Parte 2.
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1. STI ET TT tas x ajii ADS mt aani L a an mme pe rrin aaraa er d to De ts Es pume thin La te Le ag LL sorte LE vo Drom ciinoe itientann msdp orSpispen sg i k i ki Le y PEN gt s dy LL Ya Ca r a de fi D m PRO Ti A 1 Bi e te jte H d G f TE 14 ei r u y 4 5 7 A ELE 3 Le EM Anai 596 TUDES DU PROFESSEUR LAS GUE trouve dans le malade le principe de la gu rison Si troubl es que soient les fonctions psychologiques elles ne le sont jamais assez pour que sous les d sordres apparents il ne reste pas quelques traces de l tat normal La mesure des probabilit s fa vorables est dans la comparaison des l ments morbides avec les l ments non encore alt r s l intervention du m decin n a qu un but c est de d velopper ces germes demi touff s de leur rendre la force qu ils ont perdue et d assurer ainsi la gu rison Le principal objet de son tude n est donc pas la mani festation de la folie mais celle de la raison il constate les moin dres troubles de la sensibilit les plus petits garements de l imagination par rapport l intelligence normale dont il se re pr sente le type Pour lui l ali nation n est pas ce qu il cherche atteindre il laisse de c t le malade et s adresse l homme sain De cette facon la diversit de la folie n est qu un obstacle se condaire S il nous tait donn d appr2. cier ind pendamment de l esp ce du d sordre la quantit de son influence la meilleure classification th rapeutique serait celle qui rangerait les ali n s d apr s la somme de raison persistante On aurait ainsi des degr s de raison au lieu d avoir des degr s de d lire rien ne serait chang la marche du traitement puisqu il s appuierait toujours sur les facult s saines les seules sur lesquelles il doive s tayer Je sais que cette table de progression est impossible dresser nous n avons pas d talon sur lequel se mesure l intelligence ou la sensibilit les uns en ont plus les autres moins nous n en Savons que ce qu ils veulent en d couvrir A d faut d une notion claire nous estimons alors vaguement les facult s rest es in tactes par celles qui sont en souffrance Toutes les divisions tous les groupes tablis n ont pas d autre objet Le m decin a besoin des enseignements que lui fournit la nature particuli re du d lire mais faute de s lever au dessus des simples observa tions pathologiques il se condamne constater et n apprend pas gu rir Les observateurs scrupuleux s ils ne sont qu obser pe pe m a Bim iienaa d TE RL n y a ET mes a ne 2 vhs QUESTIONS DE TH RAPEUTIQUE MENTALE 597 vateurs recueillent pour les autres des mat riaux improductifs et n avancent en rien la science du traitement La conclusion de tout ceci est que les m dications mora
3. LEE _ nan artiste PR p er ee 604 TUDES DU PROFESSEUR LAS GUE Chez l individu raisonnable la pr dominance d un des deux proc d s nuit toujours l autre Voil comment on a pu dire que l imagination tuait le jugement Chez les fous le m me ph nom ne se reproduit mais un plus haut degr Le d lire sous lorme d hallucinations ou de croyances erron es n implique pas la destruction du sens logique tant admis les principes ils vont par le droit chemin aux conclusions et la plupart sont au milieu de leur folie d impitoyables logiciens Ces premi res donn es une fois pos es voyons quelles con s quences elles entra nent et comment elles clairent la th orie du traitement moral Lorsqu on se sert du raisonnement pour convaincre un adver saire on s adresse ces id es primitives ou on fait appel aux id es engendr es elles m mes par un travail logique de l esprit Dans le premier cas on invoque le t moignage g n ral on oppose une conviction isol e des persuasions contraires impo santes par leur nombre comme par leur autorit mais aucun de ces arguments n a de prise sur le fou C est en face des rai sons de croire les plus pressantes et malgr des assertions sans cesse renouvel es qu il a pr f r son d lire Toute d monstra tion emprunt e aux objets de sa folie est entach e de nullit En peut on citer un exemple plus appropri que celui des hal lucinations o
4. la d claration formelle des sens ne pr vaut pas contre le pr jug du malade Lorsque l affirmation des t moins n e st plus susceptible de venir en aide que les opinions en litige ne d pendent pas de perceptions mais d id es trang res aux notions fournies par les sens le moyen pour tre plus d tourn n en est pas moins forme On essaie de faire entrer uni id e en discussion dans le jeu des proc d s logiques soit titre de pr misses soit titre de cons quences Ainsi ins r e dans les rouages du raisonnement elle en arr te videmment la marche si elle est fausse et force l esprit le plus pr venu reconna tre son erreur P our que cette mani re de d monstration r ussisse il f aut qu on ait affaire une intelligence saine et dans laquelle le sens logique ne soit QUESTIONS DE TH RAPEUTIQUE MENTALE 605 pas alt r On remet ainsi sur une autre forme l opinion erro n e on la force passer par une nouvelle fili re et au lieu de l abandonner aux facult s spontan es on la soumet aux facul t s lentes et r gl es de l intelligence Administr de cette ma ni re le raisonnement ne parvient pas davantage persuader l al n Se Gano J ai dit que chez lui la capacit logique He au sein m me du d lire il semblerait alors qu on puisse y avoir recounts et qu on soiten droit de l utiliser afin de redresser par son Pe le d sordre des id es primitives Cela se
5. m dication Vous pouvez con seller le choix et l emploi des moyens mais tous les m decins seront ils propres s en servir La diversit de leurs carac t res se pr tera t elle l uniformit des indications C est toujours comme on le voit le m me argument seulement au lieu de s appliquer aux malades il s applique aux m decins Chaque homme na t avec des qualit s d esprit qui lui sont personnelles Les uns seraient incapables de mener fin les perturbations o se plaisent les autres il en est aux mains des quels la douceur m me est une arme puissante tandis que des natures plus ardentes essaient en vain d y recourir On doit donc faire la part des individus et ne pas sp culer sur les hommes comme sur des formules alg briques mais est ce une raison pour tout abandonner au caprice et aux vagues inspirations En S attachant de telles objections on attaque la fois la th orie et la pratique du traitement moral Le jour o il sera d montr que le m decin n a d aptitudes que pour donner aux ali n s des impulsions toujours conformes son propre caract re la cause de la th rapeutique morale sera perdue Comment croire en effet l influence des moyens moraux r des esprits obstin s quand on n accorde pas plus de pou voir la HAL d un homme raisonnable Le m decin qui s en gage dominer les penchants des autres sera le spectateur im JuiSsa passions il exi I nt de ses passio
6. ni toute forme ni surtout toute p riode du d lire Je ne le crois jamais nuisible je ne le crois pas tou jours avantageux Le fou destin gu rir sous l influence du traitement moral et dont la maladie est habilement dirig e pr sente comme me an Se ce men i r s z k b r Et zemne aa it gun do Poe emmener A met vien em a ror pats reame Pre me Fe see sie LEP eo rM TAPE A OE E 3 x e me nm te ran lee RAGE ei BE mom QE 5 z RE ee _ Vis TS PT RAR Te mesh i pa 5 3 ME S L S N x 3 z ya e tA n ports To pr P pAr e D ner A cases a e EE lt s 11 RTE 2 FT TANRTRE pe in fr TT EE et ponte Ep 5 GLS mt D Rene eg Comme not m 598 TUDES DU PROFESSEUR LAS GUE marcher droit vers le d couragement et l inaction Il n y a de m decins actifs que ceux qui ont foi dans les ressources mer veilleuses de la nature et esp rent de la sant plus qu ils ne d sesp rent de la maladie Le second ordre d objections que nous avons examiner n est plus fond sur la mobilit insaisissable des formes de l ali na tion sur l impuissance o nous sommes de faire rentrer toutes les vari t s dans des classes d finies D t on admettre la possi bilit d une classification th rapeutique et r unir ainsi des in dications g n rales les m mes difficult s se repr senteront quand il s agira d appliquer la
7. s j a nements ni la finesse du dialecticien ni les Aux violents entra nements ni la finesse i Pre NES TRES s t En En El Ge Je PrN OUA Ee e A y a ta 606 TUDES DU PROFESSEUR LAS GUE ruses de l ironie ne deviennent des obstacles Elles r ussiraient merveille convaincre les assistants qu elles sont impuis santes triompher d une obstination passionn e Or le fou est pour son id e d lirante au plus haut terme de la s duction il l a prot g e contre les r sistances qui l ont assaillie dans le monde il la sauv e de sa propre raison il y tient comme lui m me On dirait que cet amour tant de fois signal des parents pour leurs enfants difformes appartientau monde moral comme au monde physique Avec un semblable attachement la dialectique la plus pres Sante est toujours en d faut elle aurait besoin que son action f t second e par le d sir de la v rit et non seulement l instinct de la v rit manque mais sa place s est lev e une passion dominante irr sistible La discussion n a done plus de point d appui elie devient une lutte ing nieuse mais inutile o de guerre lasse le malade quitte la partie et finit en derni re ana lyse par avoir le dessus Je ne crois donc pas que le raisonnement ainsi entendu et je l ai suppos muni de ses forces les plus vives doive tre consi d r comme une m thode exclusive de traitement moral Jusqu ici
8. servent des erreurs ils font profiter le pr sent des enseigne ments du pass en mod rant les tendances exclusives ils n ont jamais la force d entraver la spontan it Le formulaire le plus m thodique laisse au m decin sa libert tout enti re on est avec lui habile ou impr voyant seulement limpr voyance a moins d excuses et moins d occasions Un motif a surtout contribu exag rer les difficult s qui proviennent de cette source Comme tous ceux qui veulent exalter un syst me les partisans des libres allures du traite ment ont fait dire leurs adversaires plus qu ils ne disaient r ellement La pr tention de doser les m dicaments moraux n est venue la pens e de personne on indique des m dications et non des rem des L ali nation n a rien sous ce rapport qu on
9. DS rs ls td ET AT emey NSP ee ri ee QUESTIONS DE TH RAPEUTIQUE MENTALE 601 culier ou chaque esp ce de folie il vaut mieux prendre pour base de classification le petitnombre de moyens dont nous avons l emploi Les divisions sont ainsi moins nombreuses et sont conformes d ailleurs aux enseignements de l exp rience m di cale Nous aurons donc examiner l isolement les violences les distractions etc en un mot les vertus et les contre indi cations des rem des moraux suivant une m thode analogue celle qu ont adopt e les livres de th rapeutique Les tentatives faites jusqu pr sent se sont rarement lev es la hauteur d un syst me individuelles pour la plupart ren ferm es dans un cercle presque intime et soustraites ainsi aux exigences comme aux avantages de la publicit elles para traient premi re vue chapper toute classification Si la part de la personnalit du m decin tait aussi grande qu on a voulu la faire nous serions en effet oblig s d enregistrer un nouvel ar sgument en faveur du proverbe Quot capita tot sensus Mais en supposant l esprit le plus inventif la libert la plus enti re il est encore un cercle assez troit o son imagination doit se ren fermer Les moyens de traitement moral ne sont pas plus en nombre ind finique les rem des du Formulaire et gr ce Dieu on n invente pas tous les jours une machine rotatoire pour gu rir de la folie Aussi
10. aladie de cette intel ligence sa nature et son d veloppement Qu on me permette cette occasion une courte excursion psychologique bien pardonnable d ailleurs propos du sujet qui nous occupe L homme en le supposant par une abstraction provisoire libre de tout sentiment et livr aux seules influenc s de sa raison a plusieurs modes d acquisition de ses connaissan ces Ainsi les observateurs qui nous ont pr c d croyaient n cessaire de distinguer les id es par leur origine ils admettaient d S 4 Q P z f f es id es sensibles ou venues par les sens des id es n es dela OT PO PO PR TL AS Oh e LL QUESTIONS DE TH RAPEUTIQUE MENTALE 603 raison etc Ces distinctions n auraient ici que peu de valeur mais ilen est de plus pratiques qui trouvent leur application imm diate dans l tude de la folie De nosid es les unes apparaissent spontan ment sans que nous ayons conscience des proc d s par lesquels elles se sont produiles nous constatons le fait accompli nous ne savons aucun des interm diaires qu il a d parcourir Un objet frappe nos yeux et la notion qu il nous laisse est instantan e on ne peut en analyser les degr s nous levoyonsou nous ne le voyons pas cela seul se r duit notre savoir Il en est pareillement des conceptions transmises par la parole ou provenant de toute autre source et qui se manifestent comme autant de r sultats dont la g n ration nous chappe Pa
11. bord c est l alt ration des id es ou des sentiments Quoi qu il arrive il ne peut l oublier sa seule pr sence dans un asile le lui rap pellerait au besoin Il est donc sollicit naturellement donner toute son attention aux ph nom nes pathologiques et peut tre n gliger le reste Il tablit ainsi un diagnostic savant mais il n est pas conduit au diagnostic th rapeutique le seul qui pour nous soit en cause Dans la m decine des ali n s comme dans toute autre se pr occuper exclusivement du d sordre c est TS de En ER nl Ve 3 pr Pi TE An E h ra s REER B e aeee lt coregr a ne TT ge M EN TZ gt Leurs los sd tt orge a lames Sn Er RSC be gt g z Ce ET ct gt A A z ro 5 7 PE ET PR OO SE i Hig 600 TUDES DU PROFESSEUR LAS GUE ne retrouve dans la m decine ses pr visions sont du m me ordre et ne comprennent pas les mille ventualit s dont le m decin est le seul juge La troisi me objection est celle ci l ensemble des moyens qui constituent la mati re m dicale du traitement moral n est pas susceptible d un classement m thodique Les m dica ments n ont pas de propri t s absolues et comme tout est re latif aux circonstances tout doit tre remis la volont du m decin La seule mani re de v rifier cette proposition est ce me semble de parcourir l une apr s l autre les m dicatio
12. e m dicale proprement dite c est dire par l tude des rem des en eux m mes de leur nature de leurs propri t s et de leur classement La m thode raisonnante est celle qui Compte de nos Jours le moins de partisansavou s etpeut tre celle laquelle on revient malgr soi dans le plus grand nombre de circonstances elle con siste remplacer directement l id e d lirante par une id e plus conforme la raison Or comme la premi re expression de la folie est le trouble de l intelligence comme les autres d sordres ne se per oivent que secondairement et pour ainsi dire au travers de la d raison il est assez concevable qu on se laisse aller l espoir de gu rir du m me coup toute la maladie en d truisant son sympt me le mieux accus En outre l emploi du raisonnement semble imm diatement efficace On ne suit pas de d tours incertains les voies o on s engage n ont rien d impr vu et de hasardeux c est la s v rit de la logique mise au service du m decin en opposant de m me que dans toutes les discussions la v rit l erreur Mais le fou est quelque chose de plus et quelque chose de moins que l homme sens qui se trompe ou pour mieux direil est tout autre il a son individualit d ali n On n est donc pas en droit de conclure des lois g n rales sa loi particuli re et pour poser les principes suivant lesquels on r sistera son intel ligence malade il faut d abord tudier la m
13. elle est en vigueur dans quelques uns de nos grands tablissements et l exp rience semble avoir d pass les pr visions les plus favorables Je n ai pas d terminer en ce moment les indications sp ciales auxquelles elle correspond je cherche seulement caract riser d une mani re g n rale la me sure de son influence Or les faits n ont ils pas d cid N est il pas incontestable que l institution des coles a rendu les meil leurs services Personne plus que moi n est dispos le recon na tre et j ai suivi avec assez d attention et d int r t les am liorations dues aux plus pers v rants efforts pour avoir sur ce point des opinions arr t es Mais autre chose est de constater les bons effets d une mesure g n rale ou d appr cier la valeur d un moyen curatif Les exp rimentalions en th rapeutique mentale ne consistent pas ap pliquer indistinctement tous les malades un rem de commun et juger par aper u de ses avantages Malheureusement dans les asiles fr quent s par un grand nombre d ali n s tout moyen de traitement devient un moyen administratif et les individua lit s disparaissent devant les exigences impos es par la multi tude Or en m decine il n y a de g n ralit s l gitimes que celles qui r sultent d observations individuelles L enseignement c est dire le redressement de la raison absolument et sans acception du d lire est un proc d louable mais il ne profile
14. en rapprochant les proc d s en comparant les actes en confrontant les opinions on est bient t frapp de voir com bien les analogies d passent les diff rences et quel petit nom bre les m dications se r duisent d elles m mes Ainsi envisag s les moyens dont se compose la m decine mentale se rapportent essentiellement deux m thodes distinctes Dans l une on fait intervenir le raisonnement et je lui donne faute de mieux le nom de m thode rasonnante Dans l autre on cherche r agir par les sentiments ce sera si l on veut la m thode sentimentale Cette classification emprunt e aux seuls l ments curatifs n est et ne doit tre fond e sur aucun sys t me pathologique elle est ind pendante des maladies et ne pr juge rien quant aux indications et au mode d emploi En ap PU NME ih PREPA N HAE wi EMEN EE Bi 1 Cp El Eur HI taf papi ji sepya min ques lon D ER mp ne nement SA e e r ena 5 fiar si remis rear der Pt 20 ele PERS PRE Tee Les enra A RT ETON a ce de Sr qaen ve par ET ES dr ys 40 Uis sp es EUP TS Da Le RER EN ee mn bai D 9 me es ets mme ed A ES a Mrt 602 TUDES DU PROFESSEUR LAS GUE pliquant au traitement moral les r gles accoutum es des trait s de th rapeutique nous nous sommes impos l obligation de commencer par la mati r
15. j ai suppos au m decin un but qu il importe de d finir j ai admis que ses efforts taient dirig s par une seule tendance celle de chasser l aide de la discussion et de la rai son les opinions erron es en leur opposant des id es justes C est en m decine mentale un proc d Correspondant celui quon suit dans la m decine habituelle lorsqu on combat une alt ration locale par un rem de topique Mais de m me qu il y a des m dications destin es r agir sur l conomie et gu rir des affections limit es par une r volution op r e dans l organisme n est il pas possible de r former toute l intelligence afin que plus tard elle expulse spontan ment les tranges conceptions qui s y taient tablies Si ce dernier mode d action n est pas une pure hypoth se les consid rations pr c dentes ne donnent rien pr juger de sa valeur et il m rite de la part du th rapeutiste un examen particulier _ QUESTIONS DE TH RAPEUTIQUE MENTALE 607 Ainsi deux m dications composeraient la m thode raison nante l une dont j ai parl d abord et qui se propose de s at taquer chaque fausse opinion l autre qui laissant de c t l objet et la forme du d lire tend revivifier par une ducation prise de haut l ensemble m me de l entendement C est en quelque sorte la chirurgie et la m decine de l ali nation L application de la m thode sous cette seconde forme a t plus souvent essay e
16. les doivent tre institu es suivant les penchants ant rieurs et les inclinations pr sentes du malade que la connaissance des for mes particuli res du d lire sert uniquement faire concevoir l tat o sont r duites les dispositions qui existaient durant la sant Il en r sulte que la th orie th rapeutique repose sur l appr ciation des caract res plut t que sur les diversit s des conceptions d lirantes Les arguments emprunt s ce dernier ordre de consid rations ne sauraient infirmer la possibilit d une th orie Il est possible d imposer des r gles au traite ment ces pr ceptes sont communs au m decin et l duca teur la plus grande diff rence qui les s pare tient au mode d observation mais ne porte ni sur les proc d s ni sur les divi sions th oriques En posant un semblable principe il est cependant n cessaire de le restreindre dans ses justes limites C est une erreur je le crois de r duire l tude de la folie l examen des bizarres in ventions de l ali n ce serait une erreur galement de se jeter dans l autre extr mit et de ne voir dans le fou qu un degr de l homme raisonnable Celui qui parcourt la s rie desin term diaires par lesquels la droite raison passe au d lire serait volontiers entra n cette confusion Le philosophe doit s en pr server le m decin n a que faire de se tenir sur ses gardes Le fait saillant pour lui celui qu il aper oit au premier a
17. ns il exigera du fou un effort dont il se reconnait incapable QUESTIONS DE TH RAPEUTIQUE MENTALE 599 Si les dispositions inn es de chaque caract re sont tellement irr sistibles la condition des malades confi s nos soins de vient assez malheureuse Le hasard seul conduira celui que gu riraient les m dications violentes vers le m decin d une na ture nergique et passionn e et dirigera celui sur lequel la bienveillance aurait plus de prise vers un autre m decin d un caract re plus facile Admet on la v rit d un seul des deux syst mes qui se partagent la science il faut alors exiger du m decin de singuli res preuves ou plaindre le sort des ali n s commis aux mains de ses adversaires Il n est ni vrai ni possible que de si troites limites soient pos es l action m dicale et quand m me cette regrettable impuissance serait prouv e elle nous imposerait l obligation plus pressante de chercher des lois g n rales ce serait le seul moyen d aider le m decin mieux faire Quand les hommes sont inhabiles se diriger avec les seules lumi res de leur con science on leur impose un code o les circonstances sont pr vues on substitue la loi crite aux ind cisions des sentiments Plus on insiste sur les difficult s qui r sultent des dispositions individuelles de l ali niste plus on confirme l urgence de cette th orie Les pr ceptes ne donnent ni l esprit ni le g nie mais ils pr
18. ns mo rales de d finir leurs limites leur mode d action de faire en un mot sur la th rapeutique mentale un travail que de tout temps on a jug indispensable la th rapeutique ordinaire Je ne me dissimule pas les difficult s d un essai de ce genre elles sont de nature faire reculer de plus habiles si je l en treprends dans une s rie d articles auxquels celui ci servira d in troduction c est en parfaite connaissance de cause Avant d en aborder aucun autre j ai commenc par ce pro bl me La th orie du traitement moral est elle possible Le reste d pendait de sa solution Si le m decin d ali n s est libre comme le po te et l artiste qu on lui accorde les droits du quidlibet audendi sinon qu il cherche constituer sa science et qu d faut de mieux il se propose au moins un questionnaire o les r ponses manqueront sous les demandes Je nai pas je ne saurais avoir d autre pr tention que celle de noter ainsi les questions r soudre et de tracer le cadre qu il conviendrait de remplir Ce premier aper u peut faire pressentir la m thode laquelle la suite des recherches sera soumise Les plus graves em p chements qu on ait signal s viennent de la multiplicit des formes du d lire en renversant la marche ordinairement adop t e les choses deviennent plus simples et peut tre plus pr tiques Au lieu d exposer le traitement applicable chaque cas parti Let A RL ST A TT
19. r contre un certain nombre d id es se d veloppent plus len tement dans l intelligence de mani re nous laisser le loisir de mesurer leur accroissement et d assister aux myst res de leur enfantement moins rapide Les temps en sont marqu s Chacun des membres vient son tour concourir former la pens e et les r gles de ce d veloppement sont si fixes si pr cises quon pu en faire une science sous le nom de logique Peut tre les id es qui nous semblent surgir soudainement ont elles pass par les phases analogues celles dont les logiciens nous ont donn la th orie je ne le sais ni ne tiens le savoir Le seul fait qu il m importe de constater est celui ci des notions re cueillies par notre entendement les unes sont le fruit d une g n ration soudaine les autres ne sont closes qu apr s avoir t pour ainsi dire couv es suivant des r gles pr vues Cette distinction qui repose toute sur la diff rence des proc d s d acquisition est mon sens beaucoup plus importante que celle que l on voudrait tablir sur la forme des id es Toutes les fois que l esprit humain parvient graduellement une notion ou un sentiment il est dans une disposition bien diff rente de celle o il se trouve quand il y arrive en franchissant du m me bond tous les degr s C est en apparence une question de temps c est au fond une question de nature intime i erm eh MALI AN
20. rait juste si Ie raison nement s ex cutait de lui m me et n exigeait pas RErIOs tion de la volont comme tous les actes lents de nee esprit Voyez la m thode socratique qui fut sans contredit type le n achev du proc d dont il est question et en l tudiant vous serez bient t convaincu que de tels enseignements ne sont pas applicables l ali nation Il s agissait pour l ducateur de l cole de Sora de prou ver des hommes mal dispos s le erone la fausset de leurs jugements Pour y parvenir il introduit RUES et comme la d rob e l erreur dont l adversaire soutient la justesse dans l impitoyable m canisme de la raison logique et pon pen ee ayeu m me du contradicteur elle en sort morcel e PIROS Sans consistance et sans soutien Cest l le meilleur r sultat qu on puisse attendre du proc d il Conto tons an ae doute jamais la persuasion et le philosophe Alhonen a x si bien compris qu il s arr te au milieu de ses d monstrations il entra ne l auditeur l ind cision et l abandonne alors aux mouvements de ses instincts ne Ce r sultat si imparfait qu il soit ne saurait asus tre obtenu que dans des conditions pres et mu ne se je contrent nullement dans la folie Il faut avoir discuter Rte un sophiste c est dire contre un homme TPOS de ERA tions faisant de la logique une arme de paraos l usage ge 87 petites passions t plut t trompeur que tromp par les pr jug
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