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L`entreprise associative

1. laquelle est cens e assurer au preneur d faut du renouvellement de son bail arriv expi ration le versement d une indemnit d viction substantielle Ce statut d rogatoire a pour but de garantir au commer ant une stabilit juridique par la protection ainsi apport e son fonds de commerce Ce dernier se trouve par l m me pr muni contre les risques de d placement intempestifs du EC LEE PARTIE 2 Les cons quences juridiques WPA local commercial la propri t commerciale lui assurant ainsi une garantie de conservation de la client le que l en treprise a su constituer et fid liser par son travail Lassociation dont l activit commerciale est habituelle est elle en droit de revendiquer le b n fice d un statut aussi protecteur que celui du commer ant La jurisprudence dominante carte toujours les associations y compris celles qui exercent une activit commerciale du r gime de faveur ainsi octroy aux commer ants par le d cret n 53 960 du 30 septembre 1953 Un certain nombre de d rogations existe cependant b D rogations Les articles L 145 1 et L 145 2 du Code de commerce dispen sent de l immatriculation un certain nombre d activit s qui sont cependant admises au b n fice du statut des baux commerciaux qu elles aient un caract re priv ou public Tel est le cas des tablissements d enseignement Le statut des baux commerciaux est principalement
2. juridique des associations quant celle de r p tition les juges du fond devront ils fixer un seuil de r p tition partir duquel l activit pourra tre quali fi e de commerciale En l absence de crit res clairement admis par tous ce mode d appr ciation in concreto pourtant parfaitement adapt la diversit des modes d intervention associatives dans le domaine commercial demeure instable en raison notam ment de l ins curit juridique qu il g n re pour ces nouvelles entit s conomiques tel point que encore r cemment la Cour de cassation elle m me a sembl douter du bien fond de sa d marche En effet dans une d cision en date du 14 f vrier 2006 le crit re de pr pond rance a clairement t remis en question En l esp ce il s agissait pour une association favorisant de mani re perma nente les changes d immeubles entre particuliers par le biais d un site Internet activit commerciale par nature en applica tion de l article L 110 1 du Code de commerce de contester la comp tence du tribunal de commerce dans un conflit l opposant une soci t commerciale Au titre des moyens invoqu s lasso ciation reprochait la Cour d appel de ne pas avoir recherch si cette activit rev tait un caract re sp culatif r p t au point de primer l objet statutaire argument a t rejet par la Cour de cassation cette derni re arguant du fait que la permanence de l offre com
3. tre consid r es comme telles La circulaire pr cise encore que le caract re paracommercial de l activit doit tre pr sum d s lors que n tant pas assujettie l ensemble des obligations des commer ants celle ci s adresse de mani re habituelle des tiers dans le but de r aliser un profit et pour autant L entreprise associative ETC CES qu elle concurrence directement des activit s commerciales similaires et d s lors que le chiffre d affaires r alis avec les tiers n est pas marginal N anmoins sur ce point le tribunal de Paris a tenu pr ciser que le simple fait pour une associa tion d diter une revue comprenant des insertions publici taires ne saurait lui seul tre de nature conf rer cette derni re la qualit de commer ant Enfin la mise en uvre d actions publicitaires pourra entra ner des cons quences sur le plan du r gime fiscal applicable aux associations Toute propagande ou publicit directe ou indirecte en faveur du tabac ou de produits du tabac Code de sant publique article L 3511 3 est prohib e La publicit directe ou indirecte en faveur des boissons alcooliques est r glement e Code de sant publique article L 3323 2 B R gles commerciales non applicables l entreprise associative Loin de b n ficier de privil ges l analyse du statut juridique des associations exer ant des activit s commercia
4. 442 7 codif ordonnance n 86 1243 du 1 d cembre 1986 article 37 alin a 2 4 Voir notamment Instr fisc 4 H 5 98 du 15 septembre 1998 Alfandari Les associations la d rive d une libert JCP d E 1985 suppl n 5 6 Laville Associations mode d emploi octobre 2005 n 72 p 8 7 Delga De la reconnaissance du caract re lucratif ou commercial des activit s exerc es par les associations la reconnaissance de leur qualit de commer ant ou de leur finalit int ress e Le Quotidien juridique 27 juin 1989 n 72 p 3 8 Ch routre Exercice et d veloppement de la vie associative dans le cadre de la loi du 1 juillet 1901 rapport Conseil conomique et social 1993 JO n 4 1 avril 1993 9 Cass com 19 janvier 1988 Foyer L o Lagrange Jcp d N I n 43 44 p 335 10 Rocard L conomie sociale et solidaire une perspective nord sud Discours de cl ture 1 Rencontre internationale pour la globalisation de la solidarit Qu bec 9 d cembre 2001 Amblard Associations et activit s conomiques contribution la th orie du tiers secteur Th se de droit universit de Versailles Saint Quentin en Yvelines 1998 Alfandari L conomie sociale la recherche d une d finition Revue co soc 1984 p 135 Vienney L conomie sociale La D couverte 1994 Saint Jours Dr soc 1995 p 524 Bidet L conomie sociale un secteur d avenir
5. cette l gisla tion instaurant une licence obligatoire les associations organisant des spectacles cin mato graphiques ou audiovisuels les associations qui n ont pas pour activit principale ou pour objet l exploitation de lieux de spectacles la production ou la diffusion de spectacles ainsi que les associations regroupant des artistes amateurs b n voles faisant occasionnellement appel un ou plusieurs artistes du spectacle percevant une r mun ration dans la mesure o elles n organisent pas plus de 6 repr senta tions par an et d s lors que ces repr sentations auront fait l objet d une d claration en pr fecture au moins 1 mois avant la date de repr sentation pr vue d Stations de radio En application de la loi n 82 652 du 29 juillet 1982 il ressort que la nature juridique civile ou commerciale de l activit principale d une station de radiodiffusion g r e sous forme associative s analyse principalement au regard de son mode de financement ainsi lorsqu elle fonctionne exclusivement partir de subventions et ne per oit aucune recette publici taire les juges du fond consid rent que son activit est civile A contrario est qualifi e d entreprise de spectacle ECO AT PARTIE 1 La capacit juridique des associations public commerciale par nature l association dont le mode de financement est essentiellement compos de recettes publicitaires e Op rations de cr dit
6. cette opinion ne recueille pas un avis unanime De ce point de vue nous pouvons voir que le crit re de l acces soire en mati re conomique apporte pour ce type de groupe ments une r ponse ad quate en consid ration des activit s r ellement exerc es Gageons en effet que bien peu d associa tions de ce type devraient chapper au qualificatif d entreprise exer ant dans le domaine conomique si l on consid re les nombreuses activit s conomiques accessoires organisation de voyages et de s jours vente de marchandises en direction des membres exerc es par ce type de groupement Enfin la mise en vidence du caract re conomique de certaines associations uvrant notamment dans le secteur de la sant et de la protection sociale tablissements pour personnes handicap es maisons de retraite suscite lembar ras la jurisprudence a tendance prendre en consid ration les conditions dans lesquelles l activit est r ellement exer c e Pour le garde des Sceaux ce type d association rel ve a 113 priori du secteur conomique EYA L entreprise associative EE TA EIEL L Illustration Une importante d cision de la chambre commerciale de la Cour de cassation en date du 18 juin 1985 a galement retenu le caract re conomique d une association g rant une maison de retraite l association avait pour activit de procurer logement nourriture et soins des personnes g e
7. de telle sorte que l on ne voit gu re pourquoi il lui serait interdit de constituer sous forme de soci t une ou plusieurs filiales D sormais les pouvoirs publics encouragent largement le ph nom ne dit de filialisation En effet selon une r ponse minist rielle datant de 1992 il reste possible aux associations qui souhaitent d velopper une activit commerciale dans les meilleures conditions de constituer cet effet une soci t qui b n ficiera de tous les droits attach s ce statut Une seconde r ponse minist rielle en date du 2 f vrier 1995 pr conise m me le recours la filialisation lorsque le volume des activit s conomiques d une association devient important Les instruc tions du 15 septembre 1998 et du 16 f vrier 1999 confirment cette volont des pouvoirs publics voir les associations carac t re conomique cr er une soci t filiale ECO AT PARTIE 1 La capacit juridique des associations Une association peut sans difficult s constituer une soci t anonyme ou une SARL la responsabilit de l association y est limit e et l attribution de la qualit d associ ne modifie en rien sa situation bien que ces soci t s soient commerciales par la forme S agissant des EURL c est dire des SARL unipersonnelles l instruction fiscale du 15 septembre 1998 pr c pr cise dans son chapitre 4 que la filialisation peut se faire par l interm diaire d une stru
8. doc fr Pr pol et soc 27 f vrier 1998 n 798 L entreprise associative ELEC EEE Cases AT PARTIE 1 La capacit juridique des associations 11 12 13 14 15 16 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 80 L entreprise associative Amblard Associations et activit s commerciales contribution la th orie du tiers secteur pr c Guyon Droit des affaires Tome I Droit commercial g n ral et soci t s conomica 9 dition Paris 1997 n 113 le professeur Guyon juge la distinction traditionnelle entre activit commer Amblard Associations et entreprises commerciales des rapports complexes et ambigus Revue internationale de l cono mie sociale Recma n 297 juillet 2005 p 7 Alix et Castro L entreprise associative aspects juridiques de l in tervention conomique des associations conomica Paris 1990 V TCHERNONOG Enqu te CNRS MATISSE 2001 Kaminski INSEE Les associations en France et leur contribu tion au PIB f vrier 2006 Vos associations et les imp ts Territorial ditions r f GPA 7 2002 Cass ch r unies 1 ao t 1949 Caisse rurale de Manigod JCP 1949 II n 5033 JOAN CR 6 d cembre 1983 p 6016 CJCE 14 novembre 2000 aff C 142 99 Floridienne SA et Berginvest SA CJCE 10 janvier 2006 aff C 222 04 Rec Dalloz 2006 n 13 R p min n 75992 JOAN Q 17 mars 1986 p 1105 Comm
9. s titre d exemple une immatriculation des associations au registre du commerce et des soci t s r form en un registre des activit s conomiques des entreprises pour rait tre envisag e Une telle r forme offrirait aux tiers cocon tractants de ces groupements une s curit accrue par la possibilit d acc der une meilleure information financi re et conomique Une fois cette galit de traitement juridique intervenue entre les diff rents op rateurs conomiques quels que soient leur forme juridique et le but poursuivi lucratif ou non il conviendrait d op rer une diff renciation sur le plan fiscal on parlera de discrimination positive entre les groupements de droit priv selon leur contribution ou non l int r t g n ral en tenant compte de l affectation qui est faite des b n fices r alis s appropriation privative des b n fices ASSE DATAIME PARTIE 2 Les cons quences juridiques 1 96 L entreprise associative EE EE LES ou r affectation dans une uvre d int r t g n ral Pour l heure il convient d envisager les contraintes juridiques li es l exercice par une association d une activit conomique Les contraintes juridiques li es l exercice d une activit conomique La Commission europ enne a mis le souhait d tablir une galit de chances entre entreprises en liminant toute forme de discrimination susceptible d affecter le march int
10. s 21 pour les non abonn s Nom iir Cachet signature Ch que joint en faveur de la SAS Territorial Commande administrative r glement par mandat administratif d s r ception de la facture en deux exemplaires RIB Caisse d pargne des Alpes Voiron Code banque 13823 Code guichet 00200 N de compte 08776443495 Cl RIB 51 N SIRET 404 926 958 00012 Code APE 221 E Participation forfaitaire aux frais de port et d emballage 5 DOM TOM et tranger 5 par ouvrage GPA06 Pzr qelal jsetion butat letar il vas fat un SM r gdie l infanetion Chaque mois poes 44 pages de conseils Toy EN pratiques sur tout DORE y a ce qu il faut savoir __ amp pour bien g rer Se alai son association une association dynamique Pour consulter tous les num ros parus et poser vos questions wwwamelOlIfr PRIX TIC FRAIS DE TEE aen Vs renvoyer TERRITORIAL BP 215 38506 Voiron Cedex T 04 76 65 93 78 Fax 04 76 05 01 63 Site Intemet www ame190Lfr Abonnement pour association sans salari 44 TIC an 10 num ros Abonnement personnel 37 an 10 num ros Pr l vement automatique 3 30 mois J ai bien not que je peux r silier ce pr l vement tout moment par simple courrier Abonnement pour association ayant des salari s 58 an 10 num ros Abonnement pour collectivit s territoriales entre
11. 17 ao t 2003 codifi e l article L 213 3 7 et suivants du Code mon taire et financier autorise les associations mettre des titres de cr ances n gociables d s lors qu elles r pondent aux conditions pr vues pour l obligation par appel public l pargne 6 Les conventions r glement es a Champ d application La loi n 2001 420 du 15 mai 2001 relative aux nouvelles r gulations conomiques oblige d sormais les associations exer ant une activit conomique informer leurs organes d lib rants assembl e g n rale ordinaire le plus souvent ou d faut leurs adh rents sur les relations qu elles entretiennent avec leurs administrateurs ou leurs mandataires conventions r glement es D sormais les associations caract re cono mique sont soumises aux m mes obligations l gales que les autres personnes morales de droit priv commer antes en mati re de transparence et d information financi re Compte tenu du champ d application tr s vaste du dispositif l gislatif nouvellement adopt bien peu d associations devraient chap per l obligation d information ainsi dict e b Conventions vis es Larticle 112 de la loi du 15 mai 2001 instaure une proc dure d information des instances d lib rantes ou d faut des adh rents concernant un certain nombre de conventions pass es par les personnes morales de droit priv non L entreprise associative ETC
12. 27 novembre 2004 p 5868 III Rep min Bourquin JO 17 janvier 2000 D b AN Question p 369 Cass Com 18 avril 2000 BC IV n 77 C Com article 141 5ets DLA l expertise associative la port e de tous ISBL consultants le conseil au service de vos valeurs N m x m zzi Les dispositifs locaux d accompagnement DLA ont aujourd hui plus de trois ans et restent encore peu connus des associations Ces appuis aux projets associatifs ne subventionnent pas direc tement les associations mais financent de l accompagnement Une approche efficace Des interventions gratuites sur des probl mes concrets mais qui peuvent amener l association r fl chir au del du probl me imm diat Besoins d expertise Les associations sont souvent confront es des probl mes de gestion de r partition des r les d emploi de financement de communication Surtout lorsqu il s agit de petites associations qui n ont pas les comp tences internes pour les r soudre et encore moins les moyens de faire appel des sp cialistes C est pourquoi la Caisse des d p ts et l tat ont mis en place d s 2002 et surtout en 2003 des dispositifs locaux d accompagnement DLA Aide au montage de projets ou conseils aux associations exis tantes les DLA peuvent intervenir pour des questions tr s diverses par exemple lorsque l association veut d velopper sa communication r organiser ses activit s r soudre d
13. CES commer antes ayant une activit conomique Code de commerce article L 612 5 ou par les associations ayant re u annuellement de l tat ou de ses tablissements publics ou des collectivit s locales une subvention dont le montant est fix 153 000 euros compter du 1 janvier 2006 D cret n 2006 335 du 21 mars 2006 avec l un de leurs administra teurs ou avec une personne assurant en leur sein un r le de mandataire social Les conventions vis es sont celles conclues entre la personne morale et l un de ses administrateurs ou l une des personnes assurant un r le de mandataire social qu elles soient pass es directe ment ou par personne interpos e celles pass es par la personne morale avec une soci t dont un associ ind finiment responsable un g rant un administrateur un directeur g n ral un directeur g n ral d l gu un membre du directoire ou du conseil de surveillance ou un actionnaire disposant d une fraction des droits de vote sup rieure 10 exerce simultan ment des fonctions d administrateur ou de mandataire social au sein de ladite personne morale Ces conventions doivent obligatoirement tre mentionn es dans le rapport sp cial tabli par le commissaire aux comptes et d faut de commissaire aux comptes par le repr sentant l gal de la personne morale Le repr sentant l gal de la personne morale dispose d un d lai d un mois pour aviser
14. clar l association s expose aux sanctions p nales pr vues l article 33 du d cret n 86 1309 du 29 d cembre 1986 en cas de non respect de l article L 442 7 du Code de commerce Lorsqu un tel d passement est le fait des diri 68 L entreprise associative EEr ALE geants agissant hors mandat statutaire une telle situation est susceptible d entra ner une mise en jeu de leur responsa bilit personnelle tant sur le plan civil que financier La Cour de cassation n a encore jamais t amen e se prononcer de fa on explicite sur les cons quences r sultant d un d passement de l objet statutaire De leur c t les juges du fond ont consid r que l association constitu e sous l empire de la loi du 1 juillet 1901 pour cr er et animer une radio a la qualit de commer ant en raison de nombreux actes de commerce qu elle a effectu s pour n gocier pr parer et r aliser des spots publicitaires depuis qu elle a obtenu l autori sation au point que son activit rev t un caract re sp culatif primant son objet statutaire Cette jurisprudence est cepen dant rest e tr s minoritaire puisque dans l ensemble les tribunaux ont toujours consid r que l association qui exer ait une activit commerciale y compris titre habituel ne saurait tre assimil e un commer ant sur les droits et obli gations attach s au statut du commer ant voir partie 2 chapitre II Un tel courant jurispruden
15. conditions quid de la notion d activit conomique accessoire La d finition de la notion d activit conomique exclut bien peu d activit s de son champ d application La question se pose donc de savoir s il doit tre fait ici applica tion comme en mati re commerciale du crit re de l acces soire certaines associations qui n exercent que de fa on occasionnelle une activit conomique organisation de stages vente de publications par des associations cultu relles doivent elles tre consid r es comme pr sentant un objet conomique Est ce normal qu une association carita tive soit qualifi e d conomique au seul motif qu elle se livre de fa on tr s limit e quelques op rations de caract re conomique cette derni re question la jurisprudence dans sa grande majorit semble r pondre par l affirmative de puissance publique la comp tence de l ordre judiciaire tait bon droit retenue d autre part que l action en comblement de passif sur le fondement de l article 179 de la loi n 85 98 du 25 janvier 1985 pouvait tre relev e l en contre de ses dirigeants En l esp ce la Cour de cassation a consid r que le fait de se livrer une activit d dition de livres d organisation de voyages et de prise de participation dans le capital d une soci t commerciale m me titre accessoire suffisait caract riser le caract re conomique de l association On peut
16. d exploitation personnelle pour des professionnels Au m me titre que la soci t commer ciale l association peut donc d sormais tre constitu e dans le but de faire b n ficier ses membres des conomies qu elle r alise de mettre des biens la disposition de professionnels d s lors que la mise disposition ne s accompagne pas de trans fert de propri t ou encore en vue de la distribution d indem nit s ses membres voir notamment en cas d accident L entreprise associative ETC CES Ilen r sulte que si association et soci t commerciale appa raissent antinomiques si l on consid re le but vis par ces entit s la loi du 4 janvier 1978 leur a ouvert un champ d expression commun la recherche d conomies par ses membres S ouvre ainsi le d bat de la n cessit d une nouvelle classification des personnes morales de droit priv afin notamment de clarifier les fronti res entre les deux modes d interaction conomiques 2 La n cessit d une nouvelle classification des personnes morales de droit priv Pour une grande partie de la doctrine il semble que la notion de groupement de droit priv exer ant des activit s cono miques constitue la formulation la plus adapt e D origine anglo saxonne cette approche permettrait de classer dans une m me famille toutes les personnes morales de droit priv en les soumettant un m me traitement juridique et aux m mes formalit
17. de ce fait d pend en conviendra par cons quent de tenir compte du lieu o se situe principe de la comp tence du tribunal de grande instance son si ge social comme crit re normalement attributif de l inverse lorsque l association exerce une activit commer comp tence Toutefois nombreuses sont les d rogations ciale principale celle ci se voit appliquer les obligations existant en ce domaine NCPC article 46 d coulant du droit commercial sauf si ces actes de commerce en mati re contractuelle le demandeur peut en effet demeurent accessoires auquel cas ces derniers continuent de saisir outre la juridiction pr c demment d finie la juri relever du droit civil diction du lieu de la livraison effective de la chose ou de l ex cution de la prestation de services HA L entreprise associative ELEC ATAI Aasa IEEE PARTIE 2 Les cons quences juridiques en mati re d lictuelle le demandeur aura le choix entre la juridiction du lieu du fait dommageable ou celle dans le ressort de laquelle le dommage a t subi Pour d roger ces r gles de comp tence territoriale les contractants exer ant chacun la profession commerciale doivent avoir manifest leur intention de fa on tr s appa rente NCPC article 48 En revanche il a t sp cifi pour ce qui concerne l exercice de la proc dure d injonction de payer qu aucune d rogation de ce type ne pourrait tre admise d Preuve d
18. des activit s conomiques notre l gislation interne impose de plus en plus souvent aux asso ciations des suj tions identiques celles des soci t s commerciales ce qui a notamment pour effet d apporter une s curit accrue aux tiers qui contractent avec ces derni res Nous tudierons successivement la capacit des associations en mati re conomique et commerciale partie 1 avant d en visager les cons quences juridiques attach es la r alisation de ce type d activit s partie 2 Eere pat Introduction La capacit juridique des associations en mati re conomique et commerciale 1 La distinction entre activit conomique et activit commerciale le fondement de la sp cificit associative en mati re d intervention conomique Sous l influence du droit communautaire partie 2 chapitre I la distinction entre activit s conomiques et activit s non conomiques tend d sormais supplanter la traditionnelle distinction entre activit s civiles et activit s commerciales Plus objective cette approche doit non seulement permettre l galit de traitement juridique des diff rents acteurs de la vie conomique associations soci t s commerciales mais galement la prise en compte de leur diversit et de la nature sp cifique du nouveau mode d intervention conomique asso ciative La mise en uvre de cette r cente approche juridique demeure cependant malais e du fait de
19. des entre prises RJC 1986 num ro sp cial p 37 R p min n 75992 pr c Cass com 18 juin 1985 pr c EPEON ELLES 115 Cass com 9 juin 1980 n 78 15 778 Rev soc 1981 p 398 116 CJCE 14 novembre 2000 pr c 117 CJCE 10 janvier 2006 pr c 118 CA Paris 3 ch 9 avril 2002 Dusart in dit 119 Cass 1 civ 12 mars 2002 n 99 17 209 Bernard c Caisse d pargne et de pr voyance Poitou Charentes R DA 8 9 02 n 940 120 Cass civ 1 23 f vrier 1972 JCP n 72 II 17129 121 Cass com 25 juin 2002 pr c 122 Cass com 14 mars 2002 n 97 12 431 in dit 123 Cass com 16 f vrier 1993 n 90 18 389 Lettre Lamy assoc 1993 n 33 124 Voir notamment la loi n 84 148 1 mars 1984 codif Code de commerce article L 612 1 et suivants 125 Voir notamment le Code de commerce articles L 625 1 L 625 4 et L 625 5 concernant la faillite personnelle Code de commerce articles L 626 1 et L 626 2 concernant la banqueroute 126 Cass 2 civ 24 novembre 1958 n 91 56 Bull civ III n 400 p 339 127 Conseil constitutionnel 25 juillet 1984 n 84 176 DC JO 28 juillet 1984 p 2492 128 Goubeaux La r gle de l accessoire en droit civil Th se Nancy Bibl dr priv 1969 Trib civ Bressuire 18 novembre 1956 Gaz Pal 1956 I p 430 129 Trib civ Bressuire 18 novembre 1956 Gaz Pal 1956 1 p 430 130 Cass com 19 janvier 1981 n 79 13 70
20. des soci t s etc Ainsi l on constate que ces groupements ne b n ficient pas de privil ges mais sont au contraire rattach s un v ritable r gime de commercialit sanction partie 2 chapitre II C L entreprise associative ELEC EEE II La question du degr d implication des associations dans la sph re conomique et commerciale A Quel degr d implication possible en mati re conomique L application de la d finition de la notion d activit cono mique doit permettre de distinguer les associations qui exer cent sans conteste une activit conomique de celles qui n en exercent pas Nous verrons que l int r t de cette distinction n est pas uniquement doctrinal puisqu il s agit en d finitive de circonscrire tr s exactement celles d entre elles qui se verront appliquer le droit conomique de l entreprise partie 2 chapitre I B et ou un certain nombre de r gles de droit commercial partie 2 chapitre 11 cet effet il convien drait de tenir compte de l activit effective de l association ainsi que des conditions dans lesquelles cette activit se r alise et non pas uniquement de son objet statutaire 1 Approche de la notion d activit conomique La conception tendue de la notion d activit conomique d bouche le plus souvent sur une qualification au cas par cas de la part des tribunaux En effet en ce qui concerne la mise en vidence de l exercice par une as
21. donc conclure au rejet du crit re de l accessoire en mati re conomique ce qui a pour cons quence que toutes les associations qui exercent titre accessoire des activit s conomiques se voient appliquer une l gislation identique celle des entreprises commerciales traditionnelles partie 2 chapitre 1 5 Illustration A propos d une association dont le but exclusif tait de b Le rejet du crit re de l accessoire soutenir la campagne lectorale d un homme politique le moyen soulev l appui du pourvoi consistait pour tenter d chapper l interdiction de g rer prononc e l encontre du pr sident soutenir que l association n avait pas de caract re conomique La Cour de cassation a rejet l argu mentation aux motifs suivants en confiant un impri meur le soin d diter un mensuel d informations m me destin promouvoir la campagne lectorale du compagnon de Madame Delaval l association Clichy unie dont celle ci tait la dirigeante exer ait une activit conomique une partie des activit s de cette association tait constitu e par la vente de gadgets propos de l association Orcept qui avait principalement un but culturel la Cour de cassation a tenu pr ciser d une part qu en qualit de personne morale de droit priv non investie d une mission de service public comportant des pr rogatives L entreprise associative ETC CES 123 En mati
22. e tr s clairement depuis plusieurs reprises dans une affaire similaire la Cour d appel a refus l association FIAP l immatriculation au registre du commerce et des soci t s notamment au motif que son activit commerciale ne lui conf rait pas la qualit de commer ant La Cour de cassation a depuis confirm cet arr t rendu par les juges du fond De son c t le ministre d l gu l Artisanat au Commerce et la Consommation depuis 1992 semble avoir d finitivement ent rin cette position en d clarant que le statut associatif n a pas vocation constituer un mode normal d exercice d une activit commerciale sauf perdre son identit et ses sp cificit s L entreprise associative ETC CES B La question de la transformation de l association Trois hypoth ses peuvent tre envisag es la filialisation des activit s commerciales la transformation de l associa tion et enfin sa requalification judiciaire en soci t 1 La filialisation de l activit commerciale de l association La facult pour une association de constituer une soci t pour l exercice d activit s sp cifiques a dans une premi re p riode t contest e au motif qu il n appartenait pas une association de s immiscer dans la vie conomique Ces r ticences ont aujourd hui largement disparu Une association peut exercer son activit conomique voire poursuivre un objet commercial
23. en uvre de ces proc dures n cessite par principe l interven tion du pr sident du tribunal de grande instance N anmoins Case ATA br PARTIE 2 Les cons quences juridiques le tribunal de commerce pourra tre sollicit lorsque l activit commerciale de l association viendra primer l objet social d sint ress ou lorsque l objet social de l association sera d li b r ment commercial 5 Illustration T propos d une association exploitant titre sp culatif une radio locale propos d une association exer ant une activit domi nante d agents de voyages Toutefois il appara t que de telles d cisions ne sont pas univoques puisque dans des affaires semblables les juges du fond ont opt pour la solution inverse comp tence des juri dictions civiles L Illustration propos de l ouverture d une proc dure de redressement judi ciaire par le tribunal de grande instance concernant une asso ciation en charge de la gestion d une quipe de football professionnel cette solution appara t pour le moins surpre nante dans la mesure o l organisation de rencontres sportives payantes est consid r e en tant que telle comme un spectacle public au sens de l article L 110 1 du Code de commerce La comp tence commerciale aurait normalement d tre recon nue d s lors que l activit sp culative n est pas uniquement l ac cessoire de l objet civil d sint res
24. en terme de cr ations d emplois mais galement en terme de reconstruction de notre coh sion sociale ces personnes morales de droit priv caract re conomique non commercial pour reprendre la terminologie actuellement employ e par le l gislateur doivent d sormais se voir reconna tre une existence qui ne serait plus constamment menac e par la r gle du march ou le caract re al atoire des financements publics L entreprise associative ETC CES De ce point de vue nous verrons que la jurisprudence euro p enne joue un r le pr pond rant dans la reconnaissance de ces nouveaux agents conomiques partie 2 chapitre 1 Cependant il n en va pas de m me pour notre droit interne lequel continue de favoriser un mod le unique principale ment bas sur l initiative priv e et l enrichissement person nel au d triment d un autre qui s organiserait autour de la notion de propri t impartageable des b n fices et la primaut de l uvre statutaire commune fusse t elle d int r t g n ral partie 2 chapitre II En d finitive ne serait ce finalement pas plut t le monde des affaires qui refuserait d int grer dans sa sph re la pratique associative En tout tat de cause une place plus importante doit d sormais tre faite aux groupements fond s non pas sur la distribution de b n fices mais au contraire sur le principe de la propri t durablement collective des r sultats et l
25. enseignement et d organisation d enseigne ments dans des domaines int ressant directement l cono mie s agissant notamment de commerce et de tourisme d activit s de transport de loisirs d organisation de voyages ou de vacances m me r serv es aux membres de l association d activit s li es l dition et la vente de livres de l organisation de foires et d expositions ou de bals de la formation professionnelle de la promotion immobili re et de la r novation immobili re de l organisation d activit s sportives professionnelles d ailleurs souvent consid r es comme commerciales de l octroi de pr ts ECO AT PARTIE 1 La capacit juridique des associations 107 de la gestion d une maison de retraite de la prise de participation dans une soci t commerciale de l ex cution des fouilles arch ologiques pr ventives d une fa on g n rale sans que la liste ne soit exhaustive de toute activit d achats et de ventes de marchandises m me r serv e aux membres de l association Pour certaines activit s le doute subsiste encore C est le cas des organisations professionnelles fonctionnant sous forme d associations qui tout comme les syndicats professionnels ou de copropri t les comit s d entreprise chappent selon le garde des Sceaux la qualification d entreprise exer ant une activit conomique Toutefois
26. et d envisager l apurement de son passif Dans la mesure o le tribunal ne pourra tre saisi que par le dirigeant de l association et non sur assignation d un cr an cier cette proc dure s analyse comme un v ritable acte de EST LEE PARTIE 2 Les cons quences juridiques YTe 4 gestion destin anticiper les difficult s conomiques rencontr es par le groupement Apr s analyse de la situation financi re de l association et consultation de l ensemble des cr anciers salari s tablissements de cr dit principaux fournisseurs un plan de sauvegarde sera arr t par le tribu nal I fixera les modalit s de r glement du passif et obligera l association souscrire un certain nombre de garanties que les dirigeants devront s engager respecter Une fois adop t es les dispositions du plan seront opposables tous cr an ciers et d biteur Lun des principaux int r ts de la sauvegarde r side notamment dans la possibilit d sormais offerte aux cr anciers tatiques de consentir des remises de dettes dans les conditions normales du march et identiques celles que lui octroierait un op rateur conomique priv l exception des imp ts indirects per us par l tat et les collectivit s terri toriales et concomitamment l effort fourni par les autres cr anciers Le plan pourra tre consenti sur 10 ann es maxi mum Lorsque les obligations auront t remplies le tribunal en prononcera l ext
27. initiale a t jug e impossible En effet pour la Cour de cassa tion d s lors que les membres de l association se confondent avec ceux de la soci t l apport du fonds associatif la soci t nouvellement cr e et a fortiori le versement de ECO AT PARTIE 1 La capacit juridique des associations dividendes aux membres s analyse comme un partage de b n fices ce qui est prohib par la loi de 1901 N anmoins il semble possible pour le ou les membres de proc der au rachat du fonds associatif par une soci t pr alable ment constitu e Le rachat du fonds associatif doit intervenir un prix normal en consid ration de ce qui se pratique sur un march identique faute de quoi la r alit juridique de l op ra tion pourra tre contest e au regard de l interdiction de distri bution de b n fices pos e l article 1 de la loi du 1 juillet 1901 L article 67 de la loi n 2003 1312 du 30 d cembre 2003 ouvre droit aux associations qui apportent une aide aux cr ateurs d entreprises de se transformer en soci t anonyme en grou pement d int r t public ou en groupement d int r t cono mique sans perte de la personnalit juridique initiale jusqu au 31 d cembre 2008 b Transformation en GIE ou en GEIE Le groupement d int r t conomique GIE introduit en droit fran ais et r glement par l ordonnance n 67 821 du 23 septembre 1967 est une structure
28. interm diaire qui se propose de faciliter ou de d velopper l activit conomique de ses membres d am liorer ou d accro tre les r sultats de cette activit Il n a pas pour but de r aliser des b n fices pour lui m me Le m me texte ajoute un peu plus loin que les membres du groupement sont tenus des dettes de celui ci sur leur patrimoine propre Ils sont solidaires sauf convention contraire avec le tiers cocontractant Code de commerce article L 251 6 L entreprise associative ETC CES En application de l article L 251 18 du Code de commerce toute association dont l objet correspond la d finition du groupement d int r t conomique peut tre transform e en un tel groupement sans donner lieu dissolution ni cr ation d une personne morale nouvelle Il en va de m me de la transformation de l association en groupement europ en d int r t conomique GEIE c Transformation en soci t coop rative Une association peut se transformer en soci t coop rative ayant une activit analogue Cette transformation n entra ne pas la cr ation d une personne morale nouvelle ce qui permet la poursuite des conventions d apports entre membres des agr ments habilitations ainsi que s il y a lieu des aides et avantages financiers directs ou indirects auxquels ils donnent droit sous r serve de la conformit de l objet statutaire de la soci t issue de la transf
29. l es dans des conditions d finies par le d cret n 2002 652 du 30 avril 2002 L entreprise associative ETC CES f Fourniture de prestations juridiques Les consultations juridiques sont des prestations intellec tuelles personnalis es qui tendent fournir un avis parfois un conseil concourant par les l ments qu il apporte la prise de d cision de leurs b n ficiaires Certaines associa tions peuvent donner leurs membres des consultations juri diques titre habituel et on reux Il s agit loi n 71 1130 du 31 d cembre 1971 article 63 des associations investies d une mission de service public dans l exercice de cette mission L pr c article 61 des associations professionnelles vis es par le Code du travail au profit des personnes dont la d fense des int r ts est vis e par leurs statuts et sur des questions se rapportant directement leur objet des associations reconnues d utilit publique ou dont la mission est reconnue d utilit publique conform ment au Code civil local d Alsace Moselle des fondations reconnues d utilit publique des associations agr es de consommateurs des associations agr es exer ant leur activit dans les domaines de la protection de la nature et de l environne ment et de l am lioration du cadre de vie et du logement des associations habilit es par la loi exercer les droits de la partie civile devant la jurid
30. l incertitude r gnant toujours autour du concept m me d activit conomique pe La notion d activit conomique La notion d activit conomique n est pas d finie par le l gis lateur Lon peut toutefois se r f rer la d finition de la notion d infraction conomique propos e par la Cour de cassation 2 Be attendu que les infractions la l gislation conomique ainsi TS exclues du b n fice de l amnistie sont d une mani re g n rale toutes celles qui se rapportent notamment la production la r partition la circulation et la consommation des denr es et marchandises ainsi qu aux moyens d change consistant parti culi rement dans la monnaie sous ses diff rentes formes ECO ATA E PARTIE 1 La capacit juridique des associations Aux termes d une r ponse minist rielle donn e lors des d bats pr c dant le vote de la loi n 84 148 du 1 mars 1984 le garde des Sceaux a proc d une r actualisation de la notion m me d activit conomique production de transformation ou de distribution de biens meubles ou immeubles et toute prestation de services en mati re industrielle commerciale artisanale et agricole Cette d finition majoritairement approuv e par la doctrine semble actuellement recueillir l assentiment de la Commission des Communaut s europ ennes laquelle aborde la notion d activit conomique sous un angle plut t structu rel part
31. le commissaire aux comptes des conventions nouvellement pass es compter du jour o il en a eu connaissance Lorgane d lib rant ou les adh rents sont appel s statuer sur ce rapport et dans l hypoth se o les conventions ne seraient pas approuv es ces derni res demeurent appli cables Elles s imposent alors l association Les cons Case ATA br PARTIE 2 Les cons quences juridiques quences pr judiciables d coulant de leur application seront normalement support es individuellement ou solidairement selon le cas par l administrateur ou la personne assurant le r le de mandataire social partie la convention Larticle 123 I 5 de la loi n 2003 706 du 1 ao t 2003 rela tive la s curit financi re exclut des dispositions relatives la communication et la publicit celles qui en raison de leur objet ou de leurs implications financi res ne sont signifi catives pour aucune des parties Sont ainsi exclues du m ca nisme de communication des conventions r glement es les conventions courantes ne pr sentant qu une faible impor tance pour les parties en cause En pratique cela devrait concerner titre principal les remboursements de frais courants engag s dans l int r t de l association et conform ment son objet social ainsi que les cotisations des diri geants L entreprise associative ETC CES IT L application du droit commercial l entr
32. loi n 2001 624 du 17 juillet 2001 article 28 bis alin a 1 D cret n 2002 241 21 f vrier 2002 article 31 alin a 2 JO 23 f vrier 2002 p 3473 Cass ch req 2 janvier 1884 I p 129 Cass ch req 29 novembre 1897 S 1902 I p 15 Cass com n 80 13 790 2 mars 1982 Bulletin IV n 85 p 76 Cass 1 civ 22 novembre 1998 n 86 18 844 et 86 19 189 Bulletin Joly 1989 p 343 117 Loi n 85 98 25 janvier 1985 codif Code de commerce article L 620 1 et suivants CA Paris 10 d cembre 1971 JCP dition G 1972 II n 16976 note S CA Paris 10 juin 1980 RTD Com 1982 p 450 Cass Com 2 f vrier 1982 n 80 13 790 Bull Civ IV n 85 CA Paris 10 juin 1980 pr c L entreprise associative ECO ATA ES Les cons quences juridiques attach es la r alisation d activit s conomiques ou commerciales I Application du droit conomique l entreprise associative 1 La loi du 1 juillet 1901 a longtemps t consid r e comme lt un instrument juridique rudimentaire Ainsi on observe une tendance g n rale visant accro tre le renforcement de ce dispositif l gislatif B au fur et mesure que les associa tions caract re conomique sont de plus en plus r guli rement consid r es comme de v ritables entreprises A Assur ment la prise en compte par le l gislateur de cette nouvelle forme entrepreunariale constit
33. me titre que la soci t de type traditionnel Depuis lors la reconnaissance de ce type de structures non capitalistes semble en bonne voie En effet on peut consta ter que les dispositifs l gislatifs r cents ont tendance s orienter vers une uniformisation des r gimes juridiques applicables aux associations et aux entreprises tradition nelles m me si le champ d application de ces nouvelles l gis lations dans notre droit national tente de maintenir encore pour quelque temps le monopole du commer ant en utilisant l expression de personne morale de droit priv caract re conomique non commercial partie 2 chapitre I 2 Les cons quences du refus oppos par la Cour de cassation Pour une partie de la doctrine les associations ne sont pas faites pour le commerce mais du moment qu elles le font on ne voit pas pourquoi elles b n ficieraient de privil ges L analyse de la juris prudence d montre au contraire que loin de faire b n ficier les associations des privil ges qu offre le droit commercial les tribu naux n h sitent toutefois pas leur imposer les contraintes d cou lant de ce droit les associations dont l activit commerciale a t reconnue l gale continuent de subir la rigueur du droit commer cial sans pouvoir jouir en contrepartie de la s curit que peut offrir la l gislation applicable au commer ant bail commercial inscription au registre du commerce et
34. ment intentionnel 2 l activit doit tre exerc e de fa on r p t e pour le compte d une personne physique ou morale l ment mat riel 3 1 L activit doit tre commerciale par nature La qualification d acte de commerce d coule en premier lieu de la nature intrins que de l acte et non du statut asso ciatif on parle d acte de commerce par nature En effet l article L 121 1 du Code de commerce pr sume la commercia lit des actes qui rel vent habituellement du commerce de l industrie et des services PARTIE 1 La capacit juridique des associations Lactivit d achat revente de biens meubles ou immeubles effectu e par une association constitue une activit commer ciale par nature La reconnaissance du droit pour les associa tions de r aliser des activit s d achat revente a fait l objet d un arr t de principe de la Cour de cassation laquelle fonde son raisonnement partir d une appr ciation in concreto Solution identique propos d une association dite pour le d veloppement de l hygi ne populaire dans le Haut Rhin qui avait pour activit principale de lutter contre l alcoolisme acti vit civile par nature et parall lement exploitait un d bit de boissons non alcoolis es dans lequel elle proc dait la vente de produits alimentaires repas l gers p tisseries petits d jeu ners glaces les juges du fond ont d duit de ces
35. objectif d entre prise Ce lien existant entre les deux notions vient r cemment d tre r affirm par la Cour de justice europ enne dans un arr t du 20 janvier 2006 pr c La jurisprudence interne dans un premier temps a tenu privil gier l approche fonctionnelle de l entreprise prenant ainsi en consid ration la r union de moyens mat riels et humains coordonn s et organis s en vue de la r alisation d un objectif conomique d termin Depuis 2002 elle se conforme la position de la jurisprudence communautaire en acceptant qu une association puisse tre assimil e une v ritable entreprise d s lors qu elle employait 37 salari s et qu elle exer ait une activit conomique m me s il s agissait d une activit commerciale D sormais plus rien ne s oppose ce que l association carac t re conomique puisse tre d finitivement assimil e une v ritable entreprise Nous verrons qu il n en va pas de m me concernant la notion de soci t commerciale dont les caract ristiques paraissent a priori antinomiques avec la nature juri dique de l association Cette position semble d finitivement ent rin e par le l gislateur dans la mesure o la promulgation de la loi n 2005 845 du 26 juillet 2005 sur la sauvegarde des entreprises est applicable aux personnes morales de droit priv non commer antes exer ant une activit conomique Case ATA br PARTIE 2 Les
36. partie 1 chapitre II nous verrons que la premi re limitation a aujourd hui disparu En effet et sans que cette tendance ne soit toujours uniforme la jurisprudence a restreint l application de la th orie de l lt accessoire civil pour reconna tre de mani re explicite la capacit accord e aux associations de r aliser des actes de commerce titre habituel Cette solution r sulte d un arr t tr s important de la Cour de cassation en date du 17 mars 1981 qui soumet l association aux r gles de preuve r serv es aux commer ants Mais attendu que la Cour d ap pel ayant constat que l Institut musulman et son recteur ont exploit directement un tablissement but lucratif et font ainsi de fa on habituelle des actes de commerce a pu en d duire qu en raison de cette activit l Institut musulman et son recteur pouvaient se voir opposer les livres de commerce de Lahoucine Les tribunaux et la doctrine reconnaissent donc aujourd hui aux associations le droit de se livrer une activit commerciale habituelle ES Solution retenue propos d une association qui tire la plus grande partie de ses ressources de la vente de livres documents mat riels proc de une politique de tarifs lev s la recherche d ex c dents et a recours des m thodes commerciales g na RE d une association de tourisme dont l activit rev t un carac t re commercial d une association
37. qui vend des boissons sert des repas l gers et exploite en d finitive un restaurant et un d bit de boissons De fait de nombreuses associations exercent une activit commerciale habituelle et rel vent en cons quence du droit commercial du fait de cette activit partie 2 chapitre II La jurisprudence en offre maints exemples E Illustration S expose aux modes de preuve du droit commercial l associa tion qui ouvre un magasin de vente au d tail de viande Est justiciable des tribunaux de commerce l association qui g re un club professionnel de football la station de radio sous forme associative qui fait un large appel aux ressources publicitaires ou encore l association qui se livre des op rations de sp culation immobili re ECO AT PARTIE 1 La capacit juridique des associations III Les limites l implication commerciale et conomique des associations Il a t vu pr c demment que les associations disposent d sormais du droit d exercer des activit s commerciales y compris titre habituel partie 1 chapitre Il Cette capacit juridique comporte t elle des limites En effet admettre que des associations puissent d velopper des pratiques commer ciales similaires celles des soci t s commerciales pose incontestablement des difficult s sur le plan de la coexistence des acteurs de la vie conomique Par ailleurs l esprit de la loi du 1 juillet 1901 risquera
38. rieur Sur le fondement du principe de neutralit nonc par l article 222 du trait de Rome de 1957 cette derni re a ainsi affirm qu il lui appartenait de s assurer de la lev e des obstacles identifi s dans les l gislations des tats membres susceptibles d emp cher les entreprises d conomie sociale de participer au march int rieur europ en De son c t la Cour de justice des Communaut s europ ennes a confirm que ce principe de neutralit s tendait au statut juridique et au mode de financement des entreprises Il en r sulte dans notre droit interne une tendance r cente imposer des contraintes juridiques et identiques toutes les entreprises conomiques c est dire aux entreprises associatives comme aux soci t s commerciales Contr le et comptabilit des associations Par principe les associations ne sont pas soumises aux obliga tions comptables m me si elles peuvent s y soumettre volon tairement Toutefois les articles L 612 1 L 612 3 du Code de commerce imposent aux associations exer ant une activit conomique un certain nombre d obligations comptables dont le caract re plus ou moins contraignant est fonction de la taille du groupement Ces dispositions introduisent au sein de la cat gorie des associations caract re conomique une distinction fond e sur l importance de l activit exerc e et des moyens humains mis en uvr
39. telle situation peut entra ner des cons quences tant vis vis de l association que de ses dirigeants La question s est pos e de savoir si ce type de pratiques pouvait donner lieu une requalification du groupement en commer ant de fait par d cision des tribunaux consulaires l heure actuelle cette requalification est plut t r serv e aux personnes physiques non immatricul es au registre du commerce et des soci t s en outre il appara t que le recours cette th orie de la requalification judiciaire n apporte pas de solution innovante elle permet seulement de tirer les cons quences d un tat de fait en soumettant l association qui exerce une activit commerciale aux lois qui r gissent cette activit sans pour autant reconna tre ce type de grou pement la qualit de commer ant Cette solution n a d ailleurs pas t retenue par la jurisprudence En effet la Cour d appel de Toulouse par une d cision en date du 19 d cembre 1995 s est refus e en tirer cette conclusion C est bon droit qu apr s avoir relev le divorce entre la situation primitivement choisie et l activit r ellement exer c e par l association la d cision querell e a conclu au carac t re commercial de celle ci et a retenu en cons quence la comp tence du tribunal de commerce de Toulouse Il en r sulte n anmoins que dans l hypoth se o l activit commerciale r ellement exerc e prime l objet statutaire d
40. ven tuelles difficult s financi res travailler sur les r les respectifs des salari s et b n voles ou encore anticiper un conflit ou lancer une activit conomique Lors d un premier rendez vous le DLA va examiner la demande si elle entre dans les crit res du dispositif il labore avec l asso ciation un diagnostic afin de pr ciser les pistes d actions et de pr coniser les accompagnements n cessaires Il est tr s fr quent que la raison initiale de l appel au DLA soit modifi e ou erea EEES ANNEXES 145 largie d autres domaines Comme le pr cise Lise Rafal char g e du suivi du DLA dans l Ain tr s souvent cela conduit les associations r examiner leur projet associatif Les fonds dont disposent les DLA ne sont jamais destination directe des associations mais servent uniquement au paie ment de prestations d experts qui vont accompagner l asso ciation dans ses d marches Ainsi un cahier des charges de l accompagnement n cessaire est tabli et soumis un appel d offres pour choisir un prestataire sp cialiste du probl me Le bilan national des DLA L Avise Agence de valorisation des initiatives socio cono miques a publi en novenbre 2005 un bilan des 114 DLA r partis sur tout le territoire Ces structures de nature diverse structures d accompagnement la cr ation d en treprise fonds territoriaux France Active r seaux associa tifs comit s de bassin d emploi et
41. 1 alin a 2 et article 1873 la proc dure collective de redressement judiciaire est directement applicable aux membres de l association et non plus l association dans la mesure o la personna lit juridique de cette derni re a t retir e 180 DES Illustration ZN propos de l exploitation d une agence de voyages propos de l exercice de la m decine propos de la promotion immobili re propos de l exploitation d une carri re 185 propos d un terrain de camping La requalification en soci t cr e de fait devrait pouvoir galement s appliquer l association dont l activit commer ciale prime son objet statutaire Pour les associations dont l objet statutaire est commercial par nature l application de cette requalification en soci t cr e de fait appara t discu table d un point de vue juridique dans la mesure o cela ECO EEE PARTIE 1 La capacit juridique des associations reviendrait sanctionner judiciairement une pratique qui ne Notes contrevient aucune disposition l gislative ou r glementaire si elle ne donne lieu aucune r partition de b n fices entre les membres Loi 1 juillet 1901 article 1 1 Alfandari et Jeantin note sous Cass com 17 mars 1981 Institut musulman de la Mosqu e de Paris RTD com 1981 n 8 p 558 2 Cass com 13 mai 1970 n 69 11 268 D 1970 p 644 3 Code de commerce article L
42. 10 864 et 83 11 286 Bull civ IV n 59 p 50 46 R p min n 25692 JOAN Q 10 mai 1999 p 2888 selon le ministre le caract re occasionnel est av r d s lors que le nombre de voyages ne d passe pas 3 par an 47 Selon une analyse a contrario de Cass crim 14 f vrier 1996 n 95 80 367 Bull crim n 76 48 R p min n 25692 pr c 49 Sur les conditions de d livrance de renouvellement et de retrait de licence voir le d cret n 2000 609 29 juin 2000 voir gale ment circ 13 juillet 2000 JO 4 novembre 2000 p 17517 50 Cass com 9 d cembre 1965 n 63 12 419 Bull civ III n 635 p 571 ASSE AT der PARTIE 1 La capacit juridique des associations 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 Ordonnance n 45 2339 13 octobre 1945 article 10 modifi TGI Nantes r f r 27 d cembre 1984 Gaz Pal 1985 jur p 113 JCP d N 1986 p 391 CA Dijon 4 novembre 1987 Bull inf cass 1988 n 257 p 19 Loi n 84 46 24 janvier 1984 relative l activit et au contr le des tablissements de cr dits JO 25 janvier codifi e au Code mon taire et financier article L 311 1 et suivants et L 511 1 et suivants JO 2 mai 2002 p 7915 voir galement l arr t du 3 juillet 2002 JO n 161 p 11951 CA Paris 15 mars 1996 D 1996 IR p 105 Loi n 71 1130 31 d cembre 1971 article 60 et suivants modif
43. 108 109 110 111 112 113 114 L entreprise associative Cass ass pl n 8 juillet 2005 in dit n 97 83 023 Loi n 84 610 16 juillet 1984 modifi e T confl 4 novembre 1996 n 3038 Soci t Datasport c Ligue nationale de football Rec CE p 551 CJCE 21 mars 2002 aff C 373 00 Adolf Truley GmbH c Bestattung Wien GmbH CA Paris 3 ch sect B 5 avril 1996 n 95 p 13572 M Berthault D 1996 IR p 138 Cass com 6 juillet 1993 n 90 21 319 RJDA 12 93 n 1079 CA Paris 26 f vrier 1979 Gaz Pal 1980 somm p 86 Cass com 14 mars 2000 pr c CJCE 10 mai 2001 aff jointes n C 223 99 et C 260 99 CA Paris 26 f vrier 1979 Gaz Pal 1980 somm p 86 Cass soc 4 mars 1992 n 88 42 288 Bull civ V n 152 CA Paris 10 juin 1980 RTD com 1982 p 450 n 8 Cass com 16 f vrier 1993 n 90 18 389 RJDA 6 93 n 570 TGI Thionville 20 octobre 1982 pr c CJCE 15 d cembre 1995 aff C 415 93 pr c TGI Lille 29 septembre 1994 n 92 4444 in dit Cass com 18 juin 1985 pr c Cass com 25 juin 2002 pr c Cons conc 19 mai 1998 n 98 A 07 BOCCRF 29 janvier 1999 p 271 Cons conc 19 mai 1998 n 98 A 07 BOCCRF 29 janvier 1999 p 271 CA Paris 26 f vrier 1979 pr c R p min n 75992 JOAN Q 17 mars 1986 p 1105 Alfandari Les entreprises relevant de la loi du 1 mars 1984 sur la pr vention des difficult s le souci d viter la faillite
44. 3 706 1 ao t 2003 article 121 JO 2 ao t p 13220 codif Code de commerce article L 612 4 modifi Cass com 13 mai 1970 pr c Cons conc avis n 94 A 01 5 janvier 1994 RTD sanit et soc 1995 p 156 propos d une entre prise d insertion g r e sous forme associative CJCE 16 novembre 1995 aff C 244 94 D 1996 II p 317 Cass com 30 mai 2000 n 98 15 549 St Europe Sailing c asso ciation Europe Nautisme BRDA n 15 16 2000 n 16 p 19 TGI Bourg en Bresse 21 avril 1988 n 254 in dit TPICE 23 f vrier 1994 aff jointes T 39 92 et T 40 92 Groupement cartes bancaires et Europay International SA Commission Petites affiches n 147 p 20 CJCE 16 novembre 1995 F d ration fran aise des soci t s d assu rance et autres ministre de l Agriculture D 1996 jur p 317 Cass com 15 d cembre 1998 n 96 20 801 in dit Cass soc 27 septembre 1989 n 86 45 103 pr c CA Paris 1 ch 29 f vrier 2000 Syndicat g n ral du livre et de la communication crite Lamy associations actualit s mai 2000 p 2 EPEON ELLES 35 36 37 38 39 40 41 42 43 Codifi Code de commerce article L 420 2 CA Paris 5 juillet 1991 D 1991 IR p 247 CA Paris 22 janvier 1992 D 1992 IR p 123 voir gal CA Versailles 27 janv 2000 JCP d 2000 n 23 p 872 Cass com 12 janvier 1999 n 96 21 644 Bull civ IV n 10 Cass com 5 juil
45. 437 78 Cass com 1 mars 1994 n 92 13 529 JCP dition G 1995 II n 22418 79 Didier La comp tence l gislative du droit commercial RTD com 1965 p 538 80 Reinhard Petites affiches 23 avril 1986 p 10 81 Colloque de Fortevraud L activit d sint ress e r alit ou fiction juridique universit d Angers 15 16 octobre 1981 Trav et rech conomica 1993 82 Cass soc 27 juin 1990 n 86 45 274 RTD com 1990 n 602 83 Brichet Une association peut elle tre une personne morale commer ante JCP dition N 1989 I n 135 84 CNVA Rapp 1990 1991 Bilan de la vie associative en France p 86 et suivantes 85 CA Rennes 30 mai 1978 Rev dr com 1979 488 86 Voir par exemple la loi n 2001 420 15 mai 2001 JO 16 mai 2001 p 7776 relative aux nouvelles r gulations conomiques qui fait r f rence aux personnes morales de droit priv non commer antes ayant une activit conomique 87 Alfandari et Jeantin comm sous Cass com 17 mars 1981 pr c 88 Amblard Associations et activit s conomiques contribution la th orie du tiers secteur pr c 89 Cass crim 25 novembre 1992 n 91 83 512 Bull crim n 389 90 Cass com 14 mars 2000 n 97 12 431 in dit 91 Cass com 25 juin 2002 pr c Casse AT der PARTIE 1 La capacit juridique des associations 92 93 94 95 96 97 98 99 100 101 102 103 104 105 106 107
46. 8 Bull civ IV n 33 131 CA Versailles 29 juin 2000 n 2679 00 1 ch sect A association APEI c SA Sonnet in dit 132 Cass com 13 mai 1970 pr c 133 Cass 2 civ 24 novembre 1958 n 91 56 Bull civ III n 400 p 339 134 Cass com 8 juillet 1969 n 68 10 250 JCP 1970 III n 16155 bis 135 Cass com 17 mars 1981 pr c 136 Cass com 8 juillet 1969 n 68 10 250 JCP d G 1970 II n 16155 Casse AT er PARTIE 1 La capacit juridique des associations 137 138 139 140 141 142 143 144 145 146 147 148 149 150 151 152 153 154 155 156 157 86 L entreprise associative T com Paris 14 ch 9 juin 1994 Association glise de Scientologie Gaz Pal 1994 somm p 468 CA Toulouse 19 d cembre 1995 Petites affiches 1997 n 54 CA Colmar 1 ch civ 14 mai 1980 Rev soc 1984 p 340 Cass com 17 mars 1981 pr c CA Rennes 20 mai 1978 RTD com 1979 p 490 CA Dijon 4 novembre 1987 pr c CA Paris 10 juin 1980 RTD com 1982 p 450 Cass com 12 f vrier 1985 n 83 10 864 et 83 11 286 Club de chasse du Vert galant Bull civ IV n 59 Cass ch r unies 11 mars 1914 D 1914 I p 257 Pour la Cour de cassation la notion juridique de but lucratif s analyse comme la recherche d un b n fice d un lucre celui ci tant approch sous l angle d un gain p cuniaire ou mat riel qui s ajouterait la fortune des associ
47. CE 27 octobre 1992 n 92 521 90 Tour Italia SPA RJDA 1993 n 135 CE 27 octobre 1992 pr c Conseil constitutionnel 25 juillet 1984 n 84 176 DC CA Paris 26 f vrier 1979 RTD com 1980 p 110 CA Lyon ch soc Croix Rouge fran aise c Urssaf et autres 17 mai 2005 In dit n 279246 Cass civ 5 f vrier 1991 n 88 12 473 Rev soc 1991 p 581 Cass com 21 f vrier 1995 n 92 13 688 Bull civ IV n 55 EPEON ELLES 30 Cass soc 27 septembre 1989 n 86 45 103 RTD com 1990 p 60 31 T com Nanterre 30 mai 1995 RTD com 1996 p 83 32 Cass com 18 juin 1985 n 84 12 021 Rev soc 1986 p 281 33 CA Paris 26 f vrier 1979 RTD com 198 p 110 34 R p min n 75992 JOAN Q 17 mars 1986 p 1105 35 Cass com 13 mai 1970 pr c 36 Reinhard Droit commercial Paris Litec 2 dition 1990 n 183 et suivants 37 Cass com 17 mars 1981 s 1983 23 38 CA Colmar 1 ch civ 14 mai 1980 Rev soc 1984 p 340 39 Paris 3 f vrier 1995 Rev soci t s 1995 p 367 40 Cass com 25 juin 2002 n 99 17 805 Delaval c Chavinier s qual in dit 41 Loi1901 article 11 42 TGI Cherbourg 22 novembre 1971 D 1972 jur p 132 43 Cass com 8 juillet 1969 n 68 10 250 JCP dition G 1970 II n 16155 bis 44 CA Paris 30 avril 1980 Association loisirs et vacances de la jeunesse Gaz Pal 12 f vrier 1981 45 Cass com 12 f vrier 1985 n 83
48. L entreprise associative Guide juridique des activit s conomiques et commerciales des associations par Colas AMBLARD ditions Territorial Collection Les Guides pratiques d Associations Mode d Emploi BP 215 38506 Voiron Cedex T l 04 76 65 87 17 Fax 04 76 05 01 63 www associationmodedemploi fr Copyright Territorial Juin 2006 R f GPA 18 Prix 21 ISBN 10 2 35295 029 5 ISBN 13 978 2 35295 029 5 Pr face de Hugues SIBILLE pr sident d AVISE p 9 Note de l auteur p 13 Introduction 1 211211111111101101111ririerierrenrerenrenrenrenrane p 21 12 capacit juridique des associations en mati re conomique et commerciale 1 La distinction entre activit conomique et activit commerciale le fondement de la sp cificit associative en mati re d intervention conomique p 27 A La notion d activit conomique 1 p 27 B Approche comparative de la notion d activit CONOMIQUE rite dannamintiere p 29 1 Activit conomique et activit commerciale une distinction fondamentale p 29 2 Activit conomique et activit lucrative p 30 3 Activit conomique et activit sociale p 31 C Associations et activit commerciale une pratique licite p 32 1 L activit doit tre commerciale par nature sss sss 11 p 33 2 L activit doit tre sp cu
49. aillite personnelle c est pr cis ment ce qu a rappel la cour d appel de Paris en 2003 laquelle a consid r qu un pr sident d association ne pouvait se voir concern par une mesure de faillite personnelle d s lors que l association dont il tait le repr sentant ne pr sentait pas a priori de caract re conomique En effet ladite association avait pour activit princi pale le d veloppement de projets culturels et ne disposait comme ressources que des cotisations pr lev es aupr s de ses membres mission de valeurs mobili res C est encore le crit re de l exercice d une activit cono mique qui pour une association se r v le tre d terminant sur le point de savoir si ce type de personne morale est en droit ou non d mettre des obligations Un certain nombre d obligations l gales doivent tre remplies par l association qui souhaite proc der l mission de valeurs mobili res exercer une activit conomique titre exclusif ou non depuis au moins deux ans tre immatricul e au registre du commerce et des soci t s avoir pr vu dans ses statuts les conditions dans lesquelles seront d sign es les personnes charg es de la diriger de la repr senter et de l engager vis vis des tiers ainsi que la constitution d un organe charg du contr le de la gestion PARTIE 2 Les cons quences juridiques L article 37 de la loi S curit financi re n 2003 706 du
50. airement de la r p tition d actes et non d un agis sement isol Elles se prouvent par tous moyens et peut r sulter d un crit ou d une convention tacite L association qui participe une entente illicite peut se voir appliquer les sanctions ci avant d finies EST CEE PARTIE 2 Les cons quences juridiques KKJ L aahi vi 7 Ea a cour d appel de Paris a confirm que si contrairement l article 8 de l ordonnance du 1 d cembre 1986 l article 7 ne pose pas comme condition de son application la qualit d en treprise des parties l entente anticoncurrentielle encore convient il de rechercher si l une des parties l entente peut tre consid r e comme un acteur conomique exer ant une activit sur le march En l esp ce il s agissait de plusieurs syndicats qui avaient organis des actions concert es dans le but de dissuader une entreprise de faire imprimer ses jour naux moindre co t dans une imprimerie de labeur et d em p cher cette impression afin de la r server des entreprises employant du personnel de la presse quotidienne parisienne Par ailleurs est illicite en application de l article 8 de lordon nance du 1 d cembre 1986 l exploitation abusive d une position dominante sur le march int rieur ou une partie substantielle de celui ci Ces abus peuvent notamment consister en des actes de refus de vente ventes li es ou des conditions de vente discriminat
51. ait poursuivie par une soci t priv e qui exer ait la m me activit pour concurrence d loyale au motif que l asso ciation ne payait pas d imp ts sur les b n fices ni de cotisa tions sociales dans cette affaire le tribunal a conclu que la concurrence faite par l association n tait ni abusive ni fautive mais qu elle s inscrivait dans le d roulement normal d une op ration conomique Il est vain de soutenir que la d fen deresse b n ficie d avantages fiscaux du fait de sa qualit d as sociation d autant qu elle paye la TVA et a des charges sociales qu enfin elle organise des campagnes gratuites d in formation participe la formation des agents communaux et participe des publications pour informer les agriculteurs que cette association a une v ritable activit d int r t g n ral et de service public pour laquelle elle n est pas r mun r e et qui constitue son but d sint ress Ce faisant elle n est nullement d savantag e par rapport la demanderesse Les juridictions communautaires ont consacr les m mes r gles concernant des associations exer ant notamment dans le domaine bancaire et des assurances Lassociation est sur ce point plac e dans la m me situation que les autres op rateurs conomiques et peut tout naturelle ment agir en concurrence d loyale ou illicite Cette affirma tion est confirm e par une d cision de la Cour de cassation Le r gime juridique des as
52. ale de l association p 71 2 La transformation volontaire de l association p 73 3 La requalification judiciaire de l association en soci t LR D ER A E p 76 Les cons quences juridiques attach es la r alisation d activit s conomiques ou commerciale 1 Application du droit conomique l entreprise ASSOCIATIVE dun p 91 A L association caract re conomique est elle une entreprise 12 1911151151111011511110111 p 91 1 Lassociation est elle une entreprise ss sssssssss1sss1ss11e p 92 2 La n cessit d une nouvelle classification des personnes morales de droit priv p 95 L entreprise associative EE EE LES B Les contraintes juridiques li es l exercice d une activit conomique p 96 1 Contr le et comptabilit des associations p 96 2 Droit de la concurrence p 99 3 Le Code de la consommation p 103 4 Pr vention et r glement des difficult s d entreprise ASSOC ATE ss osrnssensennimstnnntsresssnesssee si sersstaaietes sp ieses8s p 105 5 mission de valeurs mobili res p 111 6 Les conventions r glement es p 112 II L application du droit commercial l entreprise associative p 115 A R gles commerciales applicables l entreprise ASSOCIA IUE nr a E E ERN IRA p 116 1 R gles commerciales applicables aux statuts de l entreprise associative p 116 2 R gles commerciales ap
53. ant pas assujettie l ensemble des obligations du commer ant celle ci s adresse de mani re habituelle des tiers c est dire des personnes non membres de l association ou ext rieures l entre prise dans le cas d une coop rative dans le but de r aliser un profit ou de rentabiliser la prestation offerte aux membres de l association ou de la coop rative pour autant qu elle concurrence directement des activit s commerciales similaires et d s lors que le chiffre d affaires r alis avec ces tiers n est pas marginal L entreprise associative ETC CES La paracommercialit de l activit est ainsi r put e pr sum e lorsque l association n est pas assujettie l ensemble des obligations des commer ants s adresse de mani re habituelle des tiers c est dire des personnes ext rieures l association a pour but de r aliser un profit ou de rentabiliser la pres tation offerte aux membres de l association concurrence directement des activit s commerciales similaires d s lors que le chiffre d affaires r alis avec les tiers n est pas marginal En conclusion en organisant une v ritable pr somption de paracommercialit l encontre de l activit conomique associative la circulaire semble tre all e au del de ce que permettent les textes l gislatifs en vigueur loi du 1 juillet 1901 ordonnance du 1 d cembre 1986 Aussi les autorit s comp tentes doivent veil
54. artisanales aussi si toute acti vit commerciale est n cessairement conomique l inverse n est pas vrai d autre part la notion d activit conomique privil gie une approche plus objective que la notion d activit commerciale la d finition formelle de la notion d activit commerciale Code de commerce articles L 110 1 et L 110 2 repose sur une motivation principale de son auteur savoir la recherche et la r alisation de profits titre principal Code de commerce article L 121 1 alors m me que la simple partici pation dans la circulation des richesses ou encore la produc tion et la commercialisation de produits ou de services suffit caract riser l activit conomique ind pendamment de toute volont lucrative ECO AT PARTIE 1 La capacit juridique des associations 2 Activit conomique et activit lucrative La notion d activit conomique d passe tr s largement celle d activit lucrative Telle est la position du Conseil d tat lequel consid re que m me en dehors de la recherche de b n fices toute activit d s lors qu elle participe aux changes cono miques rev t une nature conomique Par cons quent une acti vit d sint ress e peut parfaitement rev tir un caract re conomique parce qu elle concourt la production et la circu lation des produits sans recherche ni pr l vement de b n fices Pr cis ment il ressort que c est ce
55. aus s par l association commer ante d autres sont fortement invit es le faire Ces associations s en trouve ainsi unifi et l on constate que la commercialit doivent alors proc der une modification de leur objet dans les par accessoire s tend non seulement aux contrats mais conditions pr vues par leurs statuts ou leur r glement int rieur galement aux cons quences juridiques qui y sont attach es Lobjet statutaire devra mentionner de fa on pr cise l activit ou titre d exemple on rel vera que seront rattach s la les activit s d offre de vente de vente ou de fourniture de comp tence commerciale la fois le contrat de vente conclu services exerc es par l association y compris lorsque ces activi par l association et l ventuelle action en concurrence t s seront accessoires l activit principale d sint ress e d loyale pouvant en d couler sn SE c Comp tence territoriale 2 R gles commerciales applicables l activit FES de l entreprise associative En application des r gles de droit commun applicables entre l association commer ante et un tiers est en principe a Commercialit par accessoire comp tent le tribunal de commerce dont le champ de comp tence territoriale recouvre le lieu de domiciliation du d fen L association qui n exerce que des activit s civiles rel ve deur NCPC article 42 Pour une association d fenderesse il uniquement des r gles du droit civil et
56. bunaux d bouchent sur une d fini tion juridique de l activit commerciale d pourvue de toute objectivit d autre part parce que la plupart des associations pratiquent ce qu il convient d appeler la pluriactivit partie 1 Eert pg chapitre II certaines des activit s exerc es tant d essence civile d autres relevant du droit commercial enfin parce qu une telle pluriactivit entretient g n ralement une confu sion entre activit exerc e et but poursuivi cette distinction apparaissant pourtant fondamentale dans la mesure o la commercialit de l activit repose pour partie sur l intention sp culative de ses auteurs Code de commerce article L 121 1 Pour le Code de commerce la r alisation d actes de commerce dont la liste est dress e par les articles L 110 1 et L 110 2 dudit Code constitue le pr alable indispensable l exercice de toute activit pr sentant un caract re commercial par nature N anmoins il appara t que de telles op rations industrie commerce services ne pr senteront un caract re commercial d finitif que dans la mesure o leur commercialit sera d montr e au regard de trois conditions cumulatives l activit doit figurer au nombre des actes num r s aux articles L 110 1 et L 110 2 c est dire pr senter un caract re commercial par nature 1 l activit n cessite que son auteur soit anim d une intention sp culative l
57. c ont accueilli plus de 10 000 structures regroupant pr s de 80 000 emplois Les principaux secteurs concem s sont la culture 18 le sport 18 l errploi et l insertion 12 la fanille et l en fance 10 les services aux personnes 7 l ducation et la fonration 5 et l environnenert 5 Si la c tion des DLA a surtout t v cue comme un dispositif concemart l erploi amp particuli rement la p rennisation des emplais jeures cf Les DLA accompagner l autonomie gt Associations mode d emploi n 54 on s aper oit deux ans plus tard qu lar champ d intervention est beaucoup Aus large 44 des accompagnements concement l appui la d finition et la faisabilit du projet 17 les aspects conomiques et financiers dans leur ensenble 17 les ressources humaines LE la conm nication et la d marche commeride L entreprise associative ETC CES D Un accompagnement de luxe L avantage du DLA est de pouvoir faire intervenir des comp tences pointues aupr s d associations qui n en ont pas les moyens Et les applications sont multiples voir encadr ci avant avec parfois des interventions en urgence comme pour cette association dont la condamnation aux prud hommes mettait en danger la paie des autres salari s et pour laquelle il a rapidement fallu b tir un plan de tr sorerie et n gocier avec la banque Car au del de simples pr conisations le DLA missio
58. ce et des soci t s RCS des associations exer ant une activit commerciale Une partie de la doctrine consid re qu une r forme est souhaitable notamment en raison du fait que la protection des tiers ne devrait pas conna tre des degr s selon la forme juridique de l entreprise commerciale concern e Aussi la jurisprudence de la Cour de cassation constitue indiscutablement un frein l volution vers un v ritable registre des activit s conomiques et des entreprises Cela L entreprise associative ETC CES n a pas emp ch le garde des Sceaux d affirmer qu une modification de la r glementation applicable au registre du commerce et des soci t s pour rendre obligatoire ou possible l immatriculation des associations n tait pas envi sag e pour l heure b D rogations L article L 123 15 du Code de commerce ne pr voit pas l im matriculation des associations sauf dans des cas formelle ment pr vus par les dispositions l gislatives ou r glementaires Peuvent donc b n ficier de cette formalit Code mon taire et financier article L 520 1 les associa tions qui mettent des obligations et qui effectuent habituel lement des op rations de change manuel 2 Bail commercial a Principe Les articles L 145 1 et suivants du Code de commerce accor dent aux commer ants ou aux artisans un certain nombre de pr rogatives sp cifiques parmi lesquelles figurent la propri t commerciale
59. cemment connus le secteur associatif les pouvoirs publics se sont bien videm ment pench s sur ces questions Et leurs r ponses ne manquent pas de surprendre En effet les tribunaux et le l gislateur ont unanimement reconnu le droit pour les asso ciations d exercer des activit s commerciales y compris titre habituel partie 2 chapitre 11 Depuis lors cette reconnais sance expresse n a fait l objet d aucune remise en question et l on constate m me que l interventionnisme conomique des associations est r guli rement encourag par les gouver nements successifs de droite comme de gauche 1 Les r f rences aux appels de notes num rot s se trouvent en fin de partie p 79 ECETON EEE Note de l auteur Mais curieusement cette reconnaissance n a pas eu pour effet d annihiler toute id e d une incompatibilit de principe entre association et activit conomique laquelle demeure aujourd hui encore solidement ancr e dans les esprits Bien plus l intrusion des associations dans la sph re commerciale est encore presque toujours syst matiquement per ue comme une d rive Alors quoi doit on la persistance d une telle id e re ue La loi du 1 juillet 1901 n a jamais interdit aux associations d exercer des activit s conomiques voire m me commer ciales Au contraire En imposant aux associations un but autre que le partage des b n fices article 1
60. cher si cette activit rev tait un caract re sp culatif r p t au point de primer l objet statutaire Cette jurisprudence pose une v ritable limite l exercice par les associations d une activit commerciale Mal comprise cette limite avait pour but de concilier la fois l esprit de la loi de 1901 et la n cessit d assurer de mani re autonome la survie finan ci re de nombreuses associations Indirectement elle avait galement pour cons quence de confiner l activit lucrative dans le r le d une activit moyen mise au service d un grou pement qui quant lui doit n cessairement conserver un but non lucratif la notion de but lucratif tant ici entendue au sens de l arr t Caisse rurale de Manigod c est dire par la recherche et le partage de b n fices titre principal Quoi qu il en soit elle invite les juges du fond rechercher si le caract re sp culatif r p t d une activit prime sur l objet statutaire de l association Cependant une telle recherche appara t peu vidente en pratique Lon peut se demander en effet sur quels crit res les juges du fond devront faire reposer leur appr ciation La marge b n ficiaire est elle un crit re suffisant moins que l on ne doive retenir que le prix prati qu par rapport au prix du march Pour ce qui concerne le caract re r p titif des op rations la notion d habitude impli ECO ATA PARTIE 1 La capacit
61. cons quences juridiques b Association et soci t commerciale deux notions antinomiques l origine la distinction entre association et soci t commer ciale ne posait pas de difficult particuli re Le droit positif connaissait deux cat gories principales de personnes morales d une part les soci t s qui dans leur version originale de 1804 taient d finies comme un contrat par lequel deux ou plusieurs personnes qui convenaient de mettre quelque chose en commun en vue de partager le b n fice qui pouvait en r sul ter Code civil article 1832 et d autre part les associations qui avaient un but autre que le partage des b n fices Loi du 1 juillet 1901 pr c article 1 L l ment cl de la distinction r side au niveau du but vis par les soci taires et associ s pour les associations le but vis ne peut en aucun cas r sider dans une volont de proc der un partage de b n fices sous peine de requalification en soci t cr e de fait Les soci t s en revanche sont constitu es dans cet objectif pr cis Suite la r forme op r e par la loi n 78 12 du 4 janvier 1978 la notion de b n fices s entend d une mani re plus large puis qu elle concerne tout la fois la distribution d exc dents d ex ploitation du boni de liquidation et l attribution d avantages mat riels en nature attribution de biens immobiliers de voitures etc ou encore de moyens
62. core l agriculture Les recettes d origine priv e ou provenant de la vente de presta tions des partenaires publics repr sentent d sormais la premi re ressource des associations 41 devant les subven tions publiques 38 34 milliards d euros en 2001 Enfin le secteur associatif est r guli rement pr sent comme le premier employeur de France avec 1 435 000 emplois stables dont pr s de 900000 quivalents temps pleins auxquels il convient d ajouter 1 million de petits boulots D qui n cessite une red finition de notre syst me conomique et juridique actuel La probl matique principale ne se situe plus au niveau de la reconnaissance du droit pour les associations d exercer des Eere Eae Introduction activit s lucratives mais porte d sormais sur la coexistence des diff rents acteurs de la vie conomique associations et soci t s commerciales titre principal et sur la n cessit de r aliser les conditions propres assurer une galit de traite ment juridique entre ces diff rents modes d intervention conomique secteur lucratif et non lucratif Pour notre part nous consid rons que c est une fois cette condition r alis e condition de nature cr er les pr mices d un v ritable plura lisme conomique qu il conviendra d appliquer un traite ment fiscal diff renci en prenant en consid ration l utilit sociale de son auteur et ou sa contribution la r alisatio
63. core r cem ment t rappel e par la Cour de justice des Communaut s europ ennes CJCE dans un arr t du 10 janvier 2006 Aussi on observe une tendance r cente de la jurisprudence consi d rer que le caract re conomique des activit s r alis es ne r sulte pas n cessairement de la nature m me des op rations effectu es mais peut galement se d duire de crit res extrin s ques tels que par exemple le nombre de salari s En effet la Cour d appel de Paris dans un arr t du 9 avril 2002 a relev trois l ments qui cumulativement caract risent l exercice d une activit conomique d une part les juges notent que l association employait une quinzaine de salari s d autre part la cour rel ve que l association facturait ses prestations comme un autre op rateur conomique enfin l organisme versait 228 67 euros par mois sa directrice pour son h bergement partir de ces trois indices la Cour d appel conclut au caract re conomique de l association au sens de l article L 625 1 al 2 du Code de commerce L entreprise associative ETC CES L Illustration Dans un arr t de principe en date du 12 mars 2002 la Cour de cassation a consid r propos d un litige entre une banque et une personne qui s est port e caution pour une entreprise qu une association pouvait tre consid r e comme ayant une activit conomique d s lors qu elle employait un certa
64. cture commerciale dans laquelle l organisme est majoritaire exemple EURL EG Illustration en mati re sportive L article 11 de la loi n 84 610 du 16 juillet 1984 modifi e consacre de fa on officielle cette aptitude la filialisation des clubs spor tifs en effet le l gislateur oblige l association sportive filiali ser son secteur sportif professionnel d s lors qu il participerait habituellement l organisation de manifestations sportives payantes procurant des revenus d un montant sup rieur 1 200 000 euros et ou employant des sportifs contre r mun ra tions dont le montant global exc de 800 000 euros Lorsque l une de ces conditions est remplie la constitution d une filiale commerciale pour la gestion de ces activit s est une obligation La filiale commerciale sportive doit alors n cessairement adop ter une des formes juridiques pr vues par la loi l entreprise unipersonnelle sportive responsabilit limit e EUSRL la soci t anonyme objet sportif SAOS la soci t anonyme sportive professionnelle SASP Cette facult est galement offerte toute association qui souhaite volontairement filialiser son secteur sportif professionnel Le choix op rer entre ces diff rentes formes de filiales commer ciales propos es donnent lieu l adoption de statuts types et d une convention support entre l association sportive et sa filiale commerciale L e
65. d exploitation par le loueur du fonds pendant une dur e minimum de deux ans Par cons quent rien ne semble d sormais s opposer ce qu une association conc de une location g rance d s lors que l exploitation de son fonds de commerce aura bien t r elle et effectu e ses risques et p rils pendant la p riode invoqu e Cependant il appartient l association d sireuse de consentir une location g rance de 112 d montrer qu elle remplit cette condition d exploitation L entreprise associative ELEC ATAI ES ASSE p ATA PARTIE 2 Les cons quences juridiques Vidal Droit des soci t s LGDJ 1993 p 70 voir galement du m me auteur Le droit des affaires des associations un statut en voie de formation Petites affiches 10 f vrier 1993 p 7 Mescheriakoff et Moncef Kdhir Droit des associations PUF mars 1996 Jauffret Droit commercial LGD J 19 dition Paris 1989 n 112 p 85 Paillusseau Les fondements du droit moderne de l entreprise JCP 1984 I p 3148 CJCE 13 juillet 1962 Mannesman AG c Haute autorit 19 61 Rec CJCE p 167 CJCE 23 avril 1993 aff C 41 90 H fner et Helser Rec CJCE p 1979 TPICE 4 mars 2003 aff T 319 99 Federacion National de Empreses de Instrumentacion Cientifica M dical y Dental c Commission des communaut s europ ennes CJCE 14 novembre 2000 aff C 142 99 Floridienne SA et Berginuest SA pr c CA Mont
66. dans la mesure o cette interdiction de partage ne concerne que les membres du groupement associatif l article 1 de la loi de 1901 par une lecture a contrario l gitime le droit pour toute association de r aliser ces m mes b n fices Ainsi on le voit l interpr ta tion de cette interdiction improprement donn e par la doctrine a longtemps contribu maintenir une vision id a liste certains parlent de vision mis rabiliste de l asso ciation De la m me fa on en retenant l expression d associations but non lucratif il ressort que les juristes ont longtemps t partisans ou prisonniers d une conception strictement philanthropique de l association excluant tout rapport d affaires Or cette vision ne correspond plus aux r alit s actuelles En effet dans nos soci t s contemporaines la logique marchande ne peut plus tre oppos e de fa on manich enne une logique id aliste Un tel constat se v rifie particuli re ment au sein des associations dans lesquelles il appara t d sormais utopique de distinguer les activit s exclusivement L entreprise associative ETC CES id ales de celles totalement int ress es La principale raison r side essentiellement dans le fait que de nos jours l acti vit conomique fait partie de la vie de toutes les personnes individus ou groupements Elle rencontre l association comme toute autre entit juridique Son exercice ne saurai
67. de commer ant a La Cour de cassation refuse le statut de commer ant aux associations En application de l article L 121 1 du Code de commerce sont commer ants ceux qui exercent des actes de commerce et en font leur profession habituelle Selon cette d finition pour revendi quer la qualit de commer ant il faut r aliser de mani re r p t e ECO ATA PARTIE 1 La capacit juridique des associations des actes sp culatifs et exercer une activit commerciale habi tuelle qui soit constitutive d une v ritable profession La question se pose ainsi de savoir siune association peut exercer une activit commerciale titre de profession habituelle Selon la doctrine la notion de profession peut tre d finie comme le moyen de satisfaire aux besoins de l existence de celui qui l exerce Or en principe si la notion de profession concerne exclusivement les personnes physiques pour une personne morale la profes sion est g n ralement caract ris e par son objet social Il a t vu pr c demment que rien ne s oppose ce qu une association produise des biens ou des services selon la loi du march si bien qu il est juridiquement possible de consid rer qu une association peut parfaitement adopter un objet statutaire commercial par nature d s lors que les b n fices r alis s ne font pas l objet d un partage entre les soci taires partie 1 chapitre HI La Cour de cassation dans u
68. der la sp cificit du mode d intervention cono mique des associations partie 2 chapitre I De la m me fa on il s agira de stigmatiser la d marche suivie par ces groupements dont le choix du statut juridique d association ne s explique que par la volont d luder le poids de la fisca lit tout en d veloppant des pratiques identiques celles du secteur commercial traditionnel Aussi le postulat de d part consistera faire observer qu en d finitive seul un faible nombre d associations volue en marge de la sph re cono mique ce qui explique d ailleurs que la plupart d entre elles peuvent d sormais tre juridiquement qualifi es d entre prises associatives D aucuns trouveront ce rapprochement quelque peu provoca teur Mais aujourd hui cette affirmation repose sur des constats juridiques d sormais solidement tablis d une part bien peu d activit s associatives chappent au qualificatif d activit caract re conomique l explication tenant essentiellement dans le fait que la notion m me d activit conomique recouvre un spectre d activit s extr mement large partie 1 chapitre I d autre part un nombre tr s important d associations entrent dans la d finition d entre L entreprise associative ETC CES prise dans la mesure o celle ci se d finit comme la r union de moyens mat riels et humains coordonn es et orga nis s en vue de la r alisatio
69. e Lassociation est tenue d tablir un bilan un compte de r sul tats et une annexe d s lors qu elle d passe la fin de l ann e civile ou la cl ture de l exercice deux des trois seuils d im portance suivants 50 salari s 3 100 000 euros hors taxes de chiffre d affaires ou de ressources 1550 000 euros de total du bilan Lorsque l association compte 300 salari s ou plus ou traite un chiffre d affaires gal ou sup rieur 18 000 000 d euros il lui est en plus impos la tenue d une comptabilit pr visionnelle comportant une situation de l actif r alisable et disponible la valeur d exploitation exclue et du passif exigible un compte de r sultat pr visionnel un tableau et un plan de financement Les associations ayant re u annuellement de l tat ou de ses tablissements publics ou des collectivit s locales une subven tion d un montant sup rieur 150 000 euros compter du 1 janvier 2002 doivent tablir outre un bilan chaque ann e un compte de r sultat et une annexe et nommer au moins un commissaire aux comptes et un suppl ant Depuis la loi de s curit financi re sont d sormais concern es toutes les associations ayant re u annuellement une ou plusieurs subven tions dont le montant global exc de 150 000 euros ASSE DATAIME PARTIE 2 Les cons quences juridiques Par ailleurs et sans que cette liste soit exhaustive certaines r glementations par
70. e L 442 7 CA Bordeaux 26 novembre 1991 BID 1992 n 6 p 32 Cahiers juri diques Aquitaine 1992 p 404 confirm par Cass crim 19 octobre 1992 n 91 86 998 Dr p n 1993 n 72 D cret n 86 1309 29 d cembre 1986 article 33 Votre association et les imp ts Territorial ditions r f GPA 7 2002 EPEON ELLES 77 Conseil constitutionnel articles L 121 1 et 5 78 CA Paris 24 mars 1982 D 1982 jur p 486 79 TGI Paris r f r 22 septembre 1986 Gaz Pal 1988 somm p 87 80 Instr Fisc BOI 4 H 5 98 du 15 septembre 1998 81 Amblard Associations et activit s conomiques contribution la th orie du tiers secteur pr c n 169 p 112 82 D cret n 84 406 30 mai 1984 article 1 relatif au registre du commerce et des soci t s codifi Code de commerce article L 123 15 et suivants 83 R p min n 37345 JOAN Q 25 mars 1991 p 1187 84 Cass com 15 novembre 1994 n 93 10 193 RJDA 12 94 n 1312 85 Cass com 1 mars 1994 pr c 86 CE Rapp publ 2000 Les associations et la loi de 1901 cent ans apr s Doc fr tudes et Documents n 51 p 324 87 R p min n 12299 JO S nat Q 7 mars 1996 p 533 88 CA Paris 7 mars 1989 dition E I n 18374 Cass 3 civ 15 mai 1996 BAC 6 96 n 216 89 Code de commerce article L 145 1 et suivants 90 Cass 2 civ 25 octobre 1983 n 81 14 740 JCP dition G 1984 IV p 2 91 Cass soc 18 a
71. e commerciale du groupement occasionnels li s au fonctionnement de l organisme qu elles organisent pour leurs adh rents Les associations qui exercent des activit s pr vues l ar les associations appartenant une f d ration ou une union ticle L 211 1 de l ordonnance n 2004 1391 pr cit e contre titulaire d un agr ment de tourisme s en portant garantes si elles r mun ration doivent par cons quent ont t mentionn es dans la d cision accordant l agr ment disposer d un agr ment pr fectoral article L 213 1 les associations g rant sur le territoire national des centres r server ces activit s exclusivement destination de de vacances ou de loisirs des centres de placement de vacances pour les jeunes de moins de 18 ans des villages de vacances ou des maisons familiales agr es dans le cadre exclusif des activit s propres ces tablissements y compris le transport li au s jour leurs membres article L 213 2 ne diffuser qu une information g n rale sur leur activit et leurs buts article L 213 2 l adresse d autres ersonnes que leurs adh rents ou ressortissants r je P que leurs ad 5 De la m me fa on il semble que les associations qui se livrent aux activit s d finies l article L 211 1 de lordonnance n 2004 1391 du 20 d cembre 2004 ne sont pas tenues de solli citer un agr ment d s lors qu elles auront fait appel un professionnel au
72. e en r glement judiciaire l op ration d indemnisation tant exclusive de toute intention sp culative Enfin il convient de citer l exemple particuli rement significatif de cette association dont l objet est l insertion sociale de personnes handicap es en l esp ce cette derni re n avait pas re u la qualit de commer ant bien qu il ait t reconnu qu elle effectuait des achats de mati res premi res en vue de la revente apr s transformation dans la mesure o le but de ces actes n tait pas de g n rer des b n fices dont elle aurait la libre disposition Cependant et en l tat actuel du droit positif d s lors que l ac tivit a pour but de procurer des ressources l association en d gageant des b n fices la jurisprudence a encore tendance y voir la r alisation automatique d actes de commerce 3 L activit doit tre r p titive La doctrine admet g n ralement que les actes mentionn s l ar ticle L 110 1 du Code de commerce n ont un caract re commer cial que lorsqu ils sont r p t s Aussi une association qui ne r aliserait qu une fois dans l ann e une op ration entrant dans le champ de l article L 110 1 du Code de commerce par exemple une vente d agendas achet s des tiers une s ance de cin ma ne devrait pas normalement relever du droit commercial Quid de la notion de r p tition Cette question est tranch e au cas par cas par le juge Interrog sur la
73. e n aura qu un caract re accessoire par rapport l objet statutaire de telle sorte que l association demeurera un groupement civil relevant galement du droit civil pour l ensemble de ses activit s par application de la th orie dite de l accessoire civil partie 1 chapitre II B soit il s agira d une activit commerciale habituelle sans pour autant que cette derni re prime sur l objet statu taire de l association et dans cette hypoth se l associa tion tout en conservant son caract re de groupement civil rel vera du droit commercial pour l exercice de son activit commerciale ce stade il convient en effet de rappeler que la Cour de cassation en 1958 est venue pr ciser qu une activit pouvait tre commerciale bien que secondaire La principale justification du maintien de la conservation du caract re civil de l objet statutaire du groupement r siderait dans le fait que l association tout en d veloppant des activit s commerciales 66 L entreprise associative EEr ALE habituelles n agit pas globalement dans un but lucratif Cass ch r unies 11 mars 1914 pr c l inverse cette dissociation nous semble malais e lorsque l activit commerciale habituelle est telle qu elle prime l objet statutaire Code de commerce article L 442 7 l objet statu taire tant justement cens pr ciser l ensemble des activit s r alis es par l association en application du princi
74. e r solument d sint ress exemple le Leere pots Note de l auteur club de sport amateur qui organise un bal annuel Une telle d marche s inscrit en outre parfaitement dans la lign e de la jurisprudence actuelle en imposant la primaut de l objet social d sint ress sur l activit commerciale nous verrons que la Cour de cassation a ouvert une voie montrant au passage qu au sein d un m me groupement un compromis tait possible entre lucrativit et d sint ressement partie 1 chapitre IN S il doit op rer sa mutation sur le plan conomique le secteur associatif doit galement entamer une phase de maturation sur un plan politique En effet la jurisprudence de la Cour de cassation permet ces nouveaux acteurs conomiques de faire coexister la logique conomique et une logique sociale bas e sur la solidarit Or d un point de vue macro cono mique cette nouvelle approche pr figure la naissance d un mouvement original appel conomie sociale dont le poids conomique est aujourd hui consid rable cf introduction Ne relevant ni de la sph re de l tat ni de celle du march cet ensemble plus qu un secteur pr cis et d limit regroupe toutes sortes d activit s qui ont en commun la volont de satis faire l int r t g n ral dans la prise en charge conomique de besoins de soci t que ni le march ni l tat n est en mesure de prendre en compte Porteuses d espoir
75. enu pr ciser que cela ne concernait que les personnes physiques en r pondant par l affirmative Il ressort donc clairement de la directive qu une personne autre qu une personne physique qui conclut un contrat avec un profession nel ne saurait tre regard e comme un consommateur au sens de ladite disposition La jurisprudence semble donc tre revenue une position extr mement s v re et peu protec trice des int r ts des associations agissant dans un cadre non professionnel 4 Pr vention et r glement des difficult s d entreprise associative La loi n 2005 645 du 26 juillet 2005 dite de sauvegarde des entreprises vient de proc der une r forme du r gime des proc dures collectives Entr e en vigueur au 1 janvier 2006 elle concerne toutes les associations y compris celles qui n auraient aucune activit conomique ou commerciale mais l exception toutefois de celles non d clar es en pr fecture En effet en application de l article L 620 2 du Code du commerce le redressement et la liquidation judiciaires sont applicables tout commer ant tout artisan tout agricul teur et toute personne morale de droit priv Face aux difficult s financi res que pourrait conna tre une association le l gislateur a pr vu deux types de proc dure envisageable la proc dure de conciliation et les proc dures collectives dont la nouvelle proc dure de sauvegarde La mise
76. eprise associative La Cour de cassation refuse toujours aux associations qui exercent habituellement des activit s commerciales la possi bilit de jouir des privil ges offerts par le droit commercial alors m me qu elle soumet ces derni res aux obligations du commer ant I ressort ainsi que le rattachement un statut de commercialit sanction t moigne d une certaine hosti lit l gard des associations qui exercent ce type d activit s pourtant parfaitement l gales Nul doute qu il faut y voir la volont des autorit s de lutter contre le ph nom ne de para commercialisme lequel consiste se livrer une activit commerciale sans supporter les charges correspondantes Or cette crainte appara t aujourd hui tr s largement infond e dans la mesure o les associations qui exercent des activit s commerciales sont de plus en plus soumises aux m mes obli gations fiscales comptables et juridiques que les autres entreprises commerciales Au pr alable il convient de proc der l expos des r gles commerciales applicables A avant d exposer les r gles commerciales non applicables aux asso ciations exer ant des activit s commerciales B Case ATA br PARTIE 2 Les cons quences juridiques A R gles commerciales applicables culiers ou des organismes qui n ont pas le statut de commer aL is ant ou qui n en supportent pas les obligations et les l entreprise associat
77. er un large public d tre l origine d une activit des dirigeants de l association concurrente alors m me que ses moniteurs ainsi que ses locaux propos d une association ayant pour objet la pratique de l du faisaient l objet d une mise disposition gratuite par l tat et cation physique et des sports d s lors qu elle assurait en plus des d une mani re g n rale de ne pas tre assujettie aux imp ts prestations de sauna et de bronzage non pr vues par les statuts L entreprise associative ELEC ATASS ASSE Arai PARTIE 2 Les cons quences juridiques e Modification des statuts un mode de r gularisation b Actes mixtes par l association En application de la th orie de l accessoire les actes accom Les associations qui ont omis d indiquer dans leurs statuts plis par l association commerciale pour les besoins de son l exercice d activit s commerciales doivent dans les plus brefs activit commerciale deviennent des actes de commerce d lais combler cette lacune Une telle r gularisation pourrait alors m me que les op rations ainsi r alis es ne figurent pas alors permettre aux dirigeants d chapper aux sanctions sur la liste dict e l article L 110 1 du Code de commerce p nales L article L 442 7 du Code de commerce a sans doute partie 1 Le r gime juridique applicable aux contrats pass s conduit de nombreuses associations compl ter leurs statuts et et aux dommages c
78. es contrats commerciaux Tout acte portant sur une somme sup rieure 800 euros est en principe subordonn au r gime de la preuve par crit Code civil article 1341 L article L 110 3 du Code de commerce pr voit toutefois une d rogation qui stipule qu l gard des commer ants les actes de commerce peuvent se prouver par tous moyens moins qu il n en soit autrement dispos par la loi Dans un souci de s curit juridique la jurisprudence a admis qu un partenaire non commer ant pouvait tre admis rapporter la preuve par tous moyens en l esp ce il s agissait de ses livres comptables des relations qu il entretenait avec une association dans le cadre des activit s commerciales de cette derni re Cass com 17 mars 1981 pr c En dehors de ses relations commerciales une association devra par cons quent anticiper d ventuelles difficult s en conservant la plupart de ses contrats et en pr voyant syst matiquement de r diger par crit les accords qu elle passe pour des montants substantiels c est dire sup rieurs 800 euros avec des partenaires non commerciaux L entreprise associative ETC CES e Prescription commerciale Les obligations commerciales se prescrivent par l coulement d un d lai de 10 ans et non de 30 ans comme en mati re civile Cette prescription d cennale ne s applique qu aux actes mixtes Toutefois en application de l article 2272 alin a 4 du Code civil il con
79. et de pr t Le monopole instaur par la loi bancaire n 84 46 du 24 janvier 1984 interdit toute personne autre qu un tablissement de cr dit banques tablissements financiers d effectuer des op rations de pr t ou de banque titre habituel L article L 511 7 1 du Code mon taire et financier autorise cependant toute entreprise quelle que soit sa nature associative ou non consentir des d lais ou avances de paiement dans l exercice de son activit professionnelle En outre une d rogation sp cifique existe au profit d organismes but non lucratif d s lors qu un certain nombre de conditions sont remplies Code mon taire et financier articles L 511 6 et L 511 7 Larticle L 511 6 1 du Code mon taire et financier pr cise que l inter diction relative aux op rations de cr dit ne s applique pas aux organismes sans but lucratif qui dans le cadre de leur mission et pour des motifs d ordre social accordent sur leurs ressources propres des pr ts des conditions pr f rentielles certains de leurs ressortissants En dehors des dispositions du Code mon taire et financier l article 19 de la loi n 2001 420 du 15 mai 2001 relative aux nouvelles r gulations cono miques permet aux associations sans but lucratif qui accor dent des pr ts d honneur aux ch meurs et aux b n ficiaires de minima sociaux de r aliser des op rations de cr dit Ces associations doivent tre toutefois habilit es et contr
80. eur r investissement dans le projet commun Mais pour cela un certain nombre de r formes de fond visant d passer le mod le d organisation lib ral classique doit tre envisag Parmi ces r formes figure en bonne place la n ces sit d une refonte de notre syst me de classification des personnes morales principalement bas e sur la distinction entre activit civile et activit commerciale Ainsi on le voit les rapports qu entretiennent les associations avec la sph re conomique sont minemment complexes En effet qu y a t il de commun entre une association de quartier et les grandes f d rations sportives Cette diversit oblige s interroger sur la m thode adopter d s lors que l on cherche mettre en lumi re la sp cificit du secteur associatif sur un plan conomique Certes il e t t plus ais de confiner les Leete pat Note de l auteur petites associations dans la sph re philanthropique et ainsi op rer un rattachement du statut des grandes associa tions avec celui des entreprises commerciales classiques Pour notre part nous consid rons que la d marche suivie doit avant tout consister pr server l unit du secteur associatif unit qui aujourd hui fait sa force Nous tenterons galement de d montrer que la distinction entre activit conomique et activit commerciale appara t tout fait essentielle en ce qu elle est v ritablement de nature fon
81. i e par la loi n 90 1259 31 d cembre 1990 modifi e par la loi n 97 308 7 avril 1997 Cass soc 28 juin 1951 JCP dition G 1951 IV p 161 T com Seine 12 mars 1912 DP 1912 n 2 p 207 C soc 28 juin 1951 JCP dition G 1950 IV p 161 CA Toulouse 19 d cembre 1995 Petites affiches 5 mai 1997 p 9 Cass civ 7 mai 1946 D 1946 jur p 281 note L P CA Grenoble 29 juin 1950 JCP dition G 1950 II n 5726 CA Chamb ry 26 octobre 1964 D 1965 p 504 Cass soc 28 juin 1951 JCP dition G 1950 IV p 161 Cass com 20 mai 1986 n 84 14 722 Bull civ IV n 94 CA Versailles 29 mai 2000 Rev soc 2000 p 759 Cass com 8 juillet 1969 n 68 10 250 JCP 1970 II n 16155 bis CA Paris 17 juin 1971 D 1971 jur p 620 R p min n 36126 JOAN Q 11 avril 1988 p 1585 CA Orl ans 17 d cembre 1964 D 1965 jur p 330 CA Paris 15 ch sect A 11 f vrier 1997 JCP dition G 1997 I p 4033 n 6 Hamel et Lagarde Trait de droit commercial tome 1 1954 n 336 L entreprise associative ASSE f ATALS 74 Comm Alfandari sous CA Rennes 30 mai 1978 Rev dr com 1979 p 488 75 Cass com 19 janvier 1988 pr c 76 CA Chamb ry ch civ 2 sect 15 mai 1996 M Soresina Bull inf cass 15 septembre 1996 p 31 77 CA Paris 13 f vrier 1992 Min public c Association Foyer interna tional d accueil de Paris Bulletin Joly p
82. i re observation il est temps que le monde associatif discute s approprie enrichisse cette expres sion et cette r alit d entreprise associative et de pr sence dans le champ conomique L entreprise n existe pas en droit fran ais Il n est donc pas justifi que les soci t s commerciales pr ten dent s approprier pour elles seules le terme d entreprises D o ma seconde observation il est temps galement que les associations se d complexent face cet accaparement et qu elles s affirment clairement comme composantes de l co ECO ATA E Pr face 9 nomie sociale C est l un des beaux m rites de cet ouvrage que de susciter cette d complexion Osez Osez partager le terme d entrepreunariat C est pourquoi je d fends l id e voisine d entrepreunariat social Entreprendre c est prendre des initiatives Assumer des risques Innover Pas seulement au plan technologique Depuis longtemps le secteur associatif est champion de l in novation sociale il d tecte les besoins de notre soci t bien avant la puissance publique et s efforce d y apporter des r ponses par des initiatives tous azimuts La loi de 1901 loi atypique en France par sa simplicit et sa souplesse a permis un essor entrepreunarial socio cono mique consid rable Cet ouvrage le constate et en tire les cons quences Il me para t au fond inviter une approche plurielle de l conomie Approche plurielle que d affir
83. i n 89 468 du 10 juillet 1989 comme ce texte le lui en faisait pourtant obligation Par ailleurs les articles L 213 9 et suivants du Code mon taire et financier compl t s par le d cret du 13 janvier 1986 et l ar r t du 27 janvier 1986 autorisent certaines associations mettre des obligations En application de l article L 213 10 du Code pr cit ces associations ont l obligation de requ rir pr alablement l mission de valeurs mobili res leur imma triculation au registre du commerce et des soci t s Case ATA br PARTIE 2 Les cons quences juridiques c Application conventionnelle du statut des baux commerciaux Lapplication du statut des baux commerciaux aux associations de droit commun peut elle d couler de la simple volont des parties En d autres termes en l absence d une des conditions pr vues par l article 1 alin a 1 du d cret du 30 septembre 1953 les parties peuvent elles se placer conventionnellement sous l empire d un tel statut Sous l impulsion de la Cour de cassa tion la jurisprudence a finalement autoris ce type de conven tion tout en posant quelques exigences de principe en application des principes g n raux du droit cette appli cation conventionnelle ne doit pas avoir pour unique but de faire chec l application d un autre r gime obligatoire l application conventionnelle doit r sulter tout d abord de la volont expresse des parties qui do
84. ication judiciaire de l association en soci t de fait Toute association qui r partit des b n fices entre ses membres prend le risque d une requalification par les tribu naux en soci t cr e de fait civile ou commerciale selon la nature de son activit principale Cette requalification peut tre demand e par toute personne justifiant d un int r t personnel membres cr anciers organisme de tutelle Cette position a t affirm e tr s t t et ne s est jamais d mentie depuis 1982 Dans l arr t du 2 mars 1982 la Cour de cassation a consid r qu en restituant aux conventions des parties leur v ritable qualification juridique et par cons L entreprise associative EE EE LES quent en d cidant que le contrat litigieux tait un contrat de soci t et non une association comme l avaient d nomm les parties les apports et l affectio societatis les juges du fond avaient l galement justifi leur d cision Plusieurs cons quences peuvent tre attach es cette requa lification judiciaire l association perd sa qualit de personne morale les membres associ s de fait deviennent l gard des tiers directement responsables des cons quences d coulant des obligations n es des actes accomplis par l association avec solidarit si la soci t cr e de fait est commerciale sans solidarit si la soci t cr e de fait est civile Code civil article 1872
85. iction p nale des associations familiales et les unions d associations familiales r gies par le Code de la famille et de l aide sociale Pour pouvoir d livrer des prestations de conseil juridique titre habituel et r mun r ces associations doivent avoir recours des personnes susceptibles de r unir un certain ECO AT PARTIE 1 La capacit juridique des associations nombre de qualit s requises loi n 71 1130 pr c articles 54 et 55 notamment des titres universitaires minimum 2 L activit doit tre sp culative Le Code de commerce fait de la recherche d un b n fice qui caract rise la sp culation un crit re essentiel de lacte de commerce Ce crit re de l intention sp culative l ment inten tionnel a d ailleurs t retenu par la Cour de cassation dans un arr t du 28 juin 1951 pour caract riser la r alisation d actes de commerce par une association A contrario un acte r alis titre gratuit dans un but philanthropique ou sans recherche de b n fices ne peut tre un acte de commerce m me s il se situe dans le champ d application des articles L 110 1 et L 110 2 du Code de commerce Aussi il est d sormais clairement tabli que lachat pour revendre avec b n fice n a le caract re commercial que s il est ex cut avec une finalit lucrative Il est important de noter que la recherche de b n fices qui caract rise l activit sp culative doit en l esp ce
86. ie 2 chapitre 1 toute entit exer ant des activit s de nature conomique ind pendamment de sa forme juridique constitue une entreprise au sens de l article 81 du Trait CE En effet la Cour de justice des Communaut s europ ennes a tenu pr ciser que toute activit m me r alis e titre on reux n est pas n cessairement une activit conomique elle doit tre effectu e dans le cadre d un objectif d entre prise Dans un arr t du 10 janvier 2006 cette derni re a rappel que les notions d entreprise et d activit conomique taient consubstantiellement li es Rel vent de ce type d activit s les associations gestionnaires agissant dans le domaine de la sant de la protection sociale des loisirs et du tourisme de la formation et de l ducation L entreprise associative ETC CES B Approche comparative de la notion d activit conomique 1 Activit conomique et activit commerciale une distinction fondamentale Le rapprochement entre les deux notions fait appara tre deux diff rences fondamentales d une part la notion d activit conomique est plus large que celle d activit commerciale outre les activit s commerciales Code de commerce articles L 110 1 et L 110 2 la notion d activit conomique int gre des activit s consid r es par le Code de commerce comme non commerciales telles que des activit s agricoles immobili res lib rales ou
87. in nombre de salari s et alors m me qu elle exer ait une activit civile La Cour de cassation a ainsi reproch la Cour d appel de Bordeaux 2 ch qui ayant relev que l association avait une activit employant 37 personnes avait suffisamment constat le caract re conomique de l association et par l m me caract ris l existence d une entreprise peu important qu il n y ait pas de recherche de b n fices Dans le cas d esp ce il s agissait pour elle de se prononcer sur un recours portant sur l application de l article 48 de la loi n 84 148 du 1 mars 1984 faisant obligation aux tablissements de cr dit d informer les cautions si ces derniers avaient accord un concours financier une entreprise 2 Applications jurisprudentielles a La question de la pluriactivit Aucune disposition dans la loi du 1 juillet 1901 n interdit aux associations de pr voir dans leur objet statutaire la r alisa tion de plusieurs activit s La jurisprudence a reconnu cette pratique coutumi re au sein du secteur associatif comme tant parfaitement l gale N anmoins cette pratique entre tient g n ralement une confusion entre activit s exerc es et but poursuivi une telle distinction apparaissant fondamen tale au regard du rattachement du groupement associatif au droit conomique ou commercial voir ci apr s partie 2 ECO AT PARTIE 1 La capacit juridique des associations Dans ces
88. inction l inverse c est dire en cas d inex cution du plan de sauvegarde celui ci pourra faire l objet d une transformation en proc dure de redressement judiciaire ou de liquidation judiciaire La mise en route de ces proc dures pourra galement d couler de l tat de cessation des paiements de l association constat depuis plus de 45 jours au lieu de 15 jours en application du r gime ant rieurement pr vu par la loi du 25 janvier 1985 L entreprise associative ETC CES c Le redressement judiciaire Le but poursuivi par la proc dure de redressement judiciaire est identique celui pr c demment d crit dans la proc dure de sauvegarde la diff rence pr s que l association n est plus en mesure de faire face son passif exigible avec son actif disponible Code de commerce article L 631 1 La mise en uvre de cette proc dure peut directement tre effectu e par le dirigeant mais galement l initiative de tous cr anciers la diff rence de la proc dure de sauvegarde la pr sente proc dure permet au tribunal de fixer la date de cessation des paiements en tenant compte des informations dont il dispose d claration du dirigeant inscription de privil ges Une autre diff rence consistera dans le fait que les tiers repre neurs sont d sormais admis soumettre des offres de reprise d s l ouverture de la proc dure Le plan de redresse ment doit permettre un talement des cr ances sur u
89. interventions qui vont de 3 000 6 000 euros en moyenne on ne peut pas vraiment parler d effet d aubaine pour les experts D autant que la d marche est positive pour beaucoup LAssociation pour le d veloppement des transports en commun de Grenoble b n ficie actuellement du concours de consultants Ils travaillent avec les salari s et les administra teurs de l association pour d gager les points de blocages et revoir l organisation interne et les moyens de motiver et recru ter des adh rents Cela nous aide avoir une r flexion que l on ne prend pas le temps de faire habituellement ou alors seule ment dans l urgence explique J r me Fourche l un des sala ri s Surtout il attend avec impatience les retours de leurs partenaires institutionnels interrog s par les consultants M me s ils ne vont pas r gler eux seuls nos probl mes ils vont au moins les pointer et peut tre nous indiquer des pistes D En tirer le meilleur la Maison de la nature de l Is re si le DLA n a pas d bouch directement sur la mise en uvre d une nouvelle activit d or ganisation d v nements cela nous a certainement aid s L entreprise associative ETC CES dans notre r flexion qui a abouti la mise en place de forma tions en direction des entreprises et des associations Il peut arriver que l intervention d experts conduise stan dardiser les modes de gestion voire les calquer parfoi
90. ions KPA Lentreprise associative Selon une r ponse minist rielle datant de 1986 les activit s sociales et culturelles telles que la sant la protection sociale les loisirs le tourisme la formation l ducation et le sport devraient a priori pouvoir tre consid r es comme tant des activit s conomiques En tout tat de cause les tribunaux semblent s orienter vers une approche in concreto de la notion d activit cono mique partir du recours la technique dite du faisceau d indices partie 1 chapitre 11 Associations et activit commerciale une pratique licite La nature juridique des activit s originellement exerc es par les associations a conduit les tribunaux consid rer que ces derni res relevaient normalement du droit civil et ainsi de la comp tence des tribunaux civils Cependant cette position dogmatique a r cemment t mise mal par les changements intervenus dans la pratique associative d sormais il peut tre rapport par toute personne y ayant un int r t membres association tiers la preuve du caract re commercial de l activit exerc e par l association en question Toutefois il ressort qu en pratique l administration d une telle preuve appara t extr mement d licate op rer notamment en raison du fait qu elle se heurte trois difficult s majeures d une part les actes de commerce en ce qu ils sont eux m mes issus de la pratique des tri
91. ions dans lesquelles l activit commerciale associative tait r alis e voir Instr fisc BOI 4 H 5 98 compl t e par la jurisprudence du CE 1 octobre 1999 Association Jeune France n 170289 RJF 1999 n 1354 aurait pourtant t de mise Pareille revendication appara t par ailleurs parfaitement en phase avec la position exprim e en date du 21 juillet 2003 par le ministre du Budget interrog sur le seuil de 30 d activit commerciale habituellement admis par les services fiscaux pour appr cier le caract re pr pond rant ou non des activit s lucratives ce dernier avait tenu pr ciser qu il ne lui parais sait pas souhaitable de fixer un seuil correspondant un pour centage d activit s lucratives au del duquel le caract re non ECO AT PARTIE 1 La capacit juridique des associations lucratif d ensemble d une association serait automatiquement remis en cause Pour lui au contraire il para t plus quitable d appr cier au cas par cas le caract re significativement pr pond rant des activit s non lucratives au regard des condi tions particuli res de fonctionnement de l association 2 Cons quences en cas d inobservation de la limite jurisprudentielle La d cision Club de chasse du Vert galant rendue en 1985 apporte des pr cisions concernant deux situations suscep tibles de se pr senter en mati re associative soit l exercice de l activit commercial
92. it de ne pas tre respect Enfin au niveau fiscal cette fois ci ce type de comportement cr e des distorsions sur un plan concurrentiel ce qui pourrait avoir pour effet de jeter le trouble sur la sp cificit de l intervention du secteur associatif en mati re conomique D s lors et face ces diff rentes probl matiques il s agira de distinguer sur un plan juridique la situation des associations dont l activit commerciale prime l objet statutaire A de celles qui revendi quent un objet statutaire commercial B A L activit commerciale ne doit pas primer l objet statutaire 1 La r gle jurisprudentielle Larr t Club de chasse du Vert galant rendu le 12 f vrier 1985 par la Cour de cassation illustre parfaitement la limite pos e l exercice d une activit commerciale habituelle par les asso ciations un club de chasse offrait ses membres la facult de CA Lentreprise associative ECTS COLE chasser sur ses terrains moyennant le versement d une cotisa tion en outre elle proposait des forfaits de chasse avec repas compris des non adh rents par la mise en uvre de m thodes commerciales publicit commerciale et agence de voyages La Cour sans reconna tre express ment la qualit civile du groupement a reproch l arr t rendu en appel de ne pas avoir suffisamment caract ris la commercialit de l asso ciation en retenant la qualit de commer ant du club sans recher
93. ive charges De la m me fa on peut on en d duire qu une association assujettie l imp t sur les soci t s la TVA et la 1 R gles commerciales applicables aux statuts taxe professionnelle qui s acquitterait normalement de ses de l entreprise associative imp ts et taxes ainsi que de ses cotisations sociales ne pour rait se voir reprocher de d velopper des pratiques paracom ne ne merciales de m me que celle qui est fiscalement exon r e a La question du paracommercialisme associatif ne p S b Prohibition de la paracommercialit Le paracommercialisme associatif constitue le principal reproche formul l encontre des associations exer ant dans la sph re commerciale Les parlementaires s en sont souvent fait l cho Un tel reproche trouve t il une justification sur le terrain juridique D apr s la doctrine la paracommercialit para t bien se ramener l exercice illicite d actes de commerce Cette d finition appara t n anmoins contenir la notion de paracommercialit dans des limites trop troites En effet la paracommercialit semble plut t d couler de l exer cice d une activit commerciale par des non commer ants Or comment reprocher aux associations d exercer une activit commerciale facult qui leur est par ailleurs express ment reconnue partie 1 chapitre I au m pris des crit res de commercialit pr alablement tablis alors que pr cis ment la qualit de co
94. ivent manifester sans quivoque leur intention de se placer sous ce r gime La jurisprudence se montre extr mement vigilante dans la recherche de l expression de la volont des cocontractants sanctionnant par la nullit toute formulation g n rale ou incompl te MEN Illustrations Tel est le cas lorsque les parties ont clairement mentionn une telle intention dans la premi re clause du bail ou lorsqu il ressort que la dur e du bail est de neuf ans et que le contrat de bail fait express ment r f rence plusieurs articles du d cret de 1953 l inverse il a t jug que cette volont n avait pas fait l objet d une manifestation non quivoque lorsque la convention n tait pas intitul e bail commercial mais simplement bail et qu aucune r f rence expresse au d cret du 30 septembre 1953 n tait faite dans le corps du contrat IEPA L entreprise associative ECTS LOL L adoption conventionnelle du bail commercial emporte imp rativement soumission toutes ses dispositions imp ra tives En outre il appara t galement que les associations qui exercent une activit conomique voire m me commerciale et qui ne pourraient obtenir du bailleur l application volontaire du statut protecteur du bail commercial sont en droit d invo quer l application des dispositions d ordre public inh rentes au bail professionnel et ainsi b n ficier de la stabilit corr la tive dans l
95. ivit est accessoire ou non La jurisprudence a souvent recours la th orie de l accessoire pour consid rer que des actes commerciaux r alis s de mani re sporadique par les associations continuent en r alit relever du droit civil L Solution retenue propos 1 L exercice d une activit commerciale d une association ayant organis des bals publics dans le titre accessoire but d offrir un voyage aux enfants des coles publiques Il est vain de soutenir qu en organisant un ou deux bals Nombreuses sont les associations qui se livrent une activit par an l association a fait en r alit des actes de commerce Le l gislateur au terme de l article 632 5 du Code de commerce qualifie d actes de commerce une entre prise de spectacles publics et non pas comme en l esp ce une action isol e gt de l exploitation d un bar restaurant dans les locaux d une purement civile tout en r alisant exceptionnellement quelques op rations commerciales afin de disposer d un financement compl mentaire Encourag es dans leur recherche de fonds propres par les pouvoirs publics ces asso ciations sont le plus souvent amen es organiser des mani association o s exercent des activit s culturelles de sport festations isol es de caract re commercial bal annuel et de loisirs organisation d une s ance de spectacle vente de produits des achats de mati re premi re en vue de la revente ap
96. l ordonnance n 45 2339 du 13 octobre 1945 rela tive aux spectacles modifi e par la loi n 99 198 du 18 mars 1999 l association qui a pour activit principale ou pour objet l exploita tion de lieux de spectacles la production ou la diffusion de spec tacles vivants et qui pour repr senter en public une uvre de l esprit s assure la pr sence physique d au moins un artiste du spectacle r mun r doit tre titulaire d une licence d entrepre neur de spectacles vivants Lun de ses dirigeants au moins doit tre titulaire de la licence requise sous peine de sanctions p nales applicables au groupement amende de 15 000 euros fermeture d finitive pour une dur e de 5 ans au plus L activit associative repr sentant une v ritable entreprise de spectacles publics est r put e commerciale en application de l article L 110 1 du Code de commerce Dans leur recherche de fonds propres les recettes accessoires tir es de l organisation L entreprise associative ETC CES de spectacles sous forme de s ances de cin ma ou de th tre concernent un grand nombre d associations de telles activit s ne sauraient rev tir le caract re d une activit commerciale d s lors qu elles ne sont en r alit que l accessoire de l activit civile principale du groupement associatif sur la th orie de P lt accessoire civil voir ci apr s partie 1 chapitre II B Ainsi et par exception ne sont pas soumises
97. lative p 42 3 L activit doit tre r p titive p 44 D Association et commercialit les raisons du malentendu p 45 1 La question de l assimilation de l association au statut de commercant smart p 45 2 Les cons quences du refus oppos par la Cour de cassation p 48 EST EEE Sommaire Ir La question du degr d implication des associations dans la sph re conomique et commerciale p 49 A Quel degr d implication possible en mati re CONOMIQUE ssssssssrssisstsstsstsstrstrssrstrsstsstsstsseestssnrsernes p 49 1 Approche de la notion d activit conomique p 49 2 Applications jurisprudentielles sss 111110 11110010111000011112 p 55 B Quel degr d implication possible en mati re commerciale 21191191191191201101121111511011r10011rs1rsoeee p 58 1 L exercice d une activit commerciale titre accessoire p 58 2 L exercice d une activit commerciale titre habituel p 60 III Les limites l implication commerciale et conomique des associations p 62 A L activit commerciale ne doit pas primer l objet statutaire p 62 1 La r gle jurisprudentielle p 62 2 Cons quences en cas d inobservation de la limite jurisprudentielle ssss1110ses111sssoo1ressssosrrssssenrsssssrerrsssnnneess p 66 B La question de la transformation de l association p 71 1 La filialisation de l activit commerci
98. le 11 D n 86 610 12 mars 1986 D n 2002 608 24 avril 2002 167 Amblard Des nouveaux cadres juridiques pour l exercice du sport professionnel en France Rev jur et co du sport n 59 juin 2001 p 43 168 D cret n 2001 148 16 f vrier 2001 relatif aux statuts types des EUSRL JO 18 f vrier 2001 p 2728 et d cret n 2001 149 16 f vrier 2001 relatif aux statuts types des SASP JO 18 f vrier 2001 p 2730 169 CE 18 novembre 1991 n 65 232 et 65 233 RTD com 1992 n 2 p 407 170 Cass 1 civ 22 novembre 1998 n 86 18 844 et 86 19 189 Bulletin Joly 1989 p 343 117 voir galement dans le m me sens R p min n 9221 JOAN Q 6 ao t 1990 p 3765 171 Loi du 1 juillet 1901 article 1 D 16 ao t 1901 article 15 172 C Com article L 252 8 173 Sur les associations exer ant une activit dite d incubateur voir C duc article L 123 5 introduit par la loi n 99 587 du 12 juillet 1999 JO du 13 juillet p 10396 d cret n 2000 893 du 13 septembre 2000 JO du 15 septembre 2000 p 14496 loi sur l initiative conomique n 2003 721 du 1 ao t 2003 JO du 20 septembre 2003 p 16127 Casse AT er PARTIE 1 La capacit juridique des associations 174 175 176 177 178 179 180 181 182 183 184 185 Code de commerce articles L 251 1 et L 251 5 Code de commerce article L 252 8 alin a 1 Loi n 47 1775 du 10 septembre 1947 modifi e par la
99. ler ce que ce texte additif ne serve pas de fondement un contr le syst matique prati qu sur les associations d autant plus qu il convient de rappe ler que l exercice par une association d une activit commerciale est jug e licite par la Cour de cassation depuis l arr t de principe datant de 1970 d Action en concurrence d loyale Lassociation qui se livre une activit paracommerciale selon les crit res pr c demment d crits est elle susceptible d tre poursuivie pour concurrence d loyale sur le fondement de l ar ticle 1382 du Code civil notamment par les commer ants inter venant sur un m me secteur d activit L association qui r alise une op ration commerciale dans un but lucratif ne doit pas tre Case ATA br PARTIE 2 Les cons quences juridiques consid r e comme se livrant des pratiques paracommerciales commerciaux Cette constatation n a pourtant pas emp ch la d s lors qu elle est assujettie l imp t sur les soci t s CGI cour d appel de rejeter les demandes de r parations formul es article 206 5 la taxe professionnelle CGI article 1447 et la l appui d une action en concurrence d loyale au motif que l as TVA CGI article 261 7 Ainsi selon la jurisprudence une sociation sportive en question NOSS action en concurrence d loyale sur le fondement de l ar exer ait ses activit s conform ment son objet social d clar ticle 1382 du Code civil
100. les montre au contraire que celles ci sont en r alit rattach es un v ri table r gime de commercialit sanction De nos jours ce d s quilibre am ne bon nombre d observateurs revendi quer l instauration d un corps de r gles de nature instaurer une galit de traitement juridique entre tous les interve nants de la vie conomique Cette condition nous semble tre EST CEE PARTIE 2 Les cons quences juridiques IPA essentielle l mergence du secteur d conomie sociale et solidaire Cependant il conviendra de prendre garde que cette revendication ne d rive pas jusqu une assimilation au statut de commer ant laquelle comme cela t vu pr c demment partie 1 chapitre 2 est a priori incompatible avec le parti cularisme associatif 1 Registre du commerce et des soci t s a Principe Seules les associations dont l immatriculation est pr vue par des dispositions l gislatives ou r glementaires peuvent tre immatricul es au registre du commerce et des soci t s Le ministre d l gu au Commerce et l Artisanat avait pourtant envisag cette possibilit en 1991 Rien n interdit une association qui exerce une activit commerciale de se faire immatriculer au registre du commerce et des soci t s N anmoins la jurisprudence de la Cour de cassation s est progressivement orient e dans le sens du refus de l immatri culation au registre du commer
101. let 1994 n 92 20 064 Association d aide aux infirmes La farigoule RTD sanit et soc 1995 p 152 Cass 1 civ 24 janvier 1995 n 92 18 227 Bull civ n 54 CA Paris 4 juillet 1996 Association Club des Amis des Chevaliers de la Lumi re c Soci t Francfinance services Dr affaires 1996 p 1057 CJCE 3 ch 22 novembre 2001 aff n C 541 99 et C 542 99 Cape SNC Dir CEE 5 avril 1993 n 93 13 article 2 b JO du 27 juillet 2005 44 Cass com 23 novembre 2004 pourvoi n 02 262 in dit 45 TC Dijon 4 novembre 1987 D 1998 somm 223 46 TC Toulouse 19 d cembre 1995 Rev Proc Collection 1999 22 47 CAReims 19 f vrier 1980 Rev soc 1980 p 823 48 Loi n 94 475 du 10 juin 1994 codifi Code de commerce article L 624 2 et suivants 49 RTD com 1994 p 751 obs Alfandari et Jeantin 50 Code de commerce article L 625 1 51 Code de commerce articles L 626 1 et L 626 2 52 CA Paris 17 juillet 2003 Dr soc juin 2003 8 106 53 Loin 85 698 11 juillet 1985 JO 12 juillet codif au Code mon taire et financier article L 213 9 et suivants compl t e par D n 86 73 13 janvier 1986 JO du 17 janvier Arr 27 janvier 1986 JO 5 f vrier 1986 54 RTD com 1985 p 772 n 18 obs Alfandari et Jeantin Guyon D 1986 act l g p 33 Reinhard Petites affiches 23 avril 1986 p 10 55 Loin 85 698 11 juillet 1985 article 1 Case Patate PARTIE 2 Les cons quences juridiq
102. mer ciale Une partie de la doctrine aborde la question de la para commercialit principalement sous l angle de la fiscalit Ce sont toutes les activit s commerciales exerc es par des parti L entreprise associative ELEC ATAI ES ASSE p ATA PARTIE 2 Les cons quences juridiques la fourniture de services cette notion extr mement large englobe des activit s tr s diff rentes telles que Por ganisation de loisirs de voyages d h bergement de repas etc La formulation de l article L 442 7 du Code de commerce ne permet pas d exclure du domaine de la r glementation la fourniture gratuite de services ce qui a pour effet de faire peser sur les associations prestataires de services sociaux m dicaux et culturels une pr somp tion simple ou irr fragable de paracommercialit Par ailleurs quelle que soit la nature de l op ration et contrairement la circulaire du 12 ao t 1987 relative la lutte contre les pratiques paracommerciales il convient de noter que le texte de loi n tablit aucune distinction entre les ventes consenties aux seuls membres de l association et celles offertes toute personne c Pr somption de paracommercialit La circulaire du 12 ao t 1987 a pour effet d instaurer une v ri table pr somption de paracommercialit des activit s commerciales associatives amp Le caract re paracommercial de l activit doit tre pr sum d s lors que n t
103. mer que peut exister un secteur pleinement immerg dans l conomie et le march mais avec une priorit d objet social d sint ress La voil l alchimie qui d range et pourtant se r v le profond ment moderne dans cette poque de crise de l tat providence et de r sistance l ultra lib ralisme L entreprise de capital n a pas de bonne raison de s arroger le monopole de l conomie Vive donc l conomie plurielle et ses entreprises associatives Approche plurielle de l conomie sociale elle m me par la diversit de ses statuts associatifs coop ratifs mutualistes de ses stades de d veloppement Il y a lieu de reconna tre cette diversit l aussi Et pour cela de ne pas abuser d un patrio tisme de statut Dans nombre de pays d Europe les activit s L entreprise associative ETC CES conomiques d velopp es en France par les associations le sont par des coop ratives des fondations ou d autres statuts C est pourquoi il me para t indispensable de faciliter les passages d un statut l autre Lorsque j tais d l gu intermi nist riel je m tais engag sur l laboration du statut de coop rative d int r t collectif qui compl te la diversit des entreprises associatives Bravo donc pour ce guide II reste tant faire pour que les experts juristes experts comptables conseillers d entreprises fiscalistes connaissent et reconnaissent le droit de l conomie sociale c
104. merciale rendait cette recherche inop rante Une telle d cision pr sente incontestablement une menace pour la reconnaissance de la capacit juridique des associa tions d velopper de mani re permanente une activit commerciale moyen au service d un but d sint ress L entreprise associative ETC CES Les tribunaux continueront ils fonder leur appr ciation en ayant recours la technique dite du faisceau d indices technique couramment utilis e par le juge administratif ceci afin de caract riser l cart commercial en consid ration de l objet statutaire Rien n est moins s r Pour autant nombreux sont les crit res qui auraient pu soutenir d finiti vement la position prise en 1985 par la Cour de cassation le montant des ressources procur es par l activit commerciale en consid ration du budget global de l association le volume de travail consenti par les soci taires b n voles et le person nel salari dans chacune de ces activit s les modes de gestion adopt s l affectation des locaux et des moyens d exploitation 147 voire m me le recours des m thodes commerciales Afin d viter tout risque de banalisation de l activit associa tive par le secteur marchand une d marche sensiblement identique celle admise par l Administration fiscale pour caract riser l absence de concurrence apport e au secteur marchand par une appr ciation fine des condit
105. mmer ant leur est refus e voir ci apr s B L article L 442 7 du Code de commerce sur lequel se fonde la prohibition du paracommercialisme associatif pr cise qu aucune association ou coop rative d entreprise ou d admi nistration ne peut de fa on habituelle offrir des produits la vente les vendre ou fournir des services si ces activit s ne sont pas pr vues par ses statuts Il r glemente les op rations qui r unissent deux conditions la premi re condition est rela tive la nature des op rations alors que la seconde concerne leur fr quence S agissant de la nature de l op ration l article L 442 7 pr cit vise l offre de produits la vente la vente de biens et la four niture de services la vente de biens seules les op rations titre on reux sont concern es sans distinction de provenances des produits vendus Peu importe que les biens aient t ache t s des tiers par l association qui les revend ou fabriqu s par les soci taires ou l association Sont vis s par le texte de simples actes pr paratoires la vente m me si aucune vente n a t conclue tels que notamment des op rations publicitaires ou des offres de souscription Ces tres juridiques hybrides associations exer ant une voire plusieurs activit s commerciales ne sont en r alit rien d autre que des non commer ants qui pour les besoins de leur activit civile r alisent des activit s de nature com
106. n t blea l ted r servait ses activit s ses seuls membres c est dire aux IcIe U SOUE CIVA apparait pas rECEVA SE ANENCONTTE GES militaires ainsi que leurs familles d sign es dans le cadre associations qui s acquittent de leurs imp ts commerciaux d une proc dure de parrainage conforme une instruction minist rielle relative aux associations sportives de la d fense a nationale 5 Illustrations ne proc dait aucune action visant d marcher le grand Le tribunal de grande instance de Bourg en Bresse a pr cis ment eu conna tre une telle affaire dans un jugement in dit du 21 avril 1988 une SARL d nomm e Hygi ne et d ratisa tion d Auvergne poursuivait en concurrence d loyale un service de d sinfection v t rinaire constitu sous la forme associative Le tribunal rel ve notamment qu il est vain de public malgr l organisation de journ es portes ouvertes ne proc dait pas une recherche syst matique de b n fices L association qui se livre habituellement des actes d offre de vente de vente ou de fourniture de services alors m me que ses soutenir que la d fenderesse l association b n ficie d avan statuts ne pr voient pas l exercice de ce type d activit s s expose tages fiscaux du fait de sa qualit d association d autant qu elle aux sanctions p nales de l article 470 8 du Code de commerce Il paie la TVA et a des charges sociales qu enfin elle organi
107. n d activit s d int r t g n ral Cependant force est de constater que cette galit de traite ment juridique s av re extr mement difficile mettre en uvre en raison notamment de notre mode de classification actuel des personnes morales de droit commercial ou non lequel repose toujours sur le clivage surann existant entre activit civile et activit commerciale Un tel clivage se fonde sur la notion de lucre c est dire la recherche et le partage de b n fices titre principal laquelle demeure aujourd hui encore l l ment pivot de notre organisation juri dique et conomique Cette notion tant actuellement rig e en mod le dominant l on comprend mieux pourquoi le secteur associatif dont le particularisme conomique se fonde sur le principe d interdiction de partage des b n fices et la primaut du projet statutaire demeure toujours en marge de la vie des affaires Fort heureusement et sous l influence du droit communau taire partie 2 chapitre I on assiste actuellement l mer gence d un v ritable droit conomique de l entreprise dont PZA Lentreprise associative prena COLE la tendance r cente consiste imposer une r glementation identique l ensemble des op rateurs de la vie conomique associations et soci t s commerciales Ainsi en utilisant d sormais le vocable de personnes morales de droit priv non commer antes exer ant
108. n c l bre arr t du 19 janvier 1988 semble avoir d finitivement pos comme principe que le statut d association loi 1901 est incompatible avec la qualit de commer ant Une telle position a depuis t confirm e de nombreuses reprises En effet dans une affaire similaire la Cour d appel de Paris dans une d cision en date du 13 f vrier 1992 a clairement refus toute assimilation de l asso ciation Foyer international d accueil de Paris FIAP au statut de commer ant en retenant que son activit commerciale ne lui conf r ait pas la qualit de commer ant En 1994 la Cour de cassation a depuis lors confirm cette jurisprudence Certains ont vu dans cette approche jurisprudentielle la nais sance d une v ritable th orie dissidente de la notion de commer ant Pour le professeur Reinhard en effet activit L entreprise associative ETC CES et profession ne sont pas synonymes Larticle L 121 1 du Code de commerce tablit lui m me cette distinction b La distinction entre activit et profession commerciale l explication Cette distinction entre activit et profession fonde la sp cifi cit associative au regard de son mode d intervention cono mique le partage de b n fice tant exclu l objet principal de l association pourra difficilement tre d en faire et dans l hy poth se o l activit commerciale de l association venait d gager des exc de
109. n d un objectif conomique d ter min partie 2 chapitre 1 Aussi vous l aurez compris cet ouvrage aura vocation s adres ser l ensemble du secteur associatif c est dire aux petites comme aux grandes associations Il sera enfin et surtout l occasion de d montrer que les associations caract re conomique l instar des soci t s commerciales rel vent de dispositifs l gislatifs et r glementaires contraignants l appli cation de ce corpus de r gles diff rant en fonction de la r ali sation d activit s conomiques ou commerciales Eeto pat Note de l auteur Introduction D Le secteur associatif un poids conomique grandissant Lenqu te CNRS Matisse r alis e en 2001 r v lait le poids conomique grandissant du secteur associatif en France pr s de 800 000 associations seraient actuellement en activit pour un rythme de cr ation de 50 60 000 associations par an depuis plus de 10 ans Depuis le seuil de 1 million aurait m me t atteint Selon une enqu te pr sent e par l Association pour le d veloppement de la documentation sur l conomie sociale ADDES en f vrier 2006 le budget cumul des institutions sans but lucratif incluant les fondations et les syndicats est estim 60 milliards d euros soit 2 9 du Produit int rieur brut ce qui est sup rieur d autres secteurs conomiques traditionnels tels que l automobile ou en
110. ncours apport par des b n voles l activit de l ta blissement de la perception d une participation financi re modique sans rapport avec le service rendu et le recours des aides financi res ext rieures pour quilibrer le budget C est ainsi que relevant le faible nombre de b n voles ainsi que la quantit n gligeable des dons des cotisations et des subventions dans le budget des tablissements un certain nombre d tablissements de la Croix Rouge cole d infirmi res Centre g rontologique Service d aide la personne notamment la Cour de cassation a refus d accorder le caract re social ces activit s Par cons quent toute activit de prestations de service relevant du secteur social effectu e moyennant le versement d une r mun ration est une activit conomique Illustration propos d associations luttant contre le tabagisme propos d activit s d ducation et de formation exerc es par des associations propos d entreprises d insertion g r es sous la forme asso ciative et dont l objet consiste procurer un emploi des personnes d favoris es propos d une maison de retraite g r e sous forme associative propos d une association de fonctionnaires exer ant une activit d entraide entre ses membres en organisant notam ment leur profit des activit s de voyages et de loisirs PARTIE 1 La capacit juridique des associat
111. ne p riode maximum de 10 ans l exception de certaines cr ances de faible montant qui pourront faire l objet d un r glement imm diat de l adoption du plan ou de celle faisant l objet d un abandon partiel contre le paiement imm diat d une partie seulement de la cr ance d La liquidation judiciaire La phase de liquidation judiciaire est ouverte lorsque l une des proc dures pr c demment d crites aura chou ou imm dia tement lorsque la situation de l association ne permet aucune autre issue possible La phase de liquidation sera conduite par un juge commissaire et un liquidateur mandataire judiciaire apr s d signation par le tribunal Selon la nouvelle proc dure il appara t que cette phase liquidative laisse encore ouverte Case ATA br PARTIE 2 Les cons quences juridiques pour l association en difficult la possibilit de poursuivre son objet statutaire apr s cession partielle ou totale d une partie de ses activit s Le r glement complet du passif met un terme d finitif la proc dure de liquidation judiciaire d faut un jugement nouveau sera n cessaire afin de d terminer les modalit s de couverture du passif restant e Situation des dirigeants dans le cadre de la proc dure de redressement judiciaire Louverture d une proc dure de redressement judiciaire len contre d une personne morale de droit priv Code de commerce articles L 624 2 et L 624 3 peut avoir de
112. nne de v ritables interventions concr tes qui peuvent aller du calcul de co ts de prestations la r alisation d une tude de march Ainsi par exemple lors du rassemblement de quatre coles de musique associatives d un m me territoire au sein d une m me maison de la musique l accompagnement a consist harmoniser des fonctionnements et id ologies diff rents et organiser la passation des contrats de travail de la vingtaine d intervenants professionnels concern s Pour nous l enjeu est de bien d limiter la probl matique de chaque association pr cise Lise Rafal avec si besoin la possi bilit de permettre un deuxi me accompagnement pour aller au bout des probl mes soulev s Les interventions s chelonnent en moyenne entre 3 et 12 jours d expertise et permettent aussi l association de b n ficier du r le de m diation des DLA qui peuvent amener faciliter certains dossiers aupr s des collectivit s locales ou d organismes de financement fonds territoriaux France Active banques etc enea EEE ANNEXES 147 D R sultats significatifs 7 000 structures ont b n fici d un accompagnement DLA en quatre ans Les trois quarts des associations aid es emploient moins de 10 salari s et plus de la moiti comptent 1 4 sala ri s Le dispositif s adresse donc bien aux petites associations Certains ont pu estimer que cela a surtout profit aux experts du milieu associatif mais avec des
113. ntreprise associative ETC CES Une association peut aussi fonder une soci t civile pour les besoins de la gestion de ses immeubles toutefois dans cette hypoth se sa responsabilit peut alors tre lourdement engag e Code civil article 1857 Le Conseil d tat juge de son c t qu une association qui d tient une participation majori taire dans une soci t civile immobili re n exerce pas pour autant une activit lucrative et peut continuer b n ficier 169 des exon rations fiscales l inverse elle ne peut pas tre l un des associ s d une soci t en nom collectif SNC ou commandit e dans une soci t en commandite la raison principale de ce refus tient dans le fait que l association ne peut pas disposer de la qualit de commer ant condition indispensable pour constituer ce type de soci t En effet l associ d une SNC doit avoir la qualit de commer ant et r pond ind finiment et solidairement des dettes sociales de ce type de soci t Code de commerce article L 221 1 De la m me fa on la loi n 94 1 du 3 janvier 1994 initiant la soci t par actions simplifi es exclut les associations de la possibilit d tre associ es d une soci t anonyme simplifi e 2 La transformation volontaire de l association a Transformation en soci t Faute de texte l gislatif sp cifique la transformation d une association en soci t sans perte de la personnalit juridique
114. nts ceux ci devront n cessairement tre affect s la r alisation d un objet statutaire d sint ress D ailleurs ce stade l l ment le plus caract ristique se situe donc bien au niveau de la pr dominance d un but collectif pour suivi par des membres pour qui la non lucrativit est fonda mentale ceux ci ne s enrichissent jamais la diff rence du commer ant qui lui en revanche exerce ses activit s des fins lucratives le but de ses activit s est son enrichissement Dans son rapport pour 1990 1991 le Conseil national de la vie associative avait d j eu l occasion de souligner cette sp cifi cit Ce qui diff rencie l entreprise associative ce n est pas la nature ou l importance de l activit exerc e mais la philosophie qui anime ses membres C est pr cis ment partir de cette distinction qu il est possible d affirmer l existence d une diff rence fondamentale entre association caract re conomique et soci t capi taliste traditionnelle Et il semble bien que l affirmation de ces diff rences soit le but poursuivi par la jurisprudence lors qu elle refuse d assimiler l association une personne morale ECO AT PARTIE 1 La capacit juridique des associations commer ante alors m me que le l gislateur uvre dans le sens de l acceptation de l association en tant que v ritable technique d organisation de l entreprise au m
115. occupation des locaux Le droit pour une associa tion d exercer une activit professionnelle et ainsi de b n ficier du statut du bail professionnel fait d sormais l objet d une reconnaissance expresse de la part de la Cour de cassa tion Illustration en est donn e par une association uvrant pour l am lioration de l habitat au sein de la F d ration natio nale des centres Pact Arim et dont les ressources provenaient 105 principalement de ses propres activit s 3 Fonds de commerce Si l association est en droit d exercer des activit s commer ciales y compris titre habituel il a t vu pr c demment que cela n avait pas pour effet d entra ner une assimilation au statut de commer ant Ce refus d une assimilation ne devrait toutefois pas avoir pour effet de d nier ce type de personne morale toute facult d exploiter un fonds de commerce et ainsi de b n ficier du statut des baux commerciaux a Exploitation du fonds de commerce associatif Il a t reconnu l association la possibilit d tre propri taire d un fonds de commerce notamment lorsque cette derni re exer ait une activit commerciale transport voyages loisirs Case ATA br PARTIE 2 Les cons quences juridiques sport la mettant au contact d une client le Ce droit est c Gage du fonds de commerce d sormais clairement reconnu aux associations ainsi qu il ressort particuli rement d un arr t de princi
116. oires ou encore par la consta tation de rupture de relations commerciales tablies au seul motif que le partenaire refuse de se soumettre des condi tions commerciales injustifi es En mati re associative l abus de position dominante est relativement rare Enfin r prim par l article 420 2 du Code de commerce l tat de d pendance conomique caract rise une situation dans laquelle une entreprise est oblig e de poursuivre des relations commerciales avec une autre lorsqu il lui est impossible de s approvisionner en produits substituables dans des condi tions quivalentes L tat de d pendance conomique s ap pr cie en tenant compte de l importance du fournisseur dans L entreprise associative Eert CIEL 3 le march consid r et dans la part du chiffre d affaires r alis par le revendeur ainsi que de l impossibilit pour ce dernier d obtenir des produits quivalents par l interm diaire d autres fournisseurs 5 Illustration TN En 1994 la Cour de cassation a jug propos d une associa tion qui achetait des m dicaments pour sa propre client le que le simple fait de cesser brusquement de s approvisionner aupr s d une pharmacie n tait pas en soi constitutif d un abus de position de d pendance conomique dans la mesure o toute personne dispose de la libert fondamentale de s appro visionner aupr s du commer ant de son choix le fournisseur pouvant en outre
117. omme celui d un secteur conomique ayant pleine ment droit de cit un ouvrage comme celui ci y contribue D autres restent crire dans le prolongement de celui ci Affirmer l entreprise associative conduit affirmer gale ment une gouvernance associative socialement responsable transparente ouverte sur l valuation de l utilit sociale Encore de belles pages crire Hugues SIBILLE Pr sident d AVISE Ancien d l gu interminist riel Adjoint du pr sident du Cr dit coop ratif E ATAI Pr face Note de l auteur Les associations ne sont pas faites pour le commerce telle est aujourd hui encore l id e qui pr domine y compris au sein m me du monde associatif Or paradoxalement sous les effets conjugu s de la conjoncture conomique et du d sengagement de l tat l on constate que cette croyance collective n a pas emp ch les associations d entrer massi vement dans la sph re conomique en effet d s le d but des ann es 80 nombre de ces groupements ont d cid de proc der par eux m mes une recherche de fonds propres dans le but d assurer leur p rennit financi re Aussi il convient de s interroger Comment une pratique associative aussi d velopp e de nos jours peut elle tre para doxalement aussi peu en phase avec une telle id e domi nante Que doit on en penser Est elle seulement licite Face aux profonds bouleversements qu a r
118. ommuniquer les r gles d or l usage du responsable associatif J uin 2006 GPA 14 volutions de la France associative tat des lieux Novembre 2004 GPA 15 Le guide du b n volat D cembre 2004 GPA 16 Le guide des aides l emploi F vrier 2006 GPA 17 renvoyer TERRITORIAL BP 215 38506 Voiron Cedex T 04 76 65 87 17 Fax 04 76 05 01 63 Consultez les sommaires de cs ouvrages sur wwwamel90Lfr Oui je souhaite commander J La responsabilit p nale dvileet finand redesasocdations GPA2 J Financer son asodiation par les6 manifestationsanuelles eon r es GPA3 J Le guide du pr sident d association GRM 1 Comprendreet tenir la comptabilit de votre association GPA5 Ci Subventions dons cotisations GPA6 J otre aswdiation et les imp ts GPA7 1 Bien r diger les statuts de votre assodiation GRAS J L embauche et la gestion du personnel dansles associations GRA9 J Le guide pratique du tr sorier d association GPA 10 1 Lesactionsenjusti et lesassodations GPA 11 J Cr er et g rer son assodiation GPA 12 J Mod les et formulaires asodatifs guide et conseils de r daction GPA 13 J Apprendre bien communiquer les r gles d or l usage du responsable asodiatif GPA 14 J volutions de la France associative tat des lieLpc GPA 15 J Le guide du b n volat GPA 16 Le guide des aides l emploi GPA 17 au prix unitaire de 16 pour les abonn
119. organisait des loisirs en ayant recours des modes de gestion inhabituels notamment en justifient d une garantie financi re suffisante Celle ci peut r sulter soit de l existence d un fonds de r serve soit de l appartenance un groupement d organismes sans carac prospectant une client le sur une grande chelle t re lucratif ayant fait l objet d une autorisation particu propos d une agence de voyages solution identique li re et disposant d un fonds de solidarit suffisant justifient d une assurance garantissant les cons Les limites de la commercialit de ce type d activit associa quences p cuniaires de la responsabilit civile qu ils tive ont cependant t strictement fix es par la Cour de encourent au titre de leur activit cassation du 12 f vrier 1985 un club de chasse priv dit Club du Vert Galant constitu sous forme associative Q recrutait sa client le par voie d annonces dans les journaux A Par exception ne sont pas de tenues de solliciter l agr ment de tourisme les associations qui n ont pas pour objet l organisation de voyages ou de s jours et qui ne se livrent ces op rations qu l occasion de leurs assembl es g n rales ou lors de voyages locaux et nationaux et par voie de publicit aupr s d une agence de voyages Pour les juges du fond l association avait mis en uvre des proc d s commerciaux susceptibles de r v ler la v ritable natur
120. ormation et de ses r gles d organisa tion et de fonctionnement aux conditions l gislatives et r gle mentaires requises Loi n 2001 624 du 17 juillet 2001 article 28 bis alin a 4 Les r serves et les fonds associatifs constitu s ant rieurement la transformation ne peuvent faire l objet ni d une distribution aux soci taires ni d une incorporation au capital L pr c article 28 bis alin a 2 ECO AT PARTIE 1 La capacit juridique des associations La soci t coop rative d int r t collectif L artide 36 de la loi n 2001 624 du 17 juillet 2001 a cr un nouveau statut coop ratif la Soci t coop rative d in t r t collectif SCO Les soci t s coop ratives d int r t collectif sont des soci t s anonymes ou des soci t s responsabilit limit e capital Variable r gies par le Code de commerce Elles ont pour objectif la production ou la fourniture de biens et de services d int r t collec tif qui pr sentent un caract re d utilit sociale gt La SAC se distingue de la soci t commerciale classique par sa finalit d utilit sociale Ce caract re d utilit sociale est appr ci en tenant compte notamment de la contri bution apport e des besoins mergents ou non satis faits l insertion sociale ou professionnelle au d veloppement de la cotisation sociale ainsi qu l acces sibilit aux biens et aux services 3 La requalif
121. pe de sp cialit et de l article L 442 7 du Code de commerce Ainsi l analyse juridique de la commercialit de l association travers les diff rents degr s d immixtion possible de ce type de groupement dans la sph re commerciale commande par cons quent d envisager les deux hypoth ses suivantes l activit commerciale prime l objet statutaire du grou pement a l activit commerciale se confond avec l objet statutaire du groupement b a L activit commerciale habituelle prime l objet statutaire Appel e se prononcer sur les cons quences li es l exercice par une association d une activit commerciale titre habi tuel la Cour de cassation en 1985 invitait la cour d appel de Pau rechercher si l activit commerciale de l association rev tait un caract re sp culatif r p t au point de primer l objet statutaire En application du principe dit de sp cia lit et de l article L 442 7 du Code de commerce lequel oblige les associations indiquer dans leurs statuts la r alisa tion d activit s commerciales habituelles on voit mal comment en pratique l activit commerciale habituelle ECO AT PARTIE 1 La capacit juridique des associations pourrait primer l objet statutaire sauf consid rer la situa tion o l activit principale r ellement exerc e ne correspond pas celle mentionn e au titre de l objet statutaire Une
122. pe rendu par la Pour les raisons pr c demment invoqu es la facult pour les Cour de cassation en date du 9 d cembre 1965 associations de donner en nantissement leur fonds de commerce devrait pareillement leur tre reconnue Cette EO capacit contractuelle de l association assurer ses cr an ZX Illustrations ciers en gageant son fonds de commerce devrait ainsi R SERE P NO permettre aux associations d acc der plus facilement aux propos d un cin ma exploit par une association ARE ne FR A i j circuits du cr dit par la possibilit d affecter leur fonds de propos d une association de lutte contre l alcoolisme qui gt tede lund ance tel exploitait un d bit de boissons non alcoolis es commerce a a garan lerce un e Ses creanciers teque par exemple un tablissement financier 107 b Location g rance du fonds de commerce associatif S il est admis par les tribunaux qu une association puisse cr er et exploiter un fonds de commerce la jurisprudence a longtemps consid r que ce type de groupement n tait pas en mesure de b n ficier du r gime de la location g rance Une telle position jurisprudentielle vient r cemment d tre remise en question par la simplification du r gime de loca tion g rance op r e par l ordonnance n 2004 274 du 25 mars 2004 article 10 l exigence des sept ann es pass es en qualit de commer ant n est plus requise et seule demeure la condition
123. pellier 7 mai 1987 Gaz Pal 1988 p 39 CJCE 23 avril 1991 aff C 41 90 H fner et Helser Rec CJCE 1991 I p 1979 Cass 1 civ 12 mars 2002 n 99 17 209 r f Nantes Code de commerce article L 612 1 et suivants mod Loi n 2005 645 du 26 juillet 2005 JO 27 juillet 2005 CE 12 juin 1969 2 esp ces RTD sanit et soc 1969 p 273 CA Paris 24 juin 1988 RTD com 1988 p 648 propos d un grou pement d achats constitu sous forme associative CA Paris 20 janvier 1973 D 1974 p 61 Cass com 24 novembre 1958 Bull civ III n 400 ESSONNE PARTIE 2 Les cons quences juridiques RYA 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 L entreprise associative CE Rapp publ 1996 Sur le principe d galit tudes et docu ments n 48 Doc fr p 87 CE Communication sur les entreprises de l conomie sociale 1989 sec 89 p 2187 p 11 CJCE 23 avril 1991 aff C 41 90 pr c Loi n 94 475 10 juin 1994 JO 11 juin 1994 RTD com 1994 p 750 D cret n 85 295 1 mars 1985 article 22 modifi par le d cret n 2001 373 27 avril 2001 JO 29 avril 2001 p 6837 Code de commerce article L 612 2 et d cret n 85 295 1 mars 1985 article 25 D cret n 2001 379 30 avril 2001 JO du 3 mai p 6993 Code de commerce article L 612 4 mod Loi n 2005 645 du 26 juillet 2005 JO du 27 juillet 2005 Loi n 00
124. plicables l activit de l entreprise associative p 122 B R gles commerciales non applicables l entreprise associative 1 Registre du commerce et des soci t s 2 Bail commercial 3 Fonds de commerce Annexes DLA l expertise associative la port e de tous ISBL consultants le conseil au service de vos valeurs EST EEE Sommaire Pr face Voici un ouvrage qui vient point Avec la rigueur du juriste il rappelle avec bonheur certaines v rit s et lib re des complexes Y a t il en effet lieu de s interroger encore pour savoir si les associations ont un r le jouer en mati re conomique Alors m me qu elles emploient 1 6 million de salari s g rent un budget consolid de 50 milliards d euros dont l essentiel vient des ressources priv es ou de prestations factur es la puissance publique et qu elles repr sentent des pans entiers de notre conomie le r cent plan en faveur des services aux personnes a mesur lors de sa conception les forces en pr sence et le poids conomique de l offre associative Oui il existe bien un vaste tissu d entreprises associatives le titre de cet ouvrage accr dite avec justesse le mariage de ces deux termes dont la juxtaposition a longtemps arr t ou fait peur Pas seulement dans les minist res ou les organisa tions patronales Mais peut tre surtout dans le secteur asso ciatif lui m me Ce qui am ne ma prem
125. possibilit qu ont les clubs de troisi me ge de se regrouper pour organiser des voyages en 1988 le secr taire d tat aupr s du ministre de l Industrie a r pondu que dans une telle ventualit peuvent participer aux voyages tous les membres de chacun des clubs participant expli L entreprise associative ETC CES citement l organisation du voyage naturellement un m me club ne peut participer que de mani re occasionnelle deux outrois fois dans l ann e par exemple l organisation de tels voyages Cette r f rence peut constituer un point d ancrage de nature viter tout risque ventuel aux associations qui r alisent de fa on simplement occasionnelle une op ration mentionn e par l article L 110 1 du Code de commerce DES Exceptions AN sia suas P r Lorsque l association est l origine de la cr ation d une filiale commerciale le crit re de r p tition n est pas n cessaire pour caract riser l exercice d une activit commerciale La lettre de change constitue galement une exception dans la mesure o cette op ration figure au nombre des actes de commerce objectifs ou par la forme dont la commercialit fait l objet d une pr somption certaine il n est pas possible de prouver que la lettre de change n est pas un acte de commerce D Association et commercialit les raisons du malentendu 1 La question de l assimilation de l association au statut
126. pratiques asso ciatives que le groupement achetait des marchandises pour les revendre exploitait un restaurant et un d bit de boissons louait des services que l association faisait des actes de commerce et qu elle avait donc la qualit de commer ant Solution identique propos d une secte constitu e sous la forme associative qui ditait et vendait des ouvrages au public Solution identique propos d une association dont le but consistait promouvoir une campagne lectorale mais qui en r alit proc dait galement la vente de gadgets Les associations loi 1901 peuvent difficilement se consacrer la sp culation par l exercice d activit s d achat revente en mati re immobili re La raison r side principalement dans le fait que les associations d clar es disposent d une capacit r duite en mati re de d tention d immeubles Loi 1901 article 6 l exception toutefois des associations reconnues d utilit publique qui quant elles disposent d une capacit plus tendue en la mati re L entreprise associative ETC CES Les prestations de service constituent le champ d intervention privil gi du secteur associatif En effet de tr s nombreuses activit s telles que notamment les activit s de location meubles quipements informatiques v hicules de transport a rien maritime ou terrestre les op rations financi res banques assurances les entrepri
127. prises et autres institutions 73 an 10 num ros NOT Rs Prenn es ASSOCIO karrean E E A E S Adresse dient J Oui J Non Num ro de dient rrereneennnnennre Le compl ment de c champ acc l rera le traitement de votre commande Cachet signature Ch que joint en faveur de la sas Territorial Commande administrative r glement par mandat administratif d s r ception de la facture en deux exemplaires RIB Caisse d pargne des Alpes Voiron Code banque 13825 Code guichet 00200 N de compte 08776443495 Cl RIB 51 N SIRET 404 926 958 00012 Code APE 221 E Participation aux frais de port et d emballage pour les DOM TOM et l tranger HGPA06 9 abonnement par an
128. propos d une association dont l objet consistait uniquement en la pratique du sport amateur en application de la loi n 99 1124 du 28 d cembre 1999 modifi e portant diverses mesures rela tives l organisation d activit s physiques et sportives L entreprise associative ETC CES P De la m me fa on sont consid r es comme n exer ant pas d activit s conomiques les associations dont les ressources se composent uniquement des cotisations de leurs membres de subventions ou de dons ou encore les associations inves ties d une mission de service public comportant des pr roga tives de puissance publique Concernant ce type d activit s le droit europ en utilise le vocable d activit s conomiques autres qu industrielles ou commerciales l inverse les activit s commerciales les activit s civiles de nature immobili re lib rale agricole et artisanale rel vent sans aucun doute du champ conomique En effet toutes ces activit s r pondent en tout point aux d finitions usuellement donn es de l activit conomique puisqu elles concourent la production et la commercialisation des biens et des services C est d ailleurs la position que retient la jurispru dence pour qualifier l existence d une activit conomique du moins pour ce qui concerne les crit res tir s de l analyse intrins que de l activit exerc e par l association Solution retenue propos d activit s d
129. r s confectionn s par des tiers vente de cartes de v ux etc Ce transformation par un atelier prot g g r sous la forme type de situation concerne particuli rement les petites d une association dont l objet est l insertion sociale et professionnelle de personnes handicap es associations qui l on applique ce qu il convient d appeler la q pp 1q q PP de l activit de bals organis s par un comit des f tes th orie dite de l accessoire civil Cette th orie consacre la pr dominance de l objet statutaire d sint ress en favorisant le rattachement des quelques actes de commerce r alis s de mani re isol e l activit principale civile de l association En L entreprise associative ELEC ATASS ASSE AT ber PARTIE 1 La capacit juridique des associations 2 Lexercice d une activit commerciale titre habituel Larr t rendu le 24 novembre 1958 par la Cour de cassation a admis qu une association puisse exercer une activit commer ciale mais a assign tout aussit t cette derni re deux limites Une association peut faire des actes de commerce la condi tion que ces actes ne soient pas habituels et que les b n fices qui en proviennent ne soient pas distribu s aux soci taires Si la seconde restriction ne pose pas de difficult s particuli res association qui distribue des b n fices devant tre requali fi e en soci t de fait voir
130. r serv aux associa tions qui ont pour objet principal l enseignement tel que d fini ci avant l inverse lorsque l activit d enseignement ne repr sente qu une activit accessoire pour l association la jurisprudence lui refuse le b n fice du d cret n 53 960 du 30 septembre 1953 L entreprise associative ETC CES L Illustrations propos d une association de kin sith rapie dont l enseigne ment n est qu une fonction annexe propos d un club de ski qui n enseigne qu occasionnelle ment cette discipline propos d une association g rant une garderie et un jardin d enfants propos d une association puisque aucun enseignement effectif n tait dispens dans les locaux lesquels sont exclusi vement utilis s usage de bureaux Lorsque l activit d enseignement est soumise un r gime d autorisation administrative pr alable l association doit obligatoirement tre titulaire de cette autorisation pour pouvoir b n ficier du statut des baux commerciaux La condition d une exploitation r guli re appara t ainsi incon tournable dans un tel contexte juridique La Cour de cassation vient d ailleurs de le rappeler propos d une association spor tive En l esp ce cette derni re s est vu refuser le b n fice du droit au renouvellement de son bail en raison du fait qu elle n avait pas d clar son tablissement dans les 6 mois de la promulgation de la lo
131. r les articles L 410 1 et suivants du Code de commerce visent sanctionner la mise en uvre de moyens d loyaux destin s s approprier la client le d un concurrent exemple actes de d nigrement ou de parasi tisme De ce point de vue le seul fait d opter pour la forme juridique d association afin d exercer une activit d entre prise ne suffit pas caract riser un acte de concurrence d loyale Ces r gles s appliquent toutes les activit s cono miques voire m me commerciales de production de distri bution et de services Code de la consommation article L 113 2 et sont par cons quent opposables toutes les entit s qui exercent une activit conomique produc tion distribution service ind pendamment de leur statut juridique et de son mode de financement et du but poursuivi L exercice d une activit conomique voire m me commer ciale conduit les associations faire concurrence aux entre prises du secteur traditionnel ce titre elles sont assujetties aux r gles habituelles de la concurrence et les associations peuvent faire l objet de poursuites sur le fondement de concurrence d loyale ou prendre elles m mes l initiative de formuler une demande en r paration du pr judice r sultant de ce type d agissements ASSE DATAIME PARTIE 2 Les cons quences juridiques E1 L PADAS i Une association d nomm e Service de d sinfection v t ri naire t
132. r son r le dans la production et l organisation des changes Il convient par cons quent de se r f rer la doctrine majori taire laquelle privil gie l approche institutionnelle Ainsi il ressort que le concept d entreprise est essentiellement envi sag sous l angle d une organisation conomique et humaine Cette approche est conforme celle retenue par le droit communautaire de la concurrence En effet dans l arr t Mannesmann du 13 juillet 1962 la Cour de justice des Communaut s europ ennes a tenu pr ciser que l entre prise tait constitu e par une organisation unitaire d l ments personnels mat riels et immat riels rattach s un sujet juridiquement autonome et poursuivant d une fa on durable un but conomique d termin Et en 1993 la CJCE optait pour une d finition de l entreprise encore plus pragma tique toute entit exer ant une activit conomique ind pendamment du statut juridique de cette entit et de son mode de financement D R Lentreprise associative ASe ATAS Par suite la jurisprudence communautaire soulignait plusieurs reprises l importance du lien existant entre les notions d entreprise et d activit conomique l activit d entreprise ne peut se faire qu travers la r alisation d une activit conomique toute activit conomique doit n ces sairement tre effectu e dans le cadre d un
133. rapport original qu entretient l association avec l activit conomique qui v ritablement fonde la sp cificit associative Une telle position semble d ailleurs avoir re u confirmation par le Conseil constitutionnel lequel consid re en effet que le principe constitutionnellement garanti de libert d association n interdit pas aux associations de se procurer les ressources n cessaires la r alisation de leur but qui ne peut tre le partage de b n fices entre leurs membres par l exercice d activit s lucratives De ce point de vue la pratique associative r v le un grand nombre d activit s conomiques intrins quement non lucratives L Illustration 30 propos de l association qui facture au moindre co t les services qu elle rend ses membres en mati re d organisa tion de voyages et de s jours propos d une activit conomique perte en s occupant de jeunes pour les aider s ins rer dans la vie professionnelle D R Lentreprise associative Eert p FX 3 Activit conomique et activit sociale L activit conomique recouvre tout la fois l activit commer ciale l activit lucrative et va bien au del en incluant une partie de la notion d activit sociale Pour la jurisprudence le caract re social d une activit s appr cie au regard des modalit s de fonc tionnement et de gestion des tablissements de l association au regard du co
134. re conomique le rejet du crit re de l accessoire a pour principale cons quence de reconna tre que la plus grande partie des associations existantes exerce dans la sph re conomique L attention de leurs dirigeants devra donc tre sp cialement attir e sur les responsabilit s auxquelles ils s exposent ce titre au cours de la vie de l asso ciation ou encore lorsque cette derni re aura conna tre des difficult s financi res ASSE N ATA E PARTIE 1 La capacit juridique des associations B Quel degr d implication possible d autres termes bien que commerciaux par nature en appli en mati re commerciale cation des articles L 110 1 et L 110 2 du Code de commerce de tels actes seront n anmoins consid r s comme civils par l application pure et simple de l adage accessorium sequitur Les associations peuvent r aliser de fa on licite des b n fices Dre Se PE principal selon lequel l accessoire suit le principal commerciaux la seule restriction que ceux ci ne fassent pas l objet d un partage entre les soci taires Cette reconnais sance de la facult offerte aux associations d exercer une acti vit commerciale a t reconnue de fa on explicite par le Conseil constitutionnel dans une d cision en date du 25 juillet 1984 Toutefois la r alisation d actes de commerce par l association a des cons quences variables notamment en mati re fiscale selon que cette act
135. recourir des solutions quivalentes Le Code de la consommation Lassociation peut elle b n ficier des dispositions protec trices du Code de la consommation applicables aux consom mateurs R pondre par l affirmative semblait a priori difficile dans la mesure o de telles dispositions sont normalement applicables aux seuls consommateurs appr hend s comme des personnes physiques et non pas concer nant les associations comme des personnes morales Est ce dire qu une association qui conclut un contrat dans un cadre autre que celui de son activit professionnelle demeure dans l impossibilit d invoquer ce cadre juridique protecteur alors m me que ce contrat contiendrait une clause abusive C est pr cis ment par la n gative que la Cour de justice des Communaut s europ ennes semble r pondre dans sa d cision du 22 novembre 2001 pr c apr s analyse de la d finition qu elle donne de la notion de PARTIE 2 Les cons quences juridiques consommateur pour elle il s agit en effet de toute personne physique qui agit des fins qui n entrent pas dans le cadre de son activit professionnelle Nul doute que cette conception restrictive du consommateur aura une influence en droit positif dans la mesure o l analyse conjugu e du Code de la consommation article L 132 1 et de la jurisprudence d montre que le consommateur est avant tout une personne qui conclut un contrat n ayant pas de rappor
136. s C Cass 14 fevrier 2006 pourvoi n 13453 in dit CA Dijon 4 novembre 1987 Bull civ inf cass 1988 n 257 p 19 R p min Min co et Fin n 22309 JO 21 juillet 2003 p 5747 Cass com 12 d cembre 1985 pr c Cass com 14 janvier 1958 n 1 367 Bull civ III n 23 p 19 Cass com 12 f vrier 1985 pr c CA Toulouse 19 d cembre 1995 n 693 Petites affiches 5 mai 1997 n 54 p 9 CA Dijon 4 novembre 1987 pr c Blaise Esquisses de quelques id es sur la place des associations dans l activit conomique tudes offertes R Houin Dalloz Sirey 1985 Malaurie Plaidoyer en faveur des associations D 1992 p 276 Cass com 19 janvier 1988 pr c CA Toulouse 19 d cembre 1995 n 693 Petites affiches n 54 p 9 EPEON ELLES 158 Cass com 1 mars 1994 n 92 13 529 JCP dition G 1995 II n 22418 159 R p min n 44492 JOAN Q 25 mai 1992 p 2319 160 Gerschel La filialisation par une association de son activit lucrative Rev soc 1998 p 741 et suivantes 161 R p min n 44492 JOAN Q 25 mai 1992 p 2319 162 R p min n 8532 JO D bats S nat 2 f vrier 1995 163 Instr 15 septembre 1998 BOI 4 H 5 98 164 Instr 16 f vrier 1999 BOI 4 H 1 99 165 R p min n 8532 JO S nat Q 2 f vrier 1995 p 279 166 Loi n 84 610 16 juillet 1984 modifi e par la loi n 99 1124 28 d cembre 1999 JO 29 d cembre 1999 artic
137. s de l association L entreprise associative ETC CES Pour le futur nul doute que la jurisprudence gagnerait adop ter des solutions plus uniformes visant ainsi assurer une s curit juridique accrue a La proc dure de conciliation D s les premi res difficult s les dirigeants peuvent solliciter par la voie judiciaire la nomination d un conciliateur dont la mission ne pourra s tendre au del du d lai maximum de 4 mois avec prorogation ventuelle d un mois Ce conciliateur aura pour mission de trouver un accord entre les cr anciers et l association d bitrice concernant les difficult s que rencon trent l association juridique conomique ou financi re av r e ou pr visible ayant motiv sa nomination Lhomologation de l accord par le tribunal comp tent aura pour effet de suspendre pendant la dur e de son ex cution toute action en justice et toute poursuite individuelle dans le but d obtenir le paiement des cr ances qui en sont l objet Une fois homologu l accord doit tre d pos au greffe et faire l objet d une publicit pour tre opposable aux tiers b La proc dure de sauvegarde La proc dure de sauvegarde s adresse aux associations rencontrant des difficult s financi res importantes et risquant d amener une situation de cessation des paie ments Elle vise r organiser l association afin que cette derni re soit en mesure de poursuivre son activit de main tenir ses emplois
138. s appr cier au niveau collectif Il s agit donc de savoir si l association et non pas ses membres cherche tirer profit des op rations r alis es Laffectation des profits r alis s est quant elle indiff rente En effet il importe peu que le profit ait permis l autofinance ment la constitution de r serves ou le partage normalement prohib entre les soci taires Seul compte en d finitive lob jet statutaire but lucratif ou non ou le r sultat effectif r ali sation de b n fices ou non auquel conduit la gestion de l association ce stade il importe galement de consid rer aussi bien l activit attribu e l association par ses statuts que celle qu elle exerce en r alit EPA L entreprise associative I Illustration Nonobstant le caract re religieux et sacr d une association r gie par la loi du 1 juillet 1901 les juges du fond ont consid r qu elle exer ait par profession habituelle des actes de commerce au sens de l article L 121 1 du Code de commerce dans la mesure o elle approvisionnait les fid les en denr es alimentaires pr par es conform ment des pr ceptes religieux l association a t consid r e comme ayant une activit commerciale par nature De m me rel ve de la comp tence des tribunaux de commerce l association dont l activit commerciale d agence de voyages constitue en r alit la quasi totalit des activit s de l associa
139. s cons quences pour ses dirigeants dans la mesure o un certain nombre de sanctions personnelles peut leur tre appliqu Au titre de ces sanctions pouvant personnellement concerner le ou les dirigeants il convient notamment de citer l action en comblement de passif Code de commerce article L 624 3 l ouverture d une proc dure de redressement distincte de celle qui concerne l association Code de commerce articles L 624 4 et L 624 5 voire m me la faillite personnelle ou encore l inter diction de g rer ou de diriger une personne morale Pr cisons que depuis la modification de l article 179 de la loi n 85 98 du 25 janvier 1985 les deux premi res sanctions action en comblement du passif et extension de la proc dure de redres sement sont applicables aux dirigeants de toute association que celle ci exerce ou non une activit conomique D sormais c est l ensemble des dirigeants associatifs qui est ainsi concern par ce r gime de responsabilit financi re l inverse et pour ce qui concerne la faillite personnelle et le d lit de banque L entreprise associative Eeto p 5 route ces sanctions suivent le r gime d avant la modification de l article 179 pr cit et elles ne concernent sp cifiquement que les dirigeants des seules entreprises exer ant une activit conomique 5 Pr cision TN Seuls les dirigeants d association caract re conomique peuvent encourir la f
140. s qui participaient au financement de l tablissement son caract re conomique a t express ment affirm par la Cour de cassation Cette d cision est comparer d un arr t ant rieur de la m me formation qui avait refus la qualification d conomique une caisse mutuelle r gionale d assurance maladie dont l ob jet n tait que social Ces deux d cisions ne nous paraissent pas si contradictoires En effet dans le premier cas l association offrait directe ment des services sa client le alors que dans le second cas au contraire l arr t relevait que les organismes en question avaient uniquement un objet non pas conomique mais purement social consistant en la perception de cotisa tions de leurs adh rents dans la mesure n cessaire au service des prestations Cette solution para t devoir tre tendue l ensemble du domaine sanitaire et social En tout tat de cause elle confirme la tendance actuelle de la jurisprudence tenir compte des conditions et modalit s d exercice de l activit effectivement exerc e pour caract riser l existence ou non d une activit conomique ASSE N ATA E PARTIE 1 La capacit juridique des associations b Approche entrepreunariale Lactivit conomique se d finit essentiellement par rapport un objectif d entreprise L interaction entre les notions d activit conomique et d entreprise a en
141. s sur celle d une entreprise Mais en tout tat de cause c est un outil int ressant en consid rant le DLA pour ce qu il est la possibilit d avoir acc s une analyse externe et un accom pagnement gratuits vous d en tirer le meilleur Pour trouver son DLA http www avise org article php3 id_article 144 EEE ANNEXES z lt consultants i aneen Strat gie et d veloppement des Institutions Sans But Lucratif Associations Fondations Sport Le conseil au service de vos valeurs Votre association ou fondation souhaite entamer ou poursuivre son processus de professionnalisation ISBL consultants propose de vous accompagner dans votre d marche en mettant votre disposition des sp cialistes r actfs et votre coute avocats experts comptables consultants en communication amp management universitaires informaticiens professionnels des ISBL V ritable entreprise multi conseils ESBL consultants vous propose une veille juridique fiscale et comptable quotidienne une newsletter mensuelle gratuite plus de 70 th mes de formations un service audit amp consulting ses dossiers THEMA vente en ligne une offre informatique adapt e h bergement et construction de sites Internet un service de mise en r seau Ses services s adressent galement aux partenaires publics Minist res d Etat collectivit s territoriales et priv s M c nes d sireu
142. se des s agit de peines d amende applicables aux dirigeants 1 500 euros campagnes gratuites d information participe la formation dont les montants sont doubl s en cas de r cidive De telles sanc des agents communaux et participe des publications pour tions ont re u application de nombreuses reprises informer les agriculteurs Le tribunal conclut en cons quence que la concurrence faite par la soci t de d sinfection v t ri naire la SARL n est ni abusive ni fautive et qu il n y a donc pas 2 ES Exemples de concurrence d loyale de concurrence d loyale dans cette activit V propos d une association de randonneurs qui offrait la vente La cour d appel de Reims en 2002 n a pas non plus admis la de fa on habituelle des publications en faveur de la randonn e qualification de concurrence d loyale apr s que l association notamment des cartes g ographiques et ce en dehors de Club sportif et artistique du 402 r giment d artillerie fut assi toute pr vision statutaire Une soci t commerciale qui vendait gn e sur ce fondement par un club de remise en forme exploit les m mes articles cartographiques s estimant l s e a d cid sous la forme commerciale Ce dernier lui reprochait titre d une action en justice fond e sur l article 37 de l ordonnance principal d avoir organis diverses actions dans le but de n 86 1243 du 1 d cembre 1986 conduisant la condamnation d march
143. ses de spectacles th tre cin mas spectacles sportifs constituent des actes de commerce au sens des articles L 110 1 et L 110 2 du Code de commerce Toutefois l appr ciation de la nature civile ou commerciale de ce type d activit s n cessite le plus souvent une analyse au cas par cas de la part de la jurisprudence notamment au regard des conditions in concreto dans lesquelles ces activit s sont exerc es a Organisation de voyages et de loisirs Ainsi l organisation ou la vente de forfaits voyages ou de s jours individuels ou collectifs la vente de forfaits touris tiques contre r mun ration n cessitent de disposer au pr a lable d une licence d agent de voyages Loi n 92 645 du 13 juillet 1992 article 2 r form e par l ordonnance n 2004 1391 du 20 d cembre 2004 et par l ordonnance n 2005 174 du 24 f vrier 2005 relative la partie l gislative du Code du tourisme article L 212 1 Ce type d op ration constitue ainsi une activit r glement e mais ne rel ve pas en principe du secteur commercial Un syndicat d initiative a d ailleurs t consid r comme un groupement civil dont la liquidation judiciaire ne peut tre prononc e que par la juridiction civile Toutefois il a t jug que le droit commercial pouvait dans certains cas trouver s appliquer ECO AT PARTIE 1 La capacit juridique des associations 2 Illustration ZNS GA propos d une association qui
144. sociation d une voire m me de plusieurs activit s l analyse se r v le minemment complexe dans la mesure o l activit conomique ne se pr sume pas son existence doit tre d montr e ECO ATA PARTIE 1 La capacit juridique des associations De ce point de vue deux tendances semblent se d gager concernant le mode d appr ciation par les juridictions du caract re conomique de l association d une part une appr ciation li e aux crit res intrins ques de l activit r ellement exerc e approche dite in concreto d autre part une appr ciation li e au mode de gestion de l association approche dite entrepreunariale a Approche in concreto Les associations qui n ont pas pour objet d offrir des biens ou des services sur un march donn par exemple celles pr sen tant un caract re exclusivement social charitable et carita tif ou les associations dont la prestation est purement intellectuelle et par cons quent pouvant difficilement faire l objet d une valuation mon taire ne sont pas consid r es exercer des activit s conomiques LE istration TN ati propos d une association uvrant dans les domaines cultuels propos d une association qui avait un but exclusivement politique propos d une association de d fense des victimes qui distri buait des tracts Une telle solution devrait normalement trouver s appliquer
145. sociations de la loi du 1 juillet 1901 n est pas de nature leur interdire d agir en responsabilit d s lors que ces associations exercent une activit les mettant en concurrence avec d autres entreprises Cette position confirme l arr t de la Cour de cassation qui rel ve notamment que l activit d une entreprise exer ant sous la forme associa tive peut tre l objet d une concurrence L entreprise associative ETC CES b Ententes abus de position dominante et abus de d pendance conomique Larticle L 420 1 du Code de commerce d finit les pratiques anticoncurrentielles prohib es comme tant les actions concert es conventions ententes expresses ou tacites ou coalitions qui ont pour objet ou pouvant avoir pour effet d emp cher de restreindre ou de fausser le jeu de la concur rence sur un march Ces pratiques peuvent donner lieu des sanctions civiles nullit de l acte litigieux et mise en jeu de la responsabilit civile en application de l article 1382 du Code civil administratives injonctions et interdictions pronon c es par le Conseil de la concurrence voire m me p nales peine de prison et ou d amende En application dudit article les ententes illicites entra nent une restriction de concurrence tant dans les rapports entre les parties qui sont l origine de l entente que dans les rapports qu entretient l association avec les tiers Elles r sul tent n cess
146. t direct avec l activit professionnelle qu elle exerce sans distinction selon que le demandeur est une personne physique ou morale De son c t la jurisprudence interne a recours la notion d activit professionnelle afin de circonscrire la port e des dispositions du Code de la consom mation et ainsi caract riser notamment le d marchage domicile et l existence de clauses abusives Aussi il a t jug qu une association d s lors qu elle n exer ait pas d activit professionnelle pouvait parfaitement se pr valoir des dispo sitions protectrices de l article L 132 1 du Code de la consom mation relatives la protection des consommateurs contre les clauses abusives En effet ledit article ne peut tre invo qu que par un particulier ou un non professionnel lequel par opposition au professionnel auquel le b n fice de ce texte est refus ne peut tre qu une personne physique ou morale achetant ou louant un bien destin aux besoins de sa profes sion ma s ne relevant pas de son activit professionnelle qu il n est pas contest que l ACACL n est ni vendeur ni loueur ni r parateur de photocopieur qu elle est en droit de se pr valoir de l article L 132 1 susvis N anmoins la Cour de justice des Communaut s euro p ennes interrog e en 2001 sur la notion de consomma L entreprise associative ETC CES teur telle que d finie par la directive du 5 avril 1993 a t
147. t en tre prohib Dans ce cas les arguments avanc s pour justifier cette incom patibilit de principe entre association et activit cono mique seraient ils finalement moins juridiques que psychologiques Quoi qu il en soit s il veut viter une banali sation de son action le secteur associatif doit op rer sa muta tion Dans un premier temps cela semble devoir passer par une prise de conscience collective de ces groupements les associations doivent imp rativement s affranchir de ce senti ment de culpabilit qui le plus souvent les habite encore d s lors qu elles exercent des activit s conomiques ou commer ciales titre accessoire comme titre habituel partie 1 chapitre I dans un second temps les associations doivent apprendre surmonter leur contradiction en effet la plupart d entre elles poursuivent un but d sint ress tout en cherchant parall lement r unir toujours plus de moyens humains et financiers pour quilibrer leur budget et ainsi p renniser leur action exemple les maisons de retraite asso ciatives ou encore les clubs sportifs De nos jours il semble bien que ce soit ce type de pratique associative qui v ritablement fonde la sp cificit du secteur associatif sur un plan conomique Ainsi pour ces associa tions l exercice d une activit commerciale ne constitue qu une activit moyen destin e financer un objet statu taire qui lui demeur
148. ta br PARTIE 2 Les cons quences juridiques g La publicit commerciale Comme toute autre personne morale de droit priv commer ante ou non les associations peuvent pour d velopper leurs activit s mettre en uvre des actions publicitaires voire m me de v ritables campagnes de publicit Aucun texte g n ral ne prohibe ce type d actions de promotion qui bien entendu peut avoir des cons quences sur le r gime fiscal de l association D une mani re g n rale l ensemble des associations dispose d une marge de man uvre relativement large en mati re d ac tion publicitaire Cette libert comporte toutefois trois limites D une part en application de la loi n 73 1193 du 27 d cembre 1973 d orientation du commerce et de l artisa nat dite loi Royer la publicit ne doit pas tre mensong re et de nature induire le consommateur en erreur Cette limite trouve s appliquer aux associations comme aux autres entreprises D autre part en application de la circulaire du 12 ao t 1987 relative la lutte contre les pratiques paracommerciales l emploi de moyens publicitaires importants par l association peut faire pr sumer le caract re commercial de l activit exerc e par cette derni re certaines formes de publicit r alis es en dehors du local de l association dans le but manifeste d attirer la client le ext rieure rel vent d une d marche purement commerciale et doivent
149. ticuli res imposent aux associations de tenir une comptabilit EG Cas particuliers Les associations b n ficiant d un montant de subventions ou de dons ouvrant droit avantages fiscaux pour les donateurs au moins gal 153 000 euros ordonnance n 2005 856 du 28 juillet 2005 J0 du 29 d cret n 2006 335 du 21 mars 2006 Les associations g rant des tablissements du secteur sani taire et social instruction 87 67 du 16 mars 1987 dite M 21 priv e ou M21 bis Circ DGAS 5 B 2001 635 du 21 d cembre 2001 Bull officiel n 2002 12 Les associations cultuelles Loi du 9 d cembre 1905 article 21 D du 16 mars 1906 article 38 Les associations reconnues d utilit publique article 16 des statuts types Les associations agr es par une autorit publique Les associations servant d interm diaire pour l adoption Code de l action sociale et des familles article L 225 11 Les associations r alisant des op rations de pr t Code mon taire et financier article L 511 6 Certaines associations sportives telles que notamment celles exer ant une mission d int r t g n ral D n 2001 628 JO du 12 septembre 2001 p 14551 Les groupements politiques Loi n 88 227 du 11 mars 1988 article 11 Les associations faisant appel la g n rosit publique Loi n 91 772 du 9 ao t 1991 2 Droit de la concurrence a La concurrence d loyale Les r gles d finies pa
150. tiel conforte l id e que aujourd hui et plus que jamais le droit commercial continue tre le droit des commer ants Or aussi logique soit elle cette conception rigide on pourrait m me dire monopolistique de l approche du monde des affaires cr e des distorsions videntes entre les diff rentes personnes morales exer ant dans la sph re conomique partie 2 chapitre II alors qu au contraire l galit de traitement de tous les acteurs conomiques quel que soit leur statut juri 155 dique para t fondamentale ASE DATAIME PARTIE 1 La capacit juridique des associations 69 b L objet statutaire est commercial par nature Aucun texte l gislatif n interdit a priori l association d adop ter un objet statutaire par nature commercial d s lors que l article L 442 7 du Code de commerce est respect Cette probl matique a t abord e par la jurisprudence mais uniquement sous l angle de la reconnaissance de la qualit de commer ant Interpr tant les silences de la loi du 1 juillet 1901 la Cour de cassation s est toujours refus e utiliser le qualificatif d association commer ante Cette d cision semblait d finitivement arr ter la position de la Cour de cassation sur la question de savoir si une association peut ou non suivre sans r serve un but lucratif et de ce fait tre assimi l e une personne morale commer ante Elle a t confir m
151. tion tant entendu en outre que l importance de la r mun ration de son pr sident ne peut tre li e qu la recherche d un profit l inverse La Cour de cassation a d ni une association qui avait pour objet statutaire l assurance des risques terrestres de guerre tout caract re commercial au motif que les conventions d assurances terrestres ne peuvent tre qualifi es de commerciales pour l assureur que si elles sont entreprises en vue d une sp culation commerciale En l esp ce l associa tion poursuivait un but non lucratif Solution identique retenue propos d une repr sentation cin matographique qui n avait pas t organis e en vue d obtenir un b n fice ou m me de procurer au groupement une aide financi re particuli re propos de l exploitation d un chalet h tel qui avait pour but essentiel de d velopper le tourisme de montagne et faciliter l accueil et l h bergement des touristes de passage en mettant leur disposition un g te hospitalier en dehors de toute pr occupation sp culative ou commerciale propos de la perception par une association d un pourcentage sur la vente de tableaux des membres qui ne servait en r alit qu couvrir les frais de fonctionnement du groupement EPSON pne PARTIE 1 La capacit juridique des associations propos d une association fran aise des banques qui indemni sait des clients d une banqu
152. toris sans percevoir aucune r mun ration et se seront content es de collecter les ch ques des partici pants au voyage dans cette hypoth se il convient soit de libel ler les ch ques l ordre de l agent de voyage soit d tablir un L agr ment de tourisme est accord aux associations qui en font la demande et qui sont dirig es ou dont l activit qui rel ve de l agr ment de tourisme est dirig e par une personne justifiant d une aptitude professionnelle et dont les repr sentants l gaux ou statutaires n ont pas fait l objet de l une des condamnations mentionn es l article L 211 19 L entreprise associative ELEC ATAI ES ASSE AT der PARTIE 1 La capacit juridique des associations mandat de gestion avec ledit agent et ainsi d encaisser les fonds remis par les membres sur un compte de tiers avec remise imm diate d un ch que global correspondant l int gralit des sommes per ues l ordre du professionnel agr b Activit s de transport L activit de transport entre dans le champ d application de l article L 110 1 du Code de commerce Elle est par cons quent consid r e comme tant une activit commerciale d s lors que les conditions li es l intention sp culative de son auteur l ment intentionnel et au caract re r p t de son exercice l ment mat riel seront rapport es voir ci apr s c Th tres et cin mas En application de
153. ue une reconnais sance pour ce mode d intervention conomique Fortes de cette l gitimit nouvellement acquise les associations appa raissent ainsi mieux arm es pour agir en milieux d affaires L association caract re conomique est elle une entreprise Le rapprochement entre association et entreprise tient autant de la relative ind termination de la notion m me d entreprise que de la neutralit du cadre associatif dans la mesure o le r gime juridique applicable aux associations est pour une large part fonction des activit s auxquelles se livre ce type de groupement Ce rapprochement met galement en vidence l incompatibilit de principe entre l association et ce qui appara t tre un sous ensemble de l entreprise la soci t 1 Les r f rences aux appels de notes num rot s se trouvent en fin de partie p 137 ASSE AT S PARTIE 2 Les cons quences juridiques 1 L association est elle une entreprise a Qu est ce qu une entreprise 92 La notion d entreprise ne fait l objet d aucune d finition l gale Tout juste le Code de commerce vise t il dans la liste des actes de commerce Code de commerce articles L 110 1 et L 110 2 certaines entreprises dans le but de subordon ner la commercialit de lacte au caract re professionnel et organis de l activit Aussi la notion d entreprise demeure avant tout un concept conomique destin souligne
154. ues IRE 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 L entreprise associative Loi n 85 698 11 juillet 1985 article 3 sur l immatriculation des associations au registre du commerce et des soci t s JO du 2 ao t 2003 p 13220 Code mon taire et financier article L 411 1 et suivants JO du 16 mai 2001 p 7776 Codifi e Code de commerce articles L 612 4 et L 612 5 et compl t e par le d cret n 2001 379 30 avril 2001 JO 3 mai et la loi n 2003 706 1 ao t 2003 article 123 I 5 Modifi par la loi n 2005 845 du 26 juillet 2005 Code de commerce article L 612 1 modifi Loi n 2005 845 du 26 juillet 2005 D cret n 2002 803 3 mai 2002 JO du 5 mars p 87181 Code de commerce article L 612 5 modifi Loi n 2005 845 du 26 juillet 2005 Circulaire 12 ao t 1987 relative la lutte contre les pratiques para commerciales JO du 23 ao t 1987 Rep min n 10908 JOAN Q 14 juillet 2003 p 5712 Circulaire 12 ao t 1987 JO du 23 ao t 1987 Codif Ordonnance n 86 1243 1 d cembre 1986 article 37 alin a 2 T com Paris 9 juin 1994 Gaz Pal 1994 somm p 468 Cass com 13 mai 1970 pr c TGI Bourg en Bresse 21 avril 1988 in dit CA Reims ch civ 4 novembre 2002 SARL Fitness club c Association club sportif et artistique du 402 r giment d artillerie CSA 402 BAF 2 2004 45 Codif Code de commerce articl
155. vient de pr ciser que l action en paiement des ventes r alis es par une association caract re commercial de simples particuliers est prescrite l issue d un d lai de 2 ans f Paiement et caution Dans le domaine des transactions entre commer ants la mise en demeure en mati re de paiement est libre et peut se faire par tous moyens ce qui offre l avantage d acc l rer les proc dures de recouvrement Aucune disposition l gale et r gle mentaire n interdit une association de se porter caution au profit d un tiers d une autre association ou encore de toute autre entit d s lors que cette activit n entre pas en contra diction avec son objet statutaire Il importe toutefois de pr ciser qu une telle activit comporte des risques certains pour l association d autant plus qu il n existe pas de r glementation sp cifique pour ce type de personne morale la diff rence des soci t s anonymes par exemple Les statuts peuvent de ce point de vue agir comme des garde fous en pr voyant notamment une proc dure suivre en la mati re en tout tat de cause les dirigeants doivent se garder d engager seuls l association sur ce type d op ration et ainsi s assurer de l accord pr alable des admi nistrateurs ou d faut de l assembl e des soci taires Sans cela leur responsabilit personnelle pourrait incontestable ment tre engag e par toute personne y ayant un int r t Case Da
156. vril 1958 JCP dition G 1958 II n 10661 92 CAA x en Provence 11 ch 17 janvier 1987 Rev Loyers 1988 n 267 p 7 93 Cass com 3 civ 26 f vrier 1992 n 90 17 546 Ann Loyers 1993 p 456 94 Cass 3 ch Civ 16 f vrier 2000 RJDA 4 00 n 385 95 C cass 3 civ 14 janvier 2004 n 14 FS PB Association sportive artistique et culturelle La Gauloise c M Roche in dit 96 D cret n 86 73 13 janvier 1986 JO 17 janvier 1986 97 Arr t 27 janvier 1986 JO 5 f vrier 1986 98 Cass 3 civ 4 mars 1987 n 85 17 137 Bull civ III n 38 p 24 99 CA Paris 4 janvier 1994 Gaz Pal 13 octobre 1994 B 13 100 Cass 3 civ 25 avril 2001 n 99 15 242 pr c Casse AT der PARTIE 2 Les cons quences juridiques 101 102 103 104 105 106 107 108 109 110 111 112 113 LEA Lentreprise associative ELEC ATAI CA Paris 16 ch B 30 janvier 1997 n 95 017986 in dit Cass ass pl n 17 mai 2002 n 00 11 664 RJDA 8 9 02 n 861 Cass 3 civ 2 f vrier 2000 n 98 15675 association Keren Kayemeth Leisrael c M Roland in dit Cass 3 civ 10 d cembre 2002 n 99 12 858 in dit Cass 3 civ 10 d cembre 2002 pr c Cass com 9 d cembre 1965 n 63 12 419 Bulletin civ III n 635 p 531 Cass com 9 d cembre 1965 pr c CA Colmar 14 mai 1980 MPUI SOL 1984 p 340 Cass Com 9 d cembre 1965 pr c Rapport au Pr sident de la R publique JO
157. x de s investir dans le domaine de l Economie sociale ISBL consultants le conseil au service de vos valeurs CONTACT ISBL consultants 15 rue des archers 69002 LYON Tej 06 60 62 57 09 Fax 04 78 62 94 20 lt ontact isbl consultants fr HET L entreprise associative CCE HIELES Les titres d j parus dans la m me collection Pour tre inform des nouveaut s consultez notre site www ame1901 fr La responsabilit p nale civile et financi re des associations et de leurs dirigeants Avil 2006 GPA 2 Financer son association par les six manifestations annuelles exon r es F vrier 2004 GPA 3 Le guide du pr sident d association J uin 2005 GPA 4 Comprendre et tenir la comptabilit de votre association J uin 2005 GPA 5 Subventions dons cotisations guide de gestion des ressources de l association Mars 2003 GPA 6 Votre association et les imp ts guide pratique du r gime fiscal associatif Mai 2002 GPA 7 Bien r diger les statuts de votre association F vrier 2004 GPA 8 L embauche et la gestion du personnel dans les associations Mai 2004 GPA 9 Le guide pratique du tr sorier d association D cembre 2004 GPA 10 Les actions en justice et les associations D cembre 2001 GPA 11 Cr er et g rer son association Mai 2005 GPA 12 Mod les et formulaires associatifs guide et conseils de r daction Septembre 2004 GPA 13 Apprendre bien c

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