Présentation générale - Epsilon
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1. e comme un facteur de pr occupation pour l avenir Les pistes sugg r es comme susceptibles de contrecarrer certaines de ces volutions tournent plut t autour des possibilit s d une remont e de l ge effectif de d part en pr retraite des actifs de plus de 55 ans Les variantes pr sent es sont donc de type sociologique et institutionnel par le biais des taux limites retenus en mati re d activit Elles illustrent l impact et le poids relatif des diff rents facteurs d incertitude et donnent du sens aux vo lutions tendancielles d crites Mais l ampleur des carts avec le sc nario central d pend en partie de la largeur des fourchettes dans les hypoth ses retenues On aurait pu situer ce type de sensibilit par rapport d autres sensibilit de la projection au concept d activit retenu ou sensibilit l tat de la conjoncture comme il avait t fait en 1987 2 2 Voir la partie 4 du volume D118 des Collections de l Insee sur les projections de population active disponible de 1985 2010 On peut toutefois trouver dans la publi cation pr sentant les r sultats d taill s des Nouvelles projections de population active 1995 2040 quelques indications ce sujet Ainsi dans un concept d activit au sens du BIT les projections conduisent des volutions de la population active inf rieures d environ 30 000 par an jusqu l an 2005 celles obtenues ici dans le concept d activit au s2. es conjointement par l Insee et les autres organismes concern s Ensuite il fallait tenter de r pondre certaines interrogations r currentes Sur la signification et les usages de ces projections de population active De ce point de vue l effort m rite d tre soulign m me s il n appara t pas totalement achev ici les r flexions relatives la fameuse flexion conjoncturelle des taux d activit n ont pas encore abouti Par ailleurs certains approfondisse ments demeurentn cessaires ils seront voqu s la fin de cette pr sentation Pour ceux qui ont en t te l histoire des projections des ressources en main d uvre depuis le d but des ann es soixante les progr s r alis s sont cependant vidents le corpus des donn es utilis es gagne en qualit les techniques de projection sont de mieux en mieux ma tris es et permettent de multiplier les variantes le mode d emploi des sc narios pr sent s est mieux compris par leurs utilisateurs Sept articles composent ce num ro trois plut t g n raux portant sur les principaux r sultats de l exercice de projection sur les comparaisons interna 1 Voir L conomie fran aise en perspective rapport du groupe Perspectives conomiques du XI plan pr sid par J M Charpin Commissariat g n ral du Plan 1993 CONOMIE ET STATISTIQUE N 300 1996 10 7 tionales et surles probl mes conceptuels et quatre s int ressant de
3. souvent sur une extrapolation des taux d activit prolongeant de fa on raisonn e les tendances r cemmentobserv es l aide par exemple de lois de type logistique Enfin les projections de tr s long terme cherchent clairer lavenir au del de 2015 et dans le cas pr sent jusqu 2040 L approche est cette fois ci de type d mographique et prospectif c est dire qu il n est plus question de pr visions ni m me de projections plausibles mais de sc narios de r f rence s appuyant sur des hypoth ses tr s typ es par exemple en mati re de f condit Ces sc narios pr sentent l ventail des volutions possibles de l offre de travail de long terme de l conomie Le choix d un sc nario tendanciel sert seulement de rep re chiffr pour la mise en uvre et l analyse de diverses variantes prolongeant l extr me certaines tendances de fond telles que le mouvement CONOMIE ET STATISTIQUE N 300 1996 10 de vieillissement de la population active Les concepts ou d finitions utilis s n ont gu re d importance de m me que la pr cision des r sultats obtenus de toute fa on d autres exercices de projection seront r alis s d ici l qui les affineront L essentiel est de bien identifier les hypoth ses d cisives et d en montrer les incidences sur les r sultats On voit donc l importance de pr ciser l horizon retenu et les besoins auxquels on s efforce de r pondre dans toute pr sentation de
4. P rsee_ Monsieur Olivier Marchand Pr sentation g n rale In Economie et statistique N 300 D cembre 1996 pp 7 12 Citer ce document Cite this document Marchand Olivier Pr sentation g n rale In Economie et statistique N 300 D cembre 1996 pp 7 12 doi 10 3406 estat 1996 6170 http www persee fr web revues home prescript article estat__0336 1454_1996_num_300_1_6170 G creative commons PROJECTIONS DE POPULATION ACTIVE ET PARTICIPATION AU MARCH DU TRAVAIL C e num ro 300 d conomie et Statistique est enti rement consacr aux projections de population active et aux comportements d activit des diverses cat gories de la population II est le fruit d un travail collectif men depuis 1994 par un groupe interadministratif r unissant l Insee la Dares le Commissariat g n ral du Plan la Direction de l valuation et de la prospective minist re de l ducation et la direction de la Pr vision Il s agissait tout d abord d actualiser les r sultats du pr c dent exercice de projection men lors des travaux de pr paration du XIe plan Ces r sultats avaient fait l objet de d bats dans la mesure o d autres projections conduites notamment par l Observatoire fran ais des conjonctures conomiques OFCE pr voyaient alors des volutions sensiblement diff rentes de celles de l Insee 1 Cecijustifiait que le nouvel exercice f t pour la premi re fois une synth se des r flexions men
5. chissement possible en cours d examen face la diff renciation des temps travaill s il serait bon de prendre en compte la variable de dur e du travail c est dire de fournir une projection en termes d actifs potentiels mais aussi en termes de volume potentiel d heures d activit en distinguant peut tre activit s temps complet et temps partiel Enfin il conviendrait ce que les m thodes utilis es autorisent tout fait de proc der une actualisation r guli re des r sultats en prenant en compte lorsqu elles sont disponibles et prouv es les derni res informa tions sur la population totale ou sur les comportements d activit CONOMIE ET STATISTIQUE N 300 1996 10 11 12 On peut par ailleurs remarquer que ce sont toujours les m mes cat gories de main d uvre qui sont la source des incertitudes que comportent les projections de population active Ceci tient notamment au fait qu on ne dispose pas de r sul tats suffisamment robustes concernant les facteurs explicatifs de l activit de ces cat gories m me si les articles de ce num ro par exemple ceux traitant des taux d activit f minins comblent en partie ces lacunes en mettant en vidence le r le d terminant de certaines variables comme le niveau de formation qu il serait sou haitable d int grer dans des projections futures Les liens entre d mographie et activit professionnelle continuent tre diffici lement pris en compte
6. e registre elles examinent les facteurs explicatifs des volutions des taux de participation des diff rents groupes d ge actif faisant l objet des variantes d crites pr c demment S agissant des jeunes l l ment important est le fait de privil gier l analyse des taux de scolarit dont d coulent ensuite leurs taux d activit Ce primat du scolaire par rapport au march du travail n tait pas postul dans le dernier exercice complet de projection men en 1985 Il semble correspondre beaucoup mieux l volution des dix derni res ann es m me si on ne peut carter totalement l id e qu en retour la situation du march du travail exerce des effets sur la scolarit En effet P Poulet montre que l allon gement de la scolarit s esttraduit par une r duction marqu e des flux de sortants du syst me ducatif entre 1987 et 1993 ce qui a contribu am liorer relative ment l insertion des jeunes sur le march du travail au cours de ces ann es Mais la grande question est de savoir si au del des cinq dix ann es venir qui seront tr s vraisemblablement marqu es par une prolongation des tendances r centes m mesielles sont att nu es am lioration ventuelle de la situation de l emploi se traduira par un retour en arri re en mati re de scolarit c est dire par une reprise de l activit des jeunes de moins de 25 ans L article de P Poulet fournit un certain nombre d arguments notamment su
7. en particulier ce qui concerne le probl me du solde migratoire d actifs quiestn anmoins mieuxtrait cette fois ci que lors destravaux pr c dents De m me les liens entre volutions court ou moyen long terme de la population active et tat du march du travail r sistent aux m thodes les plus sophistiqu es mises en uvre pour les cerner L tude annonc e sur la flexion conjoncturelle des taux d activit devrait permettre de rem dier en partie cette difficult C est donc un v ritable programme de travail que conduit l ensemble des contri butions ce num ro programme d j entam ou plut t toujours en cours qui devrait permettre une ch ance rapproch e de mieux pr voir l volution court moyen terme du ch mage et celle des ressources en main d uvre dont pourra disposer l conomie fran aise lhorizon de cinq dix vingt ou trente ans Au del l ambition est bien de satisfaire les besoins d information des diff rents utilisateurs en caract risant le plus finement possible en termes de qualifi cation de localisation d activit conomique etc la main d uvre qui sera disponible lavenir Olivier Marchand Minist re du Travail et des Affaires sociales Direction de l animation de la recherche des tudes et des statistiques Dares CONOMIE ET STATISTIQUE N 300 1996 10
8. ens du recensement Dans une perspective de pr vision moyen terme du ch mage ceci n est videmment pas du tout n gligeable CONOMIE ET STATISTIQUE N 300 1996 10 9 10 La comparaison internationale men e de fa on plus syst matique que pr c demment par D Brondel offre plusieurs avantages elle permet tout d abord de mieux asseoir les choix de taux limites et de montrer la diversit des concepts et des m thodes de projection L examen des volutions r centes des diff rents pays t moigne en outre de l ampleur des adaptations qui peuvent s op rer par exemple travers les mouvements migratoires comme en Allemagne ou la diminution des taux d activit masculins comme au Royaume Uni II met bien en vidence la strat gie d fensive qui caract rise la situation fran aise des ann es quatre vingt Compte tenu d une croissance d mographique relative ment dynamique l volution du nombre d actifs fran ais a pu tre contenue par la mont e de la scolarisation des jeunes et les politiques volontaristes de retrait d activit des plus anciens Cette strat gie trouve toutefois ses limites dans les ann es quatre vingt dix en particulier pour des raisons financi res dans les cas des pr retraites et ne saurait tre poursuivie long terme L volution de l activit aux diff rents ges Les quatre tudes cat gorielles pr sent es dans la seconde partie du num ro se situent sur un autr
9. es ajus tements et projeter le ch mage L utilisation de m thodes de projection int gr es cf encadr sur les m thodes g n rales de projection dans l article de comparaisons internationales de D Brondel semble dans ce cas pr f ra ble aux m thodes d extrapolation exog nes Les projections de moyen long terme cinq vingt ans s efforcent de r pondre aux demandes des promoteurs de politiques plus structurelles Elles fournissent des volutions plausibles permettant de cerner les besoins en cr ations d em plois pour les ann es venir et les principales mutations qui se produiront tr s vraisemblablement mais qu il est encore possible d infl chir Les projections portent plut t sur une notion de population active disponible ou potentielle on parle galement de ressources en main d uvre c est dire incluant des ca t gories d actifs qui ont pu s loigner ou tre cart s momentan ment du march du travail L approche est plus conomique que sociale et elle fait davantage r f rence une notion d activit au sens du recensement de la population c est dire correspondant aux d clarations spontan es des personnes inter rog es Les r sultats peuvent tre moins pr cis que pour les projections de court moyen terme mais il est n cessaire de les accompagner d indicateurs sur leur sensibilit aux hypoth ses effectu es Les m thodologies utilis es sont classiques fond es le plus
10. et les personnes dispens es de recherche d emploi comme des actifs potentiels peut tre discut Les limites de l exercice sonttr s bien pos es parles auteurs il s agit bien d une projection pr dictive conditionnelle qui permet de cerner les cons quences de changements dans les comportements de retrait d activit dont on ne cherche ni d crire les conditions de r alisation ni appr cier la plausibilit Quelques questions et pistes pour enrichir les projections futures Malgr les avanc es certaines de l ensemble des travaux les auteurs de ces projections de population active sont les premiers reconna tre que leurs m thodes ne diff rent gu re de celles mises en uvre depuis vingt ans Le r sultat de la confrontation entre pr visions et r alisations tant satisfaisant tout au moins globalement il n incite gu re bouleverser les choix m thodologiques op r s Surtout que les tentatives men es dans le pass pour renouveler les techniques de projection ne se sont pas av r es tr s concluantes N anmoins il existe des voies d am lioration dont certaines sont d ailleurs explor es l heure actuelle comme l id e de b tir une projection portant sur les flux d activit entr es et sorties plut t que sur les taux d activit qui ont un contenu beaucoup plus abstrait et dont il est plus difficile de trouver des facteurs explicatifs d vo lution facilitant le travail d extrapolation Autre enri
11. ionnelle cette question ils apportent de convaincants l ments de r ponse sur la base des enseignements d un mod le simple Les deux auteurs concluent la primaut de l attrait de l activit professionnelle sur les choix des femmes en mati re de conciliation entre vie professionnelle et vie familiale ce qui justifie que l on projette leurs taux d activit sans prendre en compte leur nombre d enfants Certaines questions demeurent n anmoins par exemple sur le caract re volontaire ou contraint de cet attrait des femmes pour le travail ou sur le r le ventuel des politique familiales dans l arbitrage De ce point de vue l application du m me mod le d autres pays seraittoutafaitint ressante noter enfin comme dans l article pr c dent le r le important jou par le dipl me ou plus exactement ici les dipl mes de chacun des deux conjoints En ce qui concerne les personnes de plus de 55 ans c est le probl me de l ge de la retraite qui est pos avec en arri re plan celui du ch mage Que l on ne se m prenne pas le propos de D Blanchet et P Marioni n est pas de revenir sur un droit acquis en 1983 l ge l gal de la retraite port de 65 60 ans mais plut t d int grer un certain nombre d volutions en cours en France ou chez ses principaux voisins conduisant un recul de l ge effectif de cessation d activit L encore l incertitude est forte et le choix de consid rer les pr retrait s
12. projections La multiplicit des concepts d activit et surtout de ch mage utilis s est in vitable elle n est que le reflet du fonctionnement du march du travail qui se caract rise comme illustre tr s clairement l article de D Guillemot par un d veloppement des situations floues ou interm diaires La reconnaissance et la prise en compte de ce brouillage sont n cessaires m me si cela risque d affaiblir quelque peu le message Diminution et vieillissement de la population active au del de 2006 L essentiel des r sultats pr sent s par D Brondel D Guillemot L Lincotet P Marioni se situe plut t dans l optique de moyen long terme ou ce qui constitue un plus par rapport aux exercices pr c dents de tr s long terme Que faut il en retenir de vraiment nouveau D abord la confirmation du retournement annonc dans l volution de la population active mais une date l g rement retard e 2006 plut t que 2008 En outre la croissance du nombre d actifs serait avant ce tournant plus forte que ce qu on pr voyait environ 150 000 par an de 1995 2005 etla diminution en serait moins sensible apr s La prise de conscience de cette diminution des ressources en main d uvre semble beaucoup mieux connue et accept e aujourd hui qu il y a cinq ans en revanche celle de la concentration croissante des actifs sur des ges de plus en plus lev s 40 55 ans doit tre davantage soulign e et analys
13. r les liens entre le niveau de formation et le ch mage justifiant qu on n ait pas retenu cette hypoth se dans les projections effectu es S agissant des adultes de 25 60 ans et en particulier des femmes l article de G Bourdall et C Cases et celui de D Blanchet et S Pennec r pondent des questions classiques mais de nature diff rente Le premier cherche faire la part entre les effets du moment de l ge ou de la g n ration dans la variation des taux d activit Les r sultats diff rent selon le sexe la variable d ge explique lessen tiel des volutions pour les hommes alors que c est plut t la variable g n ration pour les femmes Ceci devrait conduire projeter les taux d activit f minins en distinguant les g n rations crois es ventuellement avec le dipl me qui s av re aussi tre un bon facteur explicatif de l activit f minine plut t que les groupes d ge En n gatif la sensibilit des volutions l tat de la conjonc ture est faible sur la p riode tudi e contrairement ce qui avait pu tre mis en vidence pour les ann es soixante ou le d but des ann es soixante dix CONOMIE ET STATISTIQUE N 300 1996 10 L effet de l ge chez les femmes autour de la trentaine ou de la cinquantaine renvoie l une des interrogations que se posent D Blanchet et S Pennec qu en est il des liens entre taille de la famille et participation des femmes l activit profess
14. s cat go ries particuli res de la main d uvre les jeunes les adultes les femmes les personnes en fin de vie active L id e principale qui se d gage des trois premiers articles est que les projections de population active ont des horizons et des significations vari s parce qu elles r pondent des besoins diff rents et donc s appuient sur des concepts et des m thodologies distincts Trois horizons pour des projections ayant des sens et des usages diff rents Les projections de court moyen terme c est dire ayant un horizon de un cinq ans maximum visent pr voir l volution du ch mage I s agit donc r ellement de pr visions qui doivent prendre en compte les modifications de comportement li es l tat de la conjoncture conomique ainsi que les effets des dispositifs de politique d emploi sur l quilibre du march du travail La notion d activit retenue correspond soit aux concepts du Bureau international du Travail BIT lorsqu on raisonne selon ces normes en vue notamment de proc der des comparaisons internationales soit une d finition plus large du ch mage mesur par exem ple par l indicateur administratif des Demandes d emploi en fin de mois DEFM On attend de cet exercice une grande pr cision des r sultats Cependant la so phistication des m thodes de projection de la population active est quelque peu vaine face aux diverses incertitudes des mod les utilis s pour simuler l
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