Décision du Défenseur des droits MSP-2015-077
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1. 05 29 CE relative aux pratiques commerciales d loyales des entreprises En l esp ce les assur s n ont pas t affili s un r gime de s curit sociale en d pit de leurs d marches et se sont par cons quent trouv s dans l impossibilit de cotiser pour leur retraite alors qu ils demandaient respecter les obligations fix es par le code de la s curit sociale Par ailleurs sur un plan plus g n ral au del des difficult s pour d terminer le r gime d appartenance MDA ou ex CREA des int ress s en fonction de leur activit il est noter un manque de clart pendant plusieurs ann es dans les r les respectifs de la CREA charg e du r gime de base et l IRCEC charg e du r gime compl mentaire ce qui a entra n une certaine confusion vis vis des assur s concern s Il appara t ainsi que dans ce contexte les assur s ont pu l gitimement ignorer qu ils ne cotisaient pas au r gime de base d autant que les appels cotisations pour la retraite compl mentaire taient tablis sur des imprim s en t te de l IRCEC et de la CREA Il en r sulte que l absence de paiement de cotisations et donc de validation de p riodes pour la retraite qui en d coule ne peut incomber aux assur s lesquels sont p nalis s au moment de faire liquider leur pension Ainsi ce litige met en exergue une d faillance des pouvoirs publics lesquels tardent agir alors qu ils ont t alert s depuis plusieurs ann e2. 4 et transmise aux organismes concern s solutionnant ainsi pour lavenir la situation des artistes auteurs Une copie de la lettre lui a t communiqu e En revanche concernant le r glement des situations ant rieures la DSS a indiqu avoir mis des propositions au cabinet de la Ministre des affaires sociales Lors d une r union le 13 avril 2015 la DSS interrog e sur les suites r serv es ses propositions a fait savoir au D fenseur des droits qu aucune d cision n tait intervenue Analyse En premier lieu il convient de souligner l obligation pour les personnes exer ant une activit professionnelle de s affilier et de cotiser un r gime de s curit sociale fran ais dont la l gislation est d ordre public Ces dispositions sont pr vues pour le r gime g n ral dont rel vent les artistes auteurs affili s la Maison des artistes par l article L 311 2 du code de la s curit sociale CSS et pour le r gime des professions lib rales par l article R 643 1 du CSS La DSS a eu l occasion de rappeler le principe de l affiliation obligatoire la S curit sociale dans un communiqu de presse en date du 29 octobre 2013 Ce communiqu faisait suite aux diff rents articles parus dans la presse annon ant la fin du monopole de la S curit Sociale la suite d un arr t de Cour de Justice de l Union Europ enne du 3 octobre 2013 Affaire C 59 12 portant sur le champ de la directive 20
3. R PUBLIQUE FRAN AISE LE D FENSEUR DES DROITS Le droit en action detenseurdesdroits fr Paris le 22 mai 2015 D cision du D fenseur des droits MSP 2015 077 Le D fenseur des droits Vu l article 71 1 de la Constitution du 4 octobre 1958 Vu la loi organique n 2011 333 du 29 mars 2011 relative au D fenseur des droits Vu le d cret n 2011 904 du 29 juillet 2011 relatif la proc dure applicable devant le D fenseur des droits Vu le code de la s curit sociale Saisi par Monsieur X et d autres artistes auteurs ex ressortissants de la caisse de l enseignement des arts appliqu s CREA lesquels estiment avoir subi un pr judice et une atteinte leurs droits au regard de leur retraite de base compte tenu de l absence d appels cotisations D cide de recommander Madame la Ministre des affaires sociales de la sant et des droits des femmes que soit mise en uvre une proc dure de rachat des cotisations non appel es pour ces assur s dans un d lai de 6 mois compter de la pr sente d cision Le D fenseur des droits demande Madame la Ministre des affaires sociales de la sant et des droits des femmes de rendre compte des suites donn es la recommandation ci dessus dans un d lai de trois mois compter de la date de notification de la pr sente d cision Jacques TOUBON Recommandation dans le cadre de l article 25 de la loi organique n 2011 333 du 29 mars 2011 Faits Monsi
4. eur X a saisi l ancien M diateur de la R publique d une r clamation relative l absence de droits pension de vieillesse de base Ce dossier a t suivi par d autres r clamations concernant le m me type de litige Monsieur X conjoint collaborateur de son pouse artiste auteur a mis en vidence l existence de difficult s pour les adh rents de l IRCEC caisse de retraite compl mentaire des artistes auteurs Ainsi les assur s concern s lesquels bien souvent ont exerc en fin de carri re une activit d artiste auteur ont t inscrits initialement la caisse de retraite de l enseignement des arts appliqu s des sports et du tourisme CREA int gr e depuis le 1 janvier 2004 la caisse interprofessionnelle de pr voyance et d assurance vieillesse des architectes ing nieurs techniciens et experts CIPAV Ces derniers ont constat principalement lors de la liquidation de leur retraite du r gime g n ral qu ils n avaient pas t affili s au titre de leur activit d artiste auteur au r gime d assurance vieillesse de base ex CREA mais seulement au r gime compl mentaire de l IRCEC Pour les p riodes concern es par l activit artistique couvrant pour plusieurs assur s une dizaine d ann es en g n ral les ann es 1990 2000 les int ress s n ont donc jamais re u d appels cotisations du r gime de base Etant persuad s l poque d tre affili s ce r gime ils subissen
5. la DSS s tait engag apporter l ensemble des organismes concern s une r ponse op rationnelle et notamment un taux d appel des cotisations et ce dans les plus brefs d lais Puis n ayant aucun retour malgr des courriers de relance en date des 1 ao t 2011 et 4 janvier 2013 le D fenseur des droits qui a repris les missions du M diateur de la R publique a lors d une r union avec la DSS le 2 mai 2013 demand ce que ce dossier trouve une issue dans un d lai raisonnable et tout le moins que des instructions pr cises soient transmises la CIPAV pour que les cotisations de base soient d sormais appel es En r ponse lors d une r union la DSS le 17 juillet 2013 il a t pr cis aux services du D fenseur des droits qu une lettre minist rielle venait d tre r dig e afin que la CIPAV puisse disposer d un mode d emploi et proc de l affiliation pour l avenir des personnes qui ne re oivent pas d appel de cotisations de base CIPAV De plus il leur a t indiqu que la proc dure de rachat sp cifique destin e permettre aux affili s de racheter les trimestres non valid s tait en cours de finalisation ce dispositif devant tre mis en uvre pour la fin 2013 Le dossier a de nouveau t voqu lors d une r union avec la DSS le 17 juin 2014 au cours de laquelle le D fenseur des droits a t inform que la lettre minist rielle susvis e avait t labor e le 26 mars 201
6. s par le M diateur de la R publique puis par le D fenseur des droits Ces faits seraient de nature engager la responsabilit de l Etat et permettre l octroi d ventuels dommages int r ts aux assur s qui ont initi une proc dure en r paration du pr judice Il convient d ajouter que la mise en uvre du dispositif de rachat souhait par le D fenseur des droits n cessite une proc dure d rogatoire dans la mesure o l article R 643 10 du CSS pr voit que lorsque les cotisations arri r es n ont pas t acquitt es dans le d lai de cinq ans suivant la date de leur exigibilit les p riodes correspondantes ne sont pas prises en consid ration pour le calcul de la pension de retraite Au regard de l ensemble de ces l ments et notamment du retard pris pour la mise en place d un dispositif sp cifique le D fenseur des droits conclut l existence d une atteinte un droit des usagers d un organisme charg d une mission de service public En cons quence et alors m me que la situation est r gl e pour l avenir le D fenseur des droits recommande la Ministre des affaires sociales de la sant et des droits des femmes de mettre en uvre la proc dure de rachat des cotisations non appel es dans un d lai de 6 mois compter de la pr sente d cision Jacques TOUBON
7. t aujourd hui un pr judice car faute de versement de cotisations ils ne peuvent valider les p riodes concern es au regard de leur retraite Instruction Dans un premier temps le M diateur de la R publique avait mis en cause l ensemble des organismes concern s CIPAV Maison des artistes MDA CNAVPL ACOSS lesquels s taient r unis en juin 2007 et avaient reconnu l absence d affiliation des artistes auteurs au r gime d assurance vieillesse de base La solution qui semblait alors la plus appropri e consistait ouvrir aux assur s concern s un droit au versement r troactif de cotisations arri r es un taux raisonnable permettant ceux qui le souhaiteraient de compl ter leur carri re Apr s plusieurs changes de courriers entre tous les organismes et compte tenu du caract re d rogatoire d une telle proc dure ils avaient convenu ensemble de la n cessit d un accord de la tutelle en l esp ce la Direction de la S curit sociale DSS Cette Direction saisie le 7 septembre 2008 d une demande en ce sens a d abord sollicit la CIPAV afin qu elle recense exhaustivement le nombre de personnes concern es par les difficult s et qu elle chiffre le montant des cotisations en cause Apr s plusieurs relances du M diateur la CIPAV a rendu son tude compl te au printemps 2010 faisant appara tre que 6 500 assur s taient concern s Lors d une r union le 19 juin 2010 le sous directeur de
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