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Chapitre 1.qxd

1. 7 c Faites un tableau regroupant les agents de m diation qui sont oppos s la solu tion qui semble se d gager lors de la m diation tableau exposant aussi leur posi tion respective Op rations intalectuelles sollicit es La question 2 a met en branle la capacit de rappeler de rapporter les deux l ments principaux l appui de l affirmation avanc e savoir le pluralisme du mouvement syndical qu b cois La question 5 exige d noncer avec pr cision les six d ments qui expliquent le slogan La question 7c qui requiert de pr senter la r ponse sous forme de tableau doit se r pondre par l identification des trois agents de m diation et par le r sum de leur position respective soit quatre l ments compte tenu qu une des positions se formule en deux volets Les dimensions de la pens e critique qui semblent sollicit es sont les suivantes Pour la question 2 a La pr sentation d une argumentation par crit Ennis capacit n 12 Pour la question 5 M ettre en lumi re et analyser la signification des mots ou des phrases Paul macroca pacit strat gie cognitive n 14 Pour la question 7 c M ettre en lumi re et analyser la signification des mots ou des phrases Paul macroca pacit strat gie cognitive n 14 Faire une lecture critique ucider ou analyser des textes Paul macrocapacit strat gie cognitive n 21 Distinguer les faits pertinents de ceux
2. LE CONTEXTE DE LA RECHERCHE 1 3 Les objectifs de la recherche L objectif g n ral de la recherche consiste mettre en vidence l volution de la pens e critique des l ves tout au long des quatre sessions de leur programme de scien ces humaines Les objectifs sp cifiques sont les suivants 1 D terminer les dimensions capacit s ou habilet s processus attitudes ou disposi tions etc de la pens e critique qui seront examin es 2 Choisir et laborer les instruments d valuation de la pens e critique qui seront utilis s dans l examen des dimensions retenues 3 Recueillir les donn es sur la pens e critique d un m me ensemble d l ves chacune des quatre sessions 4 Analyser et interpr ter les donn es recueillies afin de tracer un portrait volutif des l ves au cours de leur programme chelonn sur quatre sessions 5 Examiner l cart tabli sur les dimensions de la pens e critique tudi es entre chacune des sessions et en tirer des conclusions 6 Formuler des recommandations et des orientations de recherche Pens e critique et sciences humaines 11 CHAPITRE 2 LE CADRE METHODOLOGIQUE La pr sente recherche est exploratoire au sens ou la d finit Legendre 1993 p 1081 dans les termes suivants Recherche souple dont le but est d obtenir une compr hension pr liminaire et descriptive d une situation en vue de pr ciser une premi re probl matique d mettre in
3. CHAPITRE 6 corr lation obtenus sugg rent que les sous chelles ouverture d esprit r 0 50 juge ment analytique r 0 61 esprit syst matique r 0 76 et curiosit intellectuelle r 0 73 sont celles qui sont les plus fortement associ es au r sultat global si l on prend comme crit re un coefficient de corr lation de 0 50 et plus Pour la quatri me session les coefficients de corr lation obtenus indiquent que mis part esprit syt matique toutes les sous chelles sont associ es assez fortement les coefficients varient de 0 56 0 73 au r sultat global en prenant comme crit re un coefficient de corr la tion de 0 50 et plus Comme pour les trois sessions pr c dentes soulignons toutefois qu aucune analyse pr dictive n a t r alis e sur ces variables R sultats pour les gar ons et les filles Les deux tableaux suivants sont reli s aux r sultats des gar ons n 15 et ceux des filles n 40 Alors que le tableau 6 3 pr sente les diff rences entre la deuxi me session temps 1 t1 et la quatri me temps 2 t2 pour les garcons et pour les filles le tableau 6 4 met en lumi re les diff rences entre les garcons et les filles chacune des deux sessions Diff rences entre la deuxi me session et la quatri me Le tableau 6 3 pr sente la diff rence des scores moyens en pourcentage entre la deuxi me session t1 et la quatri me t2 obtenus respectivement par les gar ons n 15 et par les fille
4. Cr dibilit Gar ons M t 48 6 9 6 67 8 17 4 33 0 14 0 37 3 22 1 Filles M t 50 3 8 0 73 5 13 6 31 3 13 0 44 3 27 6 Jugement de conclusions 53 6 17 7 56 2 13 6 Planification exp rimentale 37 0 21 3 37 6 21 9 Reconnaissance de d finitions 47 5 24 7 48 0 21 7 Identification de pr suppos s 50 5 24 8 47 3 24 9 3 1 3 Les diff rences entre les profils 300 10 et 300 11 Le tableau 3 3 indique la diff rence des scores moyens en pourcentage obtenus en premi re session par les l ves du profil 300 10 n 137 et ceux du profil 300 11 n 46 Les l ves du profil 300 11 obtiennent un r sultat global sup rieur ceux du profil 300 10 52 3 vs 48 8 la diff rence de ces deux r sultats est significative p lt 0 05 De plus m me si sur toutes les sections du test les l ves du profil 300 11 r coltent des scores moyens sup rieurs a ceux du profil 300 10 seuls les r sultats de deux sections montrent un net avantage pour le profil 300 11 les r sultats de la section cr dibilit 51 1 vs 38 5 affichent une diff rence significative p lt 0 01 et ceux de la section d duction 75 0 vs 70 3 d montrent une tendance vers une diff rence significative p situ entre 0 05 et 0 1 Pens e critique et sciences humaines 31 CHAPITRE 3 Tableau 3 3 Cornell Critical Thinking Test version Z Diff rence des moyennes test t en selon le profil 300 10 n
5. En r sum La majorit 60 des l ves appartiennent au profil 300 10 sciences humaines sans math matiques les autres tant presque tous dans le profil 300 11 D eux l ves sur trois sont des filles La quasi totalit des l ves n 63 en sont leur derni re session et la plupart n 55 ont d but le programme de sciences humaines la session automne 1999 Les cat gories d ge 18 5 ans 19 ans et 19 5 ans regroupent la majorit des l ves soit 50 sur 68 17 l ves se retrouvent dans les deux cat gories sup rieures 20 ans et 20 5 ans et plus R ponses Le questionnaire comprend trois questions avec des sous questions et une quatri me question facultative pour ceux qui d sirent ajouter d autres commentaires Les r ponses qui suivent sont celles la sous question 1a que nous retenons en fonction des objectifs de notre recherche C ete sous question se formule ainsi Q uels sont les changements ou transformations que vous avez person nellement v cus sur le plan dela pens e critique entre le d but et la fin de vos tudes en sciences humaines En conformit avec les deux conceptions de la pens e critique celles de Robert Ennis et de Richard Paul qui ont inspir notre d marche de recherche et qui distin guent les capacit s et les attitudes nous regroupons les r ponses dans les trois cat go ries suivantes les capacit s les attitudes les autres r ponses Pens e criti
6. entre 05 et 1 soit s mantique t1 30 9 t2 35 6 l avantage dela troisi me session pour les l ves du profil 300 10 et reconnaissance de d finitions t1 52 4 t2 63 1 en faveur de la troisi me session pour les l ves du profil 300 11 Diff rences entre les profils 300 10 et 300 11 chacune des deux sessions Le tableau 5 5 pr sente la diff rence des moyennes en pourcentage entre les l ves du profil 300 10 et ceux du profil 300 11 la premi re session 300 10 n 33 300 11 n 21 et la troisi me session 300 10 n 34 300 11 n 20 Nous cons tatons cinq diff rences significatives entre les deux profils toutes l avantage du profil 300 11 II existe une diff rence significative p lt 01 pour le r sultat global 56 4 vs 50 4 la premi re session D eux autres diff rences significatives p lt 05 sont relev es la premi re session soit d duction 78 1 vs 74 6 et cr dibilit 61 9 vs 43 9 Les deux derni res diff rences significatives p lt 01 se retrouvent en troisi me session pour les sections planification exp rimentale 45 0 vs 26 5 et reconnaissance de d fi nitions 62 5 vs 49 3 72 Jacques Boisvert LES DONNEES DE LA TROISIEME SESSION Tableau 5 4 Cornell Critical Thinking Test version Z Diff rence des moyennes test t en pour le r sultat global et les sept sections selon le profil 300 10 n 33 300 11 n 21 entre la premi re session et la troisi me
7. iad veges bia dese eae ed 129 6 4 1 Les caract ristiques g n rales de la pens e critique 130 6 4 2 Les dimensions les mieux d velopp es si cectaaeddu ceed daw daweesxed 131 6 4 3 Les dimensions les plus faibles 22 260 eec4 ees bear eesigasseeehe steed 131 6 4 4 Les diff rences selon le sexe et le bois ncccchescdesicaree Seca 132 Xl Chapitre 7 La synth se des donn es des quatre sessions 135 7 1 Le contexte et le cadre m thodologique de la recherche 142 ie2ctacuaveedis 135 7 1 1 Le probl me et l orientation de la recherche 4 4 4 surusereiuuinesase 135 7 1 2 Le objectifs dela recherch s teegindeesesnveiehsdiarer 135 7 1 3 Les m thodes de collecte de donn es nnn nannan nannaa 136 7 1 4 Les limites et les avantages m thodologiques de la recherche 137 7 2 Les principaux r sultats obtenys cv eta ee coe ee ee eeus deep 138 7 2 1 Les caract ristiques g n rales de la pens e critique sis uses 139 7 2 2 Les dimensions les mieux d velopp es Kauetesoseadeeshaackhededeesad 140 7 2 3 Les dimensions les plus faibles 2 uous ose eee ps Mewes atev eset aes ee 141 7 2 4 Les diff rences selon le sexe et le profil 432 2 lt 2e0cdse088 0en ens dees 142 7 3 Le portrait volutif des l ves sur le plan de la pens e critique 146 Conclusion de hd eas ede Sans bee ane Catane 151 Bibliographies 2 2 0 desde Pees ea einer ean cette ion 155 Annexes 3 ne
8. laboration moyenne ou sup rieure N ous relevons par ailleurs une bonne capacit a appliquer ad quatement les concepts retenus 3 3 2 L analyse de l examen en histoire Description de l examen Discipline Discipline histoire premier examen pass le 27 septembre 1999 dans le cours Histoire de la civilisation occidentale 330 910 Les l ves avaient r pondre a trois questions sur quatre sans documentation en main lors de l examen Le manud utilis est LANGLOIS Georges amp Gilles VILLEM URE 1996 Histoire dela civilisation ocidentale 2 dition Laval Qu bec Beauchemin Question analys e Question 3 Expliquez de quelles fa ons Rome assure l ordre et la paix dans son empire D ans votre explication utilisez les cinq A ments suivants l tat l arm e le r seau routier les villes et la romanisation Type de question Question qui exige d abord de poss der les connaissances ad quates sur les cinq l ments mentionn s dans la question l Etat l arm e le r seau routier les villes et la romanisation Ensuite il s agit de pr senter ces connaissances sous la forme d une explication d un ensemble de raisons pour comprendre le ph nom ne mentionn Rome assure l ordre et la paix dans son empire 40 Jacques Boisvert LES DONNEES DE LA PREMIERE SESSION Op rations intellectuelles sollicit es Cette question n cessite de poss der pr alablement les connaissances historiques
9. tion varie de 71 80 pour les sept sous chelles Sur le plan de la validit le manuel du test pr sente divers l ments pour cerner cette qualit du test notamment une tude corr lative avec d autres instruments d valuation de construits psychologiques en relation avec la pens e critique cette tude montre qu une corr lation positive significative existe entre quatre sous chelles du CCTDI et l ouverture l exp rience O pennes to Experience de m me qu entre les sept sous chelles du CCTDI et la flexibilit du moi Ego Resliency 2 3 2 Les textes r dig s par les l ves Les textes r dig s par les l ves peuvent prendre diverses formes Boisvert 1999 p 120 131 Nous avons retenu les deux types suivants les r dactions sur des th mes sp cifiques et les r ponses aux questions d examen Lors de chacune des quatre sessions nous avons analys des textes que les l ves ont crits dans le cadre de leurs cours en sciences humaines Ainsi des textes produits dans chacune des mati res ense gn es au d partement conomie histoire psychologie science politique et sociologie ont pu tre analys s au fil de ces quatre sessions L analyse du chercheur tait chaque fois corrobor e et nuanc e par le professeur responsable du cours 2 3 3 Les entrevues et les questionnaires L entrevue constitue une m thode compl mentaire aux deux autres m thodes de collecte de donn es et elle appara t n
10. 21 tablir des liaisons interdisciplinaires Paul macrocapacit strat gie cognitive n 23 Pour la deuxi me question La concentration sur une question Ennis capacit n 1 La prise en compte de la situation globale Ennis attitude n 5 M ettre en lumi re et analyser les significations des mots ou des phrases Paul macrocapacit strat gie cognitive n 14 Analyser ou valuer des arguments des interpr tations des opinions ou des th o ries Paul macrocapacit strat gie cognitive n 18 Faire une lecture critique lucider ou analyser des textes Paul macrocapacit strat gie cognitive n 21 Pens e critique et sciences humaines 89 CHAPITRE 5 Description de la d marche d analyse Sujets Pour les fins d analyse nous avons retenu dans les deux groupes classes qui suivent le cours Les agents conomiques les 25 l ves inscrits dans le profil 300 11 sciences humaines avec math matiques Les autres l ves inscrits dans le profil 300 12 administration ne font pas partie des sujets sur lesquels porte l tude Grille d analyse Pour la premiere question les deux crit res suivants ont guid l analyse 1 Le nombre d l ments pr sents dans l explication N ous avons tabli la grille d analyse suivante en nous basant sur les l ments perti nents contenus dans le manuel et sur les l ments de r ponse fournis par les l ves Les l ments sont r partis
11. 44 n 1 p 1 25 FACIONE Peter A et Noreen C FACIONE 1992 The California Critical Thinking Digpostion Inventory M illbrae CA The California Academic Press GoHIER Christiane et Sophie Grossmann 2001 La formation fondamentale un concept p rim La mondialisation dela comp tence dans Christiane GOHIER et Suzanne Laurin dir Entre culture comp tence amp contenu la formation fondamentale un espace a red finir O utremont Qu bec Logiques Collection T h ories et pratiques dans l enseignement p 21 54 GuiLBERT Louise et M L PELLETIER 1990 Essai d op rationnalisation d un mod le visant d finir la pens e critique en science dans Congr s des sciences de l ducation de langue fran aise du Canada 2 1989 Sherbrooke Q u bec Contenus amp impacts de la recherche universitaire actudle en sciences de l ducation Universit de Sherbrooke ditions du CRP tome 3 p 933 939 HEMMING Heather E 2000 Encouraging Critical Thinking But What Does That M ean M Gill Journal of Education vol 35 n 2 printemps p 173 186 LEGENDRE Renald 1993 Dictionnaire aqua de l ducation 2 dition M ontr al Gu rin Paris Eska 1500 p McMILLAN James H 1987 Enhancing College Students Critical Thinking A Review of Studies Research in Higher Education vol 26 n 1 p 3 29 156 Jacques Boisvert BIBLIOGRAPHIE McPeck John E 1981 Criti
12. 6 7 73 2 8 7 73 7 5 9 71 1 9 4 70 5 7 9 73 0 8 5 76 5 6 9 74 5 10 0 80 0 6 6 77 7 10 1 80 6 9 7 J acques Boisvert LES DONNEES DE LA QUATRIEME SESSION Tableau 6 6 California Critical Thinking Disposition Inventory Diff rence des moyennes test t en pour le r sultat global et les sept sous chales entre les profils 300 10 n 32 300 11 n 22 la deuxi me session et la quatri me R SULTAT GLOBAL Deuxi me session Quatri me session Recherche de la v rit Deuxi me session Quatri me session Ouverture d esprit Deuxi me session Quatri me session Jugement analytique Deuxi me session Quatri me session Esprit syst matique Deuxi me session Quatri me session Confiance en soi Deuxi me session Quatri me session Curiosit intelectuele Deuxi me session Quatri me session M aturit intellectuelle Deuxi me session Quatri me session Pens e critique et sciences humaines 300 10 M t 71 8 5 6 73 1 6 1 64 0 8 7 65 8 10 2 76 4 8 9 75 8 9 5 70 7 8 4 73 2 8 7 66 4 11 5 71 1 9 4 75 8 8 3 73 0 8 5 74 6 12 4 74 5 10 0 74 6 7 6 77 7 10 1 300 11 M t 73 2 3 4 75 5 3 9 63 8 7 4 66 8 7 4 80 2 6 4 80 2 6 7 70 9 6 2 73 7 5 9 67 4 10 5 70 5 7 9 74 4 8 1 76 5 6 9 71 4 7 2 80 0 6 6 77 5 8 5 80 6 9 7 CHAPITRE 6 6 2 Les
13. Les consid rations pr alables au choix des modes d valuation de la pens e critique sont ensuite formu l es notamment l importance d une d finition labor e de la pens e critique et la n cessit d une diversification des moyens d valuation Finalement les m thodes de collecte de donn es sont pr cis es elles comprennent des tests d valuation de la pens e critique des entrevues individuelles et de groupe et des questionnaires ainsi que lanalyse de textes r dig s par les l ves Les chapitres trois sept exposent les donn es recueillies au cours des quatre sessions du programme d tudes des l ves un chapitre pour chacune des sessions et un chapitre synth se Chacun des chapitres trois six se termine par une synth se des donn es divis e selon les sections suivantes les caract ristiques g n rales de la pens e critique les dimensions les mieux d velopp es les dimensions les plus faibles et les diff rences selon les variables sexe et profil De mani re plus pr cise le troisi me chapitre analyse les r sultats d un test effec tu par l ensemble des l ves d butant le programme rapporte les faits saillants des entrevues avec les professeurs regroup s par discipline et soumet l analyse de r dactions d l ves r alis es en sociologie et en histoire Le quatri me chapitre porte sur les donn es recueillies au cours de la deuxi me session Les r sultats trois tests sont
14. Si vous avez d autres commentaires ajouter sur le d veloppement de votre propre pens e critique et sur celui des autres l ves en sciences humaines veuillez les formuler 170 Jacques Boisvert ANNEXES ANNEXE 6 GUIDE D ENTREVUE AVEC LES PROFESSEURS HIVER 2001 1 Comment d cririez vous globalement les l ves qui vous enseignez actuellement et qui sont en fin de programme Et de fa on particuli re sur les plans de e leur personnalit e leur fonctionnement e eurs valeurs e leurs projets e eurs capacit s intellectuelles 2 Sous l angle de la pens e critique a Qu est ce qu ils r ussissent accomplir convenablement les capacit s b Quelles sont les attitudes qui paraissent bien implant es c Qu est ce qu ils ne parviennent pas bien accomplir capacit s d Quelles attitudes ne semblent pas bien implant es 3 D e quelle mani re vos l ves actuels vous apparaissent ils diff rents sur le plan de la pense critique par rapport ce qu ils semblaient tre au d but de leur programme 4 Comment le c gep en g n ral pourrait il jouer plus ad quatement son r le de favoriser le d veloppement de la pens e critique des l ves Et de fa on particuli re e Le programme de sciences humaines e Les professeurs de sciences humaines Les l ves eux m mes inscrits en sciences humaines 5 Avez vous d autres commentaires sur le
15. appropri es Les op rations intellectuelles qui semblent mises en branle dans cette t che sont e Comprendre la question ce qui est demand e Garder l attention sur le point principal e Expliquer un ph nom ne l aide de plusieurs d ments e Pr senter les points sous la forme d une explication d une d monstration Les dimensions de la pens e critique vraisemblablement sollicit es sont les suivantes e Lemaintien de l attention sur le sujet principal Ennis attitude n 6 e La pris en compte dela situation globale Ennis attitude n 5 L interaction avec les autres personnes en particulier la pr sentation d une argumentation par crit Ennis capacit n 12 Crit res de correction de la question d apr s le manuel Etat 1 L tat consid r comme une autorit publique qui transcende les individus applique partout la m me loi rigoureusement impos e et qui assure l unit l ordre et la paix 2 L tat de droit implique l galit de tous devant la loi 3 L organisation imp riale laisse aux administrations locales aux cit s une large autonomie Cette relative ind pendance est la meilleure base de la fid lit des peuples administr s qui ne se sentent plus opprim s mais associ s au destin de l Empire Arm e 4 Les l gions romaines sont r pandues dans tout l Empire ceci permet d assu rer l ordre et la paix dans l Empire romain 5 L arm e prot ge les fronti res ce
16. ce dernier doit avoir progress sur le plan de la pens e critique de fa on pouvoir entreprendre des tudes universitaires qui exigent l acquisition d un cadre intellectuel permettant de comprendre comment les diverses disciplines scientifiques produisent la connaissance Boisvert 1999 Dans quelle mesure cet objectif de formation de la pens e critique est il atteint dans le programme de sciences humaines De quelle fa on la pens e critique des l ves se transforme t elle au cours des quatre sessions du programme Sur quelles dimen sions de la pens e critique les l ves progressent ils le plus et sur quels aspects se d ve loppent ils le moins Peut on tablir des diff rences sur la pens e critique dans son ensemble ou dans certaines de ses dimensions entre les garcons et les filles ou encore entre les l ves inscrits des profils diff rents dans le programme Quelle image de la pens e critique des finissants peut on tracer au terme de leur programme d tudes Par ailleurs si l on veut d terminer l volution de la pens e critique des l ves il est essen tiel de d terminer les balises de d part savoir faire une description de leur pens e critique lorsque ceux ci commencent le programme en sciences humaines et encore faut il en tablir les param tres pertinents En somme si l on veut appr cier de fa on nuanc e l influence de la formation re ue au coll gial sur la pens e critique de
17. cessaire pour recueillir des donn es pertinentes sur les opinions et les id es des l ves Elle permet au chercheur de conna tre la signi fication que les sujets attribuent eux m mes des situations donn es et de confronter celle ci la sienne propre Les entrevues portent principalement sur la perception 6 Peter A Facione 1990 Critical Thinking A Statement of Expat Consensus for Purposes of Educational Assessment and Instruction The California Academic Press Document que l on d signe parfois sous le nom de The D aphi Report 2 Jacques Boisvert LE CADRE METHODOLOGIQUE qu ont les l ves de leur propre pens e critique au moment de l entrevue et dans une perspective temporelle une partie des entrevues a par ailleurs confront les l ves a des situations reli es en particulier l analyse de ph nom nes sociaux et ala r solution de probl mes Pour que ces entrevues soient plus fiables et plus exhaustives elles ont toutes t enregistr es sur magn tophone puis reproduites in extenso par crit R aliser une entrevue avec un seul l ve permet d obtenir des informations plus d taill es sur la pens e critique de ce dernier Plusieurs personnes expriment leurs id es avec plus de facilit et de coh rence oralement que par crit D ans une entrevue indi viduelle on peut aussi demander l l ve de clarifier ses dires de mentionner les raisons sur lesquelles s appuient ses conclusions de
18. ensemble des l ves ont d velopp sensiblement les quatre capacit s de pens e critique vis es juger la cr dibilit d une source analyser des arguments pr senter une position par une argumentation orale ou crite suivre les tapes du processus de r so lution d un probl me de plus quelques l ves semblent avoir am lior une ou plusieurs des attitudes de la pens e critique Par cons quent l am lioration de la pens e critique touche la fois les capacit s et les attitudes La dur e restreinte de l tude une session de cours de quatre mois explique en partie l am lioration somme toute limit e de la pens e critique chez les l ves Le processus de d veloppement de la pens e critique comme il a t tabli chez les l ves participant notre tude de 1996 indique un r sultat conforme ceux des tudes mentionn es portant sur les l ves de coll ge que ce soit l effet de l exp rience globale de coll ge McMillan 1987 apr s un an de coll ge Pascarella 1989 Pin fluence d un cours Shepelak Curry Jackson et Moore 1992 Norris Jackson et Poirot 1992 ou l influence positive de la fr quentation temps plein du coll ge Pascarella Bohr Nora et Terenzini 1996 Ces tudes montraient elles aussi impact positif des tudes coll giales sur la pens e critique des l ves Celles ci different cepen dant de la n tre sous les aspects suivants l exp rience rapport e par McMillan
19. entre le chercheur et les professeurs Les exemples donn s aux l ves lors des entrevues individuelles et dans le questionnaire provenaient des deux listes pr c demment mentionn es Enfin dans le choix de trois tests le Cornal Critical Thinking Tes versions Z et X et leEnnisWar Critical Thinking Essay Test nous avons opt pour ceux qui se basent sur la conception d Ennis 14 Jacques Boisvert LE CADRE METHODOLOGIQUE Tableau 2 1 Les capacit s et les attitudes propres la pens e critique selon Ennis 1987 Les capacit s propres la pens e critique SO 00 TION OT D NUS La concentration sur une question L analyse des arguments La formulation et la r solution de questions de clarification ou de contestation L valuation de la cr dibilit d une source L observation et l appr ciation de rapports d observation L laboration et l appr ciation de d ductions L laboration et l appr ciation d inductions La formulation et l appr ciation de jugements de valeur La d finition de termes et l valuation de d finitions La reconnaissance de pr suppos s Le respect des tapes du processus de d cision d une action L interaction avec les autres personnes par exemple la pr sentation d une argumentation d autres personnes oralement ou par crit Les attitudes caract ristiques de la pens e critique nm US W N Ha m gt Le souci d noncer clairement le probl
20. les l ves du profil 300 10 obtiennent un r sultat significativenent plus dev au CCTDI pour esprit syst matique et maturit intellectuele un r sultat significativement plus faible est 132 Jacques Boisvert LES DONNEES DE LA QUATRIEME SESSION obtenu pour confiance en soi Les r sultats indiquent de plus une tendance vers une diff rence significative pour le r sultat global et pour jugement analytique Les l ves du profil 300 11 obtiennent quant eux des scores moyens significativement plus lev s en quatri me session comparativement la deuxi me sur le r sultat global et sur recherche de la v rit ils pr sentent galement une tendance vers une diff rence significative pour jugement analytique esprit syst matique et curiosit intellectuelle La comparaison des r sultats entre les deux profils pour chacune des deux sessions r vele une diff rence significative l avantage des l ves du profil 300 11 sur les r sultats obtenus la quatri me session pour curiosit intellectuelle Ces l ves du profil 300 11 pr sentent aussi une tendance vers une diff rence significative pour ouverture d esprit la deuxi me session et la quatri me D ans leur r daction individuelle en conomie les l ves du profil 300 10 qui composaient la quasi totalit du groupe classe tudi ont d montr qu ils avaient une connaissance ad quate des notions disciplinaires et une bonne capacit util
21. pour le r sultat global et les sept sections entre la premi re session et la troisi me pour l ensemble des d ves N 54 et coefficients de corr lation r entre le r sultat global et chacune des sections Troisi me session M t r Premi re session M t r R SULTAT GLOBAL D duction S mantique Cr dibilit Jugement de conclusions Planification exp rimentale Reconnaissance de d finitions Identification de pr suppos s 68 52 7 8 1 75 9 12 4 32 3 13 9 50 9 29 1 59 0 14 0 39 8 21 5 47 2 19 8 50 9 26 0 0 37 0 61 0 38 0 66 54 4 7 7 71 3 13 0 36 0 12 6 51 9 30 7 60 9 13 0 33 3 26 2 54 2 19 3 60 8 22 4 0 50 0 43 0 52 0 58 Jacques Boisvert LES DONNEES DE LA TROISIEME SESSION 5 1 2 Les diff rences entre les garcons et les filles Les deux tableaux suivants r v lent les r sultats pour les gar ons n 13 et les filles n 40 et 41 Alors que le tableau 5 2 pr sente les diff rences entre la premi re session temps 1 t1 et la troisi me temps 2 t2 le tableau 5 3 rapporte les diff rences entre les garcons et les filles a chacune des deux sessions D iff rences entre la premiere session et la troisieme Le tableau 5 2 pr sente la diff rence des scores moyens en pourcentage entre la premiere session t1 et latroisi me t2 obtenus par les garcons n 13 et par les filles n 40 Nous ne relevon
22. rence significative p lt 01 en faveur des filles est relev e pour ouverture d esprit et une autre p lt 05 pour maturit intel lectuelle Profil Le r sultat au EnnisWar des l ves inscrits au profil 300 11 est passablement meilleur que celui des l ves inscrits au profil 300 10 N ous ne relevons cependant aucune diff rence significative entre les d ves des deux profils pour les r sultats obte nus au CCTDI L analyse des crits r v le que les l ves du profil 300 11 par rapport ceux du 300 10 ont identifi et d fini plus de concepts et qu ils ont expliqu plus ad quate ment un plus grand nombre de liens entre les concepts th oriques et l tude de cas Pens e critique et sciences humaines 65 CHAPITRE 5 LES DONNEES DE LA TROISIEME SESSION D ans ce chapitre nous pr sentons l analyse et l interpr tation de l ensemble des donn es recueillies au cours de la troisi me session en nous penchant d abord sur les r sultats au Corndl Critical Thinking Test version Z Nous rapportons ensuite les donn es issues des entrevues avec les l ves et cales provenant des entrevues avec les professeurs pour enfin nous concentrer sur l analyse des crits des l ves que ceux ci ont r alis s respectivement en conomie et en histoire Le chapitre se termine par la synth se des donn es collig es au cours de la troisi me session 5 1 Les r sultats au Comell Critical Thinking Test version Z Les cing pr
23. sultat global et les sept sections en premi re session pour l ensemble des l ves N 186 et coefficients de corr lation r entre le r sultat global et chacune des sections M t R SULTAT GLOBAL 49 6 8 7 D duction 11 5 15 3 S mantique 31 8 13 5 Cr dibilit 41 7 25 6 Jugement de conclusions 55 1 15 3 Planification exp rimentale 37 4 21 5 Reconnaissance de d finitions 47 5 22 9 Identification de pr suppos s 48 3 24 7 3 1 2 Les diff rences entre les garcons et les filles Le tableau 3 2 indique la diff rence des scores moyens en pourcentage obtenus en premi re session par les gar ons n 69 et par les filles n 113 Les donn es ne montrent aucune diff rence significative pour le r sultat global et pour ceux de la plupart des sections du test Cependant les r sultats de deux sections montrent un avantage pour les filles les donn es de la section d duction 73 5 vs 67 8 pr sentent une diff rence significative p lt 05 tandis que ceux de la section cr dibilit 44 3 vs 37 3 affichent une tendance vers une diff rence significative p situ entre 05 et 1 30 Jacques Boisvert LES DONNEES DE LA PREMIERE SESSION Tableau 3 2 Cornell Critical Thinking Test version Z Diff rence des moyennes test t en selon le sexe garcons n 69 filles n 113 en premi re session pour le r sultat global et les sept sections R SULTAT GLOBAL D duction S mantique
24. ussite scolaire de r flexion en profondeur et de recherche de la pr cision Les l ves interview s en troisi me session ont d clar devoir am liorer les capa cit s d argumentation et de compr hension de concepts en vue de r soudre un probl me et les attitudes d objectivit et de rigueur Leur performance sur des t ches soumises en entrevue a galement r v l des lacunes dans la r solution de probl mes dans la pr sentation d arguments et dans l valuation de la cr dibilit d une source En quatri me session un des l ves interview s a mentionn que la prise de d cision demeurait une difficult L analyse des crits r v le des faiblesses sur le plan de la pens e critique au cours des trois premi res sessions Les r ponses incompl tes et le manque d explicitation dans les r ponses ont caract ris la premi re session alors que des capacit s plut t faibles analyser la signification des mots et des phrases d finir les concepts et expliquer les liens entre la th orie et un cas pr sent sont ressortis des crits produits au cours de la deuxi me session Des lacunes dans la capacit d tablir des liaisons interdisciplinaires et des faiblesses dans la tendance se concentrer sur une question et prendre en compte la situation globale sont apparues dans les crits produits en troi si me session 7 2 4 Les diff rences selon le sexe et le profil N ous retenons les diff rences re
25. ves N 186 qui ont pass le Corndl Critical Thinking Tes version Z Ces scores sont donn s pour le r sultat global et pour celui de chacune des sept sections du test d duction s mantique cr dibilit jugement de conclusions planification exp ri mentale reconnaissance de d finitions et identification de pr suppos s Signalons que le r sultat global est de 49 6 alors que le score moyen le plus bas est pour s mantique 31 8 et le score moyen le plus haut pour d duction 71 5 Par ailleurs nous avons calcul le coefficient de corr lation entre le r sultat global et chacune des sections du test N ous constatons que les sections du test qui sont les plus fortement associ es au r sultat global en prenant comme crit re un coefficient de corr lation de 0 50 ou plus sont d duction r 0 50 s mantique r 0 52 jugement de conclusions r 0 67 et identification de pr suppos s r 0 51 La section planification exp rimentale r 0 16 est celle qui est la moins fortement associ e au r sultat global si l on prend comme crit re un coefficient de corr lation de 0 2 ou moins Toutefois nous sommes conscient que l valuation dela contribution relative de chaque sous chelle en termes de pr diction du r sultat global n est pas clairement d termin e car aucune analyse pr dictive n a t effectu e sur ces variables CHAPITRE 3 Tableau 3 1 Cornell Critical Thinking Test version Z M oyennes en pour le r
26. ves qui ont d montr une constance scolaire tant parve nus en quatri me et derni re session de leur programme d tudes selon une progres sion continue sans rupture ni discontinuit Si nous comparons leur r sultat global en deuxi me session soit 72 6 a celui de l ensemble des l ves N 171 ce chiffre inclut les 55 l ves dont nous discutons les r sultats qui en taient eux aussi leur deuxi me session en sciences humaines savoir 72 7 nous constatons toutefois que les deux r sultats sont quasi identiques En entrevue les l ves mentionnent qu ils ont volu qu ils ont pris de la matu rit au cours de leurs tudes coll giales Ils consid rent que leur pens e critique progresse s am liore IIs affirment avoir acquis des techniques pour bien juger et tre devenus plus m thodiques D ans le questionnaire les l ves r pondent avoir amdior leur esprit critique surtout sur le plan des attitudes telle l ouverture d esprit et ils affir ment avoir plus de connaissances sur lesquelles baser leur jugement Les professeurs interrog s en entrevue consid rent que l ensemble des l ves expriment mieux leur pens e D ans leurs r ponses au questionnaire les professeurs font une description tr s contrast e de la pens e critique des l ves entre le d but et la fin du programme selon eux les capacit s et les attitudes de la pens e critique des l ves ont progress d une mani re tr s vidente au
27. volution russe de 1917 Le deuxi me examen comprend cinq questions choix multiples et trois ques tions d veloppement N ous avons retenu pour fins d analyse la question 3 qui porte sur la d colonisation Cette question qui est not e sur cing points se formule de la fa on suivante Une fois lib r es de la tutelle et de l exploitation des m tropoles d Europe les colonies retrouvaient enfin leur propre identit leur ind pendance et pouvaient enfin esp rer un d veloppement conomique normal dans un cadre d mocratique Commenter et nuancer L tude pr paratoire aux deux examens porte sur les notes prises dans les cours Pour le deuxi me examen un questionnaire guide a t distribu deux semaines avant la date de l examen cependant aucune documentation n tait permise durant l examen Op rations intalectuelles sollicit es La question 2 du premier examen requiert de rapporter avec pr cision les quatre l ments reli s la cause d ordre conomique ainsi que les quatre l ments rattach s la cause d ordre social La question 3 du deuxi me examen exige de discuter les quatre aspects soulign s dans la question en leur opposant deux l ments pour chacun 94 Jacques Boisvert LES DONNEES DE LA TROISIEME SESSION Les dimensions de la pens e critique qui semblent sollicit es sont les suivantes Pour la question 2 La concentration sur une question Ennis capacit n 1 Pou
28. 10 2 76 7 8 9 77 9 11 6 76 1 9 8 51 CHAPITRE 4 Diff rences entre les profils 300 10 et 300 11 Le tableau 4 3 indique la diff rence des scores moyens en pourcentage obtenus en deuxi me session par les l ves du profil 300 10 n 113 et ceux du profil 300 11 n 36 N ous ne relevons aucune diff rence significative entre les deux groupes il est possible que la disproportion dans le nombre de sujets 113 ves pour le profil 300 10 et 36 l ves pour le profil 300 11 un cart du simple au triple soit un facteur qui explique au moins partiellement cette situation de similitude de r sultats Tableau 4 3 California Critical Thinking Disposition Inventory Diff rence des moyennes test t en selon le profil 300 10 n 113 300 11 n 36 en deuxi me session pour le r sultat global et les sept sous chelles RESULTAT GLOBAL Recherche de la v rit Ouverture d esprit Jugement analytique Esprit syst matique Confiance en soi Curiosit intdlectuelle M aturit intellectuelle 52 300 10 M t 72 5 6 4 62 6 10 7 76 0 9 2 73 0 9 2 67 3 9 8 76 7 8 6 76 9 11 9 74 9 9 7 300 11 M t 73 7 5 1 63 7 9 2 78 3 8 3 73 5 8 2 69 5 10 6 75 5 8 3 78 6 8 2 76 2 8 9 J acques Boisvert LES DONNEES DE LA DEUXIEME SESSION 4 13 Le Comell Critical Thinking Test version X LeCorndl Critical T
29. 137 300 11 n 46 en premiere session pour le r sultat global et les sept sections 300 10 300 11 RESULTAT GLOBAL D duction S mantique Cr dibilit M t 48 8 8 4 10 3 15 7 31 6 12 7 38 5 23 9 M t 52 3 8 9 75 0 13 5 34 0 14 3 51 1 28 9 56 2 14 9 Jugement de conclusions 54 7 15 5 Planification exp rimentale 36 7 21 9 40 8 20 0 Reconnaissance de d finitions 47 3 23 0 50 0 21 1 Identification de pr suppos s 47 9 24 5 48 9 26 1 3 2 Les entrevues avec les professeurs regroup s par discipline Ces entrevues r unissaient les professeurs selon la mati re qu ils enseignaient deux professeurs en sociologie trois en conomie trois en histoire et deux en science politique Ces quatre disciplines offrent chacune un cours en premi re session aux l ves de sciences humaines dans un seul ou dans les deux profils 300 10 et 300 11 il est noter que la discipline psychologie ne propose un cours aux deux profils qu la deuxi me session Chacune des quatre entrevues portait sur trois points reli s la pens e critique la perception qu ont les professeurs de leurs l ves en ce qui a trait la pens e critique les objectifs de pens e critique vis s dans le cours et les valuations qui se rapportent la pens e critique Le lecteur trouvera une copie des directives cri tes remises pr alablement aux professeurs en vue de pr parer la rencontre en groupe
30. 2 L analyse de examen d int gration en psychologie 60 4 4 La synth se des donn es de la deuxi me session 63 4 4 1 Les caract ristiques g n rales de la pens e critique 63 4 4 2 Les dimensions les mieux d velopp es 64 4 4 3 Les dimensions les plus fables uses neue heeonaeie cea aebenee 64 4 4 4 Les diff rences selon le sexe et le profil 51 dea ewe ddedeeancee ds 65 Chapitre 5 Les donn es de la troisi me session 67 5 1 Les r sultats au Cornell Critical Thinking Test version Z 67 5 1 1 Les r sultats pour l ensemble des l ves suisses ue Das 67 5 1 2 Les diff rences entre les gar ons et les filles 4 444 sussuuiusvessiiigisss 69 5 1 3 Les diff rences entre les profils 300 10 et 300 11 4 etc 2 essay bd aeecee de 72 5 2 Les entrevues avec les l ves et avec les professeurs issue essences 75 2 2 Les entrev es avec les l ves uus ened doce ede enoei ea e cite 75 5 2 2 L entrevue avec les professeurs 2 6 224 2000 eevee eneesaviwekvniekens 86 5 3 L analys des crits des l ves crcs ihxtoatakekakeeeekekvdseeeeeheada kaa 88 5 3 1 analyse des crits en conomie Les seine es ken mes eia et es 88 5 3 2 L analyse de r ponses d examens en histoire ws gues de dundee we aoe te 2 94 54 La synth se des donn es de la troisi me sessions Las us Kone weve sous vneuw
31. 300 10 sur plusieurs dimensions contenues dans les trois tests utilis s et ce chacune des quatre sessions Pens e critique et sciences humaines 147 CONCLUSION N ous concluons cette recherche en la situant en continuit avec des recherches ant rieures et en proposant des r flexions et des id es sur les plans de l enseignement de la recherche et des orientations ducatives pour le coll gial la suite d une br ve mise en relation avec les recherches ant rieures sur le sujet nous pr sentons les principales implications de notre recherche pour la pratique de l enseignement N ous soulevons par la suite des questions de recherche qui nos yeux m ritent d tre consid r es en priorit Enfin nous formulons des recomman dations g n rales quant la formation des coll giennes et des coll giens Liens avec d autres recherches Les r sultats de notre recherche corroborent ceux issus des recherches sur les l ves du coll gial que nous avons pr sent es au premier chapitre dans l tat de la question L l ment principal partag avec ces recherches r side dans l tablissement du fait que la pens e critique des l ves consid r s dans notre tude a progress d une mani re sensible au cours de leur programme d tudes Q ue ce soit l exp rience globale du coll ge M cM illan 1987 apr s un an de coll ge selon une valuation quantitative Pascarella 1989 selon une fr quentation scolaire
32. 4 24 0 57 7 21 4 Identification de pr suppos s Premi re session Troisi me session Pens e critique et sciences humaines 47 5 28 8 57 8 25 0 Filles M t 52 6 7 6 54 0 6 3 75 8 13 2 71 7 12 8 30 5 12 5 34 6 11 4 51 3 31 5 50 6 30 4 58 5 13 7 60 3 12 2 40 0 23 2 34 2 25 5 49 4 18 3 53 1 18 7 52 5 25 4 61 8 21 8 71 CHAPITRE 5 5 1 3 Les diff rences entre les profils 300 10 et 300 11 Les deux tableaux suivants comprennent les r sultats pour les l ves du profil 300 10 n 33 et 34 et ceux du profil 300 11 n 21 et 20 Alors que le tableau 5 4 pr sente les diff rences entre la premi re session temps 1 t1 et la troisi me session temps 2 t2 le tableau 5 5 indique les diff rences entre les profils 300 10 et 300 11 a chacune des deux sessions Diff rences entre la premiere session et la troisi me Le tableau 5 4 pr sente la diff rence des scores moyens en pourcentage entre la premiere session et la troisi me obtenus par les l ves du profil 300 10 n 33 et par ceux du profil 300 11 n 21 N ous ne distinguons qu une seule diff rence significa tive p lt 01 celle ci reli e a la section identification de pr suppos s t1 47 0 t2 63 2 et favorisant les l ves du profil 300 10 la troisi me session Toutefois les r sul tats de deux sections affichent une tendance vers une diff rence significative p situ
33. 43 71 45 25 71 DES 4 SECTIONS 43 7 73 2 77 5 60 6 63 8 54 Jacques Boisvert LES DONNEES DE LA DEUXIEME SESSION 4 2 Les entrevues avec les professeurs Les deux entrevues individuelles portaient sur la perception que les professeurs ont des l ves quant leur pens e critique ces entrevues ont t r alis es respective ment avec un professeur de science politique et une professeure de psychologie Chacune des entrevues tait ax e sur les deux points suivants les dimensions de la pens e critique plus pr sentes la deuxi me session par rapport la premi re et les dimensions qui restent am liorer en deuxi me ann e aux troisi me et quatri me sessions D ans cette optique nous relevons les points essentiels mentionn s lors de ces entrevues dont nous pr sentons quelques extraits 4 2 1 Les dimensions les plus pr sentes la deuxi me session Les l ves sont un peu mieux organis s fonctionnement g n ral prise de notes Is d montrent une plus grande capacit porter un jugement pour la moiti d en tre eux IIs sont plus capables d laborer leurs r ponses un examen L argumentation dans les travaux est pas mal plus d velopp e sont du plaisir argumenter ce qu ils n avaient pas n cessairement auparavant Les r ponses aux examens sont plus toff es Ils tablissent plus de liens avec la mati re tudi e dans leurs interventions en classe et
34. Deuxieme partie Analyse et discussion CHAPITRE 3 LES DONNEES DE LA PREMIERE SESSION Dans ce chapitre nous entamons notre tude en pr sentant l analyse et l inter pr tation de l ensemble des donn es recueillies au cours de la premi re session D ans un premier temps nous analysons les r sultats des ves pour le Corndl Critical Thinking Tes version Z Nous rapportons ensuite les principaux points abord s lors des entre vues avec les professeurs regroup s selon leur discipline et ce dans l optique de leur perception sur la pens e critique de leurs l ves et de leurs objectifs et moyens d va luation en termes de pens e critique Puis nous soumettons l analyse des crits que les l ves ont r alis s respectivement en sociologie et en histoire Enfin une synth se des donn es collig es au cours de cette premi re session vient clore le chapitre 3 1 Les r sultats au Comell Critical Thinking Test version Z Les prochains paragraphes traitent dans un premier temps du r sultat global au Corndl Critical Thinking Tes pour l ensemble des l ves et de celui pour chacune des sept sections de ce dernier Dans un deuxi me temps ils abordent la diff rence des scores moyens entre les garcons et les filles ainsi que celle entre les l ves du profil 300 10 et ceux du profil 300 11 3 1 1 Les r sultats pour l ensemble des l ves Le tableau 3 1 indique les scores moyens en pourcentage pour l ensemble des l
35. PIB Aide trang re cr e la d pendance Profits achemin s vers l tranger M ain d ceuvre bon march Aide ext rieure Exploitation des ressources naturelles et humaines R quilibre des salaires Redistribution des richesses Valeur ajout e Capitaux financiers mat riels Commerce international Niveau technologique Investissements M arch int rieur faible M anque de capitaux 126 Jacques Boisvert LES DONNEES DE LA QUATRIEME SESSION 2 Politique M ondialisation Dictature Corruption des gouvernements M esures protectionnistes Accords internationaux instabilit politique Gouvernement d mocratique Lois d savantageuses lections 3 Histoire N ationalisme faible Niveau d ducation faible Niveau d alphab tisation faible Anciennes colonies Emigration du personnel qualifi Taux de natalit lev G ographie Climat difficile trop chaud ou trop froid Terre peu cultivable Peu de mati re premi re Peu d eau potable Peu d lectricit 2 Le nombre de lignes crites par l l ve pour r pondre l ensemble de la question ce nombre tant consid r comme un indicateur du niveau d laboration de la r ponse 3 La qualit de l argumentation en consid rant les deux aspects suivants la struc ture de l ensemble et la clart des arguments pr sent s Pens e critique et sciences humaines 127 CHAPITRE 6 6 3 3 Les r sultats de l analyse 1 Lenomb
36. Pens e critique et sciences humaines 119 CHAPITRE 6 Les dimensions les moins implant es Capacit s Evaluer la cr dibilit d une source Effectivement ils vont aboutir a un r sultat mais ils ont besoin d aide Is ne sont pas autonomes la plupart d entre eux Est ce que c est de la paresse intel lectuelle R l chir en profondeur lls sont conscients des diff rentes perspectives des diff rentes approches mais analyser une de ces approches l en profondeur c est lourd c est long c est ardu D ailleurs dans le choix des documents ce sont tr s souvent des documents g n raux d introduction C est correct aussi mais cela reste des documents d introduc tion dans un langage tr s clair ne faut pas que ce soit trop complexe Donc a va avec eux autres je pense il ne faut pas que a soit trop compliqu Organise l information M oi je dirais qu ils ont beaucoup de difficult on leur demande d aller cueillir de l information d organiser cette information l Certains ont cet esprit de synth se mais organiser l information structurer un texte pour qu il y ait des th matiques bien d gag es des dimensions bien coh rentes a pour eux c est tr s difficile Attitudes La curiosit La recherche de pr ison 6 2 4 Le questionnaire rempli par les professeurs N ous rapportons l ventail des r ponses donn es par les professeurs la premi re question que nous retenon
37. Premi re session Troisi me session M t R SULTAT GLOBAL 300 10 50 4 7 4 300 11 56 4 7 8 D duction 300 10 74 6 12 8 300 11 78 1 11 7 S mantique 300 10 30 9 12 4 300 11 34 5 16 1 Cr dibilit 300 10 43 9 27 3 300 11 Jugement de conclusions 300 10 300 11 61 9 29 2 58 1 13 6 60 5 14 9 Planification exp rimentale 300 10 300 11 36 4 23 5 45 2 17 0 Reconnaissance de d finitions 300 10 43 9 22 6 300 11 52 4 13 5 Identification de pr suppos s 300 10 47 0 26 2 300 11 57 1 25 0 Pens e critique et sciences humaines M t 53 1 8 0 56 3 6 9 70 9 13 6 71 9 12 5 35 6 10 5 36 7 15 6 47 0 31 1 59 5 29 0 60 4 13 1 61 7 13 3 27 3 22 9 42 9 28 7 48 5 18 7 63 1 17 0 63 2 23 1 57 1 21 4 73 CHAPITRE 5 Tableau 5 5 Cornell Critical Thinking Test version Z Diff rence des moyennes test t en pour le r sultat global et les sept sections entre les profils la premi re session 300 10 n 33 300 11 n 21 et la troisi me session 300 10 n 34 300 11 n 20 R SULTAT GLOBAL Premi re session Troisi me session D duction Premi re session Troisi me session S mantique Premi re session Troisi me session Cr dibilit Premi re session Troisi me session Jugement de conclusions Premi re session Troisi me session 300 10 M t 50 4 7 4 53
38. activit s de pens e critique Shepelak Curry Jackson et Moore 1992 ont cherch savoir dans quelle mesure les l ves ont cru b n ficier de leur cours d in troduction la sociologie sur le plan de la pens e critique dans ce but un question naire a t remis la fin de chaque cours de sociologie dans les quatre classes ayant des approches sp cifiquement centr es sur le d veloppement de la pens e critique Comme le mentionnent les auteurs tr s peu de recherches ont analys les opinions et les r ac tions des l ves face aux strat gies d enseignement ax es sur le d veloppement de la pens e critique Globalement 70 des l ves affirment avoir eu des occasions valables de d velopper leurs habilet s de pens e critique En ce qui concerne la perception qu ont les l ves du changement dans leurs habilet s de pens e critique 62 croient avoir d velopp ces habilet s dont 16 de fa on substantielle la m me proportion affirment utiliser davantage les habilet s de pens e critique dans leurs cours et cette utilisation est leur avis un r sultat du cours suivi en sociologie avec une approche ax e sur la pens e critique Par ailleurs il ny aurait pas de diff rence significative entre les gar ons et les filles Pascarella Bohr Nora et Terenzini 1996 quant eux ont examin le lien entre le d veloppement de la pens e critique et la fr quentation temps plein ou temps partiel d un ta
39. aussi capables de mieux argumenter et de fonder davantage leurs jugements sur les connaissances disciplinaires en sciences humaines comparativement l ann e pr c dente Les professeurs interview s quant eux mentionnent plusieurs dimensions de la pense critique qui se sont am lior es depuis la premi re session notamment en ce qui concerne les attitudes en particulier les suivantes l humilit intellectuelle l ouverture d esprit l impartialit la rigueur dans le travail et la propension se poser des questions Enfin les crits des l ves r v lent que ceux ci sont capables d analyser la signi fication des mots ou des phrases d valuer les interpr tations et de reconna tre les pr suppos s 5 4 3 Les dimensions les plus faibles Les deux sections du Corndl qui obtiennent le r sultat le plus faible en troisi me session sont s mantique et planification exp rimentale La section qui a subi une baisse significative un an d intervalle est d duction L analyse de la performance des l ves qui l on a soumis une t che pour chacune des cinq situations propos es a permis d tablir que ceux ci laissent tomber trois tapes dans la r solution de probl mes ne tiennent pas compte de quatre tapes dans la pr sentation d arguments et ne consid rent pas la plupart des crit res pour valuer la cr dibilit d une source Par ailleurs les l ves interview s affirment avoir am liorer les capacit s
40. chapitres trois six soit les caract ristiques g n rales de la pens e critique les dimensions les mieux d velopp es les dimensions les plus faibles et les diff rences selon les variables sexe et profil N ous distinguons les r sultats obtenus aux tests les donn es tir es des entrevues et des questionnaires ainsi que l analyse des crits des l ves nous sp cifions l occa sion les dimensions qui rel vent des capacit s et celles qui ont trait aux attitudes Enfin nous terminons cette partie en tra ant un portrait volutif des l ves sur le plan de la pens e critique 7 2 1 Les caract ristiques g n rales de la pens e critique Cette partie pr sente les donn es recueillies sur la pens e critique consid r e d une fa on globale Les r sultats aux diff rents tests d montrent une progression sensible de la pens e critique tout au cours des quatre sessions Les r sultats au Cornal Critical Thinking Text version Z montrent entre la premi re session et la troisi me une diff rence significative sur trois des sept sections du test l avantage de la troi s me session Les r sultats au California Critical Thinking Dipostion Inventory affi chent une augmentation la quatri me session comparativement la deuxi me sur le r sultat global temps 1 moy 72 6 temps 2 moy 74 3 et sur trois des sept sous chel les tous ces r sultats r v lent une diff rence significative p lt 01 Le Ennis War C
41. choix de concepts ils crivent ce qu ils ont entendu aux nouvel les du matin Au deuxi me examen a sam liore Q uelques l ves peu nombreux sont capables de faire la part des choses Ces l ves ont plus lu ont une culture plus vaste et plus de connaissances Par cons quent ils sont capables de faire plus de liens Les l ves qui sont curieux qui sint ressent d j la politique vont tre plus capables d exprimer leur pens e sur le plan politique C eux qui simpli quent aussi dans le socioculturel le parascolaire Un point o ils progressent la coh rence Leur argumentation devient graduellement plus serr e plus rigoureuse plus convaincante Un point o ils ne progressent pas la lecture IIs n aiment pas plus lire la fin de la session ils sont r barbatifs par rapport la lecture a les teint Les filles font plus le travail qu on leur demande et beaucoup mieux 3 2 2 Les objectifs de pens e critique Les professeurs de chacune des quatre disciplines poursuivent un grand nombre d objectifs sur le plan de la pens e critique En se r f rant aux conceptions de Robert Ennis et de Richard Paul la plupart d entre eux affirment mettre des efforts faire progresser quelques capacit s et surtout plusieurs attitudes reli es la pens e critique Parmi les capacit s mentionnons la concentration sur une question l analyse des arguments la d finition des t
42. commentaire recueille le nombre d l ves suivant Identit 1 2 l ves conomie 1 17 l ves Identit 2 23 ves conomie 2 12 l ves Ind pendance 1 20 l ves D mocratie 1 19 d ves Ind pendance 2 22 l ves D mocratie 2 16 d ves 2 Lenombre d ments incomplets ou impr cis Le nombre d l ments incomplets ou impr cis comprend au total 38 l ments soit une moyenne de 1 52 l ments par l ve Pens e critique et sciences humaines 97 CHAPITRE 5 Chacun des l ments incomplets ou impr cis comprend le nombre d l ves suivant Identit 1 7 l ves Economie 1 2 l ves Identit 2 4 l ves conomie 2 1 l ve Ind pendance 1 5 l ves D mocratie 1 11 d ves Ind pendance 2 6 l ves D mocratie 2 12 d ves 3 Lenombre delignes Les l ves laborent leur r ponse sur une moyenne de 32 7 lignes L cart est de 0 55 lignes qui se r partit de la fa on suivante Nombre de lignes 0 19 20 29 30 39 40 55 Nombre d l ves 1 8 7 9 4 La note attribu e par le correcteur Lanote moyenne attribu e par le professeur titulaire est de 3 32 sur 5 soit 66 4 Ces notes varient de 0 5 sur 5 Le nombre d l ves avec une note inf rieure 3 60 est de 7 l ves sur 25 soit 28 des l ves R sum de l analyse Concernant la question 2 les eves en moyenne donnent la moiti des 8 l m
43. cours de leurs tudes au coll ge est notamment mentionn que les l ves ont d velopp leur capacit comparer deux ou plusieurs approches diff rentes pour traiter ou solutionner un probl me D une fa on globale l analyse de la r daction des l ves sugg re que ceux ci parviennent un niveau moyen ou avanc sur le plan des op rations intellectuelles sollicit es en regard de la pens e critique 130 Jacques Boisvert LES DONNEES DE LA QUATRIEME SESSION 6 4 2 Les dimensions les mieux d velopp es L augmentation de 38 au Ennis War la quatri me session comparativement la deuxi me et le fait que les trois quarts des l ves ont am lior leur performance ce test sous forme d essai indiquent que leur capacit analyser et pr senter des argu ments sest sensiblement am lior e Quatre sous chelles au CCTDI affichent une diff rence significative l avantage de la quatri me session recherche de la v rit juge ment analytique esprit syst matique et maturit intellectuelle D ansla pr sentation des donn es issues des entrevues et des questionnaires nous distinguons celles qui rel vent des capacit s et celles qui se rapportent aux attitudes Tant dans les entrevues que dans leurs r ponses aux questionnaires les l ves affirment avoir d velopp les capacit s suivantes l analyse en profondeur la pr sentation et l analyse des arguments et l valuation de la cr dibilit de
44. d une approche programme leurs objectifs de cours et de programme en ce qui a trait la pens e critique et aux moyens mis en branle pour les atteindre partir des objectifs du programme il est possible de privil gier la formation de certaines dimensions de la pens e critique qui leur sont davantage reli es Ainsi la responsabilit de la formation des diff rentes dimensions retenues notamment en termes de capacit s et d attitudes se r partirait judicieusement en mettant contribution les cours de la formation sp cifique et ceux de la formation g n rale la suite d une p riode d implantation de cette m thode si l valuation de certaines dimensions choisies indique une progression nulle ou faible il y aurait toutefois lieu de remettre en question la pertinence du choix de ces dimensions ou encore des moyens p dagogiques mis en uvre pour en assurer le d veloppement Par ailleurs les diff rences relev es entre les gar ons et les filles et entre les l ves de profils d tudes diff rents suscitent la r flexion sur les raisons de ces divergences et ces raisons pourraient motiver le choix d une p dagogie diff renci e Finalement une conception qui int gre une diversit de capacit s et d attitudes telle qu elle s exprime dans les mod les respectifs de Robert Ennis et de Richard Paul repr sente un point de d part stimulant pour ceux et pour celles qui souhaitent rele ver le d fi de favoriser
45. dans l analyse des crits des l ves r dig s dans le contexte de divers cours disciplinaires la sp cification des l ments de la pens e critique aurait tir profit d une analyse plus stricte des exigences intellectuelles n cessaires la r alisation de ces crits M me si les dimensions de la pens e critique sollicit es par les t ches demand es ont t d termin es par le chercheur en accord avec les professeurs concer n s un examen plus pr cis des capacit s et des attitudes en jeu aurait sans doute entra n une d limitation plus rigoureuse des dimensions de la pens e critique activ es Deuxi mement l valuation par un deuxi me valuateur des r dactions au test Ennis War s est limit e une dizaine de copies sur la cinquantaine lors de la premi re passa tion du test ce qui n aura permis de comparer qu une partie seulement de l ensemble des r sultats lors de la seconde passation du test la totalit des copies furent par contre valu es par les deux valuateurs permettant ainsi la comparaison syst matique de tous les r sultats et leur pond ration lorsque cette op ration fut jug e n cessaire Pens e critique et sciences humaines 137 CHAPITRE 7 Troisiemement l interpr tation des donn es reste approfondir D ans cette recherche nous avons mis principalement l accent sur la pr sentation analytique des divers types de donn es pour aller plus loin on devrait examiner encore plus la s
46. de Synth se de l volution de la pens e critique des l ves au cours des quatre sessions de leur programme en sciences humaines Mori 145 INTRODUCTION Le rapport de recherche est divis en deux grandes parties D abord le contexte et le cadre m thodologique ensuite l analyse et la discussion des donn es L ensemble est organis en sept chapitres deux pour la premi re partie et cing pour la seconde dont les grandes lignes sont pr sent es ci apr s Le premier chapitre d crit le contexte de la recherche Nous y d finissons le probl me qui consiste globalement mieux conna tre la progression de la pens e critique des l ves inscrits dans le programme de sciences humaines dans les profils 300 10 et 300 11 de mani re pouvoir appr cier de fa on nuanc e l influence de la formation re ue au coll gial sur la pens e critique de ces derniers Le chapitre se pour suit par l expos de l tat de la question qui rapporte plusieurs recherches sur la pens e critique ayant comme sujets des l ves de coll ge nous pr sentons les principaux r sul tats de ces tudes et montrons de quelle mani re sont prises en compte les indications m thodologiques mentionn es Le chapitre se termine par la formulation des objectifs de la recherche Le deuxi me chapitre porte sur le cadre m thodologique et aborde trois aspects On y pr sente d abord les l ves qui constituent les sujets de l tude
47. de la pens e critique o n nunnurnar 36 3 3 L analyse des crits des l ves vs ch abe o ede desde sets Nes 36 3 3 1 analyse del examen en sociologie 2 League NA eax we hee ee oe Key 36 3 3 2 L analyse de cine en histoire oe ae ion ae Gate ee eens bee ees 40 3 4 La synth se des donn es de la premi re session gine 4 24 devises 44 3 4 1 Les caract ristiques g n rales de la pens e critique 44 3 4 2 Les dimensions les mieux d velopp es scsecawasdsaiee ses eee SS etes 44 3 4 3 Les dimensions les plus faibles 4 44i4uiusssasussersae 45 3 4 4 Les diff rences selon le sexe et le profil 45 Chapitre 4 Les donn es de la deuxi me session 47 Al Lesresultats auX tests 2 di ee a eco idee eee 47 4 1 1 Le Ennis Weir Critical Thinking Essay Test sis iscsousestusasescevetes 47 4 1 2 Le California Critical Thinking Disposition Inventory 49 4 1 3 Le Cornell Critical Thinking Test version X 53 4 2 Les entrevues avec les professtttts cu2os 2 s hee e 14d bee edbeswaeen date oe 55 4 2 1 Les dimensions les plus pr sentes la deuxi me session 55 4 2 2 Les dimensions qui restent am liorer en deuxi me ann e 55 4 3 L analyse des crits des Cleves rasage sain aide Rew ee bom BRS 56 4 3 1 L analyse de lexamen en science politique 2524 dat we sd eeeudeeveeaded 56 4 3
48. des mots ou des phrases d valuer les interpr tations et de reconna tre les pr suppos s En quatri me session l analyse de la r daction d montre une bonne capacit pr senter des arguments et r v le des attitudes telles que la recherche des raisons des ph nom nes la prise en compte de la situation globale et l tablissement de liaisons interdisciplinaires 7 2 3 Les dimensions les plus faibles D ans cette partie nous relevons les dimensions de la pens e critique les plus faibles ou qui ont le moins progress Le test Corndl version Z r v lait d s la premi re session que la section s mantique obtenait le score le plus faible en troi si me session cette m me section malgr une augmentation significative du r sultat a affich le score le plus faible avec la section planification exp rimentale A un an d in tervalle les deux sections qui ont subi une baisse notable sont d duction diff rence significative p lt 05 et planification exp rimentale L analyse des r sultats du California Critical Thinking Dispostion Inventory obtenus la deuxi me session fait ressortir que la sous chelle recherche de la v rit a recueilli le score le plus bas sugg rant une ambivalence quant cette attitude de la pens e critique L analyse des entrevues avec les professeurs lors de la premiere session r v lait que les l ves manifestaient plusieurs lacunes sur le plan de la pens e critique En termes d
49. des succ s jug s modestes mais encourageants un avantage estim de 17 par rapport la pens e critique globale en faveur des coll giens de m me qu un avantage de 24 8 sur la sous chelle interpr tation et de 17 7 sur la sous chelle valuation des arguments Certains chercheurs ont explor l influence d un cours sur la pens e critique Norris Jackson et Poirot 1992 ont valu dans quelle mesure des coll giens suivant un cours d introduction la programmation informatique durant un semestre augmentaient leurs habilet s skills en pens e critique et en r solution de probl mes 8 Jacques Boisvert LE CONTEXTE DE LA RECHERCHE compte tenu que ce cours rest pas sp cifiquement ax sur l enseignement de ces habi let s Obtenue grace un design pr test post test mais sans groupe contr le une augmentation significative des r sultats sur plusieurs dimensions aux deux tests utili s s le Watson Glaser Critical Thinking Appraisal et le Thurstone Test of Mental Alertness sugg re qu un tel cours am liore r ellement la capacit de r soudre des probl mes Selon nous l absence de groupe contr le diminue consid rablement la valeur des conclusions de cette recherche tant donn que le seul fait d tudier au coll ge plut t que de suivre un cours particulier pourrait expliquer les r sultats Jugeant essentiel que l l ve manifeste une pr disposition et une attitude favora ble envers les
50. deux groupes le niveau d laboration est sup rieur pour 11 ves 18 97 moyen pour 32 ves 55 17 inf rieur pour 15 ves 25 86 R sum de l analyse D une mani re globale les l ves ont identifi et expliqu en moyenne un peu moins de 5 concepts qu ils ont appliqu d une fa on ad quate plus de 90 et qu environ la moiti d entre eux ont labor de fa on moyenne Interpr tation des r sultats D ans l optique de caract riser l volution de la pens e critique des l ves nous avons relev des indices en rapport avec les trois crit res d analyse nombre de Pens e critique et sciences humaines 39 CHAPITRE 3 concepts application ad quate niveau d laboration qui donnent la possibilit d esti mer la progression de cette pens e critique au cours des tudes coll giales L utilisation de moins du quart des concepts disponibles dans les listes 3 45 sur la quinzaine de concepts que nous jugeons pertinents pour la t che demand e m me choisis parmi les plus importants laisse penser que cet aspect est susceptible de progresser d une fa on marqu e au cours des prochaines sessions plus de liens seront vraisemblablement tablis par les l ves entre une r alit pr sent e et des concepts Quant l laboration des r ponses il y a lieu de penser que le nombre d ves qui ont une laboration inf rieure diminuera augmentant ainsi le groupe de ceux qui ont une
51. e critique les professeurs mentionnent principalement les suivantes les ateliers en classe les questions d veloppement lors des examens l tude de cas et l examen synth se de cours 3 4 2 Les dimensions les mieux d velopp es Les donn es recueillies au cours de la premi re session indiquent que certaines dimensions de la pens e critique ont tendance tre mieux d velopp es que d autres et ce selon deux possibilit s soit que ces dimensions sont plus fortes que les autres soit qu elles progressent de fa on plus marqu e que les autres La section d duction au test Corndl a t la mieux r ussie par l ensemble des l ves avec un pourcentage moyen de 71 5 L analyse qualitative des entrevues fait aussi ressortir certains l ments Les professeurs estiment que la pens e critique de leurs l ves s am liore avec le temps et 44 J acques Boisvert LES DONNEES DE LA PREMIERE SESSION que quelques l ves sont capables de faire la part des choses Selon eux l argumenta tion notamment devient graduellement plus rigoureuse au cours de la session Les crits des l ves lors des examens r v lent une application ad quate des concepts ainsi qu un niveau d aboration des r ponses globalement satisfaisant 3 4 3 Les dimensions les plus faibles La collecte de donn es a fait ressortir un grand nombre de lacunes sur le plan de la pens e critique Relevons les principales La section s mantique au
52. en pour le r sultat global et les sept sections entre la premi re session et la troisi me pour l ensemble des l ves N 54 et coefficients de corr lation r entre le r sultat global et chacune des sections 68 Cornell Critical Thinking Test version Z Diff rence des moyennes test t en pour le r sultat global et les sept sections selon le sexe gar ons n 13 filles n 40 entre la premi re session et la troisi me 70 XIII 5 3 5 4 5 5 6 1 6 2 6 3 6 4 6 5 6 6 7 1 XIV Cornell Critical Thinking Test version Z Diff rence des moyennes test t en pour le r sultat global et les sept sections entre les gar ons et les filles la premi re session gar ons n 13 filles n 40 et la troisi me gar ons n 13 filles n 41 views eww ck ds eae e es Cornell Critical Thinking Test version Z Diff rence des moyennes test t en pour le r sultat global et les sept sections selon le profil 300 10 n 33 300 11 n 21 entre la premi re session et la troisi me Cornell Critical Thinking Test version Z Diff rence des moyennes test t en pour le r sultat global et les sept sections entre les profils la premi re session 300 10 n 33 300 11 n 21 et la troisi me session 300 10 n 34 300 11 n 20 Ennis Weir Critical Thinking Essay Test Comparaison des moyennes obtenues par les l ves N 20 la deux
53. exemples de dimensions aussi bien les attitudes que les capacit s ou encore en se r f rant aux cing dimensions mentionn es plus haut Proc dure LA D MARCHE DE L ENTREVUE PREMI RE PARTIE Cinq situations qui peuvent tre analys es par les sciences humaines sont d cri tes par crit et elles sont suivies de questions metant en branle les dimensions de la pens e critique dont on veut v rifier les manifestations Chaque situation suivie des questions est pr sent e l une la suite de l autre sur une feuille d tach e L l ve interview dispose du temps voulu pour r fl chir aux questions pos es sur la situation et pour crire sur la feuille les l ments de sa r ponse Pendant les minutes qui suivent le chercheur reprend oralement les questions et est attentif aux r ponses de l l ve 16 Jacques Boisvert LES DONNEES DE LA TROISIEME SESSION la fin de chacune des situations le chercheur garde la feuille sur laquelle l l ve a inscrit ses l ments de r ponse Il est noter que toute l entrevue est enregistr e sur magn tophone avec la permission de l l ve et qu ale est retranscrite verbatim L ensemble de cette premi re partie prend une cinquantaine de minutes DEUXI ME PARTIE Pendant une vingtaine de minutes le chercheur interroge d abord l l ve sur son fonctionnement intellectuel tel qu il sest manifest dans ses r ponses donn es au cours de la premi re
54. ils exercent leur jugement partir de ces liens l lls font preuve de plus de discernement ils arrivent identifier plus ais ment les l ments de r ponse qui sont pertinents la question ils sont capables de se servir d informations qu ils ont d j eues pour aller un peu plus loin ils sont capables d utiliser les informations de cheminer puis de construire quelque chose transfert des connaissances Ca la premi re session c est rare alors qu la deuxi me c est nettement plus fr quent 4 2 2 Les dimensions qui restent am liorer en deuxi me ann e Au cours de la deuxi me et derni re ann e de leurs tudes en sciences humaines les l ves auraient avantage d velopper les dimensions suivantes selon les deux professeurs interrog s formuler des argumentations plus exhaustives par exemple pr voir et percevoir l existence de contre arguments et essayer d y r pondre Pens e critique et sciences humaines 55 CHAPITRE 4 pr ciser la qualit des sources qu ils emploient lls ont tendance tout gober surtout si a vient d une source officielle poser plus de questions en classe se poser des questions sur l origine et la l gitimit des connaissances qu ils acqui rent d velopper le sens de l effort augmenter leur curiosit d montrer plus de distance par rapport leurs croyances d velopper une r flexion personnelle ne pas seulement r
55. intellectud M anifester de la bonne foi intellectuelle ou de l int grit M ontrer de la pers v rance intellectuelle Avoir foi en la raison un Un OU Un Un UN UN Un Un gt PO sO OONAUBWNE Les strat gies cognitives les macrocapacit s Renforcer les g n ralisations et viter les smplifications outrance Comparer des situations analogues transf rer ce qu on a compris de nouveaux contextes D velopper un point de vue personnel laborer ou examiner des croyances des argu ments ou des th ories lucider les probl mes les conclusions ou les croyances M ettre en lumi re et analyser les significations des mots ou des phrases Elaborer des crit res en vue de l valuation clarifier les valeurs et les normes valuer la cr dibilit des sources d information Q uestionner en profondeur soulever et approfondir des probl mes fondamentaux ou significatifs Analyser ou valuer des arguments des interpr tations des opinions ou des th ories D couvrir des solutions ou les valuer Analyser ou valuer des actions ou des politiques Faire une lecture critique ducider ou analyser des textes Ecouter de fa on critique ma triser l coute active Etablir des liaisons interdisciplinaires Pratiquer la discussion socratique ducider et remettre en question des opinions des th ories ou des points de vue Raisonner de mani re comparative comparer des th ses des interpr tations ou de
56. la recherche devrait se poursuivre sans perturber de fa on importante le d roulement des cours Pour pr server le caract re confidentiel des donn es seuls le chercheur et les personnes impliqu es dans la recherche auront acc s celles ci L anonymat sera par ailleurs assur en substituant un code connu seulement du chercheur au nom appa raissant sur les divers documents crits Les informations sur cassettes audio et vid o seront d truites au moment o les objectifs de la recherche auront t atteints Lors de la diffusion des r sultats aucun nom d l ve n appara tra au rapport de recherche Il est bien entendu que les sujets peuvent obtenir tout moment aupr s du cher cheur des renseignements suppl mentaires concernant le d roulement dela recherche D es informations pertinentes portant sur l volution intellectuelle de l ensemble des l ves tudi s pourront par ailleurs vous tre transmises au moment jug opportun Soyez assur s que votre participation sera grandement appr ci e Pens e critique et sciences humaines 161 ANNEXES ANNEXE 2 DIRECTIVES REMISES AUX PROFESSEURS EN VUE DE L ENTREVUE PAR DISCIPLINE la suite de la pr sentation de mon projet de recherche lors de la r union d partementale du 16 septembre dernier plusieurs professeurs m ont signal leur intention de collaborer cette recherche C ette participation des professeurs me r jouit d autant plus qu elle s av r
57. mati re l annexe 2 32 Jacques Boisvert LES DONNEES DE LA PREMIERE SESSION Ce compte rendu fait d abord ressortir les points marquants concernant la perception qu ont les professeurs de la pens e critique de leurs l ves et ce selon la mati re enseign e Puis toutes disciplines confondues il expose les objectifs vis s dans les cours et enfin aborde bri vement les principaux moyens d valuation 3 2 1 La perception sur la pens e critique des l ves De mani re cerner la perception des professeurs nous rapportons de courts extraits d entrevue qui nous semblent particuli rement repr sentatifs de l ensemble des propos tenus sur le sujet discut Sociologie Les l ves ont beaucoup de difficult se r f rer du collectif pour expli quer des ph nom nes ils sont plus proches de l individuel Ils ont dela diffi cult aller au del du sens commun lls ont des conceptions inn es ou pr tablies d explication premi re des v nements Puis souvent cette explication l est de nature psychologique lls ont la pens e magique de la pens e positive II faut que demain soit meilleur qu aujourd hui Puis aujourd hui c est meilleur qu hier IIs raison nent toujours de m me lls ne sont pas critiques par rapport l absence de libert qu on peut avoir comme individu tre social Ce n est qu en quatri me session qu ils commencent a comprendre les ph no men
58. on d agir qui fournirait des indications sur cing dimensions pr cises de la pens e critique Deuxi mement les l ves ont eu r pondre des questions concernant leur perception de leur pens e critique et ce dans une perspective d volution temporelle Nous pr sentons d abord le contexte de cette entrevue en pr cisant les objectifs la proc dure et la d marche d analyse Puis nous proposons l analyse des r ponses aux cing situations pour enfin donner un compte rendu de la perception qu ont les l ves de leur volution sur le plan de la pens e critique Une seule et m me entrevue a r uni deux professeurs qui enseignaient aux l ves de troisi me session l un en sociologie et l autre en science politique Compte tenu que cette entrevue visait cerner la perception des professeurs quant la pens e critique de leurs l ves des questions ont t formul es partir des deux th mes suivants les dimensions de la pens e critique qui leur semblaient plus pr sentes chez les l ves au d but de leur deuxi me ann e d tudes comparativement la premi re ann e et les dimensions particuli res de la pens e critique dont ils ont not l absence ou le peu de manifestation 5 2 1 Les entrevues avec les l ves Objectifs L objectif g n ral consistait cerner o en taient les l ves de troisi me session quant au d veloppement de leur pens e critique Les objectifs sp cifiques visaient mieux c
59. ont aid e mieux raffiner mon jugement J ai des notions th oriques l dessus sur les sujets abord s valuer la cr dibilit d une source J ai eu des notions l dessus valuer la cr dibilit d une source a fait que maintenant je les ai acquises puis je les sais Je vais tre capable d valuer a moi m me en dehors de l cole ou d autre chose 114 Jacques Boisvert LES DONNEES DE LA QUATRIEME SESSION Jugement bas sur des criteres et sur des donn es objectives Avant un bon film c tait un bon film M aintenant je ne me base pas juste sur mon impression g n rale J ai des crit res sur lesquels je me base pour dire que c est un bon livre ou un bon film J ai plus de crit res je suis vraiment plus critique Pour un film je me base sur le sc nario et les plans de cam ra je regarde plus profond ment le jeu des acteurs et les significations derri re l histoire Avant mon argumentation tait plus subjective Je me basais sur pas grand chose Je ne savais pas qu il fallait prendre des statistiques des faits v rifiables et des choses comme a Ca fait que c tait des opinions puis je r fl chissais M ais tu sais il me manquait peut tre du contenu dans mes arguments l ve 4 Analyse Je suis plus capable d analyser l analyse est plus facile faire elle est meilleure aussi a a volu beaucoup depuis la premi re session J ai une meilleure pens e J anal
60. p ter ce que le professeur a donn dans les notes faire des liens entre les connaissances apprises dans le cours et entre celles apprises dans diff rents cours 43 L analyse des crits des l ves D ans cette section nous exposons les r sultats de l analyse des r ponses d exa mens pass s dans deux mati res soit en science politique et en psychologie est noter que les d ments de l analyse ci apr s ont t corrobor s par le professeur concern de chacune de ces deux disciplines 4 3 1 L analyse de l examen en science politique Description de l examen Discipline Discipline science politique examen pass le 13 mars 2000 Le cours a pour titre Les syst mes politiques du Qu bec et du Canada 385 942 Nature de l examen L examen comprend sept questions dont six exigent une r ponse se d veloppant chacune sur environ une dizaine de lignes La septi me et derni re question est une tude de cas partir d un texte intitul Un probl me dans les soins de sant et elle comprend six sous questions qui demandent chacune un d veloppement en quelques lignes 56 Jacques Boisvert LES DONNEES DE LA DEUXIEME SESSION Questions analys es N ous avons retenu pour fins d analyse les trois questions suivantes 2a Le mouvement syndical qu b cois est caract ris par le pluralisme D montrez 5 Expliquez ce que repr sente le slogan OneCanada onenation onelanguage
61. ponses a cette question d examen proviennent de deux groupes soit le groupe avec 32 l ves et le groupe B avec 26 l ves pour un total de 58 l ves Grille d analyse Les trois crit res suivants ont guid l analyse de chacune des r ponses 1 le nombre de concepts identifi s et expliqu s nous distinguons ceux qui figurent dans les deux listes de mots cl s de ceux qui n y sont pas 2 l application ad quate des concepts pour nous aider juger de la perti nence de l application des concepts nous nous r f rons notamment au glossaire la fin du manud 3 le niveau d laboration de la r ponse selon trois niveaux sup rieur 5 lignes et plus par concept moyen 2 5 lignes par concept inf rieur moins de 2 lignes par concept R sultats de l analyse 1 Le nombre de concepts identifi s et expliqu s Les l ves du groupe A n 32 identifient et expliquent en moyenne 3 22 concepts tir s des deux listes de mots cl s 1 19 concepts l ext rieur de ces listes pour un total moyen de 4 41 concepts Les l ves du groupe B n 26 identifient et expliquent en moyenne 3 73 concepts tir s des deux listes de mots cl s 0 88 concept l ext rieur de ces listes pour un total moyen de 4 61 concepts L ensemble des l ves N 58 des deux groupes identifient et expliquent en moyenne 3 45 concepts tir s des deux listes de mots cl s 1 05 concepts l ext rieur de ces listes pour un total m
62. pr ciser ce qui a pu influencer sa pens e N ous avons proc d deux entrevues individuelles aupr s des m mes quatre l ves l une la session automne 2000 et l autre la session hiver 2001 II est noter que des entrevues ont aussi t faites avec les professeurs tout au cours des quatre sessions dans le but principal de conna tre leur perception des l ves sur le plan dela pens e critique ces entrevues se d roulaient avec un seul ou encore deux ou trois professeurs en m me temps Les professeurs retenus pour les entrevues taient choisis parmi ceux qui donnaient des cours aux l ves qui constituaient le groupe de sujets durant les quatre sessions nous avons pu interviewer au moins un professeur de chacune des cinq disciplines enseign es au d partement de sciences humaines Les r ponses un questionnaire repr sentent un autre moyen d valuer la progression de la pens e critique au cours du programme d tudes C es r ponses cons tituent un point de vue subjectif au m me titre que l entrevue et elles compl tent les donn es de nature plus objective provenant notamment des tests Un questionnaire a t distribu tous les l ves finissants la fin de la quatri me session de m me qu l ensemble des professeurs du d partement de sciences humaines Le tableau 2 3 illustre d une mani re chronologique les moyens d valuation utilis s dans la recherche soit de la session automne 1999 la s
63. premi re session j ai pris de la maturit a fait que essentiellement ma pens e critique a pris de la maturit aussi On m a donn des techniques pour pouvoir bien juger bien faire le tour d une question avoir des arguments pour ou contre tre ouverte puis nuanc e aussi Ce sont de bonnes qualit s Pas tre born e une opinion mais tre capable de voir qu on est capable de juger puis qu il y a comme deux c t s aux m dailles qui peuvent tre pris en consid ration C est s r qu il y a des moyens pour qu un argument soit pertinent pas juste le dire mais avec des faits puis des statistiques C est comme des outils qui m ont t donn s au cours de mes sessions en Sciences humaines a m a permis de raffiner mon jugement puis d essayer que mon raisonnement soit logique dans diff rentes sph res d application J ai t capable de marquer une diff rence entre le d but de ma premi re session puis maintenant Le c gep ce n est plus un jeu tu t en vas vers l universit J ai t capable de me rendre compte de a Je me suis rendu compte que c tait important mes tudes coll giales M thode Pour faire un travail j ai plus de m thode Pour faire des recherches c est comme plus m thodique Pour faire un travail c est introduction d veloppement conclusion C est plus ordonn Connaissances Quand je parle d un sujet c est pas juste mon opinion g n rale J ai des sph res d tude qui m
64. quate en nous basant sur le jugement du profes seur 3 lelien th orie tude de cas en indiquant pour chacun des liens si l explication est ad quate incompl te ou inad quate en nous basant sur le jugement du profes seur Pens e critique et sciences humaines 61 CHAPITRE 4 R sultats de I analyse 1 Lenombre de concepts identifi s Pour les l ves du profil 300 10 n 33 il y a en moyenne 6 88 concepts identifi s Pour les l ves du profil 300 11 n 17 il y a en moyenne 8 12 concepts identifi s Pour l ensemble des l ves N 50 il y a en moyenne 7 3 concepts identifi s 2 La d finition des concepts Pour les l ves du profil 300 10 n 33 il y a en moyenne 4 6 d finitions ad qua tes 2 7 d finitions incompl tes et 2 7 d finitions inad quates Pour les l ves du profil 300 11 n 17 il y a en moyenne 6 18 d finitions ad quates 2 23 d finitions incompl tes et 1 59 d finitions inad quates Pour l ensemble des l ves N 50 il y a en moyenne 5 14 d finitions ad quates 2 54 d finitions incompl tes et 2 32 d finitions inad quates 3 Lelien th orie tude de cas Pour les l ves du profil 300 10 n 33 il y a en moyenne 5 12 explications ad quates 2 27 explications incompl tes et 2 61 explications inad quates Pour les l ves du profil 300 11 n 17 il y a en moyenne 7 12 explications ad quates 1 29 explications incompl tes et 1 59 explications inad qua
65. qui ne le sont pas Paul microhabilet strat gie cognitive n 31 Pens e critique et sciences humaines 57 CHAPITRE 4 Description de la d marche d analyse Sujets Les l ves qui ont pass l examen formaient un groupe de 24 tudiants inscrits dans le profil 300 10 Grille d analyse Pour les trois questions tudi es les crit res suivants ont guid respectivement l analyse Il est noter que nous tablissons la r partition des l ves pour chacun des crit res mentionn s 1 Le nombre d l ments appuyant l affirmation sur une possibilit de deux pour la question 2 a 2 Lenombre d l ments expliquant le slogan sur une possibilit de six pour la ques tion 5 3 Lenombre d agents sur une possibilit de 3 et le nombre d l ments de positions sur une possibilit de 4 pour la question 7 c N ous nous basons sur le jugement du professeur pour d terminer l absence ou la pr sence des l ments R sultats de l analyse 1 Le nombre d d ments appuyant l affirmation sur 2 0 l ve apporte aucun l ment 3 en donnent 1 et 21 en fournissent 2 En moyenne les l ves donnent 1 88 l ments sur 2 2 Le nombre d ments expliquant le dogan sur 6 1 ve en donne 0 1 ve en donne 1 1 d ve en donne 2 1 d ve en donne 3 1 d ve en donne 4 8 l ves en donnent 5 11 l ves en donnent 6 En moyenne les l ves donnent 4 8 l ments sur 6 58 Jacq
66. selon les sept cat gories suivantes 1 l ments du manuel p 281 283 analphab tisme d crochage logement etc Consommation de biens limit e Consommation d activit s limit e Aspects psychosociaux relatifs au travail Aspects psychosociaux relatifs aux classes sociales Aspects psychosociaux relatifs aux pr jug s aN OD UO A W N Aspects psychologiques relatifs aux r actions motionnelles honte d pression non reconnaissance sociale jalousie culpabilit stress etc 2 Le nombre de lignes crites par l l ve pour r pondre l ensemble de la premi re question ce nombre tant consid r comme un indicateur du niveau d laboration de la r ponse Pour la deuxi me question les deux crit res suivants ont orient l analyse 1 Le nombre d l ments pr sents dans l laboration Nous avons tabli la grille d analyse suivante en nous basant sur les quatre l ments messages qui ressortent de la citation de M Baillargeon et partir desquels les l ves devaient laborer leur r ponse 90 Jacques Boisvert LES DONNEES DE LA TROISIEME SESSION Les l ments sont r partis selon les quatre cat gories suivantes 1 Le foss riches pauvres grandissant 2 L effritement de la classe moyenne 3 Lestensions potentiellement fatales pour le syst me conomique 4 L oubli du concept d quit justice sociale Les deux premiers l ments repr sentent
67. taill s r v lent que 12 9 des l ves n 22 ont un r sultat en dessous de 66 7 ce qui sugg re qu un l ve sur huit prouve une ambivalence g n rale face l adoption d attitudes reli es la pens e critique Finalement les auteurs du test tablissent qu il faut obtenir un r sultat global de plus de 83 3 sur un maximum possible de 100 pour d montrer une bonne dispo sition g n rale face la pens e critique il n y a que trois d ves qui atteignent un tel r sultat soit 1 7 de l ensemble Par ailleurs le calcul du coefficient de corr lation entre le r sultat global et chacune des sous chelles du test indique des coefficients qui varient entre 0 58 et 0 76 ce qui suppose que la totalit des sous chelles sont asso ci es assez fortement au r sultat global si l on prend comme crit re un coefficient de corr lation de 0 50 et plus Cependant comme pour la session pr c dente aucune analyse pr dictive n a t r alis e sur ces variables Tableau 4 1 California Critical Thinking Disposition Inventory M oyennes en pour le r sultat global et les sept sous chelles en deuxi me session pour l ensemble des l ves N 171 et coefficients de corr lation r entre le r sultat global et chacune des sous chelles M t R SULTAT GLOBAL 72 1 6 3 Recherche de la v rit 62 5 10 4 Ouverture d esprit 76 3 9 0 Jugement analytique 73 2 8 8 Esprit syst matique 67 9 10 1 Confiance en so
68. temps plein ou temps partiel Pascarella Bohr N ora et Terenzini 1996 par l application dans un cours et durant une session d une strat gie d enseignement orient e vers la formation de la pens e critique Boisvert 1996 ou encore en se basant sur le t moignage d l ves ayant suivi des cours ax s sur le d veloppement de la pens e critique Shepelak Curry Jackson et M oore 1992 toutes ces recherches ont d montr elles aussi que la pens e critique des l ves progresse au cours de leurs tudes coll giales Notre recherche se distingue de cales qui ont t mentionn es dans le sens qu elle porte sur une m me cohorte d l ves tudi s tout au long des deux ans de leur programme d tudes en appliquant une diversit de mesures visant assurer la trian gulation des donn es Les r sultats de notre recherche apportent galement des pr ci sions sur les dimensions de la pens e critique qui se d veloppent le mieux durant les tudes coll giales et sur celles qui se d veloppent le moins elle fournit d autre part des donn es quant aux diff rences entre les garcons et les filles et entre les l ves de deux profils d tudes Implications pour l enseignement Compte tenu que le d veloppement de la pens e critique tire profit d une appro che m thodique et d objectifs clairement tablis Boisvert 1999 il appara t souhaita ble que les professeurs r fl chissent en concertation dans le cadre
69. 0 de l Universit Laval et r vis par une linguiste sp cialis e en logique Par la suite l quipe a mis le test l essai aupr s d un groupe compara ble la population l tude et en fonction des indices de difficult a r valu et ventuellement modifi la traduction de certaines questions afin de respecter les subtilit s de la question originale Pens e critique et sciences humaines 19 CHAPITRE 2 exp rimentale induction se rapporte a la capacit d valuer la meilleure pr diction parmi les trois pr sent es a chacun des items La section 6 reconnaissance de d fini tions met en jeu chacun des items la capacit d valuer la meilleure d finition d un mot parmi les trois propos es La section 7 identification de pr suppos s vise valuer la capacit de rep rer ce qui est implicite dans un raisonnement Le temps allou pour passer ce test est de 90 minutes Ennis Millman et Tomko 1985 rapportent un coefficient de fid lit entre 50 et 77 pour le test de version Z soit un test dont les r sultats sont relativement cons tants pour un individu qui le passe plusieurs fois Comme pour la version X les auteurs abordent le sujet de la validit du test dans le manuel d utilisation en consid rant les m mes aspects Is soulignent que m mes les dimensions dela pens e critique sont pr sent es dans sept sections s par es il existe de nombreux recoupements et une interd pendance
70. 1 sciences humaines avec math matiques obtiennent un r sultat global au Cornell plus lev que ceux du profil 300 10 sciences humaines Pens e critique et sciences humaines 45 sans math matiques soit 52 3 par rapport 48 8 cette diff rence est significative p lt 05 D eux autres r sultats sont l avantage des l ves du profil 300 11 ceux de la section cr dibilit qui montrent une diff rence significative p lt 01 et ceux de la section d duction qui pr sentent une tendance vers une diff rence significative p situ entre 05 et 1 En entrevue au moins un professeur mentionne que les l ves du profil 300 11 d montrent plus de s rieux plus de concentration et davantage de motivation que les l ves du profil 300 10 46 CHAPITRE 4 LES DONNEES DE LA DEUXIEME SESSION Le quatri me chapitre pr sente l analyse et l interpr tation des donn es amass es au cours de la deuxi me session par le biais des r sultats trois tests de pens e critique par celui de la perception de deux professeurs issue des commentaires recueillis lors d entrevues individuelles et par celui des r ponses d examens respectivement en science politique et en psychologie Enfin ce chapitre se termine par une synth se des donn es compil es durant cette deuxi me session 4 1 Les r sultats aux tests Cette section porte sur les r sultats obtenus aux trois tests de pens e critique Nous pr sentons d abord ceux d
71. 15 minutes apr s l in gestion du produit I affirme ausi que ce produit original et unique et le r sultat de recherches scientifiques pouss es Comment proc dez vous pour value s oui ou non vous pouvez croire ces affirmations Votre t che r aliser est la suivante Quels sont les principaux l ments que vous allez consid rer ou encore les principales questions que vous allez vous poser avant de conclure si oui ou non vous allez vous fier ces affirmations Analyse des r ponses En se r f rant un mod le d valuation de la cr dibilit d une source en huit tapes voir Boisvert 1999 p 136 137 nous constatons que les d ves ont ax leur r flexion principalement sur l tape ayant trait aux proc dures suivies Une seule question consid re l expertise Une seule question porte sur la r putation Une seule question concerne l accord ou le d saccord avec d autres sources Pens e critique et sciences humaines 81 CHAPITRE 5 Rien n est voqu sur les conflits d int r ts Rien n est nonc sur les raisons avanc es Aucune synth se n est r alis e Aucun jugement global n est formul D e mani re g n rale les l ves s interrogent de fa on pertinente sur les proc dures suivies pour tester le produit mais ils ne consid rent peu pr s pas les autres crit res pour valuer la cr dibilit d une source Les l ves ne semblent pas suivre de mod le d v
72. 1987 porte sur l ensemble des activit s scolaires et parascolaires Pascarella 1989 et al 1996 proc de une valuation quantitative et sur une ann e enti re Shepelak Curry Jackson et Moore 1992 se limitent aux opinions des l ves et Norris Jackson et Poirot 1992 n valuent pas un cours sp cifiquement ax sur le d veloppement de la pens e critique La particularit de notre tude r sidait dans l approche qualitative d un cours disciplinaire donn sur une p riode de quatre mois et dont la strat gie d enseignement tait pr cis ment orient e vers la pens e critique De mani re pouvoir examiner le probl me mentionn dans l tude actuelle savoir la d termination des changements dans la pens e critique survenus chez les l ves en sciences humaines entre le d but et la fin de leur programme il sera utile de prendre en consid ration les r sultats et les indications m thodologiques de l ensemble des recherches cit es Lutilisation d instruments d velopp s localement en plus de tests de mesure d j disponibles de m me que l usage d une vari t de mesures sur la pens e critique afin de proc der la triangulation des r sultats repr sentent des orien tations m thodologiques dont il faudra tenir compte Dans le but d assurer le plus d objectivit possible la d marche de recherche le chercheur fera appel des l ves qui il ne donne pas de cours 10 Jacques Boisvert
73. 2 7 9 74 6 12 8 71 5 13 7 30 9 12 4 35 3 10 4 43 9 27 3 47 8 31 0 58 1 13 6 60 5 12 9 Planification exp rimentale Premi re session Troisi me session 36 4 23 5 26 5 23 0 Reconnaissance de d finitions Premi re session Troisi me session 43 9 22 6 49 3 19 0 Identification de pr suppos s Premi re session Troisi me session 74 47 0 26 2 63 3 22 7 300 11 M t 56 4 7 8 56 3 7 0 78 1 11 7 71 0 12 1 34 5 16 1 37 1 15 8 61 9 29 2 58 8 29 6 60 5 14 9 61 7 13 6 45 2 17 0 45 0 27 6 52 4 13 5 62 5 17 2 57 1 25 0 56 7 21 8 J acques Boisvert LES DONNEES DE LA TROISIEME SESSION 5 2 Les entrevues avec les l ves et avec les professeurs Les entrevues avec les l ves ont t r alis es individuellement avec chacun des quatre l ves qui nous avions fait passer le Cornal Critical Thinking Tes version X la session pr c dente L objectif g n ral de ces entrevues consistait d terminer o en taient les l ves de troisi me session dans le d veloppement de leur pens e critique Pour ce faire nous avons poursuivi deux objectifs distincts Premi rement nous avons cherch mieux comprendre le fonctionnement des l ves lorsqu ils sont confront s des situations particuli res Ainsi cing situations leur ont t pr sent es de mani re a susciter une description de leur fa
74. 87 et McMillan 1987 Plus pr cis ment cette recherche porte sur la mise en vidence des changements dans la pens e critique survenus chez les l ves inscrits dans le programme de sciences humaines entre le d but et la fin de leurs tudes Pour ce faire nous avons pris en consid ration les r sultats et les indica tions m thodologiques de l ensemble des recherches cit es O utre les tests de pens e critique d disponibles l utilisation d instruments d velopp s localement ainsi que l usage d une vari t de mesures sur la pens e critique afin de proc der la triangula tion des r sultats repr sentent des orientations m thodologiques dont nous avons tenu compte 7 12 Les objectifs de la recherche L objectif g n ral de la recherche consistait mettre en vidence l volution de la pens e critique des l ves tout au long des quatre sessions de leur programme de scien ces humaines Les objectifs sp cifiques taient les suivants d terminer les dimensions de la pens e critique examin es choisir et construire les instruments d valuation de la CHAPITRE 7 pens e critique utilis s dans l examen des dimensions retenues recueillir les donn es sur la pens e critique d un m me ensemble d l ves chacune des quatre sessions analyser et interpr ter les donn es recueillies afin d laborer un portrait volutif des l ves examiner l cart tabli sur les dimensions de la pens e critique tud
75. Copie de conservation et de diffusion disponible en format lectronique sur le serveur WEB du CDC URL http www cdc qc ca parea 728319_boisvert_PAREA_2002 pdf Rapport PAREA C gep de St Jean sur Richelieu 2002 Note de num risation les pages blanches ont t retir es SVP partager l URL du document plut t que de transmettre le PDF Pens e critique et sciences humaines Etude sur l volution de la pens e critique des eleves du programme de sciences humaines au collegial Jacques Boisvert SAINT JEAN SUR RICHELIEU Janvier 2002 Le pr sente recherche a t subventionn e par le minist re de Education dans le cadre du Programme d aide la recherche sur l enseignement et l apprentissage LES PRODUCTIONS frp Responsable Jacques Trottier On peut obtenir des copies suppl mentaires ie a R vision linguistique Marie Gravel de ce rapport de recherche en s adressant au Fonds de rayonnement p dagogique C gep Saint Jean sur Richelieu Composition et mise en page Paul Forcier 30 boul du S minaire C P 1018 Saint Jean sur Richelieu Qc Couverture et illustrations R al Dumais J3B 7B1 T l phone 450 347 5301 poste 2273 T l copieur 450 347 9720 Courriel jacques trottier cstjean qc ca Dans le texte qui suit nous utilisons le g n rique masculin sans aucune discrimination et uniquement dans le but d all ger le texte Le contenu du pr sent rapport n e
76. DE LA TROISIEME SESSION R sum de l analyse Concernant la premi re question les d ves en moyenne donnent 3 16 d ments d explication et ils daborent leur r ponse sur 16 lignes soit 5 lignes par d ment D ans la mesure o la question sp cifiait d adopter un point de vue sociologique es3 premi res cat gories 1 3 se rapprochent d un tel point de vue 6 14 14 34 l ments sur 79 soit 43 les 3 cat gories suivantes 4 6 relevent plus de la psychosociologie 8 4 8 20 l ments sur 79 soit 25 3 la derni re cat gorie 7 r f re la psychologie plut t qu la sociologie 25 l ments sur 79 soit 31 7 Quant la deuxi me question en moyenne l laboration des l ves porte sur 2 4 d ments soit 60 des l ments attendus et ceux ci laborent leur r ponse sur 18 2 lignes soit 7 6 lignes par l ment Pour ce qui est des quatre cat gories celle se rapportant effritement de la classe moyenne la deuxi me cat gorie comprend environ deux fois moins d l ments n 9 que chacune des trois autres cat gories n 19 18 14 Interpr tation des r sultats Premi re question Les l ves semblent d montrer une bonne compr hension du point de vue exprim par l auteure cit e mais ils prouvent de la difficult adopter le point de vue demand sociologique plus de la moiti des l ments avanc s relevant plut t de la discipline psychologie D ans l
77. E LA DEUXIEME SESSION Dans l identification des concepts partir des passages num rot s L laboration et l appr ciation d inductions Ennis capacit n 7 M ettre en lumi re et analyser les significations des mots ou des phrases Paul macrocapacit strat gie cognitive n 14 Formuler des inf rences des pr dictions ou des interpr tations vraisemblables Paul microhabilet strat gie cognitive n 32 Dans l explication des liens entre la th orie e l ude de cas L laboration et l appr ciation de d ductions Ennis capacit n 6 L laboration et l appr ciation d inductions Ennis capacit n 7 Formuler des inf rences des pr dictions ou des interpr tations vraisemblables Paul microhabilet strat gie cognitive n 32 Description de la d marche d analyse Sujets Les ves qui ont pass l examen d int gration en psychologie provenaient de deux groupes classes Un groupe comprenait 31 ves alors que l autre tait constitu de 24 l ves Pour lesfins d analyse nous ne retenons que les l ves inscrits en sciences humai nes dans les profils 300 10 n 33 et 300 11 n 17 ce qui donne un total de 50 l ves Grille d analyse Les trois aspects suivants ont guid l analyse de chacun des examens 1 le nombre de concepts identifi s sur un total de 10 2 la d finition des concepts en indiquant pour chacun des concepts si la d finition est ad quate incompl te ou inad
78. L entrevue Sest d roul e en fin de session avec les deux professeurs du cours initiation pratique aux m thodes de recherche en Sciences humaines Ces profes seurs l un en sociologie et l autre en science politique enseignaient l ensemble des l ves qui avaient commenc leurs tudes dans le programme de sciences humaines l automne 1999 ces l ves en taient donc la fin de leur troisi me session dans le programme au moment de l entrevue En guise d introduction et de mise en contexte le paragraphe suivant tait propos aux deux interview s En vous r f rant aux conceptions de la pens e critique de Robert Ennis et de Richard Paul en vous basant sur votre propre conception de ce qu est l esprit critique et en ayant en t te galement vos objectifs de cours quant la pens e critique r pondez aux questions suivantes Les deux th mes retenus portaient sur les dimensions de la pens e critique obser v es au cours de la troisi me session et sur celles qui ne se sont pas manifest es ou peu exprim es Dimensions observ es au cours de la troisi me session La question pos e aux professeurs se formulait ainsi Q uelles sont les attitudes et les capacit s reli es la pens e critique dont vous avez pu observer plus particuli rement les manifestations dans votre cours lors de la session qui s ach ve Pour chacun des deux professeurs nous rapportons les l ments essentiels de leur r po
79. La variable sexe n a pas t consid r e compte tenu du trop petit nombre de gar ons soit 4 sur 20 Rappelons que la note globale possible pour cet essai varie de 9 29 les paragraphes 1 8 obtiennent chacun 1 0 1 2 ou 3 alors que le paragraphe 9 re oit 1 0 1 2 3 4 ou 5 CHAPITRE 6 Tableau 6 1 Ennis Weir Critical Thinking Essay Test Comparaison des moyennes obtenues par les l ves N 20 la deuxi me session et la quatri me Deuxi me session Quatri me session Augmentation Tous les d ves N 20 12 16 6 38 Profil 300 10 n 8 9 12 6 40 Profil 300 11 n 11 14 5 17 7 22 6 Distribution des r sultats N 20 1 2 4 1 0a9 7 0 9 2 10 19 5 10 19 8 20 29 6 20 29 9 N ous relevons une hausse notable dans les r sultats au test lors de la seconde passation les d ves performent mieux ala quatri me session avec 38 d augmenta tion D ans la distribution des r sultats on constate que 17 l ves sur 20 obtiennent un r sultat de 10 ou plus la quatri me session comparativement 11 la deuxi me session Les r sultats d taill s indiquent par ailleurs que trois fois plus d l ves n 15 ont augment leur moyenne la quatri me session par rapport ceux n 5 qui ont diminu leur moyenne Les diff rences entre les deux profils indiquent un meilleur r sultat pour les l ves du profil 300 11 par rapport ceux du profil 300 10 que ce soit la deux
80. Le Califomia Critical Thinking Disposition Inventory R sultats pour l ensemble Le tableau 4 1 pr sente les scores moyens en pourcentage des 171 l ves qui ont pass le California Critical Thinking Disposition Inventory Les scores sont donn s pour le r sultat global et pour chacune des sept sous chelles recherche de la v rit ouver ture d esprit jugement analytique esprit syst matique confiance en soi curiosit intellectuelle et maturit intellectuelle Nous relevons que le r sultat global est de 72 7 que le score moyen le plus bas est pour recherche de la v rit 62 5 et le score moyen le plus haut pour curiosit intellectuelle 77 4 Six des sept sous chelles affi chent un r sultat entre 66 7 et 100 une zone qui r v le un r sultat positif d apr s les auteurs du test cependant comme la plupart des r sultats gravitent autour de 75 cette donn e indique qu il y a place l am lioration Une sous challe recherche de la v rit 62 5 obtient un r sultat en dessous de 66 7 ce qui d montre une ambivalence selon les concepteurs du test ce r sultat sugg re que les l ves consid r s dans leur ensemble ne sont pas port s sur la recherche active de la v rit ni sur l honn tet et l objectivit dans la recherche de la v rit m me si cela va l encontre de leurs opinions Pens e critique et sciences humaines 49 CHAPITRE 4 En ce qui concerne le r sultat global les chiffres d
81. Les valuations qui touchent un de ces d ments de la pens e critique vis s dans votre cours Que ce soit un court travail crit individuel ou en quipe la r ponse une ques tion d examen ou tout autre travail ou production je serais int ress en faire une analyse minutieuse de mani re saisir le mieux possible o en sont vos l ves dans le d veloppement de leur pens e critique Pens e critique et sciences humaines 163 envisage l analyse d un court travail pour la totalit des l ves un ensemble parti culier par exemple les l ves du profil 300 10 ou ceux du profil 300 11 ou encore un groupe repr sentatif Si je pouvais faire l analyse d un travail pour deux des quatre disciplines vis es conomie histoire science politique sociologie je pense que j aurais en main des donn es int ressantes L observation d un atelier en classe repr sente aussi une autre source de donn es possible que cet atelier soit not ou non Vos perceptions quant aux manifestations de la pens e critique chez vos l ves Q u observez vous Que relevez vous Quels sont les points faibles et les points forts sur le plan de la pens e critique chez les l ves d butants de sciences humai nes qui suivent vos cours Quelles sont vos impressions ce sujet et sur quoi se basent elles Vos perceptions repr sentent un autre type de donn es dans l appr hension de la pens e critique de vos l ves
82. Quels aspects de la pens e critique ont particuli rement chang chez toi depuis le d but de tes tudes coll giales Fonctionnement 3 Comment fonctionnes tu habituellement lorsque tu as une d cision importante prendre Et d une fa on particuli re dans les secteurs suivants a Sur le plan scolaire changement de programme choix d une orientation de carri re etc ou toute autre situation personnelle Sur le plan financier diminution de l endettement choix d un travail r mu n r etc ou toute autre situation personnelle c Sur le plan des rdations amoureuses choix d un ou d une partenaire rupture etc ou toute autre situation personnelle d Un domaine de ton choix b 4 Lorsque tu cherches comprendre un ph nom ne social comment proc des tu de mani re g n rale Et d une fa on particuli re pour les ph nom nes sociaux suivants a L immigration au Q u bec b Les bandes de jeunes criminali s es c La pauvret conomique d Les relations homme femme e Un ph nom ne de ton choix 5 Aurais tu d autres commentaires ajouter sur le sujet M erci de ta collaboration Pens e critique et sciences humaines 167 ANNEXES ANNEXE 5 QUESTIONNAIRE POUR LES ELEVES FINISSANTS EN SCIENCES HUMAINES Objectifs Connaitre la perception des l ves finissants du programme de sciences humaines au sujet des transformations de leur pens e critique depu
83. Voil donc les trois points que je suis int ress explorer avec vous en petit groupe de deux ou trois professeurs selon les groupes mati res Je suis conscient que ce que je vous demande requiert un temps non n gligeable la fois dans la pr paration la rencontre et dans la rencontre elle m me J ai la conviction par ailleurs que cet exercice peut tre tr s enrichissant sur le plan de la r flexion p dagogique Je vous remercie de votre collaboration Celle ci est tr s appr ci e 164 Jacques Boisvert ANNEXES ANNEXE 3 GUIDE D ENTREVUE INDIVIDUELLE AVEC LES ELEVES AUTOMNE 2000 Deuxieme partie Questions sur le fonctionnement des l ves et sur l auto valuation de l volution de leur pens e critique A Comment d crirais tu ta fa on de r aliser la t che B dans chacune de ces cing situations 1 La r solution de probl mes de la vie courante 2 L analyse d un ph nom ne social 3 La pr sentation d arguments en vue de d fendre une position personnelle 4 L valuation de la cr dibilit d une source 5 L identification et l application de concepts des sciences humaines un ph no m ne social D une fa on g n rale pour l ensemble des cing t ches r aliser a Quelles difficult s particuli res as tu prouv es b Qu as tu appris sur ton fonctionnement intellectuel c Quels sont tes acquis positifs dans ce fonctionnement d Quels sont les aspect
84. a pens e critique alors qu au cours des sessions pr c dentes ils atteignaient un niveau faible ou moyen sur quelques op rations Pens e critique et sciences humaines 139 CHAPITRE 7 7 2 2 Les dimensions les mieux d velopp es Dans cette section nous nous concentrons sur les dimensions de la pens e critique qui ont progress au cours des quatre sessions du programme d tudes En ce qui concerne l am lioration des r sultats au Cornel Critical Thinking Tes version Z entre la premi re session et la troisi me les trois sections qui ont obtenu une augmen tation significative sont s mantique reconnaissance de d finitions et identification de pr suppos s Les r sultats au California Critical Thinking Disposition Inventory affi chent une augmentation a la quatri me session par rapport a la deuxi me sur trois sous challes qui pr sentent une diff rence significative p lt 01 soit jugement analy tique esprit syst matique et maturit intellectuele Par ailleurs si l on se fie aux r sul tats du EnnisWar Critical Thinking Essay Tet pr sent s la section pr c dente la plupart des l ves ont am lior de fa on sensible leur capacit analyser et pr senter des arguments entre la deuxi me session et la quatri me En entrevue lors de la troisi me session les l ves ont su montrer qu ils pouvaient analyser ad quatement un ph nom ne social Comparativement l ann e pr c dente ils on
85. ad quatement telles que la recherche de raisons des ph nom nes la prise en compte de la situation globale ains que l tablissement de liaisons interdisciplinaires 6 4 3 Les dimensions les plus faibles En entrevue un l ve mentionne que la prise de d cision reste une difficult notamment parce que cette op ration demande beaucoup de temps Les professeurs quant eux rel vent en entrevue et dans leurs r ponses au questionnaire plusieurs Pens e critique et sciences humaines 131 CHAPITRE 6 dimensions de la pens e critique qui ne sont pas bien implant es chez les l ves nous pr sentons ces l ments tir s de l entrevue et du questionnaire en termes de capacit s et d attitudes Sur le plan des capacit s les professeurs consid rent que les l ves ont de la difficult valuer la cr dibilit d une source ou faire la critique d une source d information ils ont besoin d aide ils ne sont pas autonomes organiser l informa tion par exemple d gager les th matiques et d velopper une probl matique en profondeur Quant aux attitudes les professeurs trouvent que les l ves ne sont pas port s r fl chir en profondeur il ne faut pas que l analyse soit trop longue ni trop compliqu e rechercher la pr cision ou valuer spontan ment les arguments ou la cr dibilit d une source De plus ils ne manifestent pas assez de curiosit et ne four nissent pas suffisamment d efforts p
86. aire 84 Jacques Boisvert LES DONNEES DE LA TROISIEME SESSION Perception des dimensions d velopper l ve 1 D velopper les concepts ou bien comprendre les concepts pour r soudre un probl me Cerner vraiment une chose si c est trop abstrait l ve 2 Aller plus en profondeur sur des sujets l ve 3 Etre s re de prendre des d cisions pertinentes et justes Porter des critiques moins subjectives d velopper un petit peu plus mon objecti vit Elargir mes connaissances savoir de quoi je parle quand je parle Etaler mon tude et faire un plan d tude d taill Etre plus rigoureuse Etre capable d accepter d autres notions l ve 4 Progresser dans ma fa on de prendre des d cisions Am liorer mon argumentation pour d fendre des points de vue Faire encore plus de liens entre les concepts et entre les disciplines Progr s pressenti d ici quelques ann es l ve 1 L ouverture d esprit qui grandirait D velopper une vision plus globale des choses l ve 2 Plus de maturit l ve 3 La prise de d cision De me fixer des points puis de prendre des d cisions Jugement plus objectif pour que les apparences ou mes interpr tations person nelles n interf rent pas dans un jugement important l ve 4 Q uestion non abord pas de r ponse Pens e critique et sciences humaines 85 CHAPITRE 5 5 2 2 Lentrevue avec les professeurs
87. aluation de la cr dibilit d une source et ils ne paraissent pas en conna tre cela expliquerait peut tre leurs lacunes importantes Cinqui me situation Sur l identification et l application de concepts des sciences humaines a un ph nom ne social Choissez un ph nom ne parmi les trois suivants 1 Le d crochage scolaire au secondaire 2 La mont dela violence dans les m dias 3 L influence de l informatique dans nos vies Comment les sciences humaines peuvent dles nous aide comprendre le ph nom ne chois Votre t che r aliser est la suivante a Discerne trois disciplines des sciences humaines parmi les suivan tes conomie histoire psychologie science politique et sociologie qui peuvent vous aider comprendre le ph nom ne choisi b Identifiez un concept ou une id e pour chacune de ces trois disci plines et dites comment ce concept ou cette id e pourrait sappliquer au ph nom ne choisi Cherchez tre le plus complet et le plus pr cis possible dans l usage que vous faites de chacun des concepts ou id es montrez que les concepts ou id es retenus aident clairer et a mieux comprendre le ph nom ne choisi 82 Jacques Boisvert LES DONNEES DE LA TROISIEME SESSION Analyse des r ponses D ans l analyse qui suit nous indiquons d abord le ph nom ne choisi par l l ve ensuite les trois disciplines des sciences humaines retenues enfin le nombre d id es ou de concepts
88. antillon au hasard de 10 copies prises partir de l ensemble des r dactions furent valu es par une autre personne comme la diff rence de pointage tait d environ 10 apr s discussion nous avons attribu une note commune pour chacune de ces 10 copies Groupe A Passation Test pass le vendredi 11 f vrier 2000 vers 11h au cours de la deuxi me p riode d un bloc de deux p riodes sans qu il y ait eu pause entre les deux p riodes CHAPITRE 4 Surtout le 300 10 Tr s majoritairement plus d une vingtaine sur 27 des d ves inscrits en sciences humaines sans math matiques soit dans le profil 300 10 Comportement durant le test fait rapidement la moiti des d ves ont termin le test en moins de 20 minutes alors qu ils disposaient de 40 minutes certains ont effectu une laboration minimale et quelques uns n ont pas r pondu tous les paragraphes R sultats pour l ensemble du groupe N 27 M oyenne 8 9 29 no R sultats au test 20 29 10 19 0a9 Sous 0 Distribution Nombre d leves 4 8 9 6 Groupe B Passation Test pass le lundi 28 f vrier en matin e au d but d un bloc de deux p riodes Surtout le 300 11 au moins 17 ves sur 29 sont inscrits en sciences humaines avec math matiques soit dans le profil 300 11 Comportement durant le test aucun n avait termin avant 20 minutes et seulement 3 avaient termin avant 30 minutes le
89. ar de eemane bes Hebe eee eee eve eeesed 159 Annexe 1 Texte d information pour les l ves 225302224920 14s8eds ees env das 161 Annexe 2 Directives remises aux professeurs en vue de l entrevue par discipline 163 Annexe 3 Guide d entrevue individuelle avec les l ves automne 2000 165 Annexe 4 Guide d entrevue individuellle avec les l ves hiver 2001 167 Annexe 5 Questionnaire pour les l ves finissants en sciences humaines 169 Annexe 6 Guide d entrevue avec les professeurs hiver 2001 171 Annexe 7 Questionnaire pour les professeurs du d partement de sciences humaines 173 XII 21 22 23 3 1 3 2 33 4 1 4 2 4 3 4 4 5 1 2 2 LISTE DES TABLEAUX Les capacit s et les attitudes propres la pens e critique selon Ennis 1987 wiser ret arechetaadeies bonds r e E EENE EY 15 Une liste des 35 stat gies de la pens e critique Richard Paul et s s collaborateurs 1089 osana be oe iwi Sh bee ee be dh eR ewes 16 Sp cification des moyens d valuation de la pens e critique selon le d roulement chronologique de la recherche oi cicde0gdueededeeenane dhees 24 Cornell Critical Thinking Test version Z Moyennes en pour le r sultat global et les sept sections en premi re session pour Pensem ble des l ves N 186 et coefficients de corr lation r entre le r sultat global et chacune des sections auwh ade d
90. argumenter 1 de vue 1 Respect des opinions 1 Inconsciemment 1 Fa on de penser am lior e 1 Opinions sur plusieurs sujets 1 D couverte de diff rentes fa ons de penser 1 Plus responsable 1 Faire des plans de travail 1 Rien 1 R sum de l analyse Le nombre total de r ponses donn es est de 147 soit une moyenne de 2 16 r ponses par l ve Les attitudes repr sentent la cat gorie qui a recueilli plus de la moiti des choix Il y a presque deux fois plus d l ments reli s aux attitudes 76 que ceux reli s aux capacit s 42 Les types de r ponse sont diversifi s 14 dans les capacit s 15 dans les attitudes et 16 dans les autres r ponses Les principales capacit s mentionn es ont trait d abord l valuation de la cr di bilit des sources mais aussi la pr sentation et l analyse d arguments ainsi qu l analyse en profondeur L attitude mentionn e par plus d une vingtaine d l ves est l ouverture d esprit d autres attitudes ont aussi t voqu es par au moins cing l ves soit l humilit intellectuelle prendre le temps de r fl chir l impartialit l objectivit et la maturit 118 Jacques Boisvert LES DONNEES DE LA QUATRIEME SESSION 6 2 3 L entrevue avec les professeurs N ous rapportons les principaux l ments tir s de l entrevue au cours de laquelle nous avons interrog conjointement deux professeurs qui enseignent aux finissants A
91. ation celles de Robert Ennis et de Richard Paul cf Boisvert 1999 p 12 16 et p 21 25 Chacune de ces deux conceptions repose sur des principes et des arguments qui soutiennent la d finition de la pens e critique qui sy rattache fait la fois r f rence des capacit s et des attitudes et pr sente une liste de capacit s et d attitudes propres la pens e critique Alors que la liste de Robert Ennis 1987 comprend 12 capacit s et 14 atti tudes celle de Richard Paul 1989 contient 35 strat gies 9 strat gies affectives qui r f rent aux attitudes 26 strat gies cognitives 17 macrocapacit s et 9 microhabile t s C es deux listes sont pr sent es ci apr s dans les tableaux 2 1 et 2 2 I est noter que celles ci se recoupent sur certaines dimensions de la pens e critique et qu elles se compl tent sur d autres D s le d but de la recherche nous avons remis ces listes aux professeurs du d partement accompagn es d explications sur les deux conceptions Cette documen tation a servi de r f rence commune lors des entrevues en groupes disciplinaires avec les professeurs la premi re session et l occasion des entrevues subs quentes et des changes avec ceux ci sur les analyses des crits des l ves Cette d finition pr cise de la pens e critique a grandement facilit la compr hension des points abord s lors des entretiens et elle a contribu cr er un climat de confiance dans la communication
92. attitudes notamment ceux ci n auraient pas eu tendance rechercher les raisons pour expliquer les ph nom nes fournir des efforts pour sinformer et pren dre le temps de r fl chir Ils auraient aussi manqu d ouverture sur le monde et auraient t port s sauter rapidement aux conclusions et reproduire des lieux communs En deuxi me session les professeurs interview s ont mentionn que les capacit s qui devaient tre particuli rement am lior es taient la capacit d argumen ter de fa on plus exhaustive et celle de pr ciser la qualit des sources Parmi les attitu des d velopper de fa on sp cifique ils ont notamment indiqu le sens de l effort la Pens e critique et sciences humaines 141 CHAPITRE 7 curiosit et le d veloppement d une r flexion personnelle En troisi me session les professeurs interview s ont pr cis les points faibles suivants la capacit d valuer la cr dibilit d une source et les attitudes de rigueur de pr cision et de persistance dans le travail intellectua En quatri me et derni re session tant dans l entrevue que dans les r ponses au questionnaire les professeurs ont admis que les dimensions de la pens e critique insuffisamment implant es chez les l ves comprenaient notamment les capa cit s valuer la cr dibilit d une source et organiser l information ainsi que les atti tudes de curiosit de persistance dans l effort pour assurer leur r
93. blissement coll gial Leur tude comprenait un chantillon de 2076 l ves de premi re ann e de coll ge inscrits dans 17 tablissements r partis sur tout le territoire am ricain Plusieurs facteurs ont t contr l s tels que la pens e critique avant le d but des tudes coll giales la motivation scolaire la moyenne de la pens e critique des l ves de premi re ann e de l tablissement fr quent le genre la race l ge ainsi que les types de cours suivis La conclusion de cette recherche r v le que le nombre d heures pour lesquelles l l ve s tait inscrit dans la session avait une influence positive quoique mod r e sur sa pens e critique la fin de la premi re ann e d tudes tel qu il a t d montr par la mesure d un test de pens e critique le Critical Thinking Test of the Collegiate Assessment of Academic Proficiency D une fa on globale les l ves de premi re ann e qui fr quentaient le coll ge temps plein ont obtenu un niveau de pens e critique plus lev la fin de leur premi re ann e que ceux qui le fr quentaient temps partiel Pens e critique et sciences humaines 9 CHAPITRE 1 Les r sultats d une recherche que nous avons r alis e Boisvert 1996 aupr s d un groupe d l ves de premi re ann e du coll gial dans un cours de psychologie ax sur le d veloppement de la pens e critique permettent d affirmer que dans le cadre de ce cours l
94. cal Thinking and Education New York St M artin s Press Morin Lucien et Louis BRUNET 1992 Philosophie de l ducation Vol 1 Les sciences de l ducation Sainte Foy Qu bec Les Presses de l Universit Laval 321 p Norris Cathleen Larry JACKSON et James Poirot 1992 T he Effect of Computer Science Instruction on Critical Thinking Skills and M ental Alertness Journal of Research on Computing in Education vol 24 n 3 printemps p 329 337 Norris Stephen P 1986 Evaluating Critical Thinking Ability H itory and Social Science Teacher vol 21 n 3 printemps p 135 146 PASCARELLA Ernest T 1989 T heD evdopment of Critical Thinking Does College M ake a Difference Journal of College Student D evvdopment vol 30 janvier p 19 26 PASCARELLA Ernest T Louise BoHR Armaury N ora et Patrick T TERENZIN 1996 ls Differential Exposure to College Linked to the Development of Critical Thinking Research in Higher Education vol 37 n 2 p 159 174 PauL Richard W A J A Binker Douglas Martin et Ken ADAmson 1989 Critical Thinking Handbook High School A Guide for Rededgning Instruction Rohnert Park CA Sonoma State University Center for Critical Thinking and M oral Critique SAVOIE ZAJC Lorraine 1989 Les crit res de rigueur de la recherche qualitative Texte pr par pour la Soci t de Recherche de l Abitibi T miscamingue Rouyn 7 8 avril 27 p SHEPELAK No
95. car les deux r sultats les plus forts et les deux plus faibles restent les m mes Ainsi pr sent s par paire et en pourcentage les r sultats aux versions X et Z sont les suivants 78 67 73 69 61 31 44 38 La justification de chacun des 71 choix pour chacun des quatre l ves sest r v l e une proc dure passablement lourde qui a n cessit beaucoup de temps par contre cette fa on de proc der a peut tre incit les l ves r fl chir davantage leur choix et elle a permis au chercheur de mieux conna tre les motifs de leur d cision Le tableau 4 4 pr sente les r sultats pour chacune des quatre sections du test induction cr dibilit d duction et identification des pr suppos s ainsi que le r sul tat total Pens e critique et sciences humaines 53 CHAPITRE 4 Tableau 4 4 Cornell Critical Thinking Test version X R sultats aux quatre sections en deuxi me session pour quatre l ves lon er aoa INDUCTION 3 25 Capacit d expliquer une Snider a saie de faits 14 5123 des objets des informa tions CR DIBILIT 27 50 Capacit dejuger la cr di 13 24 14 25 24 bilit de qudqu un c et adire amp dans qudle mesure on peut croire l affirmation de quel qu un D DUCTION 52 65 l 14 14 11 5 14 Capacit de d duire IDENTIFICATION DE PRESUPPOSES 67 76 Capacit d expliciter ce 4 10 5 10 qui n est pas formul dans un raisonnement TOTAL 31 71 52 71 55 71
96. chelle de type Likert en 6 points de compl tement d accord compl tement en d saccord ce test value les attitudes de la pens e critique selon sept sous chelles recherche de la v rit honn tet et objectivit dans la recherche de v rit ouverture d esprit notamment tol rance face aux points de vue divergents jugement analytique conscience et vigilance face aux 5 Latraduction du test a t effectu e par Nicole Ferguson professeure l Universit Bishop s au moment de la recherche Pens e critique et sciences humaines 21 CHAPITRE 2 difficult s potentielles esprit syst matique esprit organis ordonn et rapide dans son enqu te ou sa recherche confiance en soi confiance dans ses propres processus de raisonnement curiosit intellectuelle disposition a tre bien inform vouloir savoir comment les choses fonctionnent et apprendre m me si la rentabilit imm diate n est pas directement vidente et maturit intellectuelle propension poser des jugements r fl chis Pour chacune des sept sous chelles le r sultat obtenu varie de 10 60 par le fait m me le r sultat global s chelonne de 70 420 Le d veloppement th orique de l instrument sinspire de la conceptualisation de la pens e critique telle qu elle est pr sent e dans le Rapport D elphi Sur le plan de la fiddlit du test pour un groupe de 567 d butants de coll ge le coefficient de corr la
97. cit s et des attitudes de la pens e critique leur complexit ou profondeur et l attribution des causes de cet tat des choses les l ments recueillis sont analys s en fonction des quatre p riodes temporelles mentionn es un an auparavant au moment de l entrevue la fin du c gep dans quelques ann es Pens e critique et sciences humaines 77 CHAPITRE 5 ANALYSE DES REPONSES AUX CINQ SITUATIONS Premi re jtuation Sur la r solution de probl mes de la vie courante X est un individu qui set endett de fa on importante et il n arrive pas payer ses dettes malgr ses 25 heures de travail r mun r par smaine Ce temps consacr au travail l a amen tre absent de certains cours X est inscrit tenpsplan au c gep ce qui a entra n des checs aux examens dans la moiti de ses cours D ailleurs il ne sait pas trop dans qua domaine il aimerait travailler plus tard D ni rement X a rompu avec sa blonde son chum amp cda l a pasablement perturb X est tr s stress amp set m me bles gieusment la main dansun moment d inattention en cherchant r pa rer un objet Comment X peut il sy prendre pour r gler chacun de ses probl mes et ains remettre de l ordre dans l ensemble de sa vie Votre t che r aliser est la suivante D crivez le plus pr cis ment possible chacune des tapes que X doit suivre pour r soudre chacun de ses probl mes Analyse des r ponses partir d un mo
98. d abord analys s suivis de la perception de professeurs telle qu elle d coule d entrevues individuelles Le chapitre se poursuit par l analyse de r ponses d examens en science politique et en psychologie Le cinqui me chapitre pr sente les donn es de la troisi me session en commen ant par les r sultats un test de pens e critique Puis nous approfondissons les donn es issues respectivement des entrevues avec les l ves et les professeurs L analyse des crits r alis s en conomie et en histoire termine le chapitre Le sixi me chapitre expose les donn es recueillies au cours de la quatri me et derni re session d tudes Les r sultats obtenus dans deux tests sont d abord analys s Nous d gageons ensuite les faits saillants des entrevues r alis es respectivement avec les l ves et les professeurs de m me que les l ments importants tir s des r ponses qu ils ont donn es un questionnaire La derni re section soumet l analyse d une r daction que les l ves ont ex cut e en conomie Le septi me chapitre fait la synth se des donn es recueillies tout au cours des quatre sessions Dans un premier temps nous rappelons le contexte de la recherche et le cadre m thodologique en faisant ressortir les limites et les avantages m thodolo giques de la recherche Par la suite les principaux r sultats obtenus au cours du programme d tudes sont rapport s selon les m mes sections que les synth
99. d le de r solution de probl mes en sept tapes D Vito 1993 dans Boisvert 1999 p 139 140 nous avons class les r ponses des quatre l ves selon les tapes parcourues Les quatre tapes dont les l ves ont tenu compte sont 1 D finir le probl me 2 Choisir les solutions 3 Mettre en pratique les solutions choisies 4 V rifier la mise en pratique Les trois tapes dont les l ves n ont pas tenu compte sont 1 Choisir les crit res pour appr cier les solutions 2 Formuler un ensemble de solutions 3 valuer les solutions formul es Les l ves 2 et 3 donnent des r ponses plus compl tes et plus pr cises ils tablis sent plus de liens que les l ves 1 et 4 78 Jacques Boisvert LES DONNEES DE LA TROISIEME SESSION Deuxi me situation Sur l analyse d un ph nom ne social Le taxage qui conie notamment menace phys quement desindividus dans le but de leur sutire de l argent ou des biens qui leur appartiennent et un ph nom ne grandissant dans les polyvalentes Le taxage cr e beau coup detenson chez ceux et chez cdles qui en sont victimes et ce ph nom ne social perturbe grandement le dimat de l cole Quad type d analyse permettrait de comprendre ce ph nom ne social Votre t che r aliser est la suivante a Discernez les principales composantes de ce ph nom ne b Identifiez les disciplines des sciences humaines auxquelles vous auriez recours dans votre analyse d
100. de l examen en sociologie Description de l examen Discipline Discipline sociologie deuxi me examen semaine du 1 novembre 1999 11 semaine de cours dans le cours Individu et soci t 387 960 Le manud utilis est Denis Claire David DESCENT Jacques FOURNIER et Gilles M ILLETTE 1995 Individu amp sd 2 dition M ontr al Chendi re M cGraw H ill Question analys e Question 27 En lien avec l article du Devoir R forme de la Loi sur les jeunes contrevenants M nard manifeste fermement son opposition publi les samedi 17 et diman che 18 octobre 1998 8 36 Jacques Boisvert LES DONNEES DE LA PREMIERE SESSION 1 Identifier les concepts des chapitres 3 et 4 du manuel qui se retrouvent explicitement ou implicitement dans cet article 2 En reprenant chacun des concepts individuellement expliquer le sens qu ils donnent l article Type de question Cette question exige d abord de nommer les concepts pertinents tir s des chapi tres 3 et 4 du manual et d utiliser ensuite ceux ci pour expliquer le sens de l ar ticle du Devoir Op rations intalectuelles sollicit es Les op rations intellectuelles qui semblent mises en branle dans cette t che sont D duire et induire Associer une situation et une s rie de concepts Comprendre et appliquer les concepts une situation nouvelle transfert Les dimensions de la pens e critique qui paraissent sollicit es sont les
101. dente Une copie du texte intitul Peut on sortir du sous d ve loppement tir du Dictionnaire de l conomie Larousse Le M onde 2000 p 32 35 avait entre autres t distribu e aux l ves lue en classe et discut e Le chapitre 9 du manuel avait t lu en principe cependant les d ves n avaient pas droit au manuel lors de la r daction 124 Jacques Boisvert LES DONNEES DE LA QUATRIEME SESSION Question analys e La question laquelle les l ves devaient r pondre se formulait ainsi Peut on sortir du sous d veloppement Cette r daction n avait pas t annonc e pr alablement aux l ves et elle n a pas fait l objet d une valuation formelle de la part du professeur Op rations intellectuelles sollicit es La question requiert de regrouper un ensemble d l ments faits th ories concepts disciplinaires exemples etc l appui dela position avanc e d organiser ces l ments et de les pr senter de mani re convaincre le lecteur du bien fond de sa position Les dimensions de la pens e critique qui semblent sollicit es sont les suivantes La concentration sur une question Ennis capacit n 1 La pr sentation d une argumentation par crit Ennis application de la capacit n 12 intitul e L interaction avec les autres personnes La tendance rechercher les raisons des ph nom nes Ennis attitude n 2 La prise en compte de la situation globale En
102. e N ous relevons une diff rence significa tive p lt 05 l avantage des ves du profil 300 11 quant aux r sultats obtenus la quatri me session pour curiosit intellectuelle 80 0 vs 74 5 Soulignons galement deux tendances vers une diff rence significative p situ entre 05 et 1 l avantage des l ves du profil 300 11 en ce qui concerne les r sultats obtenus pour ouverture d esprit la deuxi me session 80 2 vs 76 4 et la quatri me 80 2 vs 75 8 Pens e critique et sciences humaines 109 CHAPITRE 6 Tableau 6 5 California Critical Thinking Disposition Inventory Diff rence des moyennes test t en pour le r sultat global et les sept sous chales selon le profil 300 10 n 32 300 11 n 22 entre la deuxi me session et la quatri me R SULTAT GLOBAL 300 10 300 11 Recherche de la v rit 300 10 300 11 O uverture d esprit 300 10 300 11 Jugement analytique 300 11 Esprit syst matique 300 10 300 11 Confiance en soi 300 10 300 11 Curiosit intelectuele 300 10 300 11 M aturit intellectuelle 300 10 300 11 110 D euxi me session M t 71 8 5 6 73 2 3 4 64 0 8 7 63 8 7 4 76 4 8 9 80 2 6 4 70 7 8 4 70 9 6 2 66 4 11 5 67 4 10 5 75 8 8 3 74 4 8 1 74 6 12 4 71 4 7 2 74 6 7 6 77 5 8 5 Q uatri me session M t 73 1 6 1 75 5 3 9 65 8 10 2 66 8 7 4 75 8 9 5 80 2
103. e ces composantes c Pr cisez de quale mani re chacune de ces disciplines pourrait vous aider analyser et comprendre ce ph nom ne dans sa globalit et dans ses composantes Analyse des r ponses a Les composantes Sauf l l ve 2 les trois autres arrivent morceler le ph nom ne en quelques l ments b Disciplines choises Les disciplines choisies sont psychologie et sociologie mis a part l ve 2 qui ajoute science politique et conomie c Analyse partir des disciplines choisies Psychologie Pour trois leves des questions pertinentes au ph nomene et a la discipline sont pos es avec un souci de pr cision L l ve 1 quant lui limite sa r flexion aux motifs g n raux pourquoi les gens agissent ainsi Sociologie Pour trois l ves des questions pertinentes au ph nom ne et la discipline sont pos es avec un souci de pr cision L l ve 1 quant lui oriente sa r flexion vers des interrogations g n rales Pourquoi le ph nom ne est il si r pandu C e ph no mene refl te t il une valeur dans la soci t Pens e critique et sciences humaines 79 CHAPITRE 5 Science politique et conomie Seul l l ve 2 se r f re ces deux disciplines et ce d une mani re peu pertinente pour la discipline conomie il voque l id e de r glements pour vivre dans la l ga lit et mentionne la possibilit de risques d inflation si les gens d pensent fr n ti queme
104. e correcteur celle ci repr sentant un jugement quantitatif sur l ensemble de la r ponse Pens e critique et sciences humaines 95 CHAPITRE 5 Pour la question 3 du deuxi me examen les quatre crit res suivants ont guid l ana lyse 1 4 Le nombre d l ments pr sents pour chacun des quatre aspects discuter soit un total possible de huit A ments Ce nombre est consid r comme un indicateur r v lant dans quelle mesure la r ponse est complete sur le plan quantitatif N ous nous sommes bas s ici aussi sur le jugement du professeur pour d terminer l absence ou la pr sence des d ments nous disposions de la grille de correction et des copies d examen corrig es Le nombre d l ments incomplets ou impr cis parmi ceux qui sont avanc s Ce nombre est consid r comme un indicateur d une r ponse inad quate sur le plan qualitatif N ous nous sommes bas s sur le jugement du professeur pour sp cifier quels sont les l ments incomplets ou impr cis Le nombre de lignes crites par l l ve pour r pondre l ensemble de la question 2 ce nombre tant consid r comme un indicateur du niveau d laboration de la r ponse La note attribu e par le correcteur celle ci constituant un jugement quantitatif sur l ensemble de la r ponse R sultats de l analyse Pour la question 2 du premier examen 1 a Le nombre d ments pr snts Sur une possibilit de 8 l ments par l ve nous r
105. e de ces derni res Histoire Les d ves ont un manque de connaissances et un manque d ouverture sur le monde lls prouvent de la difficult a structurer leurs r ponses en classifiant les cons quences ou les causes L analyse d un fait ce sont les professeurs qui la font Les l ves n ont pas ce qu il faut pour faire cette analyse mais graduellement les professeurs les am nent pouvoir le faire Globalement leur pens e critique est limit e en voie de formation En g n ral les l ves donnent des r ponses incompl tes peu d velopp es et insuffisamment argument es Science politique En ce qui concerne la pens e critique c est tr s variable I1 y a des tudiants qui arrivent avec un sens critique assez d velopp alors que d autres ne d montrent aucun sens critique Certains progressent plus vite que d autres Leurs faiblesses principales sont les suivantes ils prennent des raccourcis ils ne prennent pas le temps de r fl chir ils sautent trop rapidement aux conclusions ils reproduisent des pens es toutes faites des lieux communs m me Cependant de fa on g n rale leur pens e critique sam liore avec le temps Pour certains l ves la pens e critique ne s am liore pas ou pas beaucoup 34 Jacques Boisvert LES DONNEES DE LA PREMIERE SESSION AU premier examen les r ponses sont mal peu ou pas d velopp es ils font un mauvais
106. e n cessaire pour atteindre les objectifs de la recherche tant donn que l valuation du d veloppement de la pens e critique des l ves requiert une diversit de donn es et d angles d analyse je poursuis ma collecte de donn es par une rencontre avec les professeurs concern s par cette recherche et int ress s y participer Voici ce que je souhaite recueillir comme information aupr s de vous tous je proc derais par groupe mati re 1 Les objectifs que vous poursuivez dans votre cours et qui pourraient tre ratta ch s la pens e critique D e mani re vous aider dans l identification de ces l ments de la pens e critique je joins des extraits du cahier du programme de sciences humaines qui portent sur les objectifs de ce dernier et sur les objectifs de cours je souligne les aspects qui me paraissent reli s la pens e critique Par ailleurs j inclus deux passages de mon dernier ouvrage Formation dela pens e critique Th orie amp pratique Saint Laurent Les ditions du Renouveau P dago gique 1999 qui rapportent deux conceptions importantes de la pens e critique en ducation celle de Robert Ennis et celle de Richard Paul Chacune de ces concep tions propose et pr cise des l ments capacit s attitudes traits de caract re stra t gies affectives et cognitives qui peuvent vous aider cerner les aspects de votre propre cours que vous pourriez rattacher la pens e critique 2
107. e volet objectif des donn es Ensuite les textes r dig s par les l ves sur lesquels on r alise une analyse de contenu en fonction des l ments reli s la pens e critique Enfin de mani re conna tre les perceptions et les opinions des l ves et de leurs professeurs les entrevues individuelles et de groupe ainsi que les questionnaires qui constituent le volet subjec tif des donn es Pour chacune de ces trois m thodes de collecte de donn es nous d cri vons dans les prochaines sections les techniques et les instruments que nous avons retenus pour notre recherche 2 3 1 Les tests de pens e critique Les tests de pens e critique que nous avons choisis parmi les tests reconnus dans le domaine ont t retenus parce qu ils couvrent dans leur ensemble les principales capacit s et attitudes que l on peut relier la pens e critique CORNELL CRITICAL THINKING TEST Le test choix multiples Corneal Critical Thinking Tet Ennis Millman et Tomko 1985 repose sur la conception dela pens e critique d Ennis a savoir celle qui est pr sent e dans un article paru en 1962 Ce test couvre la plupart des capacit s mises de l avant dans cette conception qui cependant n aborde aucune attitude de la pens e critique II en existe deux versions 18 J acques Boisvert LE CADRE METHODOLOGIQUE Cornell Critical Thinking Test version X Le test de version X sadresse aux l ves de 9 a 18 ans II comprend 76 item
108. elopper et progr s pressenti Pens e critique et sciences humaines 83 CHAPITRE 5 Perception de leur pens e critique actuelle Eleve 1 Ouverture d esprit Bonne capacit de r solution de probl mes l ve 2 Plus grande facilit critiquer des sujets l ve 3 Pens e critique assez d velopp e l ve 4 Esprit ouvert moins d id es faites pr tablies pas d opinion d j fix e Disposition consid rer tous les points de vue avant de se faire une id e Capacit discerner les mots cl s rep rer ce qui aide r soudre un probl me Perception de changement depuis un an l ve 1 Pas vraiment Je ne pense pas que le c gep peut m avoir amen augmenter ma pens e critique Peut tre que dans l avenir a va monter l ve 2 Pas beaucoup de changement dans ma fa on de critiquer ou de penser Un an c est un court laps de temps On pourrait tout de m me dire que le c gep m a aid l ve 3 J ai chang un peu J ai s rement volu Je suis capable de faire une argumentation plus concise plus pertinente et appuyer mes opinions porter des jugements diff rents de voir la soci t diff remment avec les notions que j ai apprises en psychologie en sociologie en sciences humaines l ve 4 M a fa on de penser a s rement chang mais d apr s moi pas assez pour que je le remarque D apr s moi a prend plus qu un an pour changer ta fa on de f
109. en pour le r sultat global et les sept sous chales selon le sexe garcons n 15 filles n 40 entre la deuxi me session et la quatri me D euxieme session Quatri me session M t R SULTAT GLOBAL Gar ons 71 6 5 9 Filles 73 0 4 7 Recherche de la v rit Garcons 65 9 9 9 Filles Ouverture d esprit Gar ons Filles Jugement analytique Gar ons Filles Esprit syst matique Gar ons Filles Confiance en soi Gar ons Filles Curiosit intellectuelle Gar ons Filles M aturit intellectuelle Gar ons Filles Pens e critique et sciences humaines M t 73 1 6 4 74 7 5 3 67 7 9 6 66 0 9 1 71 9 8 2 79 8 7 8 75 1 7 8 73 1 7 9 70 5 7 6 71 2 9 2 74 0 6 6 74 9 8 7 74 1 9 1 77 9 9 3 71 1 11 6 79 6 9 4 107 CHAPITRE 6 Tableau 6 4 California Critical Thinking Disposition Inventory Diff rence des moyennes test t en pour le r sultat global et les sept sous chales entre les gar ons n 15 et les filles n 40 la deuxi me session et la quatri me R SULTAT GLOBAL Deuxi me session Quatri me session Recherche de la v rit Deuxi me session Quatri me session Ouverture d esprit Deuxi me session Quatri me session Jugement analytique Deuxi me session Quatri me session Esprit syst matique Deuxi me session Quatri me session Confiance en soi Deuxi me session Quatri me session Curiosit in
110. en sciences humaines En g n ral En hausse Corndl 3 sections sur 7 CCTDI R sultat global et 3 sous chelles sur 7 EnnisWer 38 de plus la session 4 Dimensions les mieux d velopp es En hausse Corneal S mantique Reconnaissance de d finitions Identification de pr suppos s CCTDI Jugement analytique Esprit syst matique M aturit intellectuelle EnnisWar Analyse et pr sentation d arguments Dimensions les plus faibles Corndl D duction Planification exp rimentale Score le plus faible au Corndl la session 1 S mantique Score le plus faible au CCTDI ala session 2 Recherche dela v rit Diff rences selon le sexe et le profil Filles vs gar ons R sultats plus lev s Cornal session 1 D duction et Cr dibilit Corndl session 3 H ausse sur S mantique et sur Identification de pr suppos s CCTDI session 2 Ouverture d esprit M aturit intellectuelle CCTDI session 4 Ouverture d esprit Amdioration marqu e tout comme pour les garcons Profil 300 11 vs 300 10 R sultats plus lev s Corndl sessions 1 et 3 CCTDI session 4 EnnisWair sessions 2 et 4 R sultats augmentent pour les deux profils aux trois tests ENTREVUES ET QUESTIONNAIRES Am liorations per ues par les l ves et par leurs professeurs sur les capacit s et les attitu des par exemple sur l ex pression de la pens e et sur l ouverture d esprit Selon les profess
111. entrevues et les questionnaires Cette section d bute par la pr sentation des donn es sur les d ves issues des entre vues individuelles et des questionnaires remplis Ainsi quatre entrevues ont t r alis es avec les l ves rencontr s au cours des entrevues de la session pr c dente Ces secondes entrevues portaient sur ce qu ils pensaient de leur pens e critique comme ils la perce vaient au moment de l entrevue ainsi que sur leur fonctionnement habituel dans la prise de d cision et dans l analyse d un ph nom ne social Quant au questionnaire il a t remis l ensemble des finissants et pour fins d analyse nous approfondissons les r ponses de la premi re question portant sur les changements v cus sur le plan de la pens e critique entre le d but et la fin des tudes coll giales Signalons que le guide de l entrevue et le questionnaire sont pr sent s respectivement aux annexes 4 et 5 Nous exposons par la suite les donn es recueillies durant l entrevue avec deux professeurs et celles d coulant des questionnaires remplis par six d entre eux D eux professeurs qui enseignaient aux finissants ont t interrog s conjointement sur la pens e critique de leurs l ves notamment sur les points forts et les points faibles quant aux capacit s et aux attitudes Le questionnaire auquel ont r pondu la moiti des professeurs Sadressait la douzaine de professeurs du d partement de sciences humai nes est noter q
112. ents attendus laborent leur r ponse sur une dizaine de lignes et obtiennent une note de 55 la moiti ont une note sous 60 Concernant la question 3 les l ves en moyenne donnent 70 des 8 l ments attendus le quart de ces l ments est incomplet ou impr cis laborent leur r ponse sur une trentaine de lignes et obtiennent une note de 66 28 ont une note inf rieure 60 Interpr tation des r sultats D ans l optique de caract riser l volution des ves nous pouvons globalement relever une progression marqu e entre les deux examens du moins sur les questions d examen retenues pour fins d analyse sur tous les aspects analys s le nombre d ments pr sents l laboration de la r ponse et la note obtenue 98 Jacques Boisvert LES DONNEES DE LA TROISIEME SESSION Une partie de cette performance am lior e au second examen s explique proba blement en partie par la nature du sujet trait et par la somme de connaissances que les l ves poss dent lors de l examen N ous croyons que cette meilleure performance au second examen rel ve aussi d une meilleure capacit r pondre aux normes du professeur notamment par une certaine aisance r diger les r ponses Par ailleurs sur le plan plus sp cifique de la pens e critique la question 3 du second examen semble r v ler chez la majorit des l ves une bonne capacit a valuer une interpr tation reconna tre les pr suppo
113. ermes et l valuation des d finitions Parmi les attitudes nous relevons le souci d noncer clairement le probl me ou la position la tendance rechercher des raisons des ph nom nes la prise en compte de la situation globale la propension faire preuve d impartialit la disposition renforcer les g n ralisations et viter les simplifications outrance Pens e critique et sciences humaines 35 CHAPITRE 3 la comparaison de situations analogues le transfert de ce qu on a compris de nouveaux contextes la mise en lumi re et l analyse des significations des mots ou des phrases l expression d une ouverture d esprit Plusieurs traits de caract re cf conception de Richard Paul sont aussi pris en consi d ration notamment l impartialit l humilit intellectuelle 3 2 3 L valuation de la pens e critique Les situations d valuation les plus fr quemment utilis es sont les ateliers en classe les questions a d veloppement lors des examens l tude de cas et l examen synth se de cours 3 3 L analyse des crits des l ves N ous pr sentons l analyse des crits que les l ves ont produits leur premi re session l automne 1999 Ces crits correspondent des r ponses d examen l une en sociologie et l autre en histoire Soulignons que cette analyse a t corrobor e par le professeur concern de chacune de ces deux disciplines 3 3 1 L analyse
114. es du programme de sciences humaines au C gep Saint Jean sur Richelieu ayant d but leurs tudes l automne 1999 et les ayant termin es l hiver 2001 En tant que sujets de la recherche ils ont agi avec compr hension patience et constance tout au long des deux ann es de collecte de donn es Les professeurs du d partement de sciences humaines du C gep Saint Jean sur Richelieu dont la participation a t soutenue et exemplaire Voici les noms des participants Lyette Alix Michel Aubin Michel Barrette Alain de Bellefeuille Frankie Bern che Andr e Dufour Marcel Faulkner Michel Fortin Jocelyne Gagnon Fran ois Gravel Richard Harnois Roger Hupp Edith Massicotte Pierre Petit et Suzanne Quesnel Les personnes suivantes qui ont appuy la recherche et rendu de nombreux services Chantal Denis directrice des tudes Guy Herbert adjoint la direction des tudes au cours de la premi re ann e de la recherche et par la suite sa rempla ante Edith Massicotte Mado Brousseau pour son aide efficace dans les aspects administratifs Lorraine Hinse pour ses patientes et impeccables transcriptions de donn es num riques et d entrevues Dany Boutin pour la mise en forme des donn es quantitatives Eric Lareau pour les calculs statistiques et Frankie Bern che pour son expertise dans l interpr tation des donn es statistiques Jean Claude Dion pour la traduction d un test avec l assistance de Jeanne Oli
115. es sociaux conomie Pour ce qui est de poser les bonnes questions sur un ph nom ne cono mique ils n en sont pas capables au niveau du premier cours ce sont plut t les professeurs qui vont poser le probl me pour eux En ce qui concerne la tendance rechercher des raisons un ph nom ne ou encore fournir un effort constant pour tre bien inform les l ves ne pr sentent pas n cessairement ces attitudes l mais les professeurs travaillent les d velopper D ans les premiers tests ils d veloppent peu leurs r ponses ils crivent le moins de mots possible Bon nombre d l ves ne sont pas critiques des r sultats math matiques ils ne sont pas capables de juger si les r sultats sont vraisemblables Si la calculatrice Pens e critique et sciences humaines 33 CHAPITRE 3 a donn tel r sultat ils ne se posent pas de questions quant a la possibilit qu ils ont pu se tromper dans leurs chiffres C ette lacune peut se corriger au cours de la session La plupart sont capables de rep rer dans un texte qu ils ont lu l endroit ou ils peuvent trouver la r ponse Les l ves du profil 300 11 sciences humaines avec math matiques d montrent plus de s rieux de concentration et de motivation que les l ves du profil 300 10 sciences humaines sans math matiques ll y a un cart important dans les r sultats scolaires entre garcons et filles l avantag
116. ession hiver 2001 Pens e critique et sciences humaines 23 24 Tableau 2 3 Sp cification des moyens d valuation de la pens e critique selon le d roulement chronologique de la recherche 1 SESSION AUTOMNE 1999 Corndl Critical ThinkingTes version Z Analyse d crits des l ves r ponses d examen labor es dans deux disciplines Entrevues de groupe avec les professeurs en quatre groupes disciplinaires 2 SESSION HIVER 2000 Corndl Critical Thinking Tes version X effectu de fa on individuele par quatre ves Ennis Wer Critical Thinking Essay Tet California Critical T hinking Dispostion Inventory CCT D1 Analyse d crits des l ves r ponses d examen labor es dans deux disciplines Entrevues individuelles avec deux professeurs 3 SESSION AUTOMNE 2000 Corndl Critical ThinkingTes version Z Analyse d crits des l ves r ponses d examen et r daction labor es dans deux disciplines Entrevues individuelles avec quatre l ves Entrevue avec deux professeurs 4 SESSION HIVER 2001 EnnisWair Critical Thinking Essay Tet California Critical Thinking Dipostion Inventory CCT D 1 Analyse d crits des ves r daction labor e dans une discipline Entrevues individuelles avec quatre l ves Entrevue avec deux professeurs Questionnaire l ensemble des finissants du programme Questionnaire l ensemble des professeurs du d partement M esure r p t e apr s un an
117. etrouvons en moyenne 4 23 l ments Par rapport aux 26 l ves le nombre d l ments se r partit de la fa on suivante b Nombre d l ments 0 2 3e t4 5 amp 6 gt 6 Nombre d l ves 5 8 8 5 Chacune des causes recueille le nombre d l ves suivant conomique 1 17 l ves Sociale 1 7 d ves Economique 2 20 l ves Sociale 2 15 d ves Economique 3 1 l ve Sociale 3 15 d ves conomique 4 11 l ves Sociale 4 14 ves Jacques Boisvert LES DONNEES DE LA TROISIEME SESSION 2 Lenombre de lignes Les l ves laborent leur r ponse sur une moyenne de 11 lignes L cart est de 0 29 lignes qui se r partit de la fa on suivante Nombre de lignes 0a9 10 19 20 29 Nombre d l ves 9 15 2 3 La note attribu par le correcteur La note moyenne attribu e par le professeur titulaire est de 1 1 sur 2 soit 55 Ces notes varient de 0 1 8 sur 2 Le nombre d l ves avec une note sous 1 2 60 est de 13 soit exactement la moiti des l ves Pour la question 3 du deuxi me examen 1 Le nombre d d ments pr sents a Sur une possibilit de 8 l ments par l ve nous retrouvons en moyenne 5 64 l ments Par rapport aux 25 l ves le nombre d l ments se r partit de la fa on suivante Nombre d l ments 0 2 3 et 4 5 amp 6 7 amp 8 Nombre d l ves 1 5 10 9 b Chacun des l ments de
118. eurs Contraste vident entre le d but et la fin du programme Selon les l ves Analyse en profondeur Analyse et pr sentation d arguments Evaluation de la cr dibilit d une source Jugement mieux fond Plusieurs attitudes surtout l ouverture d esprit Selon les professeurs Argumentation Analyse O uverture d esprit Humilit intdlectudle Impartialit Selon les l ves R solution de probl mes Pris de d cision O bjectivit Rigueur Selon les professeurs Evaluation de la cr dibilit d une source Persistance dans l effort Recherche de pr cision T aches soumises aux l ves R solution de probl mes Pr sentation d arguments Evaluation de la cr dibilit d une source Filles vs gar ons Selon les professeurs meilleur travail scolaire Profil 300 11 vs 300 10 Selon les professeurs plus de s rieux de concentration et de motivation ANALYSE DES CRITS Au d but Niveau faible ou moyen sur quelques op rations intellec tuelles lafin Niveau moyen ou avanc sur plusieurs op rations intelec tuelles Analyse Pr sentation d arguments Prise en compte de la situation globale D finir les concepts Expliquer les liens entre th orie et cas tudi Se concentrer sur une question Profil 300 11 vs 300 10 Identifient et d finissent plus de concepts Expliquent mieux et en plus grand nombre les liens th orie cas Profil 300 10 la fin de leur pr
119. eurs interview s qui consid raient qu ils faisaient preuve de plus de s rieux de concentra tion et de motivation que ceux du profil 300 10 En deuxi me session les l ves du profil 300 11 ont r colt un score global sup rieur ceux du profil 300 10 au EnnisWair De plus l analyse des crits montre qu ils ont identifi et d fini plus de concepts et qu ils ont plus ad quatement expliqu davan tage de liens entre les concepts th oriques et l tude de cas Par ailleurs aucune diff rence n a t relev e entre les deux profils pour les r sultats obtenus au CCTDI Pens e critique et sciences humaines 143 CHAPITRE 7 la troisi me session au Cornal comparativement la premi re session les l ves du profil 300 10 ont obtenu un r sultat plus dev pour s mantique et pour identification de pr suppos s alors que ceux du profil 300 11 ont atteint un score moyen plus lev pour reconnaissance de d finitions Par ailleurs les l ves du profil 300 11 ont pr sent au Corndl des r sultats sup rieurs ceux du profil 300 10 en premi re session pour le r sultat global et pour d duction et cr dibilit en troisi me session pour planification exp rimentale et reconnaissance de d finitions En quatri me session au EnnisWair les l ves du profil 300 11 ont pr sent un r sultat sup rieur ceux du profil 300 10 ces derniers ayant d montr par contre une progression notable par rapp
120. eux sessions ne r v le aucune diff rence significative Profil En troisi me session par rapport la premi re session les l ves du profil 300 10 obtiennent un r sultat significativement plus lev pour s mantique et pour identifi cation de pr suppos s alors que les l ves du profil 300 11 montrent un score moyen significativement plus lev pour reconnaissance de d finitions La comparaison des r sultats entre les deux profils pour chacune des deux sessions r v le cinq diff rences significatives l avantage des l ves du profil 300 11 en premi re session pour le r sultat global et pour les sections d duction et cr dibi lit en troisi me session pour les sections planification exp rimentale et reconnais sance de d finitions Pens e critique et sciences humaines 101 CHAPITRE 6 LES DONNEES DE LA QUATRIEME SESSION Ce chapitre expose l ensemble des donn es recueillies aupr s des l ves du programme de sciences humaines au cours de leur quatri me et derni re session N ous analysons d abord les r sultats deux tests le EnnisWair Critical Thinking Essay Tet et le Califormia Critical Thinking Dipostion Inventory N ous rapportons ensuite les faits saillants des entrevues r alis es respectivement avec les l ves et les professeurs ainsi que les l ments importants tir s des questionnaires qu ils ont remplis N ous soumettons enfin l analyse des crits que les l ves ont r ali
121. fin de la session hiver 2001 au d but du mois de mai Les deux profes seurs des trois groupes classes du cours D marche d int gration des acquis en scien ces humaines 300 301 ont fait passer le questionnaire leurs l ves dans le cadre d une rencontre bilan Ils ont pu observer que les l ves r pondaient avec application en prenant le temps requis pour une telle t che Caract ristiques des l ves Les l ves qui ont r pondu au questionnaire taient au nombre de 68 partir des renseignements demand s au d but du questionnaire nous pouvons tablir un portrait d ensemble comportant les informations suivantes le profil le sexe derni re session d tudes ou non d but de programme l automne 1999 ou non et la cat gorie d ge Voici la r partition des 68 l ves pour chacun des l ments d information en sp cifiant entre parenth ses le nombre de r pondants pour chacun des trois groupes classes Profil 300 10 n 41 2 18 21 300 11 n 25 19 4 2 300 12 n 2 1 1 0 Sexe Gar ons n 22 6 7 9 Filles n 46 16 16 14 Session Derni re n 63 22 20 21 Autre n 5 0 3 2 116 Jacques Boisvert LES DONNEES DE LA QUATRIEME SESSION D but de programme Automne 1999 n 55 19 18 18 Autre n 13 3 5 5 Age 18 ans et moins n 1 0 0 1 18 5 ans n 18 7 4 7 19 ans n 18 7 5 6 19 5 ans n 14 6 3 5 20 ans n 6 0 3 3 20 5 ans et plus n 11 2 8 1
122. gie Description de l examen Discipline ae psychologie dernier examen examen synth se de cours pass en mai Le cours est Introduction ala psychologie 350 102 Questions analys es En se r f rant la description d un cas intitul Une journ e de la fin de session de Rita qui est pr sent sur une vingtaine de lignes les l ves doivent suivre les directi ves suivantes 1 Vous devez souligner et num roter dans le texte 10 concepts passages qui illus rent des concepts en lien avec la mati re l tude 2 Vous devez identifier le concept illustr dans le passage num rot le d finir et expliquer le s lien s entre la th orie et l tude de cas Les dix concepts doivent s retrouver dans les cinq th mes suivants raison de deux concepts par th me la psychologie une science humaine les bases biologiques du comportement m moire intelligence apprentissage Le chercheur avait en main les copies corrig es et annot es par le professeur Op rations intalectuelles sollicit es Les dimensions de la pens e critique vraisemblablement sollicit es sont les suivantes D ans le ulign des passages Distinguer les faits pertinents de ceux qui ne le sont pas Paul microhabilet stra t gie cognitive n 31 M ettre en lumi re et analyser les significations des mots ou des phrases Paul macrocapacit strat gie cognitive n 14 60 Jacques Boisvert LES DONNEES D
123. gny la cotation d un essai et ses nombreux encouragements au cours du processus de recherche Nicole Ferguson et Louise Guilbert pour leurs judicieux conseils dans la mise au point d un guide d entrevue labor Marie Gravel pour la r vision linguistique Paul Forcier pour la composition et la mise en page R al Dumais pour la conception graphique de la couverture et des illustrations La Direction g n rale de l enseignement et de la recherche qui a subventionn cette tude dans le cadre du Programme d aide la recherche sur l enseignement et lap prentissage PAREA Mon pouse Madeleine et mon fils Vincent qui mont grandement aid par leur appui moral Vil TABLE DES MATIERES R SUM 224 deed Sea ee ad Hews ace cada oe ea he ee we ted ee due he ee a V Remerciements 52254242 tu agi dun gt tee el Ee Dl Era VII Liste des tableaux ns ein 2h dei dada dia ee a XIII J trod ctiom ee Ne die ed ea aste ene nad eee Dhaene eed 1 PREMIERE PARTIE CONTEXTE ET METHODOLOGIE Chapitre 1 Le contexte de la recherche 2 005 084 006000005 estate 7 1 1 Lad finition du probleme neue ma dal ase Chika rider 7 12 ete la QUESTION wow 2 dl lee dues clone de 7 1 3 Les objectifs de la recherche nn ies dis raa 11 Chapitre 2 Le cadre m thodologique 5ssn2dusissidmssmpegedes 13 2 1 Les sujets tudi s os crc huis besiasieuseeimavie ere ehokbar ed ER 13 2 2 Les consid rations pr alables au choix des m
124. grand nombre de lacunes sur le plan de la pens e critique Relevons les principales La sous chelle recherche de la v rit recherche active de la v rit honn tet et objectivit dans la recherche de v rit a recueilli le score le plus bas 62 5 parmi les sous chelles en dessous de la d marcation de 66 7 ce qui sugg re une ambivalence quant cette attitude de la pens e critique Les professeurs mentionnent que la capacit d argumenter de fa on plus exhaus tive et celle de pr ciser la qualit des sources sont des capacit s qui doivent tre parti culi rement am lior es chez les d ves Une remarque qui s applique galement aux attitudes suivantes la r flexion sur la l gitimit des connaissances le sens de l effort la curiosit un recul plus grand par rapport leurs croyances le d veloppement d une r flexion personnelle et l tablissement de liens entre les connaissances apprises dans les diff rents cours 64 Jacques Boisvert LES DONNEES DE LA DEUXIEME SESSION Les crits r v lent des capacit s plut t faibles a savoir analyser la signification des mots et des phrases d finir des concepts ainsi qu expliquer les liens entre la th o rie et un cas pr sent 4 4 4 Les diff rences selon le sexe et le profil Compte tenu des variables sexe et profil nous mentionnons les diff rences qui mergent de l ensemble des r sultats Sexe D ans leurs r sultats au CCTDI une diff
125. hec dans les c geps b tapes pour convaincre l autre personne En se r f rant a un mod le de pr sentation d arguments en six tapes voir Boisvert 1999 p 137 138 les ves 1 2 et 3 tiennent compte de l auditoire dans le sens qu ils prennent en compte les objections possibles ou qu ils adoptent une attitude calme les l ves 2 3 et 4 pr sentent des raisons l appui de leur position 80 Jacques Boisvert LES DONNEES DE LA TROISIEME SESSION Par contre aucun des quatre l ves n nonce le point principal sauf l l ve 2 tr s sommairement n apporte de clarification ne consid re d autres possibilit s ne fait de r sum D e mani re g n rale l l ve 1 n apporte aucune raison l l ve 3 n apporte que deux arguments pertinents mais peu complexes les d ves 2 et 4 apportent plusieurs raisons l appui de leur position l l ve 4 d veloppe une bonne argumentation en s appuyant sur un principe et en avan ant plusieurs raisons plausibles Quatri me situation Sur l valuation de la cr dibilit d une source A l occagon de la viste d une exposition tenue dans votre ville sur le th me de l individu amp la sant vous rencontre un individu qui tient un stand o l on propose des produits pour la sant Ce individu avance ce qui suit un de ss produits pr sent sous forme de pilules et capable de soulager toutes les formes de douleur physque amp ce dans les
126. hinking Test version X a t effectu par quatre l ves choi sis selon les crit res suivants un gar on et une fille s ectionn s parmi ceux qui ont obtenu les r sultats les plus faibles au Cornell Critical Thinking Tes version Z pass la session pr c dente et un gar on et une fille choisis parmi ceux qui ont obtenu les r sultats les plus lev s ce m me test Les l ves ont effectu le test individuellement et ils ont eu justifier oralement chaque r ponse apr s chacune des quatre sections Les objectifs vis s par cette proc dure taient les suivants prendre un premier contact avec ces quatre l ves en vue de les interviewer de nouveau au cours de chacune des deux sessions subs quentes v rifier dans quelle mesure les r sultats du test sont similaires ceux obtenus dans l autre version du Cornal la version Z le test pass a la session pr c dente exp rimenter la technique du thinking aloud qui consiste a demander l l ve de justifier oralement chacun de ses choix de r ponse en quelque sorte de penser voix haute Les trois objectifs ci haut mentionn s ont t atteints de la fa on qui suit Le premier contact s est bien d roul si l on consid re que tous les l ves concern s ont d montr spontan ment une grande disponibilit pour participer aux deux entrevues individuelles l ann e suivante Les r sultats de la version X du Corndl sapparentent ceux de la version Z
127. i es entre chacune des sessions et en tirer des conclusions formuler des recommandations et des orientations de recherche 7 1 3 Les m thodes de collecte de donn es La pr sente recherche est exploratoire dans le sens que c est une recherche souple qui vise la description et la compr hension d une situation soit les transformations de la pens critique des l ves sur quatre sessions La pens e critique repr sentant un objet d tude complexe dont la saisie ad quate requiert une diversification des types de mesure et des angles d analyse nous avons opt pour une cueillette de donn es tant quantitatives que qualitatives Les sujets de l tude sont les d ves du programme de sciences humaines au C gep Saint Jean sur Richelieu qui ont commenc leur scolarit l automne 1999 et qui l ont termin e l hiver 2001 il s agit d l ves qui ont d montr une persistance scolaire tant parvenus en quatri me et derni re session de leur programme d tudes selon une progression continue sans rupture ni discontinuit La cohorte de d part qui regroupait plus de 180 l ves l automne 1999 comptait moins de 80 l ves la fin du parcours l hiver 2001 Nous avons tenu compte de plusieurs consid rations dans le choix des moyens d valuation D e mani re valuer la pens e critique ad quatement il est essentiel de la d finir d une mani re pr cise dans cette optique nous avons retenu deux concep tions partic
128. i me session 14 5 vs 9 ou la quatri me 17 7 versus 12 6 par ailleurs les d ves du profil 300 10 pr sentent une augmentation de leurs r sultats plus impor tante que ceux du profil 300 11 40 vs 22 6 6 1 2 Le California Critical Thinking Disposition Inventory Les cing tableaux suivants font r f rence aux r sultats des l ves qui ont pass le California Critical Thinking Dispostion Inventory deux fois un an d intervalle Ces l ves en sont leur quatri me session sans interruption dans le programme de scien ces humaines tant donn cette persistance dans leurs tudes ils constituent un groupe particuli rement performant sur le plan scolaire Nous devons prendre en compte cet d ment dans l interpr tation des r sultats Pour chacun des tableaux nous consid rons les deux moments de la passation soit les sessions hiver 2000 temps 1 t1 et hiver 2001 temps 2 t2 Le tableau 6 2 affiche les r sultats pour l ensemble des l ves N 55 les tableaux 6 3 et 6 4 selon la variable sexe gar ons n 15 filles n 40 et les tableaux 6 5 et 6 6 selon la variable profil 300 10 n 32 300 11 n 22 104 Jacques Boisvert LES DONNEES DE LA QUATRIEME SESSION R sultats pour l ensemble des l ves Le tableau 6 2 pr sente la diff rence des scores moyens en pourcentage obtenus par les m mes l ves N 55 entre la deuxi me session et la quatri me N ous relevons cinq diff rences signif
129. i me session et la quatri me California Critical Thinking Disposition Inventory Diff rence des moyennes test t en pour le r sultat global et les sept sous chelles pour l ensemble des l ves N 55 entre la deuxi me session et la quatri me et coefficients de corr lation r entre le r sultat global et chacune des sous chelles California Critical Thinking Disposition Inventory Diff rence des moyennes test t en pour le r sultat global et les sept sous chelles selon le sexe gar ons n 15 filles n 40 entre la deuxi me session et la quatri me sesdidascadiiusshihietetiasedi s California Critical Thinking Disposition Inventory Diff rence des moyennes test t en pour le r sultat global et les sept sous chelles entre les gar ons n 15 et les filles n 40 la deuxi me session etala quatrieme iee aud ioii anes eee Kea a BE Ree ae peels California Critical Thinking Disposition Inventory Diff rence des moyennes test t en pour le r sultat global et les sept sous chelles selon le profil 300 10 n 32 300 11 n 22 entre la deuxi me session et la quatri me oct ake ee eee ew eed Cie eee eee California Critical Thinking Disposition Inventory Diff rence des moyennes test t en pour le r sultat global et les sept sous chelles entre les profils 300 10 n 32 300 11 n 22 la deuxi me Session et le quatrieme uok scan yer etp dea eee cohen euee xe
130. i pour certains paraissait si efficace qu il en faisait oublier le concept d quit justice sociale citation tir e de la page 285 laborer sur le ou les messages que M Baillargeon veut nous transmettre par cette affirmation 88 Jacques Boisvert LES DONNEES DE LA TROISIEME SESSION Les l ves n avaient pas droit au manuel lors de leur r daction IIs n avaient pas non plus re u d expos formel portant sp cifiquement sur les notions relatives aux deux questions Op rations intalectuelles sollicit es La premi re question requiert de saisir ad quatement le sens de la citation et d apporter des l ments d explication l appui de cette affirmation l ments tir s d une discipline ext rieure l conomie la sociologie La deuxi me question exige d une part de bien comprendre les id es transmi ses dans la citation et d autre part de d velopper celles ci en recourant aux connais sances en conomie Les dimensions de la pens e critique vraisemblablement sollicit es sont les suivantes Pour la premi re question M ettre en lumi re et analyser les significations des mots ou des phrases Paul macrocapacit strat gie cognitive n 14 Analyser ou valuer des arguments des interpr tations des opinions ou des th o ries Paul macrocapacit strat gie cognitive n 18 Faire une lecture critique lucider ou analyser des textes Paul macrocapacit strat gie cognitive n
131. i 76 5 8 7 Curiosit intellectuele 77 4 11 2 M aturit intellectuelle 74 9 9 3 Diff rences entre les gar ons et les filles Le tableau 4 2 rapporte la diff rence des scores moyens en pourcentage obtenus en deuxi me session par les garcons n 66 et par les filles n 105 Les r sultats ne 50 Jacques Boisvert LES DONNEES DE LA DEUXIEME SESSION montrent aucune diff rence significative pour le r sultat global et pour cing sous chelles du test Les r sultats pour deux sous chelles illustrent l avantage des filles Ainsi les scores obtenus a la sous chelle ouverture d esprit 78 2 comparativement 73 3 d montrent une diff rence significative p lt 001 tout comme ceux relatifs la maturit intellectuelle 76 1 comparativement 73 0 p lt 05 Tableau 4 2 California Critical Thinking Disposition Inventory Diff rence des moyennes test t en selon le sexe gar ons n 66 filles n 105 en deuxi me session pour le r sultat global et les sept sous chelles R SULTAT GLOBAL Recherche de la v rit Ouverture d esprit Jugement analytique Esprit syst matique Confiance en soi Curiosit intelectuele M aturit intellectuelle Pens e critique et sciences humaines Gar ons M t 71 8 6 2 62 5 10 2 73 3 8 8 73 6 8 3 67 0 10 0 76 2 8 4 76 6 10 6 73 0 8 2 Filles M t 73 2 6 4 62 5 10 5 78 2 8 7 73 0 9 1 68 4
132. icative p situ entre 05 et 1 les deux l avantage de la troisi me session s mantique t1 32 3 t2 36 0 et reconnaissance de d finitions t1 47 2 t2 54 2 Par ailleurs nous avons effectu le calcul du coefficient de corr lation entre le r sultat global et chacune des sections du test pour les r sultats du m me groupe CHAPITRE 5 N 54 aux deux sessions Pour la premi re session les coefficients de corr lation obtenus d montrent que les sections s mantique r 0 61 jugement de conclusions r 0 66 et identification de pr suppos s r 0 58 sont les plus fortement associ es au r sultat global si l on prend comme crit re un coefficient de corr lation de 0 50 et plus alors que les sections planification exp rimentale r 0 10 et reconnaissance de d finitions r 0 16 sont les moins fortement associ es au r sultat global si l on prend comme crit re un coefficient de corr lation de 0 2 et moins Pour la troisi me session les coefficients obtenus indiquent que les sections d duction r 0 50 cr dibilit r 0 52 et jugement de conclusions r 0 58 sont les plus fortement associ es au r sultat global si l on prend comme crit re un coefficient de 0 50 et plus est toute fois noter que comme pour les deux sessions pr c dentes aucune analyse pr dictive n a t effectu e sur ces variables Tableau 5 1 Cornell Critical Thinking Test version Z Diff rence des moyennes test t en
133. icatives p lt 01 sauf recherche de la v rit p lt 05 dans le r sultat global et dans quatre sous challes toutes l avantage de la quatri me session le r sultat global tl 72 6 t2 74 3 recherche de la v rit t1 64 1 t2 66 4 jugement analytique t1 71 1 t2 73 7 esprit syst matique t1 67 1 t2 71 0 et maturit intellectuelle t1 75 9 t2 79 0 Par ailleurs nous avons effectu le calcul du coefficient de corr lation entre le r sultat global et chacune des sous chelles du test pour les r sultats du m me groupe N 55 chacune des deux sessions Pour la deuxi me session les coefficients de Tableau 6 2 California Critical Thinking Disposition Inventory Diff rence des moyennes test t en pour le r sultat global et les sept sous chales pour l ensemble des l ves N 55 entre la deuxi me session et la quatri me et coefficients de corr lation r entre le r sultat global et chacune des sous chelles D euxi me session Quatri me session M t r M t r R sultat global 72 6 5 1 74 3 5 6 Recherche de la v rit 64 1 8 1 66 4 9 2 Ouverture d esprit 78 1 8 1 77 7 8 6 Jugement analytique 71 1 7 7 73 7 7 8 Esprit syst matique 67 1 11 1 71 0 8 7 Confiance en soi 75 5 8 5 74 7 8 1 Curiosit intellectuelle 76 0 10 7 77 0 9 2 M aturit intellectuelle 75 9 8 1 79 0 9 9 Pens e critique et sciences humaines 105
134. identifi s et appliqu s au ph nom ne choisi l ve 1 M ont e de la violence dans les m dias conomie histoire et sociologie D eux raisons pertinentes par discipline l ve 2 Influence de l informatique dans nos vies conomie histoire et sociologie Raisons pertinentes en conomie Triomphalisme informatique l informatique comme plaque tournante pour une soci t beaucoup plus avanc e sans informatique nous serions encore l re de Cro M agnon en guise d id e ou de concept pour histoire et sociologie l ve 3 D crochage scolaire au secondaire conomie sociologie et psychologie Plusieurs points pertinents sont apport s pour chacune des trois disciplines l ve 4 D crochage scolaire au secondaire Histoire sociologie et psychologie Peu Alabor un seul point par discipline et une question tr s g n rale D une mani re g n rale les d ves 1 et 3 soumettent des raisons pertinentes tir es des disciplines choisies alors que l l ve 2 manque de pertinence dans deux disci plines et l l ve 4 labore peu ses id es PERCEPTION DE LA PENS E CRITIQUE DES L VES Cette deuxi me partie de l entrevue aborde des questions relatives la perception de la pens e critique des sujets choisis dans une perspective temporelle Les quatre points analys s touchent successivement leur perception du pr sent pens e critique actuelle du pass la derni re ann e et du futur dimensions d v
135. ient preuve de plus de discer nement aux examens et qu ils tablissaient plus de liens entre les connaissances appri ses dans le cours lors de leurs interventions en classe En troisi me session les professeurs interview s ont relev plusieurs attitudes qui se sont d velopp es depuis la premi re session soit l humilit intellectuelle l ouverture d esprit l impartialit la rigueur dans le travail et la propension se poser des questions En quatri me session 140 Jacques Boisvert LA SYNTHESE DES DONNEES DES QUATRE SESSIONS en ce qui concerne les dimensions de la pens e critique des l ves qui ont particuli re ment progress au cours du programme les professeurs interview s ont voqu l atti tude d impartialit et figurant aussi dans les r ponses au questionnaire les attitudes d humilit intellectuelle et d ouverture d esprit ainsi que la capacit d analyse Sur le plan du questionnaire les r ponses des professeurs indiquent que l argumentation la critique de la valeur des donn es et la distinction entre les faits et les croyances sont les capacit s qui se sont le mieux d velopp es au cours du programme Si les crits des l ves avaient indiqu en premi re ann e de leur programme une application ad quate des concepts un certain niveau d laboration des r ponses et une assez bonne capacit d induction ceux analys s en troisi me session ont montr une capacit d analyser la signification
136. ignification de l ensemble des donn es recueillies D ans un deuxi me temps notre tude comprend toutefois des avantages m tho dologiques N ous en d gageons trois D abord nous tudions les aspects de la probl matique dans le contexte r el c est dire l int rieur d un coll ge dans un d partement avec les l ves et les professeurs engag s dans le programme de sciences humaines cette situation en milieu naturel contribue la cr dibilit la validit interne et la transf rabilit la validit externe de l tude Ensuite la vari t des sources de donn es objectives et subjectives l crit et la parole en provenance des l ves eux m mes et de leurs professeurs et leur collecte rigoureuse favorisent la compr hension du ph nom ne l tude et concourent la cr dibilit la validit interne et la confirmation l objectivit de la recherche Enfin nous avons pris en consid ration les significations que les l ves pr taient aux v nements par l usage du questionnaire et des entrevues cet angle de vue permet de confronter la perception des l ves celle des professeurs et de la comparer d autres types de donn es pour une saisie plus compl te de l volution de leur pens e critique Soulignons pour terminer cette section le d fi particulier que repr sente la d marche d int grer des donn es en provenance de sources aussi diverses que les tests les entrevues et les q
137. ion indi viduelle en conomie et des r ponses d examens en histoire 5 3 1 L analyse des crits en conomie Description des crits Discipline Discipline conomie session automne 2000 Le titre du cours est Agents conomiques 383 921 91 R daction individuelle r alis e en classe en une soixantaine de minutes dans le cadre de l tude du chapitre 13 intitul La r partition des revenus et la disparit des riches ses tir du manuel de M Jeanne Baillargeon Les agents conomiques et l conomie de march 2 dition D carie Editeur Ville Mont Royal 1998 Il est noter que la presque totalit des l ves n avaient pas lu le chapitre avant leur r daction Questions analys es Les l ves avaient r pondre deux questions Premi re question La pauvret n est pas seulement mat rielle elle est aussi et surtout un ph nom ne qui isole l individu qui le rend tranger sa propre collectivit ali nation citation tir e du livre de M Baillargeon p 281 Expliquez d un point de vue sociologique ce que signifie cette affirmation Deuxi me question D ans la conclusion du chapitre La r partition des revenus et la disparit des richesses M Baillargeon nous dit Le foss qui s largit sans cesse entre les riches et les pauvres et l effritement de la classe moyenne cr ent des tensions qui risquent d tre fatales au syst me conomique syst me qu
138. is leur d but dans le programme En particulier faire ressortir un portrait contrast entre le d but et la fin du programme sur diverses dimensions reli es la pens e critique Rappelons que la pens e critique comprend des attitudes comme prendre en compte la situation globale faire preuve d ouver ture d esprit faire preuve d impartidlit montrer de la pers v rance intellectuelle etc et des capacit s telles qu analyser des arguments valuer la cr dibilit d une source r soudre un probl me ou prendre une d cision de mani re satisfaisante remettre en question faire une lecture critique etc Proc dure Veuillez r pondre aux trois questions suivantes de m me qu la quatri me sil y alieu Je vous remercie de votre participation tr s appr ci e dans cette recherche Jacques Boisvert Chercheur et professeur au C gep Saint Jean sur Richelieu 1 En ce qui concerne les changements dans la pens e critique a Quels sont les changements ou transformations que vous avez personnellement v cus sur le plan de la pens e critique entre le d but et la fin de vos tudes en sciences humaines b Quels sont les changement ou transformations que vous avez pu observer chez les autres en ce qui concerne la pens e critique entre le d but et la fin de vos tudes en sciences humaines Pens e critique et sciences humaines 169 2 En ce qui concerne les diff rences entre les l ves sur
139. iser celles ci dans le cadre d une t che donn e ils pr sentent un niveau moyen ou avanc sur le plan des op rations intellectuelles sollicit es Pens e critique et sciences humaines 133 CHAPITRE 7 LA SYNTHESE DES DONNEES DES QUATRE SESSIONS Ce chapitre pr sente la synth se des donn es recueillies au cours des quatre sessions en sp cifiant les caract ristiques g n rales dela pens e critique les dimensions de la pens e critique les mieux d velopp es celles qui le sont le moins de m me que les diff rences selon le sexe et le profil d tudes D ans un premier temps nous rappe lons le contexte de la recherche et le cadre m thodologique 7 1 Le contexte et le cadre m thodologique de la recherche 7 1 1 Le probl me et l orientation de la recherche Commeil a t d fini dans notre recherche le probl me est le suivant alors que le d veloppement de la pens e critique repr sente un objectif primordial dans la formation au coll gial les connaissances restent limit es sur l volution de la pens e des l ves au cours de leurs tudes coll giales N otre recherche visait poursuivre le travail d exploration des recherches qui ont port sur l influence des tudes au coll gial sur le d veloppement de la pens e critique notamment celles de Pascarella amp al 1996 Boisvert 1996 Shepaak Curry Jackson et Moore 1992 Norris Jackson et Poirot 1992 Pascarella 1989 Bateman et Donald 19
140. l objet d une analyse et d une discussion Dans la synth se de chacune des sessions nous d gageons les caract ristiques g n ra les de la pens e critique les dimensions les mieux d velopp es les dimensions les plus faibles de m me que les diff rences selon les variables sexe et profil d tudes Les donn es r v lent une am lioration globale marqu e de la pens e critique au cours du programme d tudes en sciences humaines et ce tant sur le plan des capaci t s comme l analyse et argumentation que sur celui des attitudes telle l ouverture d esprit Certaines dimensions de la pens e critique se d veloppent moins rapidement comme l valuation de la cr dibilit d une source et la persistance dans l effort Globalement les filles et surtout les l ves du profil 300 11 obtiennent de meilleurs r sultats comparativement aux gar ons et aux l ves du profil 300 10 qui toutefois progressent galement de fa on sensible Cette recherche corrobore les r sultats d autres recherches r alis es ant rieure ment sur le sujet tout en apportant un clairage compl mentaire sur la question Des implications pour l enseignement des suggestions de pistes de recherche et des recom mandations viennent conclure la recherche REMERCIEMENTS Une recherche se r alise avec la collaboration d un grand nombre d individus Je d sire remercier les groupes ou les personnes qui suivent La cohorte d l v
141. la assure que la paix n est pas compromise par les autres peuples R seau routier 6 Un immense r seau routier de plusieurs centaines de milliers de kilom tres est non seulement utile pour le commerce mais aussi sur le plan politique I assure l ordre et la paix car il permet de surveiller les fronti res de transpor ter des troupes et de r primer rapidement des r bellions Pens e critique et sciences humaines 41 CHAPITRE 3 Villes 7 La plus modeste cit perdue aux confins de l Empire reproduit la Ville par excellence Rome et elle participe son destin cela permet d int grer les villes l Empire 8 Lenombre et la splendeur des villes affermissent la domination des Romains et suscitent la prosp rit g n rale Romanisation 9 L assimilation progressive compl te des conquis se r alise travers l accession par tapes la pleine citoyennet romaine et par le droit des aristocrates locaux de participer certaines fonctions administratives 10 Les institutions romaines dans les villes agissent comme l ments int gra teurs Description de la d marche d analyse Sujets Les r ponses la question d examen furent celles d un groupe de 28 l ves Grille d analyse Les trois crit res suivants ont guid l analyse des r ponses de chacun des l ves 1 le nombre de raisons donn es en se r f rant aux 10 raisons mentionn es comme elles sont inscrites dans le corrig 2 le lien e
142. la formation de la pens e critique de leurs d ves cette perspec tive permet la discussion sur des points pr cis plut t que d en rester dans les g n ralit s qu voque l expression trop globale de pens e critique Pistes de recherche N ous d sirons attirer l attention sur trois orientations privil gier dans la recher che sur la pens e critique Premi rement nous pensons qu il serait utile de d gager un mod le de d velop pement de la pens e critique propre aux d ves qui commencent des tudes postsecon daires tels les c g piens Ce mod le stimulerait les changes sur la formation de la pens e critique et il pourrait servir de guide pour des interventions p dagogiques Deuxi mement il serait int ressant de mieux conna tre les raisons qui expli quent les diff rences de r sultats entre les gar ons et les filles ou entre les l ves inscrits 152 Jacques Boisvert CONCLUSION a des profils d tudes diff rents tels les divers profils en sciences humaines Comment interpr ter les disparit s dans le rythme d volution de certaines dimensions de la pens e critique Troisi mement dans l optique que celleci s exerce dans des domaines sp ci fiques M cPeck 1981 la pens e critique pr sente un caract re particulier selon la sph re d activit ou le secteur de connaissances qu elle impr gne Ainsi l examen compar de programmes d tudes au coll gial tant dans le secteur technique q
143. la formula tion d interpr tations vraisemblables Conclusion L interpr tation des r sultats sugg re que la pens e critique des l ves de deuxi me session reste moyenne ou plut t faible n a pas le m me d veloppement selon les dimensions consid r es pr sente des diff rences notables selon le profil 300 10 ou 300 11 44 La synth se des donn es de la deuxi me session La synth se des donn es de la deuxi me session fait r f rence aux donn es recueillies par les trois m thodes utilis es soit les tests de pens e critique les entrevues individuelles avec les professeurs et l analyse des crits des l ves Cette synth se est expos e en quatre parties N ous pr sentons d abord les grandes lignes qui caract risent globalement la pens e critique des l ves de deuxi me session et sp cifions ensuite les dimensions dela pens e critique les mieux d velopp es en deuxi me session puis celles qui sont les plus faibles C ette section se termine par l identification des diff rences selon le sexe et selon le profil 4 4 1 Les caract ristiques g n rales de la pens e critique Les r sultats au Ennis War Critical Thinking Essay Tet sont relativement passables pour un groupe classe majoritairement compos d l ves inscrits au profil 300 11 et tr s faibles pour l autre groupe classe majoritairement compos d l ves inscrits au profil 300 10 Les r sultats au California Critical Thinking Disp
144. la pens e critique Pour leur part Bateman et Donald 1987 ont v rifi la capacit du mod le de d veloppement de Perry mesurer le d veloppement intellectuel des c g piens Le mod le de Perry pose comme principe l existence de quatre stades de d veloppement intellectuel durant les ann es de coll ge le dualisme la multiplicit la relativit et l engagement Les r sultats de leur recherche tablissent que au lieu de stades de d ve loppement il y a plut t deux niveaux ou positions g n rales possibles que les l ves adoptent face au savoir La premi re position implique que le savoir se compose de faits et de donn es que les professeurs doivent inculquer aux l ves La seconde r f re plut t la conception qui soutient que le savoir est une qu te dont la responsabilit incombe chaque l ve celui ci tant normalement capable de juger de la validit des argu ments et de d gager et de d fendre son propre point de vue Les deux chercheuses ont constat que les l ves les plus brillants avaient g n ralement opt pour la seconde position et que la majorit des l ves avaient pr f r les nonc s de cette derni re Pascarella 1989 a trouv une diff rence significative entre des l ves ayant termin un an de coll ge et des sujets appari s n ayant pas poursuivi leurs tudes au coll ge Obtenus gr ce au Watson Glaser Critical Thinking Appraisal CTA version A les r sultats indiquent
145. le plan de la pens e critique a Observez vous des diff rences importantes entre les d ves sur le plan de la pens e critique b Si oui quelles sont ces diff rences c Qu est ce qui causerait de telles diff rences selon vous d Observez vous des diff rences en fonction de l un ou de plusieurs des facteurs suivants 1 la personnalit de l individu 2 l ge 3 le sexe 4 le profil 300 10 300 11 ou 300 12 3 A propos de l impact des tudes coll giales sur le d veloppement de la pens e critique a D une fa on globale trouvez vous que les tudes coll giales dans leur ensem ble et le programme de sciences humaines en particulier stimulent suffisam ment les l ves intellectuellement pour les faire progresser d une fa on marqu e sur le plan de la pens e critique b D une mani re sp cifique quels en sont les points forts c D une fa on particuli re quels en sont les points faibles d Croyez vous quele transfert d un cours l autre des cours la vie personnelle des capacit s et des attitudes de la pens e critique se r alise chez les l ves au cours de leurs tudes coll giales e Quelles strat gies p dagogiques communes ou compl mentaires l ensemble des professeurs du d partement ou m me du programme de sciences humai nes pourraient ils implanter en vue d assurer le mieux possible le transfert des capacit s et des attitudes de la pens e critique chez les l ves 4
146. les besoins de l nsignement coll gial Gouvernement du Qu bec 413 p CRoMWELL Lucy S 1992 Assessing Critical Thinking What Do We Know The Social Studies mai juin p 115 119 ENNIS Robert H 1987 A Taxonomy of Critical Thinking Dispositions and Abilities dans Joan B Baron et Robert STERNBERG dir TeachingT hinking Skills Theory and Practice N ew York W H Freeman p 9 25 Ennis Robert H 1962 A Concept of Critical Thinking A Proposed Basis for Research in the Teaching and Evaluation of Critical Thinking Ability H arvard Educational Review vol 32 n 1 hiver p 157 187 Ennis Robert H Jason MiLLMAN et Thomas N Tomko 1985 Corneal Critical Thinking Tets Led X amp Lea Z Manual Third Edition Pacific Grove CA M idwest Publications 30 p Ennis Robert H et Eric Weir 1985 The EnnisWar Critical Thinking Essay Te Pacific Grove CA M idwest Publications FACIONE Peter A 1990 Critical Thinking A Statement of Expert Consensus for Purposes of Educational Assessment and Instruction The California Academic Press FACIONE Peter A Noreen C FAcione et Carol Ann F GIANCARLO 2000 The Califormia Critical Thinking Disostion Inventory CCTDI Test M anual Millbrae CA The California Academic Press 19 p FACIONE Peter A Carol A SANCHEZ Noreen C FACIONE et Joanne Gainen 1995 The Disposition Toward Critical Thinking JGE The Journal of Gen al Education vol
147. lev es selon les variables sexe et profil ces deux variables ayant un impact particuli rement important sur les donn es recueillies quant la pens e critique D ans les r sultats aux tests nous d gageons les diff rences statis tiquement significatives niveau de signification 05 ou 01 ou m me 001 ou montrant une tendance vers une diff rence significative p situ entre 05 et 1 Soulignons de plus que dans la pr sentation des r sultats obtenus aux troisi me et quatri me sessions les comparaisons avec les premi re et deuxi me sessions s effectuent en ne consid rant que les l ves qui ont pass le test concern a deux reprises soit un an d intervalle 142 Jacques Boisvert LA SYNTHESE DES DONNEES DES QUATRE SESSIONS Sexe La premi re session a vu merger une diff rence significative en faveur des filles au Cornal Critical Thinking Text version Z pour les sections d duction et cr dibilit Celles ci ont d ailleurs amp mieux per ues par les professeurs interview s qui consid raient qu elles r alisaient un meilleur travail scolaire que les gar ons En deuxi me session les r sultats au California Critical Thinking Dispostion Inventory ont montr une diff rence significative en faveur des filles dans les sous chelles ouverture d esprit et maturit intellectuele En troisi me session pour la cinquantaine d l ves qui ont pass le Corndl a deux reprises aucune diff
148. lle Ouverture d esprit Je suis plus ouvert d esprit Peut tre pas cause du coll ge Peut tre cause des choses qui se sont pass es g n ralement dans ma vie C est une chose il me semble que j ai beaucoup am lior e en rencontrant des gens diff rents Tu rencontres des gens diff rents ici avec des opinions diff rentes puis qui viennent d ailleurs Puis a a m a ouvert plusieurs choses Prendre en compte la situation globale Je vais prendre en consid ration tous les facteurs avant de me faire une opinion valuation de la cr dibilit des sources La reconnaissance des sources a c est une affaire que j ai compl tement prise ici au c gep a je peux dire que je me suis am lior du tout au tout Analyse de textes L analyse de textes aussi J ai appris des choses au c gep qui font que c est le c gep qui a am lior a l ve 2 Pers v rance Je suis plus pers v rant J tudie plus Analyse Je vais plus au fond des choses Comme une analyse de texte on va aller chercher les d ments importants des textes pas juste un survol On va vraiment aller cher cher ce que l auteur voulait dire volution On voit une grande marge de diff rence entre le secondaire et le coll gial Pens e critique et sciences humaines 113 CHAPITRE 6 l ve 3 Maturit jugement argumentation Actuellement je vois que j ai volu D epuis la
149. marqu e entre ces dimensions dans le processus r el de la pens e critique Ils recommandent aussi la prudence dans l interpr tation des r sultats du test compte tenu notamment que la validit de construit du test reste finalement tablir comme d ailleurs pr cisent ils tous les autres tests de pens e critique sur ce plan Norris 1986 quant lui met des r serves sur plusieurs sections du test qui lui semblent trop courtes pour bien valuer la capacit vis e notamment les sections 3 cr dibilit d une source 5 planification exp rimentale et 6 reconnaissance de d fi nitions qui ne comprennent que quatre items chacune En raison du risque d arriver des conclusions injustifi es dans ces sections il recommande d interpr ter avec prudence les r sultats qui en proviennent ENNIS WEIR CRITICAL THINKING ESSAY TEST Robert H Ennis et Eric Weir 1985 ont con u un test sous la forme d un essai produire leEnnis Wer Critical Thinking EsayTest Ce test sadresse aux l ves d en viron 12 18 ans On remet ces derniers une lettre fictive adress e l diteur d un journal o l auteur cherche convaincre le lecteur en huit paragraphes num rot s que le stationnement de nuit devrait tre prohib dans toutes les rues de la ville Les l ves ont 10 minutes pour lire cette lettre et disposent ensuite de 30 minutes pour y r pondre en 9 paragraphes Le texte qu ils r digent doit apporter un jugemen
150. me ou la position La tendance rechercher les raisons des ph nom nes La propension fournir un effort constant pour tre bien inform L utilisation de sources cr dibles et la mention de celles ci La prise en compte de la situation globale Le maintien de l attention sur le sujet principal Le souci de garder l esprit la pr occupation initiale L examen des diff rentes perspectives offertes L expression d une ouverture d esprit La tendance adopter une position et la modifier quand les faits le justifient ou qu on a des raisons suffisantes de le faire La recherche de pr cisions dans la mesure o le sujet le permet L adoption d une d marche ordonn e lorsqu on traite des parties d un ensemble complexe La tendance mettre en application des capacit s de la pens e critique La prise en consid ration des sentiments des autres de leur niveau de connaissance et de leur degr de maturit intellectuelle Pens e critique et sciences humaines 15 CHAPITRE 2 Tableau 2 2 Une liste des 35 strat gies de la pens e critique Richard Paul et ses collaborateurs 1989 Les strat gies affectives Penser de fa on autonome Reconna tre son gocentrisme ou son esprit de clan Faire preuve d impartialit Explorer les pens es sous jacentes aux motions et les motions sous jacentes aux pens es Faire montre d humilit intellectuelle et suspendre son jugement Faire preuve de courage
151. mpte la fois des attitudes et des capacit s Sur le plan de la validit de contenu Ennis et Weir 1985 avancent que le test repr sente une situation typique dans laquelle l habilet saisir et formuler des argu ments se manifeste Par rapport deux groupes qui ont pass le test l un compos de 27 l ves de coll ge et l autre comprenant 28 l ves dou s de huiti me ann e les coef ficients de fid lit entre les deux valuateurs ont t respectivement de 86 et de 82 ce que les auteurs du test consid rent tre des corr lations lev es pour un test d essai Un des usages pour la recherche sugg r s par les auteurs du test consiste utiliser celui ci de mani re exploratoire dans un design pr test post test dans le but de fournir des indications sur l impact d un programme d tudes sp cifique c est dans cette optique que nous l utilisons dans notre recherche dans le cadre du programme de sciences humaines avec un intervalle d un an entre les deux utilisations du test CALIFORNIA CRITICAL THINKING DISPOSITION INVENTORY Le California Critical Thinking D ispostion Inventory Peter A Facione et N oreen C Facione 1992 est un instrument de mesure qui porte sur les attitudes de la pens e critique En termes de qualit s m triques le manuel de ce test Peter A Facione amp al 2000 mentionne les renseignements suivants l aide de 75 items pour chacun desquels on doit indiquer son niveau d accord
152. n demand e en pr sentant plus de 6 arguments qui sont de nature conomique 70 ils aborent leur r ponse en une quarantaine de lignes et r digent pour la plupart un texte bien structur o ils pr sentent leurs arguments clairement 6 3 5 L interpr tation des r sultats D une fa on g n rale les l ves accomplissent ad quatement la t che qui leur est demand e IIs pr sentent leur position d une fa on labor e et structur e en se r f rant principalement mais non exclusivement des arguments de nature conomique D ans l optique de la pens e critique la majorit des ves manifestent une bonne capacit laborer et pr senter une argumentation par crit rechercher les raisons des ph nom nes prendre en compte la situation globale tablir des liaisons interdisciplinaires Les l ves d montrent une connaissance ad quate des notions disciplinaires ainsi qu une bonne capacit utiliser celles ci dans le cadre d une t che donn e En somme les l ves pr sentent un niveau moyen ou avanc sur le plan des op rations intellectuelles sollicit es L analyse de cette r daction individuelle donne penser que plusieurs des finissants du programme apr s quatre sessions d tudes coll giales ont d velopp de fa on marqu e une aisance intellectuelle dans la r alisation d une t che relativement complexe 6 4 La synth se des donn es de la quatri me session La sy
153. n premi re session soit 52 7 a celui de l ensemble des l ves N 186 ce chiffre inclut les 54 d ves dont nous discutons les r sultats qui commen aient le programme l automne 1999 savoir 49 6 nous pouvons constater une diff rence de plus de trois points entre les deux groupes d s la premi re session du programme En entrevue les l ves disent que leur pens e critique est assez d velopp e et qu ils prennent plus le temps de r fl chir tous les points de vue avant de se faire une id e personnelle Pens e critique et sciences humaines 99 CHAPITRE 5 5 4 2 Les dimensions les mieux d velopp es Les trois sections du Corndl qui obtiennent le malleur score en trois me session sont d duction jugement de conclusions et identification de pr suppos s Par ailleurs les trois sections qui ont progress de mani re significative entre la premi re et la troiseme sessions sont s mantique reconnaissance de d finitions et identification de pr suppos s D autre part l analyse de la performance des l ves qui l on a soumis unetache pour chacune des cing situations propos es a permis d tablir que ceux ci tiennent compte de quatre tapes sur sept dans la r solution de probl mes et qu ils se montrent capables d analyser ad quatement un ph nom ne social D e plus les l ves interview s affirment d montrer de l ouverture d esprit et une habilet r soudre des probl mes IIs se disent
154. ngage que la responsabilit de son auteur et du coll ge La reproduction d extraits de cet ouvrage est autoris e avec mention de la source D p t l gal premier trimestre 2002 Biblioth que nationale du Qu bec Biblioth que nationale du Canada ISBN 2 921049 19 8 A ma m re Jeanne A feu mon pere Maurice RESUME Le d veloppement de la pens e critique constitue un objectif essentiel dans la formation des l ves du coll gial Dans quelle mesure cet objectif de formation est il atteint dans le programme de sciences humaines L objectif principal de la recherche consiste mettre en vidence l volution de la pens e critique des l ves inscrits au C gep Saint Jean sur Richelieu tout au long des quatre sessions de leur programme soit de la session automne 1999 la session hiver 2001 Cette recherche exploratoire utilise une diversit de moyens d valuation dans le but d assurer la triangulation des donn es Prenant appui sur deux conceptions parti culi res de la pens e critique celles de Robert Ennis et de Richard Paul les m thodes de collecte de donn es comprennent les tests de pens e critique les entrevues et les questionnaires ainsi que l analyse des crits des l ves Les donn es ont t recueillies chacune des quatre sessions sur les m mes l ves l aide de techniques relevant des m thodes mentionn es Ces donn es sont pr sent es en d tail chaque session et font
155. nis attitude n 5 L examen des diff rentes perspectives offertes Ennis attitude n 8 Penser de fa on autonome Paul strat gie affective n 1 D velopper un point de vue personnel laborer des arguments Paul strat gie cognitive n 12 macrocapacit tablir des liaisons interdisciplinaires Paul strat gie cognitive n 23 macrocapa cit Distinguer les faits pertinents de ceux qui ne le sont pas Paul strat gie cognitive n 31 microhabilet Formuler des inf rences des pr dictions ou des interpr tations vraisemblables Paul strat gie cognitive n 32 microhabilet Pens e critique et sciences humaines 125 CHAPITRE 6 6 3 2 La description de la d marche d analyse Sujets Les 19 sujets proviennent du m me groupe classe et sont inscrits en quasi tota lit dans le profil 300 10 Grille d analyse Les trois crit res suivants ont guid l analyse 1 Le nombre d arguments pr sent s selon les quatre cat gories retenues Nous avons tabli la grille d analyse ci apr s en nous basant sur les d ments de r ponse avanc s par les l ves Les l ments sont r partis selon les quatre cat gories suivantes nous indiquons pour chacune plusieurs exemples de r ponses fournies par les l ves 1 conomie M ati re premi re exploiter Produits finis importer D evises faibles d valu es Th orie des r serves Dettes importantes PN B plus bas que
156. ns faibles 0 1 2 3 4 l ves 14 2 7 2 3 3 Leniveau d aboration dela r ponse D ans ce groupe de 28 l ves le niveau d laboration est sup rieur pour 7 l ves moyen pour 19 l ves inf rieur pour 2 l ves Interpr tation des r sultats Les l ves rel vent en moyenne un peu moins de 60 des raisons possibles pour expliquer le ph nom ne ce pourcentage assez peu lev laisse place l am lioration Le fait que la moiti des l ves 14 sur 28 n tablissent pas un lien explicite de une quatre fois entre les raisons avanc es et le ph nom ne expliquer indique aussi un autre l ment l explicitation des liens susceptible de se d velopper au cours des sessions subs quentes Par ailleurs le niveau d laboration des r ponses semble globalement ad quat En somme il y a des raisons de croire que les d ves fourniront des indices de progression dans leur pens e critique au fur et mesure qu ils avanceront dans leurs tudes coll giales Pens e critique et sciences humaines 43 CHAPITRE 3 3 4 La synth se des donn es de la premi re session La synth se des donn es de la premi re session s appuie sur les donn es recueillies par les trois m thodes utilis es tout en les distinguant soit le tet de pens e critique les entrevues avec les professeurs regroup s par groupes disciplinaires et l analyse des crits des l ves Cette synth se sartic
157. nse et les illustrons par des citations tir es de l entrevue Sociologie l humilit intellectuelle Plus ils apprennent plus ils s aper oivent que leurs connaissances sont limit es L ouverture d esprit lls vont peut tre avoir encore des st r otypes ou des pr ug s mais c est plus nuanc Ils savent qu ils ont un pr jug Faire preuve d impartialit C est clair qu ils taient plus au je mon moi mes et nos notre au cours de leur premi re ann e en sciences humaines comme ils ont tendance en partie le faire encore 86 Jacques Boisvert LES DONNEES DE LA TROISIEME SESSION Science politique Plus de rigueur dans leur facon de travailler lls sinterrogent plus Ils ont quand m me le souci de la m thode de la rigueur beaucoup plus d velopp Le go t des sciences humaines sest d velopp Tout coup ils appr cient par exemple d aller voir des points de vue diff rents de les confronter Ils vont appr cier par exemple de vraiment tre capables de mener un processus de recherche de A Z c est dire de savoir par quelles tapes passer Plus port s remettre en question L impression g n rale que j aurais d eux c est que en premi re session ils arrivent avec beaucoup d id es re ues Alors qu en deuxi me ann e ils sont plus port s mettre en question leur propre point de vue et galement le sujet lls save
158. nt afin de transporter moins d argent sur eux De mani re g n rale l l ve 1 donne des r ponses tr s peu d velopp es et l l ve utilise ad quatement deux disciplines sur les quatre choisies alors que l l ve3 et surtout l l ve identifient bien les l ments et formulent des questions discipli naires pertinentes Troid me stuation Sur la pr sentation d arguments en vue de d fendre une position personnelle Vous avez une id e par exemple la gratuit scolaire l unive rst ou un projet par exemple la cr ation d un groupe pour la protection de l environ nement dans votre ville qui vous tient cour Vous devez convaincre une autre personne de la valeur de cette id e ou de ce projet Au d part cette personne et plut t neutre face votre id e ou a votre projet amp dle et m me contre certains aspects Comment vous y prenez vous pour convaincre cette personne Votre t che r aliser est la suivante a Choisissez d abord une id e ou un projet qui aurait de la valeur vos yeux et que vous auriez d fendre aupr s d une autre personne b D crivez ensuite les principales tapes que vous auriez suivre pour convaincre l autre personne de votre id e ou de votre projet Analyse des r ponses a Projets choiss Les sujets 1 2 et 4 retiennent la gratuit scolaire l universit le sujet 2 ajoute et au c gep alors que le sujet 3 choist le projet d enrayer la taxe l c
159. nt qu ils doivent r fl chir Dimensions absentes ou peu manifestes Les questions pos es aux professeurs se formulaient ainsi Q uelles sont les atti tudes et les capacit s qui ne se sont pas manifest es L absence ou la faible expression de quelles attitudes et capacit s vous a surpris notamment parce que vous pensiez qu elles apparaitraient ou s exprimeraient davantage N ous rapportons pour chacun des deux professeurs les l ments essentiels de leur r ponse et en illustrons queques uns par des citations tir es de l entrevue Sociologie valuer la cr dibilit d une source lls n ont pas le r flexe de faire a Et a c est tonnant tant donn qu on les pousse beaucoup le faire surtout dans le cours de m thodologie IIs r ussissent le faire mais on voit que c est ardu c est difficile Pas port s tre rigoureux ou tre pr cis lls ne voient pas l utilit d aller dans les d tails c est un effort il faut les pousser dans le dos Science politique valuer la cr dibilit d une source d information Utiliser des sources cr dibles et mentionner les sources La persistance dans le travail intellectuel Pens e critique et sciences humaines 87 CHAPITRE 5 5 3 L analyse des crits des l ves Nous pr sentons l analyse des crits des l ves que ceux ci ont produits leur troisi me session soit l automne 2000 Ces crits comprennent une r dact
160. nt selon les quatre cat gories retenues En g n ral nous constatons que les r sultats sont la hausse dans les trois tests que la perception des l ves et celle de leurs professeurs soulignent une nette progres sion de la pens e critique et que l analyse des crits r v le une ma trise accrue de plusieurs op rations somme toute il existe une amdioration globale marqu e de la pens e critique tout au cours des quatre sessions d tudes tant sur le plan des capaci t s que sur celui des attitudes En ce qui concerne les dimensions les mieux d velopp es les r sultats aux tests montrent que plusieurs capacit s et attitudes se sont am lior es au cours des sessions notamment le jugement analytique et la pr sentation d arguments l ves et profes seurs ont galement soulign une am lioration des capacit s d analyse et d argumenta tion de m me que de plusieurs attitudes telles que l ouverture d esprit D ans le m me esprit l analyse des crits r v le notamment le d veloppement de l analyse et de la pr sentation d arguments au cours du programme d tudes En somme parmi les nombreuses capacit s et attitudes qui se sont d velopp es l analyse l argumentation et l ouverture d esprit se d marquent particuli rement Q uant aux dimensions qui s av rent les plus faibles les tests n ont pr sent que deux dimensions dont les r sultats sont la baisse d duction et planification exp ri mentale et une at
161. nth se des donn es de la quatri me session repose sur les donn es recueillies par les trois m thodes utilis es soit deux tests de pens e critique les entrevues indivi duelles avec les l ves et celle avec les professeurs le questionnaire rempli par l ensem ble des l ves finissant le programme de sciences humaines et celui auquel ont r pondu la moiti des professeurs du d partement de sciences humaines ainsi que l analyse des crits des d ves Cette synth se sarticule autour de quatre parties N ous pr sentons d abord les grandes lignes qui caract risent globalement la pens e critique des l ves de Pens e critique et sciences humaines 129 CHAPITRE 6 quatri me session Sont ensuite sp cifi es les dimensions de la pens critique les mieux d velopp es en quatri me session puis celles qui sont les plus faibles Cette section se termine par l identification des diff rences selon les variables sexe et profil 6 4 1 Les caract ristiques g n rales de la pens e critique La moyenne globale au EnnisWer Critical Thinking Essay Tet est de 16 6 en quatri me session par rapport 12 la passation pr c dente un an plus t t une augmentation de 38 Le test California Critical Thinking Dispostion Inventory pr sente un r sultat total de 74 3 en quatri me session comparativement 72 6 en deuxi me session un an plus t t une diff rence significative p lt 01 Soulignons que ces r sultats sont ceux d l
162. ochains tableaux illustrent les principaux r sultats au Cornal Critical Thinking Tex version Z obtenus par les d ves qui ont effectu deux fois ce test et ce un an d intervalle Signalons que ceux ci en sont leur troisi me session sans inter ruption dans le programme de sciences humaines Compte tenu de cette constance dans leurs tudes ces l ves repr sentent un groupe particuli rement performant sur le plan scolaire et nous devons en tenir compte dans l interpr tation des r sultats Chaque tableau comporte les donn es relatives aux deux passations soit les sessions automne 1999 et automne 2000 Le tableau 5 1 rapporte les r sultats pour l ensemble des ves N 55 les tableaux 5 2 et 5 3 les montrent selon la variable sexe gar ons n 13 filles n 40 et 41 et les tableaux 5 4 et 5 5 selon la variable profil 300 10 n 33 et 34 300 11 n 21 et 20 5 1 1 Les r sultats pour l ensemble des l ves Le tableau 5 1 pr sente la diff rence des scores moyens en pourcentage obtenus par les m mes l ves N 54 entre la premi re session temps 1 t1 et la troisi me session temps 2 t2 N ous relevons deux diff rences significatives p lt 05 la section d duction t1 75 9 t2 71 3 l avantage de la premi re session et la section identi fication de pr suppos s t1 50 9 t2 60 8 l avantage de la troisi me session D eux autres sections r v lent une tendance vers une diff rence signif
163. odes d valuation Ce a p nse CiUgUE srete euina disaient on sehen wae tee es 14 2 2 1 L importance d une d finition labor e de la pens e critique 14 2 2 2 La diversification des moyens d valuation amp 4 4 dura vchetesesemeshesons 17 2 2 3 La connaissance des principales directives visant orienter le processus d val atioMi wot Hier RU Pi cea mines eue ee 17 2 2 4 La triangulation des donn es can Leur Lits ous ii Dei 17 2 3 Les m thodes de collecte de donn es 22 2 Leiden uso reres 18 2 3 1 Les tests de pens e critique 444 a seine genadie de tit eee 18 2 3 2 Les textes r dig s par les l ves 44 ses images ares hat 22 2 3 3 Les entrevues et les questionnaires 5 dhe edge 22 DEUXI ME PARTIE ANALYSE ET DISCUSSION Chapitre 3 Les donn es de la premi re session 29 3 1 Les r sultats au Cornell Critical Thinking Test version Z 29 3 1 1 Les r sultats pour ensemble des l ves ue os cowctenesVewseouwena es 29 3 1 2 Les diff rences entre les gar ons et les filles c4 05e3wuswaddeenoses ee eds 30 3 1 3 Les diff rences entre les profils 300 10 et 300 11 sees ge see dew dees eee e s 31 3 2 Les entrevues avec les professeurs regroup s par discipline 32 3 2 1 La perception sur la pens e critique des l ves 2202346 25 24 nanunua 33 3 2 2 Les objectifs de pens e critique 23 4564 2444424 0eedeeicaeese 4e 35 3 2 3 L valuation
164. ogramme d montrent un niveau moyen ou avanc pour les op rations intel lectuelles sollicit es EN R SUM Am lioration globale marqu e de la pens e critique tant sur les capacit s que sur les attitudes Pens e critique et sciences humaines Am lioration de plusieurs dimensions de la pens e critique notamment Analyse Argumentation Ouverture d esprit Certaines dimensions de la pens e critique se d vadoppent moins rapidement et sont moins d velopp es en particu lier Evaluation de la cr dibilit d une source R solution de probl mes et plusieurs attitudes dont O bjectivit Rigueur Persistance dans l effort Globalement les filles et surtout les l ves du profil 300 11 obtiennent de meilleurs r sultats comparativement aux gar ons et aux l ves du profil 300 10 qui eux progressent toutefois de fa on sensible 145 CHAPITRE 7 7 3 Le portrait volutif des l ves sur le plan de la pens e critique Le tableau 7 1 r sume les donn es principales qui permettent de tracer un portrait volutif des l ves du programme de sciences humaines sur le plan de leur pens e critique Notons au pr alable qu il existe globalement une convergence dans les r sultats obtenus selon les trois types de collecte de donn es soit les tests les entre vues et les questionnaires et l analyse des crits Nous mettons en vidence les r sul tats essentiels en les pr senta
165. oi aux id es toutes faites ou dominantes n ont pas tendance consacrer le temps n cessaire au travail intellectuel requis pour la r ussite de leurs tudes adoptent une conception plus utilitaire des cours ont dela difficult pour plusieurs d entre eux tol rer l ambigu t prouvent pour certains d entre eux des difficult s accepter le change ment Perception des l ves en fin de programme Voici les principales caract ristiques de la pens e critique des l ves en fin de programme telles que les professeurs les ont formul es N ous regroupons les caract ristiques n gatives la suite des caract ristiques positives pour chacun des deux types de caract ristiques nous distinguons les capacit s et les attitudes Caract ristiques positives Capacit s Les l ves reconnaissent plus facilement les arguments et les interpr tations sont partidlement capables d identifier leurs pr jug s et leurs st r otypes ont nettement am lior leur capacit argumenter sur un theme ont d velopp leur capacit comparer deux ou plusieurs approches diff rentes pour traiter ou pour solutionner un probleme 122 Jacques Boisvert LES DONNEES DE LA QUATRIEME SESSION Attitudes Les l ves sont davantage capables de nuancer leurs affirmations critiquent davantage la valeur des donn es sont plus en mesure de faire la distinction entre les faits et les croyances font plu
166. omprendre leur fa on d aborder des probl mes de la vie courante d analyser un ph nom ne social 1 Nous remercions Louise Guilbert professeure l Universit Laval et Nicole Ferguson professeure a l Universit Bishop s au moment de la consultation pour leurs commentaires judicieux sur l ensemble de la proc dure Pens e critique et sciences humaines 75 CHAPITRE 5 d argumenter une position personnelle dejuger la cr dibilit des sources d identifier des concepts tir s des sciences humaines et de les appliquer aun ph no mene social Les cing l ments pr c dents constituent des dimensions de la pens e critique la fin de l entrevue quelques questions concernant leur perception de leur propre pens e critique ont t pos es aux l ves dans le but d en savoir davantage sur ce qu ils pensent de leur volution dans ce domaine Ces questions se formulaient ainsi Comment te vois tu actuelement sur le plan de la pens e critique Consid res tu que tu as chang depuis ton arriv e au c gep depuis un an Si oui sur quoi selon toi Jusqu quel point Pourquoi Sinon pourquoi selon toi Quel progr s te reste t il faire selon toi Quel progr s penses tu r aliser d ici la fin du c gep d ici quelques ann es Ajoutons que ces questions ont t compl t es de mani re faciliter la compr hension du concept de pens e critique par exemple en donnant des
167. onn es utilis es peuvent tre classifi es en trois cat gories D abord les tests de pens e critique choix multiples ou exigeant une r dac tion repr sentent le volet objectif des donn es Ensuite les textes r dig s par les l ves sur lesquels on r alise une analyse de contenu selon une perspective mixte soit quan titative et qualitative en fonction des l ments reli s la pens e critique Enfin de mani re conna tre les perceptions et les opinions des l ves et de leurs professeurs les entrevues individuelles et de groupe ainsi que les questionnaires constituent le volet subjectif des donn es Lors de chacune des quatre sessions nous avons utilis des moyens d valuation de la pens e critique appartenant aux trois cat gories mention n es pour plus de pr cision on peut se r f rer au tableau 2 3 intitul Sp cification des moyens d valuation de la pens e critique selon le d roulement chronologique de la recherche 7 14 Les limites et les avantages m thodologiques de la recherche D e mani re cerner davantage la rigueur dela d marche m thodologique suivie afin notamment de saisir plus ad quatement la port e de cette recherche nous esti mons appropri d une part d en relever les principales limites et d autre part d en mettre en vidence les avantages les plus importants D ans un premier temps nous constatons trois limites particuli res dans notre tude Premi rement
168. optique de la pens e critique les d ves r ussissent convenablement analy ser les significations des mots ou des phrases mais n arrivent pas tablir d une fa on appropri e des liaisons interdisciplinaires soit ici entre l conomie et la sociologie Deuxi me question Les l ves montrent une bonne capacit d laboration de leur r ponse mais ne couvrent pas suffisamment l tendue des messages contenus dans la citation D ans l optique de la pens e critique les l ves r ussissent convenablement analyser les significations des mots ou des phrases mais ils semblent prouver des diffi cult s se concentrer sur une question et prendre en compte la situation globale Pens e critique et sciences humaines 93 CHAPITRE 5 5 3 2 L analyse de r ponses d examens en histoire Description des examens Discipline Discipline histoire session automne 2000 Premier examen de 15 points pass le 13 octobre 2000 Deuxi me examen de 20 points pass le 22 novembre 2000 Le titre du cours est H istoire du temps pr sent xx si cle 330 972 91 Questions analys es Le premier examen comprend cinq questions choix multiples et quatre ques tions d veloppement N ous avons retenu pour fins d analyse la question 2 qui porte sur la r volution russe Cette question qui est not e sur deux points se formule de la fa on suivante Expliquez bri vement les causes d ordre conomique et social de la r
169. ort l ann e pr c dente L analyse de la r daction en conomie a d ailleurs r v l qu en cette quatri me session et fin de programme les l ves du profil 300 10 pr sentaient un niveau moyen ou avanc sur le plan des op ra tions intellectuelles sollicit es Au CCT DI en quatri me session comparativement la deuxi me les l ves du profil 300 10 ont subi une baisse pour confiance en soi mais ont obtenu une hausse pour le r sultat global et pour trois sections esprit syst ma tique maturit intellectuele et jugement analytique les l ves du profil 300 11 ont acquis de meilleurs r sultats en quatri me session sur le r sultat global et sur quatre sections recherche de la v rit jugement analytique esprit syst matique et curiosit intellectuelle La comparaison des deux profils r v le que les l ves du profil 300 11 ont obtenu des r sultats sup rieurs pour curiosit intellectuelle la quatri me session et pour ouverture d esprit aussi bien la quatri me session qu la deuxi me Le tableau 7 1 propose une synth se de l volution de la pens e critique des l ves telle qu elle a t r v l e par l analyse des donn es recueillies au cours des quatre sessions du programme de sciences humaines 144 Jacques Boisvert LA SYNTHESE DES DONNEES DES QUATRE SESSIONS Tableau 7 1 Synth se de l volution de la pens e critique des l ves au cours des quatre sessions de leur programme
170. ostion Inventory montrent des r sultats moyennement positifs pour six des sept sous chelles le r sultat global Pens e critique et sciences humaines 63 CHAPITRE 4 sugg re de l ambivalence face aux attitudes de pens e critique chez un l ve sur huit et il donne a penser que seulement un l ve sur 60 aurait une bonne disposition g n rale face a la pens e critique Un professeur mentionne que la moiti des l ves se montrent davantage capa bles de porter un jugement 4 4 2 Les dimensions les mieux d velopp es Au California Critical Thinking Disostion Inventory la sous challe curiosit intellectuelle disposition tre bien inform vouloir savoir comment les choses fonctionnent et apprendre m me si le b n fice n est pas imm diat est celle qui recueille le score moyen en pourcentage le plus lev 77 4 Les professeurs mentionnent que par rapport la premi re session les l ves argumentent mieux dans leurs travaux laborent plus leurs r ponses aux examens font preuve de plus de discernement pour trouver les l ments de r ponse pertinents la question et tablissent plus de liens avec la mati re tudi e dans le cours lorsqu ils interviennent en classe Les crits soit les r ponses lors des examens semblent d montrer que les l ves font preuve d une assez bonne capacit d induction 4 4 3 Les dimensions les plus faibles La collecte de donn es a fait ressortir un
171. our assurer leur r ussite scolaire 6 4 4 Les diff rences selon le sexe et le profil N ous pr sentons les diff rences relev es selon les variables sexe et profil Sexe Les r sultats des gar ons au CCTDI montrent une diff rence significative a l avantage de la quatri me session pour esprit syst matique de m me qu une tendance vers une diff rence significative pour le r sultat global et pour maturit intellectuelle Les r sultats des filles au CCTDI r velent une diff rence significative l avantage de la quatri me session pour le r sultat global et pour quatre sous chelles soit recherche de la v rit jugement analytique esprit syst matique et maturit intellectuelle Par ailleurs la comparaison des r sultats entre les gar ons et les filles pour chacune des deux sessions montre une diff rence significative l avantage des filles pour ouverture d esprit autant la deuxi me session qu la quatri me Profil Au EnnisWarr les l ves du profil 300 11 obtiennent un r sultat 61 plus lev que ceux du profil 300 10 la deuxi me session 14 5 vs 9 et 41 sup rieur ceux du profil 300 10 la quatri me session 17 7 vs 12 6 Les l ves du profil 300 10 d montrent par contre une progression plus importante leur augmentation entre les deux passations du Ennis Weir est de 40 alors que celle des l ves du profil 300 11 est de 22 6 En quatri me session comparativement la deuxi me
172. oyen de 4 5 concepts Signalons que parmi les concepts tir s l ext rieur des deux listes d viance et contr le social sont deux concepts qui reviennent fr quem ment 38 Jacques Boisvert LES DONNEES DE LA PREMIERE SESSION Jz L application ad quate des concepts En nous r f rant aux d finitions des concepts comme alles sont pr sent es dans le glossaire et en examinant chacune des explications des concepts donn es par les l ves l examen nous avons relev les donn es suivantes D ans le groupe A n 32 il y a 7 applications inad quates sur 141 concepts avanc s D ans le groupeB n 26 il y a8 applications inad quates sur 120 concepts avanc s Pour l ensemble des l ves N 58 des deux groupes il y a 15 applications inad quates sur 261 concepts avanc s soit un taux d inad quation de 5 7 Signalons que les concepts semblent bien compris par les l ves au sens o le lien qui est tabli avec les extraits de l article du Devoir est appropri La plupart du temps on ne donne pas de d finition formelle du concept Le niveau d daboration de la r ponse D ans le groupe A n 32 le niveau d laboration est sup rieur pour 8 l ves moyen pour 18 l ves inf rieur pour 6 l ves D ans le groupe B n 26 le niveau d laboration est sup rieur pour 3 l ves moyen pour 14 l ves inf rieur pour 9 l ves Pour l ensemble des l ves N 58 des
173. partie de l entrevue pose ensuite des questions comme elles ont t formul es ci haut l ve interview sur sa perception de l volution de sa pens e critique depuis le d but du c gep jusqu aux changements pressentis d ici la fin de ses tudes coll giales et un peu au del Le guide de l entrevue de cette deuxi me partie est pr sent l annexe 3 Les sujets choisis Les quatre d ves qui ont pass le Cornal Critical Thinking Tes version X la session pr c dente avaient tous accept de devenir les quatre sujets interview s Ce choix appara t avantageux un double titre le chercheur dispose d j de donn es rela tives aux sujets et ces derniers avaient fait preuve d une grande collaboration lors du test Description de la d marche d analyse L analyse des r ponses aux cinq situations soumises dans la premi re partie de l entrevue tient compte de plusieurs aspects les l ments attendus de l op ration intel lectuelle en jeu l laboration des r ponses les attitudes attendues la pertinence des r ponses les connaissances disciplinaires etc Une grille d analyse regroupant les prin cipaux l ments de r ponse attendus est construite pour chacune des situations afin de r aliser l analyse du contenu des r ponses L analyse des r ponses sur la perception de ces l ves telle que ces derniers la d crivent dans la seconde partie de l entrevue prend en consid ration l identification des capa
174. pens e critique Rapportez vos observations principalement en fonction de ceux qui vous avez enseign au cours des deux derni res ann es a Comment d cririez vous les l ves au d but de leurs tudes en sciences humai nes sur le plan de la pens e critique en particulier ceux qui ont commenc l automne 1999 Pens e critique et sciences humaines 173 2 3 4 174 b Comment d cririez vous les l ves la fin de leurs tudes en sciences humaines sur le plan dela pens e critique en particulier ceux qui terminent l hiver 2001 c Si dans les deux derni res ann es vous avez enseign la fois aux d butants et aux finissants ques sont les changements dela pens e critique les plus importants que vous avez remarqu s entre le d but et la fin de leurs tudes coll giales En ce qui concerne les diff rences entre les l ves a Observez vous des diff rences notables entre les l ves dans le d veloppement de leur pens e critique b Si oui quelles sont ces diff rences c Qu est ce qui causerait de telles diff rences selon vous d O bservez vous des diff rences en fonction de l un ou de plusieurs des facteurs suivants 1 la personnalit de l individu 2 l ge 3 le sexe 4 le profil 300 10 300 11 ou 300 12 propos de l impact des tudes coll giales sur le d veloppement de la pens e critique a D une fa on globale trouvez vo
175. pres un bref passage sur leur perception globale des l ves leurs perceptions sp ci fiques sur les capacit s et les attitudes reli es la pens e critique des l ves sont pr sen t es celles ci concernent d abord les dimensions les mieux implant es ensuite celles qui sont les moins implant es Perception des l ves Les l ves ont acquis des connaissances de base pas des connaissances en profon deur Les tudes ne repr sentent pas une valeur prioritaire pour bon nombre d l ves Les dimensions les mieux implant es Capacit s Capacit d analyse mais pas en profondeur lls sont capables d analyser de se questionner mais a se limite rapidement l es sential II faut qu il y ait quelqu un qui les pousse aller plus loin Ils expriment mieux leur pense On les a entra n s crire puis exprimer leur pens e puis ils le font d une fa on plus pr cise plus claire plus coh rente y a place l amdioration maisil y a un progr s notable l dedans Attitudes H umilit intdlectudle Plus conscients de leurs limites Ouverture d esprit lls vont avoir tendance tre plus ouverts d esprit accepter davantage peut tre les commentaires diff rents des leurs ou une analyse diff rente de la leur Impartialit lls savent qu il n y a pas juste un argument il y en a plusieurs des arguments qui sont pour d autres qui sont contre une situation
176. que et sciences humaines 117 CHAPITRE 6 Voici les r ponses pr sent es selon les trois cat gories mentionn es en indiquant pour chacune des r ponses le nombre de fois que celle ci a t donn e par les r pon dants N ous pr sentons les r ponses par ordre d croissant de fr quence de choix CAPACIT S N 42 ATTITUDES N 76 AUTRES R PONSES N 29 Evaluer la cr dibilit des sources 17 Ouverture d esprit 21 Esprit critique am lior 8 Pr senter des arguments 6 H umilit intellectuelle 9 Plus de connaissances 4 Analyser des arguments 4 Prendre le temps de r fl chir 7 Tr s peu de changements 3 Analyse approfondie 3 Impartialit 6 Comprendre les gens 2 R l chir en profondeur 2 O bjectivit 6 Pas a cause des tudes 1 Jugement plus raffin et pr cis 2 M aturit 5 Gr ce l cole 1 Exprimer clairement ses id es 1 tudier une question en profon Gr ce la famille 1 Structurer ses id es 1 deur 4 M lleure prise de conscience 1 Faire des choix plus clair s 1 Importance d avoir des sources Plus de conscience 1 Trouver les causes d un probl me 1 cr dibles 4 Lire et analyser destextes Vision plus large globale 4 rapidement 1 Etre critique 3 Baser ses d cisions sur plusieurs Perseverance 2 dimensions 1 M oins de pr jug s 2 Prendre clairement position 1 Critique plus fond e 1 Consid rer plusieurs points Vouloir
177. r conisent un meilleur quilibre entre les finalit s utilitaire cognitive et culturelle de l cole par le mariage de la culture de la raison et du savoir agir p 49 Comme le mentionnent Facione et ses collaborateurs 1995 le coll ge n a pas seulement pour but de pr parer les l ves entrer sur le march du travail mais il a aussi pour fins de leur donner une solide formation g n rale une m thode prouv e d apprentissage ainsi qu une pr disposition 1 Pour M cPeck la pens e critique varie n cessairement d un domaine l autre et ele ne constitue pas un ensemble unique d habilet s g n rales qui sont transf rables Boisvert 1999 p 19 Pens e critique et sciences humaines 153 r fl chir et penser de fa on critique Q uel id al d une personne accomplie anime le personnel ducatif des c geps Q uelles vis es ducatives d coulent de cet id al Q uels types de p dagogie garantiraient le mieux l atteinte de ces objectifs ducationnels Quel est l impact des tudes coll giales sur le d veloppement personnel et profession nel des l ves Ces questions essentielles et les tentatives r p t es d y r pondre cons tituent une pr occupation constante du p dagogue cultiv M orin et Brunet 1992 Nous aimerions clore ce rapport en mettant en relief le fait que dans notre recherche les l ves ont d montr un progr s marqu sur plusieurs dimensions de la pens e critiq
178. r ons 60 5 15 8 Filles 58 5 13 7 Planification exp rimentale Gar ons 38 5 16 5 Filles 40 0 23 2 Reconnaissance de d finitions Gar ons 40 4 24 0 Filles 49 4 18 3 Identification de pr suppos s Gar ons 47 5 28 8 Filles 52 5 25 4 70 M t 55 5 11 1 53 8 6 3 70 0 14 1 71 8 13 0 40 5 15 4 34 5 11 6 55 8 32 5 49 4 29 7 62 7 15 8 60 3 12 3 30 8 29 1 32 5 23 5 57 7 21 4 53 1 18 9 57 8 25 0 62 1 22 0 J acques Boisvert LES DONNEES DE LA TROISIEME SESSION Tableau 5 3 Cornell Critical Thinking Test version Z Diff rence des moyennes test t en pour le r sultat global et les sept sections entre les gar ons et les filles la premi re session gar ons n 13 filles n 40 et la troisi me garcons n 13 filles n 41 R SULTAT GLOBAL Premi re session Troisi me session D duction Premi re session Troisi me session S mantique Premi re session Troisi me session Cr dibilit Premi re session Troisi me session Jugement de conclusions Premi re session Troisi me session Gar ons M t 52 9 9 9 55 5 11 1 76 2 10 4 70 0 14 1 36 9 17 3 40 5 15 4 50 0 22 8 55 8 32 5 60 5 15 8 62 7 15 8 Planification exp rimentale Premi re session Troisi me session 38 5 16 5 30 8 29 1 Reconnaissance de d finitions Premi re session Troisi me session 40
179. r la question 3 Analyser ou valuer une interpr tation Paul macrocapacit strat gie cognitive n 18 Examiner ou valuer les pr suppos s Paul microhabilet strat gie cognitive n 30 La reconnaissance de pr suppos s Ennis capacit n 10 M ettre en lumi re et analyser la signification des mots ou des phrases Paul macrocapacit strat gie cognitive n 14 Description de la d marche d analyse Sujets Les l ves sont au nombre de 26 pour le premier examen et de 25 pour le deuxi me Tous sont inscrits dans le profil 300 10 et proviennent du m me groupe classe Grille d analyse Pour la question 2 du premier examen les trois crit res suivants ont guid l analyse 1 Le nombre d l ments pr sents pour chacune des deux causes conomique et sociale soit un total possible de huit l ments puisque la r ponse attendue comp rend quatre causes conomiques et quatre causes sociales Ce nombre est consid r comme un indicateur r v lant dans quelle mesure la r ponse est complete sur le plan quantitatif N ous nous sommes bas s sur le jugement du professeur pour d terminer l absence ou la pr sence des l ments nous disposions de la grille de correction et des copies d examen corrig es 2 Lenombre de lignes crites par l l ve pour r pondre l ensemble de la question 2 ce nombre tant consid r comme un indicateur du niveau d laboration de la r ponse 3 Lanote attribu e par l
180. re d arguments pr ent s Les l ves pr sentent en moyenne 6 58 arguments Par rapport aux 4 cat gories mentionn es la moyenne des arguments pr sent s est la suivante CONOMIE POLITIQUE HISTOIRE G OGRAPHIE 4 6 14 68 we Les 19 l ves se r partissent de la fa on suivante concernant le nombre d argu ments pour chaque cat gorie CONOMIE POLITIQUE HISTOIRE G OGRAPHIE 0 argument 6 l ves 11 d ves 10 ves 1 argument 2 ves 12 l ves 5 l ves 8 ves 2 arguments 0 l ve 1 l ve 1 l ve 1 l ve 3 arguments 2 ves 2 l ves 4 arguments 4 ves 5 arguments 4 d ves 6 arguments 5 d ves 7 arguments 2 d ves 2 Lenombre delignes Les l ves laborent leur r ponse sur une moyenne de 37 6 lignes L cart est de 20 70 lignes qui se r partit de la fa on suivante Nombre de lignes 20 29 30 39 40 49 50 et plus Nombre d l ves 6 7 1 3 La qualit de l argumentation La structure de l ensemble est ad quate pour 13 l ves et inad quate pour 6 eves La clart des arguments pr sent s est ad quate pour 16 l ves et inad quate pour 3 l ves 128 Jacques Boisvert LES DONNEES DE LA QUATRIEME SESSION 6 3 4 Le r sum de l analyse Les l ves en moyenne r pondent la questio
181. rence significative entre les garcons et les filles n a t obser v e tant la premi re session qu la troisi me Si les gar ons n ont pr sent aucune diff rence significative entre les deux sessions les filles ont affich quant elles une hausse significative pour les sections s mantique et identification des pr suppos s la quatri me session comparativement la deuxi me les gar ons et les filles ont d montr une augmentation marqu e de leurs r sultats au CCTDI les gar ons pour le r sultat global et les sous chelles esprit syst matique et maturit intellectuelle les filles pour le r sultat global et quatre sous chelles recherche de la v rit jugement analytique esprit syst matique et maturit intellectuelle Par ailleurs les filles ont obtenu un r sultat sup rieur aux gar ons pour la sous chelle ouverture d esprit et ce tant la deuxi me session qu la quatri me Profil En ce qui concerne la variable profil nous pr sentons les r sultats obtenus par les l ves du profil 300 10 sciences humaines sans math matiques et par ceux du profil 300 11 sciences humaines avec math matiques En premi re session les d ves du profil 300 11 ont eu au Cornal version Z un score global plus lev que ceux du profil 300 10 de m me qu un r sultat sup rieur pour les sections cr dibilit et d duc tion Les l ves du profil 300 11 ont d ailleurs t mieux per us par les profess
182. ritical Thinking Essay Tet indique une moyenne globale en augmentation de 38 la quatri me session par rapport la deuxi me session temps 1 moy 12 temps 2 moy 16 6 Les donn es des entrevues et des questionnaires convergent avec celles des tests elles expriment une volution marqu e sur le plan de la pens e critique En entrevue les l ves ont mentionn que leur pens critique s tait am lior e au cours de leurs tudes coll giales notamment dans leur m thode de travail intellectuel D ans le ques tionnaire ils ont r pondu avoir am lior de fa on particuli re leurs attitudes reli es la pens e critique et ont affirm que les connaissances disciplinaires acquises au cours des quatre sessions leur fournissaient des bases plus solides pour fonder leur jugement Par ailleurs les professeurs interrog s en entrevue ont estim que la plupart des l ves exprimaient mieux leur pens e en quatri me session et leurs r ponses au questionnaire ont r v un contraste tr s marqu entre le d but et la fin du programme d tudes les capacit s et les attitudes des l ves en rapport avec la pens e critique ont progress selon eux d une mani re tr s vidente au cours de leurs tudes au coll ge D une fa on globale l analyse de la r daction des l ves de quatri me session d note que ceux ci sont parvenus un niveau moyen ou avanc sur le plan de plusieurs op rations intellectuelles reli es l
183. rma J Anita CuRRY Jackson et Vernon L Moore 1992 Critical Thinking in Introductory Sociology Classes A Program of Implementation and Evaluation Teaching Sociology vol 20 janvier p 18 27 Pens e critique et sciences humaines 157 ANNEXES ANNEXES ANNEXE 1 TEXTE D INFORMATION POUR LES ELEVES Vous tes invit s participer une recherche en ducation L objectif g n ral de cette recherche consiste mettre en vidence les transformations des habilet s et des attitudes reli es la pens e critique des l ves inscrits dans le programme de sciences humaines tout au long des quatre sessions de leur scolarit Une meilleure connaissance de l volution intellectuelle des l ves du programme de sciences humaines sur le plan de leur pens e critique aiderait pr ci ser et clarifier quels objectifs intellectuels sont atteints et jusqu quel point ils le sont La description d l ves en fin de parcours du programme contribuerait aussi appr cier dans quelle mesure les finissantes et les finissants en sciences humaines correspon dent au profil de sortie labor par le programme La cueillette de donn es s chelonnera au cours des deux ann es de votre programme et seffectuera de plusieurs fa ons Les techniques et instruments de recherche utilis s seront principalement des tests l observation en classe des entrevues et l analyse de documents produits par les l ves Le processus de
184. s l ves il appara t n cessaire de conna tre le mieux possible les diff rences entre la pens e critique des d butants et celle des finis sants et d tudier la progression de celle ci tout au long du programme 1 2 L tat de la question Afin d avoir une vue d ensemble de la question nous rapportons quelques tudes sur la pens e critique ayant comme sujets des l ves de coll ge Ces tudes portent CHAPITRE 1 globalement sur l influence du coll ge pris comme un tout ou dans une de ses compo santes tel un cours Notons quelques uns des r sultats les plus significatifs Dans sa revue de 27 tudes sur les changements dans la pens e critique chez les l ves de coll ge McMillan 1987 consid re que l effet manifeste sur la pens e critique de l exp rience de coll ge prise de fa on globale appara t d montr Par rapport aux types de mesure de la pens e critique l auteur constate que les recherches qui ont d montr des diff rences significatives ont utilis des instruments d velopp s localement ou standardis s avec des l ves de coll ge plut t qu un test de mesure g n rale comme le Watson Glaser Dans ses conclusions McMillan rappelle notamment la n cessit de faire co ncider troitement le type de mesure de la pens e critique avec les changements vis s par l intervention de m me que l importance de proc der la trian gulation des r sultats en prenant plusieurs mesures de
185. s n 40 Nous constatons plusieurs diff rences significatives toutes l avantage de la quatri me session Les gar ons obtiennent une diff rence significative p lt 01 pour esprit syst matique t1 65 5 t2 70 5 ils manifestent une tendance vers une diff rence significative p situ entre 05 et 1 pour le r sultat global t1 71 6 t2 73 1 et pour maturit intellectuele t1 73 6 t2 77 7 Nous relevons pour les filles cinq diff rences significatives p lt 05 soit r sultat global t1 73 0 t2 74 7 recherche de la v rit t1 63 4 t2 66 0 jugement analytique t1 70 6 t2 73 1 esprit syst matique t1 67 7 t2 71 2 e maturit intellectuele tl 76 8 t2 79 6 Diff rences entre les garcons et les filles chacune des deux sessions Le tableau 6 4 pr sente la diff rence des scores moyens en pourcentage entre les gar ons n 15 et les filles n 40 obtenus a la deuxi me session et la quatri me N ous remarquons une diff rence significative sur une seule sous chelle l avantage des filles chacune des deux sessions II sagit de l ouverture d esprit pour laquelle les filles obtiennent des r sultats sup rieurs ceux des gar ons la deuxi me session 80 4 vs 71 9 p lt 001 et la quatri me session 79 8 vs 71 9 p lt 01 106 Jacques Boisvert LES DONNEES DE LA QUATRIEME SESSION Tableau 6 3 California Critical Thinking Disposition Inventory Diff rence des moyennes test t
186. s r partis dans quatre sections induction juger si un fait soutient une hypoth se cr dibilit d une source porter un jugement sur la cr dibilit de rapports d observa tion d duction d cider ce qui sensuit et identification des pr suppos s juger ce qui est pr sum dans un argument Ennis M illman et Tomko 1985 rapportent un coef ficient de fid lit entre 67 et 90 pour le test un taux qui indique qu un individu devrait obtenir sensiblement les m mes r sultats sil passait le test plusieurs fois Ces auteurs abordent le sujet de la validit du test dans le manue d utilisation la perti nence du contenu du test est discut e et la recherche empirique sur le test est rappor t e incluant les corr lations avec d autres variables les analyses factorielles des r sultats aux tests et les r sultats des tudes exp rimentales sur la pens e critique N orris 1986 juge la premi re section du test probl matique parce que le jugement sur la preuve peut varier l gitimement selon les diff rents pr suppos s il invite donc la prudence dans l interpr tation de cette section et sugg re par ailleurs de demander aux l ves de penser tout haut au moment de choisir leurs r ponses dans cette section afin de pouvoir distinguer leurs pr suppos s Cornell Critical Thinking Test version Z Letest de version Z s adresse aux l ves dou s de 12 18 ans ainsi qu aux l ves de plus de 18 ans et aux autres adul
187. s s mettre en lumi re et analyser la signification des mots et des phrases 5 4 La synth se des donn es de la troisi me session La synth se des donn es de la troisi me session sappuie sur les donn es recueillies par les trois m thodes utilis es soit le test de pens e critique les entrevues individuelles avec les l ves et l entrevue avec les professeurs et l analyse des crits des l ves C ette synth se est donn e en quatre parties N ous pr sentons d abord les gran des lignes qui caract risent globalement la pens e critique des l ves de troisi me session pour sp cifier ensuite les dimensions de la pens e critique les mieux d velop p es en troisi me session puis celles qui sont les moins implant es Cette section se termine par l identification des diff rences selon le sexe et le profil 5 4 1 Les caract ristiques g n rales de la pens e critique La moyenne globale en pourcentage pour le Corndl Critical Thinking Tet version Z pour les 54 l ves qui ont pass le test deux fois un an d intervalle est de 54 4 ala troisi me session comparativement 52 7 la premi re session une l g re hausse de 1 7 Il est noter que ces r sultats sont ceux d l ves qui ont d montr de la persistance solaire tant parvenus en troisi me session sans rupture dans leur progression dans le programme depuis leur d but en sciences humaines l automne 1999 Si nous compa rons leur r sultat global e
188. s s en conomie Le chapi tre se termine par une synth se des donn es collig es au cours de cette quatri me session 6 1 Les r sultats aux tests N ous approfondissons d abord les r sultats obtenus par les l ves au EnnisWair et exposons ensuite ceux obtenus au California Critical Thinking D igspostion Inventory 6 1 1 Le Ennis Weir Critical Thinking Essay Test Le EnnisWar Critical Thinking Essay Tet a t administr dans la deuxi me moiti de la session dans deux groupes classes La grande majorit des l ves a fait preuve d application dans la r alisation du test leur r daction s est faite d une mani re silencieuse chacun sactivant son travail d criture et aucun l ve n a remis sa copie avant une demi heure de travail Une cinquantaine d l ves ont pass le test Chacune des copies a fait l objet d une double correction suivie d une discussion paragraphe par paragraphe entre les deux correcteurs afin d en arriver un pointage commun Pour les besoins de la pr sente recherche nous n avons retenu que les r sultats des 20 l ves qui ont pass le test deux fois soit la deuxi me session et la quatri me Le tableau 6 1 pr sente la comparaison des moyennes obtenues la deuxi me session et la quatri me par les m mes l ves N 20 nous fournissons aussi les scores moyens selon les profils 300 10 et 300 11 et nous tablissons la distribution des r sultats pour chacune des deux sessions
189. s 99 5 4 1 Les caract ristiques g n rales de la pens e critique 99 5 4 2 Les dimensions les mieux d velopp es lt kusaseesee eebesvarek esses 100 5 4 3 Les dimensions les plus faibles o go4 ous aoeu ee chase nos Ramee dose ase 100 5 4 4 Les diff rences selon le sexe et le profil 101 Chapitre 6 Les donn es de la quatri me session 103 6 1 ees result nd tous ce 103 6 1 1 Le Ennis Weir Critical Thinking Essay Test 103 6 1 2 Le California Critical Thinking Disposition Inventory 104 6 2 Les entrevues et les questionnaires 22524545520 Sdu ches sites 112 6 2 1 Les entrevues avec les l ves 0i2424 5224ce0 raa 112 6 2 2 Le questionnaire rempli par les l ves finissants 116 6 2 3 L entrevue avec les professeurs acc ns us 119 6 2 4 Le questionnaire rempli par les professeurs 2 to ova ideas gece ds eles 120 6 3 analyse des crits des l ves ni ce an tee E R Mees 124 6 3 1 La description des crits en conomie a 44e ewe dudwenseeead 124 6 3 2 La description de la d marche analyse os este dae eee uaaa 126 6 3 3 Les t s ltats del analyse css 5 05 wie Sonne ee oy oe bs PR ETE 128 6 3 4 Le testi d analyse nase oes ered eho eee ee ee lasers 129 6 3 5 T interpretation des r sultats 272i deh ee is ade oe eee Ee oe eee 129 64 La synth se des donn es de la quatri me session
190. s aucune diff rence significative entre les deux sessions que ce soit pour le r sultat global ou pour les sept sections du test Toutefois deux sections montrent une tendance vers une diff rence significative p situ entre 05 et 1 et ce avantageant la fois les filles et la troisi me session s mantique t1 30 5 t2 34 5 et identification de pr suppos s t1 52 5 t2 62 1 Diff rences entre les gar ons et les filles chacune des deux sessions Le tableau 5 3 pr sente la diff rence des moyennes en pourcentage entre les gar ons et les filles la premi re session garcons n 13 filles n 40 et la troisi me garcons n 13 filles n 41 N ous ne constatons aucune diff rence significative ou tendance vers une tale diff rence entre les gar ons et les filles aussi bien la premi re session qu la troisi me Pens e critique et sciences humaines 69 CHAPITRE 5 Tableau 5 2 Cornell Critical Thinking Test version Z Diff rence des moyennes test t en pour le r sultat global et les sept sections selon le sexe gar ons n 13 filles n 40 entre la premi re session et la troisi me Premi re session Troisi me session M t R SULTAT GLOBAL Gar ons 52 9 9 9 Filles 52 6 7 6 D duction Gar ons 76 2 10 4 Filles 75 8 13 2 S mantique Gar ons 36 9 17 3 Filles 30 5 12 5 Cr dibilit Gar ons 50 0 22 8 Filles 51 3 31 5 Jugement de conclusions Ga
191. s d ves taient tr s appliqu s et tr s silencieux par rapport aux l ves du groupe A ceux du groupeB manifestaient non seulement plus d application mais ils laboraient aussi davantage leurs r ponses R sultats pour l ensemble du groupe N 28 M oyenne 13 5 29 Me n R sultats au test 20 29 10 19 0 9 Sous 0 Distribution Nombre d l ves 8 12 7 1 48 J acques Boisvert LES DONNEES DE LA DEUXIEME SESSION R sultats pour les l ves du profil 300 11 n 17 M oyenne 15 3 29 ae er R sultats au test 20 29 10 19 0 9 Sous 0 Distribution Nombre d l ves 7 6 4 0 Interpr tation Les ves du profil 300 10 obtiennent des r sultats faibles 8 9 29 soit peine plus de 30 au EnnisWar ce qui sugg re que les attitudes et les capacit s de la pens e critique associ es ce test sont embryonnaires N otons que sans tre la cause principale de r sultats aussi faibles le fait d avoir pass le test tout de suite apr s une p riode de cours sans avoir pris de pause a pu avoir une influence n gative Les l ves du profil 300 11 quoique passablement meilleurs au test que ceux du profil 300 10 pr sentent des r sultats peine passables 15 3 29 soit un peu plus de 50 ceux ci indiquant qu il y a place pour une importante am lioration quant aux attitu des et aux capacit s de pens e critique sollicit es par le test 4 12
192. s en fonction des objectifs de notre recherche N ous regrou pons les commentaires des professeurs sur la pens e critique des l ves en deux parties leur perception des l ves au d but du programme et leur perception des l ves la fin du programme Le contraste entre le d but et la fin du programme transparait facile ment alors que les caract ristiques plus d une vingtaine des ves sont exclusivement n gatives en d but de programme celles ci deviennent essentiellement positives en fin de programme plus d une douzaine de caract ristiques positives comparativement quatre n gatives 120 Jacques Boisvert LES DONNEES DE LA QUATRIEME SESSION Perception des l ves en d but de programme Voici les principales caract ristiques de la pens e critique des l ves en d but de programme telles que les professeurs les ont d crites soit des caract ristiques exclusi vement n gatives Nous pr sentons ces caract ristiques en les classifiant en trois sections d abord les caract ristiques g n rales ensuite les capacit s enfin les attitudes Caract ristiques g n rales Les l ves sont tr s faibles sur le plan de la pens e critique ne sont pas pour la plupart d entre eux rendus ce stade de la pens e critique nefont pas voir leur pens e critique ou sils le font cela ne va pas tr s loin n est jamais tr s d velopp et demeure toujours superficiel Capacit s Les l ves ne
193. s plus d un point de vue et elle permet une description plus compl te du ph nom ne tudi lorsqu on tudie le v cu des l ves Boisvert 1999 Pens e critique et sciences humaines 17 CHAPITRE 2 2 3 Les m thodes de collecte des donn es N ous avons inform les l ves des buts et des implications de la recherche d s le d but de leur premi re session d tudes dans le programme de sciences humaines lors d une rencontre avec chacun des cing groupes classes N ous les avons de plus assur s d une participation libre et volontaire la recherche Le texte d information remis aux l ves est pr sent l annexe 1 Les donn es ont t recueillies par une vari t de techniques et d instruments qui seront d crits ult rieurement Nous tenterons de d gager les convergences et les divergences dans les r sultats obtenus par l ensemble de ces donn es Cette analyse permettra de formuler une description pr cise de la pens e critique telle qu elle se manifeste chez les m mes l ves chacune des sessions C es d ments descriptifs cons tituent la base partir de laquelle nous pourrons mettre en relief les transformations des l ves sur les diff rentes dimensions examin es de leur pens e critique tout au cours de leurs tudes coll giales N ous classifions les m thodes de collecte de donn es utilis es selon les trois cat gories suivantes D abord les tests de pens e critique qui repr sentent l
194. s qui pourraient s am liorer Par la suite le chercheur encha ne avec les derni res questions portant sur l au to valuation que les l ves font de l volution de leur pens e critique donne les consignes suivantes Je vais te poser quelques questions pour savoir comment tu voiston volution sur le plan dela pens critique La pens critique cada comprend ausi bien des attitu des comme prendre en compte la stuation globale garde l esprit ouvert montrer de la pers v rance intellectudle etc que des capacit s tdles que la r solution de probl mes la prise de d cision l analyse des arguments l valuation de la cr dibi lit d une source etc C Comment te vois tu actuellement sur le plan de la pens e critique D Consid res tu que tu as chang depuis ton arriv e au c gep depuis un an a Si oui sur quoi selon toi Jusqu quel point Pourquoi b Sinon pourquoi selon toi Pens e critique et sciences humaines 165 E Quel progr s te reste t il faire selon toi F Quel progr s penses tu r aliser d ici la fin du c gep G Quel progr s penses tu r aliser d ici quelques ann es 166 Jacques Boisvert ANNEXES ANNEXE 4 GUIDE D ENTREVUE INDIVIDUELLE AVEC LES ELEVES HIVER 2001 Perception 1 Comment te d crirais tu actuellement en fin d tudes coll giales sur le plan de la pens e critique e Sur le plan des attitudes e Surle plan des capacit s 2
195. s sources Par ailleurs l ou verture d esprit est l attitude qui est la plus mentionn e En entrevue on soutient avoir aussi d velopp le jugement bas davantage sur des crit res et des donn es objectives et des attitudes telles la pers v rance la maturit la m thode et la prise en compte de la situation globale D ans le questionnaire plusieurs autres attitudes sont sp cifi es part l ouverture d esprit d j mentionn l humilit intellectuelle la propension prendre le temps de r fl chir l impartialit l objectivit la maturit le souci d tudier une question en profondeur la prise en compte de l importance d avoir des sources cr dibles l adoption d une vision globale et la disposition tre critique Les professeurs tant dans l entrevue que dans les r ponses au questionnaire mentionnent que les d ves ont une meilleure capacit d analyse mais pas en profon deur ni de fa on spontan e et qu ils ont d velopp des attitudes d humilit intellec tuelle et d ouverture d esprit En entrevue ils ajoutent que l attitude d impartialit s est am lior e Leurs r ponses au questionnaire rel vent par ailleurs trois autres capacit s mieux d velopp es l argumentation la critique de la valeur des donn es et la distinc tion entre les faits et les croyances L analyse de la r daction des l ves montre une bonne capacit la pr sentation d arguments ainsi que des attitudes qui se manifestent
196. s th ories Raisonner de mani re dialectique valuer des positions des interpr tations ou des th ories S S S S S S S S S S S S S S S Pp y N N Or wm O u Un Un Un Un Un Y WWWWWWNNN OBWNF OO On Les strat gies cognitives les microhabilet s Comparer et opposer les id aux et la r alit R l chir avec pr cision sur la pens e recourir un vocabulaire appropri Relever les ressemblances et les diff rences significatives Examiner ou valuer les pr suppos s Distinguer les faits pertinents de ceux qui ne le sont pas Formuler des inf rences des pr dictions ou des interpr tations vraisemblables valuer les faits prouv s et les faits suppos s Discerner les contradictions Examiner les implications et les cons quences 16 Jacques Boisvert LE CADRE METHODOLOGIQUE 2 2 2 La diversification des moyens d valuation est pr f rable de varier les approches destin es mesurer le progr s de la pens e critique chez les l ves compte tenu du fait que les r ponses de ces derniers peuvent tre diff rentes en fonction des mesures employ es par exemple on peut utiliser la forme crite et la forme orale C est pourquoi nous avons assur une diversit de moyens en retenant l entrevue l analyse d crits et les tests 2 2 3 La connaissance des principales directives visant orienter le processus d valuation Toute mesure de la pens e critique d une cla
197. s volontiers l analyse d une situation mais ce n est pas un automa tisme int gr sont plus conscients que leurs connaissances sont limit es humilit intel lectuelle prennent conscience du relativisme propre aux connaissances et la r alit il est alors probable qu ils soient plus ouverts d esprit et ainsi plus port s faire preuve d impartialit font preuve de plus d ouverture d esprit ils tiennent compte de l ensemble d une situation avant de l analyser ont bien davantage conscience de la somme d efforts requis pour r ussir leurs tudes et pour analyser un probl me de mani re ad quate ont progress pour certains d entre eux sur le plan de la pers v rance intel lectuelle sont plus attentifs aux commentaires et aux questions formul s en classe par leurs pairs Caract ristiques n gatives Capacit s Les l ves ont de la difficult poser ou d velopper une probl matique en profon deur prouvent de la difficult faire la critique d une source d information par paresse ou par manque de temps disponible ils ont encore tendance tout retenir lors de l tablissement d une bibliographie ne pas carter les revues ou les sites peu cr dibles ou d un caract re scientifique douteux Pens e critique et sciences humaines 123 CHAPITRE 6 Attitudes Les l ves pour bon nombre d entre eux cherchent en faire le moins possible pour r ussir leurs co
198. ses de session soit les caract ristiques g n rales de la pens e critique les dimensions les mieux d velopp es les dimensions les plus faibles et les diff rences selon les variables sexe et profil Le chapitre se termine par le portrait volutif des l ves du programme de sciences humaines sur le plan de la pens e critique La conclusion ayant d abord tabli des liens entre cette recherche et des recher ches ant rieures cerne quelques unes des implications de la recherche pour Pensei gnement propose des pistes de recherche et formule des recommandations relatives la formation des l ves du coll gial Premiere partie Contexte et methodologie CHAPITRE 1 LE CONTEXTE DE LA RECHERCHE 1 1 La d finition du probleme Le d veloppement de la pens e critique repr sente un objectif primordial dans la formation des c g piennes et des c g piens De plus en mati re de besoins de forma tion combler le Conseil des coll ges 1992 reconna t que la capacit de faire des choix fond s sur un syst me de valeurs et sur un esprit critique correspond l une des quatre grandes caract ristiques devant tre mises de l avant dans le syst me ducatif de l enseignement coll gial Le d veloppement des habilet s intellectuelles telles que la critique repr sente d ailleurs l un des buts principaux de la formation pour le dipl m en Sciences humaines C gep Saint Jean sur Richelieu 1999 p 5 ainsi
199. sont pas pour la plupart d entre eux vraiment capables de discernement de discrimination des l ments pertinents ont peu de connaissances quant aux disciplines des sciences humaines m ont pas n cessairement d velopp certaines strat gies propres aux tudes sup rieures par exemple ils ne r fl chissent pas en profondeur et ils n va luent pas la cr dibilit des sources d information prouvent de la difficult employer des mots pr cis Attitudes Les l ves sont interpell s surtout par l nemential saccrochent plus au descriptif qu l analytique visent la connaissance plus que la compr hension consid rent toutes les sources comme quivalentes ont tendance croire vrai ce qui est crit dans un livre Pens e critique et sciences humaines 121 CHAPITRE 6 ont tendance consid rer valable et v ridique tout ce qui est crit notam ment ce qui vient de l Internet d sirent porter un jugement malgr l analyse incomplete partialit laissent transparaitre parfois des pr jug s et des st r otypes dans leur analyse Simplification outrance ont plusieurs attitudes de la pens e critique faiblement d velopp es la prise en compte de la situation globale l ouverture d esprit l impartialit et la pers v rance intellectuelle ont tendance limiter leurs pr occupations a leur environnement imm diat ont tendance accorder f
200. sse n cessite la prise en compte de plusieurs facteurs mis en vidence par Cromwell 1992 D ans un premier temps si l on examine la pens e critique des l ves dans le cadre d un cours sp cifique les objec tifs de la pens e critique qui y sont vis s doivent tre clairement d termin s est galement crucial de concevoir des moyens d valuation de la pens e critique pouvant tre utilis s au m me moment o se fait l acquisition du contenu par les l ves faut de plus chercher appr hender la pens e critique dans plusieurs contextes et selon des modes vari s Finalement l auto valuation constitue une partie essentielle de l valua tion car il y a lieu de croire que les l ves ne s approprient pas une capacit ou n in t grent pas une attitude sils ne peuvent se rendre compte par eux m mes qu ils en ont acquis la maitrise 2 2 4 La triangulation des donn es Compte tenu que les moyens d valuation de la pens e critique que nous utili sons dans la pr sente recherche comprennent notamment les tests les entrevues et les crits des l ves nous avons recours la triangulation des donn es telle que la d fi nissent Cohen et Manion 1985 soit l utilisation d au moins deux m thodes de collecte de donn es dans l tude d un aspect du comportement humain La triangula tion s emploie dans les sciences sociales dans le but de saisir plus fond la complexit du comportement humain en l examinant sou
201. suivan tes la compr hension de concepts pour r soudre un probl me et l argumentation Les attitudes qu ils jugent devoir d velopper davantage sont objectivit et la rigueur 100 Jacques Boisvert LES DONNEES DE LA TROISIEME SESSION D eleur c t les professeurs interview s avancent que les l ves manifestent trop peu la capacit d valuer la cr dibilit d une source IIs croient aussi que les l ves doivent am liorer les attitudes de rigueur de pr cision et de persistance dans le travail intellectuel Finalement l analyse des crits fait tat de certaines lacunes dans la capacit des l ves tablir des liaisons interdisciplinaires et met en vidence des faiblesses dans la tendance se concentrer sur une question et dans la propension prendre en compte la situation globale 5 4 4 Les diff rences selon le sexe et le profil Nous pr sentons les diff rences relev es selon les variables sexe et profil Les comparaisons reposent sur la cinquantaine d l ves qui ont pass le Cornal deux reprises soit la premi re session et la troisi me Sexe Les r sultats des garcons ne r v lent aucune diff rence significative entre les deux sessions Les r sultats des filles montrent une hausse significative en troisi me session pour les sections s mantique et identification de pr suppos s Par ailleurs la comparaison des r sultats entre les gar ons et les filles pour chacune des d
202. suivantes l laboration et l appr ciation de d ductions Ennis capacit n 6 l laboration et l appr ciation d inductions Ennis capacit n 7 comparer des situations analogues transf rer ce qu on a compris de nouveaux contextes Paul strat gie cognitive macrocapacit n 11 Listes des concepts Chapitre 3 liste des mots cl s page 102 du manuel la fin du chapitre culture habitus innovation culturelle normes attente m urs coutumes mod le culturel r les sexuels sanctions valeurs monogamie groupe ethnique h donisme sous culture ethnocentrisme relativisme culturel reproduction sociale pratiques mancipatrices Chapitre 4 liste des mots cl s page 147 du manuel la fin du chapitre personnalit sociale socialisation psychose m canismes de socialisation socia lisation mutuelle symboles famille de r les champ de r les statut social hi rar chie sociale d rogation subtile rites de passage resocialisation institution institution ferm e agents de socialisation famille cole groupe de pairs condi tionnement engagement m dias tat Il est noter qu environ une quinzaine de concepts parmi la quarantaine de mots cl s s appliquent avec une certaine pertinence la situation propos e soit l analyse de l article du D evoir Pens e critique et sciences humaines 37 CHAPITRE 3 Description de la d marche d analyse Sujets Les r
203. sujet Pens e critique et sciences humaines 171 ANNEXES ANNEXE 7 QUESTIONNAIRE POUR LES PROFESSEURS DU DEPARTEMENT DE SCIENCES HUMAINES Objectifs Connaitre la perception des professeurs du d partement de sciences humaines au sujet des transformations de la pens e critique de leurs l ves inscrits en sciences humaines depuis l automne 1999 En particulier faire ressortir un portrait contrast sur diverses dimensions reli es la pens e critique de leurs l ves entre le d but et la fin de leurs tudes coll giales R appelons que la pens e critique comprend des attitudes comme prendre en compte la situation globale faire preuve d ouver ture d esprit faire preuve d impartialit montrer de la pers v rance intellectuelle etc et des capacit s telles qu analyser des arguments valuer la cr dibilit d une source r soudre un probl me ou prendre une d cision de mani re satisfaisante remettre en question faire une lecture critique etc Proc dure Veuillez r pondre aux trois questions suivantes de m me qu la quatri me sil y alieu Je vous remercie de votre participation tr s appr ci e dans cette recherche Jacques Boisvert Chercheur et professeur au C gep Saint Jean sur Richelieu En ce qui concerne la pens e critique de vos l ves de fa on globale et sur les plans des attitudes ou dispositions et des capacit s ou habilet s 1 Sous l angle des changements de la
204. t estim tre plus aptes mieux argumenter et ont affirm avoir une habilet r soudre des probl mes ainsi que manifester de l ouverture d esprit la quatri me session dans les entrevues et les questionnaires les l ves ont d clar avoir d velopp tout au cours de leur programme d tudes plusieurs capacit s et attitudes reli es la pens e critique Les capacit s qui ont progress selon eux sont l analyse en profondeur la pr sentation et l analyse des arguments l valuation de la cr dibilit des sources et le jugement qui se base davantage sur des crit res et des donn es objectives Les attitudes qui se sont d velopp es sont d apr s leur perception surtout l ouverture d esprit mais aussi l humilit intellectuelle la propension prendre le temps de r fl chir l impartidlit l objectivit la maturit le souci d tudier une question en profon deur la prise en compte de l importance d avoir des sources cr dibles l adoption d une vision globale et la disposition tre critique En entrevue les professeurs avaient mentionn en premi re session que quelques l ves taient capables de faire la part des choses et que pour l ensemble des l ves l ar gumentation devenait graduellement plus rigoureuse En deuxi me session les profes seurs ont signal que par rapport la premi re session les l ves argumentaient mieux dans leurs travaux laboraient plus leurs r ponses et faisa
205. t sur les 3 Validit interne qui indique le degr d ad quation entre la structure d un instrument de mesure et le sch ma th orique illustrant les caract ristiques comportementales interreli es du trait mesur Legendre 1993 p 1409 4 Latraduction de ce test nous a t fournie gracieusement par H ugues Leblanc professeur la facult d du cation de l Universit de Sherbrooke II est noter une modification mineure l dition originale am ri caine les noms des rues sont devenus ceux des rues de la ville de Sherbrooke 20 Jacques Boisvert LE CADRE METHODOLOGIQUE arguments et la qualit de la pens e tels qu ils sont refl t s dans chacun des huit para graphes de la lettre initiale auxquels ils ajoutent un neuvi me paragraphe d valuation g n rale Ce test cherche mesurer les attitudes et les capacit s de pens e critique des l ves telles que cerner la question d voiler les raisons et les suppositions noncer son point de vue donner de bonnes raisons consid rer d autres possibilit s et r pon dre de fa on appropri e la trop grande g n ralisation au scepticisme excessif et l utilisation du langage motif dans le but de persuader D eux aspects distinguent le test EnnisWar des autres tests qui visent valuer la pens e critique d une fa on globale la diff rence des tests a choix multiples celui ci emprunte la forme d un essai r diger et prend en co
206. telectuele Deuxi me session Quatri me session M aturit intellectuelle Deuxi me session Quatri me session 108 Gar ons M t 71 6 5 9 73 1 6 4 65 9 9 9 67 7 9 6 71 9 7 9 71 9 8 2 72 2 7 8 75 1 7 8 65 5 10 5 70 5 7 6 75 5 9 3 74 0 6 6 75 9 11 1 74 1 9 1 73 6 7 0 77 7 11 6 Filles M t 73 0 4 7 74 1 5 3 63 4 7 3 66 0 9 1 80 4 6 9 79 8 7 8 70 6 7 8 73 1 7 9 67 7 11 5 71 2 9 2 75 5 8 3 74 9 8 7 76 1 10 7 77 9 9 3 76 8 8 3 79 6 9 4 J acques Boisvert LES DONNEES DE LA QUATRIEME SESSION R sultats pour les profils 300 10 et 300 11 Les deux prochains tableaux englobent les r sultats pour les l ves du profil 300 10 n 32 et ceux du profil 300 11 n 22 Le tableau 6 5 pr sente les diff ren ces entre la deuxi me session temps 1 t1 et la quatri me session temps 2 t2 pour les d ves de chacun des deux profils tandis que le tableau 6 6 rapporte les diff rences entre les l ves du profil 300 10 et ceux du profil 300 11 chacune des deux sessions Diff rences entre la deuxi me session et la quatri me Le tableau 6 5 illustre la diff rence des scores moyens en pourcentage entre la deuxi me session et la quatri me obtenus par les l ves du profil 300 10 n 32 et ceux du profil 300 11 n 22 N ous relevons plusieurs diff rences significatives toutes l avantage de la q
207. tes Pour l ensemble des l ves N 50 il y a en moyenne 5 8 explications ad quates 1 94 explications incompl tes et 2 26 explications inad quates R sum de l analyse D une mani re globale l ensemble des l ves ont identifi en moyenne un peu plus de 7 concepts sur 10 ils en ont d fini ad quatement environ 5 et expliqu ad quatement pr s de 6 liens th orie tude de cas Nous pouvons relever des diff rences importantes entre les l ves des profils 300 10 et 300 11 l avantage de ces derniers qui ont identifi en moyenne 1 24 concepts de plus que ceux du profil 300 10 ont d fini ad quatement 1 58 concepts de plus et ont expliqu ad quatement 2 liens th orie tude de cas de plus que les l ves du profil 300 10 62 Jacques Boisvert LES DONNEES DE LA DEUXIEME SESSION Interpr tation des r sultats D ans l optique de caract riser l volution de la pens e critique des l ves nous pouvons globalement relever une capacit moyenne d induction si l on se r f re au nombre de concepts identi fi s 7 3 en moyenne sur une possibilit de 10 une capacit plut t faible d finir ad quatement les concepts 5 14 en moyenne et une capacit assez faible expliquer les liens entre la th orie et le cas pr sent 5 8 en moyenne qui semble exiger le recours plusieurs op rations intellectuel les telles que l laboration d inductions et de d ductions de m me que
208. tes II comprend 52 items et est subdivis en sept sections La section 1 d duction r f re la capacit de juger si la conclusion propo s e d coule n cessairement des pr misses les contredit ou ne correspond aucune de ces deux possibilit s La section 2 s mantique se rapporte la capacit d expliquer un raisonnement fautif et est en relation avec les aspects plus verbaux et linguistiques de l argumentation La section 3 cr dibilit met en jeu la capacit de juger la cr dibilit d nonc s La section 4 jugement de conclusions induction comprend des l ments relatifs la capacit de juger si l information contenue dans les items appuie la conclusion l invalide ou ne correspond aucune de ces deux possibilit s La section 5 planification 1 LeCornal Critical Thinking Tes version X a t traduit par Jean Claude Dion professeur de philosophie la retraite avec l assistance de Jeanne Oligny dans le cadre de la pr sente recherche de Jacques Boisvert qui a r vis la traduction Cette version n a t utilis e qu une seule fois pour chacun des quatre l ves inter view s individuellement selon la formule thinking aloud sugg r e par N orris 1986 o l on doit justi fier oralement chacune de ses r ponses 2 LeCorndl Critical Thinking Tes version Z obtenu dans la version originale anglaise directement de l au teur a t traduit par l quipe de recherche de Guilbert et Pelletier 199
209. test Corndl a t la plus faible pour l ensemble des l ves avec un pourcentage moyen de 31 8 Les professeurs trouvent que les l ves formulent des r ponses incompl tes peu d velopp es et peu structur es Ils mentionnent plusieurs lacunes sur le plan des atti tudes Ainsi les l ves n ont pas tendance expliquer des ph nom nes selon une perspective sociale ils sont plut t port s se limiter au plan individuel Ils manquent d ouverture sur le monde et n ont pas tendance fournir des efforts pour sinformer Ils ne prennent pas le temps de r fl chir ils sautent rapidement aux conclusions et reproduisent des lieux communs L analyse des crits montre que les d ves fournissent des r ponses incompl tes et qu ils explicitent trop peu les liens entre les raisons avanc es et les ph nom nes expliquer 3 4 4 Les diff rences selon le sexe et le profil Les diff rences relev es au cours de cette tape de l tude sont pr sent es selon les variables sexe et profil Sexe D eux r sultats au Cornal sont l avantage des filles ceux de la section d duc tion qui indiquent une diff rence significative p lt 05 et ceux de la section cr dibilit qui montrent une tendance vers une diff rence significative p situ entre 05 et 1 D ans les entrevues les professeurs mentionnent que les filles r alisent davantage et beaucoup mieux le travail scolaire qui est demand Profil Les l ves du profil 300 1
210. titude que l on peut qualifier d ambivalente soit recherche de la v rit Les entrevues et les questionnaires ont davantage mis en vidence les limites et les lacunes de la pens e critique notamment l valuation de la cr dibilit d une source au contraire de l avis des l ves qui croient que cette dimension est bien d velopp e la r solution de probl mes et plusieurs attitudes dont l objectivit la rigueur et la persistance dans l effort 2 Rappelons que les l ves tudi s dans la recherche ont d montr une nette constance dans leur chemine ment scolaire A ce titre ceux ci ne sont pas repr sentatifs de l ensemble des l ves inscrits en sciences humaines au c gep par cons quent il faut tenir compte de cet aspect important quand on envisage la trans f rabilit g n ralisation des r sultats de la recherche 146 Jacques Boisvert LA SYNTHESE DES DONNEES DES QUATRE SESSIONS L analyse des donn es selon les variables sexe et profil r v le que globalement les filles et surtout les l ves du profil 300 11 obtiennent de meilleurs r sultats compa rativement aux gar ons et aux l ves du profil 300 10 qui par ailleurs progressent eux aussi de fa on sensible Les tests en particulier montrent plusieurs diff rences les filles ont de meilleurs r sultats que les garcons sur quelques sections et sous chelles et les l ves du profil 300 11 affichent des r sultats sup rieurs ceux du profil
211. tuitivement des hypoth ses et d valuer la perti nence d tudes ult rieures plus syst matiques Il est noter que compte tenu que la pens e critique repr sente un objet d tude complexe dont la saisie ad quate requiert une diversification des types de mesure et des angles d analyse cette recherche s appuie sur une cuelllette de donn es autant qualitatives que quantitatives Ce chapitre aborde trois aspects Nous pr sentons d abord les sujets qui ont particip notre recherche N ous discutons ensuite des consid rations pr alables au choix des modes d valuation de la pens e critique et nous terminons par la descrip tion des moyens d valuation retenus pour notre recherche 2 1 Les sujets tudi s Les sujets l tude sont les l ves inscrits dans le programme de sciences humai nes au C gep Saint Jean sur Richelieu qui ont commenc leur scolarit l automne 1999 et qui l ont termin e l hiver 2001 l automne 1999 nous avons rajoint la totalit des l ves inscrits dans les profils 300 10 sans math matiques et 300 11 avec math matiques de ce programme ceux ci tant r partis dans cinq groupes classes Les l ves qui poursuivent leurs tudes par la suite dans ce m me programme et qui progressent sans retard scolaire au cours des trois sessions subs quentes repr sentent les sujets qui ont t tudi s aux sessions hiver 2000 automne 2000 et hiver 2001 Le groupe tudi a subi une dimin
212. u EnnisWair Critical Thinking Esay Tet qui a t effectu par les d ves de deux groupes classes puis ceux du California Critical Thinking D ispostion Inventory un test soumis l ensemble des l ves inscrits aux cours de la deuxi me session dans le programme de sciences humaines Enfin quatre l ves ont pass individuellement le Cornal Critical Thinking Tes version X test au cours duquel ils avaient justifier oralement chacune de leurs r ponses 4 1 1 Le Ennis Weir Critical Thinking Essay Test N ous rapportons les r sultats de chacun des deux groupes classes voir ci apr s leur composition en termes de profils qui ont pass le EnnisWair Critical Thinking Essay Tet Rappelons que caui ci vise valuer les attitudes et les capacit s de la pens e critique telles que celles de d voiler les raisons et les suppositions noncer son point de vue donner de bonnes raisons et consid rer d autres possibilit s 11 est signaler galement que le contexte de l preuve notamment en termes de comportement durant le test fournit des indications suppl mentaires et qu il en est fait mention lors de la pr sentation des r sultats Par ailleurs on pourra noter que les l ves inscrits au profil 300 11 obtiennent les meilleurs r sultats De plus si les r sultats du groupe B ne sont que passables ceux du groupe peuvent tre qualifi s de tr s faibles De mani re obtenir une cotation la plus objective possible un ch
213. uatri me session l exception de la sous chelle confiance en soi pour les l ves du profil 300 10 Les diff rences significatives concernant les l ves du profil 300 10 sont les suivantes esprit syst matique t1 66 4 t2 71 1 p lt 01 maturit intellectuelle t1 74 6 t2 77 7 p lt 05 et confiance en soi t1 75 8 t2 73 0 p lt 05 cette derni re sous chelle pr sentant des r sultats sup rieurs la deuxi me session plut t qu la quatri me N ous constatons galement deux tendan ces vers une diff rence significative p situ entre 05 et 1 pour les l ves du profil 300 10 soit r sultat global t1 71 8 t2 73 1 et jugement analytique t1 70 7 t2 73 2 Par ailleurs les diff rences significatives p lt 05 quant aux l ves du profil 300 11 sont les suivantes r sultat global t1 73 2 t2 75 5 et recherche de la v rit t1 63 8 t2 66 8 De plus nous d gageons trois tendances vers une diff rence signifi cative p situ entre 05 et 1 pour les d ves du profil 300 11 soit jugement analytique t1 70 9 t2 73 7 esprit syst matique t1 67 4 t2 70 5 amp curiosit intellectuelle t1 77 4 t2 80 0 Diff rences entre les profils 300 10 et 300 11 chacune des deux sessions Le tableau 6 6 pr sente la diff rence des scores moyens en pourcentage entre les l ves du profil 300 10 n 32 et ceux du profil 300 11 n 22 obtenus respective ment la deuxi me session et la quatri m
214. ue atteignant ainsi plusieurs objectifs de leur programme d tudes en sciences humaines Cette am lioration sensible de la pens e critique porte croire que le coll gial en tant qu institution postsecondaire accomplit avec s rieux et remplit avec succ s son r le sp cifique dans la formation sup rieure et qu il pr pare ad quate ment aux tudes universitaires 154 Jacques Boisvert BIBLIOGRAPHIE BATEMAN Dianne et Janet G Donatp 1987 Measuring the Intellectual Development of College Students Testing a Theoretical Framework The Canadian Journal of Higher Education La revue canadienne d enseignement up rieur vol XVII 1 p 27 45 BolsverT Jacques 1999 La formation dela pens e critique T h oriee pratique Saint Laurent Q u bec Editions du Renouveau P dagogique Collection L cole en mouvement 152 p BoisverT Jacques 1996 Formation dela pens critique au coll gial Etude de cas sur le d doppement de la pense critique en premi re ann e du coll gial dans un cours de psychologie C gep Saint Jean sur Richelieu 1996 198 p PAREA C GEP SAINT JEAN SUR RICHELIEU 1999 Cahier programme Sciences humaines C gep Saint Jean sur Richdieu 117 p CoHEN Louis et Lawrence M ANION 1985 Research M ethodsin Education 2 dition Londres Croom H am CONSEIL DES COLLEGES 1992 L angignement coll gial des priorit s pour un renouveau de la formation Rapport sur l amp at amp
215. ue g n ral et des diverses disciplines qui composent ces programmes ferait ressortir les caract ristiques propres chacun des programmes quant la conception et la forma tion de la pens e critique Recommandations N ous recommandons que la formation de la pens e critique soit une pr occu pation ducative de premier plan dans les coll ges Q ue cette pr occupation marque davantage les discussions qui se d roulent autour de l approche programme de l im pact p dagogique des technologies de l information et de la communication ainsi que de l approche par comp tences N ous recommandons aussi que les plans de r ussite fournis par les coll ges la demande du Minist re comprennent un volet consacr la formation de la pens e critique compte tenu que cet objectif de formation est jug primordial dans l ensem ble des programmes d tudes du coll gial Notre derni re recommandation reprend celle que nous formulions dans notre recherche pr c dente Boisvert 1996 soit celle de poursuivre la r flexion sur la formation fondamentale au coll gial D ans un texte qui retrace l historique de la muta tion de la notion de formation fondamentale en cale de comp tence dans les r formes de l ducation au Qu bec Gohier et Grossmann 2001 d plorent l orientation actuelle qui rel ve d une vision pragmatiste et utilitariste de la connaissance ayant pour toile de fond des imp ratifs conomiques p 38 et elles p
216. ue pour les fins de cette tude seules les r ponses la premi re ques tion du questionnaire concernant les changements de la pens e critique entre le d but et la fin des tudes coll giales ont t prises en compte Par ailleurs le lecteur trouvera respectivement le guide de l entrevue et le questionnaire aux annexes 6 et 7 6 2 1 Les entrevues avec les l ves Voici les faits saillants des entrevues individudles pour chacun des quatre ves Commeil a mentionn nous nous limitons aux donn es portant sur la premi re ques tion concernant la perception de leur pens e critique N ous citons de courts extraits d en trevue en les regroupant sous des cat gories descriptives des attitudes ou des capacit s en jeu l ve 1 Progression C est en progression Je ne pense pas que je suis rendu mon maximum Je pense que je suis rendu dans une p riode o je progresse sur ce cot la Je sens que a s am liore 1 Il est noter que la num rotation des l ves r f re aux m mes individus interview s la session pr c dente ce qui permet d tablir des comparaisons entre les deux sessions Par ailleurs pour des raisons d thique ces l ves num rot s 1 4 ne correspondent pas aux sujets 1 4 que l on retrouve au tableau 4 4 112 Jacques Boisvert LES DONNEES DE LA QUATRIEME SESSION Points sur lesquels il n a pas progress questionner en profondeur pers v rance intellectue
217. ues Boisvert LES DONNEES DE LA DEUXIEME SESSION 3 Le nombre d agents sur 3 et le nombre d l ments de postions sur 4 A Les agents 0 l ve en identifie 0 0 l ve en identifie 1 15 l ves en identifient 2 9 l ves en identifient 3 En moyenne les l ves identifient 2 38 agents sur 3 B Les positions 4 l ves en pr sentent 0 2 l ves en pr sentent 1 12 l ves en pr sentent 2 5 l ves en pr sentent 3 1 d ve en pr sente 4 En moyenne les l ves pr sentent 1 88 positions sur 4 Pour le total des 7 l ments les d ves donnent en moyenne 4 25 l ments R sum de l analyse Concernant les deux premi res questions analys es les l ves donnent la plupart des l ments attendus en moyenne 94 des l ments pour la premi re question et 80 des l ments pour la deuxi me Quant la troisi me question les l ves identifient en moyenne 79 des agents et 47 des positions Interpr tation des r sultats D ans l optique de caract riser l volution de la pens e critique des l ves nous pouvons globalement relever une bonne capacit de se rappeler et de rapporter des raisons une bonne capacit d noncer avec pr cision des l ments d explication une capacit moyenne analyser la signification des mots et des phrases Pens e critique et sciences humaines 59 CHAPITRE 4 4 3 2 L analyse de l examen d int gration en psycholo
218. uestionnaires et les crits des l ves La recherche des convergen ces entre les donn es constitue le fil conducteur en vue d tablir des conclusions plau sibles r pondant au crit re de fiabilit fid lit pour la recherche II y a lieu aussi de donner la juste place chacune des cat gories de donn es en distinguant notamment les donn es plus objectives comme celles provenant des tests d avec les donn es plus subjectives telles que celles issues des entrevues et des questionnaires La description pr cise des techniques et des instruments utilis s ainsi qu une pr sentation d taill e des r sultats contribuent galement la fiabilit la fid lit et la confirmation l ob jectivit de la recherche 7 2 Les principaux r sultats obtenus N ous exposons les principaux r sultats obtenus en fonction de l objectif princi pal de la recherche soit la mise en vidence de l volution de la pens e critique des 1 Nous mettons entre parenth ses les appellations correspondantes en recherche quantitative des crit res de rigueur de la recherche qualitative Pour une explication et des d finitions de ces crit res la lectrice ou le lecteur peut consulter Savoie Z ajc 1989 138 Jacques Boisvert LA SYNTHESE DES DONNEES DES QUATRE SESSIONS l ves tout au long des quatre sessions de leur programme de sciences humaines N ous rapportons les r sultats selon les m mes cat gories adopt es la fin des
219. ule autour de quatre volets Le premier volet expose les grandes lignes qui caract risent globalement la pens e critique des l ves de premi re session Le second sp cifie les dimensions de la pens e critique les mieux d ve lopp es par ces l ves tandis que le troisi me d termine celles qui sont les plus faibles Le dernier volet identifie enfin les diff rences selon le sexe et selon le profil des l ves 3 4 1 Les caract ristiques g n rales de la pens e critique Le r sultat global au Corndl Critical Thinking Tes est de 49 6 Par ailleurs les professeurs consid rent que la pens e critique des l ves est limit e et en voie de forma tion selon eux certains l ves ne manifesteraient m me aucune pens e critique Compte tenu qu ils estiment que la pens e critique est trop faible chez les l ves qui d butent le programme de sciences humaines les professeurs visent des objectifs d enseignement et d apprentissage et appliquent des moyens d valuation qui ont pour but de renforcer cette pens e critique rapportons en l essentiel D e mani re am lio rer la pens e critique de leurs l ves les professeurs visent un grand nombre d objec tifs tant sur le plan des capacit s par exemple l analyse des arguments que sur celui des attitudes par exemple la prise en compte de la situation globale et l expression d une ouverture d esprit Q uant aux situations d valuation de nature faire progres ser la pens
220. uli res qui nous semblaient utiles pour l valuation celle de Robert Ennis 1987 qui comprend 12 capacit s et 14 attitudes et celle de Richard Paul 1989 qui contient 35 strat gies 9 strat gies affectives et 26 strat gies cognitives Ces deux listes ont servi de r f rence commune lors des entrevues et des changes avec les professeurs de plus dans le choix de trois tests nous avons opt pour ceux qui se basent sur la conception d Ennis Par ailleurs nous avons consid r les principales directives visant orienter le processus d valuation de la pens e critique telles que Cromwell 1992 les a tablies Finalement nous avons vari les approches destin es mesurer le progr s de la pens e critique chez les l ves en utilisant les tests l entrevue et le questionnaire et l analyse d crits Cette diversification des moyens d valuation assure la triangula tion des donn es soit l utilisation d au moins deux m thodes de collecte de donn es dans l tude d un aspect du comportement humain Cohen et Manion 1985 la triangulation semploie dans les sciences sociales dans le but de saisir plus fond la 136 Jacques Boisvert LA SYNTHESE DES DONNEES DES QUATRE SESSIONS complexit du comportement humain en examinant sous plus d un point de vue et elle permet une description plus compl te du ph nom ne tudi lorsqu on tudie le v cu des l ves Boisvert 1999 Les m thodes de collecte de d
221. un skye dee towed e une 30 Cornell Critical Thinking Test version Z Diff rence des moyennes test t en selon le sexe gar ons n 69 filles n 113 en premi re session pour le r sultat global et les sept sections o csseeee ese dese Ps daesues 31 Cornell Critical Thinking Test version Z Diff rence des moyennes test t en selon le profil 300 10 n 137 300 11 n 46 en premi re session pour le r sultat global et les sept sections 32 California Critical Thinking Disposition Inventory Moyennes en pour le r sultat global et les sept sous chelles en deuxi me session pour l ensemble des l ves N 171 et coefficients de corr lation r entre le r sultat global et chacune des sous chelles acon ni ee haies amer lo can 50 California Critical Thinking Disposition Inventory Diff rence des moyennes testt en selon le sexe garcons n 66 filles n 105 en deuxi me session pour le r sultat global et les sept sous chelles si California Critical Thinking Disposition Inventory Diff rence des moyennes testt en selon le profil 300 10 n 113 300 11 n 36 en deuxi me session pour le r sultat global et les sept sous chelles 52 Cornell Critical Thinking Test version X R sultats aux quatre sections en deuxi me session pour quatre l ves 4 4444 diudihetededede pieds 54 Cornell Critical Thinking Test version Z Diff rence des moyennes test t
222. une forme de constat de l auteure les disparit s saccroissent le troisi me l ment correspond une cons quence des deux premiers effet insatisfaction sociale et le quatri me l ment met en relief la cause initiale cause le manque d quit 2 Lenombre de lignes crites par l l ve pour r pondre l ensemble de la deuxi me question ce nombre tant consid r comme un indicateur du niveau d laboration de la r ponse R sultats de l analyse Pour la premi re question 1 Le nombre d d nents pr sents a Les l ves apportent en moyenne 3 16 l ments d explication qui se retrouvent dans diverses cat gories parmi les sept mentionn es Par rapport aux 25 l ves le nombre d l ments se r partit comme suit Nombre d l ments 0 1 2 3 4 5 Nombre d l ves 1 1 4 8 9 2 b Chacune des sept cat gories recueille le nombre d l ments suivants 1 l ments du manua p 281 283 6 d ments 2 Consommation de biens limit e 14 A ments 3 Consommation d activit s limit e 14 l ments 4 Aspects psychosociaux relatifs au travail 8 l ments 5 Aspects psychosociaux relatifs aux classes sociales 4 l ments 6 Aspects psychosociaux relatifs aux pr jug s 8 l ments 7 Aspects psychologiques relatifs aux r actions motionnelles 25 l ments Pens e critique et sciences humaines 91 CHAPITRE 5 2 Le nombre de lignes Les d
223. urs m me s ils sont pourtant la veille d entreprendre des tudes universitaires ne sont pas port s d embl e valuer les arguments ou la cr dibilit d une source 6 3 L analyse des crits des l ves N ous pr sentons dans cette section l analyse d une r daction que des finissants ont r alis e dans un cours d conomie Le tout comprend la description du type de r daction et des op rations intellectuelles sollicit es la description de la d marche d analyse la pr sentation des r sultats le r sum de l analyse ainsi que l interpr tation des r sultats Les ements de cette analyse ont t corrobor s par le professeur concern 6 3 1 La description des crits en conomie Discipline Discipline conomie session hiver 2001 Letitre du cours est Relations conomiques internationales 383 924 90 R daction individuelle r alis e en classe dans le cadre de l tude du chapitre 9 sous forme de r ponse une question sur le sous d veloppement Cette r daction a eu lieu le mardi 24 avril 2001 partir de 08h05 et les l ves disposaient d une heure pour r aliser la t che dans les faits ils y ont consacr entre 30 et 60 minutes Le manua utilis est BoureT Renaud 1999 Rdations conomiques interna tionales 2 dition Montr al C heneli re M cGraw H ill 388 p Nature de l crit La mati re utile pour r pondre la question avait t abord e en classe la semaine pr c
224. us que les tudes coll giales dans leur ensem ble et le programme de sciences humaines en particulier stimulent suffisam ment les l ves intellectuellement pour les faire progresser d une fa on marqu e sur le plan de la pens e critique b D une mani re sp cifique quels en sont les points forts c D une fa on particuli re quels en sont les points faibles d Croyez vous quele transfert d un cours l autre des cours la vie personnelle des capacit s et des attitudes de la pens e critique se r alise chez les l ves au cours de leurs tudes coll giales e Quelles strat gies p dagogiques communes ou compl mentaires l ensemble des professeurs du d partement ou m me du programme de sciences humai nes pourraient ils implanter en vue d assurer le mieux possible le transfert des capacit s et des attitudes de la pens e critique chez les l ves Si vous avez d autres commentaires ajouter sur le d veloppement de la pens e critique des l ves en sciences humaines veuillez les formuler
225. ution graduelle de plus de 50 du nombre de sujets entre le d but et la fin de amp tude en raison d une diversit de facteurs d crochage scolaire abandon de cours changement de programme nombreux checs etc la cohorte de d part qui regroupait plus de 180 l ves l automne 1999 en comptait moins de 80 la fin du parcours l hiver 2001 Les pr cisions sur le nombre de sujets et sur leur r partition selon les variables sexe et profil seront fournies pour chacune des sessions au fur et a mesure de la pr sen tation des r sultats voir chapitres 3 6 CHAPITRE 2 2 2 Les consid rations pr alables au choix des modes d valuation de la pens e critique Plusieurs consid rations sont susceptibles de faciliter le choix des moyens d va luation de la pens e critique et d orienter le processus d valuation N ous en retenons quatre 2 2 1 L importance d une d finition labor e de la pens e critique Comme le mentionne H emming 2000 la pens e critique que les ducateurs veulent int grer aux programmes d tudes reste souvent une notion vaguement d fi nie et l on doit par cons quent apporter des pr cisions pour que cette notion soit bien comprise D ans le m me ordre d id e une valuation ad quate de la pens e critique requiert de d finir celle ci d une fa on explicite Pour notre part nous avons retenu deux conceptions particuli res qui nous apparaissent utiles pour l valu
226. ves laborent leur r ponse sur une moyenne de 16 lignes et ils consacrent en moyenne 5 lignes par d ment d explication avanc L cart est de 5 30 lignes Par rapport aux 25 l ves le nombre de lignes se r partit comme suit Nombre de lignes 0a9 10a19 20 29 30 Nombre d l ves 4 14 5 2 Pour la deuxi me question 1 a b 2 92 Le nombre d ments pr sents Les l ves apportent en moyenne 2 4 l ments d laboration Par rapport aux 25 l ves le nombre d l ments se r partit comme suit Nombre d l ments 1 2 3 4 Nombre d l ves 3 11 9 2 Chacune des quatre cat gories recueille le nombre d l ments suivants Foss riches pauvres grandissant 19 l ments L effritement de la classe moyenne 9 l ments 2 3 Les tensions potentiellement fatales pour le syst me conomique 18 l ments 4 L oubli du concept d quit justice sociale 14 l ments Le nombre de lignes Les l ves laborent leur r ponse sur une moyenne de 18 2 lignes et ils consac rent en moyenne 7 6 lignes par l ment d laboration avanc L cart est de 6 30 lignes Par rapport aux 25 l ves le nombre de lignes se r partit comme suit Nombre de lignes 0a9 10 19 20 29 30 Nombre d l ves 2 12 10 1 Jacques Boisvert LES DONNEES
227. xplicite entre les raisons avanc es et le ph nom ne expliquer en indiquant le nombre de fois o le lien est faible 3 le niveau d laboration de la r ponse selon trois niveaux sup rieur 5 lignes et plus par l ment moyen 2 5 lignes par l ment inf rieur moins de 2 lignes par l ment On entend par le terme l ment chacun des cinq l ments mentionn s dans la question et nomm s dans la r ponse savoir Etat arm e r seau routier villes romanisation Le niveau qui revient le plus souvent pour l ensemble de la r ponse d un l ve sera celui qui sera retenu pour cet l ve R sultats de l analyse 1 Le nombre de raisons donn es En se r f rant aux 10 raisons comprises dans le corrig les l ves donnent en moyenne 5 8 raisons Compte tenu du nombre de raisons avanc es pour 42 J acques Boisvert LES DONNEES DE LA PREMIERE SESSION expliquer le ph nom ne historique soumis les 28 l ves se r partissent de la facon suivante Raisons 2 3 4 5 6 7 8 El ves 1 2 3 4 6 9 3 2 Lelien explicite entre les raisons avanc es et le ph nom ne expliquer En consid rant le nombre de fois o le lien entre les raisons avanc es et le ph nom ne expliquer a t jug faible nous tablissons cette moyenne 2 fois Les 28 l ves se r partissent de la fa on suivante quant au nombre de fois o le lien a t jug faible Lie
228. yse plus en profondeur Je pense que ce que j ai le plus am lior c est l analyse J ai les outils pour mieux analyser J ai plus de connaissances et celles ci m ont vraiment aid e mieux analyser Si j analyse un ph nom ne je vais plus en profondeur Je pense que je suis capable de plus analyser de plus penser de plus critiquer pas dans le mauvais sens de voir tous les aspects Pris de d cision J ai encore un petit peu de difficult avec la prise de d cision Je suis plus apte on dirait mais a reste quand m me une grosse difficult Je ne peux pas prendre une d cision vite comme a a me prend du temps il faut que je voie tous les faits il faut que j analyse la situation l apr s j y pense puis l je prends ma d cision Je ne voudrais pas prendre le mauvais choix Pens e critique et sciences humaines 115 CHAPITRE 6 6 2 2 Le questionnaire rempli par les l ves finissants Voici les donn es provenant des r ponses aux questionnaires remplis par les l ves finissants Apres avoir d crit le contexte dans lequel les l ves ont rempli le ques tionnaire et les caract ristiques de ceux ci les r ponses la premi re question sont pr sent es selon trois cat gories les capacit s les attitudes et les autres r ponses Un bref r sum de l analyse termine cette section Contexte Un questionnaire a t distribu aux d ves finissants du programme de sciences humaines la

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