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1. INDIQUANT SIGNIFIE INTENTION DE COMMUNIQUER SIGNE SIGNIFIANT LINGUISTIQUE ET G OGRAPHIE Ces remarques faites on peut tenter d analyser la notion de chor me propos e en g ographie par Roger Brunet Les chor mes sont des entit s que Roger Brunet propose de consid rer comme des signes signifiant et signifi qui permettraient de fonder une s miologie de l organisation de l espace une linguistique g ographique Brunet 1980 p 262 Brunet et Dollfus 1990 p 90 Avant d examiner si ou dans quelle mesure ces analogies sont fond es il convient de relever les aspects de la d marche de Roger Brunet qui la rendent parall le la d marche de la linguistique contemporaine Tout comme les linguistes ont renonc pr senter leur discipline comme la science du langage reconnaissant que ce que recouvrait l expression le langage tait une r alit h t rog ne multiforme et susceptible d tre abord e selon des points de vue tr s diff rents Roger Brunet ne pr tend pas que les chor mes permettraient d puiser l analyse de la r alit g ographique Brunet 1980 p 254 Les chor mes doivent permettre de rendre compte d un fait g ographique appel organisation spatiale ou organisation de l espace ensemble de lieux mis en relation par et pour les activit s d une soci t humaine Comme le rel ve Roger Brunet l objet organisation spatial2. STRUCTURES STRUCTURES OIPPERENTIEES OFFERENTIEES SINPLES EL MENTAIRES lt INTERSECTION D T G O SIGNE INTERSECTION 1 INTERSECTION 27 R UNION 11 INCLUSION 49 STRUCTURES STRUCTURES STRUCTURES AGR G ES SIMPLES LEMENTAIRES INCLUSION 127 R UNION 1 INTERSECTION 1 INTERSECTION 2 REPR SENTATION SIGNIFIANT Signe g ographique chor mes et t g os 547 PREMIER TYPE L intersection se fait par simple superposition spatiale de mappes de donn es directement observables c est la mappe physique tous les quartiers d une ville ou se trouvent simultan ment des restaurants mappe physique type 1 1 et des cin mas mappe physique type 1 2 DEUXI ME TYPE L intersection se fait apr s que les enquetes ou l observateur interviennent pour transposer l information c est la mappe mentale les stations de ski jug es les plus proches mappe mentale type 2 1 ou on aimerait aller skier mappe mentale type 2 2 TROISI ME TYPE L intersection se fait sur la base d une mappe physique et d une mappe mentale c est la mappe mixte les quartiers avec des habitants ayant un certain revenu mappe physique type 3 14 o les gens ne sont pas conviviaux mappe mentale type 3 2 L intersection peut ensuite s effectuer deux niveaux Au premier niveau deux ou plus tegeos diff renti s en intersection g n rent un t g o diff renti simple
3. intersection d aires territoires de semis agr gats de fibrilles fibres Le signe qui d signe une intersection de t g os diff renti s est unique un gros frait discontinu Au deuxi me niveau deux ou plus t g os individualis s diff renci s en intersection g n rent un f g o individualis simple intersection de territoires noyau de semis grain de fibres axe Si une intersection de t g os individualis s simples est incluse dans une intersection de tegeos diff renti s on obtient une structure l mentaire Si plusieurs structures l mentaires se combinent on observe une structure complexe Ainsi une structure centrale ou polaris e est une combinaison par r union ou par intersection d une structure l mentaire granul e les centres et les p les d une structure l mentaire axiale les voies de communication et d une structure l mentaire nodale les aires d influences Le changement d chelle s effectue en transformant les t g os individualis s observ s petite chelle en t g os diff renti s observables grande chelle Autrement dit par exemple l aire individualis e des techniques n olithiques occidentales en Eurasie Partie la surface de la terre dans le Tout des techniques n olithiques peut tre consid r e comme une aire diff renti e Tout en Europe On peut ensuite individualiser diff rencier des aires en Europe en se servant des techniques d laboration
4. l l d KC ST kri A ZE Page Nous ophoest ike 1 Source D apr s Schuler et al 1986 Signe g ographique chor mes et t g os 553 date apr s le tracteur l appareillage de labour et de traitement les machines a faner etc Ces noyaux r gionaux sont respectivement en Thurgovie dans les cantons de Berne et de Vaud Mais il faut relever la pr sence de noyaux agricoles simples dans le canton de Lucerne et dans les cantons primitifs Zug Schwitz Uri La grande agriculture suisse n est donc pas seulement concentr e en Suisse romande Suisse occidentale m me si on trouve dans cette partie de la Suisse beaucoup de grandes exploitations agricoles R GIONS AGRICOLES L MENTAIRES SUISSES figure 10 Mappe 19 60 des paysans sont propri taires de plus de 50 des terres Ils sont en grande partie m canis s et exploitent plus de 15 hectares et plus de 15 unit s de gros b tail avec 5 vaches voir aussi la figure 8 Mappe 20 La majorit plus de 75 des exploitants sont propri taires de la plus grande partie des terres qu ils exploitent plus de 60 en de grosses exploitations m canis es de plus de 25 unit s de gros b tail avec plus d un tiers de terres ouvertes principalement en c r ales voir aussi la figure 9 Mappe 21 II existe trois r gions agricoles l mentaires en Suisse 1 dans le canton de Vaud dont le noyau est le Gros de Vaud 2 dans les cantons de Berne et d Argovie
5. les l cole voquent certes le syst misme tant donn le caract re arbitraire du chor me il serait tout aussi plausible d voquer n importe quelle autre pens e scientifique ou non scientifique Derni re remarque les expressions Europe nouvelle Espagne profonde ou Espagne utile n ont gu re plus de valeur scientifique les unes que les autres Le fait que les auteurs de l article les emploient n implique donc rien quanta leurs opinions ou a la r alit des faits voqu s Toutes ces expressions ont cependant t utilis es pour montrer que l on peut dire n importe quoi en se servant des chor mes sans que la plausibilit ou la cr dibilit des propos de ceux qui les emploient soient renforc es affaiblies confirm es ou infirm es T G OS Le point de d part du concept de t g o est un r sultat de recherche sur l espace agricole vaudois en Suisse la th orie des noyaux r gionaux agricoles Nicolas 1974 et 1977 Une application en histoire p ri urbaine fait sortir la th orie du cadre de l agriculture Radeff 1984 Une premi re tentative de normalisation du dessin est propos e par le laboratoire d analyse spatiale de l Universit de Nice Nicolas 1984b Une pr sentation est faite au synposium de Besan on de l Union g ographique internationale avec une tude de l espace n olithique en Suisse et dans le monde Nicolas 1984c La m me ann e est publi e une critique de la th orie des
6. ographique chor mes et t g os 557 1661 96 ou SE ewnioA 69 oeqgnO np audefoeg seu OC SYNTHESE DU RAISONNEMENT STRUCTURES REGIONALES AGRICOLES SUISSES 1975 1980 II m l La ddeul ajgidwoo 9JIBIU9UU9 2 9ddew 99SIIBnDAIDUI 61 ddeul 291u8194IQ 81 21 91 S9ddeuu sajduus sagsijenpiAlpuj GL CL Soddeu sajdwis 39911 9 Zi e S9ddeu Se9SIBnDIAIDUI S9969J6V 9 e soddew S9gueJ9jjiD s b l y SIGN LINYLS UOI8SJ9IU uoisn ouj S3n01901 SNOLVU dO Signe g ographique choremes et t g os 559 recouvrement soit en utiliser les resultats Il existe donc une certaine compl mentarit entre m thode de recherche des structures g ographiques et m thodes de recouvrement que l auteur de la premi re tudie depuis un certain temps Un des buts de cette publication est d attirer l attention sur cette question qui n est cependant pas l objet de cet article CONCLUSION Les chor mes d rivent d une vision particuli re de l espace g ographique organis par des processus de domination appropriation ou par des actions spatiales Les t g os sont le produit d un point de vue plus g n ral plus proche de Vobservation et sont plus aptes a mod liser des hypoth ses vari es dans la mesure o ils cherchent repr senter une information non sp cifi e a priori sur
7. 1986 p 286 l Signe g ographique chor mes et t g os 543 Figure 3 LEspagne Nord Sud interpretation 2 Espagne le Sud face au Nord ou le gradient sud nord opposition entre l Espagne uhle du Sud en cours de d veloppement touristique et industriel proche conomiquement de l Europe nouvelle en cours de formation march commun de 1993 et l Espagne profonde du Nord ancienne industrie en d clin loin conomiquement de l Europe bien qu elle en soit proche par la distance Figure 4 L Espagne Nord Sud interpr tation 3 Avec un dessin invers l interpr tation 1 reste valable interpr tation 3 interpr tation 1 Figure 5 L Espagne signification symbolique C Espagne utile 2 Espagne profonde Robert Ferras 1986 544 Cahiers de G ographie du Qu bec Volume 35 n 96 d cembre 1991 Enfin il est difficile de dire a quelle logique les choremes obeissent Ce n est videmment pas celle des signes puisqu un chor me ou son inverse peuvent signifier la m me chose figures 2 et 4 ou que deux significations oppos es peuvent tre repr sent es par le meme choreme figures 2 et 3 Il est d ailleurs possible de recommencer la m me d monstration avec tous les chor mes publi s par Roger Brunet en 1980 sur la France Brunet 1980 figure 1 p 256 et par Robert Ferras en 1986 sur l Espagne Ferras 1986 figure 2 p 286 Les auteurs de Cartes et mod
8. de Lucerne et partiellement de Zurich dont le noyau est autour de Berne et 3 dans le canton de Thurgovie dont le noyau est dans le Thurtal Les trois r gions agricoles suisses d finies par l utilisation de la m thode de recherche des structures g ographiques sont dans des positions diverses La r gion occidentale a un noyau consid r par les auteurs de l Atas structurel de la Suisse comme p riph rique agro industriel Schuler et al 1986 p 21 La region m diane a un noyau autour d un grand centre Berne id p 20 La r gion orientale a un noyau de petits centres industriels id p 21 Dans ces conditions il est difficile d accepter l hypoth se des auteurs les r gions agricoles sont principalement localis es dans la p riph rie des r gions centrales a moins que l on admette de se tromper une fois sur trois Ces trois r gions agricoles sont incluses dans une r gion large qui ne comprend pas les cantons du Valais et du Tessin mais certaines vall es des Grisons Cet espace est celui ou la politique agricole de la Conf d ration a abouti a la formation d une paysannerie moyenne ou grande l chelle suisse au sein de laquelle l intensification des cultures passe par la m canisation et l agrandissement progressif mais constant de la superficie cultiv e Cette paysannerie pratique une agriculture artisanale scientifique grace l appui des stations de recherche aux conseils des services de vulgarisation
9. des signes linguistiques La comparaison n est pas exacte car les choremes n ont pas pour fin la communication Toutefois on peut relever une ambiguit dans la conception des chor mes Tant t il s agit des objets g ographiques tant t des sch mas graphiques qui servent a les noter sur une carte En ce second sens les chor mes sont bien des signes v hiculant le discours du g ographe Les cons quences de la confusion entre l objet chor me et sa repr sentation graphique sont analys es sur la base des deux dessins qui se retrouvent dans les publications de Roger Brunet et Robert Ferras de 1980 a 1990 aires en contact et volutions ponctuelles Un f g o contraction de th orie de la g ographie est un signe g ographique dont le signifi d signe un objet g ographique constitu par un couple indissociable information lieu diff renti la surface de la terre Le tegeo est exprim l aide d une repr sentation dont le dessin est un signifiant ob issant une logique Mots cl s Chor me signe th orie de la g ographie cartographie Abstract Geographic Sign Choremes and Theory of Geography In analysing geographic phenomena the theory of choremes assumes a definite point of view comparing choremes to linguistic signs The comparison is imperfect because choremes are not conceived for purposes of communication Nevertheless a certain ambiguity is evident in their conception They may on
10. ensembles spatiaux qui est cens e d passer et inclure la th orie des noyaux r gionaux Nicolas 1984a Enfin profitant des recherches effectu es avec les choremes le concept de t g o est mis au point apr s une simplification du syst me graphique ant rieur Nicolas 1989 Actuellement un didacticiel T G O sur les structures g ographiques tourne sur IBM PS 2 et MAC 2 avec un exemple suisse int gr dans un mode demploi Nicolas 1990 Un programme de recherche et un manuel sont en cours de r alisation Une s rie d applications ont t r alis es Freymond Bouquet 1987 Bauert 1987 Baltes 1990 Enfin le terme de t g o contraction de th orie de la g ographie est choisi pour viter toute connotation m taphorique et souligner sa sp cificit g ographique D s le d part le t g o est un signe qui d signe un objet g ographique couple lieu information Sur une feuille de papier ou sur un cran d ordinateur les objets g ographiques sont repr sent s par des signes qui n ont pas de forme a Signe g ographique chor mes et t g os 545 priori Les formes r sulteront de l emploi des signes qui d signent les objets La dimension symbolique est pratiquement limin e La logique du signe est trang re a la g om trie Si les objets geographiques repr sent s sontala meme chelle il s agit de la logique des ensembles S il faut effectuer un changement d chelle c est la log
11. et la stimulation des organismes coop ratifs et des soci t s commerciales La r gion occidentale pratique une polyculture beaucoup plus c r ali re que les deux autres r gions La non v rification ou la r futation de l hypoth se des auteurs de l Atlas structurel de la Suisse peut s expliquer par plusieurs raisons 554 Cahiers de G ographie du Qu bec Volume 35 n 96 d cembre 1991 Figure 10 CONSTRUCTION PAR INCLUSION _ DES STRUCTURES ELEMENTAIRES COMPLETES STRUCTURES REGIONALES AGRICOLES SUISSES 1975 1980 STRUCTURES INBIVIDYALIS ES R UNION _ VALIDATION vi o i o Source D apr s Schuler et al 1986 Signe g ographique chor mes et t g os 555 1 Dans l analyse multivari e des variables structurelles de la Suisse les variables agricoles sont tr s minoritaires et p sent peu dans le r sultat global Or la classification des r gions MS a t faite en fonction des r sultats de cette analyse globale id p 29 L adjectif employ par les auteurs pour qualifier le r sultat les r gions agricoles sont principalement ulign par nous localis es dans la p riph rie des r gions centrales montre que les auteurs ont eu conscience des difficult s d interpr tation pos es par leur hypoth se en mati re agricole 2 Le r sultat du test de l hypoth se r gionale p riph rique n est pas surprenant dans la mesure o il n existe
12. et le signifi d un signe m rite attention Surtout lorsqu il s agit de signes forg s pour un usage scientifique avec ce que cela suppose d intention d objectivit Le lien entre signifiant et signifi est l objet d une convention pass e entre les utilisateurs du syst me de signes Mais il peut tre n anmoins plus ou moins motiv des propri t s du signifi pesant sur des aspects de la forme du signifiant C est certainement le cas des sch mas graphiques signifiant les signifi s que sont les chor mes voir par exemple les sch mas du chor me pavage dans Brunet 1980 p 259 le choix du signifiant pavage tant lui aussi motiv Il n y a la rien de condamnable au contraire il s agit d un choix bien naturel et tr s heureux du point de vue de la lisibilit Mais cette pratique comporte toutefois deux dangers Le signifiant imitant le signifi tend a se confondre avec la totalit du signe Et le chor me comme objet conceptuel n tant plus clairement distinct du sch ma graphique on n h sitera gu re a parler de chor me pour l un ou pour l autre D s lors le risque est grand de confondre une entit qui a notre avis n a pas de statut s miologique le mod le l mentaire avec un signe l association de ce mod le et de sa repr sentation graphique Le deuxi me danger c est la tentation de motiver toujours plus le signifiant pour le faire coller de plus pres a tel ou tel aspect d une configuration sp
13. l espace terrestre Les t g os constituent un syst me unitaire de signes construit explicitement pour repr senter des objets quels qu ils soient qui g n rent un espace donn en leur conf rant le statut d objets g ographiques Les chor mes concepts sont des hypoth ses quant aux liens qui existeraient entre le processus de domination appropriation de l espace ou daction spatiale et les configurations qui en r sultent Les chor mes sch mas sont des signes permettant de mod liser un espace donn relativement aux hypoth ses des choremes concepts Enfin dans la mesure ou les choremes schemas s efforcent d exprimer des organisations spatiales sp cifiques nationales r gionales etc le r sultat des analyses de structures men es gr ce aux t g os pourrait fournir une base des tentatives de description chor grammes qui paraissent tre un pr alable une mod lisation g ographique plus g n rale LE LOGICIEL T G O ENVIRONNEMENT TECHNIQUE Mat riel S rie Syst me d exploitation Configuration minimale IBM et compatible PC PS MS DOS 640 K octets de m moire centrale Ecran couleur VGA Disque dur 3 5 M ga octets utilis s par TEGEO Apple Macintosh Macintosh II Apple OS 1024 K octets de m moire IIcx Ici centrale Ecran couleur Apple Color Quickdraw Lecteur haute densit ou disque dur 1 1 M ga octets utilis s par TEGEO 560 Cahiers de G ographie du Qu bec 69 Volume 35 n 96
14. l espace fran ais sch ma d un syst me L espace g ographique 4 249 254 1980 La composition des mod les dans l analyse spatiale L espace g ographique 4 253 265 1986 La carte mod le et les chor mes Mappemonde 4 2 6 1987 La carte mode d emploi Paris Fayard RECLUS 270 p BRUNET Roger et DOLLFUS Olivier 1990 Mondes nouveaux Paris Hachette RECLUS 551 D BRUNET Roger et FERRAS Robert 1986 La carte et les mod les Mappemonde 4 1 PA 1986 Principles of Geographical nformation Systems for Land Resources Assessment Oxford Clarendron Press 194 p CLARY Maryse DUFAU Cry DURAND Raoul et FERRAS Robert 1987 Cartes et mod les l cole Montpellier RECLUS 112 p FERRAS Robert 1986 crire de la g ographie r gionale sur l Espagne L espace g ographique 4 283 288 FORTON Lise 1986 Structure et dynamique de l espace en Espagne et en France Mappemonde 1 2 3 FREYMOND BOUQUET Monique 1987 Le messager boiteux reflet des foires vaudoises au XIX si cle Lausanne Universit de Lausanne Facult des SSP m moire de licence non publi 2 vols MEILLET Antoine et VENDRYES Jules 1966 Trait de grammaire compar e des langues classiques Paris 4e d NICOLAS Georges 1974 Atlas statistique agricole vaudois 1806 1965 Lausanne Coll Cahier de l am nagement r gional n 16 192 p 1977 La th orie des noyaux r gionaux agricol
15. la poussi re des cendres des grains de sable des sauterelles ou une escadrille de bombardiers Le probl me principal que nous parait pr senter la conception du chor me comme indice et ce sera notre deuxi me remarque tient pr cis ment a la tr s faible sp cificit du lien entre configuration spatiale et processus de domination ou d action sur l espace Une configuration spatiale en couronne peut constituer l indiquant d un processus de maillage de quadrillage d attraction Brunet 1987 p 194 197 et 199 sans doute aussi de dynamique territoriale et de hi rarchie Du tableau de pr sentation des chor mes Brunet 1986 p 3 Brunet 1987 p 191 Brunet et Dollfus 1990 p 119 il ressort finalement que chacun des sept processus distingu s peut tre indiqu par l une ou l autre des configurations spatiales distingu es point ligne aire r seau Dans ces conditions on voit mal comment une configuration spatiale pourrait constituer l indiquant sp cifique d un processus particulier L homonymie est g n ralis e L indiquant ne nous permet pas grace a un lien pr tabli de conna tre l indiqu ce sont au contraire les hypoth ses sur les processus qui permettent de constituer un ensemble de lieux en configuration spatiale Tout ce qui pr c de vaut pour le chor me con u comme objet conceptuel abstrait produit par le g ographe pour mod liser les organisations spatiales Avec ce type d objets et b
16. occasion be applied to geographic objects or to geographic schema which facilitate their cartography The consequences of the confusion between the choremes and its graphic representation are analysed using two graphics found in the publications of Roger Brunet and Robert Ferras contact zones aires en contact and punctual evolution volutions ponctuelles A t g o contraction of theory of geography is a geographic sign whose meaning indicates a geographic object comprising an indissociable pair information place differentiated on the earth s surface The f g o is expressed using a representation the design of which follows a prescribed logic Key Words Choreme sign theory of geography cartography Cahiers de G ographie du Qu bec 69 Volume 35 n 96 d cembre 1991 Pages 535 564 Reconnue nagu re comme discipline pilote la linguistigue contem poraine a souvent servi de mod le ou a tout le moins dinspiratrice pour d autres sciences humaines M me si le linguiste est parfois tent de s insurger contre des utilisations parfois simplement m taphoriques de concepts d finis en linguistique de facon pr cise et sp cifique c est finalement aux sp cialistes des diff rentes disciplines a se prononcer sur la f condit de ces emprunts Mais ce que le linguiste peut faire sans s riger en donneur de lecon c est s efforcer de caract riser la d marche g n rale de sa propre discipline ce qui l
17. pas un mais au moins trois espaces agricoles en Suisse l espace de production agricole qui est celui illustr par les auteurs de l Atlas structurel de la Suisse qui est en relation avec la r partition de facteurs climatiques et p dologiques trangers la centralit urbaine actuelle l espace de distribution des produits l agriculture qui est en relation avec le tr s ancien espace des villes et des bourgs suisses qui remonte au Moyen Age les agences agricoles et les coop ratives sont dans cet espace l espace de ramassage et de distribution des produits agricoles qui est d termin par la structure urbaine actuelle de la Suisse les centrales laiti res en particulier Or certains objets g ographiques comme l ge des exploitants est a mettre en relation avec les trois espaces la fois tandis que d autres comme la proportion de terres ouvertes entrent seulement dans la d finition de l espace de production REMARQUES FINALES figure 11 La figure 11 montre comment l ensemble du raisonnement et de la d monstration se structure Les mappes 7 12 aires individualis es sont incluses dans les mappes 1 6 aires diff renti es Les mappes 13 14 et 15 sont le r sultat de la combinaison par intersection logique et spatiale des mappes 1 6 tandis que les mappes 16 17 et 18 combinent par intersection les mappes 7 12 Les mappes 19 20 et 21 v rifient 1 qu il existe une structure r gion
18. perdre sa g n ralit au signe C est aux g ographes de fixer leurs priorit s mais pour l observateur ext rieur la question de la d finition de la nature et des proc dures de d couverte des objets g ographiques est la plus fondamentale CHOR MES Le chor me est propos par Roger Brunet en 1980 sur la base d une g n ralisation des r sultats d une recherche sur la dynamique de l espace francais Brunet 1973 et 1980 D s le d part le chor me lie deux entit s Il d signe les arrangements fondamentaux des choses dans l espace Brunet 1980 p 263 d une part et d autre part les structures l mentaires ou les formes fortes de ces arrangements spatiaux l mentaires id pp 258 et 263 En 1985 Roger Brunet pr cise qu il existe 28 chor mes class s a l aide de 7 strat gies ou dynamiques maillage quadrillage attraction contact tropisme dynamique territoriale hi rarchie et de 4 figures de base point ligne aire r seau Brunet 1985 p 3 La meme ann e le choreme est employ de mani re spectaculaire par Robert Ferras pour crire une autre g ographie r gionale de l Espagne Ferras 1986 Les r sultats sont ensuite int gr s dans le manuel Cartes et mod les l cole Clary et al 1987 Pour les auteurs de cet ouvrage le chor me renvoie phon me unit distincte de l expression phonique la parole a graph me unit de l criture la lettre morph me l me
19. Article Signe g ographique Choremes et t g os gt R mi Jolivet et Georges Nicolas Cahiers de g ographie du Qu bec vol 35 n 96 1991 p 535 564 Pour citer cet article utiliser l information suivante URI http id erudit org iderudit O22213ar DOI 10 7202 022213ar Note les r gles d criture des r f rences bibliographiques peuvent varier selon les diff rents domaines du savoir Ce document est prot g par la loi sur le droit d auteur L utilisation des services d rudit y compris la reproduction est assujettie a sa politique d utilisation que vous pouvez consulter l URI https apropos erudit org fr usagers politique dutilisation rudit est un consortium interuniversitaire sans but lucratif compos de l Universit de Montr al l Universit Laval et l Universit du Qu bec Montr al Il a pour mission la promotion et la valorisation de la recherche rudit offre des services d dition num rique de documents scientifiques depuis 1998 Pour communiquer avec les responsables d rudit info erudit org Document t l charg le 16 novembre 2015 07 43 Signe geographique chor mes et tegeos R mi Jolivet et Georges Nicolas Institut de recherches interdisciplinaires Universit de Lausanne BFSH2 1015 Lausanne Suisse R sum La th orie des chor mes se propose d adopter pour analyser des ph nom nes g ographiques un point de vue bien d fini et compare les chor mes a
20. Strabon Lise Forton Robert Ferras L interpr tation que Robert Ferras donne de son carr d coup en deux aires en contact est alors la suivante figure 2 Or il est int ressant de remarquer que le m me chor me peut tre interpr t en fonction d un discours diam tralement oppos sans changer le dessin figure 3 Le dessin serait alors ind pendant de ce qui est signifi et le chor me serait assimilable un phon me Mais que penser d un phon me qui ne permet pas de reconna tre le mot pierre du mode bi re Car il est non seulement possible de renverser le sens en gardant le m me dessin mais encore de renverser le dessin en gardant le sens figure 4 Dans leurs utilisations actuelles les chor mes ont perdu le contact avec la localisation des objets g ographiques les choses qu ils sont cens s repr senter Leur forme n voque plus rien de r el dans l esprit de ceux qui ne partagent pas les id es de celui qui les dessine Leur signification symbolique par contre est extr mement forte comme le montre le chor me de la figure 5 Figure 2 L Espagne Nord Sud interpr tation 1 Espagne le Nord face au Sud ou le gradient nord sud opposition entre l Espagne utile du Nord Pays Basque Levant centr e sur Saragosse affinit s europ ennes et 7 p les industriels et l Espagne profonde du Sud loin de MY l Europe en distance r elle comme en matiere de GR d veloppement conomique Ferras
21. ale nodale l mentaire et 2 que celle ci r sulte bien de l inclusion dintersection daires individualis es noyaux dans des intersections d aires diff renti es r gions simples Il n y a aucune fatalit dans la formation de cette structure r gionale Il ne suffit pas qu un g ographe se situe quelque part a la surface de la terre pour fabriquer automatiquement une structure r gionale autour de lui Tout d abord la structure est dans la d pendance des objets observ s dont la r partition n est pas arbitraire On d montre ainsi math matiquement que si un certain nombre d objets individualis s sont en intersection noyau cette propri t n entraine pas automatiquement l inclusion de l intersection noyau dans l intersection r gion l mentaire g n r e par les aires diff renti es De nombreuses observations 556 Cahiers de G ographie du Qu bec 66 Volume 35 n 96 d cembre 1991 montrent qu il y a donc bien une combinaison structurelle progressive 1 pas d intersection pas de structure 2 intersections seules structures simples et l mentaires et 3 inclusions d intersections structures l mentaires nodales granul es axiales En outre l espace g ographique n est pas purement humain ou social Comme le montre le cas des r gions agricoles suisses il est aussi naturel ou physique L observateur pourra choisir aussi soigneusement qu il le voudra ses objets ou ses indicat
22. atiale l mentaire ou de processus soit de domination appropriation soit d action sur l espace particulier Le risque ici est de faire perdre sa g n ralit au chor me en raison de la confusion latente entre celui ci et sa repr sentation graphique Ainsi du pavage pour reprendre cet exemple dont l auteur nous pr sente plusieurs formes ibid sans pr ciser tr s clairement si pour lui il s agit de variantes d un meme chor me comme je peux et je puis sont les variantes d une meme forme verbale d un meme signe ou de chor mes diff rents Mais le signifiant peut non seulement imiter voquer le signifi mais aussi tout autre chose St phane Mallarm reprochait au francais les contradictions entre les vocations sonores des mots nuit voyelle au timbre clair et jour voyelle sombre et leur sens C tait bien marquer que pour le po te du moins le signifiant n est pas seulement la voie d acc s au signifi mais qu il peut prendre valeur en lui m me symboliser Et que cet aspect symbolique se surajoute alors sa relation au signifi Ce probl me aussi a t vu par Roger Brunet qui souligne la valeur psychologique ou symbolique de certaines couleurs 1987 p 166 ou rel ve les effets parasites li s au choix d une trame id p 159 Mais a t il t totalement maitris lors du choix des repr sentations graphiques des chor mes R sumons Deux acceptions du terme chor me coexistent L u
23. d cembre 1991 FONCTIONS DU LOGICIEL G n rale apprendre la th orie des structures g ographiques Particuli re apprendre a dessiner une structure g ographique en airesal aide de deux signes trait continu trait discontinu Parties du programme TAR th orie des structures g ographiques EXERCICE dessin interactif d aires r gionales MODE D EMPLOI avec un exemple sur l agriculture suisse en 1975 1985 CONCEPTION ET DISTRIBUTION Concepteur et distributeur Prof G Nicolas Institut de recherches interdisciplinaires Universit de Lausanne BFSH2 SSP CH 1015 Lausanne D veloppeur A Viret Junior Entreprise EPFL Case Postale 8 CH 1015 Lausanne DESCRIPTION Le logiciel T G O fonctionne avec quatre touches la barre d espacement pour avancer la lettre P pour reculer la lettre D pour chercher les d finitions et la touche chappement escape pour sortir Il permet galement l utilisateur de dessiner sur l cran avec les touches fl ch es Son utilisation est donc extr mement simple et n exige aucune connaissance informatique Le logiciel T G O est interactif Non seulement l utilisateur peut revenir en arri re ou sauter d une partie du programme une autre par l interm diaire des d finitions mais encore lorsqu il dessine le programme rectifie ses erreurs et le fait recommencer autant de fois qu il est n cessaire pour qu il comprenne En compensation de cette extr me s
24. des outils Inversement une aire diff renti e une grande chelle peut tre transform e en aire individualis e petite chelle Cette facult de passer d une chelle l autre en respectant une r gle de transposition est une des propri t s fondamentales de la logique Tout Partie s pratiqu e par les g ographes occidentaux depuis la plus haute antiquit EXEMPLE D UTILISATION DE T G OS LES STRUCTURES R GIONALES AGRICOLES SUISSES 1975 1980 D apr s l Atlas structurel de la Suisse Schuler et al 1986 la r gionalisation de la Suisse peut etre tudi e en utilisant les regions de mobilit spatiale MS comme unit spatiale figure 7 Ces r gions MS sont fond es sur les r gions d am nagement du territoire et les r gions de montagne elles comprennent 548 Cahiers de G ographie du Qu bec 69 Volume 35 n 96 d cembre 1991 Figure 7 FAC SIMIL DE L ATLAS STRUCTUREL DE LA SUISSE Orossstodt Grands Abbildung 4a Figure 40 ef Regjonst en sedan 5 a Zentrale Raume R gions centrales SS SS 9 Wehnumi N A A x H SS N l Crossatbdte m sonnen ee A Co LR omend P AN ANG b HE S et 4 Tortidri 0006 Mii 2 EN Sc EE LS A ron lt SR NG 2 55 i wete EHH CO 5 0 sou pas i 1 R gions p riph riques 5 i
25. e est double c est une r alit concr te particuli re une construction humaine et c est un construit du chercheur ibid De meme une langue est une r alit concr te mais la langue que d crit le linguiste est un construit une abstraction du chercheur La d marche initiale des linguistiques contemporaines depuis Signe g ographique chor mes et t g os 537 Ferdinand de Saussure et l opposition langue parole a toujours consiste a se donner les moyens conceptuels de construire explicitement la langue du linguiste a partir de la langue r alit concr te C estace moment fondateur que nous fait penser Roger Brunet lorsqu il crit un gros chapitre m a toujours paru manquer aux ouvrages sur les organisations spatiales et les mod les celui qui fournirait le maillon permettant pr cis ment de passer du g n ral au particulier et du particulier au g n ral celui qui d nouerait la contradiction idiographie nomoth tie ibid En crivant plus loin qu un mod le est toujours une simplification de la r alit ou plus exactement de la vision qu on a de cette r alit ibid nous soulignons Roger Brunet voque enfin ce que nous avons appel point de vue Selon quel point de vue le construit organisation spatiale va t il etre consid r pour qu un modele puisse en tre propos Il semble qu il s agisse d un point de vue fonctionnel En effet la structure que constitue l organi
26. ec moins de 0 9 installation de traite 550 Cahiers de G ographie du Qu bec Volume 35 n 96 d cembre 1991 Figure 8 CONSTRUCTION PAR INTERSECTIONS DES STRUCTURES DIFFERENTIEES ELEMENTAIRES STRUCTURES REGIONALES AGRICOLES SUISSES 1975 1980 srawe STUNT A en pi A SIMPLES EN TA RES sra d 1 4 IMOIVIDUALISSES TRES VALIDATION VALIDATION INCLUSION Source D apr s Schuler et al 1986 Signe g ographique chor mes et t g os 551 REGIONS SIMPLES figure 8 Mappe 13 Plus de 60 des exploitations a plein temps avec plus de 50 de terres en propri t Mappe 14 Exploitations de plus de 11 hectares avec plus de 10 de terres ouvertes Mappe 15 Exploitations avec 15 unit s de gros b tail et moins de 0 9 installation de traite Il existe en Suisse trois r gions agricoles simples coh rentes du point de vue des objets combin s propri taires exploitants mappe 13 exploitations moyennnes en polyculture mappe 14 exploitations moyennes avec une dizaine de b tes Vetable mais dont la traite des cinq vaches n est pas toujours m canis e en 1980 mappe 15 Cependant il est vident que dans les r gions chaque exploitation n a pas exactement toutes ces caract ristiques Les mappes indiquent simplement ou se regroupent la majorit des exploitations qui pr sentent ces caract ristiques dans le Moyen Pays entre le Jura et les Alpes ainsi que dans c
27. echerche aurait pu tre effectu e a priori avec la statistique descriptive ou multivari e Mais la m thode peut galement tre employ e avec des donn es qualitatives Nicolas 1984 Enfin elle peut tre utilis e pour montrer dans quelle mesure certaines th ories sont g ographiquement r elles parce qu elle permet de classer les affirmations des auteurs en fonction de la r partition des objets g ographiques Ainsi il a t d montr en 1990 que l espace continental central Heartland d Halford J Mackinder est en partie r el et en partie imaginaire Balt s 1990 Une derni re remarque pour terminer La m thode de recherche des structures g ographiques se trouve sur le m me terrain que celui occup par les m thodes dites de recouvrement overlay dans la cartographie des syst mes d informations g ographiques Il y a cependant deux diff rences fondamentales D une part les m thodes de recouvrement n utilisent pas toutes les op rations logiques de la th orie des ensembles en particulier l inclusion Dans un premier temps elles ne s int ressent donc pas aux probl mes de structures spatiales mais seulement dans un deuxi me temps aux probl mes de hi rarchisations Pratiquement elles emploient plut t la logique bool enne que la th orie des ensembles Burrough 1986 p 82 D autre part la m thode des structures g ographiques peut soit utiliser les m mes donn es que les m thodes de Signe g
28. ercheur interviennent Brunet 1980 p 255 Signe g ographique chor mes et t g os 539 La tache du th oricien des chor mes n est pas de se convaincre et convaincre ses pairs qu il existe un lien entre telle configuration spatiale l mentaire observ e hic et nunc et fel processus particulier Tache dans certains cas relativement ais e gr ce l analyse des fonctions de la configuration spatiale l mentaire observ e des donn es historiques etc Sa v ritable t che beaucoup plus probl matique mais essentielle est d tablir que le type de configuration spatiale l mentaire consid r est suffisamment r guli rement li au fype de processus consid r pour qu on puisse proposer de consid rer le lien entre ces deux types comme un choreme et donc le choreme comme un indice Mais il faut encore pour que cet indice soit utile ou informatif que sa forme configuration spatiale soit sp cifique ou tout le moins que les chomonymies formelles soient limit es Car si n importe quelle forme peut renvoyer a n importe quel processus son observation fournira bien une indication mais bien trop g n rale L observation d une masse sombre dans le ciel est certainement un indiquant dont l indiqu est la pr sence d objets en suspension dans l air Mais il faut y regarder de plus pr s pour obtenir des indiquants plus sp cifiques et riches d information ces objets sont ils des gouttelettes d eau de la fum e de
29. ertaines vall es des Grisons Le Valais et le Tessin sont exclus AIRES INDIVIDUALISEES figure 9 Mappe 7 60 et plus de la surface exploitee est poss d e par les exploitants Mappe 8 75 des exploitations sont a plein temps Mappe 9 La superficie moyenne des exploitations est sup rieure a 15 hectares Mappe 10 Plus de 30 de terres ouvertes par rapport la superficie agricole totale Mappe 11 Exploitations avec 25 unit s de gros b tail et plus Mappe 12 Exploitations de plus de 5 vaches avec plus de 0 9 installation de traite NOYAUX SIMPLES figure 9 Mappe 16 75 des exploitations sont plein temps avec 60 de la terre en propri t Mappe 17 Exploitations de plus de 15 hectares avec plus de 30 de terres ouvertes Mappe 18 Exploitations avec plus de 25 unit s de gros b tail et au moins une installation de traite Il existe en Suisse en 1975 1980 plusieurs noyaux r gionaux agricoles de grosses exploitations paysannes avec une superficie sup rieure 15 hectares 25 unit s de gros b tail un tiers de terres ouvertes en c r ales principalement et qui sont m canis es l installation de traite est la derni re en 552 Cahiers de G ographie du Qu bec 4 Volume 35 n 96 d cembre 1991 Figure 9 CONSTRUCTION PAR INTERSECTIONS DES STRUCTURES INDIVIDUALISEES ELEMENTAIRES STRUCTURES REGIONALES AGRICOLES SUISSES 1975 1980 Pen VALIDATION VALIDATION ava INCLUSION couvi ras 1
30. es L espace g ographique 1 25 39 1984a L espace originel Berne Peter Lang 313 p 1984b La g n ralisation de la th orie des noyaux r gionaux agricoles Ju M langes Fran ois Gay Nice Universit de Nice Laboratoire d analyse spatiale Raoul Blanchard pp 95 112 Signe g ographique chor mes et t g os 563 1984c La th orie des noyaux r gionaux agricoles Actes du symposium de Besan on Union g ographique internationale pp 101 102 1989 Th orie g ographique des arrangements spatiaux structures g ographiques l mentaires Eralosth ne Texte de travail 9 IRI BFSH2 Dorigny 1015 Lausanne 1990 T G O Th orie g ographique des arrangements spatiaux Didacticiel Lausanne descriptif RADEFF Anne 1984 Cercles ou noyaux Les espaces lausannois au XVIIe si cle Revue suisse d histoire 34 69 86 SCHULER Martin BOPP Matthias BRASSEL Kurt E et BRUGGER Ernst A 1986 Aflas structurel de la Suisse Zurich Exlibris 296 p Acceptation d finitive en mai 1991 CARTOGRAPHIE Conception et r alisation Photom canique Georges Nicolas Serge Duchesneau 564 Cahiers de G ographie du Qu bec 69 Volume 35 no 96 d cembre 1991
31. eurs pour construire une structure r gionale g ographique sociale ou humaine la r partition de certains de ces objets physiques ou naturels lui chappera totalement ou en partie Dans l exemple trait tous les indicateurs agricoles ne peuvent tre r duits des objets g ographiques p riph riques urbains parce que certains sont videmment d une autre nature Pour que l espace g ographique agricole soit un espace exclusivement social ou humain il faudrait que l espace urbain central soit d termin par l espace naturel dans le cas de la Suisse climatique et p dologique Les auteurs de l Aflas structurel de la Suisse l ont d ailleurs sugg r en publiant une carte des Habitants selon l altitude ou il est rappel que la population suisse se concentre toujours plus en dessous de 500 m tres Or le climat suisse est en grande partie dans la d pendance de l altitude Mais en est il de m me pour la structure urbaine La plus grande ville de Suisse Zurich n est pas son point le plus bas Gen ve L espace g ographique suisse n est ni un espace exclusivement humain ou social ni un espace d termin par la division spatiale naturelle en Alpes Plateau Jura Schuler ef al 1986 p 290 La m thode de recherche des structures g ographiques est d une grande souplesse Elle permet comme dans l exemple des r gions agricoles suisses de tester une hypoth se a posteriori Ceci tant la m me r
32. gie avec la linguistique et la s miologie Terminologiquement et symboliquement d abord en cr ant le terme chor me par r f rence au radical grec qui parle d espace et aux l ments de la linguistique et de la s miologie avec lesquels il est quelque analogie id p 258 M me si comme nous le pensons le chor me n a pas grand chose voir avec un phon me un morph me un mon me ou tout autre mot en me utilis en linguistique ou en s miologie la formation du terme est parfaitement correcte Bien plus pour les amateurs de retour aux sources tymologiques ce n ologisme est peut tre plus riche de sens encore que son auteur ne le suppose En effet le mot phon me a l origine de toutes les formations s miolinguistiques en me existe en grec classique tymologiquement il s agit d un nom form par adjonction a un verbe phoneo faire entendre un son avec la voix d un suffixe ma qui marque 538 Cahiers de G ographie du Qu bec Volume 35 no 96 d cembre 1991 surtout le r sultat de l action Antoine Meillet Jules Vendryes Or il existe bien un verbe khoreo dont l un des sens les plus g n raux serait se d placer dans un espace sens se sp cifiant aussi bien en reculer faire place qu en avancer gagner du terrain Le chor me d signerait tymologiquement le r sultat d un tel processus ce qui parait tr s pr s de ce que vise Roger Brunet en introduisan
33. gramme T G O est un didacticiel Il apprend la TSG aux utilisateurs Mais il n est pas possible de l employer pour chercher des structures g ographiques La r alisation du programme T G O recherche est pr vue pour 1992 2 Pour des raisons d conomie et de commodit toutes les figures th oriques sont des rectangles T G O recherche permettra de sortir de cette contrainte Mais il est clair que la forme rectangulaire n a aucune signification th orique pas plus que toute autre forme r guli re ou irr guli re 3 La diff rence entre la m thode de recouvrement overlay method et la TSG r side dans l emploi de l inclusion ensembliste C est videmment sa difficult Elle introduit par contre la possibilit de v rifier des hypoth ses par une voie autre que la statistique Elle introduit la hi rarchisation C est par cette derni re que pourrait tre jet un pont entre les deux m thodes 4 La TSG utilis e dans T G O est une m thode descriptive de l espace g ographique Elle permet de repr senter beaucoup de variables sur une carte Son utilisation peut tre compar e celle des diverses techniques d analyse statistique multivari e La principale diff rence est que la distribution spatiale des objets g ographiques est obligatoirement repr sent e chaque tape de l utilisation de la TSG Le g ographe m me sans formation math matique ma trise tout au long du processus ce qu il fait au point de v
34. ien d autres choses encore le g ographe va laborer son savoir ou ses hypoth ses en discours Discours dans une langue naturelle plus ou moins contr l e par les besoins de l expression scientifique Le pavage ou division d un territoire en aires d exercice de la domination Brunet 1980 p 259 ou discours sous forme de repr sentation cartographique De m me que pavage est un signe dont le signifiant est la suite de lettres p a v a g e et le signifi un chor me une division territoriale en aires configuration spatiale l mentaire li e a des processus sp cifiques d exercice de domination ou d action sur l espace de m me les sch mas graphiques repr sentant des chor mes sont des signes avec signifiant inventaire forme arrangement des composantes graphiques et signifi chor me 540 Cahiers de G ographie du Qu bec Volume 35 n 96 d cembre 1991 Dire de ces sch mas qu ils sont des chor mes est au mieux un raccourci d expression dangereux La perspective est tout autre l y a maintenant un metteur le g ographe des r cepteurs des discours une intention de communiquer La notion de signe s impose Ces chor mes la association d un sch ma graphique signifiant avec un chor me objet conceptuel signifi sont bien des signes Et la linguistique ou la s miologie peuvent servir Notamment en rappelant que la relation entre le signifiant
35. implicit TEGEO se limite l emploi de formes g om triques simples des rectangles et un seul exemple Il propose cependant un v ritable mode d emploi de la th orie des structures g ographiques TSG La premi re partie du programme TAR commence par un rappel de la th orie des ensembles Elle est suivie par des explications g n rales sur la nature de la TSG qui est une th orie g ographique mais pas une th orie math matique L utilisateur apprend ensuite sur un exemple tr s simplifi mais inspir par les Signe g ographique chor mes et t g os 561 structures r gionales agricoles suisses comment on passe d une absence de structure a une structure simple puis une structure l mentaire Les figures sont en couleurs pour faciliter la compr hension L criture th orique est apprise au fur et mesure L exercice s efforce de faire dessiner sur l cran par l utilisateur les m mes types de structures simples puis l mentaires Le programme corrige les erreurs et rappelle les d finitions au fur et mesure de leur utilisation Une contrainte cependant une fois engag dans l exercice l utilisateur doit aller jusqu au bout en trouvant la solution juste Les boucles de programmation ont des limites La troisi me partie est l expos de l exemple des structures de l agriculture suisse tel qu il est expos dans l article r futation d une hypoth se CARACT RISTIQUES 1 Le pro
36. ique Tout Parties exprim e a l aide de la logique des ensembles Chaque objet g ographique analytique ou synth tique mat riel ou immat riel doit etre repr sent de mani re distincte Autrement dit pour chercher une structure g ographique il faut commencer par dessiner une repr sentation spatiale par objet Il n est pas n cessaire que celle ci ait un degr de pr cision analogue celui d une carte Le t g o permet donc de fabriquer une mappe du latin m di val mappa plan carte et non pas une carte Il n est pas possible d aller sur le terrain avec une mappe la main pour rep rer o se trouvent des objets pr cis Une mappe peut tre fabriqu e indirectement partir d une carte ou directement partir de donn es qualitatives ou quantitatives Tous les lieux d un m me objet g ographique sont mis ensemble Si ces lieux s agr gent ils g n rent un tegeo diff renti crit avec un t La forme du t g o r guli re irr guli re discrimin e align e etc importe peu Mais si cette forme existe et si elle est reconnaissable elle est respect e m me si elle est simplifi e La premi re op ration logique utilis e est donc la r union Le signe qui d signe un f g o diff renti aire semis fibrille plut t que surface point droite est le m me un trait discontinu avec une ornementation pour distinguer les objets entre eux figure 6 Ceci tant un objet g ographi
37. n propri t exploitation plein temps m canisation ge des agriculteurs L ge des agriculteurs et les vignobles n ont pas t utilis s Tous deux sont trop d favorables l hypoth se des auteurs D autant que les six objets restant constituent une famille d informations coh rentes qui peuvent servir caract riser le syst me de culture dominant en Suisse la polyculture plus ou moins herbag re et c r ali re AIRES DIFF RENTI ES figure 8 En l absence de param tres statistiques descriptifs classiques moyenne m diane mode les cartes agricoles choisies dans l Atas structurel de la Suisse ont t interpr t es en fonction des connaissances acquises par l auteur des mappes lors de la r alisation de l Atlas statistique agricole vaudois Nicolas 1974 Les aires dessin es sur les mappes 1 12 repr sentent l agr gation des unit s spatiales r gions MS qui comportent l objet d fini l aide de seuils num riques choisis partir des cartes publi es dans l Aflas structurel de la Suisse Mappe 1 50 et plus de la surface exploit e est poss d e par les exploitants Mappe 2 Plus de 60 des exploitations sont plein temps Mappe 3 La superficie moyenne des exploitations est sup rieure 11 hectares Mappe 4 Plus de 10 de terres ouvertes par rapport la superficie agricole totale Mappe 5 Exploitations avec 15 unit s de gros b tail et plus Mappe 6 Exploitations de plus de 5 vaches av
38. ndustriel Sege N AN SSN 1 Peripheri rene Co SS Si 2 ANN ANN amp 22 NN gt da 4 z n MS Regionen 0 50 km R gions MS Signe g ographique chor mes et t g os 549 106 unites plus ou moins homogenes du point de vue de leur taille et de leur nombre d habitants et correspondent en g n ral a la zone d influence d une petite localit centrale id p 14 La typologie r gionale est bas e sur la dimension centre p riph rie Mais vu les grandes diff rences qui existent entre les r gions centrales elles m mes et plus encore entre les r gions p riph riques en Suisse les types ont en outre t subdivis s en fonction du secteur conomique dominant id p 17 Les r gions agricoles sont principalement localis es dans la p riph rie id p 18 HYPOTH SE Les r gions MS sont des unit s spatiales g ographiques pertinentes La th orie des structures g ographiques va tre employ e pour tester l hypoth se les r gions agricoles sont principalement localis es dans la p riph rie des r gions centrales B le Zurich Berne Lausanne Gen ve L Atlas structurel de la Suisse publie 10 cartes dans sa rubrique Nature et agriculture Huit sont sp cifiquement agricoles terres agricoles vignobles superficie d exploitation cheptel terre e
39. ne d entre elles le d finit comme un objet g ographique l association d un processus de domination appropriation avec une configuration spatiale Ou dans une Signe g ographique chor mes et t g os 541 formulation recente guelgue peu elargie la liaison entre lt des actions des projets des r sultats et des formes spatiales de base Brunet et Dollfus 1990 p 90 Nous allons y retrouver pr cise Roger Brunet les lois de l espacement de la distance de la gravitation et toutes les actions sociales d appropriation d exploitation de communication d habitation habituation et de gestion ibid Cet objet g ographique n est pas un signe il n est pas le produit d une intention communicative Il n est pas non plus un indice car une configuration spatiale en tant que telle ne renvoie pas a un processus Ce sont les hypoth ses sur les processus maillage quadrillage etc qui constituent un ensemble de lieux d finis circonscriptions administratives voies de communication etc en configurations spatiales remarquables processus et configurations constituant alors l objet g ographique chor me Dans l autre acception du terme le chor me d signe le lien entre un sch ma graphique signifiant et l objet g ographique d fini ci dessus signifi Ici le chor me est guett par deux dangers 1 le signifiant imitant le signifi tendase confondre avec la totalit du signe 2 cette confusion risque de faire
40. nt minimum porteur de sens dans un nonc mon me l ment minimum pouvant correspondre a un contenu de signification id p 13 L exemple le plus simple de construction d un arrangement spatial l mentaire est fourni par Robert Ferras en 1986 La r f rence au tableau des 28 chor mes recens s par Roger Brunet est dans la case 15 aires en contact La forme en carr du chor me est abstraite de la forme de l Espagne p 285 Mais 542 Cahiers de G ographie du Qu bec 4 Volume 35 n 96 d cembre 1991 en 1987 dans Cartes et mod les l cole l auteur pr cise qu il est tout fait inutile de s interroger pour savoir est ce encore l Espagne Il est vrai que Strabon voyait cette p ninsule sous la forme d une peau de boeuf d ploy e chlamyde et qu ensuite la m me forme a t interpr t e comme celle d un manteau court et fendu agraf sur l paule Petit Robert dition 1987 En 1986 d ailleurs Lise Forton 1986 pp 2 3 propose tout uniment de repr senter l Espagne un hexagone r gulier comme la France moins que ce ne soit l inverse si on se r f re la restauration r cente d un monarque Bourbon sur le tr ne d Espagne On peut donc en conclure que la forme ne joue aucun r le dans le dessin du chor me En premi re approximation le choreme n est donc pas une forme forte Brunet 1980 p 258 mais une abstraction graphique au gr de l auteur
41. que est rarement uniforme La plupart du temps il est diff renci crit avec un c par rapport lui m me Dans une ville des quartiers ont des restaurants d autres nen ont pas objet restaurant diff renti Certains quartiers ont beaucoup de restaurants sp cialis s dans un type de cuisine objet restaurant diff renci par rapport lui m me D autre part les quartiers o il y a beaucoup de pizzerias sont inclus dans l ensemble des quartiers o il y a des restaurants Pour exprimer cette variation de l objet g ographique par rapport lui m me on utilise une deuxi me op ration logique en plus de la r union l inclusion Le signifiant d un f g o diff renci ou individualis est le m me qu il s agisse d aire de semis ou de fibrille un trait continu avec une ornementation pour distinguer les objets entre eux Si plusieurs objets g ographiques sont situ s en un m me lieu ils sont en intersection Cette troisi me op ration logique peut tre de trois types et s effectuer deux niveaux 546 Cahiers de G ographie du Qu bec Volume 35 no 96 d cembre 1991 Figure 6 LE TEGEO COMME SIGNE 0BSERVATION SIGNIFIE STRUCTURES STRUCTURES INDIVIDUAL ISES INDIVIDUAL ISEES SINPLES L EMENTAIRES STRUCTURES AGREGEES INDIVIDUALIS ES TRUCTURES R UNION VALIDATION VALIDATION L NENTAIMES INCLUSION COMPL TES STRUCTURES ASR G ES DIFF RENTI ES
42. s c est que les signes acqui rent leur identit d une organisation en syst mes dont les propri t s sont li es a cette fonction de communication Un panache de fum e manifeste la relation d indice entre fum e et feu mais ne sera manifestation d un signe que s il est produit intentionnellement a des fins communicatives Sans doute tous les phenomenes humains sont ils significatifs et le point de vue de la signification est certainement l un des plus feconds que l on puisse retenir Mais la signification est bien plus vaste que la communication des linguistes et avant de traquer les signes dans un champ de ph nom nes il convient de s interroger sur leur statut manifestations de signes au sens fort c est a dire prenant valeur dans un syst me dont la finalit m me est la communication ou manifestations d indices Enfin d finir un concept dans une discipline c est aussi le nommer Associer ce concept une forme phonologique graphique c est cr er un signe de la langue grace laquelle le sociologue le g ographe l historien etc vont produire le discours propre de leur discipline On se gardera toutefois de confondre le concept lui m me avec le signe permettant de le nommer figure 1 536 Cahiers de G ographie du Qu bec amp Volume 35 n 96 d cembre 1991 Figure 1 INDICE ET SIGNE SIGNIFICATION INDIQUE PAS D INTENTION INDICE DE COMMUNIQUER MOYEN DE SIGNIFIER OBJET
43. sation spatiale a une fonction qui est de faciliter le fonctionnement de la soci t et de permettre sa reproduction ibid Plus pr cis ment l inventaire de chor mes est organis par un principe celui de domination Non que tout puisse exactement se ramener a cette notion qui ne saurait fonder un nouveau r ductionnisme J ai seulement l intuition que les strat gies de domination et d appropriation de l espace dans les deux sens du mot sont essentielles id p 258 L observation d organisations spatiales concr tes dans la perspective point de vue vision ainsi d finie permet a l auteur de proposer un inventaire d unit s l mentaires chor mes dont la combinaison permettrait de re construire ces organisations spatiales sous forme de mod le D marche analogue en linguistique c est le point de vue adopt pour consid rer les faits de langue qui permet de d finir les unit s qui entreront dans la description des langues Jusqu a pr sent toute la d marche de Roger Brunet parait donc tr s proche de celle de la linguistique contemporaine Seulement cette d marche elle meme n a rien de sp cifiquement linguistique en ce sens qu on la retrouve plus ou moins nettement ou consciemment mise en oeuvre dans la constitution de toutes les sciences au moins dans l une des conceptions contemporaines de ce que peut etre une science Roger Brunet tente d aller plus loin non sans pr cautions d ailleurs dans l analo
44. t ce terme dans l analyse g ographique domination appropriation mais aussi les r tractions d prises abandons id p 261 Rien redire donc quant au terme lui m me Mais le chor me est il un signe La question est compliqu e par un flottement dans l usage du mot chor me qui renvoie tant t l objet chor me unit l mentaire de construction d un mod le d organisation spatiale tant t la repr sentation graphique de cet objet Ce glissement de sens n a pas chapp Brunet un chor me est une structure l mentaire de l espace qui se repr sente par un mod le graphique Par un glissement attendu il est souvent employ pour sa repr sentation m me Brunet 1986 p 2 Mais les ambiguites d interpr tation semiologique qui en d coulent ne sont pas explicit es S il n y a manifestation de signe que la ou un objet concret a t produit dans une intention communicative et pour que celui qui le percoit reconnaisse cette intention alors le chor me n est certainement pas un signe puisque comme le note Roger Brunet lui m me l espace n est pas imm diatement lisible d p 263 les organisations spatiales ne sont pas n es sauf exceptions d une volont de communiquer donc de signifier Brunet 1980 p 265 l espace n est pas fait pour communiquer n a pas de message a d livrer n a meme pas de sens g n ral Brunet et Dollfus 1990 p 90 Mais bien s
45. ue spatial l aide de la TSG il fabrique pas pas les structures g ographiques qui r sultent de l utilisation des donn es spatiales Ainsi que dans l analyse factorielle en composantes principales les r gions comme les facteurs ne sont pas pr d termin s mais fabriqu s en cours d op ration Mais la diff rence des facteurs les r gions sont fabriqu es en 562 Cahiers de G ographie du Qu bec Volume 35 no 96 d cembre 1991 fonction d un critere de diff renciation spatiale et non pas du crit re purement statistique de maximisation de la variance Ainsi que dans l analyse discriminante l utilisateur de la TSG choisit les groupes a discriminer Mais ces groupes ne sont pas spatialement pr d termin s Les variables discriminantes de la TSG sont ordonn es selon des seuils qui r sultent d une diff renciation par agr gation spatiale la diff rence de la r gression multiple les r gions ne sont pas des espaces a expliquer mais des espaces a construire BIBLIOGRAPHIE BALTES Marc 1990 Halford John Mackinder r alit et imaginaire dans la th orie de l espace continental central Heartland Lausanne Universit de Lausanne Facult des SSP m moire de licence non publi 74 p BAUERT Alain 1987 Industrialisation de la Suisse d but du XIX si cle Lausanne Universit de Lausanne Facult des SSP m moire non publi 2 vols BRUNET Roger 1973 Structure et dynamisme de
46. ui a valu d tre consid r e comme scientifique les remarques qui suivent doivent beaucoup aux r flexions d Eric Buyssens Andr Martinet Georges Mounin et Luis Prieto Au point de d part il y a la conviction qu un discours scientifique ne peut viser puiser la description de la r alit multiforme des ph nom nes observables objets concrets et toujours particuliers Ces observables doivent etre consid r s comme des mat rialisations des instanciations concr tes d objets abstraits de concepts construits par les linguistes Cette construction n est pas arbitraire mais guid e par le point de vue que le linguiste a adopt pour d crire les ph nom nes Description rendue possible et coh rente grace aux mod les abstraits que constituent les concepts forg s par et pour la linguistique Parmi ces concepts il y a celui de signe Linguistes et s miologues jugent en g n ral indispensable de distinguer entre les objets concrets produits intentionnellement pour communiquer quelque chose et pour que celui qui les percoit y reconnaisse cette intention et les objets concrets dont on peut simplement tirer des informations par interpr tation Dans ce qui suit un objet concret produit d une intention de communication sera la manifestation concr te d un signe objet abstrait alors que si cette intention est absente il sera la manifestation d un indice S il est essentiel de ne pas confondre des r alit s aussi diff rente
47. ur n importe quel produit de l activit humaine ou d une activit quelconque est pour qui connait le lien entre cette activit et son produit significatif en ce sens qu observant le produit on peut en inf rer l activit Plus g n ralement d s lors que deux ph nom nes sont r guli rement ou fr quemment associ s l observation de l un renvoie a l autre C est un rapport d association de ce genre entre des processus de domination appropriation ou d action sur l espace et des configurations spatiales l mentaires qui caract rise le chor me et non un lien entre signifiant et signifi On peut se demander alors si le chor me a d faut d tre un signe ne serait pas un indice Cette solution paraissant plus satisfaisante acceptons la provisoirement Premiere remarque dans le cas des chor mes et en l tat actuel de la recherche le lien entre ce qui serait l indiquant une certaine configuration spatiale l mentaire et ce qu il indiquerait l indiqu un processus de domination appropriation d action sur l espace n a semble t il rien d vident Plus exactement ce qui est vident c est que les chor mes propos s sont des hypoth ses relatives l existence de liens r guliers entre certains processus et certaines configurations spatiales l mentaires observables C est un aspect qui n a pas chapp Roger Brunet 1986 p 2 qui note aussi qu a ce stade la subjectivit et les id ologies du ch
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