r pond que son focus tait d valuer la situation d Enico en ao t 2007 Il finit par dire oui a a un impact on ne le mentionne pas De lavis du tribunal il conna t parfaitement bien la nature du litige et les questions en cause dans ce proc s Ses r ponses visaient soutenir la th orie de RQ l effet que la saisie na pas eu d impact sur les probl mes d Enico Il ne peut traiter de faits post rieurs au 31 ao t 2007 et affirmer que son focus tait uniquement sur le 31 ao t 2007 Tout au long de son t moignage il a maintenu que la saisie n a pas eu d impact sur la situation d Enico Tout cela participe d montrer la faiblesse de cette th se et renforcer le point de vue des demandeurs sur l impact r el de la saisie de f vrier 2008 XXI Le plan d affaires et les faiblesses d Enico 824 On s est interrog sur le choix de l expert de ne prendre que la partie faiblesse du rapport d Enico et omettre de tenir compte des forces qui taient aussi pr sentes dans le plan d affaires paragraphe 52 de son expertise Il r pond qu il ne sait pas quoi r pondre il ajoute que le plan d affaires tait a
152. M 540 17 003193 082 PAGE 85 Bourassa affirme que le fait pour un contribuable de faire une plainte ne nuit pas au traitement de son dossier 541 Selon lui dans ce dossier RQ a respect les valeurs et les responsabilit s d crites dans la documentation fixant ses objectifs 542 Le t moin note que le 17 avril 2008 JYA d pose une autre plainte transmise l adjointe de la ministre Courchesne qui elle m me a envoy cette plainte au cabinet du ministre responsable Suite cette lettre le t moin demande la direction de la v rification et de la perception de proposer un projet de lettre r dig et soumis par M Nadir Mohamed Azizi A partir des informations re ues M Bourassa tudie le projet et fait quelques corrections dans le but de le bonifier et le finaliser Ladite lettre est envoy e JYA le 14 mai 2008 P 30 543 M Bourassa est interrog sur le troisi me paragraphe de la lettre P 30 ayant trait au d lai dans le dossier d Enico l effet que les avis datent d octobre 2007 et la derni re modification date de juin 2008 Le t moin d clare que les oppositions sont en d cembre 2007 qu il y a un d lai de traitement de six mois pr vu par la loi Dans ce cas ci il y a un d lai normal de trois mois de plus que l objectif pr vu la loi 544 Pourtant M Bourassa est inform que les projets de cotisation allaient passer de 600 000 environ 50 000 et que le travail de M Boudrias serait
153. MENTS PERDUS ssessrereseeseneesenessnneseneessnnesennesenensnne 173 7 13 PERTE D INVESTISSEMENT BUREAU TUNIS P 101 3 ET P 64 229 136 173 7 14 PERTE D INVESTISSEMENTS BREVET ENICO GSK P 101 4 ET P 86 81 334 173 7 15 HONORAIRES EXTRAJUDICIAIRES PARFAIRE P 101 10 350 000 173 7 16 DOMMAGES EXEMPLAIRES ii ssssesiiii eeeennnnscsseeccceeeeenenennnssee 175 540 17 003193 082 PAGE 210 7 17 ATTEINTE INTENTIONNELLE uuseisecccecceececeecerenececeeeneecececeeeeueeceeceeeeueeeececeueee 181 7 18 LE MONTANT ACCORDER iiieieecerceccececeececeneececeeceneceeneceeceeneeceeneceecene 183 7 19 CR DITS RS amp DE pus PAR RQ ENICO P 103 P 104 ET P 101 5 186 7 20 FRAIS INT R TS ET P NALIT S INJUSTEMENT CHARG S DOSSIERS RAS 2008 2009 ET 2010 INT R TS ET P NALIT S P 101 6 AU MONTANT DE 148 572 186 7 21 FRAIS DIVERS IMPOS S INJUSTEMENT P 103 P 104 P 101 5 AU MONTANT DE 489 TAA PS PS AI 187 7 22 P NALIT S INT R TS ET FRAIS SUBS QUENTS AUX COTISATIONS D OCTOBRE 2007 TP E E Se OR LT TE LS 187 7 23 DEMANDE D ORDONNANCE SUIVANT 46 C P C assssssnsnnnnnnnnnennnsnnnnnrrrrennnnnnnnrrrerenne 190 7 24 COMPENSATION DES SOMMES RECEVOIR 191 7 25 REQU TE POUR D CLARER ABUSIVE L UTILISATION DE LA PROC DURE 192 7 26 L ABUS DE PROC DURE nee nee nnnne ete in 193 7 27 L OBTENTION DU JUGEMENT EN VERTU DE L ARTICL
154. NDAMNE solidairement les parties d fenderesses payer titre d honoraires extrajudiciaires la somme de 350 000 et REJETTE pour le reste toute autre demande ce sujet y compris de condamner les parties d fenderesses payer 30 des sommes totales qui font l objet du pr sent jugement 1210 CONDAMNE solidairement les parties d fenderesses payer M Jean Yves Archambault la somme de 1 000 000 titre de dommages int r ts punitifs 1211 CONDAMNE solidairement les parties d fenderesses payer au Groupe Enico inc la somme de 1 000 000 titre de dommages int r ts punitifs 1212 REJETTE la demande de cr dits RS amp DE dus Groupe Enico inc selon les demandeurs 1213 REJETTE la demande d indemnisation portant sur les frais int r ts et p nalit s injustement charg s pour les RAS de 2008 2009 et 2010 int r ts et p nalit s au montant de 148 572 1214 REJETTE la demande de frais divers impos s injustement selon les demandeurs au montant de 489 144 540 17 003193 082 PAGE 199 1215 REJETTE la demande de remboursement de 646460 portant sur les p nalit s int r ts et frais subs quents aux cotisations d octobre 2007 impos s par RQ 1216 REJETTE la demande formul e en vertu de l article 46 C p c visant ordonner RQ de verser des montants compensatoires quivalant l imp t que les demandeurs pourraient tre oblig s de payer suite la r ception des
155. P 40 une cotisation re ue le 12 juin 2008 concernant le document de 35 pages Il r f re P 41 et indique que M Starnino travaille fort corriger l erreur A partir de lavis du 30 juin 2008 Enico re oit une s rie de cr dits et ch ques de RQ sans qu elle ne verse un sou Soudainement on reconna t que c est RQ qui doit de l argent Enico et non l inverse 167 JYA r f re un autre avis de cotisation selon la Loi sur les imp ts qui fait tat d un remboursement de 290 025 mis le 15 juillet 2008 P 46 XXXVIII Lettre de M Archambault RQ P 51 168 l poque de la r ception de lavis de cotisation cr diteur JYA continue de s adresser RQ Au cours de l t il re oit des milliers de pages de documents obtenues suite sa demande d acc s l information Il r f re P 51 169 Selon le texte de P 51 au lieu que RQ lui remette 290 000 en date du 22 ao t 2008 son entreprise re oit 78 000 Le t moin r f re sa lettre du 22 ao t 2008 exprimant son incompr hension qu il envoie en copie conforme plusieurs personnes dont le Protecteur du citoyen Il tente de faire comprendre tous qu il d sire avoir l heure juste malgr tous ses efforts pour comprendre il ny comprend toujours rien Il est en col re Finalement il parle M Boucher et lui demande de r pondre sa lettre qui contient comme on l a vu plusieurs questions Comme seule r ponse M Boucher lui
156. TTE la demande d indemnisation de M Jean Yves Archambault pour pr judice mat riel 1201 REJETTE la demande en vue de rembourser les frais de vente de REER frais d imp t et frais de transaction au montant de 45 000 540 17 003193 082 PAGE 198 1202 REJETTE la demande en vue de rembourser les frais d int r ts hypoth caires de M Jean Yves Archambault au montant de 71 060 pour la p riode d octobre 2007 juin 2013 1203 REJETTE la demande d indemnit en rapport avec les cr dits d imp t RS amp DE de 2006 2010 et d faut d information de RQ 1204 REJETTE la demande d indemnit pr sent e en rapport avec la somme de 840 685 titre de d penses en honoraires professionnels assum s par le Groupe Enico inc pour les frais comptables d avocats de syndic et de s questre de faillite 1205 CONDAMNE solidairement les parties d fenderesses payer la demanderesse le Groupe Enico inc la somme de 1 400 000 titre de perte de valeur de l entreprise 1206 REJETTE la demande du Groupe Enico inc titre de perte de profits au montant de 434 167 pour la p riode pr c dant la cessation de ses activit s 1207 REJETTE la demande du Groupe Enico inc concernant la r clamation portant sur les int r ts payer ou pay s en trop sur des emprunts 829 966 1208 REJETTE la demande du Groupe Enico inc concernant la somme de 310 470 titre d investissements perdus 1209 CO
157. a r vision de son dossier se fera XVI Tableau pr sent pour la premi re fois JYA P 14 85 Il d pose la pi ce P 14 Il s agit pour lui de la premi re fois qu il prend connaissance des informations contenues dans ce tableau qui contient les montants totaux dus en TPS et en TVQ 173 641 77 en TPS et 192 310 42 en TVQ et le montant des p nalit s Ces montants continuent diminuer substantiellement avec le travail de r vision la baisse Finalement sa position et ses documents sont consid r s 86 Il r f re ensuite la pi ce P 15 Il t moigne qu il y a une rencontre entre ses repr sentants MM Starnino et Boudrias Il situe cette rencontre au 6 f vrier 2008 Toute la documentation est transmise M Starnino qui semble confortable pour faire l analyse de l ensemble de son dossier Il souligne que selon les informations verbales qu il d tient les avis de cotisation en TVQ et TPS avec p nalit s et int r ts peuvent tre abaiss s 108 000 En ce qui concerne l aspect imp t de l entreprise il t moigne que RQ informe Me M nard qu il doit subsister de petits montants payer XVII tat de la situation au 15 janvier 2008 m mo de Me M nard P 116 87 On exhibe au t moin une note pr par e par Me M nard P 116 sur l tat de la situation au 15 janvier 2008 Au premier paragraphe il crit ce qui suit J ai eu une discussion avec Monsieur Starnino de Revenu Qu bec ch
158. a dur un peu plus de deux heures 540 17 003193 082 PAGE 136 826 Peu importe les questions qu on lui pose le tribunal a per u qu il se sentait redevable de soutenir l opinion crite dans son rapport et ce peu importe ce que la preuve a r v l lors de l audition Tout au long de son contre interrogatoire il d fendait la position de RQ Cet l ment lui seul ne suffit videmment pas affecter la cr dibilit de l expert mais y participe Il y a plus 827 La cr dibilit d coule notamment de la capacit d un expert de donner l heure juste au proc s ce qui peut comprendre l occasion d admettre certains l ments favorisant la th se de la partie adverse Le tribunal ne parle pas ici de concessions d int r t pour avoir lair cr dible mais de v ritables concessions sur des l ments significatifs du dossier si l occasion se pr sente r ellement 828 Il est possible lorsqu on facture 100 000 pour un rapport comme celui d pos la Cour qu il soit un peu malais de ne pas soutenir la th se de celui qui nous paie aussi bien 829 On peut r pondre qu il ne faut pas r ver en couleur Les experts seront toujours l pour d fendre la partie qui les assigne et qui les paie pour leur pr sence la Cour Le tribunal r pond que c est prendre un bien grand risque que de penser de la sorte 6 5 La saisie 830 Le 6 f vrier 2008 un avis de saisie en main tierce est mis par RQ aupr s de la TD po
159. a permis de s infiltrer dans l entreprise sous de faux pr textes et d obtenir de la part du contribuable une 540 17 003193 082 PAGE 109 collaboration franche alors que les motifs de la v rification n ont t que partiellement d voil s 663 Dans le m mo P 116 du 15 janvier 2008 pr par par Me M nard ce dernier note que M Starnino a convenu que le fait que M Boudrias se soit pr sent comme stagiaire en TPS et TVQ constitue une fa on inhabituelle de fonctionner inhabituelle est un bien faible mot 664 Cette mani re de se pr senter sous de faux pr textes donne une id e de l int r t qu avait M Boudrias s int resser au point de vue du contribuable On la vu notamment sur les comptes de d penses lorsque JYA devait courir apr s M Boudfrias pour l informer qu il avait des documents lui donner bo te transmise en juin 2007 L affront continue lorsque JYA tente de lui expliquer et demander des r ponses ses interrogations M Boudrias ne r pond pas 665 Cet aspect du dossier fait galement partie de ce qui doit tre ultimement consid r dans l analyse de la responsabilit de RQ IV M thode alternative des d p ts bancaires 666 Le point de vue de RQ sur la m thode des d p ts a t expos de diff rentes fa ons M Bourassa d fend ce choix car le contribuable avait chang trois fois de syst me comptable et la comptabilit semblait d ficiente Cette m thode
160. a v rit dans le but de pr senter la v rit qui lui convient et r f re l avis d affectation transmis Enico le 5 d cembre 2011 D 114 qu il disait erron ment ne pas avoir re u 540 17 003193 082 PAGE 159 963 RQ ajoute que les v nements d octobre 2012 concernant une visite la r sidence de M Boudrias viennent encore une fois d montrer l attitude belliqueuse de JYA 964 On ajoute qu il serait un plaideur qu rulent 965 Il est vrai que d apr s les experts il aurait des traits de caract re ax s sur le narcissisme et l opini tret 966 Cependant tous ces commentaires sur sa personne n affectent en rien les faits de ce dossier On peut tre en d saccord avec certains de ses agissements cependant ce n est pas sur cela qu il faut juger du m rite de ce dossier 967 Le r le du tribunal est de juger du m rite de l affaire et non de l individu en cause Si RQ voulait pr senter une requ te pour le faire d clarer qu rulent elle n avait qu le faire Le r sultat n aurait pas chang les faits du dossier M me un plaideur qu rulent peut d fendre un point de vue valable 6 11 Plainte d ontologique contre le Dr Juan C Negrete 968 Pour soutenir que JYA n est pas cr dible RQ crit Que penser aussi de la plainte d ontologique log e par Jean Yves Archambault contre le Dr Negrete pour le d p t des documents associ s son rapport au dossier de la Cour alors que son propre procu
161. age de M Langevin sur le coefficient de solvabilit court terme il se r f re au tableau 4 de son rapport Il maintient que son calcul est en d saccord avec celui de M Langevin qui soutient que LBC a fait une erreur ce sujet II mentionne que M Langevin lui reproche un manque d objectivit ce qu il n appr cie pas Il ajoute qu il est possible de ne pas partager le m me point de vue sur de tels sujets sans manquer d objectivit 592 ll est au courant des difficult s d Enico et remarque surtout que le changement si fr quent de comptable et de syst me comptable ne favorise pas l entreprise Cela d note un questionnement dans la mani re d op rer 593 Il a assist l interrogatoire de l expert Legault qui t moigne sur la valeur de l entreprise qui se situe entre 1 2 et 1 6 million Selon lui la m thode utilis e par M Legault est une m thode usuelle Il consid re que ses conclusions ont un bon ordre de grandeur Il se demande toutefois s il a tout consid r et s il avait l information 540 17 003193 082 PAGE 93 concernant le dossier Wassoulor Il conclut qu avec les l ments qu il avait en main son valuation est raisonnable 594 Il tient souligner cependant que dans les demandes d Enico il y a double emploi Il r f re le tribunal la pi ce P 101 concernant la valeur de l entreprise et la r clamation concernant la perte de profit pour 2009 et 2010 de 434 000 Il se dema
162. aient atteinte au droit d Enico pr vu aux articles 6 et 49 de la Charte qu b coise des droits et libert s de la personne portant sur le fait que toute personne a droit la jouissance paisible et la libre disposition de ses biens 540 17 003193 082 PAGE 183 1104 Cette atteinte est intentionnelle dans le sens o elle d note une volont de garder le contribuable dans cette noirceur informationnelle et ce en toute connaissance des cons quences imm diates que sa conduite engendrera 1105 II en est de m me de tout ce qui concerne la saisie le tribunal a analys en d tail cet aspect du dossier et tout ce qui concerne le r le de M Boucher lors de la proposition concordataire 7 18 Le montant accorder 1106 Dans la d cision Nathan c Soci t hypoth caire Scotia le juge Sen cal fait une bonne tude des facteurs consid rer pour la d termination du montant tablir titre de dommages punitifs gt la gravit de la faute de la Banque gt sa situation patrimoniale cela s inspire de l id e que pour que les dommages int r ts punitifs soient utiles ils doivent faire mal Whiten c Pilot Insurance Co p 615 cela d pend essentiellement de la situation du d biteur ainsi que l exprime la Cour supr me pour rappeler un d fendeur riche et puissant ses responsabilit s il faut frapper plus fort fibid p 654 il ne faut pas non plus que les dommages punitifs
163. aires comprend un projet innovateur Il entre en contact avec l inventeur du produit Viscoline qui permet de lire la complexit des fluides et donne des r sultats en temps r el Il labore l acquisition de ce brevet Pendant cette p riode 2005 2006 et 2007 il investit 900 000 14 En juillet 2007 il obtient une meilleure ligne de cr dit de 750 000 comparativement 300 000 auparavant 15 Il implante un syst me de gestion de projets il fait l acquisition du brevet Viscoline 540 17 003193 082 PAGE 4 16 cette poque il envisage de d m nager les locaux ce qui repr sente une d pense d environ 150 000 17 Aussi depuis 2004 il fait des d marches en vue d ouvrir un bureau en Tunisie Les d penses en rapport ce projet se chiffrent environ 230 000 18 l t 2007 il investit dans un laboratoire L entreprise r alise un d partement de s curit des machines qui est selon lui le plus important au Qu bec Les co ts associ s ce projet sont de l ordre de 100 000 19 En 2007 il r dige une entente pour d poser un brevet conjointement avec la compagnie pharmaceutique GSK Les co ts associ s ce projet sont de 45 000 Malheureusement ce dossier ne se concr tise pas faute de moyens 20 Au d but de 2007 il obtient un pr t pr approuv de 350 000 de la part de la BDC P 78 Il conclut galement une entente avec EDC hauteur de 200 000 A ce moment il atten
164. aisie peut tre ex cut e d faut de les payer Personne ne pouvait s attendre ce que le compte bancaire d Enico soit saisi 894 Le seul avis final transmis est celui du 5 juillet 2007 concernant le d faut de remise des DAS d octobre 2006 d faut que RQ attribue erron ment Enico P 6 puisque M Honores a d couvert qu Enico avait fait cette remise par le service de paye de CGI P 97 540 17 003193 082 PAGE 149 895 Dans le manuel on demande au percepteur de faire preuve de transparence en donnant des r gles claires au d biteur Il doit l aviser de l orientation donn e au traitement de son dossier et des recours ventuels qui pourront tre exerc s Que peut vouloir dire cette recommandation sinon que d tablir l obligation pour RQ de l aviser 896 ce chapitre les faits sont simples aucun tel avis n a t donn et cela va l encontre d une disposition claire du manuel Si RQ avait avis Enico son pr sident lui aurait indiqu qu il ny avait rien saisir et qu il ne s agissait que d une marge de cr dit 897 Tous en conviennent ce pouvoir de saisie administrative est exorbitant du droit commun et se justifie dans le contexte du r gime fiscal Etant exorbitant il doit tre exerc avec prudence et r serve dans le respect du manuel de perception pr vu cet effet Le manuel a t mis en application dans cet objectif RQ a consid r qu il tait important d encadrer ce pouvoir ex
165. al r f re ici la cinqui me partie de la pi ce P 94 Ce rapport est dat du 2 octobre 2007 soit deux jours avant l mission des avis de cotisation en taxes M Boudrias note qu il y a des ventes non d clar es d couvertes par la m thode des d p ts et que vu l importance des montants en cause et vu la comptabilit d ficiente une p nalit doit tre mise Sous le titre Argumentation du contribuable il indique simplement que le contribuable est en d saccord car ses livres sont conformes la r alit Le tribunal retient de cet aspect du dossier qu on doit minimalement demander au contribuable son point de vue ce qui n a pas t fait 732 M Boudrias doit suivre la recommandation du formulaire Il ne faut pas oublier que dans un dossier fiscal le v rificateur devient d cideur sur plusieurs aspects du dossier notamment lors de l imposition de la p nalit Les motifs de cette d cision sont pour le moins succincts Il aurait pu demander JYA de s expliquer ce qu il n a pas fait Sur ce dernier point vu le comportement intentionnel que le tribunal retient l endroit de M Boudrias on peut douter de son impartialit et de la possibilit que l argumentaire du contribuable ait pu changer quoi que ce soit la situation 733 Le rapport de v rification et la recommandation visant l imposition d une p nalit sont sign s par Mme Laberge et M Starnino en octobre 2007 soit avant la sortie des avis d
166. ance de l administrateur il descend 1 83 Le ratio d endettement sert v rifier quelles proportions des actifs sont financ es par les capitaux propres ou par le passif 276 Sur la base de la tendance et de la notori t de l entreprise il tablit la valeur de l entreprise partir de la m thode de la rentabilit future A cet effet il r f re l annexe 2 de son rapport o il reprend les r sultats d Enico des tats financiers pr par s par un comptable externe et il tablit un b n fice avant imp t fait les ajustements au niveau des frais relatifs au litige et obtient un b n fice pour 2008 277 Il applique une pond ration au b n fice sur la base des r sultats de 2004 2008 2004 et 2005 10 2006 25 et 2008 30 ce qui donne un b n fice 540 17 003193 082 PAGE 45 redress de 351 380 duquel il soustrait les int r ts de 90 000 pour un b n fice caract ristique avant imp t de 261 380 et apr s imp t de 211 718 278 Par la suite il choisit le multiple qui permettra d tablir la valeur de l entreprise Ce choix se fait partir du tableau de l annexe 3 Le taux de capitalisation se situe entre 15 63 et 17 63 Le multiple est l inverse de ce taux 100 divis par le taux ce qui permet d obtenir un multiple variant de 6 40 5 67 Il choisit le multiple bas 6 40 On multiplie le b n fice apr s imp t de 211 718 par 6 40 ce qui donne un montant de 1 352 878 S
167. andations de M Gilles Rochon son comptable de l poque En raison de la r organisation des activit s l entreprise a besoin d un nouveau syst me comptable Enico utilise alors le syst me CTRL ce qui s av re tre un mauvais choix Ce logiciel est peu fonctionnel et peu convivial On doit constamment faire appel la comptable de CTRL ce qui occasionne du d lai Apr s quelques mois d utilisation il change de syst me pour Jovaco Une comptable de cette entreprise se d place au bureau d Enico une fois par mois pour prendre en charge l implantation du logiciel P 83 qui fait tat des probl mes v cus p 20 et ss Cela provoque plusieurs retards dans la production des rapports de taxes en 2006 Il Relations avec des institutions financi res 25 Le chiffre d affaires de la compagnie passe de 1 8 million en 2001 5 6 millions en 2007 Le nombre d employ s passe de 22 38 JYA affirme que des projets comme le tunnel Ville Marie avec Transports Qu bec ci apr s le MTQ 1 6 million ou Hydro Qu bec 1 5 million font en sorte que la compagnie doit acheter de l quipement de contr le des ordinateurs et autres quipements pour tre pay s par le client la fin du projet Cela repr sente un d fi de financement de taille pour r aliser ces gros projets 26 Il contacte la Banque TD au milieu des ann es 2007 qui fait une revue diligente de son entreprise et se dit pr te lui accorder une marge de cr
168. andeurs ont pr sent devant la Cour supr me une requ te pour permission d en appeler Ce n est pas parce que la requ te a t rejet e sommairement qu on peut en conclure qu elle tait abusive 1166 Cette proc dure n tait pas sans aucun fondement vou e l chec et ou entreprise dans le seul but de nuire aux appelants ou sans cause raisonnable et probable 1167 II y va de m me des autres demandes d claratoires l effet que les d fendeurs ont utilis la proc dure de mani re excessive et d raisonnable de fa on nuire aux demandeurs En cons quence aucune demande de compensation ne sera accord e pour le temps investi la pr sentation de cette requ te de nature d claratoire pour abus de proc dure 1168 Par cons quent toutes les demandes de constatation d abus li es la pr sentation de cette requ te de nature d claratoire sont rejet es 7 26 L abus de proc dure 1169 Pour les demandeurs le fait que RQ ait d cid de poursuivre la contestation malgr le constat du comportement de M Boudrias justifie l octroi d un d dommagement pour abus de proc dure Afin de bien valuer cet aspect de la r clamation le tribunal reproduit les l ments qui justifieraient cette condamnation e La d fense de RQ est abusive parce qu elle savait que M Boudrias avait agi malhonn tement e On reproche RQ d avoir recherch l annulation de la cession de cr ance e On reproche RQ d avoir pr
169. anger les paroles qu il a dites et il reprend que les difficult s existaient avant les v nements et que l entreprise n tait pas rentable Le fait qu Enico continue de vivre apr s la saisie s explique par des sacrifices et des injections de fonds n cessaires 601 Il sait que des cr dits d imp t doivent tre disponibles l automne 2007 et que cette information appara t aux tats financiers Ces deux cr dits taient le cr dit f d ral de 155 542 et le cr dit provincial de 134 620 Comme il le note son rapport page 3 ces cr dits ne sont pas vers s mais sont appliqu s la dette fiscale issue des avis de cotisation d octobre 2007 Il admet que ces cr dits sont pertinents dans l valuation de la survie d Enico mais il ne juge pas utile d en parler plus amplement dans son rapport Il avance qu une note aux tats financiers tablit une provision de 150 000 Sur le fait que les cr dits f d ral et provincial atteignent plut t 290 000 il admet l impact possible de la diff rence d environ 140 000 602 Par la suite il semble soutenir la position de RQ qui applique ces cr dits sur la dette fiscale laquelle dette est tablie par les avis de cotisation Il ajoute que les avis constituent la conclusion de RQ au moment o ils sont mis Ceux ci sont mis en fonction de ce que RQ a comme information et l ments en main 603 En contre interrogatoire il reconnait que les avis de cotisation de 2007
170. ant au potentiel de son entreprise ce dernier r investit personnellement et en love money une somme de 380 000 pour assurer la survie de l entreprise Il ajoute dans son rapport 80 En bonne proc dure comptable les emprunts pour cr dits d imp t en recherche et d veloppement ont t reclass s comme dette long terme celle ci n ayant pas t pay e dans l ann e courante cause de la saisie de ces sommes par Revenu Qu bec 31 Pr cisons que ce ratio de 1 326 est au dessus de la normale d montrant la bonne sant financi re d Enico en ce moment 265 Au paragraphe 32 de son rapport il est crit que la saisie de RQ a caus le rappel de la marge Il ajoute lors de son t moignage qu il aurait d r f rer aussi l avis de cotisation 266 S il examine les pi ces D 82 et D 83 qu il se place dans des souliers du banquier qu il consid re les saisies faites qu il examine les comptes recevoir et payer et qu il consid re le ratio du fonds de roulement il constate qu il reste 900 000 540 17 003193 082 PAGE 43 de fonds entrer qui seront appliqu s sur la marge Dans un tel cas il ny a aucun risque Les exc s de margination provoquent une augmentation du taux et des frais pour tude du dossier sans plus 2 4 JEAN LEGAULT 267 M Legault poss de une ma trise en science comptable et science commerciale des HEC depuis 1969 Il est membre de l Ordre des comptables agr s depu
171. ant de 146 458 repr sente une partie des cr dits RSDE 2006 accapar s le 28 novembre 2007 162 648 qui ont t appliqu s aux p riodes de d claration de TPS de l ann e 2006 tel qu elles ont t cotis es dans les avis de cotisation de TPS d octobre 2007 Sauf que ces avis de cotisation ont t doublement r vis s par la suite ce dont fait d ailleurs tat le relev de compte de St Urbain o pour chaque p riode cotis e en 2006 correspondent trois inscriptions g n ralement le 2007 10 01 le 2008 05 27 et le 2008 06 25 Or pour s assurer que les cr dits d imp t f d raux n ont pas t doublement appliqu s dans cet exercice de r vision il nous faut tre en mesure de retracer l historique des applications et d s applications des montants au fur et mesure que ces r visions sont effectu es Invit durant son contre interrogatoire faire cet exercice en prenant comme illustration la p riode de cotisation de TPS 2006 02 St Urbain a t incapable d expliquer pourquoi les cr dits relatifs cette p riode selon son relev de compte P 103 A derni re colonne droite sont introuvables dans les avis de cotisation re us par Enico P 103 A note 1 p 25 27 et note 2 p 28 30 extraits des trois avis de cotisation successifs en TPS P 9 P 39 et P 41 Le m me constat peut tre tir pour toutes les p riodes de cotisation de TPS en 2006 940 De ces pr tentions le tribunal retient que la pr
172. ar M Fournelle Selon RQ le montant d le 6 f vrier appara t au bas de la page 2 soit 108 000 Ce tableau est transmis par t l copieur M Honores le 20 f vrier 2008 127 Peu apr s la saisie JYA communique avec Mme Rebizant de la TD qui lui confirme qu une saisie de RQ c est grave Elle lui fait rapidement comprendre qu il ny a rien de pire dans une relation banque client qu une saisie de RQ 128 Peu apr s n ayant plus de compte de banque suite la saisie il crit ses employ s pour les aviser de la situation P 120 page 1 et entreprend des n gociations avec Mme Rebizant pour le paiement des paies 129 Il t moigne que suite cette saisie c est le d but d une crise chez Enico XXVIII Mainlev e de la saisie 130 Apr s la saisie RQ reconna t finalement une partie des cr dits d imp t hauteur de 290 000 Afin de r gler le dossier M Honores lui demande de lui transmettre un ch que de 10 000 plus six ch ques de 10 000 raison d un par mois JYA ne comprend pas Il n a plus de compte de banque et M Honores le sait Toutefois aucune excuse n est accept e JYA lui demande alors pourquoi il doit payer s il reconna t que RQ lui doit 290 000 en cr dits d imp t M Honores lui r pond alors que c est au cas o les avis de cotisation augmenteraient 131 Le 23 f vrier 2008 JYA crit Tel que promis lors de notre conversation d hier je vous fais parvenir un ch que au
173. arer le montant de la taxe nette qu il a per ue et de verser celle ci l Etat et ce dans le d lai qu il a lui m me choisi D 61 Article 437 de la LTVQ L article 228 1 de la LTA est au m me effet 1 Bowen c Ville de Montr al 1979 1 R C S 511 p 519 1 11978 2 R C S 516 12 1997 2 R C S 299 18 Loi sur la taxe de vente du Qu bec RLRQ c T 0 1 ci apr s LTVQ 540 17 003193 082 PAGE 103 L obligation de produire la d claration de taxes est pr vue l article 468 de la LTVQ L article 238 1 de la LTA est au m me effet Ces obligations d inscription de perception de d claration et de remise s appliquent aux retenues la source notamment en vertu des articles 1015 de la Loi sur les imp ts et 1086 R1 et ss du R glement sur les imp ts Contrairement l imp t payable les taxes per ues et les retenues la source pr lev es n appartiennent pas l entreprise laquelle est constitu e mandataire du ministre Le principe d autocotisation et d autod claration a comme corollaire que RQ peut effectuer des v rifications ponctuelles pour s assurer du respect des obligations de tout contribuable Sans ce type de mesures il serait difficile voire impossible RQ de v rifier si un contribuable s acquitte de ses obligations l gard de l imp t des taxes et des retenues la source C est le contribuable qui a l obligation de fournir les documents pertinents af
174. ate que la situation est grave qu il y a un rappel de sa marge et qu on lui donne dix jours P 18 A la deuxi me page du document on annexe un document intitul Avis de l intention de mettre ex cution des garanties suivant l article 244 1 de la Loi sur la Faillite et l Insolvabilit I t l phone alors M Guillemette qui lui dit Vous n tiez pas au courant Votre compte vient d tre saisi par RQ 121 JYA est stup fait On saisit une marge de cr dit Il dit M Guillemette qu il ne comprend rien et ajoute que RQ a d j 359 000 de cr dits qui appartiennent l entreprise et que selon les derni res discussions il leur doit 108 000 plus des rapports en retard Il re oit par la suite copie de la saisie des mains de son banquier Il constate que le montant de la saisie est de 261 049 13 122 Quant la TD elle re oit ces documents le 18 f vrier et mandate imm diatement ses avocats de la firme Kaufman Laram e d adresser la mise en demeure re ue par Enico le 19 f vrier 123 Le t moin r f re au document de son syst me comptable du mois d avril 2007 D 82 qui tablit la derni re page du grand livre ce qu il doit en comptes payer pour un montant de 475 629 54 en date du 15 janvier 2008 Ces informations il les a remises la TD Cela tablit simplement ce qu Enico doit un mois avant la saisie Il r f re ensuite D 83 soit les comptes recevoir au moment de
175. ation mis P 24 Un num ro est capt ou enregistr et est attach cette cr ance Le dossier est attribu un agent de gestion Cette attribution est faite de mani re discr tionnaire par le chef d quipe Par la suite l agent qui re oit le dossier proc de l analyse des soldes v rifie le dossier pour voir s il ny a pas d erreur Si la cotisation semble conforme il v rifie s il y a des ant c dents de perception analyse les tats financiers qui sont disponibles pour avoir une id e de la fa on de proc der et enfin d cide de t l phoner au contribuable ou d envoyer une mise en demeure Il ajoute que tout cela est valu et laiss la discr tion de l agent qui d cidera des mesures de recouvrement prendre 364 Dans certains cas il peut y avoir une enqu te sp ciale ce qui n est pas le cas dans le pr sent dossier La seule note au dossier est qu il y a plusieurs num ros SPIC num ro qu on donne un mandataire qui devient d biteur peu importe la nature des soldes L impact est que l agent peut d cider d aller voir ces autres dossiers afin de v rifier la nature des cotisations mises Ces quatre autres dossiers ou SPIC ont t ferm s 365 L expression d linquant existe l interne et il en est question lorsqu une personne ne produit pas ses rapports temps et qu il y a d lai d un paiement d 366 Dans le pr sent dossier le t moin indique qu un avis fina
176. aude Royer et Sophie Lavall e crivent dans leur ouvrage La Preuve civile au paragraphe 691 Royal Victoria Hospital c Morrow 1974 R C S 501 5 R c O Brien 1978 1 R C S 591 Jean Claude ROYER ET Sophie LAVALL E La Preuve civile 4e d Editions Yvon Blais Cowansville p 546 no 691 540 17 003193 082 PAGE 98 691 D claration d intention La seule affirmation par un plaideur qu il ne d sire tablir que l existence d une d claration ne rend pas la preuve automatiquement recevable Le juge doit maintenir une objection la preuve si le but v ritable poursuivi est d tablir la v racit du contenu d une d claration extrajudiciaire Pour d terminer le but v ritable de la preuve que l on veut faire le juge devra se demander si la seule existence de la d claration est pertinente Ainsi un plaideur ne peut prouver le mauvais tat d un camion en faisant dire un t moin qu en sa pr sence un m canicien a averti le propri taire du v hicule que les freins taient d fectueux Par ailleurs cette d claration extrajudiciaire serait admissible pour d montrer que le propri taire du camion avait re u un avertissement et que par cons quent il tait au courant du danger de circuler avec ce v hicule De m me un plaideur ne peut demander une personne de r p ter devant le tribunal les paroles prononc es par le t moin d un accident d automobile relativement l tat d bri t d un con
177. aux CIBC Inc 2006 R J Q 2851 C S EYB 2006 106729 que celui qui pr tend avoir le droit de se faire justice lui m me aux termes des ententes contractuelles convenues avec ses clients ou de la loi d tient entre ses mains une arme d une puissance formidable La prudence dans l utilisation de cette arme doit tre en cons quence par 640 317 En agissant comme elle l a fait ici la Banque s est retrouv e dans une situation qui n est pas bien diff rente de celle des entreprises de remorquage qui ont t condamn es des dommages punitifs pour avoir utilis la force et la saisie de facto de biens dans le but d obtenir paiement imm diat sans gard aux droits des propri taires des v hicules quitte ce que les victimes s adressent elles m mes ensuite aux tribunaux Ce n est pas de cette fa on que la vie en soci t et les r gles de droit fonctionnent dans une soci t libre et d mocratique gouvern e par la r gle de droit 1082 Le juge poursuit 326 Les tribunaux qu b cois ont accord plusieurs reprises des dommages punitifs dans le cadre de l article 6 Le Tribunal en a fait tat dans l affaire Markarian pr cit e par 596 598 Investissements Historia Inc c Gervais Harding et ass Inc J E 2006 955 C A Pearl c Investissements 5 Jeau Louis BAUDOIN et Pierre Gabriel JOBIN Les obligations 6 d Cowansville ditions Yvon Blais 2005 p 899 par 891 540 17 003193 082 PAGE
178. avait t pay en totalit par Wassoulor et que cette derni re retardait le paiement une poque cause du fait qu Enico prouvait des probl mes avec RQ On note cependant que ce type d information ne se retrouve dans aucun document Il s agit d une information qui aurait pu tre donn e par JYA s il avait t rencontr par l expert 818 De plus concernant le compte Wassoulor l expert n a reproduit qu une seule partie d une lettre Notre compte de plus de 300 000 pour Wassoulor sera radi omettant d ajouter le proc s n ayant pas lieu Cela faisait partie de la lettre et l expert r pond qu il n a pas lu le contexte et il reconna t son erreur Il dit avoir mal lu la lettre Comme le tribunal a eu l occasion de le dire quelques reprises cette omission ou erreur n est pas d terminante mais doit tre consid r e dans l analyse de la cr dibilit de l expert XVII E nico s est trouv une autre institution financi re peu apr s la saisie 819 Ce fait tait connu de M Lavigne mais il n a pas jug utile de le souligner et de le prendre en consid ration dans son expertise Si Enico tait non viable en ao t 2007 comment a t elle pu passer travers l automne 2007 la saisie de 2008 et trouver un financement XVIII Le d passement de la marge 820 Au paragraphe 27 de son expertise il note qu Enico d passait de 100 000 la marge de cr dit autoris e Il admet cependant qu
179. avec M Starnino concernant le solde au dossier diminu alors 260 000 suite la v rification La d cision de saisir est prise sans autre avis au contribuable Au moment de la saisie tous les cr dits en recherche et d veloppement auxquels la compagnie a droit sont consid r s 540 17 003193 082 PAGE 60 374 Entre la premi re saisie du 6 f vrier et celle du 19 f vrier des cr dits en recherche et d veloppement sont approuv s et appliqu s sur le solde d A la premi re saisie P 20 le montant est de 395 217 ce qui inclut le solde en TPS et TVQ mais qui n inclut pas les rapports que la corporation doit produire aux dates statutaires Cette saisie est revenue avec la note parti sans laisser d adresse La deuxi me saisie P 19 dat e du 14 f vrier au montant de 261 049 13 comprend les soldes dus en TPS et TVQ L cart entre les deux montants de saisies est expliqu par l application du cr dit en recherche et d veloppement Le 21 f vrier 2008 une mainlev e est sign e Le t moin ne conna t pas en d tail les motifs de cette d cision 375 Quant aux cr dits d imp t f d ral et provincial pour 2006 le 28 novembre 2007 un cr dit f d ral de 155 452 pour le 31 ao t 2006 acquitte une partie de ce qui est alors d et le 8 f vrier 2008 le cr dit provincial de 134 619 est appliqu comme expliqu ci haut pour r duire le montant d 376 Concernant les informations sur les cr dits d
180. avis de cotisation du 4 octobre 2007 C est M Fournelle qui d cide de lancer les avis le concernant et M Boudrias prend la m me d cision en ce qui concerne l imp t d Enico 575 La confirmation de RQ l effet que le dossier d Enico est transf r la direction de la perception le 1 octobre 2007 se trouve la question 18 de la pi ce P 199 M Starnino ignore ce fait et ne peut en dire davantage Le document de transfert la perception est produit sous la cote P 23 Ce document est dat du 24 septembre 2007 et contient plusieurs renseignements l effet qu il faille traiter imm diatement le dossier en urgence et qu il y a risque de perte M Starnino ne peut r pondre et ne sait pas en vertu de quoi on a pu crire ces l ments sur cette fiche On remarque au bas du document qu il est pr par par MM Fournelle et Boudrias Qui plus est ce document est incomplet puisqu on r f re au fait qu Enico n a pas de comptable ou de repr sentant Au niveau des comptes recevoir on indique non disponible alors que l information est accessible 576 En apprenant que la saisie a eu lieu M Starnino est surpris Il dit que sa responsabilit est de dire ce qui arrive dans le dossier mais il ajoute ne pas conna tre le proc d du Centre de perception 577 Interrog sur le fait que le dossier commence par une d nonciation de 17 pages il reconna t qu en pareil cas le v rificateur a un potentiel de r cup ra
181. avoir t avis et surtout jamais pr venu d une saisie ce qui n a jamais t ni par M Honores Selon JYA ce dernier lui aurait dit que tant qu il ne fera pas ses rapports de taxes mensuelles il devra payer les frais mensuels d int r ts et les p nalit s 141 Selon lui le probl me est que les diff rents services RQ fonctionnent en silo les gens des diff rents services ne se parlent pas Il ajoute qu au cours de la r union du 28 novembre 2008 M Honores aurait dit candidement que personne ne s occupe de son dossier tout le monde se lance la balle 142 Le 18 f vrier P 17 il crit M Honores au sujet des remises et lui fait part de sa position Il dit regretter les retards dans la production Il r f re ses probl mes avec les avis de cotisation erron s auxquels son entreprise fait face l crit au deuxi me paragraphe Parmi les inconv nients majeurs que cette situation nous cause les avis de cotisation ayant t mis et ayant la pr somption de validit nos cr dits d imp t RSDE de 2006 sont retenus les pr ts que nous avions engag s aupr s de la BDC et IQ pour des investissements importants r alis s an dernier ont t gel s et le plus important notre banque a d cid de nous retirer une partie de nos facilit s de cr dit nous croyant possiblement coupable face aux avis de cotisations XXXI La p riode apr s la saisie du 19 f vrier 2008 face aux emplo
182. bilit contenir des informations n gatives la th orie de la cause de RQ dans le dossier Bien que p riph rique il s agit d un l ment qui s ajoute l ensemble des l ments consid r s dans le pr sent dossier XX Erreur de lavis de cotisation de mai 2008 749 En mai 2008 sept mois apr s les avis d octobre 2007 on d cide enfin d mettre un nouvel avis qui devait confirmer le solde payer A cet effet le tribunal r f re au t moignage de M Starnino qui comme il le dit se souvient trop bien de cet pisode Le solde indiqu l avis tait de 112 647 31 P 39 Il s agit d une erreur le syst me a additionn au lieu de soustraire M Starnino dit ne pas avoir compris comment une telle erreur a pu se produire En constatant l erreur il dit avoir saut sur le t l phone pour appeler JYA et lui expliquer la situation Le 30 juin 2008 un autre avis est mis annulant celui d octobre 2007 6 3 L accaparement des cr dits d imp t 750 Les cr dits d imp t RS amp DE de 2006 d Enico tant f d raux que provinciaux ont t retenus pour compenser la dette cr e par les avis de cotisation du mois d octobre 2007 Si on consid re que les avis de cotisation et les projets taient abusifs en octobre 2007 la d cision de retenir les cr dits RS amp DE de 2006 est tout aussi abusive voire m me plus puisque RQ avait pleine connaissance des doutes qui pr valaient en regard des avis et proje
183. bjectif de rendement Il ajoute J ai pas de connaissance personnelle de cela et il n y a pas eu de gestionnaire qui m a dit qu il y en avait Contre interrog plus amplement sur le sujet il note que les objectifs de r cup ration fiscale sont adress s aux directions il peut y avoir par exemple pour une ann e un objectif de r cup ration dans un domaine particulier comme le domaine de la construction 549 Quant la saisie d une marge bancaire il dit qu il ne le sait pas ou du moins il n est pas inform de ce fait 550 Il n a rien redire du comportement de M Boucher Le fait d exiger de renoncer ses avis d opposition pour pouvoir obtenir l accord de RQ lors de la pr sentation de la proposition concordataire est tout fait normal C est une fa on de faire de RQ 551 Interrog sur le fait qu il n aborde pas la question des doublons dans sa lettre il r pond que cela rel ve du gestionnaire de la direction qui le dossier est transmis Si on all gue de la fraude il mentionne On est plus l Il r f re au fait que le patron de M Starnino M Leclerc conclut qu il ny avait pas de comportement inad quat dans ce dossier dans sa lettre du 17 mars 2008 P 28 552 M Bourassa t moigne qu il ne savait pas que RQ avait saisi une marge de cr dit et confirme qu il connait les cons quences que peut avoir une telle saisie Il affirme que si ce compte est le seul compte de l entreprise l exercice de
184. c Syndicat national des employ s de l h pital St Ferdinand 1996 3 R C S 211 par 121 5 West Island Teachers Association c Nantel AZ 88011764 C A 540 17 003193 082 PAGE 182 1097 Le caract re intentionnel des fautes commises par RQ d coule de plusieurs sources ll faut s en remettre chacune de ces fautes et aborder ce caract re intentionnel 1098 Le tribunal doit aussi consid rer le niveau hi rarchique d o l ensemble de ces d cisions a t pris Les plus hauts responsables au niveau des directions concern es ont t mis au courant de la situation Ils ont tous agi comme s ils avaient un pouvoir limit sur une partie du dossier et ainsi personne ne pouvait rediriger le dossier avec la connaissance des fautes et des cons quences de ces fautes Cet aspect du dossier inqui te RQ et ses dirigeants taient pleinement au courant du dossier Enico Il s agissait pour eux d un dossier qui devait tre pris en charge par un responsable qui d tenait le pouvoir d intervenir rapidement 1099 Dans un domaine o le temps d intervention est d une importance fondamentale il ne convenait pas de se rejeter la balle comme ce fut le cas dans ce dossier 1100 Tenant compte de la fonction dissuasive et pr ventive il faut au plus haut niveau prendre en consid ration le fait que des centaines voire des milliers de contribuables peuvent avoir des droits revendiquer aupr s de RQ 1101 Durant la p riode o
185. ce qui est num r l article 1621 C c Q L num ration est pr c d e du mot notamment Voir notamment R B C Dominion valeurs mobili res Inc c Lizotte J E 99 2228 Barrou c Micro boutique ducative Inc J E 99 1951 et Onyx Industries Inc c Lamoureux J E 2004 705 540 17 003193 082 PAGE 181 1091 Le nombre important de fautes identifi es dans le pr sent jugement et le fait que ces nombreuses fautes ont t commises sur une longue p riode doit tre un l ment consid rer titre de circonstances appropri es 7 17 Atteinte intentionnelle 1092 Traitant de l aspect de l atteinte intentionnelle il convient de se r f rer l arr t St Ferdinand la Cour supr me examine la notion d atteinte illicite et intentionnelle pr vue l article 49 de la Charte en ces termes 121 En cons quence il y aura atteinte illicite et intentionnelle au sens du second alin a de l art 49 de la Charte lorsque l auteur de l atteinte illicite a un tat d esprit qui d note un d sir une volont de causer les cons quences de sa conduite fautive ou encore s il agit en toute connaissance des cons quences imm diates et naturelles ou au moins extr mement probables que cette conduite engendrera 1093 Dans cet arr t la Cour supr me a rejet l id e que l octroi de dommages exemplaires devait tre exceptionnel et restrictif Selon la Cour supr me l atteinte intentionnelle vise l
186. ce qui peut repr senter 3 5 de son revenu 650 Pour dire les choses clairement autour de cette notion de quotas il y a une forme de myst re et de r ticence de la part des t moins de RQ en admettre l existence que tous connaissent 651 Il n appartient pas au tribunal de sugg rer d orientation de nature politique RQ fait ses propres choix Cependant en mettant en place un tel syst me de quotas juridiquement parlant cela peut expliquer certains comportements comme celui de M Boudrias que nous analyserons en d tail plus loin Cela explique l int r t qu on peut avoir utiliser le m canisme de d nonciation plus rapide et plus efficace en termes de r cup ration Un dossier pr c d d une d nonciation est un dossier haut potentiel de r cup ration Un dossier haut potentiel de r cup ration est un dossier qui favorisera le v rificateur dans l atteinte de ses objectifs de rendement 652 Le principe est clair Si on r compense un fonctionnaire pour les montants qu il r cup re on l incite en r cup rer plus au risque que cela ne biaise son jugement lors de son travail de v rification Son int r t est vident 653 Cela est d autant plus grave que le v rificateur qui on impose de tels quotas ou objectifs de rendement est en m me temps d cideur D cideur dans le sens o il prend les informations qu il recueille en v rification et d cide des revenus tablis et donc des avis de cotisation
187. celle en cause et les enqu tes qui visent une poursuite p nale o il faut lire au contribuable ses droits afin qu il ne s incrimine pas M me en mati re d enqu te administrative ne devrait on pas simplement informer le contribuable de l existence d une d nonciation 634 Surtout que dans le pr sent dossier M Boudrias savait pertinemment qu il pouvait y avoir une v rification en imp t Il ne semble pas normal de se pr senter comme stagiaire en taxes alors qu il savait tr s bien ce qu il allait faire De fait il tait v rificateur ayant 21 ans d exp rience en v rification 635 M Starnino soutient que les v rificateurs sont arriv s dans ce dossier en pr sumant de la bonne foi d Enico La preuve d montre que cette bonne foi tait grandement alt r e par les soup ons que RQ avait suite la d nonciation On ne peut nier cette vidence 636 Dans de telles circonstances RQ n aurait elle pas d informer le contribuable du fait de l existence d une telle d nonciation et contre v rifier les motifs la base de cette d nonciation 637 Le tribunal se questionne galement sur le droit qu aurait eu le contribuable d avoir acc s au contenu de la d nonciation et non pas du nom du d nonciateur L importance d une telle d nonciation est primordiale puisque la d cision de v rifier se fait partir de cette d nonciation Cette d nonciation facilite le travail du v rificateur et le dirige vers l
188. cer mais s est vu contraint de le faire pour viter la faillite Comme le plaide Enico la proposition concordataire 100 sous dans le dollar l emp che ainsi de profiter des b n fices de la loi Or une fois cette bonification obtenue de la mani re expos e ci haut M Boucher 540 17 003193 082 PAGE 152 annulera sa preuve de r clamation le 7 juillet 2008 P 42 Il t moigne que cette d cision tait due l attribution des cr dits RS amp DE de l ann e 2007 915 Dans la documentation au soutien de la proposition concordataire le 17 avril 2008 Enico mentionne que des cr dits d imp t estim s 828 000 taient attendus P 35 annexe Les biens Le m me jour un repr sentant de Finder demande quand les cr dits allaient tre lib r s Il informe M Boucher que M Starnino allait r duire consid rablement les avis d octobre 2007 D 60 intervention no 108 Le 6 mai 2008 le syndic avise M Boucher que les avis de cotisation allaient tre r duits et lui rappelle l existence du cr dit d imp t et le remboursement venir Lors de la r union des cr anciers le 13 mai 2008 il en fut question Il aurait pu faire une investigation plus approfondie vu toutes les informations qu il avait sur le dossier d Enico ou tout le moins ajourner et t l phoner M Starnino 916 Comme la preuve l a d montr le syst me informatique de RQ informait M Boucher d s le 24 avril 2008 que les cr dits d imp t
189. ch que de 10 000 ne peut tre honor 388 On demande M Vinette s il existe RQ la possibilit qu une personne qui supervise tous les services traite d un dossier en particulier Le t moin h site et sugg re qu il peut arriver que deux directeurs par exemple de la direction des v rifications et perception d sirent traiter un dossier important en particulier Il sugg re que si cela est possible c est pour une minorit de dossiers Il ny a pas de politique de coordination d change d informations entre les diff rentes directions Selon lui c est le gros bon sens qui pr vaut 540 17 003193 082 PAGE 62 389 la question Y avait il un tel porteur de dossier ou leader du dossier Enico M Vinette r pond que ce dossier n est porteur de rien Il n est porteur d aucune difficult particuli re et aujourd hui c est la m me chose En 2007 et 2008 il ny a pas de leader de dossier pas plus qu aujourd hui Chaque direction a son leader au niveau de la perception c est M Honores 390 Interrog sur les objectifs des employ s RQ il r pond que chaque directeur peut faire descendre ses attentes et demander des r sultats A Montr al les objectifs sont qualitatifs et non quantitatifs Il dit ne pas savoir ce qui se passe ailleurs A Montr al on ne dit pas Tu dois nous remettre tant dit ne pas conna tre l objectif de Montr al en 2008 et n a pas d information sur les autres directions
190. co Ce litige a t annonc rapidement dans le dossier M Fournelle a quitt RQ un mois apr s la saisie de f vrier 2008 745 Il en est de m me de la destruction des notes personnelles de M Boudrias lors de sa v rification Quel est l int r t de d truire des notes personnelles dans un tel dossier On est port conclure que ces notes n allaient pas apporter quelque chose de positif celui qui les d tenait et qu il s agit l du motif de la destruction Si ce n est pas le cas qu on explique minimalement pourquoi on les a d truites 746 La partie qui est en possession de cette preuve ne devrait pas pouvoir la d truire s il est raisonnablement pr visible qu elle serve dans un litige connu 747 Une fois qu on a tabli le fait que les notes ont t d truites sans claircissement minimal pour expliquer et ou justifier cette d cision il semble d raisonnable de conclure que cette destruction est sans cons quence sinon le sort des litiges serait la merci des parties les plus habiles dans l art de la destruction de la preuve 748 Le tribunal consid re qu ici la sanction de cette destruction est la constatation d une inf rence n gative que le tribunal entend retenir contre RQ l gard de cette destruction Cette inf rence est de la nature d un int r t qu avait celui qui a d truit ces 540 17 003193 082 PAGE 123 notes ce qu elles ne soient pas conserv es Elles devaient en toute proba
191. co qui lui remet les registres comptables et compare avec ce qu il a constat au d but de la v rification Il mentionne que le grand livre pour l ann e 2005 n tait pas disponible 489 C est en novembre 2006 que MM Fournelle et Boudrias rencontrent JYA Ils lui annoncent que le dossier est assign pour v rification en imp t JYA n a pas re u de lettre ou d avis lui annon ant qu Enico fera l objet d une v rification en imp t 490 Le 15 mai 2007 MM Boudrias et Fournelle lui pr sentent les projets d avis de cotisation 491 Au fur et mesure de la v rification M Boudrias re oit les informations demand es Il proc de selon la m thode des d p ts c est dire qu il value les revenus d apr s les d p ts Les avis de cotisation ont t faits en cons quence de cette v rification 492 Quant aux comptes de d penses les documents sont remis la fin de la journ e dans le bureau de France Archambault Le 1 juin 2007 il apprend que JYA se plaint qu une bo te de documents est introuvable Il ne se rappelle pas si JYA tait pr sent lorsqu il remet les bo tes de comptes de d penses Il affirme que s il tait absent il les a remis la secr taire ou la r ceptionniste 493 Questionn savoir s il a fait des demandes d informations suppl mentaires JYA avant le 15 mai 2007 il pr cise que ces demandes taient verbales ou r dig es sur des bouts de papier de sorte qu il ny a aucu
192. commentaire sur les PME au Qu bec est d une part trop large et ne se retrouve aucun endroit dans le rapport L effet surprise qu une telle preuve peut avoir dans certains cas milite pour l interpr tation que soutient le tribunal L objection est donc accueillie 253 Quant la question du d faut de margination M Langevin explique que si on constate un tel d faut il ny aura pas automatiquement de lettre de la banque Souvent le directeur t l phone au client pour conna tre ses explications et lui demander de respecter les normes l avenir Le d faut de margination a un effet sur le ratio dont il a t question pr c demment mais dans tous les cas il faut conna tre le contexte 254 Selon M Langevin la TD n aurait jamais rappel la marge bancaire d Enico s il n y avait pas eu les avis de cotisation non corrig s d octobre 2007 et s il n y avait pas eu la saisie du 19 f vrier 2008 255 Contre interrog sur le projet d tat financier D 68 M Langevin indique que le comptable ne peut de lui m me remettre des tats financiers il faut que ce soit le client qui le fasse car cela est ill gal en vertu des r gles d ontologiques qui encadrent la profession de comptable 256 On pose au t moin la question suivante si un banquier ce qu il a d j t re oit de tels tats financiers draft les consid re t il comme une mauvaise nouvelle Le t moin r pond qu il ne s agit pas d une nouvelle
193. compte d honoraires du comptable d Enico 789 La note dans le compte de M Grossbaum confirme cette approche L utilisation du terme Riot Act ne confirme pas la position de RQ ce sujet Voir la pi ce P 57 page 3 de la facture de WSBG 4 ligne Meet at TD Bank to read the riot act Le dictionnaire Merriam Webster s Collegiate d finit Riot act comme suit The Riot Act English law of 1715 providing for the dispersal of riots upon command of legal authority First Known Use 1819 a vigorous reprimand or warning used in the phrase read the riot act 790 Le terme Rio Act tel qu il appert du texte m me de la d finition r f re un avis vigoureux une r primande ce qui est bien loin d une d cision de rappeler le pr t Cela soutient la th se que RQ n a pas pu contredire la preuve l effet que la rencontre du 12 f vrier 2008 visait informer s v rement Enico des conditions de ses pr ts et de l inqui tude de la TD Cela confirme qu avant la r union aucune d cision n avait t prise de rappeler le pr t et par cons quent Enico n avait pas t avis que le pr t allait tre rappel 2 Merriam Webster s Collegiate Dictionary Eleventh Edition 540 17 003193 082 PAGE 130 XI Le rappel du pr t par rapport la saisie 791 Selon RQ apr s la rencontre du 12 f vrier 2008 Mme Rebizant d cide de proc der au rappel du pr t Un mandat ses procureurs en
194. compte l information du 24 avril 2008 est hypoth tique On lui demande s il est inform des discussions entre les repr sentants d Enico et le contentieux de RQ Il l ignore Il relit sa note du 6 mai note 106 Donc il sait qu il y a des cr dits d imp t c est une information qui vient du syndic Malgr cela il ne fait pas de d marche pour en savoir plus Il d clare qu il comprend que ces cr dits sont pour des p riodes venir et il ajoute qu il n a pas compris ce que c tait 440 Il na pas non plus consid r qu Enico avait pour 828 000 de comptes recevoir en date du 17 avril 2008 P 35 441 Il admet cependant que dans sa carri re il n a pas vu souvent des propositions 80 cents dans le dollar 442 Il reconna t avoir re u la lettre du 15 juillet 2008 P 47 voir l intervention 126 la pi ce D 60 qui pose des questions sur l utilisation des cr dits Il ne juge pas n cessaire de r pondre ces questions P 45 Selon lui cela ne rel ve pas de ses op rations et Je n avais pas le temps de faire cela De plus il ne r pond pas la lettre de JYA 443 Concernant le document P 51 quant l intervention 138 il admet qu il a commis une erreur Il annonce le remboursement d un montant de 78 000 alors que c est plut t 117 000 Cette erreur de sa part provoque un manque de 40 000 l endroit d Enico C est JYA qui constate l erreur et le tout est corrig 444 Dans
195. ctime dans la poursuite de sa d marche laquelle a en d finitive un objectif pr ventif essentiellement social gt les mises en garde de la victime envers l auteur du pr judice quant aux sanctions qui seront ventuellement r clam es contre lui s il ne modifie pas son comportement ou ses agissements dans la mesure o le fait de ne pas tenir compte des mises en garde peut d montrer obstination acharnement et mauvaise foi gt les avantages ou b n fices tir s par la d fenderesse de sa conduite r pr hensible ou qu elle a tent d obtenir gt le nombre ventuel d autres victimes et la proportion de celles ci qui ne peuvent pas poursuivre et ne le font pas vu les co ts et emb tements que cela occasionne et la difficult de la preuve gt la port e sociale des gestes qui ont t pos s et leur cons quence dans le cadre du syst me de droit gt l absence de respect manifest envers les tribunaux et la r gle de droit et la volont d viter leur contr le gt 1107 Le r sum qu il a fait des fautes commises par RQ permet de comprendre leur importance on peut noter le nombre de fautes et appr cier globalement le comportement fautif de RQ Cela milite pour une condamnation importante en dommages exemplaires 1108 Nul besoin d piloguer longuement sur la situation patrimoniale de RQ Il serait en quelque sorte vain de condamner RQ payer un montant peu significatif en dommages punitifs
196. cue par rapport son travail Le litige avec les instances gouvernementales a beaucoup sollicit ses m canismes d adaptation Ce probl me se prolonge et entra ne un puisement psychologique chez le patient qui pr sente donc des sympt mes anxieux et d pressifs qui signent l impact n gatif significatif de la situation 302 La symptomatologie de JYA fr le l atteinte des crit res de d pression majeure selon le DSM 4 TR 540 17 003193 082 PAGE 49 303 En 2004 il est trait pour un probl me anxio d pressif avec un antid presseur qui a aussi des fonctions anxiolytiques soit du Paxil raison de 10 mg par jour La dose de Paxil est augment e en fonction de la situation actuelle Il consomme r guli rement de l alcool et se rend compte que cela ne fait qu accentuer le probl me L expert ajoute Il est clair que le stresseur sous jacent au tableau clinique actuel pr sent par monsieur est associ au litige en cours et que tant que le litige va se poursuivre il est probable que la symptomatologie anxiod pressive va persister Il faudra galement surveiller l volution du tableau clinique de monsieur qui risque d voluer vers un pisode d pressif majeur que ce soit au cours des prochains mois ou m me apr s la r solution du litige s il y a r solution prochaine du litige que la r solution soit positive ou n gative pour monsieur 304 La situation de JYA n est pas consolid e ni stabilis e Sel
197. cult de croissance et en redressement d entreprise Il travaille galement au sein de l entreprise R amp D o il est actionnaire et vice pr sident cr dit R amp D octroie du financement sur les cr dits d imp t comme ceux accord s Enico dans le pr sent dossier Suite l adoption de l accord du libre change qui d fend l octroi de subventions directes on a d guis ces subventions la 540 17 003193 082 PAGE 38 recherche et d veloppement en cr dits d imp t remboursables pour l entreprise qui en fait la demande selon les exigences tablies 234 Pour une entreprise investir dans le futur et dans la recherche ne g n re pas de liquidit s imm diates Il faut investir de largent qui est en quelque sorte plac dans un projet futur qui peut prendre des ann es se d velopper et devenir rentable Le remboursement ne se fait qu au terme du processus et des investissements que l entreprise doit faire avant M Langevin travaille pour R amp D jusqu en 2008 Par la suite il travaille en redressement d entreprises pour une autre compagnie 235 Lorsqu il est l emploi de R amp D il travaille dans le dossier d Enico et participe l octroi du pr t en 2007 Il est approbateur du pr t dans tous les cas o R amp D est impliqu e dans les dossiers d Enico 236 Son mandat consiste examiner le rapport de LBC International inc ci apr s LBC et commenter les faits et opinions qui y sont nonc s Il se
198. d fend 289 M Toupin ajoute que JYA quitte d sormais le bureau vers 11h pour aller travailler au restaurant Les employ s ne le voient presque plus et la situation continue de se d t riorer jusqu la fin des op rations en novembre 2010 Le t moin ajoute qu avec le temps JYA devient obs d et m chant Il s en prend aux employ s et aux membres de sa famille ce qu il n avait jamais fait auparavant Le t moin d clare avec motion a faisait peur de rentrer au bureau pour travailler tous les matins 290 Avant cette p riode il y a une franche camaraderie chez Enico Cependant d s que l on touche la paie des gens a devient plus difficile Il raconte que certains employ s entrent en pleurs dans son bureau Les gens deviennent stress s et fragiles 540 17 003193 082 PAGE 47 et le climat de travail est mauvais et moins amical Ils se choquent plus facilement et sont fleur de peau Beaucoup d entre eux quittent l entreprise Les fournisseurs sont m fiants Eventuellement l entreprise ne peut plus soumissionner cause de nouvelles r gles qui lui interdisent de soumissionner vu le litige avec RQ ce qui lui est tr s dommageable On demande des clients de payer plus vite Ils acceptent mais demandent un cr dit Les nouveaux contrats sont rares car les clients ont peur 291 Tout se sait rapidement Lorsque les employ s ne sont pas pay s et que RQ proc de la saisie les informations sont dif
199. d re que m me si la requ te en d claration d inhabilit a t rejet e sommairement il ny a eu aucun abus de la part de RQ 1161 Il est vrai que le tribunal s est dit tr s surpris de cette demande en d claration d inhabilit faite quelques semaines du proc s alors que ce qui tait all gu tait connu de la d fenderesse depuis plusieurs mois La surprise du tribunal tait d autant plus grande que RQ avait obtenu un jugement du soussign qui accordait comme elle le demandait la nullit d une cession de cr ance 1162 Cependant au moment de soumettre leur requ te en d claration d inhabilit les demandeurs avaient port en appel le jugement du soussign portant sur la nullit de la cession de cr ance Il fut mentionn par les avocats pr sents que l audition en appel ne pourrait avoir lieu qu en avril soit apr s la fin du pr sent proc s pr vu au d part pour une p riode de 13 jours 540 17 003193 082 PAGE 193 1163 RQ avait le droit de pr senter cette requ te Le moment choisi constitue un choix douteux pour certains mais qui n emporte pas de conclusion automatique d abus 1164 Les sujets discut s dans la requ te n taient pas farfelus et faits sans consid ration des principes de droit applicable 1165 Lors de la pr sentation de la requ te en d claration d inhabilit on ne connaissait pas le sort final de l appel Et encore aujourd hui puisqu on a inform le tribunal que les dem
200. d environ 1 000 000 en cr dits d imp t en regard du programme de recherche scientifique P 82 Une partie de ce montant est d j financ e Il d clare que 600 000 de ce million est libre de dettes Il ajoute que les pr ts de BDC et EDC repr sentent 1 1 million pour financer 900 000 d investissements dont il a fait tat pr c demment Ce montant de 900 000 est pay m me son fonds de roulement 21 Dans les documents produits sous P 78 il explique les raisons de sa demande de 350 000 Le 30 octobre 2007 il est en retard dans cette demande Dans ces documents on y retrouve le d but du processus de d bours s Tout ce qu il reste faire est de d poser les factures d acquisition Les paiements sont faits l int rieur d un d lai de deux semaines Ce pr t est mis sur la glace d s que JYA avise la BDC qu il a re u des avis de cotisation de RQ hauteur de 500 000 le 4 octobre 2007 La r action de la BDC est que tout doit tre pay RQ avant de continuer le processus de pr t M me chose avec les demandes Investissement Qu bec qui ferme le dossier en lui sugg rant de r gler ses probl mes avec RQ 22 Il d pose les copies des avis de cotisation de son entreprise pour la p riode de 2006 2010 et les avis reli s aux cr dits de recherche et d veloppement sous la cote P 82 Pour 2006 du 1 septembre 2005 au 31 ao t 2006 la page 1 repr sente un cr dit de 162 648 74 de l Agence du r
201. de RQ sur qui est responsable de la sant financi re d Enico on se place la saisie ou dans les jours qui lont pr c d e et on constate que la preuve est l effet que RQ connaissait cette fragilit 985 Mais lorsque RQ conna t la fragilit de la victime et de surcro t participe rendre plus fragile cette victime sa responsabilit en est d autant engag e et se situe ici dans le domaine de la faute intentionnelle tant donn que les dommages caus s taient hautement pr visibles 7 DOMMAGES DOMMAGES JEAN YVES ARCHAMBAULT 7 1 Atteinte l honneur 986 Selon JYA l atteinte son honneur et sa r putation est une suite directe logique et imm diate des abus commis par RQ Il r f re aux paragraphes 464 468 de sa requ te introductive d instance Il r clame 1 000 000 ce chapitre Il pr tend avoir t qualifi de fraudeur fiscal 987 Sa r clamation ce chapitre est mal fond e D une part si quelqu un l a trait de fraudeur fiscal il faudrait savoir de qui on parle Aucune preuve n a t faite ce sujet I n a pas t tabli que RQ avait trait JYA de la sorte Toutes les fautes de RQ ont t examin es en d tail dans ce jugement Toutefois aucune ne porte sur de telles all gations Si un tiers a tenu de tels propos on ne peut videmment condamner RQ pour ceux ci qui d autre part n ont jamais t d montr s 988 Ce n est pas en lui attribuant l pith
202. de l ann e 2007 avaient t approuv s par l autorit fiscale f d rale que les cr dits provinciaux de 290 025 taient en traitement et seraient attribu s le 15 juillet 2008 P 43 p 16 de 23 et P 46 Les cr dits d imp t provinciaux apparaissaient dans les relev s de compte de RQ leur date effective soit le 24 avril 2008 917 Ou M Boucher connaissait l ensemble du dossier et son comportement est difficilement qualifiable ou il ne connaissait rien du dossier ce qui n est gu re mieux 918 On parlait depuis des mois de r duire le montant des avis de cotisation et de tenir compte des cr dits d imp t Comme M Honores il ma fait que regarder les chiffres sur son cran d ordinateur 919 Rappelons que le 10 juillet 2008 il crit Me M nard et transmet un relev de compte qui montre un solde cr diteur de 427 650 81 et un solde d biteur de 137 000 920 Le 29 septembre 2008 Enico pr sente une proposition concordataire 80 cents dans le dollar JYA d tient par procuration la majorit du vote M Boucher lui exhibe alors un avis de cotisation au montant de 14 000 et pr cise qu il le recevra sous peu Il vote ensuite contre la proposition 921 Au cours d une autre r union le 8 janvier 2009 M Boucher va jusqu dire qu il votera contre la proposition si Enico ne retire pas son nom dans les proc dures La r union est houleuse M me si on parle d une dette d environ 88 000 Enico att
203. de marge de man uvre Elle a besoin d injection d quit s soit par des actionnaires ou par des pr ts Il aurait pu y avoir injection de capitaux sous forme d actions privil gi es ou de pr ts subordonn s aux avances de la banque 584 M Lavigne t moigne que la banque value les comptes recevoir et tablit des r gles cet effet afin de consid rer ou non certains comptes 585 II admet que la banque n a pas les tats financiers officiels D 36 lors de la r union du 12 f vrier 2008 M me avec ces tats redress s il r f re au tableau 2 et la page 2 de l annexe H de son rapport les r sultats de 454 133 sont r duits 143 558 Dans une telle hypoth se le ratio de l avoir des actionnaires exc de la cote de 2 quand m me La dette est de 1 841 413 et l avoir autour de 468 000 ce qui donne un ratio de 3 9 540 17 003193 082 PAGE 92 586 Il remarque que dans les notes aux tats financiers on traite de la continuit des op rations et on met un doute vu les probl mes actuels de liquidit s de l entreprise Tel que mentionn la note La capacit de la compagnie r aliser ses actifs et de s acquitter de ses dettes d pend d un soutien continu des actionnaires et de l obtention de nouveaux emprunts long terme 587 Il mentionne galement que lors de son examen de la situation Enico a un probl me important avec un compte soit le compte Wassoulor Des proc dures sont entrepr
204. de valeur pour d terminer ce qui est consid r par RQ comme un comportement de perception prudent et diligent Il est videmment tout fait souhaitable qu un tel document existe afin de permettre aux v rificateurs et percepteurs de conna tre les r gles que RQ s est impos es 885 Que RQ consid re que cette d marche de perception est la plus couramment utilis e semble difficilement contestable On comprend qu un cr ancier qui peut utiliser une telle mesure tr s favorable ses d marches de recouvrement ait avantage l utiliser le plus souvent possible Contrairement toute autre d marche de saisie aucune autorisation judiciaire n est n cessaire Le fait qu elle soit minemment utile pour RQ et qu elle soit couramment utilis e n ajoute rien l analyse de la d cision de l utiliser dans ce cas ci En outre on peut facilement comprendre que cette proc dure est simple et donne de bons r sultats en termes de rentabilit et de d lais de r glement des dossiers On peut aussi comprendre que RQ crit que ce recours doit tre privil gi tous recours judiciaires visant les actifs du d biteur gt 886 Comment cela peut il tre compatible avec la saisie d une marge de cr dit Manifestement RQ n a pas respect cette norme de conduite issue de son manuel de perception 887 Plus loin il est crit que si le tiers ne donne pas suite la saisie il devient responsable de la dette fiscale
205. demand Pour le dossier hors v rification il est jour avec ce paiement 473 la question Pourquoi avoir n goci la mainlev e en rapport avec la saisie d une marge de cr dit gt Le t moin mentionne que pour continuer op rer il sait que la compagnie a besoin de son compte de banque 474 M Honores n a pas appr ci le comportement de JYA surtout lors de l envoi du message sur Facebook D 107 Ce message date du mois d ao t 2009 soit apr s les v nements 475 En terminant on lui demande s il est conscient des cons quences que peut avoir une saisie bancaire pour Enico il r pond qu il est au courant 3 4 POLICIERE MELISSA THIFFAULT 476 La polici re Thiffault produit le rapport P 146 suite un incident survenu le 8 novembre 2012 cette date elle et son coll gue re oivent un appel de la r partitrice du 911 qui lui r sume les propos de M Boudrias l agent de recouvrement impliqu dans le pr sent dossier Ce dernier compose le 911 lorsqu il voit un individu pr s de sa r sidence en l occurrence JYA lequel lui aurait fait des menaces et pris des photos de sa r sidence M Boudrias informe la r partitrice que JYA est sous le coup d une interdiction de se trouver pr s de chez lui Lorsque les policiers arrivent sur les lieux ils tentent de l intercepter mais il est agit et ne les laisse pas placer un mot Il r p te qu il a une cause et tente d expliquer la situation Il mentionn
206. dire Mais comme l a fait remarquer le tribunal lors de l analyse des objections il accepte simplement cette preuve l effet que ces paroles ont t prononc es par Mme Rebizant Le tribunal consid re qu il y a corroboration et que le point de vue de JYA est confirm par Me M nard l effet que la rencontre semblait avoir d samorc l affaire et doit tre retenu aux fins de l analyse du dossier 800 Le 13 f vrier 2008 au retour du courrier de la premi re saisie M Honores n attend pas et le jeudi 14 f vrier il envoie une seconde saisie en main tierce cette fois ci la succursale de la TD o Enico d tenait son compte P 19 Le lundi 18 f vrier il re oit la confirmation l effet que cette saisie a t d livr e P 156 et Mme Rebizant rencontre les avocats de la TD Des proc dures sont pr par es en vue du rappel de la marge 801 Vu la rencontre du 12 f vrier et la fa on dont cette rencontre s est termin e le rappel de la marge cette date ne s explique que par le fait que la TD a t inform e de cette saisie Le rappel de marge est un moyen de dernier recours pour l institution financi re En aucun moment Mme Rebizant n a offert une alternative au rappel Il n y a eu qu une discussion entre la r union du 12 f vrier et le 19 f vrier date de la signification du rappel de la marge 802 Ayant re u la mise en demeure des avocats de la TD JYA t l phone M Guillemette qui lui dit Vous
207. donne un print out de l ordinateur d un pouce d pais 170 On transf re JYA et Enico d un d partement l autre et personne ne semble avoir une vision compl te du dossier Le fonctionnaire lui r pond partir de ce qu il voit l ordinateur ce qui est tout fait incompr hensible pour une personne qui ne conna t pas les codes utilis s Pourtant la lettre P 51 est tr s explicite et r sume bien les 540 17 003193 082 PAGE 30 nombreuses questions tout fait justifi es du contribuable la fin il crit en toute l gitimit Y a t il un directeur ou un sup rieur ou une personne en autorit dans votre service qui peut m aider avant que je ne puisse plus respirer 171 Le 21 ao t 2008 il se pr sente sans rendez vous au bureau de RQ Laval On refuse de lui donner des r ponses Il demande parler directement M Boucher Il lui fait part de son point de vue sur l garement d un montant de 400 000 que RQ doit Enico Comme r ponse M Boucher lui sort l imprim de l ordinateur Il ajoute qu il ne peut rien faire d autre JYA t moigne que M Boucher cale dans son si ge et dit j aime a voir une personne qui se bat contre Revenu Qu bec il faut le faire si on veut avoir justice 172 JYA ne peut comprendre les r ponses du document P 51 la page 8 on indique un solde cr diteur de 427 650 81 et le compte d biteur de 349 432 57 Il tente de comprendre comment il p
208. du centre de perception 391 En ce qui concerne les objectifs actuels il affirme ne pas les avoir en m moire Il r pond Moi je m occupe de mon service gt Il est ensuite interrog sur la pi ce D 106 repr sentant le formulaire d valuation de M Honores on r f re la note 1 1 Planification du travail et d termination des attentes et des indicateurs Le gestionnaire doit formuler en ce qui concerne les r sultats ses attentes envers l employ ainsi que les indicateurs retenus pour l valuation des r sultats gt 392 Il r pond que ce sont des indicateurs et que la note 2 n est pas n cessairement appliqu e Montr al Confront au texte de la pi ce D 106 le t moin finit par admettre qu il y a des objectifs tant qualitatifs que quantitatifs On r f re le t moin la note 3 o il est question de contr lable et mesurable Il dit qu il est certain qu au moment o l valuation est faite on consulte les informations et les montants per us par l agent On consid re aussi le type de dossier qu il a On value les d lais pour traiter les dossiers Il r it re que pour 2008 il ne conna t pas les bar mes et qu cette poque il ne participe pas l valuation Il reconna t que le montant est fix en fonction des r sultats de l ann e pr c dente Cette demande est faite par le ministre et il y a un objectif de r cup ration fiscale Il appartient chaque directeur de choisir
209. ducteur si le but poursuivi par ce t moignage est d tablir que l automobiliste conduisait avec des facult s affaiblies gt 621 C est partir de cette distinction que le tribunal a bas son jugement sur l objection Si les paroles rapport es n ont que pour objectif d tablir qu elles ont t prononc es et non d tablir leur v racit le t moin qui veut en faire la preuve doit faire cette distinction sinon le tribunal tient pour acquis qu il d sire faire la preuve du contenu et cela la rend ill gale Cette pr cision est apport e puisqu il est souvent difficile voire m me impossible de savoir dans quel but la preuve est faite La distinction est parfois tr s difficile faire et si elle n est pas clairement faite cest celui qui soutient la l galit de la d claration d en souffrir les cons quences On ne peut volontairement jouer sur cette impr cision e Objection 2 L objection la pi ce D 23 soulev e le 4 f vrier 2013 doit tre accueillie en vertu de l article 2863 C c Q puisque JYA tentait de contredire un crit qui n avait besoin d aucune interpr tation e Objection 3 Toujours le 4 f vrier 2013 JYA t moigne sur la rencontre qu il aurait eue avec des repr sentants de Tecsult et rapporte les propos de M Savard L objection doit tre accueillie au motif de ou dire et parce qu il s agit d une tentative d introduire une expertise comptable sur la valeur de l entreprise Il e
210. e qui est factur 7 JYA et Enico ont un bon dossier et un bon historique de remboursement dans le sens que les cr dits demand s sont habituellement accord s 243 Selon M Langevin Enico est dans une bonne situation financi re Conclure comme le fait LBC que le taux accord Enico est lev cause de sa situation financi re est erron 244 En ao t 2007 le ratio de solvabilit d Enico est de 1 54 comme le d montre l expertise de M Jean Legault Selon M Langevin l auteur du rapport de LBC utilise un subterfuge pour le r duire en bas du seuil acceptable de 1 0 Certains commentaires sur le plan d affaires d Enico laissent voir qu il est utilis hors contexte 245 En ce qui concerne la p riode moyenne de recouvrement des d biteurs qui est de 69 jours pour l exercice 2006 2007 et qui passe 117 jours pour l exercice 2007 2008 au paragraphe 34 de son expertise M Lavigne conclut l existence d un probl me de recouvrement De son c t M Langevin n est pas d accord Cela ne veut pas dire qu Enico per oit moins rapidement Un seul gros compte non pay vient fausser le calcul On a qu penser au compte de Wassoulor SA qui lui seul repr sente 400 000 Il faut conna tre les raisons du non paiement Mis part Wassoulor SA les d lais de recouvrement sont proches de ceux des ann es ant rieures Cependant lorsqu un compte bancaire est saisi les effets de cette saisie se r pandent co
211. e sur pied et que les dommages caus s par suite des fautes de RQ lui avaient irr m diablement fait du tort De semaine en semaine il tait vident et de plus en plus manifeste qu elle ne pourrait retrouver le sentier de la rentabilit Enico connaissait tr s bien ses obligations en ce qui a trait aux retenues et d ductions la source Elle ne pouvait penser qu elle ne les paierait pas et s attendre que RQ renonce la poursuivre ce niveau 1135 Enico propose une autre avenue Si la Cour devait consid rer malgr tout que ces dommages n taient pas pr visibles nous soumettons qu en l esp ce seul le crit re de la causalit ad quate dans son volet de l exp rience usuelle devrait s appliquer puisque comme nous le distinguions plus haut les dommages sont ici la cons quence de l exercice de pouvoirs coercitifs de l Etat Les dommages auxquels RQ peut tre tenue responsable sont les dommages caus s l entreprise au moment de l identification des fautes ou lorsqu elles ont port cons quence On ne peut ternellement tenir RQ responsable des choix d Enico dont le choix risqu de continuer op rer apr s la saisie et apr s avoir perdu plusieurs employ s et plusieurs clients 1136 L obligation de minimiser les dommages que devait respecter Enico n allait pas jusqu lui imposer d op rer perte 540 17 003193 082 PAGE 189 1137 Traitant du fait qu une partie des montants l tude ont
212. e JYA investisse son propre argent d montre un l ment n gatif la solvabilit d Enico Au contraire selon M Lanvegin tous les entrepreneurs ont d un jour investir de leur propre argent dans leur compagnie Surtout lorsque la compagnie est en croissance et op re dans le domaine de la recherche et du d veloppement Pour la recherche les cr dits rembours s ne sont pas quivalents au montant d pens Il y a toujours un certain temps avant que l argent investi en 540 17 003193 082 PAGE 39 recherche et non rembours par les cr dits devienne rentable C est un investissement que la compagnie doit supporter pendant plusieurs ann es Dans une compagnie qui uvre dans le domaine de la technologie il faut tenir compte de cette r alit ce que LBC n a pas fait 242 Il aborde ensuite la question des cotes de cr dit Il y a diff rentes m thodes d valuation d pendamment de l institution financi re et des appr ciations subjectives dans ces approches Le probl me avec les pr ts sur les cr dits remboursables est qu ils sont reconnus comme des actifs intangibles dans le sens o l on attend une r ponse d une tierce partie en l esp ce ARC et RQ Il s agit d une dette subordonn e donc non garantie et le taux moyen est autour de 15 pour une entreprise faible risque Il calcule qu 1 45 qui est le taux utilis pour Enico il lui en co te en int r t 17 4 par ann e Il faut consid rer le management fe
213. e cotisation et quelques jours apr s le 13 septembre date laquelle M Boudrias remet les derniers projets d avis de cotisation On note la page 3 de ce rapport que la situation financi re de l entreprise est cot e comme mauvaise C est M Boudrias qui se prononce sur la situation financi re de l entreprise m me si ce dernier ne pose aucune question sur le sujet 734 Pourquoi cette recommandation de p nalit alors que l on sait pertinemment que les avis de cotisation seront r vis s la baisse Cette recommandation de p nalit aura un impact majeur sur la situation conomique d Enico et sa fragilit financi re XVI Les avis de cotisation et projets d avis et leurs cons quences imm diates 735 Les projets finaux d avis de cotisation du 3 octobre et les avis du 5 octobre 2007 n auraient jamais d tre mis Ils taient le fruit du travail discutable de M Boudrias Ce travail finira par tre presque totalement d fait par son sup rieur sous la pression de l vidence passant de plus de 1 800 000 moins de 200 000 736 Parce qu elles jouissent d une pr somption de validit les cotisations en imp t et taxes mises par RQ sont de par leur existence m me lourdes de cons quences sur 540 17 003193 082 PAGE 121 la capacit de financement d une entreprise et par le fait m me sur sa survie cf art 95 de la Loi sur l administration fiscale et art 1014 de la Loi sur les imp ts LRQ c
214. e diminution des d p ts non expliqu s 694 Une fois ces nouveaux documents re us RQ reconnaissait qu ils justifiaient effectivement une grande partie des d p ts inexpliqu s jusqu alors Ces documents ont eu un impact sur la v rification en imp t mais galement en TPS TVQ d o une diminution importante des cotisations 695 Les nouveaux documents fournis par Me Leibovich et Me M nard ont permis de faire en sorte que les cotisations en taxes ont connu des diminutions significatives 696 Suite l mission des avis de cotisation en taxes de nouveaux documents ont t fournis le dialogue de sourds tait termin depuis l intervention de M Starnino et 540 17 003193 082 PAGE 115 RQ a consid r ces documents Une version finale des avis de cotisation en taxes a t mise en mai et juin 2008 lesquels avis n ont pas t contest s par la suite Ce qu il faut noter et qui n est pas reconnu par RQ c est que ce d lai est tout fait d raisonnable et a cr une pression conomique norme sur l entreprise joint au fait qu il y a eu accaparement des cr dits d imp t dus l entreprise 697 Alors que M Starnino reconnait tr s t t et peu de temps apr s son intervention dans le dossier fin octobre 2007 que les avis et projets de cotisation devaient tre dramatiquement corrig s RQ r siste reconna tre que les corrections auraient d se faire plus rapidement Pendant ce d lai inexpliqu un tort
215. e directe et imm diate de la faute de RQ et que dans l appr ciation de la situation il faut prendre la victime dans l tat o elle est lors de la commission de la faute 979 RQ plaide que l tat pr existant de la situation financi re d Enico allait voluer de mani re in luctable vers un tat quivalent aux dommages qu ils r clament Ce qui importe ce niveau c est la preuve et surtout la preuve d expertise pr sent e dans le dossier Seule l tude de cette preuve permettra au tribunal de d terminer le caract re causal des dommages et l impact de la situation financi re d Enico avant la saisie et avant le travail de v rification de RQ 980 cet effet le tribunal r f re toute l analyse sur la notion de causalit et surtout l examen des expertises d pos es au dossier et particuli rement celle de l expert Lavigne De lavis du tribunal il est tr s clair qu ayant particip aussi rendre Enico fragile par ses fautes ant rieures la saisie RQ ne peut soutenir valablement qu elle n a rien voir avec cette fragilit financi re 981 Le Tribunal estime qu il doit valuer le dossier en fonction de l tat d Enico au moment o les fautes reproch es RQ auraient t commises Dans le pr sent dossier cet tat d bute vers le milieu de 2007 Il est faux de pr tendre qu il faut se reporter la seule date de la saisie Les reproches faits RQ sont de plusieurs ordres tels qu en fai
216. e du jeune homme pour lui parler de la situation Ce dernier ne conna t rien de ses activit s Par la suite il confronte le jeune homme qui lui aurait dit que ce travail ex cut pour RQ s chelonne sur une p riode de dix mois Le p re du gar on se pr sente galement sa r sidence Cette rencontre est film e par des cam ras install es dans la maison Toutefois il ny a aucun son sur la vid o JYA dit avoir un dossier complet sa r sidence ce sujet 215 Dans le but de ne pas alourdir le dossier et le temps d audition Me Agnaou avocat des demandeurs informe le tribunal de la d cision de ne pas introduire davantage en preuve cet aspect fort particulier du dossier 216 JYA est de retour en contre preuve Il d sire commenter le t moignage du Dr Juan C Negrete Il pr cise que la compagnie ne veut pas respecter son contrat 540 17 003193 082 PAGE 36 d assurance et assumant seul sa d fense il d pose une requ te L assureur lui offre un r glement suite un interrogatoire Il accepte donc une offre de 60 000 et ajoute qu il a besoin d argent 217 L avocat de RQ profite de cette courte contre preuve pour le contre interroger sur ce que le t moin a dit mais aussi sur d autres sujets non compris dans la contre preuve JYA dit qu il se souvient des discussions sur la production de pi ces en rapport au rapport du Dr Negrete Il dit que ces documents sont confidentiels et a m me fait une plainte d ontolog
217. e enfin qu il est inspecteur en imp t et M Fournelle en taxes A la grande surprise de JYA M Boudrias d pose des avis de cotisation sur lesquels c est le revenu de l entreprise qui est r vis 51 Au d part il est question d un montant de 80 000 M Fournelle lui explique qu effectivement ce montant est discut mais les montants en taxes ont eu un impact sur la partie du travail de r vision de M Boudrias ce qui explique la diff rence entre 80 000 et 450 000 Donc environ 300 000 suite la v rification de M Fournelle et 120 000 suite celle de M Boudrias pour un total de 420 000 52 Par la suite JYA re oit les projets pour l imp t P 3 Il ne comprend pas il y en a pour plus de 500 000 M Boudrias ajoute qu il recevra galement une cotisation pour personne n gligente comme contribuable quant aux int r ts France Archambault son adjointe quitte les lieux en pleurant et JYA galement en pleurs leur dit vous venez de tuer un homme d affaires 53 JYA tente de comprendre Il prend les documents les analyse et r dige deux lettres de contestation pour s expliquer P 4 La premi re qui explique sa position est adress e M Boudrias et son sup rieur Il reconna t certaines erreurs Il remet une bo te compl te de documents accompagnant cette lettre L autre lettre est adress e M Fournelle Il lui explique son d sarroi et arrive la conclusion qu il doit 108 000 54 I
218. e l entreprise se situait entre 1 200 000 et 1 600 000 et qu au 31 ao t 2009 suite aux v nements discut s dans ce jugement cette valeur tait nulle L expertise de M Legault doit tre reconnue et consid r e tout fait cr dible Ses conclusions ce sujet n ont pas t contredites par aucun expert y compris l expert Lavigne 1042 L valuation de l expert Legault a t faite partir des tats financiers et rapports de certification en l esp ce mission d examen 1043 Enico propose de consid rer la m thode pr sent e par l expert Legault qui se r sume comme suit Le tribunal devrait consid rer un b n fice avant imp t de 640 000 soit la m diane entre 560 000 et 720 000 L expert propose que le b n fice net serait alors de 518 000 soit 640 000 moins l imp t un taux de 19 Ce b n fice net justifierait une valeur basse de 2 937 000 le b n fice fois le multiple de 5 67 et une valeur haute de 3 315 000 le b n fice fois le multiple de 6 40 1044 Enico justifie l utilisation de ses donn es financi res titre de membre du Groupe Axium EMGA pour d terminer sa valeur avant les v nements Cette fa on de proc der serait justifi e par le fait qu une partie de son quipe op rationnelle a t mise au service d EMGA 1045 L entreprise EMGA n est pas Enico Axium tait un comp titeur d Enico m me si elle op rait en partie dans le m me secteur
219. e la marge de cr dit et les cr dits en R amp D taient destin s rembourser les emprunts Ce qui confirme la notion de p ril ou de difficult financi re de l entreprise Si la situation ne se redresse pas la compagnie pourrait faire faillite Il ajoute qu il n a pas le montant exact en IC mais la cotisation sera r duite substantiellement aux alentours de 30 000 M Honores est donc parfaitement au courant de la baisse substantielle des avis de cotisation Il obtient cette information de la part du responsable du dossier au niveau de la v rification 859 Le lendemain M Starnino confirme M Honores le calcul des diminutions possibles Il avise JYA du travail qui se fait VII Connaissance de RQ avant la saisie 860 Au 15 janvier 2008 la note de Me M nard concernant les cr dits d imp t permet d appr cier un aspect de la connaissance qu avait RQ de la situation Les cr dits en recherche et d veloppement retenus pour l exercice 2006 sont suffisants pour payer les cotisations en mati re de taxe de vente M Starnino a pass le message au CPF de ne pas retenir les cr dits R amp D pour l ann e 2007 861 Ce passage sur l tat de la situation au 15 janvier 2008 est fort important notamment puisqu on traite des cr dits d imp t M Starnino comprend la situation et se dit pr t passer le message au CPF de ne pas retenir les cr dits R amp D pour l ann e 2007 Cela repr sente des montants importants q
220. e le 5 mai 2008 par M Boudrias mais ne porte pas la signature de son chef de service qui signe plus tard le 22 mai 2008 Ce document de 16 pages contient plusieurs pages qui portent sur le processus de v rification et donne certains chiffres de r ajustement Sans en faire l tude le t moin dit que le tout a t ramen 0 A la page 2 de cette partie on remarque qu il s agit de la premi re v rification de l entreprise ce qu il contredit et dit avoir eu une v rification en 2000 C est donc partir de ce document que tout a t ramen 0 71 La partie 4 de P 94 a t obtenue de son avocat le 5 juin 2012 qui l a lui m me re ue de Me Bernatchez avocat de RQ Il s agit d un rapport de v rification sur les taxes A la page 2 il est crit 2008 02 12 On nous avise que la banque rappelle les pr ts du Groupe Enico inc Correction des doublons des comptes de d pense nous maintenons le montant de 11 278 du compte de d pense de Vladislav Mcditch et avisons les repr sentants que la s rie de ch ques commen ant par 12xxx correspond l information des auxiliaires comptables 2008 02 15 Appel de M Leibovich il d sire conna tre le stade d volution du dossier M Starnino lui mentionne les l ments suivants Nous accordons les d p ts 100 Nous analysons le dossier Vibac factures non enregistr es au GL avec les r gularisations soumises et l auxiliaire clients Compte de d
221. e p riode de dialogue et de n gociation Ou plut t cette p riode de dialogue et de n gociation avait cours avec les repr sentants de RQ au niveau de la v rification Mais au niveau de la perception on a omis de tenir compte de ces discussions et de leur volution et ce malgr qu on ait t d ment inform XVI L avis final pr c dant la saisie 890 Les deux parties ont trait bien diff remment de cet avis final qui doit tre transmis avant une mesure de perception comme la saisie Soulignons que la derni re communication entre Enico et M Honores remonte la fin octobre 2007 Il s agit de la m me journ e o M Starnino crit son m mo M Honores pour l informer du fait que les cotisations allaient tre ramen es 50 000 Dans sa lettre du 31 octobre 2007 adress e JYA M Honores l avise que le montant total payer pour mettre son dossier jour est de 12 479 cette date P 97 Il lui demande de le rappeler pour confirmer quand ce paiement pourra tre fait Il ajoute que M Starnino l a avis de la possibilit de diminution des cotisations en taxes 891 Ce montant de 12 479 a t pay par Enico le 23 novembre 2007 892 Les directives de recouvrement exigent qu un avis final soit transmis Or dans ces circonstances aucun avis final n a t transmis Enico 893 On ne peut continuer discuter avec le contribuable et lui dire de payer ses RAS sans lui mentionner qu une s
222. e pleine et enti re pendant le processus de v rification Il s agit d un premier l ment consid rer de l analyse globale de la responsabilit de RQ dans ce dossier lI Cibles quotas ou objectifs de rendement aux v rificateurs 645 RQ plaide que comme toute organisation elle avait donn des cibles atteindre ses directions lesquelles cibles sont fix es par le gouvernement Elles sont notamment bas es sur les ann es ant rieures et tiennent compte des programmes gouvernementaux mis de l avant pour contrer l vasion fiscale notamment les modules d enregistrement des ventes MEV appliqu s dans le domaine de la restauration Il faut faire le n cessaire pour enrayer le fl au qu est le travail au noir Tous sont d accord 646 RQ ajoute que M Starnino a t moign que l valuation de ses employ s tenait compte des montants r cup r s mais aussi de la qualit et de la quantit de travail effectu de m me que de la formation qui pouvait tre donn e par ces m mes employ s Selon RQ dans le pr sent dossier il ne suffit pas de faire une all gation g n rale pour en tirer une inf rence Une preuve probante doit exister 647 Le t moignage de M Bourassa est l effet qu il n y a pas ou peu de quotas impos s aux employ s de RQ A sa connaissance aucun gestionnaire ne l a inform 540 17 003193 082 PAGE 107 de cela Il reconna t l existence d objectifs de r cup ration demand s par le gouv
223. e que M Boudrias ne veut pas se pr senter la Cour et qu il a chang d adresse mais JYA veut le faire t moigner dans le dossier Pour le retracer il a engag un d tective priv Les policiers cherchent la condition impos e JYA qui demande parler son avocat Il est toujours agit agressif et l ve le ton La polici re lui demande de retourner son v hicule 477 La polici re Marie Claude Santerre proc de son arrestation elle le menotte et on lui lit ses droits 478 Par la suite les policiers constatent qu il ny a aucune condition en vigueur contre lui Il est donc remis en libert par voie de sommation suite l infraction d entrave Effectivement vu son comportement les policiers jugent bon de porter une plainte d entrave contre lui La polici re Thiffault d clare au proc s que le dossier suit son cours sugg rant que le dossier est toujours actif et en attente de proc s 479 Elle rapporte la page 33 de son rapport que Me Bernatchez lui dit qu un jugement aurait t obtenu ordonnant JYA de ne pas importuner leurs t moins dont M Boudrias 540 17 003193 082 PAGE 77 480 Par la suite JYA d pose une plainte contre les policiers Mme Thiffault est rencontr e par Michel Perrault directeur adjoint JYA voulait d poser des plaintes en d ontologie polici re et au civil face au traitement dont il a t victime 3 5 FRAN OIS BOUDRIAS 481 Le r le de M Boudrias a t d crit a
224. e se mettre jour en ce qui concerne les remises courantes 456 La premi re saisie P 20 est adress e Canada Trust au 3080 boul le Carrefour Le montant de cette premi re saisie est de 395 217 06 Ce montant provient de l tat de compte du 6 f vrier 2008 ce qui inclut la TPS et la TVQ uniquement 457 Lors de la deuxi me saisie le 14 f vrier 2008 le montant r clam est de 261 049 13 soit 133 000 de moins que la premi re tentative de saisie Cet cart s explique par le fait que les cr dits au niveau provincial sont appliqu s quant la TVQ 458 M Honores t moigne que ce n est pas lui qui applique les cr dits d imp t C est selon son expression le syst me Si la compagnie a une dette il va compenser Le 28 novembre 2007 il sait que des cr dits allaient tre appliqu s sur la dette et que cela diminuerait substantiellement la note Il n a pas le pouvoir de dire au syst me de lib rer les cr dits 459 On r f re le t moin la note du 31 octobre 2007 de M Starnino P 10 qui crit qu il y aura aussi diminution en taxes Le t moin affirme qu il na aucun pouvoir sur cette question et dit qu il travaille avec les cotisations Il ne sait pas qui RQ est en mesure de constater la situation et de dire qu il faut lib rer les cr dits d imp t dans le dossier d Enico afin d viter une saisie Selon lui le directeur peut peut tre le faire Il ne fait aucune d marche en ce sens
225. e une lettre adress e ses avocats le 20 ao t 2008 P 51 dans laquelle il r sume la grande quantit d erreurs que RQ a faites dans son dossier 540 17 003193 082 PAGE 31 XXXIX Le service des plaintes de RQ mai 2008 179 JYA re oit un accus r ception de sa premi re plainte Le signataire M Pierre Leclerc lui r pond que tout lui semble normal dans son dossier 180 Il r f re ensuite une autre lettre de RQ dat e du 14 mai 2008 sign e par M Daniel Bourassa directeur des plaintes expliquant que le dossier est tout fait normal P 30 JYA r pond le 28 mai 2008 P 31 mais il ne re oit jamais de r ponse aux sept autres plaintes qu il a formul es XL Cr dits d imp t et 390 000 jamais pay s par RQ 181 Au terme du processus des avis de cotisation Enico commence recevoir des ch ques de RQ un premier en ao t 2008 au montant de 117 000 et un deuxi me au montant de 107 000 Le paiement de ces montants est reconnu dans la d fense JYA t moigne que sur environ 1 000 000 de cr dits d imp t qu on lui doit 990 000 cr dits pour 2006 et 2007 RQ rembourse un montant de 600 000 Enico ou par ch que R amp D Le solde soit 390 000 n a jamais t pay et repr sente toujours un myst re XLI Deuxi me proposition concordataire le 29 septembre 2008 182 Enico refait une proposition concordataire 80 cents dans le dollar le 29 septembre 2008 Lors de l assembl e des cr
226. ef d quipe des deux v rificateurs Monsieur Boudrias et Monsieur Fournelle Monsieur Starnino me dit que Monsieur Boudtrias au moment de la v rification a effectivement agi comme stagiaire aupr s de Monsieur Fournelle parce qu il voulait parfaire ses connaissances en TPS TVQ Il a convenu qu il s agissait l d une fa on inhabituelle de fonctionner gt 88 Quant l imp t sur le revenu il pr cise que M Starnino lui confirme que 70 de l cart tabli par la m thode de d p ts a d j t expliqu 89 Quant aux cotisations en mati re de taxe de vente il crit au troisi me paragraphe Quant aux cotisations en mati re de taxe de vente Monsieur Starnino m a dit que le gros du montant cotis concerne les carts entre la taxe per ue et remise Les explications ont cependant t fournies et admises Des montants totalisant environ 37 000 00 en TPS et 40 000 00 en TVQ ont t admis Ces montants d coulaient des revenus suppos ment non d clar s tablis dans le cadre de la v rification en imp t sur le revenu par la m thode des d p ts Le solde en taxe de vente soit environ 150 000 00 au total pour la TPS TVQ fait encore l objet de discussion Monsieur Starnino indique cependant que Monsieur Archambault tait d accord avec une grosse partie de cette diff rence 540 17 003193 082 PAGE 17 90 cette poque l cart entre la position d Enico et RQ est de l ordre de 150 000 C
227. embre 2009 adress e par Enico la Caisse populaire Desjardins sise au 2550 Daniel Johnson Laval il est indiqu ce qui suit Notre compte de plus de 300 000 pour Wassoulor sera radi Cette lettre mentionne cependant ce qui suit Notre compte de plus de 300 000 pour Wassoulor sera radi le proc s n ayant pas lieu On demande l expert pourquoi avoir relev cet extrait des cons quences possibles d avoir pr sent cela comme un fait L expert r pond J ai jamais lu le contexte et je reconnais que c est une erreur et qu on aurait pu crire cela de cette fa on l Il d clare avoir mal lu la lettre 614 Au paragraphe 43 l expert crit Depuis l exercice termin le 31 ao t 2006 62 7 le b n fice brut i e les ventes moins les co ts directs des projets a diminu constamment Enico n a donc pas pu tre en mesure de maintenir un b n fice brut de m me ordre de grandeur que celui de l exercice 2005 2006 accentuant ainsi ses difficult s financi res absorber ses frais fixes en raison de cette baisse de la profitabilit sur les projets r alis s 615 De nouveau on demande l expert pourquoi ne pas avoir parl de la saisie de f vrier 2008 Il r pond que son focus tait d valuer la situation d Enico en ao t 2007 Il finit par dire Oui a a un impact on ne le mentionne pas 616 Au paragraphe 48 il soutient qu Enico est en d faut de ne pas avoir soumis ses
228. ence qu elle peut avoir sur l analyse de la cr dibilit du t moin vis par une telle entente D sire t on garder un lien avec le t moin Si oui dans quel but Ce qui tonne encore plus est que le sup rieur de M Boudrias ignore tout de cette entente Disons simplement que cet pisode fait partie des nombreux faits graves pr cis et concordants qui participent tablir la conviction du tribunal en regard de la cr dibilit de M Boudrias et de la conclusion finale de ce jugement XIII Tentative de RQ de cacher le t moin Boudrias 725 RQ nie avoir tent de cacher M Boudrias RQ plaide avoir offert de transmettre les subpoenas aux personnes qui travaillent pour elle dans un souci de collaboration et afin d viter des frais la partie adverse Lors de l audition de la conf rence de gestion du 22 novembre 2012 on a sugg r qu il tait pr f rable que Me Agnaou assigne lui m me M Boudrias RQ ajoute Jamais Revenu Qu bec et ou ses procureurs n ont tent de cacher M Boudrias et les d fendeurs l avaient m me annonc comme premier t moin dans leur d claration de dossier complet en vertu de l article 274 2 C p c 726 Cette affirmation surprend plusieurs gards En toute probabilit RQ n a pas voulu donner acc s M Boudrias son ex employ avec lequel existait une entente de r engagement pour la dur e du proc s Quand elle dit qu elle pouvait assigner les gens qui taient t
229. end toujours des cr dits pour 2008 de 173 000 922 JYA mentionne qu il ne comprend pas l accaparement de la somme de 173 000 des cr dits d imp t plus le 15 000 M Boucher l avise qu Enico doit 80 000 sans explication JYA tente de le convaincre du bien fond de sa position et 540 17 003193 082 PAGE 153 affirme pour une xi me fois que c est plut t RQ qui lui doit de l argent Il ajoute Iis ont essay une xi me fois de mettre l entreprise en faillite 923 De lavis du tribunal l intervention de M Boucher dans ce dossier est l avenant de l ensemble du comportement de RQ l endroit des demandeurs Son comportement r v le un acharnement administratif fautif et injustifi de la part de RQ l endroit d Enico et de son pr sident 6 7 Information sur la compensation Refus d expliquer la compensation des cr dits d imp t 924 JYA soutient qu il a t priv d information du d but la fin et ce malgr les nombreux efforts d ploy s pour tenter de comprendre le traitement de son dossier les cr dits d imp t et la compensation de ces cr dits depuis 2006 925 Selon son estimation et la documentation re ue de l acc s l information de RQ en juillet 2008 une somme d environ 400 000 n a pas t consid r e et il n y a pas eu compensation P 92 926 Il a adress de nombreuses demandes de pr cisions la direction de la perception la direction des oppositions
230. entreprise Wassoulor SA mine d or au Mali Ce compte au montant de 410 000 devait tre pay 30 jours apr s la facturation La facture est envoy e en ao t 2007 Le premier projet est r alis par le d nonciateur aupr s du fisc selon JYA Ce manque gagner cause des probl mes de liquidit s l entreprise Une poursuite judiciaire est d pos e en recouvrement de ce compte 81 Lors des interrogatoires avant d fense dans le dossier en question JYA apprend que Wassoulor SA est au courant des difficult s financi res d Enico avec RQ et ce via M Baril pr sident de Bumig me inc un commanditaire et ma tre d uvre qu b cois du projet Il y aurait alors eu une directive de ne pas payer Enico vu les difficult s que cette entreprise vit avec RQ JYA t moigne qu au proc s M Baril informe le juge que la d cision de ne pas payer le compte est reli e au fait qu Enico serait sur le point de faire faillite Finalement Enico gagne sa cause contre Wassoulor SA et est pay e en totalit Selon JYA le d nonciateur qui a un int r t pour la phase 2 du projet Wassoulor SA aurait communiqu l information XIV Relation d Enico avec le d nonciateur 82 Avant que la relation ne d g n re avec son employ JYA explique que le d nonciateur est l un de ses charg s de projet Son comportement change en novembre 2004 lorsque d autres employ s se plaignent de son attitude JYA le rencontre et lui sert un avertissemen
231. er 2008 ne respectent pas cette d marche de perception On aurait d aviser le d biteur des mesures qu on allait entreprendre 836 L application progressive de la d marche de perception est ici absente La strat gie utilis e ne visait pas favoriser d abord le paiement volontaire et la prise d entente avec le d biteur comme la d marche le sugg re 837 Surtout que l incertitude et l impr cision qui planaient sur les montants dus par Enico n ont pas du tout t prises en consid ration Cette impr cision ne d coulait pas des pr tentions d Enico mais de M Starnino l un des responsables de la v rification 838 Rappelons que dans la d fense de RQ elle convient qu apr s le calcul des cr dits et la compensation il reste un montant de 10 000 Rappelons aussi la note suivante D TAIL Monsieur Anthony Starnino m informe que le travail n a pas encore t finalis la compagnie n a pas encore donn tous les papiers n cessaires Les repr sentants de la compagnie lui ont demand si les cr dits R amp D allaient tre gard s nous avons analys le dossier et avons pris la d cision qu ils seront compens s Soulignement du soussign 839 M Honores indique clairement Apr s avoir discut avec celui qui semble le plus au courant du dossier que nous ce qui l inclut nous avons pris la d cision qu ils seront compens s 1 Desmarais c Qu bec Sous ministre du revenu 2011 QCCQ 949 54
232. ermet de diminuer les montants dans une proportion de 50 60 et une diminution dans la m me proportion en taxes 565 Il reste 40 r gulariser D autres documents qui appuient le point de vue d Enico sont fournis En f vrier 2008 environ 90 des r ponses sont donn es concernant les d p ts non justifi s De plus Enico est victime de la fraude d un ex employ et des d penses encourues sont allou es RQ accepte d appliquer le m me pourcentage au lieu de consid rer l int gralit des comptes de d penses Cela fait le tour des sujets concernant Enico et M Starnino cible ce qui reste couvrir Des 630 000 de revenus non d clar s il reste environ 70 000 M Starnino dit ce moment l on a demand Me Leibovich de convaincre Revenu Qu bec par crit sur les raisons pour lesquelles Revenu Qu bec devrait renoncer ce montant et finalement Revenu Qu bec a accept de ramener le tout 0 on se situe au 14 ou 15 f vrier 2008 566 Les cotisations mises en taxes subissent une r duction d environ 60 000 P 103 A page 7 En TPS droits et peines sont 173 641 Au final 93 676 91 sans p nalit En TVQ le montant passe de 192 310 87 648 567 Il faut attendre au 20 mai 2008 avant qu Enico ne re oive un deuxi me avis de cotisation au montant de 119 647 31 moins le solde ant rieur pour un total de 112 647 31 P 39 Cependant Enico n en a pas fini avec les err
233. ernement mais a norm ment de difficult admettre que cela puisse se r percuter sur des objectifs de r cup ration au niveau des v rificateurs Pourtant il a travaill 22 ans RQ Son t moignage ce sujet est peu cr dible ou effectivement en tant que responsable de la direction des plaintes RQ il ne sait pas qu un tel syst me existe Au moins deux t moins dont M Boudrias ont admis qu il existait un objectif de 1 000 l heure pour la r cup ration 648 Pourquoi alors qu il a travaill 22 ans RQ et s est occup des plaintes a t il r sist admettre ce fait Soit il ne le savait pas ce qui est inqui tant de la part du responsable des plaintes soit il le savait et cette n gation inqui te davantage le tribunal sur le r le que la direction des plaintes peut jouer RQ 649 Le t moignage de M Starnino confirme en quelque sorte le t moignage de M Bourassa ce sujet Les objectifs sont dict s par le gouvernement Ces objectifs sont transmis diff rentes directions g n rales qui un montant r cup rer est attribu Chaque service a un montant fix comme objectif r cup rer L agent quant lui participe la r alisation de cet objectif global S il atteint ses objectifs il peut avoir un avancement d chelon selon les crit res de RQ Cela peut se traduire par un montant de salaire additionnel de 1 000 1 200 L agent peut aussi obtenir un boni pour rendement exceptionnel
234. es sujets documents et informations v rifier 638 M Starnino confirme qu il s agissait d une d nonciation de 17 pages Il reconna t qu en fait pour dire clairement les choses le v rificateur qui d tient ces renseignements pr cis et confidentiels sur une entreprise d tient un potentiel de r cup ration plus lev Il ne perdra pas de temps v rifier pour rien Cette affirmation est relative au chapitre qui porte sur les objectifs de r cup ration quotas des v rificateurs nous y reviendrons 639 Le fait qu aucune mesure de v rification pr liminaire n est entreprise pour s assurer du s rieux de la d nonciation surprend Rien n est fait pour s assurer que la d nonciation n est pas faite dans le but de nuire au contribuable 640 De cette d nonciation d coule une d cision de faire une v rification laquelle est non d voil e au contribuable De ces deux l ments s ensuit une d cision d mettre des avis de cotisation qui une fois mis peuvent prendre des mois avant d tre corrig s Le contribuable peut subir un fardeau conomique norme de ces avis qui peuvent tre consid rablement gonfl s comme ce fut le cas en l esp ce 540 17 003193 082 PAGE 106 641 D ailleurs le tribunal ne comprend pas comment cette d nonciation n a pas t retrac e et d pos e au dossier de la Cour avec toutes les ordonnances de confidentialit n cessaires RQ savait d s le d part que le dossier d Enico
235. et cart sera de nouveau r duit par la suite 91 Plus loin Me M nard crit au paragraphe 4 Quant au compte de d penses pour l ann e 2005 il repr sente des CTI RTI refus s pour un montant totalisant environ 40 ou 45 000 00 gt 92 M Starnino lui envoie un tableau pr sentant le sommaire de la situation suite aux repr sentations faites l encontre des cotisations 93 En ce qui concerne le recouvrement Me M nard relate un l ment qui porte sur les cr dits d imp t il crit C t recouvrement Monsieur Starnino m indique que les cr dits de recherche et d veloppement retenus pour l exercice 2006 sont environ suffisants pour payer les cotisations en mati re de taxe de vente lesquelles ont fait l objet d une certaine r duction suite aux repr sentations Pour cette raison Monsieur Starnino a pass le message au CPF de ne pas retenir les cr dits R amp D pour l ann e 2007 94 Plus loin au sujet de la bo te de pi ces justificatives disparue pour l ann e 2005 il crit Finalement en ce qui a trait la bo te de pi ces justificatives disparues pour l ann e 2005 monsieur Starnino m assure qu il est pr t nous entendre et nous couter sur la question et tenir compte des sondages effectu s partir des documents retrouv s ou fournis par les employ s qui semblent indiquer que les inscriptions au GL taient exactes 95 Il termine son m mo de la
236. et il peut tre cotis jusqu concurrence de son obligation envers le d biteur La TD n avait aucune obligation envers Enico Elle ne lui devait aucune somme l serait pour le moins incongru qu on cotise la TD pour de l argent qu elle n a pas pr t Enico et pour les sommes que RQ consid re qu Enico doit au cas de d faut par la TD de donner suite la saisie 540 17 003193 082 PAGE 148 888 En saisissant la marge de cr dit RQ d cidait de faire quelque chose d inutile en termes de recouvrement tout en sachant que cela allait avoir des cons quences dramatiques pour les demandeurs XV Les mesures de recouvrement doivent se faire de mani re progressive volutive et significative 889 Sous le titre volution dans la prise de mesures de recouvrement il est stipul que l utilisation des mesures de recouvrement doit se faire de fa on progressive volutive et significative afin de percevoir les cr ances fiscales dans les meilleurs d lais On ajoute que le percepteur doit faire preuve de constance et donner une direction pr cise au traitement du dossier L approche doit normalement se caract riser par une p riode de dialogue et de n gociation par la prise de recours simples et enfin par la prise de recours majeurs lci la saisie administrative n a pas suivi cette notion de recouvrement progressif et volutif La saisie s est av r e une arme de destruction de l entreprise Enico Il ny a pas eu d
237. et la dissuasion Tel que pr vu l article 1621 C c Q la fonction premi re des dommages punitifs est leur fonction pr ventive On veut dissuader le d fendeur et autrui par l imposition de dommages exemplaires de recommencer un traitement de la m me nature que celui en cause 1088 II y a peu ou pas de jurisprudence portant sur des faits similaires Si comme en l esp ce un contribuable r ussi malgr les nombreuses embuches faire la d monstration du comportement fautif identifi dans le pr sent jugement il faut si les faits le permettent viser les objectifs de punition dissuasion et d nonciation d crite 1621 C c Q particuli rement dans un cas comme celui ci 1089 Tout au long du proc s et avant comme en fait foi le r sum des faits les demandeurs ont t confront s aux effets du comportement de RQ sur leur situation financi re et directement sur la possibilit de faire un proc s et ou de se rendre proc s Il y avait comme toile de fond dans ce dossier un r el probl me d acc s la justice pour les demandeurs consid rant les co ts d un proc s de cette nature Le tribunal sugg re qu une lecture du jugement permettra de comprendre tout ce qui a t fait par RQ pour restreindre le droit du contribuable de soumettre son dossier au tribunal 1090 Le deuxi me paragraphe nonce clairement que le tribunal doit tenir compte de toutes les circonstances appropri es et non seulement de
238. et signe Tel qu il appert de ces deux comptes M Lavigne facture un montant de 100 000 pour pr parer le rapport d expertise sa pr sence la Cour et son t moignage 580 Il admet n avoir jamais rencontr JYA avant la r daction de son rapport 581 D entr e de jeu l expert aborde sa conclusion l effet que les difficult s financi res d Enico existaient bien avant la saisie de son compte bancaire Les probl mes avec la TD existaient galement avant cette saisie Selon lui cette entreprise a du succ s au niveau du chiffre d affaires mais n est pas rentable Il n est pas anormal lorsqu une compagnie vit une croissance rapide comme Enico d avoir des difficult s au niveau des liquidit s Cela cr e un probl me et am ne l entreprise chercher du financement 582 Il ajoute qu avant la saisie Enico a un probl me avec la margination de la TD Enico exc de les limites Si on examine le projet d tat financier D 68 Enico ne respecte pas les ratios pr vus par la banque surtout en ce qui concerne l avoir des actionnaires total des dettes versus l avoir des actionnaires qui ne doit pas exc der la cote de 2 583 M Lavigne assiste l interrogatoire de Mme Rebizant au proc s Selon lui le ratio de Mme Rebizant est de 5 0 toutefois ce ratio est en fonction du projet d tat financier produit sous la cote D 68 Pour lui cela signifie qu Enico exc de de beaucoup sa capacit d emprunt et ne dispose pas
239. euglette et a pris une d cision qui dans le contexte du dossier tait fautive 845 JYA avait aussi t inform par M Honores que tant qu il ne ferait pas ses rapports mensuels de taxes il allait payer les frais mensuels d int r ts et p nalit s 846 Le 18 f vrier 2008 ne se doutant de rien il crit M Honores P 17 relativement aux remises et lui fait part de sa position Il r f re ses probl mes avec les avis de cotisation erron s auxquels son entreprise fait face Il crit au deuxi me paragraphe Parmi les inconv nients majeurs que cette situation nous cause les avis de cotisation ayant t mis et ayant la pr somption de validit nos cr dits d imp t RSDE de 2006 sont retenus les pr ts que nous avions engag s aupr s de la BDC et IQ pour des investissements importants r alis s lan dernier ont t gel s et le plus important notre banque a d cid de nous retirer une partie de nos facilit s de cr dit nous croyant possiblement coupable face aux avis de cotisations is 847 Cette lettre refl te l tat de la situation de son point de vue Il ne sait rien de la saisie n a jamais re u de demande de paiement et aucun avis final pertinent n a t 540 17 003193 082 PAGE 139 transmis Enico Cette lettre appuie la th se qu Enico tente de r gler et de tenir la perception au courant de la situation ll La production de d clarations de taxes de mani re trimestrielle
240. eurs de RQ M Starnino dit se souvenir Malheureusement trop bien de cet pisode Il raconte qu il pense tre arriv terme avec ce dossier Au moment o les repr sentants de RQ demandent que les avis repr sentant la situation r elle soient mis un probl me que le 540 17 003193 082 PAGE 89 t moin qualifie de syst mique est apparu Donc lorsque l avis P 39 qui doit remplacer lavis ant rieur est mis le syst me additionne les montants au lieu de les soustraire Le t moin d clare qu il n a jamais su pourquoi et comment une telle erreur s est produite En constatant l erreur il dit s tre pr cipit sur le t l phone pour appeler JYA et lui expliquer la situation Le 30 juin 2008 un autre avis est mis annulant celui d octobre 2007 568 M Starnino confirme avoir eu des discussions avec M Honores au sujet de la perception Selon lui M Honores est le percepteur attitr au dossier La v rification lui envoie un tableau qui pr sente diff rents sc narios Notamment celui reproduit au paragraphe 244 21 de la d fense M Starnino a galement des discussions avec M Vinette et demande s il est possible de faire quelque chose Lorsqu il est question de mainlev e il en demande une Le tribunal note la derni re phrase de M Starnino lors de son interrogatoire en chef J ai pas trop de pouvoir au Centre de perception 569 Il confirme qu il n a pas autoris M Boudrias quitter RQ avec le dossie
241. eut tre en compte cr diteur et d biteur en m me temps M Boucher lui r pond que c est la seule fa on de faire de sorte que le dossier demeure actif sinon il sort du syst me 173 JYA d pose d autres lettres de M Boucher en l occurrence P 43 La lettre du 15 juillet 2008 P 45 comprend un relev de compte de 23 pages qui demande des explications JYA dit n avoir pas eu de r ponse Il ne comprend pas les transferts et demande des explications 174 Dans la lettre du 22 juillet 2008 P 47 il pose une s rie de questions mais ne re oit pas de r ponse 175 La pi ce P 48 comprend une lettre de M Boucher dat e du 25 ao t 2008 laquelle tait joint un relev de compte du 22 ao t 2008 Il r f re au fait qu il a un compte cr diteur de 427 650 81 et d biteur de 349 432 57 et on lui charge des int r ts alors qu on ne consid re pas ce que RQ lui doit Il n a pas de r ponse 176 Bien qu il ait un solde cr diteur selon les documents on lui charge des int r ts sur ce qu il doit alors que RQ ne lui en verse pas sur ce qu il lui est d 177 En fait RQ refuse toujours d appliquer le m canisme de compensation auquel il croit avoir droit Avec la compensation il est au d bit et il doit payer de l int r t Il dit Le 18 f vrier 2008 on m a coup l oxyg ne et ces m mes personnes qui m ont coup l oxyg ne me taxent parce que je ne peux plus respirer 178 Il d pose ensuit
242. euve pr pond rante pr sent e est l effet qu il tait tout fait impossible avec l information donn e de suivre le dossier fiscal d Enico notamment en ce qui concerne les cr dits d imp t Ce qui fait douter encore aujourd hui des explications donn es pour l accaparement de certains montants L impr cision dans lequel se retrouve Enico et un peu tout le monde y compris le tribunal est inexplicable Cette impr cision s est manifest e notamment dans le t moignage de M St Urbain qui m me apr s avoir mis 50 heures de travail n a pu 540 17 003193 082 PAGE 156 clairement d montrer que 146 458 de cr dits d imp t ont t compens s sur une dette clairement tablie 941 Pour tre encore plus clair et de l avis du tribunal lorsque RQ transmettait des tats de compte g n r s par son syst me il ny avait rien comprendre de ses d cisions de compensations A la connaissance de RQ Enico tait dans l ignorance totale durant ces ann es apr s la saisie de 2008 942 M me M St Urbain a admis au proc s que les tats de compte transmis Enico n taient pas clairs Il ne peut confirmer que ce qui appara t dans ce document avait t ou non transmis Enico dans un tat de compte ou autrement avant l audition 943 Pourquoi avoir attendu l approche du proc s pour donner l information demand e depuis quatre ans Pourtant lors de la conf rence de gestion en novembre 2012 sauf erreur Enico avait
243. evenu du Canada ci apr s IARC la page suivante provient de RQ faisant tat du cr dit de 151 852 148 876 plus les int r ts la page 3 on remarque le dernier avis re u pour 2006 qui tablit le cr dit 149 721 52 la page 5 repr sente l avis de cotisation de RQ pour ses cr dits d imp t de 2007 JYA ajoute que cela fait partie du 1 000 000 de cr dits qu il attendait Il fait r f rence un cr dit de 338 191 52 que l entreprise d tient avec ARC que l on retrouve la page 6 la page 7 il s agit d un cr dit pour 2008 de RQ au montant de 173 210 la page 8 il s agit d un montant de 173 572 la page 9 repr sente un Tout au long du pr sent jugement ARC sera r f r e au f minin 540 17 003193 082 PAGE 5 cr dit pour 2009 au montant de 215 905 la page 10 repr sente un avis de cotisation de 57 003 44 la page 11 repr sente un cr dit de 129 901 pour l ann e 2009 la page 12 repr sente un cr dit d imp t provenant de l ARC au montant de 182 521 23 JYA fait tat de discussions avec Tecsult inc pour lachat de son entreprise Aucune vente n est conclue puisque Tecsult fait presque exclusivement du g nie et ne fait pas l acquisition de brevets ce qui est incompatible avec son entreprise li Les syst mes comptables 24 L entreprise connait une volution des syst mes comptables Au d part il travaille avec son propre syst me selon les recomm
244. f re RQ dans son document il aurait d montr qu au 19 f vrier 2008 c est RQ qui devait de l argent Enico et non le contraire 136 II souligne que lorsque M Honores est interrog sur les raisons qui le poussent prendre ces mesures de perception il r pond que son ordinateur lui indique qu Enico doit 264 000 On lui demande s il tente de comprendre et la r ponse est ce n est pas dans mes fonctions 137 D ailleurs sur la question de la compensation dans le document D 24 la page 8 M Honores crit ce qui suit D TAIL M Anthony Stamino m informe que le travail n a pas encore t finalis la compagnie n a pas encore donn tous les papiers n cessaires Les repr sentants de la compagnie lui ont demand si les cr dits R amp D allaient tre gard s nous avons analys le dossier et avons pris la d cision qu ils seront compens s soulignement du soussign 138 Il est utile de reproduire ici les paragraphes 244 18 244 19 244 20 et 244 21 de la d fense 244 18 Que le 18 f vrier 2008 un avis de saisie en main tierce a t re u par l institution financi re de Groupe Enico le demandeur en tant inform par lettre certifi e pi ce P 21 des demandeurs 244 19 Que le 20 f vrier 2008 monsieur Honores a re u de monsieur Starnino un tableau indiquant que les droits cotis s le 4 octobre 2007 relativement la TVQ et la TPS dues par Enico pourraient tre r duits 108
245. fa on suivante Finalement monsieur Starnino est ouvert une rencontre afin de continuer les discussions dans le dossier et r duire autant que possible les cotisations ayant d j t mises en TPS TVQ Il n exigera pas que nous renoncions notre droit d appel lorsque nous serons parvenus au bout de l exercice et il effectuera les modifications qu il aura accept es Il sugg re que la premi re rencontre se fasse hors la pr sence de mon client afin de faire le point et d entamer des discussions gt 96 JYA est confiant il entrevoit que M Strarnino effectuera les modifications et que ses recommandations au centre de perception seront entendues XVIII Rencontre du 6 f vrier 2008 P 116 97 La pi ce P 116 comprend galement un m mo de Mme France Archambault qui porte sur une rencontre du 6 f vrier 2008 avec Me M nard Me Leibovich MM Boudrias et Starnino Le m me niveau de confiance ressort de cette rencontre Il ne 540 17 003193 082 PAGE 18 reste presque plus rien en litige ou bien peu de choses Pour corroborer ce r sum de la r union le tribunal se r f re un courriel de Me M nard P 116 o il crit C est croire que vous avez assist la r union Je suis d accord avec sauf en ce qui concerne le chiffre de 75 000 la fin qui n a pas t mis sur la table comme tel 98 En ce qui concerne JYA tout est termin le 6 f vrier 2008 Il devra payer environ 108 000
246. faits qui devraient autoriser le tribunal exercer son pouvoir discr tionnaire favorablement la demande d ordonnance d ex cution provisoire 1195 De fait Enico et JYA ont r ussi se faire repr senter par avocats ce jour Le fait que leurs avocats seront pay s en fonction d un pourcentage du montant per u procure en quelque sorte une certaine assurance de l int r t de ces avocats de continuer bien repr senter les demandeurs jusqu en appel 1196 Dans les circonstances il ny a donc pas lieu d autoriser cette demande d ex cution provisoire nonobstant appel 8 0 CONCLUSIONS POUR CES MOTIFS LE TRIBUNAL 1197 REJETTE la demande d indemnit de 1000 000 de M Jean Yves Archambault pour atteinte illicite son honneur et sa r putation 1198 CONDAMNE solidairement les parties d fenderesses payer au demandeur M Jean Yves Archambault la somme de 50 000 titre de dommages moraux de toutes natures 1199 CONDAMNE solidairement les parties d fenderesses payer au demandeur M Jean Yves Archambault la somme de 50 000 pour atteinte l int grit physique et psychologique et R SERVE M Jean Yves Archambault en vertu de l article 1615 du Code civil du Qu bec le droit de r clamer des dommages int r ts additionnels en r paration de pr judices corporels qui seraient une suite des fautes reproch es aux d fendeurs et ce pour une p riode de trois ans partir du jugement 1200 REJE
247. ficiente 540 17 003193 082 PAGE 88 562 Quant aux doublons ils sont produits suite l analyse des comptes de d penses en raison du manque de pi ces et des doutes de RQ MM Boudrias et Fournelle travaillent sur les comptes de d penses M Fournelle utilise le registre des intrants et peut extraire le montant pertinent consid rer De son c t M Boudrias prend la caisse d bours s o l on peut voir le montant de la d pense Par la suite les deux fichiers sont jumel s produisant ainsi les doublons 563 Au d part la cotisation en imp t sur le premier projet est de 121 000 incluant les p nalit s bas es sur un montant de 600 000 de d p ts non justifi s Le 27 septembre 2007 RQ re oit un appel de Me Leibovich qui travaille pour une entreprise connue de RQ et qui a la r putation de ne pas retarder les dossiers sans motif Il apprend alors que vers le 3 octobre un projet de cotisation sera mis mais de ne pas en tenir compte car les informations que RQ re oit peuvent avoir une incidence directe sur ces avis 564 Le 31 octobre 2007 Me Leibovich rencontre M Boudrias et lui remet de la documentation Environ 50 des documents justifient les d p ts On d montre qu il y a injection de capitaux pr t personnel et autres d p ts dans l entreprise Selon M Starnino ces informations ont un impact sur la m thode des d p ts utilis e par M Boudrias et par incidence un impact sur les taxes Cela p
248. fus es sur MSN Les employ s frustr s racontent ce qui se passe et les comp titeurs se servent de ces informations pour discr diter l entreprise Des employ s qui ont des contacts cl s avec certains clients quittent pour rejoindre la comp tition 292 L entreprise est exclue chez certains fournisseurs et il devient plus difficile de s approvisionner Les employ s ont eu un bref espoir lors de la conf rence de r glement en mai 2010 mais l chec de cette conf rence de r glement enl ve les derniers espoirs 293 Enico ne peut plus fonctionner et JYA demande des entrepreneurs comp titeurs s ils sont int ress s embaucher ses employ s Axium continue en partie les op rations d Enico dans les m mes locaux 2 6 MICHELINE POULIN 294 Mme Poulin est ing nieure de proc d s et coordonnatrice des relations avec les fournisseurs externes pour GSK un important fabricant de produits pharmaceutiques Ses relations d affaires avec Enico qui uvre dans l automatisation et le design de nouvelles composantes commencent en 2006 Il s agit plus pr cis ment d un canon d inoculation pour lequel Enico propose une solution GSK a d j eu des probl mes cause de la conformit de ce type de produits avec les autorit s am ricaines Enico trouve une fa on de rendre ces canons UV conformes Elle fabrique le concept et produit le nombre de canons n cessaires pour GSK Mme Poulin r f re la demande de brevet produite sous
249. ge Il devient stress et irritable A la maison la vie est difficile Il prend de l alcool et des antid presseurs Il commence les antid presseurs en 2005 et la dose est doubl e en 2008 Elle obtient cette information de la pharmacie en 2008 En 2005 il prend un demi comprim de Paxil par jour Par la suite la dose est augment e jusqu 50 milligrammes deux fois par jour Actuellement il prend 11 pilules par jour 224 Vers 2011 il commence faire du diab te et doit prendre une m dication cet effet Par la suite s ajoutent des probl mes d estomac et de cholest rol 540 17 003193 082 PAGE 37 225 Elle dit de son conjoint qu il n est plus le m me homme en raison du stress reli aux v nements Il est une montagne russe d motions au bureau et la maison 226 la maison il se renferme Il installe son bunker dans le sous sol Tous les documents et cartables pour le dossier sont cet endroit Il pleure II se l ve t t le matin et va dans le sous sol Elle d clare que lorsqu elle descend au sous sol elle a mal au c ur 227 Selon madame il n a plus de vie familiale Il a un r gime de vie d une personne g e Il souffre de l apn e du sommeil Son sommeil est tr s agit il crie et bouge les bras et les jambes Il se l ve 4 h pour d jeuner et se couche le soir 17 h 30 Elle ne le voit presque plus Elle le dit en d pression majeure et il n a plus aucune nergie Elle d
250. ge du grand livre il est inscrit le montant de 475 629 repr sentant les comptes payer en date du 15 janvier 2008 Ces informations sont remises la TD Cela tablit ce qu Enico doit un mois avant la saisie Il r f re ensuite aux comptes recevoir D 83 qui totalisent 1 411 913 73 au moment de la saisie Tous les mois depuis le d but de la relation avec la TD il remet les comptes recevoir et payer VII Marge de cr dit abaiss e 600 000 avant la saisie 779 La marge tait l origine de 750 000 et a t d pass e pour des sommes allant jusqu 880 000 Cette marge a t abaiss e 600 000 peu avant la saisie VIII Lettres de la TD 780 RQ ne souligne que les d fauts d Enico soit les pi ces D 70 D 74 portant sur des correspondances de la TD particuli rement le rappel du pr t contenu dans la lettre du 19 f vrier 2008 D 73 781 Au risque de se r p ter tous ces d fauts sont post rieurs l mission des avis de cotisation erron s Il est surprenant que RQ souligne comme d faut des avis datant des 19 et 21 f vrier 2008 IX Le projet d tats financiers D 68 remis la TD 782 Le t moignage du comptable M Grossbaum est clair C est lui ou sa secr taire qui a envoy le projet d tats financiers en vue de la r union du 12 f vrier 2008 avec la TD Il avait une excellente relation avec la banque et c est m me lui qui avait amen Enico rencontrer les
251. i ci L absence de transparence conjugu e sa conduite t m raire quivaut mauvaise foi sans compter l odieux d avoir accus le docteur Lecours d avoir faussement d crit les services qu il avait rendus ses patients 974 De l avis du tribunal il y a une faute caract ris e et agissements abusifs et malveillants de RQ Les demandeurs ont fait la d monstration d une incurie grave quivalente un abus de pouvoir La conduite t m raire de RQ quivaut de la mauvaise foi sans gard aux cons quences pr visibles que sa conduite allait causer 6 13 Thin Skull Rule 975 RQ aborde la th orie du Skin Skull Rule dans sa plaidoirie Cette th orie tablit que le responsable doit prendre la victime qui il cause des dommages dans l tat o elle se trouve au moment des v nements RQ soumet que la doctrine et la jurisprudence ont apport plusieurs exceptions l application de cette th orie Les auteurs Beaudoin et Deslauriers dans leur ouvrage intitul La responsabilit civile crivent Par contre s il ne faisait qu aggraver une situation ant rieure d favorable l auteur n est responsable que de l augmentation du pr judice caus directement par lui 976 Dans mond c St Adolphe d Howard le juge Silcoff crit 271 La procureure de la Municipalit soutient qu en d terminant l existence d un lien de causalit et l indemnit appropri e le Tribunal doit prendre en
252. i on choisit le multiple de 5 671 on obtient un montant de 200 441 279 S il avait t moins conservateur et avait valu l entreprise sur la base des exercices de 2006 2008 uniquement en donnant une pond ration gale chacun la valeur de l entreprise aurait oscill entre 1 398 545 et 1 576 138 tel que d montr l annexe 4 280 L expert note que l exercice 2009 est d vastateur pour Enico qui a perdu sa client le Le chiffre d affaires de l entreprise glisse 2 millions soit une diminution de 41 par rapport 2008 Le co t de revient des contrats augmente sensiblement et le pourcentage de b n fices bruts passe de 54 en 2008 39 en 2009 ce qui est insuffisant pour absorber les charges d exploitation 281 La perte nette enregistr e est de 1274730 En excluant les charges exceptionnelles dues au litige l entreprise essuie une perte de 904 000 Elle n est pas rentable en 2009 et est techniquement en faillite M Legault ne peut justifier une approche d valuation supposant la continuation des op rations et doit utiliser une m thode d valuation fond e sur un sc nario de liquidation pour d terminer la valeur au 31 ao t 2009 Il se r f re l annexe 5 qui affiche que la valeur de liquidation d Enico au 31 ao t 2009 est nulle 282 Il conclut Compte tenu des renseignements et documents mis notre disposition des analyses r alis es et des hypoth ses et restrictions
253. ico avait b n fici d un financement de 500 000 P 99 II maintient son doute sur la capacit d obtenir 350 000 Apr s de nombreuses questions il finit par admettre que 600 000 aurait permis Enico de mieux respirer Il t moigne cependant que les besoins d Enico sont grands et il souligne les projets pour la Tunisie comme mentionn pr c demment 606 M Lavigne s interroge sur le faible taux de rentabilit d Enico Questionn savoir s il connait le taux de rentabilit moyen dans l industrie de l automatisation le t moin r pond qu il ne conna t pas ce taux 607 Concernant le dossier Wassoulor il ne sait pas qu Enico n est pas pay en totalit lors de la r daction de son expertise Il ne sait pas non plus que Wassoulor ne paie pas cause du fait qu Enico a des probl mes avec RQ 608 Il sait qu apr s avoir fait une proposition en f vrier 2008 Enico trouve une autre institution financi re Le fait de trouver une institution financi re qui accepte de lui octroyer une marge de cr dit peu de temps apr s la saisie ne m rite pas de commentaire dans son valuation 609 Au paragraphe 27 de son expertise il pr cise qu Enico d passe de 100 000 la marge de cr dit autoris e On lui demande pourquoi ne pas avoir consid r qu Enico a alors 81 000 en caisse Il admet que l avoir consid r aurait t plus complet 610 Le contre interrogatoire se poursuit en r f rant maintenant le t moin
254. idait la Cour d appel dans Leclerc c G n ral accident cie d assurances 10 De cette somme il faut d abord d duire une premi re tranche de 67 000 correspondant aux frais d emprunt figurant aux postes d et e ci 3 Leclercc G n ral accident cie d assurances 2006 QCCA 362 540 17 003193 082 PAGE 173 dessus Il s agit en l occurrence d un pr judice qui ne r sulte ni directement ni imm diatement du fait dommageable gt 1057 Cet aspect de la r clamation est rejet 7 12 Investissements perdus 1058 Enico r clame 310 470 P 101 3 et P 101 4 pour la p riode pr c dant la cessation de ses activit s Elle plaide que ces investissements sont une suite directe logique imm diate et pr visible des abus de RQ Suite ce court expos elle r f re le tribunal aux paragraphes 430 et suivants de la requ te introductive 1059 Le tribunal a bien lu ces paragraphes mais ne trouve rien qui donne appui cette demande Enico pr cise peine quels investissements elle r f re En raison de l impr cision de la demande et cause du caract re indirect de ce type de demande cet aspect de la r clamation doit tre rejet 7 13 Perte d investissement bureau Tunis P 101 3 et P 64 229 136 1060 La preuve sous ce chapitre est mince Quelle tait la rentabilit de ce bureau avant et au moment des v nements Le montant r clam repr sente premi re vue toutes les d penses reli es
255. if indique clairement que l imposition de dommages punitifs constitue un ch timent Par ailleurs l article 1621 C c Q nonce express ment que la fonction premi re 5t Markarian c March s mondiaux CIBC Inc 2006 R J Q 2851 540 17 003193 082 PAGE 180 des dommages punitifs est leur fonction pr ventive donc la dissuasion par leur imposition on veut d courager le d fendeur et autrui de recommencer ou de faire la m me chose D o l expression dommages exemplaires qui est souvent utilis e comme synonyme des dommages punitifs En raison de leurs caract res punitif et dissuasif les dommages punitifs ont aussi une fonction de d nonciation 1086 Rien ne limite ce type de dommages aux corporations priv es Une institution publique comme RQ doit agir avec l obligation de respecter les m mes principes sous r serve des particularit s qui leur sont impos es dans la d termination de leur faute extracontractuelle Il est reconnu que des dommages exemplaires peuvent tre accord s une corporation 1087 Il est difficile de ne pas retenir que les nombreux aspects de ce dossier interpellent le tribunal dans le but de mettre en application des imp ratifs de dissuasion et de d nonciation Comme dans l affaire Markarian le tribunal consid re que le comportement de RQ constitue une atteinte illicite la propri t et la dignit des demandeurs Il est bien tabli que les dommages punitifs visent la punition
256. iff rence de 32 127 sur les montants qui sont imput s de ces cr dits P 82 Si on ajoute ce montant aux sommes mentionn es au paragraphe pr c dent selon lui on se rapproche encore plus pr s du montant de 400 000 qu il cherche identifier depuis six ans 203 Pour la quatri me question il fait le m me exercice pour 2009 Il y d couvre un cart de 4931 Pour les cinqui me et sixi me questions il accepte l explication Quant la septi me question il croit constater une erreur de 17 391 mais n en est pas certain 204 Suite la r ception de ce document il tente de rencontrer M St Urbain afin de comprendre davantage puisque sans explication la compr hension du dossier s av re difficile sinon impossible Sa demande est refus e 205 Selon JYA sur le montant 1 043 647 27 de l avis P 103 on doit consid rer une somme de 488 000 en int r ts et p nalit s Les sept points ci haut discut s repr sentent 413 000 d erreurs que RQ n explique pas Selon lui Enico ne doit pas 1 043 647 27 mais 142 000 206 L avis de 1 043 647 27 est suivi d un jugement Enico d pose une requ te en ordonnance de sauvegarde pour faire cesser les effets de ce jugement Il d pose aussi une requ te en mandamus pr sent e dans le cadre de la requ te en d claration d inconstitutionnalit XLVIII La situation actuelle et les jugements rendus au b n fice de RQ contre Enico 207 Selon JYA il doit 142 000
257. ilisant cette m thode il y aurait une progression fulgurante des comptes de d penses par rapport aux ann es 2003 et 2004 499 Le 15 mai 2007 lorsqu il remet les projets d avis de cotisation il d crit la r action de JYA et de sa s ur France Archambault qui s est lev e en pleurant et confirme ce que JYA a d crit dans son t moignage Quant sa propre r action il affirme qu il s est fait une carapace avec le temps 500 Par la suite il re oit une longue lettre de JYA P 4 qui lui pose plusieurs questions Il ne juge pas utile de lui r pondre par crit Il admet On aurait d envoyer une lettre par crit JYA remet ou tente de remettre une bo te d explications le 13 juin 2007 afin de donner son point de vue M Boudrias et RQ A la question Avez vous examin les informations que vous transmettait JYA avant d mettre les projets finaux de cotisations il r pond Moi non 501 Le 31 octobre 2007 M Starnino s implique au dossier et demande MM Fournelle et Boudrias de chercher des informations suppl mentaires A l t 2007 M Fournelle est malade mais travaille encore un peu 502 M Boudrias confirme qu avant le 13 septembre 2007 il n a jamais demand des explications ou des renseignements additionnels Enico et ou JYA 540 17 003193 082 PAGE 80 503 Lorsqu on lui demande pourquoi les avis de cotisation pour taxes sont mis avec une telle rapidit apr s les projets on
258. imp t le t moin r pond clairement que les gens travaillant au service de la perception peuvent avoir acc s ce type d information Il dit ne pas se souvenir d en avoir discut avec M Honores Il reconna t plus loin dans son t moignage que ces informations sont accessibles mais il n en prend pas connaissance 377 Pour justifier la d cision de saisir M Vinette r p te qu Enico n a pas produit les rapports de novembre et d cembre en TPS et TVQ ce qui repr sente un montant d environ 50 000 378 On r f re ensuite le t moin la pi ce la page 7 de 15 de la pi ce P 98 o il est crit que l agent de recouvrement doit tenir compte de l tat dans lequel est le contribuable avant de prendre la d cision de saisir Il faut valuer sa capacit de payer et sa situation financi re De fa on surprenante le t moin r pond que cela n est pas fait De plus il ne v rifie pas dans le dossier si cela est fait par quelqu un d autre 379 Suite un appel de Me Leibovich le t moin est inform que vu la saisie du compte cela occasionne de nombreux probl mes notamment que le pr t de 650 000 est rappel par la banque ce qui entra ne la requ te pour mise en faillite peu de temps apr s Me Leibovich se questionne sur le pourquoi de la saisie alors que M Starnino avise JYA de la diminution des cotisations en consid rant notamment les cr dits d imp t venir M Vinette lui r pond qu on a demand
259. in de d montrer qu il a d clar l ensemble de ses revenus et des taxes ou retenues la source qu il devait remettre l Etat Outre la possibilit pour le mandataire de voir son entreprise ferm e le d faut de verser la TPS TVQ et ou les RAS dans les d lais prescrits rend le contrevenant passible de p nalit s Des int r ts s ajoutent galement aux sommes dues En plus d mettre une cotisation estimative RQ peut entreprendre une v rification aupr s de ce mandataire et d terminer les montants dus et ce aux termes de l article 25 de la LAF Une v rification n est pas une enqu te Aucun motif raisonnable et probable n est requis Tout contribuable individu ou corporation peut se faire v rifier de fa on al atoire par RQ Le mandataire est tenu de collaborer et de fournir tout document pertinent pour v rifier si ses obligations fiscales sont bien rencontr es Aux termes du processus de v rification un projet de cotisation est alors mis afin de permettre au contribuable de comprendre les modifications propos es par RQ et de lui permettre de fournir des explications ou documents additionnels lesquels pourraient entrainer une diminution voire m me une annulation des projets de cotisation Ce n est qu une fois ces tapes franchies qu un avis de cotisation est tabli Loi sur les imp ts RLRQ c l 3 ci apr s L I 540 17 003193 082 PAGE 104 e L mission d un avis de cotisation cons
260. inanci re de la compagnie est en cause L examen des documents est s rement la partie la plus importante d une telle analyse mais les documents ne disent pas tout 813 Le fait de ne pas vouloir rencontrer JYA alors qu il tait dispos le rencontrer ne d montre pas l ouverture d esprit n cessaire la r daction d une expertise ind pendante XIV M Lavigne et les cr dits d imp t de 2006 814 Interrog sur les cr dits d imp t disponibles pour 2006 f d raux de 155 542 et provinciaux de 134 620 M Lavigne se r f re la note des tats financiers o une provision de 150 000 a t comptabilis e Bien qu il admette que ces cr dits de 290 000 taient pertinents dans l valuation de la situation financi re d Enico il n a pas jug utile de les consid rer davantage dans son tude D une part la provision tait de 150 000 alors qu il savait que les cr dits taient de 290 000 et d autre part il soutient la position de RQ l effet que les avis d octobre 2007 ont t mis selon les informations disponibles L expert ne discute pas de la connaissance qu avait RQ des doutes de M Starnino concernant ces avis M Lavigne a adopt une position conforme RQ De l avis du tribunal ces cr dits auraient d tre consid r s directement dans l tude de la situation financi re d Enico L expert aurait d questionner la d cision de RQ de s accaparer les cr dits aussi longtemps alors que le
261. inant dans ce dossier Tout ce qui s est produit tait hautement pr visible particuli rement au niveau des cons quences de la mesure de perception qu on tait sur le point de prendre 868 Pourtant la perception est ou devrait tre la continuit du travail de la v rification II ne semble pas y avoir de m canisme permettant la perception de tenir compte du fait qu un dossier est en r vision Ce qui compte c est ce qui s affiche l ordinateur Une telle approche n est pas raisonnable 869 Au niveau de l analyse de la responsabilit civile le tribunal prend en consid ration les informations que M Starnino transmettait la perception Le fait que la perception n a pas consid r ces informations participe rendre la saisie abusive et rendre hautement pr visibles les dommages r clam s par Enico IX Tableau P 14 et la rencontre du 6 f vrier 2008 870 Ce tableau est transmis par M Fournelle le 15 janvier 2008 et r sume les discussions Ce document indique les montants totaux dus en TPS et TVQ et donne le montant des p nalit s A la derni re colonne on voit le titre Accord de l inscrit Pour plusieurs items Enico se dit d accord avec les indications On y fait alors r f rence un montant de 173 641 77 d en TPS et 192 310 42 d en TVQ Ces montants continuent de diminuer substantiellement avec le travail de r vision Le 6 f vrier 2008 JYA accompagn de ses repr sentants
262. ion Le tribunal ne peut comprendre que la direction de la v rification qui conna t la valeur des avis qui discute avec le repr sentant du contribuable et qui conna t la progression des discussions ne soit pas minimalement impliqu e dans les mesures de saisie Le cloisonnement tanche entre la v rification et la perception ne s explique pas 872 C est peut tre parce que trop d int r ts s affrontent Il y a l int r t du v rificateur de faire en sorte que son travail porte fruit atteindre ses objectifs de r cup ration il y a l int r t du percepteur qui lui aussi a des objectifs atteindre et il y a l int r t du contribuable ce que son dossier soit trait de mani re quitable XI Analyse financi re d Enico par RQ avant la saisie 873 Nous y avons fait r f rence quelques reprises mais vu l importance de cet aspect du dossier le tribunal se permet de s y attarder Une des attentes fix es par RQ aux agents de recouvrement tel M Honores pr voyait ce qui suit D 106 Attente No 4 Avoir trait l ensemble des dossiers confi s en compl tant une analyse financi re comptable et ou juridique d taill e et rigoureuse en traduisant les r sultats de cette analyse en plan d action volutif et optimal pour chaque dossier Avoir assur l ex cution et le suivi de ce plan entre autres en utilisant en temps opportun les recours administratifs et judiciaires dans les dossiers le n cessitan
263. ion de d linquant d Enico Tel qu il appert de la note mise en preuve o l on crit 540 17 003193 082 PAGE 124 Nous ne sommes pas en mesure de lib rer les sommes car l inscrit est d linquant en TPS et TVQ pour les p riodes terminant le 30 11 2007 et 31 12 2007 Cette note est fort importante parce qu elle permet de comprendre que RQ avait l information n cessaire sur une grande partie des erreurs commises dans le dossier avant la saisie On savait d s lors qu on avait plac le contribuable dans une situation financi re difficile Cela permet galement de bien mesurer l impact de la qualification de d linquant l endroit d Enico Il est clairement crit que les cr dits ne peuvent tre lib r s car l inscrit est d linquant en TPS ET TVQ pour les p riodes indiqu es 755 Les cons quences de cet accaparement ont t directes et R amp D en est inform e par ses partenaires Mme Casabone de Finder Dans ces circonstances R amp D ne d sire plus continuer financer les cr dits d imp t Elle refuse de renouveler le pr t rotatif n cessaire au financement de ses d penses de l ann e 2007 Ce refus est cons cutif l impossibilit pour Enico de rembourser le pr t consenti pour financer les d penses de l ann e 2006 Cette rupture de la relation avec R amp D impliquera une cons quence directe c est dire un manque de liquidit s de 400 000 sur une somme totale attendue en cr di
264. ion tels que 19 Le Petit Robert de la langue fran aise 2013 540 17 003193 082 PAGE 126 propos s et malgr tout on transmet le dossier la r cup ration sans lui en faire part Au proc s aucune explication na t donn e pour justifier cette d cision RQ note Nous avons la confirmation de la Direction du recouvrement que le dossier leur a t transf r par la Direction g n rale des entreprises le 1 octobre 2007 Si ce n est pas M Starnino qui a pris cette d cision 764 Il y a aussi lieu de consid rer le document transmis la perception En plus de lavoir transmis tr s t t on informe qu il faut traiter imm diatement le dossier en urgence De plus ce document est incomplet puisqu on y all gue qu Enico n a pas de comptable et ou d institution financi re On indique ne pas avoir d information sur les actifs Pourtant M Boudrias ne questionne pas JYA ce sujet 765 Au niveau des comptes recevoir on indique non disponible alors que l information tait accessible Lors de son t moignage M Starnino ne peut r pondre clairement il ne sait pas en vertu de quoi on a pu faire de telles affirmations Ces informations ont t crites par MM Fournelle et Boudrias En quoi le traitement devait tre imm diat et urgent 766 Les v rificateurs semblent avoir int r t ce que leur v rification et les nombreuses heures de travail qu ils ont consacr es ne soient pas inutiles Il
265. iplinaire au sujet de la transmission d informations confidentielles sa conjointe aux fins de son travail de comptable Il est vident qu son d part RQ connaissait ces reproches d ontologiques Dans un tel contexte pourquoi lui avoir laiss le dossier d Enico XI Le dossier disciplinaire de M Boudrias 721 Alors qu il travaillait dans le dossier d Enico en tant que stagiaire en taxes il recueillait de l information pour une v rification non d voil e en imp t Ce dernier faisait l objet d une enqu te de RQ pour s tre appropri des informations confidentielles qu il relaya it sa conjointe qui travaillait la comptabilit 722 Une personne qui travaille pour RQ et qui pendant deux ans environ 80 reprises recueille de l information confidentielle sur un contribuable des fins qui ne sont pas autoris es doit tre consid r e comme une personne risques 723 C est ce portrait de M Boudrias qui a t fait lors de l audition C est ce portrait qu avait RQ lorsqu il a t assign au dossier d Enico 540 17 003193 082 PAGE 119 XII Entente de r engager M Boudrias 724 On lui a offert de convenir d une entente par laquelle s il tait appel t moigner pour RQ dans le pr sent dossier il retrouverait son statut d employ pour le temps de pr paration et son t moignage la Cour Le tribunal se questionne sur la l galit d une telle entente ou du moins sur la cons qu
266. ique contre le m decin Il se souvient que son procureur a consenti au d p t de ces documents mais ajoute que cela a t fait malgr son objection 2 2 DIANE ARCHAMBAULT 218 Diane Archambault est l pouse du demandeur JYA 219 En 1990 JYA d marre son entreprise dans laquelle elle n a jamais t impliqu e comme tel Pour elle le travail et la vie de couple ne vont pas ensemble 220 Elle t moigne que la famille m ne une belle vie lls vont r guli rement au restaurant Elle d crit son mari cette poque comme une personne g n reuse pr te aider tout le monde Il est positif et de bonne humeur 221 Elle mentionne qu il a une passion pour la domotique Il investit beaucoup de temps cette technologie et tout ce qui permet le contr le de diff rents aspects l int rieur de la maison 222 Les enfants du couple ont l opportunit de travailler temps partiel pour la compagnie Selon elle son mari esp re qu un jour les enfants prendront la rel ve de l entreprise Elle d clare que la vie de famille est tr s intense soupers de famille activit s Les parents font des efforts pour regrouper tous les membres de la famille 223 En 2008 suite aux v nements d crits dans les proc dures et la saisie du compte bancaire madame vit un cauchemar Son conjoint ne comprend pas pourquoi il doit un tel montant Il travaille des nuits enti res pour d chiffrer et tenter de comprendre Son attitude chan
267. irection de la perception aucun tel certificat n aurait pu tre mis 856 Le tribunal r f re aux articles 15 et 15 2 1 de la LAF Avis un tiers 15 Le ministre peut par avis signifi ou transmis par courrier recommand exiger d une personne qui en vertu d une obligation existante est ou sera tenue de faire un paiement une personne qui est redevable d un montant exigible en vertu d une loi fiscale qu elle lui verse l acquit de son cr ancier la totalit ou une partie du montant qu elle a ou aura payer ce dernier et ce au moment o ce montant devient payable au cr ancier ni 15 2 1 Un avis du ministre signifi ou transmis une personne en vertu des articles 15 et 15 2 demeure valide et tenant jusqu ce que mainlev e en soit donn e Le ministre donne mainlev e de l avis lorsque la dette fiscale l gard de laquelle cet avis a t transmis est enti rement acquitt e ou lorsque la personne vis e au premier alin a a satisfait toutes ses obligations envers son cr ancier VI Conversation entre MM Honores et Starnino fin d cembre 2007 D 24 857 Ce document obtenu par JYA suite des demandes aupr s de la Commission d acc s l information est important Manuel Honores 2007 12 1 Montant 0 00 D TAIL Appel de M July Kassabob fiscaliste au niveau de R amp D il me demande si le cr dit a t accord pour l ann e 200608 pas encore l agent qui traite
268. is 1970 Au cours des 11 derni res ann es il agit comme t moin expert en comptabilit dans plusieurs dossiers et t moigne plusieurs reprises devant la Cour sup rieure Les nombreux sujets d expertises qu il couvre sont d crits en d tail dans son CV Il travaille r guli rement en valuation d entreprises dans le but d tablir la juste valeur marchande de l entreprise Il enseigne les principes et m thodes d valuation d entreprise au MBA cadres au Simon Fraser University et enseigne l UQAM Il est galement conseiller d importantes soci t s de capital risque dans divers investissements et proc dures de v rifications diligentes pour les comptes d institutions financi res De 1983 2004 il participe plusieurs publications Il a galement enseign l Ecole du Barreau 268 Dans le pr sent dossier il re oit le mandat de Me Andr Gauthier de la firme Cain Lamarre Casgrain d valuer l entreprise et d tablir sa valeur marchande deux dates donn es soit avant les v nements et apr s la saisie Afin de proc der son analyse il consulte de nombreux documents identifi s la page 4 de son rapport 269 Selon lui pour ce type de mandat il est important de rencontrer les dirigeants de la compagnie et de visiter l entreprise afin de relever des choses que les documents seuls ne permettent pas de voir Il apporte plusieurs documents au bureau de l expert Lavigne 270 Sa conclusion est l effet
269. iscr tion et accorde la somme de 50 000 ce chapitre Le tribunal reconna t aussi le droit de JYA de se servir de ce que pr voit l article 1615 C c Q et ce pour une p riode de trois ans La dur e de trois ans s explique par le fait que le type de pr judice subi et la St Arnaux c C L 2013 QCCA 981 Voir ce sujet les commentaires du professeur Gardner dans Le pr judice corporel 3 d Cowansville Editions Yvon Blais 2009 sous le n 224 540 17 003193 082 PAGE 168 difficult que reconnaissent les experts entendus quant la consolidation de ce type de dommages justifient ce d lai 7 4 Pr judice p cuniaire 1018 JYA r clame un pr judice p cuniaire s levant la somme de 588 115 Il r f re le tribunal aux pi ces P 101 P 101 7 et P 101 8 Cette perte p cuniaire serait une cons quence directe logique et imm diate des fautes et abus commis par RQ dans ce dossier Plus pr cis ment il r clame une somme de 472 055 laquelle repr sente une perte de salaire de 2008 aujourd hui 1019 JYA pr tend que depuis le mois d ao t 2010 date de la cessation des activit s de l entreprise il a t incapable de reprendre un travail en raison de son tat de sant physique et psychologique Apr s avoir d pos une proc dure judiciaire en 2011 il a obtenu une indemnit d assurance invalidit Un montant de 60 000 lui avait alors t octroy La d cision de cet assureur de l indemniser
270. ises pour r cup rer ce compte mais rien n est assur Ce compte ne peut donc faire partie des comptes de margination Il ajoute avoir entendu JYA t moigner que ce dossier est l un de ses bons coups au niveau de la rentabilit Cela laisse M Lavigne perplexe puisque si l on examine les tats financiers il y a 407 000 pour peu de travail ce qui veut dire que neut t de cette facture Enico aurait subi une perte importante ce qui permet de poser une question sur la rentabilit du reste des op rations 588 Il ajoute que le profit de l entreprise est faible si on fait l examen des chiffres d affaires de 2003 2007 Il r f re au tableau 2 de son rapport o on situe le profit autour de 2 Pour 2004 93 920 pour 2005 47 106 pour 2006 143 558 et pour 2007 86073 589 Le t moin r f re la pi ce P 35 soit un bilan du 29 f vrier 2008 dans le cadre des documents de faillite la page 13 un passif de 1 921 102 est mentionn Il ajoute qu il faut voir ce qui ultimement sera d RQ II dit qu il faudrait ajouter cette liste les comptes payer l entreprise Finder qui n y apparaissent pas 590 Le t moin indique avoir commis une erreur dans son rapport crit concernant la page 24 par 59 3 ligne concernant le taux de 24 Il reconna t qu Enico ne paie pas ce taux et que le rapport aurait d indiquer qu il s agit d un taux maximal 591 Concernant le t moign
271. it la demande il va y avoir acc s 424 Il parle ensuite de lavis de cotisation du 15 juillet 2008 o le solde cr diteur est maintenant 290 025 P 46 C est le m me montant qui appara t la page 16 de 23 du document P 43 425 Le t moin constate l cart entre le 24 avril 2008 date du document P 43 o l on confirme le montant cr diteur 290 025 et l avis de cotisation P 46 mis le 15 juillet 2008 Il ne peut expliquer clairement pourquoi il faut trois mois pour officialiser cette modification Selon lui ce d lai est normal 426 Le 24 septembre 2008 il re oit une proposition concordataire r amend e D 25 Il r f re la note 144 du dossier SPIC Vers le 22 ao t 2008 il parle JYA Il sait qu il reviendra avec une nouvelle proposition amend e et ce encore 80 cents dans le dollar ce moment comme on l a vu pr c demment RQ n a plus aucune r clamation faire valoir vu le solde cr diteur mentionn ci haut M Boucher entend se pr senter tout de m me la r union Toutefois la veille de l assembl e l ordinateur affiche un nouveau solde d biteur d environ 14 000 Il s agit d un montant qu Enico doit titre de RAS M Boucher dit que pour RQ c est une situation importante de non production 427 l assembl e M Boucher intervient pour exiger que la proposition r amend e contienne le point no 7 7 QUE LA COMPAGNIE s engage produire et pa
272. l Il apprend peu de temps apr s la saisie que le compte est en fait une marge de cr dit et qu il n y a rien saisir 470 la question de savoir s il y a d autres moyens pour faire valoir les droits de RQ il r p te que les remises d octobre ne sont ni produites de m me que celles de novembre et d cembre 471 M Honores ajoute qu il y a d autres moyens plus drastiques Il r f re la demande de s ret sur les remises pour les six prochains mois Cette demande n est pas adress e JYA puisqu elle repr sente des montants trop lev s Concernant une hypoth que ou caution personnelle le probl me est qu il veut pour le futur s assurer que les remises seront faites Concernant la possibilit de se faire c der les droits d Enico sur les cr dits d imp t 2007 tre pay s il dit que les cr dits s appliquent automatiquement lorsqu ils sont accord s 472 Il est ensuite confront la pi ce P 97 o le 31 octobre 2007 il crit JYA pour l aviser que le montant total payer pour mettre son dossier jour est de 12 479 04 Il explique comment il en arrive ce montant Il crit M Starnino m a 540 17 003193 082 PAGE 76 mis au courant de la possibilit de diminution des cotisations en taxes Le montant d est fix 11 567 25 voir la note en bas de la page 2 de cette pi ce Le 27 novembre 2007 JYA transmet au nom d Enico un ch que au montant de 11 567 25 tel que
273. l effet qu elle avait entrepris des consultations avec les avocats de la TD pour le rappel d s la rencontre du 12 f vrier Cependant lorsqu interrog e et confront e la pi ce P 117 soit le compte d honoraires de ses avocats Kaufman Laram e elle est forc e de reconna tre que sa premi re consultation avec les avocats n avaient eu lieu que le 18 f vrier 2008 soit le jour de la saisie P 156 806 La conviction du tribunal est l effet qu entre la r union du 12 f vrier et la d cision de rappeler la marge le 19 f vrier aucun l ment nouveau n est intervenu autre que la saisie du compte En toute probabilit cette saisie rat e a t l l ment d clencheur pour la TD dans sa d cision de rappeler la marge joint au fait de la connaissance des avis de cotisation tr s lev s qui tardaient tre corrig s XII Expertise de M Lavigne sur la causalit 807 M Lavigne a t entendu comme dernier t moin par la d fense tant donn l importance de ce t moin sur la question de la causalit le tribunal entend r sumer ici en d tail son t moignage et en faire l analyse 808 M Lavigne est interrog sur le paragraphe 3 de son rapport qui indique Nous aimerions galement pr ciser que les r sultats de notre travail ne devront en aucun temps tre interpr t s comme une opinion de notre part quant la responsabilit d une des parties identifi es dans le pr sent litige De plus notre valua
274. l est envoy le 5 juillet 2007 P 6 faisant tat d un solde de 55 338 17 et que certains documents ou d clarations exigibles n ont pas t produits On ajoute 10 du montant d titre de frais de recouvrement et ce jusqu un maximum de 10 000 Selon le t moin si le contribuable ne r pond pas avant la date mentionn e des mesures peuvent tre prises 367 Dans le cas qui nous occupe suite la r ception de cette mise en demeure JYA veut parler en urgence une personne du recouvrement M Vinette se souvient d avoir pris l appel Il lui mentionne qu il ne conna t pas le dossier et pose des questions Ce n est pas la premi re fois que JYA se manifeste Le 23 juillet 2007 M Jean Marie Isidore signataire de la mise en demeure laisse un message t l phonique l entreprise note 12 D 24 Toutefois JYA est en vacances et son retour est pr vu pour le 31 juillet 2007 Cette fois ci il d sire avoir le d tail du solde d et des rapports manquants M Vinette lui indique les p riodes JYA demande une correction comptable pour retracer le paiement des RAS d octobre 2006 qu il cherche depuis un certain temps Puis il lui dit qu il enverra un ch que pour remise puisqu il vient de n gocier une nouvelle marge de cr dit suppl mentaire et dit que la recherche pour le ch que des RAS d octobre 2006 se continue La m me journ e M Honores lui envoie un relev jour 368 La prochaine fois qu il entend parle
275. l imp t Il lui raconte le probl me des doublons de la m thode alternative de v rification II l informe de la d cision de RQ de retenir les cr dits d imp t et ce malgr les indications que les avis de cotisation doivent tre fortement r vis s la baisse Il parle de la saisie de f vrier 2008 et des discussions entre les repr sentants d Enico et RQ pour obtenir mainlev e de la saisie JYA affirme alors que la saisie n aurait pas d tre faite puisqu il est en solde cr diteur envers RQ 535 Le 25 f vrier 2008 M Bourassa re oit une plainte crite de JYA Dans les minutes qui suivent il est inform par l adjointe de la ministre Courchesne qu il s est galement plaint au niveau politique du traitement dont il est l objet 536 Par la suite les mandats sont donn s aux directions g n rales impliqu es notamment la v rification et la perception Un dossier lectronique est transmis au centre de perception fiscale et la direction des entreprises pour le volet v rification TPS TVQ et imp t Les repr sentations de JYA sont l effet qu on a saisi un montant alors que la v rification doit revoir la baisse les avis de cotisation Pour M Bourassa cela est incompr hensible On a saisi des montants au del de ce quoi RQ a droit Le mandat qu il donne est de v rifier l impact du travail tr s critiqu de M Boudrias en v rification Ensuite le mandat est confi la direction des entreprises afin d
276. l ne re oit aucune r ponse ses lettres Il tente de contacter M Fournelle pour lui demander un d lai En juin 2007 il veut continuer discuter mais tout est report en septembre 2007 M Fournelle s absente une longue p riode de temps pour traiter un cancer et M Boudrias prend un cong parental VIII Perte du dossier des retenues la source 55 Avant cette rencontre de septembre 2007 JYA rappelle que RQ a perdu son dossier pour les paiements de remises d octobre 2006 Il est alors identifi comme d linquant aupr s de RQ Au d but 2007 il commence recevoir des avis de cotisation pour p nalit s et int r ts quant ses RAS A cet effet il re oit un avis de cotisation de 55 338 17 P 6 De mars juillet 2007 il contacte 13 personnes pour comprendre On lui explique qu il n a pas fait de remises pour octobre 2006 Il r pond 540 17 003193 082 PAGE 10 qu avec CGI son entreprise de gestion des paies tout est fait dans l ordre mais on lui demande de prouver qu il a fait ses paiements Il entreprend des d marches aupr s de CGI et RQ Il v rifie le transfert en vrac que fait CGI et il peut retrouver les retenues d octobre 2006 Dans la pratique CGI et RQ font des transferts lectroniques en vrac qui comprennent le d p t de plusieurs clients de CGI Il est difficile d obtenir l information puisque CGI et RQ ne veulent pas d voiler les chiffres des autres entreprises comprises dans ces transfer
277. l parle JYA pour la derni re fois On r f re le t moin la pi ce D 68 draft d un tat financier Il admet avoir transmis ce document la TD mais il n a pas de copie du document de transmission Quant la rencontre comme telle avec la TD et Enico il croit qu elle a eu lieu en f vrier 2008 On exhibe au t moin la pi ce P 57 soit le d tail du travail fait par WSBG jusqu au 14 mars 2008 512 Il pr cise qu cette rencontre les repr sentants de la TD ne sont pas heureux de la situation Le dossier avait d j t transmis aux cr ances sp ciales 513 Quant savoir s il tait autoris transmettre un tel projet d tat financier il ne se rappelle pas mais il ajoute qu il s agit d une fa on standard de faire les choses Il affirme qu il avait envoy une copie de ce projet JYA 514 M Grossbaum admet qu il entretient une excellente relation avec la TD C est m me lui qui a amen Enico rencontrer leurs repr sentants pour que l entreprise fasse ventuellement affaire avec cette institution financi re 3 7 JUNIOR ST URBAIN 515 En septembre 2011 M St Urbain est impliqu dans le dossier d d Enico P 103 Une premi re demande de paiement est achemin e Enico le 22 mai 2011 On r f re un montant de 1 048 018 d RQ Ce document est un tat de compte d taill partir du 2 janvier 2006 La premi re page repr sente un r sum de ce que doit Enico
278. l veut sauver son quipe et il fait en sorte que la majorit de ses employ s soit r engag e par un comp titeur Cette entreprise loue les anciens locaux d Enico XLVI Les faits partir de 2011 193 partir de 2011 le dossier est transf r M Van den Abeele du service des faillites de RQ JYA lui envoie une lettre d explication des cr dits d imp t non pay s et jamais compens s 194 Il t moigne ensuite de l poque o il se repr sente seul P 119 Il tente de pr senter une requ te en injonction pour obtenir des explications sur les affectations des sommes qui lui sont dues dans le dossier Il r p te qu il lui manque 400 000 La requ te en injonction n est pas d battue devant le tribunal Comme on le verra il re oit un tableau de M St Urbain XLVII Le tableau P 103 195 Le 9 avril 2012 il re oit un avis final de dette au montant de 1 043 647 27 incluant un tableau de 18 pages P 103 Pour lui c est une r v lation Ce simple tableau r pond plusieurs de ses interrogations depuis des ann es Pourquoi avoir attendu en 2012 pour donner ces informations qu il demandait depuis quatre ans 196 La premi re page de ce document contient un r sum succinct Il est maintenant possible de faire une conciliation avec ce qu il doit et ce que RQ lui doit ce qui englobe videmment les cr dits d imp t de 2006 2010 Il comprend qu on lui demande 488 000 depuis 2006 Il constate que le
279. la demande d honoraires sp ciaux pour les avocats des demandeurs hauteur de 100 000 1224 REJETTE parce que pr matur e la demande l effet que la preuve qui a t faite dans la pr sente instance en dommages et int r ts dossier no 540 17 003198 082 serve l instruction de la requ te en d claration d inconstitutionnalit dans le dossier no 540 17 0066149 123 et DECLARE qu il appartient au juge qui entendra cette requ te de se prononcer sur cette question 1225 REJETTE la demande d ex cution provisoire nonobstant appel 1226 LE TOUT avec d pens et int r t l gal et indemnit additionnelle pr vue l article 1619 C c Q compter de la mise en demeure sauf en ce qui concerne les 540 17 003193 082 PAGE 200 dommages exemplaires o l int r t l gal et l indemnit additionnelle seront calcul s partir du pr sent jugement STEVE J REIMNITZ J C S Me Yacine Agnaou Dupuis Paquin Avocats Pour les demandeurs Me ric Bernatchez Revenu Qu bec Pour les d fendeurs Me Donald B chard Deblois amp Associ s Pour les d fendeurs Dates d audience Les 4 5 6 7 8 11 12 13 14 15 18 19 20 f vrier et 18 19 et 20 mars 2013 Date de d lib r Le 17 juin 2013 940 17 003193 082 PAGE 201 1 MISE EN SITUATION ann nnennisnanaan an ne ionn nsc nen ant ana ue tatin ne 1 2 PREUVE EN DEMANDE 3 ns er tneettnereenienenen tunes usines 2 2 1 JEAN YVES ARCHAMBAULTE tiennent 2
280. la saisie note du 15 f vrier 2008 865 la page 2 du rapport de v rification P 94 on indique clairement la date du 12 f vrier 2008 que RQ a t avis que la banque rappelait les pr ts d Enico On note aussi qu on entend corriger les doublons des comptes de d penses Il est donc clair qu ce moment avant la saisie RQ conna t l implication possible d un de ses employ s concernant les doublons Mettre en place une proc dure de saisie administrative dans ces circonstances constitue un abus du pouvoir engendrant une faute civile de la part de RQ 866 Il ressort des notes que d s le 12 f vrier 2008 RQ sait que la banque est sur le point de rappeler les pr ts RQ est clairement au courant des doublons qui repr sentent ce moment un risque de comportement frauduleux de la part d un de ses employ s Sachant tout cela RQ discute de la possibilit de lib rer les sommes des cr dits d imp t la recherche Cependant parce qu Enico est cot comme d linquant ils ne peuvent le faire Ces notes sont importantes et permettent de d terminer que RQ connaissait parfaitement les difficult s d Enico 867 Le t moignage de M Starnino confirme galement qu il a communiqu avec MM Honores et Vinette afin de leur faire part de l tat des discussions et de l volution du dossier au niveau des avis de cotisation Il constate qu il n a pas trop de pouvoir au centre de perception Cet aveu d impuissance est d term
281. laboration d Enico et la communication avec RQ 740 Jusqu la rencontre du 15 mai 2007 au cours de laquelle les premiers projets de cotisation sont soumis M Boudrias n avait demand aucun renseignement aucune explication et aucun document Enico Cela doit tre mis en relief avec le fait que RQ affirme que c est au contribuable de donner de l information En mati re de v rification il faut un minimum de demandes de la part du v rificateur qui doit communiquer avec le contribuable et tout le moins il faut qu il s identifie correctement afin que le contribuable sache ce qu il entend faire et quel est l objet de son mandat 741 M Boudrias n a pas donn de justification pour ne pas avoir r pondu la lettre de JYA dat e du 1 juin 2007 On est encore une tape pertinente de l valuation du dossier C est le temps de communiquer Cette lettre est d une importance capitale puisque JYA demande des explications sur les projets du 15 mai 2007 Par son refus de r pondre M Boudrias conforte le tribunal dans la conclusion qu il a adopt une attitude volontaire de repli tout au long de la v rification P 4 540 17 003193 082 PAGE 122 XVIII D s le 31 octobre 2007 M Starnino dit qu il veut r viser les avis et les projets de cotisation 742 D s le 31 octobre 2007 M Starnino avise de son intention de r viser les avis de cotisation et en informe alors M Honores Sa rapidit r agir en dit long s
282. le pouvait avoir pour le d biteur 881 RQ insiste qu une marge de cr dit ne saurait exister sans un compte On a beau compliquer la r alit et au risque de se r p ter le probl me n est pas qu il existait ou non un compte mais plut t qu il n y avait rien saisir dans ce compte 540 17 003193 082 PAGE 146 882 Avant de prendre la d cision de saisir M Honores aurait d faire une simple v rification notamment aupr s de M Starnino qui se tuait essayer de faire comprendre que le dossier devait tre mis sur le hold XIV Saisie administrative la mesure la plus souvent utilis e 883 RQ soumet que les demandeurs ont d pos sous P 98 le document intitul D marches de perception Le chapitre 4 de la d marche de perception paragraphe 7 4 p 10 de 21 confirme ce qui a t dit par MM Honores et Vinette savoir que la saisie administrative est la mesure de recouvrement la plus couramment utilis e par RQ En effet on peut y lire 2 volution dans la prise de mesures de recouvrement L utilisation des mesures de recouvrement doit se faire de fa on progressive volutive et significative afin de percevoir les cr ances fiscales dans les meilleurs d lais Le percepteur doit faire preuve de constance et donner une direction pr cise au traitement du dossier L approche doit normalement se caract riser par une p riode de dialogue et de n gociation par la prise de recours simples et
283. les nouveaux employ s ce qu il consid re comme normal Apr s 30 ans de service comme c est son cas a ne fonctionne pas avec des cibles de rendement Il reconna t que l unit r gionale de Laval a des objectifs mon taires qui proviennent du minist re Ces objectifs sont en fonction des encaissements de l ann e ant rieure 432 Il confirme que sa preuve de r clamation est faite sur la foi de ce qu il a comme information dans le syst me informatique Il admet ne pas avoir t tent d en savoir davantage sur lavenir des cotisations dans ce dossier compte tenu des discussions entre les secteurs qui imposent les cotisations On r f re le t moin la clause 2 10 2 du manuel d instructions de travail des agents de recouvrement secteur faillite concernant les propositions concordataires Le document indique 2 10 2 Analyser le dossier L analyse du dossier l tape de l avis d intention permet au percepteur en insolvabilit d tre proactif et mieux pr par lors du d p t de la proposition Au moment de l analyse du dossier les tapes suivantes sont r aliser ESj e Rechercher et analyser les informations d tenues au dossier aide m moire interventions dossier physique afin d valuer le potentiel de r cup ration dans un contexte de proposition ou aupr s de tiers Notons que la saisie arr t renforc e paragraphe 317 3 LTA mise avant la date d insolvabilit conf re un droit de propri t
284. llabore pour r gler le dossier Par la suite JYA l informe qu il est en processus de n gociation avec les agents de RQ au sujet des avis de cotisation qui doivent tre r vis s la baisse Il lui parle galement des avis des 1 et 4 octobre 2007 M Honores l avise que ce qui est hors v rification doit tre pay et donc qu il doit faire ses remises courantes 452 Pour les remises des mois d ao t septembre et octobre des demandes verbales sont formul es afin de mettre les remises jour JYA l informe de ses probl mes avec 540 17 003193 082 PAGE 73 son syst me informatique et des probl mes avec le d m nagement de la compagnie Laval 453 M Honores part en vacances du 21 d cembre 2007 au 29 janvier 2008 Il explique qu RQ un syst me de jumeaux est mis en place au cas o quelque chose se produirait dans les dossiers dont ils ont la responsabilit Dans son cas en janvier 2008 c est Mme Estelle Darbouze qui est avis e qu il manque le rapport d octobre et que les remises en TPS et TVQ sont impay es 454 son retour de vacances il constate que les rapports d octobre novembre et d cembre ne sont toujours pas produits ni pay s C est alors qu il prend la d cision de saisir le compte bancaire d Enico 455 M Honores parle du dossier M Vinette Il dit se souvenir qu ils sont d accord sur la d cision de faire la saisie Cette d cision se base sur les promesses non tenues de JYA d
285. loir expliquer la TD que tout va bien dans les n gociations avec RQ pour la banque les avis de cotisation sont l Le tribunal se r f re au r sum de la preuve sur la rencontre du 12 f vrier 2008 La TD est inqui te malgr les efforts de Me M nard et les commentaires de M Starnino Me M nard a beau dire que les avis seront diminu s substantiellement aux alentours de 108 000 rien n y fait 772 Ces avis de cotisation rendent impossible le d p t des tats financiers pour la rencontre vu qu ils ne sont pas encore finalis s Ils repr sentent un boulet au pied d Enico Durant la r union JYA voque la possibilit d obtenir du love money Mme Rebizant indique alors qu elle n a pas besoin pour l instant de ce love money et selon JYA Enico serait davantage en manque de liquidit s plut t qu en situation d insolvabilit 773 Il faut galement rappeler que la rencontre du 12 f vrier 2008 a surtout permis Enico et ses repr sentants d expliquer le dossier litigieux avec RQ 774 La TD ne s tait pas inqui t e s rieusement avant f vrier 2008 La rencontre manifeste le d but de ses craintes Cette rencontre portait entre autres sur les montants r clam s par RQ l endroit d Enico 775 Lors de cette rencontre du 12 f vrier 208 on peut affirmer que la TD connaissait le probl me qu Enico prouvait avec RQ et les cons quences de ce probl me Il s agissait d un des objets principaux de la
286. lors du contre interrogatoire au proc s le 18 mars 2013 apr s plus de 12 jours d audition qu Enico apprend que le montant de 146 458 indiqu dans sa lettre du 7 ao t 2012 ne se retrouve pas dans l tat de compte de 18 pages 939 ce sujet Enico plaide St Urbain s tait en effet content d indiquer dans sa lettre ce qui suit en r ponse la demande du soussign d expliquer comment ont t accapar les cr dits RSDE f d raux de 2006 qui s levaient 162 648 Quant 2006 il y a un montant de 16 189 92 qui a t appliqu la TPS pour la p riode de 2006 la diff rence de 146 458 82 a t appliqu e aux p riodes de TPS de 2004 2005 et 2006 P 102 r ponse No 3 Ce montant de 146 458 qui n est pas d taill dans l tat de compte de la m me mani re que les autres sommes accapar es par ARQ aurait donc t appliqu la dette f d rale en taxes Or lors de son t moignage St Urbain a admis qu un changement aux syst mes informatiques de l ARCHAMBAULT aurait abouti un transfert partiel l ARQ de l information sur certains comptes fiscaux Ainsi s agissant de l ann e 2006 et des ann es ant rieures l ARQ n a en sa possession que le solde des comptes de TPS des inscrits sans pr cisions sur l historique des transactions qui ont t effectu es sur ces comptes Dans une explication pour le moins ardue suivre St Urbain sugg re dans son t moignage que le mont
287. lui permettre d obtenir une certaine consolation pour les douleurs et souffrances qu il a v cues 1004 Le juge Kasirer dans Stations de la vall e de St Sauveur inc c M A rappelle que le plafond d indemnisation est une limite maximale et une bonne partie de l valuation en cette mati re est subjective 3t Andrews c Grand Toy Alberta Ltd 1978 2 R C S 229 Thornton c School Dist No 57 Prince George 1978 2 R C S 267 Arnold c Teno 1978 2 R C S 287 Gauthier c Beaumont 1998 2 RCS 3 33 Lindalc Lindal 1981 2 R C S 629 636 Stations de la vall e de St Sauveur Inc c M A 2010 R J Q 1872 C A 2010 QCCA 1509 540 17 003193 082 PAGE 166 1005 Le tribunal se doit de constater que la preuve m dicale a t tr s limit e du moins en ce qui concerne la fixation des limitations que devaient d terminer les m decins experts 1006 Le tribunal se r f re aux t moignages des experts Gagnon et Negrete qui ont tabli un diagnostic de troubles d adaptation avec l ments antid pressifs Le litige avec RQ a t clairement identifi comme l ment stresseur 1007 L expert Gagnon explique cette incapacit de JYA tourner la page en se r f rant plusieurs l ments de sa personnalit qui le rendent psychologiquement incapable de consid rer d autres avenues que celle qui le mettrait en situation d obtenir justice Il faut prendre la victime dans l tat o elle est et c
288. mbre 2007 M Honores crit D TAIL M Anthony Starnino me demande si nous pouvons faire quelque chose concernant le cr dit f d ral en R amp D appliqu en TPS il faudra qu il me revienne avec le montant de nouvelles cotisations pour que nous demandions notre comptabilit de rembourser Concernant le cr dit provincial il faudra attendre que la cotisation soit mise pour faire la m me demande M Starnino m explique que la compagnie est en p ril selon les dires de son repr sentant la Banque a d j rappel une partie de la marge de cr dit et les cr dits en R amp D taient destin s rembourser des emprunts Si la situation ne se redresse pas la compagnie pourrait tomber en faillite Lui demande de m envoyer un courriel par Outlook avec les d tails de nouvelles cotisations possibles Il na pas le montant exact en IC mais la cotisation sera r duite substantiellement aux alentours de 30 000 gt 401 En contre interrogatoire on demande M Vinette s il a cette information ce quoi il r pond par la n gative mais admet que l information est disponible mais d clare ne pas en avoir pris connaissance De toute mani re M Honores a autorit pour faire la saisie 402 Avant de prendre la d cision de saisir M Vinette ne juge pas utile de parler M Starnino Il pense que M Honores l a fait entre les deux saisies soit entre les 6 et 14 f vrier 2008 403 Interrog sur ces deux notes le t moi
289. me La mise en uvre des dommages exemplaires sous le r gime des chartes Compte tenu de l tendue de leurs pouvoirs ainsi que de leur r le social les tribunaux attendent des corporations de droit priv et des corporations de droit public le plus grand respect des droits et libert s des citoyens Ils doivent donner l exemple de sorte que les tribunaux font preuve de plus d intol rance leur endroit lorsqu elles se livrent des conduites antisociales 1111 L auteur se r f re la d cision Banque Nationale du Canada c CEDASQ o la Cour sup rieure crivait La demanderesse d fenderesse reconventionnelle a agi d une fa on inqualifiable et indigne d une institution de son calibre gt 1112 Ces commentaires s appliquent pleinement l institution en cause 1113 Bien que le tribunal ne peut videmment consid rer qu il s agit d une conduite r p titive de RQ et que le jugement a t rendu partir des faits dans ce dossier on ne peut mettre de c t le fait que les co ts et les emb tements li s une telle poursuite notamment au niveau de la difficult et la dur e de la preuve puissent d courager un certain nombre d autres victimes Lorsque l occasion de se rendre jusqu au bout se pr sente et que le tribunal conclut comme il le fait il ne faut pas que cette d cision n ait qu un effet isol Il doit y avoir une certaine port e sociale et des cons quences r elles 1114
290. mentale c est la date laquelle le service a t rendu qui doit tre consid r e et non pas la date de facturation e Voir l application de la compensation d un remboursement fiscal post avec une dette fiscale pr en vertu des r gles de la compensation l gale pr vue l article 31 LAF Toujours se r f rer au CAL qui traite d un remboursement fiscal post avec une dette fiscale pr e Analyser la liste des cr anciers afin de d terminer e a J 436 Conform ment l article 31 il sait que si un contribuable fait affaire avec un organisme du gouvernement une note leur est transmise et lorsqu il y a par exemple des RAS une demande de compensation est faite Cela est toujours discr tionnaire mais ici il ny a pas eu de compensation gouvernementale 540 17 003193 082 PAGE 71 437 Les nuances dans le t moignage de M Boucher sont difficiles saisir Il doit appliquer les r gles de la compensation en rapport avec un remboursement fiscal On pr voit qu il faut toujours se r f rer au CAL qui traite de ce sujet et informer le syndic des intentions de RQ 438 Confront au fait qu au 24 avril 2008 il y a une inscription l effet que le solde allait devenir cr diteur M Boucher r pond que les cr dits en recherche et d veloppement sont trait s de fa on manuelle et il faut une intervention du service de la comptabilit pour appliquer le cr dit 439 Selon lui prendre en
291. mesure de perception telle la saisie constitue dans ce dossier un choix fautif 851 Attendre que la v rification termine son travail aurait permis d une part de savoir ce qu Enico devait effectivement RQ et d autre part d valuer la v ritable situation financi re de l entreprise 852 Le fait pour un d biteur de conna tre le montant qu il doit est un l ment minimal et essentiel dans la gestion de ce qu il doit faire L cart entre ce qui tait d en taxes et RAS et ce qui tait mentionn dans la saisie est important 853 En clair la cr ance qu on r clame au tiers saisi doit tre tablie avec un minimum de clart puisque le tiers saisi peut peut tre cotis pour ces montants en cas de d faut de d clarer 854 L article 15 LAF pr voit que RQ peut saisir un tiers lorsqu un contribuable est en d faut de lui verser des sommes dues Il faut donc que RQ consid re que le montant mentionn la saisie constitue la somme due Ce qui n tait manifestement pas le cas ici en ce qui concerne une partie importante du montant saisi 540 17 003193 082 PAGE 140 V Le certificat atteste de l ligibilit d une dette 855 Concernant l ligibilit de la dette RQ met un certificat l gard des tiers saisis Ce certificat administratif atteste de l ligibilit de la dette Aucun tel certificat na t produit dans le dossier De toute mani re devant les doutes manifest s par les employ s de la d
292. mettre en urgence la cotisation suite au travail et recommandation de M Starnino patron de M Boudrias M Starnino a clairement fait des repr sentations l effet que les cotisations devaient tre r duites 537 Quant au fait que M Boudrias se serait pr sent comme stagiaire en taxes pour assister M Fournelle dans son travail M Bourassa indique que tout fonctionnaire doit se pr senter et dire ce qu il fait comme travail 538 De l ensemble de son t moignage le tribunal retient qu tant inform des principaux faits voqu s dans le pr sent jugement M Bourassa ainsi que les directions concern es qui ont re u mandat d examiner la plainte de JYA n ont pas cru justifi et n cessaire de retenir cette plainte ne serait ce qu en partie 539 Quant la d cision d accaparer ou de retenir les cr dits d imp t M Bourassa r f re l article 31 de la Loi sur l administration fiscale qui pr voit le m canisme de compensation compter du moment o un contribuable doit un montant d argent et qu il doit recevoir des cr dits d imp t le montant correspondant est compens 540 Le 6 mars 2008 M Bourassa s entretient avec Me M nard l avocat d Enico qui l informe qu il veut continuer discuter pour r gler le dossier et souhaite que les plaintes d pos es ne nuisent pas la suite des n gociations Me M nard lui confirme qu il est en discussion avec M Starnino concernant le projet de cotisation en imp t
293. mme stagiaire en v rification de taxes alors qu en cours de route il profite de l occasion pour faire une v rification en imp t des soci t s M Starnino r pond que c est inhabituel 317 Me M nard r f re ensuite sa note du 15 janvier 2008 qu il transmet sa cliente Enico suite sa discussion avec M Starnino P 116 Ce m mo est important puisqu il situe le dossier peu de temps avant la saisie Le tribunal accorde toute la cr dibilit n cessaire Me M nard face ce m mo et au fait que ce m mo reprend ses propos chang s avec M Starnino Cette note tablit que les discussions continuent 540 17 003193 082 PAGE 51 que les probl mes sont sur le point de se r gler et rien n indique que RQ est en mode perception M Starnino a m me dit que les cr dits R amp D pour 2006 sont suffisants pour payer les cotisations en mati re de taxe de vente lesquelles ont fait l objet de certaines r ductions suite aux repr sentations C est pour cette raison que M Starnino a pass le message au CPF recouvrement de ne pas retenir les cr dits d imp t pour l ann e 2007 318 Cette importante discussion de Me M nard avec le repr sentant de RQ est fondamentale M Starnino consid re la situation exceptionnelle et justifie ce qu il a fait En effet il sait que la majorit des cotisations en taxes s appuie sur le travail de M Boudrias et qu une bonne partie des cotisations en taxes est reli e son projet d o
294. mme une train e de poudre Si on rencontre un syndic cela incite les d biteurs cesser de payer C est exactement ce que fait Wassoulor SA lorsqu il est inform des probl mes d Enico il cesse de payer 246 M Langevin affirme qu il y a un lien entre la saisie du compte bancaire d Enico le rappel de la marge de cr dit le lendemain par la TD et les probl mes financiers qu prouvent l entreprise par la suite Les r percussions de la saisie du compte par RQ qui est un super cr ancier sont normes Il y a plusieurs cons quences possibles la banque peut rappeler le pr t t l phoner au d biteur lui demander de mettre de l argent ou encore faire appel au love money si besoin 540 17 003193 082 PAGE 40 247 M Langevin se questionne galement sur plusieurs des nonc s du rapport Lavigne pour diriger le lecteur vers une conclusion h tive de graves probl mes financiers Si Enico avait t dans une situation financi re pr caire d s 2007 avant les v nements elle n aurait certainement pas obtenu un pr t subordonn de 500 000 de la BDC en juillet 2009 248 Il ajoute que la proposition concordataire survenue peu de temps apr s la saisie est directement li e la saisie du compte bancaire pour laquelle Enico a obtenu mainlev e 48 heures apr s Aussit t qu est connue la saisie de RQ cela a un effet sur les sous traitants avec qui Enico fait affaire Dans le domaine de la technologie le march de
295. mots utilis s par M St Urbain sont c tait une strat gie du contentieux 952 Comment le contentieux peut il intervenir par strat gie dans un dossier civil qui l oppose Enico dans des d cisions qui rel vent de l autorit fiscale de RQ 953 Cette strat gie de demander un fonctionnaire d obtenir jugement intervient alors que le litige est engag devant le tribunal et qu on sait que le dossier viendra bient t proc s et que le contribuable a de la difficult se payer des avocats pour faire valoir ses droits L imp cuniosit d Enico est un secret pour personne 954 Ajoutons que devant la Cour du Qu bec on s est object ce que le pr sident de la compagnie pr sente une d fense pour Enico N ayant pas les moyens de se d fendre Enico a t condamn e 955 Le tribunal retient que cette portion de la preuve fait partie de l ensemble du comportement de RQ dans ce dossier et participe tablir la preuve d un acharnement administratif peu commun l endroit de ce contribuable acharnement qui en d finitive constitue un comportement fautif qui engendre la responsabilit de RQ 956 Ce comportement constitue un abus de pouvoir RQ a dans l ensemble de ce dossier agi avec malveillance Elle a agi avec la connaissance des cons quences in luctables que sa conduite allait avoir sur les demandeurs 6 9 La direction des plaintes 957 Comme la preuve l a d montr la direction
296. mplement dans la preuve jusqu pr sent 482 En octobre 2007 il rencontre M Starnino et d clare qu il continue recevoir de l information de la perception concernant le dossier d Enico Il t moigne avoir appris qu il y a eu une saisie au niveau de son compte de banque que le contribuable veut se faire justice et demande des cr dits d imp t 483 Vers octobre 2006 M Boudrias t moigne On savait qu il y avait des cr dits venir Mais pr cise qu il n est pas en contact avec les personnes responsables des cr dits d imp t RQ Lorsque M Starnino son sup rieur imm diat intervient dans le dossier vers la fin octobre 2007 il n est plus d cideur dans le dossier 484 Le 8 f vrier 2008 lorsqu il apprend que le compte de banque d Enico est saisi il n a pas de r action Il r pond qu il fait son travail et la perception fait le sien 485 M Boudrias est interrog l automne en regard de ce dossier Quelque temps apr s il quitte RQ pour travailler pour Patrick Claude Caron fiscaliste Il pr cise que RQ accepte sa d mission le 28 novembre Il raconte simplement qu ce moment il est tann de travailler pour RQ et n a plus de motivation Suite son d part les enqu tes cessent dans le dossier et il pr tend que personne ne lui pose de question sur le travail de v rification qu il y a effectu dans ce dossier En contre interrogatoire il ajoute qu il tait tann des attentes fix es
297. n es 2004 2005 et 2006 et tous les d p ts dans le compte de la soci t pour en arriver ses conclusions et avis de cotisation 57 De l analyse des tableaux P 3 il est clair pour JYA que M Boudrias analyse les montants re us comptes recevoir et en d duit que 660 000 ne provient pas de ces comptes recevoir Il conclut que ce dernier montant a par cons quent t cach et qu il s agit de revenus non d clar s Pourtant l analyse des pi ces transmises en juin explique sa position Lorsque le compte de la compagnie a besoin de fonds il y injecte des montants de sa marge personnelle La pi ce P 3 page 2 repr sente exactement l analyse des d p ts Les injections de fonds peuvent varier de 15 000 75 000 de son compte personnel Par la suite il se rembourse lorsque les entr es de fonds arrivent dans le compte d Enico 58 Lors de la pr sente audition M Archambault na pas de documents pour appuyer en d tail ces injections de fonds Il trouve inutile de les apporter puisque comme on le verra les avis de cotisation ont t passablement r duits et passent de 600 000 30 000 540 17 003193 082 PAGE 11 59 Lors de la rencontre du 13 septembre 2007 M Boudrias lui r pond avec arrogance Vous avez jou avec l imp t c est l heure de payer et il ajoute qu il devra galement payer des p nalit s pour n gligence flagrante et qu il recevra des avis de cotisation personnels po
298. n maintient la d cision de saisir et dit que la saisie nest pas faite cause des montants dus en imp t des corporations Pour quantifier le montant il se r f re D 24 et aux notes du 14 f vrier 2008 La premi re note indique qu un appel est log la v rification et sous le montant on a le chiffre O D TAIL M Anthony Starnino m informe que les repr sentants de la compagnie ont apport les nouveaux documents certains points ne sont pas encore r gl s mais il pense que le dossier pourrait tre analys dans les semaines qui suivent et il aura des nouvelles des cotisations la baisse Nous avons d saisir la banque parce que la compagnie ne faisait pas ses remises de taxes mais l adresse de la succursale n est pas la bonne et la saisie a t retourn e nous allons envoyer nouveau la saisie la bonne succursale cette fois ci NOTE 404 L autre note de M Honores du 14 f vrier 2008 indique qu il fait la saisie l institution financi re le montant est de 261 049 13 540 17 003193 082 PAGE 65 D TAIL La compagnie ne fait plus ses remises des taxes depuis le mois d octobre et M Jean Yves Archambault a d j t averti plusieurs reprises cette situation ne peut plus continuer Les rapports des taxes 200711 et 200712 n ont pas encore t produits NOTE Envoi la nouvelle adresse de la succursale sur le boul Daniel Johnson gt 405 La note suivante est du 18 f vrier 2008
299. n va de m me de la pi ce P 80 L objection prise sous r serve doit tre accueillie Lorsque JYA rapporte les propos d un repr sentant de Tecsult cela ne peut tre admis pour faire preuve du contenu de la conversation Il pouvait relater ce qui a t dit sans plus De toute mani re cet aspect de la preuve n a pas t pris en consid ration par le tribunal dans l valuation de la valeur de la compagnie e Objection 4 La conversation rapport e par JYA avec un repr sentant de CGI constitue galement du ou dire on tente de mettre en preuve le contenu de la discussion L objection doit tre accueillie pour les m mes motifs exprim s l objection 3 540 17 003193 082 PAGE 99 e Objection 5 l audition du 6 f vrier 2013 tous les propos rapport s par JYA qui maneraient de Me Leibovich et qui n ont pas fait l objet d un t moignage de ce dernier constituent du ou dire Cette objection doit tre accueillie e Objection 6 Plus tard dans son t moignage JYA tente de rapporter les propos de personnes qui travaillaient la Banque TD Encore une fois il s agit de ou dire et les objections doivent tre accueillies dans la mesure o l on tente de mettre en preuve le contenu de la conversation e Objection 7 Concernant la pi ce P 124 plusieurs courriels et lettres ont t d pos s le tout a t pris sous r serve L objection doit tre accueillie Le t moignage crit est prohib en ve
300. nde comment on peut faire ces deux demandes en m me temps 595 Il ajoute que l investissement d Enico au bureau de Tunis exige une mise de fonds importante Les documents indiquent que la participation d Enico est de 900 725 Le t moin se pose la question sur la capacit de l entreprise supporter de tels investissements P 101 partie 5 pp 225 et ss 596 Au d but du contre interrogatoire on insiste sur le fait qu il na pas rencontr JYA avant ou en cours de r daction de son rapport Son associ de l poque M David n a pas lui non plus rencontr JYA Selon sa compr hension de son travail il n est pas n cessaire d obtenir de l information verbale de la part du pr sident de la compagnie Ce qu il d sire obtenir ce sont des documents Il affirme que souvent les avocats sont contre de telles rencontres avec les r clamants Il peut y avoir des rencontres entre experts Il insiste sur le fait que l expertise est une analyse de documents Il admet que sur certaines questions comme le taux d int r t de 24 corrig lors de son t moignage il aurait eu avantage parler au r clamant mais il r p te qu il s est toujours limit aux documents L avocat d Enico lui pr sente une d cision rendue en 1989 P 169 dans laquelle M Lavigne a t moign Dans le texte du jugement on fait r f rence au fait qu il aurait dans ce cas rencontr le r clamant Le t moin r pond que la situation tait diff rente puis
301. ndre aux cons quences normales et pr visibles que cette proc dure entra ne selon les termes utilis s par RQ se r f rant la d cision de la Cour du 540 17 003193 082 PAGE 137 Qu bec dans l affaire Desmarais c Qu bec Sous ministre du revenu o un recours en dommages int r ts a t rejet contre RQ Soulignons que dans cette d cision la preuve ne d montre aucun abus On ne peut mettre de c t l ensemble des reproches et fautes que le tribunal a identifi s dans le dossier l encontre de RQ Les faits du pr sent dossier se distinguent de l affaire Desmarais I Document de RQ sur les d marches de perception 833 Afin de bien analyser le comportement de RQ au niveau de la saisie il faut s en remettre en partie au document portant sur la d marche de perception de RQ P 98 Ce n est qu en mars 2012 que JYA a pu mettre la main sur ce document 834 D une part on note l objectif d obtenir rapidement les paiements de la dette et ou de conclure des ententes de paiements selon la capacit financi re des d biteurs La d marche de perception que doit suivre RQ permet de d terminer diff rentes avenues offertes au percepteur Il est crit que la d marche de perception est fond e sur une application progressive et strat gique des mesures de recouvrement en favorisant d abord le paiement volontaire et la prise d entente avec le d biteur 835 Les saisies des 6 f vrier 2008 et 19 f vri
302. ndre neuf mois pour le confirmer Comme nous l avons mentionn plusieurs fois ce d lai est tout fait d raisonnable et a caus d normes pr judices Enico et JYA personnellement 677 La Cour d appel f d rale dans Les Voitures Orly inc c Sa Majest la Reine du Chef du Canada au paragraphe 20 r affirme le principe selon lequel le fardeau de la preuve impos au contribuable ne doit pas tre renvers la l g re Le tribunal rappelle le principe de l autocotisation Cependant RQ oublie le r le qu a jou M Boudrias tout au long du dossier et de son implication en regard des doublons 678 Cette mani re ill gale et intentionnelle d augmenter les revenus imposables et les cotisations utilis e par M Boudrias ne pouvait tre rejet e du revers de la main par RQ suite l explication simpliste de M Boudrias concernant le croisement informatique En soi cette explication ne veut rien dire Il fallait respecter un minimum de rigueur dans l analyse de cette explication Il aurait fallu le point de vue d un tiers possiblement d un expert en informatique pour expliquer avec des informations techniques informatiques pertinentes ce qui n a pas t fait comment un tel croisement a pu donner un tel r sultat 679 RQ plaide qu il appartient au contribuable de fournir les pi ces justificatives une v rification RQ insiste sur le fait que les modifications subs quentes des cotisations tant en imp t qu
303. ne trace de ces demandes Il admet ne pas avoir fait de demande crite apr s le 15 mai 2007 Il affirme qu il appartient au contribuable de d montrer que le projet est erron Il ajoute qu effectivement il a des notes personnelles de son travail de v rification jusqu au 15 mai 2007 qui lui serviront monter son rapport et les avis de cotisation par la suite Il les jette au moment de la r daction de son rapport la fin septembre 2007 494 II explique le choix de la m thode des d p ts dans ce dossier Vu la collaboration du contribuable pourquoi ne pas lui avoir demand les informations qu il jugeait pertinentes avant de choisir cette m thode M Boudrias t moigne que selon l article 95 1 de la LMR il est autoris utiliser ce type de m thode de v rification indirecte 495 Cette m thode consiste donc utiliser les relev s bancaires et la liste des d p ts et de convertir en comptabilit d exercice pour en arriver un montant total 3 Art 95 1 de la Loi sur l administration fiscale LRQ c A 6 002 anciennement connu sous Loi sur le minist re du revenu LRQ c M 31 540 17 003193 082 PAGE 79 duquel sont extraites les taxes Cela a comme r sultat un chiffre qui exc de ou non le revenu d clar Il convient qu il peut tre utile d obtenir une explication l gard de certains d p ts mais affirme qu il n est pas n cessaire de demander ce point de vue 496 Abordant le sujet des doublons
304. nnex son rapport et il a choisi des extraits En effet pourquoi n avoir trait que des faiblesses alors que le plan r f rait aussi des forces Il r pond cette question en pr cisant qu il a choisi des extraits du plan d affaires pour d montrer que la rentabilit d Enico n tait pas l c est le seul objectif qu on poursuivait D une certaine fa on cette r ponse conforte le tribunal dans l valuation des objectifs de l expert dans la pr paration de son rapport et dans son t moignage la Cour Son objectif tait de d montrer qu Enico n tait pas rentable Ce qui ne servait pas la d monstration de cet objectif n tait pas consid r Cela participe galement diminuer fortement la force probante du t moignage de l expert et le biais d montr lors de son t moignage XXII Les honoraires de M Lavigne 825 Il est inhabituel de traiter du montant des honoraires autrement que pour justifier le remboursement de ceux ci en cas de victoire Ici cependant le tribunal tient souligner que le mandat donn l expert tait somme toute assez pr cis Il devait se prononcer sur la situation financi re d Enico au 31 ao t 2007 Le montant total de la facturation de 100 000 semble exag r compte tenu de la question pos e Il est vrai qu il a assist quelques jours de proc s mais cela n explique cependant pas ses honoraires Son rapport tient sur 30 pages plus les annexes Son t moignage en chef
305. noraires judiciaires des avocats se lit ainsi La Cour peut sur demande ou d office accorder un honoraire sp cial en plus de tous autres honoraires dans une cause importante 1183 Dans Deronvil c Univers Gestion multi voyages Inc Canada Air charter et Ha ti Air Charter les crit res d octroi des honoraires sp ciaux sont r sum s dans cette d cision 1184 Le tribunal retient que la complexit des questions de faits et de droit soulev es milite pour l octroi de tels honoraires Le dossier portait sur des questions qui ont eu peu de fr quence devant les tribunaux La pr paration de cette cause a donn lieu un tr s grand nombre d heures Dans sa plaidoirie crite il note avoir consacr 2 200 Deronvil c Univers Gestion multi voyages Inc Canada Air charter et Ha ti Air Charter 2010 J Q no 13705 540 17 003193 082 PAGE 196 heures ce dossier Les montants et surtout les int r ts en jeu taient tr s importants et la quantit des documents tudi s et produits aussi Les plaidoiries crites produites d environ 130 pages de chaque partie doivent aussi tre consid r es Ce dossier a repr sent pour les demandeurs mais aussi pour leurs avocats des difficult s consid rables afin d tre entendus au m rite Il faut aussi consid rer l insuffisance des honoraires tarif s si l on tient compte de la complexit de la cause des circonstances et des r percussions possibles 1185 Co
306. notamment avec M Starnino Il ajoute que l atmosph re est bonne et la collaboration aussi Il sait que M Starnino travaille fort pour r gler l affaire Par cons quent il se dit tr s tonn d apprendre que RQ avait saisi le compte de l entreprise 326 Plus loin dans son t moignage Me M nard affirme qu une fois la cotisation mise ils ne veulent plus revenir en arri re et appeler la v rification pour s enqu rir de ce qui se passe 327 Par la suite il s implique avec M Vinette Il manifeste son incompr hension et sa mauvaise humeur face cette saisie La TD rappelle la marge de cr dit et l entreprise se dirige tout droit vers la faillite si rien n est fait pour r gler la situation L objectif des discussions avec M Vinette est d obtenir mainlev e de la saisie Il y a finalement une entente Enico dit payer 10 000 comptant et des ch ques de 10 000 pour les mois suivants M Vinette mentionne aussi que les remises de novembre et d cembre ne sont pas faites Le total d est d environ 226 000 plus TPS Il parle galement M Honores qui mentionne plut t un montant de 300 000 Ce dernier lui explique que le cr dit de 162 000 est d j appliqu Il na pas d information concernant le cr dit provincial Son estimation de la dette est autour de 110 000 plus int r t et remise estim e Quant M Starnino il parle d un montant de 300 000 Un 540 17 003193 082 PAGE 53 montant d environ 280 000
307. ns de 2007 Ce montant de 646 460 est compos de trois sommes distinctes 1127 Premi rement 136 520 de p nalit s int r ts et frais sanctionn s par la Cour du Qu bec le 17 octobre 2012 apr s qu elle ait rejet l appel des demandeurs dans l instance 540 80 003761 118 pour avoir fait d faut de se pr senter D 87 C est dans ce dossier que les demandeurs avaient tent d obtenir une remise de l audition jusqu ce que jugement soit rendu dans la pr sente instance Enico plaide que ses moyens financiers et l tat moral et psychologique de JYA les rendent incapables d administrer deux fois la m me preuve C est dire une preuve pour contester devant la Cour du Qu bec et une autre fois devant le pr sent tribunal Notons que sur cet aspect du dossier le juge Landry a refus la demande de suspension pr sent e en vertu de l article 273 du C p c Les demandeurs l avaient avis qu ils ne pourraient se pr senter P 118 Cette somme a aussi t consid r e dans le certificat du ministre pour obtenir le jugement en vertu de l article 13 de la Loi sur l administration fiscale et fait donc partie du 1 048 792 18 r clam dans ce jugement P 144 1128 Deuxi mement 488 000 de p nalit s int r ts et frais pour des d fauts divers dont fait tat le relev de compte pr par par M St Urbain P 103 et dont la nature exacte demeure encore inconnue des demandeurs aujourd hui Cette somme a galement t
308. nsid rant qu il faut appr cier globalement le contexte du dossier et les crit res appr cier consid rant aussi que la d cision d accorder ou de refuser un tel honoraire rel ve de la discr tion judiciaire le tribunal conclut que l honoraire sp cial demand au montant de 100 000 est justifi et raisonnable 7 29 Ex cution provisoire nonobstant appel 1186 RQ soutient que les crit res de l article 547 C p c ne sont pas rencontr s l ex cution provisoire ne pourrait pas tre demand e Elle ajoute que dans l affaire F K succession de c Qu bec curateur public il est tabli que l ex cution provisoire nonobstant appel doit tre consid r e seulement s il y a d claration d abus et elle ne sera ordonn e que pour la partie vis e par cette d claration d abus 1187 Quant Enico elle r f re St Cyr et Tremblay c Fisch Dans ce jugement la Cour d appel avait r f r ce que le juge Gendreau crivait sur le sujet dans Lebeuf c Groupe SNC Lavalin Le tribunal retient que toutes les circonstances entourant le dossier doivent tre consid r es Le juge ne doit s carter de la r gle g n rale que s il est convaincu que sans cette mesure ex cution provisoire tous les droits ou certains d entre eux qui ont t acquis par l effet du jugement dont appel sont et non pourraient tre s rieusement compromis 1188 Le plus important est que l exercice de la discr tion judiciaire doit viser
309. nt 50 000 cause d un manque de liquidit s 384 Les deux repr sentants d Enico demandent de recalculer le solde d qui selon eux sera minime calcul fait partir du tableau de M Starnino dans le meilleur sc nario Selon M Vinette ce calcul arrive tout de m me environ 300 000 moins 290 000 de cr dits Ce qui laisse un solde d environ 10 000 Mes Leibovich et M nard soutiennent que RQ d cide de fermer une entreprise pour 10 000 385 Les renseignements communiqu s M Honores et le tableau tablissant le minimum sont dans le dossier physique Il n y a qu un dossier physique 386 Selon le t moin M Honores aurait d cid le jour m me soit le 5 ou le 6 f vrier 2008 d ex cuter la saisie A la question Pourquoi y avait il urgence de proc der une saisie du compte de banque d Enico Le t moin r pond qu il est d cid d attendre les cotisations amend es la baisse dans le dossier de la v rification et Enico doit produire et payer les d clarations ou remises en f vrier pour les mois d octobre novembre et d cembre Il y a selon lui un bris de confiance l gard de l entente prise avec le repr sentant de RQ Il r f re cet gard la note 43 du SPIC Dans le pass M Honores demandait r guli rement Enico de faire les remises Il ajoute il fallait que a arr te 387 Il pr cise que l entente post saisie n est pas respect e puisque le premier
310. ntant fictif correspond quelques sous pr s un montant r el remboursant un compte de d penses v ritable Le tout a t volontairement fait de mani re rendre difficile la d tection de cette man uvre 708 Que cette erreur telle que qualifi e par RQ n ait pas eu d impact sur la v rification en taxes n excuse pas ce comportement intentionnel L impact de cette erreur se retrouve notamment au niveau de l valuation des comptes de d penses et a directement eu comme r sultat d augmenter le projet de cotisation en imp t M me si ce projet ne s est pas traduit par une cotisation comme telle ce projet a particip avec l ensemble des autres faits rapport s dans ce jugement imputer un fardeau conomique sur les paules d Enico qui devait consid rer tant les cotisations que les projets pr par s par RQ 540 17 003193 082 PAGE 117 709 plusieurs reprises dans le dossier RQ a d crit JYA comme une personne obsessive Disons que n eut t ici de son obstination vouloir comprendre cet cart entre les d penses de 2005 et celles des ann es ant rieures il aurait re u l avis de cotisation qu il devait avoir Une situation injuste peut donner lieu un comportement obsessif qui quelquefois est n cessaire l tablissement de la v rit 710 RQ plaide que les diff rences de quelques cents not es entre les donn es fournies par M Fournelle et celles de M Boudrias s expliquent en ce que M Boudrias a p
311. nts Certains d entre eux annoncent clairement JYA qu ils ne d sirent plus faire affaire avec Enico d autres n osent pas le dire ou l crire 146 Il d clare que 12 causes sont d pos es contre l entreprise dont trois de banques et trois brefs de saisie Il tente de faire face ses obligations XXXII La p riode apr s la saisie du 19 f vrier 2008 et les relations avec la TD 147 Le 27 f vrier 2008 P 120 JYA crit nouveau Mme Rebizant pour l informer qu il consulte un syndic Il demande la TD un d lai pour lui permettre d entreprendre des d marches pour trouver une autre banque sans causer trop de dommages dans le dossier Il r f re la lettre de R amp D du 9 juin 2008 P 114 indiquant ne pas pouvoir poursuivre la relation d affaires avec Enico 148 Il r f re ensuite une lettre d intention d investissement Qu bec du 18 mars 2009 P 99 portant sur un pr t subordonn hauteur de 500 000 sans garantie qui doit servir couvrir une partie des investissements qu il a faits Ce dernier pr t appuy par la BDC permet de r gler des comptes notamment avec R amp D qui a un premier rang sur les cr dits d imp t venir Cet argent sert galement continuer les op rations de l entreprise avec les difficult s qu elle vit Avant de consentir cette aide la BDC a galement proc d une revue diligente de l entreprise 149 Le t moin explique l injection de fonds hauteur de 440 000
312. obl mes pour lesquels il demande indemnit 1013 Tout cela est vrai Cependant se r f rant au r sum du t moignage reproduit dans le pr sent jugement il appert selon toute probabilit qu il a subi un pr judice r el et direct li au litige et aux fautes de RQ Il serait cependant tout fait injuste de rejeter son recours vu le manque de preuve ce chapitre 540 17 003193 082 PAGE 167 1014 Dans St Arnaux c C L le juge Pelletier de la Cour d appel traite en d tail de cette r serve pr vue l article 1615 C c Q Il pr cise que le juge a la facult d octroyer cette r serve lorsqu il n est pas possible de d terminer avec une pr cision suffisante l volution de la condition physique au moment du jugement 1015 D une part le soussign statue que JYA a droit une indemnit non p cuniaire pour pr judice li aux dommages psychologiques qu il a subis Le droit est reconnu mais le quantum accord ne peut tre d termin avec pr cision Dans la d cision pr cit e le juge Pelletier pr cise 47 En premier lieu cette disposition n invite pas la segmentation de la r clamation portant sur l indemnit de r paration des pertes cons cutives une atteinte l int grit physique La seule condition pr alable pos e par le l gislateur l exercice du pouvoir discr tionnaire conf r par la disposition consiste dans l octroi d une indemnit visant compenser le pr judice corpo
313. oc dure civile intent e contre RQ On comprend qu il existe une r gle tr s claire dans notre droit l effet que les honoraires extrajudiciaires ne sont indemnis s que si on peut respecter les crit res fix s par la Cour d appel dans l arr t Viel nous y reviendrons 1038 Une relecture de la plaidoirie portant sur cette question de la justification de paiement des honoraires professionnels ne permet pas d obtenir de r ponse satisfaisante On insiste sur le fait que JYA a mis norm ment de temps dans la d fense de son dossier On ne donne aucune pr cision sur chacun des honoraires professionnels r clam s et on ne pr cise pas en quoi chacun de ces comptes serait une cons quence directe de la faute de RQ 1039 Qui plus est ces comptes sont en partie prescrits Pour ces motifs cet aspect de la r clamation est rejet 38 Viele Entreprises immobili res du terroir lt e 2002 R J Q 1262 540 17 003193 082 PAGE 171 7 9 Perte de valeur de l entreprise 1040 Selon Enico sa perte de capacit g n rer des profits serait une cons quence de l atteinte irr m diable sa capacit relancer ses activit s le tout caus par les fautes de RQ Elle r f re aux paragraphes 408 422 3 de la requ te introductive Une r clamation de 2 600 000 est faite ce chapitre 1041 De lavis du tribunal le t moignage de l expert Legault a tabli en toute probabilit qu avant les v nements en cause la valeur d
314. oit faire toutes les t ches de la maison la bouffe l entretien de la maison etc Elle se d crit comme une m re monoparentale Avant c tait diff rent Il tait b tisseur et entrepreneur 228 Madame s inqui te pour la famille et ses enfants Le seul sujet de conversation de son mari est le pr sent dossier 229 Tout cela occasionne des chicanes de famille Cela affecte le couple et madame na plus d nergie et est bout de nerfs Elle ajoute il faut que a marche sa fa on Les enfants tentent de l aider 230 Elle d clare Jai un c t en moi qui lui en veut d avoir commenc ce combat il ne r alise pas toutes les cons quences que a a eu sur nous autres Elle ajoute d un autre c t je me serais d battue aussi Ils n ont plus d argent plus rien ils ont de l aide de la famille 231 Elle travaille chez La Baie comme vendeuse durant deux ans Comme elle n a pas suffisamment d heures elle change d emploi Depuis le 16 ao t 2012 elle travaille chez Crate amp Barel pour un salaire de 10 l heure 232 Elle termine son t moignage en d clarant notre vie est d truite notre famille est d truite je me demande si a va revenir un jour 2 3 JEAN LANGEVIN 233 Les qualit s d expert de M Langevin sont admises Il a une grande exp rience dans le domaine du contr le interne et examen d entreprise Il travaille r guli rement au niveau d entreprises qui sont en diffi
315. oles de M Honores Mais vu les commentaires pr c dents sur sa cr dibilit le tribunal n a aucune raison de douter de sa parole De plus M Honores est venu t moigner apr s lui et n a pas ni cet aspect de la preuve 540 17 003193 082 PAGE 150 902 Aucune preuve n a t faite l effet que lesdits avis de cotisation pourraient augmenter Au contraire la preuve est tr s claire l effet que les avis allaient diminuer substantiellement M Honores tente de justifier malhabilement sa d cision d avoir proc d une saisie abusive Il ne reconna t aucune erreur il est en mode justification de sa conduite 903 JYA t moigne avoir re u une mainlev e de la saisie deux jours apr s soit le 21 f vrier 2008 sans avoir eu d bourser un sou D 8 Le d lai donner mainlev e d montre le peu de s rieux de cette proc dure de saisie et participe renforcer la conviction du tribunal l gard de cette saisie 904 Apr s cette saisie Enico tait sous respirateur artificiel La suite du comportement de RQ a d j fait l objet d une analyse lors de l examen du r le de M Boucher 6 6 La p riode post saisie Le r le de M Gilles Boucher 905 Lorsque dans le cadre de la proposition concordataire M Boucher pr sente au syndic une preuve de r clamation cette preuve est bas e sur des cotisations trop lev es que RQ tarde n gligemment corriger Tout son t moignage vise r p ter qu il rega
316. omme elle est Ses traits de caract re ont fait en sorte qu il ne veut pas que l injustice laquelle lui et sa compagnie ont t confront s ne soit pas sanctionn e Un profond sentiment d injustice constitue la toile de fond de son action dans ce dossier 1008 Les deux experts sont incapables d valuer quand sa situation sera consolid e Lors de l audition le tribunal a clairement dit qu il sera difficile dans un tel cas de d terminer sa perte non p cuniaire 1009 Notamment l expert Gagnon crit que la situation psychiatrique JYA n est pas consolid e et n est pas stabilis e Lors du proc s il ne peut tablir un d ficit anatomo physiologique 1010 La fixation d une perte non p cuniaire comprend galement la consid ration des dommages souffrances et inconv nients qu il a subis 1011 M me sans une d termination exacte de la limitation consolid e l affectant psychologiquement la preuve au dossier permet tout de m me de se prononcer sur cette demande 1012 RQ plaide que la sant physique et psychologique de JYA est affect e depuis le d but des ann es 2000 en raison d un stress li son travail Durant cette p riode il aurait subi un puisement professionnel et on lui a prescrit une m dication pour contr ler cet puisement Il aurait m me fait d faut de suivre une th rapie recommand e par ses m decins Le fait qu il consomme r guli rement de l alcool ne serait pas tranger aux pr
317. ommon law qui reconnaissent la notion de d pens avocat client le peu de fondement d une demande ne suffit pas lui seul pour justifier l octroi de tels dommages C est il me semble une r gle que reconna t implicitement le l gislateur 83 Lorsque la conduite d une partie sur le fond du litige est r pr hensible scandaleuse outrageante abusive de mauvaise foi le juge des faits sera port plus facilement conclure que cette conduite s est poursuivie lors du d bat judiciaire Je suis d avis qu il faut se m fier des automatismes en cette mati re L abus sur le fond ne conduit pas n cessairement l abus du droit d ester en justice R gle g n rale et sauf circonstances exceptionnelles seul ce dernier est susceptible d tre sanctionn par l octroi de dommages honoraires extrajudiciaires Comme je l examinerai plus loin les faits de l esp ce sont un parfait exemple de cet nonc 1064 Appliquant ces principes aux faits de l esp ce le tribunal consid re que dans les circonstances du dossier il ny a pas eu abus d ester en justice au niveau proc dural Cependant les circonstances exceptionnelles concernant la condamnation laquelle en est arriv le tribunal sur le fond du dossier particuli rement en ce qui a trait aux dommages exemplaires justifient l octroi d honoraires extrajudiciaires 1065 Dans Tamper Corporation c Kansa General Insurance Company chef Robert crit le juge en 42 Tamper
318. on 260 840 28 130 642 98 en TQ et 130 197 30 en TPS Manuel Honores 2007 12 07 Montant 0 00 D TAIL M Anthony Starnino me confirme l envoi de son Outlook avec les calculs de la diminution possible il pourra r pondre mes questions lundi matin Il avise le repr sentant de la compagnie que nous travaillons ensemble pour voir la possibilit de rembourser une partie du cr dit en R amp D Manuel Honores 2007 12 06 Montant 0 00 D TAIL M Anthony Starnino me demande si nous pouvons faire quelque chose concernant le cr dit f d ral en R amp D appliqu en TPS il faudra qu il me revienne avec le montant de nouvelles cotisations pour que nous demandions notre comptabilit de rembourser Concernant le cr dit provincial il faudra attendre que la cotisation soit remise pour faire la demande M Starnino m explique que la compagnie est en p ril selon les dires de son repr sentant la Banque a d j rappel une partie de la marge de cr dit et les cr dits en R amp D taient destin s rembourser ses emprunts Si la situation ne se redresse pas la compagnie pourrait tomber en faillite Lui demande de m envoyer un courriel exact en IC mais la cotisation sera r duite substantiellement aux alentours de 30 000 Manuel Honores 2007 12 06 Montant 0 00 D TAIL Ai laiss message sur r pondeur M Jean Yves Archambault lui demande de me rappeler Nous n avons pas encore re u le ch que de 1
319. on le m decin il n est donc pas possible d tablir un d ficit anatomopathologique Selon lui JYA devrait b n ficier d une intervention psychoth rapeutique pour viter une plus grande d t rioration de sa condition psychologique 305 Pour le reste le m decin r f re son rapport d pos au dossier de la Cour 306 Le m decin est contre interrog sur l pisode d pressif de 2000 Le t moin est au courant de ce fait Il sugg re un trouble d adaptation avec inhibition au travail Il dit que contrairement une d pression cela n augmente pas la probabilit d en faire une autre Il reconna t qu un tel trouble d adaptation peut se reproduire 2 8 ME ALAIN MENARD 307 Me M nard d crit sa formation professionnelle Notamment il d tient une ma trise en fiscalit Il travaille au contentieux de Revenu Canada de 1979 1986 Par la suite il travaille comme VP administration la CSST En 1991 il revient la pratique en fiscalit Il rencontre pour la premi re fois JYA la fin de 2007 Son mandat est de faire le tour de la question Tout de suite il constate que des cotisations importantes sont mises en mati re de taxes 308 La premi re rencontre avec JYA a lieu le 4 d cembre 2007 cette poque il y a des cotisations pour un montant de 224 000 en TVQ et 250 000 en TPS et un projet de cotisation en mati re d imp t sur le revenu des soci t s totalisant 1 2 million soit 107 000 pour 200
320. onenomenanatnentnentonontonentanientn entiere 27 XXXV Proposition aux cr anciers le 24 avril 2008 80 cents dans le dollar et refus de cette offre par RQ 28 XXXVI Les avis de corrections finalis s 108 000 et la p riode post SAIS IC Sn ntm nn anne Ana Aa SAN A Sn An RS nn Anne AA 29 XXXVII La r vision de mai 2008 comprend galement une erreur importante ee ee 29 XXXVIII Lettre de M Archambault RQ P 51 29 XXXIX Le service des plaintes de RQ mai 2008 31 XL Cr dits d imp t et 390 000 jamais pay s par RQ 31 XLI Deuxi me proposition concordataire le 29 septembre 2008 31 XLII R union du 28 novembre 2008 avec M Starnino 32 XLIII Cessation des activit s d Enico 32 XLIV Situation personnelle de JYA en 2010 32 XLV La fermeture et les employ s passent chez Axium un comp titeur 33 XLVI Les faits partir de 2011 33 XLVII Le tableau P 103 ssis 33 XLVIII La situation actuelle et les jugements rendus au b n fice de RQ CONE ENICO aea e en NC E E EA 34 XLIX Demande d all gement l ARC
321. onstitue un bien au sens de la Chartre Il ny a donc pas lieu selon elle d appliquer les dispositions des articles 6 et 49 de la Charte des droits et libert s de la personne du Qu bec 1075 Plusieurs distinctions peuvent tre faites en regard des faits du pr sent dossier D une part les montants qui ont t accapar s par RQ ne sont pas assimilables une simple cr ance qu Enico pouvait avoir l endroit de RQ Pour l essentiel les montants taient dus L accaparement signifie que RQ a retenu le paiement qui devait tre fait dans le but de compenser les montants que RQ consid rait lui tre dus Nous sommes loin de la situation qui pr valait dans l affaire CIBC tudi e plus haut 1076 Dans Patenaude c Caisse Polulaire Desjardins de Ville mard la Cour sup rieure a reconnu que l absence injustifi e de la Caisse d indemniser le demandeur malgr l absence d une enqu te rigoureuse constitue une atteinte illicite et intentionnelle aux droits garantis par les articles 4 et 6 de la Chartre 1077 Dans Nathan c Soci t hypoth caire Scotia le juge Jean Pierre S n cal fait une tude exhaustive de l octroi de dommages exemplaires Le tribunal se rapporte l int grale de cette analyse Il s agissait dans ce dossier d une reprise de possession d une propri t ex cut e de mani re tout fait d raisonnable de la part d une institution financi re Le jugement du juge S n cal est int ressant plusie
322. ont un impact direct sur la disponibilit des cr dits d imp t dans le sens o une somme de 155 000 est retenue Cette somme aurait pu servir au remboursement de R amp D et ainsi permettre un refinancement M me chose pour le 134 000 de cr dits du provincial de f vrier 2008 R amp D n est donc pas rembours e et Enico ne peut se refinancer en fonction des cr dits de l ann e suivante 540 17 003193 082 PAGE 95 604 L avocat d Enico propose une hypoth se M Lavigne si on tient compte des cr dits retenus 290 000 ce qui a comme cons quence que le pr t subordonn de la BDC n est plus disponible hauteur de 350 000 en plus des montants de financement pour l ann e subs quente 400 000 de cr dits de 2007 on sugg re qu Enico n aurait pu avoir acc s 1 040 000 de sommes potentiellement disponibles pour ses op rations 605 M Lavigne sugg re que ce calcul n est pas exact puisqu il faut payer R amp D 13 de 290 000 soit environ 38 000 Le montant de 104 000 de moins sera disponible ce qui fait un solde de 782 000 Il r pond Vous d duisez le 180 000 il reste 600 000 On lui demande si cela change son valuation du dossier Il dit qu il est difficile de faire toutes ces suppositions Il faut pr sumer que la BDC re oit les tats financiers d Enico et il n est pas certain qu Enico aurait rempli les conditions pour obtenir un pr t de la BDC Il n est pas inform qu En
323. ontant de 414 000 serait d Il s agit d un document fabriqu par JYA lui m me qui ne peut servir tablir une preuve 1121 La preuve n a pas t faite par balance de probabilit s de ce qui serait d titre de cr dits d imp t Enico 1122 Cet aspect de la r clamation est rejet 7 20 Frais int r ts et p nalit s injustement charg s dossiers RAS 2008 2009 et 2010 int r ts et p nalit s P 101 6 au montant de 148 572 1123 Le tribunal ne d tient pas de comp tence cet gard Il ne voit pas comment il peut r viser la validit des avis de cotisation et les d cisions prises en ce qui a trait aux frais int r ts et p nalit s Aussi en ce qui concerne les ann es 2008 et 2009 c est devant la Cour du Qu bec que ces demandes auraient d tre adress es 1124 Cet aspect de la r clamation est rejet 540 17 003193 082 PAGE 187 7 21 Frais divers impos s injustement P 103 P 104 P 101 5 au montant de 489 144 1125 La preuve faite ce sujet doit tre qualifi e de Selfmade evidence gt Il n y a pas eu de preuve d expert ce sujet Le tribunal ne voit aucune justification l appui de cette demande 7 22 P nalit s int r ts et frais subs quents aux cotisations d octobre 2007 1126 Enico r clame les int r ts et frais hauteur de 646 460 impos s par RQ Selon elle ces int r ts et frais sont une cons quence pr visible de l mission des cotisatio
324. orbitant Il est par cons quent important de respecter ce que pr voit le manuel XVII Le droit du cr ancier de faire le n cessaire pour prot ger sa cr ance 898 RQ plaide l article 1626 C c Q qui tablit que Le cr ancier peut prendre toutes les mesures n cessaires ou utiles la conservation de ses droits 899 Mentionnons tout d abord qu une mesure de perception telle la saisie administrative pratiqu e en l instance n est pas une mesure utile la conservation de ses droits De plus il faut que cette mesure soit utile Nous en avons d j discut mais r it rons que la saisie d une marge de cr dit n est pas une mesure utile quoi que ce soit XVIII Mainlev e de la saisie 900 Apr s la saisie et malgr tous les indices qui auraient d amener RQ comprendre que la saisie avait t faite de mani re abusive M Honores persiste m me en sachant que les cr dits d imp t avaient t reconnus hauteur de 290 000 Il sait qu Enico n a plus aucun compte de banque et malgr tout en contrepartie de la mainlev e qu il entend donner il demande Enico un ch que de 10 000 plus six ch ques de 10 000 raison d un par mois JYA ne comprend pas pourquoi il doit payer ces montants vu que RQ reconna t lui devoir 290 000 de cr dits d imp t M Honores lui r pond alors que c est au cas o les avis de cotisation augmenteraient 901 videmment JYA rapporte les par
325. ors de l audition du 8 f vrier 2013 il y a une objection au d p t de la lettre P 118 adress e l honorable juge Lareau Les motifs pour lesquels JYA aurait pu contester les cotisations tablies l gard d Enico n ont d sormais aucune pertinence en raison du jugement rendu par la Cour du Qu bec Qui plus est on y fait tat de discussions dans le but de r gler le dossier Ce document est doublement ill gal en plus d tre non pertinent L objection est accueillie Les demandeurs peuvent d poser la lettre pour faire tat des motifs y contenus e Objection 13 Lors de l audition du 8 f vrier 2013 JYA veut rapporter les propos de son avocat Me Daniel S guin Il y a objection au d p t de la pi ce P 110 au 540 17 003193 082 PAGE 100 motif qu il s agit de ou dire Dans les deux cas l objection doit tre accueillie Comme pour les autres objections de cette nature cette objection est accueillie dans la mesure o l on tente de mettre en preuve le contenu de la conversation e Objection 14 En ce qui concerne les coupures de journaux elles sont irrecevables car il s agit de ou dire Le tribunal accueille donc l objection et l appui de cette d cision il se r f re la d cision Option consommateurs c Assurance g n rale des Caisses Desjardins plus particuli rement au paragraphe 40 du jugement qui se lit comme suit 40 Le Tribunal consid re que les commentaires d un publiciste P 8
326. otifs cette demande est refus e 7 24 Compensation des sommes recevoir 1156 Bas s sur leur exp rience des actions pass es de RQ les demandeurs plaident qu ils appr hendent une tentative de RQ de compenser sur les sommes qu Enico devra verser plus que ce que le droit permettrait Pour viter des recours en cascade ils soumettent que le tribunal devrait d clarer que L ARQ ne peut proc der la compensation des sommes que la Cour ordonnera aux parties d fenderesses de payer Enico qu hauteur de la somme de 639 484 repr sentant le total des droits dus par la soci t en vertu de la l gislation fiscale et L ARQ ne peut proc der la compensation d aucune des sommes dues Jean Yves Archambault du fait que celui ci na aucune dette en vertu de la l gislation fiscale gt D T C C J V 2012 QCCA 1554 Ressources informatiques Quantum lt e c H pital Royal Victoria J E 97 2139 C A Manoir de Belmont Inc c Schokb ton Qu bec Inc 1990 R D J 277 C A Gestion Claude H bert lt e c Jacques Vinette lectrix Inc 1988 R L 284 C A 540 17 003193 082 PAGE 192 1157 Il appartient l autorit comp tente qu est RQ de disposer de cette cr ance Le tribunal n a aucun pouvoir d intervenir ce niveau 1158 Cette demande est ill gale et doit tre rejet e 7 25 Requ te pour d clarer abusive l utilisation de la proc dure 1159 Les demandeurs criven
327. ou des pertes Dans les faits c est plut t des pertes qui ont t g n r es Justement Enico a fait le choix de continuer op rer Il aurait pu faire des profits mais il n en a pas fait On ne peut que risquer de faire des profits en affaires De lavis du tribunal les dettes qu Enico a contract es durant la p riode post saisie sont une cons quence de son choix de continuer op rer 1132 Enico a d cid de continuer op rer et a contract d importantes dettes comme celle en mati re fiscale Le tribunal ne peut effacer ces dettes Le processus pour contester est connu La Cour du Qu bec s est prononc e Tout ce que le tribunal peut consid rer faire c est d ordonner de suspendre les effets du jugement dans l attente de l audition sur la d claration d inconstitutionnalit tel que demand par Enico 1133 Enico propose que RQ devait savoir qu elle allait tenter de surmonter les cons quences des fautes commises et que ce faisant elle pourrait avoir de la difficult rencontrer ses obligations fiscales durant la p riode o elle se remettait ou tentait de se remettre sur pied des cons quences des fautes de RQ Le tribunal ne peut partager ce point de vue Il est tout fait impossible de consid rer que les pertes et l imp t non pay par Enico y compris les RAS doivent tre consid r s comme pr visibles par RQ 1134 Surtout que tr s t t apr s la saisie Enico a vu qu elle ne pouvait pas se remettr
328. ou fausse que des explications s imposent et que celles ci ne sont pas fournies par le contribuable 17 ce sujet dans l arr t Qu bec Sous ministre du Revenu c Chenel notre Cour crivait 32 Une analyse qui vise l avoir net d un citoyen peut tre fort utile elle tente de d celer la r alit conomique qui sous tend une d claration suspecte Mais elle ne devrait tre invoqu e qu en dernier recours Consid rant son caract re arbitraire la m thode de l avoir net est parfois inexacte et parsem e de lacunes Elle pose aussi des probl mes de politique administrative En effet on ne voudrait pas donner naissance un syst me d imposition parall le L arr t Hsu c R 2001 DTC 5459 rendu par la Cour d appel f d rale tient justement compte de ces facteurs att nuants et d crit bien la m thode 29 Les valuations de la valeur nette sont une solution de dernier recours commun ment employ e dans les cas o le contribuable refuse de produire une d claration de revenus qu il a produit une d claration fort inexacte ou qu il refuse de fournir des documents qui permettraient Revenu Canada de v rifier le rendement La m thode de la valeur nette est fond e sur l hypoth se selon laquelle une augmentation de la richesse d un contribuable au cours d une certaine p riode peut tre imput e au revenu pour cette p riode moins que le contribuable ne d montre le contraire Cette m thode vise lib rer le
329. oujours l emploi de RQ il faut souligner que M Boudrias avait quitt RQ avec le dossier d Enico S il n y travaillait plus pourquoi avoir encore en main un dossier d un contribuable Conform ment l entente de r engagement M Boudrias avait un statut diff rent d un ex employ avec qui RQ n avait aucune relation 727 RQ crit que les d fendeurs l avaient m me annonc comme premier t moin dans leur d claration de dossier complet Justement au proc s elle d cide de ne pas le faire entendre D cision pour le moins surprenante et incompr hensible l gard d un t moin dont on disait qu il avait intentionnellement falsifi des documents durant sa v rification 728 Par la suite RQ invoque qu elle ne connaissait pas l adresse de M Boudrias Pourtant peu de temps apr s la conf rence de gestion de novembre 2012 elle pr sente une requ te en ordonnance de sauvegarde au nom de cet ex employ 729 De fait c est JYA qui a d engager un d tective priv afin de localiser M Boudrias et l assigner pour le proc s 540 17 003193 082 PAGE 120 XIV La raison du d part de M Boudrias de RQ 730 Devant l ensemble des faits pr c demment tablis la simple affirmation l effet que la fin de l emploi de M Boudrias aupr s de RQ n a aucun lien avec le dossier d Enico ne convainc pas XV Notes de M Boudrias et sa recommandation de p nalit et comptabilit d ficiente 731 Le tribun
330. ous ministre du Revenu 624 Le tribunal consid re ce moyen de dernier recours totalement non fond Cela doit expliquer pourquoi on a attendu en plaidoirie pour le soumettre sans trop de conviction Le texte est clair Toute personne ayant un recours exercer contre le ministre l Agence ou l tat relativement l application ou l ex cution d une loi fiscale ou par suite de l application ou de l ex cution d une telle loi doit le diriger malgr toute disposition inconciliable contre l Agence sous la d signation de l Agence du revenu du Qu bec Les proc dures sont depuis longtemps dirig es contre le PGQ et contre l Agence du revenu du Qu bec Il est surprenant que RQ demande de d clarer un recours irrecevable alors que tout au long des proc dures elle a d fendu les int r ts de l Agence du revenu qui a t d crite de cette mani re par tous et ce depuis le d but des proc dures On conna t depuis longtemps l identification des d fendeurs dans ce dossier 625 Ce qui a t examin dans ce dossier c est le comportement de l Agence du revenu sur tous les aspects des fautes analys es dans ce jugement Restreindre l application de l expression par suite de l application d une loi fiscale de la mani re dont le sugg rent les d fendeurs appara t insoutenable De toute mani re m me s il fallait consid rer que RQ a raison sur ce point le tribunal n aurait videmment aucune h sitation
331. p t II y a donc un lien entre les deux Il trouve ironique que les cotisations ne soient pas mises en imp t Il ne comprend pas pourquoi on cotise en taxes avec autant d empressement Pourquoi cotiser en taxes alors qu on sait que des discussions s rieuses en imp t feront fondre la cotisation en taxes 331 Me M nard rapporte que le 20 f vrier il continue ses appels et fait tat d une note o apr s r vision M Honores confirme que le total d par Enico est de 11 000 Il ajoute un peu plus loin dans son t moignage que le 21 f vrier 2008 M Honores d clare On est jour si les cr dits sont accord s 332 Le 12 mars 2007 Me M nard note qu il termine le processus de r examen Quant aux taxes M Starnino est rendu environ 170 000 f d ral et provincial Le lendemain il confirme les montants Plus tard en juin 2007 les montants sont de 97 000 en TPS et 87 000 en TVQ auxquels s ajoutent les p nalit s et int r ts pour en arriver 103 000 en TPS et 110 000 en TVQ lls sont rendus l tape de l mission des cotisations 333 Le 20 mars 2007 Enico re oit les projets de cotisation modifi s de M Starnino cette date le probl me des d p ts est r gl Le montant est ramen 170 000 pour l imp t des soci t s M Starnino indique que le montant sera minime moins de 20 000 Si on compare avec le 1 2 million du d part l cart est norme 334 C est en juin 2007 que
332. pas et h tellerie bois d uvre nouvelle technologie etc ainsi que la structure de l entreprise cie de gestion cies li es cies li es avec charte trang re entreprise saisonni re etc e V rifier les comptes recevoir du d biteur e Sont ils suffisants pour payer la totalit de la r clamation prioritaire en vertu de l article 60 1 1 LFI e Le cr ancier garanti a t il fait valoir ses droits de saisir les comptes recevoir Dans l affirmative il y a lieu d valuer l application des dispositions de l article 69 3 b LFI qui met un terme la suspension des recours l encontre de la cr ance prioritaire 60 1 1 LFI et envisager la pertinence de saisir les comptes recevoir en vertu des articles 15 15 3 LAD e gt 435 Pour ce qui est du profil conomique il dit lavoir fait lors de la premi re proposition mais ne d taille pas ce qui est fait Toujours la page 14 de 23 e Appliquer les r gles de compensation et d affectation Si l entreprise a des contrats avec des organismes gouvernementaux il faut demander au Service de la compensation gouvernementale que soit mise une ordonnance d affectation 31 1 1 31 1 5 LAF lorsqu il est tabli que le d biteur a des contrats avec des organismes gouvernementaux ou compl ter le formulaire de compensation statutaire 318 LTA de SPIC dans le cas d organismes du gouvernement f d ral Notons que pour les fins de la compensation gouverne
333. penses nous pr voyons recevoir les informations sur ce sujet le 2008 02 19 Discussions avec le CPF afin de lib rer les cr dits de R amp D Nous ne sommes pas en mesure de lib rer les sommes car l inscrit est d linquant en TPS et TVQ pour les p riodes terminant les 30 11 2007 et 31 12 2007 72 Selon JYA ce rapport est totalement diff rent des pr c dents On semble avoir repris le rapport initial pour le faire concorder d une nouvelle fa on Cette information est d couverte le 5 juin 2012 Il se demande comment ce rapport peut il tre diff rent de celui de 2008 On parle de la m me v rification au niveau de la TVQ 73 Abordant la cinqui me partie de P 94 il indique que ce rapport dat du 2 octobre 2007 soit deux jours avant l mission des avis de cotisation de taxes porte sur l imp t de la soci t dans le secteur de M Boudrias qui crit en page 2 sous la rubrique Nature des redressements Ventes non d clar es d couvertes par la m thode des d p ts Sous le titre Motivation de la p nalit Importance des montants en causes Comptabilit d ficiente volontaire 74 Par la suite sous le titre Argumentation du contribuable ou du mandataire Le repr sentant est en d saccord avec les p nalit s car selon lui les livres sont conformes la r alit 540 17 003193 082 PAGE 14 75 JYA souligne que ce rapport et la recommandation visant l imposition d une
334. phe de l article 93 LAF qui se lit ainsi 93 Toute personne ayant un recours exercer contre le ministre l Agence ou l tat relativement l application ou l ex cution d une loi fiscale ou par suite de l application ou de l ex cution d une telle loi doit le diriger malgr toute disposition inconciliable contre l Agence sous la d signation de l Agence du revenu du Qu bec sauf si ce recours est exerc par suite de l application par la R gie des rentes du Qu bec de la section ll 11 2 du chapitre III 1 du titre IlI du livre IX de la partie I de la Loi sur les imp ts chapitre 1 3 gt 623 RQ soumet que les mots par suite de l application d une loi fiscale l article 93 doivent tre interpr t s de fa on large et lib rale comme le rappelait r cemment 7 Option consommateurs c Assurance g n rale des Caisses Desjardins AZ 50137756 C S 540 17 003193 082 PAGE 101 le juge Cl ment Samson de la Cour sup rieure dans le dossier Couture c Qu bec Procureur g n ral o il nonce au paragraphe 50 50 Tel que r dig l article 93 dont il est question a une grande port e cause de l expression par suite de l application d une loi fiscale C est dire que l application de toute loi fiscale qui autorise des commis de l tat poser des gestes envers un contribuable g n re une restriction la r gle g n rale et oblige le contribuable exercer son recours contre le S
335. pn e du sommeil Par la suite la situation redevient relativement stable 298 JYA explique galement au m decin le probl me v cu avec le fisc Pour le d tail de cette partie de l entrevue le tribunal se r f re au rapport du Dr Gagnon II lui raconte notamment qu il a presque constamment un sentiment d injustice de tristesse et de d sarroi face au probl me qu il vit avec le fisc Il met toutes ses nergies la d fense de ce dossier 299 Il ajoute qu il est 10 high et 90 down Il est tr s irritable dans ses relations avec son entourage Il a souvent des sautes d humeur et de l intol rance et tout cela entra ne beaucoup de tension Il perd tout int r t et n a plus d nergie Il a l impression que sa vie lui chappe qu on lui a vol sa vie et qu il ne fait que survivre 300 Le diagnostic est le suivant Axe Il Trouble d adaptation avec l ments anxiod pressifs la limite de la d pression majeure Axe Il Traits de personnalit obsessionnelle et narcissique sans trouble de personnalit franc Axe lll Hypercholest rol mie apn e hypopn e du sommeil Axe IV Litige au niveau des affaires avec les cons quences financi res familiales et sociales secondaires Axe V Niveau de fonctionnement 60 301 Le m decin pr cise que JYA pr sente un tableau psychiatrique voire un trouble d adaptation avec l ments anxio d pressifs secondaires la situation v
336. pouse De 1980 1986 il travaille chez SNC Lavalin et de 1986 1990 chez ADS Ing nieurs conseils au niveau de l instrumentation et du contr le Par la suite il d cide rapidement de lancer sa propre entreprise Enico EN pour entrepreneur pour int grateur et CO pour consultant A une poque les donneurs d ordres font des plans et devis et demandent d implanter les automates programmables Toutefois personne ne peut les programmer Cela devient la sp cialit de son entreprise L automatisation comprend plusieurs domaines ou disciplines l instrumentation le contr le l informatique industrielle l informatique et l lectricit 540 17 003193 082 PAGE 3 7 Son entreprise est fleurissante et 40 ans sa r sidence est enti rement pay e il n a plus de dettes il commence voyager avec sa famille et il s adonne une de ses passions la domotique et l lectronique 8 Ses enfants travaillent pour lui depuis plusieurs ann es et il peut ainsi les voir de fa on quotidienne Les deux principaux administrateurs de l entreprise sont sa s ur et lui Son fr re travaille occasionnellement pour l entreprise 9 Il num re les dossiers importants qu il r alise notamment lusine Magnola en Beauce 2 000 000 d honoraires et un autre dossier en Australie 1 000 000 d honoraires Par contre ce dernier projet avorte en 2002 et cela cr e des probl mes en raison du temps et des effor
337. pprouve les cr dits d imp t A ce sujet son entreprise poss de un rendement d approbation de 95 Ces cr dits sont r cup r s dans le pire des cas jusqu un an et demi apr s l investissement des sommes Au cours de l ann e des d penses sont investies en recherche et ce n est que quatre six mois apr s la fin de l ann e qu il est possible de demander le remboursement titre de cr dits d imp t 29 Pour 2004 et 2005 il obtient 725 000 et pour 2006 et 2007 il obtient 990 000 30 C est la d couverte de ces cr dits d imp t qui motive une r organisation et un accroissement du volet recherche A partir de 2004 et 2005 les cr dits d imp t repr sentent environ 9 du chiffre d affaires de l entreprise Au d part Enico fait affaire avec une entreprise sp cialis e Finder Expert inc dans la pr paration des rapports scientifiques et financiers qui doivent tre d pos s pour obtenir ces cr dits Cette entreprise per oit 13 des cr dits obtenus D s que le cr dit est obtenu Enico paie la commission Finder Expert 31 Au d part les cr dits d imp t rel vent d un programme f d ral Les provinces telles le Qu bec se joignent avec les ann es mais c est ARC qui pilote ces dossiers 32 D s que PARC termine son examen du dossier elle met un avis de cotisation repr sentant un remboursement Automatiquement ce rapport est envoy RQ qui son tour met les avis de cotisation
338. produits Le montant de plus ou moins 55 000 mentionn dans l avis final est par la suite pay par le contribuable Ce montant est constitu des rapports de TPS et TVQ d octobre novembre et d cembre 2006 Ce m me montant comprend aussi les DAS pour octobre 2006 et un montant pour le sommaire des ann es 2005 et 2006 449 Contre interrog sur la relation entre l avis final du 5 juillet 2007 et la d cision de saisir le 6 f vrier 2008 il r pond Des choses ont t r gl es entretemps Il sugg re qu il faut voir si le 6 f vrier 2008 le r sidu de la dette est de 55 000 450 Quant aux DAS d octobre 2006 M Honores conna t le probl me Cette remise est faite par le contribuable Il s agit d un montant d environ 10 000 JYA affirme que ce montant est pay par CGI qui fait le traitement des paies d Enico Des recherches sont faites et RQ constate finalement qu Enico a raison et que ce montant de DAS d octobre 2006 est pay CGI aurait fait la remise sous un mauvais num ro Suite cette erreur des p nalit s et int r ts sont charg s pour en arriver un montant de 13 000 Apr s avoir constat l erreur les p nalit s et int r ts sont annul s Le t moin admet qu il est rare que ce type de probl me survienne 451 Vers le mois d ao t 2007 M Honores est en mesure d expliquer JYA l avis final de juillet 2007 Ce dernier lui mentionne qu il produira les rapports et remises par ses comptables Enico co
339. qu il existe un document l interne qui pr voit qu il peut faire cette demande de renonciation aux oppositions Toutefois suite ses v rifications il confirme qu il n y a aucun crit sur le sujet 416 Il est cependant cat gorique le contribuable doit renoncer ses avis d opposition De toute mani re la m me chose est demand e par le contentieux On r gle tout ou on ne r gle pas Sinon si le contribuable refuse de renoncer ses oppositions on lui demande une garantie collat rale et ici Enico ne peut en donner 417 Le t moin r f re au proc s verbal de l assembl e de cr anciers P 37 plus particuli rement au point 4 RQ propose deux choix soit elle accepte la proposition 80 cents dans le dollar mais le d biteur doit renoncer son opposition soit que la proposition soit bonifi e d un montant additionnel de 20 payable apr s le paiement du dernier dividende M Boucher pr sente ce fait comme si cette fa on de faire tait la norme 418 Il ajoute que les retenues la source sont trait es de fa on prioritaire Le l gislateur indique que s il y a des retenues la source dans la preuve de r clamation celles ci doivent tre pay es au plus tard six mois suivant homologation de la proposition 419 M Boucher a pu exercer son droit de vote et sa preuve de r clamation n est pas rejet e Il exige donc 100 cents dans le dollar 420 Par la suite il d pose une lettre qu il adres
340. que compte tenu des renseignements et documents mis sa disposition la juste valeur marchande de l entreprise est valu e entre 1 200 000 et 1 600 000 au 31 ao t 2008 et qu elle est nulle au 31 ao t 2009 Un aspect important des r percussions de la saisie de f vrier 2008 est le fait que la banque rappelle son pr t 271 Le t moin dit accorder sa cr dibilit aux tats financiers de l entreprise Son point de vue est fond sur la rentabilit future de l entreprise A partir de 2004 l entreprise conna t une progression du chiffre d affaires On remarque une augmentation continue des 2 5 millions en 2004 5 5 millions en 2007 soit une croissance de 114 en trois ans En 2008 le chiffre d affaires est en chute libre affichant une diminution de 38 sur l ann e 2007 qui s accentue en 2009 pour atteindre 2 millions ce qui repr sente une baisse de 63 Le b n fice d exploitation avant int r ts et imp t passe de 142 000 en 2004 et 592 000 en 2008 avant de s effondrer en une perte d exploitation de 876 000 en 2009 540 17 003193 082 PAGE 44 272 Qui plus est au titre des r sultats d exploitation potentiels de 2008 2012 il crit dans son rapport 2 3 R sultats d exploitation potentiels 2008 2012 Le chiffre d affaires de l entreprise a connu plusieurs paliers depuis son origine en 1991 de 1991 1996 il tait de moins de 1mi entre 1997 et 2002 il se situait en
341. que le mandat concernait deux parties Il dit leur avoir pos des questions pour obtenir certains documents Il r siste confirmer qu il avait parl au r clamant Il admet que JYA tait disponible pour le rencontrer 597 Le contre interrogatoire se poursuit On exhibe maintenant au t moin les pi ces P 170 et P 171 Dans ces documents JYA le questionne dans un courriel pour s assurer qu il a tout ce qu il faut et l invite le contacter pour tout claircissement Aussi l expert Legault crit M Lavigne n a jamais retourn le message que je lui ai transmis au d but de vos vacances son adjoint m a indiqu qu il avait tout en main pour faire son expertise Confront ces courriels le t moin indique qu il ne sait pas quand il a pris ses vacances en 2010 Il t moigne ne pas savoir s il a r pondu auxdits courriels Confront son compte d honoraires le t moin admet avoir factur deux heures le 4 ao t 598 M Lavigne est questionn sur le paragraphe 3 de son rapport qui indique Nous aimerions galement pr ciser que les r sultats de notre travail ne devront en aucun temps tre interpr t s comme une opinion de notre part quant la responsabilit d une des parties identifi es dans le pr sent litige De plus notre valuation du pr judice conomique ne comporte aucune obligation de r sultat quant au d roulement et d nouement dudit litige 540 17 003193 082 PAGE 94 Il t moigne que cet
342. que ses sup rieurs font le calcul des montants r cup r s par rapport aux heures travaill es Pour 2007 et 2008 il ne se souvient pas combien il recouvre en moyenne l heure Encore aujourd hui il dit ne pas conna tre cette moyenne l heure II nie que si la moyenne est d pass e une compensation mon taire est pr vue mais il admet qu il peut y avoir un bonus en fonction des montants per us et de tout le travail de l agent Par exemple l ann e derni re il a touch un bonus qui repr sentait 3 5 de son salaire 462 Il faut s assurer que la compagnie pourra payer sa dette et surtout que RQ minimisera les pertes possibles Il r pond qu avec le mandat de percevoir des sommes On nous demande aussi de faire l analyse financi re de l entreprise Il ajoute que c est la base de son travail mais qu il ne fait pas d analyse financi re dans tous les dossiers Il reconna t cependant qu il doit conna tre les interventions que l on trouve D 24 463 Dans le dossier d Enico il n a pas fait d analyse bancaire d taill e de la situation financi re de l entreprise La d cision de saisir est prise car il y a des rapports impay s pour les mois d octobre novembre et d cembre Il dit Jai su qu il y avait eu des discussions avec RQ mais pas au d but Il apprend vers le 31 octobre 2007 et il sait alors qu il y aurait une diminution des cotisations 464 Quant aux motifs de la saisie il confirme qu il p
343. r vis de mani re substantielle Il est au courant de tout cela Malgr tout le d lai traiter le dossier est normal selon lui 545 Il en est de m me pour la m thode des d p ts utilis e par M Boudrias M Bourassa d fend le choix de cette m thode en indiquant qu Enico a chang de syst me comptable et que sa comptabilit semble d ficiente 546 Me M nard l informe que le dossier d Enico a d but par une d nonciation il l ignore 547 M Bourassa est par la suite interrog sur l existence des quotas ou attente de performance selon l expression utilis e par M Boudrias Or au sixi me paragraphe de sa lettre du 14 mai 2008 P 30 il crit De plus contrairement ce qui a pu vous tre rapport nous pouvons vous assurer qu il n existe aucun syst me de quota ni d valuation du personnel de Revenu Qu bec qui sont fond s sur les r sultats mon taires de leurs actions 548 Il affirme qu il y a des attentes au niveau quantitatif sur le nombre de v rifications qui doivent tre faites au cours de l ann e et l valuation est faite en raison du travail et non pas des cotisations mises Il pr cise avoir travaill 22 ans RQ il conna t les processus et sa connaissance il n a jamais vu d valuation en fonction du montant rapport Il reconna t que le gouvernement envoie des objectifs RQ mais qui ne se 540 17 003193 082 PAGE 86 traduisent pas en terme d application sur un o
344. r Mme Baril ne font pas preuve du contenu de la conversation Lorsque le t moin rapporte les propos d une tierce personne dans le but d en tablir la v racit ce t moignage est irrecevable et constitue du ou dire comme l enseigne l arr t Royal Victoria Hospital c Morrow II me para t impossible de ne pas y voir implicitement l interdiction de la preuve par ou dire En effet si celui qui d pose devant le juge peut t moigner de ce que lui a dit le t moin du fait celui ci se trouve avoir t interrog hors la pr sence du juge et de la partie adverse En admettant le ou dire on permet d luder non seulement la disposition qui prescrit l interrogatoire des t moins l audience mais aussi celle qui exige le serment ou l affirmation solennelle sans parler du droit de la partie de contre interroger 619 Cependant comme tablit dans l arr t R c O Brien la Cour supr me tablit ce qui suit la page 593 Il est bien tabli en droit que la preuve d une d claration faite un t moin par une personne qui n est pas elle m me assign e comme t moin est une preuve par ou dire qui est irrecevable lorsqu elle cherche tablir la v racit de la d claration toutefois cette preuve n est pas du ou dire et est donc recevable lorsqu elle cherche tablir non pas la v racit de la d claration mais simplement que celle ci a t faite 620 Le tribunal prend appui sur ce que Jean Cl
345. r de JYA c est le 20 f vrier 2008 suite la saisie et un appel de Me Leibovich 540 17 003193 082 PAGE 59 369 Le t moin d fend la fa on de faire de RQ qui consid re qu il ny a pas de probl me avec le fait qu une mise en demeure est envoy e en juillet 2007 et que la saisie a lieu en f vrier 2008 Selon lui les montants peuvent varier mais aucun autre avis ne doit tre envoy au d biteur La mise en demeure de juillet 2007 est suffisante 370 Dans son contre interrogatoire il dit clairement qu il s agit de la premi re fois qu il voit la pi ce P 97 et son contenu dont la note la page 6 l effet que le montant d est 0 371 En novembre 2007 M Honores avise M Vinette que le dossier Enico est en opposition et que la v rification tente d tablir une r valuation la baisse Le projet est mis 550 000 M Honores et lui s entendent alors pour demander l entreprise de se conformer aux lois fiscales et de remettre jour les taxes et dans l intervalle ils attendent que la v rification fasse son travail de r valuation la baisse Il d clare qu ils s entendent sur le fait qu ils ne feront rien si le contribuable fait ses remises aux dates statutaires Cette intervention et ce que le t moin vient de dire ne sont pas not s dans les interventions Il note cependant que M Honores dit avoir parl JYA pour lui demander de faire ses remises A ce sujet le t moin r f re l inte
346. r de ses clients Il sait qu il y a une entente avec Me Mailloux Martin cet effet Mais en ce qui le concerne il demande M Boudrias de remettre tous les documents appartenant RQ son d part Ce serait apr s les interrogatoires au pr alable et en pr vision du proc s qu on l aurait autoris conserver ces documents mais en ne sachant pas qu il remettrait sa d mission Il convient qu un employ ne peut garder de documents de RQ son d part 570 En contre interrogatoire M Starnino admet que M Boudrias a un dossier disciplinaire aupr s de RQ Ce dossier est constitu car de mani re inappropri e il s est procur des informations concernant des contribuables afin de les transmettre sa conjointe qui travaille la comptabilit Selon M Starnino ce dernier aurait pos ces gestes durant environ deux ans avant sa d mission raison de 30 40 fois par session d imp t soit environ 80 fois au total Cette consultation inappropri e est d couverte par les enqu tes internes de RQ 571 M Starnino est interrog sur l existence de quotas RQ Dans un premier temps il r pond qu il ny a pas de quota en v rification mais des objectifs de rendement sont dict s par le gouvernement qui tablit combien doit se chiffrer les objectifs de recouvrement lls sont ensuite transmis aux diff rentes directions g n rales qui se voient attribu es un montant r cup rer Chaque ann e le gouvernement demande un
347. r les sommes car l inscrit est d linquant en TPS ET TVQ pour les p riodes terminant le 30 11 2007 et 31 12 2007 408 Il n est pas au courant de cette conversation et ne sait pas si M Honores a tenu ces propos 409 Interrog sur le document P 98 intitul D marche de perception le t moin dit que ce document existait depuis plusieurs ann es avant 2008 Il est interrog sur certains aspects de ce document notamment la page 3 de 15 o il est crit que Les secteurs PAR ont pour objectifs d obtenir rapidement le paiement total de la dette de conclure des ententes de paiement selon la capacit financi re des d biteurs 410 la page 4 on le r f re au troisi me paragraphe o il est crit L analyse de la situation financi re du d biteur aspect important du travail du percepteur est aussi int gr e la d marche de perception Elle est constitu e 540 17 003193 082 PAGE 66 de l valuation de la capacit de payer du d biteur la v rification de ses actifs et de l interpr tation de ses tats financiers Elle a pour principale fonction de supporter la prise d entente de s ret s ou de recours 3 2 GILLES BOUCHER 411 M Boucher travaille pour RQ depuis 1982 En 1986 il est assign au secteur des faillites et participe la r daction du manuel des proc dures Il travaille galement au secteur du recouvrement de 1992 2005 Depuis 2005 il est de retour au secteur
348. rdait l cran de son ordinateur et d cidait partir des informations y apparaissant Il lui tait pourtant possible de conna tre l tat de la r vision des cotisations Il na pas communiqu avec M Honores ni avec personne de la v rification 906 Le manuel de proc dures n a pas t respect Quant la section 2 102 Analyser le dossier P 153 Proposition concordataire Instruction de travail pp 12 15 M Boucher dit avoir fait certaines v rifications Outre le fait de le dire son t moignage n tablit aucune telle v rification ou analyse pr alable 907 Ses recherches auraient pu se faire partir des autres syst mes informatiques de RQ et ou partir des informations contenues dans l aide m moire des interventions Il ne faut pas oublier qu on se situe plusieurs mois apr s que RQ ait t mise au courant des all gations de doublons Elle avait en main plusieurs l ments lui permettant de r pondre la question de savoir si le recours la Loi sur la faillite et l insolvabilit tait li au comportement m me de RQ C tait d ailleurs ce qui tait amplement discut lors des nombreux changes entre Enico ses repr sentants et RQ 908 M Boucher a t moign que le dossier physique qu il a examin ne comprenait pas le tableau de M Starnino pr cisant que la cotisation minimale serait de 108 000 alors que M Honores l avait re u le 20 f vrier 2008 P 22 Ce fait surprenant es
349. re aux tribunaux pour en arriver un r sultat raisonnable et quitable 1001 Le juge Dickson dans Lindal c Lindaf explique La Cour a adopt la troisi me fa on d aborder le probl me soit la conception fonctionnelle qui au lieu de tenter d valuer en termes mon taires la perte des agr ments de la vie vise fixer une indemnit suffisante pour fournir la victime une consolation raisonnable pour ses malheurs Il y a indemnisation non parce que les facult s perdues ont une valeur mon taire mais parce qu il est possible de se servir d argent pour substituer d autres agr ments et plaisirs ceux qu on a perdus 1002 Quant l approche personnelle elle se d finit ainsi 408 D finition Comme son nom l indique la m thode personnelle vise d terminer une indemnit qui corresponde sp cifiquement la perte subie par la victime La vocation compensatoire de cette approche constitue sa principale particularit puisqu elle n accorde aucune valeur objective au corps humain mais s attache plut t valuer d un point de vue subjectif la douleur et les inconv nients d coulant des blessures subies par la victime 1003 Dans le pr sent dossier le tribunal doit tenter de d terminer le montant de dommages physiques ou plus particuli rement psychologiques qui permettrait JYA de substituer d autres agr ments et plaisirs ceux qu il a perdus L indemnisation doit viser
350. rel Peu importe donc l identit pr cise des composantes dont le juge se sert pour d terminer la hauteur de l indemnit payable ce chapitre Il suffit simplement qu il en accorde une 48 En second lieu et au del d une approche purement litt rale du texte de l article 1615 l argument de Dr St Arnaud met selon moi en chec l intention du l gislateur J estime que celui ci a voulu donner au juge une certaine flexibilit pour parvenir la d termination de l indemnit la plus ad quate dans les circonstances tout en tenant compte de certains inconv nients inh rents l exercice de r vision du quantum 49 Certes la mesure l gislative est plut t timide lorsqu on la compare celle des provisional damages mise en place en Angleterre Elle pr sente n anmoins l avantage de ne pas forcer les tribunaux de premi re instance sp culer l infini sur l volution de la condition de la victime lorsque en disposant d un peu plus de temps il para t possible de mieux cerner l tendue du pr judice L 1016 Le juge Pelletier se dit par la suite en d saccord avec l argument qui vise restreindre ind ment la port e de cette disposition Il estime au contraire qu il faut favoriser l usage de ce pouvoir discr tionnaire surtout dans les cas o le juge doit tenter de d terminer le plus ad quatement possible l tendue des pertes subies 1017 Cons quemment devant la preuve offerte le tribunal utilise sa d
351. rencontre V Convention de cr dit et le compte Wassoulor 776 On a beaucoup insist sur ce compte et sur le fait que de par la convention de cr dit le compte Wassoulor ne devait pas tre consid r dans le calcul du taux de margination d au fait qu il s agissait d un compte tranger Cela est vrai Mais dans l examen de la v ritable situation financi re d Enico et dans les faits il s agissait d un compte r el important et qui a t pay 100 par la suite La v ritable situation financi re d Enico ne s value pas uniquement sous la loupe de la convention de facilit de cr dit Il faut aussi tenir compte de la r alit des comptes recevoir Que la convention de cr dit ne consid re pas le compte Wassoulor c est une chose mais le fait est que le compte existait m me s il provenait d un client tranger La preuve en est qu il a t acquitt en totalit 777 Selon JYA celui qu il croit tre le d nonciateur dans la d nonciation initiale RQ avait un int r t sur la phase 2 du projet Wassoulor C est lui qui aurait coul de l information l entreprise Wassoulor sur les difficult s d Enico avec RQ On conna t les probl mes provoqu s dans ce dossier par le d lai de paiement de ce compte 540 17 003193 082 PAGE 128 VI Les comptes recevoir 778 Lors de son t moignage JYA r f re un document de son syst me comptable du mois d avril 2007 D 82 o la derni re pa
352. rend la d cision de saisir II admet avoir mis M Vinette au parfum du dossier tant avant de quitter pour ses vacances qu son retour le 29 janvier La discussion avec M Vinette n est pas not e dans le SPIC Il dit que lorsque la d cision de saisir est prise il est question des remises courantes pour la TPS et TVQ d octobre novembre et d cembre C est la base de la d cision 465 Lorsqu on lui demande pourquoi il y a urgence de proc der cette saisie il r pond que d j en octobre le montant de 21 000 est d en taxes et si on regarde l historique pour les mois de novembre et d cembre il y en aurait autant Il ne peut pas laisser la dette augmenter Eventuellement il faut tracer une ligne Il admet savoir qu il y a des discussions avec le v rificateur et il sait que le montant de 395 217 06 est fortement contest 540 17 003193 082 PAGE 75 466 Il r it re qu une analyse financi re d Enico n est pas n cessaire et il admet n avoir re u aucune information sur le compte bancaire de la compagnie Il ne sait pas s il y a de largent dans les comptes d Enico Il proc de la saisie l aveuglette Pourtant il reconna t qu il aurait pu faire une enqu te de cr dit pour conna tre la situation et savoir s il y a de l argent saisir I consid re que dans ce dossier il n a pas besoin d une telle enqu te de cr dit Il aurait aussi pu faire une demande p remptoire permettant RQ de savoir
353. reur a accept le d p t de ces documents 969 Sur ce point il y a eu d saccord entre JYA et son avocat JYA juge qu il est inacceptable pour un m decin qui a t consult pour une r clamation d assurance et mandat par un assureur de venir la Cour t moigner contre lui en se servant du rapport qu il a fait au b n ficie de l assureur Laissons ceux qui s occupent de d ontologie le soin de dire ce qu ils en pensent On ne peut cependant sugg rer que la r action de JYA t moigne d un manque de cr dibilit lorsqu il d pose une plainte d ontologique 6 12 Principes de responsabilit extracontractuelle de l tat 970 RQ plaide que les demandeurs devaient d montrer tant l gard de l mission des avis de cotisation qu en raison de la saisie administrative de f vrier 2008 que leurs repr sentants ont commis une faute intentionnelle de mauvaise foi ou ont us d abus de pouvoir l encontre des demandeurs C est de l avis du tribunal ce qui a t fait 971 De l avis du tribunal RQ est assujetti aux r gles relatives la responsabilit extracontractuelle des articles 1376 et 1457 C c Q 540 17 003193 082 PAGE 160 972 Qui plus est la d cision Martineau c Qu bec Sous ministre du Revenu semble bien r sumer les principes applicables o la Cour d appel crit 28 Or en soi l mission d une cotisation m me erron e n est pas une faute Si effectivement une violation des
354. rie 11500 12050 correspond la p riode d avril 2005 mars 2006 Ensuite Enico change d institution financi re et cette s quence est de ce fait interrompue 102 Or curieusement le d tail des feuilles de calcul de M Boudrias r f rant des d penses refus es est reli des ch ques portant des num ros sup rieurs 12600 ce qui est impossible En cons quence tout ch que identifi par ce dernier portant un num ro s quentiel sup rieur 12060 est inexistant et toute somme qui y est associ e est fausse fictive et rel ve d une invention de sa part 103 Par exemple le montant de 11 278 qui correspond au ch que num ro 11278 dat du 30 mars 2005 et mis pour payer un compte de d penses Vladislav Magdich est faux Ce ch que n a jamais exist et le compte de d penses non plus Le tribunal rappelle que la bo te contenant les comptes de d penses de 2005 est disparue 540 17 003193 082 PAGE 19 104 De cette fa on JYA retrace 153 entr es fictives de M Boudrias Ces entr es portent toutes sur des comptes de d penses de 2005 et varient de quelques sous en comparaison des montants r els inscrits au syst me comptable Par exemple le 5 janvier 2005 Enico met un ch que portant le num ro 11095 au montant de 1714 00 l ordre d Yvan Bergeron un de ses employ s Selon les inscriptions de M Boudrias le 30 d cembre 2004 Enico aurait mis un ch que portant le num ro 12290 au
355. ris les chiffres apparaissant au grand livre donc le montant exact du ch que alors que M Fournelle a utilis une formule math matique pour reconstituer la fourniture taxable partir des intrants apparaissant au registre des intrants d Enico voir pi ce D 92 et les explications fournies par M Boudrias lors de son t moignage 711 De plus selon RQ l erreur des doublons provient du fait qu au registre comptable d Enico on ne retrouvait que le montant des intrants et pour en arriver tablir la fourniture taxable c est dire le montant total pay M Fournelle a d tablir une formule math matique d o la diff rence entre les montants qu il a soumis M Boudrias et les montants que ce dernier retrouvait au grand livre d Enico Mais quelle formule math matique Et si on la conna t comment cela explique t il ce qui est survenu 712 En fait comme pour la th orie du croisement informatique on a un peu l impression qu il s agit de la poudre aux yeux Rien ne d montre que cette formule math matique inexpliqu e aurait pu justifier la diff rence entre les montants qu il a soumis M Boudrias et les montants que ce dernier retrouvait au grand livre L explication de RQ est de la nature brouiller encore plus les cartes On semble compter sur l incompr hension du lecteur pour en arriver expliquer l inexplicable 713 Un tel comportement aura un effet important lors de la d termination des indemnit
356. rtu de l article 2843 C c Q et l exception de l arr t O Brien ne s applique pas e Objection 8 Le 7 f vrier 2013 JYA a voulu rapporter les propos de repr sentants de la Banque Scotia Cette objection est donc accueillie pour les m mes motifs e Objection 9 La m me journ e il rapporte les propos de Me M nard dans le cadre de la proposition concordataire Il s agit encore une fois de ou dire L objection est donc accueillie pour les m mes motifs e Objection 10 en va de m me pour les propos rapport s de M Boucher concernant la discussion entre MM Boucher et Ethier Cette objection est impr cise car on ne sait pas quel aspect des propos fait on r f rence Le tribunal ne retiendra pas ce qui fait l objet du ou dire tel que d fini dans le pr sent jugement c est dire dans la mesure o l on tente de mettre en preuve le contenu de la conversation qu on veut rapporter e Objection 11 JYA relate galement les propos de Me Jocelyne Mailloux Martin au sujet d une proposition de CRA Il s agit donc d une preuve ill gale qui constitue du ou dire et d autre part qui contrevient l obligation de confidentialit applicable une CRA L objection est donc accueillie On ne peut faire la preuve d une offre qui aurait t faite dans le cadre d une CRA en plus du fait qu on ne peut rapporter les propos d une personne pour mettre en preuve le contenu de cette conversation e Objection 12 L
357. rvention 43 du 31 octobre 2007 43 D TAIL Appel de M Anthony Starnino chef de service de la v rification et sup rieur de M Fran ois Boudrias et M Guy Fournelle Il me confirme que les cotisations en imp t pourraient tre diminu es de 600 000 50 000 environ si c est le cas les cotisations en taxes seront proportionnellement diminu es aussi Compte tenu de la possibilit des diminutions importantes nous allons attendre que le travail soit compl t pour percevoir le montant De notre c t nous demandons la compagnie d tre jour dans ses remises courantes et de payer les arr rages qui ne font pas partie de la v rification 372 Il appert de cette note que les avis de cotisation peuvent tre ramen s de 600 000 50 000 en date du 31 octobre 2007 373 M Vinette affirme que la d cision de proc der une saisie administrative est prise par M Honores et lui son retour de vacances fin janvier apr s des discussions entre eux M Vinette admet toutefois qu il ny a pas de note au dossier pour expliquer les motifs de cette d cision Il se rappelle que dans ce dossier il y a des retards dans la production des rapports d octobre et novembre 2007 Plus pr cis ment Enico produit son rapport d octobre mais n y inclut pas de paiement Quant novembre 2007 il ny a pas de rapport et pas de paiement Ces montants non pay s correspondent environ 70 000 Le t moin relate la derni re conversation
358. s il y a quelque chose saisir avant de proc der la saisie Ce type de demande est pr vu l article 39 de la Loi sur l administration fiscale et des sanctions sont pr vues pour ceux qui ne r pondent pas cette demande p remptoire 467 M Honores est ensuite confront la note 43 D TAIL Appel de M Anthony Starnino chef de service de la v rification et sup rieur de M Fran ois Boudrias et M Guy Fournelle II me confirme que les cotisations en imp t pourraient tre diminu es de 600 000 50 000 environ si c est le cas les cotisations en taxes seront proportionnellement diminu es aussi Compte tenu de la possibilit des diminutions importantes nous allons attendre que le travail soit compl t pour percevoir le montant De notre c t nous demandons la compagnie d tre jour dans ses remises courantes et de payer les arr rages qui ne font pas partie de la v rification 468 M Honores admet que la note du 6 d cembre 2007 est une information pertinente mais ne sait pas s il en informe M Vinette Lors de la saisie du 6 f vrier malgr les notes de M Starnino il ne trouve pas utile de lui t l phoner pour lui demander o en est le dossier d Enico Il a parl M Starnino le 14 f vrier 2008 Il r f re l intervention no 63 469 En contre interrogatoire il admet que lorsqu il d cide de proc der la saisie il a en t te l information l effet que la compagnie est en p ri
359. s alors fait Surtout que dans ce cas ci le montant recevoir en cr dits d imp t est largement sup rieur au montant d au gouvernement Il souligne que c est le contribuable qui finance la recherche L argent est d pens et Enico attend les cr dits Il r p te que les cr dits sont largement sup rieurs aux DAS 261 Il note que les DAS repr sentent approximativement 13 15 du salaire donc environ 130 000 du 750 000 a prend cinq ans de d faut de DAS pour en arriver aux cr dits payables 262 Sur 168 dossiers de financement qu il a trait s chez R amp D un seul tait dans cet tat mais il s agissait d une fraude monumentale Selon lui tous les autres dossiers sont accept s avec un ajustement de plus ou moins 10 Selon les normes de ARC Finder Expert est la firme la plus reconnue dans l analyse de dossiers de cette nature Elle facture 13 si le dossier est accept 263 Quant la marge de 750 000 M Langevin affirme qu il y a un overdraft de 100 000 soit une somme additionnelle qui peut tre utilis e par Enico Il r f re la page 17 du rapport LBC Cet overdraft entra ne des frais additionnels de la TD Enico 264 M Langevin r f re au paragraphe 29 de son rapport traitant du fait qu en raison de la saisie du compte d Enico en f vrier 2008 et suite au rappel automatique de la marge de cr dit de l entreprise cela force JYA op rer sans compte bancaire Mais croy
360. s avis devaient tre substantiellement diminu s 815 Comme il l a reconnu en contre interrogatoire les avis de cotisation de 2007 ont eu un impact direct sur la disponibilit des cr dits d imp t et sur le financement de l entreprise Les cr dits retenus auraient pu rembourser R amp D et ainsi permettre un refinancement pour l ann e suivante C est de cette mani re que fonctionnait l entreprise En la privant d une des tapes permettant le financement de sa recherche l impact est direct XV L hypoth se de la disponibilit de 600 000 816 M Lavigne a t interrog sur une hypoth se o Enico aurait pu disposer de cr dits d imp t de 290 000 d un pr t de la BDC de 350 000 et des montants de financement de R amp D Capital d environ 400 000 pour l ann e subs quente Ce quoi il r pond qu il y a des frais ce financement Confront l hypoth se o les fonds disponibles seraient de 600 000 il h site admettre que cela aurait pu modifier son point de vue Apr s plusieurs questions il finit par admettre l vidence l effet que ce montant de 600 000 aurait am lior la situation financi re d Enico Cette r ticence admettre l vidence sur cette question n aide pas l tablissement de sa cr dibilit dans ce dossier 540 17 003193 082 PAGE 134 XVI M Lavigne et le dossier Wassoulor 817 Lors de la r daction de son rapport M Lavigne n avait pas l information qu Enico
361. s et en RAS et se tenait jour dans ses remises courantes 6 2 La v rification I D nonciation 630 Ce dossier commence par une d nonciation Il convient de situer cette d nonciation et l importance qu elle a pu avoir dans le processus des v rifications entreprises l endroit d Enico 631 M Starnino a t moign que la d nonciation l origine de la v rification mentionnait que certains montants de taxes n avaient pas t remis par Enico De lavis du tribunal le probl me n est pas que RQ ait cotis suite une d nonciation mais la mani re dont on prend en consid ration la d nonciation et l absence de toute v rification sur le s rieux des motifs du d nonciateur 632 M Bourassa t moigne que c est Me M nard qui l informe que le dossier a d but par une d nonciation Il d clare que RQ doit prendre connaissance des renseignements confi s Il admet qu un d nonciateur est une personne qui peut vouloir 15 Martineau c Qu bec sous ministre du Revenu 2004 CanLil 13425 QC C A 540 17 003193 082 PAGE 105 nuire au contribuable vis par la d nonciation Le tribunal lui demande quelles sont les mesures prises pour s assurer du s rieux des motifs du d nonciateur La r ponse a t qu aucune mesure n est prise cet gard 633 Quant M Starnino il ne voit aucun probl me avec le fait que le dossier commence par une d nonciation Il distingue les enqu tes administratives comme
362. s v ritables tats financiers sont pr par s par un autre comptable et enregistrent un profit de 79 000 JYA dit avoir vu ce draft pour la premi re fois en d cembre 2012 115 Au cours de la r union du 12 f vrier le t moin d clare qu il peut vendre ses REER et que son p re lui offre un pr t de 100 000 Il affirme qu il peut trouver plus d argent Mme Rebizant dit qu elle n a pas besoin du Ilove money RQ proc de la saisie du compte de l entreprise le ou vers le 19 f vrier XXIV Avis de saisie de RQ le 6 f vrier 2008 116 Un premier avis de saisie en main tierce est mis par RQ P 20 aupr s de la TD Cet avis et demande formelle de paiement ordonne de verser RQ toute somme que la TD doit payer la d bitrice fiscale Enico et ce jusqu concurrence du total des montants inscrits sur chacune des saisies soit 395 217 06 Cet avis mane de M Honores de la Direction g n rale du centre de perception fiscale et des biens non r clam s Il y une erreur d adresse sur cette premi re saisie On peut tout de m me noter que les documents qui accompagnent cette saisie indiquent qu Enico est redevable d un premier montant de 298 954 06 Un autre document fait r f rence un montant de 96 263 XXV La saisie du 19 f vrier 2008 et la mise en demeure de la TD 117 Le t moin r f re maintenant la pi ce P 19 soit un autre avis un tiers saisi dat du 14 f vrier 2008 manant
363. satisfait cette norme Bien que cette faute ne soit pas intentionnelle la R gie a n anmoins fait preuve d incurie grave quivalant abus de pouvoir 41 En effet la d cision arbitraire qu elle a prise en s aveuglant volontairement avait pour effet de renverser le fardeau d tablir la conformit de la facturation en l imposant ind ment au m decin Malgr le flou de l Entente dont elle avait t inform e par une personne consult e l interne et les doutes soulev s par son enqu teur la R gie a persist r clamer le remboursement et a r cup r par voie de compensation 42 Elle n a jamais v rifi avant de prendre sa d cision aupr s de l organisme habilit interpr ter l tendue des champs de pratique sp cialis s en m decine la nature des actes pos s par les sp cialistes de la m decine communautaire Elle na pas non plus proc d une analyse individualis e puisqu elle n a pas examin les dossiers du docteur Lecours pour identifier la nature des services professionnels rendus par ce dernier Au del du caract re superficiel de son enqu te la R gie s est abstenue ou a omis de communiquer l int ress la teneur de son dossier la R gie et ce malgr les demandes Martineau c Qu bec Sous ministre du Revenu 2004 CalLil 13425 QC CA RAMQ c Lecours 2012 QCCA 1183 4 Finney c Barreau du Qu bec 2004 2 R C S 17 540 17 003193 082 PAGE 161 r p t es de celu
364. se et a jumel les deux fichiers On jum le les fichiers et hop le tour est jou Cette courte explication reprise par un peu tout le monde ne convainc pas le tribunal Ils ne font que r p ter ce que M Boudrias a dit Un expert en informatique n aurait il pas pu tayer cette explication Le tribunal est surpris qu on se soit content d un tel d but d explication 718 Cet aspect du dossier est videmment fort important dans l tablissement d un comportement fautif de RQ l endroit des demandeurs Vu l importance de ce sujet il convient d examiner davantage les raisons qui font douter du t moignage de M Boudrias et de ses explications X M Boudrias a gard le dossier Enico 719 M Starnino t moigne qu il na pas autoris M Boudrias garder le dossier Enico Pourtant il tait son sup rieur hi rarchique Selon lui ce serait Me Mailloux Martin qui aurait pris cette d cision Il d clare que lorsqu on lui a remis ces documents RQ ne savait pas qu il allait d missionner De toute mani re M Starnino confirme qu il est interdit qu un ex employ garde chez lui des documents appartenant RQ Le tribunal ajoute encore moins si ces documents peuvent ventuellement servir un t moignage devant la Cour Surtout si on sait que l ex employ est accus par un contribuable d avoir volontairement fauss les donn es dans son dossier 720 cela s ajoute la preuve l effet qu il avait un dossier disc
365. se au syndic Andr Allard o il demande de ne pas tenir compte de leurs r clamations non garanties au montant total de 206 446 16 D 44 Il explique qu ce moment il y a un cr dit en recherche et d veloppement et que le solde du dossier d Enico passe un solde cr diteur Il r f re l tat de compte P 43 qui indique un compte cr diteur de 427 650 81 au 10 juillet 2008 421 Au num ro 116 de D 60 il note qu il re oit un appel de Me M nard qui lui demande quand fera t il une r clamation amend e ce quoi il r pond qu il doit attendre la comptabilisation des avis de cotisation amend s mis par l quipe de M Starnino Au num ro 117 il confirme que suite la r ception des nouveaux avis de cotisation il n a plus rien r clamer et il envoie au syndic une mainlev e de la r clamation de RQ Consid rant que nous n avons plus de r clamation 422 Il ne peut t moigner sur le pourquoi de ces nouveaux avis de cotisation Il ne s occupe pas de cet aspect du dossier Toutefois il confirme que toutes les lois dont le mandataire est assujetti sont couvertes par ce changement soit TPS TVQ imp t sur les soci t s et cela couvre galement les RAS 540 17 003193 082 PAGE 68 423 Il mentionne qu aujourd hui le mandataire peut avoir acc s directement en ligne au fichier de comptabilit qui concerne son dossier Il ne sait pas si c tait possible en 2008 Selon lui si le contribuable en fa
366. ses relations avec l ARC au sujet du dossier d Enico il nie qu on ait dit de lui qu il est harcelant Le 7 octobre 2008 il parle avec M Pierre Paul Levac notes 157 160 et 183 Le f d ral compense la TPS M Boucher admet avoir peut tre demand l appui de l ARC pour la deuxi me assembl e des cr anciers Les interventions 157 et 160 sont caviard es Il reconna t que ARC refuse de s allier lui dans le dossier d Enico et ce malgr le montant de 62 000 de RAS qui est d 540 17 003193 082 PAGE 72 3 3 MANUEL HONORES 445 En 2007 et 2008 M Honores est agent de gestion financi re Il est engag RQ en 1997 titre d agent de recouvrement fiscal et devient agent de gestion financi re en 2007 446 Le dossier d bute la fin de 2006 et commence tre trait en f vrier 2007 vu les d clarations de taxes non produites pour les mois d octobre novembre et d cembre 447 Il r f re lavis final produit sous la cote P 6 dans lequel RQ demande le paiement et les rapports non produits En f vrier 2007 le dossier est trait par le centre d appel de RQ Suite l intervention du centre d appel le dossier est confi un agent 448 Le 3 ao t 2007 M Honores intervient dans le dossier M Isidore a envoy l avis final du 5 juillet 2007 Lorsqu il prend le dossier en charge il y a toujours des rapports en TPS et TVQ non produits et un montant d par Enico Les mois de mars et juin ne sont pas
367. soient assimil s des frais de permis ou d exploitation ibid c est dire que moyennant un simple paiement on puisse faire n importe quoi bien que ces nonc s se retrouvent dans un arr t rendu sous l empire du common law qui ne repr sente videmment pas l tat du droit au Qu bec dans la mesure o le Code Civil retient ce m me facteur les propos de la Cour supr me r sument bien l id e sous jacente gt la motivation de la conduite r pr hensible ou au contraire l absence d explications cet gard gt le fait qu il s agit d un geste isol ou au contraire qui se r p te ou m me qui est une fa on habituelle d agir gt la vuln rabilit relative des victimes par rapport l auteur du pr judice cela inclut la prise en compte de l in galit du rapport de force y compris les ressources entre la victime et l auteur du pr judice en somme de la position dominante de l un par rapport l autre gt les obligations de la banque envers les victimes gt le pr judice caus qui est le pendant de la gravit de la faute de la d fenderesse cela m me si les dommages punitifs n ont rien voir avec les dommages compensatoires gt le fardeau support par la victime au niveau des proc dures non pas en termes financiers mais comme partie des difficult s et responsabilit s 5 Nathan c Soci t hypoth caire Scotia 2008 QCCS 2367 540 17 003193 082 PAGE 184 assum es par la vi
368. st instaur e l effet que tout soumissionnaire doit avoir un dossier libre de dettes l endroit de RQ Il n est plus possible de soumissionner pour un organisme gouvernemental MTQ ville Hydro Qu bec etc XLIV Situation personnelle de JYA en 2010 190 Le 3 ao t 2010 il flanche il s isole il Va r guli rement dans un restaurant t t en matin e et boit toute la journ e Voyant sa situation se d grader son fils lui sugg re de consulter un m decin ce qu il fait le 6 ao t 2010 et obtient un diagnostic de d pression et humeur agressive Il r f re un premier certificat m dical qu il re oit le 18 d cembre 2008 P 55 191 Il affirme que durant les deux derni res ann es d activit s de l entreprise il essuie des pertes de 1100 000 par ann e Il dit avoir engag pour plus de 1 000 000 d honoraires pour se d fendre contre RQ et pr parer son dossier A la pi ce P 56 il donne le d tail des frais engag s pour se d fendre soit 1 148 247 II r f re la facture 65 A concernant divers frais professionnels qu il a d d bourser pour se d fendre 540 17 003193 082 PAGE 33 XLV La fermeture et les employ s passent chez Axium un comp titeur 192 JYA r f re la pi ce P 123 Le 25 novembre 2010 il conclut une entente avec un comp titeur Il cong die ses employ s qui sont par la suite engag s par un comp titeur Il d clare que suite l chec de la conf rence de r glement i
369. t gt 874 Dans la directive sur la D marche de perception que M Honores se devait de respecter P 98 Chapitre 1 p 4 on indique L analyse de la situation financi re du d biteur aspect important du travail du percepteur est aussi int gr e la d marche de perception 540 17 003193 082 PAGE 145 875 La preuve permet de conclure qu aucune analyse financi re d taill e et rigoureuse n a t faite Il n y avait aucun plan d action volutif mis en place pour ce dossier On se doit de conclure qu une telle analyse de la situation qui est un aspect important du travail du percepteur n a nullement t int gr e la d marche de perception Si on avait minimalement analys la situation financi re on se serait rendu compte entre autres que le montant d est un aspect fondamental l analyse de la situation financi re On se serait aussi rendu compte qu il y avait pour le moins un flottement ou une impr cision notable quant la d termination de ce qui tait r ellement d par Enico XII V rification au pr alable de la nature du compte bancaire 876 Dans les circonstances cette v rification s av re tre une mesure l mentaire de s curit afin d viter la saisie d un compte vide ou d une marge de cr dit comme en l esp ce Cette v rification aurait pu se faire par la consultation des donn es des agences d valuation du cr dit P 98 section 7 2 2 du chapitre 2 de
370. t Pour la Loi sur les imp ts retenues la source pp 7 12 du document Pour la Loi sur les imp ts corporations pp 13 15 du document Et enfin pour la Loi sur la taxe d accise TPS pp 16 22 du document 520 La mani re dont les montants pay s et les cr dits ou compensations sont affect s la dette n est pas expliqu e au contribuable Ce travail est fait dans le but de clarifier l tat de compte uniquement aux fins du pr sent proc s 521 De janvier 2006 la fin 2010 toutes les p riodes sont en retard et des p nalit s et int r ts sont appliqu s notamment par compensations 522 M St Urbain reconna t que les avis auxquels il fait r f rence en vertu de l article 31 de la Loi sur l administration fiscale ayant trait la compensation ne sont pas envoy s JYA sauf pour l ann e 2010 523 On rappelle M St Urbain qu en juillet et ao t 2012 des questions sont pos es sur le relev de 18 pages et que la r ponse est envoy e par lettre P 102 On ajoute qu Enico demande une rencontre pour exposer son point de vue cette rencontre est refus e 524 Lors de l interrogatoire on tente d obtenir une image de la situation au 14 f vrier 2008 et on r f re le t moin au paragraphe 244 21 de la d fense 244 21 Que ce montant de 10 000 repr sentait le solde encore d par Enico si le meilleur des sc narios se r alisait que toutes les pi ces soumises par la soci t
371. t inexplicable et de fait n a pas t expliqu Il ny a qu un dossier et les informations devraient tre identiques pour quiconque en prend connaissance Pourtant lors de la 540 17 003193 082 PAGE 151 preuve de r clamation du 5 mai 2008 D 42 ou celle du 12 mai 2008 P 38 on peut s rieusement douter de l affirmation de M Boucher le signataire je suis au courant de toutes les circonstances entourant la r clamation 909 La cons quence de ce comportement est l effet que les preuves de r clamation surestim e ont t accept es par le syndic Ce qui a eu comme cons quence directe que lors du vote sur la proposition concordataire RQ occupait une position de force artificielle qui ne correspondait pas l tat r el de la situation 910 Outre ce qui pr c de lors de la r union du 13 mai 2008 M Boucher continue l aveuglement volontaire et refuse d couter Me M nard qui lui demande avec insistance de consulter M Starnino afin qu il lui fasse part de l tat de la situation de la r vision en cours et de l vidence de la baisse des cotisations d octobre 2007 ce qui aurait provoqu une modification tr s substantielle de sa position Au lieu d couter M Boucher s ent te et perp tue le comportement fautif de RQ L adoption de sa position pour le moins rigide ne convenait pas aux faits de ce dossier Son comportement s inscrivait dans une forme d acharnement de RQ contre Enico Les fautes
372. t alors question de discussions de r glement du dossier avec RQ et JYA est confiant 156 En 2009 il est toujours question de r glement imminent avec RQ mais en septembre n ayant toujours pas de r ponse favorable il avise la caisse qu il ny a pas eu d entente avec RQ Cette derni re d cide alors de r duire progressivement la nouvelle marge de cr dit de 300 000 157 Enico ne peut plus payer les taxes et DAS JYA est toujours convaincu que RQ lui doit plut t la somme de 400 000 en cr dits d imp t laquelle est toujours retenue et 540 17 003193 082 PAGE 28 pour laquelle sans le savoir il n a jamais eu compensation La caisse diminue sa marge de 300 000 0 le 31 mai 2010 Il se retrouve nouveau sans institution financi re XXXV Proposition aux cr anciers le 24 avril 2008 80 cents dans le dollar et refus de cette offre par RQ 158 Le 24 avril 2008 via son syndic de faillite une proposition 80 cents dans le dollar P 37 est faite aux cr anciers Lors de la r union il obtient 100 du vote en faveur de cette proposition laquelle est tout de m me tr s int ressante pour les cr anciers Pourtant une autre surprise attend Enico Le repr sentant de RQ M Gilles Boucher se pr sente avec une preuve de r clamation pour un montant de 260 000 P 38 159 Selon JYA M Boucher dit haut et fort qu il d tient la balance du pouvoir La dette est de 400 000 et il poss de 260 000 donc pl
373. t avoir not la volont de la Cour de proc der de la m me mani re quant aux conclusions de la Requ te pour d clarer abusive l utilisation de la proc dure par les d fendeurs qui n ont pas encore t d cid es savoir D CLARER que depuis la cassation du jugement de l honorable juge D ziel par la Cour d appel les d fendeurs utilisent la proc dure de mani re excessive d raisonnable et de fa on nuire aux demandeurs D CLARER que la requ te en d claration d inhabilet des avocats des demandeurs signifi e par les d fendeurs le 18 janvier 2013 est abusive et constitue un d tournement des fins de la justice COMDAMNER solidairement les d fendeurs compenser les soussign s pour le temps que ceux ci ont investi dans la pr paration de la pr sente requ te et ce hauteur d un montant que la Cour estimera juste dans les circonstances notamment le fait que la confection de la pr sente requ te a perturb s rieusement le seul avocat des demandeurs dans la pr paration du proc s venir COMDAMNER solidairement les d fendeurs payer des dommages exemplaires aux demandeurs et ce hauteur d un montant que la Cour estimera juste dans les circonstances notamment le fait que monsieur Jean Yves Archambault a t gravement affect motivement et psychologiquement par la menace de perdre ses avocats METTRE toute autre ordonnance que la Cour estimera appropri e 1160 Le tribunal consi
374. t ce m me s il est en contestation envers RQ ou qu il l a poursuivi en responsabilit civile 935 Par la suite l avocat d Enico demande une rencontre accompagn de JYA afin de comprendre davantage la question de la compensation des cr dits car les informations donn es par M St Urbain ne sont pas claires Cette demande de rencontre est refus e par les avocats des d fendeurs Il faut comprendre qu on approche de l audition au m rite du pr sent dossier 936 En pr vision du t moignage de M St Urbain les demandeurs pr parent un document concernant leur pr tention l effet que RQ a perdu la trace d une partie des cr dits d imp t et affect une partie des dettes fictives Ce document a t modifi la lumi re d informations ressorties lors du proc s en r duisant les pr tentions des demandeurs quant aux montants qui leur seraient dus soit 184 194 de cr dits non appliqu s perdus et 74612 de cr dits appliqu s des dettes fictives TPS de l ann e 2006 P 103 A 937 Au proc s M St Urbain confirme avoir r dig le document du 18 avril 2012 P 103 la demande du contentieux de RQ On a appris que ce type de document n est pas habituellement fait et remis au contribuable La preuve a r v l qu il lui a fallu plus de 50 heures de travail pour pr parer ce document Le syst me informatique de RQ ne peut g n rer ce type d information 540 17 003193 082 PAGE 155 938 C est
375. t foi ce jugement et ne se situent pas uniquement la date de la saisie de f vrier 2008 982 Les auteurs Beaudouin et Deslauriers crivent Le principe de la r paration int grale exige aussi que l auteur de la faute prenne la victime dans l tat o elle se trouve au moment o le dommage est caus Cette r gle connue en Common Law sous le nom de thin skull rule signifie simplement que l auteur du dommage assume les risques inh rents la qualit et la personnalit de sa victime Selon qu il blesse un millionnaire ou un ch meur la situation pour lui risque donc d tre fort diff rente Egalement en raison d une fragilit de sant particuli re de sa victime les cons quences de l acte fautif peuvent tre beaucoup plus consid rables qu elles ne l auraient t sur une personne ordinaire gt 983 Il faut donc consid rer l tat de fragilit d une victime Cela vaut tant pour des dommages la personne que pour une r clamation comme celle en cause portant sur des dommages une entreprise La fragilit d Enico a t largement d crite dans le dossier Les fautes commises par RQ l ont t en fonction de cette victime et les dommages caus s doivent tenir compte de cet tat Note 11 supra 540 17 003193 082 PAGE 163 984 D ailleurs un des l ments les plus importants dans ce dossier est la connaissance de la fragilit financi re d Enico Peu importe que l on retienne la position
376. t prend de l expansion compter de 2005 Il traite ensuite du projet d ouvrir un bureau en Tunisie o il s est lui m me rendu en novembre 2006 afin d y former des gens 286 Il aborde le pr t consenti l entreprise dans le but d acqu rir des actions de la compagnie D 23 On ach te des actions sous forme de pr t Il sugg re que l entreprise est en croissance et a besoin de liquidit s Il ne peut t moigner davantage sur le pourquoi de ce pr t car en 2004 il n est pas impliqu dans l administration 287 Les probl mes avec RQ d butent l automne 2007 M Toupin mentionne qu il commence voir des effets et le moral est affect JYA est plus absent et il doit mener la barque tout seul Il passe beaucoup de temps se batte contre RQ Puis suite la saisie c est pire Il s enferme dans son bureau et se bat contre le fisc Lorsqu il lui pose des questions 9 fois sur 10 il r plique Fais ce que tu crois correct je n ai pas le temps d analyser la situation 288 Le t moin d clare qu un an avant les v nements de f vrier 2008 tout se d roule comme un crescendo JYA est au bureau 4h ou 5h et les journ es se terminent vers 15h Il rentre chez lui pour s occuper de sa famille Ils discutent ensemble des projets de l entreprise Mais au fur et mesure des v nements il ne s implique plus et les employ s doivent se d brouiller seuls pour lui permettre de consacrer son temps la cause qu il
377. t sans plus A la fin 2004 lorsqu il d cide de faire des modifications sur le paiement des comptes de d penses des employ s cet employ n appr cie pas Auparavant les comptes taient pay s avec la paie aux deux semaines Dor navant le paiement se fera par ch que une fois par mois Il quitte alors Enico pour fonder sa propre entreprise Enico apprend qu un de ses principaux clients A roport de Montr al fait d sormais affaire avec la nouvelle entreprise XV Implication de Me M nard et plainte la direction des plaintes de RQ 83 En d cembre 2007 JYA r alise l importance des probl mes qu il vit avec RQ Les avis de cotisation inqui tent la Banque TD Il rencontre M Guillemette de la TD dans son bureau au d but de novembre 2007 pour l informer de la nature des discussions entre ses repr sentants et M Starnino 84 Les avis de cotisation tardent tre modifi s et JYA d cide de rencontrer Me Alain M nard de la firme Cain Lamarre Casgrain Wells sp cialiste dans ce type de dossier Cette rencontre a lieu en d cembre 2007 L avocat constate des anomalies dans le dossier Il sugg re d aller en opposition Quatre vingt un avis d opposition sont alors d pos s et il lui recommande galement d adresser une plainte aupr s de la Direction des plaintes de RQ P 11 Les repr sentations de ses avocats et 540 17 003193 082 PAGE 16 comptables et les appels de d cembre M Starnino lui permettent de croire que l
378. tacts avec M Anthony Starnino le patron de M Boudrias De septembre d cembre 2007 il a de nombreuses discussions avec WSBG et l avocat d Enico Le t moin raconte passer des nuits enti res monter ses dossiers et r pliquer aux fausses pr tentions de M Boudrias 63 Le 5 octobre 2007 on l avise que les avis de cotisation sont mis et qu il a 21 jours pour les contester A partir du 13 septembre ses avocats et M Starnino se rendent compte qu il y a un probl me important sur le travail de M Boudrias Selon ce qu on lui dit les avis personnels et corporatifs peuvent tre r vis s 0 M Starnino lui sugg re m me de ne pas d poser d avis d opposition qu il y aura une r vision majeure des avis de cotisation 64 Le 5 octobre 2007 il re oit les avis de cotisation P 9 Le premier avis est de 224 347 TVQ alors que le projet est 155 000 Le montant de l avis comprend maintenant les p nalit s et int r ts La page 2 repr sente l avis de cotisation pour la TPS 223 001 JYA souligne que ces avis sont mis 21 jours apr s avoir re u les projets et discut avec ses avocats et M Starnino Il communique ensuite avec M Starnino qui se dit tonn que les avis soient mis dans un tel d lai Il r it re que le dossier est en r vision majeure JYA panique cause de ces avis de cotisation Il comprend le s rieux de la situation et le fait qu avec un avis de cotisation il y a une 540 17 00319
379. te lls ont essay une ixi me fois de mettre l entreprise en faillite 540 17 003193 082 PAGE 32 XLII R union du 28 novembre 2008 avec M Starnino 185 Lors de la r union du 28 novembre 2008 M Starnino r pond plusieurs questions l aide d un tableau P 72 D entr e de jeu M Starnino dit Il peut arriver que des erreurs arrivent dans un dossier mais Me M nard on doit constater que toutes les erreurs possibles se sont produites dans ce dossier 186 Si on examine la page 8 de la pi ce P 72 il est crit au bas ce qui suit Frais d int r ts et de p nalit s de 26 237 05 devraient tre annul s sur la base des inconv nients et oppressions de la part du MRQ Notre soulignement 187 Cependant pour plusieurs questions par exemple Pourquoi les avis sont mis en 2007 avec de mauvais montants et Pourquoi les cr dits sont toujours retenus JYA ne re oit pas de r ponse Il n a jamais eu d explication ni verbale ni crite XLIII Cessation des activit s d Enico 188 Le t moin indique que les activit s d Enico cessent en novembre 2010 Il d cide de ne pas faire faillite sinon l actuel dossier aurait t pris en charge par le syndic et les chances qu il d cide de continuer la poursuite taient quasiment nulles Il n a plus de banque plus de personnel plus aucun cr dit 189 En juin 2010 une nouvelle politique gouvernementale e
380. tenant les informations qu il a donn e est r cup r e par les v rificateurs la mi juin 2007 et les documents sont analys s par M Fournelle M Boudrias est alors absent pour cong de paternit Ces documents justifient une diminution de 15 000 18 000 au niveau des deux taxes 558 Un deuxi me projet est remis Enico le 13 septembre 2007 L avis final est envoy le 4 octobre 2007 559 En ce qui concerne l imp t des corporations la pr misse est la m me que celle des taxes Les registres et documents comptables sont demand s au contribuable et le calcul du revenu imposable est fait M Boudrias qui s occupe de la v rification en imp t se sert de ces informations afin d en faciliter le transfert Selon Starnino M Boudrias se pr sente comme stagiaire accompagnant M Fournelle Puis il d cide de faire la modification et de faire une v rification en imp t Le t moin sugg re qu Enico est avis de cette modification en novembre 2006 D 38 560 M Starnino explique qu tant donn que M Boudrias d couvre une probl matique en taxes et des factures non inscrites au grand livre il d cide de v rifier la cons quence que cela peut avoir en imp t S il y a des factures non d clar es il y a des revenus non d clar s 561 Quant au choix de la m thode des d p ts M Starnino comme les autres t moins de RQ consid re que cette m thode alternative est justifi e vu que la comptabilit d Enico est d
381. tion du pr judice conomique ne comporte aucune obligation de r sultat quant au d roulement et d nouement dudit litige 809 Selon le t moin cet l ment fait partie du mod le de rapport pour que le lecteur ne pense pas qu on a un parti pris XIII M Lavigne n a pas rencontr JYA 810 Le tribunal se r f re au t moignage de M Lavigne et sur les raisons qui lont motiv ne pas rencontrer JYA m me si ce dernier tait disponible Il a r p t plusieurs reprises que ce sont les documents qui doivent tre examin s Le tribunal est surpris du t moignage de M Lavigne qui continue de soutenir au proc s que la rencontre avec JYA n tait pas n cessaire ou utile pour obtenir le point de vue du r clamant 811 Il n y a pas que les documents qui parlent En contre interrogatoire on exhibe au t moin les pi ces P 170 et P 171 Dans ces documents JYA le questionne dans un courriel pour savoir s il a tout ce qu il lui faut et l invite le contacter L expert Legault crit Monsieur Lavigne n a jamais retourn le message que je lui ai transmis au d but de vos vacances son adjoint m a indiqu qu il avait tout en main pour faire son expertise 540 17 003193 082 PAGE 133 812 Il va de soi que le pr sident d une compagnie comme Enico peut avoir des explications et renseignements utiles communiquer celui qui a pour mandat de pr parer une expertise dans une r clamation o la situation f
382. tion plus lev Le tribunal questionne le t moin sur le risque d avoir un d nonciateur int ress et qui peut en vouloir au contribuable M Starnino confirme qu aucune mesure de s curit additionnelle n est prise pour s assurer aupr s du d nonciateur de la validit de sa d nonciation Il affirme que le d nonciateur n est m me pas identifi 3 10 ARTHUR LAVIGNE 578 M Lavigne d pose son CV sous la cote D 115 et sa qualit d expert est reconnue par le tribunal Il est comptable agr depuis 1971 Actuellement il travaille au sein de l Association des juris comptables laquelle regroupe les professionnels de la comptabilit qui se sp cialisent dans le domaine du litige reli des questions comptables blanchiment d argent et autres dossiers caract re conomique Il uvre 540 17 003193 082 PAGE 91 actuellement au cabinet LBC dont il est le pr sident Ce cabinet op re des bureaux dans sept villes de par le monde Le cabinet compte 30 professionnels dont huit travaillent au bureau de Montr al 579 Il est mandat dans ce dossier par Me Mailloux Martin en 2010 et travaille taux horaire Il d pose ses deux comptes d honoraires l un d octobre 2010 P 166 et l autre du 20 mars 2010 P 167 Comme en font foi ces comptes une grande partie du travail dans ce dossier est r alis e par M Alain David qui a depuis quitt le bureau M David r dige le projet de rapport que M Lavigne corrige r vise
383. titue une d cision administrative de RQ e Tel que le soulignait la Cour d appel dans Martineau c Qu bec sous ministre du Revenu l mission d une cotisation m me erron e n est pas une faute e Les avis de cotisation jouissent d une pr somption de validit article 1014 de la Loi sur les imp ts La pr somption de validit pr vue 1014 L I est galement applicable aux cotisations mises en taxes TVQ et retenues la source par le biais de l article 95 LAF e Comme corollaire la pr somption de validit lorsqu un avis de cotisation est envoy une personne les montants ainsi cotis s sont payables sans d lai RQ d s cet envoi et ce aux termes de l article 27 0 1 LAF e La LAF pr voit cependant une suspension des mesures de recouvrement aux articles 12 0 2 et ss mais certaines conditions Il ny a pas de suspension lorsqu il s agit de sommes qu un mandataire est tenu d acquitter taxes et retenues la source et ce qu il y ait ou non opposition ou appel de cotisation Cette exception s explique par le fait qu il ne s agit pas de l argent du mandataire mais bien de celui de RQ dont le mandataire est le fiduciaire e RQ ajoute qu en l esp ce elle a consenti ne pas exercer imm diatement en octobre 2007 le recouvrement des cotisations en TPS et TVQ mais dans la seule mesure o Enico rem diait ses d fauts de d clarer et ou de verser ses arr rages en taxe
384. tre 1 et 2 mi de 2003 2006 il oscille entre 2 5 mi et 3 8 mi en 2007 il atteint un nouveau plateau 5 6 mi Si pour les exercices 2008 2012 l entreprise avait pu maintenir le chiffre d affaires atteint en 2007 5 539 799 et son b n fice avant int r t et imp t 337 000 elle aurait gagn en cinq ans 1 685 000 avant d duction des int r ts et des imp ts En appliquant 120 000 de charge d int r ts par an soit la moyenne obtenue de 2004 2007 pour la p riode 2008 2012 elle aurait pu r aliser un b n fice avant imp t cumulatif potentiel de 1 085 000 gt 273 Il base son point de vue sur le ratio du fonds de roulement qui est 2 71 au 31 ao t tandis que le ratio dans ce secteur est de 2 Quant au ratio d endettement 1 16 le secteur se situe 1 70 274 Aux fins d analyse il tudie les tats financiers au 31 ao t 2008 identifie les d penses reli es au litige qui oppose Enico RQ et limine les d penses qui sont de l ordre de 370 000 Cela a eu pour effet de r duire les comptes payer et modifier le passif long terme 275 Pour l analyse des ratios l expert nous r f re l annexe 1 du rapport qui d montre qu apr s 2008 la situation d Enico est catastrophique Il remarque qu en 2008 le ratio de l entreprise est 1 98 et le secteur 2 0 du ratio d endettement sur lavoir net Il se situe 3 49 et le secteur 1 20 Apr s le versement d une av
385. ts lectroniques Il envoie donc RQ la ponction de CGI en rapport avec Enico JYA d pose l avis final P 6 o lon fait tat qu un avis est sorti 55 38 17 Il r f re ensuite la pi ce P 67 Une correction est finalement mise le 23 novembre 2007 soit un an apr s la perte des informations et du paiement P 97 Le tribunal se r f re cette pi ce qui explique le cafouillis qui s est produit dans le dossier ce niveau IX Suite de la v rification 56 Une rencontre est pr vue avec MM Fournelle et Boudrias le 13 septembre 2007 M Fournelle lui pr sente les nouveaux avis de cotisation qui sont l g rement modifi s P 7 Pour la TVQ le projet est 155 652 46 et pour la TPS le projet est 154 649 15 le reste du document porte sur le d tail de ces avis Il demande rapidement M Fournelle pourquoi ces avis sont si lev s Ce dernier r pond que cela est d l incidence du travail de M Boudrias JYA r f re au projet de ce dernier en imp t de soci t M Boudrias lui explique qu il y a eu une analyse de son profil fiscal et que ce profil ne lui permet pas les r injections de fonds dans l entreprise JYA lui fait comprendre que le 13 juin 2007 il lui a donn une bo te de documents ce sujet et que manifestement il nen a pas pris connaissance Ces documents expliquent comment il peut injecter de largent dans la compagnie M Boudrias utilise la m thode des d p ts analyse trois an
386. ts d imp t de 640 000 Ce manque de liquidit s implique de multiples cons quences dont le doute de la TD sur les finances de l entreprise 756 La confiance de la TD envers Enico a t consid rablement affect e Enico ne pourra respecter les contraintes de margination du mois de d cembre 2007 II fallait 49 000 de d p t additionnel D 71 ce qui a comme cons quence que la TD met des doutes sur Enico Ces doutes tiennent compte des cotisations d octobre 2007 qui ne sont pas encore corrig es et de ces nouveaux l ments 757 Tel qu il appert du texte d une note crite par Me M nard ce dernier indique JYA que les cr dits de recherche et d veloppement retenus pour l exercice 2006 sont probablement suffisants pour payer les cotisations de taxe de vente qui ont fait l objet d une certaine r duction suite aux repr sentations Pour cette raison M Starnino a pass le message au CPF Centre de perception fiscale de ne pas retenir les cr dits R amp D pour l ann e 2007 758 La situation au 15 janvier 2007 est fort importante notamment parce qu on traite des fameux cr dits d imp t M Starnino comprend la situation et se dit pr t passer le message au CPF de ne pas retenir les cr dits R amp D pour l ann e 2007 Cela repr sente des montants importants qui auraient chang la situation financi re d Enico s ils avaient t remis 759 Les cr dits provinciaux de 2006 de 151 852 sont compens s le
387. ts d octobre 2007 Lorsque RQ prend la d cision de compenser les cr dits f d raux de 2006 de 162 648 RQ sait de par la position de M Starnino que cette d cision ne peut tre fond e sur les avis et projets d avis d octobre Cette compensation devient par le fait m me erron e et abusive 751 RQ rappelle qu Enico ne pouvait compenser avec les sommes dues l tat Le probl me n est pas uniquement un probl me de compensation C est celui de payer ce qui tait d Enico en cr dits d imp t et la d cision de retenir ces cr dits tout en sachant que les avis de cotisation allaient tre diminu s substantiellement Faut il rappeler que celui qui cotise est le m me d cideur que celui qui retient les cr dits 752 Autrement dit lorsque RQ d cide de retenir les cr dits elle prend une d cision qui aura un impact important sur la situation financi re d Enico Cette d cision ne peut tre raisonnable si RQ sait que la cotisation en imp t qui sert en grande partie justifier la d cision de retenir les cr dits est gonfl e et qu elle sera r duite RQ conna t les cons quences minemment pr visibles de sa d cision sur le contribuable Enico 753 Enico tait dans l expectative de se faire payer ces cr dits tout comme par le pass Cet espoir tait fond sur l historique de son dossier en mati re de cr dits R amp D 754 Les cr dits d imp t retenus en novembre 2007 ont ils un lien avec la qualificat
388. ts investis pour mener bien la r alisation de ce projet Enico vise le domaine de la robotique En 2003 il entreprend un projet dans ce domaine Montr al usine de ruban adh sif En 2004 il essuie une perte de 100 000 sur un chiffre d affaires de 3 000 000 10 La m me ann e il d couvre un programme qui lui permet d obtenir des cr dits d imp t RS amp DE recherche scientifique et d veloppement exp rimental ce qui repr sente une source de motivation pour lui Il obtient des cr dits modifie ses tats financiers de 2004 et obtient des cr dits hauteur de 725 000 pour les deux ann es ant rieures Cela lui permet de dresser un plan d affaires pour 2004 et 2005 et r organiser son entreprise 11 Pour faire comprendre ses employ s l importance de l actionnariat et la r alisation des projets profitables il met sur pied une cat gorie d actions de type g non votantes et non participantes dividendes discr tionnaires et ce afin d impliquer les personnes de son entourage Une convention d actionnaires est sign e o chaque actionnaire paie 8 000 II t moigne que ses comptables et fiscalistes lui expliquent que ce montant est plus int ressant au niveau fiscal dans un souci de rembourser ces gens avec de l int r t 12 Il est fier de son plan d affaires qui pr voit une augmentation du chiffre d affaires jusqu en 2010 avec objectif d atteindre 10 000 000 d honoraires 13 Ce plan d aff
389. u au bout du rouleau JYA d cide donc de d poser une requ te en injonction afin de forcer RQ expliquer comment ses remboursements de cr dits d imp t avaient t compens s Il r dige lui m me la requ te On comprend qu ce moment il est fauch et ne peut plus se faire repr senter par avocat Cette requ te est finalement retir e apr s avoir re u le 19 avril 2012 l tat de compte de 18 pages pr par par M St Urbain P 103 lequel offre plusieurs r ponses aux questions pos es depuis quatre ans sur les compensations op r es au compte d Enico 932 l examen de ce document JYA pr tend que RQ avait perdu la trace d une partie des cr dits d imp t et avait affect une partie de ces cr dits des dettes fictives 933 Le 7 ao t 2012 l avocat d Enico re oit une lettre de M St Urbain qui fait suite au d p t d une requ te en mandamus dans le dossier 540 17 006149 123 P 102 Cette requ te visait obtenir tous les avis en vertu de l article 31 de la Loi sur l administration fiscale que RQ aurait fait d faut de lui transmettre Ces avis ont pour but d expliquer au contribuable la mani re dont ses cr dits ont t utilis s pour payer les dettes fiscales Enico n a re u aucun avis en vertu de l article 31 de la Loi sur l administration fiscale avant celui envoy le 5 d cembre 2011 934 Une lecture de cet article d montre l importance de l information que doit transmettre RQ au contribuable e
390. u il dit avoir laiss toutes les bo tes incluant celle de 2005 l examen des v rificateurs dont M Boudrias Lorsque JYA veut reprendre cette bo te il ne reste que celles des ann es 2003 et 2004 On lui annonce que la bo te a t d pos e dans son bureau la semaine pr c dente Il tait alors en vacances Il t moigne qu il tait impossible de d poser quoi que ce soit dans son bureau puisqu il tait verrouill Le t moignage de Mme France Archambault confirme sa position sur cette question Il ny a aucune raison de douter du t moignage de ces deux t moins Le tribunal n a aucune h sitation conclure en toute probabilit la participation de M Boudrias dans la disparition de la bo te de documents de 2005 540 17 003193 082 PAGE 114 VI V rification en taxes 689 Selon RQ la v rification en taxes men e par M Fournelle ne contient aucune erreur S il y a eu diminution cela est d aux documents transmis par Me Leibovich et ou Me M nard notamment en octobre 2007 et f vrier 2008 Si ces documents avaient t fournis au moment appropri il ny aurait pas eu de cotisations en taxes sup rieures celles de mai et juin 2008 690 Il est vrai que ce n est pas parce qu une cotisation est erron e qu il y a une faute de RQ qui a mis la cotisation Cependant lorsque les documents sont disponibles et que le contribuable d sire les transmettre et donner son point de vue on est en droit de s interroger sur
391. ui fragilisent sa situation financi re Ces cr dits auraient m me t suffisants pour payer les cotisations en mati re de taxe de vente 862 Que s est il pass Pourquoi le message de M Starnino n a t il pas t entendu par la direction de la perception Le tribunal se doit de faire un constat d inflexibilit de la part de la v rification chez RQ M Starnino n est pas le dernier venu il est le patron de ceux qui ont fait la v rification dans ce dossier et tait le responsable du dossier cette tape de l volution de ce dossier Comment est ce possible de ne pas mettre en application ce qu il propose 863 Cette inflexibilit semble d couler du fait que tout le monde travaille en vase clos Personne n est responsable du r sultat final Ce comportement d inflexibilit rend quasi impossible l adoption d une mesure de perception mieux adapt e l volution de la situation du dossier fiscal du contribuable Chacun prend la d cision qui le concerne Il ny a pas de place un examen global de la situation 864 Le service de la perception aurait d tenir compte des mises en garde de la v rification et de l impact d vastateur continuer dans la m me direction Pourquoi cet ent tement continuer dans la m me direction tout en sachant qu une mesure de perception comme la saisie aurait des cons quences irr parables pour Enico 540 17 003193 082 PAGE 143 VIII Connaissance des doublons avant
392. up rieur de M Fran ois Boudrias et M Guy Fournelle II me confirme que les cotisations en imp t pourraient tre diminu es de 600 000 50 000 environ si c est le cas les cotisations en taxes seront proportionnellement diminu es aussi Compte tenu de la possibilit des diminutions importantes nous allons attendre que le travail soit compl t pour percevoir le montant De notre c t nous demandons la compagnie d tre jour dans ses remises courantes et de payer les arr rages qui ne font pas partie de la v rification 399 Il r f re ensuite la note du 7 d cembre 2007 o l on fait r f rence au fait qu Enico doit encore 260 000 Il dit avoir tenu compte de cette information qui est la plus r cente mais r it re que ce n est pas cause de ce montant que la saisie est ex cut e Cette note du 7 d cembre 2007 crite par M Honores indique D TAIL Tableau avec les calculs de la diminution possible de la cotisation premi re vue la compagnie devra quand m me un montant d environ 260 840 28 130 642 98 en TVQ et 130 197 30 en TPS 540 17 003193 082 PAGE 64 D TAIL M Anthony Starnino me confirme l envoi de son Outlook avec les calculs de la diminution possible il pourra r pondre mes questions lundi matin Il avise le repr sentant de la compagnie que nous travaillons ensemble pour voir la possibilit de rembourser une partie du cr dit en R amp D 400 La veille le 6 d ce
393. ur appropriation de fonds d Enico 60 JYA r f re la pi ce P 8 soit les changements apport s aux d clarations personnelles qu il re oit chez lui le 3 octobre 2007 o on lui indique qu il devra cotiser pour 495 221 revenu personnel r vis Auparavant son revenu d clar tait de 65 000 Il s agit de l impact du travail de M Boudrias pour l ann e 2004 Selon RQ vu le surplus de 660 000 auquel on r f re pr c demment on conclut que JYA se met directement de l argent dans les poches Cela a un impact sur les avis de cotisation de M Fournelle puisque les 660 000 dont il est question pr c demment impliquent automatiquement que des taxes lui seront factur es sur ce montant Il r f re la page 2 de ce document le revenu net pour 2005 est de 199 084 X Comptables et avocats interviennent dans le dossier 61 partir du 13 octobre 2007 JYA d cide d impliquer les comptables WSBG qui lui recommandent de faire affaire avec Me Charles M Leibovich un sp cialiste dans le domaine Imm diatement le comptable et l avocat mentionnent qu il y aura un impact sur les imp ts tant provincial que f d ral et que les sommes qu il se serait appropri es g n reront des p nalit s et int r ts Le comptable et l avocat concluent qu il recevra des avis de cotisation hauteur de 600 000 62 Entre le 13 septembre et le 5 octobre 2007 JYA rencontre ses avocats plusieurs reprises Il a plusieurs con
394. ur de l entreprise et en m me temps d indemniser pour perte de profits durant la p riode r clam e 1050 Cet aspect de la r clamation doit tre rejet 7 11 Les int r ts pay s en trop 1051 Selon Enico les int r ts de 829 966 P 101 et P 101 1 pay s ou payer en trop sur des emprunts sont pr sent s tr s sommairement comme une suite directe logique et imm diate des fautes de RQ 1052 Enico r clame les int r ts pay s et ou int r ts pay s en trop 1 R amp D Capital P 112 au montant de 128 050 2 Pr t fonds Archambault P 25 au montant de 245 889 3 Escompte client P 56A au montant de 39 300 1053 Il ny a eu aucune preuve en ce qui a trait ces int r ts que ce soit pour l tablissement des montants ou pour tablir que ces int r ts pourraient tre consid r s comme une suite logique et imm diate de la faute de RQ 1054 Notons que le fonds Archambault et Gestion Jean Yves Archambault ne sont pas demandeurs en la pr sente instance Les demandeurs ne peuvent r clamer pour autrui D autre part ce que JYA appelle dans son t moignage le fonds Archambault ce sont les sommes qui ont t pay es par Gestion J Y A 1055 En ce qui a trait aux int r ts sur les dettes issues du jugement contre Enico au montant de 416 727 le tribunal discutera de cette question plus loin dans le jugement pour en conclure que cette demande est irrecevable 1056 Soulignons ce que d c
395. ur le travail de M Boudrias Il s est bas sur les m mes documents qui ont servi M Boudrias pour faire ses avis et projets sauf la bo te r cup r e le 13 juin 2007 o il y avait des tableaux et annotations de JYA P 132 P 136 743 M Starnino a confirm que malgr l appel du 27 septembre 2007 il n a pas essay d intercepter les avis de cotisation du 4 octobre 2007 La d cision d mettre ces avis est venue de MM Boudrias et Fournelle Pourtant M Starnino tait leur patron et il savait que les avis allaient tre r vis s Pourquoi ne pas avoir tent d arr ter le processus XIX Destruction de la preuve dossier de MM Fournelle et Boudrias 744 M Fournelle n a pas pu tre interrog sur le dossier et sur les pr tentions de M Boudrias M me s il est d c d il avait constitu un dossier sur Enico RQ n a pas conserv ses notes personnelles Pourtant les v rificateurs tiennent jour les informations sur leur implication dans le dossier de mani re expliquer leur travail Ces notes n ont pas t conserv es pour le proc s Les inf rences n gatives se font partir de plusieurs l ments de faits qui demeurent sans explications Le fait que RQ n a pas pu rendre accessibles les notes personnelles de M Fournelle doit tre consid r La pertinence de cette partie du dossier semble aller de soi RQ ne pouvait ignorer tr s t t dans le processus qu il y avait un litige entre elle et Eni
396. ur un montant de 395 217 Il s est coul 13 jours entre cette premi re saisie et la seconde du 19 f vrier 2008 Ces 13 jours n ont pas servi analyser la situation et prendre en consid ration les indications de M Starnino et le service de v rification de RQ Cette fois ci le montant saisi est de 261 049 13 831 RQ plaide qu en raison des d fauts d Enico de d clarer et remettre dans les d lais les RAS la TPS et la TVQ RQ tait en droit d exercer les recours qui lui taient ouverts en vertu de la loi et notamment de pratiquer une saisie administrative aupr s de l institution financi re On peut difficilement tre en d saccord avec cette affirmation Mais ici comme ailleurs le droit de faire une chose est soumis l obligation de ne pas en abuser et surtout de tenir compte du contexte dans lequel ce droit est exerc Le tribunal ne peut tre d accord lorsque RQ plaide que les demandeurs ne doivent s en prendre qu eux m mes si une telle saisie a t pratiqu e C est comme si on ne tenait pas compte de l ensemble des faits rapport s dans le pr sent jugement et du contexte de la saisie Notamment de l importance des avis de cotisation qui se sont av r s artificiellement gonfl s Cela a fait en sorte qu il devenait difficile pour Enico de payer ce qui tait d ce qui comprenait les RAS et les taxes 832 RQ plaide qu Enico n avait qu payer ses RAS et que si elle ne le faisait pas elle devait s atte
397. urnelle et Boudrias se pr sentent tous les matins et s installent dans la salle de conf rence Elle les salue et leur offre un caf Elle se souvient qu ils se parlent entre eux et rient d elle Elle pr cise qu deux reprises elle est vex e de leur comportement Elle dit je me sentais ridicule gt Toutes les demandes de documents sont faites verbalement 351 Elle relate la rencontre du 15 mai 2007 MM Fournelle et Boudrias d posent leurs projets d avis de cotisation et les expliquent Apr s un certain temps ils r v lent les chiffres des projets Lorsque les chiffres sont donn s c est comme une bombe Madame d clare c tait incroyable pour moi a ne se pouvait pas Elle devient alors tr s motive elle se met pleurer et doit sortir de la salle de r union 352 Interrog e sur la bo te manquante de feuilles de temps et de comptes de d penses de 2005 elle t moigne qu elle a fait des recherches tous les soirs Elle dit avoir tout fait mais elle ne la retrouve jamais 353 Lors de la saisie du 19 f vrier 2008 elle est la r ception et prend connaissance du document de saisie du compte de banque d Enico Elle t l phone alors son fr re pour lui dire que le compte de banque est saisi A partir du moment o Enico n a plus de compte de banque comment payer les employ s et autres d penses Son p re accepte de pr ter de l argent JYA elle parle d environ 150 000 Les ch ques de paie sont
398. urs gards notamment sur la notion d atteinte intentionnelle 1078 Pr cisant que l octroi de dommages punitifs se doit d tre exceptionnel tel que le rappelait la Cour supr me dans Whiten c Pilot Insurance Co il retient que les dommages punitifs n ont rien d exceptionnel en eux m mes et sont possibles lorsque la loi autorise leur octroi et que les circonstances sont r unies pour qu ils soient accord s Le juge S n cal cite la d cision Qu bec Curateur public c Syndicat national des employ s de l h pital St Ferdinand et note que pour ce qui est du caract re intentionnel de l atteinte il souligne que la Cour supr me crit 121 En cons quence il y aura atteinte illicite et intentionnelle au sens du second alin a de l art 49 de la Charte lorsque l auteur de l atteinte illicite a un tat d esprit qui d note un d sir une volont de causer les cons quences de sa conduite fautive ou encore s il agit en toute connaissance des cons quences imm diates et naturelles ou au moins extr mement probables que cette conduite engendrera 4 Patenaude c Caisse Polulaire Desjardins de Ville mard 2011 QCCS 6086 4 Nathan c Soci t hypoth caire Scotia 2008 QCCS 2367 48 Whiten c Pilot Insurance Co 2002 1 R C S 595 par 4 36 94 et 105 4 Qu bec Curateur public c Syndicat national des employ s de l h pital St Ferdinand 1996 3 R C S 211 p 260 par 116 540 17 003193 082 PAGE 178 1
399. us de 33 II avise qu il va voter contre la proposition 80 cents dans le dollar Les avocats d Enico sont pr sents et tentent de le raisonner Ils lui proposent de communiquer avec M Starnino qui va lui donner l heure juste au dossier M Boucher refuse et n est pr t aucune concession Il propose deux choix soit Enico renonce ses droits et opposition d pos e dans le dossier ou bonifie l offre 100 cents dans le dollar 160 JYA n en revient pas Avec le calcul des cr dits d imp t c est RQ qui lui doit de l argent Non seulement RQ s oppose une proposition 80 cents dans le dollar mais il exige 100 cents Selon JYA son syndic lui d clare n avoir jamais vu cela de sa vie C est la premi re tentative de le mettre en faillite P 42 161 JYA r f re ensuite la preuve de r clamation de RQ P 38 Il affirme qu au grand tonnement de tous M Boucher dit qu Enico ne doit plus un sou et refuse d expliquer pourquoi 162 Le 13 mai 2008 JYA demande nouveau M Boucher de parler avec M Starnino Selon lui PARC comprend la situation d Enico Il y a entente de paiement avec M Ithier repr sentant de l ARC qui serait outr de la demande de M Boucher qui lui aurait demand avec insistance de l aider mettre Enico en faillite 163 Le 10 juillet 2008 M Boucher transmet Me M nard un relev de compte la page 1 de 23 le document d montre un solde cr diteur de 427 650 81 et un
400. ute de RQ Ce d faut est consid r dans l valuation des autres chefs de r clamation notamment dans l tablissement des dommages non p cuniaires Ce d faut d information est galement consid r dans le chapitre portant sur les dommages exemplaires 1033 Cette source de faute de RQ ne peut autoriser l existence d une multitude de chefs de r clamation Chaque l ment de la faute ne peut donner lieu autant de chefs de r clamation ayant pour nom la faute identifi e 1034 Cet aspect de la r clamation doit tre rejet 7 8 Frais professionnels 1035 Enico r clame Les honoraires professionnels d bours s par les demandeurs pour se d fendre ou parer aux cons quences des abus des pr pos s de ARQ qui sont une suite directe logique imm diate et par ailleurs pr visible de ces abus comme cela est plus amplement expliqu aux par 398 407 de la RII On ne peut globalement consid rer que tous les honoraires d pos s en vrac sont une cons quence directe logique et imm diate de la faute de RQ 1036 II faut minimalement faire la preuve de leur implication dans le dossier et d montrer que les actes pour lesquels on r clame le remboursement sont une cons quence de la faute de RQ Ces comptes ont t d pos s en vrac Peu ou pas de preuve n a t faite lors de leur d p t 1037 II faut galement consid rer qu une grande partie des honoraires r clam s ont t engendr s cause de la pr
401. visag e des avis de cotisation est s rieuse Selon le t moin c est impossible obtenir mais il le met en contact avec Me M nard son avocat XXIII La r union du 12 f vrier 2008 avec la TD et draft des tats financiers de 2007 114 Le 11 f vrier 2008 M Guillemette convoque JYA une r union avec son comptable et son avocat La rencontre a lieu le 12 f vrier 2008 P 129 Pour la premi re fois la TD retourne des ch ques avec la mention NSF La conversation ant rieure avec Me M nard ne r ussit pas rassurer la banque Outre M Guillemette d autres personnes de la TD sont pr sentes dont Anna Rebizant JYA apprend que son dossier est transf r au service de redressement La TD lui demande d expliquer les avis de cotisation Me M nard tente alors de les rassurer et d expliquer ce qui se passe dans ce dossier Il d clare que d s la rencontre du 6 f vrier les avis de cotisation doivent tre diminu s 108 000 ce qui repr sente une diminution substantielle Vu le retard d Enico la TD pose des questions concernant les tats financiers de 2007 Le 540 17 003193 082 PAGE 21 comptable n a pas pu les pr parer vu que les avis de cotisation ne sont pas encore finalis s La TD lui parle d un draft comprenant les avis de cotisation initiaux D 68 Ce draft est pr par par le comptable sans le consentement de JYA Pour 2007 ces tats financiers d montrent une perte de 400 000 Le
402. voir au niveau du recouvrement Le travail doit se faire de part et d autre mais Me M nard est encourag et il a maintenant un interlocuteur valable en la personne de M Starnino 321 Le 11 f vrier 2008 alors que la saisie ou tentative de saisie a d j eu lieu Me M nard parle M Starnino qui ne sait pas ou ne semble pas savoir qu il y a eu une saisie Dans cette discussion il lui confirme que pour la question des d p ts le dossier est r gl Selon Me M nard lorsque JYA lui remet le projet de cotisation la position de RQ est d additionner les d p ts et pr sumer du revenu versus le revenu d clar Il appartient au contribuable d expliquer cet exc dant mais encore faut il lui en donner l occasion M Starnino accepte ce point de vue puisqu au cours de cette conversation t l phonique celui ci dit Me M nard que cet aspect du dossier est r gl Me M nard d clare qu il est certain de lui avoir parl de la question des doublons qui est d couverte par JYA M Starnino est tonn et dit qu il allait regarder Quelques jours plus tard RQ arrive avec l explication du croisement de fichiers 540 17 003193 082 PAGE 52 322 Me M nard ne sait pas quand M Starnino communique avec la perception Il sait cependant que suite la saisie vu l urgence M Starnino communique avec la perception et leur envoie un tableau affichant le minimum d par Enico d s le 20 f vrier 2008 ce moment un montant de 110
403. x Le fait est que cette strat gie provient du contentieux Il ne semble pas y avoir quelque chose de reprochable cet gard du moins RQ n en voit pas Il ne s agit pas d une d cision de strat gie de d fense et de proc dure pour la d fense des droits de RQ On demande au contentieux de prendre une d cision de fond sur ce qui doit tre fait l endroit de la partie contre qui le contentieux g re le litige 540 17 003193 082 PAGE 157 948 Ce n est pas l avocat de dire au client qu il est temps de prendre des mesures pour obtenir jugement contre un contribuable qui semble r calcitrant accepter les d cisions de RQ Surtout si on sait que le contribuable a de la difficult payer ses avocats dans le recours civil et qu il lui sera difficile de se d fendre dans cette poursuite 949 Tout cela dans le contexte o RQ avait jusqu alors d cid de ne pas entreprendre de proc dure de cette nature 950 Il est clair que lorsque JYA d cide de continuer afin d obtenir un jugement Enico n a aucun bien Le t moignage de M St Urbain qui dit que le mobilier de bureau aurait pu servir payer le jugement de 1 048 792 n est pas s rieux Rappelons que depuis la saisie en f vrier 2008 il n y a eu aucune proc dure de recouvrement 951 En mai 2012 on d cide d obtenir jugement suite une strat gie labor e par le contentieux Pourquoi une telle proc dure et un tel empressement ce stade du dossier Les
404. x et que Boudrias a agi intentionnellement Il fait le lien avec la perte de la bo te des comptes de d penses pour 2005 et la plainte de M Tremblay au sujet des comptes de d penses de 2005 108 Il demande des explications M Boudrias plusieurs reprises mais ne re oit rien ni r ponse ni explication Lorsqu il d couvre cette fraude il est sous le choc XX Plainte la S ret du Qu bec 109 Suite ce qui pr c de il d cide de porter plainte la S ret du Qu bec ci apr s SQ Il rencontre deux inspecteurs de la SQ son bureau Il leur expose la situation et la rencontre dure pr s de trois heures Il d pose cette plainte sous D 26 et D 27 Il d clare avoir re u une r ponse laconique de la SQ 540 17 003193 082 PAGE 20 XXI La perte de la bo te contenant les pi ces justificatives pour l ann e 2005 110 JYA affirme avoir laiss toutes les bo tes incluant celle de 2005 l examen des v rificateurs dont M Boudrias qui avait t pr sent comme le stagiaire de M Fournelle Lorsqu il veut reprendre ses bo tes il ne reste que celles des ann es 2003 et 2004 On lui r pond l avoir remise dans son bureau la semaine pr c dente alors qu il tait en vacances Il d clare qu il est impossible d avoir d pos quoi que ce soit dans son bureau puisqu il tait barr Il ajoute que c est partir de ce moment qu il a fait la liaison D une part le d part de M Tremblay et d
405. y s clients et fournisseurs 143 partir de cette saisie Enico doit n gocier avec la TD pour ses ch ques afin de payer ses fournisseurs et employ s JYA envoie un courriel tous ses employ s P 120 Nul besoin d piloguer longuement pour comprendre l effet qu a pu avoir cette saisie et ses cons quences sur le moral des employ s 144 Selon lui la situation est catastrophique L annonce que des ch ques de paie seront retourn s provoque une premi re vague de d missions P 36 et P 73 Sans 540 17 003193 082 PAGE 26 reprendre en d tail chacune de ces lettres pour la quasi totalit les motifs all gu s ont trait la situation financi re d Enico et au fait que des ch ques de paie sont refus s En tout Enico passe de 38 employ s avant la saisie du compte bancaire 12 employ s la fin de ses activit s le 26 novembre 2010 145 Les probl mes d Enico s encha nent Le domaine de l automatisation est un petit march Des employ s envoient des curriculum vitae aux compagnies comp titrices Les clients sont donc au fait des probl mes de l entreprise et s loignent d Enico Les employ s tentent de redonner confiance aux clients ce qui est de plus en plus difficile N ayant plus de banque l entreprise se fait couper l lectricit L image de la compagnie est min e aupr s de tous Le t moin r f re la pi ce P 125 portant sur une s rie de lettres que l entreprise crit aux clie
406. yer ses obligations fiscales statutaires post Proposition selon les dispositions l gislatives pr sentement en vigueur plus particuli rement d clarations de taxes de vente TPS TVOQ comptes provisionnels d clarations d imp ts des soci t s retenues la source siil y a lieu 428 II demande au syndic de faire annuler la proposition en cas de d faut d Enico Il est minoritaire vu le montant r cup rer La proposition est accept e La clause 7 est donc adopt e telle quelle et la proposition est par la suite homologu e Cette pr sence l assembl e des cr anciers est sa derni re intervention au dossier 429 Il d pose ensuite le document P 153 intitul Mise en contexte du cadre l gal insolvabilit qui traite des m thodes et organisation du travail de la direction des services administratifs et techniques de la direction g n rale du centre de perception fiscale Le t moin indique que le personnel de la direction du recouvrement est soumis un code de d ontologie P 154 Il d pose le code de 2012 mais sait qu un tel code a toujours exist 540 17 003193 082 PAGE 69 430 Il affirme qu il n y a jamais eu de plainte son endroit dans le dossier d Enico 431 Il nie avoir des objectifs de rendement en tant qu agent dans son secteur d activit s Des objectifs globaux sont mis en place mais cela ne pr occupe pas le t moin Il y a peut tre des cibles mon taires pour

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