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Exposition Scénographies - Site de l`académie de Grenoble

1. t fond en 1983 Amsterdam Apr s la mort de Robert O Brien Ir ne Fortuyn a poursuivi sa production artistique sous le nom Fortuyn O Brien Leur pratique artistique est travers e par des questions conceptuelles autour de la nature de l objet mais aussi de son inscription dans l espace du mus e Leurs installations m lent des objets nigmatiques Pour chaque uvre diff rents points de vue sont m nag s les uvres engendrant une th tralisation de l espace d exposition par le biais de mat riaux dont la transparence induit l image d un autre espace L utilisation courante du plexiglas tend r pandre disperser l image du spectateur Les fronti res entre la nature et la culture entre la fonction et le message entre l histoire et le temps pr sent sont au c ur de leurs images Le concept d une image est extr mement ouvert cela peut tre n importe quoi une image propre un travail artistique une photographie une sc ne de rue n importe quoi qui a t objectiv par le sujet comme pouvant tre une image Nombre des installations de Fortuyn O Brien sont structur es autour du jardin Le jardin est v cu sur plusieurs registres comme seuil entre nature et culture entre connu et inconnu il est aussi la projection d une Arcadie lieu dompt par l homme une allusion un autre monde inaccessible la nature sans l homme C est un rappel de la nature qui porte le sign
2. voque aussi la complexit que nous avons aujourd hui faire l exp rience de la nature Il consid re aussi la culture du spectacle au sein de laquelle seuls les r alisateurs intr pides partent la conqu te de ces images tandis que les consommateurs appr cient passivement dans leurs salles de cin ma ces produits de l aventure Les deux photographies de Rome Ruins sont des preuves au st nop appareil photographique rudimentaire compos d une boite avec un simple trou de tr s faible diam tre laissant filtrer la lumi re issues d une s rie de dix partir de deux pellicules couleurs Kodak 126 montrant des vues touristiques du Forum romain et de ses environs Ce travail a t r alis selon le principe de la camera obscura anc tre de la chambre noire couramment utilis e entre le 17 et le 19 si cle L artiste a fabriqu deux chambres noires avec une bo te d allumettes le papier aluminium d un paquet de cigarettes du ruban adh sif une bande lastique du dentifrice de la colle le rev tement plastique d un kit de rasage et une capsule de bouteille Ces deux vues romantiques condensent dans leur petit format la monumentalit de vestiges antiques une technique photographique renouant avec la forme la plus primitive de l histoire de ce m dium et un bricolage qui emprunte au plus ordinaire du quotidien contemporain Au ler abord la sc ne est identifiable car figurative et
3. LE SUD LYCEE LE VALENTIN Dans le cadre de ce parcours la galerie P le Sud du Lyc e le Valentin accueille des uvres de Kate Blacker Val rie Jouve Marin Kasimir Guillaume Paris et Elmar Trenkwalder Ainsi mises en regard ces uvres interrogent l homme dans son rapport l environnement Visions idylliques ou anthropomorphiques de la nature travers la construction de paysages les d ambulations et les cr ations de l homme dans l espace urbain toutes r v lent cet espace fabriqu par l tre humain fa onn par l artiste et portent un regard sur l autre et l avenir de nos soci t s Elmar TRENKWALDER Wei enbach am Lech Autriche gt 1959 vit et travaille Innsbruck Coulisse Wing 1990 Encre huile sur tapisserie murale maroufl e sur toile 270 x 420 x 3cm Collection Rh ne Alpes Institut d art contemporain Villeurbanne Peintre sculpteur dessinateur Elmar Trenkwalder emploie les techniques traditionnelles ainsi que divers mat riaux peinture l huile dessin au crayon ou la craie bronze tissu terre cuite maill e et c ramique pour r aliser des uvres qui voquent autant des paysages que des monuments ou des architectures et se caract risent ainsi par leur rapport l ornement et au corps Les formes qu il affectionne sont autant de r f rences la transformation au r ve l hallucination qu une histoire de l architecture gothique flamboyant baroque o
4. dont l ombre serait peine perceptible dans le carr blanc De prime abord il appara t que l ombre de l utilisateur de l appareil constitue le sujet de l uvre de Ceal Floyer Cependant une observation minutieuse de l image permet de noter que le d clencheur de l appareil est situ gauche toujours droite dans la r alit La prise de conscience de ce d tail permet une inversion de la construction de la photographie ombre situ e face au visiteur le prend en photo Viewfinder pose la question du point de vue et de la construction du r el Elle interroge aussi les sp cificit s du m dium photographique notamment dans sa capture de la r alit Le souci du d tail et du peu perceptible pousse souvent comparer son travail une esth tique du presque rien revendiqu e notamment par Georges Perec Tentative d puisement d un lieu parisien Le d tail peut alors ressortir de ce que Walter Benjamin appelait l inconscient optique et se r v ler un important pourvoyeur de sens gt Notions et mots cl s D coupe Ombre lumi re Perception Signe Banalit Echelle Saturation Dessin Composition Point de vue Intensit Illusion Image de la dur e Sc nographies de Dan Graham Hubert Robert 18 Dossier P dagogique Pistes p dagogiques Roland Pelletier Dan GRAHAM Urbana USA gt 1942 vit et travaille New York Project for Slide Projector 1966 19
5. Delphinal Saint Donat sur l Herbasse Autour d Hubert Robert artiste majeur du XVII me si cle dont le mus e de Valence poss de une exceptionnelle collection l exposition r unit une s lection d uvres qui interroge la notion de sc nographie depuis sa d finition acad mique repr sentation en perspective de l espace des sites des difices des paysages et des d cors jusqu sa mise en espace contemporaine Il s agit ici d en explorer les formes et les artifices composition reconstitution d ploiement superpositions cadrages g om trie dans l espace topologie et le rapport que les uvres exercent l environnement du visiteur En r unissant des pi ces embl matiques des collections du mus e et de l Institut arch ologie beaux arts art contemporain l exposition permet de restituer la force des uvres historiques ou contemporaines en dehors du contexte mus ographique habituel et de tout parcours chronologique Codes et enjeux de l art contemporain constituent une grille de lecture des uvres historiques Comment en outre la sc nographie de l exposition et la relation transhistorique des uvres les rendent elles pr sentes ici et maintenant et interrogent ainsi la d finition du contemporain Sc nographies de Dan Graham Hubert Robert 3 Dossier P dagogique Pistes p dagogiques Roland Pelletier 2 Approche lexicale Sc nographie domaine des Bea
6. Dossier P dagogique Pistes p dagogiques Roland Pelletier 1 Concept de l exposition Dans le cadre de sa r novation extension le mus e des beaux arts et d arch ologie de Valence r ouvrira en 2012 Pour son exposition inaugurale hors les murs le mus e de Valence s associe avec l Institut d art contemporain Villeurbanne Cette collaboration des deux institutions r active une relation existante tout en en r crivant les fondements affirmer un projet artistique et s inscrire ainsi sur la sc ne r gionale et nationale Pendant les ann es de r novation et jusqu sa r ouverture le mus e pr sentera un cycle d expositions hors les murs COMBINAISONS avec diff rents partenaires autour de ses collections historiques et contemporaines travers la sp cificit du rapport l espace et au paysage Sc nographies de Dan Graham Hubert Robert est la premi re dition d un partenariat avec l Institut d art contemporain en association avec lux Sc ne nationale art3 Valence Ville d art et d histoire la Com die de Valence le lyc e le Valentin et la mairie de Saint Donat sur l Herbasse Cette exposition propose un regard contemporain sur les collections au fil d un parcours dans huit lieux culturels et patrimoniaux lux Sc ne nationale Maison des T tes Bourse du Travail art3 Com die de Valence Salle des Clercs Galerie P le Sud au lyc e le Valentin Bourg l s Valence et Palais
7. artistes obligent le spectateur se d placer pour qu il acc de aux nombreuses possibilit s de leurs installations ARCHITECTURE MODERNISTE L architecture moderne na t d une union de l art et de l industrie qui va se mettre au service des besoins sociaux du XXe si cle architectes et ing nieurs travaillent d sormais ensemble Dans l entre deux guerres l architecture moderniste se lie aux bouleversements historiques ainsi qu au contexte conomique et social de l poque On observe alors une dimension sociale de l architecture h rit e du Bauhaus Des arts d co na t une volont de renouvellement dans l architecture Bien que les architectes modernes recherchent une architecture et un urbanisme objectif la standardisation et la construction massive d habitations populaires r pond avant tout une demande sociale Un canon moderne s impose privil giant la composition en termes d espace et de module plut t que de masse Les ann es 30 voient se c toyer les styles et les formes les plus contradictoires Le Corbusier artiste et architecte majeur propose un principe de plan libre permettant une grande fluidit spatiale et la conception de promenades architecturales tandis que le constructivisme tend son influence sur l Europe et que le style international ouvre la voie aux gratte ciels Sc nographies de Dan Graham Hubert Robert 6 Dossier P dagogique Pistes p dagogique
8. est ici de rendre visible l architecture Le th me de l escalier est cher l artiste hant par le film Vertigo Sueurs froides d Alfred Hitchcock Une rampe h lico dale faible pente dessert cinq tages autour d un grand vide central devan ant de vingt ann es la rampe du mus e Guggenheim de New York Comme l a crit Fabrice Hergott repla ant par ailleurs l artiste dans le contexte artistique allemand des quarante derni res ann es F rg est le seul avoir su lier rigueur formelle puriste associ e culturellement la modernit et une libert expressionniste comme aucun artiste de sa g n ration n est parvenu le faire gt Notions et mots cl s Cadrage Point de vue Espace repr sent Accrochage Lignes Formes Valeurs Motifs Lumi res Abstraction Architecture Modernisme Sa dane AFIF Vend me France gt 1970 vit et travaille Paris et Berlin Mise flot la maquette 2001 Installation 152 x 302 x 153 cm Collection Rh ne Alpes Institut d art contemporain Villeurbanne Dipl m de l Ecole Nationale des Beaux arts de Bourges en 1995 Sa dane Afif est un sculpteur au sens large Ses uvres r sultent le plus souvent d un bricolage hybride d objets d images de mots et de mati res et se caract risent par des formes ouvertes travers es de correspondances multiples laissant aussi place au hasard Du reste l artiste fait
9. fonction du r el MINIMALISME ART MINIMAL D pouill de tout l ment purement d coratif et subjectif ce mouvement correspond un ensemble de pratiques artistiques du milieu des ann es 1960 aux Etats Unis en r action l expressionisme abstrait Les artistes de l art minimal choisissent de construire un art fond sur des structures l mentaires tous recherchent l ad quation totale entre forme et contenu Utilisant des mat riaux usin s le plus souvent d origine industrielle aux formes g om triques les artistes tels que Barnett Newman Frank Stella ou Ad Reinhardt donnent leurs uvres une facture impersonnelle ART CONCEPTUEL Les d buts de l art conceptuel se situent dans l avant garde des ann es 1960 70 aux Etats Unis d abord avant de s tendre internationalement H ritiers de Duchamp les artistes conceptuels remettent en question l originalit de l uvre et leur statut d auteur cr ateur allant m me vers un rejet des institutions et du march de l art Dans l art conceptuel pour reprendre la formule de Sol Lewitt c est l id e ou le concept qui compte le plus les r alisations au sens mat riel visuel et tangible du terme deviennent secondaires et superflues L absence d objet concret engendre un nouveau mode d exposition l instar de Joseph Kosuth qui int gre le sens linguistique conduisant une d mat rialisation de l uvre d art LA
10. l origine d une tendance novatrice o le but n est plus la repr sentation du r el de fa on mim tique mais une strat gie visant modifier notre mani re de penser le monde La photographie contemporaine se pense aussi par rapport au photojournalisme de Robert Capa et la photographie documentaire de Walker Evans par exemple Les artistes contemporains en ont questionn et perturb les codes depuis les ann es 1960 Rodney Graham ou Robert Rauschenberg jusqu aujourd hui Val rie Jouve Thomas Ruff et Andreas Gursky Le m dium photographique devient alors support d une nouvelle mani re de voir et de cadrer le r el ART et PERCEPTION me Apr s les tentatives du d but du 20 si cle des artistes dans les ann es 1950 tentent nouveau de faire entrer le mouvement dans l uvre d art soit par le mouvement r el avec l art cin tique soit par le mouvement simul par la couleur et les effets d optique avec les pratiques de l op art optical art En changeant de point de vue le regardeur prouve de nouvelles sensations optiques Ces changements de perception sont au c ur de certains processus de cr ation contemporaine Ils jouent sur les contrastes du noir et du blanc afin de donner une illusion de profondeur une surface plane autrement qu en utilisant le point de fuite unique duquel partent les lignes de perspective Contrairement cet emploi en vigueur depuis la Renaissance les
11. la perception de ces uvres par le visiteur est plus mentale que physique car toutes deux font appel son imaginaire pour se r inventer une histoire un paysage Henry d ARLES 1734 1784 Paysage c tier sous un orage 1758 Huile sur toile 220 X 137 8 cm Collection mus e de Valence El ve de Joseph Vernet 1714 1789 venu Marseille peindre l une de ses fameuses vues de port Henry d Arles restera toujours marqu par cet apprentissage Paysage c tier sous un orage ainsi que son pendant tout aussi dramatique Village en feu sous un orage constituaient l un des d cors de l h tel particulier du collectionneur marseillais du XVIII si cle Guillaume de Paul Sa collection r unissait de nombreuses uvres du XVIIIe si cle dont plusieurs d Henry d Arles qui il confie une partie de la d coration de son h tel Produite apr s son s jour en Italie cette uvre voque c t des uvres d Hubert Robert du mus e le grand d cor peint du XVIIIe si cle Le th me des ruines nocturnes est trait ici de fa on spectaculaire et dramatique La mise en sc ne et l expressivit donnent de la nature une image plus romantique gt Notions et mots cl s Genre du paysage motion Ligne Clair obscur Contrastes color s Composition Format Repr sentation Imitation Esth tique du sublime Sc nographies de Dan Graham Hubert Robert 21 Dossier P dagogique Pistes p dag
12. sa pr cision et la qualit du d tail sont propres la photographie argentique Remarqu pour son travail tr s personnel sur l exp rience du temps dans la photographie par son style tonnamment neutre et la fois par la sensibilit qui mane de ses images Eric Poitevin affirme qu il est photographe avant d tre artiste Cependant ses uvres r fl chissent sur l effet de r el et les rapports entretenus entre photographie et peinture Il s attarde sur ce qui tend la disparition que ce soit les tres ou la nature Le sujet porteur d une exp rience et d une motion est alors fix sur l image photographique l absence de temporalit d finie pousse le spectateur s interroger sur l instant la mati re le r el Le paradoxe que soul ve l artiste vient remettre en cause la capacit de la technique saisir et dire le r el r v lant ses limites Il renforce ces questionnements par l absence de rep res spatiaux la perte de l chelle des objets et des lieux qui font partie des conditions de l acte photographique La nature seule d finit la structure rythmique et g om trique de l image Au final Eric Poitevin s attarde autant sur le temps que sur la confrontation entre le r el et l espace photographique La dimension intemporelle s affirme encore davantage par la couleur et la luminosit de ses sujets qui conf rent l ensemble sensations et r veries Sans titre 1995 e
13. une histoire un v nement La photographe s attarde davantage sur la relation entre l environnement et l humain et bien plus qu la recherche d un traitement psychologique elle travaille retranscrire l exp rience ph nom nologique L artiste s interroge sur le regard qui permet de s approprier un environnement d inventer son quotidien Contrairement aux g n rations qui l ont pr c d e dans le domaine photographique Val rie Jouve restaure une relation au spectateur Elle ne cherche ni l illusion ni la parodie Il est propos au visiteur de faire progresser circuler son regard dans l espace de la photographie des fa ades d immeubles photographi es aux rythmes offerts par les architectures et les corps L artiste emploie les nouvelles technologies afin de recomposer et retoucher ses photographies Elle peut m me faire appel la technique du photomontage C est le d placement le mouvement du corps et l interaction avec le d cor de la ville qui m int ressent C est l id e du passant pris dans le flux de la ville que l on croise que l on n aborde pas A propos de Sans titre Les Personnages avec Andr a Keen VJ0205 Mes photos ne sont pas prises sur le vif mais mises en sc ne Je les pr pare longtemps l avance d abord en notant et en dessinant les id es qui me viennent l esprit Ce sont les individus que je croise ou que je connais qui m inspirent Mes id es naissent
14. 78cm Collection Rh ne Alpes Institut d art contemporain Villeurbanne Entre 1977 et 1978 Kate Blacker travaille sur une s rie de sculptures en papier feuille ou rouleau qu elle transpose ensuite dans de la t le ondul e son mat riau de pr dilection Choisi pour son rapport aux mat riaux de constructions urbaines la t le r cup r e dans des terrains vagues sera ensuite utilis e l tat neuf afin de jouer sur la brillance du mat riau et de r aliser des uvres monumentales Sa d marche s inscrit selon elle dans la probl matique de comment faire une sculpture Dans la deuxi me moiti des ann es 1980 l artiste s attarde sur la notion d architecture afin d aborder la m tamorphose du paysage urbain Le travail de Kate Blacker autour de la montagne et de la cartographie trouve son origine dans son histoire personnelle mais aussi son int r t pour des paysages qui sont l depuis toujours Elle y exploite des archives familiales celles de son grand p re Stewart Blacker celui ci fut en effet l un des photographes des deux exp ditions a riennes qui ont dans les ann es 1930 et dans la perspective de nouvelles tentatives d ascension pris les premi res images en altitude du Mont Everest L artiste s attarde sur l aller retour qui existe entre l homme et la nature l int r t de l homme pour les formes naturelles Si sa conception du paysage ne se revendique pas dans la t
15. 95 Projection de diapositives Two Cubes One Cube Rotated 45 1985 Maquette pour un pavillon sculpture pr sent e sur un socle Aluminium miroir double face verre et bois 47 5 x 79 x 92 cm Collection Rh ne Alpes Institut d art contemporain Villeurbanne Dan Graham d bute sa carri re d artiste en 1965 alors que les grands mouvements artistiques aux Etats Unis tels que le Pop Art l art minimal ou encore l art conceptuel s panouissent En marge de ces courants il cr e des uvres aux formes multiples performance photographie vid o architecture tr s empreintes de culture rock Il cherche ancrer davantage l objet d art dans l espace public et lui conf rer une fonction socio politique forte A travers la photographie et la vid o Dan Graham s int resse aux ph nom nes de perception Il souhaite faire co ncider ou dissocier l optique des appareils et les perceptions de l utilisateur et du spectateur Ce sont ces exp riences qui le m nent l utilisation du miroir devenu un objet significatif de sa cr ation plastique par sa capacit r v ler simultan ment les effets visuels corporels et psychologiques de l individu et du collectif L artiste s interroge aussi sur les enjeux propres l architecture et les rapports entre l art et la ville Il inaugure en 1980 une s rie de Pavilions pavillons structures en verre et en m tal r alis es chelle humaine qui peuv
16. Au premier plan le groupe des boh miens dans leurs mis rables draperies fait r f rence la tradition des sc nes de mascarades du peintre italien Bamboche Cette vue d architecture en ruines provoque une r flexion sur la condition humaine et l impact du temps sur les constructions rig es par l homme Sc nographies de Dan Graham Hubert Robert 11 Dossier P dagogique Pistes p dagogiques Roland Pelletier gt Notions et mots cl s Ruine Arcade Colonne Chapiteau Bas relief Frontalit D cor Fragment Composition Sc nographie Narration Peinture de genre Rodney GRAHAM Vancouver Canada gt 1949 vit et travaille Vancouver Rome Ruins 1978 2 clich s couleur 35 5 x 27 7 cm Two Generators 1984 Film 35 mm couleur et sonore Collection Rh ne Alpes Institut d art contemporain Villeurbanne Rodney Graham s interroge sur le r le de la nature dans l art sa repr sentation et les modifications qu elle lui impose Pour Two Generators en 1984 Rodney Graham con oit un film performatif pr vu pour tre projet dans une salle de cin ma commercial Il a film de nuit une rivi re clair e par deux g n rateurs d lectricit dont il restitue le bruit assourdissant Si l uvre peut se concevoir du point de vue de la performance auditive et sensorielle ou encore de celui du cin ma exp rimental par opposition la narration dans le cin ma de fiction elle
17. Larousse 1996 L art du XX me si cle direction D Soutif Citadelles Mazenod 2005 Petit guide du mus e de Valence DRAC et Ville de Valence Etre Nature catalogue Fondation Cartier pour l art contemporain L envers du d cor catalogue Institut d art contemporain de Villeurbanne 1999 Id es de paysage Paysage d id e 2 Mus e d art contemporain de Montr al 2008 Sc nographies de Dan Graham Hubert Robert 35 Dossier P dagogique Pistes p dagogiques Roland Pelletier 8 Visuels E A AR MA Hubert Robert Le Grand pont 18e s Huile sur toile 276 x 152 cm mus e de Valence Mosa que aux bucranes de luc en diois 1 si cle avant JC Fragment d cor g om trique et figur polychrome 361 cm x 160cm Cr dit photo Philippe Petiot mus e de Valence Pierre Malphettes Un Arbre en bois sous un soleil lectrique 2005 2007 Bois acier moquette ballon clairant Cr dit photo DR Droit R serv Institut d art contemporain Sa dane Afif Mise flot la maquette 2001 Bois pl tre plexiglas peinture pompe eau tuyau eau Cr dit photo Andr Morin Institut d art contemporain Sc nographies de Dan Graham Hubert Robert 36 Dossier P dagogique Pistes p dagogiques Roland Pelletier Sc nographies de Dan Graham Hubert Robert 37
18. MUSEES m lux Sc ne nationale Bourse du Travail Maison des T tes Salle des Clercs art3 16 mai jusqu minuit Parcours musical et racont LES WEEK ENDS En partenariat avec le service Valence Ville d art et d histoire les visites comment es deux voix sont assur es par un guide conf rencier du patrimoine et un m diateur du mus e pour voquer conjointement les uvres expos es et les lieux patrimoniaux qui les abritent m Rendez vous 14h30 la Maison des T tes Samedi 28 mars Samedi 4 avril Dimanche 12 avril Dimanche 19 avril Samedi 25 avril Dimanche 3 mai Samedi 9 mai Dimanche 17 mai Dimanche 24 mai Dimanche 31 mai Samedi 6 juin Samedi 13 juin Dimanche 21 juin PROJECTION Le film de Rodney Graham Two generators 35mm 4min sera projet tous les samedis et dimanches 15h15 et les mercredis 17h30 lux Sc ne nationale POUR LES ENFANTS Jeu concours propos par les Amis du mus e de Valence Sc nographies de Dan Graham Hubert Robert 34 Dossier P dagogique Pistes p dagogiques Roland Pelletier 7 Bibliographie ARDENNE Paul ART l ge contemporain ditions du Regard 1997 DOMINO Christophe A ciel ouvert coll Tableaux choisis ditions Scala 1999 GARRAUD Colette L id e de nature dans l art contemporain Flammarion 1994 Histoire visuelle de l art direction C Frontisi Larousse 2003 Dictionnaire de la peinture direction M Laclotte et J P Cuzin
19. Mus e de Valence hors les murs Institut d art contemporain Villeurbanne yc e le Valentin sc no graphies de Dan Graham Hubert Robert Ame irse du Travail Com die de Valence 14 mars 28 juin 2009 m alais Delphinal ux Sc nethationale s e de Valence ntr e libre Jrs les murs nseignements Bt Institut d art draires programmation t a vw musee valence org contemporain o musee valence org Villeurbanne 4 75 79 20 80 Viknce villeurbanne le mas e de valence DOSSIER PEDAGOGIQUE ENSEIGNEMENT SECONDAIRE Contact mus e de Valence 04 75 79 20 80 info musee valence org www musee valence org Dossier P dagogique Pistes p dagogiques Roland Pelletier CONTENU DU DOSSIER PEDAGOGIQUE Ce dossier p dagogique est destination des professeurs de l enseignement secondaire 1 Concept de l exposition p 3 2 Approche lexicale p 4 3 Champs th matiques p 5 4 8 sites 24 artistes notions et mots cl s p 10 5 Mode d emploi p 33 6 Programmation p 34 7 Bibliographie p 35 8 Visuels p 36 Le contemporain est surgissement et h ritage Surgissement car il suppose l apparition la naissance H ritage car une telle propension du neuf appara tre ne saurait venir au jour sans d pendre d un pass Paul ARDENNE ART l ge contemporain une histoire des arts plastiques la fin 20 si cle Sc nographies de Dan Graham Hubert Robert 2
20. Salon de 1789 son titre dans le livret du Salon tait beaucoup plus vocateur Un paysage repr sentant l le de Chypre caract ris e par des nymphes des amours et des offrandes port es au temple de V nus plac sur une minence Pour voquer l Ile de Chypre l artiste emprunte l architecture antique vue lors de son s jour Rome sans qu il soit toutefois possible d identifier pr cis ment un monument L uvre de Jean Fran ois Hue s inscrit de mani re exemplaire dans la nouvelle libert de la peinture qui voit les sujets h ro ques et religieux d laiss s pour les sujets de genres et les amours des dieux et des d esses Ainsi dans une nature id alis e et baign e d une lumineuse clart propre la peinture fran aise dans la lign e de Claude Lorrain architectures et personnages sont ordonn s et mis en sc ne nous offrant la vision l giaque d une antiquit r v e Notions et mots cl s Sujet mythologique Paysage id alis Quatre l ments Composition Equilibre Lumi re Perspective a rienne Sc nographie R f rences architecturales Sentiment du sublime Sc nographies de Dan Graham Hubert Robert 29 Dossier P dagogique Pistes p dagogiques Roland Pelletier Ayse ERKMEN Istanbul Turquie gt 1949 vit et travaille Istanbul et Berlin Scenic Overlook 2005 Projection vid o Collection Rh ne Alpes Institut d art contemporain Villeurban
21. VIDEO XXE XXIE L image mouvement s expose et se faisant expose la diversit de ses proc dures qui s inscrivent dans les sillages de l art contemporain La relation des arts plastiques et du cin ma puis de la vid o des ann es 1960 traverse le si cle et nourrit le travail des artistes comme Pierre Huyghe Christian Boltanski ou encore Michael Snow La vid o qui s est affirm e comme forme propre l instant o la t l vision submergeait notre quotidien pousse encore plus loin la libre disposition et l appropriation des images sur un mode imm diat et intime et reprend tous les questionnements contemporains une nouvelle forme artistique int grant le cin ma comme mod le de la cr ation plastique Artiste majeur Bill Viola introduit dans la vid o des pr occupations esth tiques en contrepoint des propositions plus subversives des vid astes comme Bruce Nauman Gary Hill Sc nographies de Dan Graham Hubert Robert 5 Dossier P dagogique Pistes p dagogiques Roland Pelletier Certains artistes pratiquent aussi bien la diffusion de leurs uvres dans les salles de cin ma Matthew Barney Doug Aitken que dans les lieux d exposition LA PHOTOGRAPHIE CONTEMPORAINE Il faudrait parler de photographies afin d englober la totalit des exp riences photographiques comme les photographies de performances des ann es 1960 1970 l instar de Cindy Sherman ou Jeff Wall qui sont en partie
22. aru en 1817 A Rome on se trouve soi m me Le s jour des artistes en Italie dure en g n ral de deux quatre ans durant lesquels hollandais fran ais et autres europ ens se regroupent par nationalit Ces voyages deviennent incontournables pour tout artiste du XVIIIe si cle DECORS DANS LES HOTELS PARTICULIERS Bien que chaque h tel particulier trouve son style propre en fonction des propri taires il n est pas rare de retrouver certains styles comme le Baroque ou le Classicisme Souvent grandioses les h tels particuliers ont abrit s de nombreuses uvres sculpt es et peintes On peut citer notamment la d coration int rieure de l h tel particulier du parc Frot Meaux o subsistent des traces de d cor ciel peint au plafond du grand salon et une toile en trumeau au dessus d une porte La d coration a un r le majeur dans une th tralisation de la richesse et dans la d monstration de sa classe sociale On peut le voir dans l h tel de Soubise Paris o de grands artistes ont inscrit leurs chefs d uvres dans une d coration de style rococo m lant sc nes mythologiques et pastorales CLASSIQUE CLASSICISME L art classique semble trouver ses racines dans l art du quattrocento influenc par des artistes comme Michel Ange L onard de Vinci Raphael Fid les la doctrine de l Acad mie les artistes classiques se r f rent l art antique La noblesse des attitudes la gr ce
23. ble dynamique et provisoire Il se frotte d autres disciplines comme l architecture ou la pratique du jardinage Il a largi la sculpture jusqu sa dissolution Flaubert dans son Dictionnaire des id es re ues en donnait une d finition quelque peu d cal e Paysages de peintre toujours des plats d pinards Sc nographies de Dan Graham Hubert Robert 9 Dossier P dagogique Pistes p dagogiques Roland Pelletier 4 8 sites 24 artistes Pistes p dagogiques lux Sc ne nationale Les choix pr sent s au lux paysages ma ftris s espaces vertigineux mettent en perspective la repr sentation de la nature et de l architecture Recompositions d l ments r els ou imaginaires les uvres posent la question de l interpr tation historique Hubert ROBERT 1733 1808 Le Grand pont 18e s Huile sur toile 276 x 152 cm Collection mus e de Valence d p t du Louvre La collection Hubert Robert du mus e de Valence est la plus importante avec celles des Mus e du Louvre et de l Ermitage Saint P tersbourg Des dessins du mus e de Valence r alis s en Italie monuments romains vue de Tivoli Ronciglione et en France apr s 1765 paysages fran ais sc nes pastorales souvenirs d Italie o Hubert Robert recompose sur le papier des paysages et monuments italiens r els ou imaginaires se d gagent trois des th mes chers Hubert Robert la nature l architecture et la ruine t
24. boh miens dans une ruine 17e s Huile sur toile 97 x 102 cm Collection mus e de Valence On conna t aujourd hui tr s peu de peintures de Jean Baptiste Blanchard Les Boh miens dans une ruine du mus e de Valence est une des trois seules peintures identifi es de l artiste avec le Corps de Garde dans une ruine du mus e de Reims et la Vierge l enfant avec Saint Jean Baptiste et le vieillard Sim on du mus e du Louvre Cette uvre associe deux th mes qui se d veloppent au XVII me si cle et que l artiste doit sa double formation fran aise et italienne la sc ne de genre vue chez son oncle Bollery peintre de mascarades et de f tes qu il retrouve en Italie dans les uvres du Bamboche et les ruines de la Rome antique qui serviront de d cors deux de ses trois peintures Sa biblioth que comporte galement de nombreux trait s de perspective et d architecture dont ceux de Vitruve Alberti et Palladio dans lesquels il a pu puiser un r pertoire de formes pour constituer ses d cors Les ruines d une conception simple peu d coup es et d cor es occupent ici tout l espace du tableau Dans la p nombre de ces ruines se d tachent les figures d une famille Si ces personnages s inscrivent dans la tradition des figures populaires que les fr res Le Nain mettront la mode en France d s 1629 elles ne sont ni vulgaires ni triviales et pourraient tre interpr t es comme la Sainte Famille pendant la fuite en Egypte
25. chitecture mais aussi une certaine notion de repr sentation conservant de l histoire de la peinture occidentale une dimension temporelle de la repr sentation ainsi que la valeur du mouvement et de la vie Notions et mots cl s Panorama Vue panoramique Frise Technique photographique Point de vue Montage S quence Format D formation Espace utopique Perception d placement du spectateur Sc nographies de Dan Graham Hubert Robert 25 Dossier P dagogique Pistes p dagogiques Roland Pelletier Val rie JOUVE Saint Etienne France gt 1964 vit et travaille Paris Sans titre Les Personnages avec Andr a Keen VJ02 05 2000 2001 Sans titre Les fa ades VJ02 14 2001 2002 2 tirages couleur d veloppement chromog ne 103 x 133 5 x 4 5cm Collection Rh ne Alpes Institut d art contemporain Villeurbanne Val rie Jouve est photographe et vid aste Elle a choisi comme th me de pr dilection la ville qui selon elle est un espace insaisissable Cet espace urbain est abord au travers des d placements des habitudes de ceux qui l habitent Ainsi l artiste photographie des personnes dans la ville Ces uvres sont sans titre mais sont accompagn es de sous titres cr ant des cat gories telles que Les Situations Les Personnages Les Passants Le sujet devient un personnage car Val rie Jouve s int resse bien plus au corps en situation qu au portrait induisant ainsi
26. ctateur repartira et observera le vent dans les arbres avec la m me attention que dans l exposition gt Notions et mots cl s Naturel artificiel Sculpture Exp rimentation D ambulation Mat riaux Echelle Monumentalit Codification Envers du d cor D calage Espace po tique Sc nographie Figure de l oxymore Sc nographies de Dan Graham Hubert Robert 22 Dossier P dagogique Pistes p dagogiques Roland Pelletier SALLE DES CLERCS Dans le cadre de ce parcours la Salle des Clercs accueille une uvre de Diana Thater qui soul ve par son dispositif de pr sentation la probl matique de la sc nographie Entre espace r el espace projet espace narratif l artiste cherche donner au spectateur une nouvelle conscience de sa perception et largir sa vision du monde Diana THATER San Francisco USA gt 1962 vit et travaille Los Angeles The Best Animals are the Flat Animals version 2 1998 Installation vid o Collection Rh ne Alpes Institut d art contemporain Villeurbanne Diana Thater explore par ses uvres les relations du spectateur l espace et celles de la vid o la peinture Elle pr sente essentiellement des animaux perroquets singes loups chevaux dress s sp cialement pour ce type de prises de vue Les images sont souvent d cal es superpos es projet es m me le mur et sont rarement perpendiculaires celui ci Le spectateur est le pl
27. de coups de foudre que j ai pour ces gens que je consid re comme des personnages au sens romanesque du terme c est dire qu ils portent quelque chose d universel Sans titre Les Fa ades VJ0214 s inscrit dans les pr occupations architecturales de l artiste le rythme le point de vue la monumentalit la circulation du regard L architecture est chaque fois singuli re Elle impose son ordre sa composition au regard Les primitifs et les flamands forment probablement le rep re le plus profond Parce que s y invente la construction de la figure dans l espace perspectif et qu en m me temps s y trouvent les repr sentations typiques des caract res humains G ricault est galement un artiste qui m a beaucoup appris sur l effet que produit le d tail du mouvement sur l ensemble de la repr sentation d une figure En architecture c est la photographie du XIXe si cle jusqu aux avant gardes qui est pour moi riche d enseignements Non pas dans les effets visuels en tant que ph nom nes spectaculaires mais dans les interrogations port es au probl me du point de vue Notions et mots cl s Personnage Paysage urbain Rythme Plan Point de vue Limites Contour Horizontalit verticalit Figure espace Frontalit Cadrage Mise en sc ne S quence Montage Sc nographies de Dan Graham Hubert Robert 26 Dossier P dagogique Pistes p dagogiques Roland Pellet
28. des mouvements les expressions des personnages sugg rent une stabilit rigoureuse m l e des d cors vestiges t moignant d une poque pass e Cette froideur apparente que l on constate chez Nicolas Poussin ou Claude Lorrain contraste avec certaines toiles plus mouvement es POINT DE VUE Le point de vue en peinture ne peut tre dissoci de l invention de la perspective et de la mani re dont la figuration s ordonne dans l espace Cette question du point de vue et de sa position dans l espace acquiert progressivement valeur et pertinence mesure que les grands peintres de la Renaissance et de l ge classique l exp rimentent Le point de vue est mat rialis par un dispositif optique privil gi m taphore m me du regard et de la peinture Constituant par ailleurs la base th orique du dessin d architecture la perspective a t en raison de son naturalisme mise en question par les avant gardes artistiques du XXe si cle en particulier par le cubisme et le futurisme qui lui ont oppos une figure multidimensionnelle de l espace tandis que la pens e esth tique moderne en discutait et en d non ait du point de vue scientifique le relativisme pour en r cup rer historiquement la signification stylistique et symbolique Le terme par extension est devenu synonyme de conception spatiale ou de repr sentation empirique de la profondeur et du relief En ce sens il n existe pas d poque ou de pr
29. e de l antiquit de la nostalgie et du passage du temps et de la m moire et c est un mod le esth tique comme la Renaissance ou la p riode baroque Avec l articulation des int rieurs et des ext rieurs Fortuyn O Brien nous pr sente le jardin comme une imitation du monde Communiqu de presse de Violettes L Aquarium Valenciennes 1998 The Genie and the Three Lamps est compos e d une planche de plexiglas dans laquelle sont d coup s les contours de trois bouteilles en perspective La planche est pos e sur deux tr teaux et recouverte d une soie bigarr e maintenue par un cadre de bois Le voile joue la fois le r le de r v lateur et de masque L uvre fait r f rence la mythologie orientale et l histoire d Aladin et de la lampe merveilleuse Cette sculpture voque un jardin un paysage l tude immat riel et mental Comme les autres uvres du collectif The Genie and the Three Lamps repose sur des notions de d placement de fragmentation d al atoire et d invisible Le spectateur est sollicit afin de se confronter ce qu il voit et sa propre production imaginaire Notions et mots cl s Sculpture El ment architectural uvre hybride Espace fictionnel Reflet D placement perception Ready made uvre espace spectateur R f rence narrative R verie Sc nographies de Dan Graham Hubert Robert 32 Dossier P dagogique Pistes p da
30. eaux et des plus remarquables de toute la Narbonnaise la fois par la qualit de sa facture sa date haute et la pr sence de son inscription gt Notions et mots cl s Pavement Fragment Technique Architecture Organisation formelle Forme figure Motif Stylisation D cor Frise Noir blanc Polychromie D tail ensemble Horizontalit verticalit Pr sentation Accrochage Sc nographies de Dan Graham Hubert Robert 17 Dossier P dagogique Pistes p dagogiques Roland Pelletier art3 La s lection faite art3 explore l espace de mani re gestuelle perceptive conceptuelle et critique Les trois uvres pr sent es proches de l esth tique de l art minimal questionnent la r p tition s rielle l espace le vide le point de vue et surtout notre perception de la r alit Ceal FLOYER Pakistan gt 1968 vit et travaille Berlin Viewfinder Viseur 2006 Tirage cibachrome 100 x 70 cm 5 5 Collection du mus e de Valence nouvelle acquisition 2008 Le travail de Ceal Floyer vid o photographie projections de lumi re diffusions sonores sculpture r side en de minuscules manipulations spatiales que l on pourrait qualifier de discr tes Les d placements ou modifications peine perceptibles que l artiste r alise requi rent du spectateur un examen attentif afin d appr hender pleinement les m canismes de ses uvres Elle s attarde notamment sur de
31. ent tre consid r es la fois comme des constructions fonctionnelles et des sculptures qui empruntent le vocabulaire de l art minimal formes g om triques simples et mode de production industriel Ces objets sont mis en sc ne dans des jardins des maisons particuli res des mus es etc Le jeu de miroir permet de r fl chir et de r v ler l espace environnant afin d y porter un regard critique Reflet et transparence fondent la relation que les pavillons entretiennent avec l environnement et que le spectateur co acteur de l uvre construit en les habitant avec un regard propre susciter sa r flexion sur lui m me et sur ce qui l entoure Two Cubes One Cube Rotated 45 1985 est la maquette du Children s Pavilion pr sent en 1986 dans le cadre de l exposition Chambres d amis Cette architecture temporaire tait constitu e de deux cubes de verre et de miroirs sans tain s interp n trant Le pavillon fonctionnait comme un espace de jeux pour les enfants entre priv et public pendant que le jardin tait redessin et replant Il s agit donc ici d une maquette de l uvre compos e de deux cubes s interp n trant construits partir d un nombre gal de panneaux de verre et de miroirs deux faces Initialement l int rieur de la structure le spectateur devenait acteur de l uvre faisant l exp rience de son d placement de la modification de ses points de vue du changement de
32. fait tous les tours qu il conna t avec l aide de son dresseur Il volue lat ralement de gauche droite et de droite gauche il reste de profil aussi plat qu une carte jouer Alice aux Pays des Merveilles Lewis Carroll et finit son num ro en quittant rapidement le cadre entra nant son dresseur surpris derri re lui La notion de projection est ici essentielle images projet es techniquement projection psychologique mani re personnelle de voir et de concevoir le monde ext rieur et projection psychanalytique l ment de la connaissance d autrui pour se comprendre soi m me Les trois nuances renvoient nos habitudes nos modes de vie et de pens es qui impliquent le r le de ces donn es subjectives et prospectives dans la perception de la r alit ext rieure Cependant comme l illustre l uvre de Diana Thater la projection est un d placement de processus int rieurs vers l ext rieur ainsi quand nous voquons la nature nous parlons en fait de nous m mes La nature est l cran dans lequel nous nous projetons La nature est l Autre ultime gt Notions et mots cl s Installation vid o Effet visuel Espace color Plan rapproch uvre espace Projection Echelle Abstraction Nature culture Technique de projection uvre d art totale Sc nographies de Dan Graham Hubert Robert 23 Dossier P dagogique Pistes p dagogiques Roland Pelletier GALERIE P
33. gogique Pistes p dagogiques Roland Pelletier 3 Champs th matiques UNE INTRODUCTION A L ART CONTEMPORAIN Si la pens e moderne s est voulue table rase rien ne restera du pass l art contemporain dont l mergence se situe dans les ann es 1960 70 se consid re moins comme un temps sp cifique que comme un temps fait de tous les temps r unis une masse de temps temps proches ou lointains ajout s les uns aux autres rapport s combin s s diment s l aujourd hui De plus la conscience contemporaine li e sa connaissance de l histoire ne peut chapper aux r f rences En somme le temps contemporain appara t comme une combinatoire dans laquelle rien de ce qui est apparu dans le pass n est oubli tandis que s affirme une relation privil gi e au pr sent INSTALLATIONS HYBRIDES mat riaux de r cup ration Au d but des ann es 1980 se d veloppe chez certains artistes une prise de conscience d un nouvel tat du monde au r el se substituerait l hyper r el et le spectacle du r el se d ploierait d sormais en force De nombreux artistes explorent de mani re ludique et po tique les diff rentes possibilit s offertes par leurs multiples exp riences d coulant des influences de Marcel Duchamp et plus g n ralement du ready made Les uvres hybrides renvoient une po tique de la r cup ration mais conduisent aussi une r flexion post moderne sur les rapports forme
34. gogiques Roland Pelletier 5 Mode d emploi gt R servations Pour les visites merci de r server aupr s de Marie France Seignobosc au secr tariat du mus e et de pr ciser Pitin raire pressenti liste des sites les coordonn es de l tablissement et du des professeurs encadrant le niveau des classes les dates gt Contact mus e des beaux arts et d arch ologie de Valence T l 04 75 79 20 80 Site web http www musee valence org E mail info musee valence org gt Adresses et horaires d ouverture des sites m lux Sc ne nationale de Valence 14 mars 28 juin 2009 36 boulevard du G n ral de Gaulle 26000 Valence Horaires du mercredi au vendredi 14h 18h30 et du samedi au dimanche 15h 18h30 Fermeture les jours f ri s m Maison des T tes cour int rieure 14 mars 28 juin 2009 57 Grande Rue 26000 Valence Horaires du lundi au jeudi 8h30 17h30 le vendredi 8h30 17h le samedi 9h 18h et le dimanche 14h 18h m Bourse du Travail 14 mars 28 juin 2009 place de la Pierre 26000 Valence Horaires du mercredi au dimanche 14h 18h30 m art 3 14 mars 28 juin 2009 8 rue Sabaterie 26000 Valence Horaires du mercredi au samedi 14h 19h m Com die de Valence jusqu au 30 avril 2009 Place Charles Huguenel 26000 Valence Horaires du mardi au vendredi 14h 18h30 et les soirs de repr sentation m Salle des Clercs du 25 mars au 21 juin 2009 place de l Universit 26000 Valence Horaire
35. humaine remplie d angoisse de solitude et de m lancolie Cette pi ce en Meccano accroche la lumi re et le regard par son effet de trame tout en d limitant la perception du visiteur En cela elle renvoie l art minimal selon lequel la sculpture est un objet sp cifique qui met en sc ne les relations complexes de l uvre avec le spectateur gt Notions et mots cl s Dessin Sculpture Motif Construction Environnement D cor Espace tridimensionnel Mat riau R p tition Pr fabrication Fonction de l art uvre spectateur Herm tisme Pierre STAUDENMEYER in Rais R sillles ESBA Marseille 1995 Sc nographies de Dan Graham Hubert Robert 15 Dossier P dagogique Pistes p dagogiques Roland Pelletier Bourse du Travail Par del l histoire c est une improbable rencontre qui s op re la Bourse du Travail jusqu pr sent d saffect e Celle d un ancien march couvert du XIXe si cle d un fragment de mosa que antique et d une installation contemporaine Deux compositions de surface en opposition de couleurs des savants calculs de part et d autre l une vocation ornemental l autre effet optique toutes deux r unies dans un volume aux imposantes colonnes Philippe DECRAUZAT Lausanne Suisse gt 1974 vit et travaille Lausanne One two three four five 2005 Acrylique sur bois 105 x 208 x 6 cm Can I crash here 2005 Peinture au so
36. ie Statut de l uvre M moires Architecture post industrielle Mise en sc ne Projet Symbole Sc nographies de Dan Graham Hubert Robert 14 Dossier P dagogique Pistes p dagogiques Roland Pelletier Maison des T tes Pat BRUDER Puteaux France gt 1954 vit et travaille Bordeaux Arcadie 1995 Assemblage d l ments de Meccano m tal galvanis 140 x 111 x 220 cm Collection mus e de Valence d p t du FNAC nouveau d p t 2008 Depuis le d but des ann es 80 les sculptures de Pat Bruder m lent photographies et constructions r alis es en Meccano install s selon les dispositifs particuliers d quilibre pr caire Cette pi ce librement inspir e d un tableau de Poussin les Bergers d Arcadie joue sur le balancement entre un fond sombre et quelque chose de ludique donn par l ornement Pat Bruder En effet dans cette uvre s exerce un rapport contradictoire entre la construction g om trique voire math matique et le r pertoire de formes d coratives et ornementales Selon Pierre Staudenmeyer travers le d voiement d un mat riau habituellement d volus aux jeux d enfants l artiste nous renvoie la double dimension de l enfance heureuse dans le jeu et traumatique dans le r el Il interpr te le th me de l Arcadie une terre o les hommes et la nature partagent un id al d harmonie qui est galement un lieu d interrogation sur la condition
37. ier Guillaume PARIS Abidjan C te d Ivoire gt 1966 vit et travaille Vincennes Sans titre 1992 1996 1 Land of Milk amp Honey Bold Joy 2 Heaven 3 White Noise 1 Pays du Lait amp du Miel Joie intense 2 Ciel et ou Paradis 3 Bruit de fond Bruit blanc de la s rie White Magic Installation mixte Collection mus e de Valence d p t du FNAC nouveau d p t 2008 Guillaume Paris a tudi New York The Cooper Union Paris Institut des hautes tudes en arts plastiques et Londres sp cialisation en Ethnologie Son travail repose sur les ph nom nes complexes des soci t s contemporaines et notamment des notions comme la f tichisation la r ification la fascination l instrumentalisation et les rapports qu elles entretiennent avec la religion Reposant sur la probl matique des id ologies les uvres de Guillaume Paris interrogent principalement l id al de puret Ce dernier consid rer avec prudence rel ve tant du champ de la politique et de la religion que de celui de la publicit L artiste souhaite proc der par une mise en lumi re de ces discours qui s av rent fondamentalistes patriotiques mercantiles mais aussi x nophobes et homophobes par le biais d objets familiers et quotidiens qui sont alors d tourn s et d sign s comme les t moins des d rives de l id ologie ambiante Dans le cadre de son vaste projet H U M A N W O R L D Guillaume Paris ten
38. l espace par les jeux de reflets et de lumi re Pour Dan Graham la maquette d architecture est un hybride d architecture et de sculpture Elle constitue une mise en sc ne d images d attitudes et perturbe la perception que l on a de soi m me et de l espace de son rapport l autre largissant par l une situation artistique aux dimensions du corps social Selon l artiste si les maquettes renvoient l architecture vernaculaire pavillons de banlieues am ricaines abribus l architecture moderniste et leurs miroirs sans tain aux immeubles de bureaux elles sp culent aussi sur le mus e la galerie comme forme et conditionnement de la repr sentation Project for Slide Projector 1966 2005 de Dan Graham est embl matique des diff rentes pr occupations de l artiste qu il fait interagir dans l uvre une conception minimaliste le travail de sculpture et les conventions de la repr sentation photographique Dan Graham a crit en 1969 trois versions d un texte th orique qui pr sente ce travail exp rimental Je voulais faire les m mes choses que j avais vues dans le Pop art et l art minimal mais dans une situation plane en photographe Je Sc nographies de Dan Graham Hubert Robert 19 Dossier P dagogique Pistes p dagogiques Roland Pelletier voulais faire une nouvelle version des travaux de Larry Bell ou de Donald Judd sous la forme d une exposition de diapositives Dan Graham E
39. l dimensions variables Collection Rh ne Alpes Institut d art contemporain Villeurbanne D s le premier regard les tableaux peintures murales installations films et sculptures de Philippe Decrauzat semblent op rer au sein du riche h ritage de l abstraction du 20 si cle puisant autant dans les distorsions visuelles de l art cin tique que dans les g om tries purifi es du minimalisme Avec ces deux uvres Can I crash here Est ce que je peux me planter l et One Two Three Four Five Six l artiste propose une rencontre entre une installation au sol et une sculpture Les lignes noires sur fond blanc cr ent une vibration une pulsation qui distord la surface trouble la vision et perturbe la marche du visiteur La surface dessin e et ondulante s tend se dilate se plisse ouvrant la possibilit d une autre dimension Est ce le centre ou la p riph rie qui malm ne la surface Qu est ce qui sous la peinture fait ainsi palpiter ces contours A l inverse un l ment de barri re plant verticalement semble stabiliser l espace tout en r sistant au regard il ne d limite rien Ces deux uvres dit Philippe Decrauzat sont jamais trang res l une l autre gt Notions et mots cl s Espace formel Exp rience visuelle Mouvement simul Graphisme sculpture installation Ligne Noir blanc D construction Reconstitution Abstraction Mise en espace Sc nogra
40. le Milan Nessuno conosce se stesso 2001 Nul ne se conna t soi m me Tirage couleurs d veloppement chromog ne contrecoll sur aluminium 100 x 140cm Elck Ognuno 2002 Elck Tout un chacun Projection vid o couleur sonore Collection Rh ne Alpes Institut d art contemporain Villeurbanne Sara Rossi nous entra ne dans le monde paysan travers la mise en sc ne de personnages costum s dans un d cor d l ments naturels et de ruines antiques La photographie et la vid o pr sent es lux sont une r interpr tation contemporaine d une uvre de Pieter Bruegel l Ancien intitul e Elck repr sentant des proverbes et des dictons Un personnage entour d objets de distraction et un autre contemplant son reflet dans un miroir montrent que ce n est pas dans la poursuite des biens mat riels mais dans la connaissance de soi m me que Elck chacun se lib rera des vanit s du monde L eau soumise aux al as des variations climatiques glace brouillard nuages est galement un th me r current qui symbolise pour l artiste l nergie transformatrice des ph nom nes naturels Une traduction du texte de la vid o est disponible dans la salle gt Notions et mots cl s M dium Citation D cor Th tralisation D tail Dispositif R le de la couleur Temps repr sent Ordre d sordre Narration Interpr tation R f rence Jean Baptiste BLANCHARD 1601 02 1665 Les
41. le spectateur cr e sa propre histoire Ces images demeurent toutefois insaisissables et notre perception en est troubl e gt Notions et mots cl s Appropriation Hybridation Accumulation Paysage urbain rural Motif R p tition Forme po tique Repr sentation Dispositif de pr sentation R f rence Citation Statut de l uvre Cin ma exp rimental photographie Projection de Two Generators tous les samedis et dimanches 15h15 et les mercredis 17h30 lux Sc ne nationale Sc nographies de Dan Graham Hubert Robert 12 Dossier P dagogique Pistes p dagogiques Roland Pelletier G nter FORG F ssen Allemagne gt 1952 vit et travaille Cologne et Munich Maison sans escalier 1987 Photographie noir et blanc 281 6 x 131 cm Collection Rh ne Alpes Institut d art contemporain Villeurbanne S inspirant de l esprit du Bauhaus G nther F rg pratique toutes les formes de cr ation peinture sur diff rents supports photographie sculpture et mobilier constamment en rapport avec l architecture et l espace d exposition D abord influenc par des peintres abstraits am ricains comme Barnett Newman ou Mark Rothko G nther F rg s int resse au m dium photographique pour tre plus proche de la r alit S il se consid re avant tout comme un peintre la photographie est pour lui un outil d analyse de l espace et du regard F rg d clare ne pas t
42. lit a t recompos e et r invent e gt Notions et mots cl s Repr sentation Motif Ornementation Verticalit R p tition Espace sugg r Vision int rieure Paysage fantasm M taphore Sc nographies de Dan Graham Hubert Robert 24 Dossier P dagogique Pistes p dagogiques Roland Pelletier Marin KASIMIR Munich Allemagne gt 1957 vit et travaille Bruxelles Sans obstacle sans fuite 1989 Tirage couleurs offset 61 5 x 119 2cm Collection Rh ne Alpes Institut d art contemporain Villeurbanne Avant de s int resser exclusivement l architecture et l espace urbain Marin Kasimir a r alis des sculptures qui d j traitaient de l espace et du b ti une petite chelle proches du mobilier tag res bancs paravents et des uvres praticables y compris sous la forme de pavillons autonomes La production de Marin Kasimir a aussi volu dans les ann es 1990 vers les uvres d art public en int rieur ou en ext rieur Les s ries panoramiques placent le spectateur frontalement devant des images du quotidien mais constituent dans le m me mouvement les conditions d un acc s la fiction Les vues de 360 invention pour repr senter la r alit sans cadre de l anglais Robert Barker en 1789 li une construction architecturale de rotonde et une toile peinte au centre de laquelle se trouve le spectateur qui d couvre le paysage en
43. nature dans un savant naturel de bosquets et de charmilles se peuple de temples antiques grottes passerelles Mais c est aussi une fascination pour les ruines qui se d cline dans la litt rature la peinture et l architecture En effet cette poque sont red couverts les grands sites arch ologiques d Herculanum 1738 de Paestum 1745 de Pomp i 1748 et une attention particuli re est port e aux monuments antiques de Rome Ces ruines deviennent alors support d une r flexion philosophique morale sociale ou politique Les id es que les ruines veillent en moi sont grandes tout p rit tout passe Il n y a que le monde qui reste Il n y a que le temps qui dure Qu il est vieux ce monde Je marche entre deux ternit s DIDEROT Salon de 1767 Hubert ROBERT et l Ecole Fran aise 1733 1808 Apr s une solide culture classique Hubert ROBERT part pour Rome en 1754 et forge toutes les facettes de son art aupr s des grands ma tres italiens du paysage de ruines comme PANNINL professeur de perspective l Acad mie peintre des ruines architectures et festivit s romaines comme PIRANESE architecte arch ologue graveur des ruines de Rome Participant du nouveau sentiment de la nature qui se fait jour dans la litt rature la peinture de paysage s loigne d une vision h ro s e de la nature pour une approche plus affective et naturelle S il recompose toujours son paysage en atelier des fragments
44. nd Movements 1969 Project for Slide Projector est constitu d un projecteur diapositives comportant quatre vingt images issues du reflet de l artiste se photographiant sur une bo te transparente faite de plaques de verre A chaque prise de vue Dan Graham choisit un c t diff rent du cube de verre et augmente les couches de verre jusqu au nombre de cinq donc les bo tes embo t es Puis les vingt images obtenues sont dupliqu es quatre fois et ins r es dans le projecteur dans un sens altern m me sens d images pour la premi re s rie et pour la troisi me sens invers pour la seconde et la quatri me Le reflet de l artiste est paradoxalement d autant plus net que l paisseur des verres est importante et que la sculpture redouble son r le r fl chissant gt Notions et mots cl s Mat rialit Perception Sensation optique Exp rimentation Lumi re Projection Dispositif Sculpture photographie Pr sence absence Immat rialit Art optique Illusion Sc nographies de Dan Graham Hubert Robert 20 Dossier P dagogique Pistes p dagogiques Roland Pelletier COMEDIE DE VALENCE Les deux uvres pr sent es la Com die de Valence dialoguent d un si cle l autre autour d un m me sujet le rapport de l homme la nature D une r flexion sur le motif dans l installation contemporaine la vision du sentiment de nature propre au XVIIIe si cle
45. ne Ayse Erkmen r alise des uvres dans le monde entier selon des modes d expression vari s sculpture installation photographie etc Ses interventions t moignent d une grande flexibilit par rapport l existant consid rant autant l architecture l histoire la culture et les nouvelles technologies L objet est r alis selon sa relation l espace la lumi re et au champ de vision du spectateur Pour Scenic Overlook 2005 Ayse Erkmen a extrait d un catalogue d images destin aux publicitaires plus de 80 vues de paysages idylliques reprenant tous les clich s du genre des couchers de soleil rougeoyant sur la mer des cimes enneig es mergeant de couronnes de sapins des sous bois par s de toutes les couleurs de l automne des champs parsem s de fleurs sauvages etc Ces images oscillent entre cartes postales et illustrations de magazines de voyages Elles peuvent appara tre universelles prises dans le corpus de la publicit d objets consommer Leur absence de sp cificit permet de les transposer dans des contextes divers et vari s de les adapter nombre de configurations Pr sent es n importe o dans le monde elles sont les cartes postales des lieux touristiques clich s au caract re interchangeable Affluant en nombre elles poussent notre d sir de voyage son paroxysme En m me temps l artiste maintient le spectateur distance Il prend alors conscience des implications psych
46. ntre de paysage Comme nombre des artistes de son temps Jean Fran ois Hue fait le voyage d Italie et de Rome en 1785 86 Il r alisera encore longtemps apr s ce voyage des paysages inspir s de son s jour telle la grande Vue des cascades de Tivoli et du Temple de la Sibylle dat de 1786 conserv e au mus e de Tours qui constituait peut tre le pendant de l Ile d Amour En effet ces deux peintures font toutes deux partie des saisies r volutionnaires Elles appartenaient la collection du Pr sident Bernard et furent saisies dans son h tel particulier de la rue Saint Marc Paris Jean Fran ois Hue aimait particuli rement rendre les effets de clair de lune sur l eau et ses paysages sont souvent anim s de baigneuses ou de nymphes Mais il s inscrit aussi dans la tradition de la peinture de paysage et une attention port e sur la ruine Iconographiquement la ruine renvoie la m lancolie la vanit mais aussi aux r alisations des ambitions humaines Le vestige architectural fait surgir tout un monde dans la psych du spectateur affirmant ainsi r miniscences et filiations Le peintre fascin par l exotisme comme ses contemporains explore la ruine comme marque plastique des Arcadies r volues afin de stimuler la m ditation et la r verie du spectateur Il s inscrit dans la d marche d Hubert Robert le plus c l bre des peintres de ruines L ile d Amour aborde ces probl matiques Pr sent e par l artiste au
47. ogiques Roland Pelletier Pierre MALPHETTES Paris France gt 1970 vit et travaille Marseille Un arbre en bois sous un soleil lectrique 2005 2007 Bois acier moquette ballon clairant 300 x 500 x 700 cm Collection Rh ne Alpes Institut d art contemporain Villeurbanne Le travail de Pierre Malphettes agit sur nous comme un attracteur trange En travaillant principalement des mati res intangibles comme Pair la lumi re l eau ou bien encore des mat riaux bruts de construction la b che le caillebotis Pierre Malphettes mat rialise des espaces mentaux qui voquent le voyage le parcours L uvre expos e la Com die de Valence constitu e de mat riaux de construction compose un paysage artificiel L artiste met en sc ne la structure d un arbre clair par un soleil factice Les proth ses tais de construction qui soutiennent les branches sont sans quivoque pour le visiteur nous sommes bien face un dispositif narratif qui n a rien de naturel Le spectateur est invit s inventer un paysage fait d artifices qui peut s apparenter l univers des contes De ses uvres Pierre Malphettes dit que c est la mise en parall le entre le tangible et l intangible qui lj int resse Il aime quand des choses de nature tr s diff rentes entrent en r sonnance les unes avec les autres En reconstituant un ph nom ne naturel l int rieur il esp re secr tement que le spe
48. ologiques sociales historiques et culturelles de l uvre Les fronti res de l art ses points de contact avec la vie de tous les jours forment une cartographie mentale partir de laquelle Ayse Erkmen a d velopp son travail depuis les ann es 90 Notions et mots cl s Perception du paysage Lieu Site Point de vue Sensation physique Mat rialit de la projection Paysage st r otyp Clich Pr sence Absence Sc nographies de Dan Graham Hubert Robert 30 Dossier P dagogique Pistes p dagogiques Roland Pelletier Eric POITEVIN Longuyon France gt 1961 vit et travaille Mangiennes Sans titre 1966 Tirage argentique 166 x 208 cm Collection mus e de Valence nouvelle acquisition 2008 Eric Poitevin se manifeste en 1985 avec ses portraits de v t rans de la Premi re Guerre Mondiale Grand Prix du jeune talent du minist re de la culture romaine en 1988 pensionnaire de la villa M dicis entre 1989 et 1990 de nombreuses expositions personnelles lui sont consacr es travers l Europe Des portraits des anciens combattants aux paysages son uvre puise son inspiration dans la r alit tr s concr te du territoire Il aborde des genres assez divers et classiques du domaine de la photographie nature morte portraits nus paysages et constitue ainsi des ensembles Parce qu il travaille exclusivement la chambre ses photos sont d une rare densit L authenticit de l image
49. ous trois se m lant parfois troitement Par un v ritable travail d imagination Hubert Robert construit toute une sc nographie Il interpr te d coupe assemble recompose des architectures m lant r alit et fiction pass pr sent et futur constructions imaginaires sites invent s assemblant des architectures r elles difices existants modifi s ou m me imagin s en ruines Arri re plan dans les uvres de la Renaissance et les paysages du XVIIe si cle le th me des ruines et le go t de l antique se d veloppent au XVIIIe si cle et deviennent le support d une r flexion et d une motion Dans le Grand pont Hubert Robert a d laiss les vestiges antiques et les architectures grandioses pour repr senter une nature cultiv e entre l ordre et le sauvage l artifice et la nature Tous les l ments sp cifiques au genre du paysage sont pr sents les rochers l eau le pont les figures Le pont et la cascade sont deux de ses motifs de pr dilection h ritier d une conception ambivalente de la nature h ro que pastorale et de la cr ation artistique beau vrai il joue dans cette peinture sur des oppositions comme l immuabilit du rocher et le mouvement continuel et fougueux de la cascade ou du torrent Hubert Robert accentue volontairement l effet de contre jour qui lui permet de noyer dans la p nombre tous les l ments naturels et de mettre en valeur la g om trie de l architecture r ali
50. ovince de l histoire de l art qui ne poss de une perspective qui lui soit propre Sc nographies de Dan Graham Hubert Robert 8 Dossier P dagogique Pistes p dagogiques Roland Pelletier PAYSAGE Le paysage est un genre consacr dans la grande tradition de la peinture Mis en forme partir de la Renaissance en parall le avec la mise au point des syst mes de repr sentation li s la perspective il a travers les poques et les coles stylistiques La relation entre le monde et sa figuration est un jeu de retournements d allers et retours du r el son image La fen tre du tableau puis la photographie ont d limit un cadre l int rieur duquel ils se sont construits C est aussi une r alit g ophysique et l id e de paysage recouvre ces deux aspects intimement li s Le paysage comme image de notre rapport au monde s est int gr de mani re apparemment naturelle aux diverses sph res de l art contemporain Parce qu il est d sormais question de l environnement du d sordre cologique le paysage solitaire grandiose d peupl fabriqu urbain ou abstrait habite litt ralement l imaginaire actuel il donne lieu autant d images de sculptures et d installations qui organisent la mise en repr sentation paysag e Comment donc voir cet art qui prend le monde comme mesure et le paysage comme sc ne Le paysage appara t d sormais comme un espace v cu un mat riau disponi
51. phies de Dan Graham Hubert Robert 16 Dossier P dagogique Pistes p dagogiques Roland Pelletier Quintus Amiteius Mosa que aux bucranes de Luc en Diois 1 si cle avant notre re Fragment d cor g om trique et figur polychrome marbre et terre cuite 360 cm x 161cm Dimensions de l ensemble conserv 4 35 X 3 50m Collection mus e de Valence C est en revanche dans une grille g om trique strictement contenue et une extr me diversit de motifs gr co romains que le mosa ste italien venu selon toute vraisemblance d un atelier itin rant de la r gion de Bologne con oit ce pavement d coratif pour un grand difice public de la capitale des Voconces Ici presque rien ne vibre Si peu d effet de relief le sol ne doit pas se d rober Bordure en m andre de svastikas filet noir simple ou triple ligne de carr s degr s noirs pos s sur la pointe bande blanche Structurent la p riph rie du tapis central dont on visualise ici le quadrillage en carr s la g om trie aussi singuli re que complexe roue tournoyante et le six feuilles Seul l ment de couleur la guirlande de feuilles de vigne sauvage sur fond noir qui cernait l emblema tableau central Fait rare sur une mosa que dans l un de ces carr s figure une inscription Quintus Amiteius Architectus fecit signature du dessinateur du pavement du mosa ste ou de l architecte du b timent Ce pavement est l un des plus b
52. radition romantique Kate Blacker cherche le rendre r el d un point de vue motionnel permettre au spectateur d entrer dedans Ama Dablam est une des nombreuses uvres de Kate Blacker faire r f rence au mont Everest et l Himalaya en hommage son grand p re dont l artiste a d ailleurs expos les photographies la Maison des expositions de Genas en 1986 Ama Dablam est le nom d un sommet n palais de 7 000 m situ dans la cha ne himalayenne un sommet jug l gant dans sa forme une sorte de cha ne de montagne ail e et r put de difficult raisonnable pour ce qui est de son ascension Son nom signifie Le reliquaire de la m re en r f rence au pendentif en forme d toile que portent les Sherpanis femmes de la population Sherpa Ama Dablam est compos e de trente quatre morceaux de t le ondul e d coup s peints et assembl s comme un puzzle constituant un paysage Face cette uvre le spectateur peut s imaginer en train de survoler les pics de la plus haute cha ne de montagne du monde Avec les paysages j essaie de lier les mouvements du m tal avec mes m thodes de construction d couper et arranger en puzzle d couper et plier le long des sillons Notions et mots cl s Mat riau industriel Installation Mise en sc ne Plan Relief Forme Ligne Horizontalit Echelle Echelle de valeur Code de repr sentation Repr sentation Tridimensionnali
53. re un photographe d architecture et c est une dimension librement picturale qu il conf re ses photographies les consid rant m me comme des portraits Ces photographies sont donc plus de l ordre de l interpr tation que de celui du t moignage L objectif de l artiste se focalise souvent en plan serr sur un fragment du b timent ou de ses espaces conduisant des vues produites partir d impressions et de moments que son il en a retenus La prise de vue dans un cadrage d sax avec un effet de contre plong e cr e une impossibilit pour le regard se projeter sur un espace ouvert La mise en perspective des lignes et des plans structure l image jusqu la rendre autonome par rapport ses origines m me si elle ne l est pas totalement en r alit et si elle est bien le reflet de la culture architecturale moderniste et rationaliste dans ses prolongements italiens ou russes au 20e si cle fond e sur l aust rit formelle qui int resse l artiste Son int r t pour l architecture et les symboles architecturaux de la modernit et de son temps le rapproche de la d marche d Hubert Robert Maison sans escalier 1987 est une photographie de la c l bre maison ponyme de Saint tienne La rampe d escalier h lico dale soumise une photographie grand format 270 x 120 cm conf re l uvre une dimension abstraite et provoque une distorsion de l espace Tout le travail du photographe
54. rientale utopique Dans un entretien avec Bernard Marcad Elmar Trenkwalder explique comment s op re le travail des visions Je me sens comme une sorte d aspirateur des images et des motions du monde Je transforme ces images et ces motions comme dans le travail du r ve Je peux utiliser le souvenir pr cis d un objet ou d un paysage mais il m arrive parfois de peindre ou de construire un paysage qui n existe pas que je n ai jamais vu mais qui cependant semble tr s connu Ce qui compte pour moi c est de vivre avec mes visions mais aussi avec mon temps Pour moi l ornement n est videmment pas simplement formel L ornement est la forme m me de la vie C est une exp rience En principe il existe le corps et l espace Ces deux domaines sont le plus souvent s par s Je tente de trouver un passage entre ces deux r alit s en ouvrant la repr sentation du corps sur celle de l espace ext rieur le paysage par exemple Entretien publi in Elmar Trenkwalder Limoges Frac Limousin 1998 Coulisse Wing 1990 associe par son titre le monde r v de l artiste et l univers du th tre o tout le r el est recompos artificiellement Le tableau porte ainsi une for t parfaite et r guli re mais irr elle et appartenant au royaume de l imaginaire Il agit comme un rideau de th tre qui signifie quand il se l ve qu on entre dans un territoire o la r a
55. rois s inscrivent dans la s rie White Magic dont la probl matique tait d insuffler des fins critiques de la spiritualit au f tichisme dont la marchandise fait l objet White Magic est le titre d un ensemble de travaux ayant pour objet le discours publicitaire et ses intonations magico religieuses La pi ce ponyme de 1992 form e de lettres trac es m me le sol dans la lessive p le les mots White Magic en imitant la signature de Disney Je souhaitais l origine d velopper une critique du discours sur la propret et la puret en en r v lant entre autres les connotations radicales dans le contexte nord am ricain particuli rement polaris Je me suis int ress tr s t t la pens e magique et la religiosit qui sous tendent le discours publicitaire Cette spiritualit instrumentalis e est le compl ment n cessaire de la rationalit productiviste Entretien Le monde enchant des marchandises La voix du regard Hugues Marchal 2001 Notions et mots cl s Sc nographies de Dan Graham Hubert Robert 27 Dossier P dagogique Pistes p dagogiques Roland Pelletier Mat rialit Sc nographie Artifice uvre sonore Sc nographie Plan fixe Miniaturisation Couleur symbole Simulacre Fascination Nature culture Kate BLACKER Petersfield Royaume Uni gt 1955 vit et travaille en France Ama Dablam 1983 T le ondul e 220 x 385 x
56. s du mercredi au dimanche 14h 18h30 m Lyc e le Valentin galerie P le Sud 14 mars 28 juin 2009 avenue de Lyon 26500 Bourg l s Valence Horaires du mardi au vendredi 14h 18h30 m Palais Delphinal du 24 avril au 21 juin Centre ville rue Pasteur 26260 Saint Donat sur L Herbasse Horaires lundi mardi jeudi et vendredi 9h30 12h 13h30 16h30 Samedi au dimanche et jours f ri s 14h 19h Sc nographies de Dan Graham Hubert Robert 33 Dossier P dagogique Pistes p dagogiques Roland Pelletier 6 Programmation LES SOIREES m lux Sc ne nationale 22 avril Rencontre avec les commissaires de l exposition suivie d une conf rence le 20h paysage cin matographique par Luc Vancheri professeur de cin ma l universit Lumi re Lyon2 9 juin 20h Lecture de Paysages avec Figures absentes de Philippe Jaccottet par le com dien Michel Ferber 17 juin Une visite au Louvre et C zanne de Jean Marie Straub et Dani le Huillet 20h30 m Com die de Valence 3 avril Visite de la partie de l exposition pr sent e au th tre Bel Image en pr sence d un des 18h30 commissaires de l exposition Doroth e Deyries Henry 19h30 Restauration l g re au bar de la Com die 20h Spectacle Entracte de Josef Nadj suivi d une rencontre avec l quipe artistique m Le Valentin galerie p le sud 2 avril 20h soir e rock avec le groupe HEMETT guitare basse batterie et trompette SPECIAL NUIT DES
57. s e par l homme Celle ci s oppose au d sordre de la nature figur par le mouvement indompt du torrent et le chaos des rochers Le rapport tr s affirm au spectateur est sugg r par la pr sence des personnages au premier plan Si la sc ne sugg re une tranquillit un bien tre au contact de la nature les personnages n en sont pas moins domin s par le pont m lange d architecture construite et d l ments min raux L impression de monumentalit traduite par le rapport d chelle personnages monument reprend une technique classique Le tableau qu il soit plac hauteur de vue sur une cimaise comme au mus e ou tr s en hauteur comme ici implique une vision en contre plong e qui accentue l effet de monumentalit Cette mise en sc ne suscite plut t une impression mentale qu une sensation physique une instrumentalisation du regard par laquelle le spectateur devenant objet de l uvre reconstruit mentalement cette sensation de monumentalit et de vertige gt Notions et mots cl s Paysage Site Ruines Repr sentation Reconstitution Artifice Lignes Verticalit Lumi re Composition Point de vue Narration Fiction Imagination Contre plong e Monumentalit Sentiment de nature Sc nographies de Dan Graham Hubert Robert 10 Dossier P dagogique Pistes p dagogiques Roland Pelletier Sara ROSSI Milan Italie gt 1970 vit et travail
58. s Roland Pelletier MAQUETTE La maquette d architecture est un objet au statut multiple Outil de conception elle intervient au cours du processus cr atif pour permettre l architecte d laborer son projet d en v rifier la volum trie les effets d espace et de perspective Elle lui permet en outre d en travailler certains d tails Utilis e par l ing nieur elle permet de tester chelle r duite la stabilit de nouvelles structures le jeu des efforts ou la r sistance au vent Repr sentation d un difice venir elle joue de sa capacit mim tique pour convaincre et s duire le client Objet d exposition elle peut choisir d opter pour la repr sentation la plus fid le ou s en loigner pour ne figurer que le concept l origine d un projet Support d enseignement enfin elle analyse par l corch et la partie un aspect de l difice qu il soit structurel ornemental ou distributif ART et NATURE au 18 me si cle Le 18 me si cle dit des Lumi res s appuie sur une philosophie de l analyse rationnelle d couvrant la libert d esprit et la recherche du bonheur Du point de vue pictural la petite mani re et les sujets de genre s affirment portrait nature morte paysage sous la demande d une client le priv e permettant aux peintres d exalter le particulier le plaisir Une vision du sentiment de nature se d veloppe avec l art des jardins o la
59. s ph nom nes ordinaires ou passant inaper us qu elle va ainsi r v ler Sa d marche participe d une arch ologie du banal qu elle r invente en d tournant les objets et les codes sociaux Son travail se caract rise aussi par la r p tition s rielle et l conomie des moyens qui s apparentent l esth tique de l art minimal A travers des dispositifs simples et efficaces l artiste propose une mise en sc ne de l espace et du vide qui induit une r flexion sur la place du spectateur le point de vue le d placement ou encore la perception de la r alit De l art conceptuel Ceal Floyer conserve la critique des concepts sociaux Le spectateur pense pouvoir d crire les uvres tr s simplement en une phrase travers les titres de ses uvres elle insinue le doute sur le caract re irr futable de la nature de l objet pr sent et remet en question l imm diatet de la perception de la r alit Elle affirme par ailleurs que L art est juste une manifestation un cheval de Troie pour les id es Freddy Contreras Ceal Floyer catalogue de l exposition la galerie The Showroom Londres 1995 Au premier plan de la photographie Viewfinder Viseur l ombre d une personne tient le viseur d un appareil photographique Les bras tendus semblent indiquer que l objet est port au dessus de la t te du photographe comme s il souhaitait capter l image de quelqu un se tenant face lui
60. sont croqu s en ext rieur sur le motif Peu soucieux d exactitude documentaire v g tations ruines et paysages sont interpr t s d coup s assembl s pour r inventer des capriccio paysage de fantaisie m lant r alit et fiction pass pr sent et futur imagin Vision pr romantique d un artiste du 18 si cle son uvre devient l expression d une sensibilit singuli re devant la nature les cr ations humaines et l coulement du temps me LE GOUT POUR L ANTIQUE A l instar de Pannini les artistes du XVIIIe si cle se tournent vers le pass pour y emprunter des l ments formels comme les ruines La contemplation des ruines suscite chez ces artistes des sentiments m l s la fois de la nostalgie d une gloire d chue et du d sir d une Renaissance Les ruines alimentent ainsi la r flexion sur la d cadence et la vanit de la richesse et de la puissance humaine Sc nographies de Dan Graham Hubert Robert 7 Dossier P dagogique Pistes p dagogiques Roland Pelletier VOYAGE A ROME Du XVIe au XIXe si cle le s jour italien marque un temps fort dans la formation des peintres europ ens Ils se confrontent aux vestiges de la civilisation antique et aux chefs d uvres des maitres de la Renaissance et du Classicisme Plus qu une appropriation d identit s ces voyages sont vecteur de r ve et r v lation de talent Comme l crit Goethe dans son Voyage en Italie p
61. souvent appel des collaborations ext rieures artistes graphistes crivains Sc nographies de Dan Graham Hubert Robert 13 Dossier P dagogique Pistes p dagogiques Roland Pelletier Ses uvres sont habit es de r f rences explicites l histoire de l art anamorphose Vanit et d interrogations sur le rapport de l homme aux immensit s insaisissables la mer l infini Souvent employ e par Sa dane Afif la forme de la maquette convoque l utopie en mat rialisant une transformation un devenir possible ou inimaginable Mise flot la maquette reconstitue le centre d art contemporain Le Creux de l Enfer Thiers Ancienne usine install e sur une chute d eau de la Durolle le lieu impressionne par sa situation encaiss e et l impr gnation en particulier sonore de ce torrent Une sorte de bout du monde o la nature semble difficile domestiquer par la culture Sa dane Afif imagine une r habilitation du site en agissant par retournement symbolique de situation le b timent est comme envahi par l eau et de nouveaux flux redistribuent les espaces dans leur relation l environnement Le gigantisme de la maquette r pond la puissance du lieu re mod lis gt Notions et mots cl s Construction Installation sonore Dispositif uvre in situ Maquette Mat riau Assemblage Objet d tourn R habilitation Utopie Emprunt Hybridation Iron
62. st un tirage argentique de sous bois de grandes dimensions Le travail la chambre favorise un cadrage frontal visant d contextualiser le r el L image est alors plus proche d une repr sentation mentale Les branches des arbres se d ploient en un r seau de lignes Le point de vue de l artiste ne favorise pas un sens de lecture mais interroge davantage une juxtaposition de plans et de mati res afin de mettre le r el distance rapprochant aussi la photographie du champ de la peinture La notion de perception du paysage est ici abord e au travers de la probl matique de l objectivit photographique Le sous bois d Eric Pointevin invite le spectateur prendre conscience de l absence d nonciation d une v rit ou de repr sentation de la r alit afin de se questionner sur le point de vue et la perception Notions et mots cl s Cadrage Saturation Ensemble chromatique Format Pr sence absence Temps photographi Sculpture du vivant Intemporalit Mise distance Neutralit Sc nographies de Dan Graham Hubert Robert 31 Dossier P dagogique Pistes p dagogiques Roland Pelletier Irene FORTUYN Geldrop Pays Bas gt 1959 vit et travaille Amsterdam amp Robert O BRIEN 1951 1988 The Genie and the Three Lamps 1986 Bois peinture soie plexiglas 100 x 210 x 86 cm Collection Rh ne Alpes Institut d art contemporain Villeurbanne Le collectif Fortuyn O Brien a
63. t Simulacre Sc nographies de Dan Graham Hubert Robert 28 Dossier P dagogique Pistes p dagogiques Roland Pelletier PALAIS DELPHINAL SAINT DONAT Dans le cadre de ce parcours le Palais Delphinal de Saint Donat sur l Herbasse accueille des uvres de Jean Fran ois Hue Ayse Erkmen Ir ne Fortuyn et Robert O Brien ainsi que d Eric Poitevin qui questionnent le paysage Paysage de ruines espace emprunt paysage l tude ou incitation au voyage ces uvres offrent des regards multiples sur cette th matique et dialoguent autour de la notion d un espace la fois topologique et mental imagin et id alis naturel et fabriqu Le paysage permet alors d voquer l histoire et la culture car soumis des conventions picturales qui auraient pour fonction de r assurer en permanence les cadres de la perception du temps et de l espace Anne Cauquelin L invention du paysage Paris PUF 2000 Jean Fran ois HUE 1751 1823 L Ile d Amour 1789 Huile sur toile 130 X 184 cm Collection mus e de Valence d p t du Mus e du Louvre El ve du grand peintre avignonnais de marines Joseph Vernet 1714 1789 dont il fr quenta assid ment l atelier Jean Fran ois Hue r alisa quelques tableaux d histoire mais se consacra essentiellement la peinture de paysage et de marines Agr l Acad mie Royale de Peinture et de Sculpture il est re u acad micien le 30 novembre 1782 comme pei
64. te notamment de d r ifier les individus qui figurent sur des produits de consommation courante Il s agit d un projet pluridisciplinaire fond sur un travail de collaboration avec une multitude d acteurs ethnologues sociologues linguistes historiens artistes architectes crivains publicistes infographistes acteurs mannequins programmeurs m diums etc Le projet d veloppe depuis le d but des ann es 90 une r flexion critique autour du multiculturalisme et de la mondialisation r flexion prenant comme point d appui la question de la repr sentation de l Autre et le concept de r ification qui la recouvre H U M A N W O R L D constitue en partie une tentative de rem dier la difficult intrins que la substitution d agents culturels des tres humains par leur culture mat rielle des objets fa onn s Guillaume Paris 1992 2001 Sans titre 1 Land of Milk amp Honey Bold Joy 2 Heaven 3 White Noise est une installation compos e de trois ensembles distincts et indissociables Land of Milk amp Money Bold Joy est un paysage alpin fait de lessive et de produit vaisselle qui fait r f rence l Am rique comme terre promise mais aussi la qu te d une ternelle jouvence La vid o Heaven diffuse sur moniteur l image d une fum e sortant de la chemin e d un incin rateur White Noise galement sur moniteur montre une fontaine d versant une mousse blanche Tous t
65. tournant dont nous n avons qu une perception fragmentaire dans la r alit mettent en sc ne des paysages urbains des p riph ries utilis s avant tout dans un souci de composition Marin Kasimir th tralise chacune de ses uvres par le biais des r partitions de masses des oppositions d l ments h t rog nes des d cors pour le jeu des acteurs ou de lui m me Le panorama permet donc d imaginer la construction d une fiction sans toutefois devoir le fragmenter pour continuer le r cit Dans Sans obstacle sans fuite l artiste s est mis en sc ne entrant dans le paysage marchant d un c t courant de l autre vers soi m me en quelque sorte L artiste instaure une fiction qui pousse le spectateur imaginer la suite de l action pr sent e L uvre appartient une s rie de quatre panoramiques o l artiste intervient lui m me dans trois d entre eux Pour le quatri me il a mis en sc ne deux autres personnages un homme et une femme plac s chacun une des extr mit s du panorama l une tenant une bouteille de vin blanc l autre le verre remplir La dualit entre le public et le priv la personne et son environnement caract rise le travail de Marin Kasimir Chacune de ses uvres manifeste sa pr occupation d interroger le r le et la pr sence de l homme dans la ville pour une d fense de la culture de l alt rit Dans ce panorama l artiste s int resse l ar
66. us souvent inclu dans l uvre son ombre peut s y projeter ou peut parfois y perdre ses rep res spatiaux mon sens pour d velopper un nouveau regardeur ou une nouvelle mani re de regarder on doit pr senter comme sujet ce qui est traditionnellement vu comme objet Pour transformer un regardeur qui vient probablement devant mon travail avec un point de vue singulier je lui pr sente un espace d concertant que les images qui y sont ins r es font bouger changer The Best Animals are the Flat Animals version 2 s inscrit dans une s rie de 8 travaux regroup s sous le titre The Best Space is the Deep Space Le meilleur espace est l espace profond Pour cette installation l artiste s est inspir e d une citation de Gilles Deleuze extraite de La Logique du Sens Seuls les animaux sont profonds et ils ne sont pas les meilleurs pour cela les meilleurs sont les animaux plats Un troupeau de z bres est film en plan rapproch et montr en s quences tr s courtes L cran est rempli d une succession de rayures noires et blanches statiques mobiles et tourbillonnantes Cette image est projet e en tr s grand format dans l architecture existante et redoubl e l envers Les baies vitr es si elles existent sont recouvertes de g latines color es rappelant les d finitions chromatiques de la mire vid o En contrepoint dans la m me pi ce sur un moniteur un seul z bre de rod o film en 16mm
67. ux arts e Repr sentation en perspective des sites des difices des d cors de la sc ne ADELINE Lexique des termes d art 1884 e L l vation est dite perspective quand elle repr sente le b timent la fois de face et de c t conform ment l action visuelle C est ce que les Grecs appelaient sc nographie Ch Blanc Grammaire arts dessin 1876 p 74 e Le sc nographe artiste sp cialis dans la repr sentation en perspective Dictionnaire 19 me si cle Sc nographie domaine du th tre e Cr er l espace n cessaire la repr sentation dramatique voquer les lieux de son action ou en prolonger le sens par la voie de l illusion de l illustration du symbolisme du naturalisme ou de l abstraction d terminer une spatialit n cessaire au jeu du com dien et son rapport avec les spectateurs sont autant d entreprises qui rel vent de la fonction majeure de la sc nographie La sc nographie a conditionn le spectacle de telle mani re qu analyser la dramaturgie d une poque renvoie forc ment l tude d une sc nographie Par exemple la naissance de l illusion sc nique trouve sa source dans l antiquit et le th tre grec Elle prend la forme de panneaux peints appliqu s sur la fa ade de la maison des acteurs ou sk n lev e lors des f tes en l honneur de Dionysos et devant laquelle se d roulait le drame Sc nographies de Dan Graham Hubert Robert 4 Dossier P da

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