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Rapport final sur etude agroo-ecologie18052014-2

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1. Figure 2 Origines des semences utilis es sur les exploitations agro cologiques structures sp cialis es dans la vente de semences y compris des semenciers locaux sauf pour la tomate et le piment pour lesquels l autoproduction domine Quant aux l gumes feuilles les semences locales sont le plus souvent achet s sur le march local e Renouvellement Le rythme de renouvellement peut tre annuel cyclique suivant le cycle de production de la sp culation saisonnier suivant les saisons de cultures Mais ceux qui produisent eux m mes leurs semences font des pr l vements r serves sur la r colte aussi bien de fa on cyclique que saisonnier pr l vement par saison de culture L int r t accord au renouvellement cyclique est li aux difficult s de conservation des semences si elles sont stock es pour une longue p riode gt Les fertilisants La fertilisation est un aspect important dans les exp riences de production agro cologique L apport de fertilisants est tr s variable suivant leur nature leur origine la technique de leur production et leur mode d emploi mais aussi suivant la qualit des sols e Nature des fertilisants Les d jections d animaux domestiques bovins volailles lapins porcs etc sont utilis es par la majorit des exploitations 78 D autres types de fertilisant sont utilis s par un nombre restreint d exploitations Il s agit des ordures m nag res 11 des r
2. JINUKUN 30 lorsqu ils sont d barrass s des gousses les grains sont mis en sacs ou en bidons et emmagasin s Les tubercules igname manioc patate douce qui attendent leur commercialisation sont stock s dans des trous creus s dans le sol pour les maintenir frais Enfin le coton est quant lui stock en tas lair libre ou la maison ce qui l expose des risques d humidification ou d incendie Tableau 4 Techniques de stockage des produits Champ Grenier magasin Stockage Stockage en sac en bidon Ni b Soja Arachide Voandzou Igname Manioc Patate douce Coton Gingembre Source Enqu tes juillet septembre 2013 3 6 2 Les techniques et produits de conservation L utilisation de produits de conservation des r coltes stock es est tr s rare Malgr des conditions et techniques de stockage encore traditionnelles peine 2 des producteurs utilisent des produits naturels fabriqu s par eux m mes Il s agit de la farine de ma s ou des feuilles de Neem ou encore d un m lange de cendre et de tourteau de Tchotcho huile de palmiste La fabrication de ces produits n cessite tr s peu d investissements puisque les ingr dients utilis s sont des produits soit de consommation courante soit des sous produits de transformation d autres produits agricoles Photo 2 Pr paration d un grenier avec des feuilles de neem saupou
3. conomie nationale Pour cela il faut que tous ceux qui croient aujourd hui l agro cologie et il y en a un grand nombre parmi les producteurs que cette tude a permis de rencontrer gardent le flambeau allum et soient pr ts partager leur belle exp rience avec toutes celles et tous ceux qui voudront les rejoindre Etude des pratiques agro cologiques au B nin rapport final JHINUKUN 50 7 ANNEXES Annexe 1 P riode et technique d application des fertilisants Fertilisant P riode et technique d application Dosage Urine humaine Application dans les poquets 7 15 jours avant semis Bouchon d un bidon de 25 Litres par poquet Fumier Epandage apr s nettoyage du site et avant les l res pluies 40K g planche Ordure Epandage avant les l res pluies 200Kg planche m nag res Epandage au moment du labour 750Kg ha R sidus de r colte Epandage 21 jours apr s labour St ha Compost Epandage lors de la confection des planches 5 sacs ha Epandage 21 jours avant semis 20 sacs ha Epandage 30 jours avant semis 25 sacs ha Epandage 2 3 mois avant semis 30 sacs ha Enfouissement des r sidus de r colte qui se d composent 60 sacs ha jusqu au prochain labour Parcage des animaux sur le champ apr s r colte puis labour d s les premi res pluies et apr s d composition des d jections Source Enqu tes juillet septembre 2013 Etude des pratiques agro cologiques au B nin rapport final JIN
4. rapport final JINUKUN 4 Liste des tableaux Tableau 1 R partition par d partement et par commune des initiatives agro cologiques tudi es par commune et par d partement ss 11 Tableau 2 Quelques recettes contres les ravageurs ss 25 Tableau 3 Rendement moyen observ en comparaison avec le rendement moyen en mode de production conventionnell s 35 serein finisse felrismetessssilutess 29 Tableau 4 Techniques de stockage des produits 31 Tableau 5 Quelques recettes utilis dans la conservation des r coltes 32 Liste des figures Figure 1 Carte des zones agro cologiques et les communes d investigation en vert 10 Figure 2 Origines des semences utilis es sur les exploitations agro cologiques 21 Figure 3 March des produits agro cologiques ss 33 Figure 4 Degr de satisfaction des producteurs du prix de cession des produits 33 Figure 5 Revenu moyen mensuel en F CFA iii 34 Etude des pratiques agro cologiques au B nin rapport final JHINUKUN 5 1 INTRODUCTION L tude dont nous pr sentons les r sultats fait partie du projet Extension de l Agriculture Agro cologique au B nin et dans quelques pays de la sous r gion qui a pour objectif principal de travailler lever les contraintes qui emp chent les pratiques agro cologiques d tre massivement adopt es par les producteurs agricoles De fa on sp ci
5. cologiques faisant recours des pratiques d assolement maintiendraient la fertilit des sols et ainsi am lioreraient le rendement des cultures Parmi eux 13 des exploitations renforceraient cette fertilit en faisant la rotation des cultures A contrario les 50 d exploitations faisant la monoculture seraient plus expos es aux ravageurs et l puisement rapide de leurs sols gt Associations de cultures L association de culture est pratiqu e de fa on spontan e par l ensemble des mara chers rencontr s Cette technique est destin e perturber l volution et l adaptation des ravageurs Certains mara chers associent leurs cultures certaines plantes comme le gingembre lail le Tchayo Ocimum basilicum du fait N de leurs propri t s r pulsives La 3 pratique d association de cultures n est pas autant spontan e chez les producteurs de cultures annuelles Les l gumineuses ni b arachide ou soja sont souvent associ es aux c r ales comme le ma s le mil et le sorgho Dans ces associations les l gumineuses fixent l azote atmosph rique qu elles restituent au sol am lioration de la fertilit ce qui profite aux c r ales en leur assurant un bon d veloppement Photo 1 Association de chou et moringa Il est important de souligner ici que certaines pratiques d association des cultures vivri res avec des plantes am lioratrices comme le Mucuna qui devrait int resser les prod
6. ils ne font pas de rotation Il s agit pour la plupart des exploitations de petite taille lt lha tandis que celles pratiquant les assolements ont pour la plupart une superficie sup rieure 1 ha Toutefois environs 13 des exploitations ont des pratiques de rotation de cultures assez variables suivant les sp culations Dans les syst mes d assolement rencontr s la succession des cultures se fait sur les diff rentes soles aussi bien entre les c r ales et les tubercules qu entre les cultures mara ch res ou bien m me entre ces diff rents groupes Les diff rents types de rotation observ s se pr sentent ainsi qu il suit _ Piment laitue concombre carotte ni b tomate piment y Rotation al atoire entre gingembre grande morelle amarante vernonia laitue chou carotte concombre et tomate v Ni b ma s piment gombo ni b S Manioc ma s manioc v Ma s piment gombo ma s Etude des pratiques agro cologiques au B nin rapport final JINUKUN 19 Tomate piment chou grande morelle piment Tomate piment tomate ou grande morelle piment amarante grande morelle Tomate piment grande morelle amarante vernonia tomate Ma s arachide ma s ni b ma s soja Tomate piment tomate Ma s ni b ma s Ma s ni b ou autres l gumineuses ma s Ma s piment mil ma s Arachide ma s ni b arachide LI GR SR pA En r sum 50 des exploitations agro
7. rience 62 Quel est votre revenu mensuel ou annuel moyen Ce revenu vous suffit il pour faire face vos besoins et ceux de votre m nage Expliquez 63 Quels changements cette exp rience a apport s dans votre vie et dans votre entourage dans la localit sur l environnement sur les autres paysans en mati re de pratiques agricoles Quelle autre satisfaction tirez vous de cette activit 7 Rayonnement de l exp rience dans la localit 71 Combien de personnes font la m me exp rience dans votre localit Depuis quand Comment sont elles sont arriv es cette exp rience Est ce qu il y a eu des abandons Pourquoi 72 Que pensent les autres de votre exp rience 73 Quelles sont les contraintes qui continuent d tre des freins l adoption massive de votre exp rience dans votre localit Quelles solutions proposez vous pour lever ces contraintes 8 Propos libres opinions non prises en compte par le guide et commentaires personnels Etude des pratiques agro cologiques au B nin rapport final JINUKUN 55 Annexe 9 liste des producteurs rencontr s au B nin Nom pr noms du Nom de l unit de N Commune A Coordonn es Responsable production 1 ARIORI Arnaud Athi m ARIORI Arnaud 95239720 Association pour la 2 Ghislain ZINSOU Athi m Prote non ue 95344648 P Environnement et des Localit s ASPEL ONG 3 ABALLO Paul Athi m ABALLO Paul
8. 100 150 ml d huile pour chaque kilo de noyaux de neem Il faudra m langer 150 ml d huile 50 kg de grains Il est important d apporter l huile peu peu et de bien la r partir car tous les grains doivent tre humect s La protection peut s tendre sur plus de six 6 mois Feuilles de neem Azadirachta indica Etaler une bonne quantit de feuilles de neem sur le sol du local d entreposage des sacs de stockage Dans les sacs on peut mettre une premi re couche de feuilles fraiches avant de verser partie des grains stocker remettre une autre couche de feuille fraiche de neem et ainsi de suite jusqu en haut du sac Les sacs de stockages peuvent tre impr gn s dans une solution base de 5kg de feuilles fraiches de neem dans 10 litres d eau et s ch s l ombre avant le remplissage Piment Faire s cher une bonne quantit 500 gr de piment R duire ensuite le piment sec en poudre Une fois par mois faire une fumigation avec cette poudre sous les claies d entreposage des sacs L inconv nient r side dans le fait que la fum e est piquante et tr s d sagr able pour les yeux et les voies respiratoires M langer 300 gr de poudre de piment et 500 gr de cendre Incorporer et bien m langer dans un sac de 50 kg de grains Bouse de vache Br ler une bonne quantit de bouses sur une t le en zinc Prendre 2kg de la cendre r colt e et m langer avec les grains dans un sac de 50 kg Ocimum bas
9. 20g d omo d avaler la d coction Milia daaro Feuilles de Etendre les feuilles neem sur toute la surface Buro Cendres issues Cendre beurre Plonger les partir booso des v g taux dans le traitement sectionn es de la des oiseaux pomme de terre avant le repiquage e Rendement Les rendements l hectare ont vari s de moins de 0 6 tonne en 2006 plus de 2 tonnes l hectare en 2013 ceci s explique par non seulement la maitrise des techniques culturales mais du fait de que le terrain s enrichit d ann e en ann e cons cutivement l apport organique que font les producteurs L exp rience agro cologique du Centre de D veloppement Agricole amp Artisanal CD2A Cinkass Togo Superficie 5ha Sp culation L gumes Riz sorgho mil ma s La ferme cole CD2A est n e en 2009 suite au constat que l utilisation des intrants chimiques appauvrissait toujours plus et que les revenus des agriculteurs restaient toujours bas e Mode de production Selon le CD2A la production agro cologique est ax e sur la protection de l environnement d fense de nettoyer et de bruler les champs apr s les r coltes La pr paration du sol se fait par scarifiage en m me temps que la fumure de fond Ensuite le labour se fait plat pour confectionner des billons avec cloison Apr s cela les grains sont sem s en poquet de 20cm X 80cm cas de ma s Le champ est entretenu manuellement ou par tract
10. 24h Filtrer avec un tissu ou un tamis Traiter imm diatement RECETTE POUR CHOU OIGNON SALADE la fabrication d un bio pesticide dans le groupement Cernafa femmes maraich res du Niger Les ingr dients pour pr parer 14 1 de produit Tabac 1 tasse 200F Piment L2 tasse 500 F Neem 12 seau de feuilles vertes 1 morceau de Savon Mode de pr paration Piler s par ment les feuilles de neem et le piment Puis tremper dans 1 litre d eau chaque produit le tabac le piment et le neem dans trois r cipients diff rents Ensuite fermer avec un morceau de tissu laisser fermenter pendant 2 jours Au 3 me jour s parer filtrer le liquide de chaque m lange des d bris Les produits sont mesur s avec un litre Ainsi 1 1 de tabac 11 de piment 1 1 de neem et 1 litre de savon sont m lang s et bien mix s dans un grand r cipient puis on verse le tout dans 10 1 d eau Ainsi une solution pr te pour l application est obtenue D lai de traitement Les exploitantes traitent les parcelles en cas d attaque Elles observent tous les jours leurs plantes Une fois une parcelle attaqu e la propri taire traite sans attendre les autres Mais le reste des exploitantes s organise imm diatement pour faire un traitement collectif D habitude l intervalle entre deux traitements est fix de 10 14 jours Etude des pratiques agro cologiques au B nin rapport final JINUKUN 40 L e
11. 94972738 4 ACAKPO Joachin Athi m ACAKPO Joachin 95570005 5 TOGBE Cyprien Athi m TOGBE Cyprien 95134486 6 HOUNJDREBO Jean Athi m HOUNJDREBO Jean 94031038 7 HOUNKPE Germain Bopa HOUNKPE Germain 94370199 8 LOKOSSOU Henry Bopa LOKOSSOU Henry 96343162 9 KOUDAN ANATO Bopa KOUDAN ANATO 66025604 Emilienne Emilienne 10 DAGOLI Christelle Com Groupement MITCHITE 64124845 11 MOUVI Germain Com Fu EE EN 97067718 mara ch re 12 KODO Albert Djakotom KODO Albert 94152622 13 GODIKA C cile Djakotom GODIKA C cile 95282674 14 KOUDAHOUA Parfait Djakotom KOUDAHOUA Parfait 97294102 15 NOUWAGBE Kouessi Dogbo NOUWAGBE Kouessi 04285448 16 EDAH Labi Alphonse Dogbo EDAH Labi Alphonse 97056820 17 Mama adama Tchaourou Mama adama 65123356 18 Imourouissifou Tchaourou Imorou Issifou 67151813 19 Souley bouraima Tchaourou Souley bouraima 93125678 20 Dankoro ibrahim Tchaourou Dankoro ibrahim 95225645 21 Souley aminou Tchaourou Souley Aminou 66231547 22 Bienvenue dangb Tchaourou Bienvenue dangb 90254513 23 Tchabi sika zime Tchaourou Tchabi sika zime 98564512 24 Goma justin Parakou Goma justin 96335812 25 Yoko justine Kalal Yoko Justine 97564875 26 Abdoulaye nourou dine Kandi Abdoulaye nourou dine 66125798 27 Toko nassirou Kandi Unit de production de ma s 93251445 28 Bio KANA issifou Banikoara Bio KANA issifou 93225686 29 Sianson ousmane Banikoara Sianson ousmane 94213625 30 Alassane issiaka Banikoara Alassane Issiaka 66552147 31 Bio paterne
12. conservation des produits agricoles en passant par la fertilisation et la protection des cultures Bref il pr sente l ensemble des techniques de production rencontr es 3 5 1 La pr paration des sols le semis et le repiquage Sur toutes les exploitations recens es au cas par cas le labour est pratiqu avant le semis le plantage ou le repiquage La grande majorit des producteurs font pr c der le labour du sarclage apr s lequel les herbes et ou les r sidus de r colte restent et pourrissent dans le champ pendant une p riode de temps avant le labour G n ralement le sarclage se fait quelques semaines avant les premi res pluies Les herbes et les r sidus de r colte sont enfuis dans le sol pendant le labour comme pour servir de fumure de fond La fumure de fond se pratique aussi de plusieurs autres mani res dont notamment l pandage des d jections d animaux bouse de vache fientes de volaille ou de lapin Dans le Nord du B nin il est plus Etude des pratiques agro cologiques au B nin rapport final JINUKUN 18 couramment recouru au parcage des b ufs avant le labour Les mara chers pratiquent la fumure de fond sur les planches Les p riodes de temps indiqu es entre la fumure de fond et le semis repiquage varient consid rablement sans que les producteurs aient pu justifier pourquoi ils adoptent telle ou telle p riode de temps Celles ci vont d une semaine 3 mois La justification des diff rentes p
13. cultures annuelles comme le manioc la patate douce l ananas la banane le voandzou et le mil D autres sp culations cycles courts favorisant plus d une production au cours de l ann e productions de contre saison par exemple occasionne aussi plusieurs r coltes au cours de la m me p riode Les l gumes feuilles comme par exemple amarante morelle vernonia moringa crin crin sont r colt es plusieurs fois puisqu apr s chaque r colte les feuilles repoussent de nouveau au bout d une courte p riode Les cultures mara ch res comme la laitue le chou la carotte et le concombre sont r colt es plus d une fois lorsque s ajoute la production en contre saison Les producteurs de tomate de piment et de gombo et de cultures fruiti res comme papaye orange mangue etc font plusieurs r coltes tal es dans le temps gt Rendements En absence de statistiques la plupart des producteurs rencontr s n ont pas pu fournir aux enqu teurs des informations pr cises sur les rendements par sp culation N anmoins certains producteurs ont communiqu quelques donn es mentionn es dans le tableau ci dessous Les rendements indiqu s par ces producteurs sont compar s avec les moyennes nationales relev es dans les statistiques du MAEP Etude des pratiques agro cologiques au B nin rapport final JINUKUN 28 Tableau 3 Rendement moyen observ en comparaison avec le rendement moyen en mode de produc
14. du B nin FAEB L hypoth se ici est que ces acteurs doivent tre en contact avec des exp riences d agro cologie en cours au B nin Nous avons adopt l approche du recensement parce que cette premi re tude n est qu un point de d part pour constituer une base de donn es qui doit inclure progressivement l ensemble des exp riences d agro cologie au B nin avec quelques exemples de la sous r gion Cependant pour ce premier recensement nous avons essay de toucher la plupart des zones agro cologiques du B nin en attendant de les couvrir toutes progressivement Les investigations ont t men es dans 29 des 77 communes du B nin soit 37 6 r parties sur 11 des 12 d partements que compte le B nin Aucune exp rience agro cologique n a t recens e dans le d partement du Littoral qui est en m me temps la ville de Cotonou Etude des pratiques agro cologiques au B nin rapport final JINUKUN 9 REPUBLIQUE DU BURKINA FASO Zone li Zone ll Zone IV REPUBLIQUE FEDERALE DU NIGERIA REPUBLIQUE DU TOGO Zone l Zone extr me Nord B nin 4 Zone ll Zone cotonni re du Nord B nin 4 Zone III Zone vivri re du Sud Borgou Zone IV Zone Ouest Atacora 1 Zone V Zone cotonni re du Centre B nin j Zone VI Zone des terres de barre Zone VII Zone de la d pression Zone VIII Zone des p cheries EM Communes d investiguation Limite des communes Zone V
15. est encore plus d grad et requiert une dose plus importante d engrais chimique si les ravageurs r sistent aux pesticides dont la dose doit aussi augmenter si les paysans qui appliquent ces produits chimiques s exposent des maladies graves comme le cancer la perturbation endocrinienne et les troubles neurologiques si les nappes phr atiques sont contamin es par les pesticides etc Une agriculture respectueuse de l environnement assure d ann e en ann e la qualit du sol avec une pollution nulle de l environnement sans atteinte la sant publique Pour la productivit il ne faut pas seulement regarder le tonnage l ha mais aussi tous les d g ts caus s l environnement et la sant publique toutes choses qui occasionnent des d penses pour les populations touch es et l Etat Les enjeux de l agro cologie Les enjeux de l agro cologique sont de deux ordres La pr servation des cosyst mes de la biodiversit et des savoirs endog nes En 2008 le B nin s est dot d un plan strat gique de relance du secteur agricole orient en grande partie vers l utilisation des intrants chimiques la promotion des grandes exploitations Etude des pratiques agro cologiques au B nin rapport final JINUKUN 47 et l agriculture industrielle La reconnaissance par les pouvoirs publics de l agro cologie et son int gration dans les politiques agricoles devraient contribuer assurer
16. feuilles sont pil es ainsi que le gingembre lail et le piment l ensemble est m lang l eau puis laisser en mac ration pendant 24 heures Ensuite le m lange est filtr puis la solution est recueillie Mode d emploi La solution est appliqu e par pulv risation La solution est appliqu e sur les cultures par pulv risation l aide de feuilles La solution est appliqu e par pulv risation Les cultures sont trait es par la solution avec les arrosoirs La solution est pulv ris e sur les plantes traiter Dosage et traitement par cycle de production 10 litres de solution permet de traiter 20 planches Traitement pr ventif 2 traitements apr s la lev e et 10 jours apr s Traitement curatif 5 traitements en 5 semaines 1fois semaine 2 bassines 60 L de solution pour 15 kanti 0 6ha 3 traitements 1 traitement 15 jours apr s semis un 2 traitement 15 jours apr s le ler puis un 3 traitement 15 jours apr s le 2 16 Litres par kanti 400 m 3 traitements 1 traitement entre 1 et 3 semaines apr s semis le second 15 jours apr s et le 3 la floraison 40L de solution apr s dilution permet de traiter une planche de 42m 1 traitement pr ventif par cycle de production Traitement curatif tous les 15 jours jusqu satisfaction Traitement pr ventif 2 3 fois 1 fois tous les 15jours Traitement curatif hebdomadaire autant de foi
17. historique de l initiative iii description technique de l initiative les itin raires de production les techniques de protection phytosanitaire et de conservation etc iv commercialisation des produits v gestion de l activit vi impacts de l exp rience vii rayonnement de l initiative dans la localit et viii propos libres Le guide a t ensuite test aupr s de quelques promoteurs de l agriculture agro cologique de l Atlantique et de l Ou m puis finalis en int grant les amendements et observations Recrutement et formation des enqu teurs Six 6 enqu teurs pour la plupart des ing nieurs agronomes ont t recrut s pour appuyer l quipe de projet durant cette phase de recensement Chaque enqu teur avait la responsabilit de recenser au moins une vingtaine d exp riences dans la zone d investigation qui lui a t attribu e Il devait ensuite transcrire tous les entretiens et les transmettre Jinukun S lection des exp riences d agro cologie visiter En fait il n y a pas eu un chantillonnage en bonne et due forme Comme indiqu plus haut on a proc d un recensement pr liminaire d exp riences susceptibles d tre qualifi es d agro cologie Ce recensement pr liminaire a t fait aupr s d acteurs bien connus au B nin engag s dans la production agro cologique en particulier les acteurs de la F d ration des Organisations d Agro cologie
18. jours pr cautions prendre aspect du produit etc Combien vous d pensez pour l achat des fertilisants par cycle de production Etude des pratiques agro cologiques au B nin rapport final JINUKUN 53 32 Pour la production v g tale Quelles sont les semences locales am lior es que vous utilisez O est ce que vous vous approvisionnez Quelles quantit s kg de semences utilisez vous chaque saison Combien vous d pensez par cycle de production Comment et quel rythme sont elles renouvel es C est dire combien de fois combien d ann es vous utilisez les semences acquises avant de les renouveler Quelles sont les difficult s que vous rencontrez pour assurer l approvisionnement permanent et ou le renouvellement 33 Les produits ou techniques utilis s sont ils efficaces Depuis quand les utilisez vous 34 Quels sont les rendements que vous obtenez depuis quand Comment expliquez vous ces diff rents rendements obtenus 35 O est ce que vous vous approvisionnez Combien vous reviennent les techniques produits utilis s 36 Quelles sont les difficult s que vous rencontrez dans l approvisionnement et l utilisation de ces produits techniques 37 Ces produits ne nuisent ils pas l environnement la sant animale et la sant humaine Pourquoi 38 Quels sont les produits et ou techniques que vous utilisez pour lutter contre les ravageurs et les mauvaise
19. op ration est suivie d un apport en eau avant le repiquage des plants Octobre Novembre La culture ainsi install e est entretenue au moyen de plusieurs op rations dont les arrosages r guliers l apport de fumure d entretien et les travaux de d sherbage Novembre Janvier e Gestion de la fertilisation du sol Les d engrais organiques utilis s sont fabriqu s par les producteurs eux m mes et transport s avec des charrettes sur le site de production Le co t de production des intrants par cycle de production est estim environ 10 OOOFCFA e Contr le des ennemis des cultures Les recettes de traitement des cultures sont pr sent es comme suit Proc d de fabrication mati res Nom de la S f Moment premi res proportions des Nombre 2 7 2 aspect du OA recette A j 3 4 Pr cautions prendre 7 d utilisation n cessaires mati res m lang es de jours produit Tonko haro Piment pili pili Environ 20g de 1 jour Eviter le contact avec les yeux et Rouge En fin de journ e piment m r bien sec toute plaie sur la peau se mettre contre vent Tabac haro Tabac sec 20g de feuilles de 1 jour Eviter le contact avec les yeux et noir tre En fin de journ e chiquer savon tabac 20g de savon toute plaie sur la peau et viter lavibel omo Etude des pratiques agro cologiques au B nin rapport final JINUKUN 41 lavibel
20. par le biais du Gouvernement ou autres interm diaires Les produits concern s par l exportation sont essentiellement le coton et l ananas 16 des producteurs vendent directement leur production depuis le site de production aux revendeurs ou grossistes Ce mode de commercialisation concerne surtout les produits mara chers les tubercules se vendent souvent dans les m mes conditions Il faut noter que l exportation vers le march sous r gionale est n gligeable car seulement 2 des producteurs rencontr s arrivent y acc der 3 7 2 D termination des prix Le prix de vente est fix en fonction de la demande et des saisons de l ann e Le fait que les producteurs ne tiennent pas de compte d exploitation et n valuent E Satisfait donc pas avec pr cision le coup de la production ne leur m Peu satisfait 5 7 permet pas de fixer un prix de vente convenable Il faut aussi noter que du fait qu il n existe pas de march sp cifique pour les produits agro cologiques la fixation des prix est aussi influenc e par la Figure 4 Degr de satisfaction des producteurs du prix de cession des produits E Pas satisfait E Fas de commercialisation commercialisation des produits conventionnels Tous Etude des pratiques agro cologiques au B nin rapport final JINUKUN 33 ces facteurs font que les producteurs sont moyennement satisfaits du prix auquel leurs r coltes sont vendues 3 7 3 D
21. qui est la plante la plus utilis e est bien connue sur le territoire national Cependant les producteurs ne l ont pas toujours proximit par exemple sur leurs champs Il y a donc lieu de vulgariser sa plantation Il n en faut pas beaucoup proximit des champs et il peut offrir de l ombrage L ing niosit des producteurs rencontr s est vidente Il est imp ratif que cette ing niosit soit prise en consid ration dans une approche de recherche action formation pour valoriser les r sultats actuels et stimuler les recherches futures gt Les techniques de lutte contre les ravageurs Les producteurs agro cologiques associent aux produits de traitement cit s ci dessus des techniques pour renforcer la lutte contre les ravageurs Les quelques techniques d velopp es contre la plupart des ravageurs sont l utilisation des moustiquaires non impr gn es le d sherbage r gulier l association de culture les plantes r pulsives lail le gingembre et les parcelles refuges gt Lutte contre les mauvaises herbes La prolif ration des mauvaises herbes est l une des contraintes non moins importantes la production v g tale Aucun des producteurs rencontr s ne fait recours aux herbicides chimiques et n a d velopp aucun produit pour y faire face C est le sarclage d sherbage r gulier qui est la solution adopt e par tous bien qu elle soit fastidieuse ou consommatrice de main d uvre Le nom
22. superficie Partenaires financiers y compris les banques autres partenaires techniques commercial 2 Historique de l initiative 21 Que faisiez vous avant d entreprendre cette exp rience Pourquoi cette nouvelle exp rience Les moyens de mise en uvre 22 Quelles sont les motivations qui vous ont conduit l adoption de ce type d activit ou d agriculture 23 Quels sont les v nements majeures ayant marqu la vie de l exp rience Comment ont ils influenc l volution de l exp rience 24 Que repr sente l agriculture agro cologique pour vous 3 Description technique de l exp rience NB Il est recommand de r pondre aux questions qui suivent pour chaque sp culation importante par exemple ma s mil ni b manioc ananas etc 31 Comment proc dez vous pour produire chaque sp culation importante En d autres termes quel est l itin raire cultural que vous suivez les mat riels utilis s pour mener l activit r partition des activit s culturales ou autres dans le temps les techniques et ou produits utilis s au champ fertilisants produits de traitement du sol plantes utiles etc NB D crivez chaque technique et la pr paration de chaque produit utilis Pour les produits vous pouvez faire un tableau comprenant le nom de la recette les mati res premi res n cessaires le proc d de fabrication proportions des mati res m lang es nombre de
23. 97169693 Semences et Travail de l Enfance Etude des pratiques agro cologiques au B nin rapport final JINUKUN 57 83 Houssou francois Ifangni Houssou francois 94006965 84 Kassa m po Avenir Mat ri Kassa m po Avenir 85 MADOUGOU Abdou Djougou MADOUGOU Abdou 97648692 86 DJOBO Boni Djougou DJOBO Boni 87 AROUNA Yaya Djougou AROUNA Yaya 97290304 88 DEMO Mathi Djougou DEMO Mathi 89 SOSSAIFE Fouss ni Ouak SOSSAIFE Fouss ni 90 NASSAM Gaston Ouak NASSAM Gaston 91 DRAMANE Inoussa Ouak DRAMANE Inoussa 92 SIDI Fouss ni Ouak SIDI Fouss ni 93 SAMA Aziz Ouak SAMA Aziz 94 BONI KPEIGOUNOU Tangui ta Ferme de l h pital Saint Jean 96073014 Aboubacar de Dieu 95 Koumb to Augustin Tangui ta Koumb to Augustin 97354932 96 YAGOU Antoine Mat ri YAGOU Antoine 96937563 97 NONTI Adiza Mat ri NONTI Adiza 98 KASSA Tibou Mat ri KASSA Tibou 99 DJATO Joseph Tangui ta DJATO Joseph 100 YAMI Raouf Mat ri Y AMI Raouf BONI KPEIGOUNOU iz Ferme de l h pital Saint Jean SE Aboubacar Tee de Dieu Tangui ta POODI 102 YEBLIMA Ayouba Tangui ta YEBLIMA Ayouba 103 DARI Beno t Tangui ta DARI Beno t 104 SAMBIENI Abiba Tangui ta SAMBIENI Abiba 105 KASSA Sambi ni Mat ri KASSA Sambi ni 106 GNAGOU Daori Mat ri GNAGOU Daori 107 SAKOUA Pascal Mat ri SAKOUA Pascal 108 NATCHITE Etienne Tangui ta NATCHITE Etienne 64934559 Etude des pratiques agro cologiques au B nin rapport final INUKUN 58
24. Banikoara Bio paterne 64562319 32 Allassane habira Bemb r k Allassane habira 98421476 33 ISSA OUSMANE Bemb r k ISSA OUSMANE 97891496 34 Nassara martial Bemb r k Nassara martial 65321895 35 Gourou gbeba tchabi Kalal Gourou gbeba tchabi 65499253 36 Adam akim Kalal Adam akim 93935655 37 BARA SOUNON Banibaka Kalal BARA SOUNON Banibaka 66395116 38 Bio gu r innocent Kalal Bio gu r innocent 96669767 39 Kora rachid bessassi Kalal Kora rachid bessassi 97089414 Etude des pratiques agro cologiques au B nin rapport final JINUKUN 56 40 NANSOUNON daouda Nikki NANSOUNON daouda 66115587 41 Bio toro orou m r Nikki Bio toro orou m r 99086897 42 AHOYO Solange Abomey AHOYO Solange 95368331 43 MATCHE Dieu Donn Abomey MATCHE Dieu Donn 98793531 44 BARARY Latiyah Savalou BARARY Latiyah 45 SOULE Mohamadou Savalou SOULE Mohamadou GUFFH B Groupe Union 46 AGASSOUNON Gabriel Bohicon Fait la Force des Handicap s 95508985 de Bohicon 47 KOUNOU Emmanuel Savalou KOUNOU Emmanuel 64364555 48 YETOME Martin Bohicon YETOME Martin 67439819 49 ASSOGBA Luc Savalou ASSOGBA Luc 50 Vladimir amlon Abomey calavi Unit de production de 95963144 citronelle 51 N dah danielle Abomey calavi N dah danielle 97728519 52 Houeton nestor Abomey calavi Houeton nestor 53 Kodjogb francoise Abomey calavi Kodjogb francoise 54 GBAGUIDI Hilaire Dangbo GBAGUIDI Hilaire 55 DAH HOUNNON Yannick Sak t DAH HOUNNON Yanni
25. Organic Agriculture Movements IFOAM une association internationale d agriculture biologique qui compte plus de 750 membres pr sente dans 108 pays et uvrant pour la promotion de l agriculture biologique dans le monde a d fini 4 principes sur lesquels doivent se fonder le d veloppement de l agriculture biologique Principe de sant L agriculture biologique devrait soutenir et am liorer la sant des sols des plantes des animaux des hommes et de la plan te comme tant une et indivisible Principe d cologie L agriculture biologique devrait tre bas e sur les cycles et les syst mes cologiques vivants s accorder avec eux les imiter et les aider se maintenir Principe d quit L agriculture biologique devrait se construire sur des relations qui assurent l quit par rapport l environnement commun et aux opportunit s de la vie Principe de pr caution L Agriculture Biologique devrait tre conduite de mani re prudente et responsable afin de prot ger la sant et le bien tre des g n rations actuelles et futures ainsi que l environnement Jinukun et ses partenaires entendent construire leurs actions futures pour le d veloppement de l agro cologie en s inspirant de ces d finitions et principes 35 Les principales pratiques agro cologiques recens es Ce chapitre retrace toutes les pratiques agro cologiques rencontr es Cela va de la pr paration du sol la r colte et la
26. PRODUCTION AGRO ECOLOGIQUES LE STOCKAGE ET LA CONSERVATION DES PRODUITS LES TECHNIQUES DE STOCKAGE LES TECHNIQUES ET PRODUITS DE CONSERVATION LES CONTRAINTES LIEES AU STOCKAGE ET A LA CONSERVATION LE MARCHE DES PRODUITS AGRO ECOLOGIQUES LES CIRCUITS DE COMMERCIALISATION DES PRODUITS DETERMINATION DES PRIX DIFFICULTES RENCONTREES DANS LA COMMERCIALISATION IMPACTS DES EXPERIENCES AGRO ECOLOGIQUES LES CHANGEMENTS DANS LA VIE DU PROMOTEUR LES CHANGEMENTS DANS L ENVIRONNEMENT RAYONNEMENT DES INITIATIVES AGRO ECOLOGIQUES REGION 4 DEFIS ET ENJEUX LIES A L ADOPTION MASSIVE DE L AGRO ECOLOGIE 5 CONCLUSION 6 ANNEXES Etude des pratiques agro cologiques au B nin rapport final JINUKUN 2 YO ui OU UW 13 13 15 16 18 18 19 21 21 28 29 30 30 31 32 33 33 33 34 34 34 36 36 36 48 51 Remerciement Cette tude naurait pas t possible sans l appui financier du TOP Fund at Marin Community Foundation A cet appui sest ajout e la contribution de Third World Network TWM un partenaire de longue date qui nous accompagne pour toutes nos actions en faveur de la promotion de la diversit biologique Nous avons aussi b n fici de la contribution financi re de New Field Foundation pour l organisation de latelier de r vision du curriculum du cours r gional Afrique francophone organis annuellement depuis 2007 par JINUKUN sur la probl matique du G nie G n tique et des OGM dans l agricul
27. Projet de Soutien l Extension de l Agriculture Agro Ecologique au B nin Etude des pratiques JINUKUN agro cologiques au B nin et RESEAU NATIONAL POUR UNE GESTION DURABLE dans quelques pays de la DES RESSOURCES GENETIQUES L4 sous r gion POINT FOCAL DE LA COALITION POUR LA PROTECTION DU PATRIMOINE GENETIQUE AFRICAIN COPAGEN Al i li V b e s f gt p Ta Fa i 3 ii f AE ERAN NE LS Sin de w A TWN TOP FUND at MARIN COMMUNITY FOUNDATON Table des mati res REMERCIEMENT LISTE DES TABLEAUX LISTE DES FIGURES INTRODUCTION 1 METHODOLOGIE DE L ETUDE 2 PRESENTATION DES RESULTATS DE L ETUDE 2 1 2 2 2 3 2 4 2 3 1 2 3 2 2 3 3 2 3 4 2 3 5 2 3 6 2 5 2 4 1 2 4 2 2 4 3 2 6 2 5 1 2 5 2 2 5 3 2 1 2 6 1 2 6 2 2 6 3 3 QUELQUES EXPERIENCES AGRO ECOLOGIQUES DANS LES PAYS DE LA SOUS CARACTERISTIQUES GENERALES DES EXPERIENCES AGRO ECOLOGIQUES RECENSEES COMMENT ET POURQUOI LES PRODUCTEURS RECENSES ONT ILS FAIT LE PAS VERS L AGRO ECOLOGIE DEFINITION DE L AGRO ECOLOGIE LES PRINCIPALES PRATIQUES AGRO ECOLOGIQUES RECENSEES LA PREPARATION DES SOLS LE SEMIS ET LE REPIQUAGE ASSOLEMENTS ROTATIONS ASSOCIATIONS DE CULTURES ET JACHERE GESTION DE L EAU LES INTRANTS UTILISES SUR LES EXPLOITATIONS AGRO ECOLOGIQUES ORIGINE TECHNIQUES DE PRODUCTION ET DISPONIBILITE LA RECOLTE LES CONTRAINTES LIEES AUX PRATIQUES DE
28. UKUN 51 Annexe 2 Guide d entretien avec les producteurs LU 31NUKUN RESEAU NATIONAL POUR UNE GESTION DURABLE DES RESSOURCES GENETIQUES POINT FOCAL DE LA COALITION POUR LA PROTECTION DU PATRIMOINE GENETIQUE AFRICAIN COPAGEN 06 B P 2083 Cotonou R publique du B nin T l 229 21 33 79 50 95 40 20 21 Fax 229 21 33 79 15 E mail jinukun copagen yahoo fr Cotonou B nin Nul n a le droit d utiliser les aliments comme armes contre les peuples ETUDE DES EXPERIENCES D AGRO ECOLOGIE AU BENIN ET DANS QUELQUES PAYS DE LA SOUS REGION Guide d entretien 0 Pr ambule JINUKUN R seau National pour une gestion durable des ressources g n tiques point focal au B nin de la Coalition pour la Protection du Patrimoine G n tique Africain COPAGEN a initi et met en uvre avec l appui technique et financier de ses partenaires le Projet Soutien l Extension de l Agriculture Agro cologie au B nin PSEAA en vue d appuyer les efforts des paysans qui s adonnent d j l agriculture cologique et d encourager ceux qui ne le font pas encore s y engager par la mise en place d un programme d Agriculture agro cologique Pour atteindre l objectif ci dessus mentionn Jinukun conduit une tude au B nin avec un l ger sondage au Burkina Faso Mali Niger S n gal et Togo pour mieux connaitre cette agriculture et ces acteurs en vue de les appuyer lever les contraintes majeu
29. Zone VI Source DDP MAEP et donn es d enqu te Figure 1 Carte des zones agro cologiques et les communes d investigation en vert Etude des pratiques agro cologiques au B nin rapport final JINUKUN 10 Au total 108 unit s de production agro cologiques ont t tudi es sur les 139 recens es soit un taux de 78 Sur les 108 unit s 11 sont g r es par des femmes soit un peu plus de 10 Tableau 1 R partition par d partement et par commune des initiatives agro cologiques tudi es par commune et par d partement D partement Commune Nombre de cas Total A Alibori Banikoara 4 Kandi 2 6 6 Atacora Mat ri 8 Tangui ta 8 16 15 Atlantique Abomey calavi 15 Allada 2 Ouidah 1 Tori 22 20 bossito 4 Borgou Bemb r k 3 Kalal 6 Nikki 2 Parakou 3 19 18 Tchaourou 5 1 i t 2 i 4 Plateau Ifangni 1 Sak t 1 Zou Abomey 2 Bohicon 2 Total g n ral 1 Source Enqu tes 2013 PSAEE i 4 5 8 1 10 2 4 08 100 D roulement de la phase de recensement au cas par cas Cette phase est naturellement plus longue que la premi re Elle s est d roul e de mi juillet au 30 septembre 2013 Chaque enqu teur avec l appui du Technicien Sup rieur en Production V g tale TSPV du Secteur Communal du D veloppement Agricole SCDA charg de accompagnement des producteurs de la commune a organis les entretiens avec les promoteurs de l agriculture agro co
30. a CNOP a mis au point plusieurs recettes pour lutter contre les ravageurs Ces recettes sont efficaces contres de nombreuses maladies et insectes qui attaquent les v g taux Etude des pratiques agro cologiques au B nin rapport final JINUKUN 39 Avant de pr parer prendre quelques pr cautions Mettre des gants ou un sac plastique Utiliser des r cipients qui ne servent qu ces pr parations Traiter le matin avant 10 heures ou le soir apr s 18h et laver toujours les r coltes avant de les consommer ou cuisiner RECETTES A BASE DE GRAINES NEEM Pour 20 litres de pr paration Ramasser les graines D cortiquer Trier les amandes enlever les moisies les graines abim es Prendre 3 kg d amandes propres et s ches Piler Tamiser Mettre dans un r cipient propre et r serv qu cel usage 20 litres d eau Verser la poudre rajouter 100 gr de savon de pourghi re M langer Fermer bien le r cipient Laisser reposer 24h Remettre 100 gr de savon de pourghi re Remuer Traiter RECETTES A BASE D AIL Pour 5 litres de pr parations Ikg d ail Eplucher Broyer finement Mettre dans l eau Rajouter 100gr de savon de pourghi re Remuer Traiter partir de cette recette on peut renforcer les propri t s du produit en rajoutant Ikg d oignons l poign e de piment de Cayenne en poudre es pr parations base d ail sont utiliser de s
31. apt e l agro cologie Au terme de cette tude il est clairement apparu que l agro cologie est en capacit d assumer le r le attendu de tout temps de l agriculture assurer dans la durabilit la souverainet alimentaire et nutritionnelle des peuples tout en contribuant la richesse Etude des pratiques agro cologiques au B nin rapport final JINUKUN 49 nationale Plusieurs producteurs rencontr s ont sans ambages reconnu et d montr par les r sultats obtenus que l agro cologie peut si elle est int gr e dans une politique nationale de d veloppement devenir un facteur de grande r ussite pour l agriculture familiale Celle ci est aujourd hui pratiqu e par environ 60 70 des populations actives sur le continent africain Elle pourrait donc devenir un puissant moyen de d veloppement si les contraintes qui emp chent aujourd hui son adoption massive taient lev es Pour cela il faut non seulement que les praticiens actuels de l agro cologie soient organis s mais qu ils d veloppent en plus des actions constantes et efficaces de plaidoyer et de lobbying aupr s des d cideurs techniques et politiques pour une prise en compte effective de leur activit dans les politiques nationales de d veloppement conomique et sociale C est cette seule condition que l agro cologie disposera des moyens techniques et financiers par lesquels elle peut occuper la place qui lui revient dans l
32. avon Solution de feuilles de Neem Solution de feuilles de neem solution de feuilles de Neem tritur es et m lang es au savon indig ne e Akoto et de la cendre Solutions aqueuses de feuilles de gingembre neem ail piment contre les ravageurs Proc d de fabrication Ingr dient feuilles de neem feuilles de tabac Piment savon palmida Eau Proc d Pilage et trituration des feuilles neem tabac et r cup ration des jus sec M lange des jus de neem et de tabac 1 bouchon de bidon de 10L avec piment pil 1 2Kg savon palmida 1 4 et eau 10L Filtration apr s 24H de mac ration Ingr dient Feuilles de neem 1 sachet de 50F rempli Eau 1 bassine de 30 litres environs Proc d Pilage des feuilles trituration des feuilles dans l eau mac ration pendant 24 heures puis filtration du m lange Ingr dient Feuilles de neem 1 petit panier Eau 50L environs Proc d Trituration des feuilles dans l eau puis filtration apr s 24 48H de mac ration Ingr dient Feuilles de Neem 1 sachet de 50F savon indig ne Akoto 0 5Kg Eau 10L cendre 2 poign es Proc d Trituration des feuilles dans l eau dissolution du savon et de la cendre filtration du m lange apr s 24H de mac ration dilution de la solution pure 0 25L pour 10L d eau Ingr dient Feuilles de gingembre feuilles de neem gingembre ail piment eau Proc d Les
33. bi l un des plus grands militant de l agro cologie de notre temps r sume les pratiques agro cologiques comme suit fertilisation l aide d engrais verts et compost traitements phytosanitaires naturels respect de la structure et des micro organismes du sol s lection de vari t s locales et adapt es aux terres cultiv es conomie de l eau et de l irrigation source d nergie m canique ou animale am nagements pour lutter contre l rosion de surface reboisement des terrains non utilis s et des haies afin de les utiliser comme protections et comme source de ressources naturelles r habilitation des savoir faire traditionnels p dagogie adapt e aux acteurs de terrain Selon Miquel A Altieri lagro cologie est une approche co syst mique du d veloppement agricole qui s inspire des techniques traditionnelles des paysans pour en tirer des connaissance scientifiques modernes gt Olivier De Schutter Rapporteur de ONU sur le droit l alimentation a donn cette d finition dans son rapport du 13 mars 2009 pour le conseil des droits de l homme des Nations Unies lagro cologie comprend l observation des syst mes traditionnels l utilisation des savoirs locaux de gestion des agro syst mes mais aussi de la sciences moderne Elle ne s oppose pas la technologie La fertilit des agro syst mes et la gestion phytosanitaire y sont essentiellement fournies par les interact
34. bien pour la protection de l environnement et pour la sant 34 D finition de l agro cologie Depuis l atelier de lancement du projet Extension de l Agriculture Agro cologique au B nin Jinukun et ses partenaires ont engag le d bat sur le concept de l agro cologie Lors de l atelier de validation du rapport provisoire de l tude les participants sont revenus sur la notion d agro cologie et ses principes Ces changes furent compl t s par la revue de la litt rature documentaire L agro cologie est un mode de vie Une production agro cologique est une agriculture qui respecte l environnement pr serve l cosyst me et garantit la sant pour les consommateurs les producteurs et les populations qui partagent le milieu de vie c est la recherche de l harmonie entre les pratiques agricoles et l cosyst me Elle fait aussi appel la veille sur l quilibre entre les syst mes Nos points de vue se rapprochent de ceux qui se d gagent de la revue de la litt rature sur le sujet Etude des pratiques agro cologiques au B nin rapport final JINUKUN 16 Altieri Gliessman et Francis cit dans la revue d fis du Sud n 103 d finissent l agro cologie comme alternative au mod le d agriculture industrielle fond sur l utilisation intensive d intrants chimiques la consommation massive de l eau la m canisation sophistiqu e et la s lection vari tale Pierre Rah
35. bre de sarclage d sherbage n cessaire varient suivant les cultures mises en place Les producteurs font en moyenne 5 sarclages pour les cultures de coton et 3 pour les autres grandes cultures soja ma s tubercules et la production mara ch re Etude des pratiques agro cologiques au B nin rapport final JINUKUN 27 3 5 5 La r colte gt Techniques utilis es La r colte est une tape assez importante dans la production agro cologique Une bonne r colte effectu e bonne date permet de pr server la qualit des produits et d en assurer une meilleure conservation Les investigations ont prouv que dans les exploitations maraich res la r colte se fait l arrach laitue carotte oignon ou par coupe des tiges secondaires l aide d un couteau lorsqu il s agit des feuilles de l gumes Moringa Amarante Morelle Vernonia La r cole est galement manuelle pour les cultures annuelles ma s mil sorgho manioc etc Chaque pied est syst matiquement abattu apr s la r colte de ses fruits gt Nombre de r coltes Le nombre de r colte effectu au cours d une ann e est fonction de la sp culation et du mode de production de chaque exploitant mais aussi de la zone agro cologique concern e Certaines sp culations compte tenu de leur cycle long ou de la saison favorable sont produites une seule fois au cours de l ann e et ne g n rent donc qu une seule r colte C est le cas des
36. chon avec un petit trou pour laisser chapper le gaz produit par la fermentation du m lange Laisser le bidon l ombre pendant 10 jours Filtrer le contenu du bidon et garder le produit filtr pour le traitement des plantes Prendre 1 litre de ce produit et y ajouter 4 litres d eau m langer et pulv riser sur les parties a riennes des plantes Azadirachta indica neem ou cassia Prendre deux grandes poign es de feuilles les piler et les mettre dans un bidon de 10 litres et remplir le bidon d eau en laissant un petit espace entre l eau et l ouverture du bidon 5 cm Refermer le bidon avec un bouchon avec un petit trou pour laisser chapper le gaz produit par la fermentation du m lange Laisser le bidon l ombre pendant 10 jours Filtrer le contenu du bidon et garder le produit filtr pour le traitement des plantes Prendre 1 litre de ce produit et y ajouter 4 litres d eau m langer et pulv riser sur les parties a riennes des plantes NB Ces produits peuvent tre utilis s chaque semaine de mani re altern e en mode pr ventif Fertilisant liquide avec de la bouse de vache Remplir moiti de bouses de vache un bidon de 10 litres et compl ter avec de l eau en laissant un petit espace entre l eau et l ouverture du bidon 5 cm Refermer le bidon avec un bouchon avec un petit trou pour laisser chapper le gaz produit par la fermentation du m lange Laisser le bidon l ombre pendant 15 jou
37. ck 56 ADEGOKPE Simon Sak t ADEGOKPE Simon 97065727 57 AHOTON Etienne Adjohoun AHOTON Etienne 97481800 58 KANATO Simon Adjohoun KANATO Simon 97621079 59 AHIGUON Ebenezer Adjohoun AHIGUON Ebenezer 96662636 60 BOKO F lix Adjohoun BOKO F lix 96512437 61 BOGNANHO Alphonse Adjohoun BOGNANHO Alphonse 97045443 62 KOLIKO Norbert Adjohoun KOLIKO Norbert 97260612 63 AZONGNANDII Albert Adjohoun AZONGNANDII Albert 96354002 64 SOUNOUVOU Mo se Adjohoun SOUNOUVOU Mo se 97236172 65 SOSSOU Dotou Amith SOSSOU Dotou Amith 90074284 66 AGAMMA Paulin Tori bossito AGAMMA Paulin 67 AHOSSIPKE Charlie Tori bossito AHOSSIPKE L on 64271327 68 Sandra DAPKOGAN Tori bossito Association Gb lononlom 95440018 69 ACODIJI Armand Abomey calavi ACODIJI Armand 95132174 70 SOGNIGBE Elys Abomey calavi SOGNIGBE Elys 93662242 Roland Roland 71 KINMAGBAHOHOUE Pomey calavi KINMAGBAHOHOUE no 72 Julien DAGBA Abomey calavi Julien DAGBA 95132174 73 GBEHOU Franck Abomey calavi GBEHOU Franck 98156313 74 LOKOSSOU Alexis Abomey calavi LOKOSSOU Alexis 68721325 75 ZOHOUNGBE Codjo Abomey calavi ZOHOUNGBE Codjo 98176136 76 TOTONGNON Junior Abomey calavi TOTONGNON Junior 96218679 77 WANISSOU Francis Allada WANISSOU Francis 96311518 78 TONON Aristide TONON Aristide 98182399 79 HOUNNONDAHO F lix Abomey calavi HOUNNONDAHO F lix 65251538 80 TEBE Urbain Abomey calavi TEBE Urbain 97030972 81 SAGBOHAN Allada SAGBOHAN 68793123 CEVASTE Centre d tude 82 P re DIAH Ouidah D
38. cologie Par exemple la localisation exacte et les contacts des producteurs n taient pas disponibles dans les cas concern s Nous avons d sortir ces cas de la premi re liste Heureusement qu il a t possible de combler le vide pendant la phase d investigation au cas par cas gr ce aux informations recueillies essentiellement avec l aide des agents des Secteurs Communaux de D veloppement Agricole SCDA Pendant la phase d investigation au cas par cas les donn es relatives au chiffre d affaire aux co ts de production aux revenus aux quantit s r colt es au rendement aux quantit s de fertilisants utilis s etc n ont pu tre recueillies avec pr cision aupr s des producteurs Etude des pratiques agro cologiques au B nin rapport final JINUKUN 12 parce qu ils ne tiennent pas de comptabilit pour leurs exploitations Une bonne partie des informations recueillies sont ainsi incompl tes sur ces aspects 3 PRESENTATION DES RESULTATS DE L ETUDE Sont repris ici sous forme de sous chapitres les sept points ci dessus num r s qui ont structur le d pouillement des donn es collect es Dans chaque sous chapitre les donn es sont pr sent es suivies de leur analyse 31 Caract ristiques g n rales des exp riences agro cologiques recens es La taille des exploitations Superficie exploit e en agro cologie La majorit des promoteurs de l agro cologie exploitent de petites sup
39. cs au magasin Les feuilles sont d pos es au fond et contre les parois du grenier ou sur le sol du magasin avant entreposage des r colte Au cours de l entreposage l op ration est reprise apr s une certaine hauteur Saupoudrage de la farine sur les fruits de tomate r colt s Efficacit R duction consid rable des attaques de ravageurs charan ons rats bruches etc R duction consid rable des attaques de ravageurs charan ons rats bruches etc Conservation de la tomate pendant une dur e d une semaine au plus Les contraintes li es au stockage et la conservation Impact sur environnement Aucun effet n faste Aucun effet n faste Aucun effet n faste La toute premi re contrainte li e au stockage conservation des produits r colt s est le transport vers le lieu de stockage La plupart des producteurs pr f rent stocker leurs r coltes domicile pour des raisons de s curit malgr les grandes distances qui les s parent du champ Dans le m me temps peu de producteurs disposent de moyens de transport Ils ne peuvent en louer faute de moyen financier Quand les v hicules sont disponibles les pistes d acc s sont impraticables Dans ces conditions certains exploitants sont contraints de stocker les r coltes au champ Etude des pratiques agro cologiques au B nin rapport final JINUKUN 32 Mais que ce soit au champ ou domicile les condi
40. cult s majeures rencontr es par les producteurs sont li es la gestion de l eau au manque de moyens mat riels pour la production en quantit suffisante de compost et l acc s aux ingr dients entrant dans la composition des pesticides et fongicides Les diff rentes techniques et les produits mis au point dans chaque pays sont pr sent s ci dessous L exp rience agro cologique de l Association pour la Recherche et la Formation en Agro Ecologie ARFA au Burkina Faso ARFA est une association qui fait de la production et de la formation en agro cologie La production se fait sur un site de 15 ha et concerne aussi bien les grandes cultures sorgho petit mil ma s et ni b que les produis maraichers tomate choux oignon La proc dure de production diff re selon qu il s agisse des grandes cultures ou du mara chage Pour les grandes cultures e Mode de production La premi re tape est le choix et acquisition de la semence la semence locale est pr lev e sur la production ou achet e chez des paysans la semence am lior e certifi e est achet es au pr s de l INERA ou au pr s des paysans semenciers Etude des pratiques agro cologiques au B nin rapport final JINUKUN 37 Ensuite la pr paration du sol se fait par apport du compost ou du fumier d table suivi d un labour d incorporation la traction animale Le semis se fait en poquet en ligne Une fois la culture install e
41. culture Lesquelles donnez les th mes 312 Quelles sont les autres difficult s que vous rencontrez dans la r alisation de votre activit Que faites vous pour y faire face 4 Commercialisation des produits Etude des pratiques agro cologiques au B nin rapport final JINUKUN 54 41 O est ce que vous vendez vos produits march local national r gional ou ailleurs Est ce que ce sont des d bouch s stables Pourquoi tes vous satisfaits du prix auquel vous c dez vos produits 42 Avez vous des difficult s pour couler vos produits Quelles sont ces difficult s Quelles sont les solutions que vous avez d j essay es Avec quels r sultats 43 Qu est ce que vous pensez de la commercialisation des produits conventionnels compar e vos produits 5 Gestion de l activit 51 Quelle est l organisation que vous avez mise en place pour g rer les activit s Combien sont employ s dans l activit Combien vous co te le fonctionnement de l activit Quels sont les outils de gestion de l exploitation dont vous disposez 52 Avez vous des relations de partenariat avec d autres organisations Lesquelles Quelles sont les activit s que vous avez men es ou que vous menez ensemble 53 Avez vous aujourd hui un compte d exploitation Si oui consulter le compte d exploitation pour en indiquer les l ments significatifs 6 Impacts 61 Qu est ce que vous retirez de cette exp
42. cupations significatives gt 25 R daction du rapport provisoire Les r sultats issus de l analyse des donn es collect es lors du recensement pr liminaire et du recensement au cas par cas ont servi r diger le rapport provisoire Ce dernier est examin et valid par les parties prenantes l tude au cours d un atelier qui a eu lieu du 31 mars au 2 avril 2014 26 Atelier de validation et finalisation du rapport Du 31 mars au 02 avril 2014 l atelier de validation du rapport provisoire de l tude s est tenu au Centre Anouarite commune d Abomey Calavi En plus de l quipe de JINUKUN il a mobilis 39 participants dont 13 femmes Ce sont pour la plupart des producteurs agro cologiques recens s lors de l tude et des repr sentants des organisations promotrices de l agriculture agro cologique ayant particip l tude au B nin au Burkina Faso au Mali au Niger au S n gal et au Togo La liste des participants se trouve en annexe du pr sent rapport Au cours dudit atelier le contenu du rapport a t examin et compl t Les amendements et observations formul s par les participants ont t tudi s et le rapport provisoire a t finalis en cons quence 27 Difficult s Deux difficult s majeures ont t rencontr es au cours de l tude Au cours du recensement pr liminaire nous n avons pas pu obtenir des informations compl tes sur plusieurs initiatives d agro
43. de mac ration de feuilles de neem et de l ail Solution de feuilles de neem savon palmida p trol Solution de feuilles et graines de neem feuilles de papaye de tabac plante anti moustique piment Pili pili et savon Tableau 2 Quelques recettes contres les ravageurs Proc d de fabrication Ingr dient Cendre de cuisine Proc d Collecte et tamisage de la cendre de cuisine Ingr dient 25Kg de Tchaiyo Basilic s ch s 25Kg de citronnelle 50 litres d eau Proc d M langer et laisser mac rer pendant deux trois semaines ensuite il faut diluer au cinqui me Ingr dient Feuilles de neem quelques feuilles Ail 1kg Proc d Pilage puis trituration des feuilles dans 5 L d eau Pail est cras puis m lang la solution Le m lange est filtr apr s 48 H de mac ration puis dilu avec 75L d eau 3 bidons de 25L Ingr dient Feuilles de neem Eau 15L Savon palmida 1 4 P trol 50ml Proc d Pilage des feuilles de neem Eau 15L savon Palmida 1 4 p trol 50ml Le m lange est laiss pendant 48H puis filtr pour obtenir la bouillie de traitement Ingr dient Graines de neem 2Kg feuilles de neem 2Kg feuilles de papayer 2Kg feuilles de tabac 2Kg plante anti moustique 2Kg savon Koto 100F ou Palmida 1pain piment 2Kg Eau 50L Proc d Trituration des feuilles dans l eau graines de neem pil es savon pime
44. dr es de cendre pour le stockage du ma s Etude des pratiques agro cologi En revanche beaucoup de producteurs utilisent des techniques diverses pour la conservation de certains produits r colt s gt Le s chage au soleil est la technique la plus utilis e Il permet de r duire le taux d humidit et par cons quent d assurer une bonne conservation Les produits habituellement s ch s sont le ma s le sorgho le mil le ni b le voandzou et surtout le piment Le gombo est s ch et moulu pour obtenir la poudre de gombo sec et le manioc et l igname sont quant eux pluch s et s ch s pour obtenir des cossettes gt La transformation des produits agricoles occupe aussi une place importante dans la conservation C est le cas de la tomate qui apr s mouture et cuisson est conserv e dans des bocaux pendant plusieurs semaines pour la consommation Tableau 5 Quelques recettes utilis dans la conservation des r coltes Produits de conservation Cendre Tourteau d huile de palmiste Tchotcho Feuilles de Neem Farine de ma s 3 6 3 Proc d de fabrication Sp culations trait es ma s ni b arachide soja M lange cendre r sidus poudre de tourteaux de palmiste Collecte de feuilles sur les arbres ma s ni b arachide soja Mouture du ma s Mode d emploi Saupoudrage du produit obtenu apr s m lange sur les r coltes dans le grenier ou dans les sa
45. e production r duit et le rendement lev comme premi re motivation v La deuxi me motivation avanc e par 16 des acteurs est d ordre cologique et sanitaire En effet la production agro cologique pr serve les cosyst mes naturels et contribue l am lioration de la sant humaine gr ce la valeur nutritive des produits cultiv s v La troisi me motivation voqu e par 12 des acteurs est la pr servation du savoir local en mati re de production yY Enfin 10 des acteurs rencontr s citent la garantie de d bouch s pour leurs r coltes comme motivation pour l adoption de l agro cologie En plus de ce qui pr c de il faut dire qu il y a eu parfois des v nements particuliers ou marquants qui ont d clench une conviction ou un changement qu on peut consid rer comme d finitif Voici quelques encadr s qui donnent une id e de ce que certains ont v cu au d part de leurs initiatives qu on peut consid rer comme un cheminement personnel J tais en faite confront e aux probl mes de C est l union des AVIGREF de Tangui ta qui nous a sensibilis s sur les cons quences de l utilisation des pesticides et des engrais min raux sur la faune du parc sur l environnement et sur les hommes conservation du gombo que je cultivais avec l engrais chimique Mes r coltes pourrissent rapidement Alors j ai chang pour lagro cologie et le gombo que j obtiens se conserve mieux J ai s
46. eau tuyaux PVC raccords pendant que 4 utilisent seulement des arrosoirs Notons que 8 des exploitations recens es sont install es dans la vall e de l Ou m et profitent donc de l eau des bas fonds par irrigation gravitaire 3 54 Les intrants utilis s sur les exploitations agro cologiques origine techniques de production et disponibilit gt Les semences e Nature et origine Les semences utilis es sur les exploitations agro cologiques sont class es en deux principales cat gories semences locales et semences am lior es 53 de la production est obtenue partir des semences locales contre 47 pour les semences am lior es Les semences locales sont soit pr lev es sur r colte 28 soit achet es le plus souvent sur les march s locaux 22 mais aussi parfois sur les march s des pays frontaliers Quant aux semences am lior es elles sont fournies pour la plupart par le CARDER 22 ou les associations de producteurs Union de producteurs groupements de producteurs mais galement par des Soci t s sp cialis es dans la vente de semences telles que B nin semences et Bioforever Togo B nin semences 6 Associations de La quasi totalit des productions producteurs mara ch res carotte chou laitue concombre sont obtenues partir de semences achet es aupr s de Bioforever 3 Etude des pratiques March Inter 1 Autoproduction march local 10
47. endant un certain temps elle peut contribuer renverser la situation 6 CONCLUSION L tude des pratiques agro cologiques a r v l que l agro cologie est surtout pratiqu e sur des exploitations de type familial On y rencontre toutes les sp culations produites en agriculture conventionnelle Mais les cultures mara ch res et les c r ales sont les plus cultiv es L agro cologie est surtout pluviale en dehors des cultures maraich res qui sont irrigu es Elle utilise majoritairement les semences locales ainsi que des fertilisants et des produits phytosanitaires que les producteurs eux m mes fabriquent Les fertilisants les plus utilis s sont les d jections d animaux les r sidus de r colte et le compost Quant aux produits phytosanitaires les plus utilis s sont fabriqu s base du neem et d autres ingr dients achet s ou collect s dans l environnement Ces derniers au nombre de 10 recens s sont utilis s contre les chenilles les mouches blanches les pucerons les criquets et les acariens L efficacit de ces fertilisants et produits phytosanitaires est renforc e par des techniques d assolement de rotation et d association de cultures Les producteurs ont galement d velopp des techniques et produits de stockage et de conservation des r coltes Les cultures mara ch res et les fruits ne sont g n ralement pas stock s puisque vendus imm diatement Les productions sont souvent stock es da
48. erficies 86 des exploitations investigu es ont une superficie de moins de 5 ha Les exploitations de 1 ha sont pr dominantes 19 4 Les exploitations de 0 5 ha repr sentent 13 des exp riences recens es de m me que celles de 2 ha Parmi les 14 restants 9 exploitent de 6 11 ha 4 de 11 15 ha et 1 plus de 15 ha La forte proportion des unit s de moins de Sha observ e au sein des producteurs recens s peut tre r v latrice de ce que cette agriculture est surtout pratiqu e avec des moyens r duits soutien technique insuffisant et absence de financement cons quent Pour l ensemble du B nin la taille moyenne de l exploitation familiale est estim e 1 7 ha pour 7 personnes Toutefois on note que 34 des exploitations couvrent moins de 1 ha et seuls 5 des exploitations du Sud et 20 de celles du Nord disposent de plus de 5 ha Plan strat gique de relance du secteur agricole 2008 p 10 Les sp culations cultiv es Dans l agriculture de production v g tale au B nin on distingue vY Les cultures vivri res ma s haricot arachide mil sorgho manioc igname patate douce etc auxquelles nous rattachons les produits maraichers dont les plus cultiv s sont la tomate l amarante la grande morelle le chou le piment le vernonia commun ment appeler la feuille am re etc yY Les cultures de rente coton ananas anacarde palmier huile Le recensement a constat que presque tou
49. es des organisations et personnes ressources de la liste arr t e au cours de l atelier de lancement puis d autres personnes ressources et partenaires ont t consult s Ce travail a t r alis essentiellement par t l phone et partir de la revue documentaire Le recensement a t fait l aide d un guide qui a abord les pr occupations suivantes br ve description de l exp rience Qu est ce qui est produit comment quel moment de l ann e localisation de l exp rience nom du promoteur ou de l organisation contacts Etude des pratiques agro cologiques au B nin rapport final JINUKUN 8 Au terme de cette phase 139 exp riences potentiellement agro cologiques r parties dans 29 communes sur l ensemble des douze d partements du B nin ont t recens es Malgr tous les efforts faits certaines informations localisation contacts du promoteur ont manqu pour plusieurs exp riences ce qui rendra difficile leur tude au cours de la phase de recensement au Cas par cas 23 Phase de recensement au cas par cas Elaboration d un guide d entretien La deuxi me phase de l tude a d marr par l laboration d un guide pour conduire les entretiens aupr s des responsables des exp riences de production agro cologique recens es Ce guide est structur en huit parties et aborde les pr occupations ci apr s i identification de l initiative ii
50. es du sol Le semis se fait en lignes ou en mottes pour les p pini res et en direct ou en repiquage pour le plein champ Les entretiens culturaux consistent en sarclo binages r p t s buttage taille et tuteurage selon les cultures fertilisation organique e Gestion de la fertilisation du sol La fertilit du sol est assur e par la pratique de la rotation par l apport d amendements organiques enrichis en micro organismes et par l assolement plantation de bandes v g tales faite de poids d angole Etude des pratiques agro cologiques au B nin rapport final JINUKUN 38 e Contr le des ennemis des cultures Les ravageurs sont contr l s par une application exclusive de pesticides naturels biologiques ou par la lutte m canique Les produit utilis s sont auto fabriqu s au mi laboratoire de Bioprotect B ce laboratoire fait la culture de micro organismes comme le Thrichoderma harzianum utilis s comme fertilisant et pesticide Il a par ailleurs mis au point d autres produits naturels le Piol l huile et la poudre de neem comme insecticides et le solsain le plantsain le fertisol comme fongicides En dehors de ces produits les producteurs font galement recours la plantation de plantes r pulsives contre les n matodes le tapis vert en association avec les l gumes cultiv s e Rendement Cette pratique permet d obtenir un rendement l hectare de 14 1 tonnes de tomate et 19 5 tonne de Poi
51. est question dans le chapitre suivant Ils provoquent des changements profonds qui font que les personnes concern es r sistent toute preuve parce que l option prise est devenue une partie de leur vie alors que les motivations li es des contingences mat rielles co ts de production rendement revenu la garantie du d bouch etc peuvent changer 33 Perception de l agro cologie Les producteurs rencontr s ont donn leur perception de l agriculture agro cologique Au total 13 r ponses diff rentes ont t donn es par les producteurs la question que repr sente pour vous l agriculture agro cologique Pour la majorit des producteurs l agro cologie vise pr server l environnement et la sant gr ce la production et la mise sur le march de produits sains 32 41 des producteurs per oivent l agriculture agro cologique commune une agriculture sans produits chimiques 28 7 des producteurs la per oivent comme la solution pour pr server notre vie sant et l environnement 17 59 des producteurs per oivent l agriculture agro cologique comme le meilleur mode de production saine moindre co t et sans d truire ou tuer le sol Enfin un groupe de producteurs per oit l agriculture agro cologique comme un mode de production tr s difficile n cessitant beaucoup d engagement effort physique temps et moyens financiers et pas g n ratrice de gros revenu Mais tr s
52. fique il s agit de recenser et analyser les exp riences d agriculture agro cologique existantes sur le territoire b ninois et dans quelques pays de la sous r gion y compris les pratiques d adaptation valider les r sultats des tudes ci dessus mentionn es et faire une esquisse de plan programme de mise en uvre des solutions retenues identifier des acteurs ruraux et concevoir avec eux un ou deux projets pilotes munis de plan d affaire mettre en uvre autour d initiatives existantes sur le terrain mobiliser les ressources financi res techniques et mat rielles pour soutenir les acteurs ruraux capables de mettre en uvre l une ou l autre solution retenue dans une approche entrepreneuriale mettre en place et g rer un dispositif de recherche action formation pour soutenir les projets pilotes capitaliser les exp riences et publier des fiches techniques de vulgarisation des solutions mises en place Jinukun a pens ce projet alors qu il est comme la crois e des chemins En effet cr en 2002 Jinukun a jusqu ici lutt pour la promotion de la diversit biologique et contre l introduction des OGM dans l agriculture l alimentation et l environnement en menant des activit s d information de sensibilisation de formation essentiellement travers des conf rences publiques des conf rences de presse des projections de films des s minaires et des ateliers de formati
53. ifficult s rencontr es dans la commercialisation En plus des difficult s li es au prix de vente les producteurs sont aussi confront s la question de transport Les producteurs notamment ceux qui commercialisent leurs produits sur les march s transportent difficilement ces produits par manque de moyen propre de transport ou sont contraints payer un prix jug exorbitant Selon eux les voies d acc s dans le cas o elles existent sont assez d grad es allongeant ainsi la dur e du trajet Les pertes de temps engendr par ces facteurs entrainent parfois le pourrissement d une partie des r coltes Le non respect des engagements pris par certains clients cr e galement des difficult s aux producteurs Les producteurs qui se retrouvent en situation de m vente baissent les prix et enregistrent par cons quent des pertes D autres pr f rent stocker leurs r coltes jusqu en p riode de soudure avant de proc der la vente 3 8 Impacts des exp riences agro cologiques Le changement induit par l agro cologie dans la vie des producteurs et dans le milieu o ils r sident a t diversement appr ci et selon les motivations de chacun La question a t abord e en trois volets 1 les changements dans la vie du promoteur ii Les changements sur l environnement et iii le rayonnement des initiatives agro cologiques 3 8 1 Les changements dans la vie du promoteur Du point de vue conomique les producteur
54. ilicum Ngun ngun en wolof Comme pour les feuilles de neem prendre les feuilles de ngun ngun et les mettre en sandwich avec les grains dans le sac de stockage Prendre le soin d taler au fond du sac la premi re couche de feuilles de ngun ngun Etude des pratiques agro cologiques au B nin rapport final JINUKUN 45 Cassia occidentalis mbantamar en wolof M me proc d qu Ocimum basilicum Khaya senegalensis khay en wolof Prendre 5 kg d corces de khay les s cher l ombre puis les moudre M langer le produit avec les grains dans un sac de 50 kg Huile d arachide Un verre de th rempli d huile d arachide m langer dans un sac de 50 kg de grains Effet protecteur pouvant aller jusqu 6 mois Huile de s same Un verre de th rempli d huile de s same m langer dans un sac de 50 kg de grains Les effets protecteurs peuvent atteindre 6 mois 5 DEFIS ET ENJEUX LIES A L ADOPTION MASSIVE DE L AGRO ECOLOGIE Les d fis de l agro cologie L agriculture b ninoise doit produire suffisamment d aliments de qualit pour nourrir une population dont le rythme d accroissement reste plus lev 3 5 au cours de ces dix derni res ann es 2002 2013 comparativement celui de la p riode 1992 2002 3 23 et il faut produire sans nuire l environnement et la sant humaine et animale Cette situation est comparable celle des autres pays de la sous r gion L ana
55. inissement du milieu environnant 3 8 3 Rayonnement des initiatives agro cologiques L exp rience agro cologique fait bien parler d elle et alimente la curiosit des autres producteurs En d pit de tous les avantages plus ou moins perceptibles voqu s par les promoteurs agro cologiques la plupart des autres producteurs restent ind cis A la question combien de personnes ont adopt votre mode de production dans votre localit les producteurs ont souvent indiqu 4 ou 5 personnes ce qui a donn un total de 443 pour l ensemble des producteurs rencontr s Ce r sultat est le fruit des efforts faits par ces producteurs pour convaincre leurs pairs En fait ceux qui donnent l impression d appr cier l agriculture agro cologique sont bien plus nombreux Mais comme on le voit le pas est difficile faire vers l agro cologie certainement cause des contraintes num r es plus haut 4 QUELQUES EXPERIENCES AGRO ECOLOGIQUES DANS LES PAYS DE LA SOUS REGION Les pratiques agro cologiques sont aussi bien d velopp es dans la sous r gions ouest africaine et titre indicatif cinq exp riences ont t tudi es au Burkina Faso Association pour la Recherche et la Formation en Agro Ecologie ARFA au Niger UGPCO SUBA SE au Togo Centre de D veloppement Agricole amp Artisanal CD2A au Mali CNOP et au S n gal Projet Resecal Comme au B nin les producteurs qui ont pr sent leurs exp riences se s
56. ion animale e Gestion de la fertilisation du sol Le sol est fertilis avec du compost fabriqu chaud acc l r 5 couches La mati re premi re utilis e est l argile le fumier la paille la cendre et eau Le compost obtenu est utilis 50 tonnes ha e Rendement Depuis 2008 les rendements obtenus par la ferme se pr sentent comme suit o Riz 5 10 tonnes ha o ma s 3 6 tonnes ha o sorgho mil 2 3 tonnes ha Etude des pratiques agro cologiques au B nin rapport final JINUKUN 42 Le Projet Resecal du S n gal a d velopp des fertilisants et des produits de lutte contre les ravageurs qui se pr sentent comme suit Produits de traitements ou de fertilisation pour le maraichage Cassia occidentalis mbantamar ou mb ni fegn Prendre deux grandes poign es de feuilles les piler et les mettre dans un bidon de 10 litres et remplir le bidon d eau en laissant un petit espace entre l eau et l ouverture du bidon 5 cm Refermer le bidon avec un bouchon avec un petit trou pour laisser chapper le gaz produit par la fermentation du m lange Laisser le bidon l ombre pendant 10 jours Filtrer le contenu du bidon et garder le produit filtr pour le traitement des plantes Prendre 1 litre de ce produit et y ajouter 4 litres d eau m langer et pulv riser sur les parties a riennes des plantes Eucalyptus Sp xotu butel Prendre deux grandes poign es de feuilles les piler et les
57. ions appropri es dans l cosyst me plut t que l utilisation d intrants externes tels les pesticides et les fertilisants chimiques Selon deux scientifiques fran ais que sont Jaques W ry Pr sident de l association des agronomes europ ens et Thierry Dor Professeur Agro Paris Tech l agro cologie est l expression souvent contestataire d une volont de modifier les liens entre l agriculture la science le milieu naturel et la politique Jacques W ry extrait d une communication du 11 janvier 2011 au MAEE Enda Pronat s est aussi pench e sur le sujet lors d un atelier organis Dakar au S n gal en janvier 2013 L agro cologie est une discipline scientifique qui tudie les aspects agronomiques sociaux conomiques et cologiques li s la production agricole Son but est d assurer une production durable et suffisante de nourriture de qualit gr ce l adoption de bonnes pratiques agricoles conservation des sols production entreposage et traitement des lie D fis sud n 103 Bimestriel octobre novembre 2011 2 Agro ecology the science of sustainable agriculture 2nd ed New York Westview Press 448p Etude des pratiques agro cologiques au B nin rapport final JINUKUN 17 mati res organiques fertilisantes tout en pr servant l environnement et la biodiversit qui s y trouve contre les d gradations et les pollutions L International Federation of
58. l les op rations suivantes sont r alis es D frichage apr s d frichage les mauvaises herbes sont brul s en petits tas on laisse des arbres dans le champ raison de 10 30 arbres par hectare Amendement fumure de fond se fait avec de la fiente de volaille 5 sacs de 50kg pour le quart d ha Semis 11 250 pieds de rejets sont mis en terre pour la vari t pains de sucre pour la vari t Cayenne lisse on met en terre Sarelage le sarclage est pratiqu tous les mois jusqu au six mois puis tous les deux mois jusqu la r colte Il faut faire le sarclage 10 fois environ avant la r colte Contr le de la floraison il commence partir du dixi me mois Le carbure est utilis pour provoquer la floraison des ananas Ce produit ne se retrouve pas dans le fruit comme l ont r v l les tests de laboratoire r alis s R colte de l ananas la r colte se fait 18 mois mais pour un producteur qui ma trise bien l itin raire technique elle peut avoir lieu 14 mois ou m me 12 mois R colte des rejets pour la vari t Cayenne lisse on commence r colter les rejets 3 mois apr s la r cilte de l ananas et pendant un an pour la vari t Pain de sucre les rejets sortent nombreux en m me temps que les fruits et on peut donc les r colter en une fois Am lioration du sol Apr s la r colte je mets une plante comme le mucuna ou je fait de l arachide pendant 1 an pour ferti
59. la durabilit de la production agricole et donc de la souverainet alimentaire et nutritionnelle les pays du Nord l ont compris puisque certains ont commenc par abandonner l agriculture industrielle pour adopter le mod le agro cologique gt La r duction de la d pendance conomique et de la vuln rabilit des producteurs notamment des petites exploitations face au changement climatique Le constat est fait que l agriculture conventionnelle est tr s d pendante de l ext rieur du fait que les intrants dont elle a besoin proviennent tr s largement de l ext rieur M me la fabrication des intrants chimiques sur le territoire national ne r sout pas le probl me puisque les mati res premi res et les technologies ad hoc sont import es C est donc le march international qui en fixe les prix dont les fluctuations ne peuvent tre ma tris es au plan national pendant que l utilisation de ces intrants augmente d ann e en ann e L adoption de l agro cologie offre une opportunit r elle de se lib rer de ces contraintes ouisque tous els intrants dont elle a besoin proviennent du terroir avec l avantage que leur utilisation bonifie d ann e en ann e la qualit des sols pendant que les quantit s n cessaires diminuent d ann e en ann e Face au changement climatique l agro cologie se r v le plus r siliente En effet lorsqu elle est largement adopt e dans des zones agro cologiques identiques p
60. lement et l analyse des donn es puis la r daction du rapport Notre souhait Jinukun est que tous ces efforts conjugu s servent latteinte de notre objectif contribuer une r duction substantielle de lutilisation des pesticides et des fertilisants chimiques dans l agriculture au B nin et dans la sous r gion avec un accent particulier sur l agriculture familiale Etude des pratiques agro cologiques au B nin rapport final JINUKUN 3 Sigles et abr viations ARFA CARDER CD2A CNOP CRM FAEB INRAB JINUKUN MAEP OGM ONG SCDA SMIG TSPV UGPCO SUBA SE Association Villageoise de Gestion des Ressources Foresti res Centre d Action R gional pour le D veloppement Rural Centre de D veloppement Agricole et Artisanal Coordination Nationale des Organisations Paysannes Conseil R gional des Mara chers F d ration des Organisations d Agro cologie du B nin Institut National de Recherche Agricole du B nin R seau national pour une gestion durable de ressources g n tiques Minist re de l Agriculture de l Elevage et de la P che Organisme G n tiquement Modifi Organisation Non Gouvernementale Secteur Communal du D veloppement Agricole Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti Technicien Sup rieur en Production V g tale Union des Groupements des producteurs pour la Protection de la Couche d Ozone Etude des pratiques agro cologiques au B nin
61. liser le sol avant une nouvelle culture d ananas Co t de la production d ananas biologique sur une superficie de 0 25 ha Achat rejets 112 500 Main d uvre semis 10 750 Main d uvre sarclage 75 000 Apport fumure fente de volaille 12 500 Contr le de la floraison 35 000 Main d uvre r colte 35 200 Etude des pratiques agro cologiques au B nin rapport final JINUKUN 35 Total 280 950 fcia Recettes e Vente de la moiti de la production 0 125 ha l exportation 719 250 fefa e Vente l usine de transformation 708 790 fcfa e Vente des rejets 450 000 fcfa S il vendait les rejets mais lui m me utilisera une partie des rejets pour la nouvelle culture Total 1 867 500 feia Avec une subvention de 250 000 fcia J r me a fait un b n fice de 1 586 550 fcia J r me a aujourd hui plus de 3 champs d ananas biologique et n a aucun probl me de sant li la production puisqu il vite les intrants chimiques pesticides et 3 8 2 Les changements dans l environnement Les producteurs agro cologiques d clarent tous et avec fiert que leur mode de production est respectueux et protecteur de l environnement lair la terre et l eau m me si les effets ne sont pas perceptibles leurs yeux De plus ce mode de production permet de recycler et de valoriser une bonne partie des d chets m nagers organiques et des d jections animales ce qui participe fortement l assa
62. logique recens s et pris en compte dans la liste constitu e Les entretiens se sont d roul s avec chaque producteur sur son site de production ce qui a permis l enqu teur de faire des observations directes Chaque entretien suivi de la visite du site a dur en moyenne 2h 30 mn Par contre les exp riences de la sous r gion ont t d crites par les acteurs eux m mes sur la base d un guide de pr sentation envoy chacun d eux gt 24 D pouillement et analyse des donn es La saisie des donn es a t faite dans ACCES et Excel Mais tout le traitement est progressivement fait sur ACCES qui accueillera par la suite toutes les actualisations Cette base de donn es servira d outil de suivi et valuation au projet d agro cologie qui sera formul et mis en uvre L analyse des donn es est organis e autour des grandes pr occupations qui ont structur la collecte des donn es Sont ainsi abord s i les caract ristiques g n rales des exploitations Etude des pratiques agro cologiques au B nin rapport final JINUKUN 11 recens es 11 Comment et pourquoi les producteurs recens s ont ils fait le pas vers l agro cologie historique iii les principales pratiques agro cologiques recens es iv la commercialisation des r coltes v la gestion des activit s de production vi les impacts des exp riences recens es et leur rayonnement dans les localit s concern es vii autres pr oc
63. lyse des r sultats des enqu tes a permis d identifier trois principaux d fis surmonter pour que l agro cologique soit massivement adopt e par les producteurs gt Promotion de l agro cologie dans les politiques agricoles comme mod le alternative l agriculture conventionnelle L agro cologie est peu connue par beaucoup de producteurs Elle n est pas reconnue non plus par les pouvoirs publics m me si dans les politiques et strat gies on parle de l utilisation des engrais organiques des plantes fertilisantes et d agriculture ou de d veloppement durable Dans la pratique une part belle est faite la promotion des intrants chimiques qui constituent un volet important des investissements agricoles Chaque ann e des tonnes et des tonnes d intrants chimiques sont d vers es dans les campagnes surtout dans les r gions productrices Dernier recensement de la population en mai 2013 Selon les r sultats provisoires de ce recensement la population est 9 983 884 habitants dont 51 2 de femmes Etude des pratiques agro cologiques au B nin rapport final JINUKUN 46 de coton Dans le m me temps aucun appui s rieux n est pr vu au budget national pour la promotion de l agriculture agro cologique gt Rendre accessible les intrants naturels aux producteurs Que ce soit les semences les fertilisants ou les produits phytosanitaires leur production et leur disponibilit restent tr s limi
64. mettre dans un bidon de 10 litres et remplir le bidon d eau en laissant un petit espace entre l eau et l ouverture du bidon 5 cm Refermer le bidon avec un bouchon avec un petit trou pour laisser chapper le gaz produit par la fermentation du m lange Laisser le bidon l ombre pendant 10 jours Filtrer le contenu du bidon et garder le produit filtr pour le traitement des plantes Prendre 1 litre de ce produit et y ajouter 4 litres d eau m langer et pulv riser sur les parties a riennes des plantes Calotropis procera paftan Prendre quatre 04 grandes feuilles les piler et les mettre dans un bidon de 10 litres et remplir le bidon d eau en laissant un petit espace entre l eau et l ouverture du bidon 5 cm Refermer le bidon avec un bouchon avec un petit trou pour laisser chapper le gaz produit par la fermentation du m lange Laisser le bidon l ombre pendant 10 jours Filtrer le contenu du bidon et garder le produit filtr pour le traitement des plantes Prendre 1 litre de ce produit et y ajouter 4 litres d eau m langer et pulv riser sur les parties a riennes des plantes Etude des pratiques agro cologiques au B nin rapport final JINUKUN 43 Carica papaya papaye Prendre trois 03 grandes feuilles les piler et les mettre dans un bidon de 10 litres et remplir le bidon d eau en laissant un petit espace entre l eau et l ouverture du bidon 5 cm Refermer le bidon avec un bou
65. nin sont li es des difficult s de divers ordres dont notamment la faible disponibilit et le renouvellement difficile de semences de qualit la difficult d acc s aux fertilisants et la faible syst matisation de leur application La plate forme d change pr vue dans les actions mener devra aider constituer un corpus de bonnes pratiques mettre la disposition des acteurs dans un esprit de Open Source gt La faible disponibilit et le renouvellement difficile de semences de qualit La majorit des producteurs d clarent n avoir pas jusque l rencontr de difficult s En effet seulement 25 parmi eux disent avoir affront des difficult s dont la plus grande est la faible disponibilit des semences suivantes la laitue le chou la carotte l amarante la morelle le crin crin une feuille gluante commun ment utili e en sauce la tomate le piment le soja bio et le coton bio dans une moindre mesure le ma s l arachide le ni b 16 des producteurs sont pr occup s par la mauvaise qualit des semences achet es ou pr lev es des r coltes Les sp culations les plus touch es sont le chou l amarante la morelle la tomate le piment le ma s jaune le ni b et le manioc Etude des pratiques agro cologiques au B nin rapport final JINUKUN 29 Les difficult s de financement de l activit agricole ont t aussi voqu es par 7 des producteurs Le financement p
66. ns Nous allons d sormais structurer le d bat autour de l agro cologie comme mod le d agriculture qui apporte des alternatives solutions pratiques et efficaces l agriculture chimique qui conduit finalement la promotion du g nie g n tique et des OGM Nous animerons d sormais le d bat sur les biotechnologies modernes et les OGM en ajoutant aux moyens utilis s jusqu ici une action qui montre comment nous pouvons assurer la souverainet alimentaire et nutritionnelle des populations et m me contribuer au d veloppement de l conomie nationale par le biais de l agro cologie Le prochain cours r gional sera fond sur cette nouvelle approche et ciblera en priorit les leaders paysans hommes et femmes Ce qui nous r jouit cet instant est que l tude a confirm que de nombreux paysans hommes et femmes sont d j pied d uvre et inventent des solutions pratiques et adapt es leur contexte de production pour que l agro cologie devienne une r alit dans leur milieu de vie La contribution de Jinukun est de faire en sorte que les r sultats de la pr sente tude servent de base et pourquoi pas de boussole aux actions futures qui ouvriront la voie au perfectionnement et l adoption massive des pratiques agro cologiques collect es et pr sent es dans ce rapport valid dans un atelier r gional organis cet effet du 31 mars au 2 avril 2014 suivi d un atelier de r vision du curricul
67. ns des greniers au champ ou domicile dans des sacs ou dans des bidons Quant aux techniques et Etude des pratiques agro cologiques au B nin rapport final JINUKUN 48 produits de conservations le s chage est le plus souvent utilis Certains produits comme la tomate sont transform s Enfin 2 des producteurs utilisent des produits naturels farine de ma s feuilles de neem etc fabriqu s par eux m mes Ces produits sont en grande partie vendus sur le march local un prix qui varie en fonction de la demande mais influenc par la disponibilit sur le m me march des produits de l agriculture conventionnelle Ces initiatives agro cologiques ont permis aux producteurs de satisfaire aux besoins alimentaires et non alimentaires de leurs familles gr ce au revenu que cela leur procure sans aucune nuisance sur leur sant et leur environnement imm diat Elles ont galement rayonn dans leur milieu ce qui a permis plusieurs de leurs pairs d opter pour ce type d agriculture Les exp riences agro cologiques du B nin ont t compl t es par quelques exp riences de cinq pays de la sous r gion ouest africaine Burkina Faso Mali Niger Mali S n gal et Togo L analyse de celles ci montre que les producteurs avec l appui des organisations non gouvernementales ont d velopp plusieurs pratiques et savoirs faire Certaines pr occupations n ont pas pu tre prises en compte dans l tude Celle
68. nt cras le m lange est laiss pendant 24 H puis filtr Mode d emploi La cendre est appliqu e la vol e au pied des plants Pulv riser La solution est appliqu e sur les plantes par pulv risation La solution est pulv ris e sur les plantes traiter La solution est appliqu e par pulv risation ou l arrosoir Dosage et traitement par cycle de production Une poign e de cendre au pied de 4 5 plants 2 litres par arbres et deux fois dans l ann e Traitement tous les 15 jours depuis la p pini re jusqu la r colte en moyenne traitements pour la tomate et le piment 5 pour le chou et 4 pour la morelle Un pulv risateur de capacit 15L permet de traiter 20 planches 2 traitements par semaine 10 L de solution permettent de traiter 20 planches Traitement pr ventif 3 fois la lev e puis 15 et 30 jours apr s Traitement curatif 3 traitements r partis en 3jours Sp culations trait es Grande morelle Amarante Vernonia Tomate Piment manguier et orange Tomate piment chou grande morelle Vernonia grande morelle chou amarante Ravageur cibl Chenilles n matodes Chenilles Mouches blanches Pucerons Criquets Pucerons Acariens Chenilles Chenilles Vers et Insectes Etude des pratiques agro cologiques au B nin rapport final JINUKUN 25 Produits Solution de feuilles de neem de tabac piment et s
69. nvo k producteur d ananas biologique Allada membre de COPROAMA La Coop rative des Producteurs d Ananas biologique d Allada COPROAMA regroupe aujourd hui 32 producteurs pour 40 45 ha install s et dispose de 105 ha pour l extension COPROAMA est dirig e par Monsieur Ren Ahouans Celui ci assure le suivi de la production et organise p riodiquement la certification r alis e par ECOCER pour au minium 2 500 000 F CFA COPROAMA est soutenu techniquement et financi rement par HELVETAS Swiss Intercorporation B nin Jusqu en 2002 je faisais de la production d ananas en utilisant les intrants chimiques Ma reconversion dans l ananas s est faite partir de 2002 suite aux sensibilisations et aux formations organis es par la coop rative COPROAMA Cela m a pris 3 ans pour passer de l ananas conventionnel l ananas biologique Si j ai r ussi c est gr ce Monsieur Ren Ahouans responsable de la coop rative Ils nous ont form s Mais COPROAMA m a aussi accord une subvention de 290 000 fcfa pour soutenir ma reconversion dans la production de l ananas biologique J ai d marr la production sur une superficie de 0 25 ha Pour avoir produit avec des intrants chimiques sur cette terre j ai du la laisser au repos pendant 3 ans en cultivant du mucuna en faisant l assolement avec le haricot et l arachide La production biologique de l ananas se d roule selon un itin raire technique pr cis au cours duque
70. on des publications etc Il a en particulier organis entre d cembre 2007 et d cembre 2012 cinq ditions d un cours r gional intitul Les fondements holistiques pour l valuation et la r gulation du g nie g n tique et des OGM en Afrique Pendant les cinq ditions ce cours de haut niveau a t organis en faveur des pays francophones et a cibl en priorit des cadres en charge du d veloppement dans des organisations de la soci t civile des instituts de recherche ou des administrations publiques Gr ce cette activit nous avons fortement contribu lancer le d bat sur le g nie g n tique et les OGM dans l espace francophone en Afrique L valuation des trois premi res ditions du cours a r v l que 95 ont restitu le cours de retour au sein de leurs organisations 66 ont estim avoir am lior leurs connaissances et 6 avoir renforc les capacit s de leurs organisations 28 ont estim qu ils sont capables d animer les d bats sur les OGM et 33 ont particip l animation des d bats sur les OGM dans leurs pays sur 76 des gens qui ont pris l engagement de mener des actions au retour 46 l on fait Etude des pratiques agro cologiques au B nin rapport final JINUKUN 6 Ce d bat doit continuer Mais nous avons pens qu apr s cinq ditions du cours il faut l alimenter autrement C est pourquoi nous avons pens une r orientation de nos actio
71. ont reconvertis Etude des pratiques agro co Photo 3 Entretien d un champ de riz Togo en agro cologie suite une prise de conscience de la d gradation du sol de l environnement et de la sant humaine par les intrants chimiques Les initiatives agro cologiques sont port es par des groupements ou des ONG Ces structures organisent au profit de leurs membres des formations d initiation et de renforcement de capacit s dans les pratiques agro cologiques Ces formations sont des lieux d changes d exp riences avec un accent particulier sur le savoir endog ne Pendant que les itin raires techniques se rapprochent de ceux des producteurs du B nin on note une grande vari t des techniques de fertilisation du sol et surtout des produits de lutte contre les ravageurs Ici encore la pr f rence est la mise au point des produits par les producteurs eux m mes ce qui leur revient des co ts supportables avec une efficacit reconnue tr s satisfaisante La fertilisation du sol est obtenue par l utilisation de divers types de compost les associations de cultures et les assolements Quant aux insecticides et fongicides ils sont constitu s de produits locaux dont notamment les feuilles et graines de neem la cendre de cuisine et les plantes r pulsives La ma trise de la fertilisation et de la lutte contre les ravageurs contribuent fortement l obtention de rendements tr s encourageants Les diffi
72. ose probl me en d but de saison pour l achat de semences de ma s ni b piment et gombo Enfin dans le cas particulier de ligname les semences pr lev es sont insuffisantes pour tendre les superficies emblav es gt La faible disponibilit des fertilisants et la faible syst matisation de leur application Alors que les fertilisants chimiques pullulent sur les march s on y rencontre quasiment pas de fertilisant naturel ou biologique Cette situation conduit les producteurs agro cologiques se contenter de fabriquer de fa on artisanale leurs fertilisants avec une contrainte de qualit instable et de mode d emploi peu pr cis Par ailleurs les fertilisants les plus utilis s savoir les fumiers ou les d jections d animaux ne sont pas toujours disponibles et sont difficiles d acc s pour les producteurs qui exploitent des superficies importantes Ces derniers sont parfois oblig s de parcourir de longues distances pour en acqu rir avec toutes les difficult s li es au transport Pour y pallier certains producteurs du Sud et du Centre Atlantique Mono Couffo Zou associent le petit levage l agriculture Par contre dans les r gions du Nord Atacora Donga Borgou Alibori certains producteurs ont opt pour l levage du gros b tail qu ils font parquer dans leur champ pour b n ficier directement des d jections tandis que d autres n gocient le parcage avec les bouviers Comme d j dit ailleu
73. ratiques reste faire afin de les rendre utilisables par d autres Cette justification permettrait de voir si et comment chaque pratique est li e la qualit du sol au moment de l op ration sa nature ou la zone agro cologique laquelle il appartient Les outils agricoles utilis s ont t d j abord plus haut et il est apparu que la m canisation est l tat balbutiant De ce fait elle n a pas t abord e en d tail C est aussi un sujet qui doit faire l objet de r flexion au cours de l atelier de validation des r sultats de l tude mais certainement au cours des recherches faire Le semis et le repiquage ont t juste voqu s comme une op ration faite apr s le labour sans autre pr cision sauf que quelques producteurs ont signal qu ils pratiquaient le semis en ligne Ni nombre de grains dans les poquets ni distance entre les poquets ou les plants repiqu s n ont t spontan ment abord s 3 5 2 Assolements rotations associations de cultures et jach re gt Assolements et rotations La pratique de la r partition des terres en soles est d velopp e dans 50 des exploitations o les activit s de production v g tale concernent au moins deux sp culations Dans les autres 50 d exploitations les producteurs n ont pas ins r l assolement dans leurs pratiques culturales parce qu ils ont adopt la monoculture sur toute la superficie emblav e De la m me fa on
74. res qui limitent son adoption massive par les paysans petits producteurs Le guide ci dessous est d velopp pour aider toute personne qui en a la volont partager son exp rience d agro cologie avec d autres dont elle aura aussi l occasion d apprendre des choses dans le m me domaine Pour atteindre cet objectif de partage il suffit de d crire sa propre exp rience en suivant le guide En m me temps que ce guide vous recevrez un document d appel participation qui vous explique le contexte et les modalit s pour participer au projet d agro cologie ci dessus mentionn Vous tes invit nous envoyer autant de photos que vous pouvez dans un dossier s par pour illustrer votre exp rience Toujours pour les photos vous pouvez utiliser le Drop Box Etude des pratiques agro cologiques au B nin rapport final JINUKUN 52 1 Identification de l initiative exp rience Titre de l exp rience initiative ou projet Nom de l unit de production adresse et localisation village quartier arrondissement commune d partement Organisation individu nom sigle adresse et localisation village quartier arrondissement commune Nom et Pr nom du responsable ses fonctions ses coordonn es Date de d marrage de l exp rience Superficie totale de l exploitation Superficie totale exploit e en agro cologie Sp culations cultiv es agro cologie par
75. rs Filtrer le contenu du bidon et garder le produit filtr pour la fertilisation Prendre 1 litre de ce produit et y ajouter 5 litres d eau m langer et arroser au pied des plantes Produits de lutte contre les ravageurs Poudre de Neem Efficace contre le charan on le capucin et le dermeste Ramasser les graines de neem et enlever la pulpe Exposer les graines lib r es de la pulpe au soleil pendant deux jours Enlever la coquille des graines en les concassant avec pr caution dans un mortier et s parer les noyaux Les noyaux bruns retournent au s chage pendant quelques jours Les noyaux secs sont broy s nouveau et le produit final conserv pour le traitement Prendre 100kg de grains et les m langer avec 3kg de poudre de noyaux et 2kg de cendre de bois et conserver dans un sac Etude des pratiques agro cologiques au B nin rapport final JINUKUN 44 Huile de neem _ Ramasser les graines de neem et enlever la pulpe Exposer les graines lib r es de la pulpe au soleil pendant deux jours Enlever la coquille des graines en les concassant avec pr caution dans un mortier et s parer les noyaux Les noyaux retournent au mortier o ils sont broy s jusqu la formation d une p te collante Ajouter un peu d eau de mani re obtenir une p te que l on peut facilement p trir Dans un bol p trir et presser la main la masse pendant un certain temps On arrive avoir
76. rs les producteurs ne ma trisent pas la production du compost et n en utilisent donc pas assez Ils trouvent galement tr s difficiles et harassant les techniques d application des fertilisants pandage enfouissement dans le sol qui n cessitent parfois une main d uvre importante surtout pour de grandes superficies et ceci du fait que le travail est manuel 3 6 Le stockage et la conservation des produits 3 6 1 Les techniques de stockage Les techniques de stockage varient suivant la sp culation tableau 3 ci dessous La plupart des produits mara chers et fruits ne font pas objet de stockage du fait qu ils se d composent rapidement conduisant de grandes pertes On les vend souvent bord planche Les cultures annuelles sont le plus souvent stock es dans des greniers au champ ou domicile Certains producteurs remplacent le grenier par les sacs ou des bidons pour certaines sp culations Ainsi le ma s encore en spathes est stock en vrac dans le grenier ou au magasin Il en est de m me pour le mil le sorgho et le riz Mais lorsque le ma s est gren il est stock dans des sacs avant d tre emmagasin Lorsqu il est en grains il est stock dans des bidons herm tiquement ferm s et emmagasin s Les gousses de ni b d arachide de soja et de voandzou sont galement directement stock es en grenier ou au magasin apr s s chage Mais Etude des pratiques agro cologiques au B nin rapport final
77. rtante pour la suite du projet et on note avantageusement que plus de 75 des initiateurs des exp riences agro cologique le font par conviction Etude des pratiques agro cologiques au B nin rapport final JINUKUN 14 32 Comment et pourquoi les producteurs recens s ont ils fait le pas vers l agro cologie Dans ce chapitre nous voulons saisir l int rieur de l historique comment sont n es les diff rentes exp riences les cheminements personnels par lesquels les acteurs rencontr s sont arriv s l agro cologie Nous avons d j not plus haut qu il y a des convertis qui ont vraiment d cid de laisser tomber les intrants chimiques fertilisants et pesticides apr s avoir pris conscience des mauvais effets qu ils pouvaient avoir sur la sant et l environnement mais il y a aussi ceux qui lont fait par tradition en n envoyant pas la n cessit ou tout simplement par manque de moyens financiers enfin il y a ceux qui en ont fait une activit secondaire ou de retraite mais qui ont tout m me pris la d cision de ne pas utiliser des intrants chimiques pour avoir eu la bonne information au d part Les motivations des acteurs Les motivations expliquent les points de d part et clairent les options prises Quatre principales motivations ont amen les acteurs ci dessus adopter l agro cologie comme mode de production des cultures 62 des acteurs rencontr s citent le co t d
78. s ensuit les entretiens sarclage et buttage la main et la traction animale e Gestion de la fertilisation du sol La fertilit du sol est maintenue gr ce la pratique de l assolement par plantation de bandes v g tales lignes de poids d angole ou Cajanus Cadjan la rotation par saison de production l association des cultures par lignes intercalaires et l apport d amendements organiques enrichis en micro organismes e Contr le des ennemis des cultures Les ravageurs sont contr l s par l application des insecticides naturels piol H N poudre de neem tapis verts et des fongicides biologiques plantsain solsain sur les plantes e R colte et conservation La r colte se fait manuellement et les produits sont conserv s dans des sacs double fonds ou des silos appropri s e Rendement La production agro cologique permet d obtenir un rendement de 1 5 tonne de ma s l hectare et 1 15 t ha pour le Sorgho Pour le maraichage e Mode de production Les semences sont achet es aupr s d une filiale de TECHNICEM La pr paration du sol pour l installation de la p pini re se fait par piochage et labour ensuite le sol est d sinfect par la chaleur ou par traitement au Solsain Pour installer le champ proprement dit la pr paration du sol est faite de labour suivi de l apport du compost et du dressage des planches aussi apport on du Solsain pour les plantes sensibles aux champignons pathog n
79. s ci ont t soulev es par les parties prenantes lors de l atelier de validation du rapport provisoire au nombre desquelles le d veloppement du march des bio pesticides s annonce et pourrait pr senter des risques pour les producteurs et leur environnement s il n est pas r glement la lutte contre les adventices les exp riences tudi es ne font cas des moyens utilis s pour lutter contre les adventices la communication pour la promotion de l agro cologie comment convaincre les producteurs qui font l agriculture conventionnelle se convertir dans l agro cologie le peu d int r t qu accorde la recherche l agro cologie dans la majorit des cas les travaux de recherche r alis s par les instituts de recherche sont orient s sur l agriculture conventionnelle L extension de l agro cologie au B nin est confront e plusieurs difficult s dont les plus importantes sont Disponibilit et accessibilit limit es des semences paysannes de qualit Disponibilit et accessibilit limit es des pesticides bio et fertilisants naturels autoproduits et ou commercialis s March s r mun rateurs des produits agro cologiques pe d velopp s Insuffisance de formations des producteurs en agro cologie et des agents d encadrement Absence de politique agricole en faveur de l agro cologie Moyens de conservation peu d velopp s Absence de recherche ad
80. s herbes NB D crivez chaque technique et la pr paration de chaque produit utilis Pour les produits vous pouvez faire un tableau comprenant le nom de la recette les mati res premi res n cessaires le proc d de fabrication proportions des mati res m lang es nombre de jours pr cautions prendre aspect du produit etc Quelle quantit utilisez vous par cycle de production Combien de traitements faites vous par cycle de production O est ce que vous vous approvisionnez Combien d pensez vous par cycle de production Ces produits sont ils efficaces Ces produits ne nuisent ils pas l environnement la sant animale et la sant humaine Pourquoi 39 Combien de r coltes faites vous chaque ann e Comment se fait la r colte 310 Comment stockez vous les r coltes Y a t il des techniques produits que vous utilisez NB D crivez chaque technique et la pr paration de chaque produit utilis Pour les produits vous pouvez faire un tableau comprenant le nom de la recette les mati res premi res n cessaires le proc d de fabrication proportions des mati res m lang es nombre de jours pr cautions prendre aspect du produit etc Quelle quantit utilisez vous Ces produits sont ils efficaces Ces produits ne nuisent ils pas l environnement la sant animale et la sant humaine Pourquoi 311 Avez vous b n fici de formations sur la pratique de ce type d agri
81. s que n cessaire pour liminer les attaques Sp culations trait es Chou poivron concombre Ni b ma s Grande morelle amarante tomate piment Grande morelle Amarante Vernonia Laitue Chou Carotte Ravageur cibl Papillon fourmis rouges termites Insectes et chenilles Insectes Chenilles Chenilles N matodes Insectes Chenilles Pucerons Acariens N matodes Etude des pratiques agro cologiques au B nin rapport final JINUKUN 26 Ces produits sont utilis s sur toutes les sp culations mara ch res c r ales l gumineuses produites sur les exploitations visit es Plusieurs ravageurs sont cibl s chenilles mouches blanches pucerons criquets acariens Ces produits sont r put s efficaces pour r duire les attaques des ravageurs sur les cultures trait es Leur utilisation est r put e sans danger pour l environnement et la sant humaine du fait que la plupart des ingr dients utilis s sont naturels Les producteurs agro cologiques ont d velopp des savoirs faire en mati re de lutte cologique contre les ravageurs Mais les proc d s de fabrication des produits utilis s leur mode d emploi et leur efficacit ne sont pas suffisamment document s Une connaissance plus fine de ces produits et de leur fabrication devrait permettre d aider les producteurs les am liorer et les rendre accessibles d autres producteurs Par ailleurs le neem
82. s qui ont h rit de l agriculture traditionnelle ou qui ont d marr leur exp rience avec l agro cologie affirment ne pas percevoir des changements significatifs dans leur vie en revanche ceux qui avaient exp riment l agriculture conventionnelle 32 ont d clar qu en agro cologie le co t de production est r duit avec des revenus qui augmentent avec le temps parce que les 200 000 249 000 150 000 199 000 investissements diminuent Cela contribue l am lioration des conditions de vie M me 100 000 149 000 si 12 des producteurs rencontr s ont des 50 000 99 000 revenus inf rieurs au SMIG on remarque 35 000 49 000 Moins de 35 000 que pr s de 50 s en sortent avec un revenu mensuel de 50 000 149 000 F CFA Le haut du graphique indique les grandes potentialit s de l agriculture agro cologique Figure 5 Revenu moyen mensuel en F CFA Dans un autre registre les producteurs agro cologique qui produisent pour l auto consommation estiment avoir moins de probl mes de sant Etude des pratiques agro cologiques au B nin rapport final JINUKUN 34 Il convient de souligner que ces revenus ont t d clar s par les producteurs sans que nous ayons pu les v rifier Ils sont peut tre sous estim s ou surestim s Un approfondissement de cet aspect du changement s av re n cessaire afin de mieux appr cier le niveau de vie des producteurs J r me Zou
83. sidus de r colte 7 le compost 3 Les ordures m nag res sont constitu es de d chets v g taux tri s dans les d charges des agglom rations ceci permet de d barrasser les agglom rations de ces d chets tout en les valorisant dans la production v g tale L utilisation de compost est par contre tr s peu d velopp e sur les exploitations Ce faible engouement pour le compost serait d la non ma trise des techniques de sa production Il faut noter que la commercialisation de l engrais biologique n est pas encore r pandue sur le territoire national e Les modes d acquisition des fertilisants Deux modes d acquisition des fertilisants ont t recens s la collecte et l achat Les agriculteurs qui ont associ l levage leur activit 32 collectent simplement les d jections des animaux Les 41 qui n ont pas fait cette association ont la possibilit d en collecter gratuitement aupr s des leveurs de leurs localit s et le reste 27 d boursent de l argent pour s en procurer Les animaux dont les d jections sont pris es sont les bovins la volaille et les lapins Etude des pratiques agro cologiques au B nin rapport final JINUKUN 22 e Techniques de production des fertilisants Les techniques utilis es d pendent de la nature des fertilisants Des r ponses pr cises sont apport es cette question par seulement 31 producteurs sur lesquels 15 font du parcage de b ufs s
84. t Pour composer et pr parer les produits de lutte contre les ravageurs les producteurs utilisent divers ingr dients de leur environnement imm diat neem ail piment oignon poivre feuilles d oranger feuilles de papayer gingembre cendre de cuisine savon avec une particularit pour le B nin le Adi Koto Ces ingr dients sont utilis s seuls ou combin s entre eux Le neem est l l ment le plus recherch et le plus utilis par les producteurs Il est utilis comme insecticide et fongicide Les parties reconnues int ressantes de l esp ce sont prioritairement les graines les feuilles et quelques fois les tiges utilis es seules ou combin es avec d autres ingr dients Viennent ensuite l ail l oignon le piment et le gingembre qui sont aussi utilis s seuls ou combin es Ces produits jouent un r le de r pulsif vis vis des ravageurs Chaque producteur privil gie les ingr dients disponibles dans son environnement imm diat Les intrants utilis s sont des produits de consommation courante et co t accessible Le tableau ci dessous pr sente une s lection des produits utilis s dans la lutte contre les ravageurs Savon indig ne base d huile de palme tr s pris pour ses vertus th rapeutiques Etude des pratiques agro cologiques au B nin rapport final JINUKUN 24 Produits Cendre de cuisine D coction base de Tchaiyo Basili c s ch s et citronnelle Eau
85. t es La fabrication du compost par exemple doit tre largement diffus e Il faut en plus encourager la mise sur march d intrants agro cologiques fertilisants pesticides fongicides semences Pour certains intrants tels que les produits phytosanitaires leurs actions sur les types de ravageurs et leur efficacit ne sont pas connues avec toutes les pr cisions n cessaires La production la disponibilit et l accessibilit des intrants de qualit sont des facteurs d terminants dans l adoption massive de l agro cologie gt Professionnaliser les acteurs de l agro cologie Tout comme les autres op rateurs conomiques le producteur agro cologique doit ma triser son activit et accro tre son revenu pour faire face avec sa famille ses besoins non alimentaires La contribution de l agro cologie la souverainet alimentaire et nutritionnelle la pr servation de l environnement et l conomie nationale du pays doit tre am lior e gt Relativiser la notion de productivit et valoriser l agro cologie Les experts et les d cideurs pour la plupart n ont de la productivit qu une notion quantitative Ils se cramponnent au tonnage l ha en oubliant que l agriculture s ins re dans un environnement pour ne pas dire dans un cosyst me A quoi cela sert 1il d avoir 6 tonnes de coton l ha si l ann e qui suit le co t des intrants augmente de moiti parce que le sol
86. tes ces sp culations sont concern es par la production agro cologique Cependant les cultures mara ch res et les c r ales sont pr dominantes avec respectivement 34 et 32 de producteurs Parmi les producteurs de c r ales 19 s adonnent la culture du riz Quand on consid re l ensemble des sp culations le coton le palmier huile et l ananas cultures de rente occupent 11 des producteurs recens s pendant que le manioc et l igname tubercules font autant Etude des pratiques agro cologiques au B nin rapport final JINUKUN 13 Les outils de production La plupart des exploitations agro cologiques tudi es restent encore domin es par l utilisation de mat riels de fabrication artisanale comme la houe la daba et la machette pour les op rations de travail du sol labour pr paration de planches sarclage etc En plus de ce mat riel les mara chers sont quip s de binette fourche s cateur roulette cordeaux plantoir pelles arrosoirs Parmi les exploitations investigu es tr s peu disposent d un syst me d irrigation contrairement ce qu on remarque sur la plupart des sites mara chers qui pratiquent l agriculture conventionnelle La m canisation est tr s peu d velopp e dans ces exploitations En effet quelque 5 producteurs utilisent le tracteur pour labourer tandis que 21 autres pratiquent de la culture attel e De m me moins de 2 des exploitations sont quip es de mo
87. tion conventionnelle Sp culations Rendement moyen observ Rendement moyen annuel de 2000 tonnes hectare 2010 observ en mode de production conventionnelle tonnes hectare Arachide 1 2 0 75 Mais 1 3 0 9 Voandzou 2 5 0 84 Source Enqu tes juillet septembre 2013 En agro cologie on ne peut rester la notion tr s triqu e de rendement de l agriculture conventionnelle qui le restreint la seule dimension quantitative Il est vrai que l agriculture doit nourrir les populations mais cela n autorise pas ne lui fixer que des performances quantitatives C est pourquoi les crit res qualitatifs doivent tre pris en compte pour valuer le rendement la performance agricole Cela demande certainement une red finition du r le de l agriculture qui est assez complexe Elle doit assurer aux populations de la nourriture en quantit et en qualit mais en m me temps contribuer au bien tre g n ral des populations ce qui implique la pr servation de la sant humaine et animale et de la diversit biologique ou de l cosyst me ambiant tout en garantissant au paysan la paysanne un niveau de revenu quitable Ce point doit aussi faire l objet d une recherche men e du d but jusqu la fin avec les paysans les paysannes 3 5 6 Les contraintes li es aux pratiques de production agro cologiques Les contraintes qui freinent plus ou moins l extension de l agriculture agro cologique au B
88. tions de stockage ne sont pas les meilleures Except le stockage en bidons qui limine toute perte de produit s il est bien effectu tous ces divers modes de stockage n assurent pas une bonne conservation des produits Les greniers qu ils soient install s au champ ou la maison ne sont pas l abri des intemp ries et surtout des dommages caus s par les ravageurs Les r coltes stock es dans les magasins n en sont pas moins touch es car elles sont d pos es m me le sol et sont sujettes aux moisissures m me si parfois elles sont ensach es cela ne garantit pas enti rement la protection surtout contre les insectes 3 7 Le march des produits agro cologiques 3 7 1 Les circuits de commercialisation des produits La production agro cologique est coul e aupr s des A consommateurs qui savent faire la diff rence et en mMarch local appr cient la valeur M me si ce n est pas au prix EA N F F 2 g BBord champ r mun rateur 83 des producteurs rencontr s coulent E Auto consommation leurs produits alors que 7 des producteurs les m March r gional iffici En effet 1 i coulent difficilement En effet les produits agro Faune each dep dit ane cologiques ne sont pas appr ci s leurs valeurs sur le cologiques march 56 des producteurs vendent leur production sur le march de leur localit march d arrondissement communal et 20 exportent les leurs
89. tude ii la phase de recensement pr liminaire iii la phase de recensement au cas par cas iv d pouillement et analyse de donn es v r daction du rapport provisoire vi atelier de validation et finalisation du rapport Le recensement au cas par cas a t un des moments les plus importants de l tude et a connu le cheminement suivant Elaboration d un guide d entretien Recrutement et formation des enqu teurs D roulement de la phase de recensement au cas par cas Les travaux de terrain se sont d roul s pour l essentiel entre mai et septembre 2013 avec des compl ments en novembre de la m me ann e 21 Atelier de lancement de l tude L tude a d marr par un atelier de lancement organis le 16 mai 2013 la Maison de la Soci t Civile Plusieurs organisations et acteurs actifs dans l agriculture agro cologique ont particip cet atelier qui poursuivait un double objectif 1 informer les principaux acteurs op rant en agro cologie dont les partenaires de Jinukun sur le d marrage du projet et 11 identifier un r seau d informateurs cl s sur lequel le projet s appuiera pour collecter les donn es et informations Au terme de cet atelier plus d une trentaine d organisations et personnes ressources faisant partie du r seau d informateurs cl s ont t identifi s 22 Phase de recensement pr liminaire Le recensement pr liminaire a consist compl ter les coordonn
90. ture l alimentation et l environnement La r vision de ce curriculum a b n fici des conclusions de l tude Le cours r gional revu sera un des projets de soutien l extension de lagro cologie au B nin et dans la sous r gion Nous remercions Grain dont l appui technique nous a t utile tant au niveau de la mobilisation des ressources financi res gua celui de la r flexion continue sur l efficacit de nos actions Aux apports des partenaires ci dessus il faut ajouter la contribution tout autant d terminante de nombreux producteurs agricoles d Organisations Non Gouvernementales ONG et d associations de producteurs agricoles qui ont bien voulu partager avec nous leurs exp riences en agro cologie Nous savons le temps que cela leur a pris de se livrer cet exercice de partage Qu ils soient tous remerci s Nous osons promettre qu ils en auront un juste retour puisque le but du projet Agro cologie auquel l tude servira de base est de lever dans une collaboration troite avec eux tous les obstacles qui emp chent l adoption massive des pratiques agro cologiques ce qui va booster leurs propres activit s et ainsi contribuer consolider leur bien tre conomique et sociale dans un environnement sain Enfin nos remerciements vont toute l quipe technique coordonnateur superviseurs et enqu teurs dont les membres ont consenti des efforts importants au bureau et ou sur le terrain pour la collecte le d pouil
91. ucteurs agro cologiques n ont quand m me pas t constat chez les producteurs recens s L association de cultures contribue au maintien de la fertilit des sols la stabilisation des agro cosyst mes et l am lioration de la s curit alimentaire Etude des pratiques agro cologiques au B nin rapport final JINUKUN 20 gt Jach res et friches L int gration de la jach re dans les pratiques de production agro cologique n est pas encore une pratique courante Au cours des entretiens 3 exploitants ins rent des terres en friche dans leurs pratiques de rotation de cultures jach re de 2 ans au moins apr s exploitation de 5 ans jach re constitu e de plantes sauvages l gumineuses indicatrices de fertilit jach re de 2 ans au moins apr s exploitation de 4 ans jach re de 3 ans apr s 3 ans d exploitation 3 5 3 Gestion de l eau 78 des exploitations recens es pratiquent une agriculture pluviale comme c est le cas de l agriculture conventionnelle Les exploitations qui d pendent encore enti rement du r gime pluvial sont en grande majorit celles orient es vers la production de cultures annuelles L tude r v l que certains agriculteurs cultivent des produits mara chers piment tomate gombo en r gime pluvial 71 des mara chers recens s sont quip es d un syst me d irrigation plus ou moins moderne avec forage motopompe et conduits de canalisation de l
92. ues visit es tandis que 12 n apportent aucun fertilisant leurs champs Les techniques d utilisation diff rent d un fertilisant l autre d une p riode de la saison l autre et d un producteur l autre Les dosages appliqu s varient suivant les superficies emblav es la qualit du sol et la sp culation cultiv e annexel e Elevage production v g tale Dans l tude actuelle les donn es collect es n ont pas permis d analyser l association levage production v g tale Toutefois sur certaines unit s agro cologiques recens es les producteurs font l levage et utilisent les fientes des animaux pour fertiliser le sol Il convient de rappeler que la meilleure ferme agro cologique est celle qui associe levage et la production v g tale gt Les produits phytosanitaires Les agriculteurs agro cologiques rencontr s sont aussi confront s aux attaques des ravageurs et aux maladies des plantes Seulement ces ravageurs ne sont pas identifi s de fa on pr cise par les producteurs afin d valuer l efficacit des traitements appliqu s Etude des pratiques agro cologiques au B nin rapport final JINUKUN 23 Les producteurs ont tous d clar n tre pas suffisamment inform s des produits phytosanitaires Cependant 51 de ces producteurs font recours ces produits dont 2 seulement sont achet s sur le march Ils pr f rent donc fabriquer leurs produits de traitemen
93. uite RECETTES A BASE DE FEUILLES NEEM Pour 5 litres de pr paration Ramasser 1 kg de feuilles de neem pour Ihectare il faut 80 kg de feuilles On peut concentrer la pr paration avec 1 5kg de feuilles si une attaque de foreur de tiges de haricot et de la mouche de la tomate Broyer les feuilles Les mettre dans l eau Laisser mac rer une nuit Filtrer avec un tissu fin ou un tamis Mettre 1 litre de cette pr paration dans 10 litres d eau Rajouter 100 millilitres de savon liquide ou de l huile de neem Pulv riser RECETTE A BASE DE PAPAYE Ramasser 1 kg de feuilles fraiches Les broyer Les mettre dans 5 litres d eau Laisser reposer 3h Filtrer et traiter RECETTE A BASE DE CENDRES Tamiser de la cendre de bois sur choux salade Efficace contre insecte vers Mettre de la cendre de bois autour des plantations Efficace contre limaces escargots mais la cendre ne doit pas tre mouill e Cest le fait qu elle soit bien s che qui les emp che d avancer car la cendre absorbe la bave RECETTE POUR LES ARBRES FRUITIERS Pour 60 litres de pr paration pour traiter 2 hectares Ramasser 6 kg de feuilles et de fruits broy s de neem 20 gr de poudre de tabac ou de feuilles de tabac 2 kg de potasse 250 gr de piment 20 citrons 250 gr de sel M langer le tout dans une barrique bidon Rajouter 1 kg de savon pourghi re Remuer Laisser reposer avec un couvercle bien ferm pendant
94. uivi en 2010 une formation organis e par L INRAB en collaboration avec le Conseil J ai achet un jour de la papaye que j ai oubli de manger et le lendemain elle tait pourrie J ai un cheptel d ovins et de caprins dont les excr ments sont jet s chaque fois que ma femme balaie alors qu elle n tait pas encore m re j ai cherch comprendre et c tait cause des engrais chimiques Donc je me suis dit que je devrais produire autrement Comme je vous le disais c est un choix de vie et d existence pour moi il est important de manger sain et de vivre sainement R gional des Mara chers CRM pour la production biologique de chou sous moustiquaire non impr gn e C est la formation que j ai suivie qui m a incit produire agro colo Mais ce qu m a particuli rement motiv c est cette visite d change que j ai effectu aupr s d un producteur maraicher bio S m Kpodji l endroit o les excr ments sont jet s les plantes poussent plus vite et je me suis dit pourquoi ne pas essayer de faire un peu du jardin sur ce tas d ordures ce que j ai fait et cela a tr s bien march J ai alors largis cette exp rience sur mon champ pour produire du piment dans leur enclos J ai observ Etude des pratiques agro cologiques au B nin rapport final JINUKUN 15 Ces genres de v cus sont comme la racine des motivations dont il
95. um du cours r gional Le pr sent rapport pr sente les r sultats de l tude autours des grands axes suivants Introduction M thodologie de l tude Pr sentation des r sultats de l tude Quelques exp riences agro cologiques dans les pays de la sous r gion D fis et enjeux li s l adoption massive de l agro cologie Conclusion 2 METHODOLOGIE DE L ETUDE L tude que JINUKUN a lanc e sur l agro cologie au B nin et dans quelques pays de la sous r gion consiste recenser et d crire des exp riences d agro cologie dans l espace indiqu tout en appr ciant leur impact et rayonnement dans les cosyst mes qui les accueillent Il est aussi souhait que les r sultats de l tude deviennent une base de donn es volutive pour soutenir les activit s d agro cologie et l adoption massive des pratiques agro cologiques JINUKUN se devait donc d impliquer dans l tude les organisations et les Etude des pratiques agro cologiques au B nin rapport final JINUKUN 7 personnes d j actives dans le domaine dont font partie ses partenaires et alli s dans la lutte qu il m ne pour la promotion de la diversit biologique et contre l introduction des OGM dans l agriculture l alimentation et l environnement au B nin et en Afrique L approche participative adopt e pour la mise en uvre de l tude a connu trois grandes phases i l atelier de lancement de l
96. ur leurs champs 9 collectent et trient les ordures m nag res 4 utilisent des r sidus de r colte et 3 pratiquent le compostage Mais il a t constat que les exploitants ne ma trisent pas les techniques de compostage e Mode d emploi des fertilisants Quelle que soit la nature du fertilisant les producteurs l appliquent g n ralement en fumure de fond mais de diff rentes mani res Les producteurs r alisent la fumure de fond diff rents stades avant apr s ou au moment du labour de la confection de planches ou encore avant les premi res pluies Les p riodes de fertilisation sont assez variables 5 21 jours 2 3 mois avant semis repiquage Si bon nombre de producteurs se fient la nature pluies pour assurer l apport d eau permettant d acc l rer l assimilation du fertilisant appliqu d autres les mara chers en particulier arrosent les planches apr s application des fertilisants L arrosage varie en terme de dur e de 5 18 jours avant le semis repiquage Concernant les quantit s de fertilisants apport s et les dosages en plus du fait que les chiffres fournis par les producteurs sont assez douteux on note une certaine variabilit qui est li e aux superficies emblav es la nature du sol et le type de culture pratiqu Quelques mara chers apportent des fertilisants sous forme de fumure d entretien Les fertilisants naturels sont les plus utilis s 88 des exploitations agro cologiq
97. vrons l ha Exp rience agro cologique de la Coop rative des maraichers de Mopti membre de la CNOP Bamako MALI Superficie 5 ha Sp culation choux tomates carottes navets persil manioc arachide arbres fruitiers Le CNOP est une organisation malienne qui vise la diss mination de l agro cologie sur le Mali en valorisant les savoirs paysans D apr s elle le meilleur soin pour les plantes c est d avoir un bon sol utilisation du compost et de la fumure dans un environnement quilibr avec de nombreuses plantes diff rentes et des associations judicieuses Il faut aussi faire des rotations de cultures utiliser des semences ou des plants paysans L agro cologie demande d tre un bon observateur trice de son environnement et de connaitre l cosyst me dans lequel on travaille e Mode de production La pr paration des planches se fait en retournant et en arrosant la terre amend e avec du compost Le semis intervient une semaine apr s et se fait soit directement soit partir des plants de la p pini re L arrosage et l entretien des planches se font au quotidien L association de l gumes et la rotation se font chaque nouvelle culture e Gestion de la fertilisation du sol La fertilisation se fait par apport de composte Ce compost est fabriqu avec les r sidus de culture tiges de mil de la cendre des feuilles de l herbe et du fumier e Contr le des ennemis des cultures L
98. xp rience agro cologique de l UGPCO SUBA SE Torodi NIGER Superficie 18 5 ha Sp culation L gumes chou laitue oignon poivron aubergine etc c r ales ma s UGPCO SUBA SE l instar des autres producteurs utilisait aussi des intrants chimiques mais a fini par comprendre que ces produits nuisent aux bulbes d oignons destin es la conservation de m me la laitue et le chou produits avec les engrais chimique se fanent tr s vite sur le march C est donc entre autres pour ces raisons que CERNAFA a opt pour la production sans intrants chimiques pour pr server la qualit des produits et l environnement e Mode de production La pr paration du sol se fait partir de septembre au d but du retrait des eaux de la mare elle consiste un l ger labour au moyen de la traction animale pour a rer et ameublir le sol Apr s cela les p pini res sont install es d s le d but du mois de septembre apr s les fortes pluies Une grande partie des semences utilis es 40 environs sont produites localement par les femmes Toutefois certaines semences dont les conditions agro cologiques climatiques et daphiques ne permettent pas la production chou carotte les productrices s approvisionnent au niveau des fournisseurs priv s ou de la recherche L tape suivante est celle de la confection des planches et l application de la fumure de fonds on apporte du compost au moment de la confection des planches cette
99. yens de transport pousse pousse brouettes ou tricycles remorque pour faciliter le transport sur le site Enfin une particularit une seule exploitation dispose d un syst me d clairage faite de panneaux solaires La qualit des initiateurs des exp riences recens es Ils se r partissent en trois cat gories d acteurs ceux qui produisaient avec des engrais et pesticides chimiques et qui se sont reconvertis en agro cologie suite des formations sur le caract re durable et cologique de ce type d agriculture ou par la sensibilisation d un producteur convaincu Ils repr sentent 35 2 de l effectif total des producteurs les agriculteurs qui depuis leur bas ge font ce type d agriculture de fa on traditionnelle ils repr sentent 20 4 parmi eux il y a ceux qui n ont pas le moyen d investir dans les intrants chimiques et ceux qui n en ont pas besoin parce qu ils cultivent des terres naturellement enrichies par exemple dans des vall es qui drainent des alluvions les artisans artisanes op rateurs conomiques ou fonctionnaires admis la retraite qui en ont fait une seconde activit Ces derniers environ 44 4 de l effectif ont d marr leur exp rience en optant pour l agriculture agro cologique compte tenu des informations re ues On constate que la plupart des initiateurs sont des individuels 93 5 pour 6 5 de personnes morales La qualit des initiateurs est impo

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