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1. Confusion entre auteurs de po sie et auteurs classiques Probl me des deux axes qui isolent les proc d s d criture des valeurs Non fait Bien bons rep rages mais isol s de l interpr tation nt de vue La dimension argumentative est per ue mais non d taill e Aucune Vu en aval mais pas pr occupation en amont Tr s vague u Non fait Tr s incomplet Pas de regard critique sur le texte de Boileau et ses id es Seule est per ue sa dimension gt la dimension gt probl me du passage de l observation l interpr tation gt absence de prise de position gt la d finition du gt les proc d s historique est classicisme est d criture et la n glig e n glig e au profit de d finition du sa relativisation dans classicisme sont l histoire de la po sie n glig s Au regard de cette exp rience on serait donc tent de consid rer que La lecture analytique de po sie telle qu on y proc de oralement a tendance isoler les remarques formelles de l interpr tation Les l ves sont encore tent s par la formule forme fond qui leur a sans doute t abondamment souffl e m me implicitement Parler lire crire dans la classe de litt rature l activit de l l ve le travail de l enseignant la place de l uvre 18 7 mes Rencontres des chercheurs en Didactique de la Litt rature IUFM de Montpellier 6 au 8 avril 2006 7 m
2. un contexte historique et culturel particulier Parler lire crire dans la classe de litt rature l activit de l l ve le travail de l enseignant la place de l uvre 13 7 mes Rencontres des chercheurs en Didactique de la Litt rature IUFM de Montpellier 6 au 8 avril 2006 7 mes Rencontres des chercheurs en Didactique de la Litt rature IUFM de Montpellier 6 au 8 avril 2006 Nathalie RANNOU Efficacit et enjeux des d marches d appropriation du po me par les l ves de lyc e A Boileau ne d tient pas forc ment la v rit sur la d finition de la po sie son point de vue est discutable au regard de la post rit On v rifiera quels groupes ont produit des contresens sur le texte des erreurs d analyse ou employ des cl s d observation inad quates Le crit re d incompl tude ne saurait tre discriminant tant donn es les conditions de r alisation de l exercice Consigne I Etudiez ce texte en bin me de fa on en restituer l oral devant la classe enti re les l ments qui vous semblent les plus pertinents dans le cadre de la s quence en cours sur le Classicisme Aur lien et C lia Prestation orale des l ves Pr sentation biographique de Boileau Deux axes d analyse T La forme du po me I Les revendications des valeurs classiques T La tournure du discours C est un po me riche En alexandrins C sures r guli res Rimes plates Ch
3. crit le plan d taill d un commentaire organis Mathilde et Emilie Plan Boileau explique comment faire un bon po me et qui sera appr ci du lecteur C est une liste de conseils sur le vocabulaire employer le ton et le type de versification adopter gt I L originalit ces explications et conseils sous forme de po me gt II TV L enseignement de l art de la po sie 1 Enum ration de conseils suivie de ses explications ex Si le sens de vos vers tarde se faire entendre mon esprit aussit t commence se d fendre emploi d imp ratif recette de cuisine 2 Un plan d taill suivre liste d butant l imp ratif Il L originalit de l emploi de la po sie 1 Les caract ristiques de la po sie ex la versification gt rimes embrass es gt alexandrins 2 Utilisation de la versification pour l explication ex N offrez rien au lecteur que ce qui peut lui plaire Parler lire crire dans la classe de litt rature l activit de l l ve le travail de l enseignant la place de l uvre 15 7 mes Rencontres des chercheurs en Didactique de la Litt rature IUFM de Montpellier 6 au 8 avril 2006 7 mes Rencontres des chercheurs en Didactique de la Litt rature IUFM de Montpellier 6 au 8 avril 2006 Nathalie RANNOU Efficacit et enjeux des d marches d appropriation du po me par les l ves de lyc e A Ayez
4. e en po sie lorsque l on choisit cet outil lors d explications guid es c est pour faire appara tre un motif inattendu une gradation subtile un contrepoint au genre mais cela ne devrait jamais tre syst matique m canique et neutre Le choix des cl s d observation r sulte d une pr r ception et donc d une subjectivit celle du professeur en d pit de l apparence objective qu ont pris ces outils dans la classe 1 B 3 La lecture psychologique biographique Proche de la lecture motionnelle selon Jozsa et Leenhardt le recours au biographique peut devenir un moteur motionnel ou moral Bien qu interrogeant la source du po me ce type de lecture n est pas assez labor pour acc der des probl matiques de g n tique textuelle Cahier de bord de Yann propos de La bonne Chanson Verlaine Dans Roman Rimbaud a crit une femme afin de la s duire On retrouve ce moyen de s duction dans ce recueil o Verlaine ne pr ne que les qualit s de Mathilde Il utilise le champ lexical des douceurs l amour et les cing sens sont omnipr sents dans ces po mes La demande de Verlaine a dur environ un an et Mathilde et lui ont finalement fini ensemble et se sont mari s Malheureusement ce mariage se cassa quelques ann es plus tard cause de la fuite de Verlaine pour aller vers Rimbaud Rimbaud et Verlaine sont tous les deux des tres romantiques et malheureux avec l amour C est cet tat d
5. l ves de lyc e A Audition Lecture silencieuse Les r ponses sont tr s proches les l ves ont per u Deux visions le po te est l constamment L auteur est la fois ext rieur observateur la double position du je pivot de l nonciation et x r 3 Apt Arit le po te est derri re le texte et enti rement concern qui est dit centre d exp rience de l alt rit Audition Lecture silencieuse Les auditeurs ont per u l h t rom trie et La non fluidit la non coordination les La mise en page la versification et la Pirr gularit rythmique silences l absence de rimes syntaxe posent probl me Des difficult s sont g y P P iffi Les lecteurs silencieux cherchent retrouver un l h t rom trie l absence d action la ressenties je n arrive pas la lire je de implicite qui leur chappe th matique perds en la lisant 6 ce qui fait de ce texte un po me Audition Lecture silencieuse Oo Les motions sensations Le rythme La beaut de ce qui est d crit les images les Les auditeurs font un r capitulatif tr s large des th mes personnifications le r cit de vie de caract ristiques de la po sie La forme du texte Le choix des mots l auteur g Les lecteurs silencieux se concentrent davantage sur L encha nement des mots Les r p titions Le lien entre les vers les r p titions ce qui est r f r et la th matique leur
6. actions crites individuelles des l ves sont synth tis es 1 premi res impressions Audition Lecture silencieuse L audition du po me laisse imm diatement Le ton grave les pauses et la lenteur de la Une r ponse sur deux pose le probl me du appara tre le travail du rythme La voix incite lecture sont relev es La voix donne vie et sens consid rant m me qu il n y en a pas questionner la pr sence de l auteur La question du motion au po me force puissance et Sens logique et continuit confondus font sens n est pas du tout pos e par les auditeurs tandis s r nit d faut La lecture pose probl me en que les lecteurs s en inqui tent imm diatement particulier cause d une mise en page non lin aire non r guli re 2 mots retenus Audition Lecture silencieuse Il est int ressant de remarquer qu il n y a pas de Les mots retenus sont nombreux le Les motifs reviennent le route entre nous diff rences fondamentales entre les r ponses souffle la vitesse la s cheresse les coup par la neige le souffle que tu donn es par les deux groupes tous les l ves ont montagnes retiens donc bien eu affaire au m me texte seules les modalit s de leur r ception ont diff r 3 images et impressions Audition Lecture silencieuse Les impressions des l ves auditeurs sont intimes Les impressions correspondent aux th mes Les impressions concernent la situation de ils semblen
7. bonne r ponse lui interdit toute aventure singuli re La non lecture fait partie des probl mes quotidiens de l enseignant elle n est pas n gliger elle existe elle r v le une incapacit profonde voire une d tresse Cet chec de lecture est tabou l l ve le cache mal depuis que les fiches de lecture copiables n existent plus et le professeur y pare comme il peut c est dire peu La non lecture de roman inspire des parcours de soutien mais comment d passer la non lecture en po sie La lecture voix haute serait peut tre une des r ponses une discussion en petits groupes de lecteurs ou un atelier d criture finement pens La lecture de substitution est videmment un anti mod le de lecture de po sie contre lequel il est indispensable de travailler 1 B 2 La lecture objectivante Apr s quelques ann es d impr gnation d analyse structurale qui s ignore certains l ves balisent un parcours formel de l uvre La recherche syst matique de r seaux th matiques ou de champs lexicaux fait partie de ces d marches de lecture qui tiennent le texte distance Cahier de bord de Prisca Ceci dit ils ne sont pas les seuls le faire on reconna t l galement un r flexe d enseignant 7 Voir les propositions de V ronique Le Liboux pour faire lire Zola aux petits lecteurs dans Lectures cursives quel accompagnement Parler lire crire dans la class
8. esprit qui fait d eux de grands po tes de l poque romantique Parler lire crire dans la classe de litt rature l activit de l l ve le travail de l enseignant la place de l uvre Q 7 mes Rencontres des chercheurs en Didactique de la Litt rature IUFM de Montpellier 6 au 8 avril 2006 7 mes Rencontres des chercheurs en Didactique de la Litt rature IUFM de Montpellier 6 au 8 avril 2006 Nathalie RANNOU Efficacit et enjeux des d marches d appropriation du po me par les l ves de lyc e A Le commentaire s loigne compl tement du texte m me si l l ve cherche en fin de paragraphe conclure sur un concept d histoire litt raire l poque romantique Cahier de bord de Ma wenn propos de Nerval Avec Rimbaud j ai l impression de vivre ses po mes qu il y a plus de vie dedans car il nous raconte souvent des anecdotes de sa vie les exp riences qu il a v cues lors de ses fugues Ce sont des po mes autobiographiques on sait que ce qu il raconte crit s est d j produit Donc Rimbaud est plus r el et plus facile comprendre lire La caution du r el passe pour un facteur facilitant le po me est transf r dans le r f rentiel et la lectrice passe de l interpr tation l admiration grands po tes l B 4 La typologie et la lecture intertextuelle Cahier de bord de Dimitri propos de La Bonne Chanson XX On dirait un homme cr
9. n attendent peut tre finalement pas grand chose pour y tre l ch s Parler lire crire dans la classe de litt rature l activit de l l ve le travail de l enseignant la place de l uvre 22 7 mes Rencontres des chercheurs en Didactique de la Litt rature IUFM de Montpellier 6 au 8 avril 2006 7 mes Rencontres des chercheurs en Didactique de la Litt rature IUFM de Montpellier 6 au 8 avril 2006 Nathalie RANNOU Efficacit et enjeux des d marches d appropriation du po me par les l ves de lyc e A Bibliographie M Collectif 1995 Enseignement et po sie actes du colloque des 10 11 d cembre 1993 Marseille cipM CRDP Collectif 1987 La mort du genre Actes du colloque octobre 1987 Montr al NBJ Collot M 1997 La Mati re motion Paris PUF Comte D 1989 Po sie et r cit une rh torique des genres Paris Jos Corti Fourtanier M J 2004 Doubrovsky lecteur s de Racine In Le sujet lecteur lecture subjective et enseignement de la litt rature pp 33 40 Rennes PUR Garelli J 1995 L Entr e en d mesure Paris Jos Corti Jouve V 1992 La Lecture Paris Hachette coll Sup rieur Leenhardt J amp Jozsa P 1999 Essai de sociologie de la lecture Paris L Harmatthan Martin J P 1991 De la lecture comme sabotage Michaux et Papazoff Po tique 88 Mond n T 2004 Po sie contemporaine et didactique Les Actes de Lecture 85 pp 42 46
10. pour la cadence une oreille s v re Consigne 3 Expliquez et ventuellement discutez ce texte en recourant ce que vous avez retenu de Rimbaud et de la po sie du XIX me si cle en particulier Pr parez votre_ argumentation sous forme de plan d taill Ann Lys et Christopher Plan d taill Le po me de Boileau est en alexandrins rimes embrass es Son po me est l illustration de ce qu il dit Rimbaud s est oppos cette vision de la po sie Pour Boileau un bon po me doit tre en alexandrins en rimes pleines derni res syllabes similaires c sure l h mistiche vocabulaire correct langue fran aise ma tris e sans spontan it il faut retravailler le po me plusieurs fois gt tout ceci va l encontre de ce que pensait Rimbaud Intro 1 L argumentation de Boileau comment exprime t il son point de vue Les diff rents opinions et arguments du po te vers 1 N offrez rien au lecteur que ce qui peut lui plaire vers 70 vingt fois sur le m tier remettez votre ouvrage Par quels proc d s illustre t il ses arguments Il utilise des alexandrins parfaitement r guliers L id al de la po sie de Boileau Champ lexical de la puret et du travail II Une autre id e de la po sie une po sie plus libre La r volution de Rimbaud il prend le contre pied des r gles de Boileau il s en moque peu d alexandrins dans ses po mes so
11. pourrait interroger l activit de lecture du po me l aide de son concept de mati re motion Posons donc comme base que devient lecteur en po sie celui pour qui le po me aura permis un parcours du moi au je par l exp rience de la mati re du langage Cette d finition a l int r t de maintenir vivante la question du sujet lecteur Pour ce qui est de l tat de l enseignement de la po sie en France il m riterait lui seul galement un long d bat dont il a t question au CIP de Marseille en 1993 le bilan est toujours d actualit conditions conomiques et culturelles de l dition de la diffusion et de la m diatisation des po tes ne facilitent pas la t che d enseignants sous form s Pourtant les adolescents qui approfondissent l objet d tude Po sie en classe de premi re bien que d clarant n avoir pour ainsi dire jamais lu de livres de po sie se sentent parfaitement capables de d finir ce qu est un po me et reconnaissent pour une grande part en crire quels d fis didactiques nous pousse ce paradoxe La place de l enseignant ici est d licate soit il ignore d lib r ment l exp rience po tique de ses l ves et en propose une autre valid e par l institution scolaire et donc intimement invalid e par ses l ves soit il propose des parcours de lecture de po sie respectueux des pr requis avec le risque cette fois de valider malgr lui des corpus et de
12. principes stylistiques du Classicisme et d offrir simultan ment un mod le d application Boileau brosse aussi dans ce passage un historique subjectif du genre po tique qui m riterait d tre discut au regard des volutions post rieures Toutes ces pistes sont attendues de la part des l ves qui vont s atteler interpr ter le texte en fonction de diff rentes consignes L id al serait que quelque soit la consigne les l ves parviennent rep rer l enjeu argumentatif normatif historique et esth tique du texte La question que l on se pose ici est quelles dimensions du texte risquent d tre n glig es par les l ves selon le type de devoir qu ils auront pr parer R aliser une lecture analytique orale ou le commentaire crit d un po me peut il conditionner le travail d interpr tation des l ves Etre incit pratiquer une critique de po sie dans une d marche diachronique ou au contraire au sein m me d une s quence synchronique jouera t il sur les m thodes d approche et d interpr tation g n rale du po me choisies par les l ves Il A 2 Exp rience et analyse Nous allons comparer des productions d l ves r pondant quatre types d exercices demand s On cherche savoir quel groupe est parvenu montrer que le trait de po tique met en place ses propres principes Boileau instaure les r gles du Classicisme La conception de la po sie de Boileau r pond
13. ves lire de la po sie c est retrouver un lien avec une pratique d criture personnelle pr existante Cahier de bord d Aur lia J aimais d j la po sie bien avant de l tudier en classe En lisant Rimbaud j ai d couvert un autre style d criture Cet auteur m a m me tonn e peut tre m me surprise car pour moi un po me sert exprimer ce que l on ressent au fond de soi et non d crire un moment banal comme un d ner ou encore un buffet Pour moi cela me para t d j bizarre en tous cas pas banal donc j imagine qu son poque Rimbaud a d faire r agir plus d une personne 8 Doubrovsky lecteur s de Racine par Marie Jos e Fourtanier dans Le sujet lecteur lecture subjective et enseignement de la litt rature Parler lire crire dans la classe de litt rature l activit de l l ve le travail de l enseignant la place de l uvre 11 7 mes Rencontres des chercheurs en Didactique de la Litt rature IUFM de Montpellier 6 au 8 avril 2006 7 mes Rencontres des chercheurs en Didactique de la Litt rature IUFM de Montpellier 6 au 8 avril 2006 Nathalie RANNOU Efficacit et enjeux des d marches d appropriation du po me par les l ves de lyc e A C est peut tre vieux jeu mais je trouve qu un po me n est peut tre pas la meilleure fa on d crire pour parler d une chose banale tel que le fait Rimbaud Mais chacun a le droit d avoir un avis diff rent et m me d
14. 7 mes Rencontres des chercheurs en Didactique de la Litt rature IUFM de Montpellier 6 au 8 avril 2006 Nathalie RANNOU Efficacit et enjeux des d marches d appropriation du po me par les l ves de lyc e A Nathalie RANNOU Membre du CELAM Universit de Rennes 2 professeur agr g de Lettres Modernes au lyc e Victor et H l ne Basch Kergohan Yahoo fr Efficacit et enjeux des d marches d appropriation du po me par les l ves de lyc e Bibliographie Parler lire crire dans la classe de litt rature l activit de l l ve le travail de l enseignant la place de l uvre 1 7 mes Rencontres des chercheurs en Didactique de la Litt rature IUFM de Montpellier 6 au 8 avril 2006 7 mes Rencontres des chercheurs en Didactique de la Litt rature IUFM de Montpellier 6 au 8 avril 2006 Nathalie RANNOU Efficacit et enjeux des d marches d appropriation du po me par les l ves de lyc e A R sum M Nathalie RANNOU Efficacit et enjeux des d marches d appropriation du po me par les l ves de lyc e Mors CL s po sie mod les de lecture l ve r ception cahier de bord identification consigne lecture voix haute lecture silencieuse Du Bouchet Quelle s repr sentation s les lyc ens se font ils de la po sie Comment la lisent ils La recherche actuelle en didactique a tendance a r duire l analyse de la lecture celle du roman Et de fait les modes de
15. Rabat D dir 1996 Figures du sujet lyrique Paris PUF Rouxel A amp Langlade G dir 2004 Le sujet lecteur lecture subjective et enseignement de la litt rature Rennes PUR Rouxel A 2005 Lectures cursives quel accompagnement Delagrave CRDP Midi Pyr n es Parler lire crire dans la classe de litt rature l activit de l l ve le travail de l enseignant la place de l uvre 23 7 mes Rencontres des chercheurs en Didactique de la Litt rature IUFM de Montpellier 6 au 8 avril 2006
16. amps lexicaux criture po sie th tre Figures personnification des vers v3 v5 v19 l ments du po mes M taphore v65 67 Comparaison Allusion la Muse 2 mais les paragraphes ne sont pas r guliers ce n est pas classique Il y a des alin as Boileau cite des po tes classiques il les qualifie positivement Malherbes est accompagn du Champ lexical de l enseignement IT Les revendications de valeurs classiques le niveau m talinguistique Parler lire crire dans la classe de litt rature l activit de l l ve le travail de l enseignant la place de l uvre 7 mes Rencontres des chercheurs en Didactique de la Litt rature IUFM de Montpellier 6 au 8 avril 2006 14 7 mes Rencontres des chercheurs en Didactique de la Litt rature IUFM de Montpellier 6 au 8 avril 2006 Nathalie RANNOU Efficacit et enjeux des d marches d appropriation du po me par les l ves de lyc e A ce po me classique raconte l volution du classicisme champ lexical de la po sie et de P criture nonciation des r gles du classicisme v1 la biens ance v10 les r gles de versification citation et critique de certains auteurs classiques Ronsard Malherbes la critique et la morale il se met la place du lecteur 48 51 52 69 70 ne pas s loigner des conventions classiques v39 il s implique v55 et 57 Consigne 2 Analysez ce texte en bin me de fa on produire l
17. avril 2006 Nathalie RANNOU Efficacit et enjeux des d marches d appropriation du po me par les l ves de lyc e A I C 2 L activit de l imaginaire Cahier de bord de Dimitri On remarque les grands po tes leur talent pour nous faire imaginer des sc nes et Verlaine est de ces grands po tes LC 3 L invention d une contrainte Cahier de bord d Ann lys L l ve choisit trois mots r sumant sa r ception du texte On remarque que c est une pratique de classe l occasion de la r ception de spectacles vivants que l l ve a transf r dans ce domaine mi intime mi scolaire qu est le cahier de bord I C 4 Profiter de sa libert Compte rendu de lecture d Albane Je trouve la lecture d un recueil de po mes beaucoup plus libre qu un roman On peut lire un po me puis passer trois autres si on en a envie Alors que dans un roman il faut tout lire dans l ordre pour comprendre l histoire Je trouve aussi que lire des po mes fait plus r ver et laisse plus de place l imaginaire Chacun peut avoir une interpr tation diff rentes mais tout fait pertinente La d marche que d crit l l ve lectrice fait penser au motif des fils enchev tr s repris du titre de Doubrovsky lecteur de Racine par Marie Jos Fourtanier L id e d un libre parcours parfaitement valide a fait son chemin 1 C 5 L criture et la lecture comme exp rience partag e Pour certains l
18. d criture par rapport Rimbaud lui po te r volutionnaire je pense que Verlaine est lui un po te romantique car dans ses po mes on retrouve la nature mais aussi la pr sence des sentiments et du c ur Dans certains de ses po mes on peut m me ressentir certaines histoires qu il nous y raconte car on peut nous m me les avoir v cues On retrouve dans ces notes le champ lexical du r cit qui montre que le mod le de lecture emprunt est au moins partiellement narratif voire biographique L emploi du verbe ressentir dans ce cahier de bord est soumis l identification avec le v cu de l auteur d o d coule la qualification somme toute acceptable de po te romantique Doit on critiquer l adjectif sous pr texte qu il est parvenu la plume de l l ve au terme d un contresens Cahier de bord de Lowry Dans ce cahier l identification m ne l admiration sans passer par l interpr tation La lectrice se rapproche du po te mon ge en le resituant face aux jeunes lecteurs nomm s la troisi me personne du pluriel La lectrice revit le parcours de la post rit de la cr ation Parler lire crire dans la classe de litt rature l activit de l l ve le travail de l enseignant la place de l uvre 6 7 mes Rencontres des chercheurs en Didactique de la Litt rature IUFM de Montpellier 6 au 8 avril 2006 7 mes Rencontres des chercheurs en Didactique de la Litt
19. de lecture du roman enfin est complexe adapter en po sie les l ves isolent les po mes et l exp rience qu ils en font n est pas globale Quand ils expliquent leurs difficult s de lecture la fragmentation et la rupture reviennent comme facteurs perturbant majeurs Pour eux chaque page n cessite la reprise de toute la d marche le besoin d aboutir une synth se se pose pour chaque texte La repr sentation dominante du recueil de po sie du XIX me si cle pr mallarm en renforce cette inad quation d une probl matique du livre dans son entier Pour l l ve lire un recueil c est d abord parvenir lire un ensemble successif de po mes D autre part la reconstitution d une logique transversale impliquant causes et cons quences n est pas forc ment de mise en po sie ce qui cr e l unit du livre ou de l uvre peut relever d un tout autre ordre On ne peut donc pas vraiment employer telles quelles les typologies de lectures propres au roman pour travailler sur les modes de lecture de la po sie Les l ves qui s y conforment instinctivement ne restent qu au seuil de leur lecture Il faudrait donc v rifier si d autres mod les sont emprunt s afin de les valuer et de pouvoir ensuite imaginer les moyens d induire les plus pertinents Parler lire crire dans la classe de litt rature l activit de l l ve le travail de l enseignant la place de l uvre 7 7 mes Rencontres de
20. e de litt rature l activit de l l ve le travail de l enseignant la place de l uvre 7 mes Rencontres des chercheurs en Didactique de la Litt rature IUFM de Montpellier 6 au 8 avril 2006 7 mes Rencontres des chercheurs en Didactique de la Litt rature IUFM de Montpellier 6 au 8 avril 2006 Nathalie RANNOU Efficacit et enjeux des d marches d appropriation du po me par les l ves de lyc e A J ai remarqu dans Spleen et Id al ainsi que dans Tableaux Parisiens de Baudelaire plusieurs th mes principaux qui se d gagent Il y a celui de lamour li celui de la beaut de la femme avec par exemple le champ lexical du corps f minin seins La G ante ta bouche pied Hymne la beaut aux cheveux roux A une mendiante rousse Baudelaire voque aussi le th me de la mort qui est tr s pr sent surtout dans Spleen et Id al le poss d un fant me le flambeau vivant Le dernier th me abord est le th me de la nature parfois associ l Homme Les phares L Homme et la mer Harmonie du soir J ai trouv les po mes de Baudelaire assez tristes noirs et sa fa on d crire est assez lourde Il est vident que c est surtout le mode de lecture que l l ve s est impos qui est lourd triste et peu productif motionnellement On peut faire comprendre l l ve que la recherche des r seaux th matiques n est pas un miracle d entr
21. e trouver a bien C est quand m me int ressant d tudier les po mes en approfondissant les recherches sur ce qu ils signifient vraiment car parfois on peut d couvrir plusieurs sens Pour d autres la lecture devient activit d criture C est le cas du compte rendu mim tique Cahier de bord de Marion Au cabaret baret vert simplicit bien tre fra cheur Un po me empli d images color es la chope immense avec sa mousse Que dorait un rayon de soleil arri r Non seulement l l ve moule son vocabulaire et le rythme de son criture sur celle de Rimbaud mais elle r pare m me la rime bancale dans le po me d origine en rempla ant le colori de Rimbaud par un color es plus conforme phon tiquement aux r gles du Parnasse 1 C 6 Interroger son exp rience personnelle et se projeter dans le temps la conscience du sujet lecteur en devenir Le signe d une lecture pleinement prise en charge par le sujet lui m me se manifeste quand l l ve se proj te dans l avenir en tant que sujet lecteur Bilan de lecture de Marion Je n ai que 16 ans pour l instant la vie ne me semble pas aussi douloureuse que le d crit Baudelaire Cela doit tre le cas pour beaucoup de textes mais je pense que j aurai une approche compl tement diff rente de ces po mes dans quelques ann es Voici donc r capitul s quelques signes de lectures de po sie autonomes et sign
22. es Rencontres des chercheurs en Didactique de la Litt rature IUFM de Montpellier 6 au 8 avril 2006 Nathalie RANNOU Efficacit et enjeux des d marches d appropriation du po me par les l ves de lyc e A Le commentaire crit d un po me issu du commentaire compos incite des recherches stylistiques mais au d triment de la prise en compte de l historie litt raire On reconna t l des restes de la d marche structurale qui cautionne l isolement du texte au nom d une r ception de ses structures L intertextualit permet la mise en perspective d un texte mais paradoxalement relativise les marques du courant dont il est issu au profit d un panorama plus g n ral L l ve ne s autorise pas discuter les partis pris de l auteur L appel la subjectivit du lecteur permet de construire un raisonnement analytique articul mais les proc d s d criture sont n glig s et l histoire litt raire tout simplement voqu e c est le r gne de l allusion Il est donc vident que l enseignement de la po sie et de la litt rature en g n ral n a pas int r t privil gier exag r ment une m thode au d triment d une autre C est dans la compl mentarit des exercices que des connaissances peuvent finir par s ancrer dans les d marches spontan es des l ves Il serait n faste qu un exercice en efface un autre sans que les atouts du pr c dant ne soient pr serv s et act
23. es de lyc e A plus encore de l motion de lecteur L o le langage transgresse d tourne malm ne invente l l ve r ve d appliquer un mod le de lecture qui le sauvera de l errance de la polys mie de la rupture et de la perte En observant des bilans de lectures cursives et des cahiers de bord notifi s en cours de s quence sur Le Cahier de Douai de Rimbaud on s interrogera sur les modes de questionnement de P l ve face au texte Ensuite en observant des groupes d l ves interpr ter un extrait de la Po tique de Boileau en fonction de consignes vari es on mesurera quel point la forme finale que l explication doit prendre influence les modes d analyse Enfin en r capitulant les questions que g n re la d couverte de Cong re d Andr du Bouchet tant t partir d un enregistrement de lecture par l auteur tant t uniquement par le livre on verra si la r ception du po me est conditionn e de fa on sensible par le mode d approche ordonn par l enseignant ses consignes et l objectif m thodologique annonc Toutes ces analyses laissent entendre que l enseignement perfectionne mais risque de d personnaliser le rapport la po sie des l ves Le texte sera t il devenu mati re motion pour le lecteur L nonc po tique aura t il t la fois objet d exp rience intime et d alt rit pour chacun On peut craindre bien s r que non pourtant on est en droit d esp rer que ce
24. ificatives pour les l ves Comment maintenant l intervention de l enseignant peut elle enrichir ou perturber cette exp rience de lecture Parler lire crire dans la classe de litt rature l activit de l l ve le travail de l enseignant la place de l uvre 12 7 mes Rencontres des chercheurs en Didactique de la Litt rature IUFM de Montpellier 6 au 8 avril 2006 7 mes Rencontres des chercheurs en Didactique de la Litt rature IUFM de Montpellier 6 au 8 avril 2006 Nathalie RANNOU Efficacit et enjeux des d marches d appropriation du po me par les l ves de lyc e A I Comment les consignes du professeur vont elles infl chir les lectures de po sie des l ves ILA Analyser un extrait de La Po tique de Boileau en fonction de diff rentes consignes II A 1 Pr sentation et enjeux du dispositif didactique La s ance est r alis e au cours de la s quence consacr e au Classicisme courant litt raire et culturel compris entre le XVI et le XVI me en classe de premi re La perspective dominante de la s quence est donc l histoire litt raire L exercice doit permettre aux l ves de mesurer la d marche normative qui domine les arts au XVII me si cle dont la po sie L int r t du texte de Boileau est qu il pr tend appliquer au moment m me o il les nonce les proc d s d criture qui font selon lui les conditions d un bon po me L enjeu du texte est donc de d finir les
25. ivant une lettre une femme Cahier de bord de Sophie J ai bien aim ce recueil que j ai trouv beau J ai surtout aim le po me Horus car je m int resse beaucoup l Egypte antique Sans oublier que j ai bien aim le rapport de G rard de Nerval la mythologie J ai pr f r ce recueil Po sies de Rimbaud La typologie et l intertextualit permettent un rapprochement de l uvre Cette lecture n cessite une d marche de mise en r seau de r f rences culturelles une d marche d inter lectures une comp tence d velopper chez les l ves On peut sans doute consid rer que le travail en s quence et les pratiques de groupements de textes h t rog nes stimulent cette d marche LC l mancipation des protocoles de lecture Comment certains l ves se construisent leur propre parcours de lecteur Par quels signes pouvons nous le percevoir 1 C 1 L int gration par l oralit ou par la m moire Compte rendu de lecture de Sway F te galante j ai d le lire voix haute pour bien me mettre dedans puis apr s elle fut finalement simple aussi Parler lire crire dans la classe de litt rature l activit de l l ve le travail de l enseignant la place de l uvre 10 7 mes Rencontres des chercheurs en Didactique de la Litt rature IUFM de Montpellier 6 au 8 avril 2006 7 mes Rencontres des chercheurs en Didactique de la Litt rature IUFM de Montpellier 6 au 8
26. le travail de l enseignant la place de l uvre 17 7 mes Rencontres des chercheurs en Didactique de la Litt rature IUFM de Montpellier 6 au 8 avril 2006 7 mes Rencontres des chercheurs en Didactique de la Litt rature IUFM de Montpellier 6 au 8 avril 2006 Nathalie RANNOU Efficacit et enjeux des d marches d appropriation du po me par les l ves de lyc e moment o il les met Boileau estime que ses principes sont atemporels IT La compr hension l absence de contresens Pertinence des remarques Pas de r flexion sur la valeur atemporelle ou non des principes Erreur sur l irr gularit des paragraphes Non per u Non exprim Vu bon choix de citations Les notions sur le classicisme vu Non per u Non exprim Non d taill vague r ducteur Les notions sur la po sie Les notions sur l histoire litt raire IIT Le recours des outils d anal Choix des entr es dans le textes axes Analyse de la syntaxe Prise en compte de la versification prosodie Analyse des images symboles figures personnifications V Le questionnement personnel et l argumentation d un poi Pour Boileau la po sie est un travail intellectuel bas sur la pens e La po sie est le r sultat d un long travail ma tris rien n est spontan Boileau place en premier rang des bons po tes Desportes et Bertaut il critique beaucoup Ronsard L l ve exprime sa subjectivit BILAN
27. lecture est L expression d un questionnement ESEI sans doute plus spontan ment visuelle Ils ne La disposition les allit rations assonances ET n gligent pas tous la musicalit du texte mais en La saisie d un moment Images th mes et musicalit ns nl von s revanche ne retiennent pas la mise en page ou la Ponctuation et intonation La fragmentation en plusieurs parties composition du livre comme crit res de po ticit L exp rience de la r ception diff renci e d un m me po me l oral ou l crit permet de rep rer tous les obstacles propres la r ception de la po sie lue en silence face un texte l l ve en situation scolaire s impose imm diatement un chemin d interpr tation qui le prive d une r sonance plus personnelle de l uvre Il semble d apr s cette exp rience que sans priver l l ve de l essentiel du po me sa r ception auditive aura t plus riche motionnellement et surtout moins pr con ue La pr occupation du sens ne semble plus un obstacle le texte lu est m par une vidence qui assure sa l gitimit et lib re le lecteur du d chiffrage Bien s r la mise en page de l uvre d Andr du Bouchet qui n est pas perceptible lors d une lecture orale est essentielle la d finition de sa po tique Mais les lecteurs silencieux ne sont pas parvenus en faire un crit re esth tique la r ception auditive au moins dans un premier temps est donc sa
28. lecture qu empruntent les l ves calquent le plus souvent les strat gies propres la lecture romanesque Pourtant ces mod les sont inadapt s la r ception du po me Lire un po me remet en cause des habitudes de lecture que l l ve croyait ma triser L o le langage transgresse d tourne malm ne invente l l ve r ve d appliquer un mod le de lecture qui le sauvera de l errance de la polys mie de la rupture et de la perte En observant des bilans de lectures cursives sur Verlaine Baudelaire et des pages de cahiers de bord consacr es Rimbaud on observe le besoin d identification au po te mais aussi des cas de non lecture de lecture objectivante d approches biographique intertextuelle et mim tique En observant des groupes d l ves interpr ter un extrait de la Po tique de Boileau en fonction de consignes vari es on peut mesurer quel point la forme finale que l explication doit prendre influence les modes d analyse En r capitulant les questions que g n re la d couverte de Cong re d Andr du Bouchet tant t partir d un enregistrement de lecture par l auteur tant t uniquement par le livre on doit admettre que la r ception du po me est conditionn e par le mode d approche con u par l enseignant Ces analyses laissent entendre que l enseignement perfectionne mais d personnalise le rapport la po sie Pourtant on peut estimer que certains dispositifs de lecture sont de
29. me mati re motion passe certainement et ce n est pas nouveau par la parole et la voix Mais il faut admettre que la notion de lecture de po me r ussie est restreinte au lyc e on aura de la peine accepter des lectures in valuables parce qu enti rement ancr es dans l exp rience personnelle comme y appelle Jean Pierre Martin lisant Michaux Notre mission qui consiste d velopper des comp tences mesurables incite maintenir les exercices connus m me s ils sont parfois caricatur s et donc plut t nocifs dans leur emploi spontan par les l ves Il faudra pourtant peut tre un jour s manciper des perspectives mod lisantes du baccalaur at et s autoriser des ambitions litt raires plus radicales Car n en d plaisent aux grilles d valuation une lecture orale une lecture r criture ou une lecture d bat auront peut tre davantage de port e esth tique culturelle et structurante dans la formation du lyc en qu un commentaire norm ou un compte rendu st r otyp La po sie est l espace m me du questionnement de l insolite de la parole intransitive peut tre m me un lieu o se r invente et se revit l apprentissage initial excitant et inqui tant de la lecture Ne passons nous pas un peu trop de temps fabriquer du contresens artistique avec nos groupements de textes nos photocopies et nos notes sur 20 La po sie est une for t foisonnante aujourd hui les l ves
30. ns doute pr coniser y compris pour les po sies spatiales Cet acc s au po me par l audition d une lecture voix haute pose un probl me th orique qu il faudra explorer couter un po me est ce le lire La m diation du texte pas la voix d autrui est elle suffisamment constitutive de sens pour que l on consid re que la r ception qu elle pr pare est orient e voire restrictive de sa polys mie Parler lire crire dans la classe de litt rature l activit de l l ve le travail de l enseignant la place de l uvre 21 7 mes Rencontres des chercheurs en Didactique de la Litt rature IUFM de Montpellier 6 au 8 avril 2006 7 mes Rencontres des chercheurs en Didactique de la Litt rature IUFM de Montpellier 6 au 8 avril 2006 Nathalie RANNOU Efficacit et enjeux des d marches d appropriation du po me par les l ves de lyc e A Peut on finalement d finir en quoi consiste l activit de lecture d un po me et ce qui conditionne sa r ussite Pour caract riser les modes de lectures de la po sie il faudra tre modeste Vingt minutes de r flexion n y auront pas suffi En revanche les attitudes des l ves face au genre sont minemment plurielles et malgr le lot de clich s qu elles v hiculent ouvertes diverses exp riences La r ception orale fait certainement partie des dispositifs favorables une appropriation subjective et f conde du po me L exp rience po sie com
31. ode d emploi ou encore une recette de cuisine avec des ingr dients n cessaires pour r aliser un po me exemplaire Il nous fait part des r gles du classicisme Nous constatons galement que l auteur s exprime en fran ais classique XVII me ce qui engendre une certaine complexit la compr hension du po me La versification du po me se compose de rimes suivies et de vers en alexandrins ce qui donne une certaine musicalit au po me C est un po me classique Nous pouvons nous demander si ce po me tait destin quelqu un en particulier et s il avait un but Analyse d un extrait de Consigne 1 Consigne 2 Consigne 3 Consigne 4 P Expos oral Plan de Argumentation par R daction de La Po tique 7 p A commentaire crit rapport Rimbaud paragraphes S quence sur le de Boileau veu traduisant des Classicisme impressions et selon 4 consignes diff rentes questionnements Bilan des travaux Aur lien et C lia Mathilde et Emilie Christopher et Ann Audrey et Coralie T La mise en vidence des caract ristiques du texte Boileau prescrit un mode d criture Montr indirectement Le mod le pr conis est celui du Classicisme clart Non per u Non exprim quilibre mesure biens ance Boileau applique lui m me les principe qu il pr conise au Pas dit clairement Parler lire crire dans la classe de litt rature l activit de l l ve
32. on du po me par les l ves de lyc e A Le syst me scolaire fran ais et la culture ambiante assimilent spontan ment la lecture celle du r cit et presque cons quemment sa forme labor e qu est le roman Il est donc naturel qu un l ve emprunte inconsciemment les modes de lecture du roman d s qu il ouvre un livre y cherche des rep res On mesure donc toute la difficult du jeune lecteur accoutum ce triple mod le de lecture face l objet nigmatique qu est le po me I A 1 La lecture factuelle La lecture factuelle de po me existe elle est m me spontan e la paraphrase est une tentative d apprivoisement l l ve cherche rapprocher le texte le plus possible d un sens commun et univoque de gommer tout ce qui perturbe les turbulences du sens La lecture factuelle est insatisfaisante l usage rh torique du langage et des images noie le r f rentiel brouille le d codage factuel la polys mie trouble la repr sentation lin aire que le lecteur cherche reconstituer Quand le po me assure une transparence et donne un effet de simplicit son enjeu semble ailleurs la lecture passe donc encore pour rat e les l ves s en d fient presque spontan ment l apparente simplicit est soup onn e le simplisme de lecture d busqu L A 2 La lecture identifico motionnelle Cahier de bord d Aur lia Dans La Bonne Chanson le po te nous laisse apercevoir son style
33. permis de faire le point sur l autorit de cette perspective La mort de genres colloque consacr la post modernit tenu l Universit du Qu bec Montr al en 1987 Voir par exemple l Essai de sociologie de la lecture de Jacques Leenhardt et Pierre Jozsa La po sie est inexistante dans les corpus et les interpr tations des auteurs Parler lire crire dans la classe de litt rature l activit de l l ve le travail de l enseignant la place de l uvre 3 7 mes Rencontres des chercheurs en Didactique de la Litt rature IUFM de Montpellier 6 au 8 avril 2006 7 mes Rencontres des chercheurs en Didactique de la Litt rature IUFM de Montpellier 6 au 8 avril 2006 Nathalie RANNOU Efficacit et enjeux des d marches d appropriation du po me par les l ves de lyc e A ni le descriptif ni le discursif ni m me le didactisme elle travaille les images les mythes les voix les rythmes mais elle le fait toujours en probl matisant le langage en explorant la langue comme structure sensible son espace propre Du point de vue de la r ception Riffaterre a r impuls la recherche th orique post structuraliste et permis notamment aux proches de Dominique Rabat de prendre le relais sur la question du sujet lyrique En posant l motion comme la mati re m me du po me Michel Collot lib re le sujet lyrique de l int riorit Il montre que le lyrisme est une exp rience de l alt rit On
34. rature IUFM de Montpellier 6 au 8 avril 2006 Nathalie RANNOU Efficacit et enjeux des d marches d appropriation du po me par les l ves de lyc e A la r ception plus d un si cle plus tard Le choix de la photographie traduit cette motion le portrait connu de face comme un miroir reproduit avec les moyens dont disposent les adolescents d aujourd hui l affiche la couleur la rue Il est vident que la lecture identifico motionnelle est la plus recherch e par les l ves elle n est pourtant pas adapt e la po sie le po me n a pas de h ros ni de personnage constitu pr senter au d sir d identification l investissement et l appropriation du lecteur ne peuvent pas jouer par le biais de r les ou de figures Il n y a pas de transfert symbolique de type fictionnel pas de pacte autobiographique non plus Qu importe si Rimbaud avait vraiment dix sept seize ou quinze ans quand il a crit Roman Pourtant ce type de lecture plaqu en po sie est grisante pour les l ves Elle g n re des portraits imaginaires des confusions entre phantasmes et r alit et contribue aux auras des l gendes d auteurs En cela elle est critiquable Pourtant elle manifeste bien un parcours de lecture et une motion C est sa dimension illusionniste et l aporie admirative laquelle elle m ne qui n cessitent un retour p dagogique L A 3 La lecture analytico synth tique Ce troisi me type
35. rtains dispositifs de lecture sont des tremplins possibles vers des exp riences authentiques garantes du d veloppement personnel des jeunes Lecteurs 1 Comment lit on un po me VA Les mod les de lecture du roman peuvent ils tre pertinents pour lire la po sie Il s agit pour nous de d coder quand elles sont pr sentes ou plus long terme d induire chez les l ves des d marches inspir es des acquis des th ories de la r ception Vincent Jouve admet que les th ories actuelles d veloppent surtout l analyse de la r ception du roman Dans le domaine de la sociologie de la lecture Jacques Leenhardt et Pierre Jozsa distinguent trois modes de lecture du roman la lecture factuelle ou ph nom nale le lecteur interpr te les faits narratifs et s y tient la lecture identifico motionnelle le lecteur mu choisit ou rejette chaque personnage selon qu il s y identifie ou pas la lecture analytico synth tique le lecteur tente une interpr tation globale des causes et des cons quences Parler lire crire dans la classe de litt rature l activit de l l ve le travail de l enseignant la place de l uvre 5 7 mes Rencontres des chercheurs en Didactique de la Litt rature IUFM de Montpellier 6 au 8 avril 2006 7 mes Rencontres des chercheurs en Didactique de la Litt rature IUFM de Montpellier 6 au 8 avril 2006 Nathalie RANNOU Efficacit et enjeux des d marches d appropriati
36. s chercheurs en Didactique de la Litt rature IUFM de Montpellier 6 au 8 avril 2006 7 mes Rencontres des chercheurs en Didactique de la Litt rature IUFM de Montpellier 6 au 8 avril 2006 Nathalie RANNOU Efficacit et enjeux des d marches d appropriation du po me par les l ves de lyc e A L B Quels peuvent tre les mod les de lecture de po sie La typologie employ e dans cette partie de la recherche r sulte d une classification des cahiers de bord et d une analyse des bilans de lecture d une classe de premi re On y reconna tra les avatars de quelques grandes coles critiques qui ont fait leur chemin jusqu aux pratiques spontan es des l ves 1 B 1 La lecture de substitution Bilan de lecture d Amandine Ce qui m a g n e le plus c est le fait que Verlaine ne donne pas de titre ses po mes Dans ses po mes il y a des mots que l on ne comprend pas ou que l on ne conna t pas mais ce qui m a g n e c est que les explications donn es faisaient r f rence d autres po mes Un certain nombre d l ves impressionn s par le texte lui m me se r fugient imm diatement dans le paratexte les notes et les documents d accompagnement d o cette g ne face l absence de titre attendu comme mode d entr e dans le po me Il s agit videmment tr s souvent d une forme d esquive l absence totale de confiance de l l ve en sa propre lecture est patente la qu te de la
37. s repr sentations du genre insatisfaisants sur le plan des Savoirs Mais en d finitive en classe c est toujours l l ve qui fera le plus grand effort de rapprochement vers l autre Si bien que c est davantage la repr sentation qu il se fait de l attente du professeur et de l institution qui guide sa d marche plut t que sa recherche personnelle Ce souci exacerb chez les lyc ens de co ncider au d sir du correcteur aboutit des modes d appropriation du po me tronqu s et souvent st riles du point de vue du sens et Cette hypoth se initiale trouvera son d veloppement dans ma th se en cours consacr e l enseignement de la po sie et les th ories de sa r ception On trouvera galement dans les annexes de cette th se la reproduction int grale des restitutions des l ves analys es ici en particulier des productions graphiques t moignant de la r ception de Cong re 5 Voir Enseignement et po sie actes du colloque tenu Marseille les 10 11 d cembre 1993 Parler lire crire dans la classe de litt rature l activit de l l ve le travail de l enseignant la place de l uvre 4 7 mes Rencontres des chercheurs en Didactique de la Litt rature IUFM de Montpellier 6 au 8 avril 2006 7 mes Rencontres des chercheurs en Didactique de la Litt rature IUFM de Montpellier 6 au 8 avril 2006 Nathalie RANNOU Efficacit et enjeux des d marches d appropriation du po me par les l v
38. s tremplins possibles vers des exp riences authentiques garantes du d veloppement personnel des jeunes Lecteurs Parler lire crire dans la classe de litt rature l activit de l l ve le travail de l enseignant la place de l uvre 2 7 mes Rencontres des chercheurs en Didactique de la Litt rature IUFM de Montpellier 6 au 8 avril 2006 7 mes Rencontres des chercheurs en Didactique de la Litt rature IUFM de Montpellier 6 au 8 avril 2006 Nathalie RANNOU Efficacit et enjeux des d marches d appropriation du po me par les l ves de lyc e A Article M Nathalie RANNOU Efficacit et enjeux des d marches d appropriation du po me par les l ves de lyc e Comment appr cier la litt rature sans une formation tr s structur e de la raison et du c ur qui rel ve d un long apprentissage psychologique historique artistique culturel fort complexe o la part de logique n est pas absente Que font nos coles et nos universit s sinon former notre r ceptivit affective et culturelle pour que l closion compr hension de l uvre d art ait lieu dans les meilleures conditions Or cette formation prend du temps Elle ne se fait pas la l g re Jacques Garelli 1995 page 56 Les recherches actuelles en didactique centr es sur la r ception de l uvre litt raire interrogent les m canismes de construction ou d chec du sens sans circonscrire n cessairement un genre lit
39. t raire particulier Ainsi en dehors du th tre qui impose des outils d analyse sp cifiques la question du genre se laisse fondre dans les vari t s du r cit et de l argumentation passant outre une probl matique peut tre partiellement caduque depuis que la mort des genres a t d clar e celle de la classification g n rique Pourtant si la po sie se retrouve presque spontan ment et de mani re r currente oubli e des chercheurs c est sans doute qu elle constitue bien un domaine singulier et complexe avec ses r sistances et donc des modes d appropriation propres qu il convient d interroger Pour simplifier la r flexion d aujourd hui on fera l impasse pourtant inexcusable d un d bat sur la d finition de la po sie comme genre divers auteurs dont Dominique Combe ont d velopp un bilan partiel de cette question et on s en tiendra une d finition large est po sie ce que le po te a fait para tre comme tel cartant explicitement un projet de roman de th tre de nouvelle ou d essai genres parfois voisins mais travaillant des vis es diff rentes Thomas Mond n simplifie la d finition dans un article paru dans Les Actes de Lecture La po sie n est rien d autre que l ensemble des produits symboliques qui sont socialement et institutionnellement tiquet s comme tels On rappelle que la po sie n exclut ni le narratif Le colloque de Rennes en 2004 a
40. t avoir retraduit les sensations du po me du texte neige montagne froid lecture elle m me espace de libert dans leur propre univers Aucun ne mentionne ses brouillard mais elles sont aussi propres incoh rence incompr hension vague difficult s de r ception Les lecteurs silencieux se aux exp riences personnelles des auditeurs L imaginaire reconstruit la d marche placent presque tous directement au m taniveau de travers la vitre d une voiture s touffer d criture l image d un homme le geste leur lecture appr ciant leur libert ou s inqui tant la chaleur accablante du bitume la fuite de d crire un brouillon du sens difficile selon eux constituer Pour les soi m me le temps la solitude Orph e lecteurs silencieux un des moyen de constituer du Trois l ves sur onze indiquent la s r nit a z l inaccessible l int rieur de l me ne sens est de retracer l image du po te la puret une luminosit l espace 4 la place de l auteur Parler lire crire dans la classe de litt rature l activit de l l ve le travail de l enseignant la place de l uvre 20 7 mes Rencontres des chercheurs en Didactique de la Litt rature IUFM de Montpellier 6 au 8 avril 2006 7 mes Rencontres des chercheurs en Didactique de la Litt rature IUFM de Montpellier 6 au 8 avril 2006 Nathalie RANNOU Efficacit et enjeux des d marches d appropriation du po me par les
41. ualis s Le but est de lib rer les l ves des mod les de lecture de fa on ce qu ils en ma trisent les outils et puissent les solliciter dans diff rents contextes II B D couvrir la po sie par l oral ou par l crit quelles sont les cons quences de ce choix IL B 1 Pr sentation du dispositif Si l on s accorde sur la n cessit de promouvoir des modes d appropriation du po me les moins mod lis s possibles et si l on a pris conscience des effets du choix d une modalit de travail plut t qu une autre il reste quand m me un autre facteur d influence sur la lecture des l ves la fa on dont l oeuvre va tre pr sent e L exp rience dont il va tre question maintenant permet de comparer la r ception d un m me texte selon deux types de pr sentations radicalement diff rentes une d couverte exclusivement par l oral et une d couverte exclusivement par l crit Le texte retenu est d Andr du Bouchet il s agit du po me Cong re derni re partie de l ensemble paru en Po sie Gallimard sous le titre L 4jour Andr du Bouchet a personnellement fait une lecture de ce long po me dans une librairie parisienne et c est cette lecture enregistr e qui sera propos e au premier groupe de la classe Le second groupe d couvrira le m me texte mais Parler lire crire dans la classe de litt rature l activit de l l ve le travail de l enseignant la place de l u
42. uvent ironique propos des rimes ma Boh me Les nouvelles formes de po sie au XIX me si cle les pantoums de Baudelaire Parler lire crire dans la classe de litt rature l activit de l l ve le travail de l enseignant la place de l uvre 16 7 mes Rencontres des chercheurs en Didactique de la Litt rature IUFM de Montpellier 6 au 8 avril 2006 7 mes Rencontres des chercheurs en Didactique de la Litt rature IUFM de Montpellier 6 au 8 avril 2006 Nathalie RANNOU Efficacit et enjeux des d marches d appropriation du po me par les l ves de lyc e A Rimbaud Une volution vers le surr alisme Conclusion les r gles classiques se sont transform es progressivement Consigne 4 Lisez et observez attentivement ce texte en bin me de fa on r diger chacun par crit deux ou trois paragraphes traduisant vos impressions et vos questionnements Audrey et Coralie Paragraphes r dig s Apr s plusieurs lectures attentives de l extrait de L Art po tique de Boileau 1674 nous nous sommes questionn es sur cet trange proc d qu a eu l auteur pour cr er son po me En effet nous pouvons constater qu au travers de ce po mes Boileau a voulu nous inculquer nous apprendre les m thodes primordiales pour cr er un bon po me Et ce l aide d un po me lui m me C est un po me m talinguistique Nous pouvons comparer l uvre de Boileau une notice un m
43. vre 19 7 mes Rencontres des chercheurs en Didactique de la Litt rature IUFM de Montpellier 6 au 8 avril 2006 7 mes Rencontres des chercheurs en Didactique de la Litt rature IUFM de Montpellier 6 au 8 avril 2006 Nathalie RANNOU Efficacit et enjeux des d marches d appropriation du po me par les l ves de lyc e A sous sa forme papier photocopi en recto verso et foliot de fa on la plus fid le possible au livre Aucune lecture orale de ce texte ne sera offerte au deuxi me groupe Tous les l ves ont r pondre individuellement et par crit aux m mes questions L hypoth se initiale est la suivante entendre le po me est d routant par sa th matique son rythme conjuguant pr cipitations et silences Mais la lecture orale donne un effet d vidence le lecteur qui devient de ce fait r cepteur d une voix est guid par le fil de la lecture D couvrir le texte crit offre davantage de libert mais peut aussi d router les blancs et la disposition typographique propres Du Bouchet interrogent l ordre de la lecture et renforcent l effet de dispersion th matique et syntaxique Au del des modes de r ceptions la place centrale de l affirmation des l ments et de la parole doit donner un effet de socle le po te est pr sent dans ces lignes par un constant lan vers l avant un d veloppement du souffle travers le blanc du paysage et de la page Il B 2 R ception des l ves et analyse Les r

Rannou

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