Claude CORTIER - SITE Patrick ROBO
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1. L COLE DES QUATRE LANGAGES L PREUVE DE LA P DAGOGIE COOP RATIVE PERSPECTIVE HISTORIQUE MISE EN UVRE ET PREMIERS BILANS Texte communiqu par Dominique SENORE Inspecteur de l ducation Nationale Formateur l IUFM de l acad mie de Lyon Claude CORTIER Institutrice d tach e l INRP Colloque Les politiques des savoirs ISPEF Universit Lumi re Lyon 2 Juin 2001 L OCCE Office central de la coop ration l cole qui f d re aujourd hui plus de 50 000 coop ratives scolaires d sirant approfondir les sp cificit s p dagogiques des classes coop ratives a sollicit la Mission Ecole primaire de l INRP pour mener bien une recherche accompagnement aupr s d une dizaine d coles de la r gion Rh ne Alpes volontaires permettant de d velopper les principes de L cole des quatre langages dans les classes coop ratives L cole des quatre langages est n e des rencontres de la psychanalyse et de la p dagogie au sein des groupes de soutien au soutien cr s depuis une trentaine d ann es par Jacques L vine et ses collaborateurs d sormais r unis au sein de l Association des Groupes de Soutien au Soutien AGSAS Cette association pr sid e par Jacques L vine et Jeanne Moll publie la revue Je est un autre d o sont extraits un certain nombre de textes servant ici de r f rences th oriques On s efforcera de montrer dans cet article comment les2. la dimension p dagogique de l cole moderne duquer par la coop ration La dimension coop rative de son projet politique et social donne le cadre et le sens de son projet p dagogique Le titre de son ouvrage L ducation au travail nous permet d en marquer la visibilit Cette orientation finalit ducative est affirm e lors du Congr s de Tours en 1948 qui donne le ton de l apr s guerre former et d velopper l esprit d entraide et de solidarit stimuler les initiatives en vue de l effort commun dans le sentiment de la discipline volontairement accept e donner le sens et le go t des responsabilit s faire l apprentissage de la libert organiser des services communs documentation biblioth que laboratoires mus es ateliers r colte de plantes m dicinales petits levages etc Cependant si les moyens p dagogiques se pr cisent la finalit politique ne s efface pas pour autant L OCCE se pr sente toujours comme le bras arm du mouvement coop ratif pour former les jeunes l ves aux principes moraux sociaux et conomiques de la Coop ration Les coop ratives scolaires sont des soci t s d l ves g r es par eux avec le concours des ma tres en vue d activit s communes Inspir es par un id al de progr s humain elles ont pour but l ducation morale civique et intellectuelle des coop rateurs par la gestion de la soci t et le travail de ses membres Congr s de
3. s A l cole de St Didier sous Riverie les l ves du cycle 1 sont accueillis par une marotte laquelle ils peuvent parler les autres cycles ont un temps commun Nous pr sentons ici le quoi de neuf utilis au cycle 3 et le plus couramment pratiqu dans les classes coop ratives Le Quoi de neuf est certainement si l on en juge par ce qu en disent les parents et la participation des l ves un moment important de la journ e il participe son climat Un pr sident assure un tour de parole et permet l coute de chacun L adulte parle aussi mais surtout coute Un rituel peut faciliter l animation Enfin une loi garantit et prot ge l change elle est discut e au conseil et indiscutable en dehors on ne se moque pas d un camarade ce qui se dit ici ne sort pas de la classe C est un temps n cessaire qui favorise chaque jour la constitution d un groupe d l ves en communaut dont les membres s coutent et respectent la parole des uns et des autres Cet entretien a le pouvoir de permettre aux paroles d merger il favorise les propos des enfants qui apportent ainsi en classe un peu de ce qui les passionnent les intriguent ou les inqui tent l ext rieur C est un moment o chaque enfant peut parler de ses activit s en famille l ext rieur de l cole voquer ses curiosit s Le fait de permettre cette expression aide l l ve tre reconnu comme interlocuteur valable
4. se contraindre couter peser les arguments d autrui elle enseigne le respect de soi m me et des autres elle stimule les initiatives mais en les conduisant se combiner dans l effort commun elle fait conna tre la signification de la discipline elle permet l expression des individualit s fortes ou faibles mais elle cultive le sentiment de solidarit et d entraide elle donne l apprentissage de la libert en m me temps que le sens de la responsabilit ibidem 20 Les valeurs du travail en groupe sont identifi s dans leurs diff rents aspects dans le groupe chacun s enrichit des connaissances et des exp riences des autres mais plus encore on reconna t la valeur constitutive de l change pour la construction de la pens e pour apprendre penser il faut sortir de soi m me Penser rationnellement cr er des concepts tablir des rapports distinguer le vrai de l apparent le permanent de l ph m re ce n est pas uvre individuelle mais collective C est l effet d une sorte de confrontation d interp n tration et la mise en accord des intelligences ibidem 21 La r cente Charte de la coop ration l cole Congr s de Tours 2000 que nous faisons figurer en annexe d taille les l ments essentiels de la coop ration l cole Les objectifs ducatifs pr sent s et discut s ce m me Congr s montrent bien la convergence entre les propositions de J L vin
5. Ceci doit permettre l enfant de se sentir cognitivement capable au sein d une communaut scolaire fond e sur trois alliances l alliance identitaire l alliance cognitive l alliance entre les enseignants L cole des quatre langages et POCCE Office Central de la Coop ration l cole Ces propositions reprises leur compte par un certain nombre d enseignants des groupes de soutien ont galement et presque naturellement pourrait on dire trouv un cho au sein de l OCCE Office Central de la Coop ration l cole On peut situer rapidement l origine de l OCCE dans une double filiation d une part celle des premi res associations d ducation populaire comme la Ligue de l Enseignement qui accompagnent la promulgation des lois Ferry et d autre part celle des id aux de l association et de la coop ration dans la lign e des organisations mutualistes et coop ratives qui se multiplient la fin du 19 si cle et dont les fondements se trouvent dans la philanthropie et l conomie sociale L OCCE sera officiellement cr en 1929 sous le r gime de la loi de 1901 avec une reconnaissance p dagogique affirm e par des personnalit s comme Paul Lapie et Georges Hardy et officialis e par son h bergement au Mus e p dagogique 29 rue d Ulm Au versant conomique production et organisation sociale C lestin Freinet militant actif de la coop ration apporta une troisi me dimension
6. Tours 1948 Aujourd hui encore comme l affirme son actuel pr sident J F Vincent la finalit de la Coop ration l cole est encore d duquer la Coop ration c est dire d amener la coop ration adulte de construire une humanit solidaire et sociale La coop ration se 3 C lestin Freinet participe d s son premier poste Bar sur Loup la cr ation d une boulangerie d une boucherie coop ratives et de coop ratives agricoles J F Vincent pr sident de l OCCE communication personnelle pr sente comme une alternative politique conomique et sociale non violente J F Vincent communication personnelle Soulignons qu partir des ann es 1980 la r flexion sur les pratiques p dagogiques s est trouv e renforc e par les travaux de la psychologie cognitive en particulier Vytgoski 1997 Bruner 1983 1996 mais aussi de la didactique et de la psychosociologie qui ont mis en vidence l int r t des pratiques participatives coop ratives ou interactives dans la construction des apprentissages La coop ration l cole objectifs et caract ristiques p dagogiques De m me que les coop ratives impliquent une autre organisation du travail et des responsabilit s dans l entreprise de m me la pratique de la coop ration l cole implique d s le d but de son histoire un changement de posture de l enseignant une modification du statut de l l ve une modif
7. des corpus enregistr s en particulier pour les ateliers philo Ces premiers recueils de donn es montrent une capacit affirm e des enfants expliquer l int r t et les apports de ces moments et confirment les premiers constats d Agn s Pautard in L vine Moll 2 001 228 234 Leur facilit proposer des questions philosophiques telles que cela a t d fini plus haut en relation avec l actualit est un t moignage certain d une acuit intellectuelle exerc e pour la compr hension du monde qu on leur donne voir Les premi res enqu tes conduites aupr s des parents d l ves montrent que ceux ci sont avertis des sp cificit s de ces pratiques de classes coop ratives et constatent de fa on unanime des acquis sur le plan de la responsabilit et de l autonomie des enfants connaissent et reconnaissent le Quoi d neuf comme un moment privil gi pour faciliter la continuit de la vie de l enfant et la prise en compte de sa personnalit Sur la question des apprentissages et du rapport au x savoir s des l ves les travaux de l quipe CeRF de l IUFM de Toulouse Ergonomie des situations scolaires sous la responsabilit de Nicole Delvov nous propose une base de r flexion pour la formulation d hypoth ses et leur op rationalisation En effet cette quipe conduit depuis deux ans aupr s d une cinquantaine d coles une enqu te sur les repr sentations des l ves et leur rapport aux
8. nombre de principes ancr s dans des valeurs le d bat d mocratique la participation solidaire une uvre collective la coop ration et le refus de la comp tition le partage des b n fices ou des d ficits c est dire l interd pendance solidaire on est responsable de soi et des autres redevable devant les autres de ses actes A ces principes correspondent des dispositifs impliquant les interactions l aide l entraide le travail d quipe le tutorat des structures d expression et de r gulation de la vie de la classe et de l cole le conseil de coop rative de classe le conseil de d l gu s etc l attribution de r les sociaux n cessaires au fonctionnement du groupe social Cette pr sentation rapide de la coop ration scolaire permet de mettre en vidence dans un premier temps que s il n y a pas eu d veloppement au sein du mouvement de techniques p dagogiques de l OCCE comme il y a des techniques Freinet l ducation par la coop ration implique des pratiques et des modalit s sp cifiques d organisation de classe et de groupes des m thodes et des outils qui installent des conditions favorables L cole des quatre langages qui mettent en vidence en particulier la place et la parole accord es aux l ves et leurs capacit s relationnelles la place accord e aux r alisations et productions d l ves et le sens donn ces productions et r alisations par la rela
9. par l ensemble de la communaut Structur et cadr le quoi de neuf permet peu peu d apprendre se situer dans et par rapport un groupe acquisition des notions de distance de choix d effort sur soi m me de don aux autres Le moment philo et ses prolongements possibles en fonction des cycles L Atelier de philosophie ou moment philo comme pr f re le d signer une partie des enseignants tel qu il est pratiqu au sein de l AGSAS et d fini dans la Revue Je est un autre propose une d marche sp cifique qui se d marque d autres pratiques de philosophie pour enfants Lipman Tozzi On peut le d finir comme une exp rience de la vie pensante faite d une s rie de d couvertes la d couverte du cogito c est dire tre l origine de sa propre pens e et en prendre conscience Pour plus de d tails sur les ateliers philosophie l cole primaire on pourra se r f rer aux num ros 6 7 et 9 de la revue Je est un autre publi e par l AGSAS rue du G n ral Koenig 75 017 Paris La d couverte de l appartenance une pens e groupale large et universelle La d couverte des tapes conditionnant la formation rigoureuse des concepts La d couverte des d bats d id es impliquant la prise en compte des ambigu t s des incompatibilit s du lien entre le m me et s on contraire Ce moment de parole est particulier Pendant une dizaine de minutes les l v
10. sont les fonctions du conseil Il est la fois l il et le cerveau le rein et le c ur du groupe pour reprendre la m taphore propos e par A Vasquez et F Oury 1967 86 91 C est pendant le conseil que sont voqu s et discut s le comportement des l ves l tat d avancement des travaux des informations jusque l ignor es et cependant n cessaires au bon fonctionnement de la vie en commun Les d cisions prises sont vot es enregistr es et consign es dans le cahier de compte rendu Au cycle 1 le conseil se tient en fonction des besoin et pour cette raison l enseignante ne l a pas inscrit l emploi du temps hebdomadaire Les enseignants le consid rent comme un instrument d analyse et de d cisions collectives Il permet de mieux g rer l organisation d en d tecter les d fauts ainsi la r ponse aux incidents ventuels n est pas un discours mais une organisation nouvelle Les l ves ne consid rent nullement le conseil comme un tribunal et la recherche de la v rit importe moins que l limination des conflits perturbateurs L essentiel est peut tre moins ce qui est dit que le fait que cela puisse tre dit et entendu Ainsi les l ves parviennent ils critiquer le comportement d un des leurs voir leur propre comportement comme ce fut le cas par exemple au cours du conseil qui aboutit des changements de places d l ves dans une classe La discussion remplace tr s favorablement l
11. aliser et l aide qu elle peut apporter aux l ves 2 Remplir la fiche technique compl ter par les candidats qui d posent le brevet 3 Pr senter la fiche devant la classe r unie en jury pour validation 4 Le passage du brevet se fait au moment du march des connaissances Savoir t l phoner et trouver cinq mots dans le dictionnaire sont des exemples de brevets pr sent s un lundi matin o nous observons la classe du cycle 3 Pr par s par deux l ves les brevets au moment de leur pr sentation sont discut s et critiqu s par l ensemble des l ves du cycle Les l ves d couvrent tr s rapidement que le premier brevet a t insuffisamment pr par et qu il ne peut tre accept en l tat Les deux candidats devront retravailler seuls ou en demandant de l aide l un des l ves volontaires Pour le second la consigne il faut trouver cinq mots en dix minutes est pass e au crible de la critique et des propositions apparaissent trouver cinq mots ne suffit pas sinon je les ai les cinq mots maman papa je tu nous Les candidats proposent alors tu dois trouver cinq mots que nous te dictons en dix minutes La fonction de ce brevet est se distraire le domaine le fran ais c est une preuve enfant et il convient d avoir un dictionnaire Enfin il faut conna tre l alphabet Une proposition venant d un parent d l ve sera
12. analytique dont les principaux axes sont L vine Moll 2001 26 L vine J Moll J Je est un autre Pour un dialogue p dagogie psychanalyse ESF 2001 collection P dagogies Essais Moll J La p dagogie psychanalytique Origine et histoire Dunod 1989 Une tr s haute exigence thique envers les enseignants qui ont uvrer pour le d veloppement global de la personne de l enfant dans une communaut de travail et de vie Une nouvelle relation ma tre l ve fond e sur une connaissance approfondie des besoins psychiques et sur l acceptation inconditionnelle de l enfant une position d humilit pour l enseignant se devant d tre au clair sur sa propre enfance pour ne pas vouloir se punir se condamner s duquer soi en l autre _ La foi dans le pouvoir lib rateur de la parole et en la vertu de l coute authentique L ducation des motions l usage constructif des pulsions agressives travers les activit s de groupe Le groupe comme lieu de croissance et lieu d apprentissage social Ces travaux des ann es 1920 furent repris en Allemagne dans les ann es cinquante et aboutirent la cr ation en 1988 d un groupe de travail au sein de l Association allemande des Sciences de l Education intitul Psychoanalytische P dagogik publiant depuis 1990 un bulletin sp cifique Dans les m mes ann es en France les appor
13. apprentissages dans le cadre de la Recherche INRP Ecole primaire Les premiers r sultats montrent une relation entre les contextes v cus par les l ves et les repr sentations qu ils expriment propos de leur situation de travail La mise en place de dispositifs de d cloisonnement le travail en quipe largie la pr sence d intervenants ext rieurs organis s en fonction d un projet partag favorisent chez les l ves une repr sentation de leur dispositif de travail non centr e sur les aspects disciplinaires ils se montrent capables d avoir et d mettre un avis sur les aspects relationnels et p dagogiques de leurs contextes d apprentissage ils largissent leurs points de vue sur les savoirs apprendre et les champs disciplinaires dans lesquels ils apprennent Tous les enseignants de l cole C lestin Freinet de Valence se sont mobilis s sur la cr ation d un espace commun de publication exposition et participent la recherche 10 R f rences bibliographiques AUTHIER M LEVY P Les arbres de connaissance Paris La d couverte 1992 BRUNER J Le d veloppement de l enfant savoir faire savoir dire traduit par M Deleau Paris PUF 1983 BRUNER J L ducation porte ouverte sur le sens Revue Sciences humaines 1996 n 67 p 13 15 COLOMBAIN M Les coop ratives scolaires Rapport pr sent par M Colombain au M me Congr s de la F d ration universelle des associations p dagog
14. avec des travaux en partenariat etc Elles objectivent de fa on tangible la construction de la communaut ducative Conclusion des recherches et des r sultats convergents dans le cadre de la Recherche INRP Ecole primaire Cette recherche en collaboration avec l OCCE se pr sente comme une recherche accompagnement d nomination adopt e par la Mission Ecole primaire sur le mod le de la recherche conduite de 1999 2002 sur le premier degr c est dire une recherche qui se veut la fois prospective et g n ratrice de r flexions et pratiques nouvelles Un groupe de chercheurs praticiens ou ex praticiens accompagnent des coles dans une recherche labor e partir de leurs questions de travail et de leur contexte professionnel Il s agit de permettre aux acteurs enseignants et membres de l quipe ducative d expliciter leurs pratiques et d tre partie prenante d un processus contextualis de r gulation de leur action p dagogique dans ses diff rentes dimensions Piot 2001 137 On constate dans ce cas d ailleurs que la posture des chercheurs est identique celle du ma tre qui se pr sente plus comme un guide un accompagnateur ou un observateur permettant l attitude r flexive que comme celui qui transmet les savoirs C est pourquoi les enseignants engag s dans cette recherche apr s avoir mis en place un nouveau dispositif dans leur classe ou dans leur cole ont commenc constituer
15. du temps l organisation du travail vitent provisoirement les tensions les clats Mais ce qui n est pas apparu joue Invisible le d sordre est l Cette organisation n cessite pourtant d tre reprise sur un plan symbolique discut e et n goci e au besoin remani e pour tre mieux comprise et int gr e c est peut tre l le r le essentiel du conseil de coop rative A l cole de Saint Didier sous Riverie le conseil se tient une fois par semaine pour les cycles 2 et 3 il est inscrit dans l emploi du temps attendu par tous Sa dur e est d finie en fonction de l ordre du jour tabli mais en g n ral il n exc de pas quarante cinq minutes au cycle trois Un pr sident de s ance assure l animation qui permettra chacun d tre entendu de tous Un secr taire de s ance note les sujets abord s et les d cisions prises Tr s simplement les enfants et le ma tre parlent de la vie scolaire quotidienne et s efforcent de l am liorer C est peut tre l l important prendre en charge leur propre administration leur pr sent et leur avenir Un exemple banal deux l ves notent sur l ordre du jour qu ils veulent aborder la question du changement de place dans la classe pour viter les bavardages parasites La discussion anim e par le pr sident aboutit trois propositions qui seront tudi es comment es et l une d entre elles sera retenue apr s vote de l ensemble des l ves Quelles
16. e et les objectifs de l OCCE Construire l identit prendre en compte les identit s diverses les intelligences diverses intelligences multiples de Gardner ou les diff rents langages de L vine identifier et valoriser les potentialit s diverses de chaque l ve afin de construire la connaissance et l estime de soi et de ce fait la connaissance et l estime des autres Construire l autonomie et la responsabilit permettre aux l ves d exercer au travers de projets finalis s dans la vie de la classe ou de l tablissement de r elles responsabilit s dans les quatre composantes de la responsabilit que sont l change et la confrontation le choix la mise en uvre la r gulation et l valuation Vivre les valeurs de la Coop ration mettre la solidarit l entraide au c ur de la vie de la classe et des apprentissages Apprendre en coop rant c est apprendre avec les autres par les autres pour les autres et non pas seul contre les autres Construire le rapport la loi la justice et au droit reconna tre l l ve un statut de membre de droit de la collectivit scolaire lui reconna tre les droits d expression et de participation mettre en place des structures d expression et de r gulation La classe organis e coop rativement c est dire la classe organis e selon les principes qui r gissent la vie coop rative associative et mutualiste s appuie sur un certain
17. ents d avoir un enfant l cole et ce que l cole repr sente dans l imaginaire des parents L vine Moll 2001 157 et sv Les racines tot miques de l cole Il en est venu ainsi affirmer une responsabilit de l cole dans le maintien d un litisme inscrit dans les programmes favorisant la d liaison du tissu social L vine Moll 2001 220 221 et publiera en 1982 avec collaboration avec Guy Vermeil Les difficult s scolaires ouvrage dans lequel les auteurs affirment qu il est urgent de rompre avec six d fauts fondamentaux du syst me ibidem Le mythe de la classe homog ne qui masque les vrais probl mes que pose la gestion de la classe h t rog ne L hypertrophie du langage crit abstrait en tant que n gation des conditions de passage l abstrait dans les apprentissages et en tant que n gation des nouvelles technologies d acquisition des connaissances L absence d une p dagogie de l change et de l identit L anachronisme des modes actuels de recrutement de formation et de fonctionnement dans la solitude des enseignants L irrationalit des rythmes de travail Ces auteurs expliquent qu il est galement urgent de respecter quatre sortes de besoins fondamentaux des l ves Besoin de se sentir en alliance minimale avec les adultes Besoin d un minimum de reconnaissance du moi MRM Besoin d un futur possible et d un pas
18. es coups de pied le souci permanent tant d am liorer les comportements et le fonctionnement de la classe Quand le groupe a pris conscience que l agit le tra nard l opposant taient v ritablement des g neurs quand chacun est convaincu que le g neur puisqu il ne peut tre limin doit tre gu ri que les punitions ne r solvent rien on enregistre des prises en charge r fl chies et propos e par la communaut des l ves Ces discussions se r v lent parfois extr mement efficaces Par le fait qu on a parl pas n importe comment qu on a pris des d cisions qu on a situ l importance des choses ou bien parce que quelque chose dont on n est pas forc ment conscient s est dit ou s est pass chacun se sent plus fort plein d un nouveau dynamisme Les rituels d accueil des l ves Chaque cycle de l cole maternelle la fin du primaire peut proposer un rituel d accueil des l ves On d signe par l un moment d changes en d but de journ e qui n a rien voir avec les entretiens pr vus par les instructions officielles destin s introduire des le ons de vocabulaire ou d instruction civique Il ne s agit pas non plus de parler sur commande Dans beaucoup de milieux professionnels en effet on discute on change avant de se mettre au travail sur des sujets qui ne sont parfois pas en lien direct avec l activit professionnelle mais qui permettent sans aucun doute d y avoir acc
19. es se retrouvent confront s une question ou nigme comme par exemple L univers a t il une fin Les diff rences a rassemble ou a s pare Pourquoi certaines personnes ont elles envie de se moquer Peut il tre utile de mentir Est ce que comprendre et apprendre c est pareil Faut il toujours r ussir la premi re fois etc Les l ves ont demand inventer eux m mes des questions et ont d ainsi d finir celles qui pouvaient tre philosophiques les questions philo sont celles o on ne peut pas r pondre par oui ou par non Pendant ces dix minutes l enseignant n intervient pas Cela ne signifie pas pour autant que sa pr sence n est pas forte et importante au contraire Il doit faciliter la communication entre les l ves permettre aux changes d avoir lieu et ainsi la pens e collective et individuelle de se construire Ce moment est enregistr ou film et les l ves ont la possibilit de se r entendre ou de visionner la cassette soit imm diatement apr s la s ance soit tout moment libre Ce temps offert aux l ves d borde largement du cadre des dix minutes consacr es cette activit Les enseignants constatent que tous les l ves participent et que le leadership habituel n existe plus Les enfants ayant un profil de bons l ves c toient ceux qui ne se reconnaissent pas dans cette cat gorie et changent galit Les enseignants quant eux o
20. ication du statut relationnel sur lequel se construisent les apprentissages et parall lement un regard critique sur l enseignement traditionnel dans ses aspects disciplinaires Par la discipline autoritaire d une part par le syst me de comp tition d autre part sont empoisonn s les rapports naturels qui devraient exister entre les l ves comme entre eux et les ma tres Il ne peut y avoir aucune coop ration possible dans une cole o les l ves pratiquent le chacun pour soi B Profit Revue p dagogique 1936 cit par Colombain 1930 20 21 La coop rative scolaire offre pour acqu rir les connaissances une voie attrayante un moyen direct parce qu elle s appuie sur des exercices non imagin s mais r els correspondance rapports dessins ayant une destination pratique Plus encore que des connaissances elle apporte aux enfants une formation qui int resse leur personnalit totale physique intellectuelle et morale Elle est propre fournir tout ce qui ne s acquiert pas en un seul effort faire clore tout ce qui m rit en un d veloppement lent et continu elle cr e des habitudes elle inculque la pratique de l hygi ne elle veille et d veloppe le sentiment artistique elle exerce la r flexion et le jugement elle accoutume parler en public et dans des discussions s rieuses trouver des arguments les faire valoir savoir se taire son tour c est dire
21. ion de recherche formation qui a fait l objet d une monographie r dig e par Dominique Senore publi e dans la s rie Douze coles en France par l INRP 2001 Cognitif et alisati Curiosit s et talents intelligence des Relationnel R alisationnel personnels situations Disciplines i March des March des f Ateliers philo instrumentales connaissances connaissances Ateliers philo Conseil de coop rative Journal scolaire Quoi d neuf Ateliers de r flexion maths sciences March des connaissances Enqu tes Quoi d neuf Travaux de groupe Correspondance romans contes publi s Livrets documentaires c d roms Objets techniques Spectacles Journal scolaire Le conseil pour organiser et structurer la vie de la classe et de l cole La correspondance avec d autres classes le journal de l cole les productions ou publications en r seau les projets de travail les brevets de connaissances sont autant d v nements qui comme les autres activit s propos es sont v cus par tous les l ves de fa on personnelle et distincte Des moments de r flexion et de structuration doivent tre am nag s pour r guler la vie de la classe Le conseil d l ves est une instance connue dont la fonction premi re n est pas la gestion des projets et des fonds comme le soulignaient A Vasquez et F Oury 1967 81 et sv La structuration de l espace et
22. iques Gen ve in Revue des tudes coop ratives avril juin 1930 SEGRETO C DERYCKE M Le suivi p dagogique par les Arbres de connaissance perspectives Bruxelles EFECOT 1999 FREINET C L ducation du travail Delachaux et Niestl Neuchatel 1967 GARDNER H Les intelligences multiples Retz 1996 GARDNER H L intelligence et l cole La pens e de l enfant et les vis es de l enseignement Retz 1996 HEBER SUFFRIN C et M changer les savoirs Descl e de Brower 1992 HOUDE O WINNYKAMEN F Les apprentissages cognitifs individuels et interindividuels Revue fran aise de p dagogie 1992 n 98 p 83 103 LEVINE J MOLL J Je est un autre Pour un dialogue p dagogie psychanalyse ESF 2001 PIOT T R flexions sur les principes qui fondent la recherche accompagnement in MISSION ECOLE PRIMAIRE Actes du Premier colloque national Recherche INRP cole primaire num ro sp cial de la revue R flexions et analyses p dagogiques co publication de l IUFM de Poitou Charentes et de l INRP 2001 p 131 138 VASQUEZ A OURY F Vers une p dagogie institutionnelle Maspero 1977 VYGOTSKI L S Pens e et langage suivi de commentaire sur les remarques critiques de Vygotski par Jean Piaget Paris La Dispute 1997 Sites Internet http ecole saint didier free fr http perso wanadoo fr pserres www inrp fr rubrique Ecole primaire D BUT A A A site http probo free fr
23. ire est la fois une association et une entreprise et cette dimension des productions et r alisations est sans aucun doute celle qui est la plus proche de la coop rative de production Pour Jocelyne Anino enseignante et 8 Sur cette question on peut consulter Segreto C et Derycke M 1999 ainsi que le site www globenet org formatrice l IUFM de Lyon qui s exprime dans un texte publi sur le site de l cole de St Didier sous Riverie en devenant producteur dans un espace non mercantile l enfant s installe dans une soci t qui n est plus sa famille La production est le moteur des autres langages elle enclenche des relations avec le ma tre avec les pairs avec des partenaires ext rieurs elle s accompagne de l intelligence des situations Elle permet de r fl chir en faisant et ceci est particuli rement profitable pour les enfants que l cole met en difficult dans les apprentissages abstraits enfants qui ont besoin d apprendre en manipulant en construisant La r alisation en occupant les mains et le corps donne et laisse le temps de la r flexion rassure le corps lorsque l esprit est dans la confusion tout en donnant aux interlocuteurs l image de quelqu un qui travaille L autre dimension retenir est celle de la communication ces r alisations et productions permettent non seulement de faire conna tre l cole et ce qui s y fait mais aussi de dialoguer sur de dialoguer
24. nt une occasion suppl mentaire d couter et d observer leurs l ves individuellement Ce moment permet ainsi chacun des l ves d tre consid r comme un interlocuteur valable aux yeux de l ensemble de la communaut ducative C est une posture qui semble porter ses fruits tel point que des l ves ayant pratiqu cette forme de travail et de r flexion ont t amen s demander des moments math matiques ou encore scientifiques pour faire le point sur l tat de leurs connaissances un moment donn sur un sujet donn Nous avons pu constater que lors d un moment math matique consacr aux op rations les l ves changeaient argumentaient r fl chissaient et discutaient pour aider l un d entre eux comprendre le m canisme d une soustraction plut t que de le laisser au stade d un apprentissage mal ma tris A la fin de cette s ance les l ves ont pu comme la fin de chaque s ance de travail collectif s exprimer sur la mani re dont ils avaient ressenti la s ance Des demandes d aide ont t exprim es par ceux qui avaient eu des difficult s et pour lesquels la recherche de solutions collective n avait pas suffisamment abouti En conclusion si l on constate des effets tant dans le domaine des attitudes statut de sujet responsable mobilisation motivation approche par le v cu de la notion de citoyennet que dans le domaine des apprentissages lang
25. propositions de Jacques L vine ont pu trouver un terrain d exp rimentation et d application favorables dans les pratiques traditionnelles et novatrices des classes coop ratives Psychanalyse et p dagogie quelques jalons historiques Jacques L vine est un psychanalyste ancien collaborateur de Wallon qui s est plac l coute et l aide des professionnels de l ducation depuis une trentaine d ann es Il vient de publier l instigation de Philippe Meirieu et en collaboration avec Jeanne Moll un premier ouvrage collectif qui retrace l histoire fran aise et les tapes de cette r flexion men e conjointement par des analystes et des enseignants Jeanne Moll est pour sa part l historienne fran aise du dialogue psychanalyse et p dagogie Elle voque en quelques pages les premi res rencontres et r flexions conduites par Freud autour de la p dagogie faisant merger la n cessit d une ducation fond e sur le respect et l amour privil giant la s curit affective l activit de l enfant l appartenance un groupe Elle retrace dans un article l histoire de trois figures du pass G Bondy S Bernfeld et H Zulliger trois enseignants qui furent en relation avec Freud et la Soci t psychanalytique de Vienne et qui exer aient dans des milieux que l on dirait aujourd hui difficiles Elle montre comment ils ont contribu laborer une p dagogie originale orientation psych
26. s non impossible Besoin de faire partie de classes organis es en communaut s de chercheurs o ils peuvent tre coacteurs de leurs apprentissages et o ils s entra neront r fl chir aux grands probl mes de la vie L cole des quatre langages C est de cet ensemble de propositions qu a pu na tre L cole des quatre langages qui donne pour finalit premi re l cole non pas d apprendre enseigner mais de d velopper l intelligence sous ses diverses formes Il s agit de rompre avec un enseignement mono nutritionnel centr sur le langage crit abstrait et de concevoir le cognitif diff remment Le cognitif autrement con u cela signifie qu il doit tre sous tendu par l art du questionnement par le sens de la relation qu il se construit au cours de r alisations qu il doit tre accompagn de verbalisations sur les motions les r sonances et repr sentations qu il suscite Il se construit dans un va et vient entre le cognitif naturel syncr tique pas encore totalement rationnel et le cognitif rigoureusement rationnel ce qui implique la prise en compte des curiosit s personnelles L cole des quatre langages d veloppera simultan ment l intelligence des situations de la vie quotidienne les aptitudes r alisationnelles qui aident le corps se prolonger dans le monde mat riel les aptitudes relationnelles l intelligence des curiosit s et des talents personnels
27. s savoir faire qui ne figurent pas dans les programmes mais dont l int r t est reconnu Un brevet consiste en une t che r aliser une action conduire en suivant un mode d emploi pr par sous forme de fiche par un ou plusieurs l ves La fiche technique fournie aux candidats guide leur travail elle comprend le titre du brevet sa fonction le domaine d activit la validation retenue pour r ussir le mat riel n cessaire pour passer l preuve Ensuite la fiche d finit ce qu il convient de faire tu dois et propose diff rentes possibilit s pour y parvenir fu peux Les brevets retenus et valid s sont pr sent s au moment du march des connaissances Le moment le plus important du point de vue cognitif n est donc pas le march lui m me bien qu il soit v cu comme un moment de plaisir par la communaut Il est cependant l aboutissement indispensable la motivation Il ya plusieurs phases de pr paration d un brevet qui du point de vue des savoirs et de la proc dure impliquent que l l ve sache ce qu il veut transmettre ou faire conna tre comment il va s y prendre pour l apprendre aux autres et pour terminer comment il pourra s assurer de l acquis Les parents ont aussi la possibilit d en pr senter en suivant la m me proc dure que les enfants 1 Proposer une id e de brevet et la faire accepter par l enseignant en fonction de l int r t suscit par la tache r
28. tion l autre qu il soit un pair un enseignant ou un partenaire de l cole La r flexion conjugu e des enseignants des classes coop ratives et de la Mission Ecole primaire associ e aux propositions de Jacques L vine ont conduit mettre en place dans une dizaine d coles partir du travail conduit l cole primaire de St Didier sous Riverie des organisations de travail et des m thodes favorisant la mise en uvre des quatre langages et accordant un v ritable statut l l ve et la parole de l l ve Des organisations de travail coop ratives et des m thodes favorisant la mise en uvre des quatre langages et accordant un v ritable statut l l ve et la parole de l l ve Un grand nombre de ces dispositifs ont t exp riment s pr conis s diffus s par le mouvement Freinet ou les auteurs de la p dagogie institutionnelle comme le conseil de coop rative la correspondance scolaire le journal scolaire et sont aujourd hui r guli rement pratiqu s par les classes coop ratives Il n en va pas de m me pour les march s des connaissances ou pour les ateliers philo qui rel vent des apports de Jacques L vine Chaque dispositif institution ou rituel ne remplit pas une seule fonction c est pourquoi nous pr f rons pr senter d abord sous forme de tableau le ou les langages que chacun privil gie 4 L cole coop rative de St Didier sous Riverie a engag en 1996 cette act
29. ts des recherches de Piaget de Wallon le plan Langevin Wallon 1946 contribuent la reconnaissance de l enfant comme sujet global et non seulement comme sujet pist mique et insistent sur l importance de la r ussite scolaire pour l image de soi et l int gration sociale C est partir de 1973 que Jacques L vine devenu analyste et publiant dans la Revue de p diatrie initie les Groupes de Soutien au Soutien expression volontairement humoristique pour signifier la volont de soutenir ceux qui ont la rude t che de soutenir les enfants de leur tenir la t te hors de l eau lorsque la vie leur est difficile L vine Moll 2001 28 La fondation de l Association des Groupes de Soutien au Soutien en 1993 sous l impulsion de Jacques L vine officialise l existence de ces groupes de m diation et contribue la diffusion de pratiques articulant psychanalyse et p dagogie en multipliant les exp riences et les contributions en particulier par la publication de la revue Je est un autre Nous ne d velopperons pas ici le fonctionnement de ces groupes mais pouvons souligner que c est en partie gr ce ces longues ann es d coute des enseignants et d observation des enfants que Jacques L vine a pu s engager dans des recherches portant sur les relations l crit L vine Moll 2001 141 et sv La loi des quatre affiliations comme fondement des apprentissages sur ce que signifie pour les par
30. tudi e lors de la prochaine s ance de pr sentation construire un gobelet en papier Le jour du march chaque l ve ou groupe d l ves porteur d un brevet tient un stand o il propose la r alisation de son activit Ces brevets permettent d alimenter l arbre des connaissances de l cole o chaque enfant fait figurer ses propres acquis sous forme d tiquettes color es correspondant aux savoirs de chacun que l on accroche aux branches de l arbre Les r alisations et productions Nous entrons pour terminer dans un domaine d activit s qui n est sp cifique ni la p dagogie coop rative ni L cole des quatre langages que l on trouve fr quemment pratiqu l cole maternelle et dans toutes les coles qui travaillent sur projet La gamme des productions et r alisations des coles est extr mement vari e depuis le journal scolaire qui fait l unanimit jusqu aux maquettes fresques productions expositions livrets publications et d sormais couramment c d roms adapt s aux contextes et patrimoines locaux Ces r alisations et productions sont le plus souvent l expression d un travail collectif qu il s agisse d un groupe d l ves de la classe de l cole S il s agit de r alisations individuelles elles ne peuvent tre une fin en soi et concourent une uvre commune Comme le soulignent les militants de la p dagogie coop rative la coop rative scola
31. ue orale raisonnement argumentation etc il ne faut pas inverser les priorit s On doit interpr ter cette pratique comme une tape n cessaire la construction des individus dans la totalit de leurs dimensions elle est un accompagnement indispensable dans le processus volutif qui m ne la pens e philosophique d finie classiquement Brevets march s et arbre des connaissances Ces dispositifs ne sont propres ni la p dagogie coop rative ni L cole des quatre langages ils sont pratiqu s au sein des r seaux d change de savoirs Authier M Levy P 1992 Heber Suffrin 1992 et d une mani re g n rale par les enseignants membres de l ICEM du GFEN ou de l OCCE Le dispositif des brevets et le march des connaissances sont destin s faire partager des savoirs au sein de la communaut ducative celle ci tant consid rer dans sa globalit puisque les brevets peuvent tre pr sent s par un ou plusieurs l ves un ou plusieurs parents Les savoirs pr sent s sont de nature h t roclites complexes et compl mentaires savoirs traditionnels disciplinaires maths fran ais etc techniques r alisationnels exp rientiels communicationnels etc Ils permettent de faire entrer A ce 7 Enigme peut tre pr f r Question car si une question appelle une r ponse l nigme fait r f rence la qu te d une connaissance non cl tur e dans l cole des savoirs et de
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