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1. Compte rendu Histoire des arts du spectacle en France Andr Courchesne Jeu revue de th tre n 65 1992 p 224 226 Pour citer ce compte rendu utiliser l adresse suivante http id erudit org iderudit 29696ac Note les r gles d criture des r f rences bibliographiques peuvent varier selon les diff rents domaines du savoir Ce document est prot g par la loi sur le droit d auteur L utilisation des services d rudit y compris la reproduction est assujettie sa politique d utilisation que vous pouvez consulter l URI https apropos erudlit org fr usagers politique dutilisation rudit est un consortium interuniversitaire sans but lucratif compos de l Universit de Montr al l Universit Laval et l Universit du Qu bec Montr al Il a pour mission la promotion et la valorisation de la recherche rudit offre des services d dition num rique de documents scientifiques depuis 1998 Pour communiquer avec les responsables d rudit info erudit org Document t l charg le 16 novembre 2015 09 14 50 000 signes typographiques pr cise r on dans le Mode d emploi du Dictionnaire alors que l article sur le sujet n en comportait que 6 000 Quel plaisir alors que de se perdre dans ce labyrinthe de colonnes et colonnades dress es comme autant de vivants piliers du savoir th tral universel Quelle ivresse D autant que plusieurs de ces articles g n raux sont accompagn s de s r2. 1980 et l applique la p riode allant de la Renaissance au milieu du XXF si cle En parcourant les deux uvres l on comprend mieux les tendances s culaires qui ont d termin du point de vue conomique la production th trale contemporaine en France Dans l Histoire des arts du spectacle en France Leroy analyse plus particuli rement les conditions socio conomiques dans lesquelles la cr ation s est d velopp e chapitre 1 les rapports entre l tat et les arts du spectacle chapitre IT l volution des publics et de la demande de th tre chapitre HI de m me que celle de la production et de l offre de spectacles chapitre V Les facteurs de cr ation Selon Dominique Leroy les structures cono miques techniques et mat rielles de production ont eu un impact majeur sur la cr ation et la repr sentation th trales Son premier chapitre retrace l volution de la cr ation partir du Moyen ge jusqu l re de l industrialisation Il nous montre comment la lib ralisation du com merce et l apparition de la classe bourgeoise ont conduit l closion du concept de cr ation o l artiste est aussi libre que le commer ant et la transformation de l objet th tral en marchan dise Parall lement cette volution sociale les progr s techniques ont permis de raffiner la machine th trale de lui faire produire du merveilleux et du f erique plus particuli rement avec l utilis
3. ad quelles sont les sources du th tre radiophonique quelle est l origine du chahut pourquoi le maquillage a disparu de la sc ne pendantonze si cles Toutes les r ponses sont l Si apprenant l arriv e d Andre Serban au Fes tival de th tre des Am riques vous voulez 1 Pour l orthographe des noms propres il ne faut cependant pas toujours s y fier on a crit Sony Lab ou Tansi alors qu il ne faut pas d apostrophe Labou 224 savoir tout de suite son histoire si le th tre gay sie vous int resse ou si vous vous demandez ce qu est la liaison de bruit de vue de fuite ou de pr sence vous savez o vous adresser Par con tre si vous cherchez la d finition d un petit mot gentil et tout simple comme castelet qui d signe un petit th tre appr ci des enfants vous ne la trouverez pas pas plus d ailleurs que dans le Perit Robert ou le Dictionnaire du th tre de Patrice Pavis Il y a des mots comme a que l on n glige injustement On se demande pourquoi Sniff Michel Va s Histoire des arts du spectacle en France Ouvrage de Dominique Leroy Paris ditions de l Harmattan 1990 392 p Une histoire conomique du spectacle Le dernier ouvrage de Dominique Leroy reprend la m thode d analyse des strucrures conomiques techniques et mat rielles de production du th tre d velopp e dans son essai pr c dent conomie des arts du spectacle vivant Paris ditions conomica
4. ation de l lectricit Les facteurs politiques Trois poques sont retenir lorsqu ilest question de l intervention des pouvoirs publics fran ais face aux arts du spectacle La premi re est mar qu e par Louis XIV et son intendant Colbert qui mettent en place les principales institutions qui jalonneront la vie culturelle fran aise l Acad mie Royale de danse 1661 l Acad mie Royale de musique 1669 laquelle donnera naissance l Op ra de Paris et la Com die Fran aise 1680 La R volution de 1789 allait amener la remise en question de tous les privil ges y compris ceux qui sont associ s la pr sentation des spectacles Pour freiner la libert th trale entra n e par la R volution Napol on instaure en 1806 un syst me centralis qui r duit de trente huit le nombre de th tres parisiens Ces th tres sont subventionn s de m me que ceux qui op rent en province o l on distingue les th tres stationnairess dans les plus grandes villes et les troupes ambulantes dans les d parte ments Ce syst me hi rarchis survivra jusqu en 1864 date o la libert th trale est d cr t e La II R publique reconna t la libert du directeur entrepreneur artistique tout en affirmant la n cessit pour l tat de subventionner en partie certains th tres Sumul s par la concurrence ceux ci hausseront la qualit de l art th tral tout en ayant respecter un cahier d
5. e charges n goci avec l Etat La croissance des publics Dominique Leroy a proc d une analyse pouss e de la croissance des publics en compilant les donn es provenant des registres de l Assistance publique pour le droit des pauvres En 1699 Louis XIV instaure une taxe sur les billets de spectacles qui nest pas sans rappeler les droits sur les divertissements taxe d amusement qui ont t en vigueur au Qu bec jusqu en 1992 Gr ce au relev exact de cette taxe qui tait remise aux organismes de charit l auteur a pu d terminer les recettes de guichet pour chaque th tre mettant ainsi en relief l volution du prix des places et des revenus totaux Cette tude est fascinante et justifie elle seule la lecture de l ouvrage On y d couvre que la fr quentation th trale suit le d veloppement conomique et que pendant tout le XVII si cle et la premi re moiti du XIX le taux d aug mentation du public d passe la hausse du prix des places L augmentation de la population l l vation de son niveau de vie et le quasi monopole que d tenait alors le th tre dans le loisir culturel expliquent l ac croissement continu de la de mande Une concurrence plus importante dans le champ du loisir d abord avec les music halls et les caf s concerts puis avec la pratique sportive l automobile et le cin ma le d placement du public populaire vers les nouvelles activit s cul turelles et l litisme croissan
6. ies de photosen couleurs Vous vous int ressez au public Cherchez ce mot qui comporte deux articles juste apr s Psychodrame mais ne manquez pas la s rie de photos aux riches l gendes sous le titre g n ral Repr sentation public quatre pages avant le mot Repr sentation o l on voit Dario Fo tr ner aux c t s des acteurs de la Carroucherie de Vincennes et des Copiaus Car les illustrations ne concernent pas seulement ce qu il y a de plus iconographique au th tre comme la sc na graphie l architecture la peinture les affiches ou les masques elles clairent aussi la mise en sc ne ou m me le rapport avec le public Dommage que l on n ait pas pr vu un index des illustrations car c est le genre de choses que l on manque facilement si l on ne prend pas le temps de fl ner dans les pages du Dictionnaire Qu il s agisse donc de Po sie et th tre ou selon le mot de Cocteau de po sie de th tre de th tre politique ou rotique du ph nom ne de la revue du th tre juif ou plus finement du th tre juif sovi tique des mus es de th tre ou de la r gle des unit s vous trouverez votre pain Vous vous interrogez sur les derni res remises de prix en France sur le th tre fasciste sur la mim sis ou sur l histoire de l affiche th trale Vous vous demandez quel ge ont aujour d hui Laurent TerziefFet Marlon Brando quand est mort Copi et s il faut un ou deux accents Scheh
7. plus haute valeur de l esprit car il est la fois joie et signe le signe d une victoire de er sur la vie certe victoire qui nous fait humains p 120 Pour le plaisir des sens Po te et romancier Paul Zumthor est galement chercheur et th oricien r put Il a consacr comme il le souligne lui m me un demi si cle de sa vie des travaux sur le Moyen ge europ en Pour qui s est d lect le temps d une incur sion dans le monde litt raire du Moyen ge d ouvrages tels que le Masque et la Lumi re Parler du Moyen ge Essai de po tique m di vale our ne nommer que ceux l et pour qui a eu le tr s grand bonheur de suivre les cours de litt rature m di vale offerts par le professeur Zumthor il serait pr tentieux d oser critiquer du moins dans la mesure o l on conf re les sens de juger et de discuter ce terme le contenu du pr sent ouvrage Je me bornerai donc parler du plaisir que j ai retir de cette 1 Paul Zumthor ke Masque et la Lumi re Paris Seuil 1978 Parler du Moyen Age Paris ditions de Minuit 1980 Essai de po tique m di vale Paris Seuil 1972
8. stiqu am nent la fin du syst me des compagnies per manentes stock system La forte concurrence dans le monde du spectacle et le go t du public pour l innovation se soldent par l apparition des compagnies provisoires combination system dont la gestion est de plus en plus distincte de celle des lieux o elles se produisent Un ouvrage de r f rence L ouvrage de Dominique Leroy constitue une r f rence de premier ordre dans le champ de l conomie des arts vivants Tout en d crivant avec minutie les flux financiers de la profession il les inscrit dans une perspective structurelle et politique qui les explique et les compl te Si l on peut regretter le caract re brouillon des graphiques l on doit mentionner le c t tr s fouill des donn es financi res De plus on ne peut passer sous silence l anglophilie de l auteur qui abuse des termesam ricains stock system star 226 system combination system trend dispatching pour d crire des r alit s qui existaient bien avant que l Am rique ne les nomme compagnies de r pertoire vedettariat compagnies provisoires tendance arbitrage Malgr ces remarques cet ouvrage de Dominique Leroy demeurera une r f rence importante pour tous ceux que l volution du th tre int resse Andr Courchesne Performance r ception lecture Ouvrage de Paul Zumthor Longueuil le Pr ambule coll l Univers des discours 1990 129 p Et le plaisir est la
9. t du th tre ont provoqu une hausse du prix moyen au guichet ainsi qu une stabilisation du nombre de th tres en op ration et par cons quent du nombre de spectateurs 223 La production de spectacles Dans le dernier chapitre de son ouvrage l auteur attire notre attention sur l volution du mode de production des spectacles en France D abord pr sent s par des troupes de com diens jouant un r pertoire fixe stock system les spectacles font partir du XIX si cle une place de plus en plus grande aux vedettes star system Puis le mode de production volue vers la pratique actuelle o chaque pi ce rassemble des artistes diff rents le temps d une cr ation d une reprise ou d une tourn e combination system La forte concurrence et l volution des go ts du public expliquent le passage du syst me de la compagnie permanente au vedettariar mode de production qui a permis de justifier des hausses du prix des places qui jusqu la Premi re Guerre mondiale d passaient le taux d inflation Le syst me des tourn es s est aussi d velopp gr ce aux vedettes sans pour autant r duire ni le nombre de com diens engag s on d nombreen moyenne treize com diens par production en 1903 ni le nombre annuel moyen de repr sentations par th tre 325 en 1903 Vers la fin du XIX si cle un climat conomique difficile et l augmentation des co ts provoqu e par le recours un appareillage plus sophi
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