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Rapport de contre-visite de la maison d`arrêt de Reims

1. RAPPORT DE VISITE Maison d arr t de Reims 51 ontr leur g n ral des LIEUX de PRIVATION APCrt Maison d arr t de Reims Marne Rapport de visite 7 au 9 f vrier 2012 Contr leurs Dominique LEGRAND chef de mission Thierry LANDAIS Isabelle LE BOURGEOIS C dric de TORCY En application de la loi du 30 octobre 2007 qui a institu le Contr leur g n ral des lieux de privation de libert quatre contr leurs ont effectu une visite de la maison d arr t de Reims du 7 au 9 f vrier 2012 Cet tablissement avait fait l objet d une premi re visite du 2 au 4 d cembre 2008 Le rapport de constat issu de la deuxi me visite a t adress au chef d tablissement qui a fait conna tre ses observations par courrier dat du 22 novembre 2012 Le pr sent rapport de visite a int gr celles ci Compte tenu des observations formul es il n est pas d montr que contrairement aux v ux du contr le g n ral le rapport de constat ait t transmis par le chef d tablissement au service p nitentiaire d insertion et de probation SPIP non plus qu l ensemble des partenaires institutionnels 1 LES CONDITIONS DE LA VISITE 1 1 Les circonstances Les contr leurs sont arriv s la maison d arr t le mardi 7 f vrier 2012 10h ils ont quitt l tablissement le jeudi 9 f vrier 16h30 Ils ont effectu une visite de nuit le 8 f vrier entre 21h et 22h30 Co
2. Rapport de visite bis Maison d arr t de Reims f vrier 2012 52 L am nagement de peine est peu pratiqu La raison invoqu e en est que l incarc ration est r ellement utilis e en dernier ressort lorsqu elle est prononc e elle est en g n ral de courte dur e et enti rement ex cut e 2 2 8 3 La politique d am nagement des peines Les contr leurs se sont entretenus avec un vice pr sident charg de l application des peines qui leur a remis les derniers rapports d activit celui de l ann e 2011 n avait pas encore t tabli Les l ments qui suivent sont issus des changes avec le juge de l application des peines JAP et de l examen des documents transmis par lui Les personnes d tenues la maison d arr t de Reims souvent condamn es de courtes peines ventuellement cumul es se situent pour la plupart d embl e ou tr s vite dans le d lai autorisant le d p t d une requ te en am nagement de peine Hors les cas o l expertise est obligatoire ou les cas o elle a t sollicit e par le parquet le d lai de quatre mois impos pour traiter la requ te est respect Le bracelet lectronique est consid r comme une mesure d licate manier r serv e aux personnes psychiquement structur es il est consid r que la semi libert est galement pour le d tenu difficile respecter dans la dur e et si elle doit se prolonger au del de quelques mois la lib ration conditionnelle lui
3. telle qu elle apparaissait dans le logiciel GIDE l tat du p cule des personnes d tenues h berg es en zone de d tention c est dire hors placement sous surveillance lectronique PSE chantier ext rieur et semi libert QSL dans ses trois composantes tait le suivant Disponible Lib ration Parties civiles Total Montant la plus faible 0 0 0 0 Montant Eplus 569 91 72232 128424 206449 important Part de 0 01 50 01 100 01 500 01 Plusde disponible 50 100 500 1 000 1 000 d tenus 3 53 18 25 1 0 Ce jour l 107 personnes soit plus de la moiti de la population carc rale disposaient de 50 euros o moins c est dire qu elles taient susceptibles d tre consid r es comme personnes d pourvues de ressources 2 2 3 Les activit s 2 2 3 1 Le travail et la formation professionnelle Le premier rapport soulignait l insuffisance du travail et l absence de formation professionnelle Au moment de la premi re visite seuls 18 de la population p nale b n ficiait d un poste de travail quatorze en cellules et vingt au service g n ral Rapport de visite bis Maison d arr t de Reims f vrier 2012 30 Dans son courrier dat du 10 mai 2010 le ministre de la justice a r pondu qu une zone d atelier tait en construction et serait op rationnelle en juin 2010 e
4. La fen tre est obtur e par une feuille de m tal d ploy qui laisse la lumi re entrer dans la pi ce Tout arrivant est plac en surveillance sp ciale pendant quinze jours en particulier les quatre rondes de la nuit donnent lieu un contr le de la cellule par l illeton Un emploi du temps des arrivants a t affich sur la porte de chacune des deux cellules Rapport de visite bis Maison d arr t de Reims f vrier 2012 21 Heures Activit s Audiences Matin 08h30 09h30 Promenades PEERS ni ne A Direction grad s SPIP UCSA RLE vestiaire Vendredi 10h45 11h15 Biblioth que OA E Direction grad s SPIP UCSA RLE vestiaire Ap midi 13h00 14h00 Promenades Matin 08h30 09h30 Promenades Direction grad s UCSA Samedi 10h45 11h15 Biblioth que Ap midi 13h15 17h05 Parloirs Grad s Matin Direction grad s UCSA Dimanche 08h30 09h30 Promenades Ap midi Grad s 08h30 09h30 Promenades _ Te Matin ou Direction grad s SPIP UCSA RLE vestiaire ia 10h45 11h15 Biblioth que undi _ 13h00 14h00 Promenades Al S Ap midi 3 Direction grad s SPIP UCSA RLE vestiaire 13h45 16h55 Parloirs Matin 08h30 09h30 Promenades Direction grad s SPIP UCSA RLE vestiaire Mardi 10h45 11h15 Biblioth que Ap midi 13h00 14h00 Promenades Direction grad s SPIP UCSA RLE vestiaire 08h30 09h30 Promenades u Pa Matin ve X Direction
5. une salle d activit s unique situ e au deuxi me tage Elle n est pas ouverte les lundis et mercredis apr s midi le personnel de surveillance n tant pas disponible en raison des parloirs Tout au long de l ann e 2011 quelques activit s ont t propos es par le SPIP journal interne le jeudi de 16h 17h15 sept participants en moyenne pour une capacit de douze musique le lundi de 9h 10h quatre participants en moyenne pour une capacit de cinq peinture le vendredi de 9h 11h pour le 2 me tage et le mardi de 13h45 15h45 pour le 3 me tage cinq participants en moyenne pour une capacit de deux fois douze initiation au th tre le mercredi de 9h 10h30 avec un b n vole du GENEPI groupement tudiant national d enseignement aux personnes incarc r es initiation langue les mardis et jeudis de 15h 16h avec un b n vole du GENEPI anglais espagnol allemand Dans sa r ponse crite le directeur explique que l organisation d activit les lundis et mercredis apr s midi n est pas compatible avec les parloirs qui en perturberaient le fonctionnement par des entr es et sorties permanentes Des activit s ponctuelles ont galement t organis es Autour du livre trois ateliers sept participants pour une capacit de quinze Composition florale cinq ateliers dix participants pour une capacit de vingt Hip hop
6. 2 2 2 2 La restauration Concernant la restauration il avait t relev que l organisation de la distribution des repas ne permettait pas d assurer des repas chauds dans toute la d tention Le garde des sceaux avait r pondu que les repas taient achemin s par des norv giennes assurant une conservation correcte des temp ratures Au jour de la visite il a t constat que les repas tant apport s dans de grands plats dont certains ne comportaient pas de couvercle les derniers servis mangeaient froid Afin d viter que ce soient toujours les m mes la distribution se fait dans un sens midi et dans l autre le soir Rapport de visite bis Maison d arr t de Reims f vrier 2012 28 Les auxiliaires charg s de distribuer le repas ont expliqu aux contr leurs qu en l absence de plaques chauffantes ils taient contraints de manger froid Dans sa r ponse au rapport de constat le directeur conteste ce dernier l ment affirmant que les assiettes des auxiliaires en charge de la distribution des repas sont gard es au chaud dans les cuisines et r cup r es par les int ress s l issue de leur travail 2 2 2 3 La cantine La cantine avait fait l objet d une remarque positive l issue de la premi re visite s agissant de la mise au point d un dispositif de gestion permettant de modifier les prix et le contenu des bons d une semaine sur l autre en fonction des disponibilit s Selon les indication
7. d clarant pour la plupart il d cide mais il demande notre avis S agissant des relations entretenues par la direction avec les personnes d tenues le rapport d inspection les avait qualifi es d excellentes pr cisant cette relation directe avec la population p nale remarquable et rare notre poque complique parfois le positionnement du personnel notamment des grad s Au del des qualit s et comp tences des uns et des autres sur lesquelles il n appartient pas aux contr leurs de se prononcer il est vident que le dialogue social est en r alit rompu Dans sa r ponse crite au rapport de constat le directeur fait valoir qu il a r dig soixante notes de service en 2010 soixante trois en 2011 et quatre vingt au 22 novembre 2012 d clare que devant de plus en plus souvent faire face des absences et reprises de travail non signal es par les agents il n a d autre solution que de rappeler parfois en derni re minute des agents au repos conteste s tre jamais immisc dans la vie priv e des agents en s adressant directement l h tel pour v rifier l existence d une r servation ce sujet il pr cise avoir demand un justificatif un agent qui b n ficiant de deux repos hebdomadaires la veille de cinq jours de cong s a refus de revenir un week end pour pallier une absence impr vue all guant d une r servation d h tel alors que son impossibilit avait p
8. des adultes Depuis le pr c dent contr le une professeure des coles en retraite a rejoint l unit locale d enseignement et assure une vacation de 2 heures 50 minutes par semaine au quartier des mineurs et de 4 heures 50 minutes aupr s des adultes Le rapport semestriel d enseignement de fin 2011 fait tat de jeunes motiv s et assidus en classe La salle de classe du quartier des mineurs est spacieuse et permet un travail dans une atmosph re paisible Les enseignants b n ficient de toilettes proximit ce qui n est pas le cas au quartier des hommes La salle de classe est quip e en moyens informatiques dont un appareil est en panne depuis octobre 2011 Le tableau blanc interactif derni rement install l a t dans la salle de classe du quartier des hommes Le RLE participe la r union mineurs organis e chaque lundi matin 2 2 3 5 2 Conditions de travail du RLE La conclusion n 11 du rapport de visite de novembre 2008 indiquait que le responsable local de l enseignement ne disposait pas d un bureau en d tention Dans sa r ponse le garde des sceaux informait qu un bureau lui avait t attribu Ce bureau se situe l int rieur de la salle de classe au deuxi me tage du quartier des hommes Le RLE le partage avec l assistante de formation recrut e par l administration p nitentiaire pour le rep rage de l illettrisme pr sente chaque matin Si le local est quip de deux meubles
9. grad s SPIP UCSA RLE vestiaire 10h45 11h15 Biblioth que Mercredi 13h00 14h00 Promenades _ Ap midi Direction grad s SPIP UCSA RLE vestiaire 13h45 16h55 Parloirs Matin o8h30 09h30 Promenades E a N o i Hs iblioth commission pluridisciplinaire unique Jeudi iopas tihis ARIOMEQUE porm a TE NEF Affectation Direction grad s SPIP UCSA RLE vestiaire Ap midi en cellule commission pluridisciplinaire unique CPU Il est pr cis au bas du tableau Votre affectation en cellule peut tre d cal e d une semaine suivant le jour de votre arriv e l tablissement En principe tout arrivant est plac au quartier des arrivants son affectation en d tention tant d cid e lors de la commission pluridisciplinaire unique CPU hebdomadaire qui se tient chaque jeudi Les contr leurs ont examin les comptes rendus des derni res CPU cinq commissions Rapport de visite bis ont t organis es en septembre 2011 une en octobre quatre en novembre et trois en d cembre soit treize commissions en dix sept semaines Y participaient un membre de l encadrement un membre du SPIP un m decin un infirmier un enseignant et un membre du centre d aide et de soins aux toxicomanes CAST les cas les plus anciens concernaient des personnes arriv es depuis neuf jours Au moment de la visite des contr leurs la dur e du passage au quartier des arrivants d pendait essentiellem
10. quatre stages six participants pour une capacit de douze Secourisme un stage sept participants pour une capacit de dix Graffiti un stage six participants pour une capacit de sept Concerts trois concerts trente cinq participants pour une capacit de soixante cinq 13 4 j P 1 A Pendant plusieurs semaines un entra neur de l association les r gates r moises vient la maison d arr t pour entra ner les d tenus volontaires gr ce des appareils pr t s par l association Rapport de visite bis Maison d arr t de Reims f vrier 2012 33 Le SPIP participe au fonctionnement de la biblioth que en collaboration avec la m diath que de Reims partenaire via une convention sign e le 6 juillet 2009 Il est indiqu que 2 322 ouvrages ont t emprunt s en 2010 Le SPIP abonne la biblioth que aux revues G o le Nouvel Observateur France football Sciences et vie et Rebondir Dans le cadre de l ducation la sant un spectacle ayant pour th me la violence a t mont par l association Fen tre sur clown il a t donn devant vingt personnes d tenues et suivi d un change Par ailleurs vingt s ances de yoga ont t suivies par quatre cinq personnes Dans son bilan annuel le SPIP indique 2011 a vu une baisse de fr quentation des activit s quelle qu en soit la nature Cette baisse reste difficilement explicable Toutefois certains
11. r es li s des d marches d insertion en cours par exemple un examen scolaire en pr paration la situation m dicale une situation personnelle ou familiale sp cifique et des mesures d am nagement de peine permission de sortir programm e d marches en vue d un projet s rieux d insertion audience fix e par le tribunal pour l examen d une requ te en am nagement de peine Cette politique r gionale d orientation des condamn s a permis en 2011 le transf rement en tablissements pour peine de quatre vingt cinq personnes qui ont t affect es pour la plupart en centre de d tention essentiellement Villenauxe la Grande Aube et Montm dy Meuse 2 1 3 2 Le d sencombrement La seconde voie pour ma triser la sur occupation de l tablissement est celle du transf rement par d sencombrement en direction d autres maisons d arr t de la direction interr gionale Comme pour l orientation une charte des transferts en d sencombrement a t d finie par la DISP Au regard du taux d encombrement de l tablissement seuil critique atteint et des perspectives lib rations affectations programm es l tablissement ou la DISP prend l initiative d organiser un transf rement Le seuil critique mentionn par la charte n est pas d fini Rapport de visite bis Maison d arr t de Reims f vrier 2012 18 Un dossier de demande de d sencombrement analogue au dossier d or
12. sence physique au sein de l tablissement pour les permanences Il a t indiqu que rares taient les demandes formul es par les personnes d tenues lors de ses trois derni res permanences l avocat rencontr n avait pas t sollicit Aucune difficult n a t soulev e le b tonnier a lou l obligeance du greffe et s est f licit des bonnes relations entretenues avec la direction Les personnes d tenues qui ne se sont plaintes de rien ne se sont pas plaintes non plus de difficult relative l acc s au droit Selon les renseignements recueillis elles adressent en pratique leur demande au greffe via le chef de d tention puis le greffe transmet l avocat de permanence qui appr cie la suite donner ces demandes ne sont pas enregistr es 2 2 5 La sant Une recommandation du pr c dent rapport stipulait Les d tenus ont un acc s facile l unit de consultations et de soins ambulatoires UCSA mais l uniformit de la r ponse m dicale est soulign e par les d tenus En ce qui concerne l uniformit de la r ponse m dicale le minist re de la sant avait r pondu le 11 septembre 2009 ce constat n apporte pas d observations ni de recommandations g n rales dans la mesure o il doit tre rappel que la relation entre le patient et le m decin dans le cadre d une consultation m dicale est personnelle et confidentielle Lors de la visite cette question n
13. t de travail engendr par la circulaire du 8 novembre 2011 relative au diagnostic vis e criminologique DAVC les CPIP ont demand leur direction de les d charger officiellement de ces t ches Au jour de la visite la question devait tre prochainement abord e avec le directeur de l tablissement 7 A 2 A 5 x rA Les contr leurs n ont pas pu appr cier la coh rence entre ce guide et le r glement int rieur ce dernier document en cours d actualisation n est plus accessible le SPIP a dit ne pas tre associ sa r criture Rapport de visite bis Maison d arr t de Reims f vrier 2012 15 Au del de la r partition des r les qu ils souhaiteraient voir clarifi e les membres du SPIP estiment que certains surveillants acceptent mal leur intervention vivant leur venue en d tention comme un surcro t de travail inutile Certains ont fait tat aupr s des contr leurs de ce qu ils consid rent comme une obstruction d lib r e Cette m connaissance des r les de chacun g n re des temps d attente suffisamment longs pour que les CPIP aient pris pour habitude de se munir d une cl lorsqu ils se rendent en d tention ces derniers qui n ont pas d alarme ont indiqu devoir parfois se rendre dans les tages pour faire qu rir une personne d tenue que nul surveillant n avait appel e ou au contraire tre surpris par l arriv e impromptue d une personne qu ils n attendaient pas Le rapport
14. tardivement d un changement de service l un dit avoir appris alors qu il s appr tait reprendre son poste apr s un repos domicile que ce repos avait t prolong mauvaises conditions mat rielles ont notamment t voqu s le mauvais tat de la salle de repos et du mat riel de contr le situ porte A absence de fonction zoom sur l cran de contr le des cours de promenade insuffisance de celui de la porte d entr e d faillance de l interphone reliant la porte au quartier disciplinaire manque de consid ration pour le personnel les surveillants voient dans l absence de r ponse plus r ellement dans le retard de r ponse apport e aux incidents qu ils signalent un manque de consid ration pour leur parole et leur travail plus largement ils estiment que le chef d tablissement n coute pas ne d l gue pas et impose sans n gocier immixtion dans la vie priv e titre d exemple un membre du personnel s est plaint de ce que propos d une discussion autour des dates de cong s le directeur v rifie l existence d une r servation en s adressant directement l h tel trop grande proximit avec les personnes d tenues dans son appr ciation des incidents il est reproch au directeur de privil gier syst matiquement la parole des personnes d tenues et d ter ainsi toute cr dibilit l intervention des agents au Rapport de vi
15. un chef de d tention En pratique l adjoint pr sent lors de la visite de 2008 a quitt l tablissement en f vrier 2011 Son successeur est rest six mois quittant son tour l tablissement en ao t 2011 il a t remplac en novembre par un officier qui ayant demand aussit t sa mutation serait sur le point de l obtenir Le chef de d tention est en arr t de maladie depuis la mi janvier 2012 L un des deux postes de major celui en charge de la s curit est vacant depuis fin f vrier 2011 suite une affectation aupr s de l administration centrale Les premiers surveillants au nombre th orique de six sont en r alit cinq l un d eux a t mut en 2011 et son remplacement serait pr vu pour le mois de mars 2012 S agissant des deux postes th oriques d agent technique l un est occup par un cuisinier l autre affect la maintenance est inoccup depuis mai 2010 le remplacement serait pr vu pour septembre 2012 dans l attente le poste a t confi un surveillant Sur trois postes th oriques d agents administratifs deux sont pourvus occup s chacun par des personnes travaillant 80 Le troisi me est vacant depuis avril 2011 Les surveillants trois brigadiers treize surveillants principaux et trente deux surveillants tous titulaires sont au nombre total de quarante huit ainsi r partis dix en poste fixe deux au greffe un au secr tariat de direction un l c
16. 2 Buandier 1 84 70 80 10 1 06 8 47 Auxi Greffe Parloir 1 177 87 168 21 1 06 8 47 3 1 211 75 200 25 1 06 8 47 Cuisinier 1 347 27 200 25 1 74 13 89 3 1 143 99 136 17 1 06 8 47 Auxi QSL 1 177 87 168 21 1 06 8 47 3 Chef cuisine 1 380 75 200 25 1 90 15 23 1 Auxi maintenance 2 238 98 168 21 1 42 11 38 2 Auxi b timent administratif 1 177 87 168 21 1 06 8 47 3 2 2 3 2 Les activit s sportives et culturelles A propos de l ensemble de ces activit s le premier rapport soulignait une absence de d finition des crit res d acc s g n rant un sentiment d arbitraire Le garde des sceaux ministre de la justice a r pondu que l utilisation du logiciel GIDE permettait d sormais aux d tenus de s inscrire aux activit s et d y acc der par ordre d anciennet sauf profil particulier exigeant une priorit s agissant des activit s ponctuelles il a t indiqu que les listes taient arr t es en concertation avec le SPIP Concernant le sport il tait en outre observ dans le premier rapport que le poste de moniteur de sport n tait pas pourvu qu un ducateur sportif intervenait de mani re insuffisante et que les personnes d tenues pratiquaient la musculation sans encadrement dans une salle munie d appareils en tat pr caire Le ministre a r pondu que le poste de moniteur sportif serait pourvu en juin 2010 Au moment du contr le quatre espaces taient utilis s pour permettre aux personne
17. 27 16 19 PEDISP Lib ration conditionnelle 22 17 10 Les refus d am nagement et r vocations de mesures s tablissent comme suit Mesures prononc es 2008 2009 2010 Refus d am nagement 59 96 114 Retrait de PSE PE et SL 14 28 22 R vocation de LC 2 6 2 21 PEDISP placement ext rieur dispositif d insertion pour les sortants de prison Rapport de visite bis Maison d arr t de Reims f vrier 2012 54 En mati re de permission de sortir la situation est la suivante 2008 2009 2010 Permissions de sortir 349 383 379 accord es Permissions de sortir 191 235 231 refus es Le magistrat pr cise que le taux d appel est important 136 en 2011 selon lui les appels sont tr s majoritairement le fait de la personne condamn e qui s est vu refuser un am nagement la cour confirme ce type de d cision et quand l appel mane du parquet contre une d cision d am nagement l infirme le plus souvent 2 2 8 4 La semi libert Concernant le quartier de semi libert QSL le rapport de visite indiquait en 2008 un taux d occupation de seulement 59 Le 9 f vrier 2012 pour quarante deux places vingt et une chambres deux lits trente six personnes y taient affect es soit un taux d occupation du quartier de 85 Cinq personnes taient en recherche d emploi Toutes les personnes rencontr es ont signal que le QSL tait en permane
18. Reims f vrier 2012 58 Observation n 4 M me si les rapports du SPIP avec la direction semblent s tre am lior s depuis la pr c dente visite les propos recueillis par les contr leurs montrent que surveillants et CPIP travaillent les uns c t des autres sans r elle concertation ni compl mentarit en tous cas dans une forme d incompr hension par chacun de la fa on dont l autre exerce sa mission Les tensions existent pouvant aller jusqu l obstruction et au discr dit Les d tenus en p tissent n cessairement ainsi qu il a t indiqu propos notamment des activit s cf 82 1 2 2 82 2 3 2 et 82 2 8 1 Il est indispensable que les directions interviennent afin d une part d interroger chaque service sur la pertinence de ses actions et m thodes et d autre part d uvrer en faveur d une meilleure communication Observation n 5 Les listes CCR ne sont manifestement pas tenues jour Cette lacune est constat e par les contr leurs dans la majorit des tablissements visit s Ce syst me de r pertoire perd par cons quent tout int r t Cf 8 2 2 1 Observation n 6 Les conditions d h bergement demeurent pr caires humidit suintant sur les murs luminosit insuffisante manque de mobilier et mobilier cass manque d oreillers chauffes artisanales Par ailleurs le mat riel et la m thode de distribution des repas n apparaissent pas de nature permettre chacun de b n ficie
19. celles ci ont eu lieu spontan ment tout au long de la mission Les contr leurs ont aussi rencontr des repr sentants syndicaux ainsi que de nombreux professionnels des services uvrant au sein de l tablissement notamment de l UCSA de l unit locale d enseignement ULE du SPIP et de la PJJ Ils ont eu des entretiens t l phoniques ou en face face avec le procureur de la R publique un juge de l application des peines un juge des enfants le b tonnier de l ordre des avocats et un avocat p naliste un aum nier un visiteur de prison des conseillers de la Mission locale pour l emploi et un travailleur social de l association Le Mars qui intervient dans le cadre des placements ext rieurs L acc s aux documents sollicit s s est parfois av r laborieux L tablissement avait fait l objet d une visite d audit de la part de l inspection des services p nitentiaires son rapport en date du 4 novembre 2009 a t remis aux contr leurs Le rapport d activit 2010 n a pas donn lieu convocation du conseil d valuation de l tablissement Apr s avoir recueilli des renseignements de sources vari es les contr leurs ont invit le directeur s exprimer sur ses m thodes de gestion et les difficult s rencontr es Une r union finale a permis de lui restituer en pr sence de son adjoint les principaux constats op r s 1 2 Les motifs de la contre visite Le rapport issu de la premi re visit
20. compl ter le repas du soir et le petit d jeuner Une cantine exceptionnelle permet d acheter des produits hallal 2 2 7 L ordre int rieur 2 2 7 1 La commission de discipline Comme en 2008 la commission de discipline continue se r unir dans un couloir dont l acc s pr cise le garde des sceaux dans sa r ponse du 10 mai 2010 est ferm pendant la tenue de la r union se transformant ainsi en salle de commission Le m me constat avait pourtant t fait en novembre 2009 par l inspection des services p nitentiaires qui recommandait de cr er une pi ce r serv e la commission de discipline consid rant que cette situation ne pouvait perdurer en raison de l absence de confidentialit indispensable la s r nit des d bats L tablissement s est mis aux normes s agissant de la pr sence d un assesseur ext rieur qui si ge dor navant en commission de discipline conform ment aux dispositions de la loi p nitentiaire Dat es des 13 juin 17 juin et 12 juillet 2012 trois notes de service affich es uloir o i ission ix hui u dans le couloir o se tient la commission comportent les noms de dix huit assesseurs d sign s par le pr sident du tribunal de grande instance de Reims et leur situation professionnelle ducateur sp cialis professeur de droit comptable retrait Le r gime du quartier disciplinaire est d fini dans une note de service et une note lattention de la
21. de bureau il n existe en revanche qu un seul poste informatique permettant la connexion au r seau GIDE et CEL ce qui ne permet pas aux deux personnes de travailler simultan ment dans le bureau Cette difficult risque de s accentuer avec la reprise de l activit du canal vid o interne annonc e par le chef d tablissement lors de la r union de pr sentation de la mission l arriv e des contr leurs Dans sa r ponse crite le directeur fait valoir que l assistante de formation exerce sa mission dans le bureau d audience du premier tage et ne partage pas son bureau avec le RLE Sous r serve de confirmation il est pris acte d un tel changement positif d organisation survenu toutefois apr s la visite des contr leurs Rapport de visite bis Maison d arr t de Reims f vrier 2012 36 2 2 4 Les droits des personnes d tenues Le pr c dent rapport notait qu aucun livret d accueil n tait remis aux arrivants faute de coordination entre la direction de l tablissement et le SPIP Il d non ait galement un dysfonctionnement de la permanence des avocats certaines personnes d tenues s tant plaintes que leurs demandes n aient pas t transmises l ordre Le ministre de la justice a r pondu qu un livret d accueil avait t cr depuis le second trimestre 2009 En r alit au jour de la deuxi me visite seuls taient distribu s le livret dit par la direction centrale de l adm
22. de la proc dure arrivant le directeur r pond que la CPIP r f rente en cette mati re tait absente lors du passage des contr leurs que la maison d arr t a bien t labellis e avec la mise en exergue de points forts appropriation de la d marche par tous les acteurs notamment pr sence de l UCSA aux comit s de pilotage participation des personnes d tenues la mise en conformit du quartier arrivant formation des acteurs en un temps tr s court cr ation de livrets innovants pr sent s sous la forme droits et devoirs que l observation des personnes plac es au quartier arrivants sont quotidiennes et partag es chaque semaine en CPU que l ensemble refl te l investissement d un collectif dynamique et volontaire En pratique les CPIP proposent des choses l arriv e mais ne revoient pas n cessairement les personnes qui ne le demandent pas ils les orientent vers des partenaires et au moment du d part si c est possible font un point Concernant l insertion le rapport d activit 2010 communiqu par la direction du SPIP fait tat d un partenariat dynamique et de qualit avec des organismes de formation et des entreprises d insertion Les prescriptions des CPIP ont conduit 168 entretiens de personnes d tenues avec un agent de p le emploi 102 avec un agent de la mission locale douze bilans de comp tence avec un organisme sp cialis Trente
23. de personnes terminent leur peine sans am nagement ou bien que travaillant quotidiennement l ext rieur ne b n ficient pas de permission de sortir Le juge regrette enfin qu aucune organisation efficace ne permette de r cup rer au profit de l application des peines les expertises ordonn es par la juridiction correctionnelle 1 Des chiffres ont t communiqu s pour l ann e 2011 ils rendent compte d une activit juridictionnelle globale nombre de saisines de d cisions et ne permettent pas d individualiser les mesures 20 noter que le SPIP a transmis des chiffres diff rents dans son rapport labor en vue du conseil d valuation il fait tat de 23 b n ficiaires de ce dispositif en 2010 Rapport de visite bis Maison d arr t de Reims f vrier 2012 53 S agissant des conditions de d tention les incidents port s la connaissance du JAP concernent le plus souvent l introduction de produits illicites r sine de cannabis et t l phones portables ainsi que des insultes aux surveillants et des d gradations diverses Le JAP est imm diatement avis de tout retard au quartier de semi libert et il a pr vu et fait conna tre ses partenaires une chelle de r ponses gradu es dont la menace est pr cis e dans le jugement ordonnant la mesure D une mani re g n rale le magistrat souhaite conserver ses d cisions le caract re de mesure individuelle et se refuse faire de l am
24. des contr leurs que l inad quation entre le nombre de lits et celui des placards r sulte de l ajout de lits depuis une dizaine d ann es afin de r pondre la surpopulation et viter les matelas au sol il pr cise que la dimension des cellules ne permet pas de poser davantage de placards Chaque cellule dispose d un t l viseur et la plupart des cellules ont un r frig rateur Le co t de la location partag entre les occupants de la cellule est de huit euros pour chaque appareil Dans le cadre de la lutte contre le suicide une cellule qui comportait quatre lits a t condamn e pour tre transform e en cellule de protection d urgence CProU destin e recevoir pendant quelques heures une personne pr sentant des risques importants de suicide Au moment de la visite des contr leurs elle tait en cours de validation Elle comporte notamment une cam ra de t l surveillance dont l cran est situ dans le poste de la porte d entr e La personne qui y est plac e fait l objet d une fouille int grale et lui sont retir s ses effets personnels ainsi que tout objet ou substance au moyen duquel la personne d tenue pourrait mettre en danger sa propre int grit La CProU aurait d j t utilis e deux fois pendant quelques heures Il a t dit aux contr leurs que consigne avait t donn e au surveillant du poste de la porte d entr e de garder les yeux fix s sur l cran en permanence
25. est souvent pr f r e Les surveillances lectroniques de fin de peine SEFIP sont tr s rares il n y en avait aucune la maison d arr t lors de la visite Un protocole associant l application des peines le parquet le SPIP la maison d arr t et l association Le Mars a t sign le 14 septembre 2009 ayant pour objectif de permettre aux personnes d tenues en fin de peine pour lesquelles aucun am nagement n a pu se mettre en place de b n ficier six semaines avant la date pr visible de lib ration d un placement ext rieur avec le soutien actif des services et association signataires Le protocole d termine une m thodologie pr cise qui va du rep rage des personnes aux moyens de la prise en charge Le juge estime que le dispositif n a pas pris l ampleur souhait e dix neuf personnes en ont b n fici en 2010 et moins de dix en 2011 Il regrette que la proximit d une lib ration soit souvent l occasion tardive de faire le point sur la situation p nale d une personne conduisant mettre ex cution d anciennes peines au moment m me o l int ress r pond aux conditions d un am nagement La difficult d obtenir des expertises bref d lai d une part et les appels du parquet l encontre des d cisions accordant une permission de sortir aux personnes condamn es de longues peines affect es Reims en semi libert probatoire d autre part ont pour effet qu un certain nombre
26. fonctionnement des parloirs est assur par un agent attach la surveillance du parloir un agent attach au contr le du linge et un agent attach l accueil des familles agent du QSL il pr cise qu en cas d absence impr vue et plus particuli rement le week end l agent attach au contr le du linge peut se retrouver effectuer l accueil des familles que l organisation du QSL r sulte d une optimisation des ressources humaines d autant plus justifi e que le CSL accueille seulement quatre ou cinq personnes le directeur souligne qu en cas d absence du surveillant les personnes h berg es au CSL sont directement reli es via l interphone la porte A alors que celles qui sont en promenade sont de fait sous la surveillance d un autre agent qu aucun agent de d tention n assure de remplacement s ajoutant son poste Concernant les heures suppl mentaires les informations transmises par l tablissement font tat d une augmentation r guli re 8 867 heures en 2009 8 987 heures en 2010 1 4 en raison essentiellement de vacances de postes et 9 409 heures en 2011 4 7 Malgr une r cente et l g re diminution des heures suppl mentaires r sultant d une r organisation du service de nuit de nombreux surveillants entendus se sont plaints d un volume encore trop important dans le m me temps d autres agents ont regrett de s tre vus priver sans concertat
27. l ments peuvent tre not s l information en d tention quant aux activit s a t modifi e et s effectue par voie d affichage Cette nouvelle proc dure suppose que les d tenus effectuent une d marche volontaire afin de s inscrire et prennent l habitude de lire les affiches le personnel de surveillance semble de plus en plus r ticent la mise en place d activit s socio ducatives indiquant qu elles repr sentent un surcro t de travail en termes de gestion des mouvements en d tention l absence de r f rent en d tention reste probl matique et fait reposer le bon d roulement des activit s sur le SPIP uniquement la difficult pour les d tenus d op rer un choix Le directeur a remis aux contr leurs des articles de presse parus entre septembre 2010 et juillet 2011 relatant une sortie culturelle Colombey les deux Eglises ainsi qu une sortie co citoyenne au lac du Der durant laquelle les personnes d tenues ont nettoy une zone naturelle sous le contr le de l office national de la chasse et de la faune sauvage 2 2 3 3 La promenade Les contr leurs ont examin le cahier tenu par le surveillant de la gu rite qui surplombe les cours de promenade entre le 8 janvier et le 8 f vrier 2012 des s ances de sport taient organis es une deux fois par semaine le matin et autant l apr s midi soit trois quatre s ances par semaine durant les week ends une s ance tait organis e
28. le matin et l apr s midi Deux s ances de promenade taient organis es le matin et l apr s midi ainsi qu une deux s ances par jour pour les mineurs Tous les jours entre 13h et 14h la cour de promenade des majeurs est r serv e aux d tenus vuln rables et aux auxiliaires les arrivants disposent de la cour des mineurs durant ce cr neau horaire les travailleurs du service g n ral peuvent galement faire du sport en salle de musculation les lundis mercredis jeudis et sur le terrain ext rieur les mardis et vendredis Le cahier du surveillant indiquait onze projections d objets par dessus les murs d enceinte dans les cours de promenade entre le 14 d cembre 2011 et le 8 f vrier 2012 c est dire en cinquante sept jours soit plus d une projection par semaine 2 2 3 4 Les activit s au quartier des mineurs Le pr c dent rapport soulignait le peu d activit s organis es au quartier des mineurs Le ministre de la justice a fait valoir qu une r elle dynamique s tait instaur e depuis lors Rapport de visite bis Maison d arr t de Reims f vrier 2012 34 gr ce des partenariats avec divers clubs sportifs Reims Champagne Basket et le Comit r gional olympique et sportif et avec les b n voles du Groupement tudiant national d enseignement aux personnes incarc r es Genepi permettant aux mineurs et aux jeunes majeurs maintenus au quartier des mineurs la participation r guli re des
29. mercredi et samedi comme en 2009 mais avec des horaires l g rement modifi s de 13h45 16h55 au lieu de 14h 17h10 en semaine et de 13h15 17h au lieu de 13h30 17h20 le samedi Des parloirs prolong s deux fois trente minutes peuvent tre demand s mais il est rapport que ceux ci sont rares aucun chiffre n a t fourni Selon les t moignages recueillis ces parloirs prolong s ne sont pas attribu s en fonction de la raret des parloirs ou de l loignement de la famille comme constat en 2009 Dans sa r ponse crite le directeur indique priorit sera bien s r donn e selon l loignement de la famille ou la fr quence des parloirs Il pr cise qu au 22 octobre 2012 285 parloirs doubles ont t accord s dont trois le 8 f vrier 2012 jour de la visite Il indique que ces parloirs doubles sont accord s par les grad s et officiers et consign s dans un cahier situ dans le bureau du premier surveillant La prise de rendez vous du premier parloir s effectue uniquement par t l phone aupr s du service des parloirs qui est dans les faits l agent de la porte B Les rendez vous suivants Rapport de visite bis Maison d arr t de Reims f vrier 2012 44 peuvent galement tre pris au moyen de la borne lectronique qui auparavant install e dans l entr e a t d plac e en salle d attente des visiteurs Les contr leurs ont suivi des familles lors de parloirs le mercredi de la visi
30. nagement de peines un outil de r gulation de la surpopulation p nale Lorsque son avis est recueilli en vue d un transf rement il s y d clare favorable sauf si une CAP ou un d bat est fix ou s il a connaissance d un projet s rieux d am nagement S agissant des relations avec le SPIP les rapports d activit s comportent un certain nombre de notes l adresse de l antenne r moise traitant notamment du d p t des requ tes des pi ces exig es des diligences effectuer du contenu des rapports de la gestion des incidents Un protocole a t conclu le 22 mars 2010 entre la juridiction de l application des peines du TGI de Reims la DISP Centre Est Dijon et le SPIP de la Marne permettant une transmission d mat rialis e de certains dossiers Les CPIP sont consid r s par le JAP comme consciencieux et comp tents en ce qui concerne l examen des cas individuels le service est d crit comme plus frileux en termes de projets innovants il est rarement l origine d une proposition d am nagement de peines il a t difficile de lui faire admettre l int r t d une d l gation en mati re de modifications d horaires d entr e et de sortie pour les personnes admises en semi libert C est d sormais chose faite Les mesures relatives l am nagement des peines se r partissent comme suit Mesures prononc es 2008 2009 2010 Semi libert 136 153 128 PSE 74 51 65 Placement ext rieur 21
31. sentiment de d saveu de son autorit et le d veloppement d une forme d impunit parmi la population p nale L analyse des v nements ayant pr c d l incident de juin 2011 qui a donn lieu la condamnation judiciaire d un surveillant m riterait d tre faite afin de ne pas reproduire un sc nario identique cf 8 2 2 7 1 Observation n 16 l issue d une visite d un proche les personnes d tenues sont soumises une fouille int grale de mani re syst matique en vertu d une note de service du chef d tablissement visant des l ments de contexte invariables Il conviendrait de s interroger sur la l galit de cette note au regard des dispositions de l article 57 de la loi du 24 novembre 2009 p nitentiaire et de l article R 57 7 79 du code de proc dure p nale cf 2 2 7 2 Observation n 17 Des progr s ont t constat s s agissant du taux d occupation du quartier de semi libert qui est pass entre les deux visites de 59 en d cembre 2008 85 en f vrier 2012 cf 2 2 8 4 Observation n 18 Le fonctionnement du quartier de semi libert QSL s est am lior notamment gr ce l implication des cinq surveillants d di s qui y assurent une pr sence permanente le quartier est bien entretenu la possibilit est donn e de stationner un v hicule deux roues dans l enceinte de la maison d arr t la fouille int grale n est pas syst matique lors
32. terre voire pendantes depuis une prise murale situ e en hauteur Rapport de visite bis Maison d arr t de Reims f vrier 2012 26 Branchement lectrique Nombre de murs sont dans un tat de d gradation important SAN Er y PAN i TVi j Humidit murale Rapport de visite bis Maison d arr t de Reims f vrier 2012 27 Dans sa r ponse crite le directeur pr cise que deux murs de cellule et une salle de douche avaient t endommag s suite une fuite de toiture dommages auxquels il a t rem di depuis la visite gr ce au remplacement de l adjoint technique absent depuis 2010 il ajoute qu un programme de r novation interne de l ensemble des cellules va tre mis en place Les contr leurs ont fait le point des tabourets placards et oreillers dans l ensemble des cellules du troisi me tage Consid rant que toute personne d tenue doit pouvoir disposer d un oreiller un tabouret et hormis celles plac es momentan ment sur un matelas au sol un placard il manquait quarante et un oreillers pr s de la moiti dix tabourets et vingt quatre placards pratiquement un par cellule Deux tables avaient un pied cass ou manquant elles taient bloqu es en glissant deux pieds solides entre le mur et le tuyau faisant office de radiateur Dans sa r ponse crite le directeur fait valoir que le manque d oreillers et de tabourets a t combl depuis la visite
33. 1 2 Crit res d affectation Les crit res d affectation suivants sont respect s dans la mesure o la surpopulation le permet s paration entre pr venus deuxi me tage et condamn s troisi me tage s paration des fumeurs et non fumeurs mise l cart des jeunes majeurs g s de moins de 21 ans voire si possible moins de 25 ans mise l cart des vuln rables ou personnes dites sp cifiques il s agit essentiellement des personnes incarc r es pour affaires de m urs regroupement des travailleurs dans quatre cellules du premier tage trois cellules avec quatre lits et une avec trois lits Rapport de visite bis Maison d arr t de Reims f vrier 2012 23 Au moment de la visite des contr leurs la moiti des cellules du deuxi me tage tait occup e la fois par des pr venus et des condamn s Dans sa r ponse crite le directeur fait valoir que accueillant deux fois plus de condamn s que de pr venus l tablissement n a pas la capacit d h berger tous les condamn s au troisi me tage pour viter des matelas au sol le choix a t fait de laisser les pr venus devenus condamn s dans leur cellule jusqu ce qu une place se lib re au jour de la r ponse 22 novembre 2012 la situation concernait sept cellules Le logiciel GIDE contient un mode de classement appel CCR Consignes comportement r gime permettant de r pertorier le
34. 2 341 dossiers ont t soumis la commission Un tel flux de proc dures traiter provoque un engorgement de la commission de discipline et entra ne des retards tr s importants dans le traitement des incidents Ainsi au moment du contr le le logiciel GIDE comptabilisait quatre vingt neuf proc dures en attente d une programmation en commission de discipline alors que les enqu tes taient termin es et que des poursuites avaient t d cid es par le chef d tablissement Les faits en cause remontaient plusieurs semaines voire plusieurs mois notamment un incident un refus de rentrer en cellule mis en poursuite le 27 septembre 2011 soit presque cinq mois plus t t L examen du r le de la commission de discipline pour les incidents trait s dans la semaine pr c dant le contr le confirme l existence d un d lai important entre la date des faits et celle de la comparution de leurs auteurs Hormis deux incidents ayant donn lieu un placement en pr vention en cellule disciplinaire et obligeant une comparution bref d lai les quatre autres proc dures portaient sur des faits commis entre le 9 et le 30 novembre 2011 M me s il a t indiqu que ce d lai constituait un net progr s par rapport la situation ant rieure la situation est cependant tr s mal per ue par le personnel qui a le sentiment que les incidents ne sont pas trait s avec suffisamment de rapidit pour r affirmer son aut
35. 4 places Le 8 f vrier 2012 troisi me jour de la visite tous les lits taient occup s et neuf personnes dormaient sur un matelas pos m me le sol Cellules avec Nombre de Nombre de Total Nombre de personnes 2 3 ou4 f matelas au cellules lits d tenues sol lits ler tage 0 1 5 6 23 20 0 2 me tage 2 14 6 22 70 75 5 3 me tage 5 10 10 25 80 84 4 Total 7 25 21 53 173 179 9 Au regard des personnels p nitentiaires non compris les agents du SPIP l effectif th orique tait le suivant 3 officiers le directeur son adjoint et un chef de d tention 2 majors 6 premiers surveillants 48 surveillants 3 agents administratifs Rapport de visite bis Maison d arr t de Reims f vrier 2012 2 agents techniques Au total deux postes de premier surveillant ont t remplac s par deux postes de majors et l tablissement s est vu th oriquement dot d un surveillant d un agent technique et d un agent administratif suppl mentaires En pratique la situation appara t moins favorable en raison notamment de postes non pourvus d absences et de demandes de mutation La situation sera plus pr cis ment d crite et analys e ci dessous cf 2 1 1 2 L EVOLUTION AU REGARD DES OBSERVATIONS ISSUES DU PREMIER CONTROLE Les observations effectu es la suite de la premi re visite ont t class es en deux cat gories celles qui rel ve
36. Cette situation suscite des ranc urs L incompr hension des personnes d tenues et l impression d arbitraire sont manifestes Les surveillants qui le confirment sont en difficult s pour annoncer les annulations des activit s sans en avoir eux m mes les motifs Une utilisation du logiciel sp cifique GIDE permettrait d viter ces situations Il est galement crit dans le chapitre 3 11 2 1 relatif au parloir Une visite dure trente minutes Les prolongations de dur e ne sont pas pr vues dans le r glement int rieur elles restent exceptionnelles et ne sont pas li es selon nos interlocuteurs la raret des parloirs ou l loignement de la famille Dans sa r ponse la direction indique que ces prolongations sont r gl es par une note de service diffus e toutes les personnes plac es sous main de justice et appliqu es selon les disponibilit s des places Lors de cette deuxi me visite il est apparu aux contr leurs que ce qui lors du premier contr le pouvait tre consid r comme une incompr hension des personnels s tait mu e en conflit ouvert avec le directeur et en contestation de toute autorit La volont du personnel d exprimer clairement son d saccord avec la direction s est manifest e tout au long de la visite travers notamment les reproches suivants absence de notes de service actualis es organisation d faillante plusieurs surveillants se sont plaints d avoir t avertis
37. DE depuis 2009 Dans le m me registre les conseill res se sont mues que les mineurs puissent les insulter sans que cela ne provoque de r actions de la part des surveillants je me suis dit s il m insulte devant un surveillant c est qu il sait pouvoir le faire Plus g n ralement les CPIP font tat d un manque de distance ici surveillants et d tenus se taquinent et se tutoient et d un d faut de cadre on pense qu ils ont baiss les bras les gars sortent moiti poil de la douche une serviette autour des reins ils s attardent dans le couloir a fume a parle avec la cour les portes et grilles interm diaires ne sont pas toujours ferm es Ce dernier point a effectivement t observ par les contr leurs lors de la visite objet de ce rapport Dans un autre registre le SPIP se situe dans une dynamique qui l loigne du travail social au sens traditionnel du terme et regrette d tre r guli rement sollicit par l administration pour effectuer diverses d marches qu il estime ne pas relever de sa comp tence recherche d un num ro de t l phone dans la fouille d un d tenu recueil de signature en vue de l tablissement d un certificat de concubinage recueil de documents permettant un virement bancaire du compte personnel vers le compte nominatif remise d un n cessaire de correspondance ou remise la famille d un objet venant de la fouille A l occasion du surcro
38. a t soulign e par aucune des personnes d tenues interrog es par les contr leurs En revanche il a t rapport et constat que l infirmi re tait syst matiquement pr sente lors de la consultation m dicale L acc s l UCSA reste facile les patients tant vus leur demande dans un d lai maximum de 24 heures en semaine Un protocole entre le CHU et la maison d arr t datant de la cr ation de l UCSA en 1994 tait en vigueur jusqu au 20 d cembre 2011 date laquelle a t tabli un protocole entre ARS le directeur interr gional le directeur du CHU de Reims et le directeur de la MA de Reims Il pr cise les modalit s d intervention et d organisation du CHU de Reims au sein de la MA Il pr voit galement un protocole compl mentaire relatif aux prestations psychiatriques Ainsi les missions de l UCSA d finies en r f rence au code de la sant publique se d clinent ainsi l tablissement de sant est charg de dispenser au sein de l tablissement p nitentiaire les soins aux personnes d tenues de participer l accueil et au traitement des urgences et de coordonner les actions de pr vention et d ducation pour la sant Rapport de visite bis Maison d arr t de Reims f vrier 2012 38 L tablissement de sant assure l ensemble des prestations ambulatoires relevant de la m decine g n rale les soins dentaires les consultations sp cialis es et de psychiatrie Il organise l
39. a liste des personnes pr venues qui sont autoris es t l phoner est impossible obtenir Interrog s ni le greffe ni le grad ne savaient comment l obtenir aux jours de la visite A c t de chaque t l phone est affich un mode d emploi les tarifications et la liste des organismes pouvant tre appel s sans restriction Un cahier rendez vous point phone d tention est pr sent chaque tage dans le bureau du surveillant Ce cahier permet d inscrire chaque semaine le nom de ceux qui sont autoris s t l phoner et l heure laquelle ils peuvent le faire Les mineurs ont acc s au t l phone de 8h 11h et de 14h 17h mais il est rapport qu il y a tr s peu de demandes par manque d argent Il est galement rapport que dans les faits compte tenu du manque de personnel aucune communication t l phonique n tait cout e 2 2 6 3 Les cultes Le pr c dent rapport soulignait l absence d aum nier musulman intervenant sur le site Depuis un aum nier est pr sent le vendredi de 13h30 15h30 pour animer un temps de pri re collective Durant le ramadan des produits alimentaires peuvent tre fournis par cet aum nier Une note de service en date du 24 juin 2011 pr cise les personnes d tenues d sirant pratiquer le je ne du ramadan doivent se signaler l aide d un imprim d ment sign Ainsi durant le ramadan de la nourriture suppl mentaire est distribu e midi pour
40. activit s vari es sport et d couverte du monde le samedi jeux de soci t le jeudi et lors des vacances scolaires magie jonglage contes En pratique les mineurs font du sport deux fois par semaine le mercredi apr s midi avec un surveillant et le vendredi apr s midi avec un intervenant ext rieur certains surveillants organisent des s ances de sport le week end Il est noter que les surveillants du quartier mineurs sont manifestement impliqu s dans les activit s on les incite on est avec eux on observe leurs relations leur comportement L ducateur de la PJJ organise en principe une activit cuisine ou arts plastiques le mardi apr s midi en pratique a varie avec l app tence de l ducateur ce qui au moment du contr le se concr tisait par une activit le mardi toutes les deux trois semaines Pendant les vacances scolaires la PJJ organise des activit s jonglage magie jeu d checs confi es un intervenant ext rieur L ducateur est pr sent et d charg de la mise en uvre de l activit il peut recadrer une t te br l e rep rer le gamin qui va mal Il a t indiqu aux contr leurs que ces activit s allaient dispara tre faute de cr dits Au moment du contr le l un des mineurs refusait les activit s hormis l cole par peur des autres a t il t indiqu On ajoutera galement que le maintien des jeunes majeurs au
41. aient dans le parloir le temps de la fouille des personnes d tenues Les contr leurs pr sents ont constat que la communication s tablissait alors entre les visiteurs et les personnes d tenues via l interstice de la porte donnant sur le couloir qui m ne de la zone de fouille la d tention Elles communiquaient sans g ne en pr sence du personnel p nitentiaire sans que cela semble poser le moindre probl me Des visiteurs demandaient par exemple si c tait pass et on leur r pondait que oui Les personnes d tenues arrivent de d tention en passant par une porte situ e l avant des parloirs et repartent par le fond l o se trouvent les cabines de fouille Celles ci sont au nombre de six se faisant face trois par trois Elles sont quip es de rideaux qui d apr s ce qui a t rapport sont apparus quelques jours avant l arriv e des contr leurs Il avait t not dans le rapport issu de la pr c dente visite le dispositif permettant d apporter des v tements aux d tenus n ayant pas encore de parloirs est tr s rigide en raison du r glement mais aussi de la charge de travail du portier Il est rapport par plusieurs familles et par des agents y compris des grad s que les visiteurs munis ou non de permis de visite pouvaient d sormais apporter les jours de parloir des v tements des baskets et d autres objets comme des CD ou des livres Le dispositif semble avoir t all g s
42. aison d arr t personnels de l UCSA l ducation nationale la PJJ et les forces de l ordre e l entr e des parloirs dans le cadre des visites elors des d parts en libert permission de sortir semi libert placement ext rieur lors du d part d un mouvement de sport et de promenade elors du d part et au retour d un mouvement vers la salle polyvalente activit office religieux concert les locaux de l UCSA la cuisine la buanderie la cantine eau retour du travail pour les personnes en charge des corv es ext rieures et des travaux avec en plus un contr le par d tecteur manuel ou portique de d tection Rapport de visite bis Maison d arr t de Reims f vrier 2012 49 Il est galement n cessaire et proportionn de pratiquer une fouille int grale dans les situations suivantes elors de la sortie des parloirs apr s une visite avec la famille ou un proche elors de toute entr e l tablissement Il appara t toutefois que cette disposition n est pas appliqu e l gard des personnes en semi libert au moment du retour l tablissement elors des d parts en extraction et en transfert e si n cessaire lors de la r int gration du sport ou des promenades en plus du contr le par d tecteur manuel elors d un placement au quartier disciplinaire elors d un placement en cellule d attente avant comparution devant la commission de discipline econco
43. amille l organisation de l emploi du temps du mineur en relation avec les services scolaires et de sant un contact avec un avocat en cas de passage en commission de discipline une transmission des informations d une part l ducateur intervenant dans le cadre d une mesure de milieu ouvert qui en pratique pr existe l incarc ration et lui survit et le juge des enfants Beaucoup de mineurs incarc r s ont d j eu l occasion de rencontrer un psychologue voire un psychiatre dans le cadre des mesures ducatives ant rieures En prison malgr une rencontre syst matique avec la psychologue de l tablissement lors de l arriv e les mineurs ne sont pas demandeurs de soins psychologiques les psychologues de la PJJ ne se d placent pas dans l tablissement La pr paration de la sortie s organise en principe en bin me avec l ducateur de milieu ouvert Selon les renseignements recueillis le lien avec la formation et l emploi resterait th orique s agissant pour l essentiel d une inscription la mission locale et ventuellement de la mise en place d un suivi en addictologie 80 des mineurs incarc r s retournent purement et simplement dans leur famille En pratique il arrive aussi qu un ducateur soit conduit intervenir en milieu ouvert sur ces horaires 11h au moment de la pr sence des contr leurs lors de l un des jours de visite il ny avait aucun ducateur dans l tablissement
44. anifestement destin s au parloir Ces personnes ont dit que cela se faisait tr s souvent et que bien d autres choses entraient aussi sans probl me Les familles doivent tre devant la maison d arr t une vingtaine de minutes avant l heure de leur parloir Il n existe cet endroit aucune possibilit de s abriter des intemp ries Pour celui de 15h05 les contr leurs ont attendu devant la porte avec les familles qui se rassemblaient Toutes ont parl de retards fr quents au fur et mesure de l avanc e dans l apr s midi Ce jour l agent du quartier de semi libert est all dans le sas entre la porte A et la cour d honneur o il a v rifi que les personnes taient bien inscrites sur la liste tablie par la maison d arr t Ces personnes se sont pr sent es la porte B o elles sont pass es sous le portique de d tection Leur permis de visite tait vis par l agent de la porte B Leur tait ensuite remise la cl d un casier situ l ext rieur et dans lequel les personnes taient invit es d poser leurs sacs Il est rapport que les poussettes restent dehors et qu il n est pas pr vu d abri en cas de pluie Les manteaux et autres v tements chauds et amples ne sont pas retir s Les contr leurs ont pu constater que l ensemble de la proc dure ne prenait que quelques minutes Les visiteurs attendaient ensuite dans une salle situ e juste l entr e de la porte B face au greffe Cette
45. ans qu aucune note de service ne fixe quoi que ce soit en la mati re ce qui ne permet pas d en assurer une application objective Le directeur dans sa r ponse crite fait valoir une note de service de 2008 r actualis e depuis d o il r sulte que les familles ne disposant pas de permis de visite peuvent apporter du linge ou autres objets comme CD audio ou livres les apports de linge tant limit s aux mardis jeudis et vendredis apr s midi et non les jours de parloirs 2 2 6 2 Le t l phone Il n existait pas d acc s au t l phone lors de la premi re visite le rapport mentionnait qu une installation tait pr vue suscitant des inqui tudes parmi les personnels et un certain nombre de d tenus qui disaient craindre une augmentation de la violence et du racket Depuis lors la loi p nitentiaire a conduit l installation de plusieurs postes un par tage de d tention trois dans la cour de promenade des majeurs un dans le sas entre le quartier mineur et la salle de musculation un dans la cour de promenade du quartier disciplinaire Les num ros de t l phone demand s par la personne d tenue condamn e sont entr s l aide du syst me du concessionnaire du t l phone la firme SAGI par le chef de d tention ou par le grad puis les codes d acc s personnels ainsi que le mot de passe sont donn s par le greffe Rapport de visite bis Maison d arr t de Reims f vrier 2012 46 L
46. as moins que les contr leurs ont objectivement constat des difficult s d ordre divers dont les plus importantes sont reprises travers les observations ci dessous Il appara t galement et les tracts communiqu s par le chef d tablissement en m me temps que sa r ponse au rapport de constat en t moignent que le climat social reste particuli rement tendu que l action du directeur appara t contest e par une partie du personnel que la confiance n est pas au rendez vous et que la prise en charge des personnes d tenues s en trouve manifestement entrav e Rapport de visite bis Maison d arr t de Reims f vrier 2012 57 OBSERVATIONS A l issue de la deuxi me visite de la maison d arr t de Reims les contr leurs formulent les observations suivantes Observation n 1 Entre d cembre 2008 et f vrier 2012 p riode s tant coul e entre les deux visites du Contr le g n ral le taux d occupation du quartier des hommes est rest quasiment inchang de l ordre de 170 Il en r sulte des conditions de d tention d grad es notamment pour les personnes contraintes de dormir sur un matelas pos m me le sol qui taient au nombre de neuf lors de la seconde visite cf 8 1 2 2 et 3 Observation n 2 Les efforts pour enrayer la sur occupation chronique de la maison d arr t sont consistants 122 personnes orient es en centre de d tention ou transf r es en d sencombrement vers d autr
47. ation Le directeur pr cise que depuis septembre 2012 tous les pares vues pr sents c t rue Battesti ont t retir s Concernant l quipement des cellules le rapport issu de la premi re visite avait soulign leur pi tre qualit mobilier manquant ou d fectueux et le co t lev de la location des t l viseurs et r frig rateurs 16 par mois et par personne il avait plus particuli rement relev la n cessit de doter les cellules de plaques chauffantes au lieu et place des pastilles susceptibles de provoquer des r actions allergiques Le garde des sceaux a fait valoir qu une visite de la sous commission d partementale de s curit intervenue en janvier 2010 avait estim que la pr sence de nombreuses multiprises lectriques notamment dans les cellules constituaient un risque que les plaques chauffantes augmenterait De fait les plaques lectriques taient toujours interdites d emploi dans les cellules au jour de la visite Les pastilles en vente la cantine taient peu utilis es on trouve de nombreuses chauffes bricol es avec une m che trempant dans de l huile Rapport de visite bis Maison d arr t de Reims f vrier 2012 25 Chauffe artisanale Les seules rallonges lectriques disponibles la cantine sont des prises multiples avec un c ble d 1 m de long parfois on trouve dans des cellules des montages faits de plusieurs rallonges branch es en s rie et courant par
48. compte Toutefois il ne peut y avoir de r gimes en tant que tels Pour les personnes diab tiques par exemple il est rajout un pain de seigle leur alimentation Aux jours de la visite cette mesure concernait une seule personne Rapport de visite bis Maison d arr t de Reims f vrier 2012 41 Des cas de maladies de Crohn sont constat s de fa on plus importante ces derniers temps remarque le m decin ce qui nous a amen s mettre en place des r gimes sans r sidus Aux jours de la visite deux personnes taient concern es Les hospitalisations Une recommandation du pr c dent rapport indiquait les hospitalisations se font l UHSI de Nancy depuis 2008 Il faut noter que des difficult s existent vis vis du nombre d extractions r aliser avant d y proc der une intervention chirurgicale programm e La r ponse du minist re de la sant tait en septembre 2009 le rapport pointe les multiples extractions r aliser avant de proc der une intervention chirurgicale La question du nombre des extractions vers l UHSI de Nancy a t examin e lors d une r union sp cifique organis e en f vrier 2009 par le m decin de l UCSA avec la participation de l UHSI et des m decins des UCSA de la r gion elle a permis de mettre en place un certain nombre d am nagements pour limiter les extractions sans pour autant alourdir les dur es d hospitalisation Durant la visite i
49. d orientation avait t ouvert en f vrier 2011 et transmis la direction interr gionale en avril suivant Il a t indiqu que le d lai moyen d attente pour rejoindre cet tablissement le centre de d tention de Liancourt Oise tait de vingt cinq mois apr s la d cision d affectation ce qui donne une perspective pour cette personne d un d part en juillet 2014 Les contr leurs ont examin la situation des trois autres personnes condamn es aux peines les plus longues la premi re affect e en janvier 2012 avait un transf rement pr vu dans les jours suivants un projet d am nagement de peine tait en cours pour la deuxi me apr s s tre d sist e d un pourvoi en cassation initialement form la troisi me tait en attente de la d cision de la cour de cassation prenant acte de ce d sistement pr alable n cessaire la transmission d un dossier d orientation la direction interr gionale De mani re opportune le greffe avait proc d l instruction du dossier d orientation de fa on pouvoir le transmettre d s r ception de la pi ce judiciaire manquante Selon la charte voqu e plus haut lorsque le transf rement d une personne affect e est possible les services de la direction interr gionale contactent la maison d arr t et le SPIP afin de conna tre s il existe des obstacles s opposant au transfert Des crit res d finissent les personnes insusceptibles d tre transf
50. de la r int gration l unit sanitaire continue d effectuer le suivi m dical des semi libres ce qui est loin d tre le cas partout Il conviendrait cependant de poursuivre en cette voie par les actions suivantes remettre chaque arrivant un document d information sur le fonctionnement du quartier tendre le week end l acc s la salle d activit o se trouve le seul four micro ondes du quartier compte tenu de l implantation du QSL dans un b timent ind pendant du reste de la d tention et de l absence d un point phone en son sein autoriser les personnes conserver leur t l phone personnel conform ment l avis du contr le g n ral publi au Journal officiel cf 8 2 2 8 4 3 Avis du Contr leur g n ral des lieux de privation de libert du 26 septembre 2012 relatif la mise en uvre du r gime de semi libert publi au JORF le 23 octobre 2012 Rapport de visite bis Maison d arr t de Reims f vrier 2012 61 Table des mati res 1 Les conditions de la VISRe surnomme 2 1 1 Les circonstances nent 2 1 2 Les motifs de la contre visite sennennnnnnne 3 1 2 1 Les observations issues de la pr c dente visite 3 1 2 2 La situation au jour de la premi re visite sens 4 1 2 3 La situation au jour de la deuxi me visite sen 5 2 L volution au regard des observations issues du premier contr le 6 2 1 Le cadre institutionnel nn 6 2 11 La situation des personn
51. du comit technique paritaire local du 12 juillet 2011 fait tat d un probl me comparable rencontr par l UCSA D autres intervenants au contraire notamment des partenaires ext rieurs ont dit tre correctement re us par des surveillants qui respectaient leur travail et leur facilitaient la t che 2 1 2 3 Les relations avec la PJJ Le service de la protection judiciaire de la jeunesse PJJ est pr sent au sein du quartier des mineurs La direction de ce service se f licite de la qualit des relations entretenues avec le directeur de la maison d arr t d crit comme particuli rement attentif aux conditions de d tention des mineurs et aux relations avec leurs familles qu il re oit syst matiquement dans les quinze jours de l incarc ration du mineur en pr sence de l quipe qui en a la charge Les surveillants du quartier quatre personnes d di es une brigade recrut es en fonction de leur profil et les ducateurs de la PJJ louent galement la qualit de leurs relations bas es sur la confiance et la compl mentarit Ensemble ils ont labor un guide arrivant mineurs o chaque chapitre accueil cellule sant enseignements parloirs est abord sous l angle des droits et devoirs Le directeur les r unit une fois par semaine pour faire le point sur la situation de chaque mineur Par ailleurs une fois par mois l issue de la CAP mineurs pr sid e alternativement par u
52. e Est Dijon et le chef d tablissement de la maison d arr t de Reims le 15 mai 2011 Source Etat des r sultats collectifs 2010 et 2011 groupe heures suppl mentaires et heures perdues relev s sur le logiciel Origine Rapport de visite bis Maison d arr t de Reims f vrier 2012 apporte des l ments d informations pour l ann e 2012 pr cisant que les heures suppl mentaires varient entre 52 et 58 par agent et par trimestre Les contr leurs font observer que le ratio des heures suppl mentaires par agent ne leur avait pas t communiqu pour l exercice 2011 malgr leur demande pour les obtenir pr cise qu un rapport de service SD2 de la DAP en date d ao t 2011 met en exergue la bonne gestion des ressources humaines et l quilibre des heures suppl mentaires malgr un effectif th orique reconnu insuffisant Concernant l absent isme le nombre des cong s de maladie ordinaire a effectivement diminu dans des proportions importantes entre 2008 1 448 jours d absence 2009 945 jours soit une baisse de 34 8 et 2010 640 jours soit une baisse de 32 3 par rapport 2009 et de 55 9 par rapport 2008 En revanche en 2011 le nombre de jours de cong pour maladie est pass 914 jours soit une augmentation de 42 8 par rapport 2010 Dans sa r ponse crite le directeur conteste les chiffres retenus par les contr leurs estimant 877 jours au lieu de 914 le nombre de jours d abse
53. e avait donn lieu de multiples observations auxquelles ont r pondu d une part le garde des sceaux ministre de la justice et des libert s d autre part le ministre de la sant et des sports Apr s le rappel de ces observations il conviendra d voquer bri vement la situation de l tablissement l poque du premier contr le avant de pr senter la situation actuelle 1 2 1 Les observations issues de la pr c dente visite Au del du constat chiffr surpopulation p nale et sous effectif du personnel le pr c dent rapport mettait en exergue les points suivants puisement isolement et insatisfaction des personnels de surveillance engendrant des tensions avec les personnes d tenues absence de coordination et de dialogue entre la direction le personnel de surveillance et le SPIP Rapport de visite bis Maison d arr t de Reims f vrier 2012 mauvaises conditions de vie des personnes d tenues au regard notamment de l am nagement des cellules pare vue obstruant la lumi re dans certaines cellules mobilier insuffisant mauvais tat des sanitaires caract re al atoire de la proc dure arrivants et du processus d affectation insuffisance de travail et d activit s incertitude des crit res d affectation insuffisance d encadrement au sport faible place de l enseignement caract re inappropri de l am nagement des locaux parloirs n assurant pas l intimit commission de di
54. e directeur a joint un document non dat labor par la psychologue d o il r sulte notamment que son temps de pr sence identique ce qui est indiqu plus haut est sup rieur ce qu il tait en 2008 La psychologue pr cise avoir r alis 889 actes en 2011 repr sentant une file active de 180 patients dont 32 mineurs S agissant des groupes de parole il est indiqu que 14 d tenus ont b n fici de cette prise en charge cette ann e Les priorit s sont d finies comme suit les arrivants les urgences les suivis r guliers en psychoth rapie les groupes de paroles La prise en charge psychiatrique Ainsi que le d finit le protocole cit ci dessus la prise en charge psychiatrique est organis e par l EPSM de la Marne Le m decin psychiatre responsable du p le psychiatrie du CH de Reims Nord ainsi que du SMPR de Ch lons en Champagne est celui qui intervient la maison d arr t Une coop ration avec l Unit hospitali re sp cialement am nag e UHSA de Nancy sera recherch e d s lors que celle ci sera ouverte Les personnes d tenues sont prises en charge de deux fa ons diff rentes en entretiens individuels en groupe de parole Le psychiatre est pr sent la maison d arr t le mardi apr s midi et une autre demi journ e si n cessaire Le reste du temps en cas d urgence il est joignable et peut se d placer Il rencontre syst matiquement tous les mineurs incarc
55. ecteur a crit les arrivants ont dans leur caisse un bon de cantine arrivant les personnes crou es avec moins de dix euros se voient en outre remettre un bon de cantine sp cial indigent Rapport de visite bis Maison d arr t de Reims f vrier 2012 20 comprenant les produits basiques tabac briquet Ricor p te tartiner etc livr s dans les vingt quatre heures hors week end Comme il a t indiqu plus haut chaque nouvel arrivant re oit en principe une paire de chaussettes un cale on et un T shirt Les contr leurs ont rencontr une personne pr sente au quartier des arrivants depuis cinq jours qui n avait re u pour tout linge propre qu une paire de chaussettes le matin m me Le quartier des arrivants est compos de trois cellules r am nag es dont une au quartier des mineurs Situ e au rez de chauss e au premier tage chacune des deux cellules du quartier des hommes majeurs fra chement repeinte est quip e d une douche ferm e avec un rideau tout neuf et comporte quatre lits superpos s deux deux une table quatre tabourets une armoire un t l viseur une poubelle et depuis une semaine avant l arriv e des contr leurs une bouilloire L ensemble des quipements est neuf Les contr leurs ont constat que l eau de la douche tait froide Dans sa r ponse crite le directeur pr cise que le cod tenu de cette cellule 115 avait ferm la vanne d eau chaude
56. elle est dot e d un banc d un tapis en plastique de pat res et d une porte l ensemble du paquetage est remis l arrivant dans un caisson en plastique avec couvercle le d p t d effets personnels la fouille fait l objet d un re u dont un exemplaire est remis l arrivant un ensemble de sous v tements neufs chaussettes T shirt cale on lui est en principe syst matiquement remis en cas d arriv e tardive un repas chaud est propos compos de barquettes r chauffer au four micro ondes Livret d accueil Chaque arrivant se voit remettre un exemplaire du livret r alis par la direction centrale de l administration p nitentiaire intitul Je suis en d tention 4 me dition ainsi qu une note d information sur les activit s musique journal interne peinture G n pi th tre langue Il a t pr sent aux contr leurs un document en projet intitul Guide arrivant dition 2012 non encore distribu Les pr venus et les condamn s qui sont encore sous d lai d appel ne sont pas autoris s passer un coup de t l phone au moment de leur mise sous crou Il a t dit aux contr leurs que les conseillers du SPIP pouvaient prendre des messages pour informer des proches Selon les informations donn es aux contr leurs au moment de leur visite il n est pas pr vu de cantine pour les arrivants Dans sa r ponse au rapport de constat le dir
57. els sn 6 2 12 Les relations institutionnelles nn 10 2 13 La gestion de la sur occupation nn 15 2 2 La vie quotidienne des personnes d tenues 19 22 11 L a rriv eet l affectation in nn An nana tant nana n 19 2 22 Les conditions mat rielles de vie 23 2 2 3 LS ACTIVIT S 22e de entend meumane den anionniue E 29 2 2 4 Les droits des personnes d tenues nee 36 252 5 basanites RAA ee 37 2 2 6 Les relations avec l ext rieur snnimnnnnen sentant 43 2 21 LOTATE INT FICUR 22 nes Mn en a nat ie 46 2 28 Lapr parati n la Sortie ssicrssiiennicrinairasi o aR 49 3 CONCUSSION ame nm EEEE eE EEEE E E E EEEa cire 55 ObservationS sussssssssssnnunnnnnnnnnnnnnnnnunnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnn aus nnnnnn nannan nnn ane ann nan nnn nnn nannan nann DD Rapport de visite bis Maison d arr t de Reims f vrier 2012
58. ent du flux d arrivants R guli rement un arrivant quitte ce quartier pour tre plac sans d lai dans une cellule dont tous les lits sont occup s avec un matelas pos m me le sol Maison d arr t de Reims f vrier 2012 22 Les contr leurs ont examin la situation des soixante sept derniers arrivants du quartier des hommes majeurs deux ont t directement plac s en cellules sans passer par le quartier des arrivants huit ont t plac s le jour de leur arriv e sans passer une nuit au quartier des arrivants dix sept ont pass une nuit au quartier des arrivants quinze y ont pass deux nuits six y ont pass trois nuits cinq y ont pass quatre nuits trois y ont pass cinq nuits six y ont pass six nuits un y a pass huit nuits un y a pass neuf nuits trois taient toujours au quartier des arrivants respectivement depuis six sept et quinze jours Il est donc constat que durant cette p riode allant du 15 novembre 2011 au 6 f vrier 2012 soixante deux arrivants sur soixante sept ont quitt ce quartier moins d une semaine apr s leur crou les trois quarts tant rest s moins de trois jours Le directeur fait valoir ce sujet que le nombre important des arrivants conduit une dur e maximum de s jour de quatre jours Il fait galement valoir d autres observations sur le sujet report es dans le chapitre relatif au SPIP cf infra 2 2 8 1 2 2
59. er 2012 12 S agissant des relations avec le personnel les rapports du CTPL de l ann e 2011 montrent que les oppositions se cristallisent autour de la question des heures suppl mentaires de la r partition des postes entre le quartier disciplinaire et la d tention des hommes de l absence de transf rement en r ponse des agressions du personnel Le chef d tablissement a remis aux contr leurs un courrier dat du 13 d cembre 2011 adress par une organisation syndicale la DISP et la r ponse de celle ci en date du 29 d cembre 2011 Outre des questions de s curit le syndicat alerte l administration propos de l acharnement du chef d tablissement s obstinant vouloir modifier de force le service des personnels sans respecter un quelconque dialogue social constructif L administration r pond que ses experts sont intervenus dans la modification du service en vue de stabiliser le passage quatre surveillants en service de nuit et observant que les organisations syndicales qui y avaient t invit es n ont pas transmis de propositions de service apr s la r union du CTP du 28 octobre 2011 conclut que le dialogue social semble avoir t respect Il est apparu aux contr leurs que les personnels affect s des quartiers sp cifiques quartiers des mineurs et de semi libert ne faisaient pas mention des m mes difficult s que leurs coll gues dans leurs rapports avec la direction
60. es hospitalisations effectue les examens tels que radiologiques ou de laboratoire Trois tapes sont prises en compte l arriv e de la personne d tenue il est effectu un bilan de sant syst matique avec un bilan des addictions alcool stup fiants tabac une prise en charge adapt e peut tre alors tre propos e en cours de d tention soins d finis plus haut la sortie de l tablissement p nitentiaire dans le mois pr c dent la lib ration une visite m dicale est syst matiquement propos e chaque personne condamn e Le suivi m dical du patient est pr par par l quipe hospitali re dans le cadre du parcours de soins coordonn s 2 2 5 1 l organisation de l UCSA et ses locaux L quipe de l UCSA est compos e comme en 2009 de un m decin g n raliste pour 0 60 ETP trois infirmiers dont une femme pour 3 ETP un cadre de sant 0 10 ETP travaillant au CHU une secr taire m dicale 0 50 ETP un pr parateur en pharmacie 0 10 ETP un manipulateur radio une demi journ e par semaine Trois dentistes contre deux en 2009 sont pr sents raison de quatre vacations par semaine de trois heures chacune le mardi et le vendredi Ils sont aid s par une assistante dentaire O 40 ETP Ils ont effectu 656 actes en 2011 portant essentiellement sur les soins huit patients sont vus chaque jour de consultation en moyenne Tr s peu de proth ses sont faite
61. es maisons d arr t en 2011 et r alis s dans le respect de chartes d finies par la direction interr gionale de Dijon l insuffisance de ces mesures devrait toutefois conduire explorer deux autres pistes d am lioration le placement direct en d tention la maison d arr t de Ch lons en Champagne de personnes condamn es notamment dans le cadre de la comparution imm diate le d veloppement de la surveillance lectronique de fin de peine SEFIP mesure peu utilis e jusqu au moment du contr le cf 2 1 3 Observation n 3 Comme en 2008 le personnel est apparu puis et exc d loin de Rapport de visite bis la s r nit retrouv e voqu e par le garde des sceaux en 2010 Le chef d tablissement est mis en cause dans un contexte o il se retrouve de fait seul assurer le commandement cf 8 3 Deux indicateurs de l tat d esprit du personnel apparaissent particuli rement pr occupants augmentation sensible sup rieure 35 du nombre de cong s de maladie entre 2010 et 2011 la proportion consid rable d agents quasiment la moiti qui demandent leur mutation alors que la maison d arr t de Reims pr sente toutes les caract ristiques d un tablissement attractif structure de dimension humaine et situ e au sein d une grande agglom ration et donc en principe difficile obtenir par voie de mutation cf 8 2 1 1 Maison d arr t de
62. ffe de la maison d arr t d un dossier d orientation pour chaque personne condamn e majeure dont le reliquat de peine est sup rieur neuf mois d emprisonnement Ce seuil tr s en de du seuil l gal des deux ann es de reliquat de peine a t fix par la direction interr gionale dans une charte des transferts en affectation dont la derni re mise jour date du 12 d cembre 2011 Il en a t Rapport de visite bis Maison d arr t de Reims f vrier 2012 17 ainsi afin de soumettre davantage de dossiers de personnes condamn es la commission interr gionale d orientation CIO qui se r unit deux fois par mois Concernant les mineurs condamn s les dossiers sont ouverts lorsque le reliquat de peine est sup rieur trois mois Le greffe assure le suivi des dossiers d orientation de louverture jusqu au transf rement de la personne L examen du cahier de suivi montre que les diff rents services de l tablissement sont diligents pour la phase d instruction de m me que le juge de l application des peines et le parquet auxquels les dossiers d orientation sont transmis pour avis Au moment du contr le cinquante neuf personnes d tenues la maison d arr t de Reims avaient un dossier d orientation en cours La d cision d affectation en attente de transf rement depuis le plus longtemps datait du 30 juin 2011 soit depuis presque huit mois elle concernait une personne en fin de peine en 2017 dont le dossier
63. gement le directeur fait valoir la pr sence active ses c t s d une bonne partie du personnel notamment dans le cadre de la labellisation du processus arrivants S agissant du cadre normatif le chef d tablissement a produit aux contr leurs des notes de service qui bien que parfois st r otyp es existent n anmoins Par ailleurs le rapport pr cit de l inspection p nitentiaire avait conclu en 2009 que les fiches de poste existaient mais qu elles taient tr s souvent m connues par l ensemble du personnel En outre le rapport du comit technique paritaire local CTPL du 8 f vrier 2011 montre que la s ance a t consacr e un expos des r gles issues du d cret du 20 d cembre 2010 pris en application de la loi p nitentiaire S agissant des d faillances de mat riel de contr le voqu es elles taient r elles au jour de la visite la salle de repos en revanche est apparue correcte une pi ce de six m tres carr s munie d un fauteuil avec repose pieds d un four micro ondes et d une t l vision une douche et des WC sont s par s La presse locale s est effectivement fait l cho le 26 janvier 2012 de la condamnation d un surveillant une peine de six mois d emprisonnement avec sursis pour avoir commis des violences l gard d un mineur incarc r Le parquet a confirm l existence de cette condamnation isol e Rapport de visite bis Maison d arr t de Reims f vri
64. hologue 0 10 ETP d infirmier du SMPR intervenant pour les groupes de parole La prise en charge psychologique La pr sence de la psychologue est identique celle de 2008 En pratique elle n est sur le site que le lundi mardi et jeudi toute la journ e ainsi que le vendredi matin Durant ses cong s personne ne la remplace Son travail consiste en des entretiens individuels dont le rythme est variable et en des groupes de paroles Rapport de visite bis Maison d arr t de Reims f vrier 2012 42 Les personnes mineures sont syst matiquement rencontr es l arriv e ainsi que les auteurs d infractions sexuelles Aux jours de la visite trois personnes taient vues une fois par semaine et vingt et une taient sur liste d attente Si la personne d tenue n crit qu une fois elle a des risques de ne pas avoir de rendez vous aucune r ponse n est donn e leurs lettres ils doivent r crire s ils veulent vraiment un rendez vous De plus il y a une grande difficult pour faire venir en temps et en heure les patients Au jour de la visite la demande la plus ancienne et encore non trait e remontait trois mois Au d but de 2010 un groupe de parole a d marr et se tient le mardi apr s midi Le groupe est pr vu avec les m mes personnes pour six douze s ances selon la r activit du groupe et sa composition Il est co anim par une infirmi re du SMPR de Ch lons en Champagne A sa r ponse crite l
65. ident relevant de faits commis entre le 16 mai et le 14 juin 2011 avec une mention sans suite inscrite pour douze d entre eux Ces derniers incidents concernaient notamment un refus de changer de cellule quatre insultes ou menaces deux d gradations mat rielles des tapages La direction estime pour sa part qu il s est agi de la part d un agent syndiqu de montrer qu il d tenait l autorit Dans sa r ponse au rapport de constat le directeur fait valoir que le nombre de dossiers soumis la commission contredit les propos des agents S agissant de l exemple du mineur cit plus haut il pr cise d une part que l action disciplinaire l gard d un mineur est g r e de mani re pluridisciplinaire d autre part que les comptes rendus d incidents ont t majoritairement r dig s par des agents n appartenant pas au quartier mineur mettant en exergue lors de r unions pluridisciplinaires un conflit ouvert entre l quipe mineurs et une organisation syndicale Le procureur de la R publique a fait savoir qu il n tait pas habituellement saisi de plaintes pour des faits de violences reproch s aux surveillants 2 2 7 2 Les fouilles et leur tra abilit Depuis juin 2011 tous les trois mois le chef d tablissement signe et diffuse une note de service qui visant la loi p nitentiaire du 24 novembre 2009 et le d cret d application du 23 d cembre 2010 renouvelle invariablement les m mes co
66. ielles de vie Elles concernent les locaux la restauration la cantine et les ressources des personnes d tenues 2 2 2 1 Les locaux Concernant les locaux les contr leurs avaient relev l issue du pr c dent rapport que l installation de pare vue aux fen tres du 3 tage c t rue Battesti emp chait la lumi re naturelle d clairer les cellules et interdisait ses occupants toute vision du ciel Dans sa r ponse aux observations le garde des sceaux indiquait la direction de l administration p nitentiaire ayant d fini en 2009 une nouvelle norme de caillebotis afin de favoriser un apport optimal de lumi re dans la cellule les tudes techniques relatives au remplacement des anciens caillebotis de la maison d arr t de Reims seront r alis es en 2010 pour une mise en uvre en 2011 Au jour de la visite f vrier 2012 les fen tres concern es comportaient toujours une quadruple obturation des barreaux du m tal d ploy un caillebotis et des volets pare vue La lumi re p n tre tr s difficilement Rapport de visite bis Maison d arr t de Reims f vrier 2012 24 Dans sa r ponse crite le directeur indique qu il s agit non d une quadruple mais d une triple obturation par barreaux caillebottis et volets pare vue pr cisant que la majorit des cellules n taient pourvues que d une double obturation par barreaudage et caillebottis Fen tre quip e d une quadruple obtur
67. ientation est constitu Les crit res du d sencombrement sont les suivants reliquat de peine compris entre six et neuf mois absence de formation en cours d examen scolaire en pr paration ou de permission de sortir programm e priorit aux personnes isol es ou ayant peu de visite absence de suivi psychologique ou de prise en charge somatique ne pouvant tre poursuivie dans un autre tablissement absence d incidents disciplinaires majeurs ou r p t s Le transfert n est pas envisag si un projet s rieux d insertion est en cours a fortiori lorsqu une audience judiciaire est programm e pour un am nagement de peine La charte pr voit que l information doit tre donn e la personne le jour de son d part au plus tard le transf rement doit concerner un maximum de cinq personnes les transf rements vers le m me tablissement d accueil doivent tre espac s d au moins deux semaines En 2011 il a t proc d onze transf rements de d sencombrement pour un total de trente sept personnes Sept transferts concernant vingt six personnes ont eu lieu dans les cinq premiers mois de l ann e principalement en direction des maisons d arr t de Ch lons en Champagne Auxerre et Charleville M zi res aucun transfert n a t organis entre le 18 juillet et le 24 novembre lors de ce dernier transfert qui concernait quatre personnes la direction interr gionale a ordonn le retour cinq jours p
68. ign positivement en 2008 l UCSA continue d effectuer le suivi m dical des semi libres les surveillants tant charg s de remettre des piluliers de m dicaments aux personnes sous traitement notamment de substitution Les semi libres doivent d poser leur t l phone personnel dans leur casier l entr e du quartier Aucun point phone n a t install lors de la mise en place de la t l phonie pour la population p nale En cas de besoin un semi libre est autoris utiliser son t l phone au rez de chauss e en pr sence du surveillant Les semi libres sont responsables du bon tat de leur chambre et des douches L entretien des parties communes est assur par une personne class e au service g n ral qui est h berg au quartier principal Le quartier est propre de m me que les chambres des personnes avec lesquelles les contr leurs ont pu changer la diff rence d une chambre inoccup e qui tait particuli rement sale Contrairement 2008 les contr leurs n ont entendu aucune plainte l encontre du SPIP qui ne r pondrait pas aux demandes crites conclusion 26 Aucun conseiller n est r f rent pour le QSL et chaque semi libre continue d tre suivi par le m me agent Il a t signal la pr sence r guli re de CPIP le soir au quartier de semi libert Depuis le d part en 2011 d un des deux majors il n existe plus de grad sp cifiquement responsable du QSL et donc d interlocuteu
69. ineurs 5 mineurs et 2 jeunes majeurs qui comptait 16 lits r partis en 8 cellules pour une capacit th orique de 10 places soit un taux d occupation de 70 Quant aux effectifs des personnels p nitentiaires de la maison d arr t non compris les agents du SPIP la situation tait la suivante 3 officiers le chef d tablissement son adjoint et le chef de d tention 8 premiers surveillants 47 surveillants deux agents administratifs Rapport de visite bis Maison d arr t de Reims f vrier 2012 un agent technique Le pr c dent rapport faisait tat de l absence de remplacement de trois fonctionnaires apr s leur d part et de l indisponibilit de trois autres pour raisons de sant 1 2 3 La situation au jour de la deuxi me visite Selon les donn es relev es au greffe le 7 f vrier 2012 la maison d arr t comptait 248 personnes sous crou dont 25 sous surveillance lectronique et 8 en placement ext rieur Les 215 personnes h berg es au sein de l tablissement taient ainsi r parties 176 au quartier des hommes d sormais r parties en 53 cellules au lieu de 52 en raison de l affectation de l une d elles la protection d urgence soit un taux d occupation de 170 36 au quartier de semi libert soit un taux d occupation de 86 6 au quartier mineurs soit un taux d occupation de 60 La maison d arr t est quip e de 177 couchages pour une capacit th orique de 10
70. inistration p nitentiaire plus haut cit ainsi qu une note d information sur les activit s accessibles au sein de l tablissement musique journal interne peinture GENEPI th tre langue Le guide arrivant attendait d tre valid pour tre remis Ce document dont le directeur indique qu il a t labor par le SPIP en lien avec la direction et la d tention est r dig dans un langage simple et renseigne concr tement la personne d tenue sur son quotidien la maison d arr t et sur ses droits informations relatives au processus qui s engage l arriv e notion d crou carte d identit interne vestiaire conditions d affectation hygi ne restauration et cantine fonctionnement du compte nominatif paquetage nettoyage de la literie gestion du linge avec la famille douche modalit s de distribution des repas et bons de cantine activit s modalit s d inscription travail culture enseignement culte information sur la libre pratique d une religion la possibilit de rencontrer un aum nier catholique protestant ou musulman relations avec l ext rieur renseignements concernant l usage du t l phone les permis de visite le guide indique pr cis ment les pi ces fournir et qui s adresser selon la situation p nale la correspondance sant informations relatives aux soins possibles sur place infirmiers dentaires psychologiq
71. ion d un volant d heures suppl mentaires constitutif de ressources int gr es dans leurs pr visions budg taires En tout tat de cause les changes avec les contr leurs ne refl taient nullement la s r nit retrouv e voqu e par le garde des sceaux La direction interr gionale a toutefois salu le travail r alis par l tablissement s agissant de l quilibrage entre les agents ceux qui ont des heures perdues ou ceux qui ont le moins d heures suppl mentaires et la r partition de la charge de travail Dans sa r ponse au rapport de constat le directeur value les heures suppl mentaires entre cinquante deux et cinquante huit heures par agent et par trimestre malgr une r organisation du service de nuit qui a fait passer les quipes de trois quatre agents pr cisant que cette modification sans apport de personnel entrainera une augmentation des heures suppl mentaires et non une diminution comme soulign dans le rapport Les contr leurs confirment une diminution r elle des heures suppl mentaires l augmentation du service de nuit r sultant non pas d une cr ation de poste suppl mentaire mais de la r organisation en janvier 2012 du service des agents affect s au quartier de semi libert cf infra 2 2 8 4 Calcul partir du plan d objectifs prioritaires de la structure POPS pour l ann e 2011 sign par le directeur interr gional des services p nitentiaires Centr
72. iorer le respect de l intimit Lors de la visite il a t constat effectivement la pr sence des s parations en plexiglas Cette disposition existait d j depuis plusieurs ann es et notamment lors de la pr c dente visite des contr leurs En cons quence les parloirs dont la conception est identique celle d crite plus haut sont toujours aussi peu intimes et le niveau sonore de la salle lorsque tous les boxes sont pleins est tr s lev De plus il faut souligner que les deux boxes situ s gauche et droite de l all e centrale juste l entr e des parloirs ne sont encadr s par la s paration plexiglas que du c t donnant vers la salle L agent charg de la surveillance est stationn moins d un m tre des personnes Cette disposition emp che toute intimit de geste comme de parole Il existe galement un parloir hygiaphone qui est tr s rarement utilis Les contr leurs ont pu constater que les meilleures places tant celles du fond les familles se pr cipitaient l ouverture pour les prendre Cela est source de grandes tensions certains jours a t il t rapport tant par les familles que par les agents Le r glement autorise trois personnes rendre visite en m me temps la personne d tenue ce qui pourrait conduire la pr sence simultan e de quarante huit personnes dans un espace de 46m Les parloirs d une dur e de trente minutes ont lieu le lundi
73. l a t rapport que les hospitalisations de plus de 48 heures ou r clamant la proximit d un plateau technique tr s sp cialis se faisaient l UHSI de Nancy et que les difficult s avec les hospitalisations cette UHSI perduraient Il a galement t rapport les hospitalisations sont assez contraignantes notamment en interdisant tout tabac ce qui fait renoncer quelques personnes d tenues En cas d hospitalisation d urgence ou de tr s courte dur e la personne d tenue est adress e normalement au CHU de Reims dans la chambre s curis e pr vue cet effet Le suivi de l UCSA en quartier de semi libert Il avait t not dans le rapport pr c dent que l UCSA effectuait le suivi m dical des personnes d tenues plac s au quartier de semi libert et que cette bonne pratique pourrait tre g n ralis e Le suivi m dical reste toujours en place concernant le QSL 2 2 5 4 La prise en charge psychologique et psychiatrique Une recommandation du pr c dent rapport indiquait que le temps imparti pour effectuer les soins psychiatriques est insuffisant Il est n cessaire de le renforcer en cr ant un poste d infirmi re Le minist re de la sant avait r pondu en 2009 ARH a choisi pour l instant de doubler le temps de psychologue qui est pass en 2005 de 0 50 1 ETP Aux jours de la visite l quipe est compos e de un m decin psychiatre 0 20 ETP un ETP de psyc
74. l et deux tracts d une autre organisation d montrant selon lui que ce climat n est entretenu que par un groupuscule d agents de la premi re organisation qui pour certains ont quitt l tablissement laissant place un discours plus constructif 2 1 2 2 Les relations avec le SPIP Le premier rapport de visite faisait tat propos des relations entre la direction les personnels de surveillance et ceux du SPIP d une absence de concertation et de dialogue pouvant aller jusqu l laboration de documents contradictoires et l absence de r ponse aux besoins des personnes d tenues Ainsi propos du r glement int rieur et du livret d accueil il tait crit dans le chapitre 3 11 1 du rapport initial ces deux documents qui font partiellement double emploi ont t r dig s et sont tenus jour ind pendamment et sans concertation l un par le SPIP l autre par la direction de l tablissement ils sont incoh rents incomplets et contradictoires Dans le m me chapitre il tait indiqu Un livret d accueil est tenu jour par l quipe locale du SPIP qui dit en tirer des exemplaires la demande du surveillant de la porte charg de l accueil de l arrivant Selon le SPIP aucune demande de nouveaux exemplaires n a t faite depuis pr s de six mois Le surveillant de la porte n a pas de livret d accueil mettre disposition des contr leurs Il tait galement
75. ls voquent aussi des difficult s d utilisation beaucoup de rubriques se recoupent par exemple le rapport aux faits la condamnation la loi Le rapport d activit communiqu par la direction du SPIP concerne l ann e 2010 2 2 8 2 La protection judiciaire de la jeunesse Quatre ducateurs interviennent th oriquement au quartier des mineurs repr sentant trois ETP en pratique au jour du contr le ils taient trois repr sentant deux ETP En principe un ducateur est pr sent au sein de la maison d arr t chaque jour de la semaine du lundi au vendredi de 9h30 11H 30 et de 14h 17h Une permanence t l phonique est assur e le samedi matin et les jours f ri s l ducateur se d place en cas d incarc ration d un jeune durant cette p riode Afin qu il ne soit pas absorb par les logiques p nitentiaires il a t d cid que chaque ducateur intervenant au sein de l tablissement se verrait en outre confier des mesures de milieu ouvert contribuerait aux permanences ducatives et aux missions d investigation Au jour du contr le six jeunes taient incarc r s dont trois en d tention provisoire Le plus jeune tait g de 16 ans et quatre mois le plus g allait tre majeur le 21 f vrier 2012 La pr sence ducative se traduit par des entretiens individuels avec les jeunes travail sur le passage l acte la prise en compte de la victime le projet de sortie le lien avec la f
76. lus tard de trois d entre elles pour non respect des dispositions de la charte par la maison d arr t de Reims qui a d aller les rechercher Ch lons en Champagne Il a t indiqu aux contr leurs qu un nombre important de personnes condamn es formaient des demandes d am nagement de peine afin de ne pas tre ainsi transf r es L administration ne recourt pas la proc dure du d sencombrement pour des personnes ayant vocation quitter l tablissement dans le cadre de l orientation et qui pourraient attendre cette ch ance dans une autre maison d arr t Par ailleurs les magistrats de Reims ne placent pas directement en d tention Ch lons en Champagne qui ne connaf trait pas la m me situation de sur occupation notamment les personnes condamn es dans le cadre de la comparution imm diate Au moment du contr le aucun condamn n ex cutait sa peine dans le cadre de la surveillance lectronique de fin de peine SEFIP Selon les informations recueillies depuis la cr ation de ce dispositif par la loi le procureur de la R publique n y aurait eu recours qu une seule reprise le SEFIP n tant pas exploit comme un outil de r gulation de la sur occupation de la maison d arr t 10 zo khia y e r Le reliquat inf rieur six mois est possible si la personne n est pas concern e par une mesure de surveillance lectronique de fin de peine SEFIP 1 Cet tablissement a t visit
77. mbl ou non selon les dispositions de l ducateur pr sent cf 82 2 3 2 et 2 2 3 4 Rapport de visite bis Maison d arr t de Reims f vrier 2012 59 Observation n 10 Le responsable local de l enseignement dispose dor navant d un bureau en d tention et participe la r union de suivi des mineurs Il conviendrait que le temps d enseignement d une dur e hebdomadaire de l ordre de 15 heures ne soit pas diminu de moiti en fonction de l effectif des mineurs pr sents Une r flexion devrait tre conduite afin d envisager le cas ch ant la scolarisation de mineurs avec des majeurs cf 8 2 2 3 4 Observation n 11 Les observations formul es en 2008 propos des parloirs demeurent totalement d actualit leur conception ne permet aucune intimit ni confidentialit le niveau sonore des conversations est tel qu il est difficile de parler de rencontre v ritable Les contr leurs ont en outre observ que l organisation tait ce point d faillante que l introduction de produits illicites tait tr s ais ment envisageable cf 2 2 6 1 Observation n 12 L offre de soins s est am lior e depuis la derni re visite les r gimes sont mieux pris en compte des propositions sont faites aux personnes qui souhaitent un sevrage tabagique Le personnel de l unit sanitaire estime que les hospitalisations sup rieures 48 heures continuent de poser probl me notamment en raison du
78. mentionn dans le chapitre 3 2 du rapport initial Le d tenu arrivant qui manque de v tements peut se manifester aupr s du service central du v tement cette association locale est pr sente tous les jeudis apr s midi Les autres jours la distribution n est pas assur e les v tements tant entrepos s dans un local ferm cl Selon la direction en dehors de la pr sence de l association la distribution est assur e par le SPIP qui est en possession des cl s de l armoire Pour sa part le SPIP indique que ce travail ne rel ve pas de sa comp tence et que les surveillants seraient dispos s s en charger Dans sa r ponse au Contr leur g n ral des lieux de privation de libert le garde des sceaux avait indiqu qu un travail partenarial s tait mis en place entre personnels de surveillance et CPIP conseillers p nitentiaires d insertion et de probation travers leur pr sence aux r unions de la commission pluridisciplinaire unique CPU et des commissions d application des peines CAP Des entretiens que les contr leurs ont pu avoir avec diverses cat gories de personnels il appara t que les relations se sont globalement am lior es en ce qui concerne les rapports du SPIP avec la direction Bien que les questions soient encore souvent abord es dans un Rapport de visite bis Maison d arr t de Reims f vrier 2012 14 couloir et sans avoir t formalis es engendrant parfois des incompr he
79. mitamment la fouille de la cellule de la ou des personnes qui y sont h berg es La note justifie cette mesure par le taux d occupation de l tablissement qui contraint les personnes l encellulement collectif ce qui n cessite d viter le retour d l ments prohib s ou dangereux dans une cellule au risque d entra ner des cons quences f cheuses pour le co cellulaire 2 2 8 La pr paration la sortie 2 2 8 1 Le service p nitentiaire d insertion et de probation Les difficult s soulev es dans le pr c dent rapport propos du SPIP ont t abord es dans le chapitre relatif aux relations institutionnelles cf 2 1 2 2 son r le en mati re d organisation d activit s culturelles et d ducation la sant a t abord dans le chapitre ad hoc cf 2 2 3 2 Le service ne sera abord ici qu travers son organisation et son r le en mati re d insertion L antenne de la maison d arr t compte cinq conseill res pour 3 4 ETP et une secr taire travaillant 80 Le chef de service est responsable la fois du milieu ferm et du milieu ouvert dont il indique qu il lui prend l essentiel de son temps Il organise mensuellement une r union de service la maison d arr t et participe occasionnellement aux commissions d application des peines CAP Pour assurer la coh rence avec leurs coll gues du milieu ouvert les CPIP participent chaque quinzaine aux r unions de service regroupant l ensemble des profe
80. ms un bon nombre d agents pourtant originaires de la r gion ont cependant voqu aupr s des contr leurs leur propre souhait de quitter l tablissement malgr l loignement de leur domicile qui r sulterait d une telle mutation D autres ont fait remarquer que la maison d arr t de Reims pr sentaient toutes les caract ristiques petite structure avec une quarantaine de poste de surveillants dans une grande agglom ration situ e moins de 150 km de Paris d un tablissement attractif pour le personnel donc en principe difficile obtenir par mutation les agents install s y restant a priori jusqu au terme de leur carri re Source Rapport d activit de l ann e 2010 et statistiques Origine pour l ann e 2011 Rapport de visite bis Maison d arr t de Reims f vrier 2012 10 2 1 2 Les relations institutionnelles 2 1 2 1 Les relations entre la direction et le personnel Les conclusions du rapport issu du premier contr le ont mis en exergue la solitude d un grand nombre de fonctionnaires conclusion num ro 1 A plusieurs reprises le corps du rapport mentionne l insuffisance et l impr cision des r gles et l incompr hension qui en r sulte tant chez les surveillants que chez les personnes d tenues Dans sa conclusion num ro 9 le rapport indique les crit res d inscription aux activit s ne sont pas clairement d finis Les d tenus ne comprennent pas les proc dures d acc s
81. n des trois juges des enfants une r union fil rouge permet d aborder avec tous les partenaires la situation de chaque jeune Il n existe pas de relations entre le SPIP et la PJJ notamment au moment du passage la majorit 2 1 3 La gestion de la sur occupation Au jour du contr le la maison d arr t comptait 116 personnes condamn es en d tention y compris les mineurs et les semi libres ainsi r parties e moins de six mois d emprisonnement 44 e entre six mois et un an d emprisonnement 44 e entre un an et trois ans d emprisonnement 23 8 ll a t indiqu aux contr leurs au lendemain de la visite que la direction du SPIP avait d cid de mettre fin cette pratique 9 x a s Surveillant ducateur enseignant psychologue Rapport de visite bis Maison d arr t de Reims f vrier 2012 16 e entre trois ans et cinq ans d emprisonnement 1 e entre cinq ans et dix ans d emprisonnement 2 e entre dix et trente ans de r clusion criminelle 2 Cellule du quartier des hommes Afin de limiter la sur occupation du quartier des hommes l tablissement compte sur le transf rement des personnes condamn es par la voie de la proc dure d orientation en tablissements pour peine ou par celle du d sencombrement mesure d cid e par la direction interr gionale vers d autres maisons d arr t de son ressort 2 1 3 1 L orientation Les contr leurs ont not l ouverture par le gre
82. nce utilis hauteur de sa capacit d h bergement l ment galement soulign par le juge de l application des peines La principale modification survenue depuis 2008 concerne l organisation du service des agents affect s au quartier de semi libert Depuis janvier 2012 cinq surveillants d di s effectuent par roulement des services en douze heures entre 7h et 19h et entre 19h et 7h Un surveillant est donc pr sent au QSL sept jours sur sept nuit et jour portant l effectif total du service de nuit de la maison d arr t quatre agents Le bureau du rez de chauss e est quip de six crans de contr le visualisant les diff rents couloirs et la salle d activit Deux ronde l illeton sont effectu es Chaque chambre est reli e par interphone au bureau du surveillant un renvoi s effectuant aussi au niveau de la porte d entr e principale Les heures de d part et de retour sont rest es inchang es 6h et 21h et ne semblent poser aucune difficult dans la mesure o les semi libres peuvent ainsi travailler le jour ou la nuit en semaine ou le week end La possibilit de stationner un v hicule deux roues dans l enceinte de la maison d arr t pr s de l entr e du QSL est appr ci e des semi libres Comme il a d j t pr cis le retour au QSL donne lieu un passage sous le portique de d tection des masses m talliques et le cas ch ant une fouille par palpation Il n est proc d
83. neuf d tenus ont particip un forum emploi formation organis au sein de l tablissement qui leur a permis de rencontrer diverses associations et entreprises d insertion et de formation et des entreprises d int rim Le SPIP organise galement des actions en mati re de sant notamment trois sessions de secourisme concernant trente d tenus intervention des alcooliques anonymes une fois par mois mise en place de trois ateliers sant alimentation Le SPIP coordonne l intervention des visiteurs de prison qu il rencontre une fois par trimestre et celles du Genepi qui a organis trente s ances en 2010 sur les th mes revue de presse et connaissance du monde 17 Les fiches de poste pr voient la r daction d un rapport circonstanci pour tous les ligibles la proc dure simplifi e d am nagement de peines PSAP et au SEFIP Rapport de visite bis Maison d arr t de Reims f vrier 2012 51 Invit s s exprimer sur la mise en place du DAVC les conseillers disent que a commence se mettre en place tout doucement notamment travers l entr e du premier entretien dans le logiciel APPI Ils expriment une certaine m fiance et soul vent des questions d ordre thique commencer par d finir une personne par sa situation p nale c est g nant c est un tiquetage r ducteur tout d pend du regard de celui qui le lit et de la mani re dont il s en sert I
84. nform ment la demande qui lui avait t adress e le chef d tablissement a r uni les personnes exer ant des responsabilit s au sein de la maison d arr t La mission a d but par une rencontre avec outre le directeur de l tablissement la directrice d partementale du service p nitentiaire d insertion et de probation SPIP la directrice de l ensemble des services de milieu ouvert de la protection judiciaire de la jeunesse PJJ en r gion Champagne Ardennes et celle de l unit de Reims dont d pend la maison d arr t le responsable local de l enseignement et la psychologue attach e l unit de consultations et de soins ambulatoires UCSA Les personnes d tenues et leur famille ainsi que les personnels avaient t pr alablement avis s de la visite des contr leurs au moyen d affiches D sormais appel e unit sanitaire Rapport de visite bis Maison d arr t de Reims f vrier 2012 Le chef de cabinet de la sous pr fecture de Reims et le procureur de la R publique du tribunal de grande instance ont t avis s t l phoniquement par les contr leurs d s le d but de la mission Les contr leurs ont circul au sein de la maison d arr t en toute libert D embl e ils ont t largement sollicit s par les personnels de surveillance qui tous grades confondus se sont plaints de leurs conditions de travail Aucune demande n a t formul e par les personnes d tenues les entretiens avec
85. nombre d examens pr alablement exig s cf 82 2 5 Observation n 13 La rencontre syst matique avec les parents des mineurs incarc r s la mise place d une quipe de surveillance d di e l organisation de r unions p riodiques permettant toutes les personnes concern es d voquer r guli rement la situation des mineurs incarc r s doivent tre soulign es comme de bonnes pratiques cf 82 1 2 3 N anmoins les contr leurs n ont pas vu concr tis s sur le terrain les r sultats de cette pr tendue dynamique faiblesse et al a d heures de classe peu d activit s pas d action de nature favoriser les droits de la d fense ou l exercice de la citoyennet pas de concertation entre PJJ et SPIP lors du passage la majorit La marge de progr s appara t tr s importante cf 2 2 3 4 2 2 3 5 1 et 2 2 8 2 Observation n 14 La commission de discipline continue se r unir dans des Rapport de visite bis conditions ne respectant pas la confidentialit des d bats Il conviendrait de prendre en compte la pr conisation faite aussi par l inspection des services p nitentiaires recommandant la cr ation d une v ritable salle de commission de discipline cf 2 2 7 1 Maison d arr t de Reims f vrier 2012 60 Observation n 15 Les d lais entre la commission des infractions et la comparution devant l instance disciplinaire sont excessivement longs Il en r sulte chez le personnel un
86. nsignes relatives l utilisation de moyens de contr le et au recours des fouilles int grales avec mise nu de la personne Au moment du contr le ces dispositions taient d finies dans une note dat e du 14 novembre 2011 valable pour une p riode de trois mois soit jusqu au 14 f vrier 2012 Malgr la loi qui dispose que leur nature et leur fr quence doivent tre strictement adapt es les fouilles sont fond es sur des l ments de contexte qui sont repris constamment d une note l autre la structure ancienne de la maison d arr t de Reims les flux d entrants et de sortants les difficult s sectoriser les zones de la d tention et la composition de la population p nale La note vise galement des incidents g n r s quotidiennement sans en pr ciser le nombre et la nature hormis la multiplicit des d couvertes d objets stup fiants et de t l phones portables face auxquelles le contr le technique par le portique de d tection des masses m talliques la porte d entr e principale appara t comme insuffisant La note indique qu il appara t donc n cessaire et proportionn de proc der une fouille par palpation sur les personnes d tenues dans les cas suivants eavant et apr s chaque entretien avec une personne ext rieure l administration p nitentiaire par exemple un avocat ou un visiteur de prison l exception de celles intervenant r guli rement la m
87. nsions les choses peuvent se dire La question de la remise de v tements aux arrivants a t r gl e en dehors de la pr sence de l association il a t convenu que le surveillant des vestiaires tait charg d acc der l armoire o sont stock s les v tements Il ne semble pas que cette d cision ait provoqu de conflit Les CPIP ont r dig un nouveau guide arrivant en tenant compte des remarques manant du chef d tablissement qui en a approuv le contenu Au jour de la visite le document tait en attente de labellisation Un membre du SPIP assiste aux CPU et aux CAP en revanche selon les CPIP rencontr s les surveillants ne participent aucune de ces instances Le directeur dans sa r ponse crite fait valoir que un surveillant de l quipe arrivant a assist syst matiquement toutes les CPU en 2012 quatre surveillants ont particip une CAP malheureusement leur pr sence est moins r guli re suite des probl mes de ressources inh rentes au service Au sein du SPIP il se dit qu il reste cependant difficile de faire reconna tre sa place par les surveillants ces derniers auraient longtemps dit aux conseill res qu elles n taient pas habilit es r diger des comptes rendus d incidents sur GIDE et elles ne se seraient autoris es user de cette possibilit que dans le courant du dernier trimestre 2011 Le directeur fait valoir pour sa part que les CPIP ont acc s GI
88. nt isme Il pr cise la totalit de ce chiffre n a pas t g n r que sur l tablissement en effet Origine annonce un chiffre global sur l ann e civile qui ne tient pas compte des dates de prise de fonction des agents mut s Il conclut nous sommes loin d une augmentation de 42 80 Si l on veut bien prendre en compte la pertinence du chiffre de 877 jours de cong s de maladie ordinaire jours qualifi s par le chef d tablissement d absent isme leur augmentation en 2011 par rapport l ann e pr c dente est de 37 03 ce qui reste un taux particuli rement lev et pr occupant Par ailleurs afin d appr hender un ventuel d sir des personnels de quitter l tablissement il a t proc d un examen des demandes de mutation en cours Au 9 f vrier 2012 sur les soixante et un agents qui constituent l effectif de la maison d arr t vingt neuf personnes 47 5 demandent leur mutation vingt cinq ou l ayant obtenue attendent de rejoindre leur nouvelle affectation quatre Pour expliquer ce fort pourcentage il a t indiqu que pour de nombreux agents l affectation Reims constituait un tremplin dans la r gion avant de rejoindre un poste correspondant leur choix g ographique prioritaire principalement les tablissements p nitentiaires de Laon Charleville M zi res et Ch lons en Champagne En raison des conditions de travail trouv es en arrivant Rei
89. nt du cadre institutionnel situation du personnel relations institutionnelles gestion de la surpopulation p nale et celles qui rel vent du quotidien des personnes d tenues conditions d accueil et cadre de vie mat riel activit s droits sant enseignement relations avec l ext rieur pr paration de la sortie 2 1 Le cadre institutionnel En t te des conclusions r dig es pour le rapport de visite de novembre 2008 figurait le constat suivant Un grand nombre de fonctionnaires ont manifest le besoin d exprimer spontan ment aux contr leurs leur puisement et leur tension Ils prouvent un sentiment de solitude sur le terrain Ils d plorent le sous effectif des personnels p nitentiaires et la surpopulation p nale qui les contraignent passer successivement d un poste l autre Tout est trait dans l urgence sans aucune possibilit de r gler les choses en profondeur et en particulier de dialoguer avec les d tenus Au del de la stricte question des effectifs est donc pos e celle plus large de la gestion de l tablissement Le premier rapport faisait notamment tat propos des relations entre la direction de la maison d arr t les personnels de surveillance et les personnels du SPIP d une absence de concertation et de dialogue pouvant aller jusqu l laboration de documents contradictoires et l absence de r ponse aux besoins des personnes d tenues Seront abord s successivemen
90. onomat un la buanderie et cantine un l UCSA un la maintenance un chauffeur galement en charge de l acheminement du courrier et de la surveillance lectronique un moniteur de sport un polyvalent douze affect s en trois brigades d di es une brigade de cinq agents au quartier de semi libert une de quatre au quartier des mineurs pr vus pour tre galement en charge des arrivants et une de deux la porte B charg e de l acc s la d tention du vestiaire et des parloirs vingt six en six quipes affect s la d tention du quartier des hommes ou charg s du contr le de l acc s l tablissement porte A En pratique les personnels fonctionnent flux tendus et toute absence qu il s agisse de cong s annuels ou de maladie a pour cons quence une d sorganisation du service Il n est pas rare que deux surveillants assurent l accueil des familles le contr le de la s curit et la surveillance du parloir De m me il arrive r guli rement que le surveillant en charge du quartier de semi libert assure de jour une extraction ou soit appel renforcer l quipe du parloir Plus largement chaque surveillant est conduit de mani re plus ou moins r guli re et parfois impr vue assurer un remplacement qui s ajoute son poste Rapport de visite bis Maison d arr t de Reims f vrier 2012 Dans sa r ponse au rapport de constat le directeur fait valoir que le
91. orit et avoir une port e dissuasive Il est fr quent que dans ce d lai la m me personne commette de nouvelles infractions disciplinaires qui viennent alimenter le stock des affaires en cours sauf en cas de placement pr ventif au quartier disciplinaire Les surveillants consid rent que l absence de traitement rapide d un incident par l administration est de nature entretenir la personne d tenue dans un sentiment d impunit et encourager cette derni re dans la transgression Le seuil de tol rance se restreint alors chez les agents avec le risque d une escalade d incidents et d une exasp ration croissante Pour illustrer cet tat d esprit il a t souvent fait r f rence l incident du 14 juin 2011 la suite duquel un surveillant a t condamn six mois d emprisonnement avec sursis par le tribunal correctionnel de Reims pour avoir corrig un d tenu comme le titrait le quotidien local L Union dans son dition du 26 janvier 2012 Les surveillants qui ont spontan ment voqu cette affaire consid rent que la r action de leur coll gue s explique par une succession d incidents rest s sans r ponse de la part de l administration provoquant une exasp ration de l agent jusqu la perte de sa ma trise Rapport de visite bis Maison d arr t de Reims f vrier 2012 48 L examen du logiciel GIDE fait appara tre pour la victime mineure l existence de quatorze comptes rendus d inc
92. our cons quence la suppression du seul jour de repos hebdomadaire de l autre agent disponible le directeur pr cise que l agent initialement sollicit a fourni vingt quatre heures plus tard un justificatif de r servation au nom de ses beaux parents Il s en est tenu quatre les 8 f vrier 12 juillet 27 septembre en pr sence de deux experts DIOS de l administration p nitentiaire et 28 octobre 2011 Rapport de visite bis Maison d arr t de Reims f vrier 2012 13 proteste contre les all gations du personnel selon lesquelles les personnes d tenues se verraient offrir des croissants No l l inverse des surveillants pr cisant que depuis 2006 les agents de service les nuits des 24 et 31 d cembre b n ficient d un pain surprise et d un g teau alors que ceux qui sont de service les 25 et 31 d cembre re oivent des croissants le directeur pr cise tenir les factures disposition qualifie le dialogue social de difficile avec une organisation syndicale mais loin d tre rompu il pr cise que l opposition syndicale s est traduite par six tracts en 2010 et quatre en 2011 il dit avoir d pos plainte une fois en 2010 l encontre d un secr taire r gional d une organisation syndicale suite la production d un document diffamatoire et discriminatoire intitul la RECAP qui paraissait chaque mois sur la DISP il joint une coupure de journa
93. p par un surveillant Le nombre d heures indiqu sur la fiche de paie est sans rapport avec l activit r elle les travailleurs du service g n ral tant tous r mun r s la journ e Concernant la formation professionnelle au jour de la visite une formation en hygi ne alimentaire du type HACCP hazard analysis critical control point non r mun r e tait effectivement dispens e toutes les personnes d tenues travaillant en cuisine et assurant la distribution des repas ainsi qu aux buandiers et quelques volontaires En 2011 trois sessions ont t organis es pour des groupes de douze personnes sous la direction du technicien charg de la cuisine En janvier 2012 dix neuf personnes occupaient des postes de service g n ral Selon l examen de leur fiche de paie la situation peut tre ainsi pr sent e 12 CAT Centres d aide par le travail devenus tablissements et services d aide par le travail ESAT Rapport de visite bis Maison d arr t de Reims f vrier 2012 31 Nombre Salaire net Nombre Nombre Salaire Salaire Classe Poste janvier d heures dejours horaire journalier 1 194 81 168 21 1 16 9 28 Aide auxi d tage 1 127 05 80 10 1 59 12 71 3 1 211 75 200 25 1 06 8 47 nn 2 211 75 200 25 8 47 Auxi d tage 1 06 3 1 84 70 80 10 8 47 1 245 63 168 21 1 46 11 70 Biblioth caire 3 1 127 05 80 10 1 59 12 71 1 238 98 168 21 1 42 11 38
94. par le contr le g n ral en mai 2011 Rapport de visite bis Maison d arr t de Reims f vrier 2012 19 2 2 La vie quotidienne des personnes d tenues 2 2 1 L arriv e et l affectation Le rapport de la pr c dente visite avait mis en exergue certains dysfonctionnements dans le processus arrivants il tait notamment relev que les nouveaux n taient pas syst matiquement plac s dans la cellule affect e cet effet et que les crit res d affectation notamment la s paration entre pr venus et condamn s n taient pas respect s conclusion n 3 Dans sa r ponse dat e du 10 mai 2010 le garde des sceaux soulignait l am lioration du processus notamment gr ce la cr ation en 2009 d un livret d accueil et la cr ation d une deuxi me cellule d di e Il voquait une proc dure de labellisation de l accueil arrivants programm e pour 2011 2 2 1 1 La proc dure arrivants Au moment de la visite des contr leurs le processus de labellisation de prise en charge des arrivants tait sur le point de s achever l tablissement mettait au point les derniers d tails en pr vision d un audit priv attendu le 20 f vrier 2012 A cet effet plusieurs mesures ont t prises depuis la pr c dente visite des contr leurs un des trois parloirs avocats a t supprim pour cr er une salle d attente arrivant une cabine d une superficie d 1 m a t am nag e en local de fouille
95. population p nale les deux en date du 29 mars 2011 Leur contenu est conforme aux dispositions de la loi p nitentiaire et son d cret d application Il est notamment pr cis que la personne b n ficie en cellule disciplinaire d un poste de radio pendant la journ e et la nuit Le premier surveillant dispose d un stock de piles dans son bureau Rapport de visite bis Maison d arr t de Reims f vrier 2012 47 Lors de leurs changes avec les membres du personnel les contr leurs ont entendu maintes reprises une mise en cause de l action disciplinaire conduite par la direction qui globalement il est reproch de ne pas donner de suite aux comptes rendus d incident r dig s par les surveillants Les contr leurs constatent qu avec deux r unions hebdomadaires de la commission de discipline le lundi et le vendredi et 452 proc dures disciplinaires trait es en 2011 l activit disciplinaire de la maison d arr t est soutenue Faute de statistique pr sent e sur place pour 2011 celle de 2010 indique 106 sanctions de cellule disciplinaire et 25 mesures de confinement en cellule ordinaire dont 88 avec sursis la commission ayant prononc par ailleurs 30 avertissements et 31 relaxes Dans ses observations le directeur a produit les l ments suivants pour l exercice 2011 181 sanctions de cellule disciplinaire et 168 de confinement ont t prononc es Il pr cise que au jour de son crit 22 novembre 201
96. quartier des mineurs soulign comme un point positif lors du pr c dent rapport semble constituer une pratique tr s exceptionnelle Le directeur indique que ce maintien suppose une demande crite de l int ress qui souvent pr f re int grer le quartier des majeurs pour b n ficier d autres activit s et pourvoir fumer 2 2 3 5 l enseignement Le pr c dent rapport avait relev que le responsable local d enseignement RLE ne disposait pas d un bureau en d tention et s interrogeait sur la place de l enseignement au sein de l tablissement Le dispositif concerne essentiellement les mineurs 2 2 3 5 1 Organisation de la scolarit au quartier des mineurs Sensiblement analogue celle qui tait en place lors du pr c dent contr le cette organisation ne distingue pas la situation des mineurs de moins de seize ans pour qui la scolarit est obligatoire Les mineurs sont scolaris s dans le cadre de deux groupes compos s chacun de trois personnes au moment du contr le L emploi du temps pr voit pour les mineurs des heures d enseignement tous les matins du lundi au vendredi fran ais math matiques histoire g ographie vie sociale et professionnelle informatique s curit routi re et d autres activit s trois apr s midi par semaine activit s individualis es le lundi sauf en cas d accueil des arrivants bilans individuels pr paration de l attestation scolaire de s curit routi re ASSR e
97. r s et ceux qui en font la demande ou qui lui sont adress s par d autres intervenants La prise en charge des addictions A la CPU les personnes ayant des probl mes d addiction sont rep r es et plusieurs offres leur sont faites pour une prise en charge dans le cadre suivant l association d aide et de soins aux toxicomanes CAST pr sente le lundi toute la journ e l association nationale de pr vention en alcoologie et addictologie ANPAA pr sente trois matin es par semaine et un lundi soir de 18h 20h tous les quinze jours en faveur des personnes en semi libert Rapport de visite bis Maison d arr t de Reims f vrier 2012 43 des ateliers tabac cinq ateliers ont t organis s par le CAST en 2009 pour cinquante et un inscrits et vingt sept participants et cinq en 2010 pour soixante quatre inscrits et vingt quatre participants 2 2 6 Les relations avec l ext rieur 2 2 6 1 Les parloirs Il avait t not dans le pr c dent rapport la conception des parloirs comportant douze places r parties dans de petits boxes ouverts se faisant face deux par deux et s par s par une all e centrale n offre ni intimit ni confidentialit La r ponse du minist re de la justice en date du 10 mai 2010 tait ainsi libell e la salle des parloirs est d sormais sectoris e par des s parations en plexiglas ce qui repr sente le seul am nagement r alisable dans cet espace contraint pour am l
98. r de repas chauds cf 82 2 2 1 et2 2 2 2 Observation n 7 La mise en uvre de la proc dure arrivant m riterait d tre am lior e trop de personnes d tenues ne passent pas par le quartier arrivant ou y restent un temps insuffisant pour pr tendre une r elle observation Sous r serve qu il soit effectivement remis ce qui n tait pas le cas au moment de la visite le guide arrivant est un bon outil clair et complet cf 82 2 1 1 Observation n 8 Le travail et la formation professionnelle concernent un nombre trop r duit de personnes d tenues La zone atelier dont le ministre disait qu elle devait tre op rationnelle en juin 2010 ne l tait toujours pas au moment de la visite le directeur dans sa r ponse crite au rapport de constat ne l voquant pas il est craindre que cette zone n ait pas encore vu le jour en novembre 2012 date de sa r ponse cf 82 2 3 1 Observation n 9 Les activit s sont peu nombreuses et leur organisation laisse d sirer pas de planning de la salle de sport nombre r duit de personnes venant aux activit s mises en place par le SPIP Ce constat interroge le mode d information des personnes d tenues la coop ration des surveillants voire la pertinence des actions entreprises La remarque vaut d autant plus pour le quartier des mineurs o les contr leurs n ont pas trouv trace de la dynamique voqu e par le ministre mais bien plut t un vide co
99. r privil gi notamment pour l quipe des surveillants Les incidents sont signal s par le surveillant en poste sans d lai notamment tout retard sup rieur dix minutes selon les informations recueillies 3 CONCLUSION La maison d arr t de Reims est un tablissement en difficult elle demeure sur occup e et elle est sous administr e Son directeur se consid re comme seul porter les projets et la politique de l administration p nitentiaire et tenu d agir sans le secours de personnels d crits comme largement d faillants Les adjoints de direction se succ dent Rapport de visite bis Maison d arr t de Reims f vrier 2012 56 Les personnels pr sent s en 2008 comme puis s et isol s paraissent avoir abandonn toute vell it de faire appliquer le r glement au profit d une fronde d clar e le conflit avec la direction est ouvert et la contestation de son autorit n est pas dissimul e Dans ces conditions le dialogue social que la direction dit ne pas vouloir confondre avec l autogestion est inexistant Des alliances de mauvais aloi se nouent de part et d autre avec les personnes d tenues Il en r sulte pour ces personnes d tenues une forme de confort malgr l inconfort vident des lieux la maison d arr t demeure sur occup e mais les int ress s ne demandent pas leur transf rement contrairement au d roulement des contr les au sein d autres tabli
100. s Leur co t est lev et le temps moyen d incarc ration ne le permet pas Aux jours de la visite il est dit que le carnet de rendez vous est plein jusqu fin mars 2012 et que seize patients d tenus figurent sur la liste d attente du dentiste Un manipulateur radio vient une fois par semaine L UCSA dispose maintenant d une radio num rique Les donn es sont transf r es sur le CHU pour l interpr tation Une radio des poumons est syst matiquement faite aux personnes d tenues arrivantes si elles n en n ont pas eue dans les deux ans pr c dents Les horaires d ouverture de l UCSA sont du lundi au vendredi de 7h30 18h30 de 7h 18h30 en 2009 les samedis dimanches et jours f ri s de 7h30 12h et de 15h20 18h de 7h30 12h10 puis de 15h30 18h30 en 2009 Les locaux sont inchang s dans leur disposition La porte d entr e de l UCSA se ferme de l int rieur par une targette et de l ext rieur l aide d une cl que seuls les membres de l UCSA poss dent Un double existe il a t indiqu aux contr leurs qu il tait situ au niveau de la direction mais en cas d incident l int rieur l intervention des agents est rendue tr s difficile ce qui suscite une inqui tude Rapport de visite bis Maison d arr t de Reims f vrier 2012 39 Dans sa r ponse crite le directeur pr cise que le double des cl s est d pos au greffe et non dans les locaux de la direc
101. s d tenues de sortir lair libre indiff remment pour s a rer ou pour faire du sport la cour des majeurs la cour des mineurs le terrain de sport et la cour du quartier de semi libert Au milieu de ces quatre cours un agent assure la surveillance depuis une gu rite quelques cam ras permettent de visualiser les angles morts Au moment de la visite le moniteur de sport tait en cong de maladie et des s ances de sport avaient lieu sans moniteur Les personnes d tenues taient enferm es dans la salle de musculation sans surveillance cette salle est quip e de quatorze appareils en bon tat ainsi que d une barre Rapport de visite bis Maison d arr t de Reims f vrier 2012 32 fixe une chelle de gymnastique un miroir de 8 m de c t un urinoir et un lavabo donnant de l eau froide Selon les indications port es dans le projet de Guide arrivant les plannings de la salle et du terrain sont affich s chaque tage Au moment de la visite des contr leurs aucun planning n tait affich aucun tage Le directeur a remis aux contr leurs plusieurs articles de presse parus entre mai 2010 et octobre 2011 relatant l intervention d un club de basket et d une association de r gates au sein de la maison d arr t et l ext rieur notamment pour pr parer les personnes d tenues volontaires au T l thon Concernant les activit s culturelles l tablissement dispose d
102. s fournies aux contr leurs lors de la deuxi me visite les produits de la cantine sont revendus avec une marge de 2 l exception des tabacs et magazines vendus prix co tant 2 2 2 4 Les ressources financi res Durant l ann e 2011 les recettes sur les comptes nominatifs ont t r parties de la fa on suivante Total Pourcentage Mandats 210 249 68 70 9 Virements bancaires 50 059 12 D p ts libert permission transfert 55 280 97 15 0 Travail 41 731 77 11 4 Pension retraite 327 82 Aide indigence Art 31 5 900 00 1 6 Recettes diverses 1 920 36 0 5 Dons 1 419 00 04 Recettes exceptionnelles 883 61 0 2 Total 367 772 33 100 Rapport de visite bis Maison d arr t de Reims f vrier 2012 29 Sur la m me p riode les d penses sur les comptes nominatifs ont t les suivantes Total Pourcentage Cantines 270 390 24 66 5 Achats ext rieurs 3 566 21 D parts libert permission transfert 72 397 37 17 6 D penses diverses 40 555 04 98 T l phone 19 391 38 3 2 Mandats 5 462 13 1 3 Parties civiles 1 065 00 0 3 Saisie au profit du Tr sor 485 76 0 1 Amende p nale 90 00 Vaguemestre 89 54 Total 413 492 67 100 Au 7 f vrier 2012 selon la liste du p cule des d tenus
103. s personnes par crit res Au moment de la visite des contr leurs les crit res et nombres de personnes concern es par les CCR sont les suivants agressif 2 mesure de s ret 1 pr paratif d vasion 1 premi re incarc ration 32 suivi m dical 49 alcoolique anonyme 18 tentative de suicide 6 automutilation 2 agression sur cod tenu 4 trouble du comportement 3 d j incarc r 97 d pressif 10 toxicomane 15 mise en surveillance sp cifique 53 ne pas mettre en cellule seul 1 mineur 3 homonyme 2 courrier transmettre au juge d instruction 6 m diatique 1 fumeur 137 non fumeur 22 escorte n 2 3 escorte n 3 2 s parer de 28 r gime sans porc 80 r gime v g tarien 4 r gime diab tique 1 r gime 2 r gime sans poisson 3 Certains crit res affichent des nombres de personnes concern es qui sont manifestement non fiables il est indiqu 32 personnes en premi re incarc ration et 97 d j incarc r es pour une population carc rale de pr s de 180 personnes la liste mentionne trois mineurs alors qu ils sont six plac s sous crou 137 personnes sont d clar es fumeurs et 22 non fumeurs soit un total inf rieur au nombre de personnes incarc r es 2 2 2 Les conditions mat r
104. salle d attente est quip e d une table de quelques chaises de bancs d un wc et d une borne pour la prise de rendez vous des parloirs Un panneau mural indique les coordonn es de l association Saphir et celles de l association r flexion action prison et justice ARAPEJ et fournit deux notes l une de 1996 sur l acc s aux parloirs et les contr les l autre de 1997 sur la lutte contre l introduction de produits stup fiants en milieu carc ral Sont affich s enfin les articles D 277 et D 278 du code de proc dure p nale fixant les conditions d acc s dans les tablissements p nitentiaires Rapport de visite bis Maison d arr t de Reims f vrier 2012 45 Le parloir pr c dent termin les familles qui sortent et celles qui entrent se croisent alors dans cette salle cela a de nombreux inconv nients notamment en termes de s curit mais nous n avons pas d autres possibilit s est il rapport par quelques agents et grad s Les contr leurs ont donc assist ce croisement des visiteurs et ont pu observer une certaine confusion Les personnes d sireuses de prendre les meilleurs boxes entraient en for ant le passage Puis les contr leurs ont assist aux derni res minutes du parloir et ont constat le niveau sonore lev C est le premier surveillant qui est venu annoncer la fin du parloir et les personnes d tenues ont t invit es quitter les lieux une par une tandis que les visiteurs rest
105. scipline dans un couloir absence du bureau en d tention pour le responsable local d enseignement RLE insuffisance des soins psychiatriques uniformit de la r ponse m dicale en mati re de soins somatiques difficult d acc s certains type de r gimes et de soins d lais d attente pour les interventions chirurgicales difficult s en mati re d acc s au droit Lors de la deuxi me visite les contr leurs se sont attach s relever les volutions intervenues dans les divers aspects de la vie carc rale ayant donn lieu des observations l issue du premier contr le Ils se sont galement int ress s certains l ments auxquels la loi p nitentiaire intervenue depuis la premi re visite accorde d sormais une importance accrue notamment l ordre int rieur et la pr paration de la sortie 1 2 2 La situation au jour de la premi re visite Le 2 novembre 2008 la maison d arr t comptait 238 personnes sous crou dont seize sous surveillance lectronique et six en placement ext rieur Les 216 personnes h berg es au sein de l tablissement taient ainsi r parties 184 au quartier des hommes qui comptait 178 lits r partis en 54 cellules pour une capacit th orique de 104 places soit un taux d occupation de 177 25 au quartier de semi libert qui comptait 42 lits et autant de places th oriques r partis en 21 cellules soit un taux d occupation de 59 7 au quartier des m
106. site bis Maison d arr t de Reims f vrier 2012 11 del le chef d tablissement est d crit comme s v re avec le personnel et social avec les d tenus certains ont tr s mal v cu le fait qu No l des croissants auraient t offerts aux personnes d tenues et pas au personnel En r ponse ces reproches le chef d tablissement produit diff rentes notes r gissant la vie en d tention revendique la qualit de ses relations avec les personnes d tenues qui lui crivent pour le remercier de son soutien ou pour d noncer l attitude inadapt e de certains surveillants A propos des personnels il d nonce un nombre important de surveillants en grandes difficult s personnelles plusieurs ont fait l objet d valuations n gatives dans leur pr c dent poste certains auraient fait l objet de proc dures de police d autres de condamnations p nales avant ou depuis leur arriv e la maison d arr t un recours facile l arr t maladie qu il s applique combattre par des demandes de contr le dont certains s av reraient positifs une opposition syndicale syst matique qui s est notamment traduite par des tracts mettant en cause les personnes tracts auxquels il a r pondu par un d p t de plainte abandonn depuis lors et par l interpellation par une organisation syndicale de la direction interr gionale des services p nitentiaires DISP sur le m me mode Plus lar
107. ssements aucune personne d tenue n a souhait rencontrer un contr leur aucun de ceux rencontr s la demande des contr leurs ne s est plaint de ses conditions de d tention Les contr leurs ont pu constater notamment travers le fonctionnement des parloirs que la d mission quasi g n ralis e du personnel pouvait tre source de b n fices secondaires Une telle situation appara t potentiellement dangereuse Dans sa r ponse au rapport de constat le directeur conteste l existence d alliances de mauvais aloi et le terme de d mission quasi g n ralis e il estime que l action disciplinaire en vigueur 452 dossiers en 2011 et 341 en novembre 2012 ainsi que la saisie de produits stup fiants plus de 900g en 2011 et de t l phones portables 112 en 2011 t moignent du professionnalisme et du s rieux d une majorit du personnel estime que le confort ressenti par les personnes d tenues peut s expliquer naturellement par le contexte conomique actuel o tout le monde n a pas forc ment les moyens mat riels et financiers de rendre visite un proche de mani re r guli re c est dire trois fois par semaine dans les centres de d tention de Villenauxe la Grande Saint Mihiel ou m me la maison d arr t de Ch lons en Champagne S il est probable et d ailleurs habituel que les opposants se soient exprim s plus fortement que les autres il n en demeure p
108. ssionnels du service Les CPIP voquent un quadruple r le rencontre syst matique des arrivants dans les 48 heures de l incarc ration d livrance d informations relatives la vie en incarc ration et aux droits des d tenus recherche d informations sur le cursus scolaire et incitation la scolarisation les CPIP participent la CPU arrivants ils expriment clairement leur scepticisme propos de la labellisation en cours c est risible vu les locaux le nombre d arriv es le manque de surveillants il n y aura pas vraiment d observation maintien du lien avec la famille le SPIP dit contacter syst matiquement la famille par t l phone et lui d livrer les renseignements utiles permis de visite mandats linge Rapport de visite bis Maison d arr t de Reims f vrier 2012 50 am nagement de peine on en parle lors de la premi re rencontre ils ont tendance pr senter des requ tes tout de suite nous on pr f re les orienter vers un bilan de comp tence une rencontre avec le conseiller de p le emploi pour proposer un vrai projet au juge de l application des peines qui n aime pas les bracelets et pr f re la semi libert organisation d activit s et prescriptions l gard des partenaires chacun s est vu affecter un r le sp cifique dans les relations avec les partenaires culture emploi Au scepticisme affich par les CPIP propos
109. sujet ce sont des lunettes type lunettes de combat Il n y a aucun verre progressif ou double foyer possible En 2010 il y a eu 96 consultations en ophtalmologie 70 en cardiologie 157 en rhumatologie 364 en ORL 243 en gastrologie et 46 en pneumologie 2 2 5 3 Les autres questions de sant soulev es lors du rapport de 2009 Le sevrage tabagique Une recommandation du pr c dent rapport disait Le sevrage tabagique est possible l UCSA mais ne respecte pas les pr conisations du guide m thodologique de la prise en charge sanitaire des personnes d tenues La r ponse du minist re de la sant pr cisait la distribution des substituts nicotiniques est contr l e par le m decin de l UCSA qui v rifie la bonne utilisation des patchs prescrits Ils sont d livr s gratuitement aux personnes d tenues qui s engagent dans un processus de sevrage tabagique m dicalement contr l S il s av re qu il est fait commerce de patchs non dans le but d arr ter le tabagisme mais dans celui de r duire la consommation de cigarettes dont le prix augmente leur gratuit est refus e Cette disposition essentiellement vis e ducative ne s applique toutefois pas aux mineurs et aux indigents pour lesquels la gratuit est toujours assur e Les contr leurs ont pu constater qu en d pit de cette r ponse du Minist re il n existait aucune proc dure permettant de distinguer les motivations des personnes souhai
110. t du brevet d informatique et d Internet B2i le mercredi activit s culturelles ou artistiques le vendredi Rapport de visite bis Maison d arr t de Reims f vrier 2012 35 Selon l emploi du temps fourni les mineurs inscrits au premier ou au deuxi me groupe re oivent respectivement 5 heures 30 minutes et 6 heures 15 minutes de cours par semaine auxquelles s ajoutent 2 heures 30 minutes d activit s individualis es Chaque mineur est donc pris en charge par l unit locale d enseignement pendant 8 heures ou 8 heures 45 minutes avec une heure en plus s il est concern par l ASSR et le B2i Lorsque cela est possible en cas de faible effectif au quartier des mineurs ces derniers peuvent tre scolaris s sur les cr neaux horaires des deux groupes pour un total de 15 heures 15 minutes A l inverse le lundi apr s midi tant un jour de visite le temps d enseignement peut donc tre r duit en cons quence si le mineur se rend aux parloirs Pour le second semestre de 2011 dix huit mineurs ont t scolaris s Les mineurs ne sont jamais scolaris s avec les majeurs Les cours sont dispens s par trois personnes Deux enseignants masculins du premier degr exer ant temps plein dont un est le responsable local de l enseignement depuis la rentr e scolaire 2010 2011 effectuent 7 heures 50 minutes de service par semaine au quartier des mineurs et respectivement 14 heures 50 minutes et 10 heures 50 minutes aupr s
111. t la situation des personnels les relations institutionnelles et la gestion de la surpopulation p nale 2 1 1 La situation des personnels Comme lors de la pr c dente visite les contr leurs ont sans cesse t sollicit s par l ensemble des personnels de surveillance surveillants et grad s qui souhaitaient t moigner de leurs conditions de travail et des difficult s auxquelles ils taient confront s Comme en 2008 le personnel est apparu puis et exc d Les contr leurs se sont attach s tenter d en cerner les causes notamment partir des r ponses apport es par le garde des sceaux propos de la gestion des ressources humaines et du taux d occupation lev de l tablissement Sur la gestion des ressources humaines il avait t indiqu que e les effectifs en personnel de surveillance taient complets 46 agents ele rythme de travail avait retrouv une certaine s r nit avec la baisse de pr s de 400 heures suppl mentaires en 2009 Rapport de visite bis Maison d arr t de Reims f vrier 2012 el tablissement avait connu une absence importante de personnels notamment pour raisons m dicales Concernant les effectifs la situation au jour de la visite est la suivante Soixante et un personnels agents sont inscrits dans les effectifs du personnel de la maison d arr t de Reims la date du 9 f vrier 2012 Le chef d tablissement est en principe assist d un adjoint et d
112. t qu une formation HACCP venait de d buter Concernant le travail Au moment de la visite des contr leurs il n y avait pas de travail en cellule La zone atelier voqu e par le ministre n tait pas op rationnelle mais en cours de finition et devait tre pr te recevoir jusqu douze travailleurs avant la fin du mois de f vrier 2012 Un g rant des ateliers a t recrut d but 2012 Dans un premier temps il est charg de prospecter aupr s des entreprises de la r gion sans tre r mun r une fois qu il aura trouv du travail confier aux personnes d tenues il en assurera l organisation et se verra verser un salaire proportionnel la production La recherche commerciale est rendue difficile par les avantages offerts aux entreprises qui font travailler les CAT dans le cadre des dispositions de soutien aux travailleurs handicap s Il a t indiqu aux contr leurs que le d veloppement de l activit au sein des ateliers n ouvrait pas droit louverture d un poste suppl mentaire de personnel surveillant pour assurer la garde des op rateurs de l atelier car dans l organigramme th orique des premiers surveillants la fonction de premier surveillant atelier est d j comptabilis e Dans sa r ponse crite le directeur indique qu il n a jamais t pr vu qu un premier surveillant prenne en charge les ateliers ce poste tant au jour de sa r ponse occu
113. tant r duire ou arr ter leur consommation de tabac Aux jours de la visite plusieurs propositions sont faites aux personnes d tenues qui souhaitent arr ter de fumer Un atelier d aide au sevrage tabagique a lieu r guli rement anim par une psychologue du Centre d Alcoologie Consultation de Tabacologie CACT et assist e par un infirmier de l UCSA Cet atelier est destin aider les patients d tenus effectuer une d marche motiv e Une r union tait programm e le 6 mars 2012 sans que l on sache s il y avait ou non des inscrits Les r gimes alimentaires Selon une recommandation du pr c dent rapport les r gimes diab tiques sont impossibles obtenir Le minist re de la sant avait r pondu que le m decin de l UCSA pr cise ce sujet que les r gimes sans sel sans gluten ou pour personnes diab tiques sont pris en compte par l tablissement p nitentiaire dans la mesure o ils sont m dicalement prescrits Le rapport d activit de l UCSA pour 2010 souligne la seule difficult de prise en charge th rapeutique concerne les diab tiques insulino requ rants compte tenu des difficult s d quilibre du diab te tenir compte du manque d activit les repas mis dans une petite plage horaire et l absence de souplesse des r gimes Le m decin interrog lors de la visite pr cise que depuis qu un cuisinier est affect l tablissement les r gimes sont un peu mieux pris en
114. te Ils se sont rendus d abord au si ge de l association Saphir situ en face de la maison d arr t L association est h berg e dans une maison qui met disposition des familles deux pi ces communicantes de 16m une cuisine un WC adapt aux personnes mobilit r duite avec table langer un jardin avec un petit toboggan en plastique Les deux pi ces d accueil sont quip es de fauteuils petites tables et chaises et de nombreux jouets pour les enfants L association est ouverte tous les jours de parloirs de 12h30 16h30 ou 17h Une trentaine de b n voles assurent l accueil coute l orientation des familles et offrent boissons confiseries et g teaux Il est rapport aux contr leurs que pr s de 4 000 personnes sont pass e par l association en 2011 Le mercredi de la visite les contr leurs ont suivi quelques familles Comme pour chaque jour de parloir cinq tours sont pr vus de 13h45 14h15 de 14h25 14h55 de 15h05 15h35 de 15h45 16h15 et de 16h25 16h55 Aucun parloir double n tait programm ce jour l De treize seize personnes taient inscrites suivant les tours Les contr leurs ont suivi les familles depuis leur attente au si ge de l association Saphir et ont constat qu elles y taient tr s bien accueillies que beaucoup taient des habitu es et semblaient parfaitement en confiance Certaines ont m me devant tout le monde et sans aucune g ne emball des hamburgers m
115. tion il indique qu en cas d incident les officiers et les grad s ont acc s la bo te s curis e o les cl s sont entrepos es Les d chets de l UCSA sont d sormais stock s dans un box situ sous l escalier menant la d tention La cl est en possession de l UCSA 2 2 5 2 L activit Consultations 2009 2010 M decin g n raliste 3 695 3 440 Dentiste 689 619 Psychiatre 258 233 Psychologue 886 679 Soins infirmiers 3 320 Malgr plusieurs demandes les chiffres de 2011 n ont pas t communiqu s Du 1 janvier au 7 f vrier 2012 le nombre total d actes l UCSA est de 775 et concerne les rubriques suivantes Soins infirmiers 147 M decin 216 Psychiatre 39 Psychologue 114 Groupe de parole 3 Addictologie 12 Pr l vements sanguins 40 Radiographies 48 Dentiste 85 Association CAST 52 19 Association ANPAA Les consultations sp cialis es sont effectu es soit au CHU de Reims soit au sein d un autre tablissement 15 A Centre d aide et de soins aux toxicomanes 16 Association nationale de pr vention en alcoologie et addictologie Rapport de visite bis Maison d arr t de Reims f vrier 2012 40 La question de l ophtalmologie est trait e en consultation au CHU l UCSA ensuite et si besoin est commande des lunettes au service des arm es Bordeaux il a t rapport ce
116. ues ou psychiatriques et l ext rieur suivi des addictions application des peines permissions de sortir et am nagements de peine r le du JAP et de la CAP modalit s de saisine SPIP r le et modalit s d intervention services d aide comment contacter P le emploi l crivain public le M diateur de la R publique un visiteur de prison la ligne t l phonique Croix Rouge coute l avocat conseil ce sujet il est indiqu que des avocats tiennent une 14 Aujourd hui D fenseur des droits Il est ainsi d nomm dans le document Rapport de visite bis Maison d arr t de Reims f vrier 2012 37 permanence chaque jeudi la maison d arr t pour conseiller sur les probl mes juridiques autres que l affaire ayant conduit en d tention toute demande de rencontre est adresser au chef de d tention adresses utiles notamment TGI cour d appel ordre des avocats et Contr leur g n ral des lieux de privation de libert il est indiqu ce propos dans la rubrique correspondance que le courrier est soumis la censure de l administration ou du juge d instruction except pour les correspondances adress es votre avocat aux autorit s judiciaires et administratives Les contr leurs ont rencontr le b tonnier de l ordre des avocats ainsi qu un avocat intervenant r guli rement au sein de l tablissement Les avocats n assurent pas n cessairement une pr
117. une fouille int grale qu en cas de d clenchement r p t du portique de d tection ou d impossible localisation de l objet suspect malgr l utilisation d un d tecteur manuel Les semi libres ne disposent pas de la clef de leur chambre Les portes des chambres sont ouvertes par le surveillant 6h 7h le week end et les jours f ri s en m me temps que les 7 Les documents fournis ne permettent pas de d duire un taux d appel Il appara t cependant que plus de 1500 d cisions ont t prises en 2011 concernant le seul milieu ferm Rapport de visite bis Maison d arr t de Reims f vrier 2012 55 salles de douche Les portes des chambres sont referm es lorsque le ou les occupants sont l ext rieur Lors de l arriv e en semi libert il n est pas remis un document d information sur le fonctionnement du quartier En revanche les panneaux d affichage contiennent de nombreuses informations r centes notamment les dates des prochaines commissions d application des peines Les personnes entendues ont d plor les cr neaux restrictifs d acc s la salle d activit les apr s midi du samedi et du dimanche d autant que s y trouve le seul four micro ondes disponible au quartier mieux adapt au r chauffage des aliments que les plaques chauffantes dont sont quip es les chambres En revanche l acc s la cour de promenade s effectue tous les jours la demande Comme cela avait t soul

Rapport de contre-visite de la maison d`arrêt de Reims

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