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Toulouse

1. ouais on se d panne c est festif et puis bon ce sont des tox je veux dire qu ils sont en situation de d pendance On en avait sept cette semaine sur les sept il y en a trois ou quatre qui sont toxico d pendants explique un inspecteur de police Certains usagers font des passages dans la d pendance la coca ne base et parviennent d crocher sans avoir recours au syst me de prise en charge l instar de cet homme de 28 ans ins r socialement actuellement consommateur fr quent de cannabis et occasionnellement de stimulants qui ne pr sentent plus de pharmacod pendance apr s avoir t deux ans accro au crack en fait j me suis d j d sintoxiqu du crack et pis j me suis d sintoxiqu du bhang plus tard quoi d s que j ai pu Un type de situation qui conduit d une consommation abusive de coca ne une addiction aux free base crack se rep re dans une configuration qui allie vuln rabilit individuelle disponibilit du produit li e l activit de revente et contexte favorisant une surconsommation Ce sch ma se retrouve dans les t moignages d usagers de m decins ou des services r pressifs Si la vuln rabilit individuelle est difficilement accessible dans le t moignage direct en dehors d un contexte clinique elle se d duit logiquement du fait que parmi les groupes de consommateurs initiaux quelques uns seulement franchiront l ensemble des tapes qui
2. g une h ro ne achet e dans une free hardcore D apr s ces m mes informateurs l h ro trouv e dans cette free tait de mauvaise qualit ils ont d en prendre plusieurs fois pour commencer sentir les effets recherch s habituels La qualit semble al atoire souvent m diocre parfois qualifi e de bonne Usagers et services r pressifs sont d accord pour dire que l h ro ne est globalement de mauvaise qualit sur le site L an pass comme en 2004 de l h ro ne contenant des produits de coupage dangereux a conduit des troubles sanitaires Il semble que cette h ro ne provienne d Espagne C est au moins le cas dans une situation rapport e dans une note ethnographique o deux femmes d une trentaine ann es qui s approvisionnaient Barcelone auront un accident de la route au retour et se retrouveront l h pital apr s avoir sniff l h ro ne qu elles avaient achet e Les deux ont pr sent une perte de la m moire sur une p riode post rieure la consommation et ant rieure l accident En 2005 nous avons collect des chantillons d h ro ne ayant pos probl me En avril plusieurs t moignages indiquaient la pr sence d une h ro ne dont les probl mes sanitaires troubles mn siques et perte de conscience rappelaient ceux d j rencontr l an pass L analyse d un chantillon r v la la pr sence d h ro ne 7 3 de morphine 38 4 de noscapine de cod ine d
3. une consommation en dehors de toute prescription Mais pour un intervenant de la r duction des dommages on ne peut pas parler de trafic Il s agit plut t de d pannage entre usagers Un usager a envie de r duire sa consommation prescrite et conserve la partie qu il n utilise pas Au bout de quelque temps le voil poss dant un joli petit stock Ramener tout a au centre a fait chier I suffit alors qu un pote se soit fait braquer sa m tha dans la bagnole et allez j te d panne Comme d autres produits utilis s depuis longtemps par les usagers de drogues la m thadone n chappe pas au petit trafic mais l ampleur du march reste contenue Dans la configuration des opiac s prescriptibles la m thadone l image du produit s rieux la fois qui d fonce c est un agoniste plein mais comme traitement aussi car contrairement au Subutex elle ne s injecte pas Ainsi lorsqu il s agit de traiter la toxicomanie dans l esprit de nombreux usagers la m thadone c est mieux Mais de part son anciennet comme traitement de substitution et son accessibilit plus ou moins protocolaire la m thadone reste attach e l image du toxicomane du vrai ce qui conduit certains praticiens utiliser parfois la cod ine comme troisi me possibilit Au sein du R seau Ville H pital plusieurs dizaines de patients qui ne veulent pas aller autre chose b n fic
4. 24 La qualit de la MDMA selon sa pr sentation en poudre ou en comprim est variable Si la poudre est plus facilement susceptible de coupe que l ecstasy qui une fois compress e ne peut subir de modification ces derniers font parfois l objet de critique de la part des usagers C est particuli rement vrai l occasion de rassemblements importants o des revendeurs n h sitent pas venir couler des carottes Une variabilit de dosage et une stabilit de prix En 2005 le dispositif SINTES a collect 56 chantillons vendus pour de 18 MDMA soit sous forme de comprim ecstasy soit en poudre pr sent e en vrac en g lule ou en papier repr sentant l quivalent d une dose Il y a 24 ecstasys et 32 poudres 5 chantillons sur les 24 comprim s ne contenaient pas de MDMA dont deux une substance m dicamenteuse et deux des amph tamines et le dernier aucun principe psychoactif dosable Un seul chantillon de poudre galement ne contenait aucun principe psychoactif un contenait des amph tamines et un autre de l Alpha M thyl Triptamines AMT Deux chantillons de poudre de MDMA contenaient galement l un des amph tamines et l autre du MDEA Sur notre chantillonnage ni raisonn ni repr sentatif les poudres sont un peu plus souvent fid les que les comprim s au contenu qu elles sont suppos es proposer C est aussi le cas en ce qui concerne les dosages puisqu en moyenne un
5. alprazolam et de papav rine dans des proportions respectivement non connues En octobre signal e par un centre de premi re ligne une h ro ne provoque des douleurs et des l sions de la cloison nasale L analyse ne r v lera rien qui puisse expliquer ces probl mes mais en revanche fit appara tre peine 0 8 d h ro ne 2 8 de 6 mono ac tylmorphines 2 7 de cod ine puis dans des proportions non connues de la cod ine ac tyl e de la papav rine de la noscapine Tous les chantillons collect s contenaient tr s peu d h ro ne La pr sence d une benzodiaz pine alprazolam dans l un d entre eux peut expliquer les probl mes mn siques et les pertes de conscience Ce type de coupage probl matique a d j t rapport dans d autres sites Bordeaux Il n y 8 pas de nouveau groupe d usagers ni de nouveaux modes d administration ou d effets mergents Les usages d h ro ne associ s la coca ne de type speed ball sont toujours mentionn s ponctuellement ou de fa on plus r guli re chez certains usagers Pour les jeunes de l espace festif la r gulation des consommations de stimulant en fin de week end est toujours pr sente comme l explique un observateur genre on s est bien mis la t te samedi aller on se prend un gramme d h ro ne pour redescendre le dimanche 17 Notons que l usage en milieux festifs pour redescendre ou r guler les consommations de stimulants
6. clarifi cette terminologie dans un article du rapport 2005 pr f rant utiliser les notions de jeunes d saffili s en voie de d saffiliation ou en qu te d affiliation norm e ou alternative Nous ne reviendrons pas sur ces d finitions ici en tentant de faire le point nouveau sur les diff rentes formes que prennent pour ces populations habitat d placement et mode de vie entre nomadisme et s dentarit pr caire Nous nous attarderons sur trois points relev s dans l enqu te les processus de s dentarisation l arriv e permanente de tr s jeunes dans le circuit et la pr sence significative de jeunes femmes Comme nous l avions montr l an pass la forme de l habitat et le mode de vie ne se recoupent pas toujours aussi parfaitement que nos cat gories le souhaiteraient Ainsi le fait de vivre en camion ne signifie pas toujours que le mode de vie soit fond sur un nomadisme impliquant des d placements syst matiques vers de nouvelles destinations Les travellers rel vent plus d une exceptionnalit rarissime ils sont d ailleurs plut t g s et autonomes et donnent peu aux structures l occasion de les rencontrer La d nomination de travellers souvent employ e pour des jeunes d saffili s en voie de l tre ou en qu te d affiliation alternative rel ve plus par un proc d m tonymique de la mythologie urbaine le camion pour le mode de vie C est pas des travellers en fait parce que de
7. decines alternatives et l exploration des plantes m dicinales qu on rencontrera les quelques individu e s qui ont exp riment ou pr voient de faire l exp rience de l Iboga avec un chaman africain Plus que pour l ayahuasca l exp rience de l Iboga est entreprise pour tenter d en finir avec une d pendance g n ralement l h ro ne 31 M dicaments d tourn s Benzodiaz pines et polyconsommations Rohypnol encore Malgr les changements de cadre de prescription et les recommandations r p t es du R seau Ville H pital afin d viter la consommation de Rohypnol chez les usagers de drogues il reste un noyau de consommateurs de flunitraz pam dans la population de l espace urbain Il s agit d usagers sous substitution parmi les plus g s de v ritables rescap s des ann es 90 peu nombreux et pr sentant des probl matiques sanitaires assez importantes Un intervenant d un dispositif de premi re ligne explique qu il s agit de vieux toxico sous m thadone qui se pointent r guli rement avec la bouche bleue Pour une autre structure il s agit plut t d association BHD Rohypnol Ainsi d crivant un de ces anciens qui n ont pas d croch du flunitraz pam un intervenant conclut c est le vieux de la vieille Est ce qu il est sous Sub 7 Je ne sais plus c est possible de toute fa on ils sont quasiment tous sous Sub Pour les structures de premi re ligne
8. es dans une d marche d association la politique locale de r duction des risques Mais on peut se demander 81 l adh sion r elle est aussi large que les besoins de proximit le n cessiteraient Sans nul doute en ce domaine le nombre d officines particuli rement mobilis es dans l accueil et le soin aux usagers de drogues est limit Et il n est pas s r que cette mobilisation soit la hauteur des besoins amenant ainsi les usagers se procurer du mat riel sur les lieux de r ductions des risques parfois dans une d marche de stockage voire de redistribution des proches palliant ainsi la difficult de se procurer facilement du mat riel proximit de chez soi Ceci est probablement moins vrai Toulouse intra muros qu en p riph rie et certainement aggrav en zone rurale D ailleurs les structures de premi re ligne ont rep r des usagers qui viennent ponctuellement faire le plein venant parfois de zones assez loign es de l agglom ration Ces demandes importantes ont une incidence significative sur les chiffres des structures Au del du simple besoin de protection de l anonymat de l usager compr hensible encore aujourd hui compte tenu de la stigmatisation de la toxicomanie dans le corps social on ne peut pas totalement carter des repr sentations n gatives chez certains pharmaciens l gard d une population qui a une r putation peu engageante pour l image commerciale C est c
9. repr sentation n gative du Subutex La n gativit de la repr sentation du Subutex surtout en injectable commence un peu circuler a se r pand que le Subutex n est quand m me pas un bon produit injecter constate un m decin sp cialis Malgr tout parmi les jeunes usagers qui d butent dans la carri re le Subutex garde pour certains l image d une drogue injectable Un ducateur de rue remarque que chez les jeunes marginalis s 18 BHD reste une drogue injecter Si tu es dans la rue et que tu zones que tu as 17 ans tu ne connais pas trop tu te mets au Subutex il y a tout ce fantasme autour du Subutex qui reste l opiac injectable Cette possibilit d injection entra ne l image du Subutex vers la drogue de rue et la toxicomanie au point d en faire pour les populations les plus marginalis es un embl me C est particuli rement vrai pour les usagers qui fr quentent les structures de premi re ligne qu ils soient usagers de Subutex ou pas d ailleurs De fait l image du Subutex m dicament de la d pendance aux opiac s se voit malmen e Progressivement par opposition cette repr sentation du Subutex celle de la m thadone se voit r habilit e 15 Apr s avoir t consid r e comme un traitement lourd et peu maniable elle devient finalement pour bon nombre d entre eux pr f rable la BHD Ils disent que l
10. amateurs d exp riences psych d liques la k tamine n est pas tr s disponible non plus La k tamine est toujours aussi peu pr sente dans mes r seaux note une responsable d observation Pour autant la k tamine ne dispara t pas totalement du champ et si nous sommes loin de la k tamine bonne mine slogan des ann es 2001 2002 les exp rimentations par des usagers jeunes et ins r s socialement fr quentant les espaces festifs commerciaux nous interroge sur la capacit de ce produit investir des univers tr s diff rents bien au del des repr sentations sociales sur les produits et les consommateurs Un responsable d observation note T moignage d une fille 25 ans appartenant au milieu festif commercial s lect de consommation de k tamine lors d une soir e en appartement Le produit lui avait t fourni par un ami basque espagnol C tait l occasion d une exp rience Les tryptamines recul ou stagnation L AMT le DMT ou le 5 meo DMT ont t moins disponibles et accessibles que durant la phase de croissance rapide qui a suivi leurs apparitions sur le site en 2003 Toujours pr sentes dans des r seaux d j connus d amateurs d exp riences psych d liques les tryptamines montrent un tassement voire un recul de leur diffusion Quoi qu il en soit il n y a pas eu de mention de leur disponibilit en dehors des r seaux proches des groupes initiaux Dans une note ethnographi
11. avec laquelle ils ont souvent initi la voie veineuse qu ils utilisent aussi pour d autres produits comme la coca ne qui restait un des produits les plus inject s dans les enqu tes aupr s des usagers des structures de premi re ligne des ann es pr c dentes La coca ne augmente les besoins en seringue dans la mesure o sa pharmacocin tique rapide favorise la multiplication des prises lors des pisodes de consommation Cet aspect est aussi valable pour les anciens h ro nomanes injecteurs substitu s qui utilisent aussi la coca ne Enfin si la BHD a vu sa disponibilit en retrait en 2004 2005 on a vu que l injection compulsive de ce produit existe consommant l aussi un nombre quotidien de seringues relativement important D autant plus lorsque l tat veineux est lourdement d grad sollicitant parfois plusieurs seringues pour une injection Mais ces facteurs naturels li s aux produits aux usagers et leurs modes de consommation ne suffisent probablement pas expliquer eux seuls cette persistance d un niveau de distribution de mat riel d injection dans les structures de premi re ligne Un point n a pas t investigu r cemment sur le site et qui peut tre m riterait l avenir un travail sp cifique c est l implication des pharmaciens dans la vente de mat riel d injection Les pharmaciens ont t sollicit s lors de 18 mise en place du R seau Ville H pital et 1 y a plusieurs ann
12. buccales ne va pas de soi ls avaient l air sceptiques par rapport au fait de prendre la goutte directement dans leur bouche Ils voulaient la prendre sur un carton ou un sucre note ethnographique Il n y a pas de modalit s d administration diff rentes que celles observ es les autres ann es Parmi celles observ s cette ann e une goutte dans un grand verre d eau sur un sucre dans l il sur la langue note ethnographique Des usagers de l espace urbain ont recours l acid punch La volatilit du LSD est un probl me connu de ce fait les analyses d chantillon de LSD et notamment des buvards sont difficiles Le LSD dans sa forme liquide doit tre stock avec pr caution ainsi une note ethnographique pr cise qu il est commun ment reconnu que le LSD liquide doit tre contenu dans une fiole opaque car la lumi re alt re le produit Les usagers jeunes connaissent le LSD Les consommateurs de cannabis orient s vers une des consultations sont un bon moyen de le mesurer l occasion du questionnaire d accueil Le LSD est j ai l impression un tout petit peu plus pr sent la consultation cannabis on a un protocole qu est ce que vous avez consomm le mois dernier l ann e derni re Et on se rend compte que ecstasy et LSD a revient chez les gros fumeurs de cannabis quasiment syst matiquement titre pisodique d exp rimentation quand on pose d
13. ces consommations associ es d opiac s et de Rohypnol continues toujours poser probl me m me si aujourd hui le nombre de personnes concern es a consid rablement diminu Mais c est encore dans ces dispositifs qu est concentr l essentiel de ces situations D autant que ces consommations d opiac s de substitution avec une benzodiaz pine sont souvent associ es l alcool rendant encore plus probl matique cette polyconsommation Et ce d autant plus qu il s agit de flunitraz pam Pour les m decins du R seau Ville H pital les choses ont norm ment chang au fil de ces derni res ann es Les baisses des prescriptions de benzodiaz pines en g n ral et de flunitraz pam en particulier ont depuis longtemps constitu des objectifs de travail du r seau Le message comme quoi le Rohypnol c tait vraiment de la merde chez les m decins c est pass constate un membre du r seau Le Rivotril une substitution Vu d une structure de premi re ligne le Rivotril peut appara tre comme un candidat s rieux pour remplacer le Rohypnol Avec une disponibilit importante et des usages pas toujours th rapeutiques le Rivotril poursuit son chemin dans la pharmacop e des usagers qui avaient pris ou prennent l habitude d associer un opiac et une benzodiaz pine Pour dormir pour speeder pour se d foncer le cocktail est g om trie variable selon la personnalit et les context
14. chantillon de poudre contenait pr s de 59 mg de MDMA contre pr s de 41 mg pour les ecstasys Notons que pour les poudres dans plus d un tiers des chantillons 18 MDMA repr sentait plus de 80 de la masse ce qui indique que ces produits sont peu coup s 61 sur la moyenne des chantillons Les dosages des comprim s s chelonnent de 19 mg 122 mg la m diane des chantillons contenant de la MDMA est 43 mg En comparaison avec la premi re collecte du site en 2002 le minimum tait de 37 mg et le maximum de 110 mg la moyenne tait de 62 mg et la m diane 56 mg La comparaison des deux collectes fait appara tre une baisse globale de la quantit de MDMA contenu dans les comprim s d ecstasy avec ponctuellement des chantillons plus fortement dos s Les poudres restent proportionnellement plus dos es en MDMA la m diane des pourcentages de produit actif par rapport la masse est de 61 pour un dosage m dian de 61 3 mg Notons qu une g lule contenait 134 mg de MDMA ce qui nous rapproche de la plus petite dose l tale connue 150 mg Les prix sont stables depuis quelques ann es et ils d pendent des quantit s achet es notamment pour les comprim s Ainsi 50 Mitsubishi taient vendus 50 dans un r seau Mais l unit il en co te de 4 10 euros en moyenne peu pr s partout sur le site Sur la base SINTES le comprim se vend r guli rement 5 6 8 ou 10 euros Les g lules de MDMA so
15. dans cet espace mais dans d autres circuits s inqui te car elle a l impression qu il y a une vague de came d h ro enfin on en voit partout et je sais pas ce que a va donner Une collectrice SINTES enfin observatrice de l espace festif techno depuis plusieurs ann es r sume ainsi la situation mon poque de l h ro ne on n en trouvait quasiment pas tout ce qui tait free party peu importait le son en tout cas c tait un produit que tu ne trouvais pas et l tu en trouves de plus en plus La pr sence de l h ro ne dans l espace festif techno n est de toute vidence pas un v nement r cent L volution sensible que ces t moignages rapportent est replacer dans une chronologie d j amorc e il y a plusieurs ann es Toutefois la convergence des observations nous incite penser que dans cet espace la disponibilit est importante et que d ann e en ann e elle augmente sensiblement Les prix sont stables par rapport 2004 et restent plus bas que ceux de la coca ne Dans l espace urbain l h ro ne brune se vend entre 40 et 60 16 gramme Le prix de la blanche n est pas connu dans la mesure o les usagers n en parlent jamais et que cette forme semble rare sur le site en 2005 Des fourchettes de prix quivalents sont aussi rapport es de l espace festif dans une note ethnographique De 40 g une h ro ne qualifi e de forte par des usagers r guliers 60
16. dans les modes de r gulation en 2005 n Autres stimulants Les amph tamines sont toujours pr sentes sur le site Les amph tamines sont disponibles et accessibles dans l ensemble des r seaux qui traversent les espaces festifs et urbains Cependant leur disponibilit et leur accessibilit sont plus grandes dans l espace festif underground que dans l espace festif commercial ou dans l espace urbain Dans cet espace les amph tamines transitent par les jeunes qui circulent dans les teufs techno 26 Il n y a pas de modification parmi les groupes de consommateurs jeunes marginalis s ou ins r fr quentant l espace festif techno plus hardcore hardtek que trance ou drum amp bass Et moins fr quemment des jeunes ins r s fr quentant l espace festif commercial l occasion de consommation transfrontali re en Espagne par exemple Notons certains sportifs soit dans une perspective de stimulation dans un cadre festif pot Belge soit dans une perspective de dopage Les amph tamines se vendent au d tail entre 10 et 30 le gramme selon les r seaux Parfois moins lorsque la qualit est m diocre 8 le gramme dans un chantillon collect pour le dispositif SINTES Souvent 20 ou 30 lorsque la qualit est suppos e tr s bonne Ou lorsque des amph tamines sont vendues pour de la m tamph tamine Les amph tamines conservent l image de produit stimulant qui am liore les per
17. des qualit s m diocres En revanche dans certains r seaux relativement bien structur s des poudres contenant des taux relativement lev s sont vendues des prix corrects 51 parfois les usagers se plaignent de mauvaise qualit ce n est pas toujours du fait de faibles taux de coca ne des produits import s qui circulent sur Toulouse Des analyses faites dans le cadre de SINTES montrent parfois au contraire des taux tr s lev s C est aussi le constat des services de police plusieurs fois il y a eu des taux importants Tout d pend du niveau de l interm diaire auquel on a affaire La fourchette maximale de prix rapport e dans les diff rentes sources TREND en 2005 tous espaces confondus va de 50 120 Les carts d pendent principalement de la qualit du produit et de la relation acheteur revendeur Car si les prix sont globalement un peu plus lev s dans l espace festif commercial les moyennes les plus fr quemment rencontr es sont sensiblement proches de 60 90 plus fr quemment autour de 60 75 dans les r seaux proches de l espace festif techno underground et plus lev es 70 90 lorsque l on s adresse des usagers revendeurs en position loign e du semi grossiste Une diversit des populations qui consomment la coca ne de diff rentes mani res Par rapport aux ann es pr c dentes il n a pas t observ de nouveaux groupes de consommateurs de coca ne Tous
18. est une benzodiaz pine qui est marqu e du c t de l hypnotique et l arr t du Tranx ne 50 il y avait une demande de S resta remarque un m decin g n raliste Les benzodiaz pines ont depuis longtemps la faveur des usagers de drogues Des mol cules sont mises en avant et d autres s effacent sans jamais compl tement dispara tre selon les cadres r glementaires les configurations sanitaires locales les abus de prescription et de consommation les modes et les repr sentations sociales qui se construisent et se d construisent autour d un m dicament 33 Cannabis Une disponibilit globalement importante qui peut subir des variations ponctuelles La disponibilit et l accessibilit du premier produit illicite consomm sur le site sont globalement tr s importantes sur l ensemble de l ann e 2005 Toutefois deux reprises les usagers ont rencontr des difficult s ponctuelles dans leur approvisionnement plus ou moins s v res selon les r seaux et les produits consomm s Ainsi une note ethnographique sur l espace urbain indique que les usagers fr quentant la structure mobile de r duction des risques se sont plaints deux reprises d une plus faible disponibilit de la r sine la fin du printemps et de l t En effet juste avant l t la pression polici re a r duit temporairement la disponibilit de la r sine Puis nouveau fin ao t dans le courant de septembre et une
19. et social sp cialis Ainsi un m decin g n raliste particuli rement impliqu dans la prise en charge des usagers de drogues a appris l introduction du St rifilt dans les structures de premi res lignes l occasion de notre investigation Pourtant la connaissance de cette information au sein du R seau Ville H pital par exemple et des structures de soin permettrait de la relayer de fa on plus large aupr s d usagers qui ne fr quentent pas forc ment les structures de premi re ligne mais qui malgr tout du fait de leur pratique d injection pourraient b n ficier de ce type de pr vention Le kit snif poursuit sa route sans plus Si les recours la voie nasale semblent en augmentation la distribution de kit snif n explose pas pour autant Prise de conscience insuffisante que la voie nasale est aussi une voie de dommages possibles et notamment de contamination pour les infections d h patite virale Pas chez les usagers qui partagent peu les pailles et utilisent des produits recommand s pour nettoyer et entretenir leurs narines Controverse scientifique sur la pertinence de cette mesure au vu du peu de cas de contamination document s Incompr hension d une partie des acteurs de la lutte contre la toxicomanie qui voit dans cette proposition de pr vention une incitation la consommation et notamment des plus jeunes Un policier qui a trouv des kits chez des jeunes fr quentant des discoth ques a r agi en exp
20. la consommation in vivo des toxicomanes Il n est pas impossible que du Rivotril ils savent tirer quelques effets qui les int ressent L exp rience clinique fait penser certains m decins que le Rivotril n est pas vraiment un m dicament de d fonce pour les toxicomanes c est un m dicament pour se mettre l abri de ce qui pourrait arriver de mauvais dans la vie C est je suis un peu stone mais pas d fonc les termes qu ils utilisent sont diff rents Avec les benzodiaz pines d action rapide je me mets down compl tement d fonc avec le Rivotril je suis d chir Et le sens du mot n est pas tout fait le m me je sais encore ou je suis mais je suis un peu d chir Les mol cules induisent des tats de conscience modifi s et la subjectivit fait le reste Enfin il y a un int r t tr s pratique au choix pr f rentiel du Rivotril c est son packaging Un praticien hospitalier a bien compris cette rh torique de la praxis qu il convient de ne jamais n gliger lorsqu il s agit d usage de drogue Les toxicomanes ont rep r une chose simple c est que le Rivotril c est une bo te de 40 ce n est pas une bo te de 7 parce que comme il n a pas l AMM de tranquillisant mais l AMM d anticonvulsivant c est une bo te pour faire tout le mois La pr dilection du Rivotril n est certainement pas monofactorielle entre effets gestion et repr sentation sociale les usagers ont su trou
21. les collaborations crois es entre professionnels Comme le rappel le coordinateur du r seau Passage dans le bulletin d information Pratiques N 20 Toulouse nous sommes quelques uns avoir initi la substitution avant m me que les pouvoirs publics ne la l galisent Cette attente des tutelles 8 alourdi 165 relations au sein du partenariat car elle oblige des restructurations pour r aliser la d livrance des traitements sur place dans chaque centre De plus cette mesure n est absolument pas comprise dans sa finalit puisque le nouveau dispositif impos va co ter plus cher que l actuel pour un service rendu l usager identique En novembre au cours d une r union entre responsables de la DDASS et des 5 5 1 cette exigence s est concr tis e mettant d sormais les structures au pied du mur Ce qui est v cu par les acteurs locaux comme un d mant lement du R seau Ville H pital consid r comme innovant il y a plus de 10 ans par de nombreux acteurs en France a cr un climat d l t re au sein du r seau tout au long de l ann e 2005 Dans un autre registre la CPAM 8 poursuivi les contr les relatifs aux patients m suseurs ou trafiquants de Subutex d marr s en 2004 en tendant les contr les en direction des usagers plus engag s dans des m susages plut t qu en direction des trafiquants convoqu s pour la plupart l ann e pr c dente De plus certains m dec
22. o ils se sont mis en couple Et c est l que le parcours d insertion peut d buter La vie commune deux On a une dizaine d exp riences comme a structure de premi re ligne Cette analyse est corrobor e y compris pour les plus radicaux des nomades de la g n ration pr c dente par le t moignage d une observatrice du monde techno les anciens travellers ils ont tous maintenant des enfants des maisons pour moi tout le milieu s est arr t en 2005 Ma g n ration les 26 35 ans c est termin Toutefois ce sc nario d insertion rencontre des difficult s dans la conjoncture locale de l immobilier Les vell it s de r insertion se heurtent la difficult acc der un chez soi Le probl me c est aussi de ne pas avoir d adresse pour trouver un job Avec la crise du logement qu il y a actuellement il y a de plus en plus de gens qui sont malheureux en ce moment Moi je vois avec des gens qui travaillent tout le monde s est bien r ins r mais c est pas vident de retrouver un appart Si les 25 35 ans se casent des plus jeunes arrivent et renouvellent les effectifs Les diff rentes structures de premi re ligne en attestent t moignant la fois du rajeunissement de la population mais aussi d une certaine adaptation l volution de ce public Ainsi pour une des structures les moins de 25 ans repr sentent d sormais plus de la moiti de la file active alors entre
23. on s aper oit que a ne se lance nulle part Ce sont des situations qui restent l h tel des semaines et des semaines voire des mois L avant derni re on a craint qu elle accouche l h tel Espace festif pas de changement notoire Les strat gies d organisation observ es ces derni res ann es sont stables Suite l amendement Mariani nous avions assist face des mesures qui visaient restreindre la production de manifestations autonomes par leur mise hors la loi des restructurations de l espace festif Plusieurs voies s taient dessin es l organisation de petits v nements difficilement contr lables clandestins ou d clar s l utilisation d tablissements commerciaux le repli sur des f tes priv es en appartement ou en maison de campagne les v nements transfrontaliers Toutes ces strat gies taient observables en 2005 Comme les ann es pass es certains tablissements commerciaux ont organis ou co organis des soir es musiques lectroniques en s inscrivant parfois pleinement dans la mouvance culturelle techno Plusieurs soir es ont donn lieu des manifestations de plus de 1 000 personnes Des observateurs inclus dans des r seaux diff rents s accordent dire que les petites free se multiplient Leur statut devient ambigu dans la mesure o leur taille les rend l gales m me si dans la t te des organisateurs le c t culturellement free dem
24. partie d octobre des usagers r laient propos du mangue de shit Les plaintes cess rent par la suite laissant penser que les probl mes de disponibilit s taient r solus Lors de la collecte SINTES cannabis il fut plus difficile de trouver de l herbe durant l t cette relative p nurie cesse apr s la r colte des cultures personnelles note un responsable d observation De toute fa on le mois d ao t est un mois de vacances y compris pour les revendeurs la question quand est ce que vous vous tes retrouv en rupture d approvisionnement pour la derni re fois un usager fr quent r pond vers le 15 ao t ouais rires quand tout le monde tait en vacances Mais ces p nuries correspondent des produits et des r seaux particuliers en l occurrence l t il s agit de la jointure entre deux r coltes d herbe auto produite et de la r sine marocaine du d taillant parti en vacances et absent pour les f tes de fin d ann e En revanche dans d autres r seaux c est l inverse Ainsi le charas tait plus disponible pendant l t et en toute fin d ann e ce qui correspondrait aux temporalit s des personnes qui voyagent selon le calendrier des festivals de musique entre l Europe et l Asie du Sud Ouest note ethnographique De fa on g n rale toutes les sources convergent pour dire que la r sine d origine marocaine est la forme de c
25. peut dans certains groupes de jeunes usagers se faire par la voie veineuse La seringue pour consommer certains produits reste quand m me un moyen rep r comme tant vraiment du c t de la d fonce y compris pour l h ro ne de redescente remarque un intervenant d une structure de premi re ligne M thadone Depuis plusieurs ann es d j les prescriptions de m thadone en m decine de ville augmentaient sensiblement conduisant progressivement un r quilibrage des deux traitements de substitution Le site ayant d velopp depuis le d but de la mise en place des traitements un tr s important recours au Subutex au d triment de la m thadone En 2005 les nouvelles inclusions des centres de prescription sont souvent motiv es par l arr t du Subutex et particuli rement pour des probl mes li s son injection Cette augmentation de la m thadone prescrite sur le site l ve m caniquement le niveau potentiel de la disponibilit de la m thadone hors prescription Toutefois les observateurs ne notent pas comme a a t par le pass et comme c est toujours le cas dans une moindre mesure un niveau de d tournement et de trafic comparable au Subutex l instar des autres ann es il est possible d observer des transactions autour de certains lieux fr quent s par les usagers de drogues La revente de m thadone existe et des usagers se pr sentent pour int grer un programme en ayant d j initi
26. quipe du centre d H bergement d urgence de l Espace Croix Rouge Dr Pascal Estecahandy Mr Jean Louis Eychenne Adjudant Chef Brigade Pr vention D linquance Juv nile Dr Marie Jos e Ferro Collado H pital Joseph Ducuing Hamida Ghazi RVHT Passages Daniel Garipuy H pital Joseph Ducuing et RVHT Passages Martine Lacoste Association Cl mence Isaure Dr Agn s Laforgue Dr G rard Laurencin S M P R et CSST milieu p nitentiaire Marc Leray ARPADE Virginie Maurette Interm de Cl mence Isaure Dominique Mazelaygue Aides Fr d ric Mouillerac Interm de Cl mence Isaure J r me Murat BEST Aides Julien Sanchez M decin du Monde Dr Francis Saint Dizier H pital Joseph Ducuing Centre M thadone Passages M Terrail Police Nationale Brigade des Stup fiants Chantal Thirion A A T Jacques Verri re Interm de Cl mence Isaure Remerciements Aux usagers qui ont accept de participer nos travaux et dont nous pr serverons ici l anonymat l quipe de TREND SINTES et toute l quipe de l OFDT SOMMAIRE Faits marquants sur le site en 2005 Les espaces observ s les usagers et les contextes Espace urbain cadrages des pratiques de soins Premi re ligne Espace festif pas de changement notoire Les opiac s BHD H ro ne M thadone Sulfate de Morphine N ocodion et Dicodin les alternatives cod in es Opium Rachacha Les stimulants Coca ne pas de changemen
27. unit dans un cadre bucolique pr s d une centaine de personnes Le dimanche apr s midi l ambiance est au LSD liquide Un des participants qui a d j consomm ce type de produit devient agressif et violent envers lui m me Ses amis eux m mes sous effets du LSD essaient de le calmer en vain Puis la violence va crescendo tant envers lui qu envers les autres Pour le calmer un de ses amis va finir regret par le gifler Il d cide avec d autres amis de l emmener aux urgences K tamine La k tamine est toujours pr sente un niveau discret au sein des r seaux qui en consomment Dans les structures de premi re ligne les usagers voquent rarement la consommation qui reste n anmoins identifiable sur les fiches d accueil o elle est cit e en produit consomm de fa on assez rep rable note un responsable d une structure de premi re ligne Toutefois pour lui c est un produit qui a un peu disparu dont on entend moins parler Elle reste observable lors d v nements festifs techno de taille moyenne Ainsi on peut voir signaler sa pr sence sur des questionnaires SINTES lors de collecte dans des free Mais les signalements sur les questionnaires SINTES ne repr sentent qu peine 15 Cette pr sence ponctuelle est corrobor e par une intervenante en milieu festif de la k ta des fois en teuf Dans les r seaux festifs plus proches du monde trance ou d
28. PH NOM NES MERGENTS LI S Aux DROGUES EN 2005 TENDANCES R CENTES SUR LE SITE DE TOULOUSE Q Z LJ v 5 6 Ce TT un v ee es gt 6 v L U O amp un U 2 Va OBSERVATOIRE CIRDD FRAN AIS DES DROGUES ET DES 5 CENTRE INFORMATION TOXICOMANIES www drogues gouv fr Midi Pyr n es Constats marquants du site TREND Toulouse en 2005 Serge Escots CONTRIBUTIONS AU PROJET Coordonnateur du site Serge Escots R daction du rapport Serge Escots Responsable d observation Saloua Chaker Guillaume Sud rie Equipe TREND Toulouse Graphiti CIRDD Midi Pyr n es ORSMIP Thibaut Bouillie Fran oise Cayla Georges Fahet C line Le Ven Yann Margouill Alexandra Montero Marie Musset St phanie Pierre Fabien Sarniguet C dric Sembeille lisabeth Suteau Elsa Raczymov Participation au rapport 2005 Jean Luc Arnaud Interm de Cl mence Isaure Karl Barange CHU Purpan p le r f rence h patite C Jacques Barsony RVHT J rome Boucard Centre Maurice Dide La Boutique solidarit Robert Campini Interm de Cl mence Isaure Dr Cr quy Centre Maurice Dide Dr Lize Cuzin S M IT CHU Purpan Bernard Delpy et l quipe de Demcit Cl mence Isaure Dr Fr deric Depiesse DRD Jeunesse et Sport Fabienne De Vincenz Point Ecoute ARPADE Olivier Drouault M decin du Monde l
29. SD ou m me la datura sont aussi consomm s lorsque l occasion se pr sente Les plus engag s dans une proximit culturelle avec l espace techno plus underground utiliseront plus ou moins r guli rement la k tamine et l h ro ne Nous sommes souvent en pr sence de consommateurs opportunistes Rappelons que dans les enqu tes de premi re ligne TREND des ann es pr c dentes c est dans ces populations que nous trouvions le plus de produits diff rents consomm s le mois pr c dent Un intervenant en milieu festif techno peut en t moigner C est une population essentiellement entre 15 et 35 ans jusqu 50 Un peu plus d hommes que de femmes Souvent aussi en tribus jamais des gens isol s Ils sont pas forc ment en voyage mais partant pour le voyage dans les deux sens du terme avec les prods aussi Pour autant parmi les plus jeunes certains qui n ont pas encore une carri re la rue trop importante concilient leurs consommations et leur mode de vie Ainsi parmi ceux avec qui un intervenant de proximit est en contact il y a des gens qui bossent pour qui a va ils g rent leur came pour l instant ils n ont pas forc ment une sant d grad e Ce n est videmment pas le cas de tous Les structures sociales servent de r gulation ces modes de vie relais entre deux destinations pour palier une rupture avec le groupe le copain ou la copine ou plus prosa quement avec la m canique du camion ou enco
30. ain niveau de disponibilit de la BHD hors prescription Il conviendra de voir dans les ann es venir comment l introduction d un g n rique o l ventuelle inscription au tableau des stup fiants de la BHD viendront modifier la situation actuelle Une image globalement d grad e Drogue ou m dicament l image du Subutex s est d grad e au fil des derni res ann es Les m susages l injection le trafic la difficult arr ter affectent l image de la BHD tant chez les usagers que chez bon nombre de soignants Le site a connu en l espace de deux ann es une s rie de secousses propos du Subutex d abord les affaires judiciaires largement relay es par la presse locale puis montr es du doigt par l tude CNAM OFDT publi en juin 2004 pour son taux de m susage et de trafic ont branl le capital de confiance d un traitement qui tait d j mis en doute sur le site par de nombreux acteurs M me 81 les cas pour qui le traitement fonctionne sont toujours rappel s comme pour conjurer un sort qui s acharne Apr s tout si l on s en tient aux crit res de l tude CNAM OFDT une grande majorit d usagers ont un comportement adapt Mais cela ne suffit plus endiguer le sentiment des professionnels du soin et de la r duction des dommages pour qui la r alit semble moins idyllique que les chiffres L injection reste un point noir et les usagers eux m mes ont de ce point de vue une
31. ais tr s r guli res de chlorhydrate par voie nasale 1 s agit dans ce type d usage d tre performant dans le boulot performant pour faire la f te le soir et en plus avoir des histoires sexuelles un peu compliqu es Insertion ne signifie pas toujours classes sociales moyennes ou sup rieures La coca ne est aussi diffus e dans des milieux plus modestes comme le rapportait un t moignage publi dans la presse locale Ce technicien de 26 ans employ dans les travaux publics dit n tre qu un consommateur occasionnel Pour lui la coca ne c est l assurance d une soir e r ussie La coca ne a une place plus ou moins centrale dans la f te selon les groupes Repr sentation culturelle de la f te et de la place des psychotropes moyens conomiques disponibilit et accessibilit du produit dans le groupe d terminent le caract re central ou accessoire de la coca ne Ainsi pour un responsable d observation TREND la coca ne est plus incluse comme un l ment de la f te pour les consommateurs du milieu festif commercial que dans l espace techno underground o de toute fa on les produits sont multiples et largement disponibles L espace festif commercial dans son ensemble est concern par la consommation de la coca ne Les tablissements select mixtes ou p riph riques sont toujours concern s comme les ann es pass es Les lieux festifs con
32. annabis la plus disponible et la plus facilement accessible Mais les autres produits herbes auto produite hydroponique ou hollandaise r sines d origine d Asie mineure ou du Sud Ouest restent n anmoins accessibles Si certains fument plut t de la r sine c est parce qu ils en trouvent plus facilement L auto production une part non n gligeable des approvisionnements L auto production d herbe hydroponique en pot ou en pleine terre a pris au fil des ann es une place non n gligeable dans l approvisionnement de pas mal d usagers notamment d usagers fr quents Produire son herbe assure une certaine ind pendance Je fais pousser de la beuh que j ai r colt e depuis peu de temps je fume mon herbe et apr s ma consommation de produit ne d pend pas des gens avec qui je suis explique un usager fr quent de 27 ans De plus cela repr sente une conomie non n gligeable une consommation pouvant co ter mensuellement entre 50 et 150 en moyenne selon les niveaux de consommation et les sources d approvisionnement C est ce qu a r alis cet employ de 28 ans durant une ann e L appartement avait un chaufjage par le sol rires ce qui permettait de faire extr mement bien pousser la beuh a m a permis non seulement m auto suffire totalement mais aussi d en vendre pour faire un peu de sous M me si l auto production ne permet pas de tenir d une r colte l au
33. arent en camion la rue ou en structure d urgence n a pas diminu en 2005 Des mineures sont toujours identifi es au sein de ces publics Dans les structures de premi re ligne c est en effet parmi les usagers les plus jeunes que la population f minine est la plus nombreuse Dans ces groupes l c est moiti hommes et moiti femmes C est a qui nous int ressait aussi pour travailler avec ces groupes explique un responsable d un lieu de premi re ligne M me constat dans une autre structure o les femmes proches du monde techno underground et qui fr quentent leur dispositif sont un peu plus nombreuses que leurs a n es qui le fr quentent peu Pour les dispositifs de premi re ligne le rajeunissement du public va de pair avec l augmentation de la f minisation Pour une structure c est dans les tranches d ge les plus basses qu il y avait le plus de femmes Cette ann e on a eu beaucoup de gens entre 18 et 22 et norm ment de femmes C est aussi le cas pour un autre dispositif o si sur la globalit du dispositif les femmes 11 repr sentent 15 de l effectif parmi le public le plus jeune nous ne sommes pas loin du tiers explique un intervenant L usage de drogue associ la grande pr carit cr e des situations de grandes vuln rabilit s tant sur 16 plan sanitaire que social Parfois la rupture sociale est telle que l enjeu consiste cr er un premier
34. ativiser en circonscrivant celui ci l espace festif techno underground o l on note une progression de sa disponibilit ce qui n est pas le cas dans l espace urbain Comme en 2004 des incidents de consommation ont t rapport s avec l h ro ne La coca ne poursuit la croissance de sa disponibilit et de son accessibilit et l on observe quelques demandes de soins pour des pharmacod pendances La consommation de free base qui se d veloppe de fa on m canique par rapport l extension de la consommation du chlorhydrate accro t les probl mes de d pendance et de toxicomanie La MDMA sous forme de comprim s ou de poudre ne conna t pas de changement les amph tamines affirment leur pr sence leur co t modeste favorise ce d veloppement en revanche les m tamph tamines ne sont pas observ es Les hallucinog nes naturels ou synth tiques sont pr sents et globalement consomm s en 2005 comme les ann es pr c dentes on peut s interroger sur la situation des tryptamines AMT DMT qui semblent moins pr sentes dans les r seaux o elles avaient t observ es pr c demment s agit 1il d un recul ou d une stagnation Les benzodiaz pines n ont pas connu de modifications essentielles de leurs situations le Rohypnol est toujours consomm par un petit noyau d anciens consommateurs et le 38 Rivotril largement utilis par des consommateurs de plus en plus nombreux confirme sa place de substit
35. au premier semestre 2005 Les structures de premi re ligne ont introduit le St rifilt et l accueil des usagers a t favorable ce mat riel En ce qui concerne les jeunes dits en errance on assiste une volution vers la s dentarisation des plus g s alors que de tr s jeunes prennent la rel ve et que la f minisation de ce public se poursuit et pose toujours probl mes Dans l espace festif techno il n y a pas de changement notoire les strat gies d organisation observ es ces derni res ann es se poursuivent pour s adapter aux cons quences de l amendement Mariani Ainsi organisation de petits v nements clandestins ou d clar s utilisation d tablissements commerciaux repli sur des f tes priv es en appartement ou en maison de campagne et participation des v nements transfrontaliers ont t observ s en 2005 Notons que les g n rations se succ dent les anciens qui avaient initi le mouvement prennent du recul alors qu une rel ve tr s jeune se met en place Pour les opiac s les contr les de 18 CPAM concernant le Subutex en ont restreint disponibilit et accessibilit conduisant doubler son prix de vente hors prescription Toutefois la BHD reste disponible et son image de drogue de rue li e l injection r quilibre le rapport la m thadone plus souvent envisag comme traitement Malgr les annonces de retour de l h ro ne il convient de rel
36. augmentation sans pr c dent de l offre de coca ne la popularisation du mouvement techno au tournant des ann es 2000 l acc s aux produits ou au moyen de les produire via Internet ont install les tendances lourdes qui structurent une situation d sormais stable pour probablement quelques ann es Le dispositif TREND local se doit de prendre la mesure de cette conjoncture pour mettre en place des configurations d observations nouvelles susceptibles d anticiper les ph nom nes mergents qui sont d ors et d j en gestation mais soustrait encore notre intelligibilit Sans n gliger de profiter de cette p riode pour approfondir quelques th matiques que l quipe a su mettre Jour ces derni res ann es 39
37. ct e 22 n la coca ne sniff e c est de la coca ne g ch e selon la formule des usagers L injection compulsive de coca ne n cessite de multiplier les injections et donc les seringues L impossibilit de fumer la coca ne l tat de chlorhydrate conduit ceux qui souhaitent avoir recours l inhalation chaud baser la coca ne au pr alable Nous ne reviendrons pas cette ann e sur les modes de pr paration du free base qui ont t d taill s l an pass dans le cadre de l investigation sp cifique sur la coca ne Le bicarbonate et l ammoniaque sont toujours les seuls produits identifi s sur le site pour effectuer la transformation partir de chlorhydrate de coca ne Cette pratique discr te dans l espace urbain est cependant r pandue et de nombreux consommateurs avertis savent baser leur coke Elle est plus visible dans l espace festif techno non commercial en free party et videmment en teknival Mais dans les r seaux plus ou moins proches de cet espace des sessions o l on encha ne les pipes se d roulent aussi bien en appartements dans des publics plus ou moins ins r s en squat ou en camion pour les jeunes en voie de d saffiliation ou en qu te d affiliation alternative Baser est aussi envisag comme une fa on de purifier sa coca ne a permet de v rifier ce que l on ach te Pour certains usagers c est aussi une fa on de consommer don
38. donnance faite dans une autre ville Ce groupe est principalement injecteur de sken d autre part quelques anciens usagers qui avaient obtenu une prescription lors de la mise en place de la substitution au titre de la maladie Chez les anciens substitu s on observe aussi que certains sont pass s au Moscontin pour arr ter l injection de Subutex N ocodion et Dicodin les alternatives cod in es La cod ine principalement la sp cialit N ocodion est utilis e par les usagers de drogues depuis de nombreuses ann es Rappelons qu avant la mise en place des traitements de substitution le recours la bo te verte tait pour de nombreux usagers le moyen de r guler de r duire ou d essayer d arr ter l h ro ne Sur le site la disponibilit et l accessibilit de 18 BHD 8 rel gu l alternative cod in e au second plan Pendant que les ventes de Subutex progressaient exponentiellement celles du N ocodion baissaient proportionnellement et les trottoirs toulousains se d barrassaient progressivement de leurs bo tes vertes La crise du Subutex depuis les contr les de la CPAM a conduit certains usagers un repli sur 16 n o C est le constat que peuvent faire certaines officines Quand le Subutex est mont le N ocodion avait vraiment baiss Et l Il remonte explique une pr paratrice en pharmacie Le Dicodin est utilis en p
39. e Parfois le nomadisme peut aussi se limiter l agglom ration pour des jeunes plus ou moins pr caris s ou franchement d saffili s Nous on les appelle les gazolines ce sont des gens qui vivent en camion qui puent le p trole et qui tournent qu autour de Toulouse commente une observatrice du milieu festif techno D ailleurs pour une partie d entre eux l origine g ographique est l agglom ration toulousaine ou la r gion Midi Pyr n es La vraie itin errance existe aussi mais sa pr carit donne lieu parfois des escales techniques dont la dur e est souvent conditionn e par les conditions pr caires de l existence Une occasion pour d couvrir les structures locales d h bergement et d aides aux plus d munis Une ducatrice dans un centre d h bergement d urgence explique qu il y 8 ceux qui restent plus longtemps mais qui sont de vrais itin rants dont le camion tombe en panne Toulouse et donc on a pr vu de rester deux trois jours et finalement on y reste un mois mani re de trouver des sous d acheter la pi ce et de r parer le camion Le camion n est pas le seul habitat pour les jeunes dits en errance Ici aussi de fa on un peu rapide il est commode de parler de squat Pour autant cette r alit ne recouvre pas forc ment toujours l occupation ill gale d un espace Ni ne renvoie toujours une s dentarit qui s opposerait au nomadisme de l habitat
40. e dont t moigne une pr paratrice en pharmacie dont l officine pourtant situ e dans un quartier o des besoins existent d veloppe une politique qui vise d courager les usagers venir se fournir en mat riel Ah oui les pharmaciens sont toujours en train de calculer combien on en vend ou alors ils t l phonent sans arr t la police pour dire Bon a a augment cette semaine faites une descente Je n avais pas vu a avant Je suis un peu r volt e de ce genre de r action parce qu on est pharmaciens On n a pas le droit de refuser quand les usagers arrivent ils viennent directement au comptoir parce qu ils ne veulent pas attendre Alors tout de suite donnez lui la bo te Ils ne font rien de mal Ils ont d j pr par la monnaie ils te donnent soit un soit deux euros selon que c est une ou deux bo tes et ils repartent les pharmaciens ne veulent m me pas donner de poches Et nous on n a pas le Escots S Fahet G Usages non substitutifs de la bupr norphine haut dosage en France OFDT 2004 droit de les mettre dans des poches portant le nom de l officine pour qu on ne sache pas d o a vient sans poche les St ribox ou les seringues c est ennuyeux quand il y a des jeunes mamans avec des enfants Le St rifilt a t bien accueilli Au cours de l ann e les structures de r duction des dommages ont introduit dans leur proposition de mat riel le St
41. e Subutex c est quand m me moins bien ce n est pas un bon m dicament qu il vaut mieux prendre de la m thadone si on veut se soigner remarque un m decin d un centre m thadone L autre point noir r side dans la difficult arr ter le Subutex en sortir Cette repr sentation largement r pandue chez les usagers C est dur arr ter c est ce qui revient le plus je crois explique un m decin g n raliste Cette repr sentation est aussi de plus en plus souvent partag e par les soignants Un praticien particuli rement impliqu dans les prises en charge en fait le constat un peu amer Et les sorties personne ne sait ce que cela veut dire les sorties C est un peu un puisement auquel finalement se confrontent les professionnels qui apr s plusieurs ann es d engagement enthousiaste se retrouvent avec des probl mes insolubles grande pr carit et comorbidit s psychiatriques notamment De fait un agoniste partiel antagoniste des r cepteurs opiac s ne peut lui seul r gler tout cela Ce sentiment d impuissance fragilise l implication des acteurs de sant les moins engag s l instar de cette pharmacienne qui d plore de ne pas avoir vu en dix ans une sortie de la toxicomanie R compense du praticien qui s investit mais aussi r ponse aux d tracteurs qu il faut convaincre Ainsi cette conversation avec une pr paratrice en pharmacie Tu n en as jamais vu s e
42. e d ge des 25 35 se retire progressivement des nouveaux de moins de 25 ans et parfois tr s jeunes s emparent de l espace et recr ent le mouvement en le perp tuant Une observatrice de la g n ration pr c dente constate que maintenant les f tes elles se font en priv chez des gens Il y a des free parties qui se font vachement plus jeunes et nous on ne conna t plus personne du tout Les jeunes organisateurs ne sont pas dans les usages probl matiques de l espace urbain et renouvellent les valeurs id alis es du mouvement qui s est d velopp au milieu des ann es 90 en France C est ce que remarque cette observatrice il y a la rel ve qui n est pas du tout la population urbaine Je rencontre des jeunes ils ne sont pas du tout dans la drogue Ils prennent de la coke des taz mais ils ne sont pas dans l h ro la k ta l arrach Ils ont la motivation qu on avait Ils font des free 250 ils ne vont pas dans les centres de soins parce qu ils n en ont pas besoin D un point de vue culturel tous les observateurs s accordent dire que le hardcore et le hardtek sont les courants musicaux les plus repr sent s d sormais l instar de ce que l on peut voir ailleurs en France le drum amp bass et la trance ont consid rablement r duit leur influence du moins dans le monde des free Notons aussi peut tre un signe de faiblesse du mouvement sur le plan local du fa
43. e exception De ce point de vue ce n est pas le cas car puisque pour l espace urbain aucune source sanitaire n en a fait le constat cette ann e L h ro ne est toujours pr sente pour les observateurs de l espace urbain pas moins qu en 2004 mais gu re plus non plus Tout le monde dit qu il y en a On ne voit jamais un mec piquer du nez enfin si quand il y en a un on le voit et on se dit tiens y en a Quand on distribue du mat riel et qu on demande si c est pour du Sub pour les St rifilt rares sont ceux qui disent non non c est pour de l h ro explique un responsable de structure de premi re ligne Dans les dispositifs de r duction des risques les usagers en parlent peu et les demandes de soins pour l h ro ne existent toujours mais ne connaissent pas une croissance significative En revanche dans l espace festif techno underground il semble que la disponibilit soit importante et probablement sup rieure aux ann es pr c dentes Ici le retour se poursuit et peut tre s intensifie un peu Une note ethnographique rapporte que les t moignages de 16 l ensemble des usagers du milieu festif techno rapportent la pr sence d une h ro ne de tr s mauvaise qualit pr sente en grande quantit Dans d autres r seaux un intervenant de la r duction des dommages en milieu festif croit percevoir que l h ro ne revient grands pas et une b n vole qui intervient galement
44. e pr cise des champignons ne soit un sujet de discussion central commente une observatrice Nous n avons pas identifi de nouveau groupe de consommateurs ni de nouvelles pratiques Du fait de leurs effets psychotropes moins prononc s et plus g rables les champignons hallucinog nes restent un produit utilisation multiple produit d exp rimentation chez les jeunes de consommations opportunistes pour les teufeurs plus anciens et dans une recherche plus syst matique et engag e chez les amateurs d exp riences psych d liques Certains usagers ayant une sensibilit n gative aux hallucinog nes l ont exp riment mais n en consomme plus C est le cas d une jeune femme de 25 ans J ai pas envie de psychoter je pourrais vraiment faire des bad trips je me dis que c est vraiment pas un truc pour moi Ayahuasca et Iboga des plantes chamaniques L ayahuasca et l Iboga font l objet d un usage restreint des groupes d initi s engag s dans des recherches d exp rimentation de soi de type chamanique dans une d marche th rapeutique ou de d veloppement personnel L Iboga notamment conna t comme un peu partout en France un int r t dans le traitement des pharmacod pendances Une note 30 ethnographique renseigne cette dimension qui ne conna t pas de modification au regard des ann es pr c dentes C est toujours au sein des groupes de personnes int ress es par les m
45. e rue d un dispositif de premi re ligne Dans tous les cas le fonctionnement est celui d un groupe o en g n ral une ou plusieurs personnalit s plus g es et plus charismatiques r gnent sur le lieu squat ou appart comme en t moigne un responsable de structure de premi re ligne Ce sont des gens qui vivent en groupe en squat pour certains mais ce ne sont que des gens qui vivent la rue quasiment Le plus vieux je dirais 40 50 ans mais ce n est pas forc ment le cas disons qu il y a un mec de cet ge l dans le groupe mais apr s ce sont des gens qui ont une trentaine d ann es mais a descend jusqu la vingtaine il y a des femmes aussi et il y a aussi des gens qui ne sont pas forc ment compl tement la rue mais s ils ne sont pas dans un squat ce sont des appartements qui doivent ressembler des squats des gens qui sont quand m me la rue et qui font partie de ce genre de groupe Les plus de 25 ans peuvent parfois pour les plus s dentaris s b n ficier du RMI et la manche est une activit conomique largement pratiqu e Il s agit de syst mes de survie conomique faits de r cup rations d aides sociales et de petits trafics Les polyconsommations sont largement affich es On trouve ici des produits de base tels que le cannabis 1 81 001 et la BHD Mais aussi pour certains les amph tamines souvent pr f r s la coca ne pour des raisons conomiques et le L
46. es questions ils connaissent le buvard etc constate un m decin d une consultation cannabis Les perceptions des usagers sont li es l exp rience qu ils ont eue du LSD Pour certains le LSD est une sorte d outil mental qui ouvre permet favorise amplifie des perceptions des sensations des exp riences etc Au del du contexte festif qui peut tre propice 28 l exp rience psych d lique le 1 51 peut aussi tenir un r le envisag par certains comme th rapeutique voire comme un soutien du moi confront une r alit difficile C est ce qu explique ce gar on de 28 ans j ai r ussi mon BAC gr ce au LSD Non non pour de vrai rires J ai vraiment r ussi mon BAC gr ce au LSD J me suis fait un trip comptabilit j hbouffais des trips tous les matins avant d aller en cours Pour d autres c est un cauchemar Les sensibilit s neuropsychiques individuelles sont d terminantes l environnement de l exp rience aussi Ce gar on de 25 ans illustre bien cette situation c est ma 1 exp rience avec les hallucinog nes et la derni re y en a jamais eu d autres Les probl mes de bad trip avec le LSD sont toujours ponctuellement rapport s y compris lorsqu il s agit de goutte et y compris lorsqu il s agit de sujets exp riment s C est par exemple le cas dans une situation d crite dans une note ethnographique Une soir e d anniversaire r
47. es sociaux de l usager I y a le Rivotril dont on entend parler en pagaille depuis quelques mois le Rohypnol c est fini tant mieux Mais ceci dit le Rivotril certains dosages En mati re de substances psychotropes le dosage en effet est essentiel Toutefois certains m decins forts des exp riences pass es avec des benzodiaz pines et des toxicomanes tentent de poser des gardes fous Si tu leur dis vous consommez combien de Rivotril 6 par jour Tu ouvres le Vidal l AMM c est 4 Donc on ne peut pas vous en marquer plus de 4 Donc a a fait un peu boule de neige ils savent la posologie maximale sur laquelle le voyant rouge de l ordinateur de la S cu ne s allume pas Apr s il s allume quand tu es hors AMM Ils ont int gr La demande de Rivotril est importante peut tre initi e par les m decins eux m mes 1 y a 3 ou 4 ans maintenant Il s agissait de sortir de la folie du Rohypnol et la pharmacologie de l anticonvulsivant avec son action lente et 58 demi vie longue lui 8 donn un s rieux avantage sur les autres concurrents Toutefois l exp rience de la BHD et les carts entre les pr dictions d duites de la pharmacologie si sp cifique de cet opiac agoniste partiel antagoniste et les m susages que la r alit nous r v la doit nous maintenir dans une certaine prudence quant 32 tirer des enseignements trop directs entre les donn es fondamentales de l in vitro et
48. eure Pour un acteur de la r duction des dommages en milieu festif il est ind niable qu il y a une Multiplication de petites teufs et une diminution des grandes On nous appelait et quelquefois on disait non on ne se d place pas pour une teuf priv e de 100 personnes L examen r trospectif des lieux de collecte SINTES montre cette diversit de taille des v nements qui ont eu lieu sur le site La collecte en elle m me n est pas repr sentative de l ensemble des v nements Mais sans intentionnalit particuli re de ce point de vue les collecteurs au gr de leurs strat gies ont collect tant dans des rassemblements de plus de 2000 personnes que dans des free ou des techno rave de 500 2000 que dans des 12 free de 100 500 ou de 10 100 que dans des soir es priv es de m me taille ou plus r duite ou encore en appartement Les g n rations se succ dent les anciens prennent du recul la rel ve se met en place Autre facteur que nous avions commenc identifier en 2004 la succession des g n rations et la question de la rel ve S il est possible de voir des teuffeurs d un certain ge dans les rassemblements festifs 1 n en reste pas moins que ces mouvements socioculturels se structurent partir de populations jeunes C est m me une caract ristique anthropologique de ce type de mouvement a sert faire sa jeunesse Si une partie de la class
49. f sans passer par l injection pratique rejet e pour des raisons culturelles refus de l injection ou physiques syst me veineux endommag Les quelques prostitu s gar ons ou filles qui se shootaient la coca ne ont fini par se foutre dans des ennuis de sant donc ils se sont mis baser explique un m decin g n raliste En plus des risques majeurs de pharmacod pendance li s ce mode de consommation la coca ne base est g n ratrice de probl mes sanitaires sp cifiques notamment chez des usagers d j fragilis s par leurs ant c dents de consommations et leurs modes de vie Les ennuis de sant c est plus souvent que sur les autres produits parce qu ils ont d j 35 ans quand ils ont 20 ans de tabagisme et de cannabis etc les art res ne sont pas en tr s bon tat et fumer de la coca ne bas e a te fout quand m me des accidents cardiovasculaires non n gligeables explique un praticien hospitalier Observations ponctuelles de d but de toxicomanie induite par la coca ne base La consommation de coca ne base fum e pose avec acuit le probl me de l addiction et comme l ann e pr c dente on observe des cas de pharmacod pendance Peu d entre eux arrivent vers le syst me de prise en charge sp cialis mais la police commence identifier ce type de situation Il s agit de gens qui consomment tr s tr s souvent qui ont deux ou trois plans qui vivent l dedans ils sont l
50. formances sans trop d foncer De plus leur co t faible en comparaison la coca ne les fait rechercher par les publics plus pr caires Les m tamph tamines toujours pas Des annonces m diatiques ont t faites au cours de l ann e pour alerter sur l arriv e des m tamph tamines en France Malgr un int r t plus marqu pour voir de quoi il en retourne nous n avons pas trouv grand chose On ne peut totalement carter l hypoth se que nous soyons pass s c t de la pr sence et de la consommation ponctuelle d Ice ou de Crystal ou de m tamph tamines sans appellation particuli re mais 1 est peu probable que ce produit ait merg sur le site en 2005 Plusieurs indices nous am nent cette conclusion Aucune source n a spontan ment mentionn la pr sence de m tamph tamines Dans aucun des r seaux o les enqu teurs circulent les m tamph tamines n ont t signal es comme disponibles m me occasionnellement Le seul indicateur positif est que des collecteurs ont signal la pr sence de m tamph tamines sur trois lieux de collecte SINTES diff rents Toutefois aucune collecte d chantillon proposant de la m tamph tamine et en contenant r ellement n a pu tre r alis e Un seul chantillon suppos contenir des m tamph tamines a pu tre collect mais il ne contenait que des amph tamines dans un dosage faible 1l est vrai vendu un prix plus lev que la moye
51. ient d une prescription de Dicodin Pour ces patients la m thadone est trop marqu e du c t de la toxicomanie et le Subutex ce n est pas un bon produit conclu un sp cialiste Sulfate de morphine Les sulfates de morphine n ont jamais connu un niveau de prescription tr s important sur le site Une disponibilit du Skenan existe principalement mais elle reste tr s limit e Les usagers pr f rent le Skenan au Moscontin pour des raisons de facilit d injection Cette situation est stable depuis plusieurs ann es certains moments la pr sence sur le site d usagers b n ficiant de prescriptions en provenance de ville o ce type de produit est plus facile obtenir a fait ponctuellement fluctuer la disponibilit des sulfates qui restent un 18 niveau globalement faible Quoi qu il en soit des usagers obtiennent des prescriptions de sulfates de morphine et des m decins en prescrivent Une partie de ces prescriptions fait l objet d un petit trafic Il s agit de revente ou d change d une partie des traitements car la faible accessibilit m dicale des sulfates fait des usagers qui b n ficient d une prescription des privil gi s qui la pr servent Dans les lieux de premi re ligne il est possible d identifier deux principaux groupes de consommateurs de sulfate de morphine d une part les jeunes usagers qui ont r ussi trouver un m decin souvent en possession d une or
52. ins ont t entendus concernant quelques prescriptions qu ils avaient faites au premier semestre 2005 Ces contr les ont consolid la d marche de cadrage des pratiques des usagers et des praticiens Premi re ligne La distribution de mat riel d injection reste un haut niveau lev malgr une baisse de l activit Pour des raisons conjoncturelles les structures de r duction des risques ont baiss leurs activit s globales en 2005 Pour autant la distribution de mat riel d injection ne subit pas une baisse proportionnelle alors que des indicateurs pourraient laisser penser que ce mode d administration s rode Plusieurs facteurs concourent cela La voie nasale progresse notamment chez les jeunes usagers Le niveau de consommation de l h ro ne a consid rablement chut ces derni res ann es Les usagers les plus anciens tant sous substitution et plus fr quemment que par le pass avec de la m thadone La coca ne qui autorise plus facilement d autre voie que l injection Le d veloppement des amph tamines et de la MDMA qui favorise la voie orale Ibid Pratiques N 20 Mais ces facteurs sont pond rer car chacun d entre eux conna t ses propres limites Si le recul de l h ro ne est r el elle est loin d avoir totalement disparu notamment chez des usagers qui fr quentent les structures de premi re ligne De plus les jeunes usagers marginalis s sont fr quemment utilisateurs de BHD
53. ion noter que dans le cadre d une investigation th matique sur les pratiques transfrontali res un responsable d observation a identifi en Espagne dans un groupe de jeunes usagers issus de l espace festif commercial des consommations festives de mescaline en g lule Ce point sera d velopp dans l article sur les pratiques transfrontali res Hallucinog nes naturels Champignons hallucinog nes Les psilocybes sont ancr s depuis longtemps dans le paysage des usages sur le site midi pyr n en Avec une disponibilit permanente via l achat sur Internet pour les vari t s exotiques et saisonni re pour les vari t s locales Il semble selon les sp cialistes de la cueillette au pays que l ann e ne f t pas particuli rement prolifique en mati re de champignons Les personnes qui ont t la cueillette en 2005 ont trouv tr s peu de psilos m me dans leurs endroits pr f r s habituels D apr s eux le climat ne s y est pas pr t cette ann e note une responsable d observation Dans certains r seaux l engouement pour la culture en bac s essouffle un peu La vari t mexicaine cubensis semblait disponible Nous avons recueilli peu de mat riel cette ann e sur les champignons Il ne s en est pas parl beaucoup ce qui ne signifie pas qu il n y ait pas eu de consommation L effet de nouveaut est pass on en trouve encore facilement dans les f tes sans que l origin
54. it de la passation des g n rations mais pour la premi re fois depuis plusieurs ann es cons cutives il n y a pas eu de teknival du sud de la France dans le sud la fin de l t 2005 13 Les opiac s BHD Cadrage de la CPAM et stabilisation des pratiques En 2005 la CPAM 8 poursuivi la d marche de cadrage des pratiques des usagers et des praticiens qu elle avait d marr e au printemps 2004 D une part les contr les aupr s des usagers se sont poursuivis un m decin explique que ce n tait pas les grands d linquants ils avaient d j t pris en 2004 c tait ceux qui sont dans une strat gie de survie je prends du Subutex mais j en vends la moiti a va me faire l argent de poche pour bouffer D autre part quelques prescripteurs se sont vus interrog s sur certaines de leurs prescriptions Un m decin g n raliste de ville t moigne comme je suis un tr s gros prescripteur que je vois beaucoup de patients ils sont venus m interroger Mais comme on avait pris les devants et qu on avait demand qu on analyse nos prescriptions pour pouvoir en discuter avec eux parce qu ils avaient quand m me des informations int ressantes a a t confraternel Les ph nom nes observ s cette ann e sont le prolongement de 2004 et r v lent comment usagers m decins et pharmaciens s adaptent cette nouvelle donne Ainsi les m decins sont plus vigilants et un certai
55. l n y a rien de r volutionnaire Pour autant dans les diff rents espaces en observant les usagers et les produits qu ils consomment 1l est possible de faire appara tre cette stabilit sur la structuration des ph nom nes et les variations ponctuelles qui ne manquent jamais de se produire De plus ce moment de stabilit peut tre mis profit pour compl ter et approfondir certains points d j abord s C est cet examen que se consacre cet article sur les faits marquants d abord en examinant les espaces de consommation et les usagers puis en s int ressant plus sp cifiquement aux produits Les Espaces observ s les usagers et les contextes Espace urbain cadrages des pratiques de soins Depuis de nombreux mois plane sur les C S S T toulousains regroup s dans le centre Passage la menace d une mise en conformit avec les textes relatifs aux prescriptions et la d livrance des traitements de substitution Cette demande est particuli rement mal v cue par les centres dans la mesure o d s 1994 c tait organis en partenariat la possibilit de prescrire et d livrer ces traitements Le principe de cette organisation partenariale consiste regrouper un r seau de m decins g n ralistes et de pharmaciens un service hospitalier et trois C S S T pour prescrire et d livrer les traitements et accompagner les patients Un ensemble de conventions et de mises disposition de personnels favorise
56. l se doit de prendre la mesure de cette conjoncture pour mettre en place des configurations d observations nouvelles susceptibles d anticiper les ph nom nes mergents qui sont d ors et d j en gestation mais soustrait encore notre intelligibilit Sans n gliger de profiter de cette p riode pour approfondir quelques th matiques que l quipe a su mettre Jour ces derni res ann es 37 Synth se Constats marquants du site TREND Toulouse en 2005 En 2005 le sentiment global sur les ph nom nes mergents peut se formuler ainsi il ne s est pas pass grand chose de significatif Pour autant dans les diff rents espaces en observant les usagers et les produits il est possible de faire appara tre tant la stabilit que des variations ponctuelles C est cet examen que se consacre cet article sur les faits marquants d abord en examinant les espaces de consommation et les usagers puis en s int ressant plus sp cifiquement aux produits Ainsi l espace urbain a connu un important cadrage des pratiques de soins au travers d abord d une demande de mise en conformit des C S S T avec les textes relatifs aux prescriptions et la d livrance des traitements de substitution Ensuite 18 CPAM a poursuivi les contr les relatifs aux patients m suseurs ou trafiquants de Subutex d marr s en 2004 Enfin certains m decins ont t entendus concernant quelques prescriptions qu ils avaient faites
57. le pourcentage de Subutex vendu hors remboursement ne passerait pas inaper u rappelons que les ann es pr c dentes cette part du Subutex d livr tait estim e 5 Enfin certains essaient d utiliser les limites du syst me de contr le Le principe consiste avoir des prescriptions qui n apparaissent pas sur les ordinateurs de la Caisse Primaire d Assurance maladie Ainsi certains peuvent avoir recours des prescriptions hors d partements L aussi l importance de cette m thode doit tre relativement limit e puisqu elle implique de trouver prescripteurs et pharmaciens qui acceptent Des patients ont compris par exemple que si tu vas te faire marquer du Subutex dans l Aude qui est une autre Caisse Primaire ce n est pas Midi Pyr n es et Toulouse on aura un peu plus de temps te trouver On a eu aussi quelques effets comme a explique un praticien hospitalier J en ai eu deux ou trois comme a dans ma consultation qui avaient compris que c tait compliqu de croiser un m decin g n raliste de ville avec l h pital Il y a quelques patients qui taient pass s entre les mailles suffisamment habiles pour marger au Centre M thadone o l a ne va pas la Caisse et le Subutex en m decine de ville On le voit les mesures de cadrage ont conduit une multiplication de petites combines moins faciles et plus al atoires pour maintenir un cert
58. les groupes d usagers fr quentant l espace urbain ou festif sont susceptibles d en consommer La coca ne concerne des publics ins r s ou marginaux des classes sociales modestes ou lev es des personnes fr quentant l espace festif commercial ou underground des jeunes en errance ou d anciens toxico substitu s des structures de premi re ligne Cette ann e encore les diff rentes sources mises en uvre t moignent de cette diversit Dans les populations ins r es la coca ne continue sa diffusion notamment sur les lieux de travail Une note ethnographique explique que cette ann e plusieurs reprises des usagers ont rapport leurs exp riences de consommation de coca ne sur leur lieu de travail avec des coll gues dont ils et elles n imagina ient pas ces pratiques alors qu eux les avaient identifi e s comme des consommateur trice s Ainsi des usagers ins r s socialement fr quentant l espace festif techno notent que leurs coll gues s adressent plus facilement eux pour se procurer de la coca ne Un praticien hospitalier a re u fout un r seau de personnes bien ins r es dans une tr s grosse bo te toulousaine envoy es par le m decin du travail D abord une patiente puis progressivement les coll gues ont t amen s consulter galement Les usages repr sentatifs de ce type de groupe de consommateurs des 21 consommations sans d pendance marqu e m
59. les mineurs et les moins de 25 ans a repr sente 55 de la population Alors qu il y a 7 ou ans la moyenne d ge a devait tre 37 ans l autre fois il y en avait un qui avait renvers du caf sur la main d un des plus anciens et qui lui a dit excusez moi monsieur Et l autre et pourquoi tu m appelles monsieur et ben vous avez 40 45 ans non Bien que la situation soit diff rente sur une autre structure on assiste aussi un rajeunissement des effectifs accueillis Ouais 20 25 ans ce sont les plus jeunes les gens nouveaux sont plus jeunes on assiste un rajeunissement mais qui est progressif Ces constats s observent en contexte festif o l aussi on assiste la permanence d un public jeune qui correspond aux caract ristiques de cette marginalit qui recouvre plusieurs types de situations au regard de l affiliation sociale En fait il y a une vraie volution depuis trois ans il y a beaucoup plus de jeunes et de mineurs constate un intervenant d une organisation humanitaire intervenant en milieu festif techno Nous avions dans nos pr c dents rapports fait tat d une repr sentation f minine significative et probl matique L enqu te 2005 reconduit les m mes conclusions pour cette ann e encore La pr sence de femmes au sein de ces populations d saffili es ou en voie de l tre ou en qu te d affiliation alternative ou norm e vivant en squat ou app
60. lien pour ensuite envisager de mettre en place un suivi de la grossesse Ce n est pas toujours simple C est le cas pour cette jeune femme de dix huit ans et demi enceinte de cinq mois qui vit dans un parking L enjeu c est de r ussir la faire entrer dans la fili re de soin Actuellement elle n a eu aucun examen en cinq mois et demi C est le plus compliqu c est quelqu un qu on n arrive pas attraper d plore le responsable d une structure de premi re ligne Cette vuln rabilit s accro t d autant plus lorsque le contexte social est porteur de violence Les grossesses sont dans ces contextes d une grande complexit accompagner pour les intervenants des structures de premi re ligne Ce fut le cas dans quelques situations rencontr es Elle consommait pas mal de produits elle a tout arr t pendant sa grossesse a priori elle a l air de tenir un petit peu mais la complication c est un probl me de violence du compagnon explique un ducateur Dans tous les cas ces situations mobilisent un partenariat nourri d enjeux multiples suivi m dical de la grossesse h bergement social soin en toxicomanie protection de l enfance dans un contexte o les solutions sont peu nombreuses et difficiles mobiliser Notamment lorsque les questions d usages de produits n arrivent pas tre abord es On a toujours un syst me d h bergement nuits d h tel pour lancer les choses mais
61. lique une intervenante de la r duction des dommages en milieu festif Dans une grande partie des lieux de collecte SINTES 60 des questionnaires le LSD est signal pr sent Une note ethnographique rapporte que Cette ann e le LSD circulait plus largement sous sa forme liquide plut t qu en buvard Le LSD liquide peut tre compl tement transparent ou l g rement marronn Le transparent est suppos tre de meilleure qualit que le marron La goutte de LSD est vendue entre 5 et 10 sans diff rence entre les deux qualit s Les buvards sont vendus entre 7 et 10 Les usagers plus g s et plus exp riment s pr f rent en g n ral la goutte au buvard les avantages sans les inconv nients 1 semble que les usagers plus jeunes qui fr quentent 165 free n ont pas encore acquis cette exp rience Un usager revendeur explique comment ce qu il appelle la nouvelle population des free appr hende 16 LSD liquide Y en a qui se m fiaient de nous au d but quand on leur disait qu on avait de la goutte Ils nous demandaient ce que c tait C est le m me effet que les trips sauf que t as pas de strichnine note ethnographique La repr sentation attach e au fait qu un trip l aspect solide buvard micropointe s oppose celle que le LSD est l origine un liquide que l on d pose sur une surface support Ainsi l id e de mettre le LSD directement en contact avec les muqueuses
62. ls se sont s dentaris s Un intervenant d une structure de premi re ligne analyse ce ph nom ne qui conduit le jeune en voie de d saffiliation ou d saffili renoncer physiquement son nomadisme sans pour autant sacrifier ce qui fonde une partie de son identit la mobilit Ce sont des gens qui ne vont pas se dire j habite Toulouse je suis de Toulouse je m installe Toulouse ils ont toujours une esp ce de fantasme de circulation d tre r f r un monde de voyage et de musique mais la plupart sont fix s sur Toulouse depuis deux ou trois ans et a c est un nombre quand m me assez important Ils sont peut tre un peu plus g s que les autres Alors on ne sait pas si a correspond un parcours interm diaire dans leur vie par exemple Mais sch matiquement je dirais 16 22 ans on circule on fait n importe quoi 22 30 ans on se cale dans un coin Et partir de la trentaine on en voit quand m me assez fr quemment qui nous demandent de les aider de fa on tr s concr te pour s installer et 10 changer de mode de vie Il y a des gens qui vont demander un appartement comment on fait pour le RMI pour traiter les questions de sant et les questions d insertion au sens large du terme La sortie se fait aussi par le couple le projet d enfant comme dans des parcours finalement assez classiques On a l exp rience de jeunes qui sont sortis du groupe partir du moment
63. m neront une toxicomanie la coca ne base Pour les autres facteurs les sources convergent Ainsi les observations de la police sont clairantes quant montrer le 23 r le de la coca ne base dans le processus qui distingue les usagers simplement abusifs de ceux qui sont en train de devenir toxicomane Le responsable de la brigade des stup fiants explique On est sur un plan de coke o on d couvre une trentaine d usagers inconnus au bataillon Des gens qui sont pour la plupart totalement int gr s certains bossent sont sociabilis s Bon il y en a qui commencent devenir ceux qui la basent la coke on commence avoir des vrais tox par exemple on avait une fille l sur une affaire il y a six mois qui ne basait pas et six mois apr s elle base elle travaille elle a un enfant elle a trente cinq ans elle va acheter de la coke pour la revendre elle me disait c est festif Ce sont des gens qui ont commenc par la coke normale usagers ordinaires des usages en rail qui d rapent Une premi re tape consiste passer d usager usager revendeur Bien souvent il s agit de se payer sa conso parfois de d panner les amis de leur faire partager un bon plan L aussi la vuln rabilit individuelle sera d terminante L augmentation de la consommation en quantit et fr quence fragilise le syst me nerveux central par les m canismes de tol rance e
64. mier cas il s agit d un chantillon assez faiblement dos 32 mg pour 9 8 de la masse et qui plus est contient du mCPP mono chloroph nylpip razine dans un dosage non connu Alors que dans le deuxi me cas nous sommes en pr sence de l chantillon le plus dos de la collecte avec 122 mg pour 61 9 de la masse Nous sommes plus certainement dans la deuxi me configuration moins qu il ne s agisse du troisi me c ur rose collect la m me p riode peut tre dans le m me r seau et qui contient un dosage un peu sup rieur la moyenne 72 mg On le voit la taille du comprim ne fait pas son dosage mais r pond probablement des strat gies marketing o veut donner l impression au consommateur qu il prend un produit balaise Une autre strat gie consiste introduire de nouveau logo pour renouveler la sensation de nouveau produit Cette ann e nous avons identifi plusieurs nouveaux logos comme par exemple le diamant rose la fl che blanche ou le tr fle bleu L ecstasy MDMA conserve une image positive associ e la f te dans une valorisation h doniste En contrepoint l inqui tude des usagers li e au bad trip et quelques descentes d licates et pour les non usagers les risques pour la sant et notamment autour de la neurotoxicit suppos e Il n a pas t observ de modalit s de consommation sp cifiques ni dans les modes d administration 1
65. mobile Certains lieux sont occup s l galement par l interm diaire du titulaire d un bail et le passage dans ce type d espace peut s av rer n tre au final qu un h bergement temporaire et de passage avant le d part pour une autre destination Diff rents lieux correspondent parfaitement la d finition commun ment admise pour d signer un squat et plusieurs existent depuis parfois assez longtemps alors que d autres se sont ouverts plus r cemment C est ce que rappelait un quotidien local l occasion d un incendie dans l un d entre eux durant l ann e coul e Un violent incendie dont l origine n a pas encore t d termin e s est d clar dans une maison abandonn e depuis des ann es devenue au fil du temps un abri pour SDF et un point de ralliement bien connu des toxicomanes la pr carit de ces endroits qui servent d abri une population en marge routards ou sans papiers qui vivent dans la clandestinit des squats que l on retrouve un peu partout en ville maisons abandonn es appartements d saffect s dans les barres promises la destruction anciens entrep ts industriels Mais l accueil collectif chez celui qui a son appart est aussi un recours fr quent pour celui qui circule et s tablit au gr des rencontres pour une dur e plus ou moins longue 1 y 8 un pote qui est pr te nom pour l appartement et qui h berge les autres explique un ducateur d
66. n nombre d entre eux parmi les plus engag s refusent de prendre de nouveaux patients D autres ne s engagent avec de nouveaux patients que s ils sont envoy s par un confr re connu ou suivis par un CSST Pour autant le niveau de prescription reste important et il est possible de se procurer du Subutex hors prescription En comparaison de la situation en 2003 2004 la disponibilit et l accessibilit du Subutex ont diminu sur le site Les lieux de r duction des dommages font le constat que les usagers ont dans une grande majorit modifi leurs pratiques y a beaucoup de gens qui se sont rang s constate un responsable d un dispositif de premi re ligne La stabilisation des prix observable d s la fin 2004 s est confirm e en 2005 on peut consid rer que le prix du Subutex hors prescription a doubl par rapport la p riode ant rieure aux contr les En 2005 difficile de trouver un comprim de 8 mg en dessous de 5 Le prix pouvant monter jusqu 12 En moyenne les prix s tagent entre 5 et 10 selon que la vente se r alise pendant des jours ouvrables ou le week end Cette diminution de la disponibilit de la BHD par la voie m dicale a conduit les usagers revoir leurs strat gies pour maintenir une disponibilit hors prescription Plusieurs possibilit s sont envisag es pour expliquer la disponibilit toujours importante du Subutex hors prescription Aucune elle seule ne fo
67. n sortir depuis que tu es l officine Non jamais Moi j aurais aim J aurais voulu prouver aux pharmaciens qu il y a des gens quand m me qui dans la vie s en sortent Apr s dix ans les objectifs de la substitution sont toujours clarifier et les r seaux de prise en charge mobiliser Au risque dans cette p riode de remise en cause des choix politiques sanitaires engag s au milieu des ann es quatre vingt dix d un repli entre sp cialistes qui ne conduirait qu l impasse H ro ne Pas le grand retour mais une pr sence qui s affirme dans l espace festif techno L id e que l h ro ne avait si ce n est quasiment disparu du moins consid rablement r gress depuis la mise en place des traitements de substitution conduit chaque ann e les acteurs interrog s par le dispositif TREND voquer de fa on plus ou moins forte l ventualit de son retour Ainsi depuis au moins trois ou quatre ans l h ro ne revient Doucement ici de fa on plus sensible l mais le retour est imminent Si un retour de l h ro ne signifie une pr sence massive dans l ensemble des espaces observ s et une disponibilit et une accessibilit aupr s d une grande diversit de groupes de consommateurs alors 2005 n est pas encore l ann e du grand retour De plus parler d un grand retour impliquerait que sa disponibilit soit attest e par toutes les sources sans aucun
68. nne 100 le gramme 51 l on extrapole le prix de 18 g lule Mais 1 y 8 plus le seul chantillon contenant des m tamph tamines a t collect comme un ecstasy dont le collecteur ignorait le contenu il s agissait d un logo V2 connu pour contenir des m tamph tamines Ce qui signifie que l usager ne savait pas qu il en consommait De plus sur ce lieu de la collecte il n tait pas mentionn de pr sence de m tamph tamines Il n est pas impossible qu terme les m tamph tamines viennent compl ter la liste des stimulants disponibles sur le site et surtout si le battage m diatico pr ventif se poursuit La demande existe puisque les revendeurs peuvent se permettre d augmenter les prix lorsqu ils vendent des amph tamines pour des m tamph tamines Ph nom ne suivre donc 21 Hallucinog nes Hallucinog nes de synth se Le LSD Dans l espace festif le LSD est rest disponible et accessible sans fluctuation notable au long de l ann e Deux formes sont plus particuli rement voqu es les buvards et le LSD liquide Pour l espace urbain le LSD n est voqu qu partir des structures de premi re ligne au travers des jeunes qui fr quentent l espace festif techno Dans certaines teufs a va tre plus les trips Voila s il y a un gars qui a des bons trips il va en vendre tout le monde Tout le monde va tre trip parce que des fois ils ram nent des plaquettes normes exp
69. notation sexuelle homo ou h t ro galement Cette ann e note une observatrice la coca ne se fait remarquer dans les espaces h t ro multipartenaires commerciaux avec l arriv e des jeunes couples non habitu s Pour le public ins r consommateur les f tes se d roulent aussi en appartement parfois centr es autour de la consommation de coca ne soir e coke note ethnographique Les populations marginales fr quentant les structures de premi res lignes sont aussi consommatrices de coca ne Malgr la pr carit observe un responsable d un dispositif de r duction des dommages il y a des gens qui claquent leur bl l dedans et qui sont finalement amen s dealer pour certains Usagers sous substitution qui consomment de la coca ne plus ou moins ponctuellement ils taient au Sub et ont des extras mais des extras qui reviennent un peu trop r guli rement Et pour certains d entre eux le probl me de l addiction la coca ne se pose Un intervenant d une structure de premi re ligne constate que parmi les usagers qui fr quentent la structure depuis longtemps certains sont accros la coke Dans ces structures de plus jeunes usagers plus ou moins proches de l espace festif techno sont aussi des consommateurs de coca ne Ainsi les travellers ou les teufeurs quand ils ont de la bonne coke ne crachent pas dessus mais c est pris dans le contexte des autres consomma
70. nt fr quemment vendues 10 ou 15 l unit 20 les 3 Le gramme de poudre autour de 60 70 euros 80 lorsque la qualit suppos e le justifie ou quand il s agit d une vari t MDMA dite cristal Toutefois les chantillons SINTES ne montrent pas de fa on syst matique une corr lation entre prix et quantit de MDMA contenu Des prix lev s correspondent souvent mais pas toujours une pr sence lev e de MDMA Alors qu inversement des chantillons 60 peuvent contenir des taux importants L cart maximal des prix relev s se situe entre 40 80 Le logo ne fait pas l ecstasy logo et couleurs identiques les comprim s d ecstasy ne contiennent pas les m mes dosages et parfois les m mes produits Ainsi une responsable d observation a not dans son journal l exp rience d une femme de 35 ans qui a consomm un c ur rose un logo fr quent sur le site Trois c ur rose ont t collect s en 2005 par trois collecteurs diff rents Deux durant l t et un la fin de l automne Les trois chantillons portent le m me logo et ont la m me couleur cependant leurs diam tres leurs paisseurs et leurs masses respectives 25 diff rent La masse de MDMA sera inversement proportionnelle la masse du comprim lui m me Le plus volumineux contenant le moins de MDMA le plus petit le plus L extrait du journal de terrain rapporte des effets inattendus suite la con
71. olte Cette forme de production est aussi importante et semble se d velopper en Midi Pyr n es Stabilit et variabilit importante des prix Les prix au d tail sont stables depuis plusieurs ann es et varient selon qu il s agisse d herbe ou de r sine selon la qualit et la quantit achet es Dans la collecte SINTES cannabis un usager revendeur a n goci 500 gr de marocain pour 750 1 50 le gr Les 100 gr de r sine de qualit moyenne se n gocient entre 200 et 300 Pour des quantit s interm diaires il est possible de toucher 50 gr de r sine pour 100 Ou encore 40 les 10 gr Le 12 5 qui correspond une triple division par deux d une plaquette de 100 gr 50 gr 25 gr et 12 5 gr peut selon la qualit se vendre entre 40 et 60 Des qualit s de r sine sup rieures comme l olive par exemple peuvent se vendre 40 mais pour 5 gr seulement Enfin la barrette ou la boulette qui p sent entre 1 5 gr 2 gr peuvent se vendre 15 ou 20 Des r sines d origine afghane se vendent autour de 6 le gramme Enfin l herbe se vend des prix tr s variables Ainsi dans la collecte cannabis nous avons trouv selon la qualit et la quantit des prix variant de 2 le gramme pour un achat de 20 gr d une herbe locale 6 le gramme pour 20 gr d une Hollandaise hydroponique Usages probl matiques de cannabis En 2005 nous n avons pas observ de po
72. pulations de modalit s d usage ou de trafic de probl mes sociaux ou sanitaires mergents concernant le cannabis Les ph nom nes qui se poursuivent avec peut tre une visibilit plus grande ces derni res ann es tiennent aux usages probl matiques Il est possible de distinguer de grands groupes d usagers pr sentant des usages probl matiques les jeunes consommateurs et les probl mes familiaux sociaux et psychologiques les consommateurs plus anciens avec des difficult s arr ter Un service hospitalier note qu il y a eu plus d hospitalisations de gros consommateurs de cannabis pour d compensations psychiques que les autres ann es Le public est connu des jeunes entre 16 et 20 ans souvent des gar ons scolaris s ou en formation Il s agit de tr s gros consommateurs qui un moment donn p tent les plombs ou en tout cas font p ter les plombs la famille explique un praticien hospitalier Chez l adolescent ou le jeune adulte la consommation probl matique de cannabis fonctionne deux niveaux d abord elle vient masquer les troubles psychiques puis elle les aggrave La consommation massive l adolescence pose pour certains des probl mes scolaires Pour d autres elle peut conduire des processus d usage revente avec les risques mafieux et judiciaires que cela comporte Dans bien des cas les probl mes familiaux sont pr sents eux aussi la fois masqu s et aggrav s par la con
73. que la responsable d observation s interroge La diffusion du DMT semble stagner si ce n est diminuer Il est disponible sur Internet pour qui le cherche mais contrairement l ann e 2004 il ne suffit plus de googliser buy 5 meo DMT pour trouver 29 un site commercial Toujours d apr s les initi s si la diffusion du DMT stagne ce serait d la particularit d une substance puissante qui ne peut pas tre diffus e comme du MDMA L exp rience du DMT n cessiterait un accompagnement et certains trouvent dommage que des personnes aient vendu le DMT comme une drogue banale M me chose pour l AMT il devient difficile de s en procurer sur Internet Pour les initi s c est la cons quence de la modification de la l gislation am ricaine Ainsi apr s une p riode de hausse des prix le produit est devenu introuvable L AMT est aussi un produit qui n est pas facile consommer des accidents li s sa consommation existent Dans une f te un homme de 35 ans est tomb face contre sol sur le dance floor juste apr s une consommation d AMT note ethnographique Nous ne disposons pas d informations compl mentaires sur le dosage ou sur le contexte Entre difficult d approvisionnement d une part et difficult de g rer l exp rience les tryptamines pr sentent des inconv nients qui sont peut tre r dhibitoires si ce n est leur diffusion du moins leur ventuelle expans
74. re du fait de circonstances m t orologiques trop rudes C est ainsi que parfois un intervenant d un centre d h bergement comprend certaines demandes qui lui sont adress es Quand a caille vraiment et que le camion a ne suffit pas et qu ils ont envie de prendre une douche chaude il y a beaucoup de teufers en hiver Point de chute et de renseignements des nomades du rail la gare proximit du centre d h bergement en facilite l acc s Mais l escale m canique ou psycho sociale peut finalement conduire prendre racine sur le site Pour diff rentes raisons le nomadisme devient s dentarit Le voyage reste une ligne de fuite un projet reconduit une identit qui ne trouve plus forc ment son actualit concr te Beaucoup vivent en camion et sont coinc s ici maintenant a c est le second groupe de population qui tait comme a nomade il y a quelque temps et qui s est un peu coinc sur Toulouse qui se revendique toujours de la techno mais qui ne bouge plus depuis deux trois ou quatre ans explique un responsable d une structure de premi re ligne Cette autre partie de la population que l on amalgame aussi aux jeunes usagers en errance est identifi e par plusieurs observateurs comme par ce b n vole d une structure humanitaire proche de ce public On les associe souvent des nomades ce sont des gens qui n ont pas d attaches propres le plus souvent i
75. rescription comme nous l avons voqu pr c demment pour un peu plus d une cinquantaine de patients pour qui ni le Subutex ni la m thadone ne conviennent Il s agit souvent de patients jeunes pharmacod pendants faiblement engag s dans des pratiques de toxicomane et utilisant la voie nasale Les cod in s ont toujours une place dans les alternatives possibles aux probl mes de toxicomanies aux opiac s le N ocodion dans les multiples strat gies d auto substitution et le Dicodin prenant place dans une offre de prescription coinc e entre Subutex et m thadone Opium rachacha Depuis que l on m ne des observations sur le site la consommation d opium ou de rachacha a toujours t pr sente Observ e essentiellement dans l espace festif techno non commercial plut t de fa on saisonni re sa consommation est orient e principalement dans une recherche de r gulation pour redescendre des stimulants et ou des hallucinog nes Les usages pour une recherche d effets intrins ques sont rares La pr sence de plus en plus nombreuse dans les structures de premi re ligne d usagers fr quentant l espace festif techno rend plus visible ce type de consommation dans l espace urbain Ainsi il y a deux ans on en entendait parler mais de fa on exceptionnelle l c est beaucoup plus pr sent constate un responsable de structure 19 La vente d opium n est pas fr quemment rapport e e
76. rifilt L accueil des usagers a t favorable ce mat riel L adoption du St rifilt s est faite rapidement et les usagers fr quentant les structures de premi re ligne ont int gr cet outil dans leur pr paration pour s injecter la BHD Son utilisation est jug e simple et efficace Cependant les repr sentations de certains usagers les emp chent d utiliser ce mat riel persuad s que le St rifilt retient le produit actif puisque le liquide devient plus limpide On peut dire que les usagers ils y trouvent leur compte sur la question du Subutex en tout cas ce n est pas n gatif Certains ne l ont pas adopt par contre ils pr f rent rester l ancienne m thode et puis comme a transforme le produit n est pas blanc ils pensent qu il n y a plus de produit actif explique un responsable d une structure de premi re ligne Une note ethnographique rapporte que pour ceux qui s approprient ce mat riel l impression est tr s positive c est pratique car a facilite la pr paration Ensuite le filtrage est efficace laissant un liquide pur et transparent Les usagers ont test que la clart du liquide n alt re en rien ses propri t s psychotropes comme les intervenants l avaient annonc D ailleurs ils ne l utilisent pas uniquement pour le Subutex qui constituait la cible principale de ce mat riel Certains shootent la coca ne ou la MDMA avec Les usagers t moignent d
77. rimant son incompr hension et sa r probation pour ce qu il consid re comme une forme de banalisation de la consommation de stup fiants Ce qui m a choqu c est le mode d emploi tout produit injectable peut se sniffer c est grave quand m me On n a pas l impression que c est un truc pr ventif on a l impression que c est un truc p dagogique pour le sniff Et puis le mode d emploi c est pr parez vos narines je veux dire qu il n y a pas une mise en garde rien entretenez vos narines et muqueuses rincez avec de l eau M me le gamin qui n a jamais sniff de sa vie il a vraiment le kit C est un kit initiatique ce n est pas un kit pr ventif Comment concilier r duction des dommages et pr vention des usages un moment o la politique de r duction des risques est remise en cause par certains Dans ce contexte le travail de partage des objectifs et des strat gies des diff rents acteurs des champs sanitaires de la r duction des dommages socio ducatifs et de l application de 18 101 semble indispensable l chelon loco r gional Jeunes en errance volution vers la s dentarisation pour les plus g s de tr s jeunes qui prennent la rel ve et une f minisation qui pose toujours probl me La pr sence de jeunes usagers marginalis s souvent d sign s sous le vocable impr cis de jeunes en errance a t observ e comme les ann es pr c dentes sur le site Nous avions
78. s les deux espaces Pour la presse locale l ecstasy ce petit cachet de couleur se vend comme des pains au chocolat dans les lieux de f te Il y en a partout maintenant Il y a en effet plusieurs ann es d j que nous indiquions dans nos rapports l importante disponibilit et accessibilit de la MDMA sous sa forme de comprim Les ecstasys et la poudre de MDMA sont en effet rep rables sur l ensemble de l espace festif commercial ou alternatif Les comprim s sont particuli rement pr sents sur l espace festif commercial Alors que la pr sence de MDMA en poudre est plus remarquable dans l espace festif techno non commercial Dans cet espace la MDMA a t disponible tout au long de l ann e comme l indique cette note ethnographique La MDMA a t disponible toute l ann e l approche des f tes de fin d ann e certains usagers anticipant sur une ventuelle p nurie due au fait que les dealers eux aussi seraient en vacances chez leurs parents se sont organis s pour en acheter en quantit suffisante pour leur groupe par exemple 25g pour une dizaine de personnes Pour les usagers qui fr quentent les structures de premi re ligne la MDMA est consid r e comme disponible dans sa forme comprim ou poudre Les usagers notamment les plus jeunes font r f rence des consommations lorsqu ils reviennent d v nements festifs Il existe une accessibilit en ville en dehors des lieux festifs
79. s travellers il n y en a plus beaucoup et les travellers c est ceux qui bougent avec leur camion Eux c est souvent des gars qui ont leur camion pos quelque part en petit groupe sur la r gion parfois ils bougent entre deux endroits m me des fois ils ont un boulot Non des travellers il n y en a plus explique une intervenante en milieu festif Avoir un camion permet deux choses un habitat et un mode de locomotion Mais on le voit sa possession n emp che pas pour certains un certain degr d affiliation sociale la diff rence des travellers des origines qui s inscrivaient clairement dans une recherche d alternative voire dans une compl te marginalit Mais lorsque le v hicule manifeste quelques aptitudes une mobilit plus ou moins importante cela n interdit pas quelques d placements l amplitude plus ou moins grande par exemple pour arriver sur un lieu festif I y en a beaucoup qui vivent en camion et qui d ailleurs arrivent sur les teufs en camion Parfois le d placement peut aller au del de la r gion et m me pour certains l ext rieur de l hexagone Ce sont des gens qui font la France et l Europe m me Apr s il y a des gens qui font la France mais qui ont un taf int rim explique un intervenant en milieu festif D ailleurs certains pour voyager ne vont pas aux tats Unis mais en Espagne en Italie en Hollande en Belgique constate un intervenant de premi re lign
80. sommation d un comprim identique par la couleur le logo aux chantillons SINTES 7 286 et 6 501 un chantillon suppos provenir d Espagne Elle se dit agr ablement surprise par la puissance et la long vit des effets d un c ur rose qui lui rappelle ses premiers Xtc Elle va le partager avec une amie Au d part elle se moque de leur copain qui leur offre un Xtc pour deux sous entendant que a ne leur suffira pas Chez lui avant de partir elles en prennent un quart chacune C le vomira peine sortie de chez lui Elles prennent l autre quart vers 23 heures elle sentira les effets jusqu 9 heures le lendemain matin Pendant la nuit elle prendra de la coca ne qu elle dit ne pas avoir sentie Elle est surprise car elle n a pas eu de sensation de mont e habituelle Elle raconte avec mon pote a l a fait en m me temps C tait la sensation de capter les gens comme si on voyait leur aura L ami qui lui a c d l avait mise en garde sur la puissance du comprim qu il a amen d Ibiza Ce qui la surprend dans cette situation c est qu habituellement pour maintenir les effets elle prend plusieurs fois du MDMA ou plusieurs Xtc pendant la nuit ce qui n est pas le cas avec ce c ur rose Si l on compare les deux chantillons auxquels il est fait r f rence nous nous trouvons dans une situation tr s diff rente Les deux chantillons ont t collect s dans des r seaux diff rents Dans le pre
81. sommation de cannabis Le deuxi me groupe concern par les usages probl matiques est constitu par des fumeurs ayant une anciennet sup rieure 15 ou 20 ans d usage chronique et pour qui la question 35 d arr ter ou de r duire la consommation se pose mais reste difficile Quelques uns consultent mais les probl mes crois s de d pendance tabagique de troubles anxio d pressifs parfois aggrav s par le contexte conjugo familial rendent difficile le traitement de ces patients peu enclin au recours une aide ext rieure 36 Conclusion Les observations men es sur le site en 2005 ne montrent pas de changement profond dans 165 tendances qui caract risent les ph nom nes d usages de drogues sur le site depuis plusieurs ann es maintenant Ce constat conduit faire l hypoth se de l installation dans un nouveau cycle qui succ de celui des ann es 90 marqu es par l infection VIH chez les usagers intraveineux d h ro ne la mise en place du paradigme de la r duction des dommages dans les politiques publiques et le d veloppement de la culture techno La large diffusion de la BHD l augmentation sans pr c dent de l offre de coca ne la popularisation du mouvement techno au tournant des ann es 2000 l acc s au produit ou au moyen de les produire via Internet ont install les tendances lourdes qui structurent une situation d sormais stable pour probablement quelques ann es Le dispositif TREND loca
82. t de d pendance mais cr e aussi les conditions sociales d une demande plus importante de produit et donc accentue le business Enfin la rencontre avec la modalit sp cifique qui consiste fumer un produit fortement concentr en coca ne free base crack ach ve le processus La trajectoire d un usager revendeur peut permettre de comprendre ce passage Il m avan ait la coke volont j avais juste lui ramener les sous d s que j avais tout vendu quoi Et du coup a a t l escalade progressive Parce qu au d but j connaissais pas le crack j faisais que taper des traces oh j suis vite pass presque deux grammes de conso par jour j voulais pas go ter au crack et le jour ou j ai go t ben a a t la fin de tout parce que l c tait jusqu cinq grammes de coke par jour En fait en gros on fumait toute la nuit et toute la journ e je courais apr s les clients pour arriver m faire d la tune pour pouvoir fumer la nuit Et en fait j faisais plus que a quoi on s est retrouv s comme des vrais tox on tait dans un logement social y avait les types qui venaient qui nous laissaient les gamins dans le salon et qui se shootaient dans la cuisine c tait devenu n importe quoi puis au bout d un moment on s est dit l bon on part trop loin faut qu on arr te tout faut qu on trouve une solution MDMA ecstasy Disponible et accessible dan
83. t la croissance continue MDMA ecstasy Autres stimulants Hallucinog nes Hallucinog nes de synth se Hallucinog nes naturels M dicaments d tourn s Benzodiaz pines et polyconsommations Cannabis Conclusion Synth se Faits marquants sur le site en 2005 Introduction Le constat marquant pour la premi re fois il n y a pas de constat marquant Il est frappant de constater que pour pratiquement toutes les personnes rencontr es dans le cadre de l investigation 2005 les premiers commentaires qui r sument le sentiment global sur l ann e coul e pourraient se formuler ainsi il ne s est pas pass grand chose de significatif Professionnels et usagers n avaient pas grand chose de nouveau apporter Ils avaient le sentiment de nous avoir d j dit les m mes choses les ann es pr c dentes et pour un peu ils s en seraient excus s videmment cela ne signifie pas qu il n y a pas eu de ph nom nes d usage ou de probl mes pour les professionnels ou pour les usagers L absence de faits marquants correspond pour 2005 une stabilit des grands mouvements mis en place au cours des derni res ann es rien de significatif ce niveau n a chang C est ce qu exprime un sp cialiste du champ m dical qui n a pas constat de bouleversements de modifications importantes cette ann e M me avis pour ce responsable d un dispositif de structure de premi re ligne pour qui en 2005 i
84. t bien souvent le rachacha fait l objet de dons ou d change contre d autres produits 1 est envisag dans une conomie de troc Cette ann e dans une note ethnographique le prix du gramme d opium est situ entre 40 et 70 20 Les stimulants Coca ne pas de changement la croissance continue Une disponibilit et une accessibilit grande des qualit s variables Saisie exceptionnelle de 250 kg de coca ne intercept s par les policiers du SRPJ La marchandise arrivait de Colombie et tait destin e la ville rose crivait un quotidien local en juillet dernier Cette prise au caract re exceptionnel donne une indication des volumes en circulations sur le site Ce n est pas nouveau Depuis au moins 2001 chaque ann e l ensemble des sources est unanime consid rer que la diffusion et la consommation de la coca ne progressent sur le site Si la disponibilit et l accessibilit de la coca ne sont toujours tr s importantes la qualit fluctue et les prix sont stables Ainsi les multiples coupes effectu es au fil des interm diaires r duisent la qualit et peuvent avoir une incidence sur les prix Un usager revendeur expliquait un inspecteur de la brigade des stup fiants celle l je la vends quatre vingt dix celle l je la recoupe je la vends soixante Toutefois qualit et prix ne co ncident pas toujours de fa on aussi parfaite Des prix lev s recouvrent parfois
85. tions festives commente un ducateur On le voit les usages de coca ne peuvent recouvrir des r alit s tr s diff rentes selon qu il s agisse d un usage occasionnel opportuniste l instar de ce consommateur de 29 ans ah non la coca ne c est quand on m en propose ce n est pas forc ment dans des f tes a peut tre chez des amis c est occasionnel je n en ach te jamais ou d usages ponctuels plus ou moins r guliers l addiction festive o le sujet ne peut faire la f te sans coca ne au point que la coca ne devient la f te elle m me et enfin les usages qui vont devenir une v ritable toxicomanie au sens o l usager devient de plus en plus engag dans la recherche de plan d achat et de revente pour assurer une consommation de plus en plus on reuse Comme les ann es pr c dentes les modes d administration se r partissent entre la voie nasale la plus r pandue l injection pr pond rante pour les usagers qui fr quentent les structures de premi re ligne et la fum e de coca ne base Du fait de la concentration plasmatique que procurent l injection de chlorhydrate et la fum e de free base il est normal que l on retrouve plus fr quemment ces modalit s d administration chez les usagers les plus engag s dans leurs pratiques de consommation de coca ne Une note ethnographique rapporte que dans les dispositifs de r ductions des dommages la coca ne est principalement inje
86. tre l apport ext rieur reste en comparaison toujours limit Toutefois l investissement dans un mat riel d hydroponie sophistiqu peut faire reculer certains On a des potes qui sont bricoleurs et qui pour 1 500 balles se sont fait une installation et d autres qui pour 5 000 balles se sont fait une installation donc on s tait tabl 3 000 balles pour tre peu pr s au milieu bon j pense 34 qu apr s a peu varier a d pend de ce qu on veut faire Mais pour un usager fr quent m me une installation d un co t relativement lev sera amortie dans la premi re ann e de consommation Les services de police sont parfois confront s ces installations qui ne correspondent pas une certaine image sociale du trafiquant Des tudiants 25 ans des mecs pas cons qui ont acc s Internet ils font venir les graines Je pense que c est plus une d marche intellectuelle un peu ludique au d part des consommateurs qui se lancent pour ne plus aller acheter dans la rue pas se faire chier aller sur les quartiers qui ont envie de monter leur truc de s organiser La culture en ext rieur fr quente en milieu rural pr sente toujours le risque de l arrachage ou du vol Une responsable d observation note que les vols de pieds ont augment ces 2 derni res ann es Il n est pas rare d avoir au moins une personne dans son entourage dont la culture a t d rob e peu de temps avant la r c
87. une r duction des sensations d engourdissement des membres sup rieurs ou des mains apr s l injection Pour r sumer le point de vue des usagers un intervenant sugg re la formule suivante c est un outil sympa Il est encore trop t t pour mesurer l impact concret sur le capital veineux des usagers Toutefois si les probl mes veineux li s l injection de Subutex ne sont pas encore r duits de fa on massive les intervenants m dicaux et de premi re ligne s accordent dire que les tableaux morbides se rencontrent moins fr quemment Dans tous les cas l accroissement r gulier des probl mes veineux li s l injection de Subutex semble s tre arr t Pour les intervenants de premi re ligne au del de la proposition concr te l introduction d un mat riel nouveau est une opportunit pour retravailler les messages de pr vention et ouvrir un dialogue avec les usagers sur ces probl mes C est l avis d un responsable de dispositif de premi re ligne on a eu du mat riel nouveau genre des St rifilt et des cr mes cicatrisantes d j a a t pl biscit et a a permis de rediscuter un peu les questions des pratiques d injection mais aussi du capital veineux Toutefois on peut regretter que malgr le travail important des diff rentes instances de coordination locale l introduction de ce type de mat riel ne soit pas plus communiqu e l int rieur du dispositif sanitaire
88. urnit une explication exhaustive et satisfaisante C est probablement dans la combinaison de ces diff rentes strat gies que l explication se trouve La premi re strat gie souvent voqu e par les acteurs et confirm e par quelques usagers consiste se faire prescrire sans consommer puis revendre les quantit s obtenues Cette pratique qui consiste vendre donner ou changer des quantit s non consomm es est ancienne et vaux pour l ensemble des produits prescriptibles susceptibles d avoir un quelconque int r t chez les usagers de substances psychoactives La nouveaut tiendrait dans l organisation que certains revendeurs auraient mise en place en utilisant plusieurs personnes des mules qui iraient obtenir des prescriptions pour leur compte Une autre strat gie d j signal e en 2004 consiste ne pas pr senter la prescription au remboursement afin d chapper aux contr les Il conviendrait pour mesurer sa r alit de mener une enqu te aupr s des pharmaciens Un rapide sondage t l phonique r alis par le CEIP aupr s de quelques pharmaciens impliqu s dans une d marche de pharmacovigilance avait montr que ce n tait pas le cas Cependant en l absence d une enqu te plus large il est difficile d carter 14 compl tement cette hypoth se qui en tout tat de cause ne devrait pas montrer des r sultats tr s importants De toute fa on si cette pratique prenait une ampleur significative
89. ution du flunitraz pam Le cannabis premier produit illicite consomm quoique toujours tr s disponible et accessible particuli rement sous forme de r sine en provenance du Maroc a connu quelques p riodes ponctuelles de moindre disponibilit L herbe moins disponible que la r sine conna t toujours un certain engouement et l auto culture continue de se d velopper pas seulement dans sa forme hydroponique Les usages probl matiques de cannabis sont de plus en plus visibles On peut sch matiquement les d crire ainsi d une part ceux des jeunes usagers caract ris s par des consommations abusives des situations familiales et scolaires difficiles des troubles psychiatriques aigus et d autre part des usagers anciens plus de 15 ans de consommation qui ont des difficult s arr ter leur consommation associ e ou non des pathologies pulmonaires En conclusion les observations men es sur le site en 2005 ne montrent pas de changement profond dans les tendances qui caract risent les ph nom nes d usage de drogues sur le site depuis plusieurs ann es maintenant Ce constat conduit faire l hypoth se de l installation dans un nouveau cycle qui succ de celui des ann es 90 marqu es par l infection VIH chez les usagers intraveineux d h ro ne la mise en place du paradigme de la r duction des dommages dans les politiques publiques et le d veloppement de la culture techno La large diffusion de la BHD l
90. ver de s rieux avantages cette sp cialit commencer peut tre par le fait qu elle a t et est encore prescrite sans trop de difficult s Lexomil Valium Xanax S resta et les autres Mais la polyconsommation des usagers de drogue avec recours aux benzodiaz pines ne se partage pas loin s en faut entre Rohypnol d clinant et Rivotril prosp rant D autres mol cules sont utilis es et font plus ou moins l objet de m susage C est le cas du Xanax dont on ne sait jamais trop si c est li des traitements psy ou si c est d tourn s interroge un responsable d une structure de premi re ligne Mais aussi et depuis fort longtemps du Valium qui peut tre utilis dans diff rentes strat gies d autom dication et notamment pour r guler les consommations d hallucinog nes Le Valium est parfois consid r comme un rem de pas pire qu un autre en cas de bad trip Il n est pas rare de rencontrer des personnes qui ont du Valium avec eux dans les f tes note une responsable d observation Dans cette indication 1 semble pr f r au Tercian qui n a pas une image tr s positive dans les r seaux de l espace festif Le Lexomil est galement tr s utilis par une population assez large d usagers de drogue ou le S resta qui semble de plus en plus demand J ai not comme augmentation de la demande de S resta chez les usagers Parce que le S resta

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