Planification et finances en Inde : mode d`emploi
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1. rester en phase avec la r alit qui les entoure La souplesse dont a fait preuve jusqu ici le f d ralisme fiscal en Inde plaide en faveur de son avenir Un autre l ment positif repose sur la volont manifest e par les parties impliqu es de respecter les r gles du jeu Le meilleur exemple en est le fait que ni le gouvernement central ni les tats n ont s rieusement remis en cause les d cisions de l AFC une condition sine qua non pour un processus d arbitrage efficace les Commissions des finances tant apr s tout les m diateurs entre le gouvernement donateur et les gouvernements subvention s www forumfed org2. sur l imposition des soci t s les d penses publiques les subventions et l imposition du secteur p trolier Il travaille actuellement sur le financement du d veloppement humain en Inde Forum des f d rations C F d rations PAR TAPAS K SEN Depuis le d but des ann es 1950 la planification financi re est de la plus haute importance pour l Inde Manmohan Singh droite premier ministre et pr sident de la Commission de planification de l Inde assiste une r union de la Banque asiatique de d veloppement tenue Hyderabad en mai 2006 aux c t s de P Chidambaram ministre des Finances Pour chacun des tats subissant un d ficit avant transferts la perte est r duite du montant du transfert fiscal estim et les d ficits restants sont compens s par des subventions Outre cette fonction de base l AFC se charge au surplus e d accorder certaines subventions compensatoires e d octroyer librement des subventions destin es des buts sp cifiques e de donner des avis sur les m canismes financiers en cas de catastrophe e de donner des conseils sur les mesures prendre en ce qui concerne l endettement des Etats vis vis l autorit centrale A l occasion ses conseils sont sollicit s propos d autres questions sp cifiques touchant les relations fiscales entre le gouvernement central et les Etats Les plans quinquennaux Depuis 1951 le gouvernement indien tablit des plans quinquenna
3. CAHIER SP CIAL programmes Planification et finances en Inde mode d emploi Les Etats et le gouvernement central coop rent sur toute une s rie de Etant donn 1a r partition des comp tences et des responsabilit s instaur e par la Constitution trois institutions ou groupes d institutions jouent un r le pr pond rant dans le fonctionnement pratique du f d ralisme fiscal en Inde La Commission sup rieure des finances Apex Finance Commission AFC un organe de haut niveau et les Commissions des finances des tats State Finance Commissions SFCs forment les organes auxquels la Constitution confie la surveillance du syst me et le soin de proc der des ajustements p riodiques de sa structure ou de ses param tres quand le besoin s en fait sentir En d pit d une certaine rosion de ses pouvoirs la troisi me institution la Commission de planification Planning Commission continue de jouer un r le d terminant gr ce aux subventions qu elle prescrit De plus le fait qu elle approuve les projets de planification des Etats permet ces dernier d obtenir des pr ts plus facilement On se doit d ajouter ce troisi me groupe les minist res hi rarchiques et le minist re f d ral des Finances Photo REUTERS Punit Parnjpe Des subventions aux tats Le gouvernement central octroie d importantes sommes aux Etats pour ce qui concerne les plans nationaux et ceux parrain s par le centre c es
4. emprunts en devises trang res il fallait un m canisme pour couvrir les risques du change Ce fut le minist re des Finances que l on chargea de proposer un ventail de solutions d en informer les tats et de les persuader d en choisir une En encourageant la tenue de discussions et de d bats sur les questions d importance ainsi que de par son r le pr pond rant ce minist re se r v le d terminant pour le bon fonctionnement du syst me f d ral comme l a rappel l interminable dossier de la mise en application de la TVA dans les tats Un autre d veloppement r cent m rite d tre signal car il refl te fid lement les contours incertains du f d ralisme fiscal en Inde Apr s une longue p riode de contr le des taux d int r t ceux ci ont commenc s aligner sur les fluctuations du march au d but des ann es 1990 Au d but ce ph nom ne a caus une augmentation g n ralis e des taux d int r t de sorte que pour les Etats le service de la dette s est envol vers des sommets encore jamais atteints cr ant de s rieux probl mes financiers Le gouvernement central est venu leur secours en instaurant un programme d change de cr ances qui permettait de r duire le service de leurs dettes Les taux d int r t se sont repli s avant que le programme soit men bien En raison de la baisse des taux d int r t le service des dettes contract es avec le gouvernement central faisait mau
5. hant la mise en uvre de plans centraux sont vers es aux tats concern s dans le cas des plans parrain s par le centre un syst me de subventions de contrepartie est habituellement mis en place Les plans parrain s par le centre dominent d sormais dans au moins deux secteurs les programmes de lutte contre la pauvret et de cr ation d emploi et l enseignement primaire Outre leur r le d organes de liaison pour ces deux types de plans les minist res hi rarchiques ont souvent d importantes interactions avec les tats et ces interactions en viennent faire partie int grante du f d ralisme fiscal du sous continent titre d exemple les minist res du P trole et des Mines jouent un r le cl dans la r partition des fonds publics g n r s par ces deux secteurs les tats peuvent pr tendre des redevances mais leurs taux sont fix s par le gouvernement central Les redevances sur le p trole et le gaz naturel d sormais d su tes Le syst me des redevances tend devenir d suet en raison des r cents changements qui se sont produits dans le syst me de prospection et d exploitation des champs p trolif res et miniers L AFC s est pench e sur la question et elle recommande de partager avec les tats le surplus de b n fices qui revient au gouvernement central la suite des modifications intervenues dans le syst me Dans le m me ordre d id es le minist re central de l Alimentation et de l Agricultu
6. re joue un r le d cisif dans la distribution d importants subsides alimentaires de fait une combinaison de subventions accord es aux consommateurs aux producteurs et au secteur public Comme nous l avons mentionn les Commissions financi res des Etats SFCSs composent le deuxi me groupe d organes charg s par la Constitution de superviser le syst me financier Ce m canisme pourrait devenir un puissant levier pour l am lioration des relations financi res entre les Etats et les collectivit s locales en Inde ma s jusqu pr sent il ne s est gu re impos Le minist re des Finances repr sente une institution de tout premier plan dans la pratique du f d ralisme fiscal en Inde parce que c est lui qu incombe la responsabilit d ex cuter tous les transferts de fonds qui ont t recommand s et donc de s assurer que les fonds destin s aux tats leur sont achemin s Par ailleurs il se voit souvent confier la t che de pr ciser les d tails des recommandations au moment de leur ex cution t che qui vrai dire lui laisse une certaine latitude 22 EM F d rations vol 6 n 1 f vrier mars 2007 Un exemple r cent l illustre merveille le centre suivant les recommandations qui lui avaient t faites a accept d octroyer l aide internationale aux tats aux m mes termes et aux m mes conditions qu elle leur avait t accord e Les pr ts en devises trang res Mais dans le cas des
7. t dire labor s par les autorit s f d rales mais mis en uvre par les tats Il est d usage que l AFC se limite aux comptes courants en g n ral exportations moins importations de biens comme de services tandis que les investissements publics majeurs sont confi s la Commission de planification L AFC travaille habituellement sur la base de projections des recettes et des d penses courantes du compte non reli au plan de chaque tat en utilisant une combinaison d estimations fond es la fois sur des normes et sur la r alit Cette proc dure permet de d terminer les b n fices ou le d ficit de chaque tat avant transferts Simultan ment l AFC se prononce sur la r partition de l ensemble des revenus fiscaux du gouvernement central auparavant limit deux sources l imp t sur le revenu des particuliers et les imp ts indirects qui seront transf r s aux tats ce qui permet ensuite d tablir une cl de r partition des quotes parts entre les tats Tapas K Sen est attach sup rieur de recherches au National Institute of Public Finance and Policy New Delhi Il poss de un doctorat en sciences conomiques de l Institut Gokhale de politique et d conomie Pune et il a consacr 25 ans de travail des recherches portant sur divers domaines de l conomie publique Il s int resse principalement au f d ralisme fiscal et aux finances infranationales ma s il s est galement pench
8. ux destin s favoriser la croissance conomique dans certains secteurs sp cifiques Le premier mandat de la Commission de planification consiste conseiller les tats et les autorit s de Delhi sur la formulation et la mise en uvre de leurs plans quinquennaux et ensuite les approuver Ce faisant elle est galement charg e de canaliser l assistance du gouvernement central vers les Etats pour ce qui a trait aux plans Ce genre d aide tant bas pour l essentiel sur des formules pr tablies la Commission de planification ne dispose que d une marge de man uvre restreinte En revanche elle conserve un r le indirect pour ce qui a trait certains des autres transferts que le gouvernement central destine aux tats vol 6 n 1 f vrier mars 2007 2 Photo Press Trust of India Virbhadra Singh gauche ministre en chef de l tat de Himchal Pradesh salue Montek Singh Ahluwalia vice pr sident de la Commission de planification de l Inde Les plans centraux enti rement financ s par le centre et les plans parrain s par le centre d ordinaire financ s en partie seulement par le centre sont galement approuv s par la Commission de planification mais ils sont g r s par diff rents minist res responsables du gouvernement central Certains des plans centraux et tous les plans parrain s par le centre sont en fait partiellement mis en uvre par les Etats Alors que toutes les sommes touc
9. vaise figure Comme il se trouvait tre le principal cr ancier des tats une r duction des engagements en mati re d int r ts a t rendue possible en rempla ant la dette des tats l gard du gouvernement central par des emprunts sur le march des capitaux Pour y parvenir il a fallu abandonner la pratique qui consistait fournir une partie de l assistance du plan aux Etats sous forme de pr ts Seule la part de subvention leur a est vers e la part de pr t tant remplac e par des emprunts sur le march Le gouvernement central offre toutefois de l aide aux tats qui prouvent des difficult s obtenir des pr ts Ce bref survol de la pratique du f d ralisme fiscal en Inde souhaite mettre en lumi re quelques uns de ses aspects les plus positifs Dans un monde et sur une sc ne nationale en rapide mutation les dispositions relativement rigides comme on peut en trouver dans la Constitution doivent imp rativement tre compl t es par un syst me qui s adapte aux changements Des modifications d importance ne peuvent videmment se r aliser que par voie de modification constitutionnelle comme l ont illustr les 73 et 74 modifications qui ont permis la reconnaissance officielle des collectivit s locales qu elles soient rurales ou urbaines Mais les instances confront es la gestion quotidienne du syst me doivent se montrer pr tes des ajustements touchant leurs propres comp tences de mani re
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