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Nourrir les villes, défi de l`agriculture familiale

1. 26 Nourrir les villes d fi Dakar S n gal Aline Mayard nana nn de l agriculture familiale Am liorer la production AM LIORER A PRODUCTION R PONDRE UNE DEMANDE CROISSANTE L AGRICULTURE FAMILIALE NOURRIT D J LES VILLES PLUS DE 75 Selon l ONU les petits exploitants fournissent plus de 80 de la nourriture consomm e dans les pays en d veloppement Si les villes d Afrique de l Ouest en forte croissance d pendent d importations pour certains produits bl sucre lait riz on estime que plus de 75 de l alimentation des habitants des capitales provient de l agriculture ouest africaine essentiellement de type familial Pour les agriculteurs ouest africains les march s urbains sont aujourd hui plus porteurs que les d bou ch s l exportation du fait de l urbanisation rapide et de l mergence d une classe moyenne Au S n gal les ventes de produits vivriers sur le march national sont estim es 740 millions de dollars contre seule ment 34 millions pour l exportation En C te d Ivoire o l agriculture de rente tourn e vers l ext rieur est particuli rement importa
2. M Cr er de la valeur par la transformation I Nourrir les villes d fi de l agriculture familiale 31 CR ER pe a VALEUR PAR LA TRANS ORMATION UN ENJEU POUR LES PRODUITS LOCAUX Contrairement aux id es re ues la production agricole est g n ralement abondante en Afrique de l Ouest mais elle n est pas bien valoris e notam ment lorsqu il s agit de produits p rissables Faute de moyens de stockage de conditionnement de transformation et de transport les productions sont brad es au moment des r coltes car les march s sont satur s PROGRESSER VERS LA S CURIT ALIMENTAIRE Les activit s de transformation en particulier celles des petites et moyennes entreprises agroalimen taires constituent une des r ponses ce probl me Elles mettent en uvre des proc d s simples issus du savoir faire r gional compl t s d innovations adapt es leur contexte et prolongent ainsi la conservation des produits Elles largissent aussi les circuits de distribution et diversifient l offre en r ponse la demande En Mauritanie dans le Gorgol les paysans produisent une grande quantit de patates douces mais avant 2012 le taux de perte tournait autour de 50 Les transfor matrices ont constitu une unit artisanale proposant six produits d riv s du tubercule le taux de perte est descendu au dessous de 10 La patat
3. Des innovations locales et paysannes en Afrique de l Ouest d fide l agriculture L LUE LE Fondation de France CFSI NOURRI ESS VIDES D FI DE L AGRICULTURE FAMILIALE Des innovations locales et paysannes en Afrique de l Ouest NM LL O 14 20 nn nur SOMMAIRE DITORIAL PR FACE NOUS innovons en permanence face chaque difficult mamaoou cissokno pr sident d honneur du RoPPA INTRODUCTION Pour une m moire du d veloppement HENRI ROUILLI D ORFEUIL Acad mie d Agriculture de France membre du Comit Solidarit s Internationales de la Fondation de France CHAMPS D INNOVATION Am liorer la production Cr er de la valeur par la transformation S Organiser pour agir et peser Ma triser les march s Acc der au financement 90 92 94 PRATIQUES INNOVANTES Hich 0000 0 0 Q 5 D e D 1 B nin Valorisation des produits locaux par l origine et la qualit 2 B nin Concertation entre acteurs de la fili re soja G B nin Paniers paysans et certification participative 4 Burkina Faso Fonio la fili re se concerte 5 Burkina Faso Unit s de transformation sociales et solidaires G Burkina Faso Professionnalisation de la fili re ni b 7 R publique de Guin e mancipation des transformatrices de riz 8 R publique de Guin e Les mara chers se professionnalisent 9 Mali Am
4. Pour une m moire qu d veloppement des et des Innovations COOP RER AUTREMENT L essoufflement de l aide internationale classique un constat partag I y a aujourd hui bien des mani res de dire que l aide internationale est bout de souffle Il y a la mani re de ses clients les plus directs les aideurs ou comme ces ONG pr f rent s appeler les d veloppeurs qui ne manquent pas de souligner son insuffisance quantitative en s appuyant sur la promesse quarantenaire non tenue des pays de l OCDE de consacrer 0 7 de leur produit national brut PNB leur politique d aide publique au d veloppe ment Il y a la mani re des historiens qui constatent que le d veloppement des pays d velopp s n a pas eu besoin ni m me id e d une aide internationale que les pays qui mergent aujourd hui comme la Chine ou l Inde ne doivent pas grand chose l aide ext rieure et que les performances avantageuses de certains pays africains s expliquent plut t par le cours des mati res premi res I y a la mani re de ceux qui critiquent l outillage et les m thodes de l aide internationale qui s organise en projets petits morceaux de temps et d espace qui restent au mieux des lots per dus au milieu du vaste oc an du sous d veloppement Il y a enfin la mani re de ceux qui doutent du choix des bons partenai ett nt en cause la pr minence des acteurs tatiques dans les circuits de l aide n h si
5. 100 Nourrir les villes d fi de l agriculture familiale Pratiques innovantes CHE 17 CONTEXT Producteurs fragilis s par la crise arachidi re Le S n gal est le 1 producteur au monde d huile d arachide et la culture a fait vivre jusqu au tiers de a population du pays Mais la crise que traverse a fili re fragilise aujourd hui les exploitations fami iales En outre la monoculture intensive d arachide a appauvri les sols Dans le cadre du projet de Promotion des organi sations et des fili res au S n gal Profils le Gret et Enda Graf interviennent dans le sud de ce bassin arachidier pour appuyer la diversification des exploi tations vers des cultures vivri res mil ma s sorgho Traditionnellement destin es l autoconsomma tion les c r ales sont sources de revenus entre leur r colte octobre novembre et la campagne de commercialisation de l arachide janvier mars Mais en d pit des efforts pour am liorer la produc tion les agriculteurs confront s des probl mes de tr sorerie sont souvent amen s brader ou hypoth quer leur r colte des avances sont conc d es par les commer ants en change d un prix de vente tr s bas ce qui quivaut des cr dits usu riers En 2010 le Gret et Enda Graf en collabora tion avec l Association des agriculteurs de la r gion de Kaolack ADAK et une institution de microfi nance l Union des institut
6. ACTEURS L Union est entour e d un r seau solide Les producteurs membres de l Urprofos sont char g s d approvisionner l unit de transformation en mati re premi re L unit apr s la transformation et le conditionnement se charge de la commer cialisation en gros foires agricoles et distributeurs priv s L Urprofos se concerte avec la recherche les services d concentr s de l tat les collectivit s locales diverses organisations de la soci t civile Association s n galaise des producteurs de fonio ONG de d veloppement ainsi qu avec des PME agroalimentaires Gr ce cet ancrage institutionnel fort l Urprofos est devenue pionni re de la com mercialisation de fonio en Casamance Battage du fonio Urprofos PROJET PORT PAR Vredeseilanden Belgique VECO Christ Vansteenkiste christ vansteenkiste vredeseilanden be Union des producteurs de fonio de la r gion de S dhiou Urprofos Cheikh Gu ye ctgnna gmail com 1 Voir le site du Cirad sur le fonio fonio cirad fr en particulier sur la m canisation post r colte http fonio cirad fr amelioration_des_techniques mecanisation_post_recolte 2 Sigle signifiant Guin e Mali Burkina Faso France afin de rappeler la collaboration des diff rents instituts de recherche qui ont particip sa cr ation 3 Voir par exemple sur Seneweb news S dhiou pr s de 100 tonnes de fonio produites par l Urprofos 24 11 20
7. A7 Pratiques innovantes Nourrir les villes d fi de l agriculture familiale loi ACI Un r seau d acteurs qui se EURO structure et gagne en densit Les producteurs poss dent g n ralement moins d un demi hectare lls assurent l approvisionne ment du GIE en patate douce brute et vendent de fa on group e une partie de leur production direc tement aux commer ants et aux d taillants des points de ventes Un comit compos de repr sentants des producteurs et des transformateurs assure la coordination entre les deux maillons de la fili re et g re le centre de transformation L AMAD se charge de la formation et du suivi des producteurs et des transformateurs Le Grar accompagne l AMAD dans cette mission Les transformateurs vendent leurs produits direc tement aux commer ants et d taillants Les liens avec ceux ci sont pour l instant peu formalis s Les commer ants sont souvent grossistes Ces professionnels d j install s Ka di et Nouakchott vendent une partie de ce qu ils ach tent dans de grandes boutiques et demandent une marge importante mais leurs boutiques ont l avantage de donner de la visibilit aux produits Les d taillants sont au contraire des petits commer ants la plu part du temps tr s pauvres qui vendent de petites quantit s sur les
8. la fois pour lutter contre certains a priori et pour faire reconna tre les efforts fournis sur la transfor mation la qualit la fiabilit des produits issus de l agriculture familiale Les strat gies commerciales sont souvent longues mettre en place du fait du manque d exp rience en la mati re des acteurs de l agriculture familiale L acqui sition des comp tences n cessaires est un proces sus de long terme qui fait intervenir des apprentis sages des changes entre pairs des tests des checs formateurs et des succ s encourageants En premier lieu la connaissance des attentes des consommateurs doit permettre un travail d am lioration de la pr sentation et de l tiquetage des produits Les tiquettes rendent les produits plus visibles les emballages plus attrayants et rassurent sur la composition des produits Elles peuvent aussi indiquer la valeur nutritionnelle et nerg tique et gui der les consommateurs pour la pr paration culinaire Les transformatrices de c r ales soutenues par AcSSA7 au Niger se sont rod es au marketing et ont mis au point des tiquettes efficaces avec un logo et des informations pour le consommateur Elles vendent 70 millions de FCFA de c r ales transform es par an plus de 100000 euros Le b n fice redistribuer repr sente pr s de 30 millions de FCFA soit pr s de 200 000 FCFA par transformatrice 300 euros et par an Voir fiche n 13 Pour Moustapha Ka
9. FONDATION par SEED Sow B Encosrage tconcma Cette publication a t financ e par la Fondation de France Le pr sent document b n ficie du soutien financier de l Agence Fran aise de D veloppement Les id es et les opinions pr sent es ne repr sentent pas n cessairement celles de l Agence Fran aise de D veloppement Onl ignoresouvent mais produit l essentiel de l alimentation consomm e en Or son r le n est pas reconnu ni son potentiel soutenu par les politiques publiques Pourtant le d fi est de taille le nombre d actifs agricoles de la sous r gion aura d cru de 15 en 2050 pour une population qui aura doubl et m me plus que doubl en Face ce constat la Fondation de France et le Comit Fran ais pour la Solidarit Internationale CFSI ont lanc le programme PAFAO en 2009 Centr sur la question Comment une agriculture familiale durable peut elle nourrir les villes il accompagne les productrices et les producteurs leurs organisations collectives et les ONG Tous innovent pour et renforcer la capacit d influence du mouvement paysan au premier chef duquel le R seau des organisations paysannes et de producteurs de l Afrique de l Ouest Roppa Les chapitres th matiques de cette publication explorent cinq champs d innovation Am liorer la production Cr er de la valeur par la transformation S organiser pour agir et peser Ma triser les mar
10. Heche 13 VALORISATION DES C R ALES MIL SORGHO FONIO SUR LES MARCH S URBAINS En deux ans les transformatrices de Niamey Zinder et Say Kollo ont vendu 70 tonnes de produits d riv s de c r ales locales soit plus de 115000 rations journali res de c r ales CANTEK D fi satisfaire la demande urbaine de plats pr par s avec des produits locaux Au Niger la croissance urbaine pousse la demande alimentaire la hausse et les modes de vie urbains voluent Disposant de moins de temps pour cuisi ner les citadins cherchent des produits de qualit plus rapides pr parer que les c r ales brutes mil sorgho fonio Les c r ales repr sentent 76 des apports nerg tiques des Nig riens mais linsuf fisance de l offre en produits transform s locaux incite les urbains s orienter vers des produits import s pr ts cuire ou consommer Parall lement le Niger est r guli rement victime de crises alimentaires dramatiques alors que l cono mie du pays repose sur l agriculture Les crises de surproduction n att nuent pas les effets des crises de sous production car les moyens de stockage de conservation et de transformation manquent Connecter l offre alimentaire issue de l agriculture familiale la demande urbaine en appuyant le secteur de la transformation repr sente donc un v ritable enjeu pour la s curit alimentaire et la lutte contre la pauvret Pour relever ce d fi AC
11. un syst me r gional de capitalisation ma tris par les paysans ouest africains Nous esp rons qu il contribuera concr tement au renforcement des exploitations familiales dans leur capacit assurer le d veloppement quilibr des territoires et nourrir les populations rurales et urbaines d Afrique de l Ouest 1 OCDE 2013 Peuplement march et s curit alimentaire Cahiers de l Afrique de l Ouest ditions OCDE p 37 2 OCDE 2013 ibid Par ailleurs en 2010 le FIDA et le ROPPA mentionnent que l agriculture familiale est l origine de plus de 90 de la production agricole www fidafrique net IMG pdf nepad_fr pdf 3 65 en Afrique selon le Cirad dans le rapport RuralStruc remis la Banque mondiale en 2011 4 Source www etcgroup org sites wmww etcgroup org files Food 20Poster_Design Sept042013 pdf Voir aussi Affa m s de terres Les petits producteurs nourrissent le monde avec moins d un quart de l ensemble des terres agricoles rapport GRAIN mai 2014 5 OCDE 2013 ibid AAAA AOA OAOA AOAO Nous INNOVONS en permanence tace chaque difficult ujourd hui l agriculture familiale ouest africaine couvre l essentiel de la demande urbaine Mais nous les ruraux repr sentons 60 de la population et un tiers d entre nous est r guli rement en situation d ins curit alimentaire En 2050 nous serons 430 millions d habitants dans la r gion dont une majorit en
12. Le travail des pileuses g n ralement les femmes des fonioculteurs est d sormais r mun r Par ailleurs une valuation externe du programme en 20125 r v le que les revenus des transforma trices ont augment en moyenne de 25 sur les 4 derni res ann es ce qui a un impact r el sur la r duction de la pauvret sur les d bouch s des producteurs c r aliers et sur l approvisionnement des consommateurs urbains en produits nationaux de qualit Une offre diversifi e et des formats adapt s En plus du facteur qualit ce succ s a t pos sible gr ce la diversit des produits propos s le fonio cru lav s ch et emball sans pr cuis son sert principalement la pr paration de cous cous et de bouillie pour enfants Il repr sente 50 des ventes le fonio pr cuit lav pr cuit la vapeur s ch et emball sert pr parer du couscous et du djouka quand il est m lang l arachide pil e Il repr sente 30 des ventes enfin la farine de fonio cru sert pr parer du t p te des cr pes des g teaux du pain et des bois sons instantan es Elle repr sente 20 des ventes Ces produits existent en formats et tailles variables sachets de 500 grammes de 1 kg et de 5 kg lls sont aussi disponibles en vrac en sacs de 10 25 et 50 kg Les r seaux de distribution se structurent Selon les unit s de transformation et les p riodes de l ann e l
13. Les ESOP et les RESOP constituent donc des interfaces entre agriculture familiale et consom mateurs urbains puisqu ils interviennent chaque tape de la fili re ETD soutient les ESOP l organisation apporte la majorit du capital financier n cessaire pour leur cr ation puis accompagne leur professionnalisa tion Le CIDR est charg du suivi administratif du projet et apporte une r flexion prospective sur le mod le ESOP qu il promeut depuis quelques d cennies d j l origine ETD a t cr e par des salari s togolais du CIDR CHAMPS D INNOVATION E am lioration de la production E MA TRISE DES MARCH S E concertation Rizi re dans la r gion de Blitta Centre du Togo Jennifer Acolats Conditionnement du Riz D lice ETD 104 Nourrir les villes d fi de l agriculture familiale Pratiques innovantes Fiche 18 suite Structuration des fili res et marketing le mod le ESOP Vente de riz sur le march de Lom Togo Bastien Breuil Un mod le de gouvernance bas sur la concertation Chaque ESOP a vocation tre codirig e par les OP qui en sont membres ainsi que par ses sala ri s ETD et le CIDR Ils d cident ensemble du prix de base du produit Ce mod le de gouvernance a pour but de cr er des objectifs partag s et de favo riser la rentabilit de ESOP Il garantit aussi que la r partition de la valeur ajout e soit r quilibr e
14. galement un accord avec la Soci t des mines d or de Loulou dans le cercle de K ni ba ACTEURS Une alliance multi acteurs pour se faire une place Le march de Kayes lieu principal d achemine ment des fruits et l gumes ne dispose d aucune place pour la vente dans de bonnes conditions sa nitaires L absence d emplacement d di entra ne des manques gagner au profit d interm diaires Une commission r gionale regroupe des organisa tions paysannes les services agricoles de l tat le Grdr et est pr sid e par le RHK Son objet est de chercher une place am nag e pour les fruits et l gumes La commission a men un plaidoyer au pr s de la mairie de Kayes qui a donn un accord officiel Mais les modalit s d am nagement doivent tre pr cis es car d autres op rateurs font valoir 1 Premi re g n ration issue d un croisement les semences F1 cumulent les propri t s int ressantes des deux individus crois s En revanche si on les ress me les propri t s des semences F2 sont al a toires 2 Exemple du gombo la vari t aujourd hui la plus commercialis e est une vari t trang re hybride plus productive mais moins gluante Il en faut donc davantage dans un plat pour obtenir le m me effet qu une vari t ancienne et les consommateurs pr f rent cette derni re Torigan 3 L an dain est une bande continue de mat riel v g tal laiss e sur le sol apr s le passage d
15. teurs ont au total emprunt un peu plus de 350 millions de FCFA gr ce au FAIR Neuf mutuelles d pargne et de cr dit ont particip 5 l chelle d une organisation paysanne communale la cr ation d une institution de microfinance d di e ses membres peut repr senter un v ritable d clen cheur pour d velopper l activit conomique locale Meckh au S n gal la Caisse rurale d pargne et de cr dit g r e par l Union des groupements de pro ducteurs de Meckh UGPM a mis en place un fonds rotatif D un montant de 4 millions de FCFA environ 6000 euros il est destin aux transformatrices d ara chide pour l achat de la mati re premi re aux produc teurs En deux ans environ 200 cr dits ont t octroy s mais aussi services bancaires Acc der au financement Nourrir les villes d fi de UN FONDS DE GARANTIE COLLECTIF SERT DE CAUTION AUX PR TS un taux d int r t de 3 5 pour un volume total de plus de 9 millions de FCFA et avec un taux de rembour sement qui s l ve 97 L PARGNE SOLIDAIRE ET LE FINANCEMENT DE FILI RE DES SOLUTIONS MERGENTES De fa on encore marginale des solutions de finan cement passent par l pargne solidaire de citoyens du Nord La Cofides Nord Sud soci t coop rative d int r t collectif collecte ainsi de l pargne solidaire en France et canalise ces fonds vers des projets de d veloppement conomique en Afrique En fournis sa
16. Ce n est pas normal vous ne pouvez pas demander aux jeunes de s impliquer dans l agriculture et ne pas prot ger les niches sur lesquelles ils travaillent Le gouvernement a accept de faire une exp rience sur l oignon Une enqu te aupr s de femmes a permis de com prendre ce qui rendait l oignon s n galais moins attractif que les oignons import s l oignon local tait trop riche en eau Nous avons alors interrog la recherche qui a travaill sur des semences am lior es Une fois cette tape r a lis e le gouvernement a accept de r duire l importation d oignons pendant la p riode de disponibilit des oignons s n galais via un syst me de quotas on estime la demande on soustrait la production nationale et cela donne le quota importable Depuis nous avons demand au gouvernement de faire la m me chose avec la pomme de terre Les paysans en situation d innovation permanente Les citadins avec leur mode de vie ont besoin de produits transform s facilement consommables Tout le monde est conscient de la n cessit de transformer parce que m me la campagne si une femme trouve du couscous pr t tre consomm elle pr f rera l acheter que devoir prendre le pilon et le mortier Ce sont justement les femmes rurales qui ont engag un grand changement ce niveau en s quipant et en cr ant de la valeur ajout e elles font avancer la transformation des produits agricoles Il existe aujourd hui un g
17. Encore plus spectaculaire les 240 agropasteurs qui fournissent la laiterie ont plus que doubl le revenu net annuel issu de leur activit 1075000 FCFA 1 639 euros en fin de projet contre 448 000 FCFA 683 euros en 2011 Ils peuvent d sormais constituer des stocks alimentaires importants mil ma s et faire face aux d penses familiales 1 Ouedraogo M Impacts des changements climatiques sur les revenus agricoles au Burkina Faso 2012 2 L conomie sociale et solidaire ESS donne la primaut la personne sur le capital les b n fices r mun rent quitablement capital et travail Ils sont r inject s dans l entreprise par exemple sous forme d investissements pour d velopper l activit ou alimentent des augmentations de salaires Le salari d une entreprise engag e dans l ESS prend part aux discussions et aux d cisions au m me titre que les dirigeants le principe une personne une voix participe une meilleure coh sion sociale au sein de l entreprise ACTEU S Ancrage de la dynamique APIL entretient de tr s bonnes relations avec les au torit s locales Les communes se sont impliqu es dans la gestion des activit s apicoles en octroyant des bosquets communaux aux apiculteurs Les initiatives d APIL sont aussi en synergie avec les strat gies de d veloppement mises en uvre par l tat dont les services techniques sont mobilis s dans la formation des apiculteurs et ag
18. coles d agronomie et de sciences sociales mais l effort principal a t fait logiquement en direction des organisations paysannes africaines en l occurrence et principalement le R seau des organisations paysannes et de producteurs agricoles d Afrique de l Ouest ROPPA et quatre organisations paysannes sp cialis es dans l accom pagnement et l appui aux exploitations familiales agricoles du Burkina Faso les Naams du S n gal la FONGS de Guin e la FPFD et du Mali le Sexagon AOPP ZA E Introduction Nourrir les villes d fi de l agriculture familiale l19 Les traductions op rationnelles de ces partenariats sont en voie de construction hors de l appel projets entr e du ROPPA dans le Comit d orientation du PAFAO soutien la cr ation de la plate forme de capitalisation du ROPPA appui aux travaux de la FONGS qui a cr un r seau de r f rence de 1 800 exPloitations familiales et engage avec les services publics s n galais une collaboration qui pourrait aboutir la cr ation d un Syst me national de l accom pagnement et de l appui aux exploitations agricoles Nous esp rons que outils de capitalisation d accompa gnement et d appui des OP africaines pourront s appuyer sur le travail du PAFAO et des autres programmes de capitalisation et de production de r f rences en mati re d innovations Ce branchement effectif supposera sans doute un basculement de la gouvernance du PAFAO et une int gr
19. d une r gulation du march de l oignon gr ce au stockage Agir en amont et en aval pour r guler le march de l oignon Il y a quelques ann es toute la production d oi gnons arrivait sur le march en f vrier mars des prix tr s bas 200 FCFA le kg Le reste de l ann e ce sont des oignons principalement import s des Pays Bas et vendus environ 600 FCFA le kg qui taient propos s aux consommateurs Le RHK a aujourd hui amorc la r gulation du march gr ce deux strat gies Il a install Djim kon importante zone de produc tion d oignons un champ cole de culture d oignons partir de bulbilles Des stages d apprentissage y sont organis s pour ma triser le conditionnement le semis et la r colte des bulbilles Ils seront plant s en septembre et les oignons maturit arrivent sur le march en d cembre lorsque le prix est avanta geux Le proc d pr sente l avantage de n occa sionner aucun surco t Par ailleurs il a construit 3 prototypes de cases de conservation communautaire d oignons Djim kon Sam et Nioro Fabriqu es en bambous et facilement reproductibles elles sont a r es et ont une capacit de stockage de 20 25 tonnes Les pertes par pourriture sont de l ordre de 20 sur six mois contre 30 dans les cases de conservation classiques ferm es Le gardiennage est indispen sable tout au long de la p riode de stockage mais comme la case est collective cela ne p
20. e 50000 tonnes de ni b Elles en vendaient 25 tonnes en 2010 En 2018 elles ont coul plus de 155 tonnes pour un chiffre d affaires de plus de 50 millions de FCFA 76000 euros d passant largement leur objectif fix 60 tonnes Elles vendent aussi une partie de leur production la Foire internationale de l agriculture et des ressources animales FIARA de Dakar et via des interm diaires au Ghana et au S n gal de fa on r guli re Les transformatrices ont vu leur revenu moyen annuel passer de 306000 FCFA en 2009 408000 FCFA en 2010 soit une augmentation de 33 en un an En 2013 le revenu annuel moyen des transformatrices passait 447 500 FCFA soit une augmentation de 46 en quatre ans et ce malgr la baisse des prix du ni b en grain ce qui montre la solidit du positionnement acquis sur les march s Les transformatrices ont en effet su s adapter et accro tre la production de produits transform s dont les prix taient plus r mun ra teurs afin de compenser la r duction des b n fices li s la vente du grain ACTEURS Des structures collectives qui se consolident Les acteurs principaux sont les producteurs et les transformatrices qui assurent l approvisionnement des UPPA en ni b et en produits transform s travers leurs groupements Le groupement de transformatrices est en phase d acqu rir le statut de coop rative Cependant les changements r cents de l gislation
21. est exigeante Qualit comp titivit strat gie com merciale r gularit de l approvisionnement aucun maillon des fili res agricoles ne peut accomplir seul ces efforts D j fragilis s par la domination du mod le agro exportateur les agriculteurs et transfor mateurs familiaux doivent se regrouper et organiser des changes interprofessionnels entre eux et avec les autres maillons transporteurs commer ants En 1997 d j le groupe de travail Relance des march s vivriers d Inter r seaux soulignait la n cessit de la concertation En 2008 on pouvait lire sous la plume de sp cialistes de la question que le recours la concertation devenait la solution toutes les difficult s de l agriculture familiale Les d marches de concertation ont en effet apport des pistes int ressantes face aux difficult s des diff rents maillons des cha nes de valeur agricoles faire valoir leurs int r ts et agir collectivement Les p les d entreprises agricoles la contractualisation et les accords commerciaux le plaidoyer collectif les d marches qualit en sont des exemples GA A To PR LL Ver a Me mu LA CONCERTATION COMME SOURCE DE R QUILIBRAGE DE LA VALEUR AJOUT E ET COMME BASE DE CONFIANCE De nombreux t moignages montrent qu long terme les cadres de concertation fonctionnent si une confiance s instaure entre les acteurs Deux points de tension sont en effet
22. et vendre individuellement car les incon v nients semblent alors l emporter sur les avantages du moins actuellement La vente group e s av re en revanche profitable quand les producteurs sont loign s du march et que les productions saisonni res peuvent tre stock es Situ e dans le nord du Burkina Faso la province de l Oudalan est enclav e et les productrices d oignons ont tr s peu d opportunit s commerciales en dehors des march s villageois vite satur s Avec l appui de l ONG SIAD elles ont regroup leurs productions pour acc SONT PEU ACCESSIBLES der de nouveaux d bouch s plus lointains et plus r mun rateurs Deux centres de stockage construits Gorom Gorom ont minimis les pertes par pourrisse ment et les oignons se vendent aujourd hui plus long temps et meilleur prix Le prix varie en effet du simple au quadruple entre la p riode de r colte et la p riode de soudure En 2013 les productrices d oignons de l Oudalan ont commercialis en vente group e environ 22 tonnes En Guin e dans les pr fectures enclav es de T lim l Gaoual et Koundara le processus de structuration de la fili re mara ch re 2000 producteurs et la commer cialisation group e sur les march s urbains ont port leurs fruits les mara chers ont vendu des prix plus lev s de 35 en moyenne que lors des ventes bord champ Voir fiche n 8 Au Cap Vert la coop rative des produ
23. fi de l agriculture familiale 13 En Afrique de l Ouest ce travail est aussi r alis par les bailleurs et les partenaires ext rieurs Mais il s agit surtout Claudiad iStock d valuation tandis que la capitalisation est confin e un moment secondaire qui sert g n ralement d finir des priorit s d investissements financiers puis reste sur les tag res Ces acteurs ont aussi des pratiques tr s diff rentes sur le terrain peut tre que le FIDA et AFD communiquent dans certaines instances mais c est loin d tre le cas dans les projets C est aussi cela que doit servir la capitalisation faire changer les acteurs entre eux Le ROPPA s att le de ce fait mettre en place un syst me r gional de capitalisation ma tris par les paysans Il faut que nous arrivions le monter le mettre en valeur car nous en avons besoin pour accompagner l volution dans les dix ann es venir C est aussi ce que fait le ROPPA au niveau du programme Promotion de l agriculture familiale en Afrique de l Ouest dont il est membre du Comit d orientation et de suivi dans le cadre d un partenariat avec la Fondation de France et le Comit Fran ais pour la Solidarit Internationale CFSI 1 85 2 Association s n galaise pour la promotion du d veloppement la base 3 Agriculteurs fran ais et d veloppement international 4 F d ration des organisations non gouvernementales s n galaises A
24. la pro duction de leur groupement Les quipements des mini laiteries sont simples casseroles en aluminium r chaud gaz cong lateurs mixeuse lectrique cr meuse glaci res et petits instruments de mesure La st rilisation du lait permet de le stocker et de le transformer pro gressivement en fonction des besoins d approvi sionnement des points de ventes bas s Bamako L am lioration de la transformation pasteurisation fermentation allonge la dur e de la conserva tion Le temps d acheminement vers les villes est plus confortable et la qualit plus fiable pour les consommateurs urbains Les principaux produits sont le lait pasteuris le lait caill ainsi que la cr me matur e ou f n qui repr sente 70 des sous produits commercialis s Le r seau de laiteries a initi la fabrication de fro mage et de ghee un beurre liquide qui peut se conserver sans r frig ration Ces deux produits forte valeur ajout e et conservation longue sou lagent les leveurs en p riode hivernale quand le lait est abondant et les prix la baisse SULTATS e lait Danaya Nono comp titif sur les march s urbains Une d marche de qualit a par ailleurs permis de cr er la marque Danaya Nono lait confiance il y a une vingtaine d ann es Aujourd hui le r seau de mini laiteries Danaya Nono s est dot d une charte de qualit qui doit aboutir au d p t d un label Le recours au lai
25. m nages C est une r gion vocation agricole orient e jusqu maintenant vers la monoculture de l arachide Elle dispose d un fort potentiel mara cher encore largement sous exploit Traditionnellement le mara chage tait plut t destin l autoconsom mation et constituait une activit sociale de retrou vailles aux niveaux villageois et intervillageois L acc l ration du processus d urbanisation a amplifi la demande urbaine en l gumes frais surtout pen dant la saison s che Les habitudes alimentaires se modifient la qualit nutritive des l gumes est davan tage reconnue Avec le recul des cultures de rente comme l arachide et le coton le mara chage repr sente une alternative pour les exploitations familiales et une source tr s importante de revenus r guliers surtout pour les femmes tr s actives dans ce secteur Ces derni res assurent aussi l approvisionnement des march s urbains qui coulent maintenant plus de 50 de la production r gionale C est dans ce contexte qu intervient Agronomes et V t rinaires Sans Fronti res AVSF dans la r gion avec deux orientations strat giques l augmentation de la quantit et de la qualit de la production mara ch re par la diffusion de tech niques agro cologiques et la prise en compte des exigences des consommateurs urbains l organisation de la concertation entre mara chers afin de renforcer leurs capacit s de n gociation et de comm
26. prospection et marketing ESSOR fait des enqu tes aupr s des producteurs et consta t qu environ 90 d entre eux taient satisfaits Ils nous ont dit que le SIM avait am lior leur pouvoir de n gociation De plus contrairement ce que nous pensions au d part les commer ants l ont eux aussi trouv pratique notamment pour les informations qu il donne sur les zones d ficitaires 15 Quand les producteurs sont structur s et les com missions des interm diaires excessives la vente group e peut s organiser directement aupr s des consommateurs souvent dans le but de conqu rir de nouveaux march s jusque l d pendants des importations En proposant des produits mara chers bio des jus de fruits et des poulets locaux l AMAP B nin entend faire red couvrir aux consommateurs le go t et la qualit des produits b ninois Gr ce aux contrats panier 42 pro ducteurs ont pr financ leur production et augment leurs recettes de 10 20 en deux ans Les clients se sont m me cotis s pour que les producteurs ach tent des terres collectivement D abord destin e une niche de consommateurs relativement ais s 350 familles en 2013 plus 600 sur listes d attente l AMAP travaille sa d mocratisation baisse des co ts de production engrais organiques multiplication des points de vente d veloppement de l approvisionnement des cantines Un panier 1 300 FCFA 2 euros est disponible en 2
27. s des petites entreprises agroalimentaires se focalisent sur l am lioration de l offre de produits pour se rendre compte en cours ou en fin de projet que la commercialisation l identification et l adaptation au march ont t n glig es et que l impact sur les producteurs est limit Des moyens des outils et des m thodes doivent tre pr vus pour identifier caract riser et choisir les march s et les segments qui seront cibl s par la production D apr s l tude du Gret Am liorer l acc s aux march s pour les exploitations familiales en Afrique 2014 tal de march Jonathan Saulnier 145 46 Nourrir les villes d fi de l agriculture familiale Ma triser les march s March de Lom Togo Bastien Breuil 35 7 0 de recettes pour les l gumes vendus en ville par rapport aux ventes bord champ Les transformatrices de karit du Burkina Faso par ticipent des foires nationales et internationales la FIARA de Dakar de 2011 par exemple le chiffre d af faires global des unions a t de 17 millions de FCFA plus de 26 000 euros Pour se faire conna tre des consommateurs urbains et se substituer certaines denr es import es une des strat gies est la vente directe des restaurants D une part la vente en vrac et ou en grande quantit peut faire baisser les prix d autre part de nouveaux consommateurs peuvent tre approch s Face une relative
28. utilisation syst matique de b ches en vue d am liorer la qualit de leur produit en liminant les impuret s li es aux activit s de r colte et post r colte sable poussi re mauvaises herbes etc 3 valuation CE FOOD janvier 2012 men tionn e dans le rapport d activit s d Afrique Verte International de 2012 4 La qualit ne concerne pas seulement l aspect visuel et organoleptique des produits mais elle fait aussi l objet des contr les de qualit sanitaire et nutritive par des laboratoires agr s 5 Plan de d veloppement commercial du fonio dans la r gion des Hauts Bassins au Burkina 2011 tive moins de 15 des restaurants proposent du fonio pour atteindre une nouvelle client le la vente en vrac aux restaurateurs abaisse le prix du fonio et sa mise au menu d un restaurant peut en faire red couvrir le go t des consommateurs qui s en taient loign s Les transformatrices ont ainsi pass des contrats avec 45 restaurants sur 2011 2014 ACTEURS De la production la commercialisation a fili re s organise Les acteurs centraux sont les producteurs les pileuses et les transformatrices Les 300 producteurs soutenus par Aprossa sont charg s de l augmentation des volumes de fonio selon les pratiques d agriculture raisonn e et d agro cologie et les pileuses donnent une valeur ajout e la c r ale par une premi re transforma tion battage vannage pillage lavage de qualit Autr
29. veloppement voir le t moignage complet de Pierre Cuche sur alimenterre org 9 Association pour la promotion des initiatives locales 10 Institut de recherches et d applications des m thodes de d veloppement 11 LIAGRE L CORONEL C La concertation dans les fili res agricoles en Afrique leurre m thodologique ou pr mices d une dynamique interprofessionnelle Note th matique de l IRAM 2007 Pagriculture familiale 41 Transformatrices et productrices de la marque collective Galo Namarel S n gal CISV 15 Vo de marge b n ficiaire pour les producteurs de soja de l URP AL 42 Nourrir les villes d fi Stand des transformatrices de Meckh la Foire internationale FIARA de Dakar Fr res des Hommes de l agriculture familiale Ma triser les march s vu VA TRISER Es MARCH S SAISIR L OPPORTUNIT DE LA CROISSANCE DES MARCH S URBAINS La croissance de la production agricole ouest africaine s appuie sur les moteurs que constituent la croissance d mographique l urbanisation et l mergence d une classe moyenne Une tude de 2011 indique que les march s urbains offrent maintenant des d bouch s bien sup rieurs aux march s d exportation dans la plupart des pays ouest africains Au Burkina Faso 45 des m nages agricoles col lectent des noix de karit ce qui repr sente environ 1 5 m
30. 71 millions de FCFA soit environ de 65000 109000 euros 68 Les zones de collecte se sont largies et l augmen tation du prix du litre aux producteurs a encourag Pratiques innovantes Nourrir les villes d fi de l agriculture familiale 97 la production L approvisionnement est d sormais continu aussi bien en hivernage qu en saison s che Cependant la demande est toujours sup rieure l offre et la production en levage extensif reste limit e Il reste donc imp ratif de travailler sur la production de lait elle m me surtout pendant la saison s che qui dure pr s de huit mois Pendant l hivernage au contraire les unit s ne sont pas en mesure d absorber toute la production et une grande partie du lait n arrive pas jusqu aux consommateurs L am lioration de la logistique par des camionnettes motos tricycles et caisses de conservation devient incontournable pour acc der aux autres r gions Les porteurs du projet estiment aussi que le manque des kiosques de vente dans le d partement de V lingara et les autres r gions Tambacounda Dakar etc repr sente une perte de b n fice de 130 FCFA pour chaque litre vendu Ces kiosques sont beaucoup plus attrayants pour les consommateurs et offrent plus de visibilit ACTEURS La fil re lait du V lngara se structure Les coop ratives laiti res de base se sont regrou p es au sein d une
31. CCPM et regroupant 1000 mara chers Sa fonction a volu rapidement de la concertation vers la mise en march et le CCPM a donn naissance une coop rative permettant d exploiter collectivement les opportunit s offertes par les march s locaux Le cadre de concertation cr r pond aux besoins d expertise et de cr dibilit acc s au march et au cr dit plaidoyer agro cologie qui ne peuvent tre pris en charge par les groupements isol s Transition vers un mod le agro cologique La seconde innovation du projet est une d marche qualit centr e sur la promotion de modes de production agro cologiques valorisant des com pl mentarit s levage agriculture Dans la r gion les sols sont d grad s cause de l exploitation intensive de l arachide Les techniques agro cologiques sont diffus es progressivement par l interm diaire d animateurs relais au nombre de six ils organisent des ateliers de partages au niveau des fa ti res et de paysans contacts au service d un village o d un groupement villageois L levage est source de mati re organique pour Pratiques innovantes Nourrir les villes d fi de l agriculture familiale 99 les parcelles mara ch res la poussi re de fumier et le compostage am liorent la fertilit des sols La fumure organique est utilis e avec une faible dose d engrais chimiques les techniques de paillage gagnent du terrain et la pratique du br lis recule tr
32. achat beaucoup plus lev qu en milieu rural I y a donc pour les leveurs un gain de revenu et de stabilit de ce revenu es perspectives d emplois pour les jeunes ruraux Les producteurs de lait sont s curis s par le syst me ESOP Alors qu auparavant il leur tait difficile de se projeter au del de la satisfaction des besoins alimentaires de la famille ils peuvent main tenant augmenter leur production pour se garantir un revenu minimum stable Des emplois notam ment de collecteurs et de salari s des mini laiteries sont cr s dans les villages et villes secondaires 119 personnes sont employ es par Danaya Nono en 2009 Cette redynamisation de l conomie rurale contribue ce que l agriculture familiale nourrisse les villes tout en freinant l exode rural Les jeunes ouest afri cains sont en effet attir s par les villes qui semblent offrir plus de perspectives d avenir Mais les dyna miques enclanch es autour des mini laiteries rurales peuvent leur ouvrir des perspectives titre d exemple un jeune qui s installe au village et qui fournit 2 3 litres de lait par jour peut rapporter l exploitation familiale la somme de 10000 FCFA par mois 15 euros S il joue aussi le r le de collec teur au sein du village il peut doubler son revenus Ce revenu mensuel de 30 euros est modeste mais attrayant En effet de nombreux travailleurs urbains re oivent des salaires quivalents par exemple les chauff
33. au profit des producteurs Enfin chaque acteur dis pose de plus d informations ce qui d bouche sur une meilleure organisation interne et une meilleure coordination globale pour s adapter la demande des consommateurs Ma triser le march en soignant sa communication Les produits locaux ont souvent une mauvaise image lls sont vus comme tant de mauvaise qua lit par rapport aux produits d importation mieux conditionn s mieux emball s et mieux tiquet s Or ils sont souvent sans additifs ou produits chimiques contrairement aux produits import s Ceci montre la n cessit d une am lioration de l emballage du conditionnement et de l tiquetage mais aussi l ampleur du travail de communication r aliser pour aller contre ces clich s Outre la sensibilisation l utilisation des canaux classiques de communication commerciale s av re payante L impact des actions publicitaires r alis es par ETD sur les ventes en est une preuve Cette organisation togolaise a cr la marque D lice qui accompagne d sormais le riz produit par les ESOP sur les march s Une campagne publicitaire finan c e 77 par les ESOP a ensuite permis la diffu sion d un spot publicitaire t l vis pendant plus de trois mois la diffusion d un spot audio sur les radios de Lom et de l int rieur du pays la pose d affiches et la cr ation de gadgets publicitaires Les ventes ont d coll d s le d marrage des actions p
34. au taux de mortalit lev des poussins li une utilisation sous optimale des incubateurs ils ont mis en place un syst me de redistribution des ufs entre les naisseurs qui assure une meilleure rentabilit des incubateurs Les premiers r sultats sont encoura geants en un mois la production de poussins a augment de 50 Pour rem dier au manque d outils de gestion des effectifs ils ont commenc enregistrer syst matiquement les donn es et ont mis en place un dispositif de collecte ainsi qu une programmation commune des op rations de prophylaxie Enfin pour que les poulets atteignent le poids requis les producteurs recherchent actuellement des com pl ments alimentaires au son de soja qui soient la fois disponibles localement et moins co teux que ceux vendus par les firmes trang res Pour 2013 le chiffre d affaires a t de 3 millions de FCFA environ 4570 euros dont 600 000 FCFA m LD DES ds D mt de b n fice environ 910 euros Le b n fice annuel moyen de chaque producteur est de 18750 FCFA soit environ 29 euros qui viennent s ajouter leur revenu En plus des poulets Zado les aviculteurs continuent en effet vendre de fa on individuelle les poulets qui n arrivent pas au poids minimum d fini par le cahier des charges Zado ACTEURS Un r seau international d acteurs pour promouvoir les fili res locales Les principaux acteurs de cette d marche sont les 82 producteurs de
35. avec les universit s de la capitale et des villes de provinces via des s minaires et des colloques en septembre 2014 Paris puis en d cembre 2014 avec l Agence nationale de la recherche ANR Port au Prince Mais la principale diss mination est le fait des auteurs eux m mes qui peuvent utiliser leur article Un des r sultats importants de cette m thode eStde faire Unit d acteurs de terrain novateurs des experts susceptibles d tre les plus l gitimes transmettre un savoir qui a fait ses de transformation preuves laiti re au S n gal Enfin valoriser La Fondation de France a d cid d apporter un nouvel appui quatre des vingt exp riences Anne Laure d r es comme ayant un fort potentiel de d veloppement Il ne s agit pas de soutenir une nouvelle phase des projets Constantin CFSI mais d aider l acteur se doter d outils de valorisation Les quatre associations b n ficiaires de cet appui co mentaire ont fait des choix diff rents gr ce l utilisation de tableaux num riques la r alisation de nouveaux modules correspondant aux prog scolaires haitiens l lectrification solaire des coles et la formation des ma tres cette nouvelle p dagogie nouveaux quipements correspondants mani re de financer la sant de ces familles d munies et insolvables L tude comparative concerne des exp riences de m me nature r ussies ou rat es tent es en Ha ti Un s minaire national permettra
36. cette garantie ils peuvent emprunter en permanence trois fois la somme d pos e soit en 2014 5 millions de FCFA environ 7 600 euros Voir fiche n 2 une chelle plus importante certaines organisa tions d cident de n gocier des conditions d octroi de cr dit diff renci es aupr s des structures bancaires les plus adapt es l Au Burkina Faso l ONG Aprossa Afrique Verte Burkina s est rapproch e de plusieurs banques pour faciliter l acc s au cr dit des membres des OP partenaires En 2005 l organisation a obtenu un contrat avec Ecobank premier groupe bancaire r gional en Afrique de l Ouest Ces cr dits financent des investissements de long terme et le contrat a t n goci de fa on autoriser certaines souplesses comme le r chelonnement du cr dit en cas de difficult Pour des cr dits plus l gers comme les cr dits intrants Aprossa travaille depuis 1996 avec la F d ration des caisses populaires du Burkina FCPB qui offre un taux d int r t annuel d gressif tabli 15 L organisation dispose aussi depuis 2010 d un contrat avec Acefime organisation bancaire qui fournit des cr dits de long terme un taux d int r t annuel de 12 aux unit s de transformation partenaires d Aprossa Deux partenariats sont g r s directement par les OP Les organisations paysannes s organisent pour obtenir un droit d acc s aux circuits de financement microfinance CFSI Le volume total em
37. ch s et Acc der au financement En dialogue avec ces chapitres des fiches innovation analysent les exp riences de terrain et quantifient les changements qu elles produisent Cet ouvrage pr fac par Mama dou Cissokho pr sident d honneur du Roppa et introduit par Henri Rouill d Orfeuil de la Fondation de France contribue donner leurs lettres de noblesse aux innovations locales et paysannes http www cfsi asso fr http www fondationdefrance org
38. chiffre d affaires annuel plus de Pratiques innovantes Nourrir les villes d fi de l agriculture familiale 93 100 000 euros Le b n fice redistribuer avoisine les 30 millions de FCFA soit pr s de 200 000 FCFA par transformatrice 300 euros c est dire un peu plus que le salaire annuel moyen au Niger 270 euros L activit de transformation procure aux femmes des revenus suppl mentaires qui b n ficient l ensemble de la famille Elles participent l am lioration des conditions de vie de leur foyer et ac qui rent un nouveau statut social Le fait de d ve lopper une activit conomique ind pendante leur apporte reconnaissance mais aussi autonomie ACTEURS Un r seau structur d acteurs Les producteurs fournissent aux transformatrices leur mati re premi re Avec eux ACSSA travaille sur l am lioration des techniques de production afin d att nuer l impact des crises de sous production et de surproduction qui d stabilisent les prix Par ailleurs une contractualisation entre producteurs et transformatrices a eu lieu Say zone exc den taire en 2013 pour s curiser les d bouch s des premiers et l approvisionnement des secondes En aval les revendeurs sont charg s de l coulement de la production ACSSA reste un acteur cl de cette innovation par son appui et son travail avec les transformatrices depuis 2007 Mais l organisatio
39. d marches innovantes port es par des acteurs de terrain la Fondation de France a soutenu Un processus de capitalisation original pour rep rer des exp riences innovantes et d crire analyser publier diss miner et valoriser des r f rences sur le ou les facteurs qui donnent un caract re innovant ces exp riences en bref des r f rences sur des processus d innovation apparus sur le terrain Le Programme Ha ti a t lanc dans l urgence avec des moyens importants 34 millions d euros collect s essen tiellement gr ce un partenariat avec les t l visions et radios publiques fran aises partir des enseignements des actions men es depuis 25 ans la suite de catastrophes de rang mondial comme le tsunami en Asie du Sud Est du 26 d cembre 2004 La premi re d cision du comit Solidarit Ha ti a t de consacrer rapidement 25 des financements disponibles au soutien d actions de post urgence humanitaire et d affecter les trois quarts en se donnant 4 ans pour aider des partenaires haitiens affect s par le s isme se relever conomiquement et socialement Pour cette solidarit de plus longue haleine le comit Ha ti a soutenu dans un premier temps des projets propos s par des ONG fran aises d j pr sentes en Ha ti et travaillant en partenariat avec des organisations ha tiennes Comme pour les actions de post urgence les projets de d veloppement propos s par ces ONG taient souvent des projets de plu
40. demande n est pas satisfaite par la pro duction locale partir du mois d avril les produits mara chers sont pour la plupart fournis par les r gions du Sud et vendus des prix tr s lev s jusqu aux mois d octobre novembre Allonger la p riode de vente est donc un v ritable enjeu pour les producteurs de la r gion de Mopti De ce fait appuyer le d veloppement local du mara chage constitue une n cessit pour l alimen tation des populations rurales comme urbaines Il y a aussi l une opportunit importante pour les producteurs locaux qui disposent d un d bouch commercial proche et r gulier Dans cette optique l Association des organisations professionnelles paysannes de Mopti AOPP Mopti et Agriculteurs fran ais et d veloppement interna tional Afdi ont lanc un projet visant am liorer la qualit de la production mara ch re et diversifier ses circuits de commercialisation INNOVATIONS L utilisation du compost multiplie es rendements Pour am liorer la production et diffuser les connais sances les mara chers de l AOPP Mopti ont mis en place un syst me reposant sur dix paysans relais et un cycle d apprentissage par tapes Les paysans relais se forment sur un th me qui pose probl me AM LIORATION DE LA PRODUCTION En trois ans les mara chers de la r gion de Mopti ont r alis des conomies de 25 sur l irrigation de leurs cultures et les l gumes de qualit se vendent
41. ensemble des porteurs et des partenaires des projets qui contribuent aux r flexions colectives du programme PAFAO Conception graphique r alisation et photogravure l atelierdu 10 mww latelerdu10 com Pour en savoir plus www fondationdefrance org Soutenir les agricultures familales www cfsi asso fr www alimenterre org contenu nourir viles lagriculture familiale durable Edit en octobre 2014 par le CFSI et la Fondation de France CFSI Fondation de France 32 rue Le Peletier 40 avenue Hoche 75009 PARIS 75009 PARIS La reproduction de tout ou partie de cet ouvrage est autoris e la condition expresse de mentionner la source Imprim par Calligraphy print calligraphy print com photo couverture Peeter Viisimaa iStock Le programme de Promotion de l agriculture familiale en Afrique de l Ouest PAFAO est port par la Fondation de France et le CFSI Fondation J a ea I b n ficie de la contribution de la Fondation JM Bruneau sous l gide de la Fondation de France et de l Agence Fran aise de D veloppement FONDATION JM BRUNEAU Sous l gide de la Fondation de France AGENCE FRAN AISE 2 D VELOPPEMENT De 2010 2018 il a b n fici de la contribution de la Fondation Ensemble et de la Fondation L OGGrANE LO ERE cO w VenS La Fondation un monde par tous sous l gide de la Fondation de France et SEED Foundation participent galement au volet capitalisation du programme
42. entreprise APIL organisation de base burkinab e est ainsi pas s e de la simple offre de services sociaux la cr ation d entreprises sociales et solidaires L association est l origine de deux unit s conomiques une laiterie et une miellerie Les producteurs de lait et de miel participent la fixation des prix d achat et sont encourag s fournir une mati re premi re de qualit pour assurer la renta bilit des unit s conomiques et in fine leurs propres revenus La laiterie et la miellerie sont aujourd hui auto nomes financi rement et leurs chiffres d affaires ont largement augment En 2013 le b n fice net de cha cune des unit s d passait 5 millions FCFA 8000 euros environ Les apiculteurs ont en moyenne accru leurs revenus de 70 Les agropasteurs qui fournissent la laiterie ont quant eux plus que doubl le revenu net an nuel issu de leur activit APIL encourage aujourd hui les producteurs s organiser en groupements eux m mes constitu s en f d ration afin d impliquer celle ci dans la gestion des entreprises Voir fiche n 5 DIALOGUE ET CONCERTATION AUTOUR DE LA QUALIT Une fois ce processus de structuration entam les organisations de producteurs de transformateurs ou d autres acteurs des fili res peuvent porter leurs revendications au sein de cadres de concertation L un des d bats principaux y est celui de la qualit La conqu te des march s urbains par le
43. ficie pas pour le moment aux producteurs de ce projet Le travail d ANG et de la CATOB vient donc com bler ce vide et pr parer l avenir La F d ration des mara chers Bow Badiar Les 2000 producteurs impliqu s sont de petits ma ra chers disposant chacun d un hectare o moins Unis en groupements ils mutualisent les co ts de collecte de transports et font circuler les savoir faire Les groupements sont eux regroup s au sein Pratiques innovantes Nourrir les villes d fi de l agriculture familiale Lg d Unions qui centralisent la production destin e la vente group e et se chargent de sa distribution sur les march s urbains La F d ration est pour le moment une instance de concertation et un espace de structuration mais n a pas encore de fonction commerciale L objectif est cependant terme que la F d ration centra lise la production destin e la vente group e et se charge de la commercialisation En appui direct aux groupements de producteurs on retrouve la CATOB organisme public qui par ticipe aux formations et au suivi des producteurs Enfin il est important de mentionner que la nouvelle f d ration souhaite adh rer la Conf d ration nationale des organisations paysannes de Guin e CNOP G March de T lim l Guin e ANG PRO
44. fonio La batteuse mobile multifonction mise en service dans le cadre du projet a constitu une innovation majeure autorisant les paysans augmenter les superficies d di es cette 94 Nourrir les villes d fi de l agriculture familiale Pratiques innovantes MODERNISATION DES OP RATIONS POST RECOLTE DU FONIO Entre 2010 et 2012 les membres de l Urprofos ont multipli par 20 leur production de fonio et repr sentent aujourd hui avec pr s de 100 tonnes plus de 6 de la production du S n gal c r ale La machine a t con ue dans le cadre d un projet du Cirad qui a modifi et adapt une batteuse riz L Union Urprofos s est galement dot e d une charrette de traction de la batteuse pour faciliter sa mobilit d un village l autre d un champ l autre Cette charrette sert aussi au transport du fonio brut Apr s le battage les paysans de l Union pilaient et d cortiquaient individuellement le fonio brut l aide de mortiers et de pilons En raison de la tr s petite taille des grains ces op rations de transfor mation sont laborieuses et peu productives 1 3 kg par heure Les producteurs ont aujourd hui centralis ces activit s au sein de l unit de trans formation Fonio S dhiou dont le coordinateur a une solide exp rience ouest africaine de la fili re fonio L unit fonctionne pour le moment gr ce aux prestations d une d cortiqueuse thermique diesel
45. groupe ments ont investi pour donner plus de visibilit aux produits Ils ont cependant encore du chemin parcourir pour am liorer leurs capacit s en gestion d entreprise ainsi que leur marketing Le travail mener sur ces deux aspects devrait permettre une augmentation de la marge des producteurs ainsi qu une meilleure visibilit des produits Contractualisation et Information deux cl s pour l acc s au march Pour la commercialisation group e les pro ducteurs laborent ensemble leur strat gie les modalit s de collecte de partage des b n fices etc Puis souvent les contrats de vente sont sign s au sein des PEA Les groupements de producteurs ont ainsi vendu pr s de 80 de leur production de 2013 directement la CTAE 235 FCFA le kg contre 150 FCFA en 20124 Ces contractualisations assurent aux producteurs un revenu s curis et la CTAE une production de bonne qualit sans sable ni cailloux disponible proximit Des groupements de femmes trans formatrices du soja en fromage s approvisionnent galement aupr s des producteurs Auparavant les transformateurs devaient se fournir dans les d partements du Zou et du Nord pour des achats de soja estim s en 2010 environ 50 millions de FCFA environ 76000 euros Dans le but d accro tre l influence des producteurs sur la cha ne de valeur et r duire l asym trie d infor mation l URP AL va mettre en place en 2014 un syst me d inf
46. kg c est dire de 20 10 cen times d euros Cela a entra n un doublement des quantit s trai t es annuellement par les ESOP 2500 5000 tonnes Par ailleurs l utilisation des nouveaux quipements et l am lioration des m thodes de production et de transformation ont g n r un gain en qualit sans augmentation du prix final Le sac de 25 kg de Riz D lice se vend ainsi 16000 FCFA 24 euros quand celui de riz import co te en moyenne 22 000 FCFA 33 euros Plus de quantit et plus de qualit un prix com p titif c est le tierc gagnant qui a permis au Riz D lice de doubler ses parts de march Les producteurs ont vu leurs b n fices augmenter de fa on importante de 16 par exemple entre 2011 et 2012 ce qui leur donne la possibilit d investir dans leur activit et d am liorer leurs conditions de vie Toutefois certaines ESOP rencontrent toujours des difficult s sur la qualit du riz pr sence de sable ou de petits cailloux Ces d sagr ments n chappent pas aux consommateurs qui sont plusieurs les avoir mentionn s lors d une enqu te de satisfac tion men e Lom Pratiques innovantes Nourrir les villes d fi de l agriculture familiale 1105 ACTEURS U
47. l aide au d veloppement et aux proc dures en vigueur qui provoquent un zapping permanent d un projet l autre d un financement un autre Avec les revues scientifiques la p rennit des institutions et des statuts de leurs personnels la recherche dispose d une m moire de la connaissance scientifique mondiale qui permet aux chercheurs de travailler la fronti re mouvante de cette connaissance et tous les acteurs d en b n ficier en puisant dans cette m moire capitalis e Avec l enregistrement des brevets les inventeurs de connaissances nouvelles et porteuses de valeur conomique sont reconnus comme les propri taires de leurs d couvertes et tous les acteurs conomiques peuvent en tre inform s et conna tre les conditions de leur utilisation Rien de tel pour les innovations locales qui ne disposent pas de m canismes de m morisation et de publication La Fondation de France avec ses propres ressources a souhait inclure une composante capitalisation et ou m morisation et transmission dans le cadre de deux de ses principaux programmes internationaux Nous avons la conviction que ces exp rimentations sont concluantes et qu elles pourraient en apporter les enseignements si un collectif regroupant quelques bailleurs organisations de producteurs collectifs d ONG institutions de recherche se constituait et dans le respect de la diversit de leurs comp tences organisait une plateforme d di e
48. l ins titution financi re qui a t choisie de fa on coll giale Une convention assure et r git ce partenariat gr ce auquel les producteurs peuvent emprunter au total trois fois la somme d pos e 5 millions de FCFA soit environ 7 600 euros SULTATS Des gains significatifs de parts de march En 2011 la production de soja des agriculteurs appuy s repr sentait 2 5 de la production du d partement en 2013 elle en repr sentait 19 L augmentation de la production du d partement sur ces deux ans est d ailleurs 90 le fait de ces producteurs Mais la production n est pas encore suffisante pour satisfaire la demande locale La contractualisation entre producteurs et CTAE per met galement une volution tr s positive de l acti vit de la CTAE et de son chiffre d affaires Gr ce la concertation et aux diff rentes innovations me Soja grain inocul pour le semis URP AL 64 Nourrir les villes d fi de l agriculture familiale Pratiques innovantes Fiche 2 suite Concertation entre acteurs de la fili re soja suscit es chaque tape de la cha ne de valeur les acteurs impliqu s ont notablement am lior les performances de la fili re soja et gagn des parts de march La marge b n ficiaire des producteurs est pas s e de 41000 FCFA hectare en 2012 563
49. la CEDEAO Face cette incertitude pr gnante des OP et des ONG travaillent depuis trente ans pour consolider leurs initiatives et diffuser des innovations financi res qui m ritent toute l attention DU WARRANTAGE AU FINANCEMENT DE FILI RE CR DIT STOCKAGE O WARRANTAGE PARTENARIAT OP IMF En d pit de leur m fiance certaines institutions finan ci res ouest africaines confront es la saturation progressive de leurs march s urbains voient le monde rural comme une opportunit Des OP cherchent tirer profit de ce regain d int r t en cr ant des parte nariats en faveur des producteurs il s agit de rendre accessibles et avantageux pour le maximum d agri culteurs les produits financiers existants C t produits financiers le cr dit stockage ou warrantage repr sente une piste pour r soudre les probl mes de stockage et acc der au financement Les productions sont g n ralement vendues meil leur prix si elles sont mises sur le march longtemps apr s la p riode de r colte Les producteurs peuvent mettre cette production stock e en garantie pour obtenir un pr t Pape Seck de l ONG Enda Graf au S n gal en rap pelle le principe Si un producteur fournit 100 kg de c r ales 100 FCFA le kg il recevra 7 000 FCFA au lieu de 10000 FCFA car 30 kg de c r ales sont mis en r serve au cas o le prix du march serait inf rieur 100 FCFA kg au moment de la vente Le produc teur dispose ai
50. la structuration et au marketing INNOVATIONS La structure ESOP maillon manquant entre agriculteurs familiaux et march s urbains Le mod le ESOP peut se r sumer simplement il s agit d une SARL qui associe organisations de producteurs OP et entreprises de services puis Pratiques innovantes Nourrir les villes d fi de l agriculture familiale 103 accompagne la valorisation des produits tout au long de la fili re Au d part un contrat sp cifie la quantit que chaque OP s engage fournir l ESOP quel prix et en change de quels services Puis ESOP agit sur la production en apportant aux OP les services en question for mation commande group e d intrants etc Elle assure galement le transport la transformation le conditionnement la prospection commerciale et la commercialisation Au niveau local et r gional les ESOP g rent la commercialisation des produits Les r seaux natio naux d ESOP RESOP qui ont leur si ge Lom et Cotonou vendent une partie de la production sur les march s des deux capitales Ils mettent en place des plans de marketing communs avec le soutien d ETD et du CIDR et offrent des services tels que l approvisionnement group d emballages
51. lais Dans le cadre du projet Profils les enqu tes aupr s des m nages ont confirm que les besoins de liquidit s sont les plus lev s la p riode de r colte Toutefois les producteurs ont retenu l option d un cr dit indivi duel ayant pour objectif principal de s curiser leur r serve alimentaire avant la p riode de soudure Le cr dit stockage a d marr lors de mise en stock habituelle janvier f vrier pour b n ficier de la qua lit qu apporte un battage m canique En d but d ann e la campagne arachidi re a commenc les d penses des m nages et les remboursements de pr ts de campagne peuvent tre couverts par les recettes de l arachide Le pr t obtenu finance la p riode de latence avant le paiement effectif de l arachide livr ou ventuelle ment une activit g n ratrice de revenu Mais les producteurs voient surtout dans ce dispositif un moyen de conserver des stocks alimentaires pour la famille sans y faire de ponctions pour assurer leurs besoins mon taires les cl s du magasin sont d tenues par l IMF et l OP Le d stockage intervient en juin ou juillet La date concert e entre l U IMCEC et les groupes villageois correspond au d but de l poque de soudure et des travaux de la nouvelle campagne agricole qui n cessitent des achats d intrants L U IMCEC vend une partie des stocks pour se rembourser du pr t des int r ts et des frais de stockage Le reliquat des stocks est rendu
52. lait de qualit car leurs revenus en d pendent D s que ce fonctionnement a t mis en place la production et la commercialisation ont augment Le mode de gestion des unit s de transformation est en ce sens garant de sa viabilit Deuxi me tape en cours APIL encourage les producteurs s organiser en groupements eux m mes constitu s en f d ration Le but est d impli quer la f d ration de producteurs dans la gestion des entreprises afin qu ils aient leur mot dire sur les choix strat giques de d veloppement la r partition et l utilisation des b n fices Cette implication g n re galement un sentiment de res ponsabilit car les producteurs ont conscience du poids qu ont leurs voix et de la possibilit qu ils ont d influer sur les d cisions Aujourd hui APIL s attache impliquer les pro ducteurs tous les niveaux de l association Par exemple les d l gu s des producteurs sont membres de son assembl e g n rale AG Pen dant les sessions d AG des apiculteurs et des pay F d ration cc mr Qo vendent leur miel impliqu s dans sans prennent la parole et s impliquent r ellement La laiterie et la miellerie sont aujourd hui autonomes financi rement L autonomisation financi re du centre d levage a par contre pris plus de temps car il joue un r le davantage orient vers la forma tion et le service Jusqu en 2012 les b n fices de la laiterie servaient
53. le co t nerg tique Des voies sont possibles pour s affranchir de cette d pendance nerg tique telle la g n ration d nergies renouvelables produites localement biodigesteurs nergie solaire etc ou encore la mise au point de mat riel requ rant peu d lectricit ou de carburant Au Cap Vert l ONG Essor promeut des proc d s de transformation alternatifs utilisant des quipements r sistants manuels ou semi automatiques L am lioration de la transformation est moins spectaculaire mais plus Op ration de transformation secondaire du fonio Aprossa fois plus de ventes de ni b pr t l emploi gl Nourrir les villes d fi de l agriculture familiale Cr er de la valeur par la transformation LES PRODUITS TRANSFORM S CAP VERDIENS SE SUBSTITUENT DES IMPORTATIONS D EUROPE ET DU BR SIL Un producteur cap verdien dans une cave d affinage du fromage Essor durable en exp rimentant et en essayant de r soudre collectivement les probl mes et d adapter les techniques aux r alit s locales Les leveurs caprins de l le de Santo Ant o ont ainsi mis au point un proc d d affinage du fromage qui allonge la conservation de leur produc tion Les pertes sont pass es de 40 15 entre 2012 et 2013 7 Pour les produits pouvant s exporter en partie via les circuits du commerce quitable l acc s aux finance ments et donc l quipement est facilit L Union des g
54. le reste tant couvert par les pays voisins un march est donc prendre Depuis 2011 le Grdr travaille avec AMAD sur un projet de transformation de la patate et de struc turation de la fili re pour s curiser les d bouch s des producteurs encourager l autonomie des femmes transformatrices et contribuer la s curit alimentaire l heure du durcissement des politiques migra toires europ ennes la revalorisation de l agriculture aupr s des jeunes constitue un enjeu crucial Les rentes migratoires se rar fient appelant un d ve loppement plus dynamique de l agriculture locale La recherche d une valorisation maximale de la patate douce chaque tape de la fili re constitue l l ment innovant de ce projet Elle passe par des techniques de production plus adapt es et plus respectueuses de l environnement des processus de transformation plus labor s et une strat gie de commercialisation qui optimise les co ts associ e une d marche de communication adapt e Elle est soutenue par une meilleure structuration de la fili re et par la cr ation d espaces de dialogue VALORISATION DE LA PATATE DOUCE En un an le chiffre d affaires des petits producteurs de Lexeiba et FoumgJle ta a presque doubl et leur revenu a augment de 68 INNOVATIONS Un pas vers l agro cologie pour am liorer la production Gr ce la traction asine les producteurs ont divis le temps de pr paration de
55. les fonctions de la transmission la publication sous diff rents formats pour diff rents publics la confrontation entre le porteur de l exp rience innovante et ses semblables et la valo risation gr ce la mise en pl e de projets volontaristes de r plication adapt s de nauveaux contexte experts interagir t de r f rence et forme normalis e d un treprises sont pr tes acheter des brevets et gra tifier les inventeurs Nous pouvons liminer la logique conomique la base du syst me des brevets En ce qui nous concerne nous nous situons dans une logique de gratuit des savoirs D une part parce que lorsque certains processus de capitalisation aboutissent d gager des savoirs haute valeur conomique ces savoirs pourraient re joindre le syst me des brevets il est donc inutile d imaginer dans ce cas un syst me alternatif Mais d autre part parce que les innovations locales n ont pas en g n ral cette nature et ce potentiel et enfin parce que nous nous int ressons des personnes des familles et des populations pauvres C est donc plut t en direction de la cha ne de production des savoirs qu il convient d agir et de r fl chir des motivations et incitations susceptibles de mobiliser les acteurs qui doivent jouer un r le dans la production des documents de r f rence et des modes d emploi Imaginer des syst mes de connaissance au service des plus d munis Fort des deux exp riences que
56. longtemps sur l ann e Les paysans estiment avoir conomis 25 d apport en eau Pratiques innovantes Nourrir les villes d fi de l agriculture familiale 83 Les mara chers de Mopti offrent aujourd hui des produits qui ont un meilleur aspect visuel un meil leur go t sont plus homog nes et se conservent mieux ce qui fait qu ils sont plus recherch s Ces l gumes ont localement re u le nom de pro duits technologiques car leur production est ba s e sur l utilisation d instruments technologiques Cette image de marque permet aux mara chers de vendre plus cher Du fait de l engouement autour des produits technologiques quelques produc teurs vendent sur les march s de Mopti et Koro mais la majorit d entre eux coulent leur produc tion directement en bord de champ Les habitants des villages environnants sont en ef fet pr ts payer plus cher pour les produits tech nologiques que pour ceux venus du sud du pays ou du Burkina Faso car ils se conservent mieux et ont gagn aux yeux des populations l image de produits sains et sans risques Ces prix r mun rateurs que les producteurs ob tiennent dans les bourgs de la r gion de Mopti font qu il n est ni opportun ni n cessaire pour eux d aller vers d autres march s pour le moment ACT
57. mais le lait denr e hautement p rissable est principalement produit en milieu rural Les uni t s de transformation industrielle sont Bamako et s approvisionnent en lait en poudre import car leur prix d achat du lait n est pas attractif pour les leveurs maliens Pour acheminer le lait local vers les villes la transformation au sein de petites unit s rurales est indispensable LONG malienne ICD et son partenaire le CIDR ont cr des mini laiteries rurales sous une forme juridique innovante ESOP et commercialisent les produits laitiers du r seau sous la marque Danaya Nono Le r seau a aujourd hui une vingtaine d an n es et compte cinq mini laiteries Fana Koutiala Niono San et S gou qui est la plus r cente Les mini laiteries interfaces entre producteurs organis s et march s urbains Pour fid liser les leveurs des zones rurales encla v es et les inciter produire davantage de lait les mini laiteries ont t cr es sous une forme juridique et organisationnelle innovante appel e Entreprises de services et organisations de produc teurs ESOP MINI LAITERIES ET MARQUE COLLECTIVE DANAYA NONO Le r seau Danaya Nono a cr plus de 100 emplois et commercialise sur les march s urbains les produits laitiers de 50 groupements d leveurs Ces mini laiteries rurales innovent dans deux direc tions des contrats s curisent leur approvisionnement et l coulement de la producti
58. march s non couverts pour obte nir un revenu suppl mentaire L Association des maires et parlementaires du Gor gol AMPG et les mairies de Lexeiba et Foumgle ta sont partenaires du projet et soutiennent publique ment cette d marche de promotion de la fili re pa tate douce Preuve de son investissement la mairie de Foumgle ta a m me propos l ancien h tel de ville pour accueillir le centre de transformation S ance de fabrication de couscous de patate douce Grdr PROJET PORT PAR Grdr Migration Citoyennet D veloppement Hawa War hawa war grar org WWW gr r org Association mauritanienne pour l auto d veloppement AMAD 1 60 de la population rurale vit en dessous du seuil national de pauvret environ 320 euros an nuels contre 42 l chelle du pays 2 Grdr Atlas du Sud est mauritanien 2012 p 134 3 Par un ne 4 Groupement d int r t conomique structure interm diaire entre l association et l entreprise 5 M lange de farines de ma s de mil de riz d arachide de sorgho et de patate tr s riche pour la nutrition infantile 6 Source tude men e par le Grdr sur la fili re patate douce en 2011 92 Nourrir les villes d fi de l agriculture familiale Pratiques innovantes CHAMPS D INNOVATION E TRANSFORMATION E ma trise des march s E concertation Groupement de transformatrices AcSSA
59. milieu rural Le premier d fi est donc de nous nourrir nous les ruraux Pour cela nous devons d fendre un d veloppement local ancr dans le territoire Nous ne voulons pas de grandes concentrations des productions au niveau national Nous voulons un d veloppement quilibr qui maintienne les march s hebdomadaires C est l que s changent aujourd hui 80 de nos produits Dans les villes qui abritent ces march s et qui polarisent chacune entre 20 et 30 villages il faut construire des magasins de stockage d velopper le cr dit stockage et au niveau d partemental soutenir la cr ation de petites et moyennes industries C est la seule mani re d viter que nos villages ne soient vides d esp rance Actuellement quand un enfant du vil lage sort de l cole avec son bac technique en poche et que sa r gion son d partement et son village ne lui offrent aucune perspective d avenir il va la capitale ou migre alors que nous avons besoin de ces jeunes pour produire et reprendre les exploitations familiales La concurrence des produits import s et le peu de soutien apport l agriculture familiale par nos gouvernements poussent au contraire un mod le plus concentr Les produits import s sont subventionn s Nos pays ont t surendett s ils ont d payer leurs dettes trois ou quatre fois ils ont v cu vingt ans d ajustement structurel tandis que les surplus europ ens taient d vers s chez nous d courageant l
60. nous avons pr sent es mais aussi d autres exp riences anciennes comme le fichier encyclop dique des technologies appropri es qui est l origine du Gret le projet Prolinnova soutenu par le Global Forum for Agricultural Research et de nombreux exercices de capitalisation que nous sommes en train de r pertorier avec le CFSI Inter r seaux et le Groupe Initiatives nous pouvons nous proposer un d but d anatomie et de physio logie d un syst me de m morisation des savoirs et innovations populaires Imaginons Imaginons la cr ation d une M moire du d veloppement o pourraient se classer les documents de r f rences et les modes d emploi sur des savoirs nouveaux et innovants et des processus d innovation issus d exercices de capitalisation Introduction Nourrir les villes d fi de l agriculture familiale 23 faut d abord rep rer exp rience innovante le minerai dont il faut extraire le principe novateur la p pite Imaginons la cr ation d un r seau d associations d organisations de producteurs de services publics de collec tivit s territoriales et tout autre acteur au contact des acteurs locaux intervenant sur un ou plusieurs maillons de la cha ne de capitalisation notamment sur les premiers maillons rep rage observation description et pr ts partici per la constitution de cette m moire du d veloppement Imaginons la cr ation d un Fonds avec une triple vocation fonds
61. plus de 5000 personnes URP AL s est engag e en 2011 avec Agriterra dans un projet visant am liorer et s curiser la production en structurant la fili re de la production la commercialisation NOVATIONS La concertation entre acteurs un cadre propice l innovation L innovation principale est ici d ordre organisation nel La concertation entre les diff rents acteurs de a fili re soja au sein d espaces d change et de n gociation a fait merger des solutions aux diffi cult s rencontr es par chacun des maillons de la cha ne de valeur AU niveau de chaque commune concern e les producteurs transformateurs techniciens de l tat collecteurs et commer ants ont constitu des plateformes multi acteurs dot es d une charte Ils se rencontrent intervalles r guliers pour diagnostiquer les difficult s et d finir les collabora tions possibles Ensemble ils ont d gag quatre priorit s l am lioration de la production en qualit et en quantit l acc s au cr dit la transformation et la commercialisation group e moyen terme ces plateformes ont vocation devenir des P les d entreprises agricoles PEA r gis par des conventions de collaboration Un premier p le rassemble d j une dizaine de groupe ments de producteurs la Coop rative de transfor mation d approvisionnement et d coulement de soja CTAE des producteurs de semences et des commer ants Ce PEA est structur par des l
62. poulets Zado et les riziculteurs Plus largement ce sont les OP engag es l UCP Z qui compte 800 adh rents mais aussi le CRR MC et le Conseil de concertation des riziculteurs du PR LL RS ot Pratiques innovantes Nourrir les villes d fi de l agriculture familiale l61 B nin qui rassemblent des dizaines d unions de producteurs Des transformatrices de soja qui fournissent les aviculteurs en son font partie de ce premier cercle d acteurs Des services d l gu s de l tat sont int gr s au projet ils accompagnent le suivi des aspects tech niques li s la production et la transformation ainsi que le respect du cahier des charges La FUPRO qui rassemble 15 OP et plus de 1200000 producteurs est charg e de la mise en uvre du projet Afdi lui a d l gu la ma trise d ou vrage Des fonds ont t allou s l embauche d un charg de commercialisation sp cialement affect au projet Les autres acteurs essentiels au projet sont les diff rents contacts d Afdi et de la FUPRO qui soutiennent cette dynamique qui s appuie sur la reconnaissance de la qualit et l origine pour d fendre un mod le agricole p renne et r mun ra teur Helvetas et OriGin 1 La F d ration nationale des unions de producteurs au B nin FUPRO en tant que plateforme nationale des organisations paysannes b ni noises ainsi que le Conseil de concertation des riziculteurs du B nin CCR B le Conseil r gional des rizic
63. producteurs d veloppent leur autonomie semenci re Le projet vise galement d velopper l autonomie semenci re des mara chers avec un premier test pour l oignon Mopti se situe dans la zone de production tradi tionnelle de l oignon qui s tend jusqu au Niger et la grande majorit des paysans pratiquent cette activit Mais l obstacle principal la rentabilit est l inexistence d une production locale de semences et plants et donc l obligation pour les paysans d acheter chaque ann e leurs semences venues du Niger ou d Europe un prix tr s lev La production de semences et de plants d oignon est tr s difficile sur le plan technique et longue donc risqu e C est pourquoi l AOPP a form de fa on approfondie cinq semenciers et continue les accompagner Ils ont notamment visit des parcelles de production de semences au Burkina Faso et observ les techniques utilis es par leurs confr res burkinab s nd SULTATS Les produits technologiques sont tr s appr ci s La production a augment de fa on notable chez les paysans relais Toutes les vari t s salade chalote piment tomate chou betterave carotte papaye aubergine et melon ont b n fici de la rationalisation des pratiques L conomie d eau a amen de nombreux produc teurs augmenter les surfaces cultiv es gr ce au temps d gag mais aussi irriguer plus tard et donc fournir des l gumes plus
64. quilibrer les comptes du centre En 2018 il a atteint l quilibre gr ce la vente de son lait et de ses animaux Les struc tures sont d sormais distinctes dans un souci de transparence financi re chacune doit arriver la rentabilit APIL a prouv que promouvoir une d mocratie interne tait un v ritable avantage pour s curiser l approvisionnement des unit s de transformation et atteindre de meilleurs r sultats J SULTATS Le jus de miel Un nouveau produit pl biscit La miellerie se situe Kaya ville moyenne 100 kilom tres au nord est de Ouagadougou Les apiculteurs lui vendent leur miel un tarif qu ils ont fix eux m mes en assembl e g n rale et qui est avantageux pour eux et conomiquement rentable pour la miellerie Le volume de miel collect est ain si pass de 7 37 tonnes en cinq ans entre 2008 et 2013 Les producteurs sont libres de d cider quelle quantit de miel ils vendent la miellerie et celle qu ils pr f rent couler eux m mes sur le march local pour disposer rapidement de liqui dit s Ce syst me est b n fique les consomma teurs locaux ont toujours acc s au miel qui est tr s appr ci dans la r gion et consomm de mani re brute sur la plaque de cire Le miel transform est destin une autre client le plus citadine Les partenaires ont effectu un important travail de recherche pour concevoir des produits d riv s du miel qui soient attr
65. r ales ont t vendus aux transformatrices de Dakar raison de 165 FCFA le kg alors que le prix de valori sation la mise en stock tait de 125 FCFA laissant aux producteurs une marge de 40 FCFA par kg Le revenu des exploitations familiales issu de la part marchande des stocks c r aliers a augment de 20 Pour la campagne suivante les OP ont construit deux nouveaux entrep ts de 100 tonnes 5 Loir fiche n 17 FONDS DE GARANTIE PARTENARIAT OP IMF ET OU OP BANQUE C t portage des caisses agricoles les fonds de garantie d pos s par des OP aupr s de banques ou d institutions de microfinance IMF peuvent quant eux permettre d acc der des services profes sionnels sans que les OP n aient d velopper un nouveau champ d activit Ainsi les producteurs peuvent acc der des cr dits intrants et des cr dits d investissement Au B nin les producteurs de soja de la r gion Atlan tique f d r s au sein de l URP AL se sont rapproch s en 2012 de la Fa ti re des caisses d pargne et de cr dit agricole mutuel du B nin FECECAM Un fonds de garantie collectif sert de caution aux pr ts des diff rents groupements Il est g r par les responsables de l OP et l institution financi re qui a t choisie de fa on coll giale Le fonds de garantie tant rotatif quand certains cr dits sont rembours s cela cr e des possibilit s de cr dits pour d autres producteurs Au total gr ce
66. ratives de base au sein d une Union d nomm e Nafoor Biroob et compos e en 2014 de 158 membres Un cadre de concertation leur donne l occasion d changer et de travailler avec les autres acteurs de la fili re mini laiteries dont les leveurs sont propri taires boutiquiers grossistes petits reven deurs employ s des kiosques et structures tatiques de contr le de qualit Ils fixent ensemble des prix qui se veulent profitables chaque maillon de la cha ne de valeur et accessibles au consommateur le secteur lai tier tant tr s concurrentiel Les diff rents maillons se coordonnent gr ce un comit de pilotage Ils jouent Ateli regional de conce actores da fileira horticola rta odos na Regi o de Cacheu APTE COLLE sur la compl mentarit des modes de distribution gros sistes kiosques dans les points strat giques en ville et petits revendeurs pr sents sur les march s des villes secondaires En deux ans le chiffre d affaires des unit s de transformation a volu de 42 71 millions de FCFA 65 000 109000 euros Voir fiche n 15 De nouveaux types de cadres de concertation appel s p les d entreprises agricoles incitent la contractualisation entre coop ratives de producteurs ou de transformateurs et grossistes Il s agit d un lieu de n gociation commerciale qui d bouche directe ment sur des commandes Dans le sud du B nin un p le d entreprises agricole
67. re sont plut t rares Les unit s de transformation utilisent toutefois ce mode de commercialisation lors de commandes sp cifiques il s agit notamment e d une grande quantit couler avec des ch ances courtes de livraison d passant la capacit de production d une seule unit de trans formation d une commande dans le cadre du commerce quitable Cette commande est ex cut e collec tivement par plusieurs unit s de transformation des fins p dagogiques organisation du travail collectif hygi ne et qualit Cette diversit des circuits a pour le moment assu r des d bouch s pour la production burkinab e de fonio que le programme a dynamis e Toutefois le prix du fonio pr t l emploi 1000 FCFA le kg environ repr sente 2 3 fois celui du riz et une tude r alis e pour Afrique Verte conclut une relative saturation du march Pour r duire le prix la vente directe et la m ca nisation de certaines tapes de la transformation doivent tre privil gi es Parall lement les actions de promotion de la consommation de fonio se poursuivent et les transformatrices ont int r t d velopper les liens avec la restauration collec 1 Le fonio ne repr sente que 10 kg sur les 220 kg de consommation annuelle de c r ales au Burkina Faso tude sur la dynamique de consommation alimentaire au Burkina Faso 2010 2 Producteurs et transformatrices ont adopt un proc d commun bas sur l
68. responsable de projet au Grdr S n gal d poser un logo est un atout important mais l investissement initial est parfois hors de port e pour la cr ation puis l impression des sachets rap porte ainsi l exp rience d une petite unit de transfor mation laiti re UTL situ e dans l est du S n gal Dembancan Concernant leur visibilit marketing la FIARA a t l occasion d laborer leur logo Gr ce la mobilisation des acteurs pr sents lors de cet v nement les transformatrices ont rencontr un graphiste qui leur a propos diff rents mod les De retour UTL elles ont choisi un logo d finitif dans le but de concevoir ensuite des sachets o il apparai trait Malheureusement leur fonds de roulement tait trop limit par rapport au co t que repr sente cet ajout II fallait d bourser 450000 FCFA soit environ 700 euros Pour les producteurs d j bien structur s et tra vaillant sur la qualit la cr ation d une marque col lective appos e sur de nombreux produits s av re payante pour accro tre la visibilit et valoriser la d marche qualit Au Mali un r seau des mini laiteries a cr la marque Danaya Nono Lait confiance Le r seau s est dot d une charte de qualit qui doit aboutir au d p t d un la bel Le recours au lait en poudre est possible en p riode de collecte insuffisante mais avec la garantie que la proportion ne d passe pas 10 Ils s
69. s communes et d y chercher collective ment des r ponses Les plus exp riment es ap portent leurs exp riences aux autres notamment via des visites de terrain et des rencontres entre paysans autour d exp riences v cues Des pro ducteurs de l UAR Plateaux ont m me r alis un sketch de sensibilisation sur la gestion des exploi tations familiales SULTATS Les ventes sont en plein essor Les initiatives prises dans le domaine de la com mercialisation ont permis en trois ans la vente group e de plus de 700 tonnes de c r ales par les unions des grossistes tels qu Agrinova ou l ANSAT ainsi qu des commer ants des trans formateurs et une entreprise avicole Entre 2010 et 2015 les unions ont multipli leurs ventes par trois Par ailleurs cette augmentation des ventes concerne non seulement des produits de substitu tion aux produits import s mais aussi des vari t s locales comme le ni b ou le fonio qui tendent pourtant tre d laiss es par l industrie agroali mentaire et par les consommateurs urbains qui leur NN explication d taill e du syst me de warrantage utilis voir sur le site du CFSI l interview de Gn bowou AYEBOU coordonnateur de l UAR P Les Z larise COTE DUT PAOBNC AIRE DE CEREAL 64 Ov 000 CPC TOGO Loge sorrel Toews Pref Du La eta tom pr f rent des produits import s moins chers et plus faciles pr parer l instar du riz
70. sorgho mais aussi d autres fili res vivri res importantes ni b arachide igname manioc et gingembre INNOVATIONS Le cr dit stockage apporte une solution de stockage et de financement Pour am liorer leurs ventes et gagner du poids dans les n gociations le premier objectif des Unions tait de mettre en place un syst me de vente group e Cela implique de pr financer ont multipli leurs ventes par 7 CR DIT STOCKAGE ET P LES D ENTREPRISES AGRICOLES En trois ans trois Unions de producteurs agricoles du Togo l op ration et de produire en quantit suffisante Or souvent les producteurs ne disposent pas de la tr sorerie qui leur permettrait d avancer les mon tants n cessaires l acquisition des intrants et la couverture de leurs diff rents co ts De cette difficult de financement est n e l id e de tester le syst me du cr dit stockage aussi connu sous le nom de warrantage La mise en place d entrep ts fonctionnels et quip s et le syst me de warrantage permettent de rem dier aux difficul t s li es au stockage et au cr dit Les OP d posent un stock de c r ales comme garantie d un cr dit pour financer l achat d intrants et d quipements Elles peuvent taler dans le temps la vente des c r ales entrepos es puis rembourser le cr dit et les frais de stockage Les producteurs vitent ainsi le bradage et acc dent au cr dit pour renouveler et am liorer leur producti
71. sur les statuts des coop ra tives ralentissent le processus De leur c t les UPPA sont charg es d appuyer leurs membres environ 1500 producteurs en assurant l approvisionnement collectif en intrants l acc s au cr dit et aux quipements la formation le contr le qualit et les n gociations de contrats group s avec des grossistes et des d taillants L UPPA construit actuellement un cadre de concer tation visant tablir des relations de partenariat entre acteurs de la fili re Le r le de VECO consiste accompagner la struc turation des UPPA via des formations sur l organi sation et la gestion des organisations paysannes mais aussi des formations techniques et un appui pour l acc s au cr dit VECO apporte galement un soutien aux actions de promotion et de commercialisation L ONG a par exemple particip l laboration d un spot publicitaire Celui ci a t diffus sur la t l vision nationale du Burkina Faso pour faire la promotion du ni b des UPPA aupr s d un grand nombre de consommateurs miche 7 MANCIPATION DES TRANSFORMATRICES DE RIZ Gou ck le groupement d tuveuses a commercialis 64 tonnes de riz en 2013 alors qu il en livrait 10 20 tonnes avant l appui du projet CONTEXT Un potentiel sous exploit face d normes besoins en riz La Guin e surnomm e le ch teau d eau d Afrique de l Ouest en raison de ses nombreux c
72. un meilleur prix puis appliquent ces nouvelles connaissances sur des parcelles tests Chaque mois ils accueillent des r unions d change et de formation regroupant chacune une trentaine de participants Le premier cycle a port sur des aspects globaux li s au mara chage calendrier itin raires tech niques la gestion notions de co t de revient de gain et de b n fice et les engrais la suite de la formation des essais ont t mis en place sur diff rentes vari t s pour tester les nouveaux itin raires techniques et comparer les rendements avec ou sans engrais Les comparaisons effectu es entre des microparcelles ne recevant que du com post du compost et de l engrais ou de l engrais seul et une parcelle t moin sans aucun apport ont montr que les meilleurs rendements sont obtenus sur les parcelles ne recevant que du compost Les analyses du sol ont par ailleurs r v l des teneurs tr s satisfaisantes en l ments fertilisants gr ce aux engrais organiques et min raux appor t s Cela a permis de r guler l apport d engrais Autre innovation l utilisation de biopesticides tels que l huile de neem afin de repousser les nuisibles sans amoindrir la qualit des produits L utilisation et la rationalisation d engrais naturels accroissent la marge des producteurs car leurs co ts diminuent d autant Cela donne par ailleurs une plus value non n gligeable leurs produits meilleurs d un point de vue sani
73. une faucheuse 4 Bourgeon renfl destin se d tacher de la plante qui l a produit et donner naissance une nouvelle plante 5 Au Niger un bras de fer a t engag en 2008 entre ces firmes et les producteurs de la semence d oignon Violet de Galmi 90 Nourrir les villes d fi de l agriculture familiale Pratiques innovantes Rd Mauritanie CHAMPS D INNOVATION E am lioration de la production M TRANSFORMATION E ma trise des march s Gros et petit couscous de patate douce Grdr che 12 CONTEXI La patate douce un potentiel exploiter face la pauvret Situ au sud de la Mauritanie le Gorgol est la deu xi me r gion la plus pauvre du pays Gr ce l irri gation par un barrage et l am nagement ad quat des terres les agriculteurs peuvent y cultiver la pa tate douce Lexeiba et Foumgle ta ils obtiennent jusqu quatre r coltes par an ce qui fait de cette culture leur deuxi me source de revenu Mais l enclavement les difficult s li es au stoc kage et l absence de transformation entra nent des pertes de plus de 50 des r coltes Les revenus de l activit ne permettent pas d assurer la s curit alimentaire des familles L enjeu est double qu elles consomment une part plus lev e de leur production et qu elles augmentent leur revenu La production locale ne r pond qu 25 des besoins des villes de la r gion
74. unions de producteurs et de la mise en place d une organisation fafti re dans la fili re mara ch re La structuration de la fili re a commenc par la formation des leaders d unions Con ue comme un condens des savoir faire n cessaires pour optimiser le travail des structures collectives pay sannes elle a abord l analyse de la production le fonctionnement d une structure associative les LES MARA CHERS SE PROFESSIONNALISENT La commercialisation group e sur les march s urbains a permis 2000 producteurs de vendre leurs produits des prix en moyenne 35 plus lev s qu en vente bord champ bases de comptabilit et de marketing agricole en vente group e et les syst mes d information sur les march s Les 10 leaders form s ont ensuite form 30 pro ducteurs chacun devant au sein de son union transmettre ce qu il avait appris au moins cinq paysans En un an environ 2000 paysans se sont form s Cr ation d une f d ration d unions mara ch res Plusieurs tapes ont t n cessaires pour que le niveau d organisation des unions soit homog ne avant le regroupement en une f d ration un suivi a t r alis apr s la formation pour en valuer l application et donner lieu si n cessaire des compl ments chaque union a mis en place un plan d action et un tableau de bord pour suivre la production la commercialisation et le revenu des producteurs des valuat
75. vite atteint ainsi que sur le processus de certification avec ses limites face une demande qu elle ne pouvait l appui de l ONG Helvetas Swiss Intercooperation satisfaire puisque les 40 agriculteurs de l associa B nin Finalement l AMAP a obtenu la premi re tion manquaient de terres pour approvisionner les certification biologique de type Syst me participa 800 familles de consommateurs Les clients ont tif de garantie SPG d Afrique de l Ouest Cette alors manifest leur solidarit et leur int r t pour garantie et la sensibilisation des consommateurs l expansion de la cha ne de proximit Ils se sont urbains am liorent l image parfois n gative des cotis s pour que les producteurs puissent acheter produits locaux des terres collectivement Aujourd hui la commercialisation contractualis e 2 en circuit court r sout le probl me de l acc s au LL A march urbain pour les agriculteurs impliqu s La livraison des paniers est hebdomadaire Au ourrir les villes par les paniers total pr s de 10 tonnes de l gumes et fruits sont paysans une r alit au B nin commercialis es chaque mois dans trois points de L adoption de pratiques agro cologiques leur distribution urbains valorisation par la certification et l organisation du syst me AMAP ont mis l offre en ad quation 2 avec la demande locale de produits mara chers Une offre dive rsil e et certifi e Pour AMAP B nin les objectifs sont atteints les de
76. 014 Voir fiche n 3 Au Mali la r gion de Kayes tant une importante zone mini re le R seau des horticulteurs de Kayes RHK s est rapproch de grandes entreprises Isol es et ra vitaill es en gros elles s approvisionnent en produits import s et les dirigeants sont peu sensibles aux argu ments de la production biologique locale Les produc teurs ont tout de m me r ussi organiser un march La coop rative PARES permet aux producteurs cap verdiens d acc der aux march s urbains intervient aussi sur la dimension Ma triser les march s Nourrir les villes d fi de au sein d une cimenterie de 400 salari s Le directeur a accord un espace pour un march attenant lusine et mis disposition des v hicules pour son approvision nement chaque dimanche Les deux premiers mois de fonctionnement les mara chers ont vendu 366 tonnes de fruits et l gumes pour environ 62 millions de francs CFA 95 000 euros En 2014 le RHK n gocie galement un accord avec la Soci t des mines d or de Loulou dans le cercle de K ni ba Voir fiche n 11 On voit ici que les circuits courts peuvent jouer en faveur de la revalorisation du monde paysan et de l information des consommateurs Le potentiel de d veloppement des circuits courts est prometteur mais suppose des comp tences et des r seaux sou vent difficiles mobiliser 1 Les cultures vivri res en Afrique de l Ouest et du Centre l ments d analyse e
77. 12 S n gal CHAMPS D INNOVATION E transformation E ma trise des march s M CONCERTATION P turage du b tail dans la r gion de Kolda Casamance AVSF one 15 96 Nourrir les villes d fi de l agriculture familiale Pratiques innovantes MINI LAITERIES COOP RATIVES POUR COLLECTER ET DISTRIBUER LE LAIT LOCAL En deux ans les leveurs du d partement de V lingara r gion de Kolda Casamance sont parvenus satisfaire les besoins en produits laitiers de 3000 consommateurs suppl mentaires CONTEX Les leveurs s n galais font face une importante demande Depuis les ann es 70 le S n gal est un grand importateur de produits laitiers bien que le secteur de l levage soit une composante essentielle de son conomie Cette activit occupe une place particuli rement strat gique dans la r gion de Kol da en Casamance qui poss de des potentialit s pastorales lev es et fournit elle seule 20 de la production nationale de lait Les produits locaux sont naturels bien connus des populations et appr ci s Dans les zones de col lecte ils sont souvent vendus des prix comp titifs par rapport aux importations L tat dans sa nou velle politique d orientation compte faire du sec teur agricole son premier p le de d veloppement et encourage la consommation de produits locaux Mais plusieurs contraintes d ordre technique insti tutionnel et soci
78. 2012 raison de 1000 FCFA le kg Les acheteurs sont essentielle ment des urbains issus de la classe moyenne Le second type de march est le fruit d une contractualisation avec une PME agroalimentaire bas e Dakar Free Works Service Cette PME commercialise le fonio travers sa boutique Consommer Local Dakar et l exporte gale ment vers l Espagne En 2012 l Union a honor ses engagements en livrant la soci t 2 tonnes de fonio pr cuit Satisfaite la soci t a renouvel son engagement pour l achat de 3 8 tonnes de fonio en 2013 Cependant l Union n a pu livrer qu une tonne car elle avait vendu le reste de la production un distributeur op rant dans des villes proches S dhiou et Ziguinchor Pratiques innovantes Nourrir les villes d fi de l agriculture familiale 195 D autres entreprises agroalimentaires s n galaises comme Les Mamelles Jaboot et La Vivri re sont rentr es en contact avec l Urprofos Le fonio redevient ainsi dans la r gion de S dhiou une source d accroissement des revenus des pro ducteurs de cr ation d emplois et de lutte contre l ins curit alimentaire Toutefois l absence de couverture en lectricit de l unit de transforma tion constitue une contrainte majeure l essor de la production du fonio pr t l emploi
79. 75 FCFA hectare en 2013 soit une augmentation de 16 Les producteurs ont augment leurs revenus de 12 ACTEURS Les producteurs et les transformateurs se font des alli s 400 producteurs r unis en groupements vendent le soja aux transformateurs La CTAE comprend des unit s de production ayant chacune sa sp cialit huile goussi tourteaux Ces unit s valorisent les produits puis les revendent aux march s institu tionnels mais galement aux commer ants d tail lants et grossistes PROJET PORT PAR Union r gionale des producteurs de l Atlantique et du Littoral URP AL Bernard Dedijelenou gantekan yahoo fr Agriterra Www agriterra org 1 1 kg de farine de soja quivaut en prot ines une quarantaine d ufs 2 Le soja fixe l azote atmos ph rique et absorbe l azote min ral pr sent dans le sol Sa culture ne requiert pas de compl ments en engrais azot s et sa r sistance aux parasites et maladies permet de le cultiver sans pesticides 3 Les inocula sont des substances contenant des germes vivants introduites en vue d immuniser une plante ou de la gu rir L inoculation est autoris e par les r glementations qui encadrent l agricul ture biologique Pour le soja l inoculation consiste m langer les semis avec des germes de la bac t rie Rhizobium japonicum qui se fondent avec les nodosit s des racines et aident fixer l azote dont le soja a besoin am liorant les re
80. ACTEURS Un r seau se d veloppe Les principaux acteurs de cette initiative sont les 5300 producteurs associ s en groupements et en unions ainsi que les femmes charg es des op ra tions post r colte Les unions jouent un grand r le dans l accompagnement des producteurs ils pro posent des formations et assurent des missions de repr sentation et de prospection commerciale Le comit inter unions permet les changes les partages et les r flexions entre OP C est un lieu de capitalisation des acquis des exp riences de vente group e de financement de CEF et de warrantage Les partenaires commerciaux sont vari s transfor mateurs l image de l entreprise avec laquelle les producteurs de fonio ont tabli un contrat gros sistes priv s comme Agrinova ou publics comme l ANSAT Les agences de l Institut de conseil et d appui tech nique ICAT fournissent des personnes ressources pour les formations Le R seau national d OP ReNOP dont les trois OP partenaires sont membres constitue un relais pour le plaidoyer aan Auteurs H l ne Basquin CFS Francis Charhon Fondation de France Mamadou Cissokho ROPPA Ga lle Le Gauyer CFS Henri Rouill d Orfeuil Fondation de France Jean Louis Vielajus CFSI Avec la contribution de Komi Abitor ETD Tata Yawo Ametoenyenou Oadel Moussa Bald AVSP Simon Baliteau Essor Guillaume Bastard Gret Benjamin Bellegy Fondation de France
81. Benoit Berger Enseignement agricole fran ais Mathilde Bois Dubuc SEED Foundation C cile Broutin Gret Kerfalla Camara MGE Cl ment Cheissoux Fondation de France Casimir Chokki FUPRO Bougoup Coulibaly AVSP Gis le Dabir Aprossa Bernard Dedjelenou URP AL Edgar D gu non Hortitechs Daouda Diagne Malick Diallo CD Mamadou Diallo RHK Abdoulaye Diass PAMP Isabelle Duquesne CFS Mathieu Eyquard Fr res des Homme Thierry Gallerand Artisans du Monde Cheick Gu ye Urproios Christophe Jacamin nter r seaux Moustapha Ka Grdr Philippe Ki Aprossa Jacques Koundouno Gret Yves Le Bars CFS Jean Pierre Lebouteiller ANG Olivier Legros CDR Jean Marc Lemaire Afdi Anne Le Na lou Fondation de France Eric Levoy CIDP Marc Mees SOS Faim Belgique Issiaka Magassa RHK Abdou Seydou Man Grdr Benoit Naveau Autre Tere Azara Nfon Dibi Gret Bassirou Nouhou ACSSA Herv Ouangre JPPA B Yvan Oustalet Afdi St phanie Piveteau Ardear Ibrahim Sarr RHK Pape Seck Enda Graf Fatou Senghor AVSP Martin Spitz Fondation de France Kalilou Sylla ROPPA Anne Fran oise Taisne CFSI Jo l Teyssier nter r seaux Floriane Thouillot Gret Hawa War Gran Remerciements Jennifer Acolats Bastien Breuil Yacoubou Issaka Justine Mounet et Mahamane Ouattara pour les travaux r alis s dans le cadre de leur stage au CFSI en 2018 et 2014 l
82. EURS La solidarit paysanne est nationale et internationale Les 10 producteurs relais assurent chacun la diffu sion des connaissances et des pratiques aupr s de 20 autres paysans Tous sont membres de l AOPP Mopti elle m me membre de la F d ration des AOPP qui regroupe 210 organisations paysannes au niveau national et est charg e du plaidoyer et de la coordination des actions paysannes au Mali Par leur connaissance de la production semen ci re et de la rationalisation des itin raires tech niques les paysans fran ais membres d Afdi Loiret ont pu apporter une expertise et un point de comparaison Participante une s ance de formation sur les techniques culturales AOPP PROJET PORT PAR Agriculteurs fran ais et d veloppement international Afdi Loiret Jean Marc Lemaire lemaire queval laposte net Association des organisations professionnelles paysannes de Mopti AOPP Mopti 84 Nourrir les villes d fi de l agriculture familiale Pratiques innovantes CHAMPS D INNOVATION E am lioration de la production E transformation E MA TRISE DES MARCH S iche 10 CONTEXT Permettre aux viles de consommer du lait local Malgr un important cheptel bovin et de timides tentatives de soutien public aux producteurs lai tiers le Mali reste un gros importateur de produits laitiers La demande est en forte expansion dans les villes
83. Elle s est dot e d une d cortiqueuse lec trique label GMBF2 qui sera utilis e quand son alimentation lectrique sera possible Les mod les GMBF sont fabriqu s par des artisans notam ment Bamako par la soci t Imaf Industrie Mali Flexibles et commercialis s dans tous les pays d Afrique de l Ouest L Union gagne en productivit et en automomie Pour accompagner ces volutions l Union a cr une commission production Ses membres sensibilisent les producteurs en vue d tendre les superficies emblav es et d am liorer les pra tiques culturales lls assurent galement un suivi et contr le interne depuis le labour des champs jusqu la r colte En lieu et place d itin raires tech niques fig s ils promeuvent de bonnes pratiques culturales de fonio constamment am lior es par les observations de terrain et diff renci es en fonction des milieux et des producteurs Les producteurs ont par ailleurs mont une banque de semences en vue de d velopper leur autonomie semenci re L unit de transformation batteuse mobile et d cortiqueuse a non seulement simplifi et r duit le temps de travail post r colte mais a surtout particip l am lioration de la qualit du fonio com mercialis La ma trise des techniques de l embal lage frapp du logo de l Union facilite le stockage la conservation et la visibilit du fonio transform R SULTATS Augmentation spectaculaire de la p
84. JET PORT PAR Association Normandie Guin e ANG Jean Lebouteiller syleb orange fr F d ration des mara chers de Bow Badiar FMBB Cellule d appui aux organisations de base CATOB 1 En Guin e 63 des ruraux vivent sous le seuil de pauvret national contre 30 dans les centres urbains 2 80 de la population exerce l agriculture et ou l levage comme activit principale 3 LE COZ F BROUTIN C Convergences et conflits d int r ts entre les paysans et les consommateurs en Guin e Gret 2009 4 Le seuil mensuel de pauvret national est fix 268 108 GNF dans le Docu ment de strat gie de r duction de la pauvret de mai 2013 82 Nourrir les villes d fi de l agriculture familiale Pratiques innovantes CHAMPS D INNOVATION E AM LIORATION DE LA PRODUCTION E ma trise des march s E concertation iche 9 MARA CH RE CONTEX La production mara ch re locale ne satisfait pas la demande Au Mali l agriculture vivri re occupe 80 des pro ducteurs Dans la r gion de Mopti la sp cificit des conditions climatiques avec un r gime de pluies et des crues al atoires vient s ajouter aux difficult s auxquelles ils sont confront s le conflit foncier l insuf fisance en quipements agricoles et la faible organi sation des fili res Les agriculteurs y cultivent princi palement des c r ales et des produits mara chers Mais la
85. P de la r gion de Mopti ont mis en place un syst me reposant sur dix paysans relais et un cycle d apprentissage par tapes Les paysans relais se forment sur un th me qui pose probl me puis appliquent ces nouvelles connaissances sur des parcelles tests Ils accueillent ensuite des r unions d change mensuelles qui regroupent au total 300 participants sur dix sites En 3 ans ils ont conomis 25 de leurs charges en eau Mopti les produits mara chers locaux sont ainsi disponibles sur une plus longue p riode et meilleur prix Voir fiche n 9 La diffusion des savoir faire passe aussi par la cr ation de supports accessibles Des organisations paysannes OP l instar de l UGPM ditent des guides en langue locale la FONGS r alise de courtes vid os accessibles aux personnes non alphab tis es de nombreux supports mergent de la cr ativit des OP Les organisations de mara chers des r gions de Mopti et de Kayes au Mali utilisent quant elles des missions de radios en plusieurs langues Ainsi les formations b n ficient un maximum d agriculteurs Voir fiches n 9 et 11 pour le Mali liquidit s et en l absence de solutions de stockage la majorit des agriculteurs bradent leur production sans en tirer grand b n fice puisque les march s sont satur s Pour r guler les prix et viter les pertes il est indispensable de trouver des solutions de stockage la fois accessibles et performantes Au T
86. S ADAPTER AUX BESOINS DES PRODUCTEURS Au d sengagement des acteurs publics encou rag par la doctrine de l ajustement structurel dans les ann es 1980 a succ d un fort enthousiasme autour de la microfinance On la croyait alors en me ACC DER au FINANCEMENT AAAA N POINT DE BLOCAGE DU D VELOPPEMENT DE AGRICULTURE FAMILIALE sure d apporter des r ponses adapt es aux petites exploitations agricoles Mais la microfinance rurale privil gie le commerce la transformation agroali mentaire voire l artisanat et reste frileuse quant au financement des exploitations agricoles Le niveau de risque associ est lev climatique sanitaire conomique et la demande de produits financiers assez diversifi e Les deux secteurs se connaissent tr s peu ce qui suscite un d ficit de confiance Il est vrai que la majorit des petites exploitations n ont pas de comptabilit et que leur budget est troite ment imbriqu celui du m nage Cependant les services de microfinance sont souvent trop rigides tant en termes de montants et de modalit s de rem boursement que de dur e les d lais d octroi sont en g n ral trop longs pour r pondre efficacement l urgence des besoins dans l agriculture LES OP D VELOPPENT DES STRAT GIES D ACC S AUX FINANCEMENTS Parall lement les organisations de producteurs OP ont commenc d velopper des strat gies autonomes non sans difficult s Ayant une culture collectiv
87. SSA soutient des groupe ments de transformatrices dans les zones urbaines et p riurbaines de Niamey Zinder et Say Kollo afin d am liorer les processus de transformation des c r ales locales et leur commercialisation Le projet accompagne 150 femmes membres de 29 unit s de transformation dont 12 sont localis es Niamey 12 Zinder et 5 Say Kollo Les l ments particuli rement innovants sont l acquisition d quipements fabriqu s localement la d marche qualit l accent mis sur la promotion des produits et le d veloppement des circuits de distribution INNOVATIONS La transformation et la qualit cr ent de la valeur ajout e Pour ACSSA l am lioration de la qualit et de la dis ponibilit des produits doit se fonder sur la connais sance des go ts et des attentes des consomma teurs L organisation r alise donc des tudes de march pour mieux cerner ces pr f rences Les transformatrices sont form es de nouvelles techniques de conservation de transformation mais aussi la gestion d entreprise Elles ont acquis des emballages aux normes qui conservent mieux les produits et les ont dot s d tiquettes por tant leur logo pour informer les consommateurs et am liorer l aspect visuel des sachets Une d marche de certification garantit la qua lit des c r ales transform es le laboratoire de technologie alimentaire de l Institut national de recherche agricole du Niger INRAN va
88. a commercialisation s organise de plusieurs fa ons la vente aux grossistes et aux boutiques est le mode ordinaire de commercialisation par les transformatrices Gr ce l accompagnement d Aprossa les transformatrices ont identifi de nouveaux points de ventes et ont formalis des accords de commercialisation contrats et ententes de d p t vente les ventes directes par les transformatrices se font lors d v nements commerciaux foires bourses c r ali res etc Ce mode de commercialisation vise la promotion des produits finis aupr s du grand public Les transformatrices organisent des s ances de d gustation pour se cr er des contacts et quelquefois signer des contrats de livraison de fonio pr t l emploi les transformatrices vendent parfois directe ment dans l unit de transformation Ce mode de Op ration de vannage du fonio Aprossa 70 Nourrir les villes d fi de l agriculture familiale Pratiques innovantes Fiche 4 suite Fonio la fili re se concerte Op ration de lavage du fonio Aprossa PROJET PORT PAR Aprossa Afrique Verte Burkina Faso Philippe Ki afrique verte gmail com Artisans du Monde Thierry Gallerand t gallerand artisansdumonde org commercialisation est privil gi lorsque la mati re premi re se fait rare et que le niveau de production baisse les ventes group es au niveau de la fili
89. a culture du coton Or dans le Sud du B nin r gion qui abrite les plus grands centres urbains du pays Cotonou Ouidah les conditions climatiques ne sont pas favorables la culture cotonni re l inverse le soja l gumineuse aux qualit s nutri tionnelles et cologiques remarquables y pousse naturellement tr s bien Pourtant la r gion souffre d un d ficit alimentaire structurel en particulier en prot ines Pourquoi Le manque de capacit s techniques les pro bl mes d acc s au cr dit de stockage et l ab sence d organisations collectives freinent le d veloppement de la fili re Actuellement les transformateurs sont oblig s de s approvision ner dans d autres r gions du pays ou en soja import ce qui entra ne un surco t financ par les consommateurs En effet le soja est un aliment de base dans la cuisine b ninoise et pour satis faire la demande locale les unit s de transfor mation ont besoin d tre approvisionn es en plus grande quantit Le soja constitue donc un mar ch int ressant pour les producteurs comme pour les transformateurs Pour faire face ce d fi de s curit alimentaire et nutritionnelle l Union r gio nale des producteurs de l Atlantique et du Littoral CONCERTATION ENTRE ACTEURS DE LA FILIERE SOJA En seulement deux ans les producteurs et transformateurs de soja de la r gion de l Atlantique sont parvenus satisfaire les besoins en l gumineuses de
90. act re de nouveaut articles r dig s aussi rigoureux document s et chiffr s que possible puis organisation d interactions avec des pairs et experts pour validation et enfin publication des articles valid s par les pairs et experts Mais dans ce processus de capitalisation ces m thodes sont appliqu es des objets qui n entrent pas dans le champ traditionnel de la science et elles sont utilis es par des porteurs d innovations qui n ont pas en g n ral de culture scientifique Ce faisant derri re ce processus il y a la volont de donner des lettres de noblesse aux innovations d origine locale d centralis es populaires qui jouent dans les domaines du d veloppement conomique et social un r le aussi important que les innovations d origine scientifique Par des voies diff rentes nous retrouvons la m me motivation que celle qui tait la base de la capitalisation du programme PAFAO Pour mener bien ce processus FACTS les diff rents maillons d une cha ne de fonctions sont suivis D abord rep rer des exp riences innovantes susceptibles de livrer des enseignements pour d une part permettre ces exp riences locales de changer d chelle plus facilement et d autre part tre reprises en toute s curit par les d cideurs et profiter aux ventuels autres acteurs de terrain Ce rep rage a abouti la s lection de 20 exp riences innovantes et d autant d auteurs ou de groupes d auteurs potenti
91. actifs le jus de miel conna t un Le syst me conomique d velopp par Autre Terre et Apil l exemple du miel impliqu e dans la gestion CUITE EU Miclea unit conomique entreprise APIL la gouvernance association S important succ s 11500 litres vendus en 2013 Les autres produits pommades savons galettes cires sont vendus en plus petites quantit s mais ils permettent Une meilleure visibilit des marques d APIL dans les commerces En 2013 avec 61 4 millions FCFA de chiffre d af faires 94000 euros environ la miellerie a d gag un b n fice net de 5 4 millions FCFA 8000 euros environ Il est r affect l encadrement de nou veaux apiculteurs et l acquisition d quipement La miellerie a aussi initi une diversification de la qualit du miel elle d veloppe la production de miel monofloral issu de ruches install es dans des plantations de manguiers Cette initiative est une r ussite le miel se vend deux fois plus cher et la production de mangues a doubl gr ce au r le pollinisateur des abeilles Le yaourt au miel pour conserver le lait et cr er de la valeur Concernant la fili re lait le caract re p rissable du lait rend la logistique plus complexe La laiterie situ e Kaya doit fonctionner en flux tendu car elle ne peut garder un stock trop important Elle passe com
92. all Il a fallu un temps d ajustement pour que le co t de production permette de concurrencer le riz import car le riz tha landais b n ficie de subventions Pour rivaliser le riz s n galais a d gagner des soutiens tatiques pour les engrais etc I se vend tr s bien aujourd hui mais la production reste encore inf rieure la demande En mati re de financement des innovations existent aussi Depuis six ans des paysans s n galais ont un contrat avec un industriel et lui fournissent 20 000 tonnes d arachides coques chaque ann e Toute la production est trans form e localement en huile R cemment les paysans sont all s avec leur partenaire industriel demander un pr t Une convention tripartite entre l industriel la banque et les paysans accompagn s par l Asprodeb a t sign e Ainsi les paysans sont pay s comptant puis l emprunt est rembours apr s la vente de la production par l industriel Enfin nous avons maintenant une bonne synergie avec les institutions nationales de recherche Le r seau des institu tions nationales de recherche le CORAF vient de mettre la disposition du ROPPA notre r seau r gional 2 millions de dollars pour des actions dans le domaine des semence en r dans sept pays Visant un d veloppement local nous nous r jouissons que les fili res se structurent et que les petits producteurs s y int grent Nous portons n anmoins une attention particuli re ce que la cont
93. amiliales SOS Faim Belgique 2014 p 106 2 WAMPFLER B Le financement de l agriculture familiale dans le contexte de lib ralisation quelle contribution de la microfinance S minaire Cirad r seau Cerise Cta Fida MAE 2002 3 Voir BENNEGOUCH N et MEES 2014 4 Institution de microfinance 5 Voir le t moignage de Pape Seck sur alimenterre org 6 BENNEGOUCH N et MEES M 2014 7 Voir t moignage de Pierre Cuche sur alimenterre org 8 Association s n galaise pour la promotion du d veloppement la base 9 Voir BENNE GOUCH N et MEES M 2014 10 Communaut conomique des tats d Afrique de l Ouest PRATIQUES INNOVANTES B nin Valorisation des produits locaux par l origine et la qualit B nin Concertation entre acteurs de la fili re soja B nin Paniers paysans et certification participative Burkina Faso Fonio la fili re se concerte Burkina Faso Unit s de transformation sociales et solidaires Burkina Faso Professionnalisation de la fili re ni b R publique de Guin e mancipation des transformatrices de riz R publique de Guin e Les mara chers se professionnalisent Mali Am lioration de la production mara ch re Mali Mini laiteries et marque collective Danaya Nono Mali Semenc
94. ants les associations de consommateurs et les services techniques de l tat n gocient autour d une m me table Les discussions portent sur la p riode de suspension provisoire des importations les modalit s de sa mise en uvre et la charte de prix que les acteurs doivent respecter pour viter que les consommateurs ne soient l s s Le rel vement du prix de loignon local a dynamis la fili re De 2003 2010 la p riode de gel des importations est pass e de 1 7 mois la production locale de 40000 170 000 tonnes et le chiffre d affaires de la fili re oignon de 5 22 milliards de francs CFA D apr s Daouda Diagne 2010 et Idrissa Wade 2008 R union des paysans du groupement KAFO Guin e Bissau Essor 39 40l Nourrir les villes d fi de l agriculture familiale S organiser pour agir et peser Atelier r gional de concertation des acteurs de la fili re horticole r gion de Cacheu Guin e Bissau Grdr LA CONCERTATION S AV RE SOUVENT B N FIQUE POUR L ENSEMBLE D UNE FILI RE de la construction de relations de confiance et per met chacun de s curiser ses approvisionnements MUTUALISME ET COOP RATION POUR L ACC S AU MARCHE Outre l am lioration de la qualit la concertation entre acteurs d une fili re peut opportun ment d boucher sur des strat gies commerciales communes Au S n gal les producteurs laitiers de V lingara ont regroup leurs coop
95. ar elles ont la part d activit la plus importante au sein de l aval elles collectent le riz aupr s des produc teurs sous traitent le d corticage puis vendent aux commer ants Le travail d accompagnement des tuveuses a ainsi abouti la reconnaissance de leur poids conomique et la valorisation de leur m tier Pratiques innovantes Nourrir les villes d fi de l agriculture familiale 79 Groupement d tuveuses Mounafanyi l utilit en langue soussou r gion de For cariah Guin e H l ne Basquin PROJET PORT PAR Gret gret org Floriane Thouillot thouillot gret org Maison guin enne de l entrepreneur MGE mge guinee org Kerfalla Camara kerfcam yahoo fr 1 Le riz tuv est trait la vapeur avant d tre d cortiqu Sa valeur nutritive se rapproche de celle du riz complet car l tuvage fait migrer plusieurs nutriments de l enveloppe vers le centre du grain 2 Am lioration des capacit s des organisations des fili res riz et huile de palme 3 Ce mat riel am lior a t mis en place par un projet ant rieur de l AFD associant le Cirad l Irag et le BSD Bureau de strat gie du d veloppement minist re de l Agriculture de Guin e Il est fabriqu par des artisans en Guin e 80 Nourrir les villes d fi de l agriculture familiale Pratiques innovantes Rd R publique de Guin e CHAMPS D INNOVATION E am lio
96. as cess Nous travaillons maintenant avec des universitaires de Thi s et de Saint Louis avec la cellule de l Institut national de recherche agronomique et avec le service national des statistiques Des faiti res burkinab es se sont depuis associ es l observatoire suivies par des organisations de producteurs de Guin e Conakry et du Mali Au S n gal trois fafti res participent au projet de la FONGS celles des p cheurs des leveuses et des aviculteurs Notre but est de convaincre les 24 autres de faire de m me pour que chaque organi et anticiper l avenir Le c ur de tous ces processus au S n gal c est l Asprodeb qui une fois ce travail fait s appuie sur en train d tre transpos e au Mali C est cela que permet la grande famille du ROPPA et cela symbolise bien notre vision de la capitalisation La capitalisation ne doit pas tre un processus top down un instrument th orique servant seulemen faire des livres et des doctorats Elle doit s ancrer dans la pratique permettre de donner voir ce qui est fait ailleurs que les r sultats soient bons o non Pour cela il faut suivre des exp riences travailler avec ceux qui les ont mises en place et avec d autres acteurs en mesure de valider les observations et l analyse Puis il faut diffuser tout cela Nous travaillons ensemble nous regardons les r sultats et nous tirons les le ons c est cela qui fait tache d huile Pr face Nourrir les villes d
97. ation dans le grand knowledge system ouest africain au service des agricultures familiales Une tell voluti nt ne savons pas si elle sera possible ni quelle pourrait en tre la forme permettrait aux producteurS africains de disposer d un outil de propagation des r f rences d accompagnement et d appui leurs dynamiques de d veloppement dont ils sont orphelins depuis la fin des institutions publiques de vulgarisation mortes des coups port s par les plans d ajustement structurel mais souvent aussi de leur propre inefficacit Enfin dans le prolongement du programme valoriser les innovations haut potentiel de d veloppement en lien et via des actions de politiques publiques et de grands programmes de coop ration Nous n avons pas engag ou m me explor cette perspective d autant que cette t che appartient aux organisations africaines de producteurs LE PROGRAMME HA TI TROIS TAPES ET UN EFFORT ORIGINAL DE CAPITALISATION Des objectifs similaires dans un contexte diff rent Le programme Solidarit Ha ti peut sembler hors sujet dans l intro duction d un ouvrage qui porte sur le d veloppement des agricultures ouest africaines mais il a t pour la Fondation de France l occasion de renouveler son approche de la solidarit internationale et de l aide sous ses deux formes principales l aide d urgence et l aide au d veloppement En collaboration avec une revue de caract re scientifique FACTS Reports s int ressant aux
98. ation de la recherche agronomique et du service semencier national les organisations membres du RHK ont repris en main le march des semences d oignon Violet de Galmi Les producteurs peuvent acheter au RHK les semences locales biologiques d oignons 3 500 FCFA les 100 grammes contre 6000 FCFA pour les semences produites par les firmes trang res Pour la certification le RHK envoie les semences aux services semenciers M me si le co t de l envoi pose probl me il n existe pas d antenne Kayes cette certification est un gage de s curit CHAMPS D INNOVATION E AM LIORATION DE LA PRODUCTION E ma trise des march s E concertation Pr paration d une fosse compost village pr s de Di ma RHK 88 Nourrir les villes d fi de l agriculture familiale Pratiques innovantes Fiche 11 suite Semences locales engrais biologiques et circuits courts Pilage de graines de neem insecticide naturel RHK dans la lutte engag e avec les firmes trang res qui tentent d imposer les semences hybrides Par ailleurs les services semenciers vendent directement plus de 70 des semences Le RHK coule les 30 restants et ses ventes progressent d ann e en ann e En 2013 il a commercialis 140 kg de semences certifi es de Violet de Galmi pour un chiffre d affaires de 8000 eu
99. au B nin ducteurs de Zogbodomey a labor une strat gie de vente pour un nouveau produit le poulet Zado Cette zone sp cialis e dans la production de volaille approvisionne les 3 grands centres urbains que sont Cotonou Bohicon et Abomey en poulets de race locale dits bicyclettes Mais pour les f tes ou au restaurant les consom mateurs des classes moyennes leur pr f rent des poulets plus charnus C est pourquoi l Union com munale des producteurs de Zogbodomey UCP Z a commenc produire des poulets de race locale am lior e Ils ont le go t que les consommateurs appr cient chez les poulets bicyclettes plus savoureux que les volailles import es congel es tout en tant aussi charnus que ces derni res Un r seau de trente producteurs s est port volontaire pour cette exp rience des naisseurs qui vendent les poussins aux leveurs finisseurs o engraisseurs lesquels vendent ensuite les poulets vivants aux consommateurs L objectif des producteurs est de d poser la premi re marque commerciale collective au B nin en enregistrant officiellement le nom poulet Zado Les producteurs am liorent la qualit de leur riz et gagnent en autonomie Autre aliment de base le riz est galement objet de r flexion la production locale ne couvre pas les besoins grandissants de la population et le B nin importe massivement du riz asiatique Or si la production rizicole b n ficie de soutiens depu
100. au niveau du programme Bien s r les travaux mener tant au niveau des projets qu au niveau du programme n cessitent des comp tences des outils et des moyens sp cifiques qui sans tre consid rables sont indispensables Pour atteindre ce second objectif de production de r f rences et permettre la fois une volution des projets et du programme le comit a d cid d ouvrir au sein du programme un nouveau chantier d di aux travaux de capitalisa tion Ce chantier repr sente un investissement assez important puisqu il n cessite la permanence d une personne et la mise disposition de moyens nouveaux notamment pour l organisation d un s minaire annuel permettant la rencontre des responsables de projets Par ce chantier nous avons cherch provoquer cinq volutions qui se sont progressivement impos es et ont transform les projets le programme lui m me et ses partenariats externes _ CR Introduction Nourrir les villes d fi de l agriculture familiale 17 L volution des crit res ke s lection Tout d abord finaliser les actions et faire de ette finalisation un cfit re majeur de s lection des projets pr sent s l appel projets Nous avons indiqu clairement dans le document d appel projets comme dans le formulaire de pr sentation que les projets devaient se situer dans le champ de la conqu te des March s urbains en pr cisant qu urbain ne se limitait pas la capitale national
101. aux producteurs qui peuvent ainsi nourrir la famille et les ouvriers agricoles R le essentiel de l OP comme interm diaire L ADAK organisation de producteurs joue un r le indispensable d interm diaire entre les producteurs et l institution de microfinance Elle informe les Pratiques innovantes Nourrir les villes d fi de l agriculture familiale Lot producteurs sur le m canisme de warrantage et fait la promotion du programme en motivant les communaut s apporter leurs stocks dans les entrep ts au lieu de les mettre directement sur le march L OP se charge aussi de collecter et de consigner les prix pratiqu s sur les march s locaux et p riph riques Elle joue enfin le r le d entrepo seur au travers de ses membres les groupements villageois qui d tiennent les stocks Le co t du stockage est fix par les comit s de gestion 100 FCFA par sac de 100 kg et par mois SULTATS Producteurs Institution de microfinance et transformateurs sont gagnants Cette premi re exp rience est concluante En 2011 68 m nages ont mis 38 tonnes de mil en stock et re u 3 millions de FCFA de cr dit soit pr s de 70 euros par m nage avec un taux d int r t annuel de 12 Ce taux tr s inf rieur celui impos aux agriculteurs familiaux en dehors du dispositif est com
102. avers des ateliers d changes pour visualiser les exp riences et faire parler les producteurs pilotes les strat gies voluent et gagnent en efficacit SULTATS Les mises en march sont facilit es D s la premi re campagne 2013 la concertation entre une vingtaine de groupements mara chers de la r gion a rationnalis la commercialisation de pro duits mara chers sur les march s des villes de Kolda Salik gn et Sar Yoba Les mara chers vendent leurs produits des prix plus r mun rateurs Sur la campagne 2013 les 200 producteurs du CCPM ont enregistr plus de 30 millions de FCFA de recettes 46000 euros soit 230 euros par pro ducteur peo P rim tre mara cher g r par des femmes Daouda Fan toute l ann e Le stockage est primordial face aux oignons import s principalement des Pays Bas En 2014 10 nouveaux groupements sont entr s dans le syst me portant le nombre de producteurs 300 Ils ont enregistr fin mai 2014 46 millions de FCFA de recettes 70000 euros soit 233 euros par producteurs L augmentation des revenus est majoritairement due l organisation pour la vente group e et directe ACTEURS Le poids des mara chers grandit au niveau national La coop rative des mara chers de la r gion de Kolda issue du CCPM a adh r la Coop rative la vente dans les h tels casernes militaires et nationale des horticulteurs el
103. blique de Guin e CHAMPS D INNOVATION E transformation E ma trise des march s M CONCERTATION tuvage du riz avec le mat riel am lior Pierre Ferrand 78 Nourrir les villes d fi de l agriculture familiale Pratiques innovantes Fiche 7 suite mancipation des transformatrices de riz Riz local sur le march de Koba Guin e Gret pour s curiser l approvisionnement des march s urbains Le projet accompagne les femmes tant sur le plan de leur professionnalisation technique que de leur mancipation sociale et politique INNOVATIONS es tuveuses s quipent de mat riel am lior et se professionnalisent L tuvage traditionnel du riz dans des marmites en fonte est long et compliqu Il utilise une grande quantit de bois et peut occasionner des br lures Avec le mat riel am lior toutes les op rations de trempage et d tuvage sont pratiqu es dans le m me f t dot d un couscoussier qui peut contenir jusqu 200 kg de riz Le f t est muni d un robinet pour vider l eau apr s le trempage et d un syst me de basculement qui facilite le transva sement du riz repose sur un foyer am lior qui concentre la chaleur acc l re l bullition et diminue par cinq la quantit de bois de chauffe n cessaire En une demi journ e il est possible d tuver 200 kg de riz alors qu il faut trois jours avec les marmites Les tuveuses o
104. capacit d influence des organisations paysannes Au cours de ces cinq ann es nous avons pu observer tout le dynamisme des organisations qui agissent sur le terrain dans des domaines tr s vari s organisation de circuits courts pour la vente des produits appui la transformation et la commercialisation renforcement de la qualit appui la production etc De nombreuses tudes et analyses ditorial Nourrir les villes d fi de l agriculture familiale 17 confirment ces constatations et montrent que l agriculture ouest africaine a la capacit de nourrir les populations si elle est accompagn e et soutenue Les agriculteurs familiaux et leurs organisations paysannes sont en marche Ils ont su augmenter la pro duction face la croissance d mographique galopante de ces derni res d cennies Ils innovent en per manence pour tirer parti du moteur de d veloppement que repr sentent les march s urbains Mama dou Cissokho le rappelle dans la pr face de cet ouvrage En tant que paysans nous sommes forc s d innover pour diminuer la part des importations dans notre alimentation et augmenter nos revenus Mais cette dimension innovante des agricultures familiales est peu connue car insuffisamment tay e par des exemples concrets analys s avec rigueur et diffus s Cette capitalisation des innovations locales est essentielle pour permettre un changement d chelle En effet passer de l exp rience isol e la modifica tion
105. certifi es CVF109 En trois ans leur production a augment de 20 Voir fiche n 4 La faible qualit des intrants disponibles sur le mar ch est aggrav e par les difficult s de financement Deux types d alternatives sont aujourd hui mis en place par les organisations paysannes OP ouest africaines Elles peuvent tre combin es et d clin es selon les contextes La premi re option consiste mutualiser les co ts des facteurs de production qu il s agisse d intrants Coop rative de semences am lior es en Casamance S n gal Grdr 75 h de l alimentation des habitants des capitales provient de la sous r gion 28l Nourrir les villes d fi de l agriculture familiale Am liorer la production AU MALI LES PRODUCTEURS ONT ALLONG LA P RIODE DE DISPONIBILIT DE L OIGNON DE 3 9 MOIS Prototype de case a r e pour la conservation de l oignon r gion de Kayes Mali RHK achet s en commande group e ou de mat riel g r en commun Au Togo les coop ratives d utilisation du mat riel agri cole mises en place par l Union des agriculteurs de la r gion des Plateaux fonctionnent sur la base de cotisa tions l achat des mat riels est group puis la mainte nance assur e par le paiement d une petite redevance chaque utilisation Voir fiche n 18 La seconde option repose sur la production de semences ou d engrais organique par les paysans eux m me
106. ces fonctions de m morisation capitalisation et de transmission des savoirs nouveaux des innovations locales Nous reviendrons sur un tel projet en conclusion de cet article Avant cela nous pr senterons le cheminement parcouru ces derni res ann es en illustrant ce pas pas pragmatique par la description des volutions de deux programmes qui de ce point de vue sont exp rimentaux le programme de Promotion de l agriculture familiale en Afrique de l Ouest PAFAO dont le titre situe bien la g ographie et la th matique mais dont le sous titre la conqu te des march s urbains par les produits de l agriculture familiale donne la finalit et le programme Soli darit Ha ti d clench en urgence au lendemain du s isme du 12 janvier 2010 16 Nourrir les villes d fi de l agriculture familiale introduction LE PARTENARIAT DE LA FONDATION DE FRANCE ET DU CFSI EN AFRIQUE DE L OUEST La Fondation de France et le Comit Fran ais pour la Solidarit Internationale CFSI ont d cid il y a six ans de lancer ensemble un programme de Promotion des agricultures familiales en Afrique de l Ouest le PAFAO en r ponse aux meutes de la faim qui avaient enflamm les grandes villes africaines en 2008 Ils ont lanc un appel projets d marche classique permettant de soutenir un chantillon de projets traduisant la diversit du sujet dans une r gion d finie Le comit d orientation du programme r uni par la Fo
107. ci s au sein de groupements locaux et unions r gionales au sein de l Union nationale disposent d une plus grande capa cit d fendre leurs int r ts au sein de la fili re notamment sur la question du partage de la valeur ajout e Ils sont aussi mieux arm s pour n gocier des contrats quitables puisqu ils sont form s la gestion la comptabilit et au marketing Les producteurs adoptent des pratiques durables Les producteurs ont galement innov par des pra tiques durables qui ont am lior les rendements optimisation et r duction de l usage des fertili sants du type NPK dans une perspective d agri culture raisonn e CHAMPS D INNOVATION E am lioration de la production M TRANSFORMATION lt Fi Sacs PICS 76 Nourrir les villes d fi de l agriculture familiale Pratiques innovantes Fiche 6 suite Professionnalisation de la fili re ni b Plantes et graines de ni b PROJET PORT PAR Union provinciale des professionnels agricoles du Boulgou Herv Ouangre herve762 yahoo fr Union provinciale des professionnels agricoles du Gourma Vredeseilanden VECO fr veco ngo org compost organique et agroforesterie enrichissant les sols cordons pierreux et retenues d eau limitant l ro sion de la couche arable remplacement
108. cides la mise profit des sous produits de l levage l association des cultures sont autant de moyens pour les petits agriculteurs d augmenter leurs rendements bas co ts tout en pr servant l environnement Un r cent rapport du programme Nouveau parte nariat pour le d veloppement de l Afrique NEPAD incite les tats africains privil gier de mani re pragmatique les syst mes agricoles durables du point de vue socio conomique utilisation de la main d uvre comme environnemental usage limit d intrants d origine fossile promotion de l agro colo gie et de l agroforesterie 7 Au Burkina Faso les producteurs de ni b des pro vinces du Boulgou et du Gourma ont multipli leur production par six en trois ans gr ce l utilisation de compost organique de biopesticides de l agroforesterie et la construction de cordons pierreux Voir fiche n 6 En Mauritanie les producteurs de patate douce de Lexe ba et Foumgle ta utilisent les fanes de patates pour fabriquer des aliments enrichis pour le b tail En retour les d jections animales sont utilis es comme engrais organique Depuis qu ils ont associ agriculture et le vage ils ont vu leur production cro tre de pr s de 60 elle s l ve aujourd hui 1 500 tonnes par an et leur revenu est sup rieur au seuil de pauvret national Voir fiche n 12 VITER LES PERTES ET STOCKER LA PRODUCTION Apr s les r coltes la conservation d
109. conditionnement adapt es Ils ont men des campagnes de promotion du miel la radio en insistant sur les effets b n fiques de Traite du b tail Autre Terre 74 Nourrir les villes d fi de l agriculture familiale Pratiques innovantes Fiche 8 suite Unit s de transformation sociales et solidaires Formation en apiculture Autre Terre PROJET PORT PAR Autre Terre Asbl Beno t Naveau benoit naveau autreterre org Action pour la promotion des initiatives locales APIL apil fasonet bf sa consommation pour la sant lls ont beaucoup travaill sur les noms et le design des tiquettes des produits aujourd hui plus lisibles La qualit de l emballage posait probl me mais un compromis a t trouv pour r pondre aux exigences des consommateurs sans faire exploser les prix les bouteilles en plastique utilis es pour le conditionne ment du lait du miel et du jus de miel sont impor t es du Ghana Divers emballages sont propos s La client le tant majoritairement modeste ce sont les petites contenances qui ont le plus de succ s Gr ce cette meilleure connexion avec les mar ch s urbains les 742 apiculteurs concern s par le programme ont en moyenne accru les reve nus tir s de cette activit de 70 69000 FCFA 105 euros par an en fin de projet contre 41000 FCFA 63 euros en 2011
110. consolid es d organisations paysannes et d ONG La trame des fiches est con ue de fa on mettre en vidence les enseigne ments concernant la question comment les exploitations familiales peuvent elles augmenter leurs parts de march Que retirer de la lecture de cette publication Les innovations d crites donnent des r sultats parce qu elles ne sont pas uniquement d ordre technique Ce qui produit des changements majeurs ce n est pas une innovation isol e mais un processus innovant et en reprenant les mots de Mamadou Cissokho sous contr le paysan Mais aussi qui int gre une diversit d acteurs et s appuie sur les femmes tr s actives dans le secteur de la transformation l o se cr e la valeur ajout e Les exp riences de terrain pr sent es ici ont pour objectif d aider les producteurs aller de plus en plus et de mieux en mieux vers les march s urbains pour y gagner des parts Nous le rappelons elles n auront de r el impact que si elles nourrissent les analyses et propositions que portent les petits producteurs aupr s de leurs d cideurs politiques D autant plus que l Afrique de l Ouest labore aujourd hui ses politiques conomiques travers les instances r gionales comme la CEDEAO La collaboration avec le ROPPA qui est membre du Comit d orientation et de suivi du programme est un des l ments qui garantit un tel portage politique Ainsi ce travail a pour ambition d apporter sa pierre
111. cteurs associ s en r seau d conomie solidaire PARES leur permet d acc der aux march s urbains des diff rentes les de l archipel en jouant le r le de centre de collecte et de centrale de vente des produits Elle intervient aussi sur la dimension prospection marketing et gestion Pagriculture familiale 47 Boutique bar restaurant de l Oadel Lom Tata Ametoenyenou 48l Nourrir les villes d fi de l agriculture familiale Ma triser les march s Transformatrice d arachide Meckh S n gal Fr res des Hommes LA CIRCULATION DE L INFORMATION EST PROPICE AU D VELOPPEMENT Quand les producteurs valorisent peu leurs pro ductions bord champ mais que la fili re est bien structur e la vente group e appara t avantageuse Et si les diff rents maillons de la fili re sont r unis au sein d un cadre de concertation ce type de vente peut r ellement dynamiser la fili re Dans le sud du B nin le p le d entreprises agricoles PEA soja regroupe une dizaine de groupements de producteurs une coop rative de transformateurs des semenciers et des commer ants cf chapitre S organi ser pour agir et peser La commercialisation group e est le r sultat de la concertation au sein du PEA Les producteurs laborent ensemble leur strat gie les mo dalit s de collecte le partage des b n fices et signent des contrats de vente En 2013 ils ont ainsi vendu pr
112. d appui aux travaux de capitalisation et de pro duction de savoirs innovants fonds d investissement permettant aux porteurs des exp riences innovantes l origine des savoirs valid s de changer d chelle et fonds de valorisation permettant la d multiplication des exp riences innovantes Peut tre ces id es apparaissent elles bien th oriques et peu r alistes mais si nous reprenons l exemple du pro gramme Ha ti la Fondation de France en apportant un compl ment valorisation quatre des vingt exp riences innovantes du projet FACTS ou l Union europ enne en soutenant il y a 35 ans la construction de quelques centaines de citernes individuelles de 15 m collectant l eau des toits des maisons sur le Plateau de Salagnac partir d une premi re citerne cf Article de la revue FACTS et initiant la r plication de plusieurs milliers de citernes n ont rien fait d autre que d illustrer avant l heure un tel syst me La nouveaut n est donc pas dans les composantes d un tel projet mais dans leur organisation dans leur orches tration et dans la p rennit des soutiens Imaginons la cr ation d outils d acc l ration du rep rage des exp riences innovantes li s des gratifications mat rielles ou et immat riels comme des prix concours ou d outils de diss mination de l information portant sur des exp riences et des savoirs innovants en lien avec des politiques d accompagnement des micro entreprises ou des explo
113. de faire valoir dans ce domai cl de la politique de sant des l ments de solutions R alisation d tude des vari t s ha tiennes de cacao par un sp cialiste du Centre de coop ration internationale en recherche agronomique pour le d veloppement Cirad pour l entreprise solidaire Avitica cr e pour mettre en uvre une technique de fermentation du cacao import e de Colombie Cette technique permet de mieux r f rencer le cacao haitien et de lui donner une plus haute valeur conomique Enfin appui la diffusion d un ensemble d innovations permettant d intensifier les syst mes agricoles des micro exploitations ha tiennes et d am nager les bassins versants projet port par SOS Enfants sans fronti res Il n est pas possible de mesurer l impact des projets soutenus ni des compl ments valorisation d autant que l objectif est d aider les porteurs des projets lancer des dynamiques de d veloppement et non promouvoir un bailleur Quoi qu il en soit force est de constater que ces quatre projets sont engag s dans des processus de chan gement d chelle la Banque mondiale va porter 500 le nombre d coles primaires entrant dans le mod le lanc par Ha ti futur la Banque interam ricaine de d veloppement BID s int resse au projet de fermentation du cacao et la d multiplication du projet SOS Enfants sans fronti res qui a des racines anciennes et profondes int resse les auto rit s ha tiennes et plusieur
114. de fournir contr le paysan ce qui est rarement le cas quand on parle habituellement de PPP cause ce sont eux qui fournissent la mati re premi re mais aussi eux qui ach leurs animaux ci le pilotage est paysan et pour nt les produits transform s pour 12 Nourrir les villes d fi de l agriculture familiale Pr face Ma triser nos avoirs NOS Pouvoirs et nos savoirs trois dimensions constitutives de notre ldentit Pour un syst me de capitalisation paysan Pour transmettre les savoirs paysans et pour diffuser des initiatives telles que celle ci nous devons aussi mettre en place nos propres syst mes de capitalisation des syst mes de capitalisation paysans L id e est n e face une situation que nous avons trouv e bizarre ce sont les autres qui parlaient pour nous Combien nous tions D autres fournissaient l information Que faisions nous Avec quels r sultats Tout ce qui nous concer nait tait publi par d autres Alors apr s la premi re bataille qui a consist dire qu tre paysan ne devait pas tre une honte c est devenu notre grand combat apprendre nous pr senter et analyser nous m mes nos pratiques En 1996 la FONGS a lanc l embryon de l observatoire des exploitations familiales qui existe aujourd hui L objectif tait de ma triser nos avoirs nos pouvoirs et nos savoirs trois dimensions constitutives de notre identit en mettant en place un travail rigour
115. de l agriculture familiale Pratiques innovantes ed Burkina Faso gt CHAMPS D INNOVATION E transformation E ma trise des march s M CONCERTATION cne 4 pr ts l emploi CONTEXT Satisfaire la demande de plats locaux faciles pr parer Denr e tr s appr ci e au plan culinaire et di t tique le fonio est une c r ale cultiv e en Afrique de l Ouest depuis des si cles Il pr sente l int r t d arriver maturit avant les autres c r ales en ao t septembre quand les greniers sont vides Le Burkina Faso en a produit environ 30 000 tonnes en 2012 Mais l urbanisation croissante en Afrique de l Ouest a un fort impact sur les modes de consommation Le fonio brut tant tr s long pr parer pilage laborieux lavage minutieux s chage cuisson longue les consommateurs ur bains lui pr f rent les produits c r aliers import s moins chers et surtout faciles pr parer riz bl et ses produits d riv s p tes semoules Actuellement on estime que seul le quart de la production de fonio est transform et vendu en ville La qualit du fonio transform est assez variable risque de pr sence de sable notamment et les emballages peu attrayants Aprossa Afrique verte Burkina Faso accom pagne la r organisation de la fili re fonio en s appuyant sur un partenariat avec Artisans du Monde La dimension internationale Nord Sud repr sente une part
116. de lait Les d cisions sont prises au consensus par le comit de gestion de la mini laiterie Les b n fices r alis s sont r investis dans d autres activit s ou utilis s comme micro cr dit pour les leveurs par exemple lorsqu ils sont confront s des probl mes familiaux Les acteurs de la fili re sont coordonn s par un comit de pilotage sp cialement mis en place pour arbitrer entre eux et d velopper les strat gies offen sives de prise de parts de march L adaptation aux go ts des urbains cr e de la valeur ajout e D autre part face la concurrence du lait en poudre import le projet innove par la transfor mation et le conditionnement qui permettent de fabriquer de nouveaux produits tels que le lait caill sucr le lait frais pasteuris le yaourt et le thiacry Is sont emball s dans des pots bouteilles et sachets qui portent les logos des coop ratives de fabrication Afin de toucher toutes les cat gories sociales ils sont commercialis s sous plusieurs formats litre 500 ml 250 mi 125 ml Pour faciliter la visibilit des kiosques peints aux couleurs des coop ratives occupent des points strat giques des villes Cette communication est relay e par des missions radio des spots publici taires et des tee shirts aux logos des coop ratives pour sensibiliser les consommateurs sur la valeur nutritive de ces produits locaux Un label Casa mance devrait tre cr R SULTATS Le ch
117. des eaux d origine agricole financer le d veloppement agricole et rural local Telle est la mani re coop rative que nous avons choisie pour r pondre notre mesure au mal tre de l aide au d ve loppement Elle consiste simplement se donner les moyens d entendre les r ponses que les premi res victimes du sous d veloppement et les premiers acteurs du d veloppement imaginent et mettent en uvre leur chelle pour cr er de la valeur et satisfaire des besoins essentiels et accessoirement contribuer relever les d fis redoutables auxquels l humanit est confront e Peut tre est ce dans cette direction celle de l coute et de la m diation que l aide au d veloppement que l on dit de toute part bout de souffle pourrait chercher un souffle nouveau CHAMPS D INNOVATION 26 AM LIORER LA PRODUCTION 4 CR ER pe La VALEUR 86 S ORGANISER PAR LA TRANSFORMATION PouR AGIR Er P SER A TRISER MARCH S 0 ACC DER AU FINANCEM NI j
118. des fours charbon par des fours solaires pour une d pense nerg tique moindre la transformation Dans un contexte de pluviom trie instable ces pra tiques durables sont pr cieuses Elles permettent d optimiser la gestion de l eau et la capacit d ab sorption des sols La transformation cr e de la valeur ajout e Gr ce une meilleure gestion des unit s de trans formation et l apprentissage de nouvelles tech niques les producteurs ont am lior la qualit et la diversit des produits finaux L utilisation de sacs triple fond garantit une meil leure conservation du ni b et vite l attaque des parasites Les producteurs peuvent ainsi vendre le ni b tout au long de l ann e des prix plus stables lls ont galement mis en place un syst me d tiquetage des fiches de stock et de suivi des commandes qui facilitent la gestion des produits Apr s une formation en hygi ne agroalimentaire ils ont obtenu pour leurs produits la certification de conformit aux normes sanitaires du laboratoire national d analyse de sant publique au Bur kina Faso ce qui constitue une garantie pour les consommateurs Les UPPA proposent aujourd hui cinq produits dif f rents le couscous gros grain le couscous petit grain la farine la farine enrichie pour nourrisson et les biscuits Des am liorations sont encore possibles pour gagner en productivit et en qualit les transfor matrices veulent en effe
119. du cadre conomique technique ou l gislatif n cessite un portage politique au premier chef duquel on retrouve les organisations paysannes Le message port par ces organisations est plus fort et plus cr dible s il est bas sur des exp riences av r es C est pourquoi depuis 2010 le programme PAFAO cherche tirer des enseignements des pratiques des acteurs de terrain La capitalisation y est consid r e comme une partie int grante des projets S minaires d change r daction de rapports et fiches forums de discussion entretiens envoi d tudiants chercheurs sur le terrain sont autant d outils permettant d accompagner les partenaires dans ce travail Le pr sent ouvrage permet la fois de synth tiser et de diffuser les principaux enseignements tir s de ces travaux mais aussi de franchir une nouvelle tape de ce processus de capitalisation collectif et participatif Dans son texte introductif Henri Rouill d Orfeuil souligne que la capitalisation doit permettre d extraire le principe novateur la p pite des exp riences et aller vers un syst me de savoirs et d innovations Les innovations sont de tous ordres technique organisationnel social et concernent tant l amont et laval que la production agricole en soi Cinq chapitres th matiques explorent des champs d innovation qui sont autant de fils rouges En dialogue avec les chapitres th matiques dix neuf fiches innovation synth tisent les exp riences
120. du ni b est donc quasiment absente des villes en dehors des restaurants populaires alors que ces produits accompagn s de garanties de qualit et d hygi ne pourraient cr er de nouveaux d bou ch s r mun rateurs sur les march s urbains INNOVATIONS La fili re ni b se structure En 2006 naissait l Union provinciale des profession nels agricoles du Boulgou UPPA B premi re orga nisation de producteurs de ni b au Burkina Faso centre est suivie par UPPA du Gourma autre province de l est du Burkina Faso Faute d acc s aux financements aux intrants et aux savoir faire techniques les producteurs avaient de mauvaises r coltes de ni b qu ils bradaient et ils vivaient diffi cilement le d but de la p riode de soudure Depuis 2009 VECO collabore avec les deux orga nisations et leur apporte un accompagnement tech Pratiques innovantes Nourrir les villes d fi de l agriculture familiale 75 Burkina Faso P nique et financier vers une am lioration des revenus et de l influence des producteurs sur la cha ne de valeur du ni b Le projet r pond la difficult de structuration de la fili re en appuyant les organisa tions de producteurs et en facilitant l mergence de nouvelles unions chapeaut es par l Union nationale des producteurs de ni b Les producteurs asso
121. duction n ces site d tre appuy e ce sont bien la transformation et la commercialisation qui constituent les cl s pour am liorer la disponibilit des produits vivriers sur les march s urbains et les revenus agricoles Par ailleurs pour concurrencer les produits d im portation les producteurs locaux doivent relever le d fi de la qualit et acc der aux instances qui d finissent les outils officiels de reconnaissance de la qualit pour pouvoir peser sur le d bat C est le pari que se sont lanc Afdi et quatre orga nisations paysannes OP b ninoises d velopper une offre de produits locaux de qualit pour les urbains et participer en tant qu OP la recon naissance de la qualit et de l origine des produits b ninois INNOVATIONS La qualit du poulet Zado comme tremplin sur les march s urbains Deuxi me crit re d achat apr s le prix la qualit repr sente un tremplin pour concurrencer les pro duits d importation Diff rentes unions membres de la F d ration nationale des unions de producteurs au B nin FUPRO d veloppent aujourd hui des initiatives qualit pour valoriser leurs produits Dans la fili re volaille l Union communale des pro VALORISATION DES PRODUITS LOCAUX PAR L ORIGINE ET LA QUALITE Gr ce un travail d information et de lobbying la FUPRO est aujourd hui un acteur cl du d bat sur la reconnaissance de la qualit et de l origine des produits locaux
122. e Cet objectif est bien compris caf les paysans sont des acteurs conomiques qui doivent r mun rer leur travail par la vente de leurs produits Crit re de s lection cette finalit doit devenir aussi premier crit re de r sultat quels produits quelles transformations entre le produit agricole et le produit alimentaire quels circuits de commercialisation quel tonnage quelle part de march Ensuite toujours au niveau des projets mettre en avant le ou les facteurs innovants qui Vont permettre d apporter une r ponse aux probl mes qui justifient l laboration d un projet Une solution classique et f p titive peut permettre de r pondre un probl me local mais elle n apportera pas d enseignement qui ne soit d j connu Nous avons indiqu clairement que nous souhaitions soutenir des processus d innovation des d marches innovantes en pr cisant que nous entendions par innovation tout facteur de changement susceptible de d bloquer une contrainte de soutenir une dynamique positive per mettant des agriculteurs familiaux de conqu rir des march s urbains Ce facteur de changement cette innovation peut tre de caract re technologique co nomique financier organisationnel ou de toute autre nature Mais l innovation quelle qu en soit la nature doit pou voir apporter des enseignements originaux et de por t e plus que locale Pour bien nous faire comprendre et amener les porteurs de projets sortir de la cult
123. e Piveteau sur alimen se substituent des produits quivalents import s terre org 10 Action pour la promotion des initiatives locales 11 Toutefois des exp riences r ussies g n ralement d Europe ou du Br sil Toutefois la de collaborations entre petits producteurs et industries existent sous certaines conditions cultures marge de d veloppement des ventes reste encore importante la conqu te de ces nouveaux march s commerciales fili res courtes offre regroup e autour de l usine dispositifs de concertation d appui technique aux producteurs C cile Broutin Grain de sel avril juin 2012 p 39 12 Source Grain de sel avril juin 2012 p 8 Le potentiel de d veloppement des micro et petites entreprises requ rant du temps et une rigueur dans la capacit agro alimentaires 13 Voir DAVIS M Planet of slums 2006 Au Mali plus de 65 de la population de r ponse des producteurs urbaine vit dans un bidonville 55 au Burkina Faso environ 40 au S n gal 70 au B nin N 36 l Nourrir les villes d fi de l agriculture familiale S organiser pour agir et peser AAAA S ORGANISER POUR AGIR ET FESER Atelier du R seau des organisations paysannes et producteurs agricoles ROPPA SOS Faim Jean Jacques Grodent STRUCTURATION ET CONCERTATION La conqu te ou la reconqu te des march s urbains
124. e d importants probl mes de r gularit d approvisionnement et de tr sorerie aux transformateurs qui peuvent alors avoir du mal maintenir leur production constante et r pondre la demande Ainsi quand l ONG togolaise Oadel et levages sans fronti res ouvrent fin 2018 la Bobar une bou tique bar restaurant de produits locaux au c ur de Lom il s agit de r pondre aux pr occupations des urbains qui voquent l acc s al atoire et difficile ces produits dans les enqu tes de consommation et lors des v nements de sensibilisation Festival et foire ALIMENTERRE organis s par l Oadel Si La Bobar propose les produits locaux moindre co t elle n chappe pas au probl me d approvisionnement Tata Yawo Ametoenyenou le directeur de l Oadel explique que le syst me de d p t vente qui sert de lien entre transformateurs et consommateurs n est pas encore assez d velopp Il y a des ruptures de stock pour certains produits car les transformateurs n ont pas toujours assez de mati res premi res pour produire en quantit et en temps voulu ce qui pose un probl me dans la r gularit des approvisionne ments Les innovations mises en uvre pour s curiser les approvisionnements des transformateurs passent essentiellement par des syst mes de concertation et de financement Voir pp 86 et 42 MUTUALISER LES QUIPEMENTS Les quipements pour la transformation sont souvent import s ce qui occasionne des inv
125. e de service plus qu une culture commerciale ou financi re plusieurs ont d faire face des taux de non remboursement importants faute d une ges tion suffisamment rigoureuse Beaucoup de crises de gestion ont de fait d coul d une accumulation de fonctions mal ma tris es au sein des OP M me lorsque les exp riences sont r ussies les OP font face d autres contraintes d une part les ressources essentiellement constitu es de l pargne des membres ne permettent pas de financer des Sat Las A cr dits moyen et long terme et d autre part leurs comp tences internes sont limit es Beaucoup ont entam une d marche de formation afin de pouvoir a minima conseiller leurs membres Pour celles qui choisissent de cr er des partena riats avec des banques il est tr s courant qu elles aient pour fonction de s lectionner les dossiers et de suivre les remboursements Pour cela elles doivent construire cette capacit afin de permettre un portage efficace et durable du syst me par les seuls producteurs selon Pape Seck d Enda Graf FOCUS SUR L INNOVATION au S n gal d o l importance de la formation des responsables d OP la gestion de cr dits Une contrainte institutionnelle externe vient s ajouter aux pr c dentes depuis 2008 l internalisation de la fonction de cr dit par les OP a t rendue ill gale par la nouvelle r glementation qui encadre la microfi nance au sein de
126. e douce se vend meilleur prix Les producteurs peuvent conserver des produits transform s et traversent plus sereinement la p riode de soudure Voir fiche n 12 Les activit s de transformation mobilisent d j des millions de femmes dans presque toutes les fili res mais elles souffrent d un manque de reconnaissance et d accompagnement par les pouvoirs publics Sou vent jug e peu performante car relevant de t ches domestiques r alis es par les femmes la trans formation artisanale est peu prise en compte dans les politiques publiques et dans l aide au d velop pement La majorit des appuis et investissements publics vont aux fili res d exportation et il n existe pas de cr dits adapt s aux petites entreprises de transformation Les exp riences de terrain montrent pourtant le formidable effet d entra nement cono mique et social que d tient ce secteur tr s dense lorsqu il est soutenu Floriane Thouillot chef de projet Conakry pour les ONG Gret et Maison guin enne de l entrepreneur MGE t moigne Le Gret et la MGE ont travaill la recon naissance des activit s de transformation du riz tu vage men es par les femmes et leur professionna lisation deux f d rations ont t cr es en aval de la fili re elles sont clairement aux mains des femmes La pr sidente de la F d ration de Haute Guin e est tel lement active qu elle n gocie avec l appui de la MGE un contrat tr s i
127. e fonio occupe une place importante en Afrique de l Ouest Selon les traditions c est une c r ale porte bonheur consomm e pendant la p riode difficile de soudure entre deux r coltes cette vision traditionnelle valorisante s ajoutent les r sul tats scientifiques confirmant sa richesse en acides amin s et ses bienfaits pour les diab tiques Ces repr sentations et propri t s en ont fait un aliment fortement pris par les urbains Malgr la forte demande la production du fonio recule et ce pour plusieurs raisons probl mes de qualit des semences pertes importantes lors de la r colte du stockage et du battage manque de connaissances techniques et de mat riel de trans formation qui limite la qualit du fonio transform d ficiences au niveau de l emballage et du condi tionnement C est pour surmonter ces obstacles que l organisa tion belge Vredeseilanden VECO a accompagn l Union des producteurs de fonio de la r gion de S dhiou Urprofos en Casamance L objectif vis est double faciliter les tapes post r colte par la mise en place d unit s de transformation et am liorer la qualit du fonio commercialis sur les march s urbains INNOVATIONS M canisation du battage et du d corticage Une fois le fonio fauch le battage est d ordinaire r alis l aide de b tons ou encore par foulage au pied C est une op ration longue et fasti dieuse qui dissuade les paysans de cultiver plus de
128. e le plus pris sur les march s urbains m me quand son prix est plus lev Les populations le pr f rent l oignon import qui est pourtant bien moins cher et ce pour des questions de go t et de qualit de cuisson Si les populations manquent de moyens pour se procurer l oignon il semble qu elles diminuent leur consommation plut t que de se tourner vers les produits impor t s Moussa Bald responsable d Agronomes March urbain Niger Damien Godayol 48 lo de la production de l agriculture familiale s n galaise est mise en march 4l Nourrir les villes d fi de l agriculture familiale Ma triser les march s LA COMMUNICATION EST INDISPENSABLE LA RECONQU TE DES MARCH S URBAINS Kiosque de l AMAP B nin Cotonou Hortitechs et V t rinaires Sans Fronti res AVSF au S n gal estime aussi que les gens aiment les produits du terroir et sont pr ts payer un petit peu plus cher pour en acheter Pape Seck d Enda Graf au S n gal est du m me avis le probl me central est la qualit Le prix n appara t pas vraiment comme une contrainte mais il pr cise qu il faut garder l esprit que si le prix augmente il y a un risque de rejet de la part du consommateur Au S n gal le Gret et Enda Graf ont effectu il y a plu sieurs ann es un travail d enqu te qui a permis d iden tifier des seuils de prix psychologiques pour diff rent
129. e leurs produits Associ es au sein d un GIE elles proposent aujourd hui six produits d riv s de la patate confi ture gomme couscous c ramine granul s et aliments pour animaux Mise en place d un syst me de commercialisation group e Gr ce un syst me de commercialisation group e les transformatrices vendent directement aux com mer ants et aux d taillants de huit points de ventes diff rents dont quatre en milieu urbain ou semi ur bain Unique dans le Gorgol ce syst me fonctionne gr ce un cadre de concertation qui rassemble les producteurs impliqu s et les transformatrices Lors d ateliers th matiques et de journ es de com mercialisation et de promotion des produits locaux les producteurs et les consommateurs sont sensi bilis s la valeur nutritive de la patate SULTATS Les pertes sont minimis es et les revenus augmentent Auparavant la patate ne se conservait pas plus de deux semaines ce qui occasionnait des pertes de l ordre de 50 de la production Le taux est aujourd hui inf rieur 10 Alors que les prix taient divis s par deux entre sep tembre et janvier ils sont d sormais plus stables sur l ann e et les producteurs peuvent garder des pro duits transform s pour traverser plus sereinement la p riode de soudure lls consomment aujourd hui 10 de leur production contre seulement 3 auparavant Ils recevaient en 2011 seulement 10 de la valeur ajout e g
130. eaux qui ont rendu l initiative possible avec l Institut national de la recherche agricole du B nin pour l appui production biologique avec l ONG Helvetas B nin pour la certification participative avec un Projet de formation et d int gration des jeunes l emploi PFIJE financ par le Canada jeunes en reconversion agricole et avec la Chambre d agriculture et la F d ration agro cologique pour la diffusion des acquis Kiosque de vente de l AMAP B nin Cotonou Hortitechs PROJET PORT PAR Hortitechs D veloppement Edgar Deguenon deguenonedgard yahoo fr R seau B nin de l enseignement agricole fran ais Beno t Berger benoit berger educagri fr 1 Voir http amapbenin wordpress com 2 Les premiers teikei sont n s dans les ann es soixante au Japon Le mot peut tre traduit par mettre le visage du paysan sur les aliments 3 Le projet a com menc avec trois producteurs sur une superficie de 15000 m2 4 Situ e 100 km de Cotonou cette unit a galement t soutenue par le programme PAFAO 5 Les Syst mes participatifs de garantie SPG sont des syst mes d assurance qualit ancr s localement Ils certifient les producteurs sur la base d une participation active des acteurs concern s et sont construits sur un socle de confiance de r seaux et d changes de connaissances IFOAM 2005 68 Nourrir les villes d fi
131. efois non prises en compte comme actrices de la fili re 100 pileuses per oivent maintenant un revenu et sont par ailleurs associ es aux prises de d cision contractualisation d marche qualit certification etc 400 transformatrices sont li es aux producteurs par des contrats d achat Plus proches et plus r ceptives aux besoins des consommateurs elles diversifient le fonio et en proposent des utilisations simples Elles commercialisent les produits trans form s par les canaux et r seaux mis en place dans les centres urbains points de d p t et de vente grossistes boutiques etc Elles font partie du R seau des transformatrices de c r ales du Faso RTCF qui f d re plus de 2000 femmes dans les r gions de Ouagadougou Bobo Dioulasso et Banfora travaillant aussi la transformation du riz du ma s du sorgho et du mil Aprossa est charg du suivi et de l accompa gnement des unit s de transformation et apporte une r flexion sur les questions de valorisation de c r ales locales pour atteindre la souverainet alimentaire Gr ce au savoir faire du partenaire Artisans du Monde la formation sur les principes du commerce quitable am liore la r partition des revenus au sein de la fili re pour permettre chacun de vivre digne ment de ses revenus et ainsi un d veloppement p renne de la fili re cne 5 UNIT S DE TRANSFORMATION SOCIALES ET SOLIDAIRES Dans la province du Sanmatenga
132. els d articles Ce choix a tenu compte de la volont de couvrir les grandes questions du d veloppement conomique et social de Ha ti Cette premi re fonction est sans doute la plus difficile parce que les innovations locales sont imagin es pour r soudre des questions locales et non comme connaissances destin es tre publi es et enrichir un patrimoine mondial Puis analyser ces exp riences identifier les facteurs innovants appr cier autant que possible l influence de ces facteurs sur les r sultats de l exp rience crire un article pour d crire ces facteurs innovants dire leur validit et donner une appr ciation de leurs limites de validit et du possible int r t de leurs transferts Organiser un exercice de jugement par les pairs souvent des scientifiques ayant une connaissance des r alit s ha tiennes et des interactions distance et anonymes entre le ou les auteurs des articles et le ou les pairs ou experts sollicit s jusqu validation ou refus par les pairs Publier les articles sur le site de FACTS Reports janvier 2014 et diter un ouvrage en collaboration avec les ditions de l Universit d tat de Ha ti en juin 2014 Port au Prince La volont de donner des lettres de noblesse aux Innovations d origine locale Introduction Nourrir les villes d fi de l agriculture familiale 21 Diss miner les r f rences via des conf rences orga nis es en Ha ti
133. en contres pluri acteurs la FUPRO est aujourd hui un acteur cl du d bat sur la reconnaissance de la qualit et de l origine des produits locaux au B nin Voir fiche n 1 On voit ainsi comment les relations entre acteurs rel vent du cas par cas r pondent des contextes chaque fois diff rents et doivent encourager la pro motion selon les mots de C lia Coronel et Laurent Liagre de l Iram d approches sur mesure qui favorisent des relations quilibr es gr ce l appro fondissement dans la dur e des efforts de structu ration au sein des fili res 11 1 VERGRIETTE B La n cessit d une concertation Grain de Sel n 7 1997 2 BROUTIN C DUTEURTE G et alii Les organisations interprofessionnelles en Afrique de l Ouest des r ponses la lib ralisation Grain de Sel n 44 2008 3 Situation o une multiplicit d of frants fait face un seul demandeur 4 Situation ou un seul offrant ou un seul groupe d offrants dominent un grand nombre de demandeurs 5 Union r gionale des producteurs de l Atlantique et du Littoral 6 GIRARD P LARUE F TEYSSIER J Les interprofessions agricoles en Afrique de l Ouest au miroir de l exp rience fran aise Blog FARM 2018 7 S curit alimentaire et organisations interm diaires identification des besoins de renforcement des organisations paysannes dans six pays de l UEMOA et de la C DEAO CSA 2011 8 Service international d appui au d
134. ence sur la composition Les deux strat gies communication commerciale et sensibilisation sont compl mentaires la crois e des chemins on trouve aussi des op rations publicitaires qui insistent sur les valeurs nutri tives des produits locaux La miellerie de Kaya au Burkina Faso a men des cam pagnes de promotion du miel la radio en insistant sur les effets b n fiques de sa consommation pour la sant Le chiffre d affaires de la miellerie a t multipli par 10 entre 2009 et 2013 Voir fiche m 5 PROSPECTER ET LARGIR LES CIRCUITS DE DISTRIBUTION Les circuits de distribution se constituent peu peu La participation des foires et l organisation de ker messes s av rent utiles pour informer et sensibiliser le public mais elles servent surtout d marcher de nouveaux clients et nouer des partenariats Ces op rations sont cit es par la plupart des acteurs comme vitales pour l largissement de r seaux de distribution des produits transform s issus de l agri culture familiale qui se sont d abord adress s des march s restreints ou march s dits de niche DETENTE ANALYSER LA DEMANDE ET IDENTIFIER LES MARCH S ACCESSIBLES Analyser la demande et identifier les march s accessibles la d marche de pilotage des fili res par Paval mise en avant depuis plusieurs ann es est en fait encore rarement mise en uvre Nombre de projets agricoles mais galement d inter ventions aupr
135. ent les contacts Avec la Plateforme nationale des organisations paysannes et de producteurs agricoles du B nin PNOPPA ils participent aux r unions du Comit national de mise en place des indications g ographiques IG qui rassemble acteurs priv s et publics pour d finir la fa on dont les IG vont tre encadr es au B nin Capitalisent sur les outils de reconnaissance de la qualit Les acteurs du projet animent galement un cadre de concertation inter acteurs et une r flexion plus large sur les diff rents outils de valorisation des produits locaux C est ainsi que des rencontres r guli res et des v nements crois s avec l ONG suisse Helvetas Hortitechs porteur de la 1 AMAP b ninoise le GERES et la coop ration technique belge permettent aux organisations d explorer et levage de poulets Zado AFDI 60 Nourrir les villes d fi de l agriculture familiale Pratiques innovantes Fiche 1 suite Valorisation des produits locaux par l origine et la qualit Riz de la Vall e de l Ou m et du Plateau RIVALOP Afdi de comparer leurs exp riences d am lioration valorisation de la qualit Helvetas a labor un syst me de certification participative des produits biologiques qui implique la d finition conjointe d un cahier des charges par les producteurs et les consom
136. ercialisation INNOVATIONS Un cadre de concertation pour professionnaliser la fili re La principale innovation du projet pour l approvi sionnement des march s urbains est d ordre orga 98 Nourrir les villes d fi de l agriculture familiale Pratiques innovantes CONCERTATION ET VENTE DIRECTE DES PRODUITS MARAICHERS Les mara chers du d partement de Kolda Casamance ont tripl leurs ventes entre deux campagnes 48 tonnes en 2013 contre 15 en 2012 La cr ation de la coop rative mara ch re a jou un r le commercial d cisif nisationnel I s agit de faciliter la concertation entre acteurs et de mettre en place une fafti re vocation conomique dans la fili re mara ch re Le projet s appuie sur des organisations commu nautaires de base les Groupements de promotion f minine GPF Les unions de groupements et les commer ants sont galement associ s La pre mi re tape de la concertation a t le partage des conclusions d une tude r alis e par AVSF sur la fili re mara ch re au niveau local Les organisations ont ensuite chang sur les possibilit s de prise en charge de certaines insuffisances difficult s d ac c s aux intrants aux march s aux infrastructures de production et de stockage Trois organisations mara ch res prenant part au processus ont cr une organisation fa ti re appel e Cadre de concertation pour la promotion du mara chage dans la r gion de Kolda
137. es projets impact soci tal et environnemental positif Une autre solution de financement suscite au jourd hui l engouement la finance de la fili re value chain finance Con ue pour ma triser le risque du cr dit agricole elle repose sur un contrat multipar tite entre un producteur et ou une organisation de producteurs une entreprise achetant la production et une institution financi re Le producteur via son organisation b n ficie d un cr dit pour une produc tion donn e qu il s engage vendre exclusivement l entreprise Le remboursement du cr dit est pr lev la source au moment du paiement de la production qui transite par l institution financi re Une caution solidaire de l organisation de producteurs est sou vent exig e pour renforcer la s curisation du cr dit Dans la pr face de cet ouvrage Mamadou Cissokho pr sident d honneur du ROPPA met en avant ce type de montage financier innovant Depuis six ans des paysans s n galais ont un contrat avec un industriel et lui fournissent 20 000 tonnes d arachide coque chaque Kafo Jiginew Union des greniers est pr sent au Mali avec 158 guichets d octroi de cr dits Une pr sence dense en milieu rural r duit les co ts de transaction et de suivi des cr dits CFSI ann e Toute la production est transform e localement en huile R cemment les paysans sont all s avec leur partenaire industriel demander un pr t Une c
138. es gouvernements d investir dans l agriculture C est dans cette situation qu il nous est demand de concurrencer directement les produits import s Or s il existe une r gle de base dans la comp tition c est que les grands ne combattent pas les petits les lourds les l gers etc Dans une course de v los il n y a pas de voiture et dans une course de voitures il n y a pas d h licop t res Mais c est exactement ce quoi l OMC nous contraint aujourd hui une course avec des v los des motos des voitures et des h licopt res En 2050 nous Ouest africains serons 430 millions Nous devrions d s maintenant mettre en place les conditions pour faire face la demande alimentaire Et nous ne pouvons le faire qu en comptant sur nous m mes Nous ne pouvons pas mettre notre s curit alimentaire dans les mains du march ce march que l on ne contr le pas qui est partout et nulle part On l a vu en 2008 avec les meutes de la faim En tant que paysans nous sommes forc s d innover pour diminuer la part des importations dans notre alimentation et augmenter nos revenus Pr face Nourrir les villes d fi de l agriculture familiale 9 g s Z es N MAMADOU CISSOKHO pr sident d honneur du ROPPA L intrusion de produits ext rieurs a eu un impact tr s fort sur les cultures alimewfaires M me dans les villages les gens mangent beaucoup de pain et d autres produits qu on ne pe
139. es innovantes CHAMPS D INNOVATION E ma trise des march s E concertation E FINANCEMENTS iche 19 CONTEX Le ogo d pend du riz et du bl import s Au Togo le secteur agricole est le socle de l conomie Mais l efficacit limit e des services d appui technique et la difficult d acc s aux intrants entra nent de faibles rendements De plus peu quip s pour le stockage les producteurs bradent souvent leurs r coltes pour faire face des besoins urgents de liquidit s et les rach tent deux trois fois plus cher en p riode de soudure lls sont de ce fait les premiers touch s par l ins curit alimentaire Parall lement le pays n est pas autosuffisant en c r ales sauf en ma s Le riz et le bl import s tendent remplacer les c r ales locales dont la production est d laiss e faisant peser sur les urbains un risque d ins curit alimentaire important en cas de hausse des cours c r aliers mondiaux Pour r pondre au d fi de l approvisionnement des villes en c r ales tout en permettant aux produc teurs de vivre dignement Afdi a engag en 2011 un projet avec trois organisations de producteurs OP du centre et du nord du Togo UAR l UPOPS et l UgKo Ce projet associe cr dit stockage com mercialisation group e et contractualisation gr ce la concertation entre acteurs Le projet concerne surtout des fili res c r ali res riz soja ma s mil et
140. es locales engrais biologiques et circuits courts Mauritanie Valorisation de la patate douce Niger Valorisation des c r ales mil sorgho fonio sur les march s urbains S n gal Modernisation des op rations post r colte du fonio S n gal Mini laiteries coop ratives pour collecter et distribuer le lait local S n gal Concertation et vente directe des produits mara chers S n gal Warrantage pour s curiser et valoriser les c r ales Togo Structuration des fili res et marketing le mod le ESOP Togo Cr dit stockage et p les d entreprises agricoles 58 Nourrir les villes d fi de l agriculture familiale Pratiques innovantes CHAMPS D INNOVATION E am lioration de la production E ma trise des march s M CONCERTATION Heche 1 CONTEXT Valoriser les produits locaux D ninois Socle de l conomie b ninoise l agriculture repr sente 35 du PIB Mais les principales cultures sont des cultures de rente coton ananas noix de cajou huile de palme Les unit s de transformation faisant d faut au B nin la plus value des produits agricoles chappe aux producteurs En 2011 le gouvernement a mis en place un plan de relance de l agriculture ax sur la production de ces cultures de rente mais aussi des cultures vivri res riz volaille manioc ma s Si la pro
141. es produits pose souvent probl me Face d urgents besoins de Am liorer la production Nourrir les villes d fi de l agriculture familiale 29 LAETITIA DIFFUSER LES SAVOIRS ET LES SAVOIR FAIRE Pour accro tre leurs rendements les producteurs ont aussi besoin de savoir faire technique Depuis la quasi disparition des services d appui conseil sacrifi s par les plans d ajustement structurels les agriculteurs ont un acc s tr s limit au conseil technique et la formation Des partenariats avec la recherche et les services publics peuvent tre d une grande aide pour acc der la formation l Ainsi au S n gal les producteurs et les transformatrices d arachide de l Union des groupements de producteurs de Meckh UGPM ont b n fici d une formation par l Institut de technologie alimentaire ITA L huile d arachide est potentiellement canc ri g ne du fait du d veloppement d une toxine et doit pour sa mise en march obtenir l autorisation de cette institution Gr ce la formation les producteurs et transformatrices ont r duit le taux d aflatoxine de leur huile de plus de 90 De nombreuses organisations de producteurs mettent aussi en place des syst mes de diffusion du savoir partir de paysans relais pour d multiplier les services de formation et de conseil ainsi accessibles au plus grand nombre Au Mali les mara chers de l Association des organisations professionnelles paysannes AOP
142. es projets et dans les bureaux parisiens du CFSI ont permis de produire de nombreuses fiches tudes de cas articles Ce livre lui m me qui pr sente une vingtaine de d marches innovantes est un produit direct de ce travail de capitalisation Mais ce travail et les produits de capitalisation qui en sont issus n ont d int r t que s ils sont diffus s valoris s et qu ils se traduisent par des dynamiques de d veloppement plus larges que celles des projets du PAFAO Cr er des synergies pour diffuser les enseignements d gag s Maintenant au niveau du programme il faut propager les r f rences sous diff rents formats en fonction des publics qui peuvent les diffuser ou les utiliser Ce travail de propagation est un travail de collaboration avec des organisa tions qui ont pour fonction et comp tences de transmettre Les r f rences accumul es sur ce th me int resseront rarement les journalistes travaillant dans des m dias grand public sauf lors d v nements qu ils ont couvrir par exemple quelques conf rences internationales Par contre les m dias sp cialis s qui sont en contact avec les responsables ou les acteurs engag s dans le m me domaine sont plus int ressants Les enseignants dont la fonction premi re est de transmettre sont des partenaires importants dans la mesure o ils enseignent dans la zone de validit et des publics concern s Dans le cas du PAFAO nous avons mobilis quelques enseignants et tudiants d
143. estissements importants et des probl mes de maintenance Pour les op rations les plus fastidieuses des trans formateurs s organisent pour avoir acc s du mat riel produit localement et mutualis Dans ces conditions les quipements se r v lent rentables et efficaces pour am liorer la qualit Au Niger les transformatrices de c r ales soutenues par AcSSaf ont fait appel aux scientifiques la recherche agricole et l cole des mines nig rienne ont mis au point un rouleur qui donne des produits finis de meilleure qualit Il est mutualis au sein de plusieurs unit s de transformation de Niamey afin de l amortir rapidement et d quiper les autres unit s de transformation du pays Voir fiche n 13 Au S n gal les paysans de l Union r gionale des pro ductrices et producteurs de fonio de S dhiou Urprofos ont multipli par 5 les superficies cultiv es de fonio gr ce la m canisation des op rations post r colte La batteuse utilis e a t con ue partir d une batteuse riz dans le cadre d un projet r gional de recherche asso ciant le Ciradf Une charrette permet de d placer la bat teuse d un village l autre Une d cortiqueuse lectrique fabriqu e Bamako par des artisans a aussi t acquise mais n est pas utilis e faute d lectricit Voir fiche n 14 L un des points d achoppement de la durabilit et de la rentabilit des petites unit s de transformation est
144. et leur prix de revient En outre la fid lisation des relations entre tuveuses et grossistes permet de mieux acheminer le riz vers les villes L aug mentation de la production des groupements conf re une certaine r gularit dans l approvi sionnement m me pendant l hivernage et gr ce au travail sur la qualit les pertes sont r duites De ce fait certains consommateurs sont pr ts payer plus La pr sidente de la f d ration de Haute Guin e a n goci un contrat tr s important avec le minist re des Affaires sociales pour produire du riz tuv destin la constitution des stocks nationaux de s curit alimentaire ce qui doit tirer la fili re r gio nale vers le haut En Haute Guin e et en Guin e foresti re les tuveuses ont d j pass des contrats avec l administration locale pour la fournir en riz dont 30 tonnes pour le comit pr fectoral de commercialisation du riz de Beyla ACTEURS laval de la fil re riz est reconnu Les 4 groupes d acteurs de la fili re sont les pro ducteurs les tuveuses les d cortiqueurs et les commer ants Le projet a concentr l effort de structuration sur l aval de la fili re L aval n cessite en effet un appui diff renci de celui fourni aux organisations paysannes OP ces derni res tant plus nombreuses et soutenues depuis longtemps Deux f d rations de riziers ont t cr es Elles sont clairement aux mains des femmes c
145. et un accord de livraison a t sign entre union de producteurs et l union d tuveuses de Lola Cette structuration rend en effet possible la contractualisation entre les maillons de la fili re La p nurie de riz paddy en p riode de soudure est un probl me majeur pour les tuveuses Regrou p es en unions elles peuvent s engager acheter une quantit fixe de riz une union de producteurs qui s engage en retour les fournir en priorit et de fa on r guli re Les autres points importants sur lesquels la concer tation entre acteurs organis s permet d avancer sont la formalisation des pratiques de qualit guide de bonnes pratiques et la fixation des marges Un lien de confiance s installe peu peu entre les acteurs SULTATS Les tuveuses gagnent des parts de march et augmentent leurs revenus Le riz produit par les groupements d tuveuses augmente en quantit et en qualit Le volume trait par chaque groupement a t d multipli Gou ck Guin e foresti re le groupement a commercialis 64 tonnes de riz en 2015 alors qu il en livrait 10 20 avant l appui du projet soit une augmentation de plus de 300 Le b n fice sur chaque kg vendu tant d environ 500 francs gui n ens GNF les revenus du groupement sont ainsi pass s de 10 32 millions de GNF soit de 1 100 3520 euros Les prix sont mieux n goci s car les femmes savent maintenant calculer leurs charges
146. euros il finance l achat de l huile d arachide aux transformatrices METTRE PROFIT LA FEN TRE D OPPORTUNIT QUI S EST OUVERTE Au del des innovations d crites pr c demment les OP cherchent peser dans l laboration des poli tiques financi res pour contribuer la cr ation d un environnement favorable aux exploitations familiales et leurs institutions de microfinance C est ainsi que r unies Ouagadougou en 2012 des OP ouest africaines engag es dans une r flexion sur le financement des exploitations familiales FONGS Mooriben etc ont exprim la n cessit de mettre profit la fen tre d opportunit ouverte avec le regain d int r t des partenaires techniques et financiers pour l agriculture depuis 2008 Il s agit d laborer collectivement des strat gies de finance ment r gionales et nationales pour les exploitations familiales L heure est effectivement la cr ation au sein de la CEDEAO d instances de financement r gionales pour l agriculture Les besoins de financement de long terme rel vent en effet intrins quement de poli tiques publiques redistributives Dans un tel contexte les OP et leurs alli s doivent porter les demandes des petits producteurs sur le terrain politique d autant qu elles ont ces derni res ann es largement gagn en l gitimit 1 BENNEGOUCH N et MEES M R ponses des organisations paysannes aux besoins de fi nancement des exploitations f
147. eurs de minibus de Bamako tout en devant supporter des d penses lev es pour vivre en 1 Projet de d veloppement et de valorisation de la production laiti re PRODEVALAIT initi en 2008 par l tat 2 Voir aussi la fiche innovation n 18 3 Le f n est un yaourt liquide r alis sans ajout de ferments 4 Voir Capitalisation du mod le mini laiterie rurale au Mali Axelle Doufils 2009 5 Sur la base d un minimum de 9000 FCFA 15 FCFA le litre apport avec 20 litres par cycliste Ville Ces travailleurs urbains peinent envoyer de l argent leurs familles rest es au village Les mini laiteries structurent la fili re lait Le syst me des ESOP mobilise les acteurs de quatre maillons de la cha ne de valeur la produc tion le transport la transformation et la commer cialisation Les producteurs sont de deux types ceux organi s s en Groupements de producteurs et d leveurs GPE et les producteurs isol s Au total plus de 50 groupements sont rassembl s au sein du r seau La collecte de lait des producteurs membres des unit s de transformation les GPE est assur e par des collecteurs recrut s et sp cialement form s alors que les producteurs isol s livrent individuelle ment et directement leur lait aux unit s de transfor mation les plus proches Ces unit s g rent les stocks de lait frais et trans form et se chargent de l approvisionnement progressif des march s Elles emploient ent
148. eux honn te et constructif Nous avons commenc par observer les activit s agricoles sylvicoles et pastorales Puis nous avons largi l tude la vie de l exploitation familiale en int grant les revenus issus d autres activit s notamment de l artisanat ainsi que les dimensions sociales et culturelles C est tout ce processus qui a fait que petit petit nous avons am lior notre observatoire jusqu ce qu il donne voir toutes les facettes d une exploitation familiale Les informations rep r es sont d abord valid es par la famille puis par le groupement l union et l association avant d tre compil es au niveau national dans une banque de donn es Nous compl tons ensuite notre analyse en int grant les donn es macro conomiques nationales et r gionales D s le d but nous tions conscients du fait que nous avions besoin d autres yeux que les n tres pour tre lucides et objectifs Celui qui se dessine lui m me devient souvent tr s beau Nous avons donc invit d autres venir nous rejoindre pour travailler avec nous On s est d abord frott s car la pr paration de l information est un moment tr s intense de bagarre sur les id es Nous avons ensuite discut ensemble sur les indicateurs que nous utilisons Qu est ce que la performance La durabilit Aujourd hui les chercheurs avec lesquels nous avons travaill nous citent comme r f rence Nos liens avec la recherche n ont d ailleurs p
149. evenus des ventes Voir fiche n 11 FAIRE RECONNA TRE LA QUALIT Les d marches d am lioration de la production qui d bouchent sur une am lioration de la qualit 30 Nourrir les villes d fi de l agriculture familiale Am liorer la production Kiosque de distribution de l AMAP B nin Cotonou Hortitechs L AMAP B NIN A OBTENU LA PREMI RE CERTIFICATION BIOLOGIQUE repr sentent l espoir d une hausse de revenu Or cette corr lation n est pas automatique Pour les produits locaux suspect s par les consom mateurs urbains d tre de qualit m diocre ou de contenir des corps trangers sable cailloux il n existe pas pour le moment de syst me de certifi cation qui soit financi rement accessible Les labels trangers et les certifications destin es au com merce quitable restent tr s co teux et sont sou vent per us comme inadapt s aux contextes locaux St phanie Piveteau de l Association r gionale pour le d veloppement de l emploi agricole et rural Rh ne Alpes ARDEAR qui anime des changes d exp rience et de savoir faire entre paysans t moigne Le co t et les exigences des certifications sont d favorables l agriculture familiale car souvent ils ne tiennent pas compte des r alit s de pays comme le Burkina Faso population majoritairement illettr e et absence de l gislation adapt e Pour pouvoir nourrir les villes burkinab es avec ce type de produits il
150. faut d abord former et sensibiliser les acteurs puis faciliter l acc s aux financements et subventions En d coulera la confiance des consommateurs Des organisations de producteurs mettent en place des alternatives pour faire reconna tre la qualit de leurs produits Les agriculteurs membres de l AMAP B nin ont entre pris une d marche de certification participative ils se sont form s en agro cologie ainsi qu aux processus de D AFRIQUE DE L OUEST certification avec l appui de l ONG Helvetas L AMAP a ainsi obtenu la premi re certification biologique de type Syst mes participatifs de garantie SPG d Afrique de l Ouest Les SPG certifient les producteurs sur la base d une participation active des acteurs concern s dans le cas de l AMAP B nin cette certification passe par un contr le r alis par les pairs agriculteurs et par les consommateurs Voir fiche n 3 Au B nin toujours l Union communale de produc teurs de volailles de Zogbodomey a cr les conditions n cessaires la production de poulets de race locale plus charnus que les poulets dits bicyclette afin de satisfaire la demande locale pour les f tes et la restau ration Le respect d un cahier des charges strict permet aujourd hui de vendre cette volaille sous la marque col lective Zado prochainement certifi e gr ce un SPG et l avenir via une indication d origine La production de poulets Zado est en ple
151. fondues Is sont en moyenne 35 plus lev s Les pro ducteurs ont donc tout gagner poursuivre la d marche de mutualisation et de structuration dans laquelle ils se sont engag s Ces ventes repr sentent pour chaque producteur un chiffre d affaires de 229613 GNF par mois soit 23 euros auxquels il faut encore soustraire les charges Avec ces revenus du mara chage les producteurs se situent donc comme 63 de la population rurale de Guin e au dessous du seuil de pauvret national fix 28 euros par mois Cependant ils disposent de revenus compl men taires li s d autres activit s et de revenus en nature alimentation ACTEURS Synergie avec les politiques publiques nationales Cette structuration de la fili re est en coh rence avec la politique agricole du gouvernement gui n en Lanc en 2010 le Programme national d appui aux acteurs des fili res agricoles PNAAFA renforce les organisations paysannes OP dans le domaine technique commercial et organisationnel pour que les petits producteurs augmentent leur revenu La ma trise d ouvrage du programme est d l gu e aux OP fa ti res qui participent des cadres de concertation entre acteurs des fili res Les r sultats de ces ateliers sont ensuite repris pour identifier les activit s n cessaires au d ve loppement de chaque fili re et des plans de travail sont labor s pour chaque OP Le PNAAFA cible six f d rations et ne b n
152. formation embal lage adapt aux besoins des consommateurs urbains et strat gie commerciale multicanal Le r sultat est un syst me d acteurs coh rent et fonctionnel qui suit une logique de march et de partage quitable avec la clef un accroissement des revenus des acteurs une am lioration tant qualitative que quantitative du produit fini et des gains de parts de march Ouagadougou et Bobo Dioulasso En 4 ans les revenus des transfor matrices ont augment en moyenne de 25 gr ce la vente de produits base de fonio pr ts l emploi Voir fiche m 4 Ainsi la concertation s av re souvent b n fique pour l ensemble d une fili re de la production la com mercialisation De nombreux cadres de concertation favorisent la mise en place de contrats crits et op posables et garantissent les liens entre les diff rents maillons des fili res agricoles Cela va dans le sens E S N GAL UN CADRE DE CONCERTATION POUR LA FILI RE OIGNON L oignon est la premi re culture mara ch re du S n gal Face aux difficult s provoqu es par les importations d oignons pendant les pics de production et la volont de l tat s n galais d organiser l offre d s 2003 l Agence de r gulation des march s ARM a initi des concertations concernant la commercialisation Les professionnels de la fili re organisations de producteurs principaux importateurs d oignons et associations de commer ants et n goci
153. i a t l occasion d ouvrir le champ de vision du minist re d autres d marches de valorisation prenant en compte les besoins et capacit s des OP Plus tard un atelier organis par la FUPRO et Afdi a r uni pendant deux jours une cinquantaine de participants issus des OP des services de l tat de la recherche et des structures d appui partenaires Cet atelier a abouti une d claration qui reprend la n cessit d obtenir de l tat des politiques inci tatives qui subventionnent les fili res qualit pour lever certains freins comme le co t de la certifica tion et l acc s au cr dit Les poulets Zado pl biscit s par les consommateurs Durant cette premi re ann e de production du poulet Zado les 32 producteurs pilotes ont pu mesurer les difficult s techniques surmonter et les potentiels exploiter notamment la forte demande locale Au cours de cette ann e test ils ont vendu pr s de 1200 poulets Zado dans la commune de Zogbo domey et Bohicon au prix de 2500 FCFA contre 1500 FCFA pour un poulet local classique Ceci correspond la consommation annuelle de volaille d environ 1 300 personnes Diff rents restaurants se sont montr s int ress s et la production s coule tr s vite sur les march s L Union peut pour le moment approvisionner trois restaurants Mais pour satisfaire l importante demande elle doit accro tre sa capacit de pro duction Les producteurs y travaillent Face
154. i l essentiel de l alimentation consomm e dans la r gion Elle emploie plus de la moiti des actifs et constitue la forme d agriculture la mieux m me de g rer durablement les ressources naturelles Son r le n est pas reconnu ni son potentiel soutenu Les dirigeants et les politiques publiques agricoles commer ciales fonci res lui sont d favorables et privil gient les importations et l agriculture industrielle Au m pris des faits cette derni re utilise 70 des ressources agricoles pour nourrir 30 de la population mondiale lorsque l agriculture familiale est dans un ratio inverse Selon les projections de l OCDE le nombre d actifs agricoles aura d cru de 15 en 2050 or la population d Afrique de l Ouest aura doubl et m me plus que doubl en ville La r gion se doit de r pondre un double d fi nourrir les producteurs mais aussi nourrir les villes par la reconqu te des march s Face ce constat ce paradoxe et ce d fi la Fondation de France et le Comit Fran ais pour la Solidarit Interna tionale CFSI ont lanc le programme Promotion de l agriculture familiale en Afrique de l Ouest PAFAO en 2009 Il a depuis permis de soutenir pr s de 150 projets au service des agriculteurs de leurs organisations et de leurs partenaires Centr sur la th matique Nourrir les villes il accompagne les acteurs qui innovent pour reconnecter l agriculture familiale aux march s urbains et renforcer la
155. iens d affaires dont l importance va croissante Sur le long terme chacun parvient ainsi expri mer ses besoins et ses exigences C est aussi le lieu id al pour voquer la difficile question de la r partition de la valeur ajout e les commer ants cherchent faire baisser les prix pay s aux producteurs mais l alliance entre producteurs et transformateurs et la transparence de chacun sur ses co ts r tablissent l quilibre Une production en hausse valoris e par la transformation Les priorit s identifi es par les plateformes ont t reprises comme pistes de travail pour structurer la fili re et am liorer ses performances La production a augment en qualit et en quantit Cinq producteurs semenciers se sont form s Leur production s curise progressivement l approvision nement en intrants Les 400 producteurs impliqu s ont am lior les rendements et revitalis les sols gr ce la mise en place d itin raires techniques de production plus adapt s la gestion int gr e de la fertilit des sols GIFs et l introduction d inocul qui accroissent la capacit du soja fixer l azote Les groupements de transformatrices form s de nouvelles techniques proposent d sormais plusieurs produits d riv s du soja grain fromage farine goussi soja en granules huile et tourteaux pour le b tail Gr ce l appui au montage de demande de cr dits et aux formations en marketing les
156. iffre d affaires des laiteries a augment de 68 La concertation entre les acteurs a permis de fixer des prix m dians profitables chacun et concurrentiels par rapport aux produits import s Ainsi le lait frais pasteuris et le lait caill sucr sont vendus 500 FCFA le litre un prix comp titif sur les march s urbains s n galais un litre de lait UHT import co te 800 FCFA Dakar Le thiacry et le yaourt co tent 1 600 FCFA le litre Les produits d riv s de la transformation du lait sont commercialis s dans les villes du d partement de V lingara par les grossistes boutiques dans les kiosques mis en place par les coop ratives laiti res points strat giques des villes et par les petits revendeurs qui s approvisionnent aupr s des grossistes Ces petits revendeurs sont pr sents sur les march s hebdomadaires des villes secondaires du d partement Le secteur est tr s concurrentiel en comp tition directe avec les produits des mini laiteries on trouve le lait pasteuris caill et concentr des marques Bridel Pr sident Vitalait Roilait Best lait Jet Ardo et Les Mamelles Jaboot fabriqu s partir de poudre de lait import e Malgr cela les prix comp titifs et la qualit des produits laitiers permettent l agriculture et l levage familiaux de gagner graduellement des parts de march En deux ans le chiffre d affaires des unit s de transformation du d partement est pass de 42
157. illion de femmes Mais les transformatrices ont orient leur activit vers l export peine 1 des noix sont transform es alors que le march national conqu rir est au moins 10 fois plus important selon Azara Nfon Dibi responsable de projet au Gret L orientation vers l exportation n est pas sans cons quence puisque les relations commerciales avec les gros clients trangers sont souvent tr s asym triques et ne garantissent en rien une distribution de la valeur ajout e suffisante au d veloppement des fili res M me si certains march s d exportation repr sentent des niches forte valeur ajout e la conqu te des march s nationaux garantit des ouver tures plus s res et durables Quatre unions de productrices ont r investi le march local du beurre de karit gr ce une d marche globale d am lioration de la qualit du conditionnement de la communication du r seau de distribution aujourd hui ces femmes ont quadrupl leurs revenus 20000 FCFA par mois contre 5 000 FCFA avant l appui du projet Pour Azara Nfon Dibi la connaissance des attentes des consommateurs a t essentielle L enqu te que nous avons r alis e aupr s de 200 consommateurs urbains a permis aux unions d adapter leurs produits en cons quence PARTIR DE LA DEMANDE POUR MIEUX Y R PONDRE La connaissance des attentes des consommateurs est un pr alable incontournable et pourtant souvent oubli de tou
158. ine expansion Voir fiche n 1 De nombreuses marques collectives sont cr es en parall le aux d marches de qualit engag es par les producteurs pour gagner la confiance des consomma teurs Riz de mangrove en Guin e Danaya Nono lait confiance en bambara au Mali Riz D lice au Togo etc 1 Small holders food security and the environment IFAD UNEP 2018 2 DE RAISSAC M BRICAS N et alii Les cultures vivri res pluviales en Afrique de l Ouest et du Centre AFD CIRAD FIDA mai 2011 3 DE RAISSAC M BRICAS N et alii ibid 4 Sur la capacit d adaptation de l agriculture familiale voir ALPHA A CAS TELLANET C et alii D fendre les agricultures familiales lesquelles pourquoi Coordination Sud 2007 p 37 et p 44 notamment 5 F d ration des ONG du S n gal Action paysanne voir Les exploi tations familiales s n galaises investissent et se modernisent Dyna miques Paysannes mai 2014 6 Voir le t moignage d Abdou Man sur alimenterre org 7 Les agricultures africaines transformations et perspectives NEPAD 2014 8 DABAT M H DRABO I LANCON F BAAS W La conservation du ni b goulot d tranglement de la fili re et innovation technologique 2012 9 Association pour le maintien de l agriculture paysanne nn MIN
159. ions collectives portant notamment sur la gestion financi re ont permis de mesurer l avanc e de chaque union Ce processus a abouti en mars 2013 la cr ation de la F d ration des mara chers Bow Badiar FMBB g r e par un conseil d administration de onze membres lus Le si ge se situe Gaoual dans des locaux mis disposition par la pr fecture La F d ration regroupe aujourd hui 12 unions 100 groupements pour 2000 membres au total Cette structure permet d am liorer l efficacit et les per formances de la fili re de participer aux instances de dialogue et d y plaider en faveur des int r ts des producteurs SULTATS Am lioration des performances de la fili re Gr ce aux diverses formations les mara chers ont accru leur production de 10 p rim tre J constant Les surfaces cultiv es sont par ailleurs en augmentation du fait de l adh sion de nouveaux groupements La gestion des unions et des grou pements est aussi meilleure notamment depuis la mise en place de comptes d exploitation et d un suivi de la production Enfin la structuration de la fili re mara ch re a un r el impact sur les ventes Les unions ont mis en place un syst me de vente group e travers lequel elles ont commercialis 30 de la production en 2013 La vente group e constitue un r el avantage pour les producteurs car les prix en ville sont plus r mun rateurs toutes sp culations con
160. ions mutualistes com munautaires d pargne et de cr dit U IMCEC ont d cid de mettre en uvre un test de cr dit stoc kage ou warrantage pour rompre le cercle vicieux de l endettement en p riode de soudure NNOVATIONS Partir des pratiques de stockage existantes Le warrantage consiste accorder aux producteurs un pr t garanti par la mise en stock de leur produc tion dont la valeur est susceptible d augmenter sous quelques mois Souvent pr sent comme WARRANTAGE POUR S CURISER ET VALORISER LES C R ALES Gr ce l obtention d un cr dit garanti par le stockage des c r ales et un prix de vente r mun rateur les producteurs ont augment leur revenu s curis leurs r serves alimentaires et financ la saison agricole une solution simple au probl me de bradage de la production juste apr s la r colte ce dispositif doit en r alit s adapter chaque contexte d applica tion pratiques de production et de stockage varia tion des prix et caract ristiques des march s des produits concern s Il est notamment n cessaire d identifier par des tudes pr alables la production stocker dans un souci d adapter le cr dit aux besoins de tr sorerie des m nages de producteurs et dans le respect du calendrier de production Dans le bassin arachidier les pratiques de stockage des produits vivriers se sont d velopp es suite la construction de nombreuses infrastructures par les soci t
161. ires am lior es la place am nag e garantirait une meilleure implication des producteurs dans l organisation des ventes et donc de meilleures marges La mairie de Kayes a donn un accord officiel Les moda lit s d am nagement doivent tre pr cis es car d autres op rateurs font valoir leurs titres de propri t mais ce r sultat atteste de l influence que peuvent avoir les alliances d organisations de la soci t civile Voir fiche n 11 Au B nin la F d ration nationale des unions de pro ducteurs FUPRO s est associ e divers acteurs asso ciatifs Hortitechs Helv tas GERES coop ration belge et plusieurs OP membres pour peser sur le d bat natio nal autour de la reconnaissance de la qualit Le B nin participe au niveau de l Organisation africaine de la propri t intellectuelle une r flexion sur l adaptation du droit de propri t intellectuelle aux cas des indica tions g ographiques et sa possible d clinaison dans les l gislations nationales des pays d Afrique de l Ouest Les organisations cit es plus haut ont profit de cette fen tre d opportunit pour plaider pour des outils de certification alternatifs et peu co teux comme le Syst me participatif de garantie SPG plus adapt aux moyens et au contexte S organiser pour agir et peser Nourrir les villes d fi de des OP Gr ce un travail d information et de lobbying travers des prises de contact des changes et des r
162. is la crise alimentaire de 2008 la transformation et la commercialisation sont des secteurs o l appui m rite d tre intensifi afin d assurer qualit et dis ponibilit du riz local Cette r flexion a amen Afdi et le Conseil r gio nal des riziculteurs du Mono Couffo CRR MC travailler avec des semenciers dont les nouvelles semences am lior es ont t reconnues et certi fi es par l tat qui lui m me en ach te Une rizerie et un service de d corticage mobile assurent ga lement la qualit finale ils permettent aux rizicul teurs de consommer leur riz et de vendre le surplus sous forme de riz blanc plut t que de le brader la r colte sous forme de paddy Ces diff rentes initiatives n es au sein du CRR MC sont capitalis es dans le r seau de riziculteurs appel Conseil de concertation des riziculteurs du B nin CCR B Cet espace facilite ainsi la diffusion de pratiques qui valorisent le riz local et cr ent un r quilibrage de la valeur ajout e En parall le Afdi et le CCR B proposent aux res ponsables des unions r gionales qui le composent une formation sur les questions cruciales que sont la valorisation par la transformation la gestion et la commercialisation group e Ces formations sont compl t es par un accompagnement de chaque union vers les objectifs de valorisation et de com mercialisation que ses membres se fixent SULTATS Les OP invit es aux d bats officiels sur
163. itations familiales agricoles comme nous essayons de le faire avec les organisations de producteurs en Afrique de l Ouest Soutenir l innovation locale coop ration coute m diation Voil le chantier que nous avons entrepris Pour l heure nous avons pu v rifier des hypoth ses tester des id es travailler sur certaines des composantes qui pourraient faire partie d un vaste syst me permettant de construire une m moire du d veloppement non pas celle des institutions et de leurs plaquettes de communication mais celle des acteurs de terrain et des savoirs nouveaux qui leur permet parfois d avancer mais le plus souvent de contourner des p rils conomiques sociaux environnementaux ou politiques qui risquent de les craser Pour aller plus loin et nous lancer dans la construction d un Knowledge and innovations system un syst me de savoirs et d innovations coo p ratif et orient vers la production de r f rences concernant des processus locaux d innovation nous avons com menc nous rapprocher de f d rations d organisations de producteurs agricoles de collectifs d ONG d quipes de chercheurs et d agences financi res publiques et priv es Nous avons choisi de travailler sur trois grands d fis contemporains et sur les innovations locales qui pourraient permettre de les relever nourrir les villes avec les pro duits des agricultures familiales locales lutter contre les missions de carbone et les pollutions des sols et
164. iversifient leur production mutualisent leurs co ts et innovent LLL U FOCUS SUR L INNOVATION INTRANTS TECHNIQUES STOCKAGE QUALITE ADOPTER DES SEMENCES AM LIOR ES DES ENGRAIS DE RECYCLAGE ET MUTUALISER LES QUIPEMENTS Si le Malawi a t cit en exemple dans les ann es 2000 pour son ambitieux programme tatique de subvention des engrais chimiques les r sultats ont rapidement marqu le pas La fertilit des sols et les rendements ont augment court terme Mais il a ensuite suffi de deux ann es plus s ches pour que les prix du ma s flambent laissant 2 millions de personnes suppl mentaires en situation d ins curit alimentaire Les engrais chimiques apportent des l ments fer tilisants pour des plantes cibles et uniquement sur une courte dur e tout en rendant les sols plus vuln rables la s cheresse et l rosion L agronome Ro land Bunch d nonce les effets indirects des engrais subventionn s Les agriculteurs arr tent la mise en valeur organique de leurs sols parce que la fertilisa tion chimique est plus facile Lorsque les subventions cessent ils se retrouvent avec un sol inerte Au S n gal la FONGSS souligne justement que le changement climatique la mauvaise qualit des in trants et l appauvrissement des sols sont les risques qui p sent le plus lourdement sur les exploitations familiales Abdou Seydou Man coordinateur de l ONG Grdr Ziguinchor Casamance t m
165. ivi des formations et fournissent un fonio d une qualit suffisante pour tre transform Elles livrent r guli rement l entreprise qui fabrique ensuite des glaces de fonio et du super fonio d pourvu d impuret s Le contrat est pass de 3 tonnes en 2009 10 tonnes en 2012 Depuis des PEA ont t cr s pour les fili res gingembre et soja Ces cadres de discussion sont aussi propices une uniformisation des pratiques qui facilite les changes commerciaux De nombreux conflits entre commer ants surgissent en effet cause de diff rences de syst mes de mesure selon les pays ou les r gions Les acteurs impliqu s dans les diff rents PEA ont pu s accorder sur les modalit s de mesure utilis s dans les fili res concern es Les unions r duisent leurs co ts gr ce la vente group e Pour d crocher d importants contrats et r duire les co ts de la prospection commerciale les trois unions ont opt chacune dans son secteur pour la commercialisation group e cet effet elles orga nisent la collecte la conservation et le transport des r coltes Tout l enjeu r side ensuite dans leur capacit d crocher des rendez vous avec des grossistes pendant les r unions des PEA ou par la prospec tion Par ailleurs une des difficult s courantes est que les grossistes en situation de monopsone un demandeur face de nombreux offrants ont ten dance ne pas honorer leurs promesses d achats Le
166. l agriculture familiale Acc der au financement Intensive en main d uvre gr ce une population rurale nombreuse et jeune l agriculture familiale ouest africaine a un potentiel productif largement limit par des difficult s d acc s aux autres facteurs de production Pour se d velopper les exploitations agricoles ont en effet divers besoins auxquels les services financiers peinent r pondre cr dits court terme financement de la campagne intrants embouche stockage premi re transformation moyen terme quipement et long terme planta tion de cultures p rennes achat de foncier Pour les petits producteurs les voies traditionnelles d acc s au financement sont l usurier et la tontine rotative Mais le premier fait cr dit des taux qui ne permettent pas de r aliser de b n fice voire pro voquent l endettement Et avec la tontine rotative l investissement reste tr s limit car le b n ficiaire des fonds est d sign pour un cycle court avant de rembourser et de transmettre les fonds au b n fi ciaire suivant Par ailleurs de nouvelles demandes mergent Les transformations sociologiques qui affectent les soci t s ouest africaines conduisent l agriculture cesser d tre un tat pour devenir un m tier et g n rent une demande de financement de la part de jeunes agriculteurs pour pouvoir s installer LA MICROFINANCE A DU MAL
167. l environnement pollinisation et fertilisation des sols avec les r sidus d levage et d acc s aux march s urbains produits transform s pris s par les Burkinab s NNOVATIONS En amont agro cologie pour rationaliser es productions Les producteurs sont extr mement r ceptifs lors des formations techniques agro cologiques car produire selon ces pratiques co te beaucoup moins cher Les agropasteurs se sont form s sur les techniques de production fourrag re tiges de mil et sorgho foin fanes d arachide et de ni b et d alimentation des vaches pour optimiser la production laiti re Plus de deux tonnes de r sidus de r coltes sont aujourd hui mobilis es par vache et par an Les troupeaux sont mieux g r s ils comportent moins de b tes mais elles sont mieux nourries et en meilleure sant La production quo tidienne moyenne par vache est pass e de 2 8 6 litres de lait Sensibilis s les apiculteurs comprennent les impacts du changement climatique sur leurs activit s et ont entrepris des actions pour garantir une pratique apicole durable rassemblement des ruchers en bosquet r alisation de cordons pier reux reboisement Par ailleurs APIL leur a fourni cr dit des ruches modernes et des quipements de protection Suite aux formations ils utilisent des techniques moins invasives pour r colter le miel La production est ainsi pass e de 4 18 kg de miel par ruche et par r colte Les ruches s
168. la maintient la possibilit pour les commer ants d acc der aux produits sans contractualiser En 2014 la coop rative a plus de 1000 membres sur Kolda et de nouvelles demandes d adh sion affluent Les premiers r sultats de commerciali sation des l gumes ont motiv l engagement des groupements mara chers L largissement de la base sociale de la coop rative mara ch re est fondamental pour augmenter le pouvoir de n go ciation et de plaidoyer des producteurs Par ailleurs des magasins de stockage de l oignon sont en cours de cr ation en 2014 en vue de r guler le march Gr ce au stockage les mara chers de Kolda entendent alimenter le march de l oignon 1 ADC Ninnaba ASAFEMD TR Union des groupements mara chers du Kossy Mballondiral 2 Le S n gal consomme 180000 tonnes d oignons par an En 2011 200000 tonnes ont t produites contre 130000 en 2007 La production nationale suffit mais le probl me r side dans sa conservation Le cas de la tomate est plus compliqu car il s agit d un produit tr s p rissable et la transformation artisanale ne pourrait rivaliser avec l industrie de transformation qui existe dans la vall e du fleuve S n gal Mais la r gion de Kolda a le potentiel pour alimenter une usine qui aurait un effet d entra ne ment sur la production S n gal CHAMPS D INNOVATION E am lioration de la production E ma trise des march s E concertation E FINANCEMENTS
169. la transformation du lait et du miel cr e de nouveaux d bouch s et assure de meilleurs revenus aux producteurs 70 pour les apiculteurs 140 pour les leveurs CONTEXT Cr er des opportunit s conomiques dans un contexte de changement climatique L une des principales difficult s de la paysannerie au Burkina Faso est d ordre climatique pluies insuffisantes augmentation de la temp rature et rosion des sols fragilisent les revenus d j faibles des producteurs Autre Terre est partenaire de l association burkinab e APIL qui sensibilise les apiculteurs et les agropasteurs aux liens entre leurs activit s et l environnement et les encourage d velopper une activit conomique rentable APIL soutient les agropasteurs et les apiculteurs au travers de formations et d aide l acquisition de mat riel accompagne leur organisation en groupe ments g r s de mani re d mocratique et facilite la Pratiques innovantes Nourrir les villes d fi de l agriculture familiale 71 Burkina Faso P cr ation de d bouch s pour leurs productions miel et lait C est ainsi qu une miellerie et une laiterie ont vu le jour Kaya Bien que fragilis es par le changement climatique les fili res miel et lait pr sentent un double avan tage Elles ont un fort potentiel de protection de
170. le m me membre EROSET FORTE PAR autres se d veloppe mais n absorbe pour le mo du CNCR Conseil national de concertation et de Agronomes ment pas tous les volumes produits coop ration des ruraux Les organisations pro et V t rinaires un kiosque permet de faire de la vente directe fessionnelles des grandes zones de production de Sans Fronti res AVSF Kolda et de collecter des informations sur la l gumes comme les Niayes et la vall e du Fleuve www avsf org demande des consommateurs urbains pour s y adapter L exp rience est un test qui se r v le positif Pour donner plus de visibilit aux actions men es S n gal ont obtenu de l tat et de l organisation des commer ants importateurs d oignons le gel p riodique des importations d oignons afin Bougoup Coulibaly b coulibaly avsf org par les femmes des ateliers sont r guli rement de prot ger la production locale Cela montre Association organis s pour sensibiliser les consommateurs l mergence d une capacit de n gociation des de d veloppement urbains Un deuxi me kiosque est en cours d ins mara chers au niveau national La coop rative communautaire tallation pour renforcer le dispositif de vente directe mara ch re de la r gion de Kolda contribue faire de Ninnaba La coop rative mara ch re entend d velopper la grandir cette force ADC Ninnaba vente group e mais comme tous les producteurs ne sont pas entr s dans le syst me ce
171. les Indications g ographiques et la qualit Faire reconna tre la qualit des produits locaux est un enjeu de taille pour leur positionnement sur les march s L enregistrement de marques est un premier pas mais c est l obtention de labels de certifications ou d appellations contr l es li es des indications g ographiques qui donnent aux produits une garantie de qualit certifi e par des autorit s reconnues Pratiques innovantes Nourrir les villes d fi de l agriculture familiale 159 Fa 4 si E CTR 1 Y a X di V4 d PA J a e 1 S r Le B nin participe au niveau de l Organisation afri caine de la propri t intellectuelle une r flexion sur l adaptation du droit de propri t intellectuelle au cas des indications g ographiques et sa pos sible d clinaison dans les l gislations nationales des pays d Afrique de l Ouest Le fait que cette question soit l agenda des d cideurs est une opportunit saisir pour les OP qui souhaitent peser dans le d bat afin que les instruments de reconnaissance de la qualit soient adaptables aux produits locaux Des formations sur les diff rents outils de valorisation par la qualit et l origine ont t organis es Parall lement le charg de commercialisation de la FUPRO et Afdi multipli
172. lioration de la production mara ch re 10 Mali Mini laiteries et marque collective Danaya Nono 11 Mali Semences locales engrais biologiques et circuits courts 2 Mauritanie Valorisation de la patate douce G Niger Valorisation des c r ales mil sorgho fonio sur les march s urbains 4 S n gal Modernisation des op rations post r colte du fonio 5 S n gal Mini laiteries coop ratives pour collecter et distribuer le lait local S n gal Concertation et vente directe des produits mara chers S n gal Warrantage pour s curiser et valoriser les c r ales Togo Structuration des fili res et marketing le mod le ESOP 9 Togo Cr dit stockage et p les d entreprises agricoles LL nn LIL Lx d DITORIAL FRANCIS CHARHON JEAN LOUIS VIELAJUS Directeur g n ral de la Fondation de France D l gu g n ral du CFSI es meutes de la faim en 2008 ont mis en avant la d pendance dramatique et grandissante des populations ouest africaines vis vis des importations d aliments Alors que 12 de la population de la r gion reste en situation de sous alimentation et que les crises alimentaires se succ dent le d veloppement d une production agricole paysanne forte est crucial On l ignore souvent mais l agriculture familiale produit aujourd hu
173. lobale de la fili re 70 tant concentr e entre les mains des grossistes et des transporteurs La mise en place de la vente group e de produits transform s directement aux d taillants et aux commer ants a r quilibr le partage de la valeur ajout e En un an le chiffre d affaires des producteurs a aug ment de 56 et leur revenu de 68 Les familles disposent d un meilleur revenu tout en approvi sionnant mieux les villes environnantes amenant le tubercule local se substituer une partie des importations de patate douce du Mali et du S n gal D autre part les transformatrices disposent d sor mais d un revenu propre ce qui est source d auto nomie mais aussi de reconnaissance sociale car elles contribuent financi rement l am lioration des conditions de vie de la famille Cependant cette dynamique naissante doit encore tre consolid e Le lien de causalit entre les outils mis en place et les r sultats enregistr s sera confirm ou infirm par la prochaine campagne Par ailleurs la baisse tendancielle de la pluviom trie en Mauritanie depuis quelques ann es fait peser un risque important sur l agriculture du Gorgol et ce malgr les techniques agro cologiques de gestion de l eau et de la fertilit du sol qui ont t adopt es Enfin il reste encore pour les transformatrices faire conna tre les produits d riv s de la patate douce et acqu rir des quipements plus adapt s
174. lue r gu li rement la situation g n rale de l hygi ne dans les unit s formule des recommandations pour chacune et en suit l application Des quipements fabriqu s ocalement Les transformatrices ont galement achet un rouleur qui donne une meilleure finition et r duit la p nibilit de leur travail Les quipements de ce type ne se fabriquent pas au Niger et ceux impor t s sont chers acheter et entretenir L alternative a consist faire appel l cole des mines de l industrie et de la g ologie EMIG L appareil a t livr et install dans une unit de transformation de Niamey Les experts de l EMIG et l INRAN le testent ensemble pour valider ses performances et finaliser le guide d utilisation et d entretien Confi une des unit s de transforma tion de Niamey cet quipement est mutualis entre les diff rentes unit s de la ville afin de le rentabiliser et d quiper progressivement toutes les autres uni t s de Niamey de Say Kollo et de Zinder Les transformatrices r d es au marketing et la n gociation Form es au marketing et la gestion commerciale les transformatrices diversifient leurs r seaux de distribution et am liorent la visibilit de leurs pro duits Elles se sont ainsi entrain es la n gociation pour obtenir un meilleur placement des produits dans les boutiques des commer ants Elles m nent des op rations de promotion et de commerciali
175. mande aux leveurs en fonction de la planifica tion de sa propre production Le lait collect est transform en lait pasteuris et en yaourt sucr avec le miel issu de la mielle Pratiques innovantes Nourrir les villes d fi de l agriculture familiale 73 rie 80 du lait est transform en yaourt pour r pondre aux attentes des consommateurs et allonger la dur e de conservation En 2013 avec 55 8 milions FCFA de chiffre d af faires 85000 euros environ la laiterie a d gag un b n fice net de 5 2 millions FCFA 8000 euros environ Deux fili res porteuses Le lait le miel et leurs produits d riv s sont distri bu s dans 120 points de vente urbains Le lait est g n ralement vendu Kaya plus proche en raison de sa conservation difficile tandis que le miel l est galement Ouagadougou et dans les villes envi ronnantes Les unit s conomiques ne sont pas en lien direct avec les consommateurs mais avec des commer ants qui se chargent de la revente Deux salari s de la laiterie et de la miellerie sont en relation avec les commer ants Ils visitent les boutiques pour voir si les produits sont bien mis en valeur et participent des foires et v nements promotionnels Les strat gies commerciales ont t longues mettre en place Les commerciaux des unit s de transformation ont peu peu trouv des strat gies de communication et de
176. marginale des activit s com merciales mais sert de levier l am lioration de a qualit du fonio pr t l emploi Le commerce quitable est ici d abord Sud Sud avec l objectif de rendre le fonio accessible aux Burkinab s qua it prix abordable quantit suffisante NNOVATIONS La concertation pour identifier collectivement les obstacles La mise en relation des trois principaux maillons de la fili re producteurs transformateurs et com mer ants constitue l l ment innovant de ce pro jet Le travail en synergie et le partage quitable FONIO LA FILI RE SE CONCERTE En quatre ans les revenus des transformatrices ont augment en moyenne de 25 gr ce la vente de produits base de fonio des revenus contribuent l am lioration de la qualit de la c r ale et la conqu te de nouveaux d bouch s Des innovations de la production la commercialisation Via la concertation les acteurs ont identifi collecti vement les contraintes qui pesaient sur l attractivit du fonio et ont apport des r ponses travers la vulgarisation simultan e de plusieurs paquets technologiques avec un service d appui conseil diffusion de semences am lior es en particulier la semence de fonio CVF109 pratiques agro colo giques utilisation de b ches etc la reconnaissance et la formalisation d un maillon de pr transformation constitu par les femmes des producteurs
177. mateurs ainsi que des m canismes de contr le de qualit par ces deux cat gories d acteurs Ce syst me est utilis par l AMAP B nin mais aussi par des acteurs de la fili re miel et de la fili re mara ch re Les produc teurs de poulet Zado s int ressent de pr s cette d marche Afdi a en outre invit ses partenaires b ninois par ticiper aux Assises europ ennes et mondiales de l origine qui ont eu lieu en mai 2013 Bordeaux Ceci a t un moment propice la cr ation d un r seau international et associatif pour la PNOPPA et la FUPRO et p aident pour des outils adapt s au contexte local La principale divergence entre les OP et les acteurs publics concerne le choix de l outil de valorisation de la qualit Le minist re de l Agri culture est tr s int ress voire focalis sur les IG Or les OP cherchent montrer qu elles ne sont qu un outil parmi d autres et souhaiteraient se diri ger vers des outils plus adapt s aux r alit s des petits producteurs moins co teux plus locaux ou vers une adaptation du syst me IG au contexte b ninois La FUPRO la PNOPPA et Afdi ont su jouer de leur capacit d influence et nouer des relations avec le service charg du dossier des indications g ographiques au minist re de l Agriculture Afdi a organis pour ce service des visites aupr s des OP dont les produits sont identifi s comme suscep tibles de r pondre aux crit res d une IG Cec
178. me membre du Conseil national de concertation et de coop ration des ruraux CNCR Il assure des fonctions de mise en march mais entend galement participer au plaidoyer aupr s de l tat en particulier sur les modalit s du gel p riodique des importations d oignons Voir fiche n 16 En Guin e avec l appui du Gret et de la Maison gui n enne de l entrepreneur MGE les tuveuses de riz se sont organis es de fa on tre aujourd hui reconnues comme actrices part enti re de la fili re tant au d part prestataires des hommes producteurs elles se sont d abord int gr es aux organisations de producteurs de Les femmes ne sont plus le maillon invisible des fili res agricoles Elles tirent un revenu de leurs activit s et participent aux concertations Aprossa riz Puis ayant des difficult s et des approches diff rentes de celles des producteurs elles ont pris la d ci sion de s organiser en tant qu tuveuses Les d buts ont t difficiles l Union de Lola a d s approvisionner en C te d lvoire car les riziculteurs refusaient de la li vrer Mais quand les tuveuses ont r ussi d velopper un syst me de cr dit interne performant les hommes les ont reconsid r es Ils ont c d et sign un accord avec l Union Cette structuration a rendu possible la contractualisa tion entre les maillons de la fili re Les contrats s cu risent l approvisionnement des tuveuses e
179. mercialisation Le financement est tout d abord essentiel pour aug menter la productivit Gr ce aux investissements r alis s les producteurs b ninois de l Union r gionale des producteurs de l At lantique lURP AL r unit des producteurs de fili res diff rentes ont multipli leur production par 10 en trois ans En 2011 la production de soja des producteurs membres repr sentait 2 5 de la production du d par tement en 2013 elle en repr sentait 19 Les revenus ont augment de 12 Voir fiche n 2 Il est aussi une cl pour am liorer la transformation et le stockage Au Burkina Faso les 400 transformatrices de fonio soutenues par Aprossa Afrique Verte Burkina ont aug ment leur revenu en moyenne de 25 sur les quatre derni res ann es avec un impact r el sur la r duc tion de la pauvret les d bouch s des producteurs c r aliers et l approvisionnement des consommateurs urbains en produits nationaux de qualit Cela n a t possible qu avec les cr dits accord s dans le cadre des partenariats n goci s avec les banques Voir fiche n 4 Enfin il facilite la fluidit entre transformateurs et vendeurs les premiers peuvent tre pay s alors m me que les seconds n ont pas encore vendu leurs produits Ainsi l Union des groupements de producteurs de Meckh UGPM a mis en place un deuxi me fonds destination des vendeurs D un montant de 3 millions de FCFA environ 4500
180. moins les activit s ont t affect es par la crise politique et s curitaire au Mali Seule la laiterie de Fana situ e suffisam ment loin des zones de conflit 120 kilom tres l est de Bamako a pu fonctionner normalement Malgr les troubles s curitaires la laiterie de Fana est parvenue d velopper ses activit s entre 2010 et 2012 Ainsi le volume de lait trait a augment de 36 tandis que le chiffre d affaires a cr de 40 environ de 22 000 31 000 euros Cette volution positive montre que la reconnexion entre offre et demande locale gr ce au mod le ESOP et l am lioration de la qualit ont un r el impact sur les ventes et aboutissent un mod le S ance d animation sur la consommation du lait local Niono ICD 86 Nourrir les villes d fi de l agriculture familiale Pratiques innovantes Fiche 10 suite Mini laiteries et marque collective Danaya Nono PROJET PORT PAR Initiative Conseils et D veloppement ICD Malick Diallo psam orangemali net Centre international de d veloppement et de recherche CIDR Olivier Legros olivier legros cidr org viable Les ventes sur Bamako permettent non seulement d obtenir un prix r mun rateur pour la laiterie mais aussi de collecter l int gralit du lait des leveurs durant l hivernage car les consomma teurs y ont un pouvoir d
181. mportant avec le minist re des Affaires sociales pour l approvisionnement en riz tuv du stock national de s curit Voir fiche n 7 Transformation du riz l Union des jeunes agriculteurs de Koyli Wirnde UJAK Gu d S n gal FONGS 321 Nourrir les villes d fi de l agriculture familiale Cr er de la valeur par la transformation quipement de transformation primaire des c r ales bassin arachidier S n gal Enda Graf LES CONSOMMATEURS PRIVIL GIENT LES PRODUITS IMPORT S PARCE QU ILS SONT BIEN CONDITIONN S ET FACILES D UTILISATION R PONDRE AUX ATTENTES DES CONSOMMATEURS URBAINS Avec les changements de mode de vie li s l urba nisation les consommateurs peuvent avoir tendance privil gier des produits import s g n ralement disponibles toute l ann e bien conditionn s et faciles d utilisation Face cela le probl me central r side dans la qualit des produits issus de l agricul ture familiale locale et dans leur facilit d utilisation plut t que dans la diff rence de prix avec les pro duits import s Les rares tudes de consommation disponibles montrent qu il est erron de dire que les consommateurs africains veulent imiter le mode de consommation occidental lls aimeraient trouver davantage de produits locaux accessibles et de qualit fiable En travaillant sur la qualit de la mati re premi re ainsi que sur les bonnes pratiques et
182. n a su s entourer et s appuyer sur de solides partenariats locaux gages d un ancrage fort et d une bonne connaissance de l environnement Sur les 20 partenaires locaux mobi lis s par le projet cinq sont des acteurs associatifs sept sont publics et huit priv s Leur collaboration a jou diff rents niveaux l analyse en laboratoire l acc s au cr dit et l accompagnement en gestion financi re l acquisition d quipements la promotion commerciale l organisation d v nements conjoints La cr ation de la F d ration nig rienne des trans formatrices de produits agro pastoraux FENI TRAPAP par les unit s de transformation est par ailleurs une base solide pour commencer d ve lopper des strat gies communes et rationaliser l utilisation des ressources commande group e de mati res premi res 1 Source Profil nutritionnel du Niger FAO 2009 2 L agriculture repr sente au Niger environ 39 du PIB et fait vivre 90 de la population PROJET PORT PAR ACSSA Afrique Verte Niger Bassirou Nouhou acssa niger afriqueverte net Afrique Verte International dans le cadre de l appel projets de SEED Foundation S n gal CHAMPS D INNOVATION E AM LIORATION DE LA PRODUCTION E transformation E ma trise des march s cne 14 CONTEX D fi satisfaire l exigence de qualit des urbains L
183. n syst me d acteurs complexe La diffusion du mod le ESOP avait g n r fin 2013 433 emplois dans 46 ESOP au Togo au B nin au Mali et au Burkina Faso travers ces 46 ESOP ce sont 14000 producteurs qui sont reli s aux march s urbains par les ESOP De nombreux d fis restent relever pour les ESOP Elles sont confront es des probl mes d approvi sionnement car certains de leurs producteurs pr f rent vendre rapidement sur les march s locaux et n honorent pas leur contrat Enfin la question de la gouvernance interne des ESOP reste assez pi neuse comment trouver un quilibre entre salari s producteurs et soutiens ext rieurs Plus g n ralement ce mod le ne peut tre dupli qu sans adaptation Concilier rentabilit cono mique et finalit sociale reste un d fi permanent comme dans toute initiative d conomie sociale et solidaire PROJET PORT PAR Entreprises territoires et d veloppement ETD Komi Abitor kabitor etd ong org www etd ong 0rg Centre international de d veloppement et de recherche CIDR Eric Levoy eric levoy cidr org www cidr org 1 ll existe en Afrique de l Ouest 46 ESOP accompagn es par ETD et le CIDR Plus d une vingtaine fournit du Riz D lice En tout ce sont 14000 producteurs qui sont reli s aux march s urbains par les ESOP 2 1 euro 656 FCFA 106 Nourrir les villes d fi de l agriculture familiale Pratiqu
184. ndation de France et le CFSI approuve le document de pr sentation et le formulaire envoy s aux candidats et s lectionne les projets qui lui semblent les meilleurs Le CFSI assure la gestion du programme Il s agissait donc juste de distribuer des financements des projets qui chacun doivent atteindre des r sultats annonc s Chaque projet a des objectifs d finis localement en fonction des besoins de la collectivit qu ils doivent servir ce sont de petits projets dont les subventions sont plafonn es 15000 an les premi res ann es en g n ral annuels aujourd hui majoritairement triennaux Ils doivent avoir les caract ristiques de bons projets notamment celle d tre mis en uvre en partenariat de mani re permettre une transmission entre l ONG fran aise ou europ enne et les partenaires locaux en g n ral associatifs et au terme du projet une rel ve apr s appropriation des comp tences Environ 130 projets ont b n fici du soutien du PAFAO Dans sa premi re tape le PAFAO n a eu d autre ambition que de permettre la r ussite chaque ann e d une vingtaine de projets pro jets qui n ont en commun que de se situer en Afrique de l Ouest et de concerner l agriculture familiale C est d j un beau r sultat mais depuis cinq ans le comit d orientation a progressivement introduit de nouvelles ambitions pour le programme et de nouvelles exigences pour les projets Tirer des enseignements des innovations locale
185. ndements 4 1 euro 656 FCFA 2014 Ici le kg est pass de 20 40 centimes d euro environ 5 Cela consiste pour un groupe de personnes d finies cotiser r gu li rement pour constituer une caisse commune Chaque semaine le montant total des cotisations est attribu un des membres soit par tirage au sort soit selon un syst me de rotation pr d fini Cela constitue une pargne collective sans int r ts rembourser Autour de ce noyau d acteurs gravitent de nom breuses organisations et institutions dont la plupart ont nou des partenariats avec l URP AL la facult des Sciences agronomiques de Cotonou pour la promotion des inocula l ONG b ninoise Initiative pour un d veloppement int gr et durable IDID pour la formation aux itin raires techniques et la gestion int gr e de la fertilit des sols l ONG b ninoise Germe qui r alise un accompa gnement de type Conseil aux exploitations familiales l ONG am ricaine International fertilizer development center IFDC pour appuyer et d velopper les p les d entreprises agricoles Par ailleurs le projet men par l URP AL en par tenariat avec Agriterra rentre dans un cadre plus large de concertation entre acteurs des fili res mais et soja l chelle nationale Il est men avec la F d ration des unions de producteurs du B nin FUPRO qui regroupe des unions territoriales et par fili re dans le Mono Couffo le Zou Collines l Atlantiq
186. nds sp cialement d di lorsque le producteur livre la coop rative cette derni re d duit de son paiement le co t de l emballage Ce syst me g n re des b n fices qui servent l achat du stock suivant Simon Baliteau responsable du projet pour Essor t moigne en 2012 du chemin parcouru par les pro ducteurs cap verdiens 0 Vo de la production laiti re de Kaya est transform e en yaourts pour un chiffre d affaires de 85000 Cr er de la valeur par la transformation Nourrir les villes d fi de l agriculture familiale 135 ET D VELOPPEMENT LOCAL ET EMPLOI L impact conomique du secteur de la petite transformation est bien plus important que celui des unit s de taille industrielle qui ont tendance privil gier les mati res premi res import es Vu l parpillement de l offre de produits agricoles li la taille r duite des exploitations et la vente d exc dents pour les cultures vivri res les grandes entreprises font face des difficult s d organisation et de co t pour collecter les mati res premi res dans les campagnes Dans la majorit des fili res les petites structures sont plus adapt es Prenons le cas du lait au Mali les laiteries industrielles fonctionnent essentiellement avec de la poudre de lait import e car elles ne sont pas en mesure de valoriser le lait local Les prix propos s aux leveurs align s sur le co t de la poudre de lait sont trop faibles pour couvrir le
187. ne pourra porter d enseignements utilisables ailleurs pourrait il tre valide dans certains contextes cologiques et g ographiques et pour certaines cat gories conomiques sociales ou culturelles d acteurs et alors il sera possible de dessiner des cartes et de d terminer des cibles permettant d envi sager de possibles transferts est il de port e universelle et alors il y a moins de pr cautions prendre mais ce 18 Nourrir les villes d fi de l agriculture familiale Introduction Mara chage Mali Yves Le Bars qui est possible n est pas n cessairement utile Quoi qu il en soit d s lors qu il y a des r sultats et que la solution propos e n est pas r p titive un processus de capitalisation doit pouvoir d livrer des r f rences Ces r f rences m me modestes pourront consolider des enseignements des savoir faire des comp tences utiles l orientation des politiques publiques ou l action d autres acteurs uvrant dans la zone de validit et d utilit de l innovation La capitalisation appartient la fois aux porteurs de projets et aux animateurs du programme Elle peut s engager une fois les r sultats obtenus c est dire au terme du projet comme nous le verrons dans le cas du programme Ha ti ou si le projet est con u comme une recherche et une exp rimentation d une ou de plu sieurs r ponses un probl me la capitalisation peut d marrer avec le projet suivre son volu
188. ns viennent s articuler aux innovations commerciales dans le cadre d une approche globale Les producteurs form s la gestion int gr e de la fertilit des sols GIFS ma trisent les techniques culturales associant engrais organiques et min raux l agroforesterie Cet outil de gestion durable des ressources naturelles ainsi que la cr ation de coop ratives d utilisation du mat riel agricole CUMA sont au service de meilleurs rendements agricoles Les producteurs ont aussi adopt des itin raires techniques am lior s Une partie d entre eux se sont form s au conseil aux exploitations familiales CEF Le CEF offre aux familles les outils n cessaires pour g rer de mani re optimale le suivi de la production et de la tr sorerie familiale ce qui am liore la qualit des dossiers de demande de cr dit et donne plus de cr dibilit aux OP dans la vente group e Dans chaque union des paysans relais 200 au total assurent la diffusion des outils CEF fiche de suivi des cultures comptabilit d exploitation et le suivi des producteurs qui souhaitent les adopter Un meilleur stockage et une meilleure conservation sont assur s depuis la mise en place de magasins Formation la gestion int gr e de la fertilit des sols GIFS Afdi Formation aux outils du conseil aux exploitations familiales CEF Afdi 108 N
189. nsi d un cr dit garanti par sa r colte au moment o les march s sont satur s il peut ensuite vendre un meilleur prix et rembourser son cr dit gr ce aux ventes Si le prix du march est sup rieur la valorisation de d part il r cup re soit de l argent ristourne apr s remboursement du pr t des int r ts et des frais de stockage soit des c r ales s il d cide de ne pas vendre pour assurer sa couverture alimen taire pendant la p riode de soudure Au S n gal des c r aliers soutenus par Enda Graf et le Gret ont mis en place un partenariat avec un institut Syst me de cr dit interne d un groupement de femmes transformatrices Guin e Mahamane Ouattara 52 Nourrir les villes d fi D livrance d un certificat de d p t cr dit stockage S n gal Gret de l agriculture familiale Acc der au financement de microfinance l Union des institutions mutualistes communautaires d pargne et de cr dit U IMCEC pour tester le warrantage La r ussite du dispositif n cessite un important travail d animation sensibilisation des producteurs contr le des lieux et m thodes de stocka ge suivi des conditions de cr dits propos es Les OP ont r habilit deux magasins de stockage d une capa cit unitaire de 40 tonnes les ont quip s de palettes en bois et les comit s de gestion des magasins se sont for m s la gestion des stocks Plus de 80 des stocks de c
190. nt des OP des fonds de garantie aupr s d insti tutions de microfinance elle permet aux premi res d acc der des cr dits d investissement Au Burkina Faso dans la province de l Oudalan une Entreprise de services et organisation paysanne ESOP a ainsi b n fici de l octroi d un fonds de garantie par la Cofides pour financer l achat de la production aux ma ra chers avant d encaisser les revenus li s aux ventes L ESOP assure ainsi son approvisionnement et paye les producteurs comptant Gr ce ce fonctionnement l ESOP naissante a commercialis en 2013 plus de 22 tonnes d oignons sur les march s locaux et urbains L organisation pr voit aussi un m canisme de warran tage pour faciliter le stockage La diffusion des outils d pargne solidaire est limit e pour le moment mais ses potentialit s de croissance sont jug es prometteuses dans un contexte g n ral de d veloppement de l impact investing c est dire l agriculture familiale 153 Magasin de stockage des c r ales vivri res exp rience de warrantage au S n gal Gret 54 Nourrir les villes d fi de l agriculture familiale Acc der au financement LA FINANCE DE FILI RE SUSCITE L ENGOUEMENT Panneaux solaires investissement permis par le Fonds d appui aux initiatives rurales FAIR au S n gal Marine Lefebvre SOS Faim Luxembourg la cr ation de fonds d investissements d di s d
191. nt appris utiliser le nouveau ma t riel g rer les stocks et veiller la qualit du riz Le projet veille ce que les actions promues ne se fassent pas au d triment des femmes pas de sur charge de travail ou de d scolarisation des filles es tuveuses s mancipent Des ateliers sont organis s pour sensibiliser les femmes la cr ation de groupements Ces der niers b n ficient de formations en alphab tisation en autopromotion en gestion et la gouver nance associative Progressivement les femmes prennent conscience de leur int r t r aliser des activit s collectives La constitution d un fonds de roulement limite leurs probl mes de liquidit ainsi que le recours des cr dits usuriers Les tuveuses se sont d abord int gr es aux orga nisations de producteurs de riz ces femmes tant les prestataires des hommes producteurs Puis elles ont r alis qu elles avaient des approches dif f rentes face des probl matiques qui leur taient propres Quand elles ont pris la d cision de s orga niser en tant qu tuveuses les d buts ont t difficiles l Union de Lola a d s approvisionner en C te d Ivoire car les producteurs face la scission ont refus de la livrer Mais quand les tuveuses ont r ussi d velopper leur propre syst me de cr dit et constituer un fonds de roulement important les hommes les ont reconsid r es Ils ont fini par c der
192. nte le march int rieur repr sente plus d un milliard de dollars contre 634 millions pour les exportationss POURRA T ELLE SUIVRE L VOLUTION DE LA DEMANDE Pour consolider cette situation et gagner des parts de march s dans les villes l un des d fis pos s aux agriculteurs familiaux est d am liorer leur produc tion produire plus face la croissance d mogra phique et urbaine mais aussi produire mieux et de mani re plus diversifi e et r guli re pour r pondre aux attentes des consommateurs L enjeu pour les producteurs est d assurer leur propre s curit alimentaire mais aussi celle des urbains qui sont encore plus vuln rables aux variations des prix ali mentaires mondiaux Les difficult s sont multiples mauvaise qualit des intrants disponibles acc s difficile au financement pour l achat d intrants et d quipements ins curit fonci re probl mes de stockage difficult faire reconna tre la qualit de leurs produits manque de conseil agricole etc De nombreuses tudes de cas soulignent pourtant la capacit d adaptation de l agriculture familiale et sa r silience face aux risques qui la rend souvent moins vuln rable que les agricultures capitalistes ces derni res en cas de crise peuvent avoir ten dance d laisser le secteur agricole et placer leurs capitaux dans d autres secteurs jug s plus rentables les agricultures familiales elles ne se d localisent pas elles d
193. o conomique emp chent les pro ducteurs laitiers de satisfaire une demande urbaine croissante et exigeante Pour y r pondre au mieux et am liorer par la m me occasion les conditions de vie des producteurs Agronomes et V t rinaires sans Fronti res AVSF accompagne ces derniers INNOVATIONS es leveurs de V lingara optent pour un syst me coop ratif Partant du constat que le syst me des unit s de transformation priv es est peu satisfaisant pour assurer une collecte et fid liser les producteurs le projet innove travers la mise en place de mini laiteries coop ratives Elles comptent chacune 30 40 membres leveurs qui en sont propri taires Dans un rayon de 15 kilom tres autour des centres urbains ils collectent eux m mes le lait avant d en livrer la totalit la laiterie Ils sont ensuite r mun r s chaque mois en fonction du volume livr un prix fix selon la saison hiver nage ou saison s che en concertation avec tous les acteurs de la fili re Chaque mini laiterie a trois salari s un g rant un technicien de surface et un commercial Ce dernier livre les produits laitiers des boutiquiers quip s de r frig rateurs dans des points de vente strat giques de la ville identi fi s au pr alable Gr ce sa capacit constituer des stocks la coop rative fournit des intrants sanitaires et ali mentaires aux leveurs sous forme de cr dit rem boursable en livraison
194. ocales au S n gal par exemple on peut distinguer la transformation primaire en milieu rural d corti cage qui permet aux paysans de tirer davantage profit de leur r colte et aux transformateurs de dis poser d une mati re premi re de meilleure qualit la transformation secondaire mouture roulage de la farine et le conditionnement en milieu urbain qui largissent la gamme propos e et les d bouch s la transformation directe en milieu rural est com pl mentaire aux deux strat gies pr c dentes tour n es vers l alimentation des villes les habitudes alimentaires changent aussi en milieu rural pro gression du riz et les produits doivent tre ais s stocker et pr parer Le march rural repr sente en moyenne 50 du march alimentaire national les ruraux acc dant de plus en plus leur alimentation par le biais du march s Pape Seck charg de programme de l ONG Enda Graf au S n gal explique ainsi La mise en place de moulins permet de lever cet obstacle la consommation des c r ales locales au sein des m nages ruraux Les recettes tir es de l exploitation du moulin sont utilis es pour l entretien et l amortis sement de l quipement la paie du meunier ainsi que pour contribuer la prise en charge de besoins communautaires FOCUS SUR L INNOVATION APPROVISIONNEMENT EQUIPEMENT CONDITIONNEMENT S CURISER SES APPROVISIONNEMENTS L achat des mati res premi res pos
195. ogo trois unions de producteurs de ni b ont adopt les sacs PICS du nom du programme de recherche am ricain l origine de l innovation Pur due University Improving Cowpea Storage Gr ce leur triple fond ils emp chent le d veloppement des bruches principaux ravageurs de ce haricot Toutefois ces sacs sont on reux et pour d boucher sur une aug Pr paration mentation de revenu cette innovation doit tre associ e d une fosse un syst me de cr dit selon une enqu te du R seau compost national des chambres d agriculture du Niger RECA village pr s Voir fiche n 19 de Di ma Mali En Mauritanie les producteurs de patate douce de RHK Lexeiba et FoumgJle ta ont mis en place des espaces de stockage quip s de moustiquaires qu ils peuvent utiliser moyennant un petit forfait pour l entretien des locaux le taux de perte est pass de 50 de la produc tion moins de 10 En un an le revenu des produc teurs a augment de 68 le revenu moyen mensuel par t te dans les familles de producteurs est pass de 15 26 euros Voir fiche n 12 Au Mali les producteurs d oignons ont allong la dur e de disponibilit de l oignon local 3 mois initialement avec des techniques de production pr coce mais aussi gr ce des prototypes de cases de conservation a r es et collectives les consommateurs peuvent trouver l oi gnon 9 mois sur 12 et les producteurs tirent de meilleurs r
196. oigne Pendant les an n es 70 la pluviom trie tait telle que la production rizi cole permettait de couvrir les besoins des populations Ensuite les changements climatiques ont entra n une baisse de la production les surfaces cultivables ont diminu avec l apparition de la langue sal e intrusion d eau de mer dans la nappe phr atique d eau douce et les semences utilis es n taient plus adapt es aux nouvelles conditions climatiques Les semences et engrais sont souvent import s peu adapt s et ou co teux Les quipements sont aussi majoritairement import s cela pose un probl me de financement l achat mais aussi long terme pour la maintenance Face cela les agriculteurs s organisent mais savent aussi s allier avec des acteurs strat giques En Casamance avec l appui du Grdr les riziculteurs ont introduit de nouvelles vari t s de riz accompagn es de techniques culturales sp cifiques La production obtenue avec les vari t s traditionnelles ne permettait de couvrir que de 3 5 mois de consommation de riz dans l ann e Tandis qu avec ces vari t s am lior es adapt es au cli mat les paysans parviennent satisfaire leurs besoins pour au moins 9 mois voire 12 selon les ann es Au Burkina Faso les producteurs de fonio ont sollicit un partenariat avec l Institut national de l environnement et de la recherche agricole Ils ont ainsi eu acc s des semences am lior es et
197. on Cependant les institutions de microfinance IMF sont peu dispos es faire confiance aux petits producteurs Afin d att nuer la m fiance ces der niers se sont form s la constitution de dossiers de demande de cr dit Ce syst me a t test par les trois OP En trois ans elles ont obtenu pour leurs membres 19 cr dits stockage pour un montant total d environ 1 million de FCFA plus de 1500 euros Les pro ducteurs ont accru leur production et leur producti vit Ils ont pr vu d augmenter dans les prochaines ann es les quantit s warrant es Les P les d entreprises agricoles des cadres de concertation favorables aux changes et aux affaires Le cadre de concertation appel ici P le d entre prises agricoles PEA r unit r guli rement les acteurs d une m me fili re Ils changent sur les besoins de chaque maillon en termes de qualit ou d hygi ne par exemple les difficult s communes et envisagent les alliances possibles Les OP y rencontrent de possibles acheteurs mais aussi des IMF susceptibles de les financer En 2007 l UAR Plateaux a ainsi rassembl 600 acteurs de la fili re fonio producteurs vendeurs d intrants transformateurs et commer ants ce qui a donn lieu un contrat entre producteurs et transformateurs Les agriculteurs ont tabli un contrat avec l entreprise Messifa qui transforme le fonio Les femmes charg es des activit s post r colte ont su
198. on des leveurs les leveurs prennent part la gouvernance des mini laiteries Les groupements d leveurs s engagent livrer chaque jour leur surplus commercialisable En contrepartie l entreprise s engage r cup rer tout leur surplus de lait surtout en p riode de forte production Les leveurs et les mini laiteries ren gocient le prix d achat du lait deux trois fois par an varie en fonction des saisons entre 180 FCFA le litre en hivernage et 210 FCFA en saison s che entre 0 27 et 0 32 euro Les mini laiteries jouent ainsi le r le d interface entre des producteurs organis s auxquels elles apportent des services techniques pour l alimen tation et les soins sanitaires du cheptel et les march s urbains auxquels elles proposent des produits de qualit La participation des leveurs la gouvernance de la laiterie et les services d appui technique dispens s sont tr s importants pour s curiser l approvisionnement en effet comme la demande est forte et les producteurs courtis s les ventes parall les peuvent mettre en p ril la dynamique de d veloppement L am lioration du stockage et de la transformation cr e de la Valeur ajout e Concr tement les mini laiteries r mun rent des collecteurs qui sillonnent les villages avec des v los quip s de bidons dans un rayon de 30 kilom tres autour des mini laiteries Ils vont la rencontre des leveurs qui ont pr alablement centralis
199. ont dispos es dans des vergers qui ont de meilleurs rendements gr ce la pollinisation CHAMPS D INNOVATION M TRANSFORMATION E ma trise des march s E concertation Ma s pour l alimentation du b tail Autre Terre 72 Nourrir les villes d fi de l agriculture familiale Pratiques innovantes Fiche 5 suite Unit s de transformation sociales et solidaires Groupements de producteurs Des structures de transformation garantes des int r ts des producteurs APIL est une association qui fournit des services sociaux ses membres mais elle s est galement orient e vers l conomie sociale et solidaire pour dynamiser les fili res et s curiser les d bouch s et les revenus des producteurs Elle a cr trois unit s conomiques laiterie miellerie centre d levage APIL a vu son organisation profond ment voluer au fil du temps Elle diffuse d sormais les informa tions sur ses activit s tr s largement En 2012 elle a recrut des managers pour g rer les unit s co nomiques et les rendre autonomes financi rement La participation des producteurs dans la fixation des prix d achat du miel et du lait par les unit s de transformation a cr des liens forts entre transfor mateurs et producteurs Ces derniers soucieux de la rentabilit des unit s livrent du miel et du
200. ont emball s sous plusieurs formats et tiquet s avec le logo Danaya Nono pour tre reconnus par les consommateurs urbains Les produits sont distribu s en ville par des vendeurs ambu lants et des femmes revendeuses sur les march s Voir fiche n 10 Au Togo o le riz local est minoritaire et per u comme tant d une qualit peu fiable le r seau national des ESOP a cr la marque Riz D lice En 2012 une cam pagne publicitaire financ e 77 par les ESOP a assur la diffusion d un spot publicitaire la t l vision pendant plus de trois mois celle d un spot audio sur les radios de Lom et de l int rieur du pays la pose d af fiches et la cr ation de gadgets publicitaires Les ventes ont d coll Voir fiche n 18 Ainsi lorsqu un produit local investit les m mes canaux de communication que ceux import s les pr jug s peuvent tomber Le fait d appara tre dans les grands medias donne de la cr dibilit au produit et le fait conna tre un public plus large Les op rations de sensibilisation comme les th tres forum ou les projections d bat de film jouent de leur c t sur la fa on dont est construite l id e de qualit en cherchant la transformer long terme pour que les garanties auxquelles se fient les consommateurs ne Ma triser les march s Nourrir les villes d fi de l agriculture familiale soient plus l emballage et la publicit mais la prove nance locale et la transpar
201. onvention tripartite entre l industriel la banque et les paysans accompagn s par l Asprodebf a t sign e Ainsi les paysans sont pay s comptant puis l emprunt est rem bours apr s la vente de la production par l industriel Ce m canisme de financement int gr n est pas enti rement nouveau en Afrique de l Ouest puisqu il a soutenu le d veloppement des grandes cultures d exportation On dispose donc d exp riences de long terme pour en appr cier les limites dans la fili re cotonni re par exemple dans les deux derni res d cennies malgr son apparente s curisation ce syst me de financement a engendr un endettement important de certains producteurs et a contribu l abandon de la production cotonni re Plusieurs facteurs sont en cause le cr dit production de fili re est d tourn pour financer les cultures vi vri res la caution solidaire fonctionne avec difficult les OP interm diaires n ont pas toujours la capacit de se faire respecter les contrats sont contest es De plus un tr s grand nombre d agriculteurs ne sont pas ins r s dans des fili res porteuses et n ont donc pas acc s un syst me de financement s il est exclusivement construit sur ce principe La finance de fili re ne peut donc constituer qu une solution partielle Le financement de l agriculture familiale doit aussi passer par des politiques publiques qui s cu risent les revenus des agriculteu
202. ormation sur les march s assez nova teur recourant l utilisation de SMS messages instantan s sur t l phones portables travers la F d ration des unions de producteurs du B nin les diff rents membres du r seau se transmettront Pratiques innovantes Nourrir les villes d fi de l agriculture familiale l63 rapidement les donn es dont ils disposent sur l offre et la demande au niveau de chaque territoire Chaque groupement pourra relayer ces informa tions aux producteurs et agir strat giquement en cons quence Pour sensibiliser l importance de ce type d informations l URP AL a pr vu de r ali ser des missions de radio Tontines et fonds de garantie collectif lURP AL alle tradition et innovation Les transformatrices ont mis profit le syst me traditionnel de tontine rotative pour multiplier leurs investissements en quipements et pouvoir suivre l augmentation de la production Ce syst me ren force les liens et l engagement des participants tandis que la pression sociale induite favorise le remboursement Mais la d marche la plus innovante ce niveau reste la mise en place par l URP AL d un fonds de garantie dans une banque Fececam B nin Ce fonds de garantie collectif constitue une caution pour les pr ts des diff rents groupements Il est g r par les responsables des plateformes et
203. ose pas de probl me majeur R sultat l oignon malien est pr sent sur le march sur une plus grande p riode neuf mois au lieu de deux ou trois au b n fice des consommateurs qui disposent d un produit de meilleure qualit ESULTATS Des circuits courts vers les entreprises la p riph rie de la ville de Kayes les membres du RHK souhaitent d velopper la commercialisa leurs titres de propri t Quoi qu il en soit ce r sul tat est une preuve de l influence que peuvent avoir les alliances d organisations de la soci t civile Par ailleurs le RHK a besoin d alli s de poids sur la question des semences car il rentre en concur rence avec de grandes firmes trang ress Un r seau dense et structur pour peser sur les politiques Le RHK regroupe 96 organisations membres et 24000 producteurs Dans chaque cercle de la r gion de Kayes un comit technique est consti tu de quatre organisations membres du RHK de salari s du Grdr et du secr taire de la chambre d agriculture lls se r unissent une fois par mois pour aborder les probl mes touchant l horticulture Pratiques innovantes Nourrir les villes d fi de l agriculture familiale 89 tion en circuit court producteur consommateur l chelle du programme un comit de suivi se PROJET PORTE PAR de leurs produits issus d une agriculture biolo r unit tous les six mois Il est compos du Grdr de R seau gique lls p
204. ourraient ainsi obtenir de meilleures la chambre r gionale d agriculture de Kayes du des horticulteurs marges qu avec la vente bord champs des conseil r gional de Kayes des services techniques de Kayes RHK interm diaires de l tat intervenant dans l appui au monde rural et Issiaka Magassa Kayes tant une importante r gion mini re le de la recherche agronomique de Sam issakk6 yahoo fr RHK s est rapproch des grandes entreprises de Avec la d centralisation le contexte institutionnel la zone Situ es en zones rurales elles s approvi a chang et les actions de plaidoyer s adressent Grdr Migration sionnent pour le moment en produits import s l assembl e r gionale de Kayes Le RHK se posi Citoyennet Les producteurs de Diamou et de Bafoulaf tionne comme un d fenseur des int r ts des pro D veloppement ont r ussi organiser un march au sein de la ducteurs dans leur volont d acc der aux march s www grdr org cimenterie Diamond Cement soci t indienne de 400 salari s Le directeur a accord un espace pour am nager un march attenant lusine et mis disposition des v hicules pour son approvi sionnement chaque dimanche Les deux premiers mois de fonctionnement ont permis la vente de 866 tonnes de fruits et l gumes 96 tonnes d oi gnons 36 de tomates 88 de chou 38 de gombo 81 de piment et 28 de bananes pour environ 62 millions de FCFA 95 000 euros En 2014 le RHK n gocie
205. ourrir les villes d fi de l agriculture familiale Pratiques innovantes Fiche 19 suite Cr dit stockage et p les d entreprises agricoles Affichage des prix des c r ales sur les march s alentours devant le si ge de l organisation des producteurs de Ts vi Togo Afdi PROJET PORT PAR Agriculteurs fran ais et d veloppement international Afdi Yvan Oustalet yvan oustalet afdi opa org Union des agriculteurs de la r gion des Plateaux UAR P Union pr fectorale des organisations paysannes de Sotouboua UPOPS Union des groupements de Korbongou UgKo 1 47 de la population rurale est en situation d ins curit alimentaire et les petits agriculteurs sont les plus touch s Source Enqu te rapide sur la s curit alimentaire Togo PAM 2010 2 Pour une adapt s et la formation des producteurs Pour le ni b un syst me de conservation innovant est uti is les sacs PICS Le projet PICS Purdue Univer sity Improving Cowpea Storage r duit les pertes post r colte du ni b gr ce un sac qui emp che e d veloppement des bruches principaux rava geurs de ce haricot Les unions cherchent collectivement des solutions leurs difficult s communes Ces diff rentes innovations sont diffus es au sein des unions gr ce un syst me qui associe ani mateurs paysans relais et paysans pilotes Les changes entre unions permettent d voquer les difficult
206. ours d eau et de sa pluviom trie lev e est aussi un des principaux pays rizicoles d Afrique Dans certaines r gions favorables cette culture comme la Gui n e foresti re le riz occupe une place centrale dans l conomie Nourriture de base des Guin ens les urbains en consomment chacun environ 100 kg par an Les consommateurs pr f rent le riz local car il est tuv ce qui n est pas le cas du riz Pratiques innovantes Nourrir les villes d fi de l agriculture familiale 77 import Pourtant le pays ne parvient pas couvrir ses besoins et les importations s l vent environ 300000 tonnes par an Le Gret et la Maison guin enne de l entrepreneur MGE ont d velopp une s rie d initiatives en faveur des fili res vivri res strat giques La popula tion guin enne appr ciant particuli rement les pro duits du terroir ces fili res sont tr s prometteuses Concr tement le projet ACORH vise am liorer la disponibilit du riz tuv avec un effort particulier sur la transformation maillon essentiel de la fili re jusque l peu ou pas reconnu L aval de la fili re est majoritairement constitu de femmes Leur donner plus de poids au sein de la fili re est fondamental R pu
207. par mois 15 euros S il joue aussi le r le de collecteur au sein du village il peut doubler son revenu Aujourd hui les mini laiteries ont g n r 119 emplois de collecteur au sein du r seau Ce revenu mensuel de 30 euros quoique modeste est attrayant il est quivalent celui de nombreux travailleurs urbains qui doivent supporter des d penses lev es pour vivre en ville et peinent envoyer de l argent leurs familles Voir fiche n 10 Les ventes de tisanes fromages confitures et jus 1 La production a augment de 20 entre 2010 et 2013 voir fiche n 4 2 Association pour la de fruits principales productions promues Santo promotion de la s curit de la souverainet alimentaire Afrique Verte Burkina Faso 3 Voir BRICAS Ant o par le projet continuent de se d velopper d montrant l existence de march s locaux urbains N TCHAMBA C THIRION MC 2012 Le march alimentaire des pays d Afrique de l Ouest du Cameroun et du Tchad 4 Organisation pour l alimentation et le d veloppement local 5 Actions pour la s curit et la souverainet alimentaires Afrique Verte Niger 6 Voir le site du Cirad sur le fonio fonio pour des produits du terroir de qualit bien condi cirad fr 7 Voir le t moignage de Simon Baliteau sur alimenterre org 8 Association r gionale pour le tionn s et avec un tiquetage attractif Ces produits d veloppement de l emploi agricole et rural 9 Voir le t moignage de St phani
208. parable celui en vigueur dans le syst me bancaire quasi inaccessible aux petits producteurs La r ussite de cette premi re exp rience de cr dit formel leur servira de r f rence pour une future demande Les producteurs ont aussi b n fici d un stoc kage fiable et d un niveau maximum de conser vation alors que le taux de perte atteint g n ra lement 30 Plus de 80 de ces c r ales de qualit reconnue ont t vendues des transformatrices de Dakar raison de 165 FCFA le kg alors que le prix de valorisation la mise en stock tait de 125 FCFA Les producteurs ont donc r alis une marge brute de 40 FCFA par kg warrant Op ration de mise en stock Gret 102 Nourrir les villes d fi de l agriculture familiale Pratiques innovantes Fiche 17 suite Warrantage pour s curiser et valoriser les c r ales PROJET PORT PAR Gret Guillaume Bastard bastard gret org Enda Graf Sahel Emmanuel Ndione seynindione gmail com Pape Seck Nous avons re u de tr s bons chos de la part des producteurs qui taient tr s satisfaits de l exp rience Et pour cause certains d entre eux se sont retrouv s avec 40 000 FCFA d conomies apr s avoir stock Les petites entreprises de transformation ont pu b n ficier d un stock relativement important et se sont approvisionn es un meilleur prix que celui pratiqu Dakar cette p
209. peut se r duire de fa on significative dans la mesure o le warrantage s il prend de l ampleur a un effet stabilisateur global sur les variations de prix M me si cette perspective semble encore lointaine dans ce cas de figure la rentabilit du syst me se situerait dans la capacit des producteurs au travers de leurs organisations n gocier des prix terme de vente en gros cou vrant les frais du cr dit et du stockage Le projet a toutefois cr un r f rentiel pr cieux pour une extension future dans d autres zones et avec d autres partenaires financiers LADAK est 1 Le taux de nantissement se d finit comme le pourcentage de stock auquel s applique la garantie de cr dit Inf rieur 100 il permet de compenser d ventuelles pertes de poids d shydratation attaque de ravageurs et de valeur marchande stagnation ou baisse des prix des denr es stock es 2 Projet Profils mis en uvre par le Gret Enda Greif Sahel AVSF et JED de 2009 2012 constitu e de 5 unions de groupements dont plu sieurs ont manifest leur int r t pour le warrantage de m me que la F d ration des OP s n galaises FONGS D anciens magasins de la Soci t natio nale de commercialisation des ol agineux Sona cos ou de la Soci t de d veloppement agricole du S n gal Sodeva sont pressentis pour servir d entrep ts une fois r habilit s L implantation d un r seau bancaire plus dense diminuerait les co
210. pirent en effet de l exp rience des teikei connus en France sous le nom d Association pour le maintien de l agriculture paysanne AMAP INNOVATIONS L AVAP un mode de mise en march innovant appr ci des consommateurs La premi re d marche innovante du projet a t l appropriation et l adaptation du syst me de l AMAP par les mara chers Ce circuit court de commercialisation repose sur un engagement r ci proque entre producteurs biologiques et consom mateurs formalis par un contrat renouvelable CHAMPS D INNOVATION E am lioration de la production E MA TRISE DES MARCH S E financements Distribution des paniers devant l cole Montaigne Cotonou Hortitechs 66 Nourrir les villes d fi de l agriculture familiale Pratiques innovantes Fiche 3 suite Paniers paysans et certification d une dur e d un an Tandis que les mara chers peuvent financer plus facilement leur production et s assurent un d bouch stable et r gulier les Depuis 2012 les agriculteurs membres de l AMAP ont engag une d marche de certification par ticipative pour garantir la qualit et le caract re participative consommateurs sont rassur s par le fait que les biologique de leurs produits Pour obtenir cette produits soient cultiv s de fa on biologique certification ils se sont form s en agro cologie Victime de son succ s l AMAP B nin a
211. proc d s de transformation au sein des entreprises on am liore in fine la perception g n rale des consommateurs sur les produits locaux et l agriculture familiale locale regagne des parts de march s Au Burkina Faso les productions traditionnelles reprennent de l importance dans l alimentation des consommateurs urbains la fili re fonio red colle gr ce au travail de l ONG Aprossa sur la qualit et la trans formation en produits pr ts l emploi Quant au ni b les Unions de producteurs des provinces du Boulgou et du Gourma accompagn es par l ONG Vredeseilanden VECO ont r ussi le pari de multiplier leurs ventes par 6 entre 2010 et 2013 gr ce la diversification en cous cous et farines de qualit Voir fiches n 4 et 6 Pour rester la port e des consommateurs ouest africains les unit s de transformation con oivent des gammes de produits et des contenances la port e du plus grand nombre Par exemple la meilleure vente des la teries Danaya Nono au Mali est le sachet de 200 ml de lait pasteuris 100 FCFA 15 centimes d euros Voir fiche n 10 QUELLES TRANSFORMATIONS Les strat gies de transformation sont diff rencier en fonction des acteurs des contextes des circuits de distribution Il ne s agit pas de faire jouer aux producteurs un r le qui n est pas le leur surtout s il existe d j des activit s de transformation risques d viction Pour les c r ales l
212. produits de qualit producteurs ont accru leur capacit nourrir les Pour diversifier les paniers les producteurs ont villes de fa on durable tout en am liorant leurs nou des relations avec l Union des groupements conditions de vie de producteurs de Toffo UGPAT S adaptant aux Cotonou S m Podii Ouidah Tori et Toffo 42 besoins des consommateurs l UGPAT vend ga agriculteurs dont 15 femmes ont pr financ leur lement l AMAP des produits transform s confi production et augment leurs recettes de 10 tures jus de fruits locaux ananas papaye goyave 20 en deux ans Le chiffre d affaires mensuel citron etc Les trois types de paniers propos s pour le groupement atteint 11000000 FCFA soit par l AMAP sont riches d une grande diversit pr s de 400 euros par chef d exploitation Par ail leurs 50 postes d ouvriers agricoles et six emplois dans la distribution ont t cr s A A A LE A A NS SO RNA 350 familles de consommateurs sont affili es Pri Contenu d nier AMAP Cotonou Porto Novo Abomey Calavi et rix ontenu au p Cocotomey 600 nouveaux consommateurs se sont Environ 5 kg carottes tomates salades vernonia grande manifest s en 2013 mais pour des raisons d effi 2 500 FCFA morelle piments patates douces petits oignons navets cacit et de manque de moyens suppl mentaires 8 80 euros basilic persil menthe thym ils n avaient pas pu tre satisfaits dans l imm diat Le panier le moin
213. prunt atteint aujourd hui plus de 92 millions de FCFA un peu plus de 140000 euros avec un taux de remboursement moyen de 95 Voir fiche m 4 CAISSES FILLES INTERNALIS ES AU SEIN DES OP Depuis leur retrait de l activit de financement direct les OP s investissent travers des caisses filles ayant une personnalit juridique ind pendante Exp riment e depuis longtemps cette piste prend aujourd hui de plus en plus d importance et cer taines OP ont d j une exp rience significative en la mati re La FONGS OP s n galaise en phase de consolidation d un r seau national de mutuelles d pargne et de cr dit a cr un outil innovant pour les cr dits d investis sement en partenariat avec l tat luxembourgeois le Fonds d appui aux initiatives rurales FAIR II s agit d un fonds d investissement g r de fa on participative avec les paysans et les mutuelles du r seau FONGS L objec tif est de renverser la logique habituelle en partant de la demande et en impliquant les b n ficiaires dans la conception de leur projet et la d finition de leur calen drier de remboursement Le cr dit transite alors par une mutuelle qui va en g rer la bonne utilisation Inaugur en 2006 ce fonds a permis en sept ans de financer plus de 250 projets d investissement au S n gal dont envi ron 220 projets familiaux et une trentaine de projets de groupements un taux d int r t de 12 les produc
214. r currents La majorit des contrats entre acteurs tant oraux de nombreux acteurs producteurs individuels orga nisations de producteurs unit s de transformation ou grossistes tous sont concern s ne respectent pas leurs engagements Ils mettent ainsi en danger la p rennit de certains autres ou les mettent en difficult simplement parce qu ils ont trouv une opportunit de vente ou d achat plus r mun ratrice C est typiquement ce que l on appelle en conomie un comportement de passager clandestin Le partage de la valeur ajout e souvent in quitable parfois imagin comme tel cr e beaucoup de malen tendus La plupart du temps on consid re que les producteurs sont l s s dans les relations au sein d une fili re Or cette g n ralit se voit contredite par divers cas qui invitent plus de nuance On voit autant de producteurs ou de transformateurs en situation de monopsone que de transformateurs o de commer ants confront s des producteurs en situation de monopolef Ainsi les producteurs laitiers au S n gal ou au Mali mettent r guli rement en difficult les mini laiteries qui ont fait le choix de transformer le lait local Elles n arrivent pas toujours s approvisionner correcte ment aupr s des producteurs qui par ailleurs leur imposent leur prix Malgr cette position dominante les leveurs ont tendance penser que les laiteries font de grosses marges sur leurs dos e
215. r donner du liant aux sauces qui accompagnent tous les plats C t fruits la demande en banane est en plein essor La r gion de Kayes se d senclave de plus en plus gr ce au d veloppement d axes routiers et les produits ext rieurs arrivent facilement Les pro ducteurs locaux peinent maintenir leur position sur le march Le mara chage qui occupe plus de 80 des femmes actives vivant pr s d un point d eau constitue un important levier de lutte contre la pauvret Avec son partenaire Grdr le R seau des horti culteurs de Kayes RHK mise sur la r duction drastique des co ts des engrais et des semences sans baisse de la qualit Gr ce aux semences locales et aux techniques d agro cologie tropicale les producteurs horticoles de la r gion de Kayes limitent leur d pendance aux firmes productrices d intrants NNOVATIONS Des semences locales qui rendent leur autonomie aux paysans Dans la r gion de Kayes la semence d oignon tait la chasse gard e des firmes semenci res et le gou lot d tranglement des agriculteurs les semences hybrides F1 d oignon obligeaient un renouvel Pratiques innovantes Nourrir les villes d fi de l agriculture familiale 87 lement co teux chaque ann e Gr ce des for mations la production biologique de semences et l implic
216. r le tarif ext rieur commun n goci avec l UE on achoppe sur une autre contradiction Les gouvernements n ont pas accept notre demande d augmenter la taxe l import sur le riz le lait et d autres produits tout simplement parce que ces produits de base sont tr s consomm s et que les consommateurs de chez nous sont pauvres Aug menter le prix de ces denr es de base g n rerait des difficult s sociales importantes Nous comprenons cela car en tant que paysans nous sommes aussi des consommateurs pauvres Mais notre d saccord est simple si l ambition est de prot ger les consommateurs pauvres et notamment les urbains alors il est l gitime de ne pas augmenter les taxes l import Mais il faut que cela soit articul une strat gie de souve rainet alimentaire avec des appuis des tats pour que la production r gionale de riz de lait et des autres produits de base puisse couvrir les besoins d ici quelques ann es Des exemples sectoriels montrent par ailleurs qu une produc tion prot g e cr e de l emploi et g n re plus de s curit alimentaire Nous avions au S n gal d importantes difficult s 10 Nourrir les villes d fi de l agriculture familiale Pr face March au B nin Yves Le Bars dues la concurrence des oignons import s particuli rement des Pays Bas Avec l interprofession oignon et notre mouvement national nous avons approch le minist re du Commerce en disant
217. r les leveurs Les acteurs de la fili re se coordonnent au sein d un comit de pilotage sp ciale ment mis en place pour arbitrer entre eux et d velopper les strat gies offensives de prise de parts de march Voir fiche n 15 Il n existe pas de sch ma pr tabli de r quilibrage des rapports commerciaux mais le travail sur la structuration des professionnels en groupements unions et f d rations se r v le essentiel la concer tation pour donner lieu des accords quilibr s suppose une bonne organisation et repr sentation de chaque groupe d acteurs au risque sinon de formaliser des rapports de force pr existants STRUCTURATION QUALIT ACC S AU MARCH ET PLAIDOYER DES FILI RES STRUCTURANTES La premi re motivation des producteurs se consti tuer en groupements en unions et en f d rations est souvent le besoin de services collectifs mutualis s achats d intrants ventes group es Ces premi res d marches de structuration des producteurs qui am nent les membres des OP monter en comp tences et se constituer comme collectif en font des acteurs plus cr dibles mais aussi plus influents que ce soit pour peser dans un cadre de concertation ou dans des n gociations avec l tat Les fili res les mieux structur es sont celles exporta trices coton cacao arachide f ainsi que celles qui rev tent un int r t particulier pour les tats D autres comme les fili res mara ch re
218. r les march s Nourrir les villes d fi de LA VENTE GROUP E S AV RE PROFITABLE QUAND LES MARCH S REGROUPER ET N GOCIER SON OFFRE En fonction des fili res des territoires des jeux d acteurs et des pr f rences des consommateurs les strat gies de commercialisation peuvent s orien ter vers la vente individuelle et ou group e des interm diaires et ou des commer ants la vente directe la n gociation avec des clients finaux pour des contrats de livraison Il ne s agit pas d vincer tout prix les commer ants qui ont souvent leur r le jouer mais plut t de faciliter l organisation de fili res quilibr es Si le prix per u par chaque maillon de la fili re est r mun rateur sans tre excessif pour les consommateurs l agriculture gagne des parts de march en ville La mise en march group e est souvent vue comme une strat gie gagnante pour augmenter le pouvoir de n gociation des paysans Mais elle n est pas toujours l option la plus ad quate Ainsi Moustapha Ka du Grdr souligne les difficult s des paysans de l Est du S n gal regrouper leur production Des dissensions se cr ent souvent entre les producteurs sur le prix de vente et le partage des b n fices Ceci a amen les organisations produire en commun ce qui offre des avantages indubitables division des charges prix de gros plus attractif pour l achat des intrants surveillance et entretien partag des p ri m tres
219. ractualisation reste ma tris e par les paysans Nous savons que c esfla contractualisation qui a transform les petites coop ratives agricoles euro p ennes en grandes coop ratives Qui ont oubli leur base ce qui a fait dispara tre beaucoup de petits producteurs Ceux qui nous ont devanc s da s la contractualisation nous ont pr venus notamment travers les changes entre paysans organis s par Afdi Pour nous une coop rative est un ensemble solidaire o les forts portent les faibles o les grands portent les petits Mais il y a des contractualisatidns qui peuvent abolir la ma trise des paysans quand on passe des contrats portant sur 50 000 ou 100 000 tonnes on pousse les gens rentrer dans un syst me o la base est oubli e Car si l on carte tous ceux qui ne sontfas capables de produire 300 tonnes par an cela veut dire que volontairement o non on laisse tomber les plus faibles et on pousse une concentration sans fin Evidemment nous ne pouv ns pas nous passer de contrats car nous ne pouvons ni ne voulons remplacer les autres acteurs des fili res Nous sommes des producteurs et m me si aujourd hui nous apportons de la valeur ajout e aux produits bruts nous avons besoiR d autres acteurs Notre but est donc de signer des contrats avec ces acteurs sans casser ce qui a fait la base de nos mouvements C est pour cela que lorsque l industriel s n galais transformateur d arachide a propos aux producteurs
220. rand nombre de petites unit s de transformation en milieu rural et en p riph rie des villes On trouve d sormais du fonio pr t l emploi du couscous de la bouillie autant de produits qui demandent beaucoup de travail et que l on peut d sormais acheter pr ts tre consomm s Evidemment ces produits couvrent un pourcentage des besoins encore faible qui est d environ 10 Mais avec des taux d int r ts bas pour pouvoir s quiper et une protection des mar ch s nous pourrions aller tr s vite Souvent il manque des coop ratives ou des structures conomiques pour mutualiser l achat d quipement et les ventes y a des familles dont la productivit ne permet pas de vendre beaucoup ce qui rend n cessaire la mutuali sation Or certains restent tr s m fiants envers les coop ratives Ils gardent en m moire les coop ratives cr es par les tats et g r es par des fonctionnaires apr s les ind pendances Mais tout doucement les gens recommencent s int resser la mutualisation Pr face Nourrir les villes d fi de l agriculture familiale l11 Une coop rative est un ensemble solidaire o les forts portent les faibles O les grands portent les petits Pour approvisionner les villes il faut aussi offrir des produits de qualit Des associations s n galaises ont justement mis sur un riz local de qualit pour concurrencer le riz import et qui est la fois attrayant bien pr par et bien emb
221. ransform e en yaourt le chiffre d affaires a t multipli par 6 en 4 ans 85 000 euros en 2013 et les 240 leveurs fournisseurs ont doubl leurs revenus Voir fiche n 5 De plus l analyse des modes de r investissement des revenus issus des petites entreprises de transformation r v le l int r t social fort du secteur hors du m nage les revenus sont souvent r investis dans d autres activit s g n ratrices de revenus pour diversifier les risques au sein du m nage le secteur tant largement domin par les femmes les revenus sont davantage investis dans les d penses d ducation et de sant Dans leur diversit de contextes et en mobilisant de multiples ressources les agriculteurs familiaux sont l origine d innova tions qui am liorent la production et la transformation travers ces initiatives les OP et les petits producteurs contribuent maintenir un tissu conomique dynamique et cr er des emplois en zone rurale galement dans la collecte le transport et la distribution des produits Cette redynamisation de l conomie rurale freine l exode des jeunes ouest africains attir s par les villes malgr l expansion quotidienne des poches de pauvret urbaine autour des capitales de la r gion l Un jeune leveur qui s installe au village et qui vend 2 3 litres de lait par jour une mini laiterie du r seau Danaya Nono peut rapporter l exploitation familiale environ la somme de 10000 FCFA
222. ration de la production E ma trise des march s M CONCERTATION iche 8 CONTEXT D fi structurer la fili re mara ch re Entre Basse et Moyenne Guin e les pr fectures enclav es de T lim l Gaoual et Koundara abritent une population tr s pauvre qui vit de l agriculture et de l levage En l absence de m canisation d intrants de qualit et de dynamiques collectives les rendements sont bas Les agriculteurs appro visionnent les petites villes de T lim l Gaoual et Koundara et dans une moindre mesure Kindia et Conakry Les revenus g n r s ne suffisent cependant pas acqu rir les produits qu ils ne cultivent pas Certains comme les mara chers sont d autant plus p nalis s que leurs productions ont longtemps t per ues comme marginales par les pouvoirs publics Les quelques organisations qui les repr sentent ne sont pas encore assez structur es pour participer au dialogue politique et d fendre leurs int r ts Alli e la Cellule d appui aux organisations de base CATOB l association fran aise Normandie Guin e ANG travaille depuis 2009 avec les mara chers pour am liorer les strat gies de commerciali sation et structurer la fili re INNOVATIONS Les Unions de producteurs se professionnalisent L innovation principale pour l approvisionnement des march s urbains est d ordre organisationnel Il s agit de la professionnalisation des groupements et
223. re deux et huit personnes avec a minima un transformateur et un g rant Les acteurs charg s de la commercialisation sont bas s Bamako et relayent le r seau de laiteries rurales install es dans les villes secondaires ICD structure d appui au projet accompagne la cr ation et le d veloppement des mini laiteries avec le soutien du CIDR Ces deux ONG sont partenaires depuis le d but de ce projet de mini laiteries rurales Elles ont par ailleurs d velopp un r seau de soutiens et de partenaires solides l instar de l Institut d conomie rurale du Mali ou de l Agence nationale pour la s curit sanitaire des aliments ANSSA che 11 SEMENCES LOCALES ENGRAIS BIOLOGIQUES ET CIRCUITS COURTS Les mara chers de la r gion de Kayes ont r duit de 30 40 le co t des intrants et obtenu des espaces de vente strat giques Leurs revenus ont augment de 20 en trois ans CONTEXT Demande en fruits et l gumes frais non satisfaite localement Au Mali la production horticole ne permet pas de satisfaire la demande locale notamment sur le march de la ville de Kayes Depuis le d but des ann es 2000 la population de la r gion de Kayes augmente un taux de 3 par an et les besoins alimentaires se diversifient entra nant une plus grande consommation de fruits et l gumes L oignon en particulier est fondamental dans les recettes pr par es par les citadins Le gombo est aussi tr s appr ci pou
224. riode de l ann e o les c r ales sont peu abondantes L institut de microfinance a gagn une nouvelle client le et minimis ses risques par la garantie du stock physique Perspectives et d fis Des pistes d am lioration propos es par les pro ducteurs sont l tude comme le couplage du warrantage avec un pr t pour les intrants ou louverture r guli re des magasins pour d nouer les cr dits de ceux qui ont besoin de leurs stocks Les principales contraintes restent la technicit n cessaire qualit du produit mis en stock pour viter sa d gradation conditions du stockage contr le r gulier et le caract re sp culatif du dispositif la rentabilit de l op ration n est assur e que si les prix augmentent entre la r colte et la p riode de soudure ce qui n est pas le cas chaque ann e En effet certaines ann es le prix du mil baisse ou stagne d s les mois de juin ou juillet lorsque l hivernage s annonce bien et que les stocks sont importants au niveau des grossistes Ces derniers mettent alors en vente des quantit s importantes qui font chuter les prix Ces variations relativement rares sont difficiles anticiper Les conditions d un changement d chelle Le changement d chelle peut conduire un para doxe En effet une diff rence entre le prix de vente des c r ales bas au moment de la r colte et celui lev au moment de la soudure est la condition de la rentabilit Or elle
225. rix du march Il accorde ensuite un cr dit correspondant un pourcentage de la valeur du stock taux de nantissement poss de aussi un cadenas des entrep ts et est propri taire des biens stock s jusqu au remboursement du cr dit M me si les ONG Gret et Enda Graf ont initialement jou un important r le d animation elles ont d s la fin du projet transf r cette capacit l OP pour que le syst me soit plus efficace et durable che 18 STRUCTURATION DES FILI RES ET MARKETING LE MODELE ESOP Au Togo les producteurs soutenus couvrent aujourd hui 5 de la demande nationale de riz c r ale la plus consomm e en ville CONTEXT D pendance des villes togolaises au riz import La production nationale de riz couvre environ 50 des besoins au Togo Dans les villes la demande de riz import est grande le riz local restant g n ralement dans les zones de production Du fait de rendements faibles et de l image n gative des produits locaux il peine se positionner face aux riz import s en termes de prix et de qualit Avec son partenaire ETD le CIDR travaille depuis 1997 au Mali au Togo au B nin et au Burkina Faso sur la structuration des fili res agricoles gr ce au mod le Entreprises de services et organisations de producteurs ESOP Ils ont d velopp une exper tise in dite sur la fa on dont les agriculteurs fami llaux peuvent acc der aux march s urbains gr ce
226. roduction Les productions de fonio brut et de fonio transfor m de l Urprofos ont explos Gr ce la m canisa tion les producteurs gagnent beaucoup de temps Ils ont ainsi pu multiplier les superficies cultiv es par cinq Comme les rendements sont aussi mont s en fl che ils ont t multipli s par quatre entre 2010 et 2012 la production de fonio brut de l Urpro fos est pass e de 4 5 96 tonnes la production nationale tant de 1500 tonnes L volution est tellement spectaculaire que la presse s n galaise s en est fait l chos La majeure partie est autoconsomm e ou vendue brut Avec la mise en place d une unit de trans formation centralis e et quip e la quantit de fonio pr cuit et pr t l emploi mise en march a aussi t d multipli e La diff rence est nette avec pilons et mortiers les producteurs fournissaient 827 kg de fonio pr t l emploi en deux ans ils ont d pass les 4 tonnes La qualit est un objectif essentiel de l unit de transformation la d marche doit aboutir un produit fini avec z ro sable et des graines homog nes La qualit assure des d bouch s Le principal d bouch du fonio pr cuit reste pour le moment la Foire internationale de l agriculture et des ressources animales FIARA organis e tous les ans Dakar cette occasion les producteurs de l Urprofos ont vendu 1 5 tonne de fonio trans form en 2011 et 2 9 tonnes en
227. roduit phare attire la client le et le reste du rayon est couvert par ceux qui se vendent peu Une autre strat gie d entr e est la cr ation d un point de vente d di Bien qu elle g n re des co ts fixes importants elle peut s av rer payante gr ce la visi bilit offerte et l image de qualit v hicul e Face l parpillement et la raret de l offre de pro duits locaux Lom l Oadel a ainsi constitu un p le achat vente puis ouvert une boutique bar restaurant de produits pr ts l emploi pour inciter les urbains consommer local Le syst me fonctionne comme un march de niche avec une client le fid lis e qui s largit peu peu Pour les produits laitiers les kiosques de vente directe aux couleurs de la laiterie sont pl biscit s Les mini laiteries du d partement de V lingara estiment que ces kiosques g n rent 130 FCFA de plus pour chaque litre de lait vendu Voir fiche n 15 Pour que la mise en march b n ficie la fois au pro ducteur et au consommateur l agriculture familiale s organise pour n gocier des volumes importants avec les autres maillons des fili res ou directement avec les acheteurs Plut t que l export les transformatrices de karit ont cibl les consommateurs burkinab s qui repr sentent un march 10 fois plus important En travaillant sur la qualit le packaging et la communication leurs revenus ont quadrupl Gret Ma trise
228. ropasteurs APIL est membre de l Union nationale des apicul teurs du Burkina Faso UNABF et se concerte avec les diff rents acteurs de la fili re iche PROFESSIONNALISATION DE LA FILI RE NI B En quatre ans les producteurs et les transformatrices de ni b sont parvenus assurer la consommation de ni b de 15500 personnes suppl mentaires Leur revenu a augment de 46 CONTEXT Le ni b l gumineuse locale promouvoir Le ni b l gumineuse riche en prot ine et au co t de production peu lev constitue un revenu com pl mentaire pour nombre de producteurs ruraux burkinab s P tissant de la mauvaise image des produits locaux le ni b brut est peu consomm en ville en comparaison d autres l gumineuses ou c r ales Il reste donc une culture d appoint en plus de la production c r ali re et sert constituer de pe tits stocks d aliment de bonne qualit dans lesquels piocher en fin de p riode de soudure car certaines vari t s de ni b cycle court m rissent t t Mais puisque les producteurs n investissent pas dans l am lioration de la production les rende ments des cultures de ni b d passent rarement 800 kg hectare Environ 30 de la production vendue est transform e soit par des femmes qui en tirent un maigre revenu en vendant biscuits et fa rines au bord des routes soit par des grossistes qui exportent L offre de produits transform s partir
229. ros contre 121 kg pour 7 400 euros en 2011 L impact d passe largement ce seul aspect de rentabilit de l activit semenci re pour les culti vateurs l acc s des semences abordables et de bonne qualit est crucial Aujourd hui le RHK fournit ses membres 80 de leurs semences ce qui a fait baisser les co ts de production de l oignon La qualit de ces semences et leur adaptation aux conditions locales ont permis d augmenter les rendements Concernant le gombo gr ce une collaboration avec la recherche 50 kg de graines de base pour la production de semences paysannes certifi es ont t achet s en 2013 par les semenciers membres du R seau horticole Le RHK envisage de cr er un r pertoire des semences locales mara ch res Les vari t s an ciennes sont pris es par les consommateurs qui connaissent leurs propri t s Large diffusion des techniques d agro cologie tropicale Le RHK et le Grdr produisent r guli rement des missions de radio pour sensibiliser aux dangers de l utilisation non ma tris e des pesticides et des engrais chimiques et pour vulgariser les techniques de fumure organique et de biopesticides base de neem de piment d ail et de gingembre Lors d un pr c dent projet des producteurs mara chers des sept cercles de la r gion se sont form s aux techniques d agro cologie tropicale Parmi eux le RHK a form deux formateurs endog nes Les producte
230. roupements des producteurs d ananas de Toffo UGPAT au B nin a travaill en partenariat avec l ARDEARS Rh ne Alpes L objectif initial tait l export d ananas s ch en commerce quitable Mais le produit n a pas bien march en Europe L UGPAT s est alors r o rient e vers la production de jus d ananas pour le mar ch local avec quatre producteurs ayant investi dans une petite presse St phanie Piveteau charg e du projet pour l ARDEAR en est convaincue L export est un levier pour l investissement en mat riel ses garants facilitent l acc s aux banques Le principal probl me des paysans est leur capacit investir et trouver des fonds de rou lement C est l que le march local et l export peuvent tre compl mentaires Face au succ s du jus d ananas sur le march urbain l UGPAT a pu n gocier avec des grossistes Un march du Les c r ales locales ont des qualit s nutritives m connues Quand l emballage est attractif et qu elles sont faciles cuisiner elles regagnent des parts de march Isabelle Duquesne jus d ananas b ninois merge avec une dizaine d autres unit s de transformation qui se positionnent AM LIORER LE CONDITIONNEMENT Les emballages sont un autre frein la transforma tion pour le march local Ils sont souvent import s et co teux tout en repr sentant une des cl s pour gagner la faveur des consommateurs urbains De nombre
231. rs face aux al as inh rents leur activit Acc der au financement Nourrir les villes d fi de l agriculture familiale 55 MUONA LA FORMATION POUR S CURISER LES STRAT GIES DE FINANCEMENT Conscientes du manque de cr dibilit des acteurs de l agriculture familiale aupr s du monde bancaire certaines OP travaillent sur la gestion m me des exploitations familiales l Au Togo trois unions de producteurs l UgKo l UPOPS et l UAR P ont form des animateurs endog nes aux diff rents outils du conseil aux exploitations familiales CEF Le CEF offre aux familles les outils n cessaires pour g rer le suivi de la production et de la tr sorerie familiale ce qui am liore la qualit des dossiers de demande de cr dit Dans chaque union des paysans relais 200 au total assurent la diffusion des outils CEF fiche de suivi des cultures comptabilit d exploitation etc et le suivi des producteurs qui souhaitent les adopter Ils ont d j obtenu 19 cr dits stockage pour un montant total d 1 million de FCFA plus de 1 500 euros sur les trois premi res ann es de diffusion des outils CEF Voir fiche n 19 QUELS EFFETS QUAND LA CONTRAINTE DE FINANCEMENT EST LEVEE LEVIER DE D VELOPPEMENT L acc s au financement se r v le un levier puissant pour d velopper le potentiel productif de l agriculture familiale mais aussi pour la structuration de fili res g n ratrices d emplois de la production la com
232. s Soja rassemble une dizaine de groupements de l Union r gionale des producteurs de l Atlantique et du Littoral URP AL une coop rative de transformation d approvisionnement et d coulement du soja CTAE des producteurs de semences et des commer ants Les changes ont provoqu une am lioration de la pro duction en qualit et en quantit et une diversification des produits transform s Les groupements de produc teurs ont vendu pr s de 80 de leur production de 2013 directement la CTAE 235 FCFA le kg contre 150 FCFA en 2012 La contractualisation assure aux producteurs un revenu s curis et la CTAE un approvisionnement de bonne qualit sans sable ni cailloux disponible proximit La marge b n ficiaire des producteurs a aug ment de 15 et les ventes ont t quasiment multi pli es par dix Voir fiche n 2 SE CONCERTER POUR PORTER UN PLAIDOYER COLLECTIF La concertation est en outre un bon moyen de r unir des acteurs distincts autour d int r ts communs pour faire pression sur les autorit s administratives et politiques et obtenir de meilleures conditions de commercialisation Dans la r gion de Kayes au Mali une commission r gio nale regroupant des organisations paysannes les services agricoles de l tat et le Grdr a men un plaidoyer aupr s des autorit s locales pour l am nagement d un espace pour les fruits et l gumes sur le march de Kayes Outre des conditions sanita
233. s un objectif central l objectif premier de contribuer la r ussite des projets le PAFAO va se donner un deuxi me objectif celui d appor ter des r f rences utiles soit de nombreux acteurs semblables ceux qui ont t soutenus soit des responsables de politiques publiques La r ussite d un projet n est plus que la moiti du chemin celle pour laquelle la plus grande part des financements sera accord e l autre moiti tant de r ussir faire du projet une exp rience de r f rence Ce deuxi me objectif d coule directement de la conscience que l aide ne peut se d multiplier en autant de projets qu il y a de villages dans un pays ou m me dans le monde c est dire l infini Et pourtant l ambition de la solidarit internationale est bien de les aider tous Ce deuxi me objectif n est pas nouveau Beaucoup a t dit et crit sur le changement d chelle la tache d huile le micro macro mais il nous a sembl d abord que tous les projets devaient poursuivre cet objectif de production de r f rences mais galement que les initiateurs du programme avaient eux aussi des t ches accomplir dans l interaction avec les utilisateurs potentiels de ces r f rences ou leurs organisa tions dans la d termination des questions pour lesquelles des r f rences devaient tre produites dans l appui aux exercices de capitalisation mener par les projets enfin dans la production de r f rences agr g es
234. s cette option est la fois durable moins co teuse et facteur d ind pendance Au B nin dans la r gion Atlantique cinq paysans se sont form s la production de semences de soja s curisant l approvisionnement de 400 producteurs Ces derniers ont aussi revitalis les sols adaptation des iti n raires techniques et introduction d inocula Les ren dements du soja ont augment de 500 1 100 kg par hectare Voir fiche n 2 Depuis l augmentation du prix du lait en poudre sur les march s internationaux les leveurs ouest africains sont incit s produire davantage Le lait local est mieux valoris et regagne la confiance des consommateurs urbains CISV Au Mali les mara chers de la r gion de Kayes ont r duit de 30 40 leurs charges de campagne gr ce la dif fusion de semences locales et de techniques agro co logiques Leurs productions sont ainsi plus comp titives face aux fruits et l gumes import s et ils sont mainte nant en mesure de n gocier avec les entreprises mi ni res de la zone pour l alimentation de leurs employ s Voir fiche n 11 PR SERVER LES SOLS GR CE L AGRO COLOGIE La production de semences ou d engrais organique est souvent compl t e par des techniques agro cologiques qui optimisent les apports du sol de l eau et du soleil aux cultures Ainsi la rationalisation de l irrigation la mise en place de l agroforesterie l utilisation de biopesti
235. s de 80 de leur production 76 tonnes directement la coop rative de transformation et leurs revenus ont augment de 15 Voir fiche n 2 Trois OP du centre et du nord du Togo l UAR l UPOPS et l UgKo exp rimentent galement les PEA L UAR a ainsi rassembl 600 acteurs de la fili re fonio Les pro ducteurs ont tabli un contrat avec l entreprise Messifa qui transforme le fonio Les femmes charg es des acti DES FILI RES vit s post r colte ont suivi des formations et fournissent un fonio d une qualit suffisante pour tre transform en glace de fonio et en super fonio d pourvu d im puret s Le contrat est pass de 3 tonnes en 2009 10 tonnes en 2012 Voir fiche n 18 L enjeu des PEA r side aussi dans leur capacit d crocher des rendez vous avec des grossistes Une des difficult s courantes est que ces derniers en situation de monopsone un demandeur face de nombreux offrants ont tendance ne pas hono rer leurs promesses d achat Les unions cherchent donc obtenir des contrats crits Les cadres de concertation interprofessionnels sont aussi propices une uniformisation des pratiques qui facilite les changes commerciaux De nombreux conflits entre commer ants surgissent en effet cause de diff rences de syst mes de mesures selon les pays ou les r gions Les acteurs impliqu s dans les diff rents PEA du Togo ont pu s accorder sur les syst mes de me
236. s produits c r aliers secs soit la fourchette de prix accep tables en dessous de laquelle le consommateur se m fie de la qualit et au dessus de laquelle il n ach te pas le produit Gr ce ces informations les petites entreprises ont mieux d fini leurs strat gies de prix en fonction de leur co t de revient et de la client le cibl e Edgar Deguenon le responsable de l AMAPS B nin cite un exemple de d passement de ce seuil de prix psychologique pour une huile d arachide produite dans le centre du B nin Cette huile extraite torr fi e clarifi e mise en bouteille et commercialis e par des groupements de femmes au prix de 1 100 FCFA le litre tait ensuite vendue 2200 2700 FCFA dans les boutiques Le produit quoique de qualit et bien conditionn se vendait mal cause du ren ch rissement des commissions Dans certains cas Une envie og un DELICE En 2012 la marque locale Riz D lice a diffus un spot publicitaire la t l vision togolaise les ventes ont d coll ETD le prix final reste donc un handicap s rieux pour la consommation des produits locaux par les popu lations urbaines qui se d tournent vers les produits d importation VALORISER SON IMAGE ET SES PRODUCTIONS Tous les produits locaux ne b n ficient pas d une bonne image en particulier ceux n cessitant une transformation La communication reste un axe in dispensable de la reconqu te des march s urbains
237. s bailleurs internationaux Un programme de formation massive de ressources humaines agronomes techniciens paysans n cessaires un processus de changement d chelle devrait s engager enfin l action d ATD Quart Monde va poser au niveau national l o elle doit l tre la question du financement de la sant des pauvres ZA sA 22 Nourrir les villes d fi de l agriculture familiale Introduction Intervention d Ousseini Ouedraogo ROPPA s minaire de capitalisation Dakar 2013 Anne Fran oise Taisne LA CAPITALISATION UN SPORT COLLECTIF Capitalisation rime avec transmission Bien des significations sont pr t es au mot capitalisation Pour nous ce mot voque un process loin d un m canisme boursier accumuler des savoirs nouveaux et leur donner de la valeur en l occurrence non financi re effor sociales culturelles de validit et d utilit soumettre un texte disons un article des pairs et avec eux jusqu obtenirdd eux une validation puis enregistrer ce document devenu docum enfin publier dans un fichier une banque des savoirs et innovations une fiche concise sous mode d emploi pour faire Sonna tre l innovation permettre de remonter au document de r f rence et l exp rience innovante d origine et de surcro t faire reconna tre la paternit de ses g niteurs C est cefensemble de fonctions que nous appelons capitalisation Viennent ensuite
238. s cher 2500 FCFA tait des 5000 FC FA Environ 7 kg m mes l gumes en plus grande quantit tin la classe moyenne Une nouvelle offre de 7 60 euros concombres poireaux courgettes chou blanc pinards panier de 1300 FCFA est disponible en 2014 car Hortitechs travaille une d mocratisation des pro Environ 14 kg m mes l gum n pl ran ntit i io i i 9 500 FC FA par R pa E o a E engrais organiques multiplication des points de 14 50 euros ma s jus de fruits ananas papaye avocat baobab bissap L agro cologie s appuie sur le savoir faire des agriculteurs et r duit la d pendance aux intrants chimiques co teux Elle est donc bien accept e par les producteurs Depuis 2010 des stagiaires b ninois et fran ais les accompagnent dans l adoption de ces pratiques Le fait qu ils soient issus de l agriculture biologique donne aux produits plus de valeur notamment aupr s de certaines ca t gories de consommateurs urbains ais s attentifs leur sant ou l environnement vente d veloppement de l approvisionnement des cantines L AMAP vise augmenter et diversifier la production pour approvisionner les consomma teurs et les march s institutionnels cantines de cinq villes du Sud B nin Toutefois deux produits sont particuli rement vic times de la concurrence des produits import s au B nin Les consommateurs pr f rent aux vari t s locales les riz import s de Tha lande et du Paki
239. s de vente directe ne sont pas toujours les circuits de distribution les plus rentables ils peuvent jouer un r le d cisif dans la connaissance des attentes des urbains Les recettes des ventes des mara chers de Kolda ont augment de 50 entre les campagnes 2013 et 2014 Voir fiche n 16 Au Burkina Faso les unit s de transformation de miel et de lait de la ville de Kaya ont progressivement pris leurs marques sur les march s en adaptant leurs produits au fur et mesure et en les testant ils sont parvenus mieux r pondre aux demandes des m nages urbains Leur jus de miel a t tr s bien accueilli avec plus de 11 000 litres vendus en 2013 Les produits d riv s du miel ont rapport la miellerie de Kaya un b n fice net de 5 4 millions FCFA 8 000 euros environ r affect la formation et l quipement de nouveaux apiculteurs Voir fiche m 5 Les r sultats des enqu tes de consommation am nent nuancer deux id es largement r pan dues la pr f rence des villes pour les produits import s et la sup riorit absolue du crit re de prix Pierre Cuche directeur du Service international d appui au d veloppement SIAD travaille avec es productrices d oignon dans le nord du Burkina Faso rapporte ainsi On dit souvent que les populations urbaines d Afrique de l Ouest aiment es produits import s Pourtant d apr s une en qu te r alis e aupr s des commer ants locaux oignon local rest
240. s frais de collecte et de transport jusqu Bamako Pourtant les produits laitiers locaux sont pris s par les consommateurs urbains Et comme le cours mondial du lait a augment depuis la crise de 2008 le contexte est devenu plus favorable aux produits laitiers locaux Des mini laiteries quip es simplement casseroles mixeuses cr meuses se d veloppent dans les villes secondaires Elles proposent des services d appui la production four niture de fourrage d parasitage ins mination artificielle qui incitent les leveurs produire plus et mieux Le r seau Danaya Nono lait confiance compte 5 mini laiteries qui ont cr 119 emplois directs au Mali Ce r seau ne cesse de prendre de l ampleur Voir fiche n 10 On trouve des exp riences similaires au S n gal Casamance et au Burkina Faso Dans le d partement du V lingara au S n gal Agronomes et V t rinaires Sans Fronti res AVSF et la Maison des leveurs de Kolda ont r ussi d multiplier les quantit s de lait transform es et mises sur les march s urbains gr ce la cr ation de mini laiteries coop ratives Entre 2010 et 2012 les parts de march gagn es correspondent 3000 consommateurs suppl mentaires Voir fiche m 15 A Kaya ville secondaire du Burkina Faso APIL avec l appui d Autre terre a cr une laiterie pour r pondre aux attentes des consommateurs et allonger la dur e de conservation du lait 80 de la production est t
241. s nationales les ONG et les programmes de s curit alimentaire Les stocks concernent les se mences d arachide ainsi que le mil et le ma s pour l autoconsommation et la vente Les entrep ts sont g r s de fa on collective par des comit s villageois qui garantissent la s curit et le suivi des stocks Toutefois la taille de ces magasins est limit e par rapport aux besoins et les m nages conservent aussi des c r ales pour l autoconsommation dans habitation ou dans les petits greniers traditionnels Bien que la r colte des c r ales ait lieu en octobre novembre leur stockage n intervient pas avant janvier f vrier En effet les prestataires de services de battage attendent le d but de la campagne arachidi re pour d marrer leur tourn e dans les vil ages ils veulent tre certains que les producteurs disposent de tr sorerie Entretemps seul un bat tage manuel est possible ce qui donne des grains de mauvaise qualit souvent bris s d pr ciant la valeur marchande des stocks Assurer la s curit alimentaire des familles Dans le warrantage tel que mis en uvre au Niger par la FAO le cr dit est octroy au moment de la moisson aux OP qui sont en charge des magasins et des activit s conomiques permettant le rem boursement du cr dit Dans ce cas l l objectif du cr dit est de permettre le financement des intrants par OP avant la campagne et ainsi assurer la mise en culture dans les d
242. s ou c r ali res sont tr s peu organis es De m me certains segments sont assez peu repr sent s le maillon post r colte et la transformation sont des secteurs peu formalis s R union de l Union des producteurs de fonio de la r gion de S dhiou Urprofos Urprofos 08 Vo de chiffre d affaires en 2 ans pour les mini laiteries coop ratives de Casamance 38l Nourrir les villes d fi de l agriculture familiale S organiser pour agir et peser g g EN GUIN E LES TRANSFORMATRICES DE RIZ SE SONT ORGANIS ES POUR FAIRE VALOIR LEURS INT R TS Formation sur les normes d hygi ne de la traite centre de collecte de Yoli S n gal CISV La cr ation de structures diff rentes chelles donne aux acteurs de ces fili res la possibilit de d velopper leur activit et d influencer la d finition des politiques publiques les concernant Au S n gal la fili re mara ch re de la r gion de Kolda s est structur e avec l appui d AVSF et gr ce au rap prochement des organisations de base groupements de promotion f minine pour discuter de leurs pr oc cupations communes Trois organisations mara ch res se sont par la suite constitu es en fa ti re le Cadre de concertation pour la promotion du mara chage dans la r gion de Kolda CCPM regroupe aujourd hui pr s de 1000 mara chers Il est rattach la Coop rative natio nale des horticulteurs elle m
243. s produits de l agriculture familiale suppose en effet un travail sur la qualit pour concurrencer les produits import s et offrir des garanties aux consommateurs Les producteurs doivent prendre en compte les exigences des transformateurs et offrir une mati re premi re de premier ordre Les transformateurs doivent tenir compte des exigences de la client le donner de la valeur ajout e aux mati res premi res et proposer des produits finis de qualit la cha ne de distribution Les distributeurs doivent consid rer les contraintes des autres maillons accepter un prix r mun rateur pour les produits locaux en reconnais sant leur valeur tout en offrant un prix acceptable aux consommateurs finaux Concilier ces diff rentes exigences peut amener confronter des int r ts antagonistes quand en r a lit une am lioration de la qualit d bouche souvent sur des gains pour l ensemble des acteurs S organiser pour agir et peser Nourrir les villes d fi de l agriculture familiale l Au Burkina Faso la mise en relation des trois principaux maillons de la fili re fonio producteurs transformateurs et commer ants a permis d engager un travail en sy nergie et de partager quitablement les revenus Les acteurs ont identifi collectivement les contraintes qui pesaient sur l attractivit du fonio et apport la r ponse la plus compl te possible am lioration de la production reconnaissance d un maillon pr trans
244. s sols par deux en vitant la location tr s co teuse de tracteurs Ils se sont form s de nouvelles techniques de pro duction sur des zones pilotes et utilisent d sormais des boutures am lior es Puis ils deviennent leur tour formateurs En utilisant la fumure organique ils valorisent les sous produits de l levage qui remplacent les engrais chimiques co teux et polluants Mieux encore au vu de la faible pluviom trie la fumure organique constitue un v ritable alli pour fertiliser les sols optimiser leur capacit d absorption de l eau et lutter contre l rosion En retour les femmes utilisent d sormais les fanes de patate pour l alimentation ovine soit sous forme brute soit sous forme de blocs min raux nutritifs pierres l cher Leur valeur nutritive assure une alimentation compl te aux b liers qui peuvent ensuite tre vendus plus cher avec un b n fice de pr s de 50 La transformation cr e de la valeur ajout e Les producteurs ont galement am lior la qualit de leurs produits depuis qu ils utilisent des points de stockage quip s de moustiquaires moyennant un petit forfait pour l entretien des locaux Le stoc kage assure des prix plus stables Les transformatrices ont acquis des quipements de meilleure qualit et se sont form es de nou velles techniques de transformation de condition nement et d emballage Elles ont ainsi am lior la qualit et accru la diversit d
245. s unions cherchent donc obtenir des contrats crits Dans le cadre du projet des contrats impor tants ont t sign s avec Agrinova ainsi qu avec l Agence nationale de la s curit alimentaire du Togo ANSAT Agrinova entreprise de collecte de soja et d exportation vers le Ghana et le B nin a achet 198 tonnes de soja aux trois unions Pratiques innovantes Nourrir les villes d fi de l agriculture familiale 107 entre 2010 et 2018 tandis que ANSAT leur a achet 163 tonnes de ma s composante majeure de l alimentation des Togolais Pour s adresser aux meilleurs offrants et peser dans les n gociations les unions ont galement mis en place un syst me d information sur les mar ch s SIM Chacune suit les prix agricoles dans son secteur value l volution du rapport entre offre et demande et transmet ces informations aux autres unions L exp rience de la vente group e a t capitali s e par les trois unions sous la forme d un guide pratique dit par Afdi Ce guide reprend les avan tages de la commercialisation group e les cueils viter et relate des exp riences v cues Des Innovations soutenues en amont par l am lioration de a production et du stockage Le succ s du warrantage et de la vente group e a t assur en amont par l am lioration de la production et de la gestion des exploitations Ainsi d autres innovatio
246. sation r alisation de flyers et affiches organisation de journ es de d gustation et partici pation des bourses et foires commerciales et re cherchent activement de nouveaux points de vente Les tiquettes rendent les produits plus visibles les emballages plus attrayants et rassurent sur la com position des produits Elles indiquent par ailleurs la valeur nutritionnelle et nerg tique et guident les consommateurs pour la pr paration R SULTATS Des acquis visibles sur les march s urbains Aujourd hui les transformatrices offrent toute sorte de produits facilement consommables des prix comp titifs couscous semoules brisures farines riz souffl vermicelle p te de mil s ch et biscuits base de mil et de sorgho Ces produits sont vendus dans une centaine de points de vente r gu li rement approvisionn s dont des piceries des supermarch s et des march s Lors des foires et des bourses commerciales auxquelles elles ont particip en 2013 les unit s de transformation ont r alis un chiffre d affaires d 1 5 million de FCFA pr s de 2300 euros pour une tonne de produits vendus En deux ans elles ont vendu presque 70 tonnes de d riv s de c r ales locales ce qui correspond plus de 115000 rations journali res les c r ales base de l alimentation au Niger fournissent 76 des apports nerg tiques Pour les transformatrices cela repr sente 70 mil lions de FCFA de
247. saturation du march du fonio pr t l emploi au Burkina Faso il reste deux fois plus cher que le riz import les transformatrices visent les restaurants pour vendre sans emballage un prix plus comp titif et faire red couvrir le go t du fonio des consommateurs qui s en taient loign s Les transfor matrices ont ainsi tabli des contrats avec 45 restau rants entre 2011 et 2014 Voir fiche n 4 Pour se faire une place dans les boutiques en ville la qualit et la r gularit d approvisionnement sont des facteurs importants mais le d marchage commercial est aussi un travail de longue haleine Azara Nfon Dibi du Gret d crit ainsi la constitution du r seau de points de vente de produits issus du karit Gr ce aux efforts r alis s en termes de transformation et de conditionnement nous avons peu peu r ussi surmonter les r ticences des distributeurs par rapport aux produits locaux Ce r seau change la donne l Union des productrices du karit UPROKA qui n avait aucun point de vente dans la ville de Ouagadougou en a au jourd hui une trentaine et a r alis gr ce eux un chiffre d affaires annuel de plus d un million de FCFA De plus en plus d unit s de transformation forment leurs salari s la n gociation avec les commer ants pour obtenir des emplacements int ressants dans les magasins Parfois le pari est particulier visibilit maximale en occupant l espace Un p
248. sieurs centaines de milliers d euros donc des projets consid r s comme importants dans la granulom trie de la Fondation de France Valoriser les Innovations haut potentiel de d veloppement 20 Nourrir les villes d fi de l agriculture familiale introduction Le Comit Ha ti s est rendu compte que pour atteindre les associations et organisations ha tiennes il fallait des proc dures permettant de d livrer des appuis directement et une chelle plus modeste de quelques milliers ou di zaines de milliers d euros Pour ce faire le comit a propos la cr ation en Ha ti de quatre Fonds d initiatives locales FIL en l occurrence un FIL Urbain un FIL Rural un FIL Culture et un FIL Cr ation d activit s conomiques Ces FIL ont t g r s et anim s localement Ils ont b n fici de 8 millions d euros soit un quart du total des ressources et ont permis de soutenir plus de 300 projets Enfin les troisi me et quatri me ann es avec des financements beaucoup plus modestes le comit a soutenu des actions de capitalisation notamment un processus original que nous avons appel M moire du d veloppement L exp rience FACTS Reports une m thodologie originale et prouv e Ce processus de capitalisation a emprunt aux revues scientifiques leurs m thodes savoir d abord la r daction d articles par les acteurs concern s sur des processus d innovation apparus sur le terrain et ayant un car
249. stan lls boudent galement la volaille locale les fameux poulets bicyclettes races locales lev es en plein air leur pr f rant les sous produits de volaille import s ailes ailerons cuisses poulets complets Pratiques innovantes Nourrir les villes d fi de l agriculture familiale 67 Pour votre sant consomm s des ig San et Fruits Here d i 11 97 g siers Hortitechs ne baisse cependant pas les bras et entend contre attaquer en valorisant la qua lit de ces deux produits locaux L association l a d j fait avec les jus locaux fortement concurren c s par les jus de fruits import s base de produits de synth se L AMAP contribue au d veloppement de l offre des jus de fruits locaux de qualit sur les march s urbains ACTEURS Les acteurs b ninois mpliqu s Les 300 familles de consommateurs urbains pr fi nancent la campagne agricole de 42 agriculteurs L ONG b ninoise Hortitechs cr e en 2006 mobilise une quipe permanente de 3 salari s et 12 b n voles pour l appui selon une approche partici pative des initiatives de d veloppement dans les domaines agricole et alimentaire Pour d velopper l AMAP B nin Hortitechs forme et conseille les agriculteurs sensibilise les consommateurs et organise la distribution Divers partenariats institutionnels apportent les savoir faire et les r s
250. sure utilis s dans les fili res concern es Au Burkina Faso c est l introduction de sacs en plas tique transparents par l ESOP oignons qui a mis fin aux escroqueries sur la qualit Certains grossistes l saient les d taillantes en ne mettant la bonne qua lit que sur le haut des sacs Tous les syst mes permettant la circulation de l infor mation sont propices la bonne gouvernance et au d veloppement des fili res Les unions impliqu es dans les PEA au B nin et au Togo ont mis en place des syst mes d information sur les march s SIM qui fonctionnent via SMS pour l change d informations entre territoires Chaque union de producteurs suit les prix agricoles dans son secteur value le rapport entre offre et demande et transmet ces informations aux autres unions Les commer ants peuvent aussi tirer profit de ces informations comme le raconte Pape Seck d Enda Graf au S n gal Le SIM adoss un dispositif tr s l ger tait op rationnel moindre co t Sa mise en place r pondait au souci d informer en temps r el le paysan sur les prix pour qu il sache avant de se rendre sur le march combien il pourrait vendre Cela permettait aussi de r soudre le probl me des zones d ficitaires car en connaissant les zones o la demande tait forte le producteur ou le commer ant pouvait prendre l initiative de se d placer Nous avons en jouant le r le de centrale de collecte et de vente Elle gestion
251. t acqu rir des quipements de meilleure qualit SULTATS Le ni b transform gagne des parts de march en ville L augmentation et la s curisation du revenu g n r es par le projet ont incit les producteurs accro tre d s la premi re ann e 2010 les superficies consacr es au ni b Gr ce leurs nouveaux produits les UPPA ont gagn des parts NN 1 Cette p riode durant laquelle la nourriture est rare correspond aux mois pr c dant les premi res r coltes g n ralement en septembre dans les r gions sah liennes d Afrique la fin de la p riode de soudure le prix du ni b augmente de fa on importante et c est principalement ce moment l qu il est consomm dans les villes 2 Engrais min ral produit par la chimie compos d azote N de phos phore P et de potassium K 3 Elles gagnaient donc plus de 460 euros en 2009 environ 620 euros en 2010 et 680 euros en 2015 Le salaire annuel moyen au Burkina Faso est estim 488 euros 4 Lors de la campagne de 2013 le retard des pluies a aussi incit sur l ensemble du pays aug menter les surfaces emblav es en ni b culture dont les besoins en eau sont largement inf rieurs ceux des c r ales habituellement sem es cette p riode d o une hausse de la production de 11 qui a pouss les prix la baisse de march dans les villes moyennes et Ouaga dougou Au Burkina Faso la demande urbaine est estim
252. t en poudre est possible en p riode de collecte insuffisante mais moins de 10 des volumes trait s Les produits sont emball s sous plusieurs formats et tiquet s avec le logo qui com mence tre connu des m nages urbains Les produits sont distribu s en ville par des ven deurs ambulants et des femmes revendeuses sur les march s Le lait pasteuris Danaya Nono peo Pratiques innovantes Nourrir les villes d fi de l agriculture familialel 85 est vendu 100 FCFA en sachet de 200 ml soit 500 FCFA ou 0 76 euro le litre Comparativement le lait UHT import en condi tionnement est vendu entre 1 000 et 1 500 FCFA le litre environ 2 euros Le lait import est donc plus cher mais a l avantage de pouvoir tre conserv plus longtemps par les distributeurs et les consom mateurs Le r el concurrent est la poudre de lait puisqu un litre reconstitu par le consommateur lui co te seulement 300 FCFA 0 46 euro La cr me matur e est vendue en sachets de 200 ml au prix de 200 FCFA 0 30 euro Le fro mage et le ghee sont plus chers co tant res pectivement 6000 FCFA 9 euros pour un kg et 2250 FCFA 3 40 euros pour 900 mi Des produits locaux tr s pris s Bamako Les produits laitiers issus de petites entreprises de transformation et conditionn s dans des embal lages attrayants sont tr s recherch s par les consommateurs urbains N an
253. t proposition pour l action ouvrage collectif AFD Cirad FIDA mai 2011 2 Voir l entretien d Azara Nfon Dibi sur le site alimenterre org 3 Les exploitations familiales s n galaises investissent et se moder nisent Dynamiques paysannes mars 2014 4 Voir le t moignage de Pierre Cuche du SIAD sur alimenterre org 5 Voir le t moignage de Moussa Bald d AVSF sur alimenterre org 6 Association pour le maintien d une agriculture paysanne 7 Actions pour la S curit et la Souverainet Ali mentaires Afrique Verte Niger 8 Foire internationale de l agriculture et des ressources animales initi e par le Conseil national de concertation et de coop ration des ruraux CNCR du S n gal son objectif est de promouvoir les conomies rurales de l Afrique de L Ouest 9 Voir le t moignage de Moustapha Ka sur alimenterre org 10 Voir le t moignage de Tata Yawo Ametoenyenou sur alimenterre org 11 Voir le t moignage de Simon Baliteau d Essor sur alimenterre org 12 L exp rience de la vente group e a t capitalis e par les trois unions du Togo sous la forme d un guide pratique dit par Afdi 13 Voir le t moignage de Pape Seck sur alimenterre org l agriculture familiale 49 Transformatrices d arachide Meckh S n gal Fr res des Hommes 50 Nourrir les villes d fi 20 de revenus pour les producteurs lors d un test de cr dit stockage au S n gal de
254. t sont la base d une confiance mutuelle Regroup es en unions les tuveuses s engagent acheter une quantit fixe de riz une union de producteurs qui s engage en retour les fournir en priorit et de fa on r guli re Les tuveuses ont par ailleurs pass avec l adminis tration locale des contrats de fourniture en riz tuv Voir fiche n 7 De nombreuses exp riences montrent ainsi l impor tance de ce processus de structuration qui est le fon dement de la capacit des acteurs tre correcte ment r mun r s et repr sent s dans le d bat public Dans un r cent rapport le Comit de la s curit alimentaire mondiale CSA souligne l importance du facteur temps pour asseoir de telles organisations qui peuvent avoir tendance sous la pression de certains partenaires multiplier les projets et les objectifs au risque d aller trop vite et de p ricliter l inverse des processus de structuration de long terme peuvent amener cr er des organisations tr s int gr es comme les Entreprises de services et organisations de producteurs ESOP voir fiches n 10 et 18 Celles ci rassemblent par exemple dans une m me structure producteurs et commer ants qui historiquement se faisaient face comme le souligne Pierre Cuche du SIAD Outre les ESOP on voit aussi se d velopper des mod les conomiques fond s sur l conomie sociale et solidaire qui relient plusieurs maillons au sein d une
255. taire leurs fruits et l gumes sont aussi plus beaux La rationalisation de l irrigation donne des produits de meilleure qualit Le deuxi me cycle a port sur la gestion de l eau car les changes avec les mara chers avaient mis en relief des techniques peu conomes en eau Les paysans relais se sont dot s de thermom tres de tensiom tres et de pluviom tres afin d observer plus rigoureusement leurs sols et leurs plantes pour valuer plus pr cis ment les besoins en eau et viter le gaspillage lls se sont form s l utilisation de ces mat riels ainsi qu diff rentes pratiques agro cologiques qui favorisent l absorption de l eau par le sol et limitent les pertes par vaporation paillage asso ciation de cultures La rationalisation de l arrosage augmente la r sis tance des plantes aux maladies et la qualit des produits qui se conservent plus longtemps Cela permet de les vendre sur une p riode plus longue et le fait d irriguer plus tard allonge aussi la p riode de disponibilit des l gumes Gr ce cela les fruits et l gumes des mara chers de l AOPP concurrencent les produits mara chers venus du sud du pays d autant que l absence de co t de transport et la rationalisation de la produc tion les rendent comp titifs Pour diffuser ces nouvelles pratiques les produc teurs mara chers ont enregistr 10 missions de radio diffus es en trois langues dogon peulh et bambara Les
256. tant pas d noncer leur r le mineur dans la cr ation de valeur quand ce n est pas leur incomp tence leur corruption ou leur d sint r t pour le bien gublic En positif ceux ci demandent une large ouverture aux acteurs priv s seuls m me Comme tous les bailleurs de fonds grands ou petits publics ou priv s l Fondation de France se doit donc de contribuer la r novation de l aide au d veloppement et dans son actiond en faire la d monstration Tout en restant consciente de ses limites elle s est efforc e depuis quelques ann e pas de donner une nou dynamiques d innovations qui ont pu et m me d merger de leurs actions et ainsi du d veloppement Introduction Nourrir les villes d fi de l agriculture familiale 15 HENRI ROUILL D ORFEUIL Acad mie d Agriculture de France membre du Comit Solidarit s Internationales de la Fondation de France SAVOIrS Dopulaires La capitalisation couter comprendre valoriser d velopper les savoirs En effet cette question de la capitalisation des savoirs acquis par des acteurs locaux et de leur transmission qui est essentielle est d ficiente Cela est d la nature des connaissances et des acteurs concern s l absence d incitation capitaliser et transmettre l absence d organisation d outillage et de comp tences pour le faire Cela est d galement la culture propre au monde de la coop ration et de
257. te initiative visant am liorer les reve nus des agriculteurs familiaux et les cha nes de valeur agricoles Ces agriculteurs familiaux sont d j connect s aux march s Contrairement au clich de la petite exploitation familiale vivant en autarcie une tude r alis e par la FONGS au S n gal aupr s d un chantillon repr sentatif de 1811 exploitations agricoles familiales montre qu en moyenne 48 de leurs productions sont mises en march Cette insertion conomique est galement li e leur consommation puisque les exploitations familiales FOCUS SUR L INNOVATION passent par le march pour acqu rir 44 de leurs aliments Les besoins alimentaires de sant et d ducation seront d autant mieux satisfaits que les mises en march seront profitables aux agricul teurs familiaux TUDES DE MARCH MARKETING PROSPECTION N GOCIATIONS GROUP ES CONNA TRE SES MARCH S Dans les projets soutenus par le programme PAFAO de la Fondation de France et du CFSI ce renverse ment de logiciel peut tre observ les acteurs du secteur agricole et de la transformation sont de plus en plus l coute des besoins et demandes des consommateurs avec la clef des succ s commer ciaux solides Au S n gal la coop rative des mara chers de la r gion de Kolda a organis un point de vente directe en ville pour recueillir des informations sur les pr f rences des consommateurs M me si les Kiosque
258. tion mesurer les progr s ou constater les difficult s ou les checs Cette deuxi me situation a l avantage d une meilleure documentation des processus d innovation qui sont en g n ral complexes car tout changement modifie des quilibres de pouvoirs des int r ts contradictoires des syst mes techniques ou sociaux Par contre elle peut entra ner de nombreuses et fortes d perditions car rien ne permet d affirmer au d part d un projet qu il y aura r ussite et que celle ci pourra s expliquer par un ou des facteurs identifiables Dans le cas du PAFAO nous avons pu nous situer dans des capitalisations ex ante en collaboration avec les partenaires des projets Le travail de capitalisation a t r alis dans le cadre d changes directs avec les partenaires de chaque projet mais surtout dans des changes lectroniques avec l ensemble des partenaires ou lors de s minaires annuels alternativement en France et en Afrique de l Ouest Ces changes ont t organis s autour de six th matiques prioritaires li es chacune l enjeu commun de conqu te des march s urbains conservation stockage transformation conditionnement d marches de qualit ciblage de march s de niche ou de march s de masse concertation entre acteurs alliances entre organisations de produc teurs et entreprises priv es environnement politique et l gislatif Ces travaux d analyse ces changes les stages d tudiants r alis s au sein de quelqu
259. ts de transaction et de suivi L offre de qua lit group e diminuerait les co ts de collecte des commer ants les incitant se d placer pour venir chercher les c r ales aupr s des entrep ts de stockage La marge ainsi d gag e permettrait de couvrir les co ts de cr dit et de stockage ACTEURS l quation financi re du warrantage repose sur trois types d acteurs Les 68 producteurs des localit s de Ta f et Diagl r gion de Kaolack ont mis leurs productions vivri res en stock et b n fici d un cr dit en contre partie Form s sur le m canisme ils ont pr f r minorer le montant d acquisition du stock pour r duire le risque de remboursement li la fluctuation du prix de vente final Leur volont est d assurer une r serve alimentaire pour la p riode de soudure L organisation de producteurs ADAK sert d inter m diaires entre les producteurs et l institution de financement Elle informe les producteurs et les engage entreposer leurs r coltes L OP d livre chaque producteur un certificat de d p t le warrant qui sert de garantie aupr s de l IMF Elle garantit la s curit du stock contre paiement de frais d entreposage garde un cadenas des entre p ts et assure un suivi mensuel et une protection contre les pr dateurs L organisme de cr dit ici l U IMCEC v rifie la quantit la qualit et le mode d entreposage des produits stock s et en value la valeur sur la base des p
260. ublicitaires en juillet 2012 II semble que lorsqu un produit local investit les m mes canaux de communication que les produits import s les pr jug s ont moins d effet comme si le fait d appara tre la t l vision donnait de la cr dibilit au produit en plus de le faire conna tre par un public plus large Dans le m me temps les ESOP m nent des actions de sensibilisation pour montrer la qualit des pro duits locaux notamment lors de d gustations sur les foires et les march s On peut faire l hypoth se d une compl mentarit entre le marketing court terme et la sensibilisation long terme Le marke ting met en valeur un produit en s appuyant sur son prix et sur la repr sentation que se font les consom mateurs de la qualit qui suppose par exemple que les produits de qualit passent la t l vision La sensibilisation elle joue sur la fa on dont est construite cette id e de qualit en cherchant la transformer pour que les garanties de qualit ne soient plus l emballage et la publicit mais la prove nance locale et la transparence sur la composition R SULTATS En 3 ans les parts de march du Riz D lice ont doubl Entre 2010 et 2013 les producteurs togolais et b ninois de Riz D lice sont parvenus gr ce au mod le ESOP multiplier leurs rendements par quatre de 1 tonne hectare 4 tonnes hectare et r duire consid rablement leur co t de production de 110 70 FCFA
261. ue Littoral et l Atacora Donga che 3 PANIERS PAYSANS ET CERTIFICATION PARTICIPATIVE La premi re AMAP du B nin nourrit d j 350 familles soit environ 1 000 personnes Pratiques innovantes Nourrir les villes d fi de l agriculture familiale 165 CONI XI D fi r quiliorer le partage de la valeur ajout e L agriculture p riurbaine occupe une place impor tante au B nin Mais la multiplicit des interm diaires entre producteurs et consommateurs g n re des prix lev s sans que la valeur ajout e profite aux producteurs R sultat les agriculteurs peinent vivre de leur travail et les consommateurs urbains se tournent vers des produits import s souvent moins chers mais de qualit peu fiable En 2008 en pleine flamb e des prix alimentaires Hortitechs r fl chit de nouveaux modes de commercialisation Cette ONG b ninoise active dans le domaine de l agro cologie cr e alors une association qui contractualise la relation entre les consommateurs et les agriculteurs situ s proxi mit de la m tropole urbaine form e par Cotonou et Abomey Calavi l AMAP B nin Les contrats de vente directe entre les mara chers pratiquant l agro cologie et les consommateurs s ins
262. ulteurs du Mono Couffo CRR MC et l Union communale des producteurs de Zogbodomey UCP Z 2 Cadre qui regroupe 16 tats d Afrique de l Ouest et du Centre 3 D finition de l OMC Les indications g ographiques sont des noms de lieux ou aussi dans certains pays des mots associ s un lieu utilis s pour iden tifier l origine et la qualit la r putation ou d autres caract ristiques des produits par exemple Champagne Tequila ou Roquefort 4 Chaque B ninois consomme environ 9 kg de prot ines animales par an dont 1 8 kg de prot ines de volaille Cette consommation est inf rieure au seuil de consommation minimal recommand fix par la FAO 20 kg de prot ines par an Syst me de riziculture intensive SRI Afdi PROJET PORT PAR Agriculteurs fran ais et d veloppement international Afdi Aquitaine Yvan Oustalet yvan oustalet afdi opa org F d ration des unions de producteurs du B nin FUPRO Casimir Chokki chokcase yahoo fr 62 Nourrir les villes d fi de l agriculture familiale Pratiques innovantes CHAMPS D INNOVATION E MA TRISE DES MARCH S E concertation E financements Transformation du soja en fromage tape finale de friture du tofu OURP AL cne 2 CONTEXI D fi alimenter la r gion de Atlantique en prot ines locales Dans le cadre d un plan de relance du secteur agricole l tat b ninois a massivement investi dans l
263. un packaging adapt aux consommateurs ur bains une strat gie commerciale multicanal ESULTATS Le r sultat des concertations est un syst me d acteurs coh rent et fonctionnel qui suit une ogique de march et de partage quitable avec a clef un accroissement des revenus des acteurs une am lioration tant qualitative que quantitative du produit fini et des gains de parts de march Ouagadougou et Bobo Dioulasso La fili re fonio red colle au Burkina Faso Alors que la production de fonio tait sur une pente descendante la fili re reprend de l importance depuis quelques ann es Entre 2010 et 2013 la production a augment de 20 Environ un quart du fonio est aujourd hui vendu sous forme pr cuite pr te l emploi avec une ten dance la hausse Pratiques innovantes Nourrir les villes d fi de l agriculture familiale l69 La cha ne de valeurs s organise comme suit les producteurs vendent le fonio non d cortiqu paddy aux pileuses 350 FCFA le kg les pileuses c dent le fonio pil cru et non lav aux transformatrices pour 600 FCFA les transformatrices commercialisent le fonio pr t l emploi lav pr cuit ou non s ch emball pour environ 1000 FCFA le kg Les ventes sont pass es de 9 9 millions d euros en 2010 11 9 millions d euros en 2013 assurant des augmentations de revenus tous les maillons
264. union d nomm e Nafoor Biroob et compos e en 2014 de 158 membres dont 53 femmes Les femmes occupent historique ment une place importante dans la fili re Dix sept d entre elles font partie des instances de d cision de l union La concertation met autour de la table de n go ciation les acteurs de tous les maillons de la fili re Ceux impliqu s dans la transformation et la com mercialisation des produits sont les coop ratives d leveurs et leur f d ration Nafoor Biroob les mini laiteries dont les leveurs sont propri taires les boutiquiers grossistes les petits revendeurs les employ s des kiosques et les structures tatiques de contr le de qualit PROJET PORT PAR Agronomes et V t rinaires Sans Fronti res AVSF Fatou Senghor s fatou58 gmail com WWW avsf org Maison des leveurs de Kolda bureau de V lingara mdekolda yahoo fr 1 Une m me entit prenant en charge la collecte la transformation et la vente elle impose un prix bas aux leveurs 2 Fromage blanc au couscous de mil 3 1 euro 656 FCFA S n gal CHAMPS D INNOVATION E am lioration de la production E ma trise des march s M CONCERTATION icone 16 CONTEXT Miser sur les march s urbains pour se diversifier La r gion de Kolda pr sente un taux de pau vret parmi les plus lev s du S n gal 70 des
265. ure et des r flexes habituels nous avons invers l ordre des priorit s de nos int r ts en pla ant au d but du formu laire la pr sentation du probl me r soudre et de la ou des solutions innovantes propos es avant m me la pr sentation du projet lui m me Nous souhaitons indiquer ainsi que l objectif premier est d apporter des r ponses des questions certes locales dans le cadre du projet pr sent mais qui sont aussi beaucoup plus larges parfois nationales voire mondiales Nous devons bien s r aider une collectivit se d velopper mais ce March de Koba faisant nous devons aussi veiller ce que cette aide serve notre second objectif celui de produire des r f rences Guin e pouvant aider ceux qui n auront pas la chance de b n ficier de l appui d un projet de coop ration Gret Engager un processus de capitalisation pour identifier facteurs de r ussite et limites de validit Enfin encore au niveau des projets mais d j aussi celui du programme engager un processus de capitalisation doit permettre de produire des r f rences fond es sur des r sultats et s curis es autant qu il est possible c est dire valid es par des pairs et des experts Ce processus d analyse de mesure de v rification doit permettre galement d appr cier les limites de validit et d utilit Le facteur de r ussite qui est l objet de cet exercice de capi talisation est il purement local auquel cas il
266. urs ayant entendu parler d agro cologie les sollicitent directement Entre 2011 et 2014 2800 personnes de la r gion ont ainsi acquis des connaissances en agro co logie tropicale essentiellement des femmes qui exploitent des p rim tres collectifs Les formateurs ont par exemple r alis des fosses compost titre p dagogique et d s la premi re ann e les paysans en ont r alis de mani re spontan e 64 autres Cette technique de pro duction d engrais biologique ne n cessite pas de fosse profonde mais des andains retournables C est l innovation du projet que les producteurs se sont le mieux appropri e Certes des freins existent mobilit du b tail concurrence dans l utilisation des sous produits de l levage difficult de conditionnement des engrais organiques les micro organismes alt rent les emballages et des biopesticides temps de r manence limit Mais la baisse drastique de commande d engrais chimique aupr s du RHK moins 35 la premi re ann e du projet atteste d un net changement dans les pra tiques de fertilisation en faveur du compost Les producteurs utilisent moins d intrants chimiques et conomisent 30 40 de leurs charges de campagne L utilisation d intrants biologiques garantit aussi la qualit et la conservation des pro duits En effet comme les engrais chimiques acc l rent le pourrissement de l oignon les techniques de fertilisation organiques jouent aussi en faveur
267. uses solutions sont exp riment es Au Togo suite une mauvaise exp rience de la bou tique bar restaurant de produits locaux de l Oadel avec des emballages qui laissaient passer l air les trans formateurs ont pratiqu des tests sur des chantillons d emballage r pondant aux normes et affichant des codes barres pour am liorer la tra abilit La question de leur financement n est toutefois pas r gl e Au Burkina Faso les ONG Autre terre et APIL ont trouv un compromis entre co t et qualit de l embal lage et importent des bouteilles en plastique de r cu p ration du Ghana pour conditionner le lait le miel et le jus de miel C est aussi la solution choisie par l ARDEAR et l UGPAT pour le jus d ananas b ninois l emballage repr sente ainsi 25 du co t de la bouteille d ananas Voir fiche n 5 Malgr des tracasseries douani res l AMAP B nin s adresse aussi aux pays voisins pour le riz le jus de fruit la tomate concentr e l huile etc elle com mence adopter diff rents emballages provenant des industries ghan ennes ou nig rianes Par ailleurs les agriculteurs de l AMAP recyclent certains mat riaux import s bouteilles en verre de mayonnaise et autres pour conditionner leurs confitures Voir fiche n 3 Au Cap Vert comme l importation d emballages tait incontournable la coop rative des producteurs de Santo Ant o soutenue par Essor a pr financ un stock gr ce un fo
268. ut produire Chez nous Or au niveau de la trans formation nous sommes encore faibles Mais nous savons que la plus value est l ce que nous voulons c est acheter moins en produisant plus pour nous m mes et pour le march national On ne veut plus envoyer de mati re premi re en ville Sur ce point il n y a plus de d bats m me dans le plus petitWillage les gens le disent Ce n est pas bon de prendre son mil et de le vendre sans le transformer Nous ne sommes pas rest s statiques Nous innovons en permanence faca chaque difficult Et chaque initiative permet de dire C est connu c est possible les gens ont vu Dans toutesices initiatives nous portons une atten tion particuli re la ma trise paysanne des accords pass s pour viter d alle vers la concentration qui vince les plus faibles Pour transmettre ces savoirs paysans et pour diffuser les initiatives heus devons aussi mettre en place nos propres syst mes de capitalisation des syst mes de capitalisation paysans La n cessit de prot ger les march s pour une s curit alimentaire durable Les pays africains sont les seuls respecter r ellement les r gles du commerce international bafou es m me par les pays qui les ont instaur es Les politiques gouvernent en anticipant toute infraction aux r gles de l OMC Quand on demande la protection des march s nos gouvernants nous r pondent que la Banque mondiale ne voudra pas Su
269. xplique C cile Broutin agro conomiste au Gret Elle pr co nise la rencontre et la compr hension des difficult s des autres acteurs Il faut une reconnaissance r ci proque pour prendre conscience des contraintes de chacun Les informations sur les co ts aident avoir des rapports plus quilibr s Bernard Dedjelenou responsable de la commerciali sation l URP ALS au B nin explique ainsi que c est par l information que sur le long terme chacun parvient exprimer ses besoins et ses exigences Les com mer ants cherchent faire baisser les prix pay s aux producteurs mais l alliance entre producteurs et trans formateurs et la transparence de chacun sur ses co ts r tablissent l quilibre Voir fiche n 2 Pour fid liser les leveurs certaines laiteries d Afrique de l Ouest vont plus loin en fournissant des services la production fourrage d parasitage conseil qua lit et en int grant les leveurs dans la gouvernance des unit s de transformation FOCUS SUR L INNOVATION En Casamance des mini laiteries coop ratives four nissent des intrants sanitaires et alimentaires aux le veurs sous forme de cr dit remboursable en livraison de lait Chaque mini laiterie est d tenue par une quaran taine de membres leveurs Les d cisions sont prises au consensus par le comit de gestion Les b n fices sont r investis dans d autres activit s ou utilis s comme microcr dit pou

Nourrir les villes, défi de l`agriculture familiale

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