juin 2014
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1. L ensemble des demandes sur ce fondement sont rejet es par la Cour qui prenant appui sur la lettre du texte consid re que doit tre rapport e la preuve d une confusion et non d un risque de con fusion Elle poursuit en affirmant qu il incombait donc la commune de Laguiole de rapporter la preuve que l achat par un nombre significatif de personnes des produits marqu s Laguiole est d termin e par les pratiques d nonc es Allant plus loin la Cour consid re que cela suppose que La guiole b n ficie d une r putation pour les produits exploit s sous les marques Or les juges d appel l instar des premiers juges consid rent que la r putation du terme laguiole est uniquement associ e aux couteaux et au fromage et que la preuve d une confusion effective n est pas rappor t e En d finitive la Cour d appel consid re que la commune de Laguiole n est pas victime de pra tiques commerciales trompeuses g n ratrices de confusion pour le consommateur moyen quant l origine des produits commercialis s sous les marques Laguiole du fait de l indication de son nom La commune poursuivait galement la nullit de 27 marques ayant toutes une partie verbale comportant le terme laguiole Seule dix d entre elles vont faire l objet d une appr ciation les autres tant sauv es pour des raisons proc du rales Cinq motifs de nullit taient pr sent s mais aucun d entre eux n2. LA LETTRE DES R SEAUX E RAS L actualit juridique et conomique des r seaux de distribution PARIS 47 rue de Monceau 75008 Paris T l 01 53 96 20 00 Mai Juin 2014 ee A SOMMAIRE LYON DISTRIBUTION Appr ciation de la clause d exclusivit territoriale au regard de l attitude des parties p 2 NANTES CA Limoges 6 mai 2014 RG n 13 01130 Dol et r f rence au mobilier sp cifique du r seau p 2 CA Aix en Provence 6 mai 2014 RG n 12 11402 MONTPELLIER Effet du geste commercial consenti au distributeur exclusif sur la responsabilit du conc dant p 3 CA Paris 7 mai 2014 RG n 12 04374 Rejet de la demande de nullit du contrat de franchise formul e par le franchis p 3 BRESIL CA Paris 7 mai 2014 RG n 12 03381 Retards de livraison imputables au franchis pA CA Paris 7 mai 2014 RG n 12 04794 CHINE as Le i r p 4 L action en nullit du contrat intent e tardivement CA Rennes 22 avril 2014 RG n 12 08326 LUXEMBOURG CONCURRENCE ET PRATIQUES COMMERCIALES La n cessaire d termination de la dur e du pr avis en cas de rupture www simonassocies com Cass com 8 avril 2014 pourvoi n 13 15 410 p 5 Parasitisme et r f rencement sur Google CA Aix en Provence 3 avril 2014 RG n 12 10894 p 5 L articulation des comp tences entre juge du contrat et juridiction sp cialis e CA Rennes 22 avril 2014 RG n 12 08108 p 6 Justification de la rupture brutale par une faute de comporteme
3. Les innovations de la loi Hamon SIMON ASSOCI S est intervenu lors de la Conf rence Entreprises en difficult s en France organis e le 13 mai 2014 l Ambassade de France P kin par l Agence Fran aise des Investissements Internationaux et China Overseas Investment SIMON ASSOCI S organise le 5 juin 2014 dans ses locaux de Paris une conf rence sur le th me Les pr rogatives du franchiseur face aux impay s Pour en savoir plus et s inscrire PRATIQUE FISCALE SIMON ASSOCI S et THEMESIS Me Jean Fran ois BETTE se rapprochent pour d velopper activement une nouvelle pratique fiscale chez SIMON ASSOCI S Pour en savoir plus Cette liste des v nements et publications n est pas exhaustive Vous pouvez consulter notre site institutionnel WWww simonassocies com et ou notre site internet sp cialis www lettredesreseaux com pour prendre connaissance des articles ou v nements int ressants les r seaux de distribution PARIS LYON NANTES MONTPELLIER BRESIL CHINE LUXEMBOURG S SIMON ASSOCI S
4. l engagement pris par la soci t l le r glement comptant de la collection au tomne hiver 2010 Cet engagement n ayant pas t respect le franchiseur r silie le contrat au titre des manquements commis par la soci t A La soci t intente alors une action l encontre du franchiseur au titre du pr judice que ce dernier aurait caus sa filiale la soci t A le franchiseur aurait commis des manquements lesquels au raient entrain les retards de paiement du franchi s Les juges du fond commencent par relever les retards de r glement du franchis lesquels ont conduit le franchiseur proposer de proc der des livraisons partielles successives avec la pr ci sion qu aucune livraison ne serait effectu e avant le paiement int gral de la livraison ant rieure Dans ces conditions les magistrats consid rent que les retards de livraison qui s en sont suivis taient imputables aux retards de paiement r cur rents du franchis et dans ces conditions le fran chiseur avait respect les dispositions du contrat de franchise et aucun manquement ne pouvait donc lui tre reproch il s tait par ailleurs mon tr prudent cherchant viter que le franchis n accumule un passif trop important Il est galement soulign le fait que le franchiseur avait accept d importants retards de paiement ainsi que des arrangements dans l int r t de son partenaire et que la soci t n apportai
5. est retenu dans cet arr t La Cour refuse de prononcer la nullit des d p ts dont le caract re frauduleux tait d nonc consi d rant que la preuve d une intention de nuire au jour du d p t n est pas rapport e La Cour juge m me que les marques ne peuvent voir leur carac t re distinctif remis en cause bien qu elles soient compos es d une indication de provenance De m me la d ceptivit des signes est cart e par la Cour qui d cide que la preuve que le consomma teur moyen puisse envisager que les produits et services d sign s par les marques puissent prove nir de la commune Laguiole n est pas rapport e Enfin la Cour rejette galement le grief de nullit pour atteinte au nom l image et la renomm e de la collectivit territoriale jugeant que le texte n interdit pas le d p t de marques comportant le nom d une commune de nature porter atteinte aux int r ts publics ou pr judicier ses adminis tr s Au vu des cons quences de cette d cision pour la commune de Laguiole on se f licitera que dans la loi Hamon du 17 mars 2014 le l gislateur ait ins taur un r gime juridique de protection pour les indications g ographiques prot g es qui concer nent les produits manufactur s art L 721 2 et s CPI Il n en demeure pas moins que le Laguiole Bazar l expression est emprunt e Ch Le Stanc Propr industr avril 2013 a encore de beaux jours devant lui faute d ef
6. qui seront adopt s cette mesure sera certainement celle qui suscitera le plus de probl mes d application et d interpr tation L extension de la comp tence de la Commission d partementale de conci liation Les litiges relatifs aux charges et aux travaux pourront d sormais lui tre soumis L obligation d un tat contradictoire des lieux Cette obligation tant lors de la prise de possession des locaux que lors de leur restitution a pour objet de limiter les litiges relatifs aux r parations locatives lors de la sortie des locaux du preneur L inventaire pr cis et limitatif des charges et imp ts Cette mesure inspir e de l inventaire tabli pour les baux d habitation soumis la loi du 6 juillet 1989 devrait permettre de r duire le contentieux en mati re de charges locatives qui tait devenu exponentiel Le droit de pr emption accord au preneur en cas de vente des murs Calqu sur le droit de pr emption au profit du locataire en mati re de baux d habitation ce droit de pr emption encadr par un formalisme strict permet au locataire d acqu rir en priorit les murs du local lou Il n est cependant pas applicable lorsque le local lou est un lot d un ensemble faisant l objet d une cession globale Il est galement exclu en cas de cession titre gratuit ou d apport La modification du droit de pr emption communal Le texte entend l tendre d autres entit s que la
7. Cette analyse a t rejet e par le Tribunal de commerce de Vannes puis par la Cour d appel de Rennes qui a confirm la comp tence du Tribunal de commerce de Vannes pour conna tre de l action en paiement Selon la Cour d appel il n existe pas de connexit entre la demande en paiement de factures sur un fondement contractuel et l action en responsabilit d lictuelle exerc e par le d biteur sur le fondement de l article L 442 6 du code de commerce Dans le cas pr cis la d cision appara t l gitime car la demande de dessaisissement apparaissait comme un moyen dilatoire pour retarder le plus possible la condamnation au paiement Mais il demeure que le motif retenu par la Cour d appel de Rennes est bien th orique et peu justifi en pratique Dans le cas d un contrat de longue dur e la question de la rupture brutale ou non est inti mement li e la question de la bonne ou mau vaise ex cution du contrat Par ailleurs l inex cution d une obligation contractuelle peut justifier l absence de pr avis au titre de l article L 442 6 du Code de commerce Cass com 24 mai 2011 n 10 17 844 Cass com 11 septembre 2012 n 11 23 067 Les deux questions sont donc li es et m riteraient parfois voire souvent la reconnais sance d un lien de connexit et un dessaisissement sur le fondement de l article 101 du Code de pro c dure civile Les exc s seraient alors canalis s par le jeu de l article 103
8. au franchis en lui expliquant avoir inform le magasin multi enseignes de la cessation de son approvisionne ment en produits du r seau et d autre part que le franchiseur justifiait au franchis du d lai entre la signature du contrat de franchise et la date de cessation d approvisionnement convenue avec le magasin multi enseignes par le fait que ce d lai tait n cessaire pour assurer une p riode de tran sition au magasin multi enseignes D s lors que cette contrainte tait connue du franchiseur avant la conclusion du contrat de franchise et que pour autant aucune clause n y a t ins r e cet effet le franchis est fond demander la cessation de la vente des produits par le magasin concurrent et son indemnisation provisoire On rel vera toutefois que la comp tence du juge de l vidence n tait pas si certaine puisque celui ci a d confronter l attitude d une partie pour inter pr ter une clause qui semblait contraire la clause voquait uniquement l interdiction d autoriser louverture Il semble que la Cour ait davantage eu c ur de sanctionner la contradiction au d triment d autrui Un pas en avant pour le principe de l Estoppel un pas en arri re pour la l gitimit du r f r Dol et r f rence au mobilier sp cifique du r seau CA Aix en Provence 6 mai 2014 RG n 12 11402 Un vendeur de meubles a conclu plusieurs bons de commande avec une soci t candidate la fran
9. commune notamment tablissement public soci t d conomie mixte auxquelles la commune aura d l gu son droit de pr emption Le d lai de r trocession du fonds pr empt est port trois ans au lieu de deux ans PARIS LYON NANTES MONTPELLIER BRESIL CHINE LUXEMBOURG S SIMON ASSOCI S L actualit juridique et conomique des r seaux de distribution Mai Juin 2014 12 INTERNATIONAL Luxembourg Propri t Intellectuelle amp Fiscalit La loi du 21 d cembre 2007 a introduit au Luxembourg une exemption de 80 des revenus r alis s par la concession ou l utilisation de droits de la propri t intellectuelle DPI et des plus values r alis es en cas de cession de DPI Par ce r gime d exemption partielle applicable depuis janvier 2008 le gouvernement luxembourgeois favorise les activit s de recherche et de d velop pement et incite les soci t s acqu rir des DPI et ou valoriser leur portefeuille de DPI Royalties Selon l article 50 bis 8 1 de la loi con cernant l imp t sur le revenu LIR tout revenu net re u par un contribuable luxembourgeois pour l usage ou la concession d usage de droits d auteur sur logiciels informatiques brevets marques d pos es dessins ou mod les b n ficie d une exemption de 80 Le revenu net est d fini par la loi comme le revenu brut de redevances re ues par le contribuable diminu des d penses en relation conom
10. de bail soumise autorisation du bailleur Plus pr cis ment la soci t preneuse tant devenue unipersonnelle son associ unique avait au cours d une assembl e g n rale d cid sa dissolution L article 1844 5 alin a 3 du Code civil pr voit notamment En cas de dissolution celle ci entra ne la transmission universelle du patrimoine de la soci t l associ unique sans qu il y ait lieu liquidation D s lors l associ unique qui s tait en raison de la transmission universelle du patrimoine ainsi op r e substitu la soci t dissoute entendait b n ficier du droit au bail dont cette derni re disposait Le bailleur qui se retrouvait face un preneur qu il n avait pas agr a sollicit la r siliation du bail arguant qu en l absence de toute disposition sp ciale contraire applicable en pareille hypoth se et d rogeant au principe de la libert contractuelle la d volution l associ unique d une soci t dissoute de tous les biens et droits de celle ci en ce compris le droit un bail commercial emporte cession de ce bail et tait donc soumise auto risation pr alable expresse et crite du bailleur La Cour de cassation rejette le pourvoi form par le bailleur consid rant que la dissolution de la soci t preneuse avait entra n la transmission universelle de son patrimoine incluant le droit au bail dont elle tait titulaire l associ unique
11. de la dur e de la relation commerciale et des autres circonstances au mo ment de la notification de la rupture et qu en cas d insuffisance du pr avis le pr judice en r sultant est valu en fonction de la dur e du pr avis jug e n cessaire et surtout la dur e du pr avis doit n cessairement tre pr cis e par les juges du fond Parasitisme et r f rencement sur Google CA Aix en Provence 3 avril 2014 RG n 12 10894 Le parasitisme consiste pour un agent conomique s immiscer dans le sillage d un autre afin d en tirer profit sans rien d penser de ses efforts et de son savoir faire Le 3 avril dernier la Cour d appel d Aix en Provence s est prononc e sur la question de savoir si le d marchage de la client le d un concurrent au moyen de l achat d un mot clef sur Google constitu de la marque ou de la d nomination sociale de ce dernier constituait ou non un acte de parasitisme En l esp ce une soci t exer ant dans le domaine de l automobile a fait constater que la requ te effectu e avec le moteur de recherche google fr consistant crire le nom de sa marque d clen chait par la mise en uvre du service de r f ren cement Google Adwords l affichage d un lien com mercial vers le site internet exploit par une soci t concurrente S estimant victime d un comportement parasitaire la soci t a assign son concurrent N anmoins les juges du fond n ont pas fait dr
12. du m me Code lequel pr voit que le juge peut refuser ces demandes d s lors qu elles sont dilatoires Justification de la rupture brutale par une faute de comportement du cocontractant CA Grenoble 24 avril 2014 RG n 11 04956 La Cour d appel de Grenoble a eu conna tre d un litige autour de la r siliation anticip e d un CDD avec une demande au titre de la rupture brutale d une relation commerciale tablie Bien qu elle ne soit pas comp tente C com art D 442 3 la Cour a accept de r pondre sur la probl matique de la rupture brutale en d cidant que aucune indemni sation ne saurait par ailleurs tre allou e sur le fondement de l article L 442 6 I 5 du code de commerce qui autorise la r siliation sans pr avis d une relation commerciale tablie en cas d inex cution par l autre partie de ses obligations Il s agit de la confirmation d une jurisprudence de la Cour de cassation Cass com 24 mai 2011 n 10 17 844 L originalit r side essentiellement dans la nature de la faute reproch e car c est le comportement du g rant d une des soci t s l gard des salari s de l autre soci t qui est vis Les brimades les humiliations l agressivit verbale et les propos gravement injurieux sont de nature justifier la rupture sans pr avis Pr cisons qu en l esp ce c est d autant plus justifi que l objet du contrat rendait n cessaire une coop ration troite ent
13. e Le revenu g n r par les DPI d velopp s par la soci t elle m me peut galement tre d duit pour 80 du revenu net que la soci t aurait re u d un tiers pour la concession d usage du brevet e Les pertes r alis es en cas d utilisation propre peuvent tre compens es avec les revenus d autres sources r duisant de ce fait la charge fiscale pour la soci t eLes soci t s luxembourgeoises b n ficient pleinement des directives europ ennes et des conventions contre la double imposition PARIS LYON NANTES MONTPELLIER BRESIL CHINE LUXEMBOURG S SIMON ASSOCI S L actualit juridique et conomique des r seaux de distribution Mai Juin 2014 13 ACTUALIT SIMON ASSOCI S RECOMPENSES Sur la base d une enqu te r alis e aupr s de milliers de clients de Cabinets d Avocats d Affaires compos s de Juristes d entreprises Directeurs G n raux DAF Secr taires G n raux ou DRH seuls votants le Palmar s des Cabinets d Avocats organis par le Monde du Droit vient de d cerner deux r compenses SIMON ASSOCI S ainsi class 1 Cabinet d affaires en France dans la cat gorie Restructuring Pour en savoir plus 2 Cabinet d affaires en France dans la cat gorie Droit de la Distribution Pour en savoir plus EVENEMENTS SIMON ASSOCI S a organis le 16 mai 2014 dans ses locaux de Montpellier une conf rence sur le th me
14. parties CA Limoges 6 mai 2014 RG n 13 01130 Un franchis a assign son franchiseur en r f r afin de faire cesser le trouble manifestement illi cite caus par la violation de la clause d exclusivit territoriale consentie son profit En l esp ce un magasin multi enseignes situ dans la zone d exclusivit du franchis vendait les produits du franchiseur Le juge de l vidence a fait droit la demande du franchis et a condamn la t te de r seau lui verser une provision de 25 000 euros valoir sur l indemnisation du pr judice caus par ce manquement contractuel C est dans ces circonstances que la Cour d appel de Limoges a t saisie par le franchiseur Celui ci invoquait l existence de contestations s rieuses pour conclure au rejet des demandes du franchis Notamment il soutenait que la clause litigieuse lui interdisait uniquement d autoriser l ouverture de nouveaux magasins ce qui excluait le cas du maga sin multi enseignes qui vendait d j les produits en cause avant la conclusion du contrat de franchise Appr ciant souverainement les faits qui lui taient soumis la Cour a pourtant estim que au regard des circonstances de l esp ce la clause faisait galement interdiction au franchiseur d autoriser la poursuite d activit s concurrentes dans la zone d exclusivit territoriale consentie Pour confirmer l ordonnance la Cour rel ve que d une part le franchiseur avait crit
15. 2 LIR En outre les soci t s r pondant la d finition des PME cf R glement Grand Ducal du 16 mars 2005 ont le droit d valuer leurs DPI 110 des d penses engag es pour la constitution desdits DPI Conditions Cette exemption est accord e partir de la date de d p t de la demande de brevet Le r gime ouvert aux personnes phy siques et morales est sujet aux 3 conditions suivantes i le DPI doit avoir t acquis ou cr apr s le 31 12 2007 ii les d penses en rapport conomique direct avec le DPI sont comptabili ser l actif du bilan au titre du premier exercice o l avantage de ce r gime est sollicit iii le DPI ne peut avoir t acquis d une personne qui a la qualit de soci t associ e Une soci t associ e tant d finie comme un actionnaire direct raison d au moins 10 une filiale directe raison d au moins 10 un vendeur et un ac qu reur d tenus directement raison d au moins 10 par une m me soci t tierce R sum des avantages du r gime e Le champ d application des DPI d velopp s ou acquis d un tiers est large il inclut les brevets droits d auteur sur logiciels informatiques marques d pos es dessins ou mod les e Seulement 20 du revenu net g n r par les DPI est impos 29 63 ce qui r duit la charge fiscale effective 5 9 les DPI peuvent tre d velopp s par la soci t elle m me ou tre acquis d un tiers
16. NANTES MONTPELLIER BRESIL CHINE LUXEMBOURG S SIMON ASSOCI S L actualit juridique et conomique des r seaux de distribution Mai Juin 2014 3 Effet du geste commercial consenti au distributeur exclusif sur la responsabilit du conc dant CA Paris 7 mai 2014 RG n 12 04374 Si le geste commercial consenti par la t te de r seau son distributeur m content permet une accalmie au moins provisoire dans les relations entre les parties son efficacit dans le cadre d un contentieux est tr s limit e lorsqu il n a pas t inclus dans le cadre d un protocole transactionnel ainsi que l illustre l arr t comment En l esp ce un distributeur exclusif reprochait son conc dant principalement des retards de livraison et des d fauts de produit ayant m con tent la client le Il sollicitait la r paration de son pr judice consistant en son manque gagner Parmi ses diff rents moyens de d fense le conc dant entre temps plac en redressement judi ciaire opposait le geste commercial qu il avait consenti son distributeur la suite des plaintes de ce dernier remise de 50 sur le montant des achats fermes du distributeur sur une saison et autorisation de d velopper la commercialisation de quatre autres marques Selon le conc dant en effet ce geste commercial rendait irrecevable les demandes de r paration formul es par le distributeur au titre des retards de livraison concerna
17. a dur e du bail Alors qu il tait ant rieurement possible de d roger conventionnellement la facult pour le preneur de donner cong l issue de chaque p riode triennale la sortie triennale du bail doit d sormais tre pr vue pour tous les baux sauf pour les baux de plus de neuf ans les baux de locaux monovalents et les baux de bureaux L allongement de la dur e du bail d ro gatoire Actuellement de deux ans la dur e du bail d rogatoire passe d sormais trois ans La forme du cong Alors que l article L 145 9 du Code de commerce impose actuellement l obligation de donner cong par acte extrajudiciaire il est pr vu la possibilit de le notifier par lettre recommand e avec avis de r ception L application du statut des baux commer ciaux aux trangers L abrogation de l exclusion du statut aux trangers est opportune car elle tait d su te La suppression de la r f rence l indice du co t de la construction ICC L indexation des loyers se calculera exclusivement sur la base de l indice des loyers commerciaux ILC et l indice des loyers des activit s tertiaires ILAT L encadrement du d plafonnement du loyer En cas de d plafonnement du loyer la hausse du loyer serait limit e 10 du loyer acquitt au cours de l ann e pr c dente Ce lissage devrait s appliquer l occasion du renouvellement ou de la r vision Nonobstant les d crets d application
18. ance dont d autres adh rents avaient b n fici pour des faits de con currence similaires Selon la Cour cette tol rance interdisait ensuite la t te de r seau de sanction ner la m me violation par une rupture brutale Elle tait donc tenue d accorder la soci t B un pr a vis raisonnable qui devait notamment prendre en consid ration le caract re saisonnier de l activit Alors m me que les demandes taient formul es sur le fondement de l article 1382 du Code civil le raisonnement de la Cour d appel a repris les cri t res d finis en mati re de rupture brutale des relations commerciales article L 442 6 I 5 du Code de commerce et a accord l ancien adh rent un pr avis d un an prenant en compte no tamment l existence d une activit concurrente PARIS LYON NANTES MONTPELLIER BRESIL CHINE LUXEMBOURG S SIMON ASSOCI S L actualit juridique et conomique des r seaux de distribution Mai Juin 2014 8 PROPRIETE INTELLECTUELLE Quand le nom d une commune appartient un tiers le cas Laguiole CA Paris 4 avril 2014 RG n 12 20559 La commune de Laguiole dans l Aubrac connue pour ses couteaux et son fromage vient de con na tre une nouvelle c l brit dont elle se serait probablement pass e en raison de l issue de son combat judiciaire pour retrouver le libre usage de son nom En effet un homme d affaires a d pos une s rie de marque
19. chise d h tels 1 classe Certains de ces bons contenaient une condition suspensive relative l agr ment 1 classe donn par le franchiseur Cependant une fois le contrat de franchise sign le franchis s est aper u qu il lui tait impos d acheter le mobilier sp cifique du r seau peu important pour cela qu il passe par les fournisseurs r f renc s par le franchiseur d s lors que le mobi lier achet est de qualit strictement identique celui vis dans le cahier des charges du r seau C est ainsi que apr s avoir t somm par le fran chis de restituer l argent per u pour des bons devenus sans objet le vendeur de meubles l a assign pour obtenir le paiement de la clause p nale due en cas de non respect du contrat La Cour d appel d Aix en Provence confirmant en cela les premiers juges a pourtant donn raison au franchis et annul l int gralit des bons de com mande estimant que le consentement du franchi s a t vici par les man uvres dolosives du ven deur de meubles qui visait le cahier des charges 1 classe alors qu il n tait en r alit pas r f renc par le franchiseur et qu il ne prouvait pas que les meubles vendus pr sentaient les qualit s strictement identique s au mobilier sp cifique du cahier des charges de sorte que le franchis n aurait pas l vidence contract sans ces ma n uvres PARIS LYON
20. chiseur apportait la preuve de la v racit de son affirmation Ce second argument a donc galement t cart PARIS LYON NANTES MONTPELLIER BRESIL CHINE LUXEMBOURG S SIMON ASSOCI S L actualit juridique et conomique des r seaux de distribution Mai Juin 2014 4 Retards de livraison imputables au franchis CA Paris 7 mai 2014 RG n 12 04794 La situation est relativement fr quente lorsqu un franchis rencontre des difficult s financi res il cherche intenter une action l encontre du fran chiseur afin d obtenir des dommages et int r ts En l esp ce les faits sur lesquels la Cour d appel de Paris a eu se prononcer taient pr cis ment les suivants La soci t et Monsieur R cr ent la soci t A Cette derni re conclu ensuite un contrat de franchise avec la soci t C concernant l exploitation d un magasin de v tements mais le franchis ne r gle pas ses factures La soci t I informe ensuite le franchiseur de sa volont de c der les parts sociales qu elle d tient dans la soci t A compter du 1 avril 2010 face cette d cision et aux impay s de la soci t A le franchi seur d cide de mettre fin au contrat de franchise avec effet imm diat Mais la soci t I s engageant r gler la collection automne hiver 2010 avant la livraison le franchiseur accepte finalement de livrer cette commande la soci t A en exigeant conform ment
21. e un arr t de la Cour d appel de Rennes du 22 avril 2014 RG n 12 08108 En l esp ce une soci t fournissait des produits pharmaceutiques un pharmacien depuis plu sieurs ann es et connaissait des incidents de paiement depuis 2010 Elle a assign ce pharma cien en paiement devant le Tribunal de commerce de Vannes Parall lement le pharmacien a estim que la rupture des relations tait brutale et a assi gn le fournisseur devant le Tribunal de commerce de Rennes sur le fondement de l article L 442 6 l 5 du Code de commerce Ce faisant deux juridic tions taient saisies concomitamment d une part le Tribunal de commerce de Vannes juge de droit commun du contrat et d autre part le Tribunal de commerce de Rennes juridiction sp cialis e pour conna tre de l application de l article L 442 6 du Code de commerce La probl matique de ce cas r side dans l articulation des comp tences respectives de ces deux juridictions En effet le pharmacien deman dait un dessaisissement du Tribunal de commerce de Vannes au profit du Tribunal de commerce de Rennes concernant l action en paiement du four nisseur Selon lui il existe un lien entre les deux litiges action en paiement et responsabilit pour rupture brutale tel que la bonne administration de la justice commande ce que les deux litiges soient port s devant la m me juridiction confor m ment l article 101 du Code de proc dure ci vile
22. efa on peut r sulter dans son principe des l ments virtuels apparaissant ou tant utilis s dans les jeux vid o Si la vitrine que peuvent offrir les jeux vid o est aujourd hui un r el vecteur de publicit pour les marques avec des revenus substantiels la cl les diteurs de jeux doivent s astreindre d sormais veiller ne pas contrefaire par le contenu du jeu des droits de propri t intellectuelle existants pour lesquels ils n ont pas de licence a fortiori lorsque l univers du jeu vid o comme en l esp ce contrevient l image du titulaire des droits PARIS LYON NANTES MONTPELLIER BRESIL CHINE LUXEMBOURG S SIMON ASSOCI S L actualit juridique et conomique des r seaux de distribution Mai Juin 2014 10 IMMOBILIER La transmission universelle du patrimoine n est pas une cession de bail soumise agr ment Cass civ 3 9 avril 2014 pourvoi n 13 11 640 Il r sulte des dispositions de l article 1717 du Code civil que le preneur peut librement c der son droit au bail un autre si cette facult ne lui a pas t interdite En mati re de baux commerciaux il est d usage de soumettre la cession au respect de certaines conditions permettant ainsi au bailleur de disposer d un droit de regard sur l op ration projet e Si les clauses prohibant de mani re absolue et g n rale toute cession sont nulles les clauses limitatives sont quant elles valable
23. es machines et capsules rendant incompatibles les capsules des concurrents avec les machines Il avait ensuite appos sur les machines leur emballage et le mode d emploi des mentions incitant les consom mateurs n utiliser que les capsules de sa marque Enfin les communications du fabricant dans la presse sur les produits concurrents visaient le m me objectif Face l action engag e son en contre le fabricant a propos divers engage ments l information technique des concurrents sur les modifications des machines susceptibles d impacter l interaction entre la machine et la capsule la modification des conditions de garantie qui couvriraient d sormais l usage de la machine avec des capsules d autres fabricants sauf bien entendu si ces capsules cr aient un dysfonction nement ou un dommage et l abstention de tout commentaire dans la presse sur les capsules des concurrents Pour preuve de sa bonne volont le fabricant a d j commenc appliquer les engagements qu il propose en particulier s agissant de l information des concurrents sur les volutions techniques de ses machines Si les engagements propos s par le fabricant ventuellement compl t s et amend s sont consid r s comme tant de nature r pondre aux pr occupations de concurrence expri m es dans le cadre de la proc dure l Autorit de la concurrence constatera qu il n y a plus de raison d agir l encontre du fabricant pui
24. fet r troactif de la loi Hamon PARIS LYON NANTES MONTPELLIER BRESIL CHINE LUXEMBOURG S SIMON ASSOCI S L actualit juridique et conomique des r seaux de distribution Mai Juin 2014 9 La responsabilit de Google dans la gestion de son service Adwords soumise examen CA Paris 9 avril 2014 RG n 13 05025 La Cour d appel de Paris s est une nouvelle fois positionn e sur la responsabilit de Google dans le cadre de la gestion de son service payant adwords qui permet des annonceurs de faire appara tre des liens commerciaux sur les pages de r sultats du moteur de recherche Google La soci t Voyageurs du monde titulaire des marques du m me nom a assign Google France en contrefa on et parasitisme apr s avoir constat que la requ te sur le moteur de recherche du nom de sa marque renvoyait vers des liens commerciaux de sites de voyage concurrents La Cour r affirme tout d abord que Google b n ficie du r gime de responsabilit att nu e des h bergeurs issu de la loi du 21 juin 2004 laquelle n est engag e que si l h bergeur a eu connaissance du caract re illicite des donn es qu il stocke ou s il n a pas agi promptement en rendant indisponibles les donn es dont l illic it a t port e sa connaissance La Cour exclut la responsabilit de Google en l esp ce l automaticit du syst me adwords excluant tout r le actif de Google dans
25. ique directe avec ce revenu y compris l amortissement annuel et les ventuelles d pr ciations Plus values Les plus values r alis es en cas de vente de DPI b n ficient d une exemption de 80 A l instar de la Recapture rule relative aux dividendes et plus values de cession les plus values restent imposables pour un montant qui valent 80 des pertes et charges non compen s es afin d viter que le montant globalement exon r lors des diff rents exercices ne soit su p rieur 80 du total des revenus nets positifs d gag s par le DPI D veloppement et utilisation propre de DPI L article 50 bis 2 LIR permet au contribuable qui a d velopp son propre brevet et qui l utilise dans le cadre de son activit de b n ficier d une d duction s levant 80 du b n fice positif net qu il aurait re u d un tiers comme redevances pour le droit d utilisation dudit brevet Le b n fice positif net est d fini par la loi comme le revenu brut fictif de redevances diminu du montant des d penses li es conomiquement et directement ce revenu y compris l amortissement annuel et les ventuelles d pr ciations Lorsqu aucune valeur de march n est disponible pour valuer le revenu brut fictif l article 50 bis 6 dispose que la valeur de mar ch estim e des DPI peut tre d termin e selon les m thodes g n ralement utilis es et confor m ment aux dispositions de l article 27 al
26. la s lection des termes litigieux et donc sa connaissance de leur illic it La Cour constate encore que Google a promptement supprim les liens hypertextes sponsoris s d s la mise en demeure adress e par la demanderesse Enfin les liens commerciaux subsistants post rieurement ne l ont t qu apr s saisie de termes g n riques tels que voyage ou s jour dont la r servation ne peut porter atteinte la fonction d indicateur d origine de la marque Voyageurs du monde et la responsabilit de Google ne peut donc tre engag e pour ne pas avoir retir des donn es d nonc es comme illicites par un tiers alors que ces donn es ne pr sentent pas manifestement un tel caract re Sur ce dernier point le titulaire de marques doit tre particuli rement prudent s il sollicite la suppression par Google de donn es figurant dans le service adwords pour contrefa on de sa marque une telle suppression engageant sa responsabilit si ces donn es s av raient en fait apr s examen impropres semer la confusion avec sa marque Com 14 mai 2013 n 12 15 534 Les l ments virtuels d un jeu vid o sont soumis l examen de la contrefa on Cass com 8 avril 2014 pourvoi n 13 10 689 La Cour de cassation s est trouv e saisie du pourvoi form par la soci t FERRARI contre l arr t de la Cour d appel l ayant d bout e de ses demandes notamment en contrefa on et concurrence d loyale form
27. montant des dommages int r ts qui peut tre allou et qui vise indemniser la brutalit de la rupture et non la rupture en elle m me est le plus souvent valu en consid ration de la perte de marge brute que la victime aurait pu escompter pendant la dur e du pr avis raisonnable qui aurait d lui tre accor d e Aussi il appartient aux juges du fond de d termi ner avec pr cision la dur e de ce pr avis C est ce que rappelle la Cour de cassation dans sa d cision du 8 avril dernier En l esp ce une soci t ayant pour activit la d formation du m tal et la fabrique de pi ces sur plan a mis fin aux relations commerciales entrete nues avec un agent d affaire qui a par suite sollici t devant la Cour d appel la r paration de la rup ture des relations contractuelles Les juges du fond jugeant la soci t fautive pour avoir rompu sans pr avis la relation commerciale qui l unissait son agent d affaire ont retenu que compte tenu de la dur e du pr avis et du pr judice n des circonstances de la rupture la somme de 58 379 euros mise en compte par l agent appara t adapt e sans toutefois pr ciser la dur e de ce pr avis raisonnablement exigible La Cour de cassation au visa de l article 442 6 5 du Code de commerce casse l arr t d appel En effet la Haute juridiction rappelle qu il r sulte de ce texte que le d lai du pr avis suffisant s ap pr cie en tenant compte
28. nt du cocontractant CA Grenoble 24 avril 2014 RG n 11 04956 p 6 Engagements dans le secteur des machines caf capsules Engagements de Nespresso France Autorit de la concurrence CP 17 avril 2014 p 7 Concurrence provenant d un membre du r seau et rupture des relations 3 CA Paris 10 avril 2014 RG n 12 01373 p PROPRIETE INTELLECTUELLE Quand le nom d une commune appartient un tiers le cas Laguiole p 8 R CA Paris 4 avril 2014 RG n 12 20559 Fran ois Luc SIMON La responsabilit de Google dans la gestion de son service Adwords soumise examen p 9 Resoc e Ceran CA Paris 9 avril 2014 RG H e _ Docteur en droit Les l ments virtuels d un jeu vid o sont soumis l examen de la contrefa on p t Cass com 8 avril 2014 pourvoi n 13 10 689 Membre du Coll ge des Experts de la FFF p IMMOBILIER La transmission universelle du patrimoine n est pas une cession de bail soumise agr ment Cass civ 3 9 avril 2014 pourvoi n 13 11 640 p 10 Actualit Projet de loi artisanat commerce et TPE adopt l Assembl e nationale et au S nat Se A Rare De la r novation des baux commerciaux p 11 SIMON ASSOCI S Page 13 INTERNATIONAL Luxembourg Propri t Intellectuelle amp Fiscalit p 12 L actualit juridique et conomique des r seaux de distribution Mai Juin 2014 2 DISTRIBUTION Appr ciation de la clause d exclusivit territoriale au regard de l attitude des
29. nt la saison vis e Ce raisonnement n est pas suivi par la Cour d appel de Paris La Cour rel ve ainsi l absence d l ments permettant de consid rer que le distributeur aurait renonc toute r clamation en raison du geste commercial qui lui avait t consenti Le geste commercial aussi large soit il n a ainsi pas pour effet de rendre irrecevable l action du distributeur Il serait cependant excessif de nier toute efficacit dans le cadre du contentieux au geste consenti par le conc dant En l esp ce le geste commercial consenti par le conc dant a en effet contribu r duire consid rablement le montant des dommages int r ts allou s au distributeur En particulier la Cour d appel de Paris dans sa d cision du 7 mai dernier a rejet la demande fond e par le distributeur sur sa d pendance co nomique en relevant notamment que la facult consentie par le conc dant au distributeur de dis tribuer quatre autres marques avait permis ce dernier de mettre en uvre des solutions alterna tives conomiquement raisonnables Rejet de la demande de nullit du contrat de franchise formul e par le franchis CA Paris 7 mai 2014 RG n 12 03381 La Cour d appel de Paris vient de rappeler le r gime de la nullit fond e sur le d faut d information pr contractuelle du franchis En l esp ce le franchis d biteur de plusieurs sommes l gard du franchiseur avait sollicit l ann
30. oit sa demande Pour la Cour d appel le seul r f rencement sous la marque ou la d nomination sociale d un concurrent ne suffit pas caract riser un comportement para sitaire cette pratique doit tre consid r e comme un d marchage licite de client le En effet le d marchage de la client le est licite lorsqu il n est pas accompagn d un acte de con currence d loyale Or les juges ont estim qu il n existait aucun risque de confusion entre les sites internet des deux soci t s pour un internaute nor malement inform et d attention moyenne et que l utilisation de la marque ou d nomination sociale ne pouvait tre consid r e comme un acte d loyal PARIS LYON NANTES MONTPELLIER BRESIL CHINE LUXEMBOURG S SIMON ASSOCI S L actualit juridique et conomique des r seaux de distribution Mai Juin 2014 6 L articulation des comp tences entre juge du contrat et juridiction sp cialis e CA Rennes 22 avril 2014 RG n 12 08108 Il ressort de l article D 442 3 du Code de commerce que seules huit juridictions de premi re instance sont comp tentes pour conna tre de l application de l article L 442 6 du Code de commerce et donc de la responsabilit pour rupture brutale d une relation commerciale tablie Cette comp tence des juridictions sp cialis es n est pas sans inci dence quant la comp tence du juge de droit commun en mati re de contrat ainsi que l illustr
31. qui s tait substitu celle ci dans tous ses biens droits et obligations ne constituait pas une cession de bail et que l autorisation du bailleur pr vue cette fin n tait pas requise En d pit de l existence de divergences doctrinales quant la d finition juridique pr cise de ce quoi correspond une transmission universelle du patri moine cette solution ne peut tre qu approuv e en ce qu elle est conforme au texte de la loi et s inscrit dans la droite lign e de la jurisprudence ant rieure laquelle a toujours refus la qualifica tion de cession toute op ration ayant pour effet d entra ner la transmission universelle du patri moine PARIS LYON NANTES MONTPELLIER BRESIL CHINE LUXEMBOURG S SIMON ASSOCI S L actualit juridique et conomique des r seaux de distribution Mai Juin 2014 11 Projet de loi artisanat commerce et TPE adopt l Assembl e nationale et au S nat De la r novation des baux commerciaux Apr s avoir t adopt le 18 f vrier 2014 par l Assembl e nationale le projet de loi Pinel a t adopt en premi re lecture par le S nat le 17 avril 2014 Le texte est actuellement soumis la Commission mixte paritaire mais sans attendre il convient de se pencher sur les principales dispositions relatives l adaptation du r gime des baux commerciaux afin d adapter les contrats de bail qui seront prochainement sign s L
32. ranchise s est ex cut pendant cinq ann es sans incident c est dire en substance presque jusqu son terme et que cette circonstance ne favorise pas la cr dibilit de la th se de la SARL AGRI PLACEMENT soci t fran chis e selon laquelle la nullit en serait encourue pour d faut des l ments caract ristiques d une franchise tels que le savoir faire et l assistance technique et commerciale Ainsi si effectivement le franchiseur avait m connu ses obligations en mati re de savoir faire et d assistance le franchis en aurait tr s certainement fait part auparavant le fait de ne pas s tre manifest auparavant affai blit donc de ce seul fait l argumentation du fran chis En second lieu il a t relev que le franchi s n apportait aucun l ment permettant de d montrer la r alit des griefs invoqu s l encontre du franchiseur La nullit du contrat n avait donc pas lieu d tre prononc e PARIS LYON NANTES MONTPELLIER BRESIL CHINE LUXEMBOURG S SIMON ASSOCI S L actualit juridique et conomique des r seaux de distribution Mai Juin 2014 5 CONCURRENCE ET PRATIQUES COMMERCIALES La n cessaire d termination de la dur e du pr avis en cas de rupture Cass com 8 avril 2014 pourvoi n 13 15 410 Selon la jurisprudence constante lorsque la preuve d une relation commerciale tablie et d une rup ture brutale de celle ci est rapport e le
33. re les parties PARIS LYON NANTES MONTPELLIER BRESIL CHINE LUXEMBOURG S SIMON ASSOCI S L actualit juridique et conomique des r seaux de distribution Mai Juin 2014 7 Engagements dans le secteur des machines caf capsules Engagements de Nespresso France Autorit de la concurrence CP 17 avril 2014 Deux concurrents du leader du secteur des ma chines expresso portionn ont saisi l Autorit de la concurrence de pratiques dudit leader visant vincer du march les concurrents vendeurs de capsules de caf portionn Selon l Autorit de la concurrence la position dominante en France fait peu de doute sur les deux march s concern s celui des machines et celui des capsules qui sont consid r s comme compl mentaires mais dis tincts dans la mesure o l entreprise concern e d tient 73 de parts de march des ventes de machines expresso portionn et que 85 des capsules compatibles avec ses machines sont ven dues sous sa marque Il est reproch au fabricant de machines d avoir li sans justification objective l achat de ses capsules celui des machines en mettant en place diff rentes pratiques incitant les consommateurs n utiliser sur ses machines que des capsules de sa marque au d triment des concurrents Ces pra tiques taient de divers ordres D abord le fabri cant avait mis des obstacles techniques en proc dant des modifications r guli res d
34. s comportant en tout ou par tie la partie verbale Laguiole conc d es en licence de nombreuses soci t s pour l exploitation d une multiplicit de produits tels que des briquets des chaussures des barbecues des parfums des casseroles etc La commune a entrepris de d fendre son nom l encontre de 14 cod fendeurs titulaires ou licenci s des marques comportant le terme Laguiole qui elle repro chait de s tre constitu s un portefeuille de marques emp chant par l m me la commune d exploiter son propre nom et utilis es dans des conditions de nature cr er un rattachement trompeur la commune et la r gion La commune de Laguiole faisait grief chacun des cod fendeurs de commettre son d triment des pratiques commerciales trompeuses telles que r prim es par l article L 121 1 du Code de la con sommation qui dispose Une pratique commer ciale est trompeuse 1 lorsqu elle cr e une confusion avec un autre bien ou service une marque un nom commercial ou un autre signe distinctif 2 lorsqu elle repose sur des all gations indications ou pr sentations fausses ou de nature induire en erreur et portant sur l un des ou plu sieurs des l ments suivants b les caract ris tiques essentielles du bien ou du service savoir ses qualit s substantielles sa composition ses accessoires son origine sa quantit son mode et son proc d de fabrication
35. s et admises par la jurisprudence Elles peuvent par exemple restreindre le choix du cessionnaire ou exiger l intervention du bailleur Elles ne trouvent n anmoins s appliquer que pour autant que la transmission du droit au bail s inscrit dans le cadre d une cession A ce titre l article L 145 16 du Code de commerce en son alin a 2 pr cise qu En cas de fusion de soci t s ou d apport d une partie de l actif d une soci t la soci t issue de la fusion ou la soci t b n ficiaire de l apport est nonobstant toute stipulation contraire substitu e celle au profit de laquelle le bail tait consenti dans tous les droits et obligations d coulant de ce bail Mise en perspective avec le droit des soci t s cette disposition se justifie pleinement la fusion et l apport partiel d actif emportant tous deux transmission universelle d un patrimoine Cependant cette transmission universelle de patrimoine se distingue d un point de vue tant conceptuel que juridique de la notion de cession de sorte que toute clause limitative de cession d un droit au bail ne saurait trouver s appliquer dans le cadre d op ration ayant pr cis ment pour effet d emporter la transmission d une telle universalit Dans la pr sente esp ce se posait la question de savoir si la dissolution de la soci t preneuse qui avait entra n une transmission universelle de patrimoine constituait ou non une cession
36. s proc dera la cl ture de l affaire en prenant acte des engage ments qui prendront alors un caract re obligatoire l gard du fabricant Concurrence provenant d un membre du r seau et rupture des relations CA Paris 10 avril 2014 RG n 12 01373 Une soci t A adh rente d un r seau a t absor b e par la soci t B Cette derni re a d velopp un r seau concurrent par l interm diaire d une de ses filiales La t te de r seau consid rant que cela cr ait une situation de concurrence incompatible avec le contrat d adh sion conclu par la soci t A qui pr voyait express ment l interdiction d tre sous contrat avec des soci t s concurrentes de la t te de r seau et le r glement int rieur du r seau a exclu la soci t B du r seau sur ce motif en lui octroyant un pr avis de 7 jours La soci t B se plaignant d une rupture brutale des relations commerciale a assign la t te de r seau La Cour d appel rel ve tout d abord que le r gle ment int rieur pr voyait pour l adh rent le droit de disposer d un d lai pour rem dier au grief qui lui tait fait et que ce d lai n avait pas t accord la soci t B laquelle avait en effet t directe ment exclue par la t te de r seau Cette derni re justifiait le d lai d exclusion par la violation du contrat d adh sion et du r glement N anmoins cet argument est rejet par la Cour d appel en raison de la tol r
37. t aucun l ment permettant de d montrer que les difficul t s rencontr es par le franchis taient d es au comportement du franchiseur La demande d indemnisation a donc t rejet e le franchiseur n ayant commis aucune faute L action en nullit du contrat intent e tardivement CA Rennes 22 avril 2014 RG n 12 08326 La soci t P et la soci t I concluent un contrat de franchise le 31 janvier 2006 pour une dur e de cinq ans Le 27 juillet 2010 la soci t P r silie le contrat avec prise d effet au 30 janvier 2011 La soci t assigne cette derni re au titre de la nulli t du contrat et r clame ce titre le versement d une indemnit et le remboursement des rede vances d j pay es La soci t invoquait notam ment que la transmission des signes distinctifs concernant une marque sans r elle notori t tait incompl te le r seau annonc tait inexistant et comportait seulement quatre agences dont cer taines ne r pondaient pas la d finition de fran chis s et d autres avaient t cr es depuis l assignation il n y avait eu aucune action com merciale dynamique en faveur des franchis s ni communication d un savoir faire ni assistance technique ou commerciale Face ces diff rents arguments il est int ressant de souligner le rai sonnement adopt par les juges du fond qui rel vent en premier lieu que il doit tre observ d embl e que le contrat de f
38. ul es l encontre des soci t s ditrices et distribuant le c l bre jeu vid o TOURISMO En effet la soci t FERRARI titulaire de mod les internationaux portant sur ses c l bres v hicules et sur les jouets de mod les r duits a estim que le jeu vid o permettait aux joueurs de faire voluer un mod le reprenant les caract ristiques de ses mod les 360 Modena et F 40 fondant sa position sur son droit d auteur et sur son titre de dessin et mod le La Cour de cassation approuve la position de la Cour d appel sur l absence de contrefa on de droit d auteur en consid rant que contrairement aux pr tentions de FERRARI le juge m avait pas se d terminer au vu de l impression d ensemble mais au regard de la comparaison entre les caract ristiques essentielles des v hicules conf rant le caract re original du mod le Idem pour l examen de la contrefa on au titre des dessins et mod les les juges du fond ayant constat que s il existait des ressemblances en l esp ce entre le mod le virtuel et le v hicule le mod le virtuel du jeu vid o n en tait pas moins dot d une physionomie propre insusceptible de produire sur l observateur averti la m me impression d ensemble que le mod le d pos Si en l esp ce la contrefa on n est pas tablie apr s analyse des l ments identificateurs des mod les en question on retiendra surtout que la Cour de cassation confirme qu une contr
39. ulation du contrat de franchise et titre sub sidiaire la r solution de ce dernier aux torts du franchiseur S agissant de sa demande de nullit le franchis invoquait d une part l absence de communication des perspectives de d veloppement du march dans le document d information pr contractuelle et d autre part l affirmation du franchiseur selon laquelle il avait apport en moyenne ses franchi s s au cours de l ann e 2007 20 de leur chiffre d affaires augmentation qu en l esp ce le franchi s n avait pas obtenue La Cour a cart ces deux arguments Concernant l absence de perspectives de d velop pement du march la Cour a relev que l information sur le march tait s rieuse et d tail l e et que le franchis avait pr alablement son entr e dans le r seau exploit son tablissement dans la m me activit pendant 6 ans Soulignant par ailleurs que le franchis n tablissait pas que les perspectives de d veloppement du march auraient t de nature modifier sa d ci sion la Cour d appel a cart ce premier argument Concernant l information relative l augmentation du chiffre d affaires des franchis s la Cour a relev en premier lieu que si cette information tait all chante le franchis avait eu tout loisir de se renseigner plus pr cis ment notamment en pro c dant une tude de march En second lieu la Cour a relev que le fran
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