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JEUNESSE ET HANDICAP? - CES

1. Fin juin la famille le reprend Il va visiter une institution pour adultes contact e auparavant et l institution le prend C est de l ordre du miracle parce que je suis pas mal de situations de ce gaba rit l et pour trouver une place comme a il a d avoir une bonne toile surtout que trouver une place dans une institution pour adultes alors qu il tait encore mineur c est vraiment miraculeux Pour moi la finalit s il n y avait pas eu ce miracle c tait le suicide ou l abandon Quand on enten dait cette famille tous les jours au t l phone on finit par penser oui abandonnez cet enfant je ne sais pas ce qui va se passer ma s laissez le quelque part et allez vous en Dans l id e d viter qu ils se tuent tous on en arrive se dire L abandon de la soci t il est l clairement Nous on a des responsabilit s il n y a pas assez de place et dans le syst me actuel toutes les personnes lourdement bandicap es il n y a aucune priorit donc les ins titutions prennent les cas les plus l gers et mettent de c t les plus lourds 86 4 19 20 Marie Joachim Collaborations intersectorielles GARENCES TENSIONS ET MALENTENDUS Quelles sont les difficult s rencontr es par les diff rents professionnels dans la prise en charge de ces jeunes la fronti re Comment g rent ils leurs divergences qu elles soient r glementaires organisationnelles interpr tat
2. Apres ils ont compris que je n tais pas fau tive Chercheur Et avec l institution actuelle comment a se passe Tous les mois on a une r union l bas On y va ensemble avec Sophie sa fille la maman de Selim On parle de l volution de Selim comment a se passe les week ends Ca se passe bien Avec l cole aussi il wy a pas de souci Quand ils rendent le bulletin j y vais Au moment de l entretien Madame Y pr sent reconnue par le juge comme famille d accueil ne veut pas r cup rer Selim elle d sire simplement continuer l accueillir un week end sur deux Elle voudrait aussi tre davantage suivie accompa gn e soutenue dans ses d marches quotidiennes ce qui peut indiquer la l gitimit qu elle reconnait aujourd hui aux professionnels La vision du placement de Madame Y comme tant la seule possibilit pour son petit fils est in terpellante Si le placement est incontournable aujourd hui quand ne se justifiera t il plus Le travail de n gociation op r au d part par les in tervenants pour convaincre la famille de la n ces sit du placement n aboutit il pas dans un certain nombre de cas apr s un certain temps une d mobilisation de celle ci et ou une int riorisation des d faillances parentales dans le chef des parents ou grands parents emp chant d envisager le retour en famille Une fois que la famille a int gr la n c
3. 22 BIS n 166 167 D veloppement sa probl matique n tait entre guillemets pas curable il a une maladie grave et rare qui s associe des troubles du comportement majeurs et une d ficience intellectuelle s v re en tout cas dans ce cas ci Il est dans la forme la plus s v re de cette maladie Il est m diqu fortement Mais la probl matique de Vautomutilation tait d j fort pr sente ce moment l sans r elle diminu tion D o la difficult trouver autre chose car on ne pr sente pas un enfant qui reste assis sur une chaise et qui est calme Une des grosses probl matiques de base c est qu il wy a pas de place pour ce type d enfants Ces enfants l il n y a personne qui en veut Un acteur handicap Peu d institutions pour les jeunes sans famille ou sans perspective de retours en famille plus ou moins r guliers unanimit Ce probl me vise particuli rement les centres d h berge ment de cat gorie 140 Plusieurs arguments sont avanc s par ces centres pour justifier leur r ticence voire leur refus accueillir des jeunes quand les retours en famille ne sont pas possibles Cer tains voquent la r insertion familiale comme l une des principales missions de l institution la prise en charge perd de son sens et le travail est totalement diff rent si l on sait d embl e que cet objectif est inatteignable les magistrats qui so
4. la compl mentarit et au travail en r seau et en se d gageant des a priori et des cat gories pr d termin es qui conduisent des raisonnements tels que C est pour nous ce n est pas pour nous il est handicap O d linquant conduisant leur tour des r orientations ou des renvois En r fl chissant au sein des institutions la tol rance des quipes face aux jeunes difficiles En privil giant l loignement au renvoi sans possibilit de retour dans l institution Pour pouvoir loigner un jeune au lieu de le renvoyer il faut qu une place ad quate soit disponible En outre l loignement ne doit pas constituer une simple parenth se permettant uniquement l quipe de souffler momentan ment Pour maximiser l int r t de l loignement il faut qu un partenariat se cr e entre institu tion d origine et l institution d accueil temporaire Deli ge et Olivier 2005 et que l institution d origine maintienne le contact avec le jeune pour que celui ci puisse distinguer l loignement de l exclu sion pour que cela ait du sens Bref un des enjeux pour les services et les quipes il s agit davantage encore de passer d une logique de passage de relais o l on jette le gant apr s s tre puis et avoir puis toutes les solutions en interne une logique de travail en r seau o l on peut mobiliser d autres comp tences et d autres ressources parfois simplement un
5. A plusieurs reprises des acteurs du handicap ont fait part du fait que leurs inqui tudes n taient pas cout es par les mandants Mandants et acteurs handicap semblent ne pas partager la m me notion de la non collaboration des parents et du danger ce qui peut arriver entre acteurs de l AAJ galement Quand il s agit d un jeune pour lequel les parents sont totale ment absents sans tre d chus de leurs droits les acteurs han dicap estiment qu il y a non collaboration et que le jeune est dans une forme de danger puisque personne ne peut prendre de d ci sions le concernant ne peut signer les papiers n cessaires pour une op ration par exemple Certains enfants chez nous d pendent du SAJ et ils n ont pas t consid r s en tat de danger et donc ils ne passent pas au SPJ mais en fait il y a un danger du fait que comme on le disait tout l heure ben les parents ne sont pas l pour prendre des d cisions qui doivent tre prises Et a a ne compte pas Un acteur handicap M me quand il y a un dossier au tribunal certains acteurs du handicap estiment que le juge ne prend pas toujours les d cisions n cessaires pour ces jeunes dont les parents sont totalement ab sents sans tre d chus de leurs droits A plusieurs reprises les entretiens t moignent du fait que les mesures prises par le SAJ ne sont pas a la hauteur du danger ressenti par les intervenants handicap ils aurai
6. L imperm abilit des fronti res Sommaire Jeunesse et handicap L imperm abilit des fronti res Etude r alis e par Marie Joachim et Abraham Franssen Promoteur PR FACE D cloisonnons Evelyne Huytebroek ministre de la Jeunesse de l Aide la Jeunesse et l Aide aux personnes INTRODUCTION De l imperm abilit des fronti res Marie Joachim chercheuse au Centre d tudes sociologiques des Facult s Universitaires Saint Louis et Abraham Franssen Professeur de sociologie aux Facult s Universitaires Saint Louis QUI FAIT QUOI Panorama de l Aide la jeunesse et du secteur du handicap en r gion de Bruxelles capitale Marie Joachim chercheuse au Centre d tudes sociologiques des Facult s Universitaires Saint Louis D VELOPPEMENT la fronti re et aux lisi res de l aide la jeunesse et du secteur du handicap de multiples cas de figure Marie Joachim chercheuse au Centre d tudes sociologiques des Facult s Universitaires Saint Louis T moignage La t te contre les murs Propos par un intervenant de l aide aux personnes handicap es lors d une analyse en groupe Collaborations intersectorielles carences tensions et malentendus Marie Joachim Chercheuse au Centre d tudes Sociologiques des Facult s Universitaires Saint Louis T moignage En contre plong e le point de vue des familles Madame Y grand m re de Selim CONCLUSION Enjeux pistes et
7. a Ce sont des choses qui pour moi se valent c est la mani re c est le prisme partir duquel on travaille Et a a peut amener parfois des discordes des divergences de points de vue des divergences quant aux solutions apporter Mais g n ralement on trouve quand m me un moyen Un centre d h bergement de cat gorie 140 e Les diff rences de perceptions ne sont ni explicit es ni comprises Ce qui peut provoquer des malentendus des d ceptions et des disqualifications Hind ll semblerait que les acteurs handicap n aient jamais eu ou a de tr s rares occasions de discussion de fond avec le secteur AAJ et en particulier les mandants sur leurs conceptions diverses ventuellement divergentes Ainsi on comprend mieux la m con naissance r ciproque et le brouillard dans lequel les intervenants s efforcent d avancer avec le jeune e Mandants et acteurs handicap des r alit s et des temporalit s diff rentes Cet aspect a t soulign par deux institutions du secteur du handicap Les acteurs du handicap sont en premi re ligne sur le terrain directement confront s aux vives difficult s des jeunes et des quipes Ils ont donc besoin quand cela se pr sente de r ponses efficaces et rapides de l AAJ alors que dans ce secteur les d marches prennent du temps les mandants sont lents a r agir e Faible prise en compte de l avis des acteurs du handicap par les mandants
8. contribuer une rationalisation et une simplification des d marches l outil mis en place semble pourtant au regard des intervenants ne pas y contribuer de mani re satisfaisante Ce qui explique que ce passage oblig soit d tourn par un certain nombre d acteurs pr f rant le syst me ant rieur Pour plusieurs acteurs de l AAJ La CIOC appara t comme un syst me compliqu et co teux qui ne facilite pas la recherche d une place La CIOC Des investissements cons quents pour des r sultats d cevants Avoir pens qu on trouverait plus facilement une place avec le m me nombre de places c est une aberration On n a jamais eu autant de probl mes trouver une place depuis qu il y a la CIOC Pour plusieurs acteurs du secteur du handicap La CIOC complique les passages d un secteur un autre lis semblent se m fier de cette machine qui ne prend pas en compte les r alit s du terrain et est susceptible de limiter leur marge de man uvre Mais je pense que tout le syst me est vraiment compliqu maintenant ce truc de CIOC en plus o il faut inscrire et machin a ne va pas a fait un peu peur ils veulent nous y mettre moyen terme Mais ce qui se passe par rapport un syst me pareil c est qu on a tout un systeme d admission o il y a des crit res en fonction du travail qu on fait cole famille troubles Avec un truc comme la
9. des services aux marges de man uvre qui leur sont laiss es et ce qui est per u comme la facult qu ils ont d op rer un tri dans les listes d attente D autre part cette latitude est appr ci e quand il s agit de leur propre ser vice et de mani re g n rale elle est comprise les services ont de bonnes raisons de refuser compte tenu de leurs contraintes au premier rang desquelles se trouve la volont d assurer une r ponse ad quate aux jeunes qu ils accueillent ou prennent en charge en raison galement des limites des ressources et comp tences de l quipe et en fin de compte dans l int r t du mineur Cet enjeu important et sensible des crit res et du pouvoir d admission dans les services n est pas poser sur le plan de la bonne volont voire du d vouement des intervenants Les attitudes des services ne sont pas arbitraires elles sont rationnelles compte tenu de leur syst me d action interne et externe Les ruptures de la prise en charge Si les difficult s se posent l entr e elles se reposent gale ment chaque fois que pour une raison ou pour une autre crit re d ge probl me de comportement changement de probl matique nouveaux besoins du jeune puisement de l quipe intervient une r orientation une fin de prise en charge un renvoi Il y a la fois une difficult pour les services de mettre fin une prise en charge par jusqu au boutisme et en l absence d al
10. galement sur la connaissance qu ont les ac teurs des secteurs qui les entourent Aide la jeunesse et Aide aux personnes handicap es les malentendus C est sur fond de ce cloisonnement sectoriel et de cette relative m connaissance r ciproque que chacun des partenaires d ve loppe ses propres r pr sentations propos du r le que autre remplit ou devrait remplir Les divergences d appr ciation de l tat de danger et d urgence des situations Perceptions et avis divergents e Les angles d approche les principes d fendus diver gent parfois entre les secteurs Les acteurs ne sont pas d accord sur la lecture des situations et le choix des solutions y apporter le travail en commun n est donc pas simple dans ces circonstances Nous on s en rend compte on est plut t protec tionnistes avec Venfant On a des enfants qui ont beaucoup d angoisses qui ont besoin d une cer taine stabilit que les choses soient pr visibles etc Et il est vrai qu on a peut tre tendance parfois trop vouloir les s curiser Et donc l parfois on ne parle pas le m me langage et on estime par moments que certains parents peuvent tre nuisibles ou qu ce moment l une distance raisonnable fait du bien tout le monde et on est en face d acteurs qui sont eux empreints de d sinstitutionnalisation qui sont vraiment qui croient dur comme fer aux capacit s des parents et tout
11. rieux probl mes la famille qui doit le prendre en charge Le docteur estime qu il faut trouver des solutions pour les vacances En mai 2009 on crit pour demander une hospitalisation pendant les vacances Fin de non recevoir Au milieu des vacances le docteur r interpelle en disant on m am ne r guli rement cet enfant en hospitalisa tion parce que les parents ne savent pas le g rer ce n est plus possible on va mettre une fin de non re cevoir son hospitalisation a devient impossible pour le service On contacte l AFRAHM qui cherche aussi des solutions Ils trouvent un home d accueil permanent qui d commande un peu avant la prise en charge Une hospitalisation est obtenue pendant 15 jours de vacances Les parents l ont pris en charge et il a cass tous les meubles du salon Ils installaient Arthur au milieu du salon sur sa chaise Et toute la vie quotidienne tait faite autour d Arthur qui casse tout Le doc teur avait dit qu un jour ou l autre il allait se tuer en se cognant il avait un casque mais il cassait son casque en se tapant On a aussi contact un projet qui travaille sur des situations de personnes en psychiatrie qui ne devraient pas y tre pour essayer d ouvrir d autres portes En janvier 2009 interpellation du cabinet Onkelinx qui interpelle le d l gu aux droits de l enfant qui interpelle Concerto Tout le monde s interpelle mutuellement Le
12. Bruxelles Capitale a livr ses conclusions en juin 2011 Ce num ro th matique de la revue Bruxelles Informations Sociales vous en livre ici les grandes lignes Sur la base des constats tir s de cette recherche j ai souhait qu un protocole de collaboration Phare Aide la jeunesse soit initi en r gion bruxelloise Ce protocole est en cours d laboration Je suis en effet convaincue que la mise en place de protocoles de collaboration permettra de r pondre de mani re plus adapt e coh rente et ad quate aux besoins d un jeune qui se trouve aux fronti res de plusieurs secteurs Le Protocole de collaboration entre la Direction g n rale de l aide la jeunesse et l Agence wallonne pour l int gration des per sonnes handicap es conclu d but janvier 2011 en constitue un bel exemple L objectif de ce protocole est par une mise en commun de moyens disponibles de favoriser la compl mentarit entre les deux secteurs dans l int r t des jeunes et de leur famille et de cr er un partenariat entre la DGAJ et I AWIPH pour toutes les questions concernant les enfants porteurs de handicap et leur famille Ceci BIS n 166 167 Pr face de m permettra de ur de mani re p coh rente et ad quate aux besoins d un jeune qui se trouve aux fronti res de plusieurs secteurs afin d optimaliser la prise en compte des besoins des jeunes qui rel vent des deux secteurs tout en vitant une
13. a aurait t Pimpasse aussi Si tout a t fait on ne va pas re commencer on arriverait aux m mes conclusions C est une situation dramatique qui est loin d tre isol e C est fort cat goris et lorsqu on sonne une porte qui pourtant est pr vue pour des cas lourds m me ceux ci refusent Mais on n a aucun moyen d imposer quoi que ce soit Ils les services ont tout pouvoir M me le juge ne peut pas imposer Je comprends les intervenants qui placent beaucoup d espoir par rapport notre intervention mais nous sommes des humains S il n y a pas de solution on ne sait pas en inventer Pour un jeune casable le SAT SPJ ou juge peut tre une impulsion par rapport aux institutions Mais si le handicap est lourd les institutions sont r fractaires et PAAJ est impuissante Sa reaction a mis en lumi re les attentes parfois d mesu r es l gard du secteur de l Aide a la jeunesse attentes que les acteurs ne parviennent pas satisfaire Cette distorsion entre ce qui est attendu d eux et leurs r elles possibilit s peut tre source de malentendus et de couacs dans la collaboration Sans comp ter que le secteur est sp cialis suppl tif et compl mentaire il ne s agit donc pas d intervenir pour toutes les personnes deman deuses d une aide A propos du r le ducatif des CH SR Dans l autre sens et en miroir des attentes des acteurs du sec teur d
14. il y a des choses qui coulent de source Il y a des choses o c est culturel on va dire culturel chez les sourds Que les d l gu s ne comprennent pas toujours bien Par exemple la personne sourde elle insiste Pour demander un rendez vous elle va nous envoyer dix messages en une heure de temps Mais on les comprend parce qu on sait qu ils sont tout le temps frustr s du fait qu ils sont oblig s d attendre qu il y ait un service ext rieur pour pouvoir passer un coup de fil t l phoner Padministrateur de biens t l phoner au SAT t l phoner l cole Belgacom bref plein d autres choses Donc ils attendent avec impatience et le fait qu on ne leur r ponde pas tout de suite a les frustre encore plus Un acteur handicap Les acteurs de l Aide la jeunesse partagent ce constat d une m connaissance du secteur et des probl matiques du handicap Alors moi la premi re chose qui me vient Ves prit quand on voque les situations la fronti re les dossiers de jeunes atteints de handicap c est le mot difficult Difficult dans la recherche de solutions difficult dans la compr hension du r le que le juge de la jeunesse a jouer parce qu on est vraiment la fronti re de deux choses Il faut permettre d offrir un environnement de vie cet enfant qui lui permette d avancer avec toute une part qui nous chappe qui est la prise en charge du handicap et
15. la difficult trouver autre chose car on ne pr sente pas un enfant qui reste assis sur une chaise et qui est calme Le papa nous inter pelle aussi inquiet Il participe aux r unions avec l h pital psychiatrique Nous dans nos missions on s assure que l assistante sociale de l h pital cherche autre chose 9 Pour garantir la confidentialit les informations contenues dans les r cits peuvent tre l g rement modifi es les pr noms le sont automatiquement En mars 2005 toujours pas d institution trou v e Les parents crivent la Ministre Le cour rier de la ministre nous arrive comme d habitude en nous demandant qu est ce qui est fait pour cet enfant On lui explique la situation et le manque de places pour les enfants pr sentant une situation aussi lourde A notre niveau a s arr te l on wa pas de mission de suivi des familles ou des situations au service Phare En 2007 l institution m appelle encore et me dit le 30 juin c est fini la prise en charge doit s arr ter Il a 14 ans ce moment l Ils sont donc d j rest s deux ans au del de la limite de prise en charge ils n ont pas laiss cet enfant dans la nature Mais au bout de deux ans le CA de l h pital a dit c est fini maintenant il prend la place de quelqu un d autre qui est en attente De vant cette situation catastrophique je fais appel Lentre temps Ce service est en lien direct avec l Aide a la jeunesse i
16. moignages ont t recueillis permettant de la sorte de croiser les regards 1 Madame Huytebroeck est comp tente en mati re de jeunesse et d aide la jeunesse dans sa fonction de ministre du gouvernement de la F d ra tion Wallonie Bruxelles et charg e de la politique d aide aux personnes handicap es en r gion bruxelloise en tant que membre du Coll ge de la Commission communautaire fran aise au sein du gouvernement r gional bruxellois 2 Dans l ensemble du dossier ce sont donc les r alit s de la r gion de Bruxelles capitale qui sont d crites et analys es En ce qui concerne l Aide la jeunesse Bruxelles le directeur du SPJ est un directeur de service il n est pas un acteur cl du d cret comme l est le directeur de PAide la jeunesse dans les arrondissements judiciaires wallons En ce qui concerne Paide aux personnes handicap es il n y a pas de diff rence significative entre la r gion wallonne et la r gion de Bruxelles capitale si ce n est qu en Wallonie c est l agence wallonne pour l int gration des personnes handicap es Awiph qui est comp tente et non la Cocof et son service Phare 3 Personnes rencontr es par le biais du comit d accompagnement BARTHOLOM Christophe service Phare Observatoire de l accueil et de l accompagnement de la personne handicap e DE CLERCQ Guy pr sident du Conseil communautaire de PAide la jeunesse DELCOM MUNE Jean Marie conseiller au SAJ
17. recadrer les parents tre le mo teur etc Au niveau du SAJ souvent une fois qu on a introduit un dossier et qu il y a eu une premi re rencontre souvent c est nous qui devons r interpeller pour refaire une rencontre Et ce n est pas quelque chose de spontan de leur part Il faut vraiment qu on r interpelle pour deman der une rencontre On a Pimpression de devoir toujours tre le moteur Un acteur handicap e Les mandants ne connaissent pas suffisamment bien les dossiers qu ils traitent ils n ont parfois m me jamais vu les enfants 99 fois sur 100 les juges n ont jamais vu len fant parfois m me les d l gu s Pai deux juges qui sont venus jusqu ici depuis que je suis la deux en 30 ans Un acteur handicap e Incompatibilit d horaire et d agenda e Au cas par cas manque de clart sur qui fait quoi Quel est l objectif du suivi Qui fait quoi Qui s occupe de l interpr te Qui pr vient les parents des d cisions prises et de l volution de la situation Quand les modalit s de la collaboration ne sont pas claires l aide apport e n est pas efficace parce qu il peut y avoir des malentendus des doublons ou au contraire des vides etc ll semble donc utile au del de la connaissance g n rale des missions et pratiques de chaque secteur de clarifier autour de chaque situation le r le des uns et des autres BIS n 166 167 D ve
18. s for K ont t cr s pour des jeunes qui ont commis des faits qualifi s infraction et souffrent de troubles psychiatriques 7 Source Faits et Gestes D bats et recherches en Communaut fran aise Wallonie Bruxelles L aide la jeunesse en quelques chiffres t 2008 8 Service r sidentiel pour jeunes en Wallonie centre d h bergement Bruxelles CBCS I 15 Propos par un intervenant de l aide aux personnes handicap es lors d une analyse en groupe T MOIGNAGE La t te contre les murs Arthur a 11 ans Il est l h pital psychiatrique Y depuis 4 ans Il doit absolument quitter 12 ans L h pital psychiatrique Y s y est d j pr par parce qu ils savent que c est tr s difficile de trouver autre chose pour ces enfants Il n tait pas scolaris Eux disaient qu ils avaient fait tout ce qu ils pouvaient au niveau de la stabilisation que de toute fa on il atteignait la limite d ge mais qu il n y avait pas de raison qu il reste en psychia trie car sa probl matique n tait entre guillemets pas curable il a une maladie grave et rare qui s associe des troubles du comportement majeurs et une d ficience intellectuelle s v re en tout cas dans ce cas ci Il est dans la forme la plus s v re de cette maladie Il est m diqu fortement Mais la probl matique de l automutilation tait d j fort pr sente ce moment l sans r elle diminu tion D o
19. un dossier informatique partag Pour le groupe de travail Jeunesse et transversalit s du co mit de gestion de l Awiph la n cessit du fil rouge qui fait lien et identifie les ressources est incontestable I doit s agir d une quipe pluridisciplinaire et non d une seule personne le jeune n ayant pas les m mes besoins au cours de son parcours il faut des personnes qui ont des sp cificit s diff rentes et cette quipe doit tre neutre Ils recommandent aussi aux services de l Awiph de maintenir ou de mettre en place selon les cas un dispositif plus large et ce d s l ar 48 BIS n 166 167 Conclusion riv e du jeune Le service qui accueille le jeune invite les diff rents intervenants et labore une convention avec eux et la famille Cette convention pr cise le r le de chacun la personne ou l quipe qui assure le fil rouge aupr s du jeune et l quipe qui r valuera la situation ainsi que le d lai de r valuation Synth se du groupe de travail Jeunesse et transversalit s 2007 6 Bruxelles de nombreux acteurs du secteur du handicap plai dent pour la mise en uvre d un r f rent incarn par un service une quipe choisi par la personne handicap e et ses proches assurant une continuit tout au long du parcours de vie mobilisable tout au long de la vie Certains services jouent d j ce r le de mani re plus ou moins informelle mais la difficult r
20. une identit cat gorielle dans laquelle ils ne se retrouvent pas Mais que se passe t il galement pour les intervenants confront s ces situations atypiques des probl matiques comportements pathologies souffrances situations sociales et familiales qui d passent leur r le et leurs comp tences ha bituelles Si les collaborations entre services au sein d un m me secteur ne sont pas toujours ais es que se passe t il lorsque des professionnels porteurs d identit s et d id ologies professionnelles diff rentes et issus de champs diff rents sont amen s collaborer dans la gestion des m mes probl mes et dans la prise en charge d une m me population Ce dossier sp cial du BIS pr sente les r sultats d une re cherche r alis e en 2010 2011 par Abraham Franssen et Marie Joachim du Centre d Etudes sociologiques FUSL l initiative de la ministre Huytebroeck et portant sur la r gion de Bruxelles capitale L objectif de cette recherche est de faire connaitre et reconnaitre les r alit s v cues par les jeunes et leurs familles r alit s auxquelles sont confront s les professionnels et de formuler des propositions en vue d ameliorer les collaborations et les articulations inter et trans sectorielles dans l int r t des mineurs concern s D embl e et pour viter tout malentendu il faut noter que les situations au centre de la recherche ont t analys s sous le prisme de leurs dif
21. En l tat actuel tant le secteur de l Aide la Jeunesse que celui de l Aide aux personnes handicap es fonctionne dans une approche au cas par cas et ce aux diff rentes tapes du par cours institutionnel du jeune reconnaissance du statut de handicap sur base d un diagnostic appr ciation de l tat de danger acc s a un service r orientation ventuelle sortie Chaque demande chaque dossier est instruit de mani re singuli re dans l int r t du 46 BIS n 166 167 jeune et en fonction dans les limites des disponibilit s des ser vices des places disponibles Une des cons quences paradoxales relev es est que ce sont parfois les jeunes qui ont le plus besoin d une intervention et d une prise en charge qui y ont le moins fa cilement acc s parce que les service sont satur s qu il y a d j une liste et des d lais d attente que les cas les plus lourds sont les plus difficiles g rer Bien s r il faudrait plus de places et de moyens mais ce souhait incantatoire ne doit pas conduire vacuer la question sensible des crit res de priorit dans l acc s aux services En l absence de crit res de priorit c est la capacit de persuation des demandeurs ou des autorit s mandantes les op portunit s circonstancielles et les bonnes volont s qui priment Ok on accepte le d fi Si l on va au bout du raisonnement la question des personnes ou des cat gories prioritair
22. attachement et abandonnisme angoisses Lorsqu un des parents ou les deux pr sente nt un handicap Certains services d accompagnement secteur du handicap s occupent entre autres de parents handicap s qui ont des en fants pour lesquels une autorit mandante est pr sente Au sein de Bataclan il s agit d une minorit d accompagnements six sur quarantepour l intervenante interview e sachant que ses coll gues suivent des accompagnements similaires mais dans une moindre mesure Le secteur du handicap peut tre pr sent uniquement pour le s parent s ou bien tre pr sent la fois pour l enfant et pour les parents notamment pour les handicaps susceptibles de se trans mettre g n tiquement comme la surdit A partir du secteur de l Aide la jeunesse L intervention de l Aide la jeunesse peut pour sa part tre ant rieure ou ult rieure la prise en charge dans le secteur du handicap Soit le SAJ ou le tribunal est pr sent avant que l enfant ne soit pris en charge par le secteur du handicap soit pendant la prise en charge un dossier s ouvre au SAJ suite un signalement d une personne ext rieure cole etc ou de l institution du secteur du handicap qui prend en charge le jeune La pr sence d une autorit mandante est souvent due aux d faillances parentales elles m mes parfois caus es par le handicap des parents ou par celui de l enfant On est parfois dans certaines familles dans
23. de Bruxelles DUBOIS V ronique service Phare conseill re ff accueil et h bergement GAILLY V ronique Directrice de cabinet adjointe conseill re de la ministre Huytebroeck en mati re de handicap KADJO Marie Rose pr sidente du groupe de travail politique transversale du Conseil consultatif bruxellois franco phone de l aide aux personnes et de la sant section personne handica p e et directrice de l asbl L Entre Temps LAROCK Serge membre du Setca LECLERCQ Danielle directrice du SPJ de Bruxelles POLOME Yves directeur g n ral adjoint du Service g n ral de la pr vention des situations individuelles et du budget DGAJ ROSSION Dominique char g e de mission l Observatoire de l enfance de la jeunesse et de l aide la jeunesse VANDEKEERE Michel coordinateur de l Observatoire de l enfance de la jeunesse et de Paide la jeunesse VANDENBROUCKE Elodie conseill re de la ministre Huytebroeck en mati re d Aide la jeu nesse et en particulier en ce qui concerne les politiques transversales Personnes rencontr es par le biais des entretiens semi directifs des ana lyses en groupe et de la r union du groupe politique transversale por tant sur la recherche BOSSAERTS Philippe directeur administratif et financier de PIRAHM CRAVOTTA Stella directrice de La Passerelle CAILLE Patricia in tervenante psychosociale L entre temps DEGUENT Virginie inter venante psychosocia
24. es en groupe Or pour un certain nombre cette pratique ne convient pas Ces jeunes risquent donc d tre exclus ou de se retirer eux m mes En ce sens plusieurs interlocuteurs voquent la n cessit de normes d encadrement permettant d assurer aux jeunes une prise en charge la fois collective et individuelle Le rattachement de la cat gorie 140 au secteur du handicap La cat gorie des jeunes diagnostiqu s comme caract riels galement d sign s comme cat gorie 140 est de mani re r currente mais intermittente au centre des d bats sur les fronti res entre handicap et jeunes en difficult et en danger et est par cons quent au centre des enjeux de l articulation entre les interven tions des deux secteurs Le risque de stigmatisation des jeunes Cette cat gorie fait partie des seize cat gories de handicap les enfants reconnus comme tant caract riels font donc partie des handicap s ce qui est selon les acteurs difficile porter pour les jeunes concern s ll arrive galement que des parents n acceptent pas cette iden tification de leur enfant dans la cat gorie des handicap s ce qui peut les conduire refuser un placement pourtant consid r par les intervenants comme n cessaire leur enfant Les craintes des professionnels face la remise en cause de la cat gorie Cette cat gorie est d termin e par les sympt mes et difficile ment mesurabl
25. et de orientation et les services de terrain mettre en place des incitants a la prise en charge des cas lourds favoriser le travail en r seau pour viter les renvois assurer un fil rouge dans les trajectoires Voil qui nous parle tous non Alain Willaert Coordinateur du CBCS 002 CBCS GI Par Evelyne Huytebroeck D CLOISONNONS Que faire de ces jeunes a cheval entre plusieurs politiques Comment les pr server du labyrinthe institutionnel et viter qu ils ne soient ballott s d un service l autre C est bien souvent ce qu endurent malheureusement les jeunes qui se trouvent la fronti re des secteurs du handicap et de l aide la jeunesse En tant que ministre en charge la fois de Aide aux personnes handicap es au sein de la COCOF mais aussi de l aide la jeunesse en Communaut fran aise je suis attentive ce que les mineurs pr sentant un handicap qui rel vent galement de PAide la jeunesse re oivent une attention particuli re Il n est pas rare en effet qu un mineur pr sentant des troubles du comportement passe du secteur de PAide la jeunesse vers celui du handicap et inversement chaque entit se le renvoyant mutuellement sans continuit dans la prise en charge et sans collaboration intersectorielle Il arrive d ailleurs que des services de l A de la jeunesse et du handicap interviennent dans la prise en charge d un m
26. interven tion indispensable Jusqu 65 ans pour l acc s Conditions li es au domicile et la nationalit remplir pour b n ficier d une intervention Pas de centralisation des demandes mais existence d un passage obligatoire pour tous sauf pour obtenir l aide d un service d ac compagnement le dossier compl ter pour le service Phare Conditions d admission officielles et officieuses en fonction des services Pas d autorit mandante Dans l Aide la jeunesse des autorit s mandantes le conseiller du SAJ et les juges de la jeunesse confient des missions mandats diff rents services agr s ou non agr s internes l Aide la jeunesse ou externes Un service de I AAJ sollicit par une autorit mandante peut refuser except les IPPJ de mani re motiv e la prise en charge mais s il l accepte il devra rendre des comptes au mandant sous forme de rapport d volution notamment Par contre si l Aide la jeunesse confie une mission un service du secteur de l Aide aux personnes handicap es celui ci n est pas oblig de l accepter et dans le cas o le service accepterait il n a pas formelle ment de comptes rendre au conseiller du SAJ ou au juge de la jeunesse Proc dures sp cifiques et lieux sp cifiques en cas d urgence Offre institutionnelle Offre institutionnelle propre et volont d intervenir uniquement si les services de premi re ligne ne peuvent pas pr
27. j t voqu e Elle implique principalement les SRJ et les CH o il arrive que des jeunes correspondant aux crit res d admission except celui l ne soient pas pris en charge alors que cela pourrait leur tre grandement b n fique L enfant pr sente les caract ristiques pour entrer en IMP et les parents sont d accord Mais il n y a pas de retour possible en famille parents n gligents malades etc alors PIMP refuse de prendre en charge enfant Il y a une exigence de la part des IMP les enfants doivent rentrer TOUS les week ends La demande d admission ne sera m me pas examin e si les retours en famille ne sont pas envisageables Un acteur AAJ En g n ral les mandants connaissent les institutions qui ac ceptent et celles qui n acceptent pas les enfants sans retour en famille r gulier possible ils savent donc qui s adresser En effet toutes les institutions ne refusent pas ce type de jeunes e Ladmission est elle demand e pour la rentr e scolaire C est une autre limite soulev e propos des CH et SRu lis fonctionnent selon le calendrier scolaire il est donc tr s difficile de faire admettre un jeune en dehors de la p riode de la rentr e Dans les deux secteurs l entr e dans une institution est donc conditionn e au fait que le jeune satisfasse toute une s rie d exi gences D une part les professionnels rencontr s mettent des r serves par rapport la souverainet
28. je ne Vai plus jamais eu On me disait Ne f t ce que pour 15 jours Madame vous tes dans les travaux a va vous faire du bien Tu parles Je ne l ai plus eu apr s Je le savais je le savais 42 BIS n 166 167 D veloppement Elle conteste d abord fortement l loignement de Selim vis vis de sa famille Mais elle n est pas cout e sa parole n a pas de poids par rapport celle des intervenants contre les assistants sociaux moi je n tais rien on ne me croyait pas Elle se sent disqualifi e par les diff rents in tervenants rencontr s Son implication forte alors qu elle n est que la grand m re ne semble pas comprise voire m me suspecte Quand c est parti chez la juge elle s est dit qu est ce qu elle a voir l dedans la grand m re Pourquoi est elle famille d accueil Qu est ce qu elle fout ici C est donc la bagarre pendant de longues an n es Mais petit petit sa contestation s affaiblit et aujourd hui elle appr cie le travail r alis par Pinstitution dans laquelle Selim est pris en charge et elle estime que son placement est n cessaire qu il s agit la de la seule solution envisageable Ce qui certainement contribu l apaise ment du conflit est le moment o les intervenants donnent une place Madame Y et accordent de l importance son point de vue et son r le de grand m re enfin
29. la cat gorie 140 au secteur du handicap est un des l ments qui posent question de mani re r currente les caract riels sont ils vraiment handicap s l tiquette han dicap n est elle pas trop lourde porter pour ces familles Mais en m me temps les normes d encadrement sont plus favorables dans le secteur du handicap que dans celui de I AAJ ce qui suscite de part et d autre des r ticences au transfert de ces services Pour r pondre cela un acteur du secteur du handicap propose la mise en place d un service interm diaire entre l Aide la jeunesse et le secteur du handicap Ce type de service pourrait b n ficier d une plurisubsidiation Pr voir des possibilit s d acc s au secteur du handicap en cas d urgence Le dispositif actuel dans le secteur du handicap n est pas adapt aux situations urgentes car d une part celles ci re oivent le m me traitement que les autres il n y a pas de classification des demandes en fonction des priorit s voir ci dessous la question des publics prioritaires et d autre part le secteur du handicap ne dis pose pas de services permettant d assurer un accueil en urgence d o g n ralement le renvoi vers le secteur hospitalier II convient donc d adapter au niveau des services du secteur du handicap des possibilit s de r ponse en urgence Red finir les proc dures et conditions d acc s aux services La question des publics prioritaires
30. les difficul t s les imperfections Afin d viter de donner une image tronqu e de la r alit nous aimerions donc citer les ingr dients qui semblent faciliter le partenariat ainsi que quelques unes des recettes la bor es par les acteurs pour faire face aux situations sans solution toute faite disposition Des collaborations fructueuses Lors des entretiens quelques cas de bonne collaboration ont t voqu s Souvent on a une tr s tr s bonne collabora tion avec le juge Il y a certains juges qui nous connaissent bien Ils nous demandent comment on volue avec la maman comment on travaille le travail avec elle o est ce qu il en est et voila on parle de comment on volue comment on sent la situation notre avis nous aussi en tant que service d accompagnement Un acteur handicap Moi je suis tr s optimiste je suis tr s bien veillant c est un secteur que je respecte et qui nous respecte j ai vraiment envie c est vraiment un secteur o on est face des pos sibles Un acteur AAJ Et il y a vraiment une collaboration je trouve tr s tr s positive avec le d l gu qui je pense nous fait tr s fort confiance et donc d s qu il y a quelque chose qui coince avec la famille il a le r flexe de m appeler de me pr venir de me de mander un peu mon avis mais a veut dire l avis de l quipe pas juste le mien et a c est quelque c
31. multiplication des interventions et en favorisant au maximum l inclusion sociale de ces mineurs en danger ou en difficult Les situations difficiles qui ont conduit la conclusion d un tel protocole en r gion wallonne sont galement pr sentes en r gion de Bruxelles Capitale o d une part le secteur de l Aide la jeu nesse travers les services d h bergement et d accompagnement et d autre part le secteur de l aide aux personnes handicap es sont chacun destin des publics sp cifiques Alors que le secteur de l Aide la jeunesse intervient dans une vis e d accompagne ment et de protection des mineurs et en particulier des mineurs en danger et dans une vis e suppl tive par rapport aux autres institu tions sociales le secteur de l aide aux personnes handicap es est plus sp cifiquement destin aux personnes handicap es reconnues sur la base d un diagnostic pluri disciplinaire Enfin chacun de ces secteurs qui rel vent de niveaux de comp tences et d adminis trations diff rentes dispose de ses propres conditions crit res et proc dures de reconnaissance de placement et d intervention Ils disposent galement chacun de m thodologies et de cultures pro fessionnelles sp cifiques La question des probl matiques multiples est pendante dans un certain nombre de situations C est la raison pour laquelle je souhaiterais vivement ouvrir ce type de processus et de protocole d autres secteurs qu
32. neurop diatre en octobre 2009 crit la juge pour expli quer les pistes qui ont t explor es La solution scolaire s arr te 18 ans il fallait anticiper les re cherches pour adultes S en suit apr s un moment un peu plus calme En avril 2010 l cole nous dit qu en juin cela doit tre fini ils ont tout essay En effet quand ils nous racontent tout ce qu ils ont fait par rap port cet enfant ils ont vraiment tout essay Il tait quasi tout seul en classe ils avaient r ar rang tout pour que cet enfant soit tout seul en classe avec une personne Ce n est m me pas un SRJ donc ils n ont pas de subsides donn s soit par nous soit par Awiph mais ils se sont arrang s On reprend rendez vous avec L entre temps et l on apprend que le dossier SPJ a t ferm On est un peu tonn s il y avait suffisamment d in tervenants ext rieurs et ils n ont averti personne Et plus moyen de le rouvrir le d lai de 3 ans tait pass II avait une solution il avait une cole S in qui ter si la situation tait durable a long terme 18 BIS n 166 167 D veloppement Enjeux soulign s par le narrateur gt Avec le changement de r glementation il fallait passer par le SA pour acc der au SPJ Mais tout n tait pas r d dans leur nouveau fonctionnement gt Les notions de danger ne sont pas les m mes pour les uns et pour les autres et la situation est peut tre jug e dif
33. on a des moyens clas siques notre disposition et donc on est oblig s justement de composer avec des structures avec lesquelles on n a pas l habitude de composer et avec des probl matiques qui sont nouvelles Un juge de la jeunesse BIS n 166 167 D veloppement Finalement on a peu d esprit critique par rapport une solution propos e parce qu on n a pas les capacit s ni les comp tences pour pouvoir nous m mes investiguer tant au niveau du dia gnostic qu au niveau de la solution Un juge de la jeunesse lls connaissent peu les acteurs concern s la recherche de solution est donc plus difficile et entra ne une usure un d couragement Faire connaissance en cas de crise autour d une situation difficile complique le partenariat De nouveau c est toujours dommage qu on doive utiliser un dossier et toujours travailler dans Vurgence pour conna tre les uns et les autres Un acteur AAJ Les collaborations entre deux trois secteurs sont importantes Il faut des collaborations la base au d part au niveau de la culture Il faut se conna tre Acteur AAJ La m connaissance des acteurs n est pas seulement caus e par la r partition des probl matiques par secteur et par niveau de pou voir l information re ue recherch e m moris e par les profes sionnels la n cessit de se rencontrer ou non autour de situations sp cifiques influent
34. ou pas Un juge de la jeunesse Les diff rences de temporalit s d intervention Le temps social n est pas le temps psychique cette diff rence peut entra ner des divergences de point de vue des malentendus des incompr hensions entre professionnels Il y a aussi des tensions entre la mani re dont on con oit aboutissement d un travail entre le champ social le champ psy et encore la question du handicap c est encore diff rent Et donc il y a des tensions entre les acteurs et a ne s exprime pas parce que pour chacun ca va de soi Je prends les propos de la d l gu e c est le 3 me service que je lui cherche et il met tout en chec Et puis la psy qui le prend en charge dit mais quand m me il est capable d exprimer de se remettre en question d exprimer une certaine responsabilit Avant il ne le faisait pas il sait dire pourquoi alors qu avant il ne disait rien il se justifiait il niait Et donc pour l un il y a un progr s pour l autre ca s empire Ce qui fait que parfois ce genre de faits s ils ne sont pas explicit s parl s il y a une disqualification mutuelle La sant mentale disqualifie PAide la jeunesse et VAide la jeunesse disqualifie la sant mentale Un acteur aux croisements des secteurs 40 BIS n 166 167 D veloppement Conclusion intermediaire un tableau a nuancer Jusqu ici notre regard s est port sur les blocages
35. part le fait de d choir de l autorit parentale et de supprimer les allocations familiales les juges ne disposent que de leur pouvoir symbolique si tant est qu il signifie encore quelque chose Le SAJ quant lui doit se contenter de ses ca pacit s de n gociation et si cela ne fonctionne pas et que le jeune est en danger il peut solliciter l intervention du juge dans le cadre d une aide contrainte e Vis vis des institutions Comme indiqu plus haut la d cision de placement d un juge ne suffit pas faire entrer un jeune dans une institution Et lorsqu un jeune est pris en charge par une institution du secteur de I Aide aux personnes handicap es a la demande du juge celle ci n est pas tenue de lui rendre des comptes a d pend de son bon vouloir Or on attend souvent du juge ou de la judiciarisation d une situation qu il ouvre des portes qu il apporte des solutions qu il sorte acteurs et famille de l impasse Le pouvoir du juge est sur papier ma s rien ne se fait sans collaboration Un acteur AAJ C est un leurre de croire que PAAJ va pouvoir solutionner le probl me que d autres n ont pas r ussi r soudre Nous n avons pas de baguette magique Pour les cas lourds le juge ne sait pas ouvrir de portes suppl mentaires La solution on ne la pas plus que vous Un acteur AAJ Les juges de la jeunesse interview s mettent l accent sur l cart qui existe entre leur
36. question de la priorisation des jeunes pour l acc s aux ser vices entra ne celle du type de gestion et de r gulation de l acc s aux services tant dans l AAJ que dans l Aide aux personnes handicap es Dans les deux secteurs on a affaire des degr s variables une r gulation locale et au cas par cas de l acc s aux services Si ce mode de fonctionnement a ses avantages il a aussi ses limites l information des intervenants est partielle il est impossible d im poser une prise en charge un service il y a des risques av r s de rel gation et d exclusion des cas les plus difficiles Il convien drait donc de red finir les articulations entre la gestion centrale de l information voire d une partie de l orientation des demandeurs d aide et le niveau local Assouplir les conditions d admission Certains acteurs souhaiteraient disposer d une marge de man uvre plus importante en ce qui concerne le profil des jeunes qu ils peuvent accueillir dans l institution Par exemple si une insti tution est agr e pour prendre en charge des jeunes de cat gorie 140 et qu elle semble appropri e pour prendre en charge un jeune de cat gorie 110 la recherche d une place il faudrait qu elle puisse accueillir ce jeune et recevoir des subsides m me si le jeune ne correspond pas la cat gorie pour laquelle l institution est agr e Le subventionnement multiple est soulign par plusieurs pro fessionnels comme pos
37. r le tel qu il devrait tre et la r alit entre la mission qu on leur attribue et les outils dont ils disposent La constante c est qu on assiste la d grada tion de la situation des jeunes qui sont d ja la fronti re du n ant parfois d faut de so lutions Alors que le tribunal est l pour les prot ger dans le fond quand des parents savent que le tribunal intervient m me s ils ne sont pas heureux dans un premier temps de cette solution d tre contraints a a ceci de rassurant pour eux qu ils peuvent se dire ouf il y a quelqu un qui s en occupe et celui qui s en occupe a encore moins de moyens que les parents mais donc c est tr s grave Au lieu de prot ger cet enfant on le place encore plus parfois dans une situation d ins curit au lieu d additionner les forces et bien finalement il re oit moins qu un enfant qui est en famille alors que par d finition s il est ici c est qu il est hyper fragilis et qu il n a pas de parents qui font le boulot qu ils doivent faire et donc Un juge de la jeunesse De ces diff rences de perception naissent des incompr hensions sur l action et surtout sur l inaction des acteurs AAJ Une des ana lyses en groupe l a bien montr dans le r cit pr sent la cl ture du dossier par le SPJ suivie de la fin de non recevoir du SAJ a beaucoup questionn les acteurs et a donn lieu des interpr ta tions di
38. recommandations Marie Joachim chercheuse au Centre d tudes sociologiques des Facult s Universitaires Saint Louis et Abraham Franssen Professeur de sociologie aux Facult s Universitaires Saint Louis POUR ALLER PLUS LOIN Bibliographie 11 16 20 25 44 51 BIS n 166 167 Sommaire CONSEIL BRUXELLOIS DE COORDINATION SOCIOPOLITIQUE CBCSIS Bis n 166 167 avril 2012 Bruxelles Informations Sociales est la revue p riodique du Conseil bruxellois de coordination sociopolitique asbl Le bis est membre de l association des Revues Scientifiques et Culturelles Editeur responsable Michel Pettiaux Avenue Voltaire 135 1030 Bruxelles T l 02 511 89 59 E mail info ches be Site www cbcs be Conseil d administration Ballant Catherine Bonami Emmanuel Collard Christine Colle Eric D dal Martine Dumont Marc Dupuis Yves Houzeau Jean Charles Lejeune Charles Maun Jacqueline Meersseman Marie Christine Pahud Solveig Pettiaux Michel Reynaerts Catherine Roland Michel Schoemann Pierre Van Lierde Dominique Vegairginsky Catherine Verhaegen Lydwine Vinikas Bruno Zaitouni Fatima Coordination du CBCS et de sa revue Alain Willaert awillaert cbcs be St phanie Devi saver sdevlesaverQcbes be Nathalie Delaleeuwe info cbcs be Conception graphique mise en page et production www witvrouwen be Photos B n dicte Maindiaux www benedictemaindiaux com Par respect de l envir
39. relative la protection de la jeunesse e D cret du 4 mars 1991 relatif l Aide a la Jeunesse e Arr t s du 15 mars 1999 relatifs aux conditions g n rales d agr ment et d octroi de subventions des services e Ordonnance du 29 avril 2004 relative l Aide a la Jeunesse Handicap e Arr t royal n 81 10 novembre 1967 cr ant un fonds de soins m dico socio p dagogiques pour handicap s e D cret du 4 mars 1999 relatif l int gration sociale et profes sionnelle des personnes handicap es e Multiples arr t s relatifs l agr ment et aux subventions accor d s aux diff rents services 52 BIS n 166 167 Bibliographie S910N CBCS GI 53 54 BIS n 166 167 Notes AIGUILLAGES SERVICE LA QUE D ACCOMPAGNEMENT ADMINISTRATIF ANAIS SERVICE DE SANTE MENTALE ABAKA ASBL AIDE ET SOINS A DOMICILE BRUXELLES AIDE SOCIALE AUX FAMILLES ET PERSONNES AGEES DE KOEKELBERG AIMER LULB ALPHA SANT ALTEO BRUXELLES ALZHEIMER BELGIQUE AMBULATOIRE DU SOLBOSCH ANTENNE TOURNESOL AREMIS ASSOCIATIF FINANCIER ASSOCIATION POUR LE VOLONTARIAT ASSOCIATION DES CENTRES ET SERVICES BRUXELLOIS POUR PERSONNES HANDICAP ES ASSOCIATION DES ERGOTH RAPEUTES ASSOCIATION DES MAISONS D ACC
40. s mais irr ductibles toute assignation r sidence cat gorielle ou institutionnelle Dans ce mod le d Etat on stimule l apprentissage de l autono mie la gestion de soi On peut r sumer avec Genard et Cantelli les traits principaux de ce mod le d Etat r seau e extension de l action publique aux questions de la subjectivit de la reconnaissance de la participation et de la gestion de soi des individus L horizon de l ac tion est socio relationnel reconnaissance confiance auto nomie droits autonomie ne s agit pas seulement que les in dividus aient des droits cr ance par exemple droit aux allocations de personnes handicap es mais aussi des droits autonomie c est a dire la capacit au sens de capabilities tre autonomes qu ils puissent au maxi mum mener leur propre vie le cas ch ant moyennant des dispositifs d accompagnement individualis capacitation Care accompagnement proximit coute transversalit Dans ce mod le on tente de sortir de la logique des monopoles institutionnels pour favoriser les approches transversales et en r seau voire les approches pluridisciplinaires Corr lativement l intervention sociale au sens large implique et institue d sormais de mani re plus syst matique un travail en concertation en partenariat voire en r seau entre des intervenants aux appartenances institutionnelles et aux cultures professionnelle
41. travail mixtes qui seront mis en place en r gion wal lonne harmonisations p cuniaires am lioration de la gestion administrative pr paration l ge adulte etc De l Etat social l Etat r seau De mani re plus globale les interpellations adress es par les jeunes aux fronti res et aux intersections parfois introuvables de deux secteurs d intervention distincts apparaissent r v latrices des tensions et volutions entre deux conceptions de l action publique On peut ici utilement faire r f rence la distinction propos e par Jean Louis Genard et Fabrizio Cantelli entre l Etat social et l Etat r seau galement parfois qualifi d Etat r flexif ou Etat anima teur Dans le mod le d Etat social l intervention publique vise garantir la protection de cat gories sp cifiques de personnes par leur prise en charge institutionnelle selon un mod le o chaque probl me et pathologie correspond un monopole institutionnel et un type de savoir sp cifique dans une logique de diff renciation fonctionnelle et de couverture territoriale l cole dans le champ de l ducation le home dans le champ de la protection de la jeunesse la maison de correction pour les jeunes d linquants l institution d h bergement dans le domaine du handicap Ce mod le d intervention que l on peut galement qualifier de mod le institutionnel repose sur ce que Jean Louis Genard appelle une anthropologie d
42. une autre insti tution accepte de l accueillir Apr s on essaye parfois de refiler ils essayent parfois de nous refiler un cas difficile Mais c est le jeu On cache deux trois failles a arrive a fait partie du truc H las je ne suis pas fier de le dire mais c est vrai on l a d j fait aussi Mais quand on est totalement coinc s En fait c est a l histoire quand on commence planquer des trucs c est qu on est totalement coinc s Un acteur handicap 86 4 Afin qu un jeune puisse entrer dans le service ou une place s est lib r e il arrive donc qu une tiquette lui soit coll e carac t riel d ficient mental d linquant m me si elle ne lui cor respond pas vraiment Plus tard si n cessaire une autre tiquette pourra tre impos e au m me jeune pour qu il ait plus de chances d tre pris en charge par un autre service Or les jeunes sont susceptibles de s identifier l tiquette qu on leur colle Mettre le jeune dans une cat gorie le placer dans une case peut donc tre destructeur Comme Howard Becker et Erwing Goffman l ont bien montr et comme l ont v rifi de nom breuses recherches l tiquetage tend constituer une proph tie autor alisatrice favorisant la construction d une carri re d viante Le jeune est dans un service et puis le lende main il va en IPP le surlendemain il va en psy chi
43. AAJ pour l enfant gt Institution service du secteur du handicap pour un des enfants et institution service de I AAJ pour ses fr res et S urs Une grande partie des accompagnements de L Entre temps service d accompagnement pour les jeunes aux croise ments des diff rents secteurs aaj handicap sant men tale r unit les deux secteurs Estimation du nombre de jeunes concern s Plusieurs obstacles m thodologiques ont rendu difficile la quantification des jeunes concern s par une articulation Aide la jeunesse handicap Tout d abord chaque secteur dispose de sa propre base de donn es et son fonctionnement varie d un secteur l autre les informations concernant les jeunes sont donc clat es En outre l heure actuelle certains renseignements ne sont pas encod s de mani re syst matique et pr cise dans ces bases de donn es les ser vices qui interviennent conjointement ou sont intervenus dans le par cours ant rieur du jeune les services qui accom pagnent les parents l enseignement suivi par le jeune etc Il faudrait pouvoir acc der et se plonger dans le dossier de chaque jeune pour obtenir les informations souhait es pour autant que les services les d tiennent Les informations sont donc lacunaires Si certaines donn es manquent les bases centralis es existantes reprennent tout de m me de nombreuses informations mais il n y a pas de traitement syst matique de celles ci parce q
44. CIOC ils vont dire il y a une place la Est ce que c est adapt Ils s en fi chent et sans rentrer dans les d tails on ne prend m me pas en compte Nous on va regarder ce jeune l il va rentrer dans ce groupe l est ce que c est int ressant pour ce jeune la Est ce que a ne va pas d structurer le groupe la Il faut qu on pense tout a Une machine ne pense pas a elle ne peut pas elle ne sait pas je pense qu il y aura un moment une banque de donn es centrale et on va dire il y a une place 140 celui l a une attestation 140 et il va la Parce qu il faut remplir 100 On a une jeune fille qu on essaye d orienter depuis mars dans un service qui met l autono mie Et donc comme c est parti elle sera majeure avant qu on puisse le faire donc c est un peu compliqu Nous nous ne passons par la CIOC mais comme on s adresse au secteur de PAide la jeunesse a doit passer par l Mais alors c est compl tement obscur personne ne sait rien Et alors on apprend apr s que six mois apr s il faut refaire une demande qui n a pas t faite L acc s au secteur du handicap Limites de la condition du domicile dans le secteur du handicap e Jeunes sans domicile Les jeunes pris en charge par une institution agr e de la Co cof doivent avoir un domicile pour que les institutions qui les ac cueillent soient subsidi es cette c
45. DE LA SANT DE BRUXELLES CENTRE S VERINE CHAPELLE AUX CHAMPS CIT S RINE COLLECTIF CONTRACEPTION SANT DES FEMMES COLLECTIF DE SANT LA PERCHE COORDINATION BRUXELLOISE DES INSTITUTIONS SOCIALES ET DE SANT COORDINATION LA QUE DE L ACTION SOCIALE ET DE SANT CSC CNE DUNE ASBL ENTRAIDE DES MAROLLES ENTRE2 EQUIPES D ENTRAIDE ESPACE P ESPACE RENCONTRE ESPACE SOCIAL T L SERVICE FACULT D AIMER F D RATION DES ASSOCIATIONS SOCIALES ET DE SANT FASS F D RATION BRUXELLOISE FRANCOPHONE ES INSTITUTIONS POUR TOXICOMANES F D RATION BRUXELLOISE FRANCOPHONE DES ORGANISMES D INSERTION SOCIOPROFESSIONNELLE F D RATION DES CENTRES DE SERVICE SOCIAL F D RATION DES CENTRES DE SERVICE SOCIAL MUTUALISTES BRUXELLOIS F D RATION DES CENTRES PLURALISTES DE PLANNING FAMILIAL F D RATION DES INITIATIVES ET ACTIONS SOCIALES F D RATION DES INSTITUTIONS M DICO SOCIALES F D RATION DES MAISONS DE JEUNES EN MILIEU POPULAIRE F D RATION DES MAISONS M DICALES ET DES COLLECTIFS DE SANT FEDERATION DES SERVICES BRUXELLOIS D AIDE DOMICILE F D RATION LAIQUE DES CENTRES DE PLANNING FAMILIAL F D RATION NATIONALE DE PROMOTION DES HANDICAP S F D RATION SOCIALISTE DES PENSIONN S FGTB SETCA FONDS DES AFFECTIONS RESPIRATOIRES FONDS DU LOGEMENT DE LA REGION DE BRUXELLES CAPITALE FONDS JULIE RENSON FORUM BRUXELLOIS DE LUTTE CONTRE LA PAUVRET FREE CLINIC GRANDIR ENSEMBLE GROUPE SA
46. ICE DE SANTE MENTALE SECTORISE DE SAINT GILLES SERVICE LA QUE D AIDE AUX JUSTICIABLES ET AUX VICTIMES B SLAJ V ASBL SERVICE LA QUE D AIDE AUX PERSONNES SERVICE POUR LA TRANSFORMATION L INNOVATION ET LE CHANGEMENT SOCIAL SERVICE SOCIAL JUIF SMES B SOINS DOMICILE ASBL SOINS CHEZ SOI ACCOORD SOLIDARIT SAVOIR ASBL SOS JEUNES SOS VIOL SSM CHAMP DE LA COURRONNE TELS QUELS ULYSSE UNION CHRETIENNE DES PENSIONNES BRUXELLES WOLU PSYCHO SOCIAL WOPS WOLU SERVICES m Boece ie ON SOCIOPOLITIQUE CBCS oli Avenue Voltaire 135 B 1030 Bruxelles T l 02 511 89 59 FAC IRES SAINT LO CENTRE D TUDES a SOCIOLOGIQUES E z El 5 e z 5 m www cbcs be Prochain numero du Bruxelles Informations Sociales
47. L enfant est plac dans un secteur mais sa probl matique rel ve en fait de l autre secteur Son orientation a t guid e par la place disponible Un membre du SAJ explique que certains jeunes devraient tre en centre d h bergement parce qu ils ont des troubles du comportement mais comme il n y a pas de place ils se retrouvent dans une structure de AAJ qui n est pas outill e pour les accueillir convenablement L orientation par d faut peut donc tre la cons quence du manque de places dans les structures existantes mais peut aussi r sulter de l inexistence de places adapt es aux besoins sp ci fiques du jeune La non prise en charge par l un des secteurs articulation souhait e mais absente C est le cas de Samir Il pr sente des troubles neurologiques n cessitant une prise en charge mais il est toujours en famille par manque de places adapt es Les parents refusent certaines propo sitions de prise en charge sont non collaborants et le p re r agit violemment aux crises de son fils ce qui met l enfant en danger et n cessite l intervention du SPJ Le passage dans les deux secteurs sans connexion Un jeune sur trois h berg s au Tamaris CAS en 2009 est pass par un centre d h bergement 140 mais les deux institu tions n ont pas t en contact car celles ci ne se succ daient pas directement Selon la directrice du Tamaris les jeunes h berg s dans les CAS sont proches des jeunes dits
48. NT JOSAPHAT HAUTE ECOLE CATHOLIQUE CHARLEROI EUROPE INSTITUT CARDIJN HAUTE ECOLE GROUPE ICHEC ISC SAINT LOUIS ISFSC CAT GORIE SOCIALE HAUTE ECOLE LIBRE DE BRUXELLES ILYA PRIGOGINE D PARTEMENT SOCIAL HAUTE ECOLE PAUL HENRI SPAAK D PARTEMENT SOCIAL INFOR DROGUES INFOR HOMES INTERSTICES CHU ST PIERRE LA TRACE LE CHIEN VERT LE GRES LE MERIDIEN LE NOROIS LE NOUVEAU CENTRE PRIMAVERA LE PATIO LE PELICAN LE TROISI ME OEIL L ESCALE LIGUE BRUXELLOISE FRANCOPHONE POUR LA SANT MENTALE LIGUE DES FAMILLES BRUXELLES LIRE ET ECRIRE BRUXELLES MAISON M DICALE D ANDERLECHT MAISON M DICALE DE LAEKEN MAISON M DICALE DES MAROLLES MAISON M DICALE DU BOTANIQUE MAISON M DICALE DU NORD MAISON M DICALE DU VIEUX MOLENBEEK MAISON M DICALE GALIL E MAISON M DICALE HORIZONS MAISON M DICALE KATTEBROEK MAISON M DICALE LE NOYER MAISON M DICALE DU MAELBEEK MAISON M DICALE SANT PLURIELLE MODUS VIVENDI MUTUALIT SAINT MICHEL PARTENAMUT PERSPECTIVE ASBL PLAN F PLANNING FAMILIAL DE LA SENNE PLANNING FAMILIAL DE WATERMAEL BOITSFORT PLANNING FAMILIAL DE WOLUW SAINT PIERRE PLANNING FAMILIAL D EVERE PLANNING FAMILIAL LEMAN PLANNING MAROLLES PR SENCE ET ACTION CULTURELLES BRUXELLES PROJET LAMA PROSPECTIVE JEUNESSE PSYCHO ETTERBEEK RAT SERVICE DE SANTE MENTALE DE L UNIVERSITE LIBRE DE BRUXELLES SERVICE DE SANTE MENTALE SECTORIDE DE FOREST UCCLE WATERMAEL BOITSFORT SERV
49. PJ Je t l phone en di sant que je veux bien venir avec la famille si cela est souhait et pour viter que cette famille qui avait un dossier ant rieur se retrouve dans la file d attente un lundi matin avec toutes les autres fa milles J explique la situation la personne du SAJ me dit je vais en parler mon sup rieur effec tivement ce n est pas n cessaire que vous veniez avec la famille J ai not j ai toutes les donn es en main Et l j appelle tous les jours jusqu au 21 juin Et chaque fois non je wai pas vu mon sup rieur il est en r union gt Et ce monsieur tait charmant mais me r pondait syst matique ment la m me chose Le 21 juin il me dit que le SA ne peut rien pour cette famille On ne va pas passer cela au SPJ Lenfant est encore l cole il n est pas sans solution Il y a un handicap la mise en observation ne se justifie pas Vinterpelle en disant mais il y a danger ils vont se tuer Oui mais l heure actuelle nous ne pouvons rien faire par rapport cette situation Et l je dis mais on fait quoi on les laisse se tuer D munie j essaye de contacter un juge de paix pour voir s il est possible de faire quelque chose je ne sais pas quoi hein Il conseille de contacter un avocat pour d fendre cette famille mais contre quoi contre qui je ne sais pas tr s bien Voil j essaye une piste en me disant tout ce que j ai fait ne fonctionne pas
50. Revaloriser les familles et favoriser un retour en famille plus rapide Selon une des personnes interview es le fait d carter un enfant de son milieu familial m me si cela se justifie un moment donn pr sente des effets pervers apr s quelques mois les parents ne se sentent plus comp tents pour reprendre leur enfant ils sont per suad s que l institution est plus appropri e qu eux En d autres mots le placement qui l origine n tait pas n cessairement compris et accept devient une n cessit L analyse des entretiens avec quatre proches de jeunes a mis en lumi re la m me d rive S ensuit alors un d sinvestissement des parents ou s ils restent impliqu s le retour en famille est difficile leur faire accepter et d autant plus compliqu mettre en uvre L loignement du milieu familial devient un loi gnement long terme et le syst me s engorge Pour limiter l apparition de ces effets pervers n fastes pour les jeunes concern s et leur famille ainsi que pour le syst me de mani re g n rale engorg il ne peut r pondre toutes les de mandes d aide il faudrait d une part valoriser les familles et souligner l importance de leur soutien et de leur implication malgr la pr sence de l institution et d autre part de mani re rigoureuse et r guli re valuer pendant la prise en charge la pertinence de maintenir le jeune loign de sa famille jusqu la fin du ma
51. UEIL ASSOCIATION DES SERVICES D ACCOMPAGNEMENT POUR PERSONNES HANDICAP ES ASSOCIATION FRANCOPHONE D AIDE AUX HANDICAP S MENTAUX ASSOCIATION NATIONALE DES COMMUNAUT S EDUCATIVES BRUXELLES ASSISTANCE IIIEME MILL NAIRE BRUXELLES LA QUE BUREAUX DE QUARTIERS CA M CAP IT CANCER ET PSYCHOLOGIE CENTRALE DE SERVICES ET SOINS A DOMICILE CENTRALE DES SERVICES A DOMICILE DE BRUXELLES CSD ASBL CENTRALE DES SERVICES ET DE LAIDE A DOMICILE CENTRE BRUXELLOIS D ACTION INTERCULTURELLE CENTRE DE CONSULTATIONS FAMILIALES ET SEXOLOGIQUES CENTRE DE COORDINATION DE SOINS ET SERVICES DOMICILE IND PENDANTS CENTRE DE DOCUMENTATION ET DE COORDINATION SOCIALES CENTRE DE FORMATION PROFESSIONNELLE EN ANIMATION SOCIALE CENTRE DE GUIDANCE D ETTERBEEK CENTRE DE GUIDANCE D IXELLES CENTRE DE PLANNING FAMILIAL D AUDERGHEM LE CAFRA CENTRE DE PLANNING FAMILIAL DU MIDI CENTRE DE PLANNING FAMILIAL ET DE CONSULTATIONS D UCCLE CENTRE DE PLANNING FAMILIAL ET DE SEXOLOGIE DE FOREST CENTRE DE PLANNING FAMILIAL ET DE SEXOLOGIE D IXELLES CENTRE DE PREVENTION DES VIOLENCES CONJUGALES CENTRE DE SANTE LE GOELAND CENTRE DE SANTE LE MIROIR CENTRE DE SANTE MENTALE L ADRET CENTRE DE SERVICE SOCIAL DE BRUXELLES SUD EST CENTRE DE TELE ACCEUIL DE BRUXELLES CENTRE FAMILIAL DE BRUXELLES de Bruxelles Capitale E Avec le soutien de la Commission communautaire fran aise de la R gion CENTRE LOCAL DE PROMOTION
52. acteurs AAJ estiment que les parts contributives exi g es des parents dans le secteur du handicap sont trop lev es pour certaines familles et sont l origine de complications admi nistratives L enfant doit tre pris en charge par une IMP les parents sont d accord mais cette fois le probl me r side dans la part contributive demand e aux parents dans ce secteur Les parents refusent de payer ou veulent bien mais n ont pas les revenus suffisants alors la note est envoy e au secteur de PAide la jeunesse et administration r pond nous sommes suppl tifs et compl mentaires il faut s adresser au CPAS Mais la d l gu e ne va pas aller seule faire la demande au CPAS les parents doivent tre pr sents et il ne faut pas que leur revenu d passe le seuil autoris sinon le CPAS refusera C est b tement administratif a Un acteur AAJ L acc s un service Crit res officieux et autonomie relative des services Outre les crit res officiels un certain nombre de crit res plus officieux influencent la d cision d admission dans les deux secteurs les crit res cit s ci dessous ne sont pas n cessairement tous pris en compte par l ensemble des institutions et il en existe peut tre d autres Lautonomie relative dont dispose chaque service leur permet galement le cas ch ant de faire preuve de souplesse et d accepter des prises en charge alors m me que celles ci les mette
53. admission sont longues et exigeantes le po tentiel b n ficiaire et ou ses parents doivent se rendre plusieurs reprises dans l institution et surtout le jeune doit tre demandeur ce qui irrite de nombreux acteurs de l Aide a la jeunesse princi palement TI faut que le jeune soit demandeur Le jour o vous rencontrerez un adolescent demandeur de psychiatrie on fait la f te Un acteur AAJ M me des ados qui ne sont pas aussi ab m s que les n tres au point de vue psychologique au point de vue social m me des ados de familles lambda o il y a un minimum de s curit et tout a ils ne vont pas forc ment avoir de la demande quoi C est Padulte qui va soutenir quelque chose et puis effectivement un moment donn il y a quelque chose qui va se subjectiver et ils vont venir d poser vraiment une demande Mais franchement ce n est pas instantan Un acteur AAJ Dans certains services hospitaliers on arr te une prise en charge simplement parce que Vadoles cent ne veut pas participer au groupe de parole Un acteur AAJ Cela dit la condition du projet dans l AAJ n est pas tr s loi gn e de la demande dans le secteur de la sant et peut tre la cible de critiques m me internes l AAJ On travaille avec des jeunes qui n ont pas de projet des familles qui n ont pas de projet donc je trouve que parfois on met la barre un peu haut dans certaines admiss
54. allons et de Bruxellois parmi les jeunes pris en charge Quelle est la dur e de la prise en charge Parfois la prise en charge en centre d h bergement de cat gorie 140 peut se faire suite une initiative du SAJ ou du tribunal mais si les parents sont d accord qu il n y a pas de mal traitance etc les autorit s mandantes fermeront le dossier Ces jeunes ne se retrouveront donc pas dans les 600 Malgr les limites des donn es en notre possession les prises en charge en lien avec le secteur du handicap paraissent minori taires par rapport l ensemble des prises en charge de I AAJ Secteur du handicap Proportion des prises en charge en collaboration avec l AAJ par rapport au nombre global de prises en charge dans le secteur du handicap Au centre d h bergement Les Cailloux environ la moiti des jeunes pris en charge le sont dans le cadre d un mandat du SAJ ou du SPJ La Chapelle de Bourgogne il s agit de neuf jeunes sur dix peu pr s et La Cit joyeuse de six ou sept jeunes sur dix A l IRHAM et I IRSA la proportion est moins importante environ un jeune sur dix Ces chiffres obtenus lors des entretiens indiquent que les prises en charge dans le cadre d un mandat semblent repr senter une proportion non n gligeable de l ensemble des prises en charge du secteur Conclusion interm diaire juxtaposition plut t qu articulation Les difficult s de quantifier sont r v latri
55. anger et ca provo quait norm ment d inqui tudes dans l quipe et a devenait ing rable C est a dire qu un moment donn ils ont dit mais nous on ne peut plus assurer sa s curit Parce que je pense qu ils ont une conception de la s curit qui est sans doute plus compl te que la n tre Nous on est plus tol rants y compris avec l ins curit dans laquelle le jeune se met Chercheur Vous tes plus habitu s sans doute Voil on doit faire attention d ailleurs a parfois parce que comme nous on est tellement habitu s a il faut quand m me toujours qu on garde en t te le risque Un acteur AAJ Une faible remise en question des institutions Selon un des interview s ayant l habitude de travailler avec de multiples institutions venant de divers secteurs les institutions quel que soit le secteur se remettent peu en question De mani re g n rale la tendance d une institution est d imputer les difficult s rencontr es des facteurs externes et aux caract ristiques intrin s ques de son public plut t que de I analyser comme relevant de son propre fonctionnement et de ses limites le probl me se situe du c t du jeune qui ne respecte pas le r glement d ordre int rieur qui est la limite d un autre secteur qui ne correspond pas plus aux conditions d admission qui a une pathologie particuli re qui est borderline etc mot je t
56. atrie mais il wy a aucun lien il ne comprend pas Il se demande m me je suis d linquant Je suis fou Je suis handicap ou il entend des AMO mais tu es un jeune comme tout le monde viens participe a nos activit s Il est vraiment tres perdu et ces adolescents ce qu on oublie sou vent c est que ce qu on dit d eux est tout a fait identificatoire Ils ne font pas la diff rence entre un comportement et leur identit Un acteur aux croisements des secteurs Une autre cons quence du manque de places a t soulev e les intervenants doivent parfois faire comprendre a une famille que le placement est n cessaire ils doivent n gocier avec celle ci mais finalement ils se voient contraints de laisser l enfant en famille pen dant une longue p riode en attendant de trouver une place Quand cela arrive ils perdent une grande part de leur cr dibilit vis a vis des parents D un c t on essaye de n gocier avec une maman fortement attach e son fils avec un beau p re aussi attach en disant Madame un jour votre fils vous n arriverez plus a Passumer il va redevenir violent avec vous on ne sait pas si Monsieur ne va pas se laisser aller la violence il va peut tre fuguer mais ce moment l si on veut aller jusqu au bout il faut qu on ait au moins quelque chose proposer sinon on n gocie dans le vent S il faut six ou sept mois pour trouver une place adapt e d j on
57. autre regard pour sortir l quipe comme le jeune de l impasse Coh rence des parcours Assurer un fil rouge dans les trajectoires Constat Certains jeunes se situent aux intersections de deux trois quatre secteurs arrive aussi que des jeunes l int rieur d un seul secteur ait fait l objet de multiples interventions Mais il n existe pas ni dans un secteur ni dans l autre de base de donn es reprenant le parcours complet du jeune n existe pas non plus d acteur un r f rent un tiers suivant le jeune tout au long de sa trajectoire dans les m andres de l Aide la jeunesse du secteur du handicap du secteur de la sant mentale coordonnant les interventions pour en garantir la coh rence et remobilisant le r seau si n cessaire Des informations se perdent d un service l autre ou se retrouvent compl tement d contextualis es et donc manquent de sens Barreyre et al 2008 Or conserver la m moire des interventions permettrait une meilleure connaissance de la situation globale du jeune et favoriserait un ajustement de l aide et une meilleure coh rence des interventions entre elles Le fil rouge assure aussi la continuit d un lien de confiance dans l id al pour le jeune De quelle forme pourrait tre ce fil rouge La notion de fil rouge peut se concevoir sous diff rentes moda lit s compl mentaires pour remplir ce r le on peut imaginer une personne une quipe
58. caract riels et ou de la d ficience mentale l g re pour certains En outre ils pr sentent souvent des troubles instrumentaux les amenant fr quenter l en seignement sp cialis Les renvois de balle Le jeune est trop ou pas assez il fait alors l objet de renvois de balle entre les secteurs Tai contact un service pour personnes handica p es et on wa r pondu c est dommage qu elle marche parce que sinon on l aurait prise Un acteur AAJ Le passage de relais Un jeune peut passer d un secteur l autre parce que ses be soins ont volu parce que l quipe qui le prenait en charge est bout ou parce qu il n entre plus dans les crit res d admission en termes d age limite par exemple CBCS GI 13 Les interventions conjointes e Service d accompagnement ou centre de jour ou centre d h bergement du secteur du handicap et autorit man dante Institution ou service du secteur du handicap et en plus de l autorit mandante institution ou service de l Aide la jeunesse Ce type d intervention conjointe n est pas tr s fr quent il y a quelques cas dans chaque institution ren contr e gt CH et SAIE COE pour travailler avec la famille gt CH et service de placement familial pour le week end et les vacances gt Service d accompagnement pour les parents et service de placement familial gt Service d accompagnement pour les parents et institution
59. ces du manque d ar ticulation au niveau des bases de donn es d ou des estimations tr s grossi res qui n indiquent jeunes qui b n ficient effectiven ou qui pourraient au regard de intervention C est galement un limites de la cat gorisation pour nomenclatures et taxinomies inst quasiment rien du nombre de nent d une intervention conjointe leurs besoins relever d une co indicateur de la difficult et des des jeunes qui chappent aux itu es D s lors ce sont les situations singuli res qui prennent le des sus Et on voit que celles ci sont r s diverses entre orientation par d faut non prise en charge renvois de balle passages de relais ou interventions conjointes La majorit des jeunes handicap s ne sont pas des jeunes en danger mais le handicap peut constituer un facteur suppl mentaire voire premier de vuln rabilit De m me la plupart des jeunes en difficult en danger accompagn s par l Aide la jeunesse ne pr sentent pas une probl matique de handicap et de d ficience m me si sur base d indications partielles on peut estimer que la pr va lence d un diagnostic de handicap en particulier celui de caract riels au sein des jeunes pris en charge dans l Aide la jeunesse est bien plus forte que dans la population g n rale 6 Un exemple de lien entre AA et Sant mentale dans les h pitaux psychia triques pour enfants et adolescents des lits appel
60. ces ou en tout cas ne croient pas que cela pourrait apporter une am lioration ils estiment par contre qu il est n cessaire de pallier le manque criant de places dans certaines structures en particulier Ces structures sont les SRJ CH principalement ceux destin s la cat gorie 140 ainsi que les institutions accueillant des autistes Avoir davantage de services sp cialis s dans le handicap capables d apporter un soutien intensif en famille Cette carence a t soulign e lors d une analyse en groupe et confirm e par la suite par d autres acteurs il manque des ser vices d accompagnement intensif plusieurs fois par semaine y compris le week end en famille sp cialis s dans le handicap qui permettraient de maintenir le jeune en famille tout en apportant l accompagnement n cessaire pour rendre le quotidien des parents et de l enfant plus facile Les SAIE services d aide et d intervention ducative de l Aide la jeunesse ne maitrisent pas suffisamment le handicap et ses implications pour intervenir chez certaines familles except si le handicap est l ger Quant aux services d accompagne ment du secteur du handicap la plupart ne seraient pas en mesure d apporter un soutien suffisamment intensif et suffisamment ax sur la dimension ducative Pour rem dier ce probl me trois possibilit s e former les SAIE d sireux de pouvoir intervenir galement pour des familles dont l enfant ou un des parents p
61. coles Si certaines d cisions des coles compliquent le travail des mandants on imagine que l accueil de jeunes aux probl matiques multiples et la pr sence de mandant d un juge en particu lier n est pas sans poser probl me pour les acteurs scolaires D une part tenir le coup avec ces jeunes n est pas un pari gagn d avance D autre part le fait que les parents soient hors circuit peut entra ner des complications administratives P cole personne n en veut parce que qui va payer les frais il faudra chaque fois faire 8 factures Tout ca c est un poids Moi je serais une petite cole a m emmerderait aussi de devoir faire quatre exemplaires parce que ce n est pas la maman qui paie mais qu il faut le donner au juge qui le signe qui l envoie au d l gu qui l envoie au payement et on sera pay s dans huit mois Tout a je comprends et a ne simplifie pas la vie de ces gamins qui sont montr s du doigt oui c est encore lui qui n a pas pay les trucs de piscine parce que a doit venir du juge Un juge de la jeunesse R le du PMS sp cialis et collaboration avec cet acteur chaque analyse en groupe un centre psycho m dico social ont fait part de leur souhait d tre davantage associ es aux discus sions aux collaborations concernant les jeunes dont elles s occu pent On est un service de premi re ligne et on constate souvent qu une fois qu
62. des d cisions prises en fait par l autorit mandante La collaboration peut donc tre difficile les parents sont m fiants 38 e Leurs marges de man uvre sont r duites une seule institution La seule chose qui se passe mais a ce n est pas au niveau du travail avec le jeune mais plut t au niveau cadre relation avec les parents c est qu un certain nombre de d marches notamment des renvois sont beaucoup plus faciles quand c est un placement priv parce qu on n a pas joindre le magistrat et tout a Mais a c est un d tail Un acteur handicap Liens avec l enseignement sp cialis et le secteur de la sant Si l Aide a la jeunesse et le secteur du handicap rencontrent des difficult s dans leurs collaborations leurs interactions avec d autres champs d intervention ne sont pas n cessairement plus simples Ces champs sont principalement l enseignement et le sec teur de la sant souvent pr sents un moment donn ou dans l ensemble du parcours du jeune dit a a fronti re aux probl ma tiques multiples Enseignement sp cialis Nous nous focaliserons ici sur l enseignement sp cialis puisqu une grande partie des jeunes au centre de cette recherche fr quentent cet enseignement et que l enseignement ordinaire n a pas fait l objet de remarques particuli res de la part des acteurs rencontr s Manque d coles de type 3 en r gion bru
63. e Une meilleure connaissance r ciproque est rapidement ap parue comme indispensable les avantages de cette interconnais sance tant nombreux tout comme les inconv nients de la situation actuelle o les uns et les autres m connaissent l offre de services voisine ainsi que le fonctionnement et les principes d action de leurs partenaires potentiels En ce sens il s agit de favoriser l orga nisation de rencontres entre les deux secteurs colloques groupes de travail de sessions de sensibilisation au handicap pour les mandants et les d l gu s de formations sur l Aide la jeunesse et la justice pour les acteurs du secteur du handicap et d changes entre services et entre administrations La mise en place d agent s de liaison dans chaque secteur et la centralisation de l informa tion au sein d une cellule transversale sont galement des pistes a explorer Un accord cadre Un accord cadre entre les deux secteurs pourrait utilement intensifier les changes a condition toutefois d viter une formali sation excessive qui risquerait de paralyser plut t que de dynamiser L Awiph et la DGAJ ont d j r dig un protocole de collabora tion fruit d un long travail de concertation pr sent aux acteurs d but 2011 Les orientations prises dans cet accord cadre semblent transposables la r gion de Bruxelles capitale et tout aussi per tinentes dans ce contexte C est notamment le cas des diff rents groupes de
64. e contrairement aux autres cat gories qui se basent sur un diagnostic de type plus m dical Elle regroupe des jeunes aux profils parfois tr s diff rents Par cons quent elle d range et pose question la pertinence de sa pr sence parmi les cat gories de handicap et donc son financement par ce secteur semble mise en cause par certains C est en tout cas ce qui est rapport par plusieurs acteurs du secteur du handicap concern s par la ca t gorie 140 Ces derniers ne remettent pas en cause la pertinence de cette cat gorie m me s ils reconnaissent qu elle est un peu fourre tout et difficile mesurer Cette remise en cause de la cat gorie fait peur aux travailleurs des institutions de cat gorie 140 qui redoutent l envoi des jeunes concern s vers l AAJ Parce que selon eux les jeunes caract riels sont r ellement diff rents des jeunes pris en charge par l AAJ ils ont donc besoin d un encadrement sp cifique plus d ducateurs pour le m me nombre de jeunes et une prise en charge param di cale qu ils ne trouveront pas dans l Aide la jeunesse lls pensent que ne tiendrait pas face ces jeunes sauf si l encadrement est ajust Certains disent que les enfants que nous accueillons ici sont de faux handicap s qu ils pourraient tr s bien relever de l Aide la jeunesse Mais faux handicap s par rapport quoi Moi j ai travaill dans les deux et je peux vous dire clairement qu
65. e celui du handicap afin de construire une r elle politique transversale de prise en charge des jeunes en diffi cult Je pense bien videmment tout particuli rement ici au sec teur de la sant mentale et de la psychiatrie Bonne lecture CBCS I Introduction Marie Joachim et Abraham Franssen DE VIMPERMEABILITE DES FRONTIERES Le secteur de Aide la jeunesse s adresse aux mineurs en difficult et ou en danger si les difficult s rencontr es par ceux ci ne peuvent tre g r es dans leur cadre familial et institutionnel habituel et n cessitent par cons quent une intervention sp cialis e ainsi qu aux mineurs ayant commis un fait qualifi infraction Cette intervention s op re sur base d une demande du mineur ou de sa famille et plus g n ralement sur base d un signalement d un professionnel d un voisin et proc de d une autorit mandante habilit e d cider de mesures qui seront alors mises en uvre par les diff rents services mandat s ambulatoires ou r sidentiels En r gion bruxelloise le secteur de l aide aux personnes han dicap es apporte diverses aides aux personnes handicap es qui en font la demande et qui r pondent certaines conditions En effet dans une logique de sectorisation chaque probl me identifi sa r ponse type chaque public sp cifique son institu tion sp cialis e ses savoirs de r f
66. e l affaire est lanc e on n est pas tenus au courant On souhaiterait avoir plus de collaboration que ces services nous demandent des conseils en mati re de handicap des informations sur le jeune parce qu on le conna t bien C est en tout cas notre demande un meilleur change Une intervenante de ce centre a galement pu mettre en vi dence une limite d ordre r glementaire la continuit de la prise en charge si le jeune change d cole ou de domicile le CPMSS ne peut plus poursuivre son accompagnement Sante Laugmentation des troubles psychiatriques dans les CH SRJ Pour trois institutions de cat gorie 140 on assiste a une volu tion de la cat gorie les caract riels d aujourd hui sont plus ab m s et plus souvent la limite de la psychiatrie Avant ils taient surtout violents maintenant les difficult s sont plus psy Le travail avec ces jeunes s en trouve modifi et le passage vers la psychiatrie s av re plus fr quemment n cessaire Avant c tait un souci de comportement et on arrivait un bon r sultat avec un travail ducatif pas tr s dur mais maintenant c est de la d ficience mentale et intellectuelle psychose hyperkin sie retard scolaire monstrueux C est un autre m tier un moment ici c tait des quipes d hommes qui faisaient la loi Les enfants n taient pas d accord ils avaient cass tous les carreaux ils taient tous dans le parc r vol
67. e les enfants qu on a ici ne sont pas les m mes enfants qu on a en institution de PAA C est clair que les caract riels comme on les appelle ce n est pas tr s sexy ce n est pas tr s vendeur a ne se voit pas beaucoup Mais voil moi je pense que le fait de pouvoir avoir du param dical m me si c est hauteur d un temps plein et demi avoir une logop de une psychomotricienne ce sont des choses qui am nent une plus value et qu on ne peut pas avoir dans PAide la jeunesse Ce sont des choses essentielles pour le d veloppement de ces enfants et a me parait difficile de faire autrement Un centre d h bergement de cat gorie 140 De mani re g n rale on remarque que beaucoup de questions se posent au sujet de la pertinence et des usages de cette cat gorie qui dans l enseignement sp cialis correspond en partie l enseignement de type 3 Mais aucune r elle discussion de fond sur ce sujet ne semble avoir t mise en place r unissant tous les acteurs concern s et se donnant pour objectif de faire avancer ce d bat quelque peu tabou Non ad quation des normes d encadrement aux r alit s de terrain Cette difficult a t principalement mise en exergue par des acteurs du secteur du handicap D apr s l une des personnes rencontr es les autistes et de mani re g n rale les jeunes qui ont des troubles s v res du com portement ne sont pas reconnus comme suf
68. e par les deux secteurs et par la psychiatrie galement mais ne semble pas avoir fait l objet d interven tions conjointes Selim actuellement en psychiatrie est accom pagn ainsi que sa grand m re par un service intersectoriel Selim a 16 ans et un parcours charg poupon ni re centre d h bergement h pitaux IPPJ psychiatrie il s y trouve toujours au moment de l entretien Dans les m andres de son par cours une constante la pr sence de sa grand m re Sa pr sence semble en effet perdurer mais ses revendications et son rapport l aide eux changent L origine de intervention reste un peu floue pour l enqu teur Une plainte contre la maman de Selim soup onn e de se droguer aurait t d pos e Selon Madame Y ce sont les coups re us de son compagnon qui rendait sa fille faible et lui donnait une apparence de toxicomane cette p riode Madame Y fait une demande de placement mais un placement temporaire et seulement pour Abdel le fr re a n de Selim afin qu il puisse re prendre du poil de la b te et rentrer ensuite en famille Et pourtant les intervenants insistent pour que Selim soit lui aussi pris en charge par une insti tution et ce premier placement sera le d but d une longue liste pour les deux enfants d o une cer taine col re et de la m fiance de Madame Y envers les intervenants Ca devait tre pour 3 mois normalement Et puis
69. endre en charge la situation Pas de proc dure ni de lieu sp cifique en cas d urgence Offre institutionnelle propre et volont d intervenir uniquement si les services g n raux ne peuvent prendre en charge la situation CBCSI lonb nej ing Marie Joachim A la fronti re et aux lisi res de l aide la jeunesse et du secteur du handicap DE MULTIPLES CAS DE FIGURE Moi j ai un jeune sa maman a disparu dans la nature et son p re est d c d et donc c est sa grand m re qui l accueille chez elle Donc on a fait appel au SAJ pour que cette grand m re ait un statut officiel de famille d accueil Donc Penfant est ici en internat il rentre de temps en temps le week end chez sa grand m re nous on g re tout ce qui est ici quand le jeune est ici et ils ont nomm un service d accueil familial et eux suivent la grand m re dans toutes les d marches qu elle doit faire Exemple pr sent par l Institut Royal pour Sourds et Aveugles Dans ce cas ci c est une maman issue de la communaut rom Elle a t retrouv e dans la rue 2h du matin en train de faire la manche avec ses deux enfants Donc voil elle a t interpell e par la police et les enfants ont tout de suite t retir s et plac s en institution en pouponni re C est le SP qui a fait appel au Bataclan dans cette situation la parce qu on voyait que la maman avait des difficult s Elle ce n est
70. ent tout d abord dans les difficult s pour trouver un service qui soit en mesure de prendre en charge le jeune Au del du probl me de la disponibilit ces difficult s pour trouver le service ad quat ou m me tout simplement un service qui accepte le jeune tiennent aussi aux proc dures d admission compte tenu des contraintes et conditions r glementaires administratives finan ci res Au point que pour les jeunes leurs familles les intervenants les autorit s mandantes et les administrations concern es trouver une r ponse s apparente un parcours du combattant Sans revenir sur l ensemble des proc dures d admission et de reconnaissance dans chacun des deux secteurs nous releverons ici les freins et difficult s dont les intervenants ont fait tat pour l acc s l Aide la jeunesse tout d abord au secteur de l Aide aux personnes handicap es ensuite et de mani re transversale les difficult s li es aux modes de fonctionnement et aux contraintes des services eux m mes L acc s PAide la jeunesse Premi re barri re franchir la CIOC La CIOC est une Cellule d Information d Orientation et de Coor dination propre l Aide la jeunesse et visant d une part faciliter l orientation des jeunes pour les autorit s mandantes et d autre part trouver une prise en charge ad quate au vu de la situation du jeune Plusieurs personnes y travaillent et g rent l outil informa tique mettant d
71. ent voulu qu un dossier soit ouvert au SAJ ou que le dossier existant soit judiciaris par exemple C est vrai qu on est peut tre plus vite inquiets qu un service SAT ou SPJ a parait logique Mais il y a quand m me des situations o il n y a pas de doute quoi o il faut intervenir Un acteur handicap Ces divergences d appr ciation peuvent en partie s expliquer par les situations habituellement trait es par le SAJ des situations complexes et dramatiques les intervenants du SAJ en rencontrent quasiment tous les jours ce qui peut induire une plus grande re lativisation dans l appr ciation de l tat de danger De m me le fait que l AAJ est une aide sp cialis e qui ne doit donc intervenir que si les services de premi re ligne ne sont pas comp tents pour prendre en charge la situation implique de ne pas d embl e plon ger t te en avant dans toute situation Certains acteurs handicap voquent aussi le manque d at tention accord e par le juge aux appels au secours envoy s par l quipe qui est bout Il wy a pas longtemps on s est s par s d un ga min pour qui on avait demand un loignement en juin mais il wy a jamais eu moyen de l loi gner et donc on a t au bout du bout du bout et l on a dit on peut plus et a fait 6 mois qu on le dit Et le juge dit je ne suis pas content parce que vous tes cens s garder le gamin et nous on dit qu
72. es ne se posent pas seulement au sein de la file d attente mais galement au regard de ceux personnes et cat gories qui sont actuellement pris en charge Bien s r on ne va pas mettre un jeune dehors pour pouvoir faire de la place un jeune qui en aurait plus besoin Bien videmment cela serait humainement thiquement d ontologiquement scandaleux Mais alors il faut en l tat actuel en assumer la cons quence tout aussi scandaleuse moyens constants et si l on reste dans le cadre du respect de normes fix es taux d encadrement habilitation pour un nombre d termin de prises en charge cela implique de ne pas r pondre ou de mal r pondre aux situations les plus dramatiques La question de la priorisation des publics en fonction du degr de l tat de danger du taux de handicap reconnu pour l acc s aux services doit tre pos e tout en tant d embl e conscient des d rives rigidit bureaucratique instrumentalisation des crit res que fait peser toute proc dure de classement objectivante II s agit donc d introduire des l ments d objectivation qui interviennent en soutien mais sans s y susbtituer aux d marches intersubjectives d appr ciation en situation et de dialogue n gociation entre les par ties concern es qui pr valent actuellement Red finir les articulations entre gestion centralis e de l information et de l orientation et les services de terrain La
73. es secteurs Bref de rendre poreux Vimperm able d assouplir le rigide De pr senter de relayer d analyser et de mettre en d bat ce qui favorise le lien et ce qui freine le r seau ce qui permet la collaboration et ce qui l emp che L tude qui vous est propos e ici men e par le Centre d Etudes des Facult s universitaires Saint Louis la demande d Evelyne Huytebroeck portant la double casquette de ministre bruxelloise francophone charg e de la politique d aide aux personnes bandicap es et ministre de la F d ration Wallonie Bruxelles comp tente pour l Aide la jeunesse s attache aux jeunes qui chappent peu ou prou aux cat gories institu es lorsqu ils ne sont pas assez ou lorsqu ils sont trop ou bien lorsqu ils ne peuvent pas tre associ s de mani re univoque une seule probl matique lorsque plut t que d tre ou ou ils sont et et lorsqu ils sont par exemple la fois en situation de handicap handicap donc et en difficult ou en danger La plupart des recommandations et pistes d actions qui cl turent l tude sont ais ment transposables d autres secteurs d autres terrains renforcer les quipes existantes pour leur permettre de mieux accueillir Ph t rog n it et la singularit des situations pr voir des possibilit s d acces au secteur du handicap en cas d urgence red finir les articulations entre gestion centralis e de l information
74. essit du placement l enfant n est il pas condam n une prise en charge sans fin Un des acteurs interview s avait soulev ce probl me le passage en institution parfois il est indispensable mais la dur e de la prise en charge en institution devrait m rite en tout cas d tre examin e aussi par des tiers Parce que le parent qui a plac son enfant en institution l ann e d apr s il s est habitu il aura 33 59 tendance dire ils feront mieux que moi CBCS I 43 uoisni9u07 Marie Joachim et Abraham Franssen ENJEUX PISTES ET RECOMMANDATIONS Pistes d action Les pistes propos es seront organis es suivant sept th ma tiques le soutien la parentalit l adaptation de l offre institution nelle et ambulatoire la r d finition des proc dures et conditions d acc s le travail sur les pratiques au sein des services et institu tions la coh rence des parcours et la construction des collabora tions intersectorielles Soutenir la parentalit de fa on plus pr coce Il s agit l d une vidence mais sur laquelle il faut nouveau insister Soutenir davantage les parents dans leur r le et de mani re plus pr coce pourrait sans doute permettre d viter la d gradation de certaines situations et d emp cher dans certains cas que des interventions plus lourdes dans l urgence ou sous la contrainte ne deviennent n cessaires En ef
75. est 15 pas une aide hein Un acteur handicap Pour les acteurs du handicap un placement avec mandat SAJ ou tribunal modifie de mani re significative leur travail unanimit e Certains parents s investissent peu Linstitution doit parfois se substituer aux parents mais ce n est pas dans ses missions ca ne r pond pas un des objectifs de la prise en charge qui est le retour en famille En cas de substitution le travail n est pas du tout similaire au travail inspir de la th orie sys t mique habituellement r alis par l institution avec les familles La collaboration n est pas facile parce que m me si les parents s inves tissent parce qu il le faut bien ils ne sont pas demandeurs la base Quand c est un placement libre videmment les parents sont vraiment preneurs et videmment pour nous a se passe beaucoup plus facilement avec les parents qui placent de mani re libre parce qu on est vraiment dans un partenariat complet Quand c est des placements contraints l c est vrai que c est compliqu Un centre d h bergement de cat gorie 140 Selon les juges interview s travailler avec un juge devrait au contraire simplifier la t che de ces institutions et non la compliquer Parce qu encore pour ces secteurs qui nous connaissent moins Mon Dieu travailler avec un juge ca va tre la merde Je pense qu ils le diraient comme a Alors qu au contraire on va
76. este sa mise en place g n ralis e de mani re pragmatique Les acteurs de l Aide la jeunesse soulignent galement la n cessit d un fil rouge et certains jouent galement ce r le Construire les collaborations intersectorielles Clarifier les responsabilit s et r les de chacun en particulier dans les relations entre services du secteur du handicap et autorit s mandantes de l AAJ On a per u l ampleur des hiatus et malentendus dans les repr sentations et attentes r ciproques des uns envers les autres A cet gard il convient en particulier de lever l ambiguit et I ambivalence qui entourent le positionnement des autorit s mandantes de l AAJ l gard des services de l aide aux personnes handicap es D une part en effet on rel ve des attentes parfois fortes l gard du SAJ et plus encore de la figure du juge dont on attend en vrac qu ils permettent de trouver une place pour des situations dans l impasse alors que les autorit s mandantes n ont pas ce pouvoir elles ne l ont m me pas formellement l gard des services de l Aide la jeunesse de re cadrer les parents lorsqu ils sont per us comme d missionnaires ou dysfonctionnels d assurer la coordination et la continuit entre plusieurs interventions etc D autre part aux yeux des autorit s man dantes de AAu les services de l aide aux personnes handicap es ne se sentent parfois pas li s
77. et l loignement pouvaient se faire dans un d lai rai sonnable certaines crises impasses pourraient tre vit es Le manque se fait particuli rement sentir en ce qui concerne les jeunes pr sentant un handicap moteur ou sensoriel car tr s peu d institutions se sp cialisent dans ces probl matiques Or parfois il arrive que ce soit l institution d accueil qui interpelle le SAJ ou le parquet pour une famille et malgr ce signalement l enfant doit rester dans l institution puisqu il n y a pas d alternative La rela tion entre les intervenants et les parents est alors ambigu et in confortable ce qui pourrait tre vit s il y avait plus d institutions similaires Ce qui est difficile aussi c est quand nous on fait appel au SAJ ou que finalement il y a pla cement il y a tellement peu d institutions sp cia lis es pour ce genre d enfants la que fatalement Penfant il est plac chez nous Et donc apr s la collaboration avec la famille n est pas toujours ais e en tout cas dans un premier temps parce qu ils savent tr s bien que c est nous qui avons d pos le dossier au tribunal Ce serait beaucoup mieux de pouvoir placer l enfant ailleurs mais la difficult c est qu il wy a pas d ailleurs Un acteur handicap Le manque de places pousse certaines institutions cacher des failles euph miser la situation du jeune ou insister sur un l ment de sa probl matique pour qu
78. f remment s il y a un handicap ou pas Ils ne se rendent peut tre pas compte a sort clairement des situa tions classiques qu eux peuvent voir et se sentant d munis ils se disent peut tre ben voila gt Ily ale poids symbolique de la pr sence d un juge qui est important a ne r sout pas tout a ne r gle pas le manque de places mais cela apporte un poids et un sentiment de s curit pour les intervenants Il y a une ouverture de pistes gt Il y a la question de la responsabilit de la soci t dans des cas comme celui l gt Le nombre d changes de courriers qui tournent en rond ca m interpelle aussi Toutes les autorit s sont pr sentes et cela tourne en rond gt Il y a aussi la fermeture du dossier au SP Comment est ce possible a wa pas t fait Tout le monde se remet autour de la table Le neurologue interpelle un nouveau juge le premier juge n tait plus en fonction on interpelle la directrice g n rale de Aide la jeu nesse le d l gu aux droits de Penfant Le direc teur de l cole contacte le substitut du procureur du Roi en expliquant une mise en observation tait envisageable l poque essayez de mettre a en place au moins ce n est pas une solution mais c est mieux que le risque de suicide collectif De nouveau tout le monde s interpelle mutuellement et rien du tout On se dit qu on va interpeller le SAT d faut de pouvoir interpeller le S
79. fet un certain nombre de probl mes des jeunes est en lien avec les difficult s rencontr es par leurs pa rents jouer leur r le S il s agit l d un axe de pr vention g n rale il s impose encore plus particuli rement pour les parents confront s aux d fis du handicap de leur enfant Si de plus cette difficult se cumule d autres facteurs de vuln rabilit socio conomique de distance socio culturelle l gard des institutions li s des conflits conjugaux ou familiaux les tensions v cues peuvent conduire la rupture Plut t que de stigmatiser ces parents comme d faillants il s agit plut t de mettre en avant leurs comp tences et de les soutenir dans les aspects de leur r le qu ils maitrisent moins Les adaptations de l offre institutionnelle et ambulatoire Au regard des situations v cues et exprim es par les familles et les intervenants il serait illusoire de penser que des r ponses satis faisantes puissent tre apport es en faisant l conomie du renfor cement cibl et surtout de l adaptation de l offre institutionnelle In fine la disponibilit de places et de possibilit s d intervention de services ad quats d terminent I effectivit des r ponses apport es De nombreuses situations voqu es se caract risent par l nergie consid rable et dissip e en partie en vain par les multiples inter venants et interlocuteurs a la recherche d une solution ll
80. ficult s de ce qui pose probl me au sein et dans l articulation entre les deux secteurs pour r pondre ad quatement aux situations rencontr es Le tableau ainsi r alis est forc ment partiel il ne doit donc pas conduire oublier ce qui fonctionne par ailleurs ni la cr ativit et le d vouement des professionnels qui vont bien souvent au del des obstacles rencontr s et qui se d m nent pour r pondre ad quatement aux besoins des jeunes 0 1 0 CBCS GI Sur le plan m thodologique l option privil gi e a t de mobi liser et recueillir l exp rience et l expertise des acteurs directement concern s Une large place est donn e aux propos des interlocu teurs rencontr s une quinzaine d entretiens semi directifs ont t r alis s avec des professionnels des deux secteurs ainsi que deux analyses en groupe avec des acteurs de terrain aux appartenances sectorielles diverses l enseignement sp cialis et le secteur de la sant mentale y taient repr sent s Une r union co organis e dans le cadre du groupe de travail politique transversale a ga lement contribu approfondir l analyse du probl me et des pistes de solution Enfin il tait essentiel de recueillir les exp riences des pre miers concern s et d tre l coute des familles M me si l espace r duit de la recherche ne permettait une investigation importante aupr s des familles et des jeunes quelques t
81. fisamment handica p s pour b n ficier de normes d encadrement importantes alors que ce sont des jeunes qui n cessitent vraiment un encadrement cons quent C est pourquoi un groupe de travail au sein du conseil consultatif bruxellois francophone de l aide aux personnes et de la sant a entam une r flexion sur les grilles d valuation permet tant de d terminer si l enfant est A B C C permettant d avoir des normes d encadrement plus lev es que A et B et sur les items ajouter pour prendre en compte les besoins d encadrement sp ci fiques de ces jeunes ll y a quelques ann es la Cocof a op r un changement du syst me de calcul des normes d encadrement entra nant une baisse de normes pour certaines institutions c est l une d entre elles qui voque ce probl me 24 BIS n 166 167 D veloppement comment on peut travailler nous Avec du personnel en moins chaque fois Ce qui fait que le boulot est plus dur pour les duca teurs ce sont eux qui sont sous pression et s ils sont sous pression ils vont moins bien faire leur travail ils vont tre moins ad quats et donc on va moins donner de chances aux jeunes de pouvoir s en sortir C est assez p nible et on n a pas le choix Un centre d h bergement de cat gorie 140 La probl matique de l admission Les limites tant quantitatives que qualitatives de l offre de ser vices se r percut
82. ge ad quate ne sont pas admis dans les institutions parce que celles ci craignent de ne pas tre subsidi es D un point de vue administratif l acteur interview travaillant en r gion bruxelloise indique qu il rencontre galement des difficul t s avec les communes facilit s Avec la r gion wallonne l Awiph la Cocof a conclu des ac cords qui facilitent consid rablement la prise en charge d un jeune wallon Bruxelles ou d un jeune bruxellois en Wallonie N anmoins plusieurs interlocuteurs observent sans pouvoir l expliquer que des institutions du secteur du handicap en Wallonie refusent les jeunes inscrits la Cocof Il m est d j arriv de laisser le jeune domicili ne dans son ancienne famille d accueil en Wallonie pour que le jeune soit Awiph Un acteur AAJ Lourdeur du dossier compl ter pour le service Phare Plusieurs acteurs du secteur du handicap comme de I AAJ estiment que les d marches afin de constituer le dossier n cessaire l admission d un jeune sont longues et fastidieuses la fois pour les acteurs AAJ et pour les familles La Cocof exige notamment les versions originales des documents ce qui parait particuli rement exigeant et contraignant pour certains acteurs de I AAJ Condition sine qua non secteur du handicap l attestation d orientation Pour tre accept dans un centre de jour ou un centre d h ber gement le jeune doit
83. hose qui est On voit que les choses avancent on est coordonn s si nous on fait des proposi tions bien souvent le SP avalise Un acteur handicap Les l ments suivants semblent avoir contribu a ce que le travail en commun se passe bien e se rencontrer et conna tre le travail de l autre e sentir un int r t de la part du partenaire pour le travail r alis se sentir cout sentir que son avis est pris en compte par le partenaire r partir les t ches clarifier les r les se tenir au courant se faire confiance Des bonnes pratiques Quelques bonnes pratiques ont galement t identifi es elles ne parviennent g n ralement pas r soudre les manques du sys t me elles ne sont pas toujours tenables sur du long terme mais elles ont le m rite d exister car elles permettent de faire avancer les choses Voici quelques exemples du fruit des efforts conjugu s e Au service Phare une liste des personnes de grande d pendance 4 a t labor e en 2006 Elle vise entre autres r pertorier les situations o il n y a pas de soutien offrir un accompagnement aux personnes concern es et faire remonter les informations vers le politique dans le but de trouver des solutions alternatives Pour permettre un jeune de rester dans une institution malgr l puisement de l quipe et le manque d enca drement en attendant de trouver une autre solution un intervenant du
84. ions On demande parfois des choses auxquelles les jeunes ne savent pas r pondre Un acteur AAJ La fermeture du secteur par rapport ses voisins Selon quelques acteurs AAJ certains professionnels du sec teur de la sant vitent toute collaboration et disqualifient parfois ceux qui pourraient pourtant tre leurs partenaires J ai eu cette semaine une discussion pique avec une psychiatre qui d tricote tout ce que je tricote et quand je lui demande de la rencontrer je ne peux pas elle n a pas le temps Et je suis respon sable de ce jeune aux yeux de la justice mais elle n a pas le temps de me recevoir C est le cloisonnement absolu Le m decin intervient dans sa sph re qui est la seule videmment qu il ma trise et qui est fondamentale Il n imagine pas qu autour de a doit tre orchestr le point de vue juridique des choses et donc il y a une inter vention tres de type potentat comme a avec un cloisonnement total c est a qui manque vraiment l explosion du cloisonnement au nom d un tre humain il n y a rien Pautre dire Un juge de la jeunesse Les h pitaux ont parfois enfin c est un v cu qu on a mais je pense qu il est quand m me justi fi un certain m pris pour les homes comme on dit entre guillemets nous on est un home Et parfois c est difficile pour eux ces profession nels de la sant et de la sant mentale de prend
85. ire m dicale psychosociale correspond un processus de sp cialisation de l intervention dans le souci forc ment de r pondre au mieux aux sp cificit s aux caract ristiques et aux besoins des groupes et des individus ainsi d sign s ou diagnostiqu s sur base d une travail d enqu te de diagnostic de qualification Des cat gories sont fix es les jeunes en danger en difficult caract riels autistes etc et les services se sp cialisent dans la prise en charge de certaines cat gories certaines probl matiques et d terminent des crit res d ad mission Les jeunes qui n entrent pas dans ces cases pr d termi n es sont en cons quence consid r s comme des incasables Il s agit bien entendu d tre conscient que cette cat gorie paradoxale d incasable comme tout autre cat gorisation ne d finit pas les caract ristiques intrins ques des personnes mais est d abord l ex pression des limites des fronti res cognitives et institutionnelles ainsi trac es S il n y a pas un profil type d incasable on remarque au moins deux r gularit s dans les situations voqu es il y a souvent une accumulation de difficult s et parmi celles ci se retrouvent fr quemment les troubles du comportement Dans le discours des ac teurs charg s de trouver une place pour ces jeunes les expressions telles que 46 parcours du combattant la croix et la banni re reviennent fr quemment
86. is elle reconna t en m me temps qu elle ne sait pas pour quels frais et quelles conditions elle pourrait recevoir une contribution financi re de leur part Une autre indique que le cadre et le r le du SAJ sont flous pour elle la collaboration avec les d l gu s SAJ tant donc plus difficile qu avec les magistrats o l les choses sont claires Le handicap et ses implications ne sont pas du tout maitris s par les acteurs AAJ La plupart des acteurs du secteur du handicap rencontr s re prochent aux mandants et d l gu s leur connaissance insuffisante du handicap et de ses cons quences tout en pointant leur manque de temps pour se former cela Cela a pour cons quences que certaines d cisions ne sont pas prises alors qu elles sont n ces saires que certains l ments n entrent pas en ligne de compte au moment de prendre une d cision Et la juge m me au bout de trois ans n avait toujours pas compris quelle tait la dif ficult de cet enfant Et un moment donn elle a t op r e des oreilles mais c tait uniquement esth tique elle avait les oreilles compl tement d coll es donc uniquement esth tique Et la juge me dit donc vous avez fait op rer des oreilles donc maintenant elle sait parler a n avait aucun rapport Un acteur handicap 86 4 31 Parfois les mandants zappent le fait qu il y a des difficult s Pour nous
87. isjonctive et binaire fond e sur la distinction entre personnes capables auxquelles sont reconnus des droits et personnes incapables entre le normal et le pathologique l duqu et l inculte le malade mental et le sain d esprit BIS n 166 167 Conclusion CBCS I 49 Si l on reste dans ce paradigme l enjeu serait de mieux d ter miner les fronti res institutionnelles les autorit s comp tentes de clarifier les crit res d intervention de pr ciser les diagnostics pour mieux encore sp cialiser l intervention etc Par contre ce qui caract rise le mod le que l on peut qualifier avec Jean Louis Genard d Ftat r seau c est l id e que l action publique ne doit pas se limiter assurer la protection des individus par des droits cr ances et la prise en charge institutionnelle mais qu elle doit viser leur autonomie et leur int gration sociale Sur le plan de la conception anthropologique c est dire de l id e que l on se fait de ce qu est un individu ce second modele correspond a une anthropologie plus conjonctive fond e sur l id e que les individus ne sont pas n cessairement l un ou l autre mais qu ils sont le plus g n ralement la fois l un et l autre la fois partiellement capables et incapables toujours dans un entre deux entre performance et d pression la fois handicap s sur certaines dimensions et normaux en danger et prot g
88. isposition des autorit s mandantes normalement en temps r el les disponibilit s des services publics et des services agr s ainsi que leur projet p dagogique respectif La CIOC tant un passage oblig depuis le 1er avril 2009 les autorit s mandantes contactent les services par ce biais Une fois les d marches r alis es le mandant voit quel s service s pourrai en t ventuellement prendre en charge le jeune I doit alors joindre ceux ci par t l phone pour exposer la probl matique ren contr e par le jeune afin que le service puisse valuer l ad quation ou l inad quation de la demande de l autorit mandante en fonction de son projet p dagogique Manuel d utilisation de l application informatique pour les SAJ SPJ 25 mars 2009 S il ne le fait pas les services ne seront pas oblig s de r pondre la demande de prise en charge Par contre si un change a lieu entre l autorit mandante et le s service s ces derniers sont oblig s de r pondre la demande et le cas ch ant de justifier le refus de la prise en charge par crit La CIOC conserve donc des traces des demandes et des justificatifs de refus de prise en charge Avant l existence de la CIOC les acteurs d ploraient le fait de devoir partir la p che prendre leur t l phone et passer d in nombrables coups de fil en mobilisant leur r seau de connais sances interpersonnelles afin de trouver une place pour un jeune Cens
89. itif car permettant plus de souplesse dans l intervention Harmoniser simplifier les conditions administratives et financi res d acc s aux services Pour plus de clart et de facilit dans les d marches effec uer aussi bien pour les professionnels que pour les jeunes et leur amille pour plus de coh rence entre les l gislations favorisant un raitement plus gal des b n ficiaires il para t n cessaire d harmo niser le fonctionnement d un m me champ d intervention entre les diff rentes R gions Communaut s de la Belgique et d harmoniser es r gles de base entre les diff rents champs Dans le cadre de leur protocole de collaboration I Awiph et la DGAJ pr voient de mener une r flexion commune sur ces ques ions d harmonisation et de simplification r flexion qui aurait toute son importance en r gion de Bruxelles capitale galement tant par rapport AAJ o les diff rences de fonctionnement entre r gion Bruxelloise ordonnance et r gion Wallonne d cret sont sources de confusion pour les acteurs que par rapport au sec teur du handicap o comme c est d j le cas avec AWIPH il serait n cessaire que la Cocof puisse conclure des accords avec son quivalent flamand VAPH pour faciliter l acc s l aide aux personnes concern es La question des crit res formels et administratifs d acc s condition de domiciliation proc dures pour l attestation d orien tation d livr e par u
90. ives Quand les uns et les autres se mettent a inter agir voire a travailler en r seau une sorte de champ lisi re se met sur pied d inter champ ou encore de champ m tis qui perd son homog n it institutionnelle Les controverses les repr sentations en miroir les attentes et d ceptions l gard du partenaire t moignent des difficult s d ajustement mutuel Notons toutefois que des initiatives cr atives mergent du terrain et que les interview s identifient des trucs et astuces facilitant le partenariat initiatives et astuces qui seront illustr es par quelques exemples Les limites de l offre Manque de places dans les deux secteurs institutionnelle nombre de places unanimit et types de services Les deux secteurs ne parviennent pas r pondre aux nom breuses demandes qui leur parviennent beaucoup de jeunes se Massivement c est d abord aux limites de l offre de services retrouvent donc sur liste d attente au regard des demandes et des besoins tant dans le secteur de l Aide la Jeunesse que dans celui du handicap que sont attri Ce manque de places a de multiples cons quences bu es les difficult s rencontr es Quelle que soit l analyse que l on e Certains jeunes restent sans prise en charge et suite cette puisse faire des causes de cet engorgement des services le consta non intervention des situations s aggravent s impose empiriquement aux intervenants de terrain com
91. jusqu 20 ans dans certains cas condition que l aide ait t demand e avant 18 ans Pas de conditions li es au domicile et la nationalit remplir pour b n ficier d une intervention Existence d une instance qui centralise les demandes d aide les r oriente ou les prend en charge SAJ Conditions d admission officielles et officieuses en fonction des services Caract ristiques de l intervention Presence d autorit s mandantes AIDE AUX PERSONNES HANDICAP ES Commission communautaire fran aise Cocof Administration le service PHARE Personne Handicap e Auto nomie Recherch e ancien service bruxellois francophone des personnes handicap es L gislation principale D cret du 4 mars 1999 relatif l int gra tion sociale et professionnelle des personnes handicap es Les demandeurs peuvent s adresser directement aux services agr s mais pour y tre admis il faut d abord compl ter un dossier sauf pour les services d accompagnement et l envoyer au service Phare qui value si la personne peut b n ficier des dispositifs du D cret Pour b n ficier d une intervention le jeune doit entrer dans l une des 16 cat gories de handicap et le handicap doit diminuer de 20 ses capacit s mentales ou de 30 ses capacit s physiques Une attestation d orientation compl t e par un m decin est n cessaire Aide de premi re ligne Aide contrainte impossible accord des destinataires de
92. l conna t bien les rouages de ce secteur l Or nous on n a pas l habitude de collaborer avec eux et on ne conna t pas bien le mode demploi de ce type de situations urgentes On les appelle pour savoir quoi faire sachant que les places ne vont pas s inventer Une des grosses probl matiques de base c est qu il ny a pas de place pour ce type d enfants Ces enfants l il n y a personne qui en veut Il y a des r unions avec diff rents acteurs on prend contact avec le neurologue qui a toujours t tres pr sent tres actif il a crit de multiples courriers pour d noncer ce type de situations L h pital psychiatrique est pr sent aux r unions les parents aussi On les informe au fur et me sure que la seule solution c est un retour en fa mille L les parents s croulent en disant non nous ce n est pas possible on ne peut pas g rer un retour en famille il va arriver un malheur cet enfant Ils le prennent deux week ends par mois le reste du temps il tait hospitalis On les invite reprendre l enfant plus souvent pour les r habi tuer lavoir plus mais du coup la premi re fois o il est la un week end en plus ils l emm nent l h pital X car ils ne savent pas g rer l enfant Et chaque fois ils l am nent de plus en plus 16 BIS n 166 167 D veloppement l h pital dans un service de neurop diatrie o il est attach a son lit et la neurop diatre dit nou
93. le au service d accompagnement Bataclan DEL COMMUNE Jean Marie conseiller au SAJ de Bruxelles DONNAY Sophie psychologue au service Phare FEDOROWICZ Marianne di rectrice du service d accompagnement Transition et vice pr sidente du conseil d administration de PASAH GALOUX Ingrid assistante sociale PIRAHM GEORIS Catherine d l gu e au SPJ de Bruxelles GERVAIS St phanie psychologue au SAAE Home Juliette Herman GOHY Barbara psychologue PIPPJ de Saint Servais HENQUIN Martine psychologue au service psychosocial de PIRAHM HOSTIER Fr d rique juge de la jeunesse Bruxelles HYNDERICK Th r se psychologue au service de placement familial La famille d accueil JANSSENS B atrice direc trice du SAIE et du SAAE de La Cit joyeuse JAUMOTTE Justine d l gu e au SPJ de Bruxelles JOHNEN Mireille psychologue au service Phare KADJO Marie Rose pr sidente du groupe de travail politique transversale du Conseil consultatif bruxellois francophone de l aide aux personnes et de la sant section personne handicap e et directrice de l asbl LEntre Temps LANDABURU Tomas directeur de La Chapelle de Bourgogne LAQDIM Abdel directeur du centre d h bergement de cat gorie 140 Les Cailloux LAROCK Serge membre du Setca LECLERCQ Danielle directrice du SPJ de Bruxelles LEMAITRE St phanie service Phare LEONARD Lorraine intervenante psychosociale Lentre temp
94. le est toujours d accord d aller aux r unions de synth se dans les insti tutions Cela lui permet de voir l volution du jeune de la famille et de se rendre compte de la mani re dont les institutions travaillent Ce n est pas comme une journ e portes ouvertes c est plus concret Ainsi il ne lui est pas trop difficile d identifier l institution en fonction des besoins des jeunes qu elle rencontre 13 Pour cette interlocutrice la situation des jeunes caract riels n cessite qu ils puissent b n ficier du d cret de 99 mais elle ne les consid re pas pour au tant comme des invalides Pour les parents ce n est d ailleurs pas vi dent d avoir un enfant inscrit au Fonds des handicap s C est pourquoi elle ne d termine pas le pourcentage de handicap par exemple Une participante a une analyse en groupe a galement voqu dans le r cit qu elle proposait un court circuit similaire op r par l AAJ court circuit l origine d un blocage Pour la cadette le juge a dit en audience en cabinet qu elle allait rejoindre ses fr res et s urs en IMP Mais le probl me c est que le PMS ne Va pas vue pour le diagnostic ils n ont pas rencontr la jeune les parents et ils se retrouvent coinc s car impossible de faire le bilan ils n arrivent pas mobiliser la famille pour le faire parce qu elle se dit de toute fa on le juge l a dit Le juge a d cid du placement en IMP mai
95. lement consid r s comme un handicap les troubles caract riels sont souvent associ s d autres pro bl matiques relevant de la socialisation et du v cu social familial scolaire de ces jeunes et impliquent souvent une intervention conjointe de l aide la Jeunesse A titre d indication parmi les centres d h bergement rencontr s prenant en charge ces jeunes dits caract riels se trouvent effectivement des jeunes qui ont ga lement un suivi du SAJ ou du SPJ pour l un des centres il s agit d un jeune sur deux pour l autre de neuf jeunes sur dix et pour le dernier de six ou sept jeunes sur dix Mais les jeunes caract riels ne sont pas les seuls concern s par l articulation de l Aide la jeunesse et du secteur du handi cap d autres types de handicaps et donc d autres services y sont confront s C est le cas de l IRSA par exemple qui s adresse aux personnes sourdes malentendantes malvoyantes et aveugles et de l IRAHM dont le public pr sente des difficult s motrices et bien souvent des troubles associ s Dans ces deux institutions peu pr s un jeune sur dix a un dossier ouvert au SAJ ou au tribunal Si les troubles du comportement agressivit hyperactivit etc sont souvent pr sents les protagonistes des r cits propos s lors des analyses en groupe pr sentent galement d autres profils ou d autres difficult s suppl mentaires psychose handicap men tal troubles de l
96. leur simplifier la vie parce qu ils n ont pas des parents qui sont plein de sentiments d affectifs nous on est l pour travailler la recherche de solution Et on canalise les parents parce qu on a d j fait ce travail de base qui est de dire que s il faut carter les parents on le fait Alors ils n ont pas le mauvais des parents alors que s il y a un bon c t ils Pont Un juge de la jeunesse contrario pour l une des institutions interrog es il n y a pas de diff rence entre un placement priv et un placement SAJ ou tribunal au niveau de l implication des parents quoi qu il arrive une fois l enfant plac les parents se d sinvestissent dans la plupart des cas e Parfois le dossier est ouvert suite un signalement de l institution qui prend en charge le jeune D s lors le travail et la relation avec les parents sont moins ais s La c est nous qui avons d nonc la situation Mais alors videmment apr s nos rapports avec cette maman sont compliqu s car on est l pour Vaider mais on la d nonce la justice mais finalement on est quand m me l pour Vaider parce que le juge nous demande de l aider forc ment Enfin on a une place difficile trouver Un acteur handicap Les intervenants ont parfois le sentiment d tre hors r le Quand ils doivent se substituer aux parents parce qu il n y en a pas ou parce qu ils ne s impliquent pas o
97. loppement Les hiatus entre r les imaginaires et r les effectifs du partenaire C est dans les deux sens de la part des acteurs du handicap propos de ceux de l AAJ comme de la part de ces seconds propos des premiers que s expriment de nombreux hiatus entre d une part les repr sentations et les attentes que chacun se fait de ce qu est ou devrait tre le r le de l autre et d autre part l effecti vit de celui ci Nombre d incompr hensions de malentendus et de frustrations r sultent de ces hiatus A propos de l autorit des mandants de l AAJ travers ces multiples regrets et souhaits exprim s par les acteurs du secteur du handicap l gard des autorit s mandantes de on per oit l ampleur du hiatus entre ce que les acteurs du secteur du handicap attendent de l AAJ des juges de la jeunesse en particulier et ce que les acteurs de I AAJ sont effectivement en mesure d apporter aux acteurs handicap e Vis vis des parents Plusieurs acteurs du secteur du handicap d plorent le manque d autorit dont font preuve le SAJ et les juges vis vis des parents d simpliqu s Face ces parents les acteurs sont impuissants et souhaiteraient que l AAJ ne le soit pas elle aussi C est un probl me quand les parents se d res ponsabilisent totalement Il n y a pas de mesure coercitive vis vis de ces parents Un acteur handicap Et pourtant mis
98. lus marcher il ne sait plus parler alors qu avant il savait lire crire parler marcher etc On assiste vraiment une grosse r gression il a besoin d un nursing beaucoup plus cons quent qu avant Le secteur Pa amoch si on avait trouv une place appropri e plus t t il ne serait pas une plante comme aujourd hui Dans ces circonstances on se dit qu il aurait t pr f rable pour lui de ne pas sortir du coma Un acteur AAJ Par ailleurs une mauvaise orientation peut co ter cher comme dans le cas de Julien Celui ci est rest quatre mois dans un h pital alors qu il n y tait pas sa place II demandait une attention constante l h pital a donc d engager une personne suppl men taire uniquement pour lui Laddition est lourde pour I administra tion de l AAJ aux frais d hospitalisation s ajoute le salaire de la nouvelle engag e express ment pour Julien e Quand enfin une place se lib re dans une institution celle ci se trouve parfois tr s loin du domicile des parents ce qui complique de mani re consid rable le maintien des relations et le quotidien des parents Les institutions peuvent difficilement r orienter le jeune Ce lui ci est contraint de rester dans l institution m me si cela se passe mal et ce jusqu au moment ou cela n est vrai ment plus possible entra nant la recherche d une solution dans l urgence et sous pression Alors que si la r orien tation
99. mbreux ac eurs de l AAJ soulignent ce probl me peut tre en voie de r so lution puisqu un protocole de collaboration est en train de se mettre en place M connaissance r ciproque entre services et administrations L offre de services de part et d autre n est pas bien connue Le secteur du handicap on ne conna t pas bien ils connaissent des services qu on ne conna t pas les cat gories C est comme demander au fermier d tre lectricien c est tr s compliqu On ne conna t pas tous ces services On n est pas form s pour cela On fait des demandes l o il ne faut peut tre pas Quand on se conna t on peut faire confiance Un acteur AAJ Le cadre de travail des uns et des autres est per u de mani re floue Selon un acteur AAJ la distinction entre aide n goci e et aide contrainte n est pas bien comprise par les acteurs du handicap sans s en rendre compte ils s adressent au SAJ pour des situations auxquelles l aide sociale g n rale pourrait r pondre et ils sollicitent vite la contrainte pour des situations pour lesquelles le SAJ est tout indiqu Cette m connaissance des missions et fonctionnement de l autre secteur induit un manque de clart et donc des malentendus sur le r le que doit jouer le partenaire Une institution du handicap reproche l Aide la jeunesse et la justice de ne pas l aider financi rement pour les situations mandat es ma
100. me aux autorit s mandantes et administrations des deux secteurs Si le e Les jeunes sont parfois orient s en fonction des places dis constat est g n ral et global pour toutes cat gories de jeunes e ponibles et non de leurs r els besoins et d un projet long de services il se pose toutefois avec une acuit particuli re pour terme coh rent Lorsqu ils sont confront s la crise du les jeunes pr sentant certaines probl matiques que cela soit en jeune et au manque de places en institution de quelque termes de handicap de troubles de comportement d ge e secteur qu il s agisse la r action des intervenants man pire encore lorsque ces diff rentes facteurs se combinent dant et institution de terrain prend tr s souvent la forme que lui impose l offre de services disponibles L institution mobilis e l est alors moins sur base de ses comp tences et projet propres que dans la recherche effr n e d une solution qui corresponde aux imp ratifs sociaux et professionnels de tenter quelque chose Moriau 2003 59 La probl matique des limites et insuffisances de l offre de services ne se pose pas uniquement en terme quantitatifs Elle concerne aussi la mani re dont cette offre de services est struc tur e cat gorisation des publics degr de sp cialisation des services capacit d adaptation pour la prise en charge de jeunes atypiques BIS n 166 167 D veloppement Un autre glissement peut
101. me jeune mais sans s identifier mutuellement et d s lors sans concertation dans leurs interventions Bien consciente de ces difficult s et d cid e faire voluer ces situations probl matiques et orienter au mieux les d cisions prendre j ai profit de ma double casquette minist rielle pour commanditer une recherche ayant pour objectif d tablir un tat des lieux une radioscopie des diff rentes interventions des secteurs de l aide la jeunesse et du handicap et de leurs articulations en r gion de Bruxelles capitale Cette tude devait permettre en outre d identifier les difficult s auxquelles sont confront s les mineurs et leurs familles ainsi que les intervenants dans leurs rapports aux diff rents services Celle ci fut confi e aux Facult s universitaires Saint Louis avec pour objectif d tablir un tat des lieux des diff rentes interventions des secteurs de l aide la jeunesse et du handicap et de leurs articulations en r gion de Bruxelles capitale et de construire un diagnostic sur les difficult s pos es par les d fauts d articulations entre les diff rents intervenants dans la prise en charge de ces mineurs situ s aux fronti res entre Aide la jeunesse et l aide aux mineurs handicap s Ministre de la Jeunesse de PAide la Jeunesse et de PAide aux personnes Cette recherche intitul e Les jeunes aux lisi res de l Aide la Jeunesse et de l Aide aux personnes handicap es en r gion de
102. n m decin ou par les PMS pour acc der un IMP institut m dicop dagogique et celles des conditions finan ci res condition d allocations familiales part contributive des pa rents prise en charge des factures pour des jeunes dans le secteur du handicap qui font l objet d un suivi par l AAJ sont galement des sources de tracasseries et parfois de blocage qu il revient aux administrations concern es de r gler Mettre en place des incitants la prise en charge des cas lourds Dans le secteur du handicap des conventions prioritaires permettent d apporter un subside sp cifique une institution Bruxelles ou en r gion wallonne pour l accueil d une personne de grande d pendance il faut dans ce cas la que la personne et sa famille soient la recherche d une solution avec h bergement Mais tant donn le co t lev de ces conventions peu de places d accueil sont trouv es gr ce ce syst me Dans l Aide la jeu nesse il n y a pas de dispositif similaire ll pourrait donc tre utile de r fl chir a des incitants la prise en charge des cas lourds parce que pour l instant les institutions n ont pas vraiment d int r t accepter des jeunes dont le profil n cessite une d pense d nergie consid rable attention constante am nagement aussi bien en termes d organisation que d infras tructures etc Le travail sur les pratiques au sein des services et institutions
103. nces d appr ciation la quantit de dossiers traiter par le SAJ le SPJ et les juges de la jeunesse limite galement les capacit s de r action et d termine les modalit s de r ponse D l gu s et mandants surcharg s de travail Selon des acteurs du handicap la surcharge de travail des d l gu s et des mandants les emp che de s impliquer comme il le faudrait et d tre de r els partenaires des acteurs de terrain e Ils sont difficiles joindre e Ils se d tachent rapidement des situations de jeunes pris en charge en institution c est un constat r current par rapport au secteur e Le r le de tiers notamment entre la famille et les interve nants pourtant n cessaire du point de vue des institutions n est plus rempli Et il y a des d l gu s quand il y a une insti tution Ils ne font plus rien Et puis on a besoin d un tiers souvent c est une bonne id e d avoir un tiers si on est en conflit avec la famille s il y a un souci mais la ils ne jouent pas leur r le de tiers Enfin a d pend il y en a qui jouent bien leur r le Mais on paye aussi leur surcharge a c est clair Que ce soit la surcharge des magistrats vite on a besoin d une place il faut que a aille vite aussi Et surcharge des d l gu s Tout le syst me est surcharg Un acteur handicap e Les intervenants ont l impression de devoir faire des choses la place des mandants
104. ndante ne sont pas toujours directement li es au handicap extr me pr carit socio conomique n gligence maltraitance toxicomanie d pression troubles psychiatriques incarc ration prostitution etc D autres probl matiques et d autres secteurs concern s Les situations voqu es lors des analyses en groupe mon trent qu au dela de l Aide la jeunesse et du secteur du handi cap d autres secteurs importants et complexes interviennent dans les parcours de jeunes notamment l Enseignement et la Sant mentale secteur peu connu et engorg lui aussi Ils disposent eux aussi de leurs propres cadres juridiques niveaux de pouvoir comp tents principes d action r gles de fonctionnement crit res d admission cat gories m thodes langages quipes etc Les modalit s d articulations entre Aide la jeunesse et le secteur de l Aide aux personnes handicap es ll existe de multiples mani res de se situer la fronti re et aux lisi res de l Aide la jeunesse et de I Aide aux personnes handica p es de multiples combinaisons sont possibles Celles ci d pen dent des difficult s du jeune et de sa famille mais galement du fonctionnement des deux secteurs les cas de figure pr sent s ci dessous t moignent effectivement de l influence du fonctionnement de l aide et de ses carences notamment sur la trajectoire du jeune L orientation par d faut articulation non souhait e
105. ndat L objectif de cette valuation serait de mettre fin au mandat avant la date initialement pr vue quand cela est possible et souhaitable pour permettre le retour en famille au plus vite tout en soutenant la famille via un service ambulatoire si n cessaire Comme le pr voit d ailleurs le d cret de l Aide la jeunesse les intervenants et man dants de l AAJ sont d j attentifs privil gier cette logique de r concilation avec le milieu de vie plut t que d loignement dur e ind termin e et au minimum une audience publique pour les mesures d aide contrainte est pr vue annuellement pour r valuer les situations et se prononcer sur la pertinence d un ventuel re nouvellement de la mesure et en ce qui concerne l aide n goci e le programme d aide est revu galement au minimum une fois par an II n en reste pas moins qu aux dires m mes des intervenants il est des situations qui ronronnent ce sujet voir Franssen A Joachim M Comprendre les m canismes de sorties du syst me de prise en charge dans l Aide la jeunesse rapport de recherche pour l Observatoire de l Enfance de la Jeunesse et de l Aide la Jeunesse 2011 Encourager l am nagement des services en petites unit s Une des personnes interview es a sugg r que les institutions soient r am nag es en petites unit s pour apporter une aide plus individualis e aux jeunes Cette organisation serait s
106. ne suffit pas de vouloir il faut aussi pouvoir Chercheuse au Centre d tudes sociologiques des Facult s Universitaires Saint Louis Professeur de sociologie aux Facult s Universitaires Saint Louis Renforcer les quipes existantes pour leur permettre de mieux accueillir h t rog n it et la singularit des situations La majorit des acteurs s est prononc e en faveur du renfor cement des quipes existantes Du point de vue des intervenants le renforcement quantitatif et qualititatif des quipes est prioritaire et garantit plus d efficacit qu une ventuelle cr ation de services aux sp cialit s nouvelles Plus que le temps n cessaire la mise en place de nouveaux services ce sont les limites pressenties par les acteurs qui poussent ceux ci privil gier l appui aux quipes d j pr sentes l extr me sp cialisation ne va t elle pas cr er en core davantage d incasables et davantage de stigmatisation Comment des quipes confront es au quotidien aux cas les plus difficiles pourraient elles tenir le coup Pour le secteur du handicap un acteur sugg re que le calcul des normes d encadrement soit corrig pour tre davantage adapt aux r alit s des prises en charge faisant par l r f rence princi palement aux jeunes pr sentant des troubles du comportement importants Augmenter le nombre de places Si les acteurs sont plut t oppos s la cr ation de nouveaux servi
107. nt norm ment en de mande de possibilit s diverses et en demande de ce que nous on appelle les cas de substitution c est dire de cas sans famille ou sans ressource c est dire qu on va se substituer aux parents ou la famille Or la base nous on fait un travail d accompagnement c est dire qu on travaille avec le mod le syst mique le mod le th rapie familiale pour travailler avec les familles et les jeunes conjointement pour un but qui est en g n ral le retour en famille Donc forc ment l c est un peu difficile on ne peut pas faire les deux ce n est pas du tout le m me travail la substitution et Vaccompagnement Donc l petit petit on est pris on doit r sister mais ce n est pas facile Parce qu apr s si dans les groupes il y a plusieurs R mi sans famille c est comme a qu on les appelle ceux qui ne rentrent jamais a change la dynamique du groupe du travail et c est assez compliqu Quelque part nous il faut que le jeune ait un soutien familial sur le quel on peut compter parce que le but c est qu il puisse rentrer en week end en vacances Un centre d h bergement de cat gorie 140 D autres soulignent le manque d encadrement dont dispose l institution pendant les week ends et les vacances Selon plusieurs personnes du secteur du handicap cet argument ne tient pas parce que les centres d h bergement doivent tre ouverts 365 jours pa
108. nt de coordination Bien que le secteur de l Aide la jeunesse ait la m me direc tion et suive les m mes orientations dans l ensemble de la Com munaut fran aise quelques r gles divergent toutefois entre la r gion wallonne et celle de Bruxelles capitale Avec la Flandre les diff rences de fonctionnement sont encore plus importantes Dans le cas des familles clat es chaque parent peut avoir des r gles diff rentes suivre et les intervenants s y perdent Cette organisation multi niveaux et par secteur est en elle m me source de complexit et et d incoh rences pouvant entra ner la confusion des acteurs et des potentiels destinataires de l inter vention Elle g n re un certain nombre de freins et de limites aux n cessit s et aux potentialit s de collaboration transversale Enjeux et obstacles financiers L existence de secteurs distincts charg s de r pondre des besoins normalement diff rents rend possible les renvois de balle qui sont dans certains cas motiv s par l aspect financier de la prise en charge Qui va payer pour ce jeune Pourquoi pas eux finalement Ces renvois de facture peuvent faire na tre de r elles tensions entre administrations Cette difficult se pose pour des jeunes qui ont l objet d une prise en charge conjointe par l Aide la jeunesse et le secteur du handicap Elle se pose galement en particulier lorsqu une intervention du CPAS est envisag e De no
109. nt en difficult et sont au del des limites normales de leur comp tence Bref cela se n gocie Les effets de cat gorisation et de sp cialisation des services Comme d j dit dans la section concernant l offre institution nelle le jeune n entrant pas dans les cases pr d termin es a peu de chance d tre admis dans une institution m me si celle ci en termes d infrastructures de p dagogie d encadrement pourrait r pondre ad quatement ses besoins I faut tre soit ceci soit cela alors qu un certain nombre de jeunes pr sentent une double voire une triple probl matique Ce gar on il fait objet d une partie de ping pong Parce qu il y a la fois de la neurologie du comportement et un peu du psy et alors je peux vous assurer qu en termes de ping pong Jean Mi chel Saive peut aller se coucher Ah non il est trop neurologique pour nous ah non il est trop psy chiatrique pour nous ah non il est trop compor temental pour nous J ai trois pages dactylogra phi es serr es d institutions qui ont t contact es et qui ont fourni ce genre de r ponses la Un acteur AAJ 86 27 Toutes les places sont occup es par une tranche de la population qui a des caract ristiques bien en harmonie avec les cat gories Or ce n est pas une justice sociale ca de ne donner acc s qu cette tranche de la population Un acteur aux croisements de
110. olongement de celle de Moriau aboutit elle aussi cette observation on assiste g n ralement une succession d interventions de diff rents services alors que la recherche montre l int r t d intervenir plusieurs simultan ment Deli ge et Olivier 2005 Les difficult s li es la sectorisation des interventions Aux potentialit s et aux contraintes propres de chacun des sec teurs se superposent les effets de leur clivage en deux domaines d action publique relevant de niveaux de comp tence d adminis trations avec leurs crit res et proc dures leur circuit administratif et financier propre et des cultures institutionnelles et profession nelles diff rentes largement trang res l une l autre et ignorante l une de l autre D o les malentendus r currents et les attentes parfois fantasm es et d ues de l un envers l autre Les effets de la fragmentation des comp tences politiques et institutionnelles L existence de plusieurs secteurs de politiques fractionn es qui sont en outre g r es par des niveaux de pouvoir distincts est source d incoh rence Dans le cadre institutionnel belge un m me secteur qu il s agisse de celui du handicap ou de celui des poli tiques jeunesse est organis de mani re diff rente selon qu il re l ve du niveau f d ral de telle r gion de telle communaut ou de telle comp tence r gionalo communautaire entra nant un manque vide
111. on On percoit galement le caract re encore exp rimental et pr caire de ces volutions ainsi que les nombreux frottements et tensions qui subsistent entre les diff rentes strates de l action publique tension entre une logique cat gorielle et une logique personnalis e entre une logique sectorielle et une logique de transversalit entre des logiques fonctionnelles et des logiques de construction de projet entre des logiques de fronti res et des logiques de lisi res Ce dont t moignent les multiples exp riences d bats initia tives et propositions mais galement les incompr hensions et malentendus les impasses et les craintes relev es et exprim es l occasion de la pr sente recherche ce sont bien des tensions et des questions multiples suscit es par ces mutations 50 BIS n 166 167 Conclusion BIBLIOGRAPHIE Articles Deli ge Olivier V Les jeunes la limite de plusieurs champs d interventions Confluences n 12 d cembre 2005 Page consult e le 18 novembre 2010 www iwsm be confluences C12 pdf Fouarge L Jeunes et transversalit Confluences n 20 ao t 2008 Page consult e le 18 novembre 2010 www iwsm be confluences C20 pdf Genard J L Ressources et limites des r seaux La Revue Nouvelle n 10 octobre 2003 Page consult e le 25 janvier 2011 www revuenouvelle be rvn_abstract php3 id_article 516 Minet M Travail en r seau balises e
112. on n est pas tr s contents parce que a fait 6 mois qu on dit qu on est au bout et maintenant on est vraiment au bout Un acteur handicap CBCS GI La derni re fois quand j ai dit a la juge que P quipe tait au bout du rouleau elle ma r pondu ah mais je m en fous de votre quipe hein Tenez le coup c est votre travail Un acteur handicap Cette difficult a t discut e avec des juges de la jeunesse Ceux ci semblent conscients de la n cessit de prendre en consi d ration les difficult s des intervenants m me si c est parfois plus facile dire qu faire Sil faut balayer devant notre porte on n est pas tout le temps tous disponibles tout moment pour entendre qu il y a un souci et parfois a peut tre effectivement plus facile de dire coutez vous le gardez parce que de toute fa on moi je wai pas d autre solution point barre Alors l on rompt le dialogue aussi parce qu il faut vraiment pouvoir les entendre dans leurs difficult s parce que c est quand m me eux qui se coltinent le jeune au quotidien donc il faut balayer devant notre porte aussi Un juge de la jeunesse Ces divers cas de figure o les perceptions des uns et des autres ne co ncident pas cr ent des incompr hensions et des d ceptions et la confiance mutuelle s effrite Les limites organisationnelles Plus prosaiquement au del des diverge
113. ondition n est pas pr sente dans le secteur de l AAJ Les mandants lorsque le jeune est dans le circuit de l Aide la jeunesse se trouvent donc parfois coinc s avec des jeunes pour lesquels un placement dans ce type d institutions s av re n cessaire mais qui sans domicile l gal ne peuvent pas en b n ficier on est dr lement emb t s parce qu au ni veau de la COCOE nous avons obligatoirement besoin d un domicile Heureusement certains juges disent par exemple mais domiciliez le chez vous mais a a d pend des directions il y en a plein qui n acceptent pas Disons que chez nous on ne fait pas ce genre de choses mais s il n a pas de domicile on n a pas de subside alors comment on fait Un acteur handicap e Jeunes domicili s dans une autre r gion que celle de l institution susceptible de accueillir Quand un jeune est domicili en Flandre et s adresse une institution bruxelloise les d marches sont longues et compliqu es selon un professionnel d une institution bruxelloise Les institutions doivent donc tre prudentes parce que si elles prennent en charge un jeune domicili en Flandre pour lequel les d marches n abou tissent pas elles ne sont pas subsidi es cette difficult est donc la fois administrative et financi re et influe sur le processus d ad mission D s lors certains jeunes qui auraient pu b n ficier d un accompagnement ou d une prise en char
114. onnement le bis est imprim sur du papier non blanchi au chlore Les articles sign s n engagent que la responsabilit de leurs auteurs Les articles et extraits d article ne peuvent tre reproduits qu avec l accord de la r daction Fronti res Cloisons Saucissonnage D coupe arbitraire Cases Seuil d accessibilit Croisez la juxtaposition des politiques sociales d dicac es des publics sp cifiques secteurs de l aide la jeunesse de l aide aux personnes handicap es de l aide aux toxicomanes de l accueil des primo arrivants avec la multiplication des niveaux de pouvoir y exer ant des comp tences Europe f d ral communaut s r gions communes et vous obtiendrez un graphe d une affolante complexit Faire r seau Tisser des liens Penser transversalit D marche intersectorielle Conf rence interminist rielle Clinique de concertation Approche globale Synergie Accueillant des usagers qui pr sentent des probl matiques multifactorielles un nombre sans cesse croissant de professionnels de terrain estiment indispensable de collaborer avec d autres professionnels d autres secteurs L des articulations se mettent en place autour d un patient ici des r seaux d associations s officialisent Le fil rouge des activit s du CBCS est de soutenir l articulation des diff rents sous secteurs bruxellois du social et de la sant ambulatoire et de faire lien avec les autr
115. orit Les institutions qui accueillent les jeunes apr s 18 ans puisqu elles sont peu nombreuses s adresser cette population sont sollicit es pour des cas ne relevant pas de leur comp tence La prise en charge d un jeune peut donc perdre sa coh rence s il est orient l o on veut encore bien de lui voire s arr ter brutalement Luc Blondieau auteur du volet namurois de la recherche sur les adolescents la fronti re de plusieurs secteurs soul ve gale ment ce probl me un obstacle la continuit des soins se profile dans le manque de structures disponibles pour la tranche d ge assez sensible des 17 23 ans Les acteurs de terrain constatent aussi que souvent le fil se coupe 18 ans L ge de la majorit implique en effet le passage un tout autre syst me la dynamique distincte celui destin aux adultes Deli ge et Olivier 2005 10 Des garde fous existent comme par exemple l attestation d orientation n cessaire pour acc der certaines institutions du secteur du handicap 11 BECKER H Outsiders tudes de sociologie de la d viance chapitres 1 2 et 8 Paris M tail 1985 GOFFMAN E Asiles tudes sur la condition sociale des malades mentaux Paris Les ditions de Minuit 1968 CAM Non adequation entre les activit s g n ralement propos es et le profil des jeunes hors cat gories La plupart des activit s propos es aux jeunes sont organis
116. ouver dans cette cat gorie e s agit soit de situations o l AAJ paye pour la prise en charge du jeune dans une institution du secteur du handicap et l autorit mandante continue de suivre la situation sans qu il n y ait de collaboration avec un service de IAAJ soit de situations o le jeune est plac dans une institution du secteur du handicap la demande d une autorit mandante et un service de l AAJ s ajoute et collabore avec l institution qui accueille le jeune Ce chiffre est re ativiser pour plusieurs raisons Premi rement le nombre de places dispo nibles influence le nombre de jeunes plac s S il y avait plus de places dans es SRJ service r sidentiel pour jeunes appellation d h bergement appella tion bruxelloise de cat gorie 140 notamment il y aurait certainement plus de jeunes encod s dans o ment le fonctionnement des SRJ CH est aussi un facteur prendre en compte Si un SRJ CH n accepte pas les jeunes qui doivent rester dans l institution pendant les week ends et les vacances cela em p che un certain nombre de jeunes d y tre accueillis Il est donc possible que le jeune ne soit pas plac en SRJ CH alors que cette structure correspond ses besoins BIS n 166 167 D veloppement En outre ce chiffre laisse dans l ombre un certain nombre d informations Quelle est la proportion de mandats du SAJ et du tribunal Quelle est la proportion de W
117. par le mandat qui leur est confi inter ruption de prise en charge sans concertation pr alable insuffisante prise en compte du travail ducatif et relationnel avec les familles La persistance de ces malentendus implique une explicitation des r les et responsabilit s de chacun La question est ici de d ter miner si les autorit s mandantes de l Aide la jeunesse n exercent leur autorit que sur les services de I AAJ ou si on leur reconna t ef fectivement en tant qu acteurs de deuxi me ligne la pr rogative de mandater des services d autres secteurs handicap sant scolaire services qui sont alors tenus aux proc dures compte rendu de son mandat remise d avis participation aux audiences pr vues par le d cret de l Aide la jeunesse et l ordonnance en r gion bruxelloise C est notre sens cette seconde option qu il convient de privil gier Encourager lorsque c est pertinent la pratique du double mandat Dans la m me perspective plusieurs interlocuteurs ont soulign l int r t de la pratique du double mandat soit dans sa forme clas sique o deux institutions travaillent ensemble autour d une m me fa mille soit comme c est d j le cas avec certains centres hospitaliers lorsque est explicit e dans le double mandat la possibilit pour ceux ci d intervenir en recours et en soutien d un service Favoriser une meilleure connaissance r ciproqu
118. pas handicap mental ce n est pas Le handicap est tr s difficile d terminer Exemple pr sent par le Bataclan service d accompagnement pour personnes handicap es Pour le secteur du handicap la petite n est pas assez handicap e Du c t des IMP les infrastructures ne sont pas adapt es car il y a des escaliers et elle boite Du c t de PAAJ on nous dit que cela ne va pas aller dans le groupe non handicap vu son handicap mental car ils vont la lyncher Un acteur handicap Comme les situations pr sent es ci dessus illustrent il ne s agit pas d une probl matique mais bien de probl matiques les situations v cues par les familles et les articulations entre les deux secteurs sont vari es et les institutions concern es multiples 5 Pour garantir la confidentialit tous les pr noms ont t modifi s 1 9 8000 94190 86 Problematiques rencontr es par les jeunes et leurs familles A partir du secteur de l Aide aux personnes handicap es Lorsque l enfant pr sente un handicap Quand on voque les jeunes a la fronti re les jeunes dont la probl matique rel ve des deux secteurs pr cit s beaucoup pen sent la cat gorie 140 c est dire les mineurs d ge atteints de troubles caract riels pr sentant un tat n vrotique ou pr psycho tique et n cessitant une ducation appropri e arr t royal du 10 novembre 1967 Formel
119. pr senter une attestation d orientation com pl t e par un m decin Si l attestation ne constitue pas un s same sans elle on trouve n cessairement porte close Une p dopsychiatre habitu e compl ter ce type d attesta tion explique ainsi qu il arrive que certains mandants de l Aide la jeunesse pr voient une institution pour un jeune prennent d j contact avec celle ci et demandent aux parents de se rendre chez la p dopsychiatre uniquement pour signer l attestation d orienta tion On ne lui demande pas de rencontrer la famille et d analyser la situation mais uniquement d apposer son cachet Des personnes viennent m me de loin dans ce service de sant mentale parce que l on signe des attestations Cette pratique ne convient pas du tout cette p dopsychiatre pour celle ci il est important de parti ciper l ensemble du processus et de ne pas tre uniquement celle qui signe le document la fin il s agit de travailler ensemble de r fl chir aux meilleures options dans l int r t du jeune A ce sujet elle se d tache dans un premier temps des cat gories de handicap pour r fl chir l institution la plus adapt e au jeune et une fois cette institution identifi e elle indique la cat gorie dans laquelle le jeune doit se trouver pour pouvoir entrer dans l institution La proc dure laisse donc une certaine marge de man uvre utilis e par cette p dopsychiatre dans l int r t du jeune 12 El
120. prennent pas toujours la peine d en discuter au pr alable avec le mandant et d organiser la fin de la prise en charge avec celui ci ll arrive m me que le mandant apprenne que l institution a d cid de mettre fin au placement quand le jeune est d j dehors ce qui lui fait perdre toute cr dibilit on met le jeune dehors on le met dehors qu il y ait une ordonnance ou un jugement ou pas c est le m me prix Sauf avec deux trois institu tions parce qu on travaille tout le temps avec elles o l vraiment on se retrouve dans notre bureau parce qu ils savent que voil on a l habitude de travailler comme a Mais c est deux trois insti tutions sur les dizaines de SRJ On lui a envoy sa lettre de renvoi ou la m re et on le met dehors et le juge est l en disant ben voil il est dehors je Vavais plac judiciairement et je fais quoi avec ce jeune Je Vengueule Il va me rire au nez Et donc on perd tout cr dit tout le b n fice de ce qui a t construit parfois allumette par allumette et donc pour moi c est un des probl mes majeurs ce non respect des r gles judiciaires Un juge de la jeunesse 36 BIS n 166 167 D veloppement Les difficult s de la triangulation entre les services du bandicap la famille et les autorit s mandantes de PAide la jeunesse ce n est pas une aide mais un handicap suppl mentaire Un dossier judiciaire ce n
121. pro bl matique ne correspond pas aux probl matiques cat gories pour lesquelles l institution est agr e elle ne recevra pas de subsides pour cette prise en charge Tout est tellement cat goris qu on est limit s On est agr s pour certaines cat gories J ai Pexemple d un jeune avec un handicap tr s l ger il pourrait b n ficier de l institution mais ce n est pas la cat gorie dont on s occupe alors on ne peut pas Pourquoi O est le blocage Il est r gle mentaire On ne peut pas sortir de ces cat gories Le diagnostic est effectu par le m decin On a quelqu un qui vient de la COCOF et qui regarde ces crit res et les v rifie Il y a parfois des cas o on voudrait mais cela ne rentre pas dans les crit res administratifs a nous coince tr s fort Un acteur handicap 8 Le manque de travail en r seau Le m me interview aux croisements des secteurs souligne galement le manque de culture de travail en r seau les institu tions envisageant peu de travailler en compl mentarit avec une autre institution ou un autre service Elles font difficilement appel un tiers une aide ext rieure surtout temps avant que la crise n apparaisse Je pense qu ils sont toujours inscrits dans la logique l institution est un tout apporte un tout C est a un peu le paradoxe la fois ils se sont sp cialis s et la fois ils veulent tre un tout pou
122. r an et peuvent tout fait recevoir le taux d encadrement n cessaire par rapport au nombre d enfants pr sents les week ends et pen dant les cong s scolaires Quoi qu il en soit cette attitude pose de s rieux probl mes aux intervenants la recherche d une place pour ce type de jeunes jeunes qui justement parce qu ils n ont quasiment pas de contacts et de soutien de leur famille ont d autant plus besoin d une prise en charge Organisation de loffre institutionnelle en fonction de l ge du jeune L ge constitue un probl me potentiel par rapport aux prises en charge Douze ans est un des ges critiques car en g n ral la prise en charge s arr te ou d bute cet ge l les jeunes de 12 ans s journant d j dans un service sont donc oblig s de le quitter sans tre s rs de trouver une place ailleurs Si certains services font preuve de souplesse par rapport cette condition afin de ne pas exclure un jeune du jour au lendemain sans alternative il n en reste pas moins que ces d rogations sont con ues comme transi toires et en attendant une solution le plus vite possible parfois quelques ann s plus tard De m me les acteurs des diff rents secteurs partagent l id e selon laquelle il n existe pas assez de solutions pour les jeunes apr s 18 ans Les institutions ne prenant en charge que jusqu 18 ans rencontrent des difficult s r orienter les jeunes qui atteignent la maj
123. r sente un handicap lourd e octroyer plus de moyens aux services d accompagnement volontaires pour se rendre en famille plus fr quemment et 04 0 5 CBCS GI 45 pour intervenir davantage sur le quotidien et ducatif une formation serait peut tre utile galement ou leur permettre de suivre moins de personnes mais de mani re plus appro fondie plus r guli re e encourager la cr ation de services d accompagnement dans le secteur du handicap qui auraient cette mission Mettre en place une quipe mobile pluridisciplinaire capable d apporter un renfort temporaire aux quipes existantes La mission de cette quipe mobile serait de venir temporaire ment apporter un renfort pour les cas lourds qui sans ce renfort ne pourraient tre pris en charge ou seraient exclus II s agit bien d un soutien provisoire en attendant que d autres choses se met tent en place une collaboration intra ou intersectorielle un am nagement de la structure un relais vers une autre institution un retour en famille Id alement les intervenants de cette quipe devraient pouvoir intervenir dans toutes les institutions qui le souhaitent quel que soit leur secteur Le financement de l quipe le profil de ses membres et les modalit s de son intervention seraient alors r fl chir avec l ensemble des acteurs des diff rents secteurs R fl chir la cat gorie 140 Le rattachement de
124. r un jeune Et a vraiment ce n est pas tenable Si vous interrogez des institutions ils diront on fait un travail en r seau mais on ne trouve pas de partenaire Mais qu est ce que c est un travail en r seau Un travail en r seau pour eux ce n est pas travailler ensemble pour faire une lecture nouvelle avec V clairage de plusieurs professionnels ce n est pas travailler ensemble en partageant des missions pour r pondre a des besoins diff rents mais d une facon partag e dans une responsabilit partag e Pour eux travailler en r seau le jeune a un moment donn d veloppe des comportements inadmis sibles il faut qu il puisse aller dans un h pital psychiatrique trouv sur le champ Ce n est pas travailler en r seau c est du relais Un acteur aux croisements des secteurs En ce sens passer la main ou faire appel un autre service pour intervenir conjointement peut tre consid r comme un chec et donc tre difficile vivre pour les intervenants Ca nous arrive de dire la on n en peut vrai ment plus on re oit trop d agressivit trop de violence on n arrive pas interrompre le cycle de la violence Et donc on demande une suspension du mandat En g n ral ces ados vont en IPP en ducation Ils se prennent 6 mois d ducation et puis parfois on les reprend dans le meilleur des cas Parfois on ne les reprend pas parce que la juge dit maintenant c est tou
125. re au s rieux ce qui peut tre fait ici qu il y a aussi une d marche une d marche th rapeutique une d marche r fl chie pens e Donc il faut d abord qu ils nous acceptent comme partenaire et puis quand ils nous acceptent comme partenaire en g n ral a se passe tr s bien Un acteur AAJ Peu d h pitaux pour les mises en observation Selon plusieurs acteurs entendus de secteurs divers de moins en moins d h pitaux acceptent de prendre des jeunes en ob servation Bertrix serait quasiment le dernier endroit possible pour ce type de prises en charge en Wallonie et refuserait de plus en plus les jeunes bruxellois Or pour certains jeunes a la fronti re cette mise en observation parait n cessaire Quand le pouvoir doit tre partag entre plusieurs autorit s Selon les juges interview s leurs d cisions ne sont pas res pect es par les m decins qui revendiquent la libert de choix des patients Ici face la non collaboration les juges ne sont pas en mesure de faire intervenir la contrainte le m decin estime que sa d cision est toute puissante la o moi j estime que ma d cision judiciaire doit s imposer On est dans deux logiques parall les Moi je ne peux pas accep ter que le m decin ne respecte pas ma d cision judiciaire et le m decin dit mais moi je n ai pas d ordre recevoir du monde judiciaire c est moi qui d cide si ce jeune doit tre chez moi
126. rence et sa culture profession nelle chaque institution son secteur d appartenance chaque secteur son administration ses crit res de reconnaissance son mode de financement ses proc dures chaque administration son pouvoir de tutelle Dans le cadre d une rationalit cart sienne qui conduit segmenter les probl mes complexes en probl mes plus simples la sectorisation et la sp cialisation permettent une intervention plus efficace appropri e aux besoins sp cifiques cibl e Mais que se passe t il lorsque des jeunes et des familles chappent peu ou prou aux cat gories institu es lorsqu ils ne sont pas assez ou lorsqu ils sont trop lorsqu ils ne peuvent pas tre associ s de mani re univoque une seule probl matique lorsque plut t que d tre ou ou ils sont et et lorsqu ils sont par exemple la fois en situation de handicap et en difficult ou en danger Que se passe t il tout d abord pour ces familles et ces jeunes eux m mes Ne risquent ils pas de se retrouver dans le no man s land qui s pare les fronti res des diff rentes institutions ou au contraire d tre confront s la superposition d interventions po Chercheuse au Centre d tudes sociologiques des Facult s Universitaires Saint Louis Professeur de sociologie aux Facult s Universitaires Saint Louis tentiellement contradictoires Ou alors d tre assign s par d faut
127. rouve qu il y a quelque chose du m me ordre entre les familles en souffrance et les institutions en difficult Il y a une volont de vouloir tre parfait et un d ni de certains manques Un acteur aux croisements des secteurs Les institutions se focalisent sur les crit res d admission pr alablement fix s sur les cat gories institu es et ceux ci sont ex clusifs Le jeune est pour nous ou n est pas pour nous il est handicap ou il est d linquant etc C est vraiment tr s ancr dans Pesprit des institutions le comportement caract rise une personne S il est handicap et qu il ne d veloppe que des m canismes qui sont li s au handicap alors c est bon D s qu il d veloppe d autres m canismes qui ne sont pas li s au handicap ce moment l il faut qu on lui trouve une autre case Mais d imaginer qu il peut tre la fois handicap et donc qu ils ont une comp tence r elle et je dirais m me presque qu ils sont les seuls avoir cette comp tence pour pouvoir le prendre en charge c t je ne sais pas moi un moment donn si c est un jeune d linquant pou voir travailler cette question de d linquance mais de fa on compl mentaire c est quelque chose qui d passe leur imagination Un acteur aux croisements des secteurs Cette attitude est entre autres influenc e par la subsidiation li e l agr ment si l institution accueille un jeune dont la
128. s LION Eric assistant social service psychosocial de PIRAHM LOOTENS Katty directrice adjointe de La Chapelle de Bourgogne MARQUEBREUCQ Anne Pascale directrice du CAS Le Tamaris MEGANCK Mich le juge de la jeunesse a Bruxelles MOUS SADEQ Kawtar intervenante psychosociale au service d accompagne ment Bataclan MOUSSADEQ Loubna intervenante psychosociale au service d accompagnement Bataclan MULKAY Francoise Direction des M thodes Recherches Formations Statistiques et Communication DGAJ NOISET Rapha l d l gu en chef du SAJ de Bruxelles PAEME St phanie auxiliaire sociale du CPMSS libre d Uccle PARMENTIER C cile d l gu e en chef du SPJ de Bruxelles PETIT Andr directeur de La Vague POLOME Yves directeur g n ral adjoint du Service g n ral de la pr vention des situations individuelles et du budget DGAJ QUINTIN Violaine assistante sociale au COE Les Alouettes RENIER Francoise directrice du COE GAPS RODEN Alan directeur g n ral de La Cit joyeuse ROMERO Joaquim d l gu en chef du SAJ de Bruxelles ROOSE Francine conseill re adjointe au SAJ de Bruxelles RORIVE Laurence auxiliaire sociale du CPMSS libre d Uccle SALENS Caroline assistante sociale a PIRSA STRANART H l ne juge de la jeunesse TANNIER Charlotte assistante sociale au CH de La Cit joyeuse TOUSSAINT Andr e directrice du Centre Arnaud Fraiteur La Cit jo
129. s c est de la maltraitance de prendre cet enfant Il est attach parce qu il se d place s il a d cid de se taper la t te contre les murs m me s il y a un autre enfant dans le chemin il y va Dans cette situation l je pense qu on a fait le tour de tous les intervenants possibles et ima ginables interpeller On a fait appel un pro jet destin tous les enfants pr sentant des troubles du comportement majeurs Ils vont l h pital psychiatrique Y toujours dans l id e de pr parer le retour domicile et pour pouvoir in tervenir domicile aussi pour essayer de r duire au maximum les troubles pour que ce soit plus g rable pour les parents Les parents sont toujours coh rents par rapport eux m mes ils disent ne le remettez pas chez nous ce n est pas possible En juin 2006 on se rapproche vraiment du d lai du 30 juin il est en famille le week end Le papa est beaucoup plus pos Il appelle L entre temps et dit soit j abandonne mon fils Ph pital soit cela va mal se passer L entre temps dit qu il ne peut pas faire cela Il dit alors on va le tuer et on va se tuer avec vous nous of frez aucune autre solution L on se dit il y a danger ef fectif le papa tait suffisamment pos pour pouvoir r aliser un acte comme ce lui l L entre temps interpelle le substitut du procureur du Roi Deux jours apr s on est convoqu s chez la juge a
130. s c est le PMS qui doit d cider de placement en IMP et faire le diagnostic Sans attestation pas de placement Un acteur handicap La condition de la demande L accord et la participation des jeunes ou au moins des pa rents sont n cessaires pour b n ficier d une intervention du sec teur du handicap ce qui fait grincer les dents de plusieurs acteurs AAJ Mais pour rentrer dans une institution sp cia lis e il faut passer par un centre de guidance et il faut que les parents acceptent et participent a cette demande d admission dans le secteur du handicap Cela pose probleme quand les familles sont dans le d ni Un acteur AAJ En effet si contraindre a tre aid est possible dans le sec teur de l Aide la jeunesse certaines conditions ce n est pas le cas dans le secteur du handicap l accord du jeune et de sa famille est indispensable pour qu une aide puisse tre mise en place Pas d allocations familiales Pas de prise en charge D apr s plusieurs acteurs de l Aide la jeunesse certaines ins titutions du secteur du handicap en particulier de l Awiph refusent les jeunes pour lesquels le droit aux allocations familiales n a pas t ouvert ou pour lesquels les parts contributives des parents ne sont pas assur es Pourtant il ne s agit pas la de conditions offi cielles justifiant un refus Parts contributives trop lev es demand es aux familles Quelques
131. s diversi fi es r gulation politique qui se d verticalise qui devient plus souple et se veut l coute du terrain des ac teurs et des secteurs d activit concern s contrat partenariat concertation m diation participation des ac teurs projets pilotes L action publique tend perdre de sa verticalit de sa raideur pour privil gier des m thodes et des r ponses qui se rapprochent des acteurs et des publics concern s e valuation participative et collective Plut t qu un mode de contr le fond sur la primaut des normes et proc dures bureaucratiques ce mod le privil gie le pilotage par objec tifs et par l valuation r flexive des actions men es aux dif f rents niveaux ce qui implique de se doter des outils infor mationnels quantitatifs base de donn es suivi longitudinal et qualitatifs analyse de situations critiques concertations permettant l ajustement et l adaptation des actions men es professionnalit r flexive Sur le plan des r les et des identit s professionnelles loin d tre des agents charg s d appliquer un cadre r glementaire et institutionnel pr d fini dans le cadre d une d finition standardis e de leur r le les professionnels de l action sociale se rapprochent du mod le du praticien r flexif capable d imaginer et de mettre en oeuvre en situation des r ponses in dites aux probl mes pos s s engageant en personne dans la relation avec autrui
132. s observer en direction du secteur hospitalier fr quemment sollicit quand les intervenants sont a court de solutions Les h pitaux sont d ailleurs cit s dans de nom breux r cits propos s lors des analyses en groupe parce qu ils font partie des placements des jeunes et ou des solutions envisag es La surutilisation des h pitaux entra ne une fatigue des quipes et pr sente le risque de fermer plus de portes que d en ouvrir Ce type d orientation par d faut peut freiner l volution d une si tuation voire m me aggraver celle ci Le r cit de Samir l illustre bien Fin 2009 Samir fait une enc phalite qui provoque un coma duquel il sortira avec des s quelles neurologiques irr versibles La d l gu e responsable du dossier a sollicit 36 institutions pour trouver une institution ad quate Mais pour celle ci le d lai tait de 2 ans Samir aurait alors 17 ans il ne serait donc certainement pas pris si proche de la majorit La d l gu e interpelle alors des centres pour adultes sans succ s C est vraiment le parcours du combattant A l h pital ce n est pas sa place et ils n en veulent plus Il se retrouve alors aux urgences psychiatriques d un autre h pital puis chez ses parents et l encore suite une crise d pilepsie carabin e le p re est violent et Samir est amen aux soins intensifs Saint Pierre Il est maintenant en neurologie adulte attach sur son lit Il ne sait p
133. s secteurs e Le jeune est il g rable Si le jeune n cessite une attention constante et importante un am nagement de l organisation du service s il fait des d g ts importants s il risque de mettre en danger de perturber gravement les autres jeunes de l institution ou de compromettre le fragile qui libre du projet ducatif il y a peu de chances qu on veuille bien de lui quelque part Bien s r il ne s agit pas d une g n ralit certaines quipes se d m nent r ellement pour accueillir des jeunes au profil pourtant repoussant a priori Mais selon quelques acteurs il y a aussi des quipes qui se sp cialisent dans les cas les moins lourds Le jeune convient il par rapport au reste du groupe ge comportement etc Avant d accepter un jeune l quipe s assure que l arriv e de celui ci ne bouleverse pas trop les jeunes d j pr sents et vice versa L ge peut entrer en ligne de compte 12 ans c est trop jeune par rapport aux ados 15 ans quand il sera admis il sera qua siment majeur donc adressez vous aux institu tions pour adultes mais 15 ans les institutions pour adultes n acceptent pas Un acteur aux croisements des secteurs Lejeune a t il un parcours charg Les jeunes ayant un long parcours derri re eux peuvent faire peur et donc tre exclus e Le jeune peut il rentrer en famille les week ends et les vacances Cette difficult a d
134. service L entre temps est all tous les jours pendant un mois en renfort dans cette institution Le centre hospitalier Jean Titeca dans certains cas garantit l institution qui assure le relais que le jeune pourra reve nir au cas o cela ne se passerait pas bien Cette pratique est appr ci e par les participants aux analyses en groupe comme le double mandat classique ou deux institutions travaillent ensemble autour d une m me famille il s agit parfois simplement de passer le relais Un autiste se trouvait dans une institution de l INAMI depuis longtemps et une place allait se lib rer quelques mois plus tard dans une structure Awiph Mais l institution INAMI a voulu mettre un terme la prise en charge Alors le secteur du handicap et l AAJ ont d cid de se partager les frais pour que cet enfant puisse rester l en attendant d tre accueilli par l institution relevant de I Awiph Un jeune handicap mental mod r est accueilli dans un SAAE et va la journ e dans un centre de jour secteur du handicap LAAJ et le secteur du handicap prennent conjoin tement en charge les frais de d placement de cet enfant Les cliniques de concertation ont galement t soulign es comme une pratique positive par les participants aux ana lyses en groupe En r unissant des acteurs impliqu s dans une situation il ne s agit pas n cessairement du secteur du handicap et de l Aide la jeunesse et quelques acteurs po
135. t ou parce que Pado ne veut plus revenir ici Mais c est rare c est tr s tr s rare et a pose toujours des probl mes P quipe parce que a vient entailler notre id al a veut dire qu on a dii quand m me passer la main on wa pas t assez forts pour tenir pour interrompre le cycle de violence la r p tition des ruptures Un acteur AAJ Du jusqu auboutisme la rupture Paradoxalement l attitude volontariste souvent jusqu l ab n gation peut tre l origine de renvois brutaux renfor ant dans certains cas les difficult s d j pr sentes chez certains jeunes sentiment d abandon carence affective perte de rep res etc Il y a des adolescents qui partent en IPP parce qu ils ont commis un fait et puis apres ils ne reviennent m me plus dans leur institution Apr s a c est fini Parfois m me on ne leur dit m me pas au revoir Ils sont parfois rest s plusieurs mois plusieurs ann es dans un lieu et du jour au lendemain c est fini Un acteur AAJ Les institutions tentent de garder le jeune le plus longtemps possible jusqu au moment o elles n en peuvent vraiment plus Et l le jeune est renvoy sans n gociation possible Or les ren vois ont de nombreuses r percussions ils amplifient le sentiment d abandon les carences affectives de ces jeunes ils prolongent la spirale des ruptures dans laquelle ils se trouvent d j Ce n est ni s
136. t limites Confluences n 5 mars 2004 Page consult e le 22 novembre 2010 www iwsm be confluences C5 pdf Moriau J L impossible prise en charge des jeunes a la limite de l aide a la jeunesse et de la psychiatrie Journal du Droit des Jeunes n 233 mars 2004 Page consult e le 25 octobre 2010 www jdj be archives2 php Sant mentale et pratiques de r seaux Exp riences rep res perspectives Les Cahiers de l Institut Wallon pour la sant mentale n 1 mai 2004 Vill e C Van Keirsbilck B L aide la jeunesse en r gion de Bruxelles Capitale Ordonnance du 29 avril 2004 de la Commission communautaire de la r gion de Bruxelles Capitale relative l aide a la jeunesse M B 1 juin 2004 Journal du Droit des jeunes n 287 septembre 2009 Page consult e le 20 octobre 2010 www jdj be public_archives JDJB287 pdf Le Concertant namurois Plateforme namuroise de concertation en sant mentale hors s rie 2005 Documents institutionnels internes e Direction G n rale de I Aide la Jeunesse Cellule d informa tion d orientation et de coordination Manuel d utilisation de l application informatique version r dig e l attention des Conseillers et Directeurs et de leurs adjoints ainsi que des d l gu s et des membres du personnel administratif des SAJ SPJ derni re mise jour 25 mars 2009 Page consult e le 3 novembre 2010 www aidealajeunesse cfwb be fileadmin sites ajss
137. tale juin 2005 Deli ge 1 Bontemps C dir Travail en r seau en sant men tale Institut Wallon pour la Sant Mentale octobre 2007 Page consult e le 20 janvier 2011 www iwsm be institut wallon sante mentale php idt 25 Faits et Gestes D bats et recherches en Communaut fran aise Wallonie Bruxelles L aide la jeunesse en quelques chiffres t 2008 Minotte P Donnay J Y Les situations complexes Etat des lieux et pistes de travail concernant la prise en charge des adolescents pr sentant des probl matiques psychologiques et comportemen tales s v res Institut Wallon pour la Sant Mentale mars 2010 Page consult e le 18 novembre 2010 www iwsm be pdf_dir Lien3_Situations 20com plexes 20rapport pdf Moriau J L ado la crise la vie active la folie L impossible prise en charge des jeunes la limite de l aide a la jeunesse et de la psychiatrie Plateforme de concertation pour la sant mentale en r gion de Bruxelles capitale d cembre 2003 Observatoire de l enfance de la jeunesse et de l aide la jeu nesse Nouvelles statistiques de l aide la jeunesse Analyse des donn es issues de la base de donn es Sigmajed 2002 2006 avril 2008 Page consult e le 4 novembre 2010 www oejaj cfwb be fileadmin sites oejaj upload oe jaj_super_editor oejaj_editor pdf Nouvelles_statistique_ AJ_2002_2006 pdf Textes l gaux principaux Aide la jeunesse e Loi du 8 avril 1965
138. tentiellement utiles clairants ces cliniques de concertation permettent parfois de d bloquer la situation 14 Pour plus d informations http www phare irisnet be grande dependance 86 4 TEMOIGNAGE En contre plongee le point de vue des familles Afin de nuancer et de compl ter le point de vue des professionnels un chapitre du rapport est consacr aux points de vue des familles plusieurs entretiens ont t r alis s aupr s de parents et grands pa rents pour conna tre leur v cu des interventions aux fronti res de plusieurs secteurs L un d entre eux sera pr sent ici Ce chapitre s int resse particuli rement aux difficult s des familles et leurs mauvaises exp riences de l A de la jeunesse et ou du secteur du handicap mais il n occulte pas pour autant les remarques positives faites par les interview s En effet tous soulignent aussi quand ils estiment que le travail est bien fait et quand ils se sentent r ellement aid s Il faut noter que les entretiens r alis s apportent peu d l ments sur le fonctionnement des diff rents secteurs et sur leurs collaborations ils nous renseignent davantage sur le v cu des interventions de ma ni re g n rale et les enseignements tirer des propos des interview s se situent eux aussi un niveau assez g n ral Madame Y grand m re de Selim Articulation AAJ handicap Le petit fils de Madame a t pris en charg
139. ternative et une tentation de passer la main lorsqu un service est arriv au bout de ses possibilit s BIS n 166 167 D veloppement Une affaire de tol rance En fonction des jeunes habituellement accueillis les institutions sont plus ou moins tol rantes aux transgressions aux inqui tudes entra n es par les comportements du jeune etc L valuation d une situation et le cas ch ant le renvoi du jeune d pendront en partie de cette tol rance Les caract ristiques des services vont en effet influencer leur perception et leur analyse des situations rencontr es Un service comme le CAS Le Tamaris par exemple dont la mission est ex plicitement de prendre en charge des jeunes difficiles renvoy s de nombreuses institutions et dont plus personne ne veut plus ou moins proches selon les cas de la psychiatrie et de la d linquance ne posera pas le m me regard sur un jeune violent qui se met en danger qu une institution n ayant pas l habitude de g rer ce type de situations En fonction du travail habituellement men de l quipe et des moyens disposition du service la tol rance et les percep tions peuvent fortement varier une meilleure connaissance et plus de moyens pour g rer un probl me am nent logiquement l appr hender diff remment Minotte et Donnay 2010 21 c est une jeune fille qui fuguait norm ment qui se mettait norm ment en d
140. touchera du bois pour qu il ne soit rien arriv l enfant et s il west rien arriv de grave comment dire une famille votre enfant est en danger vu son tat pathologique son attitude etc chez vous mais depuis sept mois on Pa laiss chez vous Donc l a devient compliqu Un acteur AAJ Insuffisance de l offre de services dans le secteur du handicap Un service de l AAJ a l impression d tre sollicit pour r pondre certaines probl matiques qui ne rel vent pas de sa comp tence pour pallier certains manques dus entre autres une absence de r ponses appropri es en mati re d autisme notamment Ce qui entra ne une perte de temps pour ce service et n aboutit pas toujours de bons r sultats sur la question de l autisme notamment l je pense qu on est instrumentalis s Faute de places La je pense qu il y a des responsabi lit s politiques et institutionnelles qui ne sont pas assum es et donc on essaye de combler en activant ou en instrumentalisant ou en utilisant mal appelez a comme vous voulez si vous tes pudique ou pas Un acteur AAJ La carence de services en mati re d autisme a t soulev e par d autres acteurs aux appartenances sectorielles diverses Pas de place pour les jeunes hors cat gories institu es unanimit Historiquement la construction de cat gories qu elles soient de nature administrative judicia
141. tout en faisant preuve de capacit de d centrement et de remise en question On per oit bien la f condit de cette distinction entre ces deux mod les d action celui de l Etat social versus celui de l Etat r seau pour appr hender et caract riser les tensions et les enjeux de l ac tion publique dans les domaines de la jeunesse et du handicap ainsi que pour en envisager les d passements possibles Ces diff rents mod les d action publique peuvent tre chacun identifi une poque d mergence historique privil gi e mais surtout ils correspondent diff rentes strates qui coexistent au jourd hui chaque nouvelle strate n annulant pas la pr c dente mais s y juxtaposant En particulier pour les politiques jeunesse en Communaut fran aise de Belgique le sens des volutions est bien celui du passage d un mod le d Etat social protectionnel un Etat r seau accompagnateur Avec le d cret de I AAJ de 1991 et m me si ses objectifs de d sinstitutionnalisation et de d judiciarisation ne sont que partiellement rencontr s il s agit bien de passer d une logique de protection par mise l cart institutionnelle une logique d ac compagnement et de travail en r seau dans le milieu de vie Idem en mati re de politique pour les personnes en situation de handicap services d accompagnement accent croissant sur les activit s de loisirs etc o le r f rentiel qui s impose d sormais est celui d In clusi
142. tre et pour que ce ne soit pas sur le conducteur devant non plus Je vous d cris tout a parce que a fait partie de ce qu on doit d crire quand on recherche une place pour lui par exemple On a essay d aider aussi financi rement cette famille parce que a co te cher les allers re tours Et l ce sont tous les d dales administra tifs qui sont toujours interpellants et int ressants hein Pour a j avais contact l administration en r gion wallonne qui s occupe des transports vers l enseignement sp cialis On a d leur four nir une explication de toutes les coles de toutes les structures qu on avait cherch es Et comme on voulait un internat ils ont d cr t que ce n tait pas une cole suffisam ment proche du domicile qu on aurait pu trouver une cole sans internat plus proche du domicile et donc il wy avait pas d in tervention financi re dans le transport Je remarque des difficult s chez les autres mais je pense qu on peut aussi voir des diffi cult s administratives chez nous ce n est pas une critique c est juste que des m canismes adminis tratifs ne correspondent pas aux r alit s des situa tions et des besoins de prise en charge Donc septembre 2007 il est scolaris Entre septembre 2007 et mai 2009 on remarque qu il y a au fur et mesure des exclusions de Pinter nat des vacances puis de l internat du week end chaque fois les cong s scolaires posent de s
143. tructurant ni valorisant En outre la carte de visite du jeune est marqu e par ces interventions multiples souvent sold es par l chec ce qui peut faire peur aux autres institutions sp cialis es aux directeurs d cole aux potentiels employeurs etc Enfin ces checs successifs risquent de miner la confiance pour autant qu elle existe des jeunes envers les adultes et les institutions Ce qui partait d une bonne intention des acteurs d une volont de ne pas l cher le jeune d un sacrifice quasiment se transforme en une ni me rupture M me lorsque la meilleure volont est pr sente parce que parfois on dit que les services rejettent les jeunes trop vite mais ce n est pas vrai dans certaines institutions ils tiennent norm ment et sont extr mement de bonne volont la logique reste la m me on n imagine pas de travailler ensemble en m me temps Un acteur aux croisements des secteurs Une des conclusions de la recherche men e par Jacques Mo riau est la n cessit d abandonner l id e qu un service peut s en tirer seul Le jusqu au boutisme dont font preuve certains ser vices am ne tenir des situations jusqu aux limites les plus fragiles et d bouche sur des situations de crise donc de rupture Cette abn gation positive dans l intention cr e alors des situations diffi ciles r soudre dans l urgence Moriau 2003 121 La recherche men e par Luc Blondieau dans le pr
144. u handicap envers ceux de l Aide la jeunesse de la part des acteurs de c est la mani re dont les services du handicap con oivent et exercent la dimension ducative de leur fonction qui fait l objet d incomprehensions de perplexit et de critiques Certains acteurs AAJ estiment que les CH et SRJ ne travaillent pas assez avec les familles alors qu elles font souvent partie des ressources long terme du jeune ou de son probl me mais dans ce cas elles font galement partie de sa solution A propos du r le de mandant AAJ l gard de services du secteur du handicap Pour leur part les autorit s mandantes de AAu et les juges en particulier d plorent leur faible poids l gard des services du sec teur du handicap Les juges ne peuvent pas imposer a une institution du secteur handicap de prendre en charge un jeune par exemple lls peuvent solliciter ces institutions pour leur confier une mission un mandat mais la d cision finale revient l institution Rappelons qu en dehors des IPPJ un juge n a formellement pas non plus le pouvoir d imposer une prise en charge un service de l AAJ m me si celui ci est le cas ch ant tenu de motiver son refus un juge de la jeunesse ce west rien il doit prendre des d cisions mais pour leur monde du handicap ce n est rien on ne lui r pond m me pas Un juge de la jeunesse En termes de renvois notamment les structures ne
145. u quand ils doivent reca drer les parents parce que le mandant ne le fait pas Quand ils ont l impression de contr ler les parents alors que C est le r le du mandant Ils sont oblig s de venir de nous dire des choses d avoir des entretiens et du coup ils ne nous disent pas n importe quoi et a leur place je ferais pareil je ne leur en veux pas hein parce que c est vrai que s il se passe quelque chose on sera tenus d avertir le juge Mais c est vrai qu on a une dr le de place Et donc quelque part on se retrouve un peu la place et la fonction du d l gu du SAT ou du d l gu du SPJ Un acteur handicap Quand les mandants ne fixent pas la r union bien l avance et qu il est n cessaire de faire venir un interpr te pour l enfant et ou les parents il est parfois impossible de trouver un interpr te disponible Les intervenants s ils en sont capables sont alors oblig s de jouer ce r le ce qui les emp che de suivre et de parti ciper r ellement la conversation Parfois ce probl me est d au fait que le mandant a oubli de contacter l interpr te Deux institu tions ont voqu ce probl me Cela met les intervenants dans une position tr s inconfortable ils ne font plus leur travail et n arrivent plus suivre la r union Et suite cela certains parents pensent que l institution est une alli e du mandant ou du d l gu et est responsable
146. ue cela demande Les prises en charge dans le cadre d un mandat semblent repr senter une proportion some cH ente non n gligeable de l ensemble des prises en charge du secteur beaucoup de temps et d argent Les informations ne sont donc pas toujours exploit es Au moment de la recherche chaque secteur tait en train d laborer une nouvelle base de donn es pour r pondre certains besoins pilotage statistiques l avenir les bases de donn es claireront peut tre davantage les situations a la fronti re Aide la jeunesse Proportion des prises en charge en collaboration avec le sec teur du handicap par rapport au nombre global de prises en charge dans l Aide la jeunesse En 2008 sur les 10 000 jeunes pris en charge par l AAJ un jour donn en Communaut fran aise environ 600 sont h berg s dans un centre de jour ou d h bergement du secteur du handicap dans le cadre d un mandat du SAJ ou du tribunal Ce chiffre pro vient de la cat gorie SRJ 8 dans laquelle les acteurs de l Aide la jeunesse peuvent encoder les jeunes Plusieurs remarques par rapport cette cat gorie e n y a pas d autres cat gories pr vues pour le secteur du handicap Des jeunes plac s dans d autres centres d h bergement que ceux de la cat gorie 140 ainsi que dans des centres de jour ou des familles d accueil du secteur du handicap peuvent donc se retr
147. une n gation du handicap et donc parfois dans une incompr hension des soins particuliers appor ter m dicaments kin etc et certaines familles face Penfant handicap ne font pas ce qu il faut A la limite Penfant aurait t ordinaire je crois que a aurait t mais c est difficile pour eux accepter et prendre en charge et du coup on est dans la non traitance Un acteur handicap 12 BIS n 166 167 D veloppement Certains jeunes se mettent en danger ou mettent les autres en danger a cause de leur handicap Je travaille en centre PMS J ai rencontr un jeune suivi depuis longtemps au SAJ qui est inter venu pour mettre en place des moyens ducation nels La famille c tait des gens du voyage les enfants n allaient pas l cole etc Le jeune tait dysphasique enseignement sp cialis de type 1 Il avait des probl mes de langage incompr hension avec les gens ce qui le rendait violent J tais invit e aux r unions du SAJ Moi sp cialis e dans le handicap et eux Aide la jeunesse La collaboration tait bonne le SAJ venait dans P cole moi j allais sur place Mais un jour il est pass lacte Le juge a mis une sanction grave directement Il est all trop loin mais c tait li son handicap Il est rest 15 jours en IPPJ puis il est revenu mais perturb Un acteur enseignement Mais les raisons de la pr sence d une autorit ma
148. upload ajss_super_editor professionnel documents a_ la_une cioc_manuel_saj_spj_25mars2009 pdf e Synth se du groupe de travail Jeunesse et transversalit s de la section Accueil h bergement du comit de gestion de l AWIPH pr sid par Luc Fouarge juin 2007 Monographies e Delens Ravier I Le placement d enfants et les familles Recherche qualitative sur le point de vue de parents d enfants plac s Li ge Paris Editions Jeunesse et Droit 2001 e Franssen A Dix ans de d cret de l aide a la jeunesse des principes aux pratiques L aide la jeunesse l preuve de la d judiciarisation Li ge Editions Jeunesse et droit 2003 e Genard J L Cantelli F Action publique et subjectivit Paris Librairie g n rale de droit et de jurisprudence 2007 UOJ snid 19112 Inod CBCS GI 51 Rapports de recherche e Barreyre J Y Fiacre P Joseph V Makdessi Y Une souf france maltrait e Parcours et situations de vie des jeunes dits incasables recherche r alis e pour l Observatoire National de l Enfance en Danger le Conseil g n ral du Val de Marne et le Conseil g n ral du Val d Oise juillet 2008 Page consult e le 25 octobre 2010 www ancreai fr spip php article585 Blondieau L Un adolescent sa famille des intervenants un vrai d fi rapport publi par le Conseil d Arrondissement de l Aide la jeunesse de Namur et la Plate forme Namuroise de Concertation en Sant Men
149. uppose t elle plus adapt e aux jeunes en grande difficult n cessitant une grande attention supportant mal la frustration souffrant de troubles de l attachement etc Favoriser le travail en r seau pour viter les renvois Pour viter que les jeunes ne soient ballott s d une institution une autre car cela ne permet pas une prise en charge coh rente et reconstructrice pour les jeunes pour viter de se retrouver face une impasse quand il n y a plus de place nulle part pour accueillir le jeune en difficult et pour viter de contribuer au sentiment d aban don aux carences affectives au parcours d structur et destruc teur de certains jeunes il semble important d emp cher tant que faire se peut que les renvois ne deviennent n cessaires Un papa avec son fils qui fait des b tises il ne lui dit pas je ne te vois plus fous le camp de chez moi il lui dit coute main tenant tu restes l et on va en parler Et donc cette fonction pa ternelle manque quelque part ramasser le morceau et en faire et constituer vraiment quelque chose de cette fonction l par rapport au jeune on ne te l che pas je ne te l cherai pas Un acteur aux croisements des secteurs CBCS I ww 4 Comment e En demandant de l aide avant la crise un service interface comme L entre temps par exemple en agissant si possible avant le passage l acte du jeune En pensant davantage
150. ution Ca a n arrive plus jamais C est une autre population Sauf que c est encore plus difficile Le cadre ne suffit plus C est plus psy Donc ce qui se passe c est que tous les travailleurs ici sont sensibilis s la th orie syst mique on fait des formations qui vont dans ce sens la on r fl chit norm ment et donc il y a une norme intellectualisation du m tier ce qui est une bonne chose pour moi c est une tr s bonne chose parce que c est en r fl chissant qu on avance N anmoins c est des jeunes dont plus personne ne veut parce que pour pouvoir s occu per d eux il faut une formation assez large Un centre d h bergement de cat gorie 140 ll est parfois n cessaire d orienter le jeune vers la psychiatrie mais ce secteur est lui aussi engorg et les proc dures d admis sion sont tr s exigeantes Les quipes se retrouvent donc avec des jeunes tr s difficiles qui exigent une attention constante et une adaptation des r gles au sein de l institution Le temps consacr a ces quelques jeunes est consid rable et r duit donc celui consacr aux autres jeunes sans compter que les quipes s puisent Le jeune qui d veloppe des troubles psychiatriques ne se sent pas bien dans la structure le cadre n est pas appropri il se sent ins curis Enfin les autres jeunes se posent des questions on n est pas fous nous Un secteur difficilement accessible Les proc dures d
151. vec la directrice du SPJ nous le m decin Lentre temps le directeur de l h pital psychia trique 7 L on r partit nouveau les contacts prendre pour essayer de stimuler On se dit que le juge va peut tre donner l occasion d ou vrir d autres portes On essaye du c t flamand aussi personne ne parle un mot de n erlandais dans cette famille mais on se dit que c est mieux que le suicide collectif Cela ne donne rien il faut r introduire un dossier administratif et on n a pas les portes qui s ouvrent facilement et donc a ne donne rien Une des grosses probl matiques de base c est qu il n y a pas de place pour ce type d enfants Ces enfants l il n y a personne qui en veut On est nouveau convoqu s chez le juge en ao t Et l une cole sp cialis e pas un SRJ dit oui Cette cole l accueille avec un internat la se maine un autre internat le week end qui n est pas sur le m me lieu et encore un autre pendant les vacances Les liens avec les parents sont mainte nus un week end sur deux Ils ont besoin de se voir mutuellement L cole qui accepte chapeau chapeau pour les parents aussi qui doivent se ta per la navette avec cet enfant qui se tape la t te sur les vitres de la voiture et donc il y a tout un syst me de caisses qui sont mises Il faut mettre des caisses en carton sur le c t pour que quand il se cogne la t te ce soit contre des caisses et pas contre la vi
152. vergentes La narratrice voque son incompr hension totale face la fermeture du dossier par le SPJ sans m me que les intervenants impliqu s dans la situation ne soient avertis Suite la disparition soudaine du SPJ la narratrice fait appel au SAJ esp rant trouver un nouveau soutien un nouvel acteur susceptible d ouvrir des portes de d bloquer la situation Mais malgr ses nombreux coups de fil insistants le SAJ finit par se d clarer non comp tent et donne une fin de non recevoir La narratrice en reste bouche bee et elle n est pas la seule CBCS GI 35 LA eve a Je suis choqu de la position du SA ne pas recevoir les gens ne pas aller voir les gens pour se faire une opinion Je ne comprends pas Donner une fin de non recevoir par t l phone c est un peu facile Ca ne devrait pas tre permis une fin de non recevoir verbale Par crit un recours serait possible Les intervenants et les familles devraient pouvoir contester l appr ciation de danger du SAJ Des principes aux pratiques il y a un hiatus Le SAJ est disposition des enfants en danger mais dans ce cas ci ils ne Pont pas t Un acteur handicap Une d l gu e du SPJ a alors exprim son point de vue bien distinct des interpr tations pr c demment formul es Le SAJ n aurait pas pu faire autre chose ils auraient fait les m mes recherches auraient eu les m mes r ponses n gatives
153. xelloise Tous les acteurs confront s des enfants jeunes devant fr quenter l enseignement sp cialis de type 3 soulignent le manque criant d tablissements en r gion de Bruxelles capitale e Les enfants doivent parfois tre scolaris s l ext rieur de Bruxelles ce qui les contraint faire de longs trajets pour arriver l cole Ces trajets sont susceptibles d entra ner de la fatigue et des tensions entre les enfants et emp chent ceux ci d utiliser ce temps pour autre chose e Les enfants d une m me institution sont parfois regroup s dans le m me tablissement Ce regroupement peut tre difficile g rer par les instituteurs enseignants et les di rections Et il n est pas toujours b n fique pour les enfants d tre ensemble l cole alors qu ils vivent d j ensemble e Enfin pour viter la d scolarisation certains enfants sont accept s dans des coles ne correspondant pas n cessai rement leurs besoins Il y a un manque consid rable d coles de type 3 Alors on d guise des enfants en type 1 ou en type 8 c est scandaleux Un acteur handicap Exclusion pendant l ann e scolaire Les familles et les intervenants sont parfois confront s des exclusions de l cole pendant l ann e scolaire et doivent alors re muer ciel et terre parfois sans succ s pour trouver une cole qui accepte d accueillir le jeune en cours d ann e Difficult s pour les
154. yeuse TREMOUROUX Anne assistante sociale 4 PIRSA VAN AUDENHAEGE Jessie psychologue au centre hospitalier Jean Ti teca VANDENBROUCKE Elodie conseill re AAJ au sein du cabinet Huytebroeck VAN DER STRAETEN Karin collaboratrice du d l gu g n ral aux droits de l enfant VANDERVAEREN Jacqueline service des situations individuelles DGAJ VROMAN Anne Marie permanente de PASAH WOUTERS Emilie psychologue au centre hospitaliter Jean Ti teca et une p dopsychiatre d un service de sant mentale bruxellois 4 Groupe de travail manant du Conseil consultatif bruxellois francophone de l aide aux personnes et de la sant section personne handicap e BIS n 164 165 Introduction Panorama de l Aide la jeunesse et du secteur du handicap en r gion de Bruxelles capitale AIDE A LA JEUNESSE Pouvoirs de comp tence Communaut fran aise Cf Administration Direction G n rale de l Aide la jeunesse DGAJ L gislation principale Ordonnance bruxelloise du 29 avril 2004 relative l Aide la jeunesse Voie d acc s et proc dures d admission Pas d acc s direct aux services publics et agr s de l Aide la jeunesse il faut d abord passer par le SAJ ou le Parquet Pour b n ficier d une intervention le jeune doit tre reconnu en danger en difficult ou ayant commis un fait qualifi infraction Aide suppl tive Aide contrainte possible Uniquement pour les mineurs

JEUNESSE ET HANDICAP? - CES

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