Un peu désuète, l`image du détective en imper qui s
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1. es 60 heures de cours pratiques ne suffiront pas faire de vous un expert avoue modestement Jo Georges fondateur de l cole ENTREPRISES CLIENTES entendre les professionnels ce m tier aux contours un peu flous aurait pourtant besoin d un encadrement Selon Christian Sideris il n y a pas plus de 20 agences en Suisse qui tiennent la route C est peu si l on tient compte des 200 agences recens es en 2006 par lodie Carron fondatrice de l agence E Lou Investigations Valais Ce chiffre ne comprend pas les ind pendants Aujourd hui n im porte qui peut poser sa plaque R sultat il existe une pl thore de priv s aux m thodes d investigations plus ou moins orthodoxes commente t elle Orthodoxes Mais quelles sont au juste les limites du d tective Dans le contexte l gislatif tel qu il est on peut se poser la question Ce n est pas aussi m chant que vous le croyez r torque Chris tian Sideris J ai 8 affaires sur 10 qui finissent devant les tribunaux Autant dire que le rapport remis au juge d instruction doit tre irr prochable si je ne veux pas finir sur le banc des accus s Si vous pr sentez un relev de compte bancaire dans un dossier on vous de mandera forc ment comment vous vous l tes procur Dire que les d tectives flirtent avec la l galit est un secret de polichinelle Br ler des feux rouges usurper une identit ou utiliser des mouchards tous admettent que2. ces pratiques existent m me si aucun n avoue ouver tement y avoir recours Cependant l explosion des affaires commerciales qui am nent r guli rement ces agents venir t moigner la barre a certainement contribu assainir les m thodes d investigation II y a 10 ans on nous appelait la brigade des cocus car la majorit des affaires concernait des adult res Aujourd hui la demande manant des en treprises est croissante Enqu tes de pr embauche tanch it d un collaborateur escroqueries l assurance affaires de d tournement de concurrence d loyale ou d espionnage industriel repr sentent chez nous 65 des dossiers M me constat chez lodie Carron dont ce type d affaires constitue 60 du chiffre d affaire Quant au succ s des missions une r ponse est toujours apport e au client Je ne peux pas vous garantir ce qu il y a dans le tiroir mais je vous garantis que je vais r ussir l ouvrir r sume Christian amus TOP SECRET Discr tion oblige les d tectives se gardent de d voiler leurs m tho des d investigation Aucun mode d emploi mais des techniques com munes tous sources publiques r seau de rabatteurs qui rancarde dans tous les milieux filature enqu te de voisinage et recherche sur internet via les r seaux sociaux tels que Facebook constituent le B A BA du m tier Mais la force du d tective repose aussi sur sa connaissance des rouages tatiques sur des a
3. O44 M TIERS LES PRIVES a 0 RTE N Un peu d su te l image du d tective en imper qui s octroie des passe droits entretient des re lations quasi incestueuses avec la police ou ins talle des micros dans votre salon Les clich s ont beau avoir la vie dure la profession renoue aujourd hui avec une certaine d ontologie Un confr re m a dit un jour un bon d tective est un vieux d tec tive raconte Christian Sideris directeur de l agence CS Enqu tes Gen ve L affirmation a du sens d autant qu il n existe en Suisse aucune formation homologu e contrairement la France la Bel gique la Slov nie l Italie ou l Espagne souligne Mme Hollinger pr sidente du CNSP ARP Conseil National Sup rieur Professionnel des Agents de Recherche Priv e Paris Alors comment se former dans un pays qui n a pas encadr la profession En suisse il n existe aucune r glementation except dans le canton de Gen ve qui exige une licence d livr e par le Conseil d tat pour exercer La meilleure cole reste selon moi celle de la Police Judiciaire affirme Chris tian Sideris Les moins patients pourront toujours se former sur le tas condition de trouver l agence qui acceptera d ouvrir des dossiers pour le moins confidentiels ou s adresser une cole priv e comme l EPDP cole professionnelle de d tectives priv s et de gardes du corps et de s curit mais dont
4. rchives qui s toffent au fil des ans et sur un corps de m tier o la solidarit est de mise condition toutefois de ne pas avoir une ficelle au cul c est dire de ne pas tre fil son tour par ses pairs Une situation pas si inhabituelle quand deux parties s opposent Plus inqui tants sont les risques sous jacents d une enqu te comme celle de British American Tobacco laquelle Christian Sideris a parti cip li e un important trafic de cigarettes En toile de fond la mafia avec ses risques de repr sailles Aucun d tective n est l abri de la col re d un mari dont l adult re est d couvert surench rit lodie d o la n cessit d installer son propre p rim tre de s curit Et si le m tier comporte des risques il pose aussi des cas de conscience S apercevoir la fin d une enqu te qu on a boss pour le dernier des salauds c est perturbant gt confie Christian Certes mais la prise de conscience n est elle pas le d but de la r demption FIN 045
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