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These-APC-2010

1. 189 IV D PROPOSITION D UN TABLEAU DE BORD VIGILANCE 197 3 234 Th se d Ainhoa PAR CHAMONTIN 2010 CONCLUSION BILAN ET PERSPECTIVES ssssmneneesesessse 207 I INTERET DE RECHERCHE essesesssecssssseessccecsscceessocsecsecescocessoceessecessoeesecceessecessseeseese 207 A UNF APPROCHE AD aa a 207 DES MODELISATIONS DU PROCESSUS DE VIGILANCE 207 I C LA MISE EN EVIDENCE DU ROLE DE L ORGANISATION ET PROPOSITION DE 208 I D EN RESUME L INTERET DE CETTE RECHERCHE 209 I LES LIMITES DE CETTE RECHERCHE essseosesseccsscceessocesssecsesoecescoeessoceessocessseesscceessocessseosesse 210 VALIDATION DES PROPOSITIONS ere seesscenensseseeeenenene ee se 210 PRISE EN COMPTE DES DERNIERES ACTUALITES sssssssssssnerensnenenenenenenenenenenenenenenenenenenenenenenenenenene 210 PERSPECTIVES enes RASS 215 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES eeeseseessecesssecesssecsscceessoceesscosescecsscoeessoosessocessseesseceessocsssseosesse 219 DETAIL DES REFERENCES SOUS FORMAT AUTEUR DATE Dnnnssenenenenenenenenenenenenenenenenen
2. PAR CHAMONTIN 2010 quant l tendue du probl me d tect En effet une surveillance continue de tout le territoire donne au gestionnaire une vision spatiale l instant t de tout probl me d tect ex Diabrotica t pi g e tels et tels endroits uniquement Or une bonne connaissance de la situation c est dire une connaissance l incertitude limit e permet au gestionnaire de prendre des d cisions appropri es face aux probl mes qu il rencontre L enjeu est de ne pas basculer dans la crise que l organisation gestionnaire ne soit pas d bord e par les v nements Nous d finissons le d bordement d une organisation comme la combinaison de plusieurs facteurs surprise vitesse de d veloppement extension sur le terrain et en nombre d intervenants incertitude et dissonances entre intervenants avec le public et avec les m dias manque de flexibilit dans les processus de prise de d cision manque de ressources disponibles et d options de r ponse pertes des moyens de communication ou difficult s de communication entre services cascades d v nements et effets domino Pour viter les crises il faut d velopper l anticipation et la pr paration Dans le cas d un risque de dommages l v nement avait t pr vu il a donc une vigilance en place lorsque l v nement survient le plan ad quat est mis en place et la situation revient
3. nationale n cessaire Figure 25 Evaluation du signal d alerte D senclos 2007 Il est noter que l valuation ne d bute qu une fois le signal valid D senclos 2007 a galement pr sent les trois niveaux selon lui de d tection possible d un v nement de sant inhabituel 1 au niveau de l exposition un danger ex tests souris positifs sur hu tres oiseaux sentinelles infect s par le West Nile Virus d termination des contacts avec un chien enrag 2 au niveau de la pathologie si le s cas pr sente nt des caract ristiques inhabituelles ou si ce sont des cas group s pid mies 3 au niveau des cons quences consommation m dicale hospitalisation syndrome mortalit La d tection au dernier niveau est souvent trop tardive sauf pour les agents ayant un impact imm diat peu ou pas sp cifique Evaluation de l organisation de la surveillance sanitaire humaine La description qui pr c de des diff rents dispositifs de surveillance tous coordonn s par l InVS montre que la surveillance sanitaire humaine fran aise est tr s centralis e Par le croisement d informations provenant de r seaux diff rents elle cherche identifier diff rents types de signaux pouvant alerter sur une situation sanitaire statistiquement anormale ou sur la pr sence ponctuelle d agents infectieux particuli rement dangereux Par l application de proc dures d cisionnelles l al
4. outil m thodologique en les invitant rechercher syst matiquement l origine de la maladie information essentielle qui permettra de prendre les mesures de gestion ad quate non seulement au niveau du cheptel mais galement sur l ensemble du territoire concern 103 234 Th se PAR CHAMONTIN 2010 outil d aide la d cision car il fournit la proc dure suivre pour d terminer une suspicion devant entra ner un contr le en laboratoire Les services de l tat utilisent ensuite leurs pouvoirs r glementaires forts dans ce domaine pour faire appliquer les mesures de lutte et de pr vention qui s imposent 111 B 2 b Les r seaux d pid miosurveillance animale L ancien article L 221 1 du Code rural ouvrait la voie non seulement la collecte de donn es pid miologiques mais aussi la mise en place de r seaux de surveillance des risques zoosanitaires et donne l autorit administrative les moyens d imposer des mesures de contr le individuelles adapt es aux risques d tect s d apr s Delomez 2004 Ceci a t repris dans les nouveaux articles L 201 1 3 qui englobent galement la sant v g tale Ce nouvel article tend en outre l ensemble des acteurs de la cha ne les propri taires d tenteurs d animaux les propri taires de denr es d origine animale ou d aliments pour animaux les propri taires ou exploitants de fonds les v t rinaires et l
5. 12 ANONYME Le nombre des plantes utiles compar es celui des nuisibles dans la revue bibliographique du Bulletin de la Soci t de pathologie v g tale de France tome 2 1915 p 81 Commentaire des travaux de Paul NOEL directeur de la station d entomologie agricole de la Seine inf rieure et extrait d un article la Revue horticole de l Alg rie juillet d cembre 1914 20 234 Introduction de l id e de la th se La vigilance dans le sens donn ici est une observation du syst me g rer qui se double donc d une recherche active d informations ou veille Les plans de surveillance tablis par le Minist re de l Agriculture mais aussi la veille scientifique r alis e par le Laboratoire national de la protection des v g taux et leurs partenaires par exemple pour Diabrotica virgifera rentrent dans ce cadre l La vigilance tant la phase qui a retenu notre int r t nous y reviendrons longuement par la suite C 3 c La gestion op rationnelle Si une situation mena ante se pr sente et pour laquelle les mesures de pr vention pas ou n ont pas fonctionn on passe alors dans le temps de l urgence emergency le temps de la gestion op rationnelle pour ne pas se laisser d border par les v nements et tomber dans la crise C est avant tout comme le disent les op rationnels de l urgence tre en avance sur les v nements c est dire
6. 8 La pr sence de certains de ces organismes nuisibles lors de l introduction des v g taux et de produits v g taux en provenance des pays h tes de ces organismes ne peut pas tre contr l e efficacement Il est n cessaire en cons quence de pr voir dans une mesure aussi limit e que possible des interdictions d introduction de certains v g taux et produits v g taux ou de pr voir la mise en oeuvre de contr les sp ciaux dans les pays producteurs Face au constat qu il est impossible de garantir que tous les v g taux et produits v g taux entrants soient exempts d organismes nuisibles il est pr conis d interdire les vecteurs majeurs et de contr ler en amont Une autre pr conisation compl mentaire n appara t pas dans les consid rants celle de mettre en place une vigilance efficace peut tre implicite dans les dispositifs de contr les 1 C 1 d Une non obligation la lutte 9 En cas de danger imminent d introduction ou de propagation d organismes nuisibles l tat membre o le probl me trouve son origine devrait normalement prendre des dispositions de protection provisoires non pr vues par la pr sente directive Ce conditionnel sous entend qu il n y a aucune obligation stricte d action de l tat membre De ce que nous avons vu la seule fili re pour laquelle les luttes sont obligatoires et assez homog nes pour toute l Union europ enne est celle des pommes de terre par le biais d
7. Luttes collectives 600 inspections 120 000 euros PLF 2009 2 Les professionnels de la fili re des plants de pomme de terre certifi s La certification est n cessaire pour la commercialisation des plants Les plants dits fermiers ne peuvent tre commercialis s un tiers La certification garantit la sp cificit vari tale la qualit technique agronomique mais aussi sa qualit phytosanitaire absence totale d organismes nuisibles de quarantaine et faibles tol rances pour certains autres organismes nuisibles Encadr 17 Liste des organismes nuisibles de quarantaine pour la pomme de terre extraite de http www plantdepommedeterre org pages classem htm 2 Gale verruqueuse Synchytrium endobioticum N matodes kyste Globodera pallida et Fl trissement bact rien Clavibacter michiganensis Globodera rostochiensis sp sepedonicus N matode galle Melo dogyne chitwoodi Pourriture brune Ralstonia solanacearum fallax Mycoplasme Stolbur N matodes kyste Globodera pallida et Maladie bronz e de la tomate Tomato spotted wilt Globodera rostochiensis virus TSWV Doryphore Leptinotarsa decemlineata Maladie vermiculaire de la pomme de terre Teigne Phthorimaea operculella Ditylenchus destructor 2 Un contr le de l tat uniquement de troisi me niveau L tat profite de ce syst me de certification pour d l
8. Statistical Algorithm for the Early Detection of Outbreaks of Infectious Disease J R Statistic Soc A vol 159 547 563 FATNASSI H BOULARD et TCHAMITCHIAN M 2003 Etude sur les cons quences du changement global de climat sur la production de tomates sous serre dans la r gion d Avignon Compte rendu Action incitation Programm e AIP INRA Changement Climatique et Effet de Serre 50p FAUQUET Philippe 2006 Confrontation crois e ou analyse collective sur la base de restitutions d entretiens individuels deux approches pour l analyse v nementielle ctivit s volume 3 num ro 2 pp 2 14 Disponible sur http www activites org v3n2 activites v3n2 pdf consult le 10 oct 2009 F VRIER Jacques 2007 L int gration europ enne des mesures de sant animale Agriculture Alimentaiton et Espaces Ruraux Cahier du CGAAER n3 1 trimestre FLYVBJERG Bent 2006 Five Misunderstandings About Case Study Research Qualitative Inquiry vol 12 no 2 April pp 219 245 FO X tienne 1934 volution de la pathologie v g tale dans l espace et dans le temps Compte rendu des travaux du congr s de la d fense sanitaire des v g taux Paris 24 26 janvier pp 13 58 222 234 R f rences bibliographiques FOURCHE R mi 2004a Contribution l histoire de la protection phytosanitaire dans l agriculture fran aise 1880 1970 Th se de doctorat en Histoire contemporaine so
9. Cette campagne est marqu e par des temp ratures moyennes sup rieures aux valeurs normales L exc dent a ainsi t de 3 8 en septembre 3 2 en octobre 2 2 en novembre 4 7 en janvier 4 en f vrier Le d passement sera encore plus important en avril Ce contexte climatique a une influence sur le parasitisme des cultures Sur le plan des maladies les seules incidences pour l instant sont la probl matique rouille sur c r ales et des n croses pr coces de tiges sur les parcelles de bl fortement touch es par le pi tin verse C est sur le plan des ravageurs que les cons quences sont les plus visibles Les mois de janvier et f vrier ont entra n les sorties pr coces de charan on de la tige du colza Depuis quelques semaines nous signalons la pr sence plut t inhabituelle cette date de pucerons sur c r ales et leur arriv e sur colza et sur pois Cette semaine du 24 avril 2007 nous apporte une nouvelle s rie d v nements anormalement pr coces mais qui s expliquent dans ce contexte de chaleur printani re d but de nymphose de la pyrale du ma s alors que jusqu ici le d marrage le plus t t remontait au 10 mai 2003 les premiers d p ts de pontes de p gomyies en vall e de Seine au lieu du 10 ou 20 mai les ann es pr c dentes des captures de taupins adultes depuis 2 3 semaines alors qu elles d marrent habituellement en mai la pr sence de collemboles surtou
10. D ICQ C 1 lt LA REENE E INSTITUT DES SCIENCES ET INDUSTRIES DU VIVANT ET DE L ENVIRONNEMENT s PARIS INSTITUTE OF TECHNOLOGY FOR LIFE FOOD AND ENVIRONMENTAL SCIENCES VAE EN EN EN EN 27 TH SE pour obtenir le grade de Docteur de l Institut des Sciences et Industries du Vivant de l Environnement AgroParisTech Sp cialit Sciences de Gestion pr sent e et soutenue publiquement par A nhoa PAR CHAMONTIN LE 2 MARS 2010 CONTRIBUTION AU DEVELOPPEMENT D UNE ORGANISATION VIGILANTE CAS DE LA DETECTION D ORGANISMES NUISIBLES AUX VEGETAUX AGRICOLES EN FRANCE METROPOLITAINE Directeur de th se Jean Luc WYBO ma tre de recherches Mines ParisTech Centre de recherche sur les risques et les risques CRC F 06904 Sophia Antipolis Devant le jury compos de M Bernard CHEVASSUS AU LOUIS Directeur de recherche INRA Rapporteur M Claude MILLIER Directeur de recherche e r Examinateur M Fr d ric PELLEGRIN Directeur de recherche IRD Examinateur M Jean Claude SARDAS Professeur Mines ParisTech Examinateur Mme Marie Christine THERRIEN Professeur Ecole nationale d administration publique du Qu bec Rapporteur M Jean Luc WYBO Ma tre de recherches Mines ParisTech Directeur de th se Th se d Ainhoa PAR CHAMONTIN 2010 2 234 Sommaire INTRODUCTION DE L IDEE DE LA THESE ssssnnne
11. Il faut clairer l histoire par les lois et les lois par l histoire Montesquieu De l Esprit des lois 1748 Nous avons largement repris pour ces travaux d historique les r sultats des travaux de St phane Castonguay 2005 au Qu bec et de R mi Fourche 2004 en France et nous les en remercions 1 1 Une r glementation construite suite de grandes crises phytosanitaires Des organismes comme le phyllox ra ravageur de la vigne le doryphore ou le mildiou ravageurs de la pomme de terre ont montr leur potentiel destructeur et ont fait prendre conscience que les changes commerciaux ou les d placements l chelle mondiale pouvaient entra ner des cons quences graves notamment sur l agriculture locale et des co ts importants pour la collectivit Le premier d importance historique de l poque contemporaine est le mildiou de la pomme de terre responsable de la Grande Famine en Irlande dans les ann es 1840 cf encadr Encadr 7 Exemple de la Grande Famine d clench e par l introduction du mildiou de la pomme de terre en Irlande La Grande Famine en irlandais An Gorta M r or An Drochshaol en anglais the Blight est le nom donn une famine majeure en Irlande entre 1845 et 1849 L apparition de cette famine est le r sultat de 50 ann es d interactions d sastreuses entre la politique conomique imp riale britannique des m thodes agricoles inappropri es et l apparition du mildiou Ph
12. Quand la PV va le savoir a fera 5 ans qu il y en a du Tomato Torrado Virus ToTV Pourquoi Parce que si on porte une plante comme a aujourd hui analyser la PV ils ne vont pas tester le Torrado virus parce qu il n y en a pas de d tect Mais qui c est qui va le d tecter 1 C est une d bilit a aussi A partir de quand ils vont avoir le test pour le d tecter Et comment fait on pour savoir quand on en a si on ne peut pas le d tecter C est fou a A partir du moment o il y a un virus dans le pays d c t de temps en temps il faut avoir le test pour le d tecter parce que comment on fait Il faut attendre qu il y ait vraiment une grosse attaque pour le voir Pour moi visuellement il y du Torrado Virus ai vu un tout petit peu en 2006 et un peu plus 2007 Et la PV quand est ce qu ils vont le d tecter Je ne sais pas un conseiller technique priv rencontr en 2008 La fiabilit des moyens d identification ainsi pour le TYLCV il semblerait que par la m thode ELISA m thode officielle en France le seuil de d tection soit trop lev pour pouvoir d tecter coup s r de faibles niveaux de TYLCV dans les plantes d o de nombreux faux n gatifs La m thode PCR semble elle tre plus fiable car son seuil de d tection est plus faible mais l heure actuelle cette m thode n est utilis e que par la recherche Les moyens quant
13. diffusion d information qui peut prendre la forme d une alerte Dans le cas d une demande de diagnostic du producteur son conseiller cela prend de fait la forme d une diffusion d information qui peut servir de pr alerte pour les autres producteurs suivis par ce conseiller attention dans on a d couvert tel type de sympt mes le diagnostic est en cours Merci de me signaler si vous voyez la m me chose Nous d taillons ceci ci apr s 111 Ce n est qu une garantie documentaire mais qui engage la responsabilit de l tat Celui ci met donc en g n ral les moyens ad quats pour que ce soit aussi une garantie technique Les moyens sont laiss s la libre appr ciation des tats membres qui s engagent uniquement sur le r sultat 140 234 partie une organisation vigilante pour la d tection d organismes nuisibles aux v g taux 3 Les activit s de diffusion d alerte Nous distinguons deux niveaux de diffusion d information celui en amont li la veille pour donner des informations favorisant l anticipation nous les avons trait es pr c demment celui en aval une fois le diagnostic pos g n ralement assimilable une alerte m me si elle n en prend pas toujours le caract re d urgence La transmission de l alerte ou de l information par le producteur La transmission de l information au sein de l exploitation apr s d tection et identifica
14. plac s sous l autorit d un chef de secteur asserment le Service Officiel de Contr le certification SOC Une tude par entretiens Pour cette tude 3 techniciens contr leurs appartenant deux secteurs g ographiques diff rents ont t interview s entretiens enregistr s et int gralement retranscrits Par le soutien actif du chef de secteur ses techniciens nous pensons que ces chefs de secteur influencent la repr sentation et la r alisation du travail des op rateurs et donc que l activit des techniciens contr leurs pouvait tre assez homog ne au sein m me secteur C est pourquoi nous avons souhait avoir au moins deux secteurs repr sent s Les techiciens contr leurs interrog s sont tous exp riment s ils ont 8 14 ou 17 ans d anciennet dans la fonction occup e Les entretiens ont eu lieu sur leur lieu de travail la station du Comit Nord situ e Beaurains Le recueil des donn es s est effectu sur la base d un protocole d entretien construit sur la base d une r flexion th orique et m thodologique cf et Amalberti 1998 ou S billotte 1991 pour la technique de l entretien sur les buts et les sous buts et partir des connaissances issues d une premi re approche du terrain Bailly 2005 s est aussi inspir e de la technique des incidents critiques pour la question finale a demand aux techniciens contr leurs s ils avaient t
15. En 1964 les inspecteurs et contr leurs sont absorb s dans le corps des ing nieurs d agronomie ou dans le corps des ing nieurs des travaux agricoles Par le d cret n84 1192 du 28 d cembre 1984 la circonscription phytosanitaire dispara t avec la cr ation des r gions administratives et le rattachement des Services r gionaux de protection des v g taux aux Directions r gionales de l agriculture et de la for t Le rattachement des SRPV aux toutes nouvelles DRAF entra ne des red ploiements internes d effectifs au d triment de la Protection des V g taux red ploiement estim en moyenne pr s de sept agents par DRAF en l espace de douze ans OMM 2006 p 45 Les principales missions des fix es par le d cret n84 1193 du m me jour sont la mise en uvre des mesures r glementaires de surveillance et de protection phytosanitaire animation d actions qui concourent l am lioration de la salubrit des produits v g taux et la valorisation de leur qualit la diffusion des connaissances en mati re de protection des v g taux article 5 5 alin a Un d cret du m me jour n84 1193 organisant les Directions d partementales de l agriculture et de la for t DDAF leur confie mise en uvre des mesures de lutte contre les ennemis des cultures et la diffusion des connaissances relatives la protection des v g taux N anmoins ces missions ser
16. Une vigilance ouverte et active Chateauraynaud distingue dans un premier temps la pr caution de la vigilance nous ouvrant ainsi une dimension que les d finitions pr c dentes n avaient pas explicit La pr caution porte plut t verrouiller on ferme la porte cl par pr caution la vigilance affronte ouvertement l espace des possibles on laisse la porte ouverte en tant attentif Chateauraynaud et Torny 1999 p 77 Plus pr cis ment La vigilance d signe toutes les formes d accompagnement et d attention par lesquelles les personnes gardent le contact avec les processus en se situant mi chemin entre l inqui tude qui est au principe de leur tat de veille et la collecte d indices et d informations permettant de garder prise sur des ph nom nes li s aux activit s les plus quotidiennes la veille et la vigilance reposent sur une participation continue au cours des choses qui suppose la fois une part de confiance de certitude et une ouverture aux possibles une attente de surgissement d v nement donc de l inqui tude Chateauraynaud et 1999 p 76 Autrement dit nous avons un double mouvement dans la vigilance ouverture aux possibles et la collecte d indices permettant le diagnostic de ces possibles car in fine les personnes doivent d tacher un ph nom ne une saillance ou une discontinuit du fond dans lequel il se manifeste et le soumettre une valuatio
17. j ai d tect ceci Cela peut prendre effectivement la forme d une alerte quand l objectif est que les destinataires de l information prennent les dispositions ad hoc pour minimiser le risque Cela peut tre aussi juste une information dont la finalit est plus lointaine par exemple pour orienter les travaux de recherche d un centre de recherche et d veloppement j ai eu tel souci ce serait bien que vous tudiez les moyens de lutte ad hoc si a se reproduisait Enfin ce pourrait tre une fuite non d lib r e mais dont la possibilit est connue suite une demande de diagnostic ext rieur 176 234 ande partie une organisation vigilante pour la d tection d organismes nuisibles aux v g taux Le mod le Anticipation D tection Diagnostic Alerte Pour clarifier ou expliciter ce que nous avons tent de pr senter l instant nous proposons un mod le simple de repr sentation du processus de vigilance qui fasse sens La simplicit est en effet une des caract ristiques des outils de gestion actuellement con us et mis en uvre aux c t s de la flexibilit de la fragilit de l interactivit de la discutabilit de la d centralisation d apr s Moisdon 1997 Nous avons d j soulign dans la partie l importance d essayer de repr senter le procesus piloter le plus simplement possible si possible avec les parties prenantes Notre mod le a donc deu
18. l organisation qu elle tudie et dont elle vise am liorer la performance Cette sp cificit s exprime diff rents niveaux que d crit synth tiquement Bial s 2000 Nous reprenons chacun de ces points en les explicitant o L objet central de la Gestion est l Organisation en g n ral et l entreprise en particulier Bial s 2000 Certes mais direz vous la sociologie la psychologie l ergonomie bref d autres sciences s int ressent galement cet objet Et avant tout qu entend on par organisation De nombreux auteurs ont essay de r pondre cette question A titre d exemples nous donnerons quelques d finitions recueillies par Courvalin 2005 auxquelles nous ajoutons celle de Moisdon 1997 syst me d activit s ou de forces consciemment coordonn es r unissant deux personnes ou plus Barnard 1938 Une organisation selon nous est une forme stable de transactions entre des individus ou groupes d individus Ouchi 1980 traduit par nous collectivit ax e sur la poursuite de buts relativement sp cifiques et manifestant une structure sociale hautement formalis e une collectivit qui partage un int r t commun la survie du syst me organisationnel et s engage dans des activit s communes Scott 1987 organisation est une unit de coordination dot e de fronti res rep rables fonctionnant de mani re relativement continue en vue
19. la fois une chance et un danger si dans les sciences de gestion tombe dans le pi ge de l instrumentation abusive Livian et Louart 1993 ou de l incompr hension et du contresens Girin 2000 Nous avons vu pr c demment que la ma trise des risques peut se d composer en trois temps principaux dont la vigilance Wybo 2004 ne la d finit pas explicitement mais l illustre par une s rie d activit s qui s inscriraient dans cette vigilance de ma trise des risques G rer les risques au quotidien c est avant tout couter le syst me percevoir les usures les d rives les petits signes pr curseurs de d faillances les incidents mineurs etc C est aussi savoir d tecter l installation de routines qui font tol rer des situations d grad es et aboutissent g n ralement pour les responsables g rer un syst me avec une repr sentation mentale qui s loigne de plus en plus de la r alit exposant ainsi l ensemble des acteurs la surprise devant des situations non pr vues C est cette vigilance qui va permettre d tre r actif face l impr vu ne serait ce que par le gain de temps de ne pas avoir collecter des informations sur ce qui est en train de se passer p 28 Mais qu est ce pr cis ment la vigilance Un tat Un ventail d activit s concomitantes Un processus au sein du de ma trise des risques Un processus au sens du st
20. pour la science et pour l administration qui nous emploie a d composer avec plusieurs facteurs 1 difficut pour une administration centrale de suivre qui plus est distance une th se qui se voulait tre de la recherche action r orientations et r organisations du minist re de l agriculture qui ont conduit un certain d tachement de ce dernier pour notre travail jusqu ces derniers mois notre nomation d autres fonctions ne nous ayant pas permis d acc der directement au terrain apr s 2006 De l d coulent notre sens les deux principales limites de notre travail La premi re est sans doute la plus facile lever si l administration en charge de la question le souhaite il s agit de la validation des propositions faites La seconde concerne la prise en compte de l actualit mais nous verrons que les derni res volutions identifi es confortent d une certaine mani re notre recherche Avant de les pr senter plus en d tail nous en ajoutons une troisi me nous sommes rest s dans la posture internationale de pr somption d innocence ne sont contr l s y compris dans les certificats d exportation que les organismes list s r glementairement Or certains chercheurs remettent en cause l efficacit d une telle attitude et demandent clairement un renversement de posture Revamping national and international quarantine laws by adopting a guilty until proven innocent approa
21. 234 Th se PAR CHAMONTIN 2010 repr sentation de la situation avec laquelle il travaille est coh rente avec la r alit et de la r viser si n cessaire 2 Du diagnostic l action Selon Richard 1998 les repr sentations sont des structures cognitives circonstancielles c est dire qu elles sont produites dans un contexte particulier et des fins sp cifiques La construction de la repr sentation vise l action De m me dans le cadre de l tude des activit s finalis es on con oit le diagnostic comme une activit de compr hension d une situation pertinente une d cision d action Et pour la supervision et le contr le de processus pr cise bien que le diagnostic est une activit finalis e subordonn e aux objectifs plus larges du processus supervis et aux buts assign s l op rateur dans le syst me Hoc 1996 p 112 Ainsi l op rateur identifie classe ou explique toujours pour agir Nous ne nous attarderons pas ici sur le d calage mis en lumi re notamment par Ochanine 1978 entre les repr sentations de l acteur et la r alit en supposant que l on puisse avoir une description objective de cette r alit Notons juste que la notion d image op rative mise en avant par ces travaux renvoie l id e que les qualit s d exhaustivit et de v rit de la repr sentation ne sont pas toujours n cessaires une r gulation eff
22. 85 234 Th se d Ainhoa PAR CHAMONTIN 2010 le pouvoir agir qui renvoie l existence d un contexte d une organisation du travail de choix de management de conditions sociales qui rendent possibles et l gitimes la prise de responsabilit et la prise de risques de l individu Le Boterf 2005 p 60 Nous y reviendrons ult rieurement Dans la pratique le temps disponible par agent SRPV pour la surveillance g n rale est minime des dires de ces agents leurs activit s tant orient es prioritairement sur les surveillances sp cifiques et ou les autres activit s du service II C Une organisation d bordant les services d tat Les agents des DRAF SRPV sur instructions de ceux la SDQPV ne sont pas les seuls tre officiellement charg s de la surveillance biologique du territoire Ainsi depuis des d cennies d autres organisations sous convention remplissent ce r le pour des t ches plus ou moins cadr es et pr cises C est le cas notamment des FREDON mais aussi de certaines d l gations des professionnels comme dans le cadre de la certification des plants de pomme de terre Nous avons choisi ce dernier cas comme arch type d organisation d centralis e formalis e la r partition des missions tant cadr e et rod e depuis 1962 1 Les FREDON et f d rations d partementales Les F d rations r gionales de d fense contre les organismes nuisibles FREDON sont des syndicats pr
23. L article IX de la pr voit des organisations r gionales l chelle des continents d coupage r gional de la FAO Ces organisations r gionales jouent un r le de coordonnateurs notamment dans les changes d information entre parties contractantes et en lien avec le Secr tariat de Elles participent l laboration des normes internationales et leur diffusion et mise en uvre L organisation r gionale laquelle participe la France est l Organisation europ enne m diterran enne pour la protection des plantes ou EPPO en anglais Elle est l organisation intergouvernementale pour la r gion Europe de Cr e le 18 avril 1951 avec 15 tats membres elle en compte maintenant 50 dont presque tous les pays de l Europe occidentale et oneni et de la r gion m diterran enne Figure 11 tats membres de l OEPP en vert en 2009 source site de l OEPP Ses objectifs affich s sont ceux de la CIPV Prot ger la sant des plantes en agriculture foresterie et dans l environnement non cultiv D velopper une strat gie internationale contre l introduction et la diss mination des organismes nuisibles y compris les plantes exotiques envahissantes qui portent atteinte aux v g taux cultiv s et sauvages dans les cosyst mes naturels et agricoles Voir ses statuts et la description de cette organisation http www eppo org ABOUT_EPPO EPPOdes
24. agriculture que nous servons Claude Millier nous fit rencontrer Jean Luc Wybo fondateur et alors directeur du P le Cindyniques l Ecole des Mines de Paris Ce terme barbare de cindynique est un n ologisme des ann es 1980 notamment sous l impulsion de Georges Yves Kervern cr partir du grec kindynos qui signifie danger Il d signe une science nouvelle qui s int resse au danger dans sa globalit pas uniquement sur les questions techniques auxquelles s int ressaient les ing nieurs depuis des d cennies d j Les cindyniques sont les moyens de conna tre comprendre repr senter les diff rents aspects du Danger Kervern et Rubise 1991 Jean Luc Wybo accueillit cette ing nieur agronome avec sa soif et sa na vet pr t lui laisser tenter l exp rience d une th se sur un domaine technique qu il ne connaissait que partiellement savoir la s curit sanitaire alimentaire et les crises sociales associ es Ce domaine choisi au d part n int ressait pas le minist re en charge de l agriculture qui allait financer la th se en question dans le dispositif r serv aux fonctionnaires d tat de formation compl mentaire la recherche et l orienta plut t sur les th matiques v g tales C est en 2003 que nous avons rencontr H l ne Lecoeur alors sous directrice adjointe la qualit et la protection des v g taux qui a cru en nous et nous a orient vers Olivier
25. ce moment l il faudrait quasiment que je fasse partie de la PV Hein si on faisait partie de PV et qu on allait voir les producteurs chaque semaine gnagnagna gnagnagna peut tre on arriverait r instaurer cette confiance dans un autre contexte mais la relation est quand m me vraiment bas e l dessus Et donc voil on ne peut pas donner les informations la place du producteur AGRIPHYTO A noter que selon les dires de la PV la coop ration avec la profession serait meilleure avec les viticulteurs ou les arboriculteurs qu avec les mara chers Donc en fait il faut bien voir que la m canique en mati re de vigilance surveillance phytosanitaire ne peut fonctionner efficacement que s il y a un effet de r seau Alors a marche bien y compris sur des sujets sensibles comme la Sharka la flavescence ou d autres organismes Il est regrettable que a ne marche pas pour le TYLCV tr s regrettable SRPV Toutefois il faut noter que cette situation de non communication entre PV et profession ne serait pas de rigueur en Provence notamment gr ce l existence historique d un r seau au sein duquel la PV est bien int gr e Oui a le type d organisation en Provence fonctionne C est historique aussi Je pense que si on arrive sur ce niveau de communication je pense notamment au cas de TYLCV parce que ce n est pas rien quand m me je pense que c est quand m me la r sultante d un fonctionn
26. changes d information C est aussi leur r le Je veux dire ils sont l pour faire du conseil sur la culture mais aussi un r le de circulation de l information un producteur 2 08 Le partage d information entre conseillers techniques Sur le plan sanitaire il ny a pas de r elle concurrence entre OP contrairement au plan commercial les conseillers techniques s alertent mutuellement Admettons que j aie un producteur o je vois quelques pieds de TYLCV et qu autour il y a d autres exploitations Si c est mon OP c est s r que je vais alerter sans forc ment donner le nom du producteur mais dire quelques m tres de chez toi il y a des probl mes de Et si c est OP ext rieure je donnerais un coup de fil au technicien concern Je pense qu on est assez clair C est la concurrence mais ce n est quand m me pas ferm compl tement non Parce qu au niveau phytosanitaire on est tous concern s dialogue avec un conseiller technique d OP 142 234 partie une organisation vigilante pour la d tection d organismes nuisibles aux v g taux 4 Retour d exp rience des deux crises v cues dans la r gion La r gion tudi e a connue deux crises une en Pyr n es Orientales en 2003 et une plus localis e en Provence dans le bassin mara cher de Berre en 2007 Le r cit complet de ces deux crises est donn en an
27. complexe de maintenir des niveaux de fiabilit compatibles la fois avec les exigences de s curit et les exigences conomiques Bourrier 2001 p 12 De mani re sch matique la fiabilit organisationnelle repose en partie sur les conditions donn es par l organisation pour garantir la capacit d ajustement des op rateurs ou op rationnels les sur hommes dont parle Bourrier 2001 Or comment s adapter sans noter auparavant que la situation a chang Cette capacit d ajustement est donc intimement li e celle de la d tection des pr mices des dysfonctionnements Nous en d duisons que la vigilance ouverte celle qui permet la d tection de toute anormalit est au c ur la fiabilit organisationnelle qu tudient ces th ories qui d crient a contrario une certaine vigilance focalis e On recherche le plus souvent l o on a l habitude C est l effet r verb re Rasmussen 1989 Bourrier 2001 p 10 Cette expression d effet r verb re fait cho une histoire bien connue avec des variantes celle d un homme qui semble chercher quelque chose au pied d un r verb re la nuit Un passant lui demande ce qu il cherche Ma clef lui r pond il Vous l avez perdue ici Je men sais rien Mais au moins ici jy vois Cette histoire illustre notre tendance naturelle rechercher l o nous avons suffisamment de lumi re de connaissanc
28. d insecticides sur ma s Par ailleurs la lutte a montr ses limites Ainsi aux tats Unis en une dizaine d ann es est devenu r sistante aux insecticides autoris s Une autre alternative tait la rotation des cultures par exemple ma s soja aux tats Unis En quinze ans s est adapt e cette rotation les femelles pondent d sormais aussi dans les champs de soja o sera ensemenc du ma s la saison suivante Par ailleurs certaines firmes am ricaines travaillent au d veloppement de souches OGM qui roduiraient des prot ines permettant de tuer ou repousser les larves Une analyse de risques selon un d roul diff rent de celui normalis ult rieurement avait t r alis e 1994 au sein de Organisation europ enne et m diterran enne de protection des plantes de la FAO organisation mondiale pour l agriculture et l alimentation qui l avait class e sur la liste 2 i e liste des organismes mis en quarantaine mais pr sents dans quelques parties de la zone couverte par l OEPP contrairement Diabrotica barberi qui est en liste 1 car officiellement absent de la zone OEPP En effet il provoque des d g ts importants ou n cessite des moyens de lutte co teux et vari s cause de l adaptation de l insecte aux m thodes employ es notamment aux tats Unis mais aussi sur le territoire de l ex Yougoslavie o l insecte est pr sent depuis le d but des ann es 1990
29. dire que les agents aupr s de qui nous tions nous apprenaient les gestes nous avons r alis nous m mes des contr les sur mangues import es par exemple et nous explicitaient le contexte de la t che et son d roul En d finitive un ancrage au terrain multiple assimilable la m thode clinique ou des cases studies Clinique vient du grec Klinik sous entendu amp Yn qui signifierait m decine exerc e pr s du lit du malade TLFI 2004 De la m decine symptomatique la m thode clinique fut transpos e d abord la psychologie puis la gestion La m thode clinique pr sente deux grandes caract ristiques Elle est casuistique en ce sens qu elle s int resse des cas individuels et peut tre rapproch e de ce point de vue de la m thode des cas et de la monographie Elle est aussi holistique puisqu elle consid re chaque cas individuel comme une totalit et qu elle s int resse l ensemble synchronique et diachronique des comportements observ s Bial s 2000 La m thode clinique est bien en ad quation avec la posture des sciences de gestion en ce sens o elle vise comprendre un cas au plus pr s de ce cas in vivo disent les psychologues sur le terrain en tentant de prendre en compte l inscription de ce cas dans son environnement et son histoire C est seulement ensuite que nous pouvons nous essayer la formulation d id es Com
30. ditions Economica Paris GIRIN Jacques 2000 Management et complexit comment importer en gestion un concept polys mique in DAVID HATCHUEL A et LAUFER dir Les nouvelles fondations des sciences de gestion Vuibert GLASER Barney G et STRAUSS Anselm L 1967 The Discovery of Grounded Theory Strategies for qualitative research Aldine Publishing Company Chicago GODARD Olivier HENRY Claude LAGADEC Patrick MICHEL KERJAN Erwann 2002 Trait des nouveaux risques ditions Gallimard Mesnil sur l Estr e 620p GOFFMAN Erving 1973 Mise en sc ne de la vie quotidienne Editions de Minuit Paris GOFFMAN Erving 1987 1 dition 1981 Fa ons de parler Editions de Minuit Paris GRAWITZ Madeleine 2000 Lexique des sciences sociales 7 dition ditions Dalloz Paris GRAWITZ Madeleine 2001 M thode des sciences sociales 11 dition Editions Dalloz GRISON Pierre 1992 Chronique historique de la zoologie agricole fran aise tome 1 D partement de zoologie de l INRA GUEGAN Jean Fran ois 2006 Int r ts de l approche comparative en pid miologie quantitative disponible sur http www red ird fr animations reunions_thematiques essais_cliniques rt02_quegan htm HARR Rom 1984 The philosophies of science An introductory survey Oxford University Press Cit dans JACQUEMAIN Marc 2005 Epist mologie de la sociologie document provisoire de travail http www ishs ulg ac be m supports
31. et KLEIN dir 1997 Naturalistic Decision Making Lawrence Erlbaum Associates Publishers New Jersey 229 234 Th se d Ainhoa PAR CHAMONTIN 2010 Sites Internet cit s Agrisalon Le r chauffement favorise l arriv e de nouvelles esp ces de pucerons d p che du 22 juin 2007 http www agrisalon com 06 actu article 18774 php lue pour la derni re fois le 4 octobre 2009 Assembl e nationale pour les questions parlementaires et leurs r ponses http www assemblee nationale fr Central Science Laboratory Depuis le 1er avril 2009 il est int gr l agence de recherche pour l alimentation et l environnement The Food and Environment Research Agency Fera http www fera defra gov uk vu pour la derni re fois le 4 octobre 2009 https www ippc int Page Evolution de la CIPV Guide de la CIPV 2002 t l chargeable FNLON http www fnlon org cgi bin fr historique asp lu le 28 juillet 2009 FNRASEC http www fnrasec org radioamateurs FREDON Rh ne Alpes http www fredonra com index1 htm Global Invasive Species Database http www issg org database welcome INRA projet EPIEMERGE http www inra fr sante_animale actions et programmes Institut national de veille sanitaire http www invs fr dont les bulletins pid miologiques hedomadaires Le Paysan Breton L gumes
32. l opposition de certains pays qui consid raient cela comme une proc dure mettant en cause la valeur de leur organisation de protection des v g taux La Convention exigea aussi l inspection de toutes les productions plut t qu une surveillance limit e aux productions destin es l exportation parce que cela exer ait un contr le sur les foyers locaux qui pourraient s tendre aux productions destin es l export En d finitive la Convention de 1929 donnait plus d autonomie aux pays importateurs mais exer ait plus de contraintes sur les pays exportateurs en rendant les processus d inspection et de certification plus encadr s et plus s v res En 1929 25 pays sign rent la Convention internationale de Rome 1936 seuls 13 pays ratifi e parmi lesquels n taient pas les tats Unis ni l Empire britannique d apr s Castonguay 2005 1878 Conf rence phyllox rique internationale Berne 1881 Conf rence phyllox rique internationale Berne 1889 Premier Congr s international d agriculture Paris 1890 International Forstwirtschaflichen Congress Vienne 1891 2 Congr s international d agriculture La Haye 1895 3 Congr s international d agriculture Bruxelles 1898 5 Congr s international d agriculture Lausanne 1900 6 Congr s international d agriculture Paris 1903 7 Congr s international d agriculture Rome 1905 Co
33. la r daction de la fiche de suivi et 10 quelques minutes pour discuter C est lors de ce moment d change personnalis que le conseiller peut transmettre oralement toutes sortes d informations au producteur et notamment 1 points concernant l tat sanitaire de la culture les pr conisations traitements l chers d auxiliaires conduite de culture et travail des plantes l tat sanitaire g n ral dans les autres exploitations suivies sur quels points axer la vigilance et ventuellement mettre en uvre des mesures pr ventives Les conseillers techniques dOP r digent aussi un bulletin hebdomadaire qui reprend l tat sanitaire g n ral des cultures suivies les pr conisations les risques sanitaires envisager en fonction des conditions m t orologiques Ce bulletin est aussi l occasion pour les conseillers techniques de rappeler la r glementation en vigueur les futurs retraits de mati res actives les m thodes alternatives Enfin sont organis es des r unions mensuelles au sein de certaines OP Et c est des r unions o sont abord s quels types de sujets en fait Les diff rents points 1 point commercial 1 point qualit 1 point technique les questions diverses sur le fonctionnement de en elle m me Et puis sur les r unions on fait de temps en temps intervenir des organismes ext rieurs Sur certains points a peut tre un peu tout qualit technique 136 234 De
34. novembre 2007 185 234 Th se PAR CHAMONTIN 2010 noter que la non allocation des moyens n cessaires peut peser lourdement sur la motivation des agents qui ont l impression de se trouver ainsi devant des injonctions contradictoires ou paradoxales Watzlawick 1972 tu dois faire ceci mais je ne donne pas les moyens voire m me d effectuer un travail per u comme non reconnu par la hi rarchie puisqu elle n y affecte pas les moyens per us comme n cessaires pour sa bonne r alisation Mais Le Boterf y met aussi les capacit s organisationnelles l organisation du travail et notamment le temps lib r pour r aliser la t che la mise disposition des personnes ressources ad hoc l organisation des sessions de formation permettant aux agents de maintenir ou d velopper leurs comp tences etc L ensemble est parfois qualifi par nos interlocuteurs d environnement de travail De l comment s assurer que l on dispose d une organisation vigilante IV B 3 Diff rents l ments d une organisation vigilante En pr ambule rappelons que par organisation vigilante nous entendons une organisation qui permet au processus de vigilance de se d rouler dans de bonnes conditions et non pas une vigilance qui serait collective c est dire qui transcenderait l individu Pour nous la vigilance pas plus que la connaissance n est transcendante l individu IV B 3 a
35. origine du ph nom ne 2 La construction de ces diagnostics causaux implique l laboration et le test d hypoth ses effet les sources de probl mes et les explications de litiges tant diverses il est n cessaire lorsque les sympt mes ne correspondent pas avec certitude un cas de figure connu de r fl chir d autres causes Apr s et bien c est r fl chir d autres causes aussi Il peut avoir des effets qui ne sont pas li s des parasites Ca peut tre des sympt mes dus un effet phyto par rapport un traitement qui a t fait TC2 L laboration des hypoth ses fait appel au raisonnement L op rateur utilise alors ses connaissances g n rales sur le processus physiologie agronomie etc et recherche des informations sp cifiques sur le probl me en proc dant des enqu tes sur le terrain et en utilisant les deux niveaux de tra abilit disponibles agronomique et de contr le 7 C est voir avec le producteur ce qu il a fait sur sa parcelle derni rement ou m me avant dans d autres cultures TC2 Le test des hypoth ses alternatives fait appel au laboratoire Tubercules pr lev s analys s aucun parasite donc on se dirige TC2 l exp rimentation 117 Ces tra abilit s sont obligatoires au Comit Nord pour la certification des plants de pomme de terre 147 234 Th se d Ainhoa PAR CHAMONTIN 2010 Donc il a plu dans l
36. pr judice conomique majeur Et celui qui joue le jeu de la transparence est celui qui est p nalis note interne BSV du 3 septembre 2004 noter que cela peut servir la vigilance ouverte Etonnamment la d claration de l inconnu est meilleure que le connu car pour le connu on sait qu on va avoir sa production d truite alors que pour l inconnu a espoir d y r chapper chef du BSV novembre 2004 Les mesures incitatives Face cela l administration cherche mettre en place des mesures incitatives plut t que disuassives sans abolir ces derni res C est d ailleurs ce que pr conise la CIPV via sa NIMP n sur la surveillance Le dispositif de surveillance peut comprendre des syst mes d encouragement de signalement tels que obligations juridiques du public ou d institutions pr cises accords de coop ration entre et des institutions pr cises un personnel charg du maintien des contacts de des programmes d information et de vulgarisation Nous notons que nous avons class le premier point comme mesure dissuasive Nous ajouterons la nouveaut apport e par la loi 2005 157 du 23 f vrier 2005 relative au d veloppement des territoires ruraux Elle ouvre enfin la possibilit de perception d une indemnit en cas de destruction de v g taux d cid e par les services de l tat en vue de lutter ou contenir un foyer mais s
37. qui cherche tablir un syst me g n rique de d tection et d analyse en temps r el des maladies animales mergentes utilisable par l ensemble des v t rinaires sur le territoire fran ais et par les responsables d levages Ce r seau int gre deux niveaux d observations le niveau v t rinaire les v t rinaires praticiens et les coles v t rinaires transmettent les informations cliniques par l interm diaire du site internet mergences le niveau leveur via les enqu tes du Sevrice Central des Enqu tes et Etudes Statistiques du minist re de l Agriculture Il permet l change d informations entre les diff rents acteurs et avec les chercheurs Ce projet pr pare et pr figure une organisation o les diff rents acteurs et en particulier les v t rinaires rempliraient une mission de sentinelle de la sant animale et publique via l acquisition d un regard et d une expertise plus forte sur la d tection et l tude pid miologiqe de pathologies mergentes ou r mergentes 2 Une remise en cause de la responsabilit et du financement du syst me Si l int r t de la veille sanitaire n est pas contest son financement lui pose d bat qui doit financer le v t rinaire sanitaire et la ma trise des maladies r glement es Le contribuable ou le consommateur travers le produit Durand 2007 p 7 Pour qui concerne les zoonoses la r ponse pencherait pour le con
38. sollicit s en dehors du cadre de leurs actions habituelles lors du cas de contamination par le PSTV Il s agit d un organisme de quarantaine qui n tait pas cens tre pr sent sur le territoire lorsqu on a d couvert Il tait donc int ressant d y faire r f rence dans le cadre d une tude sur la vigilance p 33 Une analyse de contenu a t r alis e permettant de d gager 52 cat gories d analyse qui ont t regroup es en 20 m ta cat gories pour une analyse statistique A noter que l tude tant bas e sur des entretiens nous savions que nous n observerions pas le niveau des activit s automatiques puisqu elles sont le plus souvent inaccessibles la conscience Il B 2 Les activit s mises en vidence L analyse qualitative appuy e d une analyse quantitative des transcriptions des entretiens semi directifs r alis s a permis Bailly de dire que l objectif principal des op rateurs est garantir la qualit des plants qu ils certifient Et bien le but c est la qualit du plant C est point final TC2 Le r sultat recherch c est des destinataires satisfaits et la ma trise des parasites bon a se rejoint de toutes fa ons TC2 Pour ce faire les techniciens contr leurs mettent en uvre deux grands types d actions dans leur travail le contr le et le conseil technique comme leur nom l indique a des notations officielles faire mais on a a
39. tre reconnues un moment donn et l tape de s lection limite la quantit de mat riel qui peut entrer dans la m moire Reed 1999 p 14 Apr s avoir t s lectionn e l information est stock e en m moire court terme qui une capacit limit e et parfois dans la m moire long terme Il est impossible un individu de se rappeler d une information stock e en m moire cour terme s il focalise pas de l attention Registres Attention Reconnaissance Attention d informations comme des formes comme sensorielles filtre s lection L attention dans le processus de traitement de l information sch ma adapt de S Reed 1999 Figure 41 Le processus de traitement de l information Marchioli 2004 p 157 MCT m moire court terme MLT m moire long terme Les psychologues cognitivistes ayant d montr notre capacit attentionnelle limit e ont essay de savoir comment un sujet peut s lectionner l information focaliser son attention sur un stimulus sp cifique et o se produit la s lection dans le traitement de l information Ils se basent sur le concept d attention s lective d fini comme la capacit d un individu ignorer les stimuli non pertinents ne pas se laisser distraire par des aspects de l environnement inutiles pour la t che et se concentrer sur les aspects critiques Lemaire 1999 p 490 De l plusieurs mod les ont t propos s dont
40. 7 ditions en g n ral au moins celle grandes cultures Ces Avertissements Agricoles taient majoritairement payants mais un petit prix annuel couvrant essentiellement les frais d exp dition pour les bulletins papier ou fax encore majoritaires en 2006 L information est partiellement centralis e dans le logiciel ORIUS Les exp rimentations Il s agit d essais sur des parcelles limit es de produits phytosanitaires non encore autoris s du moins pour l usage test Ces exp rimentations ont donc lieu avant l autorisation de mise sur le march Elles pouvaient tre r alis es pour v rifier des exp rimentations de la firme p titionnaire mais le plus souvent elles servaient d terminer de nouveaux usages notamment pour les usages dits mineurs petites productions de type fruits rouges o les volumes qui seraient coul s sont si faibles que les firmes priv es n ont pas d int r t financier mener ces exp rimentations co teuses et donc demander une autorisation de mise sur le march pour ces usages Le nombre annuel d essais par r gion variaient sur 2003 2007 de 10 plus de 50 Les agents charg s de l exp rimentation taient souvent galement charg s de la r daction des Avertissements agricoles du fait de la proximit du terrain et de la technicit n cessaire valoris e dans les Avertissements agricoles L activit d exp rimentation a longtemps permis aux SRPV de
41. Application concentration b Curiosit int r t c M taphysique Philosophie Le ressort de l attention est la force de la sensation conception sensualiste Cette op ration par laquelle notre conscience par rapport certaines perceptions augmente si vivement qu elles paraissent les seules dont nous ayons pris connaissance je l appelle attention Condillac 1845 Le ressort de l attention est le libre choix de la volont L attention ce n est pas une r action des organes contre l impression re ue ce n est pas moins que la volont elle m me car nul n est attentif qui ne veut l tre et l attention se r sout finalement dans la volont Ainsi le premier acte d attention est un acte volontaire le premier v nement dont nous ayons conscience est une volition et la volont est le fond m me de la conscience Cousin 1829 L attention est une modalit particuli re du comportement Les mouvements de la face du corps des membres et les modifications respiratoires qui accompagnent l attention sont ils simplement comme on l admet d ordinaire des effets des signes Sont ils au contraire les conditions n cessaires les l ments constitutifs les facteurs indispensables de l attention Nous admettons cette seconde th se sans h siter Si l on supprimait totalement les mouvements on supprimerait totalement l attention Ribot 1888 L attention n est pas un ph nom ne purement physio
42. Chateauraynaud 2006 Ce qui facilitera sa r alisation c est le fait de pouvoir donner un sens qui est d tect De la reconnaissance d une situation digne d int r t sont d duits des sc narios de risques possibles qui peuvent tre en fait des sc narios connus mais galement nouveaux et donc conduire des d cisions puis mesures de gestion connues ou nouvelles Apr s la mise en uvre une phase d valuation permet galement d am liorer le dispositif global En effet comme nous l avons soulign la mise en uvre continue d une vigilance ouverte est tr s d licate Aussi est il important d alimenter d s que possible la vigilance focalis e pour pouvoir all ger cette vigilance ouverte Ce type de vigilance est mis en uvre notamment par les op rateurs des salles de commande de centrale nucl aire pour les situations que Journ 1999 appelle normalement perturb es Il s agit de situations associ es des v nements impr vus qui ne sont pas couvertes par des proc dures sp cifiques et qui sans tre incidentelles sont suffisamment perturbantes aux yeux des op rateurs pour appeler de leur un travail de d finition et d interpr tation de la situation 13 Dans la mesure o les travaux en psychologie cognitive n ont pas tabli de consensus sur le moment o a lieu la s lection d information nous faisons l hypoth se qu en dehors des ventuelles s lections sensorie
43. Final Report to DIALOGIK gGmbH Integrated Project SAFE FOODS MICHAEL G GARCIA S et al 2006 The ventral premotor cortex VPM and resistance to interference Behavioral Neuroscience vol 20 442 467 MIDLER C 1986 Logique de la mode manag riale Annales des Mines G rer et Comprendre juin MIGEON Alain 2005 Un nouvel acarien ravageur en France Tetranychus evansi Baker et Pritchard Phytoma La D fense des v g taux n579 f vrier MILLER Nicholas ESTOUP Arnaud et al 2005 Multiple Transatlantic Introductions of the Western Corn Rootworm Science Vol 310 n5750 11 novembre MINTZBERG Henry 1982 Structure et dynamique des organisations Editions d organisation MOISDON Jean Claude 1997 Introduction g n rale in MOISDON Jean Claude dir Du mode d existence des outils de gestion Editions Seli Arslan Paris pp 7 44 MONTMOLLIN Maurice de 1995 Vocabulaire de l ergonomie Editions Octar s Toulouse MORAY N 1959 Attention in dichotic listening Affective cues and the influence of instructions Quarterly Journal of Experimental Psychology vol 11 pp 56 60 MORICOT Caroline 2001 La maintenance des avions une face cach e du macro syst me a ronautique BOURRIER M Organiser la fiabilit MORIN Herv 2005 D autres insectes en embuscade Le Monde du 14 novembre 2005 MOTTIS Nicolas PONSSARD Jean Pierre TANGUY Herv 1995 Transversalit
44. It is about stupidity competence and know how Weick et Roberts 1993 p 362 Dans un contexte familier sinon c est l ignorance qui l emporte Weick et Roberts ont constat que certains agents taient dans une disposition permettant le succ s y compris d op rations d licates comme latterissage et le d collage d avions sur un porte avion n cessairement de taille r duite Et ceci passe par des capacit s visuelles to see mais aussi de d tection de reconnaissance to take note of et de d cision ad hoc know how 5 Dans les deux cas une phase de diagnostic d cision suit Que soit en vigilance ferm e ou ouverte apr s la d tection suit une phase de diagnostic ou reconnaissance li e une d cision d information Elles peuvent prendre diff rentes formes comme nous venons de l exposer dans les deux cas extr mes mais on retrouve toujours cette phase de diagnostic dont nous avions soulign l importance gr ce la mobilisation de l tude psycho ergonomique sur les techniciens contr leurs des plants de pomme de terre Nous y avions aussi mis en vidence que le diagnostic n tait pas pos en soi mais toujours dans une vis e d action a minima d information en vue d actions pr ventives ou correctives Nous avons choisi un mot simple galement pour cette derni re tape alerte Par alerte nous entendons la d cision de transmission de l information
45. OVERNEY Laetitia 2006 La vigilance collective historique des habitants d un Grand Ensemble inqui tude veill e et maintenance d un site d exp rimentation dans ROUX Jacques Etre vigilant L op rativit discr te de la soci t du risque Publications de l Universit de Saint Etienne 176 187 PARASURAMAN R et RIZZO M 2006 Neuroergonomics the brain at work Oxford University Press PAVARD Bernard dir 1994 Syst mes coop ratifs de la mod lisation la conception Editions Octar s 413p PERIGORD Michel et FOURNIER Jean Pierre 1993 Dictionnaire de la qualit Editions d AFNOR 351p PEYROLLE et LORINO P 1999 Enqu te sur le facteur X L autonomie de l activit pour le management dans les ressources humaines et pour le contr le de gestion Revue de gestion des ressources humaines n33 Editions Eska septembre octobre pp 173 186 PHAM Dang 1989 Principes comptables fondamentaux in JOFFRE P et SIMON Y dir Encyclop die de Gestion Economica PIAGET Jean 1970 Epist mologie des sciences de l homme ditions Galimard PIERON Henri 1963 Vocabulaire de la psychologie 3 dition PUF PIMENTEL David MCNAIR S et al 2001 Economic and environmental threats of alien plant animal and microbe invasions Agriculture Ecosystems and Environment n84 pp 1 20 PLANCHON Jules Emile 1879 Le Mildiew ou faux O dium am ricain dans les vignobles Fra
46. On lui a confirm qu il devait s agir de cette esp ce et qu il devrait montrer son insecte au Mus um de Dijon Monique Prost Il a donc rencontr cette personne qui apr s avoir remarqu que l insecte n tait pas indig ne a commenc chercher galement dans divers livres sans rien trouver puis elle a recherch parmi les collections d insectes et a fini par en trouver une contenant apparemment le n tre mais son nom n tait pas mentionn a pr sent de nouveau ses pages imprim es et Monique Prost pensa galement que ce pouvait tre effectivement le longicorne en question sans en tre absolument certaine ne connaissant pas les diff rentes esp ces de ce genre asiatique Lui promettant de le tenir au courant elle a pris l initiative de contacter Pierre Berger un sp cialiste exp riment sachant qu il travaillait une mise jour de la Faune de France des Longicornes Ce dernier sachant qu il ne s agissait pas d une esp ce europ enne a pris contact avec Christian Cocquempot chercheur l INRA de Montpellier qu il connaissait de longue date avec lequel il est en contact permanent et qu il sait tudier les longicornes invasifs en Europe Christian Cocquempot a t l phon Monique Prost d s son retour de mission Entre temps le 19 f vrier 2003 est organis e une nouvelle r union pour faire le point sur la situation en Europe et en France suite des suspicions transmises au LNPV par Chri
47. agit de la Commission de contr le et de certification manation du Comit technique permanent la s lection Les questions sanitaires y sont abord es sous l angle de la certification ex aucune tol rance pour les organismes de quarantaine I1 C 2 b Un arsenal de contr le v cu comme n cessaire pour pr server la comp titivit de la France Le syst me que nous venons de d crire rapidement peut para tre tr s lourd et donc co teux N anmoins nous n avons rencontr personne repr sentant professionnel industriel ou repr sentant de l tat le remettant en cause En effet la France dispose d atouts importants pour la production de pommes de terre climat frais et humide b n ficiant d une sup riorit sanitaire reconnue sols et environnement sains de vastes espaces permettant des rotations culturales longues de 7 8 ans en g n ral contribuent pr server cet avantage sanitaire des conditions p do climatiques diversifi es favorisent la production de plants d une large gamme de vari t s exploitations sp cialis es et quip es en mat riels et capacit s de stockage environnement technico conomique des exploitations satisfaisant importance des organisations professionnelles et interprofessionnelles relation avec la recherche publique depuis plus de 25 ans travail de l institut technique mais aussi bonne connaissance du march au travers des cotations du Service des no
48. cet aleurode entre ou se d veloppe le plus facilement pr s des entr es et des sources de chaleur par exemple 194 234 partie une organisation vigilante pour la d tection d organismes nuisibles aux v g taux Trialeurodes l adulte pond en t te et donc plus on descend le long de la plante plus on retrouve des stades de plus en plus g s sur le tiers moiti haute de la plante LA puparium la fin du ler tiers de la plante adultes et ufs en t te de plante Bemisia des adultes un peu partout donc des larves peu partout sur toute la plante Donc c est plus diffus a se voit moins c est plus difficile d tecter car pas de niveaux bien marqu s INRA La d tection de Bemisia tabaci doit se faire avant que la population ne soit trop importante et install e Pourquoi il y a eu cette crise en 2003 selon vous Et puis la surprise l effet de surprise Parce que c est des aleurodes qui sont plus petits qui se voient moins qui en termes de biologie sont r partis sur toute la plante et que les producteurs n ont pas du tout d tect temps Et comme il a fait chaud au bout de 2 3 g n rations ce n est pas la g n ration spontan e c est que la biologie et qu au bout de 3 g n rations a finit par exploser quoi et puis a laiss je pense les populations parce que on n tait pas inform s suffisamment par rapport l insecte lui m me l
49. cimen conserv est donn e le nom scientifique de l organisme nuisible et son code Bayer s il existe son classement taxonomique ordre famille le nom scientifique de la plante h te et son code Bayer s il existe et la partie de plante affect e ou le cas ch ant le moyen de collecte pi ge attractif chantillon de sol filet localit p ex adresse coordonn s code date de la collecte et nom du collecteur date de l identification et nom de l identificateur date de la v rification et nom du v rificateur les ventuelles r f rences d autres informations ex relation la plante h te type d infestation stade de d veloppement auquel la culture est attaqu e culture prot g e NIMP n 6 L importance de cette liste traduit le souhait de transparence de justification permanente De plus Les nouveaux signalements d organismes nuisibles doivent aussi comporter des d tails sur les mesures qui sont prises et ces signalements doivent tre mis disposition sur demande NIMP n 6 P 8 soulign par nous Ce point rejoint la derni re recommandation concernant la transparence L ONPV doit la demande diss miner des rapports sur la pr sence la distribution ou l absence d organismes nuisibles Ces rapports doivent indiquer les sources pour les signalements d organismes nuisibles NIMP n 6 p 8 soulign par nous G n ralement la s
50. constamment d coder et recoder les situations partir des repr sentations et de cat gories de jugement Chateauraynaud et Torny 1999 p 77 De ce fait il nous semble que dans ce courant la vigilance est intimement individuelle soit inconsciente soit le fruit d une volont d lib r e Mais m me dans cette seconde situation l activit cognitive sous jacente semble en repos on est pr t d tecter quelque chose mais on n est pas en train de d coder et recoder de juger etc Nous consid rons cette conception comme r ductrice De plus il para t difficile dans ce cadre de jouer sur le niveau de vigilance sauf m nager un cadre de travail ad hoc et garantir que l individu soit dans un bon tat physiologique 120 234 ande partie une organisation vigilante pour la d tection d organismes nuisibles aux v g taux 1 C 2 Une activit cognitive finalis e psycho ergonomie Classiquement en psycho ergonomie le terme vigilance a deux sens relativement proches Le premier sens renvoie l tat d veil situ entre le sommeil et l agitation qui se caract rise par un niveau lev de r ceptivit et de r activit face aux stimulations de l environnement Ce sens est proche de celui voqu pr c demment de pr sence au monde dont nous avons soulign les limites pr c demment Le second sens recouvre la notion d attention s lective Ainsi pour Sp randio 1988 la vigila
51. guer une partie de la surveillance et du contr le phytosanitaire Ainsi nous pouvons dire que l organisation mise en place pour garantir la qualit phytosanitaire des plants comprend trois niveaux de contr le les contr les de 1 niveau sont effectu s par les salari s appel s techniciens contr leurs des tablissements producteurs de plants ceux de 2 niveau le sont par les salari s du Service Officiel de Certification manation d un organisme interprofessionnel par d l gation de l tat de 3 niveau visent v rifier la bonne ex cution de cette d l gation ce sont ceux qui sont r alis s par les services de l tat Le contr le de 1er niveau par les professionnels au sein des Etablissements Producteurs R gionaux En fait pour obtenir des plants certifi s de qualit dans un contexte de concurrence internationale forte notamment avec les Pays Bas les professionnels fran ais ont adopt des normes de certification et mis en place un sch ma de production tr s contr l cf annexe XI Ainsi la totalit du mat riel de s lection est elle issue de culture in vitro Puis la premi re ann e de multiplication est r alis e de toutes contaminations sous tunnel insect proof et sur substrats d sinfect s ou en culture hors sol Ensuite la production doit tre isol e des autres productions de pomme de terre 87 source minist re de l Agriculture et de la
52. hui d am nager les paysages ruraux et les espaces exploit s afin de r duire les transferts de pesticides dans et hors des parcelles trait es Un certain nombre de principes culturaux peuvent tre mis en application comme par exemple le maintien d un couvert v g tal A l chelle du bassin versant certains dispositifs permettent d intercepter des flux de pesticides vers les eaux de surface Il s agit notamment des zones tampons enherb es OMM 2006 p 25 et 26 Les plans de surveillance autour des plantations d OGM 1 s agit essentiellement de v rifier la non diss mination fortuite de l organisme g n tiquement modifi OGM dans le milieu Cette surveillance porte donc sur la parcelle en culture et les parcelles avoisinantes et ce sur plusieurs ann es pour suivre les repousses ventuelles Les parcelles de biovigilance Il s agit d un r seau de parcelles coordonn par le Bureau de la biovigilance des m thodes de lutte et de l exp rimentation BBMLE et un rapporteur national suivi avec des partenaires exemple du Mus um National d Histoire Naturelle L objectif tait de tenter d tablir un tat z ro de la biodiversit de ces parcelles repr sentatives de la France Tout ne pouvant tre suivi des esp ces embl matiques sont choisies dans les diff rents groupes oiseaux arthropodes et autres animaux du sol l pidopt res etc Ceci constitue des mini r seaux anim s par un
53. il est donc expir depuis le 27 ao t 2006 Mais les mesures d urgence qui s appliquent l heure actuelle sont toujours celles de la d cision 2006 464 CE de la Commission du 27 juin 2006 Un projet de nouvel arr t national a t r dig envoy en consultation aupr s des professionnels mais n tait pas encore sorti au 7 octobre 2009 Parall lement la d cision de la Commission devait tre revue puisqu il s agissait de mesures d urgence pour le 1 f vrier 2008 mais cela n a pas non plus encore t r alis l E 3 Des moyens diff rents pour garantir la qualit sanitaire des plants La gestion du Tomato Yellow Leaf Curl Virus TYLCV illustre les diff rences qui peuvent exister entre tats membres L aleurode Bemisia tabaci vecteur de ce virus et d autres est list en annexe 1 de la directive 2000 29 CE c est dire comme organisme nuisibles dont l introduction et la diss mination doivent tre interdites dans tous les tats membres inconnu dans la Communaut et important pour toute la Communaut L annexe IV d finit alors des restrictions fortes que doivent respecter les tats membres pour importer ou exporter les plants de tomates 26 1 Pour les v g taux de Lycopersicon lucopersicum L Karsten ex Farw destin s la plantation l exception des semences constatation officielle a que les v g taux proviennent de zones connues comme exemptes de Tomato Yellow
54. l introduction d organismes nuisibles trangers adventices couramment appel es mauvaises herbes weeds vert br s vertebrates arthropodes et micro organismes phytopathog nes plant path se chiffrent en plusieurs 2 Nous verrons ult rieurement ce qu est pr cis ment un risque 3 Qualifier de nuisibles ces organismes c est se placer d un point de vue anthropocentrique nuisible pour la production agricole mais aussi d un certain point de vue cologique qui consid re l introduction de toute nouvelle esp ce comme une perturbation de l cosyst me alors que d autres pourraient voir cela comme une augmentation de la biodiversit locale Nous gardons le terme de nuisibles qui est celui consacr par les r glementations internationales et nationales et par l administration comme nous le d taillerons ult rieurement 8 234 Introduction de l id e de la th se milliards de dollars am ricains par an pour les r coltes agricoles les p turages et les for ts selon Pimentel et al 2001 Introduced pest United States United Kingdom Australia South Afica India Brazil Total Weeds Crops 279 14 LS 1 5 37 8 17 0 87 4 Pastures 60 0 6 0 92 _ 7 52 Vertebrates Crops 1 0 12 0 24 _ 24 Arthropods Crops 15 9 0 96 0 94 1 0 16 8 8 5 Forests 2 1 _ 2 1 Plant path Crops 23 5 2 0 27 1 8 35 5 17 1 82 6 Forests 2 271 Total 78 5 5 56 6 24 43 91
55. la fois valable et pouvant tre mis en action dans la vie quotidienne des organisations p 257 En ce qui concerne le concept il ne s agit donc pas de chercher l abstraction pour elle m me mais de construire un mot porteur de sens et qui oriente ou alimente l action Le terme de vigilance tait peu employ par nos interlocuteurs il ne l tait que dans des cas d usage du langage courant comme l expression il faut rester vigilant Nos interlocuteurs employaient davantage les termes de surveillance et de contr le sans toujours bien les distinguer d ailleurs Introduire une certaine id e de vigilance est pour nous une mani re d introduire une autre pratique de cette surveillance contr le Nous aurons l occasion d expliciter cela en d tail par la suite 36 234 re 1 partie la surveillance biologique du territoire contexte technique et organisationnel 1 PARTIE LA SURVEILLANCE BIOLOGIQUE DU TERRITOIRE CONTEXTE TECHNIQUE ET ORGANISATIONNEL 37 234 Th se d Ainhoa PAR CHAMONTIN 2010 38 234 1 re partie la surveillance biologique du territoire contexte technique et organisationnel Cette partie se d compose en trois chapitres Nous avons d lib r ment choisi de d buter par l analyse r glementaire du contexte de surveillance biologique du territoire car les services de l tat se fondent sur ce r glementaire un peu comme leur a
56. la situation s carte de leurs attentes et rend la proc dure en cours inadapt e Ce rep rage est n cessaire pour interrompre la proc dure d compiler et replanifier l activit La difficult s accentue encore lorsqu il s agit de quitter un mode de fonctionnement automatique pour un mode de fonctionnement contr l par les r gles ou par les connaissances conceptuelles en raison d une certaine rigidit des automatismes et du caract re implicite des attentes vis vis du pattern d clenchant l action Ce pourrait tre le cas par exemple en contr le export ou import o l inspecteur peut avoir l automatisme sur tel fruit tel signe d tecter et alors passer c t d un autre signe attendu sauf s il s en rend compte et enclenche alors un processus cognitif plus lourd est ce que je connais une r gle appliquer dans ce cas sinon que dois je faire Focus sur la dimension temporelle Nous voulons souligner que le dynamisme du processus sur lequel porte la vigilance contraint les activit s cognitives Face au risque de prendre une d cision trop tard apr s que l volution de la situation ait atteint un point de non retour l action appara t souvent aux yeux des op rateurs comme une n cessit quitte agir sur la base de diagnostics partiels Les op rateurs pr f rent agir vite sur la base de diagnostics symptomatiques plut t que d essayer de d velopper leurs raisonnements en
57. la valeur de cet 197 pour m moire ce projet nous permis de r aliser l tude de cas sur la gestion du TYLCV dans les serres de tomates sur le pourtour m diterran en fran ais 178 234 partie une organisation vigilante pour la d tection d organismes nuisibles aux v g taux indicateur est donn e par la moyenne des notes obtenues aux param tres le constituant Ces notes vont de 1 5 orient es de telle sorte que 1 corresponde la plus forte vuln rabilit On obtient des diagrammes sous forme de radar comme par exemple Risques bassin Dommages sur les consommateur Dommages sur l environneme Situation du TYLCY R partition des surfaces R seau d pid miosurveillance Dommages sur l quilibre desmarch s Dommagss sur Outilde productio l exploitation Dommages sur la culture Mode de culture Risques unit de production Gestion op rationnelle des Plants foyers Vigilance Mesures de prophylaxie Anticipation Gestion de la fin de culture Capacit s d action Figure 53 Diagramme de vuln rabilit face au TYLCV auto valu e par un producteur des Pyr n es Orientales 2009 1 tr s vuln rable 5 peu vuln rable Isabelle D us apr s la phase de co construction a recueilli de producteurs sur cet outil Bon alors qu est ce que vous en pensez Je trouve que c est bien parce que a fait le point co
58. rieurement le choix de ce terme de vigilance qui n tait pas a priori celui le plus employ par nos interlocuteurs Mais tout d abord qu appelle t on un concept Qu est ce qu un concept Ce n est pas le ph nom ne lui m me c est une abstraction une pens e un moyen de connaissance Le concept ob it un double mouvement d une part il repr sente activit pratique sensible le contact avec le monde sous la forme des tres singuliers tel objet tel animal et de proche en proche il s l ve cartant les aspects particuliers contingents de contenu pour atteindre par abstraction l universel le concept d homme d animal La formation d un concept pour Lefebvre signifie que a p n tr au del de l imm diat sensible de l apparence du ph nom ne dans un degr sup rieur d objectivit La logique du concept est une logique de l essence H Lefebvre 1969 p 115 de la qualit essentielle Grawitz 2001 p 18 Travailler sur un concept consiste donc le former c est dire d passer les particularismes imm diats associ s la r alit pratique du ph nom ne tudi pour essayer d en comprendre l essence m me L objectif de ce travail dans une recherche en Sciences de Gestion est que ce concept soit actionnable autrement dit tourn vers ou utile pour l action Parlant de savoirs Argyris 1995 d finit l actionnable comme
59. tement ils ne peuvent pas imposer un contr le phytosanitaire suppl mentaire des produits v g taux disposant d un PPE en bonne et due forme Toutefois en cas de risque pour la sant publique ou l environnement le trait pr voit que les Etats membres peuvent restreindre la libre circulation des marchandises Ainsi l importance reconnue des foyers radiqu s depuis plusieurs ann es dans certains pays membres de l Union europ enne et gros producteurs de pomme de terre a pouss la profession demander un contr le obligatoire des pommes de terre import es que ce soit pour articles L251 1 L251 21 et articles R251 1 R251 41 63 Cet arr t de 2002 reprenait lui m me des dispositions ant rieures les premi res g n rales non sp cifiques un produit v g tal tant celles de l arr t du 10 d cembre 1979 prises en application de la directive 77 93 CEE D ailleurs on ne parle plus d importation et d exportation au sein du march unique mais d changes 63 234 Th se d Ainhoa PAR CHAMONTIN 2010 la plantation bien videmment mais aussi pour la transformation et la commercialisation cf l arr t du janvier 2005 fixant des mesures suppl mentaires de protection pour pr venir l introduction et la diss mination d organimes nuisibles lors de la circulation ou de la d tention de lots de pommes de terre originaies d Allemagne du Danemark du Royaume des Pays Bas et de Pologne Ce
60. utilisation des produits phytosanitaires Rouzet et al 2005 p 310 Cette remise en cause s explique par deux raisons principales dune part du fait de l augmentation des r sistances des organismes nuisibles aux pesticides utilis s do une moindre efficacit ou une n cessit d augmentation de concentration d autre part des potentiels effets sur la sant humaine et l environnement de moins en moins accept s Ces deux raisons r sistance des organismes nuisibles et mises en vidence accrues d effets sur l environnement et ou la sant sont en partie li es aura fallu moins d un demi si cle pour que les insectes phytophages s attaquant aux plantes cultiv es et les insectes vecteurs de maladies fassent une d monstration darwinienne de leur capacit r sister la pression des pesticides Les ph nom nes de r sistance des insectes aux insecticides organiques de synth se ont conduit utiliser des concentrations de plus en plus fortes de substances actives pour obtenir des r sultats similaires ceux du pass Cette augmentation s est r v l e source de plusieurs d sordres cologiques qui ont t qualifi s d effets 4R pour r sistance r manence r surgence et rupture des cha nes trophiques Regnault Roger 2002 Les 26 234 Introduction de l id e de la th se risques provoqu s par l accumulation de leurs r sidus se sont accrus fragilisation des
61. vidence du r le de l organisation Tout d abord nous avons identifi que plusieurs processus des services en charge de la protection des v g taux mobilisaient de la vigilance 11 nous est alors apparu que la vigilance tait plus qu un processus fonctionnel se d finissant par son output un processus de construction de connaissances participant un objectif organisationnel global Sch matiquement nous pourrions dire que le processus de vigilance est transcendant aux processus finalis s Avertissements agricoles contr les l export etc des services de l Etat De plus nous avons pu d montrer que les services de l tat n taient pas les seuls tre vigilants par rapport au risque de diss mination de nouveaux organismes nuisibles Les professionnels le sont en premi re ligne mais aussi d autres acteurs comme les naturalistes amateurs ou les scientifiques Nous en avons d duit que l objectif de d tection pr coce des organismes nuisibles pouvait constituer l objectif d une organisation ensemble stable d acteurs orient s vers un m me 208 234 Conclusion bilan et perspectives objectif organisation que nous avons alors qualifi e de vigilante la vigilance tant le processus permettant l atteinte de cet objectif 2 L organisation support du processus de vigilance De l nous avons esquiss le portrait d une organisation support de la vigilance en ce sens o
62. 02 42 6 28 72 Pasture losses included in crop losses PLosses due to English starlings and English sparrows Pimentel et al 2000 Calculated damage losses from the European rabbit see text Emmerson and McCulloch 1994 _ data not available Tableau 1 Pertes conomiques dues des organismes nuisibles introduits au niveau des champs des p turages et des for ts dans diff rents pays en milliards de dollars am ricains par an Pimentel et al 2001 p 3 M me les services officiels reconnaissent l importance de ces co ts puisque le service de l inspection sanitaire v t rinaire et phytosanitaire APHIS Animal and Plant Health Inspection Service du minist re de l agriculture des tats Unis USDA United States Departement of Agriculture estime que les organismes nuisibles aux v g taux introduits causent 41 milliards de dollars par an l agriculture am ricaine et co tent aux op rateurs des millions suppl mentaires en taxes pour les contr les de marchandises Sur notre continent en juin 2009 la Commission europ enne a estim que les co ts associ s aux impacts des esp ces invasives sur la biodiversit l conomie la sant sont estim s plus de 12 7 milliards d euros par an dans l Union europ enne Par ailleurs ces risques ne cessent d voluer ne serait ce que par l introduction incessante de nouveaux organismes nuisibles Ainsi entre janvier 2000 et juin 2005 les cherche
63. 1851 de la premi re conf rence sanitaire internationale identifi e comme telle il a fallu attendre une pid mie de chol ra en 1892 pour que les gouvernements commencent r ellement appliquer les conventions sanitaires propos es Suite une s rie de conventions internationales entre 1903 et 1938 mettant au point des r glements de quarantaine relatifs aux cinq maladies pestilentielles chol ra peste fi vre jaune typhus exanth matique et variole c est au lendemain de la seconde guerre mondiale en 1947 t cr e l Organisation Mondiale de la Sant OMS Son objectif est rappel par l article 2 du R glement Sanitaire International RSI qui a t r vis en 2005 pour tenir compte de l accroissement du risque d pid mie y compris m connue du fait de l augmentation des changes internationaux L objet et la port e du pr sent R glement consistent pr venir la propagation internationale des maladies s en prot ger la ma triser et y r agir par une action de sant publique proportionn e et limit e aux risques qu elle pr sente pour la sant publique en vitant de cr er des entraves inutiles au trafic et au commerce internationaux RSI 2005 Par le souci de prot ger les pays tout en restreignant au maximum les entraves au commerce mondial l objectif de l OMS est donc proche de celui qui lui est post rieur Le pr ambule de la const
64. 1997 pp 10 11 Pour souligner la r elle volont de sensibilisation de l auteur nous reportons ici le chapeau de cet article dans Phytoma La D fense des V g taux de 1997 dont des centres techniques et autres groupements Source r ponse de la r daction redaction phytoma ldv com le 27 juillet 2005 notre courrier lectronique 12 234 Introduction de l id e de la th se LA CHRYSOMELE DES RACINES DU MAIS Un nouveau ravageur introduit en Europe Philippe Reynaud Diabolique Diabrotica Tout au moins inqui tante Diabrotica virgifera Le Conte est le nom scientifique de la Chrysom le des racines du ma s Absent de France ce ravageur connu des ma siculteurs nord am ricains s est r cemment implant sur la partie balkanique du continent europ en li faut donc apprendre conna tre cet insecte pour le d tecter s il arrive et l radiquer avant implantation Ceci afin d viter qu il ne suive l exemple du Doryphore avant l autorisation de moyens de lutte efficaces Photographie titre et chapeau de l article de Reynaud 1997 9 Ainsi avant m me l arriv e de l insecte en France plusieurs m dia fran ais s taient fait cho de ce risque surtout suite la d couverte d importants foyers en 2000 et 2001 en Suisse et en Italie Le Figaro du 13 mai 2002 L invasion annonc e d un ravageur du ma s par Adela de Robert interrogeant Philippe Reynau
65. 2009 R seau Sentinelle http rhone b3 jussieu fr senti ressources fr hebdo hebdo 2007519 Syndicat National des Groupements Techniques V t rinaires http www sngtv org TV Agri articles d actualit agricole notamment de f vrier 2008 http www terre net fr actualite agricole politique syndicalisme article 205 45869 html Union europ enne http ec europa eu Notamment valuation du r gime phytosanitaire http ec europa eu food plant strategy index_en htm lu le 10 septembre 2009 USDA United States Department of Agriculture The Cooperative Agricultural Pest Survey juillet 2005 plaquette http www aphis usda gov publications plant_health content printable_version pub sdetecting pdf consult e pour la derni re fois le 1 octobre 2009 Wikipedia http fr wikipedia org notamment articles sur la Grande Famine ou Phylloxera 230 234 R f rences bibliographiques Textes l gislatifs et r glementaires cit s 1 Textes internationaux CIPV Convention internationale pour la protection des v g taux derni re version 1997 Guide de la CIPV 2002 Convention pour l tablissement de l OEPP derni re version 1999 NIMP Normes internationales pour les mesures phytosanitaires cf liste en annexe RSI R glement sanitaire international de l OMS 2 Textes communautaires exhaustifs Directive 96 82 CE dite Seveso 11 du Conseil du 9 d
66. Des l ments non pas sur la configuration structurelle mais sur les activit s Les sociologues des organisations dits de l cole de la contingence cf Mintzberg 1982 cherchent caract riser des organisations par exemple la nature des coordinations ou l tendue des contr les internes Ainsi Mintzberg a t il d fini suite ses nombreuses observations cinq configurations structurelles des id aux types en fait caract ris es par trois crit res que sont le m canisme de coordination principal la partie clef de l organisation et le type de d centralisation M canisme de Partie clef de Configuration structurelle coordination principal l organisation Type de d centralisation Structure Supervision directe Sommet strat gique Centralisation horizontale et simple verticale Bureaucratie Standardisation de Technostructure D centralisation horizontale m caniste proc d s de travail et verticale limit e Bureaucratie Standardisation de Centre op rationnel D centralisation verticale et professionnelle qualification horizontale Forme Standardisation des Ligne hi rarchique D centralisation verticale divisionnalis e produits limit e Adhocratie Ajustement mutuel Fonctions de support D centralisation s lective logistique Tableau 7 Les cinq configurations structurelles de Mintzberg 1982 p 269 Une organisation prendra une configuration plut t qu une autre du fait d
67. Industrie Des impasses dans la protection phytosanitaire semaine du 6 au 12 avril 2007 http www paysan breton fr article php id 7177 Le Point quand on plantera du coton dans le Var vu pour la derni re fois le 04 10 09 http www lepoint fr content system media 0 1778 073coton pdf 7 article de Jean Claude Del colle http www lepoint fr content societe article id 15302 Minist re de l alimentation de l agriculture et de la p che http www agriculture gouv fr Dont bilan de l pizootie de fi vre catarrhale ovine 2000 http www agriculture gouv fr spip IMG pdf bilan_constat_epizootie 2000 pdf Dont brochure pour le Salon international de l agriculture SIA 2007 http www agriculture gouv fr spip IMG pdf brochure map 2007 Observatoire R gional de la Sant ORS Fiche sant Les m decins dans la Dr me septembre 2003 http www chs drome sante org health fiches_sante 2_soins 22_medecins_2003 html Office des Donn es NATuralistes dont livre blanc d Alsace http www odonat alsace org donnees_naturalistes_livre_blanc php EPPO en anglais http www eppo org notamment http www eppo org ABOUT _EPPO EPPOdescriptionF pdf OPIE Office pour les insectes et leur environnement http www inra fr Internet Hebergement OPIE Insectes pa htm Plant de pommes de terre fran ais http www plantdepommedeterre org pages classem htm 2 lu le 28 juillet
68. Leaf Curl Virus TYLCV ou b qu aucun sympt mes de TYLCV n a t observ sur les v g taux durant une p riode appropri e et aa que les v g taux proviennent de zones connues comme exemptes de Bemisia tabaci Genn ou bb que le lieu de production t d clar exempt de Bemisia tabaci Genn lors d inspections officielles effectu es au moins une fois par mois durant les trois mois pr c dant l exportation ou c qu aucun sympt me du TYLCV n a t observ sur le lieu de production et que le lieu de production a t soumis un traitement et un r gime de suivi ad quats visant garantir l absence de Bemisia tabaci Genn En France le TYLCV a donc t class comme organisme nuisible de lutte obligatoire pour certains v g taux de production par l arr t minist riel du 31 juillet 2000 annexe A L arr t du 8 juillet 2002 rend obligatoire la lutte contre le TYLCV sur tout le territoire national avec lutte obligatoire contre Bemisia tabaci dans les cantons touch s et limitrophes arr t s pr fectoraux Tous les producteurs doivent d clarer la pr sence ou la suspicion de TYLCV aupr s de leur SRPV Si la contamination est av r e des modalit s d arrachage et de surveillance sont prises Ainsi si le taux de plants contamin s par le TYLCV est sup rieur un plant sur mille sur laire de production ex une serre l ensemble du couvert v g tal est arrach sans aucune indemnisation
69. Letod alors chef du bureau de la sant des v g taux Ce dernier tait enthousiaste l id e de pouvoir suivre une th se sur un sujet qui lui tenait c ur savoir la d tection pr coce de nouveaux organismes nuisibles pour les v g taux dans le cadre de la surveillance biologique du territoire Notre th se est donc le fruit finalement de la rencontre de cette passion professionnelle d un fonctionnaire du minist re de l agriculture soutenu par son sous directeur d alors Herv Durand avec une branche des sciences de Gestion qu est la ma trise des risques 1 Cf courrier de mai 2003 en annexe II 7 1 234 Th se PAR CHAMONTIN 2010 Nous avions donc initialement un souhait de double utilit apport scientifique en termes de perspectives de recherches ouvertes apport op rationnel en termes de gain de performance escompt pour l organisation que nous servons Ce souhait de double utilit est partag avec les recheches actions recherches interventions et recherches ing ni riques cf Chanal et al 1997 N anmoins notre conduite du projet correspondant ce souhait a d composer avec plusieurs facteurs parmi lesquels et par ordre chronologique la difficult pour une administration centrale de suivre qui plus est distance une th se qui se voulait tre de la recherche action voire de la recherche intervention r orientations
70. Measuring the Sustainability of Cities Survey Based Analysis of the Use of Local Indicators CIRANO Scientific Publications No 20098 02 TANNER W P et SWETS J A 1954 A decision making theory of visual detection Pscyhological review vol 61 n6 pp 401 409 The Nature Conservancy Impacts of global climate change vegetation http conserveonline org workspaces climate change climate change vegetation shifts Na ture 20Cons 20vegetation shifts pdf THERRIEN Marie Christine 1998 Pragmatisme et mod les syst miques pour la compr hension des processus de gestion des feux de for t apprentissage et exp rience lors d v nements complexes Th se de doctorat de l Ecole des Mines de Paris Ing nierie et Gestion 161p TLFI 2004 Tr sor de la Langue Fran aise Informatis http atilf atilf fr TREISMAN 1960 Contextual cues in selective listening Quarterly Journal of Experimental Psychology vol 12 pp 242 248 TREISMAN A 1964 Selective attention in man Br Med Bull vol 20 pp 12 16 TVERSKYY A et KAHNEMAN D 1974 Judgment under uncertainty Heuristics and biases Science n185 pp 1124 1131 VALLAT Bernard 2007 L Organisation mondiale de la sant animale Agriculture Alimentaiton et Espaces Ruraux mensuel d information du CGAAER n40 mars 1 VAN PARUS Philippe 1990 Le mod le conomique et ses rivaux introduction la pratique de l pist mologie des
71. P che cit par Bruno LE MAIRE d put en annexe du rapport fait au nom de la Commission des finances de l Assembl e Nationale par Gilles Carrez d put 88 234 e partie la surveillance biologique du territoire contexte technique et organisationnel Les producteurs fran ais de plants de pomme de terre sont regroup s en syndicats eux m mes regroup s en Etablissements Producteurs R gionaux lls sont au nombre de trois pour toute la France f d r s dans la FNPPPT f d ration nationale des producteurs de plants de pomme de terre 3 EPR Etablissements Producteurs R gionaux i 60 techniciens WE 3 laboratoires i agr s par le SOC 5 pour r aliser les op rations 1 de contr le et de certification 1 bb bb hh hh hh hp Figure 22 Organisation des producteurs de plants de pommes de terre source http www plantdepommedeterre org Tout au long de la production de plants des contr les des tests et l enregistrement des informations qu ils g n rent sont r alis s tous les stades admission au contr le enqu te technique sur les comp tences et le niveau d quipements sp cifiques pour la production de plants d claration de la culture au Service Officiel de Contr le et de Certification SOC la parcelle doit tre exempte d organismes nuisibles de quarantaine analyse de terre avant plantation pour la d tection de n matodes kystes Globoder
72. Quelle vigilance individuelle Dans les diff rents travaux et observations d activit s pr sent s nous avons rep r plusieurs phases du moins plusieurs mots clefs relatifs la vigilance l observation la recherche d information ou de signaux la d tection le diagnostic l identification l valuation la d cision de transmission de l information ou d alerte Nous proposons ici de creuser ces diff rentes activit s et de tenter de les ordonner ou s rier 161 234 Th se d Ainhoa PAR CHAMONTIN 2010 1 La d tection ou le traitement de l information en psychologie cognitive La psychologie cognitive pr sente l attention processus similaire comme le traitement de l information apr s stimuli sensoriel visuel auditif olfactif gustatif ou tactile l Japproche psychologique tend identifier ce qui se produit au cours des diff rentes tapes attention perception m moire court terme du traitement de l information Reed 1999 p 13 William James est le premier avoir introduit le concept d attention en psychologie the taking possession of the mind in clear and vivid form of one out of what seem several simultaneously possible objects or trains of thoughts It implies withdrawal from some things in order to deal effectively with others James 1890 Ce concept a depuis t largement tudi en psychologie cognitive sous l angle du m canisme de filtration des
73. Risques sous la direction de Jean Luc Wybo 28 avril 312 p BROADBENT Donald E 1958 Perception and Communication Oxford University Press NY BRUNET Philippe 2006 Flux et reflux de l engagement antinucl aire Entre vigilance d nonciation In ROUX Jacques Etre vigilant L op rativit discr te de la soci t du risque Publications de l Universit de Saint Etienne pp 191 197 BRUNETEAU Jean 1952 D fense sanitaire des fronti res et d sinfection des denr es import es dans Phytoma d cembre 1952 pp 19 24 CALLON Michel 1986 l ments pour une sociologie de la traduction La domestication des coquilles Saint Jacques et des marins p cheurs dans la baie de Saint Brieuc L Ann e Sociologique n 36 pp 169 208 CAMUS Jean Fran ois 1996 La psychologie cognitive de l attention Armand Collin Paris CAMUS Jean Fran ois 2003 L attention et ses mod les Psychologie Fran aise Presses Universitaires de Grenoble n48 vol 1 pp 5 18 CASTONGUAY St phane 2005 Bior gionalisme commerce agricole et propagation des insectes nuisibles et des maladies v g tales les conventions internationales phytopathologiques 1878 1929 Ruralia 2005 6 17 Disponible sur http ruralia revues org document1074 htmIl CETRE SOSSAH C BALDET et al 2004 Molecular detection of Culicoides spp And Culicoides imicola the principal vector of bluetongue BT and African horse sickness A
74. SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE DE QU EST LA VIGILANCE 127 II L OBSERVATION DES ACTIVITES DE VIGILANCE essesessseosscceesscceessocsessecescceesscceessecsssseesese 128 DANS LA PRODUCTION DE TOMATES SOUS ABRI seen ee seeserennnneeeseesenennneese 128 DANS LA CERTIFICATION DES PLANTS DE POMME DE TERRE 144 II C LA VIGILANCE CHEZ DES 8 150 ENSEIGNEMENTS SUCCINCTS TIRES DE CES TROIS ETUDES DE 155 MODELISATION AU NIVEAU D UN INDIVIDU eeesssesesssecsssceessocoeesscosessecescoeesscoeessocessseessee 157 POURQUOI UNE MODELISATION 157 VIGILANCE COMME PROCESSUS rss cs ss es esesesenenenenenenenenenenesenenenenesenesesesenesesesesesesesesesenenene 159 QUELLE VIGILANCE INDIVIDUELLE 7 ns sssesseseisseesssseeenneerreneeeeesseeeenseeesenseeeesseeeeenee 161 III D LE MODELE ANTICIPATION DETECTION DIAGNOSTIC ALERTE 177 MODELISATION D UNE ORGANISATION VIGILANTE sssssenessmsenmensneennense 181 IV A LE PROCESSUS DE VIGILANCE FACE AUX PROCESSUS ORGANISATIONNELS 181 IV B UNE ORGANISATION VIGILANTE sisi esssesesesesenesenesenesenenenenesenenesenesenesesesenesesesesesesesesenenenene 181 IV C UN PILOTAGE PAR TABLEAU DE BORD
75. Se pla ant souvent dans un objectif de veille strat gique ou de s curit industrielle plusieurs travaux depuis Anssoff 1975 se sont int ress s aux signaux dits faibles Ansoff et al 1990 les d finissent ainsi development about which only partial information is available at the moment when response must be launched if it is to be completed before the development impacts on the firm Autrement dit ce sont des informations imparfaites sur une situation ou un changement de situation au moment o il est encore possible de r agir On se positionne alors n cessairement dans une certaine vigilance que nous avons qualifi d ouverte Lesca 2001 pr cise plusieurs caract ristiques de la faiblesse de ces signaux le fait qu ils sont noy s parmi d autres informations dans du bruit donc le fait qu ils ne sont pas attendus qu ils sont inhabituels et donc peuvent passer inaper us le fait que leurs cons quences peuvent tre sous estim es qu ils paraissent peu Utiles le fait que leur d tection m me peut tre difficile Brizon 2009 a dress une revue de litt rature des diff rentes d finitions employ es plus ou moins explicitement avant de proposer une qui se veut pragmatique Un signal faible est donc un signal annon ant la survenue potentielle d un v nement majeur et qui reste faible aux quatre tapes de sa vie faiblesse la d tection l interpr tation la
76. Vol 10 No 3 pp 689 710 MACKWORTH N H 1950 Researches on the measurement of human performance His Majesty s Stationery Office London MAISONNEUVE Marc 2002 Construire un tableau de bord dans CARBONNE Pierre dir Construire des indicateurs et tableaux de bord Paris Tec amp Documents ENSSIB http www toscaconsultants fr resumes ouvrages construire un tableau de bord pdf MARCHIOLI Audrey 2004 Influences socio cognitives de la communication persuasive de sant publique et appels la peur une tude exp rimentale sur les influences conscientes et non conscientes d un message radio contre le cancer de la peau M moire de DEA d Anthropologie formes du partage m moire identit communication sous la direction de Didier COURBET septembre MARTINEZ M et MALAUSA 1999 Quelles introductions accidentelles d insectes ravageurs en France p riode 1950 1999 liste chronologique dans Cinqui me conf rence internationale sur les ravageurs en agriculture Montpellier 7 8 et 9 d cembre tome 1 Annales de ANPP pp 141 147 MAYER P 1982 Les r glements de s curit dans une industrie risques Recherche sur l atmosph re subjective de la gestion de la s curit et de l ambiance de travail dans installation Publication du CRG Ecole Polytechnique MAYS Claire JAHNICH Mathieu et POUMADERE Marc 2005 French Food Safety Regulation Under Review An Institutional Analysis
77. acceptant dans ce cas de retarder leurs actions On l a vu chez les techniciens contr leurs de plants de pomme de terre Mais il existe aussi un risque de prendre des d cisions trop t t en s appuyant sur des hypoth ses diagnostiques insuffisamment tay es par les faits du fait aussi du dynamisme de la situation qui implique un acc s progressif aux donn es Si l op rateur n a pas supporter les cons quences d une d cision erron e ex le co t financier est support par un autre et que par ailleurs la pr cocit est encourag e on peut faire l hypoth se que l op rateur prenne le risque de d cider trop t t Le syst me administratif ou p nal exigeant la justification d une action notamment pour les services de l tat permet de limiter ce ph nom ne au risque de faire basculer dans l autre extr me surtout si le risque 172 234 gde partie une organisation vigilante pour la d tection d organismes nuisibles aux v g taux d attente n est pas directement support par l op rateur attente pour un lot l export ou l import de plusieurs confirmations en laboratoire pouvant entra ner sa perte de valeur Cette pression temporelle doit aussi jouer sur l anticipation par exemple dans les r gles acquisition des moyens de reconnaissance et d identification et des proc dures en cas de d tection comment chantillonner qui envoyer qui notifier etc dans le moment
78. agricoles CA Chambre d Agriculture Centre d Etudes Techniques Agricoles CIPV Convention internationale pour la protection des v g taux IPPC en anglais CIRAD Centre de coop ration internationale en recherche agronomique pour le d veloppement CNIPT Comit national interprofessionnel de la pomme de terre CTIFL Centre Technique Interprofessionnel des Fruits et L gumes DDAF Direction d partelementale de l agriculture et de la for t en cours de fusion avec les DDEA Direction d partementale de l quipement et de l agriculture fusion DDE et DDAF DGAL Direction g n rale de l alimentation du MAAP DGCCRF Direction G n rale de la Concurrence de la Consommation et de la R pression des Fraudes DGPAAT Direction g n rale des politiques agricole agroalimentaire et des territoires DGPEI Direction G n rale des Politiques conomiques Europ enne et Internationale maintenant dans la DGPAAT DRAF puis DRAAF Direction r gionale de l alimentation de l agriculture et de la for t DSF D partement de la Sant de For ts ancien service du MAP DGFAR maintenant rattach la DGAL SPRSPP SDQPV FAO Food and Agriculture Organization Organisation pour l alimentation et l agriculture des Nations Unies FDSEA F d ration D partementale des Syndicats d Exploitants Agricoles FNLON F d ration Nationale de Lutte contre les Organismes Nuisibles FNPL F d ration Nationale
79. approche de blind s et l invitant prendre les dispositions de d fense passive pr vues Par extension la notion de danger s att nue jusqu dispara tre Signal indiquant que survient un ph nom ne dont il y a lieu de s inqui ter B tat de d fense face un danger une situation critique dur e de cet tat En alerte Sur ses gardes sur le qui vive sur la d fensive pr t ou occup parer au danger tat d alerte tat d une troupe ou d une population pr tes prendre les dispositions pr vues en cas d alerte C Menace pr cise et soudaine d une situation critique et alarmante motion inqui tude ressenties en pr sence de cette menace Par extension en parlant surtout d un individu tat d appr hension d un danger r el ou imaginaire Les notions de menace et d inqui tude peuvent s estomper ou m me dispara tre totalement tat d veil de tension Psychologie tat de l organisme animal o s exprime une anticipation une attente de la situation venir L tat d alerte accompagne presque toujours l annonce ou l mission d une consigne d un pr stimulus Pi ron 1963 Vocabulaire de la psychologie Interjection Sert avertir d un danger imminent appelle se tenir sur ses gardes pr t intervenir Un des sens non pas le plus fr quent donn l alerte est aussi un tat sensiblement similaire un tat de vigilance un tat d veil mais en par
80. archives epistemo_socio pdf HATCH Mary Jo 2000 Th orie des organisations De l int r t de perspectives multiples De Boeck Universit Paris et Bruxelles HOC Jean Michel 1996 Supervision et contr le de processus La cognition en situation dynamique Presses universitaires de Grenoble HOC Jean Michel et AMALBERTI Ren 1994 Diagnostic et prise de d cision dans les situations dynamiques Psychologie Fran aise vol 39 n 2 pp 177 192 HOC Jean Michel et AMALBERTI Ren 1995 Diagnosis some theoretical raised by applied research Cahiers de Psychologie Cognitive vol 14 n 73 101 HOC Jean Michel et AMALBERTI Ren 1998 Analyse des activit s cognitives en situation dynamique pour quels buts comment Le Travail Humain vol 61 n3 pp 209 234 HOC Jean Michel et SAMURCAY Renan 1992 An ergonomic approach to knowledge representation Reliability engineering and system safety vol 36 pp 217 230 HUTCHINS Edwin 1994 Comment le cockpit se souvient de ses vitesses Sociologie du Travail Vol 36 n 4 523 545 INFOSAN 2007 Note d information du R seau international des autorit s de s curit sanitaire des aliments mai disponible sur http www who int foodsafety fs management No 04 May07_fr pdf JACQUEMAIN Marc 2005 Epist mologie de la sociologie document provisoire de travail http www ishs ulq ac be m supports archives epistemo_socio pdf JAMES William 1
81. au TSA de se s parer de son alerte de mani re ce que l on l identifie plus son alerte de la passer un relais qui l valuera 1 0 4 La vigilance dans la gestion de projets de conception La pression temporelle est soulign e dans de nombreux travaux sur l innovation et la conception notamment de produits industriels Mais cette course peut entra ner l entreprise dans de mauvais choix notamment pour non d tection d un changement dans l environnement concurrentiel ou sur le march ex Garel 1999 Von Braun 1990 Brion 2005 a propos le concept de vigilance comme r ponse au dilemme entre rapidit et fiabilit des projets Il la d finit ainsi La vigilance correspond une capacit de perception d interpr tation et de r ponse rapide et fiable face une situation probl matique ou impromptue Brion 2005 p 107 125 234 Th se d Ainhoa PAR CHAMONTIN 2010 Plus pr cis ment partant de Duval 1990 Brion plaide pour une vigilance qui ne soit pas uniquement r flexe ex Louis et Sutton 1991 L orientation de la conscience vigile vers un objectif bien d termin est aussi une forme de vigilance qui s appuie sur lattente l anticipation et les repr sentations cognitives Brion 2005 p 106 L image donn e est celle du guetteur livr e par Oury 1983 qui enferme sa perception sur un certain nombre de ph nom nes pouvant indiquer une menac
82. aux bons endroits et aux bons moments avant de sugg rer des questions plus subjectives sur sa propre capacit de vigilance d abord ferm e Comment estimez vous votre capacit de vigilance ferm e Disposez vous de proc dure ou fiches d observation oui non Le nombre d exploitations que vous pouvez prospecter au bon moment dans le cadre de plans de surveillance est il par rapport au nombre recommand cf tableau ci dessous tr s sup rieur sup rieur gal inf rieur tr s inf rieur Nombre d exploitations Nombre d exploitations prospecter potentiellement Vis vis de ravageurs d j Vis vis de ravageurs encore concern es dans la zone d tect s dans la zone jamais d tect s dans la zone N lt 100 Toutes Toutes 100 lt N lt 200 Toutes 100 200 lt N lt 500 Toutes 125 500 lt N lt 1 000 500 150 1 000 lt N lt 10 000 800 160 N gt 10 000 900 170 Le nombre d exploitations que vous pouvez prospecter au bon moment dans le cadre de plans de contr le si vous en appliquez est il par rapport au nombre recommand cf tableau ci dessus tr s sup rieur sup rieur gal inf rieur tr s inf rieur Lors des visites sur le terrain faites vous un contr le documentaire oui non recherchez vous tout signe connu voquant la pr sence d un ON r glement oui non recherchez vous tout signe co
83. bio invasions cas embl matique du risque Bemisia virus en cultures sous abri en zone m diterran enne BemisiaRisk Contribution non encore publi e sous la forme de trois tomes Tome 1 Les jeux d acteurs impliqu s dans la gestion d un risque sanitaire de type Bemisia tabaci TYLCV Tome 2 Activit s et processus impliqu s dans la gestion d un risque sanitaire de type Bemisia tabaci TYLCV Tome 3 Proposition d une m thode d valuation de la vuln rabilit au risque phytosanitaire pour une meilleure gouvernance des risques DEUTSCH J A et DEUTSCH D 1963 Some theoretical considerations Psychol Revue January vol 70 pp 80 90 DEWEY John 1993 1 dition de 1938 Logique La th orie de l enqu te PUF DI CASTRI F 1990 On invading species and invaded ecosystems the interplay of historical chance and biological necessity In di Castri F Hansen A J Debussche M dir Biological invasions in Europe and the Mediterranean Basin Kluwer Academic Dordrecht The Netherlands DRAKE J M et LODGE D M 2004 Global hotspots of biological invasions evaluating options for ballast water management Proceedings of the Royal Society Series B 271 575 580 Disponible sur http dragonfly ecology uga edu drakelab reprints 2004 20Drake 20 and 20Lodge 20 202004 20 20Global 20hotspots 200f 20biological20invasio ns 20evaluating 20options 20for 20ballast water 20management pdf DUBAR Claude 1991 La
84. comment on peut am liorer tel ou tel point quoi De toute fa on avant d agir il faut quand m me savoir on en est quoi c est des outils qui peuvent permettre aux producteurs de prendre un peu de recul C est vrai qu on est toujours la t te dans le guidon un producteur des Pyr n es orientales juillet 2009 3 Notre mod le de repr sentation de la vigilance individuelle Cette d marche ayant fait ses preuves pour les pr fectures comme pour les producteurs de tomate nous avons souhait la mettre en uvre pour notre sujet Elle d bute par un mod le de repr sentation tr s simple en quelques tapes 179 234 Th se d Ainhoa PAR CHAMONTIN 2010 Nous partons donc des trois premi res orientation du regard observation d tection laquelle nous ajoutons deux autres tapes diagnostic et alerte comme expos ci dessus Seulement n y apparaissent pas suffisamment toutes les activit s pr alables une bonne d tection un bon diagnostic et une bonne alerte en particulier l acquisition de connaissances sur les menaces et vuln rabilit s mais aussi sur les moyens disponibles au diagnostic et les personnes susceptibles d tre int ress es par l alerte le qui fait quoi Ce sont aussi les actions de sensibilisation sur l importance d une vigilance ouverte par exemple actions qui orienteront le regard focalis ou non de l observateur Cela nous est
85. concertation avec le bureau de la sant des v g taux Concr tement chaque bureau r dige des notes de service qui doivent tre appliqu es par les SRPV Comme indiqu pr c demment au sein du BSV les notes de service manent m me pour chaque fili re avec des exigences de moyens et de r sultats Dans la note de service nationale r capitulant tous les plans de surveillance en place il est n anmoins indiqu des priorit s n respecter Mais aux SRPV ensuite leurs chefs plus pr cis ment d affecter les moyens humains et financiers pour r aliser ces notes de service Des priorit s sont donc tablies de mani re informelle selon l importance du probl me dans la r gion concern e ou selon l importance des acteurs concern s ex viticulteurs en Languedoc Roussillon Des arrangements ont donc lieu au niveau r gional pour pouvoir r pondre aux exigences de la Centrale avec les moyens disponibles et r pondre aux attentes locales noter que les obligations quantitatives de moyens techniques sont n anmoins tr s majoritairement respect es ex environ 90 des pi ges affect s effectivement pos s Cette situation cr e des tensions entre la Centrale la SDQPV et notamment le BSV et les SRPV la premi re n ayant pas toujours confiance dans la bonne application des consignes donn es ex suspicion de pose des pi ges proximit des bureaux et non dans les lieux les plus pertinents suspicion
86. conseil scientifique r gional du patrimoine naturel Ce conseil est constitu de sp cialistes d sign s intuitu personae pour leur comp tence scientifique en particulier dans les universit s les organismes de recherche les soci t s savantes les mus ums r gionaux Il couvre toutes les disciplines des sciences de la vie et de la terre pour les milieux terrestres fluviaux et marins Ses membres sont nomm s par arr t du pr fet de r gion apr s avis du pr sident du conseil r gional Il lit en son sein un pr sident Il peut tre saisi pour avis par le pr fet de r gion ou le pr sident du conseil r gional sur toute question relative l inventaire et la conservation du patrimoine naturel Un d cret en Conseil d tat d finit sa composition ses domaines d intervention et pr cise les conditions dans lesquelles il est saisi de l articule 1411 5 du code de l environnement modifi par la loi 2002 276 du 27 f vrier 2002 relative la d mocratie de proximit 128 D autres structures existent Soulignons titre d exemple l initiative ODONAT Office des DOnn es NATuralistes d Alsace cr e 1995 l initiative d Alsace Nature du Conservatoire des Sites Alsaciens de la Ligue pour la Protection des Oiseaux Alsace LPO Alsace et du Groupe d Etude de Protection des Mammif res d Alsace Il s agit d un r seau associatif au service de l information sur les esp ces et les milieux naturel
87. contr le des v g taux et produits v g taux vis vis des organismes nuisibles actions priorisation suivi Ordre de service d action ON222 du 28 mars 2008 Enqu te sur les mesures de gestion ordonn s en 2007 par les agents de la Protection des V g taux sur les fili res horticoles et p pini res 231 234 Th se PAR CHAMONTIN 2010 Sigles et abr viations utilis s AA Avertissements agricoles remplac par le Bulletin de Sant du V g tal BSV Afssa Agence fran aise de s curit sanitaire des aliments AMM Autorisation de Mise sur le March d un m dicament d un produit phytosanitaire ANR Agence Nationale de la Recherche APREL Association Proven ale de Recherche et d Exp rimentation L gumi re ARP Analyse du Risque Phytosanitaire relative un organisme nuisible BBBQYV Bureau des biotechnologies de la biovigilance et de la qualit des v g taux de la DGAL SPRSPP SDQV BBMLE Bureau de la biovigilance des m thodes de lutte et de l exp rimentation de la DGAL SDQPV ayant t partiellement remplac par le BBBQV BFL Bureau des Fruits et L gumes de DGPEI maintenant DGPAAT du Minist re charge de l agriculture BPE Bonnes Pratiques d Exp rimentation BSV puis BSSV Bureau des Semences et de la Sant des V g taux de la DGALS SDQPV BSV Bulletin de Sant du V g tal depuis 2009 remplace les Avertissements
88. d tre un mod le de repr sentation de la situation courante et du dispositif de vigilance mis en uvre dans sa complexit du fait du nombre important d acteurs potentiels et de l h t rog n it et grande vari t des objets sur lesquels porter la vigilance Dans cet objectif nous avons souhait concevoir un ensemble d indicateurs commun aux diff rentes cat gories d acteurs jeu Cela faciliterait la vision d ensemble que peut alors avoir chaque acteur b n fice pour soi et en m me temps cela permettrait l organisation de mieux conna tre comment fonctionnent ses acteurs capteurs donc de refermer la boucle de contr le et d tre en mesure de piloter au sens d optimiser ses ressources En effet d embl e galement nous avons voulu que ce mod le serve au pilotage c est pourquoi nous appelons ce mod le tableau de bord 189 234 Th se PAR CHAMONTIN 2010 Nous positionnons ce tableau comme une aide pour celui ou pour le collectif qui pilotera la vigilance ou en sera responsable et qui donc devra veiller l atteinte de mani re efficiente de l objectif de d tection pr coce d organismes nuisibles Cela est replacer par rapport ce que nous avons observ c est dire une organisation de la vigilance plut t en boucle ouverte avec des agents plut t autonomes dont l activit est organis e sur la base de textes donc avec un degr d interpr tation
89. d coupage en trois phases de Puth et Post 2005 dispersion initiale initial dispersal la naturalisation establishment of self sustaining populations l extension des foyers ou envahissement spread D 1 La mondialisation et l augmentation de la dispersion initiale La multiplication des changes a riens longs courriers v loces pour le commerce et le tourisme augmente la probabilit d introduction d organismes nuisibles Tatem et Hay 2007 The rapid expansion of the worldwide airline transportation network WAN means that organisms have never had a better chance at expanding their ranges Those that have moved just once or twice in the past now have countless opportunities to do so again via the WAN p 7 Une r cente tude de l INRA publi e dans Science Miller et al 2005 en donne une illustration avec l origine des principaux foyers de Diabrotica virgifera en Europe occidentale pratiquement tous ces foyers r cents du d but des ann es 2000 alors que l extension de la chrysom le aux Etats Unis date des ann es 1950 sont dus des individus provenant directement des Etats Unis et non du foyer yougoslave rep r en 1992 comme croyait alors Dans le pass d importants ph nom nes d invasions biologiques ont eu lieu y compris durant la pr histoire mais jamais ces ph nom nes ne furent si importants ni si rapides de nos jours Le probl me est similaire pour les or
90. d couverte a pris de court la communaut scientifique qui travaillait par exemple davantage sur des moyens semi automatis s de discrimination des C imicola dans une population de Culico des C tre Sossah et al 2004 N anmoins interrog le 24 avril 2007 le sous directeur de la sant et de la protection animale la Direction g n rale de l alimentation nous a expliqu que les v t rinaires sanitaires en particulier taient sensibilis s la possibilit d mergence atypique de maladies maladies nouvelles ou touchant pour la premi re fois des animaux jusque l pargn s et n h sitaient pas signaler des suspicions apr s en avoir discut entre eux notamment au sein des groupements techniques v t rinaires Apports pour l organisation fran aise de protection des v g taux Nous avons vu qu au niveau international la protection des v g taux est l quivalent pour le domaine des productions agricoles de la sant animale construction institutionnelle similaire m mes probl matiques de d veloppement agricole d alimentation et m me souhait de trouver des mesures proportionn es qui pr viennent la propagation des maladies sans cr er d entraves trop importantes au commerce international Les dispositifs de surveillance dans ces deux domaines tout comme en sant humaine sont relativement centralis s les organisations internationales demandant aux tats d assurer ces mi
91. de ces laboratoires agr s ce d cret cr e galement la cat gorie des laboratoires reconnus pour pouvoir r aliser des autocontr les article R202 22 du code rural De ce fait les analyses de routine sont de plus en plus externalis es Initialement l anticipation des nouvelles menaces tait une mission partag e par tous sans structure pilote Puis la mission de la r daction des analyses de risques phytosanitaires fut confi e aux unit s du LNPV avant d tre pilot e par la Cellule Analyse du Risque Phytosanitaire cr e en octobre 2006 toujours au sein du LNPV en son si ge Angers Le r le de cette cellule est de participer et proc der au suivi m thodologique au plan national europ en et international identifier des partenaires dot s d expertise le suivi de la r alisation et de la mise en forme harmonis e des analyses de risque participer directement la production dans la limite des expertises dont elle dispose en propre expertiser les ARP produites dans l union europ enne et par des pays tiers et rendre un avis motiv et informer sur son domaine de comp tence constituer et valuer les dossiers techniques vue de la r alisation d ARP par des pays tiers et expertiser les notifications dans le cadre des accords SPS assurer un appui sur l laboration des NIMP cf note de service DGAL SDQPV N2007 8272 De fait les
92. de disposer d un laboratoire proche o apporter l chantillon analyser Nous l avons entendu concernant l unit de virologie Montfavet pr s d Avignon qui a t ferm e dans une logique de restructuration du Laboratoire national de protection des v g taux sans que sa nouvelle localisation Angers mait bien t m moris e Mais c est aussi vrai au sein m me d un SRPV o nous furent m me expos s des arguments s curitaires y a moins de risques de faire l levage ici m me s il n est pas s curis plut t que d envoyer des fruits contamin s Montpellier o ils n ont pas d espace s curis non plus On envoie ensuite l adulte pour confirmation un agent SRPV d Ile de France 2005 On nous a aussi signal la n cessit de savoir qui fait quoi en termes de pr l vement et de diagnostic Un producteur qui actuellement n est pas suivi par un technicien d OP qui a un probl me de virus ou qui un probl me qu il ne conna t pas il peut se passer un certain temps voire quelques mois avant qu on sache ce qui se passe Oui parce qu il faut l envoyer l analyse alors qui c est qui l envoie qui fait le pr l vement et l ce n est pas toujours vident un conseiller technique d agrofourniture La capacit de diagnostic est aussi li e plusieurs autres sous indicateurs La disponibilit de moyens d identification ex test virologique
93. de fait tr s li es En effet comme nous le verrons dans la partie suivante l histoire de l organisation de la protection des v g taux est une histoire de crises foyers d infestation auxquelles les diff rents gouvernements occidentaux ont r pondu par des r glementations diverses et par une convention internationale les organismes nuisibles ne respectant pas les fronti res administratives Int r t de l Histoire une meilleure connaissance de l aujourd hui Nous n entendons pas l histoire comme l tude du pass mais comme explication de la gen se des faits humains Elle donne des mat riaux concrets et attest s comme issus de la r alit donc pr cieux Grawitz 2001 Pour comprendre l aujourd hui il est n cessaire d avoir des l ments de la r alit pass e et donc de faire appel l histoire Ceci est d autant plus vrai pour une organisation tatique dont la naissance et l volution sont toujours li es un contexte historique contrairement une entreprise priv e qui peut tre n e essentiellement de la volont d un homme dans un contexte de march donn n anmoins Nous avons b n fici des travaux de deux chercheurs l un Fran ais R mi Fourche s tant int ress aux services tatiques de la protection des v g taux de 1880 1970 et l autre 20 Nous avons donc pris comme bornes chronologiques principales deux v nements symboliques la crise phyl
94. de la Generalitat de Catalunya 387 2000 le texte r gissant la pr vention et lutte d clar e d utilit publique contre le TYLCV l Ordre nARP 107 2005 quivalent un arr t demande l acquisition des plants aupr s de p pini ristes r f renc s ou la d claration d autoproduction de semis l arrachage et limination des plants contamin s en d but de culture des traitements en fin de cycle conomique de la culture savoir un insecticide si les vecteurs sont observ s puis un dess chement des restes v g taux et leur limination l interdiction d abandonner des cultures la d contamination du mat riel utilis sur les parcelles contamin es En d autres termes aucune obligation pendant la culture mais une obligation de vide sanitaire en cas de pr sence constat e du vecteur qui tait d j pratiqu par la grande majorit des producteurs non quip s pour de la culture continue contrairement en France A noter que l Ordre ne fut publi qu en mars 2005 soit apr s les inspections conjointes avec les techniciens ayant eu lieu apr s l alerte de 2004 Visiblement ce texte ne vise pas l radication totale des virus mentionn s et de ces vecteurs mais un maintien de leur densit un niveau conomiquement acceptable Le virus tant introduit et visiblement install la Catalogne pense ainsi respecter le second pan de l obligation communautaire la non diss mination des organisme
95. de la traduction cf Callon 1986 Latour 1989 dans la mesure o les situations d action ne sont pas strictement routini res les d tections d organismes nuisibles et o cette position de m diateur n est pas prise uniquement pour des raisons strat giques comme sous entendu par Crozier et Friedberg En effet comme dans la situation tudi e par Pr te 2008 crise du TYLCV en 2003 en Roussillon ces acteurs ont une certaine empathie pour le monde social auquel ils n appartiennent pourtant pas que ce soit celui des producteurs des services de l tat ou des amateurs entomologistes Chisholm 1989 parle d attitudes cosmopolitaines favorables l id e de la coordination entre organisations multiples p 89 Pour Chisholm ces attitudes sont possibles s il existe des lieux formels permettant la rencontre des individus et si ces individus ont une certaine mobilit entre les organisations concern es ou du moins ont d velopp des relations dans les autres organisations et connaissent leur mani re de travailler Similairement Pr te a identifi trois conditions qui expliquent l empathie pour les producteurs du responsable de l antenne locale du SRPV ou du directeur de la station exp rimentale de l INRA la circulation dans les espaces professionnels en amont des v nements le partage d une comp tence technique l anciennet des relations ou ce qu il appelle plus loin
96. de mobilisation de telle expertise pourtant capitale Au niveau de l organisation galement il est alors important de se questionner sur les capacit s de mobilisation des ressources humaines et mdes moyens ad hoc Tout ce qui pourrait concourir la cr ation d une structure vers e dans l valuation du risque et dans le d veloppement des outils et structures analytiques adapt s en temps et en heure me comblerait de joie Pour cela il faudrait que la recherche appliqu e soit au service des besoins de l tat et que les quipes se constituent d office pour g rer les probl mes juste quand ils arrivent ou peu sans que chacun pense sa chapelle et laisse pourrir les choses Bref le mod le CSL para tre tr s bon mais l administration anglaise p che agent de LNPV mai 2005 Un dernier point recueilli concernant les informations sur la situation actuelle est qu en dehors des r seaux formels ex OEPP et sa liste d alerte en ligne doit tre prise en compte la capacit prendre au s rieux des alertes manant notamment du monde professionnel Et donc l poque 1999 on en avait inform je crois la pr sence d un nouvel aleurode Bemisia tabaci en Pyr n es Orientales Et a n avait pas t pris tr s au s rieux On n avait pas t tr s cout s me semble ce moment l Parce que c tait peut tre une erreur ide
97. de notre part de si formidables pr paratifs de guerre Mesurez sa taille examinez ses armes visitez ses remparts Que trouvez vous Un puceron minuscule une imperceptible tari re une troite fissure du sol Parcourons ses lugubres tapes en 1865 l insecte appara t pour la premi re fois sur un seul point du Vaucluse en 1867 on remarque une large tache dans ce d partement en 1868 les deux rives du Rh ne sont attaqu s en 1869 l pid mie arrive aux portes de N mes d Aix de Mont limar des vignes sont atteintes dans l H rault et le Var En 1870 le mal prend un d veloppement et en 1871 toute la vall e du Rh ne de Valence la mer est sous le coup du Phyllox ra les taches deviennent de plus en plus larges dans l H rault et le Var en 1872 le fl au gagne du terrain dans ces deux d partements Drouin de Lhuys s ance du 26 octobre 1874 du Congr s international viticole de Montpellier 1874 J En France en 1879 il avait caus la destruction de 1 2 millions d hectares Ainsi le 17 septembre 1878 l Allemagne l Autriche Hongrie l Espagne la France l Italie et la Suisse signent Berne la Convention internationale relative aux mesures prendre contre le Phylloxera vastatrix Cette Convention dite de Berne premi re convention internationale de protection des v g taux ne concerna de fait qu un nombre r duit de pays europ ens un organisme nuisible particulier et une production v
98. de risque phytosanitaire les ARP et quand ils concluent que lorsqu on importe des v g taux de ces pays certains organismes nuisibles pr sentent un risque d introduction avec un risque de diss mination sur le territoire national et de nuisibilit grave par rapport aux productions agricoles dans ce cas ils sont amen s alimenter un dossier qui peut permettre d avoir le classement de tel ou tel organisme nuisible dans la liste communautaire des parasites r glement s Une fois que c est fait a veut dire que les contr leurs comme au point d entr e communautaire de Perpignan doivent s assurer sur tels et tels v g taux de l absence de cet organisme nuisible Et inversement nous quand on fait les contr les en p pini re il ne faut pas qu il y ait ces organismes nuisibles dans les v g taux produits dans la p pini re Donc pour l instant la veille scientifique est assur e par les agents du LNPV et par ailleurs actuellement la m canique est en cours de centralisation avec la cr ation d une cellule de l analyse du risque phytosanitaire Angers on est en train de re concentrer nos laboratoires sur Angers qui va tre charg de travailler uniquement sur ce sujet D accord Et a serait qui d valuer les impacts socio conomiques Alors par contre porte sur la nuisibilit sur un plan technique et conomique En revanche l aspect sociologique n est pas envisag dialogue avec un ag
99. de son impact conomique La part de l Union serait propositionnelle l int r t des mesures en termes de coh sion communautaire F vrier 2007 p 11 2 Des difficult s d anticipation La France souffre d un d ficit de comp tences pour le diagnostic et pour l laboration de plans de lutte par anticipation ou en r action imm diate une d tection Encadr 19 Exemple de la fi vre catarrhale ovine Les experts fran ais pensaient que la fi vre catarrhale ovine dite maladie de la langue bleue ne pouvait toucher que des ovins et qu elle ne pouvait toucher les cheptels situ s au nord de la Mer M diterran e puisque le vecteur connu Culicoides imicola est un insecte subtropical La progression constat e en 2000 de la maladie s expliquait par la progression septentrionale de l aire de r partition du vecteur le 24 08 1000 le 01 09 2000 le 29 09 2000 n le 04 10 2000 le 10 10 2000 le 10 10 2000 le 18 10 2000 CN j RS e N de Cu b oi 7 Figure 26 La fi vre catarrhale s tend dans le bassin m diterran en source http www agriculture gouv fr spip IMG pdf bilan_constat_epizootie_2000 pdf Or le 17 ao t 2006 les Pays Bas d clarent un premier foyer et qui plus est dans un troupeau bovin Ils appliquent tout de suite les mesures internationales de lutte savoir un p rim tre de mise en quaran
100. de vigilance si un risque est d tect telle p riode de l ann e on peut avoir le temps de r agir et ou les moyens disponibles pour l identification ex laboratoires peuvent tre en p riode d activit basse et donc plus r actifs Il est important de travailler ainsi en amont d autant plus que En fait le mode de fonctionnement dans lequel l homme est le plus l aise est profond ment anticipatif Hoc 1996 p 142 Amalberti et Deblon 1992 dans une tude sur les activit s des pilotes d avions de combats ont mis en vidence que les op rateurs taient capables d anticiper leurs diagnostics et leurs prises de d cision et de faire en sorte par la suite de n tre expos s qu aux probl mes ainsi anticip s Cette mani re d anticiper est bien s r mettre en lien avec la tr s forte dynamique du processus La pr paration et la m morisation des r ponses apporter aux incidents plausibles pendant le vol permet d optimiser utilisant des ressources cognitives pendant l action L ex cution automatique ou contr l e des r ponses permet aux pilotes de traiter en m me temps plusieurs diagnostics se rapportant diff rents l ments du processus 4 Mod lisation des trois premi res tapes Des d finitions du premier chapitre des observations expos es dans la premi re partie et dans le chapitre pr c dent et des travaux pr sent s ci dessus nous en d duisons un mod le simplifi sous for
101. des vignes californiennes montreraient cependant une perte de r sistance des porte greffe am ricains une perspective tr s inqui tante que la faillite possible de l unique moyen de lutte contre ce ravageur Fraval 2005 noter galement que l importation de porte greffe am ricains permit l introduction de nouveaux organismes nuisibles tel le mildiou de la vigne d couvert en 1878 dans le Sud Ouest de la France par Jules Emile Planchon Le Mildiew ou faux O dium am ricain dans les vignobles de France dans Comptes rendus des s ances de l Acad mie des sciences s ance du 6 octobre 1879 tome 89 pp 600 603 42 1 234 1 partie la surveillance biologique du territoire contexte technique et organisationnel l organisation envers les tats membres lorsque se d clare une nouvelle piphytie elle doit indiquer les territoires infest s l ampleur de l piphytie et si possible les moyens de contr le Castonguay 2005 p 139 Les repr sentants d une quarantaine de pays essentiellement europ ens mais comprenant galement la Chine le Japon et des nations am ricaines s engagent sur un texte extr mement pr cis la convention sur la protection des v g taux de 1914 Scientifiques et diplomates d finirent les organisations nationales de protection des v g taux et notamment le travail d inspection conduisant la d livrance des certificats phytosanitaires Cependant en augmentant le nombre de ra
102. dict es au niveau international et r gional Le 6 octobre 2005 elle a d ailleurs adh r la pour les questions relevant de sa comp tence cf d cision du Conseil du 19 juillet 2004 Le contexte r glementaire communautaire La base r glementaire actuelle du dispositif phytosanitaire communataire est la directive 2000 29 CE du 8 mars 2000 du Conseil concernant les mesures de protection contre l introduction dans la Communaut d organismes nuisibles aux v g taux ou aux produits v g taux et contre leur propagation l int rieur de la Communaut Elle correspond la codification de la directive 77 93 CEE du Conseil du 21 d cembre 1976 qui avait subi plusieurs modifications entra nant une perte de clart et de rationalit En effet la mise en place du march int rieur en 1993 a fait dispara tre toutes les fronti res entre les pays de la communaut Or quinze et maintenant vingt sept pays correspondent autant de situations phytosanitaires diff rentes Avant la cr ation du march int rieur les tats membres se consid raient mutuellement comme des pays tiers et utilisaient donc des certificats phytosanitaires d exportation CPE Apr s 1993 et en vue de continuer garantir la qualit et la sant des v g taux des passeports phytosanitaires europ ens PPE ont t mis en place 43 Appel Community Plant Health Regime et dont l valuation a t lanc e le 1 juin 2009
103. donner la surveillance biologique du territoire et alerte l autorit administrative lorsqu il consid re que certains effets non intentionnels n cessitent des mesures de gestion particuli res 2 alin a Ce comit semble donc plut t en charge des effets non intentionnels Mais le d cret 2008 1282 du 8 d cembre 2008 porta nt cr ation du comit de surveillance biologique du territoire mentionn l article L 251 1 du code rural lui redonne une dimension g n rique m me si l alerte ne porte que sur ces effets non intentionnels Art D 251 1 1 Le comit de surveillance biologique du territoire est consult notamment sur les protocoles et m thodologies d observation n cessaires pour identifier et suivre l apparition ventuelle d effets sur les cosyst mes vivants de la culture des plantes g n tiquement modifi es de l utilisation des produits phytopharmaceutiques adjuvants et mati res fertilisantes mentionn s respectivement aux articles L 253 1 et L 255 1 ainsi que pour mettre en vidence l apparition ou diss mination des organismes nuisibles au sens de l article L 251 3 Au vu notamment des r sultats de la surveillance le comit formule des recommandations sur les orientations donner celle ci au regard tant de ses priorit s que des protocoles et m thodologies d observation Il alerte les ministres charg s de l agriculture et de l environnement lorsqu il consid re que certai
104. dynamique l introduction l tablissement de populations viables et la prolif ration chacune de ces phases pouvant elle m me tre divis e en diff rentes tapes comme figur ci dessous 22 1 234 Introduction de l id e de la th se Population autochtone dans l aire d origine pr l vement introduction transport lt Vecteur gt rel che Population exotique allochtone dans l aire d introduction tablissement tablissement Population occasionnelle de populations N dans l aire d introduction viables naturalisation Population naturalis e dans l aire d introduction Population prolif ration envahissante dans les milieux 6qucrion anthropiques 5 etablissement 9 Population envahissante dans les milieux naturels tabli foduction Figure 8 Sch ma des diff rentes tapes d une bioinvasion selon Genton 2005 p 20 Ces trois phases d crivent la dynamique de toute invasion Richardson et al 2000 Colautti amp Maclsaac 2004 A chacune g elles le processus d invasion peut tre interrompu En effet il semblerait que la plupart des esp ces introduites dans un nouvel environnement disparaissent sans avoir prolif r Lodge 1993 Pour mettre davantage en vidence l actualit du risque d invasion biologique nous avons plut t retenu le
105. environnement et la sant publique Revenons aux recommandations formul es par la norme directives pour la surveillance d abord en ce qui concerne la surveillance g n rale puis les prospections ponctuelles La surveillance g n rale La surveillance g n rale permet aux ONPV d obtenir et de v rifier des donn es sur les organismes nuisibles vis s partir de l ensemble des sources disponibles NIMP n 6 p 7 La norme pr cise ensuite les sources possibles les diff rentes organisations nationales et internationales y compris les membres amateurs d associations scientifiques les agriculteurs les consultants le grand public les donn es non publi es et les observations contemporaines Puis elle recommande la d signation par l ONPV d un d positaire national des signalements d organismes nuisibles des v g taux avec un syst me de classement et de r cup ration de donn es un syst me de v rification de ces donn es et enfin des moyens de communication entre les sources d information et l ONPV Ce syst me peut aussi comprendre des syst mes d encouragement de signalement tels que obligations juridiques du public ou d institutions pr cises accords de coop ration entre et des institutions pr cises un personnel charg du maintien des contacts de l ONPV des programmes d information et de vulgarisation NIMP n 6 p 6 En aucun cas il n est d
106. es des appels d associations de m decine d urgence en ville telle SOS M decins ou Urgences m dicales de Paris les centres t l phoniques d appel 15 L quipe de coordination des alertes compte 3 personnes Josseran 2007 Des tudes sont en cours pour la mise en place d une veille concernant les maladies li es l environnement 2 6 Le r seau Sentinelles 2007 c est l unit Inserm UPMC UMR S 707 Directeur Pr Guy Thomas Epid miologie Syst mes d information et Mod lisation qui d veloppe et coordonne les activit s du r seau Sentinelles dans le cadre d une convention avec l Institut de Veille Sanitaire avec le soutien de la Direction G n rale de la Sant L UMR S 707 est d ailleurs le centre collaborateur de l OMS pour la surveillance lectronique des maladies http www b3e jussieu fr oms index2 html Le r seau Sentinelles cr en novembre 1984 permet le recueil l analyse et la redistribution en temps r el de donn es pid miologiques issues de l activit de 1 270 m decins g n ralistes lib raux r partis sur l ensemble du territoire m tropolitain sur environ 100 000 m decins g n ralistes en activit Cette activit pid miologique est r alis e de fa on volontaire et b n vole sur Internet En retour l Inserm s engage fournir les r sultats des donn es collect es en temps r el Pour que les donn es puissent tre prises en compte dan
107. esprit dirig e vers un objet l exclusion de tout autre mais pas n cessairement de fa on continue l tat attentionnel se distingue du simple tat d veil par l objet qu il permet de s lectionner cf Si roff et Piquard 2004 Prendre une loupe c est faire attention mais faire attention n est ce pas d j avoir une loupe L attention elle seule est un verre grossissant Bachelard 1957 p 148 la surveillance renvoie une posture d identification de situations risques pr d termin es Roux 2006 p 19 une observation attentive mais avec d faillance possible tandis que la vigilance serait une observation attentive sans d faillance focalis e sur quelqu un ou quelque chose pouvant tre vaste En fait nous pouvons avancer que la vigilance est avant tout une attitude Klauser et al 2006 p 34 un tat psychologique ou psychophysiologique de pr sence au monde au milieu l environnement En neurologie vigilance est d ailleurs synonyme de conscience Lechevalier et al 1998 p 12 C est l tat qui permet un organisme humain ou animal de s adapter aux changements perceptibles du milieu notamment en vue de sa survie ex chasse ou fuite pour un animal Cet tat peut tre involontaire en cas d insomnie ou volontaire Mais m me volontaire la vigilance peut tre continue et r flexe i e vigilance de faible intensit li e l tat d veil et permetta
108. estimation des populations On est pass s un petit peu c t et a laiss les populations s installer avec un contexte climatique favorable dialogue avec un technicien du CTIFL Pour cela l id al est que le maximum d employ s soit capable de reconna tre cet aleurode Pour la capacit de vigilance ouverte on nous a souvent cit le fait de disposer d une case autre dans la fiche d observation de plus m me si elle existait il serait n cessaire de disposer des moyens financiers suffisants pour demander un diagnostic Par ailleurs on nous a galement signal le changement relativement fr quent de postes pouvant entra ner une perte de familiarit de l environnement par l agent charg de sa surveillance Autrement dit si l agent est nouveau il n est videmment pas familier avec l environnement qu il doit surveiller et sera donc moins m me de rep rer des anormalit s S il est livr lui m me il apprendra plus lentement Et s il part au bout de ans sans p riode de tuilage avec son successeur ce dernier aura les m mes lacunes a priori Nos interlocuteurs nous ont indiqu mais nous n avons pas pu le v rifier que ce turn over serait de plus en plus fr quent dans les services de l tat en charge de la protection des v g taux qui accueillent m me depuis quelques ann es des agents n ayant pas travaill auparavant dans ce domaine ce qui tait r
109. et encore le niveau d incertitude concernant ces connaissances Ensuite nous proposons de nous interroger sur les capacit s d acquisition de nouvelles connaissances de mani re montrer les progr s possibles tout en nous demandant pragmatiquement quand prendra t on du temps pour de telles acquisitions De l d coulent des questions sur l utilisation ou la valorisation faites de ces nouvelles connaissances fiches de synth se ou articles de vulgarisation dossiers complets sessions de formation en salle ou en bout de champ avec un tableau pour identifier le moment et les moyens de la transmission top down et du partage transmission et r ception des connaissances en fonction de l interlocuteur Des questions similaires sont ensuite pos es concernant le niveau d informations sur la situation actuelle la situation phytosanitaire l instant pr sent les cultures pr sentes les modes de production pr sents et risques associ s Une fois ce rapide bilan fait les questions portent sur comment ces informations sont acquises en particulier quelle fr quence faites vous un bilan de la situation en cours quels moyens _ participez vous des changes ex inter r gionaux tes vous abonn des r seaux d alerte externes formalis s lisez vous des revues ou sites internet traitant de ces questions connaissez vous des personnes ex coll gues trangers chercheurs suscept
110. et r activit des organisations de la planification des interfaces l articulation des comp tences Revue fran aise de gestion n104 pp 102 111 NEAR Janet et MICELI Marcia 1995 Effective whistle Blowing Academy of Management Review vol 20 N3 juillet p680 NO L Val rie 2008 Surveillance du territoire le futur dispositif en gestation AGRA Presse Hebdo n8162 du 14 juillet 32 33 NORMAN D 1994 Les artefacts cognitifs in CONEIN B DODIER N et THEVENOT L dir Les objets dans l action Editions de l EHESS 225 234 Th se d Ainhoa PAR CHAMONTIN 2010 OCHANINE D 1978 Le r le des images op ratives dans la r gulation des activit s de travail Psychologie et Education vol 2 pp 63 72 OMM 2006 Les services de la protection des v g taux de nouveaux emplois pour de nouveaux d fis Rapport de l Observatoire des missions et des m tiers sur les services de la protection des v g taux Minist re de l agriculture et de la p che octobre 167p ORS 2003 Contexte general Les m decins dans la Dr me Fiche Sant r actualis e septembre par l Observatoire R gional de la Sant http www chs drome sante org health fiches_sante 2_soins 22_medecins_2003 html OUCHI W G 1980 Markets Bureaucracies and Clans Administrative Science Quarterly vol 25 pp 129 141 OURY Jean Marc 1983 Economie politique de la vigilance Calmann Levy Paris
111. et d adaptation sans contr le r el d un encadrement ne serait ce que parce que cet encadrement ne dispose pas de variables d observation lui permettant ce contr le Mais nous avons voulu aussi que ce soit un outil d apprentissage et cela peut se faire diff rents niveaux Le premier niveau est l apprentissage l usage c est en forgeant que l on devient forgeron c est en pilotant que l on devient pilote Le second est li au contraire la premi re lecture de ce tableau nous faisons l hypoth se que tous les acteurs qui seront invit s remplir ce tableau n auront sans doute pas pris le temps de se poser toutes ces questions auparavant Par leur formulation nous les incitons donc prendre conscience de tels ou tels aspects dont ils auraient pu tre inconscients Le troisi me niveau serait celui de la mise en uvre puisque l bauche pr sent e ici n est qu une maquette que nous n avons pas pu discuter avec les potentiels pilotes ni avec les potentiels acteurs capteurs Or nous sommes convaincu de l exp rience v cue avec d autres artefacts de ma trise des risques comme le n ud papillon qu il y a apprentissage lors de la construction m me de l artefact construction qui un moment sera collective ou du moins partag e Ceci est bien videmment vrai lors de la premi re mise en place de l artefact mais galement lors de sa r vision ou lors de l int gration d un nouvel indiv
112. et de l exp rimentation N anmoins comme ces moyens ne sont mobilis s que dans de rares cas pr tri gr ce l expertise et l exp rience du contr leur et de son chef les moyens engag s ne sont pas d mesur s I1 B 3 c L importance de la qualit relationnelle Mais au del cette tude a aussi permis mettre en vidence l importance de la qualit relationnelle notamment entre le technicien contr leur et le producteur Il faut savoir quand m me communiquer avec eux a permet d avoir des retours d information de faire passer des messages de leur imposer des d cisions aussi TC2 peut me dire trait et puis nous quand on est all voir on a vu qu il ne traitait pas Donc il peut nous raconter des b tises aussi TC1 Certains sont parfois m fiants ou font aussi de la r tention d information TC2 La relation est rendue possible par le c t technique du travail qui apporte un retour au producteur et qui donc permet d avoir une relation euh avec le producteur peu diff rente de celle qu on aurait si tait uniquement des contr leurs je pense Ca permet d avoir une confiance qui s tablit entre le producteur et nous TC2 Ainsi d apr s Bailly 2005 les op rateurs semblent tre bien plac s pour d tecter des l ments inhabituels dans l environnement soit directement soit indirectement via les producteurs Or nous avons
113. et expertise Leur id e l administration centrale est d avoir des r f rents inter r gions terme ces r f rents seront autre chose que les rapporteurs actuels Un r f rent sera un contact par bassin comp tent sur la culture donn e et qui aura une r activit suffisante sans scission entre administration et professionnels un agent PV juillet 2009 Ce qui est certain est que cette r organisation de la surveillance phytosanitaire agricole va impacter sur les activit s des agents des services de l Etat Les SRAL du coup ne sont plus impliqu s sur la surveillance en elle m me au sens observation biologique Leur r le est concentr sur cette fonction de commissaire du gouvernement Mais normalement les agents ne doivent plus aller la parcelle r aliser des observations et ne doivent plus r diger le Bulletin de sant du v g tal M me s ils peuvent participer au comit de r daction c est l animateur fili re qui r dige le Bulletin de sant duv g tal le coordonnateur national du dispositif janvier 2010 Il s agit de transformation identitaire au sens de Dubar 1991 ou Sardas 1994 par exemple importante qui m riterait d tre finement analys e et surtout accompagn e par un dispositif que Sardas et Lefevbre 2004 qualifient de pilotage du changement volet C de leur grille de questionnement dont le volet A porte sur les finalit s et les sc narios organisationnels et l
114. et la Provence dimar 03 2 D 2 Vtt LEE Figure 31 Carte r pertoriant la localisation g ographique des personnes interview es La premi re phase de cette tude s est d roul e entre novembre 2007 et ao t 2008 puis des entretiens de validation ont eu lieu en juillet 2009 Elle tient donc compte des usages r glementations et organisations en vigueur alors Une tude par entretiens semi directits L tude est bas e sur des entretiens semi directifs avec de nombreux intervenants de la fili re tomate en frais jusqu atteindre la saturation du r seau d acteurs i e plus personne ne nous conseillait de rencontrer une nouvelle personne pour compl ter notre compr hension de la situation 9 personnes ont refus de participer notre tude 35 personnes ont donc t vues dont la r partition est la suivante sachant que ce tableau pr sente des doublons quand la m me personne a plusieurs fonctions par exemple comme producteur et lu de chambre d agriculture Cat gorie d acteurs Nombre d interviews r alis es Institutions professionnelles Syndicats 2 Chambres d Agriculture 4 Institutions publiques d pendant d un Minist re 3 Fournisseurs de la production Maisons graini res 4 Agrofourniture 2 Firmes phytosanitaires 1 __ Producteurs d auxiliaires 1 Institutions conomiques Orga
115. et protection phytosanitaire dans une agriculture en mouvement Editions ACTA Paris SI ROFF Eric et PIQUARD Ambre 2004 Attention et vieillissement Psychologie et neuropsychiatrie du vieillissement vol 2 pp 257 269 SIMON Herbert 1947 Administrative Behavor Study of Decision Making Processes Administrative Organization Macmillan Chicago IL Pour la version fran aise Administration et processus de decision Economica 1983 SIMON et LEA 1974 Problem solving and rule induction An unified view in GREGG L W Knowledge and Cognition Oxford SPERANDIO J C 1988 L ergonomie du travail mental Editions Masson Paris STAKE Robert E 1981 Case Study Methodology An Epistemological Advocacy In WELSH W W dir Case Study Methodology in Educational Evaluation Minnesota Research and Evaluation Center Minneapolis STAKE Robert E 1985 The Art of Case Study Research Sage Thousand Oaks 227 234 Th se d Ainhoa PAR CHAMONTIN 2010 STARBUCK W H et MILIKEN F J 1988 Executive perceptual filters what they notice and how they make sense in HAMBRICK D C The executice effect concepts and methods for studying top managers Grennwich CT JAI STARTER et WOODS D D 1991 Situation awareness A critical but ill defined phenomenon International Journal of Aviation Psychology vol 1 pp 45 47 SUCHMAN L 1987 Plans and Situated Actions The Problem of
116. et r organisations du minist re de l agriculture qui ont conduit un certain d tachement de ce dernier pour notre travail nomination d autres fonctions prenantes et passionnantes qui ne nous ont pas permis de revenir directement sur le terrain apr s 2006 Notre recherche se base donc sur une tude r glementaire et bibliographique effectu e en 2004 puis des observations de terrain effectu es en 2004 et 2005 dont le co encadrement d une tudiante de psycho ergonomie Marthe Camille Bailly d un travail d analyse d enqu te lectronique 2006 mais aussi d un projet de recherche d veloppement qui s est d roul de 2006 2009 dans le cadre du programme BemisiaRisk financ par l Agence nationale pour la recherche via l appel d offre agriculture et d veloppement durable et ce gr ce une ing nieur d tudes Isabelle D us Concernant les cas tudi s leur d tail est donn en annexe la fin de ce manuscrit nous tenterons de mettre en vidence les grandes r orientations en cours qui ont eu lieu depuis Nous argumenterons alors sur la n anmoins actualit de notre th se Nous allons pr senter maintenant dans cette partie notre positionnement qui part de l id e que la protection des v g taux peut tre tudi e comme un processus de ma trise des risques C Nous pr senterons donc d abord ce que couvre un processus de ma trise des risques avant de mettre en
117. et vivace d un objet ou d un flux de pens es parmi d autres simultan ment possibles La focalisation la concentration de l esprit et la conscience en constituent Mais nous avons soulign ci dessus que l attention pouvait aussi tre diffuse De plus ce distinguo bas sur la focalisation entre vigilance et attention est loin de faire l unanimit Ainsi en neurologie la distinction porte sur d autres arguments l attention appara t comme un acte cognitif tandis que la vigilance serait plut t un tat physiologique Lechevalier et al 1998 p 13 En fait comme le pr cisent Jones et Yee 1994 p 77 chaque d finition de l attention mais c est vrai aussi de la vigilance est en fait induite par diff rents mod les th oriques Il n y aurait donc pas de d finition globale laquelle tout chercheur pourrait se r f rer d apr s Marchioli 2004 Nous proposons donc d expliciter la distinction que nous avons mise vidence gardant les termes focalis e et ouverte termes imm diatement compr hensibles par les acteurs rencontr s agents de l tat ou professionnels aupr s de qui nous les avons test s Avant de poursuivre notre travail sur la vigilance comme l ment op rationnel en sciences de gestion nous souhaitons compl ter cette tude s mantique par une tude de quelques travaux 1 Partiellement car James quand il tudie l attention analyse surtout
118. fait le choix de nous int resser trois cat gories d acteurs dont le r le nous a paru central car consid r s comme tant en 1 ligne de la gestion du risque Bemisia TYLCV le producteur organis organisation professionnelle pas t joignables le conseiller technique l service d tat de la protection des v g taux 1 les ind pendants n ont 2 Les principales activit s de ces trois cat gories d acteurs Le d tail de ces activit s avec le verbatim correspondant issu des entretiens est donn en annexe X Nous ne faisons ici qu une pr sentation synth tique 2 Du point de vue du producteur Ses principaux interlocuteurs peuvent se positionner en cercles concentriques selon le degr de proximit dans la relation selon les dires de ceux rencontr s Veille expertise L gende Activit s consid r es De son point de vue interlocuteurs De 1 plan Laboratoire dont LNPV Autres producteurs De 2 plan Producteurs de Viniflhor m me OP ou Chambre m me d Agriculture Maison DGCCRF graini re SICA ournisseur CENTREX s Conseillers G n ra Production techniques Agrofourniture Commercialisation P pini riste l alerte invasion Conseil R gional R seau de commercialisation Figure 32 Les in
119. faites Allo technicien C est tout Et s il ne sait pas il demandera quelqu un d autre un autre niveau technique Et bon apr s derri re s il faut faire une analyse on fait une analyse y a pas de souci dialogue avec un producteur Et si t as une plante qui a des sympt mes que tu n as jamais vus que tu ne trouves pas dans ton livre et que tu ne sais pas ce que c est De mani re g n rale ce que je fais je le montre quelqu un Voil si vraiment je sais pas Et quand y a un technicien qui passe je lui dirais T h regarde moi a Voil Donc plut t lequel technicien B h le priv enfin le consultant qui vient tous les 15 jours dialogue avec un autre producteur La transmission de l information un tiers Elle se fait essentiellement de mani re indirecte via le conseiller technique En effet le producteur le met quasiment syst matiquement au courant des foyers d tect s et des mesures prises Le conseiller technique pourra alors transmettre l information g n ralement de mani re anonyme cf supra Nul producteur ne nous a dit informer quelqu un d autre sauf parfois de mani re informelle lors de r unions ou r gionales mais donc rarement dans un d lai qui serait celui de l alerte La transmission aux laboratoires dont le LNPV Lorsque les producteurs ont besoin d une confirmation lorsqu ils sont curieux ils
120. fense sanitaire GDS est dans chaque d partement d leveurs qui repr sente dans le domaine sanitaire les int r ts des leveurs de bovins essentiellement Cette association peut r aliser certaines prestations sanitaires et se voir confier par l tat un certain nombre de t ches de gestion administrative Durand 2007 Les v t rinaires sanitaires constituent les deuxi mes acteurs de terrain permettant la d tection des maladies leur statut particulier de praticiens lib raux mais galement d agents publics plac s sous l autorit du Pr fet en pratique 005 pour tout ce qui concerne les maladies r glement es assure leur implication dans la remont e de l information de d tection ou de suspicion d autant plus qu en cas d attentisme ou suspicion tardive la responsabilit personnelle du v t rinaire est engag e il leur conf re en outre la capacit de limiter la libert de circulation et de rassemblement non seulement des animaux mais galement des personnes capacit que n ont pas les m decins et la possibilit de porter atteinte la propri t priv e par l ordre d abattage non seulement des animaux malades mais galement d animaux susceptibles d avoir t contamin s il est noter qu un v t rinaire peut exercer sans mandat sanitaire il a cependant toujours l obligation de d clarer la suspicion ou le diagnostic d une ma
121. for Clinical and Applied Settings Oxford University Press New York KENNEDY M M 1979 Generalizing from Single Case Studies Evaluation Quarterly 3 pp 661 679 KERVERN Georges Yves et RUBISE Patrick 1991 L archipel du danger Introduction aux Cindyniques ditions Economica Paris 444p KEYNES J M 1921 Treatise on Probability London McMillan KLAUSER Francisco NOVEMBERG Val rie et RUEGG Jean 2006 Surveillance et vigilance dans la s curit routi re L exemple de l autoroute de contournement Gen ve in ROUX Jacques dir Etre vigilant L op rativit discr te de la soci t du risque publications de l universit de Saint Etienne KOENIG G rard 1996 Management strat gique paradoxes interactions et apprentissage ditions Nathan Paris 544p KRATOCHWILL T R dir 1978 Single Subject Research Strategies for Evaluating Change Academic Press New York KRYSAN J L et MILLER T A 1986 Methods for the study of pest Diabrotica Springer Verlag New York USA LAPLANTINE F 2004 Suspens de sens Espaces et Soci t s janvier pp 21 37 LATOUR Bruno 1989 La science en action La D couverte Paris LATOUR Bruno 1994 Une sociologie sans objet Remarques sur linterobjectivit Sociologie du travail vol 36 n4 pp 427 449 LE BOTERF Guy 2005 Construire les comp tences individuelles et collectives Les r ponses 90 questions dition 1 re 199
122. g tale particuli re Elle fut r vis e le novembre 1881 sous le nom de convention internationale phyllox rique 1 A 2 Une r orientation r glementaire pouss e par des critiques scientifiques Mais d s 1891 plusieurs scientifiques notamment britanniques critiqu rent s v rement cette convention appelant une coop ration internationale plus d velopp e avec une r ponse uniforme face la menace pos e par tous les ravageurs agricoles Ces appels font cho aux nombreuses interceptions r alis es par les pays ayant mis en place un syst me de quarantaine Ainsi le 20 ao t 1912 et le ler juin 1919 245 esp ces d insectes ind sirables en provenance de France sont recueillies sur des envois de v g taux de p pini res destin s aux U S A Fourche 2004 En effet la suite des tats Unis de nombreux pays se dotent de r glementations disparates mais dans la m me logique que le Plant Quarantine Act entr en vigueur en octobre 1912 Aussi afin d tablir une base commune qui mette fin la confusion ambiante Louis Dop vice pr sident et d l gu de la France l Institut international d agriculture avec l appui du gouvernement fran ais organisa t il une conf rence Rome en f vrier mars 1914 pour laborer une convention internationale phytopathologique comme il l avait propos lors du congr s international de pathologie compar e en octobre 1912 Paris L Institut in
123. g taux produits v g taux et autres objets 4 Inspection s annuelle s de chaque tablissement par la DRAF SRPV ou par un organisme d l gataire 72 234 1 partie la surveillance biologique du territoire contexte technique et organisationnel Tableau 5 R capitulatif des tapes et obligations pour la d livrance des passeports phytosanitaires source fiche de 2 pages Dispositions r glementaires communes toute personne physique ou morale impliqu e dans le dispositif phytosanitaire t l charg e le 30 juillet 2008 depuis http draf ile de france agriculture gouv fr rubrique php3 id_rubrique 116 Ainsi pour les exportateurs de Rungis au bout d une ann e de contr les renforc s si tout est conforme les contr les sont all g s l entreprise avertissant le SRPV des lots particuli rement risque qui sont sp cialement contr l s c est du moins ce que nous avons v cu en juillet 2005 Les Avertissements agricoles Il s agit de bulletins hebdomadaires pendant la saison de production comportant trois parties de taille in gale selon les semaines r sultats des observations et ou des mod les d pid miologie pr conisations conseils pour l utilisation de telle mati re active dans telles conditions actualit s r glementaires ex retrait d homologation d un produit phytosanitaire Les observations portent sur un r seau de parcelles de r f rence p
124. guise de conclusion nous voulons porter un regard le plus lucide possible sur ce travail Nous soulignerons d abord l int r t nos yeux d une telle recherche avant exposer ses limites qui nous permettront d ouvrir une partie perspectives l L int r t de cette recherche I A approche ad hoc Notre d marche partait de l hypoth se que pour repr senter des organisations il faut regarder leur histoire leurs r gles leurs acteurs leur fonctionnement Cette d marche nous a permis d appr hender une r alit complexe par diff rents regards de nous familiariser avec notre terrain tout en mettant en vidence des saillances faisant cho d autres travaux de recherche de disciplines vari es Nous avons ainsi v rifi le poids de l histoire et notamment du corpus r glementaire international construit ces derni res d cennies sur l organisation fran aise de protection des v g taux En m me temps nous avons mis en vidence les marges de man uvre ou de libert existant dans les textes De l nous avons effectivement constat des diff rences entre r gions ou entre fili res qui nous ont permis aussi de mieux comprendre d une part les activit s pr sentes et d autre part les parties prenantes les acteurs en sc ne Le travail bibliographique sur le concept de vigilance nous a permis de donner du sens d une part aux objectifs g n raux des textes r glementaires et d autre part aux ac
125. industriels et culture de s curit le cas de la chimie pharmaceutique Th se de doctorat de l cole des Mines de Paris sous la direction de Jean Luc Wybo soutenue le 11 d cembre CHISHOLM David 1989 Coordination Without Hierarchy University of California Press Berkeley CLAVEAU N et SEVILLE M 2004 Le Tireur de Sonnette d Alarme un acteur cl du management strat gique 13 conf rence de l AIMS Normandie Vall e de Seine 2 3 et 4 juin 28p COCQUEMPOT C PROST M et CARMIGNAC D 2003 Interceptions et introductions en France de Longicornes asiatiques cas des Anoplophora glabripennis Motschulsky et chinensis Forster Coleoptera Cerambycidae Bulletin mensuel de la Soci t Linn enne de Lyon vol 72 n8 pp 273 278 COLAUTTI R I MACISAAC H J 2004 neutral terminology to define invasive species Diversity and Distributions vol 10 pp 135 141 Collectif 2001 Rapport du groupe de travail les services de la Qualit et de la protection des v g taux nouveaux corps d ing nieurs A par le Conseil Agronomique COPPIETERS Yves PARENT Florence et al 2004 valuation des risques une approche pluridisciplinaire en sant publique Environnement Risques amp Sant Vol 3 NA pp 45 52 COURVALIN Corinne 2005 Le r le du contr leur dans un r seau hybride mandat public et la gestion du risque Th se de doctorat en Sciences de Gestion de l Unive
126. la protection des v g taux les informations disponibles tout un chacun sur les sites internet institutionnels ou d di s rappel de la r glementation alertes etc les informations sous forme de communiqu de presse disponibles aussi sur internet ex nouvel arr t de lutte suite la d tection d un foyer les informations transmises l administration centrale de l tat ou au pr fet informations internes g n ralement suite une requ te de l int ress les informations transmises leurs partenaires pour la bonne ex cution de la surveillance m thodes d inspection protocoles fiches de reconnaissance etc les informations sous forme d articles dans la presse sp cialis e ex Phytoma La D fense des V g taux dont la diffusion a t arr t e pendant 6 mois en 2009 les informations orales transmises en r unions soit celles annuelles concernant un type d activit ex l exp rimentation ou le suivi des r sidus soit celles organis es pour la gestion d un foyer ex dans une mairie avec les agriculteurs concern s par l arr t de lutte et plus rarement les informations transmises par courrier tous les maires et ou tous les p pini ristes d une zone donn e par rapport un danger donn ex Anaplophora glabripennis et l importation de granit d Asie cet insecte pouvant tre dans le bois de calage Parmi ces informations un support fait l objet de tra
127. la protection des v g taux vis e dans la convention internationale pour la protection des v g taux Elle est charg e de la pr paration du suivi du contr le et de l valuation de la l gislation et de la r glementation concernant les organismes nuisibles les produits antiparasitaires usage agricole les mati res fertilisantes et les supports de culture Elle coordonne le soutien et la promotion de l utilisation raisonn e des produits phytopharmaceutiques et le contr le de la diss mination des organismes g n tiquement modifi s Elle anime les comit s mis en place cette fin notamment les commissions charg es de la biovigilance et des produits phytosanitaires Elle supervise l activit du laboratoire national de r f rence et anime le r seau de laboratoires qui participe la r alisation de l ensemble des actions dans son domaine de comp tence Elle participe aux travaux men s aux plans communautaire et international dans son domaine de comp tence et ce titre assure les relations avec l Organisation europ enne de protection des plantes et l Organisation internationale de lutte biologique OILB La SDQPV est divis e en trois bureaux article 1 de l arr t du 2 juillet 1999 relatif l organisation des services de la direction g n rale de l alimentation le Bureau de la sant des v g taux BSV qui est particuli rement en charge des questions concernant les organismes nuisibles r glement
128. la valorisation de la pomme de terre 184 234 partie une organisation vigilante pour la d tection d organismes nuisibles aux v g taux Dans la pratique l tat a r pondu et r pond encore au cas par cas en octroyant aux producteurs en grande difficult une aide financi re Ce type d intervention peut tre per u comme discriminante en regard du principe d galit dans la mesure o les modalit s ne sont pas fix es note interne BSV du 3 septembre 2004 D aucuns pr tendent m me que certains producteurs ex de la Dr me profitent ind ment du syst me en d clarant une contamination de sharka un stade o tout le verger doit tre arrach et s assurant ainsi un revenu stable qu elle qu e t t la qualit de la r colte Le regard social de l implication des acteurs Plusieurs sociologues s int ressant aux organisations ont mis en vidence que la participation des acteurs aux objectifs de l organisation n tait pas uniquement du ressort du b ton carotte L explication majeure avanc e est qu un acteur participe parce qu il y a un int r t rarement uniquement p cuniaire que l on pourrait qualifier de carotte telle une prime au r sultat Cet int r t peut tre multiforme selon les auteurs int r t de maintien ou d am lioration de sa position dans l organisation int r t li aux m canismes dits de gestion L agent conomique ad
129. les diff rentes r gions qui vont tre compl tement h t rog nes Dans une r gion on va s int resser un type de risque dans l autre un autre Alors la lisibilit de l action de l tat dans la surveillance du territoire a va tre assez compliqu un chef de SRPV 2005 Malgr le volontarisme de ce chef de service dans d autres r gions du fait de ce contexte toute tentative de mise en place d assurance qualit de nos jours cela est moins vrai ou toute enqu te manant de la Centrale est souvent per ue comme une volont quasiment d espionnage Bien s r ce sentiment varie selon la personne interview e et selon son exp rience pass e ou non en administration Centrale Il A 3 a Missions d un SRPV Jusqu en 2009 le SRPV a donc pour mission la mise en uvre locale de la politique nationale de protection des v g taux pour toutes les productions v g tales sur toute la r gion 73 Nos interlocuteurs datent la bonne coordination des bureaux au moins depuis la r flexion en amont du plan Ecophyto 2018 la suite du Grenelle de l environnement et la demande du Pr sident de la R publique II vise la fois la r duction de l usage des produits phytosanitaires et la minimisation de l impact de ceux qui resteront indispensables pour prot ger les cultures Nous l avions per u en mars 2003 lors d une tude sur la mise place de l assurance qualit bonne pratiques po
130. manageur d entreprise mais ses employ s sont de plus en plus comp tents notamment sur les questions sanitaires et donc pourraient galement remplir ce r le de surveillance sanitaire dans les levages extensifs ex ovins dans les montagnes pyr n ennes l leveur ne fait que des visites ponctuelles laissant le troupeau en semi libert ce qui cr d ailleurs des probl mes de surp turage des zones les plus fertiles et de fermeture du paysage ou colonisation de ligneux dans les zones moins app tantes 1 source http www sngtv org 101 brochure MAP du 27 f vrier 2007 pour le SIA htip www agriculture gouv fr spip IMG pdf brochure map _sia2007 pdf 108 234 ange partie une organisation vigilante pour la d tection d organismes nuisibles aux v g taux 2 PARTIE UNE ORGANISATION VIGILANTE POUR LA DETECTION D ORGANISMES NUISIBLES AUX VEGETAUX 109 234 Th se d Ainhoa PAR CHAMONTIN 2010 110 234 partie une organisation vigilante pour la d tection d organismes nuisibles aux v g taux La premi re partie nous a permis de poser le contexte de notre recherche de mieux comprendre les tenants et aboutissants de la vigilance qui est apparue comme la clef de vo te du dispositif de protection des v g taux Nous allons maintenant tudier ce qu est cette vigilance comment elle fonctionne comment elle pourrait tre pilot e pour la d tection d organismes nuisib
131. mani re tr s transversale se pose cependant aussi la question du financement de cette surveillance Sans doute faut il garder l esprit le principe de balance des co ts de pr vention avec les risques de co ts en cas de crises que tend d velopper Ainsi l image des dispositifs de compensation des abattages gr ce des fonds internationaux une couverture mutualis e du risque d arrachage en cas de d tection pourrait elle faciliter les d clarations d organismes nuisibles Des pistes de travail voqu es en sant animale consistent financer par des primes une mission de surveillance effectu e par un leveur ou limiter les indemnisations en cas de non d claration ayant indirectement favoris le d veloppement de la maladie Sans doute pourraient elles tre transposables au domaine de la protection des v g taux m me si avant ces incitations financi res c est avant tout un tat d esprit dans les relations entre acteurs et notamment avec l tat qu il convient d instaurer 2 Les limites de la transposition La premi re limite la transposition est vraisemblablement le degr d importance sanitaire on peut penser que dans le domaine v g tal le plus loign de l humain la probl matique sanitaire sera relativement moins forte que la probl matique conomique ce qui constitue un frein aux d clarations ou m me aux moyens que l on est pr t mettre en uvre pour la pr venti
132. me apr s d tection cf Brizon 2009 C est un point mettre particuli rement en exergue ne serait ce que dans un objectif de sensibilisation Il est coupler avec la capacit d valuation par l observateur lui m me de mani re a minima intuitive comme dit Chateauraynaud mais aussi externe au tireur de sonnette d alarme comme le plaident Claveau et S ville 2004 Overney 2006 avaitelle mis en vidence l importance de disposer d habitu s de personnes famili res l environnement sur lequel porte la vigilance importance accrue pour une bonne r alisation de la vigilance ouverte comme nous l avons soulign par ailleurs Chateauraynaud et Torny 1999 mais aussi Dejeans 2006 plaident eux pour une vigilance distribu e collectivis e afin de garantir d une part une continuit personne ne peut tre vigilant en continu de mani re parfaite mai aussi d am liorer la vigilance par les changes entre observateurs par le vivre ensemble dit Dejeans qui souligne que cela permet d atteindre un niveau de vigilance compl mentaire de celle standardis e et focalis e Cela permet aussi de partager diff rents points de vue sur une m me situation cf Overney 2006 voire de lever des quiproquos Spzirglas 2006 188 234 ange partie une organisation vigilante pour la d tection d organismes nuisibles aux v g taux Cela passe aussi en partie par l empowerment l implication des par
133. nous ont appris ce qu il en co te de traiter simplement des questions complexes c est dire de r duire des mod les simplistes la complexit de la vie de la soci t de la connaissance Nous savons aujourd hui que la complexit peut tre source de richesse puisqu elle active nos intelligences plut t que de la simplifier en la mutilant pouvons nous commencer par l assumer en la mod lisant Le Moigne 1995 Van Wassehove 2004 Modestement notre projet de mod lisation ne porte pas sur un syst me entier mais sur un processus inscrit dans un syst me Notre projet est de le mod liser d essayer de le repr senter le plus simplement possible tout en mettant en vidence les interactions qu il a avec le reste du syst me donc sa complexit Notre mod le a donc deux vis es plus ou moins abouties selon son d veloppement vis e cognitive fournir une repr sentation qui aide les parties prenantes appr hender la complexit du processus de vigilance vis e d cisionnelle cette repr sentation partag e doit aider ceux qui disposent des manettes du processus pour le piloter au mieux Nous avons souhait avant tout une port e cognitive tous niveaux i e accessible par les op rateurs du processus par ceux non directement impliqu s mais dont les activit s sont n cessaires activit s du contexte par ceux qui doivent le piloter Nous faisons l hypoth se qu une meil
134. nous pensons qu il nous est impossible qui plus est seul de conna tre le r el dans toute sa complexit Ensuite nous le r p tons nous avons surtout cherch construire un outil avec le triple objectif pr sent accessible aux parties prenantes nous dirions m me pertinent en terme d actionabilit Argyris 1995 en ayant conscience Face la complexit des ph nom nes et la multiplicit des points de vue l image fid le n est qu une utopie inacessible et assez vaine On se contentera donc de chercher des instruments qui font que a marche et que a marche de mieux en mieux Les syst mes de gestion ont un statut purement pragmatique Ils ne photographient pas la r alit mais soutiennent l action Lorino 2003 p 16 IV C 4 La structure du tableau de bord IV C 4 a Une structure vis e cognitive Comme nous l avons indiqu notre proposition de tableau de bord se veut galement mod le de repr sentation d une certaine organisation de la vigilance Nous l avons donc structur selon le mod le de flux d coulant de nos recherches Anticipation D tection Diagnostic Alerte Et au sein de ces grandes rubriques plut t que de donner des indicateurs bruts nous proposons un ensemble restreint de grandes questions elles m mes pouvant regrouper une s rie de sous questions associ es des indicateurs Dans un premier temps il peut tre pr f
135. nous souhaitons retranscrire certains aspects clairants pour notre objet de recherche nous semble t il Ainsi Suchman d fendr il l id e selon laquelle l individu progresse dans la r flexion et dans la connaissance en prenant directement appui sur les ressources que la situation met sa disposition Autrement dit la r flexion progresse au travers de l action par mobilisation de ressources qui prennent la forme de discussion avec des coll gues d activation de dispositifs techniques ou de textes proc dure documentation Parall lement la th orie de l action situ e ainsi s appelle t elle relativise la port e des plans d action ils sont pris en d faut par la nature volutive et impr visible de la situation Le plan n est plus alors qu une ressource parmi d autres le succ s de l action d pend de la capacit de l individu ajuster son comportement aux param tres actualis s de la situation Suchman L 1993 Journ et Raulet Croset 2004 8 Ainsi m me si Suchman ne parle pas explicitement de vigilance on comprend qu elle est au centre de son action situ e lui permettant de mobiliser les ressources sa disposition donc dans un premier temps de les identifier et d ainsi faire progresser sa r flexion sa connaissance En fait Journ et Raulet Croset 2004 distinguent deux dimensions dans une situation une dimension dite objective dont les l ments s im
136. ou bact rienne secondaire peut masquer les sympt mes et il peut tre malais voire impossible de distinguer les sympt mes avanc s du fl trissement bact rien de ceux d autres pourritures des tubercules Des formes asymptomatiques ne sont pas exclure source http www plantdepommedeterre org Photographie 13 tubercule de pomme de terre touch par Clavibacter michiganensis Contr les microbiologiques Du fait de la difficult d une d tection pr coce visuelle de Clavibacter michiganensis la directive 20006 56 de la Commission du 12 juin 2006 modifiant les annexes de la directive 93 85 du Conseil concernant la lutte contre le fl trissement bact rien de la pomme de terre a incorpor de nouvelles m thodes de d tection et d identification bas e sur l hybridation fluorescente in situ FISH et l amplification en cha ne par polym rase PCR Ceci vise particuli rement am liorer la situation ant rieure o des tests d auto contr le r alis s avec les m thodes modernes taient positifs alors que les tests officiels immunofluorescence simple dite IF taient n gatifs cr ant la confusion dans la fili re le test sur aubergine confirmait ensuite le diagnostic mais le r sultat positif n appara t qu au bout de 8 jours minimum et le test est dit n gatif si aucun sympt me n est observ au bout de 40 jours Par ailleurs les tablissements r gionaux product
137. plus favorables ce pourcentage ne pourra qu augmentar ErP l PEN aleurode vecteur de plusieurs dizaines de virus notamment nuisibles la tomate cf tude de cas en 2 partie chapitre 25 234 Th se PAR CHAMONTIN 2010 Si ces ph nom nes alternatifs d extension de zone se confirmaient cela devrait se r percuter termes d adaptation des mesures de ma trise de ces risques Au del de l adaptation facilit e notons que le changement climatique modifiera les aires de pr sence des esp ces Comme le changement climatique modifiera les r partitions spatiales et temporelles des temp ratures et des pr cipitations il provoquera des d placements dans la r partition g ographique des esp ces et des zones de v g tation en particulier dans les r gions les plus proches des p les ou d altitude lev e Le changement climatique associ d autres facteurs a d j d plac des zones de v g tation en Afrique de l Ouest dans le sud ouest des tats Unis et en Espagne service d information de 2008 n 2 source The Nature Conservancy Encadr 6 Exemples des pressions parasitaires accrues du fait de temp ratures moyennes lev es source bulletin technique 17 du 24 avril 2007 L hiver 2006 et le printemps 2007 ont entra n une pression parasitaire importante et pr coce inhabituelle selon le responsable des Avertissements Agricoles d Ile de France
138. potentiellement introduit dans la r gion ou encore dans le cadre de suivi des populations et localisations d organismes non r glement s jadis via les Avertissements 139 234 Th se d Ainhoa PAR CHAMONTIN 2010 Agricoles d sormais dans le cadre du Bulletin de Sant V g tale Peuvent tre aussi incluses les prospections dans le cadre de la d livrance des passeports phytosanitaires europ ens PPE dispositif intra communautaire de garantie phytosanitaire des v g taux et produits v g taux mis en circulation ces passeports sont un engagement de l tat vis vis des produits commercialis s garantissant qu ils sont indemnes des organismes nuisibles pr d f nis Cette surveillance tait r alis e par les agents des services r gionaux de la PV mais c est de moins en moins le cas Les agents de l tat ne peuvent pas tout faire on est dans une phase de r duction d effectif on sera de moins en moins pr sents sur le terrain seul un fonctionnement en r seau et une circulation de l information permettra la d tection pr coce des probl mes phytosanitaires un agent SRPV 2008 Les services de la PV comptent aussi sur la profession pour les tenir directement inform s des nouveaux nuisibles d tect s sur le territoire et puis on est quand m me l pour travailler sur les organismes nuisibles en particulier mergents donc la vo te du syst me c est quand m me bon qu on soit infor
139. pour la protection des v g taux pourrait galement tre d compos e en ces trois tapes une phase d observation sur le terrain une phase de diagnostic des l ments pr lev s et une phase d interpr tation des cons quences possibles futures donc valuation du risque La veille strat gique et l intelligence conomique qui va au del repose sur le principe que si les changements externes voluent plus vite que les changements internes ceci constitue une menace Par contre si l quilibre des vitesses est respect et qu il y une volont d accompagner le changement ceci constitue une opportunit D o l importance de l optimisation la collecte du traitement et de la diffusion de l information sans perte de temps lisons nous souvent Cela ne nie n anmoins pas la n cessit de prendre du temps pour faire sens des informations recueillies Les sources d information peuvent tre internes fortuites issues de fournisseurs d information de manifestations de consultants et experts d institutions de partenaires ou de r seaux personnels Autrement dit la collecte des sources d information est organis e et partiellement d l gu e La veille s appuie sur le cycle de l information suivant ID Question initiale gt Expression _ des besoins Diffusion des infos Recherche des infos Traitement des infos Figure 27 Le management de l information dans la
140. pour le producteur note de service DGAL SDQPV N2005 8088 et DGFAR SDFB N2005 5013 du 22 mars 2005 relative la mise en oeuvre des mesures d urgence contre le risque d introduction du Cynips du ch taignier kuriphilus plan de surveillance des nouvelles implantations de v g taux de ch taignier Castanea spp 66 noter que cela concerne uniquement les populations non europ ennes qui ne peuvent pas tre distingu es des populations d j implant es Donc en pratique la lutte contre la diss mination intra communautaire de Bemisia tabaci n a pas lieu 87 En effet la loi sur le d veloppement des territoires ruraux du 25 f vrier 2005 en modifiant l article L 252 9 du Code rural pr voit un cadre pour une indemnisation elle est possible si le producteur a d clar son foyer aupr s du SRPV si la destruction a t ordonn e par le SRPV et s il verse une cotisation un fond de solidarit ou s il cotise une 65 234 Th se PAR CHAMONTIN 2010 Outre la dangerosit de ce virus pour les producteurs la justification de telles mesures sur tout le territoire se trouve en fait dans la volont exprim e par l administration centrale alors de garantir des plants indemnes dans les p pini res exportatrices En effet cette garantie est plus facile apporter si tout le territoire est indemne En Catalogne espagnole r gion frontali re apr s le Decret
141. pour une dur e estim e 1 an en vue de sa modernisation face l largissement de l Union europ enne aux nouveaux trait s internationaux aux attentes sociales la diminution des ressources publiques l rosion de l expertise scientifique l tablissement de l agence europ enne pour la s curit des aliments et aux volutions des autres dispositifs communautaires cf http ec europa eu food plant strategy index_en htm lu le 10 septembre 2009 La nouvelle strat gie communautaire est pr vue pour 2012 apr s cette premi re phase d valuation sur 2009 2010 55 234 Th se PAR CHAMONTIN 2010 pour les changes intracommunautaires et donc toutes les commercialisations du fait de la libre circulation des marchandises Les deux premi res directives phytosanitaires avant celle de 1976 donnant le cadre g n ral et listant les organismes nuisibles furent celles de 1969 concernant des organismes de quarantaine pour la pomme de terre d j pr sents dans certains Etats membres 1 C 1 Objectifs de la directive 2000 29 CE L intitu de cette directive est d j en soi parlant les mesures de protection contre l introduction dans la Communaut d organismes nuisibles aux v g taux ou aux produits v g taux et contre leur propagation l int rieur de la Communaut titre de la directive 2000 29 CE Mais la lecture des consid rants nous donne des indications pr cieuses sur le
142. proc dant l inspection cf rapport d activit 2005 du SRPV de Nord Pas de Calais N anmoins nous pouvons voir que certains agents pas en Nord Pas de Calais se retrouvent dans les deux p les souvent du fait de leur sp cialisation dans certaines cultures Cela est parfois explicitement voulu du fait de la n cessit de comp tences pointues concernant les produits contr ler C est le cas pour de France o en 2005 il a t nomm pour chaque fili re une m me personne en charge de la mise en uvre des plans de surveillance et de contr le pour sa fili re Autant que ce soient les m mes personnes qui l aient adjointe au chef de service juillet 2005 N anmoins de lavis des agents concern s cela rend souvent les relations avec les contr l s producteurs plus d licates d o la position du Nord Pas de Calais de s parer les deux groupes d agents Pour tenter de clarifier la situation le SRPV de Languedoc Roussillon avait pris une autre option toutes les unit s sont affich es comme tant de contr les bien que certaines missions rel vent de la surveillance car ces agents ont toujours la possibilit de poser un proc s verbal ou une sanction 80 234 re 1 partie la surveillance biologique du territoire contexte technique et organisationnel II B Une organisation au service d une surveillance biologique du territoire I1 B 1 Qu est ce que la surveilla
143. qui seraient passer inaper us sinon Cela rejoint dans une certaine mesure ce que Vidal Naquet 2006 a mis en vidence concernant la vigilance autour des personnes affaiblies par le grand ge Il y crit Certes les coordinations ont surtout pour objectifs de recenser les besoins des personnes g es et de d finir les les modalit s de soutien Mais au del elles peuvent tre consid r es comme des supports de circulation de l alerte Or ces capacit s r actives d pendent pour une large part de la fa on dont se partagent les informations entre ceux qui sont engag s dans les dispositifs de type r ticulaire p 86 Cet auteur en profite pour souligner l importance de l adaptation dans le temps de ces r seaux Ce maintien de la posture de vigilance dans le temps n cessite alors de fr quents r agencements des r seaux de soutien p 87 119 234 Th se d Ainhoa PAR CHAMONTIN 2010 Overney 2006 cite elle Laplantine 2004 pour souligner l importance de croiser diff rents points de vue d une m me situation cette mobilisation de diff rents points de vue sur un site est pens e comme une activit de marche Laplantine 2004 La vigilance se soutient de cette activit de marche Ils puisent en permanence dans la diversit de leurs exp riences pour comprendre ce qui se passe p 184 mais aussi de leur connaissance de la situation initiale ce sont des habitu
144. r guli rement issus non pas d auto d claration des Etats membres mais de l tude la bibliographie par l quipe des permanents de ce qui sugg re qu ils n ont pas eu l information directement comme le premier signalement de l acarien Tetranychus evansi dans le bulletin d information d avril 2005 Dans ce cas du moins l ONPV concern e ne pouvait pas informer avant l OEPP car elle a d couvert ce signalement la lecture du m me article d Alain Migeon chercheur l INRA dans Phytoma La D fense des v g taux n579 f vrier 2005 Cet article a t publi suite ses observations faites le 10 novembre 2004 sur deux communes des Pyr n es Orientales Le chef de service r gional apr s avoir lu ledit article a contact le chercheur en question et a r agi tout de suite en adressant un courrier au pr sident de la chambre d agriculture du Roussillon le 11 mars 2005 avec copie au Directeur d partement de l agriculture et de la for t et un courrier tous les serristes producteurs de tomate cet acarien s attaquant aux solanac es des communes voisines de celles infest es en leur proposant un diagnostic gratuit des acariens pr sents Nous allons tudier justement le r le de l OEPP organisation r gionale les r gions tant celles d finies par la FAO donc d une importance non n gligeable de la taille d un continent 1 B 3 c Les organisations macror gionales dont l OEPP
145. rable d exprimer la question laquelle l indicateur doit permettre de r pondre avant d identifier l indicateur lui m me puis son mode de calcul Maisonneuve 2002 IV C 4 b Vari t d approches d un m me l ment Non seulement nous ne pr tendons pas proposer un nombre fig d indicateurs mais d lib rement nous avons parfois formul des questions qui pourraient sembler redondantes mais qui servent plut t compl ter l appr ciation d une r alit qu une seule r ponse pourrait biaiser Ceci est rapprocher de la m thode habituelle en contr le de gestion qui consiste choisir le plus syst matiquement possible deux indicateurs qui vont en sens inverses ex pour les stocks un indicateur de niveau de stock et un indicateur de disponibilit IV C 4 c Quantification et pond ration des crit res Enfin il nous semble important de signaler que nous n avons pas cherch construire un tableau de bord o les r ponses auraient t syst matiquement chiffr es et synth tis es de mani re automatique par exemple sous forme graphique Notre hypoth se est que nous n avons notre niveau aucune raison de privil gier un crit re plus qu un autre ou de calculer des moyennes de plusieurs crit res Comme nous l avons d j soulign l importance des variables est fonction du contexte et du niveau cible souhait d efficacit et d efficience par celui qui aurait piloter IV C 5 Quels indic
146. rait des situations non pr vues par l analyse pr liminaire des risques Si l analyse des situations porteuses de danger fait g n ralement appel de la connaissance explicite application de r glements tude de sc narios mod lisation et simulation des ph nom nes l exp rience v cue se traduit souvent par une connaissance tacite en particulier chez les op rateurs qui n ont pas forc ment les connaissances explicites suffisantes Wybo et al 2001 La m thode REXAO est fond e sur l analyse de la dynamique des v nements et des d cisions partir de la m moire pisodique des acteurs impliqu s dans la gestion de l accident Wybo et al 2001 Elle est bas e sur des entretiens semi directifs avec l ensemble des acteurs concern s identifi s de proche en proche jusqu saturation i e jusqu ce que plus aucun acteur fasse r f rence un nouveal acteur Ces entretiens permettent de remettre les faits et les d cisions prises dans leurs contextes L l ment de base de la repr sentaiton REXAO est le cycle de d cision qui se d compose en quatre phases perception du contexte analyse action effets Ces cycles d exp rience seront assembl s les uns aux autres pour former la chronologie de la gestion de l incident Il existe diff rents types de cycles cycles r els de d cision cycles r els v nementiels cycles hypoth tiques positifs actions ou v nements qui pourr
147. rapporteur national ex flore insectes du sol insectes a riens zones non agricoles maladies du bois de vigne Dans la biovigilance sont galement int gr s les protocoles de surveillance des r sistances des organismes nuisibles aux produits phytosanitaires utilis s ex apparition de nouvelles races du mildiou du tournesol Cette biovigilance a fait l objet d un s minaire le 30 novembre 2004 anim par l adjoint du SDPQV la charg e de mission Avertissements agricoles et le charg de mission biovigilance au BBMLE taient invit s tous les partenaires potentiels et chercheurs fran ais chacun ayant montr l int r t de suivre son esp ce de pr dilection en m me temps les difficult s d un tel suivi et les moyens n cessaires Pour la biovigilance il faut mesurer l impact des diff rents syst mes agricoles sur la biodiversit Un travail est en cours avec le mus um pour d finir ce qu est la biodiversit Bournigal 2007 Lors de ce s minaire a t projet le sch ma suivant pour expliciter la complexit non seulement biologique diff rents groupes d organismes vivants en interaction mais aussi des facteurs pouvant influencer l tat de leurs populations pratiques agricoles climat politique agricole milieux 75 234 Th se d Ainhoa PAR CHAMONTIN 2010 Figure 16 La parcelle agricole un syst me comple
148. re d Emplois Protection des V g taux pr sid successivement par Messieurs Alain DOUSSAU IG du GREF 2004 2005 et Alain LE JAN IG du GREF 2005 2006 p 5 67 234 Th se PAR CHAMONTIN 2010 l laboration mise en uvre et l valuation de l application des politiques dans le domaine des organismes nuisibles r glement s des plantes tant l importation et l exportation que pour la surveillance du territoire de la coordination de l laboration et de la promotion des m thodes officielles de pr l vements et de d termination des organismes nuisibles mises au point par le Laboratoire national de la protection des v g taux LNPV suivi des travaux de la Commission int rimaire de la Convention internationale pour la protection des v g taux et de l Organisation europ enne de protection des plantes OEPP Avec la r organisation de l administration centrale du minist re de l agriculture en 2009 bureau s appelle d sormais bureau des semences et de la sant des v g taux BSSV Concr tement le BSV qui offrait onze postes selon POMM ne disposait en juillet 2008 que de sept agents et une secr taire En juillet 2009 le BSSV comprenait outre la secr taire 8 agents dont 1 sur le d part 1 un chef de bureau qui a chang en septembre 2009 2 un adjoint charg galement de l export de l import et des relations avec la Commission e
149. recherche alerte ou recherche op rationnelle qui permette l analyse d un ensemble de donn es de param tres pour en d duire des hypoth ses L appel plus de recherche des rapporteurs de la mission d valuation est double d une part une recherche r active mobilisable en urgence sur des donn es recueillies pour en d duire des signaux d alerte encore inconnus hors des scores d alerte pr tablis autre part une recherche plus de moyen voire long terme visant une meilleure compr hension et de nouvelles connaissances pour trancher les controverses scientifiques L alerte Le cinqui me point dans l ordre du rapport porte sur les confusions de l alerte L alerte a pour r le de transformer une information sensible une situation inductrice de d ploiement de recherches et d actions Ce n est pas une fonction en soi mais le moyen de passer d une fonction l autre de mobiliser la fonction suivante dans la cha ne Il s agit d organiser tout la fois l mission les canaux de communication et la r ception ainsi que la r troaction Des signaux 100 234 1 partie la surveillance biologique du territoire contexte technique et organisationnel trait s des proc dures d alerte formalis es mais ouvertes une quipe capable de recevoir l information et faire usage telle doit tre l alerte organis e Nous ajoutons que le r le de la su
150. relative aux mesures prendre contre le phyllox ra et le doryphore partir de cette date la l gislation phytosanitaire s ambplifie concernant de plus en plus d organismes nuisibles parfois avec anticipation comme pour le Pou de San Jos L inqui tude relative aux transports de destructeurs potentiels correspond un sentiment permanent des scientifiques mais galement du pouvoir politique guid en cela par les chercheurs d s le dix neuvi me si cle Certains textes l gislatifs sont dict s de nombreuses ann es avant l apparition des d pr dateurs Le cas se pr sente par exemple pour le de San Jos concern par un arr t sp cifique promulgu en 1898 l animal n tant localis en France qu au milieu des ann es 1930 Fourche 2004a Encadr 13 Le pou de San Jos Quadraspidiotus perniciosus Le pou de San Jos est une cochenille qui peut se nourrir sur plus de 150 esp ces principalement le pommier le poirier le prunier le p cher le cerisier le groseillier et le cassissier D Photographie 8 Pou de San Jos boucliers d adultes m les allong s et femelles circulaires et de plus grandes tailles Une femelle a t retourn e pour montrer la couleur de son corps fl che rouge du haut On aper oit galement une larve jaune encore mobile fl che rouge du bas source Duteil sur http www inra fr hyppz RAVAGEUR 3quaper htm La fem
151. rend compte que ce n est pas si facile Les choses voluent aussi et une fois que la r glementation est en place c est difficile d r glementer un technicien du CTIFL juillet 2008 Durant l t 2003 sans doute du fait des conditions climatiques caniculaires l explosion du nombre de foyers redout e d s 2002 eut bien lieu en Roussillon les foyers furent si nombreux et importants qu il ne fut pas possible de les cacher l administration Les arrachages furent mal v cus et ou eurent des cons quences financi res telles que certains producteurs ont abandonn la production de tomates sous abris A noter galement qu il n y a plus de 129 234 Th se d Ainhoa PAR CHAMONTIN 2010 p pin riste producteur de plants de tomate dans le Roussillon Depuis l administration vit dans la crainte d une nouvelle explosion de foyers En r gion Provence Alpes C te d Azur il y eut un foyer restreint une exploitation cf Il A 4 IL A 1 b M thodologie Localisation spatiotemporelle de l tude Ici nous nous int ressons aux producteurs fran ais du pourtour m diterran en certains ont donc connu des foyers de TYLCV Tomato Yellow Leaf Curl Virus comme dans les Pyr n es orientales d autres non comme dans la Dr me Plus pr cis ment l tude porte sur la production de tomates sous abri destination de la vente en frais dans deux bassins de production fran ais le Roussillon majoritairement
152. risques La ma trise des risques en protection des v g taux que nous avons illustr e pr c demment avec le cas de Diabrotica virgifera en France est un syst me qui est fortement encadr r glementairement et en particulier par des obligations de mise en uvre d accords internationaux Ce corpus r glementaire de la protection des v g taux comme tout corpus r glementaire s est construit progressivement et en fonction des situations affront es Dans cette partie nous allons d abord pr senter cette construction au niveau international avant d analyser la convention internationale de protection des v g taux en vigueur aujourd hui Nous pr senterons aussi sommairement la construction aux niveaux communautaire et national ainsi que les grands textes r glementaires r gissant le syst me de ma trise des risques phytosanitaires fran ais Cela nous permettra d une part de mettre en vidence les engagements internationaux auxquels a souscrit la France et qu elle doit respecter que nous pouvons assimiler des contraintes m me si la France peut demander des modifications mais qu elle ne peut obtenir seule Mais cette analyse nous permet aussi de mieux comprendre l esprit la logique sous jacente la situation r glementaire actuelle la philosophie g n rale ou diraient certains le positionnement strat gique le t l objectif I A Historique r glementaire international
153. s dit elle plus haut pour parler de ces acteurs de la vigilance collective historique des habitants d un Grand Ensemble la Duch re Lyon A noter que Roux d finit la vigilance notamment ainsi une posture de pr caution face des risques inconnus ou mal connus condition n cessaire pour r agir de mani re ajust e un danger inopin Roux 2006 p 19 Overney en donne comme d finitions deux qui sont proches de celles d j vues Etre vigilant c est avoir une pr sence veill e en continu au monde Cette comp tence de la vigilance consiste rester en prise avec le pr sent p 177 4 Apports sociologiques notre recherche De mani re tr s sch matique ces trois courants sociologiques traitant de la vigilance nous apportent un compl ment sur le concept de vigilance Nous voulons en particulier retenir son r le central dans la fiabilit organisationnelle dans la mesure o elle permet la d tection des changements afin de s y adapter Nous nous retrouvons aussi dans la d finition de la sociologie de l alerte o la vigilance est plac e mi chemin entre l inqui tude pour maintenir un tat de veille et la collecte active et raisonn e d informations La vigilance n est donc pas qu attitude elle est aussi activit ou du moins elle permet l activit de collecte d informations Enfin nous retiendrons comme d finition de l alerte celle de Chatea
154. s le Bureau de la biovigilance des m thodes de lutte et de l exp rimentation BBMLE le Bureau de la r glementation et de la mise sur le march des intrants Import Export gt Contr les la production Sant des v g taux E Surveillance g n rale Relations internationales Bio vigilance OGM Biovigilance et exp rimentation 7 7 aa Bonnes Pratiques d Exp rimentaion Homologation des pesticides Homologation des pesticides et fertilisants Homologation des fertilisants Gestion des Comit s Figure 12 Pr sentation sch matique des trois bureaux de la SDQPV et de leurs missions 2003 Nous int ressant aux nouveaux organismes nuisibles nous nous sommes donc pench s davantage sur les activit s du BSV 1 Le BSV quelques agents sp cialis s pour le management national D apr s l Observatoire des Missions et des M tiers OMM 2006 le Bureau de la sant des v g taux BSV est donc celui qui est en charge 7 Nous pr senterons dans le bilan de cette th se les volutions de 2008 2009 relatives cette organisation nationale en volution incessante comme nous l avait d j montr l historique depuis sa cr ation Par facilit de lecture bien que l organisation ici pr sent e celle tudi e sur le terrain de 2004 2006 chang nous employons le pr sent de l indicatif 71 Ce document constitue la mise en forme des travaux du Groupe d Etude de la Fili
155. sciences sociales Editions Droz Gen ve 243p VAN WASSENHOVE Wim 2004 D finition et op rationalisation d une Organisation Apprenante l aide du Retour Application la gestion des alertes sanitaires li es l alimentation Th se de doctorat de sp cialit G nie Bio Industriel sous la direction de Jean Luc Wybo soutenue le 20 d cembre VAUGHAN Diane 1999 Technologies hauts risques organisations et culture le cas de Challenger Actes du S minaire du Programme Risques Collectifs et Situations de Crise CNRS Paris 32 VIDAL NAQUET Pierre A 2006 Vigilance risques et fragilit Autour des personnes affaiblies par le grand ge gt dans ROUX Jacques Etre vigilant L op rativit discr te de la soci t du risque Publications de l Universit de Saint Etienne pp 80 91 VIGOUROUX et al 2007 Maladies mergentes et r seaux de surveillance Agriculture Alimentaiton et Espaces Ruraux Cahier du CGAAER 1 trimestre VIOT Pascal et NOVEMBER Val rie 2006 La s curit est l affaire de tous accompagnement sociologique d une campagne de r duction des risques et de promotion de la vigilance en entreprise dans ROUX Jacques Etre vigilant 228 234 R f rences bibliographiques L op rativit discr te de la soci t du risque Publications de l Universit de Saint Etienne pp 119 127 VUILLET An
156. se faire d j au niveau individuel il est pr f rable que les acteurs connaissent diff rentes sp cialit s diff rents m tiers notamment pour qu ils soient capables de communiquer entre eux Zarifian 1999 1 D 4 c La limite interpr tative de la vigilance s agit de la multiplicit d interpr tations qu il est possible d attribuer un v nement donn qui peut parfois le rendre confus ou ambigu Brion 2005 p 107 Cette multiplicit peut tre d lib r e notamment pour lever une incertitude on recherche alors des informations et des interpr tations suppl mentaires ce qui est non seulement chronophage mais peut cr er de la confusion cf Weick 1979 1995 L implication de comp tences vari es notamment pour contrer la limite spatiale la vigilance comme nous venons de peut aussi tre la source de la multiplicit d interpr tations Brion formule alors l hypoth se que 126 234 partie une organisation vigilante pour la d tection d organismes nuisibles aux v g taux la vigilance des projets de conception de produits est favoris e par une quipe qui consid re le conflit comme une dimension consubstantielle au projet et dont il faut savoir tirer parti Brion 2005 p 111 Mais au del les recherches sur le travail collaboratif conduisent Brion crire que l activit de vigilance ne r side pas seulement dans le cerveau des individus mais dans le
157. sentation fait appel aux m mes proc d s que le diagnostic Tant t dirig e par les donn es tant t dirig e par les concepts la construction de la repr sentation et le diagnostic consistent organiser des donn es pr sentes dans l environnement une structure significative Cette d finition large du diagnostic permet de rassembler sous le m me terme des activit s semblables dans leur structure mais des niveaux d abstraction diff rents depuis la simple apposition d un label sur une situation jusqu l explication scientifique compl te en passant par la classification la reconnaissance de signes le diagnostic symptomatique et le diagnostic causal l activit diagnostique consiste construire une repr sentation de la situation Comme nous l avons d j soulign dans les situations dynamiques l op rateur recueille et interpr te en permanence des informations pour actualiser sa repr sentation de l tat du processus Hoc 1996 On distingue deux types de changements internes au processus Certains sont attendus ou pr visibles car ils r pondent aux lois de la nature ou aux objectifs des concepteurs du syst me L op rateur en conna t les m canismes et exerce alors un contr le cognitif sur la situation D autres changements sont impr vus voire impr visibles et l op rateur ne les contr le en rien Ce sont ces informations qui permettent l op rateur de savoir si la 167
158. soit 1 3 des tonnages transform s en France Pour les professionnels cela traduit la reconnaissance de leurs efforts en mati re de disciplines strictes arr t es en mati re de protection et de lutte contre les maladies de quarantaine notamment la Gale verruqueuse et la pourriture grise production nationale de plants de qualit en particulier pour la production de f cule Ainsi peut on dire que La qualit phytosanitaire est un l ment primordial conditionnant la r ussite d ensemble et la rentabilit de la fili re de production et d exportation C est galement vrai pour la fili re de transformation qui exige par nature des produits la pr sentation et au calibrage parfaits Danel 2006 89 Nous le d taillons davantage dans notre tude de cas approfondie dans la seconde partie chapitre 11 2 92 234 1 partie la surveillance biologique du territoire contexte technique et organisationnel Cette situation est le reflet d int r ts partag s entre l tat services de la protection des v g taux et les professionnels fran ais comme l illustre l accord entre le et le GIPT les deux interprofessions de la fili re pour le frais et le transform pr voyant une mutualisation des indemnisations des destructions ordonn es suite une infestation avec coparticipation 50 de l Etat Le dispositif vu du point de vue de la comp titivit de la fili re fran
159. sont celles dont nous avons parl jusqu pr sent celles que nous avons vues l uvre pour la gestion du TYLCV ou pour le foyer d Anoplophora glabripennis mais aussi celle interne la production de plants certifi s de pommes de terre Ce sont donc celles aux contours et processus variables d une culture l autre mais aussi d une r gion l autre et dans le temps voir l exemple du TYLCV mais aussi la diff rence dans les organigrammes des SRPV pr sent s au chapitre 1 de la 1 partie IV B 1 b Pourquoi tudier le niveau organisationnel Cette question appelle selon nous une r ponse deux niveaux Le premier est celui que nous venons de pr senter nous pensons le processus de vigilance comme processus sensitivo cognitif visant la r alisation d un objectif organisationnel ici la d tection pr coce des nouveaux organismes nuisibles Mais en pr sentant le processus individuel de vigilance nous avons commenc mettre en vidence que sa r alisation au niveau individuel ne pouvait tre performante qu en prenant en compte le contexte organisationnel de l individu du processus Autrement dit nous envisageons aussi l organisation comme support du processus individuel de vigilance IV B 2 L organisation support du processus de vigilance Ce support est plusieurs niveaux et chaque tape de la vigilance Il passe notamment par mise disposition des moyens mat riels et hum
160. sous la responsabilit administrative du DRAF SRPV o ils sont affect s et o ils travaillent 68 234 ere 1 partie la surveillance biologique du territoire contexte technique et organisationnel Trois cat gories de personnes constituent le r seau d expertise les experts nationaux lOMM en d nombre 12 sont nomm s pour 5 10 ans et consacrent 50 100 de leur temps cette activit d expertise les rapporteurs environ 70 pour 12 ETP qui peuvent aussi tre des salari s des sont nomm s pour ans et consacrent maximum 20 de leur temps sur un ou plusieurs th mes cf ci apr s les sp cialistes du LNPV laboratoire national de protection des v g taux sont principalement les ing nieurs directeurs des unit s du LNPV mais aussi des assistants techniques Les experts nationaux le sont soit par fili re Arboriculture Fruiti re Cultures l gumi res Cultures ornementales Zones non agricoles Espaces verts Grandes cultures Vigne soit de mani re horizontale exp rimentation les vert br s nuisibles les r sidus dans les compartiments de l environnement les r sidus dans les denr es consommables la s curit sanitaire des aliments l assurance qualit la mod lisation l agriculture biologique et les m thodes alternatives 15 r alisent entre autres la veille bibliographique concernant leur domaine de comp tence 15 encadrent aussi de
161. souvent guid e par des hypoth ses Plus exactement dans le processus pas pas de construction de la repr sentation le lien est double sens car une structure de donn es saillantes peut orienter le sujet vers certaines hypoth ses de la m me mani re que les hypoth ses influencent la s lection des donn es De m me si la prise de d cision se base sur la repr sentation de la situation il se peut toutefois que selon le type de d cision prendre la construction de la repr sentation ne prenne pas en compte les m mes l ments ou ne les structure pas de la m me mani re ne peut donc pas consid rer que l op rateur isole ces activit s dans des unit s tanches Au contraire les enjeux des unes retentissent sur la mani re de mener les autres On ne peut donc centrer l analyse sur le diagnostic qu en le tenant li ces autres activit s 2 D pendance au r pertoire d actions Dans les activit s finalis es par des d cisions d action le diagnostic n est pas le but de l op rateur on doit donc tudier le diagnostic et les activit s auxquelles il est li en relation avec les objectifs poursuivis et les actions disponibles Par exemple la prise d information est d pendante du r pertoire d actions disponibles et Samur ay 1992 ont tudi l activit d op rateurs responsables de la conduite de hauts fourneaux et ils ont montr que certains indicateurs disponibles et a priori impor
162. succ s a ensuite eu recours Internet sans trop y passer de temps mais n a pay obtenu de meilleurs r sultats Il d cide alors d envoyer un courrier lectronique l OPIE auquel il est adh rent depuis l ge de 11 ans faisant la description de son insecte Fin novembre d but d cembre 2002 l OPIE lui r pond que sa description n tait pas assez pr cise et que pour une expertise il devait envoyer une photo ou un sp cimen le co t tant fonction de la difficult qui devait tre r duite dans son cas sic Etant question d argent David Carmignac abandonne N anmoins plusieurs semaines apr s la r ponse de David Carmignac d cide de se remettre la recherche de l identit de son Col opt re Cette fois quelques minutes pass es sur le Net lui ont permis de visualiser une photo sur http Iongicorne tripod com site qu b cois depuis non disponible tr s ressemblante qui lui fait penser qu il s agissait probablement d Anoplophora glabripennis bien qu il ne parvenait pas comptabiliser le bon nombre d articles antennaires Le site montrait aussi une photo d Anoplophora chinensis mais il penchait plut t pour A glabripennis Il s est ensuite document son sujet apprenant alors les ravages qu il causait en Chine et en Cor e dont il est originaire ainsi qu aux tats Unis et au Canada o il a t introduit Dans ce site une chronologie faisait tat des nouvelles d couve
163. sumer par les questions suivantes quelles d finitions sont apport es concernant la vigilance en protection des v g taux quels sont les objectifs explicites et implicites de ces textes concernant la protection des v g taux quelles orientations sont donn es en termes organisationnels Autrement dit qu est ce qui est indiqu en termes de qui doit faire quoi o quand et comment Autre diff rence l analyse de contenu classique applique des proc d s standardis s tentant de quantifier les donn es de mani re avoir une description consid r e comme objective et syst matique Berelson 1952 Sans nier l int r t de telles tudes dont nous avons essay d emprunter les crit res d objectivit et de syst maticit nous avons plut t port notre int r t sur chaque item dans son individualit consid rant qu il avait un int r t pour notre recherche par lui m me Certaines analyses de contenu classiques celles dites qualitatives rel vent de la m me d marche puisqu elles recherchent les th mes plus qu elles ne les mesurent Grawitz 2001 p 607 Ce travail sur des crits donc des sources objectives est n anmoins un travail subjectif Une caract ristique importante de cette documentation crite c est que le chercheur n exerce aucun contr le sur la fa on dont les documents ont t tablis et doit s lectionner ce qui l int resse interpr ter ou comparer
164. syst me qui comprend des humains des artefacts et des objets p 112 On d passe l nous semble t il les approches pr c dentes qui pouvaient tre per ues comme principalement cognitives La dimension humaine comprend d autres aspects mais surtout on tient compte des outils en particulier ceux de partage des informations Ainsi Hutchins 1995 montre qu une activit collectivement distribu e et coordonn e permet de r aliser simultan ment un certain nombre d activit s qui d passent les capacit s mentales et attentionnelles des individus pris isol ment Brion 2005 p 112 Nous ne d velopperons pas davantage cet aspect collectif cette vigilance n e des interactions inter personnelles sur laquelle a beaucoup travaill Weick notamment car ce sont des situations que nous ne retrouverons pas concernant la d tection d organismes nuisibles aux v g taux agricoles I E Synth se bibliographique de ce qu est la vigilance La vigilance n est pas qu une attitude ou un tat de conscience au monde cf Endsley 1990 par exemple propre des observateurs permettant la d tection d une situation ou signal C est une capacit qui a des limites temporelle spatiale et interpr tative cf Brion 2005 Mais les observateurs pour d tecter ont besoin d un certain nombre d l ments dont des connaissances et informations cf Degoul 2006 et Bernat 2007 La vigilance n cessite aussi une remise en question pour ne pa
165. tableau de bord veut inclure aussi les laboratoires d analyse il faudra vraisemblablement reformuler ces questions Ici nous nous sommes plac s du point de vu de l acteur capteur Nous avons donc retenus ces six indicateurs relatifs au diagnostic la capacit de pr diagnostic interne son service avant ventuelle confirmation par un laboratoire sa capacit envoyer lui m me un chantillon analyser budget disponible pour ce faire ses crit res de priorisation le cas ch ant des demandes de diagnostic le niveau d incertitude concernatn les r sultats fournis selon le type de laboratoire le d lai d obtention des r sultats fournis par le laboratoire d analayse apr s retour d exp rience IV D 4 Les indicateurs de sa capacit et de sa perception relative l alerte Les premi res questions portent sur ses pratiques Quel niveau de certitude de diagnostic attendez vous pour d clencher l alerte avec un ventail des r ponses allant de l attente de la confirmation par un laboratoire officiel la suspiction forte avant tout r sultat d analyse Comment r digez vous une alerte Disposez vous de mod les de message d alerte Le contenu de vos messages diff re t il selon le niveau d incertitude Les questions suivantes portent sur sa perception notamment de la capacit d alerte de son service d tention des coordonn es des personnes alerter capacit de
166. tablir une compr hension plus fine de la situation pour assurer sa ma trise long terme Or on vu que ce type de diagnostic pouvait tre consid r comme une base importante pour les actions de vigilance Ainsi les techniciens contr leurs poss deraient les comp tences n cessaires l exercice de la vigilance Bailly 2005 I1 B 3 a Une capacit une vigilance ouverte Cette tude montre que malgr une t che orient e vers une vigilance ferm e ou surveillance pour reprendre le terme de Bailly 2005 les techniciens contr leurs exp riment s peuvent aussi avoir des activit s de vigilance ouverte servant leur objectif premier de qualit des plants certifi s accord avec la t che prescrite ils se donnent un objectif de surveillance et conduisent majoritairement des activit s un niveau de fonctionnement bas sur les r gles Cet ancrage n emp che pourtant pas les boucles plus longues de diagnostic de se d velopper notamment lorsque des probl mes sont per us et que l op rateur souhaite les expliquer pour r tablir un niveau de compr hension de la situation satisfaisant Ainsi la prescription d un objectif de vigilance ne donnerait pas lieu des activit s nouvelles dans l absolu mais se traduirait plut t dans l activit par une accentuation des boucles de diagnostics r gul es sur le long terme Bailly 2005 p 53 Mais cette capacit est co teuse en ressources
167. taux et produits v g taux entrepos s ou en cours de transport en vue particuli rement de signaler la pr sence l apparition et la diss mination des organismes nuisibles et de lutter contre ces organismes nuisibles y compris l tablissement de rapports mentionn s l article e la protection des zones menac es et la d signation le maintien et la surveillance de zones indemnes et de zones faible pr valence d organismes nuisibles article IV L ONPV a galement des missions de d livrance de certificats l exportation d inspection des envois faisant l objet d changes internationaux de d sinfestation et d sinfection de garantie de la s curit phytosanitaire des envois jusqu l exportation de conduite d analyses du risque phytosanitaire et de formation et valorisation des ressources humaines L engagement de surveillance se traduit notamment par un engagement de recherche d enqu te art IV 3 ainsi que par la tenue jour des informations sur la situation phytosanitaire du pays art VII 2 Il est noter que tous ces engagements sont soumis aux conditions de moyens dans la mesure de ses possibilit s article IV Nous pouvons donc dire que les obligations de r sultats de la CIPV sont conditionn es aux ressources de la partie contractante mais sans doute pas aux ressources r ellement affect es ces probl matiques du fait de choix nationaux Autrement dit un pays
168. tection d organismes nuisibles aux v g taux Pour Sch n Pour transformer une situation probl matique en un probl me tout court un praticien doit accomplir un certain type de travail Il doit d gager le sens d une situation qui au d part n en a justement aucun Poser un probl me c est choisir les l ments de la situation qu on va retenir tablir les limites de l attention qu on va consacrer et lui imposer une coh rence qui permet de dire ce qui ne va pas et dans quelle direction il faut aller pour corriger la situation C est un processus qui consiste d signer les points sur lesquels porter son attention et dresser le contexte dans lequel on s en occupera C est tout ce processus de r flexion en cours d action et sur l action qui se situe au c ur de l art qui permet aux praticiens de bien tirer leur pingle du jeu dans des situations d incertitude d instabilit de singularit et de conflit de valeurs Sch n 1994 p 65 66 Sch n s est int ress aux op rateurs face leur situation de travail notamment leur machine de production Le processus d crit est transposable celui v cu par les agriculteurs face leur champ ou serre leur situation de travail Par contre un agent de l tat qui fait une tourn e de surveillance est dans une disposition l g rement diff rente l enjeu premier pour lui est de faire sens de la situation de le nommer Il n est
169. tisser des liens avec la profession n gociant des protocoles d essai en situation Ces exp rimentations n cessitent une pr sence r guli re sur le terrain et sont le plus souvent conduites en lien avec la mission de surveillance du territoire m mes espaces r duction des temps et co ts de d placement OMM 2006 p 27 Cette mission reconnue par la profession est n anmoins remise en cause actuellement Il faut galement tenir compte de l impact de cette mission en terme d image du service qui de fait se trouvant en amont de la mise sur le march est d tenteur d une information sur les nouvelles mol cules en cours de test Des conflits d int r t pouvaient certes na tre de cette situation de prestataire de service et d organisme de contr le avant et apr s agr ment ou encore en cours d usage si pronon ait un retrait de mol cule comme dans les dossiers abeilles et chlord cone L administration s est ainsi trouv e alors en situation de revenir sur les conditions de sa propre d cision en auto contr le de fait OMM 2006 p 27 Les exp rimentations taient une mission tr s appr ci e des agents de la PV venus y travailler pour le c t technique scientifique des questions qui y sont trait es Le retrait de cette mission est suivant les g n rations plus ou moins bien v cu Cependant il faudra tenir compte des effets induits par cette nouvelle situation On peut lister ai
170. to Strategic Management John Wiley amp Sons New York ARGYRIS Chris 1995 Savoir pour agir InterEditions Paris ASHBY William Ross 1956 An introduction to cybernetics Chapman amp Hall London ASHBY William Ross 1958 Requisite Variety and Implications for Control of Complex Systems Cybernetica n p 83 99 BACHELARD Gaston 1957 La Po tique de l espace Editions Quadrige Paris BAILLY Marthe Camille 2005 Evaluation des activit s de vigilance chez des op rateurs de la Surveillance Biologique du Territoire M moire de Master I Travail et Vie Sociale sous la direction de Maryline Specht Laboratoire de psychologie environnementale Universit Paris 5 Ren Descartes septembre 58 pages et 119 pages d annexes BALDET Thierry MATHIEU Bruno et DEL COLLE Jean Claude 2003 Emergence de la fi vre catarrhale ovine et surveillance entomologique en France Insectes revue de l OPIE n431 pp 28 30 BARNAT Saida Dr 2001 Vers une utilisation raisonn e des pesticides Equation Nutrition 18 APRIFEL BARNARD I C 1938 The Functions of the Executive Harvard University Press Cambridge BAUMONT Genevi ve 1999 Mod le et m thode RECUPERARE rapport IPSN DES 371 BERELSON B 1952 Content Analysis in communication Research The Free Press Glencoe 220p BERNARD J R PHILOGENE G et FABRES C 2005 Introduction Protection des cultures environnement et d veloppement du
171. transmission et dans la priorisation de l action Brizon 2009 p 71 signal T signal Se y signal q u o D 65 D 5 2 Acti signa 3 Q 5 0 ction Z A signal O 5 m signal s 2 2 signal signal signal Figure 30 Mod le DPTP d tetion pertinence transmission priorisation Brizon 2009 p 72 Concernant la d tection Leplat 1968 a expliqu que l individu pour survivre devait inhiber certains signaux de son environnement de mani re inconsciente Cela explique que certains signaux ne soient pas per us dans un contexte donn et que la d tection doit d abord tre consciente raisonn e Concernant l interpr tation ou la pertinence la faiblesse ici selon Brizon viendra du potentiel informatif brut du signal par rapport aux connaissances de la personne devant l interpr ter Cette personne devra le mettre en relation avec un certain nombre d autres donn es ou informations souvent contextuelles pour lui donner un sens Apr s que le signal ait t d tect et interpr t comme suffisamment important pour tre transmis il est communiqu la personne ayant le pouvoir d agir ou en ayant la l gitimit Brizon 2009 p 80 Concernant cette transmission Brizon identifie deux difficult s soit l metteur n ose ou ne souhaite transmettre l information soit le r cepteur ne pr te pas attent
172. transmission de l alerte dans sa zone et dans les bassins voisins quel d lai habituellement constat Les deux derni res questions portent sur la r ception d alerte constat e apr s retour d exp rience plus pr cis ment sur le d lai de transmission par la profession ou par partenaire du dispositif de surveillance biologique du territoire 200 234 gde partie une organisation vigilante pour la d tection d organismes nuisibles aux v g taux En d finitive nous avons retenu cinq indicateurs relatifs l alerte le moment pour d clencher l alerte fonction du niveau de certitude de diagnostic ses moyens disponibles pour la r daction de l alerte sa capacit de transmission de l alerte le d lai de transmission de l information sur l tat sanitaire des cultures par la profession son service apr s retour d exp rience le d lai de transmission de l information sur l tat sanitaire des cutlures par les parteniaires son service apr s retour d exp rience IV D 5 Rappel de la triple finalit de ce tableau de bord IV D 5 a Notre proposition Les exemples donn s ci dessus ont illustr notre volont d amener syst matiquement la personne prendre le temps de se poser des questions qu elle ne se formulerait pas forc ment dans le quotidien de son travail Ainsi les questions visent seulement am liorer la capacit de la personne se repr senter la capa
173. trouv que la version catalane de ces textes Nous remercions Rose Marie Par et Gabrielle Bonafos pour leur traduction Tee malgr la r f rence dans les consid rants la loi n43 2002 du 20 novembre donnant un nouveau cadr e juridique pour la sant v g tale permettant l administration de prendre les mesures phytosanitaires n cessaires contre certains fl aux pour viter la propagation r duire la population et ses effets et r ussir l radication 66 234 ere 1 partie la surveillance biologique du territoire contexte technique et organisationnel Il L organisation fran aise de protection des v g taux L organisation fonctionnelle de l ONPV actuelle Comme nous l avons vu pr c demment la Convention internationale pour la protection des v g taux CIPV impose par son article IV la mise en place d une organisation nationale officielle de protection des v g taux ONPV L ONPV fran aise est officiellement la sous direction de la qualit et de la protection des v g taux SDQPV sous direction de la Direction g n rale de l alimentation DGAL du Minist re en charge de l agriculture L arr t du 4 juillet 1999 portant organisation et attributions de la direction g n rale de l alimentation pr cise les attributions de cette sous direction Art 3 La sous direction de la qualit et de la protection des v g taux est l chelon national de l organisation fran aise de
174. type d action doit tre argument r guli rement aupr s de la Commission europ enne 1 2 La n cessaire justification des mesures prises entravant la circulation des marchandises Quand la situation n est pas encore tablie comme dans le cas des pommes de terre il est n anmoins possible un Etat membre de prendre des mesures d urgence sur justification Ces mesures sont valid es le cas ch ant lors d une r union mensuelle bimensuelle du Comit permanent phytosanitaire sur proposition de la Commission C est ce qui s est produit pour le cynips du ch taigner Encadr 14 Exemple du cynips du ch taigner Originaire d Asie Japon et Cor e Dryocosmus kuriphilus Yasumatsu 1951 est un minuscule hym nopt re moucheron noir de moins de 3mm de long adulte Les femelles seules adultes visibles l tat naturel peuvent tre confondues avec de tr s nombreux Hym nopt res Cynipidae Les oeufs larves et nymphes sont difficilement identifiables L observation de galles sur ch taigner Castanea Mill est le meilleur crit re de diagnostic de D kuriphilus puisqu il n existe a priori pas d autres agents produisant des galles sur cette esp ce Photographies 10 gauche adulte sur feuille source FREDEC Bretagne droite galles sur ch taignier source Si les galles sont faciles rep rer les oeufs et les premiers stades larvaires qui passent l hiver dans le
175. u du chef du service du 26 novembre 2004 Le service devait tre organis en deux p les distincts dont les responsables devaient se r unir r guli rement avec le chef de service et quelques agents experts pour animer une cellule permanente d analyse de risque phytosanitaire r gional L objectif de cette cellule tait de pouvoir hi rarchiser les actions en fonction du risque r el pour la r gion mais aussi de pouvoir r agir rapidement toute information pertinente manent de l un ou l autre p le et pouvant affecter n importe quelle activit du service Cette cellule se positionna it donc dans optique d une part de surveillance g n rale et d autre part de mise en uvre r gionale rationnelle Elle visait galement cr er des synergies entre les deux p les Pour atteindre ce dernier objectif il tait galement pr vu que les agents aient de plus en plus une double activit de contr le et de surveillance Le constat a a t que les agents qui font la surveillance au niveau du service ils ne connaissent pas la r gion C est dire qu il y a des r seaux de surveillance qui existent des r seaux d observateurs etc dans le cadre des Avertissements Agricoles mais alors qu est ce qu il se passe 100m de l ne sait pas du tout Et il n y pas d anticipation parce qu il n y a pas de connaissance du territoire chef du service juillet 2005 Nous
176. une port e morale et politique puisqu il se trouve encadr par une thique de la sollicitude peut penser qu il s agit d am liorer le sort de l homme et de participer ainsi l mancipation du genre humain F 1 b En synth se notre posture pist mologique Les connaissances que nous avons tent de construire dans cette recherche ne sont donc pas strictement issues de tentative de validation d hypoth ses th oriques Ce sont des connaissances fortement contingentes de l organisation tudi e et de la p riode d tude Autrement dit nous n avons pas cherch d abord construire des hypoth ses th oriques inspir es d une analyse bibliographique que nous aurions ensuite voulu valider par des exp riences ou observations de terrain m me si nos allers retours entre bibliographie et terrain s y apparentent Ce que nous souhaitons mettre davantage en avant c est que la r gle principale qui a guid notre comportement de chercheur en sciences de gestion est plut t celle de la compr hension de la r alit en vue de l am lioration de la performance de l organisation tudi e en gardant l esprit les diff rentes dimensions d une situation de gestion Une situation de gestion se pr sente lorsque des participants sont r unis et doivent accomplir dans un temps d termin une action collective conduisant un r sultat soumis un jugement externe Girin 1990 Le r sultat i
177. veille strat gique Bernat 2007 L expression des besoins la recherche des informations associ es peuvent tre suffisamment vagues pour permettre la collecte d une information de rupture atypique surprenante non pr visible 122 234 gde partie une organisation vigilante pour la d tection d organismes nuisibles aux v g taux La veille peut tre semi automatis e gr ce des logiciels param tr s pour cela N anmoins la veille peut tre toute technologique ni r alis e par un individu isol Elle doit s appuyer sur des observateurs des experts analystes afin d alimenter le processus de d cision R seau d observateurs h d Recherche et collecte de l information OBSERVATION A R seau d experts Traitement et ANALYSE validation DECISION Utilisation R seau de d cideurs Figure 28 Structure d un syst me de veille la dimension du savoir d apr s Bernat 2007 Autrement dit la veille strat gique ne repose pas uniquement sur des observateurs Ceux ci sont int gr s dans des r seaux d observation bien s r mais sont galement en interaction cf les fl ches ci dessus avec les experts eux m mes en relation avec les d cideurs gestionnaires En d finitive la veille strat gique peut tre repr sent e sous forme de processus fruits de volont s d lib r es liant les donn es externes aux d cisions interne
178. vu pr c demment que cette capacit perceptive constitue avec la capacit interpr tative la vigilance Il B 3 d Le caract re partiel de l tude On a d fini la vigilance dans ce contexte comme une capacit d tecter des changements inhabituels dans la situation les valuer en termes de cons quences pour l environnement et les expliquer Dans le cadre d une recherche en ergonomie cognitive on tudie la composante mentale de la vigilance et on l aborde alors sous langle des activit s de diagnostic Bailly 2005 p 28 On a volontairement laiss de c t l aspect perceptif Bailly 2005 p 54 Bailly reconna t la fin de son m moire qu il serait tout fait int ressant de voir quels sont les liens possibles entre la vigilance comme d tection perceptive et la vigilance comme activit bas e sur les connaissances conceptuelles Bailly 2005 p 54 En effet comme nous l avons soulign elle a volontairement fait le choix de prendre la vigilance comme activit mentale Mais la perception notamment visuelle est tr s importante galement comme nos interlocuteurs nous signal que ce soit ces techniciens contr leurs qui d finissent leurs yeux comme leurs premiers outils mais aussi les acteurs de la fili re tomate En ce sens ces deux tudes d observation d activit sont compl mentaires 149 234 Th se PAR CHAMONTIN 2010 La v
179. y en a pas d autre Sous la responsabilit de l expert dialogue avec agent de SRPV en 2008 Le LNPV et la cellule d analyse des risques phytosanitaires Une ARP analyse de risques phytosanitaires est un processus consistant valuer les preuves biologiques ou autres donn es scientifiques ou conomiques pour d terminer si un organisme nuisible doit tre r glement et la s v rit des mesures phytosanitaires ventuelles prendre son gard d apr s la NIMP n 2 2007 Ce processus est du ressort des sp cialistes du LNPV Et selon vous c est qui de r aliser la veille scientifique en ce qui concerne les nouveaux potentiels organismes nuisibles Ca le syst me est d j en route Vous connaissez la m canique des ARP analyse du risque phytosanitaire Comment sont labor es les listes d organismes nuisibles de quarantaine C est la PV qui est en charge de cette veille scientifique savoir que nous avons des agents qui sont dans des unit s du laboratoire national de la Protection des V g taux Donc l dans le service nous avons l unit entomologie qui est install e Montpellier dont le donneur d ordres est la DGAL qui est administrativement rattach e au SRPV et ce sont eux qui sont en charge de faire la veille scientifique sur les organismes nuisibles qui sont pr sents sur le territoire de nos partenaires commerciaux Ils sont amen s faire des analyses
180. 00051007 Ja SENTINELLES observ la situation suivante Vaie VARICELLE en moche de pore p Activite CPR M 4 1 EM ph W L incidence nationale hebdomadaire de la varicelle a AN Y a NAT de 40 cas 100 000 habitants au dessus du WT M FN seuil pidemique 32 cas pour 100 000 habitants avec y des foyers d activit fonte en region Picardie 99 cas A b pour 100 000 habitants Aquitaine 61 et 4 X h N N N France 56 L apparition de foyers locaux est caract ristique de l epid miologie de la varicelle 1 Diarrhte aigue Toaz d incidence hebdomadaire seuil pid mique de 2009 3 1007 GASTRO ENTERITE Activit faible L incidence nationale de la diarrh e aigu te de 115 Diarrh e aigu cas pour 100 000 kabitants en dessous du seuil ca muet do eus pid mique 154 cas pour 100 000 habitants 100 00 babobmerte A GRIPPE CLINIQUE mit Hi A 4 A 24 Activite faible Ua gt WT L incidence nationale hebdomadaire de la grippe clinique et de cas 100 000 habitants en dessous du seuil pid mique 72 cas 100 000 mazak des matarals on cas pow 100 000 takima none de habitants 9
181. 06 Parmi les informations recherch es figurent les signaux dits d alerte pr coce Degoul distingue trois tapes dans la veille strat gique la veille r pondre aux besoins quotidiens d crire la situation elle donne une information photographique l intelligence interpr ter la situation qualifier les opportunit s identifier les chances et les risques elle se base sur des grilles de lectures les sc narios anticiper le jeu des acteurs prospective des discontinuit s En effet la veille strat gique ne peut pas tre que passive i e focalis e sur le pr sent elle doit aussi tre active c est dire anticiper le futur Ceci peut s illustrer avec les diff rents objets sur lesquels porte la veille strat gique veille concurrentielle concurrents directs et entrants potentiels technologique produits ou services concurrents ou de substitution commerciale clients fournisseurs pr sents et potentiels juridique et normative macro conomique conjoncture actuelle et prospective g opolitique actualit internationale et risques pays ou soci tale comportement des acteurs conomiques et volution interg n rationnelle Autrement dit la premi re tape de la veille strat gique est une observation de la situation pr sente la seconde une d interpr tation pour le pr sent ou de diagnostic et la derni re une prospective ou interpr tation pour le futur plus ou moins proche La vigilance
182. 06 p 27 Concernant la protection des v g taux il existe effectivement une obligation p nale de d claration de tout nouvel organisme nuisible qui a t tendue toute personne propri taire ou exploitante du bien o l organisme a t trouv ou Toute personne qui sur un fonds lui appartenant ou cultiv par elle ou sur les produits ou mati res qu elle d tient en magasin constate la pr sence d un organisme nouvellement apparu dans la commune doit en faire imm diatement la d claration soit au maire de la commune de sa r sidence lequel doit la transmettre au service charg de la protection des v g taux soit directement au service charg de la protection des v g taux dont elle d pend article L 251 6 du code rural Une peine importante est m me pr vue en cas de non d claration constat e II Est puni de six mois d emprisonnement et de 30 000 euros d amende 1 Le fait de ne pas d clarer soit au maire de la commune de sa r sidence soit directement au service charg de la protection des v g taux la pr sence d un organisme nuisible nouvellement apparu dans la commune article L251 20 du Code rural cr par Ordonnance n 2000 914 du 18 septembre 2000 relative la partie L gislative du code de l environnement Ceci pourrait constituer le b ton de la motivation avec le raisonnement suivant La progression d un organisme introduit et acclimat est souvent in luctable Plu
183. 1984 Rattachement des SRPV aux DRAF Nombreuses 1989 pi Round la CIPV introductions d esp ces comp tente pour la fixation nuisibles des normes SPS 1992 Cr ation du secr tariat de la Encadrement Cr ation du 1 NIMP progressif du h d commerce march 1993 1993 ise en place des unique passeports phytosanitaires international pour europ en europ ens PPE limiter les 1997 Nouveau texte de la CIPV m 2000 Directive 2000 29 CE ANE 2002 modifi e en 2002 protectionnistes 2005 L UE devient membre de la CIPV 2008 Rattachement des SRPV aux SRAL Cet historique illustre aussi cette phrase de Chateauraynaud et Torny 1999 Si est vigilant c est pour viter la r p tition du malheur p 76 En effet il illustre le fait que les crises internationales ont jou le r le de focusing events d finis par Birkland 1997 ces v nements soudains impr vus et affectant un grand nombre de personnes d une m me zone g ographique ou d une m me communaut d int r t groupe professionnel mobilisent suffisamment l attention publique pour entra ner des changements de politiques publiques Ces v nements favoriseraient donc la mise sur agenda de nouvelles probl matiques Nous avons mis en vidence la n cessit d une bonne ma trise phytosanitaire pour viter les restrictions aux exportations Or cette ma trise passe par une
184. 2002 Les ARP Analyses de Risques Phytosanitaires comme celle r alis e par ou Philippe Reynaud du LNPV pour Diabrotica virgifera rentrent dans ce cadre l Nous n insisterons jamais assez sur l importance de cette tape pr alable n cessaire toute d marche de ma trise des risques Nous reconnaissons n anmoins le caract re hercul en de cette t che Cerner le nombre de d pr dateurs s attaguant aux cultures fran aises ne constitue pas un travail ais Le grand nombre de v g taux cultiv s nous emp che d obtenir des chiffres relativement pr cis Au d but du vingti me si cle le nombre d esp ces cultiv es en France est d environ 330 plantes utiles ou ornementales Ce chiffre correspond 16 esp ces de fruitiers 28 de plantes potag res 38 de c r ales et fourrages 85 de plantes m dicinales 117 de plantes basses ornementales et 34 d arbres et arbustes d ornement Un si cle plus tard ce nombre est nettement plus lev notamment en ce qui concerne les v g taux ornementaux Par ailleurs une poque donn e le nombre de d pr dateurs n est pas stable Des d pr dateurs occasionnels commettent parfois des d g ts immenses et disparaissent ensuite pendant des d cennies Les exemples sont nombreux au cours du dix neuvi me si cle et dans une moindre mesure en raison de la g n ralisation des traitements du vingti me Fourche 2004 A l heure actuelle la r g
185. 24 mai 2006 relatif aux exigences sanitaires des v g taux produits v g taux et autres objets Arr t du 21 mai 2007 portant r organisation et transformation en service comp tence nationale du Laboratoire national de la protection des v g taux Arr t du 30 juin 2008 portant organisation et attributions de la direction g n rale de l alimentation Circulaire du 7 octobre 2005 relative aux installations class es http www ecologie gouv fr IMG bo 200523 A0230016 htm ou http www ecologie gouv fr IMG pdf circulairenDPPR_sei2 MM050316 pdf Note de service DGAL SDQPV N2005 8088 du 22 mars 2005 Mise en oeuvre des mesures d urgence contre le risque d introduction du Cynips du ch taignier Dryocosmus kuriphilus plan de surveillance des nouvelles implantations de v g taux de ch taignier Castanea spp Note de service DGAL SDQPV N2006 8262 Programme de contr le phytosanitaire 2006 2007 de la fili re pommes de terres Introductions des Etats membres Note de service DGAL SDQPV N2007 8126 du 22 mai 2007 Programme national de biovigilance 2007 2008 Note de service DGAL SDQPV N2007 8278 du 19 novembre 2007 Organisation fonctionnement de la cellule analyse du risque phytosanitaire au sein du laboratoire national de la protection des v g taux Note de service DGAL SDQPV N2009 8089 du 16 mars 2009 Dispositions g n rales relatives aux plans de surveillance et plans de
186. 4 Introduction de l id e de la th se Nuisibilit L adulte manifeste une assez faible nuisibilit directe par consommation des soies pouvant perturber la f condation par le pollen La nutrition sur le feuillage ne semble pas nuisible En revanche il peut exister une nuisibilit indirecte par transmission de champignons du genre Fusarium ainsi que d un virus le CPMV Cowpea Mosaic Virus De fa on g n rale la nuisibilit de l adulte justifie rarement un traitement sauf cas particulier selon le nombre d adultes par plante et le stade du ma s En revanche les larves peuvent se montrer beaucoup plus nuisibles Les d g ts directs viennent de la consommation des racines laquelle entra ne un d ficit nutritionnel de la plante donc une baisse du rendement de plus les fortes attaques peuvent causer ou favoriser des ph nom nes de verse Il existe aussi une nuisibilit indirecte implantation de champignons pathog nes par les morsures de nutrition et en cas de verse complication de la r colte Photographies 2 D g ts du pivot racinaire photo de gauche tr s peu atteint au centre enti rement d vor provoquant la verse du ma s photo de droite source site internet de l Office phytosanitaire de Neuch tel En Serbie sur certaines parcelles on a constat des d g ts atteignant 80 de la r colte attendue Aux tats Unis la lutte contre les larves de est la premi re cause d utilisation
187. 6 Cochenille floconneuse Neopulvinaria innumerabilis Am rique du Nord 1967 Puceron des c dres Cinera larpotei Afrique du Nord 1970 Pyrale du riz Chilo suppressalis 1971 Tordeuse de l illet Epichorestodes acerbella Afrique du Sud 1973 Cicadelle du rhododendron Graphocephala fennahi Rhododendron Am rique du Nord 1974 1974 Tigre du platane Corythuca ciliata Am rique du Nord Tableau Principaux insectes acclimat s en France entre 1945 et 1974 d apr s Fourche 2004a 1963 C cidomyie des cassisiers Dasyneura tetensi Europe occidentale Ainsi le 6 d cembre 1951 Rome 110 pays adoptent ils la convention internationale pour la protection des v g taux entr e en vigueur l ann e suivante Il s agit donc d un trait multilat ral qui a t d pos aupr s du directeur g n ral de l organisation agricole et alimentaire FAO des Nations Unies Elle met fin et se substitue dans les relations entre les parties contractantes la Convention internationale phyllox rique du 3 novembre 1881 la Convention additionnelle de Berne du 15 avril 1889 et la Convention internationale de Rome du 16 avril 1929 sur la protection des v g taux cf son article XIV Avec la figure ci dessous nous avons tent de repr senter la lente mais progressive mont e en puissance du dispositif international de protection des v g taux commenc e apr s l expansion du foyer du phyllox ra dans l
188. 7 Editions d Organisation LE CARDINAL G GUYONNET J F et POUZOULLIC B 1997 La dynamique de la Confiance Construire la coop ration dans les projets complexes Dunod Paris LE CL ZIO Philippe 2007 Rapport sur la conjoncture conomique et sociale http www conseil economique et social fr rapport doclon 07052311 pdf LE MOIGNE Jean Louis 1987 Les mod les exp rimentaux et la clinique Confrontations psychiatriques n sp cial consacr aux mod les Disponible sous le titre Qu est ce qu un mod le sur http www mcxapc org docs ateliers lemoign2 pdf LE MOIGNE Jean Louis 1995 Les pist mologies constructivistes PUF LECHEVALIER Bernard EUSTACHE Francis et VIADER Fausto 1998 Avant propos de La Conscience et ses troubles De Boeck Universit LEFEBVRE H 1969 Logique formelle logique dialectique 2ditions Anthropos 291p LEMAIRE Patrick 1999 Psychologie cognitive Bruxelles De Boeck LEPLAT Jacques 1968 Attention et incertitude dans les travaux de surveillance et d inspection Dunod Paris 192p LEPLAT Jacques 2003 Questions autour de la notion de risque dans KOUABENAN D R et DUBOIS M dir Les risques professionnels volutions des approches nouvelles perspectives ditions Octar s Toulouse LEPLAT Jacques 2006 Risque et perception du risque dans l activit dans KOUABENAN DR et al dir Psychologie du risque Identifier valuer pr venir Ouvertures psychologiq
189. 890 Attention The Principles of Psychology Dover Publications New York JOHNSTON W A et HEINZ S P 1978 Flexibility and capacity demands of attention Journal of Experimental Psychology General 107 420 435 223 234 Th se d Ainhoa PAR CHAMONTIN 2010 JONES YEE William 1994 L attention aux v nements auditifs le r le de l organisation temporelle in McADAMS Stephen et BIGAND Emmanuel Penser les sons psychologie cognitive de l audition PUF Paris pp 75 121 JOSSERAN Loic 2007 Pr sentation de la cellule de coordination des alertes l InVS devant le CGAAER le 13 mars document interne JOSSERAND Emmanuel 2007 Le pilotage des r seaux Fondements des capacit s dynamiques de l entreprise Revue fran aise de gestion vol 2007 1 n170 pp 95 102 JOURN Beno t 1999 Les organisations complexes risques G rer la s ret par les ressources Etudes de situations de conduite de centrales nucl aires Th se de doctorat Ecole Polytechnique JOURN Beno t et RAULET CROSET Nathalie 2004 Le concept de situation dans les sciences du Management Analyser l ind termination l incertitude l ambigu t l impr vu dans l organisation Communication au congr s de 5 2 et 4 juin Le Havre 31p KAHNEMAN D 1973 Attention and effort Prentice Hall Englewood Cliffs NJ KAZDIN A E 1982 Single Case Research Designs Methods
190. 9 Cognition Th ories et applications traduit de l anglais par Blicharski Teresa et Casenave Tapie Pascal De Boeck Universit Paris REGNAULT ROGER 2002 De nouveaux phyto insecticides pour le troisi me mill naire dans REGNAULT ROGER C PHILOGENE et VINCENT C Biopesticides d origine v g tale Lavoisier Tec amp Doc Paris pp 19 40 REYNAUD Philippe 1997 La chrysom le des racines du ma s un nouveau ravageur introduit en Europe Phytoma La D fense des V g taux n495 p 9 ets REYNAUD Philippe 1999 The risk of establishment of Diabrotica virgifera le Conte in France Pflanzenschutzberichte vol 57 46 51 RIBERA et BOUDOURESQUE 1995 Introduced marine plants with special reference to macroalgae mechanisms and impact dans ROUND F E et CHAPMAN D J dir Progress in phycological Research Biopress Ltd publ UK 11 pp 187 268 226 234 R f rences bibliographiques RICCIARDI Anthony 2007 Are modern biological invasions an unprecedented form of global change Conservation Biology vol 21 329 336 RICHARD J F 1998 Les activit s mentales comprendre raisonner trouver des solutions Armand Colin Paris RICHARDSON D M PYSEK P et al 2000 Naturalization and invasion of alien plants concepts and definitions Diversity and Distributions vol 6 pp 93 107 ROBBINS P 1990 Organization Theory Englewood Cliff ROCH J F 1
191. 996 La for t qui des hommes apprentissages syst miques de la crise rural du bas Saint Laurent gt M moire de ma trise Ecole des Hautes Etudes Commerciales de Montr al ROCHLIN G I 1993 Defining High Reliability Organizations In Practice A Taxonomic Prolegomenon ROBERTS K H dir New Challenges to Understanding Organizations MacMillan NY pp 11 32 RODIER Gu na l 2008 Le r glement sanitaire international r vis Responsabilit s amp Environnement n51 juillet pp 75 77 ROGALSKI J 2004 La gestion des crises In FALZON P dir Ergonomie 531 535 ROGARD V et de MONTMOLLIN M 1997 Situation de travail dans de MONTMOLLIN dir Volcabulaire de l ergonomie Editions Octar s ROUX Jacques dir 2006 Etre vigilant L op rativit discr te de la soci t du risque Publications de l Universit de Saint Etienne 270p ROUZET Jacques DELOS Marc LE HENNAF Guy 2005 Mod lisation et mise en uvre de mod les dans le cadre du conseil phytosanitaire dans R R p 310 SAINSAULIEU Renaud 1977 L identit au travail Presses la Fondation Nationale des Sciences Politiques Paris SALMI Rachid LAWSON AYAYI Sylvie et al 1996 Les syst mes de vigilance Informatique et Sant vol 8 pp 167 177 SALO P lvi KORPIM KI Erkki et al 2007 Alien predators are more dangerous than native predators to prey populations Proceedings of
192. A CENTREX INRA et avec tous les techniciens D accord C tait cette occasion l que vous tiez au courant Oui Et qu on aussi ce qu on voyait sur le terrain dialogue un conseiller technique d OP Les activit s li es la veille scientifique des Services de la PV Le processus de veille scientifique Ressources Sp cialistes de au sein du LNPV Experts nationaux Rapporteurs nationaux ARP et donn es de l OEPP Revuesscientifiques Internet Mission r galienne Services de la R alisation des ARP Protection des ARP Evaluation des ARP V g taux PV produites par des tiers Veille scientifique Sorties Bilans phytosanitaires Connaissances Connaissance des bases de donn es bibliographiqueset de leur utilisation Compr hension de l anglais Figure 37 Repr sentation du processus de veille scientifique par les services de protection des v g taux ARP Analyse de Risque Phytosanitaire D us 2009 La veille scientifique contribue l anticipation pour les services de la protection des v g taux Elle est r alis e principalement par le laboratoire national de la protection des v g taux LNPV mais aussi par le r seau d experts et rapporteurs nationaux cf partie 1 2 de la 1 partie La diffusion des informations ainsi obtenues ou des nouvelles connaissances La diffusion de l information c
193. AN F 15 SPV 1 Service de la protection des v g taux Constitution des services activit s des services en 1941 novembre 1942 5 p 59 234 Th se PAR CHAMONTIN 2010 effectuer des op rations de police respect des obligations de lutte et de contr les phytosanitaires p pini res semences fronti res encadrer les syndicats de lutte syndicats de producteurs en apportant une collaboration technique vulgariser les m thodes de destruction reconnues efficaces ex cuter l exp rimentation et la mise au point des m thodes de traitements sous le contr le des laboratoires de recherches et laborer les avertissements agricoles 1945 ce Service regroupe alors deux secteurs celui de la Protection des V g taux et les Avertissements Agricoles OMM 2006 p 45 Parall lement la loi du 25 mars 1941 permet aussi que toutes les personnes morales ou physiques concern es par la d fense contre les ennemis des cultures puissent s organiser en groupements afin de lutter collectivement conform ment la loi du 21 mars 1884 relative la cr ation de syndicats professionnels Ces f d rations sont donc des organismes de droit priv charg s d ex cution d un service public administratif Ce sont les actuelles FREDON d crites au paragraphe 11 1 Apr s la Seconde guerre mondiale l accroissement des travaux accomplir ne permet plus aux agents du S P V d accomplir la surveillance du terr
194. CV en France La premi re d tection de ce Tomato Yellow Leaf Curl Virus en France a eu lieu en 1999 dans le Gard sur des tomates d industrie en plein champ dont les plants provenant d Espagne taient contamin s par le TYLCV Le foyer a t radiqu aucun nouveau sympt me n a t trouv dans la zone les ann es suivantes Le 31 juillet 2000 face cette menace le TYLCV est class organisme nuisible de lutte obligatoire pour certains v g taux tomates de production par arr t minist riel annexe A La deuxi me alerte a eu lieu 2001 Durant l t deux tudes ont t conduites lune portait sur des pr l vements sur des fruits de tomate import s d Espagne au March d int r t national MIN de Perpignan les analyses par l unit de Montfavet du LNPV ont montr la forte proportion de fruits contamin s par le TYLCV lautre portait sur des pr l vements en serre de Bemisia tabaci l insecte vecteur en collaboration avec l unit d entomologie cette fois de Montpellier du LNPV 70 des individus collect s taient porteurs de TYLCV Ces r sultats ont t rendus publics lors d une r union organis e par la SICA CENTREX novembre 2001 Bon bien s r ne peut pas faire d interpr tation du taux de 70 de Bemisia tabaci contamin s mais sur le plan qualitatif montrait d s cette poque qu il y avait un risque tr s important d pid mie de sur le d partem
195. ERCHE FORMULATION TEURS gt d une proc dure d infonnation DETECTION attentes de EXECUTION conditions nomales TT TT TT TT automatismes Figure 47 Mod le de l chelle double de Rasmussen 1986 r vis par 1996 3 Les raccourcis selon trois niveaux hi rarchis s Le mod le de Rasmussen 1986 permet aussi d analyser l activit selon le niveau de fonctionnement de l op rateur En effet celui ci agit des niveaux diff rents d abstraction et de contr le selon les exigences et les contraintes de la situation chaque niveau les activit s mentales se construisent diff remment et les relations qui les lient s organisent en cons quence Trois niveaux hi rarchis s sont distingu s Il est devenu extr mement classique de consid rer ces trois niveaux de fonctionnement dans les activit s mentales cf Bisseret 1995 Richard 1998 et Amalberti 1996 Aussi on s appuie sur l ensemble de ces auteurs pour les pr senter 170 234 partie une organisation vigilante pour la d tection d organismes nuisibles aux v g taux L id e de Rasmussen a t de penser que le sujet pouvait proc der tout ou partie du parcours constitu par les deux montants de l chelle Il propose donc des raccourcis qui suppriment soit les tapes d cisionnelles seules soit les tapes d cisionnelles et diagnostiques ensemble les comportements bas s sur les connaissances
196. Elle nous confirme aussi d une certaine mani re les phases de vigilance que sont l acquisition pr alable de connaissance et le d veloppement d un certain int r t pour le sujet la capacit de d tection ou du moins de prise de conscience de l individualit de l l ment par rapport d autres la capacit d interpr tation et de diagnostic la n cessit d information ou d alerte y compris apr s un diagnostic partiel mais laissant planer le doute d une menace non n gligeable Dans les trois cas nous avons aussi pu mettre en vidence l importance des r seaux relationnels pr existants En bref nous pourrions dire que plus ils sont importants et de qualit 13 l heure actuelle n est pas concern e l unit d entomologie qui reste Montpellier Par contre son chef Philippe Reynaud a d quitter son poste pour faire valoir une mobilit professionnelle et ainsi acc der au grade d ing nieur en chef mobilit obligatoire Il est d sormais chef de la toute nouvelle cellule d analyse de risques dont il est le seul membre l heure actuelle Ce poste lui permet m me s il est bas galement Angers de garder un lien avec ses anciens coll gues et de participer comme expert notamment pour Diabrotica virgifera des groupes de travail nationaux ou internationaux ex OEPP 155 234 Th se PAR CHAMONTIN 2010 plusieurs nous ont parl de relation de confianc
197. HS in Africa and Europe Veterinary research vol 35 325 337 CHANAL Val rie LESCA Humbert et MARTINET Alain Charles 1997 Vers une ing nierie de la recherche en sciences de gestion Revue Fran aise de Gestion n116 pp 41 51 CHANNARAYAPPA C MUNIYAPPA V et al 1992 Ultrastructural changes in tomato infected with tomato leaf curl virus a whitefly transmitted geminivirus Canadian Journal of Botany vol 70 1747 1753 CHARREAUX G rard 1997 Le gouvernement des entreprises th ories et faits ditions Economica Paris 540p CHATEAURAYNAUD Francis et TORNY Didier 1999 Les sombres pr curseurs Une sociologie pragmatique de l alerte et du risque ditions de l cole des Hautes tudes Sciences Sociales Paris 476p CHATEAURAYNAUD Francis 2003 Le lanceur d alerte l preuve du jugement point de vue sur les conditions pragmatiques d une vigilance citoyenne Colloque sur protection du lanceur d alerte sanitaire Fondations Sciences Citoyennes Paris 29 mars 220 234 R f rences bibliographiques CHATEAURAYNAUD Francis 2006 Pr face In ROUX Jacques Etre vigilant L op rativit discr te de la soci t du risque Publications de l Universit de Saint Etienne pp 8 11 CHEVASSUS AU LOUIS Bernard 2007 L analyse des risques L expert le d cideur et le citoyen ditions Quae Versailles 93p CHEVREAU Fran ois R gis 2008 Matrise des risques
198. Human Machine Communication Cambridge University Press SUCHMAN L 1993 Situated Actions A Symbolic Interpretation Cognitive Science vol 17 pp 1 48 SUTHERST R 2000 Climate change and invasive species a conceptual framework dans MOONEY et HOBSS dir Invasive species a changing world pp 211 240 SP RANDIO J C 1988 L ergonomie du travail mental ditions Masson Paris SZPIRGLAS Mathias 2006 Gestion des risques et quiproquos Revue Fran aise de Gestion n161 vol 2 pp 67 88 TALLON Jean Marc et VERGNAUD Jean Christophe 2002 Comment exprimer les croyances dans l incertain Risques n49 mars pp 93 98 TANGUAY Georges LEFEBVRE Jean Fran ois et al 2009 Measuring the Sustainability of Cities Survey Based Analysis of the Use of Local Indicators CIRANO Scientific Publications 20098 02 TARONDEAU Jean Claude et LORINO Philippe 2002 From Resources to Processes Competence based Strategic Management In MORECROFT J SANCHEZ Systems Perspectives on Resources Capabilities and Management Processes Pergamon Elsevier Science Ltd Oxford UK Andrew J HAY Simon 2007 Climatic similarity and biological exchange the worldwide airline transportation network Proceedings of the Royal Society B Biological Sciences June 22 vol 274 n1617 pp 1489 1496 TANGUAY Georges LEFEBVRE Jean Fran ois et al 2009
199. IMO l Organsation mondiale du tourisme OMT etc IT A 1 b L OMS demande marginalement la mise place de dispositifs de surveillance La surveillance pour l OMS s entend de la collecte de la compilation et de l analyse syst matiques et continues de donn es des fins de sant publique et de la diffusion d informations de sant publique en temps voulu des fins d valuation et aux fins d une action de sant publique selon les besoins RSI 2005 Un des buts de POMS d crit l article 2 du RSI est tablir et entretenir tels services administratifs et techniques jug s n cessaires y compris des services d pid miologie et de statistique article 2 alin a f C est la seule r f rence indirecte que nous avons trouv e dans la constitution de l OMS de 1947 sur la question de la surveillance du territoire les r glements que l organisation a fonction de prendre portant plus sur des mesures de lutte que de surveillance R cemment entr e en vigueur le 15 juin 2007 le R glement sanitaire international RSI r vis comprend cependant plusieurs mesures de surveillance d une part il impose une surveillance des points d entr e du territoire par l application d un code unique de pratiques et de proc dures syst matiques dans les ports et les a roports et certains postes fronti res 7 d autre part l OMS re oit mission d investiguer aupr s des diff rents Etats lors
200. LEMENTATION NATIONALE 63 IL L ORGANISATION FRAN AISE DE PROTECTION DES VEGETAUX 67 II A L ORGANISATION FONCTIONNELLE DE L ONPV ACTUELLE sssssssssesessesesesesesesesesesesesesesesesesenene 67 UNE ORGANISATION AU SERVICE D UNE SURVEILLANCE BIOLOGIQUE DU TERRITOIRE 81 UNE ORGANISATION DEBORDANT LES SERVICES D TAT rennes 86 III LA SURVEILLANCE BIOLOGIQUE DU TERRITOIRE DANS DEUX AUTRES DOMAINES 95 L ORGANISATION DE LA SURVEILLANCE SANITAIRE 95 HI B L ORGANISATION DE LA SURVEILLANCE SANITAIRE ANIMALE 2 101 APPORTS POUR L ORGANISATION FRAN AISE DE PROTECTION DES VEGETAUX 106 2 PARTIE UNE ORGANISATION VIGILANTE POUR LA DETECTION D ORGANISMES NUISIBLES AUX VEGETAUX sense LIT I CONTEXTE SCIENTIFIQUE DE LA VIGILANCE esessssesessscessccecssecesssocssssecescoeesscceessecessseesese 112 I A PROPOSITION D UNE DEFINITION ACADEMIQUE sssssesesesenesenenenesenenenesenesenesesesenesenesesesesesenesenenene 112 I B LA VIGILANCE EN SOCIOLOGIE eee 117 I C LA VIGILANCE EN 120 ID LA VIGILANCE EN GESTION teasa aada aoaaa aa aaa aada a aasa ai 121 LE
201. Le responsable de l unit d entomologie du Laboratoire national de protection des v g taux LNPV du Minist re fran ais en charge de l agriculture Philippe Reynaud en 1997 1998 a donc pris le temps d valuer le risque que ce danger faisait courir aux productions fran aises tabli que l on appelle une analyse de risque phytosanitaire comprenant description du ravageur valuation de sa capacit s installer dans l Union europ enne valuation des fili res risque 5 Le co t des larvicides et des adulticides combin au co t des pertes de rendement 1 milliard de dollars par an Krysan et Miller 1986 11 234 Th se d Ainhoa PAR CHAMONTIN 2010 valuation du maintien potentiel du ravageur en France valuation de la nuisibilit valuation de la probabilit d introduction en France valuation des perspectives concernant une ventuelle radication en France liste de travaux ult rieurs possibles pour affiner cette analyse 2 5 gt Superficie en hectares Nous avons d j donn certains l ments dans l encadr ci dessus Notons juste que en France la ma siculture est particuli rement importante 282000 376000 1 1 188 000 282000 1 94 000 188000 6 0 94 000 14 Elle concerne 2000 un total de 142 700 exp
202. TIN 2010 Ainsi la CIPV exige la surveillance de tous les v g taux la garantie des envois exportations la conduite d analyse de risques phytosanitaires pour justifier des mesures prises l engagement de recherche et d enqu te l engagement de tenue jour des informations sur la situation phytosanitaire du pays en lien avec la premi re exigence cit e L organisation fran aise pour la d tection d organisme nuisibles aux v g taux doit donc r pondre et pouvoir prouver qu elle le fait toutes ces exigences Mais la CIPV formule aussi des recommandations notamment dans ses normes NIMP que la surveillance soit g n rale et partir de l ensemble des sources disponibles qu il y ait un d positaire national des signalements avec un syst me de classement et de v rification des donn es coupl des moyens de communication ad hoc qu il y ait audit sur le niveau de formation du personnel l organisation ait recours des sp cialistes ext rieurs en tant que de besoin Ce pourrait tre quatre indicateurs de repr sentation de l organisation fran aise Au chapitre de la premi re partie nous avons retenu quelques recommandations transposables pour l organisation qui nous concerne personnel bien form de r seaux d change l engagement effectif des professionnels comp tents disponibilit d une expertise ad hoc p
203. a benne X fait par exemple un essai o il mouille les patates Et puis ben on se rend compte que mouiller des patates et puis les planter derri re beh il y en a 15 qui ne l vent pas a videmment TC1 et aussi au raisonnement et l enqu te L incertitude de ce type de diagnostic C est difficile d tre s r 100 TC2 est compens e par la compilation des cas au fur et mesure de l exp rience On a l habitude On eu maintenant le cas plusieurs reprises TC1 a part de beh d avancer tout simplement On accumule de l exp rience et a sert toujours TC2 Il B 2 e Du diagnostic la d cision l action Le diagnostic et la prise de d cision ne sont pas toujours vidents car ils se basent sur des signes naturels Or certains ne s expriment pas du fait du climat par exemple pour Erwinia o la plante peut tre porteuse saine D autres sont nouveaux pour le technicien qui les aper oit La science infuse on n est pas forc ment capable devant chaque probl me de dire voil c est tel parasite 2 Mais les op rateurs ont soulign la n cessit de l action quitte agir sur la base de diagnostics partiels Je pense qu il faut r agir tr s vite peut tre m me tort je n en sais rien parce qu on peut pas tre s r 100 d avoir affaire un parasite de quarantaine TC2 Mais parall lement ils
204. a d tection par le conseiller technique Le conseiller technique est lui aussi un observateur important En effet gr ce son expertise dans le domaine de la production de tomate sous abri il peut d tecter les signaux faibles de fa on tr s efficace Ainsi il est quasiment tous les jours dans les cultures et suit de nombreux sites de production il est de fait r guli rement confront une multitude de situations et peut donc d celer les anormalit s En tomate le conseiller suit tous les producteurs de son OP ou secteur de mani re quasi hebdomadaire Toutefois lors de sa visite hebdomadaire qui ne dure g n ralement pas plus d une heure ou une heure et demie il n a pas le temps de regarder toutes les plantes de la serre Mais il conna t les points chauds qui sont les endroits de la serre o les diff rentes attaques surviennent g n ralement en premier en raison du micro climat particulier qui y r gne Lui s attarde donc particuli rement sur ces zones lors de ses visites Oui mais le probl me c est que le technicien il ne peut pas mat riellement aller v rifier chaque plante Non mais apr s les outils on les conna t on sait g n ralement o a d marre il y a toujours des points chauds des points d entr e plus sensibles dialogue avec un conseiller technique 4 Les activit s de surveillance du territoire des SRPV Ressources Personnel et partenai
205. a fois stable quand le risque d apparition de tel organisme nuisible est connu menace connue vuln rabilit connue protocole d observation d fini et dynamique quand la situation phytosanitaire d grad e d tect e est inconnue des observateurs Alors que proposer En fait nous sommes face des syst mes complexes et nous ne pensons pas qu il existe une organisation id ale et unique partout Comme nous l avons vu m me au niveau de la France chaque service r gional de l tat est organis diff remment chaque fili re son organisation propre galement Notre constat est qu il existe des r seaux d acteurs qui contribuent au processus de vigilance et ces r seaux se sont construits petit petit au hasard des motivations des v nements des ressources disponibles Par ailleurs la vigilance sur laquelle cette recherche porte n est pas strictement un bien ou un service produit par une organisation I s agit plut t d une attitude et d une activit un processus comme nous l avons expos dans notre mod le l chelle de l individu Et l organisation se positionne alors comme support pour la bonne r alisation de ce support IV B 3 b Pas une organisation unique mais une culture de vigilance commune De ce fait il nous semble artificiel de chercher construire une hypoth tique organisation id ale et universelle et ce d autant plus que nous disposons pas de tous les crit res de choix sur les vari
206. a pu tre montr dans des dispositifs simples exp rimentaux mais Hoc et Amalberti 1994 reconnaissent eux m me une assertion plus largue du diagnostic r f rence aux sitautions professionnelles dans lesquelles il est utilis nous consid rons le diagnostic comme une activit de compr hension pertinente une d cision d action p 179 111 C 2 b Le diagnostic ou la repr sentation d une situation Or les activit s de compr hension sont celles de construction de la repr sentation les repr sentations sont le contenu de pens e auquel r f re le terme comprendre Richard 1998 p14 La repr sentation se construit gr ce l interpr tation des donn es issues de lanalyse perceptive Il s agit par exemple de s lectionner la signification d un l ment lorsque plusieurs peuvent concorder avec l identification perceptive Cependant la construction de la repr sentation n est pas seulement dirig e par les faits Le sujet s appuie sur ses connaissances pour interpr ter les donn es ou en inf rer d autres qui ne sont pas directement perceptibles Bisseret 1995 souligne que la construction de la repr sentation est progressive Fr quemment le processus s initie par la perception de quelques stimuli puis se trouve relay par lactivation des connaissances qui viennent compl ter la repr sentation et diriger la recherche de nouvelles donn es dans l environnement Ainsi la construction de la repr
207. a r gion et de leurs probl matiques phytosanitaires des probl matiques environnementales de la r gion ex m taux lourds en lle de France pollutions des eaux en Bretagne mais aussi de l histoire m me du service et de la vision des missions de ce service qu en a son chef A titre d illustration nous pr sentons ici les organigrammes des quatre services que nous avons pu visiter en 2005 Le service est g n ralement divis en au moins deux p les ou unit s mais leur p rim tre est tr s variable Chaque service b n ficiait aussi d un laboratoire r gional pour la protection des v g taux LRPV souvent restreint un seul agent Les chiffres entre parenth ses correspondent des num ros affect s aux agents par ordre alphab tique ils permettent de visualiser qu un agent peut tre dans diff rentes cases de i e avoir remplir diff rentes missions au sein du m me p le ou dans diff rents p les ou unit s du service 78 234 1 partie la surveillance biologique du territoire contexte technique et organisationnel Chef de service AA 16 9e 13 7 gr 25 5 arboriculture A7 Unit Luttes obligatoires 4 vigne Figure 17 Organigramme du DRAF SRPV d Aquitaine janvier 2005 AA Avertissements Agricoles GC grandes cultures arbo arboriculture PPE passeport phytosanitaire europ en Chef de s
208. a rostochiensis et Globodera pallida la fiche de d claration de culture enregistre les l ments de d part de la production de plants certifi s nom de la semence m re identit du producteur caract ristiques de d part de la parcelle etc contr le et notation des parcelles au minimum 8 visites pour les plants de base et 2 pour les plants certifi s la fiche de notation de parcelle enregistre tous les l ments de suivi de la culture num ro de la parcelle dates de visites notations de chaque crit re classement etc contr le de l tat sanitaire de la r colte et enfin certification par lot 1 lot 1 parcelle 1 origine 1 classement Origine du lot Syndicat Num ro de producteur Num ro de la parcelle Calibre a Photographie 11 contr le des parcelles source http www plantdepommedeterre org pages etapes htm E e Fr c Figure 23 ci contre mod le de certificat appos un lot de plants certifi s de pomme de terre source http www plantdepommedeterre org pages certif htm Code barre facultatif 89 234 Th se d Ainhoa PAR CHAMONTIN 2010 Les 3 Etablissements producteurs r gionaux de plants de pomme de terre EPR disposent pour mener ces contr les sanitaire de premier niveau mais galement ceux de puret vari tale de 60 techniciens et de 3 laboratoires sp cialis s Encadr 18 Exemple du contr le du fl tris
209. a transparence Bonnes pratiques de surveillance La norme demande ce que le personnel soit non seulement correctement form en ce qui concerne les aspects pertinents de la protection des v g taux ainsi que du traitement des donn es la d finition de ce qui est pertinent tant bien d licate mais aussi selon les besoins soumis audit en ce qui concerne plut t les m thodes d chantillonnage et d enregistrement des r sultats de prospection Suivent deux autres recommandations de bon sens sur l quipement la m thodologie utilis e savoir que les fournitures et l quipement seront utilis s et entretenus correctement que la m thodologie utilis e doit tre techniquement valable Ces bonnes pratiques sont en d finitive de bon sens voire peu op rationnelles Exigences techniques pour les services de diagnostic Ces services doivent bien videmment tre comp tents dans les disciplines d identification disposer des quipement n cessaires mais aussi d un syst me d enregistrement des donn es et d un de gestion et de conservation des sp cimens Il est galement pr cis que ces services doivent avoir acc s des sp cialistes pour toute v rification ventuelle laissant ainsi la possibilit de recourir des sp cialistes qui ne soient pas agents de l ONPV Conservation des donn es et transparence Une liste de renseignements faire figurer pour chaque sp
210. a vall e du Rh ne premi re convention internationale sign e 13 ans apr s le premier foyer europ en de phyllox ra 37 http www an etat lu documents historiques posterieurs 1880 ae affaires etrangeres 1880 1944 htm congres lue 2006 non retrouv e en 2009 38 D apr s Grison 1992 et Martinez et Malausa 1999 En 2001 la CIPV comptait 117 parties contractantes r parties travers les sept r gions de la FAO 34 en Europe y compris la F d ration de Russie 29 en Am rique latine et Cara bes 23 en Afrique 13 en Asie 12 au Proche Orient 4 en Pacifique Sud Ouest 2 en Am rique du Nord Depuis on compte d autres parties contractantes comme l Union europ enne qu a permis la r vision de 1997 de la CIPV 45 234 Th se d Ainhoa PAR CHAMONTIN 2010 1845 1881 1891 1912 1922 1935 1941 1865 1871 1878 1889 1905 1914 1921 1929 1936 1951 Chronogramme 5 7 i Fe marqu par les deux guerres mondiales Institut a international p d agriculture Conventions internationales Scientifiques Vall e di Rh ne D Bordeaux h Espagne Grande Fami 5 Hile amine j n Wauclhse en Belg Mildiou Phylloxera puis Doryphore Figure 10 Chronologies compar es des conventions internationales crises phyllox riques sur pomme de terre et mises en cause scien
211. abilit Parfois on inclut dans la protection les barri res de limitation qui sont des mesures de r duction de l intensit alors que protection stricto sensu n est comme son nom l indique qu une mesure de protection de la cible exemple les chaussures de s curit Concr tement les barri res de limitation se pr sentent comme des barri res de confinement elles visent limiter extension spatiale et ou temporelle de l v nement redout dont on n a pas pu viter la survenue L ensemble peut se repr senter sous la forme sch matique suivante Barriere de Barri re de Barri re de prevention limitation protection D Evenement redoute Figure 6 Position des barri res de pr vention de limitation et de protection dans le processus conduisant du danger l atteinte de la cible Encadr Application l exemple de Diabrotica virgifera L v nement redout est l arriv e de la chrysom le au niveau d un champ de ma s entra nant la verse des plants et donc une perte sensible de production Les barri res de pr vention correspondent toutes celles qui permettent d viter l arriv e de la chrysom le en France m tropolitaine 1 s agit du dispositif international de limitation des changes de denr es contamin es par des organismes nuisibles des contr les l exportation de pays o l organisme nuisible est pr sent des contr les l import pour v rifier c
212. ables de conception Nous proposons donc plut t de donner aux acteurs et aux responsables dont la motivation joue un r le important dans la vigilance des repr sentations communes de cr er progressivement une certaine culture de la vigilance commune Celle ci pourrait se traduire sous des formes d organisation diff rentes suivant les aspects sp cifiques de chaque fili re et ou de chaque r gion Autrement dit pour aider d avantage de vigilance il nous appara t plus efficace et plus facile de commencer par cr er ce qui est la base d une culture c est dire des r f rences et des questionnements communs sans avoir besoin de mettre en place une organisation identique dans toutes les r gions C est cette approche que nous proposons de d velopper dans la partie suivante avec l id e de d finir des indicateurs communs qui permettent donc chaque acteur et groupe d acteurs malgr ses diff rences de situer ses forces et ses faiblesses par rapport des rep res communs tous lls peuvent aussi permettre la mise place des bases de cas et un suivi plus pertinent de l volution des menaces et des invasions Mais ces indicateurs sont construits de telle sorte que chaque r gion chaque groupe d acteurs puisse garder ses sp cificit s et son originalit Dit autrement nous ne pensons pas qu il est ni souhaitable ni efficace de r glementer dans le d tail l organisation de pr tendre mettre en place une
213. aient selon la perception de l acteur viter la crise diminuer les dommages ou am liorer la gestion cycles hypoth tiques n gatifs actions ou v nements qui auraient aggrav ou acc l r selon la perception de l acteur la d t rioration du syst me de gestion de l v nement L assemblage de tous les cycles sera repr sent graphiquement par le fil conducteur fil pour chaque acteur Ensuite ces fils sont fusionn s plut t que synth tis s pour re construire une histoire commune chang e lors d une r union miroir Nous avons adapt cette m thode notamment pour l tude de la d couverte du foyer de Anoplophora glabripennis Gien du fait de la dispersion des protagonistes Ainsi avons nous r alis les entretiens par courrier lectronique et non en face face Une premi re s rie de courriers posait des questions factuelles pour avoir le d roulement de l v nement tel que racont ci dessus Le deuxi me envoi tait accompagn de ce r cit complet ainsi que du fil conducteur cf annexe IX avec quelques cases pr remplies dans les colonnes hypoth tiques n gatifs et hypoth tiques positifs pour l exemple le courrier lui m me indiquant le pourquoi et le comment de la chose L accent a ainsi t mis sur ce qui s est pass mais galement sur ce qui aurait pu se passer Chaque interview peut ainsi faire conna tre son savoir faire et partager son exp ri
214. ains ad hoc le d veloppement des comp tences ad hoc c est dire d apr s Le Boterf 2005 non seulement des savoir agir connaissances savoir faire mais aussi des vouloir agir et des pouvoir agir qui sont largement contraints par le niveau organisationnel ou soci tal S int resser aux questions de mise en uvre de la vigilance c est donc aussi s int resser motivation des agents et aux leviers d action aux incitations possibles moyens fournir aux agents pour cette mise en uvre Mais d abord sur les savoir agir l organisation a galement un r le non n gligeable IV B 2 a Donner les savoir agir Se poser la question des savoir agir c est s interroger sur la dynamique des savoirs li s au changement ou l am lioration souhait e de l organisation concern e Selon Sardas Lefebvre 2004 cette dynamique peut s appr hender par une s rie de questions de quels savoirs disposent les acteurs Ces savoirs sont ils adapt s aux besoins de l activit Comment sont ils mobilis s au niveau individuel et assembl s au niveau collectif Quelles sont les dynamiques d apprentissage et de cr ation de nouveaux savoirs Dans le domaine de la d tection de nouveaux organismes nuisibles aux v g taux les savoir agir sont rarement inn s Certains sont livresques biologie pid miologie etc et pratiques comment f
215. aire un pr l vement comme faire une d termination etc appris en formation initiale ou continue par n cessit du fait du m tier exerc ou par passion ex entomologie pour un amateur Qu ils soient professionnels ou amateurs l id al serait que l organisation qui porte la vigilance leur donne les moyens d acqu rir ces savoir agir Ce peut tre par la mise disposition gratuite d l ments scientifiques ex des fiches de biologie d pid miologie la mise disposition gratuite des outils d aide la reconnaissance ex fiches d identification avec nombreuses photographies l appui site Internet d di l organisation de sessions de formation de r unions d changes de tourn es de terrain qui permettent de v rifier la bonne compr hension des fiches et d homog n iser les pratiques etc Ce sont des connaissances sur les menaces et les vuln rabilit s 182 234 ange partie une organisation vigilante pour la d tection d organismes nuisibles aux v g taux A cela s ajoutent des connaissances proc durales que faire si je d tecte un tel organisme m thodes de signalement du lieu de d tection ex la date le code INSEE de la commune coordonn es latitude longitude description de la plante h te de son stade d l ments du contexte m thodes d chantillonnage proc dure d envoi remplissage du bordeau identification du destinataire ad h
216. aise appara t au rapporteur tr s positif et peu co teux la convention d indemnisation permet de couvrir 80 des pertes de revenu dues la destruction des lots d clar s contamin s compte tenu de la qualit acquise par la production fran aise les quantit s faisant l objet de destruction sont faibles 169 ha en 2001 2002 5 ha en 2003 33 2 ha en 2004 ce qui limite les contributions des deux interprofessions le co t organique de cette lutte est de fait int gr dans le prix de vente des plants certifi s puisque ce sont eux qui font l objet de la plus grande attention Cet impact se retrouve d ailleurs dans les autres pays producteurs et dans les prix pay s pour des plants import s cf ci dessous dans les fili res de transformation le co t du plant comme de la pr vention en mati re phytosanitaire est la charge du producteur et donc n a pas d effet direct sur la comp tivit de l industrie par contre pour l industriel l avantage procur par des plants certifi s sains et donc des r coltes elles aussi saines est mesurable pas de n cessit de trier les pommes de terre de fa on sp cifique moindres refus en fabrication all gement des contraintes Il appara t donc que les exigences en mati re phytosanitaire m me si elles sont appliqu es de mani res plus strictes et raisonn es en France que dans d autres tats constituent plut t un avantage comparatif D ailleurs au
217. ales prises en 1929 Apr s la Seconde guerre mondiale les discours scientifiques concernant les craintes de nouvelles acclimatations demeurent identiques ceux prononc s pr c demment Jean Bruneteau inspecteur du Service de la protection des v g taux SPV consid re en 1952 que depuis 1945 en effet le commerce des produits alimentaires et v g taux s est trouv notablement amplifi Et il en explique les cons quences en ajoutant qu avec cet accroissement du trafic se sont multipli es les chances d introduction de nouveaux parasites de notre agriculture Bruneteau 1952 Effectivement d s le d but des ann es 1960 le rythme d acclimatation des d pr dateurs s accro t sensiblement Le tableau suivant concernant toujours les insectes ind sirables dresse l inventaire des principales esp ces introduites en France de 1945 au d but des ann es 1970 les dates indiqu es correspondent soit la premi re d couverte soit la premi re publication soit exceptionnellement la p riode suppos e d apparition Fourche 2004 1945 1883 du Aphanostgma pr Porer unonsoviique _ 1958 Cicadelle de la flavescence dor e Scaphoideus Am rique du Nord titanus 1964 C cidomyie des lentilles Contarina lentis Lentille Europe centrale 1964 Cochenille japonaise des citrus Unaspis yanonensis 1965 Eupulvinaria hydrangea Polyphage 1966 Tordeuse de la luzerne Cydia medicaginis 196
218. andard international ISO 9001 version 2000 est Toute activit ou ensemble d activit s qui utilise des ressources pour convertir des l ments d entr e en l ments de sortie article 2 4 En contr le de gestion cela est traduit ainsi Un processus est un ensemble d activit s reli es entre elles pas des flux d information ou de mati re significatifs qui se combinent pour fournir un produit mat riel ou immat riel important et bien d fini l ment pr cis de valeur contribution sp cifique aux objectifs strat giques Lorino 2003 p 508 Ou de mani re plus globale concept de processus a t d fini par de nombreux auteurs C est un ensemble d activit s organis es en r seau de mani re s quentielle ou parall le combinant et mettant en uvre de multiples ressources des capacit s et des comp tences pour produire un r sultat ou un output ayant de la valeur pour un client externe Tarondeau et Lorino 2002 p 99 La vigilance est elle donc un processus de gestion que l on pourrait par cons quent piloter Afin de pouvoir r pondre cette question nous allons d abord tenter de d finir ce qu est la vigilance en partant des d finitions de l Acad mie fran aise et des dictionnaires avant d tudier ce que nous proposent diff rents travaux de diverses disciplines psychologie sociologie conomie autour de cette notion I A Proposition d une d finition acad
219. anges et de dialogues Les services de la protection des v g taux d aujourd hui doivent donc travailler sur sa nouvelle image de service tre garant de la qualit des produits v g taux gr ce son action aupr s de la profession et par ses contr les pour confirmer l efficacit et la pertinence des mesures prises La pr sence du service sur le terrain a t identifi e par nombre de nos interlocuteurs comme garante de la qualit de l action publique et du maintien des comp tences contrario une activit plus s dentaire serait synonyme pour une large majorit d entre eux d une perte de technicit OMM 2006 p 28 Les contr les des produits phytosanitaires Du fait de leur connaissance via l exp rimentation des mol cules actives et du fait de la dangerosit reconnue des produits phytosanitaires les services de protection des v g taux ont rapidement acquis une l gitimit dans les contr les de ces produits L accent mis ces derni res d cennies sur la qualit des eaux et sur le maintien d une certaine biodiversit ex abeilles a renforc cette mission La r duction des pertes lors de l application passe par l am lioration des propri t s physico chimiques des pr parations commerciales le contr le assidu des techniques d pandage r glages des pulv risateurs buses injection d air et le respect des conditions d application et notamment des p riodes d pandage Il est n cessaire aujourd
220. anisme nuisible et ou de l objectif de prospection m thodes de diagnostic tablissement des rapports NIMP n 6 surlign par nous La norme donne ensuite des recommandations de bon sens pour orienter le choix des sites de l poque des proc d s de prospection Pour ce dernier point le choix sera d termin par les signes ou les sympt mes par lesquels l organisme nuisible est reconnu ainsi que par la pr cision et la sensibilit des techniques de d tection utilis es NIMP n 6 p 9 Par contre la norme pose aussi des recommandations plus originales Le plan de prospection doit g n ralement favoriser la d tection des organismes nuisibles vis s Il faut toutefois pr voir aussi dans ce plan un chantillonnage al atoire permettant de d tecter des ph nom nes inattendus NIMP n 6 p 7 surlign par nous Malheureusement aucun autre l ment n est apport pour expliciter cet chantillonnage al atoire qui est apparemment contradictoire avec la recommandation de r diger un plan de prospection d taill tel que d crit ci dessus D aucuns diront ainsi que si une d tection a lieu sur une parcelle choisie al atoirement i e sans qu elle soit davantage soumise qu une autre au risque d installation d un nouvel organisme nuisible il est fort parier que la surface touch e sur l ensemble de la zone sera d importance significative Autrement dit la probabilit de d tecter al
221. anitaires des v g taux produits v g taux et autres objets par l arr t du 24 mai 2006 modifi D autres arr t s sp cifiques un produit v g tal ou une activit ex importation viennent compl ter ce dispositif Mais les dispositions prises par la France ne sont pas forc ment quivalentes celles prises par d autres pays de l Union europ enne Ces diff rences sont parfois bien v cues par les professionnels qui les ont sollicit es et d autres fois moins bien v cues car entra nant des distorsions de concurrence selon eux Nous illustrons cela par trois cas les deux premiers concernant les changes intra communautaires et le dernier des diff rences constat es de gestion d organisme de quarantaine l E 1 Les contr les des introductions de pommes de terre de certains pays de Depuis janvier 1993 les contr les concernant la circulation des marchandises au sein du march int rieur ont t supprim s et l Union forme d sormais un seul territoire sans fronti res Comme nous l avons vu certains produits v g taux doivent tre accompagn s d un passeport phytosanitaire europ en PPE pour tre commercialis s et donc circuler au sein du march unique Les articles 28 et 29 du trait instituant la Communaut europ enne interdisent les restrictions y compris un contr le suppl mentaire l importation et l exportation entre tous les tats membres Concr
222. anitaires que les producteurs fran ais auront faire face dans le cadre du changement climatique Bemisia tabaci tant un aleurode tropical dont l aire de r partition s tend graduellement vers le Nord depuis quelques ann es Ce travail de recherche a t r alis gr ce Isabelle D us ing nieur d tudes et sous la direction de Jean Luc Wybo dans le cadre du projet BemisiaRisk II visait identifier le r seau des acteurs concern s 1 processus de ma trise des risques mis en uvre notamment la vigilance et l alerte des propositions pour une meilleure ma trise des risques en s appuyant sur le double sens d j soulign du mot ma trise conna tre et contr ler Le pathosyst me Bemisia tabaci et TYLCV Bemisia tabaci est un insecte de la famille des aleurodes d origine tropicale mais largement r pandu la surface du globe Ses prises alimentaires engendrent un affaiblissement des plantes une r duction de la croissance et une fanaison pr coce Elles g n rent aussi la s cr tion abondante de miellat sur lequel se d veloppe la fumagine Bemisia tabaci pourrait se nourrir sur plus de 900 plantes en particulier l gumi res et horticoles Mais ses d g ts directs sont minimes Bemisia tabaci est surtout redoutable car vecteur d au moins 111 virus d apr s la Global Invasive Species Database dont le TYLCV Tomato Yellow Leaf Curl Virus pour lequel il n existe encore au
223. ans notre cas la cible vuln rable la plante menac e et ventuellement sa localisation ex proximit d un a roport ventuellement le processus de r alisation du risque ex les conditions m t orologiques favorables l mergence du risque Pour chaque risque existe donc un ou plusieurs sc narios qui sont explicit s dans les fiches de reconnaissance telles celles produites par le LNPV La vigilance focalis e s apparente donc une recherche explicite des informations d crites dans ces sc narios et venant les confirmer Ensuite dans ce processus la r ponse apporter cette d tection est connue modalit s d chantillonnage et de validation du diagnostic mesures de confinement dans lattente des r sultats le cas ch ant destinataires de l information etc Ne reste plus que la mise en uvre de ces mesures puis l valuation ex post de ce qui a t entrepris c est dire aussi de l ad quation des mesures mises en uvre ainsi que de la justesse des sc narios d finis I11 C 5 b Processus de vigilance ouverte Dans ce processus il n existe pas de sc narios du moins pas de d taill s La premi re tape se rapproche de l attention exog ne d crite par Posner c est dire une attention soudainement et de mani re impr visible port e sur une stimulation inattendue comme un ballon qui roule devant la voiture Ensuite vient une tape dite de reconnaissance de forme ou
224. ante mais la clef de vo te est celle de vigilance car sans elle pas de d tection Et m me si l anticipation est minime une vigilance ad hoc peut permettre la gestion de la situation ind sir e D o l int r t que nous conforterons ult rieurement de centrer notre recherche sur cette phase Ces phases constituent un cycle avec les limites expos es ci dessus d une telle image s quentielle qui peut tre qualifi de cycle ou syst me de ma trise des risques Pr senter le syst me tatique de protection des v g taux comme un syst me de ma trise des risques a une double utilit 1 scientifique il permet d largir le champ des sciences du risque au terrain de la production v g tale alors que ces sciences s appliquaient d abord aux risques industriels risques professionnels et risques environnementaux induits par l activit industrielle et aux risques naturels du type inondations feux de for t Confronter champ scientifique un autre terrain permet d une part de confirmer certains volets de ce champ disciplinaire validation par un autre terrain et d autre part d affiner certains aspects 2 pratique il permet de mobiliser les outils prendre au sens large qui ont fait leurs preuves dans d autres terrains o a t appliqu e la ma trise des risques Mais qu appelle t on exactement de risques Et d abord qu est ce qu un risque C La ma t
225. apparu quand nous avons tent de construire des indicateurs de pilotage comme nous l avions fait pour les producteurs de tomate De ce que nous avons pu tudier pr c demment et de la boucle de ma trise des risques il nous est donc apparu n cessaire de regrouper dans une premi re tape baptis e anticipation tout ce qui rel ve de ces activit s amont qui notamment orientent le regard Parall lement identifier des indicateurs d observation ind pendamment de ceux la d tection nous a t particuli rement d licat dans la mesure o nous souhaitions des indicateurs que l acteur puisse lui m me valuer sans avoir recours valuateur ext rieur psycho ergonome par exemple Nous avons donc regroup ces deux tapes dans celle de d tection In fine nous proposons donc ce mod le simple en 4 tapes Anticipation D tection Diagnostic Alerte 1 Figure 54 Repr sentation du mod le Anticipation D tection Diagnostic Alerte de la vigilance Les l ments de contenu de chacune d elles expos s ci dessus nous permettent de formuler des indicateurs par exemple pour l anticipation quels organismes nuisibles sont susceptibles d tre rencontr s dans votre zone de comp tence pour la d tection disposez vous de proc dure ou de fiches d observation pour le diagnostic connaissez vous quel laboratoire peut poser ou confirmer un diagnostic pour l alerte dis
226. apporteurs insistent galement sur l importance du jugement de la valorisation du risque Mais autant il faut privil gier la cr ativit en mati re de veille autant il faut encadrer proc duraliser l valuation afin qu elle puisse jouer un r le de r gulation A la diff rence de la production scientifique la fonction d expertise n est vraiment reconnue ni dans les carri res et les promotions ni dans les r mun rations Nous comprenons cette recommandation comme une double remarque d une part ils souhaitent un syst me de r gulation de l valuation des risques et donc des alertes sans doute un peu dans la lign e de ce que D senclos a pr sent en 2007 pour le niveau d alerte d autre part ils appellent de leurs v ux la cr ation d un statut d expert reconnu autant que celui de chercheur sur lequel le syst me de veille sanitaire puisse s appuyer Ill A 3 d La recherche Un quatri me point est la reconnaissance de la place cruciale de la recherche Force est de constater que s il est bien un champ qui n est pas de la recherche mais o la recherche et les chercheurs sont partout c est celui de la veille surveillance valuation des risques La veille se nourrit des disputes et controverses scientifiques La question est aussi celle de la r activit de la recherche de la capacit mobiliser la recherche en urgence Certains interlocuteurs voquent l instauration d une
227. apte son comportement de mani re optimiser les crit res sur lesquels il se sent jug Sardas et Lefevbre 2004 p 268 C est tout l art du contr le de gestion que de d finir des crit res de jugement des agents qui r pondent effectivement l objectif initial Ces m canismes de gestion ont notamm t tudi s par Berry Moisdon et Riveline 1979 int r t de pouvoir d influence mis en vidence par l analyse strat gique L acteur strat gique joue de mani re optimiser ses objectifs propres travers des relations de pouvoir Sardas et Lefevbre 2004 p 268 ce qui lui permet notamment de construire des marges de libert par la ma trise de zones d incertitude inh rentes toute structure organisationnelle ex Crozier Friedberg 1977 int r t de reconnaissance ex Sainsaulieu 1977 de coh rence identitaire entre le r le propos par l organisation et celle vis e par l individu cf Dubar 1991 Goffman 1973 int r t que l on pourrait qualifier de moral ou valeur partag e C est ce que Rochlin a mis en vidence sur les porte avions nucl aires am ricains L adh sion un objectif commun de performance collective prenait le dessus sur les habituelles r tentions d information rivalit s entre sp cialit s comp titions entre unit s et conflits entre responsables administratifs direction et op rateurs Rochlin 1993 dans Bourr
228. aract ristiques d une population d organismes nuisibles pr c demment prospection de population Les prospections ponctuelles de la norme n regrou pent ces trois prospections est il crit Il est indiqu ensuite Les prospections doivent tre officielles et doivent suivre un plan approuv par NIMP n 6 p 6 Le plan en question doit comprendre la d finition de son objectif ex d tection pr coce justification de zones indemnes information par une liste d organismes nuisibles d une marchandise et l identification des mesures phytosanitaires pertinentes la d finition de l organisme nuisible vis la d finition de la port e de la prospection p ex zone g ographique syst me de production p riode de v g tation la d finition temporelle dates fr quences dur e dans le cas d une liste d organismes nuisibles d une marchandise la marchandise vis e indication des l ments statistiques ex niveau de confiance nombre d chantillons choix et nombre de sites fr quence de l chantillonnage hypoth ses de base la description des m thodes de prospection utilis es ainsi que des proc dures de v rification dont m thodes d chantillonnage p ex pi ges alternatifs pr l vements de plantes enti res inspection visuelle conditionnement des chantillons type d analyse au laboratoire qui d pendront de la biologie de l org
229. are avant Concernant les comp tences n cessaires disponibles chez les partenaires hors services de l tat nous avons identifi qu elles sont souvent pr sentes chez les premiers int ress s savoir les exploitants agricoles Ainsi les grands producteurs b n ficient d une main d uvre salari e qui passe une tr s grande partie de son temps sur les lieux de production et donc peuvent tre des d tecteurs s ils sont correctement form s On a des personnes nous des salari s permanents qui entretiennent le haut des plantes ce sont toujours les m mes des permanents Et puis quand on commence r colter et effeuiller on prend des saisonniers qui viennent plut t pour le bas des plantes Mais les aleurodes les araign es les pucerons tout ce qu on veut a appara t plut t en haut des plantes Donc ces gens l en les formant sont aussi des d tecteurs Parce qu eux passent en revue 100 des plantes chaque semaine Donc a des syst mes de tableaux et d s qu on voit On note sur le tableau Ca veut dire que jamais on ne va d couvrir un foyer important du jour au lendemain Non a voudrait dire qu on a tout loup a voudrait dire qu on a X personnes qui ont loup leur travail l Donc on va observer tr s t t un producteur de tomates sous abri en 2008 D autres b n ficient du suivi r gulier de conseillers techniques comme celui d un fournisseur d auxiliaire
230. at ce qui donne une grande libert aux tats membres en termes de moyens mettre en uvre mais ce qui peut aussi cr er des contentieux ou du moins des distorsions la concurrence si une mesure est plus s v re pour les producteurs nationaux que celle appliqu e pour les producteurs dont les produits circulent librement sur le march communautaire C est l ONPV de chaque tat membre qui est charg de mettre en uvre la directive 2000 29 CE Elle doit d finir les moyens selon lesquels elle estime possible l atteinte des objectifs de la directive Ainsi en France les exigences communautaires ont t codifi es dans le code rural au Livre Il Sant publique v t rinaire et protection des v g taux Titre V La protection des v g taux Chapitre La surveillance biologique du territoire L exigence d une organisation nationale de la protection des v g taux est reprise dans larr t du 2 juillet 1999 portant organisation et attribution de la direction g n rale de l alimentation article 3 cf chapitre Les annexes de la directive 2000 29 CE modifi es sont reprises dans l arr t modifi du 31 juillet 2000 tablissant la liste des organismes nuisibles aux v g taux produits v g taux et autres objects soumis des mesures de lutte obligatoire Les exigences relatives aux organismes nuisibles r glement es ont t reprises dans l arr t du 22 novembre 2002 relatif aux exigences s
231. ateurs IV C 5 a Qualit des indicateurs Trop souvent les indicateurs choisis par exemple pour mesurer l implication durable d une entreprise d une ville sont des mesures tablies i e des chiffres issus du pass voir exemple l tat des lieux r alis sur les indicateurs de d veloppement durable des villes par Tanguay et al 2009 Or notre projet est de qualifier une organisation en action de donner des moyens de pilotage et non de faire des comparaisons entre r gions ou autres Le dictionnaire de qualit de AFNOR P rigord et Fournier 1993 donne la d finition suivante de l indicateur Caract ristique choisie permettant d identifier qualitativement ou quantitativement une am lioration positive ou n gative du comportement d une variable qui lui est associ e Les indicateurs doivent donc avoir une certaine vis e prospective Mais cette vis e est valable dans la limite de validit de la th orie de l action sous jacente Ces th ories sont celles que nous pouvons d crire sous la forme si fait ceci dans tel contexte alors il se produira 11 Kant a m me dit que la Raison humaine n a pas acc s la vraie v rit 192 234 partie une organisation vigilante pour la d tection d organismes nuisibles aux v g taux cela Autrement dit le choix de tels indicateurs un moment donn est associ l id e que se font les concepteurs du d roulemen
232. ation d adultes pr lev s plusieurs mois en arri re prouvait pas l installation ni le maintien du foyer C est cet chantillon qui permet de d clencher les proc dures de notification l Europe et l OEPP r diger des arr t s de lutte et de mettre en place un programme d radication 2 Le 6 mai 2003 est organis e une visite conjointe du SRPV Centre du LNPV Philippe Reynaud et Jean Claude Streito de l EBCL Franck 2 pour la mise en place du programme d radication Le foyer est notifi par la SDQPV la Commission europ enne le 21 mai 2003 En parall le les arr t s sont r dig s les experts du LNPV participent leur r daction L information ayant t transmise l AFP le 26 mai 2003 le journal t l vis parle de la d couverte Un arr t pr fectoral concernant la lutte contre Anoplophora glabripennis est pris le 27 mai suivi par un arr t minist riel le lendemain calendaire les deux articles d alerte r dig s par Christian Cocquempot pressentant la possibilit d introductions effectives d Anoplophora spp en France paraissent en juin et juillet 2003 dans des revues professionnelles Un des articles fait mention en extra texte de l interception de Gien David Carmignac a demand Christian Cocquempot o en tait l affaire 11 lui a r pondu que a bougeait beaucoup et que l on connaissait d sormais tout du cas de Gien la
233. atoirement X en un point du territoire est a priori faible sauf si X est largement r pandu sur ce territoire Les d fenseurs de cette th se privil gient plut t une prospection orient e vers les parcelles o la probabilit de d tecter X est plus forte par exemple culture de plantes h tes proximit d un point d entr e potentiel Cela n est n anmoins possible que dans les cas o X est bien connu 4 L expression prospection continue aurait m rit des explicitations A d faut elle est pour nous un oxymore la prospection tant un proc d appliqu pendant un laps de temps d limit Est ce dire que la prospection de suivi est un proc d appliqu pendant un laps de temps d limit mais en continu pendant ce laps de temps alors que les autres prospections ne seraient que des sondages ponctuels non r p t s Nous ne savons dire 52 234 1 partie la surveillance biologique du territoire contexte technique et organisationnel Revenons notre norme n6 Directives pour la sur veillance Apr s avoir expos des recommandations pour ces deux types de syst mes de surveillance cette norme pose quatre recommandations fortes communes ces syst mes recommandations de bonnes pratiques incluant un niveau de formation ad quat du personnel qui devra tre soumis audit des exigences techniques pour les services de diagnostic 1 conservation des donn es et l
234. attaques d insectes En outre augmentation pr vue de la quantit de feuillage produit par les plantes avec un taux lev de CO est susceptible de modifier les microclimats en retenant plus d humidit dans la canop e Ceci pourrait favoriser la propagation des maladies fongiques envahissantes Service d information de n 2 du 1 f vrier 2008 source Sutherst 2000 Encadr 5 Zone d introduction versus zone d expansion Le r chauffement climatique non seulement favorise la naturalisation d esp ces introduites dont la r gion d origine est g ographiquement distincte de la zone d introduction selon Boudouresque 1999 mais aussi l extension des zones de pr sence naturelle d esp ces C est sans doute partiellement le cas de Bemisia tabaci aleurode tropical largement pr sent au Maghreb sur la c te m diterran enne de l Espagne comme en Isra l et en Gr ce et maintenant bien pr sent sur la c te roussillonnaise Or les logiques sous tendant les mesures de ma trise des risques d introduction d esp ces nuisibles reposent sur la discontinuit g ographique entre la zone d origine et la zone d introduction Actuellement le consensus dit qu en moyenne l chelle mondiale environ 10 des esp ces introduites se comportent en invasives en milieu terrestre comme en milieu marin Williamson et Fitter 1996 Boudouresque et Verlaque 2002 Si les conditions de la zone d introduction deviennent
235. aussi de suivre l volution notamment de voir les effets des mesures prises pour r duire la vuln rabilit 2 L application la gestion des risques phytosanitaires Nous avons utilis ce m me mod le pour concevoir des indicateurs dans le cadre du projet BemisiaRisk pour les producteurs de tomates sous abri Ce jeu a donn lieu une premi re validation Les producteurs et leurs techniciens ont t si int ress s qu ils ont demand notre ing nieur d tudes de transposer ce questionnaire pour un nouvel organisme nuisible auquel ils avaient faire face Tuta absoluta Ce questionnaire orient sur un seul organisme nuisible et pour une seule culture permet r ellement au producteur d acqu rir des connaissances pr cises sur cet organisme et sur les modalit s de gestion de la d tection l action ad hoc pour s en pr munir fs Vuln rabilit de l unit de production face au TYLCV 306 307 Capacit s de vigilance vis vis de Bemisia tabaci et du TYLCV 308 Proportion du personnel de l exploitation qui sait reconna tre Bemisia tabaci quel que soit le stade de d veloppement 309 100 100 gt gt 75 75 gt gt 50 50 gt gt 25 lt 25 310 311 312 Connaissance et surveillance accrues des points chauds vis vis Bemisia tabaci 313 Les points chauds sont les endroits de la serre o Bemisia tabaci a g n ralement l habitud
236. aux ult rieurs notamment en suivant la proposition de Sardas 1993 1994 conceptualiser la dynamique globale d un acteur comme r sultante de l interaction entre trois dynamiques partielles de savoir ma trise cognitive de l activit de pouvoir statut et reconnaissance dans l organisation et de plaisir subjectivit de l implication personnelle Sardas et Lefevbre 2004 p 275 215 234 Th se d Ainhoa PAR CHAMONTIN 2010 L autre perspective sur ces questions pourrait tre celle des coop rations entre acteurs et organisations qui tirerait profit de mobiliser les travaux relativement nombreux sur les r seaux inter organisationnels en science de gestion cf Josserand 2007 Amabile et Gadille 2006 par exemple Enfin notre travail s est focalis sur le concept de vigilance de l anticipation la premi re alerte 1 nous para trait pertinent d y donner une suite en examinant plus en profondeur dans le domaine de la surveillance biologique du territoire pour la protection des v g taux d autres tapes du processus conduisant l action la suite des travaux de Brizon 2009 concernant la s curit au travail En particulier la phase d alerte et la r activit qui s en suit m riteraient des d veloppements Plus pr cis ment il nous appara t d une part qu une recherche tentant de rapprocher nos travaux de ceux de Chateauraynaud par exemple sur les lanceurs d alerte et tous
237. bassins C est tr s vraisemblablement l ensemble de ces exp riences lev au rang d une expertise collective la fin du XXe si cle qui a permis aux autorit s en charge de l valuation ou de la gestion des risques li s aux plantes g n tiquement modifi es de proposer avant m me la mise en culture le principe d une surveillance adapt e au nouveau contexte que ces cultures allaient entra ner Cette prise en compte tr s en amont de l apparition du risque par rapport ce qui avait t fait auparavant a t identifi e sous le terme de biovigilance n ologisme d sormais pass dans le langage courant D s 1997 la Commission du g nie biomol culaire CGB l instance consultative nationale d valuation des risques pour la sant publique et l environnement consciente des limites des valuations pr alables ant rieures la diss mination volontaire des OGM dans l environnement recommandait la mise en place d un tel dispositif Elle partait du constat qu il est toujours difficile de mettre en vidence des effets discrets ou long terme sur la base d essais conduits petite chelle et des p riodes de temps courtes La loi d orientation agricole adopt e le 9 juillet 1999 donne une base l gale la biovigilance ent rinant son principe et en l largissant tous les v g taux compris les semences aux produits antiparasitaires et assimil s usage agricole aux mat
238. bo 2004a en trois piliers l anticipation la vigilance et la gestion op rationnelle C 3 a L anticipation L anticipation est la fois orient e objet anticiper les sources de danger les vuln rabilit s etc et orient e organisation anticiper les r ponses face ces v nements redout s mesures de pr vention de limitation de protection mesures techniques humaines et organisationnelles C est le temps de l analyse des dangers de l estimation des risques du choix des solutions techniques et des modes d organisation et de la mise en place de mesures de pr vention et de protection Wybo et Par Chamontin 2005 Plus pr cis ment l anticipation correspond plusieurs types d actions Analyser les v nements et les situations potentiellement dangereux et tudier leurs origines et leurs cons quences Analyser les vuln rabilit s du syst me les composants qui peuvent tre endommag s les personnes qui peuvent tre victimes et les fonctions de l organisation qui peuvent tre perturb es Mettre en place des dispositifs techniques ou des proc dures pour liminer ou rendre inoffensifs les v nements dangereux exemple du risque incendie interdire toute flamme ou poser des sprinklers D velopper une organisation qui favorise la prise en compte tous les niveaux de la notion de risque exemple une politique de management Hygi ne S curit Environnement Wybo
239. cembre 1996 concernant la ma trise des dangers li s aux accidents majeurs impliquant des substances dangereuses Directive 2000 29 CE modifi e du Conseil du 8 mai 2000 concernant les mesures de protection contre l introduction dans la Communaut d organismes nuisibles aux v g taux ou aux produits v g taux et contre leur propagation l int rieur de la Communtaut Texte int gral http europa eu eur lex fr consleg pdf 2000 fr 2000L0029 do 001 pdf D cision du Conseil du 19 juillet 2004 relative l adh sion de l Union europ enne la 3 Textes fran ais non exhaustifs Code rural Livre Il Titre V Protection des v g taux D cret 2008 1282 du 8 d cembre 2008 portant cr ation du comit de surveillance biologique du territoire mentionn l article L 251 1 du code rural Arr t du 31 juillet 2000 tablissant la liste des organismes nuisibles aux v g taux produits v g taux et autres objets soumis des mesures de lutte obligatoire Arr t du 22 novembre 2002 relatif aux exigences sanitaires des v g taux produits v g taux et autres objets abrog Arr t du 3 janvier 2005 fixant des mesures suppl mentaires de protection pour pr venir l introduction la diss mination d organismes nuisibles lors de la circulation ou la d tention de lots de pomme de terre originaires d Allemagne du Danemark du Royaume des Pays Bas et de Pologne Arr t du
240. ch would be a productive first step Mack et al 2000 N anmoins malheureusement peut tre nous ne croyons pas que cet appel sera cout que ce renversement de posture aura lieu prochainement concernant le domaine v g tal car il entrave notoirement le commerce international or le r le de la CIPV est de r guler les barri res l importation il demande une augmentation consid rable de moyens dans l analyse de risques l chelle nationale Validation des propositions Tout au long de cette th se nous avons essay d appuyer nos propos soit par des r f rences bibliographiques soit par des verbatims ou des observations r alis es par nous m mes et par les membres de l quipe de recherche En ce sens nos affirmations et propositions ne sortent pas ex nihilo et disposent a contrario d une certaine validation a priori N anmoins nous aurions aim pouvoir mener une validation in itinere savoir proc der comme pour les questionnaires de vuln rabilit construits dans le cadre du projet BemisiaRisk soumettre nos propositions diff rents interlocuteurs les leur faire tester recueillir leur avis construire une nouvelle proposition et ainsi de suite jusqu obtention d un certain consensus Outre les r ajustements de forme qui en auraient d coul nous aurions atteint un autre niveau de compl tude Mais surtout nous aurions pu mettre en marche une d marche d apprentissage puisque la
241. ci est la ma trise de l tat phytosanitaire du territoire fran ais m tropolitain et plus pr cis ment la d tection dite pr coce de nouveaux organismes nuisibles aux v g taux agricoles Le jugement externe est port par tous les acteurs potentiellement affect s par cet tat phytosanitaire F 2 Notre m thodologie ou processus de recherche objet informe approche multiple F 2 a Un objet informe la vigilance pour la protection des v g taux Comme nous l avons indiqu l objet de notre recherche est le processus ou l activit de vigilance au niveau organisationnel pour la protection des v g taux Nos recherches bibliographiques nous ont conduit penser que les questions de gestion de la surveillance ou de la vigilance ont t tr s peu abord es en sciences de Gestion du moins en ce qui concerne la vigilance par rapport un danger ext rieur sur lequel les prises sont r duites 19 Nous entendons ici performance dans le sens d une efficacit atteinte des objectifs avec efficience avec des moyens les plus r duits possibles 30 234 Introduction de l id e de la th se contrairement aux risques inh rents toute installation chimique par exemple un danger n anmoins physique mais multiforme plusieurs centaines d organismes r pertori s comme pouvant tre introduits sur le territoire fran ais et tre particuli rement nuisibles aux v g taux et pouvant se r ali
242. circonstances des dommages Ce peuvent tre des personnes des biens des composantes de l environnement Ce sont les effets d un danger coupl la potentialit de la pr sence d l ments vuln rables qui cr ent l v nement redout gt On redoute que tel danger rencontre tel l ment vuln rable Si l v nement redout atteint effectivement un l ment vuln rable il y a v nement accidentel ou accident Mais il pas risque 1 De l accident au risque la probabilit d occurrence Un accident n est effectivement pas un risque car un risque est la la probabilit qu un effet sp cifique se produise dans une p riode donn e ou dans des circonstances d termin es Directive Seveso II La d finition du risque phytosanitaire pour un organisme dit de quarantaine donn par la norme internationale reprend cette m me id e de probabilit Risque phytosanitaire Probabilit d introduction et de diss mination d un organisme nuisible et ampleur des cons quences conomiques potentielles qui y sont associ es NIMP n 5 Ainsi dans la notion de risque on a cette dimension qui fait toute la diff rence avec l accident qui est la probabilit d occurrence 7 Nous avons fait le choix de partir des d finitions du domaine des risques industriels ou environnementaux qui sont plus proches du sens commun que celles du domaine alimentaire le Codex alimentarius d fi
243. cit de vigilance du dispositif dans lequel elle s ins re en ce sens nous avons parl d un mod le de repr sentation Son volution dans le temps d o notre pr sentation sous forme de tableau de bord en vue d une certaine forme de pilotage peuvent tre rep r s dans le temps les effets de telle ou telle mesure prise dans la gestion de la vigilance et peut tre partiellement anticip e la capacit de d tection de l organisation face une nouvelle menace nouveau organisme nuisible ou nouveau foyer mais aussi mieux appr hender les diff rents leviers de cette vigilance autrement dit apprendre Le tableau de bord pr sent ici n est qu une proposition qui n a pas t instanci e avec les parties prenantes dont la liste est en cours de discussion au niveau de l tat IV D 5 b Une exp rience pr c dente riche d enseignements Pour initier cette r flexion sur la conception des indicateurs nous avons test deux jeux d indicateurs dans le cadre du projet BemisiaRisk un jeu pour les producteurs et un jeu pour les inspecteurs de la protection des v g taux Ces jeux ont donn lieu une premi re validation Nous avons pr sent le jeu pour les producteurs en 2 pour illustrer notre d marche sachant que la diff rence principale avec notre proposition de tableau de bord est que ces questionnaires visaient l ensemble du processus de la d tection l action et sont con us p
244. cognitives temporelles et mat rielles 148 234 ande partie une organisation vigilante pour la d tection d organismes nuisibles aux v g taux ll B 3 b Les conditions n cessaires cette vigilance ouverte En outre nous avons identifi plusieurs conditions pour la r alisation de cette vigilance ouverte Elle n cessite avant tout une expertise technique importante Le technicien contr leur conna t bien le mat riel v g tal sur lequel il travaille pourquoi il pourrit pourquoi il est ch tif etc S il est face un sympt me qui peut tre connu tubercule pourri mais qu aucune des causes qu il conna t ne peut tre imput e apr s enqu tes et v rification des donn es agronomiques et de contr le des ann es ant rieures alors il continue de chercher la cause possible En g n ral apr s rapides enqu tes infructueuses il le note et attend l ann e suivante pour voir si le ph nom ne se reproduit Si oui il demandera alors son chef ainsi qu au laboratoire de mener une enqu te approfondie test par de nouveaux s rums ou exp rimentation de culture ou de conservation pour tenter de retrouver le m me ph nom ne Par cons quent outre la comp tence technique du contr leur cela n cessite continuit dans le temps c est le m me contr leur qui suit les m mes parcelles ou du moins les m mes producteurs d une ann e sur l autre disponibilit de moyens au niveau du laboratoire
245. conceptuelles le niveau de la r solution de probl mes 1 comportements bas s sur les r gles le niveau des ex cutions non automatiques les comportements bas s sur les automatismes le niveau des ex cutions automatiques Les comportements bas s sur les connaissances conceptuelles le niveau de la r solution de probl mes Dans les situations de r solution de probl mes quand les proc dures disponibles sont inexistantes ou inadapt es pour r aliser la t che toute la cha ne du raisonnement doit tre d ploy e pour comprendre les informations et laborer des d cisions d action L op rateur peut pas tablir de lien direct entre les donn es de la situation et l action entreprendre Il a donc recours ses connaissances conceptuelles pour rendre intelligible la situation Les donn es pr lev es dans l environnement sont de nature symbolique Elles sont interpr t es partir des connaissances d claratives et proc durales g n rales de la personne Ces connaissances ne sont pas op rationnelles elles sont repr sent es sous une forme loign e de celle qui va d clencher l action concr te Dans le domaine du contr le de processus ce sont par exemple des connaissances sur les principes de base intervenant dans le fonctionnement du syst me sur sa structure physique sur les relations de causalit entre les variables en jeu etc Ces proc dures interpr tatives g n rales s appuient sur des tra
246. concertation avec les partenaires concern s les principes g n raux ci dessous l information phytosanitaire est une information publique qui a vocation tre recueillie par l ensemble des acteurs selon des protocoles harmonis s et mutualis e au sein du syst me d information de la protection des v g taux SIPV la pr conisation est une activit priv e et concurrentielle qui utilise les donn es publiques d observation et doit tre r gul e par un dispositif de certification obligatoire 3 I1 B 2 b Une organisation partenariale r gionale anim e par les chambres r gionales d agriculture La circulaire du 4 mars 2009 pr voit la mise en place d un comit national et de comit s r gionaux d pid miosurveillance Ces derniers dont la pr sidence est confi e au pr sident de la chambre r gionale d agriculture ont notamment pour mission d tablir un projet r gional d pid miosurveillance et d animer la publication des bulletins de sant du v g tal BSV Le Pr sident de la Chambre r gionale d agriculture ayant vocation remplir le r le de directeur de publication du bulletin de sant du v g tal circulaire du 4 mars 2009 Selon les r gions et les fili res le comit r gional d pid miosurveillance regroupe FREDON instituts techniques repr sentants des distributeurs n goces ou coop ratives qui apportent une expertise technique Ces derniers sont toutefois exclus d
247. conna tre un organisme nuisible ou savoir o regarder ce sont les plans organisant les tourn es de surveillance ce sont les proc dures et m thodes d chantillonnage afin de faciliter le diagnostic etc Nous avons regroup tous ces l ments dans l anticipation qui porte donc sur deux niveaux principaux la connaissance des menaces et des vuln rabilit s et la mise en place d une organisation ad hoc Ce mod le s inscrit donc en le d veloppant dans le mod le dit la boucle de ma trise des risques que nous avons pr sent en introduction comprenant les phases d anticipation portant aussi sur les modalit s de gestion et de retour d exp rience de vigilance de gestion des risques Autrement dit notre mod le se veut une repr sentation de la petite bo te noire Vigilance du mod le de la boucle de ma trise des risques I C La mise en vidence du r le de l organisation et proposition de pilotage Avec les travaux pr c dents nous tions encore notre go t dans une logique descriptive et compr hensive Mais nous souhaitions aller au del dans l aide la gestion de la vigilance En effet notre premi re hypoth se est de consid rer que le processus de vigilance essentiellement d crit comme individuel sensitivo cognitif peut tre g r pilot Et notre deuxi me hypoth se est qu il sera d autant plus efficacement pilot qu il est inscrit dans une organisation 1 C 1 La mise en
248. cosyst mes impact sur la reproduction ainsi que sur la sant humaine Ces effets non intentionnels touchent galement les insectes auxiliaires Les ph nom nes de r sistance aux insecticides observ s chez les insectes sont galement apparus chez les champignons vis vis des fongicides mais aussi chez les adventices pour les herbicides C est donc l ensemble de la bioc nose qui est affect e Bernard et al 2005 p5 Sont alors mis en place l chelle europ enne mais galement au niveau national des programmes d valuation de l utilisation des produits phytosanitaires De nombreuses mol cules sont progressivement interdites ce qui se traduit notamment par l absence de solution chimique pour lutter contre certains organismes nuisibles Dans le cadre du r examen des mati res actives au niveau europ en des impasses dans la protection des cultures affectent lourdement la fili re l gumes pour l industrie Par exemple pour l anthracnose Aucun moyen de lutter contre ce champignon n existe actuellement explique Pierre Le Floch technicien Unilet bas Quimperl paysan breton fr avril 2007 C est g n ralement le cas pour des cultures dites mineures peu de surfaces pour lesquelles tablir un dossier d homologation n est que peu rentable pour les firmes phytosanitaires L homologation repr sente des co ts importants pour les firmes phytosanitaires Elles sont donc moins int
249. criptionF pdf 54 234 ere 1 partie la surveillance biologique du territoire contexte technique et organisationnel Encourager l harmonisation des r glementations phytosanitaires et de tous les autres domaines de l action officielle en protection des v g taux Promouvoir l utilisation de m thodes de lutte modernes s res et efficaces Fournir un service de documentation sur la protection des v g taux Pour cela et gr ce au travail effectu par les diff rents organes techniques de l Organisation l OEPP fait des recommandations aux Organisations nationales de protection des v g taux de ses tats membres Ces recommandations sont consid r es comme des Normes r gionales dans le sens de la CIPV Afin d assurer leur acceptation internationale les projets de norme suivent une proc dure d approbation assez complexe voir annexe 111 Une fois une norme tablie une proc dure similaire peut tre enclench e la demande des autres Organisations r gionales ou du secr tariat de la CIPV pour en faire une norme CIPV noter qu au niveau national ce sont en g n ral les m mes experts qui sont sollicit s sur le m me dossier Dans le cas de l Union europ enne s ajoutent galement les consultations travaux toujours avec les m mes personnes pour l volution de la r glementation communautaire Par ailleurs l OEPP offre deux services un d information et un sur la r glementati
250. cun des interlocuteurs rencontr s n a mis en cause ce dispositif d ensemble et son co t si ce n est dans la fili re f culi re Danel 2006 noter que cette mutualisation a t possible dans ce cas car la population des producteurs de plants de pomme de terre est somme toute assez homog ne La difficult rencontr e dans d autres fili res pourrait s expliquer par cette absence ressentie d int r ts communs comme nous l avons entendu concernant les producteurs de tomates entre les bretons et les roussillonnais par exemple C est ce qu explique Chevassus au Louis Choisir une compagnie d assurances c est choisir la population avec laquelle vous acceptez de mutualiser le risque parce que vous consid rez que le jeu sera juste car chacun jouera peu pr s honn tement et de la m me mani re S il n existait qu une seule compagnie nationale g n raliste cetains refuseraient sans doute de mutualiser leur risque avec ces cornichons de qui ont toujours des accidents Chevassus au Louis 2007 p 46 I1 C 3 Br ve synth se En d finitive l organisation pour assurer la d tection d organismes nuisibles aux v g taux va n cessairement d border les services de l tat qui manquent de moyens Elle va notamment s appuyer sur les producteurs qui sont les premiers concern s ou affect s par cet enjeu leurs conseillers gr ce leur pr sence sur le terrain Nous y reviendrons ult rieure
251. cun traitement efficace La principale plante h te du TYLCV comme son nom l indique est la tomate mais il touche environ une quinzaine d esp ces Le virus se d veloppe dans le phlo me et entra ne des changements physiologiques Il est responsable d un jaunissement et d un enroulement des feuilles d o son nom ainsi que d un arr t de la production de fruit par la plante Channarayappa et al 1992 107 avec l aide d Isabelle D us ing nieur d tudes et sous la direction de Jean Luc Wybo projet intitul Crises phytosantiaires li es aux bio invasions cas embl matique du risque Bemisia virus en cultures sous abir en zone m diterran enne BemisiaRisk financ par l Agence nationale de la recherche dans le cadre de l appel projet agriculture et d veloppement durable 108 Ces organismes et la r glementation s y appliquant sont davantage d taill s en annexe X 128 234 partie une organisation vigilante pour la d tection d organismes nuisibles aux v g taux mn Photographies 14 Photographie de gauche Bemisia tabaci au dos d une feuille Photographie de droite droite feuilles touch es par le TYLCV gauche feuilles saines source A l heure actuelle comme il n existe aucun moyen de lutte contre ce virus la seule lutte possible outre l incin ration des plants et fruits contamin s porte sur son vecteur Bemisia tabaci Historique des foyers de TYL
252. d Ainhoa PAR CHAMONTIN 2010 noter que m me si nous nous loignons de notre sujet qui est la vigilance l interlocuteur soulign aussi que m me pour trouver une solution de gestion les services de l tat auront int r t s appuyer davantage sur la profession par exemple ils vont nous demander vous au niveau de l Administration comment vous envisagez la lutte comment vous envisagez de r duire les probl mes et puis ils pourront aussi nous dire parce qu ils auront aussi fait des trucs dans leur coin en douce toujours pareil ils pourront te dire nous on a essay a on a fait la biblio l tranger c est a qui semble ressortir parce qu ils ont des contacts aussi ailleurs maintenant aussi avec Internet tu sais ils ont des contacts avec les soci t s phytosanitaires qui ailleurs auront fait d j quelques essais etc donc on aura une information assez rapidement donc dans nos essais on pourrait tr s bien dire voil cette mol cule nous para t int ressante elle a un profil int ressant on va peut tre un peu la mettre en avant et on va demander quelques r gions de tester cette mol cule vis vis de tel ravageur notamment s il est pr sent un chef adjoint de SRAL 2009 204 234 Conclusion bilan et perspectives CONCLUSION BILAN ET PERSPECTIVES 205 234 Th se d Ainhoa PAR CHAMONTIN 2010 206 234 Conclusion bilan et perspectives En
253. d atteindre un objectif partag par ses membres participants Robbins 1990 ensemble dynamique de composants interd pendants agenc s en fonction d un but Desremeaux 1998 Terme qui se d finit de fa on multiple par ses usages et les objets diff rents auxquels il s applique Les organisations sont des groupements d humains ordonn s rationnellement en vue d objectifs d termin s caract ris s par la division du travail du pouvoir des responsabilit s des r seaux de communication planifi s un contr le de l ensemble pour ne pas d vier des objectifs pr vus maintenir et am liorer l efficacit et la survie de l organisation De plus le personnel est substituable et les caract ristiques nonc es forment une entit sui generis un tout diff rent des parties qui le composent Ces groupements sont susceptibles d voluer dans le cadre d une structure formelle et les interventions moins visibles de relations informelles Grawitz 2000 Une organisation se pr sente avant tout comme une combinaison d activit s dont l agencement doit conduire certaines sp cifications de performance constat es sur un produit ou un service activit s confront es par ailleurs un degr d incertitude variable mais toujours pr sent p 11 organisation est une combinaison d activit s li es entre elles par des dispositifs des r gles et des outils Moisdon 1997 p 13 Pour notr
254. d qui y dit Diabrotica rentrera in luctablement en France Le Jura agricole et rural du 24 mai 2002 Un ravageur am ricain fait trembler l Europe Cette analyse de risques a t suivie de la mise en uvre d un plan de surveillance sp cifique en compl ment du plan de surveillance g n rale Ce plan sp cifique donne des orientations pour la localisation des pi ges ph romones attirant les insectes dans un rayon de 10 m tres environ et les emprisonnant dans de la colle poser proximit des a roports parcelles en monoculture de ma s Ces pi ges ont t pos s d s 1999 mais d abord en faible nombre 28 sur 14 sites pour toute la France puis en nombre plus cons quent 280 d s l t 2002 Ces pi ges ont permis de d tecter des populations dans certaines parcelles d lle de France Le Bourget Roissy puis Orly puis en Alsace le 30 juillet 2003 401 pi ges pos s en France et dans d autres r gions de l Est de la Photographie 4 pi ge englu de type PAL France en 2007 source LNPV Montpellier Pour la reconnaissance de l insecte sur le terrain les agents se r f rent la fiche couleur tablie par le LNPV et disponible sur le r seau informatique du minist re ou bien la fiche informative publi e en collaboration avec DGAL SDQPV ARVALIS Institut du v g tal et l INRA Grandes Cultures Chaque agent poss de cette fiche en plus du mode d emploi de
255. de Bemisia tabaci la proportion du personnel qui sait reconna tre des sympt mes de Mais apparemment pour le TYLCV a peut tre confondu les sympt mes avec des sympt mes de carences Oui Oui Moi je dirais que quand m me il y a Quand on a vu du TYLCV on peut plus confondre dialogue avec un conseiller technique d une maison graini re la fr quence des visites des conseillers techniques C est un indicateur important non seulement parce que cela signifie que la production est vue davantage de personnes or plus de personnes comp tentes observent une production plus probable est la d tection et une fr quence assez lev e peut favoriser une d tection pr coce Mais la visite de conseillers permet aussi de b n ficier de leur regard plus aff t du fait des formations suivies et de l exp rience construite sur d autres exploitations etc Le premier sous indicateur est induit par le fait que Bemisia tabaci tant le vecteur du TYLCV il faut savoir le d tecter et le diff rencier des autres aleurodes qui eux ne sont pas capables de transmettre le TYLCV De plus sa d tection est plus difficile que celle de Trialeurodes La r partition des larves sur la plante diff rente 142 Central Science Laboratory Depuis le 1er avril 2009 il est integr l agence de recherche pour l alimentation et l environnement The Food and Environment Research Agency Fera 143 O
256. des Producteurs de L gumes FNSEA F d ration Nationale des Syndicats d Exploitants Agricoles FREDEC F d ration REgionale de D fense contre les Ennemis des Cultures FREDON F d ration REgionale de D fense contre les Organismes Nuisibles ex FREDEC GATT General Agreement on Tariffs and Trade GDA Groupe de D veloppement Agricole GIPT Groupement interprofessionnel pour la valorisation de la pomme de terre GNIS SOC Groupe National Interprofessionnel des Semences Service Officiel de Contr le INRA Institut National de la Recherche Agronomique Interfel Interprofession de la fili re Fruits et L gumes Frais IRD Institut de Recherche pour le D veloppement LNPV Laboratoire National de la Protection des V g taux MAP puis MAAP Minist re de l alimentation de l agriculture et de la p che MIN March d Int r t National NIMP Norme Internationale de Mesures Phytosanitaires de la CIPV 148 Le minist re sur notre p riode d tude s est appel MAP gouvernement Jospin jusqu au 7 mai 2002 puis MAAPAR affaires rurales avec Herv Gaymard gouvernement Raffarin 1 jusqu au 29 novembre 2004 puis MAAPR ruralit avec Dominique Busserau gouvernement Raffarin 11 jusqu au 31 mai 2005 puis est redevenu MAP jusqu au 24 juin 2009 avec Dominique Busserau gouvernement Villepin puis avec Christine Lagarde pendant 1 mois en 2007 puis avec Michel Barnier gouvernements Fillon ce jour
257. des lignes ont t pr sent es dans le cadre du plan Ecophyto 2018 en conseil des ministres du 10 septembre 2008 Ce nouveau dispositif prend notamment en compte les deux principes suivants s paration stricte des activit s d information et de pr conisation phytosanitaires organisation partenariale au niveau r gional anim e par les chambres r gionales d agriculture et surveill e par les SRAL 7 Le plan Ecophyto 2018 a t construit la suite du Grenelle de l environnement et la demande du Pr sident de la R publique 1 vise la fois la r duction de l usage des produits phytosanitaires et la minimisation de l impact de ceux qui resteront indispensables pour prot ger les cultures 211 234 Th se d Ainhoa PAR CHAMONTIN 2010 2 Une s paration stricte des activit s d information et de pr conisation phytosanitaires Les Avertissements agricoles avec leurs conseils de pr conisation taient per us par certains comme des outils importants pour favoriser la r duction d usage de produits phytosanitaires Seulement il tait difficile pour un m me service d mettre des pr conisations sur des bases qui ne sont jamais certaines et de contr ler l application de ces m mes produits phytosanitaires d autant plus qu il s agit d une activit dite concurrentielle C est pour viter cette schizophr nie que la circulaire du 4 mars 2009 indique qu ont t retenus apr s
258. des mat riaux pour les rendre utilisables Grawitz 2001 p 573 Nous assumons cette subjectivit que nous avons essay d expliciter au maximum en citant pr cis ment toutes nos sources de mani re d taill e tel paragraphe de tel article de directive par exemple notamment en annexes De l utilisation des entretiens en compl ment de l analyse de documents crits En compl ment de cette analyse de l crit nous avons pratiqu des entretiens qui s assimilent des entretiens centr s ou guid s certains auteurs distinguant ces deux types mais sans qu il y ait consensus sur les nuances qui les s parent Dans les grandes lignes ces entretiens se caract risent par des questions nombreuses non formul es d avance dont les th mes seulement sont pr cis s ce qui donne l enqu teur un guide souple mais lui laisse une grande libert Les personnes que l on interroge sont celles qui ont t impliqu es dans la situation concr te que l on veut analyser Grawitz 2001 p 647 La diff rence que nous faisons entre les entretiens que nous avons men s et les entretiens centr s est que ces derniers utilis s principalement en psychologie visent contrairement aux n tres surtout tablir des types de r actions possibles vis vis d un th me d un sujet une r partition possible d attitudes donc un l ment d j quantifi et statistique donnant une indication sur la direction dans laquell
259. directement la surveillance biologique du territoire exp rimentations suivis pour les Avertissements agricoles luttes collectives laboratoire d analyse formations Ces groupements devraient garder une place importante en assistance des services de l Etat J essaie d identifier quels pourraient tre justement ces acteurs dans le r seau ces partenaires qui devraient tre privil gi s Alors il y a des acteurs mon sens qu il faudrait privil gier ce sont les f d rations de d fense contre les organismes nuisibles FREDON ou FDGDON au niveau d partemental qui ont t cr es en d finitive pour tre une interface entre les professionnels et les services de l tat Donc ce sont des structures de type loi 1884 donc des organisations professionnelles plus pr cis ment m me des syndicats agricoles mais qui b n ficient de d l gations de missions de service public et en particulier ce sont des structures que le SRPV subventionne afin de recruter des quipes de prospecteurs qui vont sur le terrain examiner chez nous c est en particulier la Sharka et la flavescence dor e de la vigne qui absorbent tous les cr dits pour d tecter la pr sence de Sharka dans les vergers ou de flavescence dans les vignes informer le producteur de la situation sanitaire lui expliquer les arr t s pr fectoraux qui rendent obligatoires les mesures d arrachage d assainissement et autres et par une m canique de co
260. discussion lors de la construction d un artefact est d j source d apprentissage Prise en compte des derni res actualit s Comme nous l avons pr sent le terrain de notre recherche est un terrain vivant dynamique voluant au fil des crises phytosanitaires v cues comme l a montr aussi son histoire et de la perception politique de la meilleure orientation compte tenu des contraintes pr sentes en particulier budg taires ou d engagement politique Nous avons per u les volutions r centes comme allant dans le sens de notre recherche peut tre m me aliment es par nos rapports d tape dont nous avons retrouv des l ments dans d autres rapports notamment du Conseil g n ral de l agriculture de l alimentation et des espaces ruraux sans pouvoir dire si c est d un consensus implicite un moment donn la 146 Autrement dit tout au long du cours du processus par oppotion ex ante et ex post 210 234 Conclusion bilan et perspectives compr hension de la situation va pour tous ceux qui s y essayent dans le m me sens ou une circulation d information Au risque d tre caricaturale nous souhaitons pr senter ici les principales volutions organisationnelles de notre terrain Il B 1 La r organisation des services de l tat Les services de l tat voient leurs missions et leurs moyens notamment humains rediscut es et r orient es dans le cadre du mou
261. dr 1913 La phytopathologie son volution r cente Revue scientifique n23 pp 718 720 WALLISER Bernard 1977 Syst mes et mod les Introduction critique l analyse de syst mes Editions du Seuil avril 250 p WATZLAWICK Paul 1972 Une logique de la communication Editions du Seuil WEICK Karl 1979 The Social Psychology of Organizing Addison Weley WEICK Karl 1995 Sensemaking in organizations Sage Publications WEICK Karl et Robert Karlene H 1993 Collective Mind in Organizations Heedful interrelations on flight decks Administrative Science Quarterly vol 38 pp 357 381 WILLIAMSON M et FITTER A 1996 The varying success of invaders Ecology 77 6 pp 1661 1666 WYBO Jean Luc COLARDELLE Cheila et al 2001 M thodologie de partage d exp rience de gestion d incidents R cents progr s en g nie des proc d s vol 15 n 85 pp 115 128 Eds Lavoisier Technique et documentation WYBO Jean Luc 2002a Organisation apprentissage et gestion des risques l apport des cindyniques in Pr vision analyse et gestion du risque alimentaire Editions Tec amp Doc pp 177 189 WYBO Jean Luc COLARDELLE Cheila et al 20026 L Erika l exemple d une gestion de crise Revue de la Gendarmerie Nationale n205 d cembre WYBO Jean Luc 2004 Le r le du retour d exp rience dans la ma trise des risques et des crises Qualitique n158 juin pp 27 30 WYBO Jean Luc 2004b Ma triser
262. e plus la vigilance et la r activit gestionnaire qui s en suit semblent performantes Mais de mani re plus d taill e cela rejoint d autres travaux notamment en sociologie D une part nous avons identif des acteurs qui peuvent tre qualifi s de marginal s cant cf Crozier et Friedberg 1977 Ce sont des personnes qui par leurs appartenances multiples et leur capital de relation mettent en relation les uns avec les autres plusieurs syst mes d action et jouent ainsi le r le indispensable d interm diaire et d interpr te entre des logiques d actions diff rentes voire contradictoires Crozier et Friedberg 1977 p 86 cit dans Pr te 2008 p 499 Ce sont en particulier les techniciens contr leurs des plants de pomme de terre qui sont l d une part pour accompagner conseiller les producteurs mais aussi pour les sanctionner par un d classement par exemple leur production si la qualit requise n tait pas atteinte 115 sont donc bien l interface entre une logique de production et une logique de certification Ce sont aussi ces scientifiques comme Christian Cocquempot qui sont l interface entre le monde des amateurs de l enseignement et les services op rationnels de l tat comme nous vu dans le cas de la d tection d Anoplophora glabripennis A la suite de Pr te 2008 nous qualifierons plut t ces acteurs de m diateurs dans le sens que leur donne la sociologie
263. e Brion 2005 p 107 C est une attitude passive oppos e celle du chasseur cf Oury 1983 qui peut tre anticipative Cela rejoint ce que nous avons dit pr c demment Entre spontan it et intention la vigilance appara t multimodale Brion 2005 p 107 Mais l int r t des propos de Brion r side pour nous dans sa mise en exergue des trois limites de la vigilance limites temporelle spatiale et interpr tative Et ces limites il propose des att nuations par des dispositifs organisationnels ou gestionnaires 1 D 4 a La limite temporelle de la vigilance Les biologistes psychologues et sociologues le disent galement Intermittente par nature la vigilance ne peut tre durablement soutenue sans risque de d faillance Cette limite impose la pr paration d une r ponse Brion 2005 p 107 Brion identifie alors deux pistes pour desserrer cette contrainte mettre en place un dispositif de d tection et traitement des signaux faibles cf Ansoff 1976 pour augmenter le temps de r ponse plus les signaux sont d tect s pr coc ment plus l organisation a de temps pour r agir pr parer des r ponses types des sc narios probables anticip s Bien entendu dans les deux cas cela n cessite que la situation anticip e se r alise effectivement Dans ce cas le seul recours identifi est celui de la vigilance ou capacit de r action des projets Giard 1991 Cette r ac
264. e sans d faillance Exemples Manquer redoubler de vigilance rel cher sa vigilance chapper endormir tromper la vigilance d un douanier d un gardien Psychophysiologie tat du syst me nerveux permettant l organisme de s adapter et d changer avec le milieu Exemple Les variations du taux d activation nerveuse sont exprim es par des variations du niveau de vigilance sommeil veille diffuse veille attentive motion hyperexcitation PEL Psych 1976 d Psychologie tat de la conscience veill e et attentive Synonyme attention Exemples Troubles de la vigilance La vigilance serait donc un tat li l veil tat donc continu et diffus mais soutenu rapprocher de la veille ou plus ponctuel et intense rapprocher de la surveillance attentive visant mettre ou donner l alerte Nous nous proposons donc d tudier ces termes voisins 1 A 3 b Veiller et veille a Etre en tat de veille ne pas tre endormi b Ne pas dormir volontairement pendant le temps consacr normalement au sommeil c Etre de garde en particulier la nuit d Etre en veil tre vigilant Exemple Les chevaux faillirent Heureusement que le cocher veillait et put les retenir temps RAMUZ A Pache 1911 p 149 e Passer la nuit aupr s d un malade pour le surveiller pour s occuper de lui Passer la nuit au chevet d un mort g Prendre soi
265. e 314 de se d velopper en premier Ces points chauds sont sp cifiques chaque abri 315 Excellente Bonne Partielle insuffisante Nulle 316 317 5 7 318 Proportion du personnel de l exploitation qui sait reconna tre des sympt mes de TYLCV 319 100 100 gt gt 75 75 gt gt 50 50 gt gt 25 lt 25 320 321 322 Temps moyen entre la d tection d un foyer par le personnel et l information du chef de culture 323 O lt 2h O2h lt T lt 4h O4h lt T lt 8h 1 jour T lt 3 jours gt 3jours 324 325 326 Fr quence des visites des conseillers techniques qui suivent l unit de production Conseiller technique d OP 327 FE 328 1 fois semaine 1 fois 2 semaines 1 fois 3 semaines 1 fois mois Moins souvent 329 ou pas de conseiller d 330 Conseiller technique 331 332 1 fois semaine 1 fois 2 semaines 1 fois semaines 1 fois mois Moins souvent 4 Pr sentation Questionnaire R sultats synth tiques R sultats d taill s 7 2 Figure 52 Capture d cran d un extrait du questionnaire de vuln rabilit TYLCV dont l int gralit est donn en annexe X Mais il joue n anmoins aussi le r le de tableau de bord gr ce une visualisation graphique simple sous forme d cran radar ou toile d araign e Pour ce faire nous avons fait l hypoth se que chaque indicateur avait le m me poids et g n ralement
266. e directives sp cifiques Les tats membres de l Union g rent donc deux syst mes en parall le les certificats et les passeports en vertu de deux textes internationaux la CIPV et la directive 2000 29 CE 56 234 re 1 partie la surveillance biologique du territoire contexte technique et organisationnel 1 La volont d une solidarit financi re 35 Il est n cessaire de cr er un syst me de contributions financi res communautaires destin r partir au niveau de la Communaut la charge des risques qui pourraient subsister dans les changes en vertu du r gime phytosanitaire communautaire Chaque tat membre peut monter un dossier justifiant sa demande d aide financi re concernant tel ou tel foyer Chaque ann e plusieurs Etats en b n ficient 2 Les obligations transcrites dans les articles de la directive 2000 29 CE Dans la directive 2000 29 CE analys e plus en d tail en annexe III D nous avons rep r un certain nombre d obligations pesant sur chaque tat membre l obligation de nommer une autorit unique normalement celle tablie conform ment la CIPV qui est responsable au minimum de la coordination et des contacts m me si ces t ches peuvent tre d l gu es un autre service linterdiction d introduire sur le territoire les organismes nuisibles list s dans l annexe partie Pinterdiction d introduire les v g taux ou produits
267. e cette vigilance au niveau individuel mais que l on retrouve aussi au niveau de l organisation 1 Vigilance focalis e versus vigilance ouverte Notre travail nous a d abord conduit distinguer deux types de vigilance celle focalis e et celle ouverte vigilance focalis e porterait par exemple sur les organismes nuisibles identifi s reposerait donc sur le contr le et la d tection de la pr sence absence des dits organismes la vigilance ouverte pourrait tre utilis e par exemple pour les esp ces exotiques envahissantes dont nous ne connaissons pas le caract re invasif a priori Pour ce cas l la solution envisag e est celle de la constitution d un r seau de surveillance avec d tection et signalement des perturbations ventuelles ou anormalit s 207 234 Th se PAR CHAMONTIN 2010 1 B 2 Vigilance Anticipation D tection Diagnostic Alerte Autant il nous est apparu important de mettre en vidence la diff rence entre vigilance focalis e et vigilance ouverte pour ne pas laisser cette derni re dans l ombre ou comme v u pieux comme l objectif de surveillance g n rale rappel dans les notes de service avant la liste de la quarantaine de plans de surveillance sp cifiques autant au vu du travail de compr hension de l existant effectu nous avons souhait d finir un processus unique de vigilance car pratique les occasions de
268. e chiffre facilement accessible pour des techniciens et ing nieurs phytosanitaires ne serait ce que parce qu il n existe pas d Ordre de phytopathologistes comme il existe un Ordre des m decins et un Ordre des v t rinaires Le chiffre qui nous est connu est celui approximatif des agents travaillant pour les services de protection des v g taux de l tat 450 dont une trentaine l chelon central Sous direction de la qualit et de la protection des v g taux De m me le nombre de personnes employ es pour les analyses et traitements des donn es n est pas comparable Ainsi l InVS il y avait pr s de 400 quivalents temps plein fin 2006 dont 96 comme admnistratifs et personnels support selon le rapport annuel 2006 l InVS alors que les agents des unit s du LNPV ou des LRPV sont comptabilis s dans les 450 agents de la PV cit s ci dessus nous estimons qu ils sont environ une trentaine r partie dans les diff rentes unit s 98 Dans l hypoth se d une couverture maladie qui ne freine pas les patients consulter Il est n anmoins n cessaire de noter que certains pour des logiques diverses n iront consulter qu en cas d tat vraiment grave ce qui peut diminuer les chances d un diagnostic pr coce Cette affirmation est n anmoins discutable dans les levages intensifs les soins quotidiens sont prodigu s par des techniciens ou ouvriers l leveur ayant alors un r le de
269. e chrysom lid comme le Doryphore L adulte mesure 5 6 mm de long Ses lytres noirs portent des taches jaun tres longitudinales plus ou moins tendues Les f murs sont jaunes avec un liser plus fonc Les larves allong es et cylindriques ressemblent superficiellement des chenilles De couleur blanc jaun tre elles pr sentent une capsule c phalique brune et une plaque anale fonc e et poss dent trois paires de pattes thoraciques Leur taille varie de 1 5 mm en moyenne pour le premier stade 8 11 mm de long pour 4 le troisi me et dernier stade Photographie 1 Diabrotica virgifera sur ma s Quelques l ments de biologie L insecte conna t une g n ration par an er Larve 1 stade 2 stade 3 stade Figure 1 Cycle biologique de Diabrotica virgifera source LNPV Montpellier Les adultes vivent entre 30 et 70 jours et peuvent survivre des gels allant jusqu 10 sont d assez bons voiliers capables de vols migratoires de plusieurs kilom tres Se nourrissant pr f rentiellement sur ma s Zea mays les femelles auront tendance pondre dans des champs de ma s ou proximit imm diate Une femelle d pose environ 1 000 ufs dans sa vie Les ufs sont d pos s dans le sol entre l t et l automne la temp rature optimale tant de 16 18 la temp rature minimale de 10C L humidit du sol est un facteur favorisant Ces ufs passent l automne l hiver et le d but du
270. e contr le amont Sym triquement les moyens de protection de l ensemble du ma s fran ais sont faibles ou socialement peu acceptables l heure actuelle ex g n ralisation de ma s g n tiquement modifi r sistant aux attaques de Diabrotica ou g n ralisation de traitements chimiques Les barri res de limitation correspondent au confinement du foyer et son radication avant toute dispersion g ographique et temporelle C 3 Au del de ces 3 barri res le syst me de ma trise des risques Le syst me de de risques est le syst me socio technique qui identifie les cibles v nements redout s et dangers con oit les barri res de pr vention et protection les maintient en tat de fonctionnement les corrige le cas ch ant et cela au quotidien La ma trise des risques comme nous l avons vu suppose d abord une connaissance approfondie du sujet aussi un contr le de l objet c est dire une action ou un faisceau d actions Avec la d finition du risque pr c dente nous avons pr sent l analyse cognitive effectuer pour bien cerner l objet que l on souhaite ma triser 19 234 Th se d Ainhoa PAR CHAMONTIN 2010 En ce qui concerne le contr le du risque nous venons de pr senter les trois principales barri res Mais celle ci se con oivent se positionnent et s entretiennent dans le cadre d une logique qui peut se d composer selon Wy
271. e d OP D us 2009 Etant le principal interlocuteur des producteurs organis s comme nous l avons vu le conseiller technique doit assurer une activit de veille concernant l actualit du secteur des l gumes que ce soit en France ou l tranger notamment du point de vue technique et protection des cultures Toutefois tous les conseillers techniques d OP ne semblent pas avoir les m mes sources d information Ainsi certains se contentent ils des informations officielles la PV de l INRA la Chambre d Agrilculture ou de la SICA CENTREX D autres voquent une formation organis e au CTIFL de Balandran il a 2 ans ou 1 an demi Pour la majorit leur veille se base sur trois types de supports la lecture de revues sp cialis es ex Fruits et L gumes bouche oreille entre techniciens entre maisons graini res et techniciens etc la participation des r unions ou journ es d information l INRA au CTIFL Certains n h sitent pas se d placer dans d autres r gions d j confront es au probl me De toutes fa ons la source d information elle est l o est le probl me un autre technicien d OP qui se d place beaucoup l tranger pas uniquement pour des probl matiques sanitaires L information leurs producteurs M me si 70 80 du temps de visite est consacr l inspection de la culture 10 20 de temps est consacr
272. e des sur hommes qui demande r guli rement et implicitement de prendre en charge la part d ombre des Syst mes complexes Duclos 1991 Moricot dans ce livre Au slogan d pass l Homme est le maillon faible du syst me succ de aujourd hui celui de l Homme est le maillon fort du syst me De la m me fa on que n attendait rien de lui auparavant d sormais tout p se sur ses paules N est ce pas un peu facile Bourrier 2001 p 16 117 234 Th se d Ainhoa PAR CHAMONTIN 2010 Autrement dit on s habitue naturellement des situations partiellement d grad es et il devient difficile moins d une volont forte de remettre en cause cet tat de fait de prendre des mesures plus drastiques par exemple sur le contr le phytosanitaire des v g taux Ce cas rel ve aussi que la NASA National Aeronautics and Space Administration du fait des n cessit s de production avait d mettre en place une organisation bureaucratique comprenant ses sous traitants notamment pour les circuits d information Or ces proc dures n ont pas permis aux ing nieurs de la soci t sous traitante de faire en sorte que soit pris compte leur doute concernant la fiabilit de ces joints basse temp rature Cet effet de la temp rature sur les joints qui n apparaissait pas clairement dans leur analyse de donn es est qualifi de weak signal ou signal faible par Vaughan dans la mesure o
273. e gagner du temps par rapport au d veloppement du foyer et donc de disposer des moyens de sa limitation moyens qui soient peu on reux du fait de l ampleur faible et respectueux de l environnement par exemple par une lutte certes chimique mais cibl e Mais cet interlocuteur a tout de suite not la n cessit de retours la profession Moi je pense que d j il faut que tout le monde soit gagnant gagnant il faut tout prix maintenir le lien parce qu on a bien vu que notamment sur ce type d organisme tout le monde savait sauf la PV au niveau local qui n avait aucune id e de la situation de ce qui se passait ce qui est quand m me un petit peu anormal Cet agent identifie deux types de retour que pourraient fournir les services de l tat aide financi re en situation difficile compris en mobilisant les collectivit s territoriales conseil g n ral conseil r gional pour d bloquer les fonds ad hoc l exp rimentation sur des m thodes de lutte ad hoc l tat finance des recherches finalis es en ayant l information sur les besoins de la profession il pourrait orienter ces recherches qu elles soient de lutte chimique de prophylaxie de rotation ou de lutte biologique Orienter par exemple l exp rimentation Et faire en sorte de pouvoir donner une solution aux agriculteurs une solution l gale a c est important 203 234 Th se
274. e laboratoire national de la protection des v g taux LNPV n a t cr que le 5 mai 1995 par arr t minist riel Mais au sein des DRAF SRPV les laboratoires r gionaux ont commenc tre op rationnels d s le d but des ann es 80 OMM 2006 p 46 Leur r le tait essentiellement de diagnostic mais de moins en moins d administrations r gionales disposent des quipements ad quats et en sous traitent donc une partie Ce mouvement s est renforc suite la parution du d cret 2006 7 consolid le 5 janvier relatif aux laboratoires nationaux de r f rence ainsi qu l agr ment et la reconnaissance des laboratoires d analyses dans le domaine de la sant publique v t rinaire et de la protection des v g taux et modifiant le code rural Ce d cret permet l tat de s appuyer sur des laboratoires tiers agr s pour la r alisation d analyses officielles Seuls les laboratoires nationaux de r f rence et les laboratoires agr s cette fin par le ministre charg de l agriculture dans les conditions pr vues la sous section 2 peuvent r aliser des analyses officielles En cas d urgence lorsque les laboratoires mentionn s l alin a pr c dent ne peuvent r aliser certaines analyses officielles le ministre charg de l agriculture peut agr er titre temporaire un laboratoire ne r pondant pas aux conditions pr vues l article R 202 10 article R202 8 du code rural A c t
275. e multiples raisons Nous pouvons citer les forces internes ce que d autres appellent les jeux de pouvoir des acteurs organisationnels le sommet strat gique ayant par exemple int r t une centralisation mais auxquels il faut ajouter le pouvoir des normes sociales mais aussi les caract ristiques technico conomiques de l environnement Ces caract ristiques sont elles m mes nombreuses Par exemple si on consid re le caract re stable ou au contraire dynamique de l environnement i e son caract re plus ou moins pr visible coupl la simplicit ou complexit de ce m me environnement on observe ces configurations structurelles Stable Dynamique Complexe D centralis D centralis Bureaucratique Organique standardisation des qualifications ajustement mutuel Simple Centralis Centralis Bureaucratique Organique standardisation des proc d s de travail supervision directe Tableau 8 Les configurations structurelles selon la dynamique et la complexit de l environnement Mintzberg 1982 p 258 186 234 partie une organisation vigilante pour la d tection d organismes nuisibles aux v g taux Ces travaux d passent ces brefs l ments mais ceux l suffisent montrer que nous ne pouvons gu re poursuivre cette voie concernant notre organisation vigilante Ainsi pour reprendre par exemple les l ments du tableau ci dessus dans notre cas l environnement est l
276. e n cessite d identifier les points de ressemblance les invariants voqu s par Gu gan 2006 mais galement de d gager les particularit s sp cifiques chacun des domaines Nous garderons n anmoins l esprit la mise en garde de Grawitz 2001 Moyen de d couvrir des rapports elle la m thode comparative peut susciter des hypoth ses mais elle ne constitue pas en elle m me une v ritable explication li e une th orie p 421 Aussi tout en nous effor ant de tirer des le ons pour le syst me phytosanitaire fran ais partir des syst mes de surveillance du territoire humain ou v t rinaire nous resterons dans le registre factuel sans essayer d en tirer de mani re hasardeuse une quelconque th orie L organisation de la surveillance sanitaire humaine Dans le syst me fran ais l appellation vigilance est souvent r serv e en sant humaine aux cinq syst mes suivants la l h movigilance mat riovigilance la vigilance des l ments et produits du corps humain autres que le sang et la surveillance des infections nosocomiales cf Salmi et al 1996 p 169 Nous nous int ressons cependant ici un autre domaine plus proche de notre sujet de recherche celui de la d tection des pid mies et des pand mies humaines 1 Son organisation internationale principale l OMS 1 Historique et objectifs Malgr la tenue
277. e ou pr sente des v nements des l ments des objets d analyse en tant qu ils sont contemporains dehors de leur volution TLFI 2004 26 Qui concerne l appr hension d un fait ou d un ensemble de faits dans son volution travers le temps TLFI 2004 34 234 Introduction de l id e de la th se partir de la question pos e une s rie de cas multiples et forc ment compl mentaires car tous uniques Des tendances g n rales peuvent se d gager de ces cas mais chaque cas apporte galement par lui m me des l ments de r ponse la question pos e Cette m thode qui se distingue de l approche exp rimentale de la recherche commence tre utilis e au d but du XX si cle d apr s le Oxford English Dictionary qui situe l apparition de l expression case study 1934 apr s l tablissement du concept de case history m decine a fallu n anmoins attendre les ann es 1960 pour que cette m thode soit d velopp e par des sociologues Glaser et Strauss 1967 qui la baptis rent grounded theory pour d signer ces th ories construites partir de l observation de quelques terrains La s lection des cas n est pas al atoire mais bas e sur un chantillonnage information oriented Flyvbjerg 2006 c est dire que les cas choisis le sont pour leur richesse informative Cela est bas sur l hypoth se que le cas caract ristique ou moyen n est pas forc men
278. e quarantaine dont la pr sence dans les v g taux destin s la plantation affecte l usage pr vu de ces v g taux avec une incidence conomique inacceptable et qui est donc r glement sur le territoire de la partie contractante importatrice 2 Les d finitions donn es dans cet article tant limit es l application de la pr sente Convention elles sont r put es ne pas affecter les d finitions donn es dans les lois ou r glements des parties contractantes Mais comme le dit ce 2 alin a la CIPV laisse libert ses parties contractantes de poser d autres d finitions 1 B 2 b Les engagements des parties contractantes Un tat qui ratifie la s engage prendre les mesures l gislatives techniques r glementaires sp cifi es dans la Convention et dans les accords compl mentaires article 1 1 ll doit galement veiller sur son territoire l application desdites mesures article 1 2 et doit notamment mettre en place une organisation nationale officielle de la protection des v g taux article IV Dispositions g n rales relatives aux modalit s d organisation de la protection nationale des v g taux En ce qui concerne notre propos l ONPV aura la responsabilit de b la surveillance des v g taux sur pied compris les terres cultiv es notamment les champs les plantations les p pini res les jardins les serres et les laboratoires et la flore sauvage et des v g
279. e recherche nous proposons cette d finition une organisation est un ensemble stable d acteurs uvrant dans un m me objectif global disposant de moyens allou s cet objectif La stabilit des acteurs peut tre relative par exemple fonctionnelle c est tel type de personnes qui est membre stable de l organisation mais pas forc ment le m me individu noter galement que notre recherche porte sur une organisation dont les fronti res ext rieures ne sont pas clairement d limit es cf Hatch 2000 C tait d ailleurs une partie de l objet de notre recherche identifier les acteurs qui pourraient potentiellement faire partie de l organisation tudi e De m me que les organisations sont des syst mes finalis s la gestion est elle m me une science Jfinalis e elle ne vise pas seulement l analyse des organisations mais galement l am lioration de leurs performances Bial s 2000 29 234 Th se PAR CHAMONTIN 2010 En effet contrairement la majorit des autres sciences cf Jacquemain 2005 les sciences de gestion n ont pas pour principal objectif d expliquer et pr dire la gestion utilise une m thode particuli re qui la distingue nettement d autres sciences sociales la gestion privil gie la m thode clinique en s appuyant sur une pist mologie constructiviste par opposition la m thode hypoth tico d ductive qui est fond e s
280. e risque Puis a t r alis e une analyse approfondie des activit s li es directement ou indirectement la vigilance pour trois cat gories d acteurs les trois principales que nous retrouverons dans nos diff rentes tudes et que nous avons d j rep r es les experts les gestionnaires notamment d tat et les producteurs Cette analyse est expos e dans la 2 partie chapitre II A La deuxi me porte sur la fili re des plants certifi s de pomme de terre Cette tude a galement d but par des enqu tes exploratoires pour l identification des acteurs et de leur contribution l objectif de qualit phytosanitaire des plants certifi s Elle s est poursuivie par une analyse inscrite en psycho ergonomie des activit s de vigilance des techniciens contr leurs priv s Autrement dit l objectif de ce travail tait d aborder la vigilance et la surveillance par les pratiques professionnelles de ces agents pratiques d crites par eux m mes Ce travail est pr sent dans la 2 partie chapitre II B Pour les tudes en largeur nous avons pass plusieurs journ es aux c t s des agents travaillant explicitement pour la surveillance biologique du territoire Ces journ es se passaient certes en entretiens mais galement en observation de r unions et surtout en immersion aupr s des agents sur le terrain notamment Nous faisions nous m mes le travail de ces agents en mode compagnonnage c est
281. e situer des facteurs Grawitz 2001 p 647 En effet nos entretiens nous ont aussi permis de recueillir des informations factuelles et pas uniquement subjectives Ainsi partir d un ou des quelques interlocuteurs nous avons largi peu peu notre cercle d entretiens de mani re par exemple obtenir une vision d ensemble des diff rents acteurs de la fili re pomme de terre ou tomate de leurs organisations de leurs missions de leurs activit s Cet largissement du nombre d entretiens s est fait jusqu que nous appelons la saturation du r seau savoir jusqu au moment o plus aucun acteur ne cite un nouveal acteur 32 234 Introduction de l id e de la th se Nous avons aussi partiellement objectiv des discours subjectifs par la m thode prouv e par notre laboratoire d accueil m thode du retour d exp rience REXAO ce qui concerne des v nements pass s Notre utilisation de la m thode REXAO Cette m thodologie a t d velopp e par le CRC de Mines ParisTech dans le cadre du GIS REXAO Retour d EXp rience et Apprentissage Organisationnel dirig par Jean Luc Wybo Cette m thodologie a t utilis e dans de nombreux contextes allant de la gestion de la crise Erika Wybo et al 2002 des accidents technologiques en industrie chimique ou ferroviaire Le retour d exp rience s est d velopp face au constat que toute organisation ou individu g
282. e social il conditionne donc de plus en plus les questions conomiques et sociales Le Cl zio 2007 C est en ces termes que Philippe Le Cl zio a justifi l int gration de la probl matique environnementale dans son rapport sur la conjoncture conomique et sociale en 2007 pr sent e la presse le 14 mai Selon le premier volet du quatri me rapport du Groupe d experts intergouvernemental sur l volution du climat GIEC approuv en f vrier Paris d ici 2100 la temp rature moyenne de la surface du globe devrait augmenter de 1 1 6 4 C par rapport 1990 Anonyme 2007 Ce r chauffement peut avoir des cons quences non n gatives en soi Ainsi certains chercheurs agronomes ont ils mod lis les potentiels pr visibles de nouvelles cultures en France m tropolitaine QUAND ON PLANTERA DU COTON DANS LE VAR 2004 Cultures BN Abricotiers Cultures traditionnelles Arachides Agrumes Coton LIJ ma s bl soja Essences foresti res 8 ins maritimes P oiviers Autres essences Herv Figure 9 Potentiels pr visibles de nouvelles cultures suite au r chauffement climatique pr vu en 2050 source http www lepoint fr content system media 0 1778 073coton pdf Mais si des cultures m diterran ennes ou tropicales pourraient s adapter au nouveau climat fran ais il en est malheureusement de m me pour les organismes nuisibles de ces r
283. e volet sur l analyse prospective de l volution du fonctionnement organisationnel r el 214 234 Conclusion bilan et perspectives 1 Perspectives Ayant d s le d part souhait effectuer un travail qui puisse tre utile nous ne pouvons que souhaiter une r appropriation de ce travail par les acteurs concern s et avant tout par les nouveaux comit s r gionaux d pid miosurveillance A leur intention nous formulerions tout d abord quatre perspectives pour int grer et renforcer notre travail sur la vigilance La premi re la plus directe consiste travailler une certaine validation des propositions argument es dans cette th se et notamment la mise en place d un tableau de bord qui contribue au pilotage des ces nouveaux comit s tout en participant la construction d une culture commune d un apprentissage collectif En ce sens nous d courageons toute entreprise de construction d un tableau de bord synth tique du moins dans la premi re phase de d ploiement Cela est compatible avec un pilotage qui n est pas quotidien mais plus annuel La deuxi me porte sur la prise en compte des anormalit s ou des doutes En proposant de distinguer une vigilance ouverte de la vigilance focalis e et en proposant quelques indicateurs son sujet en particulier dans la phase de d tection nous avons initi une r flexion qui m riterait de multiples travaux tant elle nous semb
284. elle sans aile piriforme aplatie vit fix e la plante dont elle se nourrit cach e par un bouclier disque d tachable gris fonc d environ 2 mm de diam tre Les m les sont munis d une paire d ailes La larve de couleur jaune se d place gr ce trois paires de courtes pattes avant de se fixer sur le v g tal de son choix Elle s cr te alors un bouclier blanc qui devient gris puis noir L esp ce hiverne sous forme de larve au 1 stade en tat de diapause La f condit de la femelle est de 400 larves Photographies 9 Pou de San Jos gauche colonie sur une pomme on remarque la r action color e de l piderme droite colonie sur un rosier source Coutin R OPIE et B nassy INRA Antibes Les piq res d alimentation s accompagnant de l injection d une salive toxique provoquent des d formations des organes v g taux la chute des feuilles des colorations de l piderme des fruits ainsi que le d p rissement des rameaux et des branches colonis s source internet Il faut pourtant attendre 1911 pour que soit cr le Service d inspection phytopathologique de la production horticole Rappelons que le minist re de l agriculture ne fut cr que le 14 novembre 1881 par L on Gambetta pr sident du Conseil 50 Loi relative aux mesures prendre pour arr ter les progr s du Phylloxera et du Doryphora loi du 15 juillet 1878 dans Journal officiel de la R p
285. elle serait la source des moyens mat riels et humains ad hoc mais aussi du d veloppement des comp tences n cessaires la r alisation du processus comp tences qui peuvent se d cliner en savoir agir vouloir agir et pouvoir agir Autant avons nous pu mettre en vidence des l ments favorables la vigilance autant nous nous interdisons de d finir LA bonne organisation vigilante En effet face des syst mes complexes comme ceux que nous avons tent de d finir il serait insens d imaginer pouvoir d finir la solution optimale en tous lieux et en tous temps D ailleurs tout nous laisse penser qu elle ne serait pas optimale du fait des sp cificit s r gionales ou professionnelles Nous avons alors propos dans un objectif de mise en place d une organisation vigilante qui soit multi acteurs de construire une certaine culture commune mais pas uniquement Le pilotage d une organisation vigilante Nous avons donc souhait construire un mod le de repr sentation avec une s rie de param tres qui permette aux gestionnaires non seulement de se faire une id e de la situation pr sente mais galement d avoir un outil pour son suivi et son pilotage permettant de mesurer l effet de l am lioration de tel tel l ment du processus et d anticiper le comportement de cette organisation Notre mod le vise donc structurer et piloter une d marche qui jusqu ici est le fait d indi
286. elon laquelle doit tre organis e la protection Le Service de la protection des v g taux comprend un service central au r le plus administratif que technique et des services ext rieurs circonscriptions au nombre de 9 en 1941 L ensemble du S P V en raison du recrutement de la majorit de ses membres permanents appara t sa fondation comme ne pouvant fonctionner normalement qu au cours de l ann e 1943 selon Fourche 2004a voire 1946 1947 Il faut attendre le d cret n 46 2612 du 7 octobre 1946 pour que l organisation des services ext rieurs soit d finie avec des limites territoriales en circonscriptions r gionales ou interr gionales et un personnel constitu d inspecteurs et de contr leurs permanents de la protection des v g taux renforc s par un personnel auxiliaire temporaire OMM 2006 p 45 Les missions des agents des services ext rieurs sont multiples Ils doivent 53 Loi concernant 19 la r gularisation de d crets au titre du budget g n ral de l exercice 1910 2 L ouverture et l annulation de cr dits sur l exercice 1910 au titre du budget g n ral 39 L ouverture de cr dits sur l exercice 1910 au titre des budgets annexes dans Journal officiel de la R publique fran aise Lois amp d crets 17 d cembre 1910 pp 10197 10201 54 Mais l obligation d exporter des v g taux exempts de certains d pr dateurs et de toutes esp ces consid r es comme dangereuses e
287. els vacataires 69 234 Th se d Ainhoa PAR CHAMONTIN 2010 Proposition de mesures de gestion du risque Mise au point de m thodes de lutte Appui la r alisation des programmes d action exp rimentation mod les Gestion du tudes contr le radication risque Participation l laboration et la synth se des plans de contr le concernant les r sidus et les semences de tomate les virus PepMV TYLCV ToCV TICV en lien avec les laboratoires laboration de notes nationales Figure 13 Missions des rapporteurs qualit et protection des v g taux sur le th me des Solanac es tomate aubergine poivron en violet mission confi e en totalit aux rapporteurs source SRPV Midi Pyr n es mission des rapporteurs qualit et protection des v g taux d clinaison par th me 2008 Comme ce tableau le montre les attendus concernant ces rapporteurs sont importants On leur demande beaucoup de choses ces gens l On leur demande l impossible C est tr s bien sur le papier ma s ils ont du mal le faire concr tement un agent SRPV Ils sont parfois consid r s comme les seuls capables d valuer le risque d introduction Est ce qu on sait quels nuisibles risquent d arriver sur notre territoire Dans le sch ma actuel la seule personne qui peut r pondre pr cis ment cette question c est le rapporteur national il
288. emande une parfaite tra abilit facilit e par les certificats l exportation ou la d marche qualit et une coop ration interr gionale quand la marchandise inspect e n a pas t produite sur le territoire de la r gion inspectrice ce qui est fr quemment le cas pour l Ile de France par exemple qui semblent ne pas aller de soi au vu des entretiens men s en 2005 1 L exp rimentation dans la surveillance biologique du territoire Quelques r gions ont int gr les exp rimentations parmi les activit s d crites dans ce questionnaire donc relevant selon elles de la surveillance biologique du territoire Les raisons avanc es sont L exp rimentation MPML est aussi un important moyen d am liorer la connaissance des parasites leur suivi et terme la d finition de strat gies de lutte raisonn es Pays de la Loire cultures ornementales 81 D marche qualit et accr ditation 17020 supposent que les rapports d inspections l export soient document s connaissance de la situation phytosanitaire Bretagne grandes cultures 82 234 partie la surveillance biologique du territoire contexte technique et organisationnel Cela r pond sans doute cette partie de description donn e par la lettre introductive La surveillance biologique du territoire sert valider l innocuit des produits autoris s Autant l exp rimentation sert effectivement cette validation d i
289. ement Appr hender la gestion en termes de situation c est se pr parer psychologiquement ce que la situation change plus ou moins brutalement sous l effet d un v nement Zarifian 1995 simplement sous l effet d une volution lente construite peu peu Ce sont ces volutions que les managers doivent chercher rep rer pour esp rer conserver la ma trise de la situation Cette question a t analys e travers le concept de conscience de la situation situation awareness C est tre conscient de ce qui se passe et de ce qui risque de se passer dans un futur proche c est aussi r actualiser en permanence cet tat de conscience faire preuve de vigilance Wecik et Roberts 1993 Journ et Raulet Croset 2004 p 24 Les modalit s et le succ s de cette vigilance ouverte sont rapprocher de ce que Weick et Roberts appellent heedful performance heed tant l attention pleine et enti re ce que l on fait In heedful performance the agent is still learning Furthermore heedful performance is the outcome of training and experience that weave together thinking feeling and willing Habitual performance is the outcome of drill and repetition Heedless performance suggests a failure of intelligence rather than a failure of knowledge It is a failure to see to take note of to be attentive to Heedless performance is not about ignorance cognition and facts
290. ement d une organisation qui fonctionnait d j ant rieurement quoi Donc je pense que le r sultat aujourd hui de ce sch ma qui fonctionne bien c est celui d un historique de 20 ans quoi Ce n est pas forc ment des choses reproductibles en l tat APREL 2008 Dans le cas des foyers de TYLCV foyers isol s en Provence les services de l tat ont r ussi avec la profession trouver des sources financi res pour indemniser en partie les producteurs concern s Cela peut aussi faciliter les relations Certains producteurs se posent la question de son ventuelle l gitimit dans le conseil la PV Ils font leur travail Apr s est ce qu ils pourraient tre plus conseil que qu ils sont gendarmes peut tre je ne sais pas Oui parce que des conseils de leur part on n en re oit pas des masses Mais apr s je ne sais pas c est peut tre pas leur r le non plus dialogue avec deux p pini ristes 2008 conclure que cela est incompatible avec leur r le de contr le le dispositif r glementaire n est donc pas utilis voire m me contourn car craint les acteurs pr f rent se d brouiller entre eux puis vivre avec Non mais de toute fa on les techniciens ils te le disent ils te disent quand un producteur a un plant eh b h il ne fait pas analyser ici tant que c est en quarantaine parce que il sait que va pr f rer faire analyse
291. employons l imparfait car cette r organisation tait de l initiative du chef de service qui est parti dans une autre administration sans que nous sachions si elle a t mise en uvre compl tement et puis parce que nos entretiens avec certains agents nous ont montr que le changement n tait ni forc ment compris ni compl tement accept En d finitive ces organigrammes illustrent la marge de man uvre disponible par les chefs de service dans leur organisation interne y compris dans l affichage de ses missions la dualit surveillance contr le Les SRPV une dualit surveillance contr le plus ou moins marqu e et bien v cue Au vu de ces quatre exemples vari s il nous est possible de dire que les SRPV affichent dans leurs missions et fonctions une s paration entre ce qui rel ve des contr les et ce qui rel ve de la surveillance parfois limit e aux Avertissements Agricoles Cette distinction est ais e sur le papier le contr le est la v rification de la conformit une norme pr tablie la surveillance est une mesure un instant donn d une situation permettant son suivi Dans certaines r gions cela se lit dans l intitul des p les ou unit s ex Aquitaine lle de France Nord Pas de Calais Cette s paration est parfois revendiqu e comme tant dans le respect de la norme NF EN 45004 ISO 17020 relative aux crit res g n raux pour le fonctionnement de diff rents types d organismes
292. emporelle de l tude La r gion qui a t retenue est la r gion couverte par PEPR Comit Nord Sch matiquement il s agit de l association des 510 producteurs de plants de pommes de terre situ s au nord de Paris et organis s en 17 syndicats 2 PSTV potato spindle tuber viroid agent de la maladie des tubercules en fuseau Du fait de l absence de prot ines de capside les techniques s rologiques adapt es la d tection des virus E L I S A en particulier ne sont pas utilisables ici La d tection utilise des techniques mol culaires ou d lectrophor se 113 Cette etude de cas a t valoris e par Marthe Camille BAILLY dans son m moire de Master 1 2005 144 234 partie une organisation vigilante pour la d tection d organismes nuisibles aux v g taux L ensemble de cette grande R gion Nord R gion Nord Pas de Calais Haute Normandie Picardie Champagne Ardenne et Ile de France produit 200 000 tonnes de plants par an 117 vari t s sur 9 500 ha soit 60 des surfaces fran aises source leur site internet Le Comit Nord comptait en 2004 2005 22 techniciens contr leurs agr s par le SOC service officiel de contr le et de certification Chaque technicien contr leur est responsable d une zone g ographique donc un certain nombre de parcelles et de producteurs Les diff rentes zones sont regroup es en trois secteurs secteur maritime sectuer int rieur et secteur
293. emps de trouver la solution optimale M me si nous avons pu b n ficier d un temps relativement long compar au temps manag rial habituel de recherche de solution en management des organisations nous avons conscience de nous tre content d une Satisficing solution gt o solution satisfaisante pour nous Qu est ce dire Dans la th orie 14 A ce jour dans le cadre de la LOLF de la mission agriculture il n y pas de reel indicateur relatif la detection pr coce des organismes nuisibles 5 objectifs ont t d finis en 2008 pour le programme 206 S curit et qualit sanitaires de l alimentation comprenant les actions de protection des v g taux dont 2 pourraient concerner la protection des v g taux l objectif 1 S assurer que les conditions de production des v g taux garantissent la sant publique la protection de l environnement avec l indicateur Taux des conformit s au regard des bonnes pratiques d utilisation des produits phytosanitaires et l objectif 5 S assurer de la fiabilit des syst mes d inspection dans le cadre d une organisation efficiente avec l indicateur Evolution du co t unitaire pr visionnel d une inspection sous d marche qualit Projet de Loi de Finances 2009 191 234 Th se PAR CHAMONTIN 2010 positiviste nous aurions d rechercher la pertinence d un outil sa conformit au r el Or d abord
294. en 10 jours Le nombre de descendants va augmenter au fur et mesure que s l vent les temp ratures jusqu un optimum autour de 22 Pour autant cela n augure pas forc ment d une prolif ration de pucerons car ces insectes servent de nourriture de nombreuses autres esp ces gu pes coccinelles certaines mouches qui b n ficient aussi du r chauffement Mais l arriv e de nouvelles esp ces risque de poser des probl mes la flore locale comme on le voit en Espagne et au Portugal o un puceron nouveau venu transmet une maladie virale qui ravage les plantations d agrumes Avec le r chauffement les pucerons sont aussi actifs plus longtemps dans l ann e jusqu trois semaines de plus qu il y a trente ans Ainsi le changement climatique augmente t il la probabilit d installation d organismes nuisibles exotiques du fait du rapprochement climatique des zones reli es par trafic a rien essentiellement Ainsi Tatem et Hay 2007 ont montr que la diff rence climatique entre deux zones g ographiquement loign es appel e climatic Euclidean distance tait sensiblement moindre pendant notre t juin juillet et ao t On peut donc penser grossi rement qu une augmentation des temp ratures sous nos latitudes durant le printemps et ou l automne augmenterait cette dur e annuelle o la climatic Euclidean distance est faible donc cette dur e o l acclimatation d organismes exotiques est facilit e S
295. en gestion Sachons juste ici qu un processus comprend des l ments d entr e donnant des l ments de sortie en mobilisant un certain nombre de ressources et de connaissances Ce sont des processus simplifi s et dont la formulation des items peut tre discut e mais cette repr sentation a l avantage d tre synth tique et parlante pour nos interlocuteurs En effet qui compte est moins une formalisation itn grant tous les raffinements propos s par l difice th orique que l id e d un cadre r f rentiel permettant de guider la r flexion Moisdon 1997 p 42 3 Les activit s de veille scientifique et technique L activit de veille vue par le producteur Le processus de la veille scientifique technique et r glementaire peut tre repr sent comme suit Ressources Internet Revues Appui scientifique et technique Conseillers techniques Sorties onnaissance en temps r el Entr es des nouveaux ravageurset Volont d tre au Producteur maladies potentiels courant de toutes les Veille scientifique des avanc estechniques du nouveaut set actualit s technique et secteur du secteur r glementaire des volutions r glementaires phytosanitaire social environnement Connaissances sur Utilisation des outils informatiques Jargon scientifique et r glementaire R glementation en vigueur connaissances basiques Malad
296. ence avec les autres Chaque acteur quatre au total sur ce cas a jou le jeu et a corrig d une part le r cit et d autre part le fil conducteur ainsi que ses colonnes lat rales Cette m thodologie adapt e s inspire de ce que Fauquet 2006 appelle la confrontation crois e qu il propose dans le cadre de retours d exp rience quand des r unions collectives ne peuvent avoir lieu Des tudes en largeur et deux tudes de cas plus approfondies Au del des analyses en largeur sur plusieurs r gions plusieurs organismes nuisibles plusieurs organisations nous avons encadr deux analyses en profondeur 21 Marque d pos e de ARMINES MINES ParisTech 22 L objectif de ce groupement est de f d rer des chercheurs des tudiants des industriels des repr sentants de l Etat et des consultants afin de faire progresser la connaissance et les m thodes de capitalisation et de valorisation de l exp rience acquise lors de la gestion d incidents et d accidents en milieu industriel sanitaire naturel et autres 3 Cette m thode est d crite dans un ouvrage para tre Wybo et Van Wassenhove para tre 33 234 Th se d Ainhoa PAR CHAMONTIN 2010 La premi re porte sur la menace du virus Tomato Yellow Leaf pour les tomates sous abri sur le pourtour m diterran en fran ais Cette tude a d but par l identification des acteurs et de leurs activit s dans la gestion de c
297. enenenenene 219 SITES INTERNET CITES hier ile A E ester diese tree ent Ea 230 TEXTES LEGISLATIFS REGLEMENTAIRES CITES snnsssnsssnsnensnenenenenenenenenenenenenenenenenenenenenenenenenenenenenesene 231 SIGLES ET ABREVIATIONS UTILISES eeeseseessecseseocescseesseceessocesssecssccecssccessseosessecescoeesscoosessosessseee 232 RESUME sense ste tien 234 ABSTRACT E 234 4 1234 Sommaire Apr s avoir pos la probl matique de notre th se ce manuscrit se compose en 2 parties La premi re partie pose le contexte technique et organisationnel Il pr sente l histoire de la situation organisationnelle et r glementaire le cadre r glementaire international pr sent et l organisation mise en place pour la mise en uvre de ce cadre Cette partie se termine par un regard l ext rieur vers deux autres organisations de surveillance sanitaire du territoire La seconde part du contexte scientifique qu est ce que la vigilance Ensuite nous examinerons trois tudes de cas pr sentant ce que sont les activit s de vigilance en protection des v g taux De l nous proposons de concevoir la vigilance comme un processus mettre en uvre Ceci constitue notre mod le de vigilance l chelle de l individu Ensuite nous montrons l importance de l orga
298. ennes l InVS constituant une surveillance syndromique dont le principe est d utiliser des donn es enregistr es de fa on continue mais non initialement pr vue pour la surveillance sanitaire de mani re mettre en vidence le plus rapidement possible une menace pour la sant publique La m thode statistique utlis e par l InVS et le CDC pour la d tection d v nements inhabituels en maladies infectieuses a t d velopp e par Farrington et al 1996 et porte sur un mod le de r gression qui int gre une tendance long terme prend en compte une possible saisonnalit en n analysant que certaines p riodes de temps exemple m me semaine des ann es pass es pond re chaque observation pour viter l impact d v nements exceptionnels pass s exemple canicule permet la prise en compte des corr lations entre les variables al atoires associ es chaque observation Pour chaque unit de temps un intervalle de pr diction est calcul Une alerte statistique est mise lorsque le nombre observ est sup rieur la borne sup rieure de l intervalle de pr diction Josseran 2007 Les quatre r seaux existant sont le r seau urgences hospitali res 58 services d urgence des h pitaux le r seau mortalit de l INSEE d but en juillet 2004 il recense les d c s dans plus de 1000 communes le r seau villes cr en ao t 2006 il r cup re les donn
299. ens dont la situation phytosanitaire locale laisse parfois d sirer du moins vue de la France Nous avons donc cherch comprendre comment ces professionnels taient vigilants pour permettre la d tection pr coce d organismes nuisibles et donc garantir la qualit phytosanitaire des plants Des entretiens exploratoires men s jusqu saturation du r seau d acteurs il sest av r que l acteur clef de terrain de ce dispositif est le technicien contr leur salari de l tablissement producteur r gional EPR de plants de pomme de terre I1 B 1 b Objectifs de l tude L objectif de cette tude de cas tait donc de mieux comprendre les activit s des techniciens contr leurs et en quoi certaines pouvaient tre appel es vigilance Plus concr tement nous avions formul trois principales finalit s cette tude en vidence la signification concr te de la vigilance pour des op rateurs de terrain dans le cadre de la surveillance biologique du territoire analyser l activit de ces op rateurs pour d terminer dans quelle mesure ils seraient d j vigilants la prescription de vigilance par l organisation n entra nant pas forc ment une vigilance effective chez les op rateurs r fl chir aux cons quences possibles d une mission suppl mentaire de vigilance ouverte sur l activit globale de ces op rateurs 113 1 M thodologie Localisation spatiot
300. ens o l op rateur ne cherche pas construire un diagnostic id al s il n a pas les moyens de mettre en uvre une action qui lui corresponde L op rateur suit un certain r alisme pratique en ne raffinant pas son diagnostic au del du point o les actions en r ponse aux diff rents diagnostics sont les m mes D ailleurs la compr hension de la situation g n ralement pas besoin d tre maximale pour agir L op rateur recherche le niveau de compr hension n cessaire et suffisant pour l action Amalberti 2001 On s carte alors d une vision traditionnelle du diagnostic vu comme une activit de r solution de probl me qui tablit une explication scientifique compl te de la cause d un dysfonctionnement avant que l op rateur soit en mesure de d cider d une intervention Au contraire une th orie du diagnostic doit tre une th orie du comportement optimal Hoc 1996 p 113 Le comportement optimal est celui qui assure une action efficace au moindre co t Le diagnostic est men pour permettre le traitement de la situation dans le respect des exigences de l activit globale et non pour satisfaire le d sir de connaissance de l op rateur En d finitive le diagnostic est l activit par laquelle l op rateur se construit une repr sentation fonctionnelle d une situation D tection Diagnostic Action le mod le de l chelle double de Rasmussen 1986 Le
301. ent les possibilit s de d tection pr coce et donc d radication efficace ont le bon go t d augmenter en parall le Decoin 1998 1 A 5 D s le d part une r glementation soucieuse de ne pas entraver le commerce Comme cet historique nous l a montr les r glementations phytosanitaires peuvent repr senter des entraves au commerce servant parfois d alibi ou de pr texte des mesures de protection des agricultures nationales C est pourquoi furent sign s deux types d accord dans le cadre du GATT General Agreement on Tariffs and Trade puis de l OMC Organisation mondiale du commerce les accords OTC obstacles techniques au commerce et surtout pour ce qui nous concerne les accords SPS sanitaires et phytosanitaires S ils dictent les principes g n raux des r glementations l importation ils n entrent pas dans des sp cificit s d ordre technique Ces accords s appuient donc sur un corpus normatif appel les trois s urs SPS le Codex Alimentarius pour les questions de sant humaine li es l alimentation Organisation mondiale de sant animale Convention internationale de protection des v g taux Ainsi si devait synth tiser une expression ces d cennies d volution des politiques de protection des v g taux ce serait celle ci quilibre entre pr caution accrue apr s des crises et volont de ne pas entraver le commerce mondial C est la p
302. ent d j des donn es de surveillance extrait de la circulaire CAB C2009 0002 du 04 mars 2009 83 Les mod lisations sont tr s utiles pour l analyse des risques mod lisations de l expansion d un foyer et pour la estion Ainsi ce qui concerne la surveillance des conditions d usage de stockage et des r sidus sur les produits v g taux ou dans les eaux de produits phytosanitaires ne rel ve pas selon nous de la surveillance biologique du territoire Elle rel ve de la v rification de bonnes pratiques agricoles et de la qualit sanitaire ou environnementale des produits v g taux et de l eau 85 Cf chapitre Ill de cette partie 84 234 1 partie la surveillance biologique du territoire contexte technique et organisationnel Toutefois lors d entretiens les producteurs de tomates sous abri rencontr s semblent ne pas conna tre le terme mais ils comprennent la r alit sous jacente quand nous la leur d finissons ainsi le r seau d pid miosurveillance est un ensemble de personnes qui assurent la surveillance des maladies et ravageurs pr sents dans les cultures de tomates et qui mettent en commun les informations qu elles recueillent concernant les situations phytosanitaires observ es I1 B 3 Surveillances sp cifiques vs surveillance g n rale Nous partons de la distinction qui a t retenue par Yves Monnet alors adjoint au dans s
303. ent dans des d cisions d action Richard 1998 lci cette activit a lieu face un environnement dit dynamique d fini par le fait qu il volue en partie par lui m me Autrement dit ce qui le caract rise du point de vue de l op rateur charg de sa ma trise c est qu il n exerce jamais qu un contr le partiel sur la situation Un objectif des recherches en psychologie ergonomie sur la supervision et le contr le des environnements dynamiques est de comprendre sur quels aspects de la situation le contr le des op rateurs est partiel et de pr voir le type d activit s et de strat gies qu ils d veloppent pour atteindre leurs objectifs malgr les contraintes En outre la constitution d un savoir scientifique requiert des possibilit s de transfert de connaissances entre situations jug es comparables On cherche alors regrouper des situations que les op rateurs trouvent similaires sur certains aspects et on souhaite que ces aspects puissent avoir une pertinence par rapport aux activit s d velopp es par les op rateurs Par ailleurs ces auteurs ont montr la place centrale des activit s diagnostiques face un environnement dynamique l op rateur ne pouvant d duire l tat actuel partir de l tat ant rieur il doit poser en permanence des diagnostics pour conserver une repr sentation op ratoire de la situation au fur et mesure de son volution I D La vigilance en gestion Comme nous l a
304. ent dans la formation avec le t l objectif de r agir plus vite gr ce un r seau plus efficace Le questionnaire d abord t con u pour une fili re ou culture donn e destination des acteurs capteurs des agents qui sont sur le terrain et sur qui l organisation compte pour la d tection pr coce d organismes nuisibles Le tableau de bord que nous proposons est d coup en quatre grandes parties qui correspondent aux tapes de notre mod le Anticipation D tection Diagnostic et Alerte Nous proposons de repr senter chaque th me un petit nombre d indicateurs chaque indicateur correspond un ensemble de param tres que l on peut directement appr hender ou alors que l on value via une s rie de questions Le d tail des questions est donn en annexe 1 Nous ne pr sentons que la structure g n rale et quelques exemples 197 234 Th se d Ainhoa PAR CHAMONTIN 2010 IV D 1 Les indicateurs de son niveau et de sa capacit d anticipation Rappelons tout d abord que lanticipation porte non seulement sur l acquisition de connaissances et informations relatives aux risques g rer mais galement sur la mise en place du dispositif ad hoc proc dures d veloppement par la formation par exemple des capacit s de d tection etc En pr alable nous tenons expliciter la diff rence que nous faisons entre connaissance et information Nous entend
305. ent de SRPV en 2008 Les sp cialistes du LNPV peuvent tre sollicit s outre pour les identifications officielles dans le cadre de dossiers particuliers pour participer des groupes de travail nationaux ou internationaux noter que tous ces experts n ont pas forc ment de comp tence scientifique acad miquement reconnue Ainsi certains sont ils d anciens amateurs ex entomologistes Tous sont n anmoins de formation initiale scientifique 115 se sont form s par la pratique coupl e des lectures participations des colloques etc 70 234 re 1 partie la surveillance biologique du territoire contexte technique et organisationnel 3 Les SRPV l application locale des consignes nationales Jusqu en 2009 les Services r gionaux de la protection des v g taux SRPV sont des services rattach s aux Directions r gionales de l agriculture et de la for t DRAF sans forc ment partager leurs locaux Ils sont soumis l autorit administrative du DRAF et donc du pr fet de r gion N anmoins ce service est sous la hi rarchie fonctionnelle quasi unique la SDQPV Cependant la SDQPV est divis e comme nous vu en trois bureaux aux missions bien distinctes et qui jusqu r cemment tablissaient peu de synergie les questions li es au territoire pour la biovigilance relatives aux organismes g n tiquement modifi s OGM tant par exemple trait es sans r elle
306. ent des Pyr n es Orientales et cette r union avait pour but d informer la profession de cette menace tr s grave qui pesait sur les producteurs un agent du SRPV 2008 En avril 2002 une r union est organis e entre la DGAL la DGPEI Direction g n rale de la production et des changes l international qui est peu le grand argentier du minist re les DRAF concern es et les repr sentants de la FNPL F d ration Nationale des Producteurs de L gumes pour essayer de monter une d marche d indemnisation en cas de d tection de virus comme en f vrier pour le CYSDV L administration demande alors une transparence sur les foyers de mani re valuer l enveloppe budg taire n cessaire Malheureusement la concertation avec la profession s est arr t e l Aussi bien que la profession n y tait pas favorable en l absence d indemnisation par arr t minist riel du 8 juillet 2002 publi le 20 juillet la lutte contre le TYLCV et d autres virus est elle d finie comme obligatoire sur tout le territoire national Ca s est pass tellement vite que tout le monde a t un peu pris de court je pense On a globalis des virus qui n taient pas globalisables non plus parce que ce n tait pas du tout les m mes d g ts ne sais plus comment a s est pass mais sans doute dans la pr cipitation avant l t 2002 je pense que c tait pour se prot ger mais en fait on se
307. ent pas n cessairement des concepts ou tout au moins il n est pas n cessaire de les traiter pour arriver l action Le diagnostic s labore partir de la reconnaissance de signes Les repr sentations ainsi construites sont plus op rationnelles que les repr sentations conceptuelles Elles d clenchent assez directement des comportements par l interm diaire de r gles d action Ces r gles constituent des courts circuits dans le raisonnement en reliant directement des situations des conduites Par exemple les consignes donn es aux op rateurs se pr sentent couramment sous la forme de r gles L activit est ainsi constitu e par une suite d applications de r gles entre lesquelles s interpose le traitement des signes Un tel fonctionnement supprime les tapes de d cision mais l ex cution n est pas automatique En effet la reconnaissance des signes et la construction de la repr sentation se d roulent sous le contr le de l attention notamment si quelques hypoth ses diagnostiques se trouvent en concurrence pour interpr ter la situation Le contr le attentionnel est aussi pr sent au moment du d clenchement des r gles d action mais les parties actions des r gles sont automatis es Le co t cognitif des activit s est donc moindre gr ce aux raccourcis que constituent les r gles et l automatisation de s quences d actions relativement longues Par ailleurs les op rateurs b n ficient souvent de soutiens ext
308. entes activit s qu ils listaient Surveillance r gionale des organismes de quarantaine import Surveillance r gionale des organismes de quarantaine export Passeport phytosanitaire p pini res autres Plan de surveillances sp cifiques Diabrotica TYLC n matode pin Bemisia Observatoire maladie du bois Plan de contr le sp cifique R seau d observation des Avertissements Agricoles d cliner par culture Observatoire Biovigilance Autres pr ciser Cette liste est bien plus limit e en dehors de la rubrique autres que la d finition pr c dente Ces items correspondent des activit s clairement identifi es pour les DRAF SRPV Malgr tout parmi les 11 r ponses re ues en janvier 2006 dont une analyse a t effectu e pour le compte de la DGAL SDQPV cf annexe XII des divergences d interpr tation existent La d finition m me des activit s relevant de la surveillance biologique du territoire ne fait pas l unanimit au sein des DRAF SRPV Ainsi certaines r gions n int graient pas l export dans leurs activit s de surveillance d autres souhaitaient y ajouter l exp rimentation Nous proposons ci dessous de faire un rapide point sur ces activit s relevant ou non de la surveillance biologique du territoire le d tail de notre analyse tant port en annexe comme indiqu pr c demment ll B 1 c Import export dans la surveillance biologique du te
309. ernes pour la mise en oeuvre des r gles et des proc dures 171 234 Th se PAR CHAMONTIN 2010 Les comportements bas s sur les automatismes ou niveau des ex cutions automatiques ce niveau l op rateur fonctionne en r action des signaux fournis par l environnement Un lien automatique s tablit entre une configuration perceptive et une r ponse en retour niveau de comportement supprime les phases diagnostiques et d cisionnelles Il ne n cessite pas de contr le attentionnel et repr sente donc un co t cognitif tr s faible Cependant l emploi des automatismes est souvent tr s restreint car ils ne s appliquent qu des cas typiques Ainsi le diagnostic prend il une allure diff rente chaque niveau niveau des automatismes l appariement peut tre consid r comme un cas limite de diagnostic niveau des r gles on trouve un diagnostic proche des activit s de classification et d induction de structure et au niveau des connaissances conceptuelles on constate que les diagnostics sont plus complets comme le diagnostic causal qui repose sur l identification de la cha ne enti re des v nements est tr s rare qu une activit se situe un seul niveau de r gulation Ces trois niveaux hi rarchis s sont aussi articul s On consid re en g n ral que le niveau de base de l expert est le niveau des ex cutions non automatiques Ce niveau appara t avec l ap
310. erte est donn e au niveau g ographique concern L organisation de la surveillance sanitaire humaine a fait l objet d un rapport de la mission d expertise et d valuation de la veille sanitaire en France r dig par Girard et al 2006 Nous nous sommes int ress aux conclusions de ce rapport afin de mettre en vidence les particularit s et les points fondamentaux de l organisation de la surveillance sanitaire humaine dans l approche comparative men e avec la protection des v g taux Les auteurs soulignent tout d abord que si la construction du dispositif de sant publique fran ais s est faite suite des crises mise sur agenda suite des v nements focalisant tout comme nous l avons vu dans le cas de la surveillance biologique du territoire cela principalement concern les dispositifs de lutte Au contraire l mergence de la veille et de la surveillance a t lente laborieuse m me Les structures en charge ont il est vrai d marr leur activit avant la survenue des crises sans grands moyens faisant de la connaissance de l tat de sant des Fran ais le parent pauvre de cet essor de la sant publique 99 234 Th se d Ainhoa PAR CHAMONTIN 2010 Le rapport d taille alors ses recommandations pour chaque tape du dispositif Nous les reprendrons ult rieurement pour ce qui concerne la sant v g tale essayant d en d terminer les potentiels transferts 3 La
311. ervice Figure 18 Organigramme du DRAF SRPV Languedoc Roussillon mars 2005 ON organismes nuisibles Chef de service 9 Division Division parasites biovigilance r glement s et tudes bact riologie n matologie entomologie mycologie virologie virologie Figure 19 Organigramme du DRAF SRPV Nord Pas de Calais juillet 2004 ONR organismes nuisibles r glement s p phyto produits phytosanitaires pommes de terre arbo arboriculture Div division Chef de service Cellule permanente d analyse du risque i phytosanitaire Contr le des changes Contr le r gional import export laboratoire distribution et _ et viro application des prod phyto mat Contr le production des Tertilisantes et circulation PPE ON Contr le OGM luttes obligatoires Figure 20 Organigramme fonctionnel du DRIAF SRPV Ile de France juillet 2005 79 234 Th se PAR CHAMONTIN 2010 Nous avons pr sent le SRPV d Ile de France en dernier et non par ordre alphab tique car nous l avons visit lors de sa r organisation Le SRPV Ile de France est en pleine restructuration tant au niveau de son organigramme que de sa philosophie d action Nous essayons de travailler notamment en articulant l organisation du service mais aussi la programmation des actions partir d une analyse de risque r gionale du risque phytosanitaire message re
312. ervices de la protection des v g taux taient en relation La premi re est celle de la veille de l acquisition de connaissances sur les menaces sur les moyens lieux et moments de sa d tection mais aussi sur les moyens de lutte 1 seconde porte sur l expertise ou la n cessit d identification du probl me La troisi me porte sur la diffusion de l information ou de l alerte Les autres activit s rel vent de la gestion proprement parler et non plus de la seule vigilance Nous avons donc une premi re phase d acquisition de connaissances et de pr paration la d tection en cas de survenue du probl me quels organismes nuisibles sont susceptibles d tre trouv s sur mon exploitation quoi ressemblent ils O et quand suis je susceptible de les voir etc Ensuite nous avons la phase de d tection proprement parler ici d un organisme connu mais ce pourrait tre d un organisme ou d une situation non connue comme ce fut le cas pour le 143 234 Th se PAR CHAMONTIN 2010 premier foyer de PSTV sur des plants de pomme de terre d tect par un technicien contr leur exp riment surpris du caract re ch tif des plants Puis vient une phase d interpr tation o sont mobilis s des laboratoires d analyses et des experts des sachants qui viennent poser un diagnostic De l d coule la d cision de diffuser l information d abord au principal concern
313. ervices de la Qualit et de la protection des v g taux nouveaux corps d ing nieurs A par le Conseil Agronomique Les premi res lois de protection des v g taux dateraient la 1 R publique la premi re retrouv e datant du 16 mars 1796 loi du 26 vent se an 4 rendant obligatoire l chenillage mais aucune structure nationale n organise alors la lutte contre ce qu on appelait les ennemis des cultures Mais en d finitive peu de choses sont mises en place au 19 si cle jusqu l t 1878 La France pr voit alors la possibilit d interdire les importations de v g taux susceptibles d tre 4 Exemple du courrier de la France la Commission europ enne concernant Diabrotica document interne 46 En fait la directive 2000 29 tant une codification de la directive 77 93 modifi e la majorit des exigences taient d j transpos es le d lai de transposition le plus long courant jusqu en 1999 seulement directive 1999 53 CE modifiant la directive 77 93 CEE ancien chef de service r gional de la protection des v g taux document interne 48 Ce terme est encore utilis au moins dans l acronyme de certains f d rations r gionales FREDEC d sormais appel es FREDON tudi es plus loin 49 C est aussi l ann e de d couverte du mildiou 57 234 Th se d Ainhoa PAR CHAMONTIN 2010 h tes du phyllox ra et du doryphore C est la promulgation de la loi du 15 juillet 1878
314. es Meyers Konversations Lexikon 4th ed 1888 vol 13 p 621 Photo de droite galles la face inf rieure d une feuille Coutin R OPIE L infestation d un cep de vigne par le phyllox ra entra ne sa mort en trois ans Ce sont les g n rations radicicoles qui vivent sur les racines qui sont dangereuses Leurs piq res sur les jeunes racines provoquent la formation de tub rosit s qui par la suite s infectent et pr cipitent la mort du pied Les g n rations gallicoles qui vivent sur les feuilles sur lesquelles leurs piq res provoquent la formation de galles entra nent un jaunissement du feuillage qui n est pas mortel pour la plante 31 d apr s http fr wikipedia org wiki Grande Famine_en_Irlande lu pour la derni re fois le 1 ao t 2009 32 http fr wikipedia org wiki Phylloxera lu pour la derni re fois le 1 ao t 2009 41 234 Th se PAR CHAMONTIN 2010 C est un grand spectacle que cette vaste conspiration de toutes les forces vives de la science pour combattre le Phyllox ra ce fl au qui menace de tarir l une des principales sources de la richesse de notre pays L Assembl e Nationale en fait le sujet de ces d lib rations le gouvernement s en meut l institut de France ouvre une enqu te solennelle La grandeur de l effort n est que trop justifi e par l importance des int r ts qu il s agit de sauver Mais quel est donc le terrible ennemi qui les met en p ril et provoque
315. es c est de la recherche biais e Cela peut aussi tre l o la surface est suffisamment r duite pour donner une impression de ma trise C est de la recherche focalis e Les anormalit s d tecter peuvent tre soudaines et ce sont les plus faciles rep rer celles qui surgissent dans notre champ de vision en particulier mais aussi plus sournoises pourrions nous dire dont l installation est plus progressive Leur d tection simple n est alors pas suffisante il y a alors un besoin de donner du sens ce signal qui ne se d tache pas du bruit de fond C est ce que Vaughan 1999 a mis en lumi re concernant l accident de Challenger de 1986 les joints O rings qui ont fait d faut le jour J entra nant une fuite et le feu qui a d truit la navette taient r guli rement endommag s lors des vols pr c dents sans qu il n y eu accident auparavant depuis 1977 Les premiers temps des corrections furent apport es Puis un deuxi me joint plac en redondance avec le premier ce qui avait rassur les ing nieurs qui avaient alors cess de chercher toutes les causes des incidents sur ces joints Une anormalit s est donc install e progressivement et ne pouvait devenir seule un argument pour arr ter le programme de lancer Vaughan parle alors de routine signal 105 Qu ils soient op rateurs intervenants de maintenance pilotes ou marins ils appartiennent cette cat gori
316. es l ments de sortie Selon nous les l ments de sortie sont dict s par des m ta ou t l objectifs du niveau strat gique Notre compr hension du syst me et de ses objectifs nous fait penser que les l ments de sortie du processus de vigilance sont les alertes pr tes tre diffus es Cela rejoint la vision psycho ergonomique de la vigilance expos e au chapitre 1 0 2 La diffusion concr te de l alerte peut tre consid r e comme un processus successif celui de la vigilance Ensuite viendra le processus de gestion Nous sommes donc ici face un processus principalement informationnel m me si ces informations peuvent prendre des supports physiques Ill B 3 b Les l ments d entr e Nos l ments d entr e doivent tre galement informationnels 115 seront distinguer des ressources consomm es ou des comp tences n cessaires De quoi a besoin la vigilance pour fonctionner correctement et produire des alertes ad hoc Nous proposons de regarder d abord la bo te noire avant de tenter d y r pondre 4 Un processus dans une situation Avant cela nous souhaitons faire un petit d tour par le concept de situation La vigilance face une situation est aussi un processus dans une situation environnement La vigilance s exprime donc dans un environnement donn Certains auteurs mobilisent plut t le concept de situation qui a un h ritage th orique plus complexe dont
317. es Nations Unies pour l alimentation et l agriculture FAO Son fonctionnement est donc r gi par l Acte constitutif et le R glement g n ral de la FAO Cette CMP a pour fonctions de promouvoir la pleine r alisation des objectifs de la Convention que ce soit pour le suivi de la situation internationale ou l adoption de proc dures r gles directives recommandations ou normes cf infra Chaque partie contractante peut tre repr sent e aux sessions de la Commission par un d l gu paragraphe 4 Lors de ces sessions les d cisions sont prises l unanimit ou d faut la majorit des deux tiers des parties contractantes pr sentes et votantes cf paragraphe 5 Le Pr sident de la Commission convoque tous les ans au minimum une session dite ordinaire de la Commission paragraphe 8 Le Secr tariat de la Commission Responsable de la mise en uvre des politiques et des activit s de la Commission il a la charge de la diffusion des diff rentes informations lui parvenant normes listes des points d entr e officiels listes d organismes nuisibles r glement s des exigences sp cifiques certaines parties contractantes etc Le secr tariat de la CIPV est galement charg de l laboration des normes internationales pour les mesures phytosanitaires NIMP 48 234 1 partie la surveillance biologique du territoire contexte technique et organisationnel 1 8 2 Des l ments pour une organisatio
318. es de Rh ne Alpes et ils d couvrent ainsi que des insectes semblables se trouvent en r gion lyonnaise Il s agira en fait d une autre esp ce Anoplophora chinensis un foyer ancien en Italie dont le suivi sera men en m me temps que celui d Anoplophora glabripennis 124 Le LNPV et l EBCL y participent au titre d experts 15 Une Soci t linn enne est une soci t scientifique plac e sous le patronage du c l bre naturaliste su dois Carl Linn 1707 1778 inventeur de la nomenclature binominale La soci t linn enne de Lyon fut cr e en 1822 http www linneenne lyon org 16 Cocquempot C Prost M et Carmignac C 2003 Interceptions et introductions en France de Longicornes asiatiques cas des Anoplophora glabripennis Motschulsky et chinensis Forster Coleoptera Cerambycidae Bull mens Soc Linn Lyon 72 8 pp 273 278 152 234 partie une organisation vigilante pour la d tection d organismes nuisibles aux v g taux participant cette histoire ce qui n tait pas le cas vu leurs propos au d but de nos changes I1 C 2 b Les limites d une ventuelle g n ralisation Un sp cimen d int r t pour des entomologistes amateurs ce qui concerne l objet m me de notre recherche ce cas a montr qu une d tection d organisme nuisible r glement pouvait tre r alis e par une personne ne faisant ni partie des services de l tat ni des professions agricoles il s agit du
319. es fonctions d animation ou d administration de base de donn es pour viter les conflits d int r ts Il faut cependant noter que la circulaire pr conise pragmatiquement de se baser sur l existant Vous vous tes engag s depuis quelques ann es dans le d veloppement des partenariats La r partition des r les entre les diff rents acteurs de la veille sanitaire et du bulletin d avertissement agricole dans son acception actuelle s av re aujourd hui h t rog ne sur l ensemble du territoire en raison notamment de la diversit des fili res et des sp cificit s r gionales Il a donc t d cid de ne pas remettre en cause les organisations fiables qui sont en place mais de poser quelques principes communs permettant de conf rer au dispositif une coh rence nationale p 4 Dans l esprit de la circulaire le r le des services d concentr s plus pr cis ment du DRAAF est d tre le commissaire du gouvernement qui veillera la conformit l application r gionale du dispositif avec les politiques publiques Il assurera la supervision par un contr le de second niveau aupr s de la structure responsable op rationnelle et des animateurs de fili res du fonctionnement du r seau r gional d pid mio surveillance et de sa fiabilit de l activit et de l ind pendance de la structure responsable et des animateurs par fili re du maintien de leur comp tences et de la fiabilit des donn es publi e
320. es l gumes et de l horticulture maintenant fusionn dans FranceAgriMer 233 234 Th se PAR CHAMONTIN 2010 R sum Issu d une commande du Minist re en charge de l agriculture notre travail de recherche a t men au sein du Centre de recherche sur les risques et les crises de Mines ParisTech Il vise contribuer l am lioration des dispositifs de d tection pr coce des organismes nuisibles aux v g taux agricoles insectes virus bact ries Apr s une analyse historique r glementaire et organisationnelle du contexte de la surveillance biologique du territoire notre travail s articule autour du concept de vigilance La vigilance est en effet l tat qui va permettra la d tection vigilance ferm e quand seuls certains items sont recherch s vigilance ouverte quand le traitement des anormalit s ou des doutes est possible Nous nous int ressons tout d abord aux caract ristiques et aux processus l uvre dans le cadre de la vigilance individuelle partir d une tude de cas men e sur la fili re des plants certifi s de pomme de terre et d une autre men e sur la r duction de vuln rabilit des productions de tomates sous serre face au TYLCV Tomato Yellow Leaf Curl Virus Puis notre th se d montre que la vigilance n est pas seulement un tat psycho physiologique individuel c est aussi un processus anticipation d tection dia
321. es laboratoires l obligation d adh rer au r seau de surveillance correspondant leur activit qui ne portait pr c demment que sur les propri taires et d tenteurs d animaux Mais l heure actuelle les d crets d application n ont pas t publi s c t de ce r seau que pourrait qualifier de surveillance g n rale il existe des r seaux sp cifiques dans certaines fili res animales RNOA et RENESA pour la fili re avicole RESPE pour la fili re quine SAGIR pour la faune sauvage Cependant ces r seaux souffrent de trois grandes faiblesses selon Vigouroux et al 2007 Le maillage de ces r seaux n est pas tr s serr et leurs finalit s ne sont pas totalement clarifi es mise en vidence d une maladie inconnue ou maintien de la surveillance des maladies disparues ou en voie de disparition Ces r seaux sont loin de couvrir toutes les maladies ils montrent des faiblesses dans le domaine bovin mais aussi dans les maladies caprines ovines et porcines m me si les laboratoires sp cialis s de ont d velopp des r seaux sp cifiques d observation pour certaines maladies levages Si ces r seaux sont anim s par ou le corps des ISPV Inspecteurs de la sant publique v t rinaire ils reposent sur des comp tences individuelles dont le remplacement n est pas syst matiquement assur p 3 anime par ailleurs le r seau
322. es milieux faune flore dans les parcelles cultiv es et aussi leur environnement imm diat Elle s inscrit dans une d marche long terme permettant de suivre les volutions de populations et la diversit de la repr sentation des esp ces dans un milieu donn p 45 noter qu il est fait mention d actions relevant plut t de la biovigilance que de la d tection d organismes nuisibles Concernant ces derniers les plans sp cifiques sont des focus prioritaires d cid s au niveau national par rapport une surveillance g n rale qui est d sormais appel e permanente par activit importation circulation exportation cf DGAL SDQPV N2009 8089 Pour cette surveillance g n rale l appropriation dont Wybo 2004a parle dans sa boucle ma trise des risques cf figure 7 dans l introduction est plus subtile Il s agirait de l appropriation d une certaine culture du risque le risque n est pas pr cis ment identifi et connu mais l agent qui doit faire preuve de vigilance int gr dans sa conscience que des risques taient possibles et d celables avec un certain degr d attention Il s agit donc plut t lorsque des protocoles ne sont pas pr tablis de s approprier une attitude Dans tous les cas une vigilance non focalis e sur des risques identifi s ou vigilance non encadr e n cessite n anmoins une bonne voire excellente connaissance de
323. es ne d passant gu re la vingtaine de kilom tres il lui faudrait th oriquement 50 ans pour parcourir cette distance par ses propres moyens Mais elle pourrait profiter de transports organis s par l homme elle semble bien avoir d j prix l avion Il faut donc tre tr s vigilant La Sous direction de la Protection des V g taux minist re de l Agriculture souhaite mettre en place des contr les aux fronti res sur les fili res risque d introduction De tels contr les sont efficaces puisqu ils ont pu emp cher pendant plus d un demi si cle l introduction de ce ravageur sur notre territoire malgr l importance des importations de ma s nord am ricain Mais par ailleurs et comme toujours dans le cas de ravageurs dont on veut viter l introduction la prudence en culture est recommand e Il est donc conseill aux praticiens ma siculteurs comme techniciens de terrain de recueillir toute larve terricole ou adulte de col opt re pr sent sur ma s ou proximit et ressemblant peu prou Diabrotica virgifera et de l envoyer au LNPV de Montpellier voir adresse en page 9 pour d termination En effet celle ci est difficile pour un il non exerc surtout en ce qui concerne la larve Or il faut viter de laisser pondre m me un nombre restreint de D virgifera en 1997 dans des parcelles o l on souhaite pouvoir implanter du ma s en 1998 Cela devrait pouvoir tre ais ment r alis Reynaud
324. es registres sensoriels subissent ils diff rents tests Tout d abord le syst me cognitif effectue une analyse des propri t s physiques identifie les stimuli linguistiques et fait une analyse s mantique L identification d un message est fonction de son seuil d activation c est dire de la quantit minimale d activation n cessaire pour la prise de conscience d un stimulus Reed 1999 p 75 Cependant ce mod le ne permet pas de comprendre pourquoi certains messages secondaires peuvent tre trait s profond ment 1 La th orie de la s lection tardive ou de la m moire s lective de Deutsch et Deutsch 1963 et Norman 1968 Deutsch et Deutsch 1963 partent du postulat suivant lequel n y aurait pas de s lection pr coce des messages mais que l attention entrerait en jeu bien apr s l entr e du message dans le syst me cognitif Lemaire 1999 p 73 C est donc seulement quand l information est dans la m moire court terme qu elle serait trait e Pour Marchioli 2004 Norman 1968 affine le mod le en pr cisant que les inputs sensoriels sont reconnus en tant chacun associ leurs repr sentations en m moire 115 sont rapidement oubli s moins qu ils ne soient s lectionn s pour tre stock s de fa on permanente La s lection est d termin e par l intensit et la pertinence de l input Le stimulus choisi sera soumis un traitement ult rieur Ce mod le a re u plusi
325. esse 7 POSITION DE 7 B LA PROTECTION DES VEGETAUX 8 C LA MAITRISE DE RISQUES UN DISPOSITIF DE GESTION SUR UN OBJET 15 D UNE PROTECTION DES VEGETAUX MISE MAL PAR LE CONTEXTE ACTUEL ss sssseseseesesesesesesessse 22 E LA VIGILANCE ETAPE CLEF POUR LA PROTECTION DES VEGETAUX uueeeeeresereseseseseseseeesee 27 F MOBILISATIONS THEORIQUES ET 28 18 PARTIE LA SURVEILLANCE BIOLOGIQUE DU TERRITOIRE CONTEXTE TECHNIQUE ET ORGANISATIONNEL ssaeraeenenenese 39 I UN CADRE REGLEMENTAIRE CONSTRUIT POUR CETTE MAITRISE DES RISQUES 40 I A HISTORIQUE REGLEMENT AIRE 40 I B LA CONVENTION INTERNATIONALE POUR LA PROTECTION DES VEGETAUX 47 I C LE CONTEXTE REGLEMENTAIRE 55 I D LE CONTEXTE 57 INFLUENCE DE EUROPEENNE SUR LA REG
326. est donc plus ou moins grande galement Le risque est donc une combinaison de trois termes Risque Probabilit d occurrence Intensit des effets Vuln rabilit de la cible A la suite de Jacques Leplat 2006 et de Chevreau 2008 nous avons pr f r le symbole au symbole multiplicatif x couramment utilis en ing nierie des risques parce qu il est en fait tr s difficile de mettre une valeur chiffr e aux trois termes de cette op ration et qu une multiplication de ces trois termes n a pas toujours de N anmoins une relation de combinaison existe entre ces trois termes qu il fallait repr senter et voil pourquoi nous avons opt pour l op rateur de combinaison qui n est donc pas strictement un op rateur arithm tique On d finit alors la gravit d un v nement redout comment la conjonction de l intensit des effets et de la vuln rabilit de la cible et on retrouve ainsi la formule plus classique Risque Probabilit d occurrence Gravit Encadr 2 Application exemple de Diabrotica virgifera L l ment vuln rable ou cible consid r est un plant de ma s Zea mays Une de ses vuln rabilit s est sa capacit verser par manque d ancrage racinaire Le danger c est la capacit de la larve de Diabrotica virgifera de brouter les racines L effet est la perte d ancrage racinaire L intensit de l effet d pend de l app tit du
327. est un document officiel international dont la finalit et le contenu sont r gis par la Convention internationale pour la protection des v g taux Il est d livr par les autorit s phytosanitaires officielles du pays exportateur et il est destin uniquement aux autorit s phytosanitaires officielles du pays destinataire Sa d livrance atteste officiellement que la marchandise export e satisfait aux exigences r glementaires phytosanitaires du pays destinataire Le passeport phytosanitaire europ en PPE est sa d clinaison pour la circulation des marchandises strictement sur le march europ en France comprise Ces contr les sur les lieux de production p pini res ou d exportation ex march de Rungis donnent lieu ou non la d livrance d un passeport phytosanitaire europ en pour le march europ en ou d un certificat l exportation pour un pays tiers Concernant les certificats les exigences sont celles du pays destinataire ce qui rend ces contr les particuli rement complexes Concernant les PPE des dispositions ont t mises en place de mani re all ger la charge de travail des agents des SRPV 1 Demande d immatriculation del tablissement producteur revendeur V D livrance d un num ro d immatriculation par la DRAF SRPV importateur au registre officiel du contr le phytosanitaire 2 Retour au SRPV de la d claration annuelle d activit sign e avec ses annexes le cas ch ant Res
328. et moyens d un apprentissage collectif En cons quence les outils de pilotage ne portent pas leur fin en eux m mes mais ne valent que par la dynamique d apprentissage collectif qu ils d clenchent et alimentent Ils ne sont que pr textes tre intelligents ensemble Lorino 2003 p 15 I D En r sum l int r t de cette recherche Nous identifions donc l apport de cette recherche sur trois volets le volet m thodologique avec la mise uvre d une approche de gestion pragmatique et puisant dans diff rentes disciplines volet conceptuel autour de la vigilance avec la construction de mod les permettant non seulement une meilleure compr hension d une certaine r alit en jeu mais favorisant aussi l action ce que nous avons d velopp dans notre 3 volet le volet gestionnaire autour d une proposition de tableau de bord qui est la fois mod le de repr sentation outil de pilotage et artefact de support au dialogue pour l apprentissage collectif N anmoins nous avons concience des limites de cette recherche Nous allons les exposer dans la partie suivante avant de proposer des perspectives plusieurs niveaux l un d entre eux tant bien entendu destin d passer ces limites 209 234 Th se PAR CHAMONTIN 2010 Il Les limites de cette recherche Nous avions soulign en introduction que la conduite de notre projet de recherche de double utilit
329. eurs de plants certifi s seuls ou au sein de leur f d ration soutiennent de nombreux programmes de recherche que ce soit pour 88 Le producteur de plants mat riel de base ou certifi s r alise lui des auto contr les contr les visuels entra nant l appel du technicien qui viendra poser un diagnostic et faire les pr l vements n cessaires Les contr les r alis s par les EPR sont donc bien alors des contr les de 1 niveau et non des auto contr les 90 234 1 partie la surveillance biologique du territoire contexte technique et organisationnel l am lioration des m thodes de diagnostic la s lection de vari t s ad hoc mais aussi la veille par rapport de potentiels organismes nuisibles Le contr le de 2 niveau par le SOC Le GNIS groupement national interprofessionnel des semences et plants regroupe au sein de sa section plants de pommes de terre l ensemble des acteurs de la fili re obtenteurs producteurs de plants collecteurs de plants et utilisateurs la fois agricoles et industriels 1 pour mission d assurer une concertation permanente entre les professionnels de la fili re et avec les pouvoirs publics ll organise la production et la commercialisation sur les plans conomiques et r glementaires Il favorise l expansion de la fili re au travers d tudes conomiques et d actions de promotion aux niveaux national et international Enfin il est amen conduire certaines action
330. eurs validations empiriques que nous ne d taillerons pas ici Marchioli 2004 en fait une rapide synth se dans son m moire vers lequel nous renvoyons le lecteur 1 Les th ories des ressources attentionnelles Ces th ories essayent d identifier pourquoi un individu d cide de se concentrer sur une t che plut t que sur une autre et comment le syst me cognitif peut il effectuer plusieurs t ches en parall le Selon Marchioli 2004 la litt rature distingue deux principales th ories des ressources le mod le des ressources de l attention de Kahneman et la th orie multimodale de Johnston et Heinz qu elle pr sente p 164 et suivantes Pour Kahneman 1973 toute t che consomme une quantit d attention mais chaque t che ne consomme pas la m me quantit Il suppose que la quantit d attention varie suivant le seuil d activation Celui ci peut tre contr l par l valuation de l effort n cessaire la r alisation de l activit en cours condition que la demande totale ne soit pas sup rieure la limite des ressources Selon Reed 1999 p 82 le choix de l activit est influenc par deux l ments 1 dispositions stables influant sur l orientation de l attention de mani re involontaire les intentions momentan es qui sont des d cisions conscientes permettant de distribuer l attention entre les t ches en fonction des objectifs de l individu Johnston et Heinz 1978 postulent une atten
331. fication de la pertinence et de l efficacit des mesures de gestion adopt es f La production de donn es compl mentaires sur des effets n fastes susceptibles de r sulter d un changement d chelle ou d interactions non mod lisables dans un contexte exp rimental g Le suivi long terme des pratiques agricoles sur l environnement sur l espace agricole et les zones avoisinantes Les activit s a b rel vent partiellement du BSV d tection d organismes nuisibles r glement s les autres sont du ressort du BBMLE L activit est rapprocher de g notre sens Elle rel ve du L activit d rel ve du suivi post homologation des produits phytosanitaires BBMLE L activit ne se place plus dans l optique de d tection pr coce d un effet n faste Il s agit plus d une externalit positive de la surveillance du territoire notre avis L activit f pourrait aussi servir aussi affiner les analyses de risque phytosanitaire des organismes nuisibles effets n fastes m sestim s et donc nourrir les travaux du BSV et du LNPV 81 234 Th se d Ainhoa PAR CHAMONTIN 2010 Les auteurs de l enqu te pr cisaient qu il ne s agit donc pas de restreindre les r ponses que vous apporterez cette enqu te au seul cas de la surveillance biologique conduite dans le cadre des avertissements agricoles Et dans le tableau remplir voici les diff r
332. fier la situation nous pr f rons distinguer le conseiller de proximit de la personne r f rente qui sera sollicit e en cas de doute ou encore du chercheur de qui la solution est attendue Ces experts scientifiques peuvent tre publics ou priv s 93 234 Th se PAR CHAMONTIN 2010 Par ailleurs la invite les organisations nationales s appuyer sur toutes les cat gories d acteurs sources d information qu ils soient scientifiques professionnels ou m me amateurs Or la mobilisation de l ensemble de ces personnes sources est encore trop minime en France au regard de la faiblesse des moyens tatiques que nous avons soulign s en II A 8 b 94 234 re 1 partie la surveillance biologique du territoire contexte technique et organisationnel 1 La surveillance biologique du territoire dans deux autres domaines La surveillance biologique du territoire dans un objectif sanitaire existe aussi sous l appellation pid mio surveillance dans les deux autres domaines sanitaires que sont la sant humaine et la sant animale Ces deux domaines se sont construits progressivement mais ils vivent actuellement des remises en cause et des volutions importantes L analyse des organisations de la surveillance biologique du territoire dans ces deux domaines nous permettra de tirer des enseignements utiles pour l avancement de notre recherche Une telle approche comparativ
333. g taux agricoles domaine sur lequel aucun des auteurs cit s ne s est int ress et qui a ses particularit s la fois physiques ex grande diversit de situations et de signaux mais aussi sociologiques et organisationnelles Nous pr sentons dans ce chapitre trois tudes de cas La premi re est celle men e le plus en profondeur concerne la production de tomates sous abri et la vigilance par rapport un organisme nuisible particulier un virus La deuxi me porte sur une autre culture les plants certifi s de pomme de terre culture tr s organis e pour maintenir la qualit phytosanitaire nous verrons comment La derni re est le r cit d une d tection d un nouveau foyer d organismes nuisibles Anoplophora glabripennis par des acteurs non institutionnellement membres du dispositif de surveillance biologique du territoire Dans la production de tomates sous abri 1 Contexte et m thodologie Cette tude de cas a t men e en profondeur en compl mentarit des autres tudes de cas davantage en largeur i e con ues pour refl ter une partie de la diversit et complexit de la question tudi e ce cas va nous permettre d explorer un r seau d acteurs et les processus qu il met en place pour la vigilance dans un contexte pr cis 1 Contexte de l tude Le pathosyst me Bemisia tabaci TYLCV a t choisi comme risque embl matique des risques phytos
334. galement int ress s cette question de l alerte que nous avons voqu dans son volet sociologique En particulier Claveau et S ville 2004 ont travaill sur la place du tireur de sonnette d alarme TSA dans les organisations Les TSA d signent les membres d une organisation qui rendent publiques des pratiques ill gales immorales ou ill gitimes relevant de l autorit de leur employeur des personnes ou des organisations dont l action peut changer la situation Near et Micelli 1995 cit s dans Claveau et S ville 2004 Claveau et S ville soulignent l int r t de permettre l mergence des TSA chaque fois que n cessaire En effet cela permet de responsabiliser les employ s empowerment r quilibrer les relations de pouvoir au sein de l organisation les TSA d tenant une information rare sensible politiquement peuvent rompre les asym tries d information existantes Charreaux 1997 donner confiance en l entreprise en interne et en externe lever des quiproquos Szpirglas 2006 en montrant le d calage entre la situation r elle et celle per ue collectivement Ici la d tection ne pose pas sp cialement souci pour le TSA mais c est plut t la transmission de l information alerte qui cristallise les difficult s Et donner une place aux TSA comme montr Chateauraynaud 2003 c est aussi pr voir un dispositif d valuation de l alerte et permettre
335. ganismes aquatiques du fait de l augmentation du trafic maritime et des eaux de ballast transportant accidentellement des organismes algues mollusques micro organismes etc Drake et Lodge 2004 23 234 Th se d Ainhoa PAR CHAMONTIN 2010 ces invasions touchent toutes les r gions de la plan te et ont lieu toutes en m me temps et ce depuis peu Ricciardi 2007 D autre part ces changes sont mondialis s c est dire qu ils ont lieu entre des partenaires auparavant loign s et diversifi s Ceci augmente l introduction d organismes nuisibles exotiques inconnus sur le territoire europ en Ces changes sont d autant plus redoutables qu ils rapprochent des zones aux climats similaires En particulier certains organismes r cemment d couverts en Europe occidentale insectes Anoplophora glabripennis et A chinensis Vespa velutina champignons Puccinia hemerocallidis etc proviennent de Chine ou du Japon Ceci s explique par une relative similarit climatique Tatem et Hay 2007 p 6 De plus du moins pour les vert br s il semblerait que les pr dateurs exotiques soient davantage nuisibles pour les proies ou cibles locales que les pr dateurs locaux Salo et al 2007 ceci pour plusieurs raisons dont celle de l absence imm diate de parade face un pr dateur inconnu 0 2 Le changement climatique et la naturalisation facilit e Le r chauffement climatique repr sente une menace pour notre mod l
336. garder des possibilit s d anticipation de pr vision et donc des degr s de libert de man uvre Mais ceci n est pas toujours possible et lorsque les acteurs doivent faire face des situations dangereuses qui se d veloppent plus vite que le temps n cessaire comprendre ce qui se passe et agir c est alors le temps de la protection puisqu on ne peut plus agir sur les causes C est aussi le temps o se d veloppent des solutions et des modes d organisation d urgence originaux qu il est important de garder en m moire car leur analyse est la base de l apprentissage qui permettra de progresser dans l anticipation par l acquisition et surtout le partage des exp riences Wybo 2004a p 28 Dans le domaine de la protection des v g taux ce temps correspond celui de la lutte C 3 d Un syst me dynamique Des l ments de d finition donn s ci dessus on comprend la dynamique qui permet d encha ner ces tapes l appropriation des risques identifi s facilite la vigilance la r activit suite aux donn es de vigilance facilite la gestion op rationnelle l apprentissage l appropriation des retours d exp rience effectu s sur cette gestion op rationnelle mettent en lumi re de nouveaux risques ou de nouveaux leviers d action qui am liorent l anticipation On a donc une dynamique circulaire qui part de l anticipation et y revient pour l alimenter Cette boucle n est n anmoins pas ferm e p
337. gestion du risque et de gestion des crises C est le devoir des pouvoirs publics que d accompagner ces dispositifs Dominique Bussereau ministre de l Agriculture et de la P che 25 janvier 2007 conclusion du 3 me colloque Agro X ENA L agriculture a t elle encore un avenir Nous nous int ressons dans cette recherche aux esp ces invasives c est dire aux esp ces introduites qui pr sentent un impact cologique et ou conomique s rieux En moyenne l chelle mondiale environ 10 des esp ces introduites se comportent en invasives en milieu terrestre comme en milieu marin Williamson et Fitter 1996 Boudouresque et Verlaque 2002 Notons la d finition cologiste de l esp ce introduite esp ce qui se naturalise du fait de l homme dans une r gion o elle n existait pas auparavant Par ailleurs il existe une discontinuit g ographique entre sa r gion d origine et sa r gion d introduction Ribera et Boudouresque 1995 Boudouresque 1999 ou celle ci Une esp ce envahissante est une esp ce v g tale animale ou microbienne qui colonise un nouvel environnement et y prolif re loin de son aire d origine apr s avoir la plupart du temps t transport e par l homme intentionnellement ou non di Castri 1990 cit par Genton 2005 L tude compar e de l histoire des bioinvasions telle celle men e par Genton 2005 permet de distinguer trois tapes dans leur
338. gions 15 dont les dommages potentiels sont estim s plusieurs centaines de milliards de dollars aux tats Unis Anonyme 2009 16 A titre d exemple lors de l introduction du frelon asiatique en France les abeilles domestiques taient sans d fense devant cet agresseur inconnu N anmoins un ou deux ans peine apr s la d couverte de ce frelon a pu tre observ e une tentative de lutte des abeilles similaire celle de leurs cong n res asiatiques les abeilles forment une boule autour de l agresseur et gr ce au battement de leurs ailes augmentent la temp rature l int rieur de cette boule ce qui est fatal pour le frelon 24 234 Introduction de l id e de la th se Encadr 4 Le r chauffement favorise l arriv e de nouvelles esp ces de pucerons d p che du 22 juin 2007 d agrisalon com Le nombre d esp ces de pucerons en France et en Grande Bretagne a augment de 20 en trente ans a pr cis devant la presse vendredi 22 juin 2007 Maurice Hull de l INRA Rennes Soit une esp ce nouvelle par site et par an Le nombre d esp ces captur es est d autant plus important que les temp ratures moyennes de l ann e consid r e sont lev es at il relev Les hivers froids sont en revanche d favorables leur prolif ration Les pucerons sont tr s sensibles la chaleur une temp rature de 12 l insecte met trois semaines arriver maturit sexuelle 18 ce d lai est ram
339. gnostic alerte qui peut tre port par une organisation que nous qualifions alors de vigilante Enfin cela nous conduit postuler que des indicateurs peuvent rendre le processus de vigilance pilotable au niveau organisationnel Nous proposons cet effet un exemple de tableau de bord adapt la surveillance biologique du territoire Celui ci sert non seulement l auto valuation mod le de repr sentation de la situation pr sente et au pilotage suivi dans le temps des actions entreprises et anticipation du comportement futur mais peut galement tre source d apprentissage si les parties prenantes s en saisissent se l approprient et l utilisent comme support d changes Mots cl s vigilance organisation tableau de bord protection des v g taux d tection organismes nuisibles surveillance biologique du territoire Abstract This research has been ordered by the Ministry of Agriculture It was carried out at the Centre for risk and crisis research at Mines ParisTech It aims to contribute to the improvement of the system of early detection of plant pests insects viruses bacteria fungi etc After a historical regulatory and organisational analysis of biological monitoring our work is oriented around the concept of vigilance Indeed vigilance is what allows detection closed vigilance when only some items are sought open vigilance when abnormalities and doubts can be handled We focus first on the cha
340. hilosophie de que nous allons tudier maintenant La convention internationale pour la protection des v g taux CIPV 1 B 1 Objectifs de cette convention internationale 1 Constat une coop ration internationale n cessaire double titre La CIPV est bas e sur le fait que la coop ration internationale est n cessaire pour contr ler les organismes nuisibles et pr venir leur diss mination que les mesures phytosanitaires ne doivent pas tre des obstacles au commerce international et donc doivent tre justifi es techniquement et transparentes Encadr 10 Pr ambule de version de 1997 Les parties contractantes reconnaissant la n cessit d une coop ration internationale en mati re de lutte contre les organismes nuisibles aux v g taux et aux produits v g taux et afin de pr venir leur diss mination internationale et sp cialement leur introduction dans des zones menac es reconnaissant que les mesures phytosanitaires devraient tre techniquement justifi es et transparentes et ne devraient pas tre appliqu es d une mani re telle qu elles constituent soit un moyen de discrimination arbitraire ou injustifi soit une restriction d guis e notamment au commerce international d sireuses d assurer une troite coordination des mesures visant ces fins souhaitant d finir un cadre pour la mise au point de l application de mesures phytosanitaire
341. i res Jfertilisantes et supports de culture compos s tout ou partie d OGM Ce nouveau type de surveillance biologique du territoire est nomm par la loi biovigilance pour la diff rencier de la surveillance biologique du territoire qui concerne toujours les organismes nuisibles aux v g taux Delos et al 2005 p 938 Quand nous parlons de vigilance pour la protection des v g taux nous parlons de cette attitude ou processus d fini plus haut appliqu la protection des v g taux et non de cette biovigilance 76 234 1 partie la surveillance biologique du territoire contexte technique et organisationnel Les plans de surveillance Ce sont des plans tablis galement par la SDQPV en lien avec le LNPV pour v rifier l absence d un organisme de quarantaine de tous les organismes de quarantaine d un produit v g tal donn plan par organisme ou plan par fili re v g tale Ces plans sont relativement pr cis l image des plans de contr le Il en existe une quarantaine lls servent de variable d ajustement pour les SRPV en fonction des moyens disponibles et des urgences ex foyers ou crises sociales g rer A c t de ces plans d taill s demeure un plan de surveillance g n rale rappel chaque plan particulier qui correspond l obligation de signalement de tout nouvel organisme nuisible mais la surveillance g n tale c est un fourre tout C est tou
342. i la dur e est plus longue que celle constat e auparavant on peut donc dire que la probabilit d acclimatation augmente toutes choses tant gales par ailleurs Dans le cas pr cis des serres un r chauffement moyen du climat de 2 2 se traduirait une l vation 4 en mai Fatnassi et al 2003 p riode critique pour le d veloppement des foyers d aleurodes en zone m ridionale avec un impact consid rable sur la ph nologie de Bemisia tabaci par exemple 3 g n ration apparaissant 4 semaines plus t t et donc sur la dynamique des infestations effectifs multipli s par 100 ou 1000 Fargues et Bonato 2006 A noter que l installation d une esp ce exotique envahissante d pend non seulement des attributs de l esp ce mais aussi de la vuln rabilit de l habitat envahi Or il est convenu que le changement climatique peut modifier la fr quence et l intensit des v nements extr mes augmentant la vuln rabilit des cosyst mes tout en tant eux m mes sources de dispersion comme les inondations importantes pour Mimosa pigra en Australie Comme le changement climatique et l augmentation du taux de affectent la disponibilit de l humidit du sol ils peuvent affecter la dynamique des populations v g tales Le stress induit par le climat sur les plantes peut r duire leur capacit r sister aux envahisseurs La s cheresse et le gel r duisent la r sistance des arbres aux
343. ibles de vous apporter une nouvelle information r seau informel avez vous le temps n cessaire pour vous informer la situation courante quand prenez vous le temps de vous informer quand l organisme nuisible est d j dans votre r gion Suivent des questions sur la valorisation la transmission et le partage de ces informations sur les moyens et les moments avec en particulier des questions sur la perception de la qualit relationnelle en fonction du groupe d interlocuteurs et in fine sur le niveau de coop ration effectif entre tous les partenaires impliqu s dans la surveillance biologique du territoire Ainsi pour l anticipation nous avons identifi sept indicateurs le niveau de connaissances concernant les organismes nuisibles les menaces la capacit de d tection des organismes nuisibles connus le niveau de connaissances concernant les vuln rabilit s la capacit d acquisition de nouvelles connaissances l utilisation ou valorisation faite des nouvelles connaissances acquises les moyens et moments de la transmission de ses connaissances les moyens de partage de connaissance entre partenaires 198 234 partie une organisation vigilante pour la d tection d organismes nuisibles aux v g taux IV D 2 Les indicateurs de sa capacit de d tection L encore nous partons des questions les plus factuelles sur les moyens disponibles puis sur la qualit de la couverture
344. ic France 19 ao t 2002 1 foyer IDF lutte Figure 5 Chronologie simplifi e de la gestion du risque li la chrysom le des racines du ma s en France de 1992 2003 ARP analyse de risque phytosanitaire IDF Ile de France Nous pouvons d composer ce fil chronologique en plusieurs phases phase d anticipation scientifique o les scientifiques officiels notamment mandat s par ou agents du LNPV ont capitalis des connaissances sur la menace mais aussi sur les vuln rabilit s phase d anticipation gestionnaire o les responsables ont pr par des plans d abord de surveillance avec l aide des scientifiques mais aussi de lutte ou contr le ex l arr t de 2002 tait pr t quand le premier foyer fut d tect phase de vigilance notamment gr ce des pi ges phase mont e en puissance avec l impression de l imminence de l introduction une phase de gestion proprement parler des foyers selon les arr t s de lutte mais d butant par des prospections cibl es pour d limiter l tendue du foyer et entra nant un renforcement du pi geage Bien entendu ces phases ne sont pas strictement s quentielles puisque les connaissances scientifiques et pid miologiques continuent tre accumul es les analyses de risques sont r vis es la surveillance est toujours d actualit pendant que la lutte a lieu d autres endroits Chaque phase est import
345. icace de l action Lorsque la repr sentation vise la connaissance objective elle va tendre au maximum se soumettre aux contraintes du r el Alors l analogie structurale la compl tude la pr cision sont des qualit s importantes et les oublis ou les d formations sont consid r s comme des erreurs Mais quand la repr sentation vise la transformation du r el par l action elle peut ventuellement et avec avantage viter certaines contraintes du r el On isole le plus souvent deux caract ristiques importantes de ces repr sentations op rationnelles laconisme renvoie au fait qu elles op rent une s lection dans le r el 1 d formations fonctionnelles au fait qu elles le distordent Le niveau de performance de l expert est ainsi mettre en relation avec une repr sentation parfois tr s sch matique et d form e facilitant le traitement et l atteinte du but 2 Interd pendance du diagnostic de la prise d information et de la prise de d cision Bien que le diagnostic repr sente l activit centrale des op rateurs responsables de la supervision et du contr le d environnements dynamiques il ne forme pas une unit ind pendante et s parable des autres activit s n cessaire la r alisation du travail Rasmussen 1986 Hoc 1996 Les diff rentes composantes de l activit prise d information diagnostic prise de d cision sont interd pendantes La recherche d informations est
346. ico DEJEANS Delphine 2006 Un objet non risqu La spiruline entre vigilance agricole et normalisation alimentaire In ROUX Jacques Etre vigilant L op rativit discr te de soci t du risque Publications de l Universit de Saint Etienne pp 48 59 DEJOURS Christophe 1993 Travail et usure mentale ditions Bayard Paris DELOMEZ Xavier 2004 Les pouvoirs de police en sant publique v t rinaire La sant animale Chapitre Il Ecole Nationale des Services V t rinaires Lyon DELOS Marc EYCHENNE N et al 2005 La biovigilance concept et applications dans les pays europ ens in C Regnault Roger C Fabres G et Philog ne B J R Enjeux phytosanitaires pour l agriculture et l environnement Editions Tec amp Doc Lavoisier Paris 937p DELOS Marc HERVIEU Fran ois et al 2006 La biovigilance des OGM au g n ral Exemple du suivi des grandes cultures en France Phytoma La D fense des V g taux n589 janvier pp 44 48 D SENCLOS Jean Claude 2007 Principes et organisation de l alerte sanitaire en France Colloque anticipation d tection et r ponse aux Risques infectieux mergents InVS Paris 24 avril DESREMEAUX A 1998 Th orie des Organisations Editions EMS Caen 221 234 Th se d Ainhoa PAR CHAMONTIN 2010 D US Isabelle WYBO Jean Luc et PAR CHAMONTIN A nhoa 2009 Participation de l quipe au projet Crises phytosanitaires li es aux
347. icole de la Seine inf rieure et extrait d un article de la Revue horticole de l Alg rie juillet d cembre 1914 Anonyme 2007 30 de r gnes v g tal et animal menac s BIOFUTUR n 277 mai p 5 Anonyme 2009 Asian longhorned beetle invader of the month gt Cumberland Times News du 20 juillet sur http www times news com local local_story_201001551 html ABRAHAMSON E 1996 Management fashion gt Academy of Management Review vol 1 254 285 AMABILE Serge GADILLE Martine 2006 Coop ration interentreprise syst me d information et attention organisationnelle Revue fran aise de gestion n32 164 pp 97 118 AMALBERTI Ren 1996 La conduite des syst mes risques PUF Paris AMALBERTI Ren 2001 La ma trise des situations dynamiques Psychologie fran aise Vol 46 n2 pp 107 118 AMALBERTI Ren et DEBLON F 1992 Cognitive modelling of fighter aircraft s process control a step towards an intelligent onboard assistant system International Journal of Man Machines Studies vol 36 pp 639 671 ANDRIEU Quentin DEHAIS Fr d ric et al 2008 Towards a dynamic computational model of visual attention sur http www cerf fr dcsd cd lesire pdfs numous08andrieu pdf lu le 9 juillet 2009 indisponible depuis ANSOFF Igor 1975 Managing Strategic Surprise by Response to Weak Signals California Management Review vol XVIII n2 p 21 33 ANSOFF Igor 1976 From Strategic Planning
348. idu dans le dispositif IV C 2 Les modalit s de mise en uvre du tableau de bord La structure du tableau de bord a son importance mais nous voulons dans ce paragraphe avant de la d tailler attirer l attention sur la fa on dont il pourrait tre mis en uvre Notre proposition est de partir des acteurs devant mettre en uvre le processus de vigilance des acteurs de terrain principalement des acteurs capteurs Le tableau de bord leur est destin c est eux de le remplir leur niveau Celui qui aurait piloter l ensemble pourrait r cup rer alors les r ponses ce peut tre dans le cadre d un entretien ce que favorisent les questions ouvertes ou de mani re anonyme pas une fin de sanction car notre hypoth se est que l agent fait au mieux avec les moyens connaissances informations moyens mat riels proc dures etc dont il a conscience de disposer Ces l ments peuvent alors aider au choix du levier i e aider identifier o mettre davantage de moyens pour am liorer la performance du processus La p riodicit peut donc tre irr guli re chaque changement important d organisation mais une valuation annuelle avant la p riode du dialogue de gestion avec les pourvoyeurs de moyens semble souhaitable noter que devront galement tre pilot es les fonctions supports et en particulier les laboratoires de diagnostic et la cellule d analyse de risque Le tableau de bord acteur cap
349. iences de gestion ne porte pas tant sur l analyse de ce que serait cette organisation ou sur comment la concevoir que sur son pilotage Or que veut dire piloter la vigilance au niveau d une organisation C est d abord d finir cette organisation qui va porter cette vigilance qui va faire en sorte qu elle ait bien lieu Mais c est aussi d finir comment elle va le faire de quelles comp tences et de quels outils et m thodes doit elle tre dot e F Mobilisations th oriques et m thodologiques F 1 Posture face cette probl matique scientifique et pratique F 1 a Rappel de la sp cificit pist mologique des sciences de gestion D finition de l pist mologie th orie des r gles implicites qui guident les comportements Scientifiques L pist mologie est la th orie de la connaissance Harr 1984 Elle r fl chit sur les crit res auxquels une connaissance v ritable devrait se conformer Harr 1984 28 234 Introduction de l id e de la th se Plus exactement selon nous et la suite du philosophe Philippe Van Parijs Ni prescriptive ni descriptive de comportements l pist mologie vise d crire les prescriptions immanentes la pratique d une communaut scientifique Van Parijs 1990 p 10 autrement dit les r gles implicites qui guident les comportements des scientifiques La sp cificit des sciences de gestion une science finalis e appliqu e contingente
350. ier 2001 p 45 Sardas et Lefevbre 2004 ajoutent que la motivation des personnes peut aussi s expliquer dans une approche psychanalytique la suite de Freud 1915 par des pulsions de plaisir ou d emprise On retrouve donc m l es au niveau du psychisme individuel les deux liaisons plaisir savoir et plaisir pouvoir travers la pulsion apprendre qui procurera le plaisir de la r ussite et la pulsion d emprise dont la satisfaction repr sentera la ma trise de la relation autrui pp 272 273 Il est important notamment s il y a volont de changement des pratiques ou des organisations de disposer d une grille d analyse sur ces diff rents volets les agents acteurs concern s voient ils leur int r t cro tre avec le changement propos Vu autrement comment maintenir ou augmenter l int r t des agents acteurs participer l action souhait e IV B 2 c Donner les pouvoir agir Le Boterf met bien s r dans cette cat gorie les moyens mat riels v hicule pour se d placer pi ges poser syst me de g olocalisation etc ou humains notamment au niveau du chef de service Ah mais qu on me donne les effectifs pour travailler le travail sera fait Si je n ai personne je ne pourrai pas faire le plan de surveillance n cessaire l an prochain On est dans une logique de r duction d effectif Bon maintenant c est triste mais on fait les priorit s un chef de SRPV
351. ies ravageurs communs sur tomate connaissances basiques Figure 35 Processus de veille scientifique technique et r glementaire pour le producteur D us 2009 Ce processus de veille est souvent d l gu aux conseillers techniques dont c est une des missions 135 234 Th se d Ainhoa PAR CHAMONTIN 2010 L activit de veille des conseillers techniques Ressources Internet Revues Organismes de recherche R amp D Officiels Contacts avec d autres conseillers techniques lt Contacts l tranger onnaissance en temps r el des nouveaux ravageurs et maladies potentiels des avanc estechniques du secteur Connaissance des volutions r glementaires phytosanitaires paranticipation futurs etraits et homologations Entr es N cessit d tre au courant de toutesles nouveaut set actualit s du secteur Conseillertechnique d OP Veille scientifique technique et r glementaire Connaissances 507 tilisation des outils informatiques Jargon scientifique et r glementaire R glementation en vigueur connaissances basiques Maladieset ravageurscommuns sur tomate connaissancesbasiques Langues trang res afin de pouvoir communiquer avecles sp cialistes trangers Figure 36 Repr sentation du processus de veille scientifique technique et r glementaire effectu e par le conseiller techniqu
352. igilance chez des non institutionnels Dans les deux cas tudi s pr c demment que ce soit les plants de pomme de terre ou les tomates les acteurs de la vigilance sont l gitimes parce que ce sont les premiers concern s les producteurs parce que c est leur m tier les conseillers techniques et les experts parce que c est leur mission les agents de l tat Mais d autres acteurs pourraient participer au processus de vigilance C est le cas notamment de certains amateurs membres d une soci t savante par exemple ou b n voles d associations de protection de la nature qui connaissent les SRPV et les appellent C est situation en lle de France o en 2005 ils ne savaient pas comment g rer ces appels chronophages Le chef du SRPV lle de France nous a indiqu qu il existait beaucoup de retrait s de bon niveau dans la r gion dont certains seraient m me pr ts faire des dons entretien du 17 janvier 2005 En particulier les amateurs entomologistes peuvent participer la d tection C est le cas que nous avons tudi concernant Anoplophora glabripennis capricorne asiatique Gien Loiret 1 Le r cit objectiv selon la m thode REXAO adapt e Le r cit que nous vous pr sentons a t construit partir de la fusion de t moignages d acteurs en utilisant la m thodologie REXAO cycles de d cision et fil conducteur Cette m thode permet de reconstituer une v rit object
353. igure 43 Le mod le du filtre s lection en entonnoir de Reed 1999 selon Marchioli 2004 p 160 Cependant ces deux mod les ont une limite ils pr disent qu aucun message ne devrait faire l objet d une analyse s mantique si les sujets n y font pas attention Lemaire 1999 p 72 Or d autres exp riences y compris en coute dichotique i e quand un message diff rent est d livr chaque oreille Moray 1959 Treisman 1964 ont montr que cela tait erron D o le troisi me mod le que nous proposons maintenant 1 Le mod le de l att nuation de Treisman 1960 Rejet des stimuli non pertinents D tection de l information Perception attendue analyse Stimuli pr sents des stimuli des M moire dans via les Filtre s mantique et court sensorielle terme l environnement registres att nuateur sensoriels Stimulus conserv pour le traitement mais ayant une qualit d grad e Figure 44 Mod le de l att nuation de Treisman 1960 par Marchioli 2004 p 161 163 234 Th se PAR CHAMONTIN 2010 Ce que propose Treisman 1960 c est que les stimuli ne sont pas bloqu s l exception d un seul mais ils sont att nu s Certains sur lesquels il a pourtant pas focalisation attentionnelle peuvent donc passer la barri re de s lection parfois avec une qualit d grad e Ainsi les stimuli qui entrent dans l
354. il tait per u comme incertain et ou impact faible Ainsi la fiabilit organisationnelle repose non seulement sur les capacit s individuelles de ses membres mais galement sur les proc dures mises en place dans l organisation d autant plus quand elle est complexe multi acteurs et multi sites et notamment le traitement des anormalit s ou des doutes Nous verrons un exemple 11 o la d tection d un nouvel organisme nuisible Anoplophra glabripennis par un acteur non institutionnel externe au syst me de vigilance officiel a mis un certain temps tre connue et prise en compte par les d cideurs D autant plus que cette personne n avait pas acc s aux moyens lui permettant de confirmer la dangerosit de l insecte trouv 2 La vigilance dans la sociologie de l alerte Avec les travaux pr c dents nous avons point du doigt le lien troit entre la vigilance et sa finalit qui est l alerte pour l action Certains sociologues se sont int ress s cette question de l articulation entre vigilance et alerte Pour illustrer ce courant nous nous appuierons sur les travaux de Francis Chateauraynaud sociologue co auteur avec Didier Torny de l ouvrage Les sombres pr curseurs Une sociologie pragmatique de l alerte et du risque qui traite de ces citoyens ayant lanc des alertes sanitaires en d pit d un scepticisme initial des scientifiques tablis et ou de l administration 2
355. ile Parasuraman et Rizzo 2006 Le deuxi me type d attention est dirig par une conscience top down le champ visuel est dirig vers des items particuliers il est pertinent de focaliser son regard sur l indicateur de vitesse pendant la phase d atterrissage Ce m canisme pr suppose des interactions avec la m moire Mais ces processus attentionnels sont non seulement perturb s par nos motions Blanc N 2006 et par le stress Dehais et al 2003 mais galement inhib s inhibition des items pr sents pour faciliter le report d attention vers de nouveaux items Posner 1994 inhibition de l int r t des aires explor es pr c demment et de celles n tant plus pertinentes i e inhibition of return Posner et Cohen 1984 133 noter que les exp riences relat es ont tudi l attention distribu e sur seulement deux messages ou deux t ches 165 234 Th se d Ainhoa PAR CHAMONTIN 2010 inhibition du bruit de fond pour liminer les distractions qui pourraient interf rer avec les items cibles Michael et al 2006 Ainsi Andrieu et al 2008 proposent un mod le bas sur plusieurs couches de cartes cognitives pour la saillance des caract ristiques des objets couleur forme pour les caract ristiques spatiales des objets y compris le mouvement En parall le est construite la carte de pertinences mettant en vidence les attentions focalis es port es dans
356. illers techniques services de la protection des v g taux taient en relation l acquisition de connaissances de savoirs faire pour la d tection en cas de survenue du probl me l interpr tation de la d tection le diagnostic mobilisant une certaine expertise diffusion de l information ou de l alerte La deuxi me tude de cas portait sur l activit des techniciens contr leurs de plants de pomme de terre Le d coupage ci dessus convient galement ces acteurs Mais cette tude nous a aussi permis de mettre en vidence que leur activit bien que norm e par un r glement technique avec une liste ferm e d organismes nuisibles non tol r s des valeurs seuils de pr sence et des mesures appliquer en fonction du taux de pr sence laissait la place une vigilance plus ouverte Mais celle ci n cesite expertise technique importante bien conna tre le mat riel v g tal en question pr sence dans la dur e m me agent sur les m mes parcelles disponibilit de moyens de diagnostic tant humains que techniques et financi s La troisi me tude de cas sur la d tection par un entomologiste amateur d un foyer nous a montr en quelques sortes les m mes n cessit s expertise savoir que ce n est pas un insecte anodin pers v rance dans le temps et ou attachement au lieu selon les cas et disponibilit de moyens de diagnostic ce qui a le plus p ch ici
357. in d tre voqu s la mise en place d un maillage territorial permettant une d tection et une r ponse rapide en d veloppant un triptyque tat v t rinaires leveurs dans tous les pays membres souci de mettre en balance co t de la pr vention et co t des crises en incitant la s curisation de dispositif en dehors des p riodes de crise pour ne pas affaiblir la r activit du syst me Cela se traduit notamment par le souhait de cr er avec la Banque mondiale des fonds mondiaux d di s la pr vention et la r ponse rapide par exemple pour la compensation en cas d abattage sanitaire 2 L organisation fran aise Le d cret 99 555 du 2 juillet 1999 et l arr t de la m me date portant organisation et attributions de la diretion g n rale de l alimentation confie la sous direction de la sant et de la protection animales l organisation de la surveillance sanitaire animale et de la lutte contre les pizooties 9 D apr s Bernard Vallat 2007 directeur g n ral de mais l OIE est une organisation ind pendante des Nations Unies contrairement la CIPV ou au Codex Alimentarius 102 234 1 partie la surveillance biologique du territoire contexte technique et organisationnel L organisation fran aise de sant animale se caract rise par une puissance de police judiciaire tr s forte car la lutte contre les maladies contagieuses n cessite bien souven
358. informations qui permet de Sustain divide or focus the field of view Andrieu et al 2008 Marchioli 2004 p 156 157 explicite comment la psychologie cognitive analyse le traitement de l information comme une succession d tapes qui peuvent interagir entre elles La premi re tape est celle des registres sensoriels c est ce niveau que les stimuli externes ou input entrent dans le syst me cognitif humain Ces registres d informations sensorielles permettent de stocker en m moire le stimulus sensoriel une fraction de seconde sans qu il soit analys Si le sujet d cide de ne pas l analyser l information est perdue En revanche s il la s lectionne elle passe la deuxi me tape du traitement qui est celle de la reconnaissance des formes Celle ci est d finie comme L tape de la perception durant laquelle un stimulus est identifi Reed 1999 p 14 C est l attention qui permet cette reconnaissance En effet lors l entr e des stimuli dans les registres sensoriels l attention peut jouer la fois le r le de filtre et de processus de s lection Il est impossible pour un sujet de reconna tre plusieurs stimuli en m me temps Mais l attention joue galement un r le de s lection de l information pertinente donc apr s l tape de reconnaissance des formes elle permet de d finir l information qui sera trait e et m moris e le filtre limite la quantit d informations qui peuvent
359. ion au message qui lui parvient parce qu il n a pas d int r t voire m me il pourrait tre mis dans une position inconfortable ou encore parce qu il n a pas le s moyen s de transmettre cette information Brizon 2009 p 80 Enfin concernant la priorisation celle ci ne d pend pas du signal lui m me mais des autres signaux traiter et qui peuvent tre per us comme plus forts Brizon indique n anmoins que si un signal a pu franchir les trois pr c dentes barri res celle ci d bouchant sur l action l est g n ralement aussi 124 234 partie une organisation vigilante pour la d tection d organismes nuisibles aux v g taux Chaque tape est critique mais la premi re celle de d tection pose particuli rement question Du moins nous avons per u que ce qui caract rise ces signaux ce qui fait consensus dans la litt rature c est la difficult gestionnaire de cette vigilance ouverte permettant cette d tection Ainsi Caron Fasan 2001 souligne le fait que les dirigeants ont besoin d outil pour d velopper une attention sp cifique aux signaux faibles et de m thode pour les exploiter L auteur rapproche cela de la n cessit de construire du sens au sens de Weick 1979 1995 et Starbuck et Miliken 1988 Concr tement le dirigeant en interaction avec son environnement donne du sens une situation qui initialement n en n a pas Son travail consiste en la cr ation et la formulati
360. ion de l information sur l tat sanitaire des cultures entre la profession et votre servic 0 Tr s court Chaque semaine la PV conna t la situation phytosanitaire de toutes les cultures l gumi res de sa zone 1 Assez court Chaque mois la PV conna t la situation phytosanitaire de toutes les cultures l gumi res de sa zone Variable La situation est connue pour quelques cultures l gumi res seulement posteriori la fin de la campagne la PY conna t les probl mes phytosanitaires qui ont t rencontr s 5 La profession n informe g n ralement pas la PV des probl mes phytosanitaires rencontr s en culture Votre ressenti sur la qualit de la couverture spatiale de votre zone de comp tence par votre service et vos partenai 149 Excellente Bonne Acceptable OQ Insuffisante Largement insuffisante 4 MA Pr sentation Questionnaire R sultats 0 Figure 55 Extrait du questionnaire de vuln rabilit des services PV L encore les r sultats peuvent tre visualis s sous forme de radar Complexit Apprentissage Gestion op rationnelle Intervenants et moyens Alerte Couverture duterritoire Capacit s d action Diagnostic Economie Environnement Image de la PV rception des consommateurs Vigilance et detection Anticipation R seau relationnel Figure 56 Diagramme de la vuln rabilit auto valu e par un service de protecti
361. ion du Code rural et notamment ses articles L 252 1 5 les actions de surveillance peuvent tre d l gu es aux FREDON par une DRAF SRPV n cessairement par voie conventionnelle Ceci est rappel dans les ordres de service concern s Nous avons aussi vu que certains salari s FREDON peuvent tre rapporteur national sur une th matique particuli re La tendance serait n anmoins moins leur donner cette responsabilit depuis la s paration claire et nette qui a t op r e entre le SRPV et la FREDON pour des raisons que l on peut qualifier de d ontologiques comptes s par s locaux s par s mat riels distincts etc L objectif de ce divorce ainsi a t il t per u par certains agents rencontr s est de clarifier les missions des uns services de l tat et des autres groupements professionnels Dans la pratique les activit s des FREDON varient d une r gion l autre notamment fonction de son pr sident mais aussi du chef de SRPV en place Chaque SRPV doit tablir une convention avec sa FREDON correspondante d finissant les activit s qui seront d l gu es et leur financement Ainsi les FREDON peuvent elles tre amen es r aliser les plans de surveillance d finis par le BSV mais dans certaines r gions elles r alisaient galement les plans de contr le sans avoir de pouvoir de police en cas de constatation d infraction Les FREDON m nent aussi d autres activit s qui ne concernent pas
362. ionale d agriculture DRAAF SRAL Toutefois si ces l ments r pondent pour 2009 aux interrogations des parties prenantes rencontr es ils gardent en suspens notamment si la vente des produits phytosanitaires diminue effectivement comme souhait la p rennit financi re du dispositif Cette circulaire ouvre aussi la question de l indemnisation des observateurs faut il payer les agriculteurs pour leur participation la mission d pid mio surveillance Il B 2 d R actions et craintes des acteurs Le r le de pr sidence du comit r gional d pid miosurveillance confi au pr sident de la chambre r gionale d agriculture semble avoir t plut t bien accueilli dans un premier temps Les chambres d agriculture ne seraient pas contre r cup rer la gouvernance du dispositif voire assumer la responsabilit de la r daction des avertissements ou encore g rer les bases de donn es qui seront probablement r gionales No l 2008 p 32 33 Cet auteur souligne aussi juste titre que les FREDON dont nous avons pr sent le partenariat historique avec les services de l tat s int ressent galement la coordination et la r daction des messages mais aussi l utlisation des mod les mis au point par les instituts techniques Ceux ci revendiquent de leur c t l analyse de risques notamment Arvalis pour les grandes cultures 213 234 Th se d Ainhoa PAR CHAMONTIN 2010 Toutefois le disp
363. ionales de D fense contre les Organismes Nuisibles et de 78 FDGDON F d rations D partementales compos es de Groupements de base communaux ou cantonaux syndicats professionnels agricoles de loi 1884 Son souci de communiquer avec les instituts techniques et les services de l tat notamment la Direction G n rale de l Alimentation est constant sa prise en compte de l Environnement toujours plus effective afin d assurer au mieux sa mission PROTEGER LES CULTURES http www fnlon orglcgi bin fr historique asp lu le 28 juillet 2009 86 234 1 partie la surveillance biologique du territoire contexte technique et organisationnel eriste 8 f d rations d part de des G leur secteur Figure 21 Organisation nationale des groupements de d fenses contre les organismes nuisibles 1 FNLON F d ration Nationale de D fense contre les Organismes Nuisibles 2 FREDON F d ration REgionale de D fense contre les Organismes Nuisibles 3 FDGDON F d ration D partementale des Groupements de D fense contre les Organismes Nuisibles 4 GDON Groupement de D fense contre les Organismes Nuisibles site FREDON RA 2009 Les FREDON contribuent au signalement de l apparition de tout nouvel organisme nuisible ou du d veloppement inaccoutum des organismes nuisibles dont la pr sence est normalement constat e sur le territoire article 252 4 du code rural En applicat
364. is le ph nom ne ayant t per u il est retenu par nos filtres attentionnels et donc d tect La sensibilisation peut tre interne l individu Ainsi un entomologiste amateur a un go t pour les insectes pour en apprendre toujours davantage et mieux Il sera donc naturellement sensibilis l apparition de nouveaux insectes 5 Au del de la d tection jusqu la d cision d alerte Selon le mod le de la double chelle pr sent en r vis de Rasmussen 1986 apr s l tape que nous appelons d tection suivent plusieurs processus de diagnostic et de d cision parfois interd pendants processus d automatismes un processus d application de r gles un processus d analyse conceptuelle plus pouss e Au niveau des automatismes le diagnostic se fait sous forme d appariement est ce ce que je cherche ou pas La d cision est automatique imm diate r flexe Au niveau des r gles le diagnostic se fait par exemple par classification Une fois la classe identifi e la d cision est automatique Au niveau conceptuel ou cognitif on peut trouver un diagnostic de type causal par exemple ce sympt me ne peut pas tre d la s cheresse ou telle carence vu les pratiques culturales donc ce peut tre un virus C est ce qu ont verbalis certains techniciens contr leurs de plants de pomme de terre rencontr s par Bailly La d cision d information
365. ison graini re Chambre SICA Veille Diffusion Agriculture CENTREX d information Firmes phytosanitaires Figure 33 Les interlocuteurs consid r s comme de 1 et 2 plan du conseiller technique d OP D us 2009 110 132 234 ande partie une organisation vigilante pour la d tection d organismes nuisibles aux v g taux Les conseillers techniques identifient trois grandes cat gories d activit s pour lesquelles ils sont en relation avec ces interlocuteurs et qui figurent en bleu sur la figure ci dessus les activit s li es la veille les activit s li es l expertise les activit es li es la diffusion d information 2 Du point de vue des agents r gionaux de la protection des v g taux Ses principaux interlocuteurs peuvent se positionner en cercles concentriques selon le degr de proximit dans la relation selon leurs propres dires Surveillance du L gende territoire individuellement Gestion des invasions Activit s consid r es De son point de Groupements DDEA Pr fet vue D l gataires d partemen producteurs FREDON En situation normale Interlocuteurs De 1 plan Autres SRPV Protection Syndicats De 2 plan des V g taux De 3 plan Chambres Centres d Agriculture En situation de crise interlocuteurs Qui passent au 1 pla
366. isponible sur http www com univ mrs fr gisposi spip php articles BOUDOURESQUE C F et VERLAQUE M 2002 Biological pollution in the Mediterranean Sea invasive versus introduced macrophytes Mar Poll Bull 44 pp 32 38 BOURNIGAL Jean Mars 2007 Pr sentation du plan strat gique de la Direction g n rale de l alimentation compte rendu du 5 septembre de la 4e section du CGAAER BOURRIER Mathilde dir 2001 Organiser la fiabilit ditions de L Harmattan Paris 239p BRION S bastien 2000 Un mod le de vigilance organisationnelle Le cas des processus de conception de produits industriels Th se de doctorat en Sciences de Gestion Universit de Savoie octobre 488p BRION S bastien 2005 Le concept de vigilance Une r ponse au dilemme entre rapidit et fiabilit des projets Revue fran aise de gestion n156 3 105 128 BRIVES Helene 2008 L volution du conseil agricole et du r le des chambres d agriculture POUR la revue du groupe de recherche pour l ducation et la prospective GREP num ro 196 197 mars 208 219 BRIZON Ambre et WYBO Jean Luc 2006 Vigilance a process contributing to the resilience of organizations Resilience Engineering Symposium Cannes pp 46 52 BRIZON Ambre 2009 Compr hension et gestion des signaux faibles dans le domaine de la sant s curit Th se de doctorat de Mines ParisTech en Sciences et G nie des Activit s
367. it bien le lien qui existe entre prise d information diagnostic et prise de d cision 6 Entre 5 et 12 7 des items des entretiens selon le technicien contr leur interview d apr s l analyse quantitative de Bailly p 51 146 234 partie une organisation vigilante pour la d tection d organismes nuisibles aux v g taux Il B 2 d Les activit s de diagnostic L identification de maladies connues Pour les activit s de diagnostic proprement parler le travail le plus important des techniciens contr leurs se base sur une capacit reconna tre les maladies partir des signes pr sents en v g tation en conservation Cette activit d identification suppose une capacit visuelle premier outil de diagnostic c est nos yeux 2 et la connaissance des parasites et des sympt mes en situation Une plante viros e par rapport une plante saine elle il y a des mosa ques dans le feuillage TC3 Celle ci s acquiert surtout avec une formation pratique sur le terrain et se renforce avec l exp rience Un jeune technicien qui arrive on est oblig de le former Je sais que les nouveaux bon ils tournent avec nous On leur montre on leur explique les plantes malades TC3 C est l exp rience qui va tre accumul e qui permet de savoir quels sont les parasites et de les conna tre TC2 Les probl mes ainsi identifi s sont ceux pour lesquels cor
368. it que ce syst me doit tre g r pilot ni m me financ par l ONPV La seule obligation est que l ONPV puisse r cup rer des donn es fiables sur la pr sence ou l absence des organismes r glement s sur ses zones de comp tence Les prospections ponctuelles Les prospections ponctuelles permettent aux ONPV d obtenir certaines informations sur les organismes nuisibles vis s des lieux pr cis situ s dans la zone concern e sur une p riode d termin e NIMP n 6 p 7 51 234 Th se d Ainhoa PAR CHAMONTIN 2010 Le glossaire d finit d abord ce qu est une prospection Proc d officiel appliqu pendant un laps de temps limit pour d finir les caract ristiques d une population d organismes nuisibles ou d terminer quelles esp ces sont pr sentes dans une zone donn e Il distingue ensuite diff rents types de prospection appel es diff remment de celles de la norme 1997 Prospection de d limitation Prospection r alis e afin de d finir les limites de zone consid r e comme infest e par un organisme nuisible ou comme en tant exempte pr c demment enqu te prospection sur l tendue g ographique Prospection de rep rage Prospection r alis e dans une zone afin de d terminer si des organismes nuisibles y sont pr sents pr c demment prospection sur la pr sence Prospection de suivi Prospection continue r alis e afin de v rifier les c
369. it sans doute mieux l activit de vigilance Autrement dit nous d fendons l id e que la vigilance contribue l objectif de d tection pr coce d organismes nuisibles Et cet objectif organisationnel global d passe le processus de vigilance mais aussi les diff rents processus organisationnels mis en oeuvre Une fois ceci dit nous souhaitons maintenant tudier l organisation dont l objectif est la d tection pr coce d organismes nuisibles IV B Une organisation vigilante IV B 1 La dimension organisationnelle de la vigilance IV B 1 a De quelle organisation parlons nous Rappelons d abord la d finition pos e en introduction une organisation est un ensemble stable d acteurs uvrant dans un m me objectif global disposant de moyens allou s cet objectif L objectif global ici nous l avons d j d fini c est celui de la d tection pr coce d organismes nuisibles 181 234 Th se PAR CHAMONTIN 2010 Comme nous l avons galement illustr dans la premi re partie cet objectif n est pas partag uniquement par les services de l tat de la Protection des V g taux L ensemble des acteurs membres de l organisation tudi e d passe donc largement ces services et m me leurs d l gataires ou partenaires formels En d finitive nous distinguons les organisations r elles d une hypoth tique organisation id ale et universelle Les premi res
370. itatifs disponibles en propre le budget de l tat semble en avoir pris conscience puisqu une somme y est allou e dans le projet de loi de finances 2009 quipements techniques et scientifiques du LNPV CP 1 116 000 Ces d penses correspondent au renouvellement et la maintenance des quipements des stations du laboratoire national de la protection des v g taux PLF 2009 Par ailleurs en 2006 comme nous l avons vu dans l historique le d cret n 2006 7 permet l tat de s appuyer sur des laboratoires tiers agr s pour la r alisation d analyses officielles Concernant l alerte Au fil de nos entretiens avec les personnes susceptibles de lancer l alerte la question du moment opportun de se lancer est r guli rement venue Quand est ce que j en informe la profession un agent SRPV Qu est ce que je fais moi d une suspicion un agent SRPV Tant qu on ne sait pas exactement quel organisme c est et comment il est arriv l ne va pas parler un agent SRPV On ne veut pas que le LNPV publie un article sur leurs recherches sur tel organisme nuisible sinon nos concurrents trangers vont se pr cipiter sur cette info et dire qu en France on est pourri par ce truc un professionnel de la pomme de terre Nous traduisons ces interrogations par cette question quel est le niveau de certitude atteindre pour d clencer une alerte De l en d coule u
371. itements relativement riches La construction du diagnostic fait intervenir plusieurs hypoth ses labor es puis test es avant d tablir une signification satisfaisante A partir de ce diagnostic l op rateur peut d finir un objectif et la mani re de l atteindre Le co t cognitif de ces proc dures est relativement lev en raison de l intensit du contr le attentionnel De plus ces op rations demandent beaucoup de temps Toutefois ce niveau de fonctionnement garantit une bonne compr hension de la situation et une certaine pertinence de l action pourvu que les connaissances utilis es soient ad quates En ce qui concerne la surveillance biologique du territoire c est ce niveau qui est mobilis face un organisme ou une situation inconnu Les comportements bas s sur les r gles le niveau des ex cutions non automatiques Dans les situations habituelles du travail il est courant que l op rateur passe directement de l identification de l tat du syst me une action correspondante C est d ailleurs ce qui fait dire Viot et November 2006 Un probl me est d autant plus identifi comme tel par le r cepteur de l alerte qu une solution curative ou pr ventive est imm diatement disponible p 119 L analyse s effectue au niveau du signe Les caract ristiques de la situation imm diatement perceptibles le signifiant sont rep r es pour les contenus qu elles codent le signifi Ces contenus ne renvoi
372. itoire indispensable pour le raisonnement des itin raires techniques dans le but de r duire l utilisation des produits phytosanitaires la veille sur les risques sanitaires mergents du fait des changes internationaux la mise en vidence d effets non intentionnels des produits phytosanitaires ou des innovations technologiques 2 Mise en uvre et moyens utilis s Le financement du nouveau dispositif est assur par une augmentation de la redevance pour pollution diffuse assise sur les produits phytosanitaires pr vue par la loi de finances pour 2009 et qui alimente le plan Ecophyto 2010 notamment la structuration des r seaux d pid miosurveillance Pourront ainsi tre pris charge au niveau national la cr ation du syst me d information et au niveau r gional le financement des missions des animateurs de fili re la coordination interfili res des frais de petit mat riel et d analyses et le cas ch ant l indemnisation des observateurs circulaire du 4 mars 2009 Ainsi les chambres r gionales d agriculture sont appel es passer une convention avec l Office National de l Eau et des Milieux Aquatiques ONEMA pour recevoir les financements Elles doivent les reverser ensuite aux partenaires r gionaux FREDON instituts techniques n goces coop ratives qui dans le r seau r gional dans le cadre d une convention tripartite Partenaire Chambre r g
373. itoire et des fronti res En septembre 1952 le Ministre de l Agriculture affirme que l tat laisse ainsi exporter des marchandises de qualit douteuse et qu l importation le service ne peut effectuer que des contr les par sondages de plus en plus espac s et sommaires Il arrive qu on laisse ainsi entrer de nouveaux parasites ou de nouvelles souches de parasites d j introduites capables de porter de graves pr judices notre production agricole en m me temps que deviennent parfaitement vains une part des efforts accomplis par ailleurs pour la lutte int rieure contre les fl aux des cultures 15 SPV 3 Lettre du Ministre de l Agriculture son homologue des finances et des affaires conomiques en date du 19 septembre 1952 Les importateurs tant dans l obligation de verser un droit de contr le s levant 5 75 sur les produits souhaitent eu gard aux al as des v rifications la suppression de cette taxe jug e inutile car non revers e par le Tr sor au service de protection des v g taux environ un milliard d anciens francs en 1953 Du fait de cette d t rioration du contr le des exportations la France subit des restrictions de la part de partenaires commerciaux Des n gociations permettent par exemple l abandon des mesures protectionnistes anglaises en vigueur depuis 1932 et le retour des pommes de terre primeurs fran aises au Royaume Uni d s 1950 cf Galland 1950
374. itons pas ce terme un nombre 1 En appart la valeur d un risque Notre d finition du risque comme trin me probabilit intensit vuln rabilit pourrait tre qualifi e de technocratique par opposition celle donn e par la th orie sociale du risque dans laquelle l id e globale est que pour le commun des mortels la valeur d un risque n est pas seulement une quantit mais plut t un ensemble de qualit s Chevassus au Louis 2007 p 41 Chevassus au Louis 2007 p 46 et suivantes cite ainsi un certain nombre de qualit s ou attributs du risque Le risque est il assum ou subi risque est il connu Est ce que je sais quand m expose au risque ou non Les effets de ce risque vont ils tre imm diats ou diff r s Quelle est la s v rit du risque au niveau individuel ex risque de d c s Quel est le potentiel catastrophique du risque ex le nombre total de morts possible Quelle ma trise du risque ont les experts Le risque est il juste ou injuste ex affecte celui qui le prend et lui seul Prendre conscience de ces valuations non technocratiques et normatives du risque est important pour le d cideur et le gestionnaire surtout quand il demande l implication des parties concern es qui peuvent donc affecter une valeur diff rente au risque en cause En ce qui nous concerne cela joue surtout dans la phase d anticipation pa
375. itution de l OMS souligne entre autres trois l ments qui illustrent l orientation du dispositif international de protection la sant humaine 1 Les gouvernements ont la responsabilit de la sant de leurs peuples 2 la sant d pend de la coop ration la plus troite entre des individus Syst me de vigilance en sant humaine le plus ancien mise en place dans son organisation actuelle 1984 et d finie comme le recueil et l valuation des informations sur les effets inattendus ou toxiques des m dicaments post rieurement la d livrance de l autorisation de mise sur le march D cret 95 278 du 13 mars 1 995 relatif la pharmacovigilance et modifiant le code de la sant publique JORF 1995 14 mars p 2925 8 95 234 Th se PAR CHAMONTIN 2010 3 une coop ration active de la part du public est d une importance capitale gt D embl e ce pr ambule indique donc que la sant caract ristique individuelle est de la responsabilit des gouvernements et non des seuls individus mais que ces individus doivent coop rer au dispositif gouvernemental noter que l OMS collabore avec de nombreuses autres agents internationales teles que l Organisation des Nations Unies pour l agriculture et l alimentation FAO l Organisation mondiale de la sant animale OIE l Organisation de l aviation civile internationale OACI l Organisation maritime internationale
376. ive commune partir de la fusion de t moignages d acteurs dont aucun n a eu acc s l ensemble du d roulement de la situation En mars 1999 une fiche de reconnaissance est r alis e par le Laboratoire national de protection des v g taux LNPV pour aider les contr leurs des DRAF SRPV reconna tre l insecte Il s agit d un document interne qui a t transmis tous les SRPV Le 29 janvier 2002 a lieu une r union d information avec le LNPV l INRA Institut national de recherche agronomique l ONF office national des for ts puisque l insecte en question s attaque aux arbres bois tendre et l EBCL European Biological Control Laboratory 8 pour faire le point sur la situation en Europe Le compte rendu est envoy la SDQPV Fin juillet d but ao t 2002 Mr L un coll gue du p re de David Carmignac g de 19 ans l poque apporte ce dernier un insecte Longicorne vivant C est sa soeur qui l a trouv dans la cour du Lyc e Bernard Palissy dans lequel elle travaille L insecte tait en compagnie de nombreux cong n res sur un rable Mr L connaissant la passion de David Carmignac de longue date pour les insectes en a fait r cup rer un vivant pour lui l insecte mourra dans sa cage papillons la mi septembre 2002 En voyant le sp cimen David Carmignac reconna t un Longicorne mais ne sait pas l identifier pr cis ment Il d abord commenc chercher dans ses livres sans
377. jours la surveillance sp cifique d un autre un agent PV novembre 2006 Les plans de contr le de foyers Ce sont des plans tablis par la SDQPV en lien avec le LNPV qui sont appliquer tels quels en vue de l radication des foyers Ces plans sont renouvel s sur 2 ou ann es en g n ral m me en l absence de nouvelle capture pour de l absence de l organisme nuisible I1 A 3 b Quelques chiffres d activit actions et r partition des ETP Les ETP quivalents temps plein sont l unit de mesure des effectifs couramment utilis e dans les services de l tat En effet un agent m me temps plein l est rarement sur une seule mission En 2004 les DRAF SRPV DOM compris comptaient ainsi 216 ETP r partis comme suit 47 pour les inspections phytosanitaires 39 pour le suivi de la qualit des eaux bassins versants et la mise en uvre des plans d action 33 pour la gestion des foyers 33 pour les avertissements agricoles 27 pour l exp rimentation biologique 10 pour le suivi des risques biotechnologiques OGM 27 autres Ces 216 ETP ont r alis en 2004 142 730 analyses de laboratoire 2868 analyses de pesticides contaminants mycotoxines 48 790 abonnements de bulletins hebdomadaires d Avertissements Agricoles 14 mod les pid miologiques en exploitation 830 suivis de biovigilance 208 suivis de bassins versants pour la
378. l ancrage local durable En outre rappelons que dans les deux premiers cas les services de l tat sont vus comme disposant de moyens qui pourraient tre mis au b n fice des producteurs par exemple des moyens d anticipation ne serait ce qu en finan ant les analyses de risques de diagnostic ou de lutte et d indemnisation N anmoins la clarification des r les de chacun est diff rente dans les deux cas Dans celui des plants certifi s de la pomme de terre les relations sont contractualis es et chacun est la place attendue m me si les professionnels aimeraient que l tat soit davantage pr sent dans le champ de l anticipation par exemple Dans celui des tomates sous abri et du TYLCV nous avons le sentiment qu il a d saccord sur l objectif vis les producteurs ne souhaitant pas forc ment une radication du virus en tout cas pas au d triment de leur rentabilit conomique De plus ils ne semblent pas pr ts constituer un fonds collectif d indemnisation Dans le troisi me cas nous avons aussi per u une attente vis vis des services de l tat concernant les moyens d anticipation mettre facilement disposition la liste des organismes nuisibles r glement s et leur fiche de reconnaissance avec les coordonn es des services ad hoc etc et de diagnostic Cette attente r pond moins une n cessit conomique qu un volont de participer un certain service public 156 234 ande pa
379. l environnement sur lequel porte la vigilance La particularit de cette forme de vigilance est d articuler dans un m me moment un tat de sensibilit c est dire ce que la situation donne percevoir et un tat du sens c est dire la situation donne interpr ter aptes exprimer galement une valuation de la situation qui si elle ne se mesure pas n cessairement par la m diation technique de l instrument ou de la proc dure se trouve n anmoins dot e de qualit s et donc de crit res d valuation de cette qualit par l intention premi re peut affirmer qu il s agit ici d une vigilance vive exp rientielle par sa posture et son expression elle peut d tecter que l anormal relatif au v cu et en rendre compte Brunet 2006 p 196 Ceci renvoie aux travaux de recherche sur les comp tences en consid rant que Les comp tences peuvent tre consid r es comme une r sultante de trois facteurs le savoir agir qui suppose de savoir combiner et mobiliser des ressources pertinentes connaissance savoir faire r seaux le vouloir agir qui se r f re la motivation personnelle de l individu et au contexte plus ou moins incitatif dans lequel il intervient Essentiellement en fait organis par Carole FOULON et Fran ois HERVIEU du Bureau de la biovigilance des m thodes de lutte et de l exp rimentation bureau voisin du Bureau de la sant des v g taux
380. la normale apr s une p riode d activit plus intense pour appliquer le plan Wybo et Par Chamontin 2005 L anticipation et la pr paration pour mettre en uvre les plans d s que l v nement survient coupl es la vigilance sont donc la clef pour viter de basculer dans la crise Or nous avons vu que m me si l anticipation pr cise pour tel ou tel organisme nuisible est encourager le nombre potentiel d organismes nuisibles est tel que nous nous interrogerons s il ny pas la place pour une anticipation plus g n rique associ e une autre forme de vigilance E 2 b Quel est donc notre projet de recherche En pr ambule Bial s 2000 nous fait remarquer que tout projet par son tymologie jeter en avant une intention est expression d un questionnement plus que d un traitement cela les techniques de gestion qui traitent sont n cessairement d pendantes des sciences de gestion qui questionnent Bial s 2000 Notre projet de recherche est effectivement double sur cette probl matique de la vigilance d une part questionner sur ce qu est une organisation vigilante en sciences de gestion autre part proposer un traitement de cette question sous langle du pilotage appliqu la protection des v g taux notamment en mobilisant les outils ou techniques de gestion Plus pr cis ment notre projet de recherche sur une organisation vigilante tant inscrit en sc
381. laboratoires r gionaux de moins en moins nombreux et importants participent peu l analyse des risques phytosanitaires 61 234 Th se PAR CHAMONTIN 2010 1 0 4 Synth se et volutions r centes En guise de synth se nous avons construit un chronogramme synth tique tentant de faire un parall le entre les crises les tapes cl s internationales et les tapes cl s fran aises Crises 0 4 International France Mildiou sur les pommes de terre 1840 Arriv e du phylloxera en Europe 1875 1878 Convention internationale 1878 Loi du 15 07 relative aux 1881 relative aux mesures mesures contre le prendre contre Phylloxera phylloxera et le doryphore D veloppement de syst mes de 1891 1914 Convention sur la protection 1911 Cr ation du service quarantaine 1920 des v g taux d inspection phytopathologique de la production horticole 1 guerre mondiale 1914 1918 Propagation du doryphore en 1929 Convention Internationale 1932 Mise en place d une police Europe pour la Protection des phytosanitaire exer ant Restrictions commerciales li es Plantes des contr les aux la Protection des v g taux fronti res 2 guerre mondiale 1939 1941 Cr ation du Service de 1945 Protection des v g taux Cr ation des FREDON tatin Depuis 1951 Adoption de la CIPV FAO 1945 1977 Directive 1977 93 international 1979 Accord sur les obstacles techniques du commerce
382. lac s pour voir une situation anormale Une partie du personnel travaille uniquement l entretien des plantes sur chariots enrouler bourgeonner et ils sont toujours au niveau des t tes donc c est eux qui le voient principalement 138 234 partie une organisation vigilante pour la d tection d organismes nuisibles aux v g taux L autre quipe s occupe de r colte effeuillage On n a pas trop le choix sur des exploitations de cette surface On a l avantage aussi de tourner 95 avec du personnel permanent donc Je veux dire nous a fait 11 ans qu on est install j ai quasiment la moiti du personnel qui est l depuis 11 ans d j L autre moiti qui est rentr e au fur et mesure mais on essaie aussi de faire des formations des remises niveau pour tout a D accord Et par exemple au niveau de la r colte ils ont chacun leurs lignes attribu es Oui M me pour nous chacun a ses surfaces propres travailler a permet de limiter les risques sur des bact ries ou des virus qui se transmettent manuellement a vite d en foutre partout D accord Donc le personnel est form la d tection basique on va dire D insectes oui Et des maladies Apr s un pied de TYLCV a se rep re quand m me relativement vite Sur la tomate quand y en a 1 a s arr te de pousser c est jaune dialogue avec un producteur 2008 La surveillance de la production et l
383. ladie r glement e mais il ne peut accomplir aucun acte qui la concerne y compris la vaccination ou la certification concernant la rage En pratique seuls certains praticiens tr s sp cialis s s affranchissent du mandat sanitaire Ainsi cette organisation impose l ensemble des acteurs susceptibles de d tecter la pr sence d une maladie d claration obligatoire de remonter cette information vers les services de l tat La limite de ce dispositif tient toutefois la pr sence n cessaire en nombre suffisant de v t rinaires sanitaires en milieu rural actuellement environ 3 000 v t rinaires sanitaires pour toute la France En effet professionalisation des leveurs l amenuisement des op rations de prophylaxie et le d tournement d une part importante des v t rinaires praticiens vers les animaux d agr ment r duisent le recours aux v t rinaires sanitaires dans bon nombre d levages Les services de l tat participent galement favoriser la d tection rapide des maladies en contribuant la formation et l information des v t rinaires Le minist re de l Agriculture a ainsi diffus un Guide pratique de diagnostic et de gestion des pizooties en fait des 18 majeures d claration obligatoire Ce guide vise donner aux v t rinaires outil d aide au diagnostic au moyen de monographies rappelant les signes d appel des pizooties majeures et les l ments de leur diagnostic
384. le m dical le diagnostic se con oit donc comme un cycle constitu par la reconnaissance de sympt mes l mission d hypoth ses et la recherche d autres sympt mes pour tester ces hypoth ses Une autre fa on de repr senter cela est celle de Simon et Lea 1974 avec leur mod le baptis General Rule Inducer qui con oit le diagnostic comme une activit qui se d veloppe dans deux espaces duaux En effet l activit des sujets s laborerait dans le dialogue entre l espace des faits d un c t et l espace des structures de l autre Les faits sont les donn es de l environnement que le sujet prend en compte Les structures sont les r gles les savoir faire m moris s par le sujet Ces structures s apparentent des hypoth ses sur les propri t s pertinentes des faits et permettent d identifier les concepts derri re les faits Ainsi selon le mod le de l induction de la r gle rule induction le diagnostic consiste trouver m moire long terme une structure pouvant rendre intelligible un ensemble de faits observ s On consid re aussi le diagnostic comme une activit de classification Face des objets caract ris s par un ensemble fini de variables pouvant prendre chacune un ensemble de valeurs le sujet combine les valeurs prises par les variables afin de classer l objet Le diagnostic repose sur un processus d identification de classe parmi un ensemble de classes d finies l avance Ceci
385. le Membre exportateur d montre objectivement au Membre importateur qu avec ses mesures le niveau appropri de protection sanitaire ou phytosanitaire dans le Membre importateur est atteint cette fin un acc s raisonnable sera m nag au Membre importateur qui en fera la demande pour des inspections des essais et autres proc dures pertinentes article 4 Equivalence de l accord sur l application de mesures sanitaires et phytosanitaires principe dit de coh rence les mesures prises doivent tre les m mes que les produits soient nationaux ou import s 3 Les Membres feront en sorte que leurs mesures sanitaires et phytosanitaires n tablissent pas de discrimination arbitraire ou injustifiable entre les Membres o existent des conditions identiques ou similaires y compris entre leur propre territoire et celui des autres Membres Les mesures sanitaires et phytosanitaires ne seront pas appliqu es de fa on constituer une restriction d guis e au commerce international article 2 Droits et obligations fondamentaux de l accord sur l application de mesures sanitaires et phytosanitaires Les normes lignes directrices et recommandations sont un outil pour respecter ces deux principes quivalence a fortiori puisque la norme est commune et coh rence puisqu elle s applique tous indistinctement sauf exceptions 1 B 3 b Des l ments pour une organisation de la surveillance biologique du territoire Nou
386. le d licate La troisi me nous est inspir e des discussions initiales notre projet Ces th matiques mergentes imposent de s interroger sur l adaptation du dispositif de surveillance du territoire actuel de l organisation de la protection des v g taux en France et d valuer l ventualit de mesures correctives au niveau organisationnel ou r glementaire Lettre de Herv DURAND SDOPV le 9 mai 2003 cf annexe 11 Les th matiques en question correspondent un largissement d autres probl matiques v g tales Nous nous sommes restreints l objectif de d tection d organismes nuisibles aux v g taux agricoles Comme nous l avons soulign la surveillance biologique du territoire couvre non seulement d autres types de v g taux mais aussi la d tection d effets intentionnels des pratiques agricoles Le souhait des interlocuteurs de l poque tait aussi d largir le dispositif la d tection des esp ces exotiques envahissantes hors organismes nuisibles aux v g taux avec l objectif de travailler sur ce dossier de concert avec les services du minist re en charge de l environnement Il est int ressant de noter que depuis 2005 2006 l OEPP dispose d un service d information et d alerte sur les plantes envahissantes dont certaines n ont pas directement d impact av r sur les productions agricoles ex plantes colonisant les friches industrielles les plages En effet comme nous l avo
387. le minist re s appelle donc celui de l alimentation de l agriculture et de la p che avec Bruno Le Maire 232 234 OEPP Organisation europ enne et m diterrann enne pour la protection des plantes EPPO en anglais OGM Organisme G n tiquement Modifi OIE Organisation mondiale de la sant v t rinaire anciennement office international des pizooties Organisation mondiale du commerce WTO en anglais ayant succ d au GATT OMS Organisation mondiale de la sant humaine des Nations Unies WHO en anglais OP Organisations Professionnelles ou Organisations de Producteurs Provence Alpes C te d Azur PPE Passeport Phytosanitaire Europ en PV Protection des V g taux SDQPV Sous Direction de la Qualit de la Protection des V g taux de la DGAL SICA Centrex Centre d exp rimentation des Fruits et L gumes du Roussillon SPRSPP Service de la pr vention des risques sanitaires de la production primaire regroupant depuis 2009 SDSPA sant et protection animale et SDQPV la DGAL SRAL Service R gional de l Alimentation fusion d une partie des services r gionaux v t rinaires et de PV des DRAAF SREA Service R gional de l conomie Agricole des DRAAF SRPV Service R gional de la Protection des V g taux des DRAF maintenant inclus dans les SRAL des DRAAF TYLCV Tomato Yellow Leaf Curl Virus Viniflhor Office national interprofessionnel du vin des fruits d
388. le plus souvent consid r comme une architecture cognitive g n rique susceptible de produire de nombreux mod les plus sp cifiques On peut par exemple le lire comme une carte sch matique des processus d informations impliqu s dans les d cisions contr le Rogalski 2004 ou estimer qu il rend compte des trois activit s majeures en supervision et contr le de processus la surveillance le diagnostic et la r cup ration Hoc 1996 Pour exposer le mod le Bailly 2005 s appuie sur la pr sentation effectu e par 1996 incluant les trois ajouts qu il propose cf figure suivante Le mod le se pr sente sous la forme d une chelle deux montants L id e g n rale est que l op rateur suit un raisonnement rationnel qui connecte des tats de connaissances successifs selon une s quence de base qui encha ne une phase d analyse et une phase de planification de l action 169 234 Th se d Ainhoa PAR CHAMONTIN 2010 Le premier montant de l chelle correspond aux tapes d analyse de la situation Trois processus successifs conduisent au diagnostic la d tection de conditions anormales active le syst me et conduit la recherche explicite d informations pour mener bien l identification de l tat du syst me diagnostic qui peut aussi tre une anticipation de l volution du syst me pronostic Le sommet de l chelle regroupe les deux tapes permettant la d finition du but L op rateur p
389. lementation fran aise porte sur pr s de 200 organismes nuisibles appel s aussi selon des auteurs d pr dateurs ravageurs bioagresseurs pour le territoire m tropolitain sans compter les d partements d outre mer pour lesquels la liste est doubl e C 3 b La vigilance La vigilance consiste identifier les signaux pr curseurs des situations dangereuses et se doter des moyens de les surveiller mais aussi organiser l identification pr coce de signaux anormaux et de situations inattendues En particulier la vigilance rentre dans la gestion quotidienne des risques Il s agit avant tout d couter le syst me de percevoir les usures notamment des l ments techniques de surveillance les d rives des donn es re ues les petits signes pr curseurs de d faillances les incidents mineurs etc C est donc la vigilance qui va permettre d tre r actif face l impr vu d une part par le gain de temps de ne pas avoir collecter des informations sur ce qui est en train de se passer d autre part par la d tection pr coce de l anormalit de la situation En effet le param tre le plus important pour ma triser des situations de crise est le temps Il s agit d tre en avance sur les v nements c est dire en capacit d anticiper et d agir afin de pas se retrouver en situation de d bordement Wybo et Par 2005 pp 155 156 soulign par nous
390. les aux v g taux Nous commen ons en toute logique par analyser le contexte scientifique de la vigilance de quoi parlons nous chapitre 1 Les travaux qui nous ont pr c d ont essentiellement plac la vigilance au niveau de l individu Nous tudierons alors deux cas dans le contexte de la protection des v g taux o nous t cherons d analyser par des approches distinctes les activit s au niveau de l individu relevant de la vigilance chapitre Il Cela nous permettra de proposer un mod le de vigilance l chelle de l individu chapitre Mais comme nous l avons esquiss dans la premi re partie l individu n cessite d une organisation pour tre efficace dans sa vigilance Nous tudierons donc chapitre IV les conditions pour que l organisation elle m me puisse tre qualifi e de vigilante De l nous proposerons un outil permettant l auto valuation et le suivi des forces et faiblesses de l organisation concern e outil d apprentissage galement 111 234 Th se d Ainhoa PAR CHAMONTIN 2010 I Contexte scientifique de la vigilance Si le terme de vigilance est d un usage courant on constate cependant que le concept est rest peu th oris en dehors des sciences m dicales Pourtant il ne peut pas tre consid r comme neutre il est porteur d un h ritage th orique acquis dans des disciplines qui lont interrog en profondeur telles que la psychologie C est
391. les enjeux individuels et sociaux li s cette posture pourrait enrichir notre travail notamment si on s int resse l implication d acteurs non institutionnels dans le dispositif d pid miosurveillance Toujours sur cette question de l alerte Claveau et S ville 2004 concluaient leur article en soulignant le vaste chantier de recherche qui s ouvre pour la d finition des bonnes pratiques de l alerte comment s assurer de la prise en compte de l alerte comment l valuer quelles qualit s doit pr senter le r cepteur interne de premier rang quelles strat gies de communication doivent tre envisag es pour faire conna tre le r le attendu des tireurs de sonnette d alarme dans l organisation Comment valuer la performance du dispositif choisi afin de disposer d l ments permettant de le faire voluer et d assurer en permanence son couplage aux pr occupations du management strat gique page 23 216 234 R f rences bibliographiques REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 217 234 Th se d Ainhoa PAR CHAMONTIN 2010 218 234 R f rences bibliographiques D tail des r f rences cit es sous format auteur date Anonyme 1915 Le nombre des plantes utiles compar es celui des nuisibles dans la revue bibliographique du Bulletin de la Soci t de pathologie v g tale de France tome 2 p 81 Commentaire des travaux de Paul NO L directeur la station d entomologie agr
392. les mesures phytosanitaires NIMP 1994 Premi re r union du Comit d experts sur les Mesures phytosanitaires CEMP mai 1995 Le Cycle d Uruguay du GATT entre en vigueur pour la plupart des pays janvier l accord SPS devient op rationnel sous l gide de la nouvelle Organisation mondiale du commerce Des membres de la CIPV demandent la r vision de la Convention La FAO sollicite des commentaires des pays membres La 7 Consultation technique des ORPV sugg re des points importants pour la r vision du texte de la Convention septembre 1996 La Consultation d experts de la CIPV labore la premi re bauche du nouveau texte r vis La 8 Consultation technique des ORPV pr sente des propositions additionnelles pour la r daction du Texte r vis 1997 la FAO organise une consultation des gouvernements sur le projet de texte r vis Le travail sur le Texte r vis est compl t par un groupe de travail constitu sous la Commission de l agriculture de la FAO Le projet du Texte r vis est soumis au Conseil de la FAO qui l a adopt avec des mesures int rimaires Le Comit des questions constitutionnelles et juridiques recommande la prise d action par la Conf rence La Conf rence de la FAO sa 29 session adopte l unanimit le Nouveau texte r vis de la CIPV avec des mesures int rimaires 1998 Le Nouveau texte r vis est distribu aux memb
393. les risques de dommages et les risques de crise Le r le de l apprentissage organisationnel Risques n60 d cembre pp 148 157 WYBO Jean Luc et PAR CHAMONTIN A nhoa 2005 Gestion des inondations rapides organiser la vigilance et pr venir les crises Les cahiers Universit de l eau Conseil G n ral du Val de Marne pp 153 159 WYBO Jean Luc 2007 Guide m thodologique sur l valuation des vuln rabilit s des pr fectures Minist re de l Int rieur document diffusable WYBO Jean Luc et VAN WASSENHOVE Wim para tre Retour d exp rience et ma trise des risques Pratiques et m thodes de mise en uvre pour les services publics les collectivit s et les entreprises Lavoisier YANTIS Steven et JOHNSTON James C 1990 On the locus of visual selection Evidence from focused attention tasks Journal of Experimental Psychology Human Perception and Performance Vol 16 n February 135 149 YIN Robert 1984 Case Study Research Design and Methods 1 Edition Vol 5 in BICKMAN Leonard ed Applied Social Research Methods Beverly Hills Sage CA YIN Robert K 1993 Case Study Research Design and Methods Applied Social Research Method Series Volume 5 Sage Publications ZARIFIAN Philippe 1995 Le travail et l v nement L Harmattan ZARIFIAN Philippe 1999 Productivit logique de service et mutation du travail Revue fran aise de gestion novembre d cembre ZSAMBOK
394. leure connaissance des activit s c ur de processus et contexte des interactions des ressources et comp tences ne peut qu aider au pilotage notamment par deux moyens 1 prise de conscience de l existence de certaines activit s interactions ressources comp tences n cessaires mise en vidence du d calage entre le n cessaire et l existant support au dialogue de gestion Notre mod lisation couplera donc une repr sentation sch matique de la vigilance et un outil de pilotage 158 234 gde partie une organisation vigilante pour la d tection d organismes nuisibles aux v g taux La vigilance comme processus 1 Qu est ce qu un processus Comme nous l avons d j signal le concept de processus a t d fini par de nombreux auteurs de Sciences de Gestion C est un ensemble d activit s utilisant de multiples ressources capacit s et comp tences pour produire un r sultat appel output cf Tarondeau et Lorino 2002 p 99 C est ainsi que la norme internationale ISO 9001 dit Toute activit utilisant des ressources et g r e de mani re permettre la transformation d l ments Rentr e en l ments de sortie peut tre consid r e comme un processus article 0 2 de la norme ISO 9001 2000 Syst mes de mangement de la qualit Concr tement un processus peut tre repr sent en identifiant des entr es de quoi dispose t on ini
395. lieu les 11 et 12 octobre 2004 pr s de Limoges Le 19 novembre nous avons envoy un courrier lectronique leur rappelant notre souhait de travailler avec eux Deux SRPV ont finalement pu tre visit s celui de France et celui de Languedoc Roussillon Celui d Ile de France outre le fait qu il ait accept notre visite pr sentait l int r t d tre en questionnement en 2005 27 Exemples de publications ant rieures sur cette m thodologie ou une apparent e Kratochwill 1978 Kennedy 1979 Stake 1981 Kazdin 1982 Stake publiera en 1995 un autre ouvrage devenu galement une r f rence The Art of Case Study Research Thousand Oaks Sage 35 234 Th se d Ainhoa PAR CHAMONTIN 2010 Le SRPV Ile de France est en pleine restructuration tant au niveau de son organigramme que de sa philosophie d action Nous essayons de travailler notamment en articulant l organisation du service mais aussi la programmation des actions partir d une analyse de risque r gionale du risque phytosanitaire message re u du chef du service du 26 novembre 2004 Un troisi me celui d Aquitaine fut rapidement visit sur une matin e quatre entretiens dans le cadre de la r union annuelle des agents de SRPV Ces contacts avec les services d concentr s nous ont permis d avoir acc s d autres micro cas comme celui de la d tection un entomologiste amateur d un foyer d Anoplo
396. lles et attentionnelles par distraction etc la s lection cognitivement co teuse a lieu sur un degr de pertinence ou d utilit 175 234 Th se d Ainhoa PAR CHAMONTIN 2010 On constate que dans un tel cas l quipe cherche simultan ment comprendre ce qui s est pass value le niveau de s ret de la situation et envisage les actions entreprendre pour retrouver une situation normale Il est int ressant de constater que cette situation et celle des situations normales et des situations incidentelles accidentelles ne sont pas g r es de la m me mani re Pour les deux derni res le cadrage est pr tabli il est essentiellement port par les dispositifs techniques alarmes d clenchement d automatismes de s ret et par les proc dures r gles g n rales d exploitation proc dures incidentelles A l inverse dans les situations interm diaires c est dire normalement perturb es les op rateurs doivent construire collectivement le sens de la situation Ils organisent un v ritable processus d enqu te par mobilisation et confrontation de ressources cognitives diverses repr sentation et interpr tations provenant de sp cialisations techniques compl mentaires d exp riences diff rentes Journ et Raulet Croset 2004 p 16 Ce que mettent galement en vidence ces auteurs c est l importance de la pr paration face la nouveaut au chang
397. logique mais on ne saurait nier que des mouvements l accompagnent Bergson 1889 d Psychologie L attention spontan e donne un maximum d effet avec un minimum d effort tandis que l attention volontaire donne un minimum d effet avec un maximum d effort Ribot L attention concentr e porte sur un objet pr cis l attention diffus e ou expectante est l attente disponible tout objet Foulq St Jean 1962 e Psychanalyse Attention l galement flottante mani re dont selon Freud l analyste doit couter l analys il ne doit privil gier a priori aucun l ment du discours de celui ci ce qui implique qu il laisse fonctionner le plus librement possible sa propre activit inconsciente et suspend les motivations qui dirigent habituellement l attention f Psychom trie Suivant la nature des activit s on distingue une attention concentr e ou distribu e avec t ches simultan es ou papillonnante o des incitations diverses se pr sentent irr guli rement Lafon 1963 i Int r t soin que porte quelque chose ou quelqu un fonction de l importance qu on attache Synonyme vigilance probit scrupule j Disposition que pr sente quelqu un tre soigneux soucieux de vigilant d licat 114 234 De partie une organisation vigilante pour la d tection d organismes nuisibles aux v g taux Le sens varie donc entre l attention spontan e ou diffus e et l attention volo
398. loitations et repr sente une surface de 1790618 ha grains et 43033 ha semence Source Agreste 2001 Le rendement moyen y est lev 91 quintaux ha Une augmentation des surfaces en ma s est pr vue en 2001 de l ordre de 1 904 Mha soit une r colte d environ 16 Mt selon Agreste source r sultats de la campagne 2001 r dig s par le LNPV cf carte ci contre Ci contre Figure 2 carte des totaux r gionaux des superficies cultiv es en ma s en 2001 en hectares La conclusion de l analyse de risque tait de confirmer l extr me dangerosit de cet insecte pour la production de ma s fran ais de pr coniser une lutte en tout temps et en tout lieu d s apparition du dit insecte sur le territoire national et donc de mettre en place une surveillance aux fronti res et sur le territoire pour le d tecter L auteur l crira tr s rapidement dans Phytoma La D fense des v g taux une revue technique relativement large lectorat environ 7000 abonn s La lutte insecticide contre D virgifera est donc techniquement possible mais n cessiterait des autorisations une adaptation et un apprentissage il est de loin pr f rable d viter d avoir la mener Certes cette Chrysom le ne pourrait se montrer v ritablement nuisible que dans des zones tr s ma sicoles type Sud Ouest Elle en est pour l instant s par e par environ 1000 km Avec une seule g n ration par an et des vols migratoir
399. lox rique et la fin des principaux usages du DDT La date rep re de 1970 correspond l ann e europ enne de l environnement Fourche 2004b 31 234 Th se PAR CHAMONTIN 2010 Qu b cois St phane Castonguay s tant plut t int ress aux enjeux internationaux de cette protection des v g taux et de la place des scientifiques dans cette histoire Notre travail sur le Droit une analyse de contenu qualitative C est dans les entrailles m mes de la soci t que le droit s labore et le l gislateur ne fait que consacrer un travail qui s est fait sans lui Durkheim 1888 Nous pensons dans la modeste suite de Durkheim que l tude du corpus l gislatif et r glementaire donne des l ments d information sur les besoins sociaux sur un autre versant du pourquoi du comment Mais cette tude nous permet aussi de mettre en vidence le cadre d action et les marges de man uvre potentielles actuelles de l organisation de la surveillance biologique du territoire En fait notre analyse juridique s assimile une analyse de contenu m thode de sciences sociales qui s inscrivait classiquement dans le cadre du sch ma de Lasswell qui parle qui pour dire quoi comment avec quel r sultat Grawitz 2001 p 613 En ce qui concerne notre travail sur les documents juridiques nous avons appliqu une autre grille d analyse de contenu que nous pouvons r
400. lpha et omega la r glementation dicte leur action qui passe g n ralement par de la production de textes r glementaires Dans cette analyse r glementaire nous avons fait le choix de d marrer par la focale la plus large l international car la plus contraignante puis par le niveau communautaire Des clairages historiques sont donn s chaque fois que n cessaire Nous d crivons ensuite le niveau national en particulier l organisation fran aise de protection des v g taux reconnue par les accords internationaux et l Union europ enne Nous illustrerons le fait que la surveillance biologique du territoire n est n anmoins pas une pr rogative stricte des services de l tat Enfin nous terminons cette partie d crivant le contexte par une ouverture sur deux autres domaines sanitaires que sont ceux de la sant humaine et de la sant animale pour y mettre en vidence les choix pos s pour leur surveillance biologique du territoire et les ventuelles transpositions possibles ou souhaitables dans le domaine de la sant v g tale dont quelques id es que nous reprendrons dans la partie suivante 28 Nous prenons ce terme dans une acception large nous y incluons les accords internationaux les lois aussi bien que les d crets et arr t s qui constituent seuls au sens strict la r glementation 39 234 Th se d Ainhoa PAR CHAMONTIN 2010 I Un _ cadre r glementaire construit pour cette ma trise des
401. lus s rement possible ce niveau de performance Un aspect de conseil technique o l on vient en appui technique aupr s des producteurs TC2 Essayer d accompagner les producteurs pour faire en sorte que a se passe bien quoi TC1 en maintenant une pression en permanence TC2 I1 B 2 b Les activit s d appui technique L appui technique semble fondamentalement tre une activit qui prend en compte les particularit s de chaque cas En fonction des parcelles TC3 En fonction des vari t s TC3 En fonction du producteur de sa m thode de stockage de sa capacit r agir de son quipement de son mat riel de tout TC3 Au cas par cas TC3 D apr s Bailly 2005 ceci d noterait d une capacit d analyse fine des situations et une intelligence adaptative Or Cette comp tence pourrait peut tre se transf rer et constituer alors un support pour l exercice d une vigilance Bailly 2005 p 47 2 Les activit s de prise d information sur le terrain et aupr s des producteurs Les techniciens contr leurs insistent sur deux faits ils sont en permanence sur le terrain et en relation avec les producteurs Ils sont tous les jours dehors pour faire des visites officielles et non officielles TC1 faut pas qu il y ait de trous dans le calendier TC1 J essaie de faire une viste peu pr s toutes les semaines ou to
402. m diatisation de la d couverte tait cons cutive la d marche obligatoire du minist re comp tent en cas de d couverte d un organisme de quarantaine Gien la proc dure d radication commen ait g r e par le SRPV Centre En septembre 2003 le LNPV remet jour ses fiches de reconnaissance avec les informations recueillies sur les foyers d couverts en d but d ann e L article promis par Christian Cocquempot est paru en septembre 2003 dans le Bulletin Mensuel de la Soci t Linn enne de Lyon 2 Les enseignements de ce cas 2 Int r t de la m thode de retour d exp rience utilis e Tout d abord nous tirons de ce cas plusieurs enseignements sur l int r t de la m thode Aucun des acteurs ne connaissait l histoire compl te telle que restitu e ici Chacun a jou le jeu en tant tr s complet en n h sitant pas rajouter des commentaires notamment la lecture du r cit complet comme nous les y incitions en leur demandant leur avis sur le dispositif etc Les deux maillons damont se sont sentis valoris s et ont t heureux de nous tre utiles mutatis mutandis Ces deux maillons l semblent galement avoir mieux compris le dispositif r glementaire de protection de v g taux alors que nous pensions qu ils l avaient d j compris en 123 En avril galement Christian Cocquempot et Monique Prost se retrouvent Lyon pour les journ es entomologiqu
403. m s pour que rapidement des mesures soient prises pour radiquer les foyers et recommencer ce qui avait t fait en 1999 d tection pr coce radication pr coce pas d pid mie D accord Et comment vous tes cens tre inform s justement Alors il y a 3 voies d information le travail des agents eux m mes sur le terrain mais nous sommes peu nombreux par rapport aux surfaces agricoles nous pouvons par convention subventionner les f d rations de d fense contre les organismes nuisibles pour faire des prospections et chercher des foyers le r seau d information les contacts avec la profession avec les techniciens avec un retour d information vers nous quand la situation se pr te ce retour d information dialogue avec un agent SRPV 2008 Les conseillers techniques et m me les professionnels sont conscients que c est eux qui suivent en permanence les cultures qu incombe le r le de d celer l arriv e de nouveaux pathog nes jusqu alors absents du territoire Moi je pense qu y un r le des organismes de terrain conseillers techniques pour faire l identification des bestioles quand elles arrivent quoi De toutes fa ons y a personne d autre qui peut le faire c est les gens qui sont toujours sur le terrain qui peuvent le faire AGRIPHYTO Mais faire remonter volontairement cette information la PV n est pas une habitude Maintenant de l aller leur di
404. mais eurent des r percussions pendant encore plus longtemps S il n existe pas de d compte officiel du nombre de d c s entre 1846 et 1851 diverses estimations avancent un bilan de 500 000 un million de morts pr s de deux millions de r fugi s et autant d migrants essentiellement destination de la Grande Bretagne des tats Unis du Canada et de l Australie source internet Mais ce fut le phyllox ra qui fut r ellement le d clencheur de la prise de conscience de l int gration des march s agricoles dans un march international Accidentellement introduit d Am rique le phyllox ra d truisit les vignes fran aises apr s sa premi re d tection en 1865 et une partie des vignes des pays voisins ltalie Espagne Suisse Allemagne Autriche Encadr 8 Phyllox ra le destructeur du vignoble fran ais sources Fraval 2005 et internet Le phyllox ra Viteus vitifoliae Fitch encore appel Dactylosphaera vitifoliae Fitch ou Viteus vitifolii Shimer est un minuscule 0 3 2mm pour les formes ail es rares en Europe insecte piqueur inf od la vigne apparent aux pucerons Il pr sente un cycle complexe avec des individus sexu s ail s vie tr s courte donnant naissance un uf unique m re de nombreuses g n rations parth nog n tiques qui sont les r els ravageurs de la vigne Vitis vinifera Photographies 6 Dessins de gauche individus sexu s et parth nog n tiqu
405. me de processus en quelques tapes Reprenons d abord la distinction que nous avons propos e pr c demment entre vigilance ouverte et vigilance focalis e Je suis en vigilance focalis e i e je recherche uniquement une chose pr cise que je connais que je sais reconna tre Cela peut tre un organisme nuisible dont l analyse de risques m a indiqu que sa pr sence sur tel type de culture telle p riode de l ann e tait possible et craindre C est la recherche top down d crite par Andrieu et al 2008 suis en vigilance ouverte i e jai bien s r en t te les organismes nuisibles connus mais je reste ouvert la possibilit de d tecter un autre organisme ou une situation anormale ex plante ch tive c est dire que je n aurais jamais rencontr s auparavant ou du moins je ne m en souviens pas C est la recherche bottom up d crite par Andrieu et al 2008 Nous proposons ci dessous d illustrer sch matiquement la diff rence entre ces deux dans leur d roul ou D tection en vigilance focalis e D tection en vigilance ouverte 2 je regarde vu Mais ily a D aussi cet Fes autre insecte 7 que je ne D connais lt SA pas Figure 48 Comparaison sch matique des processus mis en oeuvre en fonction du type de vigilance 173 234 Th se d Ai
406. me indiqu cette m thode se rapproche de celle dite des tudes de cas case studies qui serait historiquement tir e des travaux de John Dewey sur le pragmatisme cf sa th orie learning by doing Il s agit d une m thodologie utilis e fr quemment dans les tudes o le contexte est aussi important que le ph nom ne tudi La m thodologie retenue s approche de que Zsambok et Klein 1997 appellent le naturalisme D autres auteurs tels que Lincoln et Guba 1986 et Glaser et Strauss 1967 ont discut de cette n cessit de ne pas s parer le ph nom ne tudi du contexte dans lequel il se trouve Cette m thode nous permet non pas d tablir une v rit objective mais plut t d identifier des am liorations r elles et syst miques Selon Yin 1993 cit dans Roch 1996 la m thode d analyse de cas est appropri e lorsque le chercheur d sire 1 d finir un sujet de mani re large et non troite 2 couvrir les conditions du contexte et non seulement le ph nom ne l tude 3 lorsque les sources d information sont multiples Therrien 1998 p 24 En fait la m thode des case studies s est r pandue notamment gr ce l ouvrage de Robert K Yin 1984 Case Study Research Design and Methods Cette m thode consiste choisir 4 Ce travail a t valoris dans le m moire de Master 1 en psycho ergonomie environnementale de Bailly 2005 25 Qui tudi
407. ment mais l organisation existante semble reposer sur au moins quatre cat gories d acteurs 1 producteurs de v g taux qui sont au premier plan les conseillers techniques dont les agents des FREDON ou les techniciens contr leurs des EPR donc des acteurs de proximit les experts scientifiques les services de l Etat Nous nous permettons juste de rappeler en sus les acteurs cit s par la Norme internationale pour les mesures phytosanitaires n soit celle lative la surveillance Il existe dans chaque pays de nombreuses sources d informations sur les organismes nuisibles Elles comprennent ventuellement les ONPV les autres administrations nationales et r gionales les institutions de recherche les universit s les associations scientifiques y compris leurs membres amateurs les agriculteurs les consultants les mus es le grand public les revues techniques et commerciales les donn es non publi es et les observations contemporaines L ONPV peut aussi s informer aupr s des sources internationales telles que la FAO les Organisations r gionales de la protection des v g taux ORPV etc NIMP 90 Souvent les conseillers techniques ont eux m mes un certain degr d expertise et ceux vers qui ils se tournent sont des coll gues galement conseillers techniques par exemple On n a pas alors n cessairement une gradation du niveau de connaissances scientifiques Mais pour clari
408. mique 1 1 De l int r t d une d finition Le terme vigilant est couramment utilis il faut rester vigilant face au SIDA face la d t rioration la couche d ozone face au risque de s cheresse face aux vols lors d un s jour l tranger etc Depuis le milieu des ann es quatre ving dix la vigilance fait figure de mot d ordre au point de sauter l espace des nonc s politiques et de s tendre toutes les causes collectives et autres objets d alertes quelle que soit la nature du probl me on ne cesse d en appeler la vigilance de manifester que reste vigilant et d annoncer m me que va redoubler de vigilance Chateauraynaud 2006 8 La vigilance est donc un terme courant mais dont la d finition va pas pour autant de soi comme nous allons le voir par la suite Nous proposons donc un cheminement pas pas pour arriver une d finition op rationnelle de la vigilance en sciences de gestion Rappelons d abord l enjeu de donner une d finition l objet de notre travail 102 Mises en garde inspir es de Journ e et Raulet Croset 2004 qu ils appliquaient au concept de situation 112 234 De partie une organisation vigilante pour la d tection d organismes nuisibles aux v g taux Pour Aristote la d finition est une phrase signifiant d une chose Dans la pratique se contente souven
409. mod le complet de l chelle double r vis par 1996 Rasmussen a formalis le fonctionnement cognitif global de la personne op rant un diagnostic de panne sous forme d une chelle double step ladder model 1986 Ce mod le indique tape par tape les diff rentes activit s cognitives que le sujet met en oeuvre pour d tecter et r soudre les probl mes pr lever de l information effectuer un diagnostic d duire une solution et s lectionner une proc dure d action L int r t de cette architecture est de mettre en avant les liens entre ces activit s au lieu de les consid rer comme des activit s s par es Ce type de mod le vise rendre compte de l activit globale il s loigne donc des mod les locaux utilis s en psychologie cognitive pour exposer finement une fonction ou une structure 1 s agit dun mod le cadre Les mod les cadres s appuient sur diff rents mod les locaux pour mod liser un ph nom ne cognitif global sans en reprendre tous les d tails et sans viser une validation exp rimentale Amalberti 1996 Ces mod les sont donc le plus souvent infalsifiables mais ils ont un int r t heuristique dans le sens o ils permettent d interpr ter de nombreux r sultats obtenus sur le terrain ou en laboratoire Le mod le de Rasmussen ne fait pas exception il a t repris et adapt par de nombreux chercheurs tudiant les activit s cognitives en situation de travail est aujourd hui
410. mplet sur quelque chose et que c est facile lire Bon apr s l importance d une chose par rapport une autre Mais apr s c est peut tre pas forc ment le but Non le but c est vraiment que justement De se rendre compte de l ensemble des choses Voil Que a vous donne l occasion d y r fl chir par vous m me en fait Oui oui discussion avec un producteur de Provence ayant rempli le questionnaire juillet 2009 Tr s lisible et puis rapide C est bien a c est int ressant Je pense que c est un bon diagnostic faire pour se remettre en cause Comme la pression est un petit peu moindre on toujours tendance se rel cher Mais a permet si on le refait tous les ans de se remettre de faire une piq re de rappel donc vous pensez que a peut tre utile Oui je pense que oui Et encore plus peut tre sur des bassins de production qui ne sont peut tre pas encore bien sensibilis s des bassins qui n ont pas encore vraiment eu le probl me comme la Provence Pour se rendre compte des protections qu ils peuvent mettre en place La partie sensibilit par rapport la zone g ographique et apr s arriver identifier les axes de progr s au niveau protection et limiter les risques je pense que c est important Pour a a peut tre int ressant Tr s int ressant Une fois qu on a fait son diagnostic on va aller chercher l information voir
411. n Qui passent au 2 plan techniques Agro fourniture Fourniture P pini ristes rsr GDOS agrees Diffusion d information Plut t public Plut t priv Collectivit s sales Veille scientifique Figure 34 Les interlocuteurs consid r s comme de 1 et 2 plan du service r gionale de protection des v g taux concernant le risque phytosanitaire Bemisia TYLCV D us 2009 Les agents des SRPV rencontr s identifient quatre grandes cat gories d activit s pour lesquelles ils sont en relation avec ces interlocuteurs et qui figurent en bleu sur la figure ci dessus les activit s li es la veille scientifique les activit s li es la diffusion d information les activit s li es la surveillance du territoire les activit s li es la gestion des invasions 2 4 Les services de l tat au 2 rang actuellement mais des attentes exprim es En d finitive tant du point de vue du producteur que des conseillers techniques pour le maintien de la qualit phytosanitaire de la production de tomates sous abri les services de la protection de la v g taux ne sont pas au 1 rang Et si vous avez un truc de bizarre est ce que vous allez leur dire la PV ou pas Non C est pas vers eux qu on ira dialogue avec un producteur 2008 Ils voient le r le de l tat comme gendarme La majorit des gens ne passe
412. n est qu une possibilit qu un outil martyr oserions nous dire que les acteurs gestionnaires devront s approprier modifier corriger adapter non seulement leur environnement mais aussi leur propre vision de la situation o il leur est demand d agir Cela est d autant plus vident que nos indicateurs comme nous l avons d j explicit reposent sur des th ories de l action qui sont en perp tuel devenir notamment du fait de l interpr tation continue de l exp rience qui enrichit nos connaissances La v rit vit cr dit William James cit par IV C 3 c In fine un nombre n cessairement restreint D une mani re g n rale il est souhaitable de limiter le nombre d indicateurs Suivre les volutions d une dizaine d indicateurs non seulement cela demande beaucoup de pr paration mais cela finit par compliquer l analyse Certains psychologues pr tendent qu un individu ne peut appr hender efficacement plus de 7 indicateurs Maisonneuve 2002 Nous n avons pas cherch nous limiter ce chiffre 7 mais nous avons tent de limiter notre tableau aux indicateurs qui nous semblaient pertinents au regard des trois objectifs de ce tableau de mani re ne pas proposer un tableau de bord trop long qui dissuaderait toute bonne volont ni trop simpliste Comme l a montr Herbert Simon 1947 notre rationalit est limit e et nous n avons ni les ressources ni le t
413. n ont pas encore Enfin la r f rence a reste malgr tout sur le hors sol la Hollande ils sont quand m me devant et 134 234 D partie une organisation vigilante pour la d tection d organismes nuisibles aux v g taux les techniciens hollandais vont un peu partout et les labos hollandais analysent un peu tout aussi un producteur Le second niveau d anticipation serait celui de la connaissance sur les moyens de lutte Mais c est toujours pareil en France on vous tape dessus mais on ne va jamais essayer de trouver des solutions a peut faire partie des missions de ou des coles d agriculture mais mon avis c est au Minist re de l agriculture centraliser tout et d l guer et financer Ce serait plus intelligent plus constructif on ne serait pas on ne prendrait pas le probl me pleine face au dernier moment quoi un conseiller technique Il A 3 D tail des quatre principales activit s En d finitive de ces entretiens nous avons mis en vidence quatre types d activit s qui rel vent de la vigilance selon un ordre que nous qualifions de chronologique la veille scientifique et technique la surveillance ou l observation le pr diagnostic diffusion de l information ou l alerte D us 2009 a tent de les repr senter sous forme de processus Nous d taillerons ce qu est un processus et son int r t
414. n tudiant entomologiste amateur Certes l insecte tait de belle taille de belle prestance De l avis de l expert INRA qui particip cette d tection les insectes du sol en particulier ne pr sentent pas le m me engouement Et pour les micro organismes dont beaucoup sont des organismes nuisibles il n existe pas d associations d amateurs collectionnant des sp cimens etc N anmoins certains pr sidents d association de protection de la nature nous ont dit trouver un int r t dont nous n avons pu tudier les conditions concr tes de la mise en uvre pour participer un outil de surveillance Ainsi des associations de protection de la nature locales r gionales ou d partementales pourraient elles mettre profit leurs acteurs de suivi pour les sorties inventaires etc A c t de ces associations militantes nationales rassembl es dans France Nature Environnement se trouvent des soci t s savantes comme l union entomologiste de France avec qui les premi res sont en contact notamment pour les inventaires Elles pourraient galement participer un objectif de surveillance biologique du territoire Nous ont galement t cit s comme potentiels acteurs de cette surveillance les membres des conseils scientifiques r gionaux du patrimoine naturel conseils mis en place par la loi du 27 f vrier 2002 relative la d mocratie de proximit est institu dans chaque r gion un
415. n m me intuitive Chateauraynaud et Torny 1999 p 79 tout en veillant ne pas les enfermer et garder la porte ouverte aux autres possibles 1 B 2 b Une vigilance individuelle inscrire dans un collectif Cette attitude individuelle Chateauraynaud et Torny la placent aussi au niveau organisationnel ne serait ce que pour tenter de garantir une continuit de la vigilance Les basculements les oscillations entre pr sence et absence veille et sommeil attention et inattention sont permanents dans les activit s ordinaires et c est pour cette raison que d s lors 1 faute de temps aussi pour les mettre mieux en forme 118 234 ande partie une organisation vigilante pour la d tection d organismes nuisibles aux v g taux qu elle met en jeu la continuit d un monde partag la vigilance doit tre distribu e collectivis e Chateauraynaud et Torny 1999 p 77 Ce collectif doit aussi permettre ses membres d changer sur leurs carts de vigilance d apprendre collectivement de cr er des r f rences communes 2 De la vigilance l alerte Pour Chateauraynaud et Torny 1999 la vigilance est intimement li e l ventualit d une alerte m me si celle n est pas automatique La vigilance constitue le fond le milieu dans lequel prend forme le signal d alarme Le passage de la vigilance l alerte suppose qu un ph nom ne soit d tachable que des indices soient
416. n de la surveillance biologique du territoire Nous ne pr sentons ici que les l ments de cette convention qui servent notre propos autrement dit ceux qui concernent directement l organisation de la surveillance biologique du territoire L ensemble de notre analyse de cette convention est report en annexe pour les l ments p riph riques 1 B 2 a Terminologie La d finit ce qu est un organisme nuisible et distingue parmi ceux ci ceux dits de quarantaine de ceux r glement s mais non de quarantaine N anmoins elle ne pr cise pas pourquoi ils ne sont pas de quarantaine si bien que la distinction n est pas imm diatement compr hensible Nous comprenons que les r glement s non de quarantaine ne semblent concerner que ceux pr sents dans les v g taux destin s la plantation et affectant leur usage Encadr 11 Extraits de l article Il de la Terminologie 1 Organisme nuisible toute esp ce souche ou biotype de v g tal d animal ou d agent pathog ne nuisible pour les v g taux ou produits v g taux Organisme de quarantaine organisme nuisible qui une importance potentielle pour l conomie de la zone menac e et qui n est pas encore pr sent dans cette zone ou bien qui y est pr sent mais n y est pas largement diss min et fait l objet d une lutte officielle Organisme r glement de quarantaine organisme nuisible qui n est pas un organisme d
417. n de quelque chose de quelqu un s en occuper attentivement Par cons quent veiller est effectivement partiellement synonyme d tre vigilant tre vigilant englobera it d avantage de r alit s que veiller Par contre son substantif veille nous apporte quelques sens compl mentaires dignes d int r t Aviation Radar de veille Dispositif fonctionnant 24 heures sur 24 et surveillant l espace territorial a rien d un pays Electron 1960 Chemin de fer Veille automatique Appareillage qui r agit par mission d un signal sonore dans le compartiment de conduite lorsque le conducteur ne manifeste plus sa pr sence par l action de ses mains sur les appareils de bord et qui provoque le freinage et l arr t du train Industries 1986 Veille technologique Surveillance de l environnement industriel et commercial de l entreprise permettant son adaptation simultan e aux changements de ce dernier 108 Les mots mis en gras le sont par nos soins 113 234 Th se d Ainhoa PAR CHAMONTIN 2010 Derri re veille nous trouvons donc l id e d un dispositif technique ou non d observation continue de l environnement en g n ral de mani re tr s large sauf pour l exemple donn transport ferr Dans ce contexte qu apporte sur veiller en plus de veiller 1 A 3 c Surveiller lt a Observer quelqu un avec une certaine attention pour comprend
418. nce Comptes rendus des s ances de l Acad mie des sciences s ance du 6 octobre tome 89 pp 600 603 PONSSARD Jean Pierre et SAULPIC Olivier 2007 Les syst mes de pilotage une relecture th orique inspir e des travaux de Simons Cahier 2007 21 de l Ecole Polytechnique CNRS Laboratoire d conom trie 22 pages POSNER M et COHEN Y 1984 Components of visual orienting In BOUMA H et BOUWHUIS D G dir Attention and performance X Hillsdale N J Erlbau pp 531 556 POSNER M 1994 Attention the mechanisms of consciousness Natural Academy Science PRETE Giovanni et BARBIER Marc 2004 Du conflit en situation de crise comme r v lateur des transformations d un syst me professionnel Communication aux journ es d tude Les conflits d usage et de voisinage INRA Paris PRETE Giovanni 2008 Surveiller en radiquant l importance des m diateurs de la surveillance et des r seaux informels dans la surveillance des risques sanitaires et environnementaux Sociologie du travail n50 pp 489 504 PUTH Linda M et POST David M 2005 Studying invasion have we missed the boat Ecology Letters vol 8 pp 715 721 RASMUSSEN J 1986 nformation processing and human achine interaction Amsterdam RASMUSSEN J 1989 Learning from Experience How dans LEPLAT J TERSSAC G de dir Les facteurs humains de la fiabilit ditions Octar s Toulouse pp 359 383 REED Stefen 199
419. nce biologique du territoire I1 B 1 a Selon le Bureau la sant des v g taux Le BSV a regroup sous le terme de surveillance biologique du territoire les activit s suivantes 1 contr les l import la surveillance proprement parler et les contr les dans les r gions en particulier dans les lieux de production que les contr les en vue de l exportation d livrance des certificats ou passeports phytosanitaires Cette surveillance vise valuer l absence ou la pr sence d organismes nuisibles r glement s selon les conditions d finies par les diff rentes r glementations applicables N anmoins au sein m me de la DGAL SDQPV les d finitions divergent Ainsi le BBMLE en une vision bien plus large qui a finalement t inscrite dans la loi en 2008 I1 B 1 b Selon la note de service du 22 mai 2007 Ainsi la note de service DGAL SDQPV N2007 8126 du 22 mai 2007 accompagnait un questionnaire d enqu te adress aux DRAF SRPV en vue de conna tre l importance et la qualit des diff rentes activit s relevant d apr s leurs auteurs du BBMLE de la surveillance biologique du territoire La surveillance biologique du territoire dans le domaine des productions v g tales vise la ma trise des risques par la d tection des organismes nuisibles pour viter leur extension sur le territoire national et organiser la lutte la d tection et le suivi des effets non intentio
420. nce en sant animale la juxtaposition de r seaux trop sp cifiques peut nuire la coh rence des maillages g ographique et th matique Ces premiers l ments de transposition contribuent cr er un contexte favorable la connaissance des pathologies potentielles et donc l anticipation des menaces et des vuln rabilit s C dewulfi a t identifi l automne 2006 comme un des vecteurs aux Pays Bas ProMED mail post Archive Number 20061024 3042 publi le 24 octobre 2006 106 234 17 partie la surveillance biologique du territoire contexte technique et organisationnel 1 L engagement des professionnels Par ailleurs les trois syst mes de surveillance biologique partagent la m me n cessit de s assurer de la pr sence sur le terrain en nombre et qualification suffisante pour d tecter le cas ch ant une anormalit L un des axes communs de progr s est d arriver mobiliser les professionnels de terrain Actuellement en sant humaine et animale le syst me de surveillance sanitaire repose d j largement sur la participation de praticiens de terrain non fonctionnaires m decins v t rinaires lib raux et laboratoires d analyse Mais leur participation pose question les m decins trouvent ces t ches trop administratives avec une double cons quence peu de participants aux r seaux continus et des sous d clarations chroniques les v t rinaires sont d sormais moin
421. nce est l activit du sujet engag dans la d tection de signaux impr visibles et de basse intensit L activit de vigilance met donc d abord en jeu les qualit s attentionnelles et perceptives de l op rateur Les travaux men s dans ce cadre ont surtout port sur des t ches d inspection et de surveillance monotones par exemple Mackworth 1950 sur le contr le radar ou Tanner et Swets 1954 sur la d tection du signal Ces recherches bien qu int ressantes n offrent pas une base de travail suffisamment large pour tudier la vigilance dans le cas de la protection des v g taux En effet la vigilance y comporte des aspects diagnostic et d cisionnel ex d cision de communiquer au del des aspects perceptifs et attentionnels Dans ce contexte Bailly 2005 con oit la vigilance comme la capacit d tecter des l ments ou des changements inhabituels dans l environnement les interpr ter les valuer notamment en termes de dommages potentiels en comprendre l origine pour concevoir des moyens de correction de pr vention et de protection Il s agit donc d activit s mentales ou cognitives Mais ces activit s mentales sont inscrites dans le cadre d une activit finalis e les psycho ergonomes parlent alors d activit cognitive finalis e savoir une activit orient e par des objectifs au service desquels sont mis en oeuvre des traitements qui op rent sur des repr sentations et se finalis
422. ncept flou Coppieters et al 2004 Le concept de risque est utilis dans beaucoup de circonstances il peut s agir de la mesure du risque objectif fr quence d accident de la repr sentation par l op rateur de ce m me risque d accident du risque comme d terminant de la d cision des op rateurs dans leur activit de travail de Montmollin 1995 p 211 1 Du risque au danger Nous prenons le parti de nous appuyer sur la d finition largement reconnue et utilis e que donne le psycho ergonome Jacques Leplat le risque est la possibilit qu un danger s actualise Leplat 2003 p 38 Cette d finition renvoie la notion de danger qui peut tre d fini comme 1 propri t intrins que une substance dangereuse ou d une situation physique de pouvoir provoquer des dommages pour la sant humaine et ou l environnement Directive Seveso IP C 1 b Du danger l accident l v nement redout et l l ment vuln rable On voit d j avec la d finition donn e de danger d autres notions appara tre qui chacune r v le une facette du risque Nous allons donc les d finir les uns la suite des autres dans une logique un peu diff rente quand m me d un catalogue la Pr vert D abord on entend par l ments vuln rables des l ments qui peuvent tre atteints du fait de l exposition au danger autrement dit qui peuvent subir en certaines
423. nciliation d aller vers ces mesures d arrachage Bon si par contre on tombe sur des producteurs qui refusent de mettre en uvre volontairement les mesures d arrachage pr vues par la r glementation ils nous retournent 87 234 Th se d Ainhoa PAR CHAMONTIN 2010 l information et partir de l nous on intervient mais avec des pouvoirs de police administrative et de fa on plus contraignante par rapport au producteur dialogue avec un agent SRPV 2008 En tout cas le Projet de Loi de Finances PLF 2009 inscrit 4 7 millions d euros en autorisations d engagement et 6 2 millions d euros en cr dits de paiement pour le transfert aux FREDON Suivi des risques sanitaires et phytosanitaires Ces d penses d intervention correspondent des transferts aux f d rations r gionales de d fense contre les organismes nuisibles FREDON Les principaux postes de d penses ont trait la surveillance du territoire et la lutte pr ventive contre les ennemis des cultures Surveillance du territoire Lutte pr ventive contre les ennemis des cultures Prospection et suivi des organismes de lutte obligatoire R alisation de 55 plans de 3 850 000 euros surveillance du territoire national feu bact rien sharka chrysom le du sur l ensemble du territoire m tropolitain 17 000 inspections Inspection phytosanitaire des tablissements de production soit 3 650 inspections 730 000 euros
424. ne autre y a t il des alertes diff rentes selon le niveau de certitude Beaucoup r pondent par l affirmative reconnaissant que c est implicite et non syst matique 144 Organisme nuisible non encore r glement en France parfois appel mergent 196 234 ange partie une organisation vigilante pour la d tection d organismes nuisibles aux v g taux Ainsi Quand on dit attention il y a en Espagne c est l qu ils les services de l tat devraient r diger leur fiche un technicien INRA car cela signifie demi mot que cela a d j t trouv de ce c t ci de la fronti re sinon le ton de la mise en garde serait moins pressant aux dires de cet interlocuteur familier de la fili re tomate Ensuite non seulement s agit il de construire un message d alerte mais encore faut il savoir qui l adresser par exemple disposer des adresses des principaux concern s ou des services qui pourraient tre int ress s par cette information Ce d sarroi nous lavons constat chez l amateur qui a d couvert un foyer d Anoplophora glabripennis Mais nous lavons aussi soulign pr c demment concernant un producteur de tomate non membre d une organisation professionnelle Enfin la qualit de l alerte se mesure aussi sa rapidit Le d lai constat entre le diagnostic et l mission de l alerte est donc un facteur important Certains professionnels en ont bien conscience eux qui s
425. nexe X H En termes de vigilance la diff rence est notoire dans les Pyr n es Orientales les producteurs semblent avoir t pris de court surpris par la rapidit d extension des foyers Peut tre pensaient ils g rer ce virus dans leur coin un peu comme leurs coll gues espagnols Sans doute pensaient ils pouvoir tenir jusqu la fin du cycle de production pour pouvoir vendre ce qui ne serait pas touch L administration n a eu connaissance des foyers que tardivement Une fois l explosion du foyer amorc e le principal frein communiquer du c t du terrain tait la certitude qu en cas d arrachage ordonn par la PV les producteurs ne pourraient pr tendre aucune indemnisation En Provence le foyer s est d clar 4 ans apr s cette crise dans les Pyr n es Orientales Le producteur connaissait le TYLCV Sans doute aussi a t il craint un ventuel proc s par un voisin qui aurait t contamin la suite comme cela s est vu en Roussillon cf Pr te Barbier 2004 Enfin peut tre avait il connaissance de la loi de 2005 qui ouvre la porte une indemnisation possible condition que le producteur ait d clar de lui m me le foyer m me si les textes r glementaires d application n taient pas encore sortis En tout cas imm diatement le producteur touch au eu le soutien de diff rents centres techniques tels que le CTIFL ou l APREL qui lui ont d s le d part indiqu q
426. nf rence internationale d agriculture Rome 1907 8 Congr s international d agriculture Vienne 1908 Association internationale des botanistes Montpellier 1909 Association internationale des Acad mies Stockholm 1912 Congr s international de pathologie compar e Paris 1913 Congr s international des phytopathologistes Stockholm 1914 Conf rence internationale de Phytopathologie Rome 1923 International Conference of Phytopathology and Economic Entomology Wagenigen 1923 11 Congr s international d agriculture Paris 1925 12 Congr s international d agriculture Varsovie 1926 International Congress of Plant Sciences Ithaca 1929 Conf rence internationale pour la protection des plantes Rome 1929 14 Congr s international d agriculture Bucarest 1934 16 Congr s international d agriculture Budapest 1939 18 Congr s international d agriculture Dresde Tableau 2 Les congr s traitant de phytopathologie internationale de 1878 1939 d apr s Castonguay 2005 et internet http patwo com insect doryphore htm et http fr wikipedia org wiki Doryphore lus pour la derni re fois le 1 ao t 2009 44 234 ere 1 partie la surveillance biologique du territoire contexte technique et organisationnel 1 A 4 La r elle mise en uvre internationale apr s la seconde guerre mondiale N anmoins dans les ann es 1950 l augmentation des changes pousse la modification et la pr cision des d cisions internation
427. nfirmer ex trouver des larves ou en valuer l tendue La n cessaire proximit des services de l tat et des experts nationaux Ce cas montre galement la n cessit pour les services de l tat et en particulier pour les agents des LNPV d tre en contact troit avec les experts nationaux des disciplines entomologie virologie etc En effet ici la nouvelle de la d tection de cet insecte est parvenue l expert national de cette famille d insectes les C rambycid s Ce chercheur INRA partage ses locaux avec l unit d entomologie du LNPV si bien qu il leur a imm diatement transmis l information Ainsi plusieurs mettent l hypoth se que le regroupement en janvier 2007 de plusieurs unit s du LNPV sur un m me site Angers donc g ographiquement loign es de leurs correspondants INRA notamment pourrait nuire la rapidit et la qualit des changes d informations notamment en cas de nouveau signalement En effet de nombreuses tudes d ergonomie et sociologie des organisations ex Pavard 1994 ont montr que la coop ration tait tr s difficile mettre en uvre sauf contraintes fortes quand les personnes ne se c toyaient pas sur un m me lieu physique Enseignements succincts tir s de ces trois tudes de cas La premi re tude de cas portant sur la vigilance vis vis du TYLCV nous a permis d identifier des activit s pour lesquelles les acteurs identifi s producteurs conse
428. nhoa PAR CHAMONTIN 2010 Ces deux types de processus vigilance sont des id aux types extr mes 15 nous permettent de proposer dans un premier temps de repr senter la vigilance en une suite de trois tapes clefs 1 ma recherche de mani re focalis e ou 2 Je me d place sur un lieu d observation choisi ou al atoire je regarde de mani re focalis e ou ouverte autrement dit je recherche explicitement un objet donn dont je connais pr cis ment les caract ristiques et ou les localisations potentielles ou je subis des stimuli visuels qui sont re us dans ce que les psychologues cognitifs appellent les registres sensoriels 3 d tecte c est dire que je r alise que que je vois couleurs formes localisation correspond ce que je recherche un organisme ou sympt me pr cis ou encore quelque chose de plus abstrait comme une anormalit Nous pouvons repr senter cela ainsi Orientation Observation D tection du regard J Figure 49 Les trois premi res tapes de la vigilance Quand nous parlons d orientation du regard cela peut se faire de mani re temporellement li e l action d observation Par exemple nous pouvons avoir t sensibilis tel type de ph nom nes d tecter et partir sur le terrain sans avoir l intention premi re de d tecter ph nom ne ex une balade r cr ative Ma
429. nisation comme support de ce processus individuel et proposons un outil de repr sentation et de pilotage que nous avons tent de d ployer sous forme de tableau de bord Enfin nous dresserons un r capitulatif de notre apport et une mise en lumi re des limites concernant ce sujet qui a progress pendant la dur e de notre recherche avant d offrir quelques perspectives A noter que dans ce m moire sont donn es beaucoup de r f rences des pages Internet donc a priori peu p rennes Ceci est d au fait que les informations sur lesquelles nous avons travaill sont effectivement peu p rennes du fait des volutions des situations et des connaissances et sont largement v hicul es par Internet tel point qu il est parfois le seul support public d information Nous avons bien conscience de la volatilit de ces r f rences et avons donc inclus grand nombre de verbatims sachant que l information ne sera peut tre plus accessible au lecteur 5 234 Th se d Ainhoa PAR CHAMONTIN 2010 6 234 Introduction de l id e de la th se A Position de recherche Une jeune ing nieur agronome fonctionnaire d tat d couvre lors de sa formation les questions de strat gie d acteurs sur des questions que la science dure ne peut trancher de relations entre l Administration avec un grand et les citoyens dans un contexte de d fiance mutuelle Elle rencontre 2001 Claude Milier directeur scie
430. nisations de Producteurs 6 R seaux de commercialisation 1 _ BRM Section Tomate 4 Institutions fournissant un appui Publiques 1 scientifique et technique Professionnelles 4 Priv es 2 Production P pini ristes 3 Producteurs organis s 11 Tableau 6 R capitulatif du nombre de personnes interview es selon leur cat gorie avec doublons d tails des organisations donn s en annexe X E 130 234 gde partie une organisation vigilante pour la d tection d organismes nuisibles aux v g taux Un questionnaire type adapt chaque cat gorie d acteurs a servi de trame l interview donn en annexe X pour celui producteurs Il servait de trame mais les entretiens ont largement d bord du fait la loquacit de l interlocuteur le choix a t fait de ne pas les interrompre m me si leurs propos s loignaient parfois un peu du sujet trait de leur disponibilit certains entretiens ont t plus courts que d autres du refus de r pondre certaines questions parfois sans donner de raison explicite Tous les entretiens ont t men s enregistr s et retranscrits int gralement par Isabelle D us L anonymat leur a t garanti de ce fait les citations utilis es sont sign es uniquement par la cat gorie laquelle appartiennent leus auteurs Le r seau d acteurs impliqu s comme le sugg re le tableau ci dessus est d une grande complexit Nous avons
431. nismes nuisibles aux v g taux Attentional selection can be virtually complete so that to be ignored items produce remarkably small facilitative or interfering effects even with highly primed response in compatible items in adjacent locations and essentially no effects at all arise for more distant locations Thus our results show that focused attention accomplishes an important goal allowing to be attended objects to be processed without interference from to be ignored objects The mechanisms that could yield this result include an early selection process that passes only the attended information to an identification system and a rather restricted late selection process that does not permit any spread of activation from local identity units Yantis et Johnston 1990 p 148 Mais en tudiant les exp riences men es par d autres chercheurs les auteurs avancent l explication que le sujet a la flexibilit suffisante pour la fois s lectionner les informations pr cocement dans un processus d attention focalis e et pour les s lectionner ult rieurement apr s identification dans un processus d attention distribu e we propose that selective attention may be carried out in at least two distinct loci controlling both what raw material is fed into the object identification system early selection and which identities are fetched out of the system late selection Related ideas have been advanced by other investigators Yan
432. nissant l analyse des risques comme l ensemble de trois processus l valuation des risques la gestion des risques et la communication Chevassus au Louis 2007 d finit lui l analyse du risque comme tant l ensemble des processus qui vont de la perception d un risque potentiel et du lancement d un signal d alerte par un membre de la soci t jusqu la mise uvre parfois longtemps apr s de mesures appropri es pour cette soci t p 12 8 substances dangereuses les substances m langes ou pr parations num r s l annexe partie 1 ou r pondant aux crit res fix s l annexe partie 2 et pr sents sous forme de mati re premi re de produits de sous produits de r sidus ou de produits interm diaires y compris ceux dont il est raisonnable de penser qu ils sont g n r s en cas d accident 9 Directive 96 82 CE dite Seveso Il du Conseil du 9 d cembre 1996 concernant la ma trise des dangers li s aux accidents majeurs impliquant des substances dangereuses 16 234 Introduction de l id e de la th se Autrement dit le risque est une r alit intangible qui ne se r alise i e qui ne devient accident que si un moment donn un danger rencontre une cible vuln rable Cette situation une certaine probabilit de se produire probabilit que ne peut pas toujours calculer faute de donn es statistiques ou parce que l v nement est radicalement incertain c
433. nitaires est confi e diff rents organismes AFSSA CSHPF selon le domaine concern alimentation impacts environnementaux sur la Dans le domaine des pid mies d apr s Mays Jahnich et Poumad re 2005 la surveillance pid miologique est centralis e au niveau de lInVS Institut national de veille sanitaire disposant de services d concentr s les CIRE Cellules interr gionales d pid miologie 2 L InVS L Institut de veille sanitaire InVS est l h ritier du R seau national de sant publique et il a quatre principales missions organiser et mettre en uvre la surveillance de la sant publique alerter et faire les recommandations appropri es en termes d action aux pouvoirs publics dans le cas de menace la sant publique identifier les causes des modifications dans les indicateurs de sant publique en particulier en cas d mergence les tudes pid miologiques fran aises 96 234 ere 1 partie la surveillance biologique du territoire contexte technique et organisationnel Sa construction s est inspir e du mod le am ricain des Centers for Disease Control and Prevention CDC mod le sur lequel la plupart des pays ont aussi consolid leurs capacit s de surveillance et d investigation pid miologiques cf Girard et al 2006 Quatre r seaux remontent des informations quantitatives et qualitatives lectroniques quotidi
434. nnels li s aux pratiques agricoles et notamment des innovations technologiques utilis es dans le secteur des productions v g tales comme les organismes g n tiquement modifi s l tablissement de l tat phytosanitaire du territoire utile l am lioration du raisonnement des pratiques agricoles note de service DGAL SDOPV N2007 8126 du 22 mai 2007 2 Le premier tiret est celui sur lequel nous avons focalis notre tude relevant du BSV Le second se r f re ce qui tait pr sent comme biovigilance dans les services de la PV Le troisi me tiret fait r f rence aux Avertissements Agricoles qui ont t d l gu s aux professionnels sous l appellation bulletin de sant du v g tal cf un exemple en annexe V avec un r le de contr le de second niveau pour les services de l tat La note de service listait ainsi un certain nombre d activit s relevant de la surveillance biologique du territoire a La d tection d organismes nuisibles de quarantaine afin d viter leur introduction et leur propagation sur le territoire national b La surveillance des autres organismes nuisibles pour la pr vention des d g ts et les pathologies qui en d coulent c La d tection et le suivi des effets non intentionnels potentiellement li s aux pratiques agricoles d La validation des conclusions des valuations a priori des risques et de l innocuit des produits autoris s e La v ri
435. nnocuit dans les limites qui lui sont propres autant il nous semble que cette activit ne peut relever d une surveillance biologique du territoire au sens de surveiller un tat une situation comme l a soulign la r gion PACA les exp rimentations correspondent des situations qui ont t choisies pour leur fort potentiel de parasitisme et ne sont dons pas repr sentatives des situations r gionales Nous pr conisons donc de ne pas consid rer l exp rimentation comme activit de surveillance biologique du territoire tout en gardant en m moire que l exp rimentation permet de visiter des parcelles et sont donc une opportunit de d tection d organismes nuisibles 1 Les contr les r sidus dans la surveillance biologique du territoire Certaines r gions ont galement cit la mise en uvre de plans de contr les r sidus comme activit relevant de la surveillance biologique du territoire Cela nous semble plus que discutable dans la mesure o ces plans ne donnent qu une information tr s indirecte sur l tat phytosanitaire du territoire ex si l on trouve des r sidus importants de tel produit cela signifie sans doute une application dudit produit en quantit notable et assez tardive donc une pression parasitaire ce moment l contre laquelle ledit produit devait lutter mais certains produits sont appliqu s en l absence de r elle pression parasitaire ou d autres po
436. nnu voquant la pr sence d un ON de qualit reglement oui non Puis est valu e la capacit de vigilance ouverte Comment estimez vous votre capacit de vigilance ouverte Lors des visites sur le terrain recherchez vous toute diff rence par rapport un tat parfaitement sain des plantes oui non Disposez vous d une proc dure pour d clarer des anormalit s ex case autre dans la fiche d observation oui Quel est votre ressenti sur votre capacit d tecter une anormalit selon notamment votre degr de familiarit la situation oui non Au del de la capacit la derni re s rie de questions sur ce th me porte sur les d lais valuer apr s retours d exp riences Ainsi pour la d tection nous avons identifi cinq indicateurs l ad quation des moyens disponibles pour la surveillance biologique du territoire la qualit de la couverture aux bons endroits et aux bons moments de sa zone de comp tence sa capacit de vigilance ferm e sa capacit de vigilance ouverte les d lais constat s entre la d tection et l envoi de la demande d analyse ou entre une nouvelle d tection et la remont e de l information jusqu lui 199 234 Th se d Ainhoa PAR CHAMONTIN 2010 IV D 3 Les indicateurs de sa capacit et de sa perception relative au diagnostic Les premi res questions so
437. nombre de larves La gravit des cons quences d pend bien de la vuln rabilit de la cible verse plus ou moins ais e selon la taille du plant les caract ristiques du sol etc et de l intensit des effets L accident ou l v nement se produit quand une larve de Diabrotica virgifera se nourrit des racines du ma s consid r 10 relative aux installations class es 11 Prenons le score suivant 3 Il peut cacher deux r alit s non comparables Probabilit 0 5 et gravit intensit vuln rabilit 6 Probabilit 0 001 et gravit 3000 17 234 Th se PAR CHAMONTIN 2010 La probabilit d occurrence de cet v nement d pend du nombre de larves pr sentes dans le sol proximit du plant de ma s consid r de la p riode de l ann e des conditions p do climatiques de la pr sence d autres plants app tants pour ces larves etc Le risque dans cet exemple est la probabilit qu une larve de Diabrotica virgifera broute suffisamment de la racine du plant de ma s consid r pour qu il verse Il s agit bien finalement de la conjonction entre une vuln rabilit d une cible une intensit des effets du danger et une probabilit d occurrence Philippe Reynaud propose lui 1999 un triptyque aux termes diff rents mais similaires L tude d un risque repose sur un triplet risque Si Xi Si correspond l identification d une situati
438. nouveau foyer fut d couvert Bordeaux cons quence probable des livraisons l arm e am ricaine 1918 1919 Le foyer tant trop tendu l radication n tait plus possible A partir de l il se propagea en France arriva en Espagne et en Belgique en 1935 en Allemagne et en Hollande en 1936 en Suisse en 1937 en Italie en 1941 sources internet Mais les difficult s diplomatiques n es du chaos de la Grande guerre diff rent l apposition des signatures contractantes pendant plusieurs ann es Aussi ne fut ce qu apr s de laborieuses n gociations qu en 1929 put se tenir l Institut international d agriculture une assembl e qui labora la convention internationale de protection des plantes Fo x 1934 Les pays signataires s engagent afin de respecter des mesures visant combattre et emp cher l extension des ennemis des cultures cr er d une part un institut de recherches appliqu es sp cifique l agriculture v g tale et d autre part une inspection phytosanitaire charg e en particulier de la vulgarisation des traitements et des contr les aux fronti res Dans le but d obtenir l adh sion de la Grande Bretagne et des tats Unis les d l gu s n goci rent une convention plus stricte et limin rent toute restriction sur les inspections de v g taux Les pays importateurs re urent le droit d inspecter les produits v g taux qu ils portent ou non un certificat malgr
439. ns effets non intentionnels mis en vidence n cessitent des mesures de gestion particuli res 82 On peut s interroger si l apparition d un nouveau foyer d organisme nuisible peut tre consid r e comme un effet intentionnel des pratiques agricoles Nous en doutons 83 234 Th se d Ainhoa PAR CHAMONTIN 2010 Art D 251 1 3 Le comit de surveillance biologique du territoire est compos de vingt membres choisis en raison de leurs comp tences scientifiques et techniques dans les domaines d activit du comit dont au moins a Deux personnalit s qualifi es dans le domaine de la biologie des esp ces animales b Deux personnalit s qualifi es dans le domaine de la biologie des esp ces v g tales c Deux personnalit s qualifi es dans le domaine de la phytopathologie d Deux personnalit s qualifi es dans le domaine des sciences agronomiques e Deux personnalit s qualifi es dans le domaine de la protection de l environnement et des v g taux notamment de la biodiversit f Une personnalit qualifi e dans le domaine de l cotoxicologie g Deux personnalit s qualifi es dans le domaine de la g n tique notamment du g nie g n tique h Une personnalit qualifi e dans le domaine de la g n tique des populations article 1 du d cret n 2008 1282 Ces comit s sont en train t 2009 de se mettre en place des vitesses diff rentes selon les r gions et selon le
440. ns la construction du sens qui ne passe donc pas uniquement par les interactions entre personnes mises en avant par Goffman 1987 1981 Latour 1994 dit m me que ces objets peuvent tre actants de l analyse de la situation Ce r le actif est galement accord aux objets dans la th orie de la cognition distribu e Hutchins 1994 Norman 1994 cf Journ et Raulet Croset 2004 p 13 La dimension institutionnelle Mayer 1982 d crit l ensemble des macro structures qui p sent sur la d finition de la situation et qui sont pour l essentiel invisibles Le manager responsable d une situation est soumis aux effets structurants de l organisation dans laquelle il travaille il peut s agir d outils de gestion Berry 1983 de r f rents culturels de mod les modes et id ologies manag riales Abrahamson 1996 Midler 1986 d instances de jugement Girin 1990 qui peuvent tre aussi bien incarn s par les sup rieurs hi rarchiques que par des acteurs externes de l entreprise clients organisme de notation etc Ces forces sont souvent invisibles et jouent le r le d un tiers absent Mayer 1982 en pesant de mani re implicite sur la situation cf Journ et Raulet Croset 2004 p 13 14 Les tudier est donc particuli rement important surtout avant d envisager la mise en place du moindre changement Ce sont ces l ments que nous avons tent d expliciter dans la premi re partie
441. ns soulign la encadre aussi la gestion des organismes nuisibles dont les plantes aux v g taux sauvages et pas uniquement aux cultiv s La derni re porte sur la mise en uvre et la conduite op rationnelle dans la dur e de cette vigilance Nous reportons ici une s rie de questions que nous avions formul es au d but de notre recherche en interaction avec les agents de l tat Comment garantir une certaine p rennit dans les moyens mobilisables pour ce faire Quelle mobilisation des outils de ma trise des risques d termination des points critiques dans la surveillance hi rarchisation des risques et matrice de criticit formalisation des retours d exp rience etc Quelle mise profit des donn es d j partiellement disponibles donn es internationales donn es issues des contr les l export donn es d autres acteurs de terrain ces derni res devant rejoindre le dispositif d pid miosurveillance Quelle mise en uvre des comp tences recherch es la formation sur les connaissances sur les pratiques la confiance ou la subsidiarit Comment impliquer dans la dur e les acteurs de terrain les r flexions notamment du Mus um national d histoire naturelle sur la mobilisation des associations environnementales pourraient contribuer sur ce point Ces derniers points centr s sur les acteurs nous paraissent particuli rement importants et m riteraient eux seuls des trav
442. nsi la d marche de formation utile au proc s exp rimental Elle repr sente un apport non identifi clairement et 77 Chiffres de 2004 donn s par Carole FOULON SDQPV BBMLE l poque 78 De notre c t nous n avons pas not de diff rence de g n ration mais des diff rences de vocation Certains jeunes techniciens taient rentr s la PV pour le c t aide et conseil aux agriculteurs auquel effectivement tiennent une partie des anciens Mais a contrario certains anciens sont plut t en accord avec les volutions en cours conscients des conflits d int r t et de la p nurie de deniers publics orienter donc davantage sur les questions de sant publique Certains nouveaux agents de la PV ont d ailleurs t recrut s dans ces services apr s plusieurs postes dans des services autres comme les services v t rinaires Auparavant on faisait carri re dans la PV certains ajoutant m me comme on entre en religion 74 1 234 1 partie la surveillance biologique du territoire contexte technique et organisationnel cependant bien r el qui marque et mod lise l action des diff rents services Les liens tiss s au fil des tests et des enqu tes sont en effet porteurs d informations r investies dans les avertissements agricoles Cette pr sence constante et t nue dans le paysage des agriculteurs avec une mission utile la profession est chaque fois l occasion d ch
443. nt de par r flexe suite la perception d une pierre qui tombe par exemple On pourrait alors la qualifier de diffus e expectante ou papillonnante i e elle ne s attache aucun objet pr d fini mais se pose sur un objet au gr du hasard ou des circonstances Elle peut aussi tre discontinue et r fl chie i e vigilance de forte intensit un instant donn dans un objectif pr cis On peut la qualifier de concentr e sur un seul objet ou distribu e sur quelques objets pr d finis Nous parlerons donc de vigilance focalis e sur un ou quelques objets pr d finis et par opposition de vigilance ouverte pour celle continue et r flexe expectante Ceci est rapprocher des travaux de Posner dans les ann es 1980 qui distingue l attention exog ne qui est d clench e par une stimulation inattendue Camus 1996 p 29 de l attention endog ne qui est une orientation d lib r e de l attention Camus 2003 p 7 Mais les termes endog nes exog nes nous semblent moins facilement compr hensibles de prime abord D autres auteurs tels Brizon Wybo 2006 pr f rent parler d attention pour d signer la vigilance focalis e s inscrivant ainsi partiellement dans la lign e de Williams James 1890 cit par Camus 2003 p 5 L attention est la prise de possession par l esprit sous une forme claire
444. nt en mutant franchir la barri re d esp ces l animal fournissant une des produits de consommation humaine il peut servir de vecteur des toxiques ou des pathog nes A la fin du XXe si cle les experts croyaient en la quasi radication des principales pizooties pid mies animales et zoonoses tuberculose brucellose Seulement ces derni res ann es plusieurs maladies sont apparues ou r apparues enc phalites spongiformes subaigu s transmissibles telle la maladie dite de la vache folle la fi vre catarrhale ovine ou maladie de langue bleue l influenza ou grippe aviaire la fi vre L impact sanitaire et l impact dans l opinion publique de ces mergences ou r mergences ont entra n un renforcement du syst me de surveillance des maladies animales en France comme l international Comme pour le syst me d pid miosurveillance en sant humaine nous avons tudi les grandes lignes de ces organisations pour tablir des comparaisons avec la surveillance biologique des v g taux 101 234 Th se PAR CHAMONTIN 2010 1 Son organisation internationale L Office international des pizooties OIE est cr en 1924 par une convention internationale faisant suite l apparition en 1920 de la peste bovine en Belgique lors du transit par le port d Anvers de z bus d Asie du Sud destin s au Br sil Le 30 ja
445. nt ici aussi les plus factuelles portant sur la capacit de pr diagnostic disponible en interne sur la capacit envoyer lui m me un chantillon analyser Si vous avez la capacit envoyer vous m me un chantillon analyser Connaissez vous quel laboratoire peut poser ou confirmer un diagnostic si c est un arthropode oui si c est un virus bact rie phytoplasme ou champignon sympt me oui si c est un chantillon de terre oui Sinon quel est le d lai constat entre votre demande d analyse et l envoi effectif de l chantillon tr s court suffisamment court acceptable trop long envoi jamais r alis Existe t il un quota maximal de demandes de diagnostic quelque soit ON suspect oui pour un ON r glement oui non pour un ON de qualit oui non pour un ON mergent oui non pour qqch d inconnu oui Nous les incitions aussi dans une optique de dialogue de gestion s interroger sur le budget disponible pour ce faire et donc budget vraisemblablement limit sur ses crit res de priorisation des demandes de diagnostic Nous avons ajout des questions sur la perception des r sultats du diagnostic sur le niveau d incertitude r siduel et sur le d lai d lai estim au regard de l action qui s en suit et non de mani re absolue en jours ou semaines Bien videmment si le
446. ntaire ou concentr e Mais plus pr cis ment le terme d attention seul sans qualificatif doit tre employ pour une orientation une tension de l esprit consciente dirig e vers un ensemble de signes attendus parfois ind finis quelque chose Et tous ces termes visent donner l alerte pour soi m me ou pour autrui Mais on emploie aussi l expression tre en alerte gt Quelle diff rence avec la vigilance 1 A 3 e Alerte Etymologie de estre l herte 1552 tre sur ses gardes sur le qui vive De la locution adverbiale italienne all erta signifiant l origine sur la hauteur mais attest e depuis le XIV si cle dans le sens de sur ses gardes De l ce terme a pris plusieurs sens avant de devenir une interjection I Substantif A Signal g n ralement sonore ou appel avertissant d un danger imminent et engageant prendre les dispositions n cessaires pour l viter Synonyme alarme En particulier 1 En cas de maladie de sinistre Appel l aide doubl d une demande d intervention et d assistance imm diates adress la personne ou l organisme comp tents m decin pompiers 2 En cas de guerre a Signal pr venant une force militaire d une attaque ennemie lui imposant de prendre les mesures de s curit voulues et de se tenir pr te intervenir b Signal avertissant la population d une attaque ennemie bombardement a rien
447. nternationale garantir la s curit du commerce mondial laborant des normes sanitaires pour les changes internationaux des animaux et de leurs produits promouvoir le cadre juridique et les ressources des services v t rinaires mieux garantir la s curit sanitaire des aliments et promouvoir le bien tre animal en utilisant une approche scientifique Les missions sont donc similaires celles de la mutatis mutandis Les effectifs propres sont d une cinquantaine de personnes au si ge et une vingtaine r partis dans le monde Mais dispose aussi d un r seau mondial de 160 laboratoires de r f rence et de 20 centres collaborateurs L OIE s attache en outre que les diff rents tats membres disposent de services v t rinaires performants car selon la premi re conf rence scientifique de 1928 ne peuvent tre consid r s comme donnant des garanties suffisantes aux importateurs que les documents sanitaires manant de nations dot es de services v t rinaires r guli rement organis s Du 7 au 9 novembre 2005 la conf rence de Gen ve organis e pour traiter le risque de grippe aviaire a d ailleurs reconnu les Services V t rinaires Nationaux comme Bien Public International en consid rant que leur d veloppement et am lioration est cruciale dans le cadre de la gestion des zoonoses maladies animales mergentes et r mergentes Deux axes strat giques m ritent enf
448. ntes C est notamment le cas pour des situations non imm diatement caract risables en particulier l o un insecte nuisible n est pas observable si plusieurs amateurs alertent face une situation anormale le service en charge de la surveillance a sans doute int r t envoyer un de ses agents noter que ODONAT Alsace a r dig un livre blanc sur les principes d change des donn es naturalistes disponibles sur son site internet http www odonat alsace org donnees_naturalistes_livre_blanc php vu le 15 septembre 2009 28 Par exemple plus de 300 b n voles organis s en groupes sectoriels et r seaux th matiques pour la veille sur le terrain chez Alsace Nature source http www alsacenature org vu pour la derni re fois le 15 septembre 2009 153 234 Th se PAR CHAMONTIN 2010 donn es c est une banque de donn es virtuelle De plus les contributions des associations membres sont toujours libres et volontaires Une association reste toujours libre de participer ou non un projet ou toutes demandes de donn es site internet d ODONAT Alsace La n cessaire connaissance du dispositif et son accessibilit La difficult d une telle situation peut alors tre formul e ainsi comment une organisation d j complexe de part son nombre d acteurs peut elle int grer avec profit des acteurs sur lesquels elle n a pas de possibilit de contr le Plusieurs interl
449. ntification de larves par des entomologistes hollandais de la soci t Je ne sais plus Parce que c tait vraiment tr s ponctuel sur une seule exploitation C est l ann e suivante o l a a t pris en compte davantage Parce qu effectivement il y en a eu plus il a eu de la communication l dessus et tout le monde s est mis travailler l dessus un fournisseur d auxiliaires 2008 Concernant la d tection Nos interlocuteurs sur les diff rents cas tudi s nous ont cit un certain nombre de param tres qui favorisent selon eux la d tection d un organisme nuisible le nombre de personnes r guli rement sur le terrain la fr quence des visites la proportion de ces personnes tre capables de reconna tre l organisme nuisible recherch connaissances acquises ou une anormalit familiarit avec le terrain connaissance des lieux et des moments favorables la d tection Encadr 20 Exemple de param tres relatifs la d tection de Bemisia tabaci TYLCV Dans le cadre du projet BemisiaRisk nous avons pu tester que pour des producteurs de tomate sous abri la capacit de vigilance ferm e vis vis du TYLCV transmis par Bemisia tabaci peut ainsi tre valu e gr ce quatre sous indicateurs proportion du personnel qui sait reconna tre Bemisia tabaci tous les stades la connaissance et une vigilance accrue des points chauds vis vis
450. ntifique de son tablissement d enseignement l ENGREF Ecole nationale du g nie rural des eaux et des for ts qui comme son ne l indique pas s int resse galement aux questions agricoles et agro alimentaires aux questions sociales et manag riales et de politiques publiques dans les champs du vivant et de l environnement Cette ing nieur avait une soif de passer trois ans et plus creuser des questions sociales et manag riales en lien avec les th matiques risques et crises Pourquoi ces th matiques Parce qu elles taient pour elle des objets passionnants par leur capacit de d stabilisations de ruptures de confiance et de drames Si les questions de risque de pr caution et de gestion de crise sont devenues centrales ces derni res ann es on le doit assur ment de grands v nements venus questionner violemment la course au progr s que les soci t s occidentales tenaient volontiers pour assur e Godard et al 2002 mais aussi par leur capacit de mobilisation d acteurs de tous bords pour justement viter ces cons quences Notre souhait tait de progresser sur deux chemins parall les pour deux apports compl mentaires Notre th se devait certes tre un apport scientifique permettre la communaut scientifique de progresser sur le petit pan tudi mais aussi tre un apport pratique utile disions nous pour la soci t et en particulier pour le minist re en charge de l
451. nuisibles quand a t on plus de chances de d tecter tel organisme nuisible Concernant les vuln rabilit s souvent cette question nous fut soulev e avec quelle certitude conna t on toutes les plantes h tes Ainsi l incertitude demeure pour les arbres dont Anaplophora glabripennis se nourrirait II semble pr f rer les arbres bois tendre mais certains foyers am ricains poseraient question L incertitude porte aussi sur la situation actuelle Ainsi faut il prendre en compte que certains pays peuvent ne pas avoir encore d tect ou d clar la pr sence de certains organismes nuisibles 11 existe donc une incertitude sur la localisation spatiale actuelle des organismes nuisibles redout s Mais cette incertitude spatiale peut aussi porter sur la localisation des zones vuln rables comme le cas de la monoculture de ma s de la plaine de Pierrelaye connue des services d conomie agricole qui avait t ignor e par les services de la protection des v g taux avant qu un important foyer n y soit d tect 193 234 Th se d Ainhoa PAR CHAMONTIN 2010 Ce dernier exemple nous permet d identifier que le d ficit de savoir peut tre en fait vu du point de vue du collectif un d ficit de coordination des savoirs et des comp tences Sardas et Lefevbre 2004 p 266 Ces auteurs identifient deux causes principales les syst mes d information et de d cision et les dispositifs de coordination ex absence
452. nvier 1928 la premi re Conf rence scientifique de r unie Gen ve tablit les bases d une police sanitaire internationale Malgr la cr ation apr s la seconde guerre mondiale de l ONU et de ses deux agences sp cialis es FAO et OMS qui recouvraient partiellement les objectifs de celui ci est maintenu et p rennise sa position par des accords avec la FAO en 1952 l OMS en 1960 Ces accords se traduisent notamment l heure actuelle par des bureaux communs avec FAO ou des syst mes conjoints d alerte et d intervention sur les zoonoses par exemple contre la grippe aviaire en 2005 Dans les ann es 1990 et 2000 l OIE passe des accords avec d autres institutions internationales OMC Banque Mondiale Codex Alimentarius C est d ailleurs dans le cadre de l accord SPS qui la reconna t comme organisation de r f rence au m me titre que le Codex Alimentarius pour la sant humaine et la CIPV que l OIE labore des documents normatifs portant sur les mesures et r glementations sanitaires permettant les changes d animaux et de produits animaux tout en vitant les barri res sanitaires injustifi es Les objectifs de OIE d sormais Organisation mondiale la sant animale sont de garantir la transparence de la situation des maladies animales dans le monde collecter analyser et diffuser l information scientifique v t rinaire apporter son expertise et stimuler la solidarit i
453. oc etc que faire en cas de doute etc Mais sont galement n cessaires des connaissances au niveau organisationnel quelle est la r partition des t ches quelle est ma mission s arr te t elle et commence celle des voisins quelle est ma responsabilit IV B 2 b Donner les vouloir agir Comme le souligne Le Boterf 2005 il est important de veiller ce point quand on demande une prise de responsabilit et donc une prise de risque l agent m me si ici la prise de risque peut tre consid r e comme minime puisque la probabilit que l agent soit poursuivi pour non d tection reste a priori faible Pour les agents salari s d une organisation contribuant l objectif les leviers sont ceux classiques de management interne que nous ne d taillerons pas ici Pour les agents qui ne sont pas li s par une relation de type contrat de travail les leviers caricaturaux restent ceux la dissuasion le b ton et ceux de l incitation la carotte mais sans doute sont ils insuffisants Les mesures dissuasives Tout d abord certains sociologues ont montr l existence d une certaine pression sociale rigeant en norme le fait d tre vigilant et donc condamnant toute attitude contraire le principe de vigilance s impose comme un devoir agir un devoir faire attention un devoir pr venir qui tend s inscrire maintenant dans la loi et la jurisprudence Roux 20
454. ocuteurs nous ont soulign la volont croissante de nos concitoyens de participer la pr servation de l environnement il nous para t donc int ressant de r fl chir int grer ce processus de volontariat dans le processus de vigilance Les pistes seraient de r fl chir une coop ration qui pourrait se mettre en place entre des associations dont la comp tence est prouv e et les pouvoirs publics Cela passe d abord par une clarification en particulier sur Internet de qui sont les interlocuteurs publics pour une confirmation de diagnostic et pour le signalement Ensuite il faut aussi donner de l information ces personnes leur donner acc s la connaissance sur les organismes nuisibles particuli rement redout s et les moyens de les reconna tre Enfin il faudrait tablir les modalit s d acc s gratuit aux laboratoires de diagnostic et aux canaux d alerte de mani re ce que leurs constatations puissent tre trait es rapidement et ne risquent pas d tre perdues ou trait es tardivement N anmoins un int r t r ciproque Mais r ciproquement certains agents de SRPV nous ont dit tre demandeurs d un tableau clair listant les diff rentes associations avec leurs comp tences ventuellement mobilisables notamment dans le cadre de plans de surveillance Cela va dans le m me sens que les articles dans la presse grand public demandant aux particuliers de signaler tel ou tel sympt me ou insecte comme po
455. ofessionnels agricoles de loi 1884 agr s par le Minist re en charge de l agriculture Elles f d rent les f d rations d partementales au nombre d une par d partement agr e par le minist re f d rant elles m mes les groupements de d fense contre les organismes nuisibles auxquels adh rent des exploitants agricoles Toute personne physique ou morale int ress e par la protection des v g taux peut devenir adh rente un groupement C est la f d ration d partementale qui dirige la personne vers le groupement de d fense le plus proche Il existe aussi une f d ration nationale h rit re de l association dite de loi 1901 cr e en 1931 la Ligue Nationale de Lutte contre les Ennemis des Cultures Groupe de r flexion et de pression sur les pouvoirs publics cette ligue se propose d tudier les questions relatives la protection des plantes et d assurer communication et vulgarisation Elle v rifie l efficacit des produits phytosanitaires mis disposition des agriculteurs et la valeur des appareils utilis s ce sont les pr mices des missions d exp rimentation La ligue prendra peu peu la forme de FNGPC dont le nom appara t au d but des ann es 1950 L orientation est le r sultat d une collaboration interprofessionnelle constante la d fense des v g taux est pens e et pratiqu e par les agriculteurs Aujourd hui la FNLON f d re les actions de 21 FREDON F d rations R g
456. oles Au mois de mai 1915 cet organisme forme avec les Jaboraioires de recherche li s aux probl mes phytosanitaires le Service des piphyties Apr s la premi re guerre mondiale la France adoptant une politique d intensification agricole met en place en 1923 un nouveau service officiel Ce service aux moyens x tr s insuffisants devient le 30 septembre 1927 le Service de d fense des v g taux dot d une structure permanente un chef de service et huit inspecteurs Enfin le 12 octobre 19327 la police phytosanitaire est organis e avec des contr les aux fronti res et sur le territoire Cependant ses effectifs d j limit s une cinquantaine de permanents et cent vingt agents temporaires sont rapidement r duits Le personnel compte des inspecteurs 1 chef de service 1 r dacteur et 8 autres inspecteurs une quarantaine de d l gu s fonctionnaires du minist re de l agriculture ou g autres administrations et environ 120 agents temporaires recrut s pour les luttes sp cifiques Les remaniements multiples de l Entre deux guerres aboutissent la mise en place du Service de protection des v g taux S P V le 25 mars 1941 fusion du service de phytopathologie et du service de la m t orologie agricole Deux textes sont alors publi s Le premier fixe l organisation des services ext rieurs de la protection des _ v g taux le second institue la r glementation s
457. omme disent les assureurs Mais pour que le risque existe il faut que l accident soit au moins possible C est ainsi que Chevassus au Louis d finit le risque comme ph nom ne qui pr sente deux caract ristiques tre non in luctable et surtout avoir des effets consid r s comme n fastes par la soci t Chevassus au Louis 2007 p 12 Par ailleurs on peut noter que le Minist re en charge de l environnement qui reprend le fruit de nombreux travaux sur la question distingue l intensit de la vuln rabilit En effet l intensit dont il est question est l intensit des effets mesure physique consid r e ind pendamment de la pr sence ou non d l ments vuln rables donn e qui rentre dans le terme de vuln rabilit Par vuln rabilit on sous entend vuln rabilit d une cible un effet x ou sensibilit facteur de proportionnalit entre les effets auxquels est expos un l ment vuln rable ou cible et les dommages qu il subit Circulaire du 7 octobre 2005 Si on prend l exemple d une charge suspendue risquant avec une certaine probabilit de tomber sur un ouvrier la charge peut tre plus ou moins lourde et plus ou moins en hauteur l intensit des effets peut donc tre plus ou moins importante La personne qui se trouverait malencontreusement dessous l instant fatidique peut tre prot g e par exemple par le toit de son v hicule Sa vuln rabilit
458. on Le service d information de est un rapport mensuel d information sur les v nements phytosanitaires foyers nouveaux signalements nouvelles m thodes II peut tre obtenu par courrier lectronique automatique Nous faisions mention dans l encadr pr c dent Le service mensuel sur la R glementation Phytosanitaire permet aux pays membres de l OEPP de recevoir chaque mois galement un jeu des nouveaux textes de r glementations phytosanitaires textes originaux ou r sum s r dig s par l OEPP de r glementations phytosanitaires des pays membres de l OEPP voire des pays tiers Les tats membres ont de leur c t et pour permettre le travail de l OEPP trois types d obligations cf article V et VI de la Convention pour l tablissement de l OEPP 1999 fournir l OEPP toutes les informations sur l existence l apparition ou l extension des organismes nuisibles fournir toutes les informations sur les l gislations nationales concernant la r glementation phyotsanitaire les listes d organismes nuisibles r glement s et les autres mesures affectant le libre mouvement des v g taux se conformer aux recommandations adopt es par le conseil de Les tats membres de l Union europ enne sont membres titre individuel de l OEPP mais ils doivent d abord respecter la r glementation communautaire Dans les faits l Union europ enne tente de suivre les normes
459. on risque Pi est la probabilit de r alisation de cette situation et Xi l valuation des cons quences li es cette situation C 1 d De la probabilit la plausibilit Nous tenons souligner que l valuation de la probabilit ne doit pas tre uniquement recherche d un nombre mais garder en m moire les incertitudes inh rentes la situation les probabilit s constituent une repr sentation math matique ne permettant pas de saisir la plus ou moins grande qualit du savoir disponible pour former des degr s de croyance Tallon et Vergnaud 2002 citant Keynes 1921 Ainsi Chevassus au Louis 2007 p 30 propose t il une qualification de l incertitude par quatre concepts que nous ne d taillerons pas tous ici la plausibilit r ductibilit l observabilit et la r versibilit du ph nom ne Le concept de plausibilit nous para t int ressant face des situations visiblement anormales mais inconnues comme nous pouvons en rencontrer en protection des v g taux Evaluer la plausibilit ph nom ne c est s interroger sur l existence m me dudit ph nom ne nous dit Chevassus au Louis 2007 p 30 Cette plausibilit est une combinaison de la quantit d informations disponibles et de la qualit du consenus qui se d gage ou non de ces donn es Par simplification nous continuerons employer le terme probabilit d occurrence gardant en m moire que nous ne lim
460. on de ce que pourrait tre la situation dans le but d identifier d ventuelles opportunit s ou menaces de d veloppement Plus qu une d couverte la construction des sens implique une cr ation et une invention faisant appel aux m canismes de la cr ativit Caron Fasan 2001 Elle fait ensuite le rapprochement avec les travaux de Koenig 1996 sur la vision interpr tative de l environnement Ce travail d interpr tation intervient lorsque le dirigeant exploite les signaux faibles dans le but de construire une repr sentation signifiante de la situation Caron Fasan 2001 Autrement dit sur la base de ses connaissances pr labales mais aussi en fonction de ses hypoth ses chaque signal va acqu rir une signification propre li e l interpr tation qu en fait le dirigeant Il peut donc partir du m me signal construire diff rentes significations en fonction de diff rentes hypoth ses Ceci est rapprocher du processus d ouverture des possibles de Piaget 1970 Mais la m thode que propose Caron Fasan 2001 dite d approche cognitive qui formalise par des repr sentations visuelles la d macher logique des dirigeants nous a paru d cevante face l ampleur de cette question comment donner sens des signaux que l on a naturellement tendance ne m me pas percevoir 1 0 3 La vigilance pour l alerte vis vis de d rives Dans une perspective intra entreprise des gestionnaires se sont
461. on des v g taux face une crise en lien avec des organismes nuisibles dans la fili re l gumes 2009 1 tr s vuln rable 5 peu vuln rable Apr s l avoir construit par validations successives avec un SRPV nous avons adress le projet de questionnaire tous les services en charge de la protection des v g taux de France m tropolitaine Malheureusement nous n avons eu que deux r ponses compl tes dont voici des extraits 202 234 D partie une organisation vigilante pour la d tection d organismes nuisibles aux v g taux Sur la forme le questionnaire est bien pratique Pour la l re partie menaces O N ce n est pas compl tement vident de raisonner sur la globalit d une fili re car d une culture l autre les fr quences ne sont pas similaires Les questions sur la vuln rabilit ne sont peut tre pas ais es r pondre de prime abord car les r ponses pourraient sans doute diff rer selon la nature de l ON nouveau La partie sur le service est plus facile appr hender un agent de SRPV juillet 2009 Nous n avons pas eu de difficult pour r pondre le questionnaire est simple Nous l avons utilis pour les 3 fili res pas de souci Les r sultats finaux sont conformes l image que je me fais de la r alit de la r gion juste t un peu g n par r pondre pour tous r glement s et non r glement s car les quipes sont encore scind es et le
462. on diaporama d introduction la journ e s minaire surveillance biologique du territoire organis par la SDQPV Paris dans les locaux du Minist re rue de Varenne le 30 novembre 2004 1 surveillances sp cifiques sont cibl es sur les effets non intentionnels suspect s lors de l valuation pr alable des risques Elles conduisent des suivis sur une chelle de temps et d espace limit e la surveillance g n rale vise identifier les effets non intentionnels qui n auraient pas t anticip s ou qui ne pouvaient pas l tre au cours de l valuation pr alable des risques Delos Hervieu et al 2006 pr cisent cela On distingue deux types de surveillance la surveillance sp cifique en anglais monitoring et la surveillance g n rale termes conserv s en traduction au niveau europ en La surveillance sp cifique s adresse des ph nom nes ou des effets plus ou moins caract ris s identifi s et valu s de fa on g n rale ou sp cifique dans le cadre des valuations initiales Ses actions limit es dans le temps et dans l espace sur un dispositif ma tris et visent tudier un param tre donn La surveillance g n rale concerne les effets de m canismes non envisag s inconnus ou bien de ph nom nes complexes issus de combinaisons de facteurs ou d effets cumulatifs en particulier long terme Elle vise d tecter des effets sur l
463. on et donc la surveillance tous niveaux Par ailleurs m me si les questionnements et approches sont similaires pour la surveillance sanitaire humaine animale et v g tale concernant l pid miologie cf projet EpiEmerge pid miologie et risques mergents il n en demeure que les dispositifs surveillance ne peuvent tre calqu s sans adaptation d un domaine l autre et ce pour plusieurs raisons dont la premi re serait la modalit de d tection de la pathologie p http www inra fr sante_animale actions_et_projets reseaux_et_programmes_transversaux epiemerge 107 234 Th se d Ainhoa PAR CHAMONTIN 2010 En sant humaine c est en g n ral le malade qui se signale aupr s du praticien ou sa famille proche pour une personne d pendante En sant animale l leveur passe une grande partie de son temps avec ses animaux et ou est second par des techniciens d s que le cheptel est important qui peut donc signaler rapidement son v t rinaire toute maladie suspecte En sant v g tale m me si l agriculteur est pr sent sur ses terres ce qui peut tre de mani re irr guli re ou d l gu e des ouvrieres agricoles il lui est plus difficile de distinguer un tat physiologique fr quent et banal manque ou exc s d eau carences d un tat pathologique cause de la similarit des sympt mes Concernant les arthropodes a riens leur g
464. onales Les NIMP peuvent s assimiler aux d crets d application de la Elles reprennent les principes qui y sont inscrits et les d veloppent par th me cf liste des NIMP adopt es en annexe lll B Contrairement aux normes de type ISO International Standard Organisation qui sont d applications volontaires les normes adopt es par la CMP sont d applications semi obligatoires En effet en cas de diff rend la non application d une norme adopt e par la CMP entrera en d faveur de la partie dont les pratiques sont contest es en vertu du principe dit l article de l accord sur l application des mesures sanitaires et phytosanitaires Toute une proc dure de r glement des diff rends est alors pr vue dans cet accord dit SPS compl t par l article XII de la qui propose la constitution d une commission d experts sachant qu un accord l amiable est ce qui est recherch La mise en uvre des exigences de la CIPV r pond aux deux grands principes des accords SPS principe d quivalence si une norme n est pas adopt e pour un sujet donn les membres doivent accepter les mesures quivalentes aux leurs m me si elles diff rent partiellement 1 Les Membres accepteront les mesures sanitaires ou phytosanitaires d autres Membres comme quivalentes m me si ces mesures diff rent des leurs ou de celles qui sont utilis es par d autres Membres s occupant du commerce du m me produit si
465. oncernant les organismes nuisibles est reconnue comme une mission des services de la PV m me si est exprim le souhait d avoir l information plus t t en pr ventif gt voire de l avoir r guli rement et de mani re continue dans le temps Ils donnent de l information c est s r re ois La PV d Avignon de temps en temps on re oit une info de temps en temps sur les virus Ou je recevais mais je pense au fil du temps je n ai plus re u mais c est toujours l dans mon petit classeur firme phytosanitaire 2008 Regarde la PV a bien fait cette fiche TYLCV machin chouette c est eux qui ont le r le de pr vention et d information c est un des r les typiques de PV Du coup est ce que c est fait ou pas et m me si c est fait est ce que c est diffus 137 234 Th se PAR CHAMONTIN 2010 Si quand m me regarde par exemple par rapport Diabrotica la chrysom le du ma s ils diffusent des trucs Pour le ils ont diffus Alors ils diffusent peut tre un peu apr s coup c est dire qu ils diffusent peut etre t t mais apr s coup ils ne diffusent pas en pr ventif Ils attendent que a se soit manifest tel endroit pour informer le reste qu il a des risques de diffusion INRA 2008 Concr tement nous pouvons distinguer plusieurs types de diffusions d information par les services r gionaux de l tat en charge de
466. onnaissance le statut d une donn e pr existante l intervention cognitive explication objective des effets que nous percevons par des causes que nous d couvrons Le paradigme de l Univers Construit qui se forge depuis Archim de contestant Aristote jusqu G Bachelard J Piaget H A Simon et E Morin donne la connaissance le statut d une construction cognitive repr sentation projective ou intentionnelle des comportements que nous percevons r f r s des finalit s que nous inventons Et les deux m thodes de mod lisation sont lanalyse hypoth tico d ductif exp rimental et la conception axiomatico inductif pragmatique 157 234 Th se PAR CHAMONTIN 2010 Le Moigne 1987 conclut qu au lieu d imposer aux mod les la charge d une explication de l univers ils peuvent tre construits et l gitim s soit comme mod les de compr hension soit comme des instruments d intelligibilit soit enfin comme des repr sentations op ratoires c est dire qui peuvent servir faire agir Nous pla ons notre projet de mod lisation dans cette perspective 2 Typologies de mod les Si Le Moigne 1987 donne des typologies pist mologiques des mod les Walliser 1977 propose des typologies pragmatiques selon leur finalit Il d finit des mod les cognitifs explicatif descriptif des mod les pr visionnels simulation pr vision des mod les d cisionnels d cision o
467. ons par connaissance toute donn e scientifique ou quivalente ayant une certaine p rennit contrario nous entendons par information toute donn e sur la situation courante qui peut tre remise en cause tout instant par une nouvelle information voire par une connaissance Les premi res questions portent alors sur le niveau de connaissances scientifiques quels organismes nuisibles susceptibles d tre rencontr s quelle est leur morphologie leur biologie leur pid miologie etc cela s ajoute assez syst matiquement dans la suite du questionnaire une question sur la perception de l incertitude li e ces connaissances est ce un organisme connu parfaitement connu depuis des d cennies dans nos conditions agrop doclimatiques ou existe t il encore des controverses scientifiques le concernant ex diapause ou pas Existe t il un pr c dent d une surprise scientifique concernant cet organisme nuisible Cet indicateur se termine par une question op rationnelle savoir l estimation de cette capacit selon le type d organismes nuisibles r glement s non r glement s mergents avec l id e sous jacente que plus l organisme nuisible est connu mieux on doit tre capable de le d tecter Les connaissances valuer portent aussi sur les plantes vuln rables les pratiques culturales risque ex contre saison les lieux et moments d introduction privil gi s
468. ont de nouveau r gionalis es car les agents d partementaux se trouvent rapidement affect s d autres missions les pertes seront alors estim es cinquante agents OMM 2006 p 46 Le rattachement des SRPV aux DRAF s est donc sold une double perte d effectifs qui n a pas vraiment t r cup r e depuis sauf par l emploi d agents contractuels 60 234 1 partie la surveillance biologique du territoire contexte technique et organisationnel Le minist re se structurant en directions g n rales l chelon national du SPV s est retrouv la Direction de la Qualit puis la Direction g n rale de l alimentation 1999 au m me titre que le service de protection animale OMM 2006 p 46 mais dans deux sous directions distinctes En 2008 celles ci se sont retrouv es regroup es dans le m me service lors de la r organisation minist rielle cf arr t du 30 juin 2008 portant organisation et attributions de la direction g n rale de l alimentation Quelques mois plus tard les services r gionaux de la protection des v g taux perdent leur nom et se retrouvent au sein des nouveaux services r gionaux de l alimentation SRAL des nouvelles Directions r gionales de l alimentation de l agriculture et de la for t DRAAF cf d cret 2008 1406 du 19 d cembre 2008 relatif l organisation et aux attributions des DRAAF 1 0 3 Ann es 1980 d veloppement des laboratoires de PV L
469. ont tent s d attendre la fin de la production pour faire leur d claration reconnaissent ils volontiers De ces pr occupations nous avons donc construit un tableau de bord que nous pr sentons maintenant dans sa structure le d tail tant donn en annexe 1 IV D Proposition d un tableau de bord vigilance Nous rappelons que ce tableau de bord se veut un outil d auto diagnostic et d apprentissage Ce tableau de bord est con u pour fonctionner par tapes la premi re partir d aucune donn e formelle mais uniquement de son ressenti chaque acteur estime o il en est avec des r ponses variables selon qu il est optimiste ou pessimiste ensuite au fur et mesure des v nements il Va pouvoir ajuster ses r ponses Ainsi les indicateurs seront peu peu des indicateurs de la situation r elle permettant d valuer la capacit de vigilance de l organisation dans un futur proche Nous rappelons aussi que nous avons identifi plusieurs finalit s pour ces indicateurs que nous pouvons pr senter ainsi pour les individus o mieux se conna tre soi m me o mieux conna tre les modalit s de vigilance o avoir les m mes rep res donc pouvoir d velopper une culture commune pour l organisation mieux conna tre ses membres ses acteurs mieux conna tre ses forces et ses faiblesses mieux estimer sa capacit de vigilance en anticipation mieux agir dans l allocation des ressources notamm
470. oports pour la chrysom le des racines du ma s Encadr 16 de la surveillance biologique du territoire l pid mio surveillance M me en protection des v g taux le terme d pid mio surveillance v g tale commence s imposer sans doute pour marquer le parall le avec la sant animale les deux sous directions ayant d ailleurs t rapproch es en 2009 au sein du service de la pr vention des risques sanitaires de la protection primaire de la DGAL Il est d fini ainsi L pid mio surveillance vise la d tection des organismes nuisibles aux v g taux quel que soit leur statut et au suivi de leur extension Elle est indispensable la mise en uvre de programmes de lutte coordonn s afin de ma triser la diss mination des organismes nuisibles r glement s sur le territoire national Elle doit fournir une connaissance fine de la situation phytosanitaire nationale et r gionale permettre l laboration des bilans phytosanitaires p riodiques et le suivi des donn es n cessaires au raisonnement des pratiques agricoles Elle participe la ma trise des risques li s aux bio agresseurs et l utilisation des produits phytopharmaceutiques ainsi que des autres moyens de protection et de lutte contre les organismes nuisibles L ensemble des op rateurs directement ou indirectement concern s par les enjeux en cause a vocation participer aux r seaux d observations a fortiori lorsqu ils recueill
471. organisation de type militaire o chaque garnison est identique et interchangeable avec ses voisines Les raisons sont multiples Nous pouvons citer le fait que tous les acteurs ne sont pas hi rarchiquement sous l ordre du ministre qu il faut composer avec les organisations professionnelles et associatives place que chaque r gion et chaque fili re a son histoire etc Le mouvement de d centralisation actuel ne peut qu accentuer cette situation Autant donc partir d indicateurs communs de m thodes communes Et laisser chacun la mani re de s organiser de fa on la plus efficace en fonction du contexte local Cela suppose plut t qu un arsenal r glementaire ou proc dural des outils de partage de connaissances qui puissent servir aussi au pilotage IV B 3 c Rappel de quelques l ments vus dans les chapitres pr c dents La premi re partie de notre m moire avait pour objectif de poser le contexte technique et organisationnel de notre recherche Mais elle a aussi permis de mettre en vidence les exigences internationales auxquelles la France doit r pondre les marges de man uvre les volutions possibles laiss es par ces obligations internationales les attentes notamment des professionnels les premiers concern s les volutions souha itables inspir es notamment des deux autres domaines d pid miosurveillance sanitaire humaine et animale 187 234 Th se PAR CHAMON
472. ositif est galement vu comme un transfert de responsabilit s ce qui met mal l aise certains professionnels Les chambres r gionales d agriculture ont l impression comme nous d un transfert gentil de responsabilit et qu apr s on les laissera piloter Les gens au d but n ont pas vu le dispositif comme un transfert de responsabilit mais comme une aubaine pour se positionner mais apr s ils ont d couvert le pot aux roses un cadre PV SRAL juillet 2009 En outre des propos recueillis l t 2009 il semble d sormais que les partenaires craignent une perte de comp tences dans les services de l tat ce qui pourrait jouer en leur d faveur en cas de difficult s notamment internationales Sur les aspects r glement s les professionnels se demandent s il aura une r elle transparence peut en douter y compris en inter administrations et ils aimeraient avoir un interlocuteur pour g rer les dossiers des organismes r glement s en particulier La supervision a marchera bien les 2 premi res ann es tant que les comp tences sont encore fra ches apr s a va se d liter accentu par les mouvements d agents Leur sentiment surtout pour la fili re l gumes qui est sensible est qu on ne va pas pouvoir r pondre un cadre PV SRAL juillet 2009 L tat tenterait donc la mise en place de r f rents inter r gions dont une des missions sera justement de maintenir leur comp tence
473. ossibilit s d am lioration de l efficacit finale de la d tection d un nouvel organisme nuisible Le choix des cas tudi s Notre probl matique ayant t construite face une demande du chef du bureau de la sant des v g taux de l poque nous nous sommes naturellement tourn s vers lui pour identifier les premiers cas d tude C est ainsi qu il nous conseilla le cas de la fili re pomme de terre dans la r gion Nord Pas de Calais parce qu il s agissait d une fili re o la profession s tait prise en main sur les questions sanitaires et avait construit une organisation qui faisait ses preuves selon lui Le premier contact avec le chef du service r gional de la protection des v g taux SRPV local eu lieu le 24 juin 2004 Nous avons pu le rencontrer et envoyer 16 demandes d entretiens aux responsables d organisations de cette fili re qu il nous indiqu s Nous en avons rencontr 12 Apr s ces entretiens exploratoires nous avons pu r aliser une analyse plus fine des activit s d une cat gorie d acteurs objet de la deuxi me tude de cas en largeur que nous venons de pr senter cf II B de la 2 partie Ensuite nous avons demand au chef de bureau l autorisation de participer une r union des chefs de services r gionaux de la protection des v g taux SRPV pour pouvoir y pr senter notre probl matique et notre besoin et souhait de travailler avec eux et leurs agents Cette r union eut
474. ouch e par Les premiers sympt mes sont surtout pr s du talon un aspect l g rement Clavibacter michiganensis vitreux ou translucide du tissu sans ramollissement autour du syst me vasculaire L anneau vasculaire peut pr senter au talon une couleur l g rement plus fonc e que la normale Les premiers sympt mes ais ment identifiables sont une coloration jaun tre de l anneau vasculaire et le fait que 4 lorsqu on presse doucement le tubercule des colonnes de mati re ressemblant du fromage sortent des vaisseaux Cet exsudat contient des millions de bact ries Un brunissement du tissu vasculaire peut appara tre ce stade le bulbe pr sente des sympt mes semblables ceux du fl trissement bact rien Ralstonia solanacearum Dans un premier temps ces sympt mes peuvent se limiter une partie de l anneau qui n est pas n cessairement proche du talon avant de se propager graduellement l ensemble de l anneau Au fur et mesure de la progression de l infection les tissus vasculaires sont d truits et le cortex ext rieur peut se s parer du cortex int rieur Aux stades avanc s de l infection des fissures aux bords souvent rouge brun apparaissent la surface du tubercule Dans plusieurs cas observ s r cemment en Europe on constate un pourrissement simultan du cortex central et de l anneau vasculaire entra nant une infestation secondaire avec creusement interne et n crose Une infestation fongique
475. our un seul organisme nuisible et ou pour une seule culture Au lieu donc d tre focalis s sur l auto diagnostic de leur capacit de vigilance de l anticipation l alerte ils sont construits sur le mod le de flux de danger menaces vuln rabilit s capacit s d action Le questionnaire protection des v g taux avait une finalit diff rente Il visait davantage donner une vision globale de la vuln rabilit de la r gion et du service de la protection des v g taux en particulier tous organismes nuisibles confondus mais sur une culture donn e En ce sens il est plus organisationnel qu individuel et c est pourquoi nous le pr sentons pour m moire ce projet nous a permis de r aliser l tude de cas sur la gestion du TYLCV dans les serres de tomates sur le pourtour m diterran en fran ais 201 234 Th se d Ainhoa PAR CHAMONTIN 2010 127 128 129 5 w w s 5 ER ER EE 6 N 5 Couverture spatio temporelle du territoire pour en assurer la surveillance biologique Fr quence de suivi technique dans votre zone de comp tence tous intervenants confondus pour la fili re l gur 1 Globalement largement suffisante Globalement suffisante O Parfois insuffisante Globalement insuffisante 6 Globalement largement insuffisante D lai de transmiss
476. our la gestion d organisme nuisible tel Anoplophora glabripennis dont les plantes h tes sont des arbres mais on peut penser que ce rapprochement devrait favoriser les relations et le partage de m thodes de travail voire de r seaux d acteurs Au niveau r gional le changement principal vient de la cr ation de services r gionaux de l alimentation SRAL qui englobent le service r gional de la protection des v g taux l appellation SRPV n existe donc plus et les quipes v t rinaires au niveau r gional Ce service est classiquement d compos en trois p les aux noms variables le p le programmation et coordination ou harmonisation des contr les sanitaires le p le mutualisation des contr les et inspections sanitaires p le nutrition et qualit de l offre alimentaire L encore a t souhait e une mutualisation orient e production primaire visant la qualit sanitaire des denr es alimentaires v g tales et animales ainsi que des changes de pratiques concernant les questions sanitaires m me si ces derni res restent essentiellement du niveau d partemental pour la sant animale 2 Une organisation partenariale au niveau r gional mise place par la circulaire du 4 mars 2009 La circulaire du 4 mars 2009 cf annexe XIII r dig e suite une mission du Conseil g n ral de l agriculture de l alimentation et des espaces ruraux met en place un nouveau dispositif dont les gran
477. our le diagnostic et les d cisions de gestion fonctionnalit d un syst me d alerte un dispositif de financement favorisant les d tections et encourageant les signalements De notre tude bibliographique nous retenons galement des l ments pouvant aider la d finition d indicateurs de repr sentation d une organisation vigilante Degoul 2006 et Bernat 2007 en d finissant la veille strat gique nous en donne ainsi plusieurs la r partition des missions et la gestion des relations entre observateurs experts analystes et d cideurs gestionnaires les quatre questions d une bonne veille strat gique quoi par qui o comment le retour d information aux observateurs de mani re alimenter leur orientation du regard Nous avons galement mis en vidence la n cessaire capacit de remise en question au del du connu cf effet reverb re Rasmussen 1989 ou des habitudes routine signal Vaughan 1999 Ceci est rapprocher de la description sociologique de la vigilance comme tat d inqui tude rester ouvert aux possibles ne pas se fermer coupl une collecte raisonn e d informations Chateauraynaud et Torny 1999 avec les moyens ad hoc et une certaine m thode Mais est galement importante la capacit de prise en compte des anormalit s des doutes des l ments dont les preuves sont faibles weak signal Vaughan 1999 des signaux qui restent faibles m
478. ource signal e est l ONPV ou un de ses services d concentr s Les destinataires n tant pas nomm s ce peut tre tout un chacun la demande Par contre cette double pr cision d une diffusion uniquement la demande nous semble contraire un esprit de r activit internationale Nous avons ainsi not dans les bulletins d information de l Organisation europ enne m diterran enne de la protection des plantes que certains signalements dataient de plusieurs ann es cf ci dessous Connaissant le potentiel de diss mination de certains organismes nuisibles la pertinence de ce type de signalements pose question 53 234 Th se d Ainhoa PAR CHAMONTIN 2010 Encadr 12 Exemples de signalement qui semblent tardifs dans le bulletin OEPP Nous avons t surpris de constater que des premi res d tections ne sont signal es dans les lettres d information de l OEPP que plusieurs ann es apr s les faits par exemple concernant le premier signalement de Tuta absoluta en Espagne pr sent depuis 2006 d apr s la bibliographie r alis e par le secr tariat de l OEPP qui le publie au 1 janvier 2008 sans avoir encore re u de notification officielle de l tat membre cf Rsf 0801 Il est noter que ce genre d information tardive est bien moins fr quente dans les derniers bulletins 2009 Les signalements et alertes que trouve dans ce bulletin d information de sont
479. ous conditions Les propri taires exploitants ou d tenteurs dont les v g taux produits v g taux ou autres objets mentionn s au 1 de l article L 251 12 ont fait l objet d une mesure de destruction ordonn e par les agents mentionn s de l article L 251 18 peuvent pr tendre une indemnisation selon des modalit s d termin es par arr t conjoint des ministres charg s de l agriculture et de l conomie s ils remplissent les deux conditions suivantes avoir fait la d claration mentionn e l article L 251 6 avoir vers des cotisations au titre d un m canisme de solidarit pour ce risque dans des conditions fix es par d cret ou tre assur pour ce risque Des arr t s conjoints des ministres charg s de l agriculture et de l conomie d terminent par fili re les conditions de la participation de l tat aux frais n cessairement occasionn s par la lutte contre les organismes nuisibles figurant sur la liste mentionn e l article L 251 3 Toute infraction aux dispositions du pr sent titre et aux r glements pris pour leur application entra ne la perte de l indemnit article L251 9 du code rural modifi par la Loi n 2005 157 du 23 f vrier 2005 art 36 Malheureusement l heure actuelle notre connaissance aucun arr t n a t publi ce m canisme n est toujours pas en place sauf dans le cas de la fili re pomme de terre o l Etat participait d j au cas pa
480. p rations de contr le conduisant la certification officielle et la d livrance du passeport et des certificats phytosanitaires le GNIS SOC s appuie sur la FNPPPT et sur ses 3 EPR qui mettent disposition les personnels et infrastructures n cessaires Le GNIS SOC tablit alors des conventions avec la FNPPPT pour la production et les contr les de certification chaque EPR pour les contr les PPE passeport phytosanitaire europ en La majorit des techniciens exp riment s sont agr s SOC Leur r le est la fois de contr le mais aussi de conseil comme l explique Olivier Bardet technicien agr SOC au Comit Nord D un point de vue strictement r glementaire notre mission consiste faire appliquer le r glement technique SOC Ma mission pour le Comit Nord est en fait un travail de pr vention D s que j observe des anomalies sur une culture je pr viens l exploitant et nous voyons ensemble comment r soudre le probl me Je fais en sorte par mes conseils et les mesures correctives appliqu es par l agriculteur de ne pas devoir refuser une culture cit sur http www plantdepommedeterre org pages certif chap2 htm Chaque ann e les laboratoires des EPR agr s par le SOC r alisent plus de 14 000 analyses de terre avant plantation pour v rifier l absence de n matodes plus de 800 000 tests ELISA pour contr ler l tat sanitaire des descendances plus de 12 000 analyses de bac
481. par le processus formel de coordination et de d cision collective mais par tout ce qu il a t et jour apr s jour reste n cessaire d accomplir pour d velopper un fonds commun d vidences partag es Le Cardinal Guyonnet Pouzoullic 1997 Ces l ments quantitatifs peuvent tre tellement importants qu ils en arrivent constituer la substance m me de l activit Pham 1989 Peyrolle et Lorino 1999 p 183 ne nous semble donc pas souhaitable de distinguer un processus de vigilance dans le processus de tourn e Avertissement agricole d un processus de vigilance dans le processus de traitement des donn es d un autre dans le processus de contr le l export etc De plus au sein de chacun de ces processus organisationnels le processus individuel de vigilance n est pas forc ment constant Peyrolle et Lorino 1999 distinguent deux approches gestionnaires de l activit une fonctionnelle qui se d finit par son produit ou output et l autre cognitive qui se d finit comme processus de construction de connaissances se confondant alors avec l apprentissage D s lors l activit ne se d finit plus stricto sensu par un output lequel peut tre tr s variable dans le temps et difficile appr hender dans sa substance mais par sa contribution la r alisation d un objectif organisationnel global qui la d passe singuli rement p 177 Cette d finition conviendra
482. partie une organisation vigilante pour la d tection d organismes nuisibles aux v g taux gestion du personnel des groupements d employeurs qui viennent proposer leurs services ou autres En fait c est plut t de l information des outils qui peuvent tre mis leur disposition dialogue avec un conseiller technique d OP Le partage d information entre conseillers techniques Concernant les organismes nuisibles de qualit de la tomate hors organismes de quarantaine ces techniciens diffusaient aussi l information aupr s de la SICA CENTREX via un tableau pr rempli qui centralisait ainsi les localisations des foyers de mani re anonyme et partageait alors un bulletin hebdomadaire de dynamique de ces foyers Mais cela n existe plus B h a s est perdu je pense parce que la personne qui s en occupait au niveau de la CENTREX elle y est plus quoi C tait une personne qui tait la fois Chambre et CENTREX D j c tait un minimum un conseiller technique d OP Des moments d change privil gi s pour diffuser l information Les r unions organis es la Chambre d Agriculture sont des moments d change entre diff rents acteurs de la fili re mara chage Et du coup quand il y a eu souci au niveau r gional vous l avez su Oui De quelle mani re y avait des r unions au niveau de la Chambre d Agriculture a eu des r unions Chambre d Agriculture SIC
483. pas dans un processus de t tonnement entre l observation et l agir application de mesures de lutte de produits phytosanitaires etc comme pourrait l tre le producteur Tiens ces trois pieds sont malades Je vais les arracher avant que les autres le soient aussi Pourvu que cela suffise Un acteur engag dans une situation qu il doit g rer et ma triser va chercher lui donner progressivement une coh rence et un sens qui lui permettent d engager des actions pertinentes On peut analyser les ressources mobilis es par les acteurs et les contraintes qui p sent sur la situation Apparaissent alors une dimension sociale les acteurs impliqu s une dimension cologique l environnement physique imm diat et une dimension institutionnelle l environnement macro organisationnel culturel r glementaire moins directement visible mais tout aussi structurant Journ et Raulet Croset 2004 p 12 La dimension sociale concerne les interactions entre des personnes non seulement qui ont l habitude de travailler ensemble mais aussi d autres qui interviennent plus ponctuellement qui n appartiennent pas aux m mes collectifs de travail C est le cas par exemple lors que le membre d une quipe constitu e mobilise temporairement des acteurs ext rieurs l quipe pour r soudre un probl me particulier Journ et Raulet Croset 2004 p 12 Les objets notamment techniques ont aussi un r le da
484. pas en g n ral par la PV Parce que justement ils ne sont que r pression Les gens ils ont la trouille de PV La PV c est un gendarme fois 10 conseiller technique priv 2008 Ainsi si la PV peut difficilement compter sur la coop ration directe des producteurs il faut noter qu elle peut tout aussi difficilement compter sur celle des conseillers techniques et de faire en sorte que ce soit appliqu les mesures de lutte appropri es contre les organismes nuisibles r glement s dans la logique c est la PV Maintenant encore faut il qu ils soient courant du probl me qu y a Oui Et comment faire justement pour qu ils soient au courant puisque c est l o a bloque un petit peu quand m me 133 234 Th se d Ainhoa PAR CHAMONTIN 2010 Eh c est a qui bloque a a bloque C est l que a bloque B h Disons que toutes ces relations l que nous on et que les techniciens ont avec leurs producteurs c est des relations de confiance Donc si le producteur il ne veut pas informer c est lui d informer normalement ce serait aussi nous mais bon s il ne veut pas informer nous on est li s par des probl mes de survie de bouffe quoi Donc et m me si on tait pay s pour la surveillance du territoire je dirais quelque part a un probl me Parce que sans relations de confiance d abord a pourrait pas tout payer ou
485. pattern matching qui permet l identification du stimulus Stimulus identification which requires pattern recognition based on contact with long term memory is assumed to require a scarce mental resource that cannot be applied in parallel over multiple stimuli Yantis et Johnston 1990 p 135 Pour nous cette tape est li e la reconnaissance que l objet ou situation vus sont dignes d int r t C est qu interf re la carte cognitive des pertinences telle que d crite par Andrieu al 2008 Ce serait la partie du processus qui est la plus co teuse cognitivement parlant En effet Tversky et Kahneman 1974 ont montr que les individus avaient tendance construire des heuristiques c est dire des m thodes simples pour faire face des situations qu ils consid rent comme analogues et qui comprennent des pr suppos s non v rifi s sur leurs aspects incertains On pourrait qualifier ces heuristiques galement d automatismes de raccourcis de pens e Les vaincre demande une nergie cognitive non n gligeable il faut d j en avoir conscience puis en avoir la volont Autrement dit naturellement on aurait tendance tenter de classer le stimulus dans une cat gorie d j identifi e connue Ce type de vigilance est donc particuli rement d licat mettre en uvre Comment percevoir qualifier communiquer ce qui n est pas encore pris en compte identif et fix dans un code
486. pect des obligations r glementaires incombant aux personnes Le cas ch ant d clarer la totalit des quantit s produites par concern es par l immatriculation l tablissement ET par les producteurs sous contrat pour l tablissement y de l arr t minist riel du 24 mai 2006 modifi du Code Rural etc Respect des d cisions communautaires concernant la circulation des v g taux 2004 200 CE 2006 464 CE 2007 410 CE 2007 365 CE 2007 433 CE 2002 757 CE modifi e etc Accueillir les inspecteurs phytosanitaires v leur disposition les documents n cessaires Siles inspections officielles permettent de constater le respect des exigences r glementaires gt d livrance du PPE par la DRAF SRPYV pour la campagne sous r serve de srieure d un organisme nuisible qui entra nerait la suspension du PPE pour les v g taux concern s 5 Paiement d une redevance phytosanitaire annuelle pour les Conform ment l arr t minist riel du 05 ao t 1992 ou aux accords inter producteurs professionnels 75 Une fois que le produit v g tal sort de l exploitation ces contr les sont du ressort de la r pression des fraudes 76 Les PEC ont remplac les PIF postes d inspection frontaliers v Indiquer l activit de l tablissement et e cas ch ant les quantit s produites 3 Respect pour l entreprise des exigences phytosanitaires fran aises et europ ennes pour la mise en circulation des v
487. pecteurs de sant publique et leurs collaborateurs des Directions d partementales des affaires sanitaires et sociales Ddass les pid miologistes de l Institut de veille sanitaire InVS L Institut de veille sanitaire et le minist re charg de la Sant ont con u des outils d information sur le dispositif modifi en 2003 des nouvelles fiches de notification qui servent de support papier la transmission des donn es individuelles entre les trois acteurs pour chacune des maladies et des fiches d information des personnes que les m decins d clarants doivent donner aux personnes dont ils d clarent la maladie 2 La mont e en puissance de la veille sanitaire Au del des trois dispositifs pr c demment d crits sur les maladies pid miques connues l INVS s int resse galement depuis quelques ann es aux ph nom nes infectieux mergents qu il s agisse de nouveaux agents infectieux ex du SRAS d agents connus dont les caract ristiques sont modifi es C difficile 027 ou d infections dont l incidence augmente brutalement dans un endroit donn o se trouvent r unies des conditions favorables son d veloppement 98 234 re 1 partie la surveillance biologique du territoire contexte technique et organisationnel Dans ce contexte de risques mergents l architecture g n rale du syst me de surveillance fran ais et notamment du traitement des signaux d alerte est la suivante
488. petit mot d abord sur les raisons de la r daction de cette norme La norme internationale pour les mesures phytosanitaires Principes de quarantaine v g tale li es au commerce international exige des pays qu ils justifient leurs mesures phytosanitaires par l analyse du risque phytosanitaire Ces m mes principes appuient le concept de zone indemne L Accord sur l application de mesures sanitaires et phytosanitaires de l Organisation mondiale du commerce s y r f re aussi La collecte et l enregistrement de donn es sur les organismes nuisibles sont indispensables l application pratique de ces concepts dans la mesure o les Organisations nationales de la protection des v g taux ONPV doivent tre capables de valider leurs d clarations d absence ou de distribution restreinte des organismes de quarantaine NIMP n 6 p 7 La surveillance se place donc d abord dans un objectif de justification des mesures prises i e restrictions l importation Il s agit de prouver aux autres parties contractantes que les zones sont bien encore indemnes des organismes nuisibles pour lesquels l ONPV applique des interdictions sur les produits import s L objectif m me de protection des v g taux n est pas explicit encore moins celui pourtant pr sent l esprit de certains fonctionnaires fran ais de l ONPV que la surveillance permet de limiter usage de produits phytosanitaires et donc de prot ger l
489. peuvent demander leur conseiller technique de faire faire une analyse ou simplement donner leur accord si c est leur conseiller technique qui estime qu une analyse est n cessaire que ce soit par un laboratoire fran ais ou tranger notamment aux Pays Bas Mais on travaille bon Avignon a plus rien donc on travaille avec Angers ou alors avec des labos en Hollande directement D accord Vous allez chercher directement l bas Oui a certains virus qui ne peuvent pas encore tre analys s en France qui n ont pas encore Enfin la r f rence a reste malgr tout sur le hors sol la Hollande ils sont quand m me devant et les techniciens hollandais vont un peu partout et les labos hollandais analysent un peu tout aussi dialogue avec un producteur En effet concernant la suspicion d organismes de quarantaine certains producteurs pr f rent faire envoyer les chantillons analyser l tranger Si c est virus de quarantaine ils les producteurs font analyser l tranger Ils font analyser o En Hollande 141 234 Th se PAR CHAMONTIN 2010 Je pense que c est en Hollande oui dialogue avec un p pini riste Certains avaient l habitude de l unit de Montfavet pr s d Avignon qui a t ferm e en 2008 Moi avant que je faisais c est que j allais au GRISP GRISP de Montfavet groupement r gional d int r t
490. phora glabripennis que nous d taillerons dans la 2 partie II C Parall lement un projet de recherche pilot par l Institut national de recherche agronomiques INRA s est mont en 2006 pour r pondre un appel projet Agriculture et D veloppement Durable de l Agence nationale de la Recherche Ce projet intitul Crises phytosantiaires li es aux bio invasions cas embl matique du risque Bemisia virus en cultures sous abir en zone m diterran enne BemisiaRisk prend comme risque embl matique le pathosyst me Bemisia tabaci TYLCV Bemisia tabaci est un aleurode vecteur de nombreux virus dont le redoutable Tomato Yellow Leaf Curf TYLCV qui aurait sign la fin des p pini res exportatrices de plants de tomate en Roussillon Son aire de r partition s tend vers le Nord depuis quelques ann es reflet probable du changement climatique hivers moins rigoureux par exemple Le travail de terrain pour ce qui nous concerne dans le cadre de ce projet a t r alis par Isabelle D us ing nieur de recherche sous la direction de Jean Luc Wybo L annexe XIV dresse la liste des diff rentes personnes rencontr es ainsi que des r unions auxquelles nous avons pu participer de octobre 2004 ce jour Le travail sur le concept de vigilance Au del de ce travail documentaire et de terrain nous avons souhait galement travailler sur le concept m me de vigilance gt Nous expliciterons ult
491. plantation a t d cid e en 2004 pour application au printemps 2005 entre le 20 avril et la fin x du mois de mai soit avant l envol des adultes coupl e une obligation de d claration 64 234 1e partie la surveillance biologique du territoire contexte technique et organisationnel d observation de galles m me en dehors de cette p riode les galles pouvant rester deux ans sur l arbre Un arr t relatif la mise en uvre de mesures d urgence vis vis de Dryocosmus kuriphilus sur v g taux de Castanea spp fut sign le 16 f vrier 2005 Il interdit l introduction en France de ch taigniers originaires de pays contamin s comme l Italie oblige d clarer aupr s du SRPV toute nouvelle plantation et oblige le propri taire respecter toute consigne de lutte donn e en cas de d tection du ravageur La note de service l attention des services de l tat concern s fut publi e le 22 mars 2005 Les mesures d urgence prises furent finalement accept es par le comit permanent phytosanitaire de l Union europ enne qui adopta l unanimit le 28 avril 2006 le texte propos la Commission modifi apr s un refus pr c dent S en est suivie la d cision 2006 464 CE du 27 juin 2006 relative des mesures provisoires d urgence qui pr voyait trois ann es d observation 2006 2007 et 2008 A noter que l arr t fran ais 16 f vrier 2005 tait valable 18 mois partir du 27 f vrier 2005
492. pollution des eaux dont 88 avec plans d action 155 essais officiels en vue de l homologation 28 actions de post homologation Pour m moire la superficie de la France DOM compris est d environ 675 000 km dont 544 000 km pour la France m tropolitaine Par une grossi re division l tat dispose donc en r gions toutes activit s de SRPV confondues environ 1 ETP pour 3 000 ou 300 000 ha M me si on consid re que la prob abilit de d tection est variable au cours de l ann e sachant qu un foyer peut exploser en quelques jours ou semaines et passer inaper u quelques temps auparavant nous mettons ainsi en vidence m me si c est de mani re caricaturale la faiblesse des moyens humains des SRPV disponibles pour faire plusieurs tourn es annuelles sur l ensemble du territoire fran ais Organisations d un SRPV Chaque SRPV compte moins de 30 agents permanents dont certains temps partiel 79 Chiffres pr sent s par Yves MONNET lors du s minaire surveillance biologique du territoire du 30 novembre 2004 au Minist re de l agriculture et de la p che 80 Plus peut tre certains agents des LNPV non comptabilis s dans les 216 ETP 77 1 234 Th se d Ainhoa PAR CHAMONTIN 2010 Un organigramme r fl tant les particularit s r gionales Leur organisation varie d une r gion l autre en fonction de l histoire la fois des productions v g tales de l
493. posent ils sont pr sents quelle que soit la personne qui fait face la situation et une dimension subjective car ses l ments ne seraient pas les m mes pour un autre individu c est la personne qui les convoque disent ces auteurs Cette dualit renvoie celle de l ergonomie Rogard et de Montmollin 1997 qui distingue une composante cologique caract re objectif dont les l ments sont stables et une dite pragmatiste dont les l ments sont modifi s par l activit de l op rateur et sa subjectivit La prise en compte de ces deux dimensions cologique et pragmatique am ne une analyse particuli re de l action laquelle est consid r e comme n tant pas pr d finie mais construite situation et constamment red finie On retrouve cette conception chez D Sch n 1994 p 65 66 pour qui le fait de raisonner en termes de situation pousse ainsi r fl chir sur le raisonnement dans l action et sur l action Journ et Raulet Croset 2004 p 11 L acteur doit alors jouer sur la composante subjective travers laquelle il va d velopper intelligence de la situation travers un art de l enqu te Dewey 1993 1938 et de la convocation judicieuse d l ments ad quats personnes objets outils mod les de r f rence dans la situation Journ et Raulet Croset 2004 p 11 160 234 partie une organisation vigilante pour la d
494. posez vous de mod les de message d alerte Ces indicateurs diff rent de plus selon qu il s agit de vigilance focalis e ou de vigilance ouverte Ainsi le fait de disposer de fiches de reconnaissance sert la vigilance focalis e alors que le fait de disposer d une proc dure pour signaler les anormalit s sert une vigilance ouverte etc Mais de ce que nous venons de pr senter il appara t que le choix entre les deux processus id aux types vigilance focalis e ou vigilance ouverte n est pas uniquement le fruit de la volont individuelle Nous avons ainsi parl de comp tences diagnostiquer de familiarit avec l environnement surveill de connaissance ou d ignorance des fiches de reconnaissance etc Ainsi donc l individu n est pas seul sur une plan te d serte et qui plus est sans documents internet Nous d fendons l id e qu il est port par une organisation celle ci pouvant avoir des contours plus vagues ou vastes qu une administration ou personne morale C est ce que nous nous proposons d tudier dans le chapitre suivant o nous proposerons un mod le Anticipation D tection Diagnostic Alerte pilotable au niveau organisationnel 180 234 partie une organisation vigilante pour la d tection d organismes nuisibles aux v g taux IV Mod lisation d une organisation vigilante IV A Le processus de vigilance face aux processus organisationnels Nous venons de d fend
495. prentissage Au fur et mesure de la confrontation avec la m me classe de situations et le m me type de buts l op rateur construit un sch ma n cessaire et suffisant pour atteindre le but associ la situation En effet les repr sentations et les proc dures chaque fois reconstruites vont tre de plus en plus simples et adapt es Par l m me elles seront de plus en plus similaires Une fois le sch ma m moris il devient activable d un coup et directement utilisable comme repr sentation circonstancielle Dans les situations famili res ou ambigu s la reconnaissance choue et l activit doit remonter au niveau de la r solution de probl me ce niveau la repr sentation pas d existence a priori en m moire long terme Elle est enti rement construite de mani re circonstancielle Les traitements qui participent sa formation sont eux m mes construits dans lici et maintenant partir de connaissances proc durales g n rales Ce niveau est typiquement celui des novices et les op rateurs experts tendent l viter en raison de son co t et parce qu il ne permet pas la valorisation de leur exp rience noter que les novices peuvent proc der de mani re interm diaire en allant chercher les r gles non encore acquises n cessaires aupr s des experts ou dans la documentation mise leur disposition La difficult essentielle pour les op rateurs est donc de rep rer les moments o
496. printemps dans le sol Cette hivernation est obligatoire lls supportent relativement bien le gel il faut une exposition d une semaine 10 T pour obtenir 50 de mortalit et une semaine 15 pour une mortalit totale L hivernation pourrait tre prolong e par diapause d une ann e ce qui a t constat aux tats Unis L closion a lieu au printemps en mai juin quand le ma s 7 ou 8 feuilles Le seuil d closion se situe 11C temp rature minimale et l humidit du sol la favorise Le d veloppement larvaire dure 7 9 semaines en conditions normales La temp rature optimale se situe 29 Les larves se rencontrent dans et sur les racines du ma s et d ancrage ainsi que dans le sol proximit du syst me racinaire Elles sont moyennement mobiles elles peuvent migrer d un rang l autre mais il leur est impossible de parcourir de grandes distances Comme elles semblent inf od es au ma s et quelques gramin es adventices elles ne se d velopperont bien que si elles ont clos sur une parcelle de ma s d j bien lev suite des semis pr coces ou proximit imm diate Entre juin et juillet en g n ral les larves au stade III s loignent des racines forment une cellule de terre dans le sol et se transforment en pupe nymphe molle de couleur blanche La nymphose dure 1 semaines L adulte merge en t de d but juillet d but septembre 10 23
497. propos de retourner un exemplaire de substitution en bon tat mais originaire de Chine 122 En fait ils sont dans le m me petit b timent quelques portes les uns des autres et se retrouvent quotidiennement pour une pause d briefing le matin 10h 151 234 Th se d Ainhoa PAR CHAMONTIN 2010 Christian Cocquempot lui a r pondu qu ils avaient galement eu des informations confirmant les siennes et que l importateur potentiel a t identifi dans la zone industrielle proche du lyc e Ses indications de nombreux individus taient pour lui fort inqui tantes et le confortaient dans l id e qu il fallait agir rapidement et tr s s rieusement En effet le 8 avril 2003 apr s enqu te et visite par le SRPV de la r gion Centre Gien des lieux pr sum s contamin s et des acteurs identifi s il y a confirmation des sympt mes et des d g ts Le 10 avril 2003 le LNPV re oit un nouvel chantillon adulte en provenance de Gien envoy par le SRPV de la r gion Centre n0300113 La r p onse leur fut envoy e le 15 avril 2003 Le m me jour nouvelle visite du SRPV Centre Gien avec r colte de larves et un d but de cartographie Le 16 avril 2003 r ception par le LNPV des larves n0300134 et confirmation le 18 avril 2003 confirmation mol culaire ult rieure par l EBCL Cette confirmation par les larves est importante car elle prouve qu il y a effectivement un foyer Auparavant l identific
498. ptimisation et des mod les normatifs prescriptif constructif mod le cognitif a pour fonction de fournir une repr sentation plus ou moins conforme d un syst me existant de mettre en vidence certaines de ses propri t s et permettant ventuellement d en d duire d autres mod le explicatif On peut citer des mod les graphiques rendant compte des structures formelles de l organisation mod le pr visionnel a pour fonction partir de la connaissance d un syst me dans les situations donn es d inf rer son comportement dans des situations encore observ es mod le d cisionnel a pour fonction de fournir un d cideur des informations lui permettant d clairer une d cision visant modifier le syst me mod le normatif a pour fonction de fournir une repr sentation plus ou moins id ale d un syst me cr er mettant en vidence certaines de ses propri t s souha itables mod le prescriptif Notre projet de mod lisation Afin de rendre compte de nos observations et de nos lectures nous travaillons sur la construction de mod lisations qui soient pertinentes pour les parties prenantes de l organisation tudi e Il s agit de construire une repr sentation d une r alit par nature complexe Selon Le Moigne les m thodes de mod lisation lorsqu elles se r duisent l analytique conduisent un extr me appauvrissement De trop nombreux checs
499. que des signaux d une possible situation pid mique anormale sont per us POMS est mandat e par le RSI 2005 pour assurer la poursuite des activit s de surveillance en tenant compte d informations provenant d autres sources que les notifications et les consultations pour valuer les v nements de port e internationale et pour demander aux pays impliqu s de v rifier les rapports ou les communications caract re non officiel fournis par les m dias par exemple selon lesquels des v nements pouvant constituer une urgence de sant publique de port e internationale se produiraient sur leur territoire La v rification devient alors le point de d part de l valuation collective des risques et de la riposte INFOSAN 2007 p 4 En effet le RSI ne s appuie plus sur une liste de maladies d claration obligatoires mais sur algorithme ou instrument de d cision prenant en compte la gravit de l v nement son caract re inhabituel ou inattendu son risque de propagation international et le risque de restrictions aux voyages et au commerce international Rodier 2008 Le RSI oblige les Etats parties 193 non plus se contenter de surveiller leurs fronti res mais aussi endiguer la source les urgences de sant publique et donc poss der la capacit de d tecter d valuer de notifier de d clarer de tels v nements ibid 2 L organisation fran aise L analyse des risques sa
500. qui est le producteur mais souvent d autres personnes selon les situations et les contextes locaux noter que plus les r seaux relationnels pr existants sont importants plus la vigilance et la r activit gestionnaire semblent performantes au vu des deux r cits r sum s ci dessus II B Dans la certification des plants de pomme de terre I1 B 1 Contexte objectifs et m thodologie de l tude I1 B 1 a Contexte Nous proposons maintenant d tudier un autre cas de gestion phytosanitaire sur une autre culture celle de la production de plants certifi s de plants de pomme de terre plants commercialis s ensuite pour la production en vue de la commercialisation directe de tubercules de pomme de terre ou de leur transformation Nous allons analyser comment les professionnels producteurs de plants de pomme de terre se sont organis s de mani re centralis e puisqu il n existe en France que 4 tablissements producteurs des premi res g n rations des plants certifi s cf cycle de production pr sent en annexe XI Comme nous l avons vu dans la premi re partie cf chapitre 11 2 la certification des plants est d abord historiquement une certification vari tale comme elle se pratique pour toutes les semences destin es la commercialisation Les professionnels en ont profit pour en faire un argument commercial de qualit phytosanitaire irr prochable et garantie contrairement aux autres exportateurs europ
501. r d finies en accord avec les propri taires qui notent en g n ral en plus les traitements qui ont t pratiqu s et l indiquent l agent du SRPV en tourn e o observations directes comptage valuation o observations indirectes diagnostic s rologique au champ par des kits ou analyses en laboratoire apr s prise d chantillons d autres fortuites au d tour d une exp rimentation ou d une autre sortie de terrain Associ s ces observations de terrain et pour ajuster les pr conisations les SRPV ont d velopp des mod les de pr vision ou d aide la d cision pour certaines maladies en partie concernant des champignons dont le d veloppement est corr l l humidit ex mildiou de la pomme de terre Ces mod les sont confirm s par des essais en laboratoire et des observations de terrain en essayant d avoir une vision repr sentative de la diversit r gionale Vari t SIMULATION DES MALADIES Observations S pr coce de terrain PRESEPT LABORATOIRE SPIROUIL EPURE Stations m t o automatiques CARTOGRAPHIE DU RISQUE AVERTISSEMENTS AGRICOLES Figure 15 Visualisation de l utilisation d un mod le pour les Avertissements Agricoles sch ma pr sent par Yves MONNET le 30 novembre 2004 lors du s minaire surveillance biologique du territoire Ces Ave
502. r occupante Cette notion concerne certes les maladies infectieuses mergentes ou r surgentes mais galement les ph nom nes environnementaux de causes ou d origines inconnues Le nouveau RSI pr voit que chaque tat doit acqu rir les capacit s de surveillance et d intervention pour d tecter notifier et ma triser si possible ces risques Cette exigence suppose un r el renforcement de la solidarit internationale pour construire et d velopper des r seaux internationaux de veille et d alerte suffisamment sensibles et sp cifiques Bulletin pid miologique hebdomadaire n 24 du 12 juin 2007 Institut de veille sanitaire p 205 peut donc esp rer un changement dans l organisation nationale de la surveillance sanitaire humaine notamment dans la prise en compte de ces ph nom nes encore mal d finis organisation qui pourrait servir de mod le avec les limites que nous verrons toute autre organisation de surveillance sanitaire et en particulier v g tale L organisation de la surveillance sanitaire animale La surveillance de sant animale se justifie non seulement pour des raisons conomiques ou commerciales pertes financi res pour les leveurs restrictions des changes commerciaux mais aussi en raison des possibles impacts sur la sant humaine sujet de pr occupation politique majeur certaines maladies sont des zoonoses communes l animal et l homme dautres pourraie
503. r sente dans le tableau ci dessous les interpr tations pist mologiques de la notion de mod le dans un double r f rentiel pist mologique la th orie de la connaissance Objet ou Projet et m thodologique Analyse par raisonnement hypoth tico d ductif exp rimental ou Conception par raisonnement axiomatico inductif pragmatique Le Moigne 1987 Autrement dit Le Moigne distingue quatre types de mod les non pas par leur finalit mais selon dans quelle th orie de la connaissance ils s inscrivent Connaissance Objet ou Connaissance Projet les 2 colonnes du tableau et par quelle m thode de mod lisation ils se construisent par analyse ou par conception les 2 lignes du tableau Th ories de la Connaissance Paradigme Paradigme Connaissance Objet Connaissance Projet Par Analyse Mod le Mod le Hypoth tico d ductif EXPLICATION INTERPR TATION M thodes de exp rimental mod lisation Par Conception Mod le Mod le axiomatico inductif COMPREHENSION REPRESENTATION pragmatique OPERATOIRE Tableau 4 1 les interpr tations pist mologiques de la notion de mod le Le Moigne 1987 Les deux th ories de la connaissance sont le paradigme du positivisme et le paradigme du constructivisme Le Moigne 1987 Le paradigme de lUnivers Cabl ou positivisme qui de Newton Laplace par Einstein R Thom a domin pendant deux si cles la th orie de la Connaissance en Occident donne la c
504. r ailleurs et puis si c est a il va essayer d isoler ce coin de la serre de nettoyer de se d brouiller comme a plut t que d avoir la PV sur le dos qui va peut tre lui demander des choses plus un p pini riste Par contre l tat est attendu pour l anticipation deux niveaux Le premier est celui de la connaissance sur les menaces avec les moyens de diagnostic ad hoc par exemple par la diffusion de fiches concernant les organismes nuisibles qui s vissent dans d autres pays et pourraient arriver en France faudrait que la PV fasse cette fameuse fiche qu ils font en g n ral qu ils la fassent passer avant quand eux ont l information Mais partir du moment o il est dit attention il est Espagne c est l qu il devrait avoir l information Ca devrait tre repris la PV qui diffuse justement une note et non pas attendre qu il y ait un cas r v l positif en Roussillon connu de la technicien chercheur de centre exp rimental 2008 Qu il y ait des missions d information qu il ait une communication et une pr vention qui soient faites par le gouvernement par le minist re de l agriculture un conseiller technique 2008 De m me concernant le diagnostic aujourd hui pour la tomate hors sol la demande est faite aux Pays Bas plut t qu au LNPV y a certains virus qui ne peuvent pas encore tre analys s en France qui
505. r cas ce type d indemnisation les professionnels ayant constitu une caisse de solidarit par ailleurs cf annexe XI D Convention relative la solidarit interprofessionnelle en mati re sanitaire entre le CNIPT et le de 2005 En 2008 DGAL SDQPYV tentait de recueillir les statistiques concernant le co t des mesures de gestion support es par les administr s et prononc es par les Services de la protection des v g taux L enqu te du 28 mars 2008 porte sur les fili res horticoles et p pini res pour l ann e 2007 Le pr judice support par l administr comprend le cas ch ant la valeur v nale des cultures des plants des arbres d truits l instant t les co ts de d sinfestation d sinfection st rilisation nettoyage ou tout autre traitement particulier pr conis par la DRAF SRPV ou DAF SPV les co ts li s l interdiction ou la restriction d utilisation des v g taux de substrats de cultures de surfaces cultivables ou de locaux Par exemple une mesure de consignation n est pas consid r e comme ayant un impact conomique direct une pr somption de manque gagner n est pas prise compte alors qu un d classement de plants doit tre chiffr Ordre de service d action ON 222 du 28 mars 2008 En attendant 138 CNIPT Comit interprofessionnel de la pomme de terre regroupant les producteurs 139 GIPT Groupement interprofessionel pour
506. r exemple avant de r glementer tel ou tel organisme nuisible mais aussi dans la qualification d un nouvel organisme non r glement 2 La pr vention la limitation et la protection Une fois que le d cideur a identifi les risques auxquels il est confront et la d cision apr s consensus social de sa ma trise comment faire De la d finition m me donn e du risque d coule les leviers d action En effet nous avons vu que le risque peut se d finir ainsi Risque Probabilit d occurrence Intensit des effets Vuln rabilit de la cible Par cons quent pour diminuer un risque trois leviers d action sont possibles en th orie 18 234 Introduction de l id e de la th se diminuer la probabilit d occurrence diminuer l intensit des effets diminuer la vuln rabilit de la cible Chaque levier d action correspond un type de barri re minimiser la probabilit d occurrence d un v nement on rige des barri res de pr vention c est dire des mesures ou syst mes techniques humains dont le r le est d emp cher que l v nement redout ait lieu de minimiser sa probabilit d occurrence autant que possible avec les moyens disponibles et acceptables De mani re sym trique pour minimiser la gravit des cons quences d un v nement on rige des barri res de protection c est dire des mesures de r duction de la vuln r
507. rable enjeux pour le XXIe si cle R R p 5 BERNAT Jean Pierre 2007 Introduction aux concepts de veille pr sentation devant la 3 commission Sciences Techniques et Soci t du CGAAER le 13 mars document interne BERRY Michel 1983 Une technologie invisible L impact des instruments de gestion sur l volution des syst mes humaines Publication du CRG Ecole Polytechnique BERRY Michel 1998 Savoirs th oriques et gestion in BARBIER Jean Marie Savoirs th oriques et savoirs d action PUF Paris 219 234 Th se d Ainhoa PAR CHAMONTIN 2010 BERRY Michel MOISDON Jean Claude et RIVELINE Claude 1979 Qu est ce que la recherche en gestion Informatique et Gestion septembre BIALES Christian 2000 La Gestion Les Cahiers d Economie et de Gestion mars Disponible sur http www christian biales net pages gestion html BIRKLAND Thomas A 1997 After Disaster Agenda Setting Public Policy and Focusing Events Georgetown University Press 178p BISSERET A 1995 Repr sentation et d cision experte Psychologie cognitive de la d cision chez les aiguilleurs du ciel ditions Octar s Toulouse BLANC Nathalie 2006 Emotion et cognition quand l motion parle la cognition Editions In Press 218p BOUDOURESQUE Charles Fran ois 1999 Les esp ces introduites en milieu marin faut il s en inqui ter D finitions causes effets biologiques et conomiques D
508. racteristics and process of individual vigilance with a case study on certified potato plants and another on the reduction of vulnerability of greenhouse tomatoes to TYLCV Tomato Yellow Leaf Curl Virus Then we demonstrate that vigilance is not only an individual physio psychological state but also a process anticipation detection diagnosis alert that can be born by an organisation We call this organisation vigilant Finally we postulate that indicators can make this process manageable We propose an example of a management scorecard applied to biological monitoring not only for auto evaluation representing the present situation and for management following actions over time and forecasting behaviour but also for learning if stakeholders adapt it and use it to support communication Key words vigilance organisation management scorecard plant protection detection pests biological monitoring and surveillance 234 234
509. rande diversit plusieurs milliers fait qu il est galement difficile de conna tre ceux qui sont nuisibles et ceux innoffensifs En sant v g tale il ne faut pas oublier les for ts suivis par quelques dizaines d agents li s au D partement de sant des for ts du Minist re de l agriculture les espaces naturels etc La sp cificit du secteur v g tal r side peut tre principalement dans la multiplicit des produits v g taux et de leur cort ge parasitaire A titre d exemple le Mus um national d histoire naturel compte environ 320 000 esp ces v g tales vasculaires plantes fleurs et foug res Mais les v g taux sont aussi bien des c r ales que des plantes ornementales des arbres que des graines potag res cultiv s comme sauvages Cette grande biodiversit se trouve aussi chez les organismes nuisibles ces v g taux Au niveau de l Union europ enne on d nombrerait plus 350 organismes nuisibles sur toutes les fili res des c r ales aux plantes ornementales en passant par les arbres et chaque fruit ou l gume La troisi me diff rence porte sur le nombre de professionnels comp tents en diagnostic mobilisables On compte environ 100 000 m decins g n ralistes lib raux en France ORS 2003 On compte environ 3 000 v t rinaires sanitaires ruraux dont 2 200 adh rents un GTV sur 8 600 titulaires du mandat sanitaire minist re de l agriculture 2007 Nous n avons pas trouv d
510. rche voir L autre point important pour notre recherche qu ont soulign ces auteurs est celui pr sent au d but de cette sous partie savoir le double mouvement entre les signaux recherch s top down et ceux que nous percevons bottom up pratiquement notre insu ex projectile dirig vers nous mais qui peuvent tre plus ou moins saillants importants selon les crit res de pertinence que l on s est donn a priori 134 s agit d une combinaison des valeurs les plus importantes le plus saillant le plus pertinent et qui est spatially scored 166 234 partie une organisation vigilante pour la d tection d organismes nuisibles aux v g taux 2 Le r le central du diagnostic 2 Le diagnostic un processus en soi Le mod le historique du diagnostic est rechercher dans la m decine Hoc et Amalberti 1994 Le diagnostic m dical est l action qui permet d identifier une maladie partir de sympt mes Il repose sur la capacit du m decin reconna tre ces sympt mes partir des signes observables dans la situation Une des difficult s du diagnostic tient au nombre et la saillance des signes disponibles De plus les sympt mes peuvent renvoyer diff rents diagnostics Chaque diagnostic possible constitue alors une hypoth se que le m decin cherche confirmer ou infirmer en retournant aux signes C est la phase du diagnostic diff rentiel Dans le mod
511. re j s r Rires un p pini riste ai un plant douteux vous pouvez venir voir je ne suis pas Ainsi de nombreuses personnes sont convaincues que les pouvoirs publics en l occurrence les services de la PV n ont pas une vision exacte de la r alit de terrain toujours pens qu il y avait un foss entre la vue des pouvoirs publics et la r alit du terrain Et d o il vient ce foss On n a pas les l ments de Comme on va tous la facilit donc on conna t 2 3 contacts et de ces 2 3 contacts on en fait une g n ralit Et parfois cette g n ralit n est pas la r alit mais c est a en fait quand on voit la charge des coll gues de la PV pour avoir une vue pr cise de ce qui se passe c est un peu d licat dialogue avec un technicien de firme phytosanitaire 2008 Il A 3 c L activit de pr diagnostic Cette activit se d roule de mani re similaire quelle que soit la fonction de l acteur Celui ci gr ce l acquisition de connaissances par la veille peut poser un pr diagnostic sur une anormalit soit c est une situation connue sympt mes d j rencontr s diagnostiqu s insecte connu etc soit c est une situation in dite De l d coulent deux activit s qui peuvent tre concommittantes demande de diagnostic par un expert ex le producteur s adresse son conseiller et ou par un laboratoire
512. re l id e que la vigilance est un processus en soi individuel sensitivo cognitif Mais ce processus individuel s inscrit devrait s inscrire dans plusieurs processus organisationnels qui ont en commun un objectif direct ou indirect de d tection pr coce d organismes nuisibles que nous avons pr sent s dans la premi re partie Nous pouvons ainsi citer les tourn es d Avertissements Agricoles les suivis de biodiversit flore ravageurs du sol biovigilance les contr les l export les plans de surveillance sp cifique les plans de contr le sp cifiques suite un foyer le contr le de l utilisation des produits phytosanitaires s il donne lieu un dialogue sur les organismes nuisibles contre lesquels ces produits ont t utilis s cela peuvent tre rajout es les activit s surtout non incluses dans ces processus car consid r es comme activit s supports li es la mise jour des bases de donn es des syst mes d information g ographique de r daction de communiqu s d information ou de sensibilisation Cependant d couper la vigilance dans diff rents processus peut entra ner des pertes d information voire de performance ne serait ce que parce que Le mode d action r el ne peut se r duire l agr gation des descriptions de missions des divers acteurs La t che collective effectivement r alis e recouvre un immense effort d interaction Il est constitu non seulement
513. re son comportement Synonyme guetter b Observer avec insistance avec m fiance Synonyme pier guetter c Veiller sur une personne dont a la responsabilit morale ou laquelle on s int resse Synonyme garder En particulier surtout dans le domaine scolaire Veiller sur des l ves sur des candidats pour s assurer que leur travail est r alis selon les normes requises Exemple Surveiller concours d Veiller au bon d roulement d une activit d une op ration d un processus Exemple Surveiller la cuisson d un gigot e Observer les agissements d adversaires potentiels les lieux d o peut survenir le danger Exemple Une sentinelle surveille le pont f Se tenir inform par des moyens policiers des activit s de personnes jug es suspectes du comportement de collectivit s de groupes de lieux risques Exemple Surveiller un quartier chaud g Faire attention sa mani re d tre de vivre Exemples Surveiller sa ligne Surveiller son langage Surveiller ne d signe donc pas tant une supra veille qu une veille orient e sur un objet une personne un groupe un environnement d limit 1 A 3 d Attention ce stade il nous semble n cessaire d tudier la d finition de l attention qui vient du latin attentio lui m me d riv du verbe attendere tendre vers Attention Tension de l esprit vers un objet l exclusion de tout autre a
514. rendus lisibles soient transform s en signes pertinents p 79 Cela rejoint alors ce que les sociologues de la fiabilit organisationnelle d finissent au sujet de la d tection de signaux faibles Autrement dit pour occuper la place du lanceur d alerte les personnes doivent d tacher ph nom ne une saillance ou une discontinuit du fond dans lequel il se manifeste et le soumettre une valuation m me intuitive Chateauraynaud et Torny 1999 p 79 1 B 3 Des sociologues face l tat de vigilance Etre vigilant est le titre d un ouvrage collectif coordonn par Jacques Roux en 2006 Les enqu tes r unies dans cet ouvrage s inscrivent dans des domaines aussi diversifi s que la surveillance d une autoroute d une rivi re d un quartier d une algue d un lieu public d une population fragile d un atelier de travail Chaque auteur parle d une forme diff rente de vigilance si bien que le lecteur s interroge sur l univocit de ce concept Sans doute est elle chercher dans l attitude par rapport la situation et aux possibles Sur ces diff rents terrains la vigilance se trouve d crite pratiqu e reconnue comme une exp rience de connaissance engag e Loin de se r duire une opposition entre expertise rationnelle et r actions instinctives comme la peur la perte de confiance en vigilance se fait exp rimentation c est dire ouverture s
515. res disponible et form Moyens financiers ad hoc Accessibilit des cultures Entr es Mission r galienne garantir la qualit sanitaire des produits v g taux commercialis s Objectif de d tection pr coce d un foyer Une zone surveiller Sorties Qualit sanitaire garanti Connaissances nouvelles ou r actualis es situation r elle pid miologie Echantillons analyser Mesures de gestion Services de la Protection des V g taux Surveillance du territoire Connaissances sur Quels sont les organismes nuisibles et comment les reconna tre Quelles sont les plantes h tes les cultures et p riodes risque Que contr ler pour la d livrance des PPE Quelles sont les proc dures d chantillonnage et d envoi pour analyse Quelles sont les mesures r glementaires prendre en cas de suspicion d un organisme nuisible r glement Figure 39 Processus de surveillance du territoire simplifi par les services de la protection des v g taux D us 2009 La surveillance biologique du territoire comme nous l avons indiqu pr c demment comprend les actions d observation des productions sur la zone de comp tence que ce soit lors de prospections dans le cadre d un plan de contr le ex suite un foyer d organismes r glement s ou dans le cadre de plans de surveillance sp cifique concernant tel ou tel organisme r glement
516. res pour acceptation ou adh sion Premi re r union de la Commission int rimaire des mesures phytosanitaires 2001 Etablissement du Comit des normes Etablissement des proc dures de r glement des diff rends de la CIPV 2005 Entr e en vigueur du nouveau texte r vis de la CIPV de 1997 le 2 octobre 2006 Premi re r union de la Commission des Mesures Phytosanitaires avril Tableau 4 Evolution chronologique de la CIPV sources Guide de la CIPV f vrier 2002 et site internet de la CIPV Ainsi en 1998 le chef du bureau des r glementations phytosanitaires et des relations internationales au Minist re de l Agriculture pouvait il dire propos des volumes transport s et des d r glementations nationales orchestr es sous l gide de l Organisation mondiale du Commerce OMC 46 234 1 partie la surveillance biologique du territoire contexte technique et organisationnel Je fais le pari qu il n y aura pas plus de probl mes agronomiques li s des introductions que du temps des intangibles souverainet s nationales et des protectionnismes les plus stricts o les introductions avaient quand m me Decoin 1998 Cela s explique principalement par l am lioration des connaissances sur les organismes potentiellement nuisibles d une part et des m thodes de surveillance d autre part Si les risques d introduction d organismes nuisibles augment
517. respondent dans le r glement technique des proc dures d action bien d finies prise d chantillon envoi au laboratoire et des r gles de d cision pr cises taux normes Donc soit c est accept dans la classe qui tait pr vue soit c est d class soit c est refus C est la r gle c est comme a Donc pour a on a des normes donc c est clair TC3 Il s agit donc d une activit diagnostique contr l e par un ensemble de r gles L activit est tr s encadr e Ce n est pas un probl me c est des normes TC3 d ex cution non automatique ceci est visible dans les cas limites o la d cision est plus difficile prendre Est ce que c est purable ou pas Et est ce que quand va purer on ne va pas en retrouver autant Les techniciens contr leurs adoptent alors des crit res de d cision construits par l exp rience et adapt s au cas par cas En g n ral quand on est des taux de 0 3 0 5 on va faire purer le gars Les diagnostics causaux c t de ce travail de reconnaissance et d application de r gles et de proc dures les techniciens contr leurs montrent une volont d appr hender les ph nom nes qui r sistent leur compr hension en recherchant les causes ou l origine de ces probl mes Donc c est d essayer de comprendre ce qu il se passe TC2 de trouver l
518. ress es par les l gumes qui concernent de petites surfaces par comparaison aux grandes cultures ibid En d finitive l augmentation des r sistances aux pesticides d un certain nombre d organismes nuisibles et la remise en cause soci tale de l utilisation syst matique et massive de produits chimiques potentiellement dangereux pour la sant humaine et ou l environnement conduisent les acteurs socio conomiques trouver d autres moyens de lutte souvent peu efficaces court terme ou face une forte population ex doutes sur l efficacit de la lutte biologique contre la vigne marron sur l le de la R union Cette situation renforce la n cessit de d velopper une protection des v g taux le plus en amont possible autrement dit d viter l introduction des organismes nuisibles sur le territoire ou le cas ch ant les d tecter pr cocement c est dire quand la population est encore en faible quantit et peut donc tre radiqu e facilement y compris de mani re m canique E La vigilance tape clef pour la protection des v g taux E 1 Les limites des barri res et l importance la vigilance Les barri res de pr vention correspondent toutes celles qui permettent d viter l arriv e d organismes nuisibles aux v g taux en France Etant les barri res plac es en amont de l occurrence de l v nement redout ce sont videmment celles privil gier N anmoins dans le contex
519. riche qui ayant n glig volontairement cette surveillance phytosanitaire aurait permis la dispersion d organismes nuisibles vers d autres pays jusqu alors indemnes pourrait se le voir reprocher au niveau international 49 234 Th se PAR CHAMONTIN 2010 2 Concr tement pas d obligations en termes d organisation de la surveillance du territoire Conform ment l objectif premier de la relatif la non entrave des changes internationaux aucune obligation ou m me recommandation concr te n est donn e dans cette Convention concernant l organisation interne de la surveillance du territoire Les principales obligations p sent sur la garantie des exportations et la non entrave des importations ou plus g n ralement l application raisonn e de mesures phytosanitaires Nous avons donc regard ce que les normes internationales pour les mesures phytosanitaires NIMP pr conisent en la mati re 1 B 3 Les NIMP outils de mise en uvre des exigences de CIPV L article X de la oblige les parties contractantes coop rer l laboration de normes internationales adopt es par et selon les proc dures de la CMP Refl tant sans doute les changements r cents de gouvernance internationale ces normes bien que pr vues dans la premi re convention internationale de 1951 n ont t adopt es pour la premi re qu en 1995 1 B 3 a Objectifs de ces normes internati
520. riel de D fense de Protection Civiles Pour d finir les missions qui pourraient tre confi es aux radioamateurs et leur place dans le dispositif l occasion d exercices et d op rations de secours un plan d intervention ADRASEC a t mis en place De part leur disponibilit leur comp tence et leur d vouement ces personnels contribuent en troite collaboration avec les fonctionnaires du SIDPC et du SDTI Service D partemental des Transmissions de l Int rieur assurer la permanence des liaisons point vital pour le bon d roulement de toutes op rations mises en place pour la sauvegarde des populations site internet de la FNRASEC Ces radioamateurs contribuent la mise en place des moyens de communication d urgence lorsque les moyens de communication traditionnels t l phones fixe et mobile ont t endommag s par un v nement majeur 12 Voir par exemple la liste des associations dans l arr t du 5 juin 2007 modifiant l arr t du 13 d cembre 2006 portant agr ment de s curit civile pour la F d ration nationale de radiotransmetteurs au service de la s curit civile 154 234 D partie une organisation vigilante pour la d tection d organismes nuisibles aux v g taux De mani re anaologue on pourrait donc utiliser des r seaux de vigilance phytosanitaire par exemple les r seaux d entomologistes galement apr s la d tection lorsqu une invasion a d j t signal e pour la co
521. rise de risques un dispositif de gestion sur un objet complexe Depuis des d cennies des scientifiques et gestionnaires se sont pench s sur le risque pour d une part une meilleure compr hension des processus r els et d autre part une meilleure appr hension par les acteurs de cet objet complexe qu est le risque permettant la mise place de proc dures mesures actions ayant r ellement contribu diminuer le nombre et l ampleur des accidents Ces deux champs d op ration renvoient aux deux sens du verbe ma triser comme le souligne Chevreau 2008 Le verbe ma triser peut prendre deux sens Avoir d une chose une connaissance s re une pratique ais e 15 234 Th se d Ainhoa PAR CHAMONTIN 2010 Dominer tenir sous son autorit sa surveillance son contr le Dictionnaire de l Acad mie Fran aise 9 me dition p 7 Nous essaierons donc dans un premier temps de pr ciser le sens des termes employ s risque danger vuln rabilit en vue d une meilleure appr hension sur cette r alit du risque C 1 Du danger et de la cible vuln rable la r alisation du risque Le mot risque vient du grec rhiza rocher qui repr sentait un danger consid rable pour ces peuples de navigateurs On le retrouve ensuite dans l italien du XVe si cle risco qui signifie cueil De nos jours la notion de risque est une notion composite certains disent un co
522. roc de une interpr tation des cons quences de l tat diagnostiqu pour le syst me et une valuation des diff rentes actions possibles en fonction des contraintes de la situation Le deuxi me montant de l chelle correspond aux tapes de planification de l action Trois processus successifs permettent d aboutir une action concr te la d finition d une t che pr c de la formulation d une proc dure et l ex cution de cette proc dure chaque tape le r sultat du traitement des informations est transmis l tape suivante propose de consid rer d autres possibilit s de transfert d informations et notamment rebours pour att nuer le caract re trop s quentiel du mod le Il fait donc figurer un lien double sens entre l tape d identification et l tape de recherche d informations pour rendre compte de l influence des hypoth ses sur la recherche d information Et plus largement il indique la n cessit d inclure des boucles de r troaction pour rendre compte de l effet des attentes de l op rateur sur le traitement de l information EVALUATION En relation aux contraintes du syst me INTERPRETATION Des cons quences pour les buts du syst me r gulation sur les But cibie connaissances IDENTIFICATION DEFINITION ANTICIPATION D UNE TACHE de l tat de l volution du syst me Elaboration gt s ettest gt d hypoth se R guiation sur des r gles RECH
523. rritoire L enqu te pr cisait implicitement que la surveillance biologique du territoire est au service du contr le l exportation et justifie les contr les l importation A cette lecture on pouvait comprendre que ces deux activit s ne font pas partie de la surveillance biologique du territoire tant des input ou output Il nous semble que pour l export cela est plus discutable L tat sanitaire de la zone de production o sont implant es les p pini res d exportation est tr s important pour garantir une relative indemnit des productions export es ex feu bact rien Mais a contrario on pourrait imaginer que les informations recueillies sur l tat phytosanitaire des p pini res par exemple pourraient donner des informations sur leur environnement et donc sur l tat phytosanitaire des productions r gionales De m me les informations recueillies sur l tat phytosanitaire des produits export s pourraient tre utilis es pour compl ter la connaissance de la situation phytosanitaire des parcelles productrices de ces v g taux comme le reconna t la r gion Bretagne Les avertissements agricoles devraient tre int gr s dans le cadre g n ral des rapports document s pour les inspections l exportation enregistrement des observations des parasites de qualit conforter par rapport aux demandes de certificat phytosanitaire l export cultures l gumi res Certes cela d
524. rsit Paris X Nanterre sous la direciton de Jean Claude TARONDEAU 17 f vrier CROZIER Michel 1963 Le ph nom ne bureaucratique ditions du Seuil 416p CROZIER Michel et FRIEDBERG Erhard 1977 L acteur et le syst me Les contraintes de l action collective ditions du Seuil DANEL Jean Baptiste 2006 Rapport relatif l industrie de transformation de la pomme de terre n1125 septembre 36 DANEL Jean Baptiste 2007 L industrie de transformation de la pomme de terre Dossier du mois Agriculture Alimentation et Espaces ruraux mensuel d informations du Conseil g n ral de l agriculture de l alimentation et des espaces ruraux n0 mars pp 2 3 DANIELLOU F et al 1994 Travail de formalisation et travail de r gulation une double contrainte Le cas de la maintenance d une industrie risques Actes du XXIX Congr s de la SELF Ergonomie et Ing nierie Tome 2 Eyrolles Paris pp 181 187 DECOIN Marianne 1998 Les d fis des changes entretien avec Jean Paul Lelion dans Phytoma La d fense des v g taux n 506 juin 23 26 DEGOUL 2006 La dynamique de l intelligence conomique au service de la comp titivit Analystes amp D cideurs n 2 pp 5 7 DEHAIS F TESSIER C et CHAUDRON L 2003 GHOST experimenting countermeasures for conflicts in the pilots activity International Joint Conference on Artificial Intelligence IJCAI 03 Acapulco Mex
525. rtes et des d g ts de l insecte La 118 L EBCL laboratoire europ enne de lutte biologique est un laboratoire comprenant des Fran ais rattach au minist re de l agriculture des tats Unis Il est bas proximit de Montpellier o se trouvent l unit d entomologie du LNPV et une partie des chercheurs en entomologie de l INRA m ne en particulier avec Franck H rard des recherches sur la lutte biologique contre Anoplophora glabripennis qui ont t engag es suite aux introductions nord am ricaines 119 OPIE Office pour les insectes et leur environnement 120 De dire d expert avec les l ments donn s sur ce site Internet il n est pas possible de d terminer l esp ce on peut au mieux d terminer le genre sans erreur 150 234 D partie une organisation vigilante pour la d tection d organismes nuisibles aux v g taux derni re date mentionn e tait celle de sa d couverte le 30 juillet 2001 Braunau Autriche C tait la premi re fois qu il tait vu en Europe Malgr ses recherches il n a trouv aucune mention de sa pr sence en France Son p re l a donc incit l apporter la facult de biologie de Dijon o il tudiait afin de le montrer des professeurs C est qu il a fait d but f vrier 2003 Ils ont eux aussi cherch dans des livres traitant de l entomofaune de France ou d Europe sans succ s Il a alors montr les pages Internet qu il avait imprim es
526. rtie une organisation vigilante pour la d tection d organismes nuisibles aux v g taux Mod lisation au niveau d un individu On a toujours cherch des explications quand c tait des repr sentations qu on pouvait seulement essayer d inventer Val ry 1973 Cahier 1 p 387 Avant de pr senter notre proposition de mod lisation d une vigilance individuelle nous souhaitons d abord pr senter les raisons qui nous ont conduit proposer une mod lisation Pourquoi une mod lisation Une mod lisation peut avoir plusieurs finalit s d abord m me si c est souvent oubli comme objet de dialogue avec les acteurs objectif de compr hension mutuelle pour des simulations pour tester les r ponses du syst me des situations imagin es pour valuer les propri t s du syst me partir d observateurs objectif de gouvernance pour identifier les forces et les faiblesses et donc identifier des am liorations en compl ment de l objectif pr c dent Tous les mod les ne visent pas r pondre tous ces objectifs Avant d aller plus loin dans les raisons de notre choix nous proposons de revenir sur la d finition du mod le 1 D finition Dans sa d finition la plus large la notion de mod le recouvre toute repr sentation d un syst me r el qu elle soit mentale ou physique exprim e sous forme verbale graphique ou math matique Walliser 1977 Le Moigne p
527. rties contractantes doivent adh rer au moins ces cinq grands principes N cessit Des mesures restrictives doivent s appliquer si celles ci r pondent des n cessit s d ordre phytosanitaire Justification technique Les mesures phytosanitaires doivent tre techniquement justifi es Transparence Les mesures phytosanitaires doivent tre publi es rapidement par les parties contractantes et les justificatifs pour de telles mesures sont disponibles sur demande aux autres parties contractantes Impact minimal Les mesures phytosanitaires doivent correspondre aux risques phytosanitaires encourus et aux mesures disponibles les moins restrictives Elles devront le moins possible entraver les mouvements internationaux de personnes de marchandises et de v hicules Non discrimination Les mesures phytosanitaires doivent tre appliqu es sans discrimination entre les pays ayant le m me statut phytosanitaire Pour un organisme de quarantaine donn les mesures phytosanitaires s appliquant aux marchandises import es ne doivent pas tre plus rigoureuses que celles qui s appliquent au m me organisme nuisible sur le territoire de la partie contractante importatrice 1 Deux organes de vie de la CMP et le Secr tariat La Commission des mesures phytosanitaires CMP Il s agit dun organe cr par l article 1 de la au sein de l Organisation d
528. rtissements Agricoles concernent essentiellement les organismes nuisibles dits de qualit c est dire end miques ou install s dont l radication n est plus envisag e N anmoins l actualit des foyers des organismes de quarantaine y est galement donn e 73 234 Th se d Ainhoa PAR CHAMONTIN 2010 ainsi que parfois des avertissements du type attention tel tel organisme de quarantaine merci de le signaler au SRPV Un exemple de ces Avertissements Agricoles est donn en annexe IV Ces Avertissements Agricoles r pondent une exigence du r glement 1782 2003 dit accord de Luxembourg du 26 juin 2003 relatif la Politique agricole commune En effet ce r glement demande la mise en uvre obligatoire ch ance 2007 d un conseil agricole dispositif facultatif pour les agriculteurs Le r f rentiel fran ais agriculture durable impose lui que l agriculteur soit abonn au moins un journal technique ou un syst me de conseil technique Les ditions sont g n ralement r gionales et sp cialis es par types de culture 5 ditions g n rales grandes cultures viticulture arboriculture cultures l gumi res cultures ornementales et zones non agricoles 1577 ditions sp cialis es pomme de terre noix lentille artichaut olivier cassis houblon fraise prune pomme cidre ou campagnol terrestre Chaque r gion ditait entre 1
529. rveillance et de la veille est aussi de mettre en forme l information pour faciliter le processus d alerte L analyse strat gique Enfin le sixi me axe de progr s soulev par ce rapport porte sur l analyse strat gique la grande absente du dispositif actuel L absence de s paration des fonctions de gestion et des fonctions strat giques en particulier dans les directions centrales des minist res est point e du doigt 3 9 Une d clinaison territoriale uniforme et confuse Au del de l am lioration des performances des processus du dispositif le rapport s interroge galement sur la pertinence de l organisation spatiale ce dispositif Les risques et les contraintes ne sont pas les m mes partout en France Or il n est pas certain que les moyens et les budgets en tiennent compte 4 Une volution internationale vers une vigilance ouverte Nous voulions souligner ici que le R glement sanitaire international RSI labor par l OMS adopt en 2005 lors de la 58 Assembl e mondiale de la sant et entr en vigueur le 15 juin 2007 impose une nouvelle orientation de la vigilance Il fonde une logique d alerte sanitaire internationale non plus sur une liste limitative de maladies mais sur une notion d urgence de sant publique de port e internationale Le changement de concept est essentiel il concerne d sormais toute menace encore mal d finie mais jug e p
530. s Donn es et informations 1 Objectifs et sujets majeurs de l intelligence conomique l Recherche gt Collecte Traitement 29 Analyse et validation par des experts Diffusion s lective Utilisation des r sultats mn Prise de par les d cideurs d cision Figure 29 M thodologie globale de la veille strat gique la dimension du vouloir Bernat 2007 Nous voulons noter ici les diff rentes diffusions internes d information la premi re vers les experts apr s un pr traitement par l observateur la suivante est dite s lective vers les d cideurs 1 derni re porte sur la d cision prise et remonte aux observateurs qui ajustent alors leur strat gie d observation ou de recherche d informations Jean Pierre Bernat identifie quatre facteurs initiaux de r ussite d un syst me de veille strat gique qui constituent la dimension du pouvoir selon lui choix des th matiques ex facteurs cl s de succ s choix des acteurs collecteurs observateurs experts d cideurs choix des cibles pressenties i e o collecter de l information choix des outils et budgets 123 234 Th se d Ainhoa PAR CHAMONTIN 2010 Il nous semble que ces quatre points doivent tre le fondement de toute construction d un dispositif de vigilance avec les classiques questions Quoi Qui O Comment 1 0 2 La vigilance vis vis des signaux faibles
531. s bourgeons avant de provoquer la formation de galles au printemps sont impossibles d tecter ext rieurement Quand les galles se forment sur la bogue les ch taignes sont d form es La perte de rendement peut atteindre 50 70 dans les ch taigneraies fruit Des mortalit s d arbres sont observ es en cas de forte attaque source fiche LNPV du 8 avril 2004 r alis e par Jean Claude Streito partir de donn es de l OEPP D tect dans la r gion frontali re du Pi mont en ltalie depuis 2002 les producteurs fran ais de ch taigne ont manifest partir de 2004 via leurs lus leur inqui tude aupr s des pouvoirs publics Nous avons ainsi compt 20 questions du Parlement au gouvernement entre le 28 septembre 2004 et le 1 f vrier 2005 C est vraiment la d termination des lus et notamment d apr s le ministre Michel Barnier lui m me du groupe d tudes sur la ch taigneraie que pr side Jean Claude Forty qui a conduit l adoption de mesures de surveillance Je sais combien l action de sensibilisation men e par le groupe d tudes sur la ch taigneraie que vous pr sidez a t d terminante pour l adoption de mesures de surveillance depuis 2005 question orale sans d bat du 27 mai 2008 http www ump assemblee nationale frlarticle php3 id_article 7574 lu le 27 juillet 2009 Plus pr cis ment une surveillance du mat riel v g tal import ou introduit et destin la
532. s pi ges Cette fiche permet une pr identification mais l identification officielle est r alis e l unit d entomologie LNPV bas e Montpellier cf annexe VII La d tection le 19 ao t 2002 confirm e le 21 a d clench la mise en uvre de mesures de lutte arr t du 22 ao t 2002 de lutte obligatoire contre cet insecte note de service DGAL SDQPV N2002 8124 du septembre 2002 relative aux modalit s mettre en uvre pour la gestion d un foyer de Diabrotica virgifera virgifera telles qu elles avaient t pens es avec l expert national en fonction de ses connaissances sur l insecte notamment de sa vuln rabilit L arr t national r vis d finit notamment trois types de zones focus s curit tampon en fonction de la distance des pi ges productifs et les mesures de lutte appropri es chacune de ces zones 13 234 Th se d Ainhoa PAR CHAMONTIN 2010 OBLIGATIONS ma s 1 ann e sur 2 traitement larves sol ou TS traitement adultes si pi geage zone s curit monitoring Figure 3 Mesures phytosanitaires contre Diabrotica virgifera virgifera Jean Claude Streito LNPV janvier 2005 L arr t pr voit aussi une obligation du renforcement du pi geage pour v rifier l radication appel e monitoring dans la figure ci dessus Le plan de lutte et de surveillance renforc e de France po
533. s dans le bulletin de l activit de ladministrateur des bases de donn es r gionales de la fiabilit des donn es Une note de service devrait para tre d but 2010 pr cisant ce r le Ce nouveau dispositif s inscrit dans une double perspective historique D une part depuis plusieurs ann es la presse sp cialis e parlait de la disparition des bulletins d avertissement agricole y voyant parfois m me l un d sengagement de l Etat Depuis la fin 2006 l tat se d sengage progressivement des avertissements agricoles Les techniciens de la protection des v g taux qui ont pendant des ann es assur ce service aux agriculteurs se consacrent d sormais des missions de contr le d l guant d autres le soin de faire les observations et de diffuser l information Les r gions font face plus ou moins bien chacune sa fa on No l 2008 Le nouveau dispositif partenarial est donc la fois per u comme un pas vers une meilleure f d ration des informations mais galement un signe de d sengagement progessif 212 234 Conclusion bilan et perspectives D autre part le r le attribu la chambre r gionale d agriculture fait voluer son r le historique de conseiller agricole depuis le d cret de 1959 qui attribuait la profession l enti re responsabilit de la vulgarisation agricole y compris sous forme de conseil Nous ne nous attarderons pas davantage sur l historique Nous voulions ju
534. s de recherche et de d veloppement C est ainsi que le GNIS est charg de proposer au Minist re de l Agriculture les volutions de la r glementation pour r pondre aux attentes nouvelles des utilisateurs Le Minist re de l Agriculture arr te la r glementation pour la production de plants de pommes de terre cf r glement technique de certification r glementation qui doit en outre tre conforme aux directives europ ennes directive de commercialisation 66 403 directive catalogue 70 457 et directive phytosanitaire 2000 24 Le Minist re confie l application de cette r glementation au Service technique du GNIS le Service Officiel de Contr le SOC qui est plac sous l autorit d un fonctionnaire d tach par le Minist re de l Agriculture C est aussi le SOC qui d livre les passeports phytosanitaires europ ens ou les certificats phytosanitaires dans le cadre de conventions pass es avec la DGAL SDQPV Le Minist re d l gue ainsi au SOC la r alisation des contr les des organismes de quarantaine ainsi que la gestion administrative du passeport ou du certificat phytosanitaire maintien et d veloppement du syst me de tra abilit Le personnel du SOC est en lui m me r duit Il est surtout en charge de la bonne gestion des passeports et certificats phytosanitaires de la formation et du contr le des techniciens agr s et des agents des laboratoires agr s En effet pour r aliser l ensemble des o
535. s deux derni res activit s en nous arr tant la transmission de l alerte sans nous tendre sur la gestion des foyers proprement parler L expertise apport e par les conseillers techniques M me si les producteurs gr ce leur exp rience ont acquis en propre un certain degr d expertise ils d l guent leurs nombreux conseillers techniques le soin de l exercer au quotidien Ainsi de nombreux conseillers passent dans les serres conseillers techniques d OP de de chambre d agriculture n anmoins pas sur tomate dans les bassins visit s de stations exp rimentales de fournisseurs d auxiliaires de maisons graini res conseillers priv s consultants Tous ces conseillers rendent visite plus ou moins r guli rement aux producteurs Certains voyagent beaucoup et sont donc au courant de ce qui se passe ailleurs que ce soit dans d autres bassins de production fran ais ou m me l tranger Ils contribuent donc directement ou via d autres techniciens la veille laquelle ont acc s les producteurs De fa on beaucoup plus locale le conseiller technique d OP est la source d information sur ce qui se passe chez les autres producteurs Les autres producteurs de m me OP et ou CETA Entre producteurs de m me groupement les choses sont relativement transparentes Ainsi prenant l exemple de l pid mie de TYLCV dans les Pyr n es Orientales 2003 Mais au nivea
536. s deux vis es souhait es celle cognitive et celle d cisionnelle En effet l application de cette m thode s est traduite par une premi re auto valuation a priori r alis e par les pr fets et leurs quipes sur les diff rents crit res qui composent l indicateur et qui leur permet d obtenir une image Anticipation Ressources Interlocuteurs LC xg Technicit Vigilance CS Robustesse R silience Pr fecture Po pulation Volume du risque K Environnement Economique Figure 51 Exemple pour la vuln rabilit d une pr fecture 1 tr s vuln rable 5 peu vuln rable Cette m thode a t test e avec succ s dans plusieurs d partements 138 guide m thodologique sur l valuation des vuln rabilit s des pr fectures minist re de l Int rieur 2007 document non diffusable 177 234 Th se d Ainhoa PAR CHAMONTIN 2010 L id e sous jacente ce type de tableau d auto valuation est que ce type d indicateurs fonctionne en 2 temps 1 un instant t sans avoir toutes les donn es disponibles les acteurs estiment o ils en sont selon qu ils sont optimistes ou pessimistes 2 ensuite au fur et mesure des v nements ils vont pouvoir ajuster leurs r ponses et donc les indicateurs seront petit petit des indicateurs de la situation r elle Cela permet donc d avoir une image partag e de l tat courant mais
537. s difficult s ne sont pas les m mes Moi a va car j ai les deux casquettes mais les SRAL qui vont vous r pondre risquent de vous r pondre pour l une ou l autre cat gorie et non les deux Beaucoup d agents en charge de l pid miosurveillance ne font que du non r glement L autre inconv nient de cela c est que les non r glement s risquent de noyer les r glement s Est ce que les nouveaux organismes nuisibles ceux non encore r glement s sont galement noy s Les mergents Non Et puis en g n ral ils sont trait s comme les autres Ce qui est difficile dans notre situation c est qu on est dans un transfert de comp tences actuellement que ce questionnaire ne refl te pas Mais ce n est pas sa vocation n est ce pas Effectivement Nous avons essay d int grer les partenaires mais sans faire de distinguo Vous avez r ussi ne rien oublier non plus si ce n est ce dont je vous ai parl savoir la difficult de transfert de comp tences ma s ce n est pas compl tement l objet non plus Oui c est noy dans le niveau de formation des agents en charge de la SBT qui regroupe les PV et leurs partenaires Les questions sont bien c est facile de r pondre J admire le c t synth tique de l enqu te Vraiment Vous avez r ussi ne rien oublier non plus un agent d un autre SRPV juillet 2009 noter que ces outil
538. s en Alsace V ritable observatoire r gional de la biodiversit ODONAT se consacre la connaissance et la pr servation des esp ces et des milieux naturels en Alsace Par son r le f d rateur et de soutien aux associations ODONAT favorise la collecte et le traitement des donn es par les sp cialistes b n voles et scientifiques au sein des associations membres afin de faciliter leur diffusion et d optimiser leur utilisation En pratique adh rer ODONAT c est souscrire ses objectifs statutaires et ses principes thiques n y a pas transmission obligatoire des donn es d une structure l autre ni de centralisation Il a simplement acceptation de fait de valoriser les donn es naturalistes ODONAT Alsace n est pas une banque de donn es naturalistes En effet l association ne centralise pas les 127 Nous ont t cit es comme potentiels moyens d incitation ou de r compense le fait d tre tenu inform des retomb es de l information donn e le fait de publier un article sur la d couverte cas de David Carmignao le fait d avoir acc s des laboratoires d analyse des collections des ouvrages de r f rence etc le fait d tre tenu inform d autres d couvertes effectu es dans la r gion Un autre point prendre en compte est la prise en compte d informations partielles biais es mais qui sont importantes notamment quand elles sont redonda
539. s fili res au sein de ces r gions Nous en donnerons quelques clairages dans les perspectives de cette th se nous concentrant ici sur la situation 2004 2008 2 In fine les activit s tudi es relevant de la surveillance biologique du territoire Comme son nom l indique notre sens la surveillance biologique du territoire est ensemble de surveillances d observations et d exp rimentations de mod lisations une mesure un instant donn d une situation permettant son suivi biologiques donc s int ressant aux v g taux produits v g taux et leurs organismes 84 nuisibles territoire donc ne portant pas sur les produits import s non encore introduits sur le territoire Dans notre travail nous nous sommes int ress s uniquement la surveillance portant sur la d tection d organismes nuisibles aux v g taux que leur pr sence soit due une introduction ou un changement de pratique culturale Cette surveillance peut tre incit e par des plans de contr le s appuyant sur un chantillonnage cibl et visant notamment confirmer une suspicion ou d limiter le p rim tre d un foyer des plans de surveillance s appuyant sur un chantillonnage al atoire qui peut tre orient par une analyse de risque quand il s agit d un plan sp cifique un organisme nuisible o a t il le plus de chance d tre introduit ex pr s des a r
540. s fortement sur la mod lisation d un processus complexe et sur le d veloppement d outils d aide au diagnostic ou d aide la construction de probl mes Chanal et al 1997 p 42 Ces auteurs ajoutent Les connaissances th oriques disponibles sont souvent peu pertinentes pour apporter des r ponses concr tes ces probl mes complexes Pour reprendre le concept d Argyris 1995 ces connaissances ne sont pas directement actionnables pour le praticien car elles ne sont pas construites sur des probl mes mais sur des questions de recherche d connect es des situations concr tes sp cifiques De plus ces connaissances th oriques peuvent tre relativement rares quand il s agit d un domaine de recherche r cent Chanal et al 1997 p 42 comme nous l avons d j signal 1 nous faut donc adopter une approche ad hoc que nous avons voulu multiple de mani re tenter de percevoir les diff rentes facettes de la situation de gestion tudi e Comme nous nous int ressons une organisation vigilante nous avons naturellement fait le choix d tudier ses diff rentes caract ristiques savoir son histoire les r gles ou normes qui p sent sur elle ou contraintes externes ses acteurs son fonctionnement Ceci va guider notre d marche Ainsi les deux premi res approches mobilis es dans notre recherche rel vent elles de l tude historique et de l tude r glementaire qui se sont trouv es
541. s harmonis es et l laboration de normes internationales cet effet tenant compte des principes approuv s sur le plan international r gissant la protection de la sant des v g taux de l homme et des animaux ainsi que de l environnement notant les accords conclus l issue des N gociations commerciales multilat rales du Cycle d Uruguay et notamment l Accord sur l application des mesures sanitaires et phytosanitaires L un des buts principaux de la Convention est donc d assurer 47 1 234 Th se d Ainhoa PAR CHAMONTIN 2010 une action commune et efficace pour emp cher la diss mination et l introduction d organismes nuisibles aux v g taux et aux produits v g taux et de promouvoir des mesures en mati re de lutte contre ces derniers article 1 1 Le r le de la CIPV s est renforc sensiblement ces derni res ann es pour ce qui concerne le commerce en est r sult une nouvelle r vision de la Convention afin de l adapter l accord sur l application des mesures sanitaires et phytosanitaires de l acte final du cycle d Uruguay cf pr ambule dans l encadr ci dessus et pour assurer la coh rence avec le nouveau syst me d laboration des normes internationales dans le cadre de la CIPV Le texte r vis a t approuv par la r solution 12 97 de la Conf rence de la FAO de novembre 1997 1 B 1 b Les grands principes respecter D apr s le guide de la CIPV f vrier 2002 les pa
542. s les calculs d incidences hebdomadaires les m decins s engagent se connecter r guli rement et au moins une fois par semaine Cette surveillance hebdomadaire concerne les pathologies transmissibles les plus fr quentes en m decine de ville grippe clinique diarrh e aigu rougeole oreillons varicelle ur trite masculine h patites et Les donn es recueillies concernent aussi l asthme les tentatives de suicide et le recours l hospitalisation Les objectifs du r seau sont de suivre et pr voir l volution spatio temporelle des pathologies surveill es d tecter et alerter pr cocement la survenue d pid mie r gionale et ou nationale rechercher et tudier les d terminants de ces pathologies 97 234 Th se d Ainhoa PAR CHAMONTIN 2010 Les donn es issues du r seau Sentinelles permettent ainsi d laborer des syst mes d information g ographique et temporelle qui donnent aux m decins g n ralistes un tat des lieux de l activit hebdomadaire nationale et r gionale des maladies surveill es des mod les de d tection d alerte et de pr visions des pid mies avec une simulation de leur propagation sur les semaines venir avec l Inserm des enqu tes pid miologiques transversales Sentiweb Hebdo Si ituation g n rale du 7 au 13 mai 2007 Varicelle Pour la semaine n 19 allant du 7 au 13 mai 2007 de 2
543. s les mesures de lutte sont engag es tard plus il est difficile d radiquer En outre plus les mesures sont tardives plus elles sont co teuses tant pour la collectivit que pour l op rateur concern Le minist re de l agriculture a donc engag une politique en la mati re bas e sur le principe de transparence et l objectif de la d tection pr coce en vue d une radication rapide Cette politique s inscrit dans le cadre d une lutte collective Les agents de l tat ne sont en effet pas seuls garants de la qualit phytosanitaire du territoire Chaque propri taire ou exploitant doit conform ment aux dispositions de la Loi participer la surveillance g n rale et informer les services de la protection des v g taux DRAF SRPV de toute apparition d un organisme nouveau qu il constate Message r glementaire Avertissement Agricole du 29 octobre 2004 r dig par Olivier Letod et Jean Yves Boitard DGAL SDOPV BSV En pratique cette disposition p nale n a notre connaissance jamais t appliqu e du fait pensons nous de la difficult d tablir avec certitude le caract re volontaire de la non d claration 183 234 Th se d Ainhoa PAR CHAMONTIN 2010 De plus ce dispositif n est pas une menace suffisante face la quasi certitude de voir sa production d truite sans indemnisation L obligation de d claration se heurte pour un producteur ce qu un foyer signifie tr s souvent un
544. s nous limiterons ici ce qui concerne les dispositifs favorisant la d tection d un nouvel organisme nuisible Nous excluons donc tout ce qui rel ve des luttes officielles qui 4 M me si la pression de clients fait que certaines organisations ont une certaine pression pour tre certifi es conformes un r f rentiel normatif donn type ISO 9001 50 234 1 partie la surveillance biologique du territoire contexte technique et organisationnel comprennent aussi des actions de surveillance mais focalis es sur l organisme nuisible r glement d j d tect Nous tudierons particuli rement la NIMP adopt e en novembre 1997 intitul e Directives pour la surveillance avec des clairages en tant que de besoin par les d finitions donn es dans la norme NIMP Glossaire r vis 2005 2007 pour la version fran aise Ainsi la surveillance est elle d finie par le glossaire comme Proc d officiel qui consiste collecter et enregistrer des donn es sur la pr sence ou l absence d organismes nuisibles dans une zone donn e en utilisant la prospection le suivi ou d autres m thodes La norme n parle elle de syst mes de surveillance sans les d finir mais en indiquant qu ils sont de deux types la surveillance g n rale les prospections ponctuelles dont nous donnerons les d finitions normatives plus loin Contexte de cette norme Un
545. s objectifs de ce texte 1 La protection des rendements agricoles Elle rel ve de l article 37 du Trait instituant la Communaut europ enne article qui d gage les lignes directrices de la politique agricole commune Cette directive s inscrit donc dans un cadre diff rent de la CIPV En effet cette derni re s inscrit dans le cadre du commerce international pour viter des entraves qui ne soient pas justifi es La directive elle s inscrit dans un esprit de pr servation de la production agricole communautaire De plus la CIPV notamment ces derni res ann es s est plac e dans le cadre de la protection de tous les v g taux y compris sauvages et y compris les cosyst mes dans leur globalit alors que le cadre de la directive europ enne porterait sur les plantes cultiv es essentiellement agricoles et horticoles dans une moindre mesure a priori foresti res 1 C 1 b La priorit mise sur l inventaire ferm des organismes nuisibles 7 Une des mesures les plus importantes consiste dresser l inventaire des organismes nuisibles particuli rement dangereux L effort principal est donc mis dans l analyse pr liminaire des risques dans l anticipation Mais cet effort d inventaire pourrait tre un frein la d tection de nouveaux organismes nuisibles comme nous le verrons ult rieurement 1 Le constat de la n cessit de limitation des changes internationaux mais pas de vigilance
546. s pourraient servir au d veloppement des relations entre services de l tat et producteurs via leurs techniciens et les chambres d agriculture sous couvert d anonymat comme nous l avons test aupr s d un producteur Et donc est ce que vous pensez que a a pourrait se faire Bien s r oui Et est ce que a apporterait quelque chose r ellement ou Je pense que la PV a besoin de savoir ce qui se passe et nous on a besoin de la PV pour qu ils nous pr viennent de ce qui se passe Donc il faut bien un peu de concertation quoi Oui oui tout fait Et l heure actuelle vous trouvez qu il n y en pas assez Oui oui tr s tr s peu Donc ce serait un moyen de se rapprocher oui change avec un producteur de tomates ayant rempli le questionnaire d auto valuation juillet 2009 Un chef de service SRPV nous a ainsi expliqu dans le d tail pourquoi en effet la fa on dont nous pr conisons d utiliser le questionnaire destin aux producteurs est pertinente et adapt e aux volutions actuelles du service D abord cela permet l tat de maintenir une connaissance de la situation pr sente il vaut toujours mieux savoir de toute fa on quelle est la situation au niveau du territoire m me si c est pas pr cis chez M Machin avec telle fr quence telle quantit etc Il vaut toujours mieux savoir un peu que de ne rien savoir Cela permet en particulier d
547. s qui remarque des d colorations et des absences de m rissement sur les fruits de tomate Le service recherche et d veloppement de sa soci t ne conna t pas non plus ces sympt mes Ce service se tourne alors vers des chercheurs hollandais qu ils connaissent et qui reconnaissent tout de suite ces sympt mes ceux du Tomato Irregular Ripening TIR C tait en 2001 Pour la production de plants de pomme de terre certifi s l organisation professionnelle forme des contr leurs qui v rifient tous les crit res pour la certification y compris la qualit sanitaire Ce sont aussi des conseillers dans la mesure o ils essaient d accompagner leurs producteurs vers la certification tout en la refusant si in fine les conditions ne sont pas remplies en g n ral il s agit d un simple d classement ce qui permet de commercialiser n anmoins la production Ces techniciens contr leurs sont galement des d tecteurs comme nous l avons vu Chaque serre a un peu sa dynamique propre mais bon une fois qu on a identifi les coins je veux dire a d marre tous les ans au m me endroit Donc on fait des contr les un peu g n ralis s et puis on suit particuli rement les endroits o on sait qu il y a plus de risques un conseiller technique d OP 195 234 Th se PAR CHAMONTIN 2010 Concernant le diagnostic Concernant le diagnostic un certain nombre d interlocuteurs a soulign l int r t
548. s r glement s Or il s av re qu au moins deux foyers fran ais ont t d s des plants espagnols Nous pouvons donc douter soit de la qualit du contr le phytosanitaire effectu pour la d livrance du passeport phytosanitaire europ en soit de la pertinence du dispositif de contr le et de gestion catalan qui semble insuffisant par rapport aux exigences europ ennes En d finitive la diff rence de gestion constat e s expliquerait par des objectifs distincts les catalans visant une limitation des populations et non une radication compl te A noter qu en Roussillon fran ais donc dans la r gion fran aise o le TYLCV serait install dans l environnement d apr s les chercheurs du collectif BemisiaRisk il ny a plus de p pini re productrice de plants de tomate Certains s interrogent donc sur la pertinence du maintien d une lutte obligatoire sur tout le territoire D autres en particulier les producteurs de la r gion voisine de Provence C te d Azur non encore touch e ce virus semblent favorables ce dispositif Nous aurons l ocasion de revenir dans la 2 partie chapitre II A sur la vigilance vis vis de ce virus assurance pour ce risque L tat pourrait alors participer cette indemnisation Mais l heure actuelle aucun arr t d cret d application pour la fili re tomate n a t publi ce m canisme d indemnisation n existe donc toujours pas 68 Nous n avons
549. s rapporteurs nationaux charg s de leur remettre un rapport annuel qui refl te les tendances phytosanitaires de l ann e coul e sur les cultures dont le rapporteur la charge 1 pr occupations des producteurs vis vis de tous les parasites r glement s ou Ce rapport doit permettre de mesurer les risques pid miologiques gr ce un tat des lieux aussi exhaustif que possible Il doit aussi tudier des m thodes de lutte int gr e dans le respect de la r glementation actuelle sachant que les parasites mergents ou ceux tablis s attaquant de nouvelles plantes sont sp cialement concern s par ces nouvelles strat gies de d fense Les rapporteurs font des synth ses nationales sur des th mes sp cifiques par fili re environ 84 dont par exemple 10 pour les c r ales prairies jach res maladies du pied des c r ales paille riz et 15 pour l arboriculture agrumes pommier cidre 115 peuvent aussi rapporter sur des th mes horizontaux comme les passeports phytosanitaires les semences les oiseaux Les rapporteurs nationaux sont des personnes r parties sur tout le territoire soit des soit des FREDON Soit exceptionnellement des priv s Mais petit petit ce r seau de rapporteurs s effrite principalement en r seau du d part de certains rapporteurs ou du manque de moyens dont disposent les autres pour assurer cet
550. s se laisser enferm par ce que conna t cf Rasmussen 1989 ou par des habitudes cf Vaughan 1999 Cela suppose notamment une capacit d valuation par l observateur lui m me une capacit de prise de recul par rapport sa perception cf Chateauraynad ou Claveau et S ville 2004 En d finitive la vigilance plus qu une activit cognitive unique est un ensemble d activit s cognitives li es des activit s sensorielles avec une finalit d action Ces l ments vont nous permettre de construire un processus de vigilance au niveau individuel Nous avons ainsi vu l importance des phases de d tection de diagnostic d alerte En fait la vigilance ne peut se d finir simplement en quelques mots Pour tenter la fois de mieux comprendre ce dont il s agit et de proposer des savoirs actionnables Argyris 1995 nous proposons la construction d un mod le d abord l chelle de l individu puisque la vigilance est avant tout un tat psycho physiologique d un tre vivant avant d en proposer un l chelle de l organisation dont nous argumenterons la pertinence partir notamment de ce que nous avons vu pour la veille strat gique 127 234 Th se PAR CHAMONTIN 2010 Il L observation des activit s de vigilance Nous proposons dans un premier temps d tudier les activit s de vigilance dont la finalit est la d tection d organismes nuisibles aux v
551. s souvent dans les levages et ont donc moins l occasion d observer directement des maladies que l leveur n aurait pas d cel es d clar es 1 Le besoin d expertise Les trois syst mes partagent aussi un imp ratif de maintien ou de d veloppement d une expertise permettant de poser ou confirmer des diagnostics Cela passe par des analyses permettant d assurer ou de suspecter la pr sence d une maladie mais se traduit galement par une optimisation de l utilisation des donn es disponibles pour des traitements statistiques et pid miologiques 1 Du diagnostic l alerte Enfin les trois syst mes ont recherch des solutions pour s assurer qu une fois le diagnostic pos l alerte soit bien lanc e L exemple des guides m thodologiques en sant animale qui expliquent la proc dure en cas de d tections de maladies d claration obligatoire pourrait vraisemblablement tre repris On peut galement constater que les syst mes de sant animale et humaine sont plus incitatifs la d claration d une part par la responsabilisation plus importante des acteurs cf par exemple la responsabilit engag e du v t rinaire sanitaire en cas de suspicion non d clar e et d autre part par l tat d esprit qu essaient de v hiculer les diff rents guides et messages il y a plus de risques tre attentistes que r actifs dans le lancement de l alerte 1 Quel financement De
552. s tous les cas Pour contr ler un syst me donn il faut disposer d un contr le dont la vari t est au moins gale la vari t de ce syst me Autrement dit Plus un syst me est vari plus le syst me qui le pilote doit l tre aussi De l d coul rent des travaux pour identifier le nombre minimum d l ments repr sentant un syst me d ensembles rang donn travaux connus sous le nom de r ponse au probl me d Erd s Gallai Dans notre cas nous ne visons pas un syst me de contr le automatique et n irons donc pas plus loin dans ce courant mais nous voulions insister l sur l importance de disposer d un nombre de variables suffisamment grand pour refl ter la complexit de la situation que nous souhaitons pr senter et donc piloter ou contr ler et l ensemble des param tres que les acteurs peuvent mesurer via un m me tableau de bord IV C 3 b Un nombre n anmoins non pr d termin Autant nous pensons effectivement qu un syst me complexe n cessite d tre repr sent par un ensemble d indicateurs fonction du degr de complexit autant n avons nous pas une vision positiviste de notre tableau de bord Autrement dit cet outil n est pas uniquement d termin par son environnement en dehors de tout sujet de toute subjectivit Il n existe pas le tableau de bord de l organisation visant la d tection pr coce d organismes nuisibles Notre proposition
553. scientifique phytosanitaire associant l INRA et les services de protection des v g taux tant que a existait D s que j avais un doute j allais l bas Mais comme a n existe plus je n y vais plus Et maintenant on irait o B h on irait voir des laboratoires priv s ou des techniciens priv s puisqu on n a plus de laboratoire public Enfin ne sais pas je ne sais pas me pose pas trop la question Si a arrive on a quelques listes de laboratoires priv s on conna t des techniciens on peut leur demander o est ce qu on peut faire analyser Je pense que a sera plut t priv parce que public ils y sont plus ou alors apr s il faut aller Orl ans ou Rennes je ne sais pas o En r alit c est Angers un producteur 2008 Le producteur est peu plus des fois curieux il va faire envoyer l analyse Vous envoyez analyser o Avant c tait facile on les faisait partir Montfavet Maintenant c est tr s compliqu dialogue avec un conseiller technique d OP 2008 est noter que certains conseillers techniques demandent leur Station R gionale d Exp rimentation pour envoyer les chantillons analyser Et donc si vous voyez un plant qui des sympt mes inconnus J alerte un technicien de la SICA CENTREX Et donc apr s selon lui ce qu il vous dit Voil souvent il se d place sinon moi j am ne
554. se le plus vite possible pour voir si le moucheron suspect de transmettre la maladie de la langue bleue avait d barqu sur l le C tait la premi re fois depuis 1987 que l on me confiait une mission 95 D sormais Jean Claude Del colle multiplie les conf rences et les missions dans le monde tandis que les stagiaires se bousculent la porte du labo http www lepoint fr content societe article id 15302 105 234 Th se d Ainhoa PAR CHAMONTIN 2010 Suite aux premiers milliers de pr l vements et au r seau sentinelle mis en place en avril 2007 avec l aide d une douzaine d agents des DDSV form s en cons quence il a montr que C imicola n tait pas pr sent dans la r gion ce qui confirme l a priori des experts quant la r gionalisation subtropicale de cet insecte et a donc mis en place un protocole pour d terminer les esp ces de Culico des pr sentes et les envoyer au CIRAD EMVT Centre de coop ration internationale en recherche agronomique pour le d veloppement d partement d levage et m decine v t rinaire Montpellier afin notamment de d celer la pr sence de virus dans ces esp ces et ainsi confirmer leur r le de vecteur Il a ainsi pu prouver avec ses coll gues du CIRAD le r le de vecteur du groupe obsoletus complexe d esp ces jumelles locales C obsoletus ss scoticus dewulf et chiopterus abondantes dans les levages fran ais Cette
555. se naturaliser sur son territoire Encadr 9 Exemple de l impuissance face l introduction du Doryphore en Europe Photographies 7 gauche adulte droite larves htip fr wikipedia org wiki Image Colorado potato beetle http www univ ubs fr ecologie phytophage html Le doryphore Leptinotarsa decemlineata col opt res chrysom lid se dans le Colorado au pied des montagnes Rocheuses en Am rique du Nord o il vivotait aux d pens d une solan e sauvage Solanum rostratum jusqu au milieu du XIX si cle Quand vers 1850 la pomme de terre fut introduite dans cette r gion le doryphore l adopta et se propagea travers tous les tats Unis Il atteignit la c te atlantique en 1874 1877 il fut introduit en Allemagne mais le foyer fut vite radiqu N anmoins devant l importance des d g ts l Europe interdit 1878 l entr e de la pomme de terre en provenance d Am rique Mais plusieurs introductions en Europe eurent lieu en 1901 en Angleterre et en 1914 en Allemagne mais elles furent galement ma tris es 35 Acte final de la Conf rence internationale de phytopathologie fait Rome le 4 mars 1914 dans Bulletin mensuel des renseignements agricoles et des maladies des plantes de l Institut international d agriculture cinqui me ann e n 8 mars 1914 pp 620 631 43 234 Th se d Ainhoa PAR CHAMONTIN 2010 Par contre 1922 un
556. sement bact rien ou pourriture annulaire Clavibacter michiganensis Contr le visuel sur les plants de pomme de terre Dans le contexte climatique europ en il est rare d observer les sympt mes dans les champs et lorsque c est le cas ce n est possible qu en fin de saison En outre il arrive fr quemment que les sympt mes soient masqu s par ceux d autres maladies par des dommages m caniques ou par la s nescence ou soient confondus avec eux Les sympt mes peuvent donc facilement passer inaper us lors d inspections sur place Les sympt mes du fl trissement sont tr s diff rents de ceux qui caract risent le fl trissement bact rien D une mani re g n rale le premier progresse en effet lentement et se limite initialement au bord des feuilles Les jeunes feuilles infect es continuent souvent se d velopper mais de fa on moins marqu e aux endroits infect s ce qui donne aux feuilles des formes irr guli res Les feuilles touch es par l obstruction des tissus vasculaires situ s plus bas sur la tige d veloppent fr quemment des t ches chlorotiques intercostales de couleur jaune ou orange 11 arrive que les folioles les feuilles et m me les tiges infect es finissent par mourir Souvent les feuilles et les tubercules sont simplement rabougris 11 arrive occasionnellement de constater une atrophie des plants Photographie 12 plante de Contr le visuel sur les tubercules de pomme de terre pomme de terre t
557. ser en n importe quel point du territoire C est en ce sens que nous parlons d objet informe pour mettre ses contours flous exergue F 2 b L approche multiple adopt e un travail sur diff rents documents crits associ diff rents regards sur la r alit de terrain Le point de d part de notre d marche est similaire celle de la recherche ing ni rique s agit l essentiellement de situations mal structur es c est dire que les dirigeants ou cadres ont de la difficult exprimer spontan ment les probl mes qui se posent et a fortiori d finir les outils de gestio dont ils auraient besoin Des m thodes classiques de collecte de donn es par questionnaire s av rent par cons quent peu adapt es dans la mesure o les acteurs ne savent pas dire ce qui ne va pas Nous touchons de plus des processus organisationnels qui voluent dans le temps et impliquent de nombreux acteurs dont les int r ts et les motivations peuvent tre parfois contradictoires Nous avons donc prendre en compte ce ph nom ne de multirationalit sans chercher appliquer une solution ou une pr conisation unirationnelle qui serait par d finition non appropri e Chanal et al 1997 p42 Et comme en recherche ing ni rique notre d marche de recherche se distingue de celle des sociologues des organisations Crozier et Friedberg par exemple dans la mesure o elle s appuie plu
558. sera alors davantage fonction du degr de pertinence per u par l individu Nous consid rons que ces diff rents niveaux correspondent diff rents degr s d ouverture la vigilance vigilance focalis e sur un organisme nuisible ou un sympt me fonctionnera sous le mode de l automatisme c en est ou c en n est pas vigilance focalis e sur les organismes nuisibles connus fonctionnera sous le mode des r gles notamment par classification gr ce notamment aux fiches de m moris es c est cela et pas ceci vigilance ouverte traitera toutes les situations y compris celles qui sont totalement nouvelles pour l acteur qu est ce donc et tentera d valuer sa pertinence A noter que certains de nos interlocuteurs nous ont parl de r flexes mettre en place dans ce dernier cas lorsqu ils ont un doute ils doivent avoir le r flexe d identifier de pr veler de faire analyser de mettre en place des mesures prophylactiques un technico commercial d une maison graini re 2008 D taillons les deux extr mes ou id aux types 174 234 partie une organisation vigilante pour la d tection d organismes nuisibles aux v g taux 5 Processus de vigilance focalis e Pour la vigilance focalis e le risque est donc identifi c est dire que l on conna t danger ou la menace un organisme nuisible d
559. socialisation Construction des identit s sociales et professionnelles ditions Armand Collin Paris DUCLOS Denis 1991 L homme face au risque technique ditions L Harmattan Paris DUNCAN J et HUMPHREYS 1989 Visual search and stimulus similarity Psychological Review vol 96 pp 433 458 DURAND Fran ois 2007 Le v t rinaire sanitaire l ment cl de la ma trise de la sant animale Agriculture Alimentaiton et Espaces Ruraux Cahier du CGAAER n3 1 trimestre DURKHEIM Emile 1888 Cours de Science Sociale Le on d ouverture Revue internationale de l enseignement VC pp 23 48 in 1970 La Science Sociale et l Action P U F coll S U P 334 p DUSIRE Sophie 2000 Naviguer dans un espace verbal la construction de la conscience de la situation Th se de doctorat en ergonomie Conservatoire National des Arts et M tiers Paris DUVAL Raymond 1990 Temps et vigilance Editions J Vrin Paris ENDSLEY Mika 1990 Predictive utility of an objective measure of situation awareness Proceedings of the Human Factors Society 34th Annual Meeting Santa Monica CA pp 41 45 FARGUES Jacques et BONATO Olivier 2006 Changements climatiques et risques phytosanitaires Bemisia cas embl matique pour la protection int gr e des cultures l gumi res Compte rendu de la Journ e d information scientifique et technique INRA Avignon 3p FARRINGTON C P ANDREWS et al 1996
560. son interf rence avec le traitement de l information et la modification des repr sentations qu elle entra ne d apr s Camus 2003 116 234 partie une organisation vigilante pour la d tection d organismes nuisibles aux v g taux scientifiques ayant port sur ce terme sans forc ment toujours prendre la peine de le d finir explicitement Un certain nombre de travaux traitent directement en utilisant le terme ou indirectement sans l appeler ainsi de vigilance Il ne s agit pas ici de pr tendre faire le tour de ces travaux Nous avons choisi certains qui nous permettent de mieux comprendre une ou plusieurs facettes de ce concept de vigilance comme objet de recherche La majorit des autres travaux lus portent sur la vigilance au niveau individuel Nous pr sentons maintenant deux conceptions compl mentaires qui nous permettent de mieux approcher le concept de vigilance en sociologie et en psychologie avant de mettre en lumi re quelques travaux en gestion I B La vigilance en sociologie 1 La vigilance dans pour la fiabilit organisationnelle Les th ories de la fiabilit organisationnelle visent donner des l ments pour viter les dysfonctionnements organisationnels identifi s posteriori dans l analyse de nombreux accidents Tchernobyl Challenger La fiabilit organisationnelle concerne l tude des conditions organisationnelles permettant un syst me organis
561. ssions mais ils reconnaissent g n ralement la n cessaire participation des individus concern s patients leveurs agriculteurs Ces dispositifs sont en constante volution et se sont construits g n ralement apr s des crises de nombreuses r flexions sont actuellement en cours en vue de leur am lioration 1 Recommandations et l ments transposables 1 La formation Un premier axe d am liorations possibles que peuvent inspirer les exemples de sant publique et de sant animale porte sur la formation et l information des acteurs et en particulier des acteurs de terrain qui sont les plus aptes effectuer les d tections La diffusion d une information pr cise et organis e par les services de l tat permet elle d assurer qu un certain nombre de pathologies sont bien connues L exemple de la sant animale et humaine peut d ailleurs inciter ne pas n gliger l information sur les pathologies susceptibles de r merger 1 Les r seaux d change Par ailleurs le fonctionnement en r seaux d changes professionnels ventuellement au moyen d outils d velopp s cet effet forums internet bases de donn es avec acc s s curis s favorise la veille et le partage de connaissances Pour les services de l tat les r seaux professionnels peuvent aussi tre un moyen d avoir des partenaires pour la collecte d information m me si l image des r seaux de surveilla
562. ste souligner la concommittance actuelle de plusieurs mouvements Brives 2008 l volution du conseil agricole tel que cadr par la directive europ enne 2003 1782 tablissant des r gles communes pour les r gimes de soutien directs que les chambres d agriculture souhaitent encore porter lint gration de l environnement comme nouvel enjeu notamment avec les produits phytosanitaires mais pas uniquement le retour un certain pluralisme politique dans les chambres d agriculture le passage d une organisation que nous qualifions de corporatiste une organisation plut t de services Nous voulons aussi souligner que cette circulaire vient renforcer notre th se L objectif de la surveillance biologique du territoire est la vigilance et le suivi de l tat sanitaire du territoire et la ma trise environnementale des conditions de production des v g taux Elle conforte en particulier notre choix d axer notre travail sur le concept de vigilance mais aussi de ne pas cloisonner comme l crit implicitement la m me circulaire les diff rentes activit s que sont la d tection des organismes nuisibles de quarantaine le suivi des organismes r glement s ceux non r glement s mais susceptibles d avoir une incidence inacceptable sur le rendement et la qualit des productions v g tales ou de menacer la survie des peuplements v g taux la connaissance de l tat phytosanitaire du terr
563. stian Cocquempot Le compte rendu fut galement adress la SDQPV En mars 2003 la fiche est mise jour en pr vision de la d couverte pressentie de foyers Le 19 mars 2003 Monique Prost envoie un courrier lectronique David Carmignac pour lui demander de rapporter son exemplaire pour un examen pr cis car il existe plusieurs esp ces similaires et que l on ne pouvait pas se permettre d agir la l g re compte tenu de l aspect r glementaire en vigueur pour ces insectes David Carmignac est donc retourn au Mus um pour transmettre son insecte qui fut imm diatement envoy Christian Cocquempot pour confirmation L identification par ce dernier fut quasi instantan e et confirm e sous 24 heures avec force de r f rences collection et bibliographie En effet Christian Cocquempot poss de des exemplaires issus de Chine et des Etats Unis et il travaillait depuis plusieurs ann es sur le sujet en collaboration troite avec l EBCL Le 27 mars 2003 il envoie un courrier lectronique David Carmignac II lui dit qu il s agissait d un Anoplophora glabripennis femelle que sa d couverte tait des plus importantes et qu il lui paraissait urgent de la signaler aux autorit s en charge des organismes de quarantaine ce qui fut fait imm diatement compte tenu de la proximit des laboratoires de l INRA et du LNPV entomologie Montpellier II lui proposa galement de publier cette d couverte dans une rev
564. surveillance ad hoc de tout l environnement de production car le seul des lots export s est souvent d faillant comme pour les plants espagnols impliqu s dans des foyers de TYLCV Nous avons aussi montr que les premi res actions ont t mises en place avant m me l instauration d une organisation d di e l instation du SPV en 1941 s est accompagn e de la cr ation de groupements au statut associatif les actuelles FREDON Autrement dit en m me temps qu il y eu prise de conscience d aborder la question de la protection des v g taux dans sa globalit et donc avec une organisation d di e est apparue la n cessit de d multiplier les forces tatiques en s appuyant sur des professionnels dont les groupements soient reconnus par la loi Parall lement nous avons constat une centralisation de l anticipation dans son volet de production de connaissances 62 234 re 1 partie la surveillance biologique du territoire contexte technique et organisationnel Enfin au plan communautaire la construction europ enne et en particulier l ouverture des fronti res de 1993 pour cr er un march unique a occasionn une adaptation du syst me de protection des v g taux I E Influence de l Union europ enne sur la r glementation nationale Comme nous l avons vu outre l obligation de nommer une autorit unique le contexte communautaire n impose que des obligations de r sult
565. t ries de quarantaine de 3 000 tests de maladies de conservation Le contr le de niveau par les services du minist re de l agriculture Pour s assurer du bon fonctionnement du dispositif la DGAL SDQPV proc de des audits portant la fois sur les activit s d inspection au champ et sur les activit s des laboratoires Pour la d livrance des certificats phytosanitaires le DRAF SRPV s appuie essentiellement sur les r sultats des contr les r alis s par le SOC Mais des contr les compl mentaires peuvent tre r alis s pour r pondre des exigences particuli res de pays importateurs non couvertes par la certification 91 234 Th se d Ainhoa PAR CHAMONTIN 2010 est naturellement imp ratif de maintenir l int gralit du dispositif de contr les et d obligations qui permet de garantir le statut phytosanitaire des pommes de terre de France et de ses sols Le minist re de l agriculture doit notamment prendre les textes r glementaires permettant l application de l article L 251 9 du code rural Cet article permet l tat de verser des indemnit s de destruction aux producteurs engag s dans des m canismes de solidarit ce qui est le cas dans le secteur de la pomme de terre Danel 2007 A noter qu il existe un organe qui regroupe des repr sentants du GNIS SOC ainsi que du Minist re de l agriculture DGAL SDQPV et DGPE Bureau de la s lection v g tale et des semences il s
566. t dans le Sud Seine et Marne alors que l on observe habituellement la mi mai On a donc souvent 2 3 semaines d avance pour de nombreux ravageurs Les premi res installations de pucerons ail s sont relev es depuis ce week end dans la plupart des secteurs et des colonies sont d j visibles notamment dans le sud Seine et Marne Les conditions actuelles sont favorables leur d veloppement On a l aussi deux semaines d avance par rapport 2006 20 une nouvelle g n ration se d veloppe tous les 10 jours Outre les d g ts directs pr l vements de s ve d formation des pousses apicales les pucerons verts sont susceptibles de transmettre des viroses D 3 L augmentation des r sistances la mise en cause de l utilisation syst matique et massive de produits chimiques et l augmentation potentielle de l tendue des foyers Le d veloppement et la commercialisation de produits phytosanitaires de synth se ont permis la limitation de la majorit des phytopathologies pendant la seconde moiti du XX si cle Pourtant de nos jours cet usage intensif est largement remis en cause Les vingt derni res ann es sont marqu es par une prise de conscience de publique sur les questions environnementales et par une remise en cause progressive de nos pratiques de production S billote 2002 Des crises r centes largement m diatis es ont mis l accent sur les probl mes li s l
567. t de d finir par des synonymes ou encore par des exemples mais la v ritable d finition fait appel aux propri t s du concept Grawitz 2001 p 19 D finir un terme revient donc expliciter ses propri t s ses caract ristiques intimes 2 Etymologie L tymologie de vigilance nous donne d j quelques l ments de compr hension En effet ce terme vient de vigilancia mot latin d signant l habitude de veiller TLFI 2004 L tymologie rapproche donc vigilance veille qui vient du latin vigilare veiller tre veill tre sur ses gardes attentif TLFI 2004 mais on note d j une distinction la veille se situe un instant t tandis que la vigilance se situe dans la dur e Ainsi en fran ais vigilance d signait d abord un tat d insomnie involontaire puis un tat de veill e volontaire Mais d s 1530 lui est galement associ le sens de surveillance qui a pour but de pr voir de pr venir ou de signaler 2004 1 A 3 D finitions acad miques de vigilance surveillance veille attention Nous prendrons ici les d finitions donn es par le Tr sor de la Langue Fran aise informatis TLFI 2004 bas es sur les d finitions de l Acad mie 1 A 3 a Vigilance Ainsi pour vigilance nous trouvons plusieurs sens selon son contexte d usage a Litt raire Attention soutenue veiller sur quelqu un ou quelque chose surveillance attentiv
568. t du processus de la fa on dont l volution de l indicateur concern traduit la performance du processus Ceci suppose apr s chaque v nement ou changement de situation la n cessit de r valuer les indicateurs Outre le fait que ces indicateurs doivent vraiment servir au pilotage leur choix doit aussi r pondre trois autres crit res 15 doivent tre compr hensibles parlant pour ceux qui les manieront ils doivent tre repr sentatifs pertinents cf la remarque sur la validit des th ories d action sous jacentes ils doivent tre accessibles i e leur valeur qualitative ou quantitative doit pouvoir tre fournie facilement IV C 5 b Des indicateurs reflets des pr occupations des acteurs Nous les regroupons ci selon les quatre tapes de notre mod le Nous avons pr sent es ces pr occupations ou attentes tout au long de ce manuscrit nous ne les pr sentons donc ici que de mani re synth tique Concernant l anticipation Plusieurs acteurs nous ont soulign l importance de l analyse du risque phytosanitaire notamment dans son valuation des menaces mais elle est chronophage Nous faisons une ARP compl te si on nous le demande Dans ce cas il faut faire une recherche biblio compl te se procurer les articles etc Ca prend plusieurs mois agent de LNPV mai 2005 Pourtant dans l optique de la dynamique des savoirs Sardas 2004 la premi re cause objec
569. t le plus riche en informations Les cas atypiques ou extr mes apportent souvent plus d informations parce qu ils mettent en vidence des situations plus basiques dit l auteur et davantage d acteurs Les cas extr mes en particulier comme les crises aident r v ler les causes profondes d une situation donn e La m thodologie des retours d exp rience et en particulier celle de REXAO que nous venons de pr senter s inspire de la m thode des tudes de cas en la formalisant davantage pour des types de cas particuliers que sont les accidents ou les crises La dimension temporelle y est galement importante un peu comme dans les case histories avec mise en vidence des moments cl s qui sont des prises de d cisions et des actions ou non actions Wybo 2004a a compl t cette m thodologie en permettant en outre de mettre en vidence des sc narios hypoth tiques Chaque acteur est galement interview pour compl ter ce fil conducteur et apporter son exp rience sous forme de cycles hypoth tiques Ces cycles repr sentent des alternatives chaque cycle r el en r ponse la question dans le m me contexte pensez vous que l on pu faire autre chose Ses r ponses peuvent tre le reflet d une exp rience pass e ou l mission d une hypoth se d action diff rente p 30 Comme nous l avons indiqu nous avons utilis cette m thodologie pour tenter de mettre en vidence les p
570. t nuisibles en particulier aux tats Unis n emp che pas la France d exporter outre atlantique un grand nombre d h tes ind sirables Au total entre le 20 ao t 1912 et le 1 juin 1919 245 esp ces d insectes ind sirables en provenance de France sont recueillies sur des envois de v g taux de p pini res destin s aux U S A L efficacit de ces services semble donc toute relative 55 D cret du 24 novembre 1923 dans Journal officiel de la R publique fran aise Lois amp d cret 25 novembre 1923 pp 11 018 11 020 56 Organisation et fonctionnement du service de d fense des v g taux et de l inspection phytopathologique d cret du 30 septembre 1927 dans Journal officiel de la R publique fran aise Lois amp d crets 7 octobre 1927 pp 10416 10417 57 Service de d fense des v g taux D cret du 12 octobre 1932 dans Journal officiel de la r publique fran aise Lois amp d crets 15 octobre 1932 pp 11075 11077 58 AN F 15 SPV 4 ANONYME Le service de la protection des v g taux son histoire ses missions ses moyens d action 2 janvier 1961 47 p 59 Loi du 25 mars 1941 portant organisation des services ext rieurs de la protection des v g taux Acte n 1317 dans Journal officiel de l tat fran ais 29 mars 1941 1347 60 Loi du 25 mars 1941 organisant la protection des v g taux Acte n 1318 dans Journal officiel de l tat fran ais 29 mars 1941 p 1347 1349
571. t ses sorties Lorino 2003 p 12 Or pour faire bref qu est ce qui consomme des ressources sinon l action Que faut il piloter sinon l action Lorino 2003 p 12 Selon cet auteur le pilotage de l action doit se faire trois niveaux la cha ne de valeur syst me d action strat gique reliant des macro comp tences sociales aux besoins du march ex la cha ne de valeur du transport a rien le processus syst me d action op rationnel suffisamment pr cis pour d crire les flux d informations et d objets mais suffisamment global pour transcender les m tiers et articulier le travail d quipes multiples dans la production d un type pr cis d output contribuant la valeur pour le client ex le processus de facturation aboutissant des factures l activit au niveau local r alis e par une quipe dans le cadre d un m tier comme maille de base du pilotage op rationnel de la performance p 15 En somme le processus est le niveau interm diaire op rationnel du d ploiement de la strat gie D o un de ses int r ts c t de celui d ouvrir la bo te noire 159 234 Th se d Ainhoa PAR CHAMONTIN 2010 3 Mod liser la vigilance comme processus Mod liser la vigilance comme un processus c est s interroger d abord sur ses l ments d entr e et de sortie Et pour un tel processus ce n est pas compl tement trivial L
572. t une action collective qui ne peut tre men e que par une autorit administrative puissante et tr s centralis e Il faut en effet pouvoir prendre des mesures tr s nergiques vaccination interdiction des mouvements d animaux abattage des animaux voire interdiction de r union des personnes de fa on parfaitement coordonn e sur l ensemble du territoire concern Delomez 2004 Cela se traduit par des pouvoirs r glementaires importants d l gu s au Ministre de l Agriculture et des capacit s r glementaires d adaptation laiss es aux pr fets et aux Directions D partementales des Services V t rinaires DDSV 2 Une organisation en triptyque leveurs v t rinaires tat La n cessit de d clarer les maladies r put es contagieuses r glement es au niveau international ainsi que la volont de maintenir dans un r gime de d claration obligatoire des maladies pour en effectuer un suivi pid miologique a conduit une organisation en triptyque reposant sur trois acteurs principaux dont les liens sont tr s troitement encadr s les leveurs rassembl s par d partement en Groupements de D fense Sanitaire les v t rinaires sanitaires l tat et ses services d concentr s les DDSV Les leveurs et leurs techniciens de par leur pr sence dans les levages constituent le premier niveau d une d tection pr coce des maladies mergentes Le groupement de d
573. taine de 150km autour du foyer et renforcent leurs plans de surveillance Peu apr s la Belgique et l Allemagne d tectent galement des foyers Cela a surpris les autorit s alors qu en 2003 une tude commandit e par le minist re de l agriculture fran ais concluait En outre le r le vecteur potentiel d esp ces europ ennes comme obsoletus sl et C pulicaris 51 ainsi que l mergence du s rotype 4 au cours de 2003 en Sardaigne et en Corse soulignent que le risque de FCO dans le Bassin m diterran en reste plus que jamais d actualit Baldet et al 2003 La France met en place en 2007 un plan de surveillance sp cifique en particulier au niveau des d partements frontaliers Ce plan passe par une sensibilisation des v t rinaires sanitaires pour leur donner des l ments en vue de faciliter la d tection Mais il passe aussi la recherche d experts pouvant confirmer le diagnostic mais aussi d terminer la pr sence de l insecte vecteur Il s est av r qu il n y avait plus qu une seule personne en France d un certain ge capable de d terminer les Culico des Je n tais pas pris au s rieux On me consid rait comme un observateur de culs de mouche Jean Claude Del colle docteur de l Universit Louis Pasteur de Strasbourg a d clar Jean Claude Del colle dans Le Point jusqu un matin d octobre 2005 m a t l phon pour me demander de partir pour la Cor
574. tants n taient pas utilis s car ils ne correspondaient aucune action possible de la part de ces op rateurs Par ailleurs dans une tude sur le pilotage d avions de chasse Amalberti 1995 ont mis en vidence que le diagnostic s tablissait en fonction des possibilit s d action 115 ont d couvert que les pilotes ne faisaient pas le m me diagnostic selon leur situation d action Lorsqu ils ne devaient pas eux m mes r aliser l action les pilotes privil giaient des diagnostics assez 168 234 2 partie une organisation vigilante pour la d tection d organismes nuisibles aux v g taux g n raux alors qu ils tablissaient des diagnostics correspondant une action imm diate quand ils taient impliqu s dans l action Ainsi les possibilit s concr tes d action servent de guide l op rateur pour le diagnostic et la prise de d cision 2 Diagnostic et action Si on admet que le diagnostic est une activit de compr hension pertinente une d cision d action alors on doit accepter l id e que l action constitue la fois l orientation et le crit re d arr t du diagnostic Hoc 1996 p 112 L action oriente le diagnostic car aux diff rents types d actions envisag es pr ventives correctrices curatives etc correspondent diff rents types de diagnostic diagnostic causal fonctionnel ou symptomatique par exemple L action est le crit re d arr t du diagnostic dans le s
575. taz la bane paerven er asioin de de mage La sul ec pur un mois Mandat actabeime orarkates Eye pass x Hanowa metoh i Bianchon Reseni Sevres Insem UPMC UMR S 707 Derose Spvmwuer congrecd 1263 acasin Parmi 269 pee activins de surveillance Facult Flan eat Site St Antoine continue la redaction das Chalieny 75571 PARIS CEDEX 12 ln ere ral Far mire 1934 doval i sexes UPMC ARS 0 T l phone 0156 DT 4573 84 54 Dir Gar Thomaa das le demeurant de Ve ot le I Santiusli in Tremice Btozcope Corse Medirerranos Figure 24 Exemple de bulletin hebdomadaire semaine du 7 au 13 mai 2007 http rhone b3e jussieu fr senti ressources fr hebdo hebdo 2007s19 pdf 2 Le dispositif des maladies d claration obligatoire L objectif est de d tecter et de d clarer 30 maladies d claration obligatoire pour agir pr venir les risques d pid mie mais aussi pour analyser l volution dans le temps de ces maladies et adapter les politiques de sant publique aux besoins de la population Ce dispositif repose sur la transmission de donn es entre trois acteurs 1 m decins et les biologistes lib raux et hospitaliers les m decins ins
576. te mission manque de temps en particulier Ainsi par exemple sur un r seau b ti en 2004 de 13 rapporteurs charg s des zones non agricoles voici le nombre de rapports rendus ann e apr s ann e l expert national 2004 11 rapports 2005 8 rapports 2006 6 rapports 2008 4 rapports Collecter puis organiser l information pour une exploitation par l expert Analyser et tablir une situation circonstanci e de la situation phytosanitaire du territoire Surveillance z Participation l laboration la m thodologie de surveillance seuils r seaux g n rale du territoire de pi geage Participation l laboration et la synth se des plans de surveillance participation la surveillance r sidus l gumes sous serre Assurer une veille phytosanitaire volution des viroses Analyser la gravit de la situation phytosanitaire du territoire ravageurs du sol Evaluation Int gration r alisation des synth ses des essais du risque A la demande des pays tiers fournir les situations phytosanitaires des nuisibles pr sents sur les v g taux consid r s Coordination de la r alisation de l valuation du risque phytosanitaire 7 FREDON f d ration r gionale de d fense contre les organismes nuisibles groupement statut priv financ par les exploitants agricoles Les agents FREDON sont donc des agents de droit priv et non des fonctionnaires ni des contractu
577. te actuel pr sent pr c demment le risque d introduction ne sera jamais nul et les nouvelles captures annuelles y compris dans des zones encore indemnes le prouvent Sym triquement comme nous l avons vu les moyens de protection de l ensemble des v g taux fran ais sont faibles ou socialement peu acceptables l heure actuelle L enjeu porte donc sur les barri res de limitation c est dire tout ce qui emp che que des organismes nuisibles introduits sur le territoire ne s y installent et ne s y propagent Cela ne peut avoir lieu que si l importance de l v n ment est inf rieur aux moyens disponibles pour son contr le Cela n cessite donc une d tection qualifi e de pr coce c est dire ayant lieu un moment o les surfaces concern es sont encore r duites et par cons quent o les mesures de lutte peuvent tre encore efficaces Cette d tection est possible s il existe une r elle vigilance inscrite dans un dispositif dit de Surveillance biologique du territoire gt terme employ par les services de l tat C est pourquoi nous avons focalis notre recherche sur cela E 2 Notre projet une contribution au pilotage de la vigilance E 2 a L objectif premier viter les crises La surveillance biologique du territoire permet non seulement de d tecter l introduction de nouveaux organismes nuisibles entre autres mais permet aussi de r duire l incertitude 27 234 Th se
578. telle ou telle intention Cette carte contraint donc les processus attentionnels pr c dents caract ristiques features et espace space et module l importance des objets leur position Les trois cartes sont int gr es dans une carte des aires d int r t Areas Of Interest map o les trois cartes se surimposent La carte AOI calcule o l op rateur portera peut tre son regard gr ce aussi des boucles r troactives INTENTIONS 1 4 SPATIAL RELEVANCE MAPS FEATURE MEASURES 16 4 MEASURES i Es 4 A O I 1 5 I i SPATIAL _ 7 2 3 7 2 2 SPATIAL FEATURES RESULT OF PROCESSING PERFORMED AT THE PRESENT TIME GRADING OF FUZZY PRESENCE INTEGRATED RESULT OF PROCESSING PERFORMED AT IN COGNITIVE MAPS THE PREVIOUS TIME Figure 46 Mod le d attention visuelle par Andrieu et al 2008 Nous n irons pas plus loin dans la pr sentation de ce mod le mais nous voulions par lui mettre l accent sur trois aspects importants qui influent la d tection visuelle d un objet ses caract ristiques physiques plus ou moins perceptibles ex couleur ne se d tachant pas du fond taille peine visible l il nu etc sa localisation ex sous les feuilles d une plante horticole basse et ses d placements ex immobile pertinence pour l op rateur i e qu il s attend voir ce qu il che
579. tenir une repr sentation simplifi e D o l int r t des tableaux bord notamment ceux vis e strat gique cf Ponssard et Saulpic 2007 qui sont davantage un outil de dialogue compr hension aide la d cision identification du reste faire que des outils de reporting orient sur l anlayse du pass Une telle orientation est pertinente pour l articulation des comp tences par exemple cf Mottis et al 1995 Un tableau de bord est une repr sentation d un ensemble d indicateurs dont il faut garder m moire les limites et travailler continuellement leur adaptation Dans tous les cas de figure le tableau de bord est une pr sentation synoptique qui refl te la r alit d une mani re tr s r ductrice Tous les choix de conception du tableau de bord d forment peu peu l image de l objet suivi Cela souligne l importance de l analyse des r sultats et le caract re imparfait inachev du tableau de bord De temps autre il faut en modifier les indicateurs pour mieux coller une r alit qui force d volutions est de moins en moins bien cern e par le tableau de bord Maisonneuve 2002 Avant tout il nous est apparu important de d finir les objectifs et donc les modalit s de mise en uvre du tableau de bord souhait IV C 1 Le triple objectif de notre proposition de tableau de bord Le premier objectif ce tableau de bord comme nous l avons d j soulign est
580. terlocuteurs consid r s comme de 1 et 2 plan du producteur D us 2009 Les producteurs identifient trois grandes cat gories d activit s pour lesquelles ils sont en relation avec ces interlocuteurs et qui figurent en bleu sur la figure ci dessus 1 activit s li es la production et commercialisation des produits c ur de m tier du producteur 109 Les organisations professionnelles OP sont des structures cr es par des producteurs pour les producteurs encadr es par le r glement 2200 96 du Conseil du 28 octobre 1996 portant organisation commune des march s dans le secteur des fruits et l gumes avec notamment 4 objectifs cit s 1 d assurer la programmation de la production et son adaptation la demande notamment en quantit et en qualit 2 de promouvoir la concentration de l offre et la mise en march de la production des membres 3 de r duire les co ts de production et de r gulariser les prix la production 4 de promouvoir des pratiques culturales et des techniques de production et de gestion des d chets respectueuses de l environnement notamment pour prot ger la qualit des eaux du sol du paysage et pour pr server et ou promouvoir la biodiversit 131 234 Th se PAR CHAMONTIN 2010 les activit s li es la veille et l expertise les activit s li es la gestion de l alerte invasion Par la suite nous nous int resserons ce
581. ternational d agriculture fut cr en 1905 sous le patronage d un citoyen am ricain David Lubin par une cinquantaine de pays comme centre d informations techniques et de statistiques sur les techniques l conomie et la l gislation agricoles Une des motivations sous tendant la cr ation de cet Institut est que les gouvernements ont rarement donn suite aux r solutions vot es lors des congr s internationaux d agriculture tenus depuis 1891 cf tableau D s sa cr ation l Institut inclut dans son mandat les probl mes de maladies v g tales et des insectes nuisibles car ses tats membres y voient un probl me r ellement international ces nuisances agricoles se r pandent sur le march mondial par l entremise de plantes h tes et les r glementations phytosanitaires nationales entravent le commerce international des denr es et de produits agricoles surtout lorsque les pays promulguent des lois de quarantaine v g tale cet gard l article 9 de la constitution de l Institut stipule sp cifiquement les devoirs de 33 Discours disponible sur http www nimausensis com Gard phylloxera htm 34 Vers 1885 se g n ralise la parade trouv e empiriquement par le greffage des vari t s fran aises sur des porte greffe am ricains ayant d velopp une r sistance Vers 1920 le probl me fut consid r comme r gl et les tudes sur cet organisme nuisible complexe arr t es Pourtant des tudes r centes 2005 sur
582. teur propos ici comprend quelques indicateurs dont les leviers d action se trouvent leur niveau mais cela n est pas suffisant pour un r el pilotage Un d ploiement sp cifique serait galement utile IV C 3 Le nombre d indicateurs Le nombre pertinent d indicateurs ou de param tres d un tableau de bord ou d un mod le a fait couler beaucoup d encre Certains comme Le Moigne insistent sur la n cessit de ne pas chercher la simplification outrance mais pr server au maximum la complexit des situations Nous ne cherchons pas disposer d une myriade d indicateurs qui soient le reflet des microfacettes d une r alit qui chappera toujours ce type d instrument mais nous argumentons aussi sur le fait qu un indicateur unique comme pourrait y pousser le dialogue de 190 234 ange partie une organisation vigilante pour la d tection d organismes nuisibles aux v g taux gestion dans le cadre de la Loi Organique des Lois de Finances LOLF souhaitable Des travaux ont montr que le nombre de param tres prendre en compte tait fonction de la complexit du syst me n est pas IV C 3 a Loi de la vari t requise Cette loi a t formul e par William Ross Ashby 1958 The larger the variety of actions available to a control system the larger the variety of perturbations it is able to compensate The Law of Requisite Variety De l cette formulation qui ne serait pas vraie dan
583. the Royal Society B Biological Sciences March 20 SARDAS Jean Claude 1993 Dynamiques de l acteur et de l organisation Th se en Ing nierie et Gestion Ecole des Mines de Paris SARDAS Jean Claude 1994 Comprendre et g rer les mutations organisationnelles coh rences fonctionnelles et dynamiques d acteurs Revue Performances Humaines et Techniques septembre SARDAS Jean Claude 2004 Dynamiques identitaires et transformations organisationnelles in POLTIER Hugues GU NETTE Alain et HENCHOZ Anne Marie dir Travail et fragilisation L organisation et le management en question Payot Lausanne SARDAS Jean Claude et LEFEVBRE Philippe 2004 Th ories des organisations et interventions dans les processus de changement in SARDAS Jean Claude et GU NETTE Alain Max Sait on piloter le changement L Harmattan pp 255 289 SARDAS Jean Claude et TOUATI Nassera 1997 Processus d apprentissage et gestion du risque bancaire Syst mes d information et management d cembre pp 87 121 SCHON D A 1994 Le praticien r flexif la recherche du savoir cach dans professionnel Les ditions logiques SCOTT W R 1987 Organizations rational natural and open systems Prentice Hall Englewood Cliffs NJ S BILLOTTE S 1991 D crire des t ches selon les objectifs des op rateurs De l interview la formation Le Travail Humain vol 54 3 193 223 S BILLOTTE M 2002 Pesticides
584. tialement quelles sont les l ments qui seront analys s etc des sorties quelle forme rev t le r sultat du processus quel sera son devenir etc l ensemble des activit s quelles sont les op rations men es etc le contexte quelles sont les connaissances et ressources n cessaires etc Ressources Entr es Activit s Connaissances contexte Figure 40 Repr sentation d un processus transformation d une entr e en sortie par un ensemble d activit s dans un contexte donn n cessaire cette activit Le flux repr sent par la fl che noire paisse est constitu d informations et ou d objets C est ce mod le que nous avons utilis pour pr senter les activit s de vigilance face au TYLCV dans la production de tomates sous serre dans la partie II A 3 2 Pourquoi s int resser au processus Nous ne pr tendons pas ici r pondre de mani re g n rique cette question ce que d autres ont pu bien mieux faire ex Lorino et Peyrolle 2005 Tarondeau et Lorino 2002 etc Les approches traditionnelles du contr le de gestion consid raient l activit comme une bo te noire et pilotaient donc uniquement sur les objectifs et les moyens D marche qui repose de fait sur l hypoth se que le contenu en activit et en savoirs va de soi est bien connu stable et qu on peut contr ler le syst me exclusivement par ses entr es e
585. ticuli re tension Cet tat ne peut tre maintenu dans la dur e sous peine de troubles psychiques et physiologiques en temps de guerre en particulier Mais le sens le plus courant et que nous garderons pour la suite est celui du signal avertissant de l imminence d un danger dans l objectif que les destinataires de ce signal prennent les dispositions ad hoc pour viter les cons quences n fastes de ce danger Dans cette d finition l alerte surgirait apr s une phase de d tection et d identification du danger et donc apr s une phase o l tre tait dans un tat de capacit d tecter ce danger 4 Synth se de ces d finitions acad miques Si nous tentons de faire une synth se des d finitions acad miques pr sent es ci dessus nous pouvons souligner que la d finition de la vigilance n est pas tranch e notamment vis vis des notions voisines de surveillance ou attention A titre d illustration nous rappelons deux des d finitions pr sent es ci dessus vigilance attention soutenue veiller sur quelqu un ou quelque chose vigilance surveillance attentive sans d faillance Au vu de l ensemble des autres d finitions on peut n anmoins dire que veille serait un dispositif d observation continue de l environnement et non d un objet restreint 115 234 Th se d Ainhoa PAR CHAMONTIN 2010 l attention serait le plus souvent une tension de l
586. tiennent des propos qui laissent penser qu ils sont capables de diff rer le diagnostic pour attendre d autres informations On va demander le mettre en attente parce qu on pr f re lavoir en observation un moment avant de d cider de le certifier ou pas Donc il vaut mieux sur ces lots l qui ne sont pas s rs 100 demander un d lai pour voir s il y une volution du lot a arrive TC2 L activit du technicien contr leur est donc soutenue par deux outils ext rieurs D une part ils b n ficient de l appui du chef de secteur qui peut venir confirmer ou infirmer leur mani re de voir D autre part ils exploitent constitu par le laboratoire pour obtenir un diagnostic quand ils ne savent pas ou pour confirmer infirmer ce qu ils pensent avoir reconnu Quand on voit quelque chose de douteux on pr l ve on l identifie avec un bordereau on l achemine la station TC1 Le laboratoire est un appui essentiel essentiel parce que des fois on peut penser rouge rouge rouge et le laboratoire fait le test et a sort bleu M donc je veux dire c est vraiment c est le labo qui est l vraiment pour trancher 1 I1 B 3 Ce que nous apprend cette tude En d finitive Il semble donc que les techniciens contr leurs soient capables de mettre en uvre des raisonnements diagnostics contr l s au niveau des connaissances conceptuelles et visant
587. ties prenantes ou des acteurs sources potentiels Nous essaierons de formuler des indicateurs qui permettent d valuer ces diff rentes caract ristiques de vigilance individuelle ou organisationnelle IV B 3 d Des l ments diff rents selon l tape consid r e de la vigilance Reprenons les diff rentes tapes du processus individuel de vigilance anticipation d tection diagnostic alerte Nous faisons l hypoth se que chaque tape peut et doit tre port e par l organisation dont l objectif est la d tection pr coce d organismes nuisibles Nous osons une hypoth se suppl mentaire qui est de dire que chaque tape peut tre repr sent e par diff rents l ments dont les valeurs permettent de refl ter la r alit de l tape Nous allons d tailler notre proposition pour chacune de ces tapes C est aussi ce qui nous permet de dire que l organisation vigilante est pilotable IV C Un pilotage par tableau de bord Le regard gestionnaire que nous avons voulu porter cette probl matique de recherche nous pousse tudier quel pilotage est possible Or pour pouvoir piloter il faut notamment pouvoir disposer d l ments de mesure de la situation courante et aussi des indications sur les valeurs cibles souhaitables Autrement dit le contr le de gestion repose sur une mod lisation de ce que l on veut mettre sous contr le i e un choix de variables que l on met en exergue pour ob
588. tifiques pour plus de d tails sur ce dernier point voir Castonguay Ce processus ne s est pas arr t avec la signature de la 1951 comme le montre le tableau ci dessous 1951 La FAO adopte la Convention Internationale pour la Protection des V g taux CIPV 1952 La CIPV entre en vigueur rempla ant tous les accords internationaux de protection des v g taux avril 1976 Les premiers amendements de la convention sont entrepris 1979 L accord sur les obstacles techniques au commerce du GATT est adopt Le texte r vis de la CIPV amend e est approuv 1989 Le Cycle des n gociations de l Uruguay du GATT identifie la CIPV comme l organisation comp tente pour la fixation des normes relatives l Accord SPS Premi re consultation technique des Organisations r gionales de protection des v g taux ORPV de l accord 1989 de SPS La Consultation technique recommande la formation d un Secr tariat de la CIPV au sein de la FAO 1991 Les amendements de 1979 entrent en vigueur Sont consult s des experts sur l Harmonisation des principes de quarantaine v g tale pour le commerce mai 1992 Le Secr tariat de la CIPV est tabli et commence le programme de fixation des normes 1993 La Conf rence de la FAO adopte les proc dures int rimaires de fixation de normes phytosanitaires par la CIPV et sa 26 session approuve la premi re norme pour
589. tion Le producteur compte sur une remont e d information de ses ouvriers et conseillers techniques Cela implique que lorsque l organisme ou ses sympt mes sont d tect s l acteur qui le d tecte le juge digne d int r t et le signale au producteur par un moyen de communication n cessairement rapide et efficace pour ne pas dissuader Le producteur doit ensuite prendre en compte cette information lorsqu elle lui arrive que ce soit de la part de son conseiller technique information orale ou crite sur la fiche de visite ou bien de ses ouvriers et ceci dans un laps de temps le plus court possible a besoin de mobiliser un certain nombre de connaissances sur les organismes nuisibles potentiels quels sympt mes quelles morphologies quelle biologie de mani re identifier le probl me S il ne poss de pas ces connaissances lui m me il contacte son ou ses conseillers techniques qui pourront eux m mes se tourner vers un laboratoire d analyse pour confirmer une identification par exemple La transmission aux conseillers techniques En pr sence de plantes pr sentant des sympt mes inconnus l ensemble des producteurs interview s sont unanimes ils font appel leur conseiller technique de confiance que ce soit le conseiller ou le conseiller priv pour ceux qui en ont Si dans votre serre vous voyez un plant qui a des sympt mes que vous ne connaissez pas qu est ce que vous
590. tion flexible et une interaction entre les th ories de la s lection et des ressources Pour eux c est le sujet qui contr le la position de l entonnoir en fonction d un continuum qui va d un mode pr coce de s lection ex avant la reconnaissance un mode tardif ex apr s analyse s mantique Cette th orie est dite multimodale car l attention varie en fonction la nature de la t che C est le sujet qui choisit la quantit d attention qu il veut allouer une t che Ceci a t partiellement d montr mais tend oublier que certaines t ches sont automatiques I11 C 1 f A quel moment se fait donc la s lection d information Yantis et Johnston 1990 ont mis en vidence l absence de consensus entre les partisans de la s lection pr coce de l information et ceux de la s lection tardive apr s identification toutes deux th ories tay es d exp riences lls se sont alors int ress s au sort des items inattendus dans une t che n cessitant une attention focalis e 115 ont ainsi d montr que l attention pouvait tre si focalis e que les stimuli non attendus n avaient virtuellement pas d influence sur la performance de l attention constat en faveur d une s lection pr coce de l information 131 Terminologie employ e par LEMAIRE 1999 p 73 cite par Marchioli 2004 p 162 Terminologie employ e par Reed 1999 p 76 164 234 2 partie une organisation vigilante pour la d tection d orga
591. tis et Johnston 1990 p 147 t Premi re Syst me d identification Figure 45 Illustration du mod le 2 de s lection propos par Yantis et Johnston 1990 Cela signifierait qu une vigilance semi ouverte non uniquement focalis e sur une unit mais pr te d tecter des unit s voisines serait assez naturelle Par contre une v ritable vigilance ouverte n cessite une attention distribu e et une s lection tardive des informations donc un r el engagement de la personne dans ce sens et des capacit s cognitivevs ad hoc 1 9 Mod le saillance espace pertinence Andrieu et al 2008 Andrieu et al ont travaill sur un mod le informatique qui tente de pr dire o se portera le regard d un pilote d avion selon le moment consid r Le mod le en soi est trop restrictif pour notre recherche mais nous avons trouv int ressante leur hypoth se ils distinguent deux types d attention autre fa on de concevoir les stimuli s lectionn s en amont ou en aval cf travaux pr sent s ci dessus Le premier type d attention a lieu quand des caract ristiques saillantes couleur brillance taille orientation mouvement attirent l attention dans le champ visuel Duncan J Humphreys G 1989 Ce m canisme est d crit comme bottom up et est g n ralement dirig par des processus inconscients noter que ce m chanisme est surtout sensible aux mouvements et aux apparitions soudaines ex un project
592. tive d cart entre un fonctionnement observ et une intention organisationnelle initiale est le d ficit de savoir Sardas et Lefevbre 2004 p 265 Un d ficit de savoir pourra tre rem di par un plan de formation un parcours d apprentissage pratique si ce savoir existe quelque part au sein de l organisation Dans d autres cas combler ce d ficit n cessite de d velopper de nouvelles expertises de produire de la connaissance comme l affichent les centres de recherche Un d ficit de savoir pourrait tre aussi partiel autrement dit il subsiste une part d incertitude sur ses savoirs Ainsi quand on s interroger sur ses connaissances et informations est ce important aussi de s interroger sur les incertitudes qui p sent sur elles C est en particulier vrai sur les menaces avant de mettre en place un dispositif de surveillance il est important de s interroger sur ce que l on ne conna t pas avec certitude sur sa biologie son pid miologie Par exemple le variant am ricain de la chrysom le des racines du ma s qui pond dans des champs de soja car la rotation habituelle fait que la culture suivante sera du ma s tait un comportement non anticip et qui a mis terre tout le dispositif am ricain de pi geage et de lutte L incertitude sur les menaces porte aussi sur le moment opportun de la d tection Plusieurs agents sont rest s perplexes suite notre question ce sujet pour certains organismes
593. tivit s appuie sur une capacit r pondre rapidement un v nement non planifi et peut reposer sur une multiplication des sources de vigilance Brion 2005 p 110 1 D 4 b La limite spatiale de la vigilance L espace consid r ici n est pas tant g ographique que perceptuel et cognitif Cette limite est fondamentalement li e celle de nos capacit s de traitement de l information cf Simon 1947 Autrement dit un individu ne peut porter sa vigilance que sur un nombre restreint de champs de pr occupation La premi re solution propos e consiste donc disposer d autant d individus qu il y a de domaines de vigilance suivant l le principe dit par Ashby 1956 de correspondance entre la vari t interne le nombre d individus et la vari t externe le nombre de domaines Nous avons vu que la sp cialisation fonctionnelle focalise la vigilance des acteurs et leur permet d aller directement l essentiel et de r duire le nobre de cycles de r solution de probl mes La pr sence d expertises techniques suppl mentaires peut ainsi accro tre localement le niveau de vigilance Brion 2005 p 110 Mais l auteur souligne imm diatement les difficult s de communication et de partage de connaissances surtout dans une situation de gestion de projets qu un tel d coupage cr erait L int gration d un r seau tendu de comp tences est alors cruciale Cette int gration peut
594. tivit s observ es en proposant de consid rer la vigilance comme un processus Une organisation tant avant tout un ensemble d individus le fait de s tre attard sur le processus de vigilance cette chelle nous a permis de mettre mieux en lumi re ce que pouvait apporter une organisation pour son bon d roulement tout en argumentant en faveur d une organisation structur e vers l objectif de d tection des organismes nuisibles pour garantir l atteinte de ces objectifs des individus isol s arriveraient moins qu une organisation partag e supportant le processus de vigilance Cette d marche tait un chemin entre trois mondes pour reprendre l image de Le Moigne le monde socio historique des v nements et des hommes le monde des connaissances et le monde des th ories et concepts En effet Le Moigne d finit le projet scientifique comme un m canisme de conception de connaissances au sein du monde 2 au regard d un contexte socio historique du monde 1 l aide de fondements th oriques du monde 3 afin de modifier des ph nom nes du monde 1 I B Des mod lisations du processus de vigilance Nous avons pu construire diff rents mod les gigognes autour du concept de vigilance pour aboutir un outil de pilotage dont nous argumenterons l int r t Le premier mod le est celui qui permet de distinguer deux processus de vigilance celle focalis e et celle ouverte Le second porte sur les tapes d
595. tr s mal v cue par des agents majoritairement consciencieux et les seconds se plaignant de consignes exigeantes nombreuses et sans ad quation avec les moyens surtout humains disponibles Au niveau de la SDOPV on a un effet tuyaux d orgue Tout arrive de chacun des bureaux sans qu il y de croisement Et ce croisement il doit se faire au niveau du service parce qu on n a pas le choix il faut qu on mette en uvre donc il faut bien qu on arbitre entre les diff rents objectifs et forc ment a cr e apr s des frictions avec la SDOPV parce qu on peut pas satisfaire les desiderata de chacun des bureaux sur chacun des risques Et il est important je pense et c est ce qu on appelle pour moi le dialogue de gestion et a fait partie de qu on doit mettre en uvre dans la r forme de l tat a doit servir de base pour la gestion avec des indicateurs apr s qui permettent d tre en phase Et je ne pense pas qu on puisse continuer moyen terme ce n est m me pas long terme dans une logique o justement il n y pas cette confrontation S il n y a pas a quel est le risque majeur C est que finalement il ait une rupture de dialogue entre la SDOPV et les r gions et une opacit parce qu il n y a pas de contrat pass Et on va se r fugier en permanence dans le fait qu on n a pas les moyens de faire et au final on va avoir des politiques qui vont se mettre en place dans
596. tribuable tandis que pour le risque pizootique qui est surtout un risque conomique ce serait le consommateur Cette question se retrouve au niveau communautaire puisque une recommandation r cente propose que la participation des leveurs et des divers op rateurs des fili res un r gime de partage des co ts soit obligatoire cf F vrier 2007 L argumentation porte sur une plus grande responsabilisation des leveurs n gociants transporteurs et leur participation active aux programmes Des d marches analogues ont d j t initi es au Royaume Uni ou aux Pays Bas 9 sans perdre de vue cependant qu au cours de ces dix derni res ann es ces deux pays ont consomm 80 des d penses communautaires dans le domaine de la sant animale F vrier 2007 p 11 104 234 1 partie la surveillance biologique du territoire contexte technique et organisationnel Diverses options sont envisag es pour couvrir les co ts de ces mesures sanitaires Elles vont des fonds publics europ ens ou nationaux aux assurances priv es en passant par des syst mes mutualistes Des primes de s curit pourraient tre envisag es lorsque les mesures de bios curit sont mises en uvre avec rigueur Un gradient croissant de la contribution publique devrait tre envisag en fonction de la r duction de la part de responsabilit qui peut tre imput e l leveur dans le d veloppement d un accident sanitaire et
597. trois ont t retenus par Marchioli 2004 que nous reprenons ci dessous 162 234 ande partie une organisation vigilante pour la d tection d organismes nuisibles aux v g taux 1 Le mod le du filtre s lectif en trois tapes de Broadbent 1958 Rejet des autres stimuli non pertinents D tection de l information Stimuli pr sents Perception des analyse M moire dans stimuli via les Filtre es proprictes court l environnement registres sensoriels s lectif s mantique et terme sensorielle Figure 42 Le mod le du filtre s lectif de Broadbent 1958 par Marchioli 2004 p 159 Ce mod le est en trois tapes encodage de l information par les registres sensoriels sans aucune transformation physique ou s mantique analyse pr attentive qui d termine les caract ristiques physiques du message ex hauteur intensit fr quence du son analyse s mantique afin d extraire le sens des stimuli via un dispositif appel de d tection 1 Le mod le en entonnoir de Reed 1999 Reed 1999 a voulu lui insister sur la capacit limit e du canal perceptuel capacit plus limit e que celle des registres sensoriels qui y aboutissent capacit telle qu une seule information passe la fois D o sa repr sentation en entonnoir Registres sensoriels 4 gt Filtre attentionnel san Canal perceptuel capacit limit e F
598. u des autres producteurs en fait est ce que a se savait o est ce qu il en avait Dans les producteurs du groupe oui cela se savait Au sein du groupe c tait transparent ce niveau l Oui oui et puis de toutes fa ons c est dans l int r t de tout le monde et puis de voir On s est organis s aussi pour voir quand on a t confront s au probl me de voir quelle organisation au niveau protection phytosanitaire il fallait mettre en place et tout donc on l a fait circuler pour que les premiers touch s et ceux qui arrivaient le g rer servent d exemple tout le monde Et vous avez montr parce que tout le monde n tait peut tre pas all voir en Espagne quoi a ressemblait Oui oui on a des coll gues de Provence qui sont venus de Marmande Oui pour voir quoi a ressemblait pour se former quelque part Oui oui C est s r dialogue avec un producteur 2 Du point de vue du conseiller technique d OP Ses principaux interlocuteurs peuvent se positionner en cercles concentriques selon le degr de proximit dans la relation selon leurs propres dires Expertise L gende Activit s consid r es Les autres conseillers De son point de vue techniques d autres interlocuteurs OP ou priv s De 1 plan De 2 plan Agriphyto Producteurs de son OP Fournisseu d auxiliaires TECHNIQUE D OP Ma
599. u ils feraient tout ce qu il leur tait possible pour quil obtienne une indemnisation titre exceptionnel en cas de n cessit d arrachage 115 lui ont rappel qu ils ne pourraient rien obtenir s il ne collaborait pas de fa on pleine et enti re d s l apparition des premiers sympt mes douteux Il faut pr ciser que toutes les parties prenantes avaient collabor 2002 2003 la r daction d un protocole phytosanitaire la demande des professionnels indiquant les moyens de pr vention connus ex substances actives autoris es L indemnisation en Provence eu lieu d autant plus facilement qu un seul producteur a t touch En Roussillon les deux tiers taient touch s quand l administration eu connaissance du ou des foyer s Autrement dit les acteurs proven aux n taient pas dans la m me situation initiale que les roussillonnais leur degr d anticipation tait diff rent et cela s est ressenti sur leur degr de vigilance Et ce lien anticipation vigilance est important galement au niveau du collectif Cette comparaison rappelle aussi l importance d une d tection pr coce et donc d une vigilance qui soit op rationnelle avant que la menace ne soit omnipr sente Il A 5 Bilan sur les activit s mises en vidence Cette tude de cas de la vigilance par rapport au TYLCV nous a permis d identifier des activit s pour lesquelles les acteurs suscit s producteurs conseillers techniques s
600. ublique fran aise Lois amp d crets 18 juillet 1878 pp 7961 7962 51 D cret du 30 novembre 1898 interdisant l entr e en France et le transit des arbres des tats Unis dans Journal officiel de la R publique fran aise 1 d cembre 1898 p 7256 52 http www inra fr hyppz RAVAGEUR 3quaper htm lu la derni re fois le 1 ao t 2009 58 234 1 partie la surveillance biologique du territoire contexte technique et organisationnel 1 0 2 Du Service d inspection phytopathologique de la production horticole aux SRPV Le Service d inspection phytopathologique de la production horticole est institu par le d cret du 11 mai 1911 La cr ation de ce service est pr c d e de peu par la mise en place d un contr le phytosanitaire officiel rattach aux d penses par la loi budg taire de d cembre 1910 il concerne la surveillance et le contr le des op rations de grainage des vers soie et importation des semences fourrag res Le nombre des tablissements contr l s augmente rapidement mais les effectifs du service restent r duits alors m me que ses missions s largissent avec la cr ation du Service d inspection phytopathologique par le d cret du 5 f vrier 1915 Ses agents sont alors charg s de d livrer les certificats prouvant l absence de d pr dateurs exig s par les pays importateurs de produits agricoles fran ais et non plus uniquement hortic
601. ue sp cialis e par le biais d un court article dont il serait co auteur Le 28 mars 2003 est chantillonn sous le num ro 0300085 par le LNPV La r ponse officielle sera adress e le 31 mars 2003 La SDQPV et le SRPV de la r gion Centre sont pr venus Afin d tayer le dossier destin au LNPV Christian Cocquempot d sirait en savoir plus sur les circonstances de la d couverte et avoir quelques autres renseignements nombres d exemplaires pr lev s simultan ment au sien informations concernant une intervention sur l arbre infest et le du lyc e David Carmignac lui a fourni ces informations d s que possible il a fallu qu il se renseigne ainsi qu aux coll gues qui lont galement contact 2 sp cimens avaient t vus aux alentours du 8 10 juillet sous r serve 2 rables ont t atteints et lors de l abattage ils suintaient d j depuis un moment et ils taient envahis par des centaines d individus 115 ont d abord voulu traiter mais ils ont finalement pr f r faire appel une entreprise Une fois les arbres abattus ils ont pu s apercevoir que ceux ci taient presque totalement r duits en sciure sauf la base On ne sait pas o ils ont t transport s ensuite 4 ou 5 sp cimens ont t pr lev s avant que les arbres abattus ne soient br l s 121 exemplaire unique fut gravement endommag lors du transport postal un tel point que Christian Cocquempot
602. ues ditions De Boeck Universit Bruxelles LEROY Alain et SIGNORET Jean Pierre 1992 Le Risque Technologique PUF Paris LESCA Humbert 2001 Veille strat gique passage de la notion de signal faible la notion de signe d alerte pr coce colloque VSST 01 Barcelone 273 277 LINCOLN Y S et GUBA 1986 Naturalistic Inquiry Sage Publications USA 224 234 R f rences bibliographiques LIVIAN Y F et LOUART P 1993 Le voyage de la culture et de la motivation Des sciences sociales la gestion des ressources humaines in J dir Repenser la Gestion des ressources humaines Economica LODGE D M 1993 Biological invasions lessons for ecology Trends Ecol Evol Vol 8 pp 133 137 LORINO Philippe 2003 M thodes et pratiques de la performance Collection Les r f rences Editions d Organisation edition 521p LORINO Philippe et PEYROLLE Jean Claude 2005 D marche pragmatiste et mise en processus dans les situations de gestion dans TEULIER R LORINO Entre connaissance et organisation l activit collective Colloque de Cerisy Editions La D couverte Paris LOUIS Meryl R et SUTTON Robert I 1991 Switching Cognitive Gears From Habits of Mind to Active Thinking Human Relations vol 44 n pp 55 76 MACK Richard N SIMBERLOFF Daniel et al 2000 Biotic Invasions Causes Epidemiology Global Consequences and Control Ecological Applications
603. uisque de nouvelles connaissances de nouveaux r glements peuvent venir alimenter l anticipation des formations des supports de communication des changes peuvent faciliter l appropriation de nouvelles comp tences de nouvelles personnes peuvent changer la gestion op rationnelle des retours d exp rience REX sur des situations similaires trang res peuvent augmenter l apprentissage D o la boucle de progr s pr sent e par Wybo 2004 8 cf la distinction entre risques de dommages et risques de crises faite Wybo 2004b 21 234 Th se d Ainhoa PAR CHAMONTIN 2010 Nouvelles connaissances Nouveaux r glements Communications Formations Apprentissage des REX Appropriation Une boucle de progr s REX ext rieurs a Nouvelles comp tences Figure 7 La boucle de ma trise des risques adapt e de Wybo 2004a R activit D Une protection des v g taux mise mal par le contexte actuel Le contexte actuel mondial et fran ais met particuli rement mal les strat gies fran aises de protection des v g taux du fait de plusieurs ph nom nes concomitants Bien s r l agriculture subit l impact du r chauffement climatique des maladies mergentes et de la limitation des ressources naturelles Cette exposition permanente au risque exige des moyens particuliers Nous avons besoin d avoir des syst mes tr s complexes de
604. un chantillon Et apr s selon l importance du probl me on envoie faire analyser D accord Par contre ce n est pas vous qui allez faire analyser sans consulter la SICA CENTREX Non a ne m est pas arriv a ne m est jamais arriv dialogue avec un conseiller technique 1 dernier recours au SRPV Vu des producteurs le SRPV n intervient qu en dernier recours En effet ses missions de police occultent toutes ses autres missions Oui mais la PV c est plut t la police quoi Donc on irait la voir qu au dernier moment producteur En fait la PV est un sujet assez tabou chez les producteurs ils ne veulent pas trop en dire du mal mais n en pensent pas moins Toutefois certains sont un peu plus francs Parce qu ils les producteurs en g n ral ont peur de la PV Parce que la PV ce n est pas marrant quand on les voit hein un producteur Vous savez comme j ai dit un agent de la PV Vous savez PV c est Proc s Verbal Vous avez un c t de r pression que je ne vous conteste pas mais qui fait que vous n avez pas la confiance du terrain un techicien de l APREL Les activit s de diffusion d information des conseillers techniques L information leurs producteurs Comme nous l avons vu lors des visites en g n ral hebdomadaires quelques minutes sont consacr es non seulement aux conseils mais aussi aux
605. ur 2007 se pr sentait ainsi LOCALISATION DES ZONES DE LUTTE CONTRE LA CHRYSOMELE EN 2007 P nm tre de lutte g n ral 1 Zone de survetlance ss 2 doute 900 DRM DAS TRE 2204 Figure 4 Localisation des zones de lutte contre Diabrotica virgifera pour 2007 source DRIAF SRPV juillet D abord cet exemple nous permet d identifier d j trois grandes cat gories d acteurs les scientifiques ou experts qui produisent la connaissance sur les menaces et ou les vuln rabilit s 1 gestionnaires qui mettent en uvre des mesures de surveillance de lutte les producteurs dont les cultures sont concern es qu il faut sensibiliser et convaincre compris par voie r glementaire des actions mener Mais ce cas nous a aussi permis d illustrer le dispositif de surveillance d alerte puis de gestion d un risque biologique qu est l introduction d un nouvel organisme nuisible pour une culture v g tale 14 234 Introduction de l id e de la th se 1992 1994 1997 1999 2000 2001 2002 2003 0 9909 fe 4 18 d couverte OEPP le classe LNPY fait Mise uvre Importants 280pi ges 30 juillet en Europe sur liste 2 pour France du 1 plande foyersen France 1 foyer Belgrade apr s ARP conclut que grave surveillance 28 Suisse et 2 hors IDF et imminent i taie Articles dans Alsace i pegus ROSES presse grand sur 14 sites en publ
606. ur Paysandisia archon papillon ravageur des palmiers et Pistosia dactyliferae chrysom le du palmier dans Nice matin et Le Monde 11 juillet 2005 On peut imaginer que certains propri taires de palmier signaleront d autres insectes pr sents sur leur palmier participant alors une vigilance ouverte Une implication des amateurs d j prouv e dans un autre domaine Dans la s curit civile il existe d j des accords de coop ration dans de nombreux d partements entre les pr fectures et les associations de radio amateurs Celles ci sont m me regroup es au sein de la FNRASEC f d ration nationale des radiotransmetteurs au service de la s curit civile dont le slogan est une passion la radio un id al servir Chaque association d partementale des radiotransmetteurs au service de la s curit civile ADRASEC est une association r gie par la loi du 1 juillet 1901 qui regroupe des radioamateurs b n voles motiv s par la sauvegarde des vies humaines et qui se mettent volontairement avec leur mat riel et leur comp tence au service de la S curit Civile Chaque association est reconnue au sein de la F d ration Nationale FNRASEC par la direction de la S curit Civile et par la Direction des Transmissions et de l Informatique du Minist re de l Int rieur comme infrastructure suppl tive utilisable lors d op rations de secours en se tenant la disposition du Pr fet SIDPC Service interminist
607. ur am liorer la conservation Nous pensons d ailleurs que cette information n est pas utilis e nous n avons pas vu le contraire Nous serions donc d avis de ne pas consid rer les contr les r sidus dans la surveillance biologique du territoire ni plus g n ralement les contr les sur l application ou le stockage des produits phytosanitaires I1 B 1 f Selon la loi n 2008 595 du 25 juin 2008 Post rieurement cette enqu te interne est parue la loi relative aux organismes g n tiquement modifi s qui par son article 9 a galement modifi l article L 251 1 du code rural portant sur la surveillance biologique du territoire On y trouve d sormais cette d finition La surveillance biologique du territoire a pour objet de s assurer de l tat sanitaire et phytosanitaire des v g taux et de suivre l apparition ventuelle d effets non intentionnels des pratiques agricoles sur l environnement Cette loi tranche donc la question interne aux services de la PV et assoit la d finition du BBMLE Elle cr e aussi un Comit de surveillance biologique du territoire qui remplace l ancien comit de biovigilance dont le p rim tre tait restreint aux OGM Ce comit est consult sur les protocoles et m thodologies d observation n cessaires la mise en uvre de la surveillance biologique du territoire et sur les r sultats de cette surveillance Il formule des recommandations sur les orientations
608. ur l pist mologie positiviste Bial s 2000 Nous d taillerons ult rieurement notre m thode effectivement en partie clinique e La gestion mobilise des savoirs et des savoir faire produits par diff rents domaines scientifiques pour les appliquer au fonctionnement et au gouvernement des organisations De ce point de vue la gestion est une science appliqu e de plusieurs disciplines fondamentales Bial s 2000 Concr tement cela signifie qu une recherche en Gestion passe par des exercices qui rel vent d autres disciplines mais en les appliquant la finalit de la recherche poursuivie Nous avons donc emprunt comme nous le justifierons ult rieurement au droit l histoire la psycho ergonomie et la sociologie des organisations Notre travail ne pr tend pas pour autant tre interdisciplinaire il ne s ancre pas dans les pist mologies propres chacune de ces disciplines Les diff rents l ments report s ci dessous nous semblent suffire pour d crire notre projet en Sciences de Gestion Pour la curiosit du lecteur nous lui indiquons que Bial s 2000 place lui cette science un niveau encore plus lev Dire que la gestion est une technoscience c est aller plus loin de la qualifier de science appliqu e comme on l a fait pr c demment cela signifie en effet que la gestion est une science qui se met au service d un projet technique pr cis qui a lui m me
609. ur l exp rimentation 71 234 Th se d Ainhoa PAR CHAMONTIN 2010 administrative de comp tence et sur tous les sujets allant des contr les l importation aux contr les de stockage et d emploi des produits phytosanitaires en passant par les Avertissements agricoles les exp rimentations les contr les de r sidus des produits phytosanitaires sur les produits v g taux au champ ou les passeports phytosanitaires europ ens et le certificats l exportation Les contr les l importation Il s agit des contr les effectu s aux points d entr e communautaire avant la libre circulation sur le march communautaire Il a donc lieu en douanes en lien troit avec celles ci types de d cisions administratives d cision favorable suite une des r gularisations Bi destruction documentaires ou 25 techniques 60 refoulement 9 Btraitement 6 BH miseen quarantaine 1 Figure 14 Les suites donn es aux contr les l importation donn es de Yves MONNET lors du s minaire du 30 novembre 2004 sur la surveillance biologique du territoire Les r sultats des contr les l importation sont remplis directement sur une interface logicielle Phytopass2 centralis e au niveau du BSV pour transmission la Commission europ enne Les contr les l exportation et la d livrance des passeports phytosanitaires europ ens ou des certificats Le certificat phytosanitaire l exportation
610. ur l impr vu exploration des possibles et r flexivit sur l agir L acteur impliqu dans le cours m me des situations qu il per oit comme risqu es invente et met en uvre des proc dures adquates de compr hension d valuation et de pr caution Roux 2006 p 15 Ensuite nous consid rons que nous pouvons prendre chaque tude de cet ouvrage comme autant de facettes d un m me concept chacune contenant une part de compr hension Nous proposons d en exposer plusieurs qui alimenteront implicitement la suite de notre travail Dans la vigilance sur la spiruline Dejeans 2006 distingue deux mod les de vigilance Le premier est port par le laboratoire et suppose une mise en quivalence des situations une standardisation du processs et des analyses biochimiques fr quentes Comme me le dit un scientifique titre informel il y a ce qui est contr l et il y a tout le reste p 59 Le reste est justement l objet de l autre vigilance qui n est possible que par une certaine co culture Dejeans 2006 p 59 plus pr cis ment la vigilance passe par un vivre ensemble sensible et attentif aux changements imperceptibles et aux dangers quotidiens Dejeans 2006 p 59 Autrement dit dans la production individuelle de spiruline les agriculteurs ont int r t une certaine culture commune partag e avec techniciens et experts qui permet de donner sens des ph nom nes
611. uraynaud et Torny 1999 On pr sente l alerte au plan pragmatique comme une saisie une capture une prise d information p 79 I C La vigilance en psychologie 1 L tat de conscience au monde L tat de vigilance se rapproche d un tat de conscience appel en anglais situation awareness qui n est pas toujours conscient il peut galement s agir de repr sentation ou de compr hension latente de la situation o se trouve l individu Au milieu des ann es 80 la conscience de la situation se d finissait comme knowing what is going on Pour Endsley 1990 la perception des l ments de l environnement dans un volume de temps et d espace la compr hension de leur signification et la projection de leur tat dans un futur proche Pour Starter et Woods 1991 il s agit de l acc s une repr sentation coh rente et explicative de la situation continuellement renouvel e en accord avec les r sultats des valuations r currentes Dusire 2000 p 11 12 cit par Journ et Raulet Croset 2004 note p 24 D autres auteurs parlent d une attitude de pr sence La vigilance se constitue dans cette zone interm diaire entre l insomnie et le sommeil souvent qualifi e d intuition qui garde une prise souple et l g re sur le cours des choses gr ce l engagement continu des capteurs sensoriels Rester vigilant c est rester pr sent attentif sans
612. urop enne poste vacant en juillet 2009 un charg de mission pour le multilat ral et les relations avec le Conseil de l Union europ enne 4 un charg des conventions de recherche partie technique des relations avec le CTPS et le GNIS 5 un charg des conventions de recherche partie administrative 6 un charg de mission sur les obtentions et la propri t intellectuelle poste vacant en juillet 2009 7 un administratif charg des notifications d interception des lettres officielles d autorisation introduction volontaire d organismes nuisibles de l informatique 8 un juriste charg galement de la fili re arboriculture fruiti re et fruits poste susceptible d tre vacant en septembre 2009 9 un charg de mission horticulture cultures l gumi res l gumes fleurs coup es et cultures tropicales galement en charge des laboratoires et de la d tention d organismes nuisibles ainsi que des PPE 10 un charg de mission vigne grandes cultures pommes de terre 11 un charg de mission bois for t ligneux ornementaux galement en charge des esp ces envahissantes poste vacant en juillet 2009 12 un charg de mission ressources g n tiques aspects environnementaux poste vacant en juillet 2009 Chaque charg de fili re r dige en relation avec les experts et charg s de mission nationaux mais bas s dans diff rents services r giona
613. urs estiment que 41 esp ces d insectes non europ ens dits d int r t conomique ont t introduits en France m tropolitaine Morin 2005 Pour les productions v g tales ayant un int r t pour l homme en particulier v g taux agricoles l homme tente de faire en sorte que ces risques soient les plus minimes possible Prenons l exemple de la culture du ma s Zea mays Cette plante est notamment vuln rable un petit insecte Diabrotica virgifera virgifera Le Conte la chrysom le des racines du ma s B 2 Exemple du dispositif de surveillance de Diabrotica virgifera Encadr 1 Diabrotica virgifera virgifera Le Conte d apr s Reynaud 1997 Connue depuis 1868 aux tats Unis Diabrotica virgifera virgifera tait confin e dans la zone nord ouest du Centre du Pays du Kansas o les d g ts taient importants d s 1909 jusqu aux Grands Lacs atteints vers 1940 Apr s 1955 elle a commenc s installer dans des territoires plus orientaux Elle a t d tect e pour la premi re fois en Europe officiellement en 1992 pr s de l a roport de Belgrade Serbie 1994 on la trouvait sur tout le territoire de l ex Yougoslavie entre la Slov nie et la Mac doine En 1996 elle a t signal e en Roumanie et en Hongrie source plaquette de The Cooperative Agricultural Pest Survey juillet 2005 9 234 Th se PAR CHAMONTIN 2010 Description Dvv est un col opt r
614. us la direction du Professeur Jean Luc Mayaud Universit Lumi re Lyon 2 ED SHS Institut d tudes rurales SEREC 2 volumes 518p FOURCHE R mi 2004b Contribution l histoire de la protection phytosanitaire dans l agriculture fran aise 1880 1970 Ruralia 2004 15 Disponible sur http ruralia revues org document1049 html consult le 10 oct 2009 FRAVAL Alain 2005 Phylloxera le retour OPIE Insectes n136 1 trimestre GALLAND J 1950 La d sinsectisation des pommes de terre permet la r ouverture du march anglais aux primeurs bretonnes dans Phytoma juillet ao t pp 21 25 GENTON Benjamin 2005 Int r t d une approche volutive pour l tude des invasions biologiques L invasion d Ambrosia artemisiifolia dans la vall e du Rh ne Th se de doctorat en Sciences de l Environnement de sous la direction de Paul Henri GOUYON et Jacqui SHYKOFF soutenue le 31 mai GIARD Vincent 1991 Gestion de projets Editions Economica Paris GIRARD J F LALANDE F et al 2006 Rapport de la mission d expertise et d valuation de veille sanitaire en France Centre d Analyse Strat gique octobre Synth se disponible sur http www strategie gouv fr revue article php3 id_article 253 GIRIN Jacques 1990 L analyse empirique des situations de gestion l ments de th orie et de m thode dans MARTINET Alain Charles dir Epist mologies et sciences de gestion
615. us les 8 9 jours quand il a d autres imp ratifs TC2 Ceci les am ne en v g tation faire peu pr s le double voire le triple de ce qui est pr vu par le R glement Technique TC2 En effet le cycle biologique est fixe mais C est nous de nous organiser et de g rer notre temps de travail et de g rer les diff rentes t ches pour appliquer justement les proc dures et puis pour r aliser notre mission TC2 La relation permanente avec les producteurs passe par le t l phone le fax le m l les visites conjointes et enfin lors de r unions bout de champ qui marchent bien parce qu il a beaucoup de producteurs qui viennent Cette proximit leur permet de recueillir des informations sur le processus qu ils contr lent directement ou indirectement par le biais des producteurs ou des coll gues ils observent le d roulement de la production les actions r alis es sur le processus ex traitements effectu s et l tat de l environnement global Pour diagnostiquer les probl mes il faut tre pr sent tout le temps Tout le temps parce que les probl mes peuvent appara tre n importe quel moment que ce soit en v g tation ou en conservation TC2 Ce travail de prise d information est essentiel car il permet aux techniciens contr leurs de conserver une repr sentation de la situation en accord avec la r alit et donc d envisager les bonnes actions On vo
616. ussi un r le d appui technique vis vis des producteurs TC1 Mais ces deux aspects du travail sont consid r s comme indissociables Donc il a deux volants qui s entrecoisent en permanence et qu on ne peut pas dissocier l un de l autre Quand on voit le producteur on parle contr le et en m me temps on discute technique TC3 I1 B 2 a Les activit s de contr le Les activit s de contr le consistent faire appliquer le r glement technique Quand on fait une mission de contr le on applique un r glement TC3 114 La f cule de pomme de terre correspond une organisation du march bien particuli re avec un cahier de charges sp cifique d o la distinction de ce secteur non g ographique des deux autres qui eux se justifient par des arguments de localisation et ou de climat essentiellement 113 Num rot s TC1 TC2 pour les verbatims 145 234 Th se d Ainhoa PAR CHAMONTIN 2010 C est le du m tier un R glement technique faire respecter TC1 On a des proc dures donc on les applique on n a pas le choix C est du contr le pur et dur c est de la r glementation On applique la r glementation TC2 c est dire sanctionner tout cart par rapport au niveau de qualit requis et le volet technique vise l accompagnement et le conseil aux producteurs pour qu ils puissent atteindre le p
617. uvelles du march et des march s terme Le seul handicap surtout dans certaines r gions sud de la Picardie en Champagne Ardenne au de la r gion Centre est le recours l irrigation n cessaire non seulement pour la ma trise des rendements mais aussi et surtout pour la conformation et donc la capacit de vente taille forme composition de la chair etc La d pendance cette irrigation est v cue comme un handicap pas tant du fait des quantit s d eau en cause que du fait de l obtention de la reconnaissance d un statut sp cifique prioritaire pour la production de pommes de terre Danel 2007 Le recours l irrigation est aussi un handicap sanitaire l irrigation pouvant favoriser l extension de foyers par le vecteur eau et l eau m me peut tre contamin e du fait de la pr sence d organismes nuisibles dans des plantes h tes sauvages pr sentes dans les cours d eau morelles La pomme de terre est une plante tr s sensible aux maladies d origine bact rienne ou virale Tubercule contenant beaucoup d eau et n cessitant de fait l irrigation ou l arrosage naturel l apparition de telles maladies se traduit par une diffusion quasi imm diate dans le milieu naturel Danel 2006 Mais en d finitive la production fran aise de pomme de terre est devenue fortement exportatrice vers les transformateurs du de l Union europ enne 400 000 tonnes par an
618. ux cf infra les plans de surveillance dont il a la responsabilit les plans de contr le qui font g n ralement suite la d couverte d un foyer ou d une non conformit ainsi que des plans de contr le import ou export en lien avec l adjoint charge de ces questions pour les v g taux et produits v g taux des fili res sur lesquelles ils travaillent Seul le chef de bureau et dans une moindre mesure son adjoint en visant chaque note de service peut avoir une vision d ensemble Mais le charg des notifications et de la qualit a galement une vision transversale des activit s de ce bureau travers la construction de documents de synth se qui lui incombe ex tableau de la charge par activit des services r gionaux en quivalents temps plein ETP ou tableau des co ts de lutte engag s par les services de l tat pour la lutte contre les organismes nuisibles de quarantaine Ce charg de mission a t notre source principale d informations au niveau national et nous remercions une fois encore ici 2 Le r seau d expertise en appui de SDQPV Le r seau d expertise a pour missions principales d apporter une aide la d cision par les conseils d expertise un chelon national et international et d aider l harmonisation des comp tences II travaille avec les diff rents bureaux de la SDQPV Ces agents se trouvent sous la responsabilit technique de la DGAL SDQPV mais
619. v g taux contamin s par les organismes list s dans l annexe Il Ces interdictions ne sont n anmoins pas strictes En effet la directive 2000 29 CE autorise des tol rances non pr d finies en cas de l g re contamination ou sur la base d une analyse de risque phytosanitaire nationale ad quate Comme toute directive europ enne la directive 2000 29 CE que nous venons d tudier ne s applique pas directement dans les tats membres contrairement aux r glements mais n cessite une transposition en droit national Ceci permet aux tats membres de prendre en compte l existant national sachant qu ils doivent communiquer la Commission comment ils ont transpos la directive en question et en quoi cela correspond bien aux exigences de la directive I D Le contexte r glementaire national Avant d tudier la transposition des obligations communautaires en droit national nous allons pr senter l existant national fran ais avec d abord une analyse historique comme nous avons pu la faire pour le niveau international 1 0 1 Historique de la prise en charge r glementaire de la sant des v g taux en France Cette partie est une rapide synth se des travaux de Fourche 2004 ainsi que du rapport d octobre 2006 de l Observatoire des missions et des m tiers sur les services de la protection des v g taux lui m me s appuyant sur l historique et sur le rapport de 2001 du groupe de travail les s
620. vageurs pris en compte cette convention aurait mis en chec l objectif de l Institut d am liorer la distribution des produits agricoles La Convention conclut donc que chaque pays adh rent aurait fournir une liste d organismes nuisibles que les inspecteurs des pays exportateurs rechercheraient sp cifiquement dans les productions v g tales qui leur seraient envoy es Ce syst me tait partiellement bas sur une confiance mutuelle entre partenaires commerciaux mais aussi et sans doute le plus important pour ce qui nous concerne sur l id e qu un organisme nuisible non list aurait peu d impact sur la production locale Les risques d introduction exotique taient donc consid r s comme plus acceptables que les cons quences d une mise en quarantaine totale sur le march mondial des produits agricoles La Conf rence de 1914 se tient quelques mois peine avant le d clenchement de la premi re guerre mondiale et seuls trois pays l Espagne la France et l Italie la ratifi rent 1 A 3 R actualisation de la question r glementaire internationale apr s la premi re guerre mondiale Quand 1921 l Institut reconsid ra la question les conditions agricoles avaient chang mais surtout les critiques taient abondantes vis vis du principe m me de cette Convention notamment de la part des Indes britanniques qui affichaient leur crainte de ne pas conna tre suffisamment la nuisibilit des organismes susceptibles de
621. vaux actuellement le bulletin de sant du v g tal successeur des Avertissements Agricoles qui est mis en ligne gratuitement par certaines directions r gionales le dispositif n est pas encore en place dans toutes les r gions ce jour Il A 3 b Les activit s de surveillance et de d tection d un organisme nuisible La surveillance de la production et la d tection d un foyer par le producteur ou ses ouvriers Ressources Personnel attentif rep rer une situatio anormale ouvriers conseillers techniques Moyen de communication entre ce personnel etle producteur Entr es Sorties Pr sence d un Producteur alarm v nement Producteur de l apparition d un phytosanitaire D tection d un foyer foyer d organismes anormal nuisibles Connaissances sur Qu est ce qu une situation phytosanitaire anormale Figure 38 Repr sentation du processus de d tection d un foyer d organismes nuisibles par un producteur D us 2009 Une situation phytosanitaire anormale d tecter peut tre de deux types pr sence d organismes visibles l il nu qui s av rent tre des ravageurs pr sence de sympt mes jaunissement enroulement galeries En production de tomate sous abri les personnes qui sont le plus longtemps sur la culture sont principalement les ouvriers le producteur tant g rant de l exploitation Ce sont les observateurs les mieux p
622. veille L attitude de veille s appr hende sans doute mieux travers quelques images celle du guetteur de celui qui voit des menaces partout quitte s exposer la surr activit Il s agit de sortir du champ des sp cialit s de diversifier au maximum les capteurs ext rieurs pour r cup rer des signaux g n r s en dehors du syst me Pour la veille ils pr conisent qu elle soit ubiquitaire g n raliste et multiple et que l InVS puisse vraiment jouer le r le de t te de r seau que lui conf re la loi Ill A 3 b La surveillance La surveillance se caract rise comparativement la veille par une organisation plus continue un souci d exhaustivit marqu par rapport des v nements ou des menaces connus Elle a besoin d expertise et fonctionne partir de syst mes d alimentation pr vus dans un r seau tabli l avance On peut voquer pour caract riser le risque sous jacent l image du collectionneur Pour la surveillance les manques portent surtout sur la faiblesse des effectifs de sp cialistes de sant publique d pid miologistes de biostatisticiens capables de faire de la mod lisation de la prospective et de traiter correctement les donn es noter que cette surveillance bien qu organis e et sp cialis e ex par produit peut aussi permettre la d tection de nouveaux risques bien entendu L valuation des risques Les r
623. vement dit de R forme g n rale des politiques publiques Celle ci a touch les administrations en charge de la protection des v g taux aussi bien au niveau central que r gional Au niveau de la Direction g n rale de l alimentation la sous direction de la qualit et de la protection des v g taux demeure l organisation nationale de la protection des v g taux au sens de la CIPV et de la r glementation europ enne Mais elle forme depuis l arr t du 30 juin 2008 portant organisation et attributions de la direction g n rale de l alimentation le service de la pr vention des risques sanitaires de la production primaire avec la sous direction de la protection animale Autrement dit il y a une volont affirm e de rapprocher ces deux th matiques sanitaires ne d pendant pas du minist re de la sant au sein d un m me service en vue de favoriser les changes de bonnes pratiques et les mutualisations notamment dans les relations internationales mission commune qui pr existait cette r organisation mais qui portait peu les dossiers de la protection des v g taux D autre part le D partement de Sant des For ts en charge du suivi phytosanitaire des for ts fran aises gr ce notamment un r seau d observateurs en des lieux d finis a t rattach la sous direction alors qu il tait au pr alable la sous direction de la for t Les relations existaient d j entre ces services notamment p
624. vidence les conditions pr sentes particuli rement aigu s D qui am nent s interroger sur une tape clef de la ma trise des risques la vigilance E Avant de d velopper notre th se nous nous arr terons sur notre posture qui s inscrit en Sciences de Gestion F Tout au long de nos propos nous illustrerons ceux ci par des encarts donnant un ensemble de cas confortant nos dires par des exemples r els tudi s chacun refl te une facette de la situation de gestion tudi e Nous d taillerons cela un peu plus tard B La protection des v g taux B 1 Un enjeu soumis des risques La croissance des v g taux est soumise un grand nombre de contraintes et de difficult s certes naturelles s cheresse inondation carence en min raux mais aussi biologiques broutage parasitisme infection virale Arracher sa nourriture aux esp ces qui la lui disputent telle est la lutte permanente men e par l homme depuis qu il est devenu agriculteur En effet l homme a toujours cherch pr server ses r coltes de ses ennemis les pr dateurs Barnat 2001 Toutes les cultures sont ainsi expos es aux attaques de nombreux tres vivants insectes surtout et cryptogames qui en vivent et qui trop souvent an antissent ce qui devrait tre une belle r colte Vuillet 1913 Nous pouvons donc dire que la production v g tale est soumise des risques biologiques Concr tement les pertes dues
625. vidus agissant sur la base de textes et de r gles mais sans syst me de mesure et de contr le sauf dans une certaine mesure a posteriori Notre mod le part de cette situation nous l avons construit au niveau de l individu mais avec une proposition d indicateurs pour f d rer des d marches et des motivations individuelles en une d marche manag riale esp rant am liorer la coh rence du dispositif de vigilance et le rendre plus flexible l volution des menaces D j en construisant cet outil nous nous sommes rendu compte qu il tait de plus un outil d apprentissage et de construction d une certaine culture commune l ment qui facilite le Vivre ensemble pourrions nous dire des diff rentes parties prenantes de l organisation ou plus prosa quement le partage de certains l ments communs favorisant l atteinte de l objectif global et le faire sens dans l organisation En fait la r daction des questions permettant d valuer des indicateurs est telle qu elle force les r pondants s interroger sur leurs pratiques prendre conscience d l ments de leur activit ou du processus global Nous l avons con u aussi comme un outil de dialogue notamment entre le potentiel responsable et les diff rentes parties prenantes donnant une autre mati re au classique dialogue de gestion objectifs moyens Nous partageons de ce fait ce que Lorino crivit Piloter c est trouver les voies
626. vigilance ouverte se pr sentent souvent pendant l exercice de la vigilance ferm e comme vu pour les techniciens contr leurs de plants de pomme de terre ou pour les producteurs de tomates sous abri De notre analyse bibliographique en particulier en psycho ergonomie et en sociologie mais galement de notre observation des activit s des acteurs nous avons ainsi identifi quatre grandes tapes que nous avons baptis es chacune d un simple mot entra nant par l une in vitable simplification Tout d abord nous avons identifi les deux tapes c ur de processus la d tection les services de l tat pr naient d j une d tection pr coce et le diagnostic phase mise en vidence par le travail de psycho ergonomie que nous avons co encadr sur les techniciens contr leurs des plants certifi s de pomme de terre Assez rapidement la derni re phase fut identifi e quoi servent la d tection et le diagnostic si ce n est pour l action La phase qui fait basculer la vigilance dans l action est celle de l alerte qui peut tre de l auto alerte si c est la m me personne qui diagnostique et agit cas des petits probl mes phytosanitaires fr quents que vit le producteur Ensuite quand nous avons cherch d finir les conditions de r alisation de ces phases plusieurs l ments ont merg comme tant des pr alables ce sont les connaissances n cessaires pour tre capables de re
627. vions annonc en introduction la vigilance est g n ralement peu abord e en tant que telle en gestion Brion 2005 p 108 Quelques recherches s approchent de ce concept celles portant sur la veille la surveillance de l environnement l intelligence conomique Nous avons aussi identifi des travaux portant sur l alerte de d rives socio conomiques internes o la vigilance est trait e de mani re implicite des travaux sur la vigilance dans l innovation 1 D 1 La vigilance dans la veille strat gique La veille strat gique est la recherche d informations par une entreprise en vue d anticiper l volution de son environnement socio conomique pour saisir des opportunit s et r duire ses risques La veille est l utilisation de toute l information disponible l galement Elle est diff rente de l espionnage qui est l acc s ill gal des donn es prot g es La surveillance de l environnement constitue de fait un moyen et non pas une fin qui s ins re dans le mouvement g n ral des entreprises vers l adaptation aux volutions de leur contexte et vers 121 234 Th se d Ainhoa PAR CHAMONTIN 2010 l int gration continue du changement Le destin de beaucoup d entreprises reste suspendu cette capacit capter et utiliser l information g n r e dans leur environnement qui constitue la fois une ressource strat gique et une ressource tactique et op rationnelle Degoul 20
628. x vis es vis e cognitive i e fournir une repr sentation qui aide les parties prenantes appr hender la complexit du processus de vigilance vis e d cisionnelle i e fournir une repr sentation partag e qui doit aider ceux qui disposent des manettes du processus pour le piloter au mieux Les mots choisis dans notre mod le de repr sentation doivent donc servir cette double vis e Wybo 2007 a eu construire un mod le avec la m me double finalit Nous avons pu tester la robustesse de son mod le en le transposant au domaine phytosanitaire dans le cadre du projet BemisiaRisk portant galement sur la vuln rabilit d un syst me Nous avons donc fait le choix d emprunter une d marche similaire que nous exposons maintenant 1 Du mod le simple au questionnaire d auto valuation Dans une tude r alis e pour le Minist re de l Int rieur Wybo a propos un mod le g n ral facilement compr hensible par les parties prenantes celui dit du flux des dangers Menaces m Capacit s d action Figure 50 Repr sentation du mod le de flux des dangers Wybo 2007 partir de ce mod le parlant pour les parties prenantes sur chacun de ces trois th mes baptis s d un mot ou groupe nominal simple une s rie d indicateurs a t identifi e et chacun de ses indicateurs est valu partir de r ponses une s rie de questions On y retrouve donc le
629. xe IBi indicateur de biodiversit nf sch ma pr sent par Yves MONNET le 30 novembre 2004 lors du s minaire sur la surveillance biologique du territoire Nous sommes face ce que les psycho ergonomes appellent un environnement dynamique qui volue par lui m me et du fait de facteurs externes et sur lequel l agent charg de la surveillance n aura jamais un contr le complet La vigilance face un tel environnement doit donc avoir des caract ristiques particuli res que nous pr senterons en partie 2 chapitre I D Encadr 15 Vigilance dans la surveillance biologique du territoire versus Biovigilance Dans le domaine de la protection des v g taux on retrouve ou retrouvait fr quemment le terme de biovigilance Celui ci se rapporte en fait une r alit en partie distincte de la vigilance sur laquelle porte notre travail de recherche En effet le terme de biovigilance est historiquement rattach la surveillance des effets non intentionnels des organismes plantes g n tiquement modifi e s Suite au constat que beaucoup de ph nom nes ne furent pas anticip s lors de l adoption d un changement de vari t de produit de protection ou simplement de techniques les acteurs agricoles et les pouvoirs publics ont mis en place des surveillances sp cifiques c est dire un suivi syst matique notamment des grandes cultures ex r sistances aux pesticides contamination de l eau des
630. ytophthora infestans sur l le un champignon parasite qui a pratiquement an anti d un coup les cultures locales de pomme de terre 29 Nous avons exclu de notre analyse le corpus r glementaire relatif aux essais ou activit s de recherche utilisant des organismes nuisibles r glement s ces activit s ayant des d rogations notamment pour l importation des organismes tudi s sous certaines conditions Dans tout notre travail nous nous sommes int ress s uniquement aux risques phytosanitaires que repr sentent l installation de nouveaux organismes nuisibles sur le territoire fran ais ou sur des zones encore indemnes Nous avons d lib r ment exclus les risques phytosanitaires qui font r guli rement la une des m dia savoir les risques pour la sant publique ou l environnement de l utilisation des produits phytosanitaires En effet la ma trise de ces risques est un syst me diff rent de celui qui nous a int ress m me si ce dernier vise en particulier une moindre utilisation de produits phytosanitaires et donc est li au premier 40 234 e partie la surveillance biologique du territoire contexte technique et organisationnel Photographies 5 droite sympt me sur tubercule gauche sympt me sur plant sources http www gnb ca 0029 00290048 f asp et http www plantdepommedeterre org pages maladies mildiou htm Les cons quences de la Famine perdur rent au moins jusqu en 1851

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