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RAPPORT La performance énergétique des bâtiments

1. mes ons as eee Eau chaude 25 10 70 700 Chaufjage 15 15 180 2700 Ecl amp ventil 10 4 70 280 TOTAL 50 3680 Vos rapporteurs pr conisent donc la fixation d un plafond d mission de gaz carbonique de 5 kilogrammes par m tre carr et par an sous deux conditions 1 appliquer ce plafond toutes les modulations pr vues pour la norme des 50 kWh notamment en fonction du climat de la taille de la destination __ 89 2 exclure du comptage des missions toutes celles qui proviennent d nergies renouvelables ce qui concerne particuli rement le bois et le biogaz seul ou en m lange ventuel dans le gaz naturel Le plafond devient ainsi un dispositif incitatif au d veloppement du biogaz 9 Un cadre clair pour des choix optimis s En proposant d imposer un plafond global annuel d mission de CO2 vos rapporteurs visent la d finition d un cadre quilibr optimis pour la lutte contre le changement climatique et laissant aux agents conomiques la possibilit de faire les meilleurs choix d investissement en fonction des contraintes locales Les rapporteurs s inscrivent en faux contre la d marche visant introduire une prise en compte des missions marginales de CO pour le pilotage des investissements en quipements de chauffage pr conisant que les tudes venir s efforcent l inverse de mesurer les missions moyennes marginales impliqu es par ces choix d investisse
2. tude vos rapporteurs assument seuls et pleinement la responsabilit des conclusions du rapport 102 Pierre Ren BAUQUIS N en 1941 Pierre Ren Bauquis est dipl m de l Ecole Nationale Sup rieure de G ologie Nancy 1964 et de l Ecole Nationale Sup rieure du P trole et des Moteurs 1966 en section Economie et Gestion Apr s cinq ann es pass es l IFP Institut Fran ais du P trole comme ing nieur conomiste et comme enseignant il a travaill trente ann es dans le groupe TOTAL Outre vingt ann es de responsabilit s dans le domaine du gaz naturel Pierre Ren Bauquis a t successivement directeur Mer du Nord 1989 1992 directeur Strat gie et Planification du groupe 1992 1994 puis directeur Gaz Electricit et Charbon 1994 1995 Il a pass les derni res ann es de sa carri re de 1995 fin 2001 comme conseiller aupr s du Pr sident du groupe TOTAL Thierry Desmarest En retraite depuis janvier 2002 il est depuis cette date professeur associ PENSPM et professeur aupr s de l association TOTAL Professeurs Associ s depuis janvier 2004 il est expert aupr s de la commission Energie Environnement de l Acad mie des Technologies Il enseigne l conomie nerg tique dans de nombreuses coles et universit s en France et l tranger Alg rie Chine Indon sie Russie etc Il est en outre membre de plusieurs conseils d administration Fondation TOTAL Aluxia Fund C
3. chaleur il a not aussi que le vecteur air permettait plus facilement de concevoir des syst mes r versibles Il a regrett que les solutions techniques qui permettent d assurer le confort tout en conomisant l nergie soient encore trop co teuses M Denis Clodic a soulign que la mise en uvre de la r glementation devrait conduire v rifier les qualit s thermiques du b timent aussi bien en r gime d t qu en r gime d hiver d autant qu une d rive du climat fait d sormais partie des hypoth ses envisageables En ce qui concerne la technologie du chauffe eau M Denis Clodic a estim qu elle serait stimul e par une strat gie d tiquetage caract risant l efficacit nerg tique de chaque produit l instar de celle mise en place par la r glementation europ enne pour les r frig rateurs et les cong lateurs qui a permis une conomie d nergie de 50 en moyenne sur une p riode de cinq sept ans En l esp ce il serait utile de pr voir une classe d tiquetage en kWh consomm par litre d eau chaude fournie hors d atteinte pour les produits standards car s appuyant sur une pompe chaleur comme cela a t fait pour les s che linge la pression des consommateurs tirent alors les performances vers le haut En l occurrence une incitation serait ainsi cr e pour d velopper non seulement la solarisation mais aussi le parasitisme nerg tique par r cup ration de la chaleur des eaux
4. directement contribuer la bonne orientation au regard de l objectif de lutte contre le changement climatique des choix d investissement en mati re de syst me de chauffage Il convient du reste d observer la puissance des effets de march dans ce domaine puisque l indexation du prix du gaz et du fioul sur le p trole explique tr s largement selon toutes les analyses recueillies le d s quilibre fort qui est apparu depuis 2000 sur le march des quipements de chauffage des b timents neufs en faveur des syst mes lectriques 8 Le besoin d un plafond d mission de CO Cependant la r gulation par les prix avec sa dimension al atoire ne saurait suffire pour v ritablement atteindre les objectifs de la r glementation thermique qui recoupent en fait les trois axes pour 2020 du plan europ en Energie Climat savoir une r duction des missions de gaz effet de serre une am lioration de l efficacit nerg tique et une augmentation de la part des nergies renouvelables dans la consommation d nergie La fixation d un plafond d mission de gaz carbonique permet de mieux garantir le respect de ces trois objectifs dans le secteur du b timent A cet gard il convient d observer en premier lieu que la possibilit d introduire dans la r glementation thermique une limitation des missions de gaz carbonique est ouverte par la directive 2002 91 CE puisque le dernier alin a de l article 3 pr ci
5. et qui correspondent soit des consommations interm diaires effectives notamment le transport et la distribution soit l imperfection des conventions de calcul retenues 127 Chaque pays d Europe a une signature bien particuli re en ce qui concerne la structure de son nergie primaire en raison de sa g ographie et de ses choix historiques et culturels la France ayant la caract ristique d un fort potentiel d nergies renouvelables notamment en hydraulique et biomasse et d une importante production d lectricit nucl aire En revanche les structures de consommation d nergie finale sont assez similaires d un pays europ en l autre avec environ 45 de p trole 20 d lectricit 20 30 de gaz M Lavergne a rapidement pr sent le mod le de simulation mis au point pour valuer l impact d ici 2020 des mesures du Grenelle de l environnement sur le syst me nerg tique fran ais en comparaison d une volution tendancielle sans mesures d ajustement qui courrait jusqu en 2030 Les donn es sont cal es au d part sur celles constat es au 1 janvier 2008 A l horizon de 2020 les investissements dans le captage et stockage du gaz carbonique n auraient pas encore produit leurs effets S agissant de la consommation d nergie primaire la simulation met en vidence une nette possibilit de rupture baisse de 0 3 par an au lieu d une poursuite de la croissance de 0 8
6. fr quence lev e d occupation l enveloppe du b ti atteigne une qualit au moins quivalente celle qui serait n cessaire pour une utilisation en mode r sidentiel dans le cadre de la nouvelle r glementation Autrement dit vos rapporteurs sugg rent que l extension de la norme du secteur r sidentiel telle quelle l univers tr s diversifi du secteur tertiaire ne s applique la lettre qu tous les b timents ou d faut dans les constructions complexes toutes les parties des b timents dont l isolation est primordiale pour minimiser la consommation nerg tique Il va de soi par exemple que cette extension s impose aux bureaux d La mise en place d un suivi des consommations Il est indispensable que la r glementation oblige ce que toute livraison d un b timent tertiaire s accompagne de la mise disposition d instruments pour assurer le suivi des consommations nerg tiques ainsi que le pilotage des quipements de contr le aff rents Comme l ont fait observer les interlocuteurs du programme HOMES ce monitoring ne consiste pas fournir des informations sur tout ce qu il est facile de mesurer mais sur tout ce qu il est pertinent de mesurer au regard des objectifs poursuivis le premier de ces objectifs tant de respecter la norme thermique ind pendamment d autres formes d optimisation r pondant selon le cas aux pr occupations du propri taire de l exploitant ou de l occupant L op
7. toute nouvelle construction des fins d valuation de la performance environnementale rating against the Code est requise depuis le 1 mai 2008 Les r gles obligatoires comprennent une partie imposant le respect de moyens en ce qui conceme les standards techniques et les proc dures et une autre partie concernant le respect d objectifs de performance Approved Documents pour diverses fonctions insonorisation ventilation r sistance aux moisissures s curit de l lectricit la consommation d nergie fait l objet d objectifs de performance partie L en ligne avec les exigences de la RT2005 Si une performance est requise tout moyen peut tre mobilis pour l atteindre Une partie de ces r gles obligatoires est fix e dans la loi en l occurrence le Building Act de 1984 tel qu amend par d autres textes qui ont suivi une autre partie r sulte d arr t s minist riels pris en application de la loi Le contr le est effectu au niveau du d p t du projet Planning Submission par les autorit s locales et durant les travaux en cours ou achev s par 169 des Building Control Bodies qui sont soit des services municipaux soit des cabinets certifi s Approved Inspectors La question de l efficacit nerg tique n appara t pas v ritablement en tant que telle comme un enjeu de la r glementation de la construction en Grande Bretagne Mais deux probl matiques voisines sont au c ur des r
8. tude Comparaison internationale B timent et nergie publi e en d cembre 2007 qui a mobilis pendant deux ans plus de cinquante ing nieurs conomistes et sociologues de douze pays diff rents M Jean Carassus est aujourd hui consultant sp cialis dans le b timent et l immobilier durables et professeur l Ecole des Ponts ParisTech responsable du cours Economie et gestion de la construction Au sein du Conseil international du b timent CIB il coordonne le groupe de travail Energie et environnement construit Il est l auteur de plusieurs ouvrages sur la socio conomie du secteur du b timent dont Economie de la fili re construction 1987 Construction la mutation de l ouvrage au service 2002 et en collaboration Partenariat Public Priv et b timent en Europe quels enseignements pour la France 2005 Claude CRAMPES N en 1948 Claude Crampes titulaire d un doctorat en science conomique est actuellement professeur l Ecole d Economie de Toulouse et directeur de recherche l Institut d Economie Industrielle Universit Toulouse 1 Capitole Cet Institut se donne comme objectif de mettre la disposition des d cideurs priv s et publics les outils les plus pertinents de la recherche conomique dans de nombreux secteurs dont l nergie Les publications de Claude Crampes tr s nombreuses sont consacr es pour une partie l conomie des
9. 1 La part du comportement des utilisateurs Chauffage enti rement g othermique clairage partir de combustibles renouvelables recours tr s conome l eau chaude sanitaire l homme des cavernes tait un mod le de sobri t nerg tique A l inverse un homo sapiens sapiens d aujourd hui qui entretiendrait une temp rature int rieure de 25 C et prendrait trois bains par jour d voierait la performance nerg tique de tout b timent construit la norme de la basse consommation Ces cas extr mes illustrent l cart de consommation nerg tique induit par un utilisateur sortant du comportement moyen partir duquel toute norme thermique est tablie Ce risque d cart ne concerne pas a priori les normes de construction qui visent exclusivement l tat technique du b timent au moment de sa livraison Cependant la logique de ma trise de la consommation d nergie et conjointement de r duction des missions de gaz carbonique met en vidence le besoin de prendre en compte au stade de la construction le comportement des utilisateurs deux niveaux D une part la livraison d un b timent basse consommation ne saurait se concevoir sans la fourniture d un mode d emploi voire sans l organisation d un suivi de maintenance un contrat de suivi sur trois ans est ainsi pr vu sur le site Minergie de Cormeilles en Parisis Il convient par exemple d expliquer que les fen tres des b timents fortement isol s doive
10. agissant du renouvellement de l air M Claude Birraux d put rapporteur Pr sident a indiqu que les constructions tr s isol es ne se concevaient pas sans un syst me de ventilation double flux qui aspire l air frais ext rieur et parall lement expulse l air vici int rieur Au passage un changeur permet de r cup rer les calories de l air sortant pour r chauffer l air entrant Dans le quartier BedZed de Londres ce syst me est m par la force m canique du vent combin e avec la convection naturelle gr ce un dispositif de haute chemin e pivotante transpos des techniques de s chage des grains utilis es par les brasseries du Kent M Christian Bataille d put rapporteur a ajout que les syst mes de ventilation double flux procuraient un air sain et d contamin mais qu il fallait apprendre pour en profiter n ouvrir les fen tres qu bon escient S agissant de l aspect d un b timent basse consommation les deux rapporteurs ont assur que leurs visites notamment celle du lotissement des Hauts de Feuilly Saint Priest leur ont permis de constater que des maisons passives pouvaient tre parfaitement agr ables vivre M Claude Birraux d put rapporteur Pr sident a beaucoup insist sur le travail initial de conception globale que suppose la performance nerg tique des b timents 100 M Christian Bataille d put rapporteur a indiqu qu il lui
11. autoris e 101 COMPOSITION DU COMIT D EXPERTS Pour les accompagner dans leurs analyses et r flexions vos rapporteurs se sont appuy s sur un comit de sp cialistes venant de divers horizons disposant d une comp tence et d une exp rience soit dans les questions de l nergie soit dans les questions de la construction M Pierre Ren Bauquis Professeur l Ecole du p trole et des moteurs Jean Carassus Professeur l Ecole des Ponts ParisTech Claude Crampes Professeur d conomie l Universit de Toulouse Yves Farge Pr sident du comit d animation strat gique du PREBAT Jean Paul Fideli Secr taire permanent adjoint du PREBAT Michel Frybourg Membre de l Acad mie des technologies Jean Paul Langlois Pr sident de l Institut pour la ma trise des risques Alain Mongon Membre de l Acad mie des technologies Christian Ng Pr sident du cabinet Edmonium Conseil Fran ois Perdrizet Pr sident du comit des signataires du PREBAT Les membres de ce comit ont t invit s participer aux auditions et certaines visites Une courte biographie pr sente ci apr s chacun d eux Vos rapporteurs tiennent les remercier tous pour leur disponibilit et la qualit de leurs apports Mais comme cela a t pr cis en introduction si le comit d experts a fourni une aide utile pour la conduite de l
12. effet de serre qu un chauffage par chaudi re utilisant de l nergie fossile Ainsi en France contrairement a ce qui pr vaut dans la plupart des autres pays membres de la Communaut europ enne l usage de l lectricit dans les b timents permet de mieux assurer le respect du protocole de Kyoto Il n y a qu un chauffage partir d nergies renouvelables qui soit plus efficace encore pour limiter les missions de gaz carbonique Le raisonnement est rendu un peu plus complexe mais non pas invalid en cas de prise en compte plus fine du rendement des quipements A nsi avec une pompe chaleur d un coefficient de performance de 3 compensant le coefficient de conversion de l lectricit l mission de gaz carbonique par rapport un chauffage direct par nergie fossile est r duite 10 Q seulement donc dix fois moindre alors qu elle est trois fois moindre avec des convecteurs effet Joule 2 La saisonnalit de la demande d lectricit Cependant l analyse de bon sens qui pr c de valable au niveau des donn es agr g es sur une p riode d une ann e rend mal compte des fluctuations de la demande d lectricit avec les saisons De fait si certains besoins nerg tiques sont peu pr s r guliers au cours de l ann e comme ceux g n r s par les quipements m nagers machine laver et les quipements de loisir t l vision d autres besoins nerg tiques sont t
13. effet de serre qui est li e la mise Cette moyenne est calcul e en fait partir de l int grale au sens math matique de la distribution des missions instantan es sur une p riode de temps correspondant un profil d volution complet l ann e paraissant en l occurrence bien adapt e Ce chiffre sera atteint en 2011 selon l Institut Polk Cf Polk View mars 2008 Planning Beyond a Billion http www polk com TL PV_20080320_Issue002_GlobalVIO pdf 83 en service d une centrale thermique a flammes tandis que cette mission marginale reste nulle lors du lancement d une centrale nergie renouvelable ou d une centrale nucl aire Le raisonnement en termes d mission marginale de gaz carbonique conduit donc s il est pouss jusqu au bout pr ner la disparition des centrales thermiques flammes L extension de cette analyse la r alit du fonctionnement des centrales nergie renouvelable intermittente plaide pareillement pour la disparition de celles ci Cela concerne les centrales oliennes et solaires l inverse des centrales hydrauliques hydroliennes mar motrices ou g othermiques qui b n ficient d une certaine r gularit de fonctionnement En effet l arr t des centrales oliennes ou solaires du fait des variations du vent ou de l clairage diurne cr e un besoin de production lectrique de substitution pour assurer la continuit de f
14. 4 Les termes du quiproquo La proposition de retenir le contenu marginal en CO pour introduire une modulation dans la r glementation thermique aboutirait donc poursuivre l objectif de la lutte contre l effet de serre avec un instrument inappropri non qu il soit mal con u en lui m me mais parce qu il vise une autre fin Cet indicateur rend en effet compte d une tension instantan e survenant au plus d licat moment de l ann e pour ce qui concerne l ajustement de l offre et de la demande d lectricit Et il est vrai qu un investissement nouveau dans un quipement de chauffage lectrique quel que soit le moment de l ann e o il est effectu s interpr te comme une unit marginale suppl mentaire du parc des appareils lectriques qui va accro tre d autant les tensions sur la demande d lectricit en hiver et donc contribuer au recours aux centrales thermiques flammes ou des importations d lectricit produites par ce proc d fortement metteur de gaz effet de serre Mais du point de vue de l effet de serre ce n est pas l mission marginale suppl mentaire de CO que cette unit suppl mentaire de chauffage va induire lors des pointes de consommation d hiver qui est significative c est l mission totale suppl mentaire de gaz carbonique produite tout au long de l ann e Car l effet de serre ph nom ne l origine du changement climatique selo
15. Architecte Mme Beate Lorentz Responsable de la construction la Mairie Londres 22 octobre 2009 Visite du quartier BedZed et rencontre de responsables de la construction M Madani Saw Pr sident de Bouygues Construction UK M Martin Townsend Directeur de la norme BREEAM au sein du groupe BRE M Gideon Amos Directeur de la Town and County Planning Association TCPA Mme Morag Tait Directrice associ e du cabinet d architectes Allford Hall Monaghan Morris Grenoble 12 novembre 2009 Rencontre avec l quipe en charge du projet Homes chez Schneider M Jean Pierre Chardon Directeur d l gu Affaires institutionnelles M Fr d ric Vaillant Directeur Innovation Technologique M Olivier Cottet Marketing et Fili res M Fran ois Bonnard Syst me et partenariats M Patrick Beguery Optimisation et simulation M Didier Pellegrin Responsable du projet Homes Discussion avec M Enri Chabal Architecte 151 Angers les 18 et 19 novembre 2009 Visite du si ge de l ADEME M Matthieu Orphelin Directeur de Cabinet du Pr sident de l ADEME M Xavier Lefort Secr taire g n ral de ADEME Mme Virginie Schwarz Directrice Energie Air Bruit l ADEME Mme Michelle Bernard Chef du service des Affaires g n rales de l ADEME M Cyril Petit Charg d affaires au sein du Cabinet AREA ETUDES Nantes M Antoine Pell Charg de projet au sein du Cabinet AREA CANOPEE Orl ans le 19 nove
16. Energie et Urbanisme qui organise dans diverses r gions de France des Ateliers sur le th me Vers une ville post carbone Christian NG N en 1948 Christian Ng est ancien l ve de l Ecole normale sup rieure de Saint Cloud agr g de chimie et docteur s sciences La premi re partie de sa carri re a t consacr e la recherche fondamentale dans le cadre de laquelle il a r dig plus de 200 publications Il a t successivement assistant puis maitre assistant la Facult des sciences d Orsay 1971 1978 physicien au D partement de physique nucl aire de Saclay responsable d un groupe travaillant sur la physique des ions lourds 1978 1987 et physicien au Laboratoire national Saturne 1987 1991 En 1991 il s oriente vers le domaine de la recherche appliqu e ce qui l a amen prendre trois brevets il est chef du Service de physique lectronique au L ti de 1992 1997 En 1997 il occupe des postes plus fonctionnels en devenant adjoint du directeur de la strat gie et de l valuation du CEA charg de l valuation scientifique 1997 2000 secr taire du Conseil scientifique du CEA 1997 2000 107 chef du Service des tudes conomiques du CEA 1997 1998 conseiller de l Administrateur g n ral 2000 avant de revenir des postes plus op rationnels directeur scientifique de la Direction de la recherche technologique 2001 2002 puis directeur d l gu l
17. alisation n cessaire ce qui donne un int r t nouveau la pr fabrication d l ments mais aussi la qualit d assemblage en outre une coordination plus pr cise des corps de m tiers un esprit d quipe devient alors indispensable afin d viter que la finition du travail de l un ne soit remise en cause par l intervention de l autre Enfin il s agit de tirer le meilleur parti des apports naturels en nergie du site Cela concerne l exposition solaire qui doit piloter le choix de l orientation cardinale du b timent et l inclinaison du toit de fa on profiter du rayonnement solaire en hiver et s en prot ger en t Cela concerne aussi l orientation du b timent et de ses ouvertures par rapport aux vents dominants Ainsi on ne peut plus pr supposer que l entr e du b timent doive donner syst matiquement sur la rue Cela concerne enfin l utilisation des ressources du sol si la terre est suffisamment dense pour rendre possible un puits canadien ou si la proximit d une nappe d eau souterraine permet d y brancher la source d approvisionnement en calories d une pompe chaleur g othermique 1 Un puits canadien est un syst me de ventilation faisant passer l air entrant par une canalisation enterr e quelques m tres de profondeur afin de le r chauffer pr alablement au contact du sous sol lequel conserve la m me temp rature ambiante toute l ann e Le m me syst
18. chaleur Il a indiqu qu il fallait faire attention aux mesures transitoires en faveur des technologies obsol tes qui risquaient de ne d boucher en fait que sur d autres mesures transitoires et pour finir par donner le temps des industriels trangers de venir conqu rir le march fran ais avec des technologies avanc es M Claude Birraux d put rapporteur Pr sident a expliqu aussi que deux autres types de modulation devaient tre refus s premi rement la r duction temporaire du nombre d usages pris en compte parmi les cinq d j couverts par la r glementation actuelle chauffage eau chaude ventilation climatisation clairage deuxi mement la possibilit de compter en d duction nergie produite par le b timent s agissant en particulier de l lectricit photovolta que revers e au r seau 98 M Christian Bataille d put rapporteur a indiqu que la priorit absolue de r duction des missions de gaz effet de serre a conduit les rapporteurs proposer de compl ter la contrainte de 50 kWh par m tre carr et par an en nergie primaire par une contrainte de 5 kg par m tre carr et par an en mission de CO cette double contrainte tant quivalente une obligation de recours aux nergies renouvelables La fixation d un plafond d mission de CO est une mesure permise par l article 3 de la directive 2002 91 CE Il a par ailleurs confirm la pertinence des mo
19. chiffrer mais bien r els d autres niveaux que les conomies de CO sur le chauffage pour le confort et la sant La r glementation thermique en France a beaucoup volu avec le temps dans le bon sens et une maison construite aujourd hui consomme d j environ 2 fois moins d nergie chauffer qu une maison moins bien isol e construite dans les Cf http maison ecolo org et http comby blogspot com Dans l extrait repris ici les r f rences des produits commerciaux ont t supprim es 4 ann es 1970 Cela va dans le bon sens mais il est possible de faire encore beaucoup mieux comme nous allons le voir Nous prenons comme r f rence une construction classique conforme a la r glementation thermique actuellement en vigueur en France RT 2005 Cette habitation RT 2005 typiquement construite en France aujourd hui comporte des murs en parpaings des fen tres a double vitrage standard avec vitres 4 16 4 une isolation des murs par l int rieur au moyen de 8 ou 10 cm de polystyr ne et 1 cm de platre et 15 cm de laine de verre de qualit standard sous toiture Nous tudierons le cas typique de notre maison cologique en r gion parisienne Les pertes thermiques d une habitation standard selon l ADEME se r partissent de la mani re suivante 30 de la chaleur s chappe par la toiture 25 par les murs 20 par la ventilation 13 par les fen tres 7 par le sol 5 par les
20. cle de chauffage du b timent un million de kWh La visite du b timent Green Offices a permis de d couvrir qu en d pit de sa grande taille 1300 m il fonctionnait avec une petite chaudi re bois pellets de la puissance d un r frig rateur 12 kW qui assure la fois le chauffage et le compl ment d nergie pour l eau chaude principalement produite par des capteurs solaires thermiques 7 5 m La consommation totale du b timent est inf rieure 10 kWh d nergie primaire par m et par an La construction a t r alis e principalement en bois Les panneaux pr par s en atelier ont t assembl s en cinq jours Le sapin blanc utilis pour la structure vient de la r gion et a t coup la bonne lune pour un s chage demandant moins d nergie L a ration est assur e par une ventilation double flux qui aspire l air frais transitant par un puits canadien Les apports solaires sont ma tris s gr ce des stores remis automatiquement en position de repos deux fois par jour pour viter le maintien d un r glage inappropri Les sanitaires sont biologiques la cuvette est maintenue en d pression pour aspirer les odeurs et la chasse d eau est remplac e par le versement d un peu de sciure celle ci favorise la formation d un humus tr s peu odorant r sultant de la d gradation microbienne qui peut tre r utilis pour du jardinage 161 La poursuite des
21. indiqu la perm abilit se mesure par le test de la porte soufflante d usage courant en Suisse et Allemagne L isolation s value d apr s nos interlocuteurs de Schneider travaillant sur le projet HOMES en suivant la d croissance de la temp rature apr s une surchauffe int rieure du batiment En tous cas la menace d une sanction p nale r quilibrerait le rapport de force entre le particulier et son ma tre d oeuvre lequel se trouverait plus enclin effectuer les corrections n cessaires ses frais si apr s v rification par un tiers la construction ne respecte pas la r glementation thermique Ce dispositif permettrait au particulier de sortir du pi ge o l enferme l obligation d attester lui m me le respect de la r glementation Sans aller jusqu pr coniser la mise en place de ce dispositif p nal vos rapporteurs tiennent en signaler la possibilit si les d rives qu ils craignent se r alisent et d voient l application de la r glementation thermique rendant de ce fait vides de sens les modulations qu ils sont charg s de proposer En revanche un abaissement m me partiel du plafond de la d rogation du recours l architecte une implication beaucoup plus grande de l administration de l quipement dans le suivi et le contr le et l obligation de v rifier la perm abilit et l isolation de toute construction sa livraison ne serait ce qu afin de pouvoir mettre en jeu plus rapidement la respon
22. int ressants pour lutter contre le r chauffement climatique surtout lorsqu ils remplacent un ancien chauffe eau au gaz ou au fioul qui sont de gros metteurs de CO Tout ce qui est crit ci dessus correspond des gains d nergie confort de vie gal m me temp rature de 20 C dans la maison ou l appartement m me consommation d eau chaude m me quantit de plats cuisin s et de lessives l eau chaude etc VISITE DE B TIMENTS EFFINERGIE LYON ET SAINT PRIEST 10 JUILLET 2009 Cette visite a permis d effectuer une visite techniquement accompagn e de plusieurs r alisations conduites en lien avec l association Effinergie d une part deux chantiers de performance nerg tique dans la r novation une r sidence situ e rue Vend me et le si ge de l Association lyonnaise de logistique posthospitali re ALLP d autre part deux sites de basse consommation nerg tique dans la construction le lotissement des maisons passives des Hauts de Feuilly et le vaste b timent tertiaire du P le Sol re Cf http www grandlyonhabitat fr PDF DP dp_2009 dp_vendome_2009 pdf Cf http www ddrhonealpesraee org circuits rhone_ain 08_RHONE AIN_ALLP pdf 3 Cf http www groupemcp com prog saint priest feuilly 2 index html Cf http www polesolere com index html 158 RENCONTRE AVEC MINERGIE FRIBOURG SUISSE 24 SEPTEMBRE 2009 La visite avait pour obj
23. lorsqu ils sont install s par des professionnels sous licence qui sont con us aussi bien pour la construction que pour la r novation Ainsi un certain degr d interd pendance existe entre la construction et la r novation et un lancement r ussi de la construction en basse consommation dans le cadre de la RT 2012 ne pourra qu acc l rer le programme de r novation des b timents qui est pr vu dans le cadre du Grenelle de l environnement Ce programme tr s ambitieux pr voit de r duire la consommation moyenne d nergie du parc des b timents existants d au moins 38 d ici 2020 ce qui revient ramener le niveau de celle ci de 240 150 kWh par m tre carr et 65 par an en dix ans compter de 2013 il s agira de r aliser 400 000 r novations de logements chaque ann e ce qui revient hausser le rythme de r novation au niveau de celui de la construction Dans ces conditions il est probable que toute perc e technologique r alis e dans le cadre de la mise en uvre de la nouvelle r glementation de la construction trouvera un d bouch compl mentaire important sur le march de la r novation 2 Les pistes pour la recherche Vos rapporteurs n ont pas perdu de vue tout au long des auditions la vocation premi re de l Office savoir l valuation des choix scientifiques et technologiques Ils ont ainsi identifi quelques pistes particuli rement int ressantes pour la recherche dans
24. me peut d ailleurs servir rafra chir un b timent en p riode chaude on dit alors qu il fonctionne en puits proven al 15 De fait la pr occupation des apports naturels est singuli rement absente du discours des professionnels qui manifestent un grand scepticisme vis vis de la possibilit de r aliser des constructions basse consommation des prix raisonnables notamment lorsqu il s agit de petites maisons individuelles Vos rapporteurs ont cet gard t frapp s par les argumentaires du cabinet Bastide Bondoux puis de l entreprise Geoxia propri taire notamment de la marque Maison Ph nix B R ALISER EN S ASTREIGNANT AU Z RO D FAUT La construction en basse consommation implique une deuxi me r volution culturelle qui concerne la qualit de la mise en uvre A limage de la perfection technique que suppose la r alisation de l imperm abilit de enveloppe les m tiers du b timent vont devoir selon une formule souvent reprise par Yves Farge changer d talonnage de pr cision le millim tre se substituant au centim tre La m me id e est formul e diff remment par Bruno Comby lorsqu il signale que le traditionnel fil plomb utilis pour l l vation des parois devra maintenant faire place un niveleur laser Cette volution correspond en fait un alignement du secteur du b timent sur le monde industriel qui a d proc der une m tamorphose similaire de
25. par les centrales thermiques classiques ratio thermique qui permet directement de transformer la consommation finale d lectricit en une valeur d nergie primaire mesurant un impact en termes d missions de gaz effet de serre et d ind pendance nerg tique si on exclut les nergies renouvelables via les importations induites d nergies fossiles Un inconv nient est que ce ratio ne s applique qu environ 10 de l lectricit consomm e en moyenne annuelle par contre il devient plus l gitime pour analyser l lectricit de pointe utilis e notamment l hiver pour le chauffage lectrique et pour estimer les missions de CO correspondantes M Lavergne ajoute que ceci rel ve d une analyse complexe et encore controvers e qui pourrait tre confi e une mission d observation des missions de CO dues aux usages de l lectricit qui n existe pas officiellement pour l instant Il a conclu en observant la double signification la fois r aliste et volontariste du coefficient de conversion d lectricit finale d un c t il renvoie la r alit d un processus de production consommant une nergie primaire de l autre c est un instrument de politique nerg tique en mati re d ind pendance nerg tique et de limitation des missions de gaz effet de serre 1 Il permettrait ventuellement d enregistrer sous la forme d une baisse du ratio les p
26. tant qu une diff rence de temp rature entre le jour et la nuit se maintient mais sans climatisation devient rapidement invivable si cette diff rence s estompe quelques jours de suite La pire des solutions en ce domaine consiste recourir aux climatiseurs et pour l instant la r glementation n y fait aucun obstacle ce qui rend la d marche fran aise en mati re d efficacit nerg tique peu cr dible aux yeux des Allemands L inclusion de la climatisation dans l enveloppe globale des 50 kWh constituerait un d but de r gulation sous r serve que la modulation g ographique actuelle est tr s d favorable la zone m diterran enne cet gard car elle repose implicitement sur l hypoth se que la climatisation consiste simplement ouvrir les fen tres Or une d pense d nergie est parfois indispensable pour cr er un confort minimal de travail sous certains climats comme l illustre l importance de la climatisation au Texas ou en Chine du Sud Et l ouverture de la fen tre m me si elle pourrait tre suffisante n est pas toujours possible cause du bruit centre ville ou des risques d intrusion rez de chauss e 146 M Christian Ng a observ que l achat a posteriori d un climatiseur tait une mani re de contourner la r glementation thermique des b timents puisque celle ci vise imposer une consommation globale couvrant toutes les saisons En prenant l exemple d une pompe
27. timent qui est indispensable car la lutte contre l effet de serre concerne l accumulation du gaz carbonique dans l atmosph re sans diff rencier sa source d mission C est un souci de faisabilit qui a emp ch jusque l de consid rer d embl e toutes les sources d mission possibles _92 Comme le CSTB l a indiqu vos rapporteurs la prise en compte d un nombre croissant d usages constitue une tendance lourde de l volution de la r glementation en 1988 celle ci ne prenait en compte que le chauffage l eau chaude et les auxiliaires en 2000 elle a int gr l clairage en 2005 la climatisation Elle devra in vitablement poursuivre l extension de son champ tous les appareils lectroniques comme c est le cas d j dans le cadre du label allemand Passivhauss ne serait ce que pour inciter un meilleur contr le des consommations li es la mise en veille Une r duction du nombre des usages aurait pour effet de restreindre l incitation l volution technologique souhaitable aux seuls usages inclus dans l enveloppe et notamment le d veloppement des pompes chaleur en remplacement du chauffage lectrique par convection Elle biaiserait sym triquement l volution des consommations en faveur des usages exclus de l enveloppe consid r e en encourageant notamment les syst mes de ventilation gourmands en nergie cela inciterait par exemple utiliser une ventilation double flux dans le sud de la Fr
28. timent pr vu pour tre Niedrigenergiehaus mais en pratique aucun litige entre le ma tre d ouvrage et le ma tre d oeuvre n est all jusqu au stade de la sanction Un arrangement a toujours pu tre trouv quelquefois gr ce une entremise ferme de la mairie Certains l ments du contexte facilitent le contr le de la qualit de la construction le test crucial de la porte soufflante qui permet de v rifier l tanch it du b timent pr t tre livr ne co te que 350 euros en Allemagne du fait de la concurrence entre les nombreux cabinets techniques au total pr s d un millier capables de le r aliser le droit f d ral n impose pas une garantie d cennale mais permet en revanche au ma tre d ouvrage de retenir un solde payer susceptible d tre vers cinq ans apr s la livraison du b timent apr s un contr le technique donnant satisfaction La commune se veut une sorte de laboratoire f d ral dans le domaine de la construction basse consommation et glisse d un cran dans l exigence en imposant une nouvelle norme 30 plus basse chaque rattrapage de la r glementation nationale A la suite de l adoption en cours de la nouvelle Energieeinsparverordnung EnEV 2009 pr sent e en avril 2009 qui pr voit elle m me une baisse de 30 des plafonds r glementaires la prochaine tape pour Fribourg consiste donc dans le passage la maison passive Passivhaus qui doit d
29. Atlantic des travaux prospectifs ont d certainement constater la mont e en puissance depuis le milieu des ann es 90 en Europe 50 particuli rement des efforts pour mieux ma triser la consommation nerg tique dans les b timents la r volution environnementale qui s est produite avec le Grenelle de l environnement pouvait donc tre anticip e par des professionnels quelques ann es auparavant Au total le d lai d adaptation dont va disposer le groupe Atlantic en lui supposant la capacit d anticipation d une entreprise raisonnablement bien g r e atteint presque une dizaine d ann es Il est tr s tonnant qu une unit de production aussi expos e que celle d Orl ans n ait pas b n fici sur ce laps de temps d un programme de mont e en gamme De fait le principal probl me en question semble tre la remise en cause de ce que dans le vocabulaire de la fameuse matrice strat gique du Boston Consulting Group on appelle la vache lait c est dire le segment de la production qui d gage norm ment de profit Toute concession des pouvoirs publics titre de dispositif transitoire ne conduirait qu d clencher nouveau la force de frappe de l appareil de communication du groupe pour r clamer un autre assouplissement temporaire au terme du premier gt Le parti pris du volontarisme L analyse plus particuli re de la situation du groupe Atlantic justifi e par la vig
30. Ces initiatives vont dans le bon sens car terme avec la baisse sensible de la consommation nerg tique des b timents il est clair que la minimisation du carbone gris incorpor li l nergie utilis e pour produire les mat riaux de construction les transporter les mettre en uvre les recycler rev tira n cessairement plus d importance Vos rapporteurs estiment n anmoins qu en ce domaine il convient d avancer pas apr s pas et que tous les efforts doivent converger d abord vers la r ussite de la g n ralisation de la construction BBC C LE CONTENU EN CO DE L ELECTRICITE L article 4 de la loi n 2009 967 du 3 ao t 2009 de programmation relative la mise en uvre du Grenelle de l environnement qui a confi la pr sente tude l OPECST mentionne propos de la norme des 50 kWh ce seuil sera modul afin d encourager la diminution des missions de gaz effet de serre g n r es par l nergie utilis e L analyse de l impact sur les missions de gaz effet de serre des diverses solutions technologiques retenues pour l quipement des b timents neufs fait donc pleinement partie de la mission d volue vos rapporteurs 1 Les l ments de bon sens L analyse de prime abord en ce domaine veut que l lectricit qui est produite en moyenne en France 4 90 grace a des proc d s n induisant aucune mission de gaz carbonique g n re une mission de CO bien mo
31. M Duretz a observ que ce surinvestissement tait assez lourd pour un propri taire qui verrait son locataire b n ficier seul du retour sous forme d conomie d nergie et que La Poste est amen e cet gard rechercher une adaptation contractuelle entre d un c t sa filiale g rant le patrimoine et de l autre les filiales l utilisant S agissant du volet de l article 4 du projet de loi Grenelle 1 pr voyant un seuil ambitieux de besoin maximal en nergie de chauffage des b timents qui entre effectivement dans le champ de l tude de l OPECST M Duretz a mentionn le lancement par La Poste courant premier semestre 2009 d une centaine d audits de consommation qui permettront de qualifier les r f rences et gr ce aux tudes men es dans le cadre de la recherche d un niveau BBC aider l valuation des seuils A ce jour les principaux enseignements sont les suivants des premiers diagnostics de performance nerg tique DPE entrepris sur des livraisons 2007 et 2008 dans le cas d une construction standard aux normes de la r glementation thermique 2005 sans label de performance nerg tique il ressort que l nergie de chauffage pour une grande plateforme de tri varie entre 100 et 140 kWh par m et par an en nergie primaire Une part de cette consommation est imputable au process elle n a pas encore pu tre identifi e dans l tat actuel des audits d
32. M Fran ois Rachlin Directeur du P le Technologie 29 octobre 2009 Union fran aise de l lectricit UFE M Robert Durdilly Pr sident M Nicolas Bouley D l gu g n ral 113 4 novembre 2009 e F d ration Francaise des Soci t s d Assurances Mme Annie Boudon Responsable d tudes M Alain Toublanc AXA d partement Construction M Herv Leblanc SMABTP Responsable technique M Emmanuel David Allianz d partement Construction 5 novembre 2009 e M Yorrik Mah Architecte e Groupe Windsor M Jean Fran ois Casagrande Responsable du site Minergie de Cormeilles en Parisis 18 novembre 2009 e Groupe Bouygues Immobilier M Eric Mazoyer Directeur g n ral 115 COMPTES RENDUS DES AUDITIONS S lection AUDITION DU CENTRE SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE DU BATIMENT 11 JUIN 2009 La pr sentation de M Jean Christophe Visier a permis tout d abord de mieux connaitre les analyses ayant abouti a la norme des 50 kWh pr vue par le projet de loi Grenelle 1 qui s interpr te comme une g n ralisation du label BBC b timents basse consommation Il est ressorti plusieurs l ments clefs de ses explications s agissant des batiments tertiaires le label BBC a pr vu une diminution de 50 par rapport aux exigences impos es dans le cadre de la RT 2005 C est donc par une extension simplificatrice que cette diminution de 50 s est transform e au niveau du projet de loi Grenel
33. Meilleure isolation des sols et du sous sol gain de 40 sur 7 soit 3 Puits canadien il permet la climatisation quasiment gratuite en t et un gain de 10 sur les pertes thermiques en hiver environ la moiti des pertes thermiques par la ventilation la moiti de 2 dans notre cas avec une VMC double flux soit 1 Le gain total du fait des techniques de construction repr sente 65 5 1 ceci ind pendamment du mode de chauffage soit s agissant d un ordre de grandeur th orique la possibilit de progresser d un facteur 3 Remarque en hiver dans notre cas du fait de la pr sence d une VMC double flux bien plus efficace le puits canadien participe peu aux conomies d nergie mais quand m me un peu Il permet cependant de gagner environ 1 sur la d pense nerg tique globalel ce qui est faible mais pas n gligeable et de pr conditionner l air distribu qui tant meilleure temp rature am liore le confort supprime tout risque de condensation m me par temps froid en hiver et par temps chaud et humide en t Le puits canadien permet surtout une climatisation gratuite de l habitation en t Remarque l isolation par l ext rieur est une autre option possible Cela permet de gagner au niveau des ponts thermiques gain suppl mentaire possible maximum ce niveau de 3 mais il s agit alors en g n ral de polystyr ne extrud de 100 ou 120 mm d paisseur moins performant thermiquement que notre isol
34. ajouter qu en ces pays de grand froid et de verglas on utilise m me ces r seaux pour chauffer la rue A l inverse en France les r seaux de chaleur restent encore peu d velopp s n alimentant en calories qu peine 5 des logements 1 2 million C est donc juste titre que dans le cadre de la mise en uvre du Grenelle de l environnement un Fonds Chaleur a t mis en place en ao t 2009 Il a pour objectif de financer les projets de production de chaleur partir d nergies renouvelables biomasse g othermie solaire jusqu hauteur de 60 des investissements n cessaires pour la partie r seau et sous stations tout en garantissant un prix inf rieur celui de la chaleur produite partir d nergies conventionnelles Cet effort b n ficie du soutien appuy de l association AMORCE regroupant 360 collectivit s territoriales particuli rement int ress es dont vos rapporteurs ont auditionn le repr sentant le 2 juillet 2009 Le parc des chaufferies repr sente une puissance install e de 18 5 GW Cependant une dimension du d veloppement possible des r seaux de chaleur reste peu voqu e alors qu elle est tr s fortement soutenue par Pierre Ren Bauquis et Yves Farge Elle r sulte de l observation qu avec un parc de production d lectricit d une puissance de l ordre de 80 GW la France dissipe chaque seconde l quivalent de 140 GW de chaleur en pure perte il suffirait de c
35. bal Cu E NEA EE M Richard Lavergne charg de mission pour la strat gie Energie Climat M Francis Allard directeur du LEPTIAB Universit de La Rochelle M Denis Clodic directeur adjoint du Centre Energ tique Ecole des mines de Paris Personnes rencontr es lors des visites en France et l tranger Comptes rendus des visites en France et l tranger La Maison cologique de M Bruno Comby Visite de b timents Effinergie Lyon et Saint Priest Rencontre avec Minergie a Fribourg Suisse Visite des quartiers Vauban et Rieselfeld Fribourg en Brisgau Allemagne Visite du quartier Bedzed Londres csscsseesteseesesesseesessesteeeesteseeneeseeneens Visite du centre de recherche de Schneider d di au programme Homes SAISINE ASSEMBL E NATIONALE R PUBLIQUE FRAN AISE eect LIBERTE EGALITE FRATERNITE COMMISSION DES AFFAIRES ECONOMIQUES DE L ENVIRONNEMENT ET DU TERRITOIRE Le 26 mars 2009 LE PR SIDENT CQis Monsieur le Pr sident Au cours de sa r union du mardi 24 mars 2009 la Commission des affaires conomiques de l environnement et du territoire a d cid de saisir Office parlementaire d valuation des choix scientifiques et technologiques d une tude portant sur l objectif pr vu par le projet de loi Grenelle I d imposer pour les constructions neuves d ici fin 2010 pour les b timents publics et les b timents affect s au
36. changes a permis de r fl chir aux conditions de la g n ralisation de la construction basse consommation M Magnier s appuyant sur des analyses sociologiques a indiqu que l int r t bien compris d un effort suppl mentaire d investissement initial ne pilote pas toujours les acc dants la propri t qui se laissent parfois guider par des r actions impulsives dont savent profiter les promoteurs peu scrupuleux En revanche le d sir d imiter les classes sociales sup rieures pourrait constituer un puissant moteur de g n ralisation du souci d assurer la performance nerg tique des maisons individuelles 162 VISITE DES QUARTIERS VAUBAN ET RIESELFELD A FRIBOURG EN BRISGAU ALLEMAGNE 8 OCTOBRE 2009 Cette visite Fribourg en Brisgau ville du Bade Wurtenberg qui compte 220 000 habitants dont 30 000 tudiants a t pilot e par l architecte J rgen Hartwig Elle a permis de d couvrir que dans le domaine de l efficacit nerg tique des b timents l Allemagne ne s investissait pas seulement dans la norme Passivhaus ou dans la maison 3 litres 30 kWh de BASF mais aussi dans la construction basse consommation Niedrigenergiehaus NEH 65 kWh par n et par an Un chiffre donne une id e approximative de l avance de l Allemagne dans ce domaine on y a pos 40 millions de m tres carr s d isolant en 2008 contre un million seulement en France L h tel Victor
37. conception initiale M Magnier a dit sa surprise de la pr cision des travaux d tudes de M Lutz face la pratique habituelle en France o une part importante de la mise en uvre est laiss e la discr tion des entreprises sur le chantier M Lutz a insist sur l importance de la phase pr paratoire de la construction sur plan puis en atelier les op rations de chantier consistent d s lors surtout assembler des l ments d j quip s en respectant une pr cision de l ordre souvent du millim tre S agissant de l importance accorder au contenu en carbone gris des mat riaux utilis s par rapport l conomie d mission de CO r alis e en fonctionnement gr ce un effort d isolation M Bauer a fait tat d tudes contradictoires ce sujet dont certaines concluent que le bilan reste tr s positif tant que la couche d isolant demeure en de d une certaine paisseur de l ordre de 60 centim tres ce qui correspond la plupart des cas M Lutz a observ que la minimisation du carbone gris incorpor rev tait relativement plus d importance une fois acquise la possibilit d abaisser sensiblement la consommation d nergie courante Dans le cas du b timent Green Offices la mobilisation de mat riaux faible empreinte de carbone a permis un gain du simple au double par rapport une construction de type classique ce gain tant quivalent aux missions produites par un si
38. connaissances plus pr cises il convient de s entourer de pr cautions l mentaires cela concerne par exemple les nano mat riaux utilis s dans les isolants base de billes de silice dont on ignore encore les lois de diffusion 136 L puration prendra le pas sur la ventilation lorsque la hausse du prix de l nergie sera telle que les constructions viseront l isolation compl te M Pierre Ren Bauquis s est interrog sur le risque d une pollution diffuse induite par une isolation ext rieure des b timents qui consisterait en un d p t d une couche de polym res l occasion des ravalements M Francis Allard a indiqu que l inconv nient d une telle solution tiendrait en fait plut t la faible durabilit de la couche face l agression de l eau des chlorures des carbonates Une approche consistant favoriser la carbonatation des parois ext rieures de mani re en accro tre l tanch it en comblant les micro porosit s para t plus prometteuse AUDITION D ALDES 15 JUILLET 2009 M Bruno Lacroix PDG d Ald s entreprise familiale qui a conquis une position de leader fran ais avec la moiti du march et m me europ en dans le domaine des quipements de ventilation pour le b timent a d embl e insist sur la volont innovante de son groupe signalant qu il entretenait une cellule de recherche de 13 personnes sur un total de 1400 employ s en 2009 charg e not
39. contribue au d veloppement des nergies renouvelables en faisant barrage aux solutions tout gaz de m me que la fixation d un plafond unique en nergie primaire pour l ensemble des consommations nerg tiques a fait barrage une solution tout lectrique car une pompe chaleur mobilise de fait l nergie renouvelable disponible sous forme de calories dans la source froide Un tel plafond est donc l quivalent d une obligation d utiliser sur place des nergies renouvelables pour alimenter les quipements du b timent aucune nergie classique ne permettant ainsi de faire l impasse sur cette contribution essentielle la lutte contre le changement climatique Un calcul simple bas sur un profil moyen des distributions de consommation indiqu par l Ademe montre qu un plafond 5 kilogrammes par m tre carr et par an contraint plus fortement les solutions tout gaz Maison individuelle avec chaudi re gaz ee ae oe Eau chaude 25 25 234 5850 Chauffage 15 15 234 3510 Ecl amp ventil 10 4 70 280 TOTAL 50 9640 A l inverse un quipement tout lectrique int grant un chauffe eau solaire assurant 60 du besoin gr ce au soleil et utilisant une pompe chaleur qui compense le coefficient de conversion COP annuel de 2 58 dispose d une marge confortable par rapport ce plafond de 5 kg m an Maison individuelle avec chauffe eau solaire et pompe chaleur
40. dans la classification des types d usage pr vus par la RT2005 au chapitre VI de la r gle Th C en particulier les cat gories stockage et industrie sont inad quates du fait de l intensit de l activit postale avec un fonctionnement six jours sur sept 24 heures sur 24 pour les plates formes de tri m canis e 10 heures par jour pour les plates formes de distribution avec des niveaux d apports thermiques internes sp cifiques l activit C est au sc nario type intitul locaux non compris dans une autre cat gorie que les plates formes ont donc t rattach es Cette s lection am ne calculer les consommations sur une base de 10 heures par jour 5 jours sur 7 en prenant en compte certaines caract ristiques compl mentaires sur le fonctionnement des syst mes qui sont adopt es par d faut puisque rapport es des sc narios dits conventionnels Les calculs effectu s sur les six postes de consommation car celui relatif aux quipements auxiliaires pour le chauffage et la climatisation est compt part de la ventilation exclut ainsi que le pr voit la r glementation sur la notion de process les d penses d nergie dues directement ou indirectement l utilisation des machines industrielles y compris le refroidissement de ces machines le surplus d clairage visant assurer un niveau suffisant de confort et de s curit pour le personnel en travail de nuit dans d
41. de climatisation et d clairage ne d passerait pas 48 kWh par m et par an Cela correspond un gain de 90 sur la consommation d nergie pour le chauffage de 60 pour l eau chaude par rapport la moyenne britannique La dimension exp rimentale du site appara t travers deux checs l un concernant l utilisation d une chaudi re centrale bois l autre un syst me d puration des eaux us es La chaudi re centrale bois devait fournir deux tiers de chaleur et un tiers d lectricit mais elle a t arr t e suite la faillite de la soci t de maintenance elle a t remplac e par un chauffage au gaz une partie importante de l lectricit consomm e sur place tant par ailleurs fournie par des panneaux photovolta ques Quant au dispositif d puration de l eau initialement pr vu fonctionnant gr ce une s rie de bassins de d cantation il a t abandonn lorsque son technicien b n vole a pris sa retraite une station utilisant le principe du filtrage a pris le relais et elle est en cours d valuation l option d un raccordement au syst me public de gestion des eaux us es n tant pas exclue terme Deux dispositifs particuli rement int ressants sont mis en uvre sur le site l un concernant la ventilation l autre le suivi des consommations 1 Le syst me de ventilation fonctionne en double flux de mani re passive en utilisant la force du vent il utilise un proc d h rit des technique
42. de conversion de l lectricit Le coefficient de conversion de l lectricit qui rend compte de la quantit d nergie primaire utilis e en amont pour produire un kilowatt heure d lectricit consomm e par son utilisateur final joue un r le crucial dans les choix d quipement pour les b timents d s lors que la norme thermique valu e en nergie primaire n est plus diff renci e en fonction des fili res comme c tait le cas jusqu ce que l article 4 de la loi du 3 ao t 2009 en d cide autrement _93 En effet le coefficient de conversion de l lectricit retenu par la r glementation s l ve 2 58 tandis que les nergies alternatives consomm es directement sur place principalement dans des chaudi res ou des chauffe eau puisque l clairage la ventilation et la climatisation fonctionnent essentiellement l lectricit b n ficient d un coefficient de conversion gal 1 Le bois de chauffage est affect quant lui dans le cadre du label Effinergie d un coefficient de conversion sp cialement avantageux de 0 6 pour inciter son utilisation Or on admet conventionnellement qu une famille de taille moyenne quatre personnes occupant un logement de taille moyenne d une surface SHON de 116 m tres carr s consomme une nergie finale en eau chaude d un peu plus de 21 kWh par m tre carr et par an ce qui correspond une consommation d un peu plus de 21 kWh d nergie primair
43. de la conception architecturale des ouvrages soumis permis de construire L architecte engage sa responsabilit professionnelle sur le projet qu il a con u Il r pond des d sordres mat riels li s un d faut de conception Lorsqu il tablit le projet qui fait l objet de la demande de permis de construire l architecte s engage galement respecter les r gles de la construction Le maitre d ouvrage peut choisir une autre personne pour diriger En th orie conomique on dirait une asym trie d information 55 ensuite les travaux Mais en ce cas l architecte doit v rifier la conformit des ouvrages au projet architectural Le recours un architecte appara t donc comme une garantie de bonne fin notamment lorsqu il s agit de respecter une norme thermique exigeante car c est alors l architecte qu incombe la responsabilit de la mettre en uvre A Fribourg en Brisgau en Allemagne nos interlocuteurs ont soulign le r le clef jou par l architecte dans le mouvement vers la construction basse consommation au niveau de la conception des b timents comme au niveau de la surveillance des chantiers En France le droit semble en apparence peu loign de ce mod le sous r serve de deux diff rences majeures e d abord la d rogation du recours obligatoire l architecte pour les surfaces de moins de 170 m tres carr s ce qui met hors jeu pratiquement toutes les constructi
44. de la demande par tapes vers une performance nerg tique toujours plus grande Pour favoriser ce mouvement il serait contreproductif d introduire dans le cadre de la mise en uvre de la loi Grenelle 1 une modulation de la norme des 50 kWh qui aurait pour effet de r tablir une diff renciation par sources d nergie Si l lectricit se trouve court terme p nalis e travers l impact n gatif sur le march des convecteurs lesquels conservent n anmoins un int r t en zone chaude elle devrait retrouver in luctablement une importance croissante travers le d veloppement des quipements thermodynamiques pour le chauffage la ventilation la climatisation l eau chaude En revanche il serait certainement utile d affiner la marge la modulation climatique et surtout d introduire une modulation compensatrice en faveur des petits logements du fait de la p nalit que leur vaut un comptage de la consommation d eau chaude par m tres carr s AUDITION DE M DENIS CLODIC Directeur adjoint du Centre Energ tique Ecole des mines de Paris 17 SEPTEMBRE 2009 M Denis Clodic a rappel en pr alable que le CEP Mines Paristech s occupait non seulement de mesurer la performance des quipements mais aussi d am liorer leur conception Il a reconnu que l objectif d une consommation des b timents en nergie primaire de 50 kWh m an tait ambitieux tr s en de du niveau effectivement atte
45. des conditions permettant l atmosph re int rieure de rester parfaitement saine devient d s lors essentielle C est un champ nouveau d investigation alors que la qualit de l air ext rieur fait l objet d un suivi depuis l moi suscit par le smog tr s dense qui s est abattu sur Londres de d cembre 1952 mars 1953 C est pourtant de l air int rieur que chacun respire pendant la majeure partie du temps La qualit des ambiances int rieures dont Pair est une composante joue un r le sur la productivit au travail _ 68 Vos rapporteurs ont entendu ce propos le 9 juillet 2009 le professeur Francis Allard chercheur au LEPTIAB laboratoire universitaire situ La Rochelle qui s occupe de la qualit des ambiances habit es et tudie plus particuli rement le cas des micro climats des habitacles et de l habitat S agissant des pistes de recherche principales M Francis Allard a mentionn la mod lisation et le contr le des flux d air internes en vue notamment d accro tre l efficacit d vacuation de l air vici l optimisation des syst mes de commande des quipements de ventilation en les pilotant partir de capteurs analysant l air le perfectionnement des changeurs en mobilisant notamment la nouvelle technologie des microtubes la mise au point de syst mes de pi geage des polluants utilisant les processus d adsorption et de d sorption ou encore l tude des techniques d puration de l ai
46. exclusivement mobilis pour maintenir la temp rature de fonctionnement des machines en dessous de 33 C les op rateurs des machines en profitent indirectement mais supportent en pratique de travailler dans des atmosph res assez chaudes AUDITION DE M RICHARD LAVERGNE Charg de mission pour la strat gie nergie Climat 8 JUILLET 2009 M Richard Lavergne a indiqu qu au sein du MEEDDM nouvelle d nomination abr g e du minist re dirig par Jean Louis Borloo il travaille tout la fois pour le Commissariat g n ral au d veloppement durable Mme Mich le Pappalardo et pour la Direction g n rale de l nergie et du climat M Pierre Franck Chevet Il s occupe des questions d nergie et de climat qui sont dans le champ partag de ces deux directions g n rales Auparavant entre 1995 et 2008 il tait directeur de l Observatoire de nergie et des mati res premi res structure qui a disparu en tant que telle dans la r organisation des administrations en charge de l nergie et de l environnement de juillet 2008 elle a t clat e entre plusieurs directions la partie statistiques ayant t rattach e au Service de observation et des statistiques du Commissariat g n ral au d veloppement durable 126 M Lavergne a insist sur la dimension n cessairement conventionnelle de la comparaison entre formes d nergies le but tant de surmonter la tr s grande diversi
47. fois v rifi e ne respecte pas la norme se trouvera pris au pi ge si son ma tre d uvre n est pas coop ratif Il est craindre alors qu il ne s tablisse un march noir des attestations techniques de complaisance pour sortir de l embarras bien des ma tres d ouvrage En r alit si le probl me du d s quilibre fondamental entre le particulier et son ma tre d uvre n est pas trait la r glementation thermique risque au final de se trouver vid e de son sens pour une bonne part des constructions individuelles Car videmment les ma tres d ouvrage du secteur tertiaire et du logement collectif seront autrement arm s pour obtenir de leur ma tre d uvre le respect du contrat de construction en particulier la clause relative la performance nerg tique Vos rapporteurs ont examin plusieurs pistes envisageables pour compenser ce d s quilibre fondamental entre le particulier et son ma tre d uvre sans tre all s n anmoins jusqu opter pour l une d elles Il appartiendra peut tre au Parlement de trancher dans le cadre de la discussion du projet de loi Grenelle 2 Ces trois pistes sont le conseil c est dire l intervention de l architecte le contr le c est dire l intervention de l administration ou la sanction c est dire l intervention du juge mais dans des conditions rapides gt Le conseil La loi du 3 janvier 1977 sur l architecture tablit au b n fice des architectes un monopole
48. grer le besoin sp cifique du confort d t C L adaptation selon la taille et la destination 1 Ajuster la contrainte pour les petits logements se 2 Interpr ter la contrainte pour les b timents tertiaires a Une d marche ax e sur la performance effective b La fragmentation du batiment par fr quence d occupation c La v rification des crit res objectifs de qualit du b ti d La mise en place d un suivi des consommations e La publicit de la performance obtenue f La constitution en r seau des responsables de l nergie III LE D FI DE LA MISE EN OEUVRE sue 41 A Le passage une diffusion de masse 1 L effet d illusion des exp riences pilotes 2 Les contraintes du contexte institutionnel gt Les r gles d urbanisme gt Les march s publics 3 La formation des professionnels gt La multiplicit des initiatives en cours gt L int r t de la double certification 4 L implication des industriels gt Le camp de la r sistance oe gt Le parti pris du volontarisme c cceseseseseseseseeseeeceeeeeeeseseseseseneeeeeeeeeeneeseseseaeaes B L adh sion du plus grand nombre 1 La sensibilisation 2 L accompagnement gt Le conseil gt Le contr le gt La sanction 3 Le financement TV L IMPACT CONOMIQUE sm 61 MBSA GUTS Shot 61 B La consommation d nergie C Lesertetsd entrainement su M AEN
49. groupe de projet dont la vie associative locale semble conserver l esprit Elle a dur dix ans Les douze casernes restantes ont t transform es pour accueillir des activit s de soutien social comme du logement tudiant L une d elles h berge une sorte de restaurant coop ratif aux menus impos s tr s fr quent 1 La combustion d un litre de fioul d gage une nergie d environ 10 kWh 163 La construction du quartier Rieselfeld a commenc en 1998 Un grand nombre d infrastructures publiques coles m diath que aires de loisir ont t am nag es pour rendre le cadre de vie agr able L uniformit apparente des habitations raccord es un r seau de chaleur est masqu e par des couleurs vives et vari es et une v g tation abondante Dans tous les cas l isolation des b timents se fait par l ext rieur comme l illustrent les chafaudages bard s l ext rieur de sacs volumineux lorsqu un immeuble est en travaux Des panneaux photovolta ques sont fr quemment install s sur les maisons individuelles pas toujours en int gration au b ti et sur les immeubles publics Dans le quartier Vauban certains immeubles ont t construits selon la norme Passivhaus moins de 15 kWh en nergie finale pour le chauffage et l un d eux fonctionne avec un co g n rateur d lectricit et de chaleur au gaz naturel non subventionn au titre des nergies renouvelables Cette mach
50. identifi il se manifeste g n ralement dans un grand b timent h bergeant une activit tertiaire et se caract rise par le constat d un taux absent isme lev de plaintes r p t es de maux de t te de mal tre g n ral La cause tr s probable en est la mauvaise qualit de l air int rieur mais il est difficile de l isoler par la mesure d un param tre La mise en place de l Observatoire de la qualit de l air int rieur permet d sormais d accumuler des donn es devant permettre terme de progresser dans la connaissance de ce genre de ph nom ne Les tudes scientifiques s appuient sur des sc narios s effor ant de mod liser des probabilit s d exposition des polluants sur longue p riode puis de calculer l int grale des concentrations respir es par les individus M Claude Birraux rapporteur a observ qu on retrouvait l les probl matiques connues de l tude des faibles doses Evoquant l puration M Francis Allard a indiqu qu elle constitue le stade ultime de l effort pour ma triser la qualit de l air int rieur Elle s impose dans les environnements clos comme les sous marins fonctionnant avec de l air recycl Le monde industriel a su d velopper des proc d s d puration utilisant des r acteurs solide gaz mais g n ralement pour ma triser un seul polluant l op ration est beaucoup plus complexe lorsqu il s agit d liminer parall lement un grand nom
51. il s agissait d une modification durable freiner l effort d innovation technologique dans ce domaine alors qu il existe une demande mondiale pour les syst mes de pompe chaleur air eau d s que ceux ci auront atteint une performance satisfaisante En revanche M Jean Christophe Visier a retenu l id e d affiner d faut d accentuer la diff rentiation climatique dans la mise en uvre de la norme entre les diff rentes zones du territoire S agissant de la prise en compte des missions de gaz effet de serre M Jean Christophe Visier s est born constater le d bat sur les quantifications marginales ou moyennes des missions de l lectricit pour ce qui concerne le 117 chauffage mais a tr s clairement mentionn que le recours l lectricit pour le chauffage de l eau respectait mieux l objectif de limitation des missions de gaz effet de serre Il a analys la piste d un calage de la r glementation exclusivement sur le crit re des missions de COs et a observ qu elle risquerait d entra ner une baisse de performance de l appareil industriel fran ais qui serait inciter ne plus produire que des appareils destin s au march national en se privant de la possibilit d exporter ses technologies a l tranger car le mod le de consommation d nergie fran ais deviendrait alors tr s atypique dans le monde Il a en cons quence plaid pour une d terminat
52. kWh au total en nergie primaire et une limite sp cifique de 15 kWh en nergie utile pour le chauffage Le label Minergie impose une performance en mati re d isolation travers une valeur maximale du coefficient de transmission thermique d une paroi not U Celui ci indique la quantit de chaleur qui se propage en 1 seconde travers 1 m d une couche de mat riau d une paisseur d termin e lorsque la diff rence de temp rature entre les deux faces est de 1 K 1 K 1 C Le coefficient de transmission thermique s exprime donc en W m K Plus il est lev plus la couche laisse passer la chaleur Avec Minergie comme avec PassivHaus il s agit d une isolation ext rieure qui r gle d embl e les probl mes de ponts thermiques tandis que le label Effinergie autorise une isolation int rieure plus d licate mettre en uvre Le d veloppement de Minergie a repos sur plusieurs l ments d abord un engagement des partenaires publics la r glementation de la construction est une comp tence cantonale et deux cantons ceux de Z rick et de 159 Berne ont jou un r le fondateur Les cantons accordent une subvention en cas d obtention du label ce soutien accord initialement au label Minergie est maintenant pass au label Minergie P L exigence de la r glementation f d rale a t relev e au niveau des performances de Minergie ensuite le soutien des partenaires industriels
53. modulation qui ont t pr c demment sugg r es aux rapporteurs la r duction transitoire de l application de la norme trois usages irait d abord l encontre du processus historique par lequel la r glementation thermique englobe de plus en plus d usages afin de mieux tenir compte de leur interd pendance typiquement une ventilation peut servir de support un syst me de chauffage En outre une limitation des contraintes trois usages parmi les cinq retenus aujourd hui chauffage eau chaude clairage ventilation climatisation ne correspondrait plus au choix d unifier le r gime des logements et des b timents tertiaires car ceux ci notamment consomment beaucoup plus de climatisation et d clairage que d eau chaude l inverse des logements Enfin la France dispose d une position industrielle avantageuse dans le domaine de la ventilation hygro r glable tr s conome en nergie de ventilation puisqu elle ne se d clenche qu en pr sence des occupants or cette position avantageuse pourrait se trouver remise en cause par une focalisation de la contrainte de consommation sur le chauffage car le syst me concurrent de la ventilation double flux consomme justement peu d nergie pour le chauffage et beaucoup pour la ventilation la fixation d un coefficient de conversion plus favorable pour l nergie utilis e par les syst mes de chauffage de l eau par accumulation conduirait s
54. n a pas toujours la chance d avoir affaire des professionnels consciencieux se trouve quelque peu d sarm pour faire rechercher et r parer les d fauts de conception une fois que l ouvrage est livr La visite effectu e par vos rapporteurs Fribourg 20 en Brisgau en Allemagne leur a appris le r le d terminant qu ont jou les services municipaux pour soutenir le particulier dans ce cas de figure Si le respect de la norme repose sur le ma tre d ouvrage il faut qu il dispose lui m me du pouvoir de la faire respecter 21 ll LES MARGES POSSIBLES DE MODULATION Ces observations pr liminaires d terminent le cadre d analyse dans lequel se sont situ s vos rapporteurs pour laborer leurs recommandations relatives la modulation de la future norme des 50 kWh par m tre carr et par an Ces recommandations s organisent autour de trois id es tout d abord le refus de toute facilit pouvant encourager un certain immobilisme au regard du n cessaire progr s technologique ensuite la prise en compte des situations objectivement distinctes cr es par les diff rences climatiques travers le pays enfin la n cessit d introduire une certaine souplesse dans certains cas pr sentant une difficult particuli re en raison de la taille ou de la destination du b timent A LE REFUS DE LA FACILIT Vos rapporteurs ont recueilli deux suggestions de modulation qui leur ont sembl peu opportunes en r
55. ou de climatisation maximaux Le calcul r glementaire n est par ailleurs pas con u pour prendre en compte une r gulation de leur consommation nergie en fonction de leur occupation effective L apport de la fragmentation de l occupation repose sur la d composition d un b timent par zone homog ne c est dire par pi ce ou groupe de pi ces correspondant un m me mode d utilisation Il appara t ainsi clairement une possibilit d arbitrage entre un effort sur l isolation ou sur la gestion de l nergie Dans les zones peu fr quent es o le besoin de confort est moindre comme les hangars un effort sur l isolation est bien moins efficace qu un affinage du contr le des quipements d clairage et de chauffage l inverse dans les zones d occupation permanente comme les h pitaux le gain potentiel d conomie li un renforcement de l isolation est tr s sup rieur celui que permettrait une optimisation du d clenchement des quipements nerg tiques Le monitoring consiste rendre accessible l utilisateur en permanence travers un affichage sur un moniteur le r sultat de sa consommation nerg tique de mani re a l inciter ajuster son comportement La mise en uvre de cette solution suppose en amont une tude des param tres auxquels l utilisateur se montre sensible et qui peuvent tre diff rents selon son rapport conomique et juridique au b timent ainsi le propri taire est soucieux de pr
56. par an Compte tenu de la permanence du parc nucl aire et hydraulique le solde net d exportation d lectricit peut doubler passant de 60 a 120 TWh en 2020 au profit de nos voisins europ ens et le volume des importations de gaz est r duit d un tiers Pour le calcul des volutions en nergie finale il faut ajouter diverses hypoth ses d volutions structurelles dont celles concernant la consommation dans le b timent ramen e 50 kWh par m et par an dans la construction neuve d s 2012 et tendant vers cette valeur pour l ensemble du parc vers 2050 Au passage M Pierre Ren Bauquis a soulign le caract re irr aliste d un objectif de 50 kWh pour l ensemble du parc en 2050 les possibilit s d isolation tant limit es pour une part importante des constructions anciennes les immeubles haussmanniens notamment Il faudrait tout le moins recourir des m thodes d conomie de guerre comme la r duction autoritaire de la taille des logements en contraignant les m nages se regrouper pour parvenir cette division par cinq de la consommation moyenne d nergie primaire en quatre d cennies Le recours compensatoire aux nergies renouvelables pour atteindre optiquement l objectif ne serait qu un leurre dans la mesure o il ne permettrait aucun progr s sur le terrain de la diminution des gaz effet de serre but fondamental poursuivi La norme des 50 kWh m en nergie primaire se traduit d
57. performance nerg tique car les r glementations suisses et allemandes sont galement tr s exigeantes du moins au niveau de la masse immobili re concern e Cet effort pour porter massivement toute la construction et tout le parc existant vers une consommation d nergie moindre offre une perspective de demande consid rable pour l offre industrielle de mat riaux et d quipements technologiquement plus avanc s Toutes les conditions sont r unies pour affiner la mise au point des produits sur une base nationale large amortir les co ts de fabrication rapidement et disposer donc des conditions les plus favorables pour s ouvrir des march s l exportation La conqu te de march s ext rieurs n est en effet jamais plus solide que lorsque l assise nationale de la demande est importante C est une des clefs du succ s de l industrie allemande ou encore du cin ma am ricain d appuyer l exportation sur un march int rieur fort De ce point de vue l incitation sortir d une sp cialisation ax e sur l utilisation d une lectricit peu co teuse h ritage du choix national fort fait au d but des ann es soixante dix d une reconqu te de l ind pendance nerg tique gr ce l nergie nucl aire constitue une chance saisir plus qu un handicap La lib ralisation du march europ en de l nergie va en effet conduire in luctablement une disparition progressive de la sp cificit fran aise dans ce domaine puisque
58. ponts thermiques au niveau des planchers et des murs de refend Sans trop se ruiner il est possible d agir sur chacun de ces niveaux pour minimiser les pertes thermiques de l habitation simplement en choisissant les bonnes m thodes de construction de chauffage et de ventilation Isolation sous toiture avec 30 cm de laine de verre en deux couches crois es entre et sous chevrons quivalente 45 cm de laine de verre ordinaire au lieu de 15 cm de laine de verre ordinaire sous toiture l efficacit de l isolant tant multipli e par 3 gain des 2 3 de 30 soit 20 VMC double flux elle r cup re 90 de la chaleur de l air de ventilation soit un gain par rapport au total des pertes thermiques de 90 de 20 soit 18 Isolation des murs ext rieurs de l habitation avec 10 cm de laine de verre performante le gain sur l isolation murale atteint 70 de 25 soit 17 5 Vitrages isolation renforc e par rapport au double vitrage classique 4 16 4 par traitement qui retient les infra rouges et comprenant une lame d argon entre les deux vitrages pour am liorer l isolation le surco t par rapport au double vitrage classique est faible et permet un gain d environ 30 sur les pertes thermiques par les fen tres qui repr sentent 13 des d perditions thermiques habituelles d une habitation gain de 30 de 13 soit 4 R duction ou suppression des ponts thermiques gain de 40 sur 5 soit 2 155
59. pr visible du v hicule lectrique Mais terme un autre ph nom ne pourrait compenser partiellement la baisse de consommation d nergie li e au confort int rieur des b timents l effet rebond qui r sulte de l instauration chez le consommateur d un certain laxisme permis par l innocuit relative des d penses de chauffage et de climatisation De fait l conomie r alis e sur ces d penses g n rera plus g n ralement un suppl ment de pouvoir d achat de l ordre de 500 euros par an d apr s nos calculs pr c dents dont ce laxisme de consommation nerg tique ne sera qu une forme d emploi parmi d autres En ordre de grandeur le d veloppement de la construction basse consommation stimulera la consommation d un milli me de PIB apr s une dizaine d ann es Cela suppose qu environ 4 millions de logements BBC aient t construits l horizon d une d cennie 64 Cependant cet effet rebond ne saurait remettre en cause l ordre de grandeur de la baisse de la demande d nergie pour l ensemble des b timents construits aux normes de basse consommation une chute de plus de moiti 60 C LES EFFETS D ENTRA NEMENT Le Grenelle de l environnement se pr sente comme l occasion de fournir de nouveaux relais de croissance pour l conomie La diffusion des proc d s de construction basse consommation pourrait en particulier avoir des retomb es favorables sur l investissement et l emploi si elle cont
60. probable dans nombre de cas est v ritablement hors de port e au stade de la construction La performance r elle mesur e doit prendre en compte l apport d une gestion optimis e des appels d nergie dite gestion active de l nergie dont le projet d envergure europ enne Homes pilot par Schneider a montr qu il pouvait permettre un gain compl mentaire du m me ordre de grandeur que celui obtenu par l isolation du b ti Soucieux de la bonne mise en oeuvre de la nouvelle r glementation les deux rapporteurs ont appel une v rification syst matique de l tanch it l air des espaces ferm s la livraison d une construction et une double certification des entreprises et des personnes pour les professionnels du b timent Ils ont sugg r divers m canismes renfor ant la position des particuliers ma tres d ouvrage vis vis de leur ma tre d oeuvre afin qu ils puissent obtenir effectivement de celui ci une bonne finition des travaux garantissant la performance pr vue par la nouvelle r glementation 99 Ils ont signal enfin la n cessit pour l administration de l quipement de se mobiliser fortement sur le terrain pour accompagner le d ploiement de la construction basse consommation qui va devenir d sormais la norme M Claude Gatignol d put a dit son tonnement et sa satisfaction devant la capacit des rapporteurs s extraire d une question troite pour en sais
61. progr s technologique pr occupation absolument essentielle qui doit figurer au c ur de la mise en uvre de la nouvelle r glementation thermique en ce qui concerne tant l isolation pr alable des b timents que l efficacit nerg tique des quipements _91 CONCLUSION Vos rapporteurs ont t saisis d un dossier suscitant de fortes pol miques ils se sont attach s en utilisant les m thodes d investigations habituelles de l OPECST base d auditions de visites sur site en France de d placements dans les pays disposant d une exp rience int ressante d largir leurs perspectives pour mieux saisir le sens des enjeux en cause C est la raison pour laquelle partant d une question assez cibl e sur la modulation de la norme thermique en vigueur partir de 2011 dans le secteur tertiaire et 2013 dans le secteur r sidentiel ils ont t amen s revisiter l ensemble du processus d introduction puis de d ploiement de la construction basse consommation Les recommandations de vos rapporteurs sont nourries de la conviction que ce processus est profond ment souhaitable et parfaitement r alisable sous r serve d un immense effort collectif que l administration de l quipement devra accompagner jusque sur le terrain Elles sont tourn es vers l avenir et s organisent autour de deux pr occupations fondamentales gt d abord tout le processus doit contribuer v ritablement la lutte contre l effet de
62. restait une interrogation au terme de cette tude sur la construction basse consommation elle concerne la durabilit des b timents concern s sachant que les maisons construites au dix neuvi me si cle ont prouv leur capacit r sister au temps En ce qui concerne les r seaux de chaleur M Claude Birraux d put rapporteur Pr sident a indiqu que le rapport soulignait leur int r t et mettait en valeur la contribution potentielle de la r cup ration de la chaleur dissip e par les centrales thermiques La faisabilit conomique n cessite n anmoins des tudes plus approfondies M Jean Claude Etienne s nateur Premier vice pr sident de l OPECST s est f licit qu un sujet d tude apparemment si pointu ait pu prendre appui sur une analyse d ensemble du dispositif de construction basse consommation Il a approuv la volont de cr er des conditions acc l rant le d veloppement du recours aux nergies renouvelables et la biomasse notamment en maintenant inchang le coefficient de conversion de l lectricit consomm e en nergie primaire Se r f rant l exp rience acquise aupr s d un membre de sa famille sp cialiste des s jours pr s des p les il a confirm la pertinence des analyses se r f rant aux caract ristiques g om triques d un b timent pour minimiser ses d perditions de chaleur en mentionnant le savoir empirique d velopp ce propos par les esquimaux tr
63. rieure vaut 6 A Donc le rapport entre la surface de l enveloppe ext rieure et le volume vaut 6 A et cro t lorsque la valeur de diminue A9 Les petites surfaces n cessitent donc un effort d isolation relativement plus important qui r duit relativement beaucoup plus la surface habitable cela signifie au total qu une famille vivant d j dans la promiscuit ne peut d s lors compenser le handicap involontaire de consommation nerg tique trop lev e en eau chaude et ventilation qu elle subit du fait d une mesure de la performance au m tre carr que par une exiguit de son logement plus accentu e encore On con oit qu en ce cas la contrainte de la r glementation thermique doive tre desserr e Au cours des auditions la seule proposition concernant une m thode de modulation possible est venue de Geoxia qui a sugg r de d finir une valeur globale de consommation nerg tique annuelle pour tous les logements quelle que soit leur surface Ce serait assur ment l une m thode de correction tr s brutale qui cr erait d autres inconv nients en p nalisant notamment par trop les grandes surfaces Mais l id e de d finir une valeur pivot centr e sur la surface moyenne des logements autour de laquelle une correction sym trique serait op r e selon une pente raisonnable para t judicieuse On peut observer que ce principe est mis en uvre par la r glementation thermique allemande Cf
64. secteur tertiaire et fin 2012 pour les autres b timents un seuil maximal de 50 kilowattheures par m tre carr et par an en moyenne de consommation d nergie primaire Il convient galement de prendre en compte la question connexe du facteur de conversion d nergie finale en nergie primaire Comme vous le savez les cons quences de cet objectif de consommation d nergie sur les diff rentes fili res nerg tiques et sur le niveau des missions de CO de la France ont fait l objet de d bats importants dans le cadre de l examen du projet de loi de mise en uvre du Grenelle de l environnement Le S nat a adopt une disposition pr voyant la saisine de l Office sur ce sujet mais il ne m apparait pas opportun d attendre le vote d finitif de la loi pour proc der cette tude Il convient en effet que les conclusions de l Office soient disponibles temps pour tre prises en compte pour la r daction du d cret d application qui permettra la d clinaison pratique de cet objectif de 50 kilowattheures par m tre carr et par an Je vous prie de croire Quo Monsieur le Pr sident l assurance de mes sentiments les meilleurs m o Patrick OLLIER Maire de Rueil Malmaison D put des Hauts de Seine Monsieur Claude BIRRAUX Pr sident de l Office parlementaire d valuation des choix scientifiques et technologiques Travaillez sans rel che acqu rir la sagesse comme si vous aviez toujours a
65. serre ce qui justifie la fixation d un plafond d mission de CO et la pr conisation pour le secteur tertiaire d une d marche ax e sur la performance mesur e gt ensuite tout cet effort collectif constitue une formidable occasion de stimuler le progr s technologique et la communaut professionnelle du b timent devrait pouvoir se f liciter d ici quelques ann es de ce que sa forte mobilisation tout au long de la fili re se traduise par la diffusion de ses produits et de ses proc d s en Europe et dans le monde L ambition de ce rapport est de demeurer le plus longtemps possible une r f rence pour ces deux objectifs essentiels _93 RECOMMANDATIONS A LA MODULATION DE LA NORME THERMIQUE 1 Le coefficient de conversion d nergie finale en nergie primaire de l lectricit n a pas tre modifi 2 La r glementation doit fixer un plafond d mission de gaz carbonique de 5 kg par m tre carr et par an Ce plafond est modul suivant les m mes r gles que celui relatif l nergie primaire Il ne concerne pas les missions de CO dues aux nergies renouvelables 3 La production d nergie ne doit pas tre compt e par la r glementation en d duction de la consommation d nergie si elle n est pas consomm e sur place 4 La modulation selon la localisation et l altitude doit se conformer a celle pr vue par le label Effinergie sous r serve de deux ajustements trouver autour de La
66. si on constate une grande dispersion des prescriptions d un pays l autre Cela a pour effet de freiner l innovation car les progr s techniques ne sont pas mis en valeur par des normes fig es Fort heureusement la concertation europ enne progresse dans le domaine de la mise au point d indicateurs l ments indispensables pour avancer dans la voie d une r glementation performancielle Ces indicateurs concernent l efficacit intrins que des syst mes de ventilation leur efficacit nerg tique et la qualit de l air int rieur Actuellement la qualit de l air int rieur reste mesur e faute de mieux par le taux de gaz carbonique crit re imparfait pour la sant puisqu un air charg en CO demeure respirable mais crit re pertinent pour l hygi ne il s agit d affiner en mesurant le taux de concentration des diff rents types de particules 134 comme cela a t fait dans l automobile avec la difficult soulev e par le jeu des interd pendances entre les particules La teneur en eau peut servir d indicateur aussi car elle entre en ligne de compte pour le d veloppement des moisissures et la durabilit des mat riaux Les recherches concernent aussi l am lioration des syst mes de commande des quipements de ventilation Typiquement un d clenchement automatis leur permet un fonctionnement plus efficace puisqu ils peuvent tre ainsi mis a l arr t si le local est vide de toute per
67. soit pas possible tant le nombre de param tres ma triser pour atteindre cet objectif semble important Il faut videmment renforcer l isolation qui consiste finalement pi ger de l air immobile dans un maximum de couches ind pendantes superpos es dans le but de minimiser les transferts d nergie par choc entre les mol cules L isolation ext rieure est consid r e comme la plus efficace car elle limine d embl e presque tous les ponts thermiques en pla ant le b timent sous une sorte de cloche protectrice c est une pratique encore peu d velopp e en France o l on ma trise plut t l isolation int rieure alors qu elle est courante en Suisse et en Allemagne Mais une isolation renforc e sur la base d une construction classique ne saurait suffire Elle se heurte du reste au ph nom ne physique qui veut que le surcro t d isolation obtenu diminue avec le nombre de couches rajout es au del de 30 centim tres les centim tres d paisseur suppl mentaire diminuent la surface utile du b timent sans procurer un gain sensible pour l isolation 1 Les ponts thermiques sont les points de l architecture cr ant un d faut dans l isolation thermique _ 4 De fait les visites des r alisations conduites par Effinergie Lyon Minergie Fribourg en Suisse ou par la ville de Fribourg en Brisgau en x Allemagne ont vite permis vos rapporteurs de prendre conscience que la
68. t des autorit s politiques pour la qualit de lair ext rieur depuis l moi suscit par le smog tr s dense qui s est abattu sur Londres de d cembre 1952 mars 1953 n avait du reste pas d quivalent pour l air int rieur alors que celui ci est respir pendant la majeure partie du temps et qu il est en moyenne plus pollu que l air ext rieur la meilleure preuve en tant que l a ration d un local consiste justement y faire entrer de l air ext rieur La qualit des ambiances int rieures dont l air est une composante joue un r le sur la productivit au travail ainsi que l ont mis notamment en vidence les travaux de Bill Fisk 2003 de l universit de Berkeley ou du Finlandais Seppanen 2005 Une incidence significative a t d montr e sur la base d chantillon couvrant des milliers d individus s agissant des employ s de bureau ou des enfants en situation d apprentissage scolaire Si pour un b timent tertiaire on ram ne le co t actualis de l enveloppe la valeur 1 on consid re alors que la facture de l nergie couramment consomm e atteint environ 10 et que le co t total de l ensemble des travailleurs utilisant le b timent est de 100 D s lors il appara t bien plus efficace conomiquement d investir dans la qualit de l ambiance int rieure pour garantir la productivit des travailleurs que dans les conomies d nergie A tout le moins l e
69. tableau suivant Il consiste en fait op rer une correction sur une partie allant de 20 40 de la valeur thermique cible En op rant une correction de m me nature sur 40 de la valeur plafond des 50 kWh soit une part de 20kWh on obtiendrait en prenant 100 m tres carr s comme surface moyenne et en d signant par S la surface en m tres carr s du logement consid r une formule du type 4000 C S 30 Q S Avec Q S So 757 Les valeurs prises ici 100 m de surface moyenne 4000 kWh de valeur pivot correspondant une correction sur 40 de la valeur plafond ne visent qu illustrer l int r t de cette approche Elles seraient certainement affiner ne serait ce qu en pr cisant la nature de la surface prise en compte Mais on obtient ainsi une solution de modulation relativement simple qui respecte en moyenne la valeur plafond des 50 kWh et desserre la contrainte sur les petites surfaces tout en ne la renfor ant pas excessivement sur les surfaces les plus grandes Cette contrainte suppl mentaire sur les grandes surfaces fonctionne d ailleurs comme un m canisme de solidarit justifi d une part par le fait que les b timents de grande taille pour des raisons exactement inverses celles voqu es pr c demment pour les b timents de petite taille satisfont relativement plus facilement une r glementation thermique exigeante et d autre part par le fait RO 2 que les logements plus g
70. territoire 15 Une r flexion doit tre conduite sur l abaissement du plafond de la d rogation de l obligation du recours l architecte en prenant en compte la n cessit d une mise en coh rence avec le plafond de l obligation de d claration de travaux 16 La profession des architectes doit tre replac e sous la tutelle du minist re en charge de la construction une double tutelle conjointe avec celle du minist re de la culture tant assur e pour les activit s architecturales directement li es la pr servation du patrimoine 17 L administration de l quipement doit r activer les comp tences sa disposition pour s engager dans une action d accompagnement sur le terrain des ma tres d ouvrage r alisant une construction de b timents basse consommation 18 La r glementation doit pr voir l obligation d un contr le de la perm abilit et de l isolation des espaces ferm s du b timent sa livraison par le ma tre d uvre 19 Une r flexion doit tre conduite sur la mise en place d une sanction p nale en cas de refus du maitre d uvre de prendre a sa charge les d fauts de perm abilit et d isolation la livraison 20 Une n gociation doit tre engag e avec les banques afin de mettre au point un m canisme permettant l octroi de pr ts au logement plus importants en consid ration de la capacit de remboursement sup rieure qu autorise une facture d nergie plus r duite Le dispositif do
71. tous les acteurs europ ens ma trisant les technologies indispensables Ciat Edf Philips Lighting Somfy ST Microelectronics TAC Delta Dore Polyspace Radiall Watteco Wieland le CEA le Centre scientifique et technique du batiment et le laboratoire IDEA 149 PERSONNES RENCONTREES LORS DES VISITES EN FRANCE ET A L ETRANGER Houilles Yvelines 9 juillet 2009 Visite de la maison cologique de M Bruno Comby Lyon et Saint Priest 10 juillet 2009 Visite de b timents Effinergie Mme Marguerite Marie Chichereau Pr sidente de la Commission Energie de la R gion Rh ne Alpes Mme Marie H l ne Daronnat Charg e de mission Energie la R gion Rh ne Alpes M Samir Boukhalfa Directeur de l Agence locale de l nergie du Grand Lyon ALE M St phane Rouvier Charg de communication de l ALE M Fr d ric Burellier Architecte M C dric Lentillon ADEME Rh ne Alpes Saint Priest M Thierry Roche Architecte urbaniste M Didier Larue Architecte paysagiste Fribourg Suisse 24 septembre 2009 Echange avec des responsables de Minergie M Marc Tillmanns Directeur de l agence Minergie romande M Manuel Bauer Ing nieur nerg ticien M Charles Magnier Directeur de Prioriterre Responsable de Minergie France M Conrad Lutz Architecte 150 Fribourg en Brisgau Allemagne 8 octobre 2009 Visite des quartiers Vauban et Rieselfed M J rgen Hartwig
72. us es avec cette derni re technique la r cup ration de calories doit se faire le plus en amont possible c est dire au plus pr s de la source pour disposer d un r servoir de chaleur la temp rature la plus lev e possible mieux vaut ainsi un branchement sur les d versements d eaux us es l int rieur de l immeuble que sur les eaux d gout Les progr s de la technologie du chauffe eau n cessitent n anmoins une mise en coh rence de la r glementation sur deux points la temp rature minimale de stockage vitant une prolif ration de la l gionellose sup rieure 55 C la temp rature maximale de sortie d eau sans risque de br lure inf rieure 45 C La comp tition sur l efficacit nerg tique des chauffe eau ne peut que d bloquer l innovation technologique en donnant toute leur chance aux nergies alternatives l lectricit qui ont d j int gr la pompe chaleur leur offre en combinant son fonctionnement avec celui d un br leur M Fran ois Perdrizet s interrogeant sur la fiabilit de la technologie de la pompe chaleur M Denis Clodic a voqu la difficult majeure de la formation du givre au niveau du capteur externe de calories l vaporateur qui a tu le d veloppement commercial de cette technologie aux Etats Unis o l usage tr s r pandu des climatisations lui fournissait pourtant un terrain d expansion favorable Mais les produits japonais traitent correctement cette d
73. 09 et proposent d utiliser un mode d emploi d coulant des enseignements du programme de recherche coop rative HOMES pilot par Schneider Grenoble dont ils ont pris connaissance lors d une visite Grenoble le 12 novembre 2009 a Une d marche ax e sur la performance effective Dans la mesure ou la r glementation thermique est partie prenante de la lutte contre le changement climatique on con oit mal comment on pourrait se satisfaire d une performance nerg tique faciale consistant simplement respecter la norme au niveau du r sultat d un calcul r glementaire En fait la seule performance qui vaut est celle qui est mesur e a posteriori Les m thodes retenir pour ma triser l nergie sont celles qui sont les plus appropri es parmi les diff rentes possibles l optimisation de la structure du b ti sa forme son orientation l isolation la qualit des quipements la gestion active de l nergie Et s il n est pas possible d atteindre la performance dans un premier temps il faut se donner les moyens de converger vers l objectif le plus vite possible _36 Vos rapporteurs ont eu la satisfaction de voir cette philosophie formul e dans le rapport remis le 23 juillet 2009 par Serge Grzybowski pr sident de la soci t immobili re ICADE charg par M Philippe Pelletier pr sident du comit strat gique du Plan b timent Grenelle d animer un groupe de travail sur la mise en uvre du pl
74. 40 kWh et o l essentiel de l nergie consomm e sert la production d eau chaude il s op re une nette diff rentiation entre la solution du chauffe eau lectrique qui ne permet pas et loin s en faut de respecter la norme et les autres solutions chaudi re solaire thermodynamique qui permettent de l atteindre gr ce un effort sur l isolation La simulation compl mentaire d un apport d nergie photovolta que pour des surfaces croissantes de 10 m2 20 m 30 m montre que toutes les combinaisons peuvent gr ce cet artifice devenir viables par un simple jeu de compensation arithm tique mais sans que la priorit de l conomie d nergie soit respect e M Bruno Lacroix a estim que la r glementation devrait r server la prise en compte de l apport d nergie photovolta que au cas de b timents d j tr s bien isol s qui visent le standard de la maison nergie positive 139 M Christian Ng s interrogeant sur la robustesse de la performance nerg tique en faisant l analogie avec l automobile dont les qualit s sont conserv es sur cent mille kilom tres M Bruno Lacroix a renvoy la question aux fabricants pour ce qui concerne la durabilit des mat riaux vitrage laine de verre et a observ par ailleurs que tout quipement de chauffage fait l objet d un contrat d entretien l exception notable des convecteurs lectriques Les ballons d ea
75. A EET 64 1 La connexion avec la r novation 2 Les pistes pour la recherche a Les mat riaux isolants b Les r seaux de chaleur c La qualit de l air int rieur d Les pompes chaleur e Les plates formes technologiques 3 L ouverture de march s ext rieurs V LES FAUX D BATS TH OLOGIQUES usseeeeemnnenennnnnnnne 73 A La Gouere d s TLOIS Ann A Le cass cet guasnsaesnonesdeneae seen iees 73 pS ed Bord eNi DRIn a 0 1 oS ees 75 C Le contenu en CO de l lectricit Les l ments de bon sens La saisonnalit de la demande d lectricit Le concept d mission marginale Les termes du quiproquo Un raisonnement par l absurde Le concept d mission moyenne marginale Le lien avec la taxe sur le carbone Le besoin d un plafond d mission de CO Un cadre clair pour des choix optimis s CONCLUSION mms EET E RE DIE PO TT TE LE D 91 RECOMMANDATIONS ssnnnnennnennnnennnnnnnnense 93 EXAMEN DU RAPPORT PAR L OFFICE ssssssssssesnsnnense 97 D ND Li D D COMPOSITION DU COMIT D EXPERTS sement 101 PERSONNALIT S ENTENDUES ET VISITES EFFECTU ES PAR LES RAPPORTEURS eseeeosee ETE 109 Liste des personnes auditionn es sienne Comptes rendus des auditions s lection Centre Scientifique et Technique du B timent Association Effinergie eesis M Jean Carassus professeur l Ecole des Ponts ParisTecl Ea POG wu ta os
76. Direction de la planification des programmes du CEA 1976 1979 chef du Bureau d valuation technico conomique des proc d s retraitement et d chets au sein de la Direction d tudes sur le retraitement les d chets et la chimie appliqu e 1980 1982 conseiller technique au Cabinet de l administrateur g n ral du CEA 1982 1984 conseiller technique au Cabinet du Ministre de la recherche Hubert Curien 1984 1986 adjoint au Pr sident de l Office de robotique et de productique 1986 1988 chef du d partement du Budget au sein de la Direction financi re du CEA 1988 1991 adjoint au directeur des r acteurs nucl aires en charge de la gestion 1991 1997 chef d un d partement d exploitation de neuf installations nucl aires de base 1998 2003 directeur Qualit S ret S curit au sein de la Direction de l Energie Nucl aire 2003 2007 En mars 2007 la demande de l Administrateur G n ral du CEA il cr e l Institut de Technico Economie des Syst mes Energ tiques Cet institut I T s regroupe une vingtaine de chercheurs ing nieurs et conomistes pour effectuer des comparaisons multi crit res technico conomiques environnementaux soci taux entre syst mes nerg tiques depuis la source primaire jusqu au besoin final L objectif est d clairer l orientation des programmes du CEA en identifiant les perspectives offertes par les diff rentes technologies En juillet 2009 il est nomm pr si
77. EMISSION de CO en France l lectricit est nucl aire hydraulique plus de 90 et chaque kWh d lectricit met 10 fois moins de CO dans l atmopsh re que dans un pays comme le Danemark ayant largement recours au gaz et au charbon pour sa production d lectricit Donc par rapport la m me maison cologique construite au Danemark la n tre construite en France et chauff e l lectricit ou par pompe chaleur rejette 10 fois moins de CO Remarque du point de vue du CO le citoyen fran ais standard chauff a l lectricit est aussi performant que le citoyen Danois habitant dans la maison la plus cologique et la plus conome en nergie Par rapport une maison pas cologique construite au Danemark notre maison cologique en France met 100 FOIS MOINS DE CO DANS L ATMOSPHERE pour la m me maison climat gal m me nombre de m tres carr s et d habitants toutes choses gales par ailleurs Ce r sultat montre qu il existe de grandes possibilit s avec les techniques de construction existantes connues et abordables pour les conomies d nergie dans la construction chez nous facteur 10 et une marge plus importante encore pour r duire les missions de CO provenant du chauffage des habitations dans le monde r duction drastique d un facteur 100 dans les pays non nucl aris s en conjuguant techniques cologiques de construction et lectricit nucl aire CONSOMMATION D EAU en r cup rant
78. N 2141 N 135 ASSEMBL E NATIONALE S NAT CONSTITUTION DU 4 OCTOBRE 1958 TREIZI ME L GISLATURE SESSION ORDINAIRE DE 2009 2010 Enregistr la pr sidence de l Assembl e nationale Enregistr la pr sidence du S nat Le 3 d cembre 2009 Le 4 d cembre 2009 OFFICE PARLEMENTAIRE D VALUATION DES CHOIX SCIENTIFIQUES ET TECHNOLOGIQUES RAPPORT SUR La performance nerg tique des b timents comment moduler la r gle pour mieux atteindre les objectifs Par MM Christian BATAILLE et Claude BIRRAUX D put s D pos sur le Bureau de l Assembl e nationale D pos sur le Bureau du S nat par M Claude BIRRAUX par M Jean Claude tienne Pr sident de l Ofjice Premier Vice Pr sident de l Office Composition de l office parlementaire d valuation des choix scientifiques et technologiques Pr sident M Claude BIRRAUX Premier Vice Pr sident M Jean Claude ETIENNE Vice Pr sidents M Claude GATIGNOL d put Mme Brigitte BOUT s natrice M Pierre LASBORDES d put M Christian GAUDIN s nateur M Jean Yves LE D AUT d put M Daniel RAOUL s nateur D PUT S M Christian BATAILLE M Claude BIRRAUX M Jean Pierre BRARD M Alain CLAEYS M Pierre COHEN M Jean Pierre DOOR Mme Genevi ve FIORASO Claude GATIGNOL Alain GEST Fran ois GOULARD Christian KERT Pierre LASBORDES Jean Yves LE D AUT Michel LEJEUNE Claude LETEURTRE Mme B reng re POLET
79. Pierre Ren Bauquis a observ la coh rence des caract ristiques nationales de la construction tourn e vers la ma trise de l nergie avec les choix fondamentaux structurant la politique nerg tique des pays concern s les pays anglo saxons se fixent des objectifs directs de r duction des missions de gaz effet de serre parce qu ils relancent la production d nergie nucl aire en Allemagne le maintien d une part pr pond rante des nergies fossiles dans le bouquet nerg tique rend coh rent la poursuite d un objectif de r duction de la consommation d nergie qui entra ne ipso facto une diminution des missions de CO gt 121 AUDITION DE LA POSTE JEUDI 2 JUILLET M Dominique Fran ois qui appartient la direction du d veloppement durable du Groupe La Poste a pr sent un bilan fin 2008 du parc immobilier de La Poste et des consommations d nergie des b timents qui le composent Cette pr sentation a mis en vidence un parc tr s important 15 235 b timents pour pr s de 7 7 millions de m tres carr s au total d une composition tr s diversifi e aussi bien au niveau de leur destination puisqu c t des structures d accueil commercial des locaux administratifs des 160 restaurants d entreprise et des logements ceux ci le plus souvent situ s au dessus des bureaux de poste on compte 2700 plates formes de traitement du courrier et des colis qu au niveau de leur impla
80. Rochelle et en Alsace 5 Par mesure de pr caution contre le r chauffement climatique et les canicules il convient d imposer que toute construction nouvelle destin e a tre occup e en p riode d t poss de un dispositif de r frig ration active 6 La r glementation devra int grer une modulation en fonction de la surface pour les b timents r sidentiels selon la formule pr conis e par le rapport Dans les immeubles collectifs la formule s applique la surface moyenne des appartements pour d finir la performance requise de perm abilit et d isolation du b ti avant de s appliquer chaque appartement 7 Tout logement individuel nouvellement construit doit comporter un dispositif autonome pour le suivi de la consommation nerg tique des quipements destin s au chauffage de l air et de l eau la ventilation et la r frig ration Les consignes de bonne utilisation doivent figurer dans un manuel fourni la livraison du b timent 8 L obligation d une consommation maximale d nergie primaire dans les b timents tertiaires et publics partir de 2011 doit s entendre comme imposant une isolation et une ventilation quivalentes celles qui permettraient de respecter cette contrainte dans tous les volumes ferm s de ces b timents s ils taient utilis s pour un usage d habitation 9 La consommation effective d nergie primaire dans les b timents publics et tertiaires devra faire l objet d une surv
81. TI M Jean Louis TOURAINE M Jean S bastien VIALATTE L lt lt lt lt lt lt lt S NATEURS M Gilbert BARBIER M Paul BLANC Mme Marie Christine BLANDIN Mme Brigitte BOUT Marcel Pierre CL ACH Roland COURTEAU Marc DAUNIS Marcel DENEUX Jean Claude TIENNE Christian GAUDIN Serge LAGAUCHE Jean Marc PASTOR Xavier PINTAT Mme Catherine PROCACCIA M Daniel RAOUL M Ivan RENAR M Bruno SIDO M Alain VASSELLE L lt lt lt lt lt lt lt lt SOMMAIRE SAISINE INTRODUCTION sivcscccescsscetcnteacescacesescvessaseboasossssescsssaasedoccsaassasasaseadesceasssesseaessessesssssecesente 9 I UNE TRIPLE R VOLUTION CULTURELLE seumemeenene 13 A Concevoir mieux pour conomiser l nergie B R aliser en s astreignant au z ro d faut C Poursuivre un objectif de performance 1 La part du comportement des utilisateurs 2 Les limites du calcul r glementaire 3 Lerisquedu Confournements ses ccebsc3sdsesc ssissnsdsdsiacdssnsecedboceasensacscencacsneasenesseneisbedtia IL LES MARGES POSSIBLES DE MODULATION seen 21 A Le refus de la facilit 1 Maintenir la contrainte sur l ensemble des cing usages 2 Conserver le coefficient de conversion de l lectricit 3 Compter les nergies renouvelables utilis es sur place B L adaptation selon la 1004 Stone ne nr nn nn NE NE NII TNta t s 1 G n raliser le mod le retenu par Effinergie 2 Int
82. a RT 2005 dans la prise en compte de l eau chaude sanitaire qui induirait l obligation un peu aberrante d installer une isolation plus forte La Rochelle qu Strasbourg l association Energie et Avenir a fait tat d une difficult tenir la norme corrig e des 65 kWh en Alsace Lorraine H1b La correction pour cette zone a t align e sur celle du Nord H1a bien que l Alsace Lorraine ne b n ficie pas de la mod ration climatique li e la proximit de la mer L analyse du cas de l Alsace Lorraine peut s appuyer sur un l ment de r f rence la mise en uvre de la basse consommation Fribourg en Brisgau qui se trouve tout juste de l autre c t de la fronti re C est une norme de 65 kWh qui y a t mise en uvre mais sur des bases de calcul peut tre un peu diff rentes En tout tat de cause vos rapporteurs souhaitent que les services techniques de la DHUP tudient de pr s ces deux cas et pr voient les ajustements n cessaires peut tre en red coupant la marge les zones climatiques du Nord Est de la France et en cr ant une zone limitrophe sur le Rhin 70 kWh a 1 4 2 Int grer le besoin sp cifique du confort d t Sous nos latitudes la p riode des mois ensoleill s est v cue de prime abord comme un moment agr able comme le prouve le vocabulaire usuel cet gard puisqu on parle du beau temps des belles saisons Il para t donc naturel que la r gleme
83. a destination _ 58 selon l expression utilis e par l article 1792 du code civil qui fonde la responsabilit d cennale Les d fauts de performance thermique seraient ainsi probablement sanctionn s comme le sont d j aujourd hui les d fauts de performance acoustique car le niveau d exigence est lev dans ce domaine et les r sultats parfaitement mesurables Ils ont signal du reste l int r t pour les ma tres d oeuvre d assurer un suivi en maintenance des nouvelles constructions afin d viter une mise en jeu de la responsabilit sur un d faut de la construction alors que c est un d faut d entretien qui serait en cause Cependant la mise en jeu de la responsabilit d cennale pr sente l inconv nient d une certaine lourdeur li e notamment ce qu elle utilise la voie d une proc dure civile Or l actualit avec la discussion du projet de loi dit HADOPI 2 a mis en avant une proc dure p nale simplifi e avec juge unique en cas de faits flagrants l ordonnance p nale Dans la mesure o certains l ments objectifs permettent de v rifier la qualit d une construction sa livraison on pourrait imaginer que le ma tre d ouvrage puisse disposer du moyen de provoquer la sanction p nale du ma tre d oeuvre si ces l ments objectifs ne sont pas r unis au moment du contr le technique effectu par un tiers Ces l ments objectifs sont la perm abilit et l isolation Comme cela a d j t
84. a formation tait une composante indispensable la diffusion des avanc es technologiques et la r volution culturelle de la construction basse consommation fournit une illustration embl matique de cette analyse car il ne sera pas possible de 45 g n raliser cette nouvelle approche de la construction sans son appropriation massive par les professionnels concern s Le besoin d une intensification de l effort de formation a du reste t identifi comme indispensable lors des tables rondes conclusives du Grenelle de l environnement en octobre 2007 engagement n 11 La loi du 3 ao t 2009 l a traduit dans son article 6 qui concerne un programme pluriannuel de qualification et de formation des professionnels du b timent et de l efficacit nerg tique dans le but d encourager l activit de r novation du b timent dans ses dimensions de performance thermique et nerg tique acoustique et de qualit de l air int rieur Les auditions tenues par vos rapporteurs ont permis de constater que les diff rents acteurs du secteur avaient pleinement conscience de ce besoin et que des efforts taient d j engag s en ce sens La cible viser en ce domaine autant que faire se peut doit tre un syst me de double certification celle des entreprises et celle des personnes mis en uvre depuis longtemps dans l industrie et particuli rement dans l industrie nucl aire gt La multiplicit des initiatives e
85. a prospective 2002 2003 partir de 2003 il a t directeur scientifique au Cabinet du Haut Commissaire l nergie Atomique et d l gu g n ral d ECRIN change et coordination recherche industrie Il a quitt le CEA en 2008 pour cr er la SARL Edmonium Conseil Il est auteur ou coauteur de nombreux ouvrages dont Physique quantique Dunod Physique statistique Dunod Physique des semi conducteurs Dunod L nergie Dunod D chets et pollutions Dunod Soleil Fayard Le Soleil Le Cavalier bleu Quelles nergies pour demain Specifique Editions L hydrog ne Omniscience Demain l nergie Dunod Our Energy Future Wiley et un livre actuellement sous presse Physique nucl aire Dunod Fran ois PERDRIZET N en 1941 Fran ois Perdrizet est Ing nieur g n ral honoraire des Ponts et Chauss es Apr s l Ecole polytechnique et l Ecole nationale des ponts et chauss es il a poursuivi une activit de recherche en math matiques l Universit Paris 6 Docteur en math matiques il a t professeur l Universit de Metz de 1971 1974 et professeur assistant l Ecole polytechnique de 1971 1984 Parall lement il a assum depuis 1971 diff rentes fonctions au sein du minist re de l Equipement ing nieur d arrondissement autoroutier responsable d urbanisme directeur d partemental de l Equ
86. age Ils ont une consommation qui suit la courbe de charge globale et se voient donc attribuer un contenu en CO a peu pr s gal a la moyenne nationale a savoir environ 60 g kWh Les usages autres consid r s comme permanents g n rent une consommation en phase avec la production en base et correspondent dans le contexte r sidentiel la production d eau chaude et de froid r frig rateurs dans le contexte tertiaire la climatisation _ 80 dans le contexte productif aux consommations de l agriculture des transports du secteur BTP et des arm es 3 Le concept d mission marginale Au cours des auditions quatre interlocuteurs Ademe Energie et Avenir GDF Suez DHUP ont abord la question des missions de gaz effet de serre d une mani re paradoxale en soulignant l existence d missions marginales tr s importantes qui seraient induites par l lectricit Leur d marche d analyse s organise en trois tapes imbriqu es 1 le constat au fur et mesure que le parc lectrique s tend du besoin accru de centrales thermiques flammes pour faire face aux pointes de demande d nergie ce point est incontestable et GDF Suez se limite cette observation 2 le calcul des missions de CO dites marginales qui en r sultent du fait de l lectricit la DHUP en reste ce stade et en d duit l absence de pertinence pou
87. age doit pr senter en ce cas un dossier de demande d agr ment Au total 10 000 logements sont en cours de certification par l un des quatre organismes habilit s la d livrer Cequami Promotelec Cerqual Certiv a Le secteur tertiaire n est concern qu hauteur d une quinzaine de projets D ici la fin septembre Effinergie sera en mesure de pr senter un bilan de 450 projets men s bien Ce bilan permettra d affiner les estimations quant aux surco ts induits par la basse consommation D ores et d j il est possible d indiquer un surco t de l ordre de 5 pour les maisons individuelles 5 10 pour les logements collectifs 7 12 pour les bureaux Pour les primo acc dants le co t brut hors taxe des projets Effinergie est de l ordre de 1000 euros le m de SHON surface hors uvre nette L exp rience accumul e pr c demment par les ma tres d ouvrage qui ont fait le choix de s investir dans cette nouvelle fa on d aborder la construction a une influence directe sur le niveau du surco t Mme Catherine Bonduau et M Jean Claude Coiffard n ont pas su dire si le dynamisme d Effinergie et sa capacit manifeste trouver un relais sur le terrain correspondaient la mobilisation d une minorit motiv e qui trouvait un cadre f d rateur pour exprimer sa confiance dans la possibilit de r aliser des constructions conomes d nergie mais risquait de se heurter bient t au
88. aires appoint thermodynamique En conclusion M Bruno Lacroix a estim que le label BBC qui pr figure la future r glementation RT2012 peut tre mis en uvre sans difficult Le coefficient de conversion de 2 58 en nergie primaire n est pas p nalisant pour les quipements de chauffage lectrique puisque les simulations montrent que toutes les solutions technologiques sont en pratique compatibles avec la norme des 50 kWh y compris en particulier les convecteurs pour la zone H3 l avenir il para t in luctable que l lectricit conservera une place importante dans le chauffage des b timents mais travers le d veloppement du recours aux pompes chaleur Pour les logements la g n ralisation de la norme des 50 kWh par la RT 2012 sera d autant plus facile que l horizon de mise en uvre concr te compte tenu des d lais de construction se situe en 2014 au plus t t Cela laisse aux industriels un d lai tr s suffisant pour une mont e en puissance sur l offre commerciale d quipements thermodynamiques Il s est vendu 150 000 pompes chaleur l an dernier en France 1 Ventilation m canique contr l e 141 En revanche les solutions d quipements de chauffage pour les b timents tertiaires sont loin d tre au point et il y a un paradoxe imposer l application de la norme d s 2010 ce secteur alors qu il y est moins pr par que le secteur du logement La n cessit d
89. aison de l impact n gatif qu elles pourraient avoir sur les d veloppements technologiques indispensables Elles consistent jouer sur le nombre d usages pris en compte ou sur le coefficient de conversion Par ailleurs ils consid rent que la production d lectricit destination du r seau ne doit pas tre prise en compte ce stade par la r glementation thermique 1 Maintenir la contrainte sur l ensemble des cinq usages Les cinq usages pris en compte ont t rapidement rappel s en introduction le chauffage l eau chaude la ventilation la climatisation l clairage Pour tre complet il faut ajouter ce qu on appelle les auxiliaires c est dire les syst mes de commande qui compl tent ces cinq fonctions qui g rent par exemple les mises en route programm es et qui consomment de lectricit Les auxiliaires sont la plupart du temps compt s avec la ventilation L Ademe a sugg r de r duire de cinq trois durant une p riode transitoire de quelques ann es les usages pris en compte pour tenir le plafond des 50 kWh en retenant les trois usages thermiques chauffage eau chaude climatisation et en cartant donc temporairement l clairage et la ventilation Une telle option permet de desserrer la contrainte hauteur de 10 kWh Cependant il est clair que la r duction du nombre d usages irait par trop l encontre de l objectif d une optimisation globale de la consommation d nergie dans le b
90. allon accumulation Vos rapporteurs ont log Fribourg en Brisgau dans l h tel Victoria o l eau chaude est produite par un quipement solaire thermique coupl avec une chaudi re bois pellets ils ont pu constater que ce mode de production assure un niveau de confort tr s satisfaisant Les co ts d investissement dans ces syst mes sont aujourd hui sensiblement plus lev s que ceux de leurs concurrents effet Joule mais outre que les industriels peuvent anticiper des volumes de march importants puisque la direction prise par la r glementation thermique est irr versible l chelonnement de la mise en uvre de la nouvelle norme thermique va concerner d abord des clients susceptibles d entrer plus spontan ment dans une logique de rentabilit moyen terme les collectivit s publiques et les entreprises soumises la nouvelle r glementation thermique d s le 1 janvier 2011 entrent en effet plus facilement dans la logique d un investissement initial plus important contrebalanc ensuite par une minoration des frais d exploitation Vos rapporteurs soutiennent donc que le coefficient de conversion de l lectricit fix un niveau parfaitement justifi en ordre de grandeur ne doit nullement tre modifi afin que ne soit pas rel ch e la pression pour l adaptation technologique des syst mes de chauffage lectrique N anmoins pour l avenir ils souhaitent que chaque nouvelle programmation pluriann
91. amment de suivre l volution de la r glementation et des techniques constructives en France et l tranger pour proposer de nouvelles technologies r pondant ces nouveaux besoins puis un bureau d tudes de 25 personnes les transforme en produits La ventilation par renouvellement d air c est dire par dilution des pollutions permet de traiter les diverses manations dues aux mat riaux de construction et de mobilier la cuisine aux produits m nagers compos s organo volatiles COV aux manifestations de la vie gaz carbonique m thane humidit Sa version m canique existe en France depuis une r glementation de 1969 elle a t introduite par le CSTB en r action au constat de l inefficacit de la ventilation naturelle dans les b timents HLM o l humidit et la condensation g n raient des moisissures elle tait d j utilis e dans les pays scandinaves depuis la fin de la seconde guerre mondiale Le d bit de ventilation doit tre ajust pour concilier le besoin de renouvellement de l air avec le besoin de chauffage de l air entrant En 1982 la r glementation a abaiss brutalement le niveau requis du d bit de renouvellement permettant de r aliser une conomie automatique de chauffage Pour maintenir l efficacit de la ventilation Ald s a propos en 1984 un syst me modulation de d bit en fonction de l humidit ce dispositif hygro r glable quipe aujourd hui la moiti d
92. an b timent Grenelle dans le secteur tertiaire priv bureaux commerces logistique tablissements de sant h tels Le groupe de M Grzybowski souhaite que la r glementation soit performancielle c est dire avec le moins de contrainte sur les moyens dans le but de favoriser le choix de solutions efficientes avec le meilleur rapport technico conomique Et vos rapporteurs ne peuvent qu apporter leur soutien cette conception dont le mode op ratoire constitue d une certaine fa on la mati re m me du programme HOMES b La fragmentation du b timent par fr quence d occupation Le programme HOMES qui a pour objectif de promouvoir la gestion active de l nergie dans les b timents int gre intelligemment une analyse des conditions dans lesquelles cette gestion active contribue le plus la ma trise de l nergie par rapport aux approches d am lioration du b ti forme orientation isolation ou des quipements Cette approche conduit d composer tout b timent en zones homog nes du point de vue de la fr quence d occupation pour chacune desquelles la solution optimis e de ma trise de la consommation d nergie est sp cifique les zones occup es de mani re continue les bureaux par exemple doivent prioritairement tre optimis es du point de la qualit de leur b ti car elles ont relativement moins gagner une action exclusive sur la gestion active de l nergie l inverse pour des z
93. ance o pourtant le besoin de chauffage se trouve d j naturellement tr s r duit le gain sur le chauffage serait donc loin de compenser dans ce cas le suppl ment important de consommation d la ventilation ce qui rendrait le bilan nerg tique global moins int ressant que celui obtenu avec une ventilation simple flux pour un confort quivalent Enfin la r duction du nombre d usages aurait pour cons quence de limiter l incitation technologique d velopper des quipements int gr s assurant directement une coordination entre les fonctions minimisant la consommation des auxiliaires et permettant de faire jouer le parasitisme nerg tique c est dire la r cup ration de calories d j produites sur place l changeur d un syst me de ventilation double flux qui chauffe l air entrant gr ce la chaleur r cup r e sur l air sortant fournit une illustration embl matique de l avantage de ce parasitisme pour les zones climatiques froides En tout tat de cause au del de la volont de maintenir un cadre favorable au progr s technologique un obstacle juridique fort emp che de r duire le nombre d usages consid r s savoir le droit europ en La directive 2002 91 CE mentionne explicitement la ventilation et l clairage dans l annexe fixant les l ments devant obligatoirement tre pris en compte dans a m thode de calcul de la performance nerg tique des b timents 2 Conserver le coefficient
94. ans le cas d une construction au niveau BBC Effinergie les calculs sur la base des sc narios conventionnels voqu s pr c demment qui tendent a sous estimer les valeurs aboutissent des niveaux de consommation de chauffage de l ordre de 15 20 kWh par m et par an en nergie primaire avec une simulation de correction comportementale en premi re approche et sous toutes r serves on observerait un doublement avec un niveau de l ordre de 30 et 40 kWh par m et par an en nergie primaire qu il resterait encore ventuellement moduler en imputant une part au process En conclusion M Duretz a insist d une part sur la difficult pour les installations sp cifiques de La Poste de trouver une correspondance dans les sc narios de la r glementation thermique d autre part sur l cart cons quent de la Se consommation en nergie primaire finalement calcul e avec l objectif d une norme 50 kWh malgr l effort d investissement effectu pour respecter la logique pr conis e par Effinergie A une question de M Fran ois Perdrizet sur l existence d une strat gie de long terme de La Poste en mati re d efficacit nerg tique de ses b timents M Duretz a r pondu en signalant qu elle tait en train de se mettre en place sur le parc existant que les audits permettront d j de dresser un bilan de la situation de d part en septembre prochain lorsqu ils fourniront des donn es
95. ans les sc narios Grenelle pr sent s par M Lavergne par une consommation finale de l ordre de 20 kWh m d lectricit comptabilis e en nergie finale dans une construction chauff e enti rement l lectricit et de l ordre de 36 kWh m d nergie finale dans une construction utilisant le gaz pour le chauffage et l eau chaude sanitaire l lectricit tant de toute fa on incontournable pour la ventilation et l clairage environ 9 kWh m d nergie finale dans les deux cas 128 Au total la simulation d crit la perspective d une rupture de consommation pour l nergie finale plus accentu e encore que pour l nergie primaire baisse de 0 4 par an d ici 2020 au lieu d une croissance de 0 9 par an A une interrogation de M Claude Birraux rapporteur sur la possibilit d atteindre cet objectif de 50 kWh dans la construction neuve M Lavergne a r pondu en rappelant l appr ciation positive du CSTB sur la faisabilit d un tel effort et la possibilit de desserrer la contrainte par un recours accru aux nergies renouvelables non raccord es au r seau non comptabilis es dans l enveloppe de consommation Il a estim que l volution de la r glementation thermique serait tr s d favorable au chauffage au fioul mais pr senterait plut t un avantage pour l lectricit car l int r t conomique des convecteurs ou des pompes a chaleur est renforc dans un con
96. ateur est disproportionn e pour les constructions bien isol es Du reste l exp rience montre que le parc des 30 000 constructions Passiv Haus en Allemagne utilise exclusivement le vecteur air pour le chauffage l exclusion du vecteur eau ce qui n emp che pas l existence d une distribution d eau chaude sanitaire La sur puissance des syst mes de chauffage eau chaude n est pas contradictoire avec le recours l eau chaude comme vecteur de stockage l int rieur des quipements pour accumuler l nergie de mani re d livrer au moment ad quat la petite charge de chauffage n cessaire M Claude Crampes ayant demand si les Passiv Haus int grent un syst me de gestion de la qualit de l air M Denis Clodic a r pondu qu il n avait pas pu recueillir d informations sur ce point mais qu il s attendait ce que la d marche Bottom Up qui pr sidait au d veloppement de cette forme de construction conduirait bient t ses promoteurs aborder le probl me Au Japon 145 les r flexions sur ce sujet sont mergentes L Europe est en retard car elle a mis l accent sur les conomies d nergie au lieu d aborder la gestion de l nergie d une mani re globale en int grant d embl e le probl me de la circulation et du renouvellement de l air M Christian Ng a soulev la difficult d obtenir un confort d t dans une maison tr s isol e p
97. ation nerg tique effective par rapport la situation de r f rence est donc de 0 345 156 que nous avons choisie le COP est de 6 pour la pompe chaleur toute seule avec dans notre cas une eau 14 C produisant 14kW de chaleur pour chauffer la maison et l eau chaude sanitaire accessoirement avec une consommation lectrique de 2 33 kW mais il faut rajouter 1 kW pour la pompe immerg e au fond du puits qui remonte l eau de 19 m 0 m d altitude avec un d bit de 6m h et 200 W pour la pompe de circulation qui distribue la chaleur dans l habitation Le COP r el de l ensemble en fonctionnement est donc de 14 2 33 1 2 4 gain en nergie par rapport un chauffage lectrique classique soit un coefficient s appliquant globalement de 1 4 0 25 En conjuguant POMPE A CHALEUR et TECHNIQUES DE CONSTRUCTION le coefficient global devient 0 25 x 0 345 0 086 NOTRE MAISON ECOLOGIQUE CONSOMME DONC 10 12 FOIS MOINS D ENERGIE que la m me maison construite conform ment aux normes actuellement en vigueur MAISON POSITIVE EN ENERGIE avec quelques m tres carr s de capteurs solaires photovolta ques sur le toit cette maison est capable de produire plus d nergie qu elle n en consomme Remarque n 1 pour que cela puisse tre le cas il faut avoir gagn d abord le facteur 10 ci dessus sinon la surface de panneaux n cessaires est trop grande Les conomies d nergie restent donc l objectif prioritaire
98. ation int rieure quivalente 150 mm de laine de verre standard Sauf faire une double isolation int rieure ET ext rieure ce qui surench rirait nettement le prix de l habitation ce n est donc pas int ressant mais reste une option possible pour plus tard Remarque le choix des briques plut t que des parpaings permet de diminuer la consommation d nergie au niveau des mat riaux de construction par rapport aux parpaings En effet un parpaing c est du ciment et la fabrication du ciment consomme beaucoup d nergie Il faut environ 5 fois plus d nergie pour fabriquer un parpaing qu une brique Les conomies d nergie ci dessus facteur 3 de notre maison cologique ne d pendent aucunement du mode de chauffage l habitation consomme trois fois moins d nergie que l on se chauffe avec une pompe chaleur ou au feu de bois ce qui est vivement recommand l lectricit moins bien ou pire encore cause des missions de CO pas bonnes pour la plan te au gaz au charbon EN L OCCURENCE NOUS AVONS DECIDE DE CHAUFFER NOTRE MAISON AVEC UNE POMPE A CHALEUR Comme nous avons la chance d avoir de l eau sous la maison nappe phr atique 19 m tres de profondeur nous avons choisi une pompe chaleur EAU EAU qui donne le meilleur COP coefficient de performance pour un maximum d conomies d nergie Avec la pompe chaleur 20 18 17 5 4 2 3 1 65 5 Le coefficient global valuant la consomm
99. au international avec un rendement d un tiers pour l lectricit nucl aire selon la m thode de l quivalent primaire la production sans consid ration de l efficacit r elle des centrales ni des apports du retraitement des combustibles ou de la surg n ration La m me m thode conduit retenir un rendement th orique de conversion de 10 pour l lectricit produite partir de la g othermie M Lavergne a soulign que la notion d nergie primaire tait bien adapt e pour tudier l ind pendance nerg tique et les missions de gaz effet de serre mais que l efficacit nerg tique et donc l effort d conomie d nergie se mesurait mieux partir de l nergie finale Comme indiqu plus haut en ce qui concerne l lectricit il existe une grosse diff rence entre sa valorisation en nergie primaire ou finale en nergie finale l apport de l lectricit est consid r comme si elle tait employ e enti rement pour l alimentation d un convecteur effet Joule soit 0 086 tep MWh tep signifiant tonne d quivalent p trole alors qu en nergie primaire la prise en compte des facteurs de conversion et des pertes diverses conduit une multiplication par un facteur 3 1 par rapport son quivalent final L usage de l nergie entra ne forc ment des pertes qu on peut valuer globalement 36 dans un bilan nerg tique toutes nergies confondues
100. autres plates formes Bordeaux d abord avec comme sp cialit Le bois dans le b timent Orl ans ensuite avec comme sp cialit Les apports d nergie par la g othermie basse temp rature ou profonde et les r seaux de chaleur Il serait enfin utile de cr er des plates formes dans le Grand Ouest Nantes ou Rennes dans le Nord et dans l Est par exemple Strasbourg o d ores et d j de nombreuses exp riences sont en cours Chaque plate forme devrait constituer un attracteur fort sur l ensemble du territoire pour ce qui concerne sa sp cialit l image des changes qu entretient VINES avec l ensemble des laboratoires qui travaillent sur l nergie solaire en France Elle serait prise en charge financi rement par les partenaires qui l aurait cr e minist res r gions collectivit s territoriales f d rations professionnelles entreprises organismes de recherche publique universit s coles etc Le co t annuel en fonctionnement serait de l ordre de 100 millions d euros _70 Vos rapporteurs ne peuvent qu apporter leur soutien cette d marche qui semble tr s pertinente puisqu elle favorisera notamment la diff renciation g o climatique des solutions exp riment es 3 L ouverture de march s ext rieurs Les objectifs du Grenelle de l environnement projettent la France au premier rang de la prouesse technologique dans le secteur du b timent sinon au niveau de la
101. avers la construction des igloos ceux ci ont une forme sph rique qui maximise l espace int rieur en minimisant la surface d changes ext rieurs En outre la glace r fl chit l nergie radiante int rieure Enfin M Jean Claude Etienne s est d clar tout fait favorable l id e des plates formes technologiques et a souhait conna tre les axes de recherche poursuivis M Claude Birraux d put rapporteur Pr sident a signal qu on lui avait rapport qu un igloo permettait une telle protection que m me s il y faisait en r alit une temp rature inf rieure z ro degr les personnes qui viennent de l ext rieur dans le blizzard une temp rature de 50 C prouvent une brusque sensation de chaleur en y entrant S agissant des plates formes technologiques l id e d fendue initialement par l Acad mie des technologies dans son rapport de 2008 sur L efficacit nerg tique des b timents consiste reproduire sur d autres axes de recherche comme les r seaux de chaleur la construction en bois le regroupement d acteurs universitaires scientifiques et industriels que l Institut de l nergie solaire INES a r ussi op rer des fins de formation et d innovation sur le technop le Technolac d Aix les Bains Chamb ry A la suite de cet change les recommandations propos es par les rapporteurs ont t adopt es et la publication du rapport a t
102. ble y compris sous la forme d quipements hybrides Du reste l hybridation devrait permettre terme le d passement de la confrontation entre les diff rentes fili res nerg tiques L effort d conomie d nergie dans les b timents devrait conduire une substitution progressive des syst mes r sistance lectrique par les pompes chaleur Mais l effort sur les quipements ne suffit pas car c est une approche globale des questions thermiques qui doit pr valoir C est une dimension d j int gr e sur le march de la construction pr fabriqu e D s lors la diversit des situations traiter lorsqu il s agit de particuliers construisant leur maison individuelle cas dans lequel il n est pas possible d optimiser le syst me nerg tique de mani re ad hoc doit donc conduire d finir comme l a pr conis Olivier Sidler pour la r novation des solutions globales types concernant la fois l tanch it l isolation les quipements M Claude Birraux rapporteur soulignant l importance cruciale des progr s r aliser en mati re de formation des architectes et aussi des installateurs 142 M Denis Clodic a acquiesc et ajout ces deux cat gories celles des promoteurs immobiliers Il a mis ensuite l accent sur trois dimensions de l approche globale de la gestion de l nergie dans les b timents il a ainsi propos de distinguer l efficacit nerg tiq
103. bre de polluants Il existe des proc d s d une port e g n rale comme la photo catalyse bas e sur l oxydation mais leur universalit m me fait qu ils risquent de cr er accidentellement de nouvelles mol cules plus dangereuses encore que celles qu il s agit d liminer De 1a la raison pour laquelle les industriels qui travaillent sur ces pistes depuis longtemps ne parviennent pas au stade de la commercialisation La voie alternative de la bio catalyse bas e sur l emploi d enzymes gloutons para t s duisante mais pose d autres probl mes car il faut nourrir les enzymes et les maintenir au sein du filtre En conclusion M Francis Allard a dit son sentiment que les progr s dans l isolation des b timents iraient de pair avec la place croissante du vecteur air dans l quipement thermique au d triment du circuit d eau chaude qui impose l entretien d un double r seau pour la ventilation et le chauffage Le vecteur eau demeurera n anmoins int ressant pour une distribution d nergie sur un groupe de batiments qui mobilise une certaine puissance quitte d ailleurs 4 ce que le vecteur air retrouve ensuite son r le principal au niveau de chaque b timent Un effort technologique important est donc n cessaire pour porter la maitrise du vecteur air au niveau des besoins Cela suppose des tudes avec une approche large s effor ant d appr hender les ph nom nes tr s en amont En attendant des
104. calcul e en adoptant des donn es climatiques conventionnelles pour chaque zone climatique Mais sa valeur tr s lev e est facilement respect e M Damien Labaume a pr sent une s rie de simulations de consommation d nergie primaire sur les cinq postes de la r glementation thermique en combinant toutes les hypoth ses d quipement au niveau de la ventilation autor glable hygror glable double flux de l eau chaude ballon lectrique solaire thermodynamique du chauffage convecteur PAC chaudi re condensation soit au total une trentaine de combinaisons possibles Ces simulations prennent en compte diff rents degr s d isolation illustr s par une variation du coefficient Ub t de 0 4 0 2 c est dire une performance am lior e de 20 60 par rapport la situation de r f rence de la RT 2005 Par comparaison les maisons passives des Hauts de Feuilly Saint Priest visit es par les rapporteurs ont un Ub t de 0 2 Il appara t que dans la zone H1b o la consommation d nergie primaire de r f rence est de 65 kWh en raison du climat plus froid aucune combinaison ne permet de respecter la norme avec un Ub t de 0 4 Certaines combinaisons deviennent viables partir d un Ubat de 0 3 et leur nombre va croissant avec l am lioration de l tanch it du b ti Dans la zone H3 correspondant au Sud de la France o la consommation d nergie primaire de r f rence est de
105. ce cons cutif du bonus sur le pr t taux z ro creuse nouveau l cart mensuel l avantage de la solution par pompe chaleur cette fois de 60 euros M Bruno Lacroix a synth tis le r sultat des simulations pr c dentes en prenant le cas d une maison individuelle moyenne de 98 m sur deux niveaux avec une bonne isolation Ub t de 0 3 qui serait situ e successivement dans les trois zones climatiques H1b H2a H3 S attachant tudier la mani re dont son quipement pourrait permettre de satisfaire la norme BBC de consommation d nergie primaire il montre que l utilisation de convecteurs lectriques pour le chauffage n est pas possible dans les deux zones froides sans l apport compensatoire d nergie photovolta que qu en revanche elle constitue une bonne solution y compris en termes conomiques pour la zone chaude H3 Dans les deux zones froides H1 et H2 les deux syst mes pompe chaleur et gaz se valent du point de vue de la performance comme du co t S agissant des progr s technologiques sur les quipements de chauffage ils s organisent autour de deux axes d un c t une meilleure r cup ration de la chaleur de l air extrait Il s agit de l utiliser comme source chaude d une pompe chaleur que ce soit pour 40 chauffer l air entrant un circuit d eau ou l eau sanitaire si la ventilation est r gul e m caniquement il faut coordonner la puis
106. ce soutien favorise l adaptation plus rapide de la qualit des mat riaux n cessaires aux performances atteindre en contrepartie l association Minergie labellise des l ments de construction vendus s par ment dont la combinaison peut aider obtenir le label sur un b timent des actions de sensibilisation et d information sous forme de conf rences ou sous forme de conseils informels au t l phone Les conf rences sont organis es avec le soutien des autorit s publiques M Magnier en a donn aussi dans le cadre des organisations de l ONU Les appels t l phoniques de conseil repr sentent une charge de plus en plus lourde M Magnier voquant le chiffre de 7000 appels par an Minergie en est au point de r fl chir la mise en place d un centre d appel pour faire face cet afflux d int r t informel des actions de formation destination des ing nieurs des bureaux d tudes et des architectes plus particuli rement Au total le label Minergie atteint un stock de 13700 b timents depuis son lancement en 1998 et repr sente 25 du flux de constructions nouvelles en Suisse A propos du risque que le d veloppement de la construction basse consommation soit entrav par les r ticences du monde industriel M Bauer a indiqu le r le crucial de la r glementation qui impose la production de s adapter Il a indiqu que les entreprises pouvaient se trouver en situation difficile si elles
107. changer avec des professionnels du secteur du b timent pour faire le point sur l tat d avancement de la construction basse consommation d nergie en Grande Bretagne La visite du c l bre quartier BedZED situ l extr me sud de la ville de Londres dans l arrondissement de Sutton a r v l qu il s agissait d un ensemble de construction assez petit une centaine d appartements pour 250 occupants et de nature plut t exp rimentale A certains gards c est une sorte de pilote de d monstration militante de la r volution cologique comme l illustre le contenu du questionnaire propos en fin de visite et l organisation tout fait professionnelle de l accueil 3000 visiteurs par an Sa cr ation en 2001 r sulte d une initiative priv e celle de l architecte Bill Dunster en liaison avec l association Charitable Trust cologiste Bioregional qui entretient des liens particuliers avec l ONG World Wide Fund for Nature WWF dont les travaux sur l empreinte cologique des diff rents pays du monde aux r sultats un peu surprenants quant au classement relatif de la France par rapport au Royaume Uni et l Allemagne sont mis en valeur travers des documents disponibles sur des pr sentoirs Les appartements d une taille relativement petite 100 m assez courante Londres sont occup s depuis 2002 Les immeubles sont isol s par l ext rieur avec une couche de laine de verre de 30 centim tres enferm e entre un premie
108. che et Moyen Orient au total son circuit de distribution s tendrait sur une centaine de pays Il para t donc peu probable qu il lui soit difficile d adopter la strat gie d adaptation utilis e par les industriels en Suisse et en Allemagne consistant exporter vers les pays moins exigeants du point de vue de la r glementation thermique les produits devenus plus difficiles couler dans le contexte national Apparemment d apr s les retours d information des exp riences de construction par l association Minergie en France qui ont but sur la difficult de trouver des composants de qualit suffisante dans nos fronti res notre pays lui m me aurait t utilis jusqu ici par nos voisins plus avanc s dans la r glementation thermique comme un march de d versement Les protestations quant la brutalit du changement impos semblent en outre fort exag r es car outre que la mise en uvre de la nouvelle r glementation dans le secteur r sidentiel cible principale du groupe laisse encore jusque fin 2012 un d lai de trois ann es pleines pour s adapter il faut ajouter qu un management clairvoyant aurait d j d entreprendre des r ajustements strat giques partir de la pr sentation des conclusions du Grenelle de l environnement en septembre 2007 ce qui porte le d lai d adaptation objectivement disponible cinq ans En outre dans une entreprise bien dirig e comme semble l tre
109. cipant l adoption d finitive du projet de loi et sa promulgation La mission d volue l OPECST concerne la mise en uvre de la nouvelle r glementation thermique des b timents fix e par le m me article 4 de la loi du 3 ao t 2009 Celle ci fixe un plafond global de 50 kWh par m tre carr et par an en nergie primaire pour la consommation d nergie relative cinq usages le chauffage l eau chaude la ventilation la climatisation l clairage Il s agit pour l OPECST de proposer un niveau pertinent de modulation pour cette norme 10 La loi mentionne que cette modulation doit se faire en fonction de la localisation des caract ristiques et de l usage des b timents mais aussi en vue d encourager la diminution des missions de gaz effet de serre g n r es par l nergie utilis e Par ailleurs en visant l alin a introductif de l article elle indique que la modulation doit int grer l objectif de susciter une volution technologique et industrielle significative dans le domaine de la conception et de isolation des b timents et pour chacune des fili res nerg tiques x La mission confi e l OPECST comporte en outre deux aspects compl mentaires L un concerne un l ment d analyse pr alable savoir l examen des questions li es aux facteurs de conversion d nergie finale en nergie primaire l autre rel ve du besoin d une valuation globale afin de mesurer l im
110. conservatisme d un milieu professionnel peu enclin voluer ou s il s agissait de la manifestation avanc e d un mouvement annonciateur d une volution g n rale du monde de la construction en France En tous cas tous deux ont soulign l importance p dagogique de l accompagnement des entreprises sur leurs premiers chantiers BBC et de l action d Effinergie au service des progr s de l enseignement de la m thodologie de la basse consommation dans le cadre des BTS et des BAC professionnels Une convention a t sign e avec le minist re de l Education nationale qui a conduit labelliser une douzaine de modules de formation sp cifique 119 AUDITION DE M JEAN CARASSUS Professeur l cole des Ponts ParisTech 25 JUIN 2009 M Jean Carassus pr sentant les conclusions d une mission qu il a conduite pour le compte du PREBAT en vue de r aliser une comparaison internationale sur la prise en compte de l efficacit nerg tique dans les b timents a mis en avant l existence dans le monde de trois mod les d approche de la ma trise de la consommation d nergie 1 un mod le germanique visant directement la minimisation de cette consommation En Allemagne elle prend la forme extr me des PassivHaus norme volontaire visant r duite moins de 15 kWh m an en nergie primaire le poste de consommation de chauffage et 120 kWh m an la consommation totale y com
111. consommation se mobilisera de mani re plus efficace sur le deuxi me projet et ainsi de suite l exp rience permettant effectivement une meilleure ma trise des co ts certaines personnes Bastide Bondoux Geoxia Promotelec ont mentionn un surco t prohibitif surtout pour les petites constructions Vos rapporteurs sont en d finitive convaincus que le surco t restera raisonnable d s lors que l effort pour atteindre la basse consommation se fondera sur une approche v ritablement nouvelle de la construction Vos rapporteurs ont observ que les annonciateurs de prix prohibitifs raisonnaient toutes choses gales par ailleurs en faisant comme s il s agissait simplement de renforcer un peu l isolation et en exag rant tous les obstacles la prise en compte des apports naturels contrainte sur l orientation du b timent masquage par les immeubles voisins 62 De fait la construction en basse consommation g n re la fois des d penses suppl mentaires et des conomies qui tendent les compenser Ainsi la visite de l immeuble Vend me Lyon a montr dans une situation de r novation que le renforcement de l isolation permettait de raccourcir sensiblement le circuit de distribution du chauffage et donc de r duire son co t d installation parce que les radiateurs pouvaient tre plac s l entr e des pi ces et non plus obligatoirement sous les fen tres en effet dans un b ti basse consommation les fen
112. contenu en carbone de l lectricit A LA GUERRE DES TROIS Il est frappant de constater combien la r glementation thermique est un champ d affrontement des fili res nerg tiques EDF et l lectricit d un c t GDF Suez et le gaz de l autre Ces deux champions disposent d aides de camp visage d couvert Promotelec pour l lectricit Energie et Avenir ou l AFG Association fran aise du gaz pour le gaz mais aussi d auxiliaires qui se sont manifest s pour tre auditionn s tout en conservant leur tendard dans leur poche Tous ces acteurs sont r d s aux pratiques du obbying payent des cabinets sp cialis s pour les assister ont eu soin de placer leur t te des dirigeants venus des arcanes du pouvoir et connaissant bien les relais clefs et les arguments efficaces cette situation est presque un cas d cole pour la th orie conomique de la recherche de rente qui met en vidence l int r t objectif pour les entreprises dans certains cas d investir dans une action de communication visant obtenir une situation r glementaire favorable plut t que de faire jouer uniquement leurs atouts sur le march En l occurrence la saisine de l OPECST fournit en elle m me un indice du niveau atteint par l intensit des pressions exerc es Les deux commissions des Affaires conomiques du Parlement celle du S nat l origine de l amendement d finissant
113. contexte o beaucoup de ces b timents ne pourront atteindre cette performance du premier coup au stade de la construction Il faudrait donc probablement que l administration de l quipement connaisse elle m me une v ritable r volution culturelle l chelle de celle que la nouvelle r glementation thermique impose l ensemble du secteur du b timent et l ensemble des candidats la construction gt La sanction La troisi me piste explor e pour renforcer la position du particulier face aux professionnels c t du conseil de l architecte et du contr le de l administration consiste pr voir une saisine simplifi e du juge sur des faits flagrants Dans cette perspective il tait indispensable d tudier d abord la solution que pourrait apporter la mise en jeu de la responsabilit d cennale et vos rapporteurs ont donc auditionn les repr sentants des assurances sous l gide de la F d ration fran aise des soci t s d assurances Vos rapporteurs ont t frapp s par la qualit et la maturit des r flexions de ces interlocuteurs Ceux ci leur ont indiqu que le degr d exigence de la future norme thermique et en cons quence l vidence avec laquelle un d faut de respect se manifesterait puisque la baisse attendue sur les factures d nergie devrait tre substantielle conduirait probablement le juge consid rer toute d faillance cet gard comme un dommage rendant le b timent impropre s
114. cqu rir davantage De plus craignez de perdre ce que vous avez acquis Celui qui ne progresse pas chaque jour recule chaque jour Confucius Mesdames Messieurs Le pr sent rapport conclut une mission quelque peu exceptionnelle pour l OPECST dont la vocation est traditionnellement d tudier froid des questions scientifiques ou technologiques dans une logique prospective Cette fois il s est agi de travailler chaud sur un domaine d application pratique directe o la dimension scientifique ou technologique n entre pas n cessairement en jeu de mani re d terminante En d pit de ce contexte d urgence vos rapporteurs se sont n anmoins attach s poursuivre la d marche d investigation la plus compl te possible en veillant pr server dans leurs analyses la part revenant au d veloppement technologique et scientifique Une quarantaine d auditions ont pu tre organis es et six visites sur place moiti en France moiti l tranger ont permis de recueillir une pr cieuse exp rience de terrain L tude confi e l OPECST r sulte d une initiative du l gislateur le principe en a t inscrit l article 4 de la loi du 3 ao t 2009 par un amendement adopt au S nat le 28 janvier 2009 Une saisine de l OPECST par la commission des affaires conomiques de l Assembl e nationale en mars 2009 a permis de d signer vos rapporteurs le 6 mai 2009 et d engager les travaux partir du 18 juin 2009 en anti
115. d isolation indispensables la r alisation en moyenne de la performance vis e Dans la mesure o le volume d limit par l ensemble des surfaces expos es forme l espace prot ger des changes thermiques avec l ext rieur la m me d marche devrait s appliquer aux ensembles de b timents mitoyens La formule de modulation propos e pr c demment pourra alors s appliquer en prenant en compte la surface moyenne des logements dans le volume d limit par l ensemble des surfaces expos es Et c est dans un second temps que la modulation propos e pr c demment viendrait imposer un plafond de consommation au niveau de chaque appartement en fonction de sa taille essentiellement en ce cas pour corriger le biais induit par la mani re de compter l nergie consacr e l eau chaude et la ventilation Cette d marche en deux temps pr sente l avantage de respecter la lettre de la loi tout en r solvant la complexit li e l in galit de positionnement relatif des appartements dans un logement collectif ou des maisons individuelles dans 34 une structure en bande C est une mani re de compenser l absence de coefficient de forme tel qu il est pris en compte par la r glementation allemande 2 Interpr ter la contrainte pour les b timents tertiaires Les b timents tertiaires entendus au sens fonctionnel c est dire les b timents vocation non r sidentielle construits par des pers
116. de d velopper un r f rentiel de performance nerg tique des b timents est l origine d un label d fini par l arr t du 3 mai 2007 qui sert de r f rence pour la r glementation thermique venir Ce label reprend la division de notre pays en zones climatiques en le simplifiant puisque seulement six coefficients correcteurs a de la valeur pivot des 50 kWh sont pr vus Le label Effinergie ajoute un autre coefficient correcteur b tenant compte de l altitude dont le principe avait d j t introduit par la RT 1988 Il distingue trois niveaux et ce coefficient b reste z ro en dessous de 400 m tres d altitude vaut 0 1 de 400 800 m tres et 0 2 au dessus de 800 m tres La valeur plafond de consommation d nergie primaire s appliquant localement devient alors Cmax 50 a b kWh m an 1 RT 1988 RT 2000 RT 2005 RT 2012 sont une mani re usuelle de d signer les versions successives de la r glementation thermique La RT 2012 est celle d finie par la loi du 3 ao t 2009 29 Vos rapporteurs ne peuvent qu apporter leur appui ce dispositif de modulation g ographique et climatique qui s appuie sur une exp rience pratique de longue date Les auditions ont du reste permis d en confirmer la pertinence globale Des besoins d ajustement ponctuel ont n anmoins t signal s vos rapporteurs le cabinet Bastide Bondoux a signal une distorsion de l
117. de gaz carbonique devrait en toute logique se constituer uniquement de centrales nucl aires et de centrales nergie renouvelable r guli re hydrauliques hydroliennes mar motrices ou g othermiques pour une capacit de production totale cal e sur la pointe maximale de consommation annuelle D apr s les donn es mentionn es pr c demment un effort d investissement pour l installation d une capacit suppl mentaire de l ordre de 20 GW serait n cessaire pour placer la France dans cette situation en tendant le parc nucl aire ou en relan ant le programme d usines mar motrices interrompu apr s l exp rience pourtant r ussie de La Rance car les autres formes d nergie renouvelable ne pourraient fournir en l esp ce qu une contribution limit e 84 La th se d un rel vement de la capacit de production d lectricit peu mettrice de carbone au niveau de la pointe de consommation a t d fendue par M Bernard Bigot lorsqu il tait encore Haut Commissaire l nergie atomique lors de son audition par vos rapporteurs dans le cadre de leur pr c dent rapport au nom de l OPECST Cette th se met en valeur la possibilit du stockage des exc dents d nergie qui en r sulteraient travers une production massive d hydrog ne par lectrolyse Le raisonnement en termes d mission marginale du gaz carbonique invite donc logiquement au soutien de tout projet d extensi
118. de serre Ce constat donne toute sa pertinence au concept de bilan carbone ou carbone gris et l inverse rend si trangement d cal comme on le verra ci apr s le concept d mission marginale de CO2 Le calcul d un bilan carbone r pond v ritablement au besoin d une approche globale car il s efforce de prendre en compte toutes les missions de gaz carbonique associ es une activit que ces missions soient directes ou tr s indirectes _76 Dans la mesure o la lutte contre l effet de serre est une justification importante du basculement souhait vers les b timents basse consommation le sigle BBC pouvant signifier aussi b timents bas carbone il para t assez logique que cette mani re de raisonner en termes de bilan carbone s applique assez rapidement toutes les op rations pratiques de construction on se demande alors quelles quantit s d missions de gaz carbonique ont g n r la fabrication de tels mat riaux utilis s quelles missions additionnelles ont t provoqu es par leur transport jusqu au site de construction puis par leur mise en uvre sur place Cette pr occupation du contenu en carbone gris de tout l ment ou de tout processus a marqu fortement la construction du quartier BedZed au Sud de Londres qui s est effectu e sous la banni re de l organisation cologiste WWF World Wildlife Fund laquelle s applique promouvoir de par
119. de surface plus grande g n re des surco ts d investissement moindres Pour les m nages concern s la cons quence serait qu ils seraient priv s le temps du remboursement de l emprunt de la totalit de l conomie r alis e sur la facture d nergie En contrepartie leur acc s la propri t serait pr serv de m me que leur choix d utiliser des quipements lectriques performants Tout le dispositif repose sur la cr dibilit de la construction basse consommation c est dire sur le respect effectif au niveau du r sultat de la r glementation thermique Il est donc incontestable dans son principe et vertueux dans sa mise en uvre Celle ci supposerait l implication des autorit s de l Etat de l Ademe et des op rateurs d nergie dans une n gociation avec les banques en vue de signer avec celles qui adh reraient la d marche une convention encadrant ce petit effort suppl mentaire demand au moment de l examen du dossier d emprunt Vos rapporteurs pensent que la Banque postale dont l article L 518 25 du code mon taire et financier dit qu elle propose des produits et services au plus grand nombre ne pourra qu accueillir volontiers cette invitation participer l acc s des m nages modestes au confort de la construction basse consommation Du c t de l Etat de l Ademe et des op rateurs d nergie l engagement porterait sur l atteinte effective de la performance pr vue par la r glemen
120. dent de l Institut pour la ma trise des risques IMdR 106 Alain MONGON N en 1931 Alain Mongon est dipl m de l Ecole sup rieure d lectricit Il a d but sa carri re en 1957 dans le service de l instrumentation de la division d EDF en charge de la conception et la construction de la centrale nucl aire de Chinon Il a ensuite travaill en tant que responsable de l instrumentation chez Saint Gobain Nucl aire SGN puis Eurochemic l usine europ enne de retraitement des combustibles nucl aires de Mol en Belgique De 1967 1983 il devient directeur des services lectriques de P chiney Saint Gobain puis directeur Energie du Groupe Rh ne Poulenc Ensuite jusqu en 1992 il est directeur d l gu aupr s du Pr sident de Rh ne Poulenc charg des relations internationales Il a pr sid l Union des industries utilisatrices d nergie UNIDEN la Commission Energie de l Union des industries chimiques UIC ainsi que d autres organisations sectorielles de l nergie au niveau europ en et international En 1993 il cr e la soci t AMISA et collabore de 1993 2007 aux activit s du Conseil europ en des Acad mies de technologies Euro CASE Membre fondateur de l Acad mie des technologies il a pr sid le groupe de travail qui a produit le rapport de l Acad mie sur L efficacit nerg tique dans les b timents 2008 Il anime actuellement le groupe de travail
121. domaine 46 notamment en participant a des plates formes technologiques associant formation d monstration R amp D et accueil d entreprises s Un effort suppl mentaire de l Education Nationale serait certainement utile car la demande pour la formation aux m tiers du b timent augmente D apr s les informations parvenues vos rapporteurs le recrutement de professeurs pour les lyc es professionnels ou techniques se tarirait et certaines classes fermeraient dans ces lyc es Si c est le cas une mise en coh rence s impose peut tre sur le mode d une amplification des partenariats avec l association Effinergie ou avec d autres acteurs comme la branche fran aise de Minergie Le ralentissement d activit li la crise conomique para t une p riode propice pour suivre des formations professionnelles mais il ne faudrait pas que les employ s des entreprises mieux loties en commandes soient exclus du dispositif C est pourquoi la loi n 2009 1437 du 24 novembre 2009 relative l orientation et la formation professionnelle tout au long de la vie pr voit titre exp rimental jusqu au 31 d cembre 2011 dans les petites entreprises moins de dix salari s une prise en charge des r mun rations vers es pour remplacer un collaborateur absent pour cause de formation gt L int r t de la double certification L effort de formation s accompagne logiquement d un dis
122. droits de propri t intellectuelle brevets marques de commerce droits d auteur etc et pour une autre partie l analyse des industries du gaz et de l lectricit march s de l nergie march s de capacit s et r seaux de transport et distribution Il r dige aussi des chroniques v nementielles touchant ces questions dans des magazines Il a travaill comme consultant pour l ancien Commissariat du Plan ainsi que pour la Banque mondiale et a t membre du Comit national de la recherche scientifique Yves FARGE Physicien n en 1939 Yves Farge a t le premier directeur du laboratoire LURE Orsay laboratoire fran ais de rayonnement synchrotron il a dirig le groupe de travail europ en qui a con u le projet de synchrotron europ en ESRF en fonctionnement aujourd hui a Grenoble 1 Programme de recherche et d exp rimentation sur l nergie dans le b timent g r diff rents niveaux par MM Yves Farge Fran ois Perdrizet Jean Paul Fideli autres membres du comit de pilotage 104 Il a cr et dirig la Mission scientifique et technique au minist re de la Recherche avant de devenir directeur de la recherche et du d veloppement du groupe Pechiney de 1984 1998 Il fut ensuite conseiller de Catherine Br chignac directrice g n rale du CNRS de 1998 2000 puis consultant Il a jou un r le significatif dans la cr ation Marne la Vall e de l Universit et du Poly
123. dulations en fonction de la zone climatique ou de l altitude d j propos es par l association Effinergie qui joue un r le pr curseur dans la construction basse consommation Par mesure de pr caution contre les canicules dont le risque devient plus grand avec le changement climatique il a mentionn l int r t d tablir l obligation d un syst me de climatisation active dans les b timents destin s tre occup s en t Il a voqu les contraintes particuli res subies en mati re de chauffage et de ventilation par les petits logements pour justifier une quation de modulation en fonction de la surface du b timent qui impose aux grandes surfaces des restrictions plus fortes afin d assouplir la contrainte sur les petites surfaces tout en pr servant le respect de la norme en moyenne ainsi que le pr voit la loi S agissant des b timents tertiaires magasins hangars bureaux h pitaux M Claude Birraux d put rapporteur Pr sident a expliqu que la future r glementation devrait s appliquer eux en performance r elle mesur e et non pas seulement par simple conformit un calcul r glementaire lequel conserverait n anmoins son int r t en tant que calcul pr alable de conception Un processus d change des bonnes pratiques entre les gestionnaires de l nergie des b timents de cat gories similaires devra permettre de converger vers la performance cible si celle ci comme ce sera
124. e de mani re plus dense les primo acc dants qui occupent plut t des petits logements se trouvent ainsi plus sp cifiquement p nalis s Le biais d favorable aux petites surfaces fait l objet d une correction dans la r glementation au Danemark c est bien l anticipation que les syst mes lectriques par pompe chaleur arrivent des performances similaires en nergie primaire aux solutions nergie fossile gaz principalement qui a conduit unifier la norme pour toutes les sources d nergie 116 l octroi d un coefficient de conversion avantageux pour le bois 0 6 correspond une transposition au niveau nerg tique d une volont de valoriser la faible contribution de cette source d nergie renouvelable l effet de serre mais l avantage ainsi con u est excessif et mal adapt car il encourage une utilisation peu cologique et peu efficace de cette nergie Mieux vaudrait encourager le chauffage au bois en l associant un quota d nergie suppl mentaire par rapport aux 50 kWh M Jean Christophe Visier a observ au passage que le d veloppement de l lectricit dans les syst mes de chauffage avait incit des progr s dans l isolation dans la mesure o celle ci se combine bien avec un syst me de chauffage bas de gamme de l air b n ficiant n anmoins d une certaine souplesse d emploi Il a fourni des arguments a l encontre de deux approches de la
125. e f vrier 2009 le radon qui d clenche des cancers des poumons le benz ne qui engendre la leuc mie les particules issues des combustions dont celles transport es par la fum e de tabac qui favorisent les 132 maladies cardio vasculaires et les compos s organiques volatiles VOC qui causent l asthme et des allergies parmi ces derniers le formald hyde formol qui mane de tr s nombreux produits d usage courant mousses isolantes laques colles vernis encres r sines papier produits m nagers pesticides bois agglom r s et contreplaqu s est reconnu comme canc rig ne forte dose Les mol cules de formald hyde s introduisent en quantit d autant plus grande dans l air int rieur qu elles s attachent des mat riaux g n ralement poreux qui ont une surface d emprise effective bien plus importante que la surface totale des parois int rieures de l habitat elles ont donc tendance d sorber c est dire se r pandre dans le volume int rieur pour y homog n iser leur concentration L effet sur la sant est cons quent car en Norv ge environ 25 des enfants sont asthmatiques et on consid re qu il existe une probabilit forte que cette situation a un lien avec la qualit de lair int rieur car la vie dans les soci t s modernes conduit respirer en atmosph re close habitat ou habitacle environ 80 85 du temps M Francis Allard a soulign que l int r
126. e ipso facto un arr t de la cha ne de traitement toute restriction impos e d clencherait imm diatement une protestation des repr sentants du personnel M Yves Farges ayant demand une estimation de la part repr sent e par les plates formes dans le total du parc M Duretz a retenu le chiffre d un quart 2 millions de m tres carr s sur un total de 7 7 millions M Pierre Ren Bauquis a demand si La Poste avait envisag le d ploiement d un clairage basse consommation sachant que celui ci pr sente l inconv nient de rendre n cessaire un suppl ment de chauffage en hiver puisque les ampoules classiques filament r chauffent l air ambiant M Fran ois Duretz a voqu la prise en compte d appareils basse consommation dans les programmes neufs et dans les programmes de relamping sachant que des tudes techniques compl mentaires sont en cours ce sujet pour en optimiser la s lection afin de r soudre la probl matique de gains d nergie pas toujours substantiels du fait d une demande de niveau d clairement sup rieur et de besoins d clairage puissant en ad quation avec le process et les hauteurs sous plafond M Pierre Ren Bauquis s est interrog aussi sur la part d nergie consacr e la climatisation et M Dominique Fran ois a observ qu elle tait utilis e surtout dans les bureaux administratifs mais pas dans les ateliers o tout le dispositif de rafra chissement est
127. e l a pr c d e En effet les carts par rapport la norme vont devenir aussi sensibles et mesurables que le sont les bruits dans le cas d une isolation phonique non r glementaire En l occurrence un d rapage de la facture nerg tique apr s une p riode initiale de fonctionnement satisfaisant et en l absence de toute vidente d rive dans le comportement de consommation deviendra bien plus facilement rep rable Cependant la transition vers une r glementation ax e sur la performance suppose une adaptation trois niveaux e d abord il deviendra indispensable de mieux faire ressortir la diff rence entre la performance intrins que de l enveloppe du b timent et la performance atteinte en int grant le comportement de consommation d nergie des utilisateurs e ensuite le calcul r glementaire aujourd hui instrument du respect conventionnel de la norme thermique ne devra plus tre consid r comme la seule mani re de rendre compte de la performance intrins que de l enveloppe CAPEB Conf d ration de l Artisanat et des Petites Entreprises du B timent FFB F d ration fran aise du B timent Lii e enfin il faudra parvenir une v ritable ma trise du risque de contournement de la r glementation Ces trois probl matiques m ritent une attention particuli re de la part de vos rapporteurs car elles relativisent la port e de toute forme de modulation de la norme nerg tique
128. e par m tre carr et par an pour un chauffe eau gaz mais une consommation d environ 55 kWh d nergie primaire par m tre carr et par an pour un chauffe eau lectrique La seule consommation d nergie lectrique pour l eau chaude d passe donc en ce cas la nouvelle norme thermique en nergie primaire ce qui remet radicalement en cause le mode de chauffage par effet Joule Selon EDF l lectricit n assure en stock qu un dixi me des besoins d nergie du chauffage domestique en France et n quipe qu environ 30 des logements Mais en flux la part des logements neufs choisissant le chauffage lectrique n a fait que cro tre depuis 2000 les deux tiers des logements collectifs optant pour un syst me effet Joule de m me que la moiti des maisons individuelles c est le cas aussi pour pr s de la moiti des bureaux Cette volution s explique par un avantage de prix sensible par rapport aux syst mes nergie fossile au niveau de l investissement mais aussi au niveau des charges courantes car les nergies fossiles sont devenues tr s ch res La fili re de l lectricit fait donc valoir le choc conomique que repr senterait pour elle l viction brutale des syst mes de chauffage effet Joule dans les nouvelles constructions Pour permettre une transition progressive en faveur des syst mes lectriques technologiquement plus avanc s EDF a propos d appliquer temporairement un coefficient de con
129. e passe comme si la p riode de congestion durait une fraction de l ann e gale 180 600 La nouvelle mission moyenne de CO augmente donc d un milli me et passe environ 180 2 g kWh Ce chiffre repr sente l mission moyenne marginale pour 100 000 constructions neuves Il s agit de comparer cette valeur la situation d un quipement du m me parc suppl mentaire avec un syst me alternatif fonctionnant l nergie fossile La DHUP a confirm que pour les nergies combustibles les approches moyenne et marginale donnent les m mes r sultats pour le calcul du contenu en CO dans la mesure o la technologie utilis e reste homog ne dans le temps la diff rence de ce qui se passe dans la production d lectricit L arr t du 15 septembre 2006 relatif au diagnostic de performance nerg tique fournit les chiffres suivants nettement sup rieurs 200 g kWh sauf pour le bois Gaz naturel 234 g kWh GPL 274 g kWh Fioul domestique 300 g kWh Bois 13 g kWh Cette analyse montre donc que 1 Toute comparaison des diff rentes sources d nergie pour ce qui concerne la performance en mission de CO doit se faire au niveau de l mission moyenne marginale et non au niveau de l mission marginale car celle ci ne prend pas en compte la r alit m canique de l effet de serre 2 L mission moyenne de l lectricit m me lorsqu elle int gre l augm
130. e prioritaires M Francis Allard a mentionn en premier lieu la mod lisation et le contr le des flux a rauliques qui visent prendre en compte la r alit des micro variations locales de pression car les syst mes de ventilation actuels ne permettent d avoir une emprise au mieux que sur environ 60 de l air int rieur La mesure de la performance des syst mes de ventilation fait maintenant l objet d un consensus international on distingue l efficacit de renouvellement d air et l efficacit de ventilation En France les strat gies d apport d air ext rieur conduisent simplement modifier le m lange entre air frais et air vici et ont une efficacit de ventilation de l ordre de 1 dans les pays scandinaves ces strat gies sont bas es sur le d placement des masses d air lair frais est amen au niveau du plancher vitesse tr s faible et l air vici en hauteur cela permet d vacuer plus efficacement les polluants dont la concentration est double dans l air chaud qui monte l efficacit de ventilation est alors de l ordre de 2 Les syst mes par d placement commencent se r pandre dans les grands volumes comme les a roports on les reconna t aux diffuseurs situ s au niveau du sol En Europe alors que la r glementation tend devenir performancielle dans le domaine de la consommation d nergie elle demeure prescriptive s agissant de la qualit de l air int rieur m me
131. ec une flotte de 15 m thaniers en exploitation et 3 en construction enfin le r seau de transport et de distribution du gaz conservera son importance strat gique au del de la disparition in luctable du gaz fossile puisque celui ci pourra tre relay par le biogaz ou par un m lange comportant de l hydrog ne Le biogaz nergie renouvelable sans contribution l effet de serre peut s obtenir par m thanisation des d chets ou par gaz ification de la biomasse En Allemagne depuis d cembre 2006 des op rateurs alimentent le r seau de distribution en biogaz En France l AFSSET a rendu en octobre 2008 un avis favorable pour l injection de biogaz dans le r seau de gaz naturel GDF Suez s int resse au gaz renouvelable puisqu il contribue notamment au projet Gaya de gaz ification de la biomasse qui vise produire du m thane vert Vos rapporteurs ont n anmoins t surpris de constater que l argument de ce relais potentiel assur par le biogaz pourtant tr s convaincant pour toute personne consciente des contraintes de l avenir n a pas t mis en avant par les responsables de GDF Suez auditionn s Cela traduisait peut tre le sentiment qu il s agit en France d un dossier au trop long cours B LE BILAN CARBONE La lutte contre l effet de serre n a de sens qu au niveau global car c est l accumulation de gaz carbonique dans l enveloppe atmosph rique terrestre qui provoque l effet
132. ectricit gaz voire fioul soit pilot exclusivement par une logique d optimisation de la solution en fonction de la situation particuli re du b timent notamment au regard de la disponibilit de l acc s aux circuits de distribution Ainsi en d pit de sa contribution indiscutable l effet de serre le recours au gaz en France pr sente un v ritable int r t sous trois aspects d abord le r seau de distribution du gaz qui couvre environ 75 de la population soit 45 millions d habitants 11 millions de m nages et moins 75 de 10 000 communes est le r sultat d un effort de plusieurs d cennies apr s la cr ation de Gaz de France en 1946 Gaz de France a en outre construit les deux terminaux m thaniers de Fos sur Mer et Montoir de Bretagne amenant le gaz naturel liqu fi GNL l acc s au gaz a t ainsi une conqu te nationale c est un investissement historique de la collectivit qu il serait dommage de ne pas utiliser pleinement aujourd hui ensuite le gaz est une source d nergie qui se stocke procurant une s curit d approvisionnement surtout pour l hiver la France dispose ainsi d une capacit de stockage souterrain quivalente 28 de sa consommation annuelle alors que celle de l Allemagne ne repr sente que 22 et l Italie 18 l acc s au GNL contribue galement la s curit d approvisionnement et GDF Suez en est le premier importateur en Europe av
133. eillance r guli re gr ce l installation au cours de la construction d un minimum de dispositifs de mesure Chaque b timent devra avoir son gestionnaire de l nergie consult sur l impact en mati re d conomie d nergie de tout am nagement des conditions de production ou de travail 10 L administration de l quipement devra animer le r seau des gestionnaires de l nergie afin de favoriser la diffusion des bonnes pratiques de l am lioration de la performance nerg tique mesur e des b timents 94 B LA MISE EN CEUVRE DE LA NOUVELLE REGLEMENTATION 11 Une r flexion doit tre engag e pour valuer la mani re d exploiter au mieux les souplesses possibles dans les r gles d urbanisme et les r gles des march s publics en vue de favoriser le d ploiement de la construction basse consommation d nergie 12 L effort de formation des professionnels du b timent sur les conditions de l efficacit nerg tique doit tre poursuivi et amplifi l ducation nationale devant apporter une active contribution la formation initiale 13 Les m tiers des b timents doivent viser au dela des initiatives d j engag es mettre en place un syst me lisible de double certification au niveau des entreprises et au niveau des personnes 14 Le r seau des Espaces Info Energie doit b n ficier d un soutien visant renforcer son maillage pour assurer une meilleure couverture du
134. elle ci se r percutait au niveau du montant des loyers notamment Londres Cependant l inflation des prix constitue aussi un levier pour la construction car un surplus la vente d un programme r alis peut ainsi rapidement tre d gag fournissant les moyens de financer de nouveaux programmes Le prix voqu de 150 livres le m tre carr un million et demi de livres par hectare est cependant assez voisin de ceux pratiqu s dans certaines r gions de France 171 VISITE DU CENTRE DE RECHERCHE DE SCHNEIDER DEDIE AU PROGRAMME HOMES JEUDI 12 NOVEMBRE 2009 Le groupe Schneider n a la fin du XVIIIe si cle a longtemps produit de l acier et n a amorc un virage vers l lectricit qu en 1975 avec une prise de participation dans la soci t Merlin Gerin qui est devenu le pivot des activit s du groupe partir de 1981 suite a l arriv e sa t te de M Pinault Valencienne A partir de sa position dans les composants lectriques le groupe a reconfigur sa strat gie pour se sp cialiser dans la fonction de contr le commande des syst mes lectriques qui fait le lien entre la fourniture d lectricit et sa consommation finale Le projet HOMES s inscrit dans le m tier de Schneider puisqu il vise optimiser la gestion de l nergie dans les b timents Figurant parmi les premiers des projets mis en avant par l Agence d innovation industrielle en 2006 il a obtenu l agr ment de la commission europ e
135. ent sp cifique de climatisation est relativement moins bien plac cet gard soit qu il s appuie sur une nergie fossile mettrice de CO soit qu il contribue au moment des canicules une congestion du r seau lectrique et aux ventuelles missions de CO qui en r sultent le branchement sur un r seau de froid solution collective plus int ressante doit videmment tre privil gi e si elle est disponible safi C L ADAPTATION SELON LA TAILLE ET LA DESTINATION En plus des diff rences objectives de situation li es la g ographie du climat vos rapporteurs ont t amen s prendre en consid ration les diff rences objectives cr s par la taille et la destination des b timents La taille du b timent constitue en effet un param tre de diff rentiation forte de la consommation d nergie au sein du secteur r sidentiel tandis que la destination du b timent c est dire l activit qu il h berge et pour laquelle il a t sp cialement adapt cr e des besoins nerg tiques extr mement variables au sein du secteur tertiaire 1 Ajuster la contrainte pour les petits logements Les auditions ont permis de constater un consensus sur les difficult s particuli res qu auront les logements de petite surface respecter une r glementation thermique plus contraignante Ces difficult s sont ind pendantes des sources d nergie retenues et ne tiennent qu des consid rations g om triq
136. ent qu il serait utile de s appuyer sur leur exp rience pour construire un maillage de relais d information encore plus fin l chelle de l ensemble du territoire national en les f d rant en les renfor ant en les compl tant Si des ressources publiques doivent tre mobilis es pour r ussir la construction basse consommation c est de ce c t l qu elles doivent prioritairement tre orient es dans les actions d information et de conseil au b n fice de nos concitoyens 2 L accompagnement M me bien inform et bien conseill le particulier est confront une importante difficult sur le chemin de la construction d une maison basse consommation c est dire sur l atteinte de la performance requise par la r glementation thermique le choix du ma tre d uvre M Bruno Comby l a rappel implicitement vos rapporteurs lors de la pr sentation de sa maison cologique Houilles puisqu il a dit avoir d pratiquement tout concevoir ou m me r aliser lui m me jusqu au puits canadien en louant une pelleteuse pour quelques jours Mais tous les particuliers n ont pas le talent de M Comby et doivent s en remettre un professionnel pour conduire la construction S ils n ont pas eu la chance d tre aiguill s vers un ma tre d uvre consciencieux ils risquent de se retrouver in fine avec une construction qui n est pas la norme et que pourtant ils doivent occuper car ils n ont pas forc ment les
137. entation de l mission marginale induite par un d ploiement important _ 86 d appareils de chauffage lectrique 100 000 demeure tr s en de de l mission moyenne des syst mes utilisant les nergies fossiles 7 Le lien avec la taxe sur le carbone La conf rence des experts sur la contribution Climat et nergie instance pr sid e par M Michel Rocard a rendu son rapport le 28 juillet 2009 La conclusion de ce rapport contient la phrase suivante Un chauffage lectrique classique n met aujourd hui pas plus de CO qu un chauffage au gaz Mais cette performance devrait tre accrue par une r forme tarifaire qui rende les utilisateurs d lectricit plus attentifs aux conomies qu ils peuvent faire en modulant leurs comportements aux heures de pointe de consommation La formulation retenue prend clairement le contre pied de l approche en termes d missions marginales c est bien l mission totale sur l ann e qui est consid r e et si l avantage de l lectricit cet gard n est pas fortement soulign du moins l impact relativement plus d favorable du chauffage au gaz est il clairement rappel La conf rence des experts sur la contribution Climat et nergie dont la perspective tait justement la lutte contre le changement climatique s est donc bien appuy e sur une analyse en termes d mission moyenne prenant en compte le fait que m me si le chauffage constitue
138. enter les quipements du b timent puissent par leur apport direct r duire la quantit d nergie primaire prise en compte dans la r glementation thermique B L ADAPTATION SELON LA LOCALISATION Si vos rapporteurs rejettent toute facilit risquant de freiner le d veloppement d quipements plus efficaces en revanche ils consid rent comme indispensable la prise en compte des diff rences objectives de situation cr es par les variations climatiques d un bout l autre de notre pays En l occurrence vos rapporteurs pr conisent de reprendre les coefficients de correction d finis par le label Effinergie Mais la mise en place d une r glementation thermique de basse consommation doit tre aussi l occasion de d finir de fa on plus sp cifique les conditions du confort d t 28 1 G n raliser le mod le retenu par Effinergie Le besoin de distinguer diff rentes zones climatiques H1 H2 H3 pour l application de la r glementation thermique tait d j pris en compte par l arr t du 5 avril 1988 d finissant la RT 1988 Il s est affin la faveur des versions suivantes de la m me r glementation puisque la RT 2005 pr voit huit zones climatiques La zone H1 correspond aux d partements les plus froids la zone H3 aux d partements du sud m diterran en L association Effinergie qui s est constitu e en mars 2006 dans le but de promouvoir en France la construction basse consommation et
139. entreprises qui manifestent le plus de r crimination l endroit de la future r glementation thermique poursuivent un effort de recherche bien orient Le message essentiel qu envoie le monde industriel c est qu il a besoin d un cap clair et d un cadre r glementaire stable pour apporter pleinement sa contribution la r ussite de la construction basse consommation B L ADH SION DU PLUS GRAND NOMBRE Une des r ussites incontestables du Grenelle de l environnement est d avoir mobilis la fois l ensemble de la population sur les enjeux li s aux conomies d nergie et la lutte contre l effet de serre et l ensemble des professionnels du b timent sur l objectif de la construction basse consommation Cependant pour que la nouvelle r glementation thermique s applique avec succ s il faut que la population arrive au m me degr de conscience des enjeux que les professionnels Car la mise en uvre supposera de sa part des choix clair s et une vigilance sur la qualit des prestations C est pourquoi cette mise en uvre suppose une intervention publique trois niveaux la sensibilisation l accompagnement le financement _ 52 1 La sensibilisation La politique de communication constitue un aspect essentiel de l effort pour d velopper la construction basse consommation En Suisse les responsables de l association Minergie passent une partie de leur temps donner des conf rences dans les sall
140. ergie suppose que 10 des quipes de l entreprise aient suivi l un au moins des trois modules FEEBAT et qu l chelle de l entreprise les 3 modules FEEBAT aient t suivis Vos rapporteurs ne peuvent que se r jouir d initiatives qui vont jusqu au bout de la logique de garantie de la qualit des prestations puisque dans les deux cas un lien est fait entre la certification des entreprises et la certification des personnes ce lien est en effet implicite dans le cas des artisans qui travaillent souvent seuls ou en quipes r duites La pratique de la double certification celle des entreprises et celle des personnes permet d viter les proc d s consistant mettre en avant un label collectif de comp tence pour d crocher un contrat et faire ensuite ex cuter celui ci par des ressources humaines inexp riment es voire employ es en sous traitance Inversement la qualification d une personne peut tre relativis e par un contexte d entreprise qui en r duit la port e pratique du fait d une mauvaise organisation ou d une gestion trop triqu e des t ches annexes de logistique Le monde industriel recourt depuis longtemps la double certification et le domaine de la maintenance des centrales nucl aires en fournit un exemple Ainsi le Comit fran ais de certification des Entreprises pour la Formation et le suivi du personnel travaillant sous Rayonnements Ionisants CEFRD qui a t cr e
141. es satisfaire Elle est d rogatoire au principe de l intangibilit de l offre qui r git les appels d offres classiques mais elle est autoris e si l op ration pr sente un caract re innovant L entreprise titulaire se trouve en ce cas en charge de la r alisation de l ensemble du projet et mobilise cette fin les ressources qu elle a pr sent es dans son offre La bonne coordination des intervenants fait donc partie des crit res de s lection L exp rience de l ADEME conduit observer que ce sont surtout de grandes entreprises de ma trise d uvre qui r pondent ce type d appel d offre Cependant l outil juridique semble en ce cas bien adapt au besoin On peut s interroger n anmoins sur la p rennit d une solution reposant sur l identification du caract re innovant du projet dans la perspective d une g n ralisation de la construction basse consommation A partir de 2013 il deviendra plus d licat d invoquer ce caract re innovant pour des constructions qui n auront comme particularit que de mettre en uvre la r glementation thermique courante Une r flexion sur l ad quation des r gles de march public la g n ralisation de la basse consommation dans les constructions publiques sera donc en tout tat de cause utile 3 La formation des professionnels Vos rapporteurs n ont pas manqu de souligner dans leur pr c dent rapport sur la strat gie de recherche en nergie combien l
142. es lectriques ce stockage contribue en outre diminuer les pointes de demande l chelle macro conomique celle de l ensemble du r seau Par ailleurs la variation saisonni re des besoins de chauffage pour faire face des temp ratures ext rieures oscillant entre 7 C et 14 C implique la gestion d une amplitude de puissance allant de 1 10 Cette amplitude peut s obtenir de trois mani res le stockage la r partition de puissance la vitesse variable La vitesse variable est beaucoup plus complexe mettre au point pour les dispositifs utilisant la compression comme les pompes chaleur que pour les simples moteurs lectriques qui assurent par exemple le fonctionnement des ventilateurs Cela suppose le recours un certain type de moteur lectrique l introduction d une interface permettant d ajuster la fr quence et une lubrification particuli re du compresseur Les industriels japonais et cor ens ont une offre viable dans ce domaine alors qu elle est inexistante en Europe et aux Etats Unis Cette avance est pour partie la cons quence de l exp rience acquise pour conqu rir le march du Pacifique o la fr quence du courant varie selon le pays concern Pourtant la France avec l avantage dont elle dispose gr ce son lectricit peu mettrice de gaz effet de serre est particuli rement bien plac e pour d velopper une production industrielle de pompes chaleur vitesse varia
143. es d un diam tre de l ordre du dix millioni me de millim tre form es par les enchev trements d une laine de verre tr s fine On obtient ainsi un mat riau compos de tr s peu de mati re donc autorisant tr s peu de conduction qui entrave aussi les transferts de chaleur entre les mol cules gazeuses Conditionn sous pression r duite ce type 66 de mat riau permet un gain d efficacit dans l isolation de l ordre d un facteur 7 par rapport la laine de verre classique ou le polystyr ne La commercialisation de ce produit manifestement efficace puisque Total tait satisfait du r sultat n cessiterait d affronter un march compos de millions d acheteurs potentiels alors qu Interpipe a construit sa r ussite sur le cr neau de la fourniture de services tr s sp cialis s des grands groupes p troliers Lorsque la protection intellectuelle du produit sera assur e l entreprise estime n anmoins que les ventes pourraient se d velopper partir du cr neau de l isolation des chauffe eau b Les r seaux de chaleur Ainsi que l indiquait le rapport de M Henri Pr vot de mars 2006 les r seaux de chaleur permettent de chauffer plus de la moiti des logements au Danemark en Finlande en Su de Pour avoir t g n s par des travaux de voirie proximit de leur h tel Helsinki lors de leur pr c dente mission sur la strat gie de recherche en nergie vos rapporteurs peuvent
144. es locaux de grandes hauteur le fonctionnement des salles informatiques ou les activit s de cuisine li es la restauration M Christian Bataille rapporteur a observ que cette restriction permettait utilement d viter un conflit entre les normes thermiques de la construction et les normes de droit du travail M Duretz a indiqu que dans ces conditions la consommation d nergie primaire Cep obtenue pour les plates formes de tri et de distribution tait de l ordre de 80 kWh par m et par an en moyenne avec des variations selon les syst mes choisis et la situation g ographique des constructions de 68 112 kWh 123 soit donc nettement au dessus de la norme pr vue par l article 4 du texte de loi Grenelle 1 De surcro t ce chiffre est obtenu dans des conditions minorantes du fait de la limitation des sc narios conventionnels de r f rence La simulation d un sc nario plus repr sentatif de l activit des plates formes sur le mod le des types d usage conventionnels de la RT2005 prenant en compte un fonctionnement sur 24 heures pour l activit tri pourrait amener doubler cette valeur malgr un effort d investissement cons quent pour se conformer aux prescriptions de la norme BBC Effinergie pour les b timents tertiaires moins 50 par rapport aux valeurs de r f rence Le retour d exp rience montre en effet que cet effort impose un surco t de 8 10
145. es municipales une autre partie r pondre des demandes de conseil au t l phone M Marc Tillmanns le directeur de l agence romande a indiqu que l assistance au t l phone prenait m me une telle ampleur qu il songeait en faire une activit sp cifique A Fribourg en Brisgau Mme Beate Lorentz responsable de la construction la mairie a expliqu que le d ploiement du standard Passivhaus qui allait bient t devenir obligatoire dans la ville puisque celle ci se fait un honneur d avoir toujours un niveau d exigence sup rieur celui de la r glementation nationale serait pr c d d une campagne de communication de plusieurs mois Reprenant cette m me logique l association Effinergie s est donn e comme mission de d ployer une communication nationale sur ses projets et manifestement elle a contribu convaincre les autorit s publiques de la faisabilit d une g n ralisation de la construction basse consommation Mais il para t n cessaire maintenant que le pas est franchi d aller beaucoup plus loin dans la communication et l information afin de toucher l ensemble de la population Vos rapporteurs constatent qu il existe d j des structures charg es de cette mission aux statuts tr s diff rents ainsi les CAUE Conseils d Architecture d Urbanisme et d Environnement organismes d partementaux d information de conseil ouverts tous qui sont financ s par une taxe sur les permis de con
146. es quartiers Vauban et Rieselfeld sont situ s en zone ouverte la p riph rie de la ville de Fribourg en Brisgau de m me le quartier BedZed ne se situe pas par hasard l extr me bordure sud de la ville de Londres dans une zone peu dense un soutien appuy des autorit s locales qui ont pu apporter non seulement un soutien financier particulier comme dans le cas des op rations Effinergie Lyon mais encore ont contribu la visibilit publicitaire des projets ce qui a eu pour cons quence de susciter un engagement sp cifique de la part des prestataires sans parler de la pression que ces autorit s taient en mesure d exercer pour d bloquer les situations contractuellement d licates comme cela est arriv Fribourg en Brisgau _42 un engagement int ress des professionnels reposant sur une logique de pur investissement moyen terme le temps consacr au del des pratiques habituelles l effort mis trouver des solutions bien adapt es tous les probl mes techniques rencontr s ont t autant de contraintes exceptionnelles accept es pour valoriser ensuite l exp rience acquise sur une r f rence incontestable Toutes ces conditions favorables ne se retrouveront plus n cessairement lorsque la g n ralisation de la construction basse consommation mettra en lice des milliers de particuliers anonymes face des prestataires aguerris pour des op rations sans relief publicitaire g r es au plu
147. es syst mes de ventilation en France Le recours la ventilation se justifie par le fait que la qualit de l air ext rieur est sup rieure celle de Pair int rieur L utilisateur n a pas la perception du besoin de ventilation l appr ciation humaine de la qualit de l air n est possible qu en arrivant de l ext rieur En cons quence il est illusoire de laisser 137 aux individus la main sur le pilotage de la ventilation sauf ventuellement pour vacuer les odeurs de cuisine un dispositif automatique est donc indispensable dans la plupart des cas La ventilation constitue un l ment clef de la sant du confort et de la consommation de chauffage La chaleur et l humidit favorisent la prolif ration des moisissures et des acariens qui d clenchent des probl mes d allergie et d asthme Le poids de la ventilation dans la consommation totale d nergie pour le chauffage s est accru l occasion du passage de la r glementation thermique 1988 2005 jusqu atteindre 47 dans les appartements collectifs chauff s l lectricit contre 18 pour le chauffage proprement dit en raison des progr s impos s sur la perm abilit de l enveloppe qui est pass e de 1 7 0 8 m h m La diminution de la perm abilit permet en effet de r duire la ventilation parasite qui mobilise un besoin suppl mentaire de chauffage La ventilation va prendre plus d importance encore avec la p
148. esponsable du service urbanisme de Corse du Sud Entre 1988 et 1996 il a t responsable de constructions publiques d abord pour le compte du minist re de l Education nationale extension et r novation des Universit s de Nanterre de Cergy Pontoise ensuite pour celui de la Mission interminist rielle des grands travaux de l Etat r novation du mus e des Arts et M tiers Au sein du MEEDDM il est aujourd hui Secr taire permanent adjoint du Programme national de recherche et d exp rimentation sur l nergie dans le b timent PREBAT 105 Michel FRYBOURG N en 1927 Michel Frybourg est Ing nieur g n ral honoraire des Ponts et Chauss es Apr s un d but de carri re en Picardie dans les services de l quipement il a pris en 1963 la responsabilit du Service des tudes et recherches sur la circulation routi re Il a cr et dirig de 1968 1982 l Institut de recherche sur les transports devenu INRETS puis enseign apr s 1983 au CNAM et l Ecole Nationale des Ponts et Chauss es Il est membre fondateur de I Acad mie des technologies Jean Paul LANGLOIS N en 1948 Jean Paul Langlois est dipl m de l Ecole Centrale de Paris 1971 Il d bute sa carri re d ing nieur en 1972 au CEA au sein de l quipe d ing nierie du projet Ph nix puis du projet Superph nix Toute sa carri re s est d roul e depuis au CEA Il a t successivement ing nieur la
149. et M Denis Clodic a r pondu qu elle tait au contraire ouverte mais exploit e par les industriels europ ens uniquement sur les ventilateurs et les pompes mais pas sur les compresseurs car l offre europ enne est tr s faible dans ce domaine uniquement repr sent e par le groupe danois Danfoss L Europe n a pas d entreprise int gratrice de niveau mondial dans le domaine des pompes chaleur les ventes s y comptant en dizaines de milliers alors que les concurrents am ricains japonais et maintenant chinois s appuient sur des march s s valuant en millions d unit s vendues M Claude Birraux rapporteur a demand l avis de M Denis Clodic sur la capacit du tissu industriel fran ais et d faut europ en de s adapter aux nouvelles exigences de performance nerg tique en surmontant notamment le frein que repr sente le client lisme potentiel des relations entre fournisseurs d quipements et installateurs M Denis Clodic n a pas cach que le saut technologique faire tait important et qu il devrait impliquer toute la cha ne de valeur ajout e La production fran aise a beau tre fortement automatis e elle concerne encore des produits assez basiques En outre il faudra revoir les m thodes de calcul des performances qui ne sont plus adapt es pour des niveaux de consommation tr s faibles pour les besoins de chauffage ou de rafra chissement M Christian Ng se demandant si la complexit cro
150. et de 13 5 GW du parc hydro lectrique le solde de 19 5 GW a t couvert par une production thermique flammes moiti sur le territoire fran ais moiti dans les pays voisins part import e De l l int r t d tablir un contenu en gaz carbonique de l lectricit consomm e pour chacun des usages possibles de mani re rendre compte d une fa on objective du fait que ces usages mobilisent de mani re plus ou moins importante une production compl mentaire d lectricit partir de centrales thermiques flammes L valuation de cette intensit relative du besoin d appoint hivernal par usage a t effectu e d s 2005 par l Ademe et rappel e dans le cadre d une note de synth se r dig e conjointement en 2007 par l Ademe et RTE partir d un traitement des donn es historiques de la p riode 1998 2003 Les r sultats mesur s en grammes de CO par kWh sont les suivants Le contenu en CO de l lectricit selon les usages en g kWh Autres usages Usages Chauffage Eclairage intermittents permanents Contenu moyen 180 100 60 40 Plage de variation 130 260 60 150 40 90 20 72 Parmi les autres usages on d compte comme intermittents certains usages r sidentiels comme la cuisson le lavage et le fonctionnement des quipements m nagers informatiques ou audiovisuels ainsi que les usages tertiaires et industriels autres que l clair
151. et de prendre contact avec des responsables du label Minergie afin de recueillir l exp rience d un effort de construction basse consommation disposant aujourd hui d un recul d une dizaine d ann es puisque le label a t lanc en 1998 Quatre responsables du label ont particip aux changes M Marc Tillmanns directeur de l agence Minergie romande M Manuel Bauer ing nieur nerg ticien M Charles Magnier directeur de Minergie France et M Conrad Lutz architecte Ce dernier a conclu la matin e par une visite du b timent Green Offices o se tenait la r union Minergie a fourni une assistance la cr ation d Effinergie et a t d u de constater qu une d marche sui generis s est mise en place en France Minergie s efforce aujourd hui de d velopper un label BBC sous son nom en France La diff rence entre Minergie et Effinergie se joue au niveau de la prise en compte parmi les usages de l clairage En outre la d marche Effinergie met surtout l accent sur la ma trise de la consommation thermique Le label Minergie impose un syst me d a ration L tanch it d un b timent Minergie P passif est mesur e sous une pression de 50 pascals alors que la pression n est que de 4 pascals pour Effinergie La diff rence entre Effinergie et PassivHaus se fait au niveau de la prise en compte de la consommation de l appareillage lectronique avec une limite de 120
152. evenir effectif partir de 2010 2011 La transition est pr par e par une vaste campagne de communication et d information Les premi res zones concern es seront celles o l urbanisme facilitera le choix d une orientation optimale du b timent Le surco t attendu est initialement de l ordre de 10 15 Les conversations avec Mme Beate Lorentz et M J rgen Hartwig ont conduit identifier trois handicaps potentiels du syst me fran ais par rapport la situation allemande premi rement la distance culturelle entre l architecte et l ing nieur du bureau d tudes Cette distance a t bien per ue en France par l association 165 Effinergie qui confie la gestion de ses projets des quipes pluridisciplinaires deuxi mement la d rogation l obligation l gale du recours l architecte pour les projets d une surface inf rieure 170 m obligatoire en Allemagne Elle prive la construction des petites maisons individuelles d une capacit de conception et d invention qui est encore plus n cessaire pour r aliser la basse consommation un co t limit dans les projets de petite surface troisi mement la r novation est rendue complexe en France par les contraintes administratives Une d marche d un quart d heure suffit en Allemagne pour satisfaire aux proc dures pr alables l installation d un panneau solaire Cette souplesse abaisse le co t de la prestatio
153. faisabilit des b timents basse consommation d nergie d pend d une condition majeure un tr s important effort de conception initiale Cet effort doit notamment porter sur trois points D abord il faut adopter autant que possible une forme de b timent qui minimise les changes thermiques avec l ext rieur il s agit d obtenir le volume int rieur le plus grand possible pour la surface externe la plus r duite possible L id al g om trique de ce point de vue est la sph re dont la forme parall l pip dique la plus proche est le cube Comme l a expliqu M Alain Liebard vos rapporteurs partir d une vue de dessus d une construction en L tous les retraits toutes les ailes ne font qu accroitre beaucoup la surface d exposition pour un faible gain en volume habitable Les maisons performantes du point de vue nerg tique ont fondamentalement un aspect un peu massif sauf si l invention des architectes parvient compenser cet inconv nient par un effet d optique ainsi sur le site Minergie de Cormeilles en Parisis les toits sont pos s par dessus l habitacle isol comme s il s agissait de structures ext rieures d coratives Ensuite il est essentiel d assurer une tanch it l air la plus parfaite possible on minimise la perm abilit pour donner toute son efficacit l isolation Cela suppose un effort de conception au niveau des m thodes de construction pour atteindre la perfection de r
154. ffort de r duction de la demande nerg tique primaire dans l habitat doit donc s accompagner d une am lioration globale de la qualit environnementale des b timents et des quartiers sans concession la qualit de l air ou au confort des occupants Dans ce contexte de diminution forte des besoins d nergie les r seaux d eau chaude se justifient moins et l air de 133 ventilation devient le vecteur nerg tique principal pour le chauffage comme pour la climatisation La qualit de l air int rieur suppose un contr le des polluants pr sents dans l air ext rieur domaine dans lequel les connaissances progressent on peut par exemple parvenir filtrer les particules de grande taille Elle d pend aussi de la nature des mat riaux utilis s et de leurs missions cet gard comme les processus adsorption et de d sorption sont r versibles on peut concevoir des syst mes de pi geage utilis s dans les sous marins La qualit de l air int rieur est mise en cause aussi par les bio effluents produits par les occupants La France ne consacre que des ressources limit es ces domaines de recherche Elle a bien cr un Observatoire de la qualit de l air int rieur M Francis Allard est membre de son conseil scientifique mais cet organisme a pour apport de fournir des donn es uniquement il peut confirmer le mauvais tat de l air int rieur en France S agissant des pistes de recherch
155. fiques pour soutenir les progr s technologiques sur les syst mes de pompe chaleur 25 Les efforts de recherche permettant une meilleure connaissance des ph nom nes jouant dans la qualit de lair int rieur doivent tre accentu s 26 Une tude doit tre engag e pour valuer les conditions dans lesquelles la chaleur vacu e par les centrales thermiques pourrait alimenter des syst mes de chauffage urbain 27 Quelques plates formes technologiques regroupant tous les acteurs publics et priv s int ress s doivent tre mises en place pour f d rer les efforts en mati re de formation de capacit de d monstration de recherche et d veloppement de cr ation d entreprises 97 EXAMEN DU RAPPORT PAR L OFFICE 2 d cembre 2009 M Claude Birraux d put rapporteur Pr sident de l Office parlementaire d valuation des choix scientifiques et technologiques OPECST a rappel que l tude r sultait de l article 4 de la loi de mise en oeuvre du Grenelle de l environnement qui a fix une norme pour la performance nerg tique des b timents 50 kWh par m tre carr et par an en nergie primaire A la suite d un amendement initialement propos par M Bruno Sido s nateur rapporteur de la commission de l conomie au S nat et compl t par MM Marcel Deneux et Daniel Raoul s nateurs tous trois membres de l OPECST ce m me article a confi l OPECST la mission d tudier les conditions de m
156. flexions d un c t la n cessit d une prise de conscience par les propri taires qu un effort d efficacit nerg tique est g n rateur d un fort retour sur investissement Mme Morag Tait a indiqu qu cet gard si les progr s sont incontestables au niveau des projets d une certaine taille les particuliers sont encore loin d adopter spontan ment ce raisonnement de l autre la lutte contre l effet de serre illustr par l objectif d une r duction z ro des missions de carbone pour les logements homes construits partir de 2016 en Angleterre et au Pays de Galle Cet objectif est consign dans un rapport de juillet 2007 Building a Greener Future policy statement Pour les b timents tertiaires non domestic buildings le m me objectif a t annonc pour 2019 S agissant de cet objectif de r duction des missions de C02 MM Martin Townsend et Gideon Amos ont indiqu que deux d bats taient en cours d une part la r alit de ce que doit recouvrir la notion d mission nulle Zero Emission n est pas encore d finie Une vaste consultation publique est en cours jusque vers la fin 2009 Il s agit d adapter les parties L Conservation of Fuel and Power et F Means of Ventilation des Building Regulations Le document de consultation pr voit l atteinte de l objectif par l efficacit nerg tique mais aussi en excluant du bilan les missions de carbone in
157. fluides m dicaux d senfumage naturel m tallerie feu nergies renouvelables travaux d acc s difficiles et par Qualifelec lectrotechnique lectrothermie antenne clairage public courants faibles maintenance installations lectriques reposent sur une v rification de la qualification du personnel justificatifs ou dipl mes l appui La pratique de la double certification ne manquera pas de s tendre aux autres m tiers du b timent Ainsi le syndicat de la menuiserie ext rieure UFME a mis en place en juin 2009 en partenariat avec le Bureau Veritas une certification Pose Portes amp Fen tres qui sanctionne notamment l engagement de l entreprise b n ficiaire assurer la transmission du savoir faire et le suivi des comp tences au sein de ses quipes de pose 4 L implication des industriels Lors de leurs visites en Suisse puis en Allemagne vos rapporteurs n ont pas manqu de demander leurs interlocuteurs qui b n ficiaient d un recul d une dizaine d ann es au moins sur la mise en uvre de b timents Minergie ou Niedrigenergiehaus NEH quel accueil les industriels de la fili re de la construction avait r serv ces initiatives Dans les deux cas la r ponse a t tr s claire des protestations vigoureuses au d part puis une adaptation technologique assez rapide en quelques ann es La visite d une grande surface sp cialis e dans les mat riaux et quipemen
158. forts de formation men s au sein de chaque fili re traditionnelle Les lectriciens se sont d j orient s dans cette direction en s ouvrant de nouvelles comp tences professionnelles Les petites structures pourront certainement s adapter beaucoup plus rapidement cette nouvelle approche transversale lorsqu elles sont anim es par des artisans motiv s que les grandes entreprises emp tr es dans leurs rigidit s organisationnelles Sur une remarque de Claude Crampes relative la plus grande fragilit des petites structures face aux tentations du client lisme M Denis Clodic a observ que des m canismes de contr le professionnel pouvait toujours certifier les artisans et qu en outre un contr le de la qualit du service fourni certes a posteriori tait aussi possible une norme simple et claire comme les 50 kWh tant particuli rement facile v rifier partir des factures de consommation d nergie M Denis Clodic a rappel que le programme Homes avait t dot de plusieurs dizaines de millions d euros pour aider l industrie fran aise dont Schneider mettre au point des appareils de suivi des performances nerg tiques Homes est un projet lanc en 2006 avec le soutien de l Agence d innovation industrielle Il vise d finir de nouvelles architectures pour le contr le et la distribution de l nergie dans le b timent Il mobilise derri re le chef de file Schneider Electric
159. h pour un chauffage lectrique Ce chiffre int gre l effet de congestion du syst me de production d lectricit qui se produit en hiver et qui conduit au lancement de centrales thermiques flammes La consommation finale d lectricit dans le secteur du b timent est de 289 TWh en 2008 selon le bilan lectrique de 2008 L quipement en lectricit de 100 000 nouveaux b timents r sidentiels la norme BBC d une surface moyenne de 100 m tres carr s induit une consommation suppl mentaire d environ 200 GWh d lectricit finale soit de l ordre du milli me 1 Quelle strat gie pour la recherche en mati re d nergie mars 2009 p 81 p 87 p 276 et suiv 85 L installation de ces unit s suppl mentaires de chauffage lectrique ne modifie pas la contrainte sur la production de base d lectricit qui n met pas de CO mais la congestion caus e par la pointe de demande d hiver est accrue L appel une production par le moyen de centrales thermiques flammes augmente alors d un milli me et l lectricit produite ce moment l met donc un milli me de CO en plus Cette m me note pr c demment mentionn e estime environ 600 g kWh le contenu marginal en CO de l lectricit utilis pour le chauffage Ce chiffre passe alors 600 6 du fait du milli me de congestion suppl mentaire Si l mission moyenne de CO sur l ann e est de 180 g kWh tout s
160. i par le gaz et non pas n cessairement par des nergies renouvelables Le paradoxe d une posture qui favorise ainsi une nergie qui est manifestement en France plus mettrice de gaz effet de serre que l lectricit est r solu en poussant la th se du contenu marginal en carbone de l lectricit th se qui renvoie un autre d bat th ologique analys ci apr s Tous les courants cologistes ne sont pas sur cette ligne puisque les rapporteurs sont all s visiter Houilles dans les Yvelines le 7 juillet 2009 la maison cologique de M Bruno Comby qui a cr l Association des cologistes pour le nucl aire M Bruno Comby a construit un b timent maximisant les conomies d nergie et les apports naturels et utilisant un faible compl ment d lectricit pour la pompe chaleur et l changeur double flux Sa maison atteint ainsi une performance de 13kWh par m tre carr et par an en de des exigences fix es pour les Passivhaus Par rapport une maison standard chauff e au gaz et conforme la norme RT 2005 la consommation d nergie est r duite d un facteur 20 et les missions de CO d un facteur environ 200 Pour ce qui les concerne les rapporteurs sont convaincus de la n cessit d aller de l avant autant que faire se peut dans les conomies d nergie et le recours aux nergies renouvelables et souhaitent que le choix de l utilisation des nergies classiques l
161. i que d un ajustement des quipements ou d une exploitation des gains permis par une gestion active de l nergie A cet gard l organisation d changes d informations ne peut tre que profitable f La constitution en r seau des responsables de l nergie Leur visite au Japon en novembre 2008 dans le cadre de leur pr c dent rapport sur la strat gie de recherche en nergie a permis vos rapporteurs de ICF http www coag gov au coag_meeting_outcomes 2009 04 30 docs National_strategy_energy_efficiency pdf _39 d couvrir une forme d organisation au service de la ma trise d nergie qui pourrait utilement tre transpos e en France Au Japon toute entit occupant un b timent tertiaire cela concerne particuli rement les usines doit nommer un Energy Manager qui a un r le de conseil aupr s de la direction et de formation aupr s des employ s Sa qualification est sanctionn e par un dipl me national obtenu apr s une session de formation ou un stage de validation selon son niveau d exp rience professionnelle Son r le est ainsi voisin de celui que joue en Europe le correspondant Informatique et Libert s pour la protection des donn es personnelles r f rent int rieur et relais ext rieur pour les relations avec l autorit nationale de contr le CNIL en France Une certification nationale pr sente l avantage de transformer ces Energy Manager en un r seau de diffusion des bon
162. ia o la d l gation tait h berg e s affiche lui m me comme une r alisation NEH L eau chaude y est produite par des panneaux solaires thermiques compl t s par une chaudi re bois pellets Cette norme de 65 kWh est tout fait en ligne avec la norme Effinergie des 50 kWh reprise par la loi Grenelle 1 du 3 ao t 2009 une modulation g ographique pr s En effet l Alsace proche en zone H1b se voit appliquer un coefficient de modulation g ographique de 1 3 correspondant justement 65 kWh Deux quartiers ont t construits Fribourg selon cette norme le quartier Vauban et le quartier Rieselfeld tous deux l extr mit de la ville tous deux anciennement inhospitaliers tous deux reconstruits autour d une ligne de tramway ne laissant aucune maison moins de 500 m tres tous deux h bergeant aujourd hui plusieurs milliers d habitants 10000 Rieselfeld 5000 Vauban b n ficiant d un cadre baign de verdure L am nagement des espaces comme les aires de jeux pour les enfants a t d fini en liaison avec des sociologues pour garantir un confort de vie absence de barri res courtes distances La gestion locale fait une large place la participation Le quartier Vauban a pris forme sur le site d une ancienne base militaire quitt e par les troupes fran aises en 1992 Sa r habilitation a commenc en 1996 gr ce une initiative cologiste J rgen Hartwig a fait partie du
163. ic Orl ans le 18 novembre 2009 vos rapporteurs ont t soumis la pression une menace destruction d emplois l usine qui fabrique sur place des convecteurs effet Joule savoir une cha ne d assemblage o l on emboutit et peint des t les puis on monte des modules lectrotechniques con us ailleurs occupe 250 salari s Ils taient implicitement montr s comme autant de victimes potentiels de la nouvelle r glementation thermique Le proc d utilis para t d autant plus surprenant que par ailleurs le groupe Atlantic semble bien positionn strat giquement il produit des quipements aussi bien pour le gaz que pour l lectricit cette dualit serait m me g r e dans certains cas a t on d clar vos rapporteurs au niveau des usines ce qui permet de faire basculer le personnel d une cha ne de production l autre lorsque la demande se d place Le groupe fournit manifestement un v ritable effort pour faire progresser la technologie des pompes chaleur et des chauffe eau solaires de surcro t il participe un effort de recherche coop rative dont la meilleure illustration constitue le centre d exp rimentation Castor et Pollux g r en partenariat avec l Ademe le CETIAT le CSTB l Ecole des mines de Paris l INES le Bureau d tudes thermiques Surtout il dispose d une couverture internationale solide ax e sur l Europe de l Ouest mais aussi l Europe Orientale le Pro
164. ifficult du givrage qui peut tre r solue par une conception soign e En France o cet effort 147 de conception fait d faut l incertitude sur le risque de givrage nuit au d veloppement de la pompe chaleur certains constructeurs le contournent en d clenchant des r sistances de chauffage classiques en de d un certain seuil de temp rature parfois l insu de l utilisateur Cette astuce a t mise jour par une campagne de mesures tr s d taill es en cours au laboratoire de l Ecole des mines qui vise valuer la pertinence de la norme europ enne 14511 d finissant les conditions de mesure de la performance des chauffe eau Cette norme europ enne ne prend pas en compte la variabilit des charges thermiques De ce fait les performances r elles des pompes chaleur sont g n ralement tr s inf rieures aux performances mesur es conform ment la norme mais les pompes chaleur quip es d un variateur de vitesse prenant eux en compte la variabilit des charges thermiques ont au contraire des performances r elles tr s sup rieures Du reste en Allemagne la fixation d une valeur minimale du COP s accompagne de l obligation d int grer un compteur la pompe chaleur de mani re ce que l utilisateur puisse v rifier lui m me la performance r elle M Claude Crampes a demand si la technologie des variateurs de vitesse utilis e dans les produits vendus dans la zone du Pacifique tait sous brev
165. indre que n importe quel syst me direct de chauffage une chaudi re utilisant des nergies fossiles fioul charbon gaz ce dernier mettant moins de gaz carbonique que les deux premiers En effet la production d une quantit d lectricit Q mobilise l quivalent de trois fois sa valeur nerg tique 3 Q car on admet qu une centrale thermique dissipe en chaleur les deux tiers de l nergie mobilis e pour la production d lectricit ce qui revient consid rer pour simplifier le raisonnement que le coefficient de conversion de l lectricit en nergie primaire est de 3 Si la production d lectricit repose enti rement sur un combustible fossile un chauffage par l lectricit met l quivalent de 3 Q de gaz carbonique _78 tandis qu un chauffage sur place par chaudi re avec le m me combustible fossile n met que l quivalent de Q Autrement dit un chauffage par l lectricit d origine fossile dissipe trois fois plus de gaz effet de serre qu un chauffage par chaudi re En revanche si l lectricit n est produite qu hauteur de 10 avec du combustible fossile cette part de production d lectricit mettrice de gaz carbonique se r duit 10 3 Q soit 30 Q c est dire environ un tiers de l nergie Q n cessaire au chauffage direct du b timent par une chaudi re Donc un chauffage par l lectricit en France dissipe trois fois moins de gaz
166. ine construite par Sachs anciennement fabricant de v lomoteurs utilise un moteur explosion silencieux Elle produit l lectricit un co t de revient tr s inf rieur au prix de l lectricit en r seau ce qui permet d en revendre le surplus aux riverains avec un petit b n fice La chaleur produite alimente les 1500 m de surface habitable de l immeuble qui h berge vingt familles alors qu elle ne suffirait pas pour couvrir le besoin d une seule maison classique La visite d une zone d exposition am nag e dans un b timent tertiaire basse consommation tr s lumineux montrant des quipements de chauffage et des couches d isolation en coupe ainsi qu un d placement dans une grande surface de mat riaux de construction ont permis de prendre conscience de la profusion des solutions techniques la disposition des professionnels allemands du b timent pour r aliser des travaux de construction ou de r novation basse consommation Un v ritable tissu industriel de PME PMI s est mis en place depuis quinze ans en Allemagne pour accompagner le d veloppement des b timents basse consommation Un change avec Mme Beate Lorentz responsable du service de la construction la mairie de Fribourg a t l occasion d analyser les conditions d un d ploiement r ussi de la construction basse consommation En premier lieu Mme Lorentz a confirm les r ticences initiales des professionnels du b timent q
167. int aujourd hui qui varie selon la zone climatique de 120 360 kWh m an mais qu il constituerait un aiguillon utile pour le d veloppement technologique Ce d veloppement passe par la mise en uvre du dispositif du pompage de chaleur dont il a observ qu il se combinait avec toutes les sources d nergie gaz et fioul comme lectricit sous la forme dans ces deux derniers cas d un quipement hybride correspondant une volution technologique diff rente de celle conduisant la cog n ration Les progr s de l isolation thermique devraient r duire le besoin de chauffage d une maison moyenne une puissance voisine du kW alors qu une chaudi re gaz est dimensionn e pour d livrer une puissance de l ordre de 35 kW et une pompe a chaleur une puissance de 6 8 kW Ce d calage important va conduire l obsolescence de toute une gamme d quipements mais devrait stimuler aussi un effort d innovation qu il s agit d encourager par l animation du tissu industriel concern Comme l offre en quipements de faible puissance est 143 peu d velopp e l chelle internationale l industrie fran aise pourrait trouver sur ce cr neau l occasion de d velopper un avantage comp titif Le passage aux syst mes faible puissance rend indispensable le recours au stockage d nergie sous forme d eau chaude pour lisser la consommation des apports de chaleur Dans le cas des syst m
168. ion multicrit res de la r glementation int grant aussi les pr occupations relatives d une part l efficacit nerg tique et d autre part au d veloppement des nergies renouvelables AUDITION DE L ASSOCIATION EFFINERGIE 18 JUIN 2009 Cette association a t cr e en 2005 avec l intention de transposer en France l exp rience suisse Minergie et l exp rience allemande de la maison des 3 litres de BASF elle vise r duire pour une maison moyenne de 100 m la consommation 3 litres de fuel par m tre carr et par an ce qui permet une r duction des missions de CO de 80 Presque toutes les r gions la Corse fait exception ont adh r l association ainsi que la plupart des organismes impliqu s dans l efficacit nerg tique des b timents Diverses entreprises s impliquent comme partenaires Le but de l association est d anticiper sur le terrain la mise en uvre d une construction plus conome en nergie en promouvant un label BBC d fini par un arr t du 8 mai 2007 il se cale sur la norme des 50 kWh pour les logements neufs et la division par deux des objectifs fix s par la RT 2005 pour les b timents tertiaires Effinergie intervient aussi dans la r novation avec un objectif de 80 kWh pour les logements et d un gain de 40 par rapport aux plafonds de la RT 2005 dans le secteur tertiaire Mme Catherine Bonduau directrice de l association a mis l accent
169. ions le resserrement de la norme thermique va rajouter l impr cision suppl mentaire induite par le fait que les mod les de simulation sont mal calibr s pour des valeurs d nergie faibles ainsi que l a fait observer vos rapporteurs un de leurs interlocuteurs de Minergie Fribourg Dans le secteur tertiaire il va s agir donc de mettre en uvre une norme extr mement plus exigeante dans un contexte o les proc dures suivies aujourd hui pour ma triser a priori la consommation d nergie au stade de la construction demeurent tr s approximatives De plus l obligation de respecter la norme va arriver tr s vite puisque la loi a fix son entr e en vigueur au 1 janvier 2011 Nombre de leurs interlocuteurs ont indiqu officieusement vos rapporteurs que toutes ces conditions cr aient une situation impossible surmonter car les diff rents gabarits r glementaires de consommation nerg tique mod les de r f rence d finis par type d utilisation des b timents sur lesquels se calent les calculs r glementaires ne pourraient jamais tre mis jour temps Mais cela signifie peut tre qu il convient de d velopper une autre approche pour aborder la mise en uvre de la r glementation en pla ant au c ur de la d marche la recherche d une performance effective et non plus d une performance simul e Vos rapporteurs rejoignent en cela une suggestion du rapport Grzybowski de fin juillet 20
170. ipement Il a t directeur g n ral du Port de Marseille de 1993 1995 directeur de l cole nationale des travaux publics de l Etat de 1995 2000 directeur de la recherche au minist re de l Equipement de 2000 2006 En retraite depuis octobre 2007 il remplit des missions d animation de la recherche et de l innovation pour le compte du MEEDDAT puis du MEDDEM notamment au sein du PREBAT dont il pr side le comit des signataires COSI Il est l auteur de plusieurs articles sur des sujets scientifiques ou sur le management et la qualit 109 PERSONNALIT S ENTENDUES ET VISITES EFFECTU ES PAR LES RAPPORTEURS LISTE DES PERSONNES AUDITIONN ES 20 mai 2009 EDF M Bertrand Le Thiec Directeur adjoint des Affaires publiques M Rodolphe Poiroux d partement R glementation thermique M Michel Matheu d partement Contenu en CO du kWh M Olivier Hartmann d partement Efficacit nerg tique 4 juin 2009 ADEME M Matthieu Orphelin Directeur du Cabinet du Pr sident M Fran ois Moisan Directeur de la recherche 11 juin 2009 Association Energies et Avenir M Herv Thelinge Pr sident M Patrice Hennig GDF Suez Chef de projet M Jean Yves Moreau Cabinet Cohn amp Wolfe Association Promotelec M Claude Monmejean Pr sident M Pierre Louis Francois Pr sident du groupe Atlantic M Benjamin Ferniot Cabinet Tilder Directeur Associ M Hugues d Antin Cabinet Tilder Consul
171. ique de leurs b timents Et la mondialisation de la lutte contre l effet de serre ainsi que la menace d un regain durable de tension sur le prix des hydrocarbures fossiles laissent augurer sans trop d incertitude une g n ralisation progressive sur la plan te de l effort de ma trise de l nergie dans les b timents 73 V LES FAUX DEBATS THEOLOGIQUES L exp rience de vos rapporteurs et leur assise intellectuelle ont constitu des appuis utiles pour la conduite de cette tude dont l objet touche des domaines tr s sensibles propices la confrontation des passions id ologiques Il a fallu souvent vos rapporteurs la suite des auditions ou des visites reprendre un peu de recul pour ne pas perdre de vue l objectif essentiel savoir la double r duction des consommations d nergie et des missions de gaz effet de serre en pr servant la fois le confort des utilisateurs et l ind pendance nerg tique du pays Vos rapporteurs ont en effet identifi trois probl matiques dans lesquelles certains de leurs interlocuteurs ont essay de les enfermer souhaitant les faire entrer dans leur jeu d int r ts la concurrence entre les fili res nerg tiques qui appara t en fait comme une guerre des Trois l urgence de faire pr valoir l analyse de la construction basse consommation en termes de bilan carbone et surtout l incidence des congestions du r seau lectrique sur le
172. ir plus largement les enjeux Il a confirm la pertinence d une modulation en fonction des situations climatiques soulignant que les villes de Cherbourg dans la Manche et d Aurillac dans le Cantal sont souvent les points les plus froids de France Il a observ qu une isolation tr s pouss e des constructions rendait n cessaire de porter un soin particulier la ventilation et l tude de la qualit de Pair int rieur Il s est interrog sur le risque que les contraintes de g om trie qui s attachent la recherche d une minimisation des d perditions de chaleur conduisent multiplier des b timents d aspect massif peu esth tique Il a demand si les rapporteurs avaient examin les conditions de l quilibre conomique du d veloppement des r seaux de chaleur Il s est f licit enfin que le rapport confirme que l lectricit fait partie des nergies peu carbon es A propos de la modulation climatique M Claude Birraux d put rapporteur Pr sident a observ que le point le plus froid de France est la ville de Mouthe dans le Haut Jura moins 40 C en 1985 Il a indiqu que la carte de modulation climatique propos e par l association Effinergie a fait l objet d un consensus parmi toutes les personnes auditionn es M Christian Bataille d put rapporteur a ajout que la transition entre les zones climatiques limitrophes ainsi identifi es demeurait relativement progressive S
173. isponibles dans une r serve de chaleur appel e paradoxalement la source froide et les lib rer dans l espace chauffer La capture s op re l aide d un fluide dit frigorig ne qui absorbe les calories au niveau de la source froide en se vaporisant et les restitue dans l espace chauffer en se liqu fiant Le c ur du dispositif est constitu par une sorte de pompe qui aspire le fluide puis le comprime pour le liqu fier et en extraire ainsi les calories un peu comme on expulserait l eau d une ponge L atout essentiel des pompes chaleur r side dans leur coefficient de performance COP qui mesure le rapport entre la chaleur import e et l nergie utilis e pour alimenter le dispositif Contrairement ce qui se passe dans les appareils effet Joule l lectricit est utilis e ici avec un effet de levier un peu d lectricit permet potentiellement avec cette technologie d importer beaucoup de calories La source o l on va puiser la chaleur la source froide peut tre situ e dans tout point de l environnement suffisamment vaste pour conserver sa temp rature en d pit de la capture des calories l air ext rieur le sous sol En ce sens les pompes chaleur sont des instruments permettant d utiliser de l nergie renouvelable celle manant du soleil ou du noyau terrestre Le coefficient de performance peut compenser et au del le coefficient de conver
174. issante des quipements ne va pas induire une disparition des petits artisans d installation et de maintenance au profit des grandes entreprises M Denis Clodic a observ que les grandes entreprises ont aussi leur difficult de formation interne et de rigidit d tat d esprit parce qu elles sont morcel es entre les corps de m tier Les acteurs les plus r actifs sont les bureaux d tudes et les int grateurs offrant des produits 148 finis comme Maison Ph nix Pour les artisans une volution est possible mais elle doit s appuyer sur les canaux concrets de leur information en particulier les courtes notices dit es par les fournisseurs de mat riels comme Point P La r habilitation n cessite un effort combin de plusieurs corps de m tier et c est pourquoi il est question de cr er le m tier de r habilitateur pour permettre la mise niveau du parc des b timents anciens de m me que la cr ation du m tier de plaquiste a permis le d veloppement du recours aux panneaux de placopl tre en d pit de l hostilit des pl triers traditionnels Ainsi l int gration comme la r habilitation appelle la cr ation de nouveaux m tiers transversaux qui devraient int resser les artisans les plus dynamiques qu ils soient jeunes ou exp riment s Ce d passement des m tiers traditionnels jouera un r le plus important dans les progr s de l efficacit nerg tique des b timents que des ef
175. it pr voir un soutien des m nages concern s pour le contr le de la bonne fin des travaux 95 C LES PARAM TRES DU CALCUL R GLEMENTAIRE 21 A l occasion de toute nouvelle programmation pluriannuelle des investissements de production d lectricit pr vue par l article 6 de la loi du 8 f vier 2000 relative la modernisation et au d veloppement du service public de l lectricit un nouveau calcul de coefficient de conversion de l lectricit finale en nergie primaire doit tre effectu selon la m thode des ratios de conversion pond r s illustr e par le rapport pour prendre en compte les progr s de la part de l lectricit obtenue partir des nergies renouvelables dans la consommation nationale d lectricit Si le r sultat est inf rieur au coefficient de conversion en cours il doit tre arr t comme la nouvelle valeur du coefficient de conversion 22 Toute nouvelle programmation pluriannuelle des investissements de production pr vue par l article 6 de la loi du 8 f vier 2000 arr te galement les contenus moyens et marginaux en CO de l lectricit li s aux diff rents usages et les compare aux contenus en CO des nergies fossiles D LES PISTES DE RECHERCHE 23 Un programme de recherche doit mobiliser l exp rience du monde industriel pour mettre au point des mat riaux d isolation plus efficaces pour des paisseurs moindres 24 L tat doit mobiliser en urgence des moyens sp ci
176. l eau de pluie par une citerne ou en utilisant l eau du puits plut t que l eau du r seau sur les WC machine laver lave vaisselle douche WC et l arrosage ext rieur on divise la consommation d eau S157 du r seau au moins d un facteur 10 galement le volume de l eau de boisson et cuisson qui continuerait tre pris sur l eau de la ville est faible moins de 10 du total consomm EAU CHAUDE SANITAIRE 4 5 m de capteurs solaires sur le toit permettent de produire les deux tiers de l eau chaude d une famille typique en France Le troisi me tiers est g n ralement de l lectricit pour les jours sans soleil Dans le cas de notre maison cologique nous disposons d une pompe chaleur pour le chauffage qui permet de transformer 1 calorie d lectricit en 3 calories pour l eau chaude Ce r sultat est aussi bon qu avec les panneaux solaires nous avons donc d cid de ne pas installer de panneaux solaires et d opter plut t pour l eau chaude par pompe a chaleur Dans ce cas ce qui revient au m me du point de vue du bilan nerg tique final gagnant un facteur 3 sur le chauffage de l eau chaude domestique par rapport un chauffe eau lectrique classique En termes de CO cela n conomise pas grand chose vu que notre lectricit en France met de toutes fa ons tr s peu de CO mais c est toujours autant de gagn en conomies d nergie Les panneaux solaires ou la pompe chaleur sont particuli rement
177. la demande sociale actuelle en faveur d un b ti durable et sain Les missions de gaz effet de serre ont augment de 22 entre 1990 et 2004 dans le secteur des b timents chiffre du Centre Technique Interprofessionnel sur la pollution atmosph rique Citepa En Europe l nergie est la source de 90 de ces pollutions Et les inflexions correctrices ne pourront porter leurs effets au mieux qu au bout de plusieurs dizaines d ann es En France le b timent est le premier consommateur d nergie finale 44 et se trouve l origine de 40 des d chets Il produit aussi 20 des gaz effet de serre contre 36 en moyenne en Europe Le logement r sidentiel consomme les deux tiers de l nergie utilis e par le secteur du b timent et les trois quarts de cette consommation r sidentielle sont employ s au chauffage y compris le quart uniquement consacr conditionner air de renouvellement La politique europ enne dans le b timent para t tr s volontariste dans le reste du monde En France l objectif d une diminution par quatre de la consommation moyenne d nergie primaire qui implique des efforts d isolation devrait faire de la ventilation le premier poste de consommation d nergie dans le b timent Les atteintes potentielles la sant du fait d une ambiance pollu e dans l habitat ont t recens es par le rapport EnVIE Co ordination Action on Indoor Air Quality and Health Effects d
178. la mission de l OPECST et celle de l Assembl e nationale qui a demand une saisine anticip e ont jug plus sage de confier la r flexion sur la modulation de la r glementation thermique un troisi me organe parlementaire _74 pouvant reprendre l analyse froid car la complexit de la question m ritait une s r nit des d bats qui avait fini par faire d faut Chaque acteur proteste de sa bonne foi en mettant en avant sa dimension multi nergies chacun pr sente des tableaux de calcul r glementaire qui appuient sa th se pour ou contre telle ou telle forme de modulation de mani re imparable il tait vraiment indispensable de prendre le temps de resituer la question dans son contexte global d aller rencontrer des professionnels sur place de visiter les principaux sites de r f rence l tranger pour se constituer une opinion sereine au b n fice de l int r t g n ral N anmoins il convient d observer que ce jeu d affrontement ne met pas face face seulement deux camps mais trois il s agit bien en effet d une guerre des Trois car certains courants cologistes s introduisent dans le d bat pour manifester indirectement leur hostilit l nergie nucl aire en souhaitant que la nouvelle r glementation thermique bride la part de l lectricit dans la consommation nerg tique des b timents quitte ce que l espace ainsi lib r pour d autres nergies soit appropr
179. la rente nucl aire historique qu elle que soit la voie choisie parmi les options ouvertes par le rapport Champsaur pour sa restitution aux consommateurs fran ais va se r duire au fur et mesure du renouvellement des centrales aux conditions de march D une fa on ou d une autre les prix fran ais de l lectricit finiront n cessairement par s aligner d ici quelques d cennies sur le niveau impos par le march unique europ en Le co t de la fourniture d lectricit en base converge par construction vers le co t de d veloppement du nucl aire du fait de la diminution m canique de la part r gul e assise sur le parc historique au fur et mesure de son rosion et de l augmentation concomitante de la part issue du renouvellement du parc nucl aire Rapport de la commission sur l organisation du march de l lectricit pr sid e par Paul Champsaur avril 2009 p 16 _71 C est donc un int r t d ordre strat gique qui doit conduire les producteurs fran ais d quipements r orienter leur offre vers des produits peu consommateurs d lectricit comme les pompes chaleur ou couplant ceux ci avec des nergies renouvelables comme les syst mes combin s capteurs solaires thermiques Le march de tels produits s tendra ainsi tout naturellement tous les pays d Europe ou du monde qui se lanceront leur tour apr s la France dans des efforts de ma trise de la consommation nerg t
180. latifs l accessibilit aux personnes handicap es quel que soit le type de handicap Ce droit de visite et de 1 Cf http www ffcmi com contrat html _57 communication peut aussi tre exerc apr s l ach vement des travaux pendant rois ans Il s agit en fait d une comp tence partag e avec le maire autorit comp tente vis e par l article L 422 1 du code de l urbanisme mais les directions d partementales de l quipement seraient bien mieux plac es pour relayer une action d envergure nationale Ce r seau d administrations d concentr es pourrait en effet tre investi d une fonction globale de suivi de la mise en uvre de la nouvelle r glementation thermique amenant effectuer des contr les sur place non seulement a posteriori mais aussi durant les chantiers et non plus sur un petit chantillon mais presque syst matiquement Cette implication beaucoup plus importante sur le terrain orient e principalement vers le suivi des constructions de maisons individuelles segment du march le plus faible pour le respect de la r glementation thermique irait de pair avec une mission voqu e pr c demment qui serait du reste confi e plus globalement l administration de l quipement et qui concernerait l animation d un r seau d changes de bonnes pratiques entre les responsables de l nergie des b timents tertiaires afin de les aider converger vers la norme des 50 kWh dans un
181. le 1 en alignement sur la norme des 50 kWh Cela justifierait de redonner au secteur des batiments tertiaires dans le cadre de la modulation tous les ajustements d j pr vus dans la RT 2005 car ceux ci sont n cessaires en raison de la disparit des situations couvertes par cette cat gorie par exemple un h pital a des besoins d eau chaude sanitaire tr s importants alors qu un entrep t n en a pratiquement aucun une cole ou un bureau consomme moins de chauffage par unit de surface qu un h pital car celui ci fonctionne m me le week end s agissant des logements les concepteurs du label BBC avaient identifi le besoin de moduler la norme des 50 kWh en fonction de la densit d occupation de mani re prendre en compte l augmentation de la consommation d eau chaude lorsque le nombre des occupants cro t alors que la quantit d nergie n cessaire au chauffage ne d pend pour l essentiel que de la taille du b timent Le besoin de ventilation varie d ailleurs lui aussi en fonction du nombre des occupants puisque c est le volume d air effectivement respir qu il faut renouveler C est un choix politique de simplification qui a conduit carter toute modulation en fonction du nombre d occupants ce qui a pour effet d accro tre le surco t de construction des logements de petite surface qui correspondent le plus souvent des habitations de familles modestes utilisant l espac
182. le cadre de l effort pour am liorer la performance nerg tique des b timents Il ne s agit pas d enjeux de court terme pour la r ussite de la construction basse consommation qui est tout fait possible avec la technologie d j disponible mais plut t d avanc es scientifiques potentielles susceptibles de faciliter les prochaines tapes de l volution engag e avec la RT 2012 Cinq th mes de recherche semblent vos rapporteurs m riter particuli rement l attention a Les mat riaux isolants La disponibilit commerciale de mat riaux isolants plus performants faciliterait consid rablement l atteinte de la performance de basse consommation dans le cas de la construction de petites surfaces ou dans le cas des r novations obligeant une isolation int rieure immeubles haussmanniens Certaines offres actuelles se pla ant sur ce cr neau technologique les isolants minces multicouches thermo r flecteurs qui se pr sentent comme des couches de feuilles d aluminium et de feuilles de plastique bulles suscitent pour le moins un d bat quant leur performance r elle Sur le conseil de Pierre Ren Bauquis vos rapporteurs ont auditionn le 25 juin 2009 les repr sentants de la soci t Interpipe qui ont d crit une solution bas e sur un produit microporeux mise en point pour calfeutrer un ol oduc de Total pos au fond de la mer du Nord Les microporeux pi gent l air dans des minuscules alv ol
183. le monde le calcul de l empreinte cologique En pratique des choix de conception ont t effectu s en fonction de la disponibilit d une offre locale dans un rayon de quelques kilom tres autour du site afin de minimiser les transports Une telle d marche pouss e jusqu l extr me risquerait de conduire au rejet des techniques de construction basse consommation voire au rejet de la construction elle m me puisque apr s tout une vie au grand air sans toit et sans chauffage permet d liminer bien des sources parasites d missions de gaz effet de serre M Bruno Comby s est pench sur la question du bilan carbone avant de se lancer dans la construction de sa maison cologique Son calcul de coin de table lui a montr que les ordres de grandeur ne mettaient pas en p ril loin s en faut son projet Lors de la visite de vos rapporteurs Fribourg en Suisse leurs interlocuteurs leur ont fait part d tudes sur le contenu en carbone gris des mat riaux utilis s par rapport l conomie d mission de CO r alis e en fonctionnement gr ce un effort d isolation certaines concluraient que le bilan reste tr s positif tant que la couche d isolant demeure en de d une certaine paisseur de l ordre de 60 centim tres ce qui correspond la plupart des cas Pour ce qui concerne le b timent Green Offices o ils taient accueillis la mobilisation de mat riaux faible e
184. le sens du concept de contenu marginal L approche marginale cherche en priorit valuer les cons quences de d cisions qui peuvent tre prises au cours des ann es venir Les enjeux l chelle de la France portent sur les usages de l lectricit orientations en terme de chauffage renforcement des mesures de ma trise de la demande d lectricit volutions des modes d clairage et sur l offre de production mise en chantier d EPR suppl mentaires d veloppement des nergies renouvelables volution du 81 parc de cog n ration Leur ampleur de l ordre de quelques dizaines de TWh par an n est pas de nature bouleverser de fond en comble le syst me nerg tique fran ais On voit qu il s agit de fournir un indicateur en vue d affiner le pilotage de la politique nerg tique du pays du point de vue global de la tension entre l offre et la demande d lectricit dont le contenu marginal en CO constitue effectivement un reflet judicieux et non pas d orienter directement les investissements des agents conomiques pour la lutte contre l effet de serre Or l article 4 de la loi du 3 ao t 2009 mentionne l obligation d une modulation visant encourager la diminution des missions de gaz effet de serre La perspective du l gislateur est bien celle du Protocole de Kyoto et concerne la n cessit de modifier le comportement des agents conomiques
185. leversement majeur si ce syst me tait justement parvenu un tat critique Cependant aujourd hui les missions de CO des quipements de chauffage sont loin d intervenir dans un monde d barrass de toutes les sources de gaz effet de serre le quasi milliard de v hicules automobiles continuent toujours d gager des gaz d chappement charg s de carbone et 85 de l lectricit mondiale est produite partir de centrales thermiques flammes sans aucun dispositif de capture du gaz carbonique Par cons quent c est bien l mission moyenne d une source de CO quelle qu elle soit qui mesure aujourd hui le mieux sa contribution l effet de serre 5 Un raisonnement par l absurde Diverses situations mettent en vidence les cons quences assez paradoxales du raisonnement en termes d mission marginale s il fallait effectivement le mettre en uvre pour r duire les sources de gaz carbonique Ainsi aucune centrale de production d lectricit l arr t n met de gaz carbonique que sa source d nergie soit renouvelable fossile ou nucl aire En revanche sit t qu elle fonctionne une centrale thermique flammes met du gaz carbonique tandis qu une centrale nergie renouvelable ou une centrale nucl aire continue ne pas en mettre Il existe donc une mission marginale de gaz carbonique c est dire une contribution suppl mentaire instantan e l
186. limate and Energy Fund OSEAD ainsi que de nombreuses associations professionnelles ou scientifiques Il est l auteur de plus de cinquante articles sur l conomie du p trole du gaz et de l nergie Il est co auteur de deux livres sur l conomie des hydrocarbures d un livre sur l nergie nucl aire d un livre sur les g osciences et d un livre sur les ondes Jean CARASSUS N en 1948 Jean Carassus dipl m de HEC et docteur de 3 cycle en conomie a un long parcours professionnel enti rement consacr au secteur de la construction et de l immobilier Il a commenc sa carri re au sein du secteur public dans le service des affaires conomiques et internationales du minist re de l Equipement puis la direction de la construction du m me minist re o il a t notamment chef du bureau de l conomie de la construction Il a ensuite assur la g rance d un important parc de logements sociaux chez un promoteur et bailleur priv Logement Fran ais filiale du groupe AXA Puis il a t nomm directeur du d partement Economie et sciences humaines du Centre scientifique et technique du b timent CSTB o il a 103 d abord men des travaux sur le syst me sectoriel de la construction avant de se sp cialiser dans le b timent et l immobilier haute performance nerg tique et environnementale A ce titre il a dirig dans le cadre du PREBAT la r alisation de l
187. ls industriels Les 54 000 cam ras en service consomment elles seules 2 GWh par an Les plates formes les plus m canis es utilisant des machines faisant 35 voire 70 m tres de long ont de haut niveau de consommation d nergie jusqu 440 kWh et 680 kWh par m tres et par an M Fran ois Duretz Responsable du P le de Ma trise d Ouvrage en charge du d veloppement durable Poste Immo op rateur immobilier du Groupe 122 La Poste a expliqu que La Poste montrait un souci d anticiper sur les progr s de la r glementation thermique dans la mesure o elle s impose de mettre en uvre les contraintes de la norme BBC au sens de la r glementation Thermique actuelle sur ses constructions neuves dont le permis de construire est d pos apr s le premier janvier 2009 N anmoins cela concerne quasi exclusivement les plates formes de tri et de distribution dites industrielles car les b timents plus classiques locaux commerciaux logements bureaux administratifs font pour l instant l objet de travaux de modernisation d adaptation d optimisation de r am nagement dont l am lioration nerg tique est r alis e ponctuellement au titre des travaux du propri taire Au total d ici 2012 ces plates formes vont correspondre une surface construite nouvelle de 500 000 m tres carr s environ Or la sp cificit de ces plates formes ne permet pas de leur trouver une correspondance convenable
188. mance des quipements l assistance la prise de conscience des utilisateurs le monitoring L am lioration de la gestion de l nergie constitue l une des quatre voies d conomie d nergie dans les b timents avec l effort respectivement sur la structure du b timent sa forme son orientation sur son isolation et sur la performance des quipements Mais c est la voie la plus efficace puisqu elle permet une r duction de consommation de 50 sup rieure celle possible avec l isolation 45 ou avec la performance des quipements 40 Pour un b timent ancien consommant en moyenne 300 kWh par m et par an en Europe la 172 mise en oeuvre combin e de ces trois voies permettrait ainsi en th orie c est dire en l absence de contrainte sur les ressources de ramener la consommation a 50 kWh par n et par an Parmi les six leviers de l am lioration de la gestion de l nergie les deux plus efficaces sont de loin la fragmentation de l occupation et le monitoring La fragmentation de l occupation consiste caler l utilisation des quipements nerg tiques sur les moments et besoins li s leur utilisation effective La pire situation de ce point de vue est repr sent e par les salles de r union de grande capacit qui sont par d finition utilis es la plupart du temps en de de leur capacit et qui n anmoins sont souvent configur es pour b n ficier en permanence des niveaux de chauffage de ventilation
189. mbre 2009 Visite du laboratoire Castor et Pollux de Promotelec Claude Descombes Directeur g n ral de Promotelec Z Pierre Louis Fran ois Pr sident du directoire du Groupe Atlantic Z Yves Lepelletier Directeur Industrie du Groupe Atlantic Z Uwe Brankamp Directeur Marketing produits futurs du Groupe Atlantic Z Emmanuel Caille Directeur des sites Atlantic d Orl ans et de la Roche sur Yon Z M Jean Dominique Masseron Directeur du d veloppement durable du Groupe Atlantic M Jean Jacques Barreau Consultant pour l Union des maisons fran aises 153 COMPTES RENDUS DES VISITES EN FRANCE ET L TRANGER LA MAISON COLOGIQUE DE M BRUNO COMBY 9 JUILLET 2009 Voici en mani re de compte rendu un extrait des informations publi es sur Internet par M Bruno Comby et reprises avec son accord propos de sa maison cologique construite Houilles dans les Yvelines Nous souhaitons que notre maison cologique aussi performante que possible thermiquement et sur le plan du confort soit cependant facile construire et surtout faire construire par des entreprises et artisans utilisant des mat riaux disponibles dans la plupart des grandes surfaces de bricolage Dans la suite ci dessous nous tudions donc une maison faisant l objet d une construction traditionnelle r alisable par des ma ons et ouvriers ordinaires ou bricoleurs du dimanche exp ri
190. ment s en faisant diff rents niveaux les choix les plus judicieux sans trop se ruiner quand m me Notre maison cologique ressemble donc tr s fortement une maison ordinaire pratiquement aucune diff rence sur le plan visuel hormis quelques d tails que seuls les sp cialistes verront qu elle soit vue de l ext rieur ou de l int rieur Elle est cependant dot e de particularit s list es ci dessous dont chacune lui donne un avantage thermique que nous chiffrons ci dessous permettant pour un surco t raisonnable et facile couvrir en r alisant soi m me une partie des travaux cette question fera l objet d un autre document ult rieurement d am liorer grandement comme nous allons le voir les performances thermiques d une habitation maison ou appartement allant jusqu multiplier par 3 comme nous allons le voir les performances thermiques du b timent Il est int ressant de remarquer que les choix ci dessous am liorent non seulement les performances thermiques mais aussi dans bien des cas le CONFORT et la QUALITE tenue dans le temps de l habitation Une maison cologique ainsi construite est plus stable thermiquement a moins de courants d air ne pr sente pas de condensation sur les fen tres murs ou planchers donc les papiers peints ne se d collent pas dans les angles l air y est plus pur tant filtr par le syst me de ventilation cologique etc Il y a donc des gains sans doute plus difficiles
191. ments Ils consid rent que la cr ation d un observatoire d di l tude du contenu marginal en CO constituerait une mauvaise utilisation des ressources publiques compte tenu des autres priorit s dict es par la mise en oeuvre de la nouvelle r glementation thermique notamment en termes d information pr alable et de contr le qui vont n cessiter des initiatives plus urgentes En revanche ils consid rent que la programmation pluriannuelle des investissements de production PPI qui conduit faire un bilan de l ensemble des moyens de production de l lectricit doit mettre jour les calculs du contenu en gaz carbonique du kWh consomm en op rant une distinction par usage et en explicitant les valeurs moyennes et marginales afin notamment de rendre disponibles toutes les donn es n cessaires pour une valuation en valeurs moyennes marginales En vertu de l article 6 de la loi du 10 f vrier 2000 dite Bataille la PPI doit faire l objet d un rapport pr sent au Parlement par le ministre charg de l nergie dans l ann e suivant tout renouvellement de l Assembl e nationale c est dire tous les cinq ans La mise en place d un cadre r glementaire exigeant au regard des missions de CO est compatible dans le contexte conomique modifi par le march des quotas d mission et par la taxe sur le carbone avec l organisation d une incitation forte la diffusion du
192. mmation va se traduire par une am lioration des produits nets bancaires sans aucune contrepartie De l l id e d impliquer les banques dans le dispositif sous une forme toute simple obtenir un rel vement du ratio habituellement retenu 1 3 entre le revenu et la mensualit de remboursement et par l permettre la distribution de pr ts plus importants Un calcul de coin de table fixe les ordres de grandeur la facture annuelle d nergie sur les cinq usages d un m nage est au bas mot d environ 1000 euros l conomie annuelle r alis e dans un logement basse consommation en tenant compte d un ventuel surco t des frais d entretien des quipements est donc d environ 500 euros cela repr sente une capacit de remboursement suppl mentaire de 10000 euros sur vingt ans et une possibilit d emprunt suppl mentaire au taux de 5 d environ 3000 euros C est l ordre de grandeur du surco t d une pompe chaleur thermodynamique par rapport un chauffe eau lectrique effet Joule Ce dispositif permettrait donc d aider d bloquer la situation des m nages revenu modeste souhaitant construire leur maison sans rien co ter l Etat car il serait la contrepartie du gain que les banques retireront globalement de la mise en place de la nouvelle r glementation thermique Du reste il n aurait pas besoin 60 d tre mobilis dans tous les cas puisque la construction des maisons individuelles
193. moyens de payer un logement d attente Ils se voient alors p naliser deux fois d abord parce qu ils sont bien malgr eux en infraction ensuite parce qu ils ne b n ficient pas des conomies d nergie et donc de la r duction des charges courantes que procure la conformit la r glementation Bien des r ponses sont formul es face ce sch ma pr sent parfois comme exag r ment pessimiste notamment que la libert suppose la responsabilit et qu il faut se renseigner avant de choisir son prestataire ou encore qu on peut toujours agir en justice en cas de clause contractuelle non satisfaite voire en cas d escroquerie _54 Cependant ces consid rations ne renvoient pas la r alit d un d s quilibre d information extr me entre un particulier qui construit l unique maison de sa vie et un professionnel des chantiers elles ne tiennent pas non plus compte de la lourdeur des proc dures judiciaires qui demandent certaines disponibilit s en temps et en argent ce dont les personnes modestes d j accapar es par la vie quotidienne ne disposent pas Les plaideurs de Racine taient des rentiers oisifs Surtout dans la mesure o le projet de la loi Grenelle 2 pr voit que c est au ma tre d ouvrage de fournir l autorit qui a d livr l autorisation de construire une attestation de conformit tablie par un tiers le particulier qui va se retrouver au terme des travaux avec une construction qui une
194. mpreinte de carbone a permis un gain du simple au double par rapport une construction de type classique ce gain quivalent aux missions produites par un si cle de chauffage du b timent un million de kWh En tout tat de cause il est vident que les difficult s surmonter pour avancer sur la voie d une g n ralisation de la construction basse consommation sont d j si nombreuses qu il para t raisonnable de ne pas y ajouter la complexit des approches en termes de bilan carbone m me si celles ci m ritent attention A ce stade il s agit simplement d viter de faire des choix manifestement aberrants en prenant en compte d j les missions de gaz effet de serre dues au transport Ainsi il faut veiller ne pas faire venir de trop loin les mat riaux utilis s sauf s ils ont vraiment des propri t s exceptionnelles ou si leur production de masse rentabilise un transport maritime pe Le dispositif public des fiches de d claration environnementale et sanitaire FDES qui communique une information centralis e gr ce la base de donn es INIES fournit d ores et d j des indicateurs d nergie grise exprim s en nergie primaire totale et de carbone gris en kilogramme quivalent CO3 pour un millier de mat riaux et produits de construction Par ailleurs les fabricants des produits et quipements lectriques produisent depuis plusieurs ann es des profils environnementaux produits PEP
195. n M J rgen Hartwig a beaucoup insist sur l enjeu social de l efficacit nerg tique des b timents en soulignant le risque que des familles faible revenu ne puissent faire face leur facture nerg tique lorsque les nergies fossiles in luctablement deviendront nouveau de plus en plus ch res du fait des contraintes sur leur offre mondiale Il a aussi plaid pour un syst me souple qui permette d opter pour des solutions sur mesures les contraintes en terme de chauffage dans le Nord de l Europe ne sont pas les m mes que celles du Sud et s tonnait cet gard que le recours aux cellules photovolta ques ne soit pas plus d velopp en France Il a fourni quelques donn es sur les nergies renouvelables compl ments indispensables l effort d efficacit nerg tique pour minimiser l emprise des nergies fossiles les oliennes amortiraient leur nergie grise en six mois les panneaux photovolta ques en deux trois ans la capacit de production allemande de biogaz atteint 1 4 gigawatts r partis sur environ 4000 installations La loi oblige d sormais les op rateurs gaziers allemands injecter une part de biogaz dans les circuits de distribution de gaz naturel 166 VISITE DU QUARTIER BEDZED LONDRES 22 OCTOBRE 2009 Le d placement en Grande Bretagne a eu pour objet d une part de visiter le quartier BedZED Beddington Zero Energy Development d autre part d
196. n avec le seuil de l obligation de d claration de travaux 20 m tres carr s peut tre d ailleurs en fixant les deux limites 10 m tres carr s afin de mieux couvrir le cas des verri res et v randas qui sont souvent tr s mal con ues d un point de vue thermique Deux probl mes essentiels resteraient pos s par cet abaissement du plafond de d rogation 56 d une part le risque de g n rer un surco t li la r mun ration de l architecte A cet argument M Didier Roux lors de son audition du 15 juillet 2009 a oppos l avantage des multiples conomies potentielles que procure l intervention d un professionnel de confiance en rejetant les devis exag r s en vitant des malfa ons qu il faut ensuite corriger d autre part le besoin d une coordination avec l offre par nature compl te des constructeurs de maison individuelle qui se placent sous le r gime de la loi du 19 d cembre 1990 En ce cas le r le de l architecte se limiterait une assistance la ma trise d ouvrage avec un r le de conseil sur le choix du constructeur ne serait ce que pour carter ce que la F d ration fran aise des constructeurs de maisons individuelles appelle des faux constructeurs se cachant notamment derri re des imitations et des publicit s mensong res l architecte pourrait en outre apporter un concours technique son client en cas de difficult avec le constructeur Vos rapporteurs pen
197. n 1990 par les professionnels de l industrie nucl aire d livre apr s audit une certification aux entreprises de travail temporaire et aux entreprises prestataires auxquelles les exploitants de centrales nucl aires sont susceptibles de faire appel Elle atteste du bon suivi sur le plan m dical de la formation la pr vention des risques et du suivi dosim trique des travailleurs La certification des entreprises par le CEFRI est conditionn e par une certification personnelle de chacun des employ s ceux ci doivent obtenir un certificat de formation la pr vention des risques en particulier en ce qui concerne les risques dus aux rayonnements ionisants Ce certificat ne peut tre d livr que par un organisme de formation certifi par le CEFRI On retrouve ce dispositif de validation des comp tences deux niveaux l entreprise et les personnes dans le domaine du contr le des quipements sous pression organis par le d cret du 13 d cembre 1999 Celui ci pr voit article 21 que les habilitations des organismes d inspection sont d livr es par le ministre charg de l industrie sous r serve du respect de certains crit res dont l obligation pour le personnel charg des contr les de poss der une bonne formation technique et professionnelle 48 D j les certifications de m tiers accord s par Qualibat d contamination amiante traitement des bois en uvre et des constructions distribution de
198. n cours Le bilan des informations recueillies au cours des auditions montre que les initiatives en cours pour renforcer la formation des professionnels du b timent sont d ores et d j assez nombreuses e l association Effinergie a sign une convention avec le minist re de l Education nationale qui a conduit labelliser une douzaine de modules de formation sp cifique sur la m thodologie de la basse consommation dans le cadre de BTS et de BAC professionnels e certaines structures de l enseignement sup rieur se sont d j adapt es l Ecole des Mines d Al s offre la possibilit d obtenir un dipl me d ing nieur par l apprentissage sur le th me Conception et management de la construction l IUT de Marne la Vall e a cr une licence professionnelle B timent basse consommation e le dispositif du FEEBAT Formation aux Economies d Energie dans le BATiment mis en place en partenariat avec l ADEME prend son essor et devrait accueillir 50 000 stagiaires au cours de l ann e 2009 Il est financ par le m canisme des certificats d conomie d nergie et s appuie sur des centres de formation professionnelle habilit s e il convient galement de mentionner la mission confi e M Yves Farge pr sident du comit d animation strat gique du Prebat et membre de notre comit de pilotage pour tudier la mani re dont le syst me ducatif pourrait r orienter ses efforts dans ce
199. n de l OPECST doit adoucir les effets par trop excessifs Ce contexte d analyse est maintenant largement partag au sein du monde professionnel du b timent ainsi que l a illustr la convergence des d marches pr sent es lors du salon international de la construction Batimat du 2 au 9 novembre dernier Il ne s agira donc que d en rappeler les axes principaux 1 Programme de recherche et d exp rimentation sur l nergie dans le b timent mis en place en 2004 travers une structure de coordination entre cinq minist res et six agences publiques Centre scientifique et technique du b timent _ 11 Quant aux conclusions proprement dites de vos rapporteurs elles s organisent autour de deux refus et de trois convictions Les deux refus concernent d une part toute prise de position dans l affrontement entre les fili res nerg tiques et d autre part tout enfermement dans une approche partielle et partiale de la mesure des missions de gaz effet de serre Les trois convictions concernent gt d abord l absolue n cessit d aller de l avant dans la sobri t nerg tique des b timents au nom du bien tre des utilisateurs et de la lutte contre le changement climatique ce qui suppose un saut qualitatif dans l isolation et la ventilation gt ensuite l opportunit qu offre la construction plus libre de contraintes que la r novation de pousser l effort dans cette direction le plus loin po
200. n du pr sident de l Association des Industries des Produits de Constructions AIMCC M Jean Marie Vaissaire vos rapporteurs ont identifi une difficult pos e par les r gles de march public en ce qui concerne les appels d offre pour la r alisation de b timents basse consommation 1 Cf http www mairie castelnau medoc fr index php page plu php 44 La construction d un b ti d pourvu de d faut suppose en effet une bonne coordination entre les diff rents corps de m tiers mobilis s afin d viter que les travaux de finition des uns ne soient remis en cause par l intervention des autres Des petites entreprises qui ont l habitude de travailler ensemble pouvant r pondre par une offre commune un march de construction d un immeuble administratif L obligation d une division par lots de l ouvrage r aliser fait cependant obstacle cette d marche de coordination pourtant potentiellement gage d une prestation de meilleure qualit Vos rapporteurs ont voqu la difficult lors de leur visite du si ge de l ADEME Angers et M Xavier Lefort secr taire g n ral a expliqu que l ADEME avait proc d pour la construction de la partie nouvelle de son b timent qui atteint la performance du label Effinergie par un appel d offres sur performance Cette proc dure consiste organiser la consultation partir d une d finition des besoins exprim e sous forme d exigenc
201. n les analyses du GIEC est produit par l accumulation progressive de gaz carbonique dans l enveloppe atmosph rique et non pas par les pouss es instantan es d mission de gaz carbonique constat es ici ou l la surface de la terre une pouss e exceptionnelle d mission forte suivie d une longue p riode d mission r duite peut tre de ce point de vue bien pr f rable une mission r guli re plus soutenue si au total c est dire en moyenne sur la p riode 82 consid r e l enveloppe atmosph rique voit ainsi s accumuler en son sein moins de gaz carbonique C est donc le crit re de l mission moyenne de CO rendant compte de la somme cumul e des missions instantan es qui mesure ad quatement la contribution d une source l effet de serre et non pas l mission marginale calcul e un moment donn Il existe pourtant une configuration th orique particuli re o l effet de serre serait sensible une mission instantan e elle correspondrait au cas o cette mission surviendrait alors que toutes les autres sources potentielles d mission de CO sur la terre auraient disparu En ce cas cette mission isol e instantan e causerait un dommage plan taire un dommage marginal au sens o il r sulterait lui m me d un petit changement mais qui risquerait n anmoins lui tout seul de faire basculer le syst me climatique vers un autre quilibre source de bou
202. ne performance nerg tique serait per ue comme un indicateur de rigueur de gestion M Jean Carassus qui repr sente le CSTB au sein du Conseil international du b timent a signal vos rapporteurs qu un dispositif de ce type tait pr vu en Australie dans le cadre du National Strategy on Energy Efficiency NSEE point 3 2 2 partir de 2010 l obligation devra s tendre en trois phases d abord aux b timents tertiaires de plus 2000 m tres carr s ensuite l ensemble des b timents publics enfin tous les b timents tertiaires y compris les h tels les magasins les coles et les h pitaux Le programme Energy Star aux Etats Unis pr voit un dispositif de nature compl mentaire appel Portfolio Manager par lequel les responsables des b timents tertiaires mentionnent spontan ment sur un site Internet la performance nerg tique atteinte afin d obtenir en retour une information sur la position relative de leurs r sultats au sein d un groupe de r f rence form de b timents similaires Les meilleures performances sont rassembl es dans une liste d honneur visible en ligne voire sont r compens es par l attribution d un prix Ces m canismes de publicit entretiennent une mulation qui permet de progresser vers la cible de performance nerg tique si elle n est pas pleinement atteinte au stade de la construction Les progr s potentiels vont alors r sulter moins d op rations de r novation du b t
203. nes pratiques en mati re d conomie d nergie puisqu un organisme central l Energy Conservation Center ECCJ organise mensuellement des sessions de pr sentation d une dizaine de cas int ressants d am lioration de l efficacit nerg tique La DHUP et le CSTB pourraient s inspirer de cet exemple pour animer un r seau des responsables de l nergie fran ais qui deviendraient ainsi autant de relais pour une diffusion des bonnes pratiques en mati re d conomie d nergie dans les b timents tertiaires En conclusion la mise en uvre de la norme des 50 kWh dans le secteur tertiaire devrait viser une performance effective en int grant l apport de la gestion active de l nergie et un suivi du r sultat global obtenu La seule contrainte v rifiable a priori concernerait l enveloppe des zones d occupation permanente qui devrait atteindre le degr de qualit des logements Une dynamique d effort permanent d optimisation de la consommation devrait s engager travers non seulement un monitoring de chaque nouveau b timent mais encore des changes de bonnes pratiques au sein d un r seau des responsables de l nergie _41 Ill LE D FI DE LA MISE EN OEUVRE Dans la mesure o l OPECST se trouve aussi charg par l article 4 de la loi du 3 ao t 2009 de mesurer l impact conomique de l ensemble du dispositif vos rapporteurs ont t amen s s int resser d une fa
204. nne en septembre 2007 et a d marr en septembre 2008 suite la signature de l accord de groupement entre les partenaires Il b n ficie d un concours financier de l Etat fran ais de 39 millions d euros dont 15 millions sous forme d avances remboursables Ce concours vaut pour une p riode de 48 mois sous r serve que des solutions pilotes op rationnelles puissent tre pr sent es au bout de 30 mois faute de quoi le projet sera interrompu Cette ch ance de d monstration interviendra en mars 2011 Ce projet de recherche coop rative implique au total 13 partenaires scientifiques ou industriels dont EDF et le CSTB Quatre partenaires europ ens non fran ais dont l lectronicien hollandais Philips et le sp cialiste allemand de la connectique Wieland sont associ s sur une base d autofinancement cette configuration particuli re qui a facilit l obtention de agr ment par la Commission europ enne a complexifi la structure et la n gociation de l accord de groupement Les tudes d ores et d j conduites sur la gestion de l nergie dans les b timents qui ont conduit l audition de 600 propri taires exploitants ou occupants travers l Europe ont permis d identifier six leviers pour l am lioration de l efficacit nerg tique par la gestion de l nergie la fragmentation de l occupation l optimisation du pilotage la maximisation des apports naturels la recherche d un optimum global l am lioration de la perfor
205. nt galement que le surco t initial comme toute hausse du prix sur un march freinera un temps le mouvement de la construction quelques ann es tant n cessaires avant de pouvoir profiter pleinement de l effet d apprentissage L approche performancielle dynamique qu ils pr conisent devrait minimiser cet effet de freinage pour le secteur tertiaire Dans le secteur r sidentiel la construction des petites surfaces devrait tre particuli rement handicap e en raison des contraintes budg taires des m nages pr sents sur ce segment de march et c est pourquoi vos rapporteurs ont sp cialement tenu compenser dans ce cas la distorsion produite par un calcul r glementaire de la consommation maximale rapport e la surface Pour les petites surfaces un m canisme de contrainte de liquidit signal par M Eric Mazoyer Directeur g n ral de Bouygues Immobilier pourrait contribuer n anmoins limiter le freinage des constructions tous les acheteurs potentiels de petits terrains constructibles devant anticiper un surco t sur la construction suivre de leur maison ils restreindront leur offre de prix ce qui 63 induira une baisse globale de la valeur fonci re en proportion du surco t moyen de construction Un ph nom ne similaire aurait d j jou sur le prix des terrains apr s l introduction de l obligation d adapter tout nouveau b timent tertiaire aux r gles d acc s pour les personnes handicap es Pou
206. nt tre utilis es avec discernement en hiver leur ouverture est toujours possible mais pour quelques minutes afin que la d perdition de la chaleur int rieure ne soit pas trop importante en t l ouverture des fen tres est pr judiciable dans la journ e car elle cr e une d perdition d air climatis mais elle est int ressante la nuit aux heures les plus ti des pour importer de la fra cheur ce rafra chissement nocturne ne fonctionne cependant plus en p riode de canicule D autre part dans les cas o le respect de la norme nerg tique par la seule configuration technique intrins que du b ti s av re critique en raison des particularit s d utilisation du b timent un contr le actif de la consommation d nergie doit permettre d op rer une compensation Cela concerne particuli rement les b timents tertiaires faisant l objet d une occupation intense comme les h pitaux ou ceux fonctionnant avec des fr quentes entr es ou sorties depuis l ext rieur comme les magasins ou les plates formes de traitement du courrier de La Poste Les potentialit s d conomie r alis es par un contr le actif sont au c ur du programme de 18 recherche coop rative HOMES pilot par Schneider qui a d montr que le gain obtenu par cette voie pouvait tre du m me ordre de grandeur que celui permis par un renforcement de l isolation Le contr le actif implique une mobilisation particuli re de l exploitan
207. nt M Jean Claude Boncorps Vice Pr sident M Patrick De Beaurepaire D l gu g n ral 8 juillet 2009 MEDDEM M Richard Lavergne Charg de mission pour la strat gie Energie Climat 9 juillet 2009 LEPTIAB Universit de La Rochelle M Francis Allard Directeur 15 juillet 2009 Groupe ALDES M Bruno Lacroix Pr sident directeur g n ral M Damien Labaume Ing nieur de recherche Saint Gobain M Didier Roux Directeur de la recherche 16 juillet 2009 Conf d ration de l artisanat et des petites entreprises du b timent CAPEB M Jean Marie Carton vice Pr sident M Dominique Proux Charg des relations publiques 112 Association des industries des produits de construction AIMCC M Jean Marie Vaissaire Pr sident 17 septembre 2009 Centre Energ tique Ecole des mines de Paris M Denis Clodic Directeur adjoint Comit de liaison des nergies renouvelables CLER M Gilles Lara Pr sident M Yannick R gnier Charg de projets M Olivier Sidler Cabinet Enertech 30 septembre 2009 F d ration fran aise du b timent FFB M Philippe Lansard Entrepreneur en b timent M Roland Fauconnier Ing nieur Mme Klervi Le Lez Charg e des relations avec le Parlement 15 octobre 2009 M Alain Liebard Architecte Pr sident de l Observatoire des nergies renouvelables 20 octobre 2009 Groupe GEOXIA M G rard Le Flohic Directeur g n ral Maison individuelle
208. nt du reste d observer combien il aurait t difficile de conduire un appel d offres pour la conduite d une tude conom trique dans le laps de temps imparti Vos rapporteurs ont bien eu besoin des quatre mois d auditions et de visites pour parvenir se faire une opinion sur les recommandations formuler pour la modulation et ces donn es auraient t d embl e indispensables pour d finir le cadre de toute une simulation ventuelle Cette t che reste donc achever pour autant qu elle soit pertinente compte tenu de la difficult pr voir les r actions des agents conomiques concern s En tout tat de cause trois questions essentielles se posent d un point de vue conomique le surco t induit par les nouvelles m thodes de construction le frein effectif mis la consommation d nergie les effets d entra nement potentiels d un effort sur la construction A LE D BAT SUR LE SURCO T La question du surco t induit par les m thodes de construction permettant d atteindre la basse consommation tait au c ur de toutes les auditions de vos rapporteurs et les r ponses recueillies se partageaient en deux groupes tous les interlocuteurs d j impliqu s dans des r alisations pilotes ont mentionn une fourchette allant de 5 15 en soulignant le r le de l effet d apprentissage dans la diminution pr visible de ces chiffres De fait il est certain que toute quipe ayant particip un premier projet basse
209. nt par le hangar de r paration d avions chez ADP d pend enti rement pour sa mise en conformit de gabarits con us a priori dont il s agit simplement en l tat actuel de l application du droit de respecter les sp cifications techniques pour assurer la conformit du b timent la r glementation L audition des responsables du parc immobilier de La Poste a mis clairement en vidence l cart qui existe entre le calcul r glementaire et la performance effective notamment lorsque le b timent ne correspond aucun des gabarits pr vus l Les secteurs r sidentiel et tertiaire r pondent deux logiques diff rentes s agissant de la part du comportement des utilisateurs dans la performance nerg tique l utilisateur du secteur r sidentiel consomme l nergie dans le cadre de ses libert s fondamentales sous une contrainte de revenu l utilisateur du secteur tertiaire consomme l nergie le plus souvent dans le cadre d fini par un r glement int rieur qu il soit employ visiteur usager ou client Par cons quent une optimisation de la performance par la gestion des comportements est envisageable dans les b timents tertiaires tandis qu elle d pend d une autodiscipline dans les b timents r sidentiels Une ventilation simple flux aspire lair frais ext rieur en comptant sur les fuites am nag es dans le b ti pour vacuer l air vici int rieur Une ventilation double flux g re dans un b ti parfai
210. ntation g ographique de Dunkerque Maripasoula en Guyane ou de leur taille qui va du petit pavillon l quivalent d une cath drale Ces b timents comptent un grand nombre d utilisateurs 270 000 employ s et 2 millions de clients par jour ils sont en activit en moyenne cinq jours et demi sur sept Les brassages d air sont importants tant dans les locaux d accueil du public que dans les plates formes de traitement qui sont maintenues en sur pression pour viter l entr e des gaz d chappement des camions venant charger ou d charger les courriers ou les colis Ce parc fait l objet en outre d une forte restructuration dans le cadre de l adaptation l ouverture croissante du march postal la concurrence projet Cap qualit courrier plus de 250 plates formes sont en passe d tre construites dont 6 vastes plates formes industrielles inter r gionales La Poste pr te une attention particuli re aux progr s de l efficacit nerg tique dans la mesure o ses b timents consomment au total 2153 GWh d nergie primaire par an ce qui correspond en moyenne 280 kWh par m tre carr et par an Le chauffage se fait principalement au fioul ou au gaz les nergies renouvelables ne sont utilis es qu la marge Presque la moiti de la consommation d lectricit qui repr sente les deux tiers de la consommation totale d nergie primaire sert l alimentation des outi
211. ntation thermique se soit surtout focalis e jusque l sur la protection contre le froid et que le confort d t n ait t consid r que comme une question annexe pouvant tre r solue la marge en adaptant des moyens principalement con us pour le confort d hiver De fait la RT 2005 garantit le confort d t du b timent deux niveaux 1 En limitant les apports solaires par un plafonnement de la surface des baies vitr es Direction de l habitat de l urbanisme et des paysages charg e au sein du minist re de l cologie de l nergie du d veloppement durable et de la mer de la mise en place de la r glementation thermique _30 2 En organisant le rafra chissement de l ambiance int rieure par deux moyens simples d une part une ventilation puissante pour r cup rer lair frais ext rieur produit par la baisse de temp rature de la nuit autre part une inertie thermique du b ti suffisante pour conserver cette fra cheur le plus longtemps possible Cependant l pisode de la canicule de 2003 qui a r cidiv en Europe orientale et m ridionale en 2007 montre qu une telle approche ne peut plus tre satisfaisante dans le cadre du changement climatique en cours Comme l a fait observer M Denis Clodic il n est plus possible de fonder toute la strat gie du confort d t sur un rafra chissement nocturne de la temp rature ext rieure Une gestion active de ce confor
212. odulation de cette norme afin notamment d encourager la diminution des missions de gaz effet de serre M Claude Birraux d put rapporteur Pr sident a expliqu que M Christian Bataille et lui m me d sign s pour cette mission ont suivi les m thodes de travail de l OPECST qui permettent de prendre un certain recul par rapport des questions faisant d bat Ils ont engag une large r flexion sur les conditions de la construction des b timents basse consommation BBC qui les a conduits en divers points de France mais aussi en Suisse en Allemagne et en Angleterre Au total en quatre mois de travail intense ils ont conduit une quarantaine d auditions Les recommandations finales sont domin es par deux pr occupations d une part la n cessit de profiter de l obligation d une forte baisse de la consommation d nergie dans les b timents pour faire progresser l offre technologique d autre part la r duction des missions de gaz effet de serre M Claude Birraux d put rapporteur Pr sident a soulign que les progr s de l offre technologique avaient pour principal enjeu d ouvrir des march s l exportation Cela justifie de ne pas modifier le coefficient de conversion de l lectricit en nergie primaire En effet ce coefficient de 2 58 est certes un handicap pour les quipements lectriques classiques mais aussi un stimulant fort pour le d veloppement technique et industriel des pompes
213. on d lectricit par centrales thermiques devrait conduire une remont e du ratio ratio thermique avec ENR aux environs de 2 5 moins d un progr s technique suppl mentaire non pris en compte Le calcul d un ratio partir d une pond ration des coefficients pour l ensemble des sources d lectricit y compris hydraulique olienne et nucl aire ratio synth tique aboutit un chiffre voisin de 2 7 pour 2007 car le ratio pour la production nucl aire est de 3 rendement th orique de 33 avec une pond ration de 80 le ratio de l lectricit d origine renouvelable est de 1 avec une pond ration de 10 le ratio de l lectricit d origine fossile est de 1 90 avec une pond ration de 10 3 0 8 1 0 1 1 9 0 1 2 7 Bien qu aboutissant un chiffre voisin du coefficient de conversion allemand ce dernier mode de calcul pr sente l avantage de fournir une indication synth tique de l efficacit de la production d lectricit mais son application pour le calcul de l nergie primaire consomm e la source ne correspondrait gu re une r alit tangible dans le cas de l lectricit d origine nucl aire hydraulique solaire ou olienne En outre il a le d faut de ne pas tre repr sentatif de l volution des missions de CO M Lavergne a soulign la valeur significative plus importante du ratio calcul partir du cas r el de la production d lectricit
214. on du parc nucl aire solution qui limine la source l intensit de la congestion provoqu e par la pointe de consommation d lectricit en hiver Cette cons quence est certainement paradoxale pour ceux qui souhaitent cr er un organisme d di au suivi du contenu marginal en CO de l lectricit pour mieux faire oublier qu un parc nucl aire constitue un atout dans la lutte contre le changement climatique 6 Le concept d mission moyenne marginale L incrimination de l mission moyenne au lieu de l mission marginale si elle fournit une base plus solide pour introduire une modulation de la r glementation thermique ne suffit n anmoins pas pour faire compl tement justice du raisonnement marginaliste qui se trouve implicitement derri re le souhait d orienter les choix d investissement des agents conomiques il s agit bien de trouver un indicateur qui rende compte de l impact marginal sur les missions de CO de l installation d un quipement de chauffage suppl mentaire en comparant les cas o il fonctionne avec l lectricit ou avec une nergie fossile Pour identifier cet indicateur il est commode de se donner quelques points de rep re chiffr s en simulant par exemple le cas d un achat d quipement de chauffage Les calculs sur les donn es historiques rappel s dans la note pr c demment mentionn e aboutissent une mission moyenne de CO de 180 g kW
215. on groupe tait attir e plus du c t de la r novation que du c t de la construction en raison de la diff rence de taille entre les deux march s qui atteint un facteur 100 M Jean Marie Vaissaire a soulign la pr occupation de ses adh rents de mettre en valeur les qualit s environnementales des produits par exemple la capacit du pl tre assainir la qualit de l air int rieur en absorbant les bact ries et les formald hydes L AIMCC s est par ailleurs engag e alimenter un syst me de base de donn es INIES contenant des fiches de d claration environnementales et sanitaires FDES pour chacun des mat riaux avec l objectif de les recenser en totalit d ici la fin 2012 Le but terme est de pouvoir interconnecter cette base avec des outils logiciels de conception des b timents permettant d en optimiser a priori la performance nerg tique et le confort Vos rapporteurs ont soulev la question du prix des mat riaux de construction qui serait particuli rement lev en France selon la CAPEB M Jean Marie Vaissaire a signal que toute distorsion de cet ordre rel verait du contr le europ en de la concurrence puisqu en l occurrence ce sont les r gles du march unique qui s appliquent Au total les contacts pris avec les milieux industriels ont plut t confirm le sch ma d crit vos rapporteurs par leurs interlocuteurs de Suisse et d Allemagne il existe des protestations mais m me les
216. on plus large aux conditions de la mise en uvre de la nouvelle r glementation technique Leurs r flexions cet gard visent identifier les freins qui pourraient g ner la transposition tout le pays dans le cas g n ral de quelques exp riences pilotes singuli rement r ussies Ces freins potentiels tiennent d une part diff rents l ments du contexte juridique professionnel industriel Ils tiennent aussi la n cessit d obtenir l adh sion du plus grand nombre la r volution de la basse consommation d nergie A LE PASSAGE UNE DIFFUSION DE MASSE Il convient d avoir bien conscience des raisons qui expliquent le succ s des quelques exp riences pilotes en mati re de construction basse consommation pour mieux analyser les conditions du succ s d une g n ralisation 1 L effet d illusion des exp riences pilotes Vos rapporteurs sont intimement persuad s de l int r t de construire des b timents beaucoup plus conomes en nergie Et leurs visites en France et l tranger leur ont confirm que cet objectif tait r alisable Cependant ils ont aussi constat que toutes les op rations immobili res qui leur ont t pr sent es taient le fait d un groupe de personnes extr mement motiv es qui ont pu le plus souvent b n fici d un contexte particuli rement favorable la possibilit de choisir un terrain appropri permettant de tirer le meilleur profit des apports naturels ainsi l
217. ones peu fr quent es les hangars la gestion de l nergie est d un int r t bien plus grand que l am lioration du b ti car le confort des visiteurs occasionnels n y est g n ralement pas une priorit Ainsi d s le stade de la conception la recherche de la performance nerg tique doit s inscrire dans une d marche d utilisation optimis e des ressources ce qui permet d assurer une ma trise au plus juste des co ts de construction c La v rification des crit res objectifs de qualit du b ti Dans les zones o un effort sur le b ti est requis la performance nerg tique d pend de deux caract ristiques v rifiables l imperm abilit et l isolation La premi re se mesure avec le test de la porte soufflante la seconde 1 ST z A Ce test consiste remplacer une porte ext rieure par une fermeture tanche comportant un puissant ventilateur En d clenchant celui ci on cr e alors une surpression int rieure et la disparition plus ou moins rapide de cette surpression donne une indication sur l importance des fuites d air BG peut tre estim e travers la vitesse de d croissance de la temp rature int rieure apr s une phase de chauffage qui a t interrompue Il va de soi que cette double v rification doit tre obligatoire En fait l application de la norme des 50 kWh dans le secteur tertiaire doit s interpr ter comme l obligation de faire en sorte que pour toutes les zones du b timent
218. onnes aussi bien publiques que priv es recouvrent comme on l a d j observ un ensemble tr s diversifi d immeubles con us pour des utilisations multiples et n cessitant des quantit s d nergie tr s diff rentes pour fonctionner ainsi un hangar peut tre op rationnel avec un simple clairage tandis qu un h pital consomme en permanence jour et nuit toute l ann e du chauffage de l eau chaude et de la ventilation les bureaux quant eux recourent au chauffage et la climatisation de mani re plus intense que les logements La ma trise de la consommation d nergie de cet ensemble tr s diversifi est d ores et d j complexe et cette complexit ne va que se renforcer avec la mise en uvre de la nouvelle r glementation thermique Deux l ments principaux vont accentuer cette complexit D abord l article 4 de la loi du 3 ao t 2009 impose aux b timents tertiaires la m me norme qu aux logements Renseignements pris aupr s de certains participants aux discussions du Grenelle de l environnement dont le projet de loi puis la loi n ont fait que reprendre les conclusions c est une forte volont commune de simplification qui a conduit tendre le plafond des 50 kWh au secteur tertiaire Or comme l a fait observer le CSTB rien dans les exp rimentations en cours ne pr parait cette g n ralisation car le label Effinergie pr conisait seulement pour les b timents ter
219. ons des particuliers e ensuite la distance culturelle entre les architectes et les cabinets d ing nieurs qui conforte la vocation artistique pure des architectes au d triment de leurs devoirs vis vis de la sobri t nerg tique A ce propos on peut rappeler les premiers mots de la loi du 3 janvier 1977 qui fixe l tat d esprit de la profession L architecture est une expression de la culture La cr ation architecturale la qualit des constructions leur insertion harmonieuse dans le milieu environnant le respect des paysages naturels ou urbains ainsi que du patrimoine sont d int r t public La sobri t nerg tique n est pas mentionn e sauf peut tre travers la qualit des constructions Vos rapporteurs se sont interrog s sur l int r t d am nager la d rogation des 170 m tres carr s fix e par d cret et ont auditionn ce propos M Alain Li bard le 15 octobre 2009 et M Yorrick Mah le 5 novembre 2009 Vos rapporteurs ont ainsi pu v rifier que la profession n est pas soumise un numerus clausus et qu en cons quence il existerait une offre de services potentielle de la part de jeunes architectes de surcro t v ritablement motiv s par la construction basse consommation si le march des petites constructions s ouvrait du fait de l abaissement du plafond de d rogation M Alain Li bard a attir notre attention sur le fait que cet abaissement devrait tre coordon
220. ont un important volume en stock de produits devenus non conformes Manifestement elles finissent en ce cas par couler l tranger cette production devenue obsol te en Suisse Les intervenants de Minergie qui ont tous conduit des projets en France ont signal qu ils avaient rencontr des difficult s de mise en uvre trois niveaux d abord la qualit des quipements disponibles sur le march fran ais Parfois cette qualit tient un probl me de finition et M Bauer a cit le cas particuli rement vident des Velux dont il avait besoin pour le site de Cormeilles en Parisis et qui se sont r v l s d une performance insuffisante lorsqu ils taient achet s en France alors pourtant qu ils font l objet d une diffusion internationale ensuite la maturit professionnelle des intervenants de chantier bien meilleure en Suisse tout d abord du fait de la meilleure formation initiale par l apprentissage professionnel fili re ouverte sur l enseignement sup rieur en Suisse d autre part en raison de la plus grande flexibilit du march du travail 160 qui permet d ajuster les effectifs mobilis s sous un contr le direct quitte licencier en fin de chantier alors qu en France un recours la sous traitance constitue presque une figure oblig e avec le risque d une implication moindre des travailleurs enfin l insuffisant degr d laboration du travail de
221. onvoyer cette chaleur sous forme d eau chaude ou mieux plus tard travers des changements de phase de l ammoniaque pour la r cup rer en milieu urbain Cf http www developpement durable gouv fr energie publi pdf rapport prevot pdf Ce chiffre s obtient en retenant un rendement approximatif d un tiers pour l ensemble des centrales thermiques les centrales hydro lectriques qui ne dissipent pas de chaleur ne sont pas concern es _67 Chauffage urbain partir des centrales nucl aires APE AU IN x RG Source Interpipe Les progr s technologiques d j r alis s permettent d estimer que la perte de temp rature n exc derait pas 1 C par dizaine de kilom tres parcourus Or beaucoup de grandes villes se trouvent quelques dizaines de kilom tres de centrales lectriques nucl aires ou fossiles et pourraient tre raccord es seules Brest Nice Perpignan Bayonne feraient exception La principale difficult est de trouver dans un contexte marqu par la r duction des consommations nerg tiques l quation conomique qui d clenchera les investissements n cessaires la mise en place de ce qui permettrait d augmenter d un facteur 10 le potentiel d offre de chaleur Vos rapporteurs estiment que la question m rite n anmoins examen c La qualit de l air int rieur Les progr s de l isolation rendent les b timents tr s d pendants de leur syst me de ventilation et l tude
222. opri t il demeurera le champ d activit privil gi des petites entreprises locales les mieux m me de r pondre un besoin fondamental de diff renciation de la demande en mati re d habitat Les grands groupes comme Veolia ou EDF peuvent p n trer sur ce march mais ils devront le faire en mobilisant des artisans sur le terrain et de toute fa on pour prendre une part de march limit e En Ukraine l abandon du syst me sovi tique structur autour de grands op rateurs nationaux a suscit l mergence spontan e d une multitude d acteurs locaux mieux configur s pour r pondre au besoin fondamental de diff renciation M Jean Carassus a du reste soulign l adh sion spontan e des organisations professionnelles concern es au d fi des 50 kWh notamment la F d ration fran aise du b timent FFB et la Conf d ration de l artisanat et des petites entreprises du b timent CAPEB qui ont vu dans la marche vers la basse consommation une occasion de revaloriser les m tiers et les salaires et ainsi de renouveler l int r t des jeunes pour cette fili re En particulier le d veloppement induit de l activit d assemblage de modules pr fabriqu s am liorera les conditions de travail L accent mis sur les pratiques de travail soign es et adapt es l environnement permettra en fait de renouer avec les m thodes de construction traditionnelles encore en vigueur au d but du XIXe si cle M
223. orsque ceux ci sont directement raccord s au r seau lectrique est consid r e comme une contribution au d veloppement des nergies renouvelables Certes du point de vue des statistiques nationales mesurant les progr s de l lectricit solaire photovolta que en France c est le cas Du point de vue des flux mon taires c est en r alit un placement C est une sorte de produit financier dont l achat est subventionn et dont le revenu est garanti par l Etat travers le rachat de l lectricit produite par EDF Mais tout cela n a que peu de chose voir avec la performance thermique du b timent qui sert de support aux panneaux photovolta ques De ce point de vue les seules nergies renouvelables qui comptent sont celles qui contribuent la production de chauffage ou d eau chaude sanitaire Sinon il suffirait de construire une pave thermique en la couvrant de panneaux photovolta ques pour respecter la r glementation thermique ce ne serait qu une affaire financi re L av nement de la maison nergie positive doit respecter des tapes Et la premi re tape doit permettre d atteindre une performance nerg tique intrins que obtenue par la qualit de l isolation et l efficacit des quipements Vos rapporteurs souhaitent donc qu on ne m lange pas les genres et que seules les nergies renouvelables consomm es sur place y compris la part ventuelle d lectricit photovolta que utilis e pour alim
224. ourniture de l lectricit les centrales thermiques flammes lanc es dans le pays m me ou l tranger via un circuit d importation sont parfois le seul moyen pour apporter cette lectricit de substitution En ce cas les centrales oliennes ou solaires sont l origine d une mission marginale de gaz carbonique celle justement due aux centrales thermiques flammes mises en route pour prendre leur relais Une note d information du 15 f vrier 2008 publi e conjointement par le MEDAD et l ADEME intitul e L olien contribue la diminution des missions de CO indique Une analyse de ADEME des donn es du RTE montre que les missions de CO vit es par l olien sont de 300 g kWh Cela signifie inversement que lorsque la production olienne s arr te l ensemble du parc compense cette d faillance par une augmentation de production qui g n re une mission de 300 g kWh C est l une estimation de l mission marginale caus e par l intermittence des oliennes Un raisonnement exclusivement en termes d mission marginale de gaz carbonique conduit donc au bannissement aussi bien des centrales thermiques flammes que des centrales oliennes ou solaires dont les intermittences ne peuvent tre compens es sans recours une production thermique de substitution De fait un parc de production d lectricit liminant tout risque d mission marginale
225. ovolta que de recueillir les informations de mesure par une communication sans fil exploitant le protocole radio Zigbee pour augmenter le potentiel du contr le m me sur le parc existant Schneider d veloppe par ailleurs des outils de simulation dont l objectif est de surmonter la complexit des diff rents param tres en jeu dans l optimisation combin e du recours aux quipements nerg tiques En effet un optimum global de fonctionnement du point de vue de la consommation d nergie ne correspond pas le plus souvent l optimum sur chacun des quipements consid r s ind pendamment 1 Le programme est pr sent sur Internet l adresse suivante http www homesprogramme com
226. pact conomique de l ensemble du dispositif Pour mener bien cette t che vos rapporteurs se sont entour s d un comit d experts comprenant pour moiti d minents sp cialistes de la recherche sur l nergie MM Claude Crampes Pierre Ren Bauquis Jean Paul Langlois Christian Ng6 en compagnie desquels ils avaient d j conduit une pr c dente mission et pour moiti d minents sp cialistes du b timent venus du PREBAT MM Fran ois Perdrizet et Jean Paul Fideli du CSTB M Jean Carassus ou de l Acad mie des technologies MM Vves Farge Alain Mongon Michel Frybourg MM Claude Crampes professeur d conomie l Universit de Toulouse et Jean Carassus ancien directeur du d partement de sciences humaines au CSTB repr sentaient la dimension des sciences humaines au sein de ce conseil scientifique Leurs conseils et avis ont t pr cieux pour appr hender rapidement une mati re complexe jusque l surtout ma tris e par une petite communaut institutionnelle qui encadre l volution de la r glementation thermique depuis une vingtaine d ann es Mais les conclusions de vos rapporteurs n engagent videmment qu eux m mes La formulation de celles ci suppose au pr alable la pr sentation du contexte d analyse dans lequel s op re ce resserrement drastique de la r glementation thermique voulu en 2007 par le Grenelle de l environnement dont la modulation soumise l exame
227. par exemple en privil giant une isolation par l ext rieur elle peut tre aussi vacu e gr ce un sur d bit de ventilation ou encore par une pompe chaleur utilis e en mode r frig rant Selon l article 15 de l arr t du 24 mai 2006 le coefficient Ub t caract rise l ensemble des d perditions de chaleur par les parois et les baies du b timent Il rend compte d une transmission thermique d sign e habituellement par un coefficient U exprim en W m K K est le symbole de la temp rature en degr Kelvin La performance des isolants est caract ris e par la r sistance thermique R en m K W 138 Dans les r gions ensoleill es du Sud de la France les protections solaires sont indispensables Dans les territoires d Outre mer o les temp ratures oscillent de 27 C 35 C entre la nuit et le jour il n est possible de descendre en dessous de la temp rature ambiante l int rieur d un b timent qu avec une climatisation consommant peu d nergie si l enveloppe du b timent est isol e et bien tanche et si l extraction de chaleur est effectu e par une pompe chaleur Celle ci peut d ailleurs tre alors coupl e la production d eau chaude pour maximiser l efficacit d utilisation de l nergie L article 5 de l arr t du 24 mai 2005 pr voit une valeur maximale pour la temp rature int rieure la temp rature int rieure conventionnelle Tic qui est
228. plus compl tes dans les douze directions r gionales de l immobilier des dispositifs sont en cours de cr ation pour suivre le patrimoine de mani re plus rapproch e et dans ce nouveau cadre des inspecteurs du parc seront charg s entre autres de suivre l volution de la performance nerg tique des b timents M Pierre Ren Bauquis a constat qu en d pit d un programme de construction pouvant repr senter 100 000 m tres carr s par an il s agissait d une fraction minime du parc de l ordre du centi me et la masse de l effort d conomie d nergie devra immanquablement porter sur les b timents anciens M Jean Carassus a observ que l cart des chiffres mentionn s pr c demment 100 140 kWh d un c t 30 40 kWh de l autre tait parfaitement en phase avec la norme BBC Effinergie qui impose un gain de performance de 50 par rapport au standard pr vu par la RT 2005 mais il s est interrog sur la performance atteinte pour les usages autres que le chauffage M Duretz a indiqu qu il apparaissait en fait assez facile en veillant la qualit de l isolation de jouer sur le besoin de chauffage mais que le contr le de la consommation pour l clairage et la ventilation tait beaucoup plus complexe notamment parce qu il est indispensable de veiller au confort de travail et aux conditions sanitaires M Dominique Fran ois a observ que la gestion du chauffage devrait dan
229. pos es par vos rapporteurs aux diff rents professionnels rencontr s ont fait ressortir d ores et d j dans le cadre actuel des estimations de contournement tr s importantes notamment pour le domaine de la construction des maisons individuelles de l ordre de 50 60 Le contr le du respect de la norme thermique pour les maisons individuelles est certainement plus complexe que pour les op rations immobili res de taille plus importante en raison de leur tr s grand nombre quelque 150 000 chaque ann e et de l inexp rience des ma tres d ouvrage concern s qui sont le plus souvent des particuliers pour qui la construction repr sente un v nement exceptionnel dans leur vie Le projet de loi Grenelle 2 pr voit qu il incombe au ma tre d ouvrage d apporter la preuve que son b timent respecte la norme thermique Il faut craindre que celui ci m me si cette preuve est techniquement tablie par un tiers n ait dans certains cas qu un pouvoir de n gociation limit face ses prestataires pour obtenir une rectification de la construction si un cart est constat La collectivit locale ou l industriel faisant construire un b timent tertiaire peut b n ficier du d sir des prestataires de pr server leur r putation face un client qui pourrait tre conduit plus tard faire de nouveau appel eux Mais le particulier qui s est endett pour acqu rir son terrain puis construire sa maison et qui
230. positif de certification qui permet de valoriser commercialement la qualification acquise en tablissant un lien de confiance avec la client le Lors des auditions vos rapporteurs n ont pas manqu de rappeler l utilit de cet instrument de communication pour faciliter l identification par le grand public des prestataires les plus performants Les deux principales organisations professionnelles du b timent se sont engag es r solument dans cette voie e la Conf d ration de l Artisanat et des Petites Entreprises du B timent CAPEB a mis en place d but 2009 le label Eco artisan ouvert l ensemble des entreprises du b timent qui habilite fournir un conseil en mati re d efficacit nerg tique et reconna t une aptitude r aliser des travaux en contr lant leur qualit en octobre 2009 la CAPEB a confi la gestion de ce label l association Qualibat e la F d ration fran aise du b timent FFB a annonc lors du salon Batimat de novembre 2009 le lancement du label Pro de la Le projet des plates formes technologiques est pr sent plus compl tement un peu plus loin dans la sous partie C du IV intitul e Les effets d entra nement _47 performance nerg tique FBF qui sanctionne une qualification de m tier certifi e par Qualibat ou Qualifelec et l engagement de respecter la charte B tir avec l environnement L obtention de la mention conomie d n
231. position des tats et que sa valeur peut tre d termin e de mani re discr tionnaire il appara t peu opportun d en manipuler la valeur Car celle ci influence non seulement les investissements des consommateurs d nergie mais aussi ceux des producteurs des syst mes de chauffage Le coefficient de conversion de l lectricit renvoie une r alit physique la majeur partie de l lectricit est produite partir de centrales thermiques combustible nucl aire ou fossile et le proc d lui m me implique qu environ les deux tiers de l nergie mobilis e soient dissip s en chaleur en outre la distribution jusqu l utilisateur final occasionne des pertes en ligne Il est conomiquement sain que la contrainte impos e au niveau de la consommation finale rende compte de cette r alit physique qui constitue un levier pour une optimisation de l allocation des facteurs sinon l amont du moins l aval pour un renforcement de l efficacit d utilisation finale de l lectricit Du reste deux l ments objectifs confirment que le chiffre retenu par la r glementation n est pas aberrant d une part le calcul du coefficient de conversion comme valeur moyenne des ratios de conversion des diff rentes sources d lectricit pond r s par leur poids dans la consommation finale 80 d lectricit nucl aire au rendement conventionnel d un tiers 10 d hydro lectricit au rendement de 1 et 10 d lectricit fou
232. pris l lectricit sp cifique l tanch it doit tre inf rieure 0 6 volume heure En Suisse elle prend la forme de la norme volontaire Minergie qui vise une r duction moins de 42 kWh m an en nergie primaire de la consommation totale hors lectricit sp cifique compte tenu des carts de mesure la norme Minergie quivaut peu pr s l objectif des 50 kWh fran ais et la norme volontaire allemande des maisons de 3 litres 2 un mod le anglo saxon obtenant indirectement une r duction de la consommation d nergie travers la poursuite d un objectif de qualit environnementale int grant notamment la limitation des missions de gaz effet de serre Il s agit aux Etats Unis de la certification LEED Leadership in Energy and Environmental Design applicable aux b timents tertiaires au Royaume Uni de la norme BREEAM Building Research Establishment Environmental Assessment Method au Royaume Uni une disposition r cente impose l limination des missions de gaz carbonique par les b timents l horizon 2016 3 le troisi me mod le met l accent sur la production locale d nergie en compl tant l isolation par une r cup ration d nergie solaire en Espagne c est l nergie solaire thermique qui est r cup r e pour le chauffage de l eau aux Etats Unis programme Building America et au Japon b timents pr fabriqu s Mizawa Homes c e
233. r ailleurs une r activit dite homog ne qui se manifeste au coeur de la masse d air int rieur du fait d un rayonnement actinique comme la lumi re solaire d une forte concentration instantan e locale ou d une rencontre fortuite avec des mol cules d veloppant des affinit s particuli res avec les polluants M Francis Allard a cit l exemple d un probl me rencontr dans un sous marin o l on avait constat la pr sence absolument inexplicable de formald hyde dans un compartiment avant de comprendre que des pr curseurs chimiques apparaissaient dans un autre compartiment puis achevaient leur transformation durant leur parcours dans les conduits d a ration jusqu l endroit o cette circulation les amenait se concentrer dans leur forme compl te D un point de vue pid miologique il est tr s difficile d isoler le facteur de la qualit de l air int rieur car il joue souvent pour de faibles quantit s sur des tr s longues dur es A ce jour on n est parvenu qu tablir certaines valeurs seuil de concentration pour assurer la protection des travailleurs mais pour des dur es d exposition courtes il n existe pratiquement pas de donn es disponibles sur 135 l effet des expositions longues de concentration faible sauf une tude anglaise confirmant les m faits du tabagisme passif M Francis Allard a rappel que pourtant le syndrome du b timent malsain est bien
234. r s concentr s sur la p riode d hiver et c est le cas sp cialement du chauffage D autres besoins nerg tiques s intensifient nettement en hiver comme le s chage du linge cause de l absence d alternative en plein air ou l clairage du fait du raccourcissement des jours jusqu No l Or la mobilisation plus intense des capacit s de production d lectricit qui en r sulte lorsque cette source d nergie est utilis e induit une concentration saisonni re du recours aux centrales thermiques flammes que ce soit sur le territoire national ou plus largement dans l espace europ en si l on inclut la fourniture d un appoint d lectricit partir d importations En effet le parc fran ais de production d lectricit sans mission de gaz effet de serre est sous dimensionn par rapport l appel maximum de puissance en pointe de consommation 79 Le rapport au Parlement sur la programmation pluriannuelle des investissements de production d lectricit pour la p riode 2009 2020 mentionne ainsi p 44 que le niveau maximal historique de consommation nationale instantan e a t atteint lors d une vague de froid le 7 janvier 2009 et s est lev 92 4 GW Les informations fournies en ligne par RTE Donn es de production r alis e montrent que cette demande instantan e maximale a t satisfaite par une mobilisation hauteur de 59 4 GW du parc nucl aire
235. r conclure vos rapporteurs signalent que M Alain Maugard ancien pr sident du CSTB observe volontiers que la hausse tr s importante des prix de l immobilier au cours des derni res d cennies n a pas eu d effet sensible sur le rythme des constructions B LA CONSOMMATION D NERGIE Les d bats sur la construction en basse consommation occultent un fait assez important qui n a curieusement pas t relev par les grands op rateurs de l nergie EDF GDF Suez lors des auditions la nouvelle r glementation thermique r duira globalement la demande qui leur sera adress e ind pendamment de la part de march revenant chacun Et cette r duction sera substantielle puisque la norme thermique sera diminu e d un facteur 2 5 ce qui reviendra ramener la demande globale d nergie moins de la moiti 40 Il est vrai que cette rupture assez brutale n impactera dans un premier temps que la construction c est dire l quivalent d environ 1 du parc immobilier Mais quelles que soient in fine leurs parts de march respectives les fili res nerg tiques qui n augmenteront pas leur part de march toutes choses gales par ailleurs d un facteur 2 5 t che probablement hors d atteinte en pratique perdront du chiffre d affaires sur ce segment Pour l lectricit cette baisse de consommation intervient n anmoins au moment o se profile une nouvelle source importante de demande substituable savoir le d veloppement
236. r l lectricit d une modulation de la norme des 50 kWh en fonction des missions de gaz effet de serre ce qui revient en quelque sorte neutraliser ce param tre du dispositif l gislatif sauf pour le bois nergie et les r seaux de chaleur et de froid 3 la pr conisation d une prise en compte de ces missions de CO dites marginales pour orienter l achat d quipements de chauffage dans les constructions nouvelles associ e la proposition de cr er un observatoire d valuation du contenu marginal en CO des nergies par type d usages pour renforcer l assise de cette pr conisation C est la position de l Ademe et de l association Energie et Avenir laquelle repr sente les installateurs de chauffage utilisant l eau comme vecteur Ces tenants de l approche marginale voquent volontiers les travaux r alis s par l Ademe et RTE sur le contenu en CO de l lectricit dans un document conjoint d octobre 2007 intitul Le contenu en CO du kWh lectrique Avantages compar s du contenu marginal et du contenu par usages sur la base de l historique La Direction de RTE a rappel que cette note r dig e la demande des pouvoirs publics visait offrir des l ments de comparaison des deux m thodologies chacune d entre elles r pondant des objectifs distincts Il est indispensable de rappeler les termes pr cis utilis s dans cette note pour cerner
237. r mur en b ton cologique int grant de la cendre issue des hauts fourneaux sid rurgiques et un second mur en bois Les fen tres sont quip es d un triple vitrage sur les fa ades au Nord d un double vitrage sur les fa ades au Sud La construction s est faite en portant attention la minimisation du carbone gris mobilis Embodied Carbon analys sur le cycle de vie complet et tous les mat riaux utilis s ont t valu s l aune du nombre d ann es au bout duquel l conomie en mission de gaz carbonique r alis e en cours de fonctionnement des b timents permettra de r quilibrer le bilan global en carbone mis 5 ann es pour le recours au b ton par exemple Les montants des fen tres sont en bois pour viter le recours au plastique Les valuations tiennent compte du contenu en gaz effet de serre des transports le recours aux ressources disponibles dans la proche r gion a donc t syst matiquement privil gi la moiti des mat riaux proviendrait d entreprises situ es dans un rayon de 30 kilom tres 167 L effort pour limiter les missions de CO s tend l organisation des transports puisqu un dispositif d auto partage permet de r duire d un facteur 10 le nombre des v hicules n cessaires aux habitants La performance nerg tique atteinte est tout fait en ligne avec les normes habituelles de basse consommation puisque l nergie primaire consomm e sur les usages de chauffage
238. r sur la base de la photo catalyse ou de la bio catalyse Il est n cessaire que de tels efforts soient encourag s puisque l exigence d isolation des b timents ne pourra aller qu en se renfor ant d Les pompes chaleur La fixation d une norme thermique unique valu e en nergie primaire cr e l urgence sur deux pistes de d veloppement des pompes chaleur d une part il s agit de garantir la possibilit d un fonctionnement en puisant les calories dans un air vraiment froid vers 10 C sans risque de givrage d autre part il s agit de finaliser la mise au point des chauffe eau thermodynamiques c est dire des syst mes chauffant l eau gr ce une pompe chaleur et non par effet Joule pour l quipement des logements collectifs en veillant notamment liminer tout risque de prolif ration de la l gionelle Vos rapporteurs n ont pas retenu l id e d tablir un moratoire sur la r glementation afin de maintenir enti re la pression devant conduire ce que tous les moyens soient mis en uvre pour progresser rapidement sur ces sujets critiques la r ussite ouvrant ensuite la perspective de march s l exportation Cependant l audition de M Denis Clodic Directeur adjoint du Centre Energ tique et Proc d s de l Ecole des mines de Paris le 17 septembre 2009 a mis en vidence d autres pistes de recherche potentiellement fructueuses d abord la modularit de la p
239. rands sont acquis g n ralement par des m nages plus ais s ayant donc les moyens de financer un effort suppl mentaire d investissement pour atteindre une meilleure performance nerg tique Les modulations doivent bien s r jouer de mani re cumulative et le plafond des 50 kWh doit tre ajust en fonction des consid rations de climat et d altitude pr c demment voqu es En ramenant tout sur une seule formule on obtient 80 Cmax 50 a b c S avec c S 0 6 s La formule s appliquerait aux logements ce qui ne soul ve aucune ambigu t d interpr tation lorsque le b timent concern est une maison individuelle mais pose une difficult lorsqu il s agit d un immeuble collectif car l article 4 de la loi du 3 ao t 2009 mentionne les constructions nouvelles ce qui sugg re que la r glementation s applique l ensemble de l immeuble Mais le m me article indique que la nouvelle norme de consommation d nergie primaire s applique en moyenne De fait au sein d un grand immeuble un appartement situ en fa ade nord ou expos aux vents dominants sera toujours moins bien prot g du froid qu un appartement donnant plein sud Inversement son confort d t sera moins probl matique Cela signifie que la nouvelle norme thermique s applique d abord et avant tout au b timent dans son ensemble et c est ce niveau l que doivent videmment tre v rifi es les qualit s d imperm abilit et
240. re des march s de l nergie qui cr e un souci de confidentialit chez les op rateurs en concurrence L approche diachronique consiste prendre en compte ce qui est calculable En l occurrence le ratio entre l lectricit thermique classique produite et l nergie utilis e cet effet est calculable dans le cas des centrales thermiques on peut s en tenir dans ce cas uniquement aux nergies fossiles gaz charbon fioul ou englober aussi le cas de la production d lectricit par combustion de ressources renouvelables biomasse d chets de fait les ratios obtenus demeurent dans ces deux cas tr s proches et tr s voisins de 2 58 tout au long des ann es 90 ensuite ils plongent pour atteindre en 2007 respectivement 2 2 avec ENR et 1 9 sans ENR l origine de cette baisse tant multiple am lioration du rendement des centrales meilleure qualit des combustibles utilis s substitutions d nergie au profit du gaz notamment en cog n ration etc M Bauquis a notamment indiqu que les progr s de la cog n ration ne pouvaient tre invoqu s qu tort car la chaleur r cup r e ne peut pas tre assimil e de l lectricit quant au d veloppement des centrales cycle combin il demeure marginal en France on compte une grosse unit de 800 MWe appel e DK6 pr s de Dunkerque 130 A l horizon 2020 l augmentation de la part des nergies renouvelables dans la producti
241. relle d un ratio mesurant la quantit de combustibles utilis es pour produire une certaine quantit d lectricit l autre synchronique fond e sur une analyse comparative des coefficients de conversion adopt s dans les diff rents pays d Europe Ce coefficient de conversion a t utilis d s les ann es 90 dans le cadre de la pr paration de la r glementation thermique avec la volont ambitieuse de prendre en compte la fois l efficacit nerg tique et la s curit d approvisionnement Certains commentateurs souhaitent m me ajouter la prise en compte des missions de COs ce qui fait beaucoup pour un seul coefficient La comparaison synchronique permet de constater la relative convergence des facteurs de conversion retenus dans les pays d Europe en d pit de la vari t des structures d approvisionnement en nergie primaire M Lavergne a n anmoins observ que les donn es statistiques qui fondent le calcul du coefficient dans les Etats membres sont souvent bien moins tay es que les donn es utilis es en France ot la structure de collecte et de traitement statistique s appuie sur une exp rience de trente ans par exemple s agissant de l autoconsommation de l lectricit par les entreprises industrielles D une fa on g n rale la collecte des donn es a eu tendance se d grader ces derni res ann es car elle est rendue plus complexe par le foisonnement des sources et par l ouvertu
242. rent en contradiction avec l objectif de performance nerg tique Au cours des auditions conduites par vos rapporteurs un architecte M Yorrick Mah a mentionn notamment l obligation fr quemment mentionn e pratiquement en tout point de France de couvrir la maison par une toiture double pente de 35 45 et d avoir des fen tres moins larges que hautes ce qui renvoie au mod le finalement assez standardis de la construction dite traditionnelle Or l obligation d un toit double pente interdit le recours une toiture v g tale qui outre des avantages cologiques pr sente un int r t du point de vue _43 de l inertie thermique et de l isolation phonique Surtout cette obligation emp che de b n ficier de l conomie de plusieurs milliers d euros sur la construction que rend possible une toiture v g tale En lib rant la contrainte financi re pour le recours des quipements nerg tiques performants cette forme de toiture rend la maison basse consommation plus accessible pour les m nages faible revenu De m me la prescription concernant des fen tres moins larges que hautes emp che la mise en place de grandes baies vitr es permettant de maximiser la r cup ration des apports solaires Deux formes de souplesses ont d ores et d j t introduites pour mieux concilier les r gles locales d urbanisme avec la construction basse consommation d une pa
243. ribue acc l rer l effort de r novation et d bouche sur l ouverture de march s ext rieurs 1 La connexion avec la r novation La r novation n entre pas dans le champ de la mission confi e l OPECST par l article 4 de la loi du 3 ao t 2009 puisqu elle fait tr s sp cifiquement l objet d un article diff rent de la m me loi l article 5 Cependant de nombreuses reprises au cours des auditions de vos rapporteurs la question s est pos e des conditions dans lesquelles les efforts de formation ou d innovation conduits dans le cadre de la construction pourraient servir la r novation A cet gard deux observations ont t faites d une part M Jean Carassus lors de son audition du 25 juin 2009 a indiqu qu a priori peu d entreprises s impliquaient simultan ment dans ces deux activit s la r novation tant plut t le fait des petites structures la construction celui des plus grandes cependant la faveur de l intense effort de formation la basse consommation qui est en cours les deux populations professionnelles devraient probablement partager leurs exp riences d autre part les produits de construction peuvent tre utilis s en r novation Ainsi la mise au point de mat riaux isolants efficaces en couche beaucoup moins paisse profiterait imm diatement aux deux activit s Par ailleurs l association suisse Minergie propose des modules l ments techniques dont elle certifie la qualit
244. rnie par des centrales thermiques flammes avec un ratio de conversion constat de 1 9 aboutit un chiffre tr s voisin 3 0 8 1 0 1 1 9 0 1 2 7 d autre part le tableau des coefficients de conversion retenus dans les autres pays d Europe montre une convergence vers une valeur comprise entre 2 et 3 la valeur retenue par la France tant en position moyenne D GB F DK NL B I CH 2 7 2 65 2 58 2 5 2 5 2 5 24 2 En tout tat de cause il ne faudrait pas qu une souplesse temporaire au b n fice des producteurs de syst mes effet Joule puisse tre interpr t e comme _25 un encouragement freiner les efforts de d veloppement des syst mes de chauffage lectrique plus efficaces Comme l a mentionn fort justement le CSTB les quipements effet Joule ne peuvent trouver leur march que dans des pays lectricit peu ch re et cette caract ristique isole quelque peu la France en Europe si l on excepte le cas de la Su de abondamment pourvue de ressources hydro lectriques Le d veloppement de syst mes plus efficaces ouvre au contraire des perspectives d implantation large sur les march s europ ens Deux voies technologiques sont d ores et d j op rationnelles pour ce gain d efficacit les pompes chaleur et les syst mes nergie solaire thermique Les pompes chaleur sont des quipements con us pour capturer des calories d
245. rochaine r glementation thermique imposant une consommation d nergie primaire de 50 kWh m an contre 120 180 kWh m an aujourd hui et dont le label Effinergie constitue une pr figuration L enveloppe devra tre plus tanche encore correspondant un Ub t permettant un gain de 15 30 par rapport la RT 2005 cela correspond des fen tres en double vitrage pi geant une couche d argon une paisseur de laine de verre dans les murs et le plancher sur dalle flottante passant de 10 cm 15 cm R sup rieur 4 5 cette m me paisseur dans les combles passant de 20 cm 30 cm R sup rieur 7 5 Cette enveloppe correcte peut s obtenir sans difficult particuli re avec les technologies commercialement disponibles aujourd hui La dalle flottante permet une isolation phonique sup rieure en absorbant les bruits d impact surtout lorsqu elle est utilis e entre les niveaux d tages La prochaine r glementation pr voit un b ti avec une perm abilit inf rieure 0 6 m h m ce qui suppose une enveloppe fabriqu e de mani re soign e cette qualit d enveloppe pr sente l avantage de minimiser les besoins de chauffage mais entra ne l inconv nient d une gestion plus complexe du confort d t en raison du risque d accumulation de chaleur exc dentaire cette chaleur exc dentaire peut tre en partie absorb e si l inertie thermique du b timent est accrue
246. rogr s de l efficacit nerg tique globale r sultant des progr s de la part des nergies renouvelables dans la production d lectricit int gr es avec un rendement th orique de 1 131 MM Pierre Ren Bauquis et Christian Ng6 ont observ que l lectricit d origine nucl aire desserre les contraintes de l ind pendance nerg tique et du changement climatique que d s lors la convention consistant lui appliquer de fait le ratio thermique au lieu d un ratio de 1 par exemple aboutit donc au r sultat absurde de p naliser une source d nergie qui permet d atteindre les objectifs ultimes de la politique nerg tique tout en encourageant l usage des nergies fossiles dans les foyers ce qui va l encontre de ces objectifs ultimes AUDITION DE M FRANCIS ALLARD Directeur du LEPTIAB Universit de La Rochelle JEUDI 9 JUILLET M Francis Allard a expliqu qu il appartenait un laboratoire universitaire situ La Rochelle qui s occupe de la qualit des ambiances habit es et tudie plus particuli rement le cas des micro climats des habitacles et de l habitat Il est par ailleurs pr sident de la f d ration europ enne des associations d ing nieurs climaticiens qui regroupe 28 associations nationales et 110 000 ing nieurs en Europe ce qui le rend tr s sensible aux pr occupations des praticiens Il a par ailleurs resitu dans son contexte en quelques points clefs
247. rt l article 30 de la loi n 2005 781 du 13 juillet 2005 de programme fixant les orientations de la politique nerg tique a pr vu les conditions dans lesquelles le plan local d urbanisme peut autoriser dans la limite de 20 un d passement du coefficient d occupation des sols pour les constructions remplissant des crit res de performance nerg tique ou comportant des quipements de production d nergie renouvelable L arr t du 3 mai 2007 a d fini les crit res permettant d autoriser ce d passement Ce bonus de COS est en vigueur par exemple Castelnau de M doc en Gironde d autre part la ville de Paris a fourni dans son plan local d urbanisme de 2006 l exemple du recours des r gles simplement morphologiques concernant la hauteur le volume le retrait ou encore les caract ristiques constructives composition de fa ade proportions des rez de chauss e pour encadrer l aspect des b timents neufs qui devront s int grer au tissu existant en prenant en compte les particularit s typologiques des quartiers sans conduire un mim tisme architectural souvent qualifi de pastiche Sans aller plus avant dans l vocation de cette question complexe vos rapporteurs appellent l attention sur l int r t de ces dispositifs d assouplissement pour la r ussite d un d veloppement de masse de la construction basse consommation gt Les march s publics Au cours de l auditio
248. s Un effort de sensibilisation aux enjeux de la basse consommation et une formation compl mentaire aux proc dures et techniques permettant d atteindre un _16 certain niveau d exigence dans la prestation fournie deviennent d s lors cruciaux pour les professionnels du secteur Il est d j engag et tous les acteurs concern s se mobilisent en ce sens En m me temps l exigence de technicit et de qualit va transformer la nature des m tiers du b timent qui appara tront moins comme des activit s d ex cution et plus comme des activit s d expertise Cette image nouvelle associ e l avantage de contribuer tr s directement la mise en place d un mode de vie plus cologique devrait susciter des vocations parmi les jeunes gens et les associations professionnelles CAPEB FFB soutiennent fermement l volution vers la basse consommation avec cet espoir C POURSUIVRE UN OBJECTIF DE PERFORMANCE L image de l imperm abilit rend compte de la n cessit d une autre forme de r volution culturelle pour le secteur du b timent savoir l objectif d obtenir un r sultat alors que la r glementation thermique a impos jusque l de fait une contrainte sur les moyens De ce point de vue ainsi que les assureurs en ont fait la remarque vos rapporteurs lors de l audition du 4 novembre la r glementation thermique va devoir suivre une volution sur la voie de laquelle la r glementation acoustiqu
249. s A l horizon de 2020 des circonstances favorables pourraient survenir comme la diffusion plus rapide que dans le sc nario Grenelle central des v hicules lectriques venant compenser un retard dans les progr s de l efficacit nerg tique au niveau des b timents A la remarque de M Claude Birraux rapporteur sur l hypoth se d une mise en uvre de la norme des 50 kWh m plus rapide que pr vue sur cinq ans gr ce une r glementation exigeante M Lavergne a r pondu en soulignant la condition n cessaire d un tr s fort engagement politique divers niveaux recherche et d veloppement formation incitation etc Il a t cit en particulier la suggestion d un sp cialiste des nergies renouvelables visant mieux impliquer le minist re de la Culture tutelle de la formation des architectes dans la logique de l efficacit nerg tique et du d veloppement durable Certains architectes tr s 129 sensibles aux questions nerg tiques revendiqueraient d ailleurs un changement de tutelle de leur profession pour faire progresser plus vite la cause des conomies d nergie dans le b timent S agissant du coefficient de conversion de la consommation finale d lectricit en nergie primaire ou r ciproquement M Lavergne a pr sent deux approches l une diachronique visant essayer de donner une assise physique ce coefficient de conversion en suivant l volution tempo
250. s l absolu prendre en compte deux r alit s d une part la masse de courrier ou de colis apport e depuis l ext rieur apr s un long parcours en camion puis enlev e vers l ext rieur alors qu elle a pris la temp rature int rieure rend n cessaire un flux de chauffage compensatoire d autre part l ouverture des portes de la halle maintenue en surpression conduit d importantes pertes de calories en hiver Or une temp rature d au moins 18 C doit tre assur e pour permettre aux employ s de porter des tenues de travail pratiques M Fran ois Duretz a confirm que les calculs de consommation d nergie se r f raient un volume clos alors que l objet m me des plates formes de tri ou de distribution est d alimenter un ballet de camions venant se charger et se d charger travers des ouvertures alternativement ouvertes puis ferm es Les chiffres r sultant de ces calculs th oriques sont donc biais s par rapport la r alit tangible des besoins de chauffage 125 M Dominique Fran ois a insist aussi sur la contrainte pesant sur tout effort d conomie d nergie touchant l clairage et la ventilation dans la mesure o ces usages concernent directement les conditions de travail Un l ger surdimensionnement de la puissance d clairage 300 lux est n cessaire pour assurer la s curit des gestes et maintenir l veil en travail de nuit Toute panne de ce c t l entra n
251. s o tous les acteurs concern s par l enjeu de la construction basse consommation pourraient entrer en dialogue pour mieux coordonner leurs efforts r sulte de l analyse du besoin d une approche syst me pour la recherche dans ce domaine A l image de l automobile le b timent est en effet un syst me de syst mes Cette id e constitue l un des apports du rapport de l Acad mie des technologies de mars 2008 sur l efficacit nerg tique des b timents Elle est activement port e par Yves Farge et a t inscrite comme un objectif dans l article 6 de la loi du 3 ao t 2009 dite Grenelle 1 La France concourt la cr ation d une plate forme europ enne sur l coconstruction pour d velopper les recherches et promouvoir les diff rentes fili res de b timents faiblement consommateurs d nergie Ces plates formes auraient quatre missions principales la formation des cadres professeurs ing nieurs architectes techniciens la construction de d monstrateurs vocation p dagogique la validation des travaux de R amp D la cr ation d entreprises nourries des comp tences rassembl es sur la plate forme Il est envisag de cr er cinq ou six de ces plates formes en France VINES sur le site Technolac d Aix les Bains Chamb ry pourrait en animer une qui aurait pour sp cialit L apport d nergie par la voie solaire Des discussions pr liminaires sont en cours pour d
252. s de s chage des grains dans les fabriques de bi re du Kent oatshouse Il se traduit par l installation sur les toits de grandes chemin es pivotantes comme des girouettes A BedZED ces chemin es d cor es de couleurs vives sont devenues le symbole caract ristique du site 2 Tous les appareils de mesure de consommations nerg tiques sont regroup s dans un placard vitr situ au milieu des meubles de cuisine des appartements afin qu ils soient le plus souvent possible port e du regard des occupants Les premiers compteurs ainsi regroup s taient au d part assez primitifs aujourd hui ils prennent la forme d l gants crans d affichage La facilit d acc s aux mesures de consommation est consid r e BedZED comme la meilleure mani re d entretenir la pr occupation d conomie d nergie des occupants Le projet BedZED constitue en soi un succ s puisque le prix de vente des locaux atteint d sormais 1400 livres par m soit plus du double du prix initial de construction On peut n anmoins se demander quelle est la part dans cette hausse 168 de prix correspondant l conomie anticip e sur les factures d nergie et quelle est la part due l efficacit du marketing autour de l op ration Les changes avec les professionnels du secteur ont permis de mieux comprendre les conditions dans lesquelles les autorit s britanniques g rent les avanc es en mati re d efficacit nerg tique des b timen
253. s juste avec le souci de minimiser les d penses pour maximiser la marge d gag e 2 Les contraintes du contexte institutionnel Comme cela a t soulign la r alisation d un b timent basse consommation suppose de reconsid rer la d marche de la construction pour passer une approche de conception globale qui tire avantage de tous les atouts disponibles de l environnement Or le contexte institutionnel de la construction impose des contraintes parfois assez critiques pour la viabilit du projet il s agit des r gles locales d urbanisme pour les maisons individuelles surtout et de celles encadrant les march s publics pour les b timents administratifs gt Les r gles d urbanisme Les anciens plans d occupation des sols progressivement remplac s par les plans locaux d urbanisme en application de la loi n 2000 1208 du 13 d cembre 2000 relative la solidarit et au renouvellement urbains ont pour objet de d terminer des r gles concernant l aspect ext rieur des constructions leurs dimensions et l am nagement de leurs abords afin de contribuer la qualit architecturale et l insertion harmonieuse des constructions dans le milieu environnant article L 123 1 du code de l urbanisme Elabor s puis approuv s dans le cadre d une d marche large de consultation ils sont l expression d un consensus local d mocratique Il peut arriver cependant que leurs prescriptions ent
254. sabilit d cennale semblent vos 59 rapporteurs indispensables pour la r ussite du d ploiement effectif de la construction basse consommation 3 Le financement Le but premier objectif v rifiable de la construction basse consommation est de r duire la facture de consommation nerg tique des occupants et de la r duire dans des proportions tr s sensibles d au moins 60 si on transpose simplement l impact sur les consommations d nergie primaire Le suppl ment de revenu correspondant va renforcer l assise financi re des particuliers qui s endettent pour construire A l chelle de l ensemble du mouvement de la construction c est dire de plusieurs centaine de milliers d op rations chaque ann e voire de plusieurs millions si l on consid re le stock des pr ts au logement il en r sultera un effet positif indirect en th orie conomique on dirait une externalit l avantage du syst me bancaire les d faillances de remboursement seront moindres et les frais de gestion associ s aux d faillances seront moindres aussi En outre le revenu suppl mentaire d gag suscitera une tentative de capture par les services commerciaux des banques pour alimenter diverses formes de produits financiers pr ts la consommation plan d pargne retraite par exemple Ainsi si l on n y prend garde une partie des retomb es positives de l effort collectif pour d velopper la construction basse conso
255. sance de fonctionnement du compresseur de la pompe chaleur technique inverter de l autre une utilisation plus compl te des pompes chaleur qui ne fonctionnent habituellement que 20 du temps pleine puissance pour le chauffage de l air ambiant Il s agit de les employer temps perdu pour le chauffage de l eau sanitaire Cela conduit la mise au point d une part de VMC double flux thermodynamiques o une pompe chaleur joue le r le d changeur et d autre part de syst mes 4 en 1 combinant chauffage ventilation climatisation et production d eau chaude En r ponse une remarque de M Jean Paul Fideli sur l appr hension suscit e par une complexit de moteurs et de tuyaux faisant figure d usine gaz alors qu un convecteur lectrique est un outil simple et intuitif M Bruno Lacroix a rappel par analogie les performances atteintes en t l phonie mobile gr ce au progr s technique sur la fiabilit le nombre des fonctionnalit s et la miniaturisation il a dit sa confiance dans une volution similaire pour les quipements combin s de ventilation et de chauffage d s lors qu une dynamique de march s enclenchera S agissant de la ventilation double flux avec changeurs passifs on parvient d s aujourd hui r cup rer jusqu 90 des calories de l air extrait Par ailleurs on enregistre des progr s sur les chaudi res micro g n ration et les chauffe eau sol
256. se La performance nerg tique d un b timent est exprim e clairement et peut contenir un indicateur d mission de CO La proposition de nouvelle directive en discussion va encore plus loin dans ce sens puisqu un accord intervenu le 17 novembre 2009 entre le Parlement europ en et le Conseil des ministres a conduit y introduite un objectif de z ro mission l horizon 2021 m me si l exemple britannique ainsi que vos rapporteurs l ont compris lors de leur visite BedZed montre que ce concept de z ro mission est quelque peu probl matique Deuxi mement la fixation d un plafond d mission de gaz carbonique contribue une v ritable am lioration de l efficacit nerg tique dans la mesure o elle interdit l arithm tique trompeuse r sultant du comptage en n gatif dans le bilan des consommations nerg tiques de l lectricit produite par le b timent Ce comptage en n gatif permet de consid rer comme performantes de v ritables paves thermiques simplement parce qu elles disposent de larges surfaces d accueil pour des capteurs photovolta ques raccord s au r seau lectrique Comme ce comptage en n gatif ne peut pas s appliquer aux missions de gaz carbonique l obligation de respecter un plafond d mission garantit que les maisons dites nergie positive respectent v ritablement la r glementation thermique 88 Troisi mement un plafond d mission de gaz carbonique
257. sent que dans ces conditions l implication des architectes constituerait plut t un atout pour la r ussite du d ploiement de la construction basse consommation gt Le contr le A Fribourg en Brisgau Mme Beate Lorentz la responsable du service de la construction a la Mairie s est fortement impliqu e dans le suivi des chantiers des quartiers Vauban et Rieselfeld allant jusqu s interposer en cas de conflit entre le ma tre d ouvrage et son prestataire Tel est le mod le dont on pourrait s inspirer en France en r activant la mission r galienne de contr le d volue aux directions d partementales de l quipement qui semble d apr s des informations de premi re main recueillies aupr s de fonctionnaires ayant assum des responsabilit s dans ces directions remplie quelque peu la marge aujourd hui Cette mission de contr le s exerce par d l gation d une comp tence reconnue au pr fet en vertu de l article L 151 1 du code de la construction et de l habitation Le pr fet et l autorit comp tente mentionn e aux articles L 422 1 L 422 3 du code de l urbanisme ou ses d l gu s ainsi que les fonctionnaires et les agents commissionn s cet effet par l autorit administrative et asserment s peuvent visiter les constructions en cours proc der aux v rifications qu ils jugent utiles et se faire communiquer tous documents techniques se rapportant la r alisation des b timents en particulier ceux re
258. server sur le long terme la valeur et la rentabilit de son bien l exploitant vise la performance globale courante l occupant la minimisation de ses charges Il ne s agit pas de multiplier les affichages de r sultats mais de rendre tr s ergonomiques ceux qui sont v ritablement les plus pertinents L approche de l efficacit nerg tique par la fragmentation d occupation tranche avec les habitudes professionnelles du b timent consistant consid rer toute construction principalement travers le prisme de la d composition par corps de m tier Pour la mise en uvre du contr le actif de la gestion d nergie c est au contraire une conception fonctionnelle qui doit pr valoir et celle ci devrait tre port e par des nouveaux corps de m tier vocation transversale pour la construction l ing nierie nerg tique en assistance la ma trise d ouvrage dont on ne d nombre aujourd hui que 2000 3000 cabinets en Europe 173 pour l exploitation le management nerg tique Energy Manager dont l apport serait particuli rement int ressant dans la gestion des b timents tertiaires couvrant des fonctions multiples Une d monstration d outils de monitoring a mis l accent sur l int r t d int grer le maximum de fonctions sur un m me composant par exemple la mesure de la temp rature de l hygrom trie du taux de gaz carbonique de rendre le composant de mesure autonome en nergie gr ce un capteur phot
259. ses proc d s techniques partir des ann es 70 sous la pression de la concurrence internationale Le secteur automobile lui aussi en son temps a connu la n cessit de s adapter un mode de production donnant une importance accrue la pr cision Tout se passe comme si la globalisation avait connu une forme d approfondissement avec la pr occupation de la lutte contre le changement climatique et la tension sur les prix des nergies fossiles au point d atteindre le b timent alors que celui ci faisait figure jusqu ici de secteur abrit du commerce international c est dire pr serv de la n cessit de r aliser de forts gains de productivit pour s adapter la mont e en puissance des conomies mergentes C est une forme de rattrapage qui doit donc s op rer dont la charge va peser pour beaucoup sur les hommes du secteur plus que sur les machines car les activit s du b timent mobilisent essentiellement du travail artisanal qui s appuie sur des outils peu capitalistiques plut t qu il ne les sert Les qualit s requises pour exercer les m tiers du b timent vont s aligner sur celles devenues n cessaires dans le monde industriel ma trise des technologies soin dans la mise en uvre capacit travailler avec d autres corps de m tiers Il s agira de les mettre en uvre dans le contexte plus difficile d activit s exerc es principalement l ext rieur ou dans des espaces ouvert
260. sion un COP annuel de 3 suffit pour rattraper le handicap de l lectricit en nergie primaire D un point de vue technologique les pompes chaleur qui utilisent l air ext rieur comme source de calories fonctionnent encore mal lorsque la temp rature tombe en dessous de 10 C mais outre que des progr s sont en cours dans ce domaine notamment en vue de r cup rer les calories en abondance dans les eaux us es il est possible d installer un syst me branch sur une nappe phr atique quelques m tres de profondeur Les pompes chaleur thermodynamiques qui fournissent de l eau chaude partir d un ballon d accumulation commencent par ailleurs se diffuser pour l quipement des maisons individuelles bien qu elles restent encore relativement co teuses Vos Le COP annuel rend compte du rendement r el de l installation sur une saison enti re Il peut tre tr s diff rent du COP th orique mesur en laboratoire _26 rapporteurs reviendront sur le probl me de leur adaptation dans le cas des logements collectifs Les syst mes de chauffage nergie solaire thermique fonctionnent comme une source compl mentaire l lectricit mais aussi au gaz ou au bois Si les conditions d exposition sont favorables ils peuvent permettre une conomie pouvant atteindre jusqu 50 de l nergie finale n cessaire Selon les mod les ils sont susceptibles d alimenter aussi bien un circuit de radiateurs qu un b
261. sonne les syst mes hydro r glables sont ainsi cal s sur la teneur en eau Cependant un pilotage trop restrictif des besoins de ventilation peut finir par d t riorer la qualit de l air int rieur d o l exploration de crit res de pilotage plus fins le taux de concentration de gaz carbonique pour la r gulation des salles de r union par exemple mais cela suppose la mise au point de capteurs fiables qui ne d rivent pas dans le temps Parall lement des efforts sont faits pour alimenter les syst mes d a ration avec de l nergie r cup r e selon une d marche de parasitage par rapport aux syst mes de chauffage ou de climatisation notamment Des progr s techniques sont en cours sur les changeurs ils reposent notamment sur l adaptation de la nouvelle technologie des microtubes d velopp e au d part pour faciliter certaines manipulations de laboratoire Une autre voie utilise le ph nom ne d absorption et d sorption des polluants par un mat riau constituant une roue qui se d place de quelques tours par heure En d pit de la mise en uvre depuis d cembre 2006 du r glement europ en REACH sur les proc dures d information relatives aux substances dangereuses on est loin encore de conna tre les propri t s des mat riaux vis vis des ph nom nes d absorption et de d sorption des polluants Ces ph nom nes rel vent d une r activit dite h t rog ne des polluants Mais il existe pa
262. ssible et le plus vite possible sous r serve d une n cessaire ma trise des co ts gt enfin le r le crucial d volu au dynamisme industriel et la formation professionnelle dans cette volution HS I UNE TRIPLE R VOLUTION CULTURELLE En s engageant dans cette tude vos rapporteurs n taient pas familiers du secteur de la construction et le premier apport des auditions et des visites qu ils ont effectu es a t de leur permettre de mieux prendre conscience des enjeux d un passage la basse consommation Il tait en effet videmment essentiel d appr cier pleinement la port e de ces enjeux pour mieux comprendre les limites ventuelles des modulations envisageables De fait le mouvement vers la basse consommation leur a sembl prendre la dimension d une v ritable r volution culturelle trois gards d abord la n cessit de faire une place bien plus importante aux travaux initiaux de conception ensuite le besoin d amener les professionnels du b timent int grer la d marche d sormais courante dans le monde industriel du z ro d faut enfin le basculement de l ensemble du secteur dans une logique de recherche de la performance et non plus seulement de respect d une obligation de moyens A CONCEVOIR MIEUX POUR CONOMISER L NERGIE Le premier r flexe qu on peut avoir face l id e d un abaissement drastique de la consommation nerg tique des b timents consiste craindre que cela ne
263. st l nergie photovolta que En France les trois pistes sont d j mises en uvre travers respectivement les r alisations de l Association Effinergie la certification Haute Qualit Environnementale HQE et l exp rimentation des b timents nergie positive dans le cadre de la pr paration d une future norme thermique l horizon 2020 M Jean Carassus a formul trois observations s agissant de la mise en uvre de la construction visant une ma trise de la consommation d nergie 120 d abord les collectivit s r gionales et locales jouent un r le moteur dans le d ploiement de cette nouvelle approche de la construction ensuite le surco t de ce type de construction d croit sensiblement avec sa prise en main par les quipes professionnelles concern es noter qu en Suisse le label Minergie est refus si le surco t d passe 10 enfin les professions impliqu es dans la construction neuve architectes cabinets d tudes grandes et moyennes entreprises sont assez largement distinctes de celles impliqu es dans la r novation artisans et bien moins nombreuses ce qui rend envisageable d encourager leur mutation rapide vers une nouvelle approche tourn e vers la minimisation de la consommation d nergie Le march de la r novation est norme puisqu il concerne en France 17 millions de maisons individuelles et 7 millions d appartements en copr
264. struire Ils assument une mission de conseil gratuit au plus pr s de la demande en assurant notamment des permanences en mairie l Agence locale de l nergie du Grand Lyon dont le directeur M Samir Boukhalfa a accueilli vos rapporteurs pour une visite de b timents Effinergie le 10 juillet 2009 remplit galement une mission de conseil en assurant des permanences sur rendez vous et par t l phone Elle peut aussi r aliser gratuitement des analyses conomiques et environnementales en vue de r duire les consommations nerg tiques par exemple l ADEME a cr partir de l automne 2000 dans le cadre du Plan National de Lutte contre le Changement Climatique un r seau d information de proximit les Espaces Info Energie EIE en partenariat avec les collectivit s locales les organisations professionnelles et les associations Ces EIE ont une fonction de conseil par correspondance par t l phone ou _53 par contact direct ou en assurant des permanences et d animation participation des foires salons organisation de visites d installations On en compte 230 travers la France qui accueillent au total 450 conseillers Info Energie le nombre de ceux ci doit tre port 500 d ici 2010 x Ces initiatives pertinentes correspondent des structures ad hoc manifestement tr s dynamiques si l on se r f re l Agence locale de l nergie du Grand Lyon et vos rapporteurs pens
265. sur la n cessit de renouveler l approche usuelle de la construction pour atteindre la performance de la basse consommation il ne s agit pas d ajouter des couches d isolation sur un b ti classique mais de concevoir d s le d part le b timent pour minimiser les consommations d nergie A ce titre tous les atouts du contexte doivent tre utilis s l orientation par rapport au soleil mais aussi par exemple l insertion dans un lotissement en bande avec uniquement des murs ext rieurs en bout de bande Le b timent doit aussi tre con u en fonction du syst me de chauffage choisi Au niveau de la mise en uvre l tanch it lair doit faire l objet d une attention particuli re la perm abilit ne doit pas d passer 0 6 m par heure et par m pour les maisons individuelles 118 L association vise promouvoir un r sultat sans pr jug des moyens technologiques pour l atteindre Ainsi le label BBC couvre en pratique des b timents utilisant divers mat riaux de construction du b ton au bois et tous types de chauffage du convecteur au po le bois en passant par la pompe chaleur ou la chaudi re gaz Si un syst me n est pas pris en compte dans les r gles applicables de la r glementation thermique RT 2005 exemple po le bois chauffe eau thermodynamique puits canadien la proc dure dite du titre V offre la possibilit de le prendre en compte le ma tre d ouvr
266. t de ces formes de leurs services et de leurs externalit s pour tre en mesure d effectuer des analyses sur les volutions l image de celles qui sont possibles pour les grandeurs de la comptabilit nationale Il s agit notamment de disposer d une base pour appr cier l ind pendance nerg tique l efficacit nerg tique les missions de gaz effet de serre Du point de vue du consommateur final il a distingu l nergie utile obtenue effectivement pour couvrir ses besoins de l nergie finale qu il ach te et qui est un peu plus importante en quantit que l nergie utile puisqu une partie de l nergie achet e est perdue du fait de l imparfaite efficacit des appareils rendement des chaudi res et des moteurs lumi re par kWh consomm e pour une ampoule lectrique etc Du c t de la source la notion d nergie primaire voire secondaire est facile comprendre lorsqu il s agit d nergie fossile extraite du sol d lectricit issue d une centrale lectrique thermique classique ou d une raffinerie entre autres mais plus complexe pour d autres formes d nergie auxquelles nous n avons acc s qu indirectement ainsi en est il des syst mes photovolta ques ou hydrauliques dont l nergie est comptabilis e en lectricit au sortir du syst me et non au niveau des photons ou de l nergie potentielle de m me elle est compt e conventionnellement au nive
267. t d t doit tre prise en compte dans la nouvelle r glementation thermique Elle peut reposer en pratique sur plusieurs principes le branchement de l a ration sur un puits canadien le fonctionnement en mode inverse r frig rant d une pompe chaleur la mise en route d un quipement sp cifique de climatisation La nouvelle r glementation thermique doit pr voir l existence obligatoire de l un ou l autre des syst mes possibles de climatisation active dans tous les b timents effectivement occup s au c ur de l t Les b timents tertiaires qui en raison de la nature de leur utilisation sont ferm s ou fonctionnent effectif tr s r duit en juillet et ao t peuvent videmment tre dispens s de cette obligation La question se pose du suppl ment d nergie primaire n cessaire au fonctionnement de la climatisation active et de la n cessit pour la norme thermique d en tenir compte A ce stade il semble vos rapporteurs que les pisodes de canicule au cours desquels la temp rature de la nuit finit par rattraper celle du jour sont encore suffisamment rares pour que leur impact en termes de consommation moyenne annuelle demeure limit De surcro t l obligation de disposer d un syst me de climatisation sous le maintien d une contrainte de consommation d nergie primaire devrait conduire orienter les choix vers les solutions les plus efficaces Le recours un quipem
268. t du b timent qui peut aller jusqu la cr ation de la fonction sp cifique de gestionnaire de l nergie Energy Manager En tout tat de cause la livraison d un b timent basse consommation devra comprendre la fourniture d instruments de mesure et de supervision permettant au moins de suivre au mieux de contr ler la consommation d nergie dans sa globalit et dans ses composantes 2 Les limites du calcul r glementaire Il est frappant pour des personnes non famili res du secteur du b timent de d couvrir que ce qu on appelle le calcul r glementaire c est dire la mesure de la performance nerg tique telle qu elle ressort d une valuation conventionnelle tient lieu de guide exclusif pour certains choix techniques Ainsi en est il de la ventilation simple flux qui est privil gi e dans certaines constructions a indiqu lors de l audition du 20 octobre 2009 M Fran ois Rachlin directeur du p le technologie de Geoxia du simple fait qu elle consomme conventionnellement moins qu une ventilation double flux et cela en dehors de toute consid ration sur la performance globale en mati re de consommation d nergie puisqu une ventilation double flux coupl e avec un b ti fortement isol en zone tr s froide permet de r aliser une plus grande conomie d nergie fortiori le secteur des b timents tertiaires avec sa diversit de l h pital au bureau en passa
269. tant Centre Scientifique et Technique du Batiment M Bernard Delcampes Pr sident M Jean Christophe Visier Directeur du d partement Energie 110 18 juin 2009 e GDF Suez M Henri Ducre Directeur de la Branche Energie France M Eric Heitz direction des Relations institutionnelles Mme Val rie Alain direction des Relations institutionnelles M Anthony Mazzenga Chef de projet Prospective batiments M Patrick Arnaud Responsable de la mission Efficacit nerg tique e Cabinet Bastide Bondoux M Jacques Bondoux M Thomas Villard e Association Effinergie Mme Catherine Bonduau Directrice M Jean Claude Coiffard Tr sorier 25 juin 2009 e M Jean Carassus Professeur l Ecole des Ponts ParisTech e Association fran aise du gaz M Daniel Paccoud D l gu g n ral M Long Lu Chef du service des Affaires publiques e Soci t Interpipe M Philippe Marchal M Christian Geertsen 2 juillet 2009 e La Poste M Dominique Fran ois direction du D veloppement durable M Fran ois Duretz Fonci re Postelmmo Mme Elisa Vall Charg e des relations institutionnelles 111 Association Amorces M Emmanuel Goy Adjoint au D l gu g n ral Direction de l habitat de l urbanisme et des paysages M Etienne Crepon Directeur M Jean Pierre Bardy Sous directeur 7 juillet 2009 F d ration des services nergie environnement anciennement FG3E M Fran ois Dupoux Pr side
270. tation thermique Cela supposerait un accompagnement des m nages dans le choix du ma tre d uvre puis dans le contr le de la bonne fin des travaux On peut imaginer que la banque elle m me trouve un int r t participer cet accompagnement En conclusion le dispositif d crit permet de valoriser au stade du pr t au logement l conomie d nergie r sultant de la construction basse consommation Il ouvre l acc s des m nages modestes cette construction notamment en leur donnant les moyens d acqu rir des pompes chaleur thermodynamiques Il n induit aucune charge pour les finances publiques puisqu il est financ par les gains implicites que la nouvelle r glementation thermique va procurer au secteur bancaire Il conduit simplement la mise en place d un m canisme d accompagnement des m nages b n ficiaires notamment pour l tape critique du contr le de la bonne fin des travaux ce qui r pond une pr occupation fondamentale concernant la r ussite du passage la basse consommation Il existe un d lai de trois ans d ici fin 2012 pour le mettre en place 61 IV L IMPACT CONOMIQUE Sur la base des remarques pr c demment formul es vos rapporteurs peuvent se risquer une analyse de l impact conomique de la mise en uvre de la nouvelle r glementation en mettant en avant des consid rations qualitatives car il est difficile en la mati re de r aliser des estimations quantitatives Il convie
271. technicum qui regroupent quinze tablissements d enseignement sup rieur et de recherche De 1991 1997 il a pr sid le comit d industriels europ ens IRDAC qui conseille la Commission europ enne en mati re de recherche et de d veloppement technologique European Industrial R amp D Advisory Committee Depuis trois ans il est pr sident du Comit recherche et technologie CoRet de la R gion Centre qui conseille l ex cutif de la r gion dans sa politique de R amp D Il a pr sid le Conseil scientifique de l ADEME de 1996 2002 et le comit consultatif du Centre scientifique et technique du b timent CSTB de 1999 a 2008 Il est depuis trois ans pr sident du Comit d animation strat gique COSA du PREBAT Membre de l Acad mie des technologies dont il pr side le Comit des travaux il a jou un r le important dans le groupe de travail qui a produit le rapport de l Acad mie sur L efficacit nerg tique dans les b timents 2008 Il est l auteur d un ouvrage en physique des solides et d une centaine d articles scientifiques Jean Paul FIDELI N en 1959 Jean Paul Fideli est Ing nieur en chef des travaux publics de l Etat Au sein du minist re de l Equipement il a t successivement acteur de la conception des am nagements d espaces publics notamment des questions d interfaces routes et b timents en milieu urbain conseiller en gestion et management r
272. tement imperm able d un c t l aspiration de lair frais de l autre l extraction de l air vici _19 Il para t vident que le calcul r glementaire dans le meilleur des cas c est dire lorsqu il permet effectivement de prendre en compte le b timent tel qu il est ne peut au mieux assurer que le respect des conditions n cessaires la performance atteindre Il ne garantit en rien que ces conditions soient suffisantes et une r flexion toute simple en rend compte le respect des pr conisations de mise en uvre des mat riaux n exclut nullement une imperfection dans la masse ou la d formation d un joint qui vont affaiblir ponctuellement une couche d isolation qui remplit parfaitement sa fonction protectrice sur la feuille de calcul Seul le r sultat mesur in fine compte v ritablement dans une logique de performance et le calcul r glementaire ne peut tre qu un instrument pour s en rapprocher le plus possible 3 Le risque du contournement Il convient de souligner combien toute fixation d un objectif exigeant de performance thermique reste th orique si son contournement est cons quent Le contournement c est dire le fait de passer outre la norme nerg tique en ne respectant pas le plafond r glementaire est une forme de modulation qui n a nul besoin des conclusions d une mission de l OPECST pour s organiser et qui vide de son sens toute modalit officielle de modulation Les questions
273. tervenant dans certains cas en particulier les missions sur place faible d bit ou les missions du fait du raccordement un r seau de chaleur d autre part les conditions de l application d une telle disposition restent d terminer une norme nationale obligatoire sur tout le territoire certains pr f reraient un pouvoir d centralis de d cision d application au niveau des communes Cette seconde modalit plus souple p renniserait la situation actuelle o les collectivit s locales les plus sensibilis es s engagent d j dans la voie de la r duction des missions de carbone mais par voie contractuelle sans recours la contrainte M Martin Townsend a soulign combien le dispositif actuel combinant la fixation d un cadre g n ral de moyen terme avec des initiatives priv es exploratoires pr parant le terrain pour des progr s de la r glementation tait important pour inciter le secteur industriel se pr parer aux volutions qui coup s r s annoncent Cet objectif a t annonc par la Communities Secretary Ruth Kelly en d cembre 2006 170 En r ponse une interrogation de M Claude Birraux rapproteur sur la disponibilit en qualification n cessaire pour progresser sur le chemin de la basse consommation MM Madani Saw et Martin Townsend ont reconnu que beaucoup restait encore faire cet gard en Grande Bretagne Aucun programme de sensibilisation aux nouvea
274. texte d isolation plus pouss e permettant une forte diminution du besoin de chauffage mais le besoin de lissage des pointes de consommation d lectricit rend indispensable le recours aux smart grids r seaux et compteurs intelligents D ores et d j sous le r gime de la r glementation thermique actuelle et dans la situation de l immobilier r cent avant la crise conomique le fioul comme combustible de chauffage est vinc de la plupart des constructions nouvelles au profit du gaz et surtout de l lectricit environ 75 des nouveaux logements contre moins de 50 il y a environ dix ans M Pierre Ren Bauquis a observ que toute remont e de la part de march du gaz s accompagnerait d une augmentation des missions de gaz carbonique S agissant par ailleurs de l origine du d clin du chauffage au fioul il a soulign son co t relatif tr s lev du fait de son utilisation concurrente comme carburant automobile M Lavergne a signal cependant une nette am lioration r cente dans le rendement des chaudi res pour ces deux types d nergie notamment avec les chaudi res tr s basse consommation condensation M Lavergne a mentionn que les difficult s ventuelles de mise en uvre des mesures d conomie d nergie avaient t prises en compte dans le cadre d une simulation dite de Grenelle diff r pr voyant le cas d un d calage de dix dans l atteinte des objectif
275. tiaires cat gorie par cat gorie un gain de performance de 50 par rapport au plafond de consommation nerg tique pr vu par la RT 2005 ce qui imposait d j un effort d ajustement cons quent Ensuite le calcul r glementaire appr hende moins bien la performance nerg tique dans le secteur tertiaire que dans le secteur r sidentiel du fait de la fr quence plus lev e des entr es et sorties magasin de la taille des ouvertures sur ext rieur hangar d avions ou de la fr quence tr s variable d occupation bureau ou l inverse salle de r union En outre l activit qui se d ploie dans un b timent tertiaire est souvent moins routini re que celle d un b timent r sidentiel et d termine de fait une part tr s substantielle de la consommation effective d nergie Des gabarits r glementaires de consommation sont d finis par cat gorie d utilisation des b timents mais l audition des responsables de La Poste a bien illustr la difficult couvrir tous les cas de figure puisqu en l occurrence les plates formes de tri postal fonctionnent selon des rythmes hebdomadaires tr s particuliers et ne peuvent tre rattach es _35 dans le dispositif en vigueur qu au sc nario locaux non compris dans une autre cat gorie La m me audition a soulign l cart du simple au double pouvant exister entre la performance effective et la simulation r glementaire A toutes ces imperfect
276. timisation globale de la performance peut n cessiter d ailleurs le recours un syst me logiciel sp cifique car elle ne s obtient pas n cessairement par l optimisation s par e de chacun des syst mes nerg tiques La surveillance des instruments de monitoring rel ve de la fonction plus g n rale de gestion technique des b timents Comme partie d une t che plus large ou titre principal suivant l importance du b timent elle doit tre confi e en pleine responsabilit une personne bien identifi e qui peut tre un prestataire ext rieur comme c est le cas au si ge de l ADEME Angers La r glementation doit rendre obligatoire la d signation d un responsable de l nergie dans chaque b timent tertiaire devant respecter la nouvelle norme thermique _38 e La publicit de la performance obtenue Afin d exercer une pression pour optimiser la consommation globale d nergie une publicit du r sultat global devrait tre organis e aussi bien en ce qui concerne l nergie primaire que les missions de gaz carbonique Cette publicit pourrait prendre diff rentes formes affichage sur place et sur un site Internet officiel Pour les b timents priv s notamment ceux construits par des entreprises cette publicit constituerait un indice visible d engagement au service du d veloppement durable l ment d sormais essentiel de toute politique de communication pour les immeubles publics une bon
277. tres ne sont plus des points d entr e du froid En tout tat de cause l investissement dans la construction basse consommation se veut fondamentalement rentable sur le moyen terme en prenant en compte les conomies r alis es sur les factures d nergie Cette conomie est sensible car l ordre de grandeur du gain avoisine un facteur 10 avec une charge annuelle qui passe du millier d euros la centaine d euros Les m nages b n ficiant de ces nouvelles conditions de consommation nerg tique se trouvent en outre pr munis contre les chocs de prix de l nergie qui s annoncent dans l avenir toutes nergies confondues du fait de l puisement annonc des ressources en hydrocarbures Cet avantage de moyen terme est contest par les annonciateurs de surco t prohibitif mais en faisant des calculs partiels qui ne se r f rent qu au prix des quipements et non au prix global de la construction A l inverse les interlocuteurs allemands de Fribourg en Brisgau qui s appuient sur l exp rience de plus d une d cennie ont signal vos rapporteurs que le raisonnement en termes de surco t avait t abandonn apr s quelques ann es le message sur le gain global moyen terme l ayant emport au point qu il tait d sormais relay par la publicit des constructeurs qui se font d sormais concurrence travers leurs annonces dans les journaux locaux sur le terrain de la performance nerg tique Vos rapporteurs pense
278. ts Participaient l entretien M Madani Saw pr sident de Bouygues Construction UK M Martin Townsend directeur de la norme BREEAM au sein du groupe BRE quivalent approximatif du CSTB mais sous un r gime d association BRE Trust M Gideon Amos directeur de la Town and County Planning Association TCPA institution priv e de soutien social vieille de plus d un si cle Mme Morag Tait directrice associ e du cabinet d architectes Allford Hall Monaghan Morris La simple mention des associations BRE et TCPA montre que l am lioration de la qualit des b timents en Grande Bretagne n est pas seulement l affaire du minist re comp tent Department for Communities and Local Government mais d pend beaucoup de l implication d organismes priv s vis e sociale et environnementale plus large Ce double niveau de gestion au niveau national Angleterre et Pays de Galles et au niveau d initiatives collectives se retrouve dans la r glementation technique de la construction qui combine un corpus de r gles obligatoires Building Regulations et des labels priv s Certification Schemes comme le BREEAM BRE Environmental Assessment Method Le Code for Sustainable Homes tabli par le Gouvernement en avril 2007 d finit un ensemble de normes techniques pour des constructions plus exigeantes en termes de protection de l environnement Initialement introduit comme un label facultatif Voluntary National Standard son application
279. ts du b timent Fribourg en Brisgau a permis de se rendre compte de l abondance des solutions techniques la disposition des constructeurs allemands aujourd hui Ces l ments de comparaison europ ens ont permis vos rapporteurs de prendre avec un peu de recul certaines r criminations tr s appuy es qui heureusement coexistent avec des attitudes beaucoup plus volontaristes gt Le camp de la r sistance L association Promotelec est une association cr e en 1962 pour promouvoir les usages durables de l lectricit dans le secteur r sidentiel Elle regroupe l ensemble des acteurs et repr sentants de la fili re lectricit dont le groupe Atlantic qui joue manifestement le r le de fer de lance de l association pour la discussion sur la future r glementation thermique Afin de pr server un espace pour le march des syst mes effet Joule au moins titre temporaire jusqu ce que la pompe chaleur thermodynamique soit op rationnelle pour les logements collectifs Promotelec et Atlantic revendiquent une fixation 1 du coefficient de conversion au b n fice de l eau chaude lectrique en plus d une modulation selon la surface du b timent variant de 40 49 105 Mais ce dispositif reviendrait pratiquement p renniser la r glementation actuellement en vigueur RT 2005 et effacer la prescription de l article 4 de la loi du 3 ao t 2009 Lors de leur visite du site d Atlant
280. u chaude subissent une usure qui est la m me quelle que soit la technologie de chauffage Les corps de chauffe des chaudi res doivent tre chang s au bout d une dizaine d ann es La robustesse des r frig rateurs donne une id e du faible entretien qu imposent les pompes chaleur En tout tat de cause une combinaison d quipements maximisant les r cup rations de chaleur engendre probablement une charge financi re d entretien moindre qu une accumulation de syst mes ind pendants faisant l objet de contrats s par s M Christian Bataille rapporteur a voqu l int r t de chiffrer le co t d une maintenance globale permettant de conserver les qualit s d origine du b timent S agissant de l impact des diff rentes solutions sur l effort initial d investissement M Bruno Lacroix a pr sent un calcul effectu par un cabinet d tudes sur une situation r elle d une maison moyenne 98 m Ormes en Sa ne et Loire zone H1c qui aboutit une mensualit plus lev e de 30 euros sur un montant total de 600 euros environ pour la solution de chauffage par effet Joule dans un b ti aux normes RT2005 par rapport une solution de chauffage par pompe chaleur dans un b ti BBC La diff rence tient notamment la possibilit de profiter d un plus important pr t taux z ro dans le second cas L ajout d un dispositif photovolta que m me en conservant une enveloppe BBC et le b n fi
281. ue de la sobri t nerg tique notion plus troite renvoyant aux techniques d isolation et de protection solaire il a soulign aussi l int r t du parasitisme nerg tique par r cup ration secondaire de toutes les nergies disponibles principe d ores et d j exploit dans les syst mes de ventilation double flux il a enfin mis l accent sur l importance venir du vecteur air et par cons quent de la qualit de l air qui appelle la mise en place de gaines a rauliques propres aux ouvertures prot g es par des filtres air chang s suffisamment souvent Or la pose et l entretien de gaines a rauliques constituent un m tier diff rent de celui de plombier et c est un m tier encore mal ma tris en France Au Japon au contraire les pompes chaleur inversibles air air int grent d ores et d j les composants permettant de pr server la qualit de l air M Fran ois Perdrizet revenant sur la raison de ce basculement n cessaire du vecteur eau au vecteur air M Denis Clodic l a justifi par la diminution de la charge de chauffage induite par les progr s de l isolation thermique et a illustr cet argument en expliquant qu il suffisait en th orie d inviter un groupe d amis chez soi pour chauffer d un coup par le rayonnement de la chaleur humaine une maison Passiv Haus au retour des vacances d hiver La puissance des syst mes de chauffage radi
282. uelle des investissements de production PPI pr vue par l article 6 de la loi du 10 f vrier 2000 dite Bataille et qui s appuie sur un bilan pr alable de l ensemble des moyens de production de l lectricit mette jour le calcul des ratios de conversion pond r s tel qu voqu pr c demment Il convient de rappeler que la PPI fait l objet d un rapport pr sent au Parlement par le ministre charg de l nergie dans l ann e suivant tout renouvellement de l Assembl e nationale c est dire tous les cinq ans Lorsque les progr s des nergies renouvelables auront permis d ici plusieurs dizaines d ann es probablement d obtenir un r sultat inf rieur 2 58 alors ce r sultat devra devenir le nouveau coefficient de conversion de l lectricit consomm e en nergie primaire Le coefficient de conversion particulier attach au bois ne vaut quant lui que dans le cadre du label Effinergie L arr t du 3 mai 2007 pr cise bien Exclusivement pour ce label Dans la mesure o la r glementation thermique s inscrit dans un cadre plus g n ral fix en premier lieu par la loi du 3 ao t 2009 _27 cette particularit ne la concerne pas et ne doit pas la concerner par souci de coh rence le coefficient de conversion du bois doit donc rester 1 3 Compter les nergies renouvelables utilis es sur place L installation de panneaux photovolta ques sur un toit m me l
283. ues Trois arguments peuvent tre avanc s cet gard d abord une famille qui occupe une surface plus troite n en conserve pas moins les m mes besoins en termes d eau chaude et de ventilation car elle se lave et respire tout autant de ce fait la consommation d nergie au m tre carr peut m me cro tre lorsque le logement devient plus exigu ensuite le rapport entre la surface de l enveloppe ext rieure d un b timent et son volume int rieur cro t lorsque sa taille se r duit l efficacit d une m me paisseur d isolation diminue donc avec la taille du b timent et par cons quent le besoin de chauffage n cessaire pour atteindre un m me niveau de confort cro t relativement lorsque la taille du logement se r duit enfin la place prise par une certaine paisseur d isolation devient relativement plus importante lorsque la taille du b timent diminue ainsi pour une surface construite au sol de 100 m tres carr s qui correspond un p rim tre de l ordre de 40 m tres pour un b timent cubique une couche de 25 cm d isolant retire environ 10 m tres carr s c est dire l quivalent d une pi ce Pour une surface construite deux fois plus importante 200 m tres carr s la m me couche d isolant ne retire la surface habitable qu un peu moins de 14 m tres carr s Si le b timent a la forme d un cube d ar te A son volume vaut A et la surface de son enveloppe ext
284. ueur de sa revendication permet de mettre jour les diff rents aspects du processus d adaptation laquelle la fili re industrielle va de toute fa on devoir faire face Mais toutes les entreprises ne g rent pas ce processus d adaptation de la m me mani re ne serait ce que parce qu elles ne subissent pas la contrainte de la future r glementation de la m me mani re Il convient ainsi d observer que le groupe Aldes auditionn le 15 juillet 2009 qui pr sente nombre de caract ristiques communes avec Atlantic en termes notamment de strat gie de produits de couverture internationale m me s il est de taille un peu moindre 1400 salari s contre 4000 pour Atlantic s est au contraire montr tr s ouvert une acc l ration de ses efforts d adaptation technologique pour assurer la r ussite du passage la construction en basse consommation en France Vos rapporteurs se sont demand ce qu il en tait dans le domaine de l industrie des mat riaux C est pourquoi vos rapporteurs ont auditionn M Didier Roux directeur de la recherche de Saint Gobain le 15 juillet 2009 et M Jean Marie Vaissaire pr sident de l AIMCC l association des industries des produits de conception Tous deux ont fait part de leur forte volont de participer au mouvement en cours en soulignant l importance que va rev tir le contr le du r sultat obtenu _51 M Didier Roux a cependant soulign que l attention de s
285. ui pr sentaient comme impossibles les changements op rer dans les modalit s de la construction Il fallait informer avant tout Ce mouvement de r sistance n a dur que quelques ann es et a fait place une course la performance vers la basse consommation comme l illustrent les encadr s publicitaires dans les journaux o les promoteurs utilisent leur capacit r duire la consommation du b timent comme un argument commercial Le surco t de la construction en basse consommation a t estim environ 3 5 sur les premiers projets mais cette consid ration n a plus jou apr s quelques ann es x lorsque les consommateurs se sont mis comprendre le gain conomique de 164 moyen terme que pouvait repr senter un investissement dans une maison faible besoin nerg tique L engagement de la mairie qui a jou un v ritable r le de contr leur a constitu un point clef du basculement vers les nouvelles modalit s de construction celle ci ne s occupant pas seulement du contr le des plans au moment du d p t du projet mais aussi des inspections in situ en cours de chantier comme l a fait r guli rement Mme Lorentz Elle a par ailleurs extrait de ses archives des plans corrig s en rouge de sa main montrant qu elle rectifiait elle m me des calculs de performance nerg tique La commune de Fribourg a instaur un r gime d amende en cas de d passement de la norme des 65 kWh pour un b
286. uisqu il n est pas possible de mettre en uvre la recommandation d un humoriste qui pr coniserait de la climatiser en y rassemblant des amis pour leur projeter un film terrifiant qui les glacent d horreur et leur donnent des sueurs froides M Denis Clodic a confirm cette difficult en observant que la France a la chance d tre oblig e de la traiter du fait de sa zone de climat m diterran en et de ses territoires d Outre mer La r glementation a pr vu une obligation en ce sens en imposant que la temp rature int rieure conventionnelle doit tre inf rieure 26 C article 9 du d cret du 24 mai 2006 La difficult est cependant aggrav e lorsque la temp rature de la nuit converge vers celle du jour comme cela s est produit lors de la canicule de 2003 Pour climatiser il faut pr voir au moins une protection solaire et une inertie thermique des parois en installant par exemple une sur paroi qui m nage une lame d air prisonnier immobile un toit bien isol relaye moins la chaleur du soleil il faut aussi un syst me de ventilation qui puisse fonctionner selon un r gime variable de 1 5 pour profiter au maximum du rafra chissement de la nuit Mais en cas de canicule l inversion du fonctionnement des quipements de chauffage pour produire de la fra cheur devient incontournable Ainsi le b timent de l organisation m t orologique mondiale Gen ve tr s bien con u pour maintenir un confort d t
287. uissance des pompes devant leur permettre de fonctionner divers r gimes notamment pour qu elles s adaptent la faiblesse du besoin de chaleur dans les logements bien isol s ensuite l hybridation qui doit permettre de recourir de mani re optimis e diff rentes sources d nergie enfin ce qu il appelle le parasitisme nerg tique consistant r cup rer les calories encore disponibles dans un syst me qui vient de fonctionner typiquement cela 1 L Office parlementaire d valuation des choix scientifiques et technologiques a d j eu l occasion d aborder de mani re approfondie certains aspects de ce sujet travers un rapport de Mme Marie Christine Blandin s natrice Risques et dangers pour la sant humaine de substances chimiques d usage courant thers de glycol et polluants de l air int rieur Evaluation de l expertise publique et des choix op r s janvier 2008 69 repr senterait un gain important d nergie de pouvoir brancher la source froide d une pompe chaleur sur un flux d eaux us es Le renforcement de l exigence de la r glementation thermique devrait conduire un renforcement de la fili re fran aise des quipements du b timent si comme nos divers contacts l ont montr les industriels se mobilisent pour adapter l offre et perfectionner les produits e Les plates formes technologiques L id e de mettre en place des plates formes technologique
288. un recours la ventilation pour compenser l tanch it bien meilleure de l enveloppe des b timents peut s envisager sans risque car le taux de panne des quipements VMC est tr s faible leur dur e de vie exc dant sans probl me quinze vingt ans L appareil industriel fran ais pourra suivre sans difficult l extension de la demande pour ces quipements car plusieurs producteurs nationaux sont en concurrence Ald s occupant la moiti du march Cette concurrence permet de tenir les prix Dans le cadre de ses efforts pour poursuivre l am lioration de ces quipements Ald s participe aux recherches sur la qualit de l air int rieur S agissant des surco ts induits par le passage une construction BBC il est de l ordre de 10 12 mesur en valeur nominale au niveau d un calcul brut sur les tarifs mais 5 en valeur r elle au niveau des r ponses aux consultations de march cela ind pendamment de la prise en compte de tout avantage fiscal dans le secteur du logement ce surco t devrait dispara tre d ici 2014 du fait du processus d apprentissage par les constructeurs et des effets de s rie au niveau industriel Ce mouvement sera pilot par les soci t s de construction de logements collectifs et de maisons individuelles qui investiront dans les efforts de formation n cessaires Par effet d entrainement la construction en mode diffus suivra certes avec un d calage La conc
289. un usage tr s saisonnalis le facteur de conversion se trouve compens par la dimension fondamentalement compl mentaire en France de la production d lectricit par le moyen de centrales thermiques flammes La conf rence des experts a par ailleurs formul une conclusion coh rente avec cette observation en rappelant que la taxe sur le carbone avait vocation n intervenir que dans un champ compl mentaire celui du m canisme communautaire des quotas d mission or le secteur de la production d lectricit se trouve au premier chef concern par ce m canisme et doit m me tre le premier avant tous les autres secteurs exp rimenter le dispositif de la vente aux ench res des quotas en 2020 Le rapport des experts pr conise donc de ne pas inclure l lectricit dans le champ de la taxe sur le carbone ce qui aurait eu pour effet de superposer deux m canismes de contr le l inverse la consommation directe de combustibles fossiles pour le chauffage se trouve videmment concern e Si ce sch ma de mise en uvre de la taxe sur le carbone est effectivement retenu en excluant de son assiette les appareils lectriques et en y incluant les quipements nergies fossiles alors le m canisme de formation des prix devrait 1 Sur ce point voir la synth se propos e page 114 et suivantes dans le rapport de MM Birraux et Bataille de mars 2009 sur la strat gie de recherche en nergie 87
290. urrence devrait r sorber les comportements frauduleux consistant majorer les prix pour r cup rer les aides fiscales accord es aux particuliers Par ailleurs les limites techniques constat es sur les premi res installations d quipements thermodynamiques devraient tre surmont es rapidement gr ce au progr s technique stimul par l extension du march Pour sa part Ald s continuera accompagner les installateurs et suivre les op rations sur les chantiers de mani re ne laisser aucune contre r f rence La mise en uvre de la norme des 50 kWh va dynamiser le march fran ais des quipements thermodynamiques ce qui permettra la France de conqu rir une position forte dans ce domaine au niveau mondial La France va en effet se trouver en mesure de d passer tr s vite le parc des constructions basse consommation r alis jusqu pr sent dans d autres pays comme la Suisse et l Allemagne A l inverse les convecteurs vont demeurer des produits franco fran ais puisque leur recours se justifie essentiellement par le faible co t relatif de l lectricit en France 142 Une fois que le d veloppement du march de la construction BBC sera bien engag et deviendra obligatoire lors de la mise en application de la RT2012 il serait judicieux de reporter l avantage fiscal du pr t taux z ro PTZ sur les constructions de maisons passives selon une logique incr mentale d accompagnement
291. ux enjeux de la construction n a t mis en place et la formation de base reste prise en charge principalement par deux structures associatives Construction Skills et National Construction College financ es par les industriels du secteur avec le concours de cr dits publics nationaux et europ ens M Christian Bataille rapporteur s interrogeant sur le r le respectif des architectes et des ing nieurs dans la construction en Grande Bretagne M Madani Saw a observ qu il devenait difficile d attirer des jeunes ing nieurs de valeur vers le secteur de la construction car tous les tudiants sont drain s vers d autres secteurs plus lucratifs et consid r s comme plus prestigieux comme le droit et la finance En revanche ceux qui sont recrut s disposent d un avantage ind niable sur leurs homologues fran ais c est la capacit travailler dans une quipe pluridisciplinaire qu ils ont traditionnellement apprise dans le cadre de l enseignement sup rieur Or cette dimension pluridisciplinaire est cruciale pour construire des b timents respectueux de l environnement le seul ing nieur ne pouvant appr hender tous les aspects de cette nouvelle forme de construction M Gideon Amos a expliqu que l int gration des enjeux d environnement dans la construction se posait en termes diff rents en Grande Bretagne et en France en raison de la tension sur le prix du terrain b tir M Madani Saw a pr cis que c
292. version gal 1 au lieu de 2 58 pour la consommation lectrique de chauffage de l eau lorsque celle ci fonctionne avec un ballon d accumulation syst me qui quipe onze millions de Article 35 de l arr t du 24 mai 2006 Cf Le 5 c de l article 2 de l arr t du 3 mai 2007 d finissant le label BBC 2005 SHON surface hors uvre nette 1 L effet Joule ainsi appel d apr s le nom du physicien anglais qui l a tudi vers 1860 d crit le d gagement de chaleur produit par la circulation du courant lectrique dans un mat riau conducteur Les syst mes lectriques de chauffage bas s sur cet effet se distinguent des pompes chaleur voqu es plus loin qui fonctionnent aussi l lectricit mais reposent sur un autre principe physique bien plus efficace _94 foyers en France actuellement et qui pr sente l avantage d op rer une certaine forme de stockage d nergie Cette solution est conforme au droit europ en et nos voisins allemands ont d ailleurs ajust plusieurs reprises leurs coefficients de conversion au cours des derni res ann es Elle permettrait l lectricit utilis e travers l effet Joule d apr s EDF de respecter la norme d nergie primaire avec un cart ne d passant pas 30 65 kWh au lieu de 50 kWh Cependant s il est exact que le coefficient de conversion des sources d nergie demeure un instrument de politique nerg tique enti rement la dis

RAPPORT La performance énergétique des bâtiments

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