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1. Ecole et cinema 17 18 et 19 octobre 2007 Strasbourg avec le soutien ur du minist re de l Education Nationale Dgesco et SCEREN CNDP et du ministete de la Culture et de la Communication CNC et D D A en partenariat avec Les Cinemas Star de Strasbourg U Inspection acad mique du Bas Rhin la DRAC Alsace le Parlement Europ en Le Conseil G n ral du Bas Rhin Vid o Les Beaux Jours Maison de l image P le r gional d ducation l image Alsace Cin mas l Agence Culturelle d Alsace Arte France et le Goethe Institut de Nancy Document dit par Les enfants de cin ma A Strasbourg ensemble par Eugene Andr anszky d l gu g n ral des Enfants de cinema Chaque nouvelle Rencontre Nationale cole et cin ma est un recommencement et une nouvelle tape pour Les enfants de cin ma Elle d marre un mois apr s la rentr e scolaire au c ur de l automne et nous donne tous chaque fois l lan n cessaire pour tenir jusqu au printemps et le retour du soleil Cette ann e Strasbourg nous accueillait belle ville taille humaine o le pass et le pr sent s entrelacent l infini et o la convivialit et la g n rosit de nos partenaires locaux ont fait de cette Rencontre Nationale 2007 une aventure unique pour Les enfants de cin ma Financ e au niveau national essentiellement par le C N C Centre national de la Cin matographie et la D D A D l gation au d
2. Les enfants de cin ma Rencontre nationale cole et cin ma Octobre 2007 23 24 Question Sur cette id e d information et de communication j ai un peu le sentiment qu on vit dans une soci t ou l objectivite se pose en reine o tout le monde se r clame de la r alit c est toujours ga le plus important et l on a l impression que l nonc scientifique est la v rit par excellence et que les discours ne doivent jamais avoir la moindre contradiction La non contradiction est le crit re simplificateur de la v rit dans notre soci t actuelle On voit que les journalistes aussi se r clament de l objectivite alors qu on sait tr s bien que c est faux Que pensez vous de ce discours n est ce pas justement pire de pas assumer cette subjectivit la H W C est tout fait ce que je pense et vous l avez parfaitement dit Il y a dans le monde dans lequel nous vivons un privil ge accord ce que j appelle la fonction d notative D notative veut simplement dire que le langage est index sur la fiction d une r alit qui lui pr existe Bien s r il y a des r alit s qui pr existent et on ne pourrait pas s orienter dans la vie courante si on n avait pas un certain nombre de certitudes qu on peut aussi exprimer d signer par des mots Mais simplement c est extraordinairement r ducteur par rapport la vie Car la vraie vie ce n est pas seulement s orienter dans un contexte de monde commun
3. Notre catalogue comporte aussi des films classiques mais nous ne les avons pas encore montr Nous pr sentons surtout les films r cents de diff rents pays 25 films allemands aid s par le Centre r gional de la Cin matographie la Su de Finlande Danemark puis la France en 3e place et enfin la Turquie la Mongolie Comme films fran ais derni rement nous avons montr l Avion de Cedric Kahn et Le r ve dans notre programmation Les films trangers sont en VO sous titr s ce qui pose souvent probl me Depuis mai 2003 FILM ERNST s est adress 61 000 l ves dans ces 16 salles la moiti du parc de Brandebourg 62 films ont t projet s 100 l ves en moyenne assistent une projection de FILM ERNST Notre objectif est donc accompli Les enfants paient 2 5 euros Nous avons su cr er FILM ERNST comme un label reconnu les enseignants nous appellent et nous demandent des conseils pour choisir des films par exemple sur des sujets li s l actualit semaine du sida th me de l environne ment L objectif r ussi est d tre implant dans les coles et r f rents des quipes enseignantes Nous sommes partenaires pour des initiatives nationales dont la plus importante est VISION KINO la semaine cin matographique qui vous a t pr c demment pr sent Nous avons maintenant atteint toutes les tranches d ge et tous les types d enfants handicap s donc nous avons besoin de plus
4. Alors la question des deux heures lib r es elle est li e en fait la lib ration du samedi Ce sont effectivement deux heures d enseignement en moins mais le Ministre a dit que a permettrait aux enseignants d encadrer des groupes de travail plus r duits pour des l ves en difficult Et donc on est en train de travailler aujourd hui pour voir comment se mettra en place ce syst me sur le principe d l ves encadr s par les enseignants Mais en groupes moins nombreux Sur l all gement des programmes vous avez vu que l ducation artistique et culturelle est quand m me en bonne place dans le d cret d attribution du Minist re de l Education nationale et qu elle fait partie des priorit s affich es par le Ministre Donc s il y a un all gement des enseignements je ne pense pas que a toucherait l ducation artistique et culturelle E A Par rapport Ecole et cin ma la signature du nouveau cahier des charges par l ducation nationale devrait nous donner des garanties pour l avenir Car la place de l ducation y est au moins aussi importante sinon plus que celle du cin ma et la red finition de la philosophie du projet dans sa dimension de projet ducatif et culturel dans le cadre de l cole y est r affirm Intervention dans la salle En Charentes maritime je compte pr senter le cahier des charges Ecole et cin ma que j ai re u le d fendre aupr s des instances mais il faut s
5. Les outils technologiques sont n cessairement issus d une industrie Mais le geste des tres humains qui s en emparent pour nous raconter des histoires ou pour nous provoquer en nous mettant devant des uvres fait toute la diff rence Je ne comprends pas non plus ce qu est l ducation l image parce que l image c est une esp ce de n buleuse de fourre tout dans lequel la dimension artistique d une uvre se retrouve ni e Il faut la reprendre d une autre fa on Au moins en parlant de cin ma de cin ma en tant qu art on parvient rester clair Intervention dans la salle Je crois que ce d bat qui revient aujourd hui a d j travers l ducation nationale et les diff rentes instances faut il duquer l image pour duquer au cin ma d une part et d autre part faut il partir de ce que les l ves voient au quotidien la publicit la grosse artillerie qu elle soit am ricaine fran aise ou europ enne ou faut il partir des uvres cin matographiques Le d bat a t tranch et comme avec Les enfants de cin ma a t choisie une ligne et il est bien de s y tenir parce qu il est tres important que les enfants rencontrent une uvre d art dans un moment privil gi en salle et dans les conditions que le cr ateur a voulu afin que ce moment magique continue d exister C est fondateur de la personnalit cela donne du sens Et ce aussi pour Lyc ens au cin ma Coll
6. s Rencontre nationale des coordinateurs Ecole et cin ma 17 18 et 19 10 2007 Strasbourg une manifestation mise en uvre par Les enfants de cin ma Cette manifestation est soutenue par le minist re de l ducation Nationale Dgesco et SC REN CNDE et le ministate de la Culture et de la Communication CMC et D D A T en partenariat avec Les Cin mas Star de Strasbourg l Inspection acad mique du Bas Rhin la DRAC Alsace le Parlement Europ en Le Consell G n ral du Bas Rhin Video Les Beaux Jours Malson de l image Pole r gional d ducation l image Alsace Cin mas l Agence Culturelle d Alsace Arte France et le G the Institut de Nancy CNC Ei VID OLESDEAUX JOURS Les enfants de cin ma 36 nue Godefroy Cavalgnac 75011 Paris Tel 01 40 29 09 99 Mail info enfants de cinema com www enfants de cinema com Annexes Mercredi 17 octobre Matin e r serv e aux nouveaux d partements et nou dinateurs nion avec l quipe des Enfonts de partir de 10 h 00 Simultan ment pr sentation et projection pour les enseignants du Bas Rhin du film de Lotte Reiniger Les Aventures du prince Ahmed suivies d une conf rence de Serge Kornmann sp cia de Lotte Reiniger 14 h15 15h 45 Conf rence d ouverture Pour une vision humaniste de l cole par Heinz Wismann philosophe et philologue 15h 45 18 h 30 Projection du film Le Passager d Abbas Kiarostami Intervention
7. tude des m dias Edc Par quels pays cette d claration a t elle t sign e F T Ce texte Pour une meilleur prise en compte du cin ma a t sign par Klas Vindklund du SWEDISH FILM INSTITUT Peter Packer du UK FILM COUNCIL Sara Duve de VISION KINO et envoy a MEDIA LITERACY Une r union est pr vue avec Matteo Zacchetti responsable de MEDIA LITERACY et Aviva Silver responsable de MEDIA Ede Quels sont les objectifs du CNC sur ce dossier dans lavenir F T Travailler avec ses partenaires europ ens et Media Literacy afin d obtenir une ligne de financement dans les programmes europ ens au niveau de l ducation au cin ma Les programmes europ ens comportent des volets de 6 ans nous avons commenc le programme 2007 2013 Le CNC oeuvre pour qu une ligne de financement puisse tre cr e pour le prochain programme Ce qui para t loin mais c est le r le du CNC de pr parer a l avenir Pour l heure le CNC r fl chit avec ses partenaires des projets f d rateurs On peut penser un corpus de film commun la fabrication d outils un portail Edc Merci Florian Une petite phrase de conclusion F T A mon sens c est ontologiquement que l Europe et le cin ma sont proches Tous deux ne cessent de se nourrir de ce qui leur parait tranger Ils sont donc l un comme l autre le lieu d une ouverture constante et il me semble essentiel de favoriser ce pas de deux Cont
8. 70 be or not to be d Ernst Lubitsch avec un visite guid e centr e sur les volutions parall les du metteur en sc ne avec l histoire du cin ma Il s agit de comprendre le contexte de la fabrication du film CG ne offre suppl mentaire que nous mettons disposition concerne la visite de la cabine de projection pour montrer aux enfants concretement comment on projette les films poids d une bobine Ce fut assez inoui pour les enfants Nous nous int ressons un segment concret de tout l ensemble du cin ma sans faire passer trop de choses l id e est de se focaliser sur la structure narrative d un film comment on raconte une histoire lien avec le theatre la philosophie Nous faisons donc des s minaires ce sujet L id e est de rentrer en dialogue entre des l ments nouveaux et anciens dialogue avec les leves les r alisateurs Ces programmes vont tre mis disposition de mani re durable pour que les enseignants puissent venir tout le long de l ann e scolaire participer des ateliers des projections des d bats Nous voulons proposer des parrainages avec les r alisateurs de cin ma berlinois et des cours avec des enfants de 6 12 ans faire des dessins sur les bobines faire des films par eux m mes et visionner ce qu ils ont fait Nous sommes en train d laborer d autres modules pour faire des formations d enseignants du mat riel p dagogique pour les enfants et enseignant
9. C est galement une introduction l esth tique du cin ma son art CINE FETE comme son nom l indique propose enfin de voir le cin ma comme une f te Ce projet datant de 2000 il est le plus ancien parmi les projets du cin ma l cole en Allemagne la difficult en Allemagne est de devoir sans cesse jongler avec 16 L nder diff rents L autre l ment qui explique ce retard est que nous nous sommes beaucoup ax s sur l Internet et les m dias tr s t t CINE FETE met en avant la forme l arri re fond culturel mais le fond est survol par souci de ne pas revenir sur une approche trop esth tisante du cin ma Depuis 2000 CINE FETE a concern 102 villes grandes ou petites 123 cin mas 126 000 spectateurs dont 5 000 petits L ambassade de France fournit le mat riel p dagogique en contactant les diff rentes r gions La communication se fait par l association AG KINO A l chelle r gionale les Instituts fran ais font du travail p dagogique et la formation des professeurs Les salles de cin ma ne sont pas reconnues comme institutions culturelles mais comme lieux mercantiles donc le travail ne passe pas par eux Nous avons 2 copies par film c est donc un festival itin rant Les salles peuvent aussi montrer les films en soir e Selon les salles les r gions le travail est plus ou moins investi Les crit res de s lection des films un film par an pour chaque tranche d ge de primaire a
10. adressent aux adolescents Mais les professeurs h sitent toujours d s qu il s agit de films difficiles car la plupart ne se sentent pas experts en la mati re Il est vrai qu en Allemagne le 7e Art n est pas reconnu comme un art part enti re Les films classiques sont consid r s comme des films d suets Il manque une sensibilisation au patrimoine cin matographique cin f 8 franz sisches Jugendfilmfestival auf f Tourn e in Originalfassung mit geen uel p Kirikou et les b tes sauvages Pas d histoires 12 regards sur le racisme Le petit prince S Le grand voyage En parall le le G the Institut en France organise la m me chose pour le cin ma allemand qui s intitule Cin allemand ce qui donne lieu des changes r guliers et fructueux entre participants des deux op rations Les enfants de cin ma Rencontre nationale cole et cin ma Octobre 2007 59 60 Education au cin ma en Europe des projets singuliers d couvrir en Allemagne WAS IST KINO Stephanie Schl ter initiatrice du projet Stephanie Schl ter professeur de philosophie et d allemand WAS IST KINO est le plus petit projet allemand puisqu il n en est qu ses d buts Il s est cr Berlin en commun avec la Cin math que la Maison du cin ma l cole de cin ma berlinoise Vid e est de r unir diff rentes institutions qui s occupent du cin
11. d ral de la culture et les m dias Toutes les institutions nous aident pour que nous y arrivions dans le plein respect de la souverainet des L nder En Allemagne nous avons 16 L nder avec chacun une structure particuli re donc un grand nombre de personnes sont impliqu es chaque fois que nous voulons mettre en place quelque chose dans les L nder La semaine cin matographique n est pas la seule action il existe galement une offre de banque de donn es publiquement accessible sur Internet consacr e la formation cin matographique qui aide la structure de r seaux l organisation d un congr s biennale avec 300 participants o l on change autour d id es pour que le cin ma int gre l cole Les organismes se r unissent autour d une m me table ce qui ne va pas de soi en Allemagne la publication de recommandations outils pour mener bien l enseignement du cin ma dans les coles des DVD publi s 12 000 exemplaires Nous publions aussi des essais sur le Cin ma Ainsi l ann e derni re nous avons publi L Hypoth se cin ma d Alain Bergala en allemand dont le titre est Le Cin ma est un art avec pour sous titre Interm diation cin matographique dans les coles et ailleurs Notre projet le plus important est la semaine cin matographique l cole Cette semaine existe depuis 5 ans Nous Porganisons en s inspirant du mod le fran ais d Ecole et cin ma mais
12. de la protection des donn es personnelles dans le cadre de l volution d Internet la mani re dont la s curit l emportera sur la libert ou non toutes ces questions sont aujourd hui devant nous Discours de Catherine Trautmann Voil pourquoi je vais Rio au Forum sur la Gouvernance de l Internet peut tre moins connu moins couru que le Forum Social lanc Porto Alegre mais qui est important car on y discutera de la protection des libert s sur la toile Or c est aussi un enjeu parce qu Internet est la fois un espace public qu il faut traiter comme tel un m dia de m dias et un formidable outil culturel Je voudrais vous remercier de vous atteler dans ce contexte une forme d ducation qui privil gie la compr hension la construction de la personnalit amp du jeune au travers de son monde et de son environnement ou l image tient de plus en plus de place S il y a quelques ann es l ducation l image m est apparue essentielle d velopper c est que vous l aviez entreprise d j depuis 1994 avec succ s et qu elle s tendait avec l appui de personnes soucieuses de construire un savoir une p dagogie et qui ont su cr er en sus une app tence un go t aupr s des enfants Je peux en parler comme m re d l ve puisque ma fille a choisi le m tier de l audiovisuel grace aux classes cin ma par l ducation l image l cole et non par moi Apr s la
13. gories d uvres du pass En revanche il y avait une m connaissance int grale de comment a se passait conomiquement Est ce que vous savez pourquoi vous allez voir le film que vous allez voir m connaissance absolue Et comment le sauraient ils puisque absolument rien ne leur est dit nulle part jamais C est le grand trou noir de cette affaire le poids de la promotion et sur le terrain audiovisuel l absence d informations r elles qui ne soient pas promotionnelles Un d sarroi g n ralis que vous retrouvez d ailleurs du c t de la critique car fut elle chic intello et parisienne apparemment plus personne ne sait plus tr s bien comment il faut parler des films dans quels termes avec quelle grille de lecture et s il en faut une m me id ologique cette question les r ponses 12 14 ans n allaient absolument pas de soi ils en ignoraient tout Pas la moindre id e de pourquoi ils allaient voir Rush Hour 3 pour ceux qui y allaient parce que c est fun parce qu on en a entendu parler Ce n tait absolument pas vident dans leur esprit La rencontre avec les uvres je suis comme vous d une g n ration o a me para t un peu vident je pense qu il faut se retrouver confront La nuit du chasseur aux Contrebandiers de Moonfleet aux Demoiselles de Rochefort Qui encore dirait le contraire En revanche est ce que cela suffit Parce que par nature le cin ma c est les uvres
14. on peut faire ensemble durant ces trois jours nous sert au niveau de l association et de l quipe permanente encore plus tout au long de l ann e Et quand il n y a pas si longtemps en arri re on se retrouvait au d marrage du dispositif autour de Ginette Dislaire immense bonheur d ailleurs que celle qui a fond cette aventure soit parmi nous dans cette salle nous avions l impression qu quarante personnes une troupe immense portait ce projet Nous sommes aujourd hui beaucoup plus et chose que vous manifestez de fa on concr te aussi bien coordinateurs ducation nationale que coordinateurs Cin ma on ne peut ni travailler ni faire ce dispositif sans vous Et si c est une fois l an la Rencontre nationale qu il faut notre sens le dire c est bien parce que concr tement c est la seule solution cole et cin ma est effectivement un travail collectif organis de fa on complexe entre le national et le local Et cette r alit de r seau national se mat rialise ce moment de l ann e de fa on pr cise Donc merci d tre venus si nombreux jusqu ici Mon deuxi me remerciement s adresse collectivement l ensemble de nos partenaires publics Je prononce ce mot qui d signe aussi bien les deux minist res qui nous accompagnent depuis le d but avec tous les ser vices qui ont t cit s que les collectivit s locales que je n oublie pas et qui sont d une fa on ou d une autr
15. son film n est pas au contraire de ceux de l cole berlinoise ni antipsychologique ni antidramatique 2 Mais en m me temps malgr les diff rences entre les personnalit s et leurs films il y a la perception d un ensemble de sujets et de caract ristiques esth tiques qui fait cas d cole Une esth tique conf rence M Steinle Le cin ma allemand un v ritable laboratoire du regard de la reduction minimaliste pr cise dans son observation 13 Quant aux sujets il s agit surtout de la vie de tous les jours et au del de la m canique sociale qui la faconne La narration est g n ralement lente et r duite il y a peu de musique et surtout pas de musique m taphorique indiquant au spectateur le sentiment juste Le r cit s int resse plus aux tres devant la cam ra qu elle donne voir qu a l histoire qu ils racontent Un critique allemand d finit cette approche par les termes sis mographique minimaliste existentialiste 14 et cite Angela Schanelec l appui Ce qui m interesse c est la fa on dont les gens bougent la mani re dont les choses se suivent cette fa on inattendue impr visible qu ont les histoires dans leur retournements C est tout fait incalculable dans la vie et j aime bien que ce soit pareil au cin ma 15 Il s agit bien d un cin ma r aliste qui insiste sur l observation de la r alit Mais il ne faut pas le confondre avec du naturalism
16. t cr e en 1954 mais aussi par l histoire d un autre regard sur l Allemagne et d une autre fa on de faire des films Certes l poque communiste elle a toujours t sous tutelle id ologique comme tout le cin ma en RDA Mais partir des ann es 60 le cin ma jouissait en RDA d un plus grand espace de libert que la t l vision m dium central de la communication officielle Pour viter la propagande et avec le d sir de d crire la soci t beaucoup de r alisateurs Est allemands ont pr f r des sujets du quotidien et ont d velopp un discours dans lequel il faut lire entre les lignes Ils ont ainsi d velopp un langage cin matographique qui par un regard fin sur des d tails et des gestes laisse entrevoir une r alit souvent bien loign e du discours officiel C est un aspect rarement mentionn mais je pense que cet h ritage de la RDA presque malgr elle aussi bien Les enfants de cin ma Rencontre nationale cole et cin ma Octobre 2007 51 dans l int r t pour les tres humains que par le regard quasi ethnographique sur sa propre soci t conna t un cho dans les films de l cole berlinoise d aujourd hui Et il ne faut pas oublier que des r alisateurs comme Andreas Kleinert en 1962 et Andreas Dreesen en 1963 ont t form s l cole Konrad Wolf c t de ces anciennes coles il faut aussi mentionner celles qui viennent d tre cr e depuis les ann es 90 tel
17. tre jeune au d but du 21 si cle Il s agit d un v ritable laboratoire du regard sur la vie la soci t et le cin ma The Edukators Secrets de filles Fatih Akin lors du tournage du film De l autre c t film d Ouverture de la Rencontre nationale Notes 1 Catherine Axelrad Renaissance du cin ma allemand On vous l avait bien dit Positif avril 2003 no 506 p 69 70 2 Elisabeth Lequeret Printemps allemands Cahiers du cin ma no 609 f vrier 2006 p 45 48 3 http fr wikipedia org wiki Cin C3 A9ma allemand 10 10 2007 Autre exemple caract ristique d un discours qui m lange tout V ronique Le Bris La rel ve allemande T l Obs 20 26 10 2007 pp 8 9 4 Cit d apr s L cole de Berlin ou le renouveau du cin ma allemand www cinemotions com modules Films note 10977 10 10 2007 5 Michel Azzopardi Vingt ans dans un tunnel Le cin ma ouest allemand de 1946 1966 Paris Nouvelles Editions Debresse 1987 6 Fran ois Albera L Avant garde au cin ma Paris Armand Colin 2005 p 3 7 Ibid p 61 8 Revolver no 4 p 132 cit d apr s Les Cahiers du cinema f vrier 2006 no 627 p 47 9 M me si ce dernier a fait ses tudes Offenbach et Hambourg depuis 2004 il travaille l cole de cinema Konrad Wolf 10 Michael Baute Ekkehard Kn rer Volker Pantenburg Stefan Pethke Simon Roth hler Berliner Schule eine Collage 11 02
18. Alsace sans oublier la participation du Goethe Institut de Nancy d Arte France et du Conseil G n ral du Bas Rhin soit un magnifique travail d quipe investie solidaire et efficace aux c t s des Enfants de cin ma Enfin un petit regret du c t de l Odyss e et seul absent de marque la Mairie de Strasbourg et un bien triste interlocuteur aussi obtus qu administratif Un rendez vous annuel riche humain passionn p dagogique et cin matographique qui vient nourrir la pratique de r flexions et d apports artistiques philosophiques historiques pour changer sur les fondements du projet cole et cin ma et mettre en lumi re son exigence et son formidable dynamisme sur tout le territoire Et quelques morceaux choisis remarquables qui t moignent chaque fois de notre r flexion commune de nos points de vue diff rents et convergents de la diversit de notre r seau et de notre maillage territorial tous tendus vers un but commun favoriser la rencontre de l enfant avec l art cin matographique Parions que cette nouvelle Rencontre Nationale cole et cin ma y a contribu Bonne lecture tous Eug ne Andr anszky D l gu g n ral des Enfants de cin ma Sommaire INTRODUCTION DU DOCUMENT par Eugene Andr anszky Page 3 OUVERTURE DE LA RENCONTRE NATIONALE Page 7 Prises de parole du minist re de la Culture CNC DDAI DRAC Alsace du minist re de 1 ducation nationale DGESCO Inspec
19. Il ne s agit pas de dire vous allez voir une chose et on va vous expliquer de quoi on retourne l on d samorcerait d j ce qui doit tre l impact l exp rience En revanche me semble t il il doit tre possible de faire travailler les l ves de fa on ce qu ils d couvrent dans leurs propres pratique les pr misses de ce qu ils vont ensuite d couvrir en grand Cela suppose et c est pour a que j en parle que les ma tres dans leur part du travail sortent de l imm diatet d un univers de pure information Je parlais du langage de l information oppos au langage de l mancipation mais a va encore plus loin il faut que le langage qu on autorise qu on favorise qu on stimule ne soit pas pour autant d pourvu de profondeurs historiques Parce qu un individu lorsqu il veut s articuler s il n a sa disposition que la langue un peu plane de la communication telle qu elle se d roule dans une classe d ge ne va jamais pouvoir s en sortir r ellement Le propre des idiolectes des banlieues qui sont l origine de ces cloisonnements identitaires ou communautaires et qui sont g n rateurs de violence repose sur la difficult de s arracher cette communaut de reconnaissance qui roule sur la r p tition des m mes expressions et o les leaders inventent des nouvelles expressions qui sont ensuite reprises etc Mais la difficult de m manciper la difficult d
20. Malgr le succ s aupr s de la critique et une certaine reconnaissance l tranger le combat pour un cin ma diff rent un cin ma qui ne cherche ni l vidence t l visuelle ni l efficacit hollywoodienne est loin d tre gagn Car le jeune cin ma allemand d pend enti rement de l aide la production En cela il ne se distingue pas de son a n des ann es 60 70 qui est rest un cin ma subventionn Malgr sa qualit ce cin ma a t peu fr quent par le public allemand et plut t sujet de cours l universit et aux Instituts Goethe En Allemagne l aide la production est un syst me peu efficace lent tr s contest qui en m me temps rend possible la production de films de cette nouvelle vague Klaus Kreimeier auteur du livre sur l histoire de l UFA traduit en fran ais porte un jugement s v re Depuis Oberhausen et la lutte pour les aides on a cr une multitude de variations permettant d arroser g n reusement les pro ductions on a d bloqu des capitaux et cr des entreprises sous capitalis es on a tourn une multitude de films moyens et pour r sumer inflig une d faite d sastreuse la culture cin matographique en Allemagne La subvention a tu le cin ma allemand c est pourquoi depuis le d but des ann es 90 on demande des structures centralis es 20 Les enfants de cin ma Rencontre nationale cole et cin ma Octobre 2007 53 54 Pourquoi des
21. approche intensive c est dire une approche qui faisait de l individu le ma tre d uvre d une potentialisation d un renforcement de sens L uvre dans ce cas vue non plus comme une chose tale qui additionnait dans un espace de s paration ses l ments mais comme une sorte d intensification progressive d un sens Les enfants de cin ma Rencontre nationale cole et cin ma Octobre 2007 15 16 L hermeneutique comme op ration consistait rep rer dans le texte tous ses chevauchements ses renvois avec l id e que dans un texte qui fait uvre une chose dite au d but peut parfaitement faire cho avec une autre dite la fin Car ce n est pas la distance spatiale qui est int ressante mais le fait que ces deux choses peuvent d une certaine mani re se renforcer mutuellement en vue de l unit de sens C est a partir de cette perception humaniste de l uvre et de son auteur que l individu est devenue une instance d intensification ou de potentialisation Cela entra na une cons quence qui peut para tre premiere vue surprenante savoir que la langue v hiculaire de l poque le latin savant le latin des docteurs ne se pr tait pas cette op ration d intensification puisque c tait une langue compl tement cod e pour une communication tourn e vers un monde d j balis Ce qui fait que l in tervention d un auteur qui fait uvre et donc qui individualise un sens paraiss
22. apr s une longue p riode de silence Depuis la sortie en 2003 de Good bye Lenin on n arr te pas de constater un renouveau pour ne pas dire la Renaissance du cin ma allemand comme la revue Positif la soulign plu sieurs fois en ajoutant apr s le succ s de Good bye Lenin On vous l avait bien dit Il y a un peu plus d un an les Cahiers du Cin ma ont titr Printemps allemand constatant une galaxie en expansion du jeune cin ma allemand Mais on trouve aussi des articles au del des revues sp cialis es et souvent sont mentionn s p le m le les films les plus divers comme par ex Lola rennt Cours Lola court 1998 de Tom Tykwer c t de Der Untergang La chute 2004 ce qui est le cas sur le site de Wikipedia France sous le titre de jeune cin ma allemand Je pr f re ne pas m exprimer sur La chute avec Bruno Ganz film exemplaire de la tendance d culpabilisante du cin ma historique grand spectacle et la sauce r aliste mais cette parodie involontaire du Grand dictateur n a certainement rien voir avec un quelconque jeune cin ma N anmoins il y a deux ph nom nes qui sont li s et qui expliquent la situation actuelle du cin ma allemand l am lioration g n rale du march du cin ma avec des succ s internationaux et l mergence de films diff rents de ceux auxquels on avait t habitu s Je veux d abord rapidement esquisser la situation du cin ma allemand
23. au moment du trait de l Elys e trait de coop ration franco allemand met en place un jury franco allemand durant le festival international du film de Berlin organise un festival du cin ma Allemand Paris et un festival du film francophone Tubinger Les projets sont donc ambitieux comportant des aspects th oriques analyses de film r daction de critique Et tra vers la mise en place de r seau de jeunes europ ens r alisant des courts m trages une attention particuli re est gale ment accord e la pratique Ede Et je crois savoir qu avec l exemple de ce qui se faisait avec l Allemagne de ce c t ci du Rhin on a donn quelques pistes certains coordinateurs frontaliers de l Espagne l Italie ou l Angleterre qui ne savaient par quel bout commencer des projets avec leurs voisins Affaire suivre Atelier autour des projets frontaliers sur le cin ma mont en collaboration avec Vid o les beaux jours Les enfants de cin ma Rencontre nationale cole et cin ma Octobre 2007 65 Ede Mais s il faut d sormais nous int resser Pavenir quelles sont les perspectives de tous ces projets F T Ces projets perdurent gr ce l Energie de leurs responsables n anmoins certains de ces projets peinent chaque ann e trouver des financements Finaliser le budget d une action dimension europ enne est une vraie difficult Les projets voqu s sont pour la plupart soutenus par
24. avec un budget moindre 350 000 l ves de 6 19 ans y ont particip dans 14 des 16 L nder existants Soit le projet le plus important en effectifs touch s existant en Allemagne L objectif est de proposer aux l ves un programme cin matographique des prix abordables avec des d bats Cela renforce le r seau d actions cin matographiques et int gre davantage le cin ma dans l cole Sa coordination est assur e par le Bureau de l enfant pour le cin ma Berlin programme sp cial pour les diff rentes classes d ge des films d actualit des adaptations litt raires L op ration s organise par Land qui fait chacun sa semaine avec des r seaux sp cifique chaque Land Le projet se monte avec le Land et le partenaire de projet informations aux coles recherche de copies Les distributeurs doi vent renoncer leur minimum garanti sur ces projections les coliers paient 2 50 ou 3 euros Les enseignants re oi vent du mat riel p dagogique pour pr parer le suivi l cole Il existe des formations compl mentaires pour les ensei gnants 120 enseignants par an en profitent Il existe galement des s minaires des rencontres avec des r alisateurs La semaine cin matographique doit tre ouverte l objectif est de lier des r seaux avec les initiatives des L nder pour compl ter l offre des autres tels que les projets qui vous seront maintenant pr sent s Il ne faut pas que ce soit u
25. d tre la fois un pr nom et de signifie fid le s rieux au sens de constant comme dans la pi ce d Oscar Wilde L importance d tre constant The importance of being Ernst En sous titre de notre op ration Apprenez en regardant L cole au cin ma C est l id e de l cole se d place en salle de cin ma Nous sommes une association g r e par le minist re des finances celui de l ducation et par les associations qui g rent les programmes de l cole au cin ma Notre objectif est de montrer des films pour enfants qui n ont pas le droit de cit dans les salles de cin ma dans la programmation normale Au d but on s tait dit qu on pourrait faire cela l apr s midi ou le week end Mais a n a pas march donc on l a fait dans le temps scolaire Nous avons d but Mai 2003 d abord l cole primaire jusqu l ge de 12 ans dans les r gions limitrophes du Brandebourg au fin fond de la province Lors de la premi re exp rience ni les professeurs ni les enfants n ont t emball s mais nous les avons progressivement convaincu et entre mai et d cembre 2003 23 projets ont pu tre men s pour 3 600 l ves Un public vient r guli rement nous voir les centres de formations professionnels l ves de 20 21 ans Des p dagogues de l image des personnalit s du m tier des g rants de salles s engagent autour de cette cause qu est l ducatio
26. de ses l ves et vis vis des parents finalement aussi Cons quence directe Nos r sultats en fr quentation scolaire depuis deux trois ann es sont incroyables Mais sur Tout et N importe quoi a tombe sans qu on ne sache plus que faire Ne faudrait il pas aussi y r fl chir avec nos partenaires de l cole Actualit politique de Action culturelle et de l ducation artistique Questionnements relatifs l Education nationale Intervention dans la salle Un autre spectre voquer qu il faut questionner l aune des volutions et mutations engag es irr versibles sans doute l avenir d cole et cin ma du c t de l cole Peut tre qu il ne faut pas avoir peur avant de sauter du banc comme la petite fille dans R cr ations ce matin et oser l voquer ensemble Dans un contexte o tous les r gimes sp ciaux sont interrog s l cole l annonce du cadeau des deux heures d ensei gnements en moins aux l ves me questionne Deux heures en moins comme si l on disait au projectionniste tu vas travailler deux heures en moins mais tu va rester peut tre quand m me dans la salle mais tu ne travailleras peut tre pas ou tu r fl chiras ton travail on ne sait pas trop ce que les enseignants vont en faire si ce n est une moindre pr sence aupr s des classes et donc des programmes all g s d un certain nombre de choses Et si c tait sur la dimension artistiq
27. des ann es 80 90 pour ensuite essayer de cerner le ph nom ne du jeune cin ma actuel avec des allers retours dans l histoire du jeune cin ma allemand des ann es 60 70 Je ferai aussi des allers retours topographiques pour le comparer avec le jeune cin ma fran ais des ann es 90 Car il me semble que la critique et certains cin philes en France trouvent en ce moment dans le jeune cin ma allemand ce qu ils avaient appr ci dans le jeune cin ma fran ais qui semble lui avoir pris des rides La mort de Fassbinder en 1982 marque la fin d une poque celle du Neue deutsche Film du nouveau cin ma allemand qui avait redonn une r putation mondiale au cin ma allemand D autres cin astes de cette g n ration se sont exil s aux tats Unis comme Wim Wenders ou la t l vision comme Edgar Reiz avec ses s ries Heimat Bien que Volker Schl ndorff Werner Herzog Margarete von Trotta et d autres continuent faire des films ils n ont plus valeur de r f rence Bien au contraire les jeunes cin astes des ann es 80 tournent compl tement le dos l h ritage de la nouvelle vague allemande qui maintenant fait vieillie leurs films sont tax s de Problemkino cin ma probl me et de cin ma autiste par la r alisatrice Doris D rrie En 1985 elle r alise avec M nner Les mecs le film qui ouvre un floril ge de com dies l g res qui vont marquer les ann es 90 Dans ces films tout tourne
28. du cin ma comme Art est de plus en plus partag e par d autres pays en Europe Or il nous faut avouer qu un certain lieu commun perdurait en France ce sujet 64 Education au cin ma eu Europe en guise de conclusion ce lieu commun consistait dire que la France s int ressait au cin ma alors que le reste de l Europe ne s int resserait qu aux m dias et pas au cin ma Il nous faut d sormais oublier ce constat erron 1 Allemagne le Royaume Uni la Su de la Belgique et d autres pays s int ressent l ducation au cin ma Et c est une chance que ce soit au niveau des enjeux p dagogiques avoir d sormais la possibilit de comparer les dispositifs mutualiser les approches au niveau des enjeux artistiques discuter des films choisis par les uns ou les autres mais galement au niveau politique avec la possibilit de faire entendre que l ducation au cin ma concerne plusieurs membres de l Union Europ enne Edo Plusieurs de nos structures coordinatrices d veloppent en France des projets cin ma sur l Europe Cela a fait l objet d un atelier d echange avec nos invit s allemands Pouvez vous nous parler des initiatives des associations fran aises au niveau Europ en F T En France il existe une v ritable volont des acteurs terrains de mener des projets d ducation au cin ma dimension Europ enne Vous avez bien soulev cet enjeu en demandant des associations tell
29. effort Dans le cadre de la c l bration des 20 ans de Coll ge au cin ma le CNC a aussi lanc une tude sur l ensemble des dispositifs d ducation l image et leur impact Vous serez certaine ment sollicit s dans ce cadre Enfin nous essayons de mobiliser parmi nos partenaires europ ens les pays qui partagent notre approche et nos objectifs en mati re d ducation au cin ma en particulier pour sensibiliser la Commission europ enne la sp cificit de ces dispositifs dans la r flexion qu elle m ne sur l ducation aux m dia Et peut tre le point le plus important comme vous le savez sans doute le minist re de l ducation nationale et la minist re de la Culture et de la Communication sont en train d laborer un plan d action commun pour l ducation artistique et culturelle qui je pense va nous occuper pendant de nombreux mois Pour terminer je veux juste vous dire qu au CNC sommes tr s conscients de l engagement et de la passion qui vous anime tous pour transmettre cet amour du cin ma qui je crois nous r unit et je souhaite vous en remercier tr s fortement Fabienne Bernard DDAI Avant de commencer ce discours je voudrais rendre hommage un coll gue et un ami grand militant de l ducation artistique et culturelle plus connu dans le milieu du th tre pour lequel il a oeuvr tout au long de sa carri re Il s agit de Jean B n zech disparu brutalement alors qu il venait de prend
30. est dire je reconnais un tre comme autant l auteur singulier de ce qu il me communique et a ne se r duit pas au fait que je connais ce dont il parle Exemple j ai des tudiants chinois qui sont en France depuis de tr s longues ann es certains ont fait leur th se ils parlent tr s bien fran ais qui me disent r guli rement On saisit de quoi vous parlez mais on ne com prend pas toujours ce que vous voulez dire Qu est ce qui fait que ce que je veux dire leur para t plus difficile d acc s que la simple r f rence des choses Cela tient au fait que pour les chinois l analogie c est dire l op ration mentale qui permet de fabriquer des m taphores op rateur central de notre inventivit langagi re et autre nous roulons litt ralement sur ce principe que je peux par analogie mettre en relation des choses compl tement s par es diff rentes se trouvant des grandes distances l une de l autre est pratiquement inexistante et qu ils ont la place une autre op ration tout fait complexe saisir pour nous la m tonymie Ils passent par contiguit d une chose l autre il n y a aucun saut aucune extrapolation Comme le saut des pi ces au jeu d checs le cheval saute la tour saute la dame fait encore plus de trucs distance Ou vous prenez le jeu de Go o l on pousse un jeton d une case l autre quand vous ne pouvez pas sauter vous encerclez donc une strat gie mental
31. et analyse filmique propos es par Charles Tesson crivain et enseignant de cin ma Intervention sur le travail d Abbas Kiarostami et le ci n ma iranien par Alain Bergala cin aste crivain et enseignant de cin ma 18h 45 21h 30 Ouverture officielle de la Rencontre Nationale Pyramide et ARTE prix du meilleur sc nario Jeudi 18 octobre Exp rience d une classe de CM2 de Weitbruch Bas Rhi Lo L gende du h ton magique film r alis par q ris en direct 9h30 12h30 Intervention de Carole Desbarats essayiste et ensei gnante de cin ma L Enfant au c ur du film Pr sentation et projection du film R cr etions de Claire Simon suivie d un d bat avec Carole Desbarats et Marie H l ne Malandrin p dagoque 14 h 00 16 h 30 Atellers de r flexion Delan d un projet d partemental pour la mise en sur le terrain t cultural et ducatif l chelle de d Ecole et r le cin ma allemand aut men s en Alsace avec Vid o les partir de courts m trages alleman une experience originale sur de plans quelle suite donner au travail exp riment ces cing derni res ann es dans le cadre d cole et cir 17 h00 19h 30 et limites pour un projet exigeant comme l Action culturelle et de l Edu on le et cin ma 19h 45 21h 30 Soir e exceptionnelle propos e en partenariat avec Vid o Les Beaux Jours Maison de l image et Alsace Cin mas Pro jection d un court
32. et sinc rement de l avenir du cin ma Le v ritable travail du cin aste r side dans ses pens es disait Chaplin Nous invitons les lecteurs penser avec nous Quelle qu elle soit toute contribution est la bienvenue 8 La revue est de format mini poche caract ris e par une pr sentation sobre avec peu d images mais des articles de fond des points de vue des interviews avec des cin astes de r f rence et des jeunes r alisateurs Les r f rences sont Fassbinder Dogme Bresson Bruno Dumont Jean Luc Godard Eric Rohmer Wim Wenders Alexander Kluge Michael Haneke Ulrich Seidel et un groupe de jeunes r alisateurs berlinois pr sent par Revolver sous le titre de nouveaux r alistes parmi lesquels Christian Petzold Angela Schanelec Thomas Arslan Ulrich K hler Valeska Grisebach et Henner Winckler Revolver vient de s installer Berlin en 2007 ce qui confirme que la capitale joue un r le essentiel en tant que centre culturel entre l Est et l Ouest Avant de pr senter le fameux courant de l cole berlinoise il faut mentionner une troisi me cole qui se trouve cot de Berlin Potsdam Babelsberg la Hochschule f r Film und Fernsehen Konrad Wolf HFF En tant qu ancienne cole de cin ma de la RDA elle est d avantage un lieu de r flexion sur le pass allemand Elle joue un r le non n gligeable pour le jeune cin ma d aujourd hui non seulement par sa longue tradition elle a
33. fois par trimestre La premi re s ance a eu lieu samedi dernier a rassembl 180 l ves avec leurs familles Nous aurons donc une base pour d velopper ce projet d un partenariat franco allemand autour du jeune cin ma allemand Vous voyez que dans le Bas Rhin nous avons quelques id es quelques projets quelques actions je ne doute pas que les v tres soient galement tr s int ressantes j espere que vous aurez l occasion d changer au cours de ces trois journ es sur ce th me Je vous souhaite un s jour fructueux sur le plan du travail et d avoir le temps de d couvrir notre ville de Strasbourg et de profiter la fois de l hospitalit et de la convivialit des strasbourgeois Je vous remercie Les enfants de cin ma Rencontre nationale cole et cin ma Octobre 2007 11 12 Jean Pierre Daniel Pr sident des Enfants de cin ma Vous avez dans l ditorial du nouveau num ro du bulletin de l association un cho de nos propres pr occupations et nous y reviendrons durant cette Rencontre Mais apr s ces divers remerciements j ai plut t envie de revenir sur deux notions pr cises La premi re vous remercier vous coordinateurs d tre l Ce n est pas un simple remerciement de circonstance mais bien que nos retrouvailles lors de cette rencontre annuelle ensemble et de plus en plus nombreux est un vrai rendez vous qui nous permet de continuer Car nos changes le travail de r flexion que l
34. galement n cessaires de toute ducation a faire d un c t l adaptation et de l autre c t l mancipation des individus Or le discours ambiant en France en particulier mais c est vrai aussi pour les pays voisins mais ici cela a pris un tour particuli rement pr occupant c est de privil gier en utilisant ce mot ambigu de formation l adaptation des contraintes qui ne sont pas de nos jours exclusivement sociales mais qui sont conomiques Et la ou il y avait dans L ami des femmes un salon de comtesses qui r glait la biens ance c est maintenant le march Mais si l univers de l ducation ne met uniquement en uvre comme instrument de formation des instruments d adaptation on perd totalement de vue la n cessit d manciper les individus de leur permettre d exister en tant qu individus Il me semble que le mot fran ais de formation comporte cette esp ce d ambivalence puisque former a peut tre lu comme formater On formate les gens ce que Rousseau avait toujours d nonc on les dresse on leur donne une forme Je pense que c est quand m me tr s enracin dans la tradition fran aise Ainsi on taille ici les arbres ce qui pour l allemand que je suis et a fait un moment que je vis en France reste le scandale absolu Un allemand qui travers le fronti re et qui voit le premier village avec ses moignons tristes pense Voil ce qu est refouler l
35. ma Berlin avec comme objectifs de rassembler le maximum d enfants du primaire jusqu au baccalaur at pour cr er un enthousiasme autour du cinema comme lieu de spectacle et de promouvoir cela de mani re durable en d veloppant des programmes pour les enfants et m me pour les adultes Nous avons d velopp un concept qui est de miser sur les films pour r unir le savoir et le rendre accessible pour l cole C est donc une offre de coop ration avec les coles de Berlin pour qu elles s ouvrent aux lieux de cin ma Elle r pond en cela une Loi de 2004 en Allemagne qui incite les coles s ouvrir d autres organismes ducatifs notamment les structures culturelles Le grand concept de WAS IST KINO est de montrer le cin ma comme l endroit de la perception Nous ne parlons pas uniquement du cin ma comme un lieu mais aussi du film comme uvre d art pour qu il soit situ dans son contexte de d veloppement artistique L objectif est que les l ves puissent aussi aller dans ces lieux Mus e du cin ma y d couvrir du mat riel cin mato graphique historique qu ils rencontrent le cin ma de mani re id ale Nous avons invent une visit guid e du Mus e suivi de la projection d un film Beaucoup de jeunes allemands ne connaissent pas Charlie Chaplin ni Buster Keaton L id e est de passer des Fr res Lumi re jusqu aujourd hui pour rendre compte de chaque poque du cin ma Nous avons montr
36. moraux qui mon sens ne semblent pas forc ment aller de soi pour tous Donc c est un regard vraiment ext rieur que je voudrais porter avoir un mode de relance qui soit extr mement innocent voire incisif si tout va trop bien puisque c est mon boulot Je me suis quand m me un peu document sur ce dont vous alliez parler et dans l intitul de ce d bat le mot important est politique Or quand on dit politique j entends ce qui n est pas uniquement li cette p riode ci ce pays ci Sur le fond qu est ce qu une politique qu est ce que la politique l image et pourquoi les deux mots se rencontrent dans quels termes pourquoi l conomie y intervient elle comme on le voit de fa on r cente et que l on va voquer Or c est une question qui me semble d passer tr s largement le fonctionnement pass actuel et futur d Ecole et cin ma pour soulever des questions d ordre plus id ologiques Ce pr alable pos c est donc aussi sur ce terrain qu en tant que journaliste je vous questionnerai Jean Pierre Daniel J P D Merci engageons donc ce d bat collectif moment privil gi de la Rencontre o notre r flexion se construit partir des points de vue de tous ceux qui interviendront Nos changes se nourriront des ateliers qui ont d j sinon chauff la salle tout du moins un peu pr par les choses L editorial du Bulletin N 8 des Enfants de cin ma que vous avez tou
37. neuf La m me capacit d investissement dans un cas et dans l autre mais l port e sur le livre ce qui fait partie des obligations des lus avec une v ritable poli tique d animation sur la lecture publique Le travail en direction du cin ma continue tre d laiss c est un commer ce qui tournera tout seul Je pense qu aujourd hui il faut qu on essaie de redonner du sens l action publique cin matographique en tant plus inventifs vis vis des lus Et les engager dans le d bat Est ce qu on a ouvert sur le public Est ce qu on a d velopp des relations avec d autres arts Est ce qu on est vraiment dans une aventure artistique forte avec le cin ma tel qu il est aujourd hui Ou est ce qu on n aurait pas d autres aventures d autres inventions faire au moment o le commerce lui a su inventer Les multiplexes immense renversement sc nographique ont fait leur r volution ils ont reconstruit le hall refabriqu les circulations du public ont rationalis la projection et vont nous marginaliser avec le passage au num rique c est s r Mais nous avons nous pendant ce temps fait la r volution de l action culturelle de nos salles A t on transform nos salles pour essayer d accueillir d autres propositions artistiques que la programmation classique de films s ouvrir sur les autres arts nous poser la question de l articulation complexe entre le num rique et le travail des
38. o tout le monde se heurte peut tre aux m mes objets La vie se d ploie aussi comme vie int rieure comme toute sorte de chose qui cherche s exprimer Dans la communication tout cela doit tre pris en charge parce que sinon les tres humains sont d une certaine mani re raval s au niveau d ex cutants de quelque chose qui n a rien voir avec eux m mes Cette esp ce d exigence d tre soi est sacrifi e au b n fice de ce que les linguistes appellent maintenant la fiction du monde commun Naturellement il y a un monde commun sinon on ne pourrait m me pas prendre le train l heure comme je souhaite le faire tout l heure mais le monde commun n est qu une infime partie de ce qui pour nous fait monde car ce qui pour nous fait monde c est aussi ce qu on r ve ce qu on esp re et qui n est pas encore des choses pour lesquelles nous avons des moyens d expression et que nous souhaitons communiquer Car justement lorsque ces choses ne sont pas d j objectivement l la communication est le moyen privil gi pour les faire tre puisque c est dans la reconnaissance de la port e du sens de la validit de ce qu un sujet dit et non dans la connaissance d un objet que ce sujet trouve un d but de certitude qui d passe la r f rence au r el Je distingue toujours sur ces deux versants de l ducation la connaissance de la reconnaissance La reconnaissance a m me une dimension thique c
39. p riode qui a vu l mergence des droits sociaux nous sommes entr s dans la p riode des droits culturels La Convention de l Unesco sur la diversit culturelle en est l expression qui deviendra contrai gnante je l esp re pour pousser les tats soutenir l enseignement artistique et l approche de tous les arts pour favoriser la reconnaissance mutuelle des cultures et leur enrichissement r ciproque au lieu de l exacer bation des communaut s La tentation communautaire qui confine une d finition identitaire de soi m me et de la soci t est l oppos de ce que permet la culture qui affranchit gr ce la conscience de l alt rit Dans un pays comme le n tre o la Culture est inscrite dans la Constitution fran aise ainsi que l Education nous devrions tre plus pr par s que d autres voir en l Europe une chance et non une fatalit et nous devrions tre les protecteurs et les promoteurs des droits culturels en plus de notre attachement militant l exception culturelle Face ceux qui songent justifier de nouveaux conflits par de sombres r f rences au choc des civilisations ou aux religions il est urgent de r pondre par une politique intransigeante face aux tentations nationalistes et x nophobes par une citoyennet qui nous permette d habiter l Europe et de construire une histoire commune Pour les alsaciens par exemple la question de la nationalit n a t d finitivement r g
40. pas la r p tition d l ments traditionnels mais qui privil giait la rencontre avec l in dit C est l le point essentiel un vrai renversement car cette m me poque o appara t l id e de progr s o avec la d couverte de 1 Am rique on a soudain l impression que le monde connu va conna tre une extension illimit e et toute une ambiance de changement soudainement on ne se contente plus d exceller dans la r p tition de ce qui a t transmis et dont l autorit r sidait pr cis ment dans l anciennet des mod les mais l on va valoriser l ruption inattendue d une individualit expressive et sa capacit dans la perspective humaniste de construire de la coh rence et travers elle saisir son auteur et s identifier lui Et bien cette nouvelle probl matique videmment connue m me si on n en parle pas tr s souvent est celle qui appara t le plus clairement travers les discussions d clench es par Rousseau notamment en France et en Allemagne Rousseau qui arrivant Paris r form venant de Gen ve avec videmment l gard de l univers de la Contre R forme un certain nombre de r serves d clara hic barbarus sum ici je suis un barbare voulant dire par l qu au lieu de se conformer des codes qui sont des codes de comportements il arrivait avec la volont de faire uvre c est dire d exprimer ce qu il avait apport avec lui Une exigence inscr
41. peut tre des r ponses aux questions devant lesquelles les coordinateurs d cole et cin ma sont confront s Dans quel champ se situe t on lorsqu on diffuse un film devant un public scolaire Dans celui de l ducation artistique et culturelle mission de service public Ou dans celui du march donc r gul par les r gles de la concurrence Quel sera le poids du cahier des charges d Ecole et cin ma dans ce contexte exacerb Peut on imaginer un droit sectoriel en marge du droit de la concurrence qui prenne en compte les objectifs culturels Pour ne pas rester sur les interrogations de l avenir je nous inviterai prendre du recul regarder derri re nous et constater le chemin parcouru depuis 20 ans Constater la diffusion du cin ma aupr s des jeunes sur le territoire national constater le nombre d emplois cr s pour cette ducation artistique Il faudra continuer s appuyer sur cette histoire pour continuer construire pierre par pierre plan de cinq ans en plan de relance en plan d action successifs et rester convaincus Karine Savigny DGESCO Bonsoir Ce petit mot d ouverture d abord pour rappeler le cadre du dispositif qui doit permettre aux d partements de fonctionner selon leur sp cificit et dans le respect des orientations nationales Les programmes qui donnent des orientations concernant l ducation aux images dont fait partie le cin ma Le socle commun que chacun ici conna t Le cin ma y
42. po me h ro que un peu dans le style hom rique On demanda la fin la comtesse de dire si c tait ce qu elle attendait Elle r pondit oui c est absolument beau mais quel ennui Si on pense l uvre au sens le plus large comme simple habillage d une v rit qu on d tiendrait avant et bien cet habillage peut tre ennuyeux puisque c est finalement un ajout dont on peut se passer C est pour cette raison que paraissent d s le XVII me si cle des esth tiques de la rupture du merveilleux de ce qui finalement met en chec l attente rationnelle L encore on a ce quoi j accorde de l importance d s le d but savoir qu il y a l une mise en valeur de quelque chose d in dit qui se cr e partir de l intervention d un auteur humain dans un l ment d expression qui se trouve de ce fait enrichi Et c est cette optique qui se met en place depuis la Renaissance et d termine une nouvelle th orie de l ducation La rationalit d notative d une langue est ce que j appelle dans mon livre L avenir des langues la langue de service langue v hiculaire rendant service des services une langue qui permet de d signer les choses mais sans aucune possibilit d voquer une intention personnelle langue neutre qui ne permet pas d exprimer quelque chose qui ne soit pas d j l et qu on voudrait faire exister dans la communication Et dans un univers o l on valorise progressiveme
43. privil giait le fa onnage si j ose dire des jeunes g n rations qui devaient rentrer dans le moule Il y a un dictionnaire des j suites de 1772 qui s appelle le Tr voux o appara t pour la premi re fois le terme de civilisation dans un dictionnaire et la d finition est refoulement de notre nature barbare Allusion directe Rousseau videmment Rousseau r pondant toujours C est du dressage Nous avons eu du coup dans cette modernit qui a d couvert le sujet auteur d une uvre qu est un individu deux versants du projet ducatif un versant qui fait appel la cr ativit intrins que du bon sauvage a veut dire de l tre jeune qui a encore toute la puissance toute la vitalit et doit se d ployer dans son existence et de l autre c t les exigences de la soci t c est dire la biens ance comme le dit Mirabeau l ancien La bien s ance s appelle l ami des femmes parce que selon Mirabeau l ancien c est dans les salons o les femmes sont les arbitres des l gances que ce type de socialisation avait lieu La France tait le pays des salons alors quand l homme par exemple levait trop la voix les femmes savaient les rappeler l ordre quand ils se vantaient trop les femmes d tournaient les yeux Les femmes dans une sorte de passivit active taient consid r es comme les gardiennes de cette convention appel e Biens ance Je ne r siste pas au plaisir de vous raconte
44. sans lieux on a toujours t oblig s de travailler en alliance avec les exploitants militants ou pas Notre travail est il diff rent avec une salle commerciale ou avec un multiplexe E A Il y a d autres salles en France qui existent des centaines aussi bien des salles art et essai que des salles de proxi mit de petites communes et qui sont tout aussi importantes dans cole et cin ma A partir du moment o quelqu un se l ve et dit Moi j ai une salle je passe des films commerciaux mais j aimerais bien participer un dispositif comme cole et cin ma parce que a me permettra de faire venir les enfants de leur faire d couvrir des uvres et peut tre de les int resser la vie de la salle nous sommes partants pour l envisager Mais s il est effectivement entendu qu on ne peut pas tre cat goriques et qu il peut y avoir des endroits o des multi plexes participent il est d gale importance qu contrario dans d autres cas les circuits itin rants soient accept s par les salles fixes 32 circuits itin rants participent au projet et ils y ont leur importance car si les enfants ne vont pas au cin ma parce qu ils sont dans un endroit o il n y a pas de cin ma proche leur amener le cin ma dans les conditions de la salle de cin ma est une vraie r ponse l isolement de certaines coles rurales Intervention dans la salle J ajoute que si les salles militantes en situation de
45. structures centralis es On se trouve l devant l un des m faits du f d ralisme Comme en Allemagne la culture d pend des L nder ce sont eux qui attribuent la plus grosse part du g teau Par cons quent les subventions souvent ne sont pas distribu es selon une logique artistique ou pratique mais selon une logique d amp conomie regionale il faut d penser l argent dans le Land qui accorde la subvention peu importe si cela multiplie les obstacles et les difficult s quand par exemple on tourne en Bavi re mais on loue le mat riel Hambourg pour apr s faire le montage Berlin Pour am liorer la situation le gouvernement a chang en 2004 la loi d aide au cin ma pour l optimiser 2 Cela ne concerne que les aides nationales qui sont aujourd hui de l ordre de 60 millions d euros par an 22 C est un d but qui en partie a d j port ses fruits comme les derniers succ s le montrent Un autre aspect qu on peut qualifier d assez pervers est qu il y a par rapport aux jeunes cin astes une esp ce de culte du g nie tr s romantique on attend d eux qu ils r alisent des chefs d ceuvres avec des moyens ridicules selon une logique du plus on souffre mieux a sera Cette vision tr s la Werner Herzog qui l a choisie par go t met comme base l auto exploitation de toute l quipe Et si pour le premier film les choses s arrangent parce qu on utilise le mat riel de l cole et que l on e
46. sur le film U de Gr goire Solotaref cole et cin ma offre aux l ves la possibilit d un parcours d apprentissage culturel et cin matographique en lien avec d autres champs Dire enfin que les Rencontres sont un temps fort de r flexion et aussi de formation pour les coordinateurs Education nationale qui leur permet de se nourrir mais surtout de soutenir et de relancer les activit s sur le terrain afin que les l ves en soient les premiers b n ficiaires Les enfants de cin ma Rencontre nationale cole et cin ma Octobre 2007 9 10 Marie Claude Farison DRAC Alsace Je vous souhaite la Bienvenue en Alsace au nom de Fran ois Laqui ze Directeur r gional des Affaires culturelles ainsi que de mon coll gue Conseiller pour le Cin ma Denis Darroy qui pour des raisons de sant ne peut pas tre ici ce soir mais est tr s pr sent nos c t s par la pens e d autant qu il a particip activement la pr paration de ces Rencontres de Strasbourg Je voudrais moi aussi remercier les partenaires cin ma qui permettent la mise en place des op rations cole et cin ma rappeler que le dispositif a t en effet un moment menac sur ce d partement mais est reparti en fl che ce dont les chiffres t moignent sans ambiguit 2004 2005 3 salles de cin ma impliqu es 905 l ves 2005 2006 9 salles 1809 l ves 2006 2007 9 salles 2792 l ves a n est sans doute pas encore su
47. tait l origine de tout cela n avaient pas de mode d emploi Leurs auteurs taient humains et il n y avait aucune institution qui permettait de savoir de quoi ces textes parlaient C est donc dans ce contexte qu est apparue l opposition entre la divinit de l auteur divinitas et l humanit de l auteur humanitas Les humanistes c est dire ceux qui revendiquaient la possibilit de d chiffrer des textes des uvres ayant pour auteurs des tres humains entraient n cessairement en guerre avec une tradition eccl siastique qui avait sa disposition le sens des textes avant m me qu on ne les ait lus Parce que c est une tradition dogmatique qui fixait le sens et servait de s same pour la compr hension de ces textes Or les textes qui avaient des auteurs humains n cessitaient une approche diff rente puisqu il fallait en l absence d une cl se demander s il y avait un crit re permettant de donner ces textes un sens assur Et ce qui avait t retenu l poque c tait l id e que l auteur humain imitait l auteur divin en voulant donner son texte la plus grande coh rence possible Donc le principe de lecture tait un principe purement immanent de circulation des l ments du texte pour voir si le tout tenait ensemble Op ration qui fut appel e herm neutique en r f rence au dieu grec Herm s celui qui assure la circulation des marchandises L il s agissait de la
48. tait peut tre loign e de ses buts d origine Nous avons t comme sans doute beaucoup d entre vous dans les premiers d partements adh rer cole et cin ma d s sa cr ation en 1994 et nous avons eu besoin de redonner un second souffle ce dispositif en lui redonnant son sens p dagogique Strasbourg Vue de la cath drale Ouverture de la Rencontre nationale Il s agit videmment d amener les l ves dans les salles de cin ma c est essentiel le cin ma s appr cie dans les salles pas en DVD M me si ce dernier peut rendre des services minents sur le plan p dagogique par sa souplesse d utilisa tion je suis comme vous convaincus que c est dans une salle de cin ma que l on peut vraiment ressentir cette motion esth tique propre cet Art particulier Mais les p dagogues que nous sommes ne sont pas l pour surfer sur les mo tions les entretenir ou les exploiter une motion a un int r t vident dans le domaine artistique nous sommes dans le domaine du Sensible mais a doit tre instruit et duqu C est notre r le de p dagogues que de donner cette instruc tion et cette ducation nos l ves Vous parliez Madame Savigny d Education artistique c est bien dans ce domaine l que nous sommes Alors nous avons fait en sorte que le dispositif se recadre bien sur un projet p dagogique Sans entrer dans le d tail vous en avez une illustration sur les murs de cett
49. tr s gros budget et o l on n h site pas privil gier une formation initiale longue et o l on n accuse pas tous les matins les enseignants d tre la cause de l chec scolaire Il faut arr ter de consid rer les choses ainsi La formation initiale en France est de bon niveau et donc par cons quent le probl me r side dans la non reconnaissance que l ducation est un investissement Le d fi europ en est grand mais le d fi fran ais l est autant en particulier au moment o la France va prendre la Pr sidence de l Union Europ enne et o les autres pays attendent d elle des initiatives fortes Quant moi j ai tendance penser que la relance europ enne viendra moins des tats que de la volont des europ ens La situation n est pas sans risque mais elle est belle prendre Pourvu que les jeunes g n rations n en soient pas d courag es Catherine Trautmann http www catherinetrautmann com 46 Discours de Catherine Trautmann Caroline et Kerstin nos traductrices frangais allemand au travail le sens de notre visite Cin ma d Allemagne Le jeune cin ma allemand un v ritable laboratoire du regard conf rence de Matthias Steinle Matthias Steinle Docteur en cin ma d partement m dia de PUniversit de Marbruck Je me r jouis de vous parler du cin ma allemand un moment o l on en parle beaucoup en France et cela de mani re tr s positive
50. veloppement et l action internationale du minist re de la Culture et de la Communication la r ussite de la Rencontre Nationale d pend galement chaque nouvelle rencontre de l implication des partenaires du terrain Je parlerai en premier du cin ma Star et de son quipe formidable de professionnels passionn s avec une mention sp ciale Flore Tournois et St phane Libs et de l Inspection Acad mique du Bas Rhin avec Patrick Straub infatigable qui nous a permis notamment de d couvrir en direct le beau projet sonore et musical d une classe de CM 2 du Bas Rhin La l gende du b ton magique Et je me dois de remercier imm diatement la DRAC Alsace avec Denis Darroy ainsi que Marie Claude Farison formidable de disponibilit et d engagement en l absence de Denis clou sur son lit de douleur par une op ration au genou Et de remercier aussi tr s chaleureusement la D put e europ enne Catherine Trautmann qui nous a ouvert grand les portes du Parlement Europ en pour une parole forte et humaine et une matin e bilingue m morable tourn e vers notre voisin europ en l Allemagne Dommage le temps nous a manqu pour un v ritable change avec nos invit s allemands Et bien s r il faut citer Video les Beaux Jours Maison de L Image P le r gional d ducation l image et Georges Heck partenaire de la premi re heure l association de salles 4 sace Cin mas et enfin l Agence Culturelle d
51. velopper le dispositif sur de nouveaux secteurs et la trentaine de salles militantes d alors ont fait le travail de d frichage en cher chant des salles nouvelles susceptibles de s engager dans un travail d action culturelle en partenariat avec l ducation nationale Ce travail porte ses fruits fait des recettes il forme aussi un public de proximit et p se un poids non n gligeable dans l conomie des salles Mais notre projet vient de l et il nous faut prendre en compte qu il y a une histoire de l action culturelle des salles laquelle il est li D s lors comment trouver une solution pour que le projet continue avec les exigences qui sont les n tres c est dire une salle qui fasse de l accueil qui ait une image forte aupr s des enfants qui ait une volont manifeste d action culturelle sur son secteur de formation des publics Et aussi dont la programmation soit coh rente savoir qu il semble quelque part contradictoire de projeter en temps scolaire les films d Ecole et cin ma et pour le reste uniquement le cin ma dominant les grosses sorties commerciales majorit am ricaine Vers le cin ma dominant les enfants y vont seuls et n ont pas besoin de nous pour ce faire Par contre ils vont peu vers le cin ma le plus difficile donc je pense qu Ecole et cinema les aide prendre go t d couvrir d autres choses Et la salle partenaire dans sa mission culturelle doit aussi y contribue
52. 2007 http www filmzentrale com essays berlinerschuleek1 htm 17 9 2007 11 Katja Nicodemus Die ersten Mohikaner Die Berliner Firma Schramm Film macht das beste deutsche Kino Ein Besuch Die Zeit no 18 2002 12 Isabelle Regnier Matthias Luthardt lectron libre du jeune cin ma allemand Le Monde 23 1 2007 13 Monika Bellan Berlin et la nouvelle vague du cin ma allemand Allemagne d aujourd hui no 176 2006 pp 59 68 p 66 14 R diger Suchsland Langsames Leben sch ne Tage Ann herung an die Berliner Schule Filmdienst 11 02 2007 http film dienst kim info de artikel php nr 151062 amp dest frei amp pos artikel 17 9 07 15 Cit d apres Bellan op cit p 66 16 Suchland op cit 17 Cit d apres Suchland op cit 18 Ibid 19 Daniel Sander Die Welle Fassbinders Erben KulturSPIEGEL no 2 29 janvier 2007 http www spiegel de kultur kulturspiegel 0 1518 463372 00 html 17 9 2007 20 Klaus Kreimeier Die Ufa Story Geschichte eines Filmkonzerns M nchen Wien 1992 trad MS 21 En vigueur partir du 1 janvier 2004 22 Matthias Kurp Filmf rderung erreicht Rekordniveau 5 2 2004 www medienmaerkte de artikel kino 040502 film_foerderung html 10 10 2007 23 L cole de Berlin ou le renouveau du cin ma allemand www cinemotions com modules Films note 10977 10 10 2007 24 Bellan op cit p 67 25 Christian Bu Unter
53. EC de distribution frangaise ASC qui a sorti trois film allemands ensemble Marseille 3 FILMS DE d Angela Schanelec 2004 Voyage scolaire de Henner Winckler Klassenfahrt Habs EEO FE 2002 et En route de Jan Kriiger Unterwegs 2004 sous le label Nouvelle Vague zu Allemande Comme tous les trois ont t produits par Schramm Film on fait souvent l quation nouvelle vague allemande Schramm Film cole berlinoise LA NOUVELLE VAGUE Lib ration Je veux vous montrer un extrait d un film de Thomas Arslan de 2001 qui n a pas t distribu en France Der sch ne Tag La belle journ e pour vous donner une impression des strat gies caract ristiques de l esth tique de l cole berlinoise Ce n est videmment pas un hasard que le personnage principal une jeune turque qui travaille comme actrice fait le doublage d un film de Rohmer Il y a une grande affinit des cin astes de l cole de Berlin avec des auteurs fran ais comme Jean Eustache Philippe Garrel Jacques Doillon Maurice Pialat et Beno t Jacquot Un autre aspect int ressant dans cette histoire qui raconte la journ e dans la vie d une jeune turque allemande qui quitte son ami et tombe amoureuse de quelqu un d autre elle n est pas pr sent e comme victime ni du racisme ni d un clash des cultures C est l histoire d une jeune femme la fois s re d elle m me et perturb e par une crise normale si l
54. a nature barbare C est dire comme les j suites l ont voulu r duire la pouss e naturelle La France c est un paysage civilis c est tr s curieux en France il existe tr s peu de for ts il y a plein de bois Les bois c est des choses qu on g re qu on coupe tous les 25 ans c est enti rement ma tris La for t c est une chose sauvage qu on laisse pousser pendant des si cles Il y a l un conflit d accentuation d un c t on mise sur la force barbare de la nature et de l autre c t on mise davantage sur ces mises en conformit s qui s expriment non seulement dans les strat gies ducatives mais aussi dans l am nagement du paysage en contrepoint R cr ations de Claire Simon 21 Les enfants de cin ma Rencontre nationale cole et cin ma Octobre 2007 22 Il y aurait beaucoup de choses dire l dessus ce que je sugg re simplement c est qu on prenne conscience que dans tout projet ducatif on doit trouver un moyen de r concilier ces deux exigences l exigence d adaptation et l exigence d mancipation L exigence d mancipation est proprement humaniste c est dire qu elle met en uvre l hypoth se d un auteur et d une uvre et choisit les auteurs et les uvres comme mod les dans l ducation des mod les auxquels les jeunes qui se cultivent doivent se conformer C est la raison pour laquelle on relit les grands po tes Et mo
55. act Florian Torres florian ricprod com Liens utiles Particle de Florian Torres publi dans la revue Sol o http www europe education formation fr docs Agence SOLEO_17 pdf Le Site ressource de l Agence fran aise education et formation tout au long de la vie http www europe education formation fr appels projets aides europ ennes l ducation Comenius Erasmus Grundvig Leonardo Education au cin ma eu Europe en guise de conclusion Direction g n rale de l enseignement scolaire Service des enseignements et des formations Sous direction des coles des coll ges et des lyc es g n raux et technologiques Bureau des coles DGESCO A1 1 N 2007 407 Affaire suivie par Karine Savigny T l phone 01 55 55 34 87 T l copie 01 55 55 38 92 Courriel Karine savigny education gouv fr 110 rue de Grenelle 75357 Paris 07 SP Annexe 1 Courrier DESCO relative la Rencontre nationale d octobre 2007 Libert galit Fraternit R PUBLIQUE FRAN AISE Paise amp f SEP 2007 Le ministre de l ducation nationale Mesdames les inspectrices et Messieurs les inspecteurs d acad mie directrices et directeurs des services d partementaux de l ducation nationale S C de Mesdames les rectrices et Messieurs les recteurs d acad mie OBJET treizi m rencontre nationale des coordinateurs d partementaux cole et cin ma La rencontre nationale
56. ains pour transformer des objets afin de sugg rer quelque chose travers cette transformation etc Cela peut tre la peinture pour s largir ensuite toute sorte d inscription de soi dans la r alit ph nom nale qui nous entoure afin de communiquer quelque chose qu on ne peut d signer autrement que comme auteur de mes actes Donc un lien de causalit qui sugg re qu en tant qu auteur de ces manifestations je suis un individu et je vous prie travers ces manifestations de m identifier en tant que tel de me respecter en tant que tel et peut tre de b n ficier de moi puisque je vous apporte sur le mode individuel quelque chose que peut tre vous ne connaissez pas D o cette id e d une innovation perp tuelle dans la communication sociale Alors un concept largi de langue doit n cessairement distinguer entre la fonction purement informative de l expression la langue au sens large du terme peut uniquement servir se r f rer une r alit l voquer Lorsque cela a lieu videmment l individualit de celui qui parle son vouloir dire n entre pas du tout en ligne de compte Une anecdote qui me poursuit depuis longtemps Delors alors Pr sident de la Commission europ enne avait cr une cellule de prospective disparue depuis parce qu il avait observ que les gens qui discutaient pour se mettre d accord sur les quotas laitiers ou que sais je n arrivaient pas r ellement s
57. ait tout fait incompatible avec le fonctionnement de cette lingua franca La lingua franca ressemblait d ailleurs dans son mode de fonctionnement anglais synth tique qui circule maintenant autour du globe Et au contraire d une vraie langue de cr ation comme l anglais r el l anglais des anglais l anglais de culture avec lequel on peut videmment cr er des uvres il est tout aussi difficile dans l anglais des business men ou anglais de Singapour de cr er une oeuvre que dans le latin de la fin du moyen ge On pouvait raisonner couper les cheveux en quatre c est ce qu on faisait dans les disputes th ologiques et autres mais on ne pouvait pas je dirais donner quelque chose comme de la chair cette langue C est pourquoi les premiers humanistes ont r fl chi la diff rence qu il y a entre dire c est dire simplement aligner des mots et Vouloir dire Pour la premi re fois appara t cette question tout fait int ressante Quand je dis quelque chose ce que je dis se r duit il ce que je d signe ou est ce que je peux ajouter cette d signation fonction d notative des connotations qui enrichissent m taphoriquement ce que je veux dire Il est vident que lorsqu on parle d uvre quand on parle de cr ation et de po sie c est n cessairement cet enrichissement ce que j ai appel la potentialisation qui fait le prix de l affaire Et le premier l avoir ex
58. and qu on parle en Allemagne est n de cette traduction du grec en saxon Avec chaque fois la m me op ration on prend une langue morte et on la greffe sur une langue vivante pour retrouver la pl nitude de cette expressivit qui permet la poten tialisation du sens L inscription dans une uvre d une intention d auteur Je pourrais vous en raconter davantage sur le sujet parce que c est un processus absolument fascinant de voir qu partir du XITI ME et jusqu au XV ME si cle vont se succ der ces op rations de revivification de la langue avec comme but toujours poursuivi de permettre un auteur humain de faire uvre et donc de r a liser ce que depuis cette poque on appelle l individualit quelque chose qui ne se laisse pas r duire des g n ralisations Manuscrit de la Divine Com die Bodleian Libr Univ Oxford conf rence H Wismann Pour une vision humaniste de l cole Cette opposition que j ai d crite entre une langue qui est la langue v hiculaire et dans laquelle l indi viduel ne peut pas s exprimer ce qui n cessite le recours aux langues dialectales plus vivantes mais qui elles ne parviennent pas suffisamment de g n ralit s a donc n cessit de trouver une sorte de synth se entre les deux Cela donna ces langues rationnelles parfaitement ma tris es par des auteurs savants et donc recourant surtout au Latin et fut le mod le de ce qu on appelle le rat
59. ans lequel il y a des choses passionnantes int ressantes aborder Travaillant quant nous pour une tranche d ge plus jeune notre questionnement est que les enfants voient des images norm ment et de tous types des bonnes des mauvaises et aussi le pire un ge o ils y sont tr s perm ables au pire comme au plus int ressant Notre mission est moins de leur dire C est pas bien ce que vous regardez ce n est pas bien d aller voir tel ou tel dessin anim m diatis tres convenu Mais plut t de leur dire Tu as vu a mais c t voici un homme qui s appelle Jacques Tati qui a fait un film magnifique qui s appelle Jour de F te et on te propose d y jeter un petit coup d il ensemble Ou Jean Cocteau a fait un film qui s appelle La Belle et la B te a serait interessant de le regarder Les enfants de cin ma Rencontre nationale cole et cin ma Octobre 2007 33 34 Notre d marche est vraiment celle de dire Vous allez au cin ma voir un certain type de films mais le cin ma c est aussi a On leur propose une alternative C est d autant plus simple que l on s adresse une tranche d ge o les enfants sont encore pr ts a Ensuite 12 13 ans les choses devient beaucoup plus difficile mais d autant plus si aucune ouverture n a t donn e aux plus jeunes C est je pense le r le d Ecole et cin ma aujourd hui plus que jamais Qu il y ait un moment o c
60. appel la vitalit du barbare la vitalit du bon sauvage qui lui au moins en cassant toutes ces conventions va produire l individualit amp qui seule a un prix Simplement ce que Rousseau pr conise est extr miste c est dire si vous le relisez dans cette perspective il pr ne un m pris total de la convention de ce qui est exig lorsqu on veut tre conforme aux attentes des autres c est dire la sociabilit tout ce qui se fait parce que si on ne le faisait pas et bien il y aurait des grains de sables dans nos relations aux autres Rousseau en avait horreur ce conformisme dont on a besoin pour vivre en soci t Il poussa d ailleurs tr s loin le bouchon au point de se brouiller avec l homme qui l a accueilli en France Mirabeau l ancien comte Riqueti le p re du fameux Mirabeau de la R volution et le comte Riqueti crivit en 1768 un petit ouvrage intitul L ami des femmes avec le sous titre Trait de la civilisation le terme de civilisation tant jusque l un terme juri dique la civilisation d un proc s d signant la transformation d un proc s p nal en proc s civil Or c est alors que Mirabeau l ancien utilise le terme de civilisation comme devant faire concurrence au terme de culture lequel devient le terme qu on utilise pour cet esp ce d auto d ploiement de l individualit ce que Rousseau pr nait Et la civilisation devint l autre concept avec lequel on
61. artistes qui s en sont empar s dans un travail des images et de sons en phase avec notre temps N aurions nous pas besoin d autres espaces que simplement multiplier nos salles ou chercher se d fendre de fa on corporatiste Or redonner du sens des lieux de l art du cin ma sera mon avis un sacr chantier pour l avenir et l on aura besoin d architectes du public des cr ateurs et de tous pour les r inventer Les enfants de cin ma Rencontre nationale cole et cin ma Octobre 2007 37 38 Le cahier des charges d Ecole et cin ma J M Le d but de cette discussion a tourn largement autour de la question de savoir si les multiplexes peuvent doivent entrer de fa on coh rente l gitime dans le dispositif et ce genre de choses Et dans ce cahier des charges par exemple rien ne s y oppose Rien dans le cahier des charges ne laisse supposer qu il y aurait deux types d tablisse ments cin matographiques un qui serait l gitime pour cole et cin ma et l autre qui ne le serait pas J P D Tr s exactement dans le cahier des charges de ce point de vue l toute salle est susceptible d tre salle asso ci e cole et cin ma Mais ne peuvent l tre que si elles sont porteuses d un projet d action culturelle en direction du jeune public ou si elles ont l intention de le d velopper a para t pas grande chose mais a a permis de transformer les relations de ce point
62. ation de l conomie du cin ma a d videntes r percussions vis vis de nous d s lors que nos partenaires changent Ceux avec qui l on travaille sont soit fragilis s on se pose donc la question de les soutenir Ou ils se retrouvent dans un d veloppement de leur activit qui par voie de cons quence change galement la nature du partenariat mis jusqu ici en place avec eux autour d cole et cin ma 28 Actualit politique de l Action culturelle et de l ducation artistique Enjeu central de la salle de cin ma dans le projet cole et cin ma E A Dans l atelier que nous avons consacr aux salles a t rappel qu Ecole et cin ma est n du terrain des salles et des enseignants sur l id e tr s forte d un travail ensemble Culture et ducation Cette philosophie d Ecole et cin ma d s l origine est une volont partag e de v ritablement associer les enseignants avec des gens du terrain du cin ma autour d un projet du cin ma comme Art Avec deux objectifs la salle de cin ma comme lieu de pratique culturelle et le cin ma comme art De cette poign e de salles engag es on mobilise maintenant 980 salles ce qui est norme et change aujourd hui la donne Nous entendre voquer 550 000 enfants qui vont 3 4 ou 6 fois au cin ma dans l ann e donne envie tous au sein de l exploitation de participer au projet Pourtant au d but il pouvait tre difficile de trouver des salles pour d
63. autour de beaux jeunes gens issus d un milieu bourgeois dont le plus grand probl me est le couple Pour vous donner une id e je veux vous montrer un extrait du film de fin d tude de Katja von Garnier Abgeschminkt 1993 ce qui veut dire d maquill Film sorti en France sous le titre Secrets de filles en 1994 et qui gagna la m me ann e l Oscar du Meilleur film tudiant tranger Honorary Foreign Film Award Ce film est symptomatique de l poque aussi bien au niveau esth tique qu au niveau discursif Le syst me d aides pratiqu en Allemagne a favoris l mergence de ce f LES genre de com dies de m urs qui comme le dit le cin aste Ulrich K hler Pons cherchent uniquement avoir un succ s commercial et qui ne marchent que SEE SORGRR y 5 BIT A KATJA RILMANN NINA KRONJAGER dans le syst me des subventions C est donc un cin ma qui manque de rer PURER ERAT libert et qui ne veut absolument pas remettre en cause la soci t ni demander gt O EN PREAMERE PARTE quelque chose un effort quelconque son public 4 Katja von Garnier Abgeschminkt Secrets de filles 1993 Les enfants de cin ma Rencontre nationale cole et cin ma Octobre 2007 49 50 Un autre genre dominant est la Prollkom die des com dies prolos humour plus que lourd c t desquelles Les Deschiens semblent subtils D une certaine mani re ce cin ma refl te l immobilit et l espri
64. avec Die innere Sicherheit Contr le d identit 2000 montre qu on peut r aliser un cin ma exigeant tout en ayant du succ s sans se renier 18 Malheureusement des exemples comme Contr le d identit font exception Pendant que la critique fran aise semble acquise ne reste alors qu convaincre le public allemand aupr s duquel ces films n ont pas encore fait effet de vague Les raisons pour cela en sont multiples Il y a d abord un probl me d acc s aux films qui sont souvent invisibles en dehors des festivals et des grandes villes du fait de la frilosit des distributeurs Par exemple un film r cemment sorti en France comme Ping pong 2006 n a pas d pass les 10 000 entr es en Allemagne ce qui s explique aussi par l absence totale de publicit et le nombre restreint de copies il n est en fait sorti qu en 19 copies sur le march allemand pendant qu en France en circule une trentaine 1 Mais il y a aussi un probl me culturel qui est qu en Allemagne le cin ma n est pas consid r comme un moyen d expression ayant une valeur culturelle et artistique dans le sens d Alain Bergala videmment le discours officiel promeut le contraire mais un regard sur les programmes scolaires et la pratique dans l enseignement r v le la triste r alit d une n gligence quasi totale Et si le cin ma est tudi l cole c est le plus souvent en tant que tremplin pour parler d autre chose
65. avec un fond de soutien un partenariat avec le CNC Ce plan d action que nous avons accueilli avec bienveillance s est finalement av r tr s probl matique sur le plan de l action culturelle car il a eu comme cons quence l arr t des financements directs aux structures cin matographiques du d partement au profit des seuls v nements de l initiative du Conseil g n ral l effigie du Pr sident du Conseil g n ral par ailleurs Ministre de l Outre Mer Christian Estrosi Or ces messes culturelles sont pour majorit des v nements de pure communication politique J P D Cette inscription du Cin ma dans le champ de la Culture est pourtant fondamental On est dans un syst me d une relation au syst me marchand on l a dit sans tre pour autant dans une conomie du cin ma gratuite et nationalis e qu il me semble aucun d entre nous ne souhaiterait Et le commerce particulier du cin ma en France depuis la guerre s est d velopp dans un encadrement qui avait pour but de permettre ce que la dimension artistique ne soit pas aval e par le commerce Le fond de soutien s lectif qui le r git est fait fondamentalement pour permettre ce que la logique purement conomique et marchande de l industrie n touffe pas ce qui est au c ur de l aventure du cin ma l aventure artistique l action culturelle de cin ma Intervention dans la salle ce sujet et pour rester sur les enjeux poli
66. avoir que le conseil d IEN de mon Inspection d Acad mie m a d j fait comprendre qu il y avait d autres priorit s qu cole et cin ma Je leur ai r pondu que le dispositif tait dans le socle commun qu un cahier des charges avait t sign la fois par le Minist re de l ducation nationale et par le Minist re de la Culture mais jusqu pr sent les financements et les choix budg taires qui sont faits par le corps d Inspection dans mon d partement sont drastiques concernant la Culture dans son ensemble et en particulier sur le Cin ma Il n y aura donc plus d argent ni pour la formation ni pour les actions du type cole et cin ma J P D Du c t de l ducation nationale une premi re alerte il y a 2 ans nous a mobilis en France toutes les associations et mouvements ducatifs impliqu s dans des actions d ducation artistique partenariales Au moment o effectivement est apparue la notion de socle commun au d part extraordinaire pens e r ductrice s est structur un collectif pour d fendre les Arts l cole le FPEA Forum pour une ducation artistique durable et concert e dont nous avons t parmi les membres fondateurs Observatoire tr s attentif l volution de la culture l cole on y suit par exemple la fa on dont le Haut Conseil sur l ducation artistique s est d velopp et effectivement le FPEA a pris acte des transformations de discours et de la bon
67. circulation des images des m taphores des concepts des expressions dans un texte L herm neutique comme nouvelle discipline permettant de trouver l unit du texte comme crit re de la justesse de son interpr tation Et le tout attribu d une certaine mani re un auteur invisible puisque puisqu il s agissait des Anciens et qu on ne pouvait absolument pas s appuyer sur une tradition continue L herm neutique des humanistes chose qu il faut retenir d entr e a pour effet de valoriser le rapport entre un auteur et une uvre puisque l auteur humain ne peut tre d couvert que dans son uvre gr ce cette op ration de rapporter l unit de l uvre l unicit de son auteur L auteur est d une certaine mani re la garantie de ce qui fait que l uvre et l homme tiennent ensemble C est dans cette perspective qu apparait pour la premiere fois la notion d individu L humaniste est quelqu un qui d couvre l individu travers la relation d une uvre son auteur Jusqu ici le terme de individuum traduction latine du grec atomon avait une signification purement spatiale Individuum ou atomon signifiant une tendue indivisible qu on ne peut pas sectionner Avec cette nouvelle probl matique d un auteur capable de faire tenir ensemble tous les l ments qui font uvre ce n est plus l approche quantitative ou spatiale de la notion d individu mais une
68. commun il y a effectivement des diff rences des transformations On a pas l impression que ces directions successives aient tellement chang le militantisme et le travail des enseignants sur le terrain Ils tiennent eux aussi le cap Autre changement important la modification du lieu salle de cin ma et comment le fait on vivre en tant que lieu privil gi du cin ma Pour d velopper cole et cin ma on s appuie sur un autre dispositif pr cis celui de la salle de cin ma tant le dispositif de la salle de cin ma fait partie int grante de l aventure p dagogique de la rencontre d un film On veut faire vivre des enfants l exp rience de la d couverte d une uvre dans un espace du dispositif cin matographique pr cis la salle la grande salle la salle noire dans son confort de projection et d coute On travaille donc avec l industrie du cin ma avec le commerce du cin ma avec les salles de cin ma telles qu elles sont autour de nous Et l on voit les effets au c ur de notre projet de l volution des cin mas la vie conomique des salles soumise aujourd hui des transformations des tensions dans ce pays On a par exemple vu dans le temps d aventure d Ecole et cin ma arriver les multiplexes Ils existaient peine quand on a d marr Ecole et cin ma ils existent aujourd hui et dans certains d partements il y a des enfants qui voient les films dans des multiplexes Cette transform
69. concurrence ont des difficult s nos difficult s en tant qu acteurs culturels sont tout aussi grandes parce qu part le cahier des charges national il n y a aucu ne contractualisation du partenariat qui existe avec les exploitants avec lesquels on travaille Tout n est qu oral tout n est que bas sur une confiance de mise Et lorsqu une salle militante veut mettre en place un projet elle peut envisager un projet culturel global Par contre quand nous voulons d velopper des actions qui d bordent le dispositif les portes se referment Les salles sont tr s preneuses des dispositifs il y a la place mais quand on dit On est aussi des anima Les enfants de cin ma Rencontre nationale cole et cin ma Octobre 2007 29 30 teurs qui voulons mettre en place un projet global cin ma en direction de l enfance et de la jeunesse avec vous dans votre salle quand on arrive avec des plus petites op rations on est beaucoup moins bien accueillis qu avec un dispositif per u d abord comme quantitatif par les exploitants qui eux ont un lieu cin ma J P D Quand on dit l cole et le cin ma c est la classe l endroit o il se passe quelque chose de tr s pr cis qui est la vie scolaire et le projet d enseignement et de l autre c t la salle la salle en tant que dispositif Le partenariat se fait entre les salles et l cole Il n y a pas syst matiquement un tiers interv
70. ctualit du cin ma tr s compliqu e dans laquelle nous sommes plong s je crois que l on existera dans cette bataille et que l on en sortira non pas frileux en disant Et nous et nous on est mieux mais par le haut Une fois le cadre dans lequel on travaille pr cis ment n goci et nous nous battons pour que ce cadre soit le plus large possible que les financements les plus cons quents possibles soient desserr s sur le terrain il est indispensable que notre travail soit absolument exemplaire sur le plan de la qualit et de l exigence artistique et p dagogique Car c est sur ce terrain que les questions de l extension et les probl mes de d veloppement qui nous sont pos s trouveront leurs solutions En tant exigeants et tr s attach s d fendre l aventure artistique n e il y a quelques ann es de la volont d un certain nombre de militants d une Action culturelle cin matographique de qualit Merci tous Ouverture de la Rencontre nationale Jeudi 18 octobre 9h Restitution d un atelier de pratique artistique classe de CM2 d Ecole et cin ma d Alain Christophe de Weitbruch la l gende du b ton magique pr sent par Patrick Straub coordinateur Education nationale d Ecole et cin ma sur le Bas Rhin La Legende du b ton magique exp rience d un atelier de sonorisation cr ation en classe d ambiances sonores et musicales partir d un film d l ves
71. d ploie et doit tre per u Les uvres l cole ont cette fonction d initiation la dimension humaniste qui est finalement la dimension de notre mancipation Et partir du d but du XVI me si cle travers la R forme protestante a devenait m me une histoire de salut La Juste Foi c tait d fini comme une expressivit int rieure suffisamment authentique pour que Dieu sauve cet individu Et l id e de Luther tait que par exemple il ne suffit pas de faire des uvres c est dire faire comme les autres g nuflexion telle ou telle observance tel ou tel rituel parce que Dieu ne veut pas sauver des groupes il veut sauver des individus En fait c est une adaptation de la religion chr tienne l id al humaniste c est pour a que la th se centrale de Luther tait que l criture est son propre interpr te Scriptura sui ipsius interpris C est le principe herm neutique contre l id e qu il y a autorit un magist re un dogme une tradition qui fixe par avance la compr hension du texte Tout se joue autour de ce d but savoir la confrontation avec un ensemble de textes venus de Byzance qu on ne peut pas comprendre parce qu il n y a pas de cl il faut dons se doter d un moyen et ce moyen l herm neutique fait d couvrir que cette uvre une coh rence dont est responsable un auteur lequel auteur est un tre humain Et partir de l on a tout le programme humaniste
72. de films de mat riaux p dagogiques Pour ce projet les salles de cin ma sont pour nous des partenaires tr s importants Notre difficult reste le travail de sensibilisation des enseignants au cin ma les coles restant pour nous difficiles mobiliser Kino als Kunst dition allemande de L hypoth se cin ma d Alain Bergala Des projets singuliers d couvrir en Allemagne ducation au cin ma en Europe Quel avenir et quelle place pour l Education au cin ma Intervention de Helene Raymondaud CNC Helene Raymondaud CNC Je souhaitais en guise de cloture de cette matin e vous donner simplement deux informations Une tude en cours est men e au CNC par Florian Torr s qui comprend trois volets rep rer des actions internationales qui se passent en France voir a l Echelle europ enne ce qu on peut glaner comme soutien par exemple la direction de la culture et de l education a quelques credits pour un programme d changes entre professeurs le programme Europ en Comenius finance des projets de tous types port s par des tablissements scolaires un p le d ducation artistique peut y tre associ ou encore le dispositif Jeunesse en action rep rer dans diff rents pays europ ens des projets similaires aux n tres qui partagent nos valeurs tude men e en Grande Bretagne Finlande et Allemagne Nous y rep rons les pratiques similaires la France Par ailleu
73. de vue l Par ailleurs dans chaque d partement les services ext rieurs de l Etat la DRAC du c t du cin ma l Inspection acad mique de l autre et les deux coordinateurs qui sont nomm s par les DRAC et par les Inspecteurs d Acad mie pour mettre en uvre le dispositif dans un d partement donnent leur accord S il y a conflit un moment le choix se fera dans un souci de coh rence de l action au nom des crit res de d veloppe ment du projet d finis collectivement au pr alable R ponse au vu des moyens qui ont t r unis pour l ann e scolaire venir et en fonction des finalit s qui ont t choisies plut t aller dans le rural rester prioritairement dans tel quartier ou travailler d velopper l action en direction des plus jeunes ou des grands soit toute une s rie de choses qui peuvent tre d finies par les partenaires Et pour la validation d finitive c est le DRAC qui d cide c est dire le Minist re de la Culture donc l Etat et non le march ou une commission de la concurrence Carole Desbarats Au sein du Groupe de r flexion des Enfants de cin ma le groupe de r flexion r fl chit aux ques tions qui se posent l association Pour nous ce qui a t dit sur le cahier des charges est extr mement important car cette question fut sur ce point une lutte acharn e des ann es de discussions tr s dures men es avec une grande t nacit par l quipe permanente et le Con
74. den Tr mmern der Popkultur Jugend im deutschen Film filmportal http www filmportal de df 5d Artikel 10 10 2007 26 Bellan op cit p 67 27 Ibid Matthias Steinle http www uni marburg de fb09 medienwissenschaft institut lehrende_medwiss steinle Les enfants de cinema Rencontre nationale Ecole et cinema Octobre 2007 55 ducation au cin ma en Europe des projets singuliers a d couvrir en Allemagne VISION KINO Sarah Duve Directrice Michael Jahn www vision kino de Michael Jahn VISION KINO s est cr en mai 2005 C est un r seau f d ral pour la compr hension des m dias avec plusieurs collaborateurs L association n est pas but lucratif elle a comme volont de promouvoir la compr hension de notre m dia le cin ma faire vivre le cin ma comme un endroit o l on vit des aventures puis nous voudrions prendre des mesures pour soutenir la culture cin matographique pr server l h ritage allemand C est une t che large pour un budget d un million d euro par an Nous pouvons seulement nous consacrer quelques projets pilotes et quelques r seaux permanents comme la semaine de cin ma l cole VISION KINO est une initiative subventionn e par la FFA agence pour la promotion du film et le BKM minist re de la culture et des m dias allemand l quivalent du CNC pour 50 et pour les 50 autres par la personne charg e au niveau f
75. des conventions r gionales avec une ou plusieurs r gions de pays membres de l Union Europ enne comme le projet Cin clic organis par ARDAM en r gion Bourgogne Bon nombre de ces associations se tournent naturellement vers les programmes de financements de la commission europ enne qui dispose d un programme Media Malheureusement ce programme ne soutient pas de projets d ducation au cin ma Un de ses volets intitul s Festival indique que les organisateurs doivent effectuer une action envers le jeune public pour pouvoir b n ficier de l aide du volet Festival En dehors de cela Media ne soutient pas d actions d ducation au cin ma Donc ce jour pas de programme de financement europ en sur l ducation au cin ma Ede Et pourquoi cet tat de fait F T Parce qu il n existe pas une ligne de financement proprement parler Si certains projets ont pu tre soutenus c est en mettant l accent sur un autre volet de leurs actions la jeunesse l change de jeunes les rencontres interculturelles Ce constat est partag par Media Literacy Media Literacy que l on peut traduire par l tude des m dias est une antenne ind pendante du programme Media mais faisant partie de la m me direction g n rale Media Literacy organise des comit s d experts regroupant les responsables de structures f d rales ou nationales d ducation aux m dias d ducation au cin ma et des r seau
76. des coordinateurs d partementaux du dispositif cole et cin ma se d roulera en 2007 du 17 au 19 octobre Strasbourg cette rencontre annuelle s inscrit dans le cadre du partenariat formalis par la convention sign e entre le minist re de la culture et de la communication et celui de l ducation nationale Elle doit permettre chacun d enrichir ses connaissances et ses comp t nces dans le domaine du cin ma gr ce aux apports des _universitaires et des artistes invit s Les acquis de ces joum ss pourront contribuer d velopper les actions de formation continue dans le domaine des enseignements artistiques l cole Je souhaite que la personne que vous avez d sign e dans votre d partement pour suivre le dispositif cole et cin ma puisse participer la manifestation cit e en objet Vous voudrez bien lui d livrer un ordre de mission et prendre en charge ses frais de d placement et de s jour l association Les enfants de cin ma assure pour sa part l s frais de la totalit des repas Vous voudr z bien trouver ci joint des informations sur l organisation et le programme pr visionnel de ces joum es Pour le ministre et par d l gation Le direcfeur g n rdl de l enseignement scolaire Je n Louis Nembrini PJ Programme des Rencontres Les enfants de cin ma Rencontre nationale cole et cin ma Octobre 2007 69 Annexe 2 Programme de la Rencontre nationale d octobre 2007 a Strasbourg
77. donne lieu au minist re des d bats passionn s il est vain de croire qu il y ait un acc s la cr ativit ex nihilo c est dire sans une culture qui est d j l pour pr disposer l accueil d une uvre Alors en quoi consiste cette impr gnation cette pr paration Je pense que l il est indispensable que les l ves soient incit s produire des petites uvres eux m mes Il faut les produire dans la langue on peut les produire autrement mais d j dans la langue puisqu il faut tout le temps travailler dans la langue quand on est l cole C est norme de leur permettre d inscrire quelque chose dans la langue qui ne se r duise pas la simple r p ti tion d une vidence ou l imitation simiesque de ce que font les autres ce que j appelle les perroquets les petits singes qui parlent tous pareils Les faire d couvrir par eux m mes que dans l expression surtout langagi re ils sont capables de d couvrir cette originalit qui s inscrit et qui est la leur Et du coup d j avec les toutes petites choses qu ils font ils sont pr dispos s reconna tre comme une esp ce de r v lation la puissance d une cr ation dans laquelle un auteur ma trise son uvre la propose dans sa coh rence Cette initiation pr alable n est pas un geste par lequel on d flore la surprise de ce qui va tre pr sent comme uvre qui doit produire un effet y compris un effet de surprise
78. e Face ces films la notion de R Effekt 16 a t cr e effet R pour effet de R alit jouant avec l expression de Brecht V Effekt Verfremdungs Effekt ce qui veut dire effet de distanciation Ainsi dans les films l insistance sur le r el cr e un effet de r alit qui est tellement dense qu il met le spectateur distance et souvent rend l observ trange ce dont il r sulte une distance r flexive Cette approche divise les esprits certains sont enthousiastes face cette nouvelle coh rence narrative et la richesse formelle des films Pour d autres ces uvres provoquent la lassitude par leur manque d action et leurs moments peu significatifs de la vie Ainsi Oskar Roehler r alisateur des Particules l mentaires d finit l cole berlinoise en ces termes Ils sont toujours secs aust res Dans ces films il ne se passe rien Ils sont lents tristes et on ne dit jamais vraiment quelque chose et a donne l cole berlinoi se Ils ont toujours un succ s aupr s de la critique et la fin ils ont peu pr s 5 000 10 000 spectateurs 17 Marseille de Angela Schanelec Malgr le public r duit de la plupart des films que mentionne Roehler Christoph Hochh usler souligne que l exemple de Petzold et Schanelec a montr qu on peut faire des films avec une position artistique sans faire de compromis Le fait que Petzold soit m me arriv au prime time
79. e de l cole En fait la communication devrait tre terminologiquement oppos e a l information et non pas comme on le fait de nos jours assimil e la publicit Ce qu on appelle la COM n est justement pas la communication La COM est de l information manipul e si vous voulez rh toriquement adroite mais ce n est pas la communi cation Il faut r server le terme de communication ce qui se passe entre des individus qui articulent leur sin gularit dans des manifestations langagi res au sens large partir de l on peut distinguer dans ce registre que balise d j l opposition entre culture et civilisation entre le dire et le vouloir dire un effet mancipateur un effet que j appelle adaptateur Lorsque vous tes dans le fonctionnement purement informatif du langage par les gestes comme avec les mots vous tes d j en train de vous adapter un certain nombre de codes sociaux parce que sinon on n arrive pas comprendre de quoi il s agit Ce qui interdit l mancipation du sujet parce que l mancipation du sujet ne peut avoir lieu que si le sujet a conscience de ne pas simplement imiter ce que d autres font de ne pas tre un per roquet en parlant ou de ne pas accomplir exactement les m mes gestes que le voisin Ce besoin de singularisa tion individuelle est la condition m me de l mancipation Et ce qui dans ce paysage que je dessine est pos est que ces deux orientations sont
80. e le nom d humaniste D ailleurs la o l on dit en fran ais faire ses humanit s en allemand on utilisait le comparatif du latin humaniora Humaniora comparatif oppositif pour dire ce sont des choses humaines par opposition aux choses divines Allusion cette origine de l humanisme opposant l humanitas la divinitas des critures saintes Et dans nos syst mes d ducations europ ens m me si les accentuations changent d un pays l autre nous avons tous affaire au difficile quilibre entre ces deux orientations disons n cessaires de toute ducation Pr parer les jeunes g n rations s accommoder d un certain nombre de contraintes sociales ce que Mirabeau l ancien appelait les lois de la biens ance savoir se comporter de mani re ce qu il n y ait pas trop de heurts dans la soci t la politesse est peut tre l l ment principal requis ici Mirabeau l ancien fait d ailleurs tout un jeu de mots autour du verbe polir Le jeune est d abord comme une esp ce de cailloux un peu rugueux qu il faut polir et a donne la politesse d o l id e d une soci t polic e soci t pratiquait les bonnes mani res La soci t polic e tait donc une soci t dans laquelle il n y avait aucune originalit une soci t o tout le monde fait peu pr s pareil but vis par l ducation Or je ne pense pas que l ducation puisse enti rement renoncer c
81. e moins en moins le creuset de la pens e politique Or quel serait le sens d un projet politique s il ne se concevait plus comme un projet culturel Dans la R publique comme dans la construction europ enne sans culture il n y a pas de sens au projet politique Voil une id e paradoxale exprimer dans l une des institutions europ ennes qui ne disposent pas de comp tence pleine en mati re culturelle ce qui oblige la r introduire par toutes sortes de biais comme par l ducation les media les TIC et d fendre en permanence un maigre budget D autre part l un des principaux enjeux pour la r vision de la directive t l vision sans fronti res et pour la future r vision du paquet telecom est d viter que la convergence technologique efface la valeur non marchande et survalorise la valeur commerciale des contenus culturels La diversit que le Trait de Lisbonne introduit comme une r f rence fondamentale de l Union Europ enne est celle des langues des traditions des histoires des h ritages et elle inclue une attitude neutre vis vis des reli gions et des confessions c est dire une neutralit la que qui constitue la base de la reconnaissance de l Autre Cette galit dans l alt rit a fond notre droit la libert de pens e et d expression Puis ce fut la libert de s as socier que nous avons comm mor e il y a peu par la cr ation des syndicats et ensuite des
82. e qu au titre des dispositions nouvelles du cahier des charges il y a d sormais le fait qu on puisse exclure une salle du dispositif Aussi bien la DGESCO le CNC que nous avons tenu cette revendication r currente des coordinateurs dans l extr me ventualit o une salle ne remplirait plus les conditions Cela nous semble tr s important concernant un dispositif o effectivement on d fend la qualit et l exigence J M 13 ans que a existe et pendant tout ce temps il n y avait pas cette possibilit d exclure une salle si elle ne faisait pas son job Rien de choquant cela et de l ext rieur a me para t quand m me une mesure de bon sens que l on retrouve partout ailleurs Actualit politique de l Action culturelle et de l ducation artistique vers un projet departemental annuel d Ecole et cinema sur les d partements J P D La proposition de Carole me semble absolument imparable Autre proposition en ce sens qui n est pas dans le cahier des charges la formalisation par crit du projet d partemental annuel Nous y avons travaill en atelier comme outil appropri pour renforcer cette expertise avec l id e qu au del du cadre national et en conformit avec le cahier des charges du dispositif le d veloppement du projet cole et cin ma est parti culier chaque d partement pour des raisons qui sont li es ventuellement la politique Education nationale o
83. e salle et demain en recevant une classe qui par ticipe cole et cin ma Or nous avons associ ces parcours cole et cin ma autant que nous le pouvions notre pro jet d partemental qui s appelle Soleils Et nous avons fait en sorte que la programmation de cette ann e d Ecole et cin ma recoupe au moins pour partie notre Projet d partemental On est bien dans le cadre d un projet p dagogique global dans lequel les classes et les coles sont invit es inscrire leurs projets particuliers Le r sultat est que nous avons fortement progress en terme de fr quentation du dispositif 2700 l ves l ann e coul e soit 900 de plus que l ann e pr c dente Mais si l on compte 63 000 l ves d l mentaire sur le d partement 4 notre marge de progression est encore importante d s lors que nous pourrons trouver des partenaires du c t des salles pour accueillir nos l ves bien videmment Voici notre paysage actuel d Ecole et cin ma dans le Bas Rhin dispositif qui se porte bien mais qui pourrait se porter mieux encore Ensuite dernier point qui m a beaucoup int ress dans le programme de votre Rencontre nationale la place que vous avez donn au cin ma allemand Cela nous int resse particuli rement et pas seulement sur le cin ma vous savez peut tre que l Acad mie de Strasbourg a une politique des langues tr s originale une fus e trois tages Premier tage celui qui nous
84. e tout fait autre Une des t ches r flexive que nous avons est de nous demander au moyen de quoi nous produisons du nouveau quel est le ressort qui permet de fabriquer des choses qui nous frappent par leur pertinence et que ne pouvant les conna tre si elles sont tout fait nouvelles nous les reconnaissons Et au fond c est a qui se passe dans les uvres auxquelles il faut s initier c est dire les uvres nous proposent gr ce une mise en uvre r gl e d un certain nombre de principes de construction la reconnaissance de ce qu on conna t pas conf rence H Wismann Pour une vision humaniste de l cole Aristote dans sa Po tique au paragraphe 21 dit La m taphore par analogie produit un effet de reconnaissance Il en donne un exemple magnifique quand on parle du bouclier de Dionysos qu est ce que le bouclier de Dionysos C est la coupe dans laquelle ce dieu du vin boit On l appelle le bouclier de Dionysos parce que ga a la forme du bouclier mais surtout ce dieu eff min se sert de l ivresse comme le dieu de la guerre Ares se sert de son arme Le vin c est l arme du dieu eff min C est tout un raisonnement comment peut on dire qa de mani re plus condens e plus frappante qu en forgeant cette m taphore Le bouclier de Dionysos cette esp ce de raccourci qui se produit par analogie Or les ceuvres qu il s agit d assimiler de reconna tre fonctionnent avec un nombre con
85. e tr s pr sents dans notre aventure C est un effort public une volont publique de nous soutenir non pour soutenir une action laquelle on donnerait une subvention parce que c est bien que a se fasse mais bien on l a senti dans les dis cours d ouverture et on le retrouvera tout au long de la Rencontre parce qu il y a quelque chose de tr s particulier dans ce dispositif qui est au c ur de la mani re dont on parle de l ducation artistique dans notre pays avec un vrai partenariat multiple Partenariat entre deux minist res Partenariat entre des minist res et une association nationale ind pendante qui l on confie une mission de coordination dans un processus de travail d Education artistique recon nue au sein de l cole Partenariat sur le terrain entre les deux coordinations qui construisent le projet Et l id e qu il existe dans ce processus de partenariat artistique un partenariat culturel voulu qui soit la cl de vo te de ce disposi tif et revendiqu par nos partenaires nous fait bien sentir que dans les enjeux du dispositif la question centrale est de savoir si l on est bien tous porteurs d un projet p dagogique et artistique exigeant qui nous rassemble Pour ma part je tiens t moigner que nous avons des partenaires publics de l tat et des Collectivit s locales qui nous portent et nous soutiennent dans cette direction et je les en remercie Enfin sur la question de cette a
86. enant m diateur entre les salles et les enfants qui seraient des associations culturelles Notre partenariat est ce dispositif particulier de la salle o l enfant fait son exp rience du cin ma Faire d couvrir des enfants au cin ma des uvres qui sont des uvres voulues et choisies comme fortes artistiquement En prenant l en ti re responsabilit de dire qu avec l exp rience on sait ce que a veut dire de faire ce choix de proposer ce rendez vous l et que cette exp rience nous para t essentielle si elle est bien v cue si elle est bien pr par e Si elle existe elle devient essentielle dans la vie de l enfant dans le temps scolaire et dans le projet pr cis de l ducation artistique que met en place un enseignant dans l cole l mentaire avec ses partenaires culturels Comment m y rendre par qui c est orga nis qui s en occupe une association la salle elle m me salle municipale ou non c est la question compl mentaire g rer au mieux l acc s aux salles sur un d partement et l organisation d un projet culturel autour de chaque salle C est l o partis l origine sur cette id e des salles au fur et mesure que le projet avan ait et voil tr s justement une des volutions noter on s est rendu compte que dans leur fonctionnement commercial pour la plupart elles n ont bien souvent pas de marges pas de temps pour pouvoir d velopper une certaine action Et pou
87. es et des parts de march sur les films porteurs en VOST Du point de vue de leur strat gie c est bien l gitime Reste chacun dans sa ville de faire maintenant son boulot pour garder son territoire E A Oui sauf que les salles qui sont v ritablement en danger aujourd hui ne sont pas les multiplexes mais bien les plus petites salles Et tre la marge je n ai pas d avis d finitif l dessus mais il me semble effectivement que les salles appelons les militantes qui ont t porteuses du projet et qui continuent porter une certaine id e du cin ma de la formation du public doivent pouvoir continuer faire leur travail dans de bonnes conditions Et cette volution g n rale qui fait que peu peu elles ne peuvent plus y arriver pour des raisons de moyens pour des raisons politiques est mon sens un vrai danger pour la diversit m me du cin ma J P D Clarifions notre position Non pas tre en dehors du commerce comme une revendication mais se donner bel et bien un espace o l on s change des billes plut t que des euros Car en arri re plan il y a l id e que le commerce a comme finalit d accumuler des profits remplir des salles pour remplir des caisses chose qu on ne critique pas a fait travailler a fait tourner Pas de probl me si ce n est que l exp rience artistique nous est tous n cessaire pour vivre pour nous aimer pour nous rencontrer pou
88. es que Vid o Les beaux jours et d autres de venir pr senter en atelier leurs actions bilat rales avec l Allemagne De nombreux p les r gio naux d ducation au cin ma m nent ce type de projet Nous n allons pas malheureusement tous les num rer bien que tous les projets soient riches et int ressants voquons par exemple les actions du p le Auvergne Sauve qui peut le court m trage qui uvrent pour que des lyc ens de diff rents pays puissent se rencontrer autour de diffusions du cin ma europ ens Le p le Franche Comt Irimm D le travaille sur un r seau europ en nomm Borders de r alisation de court m trage auquel est associ les cin mas du Palais Cr teil Le p le d ducation Haute Normandie a mis en place le dispositif KINEMA s inspirant de CINE FETE cette action consiste en une tude crois e de films fran ais par des l ves de la basse saxe et de films allemands par des l ves de la Haute Normandie Citons galement le projet YEFF men cette ann e par Kyrn a International qui a vu se cr er un change de jeunes de diff rents pays europ ens pour r aliser une s rie de courts m trages lors d ateliers audiovisuels Pour l Allemagne nous avons eu lors de la matin e au Parlement une pr sentation tr s compl te des diff rentes actions d ducation au cin ma nous pouvons n anmoins citer les actions de l OFAJ Poffice franco allemand de la jeunesse L OFAJ cr en 1963
89. estimer Ils avaient la capacit de produire des compromis compromis r f renc s puisqu il s agissait de quantit s de lait de quantit de beurre on savait donc de quoi on parlait mais comme nous disait Delors dans l euphorie du petit matin apr s une n gociation r ussie quand tout le monde s imagine qu on est maintenant amis et bien d s qu on prends le petit caf au buffet les gens du Nord le veulent grand avec beaucoup de lait les gens du Sud petit noir tass avec les connotations qui les accompagnent pour l italien noir et fort signe de virilit en regardant le caf long du danois ou de l allemand en se disant Mais c est une fillette Cela tient souvent des toutes petites choses expressives Delors voulut absolument th matiser ce d ficit de communication dans notre Europe tant un homme religieux il pensa que c tait le r le des glises que les valeurs religieuses devaient cimenter l Europe chec lamentable La cellule de prospective a disparu mais le probl me est toujours l puisqu Bruxelles la difficult majeure tant d admettre que les individus s articulent puisqu on leur impose un r gime de discours m me dans leur langue maternelle qui s aligne sur la simple n cessit d informer Le mod le linguistique en est le t l graphe il y a un metteur il y a un code et il y a un r cepteur Dans cette triade il n y a aucune place pour qu un indi vidu appa
90. et jou en direct dans la salle de cin ma par toute la classe Cadre institutionnel Atelier de Pratique Artistique Argumentaire De l importance de la pratique L exp rience nous a montr que ce passage l acte dynamisait le dispositif Ecole et cin ma et qu il donnait un sens concret au travail sur l image et qu il modifiait la qualit du regard que les l ves portent sur les films Pourquoi ce choix D abord parce qu il permet d exp rimenter une des pratiques historiques de sonorisation des films mais aussi parce qu elle est la porte ouverte des pratiques actives pluridisciplinaires o les l ves sont r ellement impliqu s Et pour la petite histoire j ai fait cette proposition de sonorisation la suite d une rencontre nationale o j ai eu le bonheur d assister la sonorisation en direct de Nanouk Un des int r ts de ces journ es de formation et de rencontre Le film Court m trage 5 44 r alis par les CM2 de l cole l ann e scolaire pr c dente artiste intervenant pour sa r alisation Charles ALTORFFER Ce film raconte la cr ation du village de Weitbruch Uiccobrocho en 783 imagin e par les enfants Son resume Une famille perdue dans la grande for t imp riale de Haguenau tombe nez nez avec un lutin Celui ci est assis sur la borne milliaire romaine qui existe encore sur le ban municipal et il leur tend un b ton de sourcier En cha
91. et puis c est le mode de production des uvres et leur mode de diffusion en un tout qui constitue l uvre C est une sp cificit car une uvre de cin ma n existe pas toute seule le contexte de la production de l uvre le contexte de sa diffusion fait partie int grante de l uvre fait partie du regard que l on va poser dessus Enfin l uvre est faite aussi du regard que l on porte dessus sinon elle n existe pas Ce qui fait qu intuitivement je suis r ticent de voir opposer les blockbusters am ricains d une part et un autre cin ma d autre part Cela me semble une vision en tant que critique et journaliste parfaitement dichotomique des choses et extr mement dangereuse y compris en termes d ducation pour autant que je puisse avoir une id e claire de l duca tion en tout cas j ai une id e claire de l ducation de mes propres enfants celle des autres je n en sais rien n tant pas enseignant Une des limites de ce dispositif mais qui a t donn e d s le d part donc a ne le remet pas non plus en cause est que pour une s rie de raisons totalement videntes en termes conomiques vous n avez pas les moyens de faire ce travail sur le cin ma le plus immens ment public il serait tout fait possible de le faire avec de toutes autres modalit s de toutes autres moyens Or le cin ma le plus immens ment public ne me semble pas du tout n cessairement le moins int ressa
92. ette esp ce d adaptation r ussir pour que les jeunes g n rations ne deviennent pas carr ment barbares Les enfants de cin ma Rencontre nationale cole et cin ma Octobre 2007 19 20 Mais en m me temps autre exigence tres difficile a concilier avec la premiere il faut absolument que dans l esprit humaniste les jeunes deviennent des individus part enti re ce qui suppose que sur le plan de l expres sivit ils puissent s identifier des auteurs d uvres Cela serait dans la logique de ce que j essaie de vous d crire et puis l cole il faut leur montrer ce que c est que le rapport d un auteur son uvre car c est dans ce rapport qu apparait l id al de cette culture p dagogique qu est la formation des individus Le m me professeur peut tre appel faire les deux parfois il y a partage de fonctions dans les tablissements Il y a toute une r flexion mon sens mener sur la meilleure harmonisation de ces deux temps de l ducation Et ces deux temps de l ducation vous l aurez compris nous les avons h rit s de la rupture humaniste avec une certaine pratique dogmatique de la tradition Cela nous impose me semble t il puisque le langage est le paradigme de toutes les formes d expressions de r fl chir un concept largi du langage savoir que le langage n est pas seulement le langage verbal il est aussi le langage corporel aussi ce que l on fait de ses m
93. ette possibilit ait t donn e de au moins de voir autre chose est vital Le probl me est voir autre chose Soit l acc s au cin ma a t boulevers il est en mutation mais notre combat de leur montrer des uvres de cinema me semble tr s important pour cette tranche d ge Intervention dans la salle Il y a aussi une question d nergie y mettre et de choisir o on la met Or ces films n ont par d finition pas besoin de nous ils ont d j tout un arsenal de moyens Et je r fl chis chaque fois l ou je travaille quels films m ritent que j y consacre mon nergie et donc d abord aux films les plus fragiles St phane Libs Sur les blockbusters tudier en cours et l exemple de Michael Mann Pour ce film il n y avait pas de dossier p dagogique d offert mais on peut dire qu aujourd hui il arrive deux fois par semaine a six fois par mois qu il y ait des dossiers p dagogiques offerts sur des blockbusters Les projets m me de r alisation de ces films sont pens s initialement en fonction du potentiel de fr quentation scolaire venir Souvent des bo tes sont engag es par des grands groupes pour faire ce travail et donner ce mat riel d accompagnement cl s en main aux professeurs D o la confusion justement entre l ducation l image et l image d une ducation o le professeur au moyen d un produit cl en main pourra faire sa bonne action ducative vis vis
94. ffisant mais c est loquent tout de m me notamment en ce qui concerne l engagement des services de l tat et des partenaires cin ma pour cette ducation l image des enfants premi re pierre d une culture cin matographique largement partag e dans ce pays et qui je crois est l une des caract ristiques de la France l int rieur de l Europe J voque l Europe car vous irez vendredi matin d couvrir le Parlement europ en on vous y parlera du jeune cin ma allemand et du regard qu il porte sur le monde Cette terre d Alsace est en effet au c ur de l Europe elle est d une certaine mani re le c ur battant de cette Europe en construction car elle est et a t un carrefour de cultures parfois antagonistes h las mais qu elle a su marier Le DRAC est donc tr s attentif d velopper les liens avec nos voisins europ ens qui ont la langue allemande en partage je veux parler du Bade Wurtemberg notre voisin imm diat de la Suisse du Luxembourg de l Allemagne dans son ensemble et de l Autriche plus lointaine qui a n anmoins des liens historiques avec l Alsace puisqu elle a fait partie dans des temps tr s anciens des terres h r ditaires de la famille r gnante d Autriche Ce cin ma de langue allemande se pr sente chaque ann e en Alsace gr ce au Festival Augenblick qui de plus en plus d veloppe les partenariats afin que les jeunes scolaires d couvrent eux aussi le patrimoine et les nouvea
95. films musicaux qu ils ont r a lis Dans Paris et Les Histoires d amour Alex Beaupain proposera un concert et pour finir mercredi par la venue pour son dernier film de Manoel de Oliveira accompagn de Michel Piccoli Une semaine assez charg e qui encha ne ra la semaine prochaine avec un festival l initiative de notre salle Anima Star d di l animation pour les tout petits puis dans la foul e un festival Cor en avec comme th matique le cin ma rotique cor en dont plusieurs in dits jamais pass s en France un clectisme qui comme vous le voyez fait qu on ne s ennuie pas Strasbourg Votre Rencontre tombe donc dans notre organisation juste les trois journ es d octobre o rien n tait pr vu Je vous en remercie ainsi que tout le personnel de la salle qui fera des heures en plus ces trois jours Derni re chose importante je n ai que de bonnes paroles sur cole et cin ma mais s il y a quelqu un applaudir je voudrais qu on remercie la cheville ouvri re du dispositif sur le Bas Rhin savoir la personne qui par conviction et militantisme a relanc cole et cin ma quand il a failli s arr ter il y a trois ans sur notre d partement Flore Tournois mon assistante de Direction Anne Cochard CNC Bonsoir c est la seconde fois que je participe cette Rencontre nationale d Ecole et cin ma dont les travaux ont d j commenc cet apr s midi C est tou
96. ge au cin ma que dans les enseignements cin ma en Lyc e J P D Quelle aventure propose l ducation artistique La rencontre d une uvre C est l notre dispositif permettre des enfants de vivre cette exp rience artistique ils en ont besoin et ce dans le contexte de l cole lieu pas forc ment fait d ailleurs pour l appr hender car tre le lieu de l exp rience artistique n est pas non plus la finalit de l cole Actualit politique de l Action culturelle et de l ducation artistique Le vrai probl me pour nous souvent les philosophes qui nous aident y r fl chir est que 1 Art reste irr ductible l exp rience et 1 Art n est pas une accumulation d objets collection d ceuvres mettre sur son tag re ou listes de noms en ayant l impression que l on est cultiv Il s agit plut t d une exp rience vivre quotidiennement et avec des uvres fortes J M Je vous comprends cent pour cent quand vous dites ce n est pas de l ducation l image c est de l ducation du regard ce qui est la fois plus subjectif plus rigoureux En revanche un petit mot sur une exp rience personnelle je suis intervenu dans un coll ge en tant que journaliste qui s occupait de cin ma Or ces jeunes gens de 12 14 ans avaient g n ralement une culture cin philique relative ment importante contemporaine ou m me de certaines uvres ou cat
97. i je pense que montrer des films aux jeunes l ves des films qui font uvre et non des trucs purement commerciaux est tout fait fondamental pour d velopper ce ph nom ne humaniste d identification avec la coh rence d une uvre avec l id e que cette uvre a un auteur et que cet auteur est dans le geste de cr ation qui est le sien Quelque chose comme un mod le un mod le pour une mancipation r aliser chacun allant selon ses moyens jusqu o il peut aller Mais si l offre ducative ne comporte pas cette possibilit de s engouffrer dans une perspective d mancipation cr atrice et n est propos e qu en terme d adaptation l ducation est rat e Peut tre encore un mot si vous le permettez sur ce qui est in vitablement exig lorsqu on veut ouvrir cette perspective de cr ativit d emancipation individuelle en proposant des mod les artistiques r ussis il est impossible me semble t il d avoir une capacit d accueil pour une uvre vraiment originale si on n a pas d j re u un certains nombre d indices de ce qu il s agit d appr hender une sorte d impr gnation pr alable Or cette impr gnation pr alable ne peut pas tre purement intellectuelle si c est simplement des connaissances l effet produit esp r ou que doit produire l uvre se dissout dans les cat gorisations intellectuelles et alors l c est la mort de la chose Mais en m me temps ce qui
98. ilis dans les annotations uniquement pour les formules qu il faut apprendre quand on est un noble qui doit savoir se comporter dans telle ou telle situation C est a dire c tait des paradigmes d expression Que doit dire un chef d arm qui conna t la d faite Que doit dire dans telle ou telle situation un homme une femme etc On apprenait uniquement cette esp ce de r gle d expression qui imposait une pure r p tition Et bien avec la Renaissance apparaissent dans cette dition de Polybe des choses qui sont tr s tranges parce que les l ves qui faisaient ces annotations se demandaient par exemple si l auteur disait la v rit ou pas Ils se demandaient si Polybe tait pay par les Romains pour lesquels il crivait cette histoire ils se demandait si Polybe travestissait la v rit historique en donnant tel auteur d exploit tel caract re et ils commen aient chercher la contradiction pour mettre en chec cette esp ce d autorit qu tait Polybe Et travers ces efforts se dessine l herm neutique qui insiste sur la n cessaire coh rence du discours D s lors Polybe fut travaill en profondeur par ses nouveau lecteurs pour non pas d gager des expressions toutes faites dont on pouvait se servir dans les situations de la vie mais pour d couvrir un auteur pour avoir la certitude d avoir affaire une uvre La nouvelle ducation la nouvelle culture tait donc une culture qui privil gie non
99. int resse ce soir le moteur qui donne l lan le dynamisme la fus e celui de l cole l mentaire et maternelle Dans notre Acad mie 97 des l ves de l cole l mentaire font de l Allemand Position dominante qui s explique par l histoire la g ographie et aussi par l int r t ensuite pour les adultes d aller trouver du travail en Allemagne Un point de vue culturel et conomique Et sur ces 97 presque 8 des l ves sont dans un dispositif qu on appelle le bilinguisme paritaire 13 heures d enseignement en allemand 13 heures en fran ais Et ces classes d veloppent des partenariats avec les classes allemandes Alors l id e que nous avons envie de mettre en pratique c est d enrichir les projets actuels de ces classes bilingues fran aises avec leurs partenaires allemands qui portent souvent sur le Sport plus facile quand les comp tences linguistiques sont encore limit es ou sur l ducation l environnement qui pla t beaucoup nos partenaires allemands et qui est une pr occupation tr s forte en Alsace Je pense que nous allons ajouter un troisi me volet ces partenariats le cin ma allemand lui m me Et nous avons un d but d exp rience de l int r t de cette d marche puisqu en dehors d Ecole et cin ma nous avons avec l Institut Goethe commenc d velopper des s ances de cin ma allemand en allemand pour les l ves du bilinguisme et leurs parents raison d une
100. ionalisme des Lumi res Quand Descartes essaye de d crire comment la raison universelle doit se d ployer il prend automatiquement le mod le d une langue qui sans quivoques dit les choses c est dire une langue op rante dans la d notation par rapport au r el et il en carte compl tement l autre versant celui qui permet de cr er des uvres individuelles la connotation m taphorique C est dire ce petit plus que l on peut introduire pour produire l effet puissant de l uvre quel que soit le moyen d expression utilis d ailleurs et l on pense d j au cin ma videmment Et bien peu pr s un si cle plus tard le contradicteur de Descartes Giambattista Vico soutiendra que le langa ge n est pas du tout ce que les cart siens pensent savoir un moyen pour dire le r el sans qu il y ait un reste Mais que le langage ce sont des appr hensions fulgurantes d une totalit v cue Ce qui nous donne en plus joli style Giambattista Vico Lorsqu un homme au bord de la mer les pieds dans le sable chaud les cheveux un peu d coiff s par la brise marine voyant le soleil scintiller sur l eau sentant aussi le sel de la mer dans les narines soudain s crie Neptune Et bien l o selon la vision cart sienne Neptune serait un nom po tique donn la mer donc une personni fication proc d technique selon Vico c est le contraire la mer est une abstraction qui a t prog
101. ite dans ses fameux romans L Emile et La nouvelle Eloise o il ne s agit pas du tout de dresser les jeunes gens pour qu il apprennent se comporter selon des regles lesquelles viennent du pass mais o il s agit de leur permettre de vivre des exp riences qui peu peu les int grent dans une d marche qui va devenir celle d un individu qui se forme C est l id e humaniste de l ducation permettre des tres qui ne sont pas encore tr s form s de fabriquer de produire leur propre individualit D s lors ce qu on leur propose l cole comme mod les d individuation sont les uvres Il y a une uvre et derri re l uvre se profile un auteur Ce que j ai faire est de produire dans les limites de mes capacit s le m me effet d individuation que celui que j observe dans l uvre en reconstrui sant son unit par rapport son auteur Dans cette optique et a me para t parfaitement clair se heurtent n cessairement deux conceptions de l ducation le conformisme et l id e de Rousseau avec sa th orie du bon sauvage qui soutenait que la culture tait essentiellement d naturation L Emile d apr s Rousseau conference H Wismann Pour une vision humaniste de l cole Rousseau avait en vue la culture de type ancien c est dire la culture de dressage de r p tition une culture o se transmettent les codes respecter Sa r ponse il faut faire
102. jours un moment de partage d exp riences et de r flexions tr s fort Des moments qui permettent d ouvrir des perspectives d action pour l avenir Comme vous le savez le CNC soutient ces dispositifs d Education l Image depuis tr s longtemps Il nous para t vi demment indispensable de faire d couvrir le cin ma comme une expression artistique part enti re de former le public de demain en lui faisant d couvrir le cin ma dans une salle de cin ma enjeu aujourd hui consid rable de faire d couvrir toute la diversit du cin ma ne pas tre prisonniers d un cin ma dominant et contribuer bien vi demment la compr hension des images et l laboration d un jugement critique Les enfants de cin ma Rencontre nationale cole et cin ma Octobre 2007 7 Dans ce cadre g n ral le CNC apporte une attention et un soutien particulier cole et cin ma et P association Les enfants de cin ma qui porte avec exigence et succ s la mission d veiller les plus jeunes la sensibilit artistique Quelques mots sur la vie de nos dispositifs Nous avons enfin lan dernier conclu notre Cahier des charges sujet qui nous a occup s des mon arriv e mais qui avait occup mon quipe bien avant Nous avons aussi obtenu l an dernier des mesures nouvelles du Minist re de la Culture pour la revalorisation des financements des coordinations s rement encore insuffisante mais c tait d j un
103. ki et Hartmut Bitomsky qui en est aujourd hui le directeur Plus tard on y trouve aussi des noms comme Wolfgang Becker r alisateur de Good bye Lenin et des protagonistes du jeune cin ma d aujourd hui tel que Thomas Arslan Christian Petzold Daniel Schmid et Angela Schanelec sur lesquels je vais revenir Peu apr s Berlin une autre cole de t l vision et de cin ma la Hochschule f r Fernsehen und Film HFF commence son enseignement Munich Par exemple Wim Wenders est sorti de cette cole et derni rement Caroline Link qui a gagn avec Nirgendwo in Afrika Une enfance africaine 2001 en 2002 l Oscar du meilleur film tranger le deuxi me pour un film allemand depuis Le Tambour de Volker Schl ndorff en 1979 Et Florian Henckel von Donnersmarck qui a recu cette ann e l Oscar pour Das Leben der anderen La vie des autres 2006 a fait aussi ses tudes Munich Ce sont surtout les l ves de ces coles qui seront responsables au d but des ann es 1970 de ce que la critique a baptis le nouveau cin ma allemand Les protagonistes en sont Wim Wenders Rainer Werner Fassbinder Werner Herzog Volker Schl ndorff Hans J rgen Syberberg Margarethe von Trotta et bien d autres Ces auteurs innovent aussi bien dans le domaine esth tique que th matique et revendiquent un h ritage cin matographique qui va de Nicolas Ray et Ozu pour Wenders Douglas Sirk pour Fassbinder Comme en France avec IDHEC puis la FEMIS le
104. l e que r cemment C est le chancelier Schr der qui en abandonnant le Droit du sang qui fondait la nationalit allemande nous a d finitivement lib r de toute ambigu t sur notre appartenance nationale Depuis lors notre double culture ne devrait plus tre taboue Les enfants de cin ma Rencontre nationale cole et cin ma Octobre 2007 45 Investir dans la culture et l ducation il nous faut en convaincre notre pays et bien d autres pour r ussir le projet europ en et donner chacun les moyens de son autonomie et de ses choix C est en cela que ce que vous entreprenez est pr cieux parce que l ducation artistique est l ouverture la fois de l intelligence de l esprit de l quilibre de pens e de la libert C est une des missions magnifiques de l ducation l image que d offrir la possibilit d tre plus libre dans un monde de manipulation des images et de fabrications de v rit s relatives ou al atoires C est aussi un outil qui permet de d mocratiser la connaissance et la culture c est la construction d un environnement qui permet de d montrer que l innovation n est pas qu un probl me conomique ou seulement technologique mais qu elle a des sources li es la cr ation L innovation regardez dans les pays qui ont une comp titivit tr s haute comme par exemple les Etats Unis mais aussi le Japon ou la Finlande en Europe ce sont des pays o l ducation a un
105. le la Filmakademie Baden Wiirttemberg en 1991 Ludwigsburg la Kunsthochschule f r Medien en 1990 Cologne et la Hamburg media school en 1993 Deux tudiants de Hambourg ont remport l Oscar du film d tudiant en 2003 Florian Baxmeyer pour Die rote Jacke et en 2005 Ulrike Grote pour Ausrei er J ai d ja mentionne plusieurs fois le courant appel P cole berlinoise voici ce dont il s agit Le terme Berliner Schule est n dans les ann es 70 d une g n ration dont le sujet principal tait la classe des travailleurs Dans le sens actuel le terme est employ depuis le d but du nouveau si cle pour d crire un groupe de cin astes qui ont fait l cole de cin ma Berlin et qui discutent de leur projets ensemble partagent souvent le m me cameraman et la m me quipe technique et sont pro duits par la m me maison de production Il y a une premi re g n ration laquel le appartiennent Angela Schanelec Thomas Arslan et Christian Petzold tous n s au d but des ann es 60 et qui ont commenc se d marquer avec leurs films au milieu des ann es 90 10 Leurs films sont produits par Schramm Film une petite boite de production berlinoise deux personnes Florian K rner Michael Weber qui pr f rent r aliser MARSEILLE des projets qui leur tiennent coeur que faire du profit 1 mm La designation de nouvelle vague vient d ailleurs de France c est la maison ALLEM N pp L
106. les enseignements et non pas seulement les enseignements artistiques Qu esp rer pour le dispositif cole et cin ma dans ce nouveau contexte La r affirmation que le dispositif sera tendu plus d l ves en visant la g n ralisation tout en conservant son degr d exigence que la collaboration exig e au plus haut niveau entre les deux minist res se traduise dans le respect des engagements financiers fait aupr s des partenaires Ouverture de la Rencontre nationale Du c t des professionnels qu attendre du nouveau contexte cin matographique de la crispation entre les diff rents op rateurs L affaire du recours devant le tribunal administratif d UGC et de MK2 contre la mairie de Montreuil pour concurren ce d loyale va permettre un claircissement des missions de chacun des op rateurs qu ils soient salles b n ficiant de soutiens publics salles art et essai ou salles de circuit Dans ce d bat l attaque des groupes se concentre essentiellement sur la politique tarifaire et sur le fait que les salles dites publiques pratiquent des tarifs trop bas Serait il possible aussi d voquer les politiques culturelles et de sensibilisation et d acc s aux publics Quelle est la valeur ajout e pour le spectateur le citoyen et pour les jeunes La mission que les deux ministres de la culture et de l conomie ont confi Jean Pierre Leclerc et Anne Perrot sur la question du droit de la concurrence appliqu au cin ma apportera
107. lorian Torres Page 64 ANNEXES Circulaire DGESCO Page 69 Plauqette du programme de la Rencontre nationale Page 70 Ouverture de la Rencontre nationale St phane Libs directeur des cin mas STAR D abord vous souhaiter la Bienvenue Strasbourg et remercier Eugene et Les enfants de cinema de ce coup de projecteur sur ce que nous faisons au niveau du cin ma dans l Est de la France Pour remplacer en quelque sorte les repr sentants de la munici palit je vais vous dire comment fonctionne Strasbourg Vous tes l comme sur une sorte d ilot et Les enfants de cin ma assumeront durant cette manifestation tout ce que vous ferez de ce c t ci de de ville Mais pass les ponts qui enjambent 1111 termin on n assume plus rien J espere travers ses mots que vous prendrez un peu de plaisir d couvrir cette ville et pourquoi pas vous chapper aussi dans les autres quartiers si vous en avez le temps cole et cin ma aux cin mas STAR est en quelque sorte le travail jamais visible de la salle On fait dans ce lieu beaucoup de rencontres et rien que les jours venir 4 rencontres debats repr sentatifs de notre travail Cela va d une ouverture grand public de notre programmation vendredi soir avec Le Premier Cri en avant premi re Christine Carri re qui viendra pr senter lundi soir son film Darling une soir e sp ciale avec Christophe Honor et son musicien Alex Beaupin mardi o entre les deux
108. m trage allemand ection du film Emile et les d tectives de Ger precht 1931 Pr sentation e r Vendredi 19 octobre Matin e au Parlement Europ en Cin ma d Allemagne Le jeune cin ma allemand v ritable laboratoire du regard onf rence de Matthias Ste ersitaire sp cialiste du cin ma allemand Education au cin ma en Europe l exemple de l Allema gne troi ets d couvrir en Allemagne Quel et quelle plac au Cin ma urencin crivain et r f rences pictur bleaux Bilan et cl ture de contre Nationale La Rencontre Nationale a lieu au Cin ma Star Saint Exup ry 18 rue du 22 Novembre Strasbourg Tel 03 88 22 73 26 Site ww one star corn Les enfants de cin ma Rencontre nationale cole et cin ma Octobre 2007 71 vos agendas La prochaine Rencontre nationale des Coordinateurs d partementaux d Ecole et cin ma se tiendra a Lyon les 15 16 et 17 octobre 2008 Morceaux choisis Avec le soutien de la D l gation au D veloppement et aux Affaires Internationales document r alis par Les enfants de cin ma ma tre d uvre d Ecole et cin ma dispositif subventionn par le CNC et la DDAI minist re de la Culture et de la Communication et la DGESCO et le SCEREN CNDP minist re de l Education nationale de l Enseignement Sup rieur et de la Recherche Directeur de publication Eug ne Andr anszky Conception et r alisation du document Olivie
109. mbition n est pas vaine et que l adaptation n est pas la seule issue On nous dit sans cesse formation formation et j entends tout le temps adaptation adaptation des nouvelles exigences qui ne sont pas humanistes D bat avec la salle Question Vous avez parl avec l exemple de la traduction entre europ ens de la frustration que l on ressent ne pas tre entendu H W Lorsque l expression que je suis condamn produire passe par les fourches caudines d une langue de pure d notation c est dire d une langue de synth se instrumentale alors aucune cr ativit aucune capacit de dire par exemple ce qu on a sur le c ur les connotations que sont l angoisse l esp rance que sais je tout ce qui accompagne notre discours dispara t Et la frustration que cela engendre produit ensuite des explosions tout fait irrationnelles Europe Incomunicacion par Mateus Je crois que a c est une chose qu il faudrait d s l cole rendre sensible que les enfants apprennent qu il y a la un enjeu majeur que le vouloir dire ne se laisse pas r duire au dire Et qu il y a un vouloir dire dans cer tains textes que l on ne peut pas analyser avec le mod le linguistique du t l graphe metteur code r cepteur qui n est pas suffisant La vision humaniste est mon sens la humanitas d un auteur qui fait une uvre Et dans l uvre un vouloir dire in dit se
110. n l image Nous avons des dossiers pour les professeurs Nous ne pouvons pas les fournir en ligne sur Internet car les professeurs n ont pas facilement acc s l informatique pour leurs classes Les enfants de cin ma Rencontre nationale cole et cin ma Octobre 2007 61 62 Nous avons comme souci d encourager la culture g n rale la culture cin matographique et la comp tence en mati re des m dias l ordre de ces 3 l ments est pour nous important Mais aujourd hui il est difficile de d fendre l id e de savoir lire des films l poque o les enfants ne savent plus lire des livres Nous sentons que le cin ma n est pas parmi les premi res pr occupations des enseignants L id e est donc d abord de donner envie d aller au cin ma de s ouvrir d autres cin matographies que les blockbuster Nous offrons des films de haute qualit pour toutes les tranches d ge qui peuvent avoir une port e p dagogique L objectif partag est d tre des passeurs au sens o le dit Bergala comme celui qui fait passer d une rive l autre Mais il est important aussi de former au go t Et quoique convaincus de l approche que Bergala propose il nous faut donc l adapter nos besoins et nos possibilit s Concernant le catalogue de films que nous proposons j ai regard le v tre et j y ai vu des films qu on n oserait jamais montrer Boudu sauv des eaux les Buster Keaton
111. n concept mono culturel centralis Les enfants de cin ma Rencontre nationale cole et cin ma Octobre 2007 57 58 Education au cin ma en Europe des projets singuliers d couvrir en Allemagne CINE FETE Bettina Henzler coordinatrice www kultur frankreich de cinefete Bettina Henzler universitaire a Br m chercheuse sur l ducation l image en France CINE FETE est un festival itin rant qui a 8 ans initi en 2000 et qui est organis par l Ambassade de France et association AG KINO On montre 6 a 8 films par ann e scolaire Ils sont montr s en langue originale en fran ais avec des sous titres allemands Ils s adressent toutes les tranches d ge d enfants dans le cadre de leur cours de fran ais Les enfants sortent pour les voir en salle de cin ma Ces films sont accompagn s d un travail p dagogique formation des enseignants dossier p dagogique pour les enseignants CINE FETE commence en septembre cette ann e avec Kirikou et se d roule durant toute l ann e scolaire L objectif est d apprendre le fran ais de se servir du cin ma pour apprendre la langue et la culture francophone Il s agit aussi de sensibiliser les enfants l h t rog n it du cin ma comprendre que le cin ma provient de diff rents pays En effet tous les films en Allemagne sont projet s en allemand donc on peut penser que tous les films sont allemands und die wilden Tiere
112. n fait partir du moment o il existe un march il faut que a soit l initiative priv e qui soit sur ce march je me dis effectivement qu il y a un probl me Mais quand j entends aussi des gens dans des minist res que j ai pu rencontrer r cemment au niveau de l Europe qui me disent de toute fa on on va vers la suppression des subventions aux associations et la g n ralisation du syst me d ap pel d offres Et l on voit cela arriver dans certains endroits On appelle encore cela appel projet parce qu on aime bien les euph mismes mais en r alit c est bien qu il a t jug qu il y avait un march et donc mati re appels d offres La direction prise est claire et nous place in vitablement dans une position d fensive qui mon avis nous prend beau coup d nergie de temps Nous voil fragilis s et passant finalement beaucoup de temps nous d fendre au lieu d tre cr atifs et r actifs Les autres ont ensuite beau jeu de nous reprocher vous passez votre temps nous critiquer mais nous on fait la marge du commerce du cin ma E A Alors face cette violence encore jamais vue je me pose la question Est ce qu un projet comme Ecole et cin ma ne doit pas tre en marge du fonctionnement de ce qu on appelle le commerce du cin ma Car vouloir trop lier le dispositif aux seuls lois de fonctionnement de l industrie du cin ma fait qu aujourd h
113. nd tout autour de Berlin couronne de Berlin hors Berlin Ce dispositif existe dans ce seul Land notre assise est r gionale En 1956 a t cr la premiere Ecole de cin ma dans ce Land o un film est sorti A c t de Berlin Il a t interdit puis est sorti plus tard Cette ann e pour VISION KINO et pour nous nous avons la possibilit d ouvrir notre cycle sur un film de ce m me r alisateur Brandebourg est un Land assez pauvre Entre 1999 et 2006 tout va en diminuant sur les 20 000 professeurs seuls la moiti sont a temps plein Donc beaucoup d entre eux vivent dans la pr carit il devient difficile de rentrer en contact avec eux Brandebourg il existe seulement 49 villes comportant une salle de cin ma dont certaines sont ouvertes pour notre seule activit soit 151 crans contre 280 Berlin et beaucoup de multiplexes Nous travaillons avec 40 cin mas 1 3 sont des salles mono crans un peu v tustes qui servent de salle des f tes g n ralement Il y a 2 5 millions d habitants contre 3 millions Berlin Pour le 1er semestre 2007 il y eut 1 200 000 entr es dans le Brandebourg contre 4 500 000 Berlin ce qui rend notre activit difficile Les habitants vont peu dans les salles art amp essai ils ne connaissent pas les films allemands de l cole de Berlin dont vient de vous parler Matthias Steinle Que signifie FILM ERNST C est un jeu sur Ersnt qui a comme double sens
114. ne inscription de l ducation artistique dans le socle com mun au titre de la culture humaniste Je crois qu on est tous ensemble en veille sur cette question et galement sensibles la question de la formation la mani re dont elle se transforme du c t de l Education nationale tr s attentifs ce que les intentions se traduisent sur le terrain par des actes Les enfants de cin ma Rencontre nationale cole et cin ma Octobre 2007 35 36 Intervention dans la salle Je crois quand m me que le danger qui guette le cin ma dans l Education nationale sont les luttes de pouvoir qui traversent le Minist re entre l Inspection g n rale d arts plastiques et d ducation musicale et le reste Il faut quand m me savoir qu il y a un rapport qui vient d tre rendu par Vincent Maestracci Inspecteur g n ral charg de l ducation artistique Il y insiste sur le d veloppement dans le socle commun des arts plastiques et de l ducation musicale mais met en garde contre tous les dispositifs appel s dispositifs annexes ou compl mentaires Intervention dans la salle Le rapport de l Inspection g n rale parle pourtant du dispositif cole et cin ma alors je ne doit pas l avoir lu de la m me fa on que vous E A On a m me t contents de voir qu on y parlait d Ecole et cin ma comme d un dispositif exemplaire de partenariat entre la Culture et l ducation ce qui tait
115. nge de leur silence ce b ton en forme de Y les conduira une clairiere au carrefour de trois chemins L ils construiront leur maison qui sera la premiere du futur village En souvenir de cette anecdote impr gn e de merveilleux le signe Y est devenu aux dires des enfants embl me du village Ce film fut sonoris en direct L enseignant professeur des coles et Ma tre formateur a compos les s quences musicales interpr t es par ses l ves devant notre assembl e Les enfants de cin ma Rencontre nationale cole et cin ma Octobre 2007 13 Premiere partie Pour une vision humaniste de l cole Conf rence de Heinz Wismann Heinz Wismann philosophe et philologue Vous m avez demand de parler de ce qu on pourrait appeler une vision humaniste de l cole et je me suis dit que le terme d humaniste est tellement galvaud qu il faut peut tre commencer par se souvenir d o il vient comment il a t con u L histoire du terme Humaniste est particuli rement int ressante Au moment de la Renaissance italienne lorsque de Byzance affluent les manuscrits des auteurs de l antiquit grecs pour l essentiel va se poser en Occident un probl me d interpr tation majeur jusqu ici on ne disposait avec le magist re de l glise que d une cl dogmatique pour lire les Ecritures Or ces manuscrits qui venaient de Byzance c tait la pouss e des Turcs videmment qui
116. nt Quand un gros blockbuster comme Miami Vice de Michael Mann sort en salle je pense que a serait extr mement int ressant qu il y ait un travail qui soit fait par des gens de 14 15 16 ans sur ce film esp ce d objet d art moderne cin tique insens dans le paysage hollywoodien sans trop vous faire mon critique cin en Direct Live Il existe des cas de cin astes qui sont immens ment publics immens ment vendeurs qui sortent sur les 450 parfois 800 copies en France et sur lesquels il n y a finalement pas de travail de fait Sinon ventuellement celui des directeurs de salles quand ils le d cident et selon des modalit s qui leur appartiennent ou dans le meilleur des cas parfois par des journalistes Mais en tout cas rien qui existerait statutairement pour que quelque chose accompagne ces films Plus d mission de t l sur le cin ma etc Tout concourt ce que ce travail ne soit finalement pas fait E A Sur les films je pense quand m me qu il y a un cin ma qui est plus de l ordre d un cin ma de distraction commercialement attractif Qu ensuite dans ce cin ma il y ait des films qui soient int ressants v ritablement des uvres on le sait tous Et pour pr ciser par exemple dans un projet comme Lyc ens au cin ma qui s adresse au public des ados il y a ce souci de prendre aussi en charge ce type d uvres justement pour essayer de travailler sur le cin ma qu on pourrait appeler dominant d
117. nt l individualit cr ative de l expression puisqu il va de soi que l on a envie d abandonner l usage de service de la langue il est devenu urgent de r former l ducation afin que les jeunes g n rations soient d sormais initi s ce ph nom ne trange qu est l apparition d une nouveaut l gitim e par sa coh rence par son individualit et par son rapport explicite un auteur qui est comme le mod le que doit imiter le jeune qu il s agit d duquer Et dans cette th orie de l ducation d individualit s venir il s agissait de faire aussi bien que l auteur de l uvre dont on apprenait ma triser le fonctionnement Dans cette perspective l auteur et son uvre devinrent l essentiel des programmes scolaires et se dessina le nouveau concept de culture Les enfants de cin ma Rencontre nationale cole et cin ma Octobre 2007 17 18 Auparavant la culture tait uniquement consid r e comme tradition et comme autorit il s agissait de r p ter ce que la tradition nous apportait et donc tre bien duqu consistait ma triser ce qui avait toujours d j t fait et dit L exemple tres interessant sur lequel je suis tomb c est une Edition de Polybe Polybe c est cet historien grec des guerres que Pomp e m ne contre les Grecs pour annexer la Gr ce Cet historien grec a t tudi la fin du Moyen ge on peut rep rer ga gr ce a l encre qui est ut
118. nter des histoires diff remment et redonner une valeur aux images l poque de l omnipr sence inflationnaire de l audiovisuel Ils se battent d avantage pour exister c t du mainstream avoir une niche vivable dans le bassin aux requins de l audiovisuel Il n est pas question de changer le cin ma ou de r volutionner la soci t Ainsi le terme avant garde qu on lit souvent dans le contexte du jeune cin ma allemand n est pas tellement appropri si on le comprend dans le sens de l avant garde historique Celle ci a men un double combat pour imposer ses id es combat interne sur le plan artistique pour conqu rir une place h g monique et combat externe des arts li un projet de transformation de la soci t 6 Le jeune cin ma allemand d aujourd hui est plut t un cin ma de constat que de contestation plut t un cin ma de d senchantement que d engagement m me si le constat est sans complaisance et souvent d sastreux quant la soci t et ses valeurs Il n y a pas de film pamphl taire ou d agitation la notion d utopie est la grande absente de ce cin ma DANIEL BR HL _ JULIA JENTSCH _ STIPE ERCEG _ BURGHART KLAUSSNER En cherchant je n ai trouv qu un seul film qui maintient l id e NES d une utopie tout en r fl chissant sur ses limites il s agit de The Edukators o Die fetten Jahre sind vorbei en allemand ce qui a t traduit en frangais nos ann es de vache
119. on veut Evidemment cela se vend moins bien que Gegen die Wand Head on 2004 ce qui n est pas un argument contre le film de Fatih Akin mais pour un cin ma qui cultive un autre regard sur la vie quotidienne Der sch ne Tag de Thomas Arslan 2001 Aujourd hui on compte une deuxi me g n ration de r alisateurs de l cole de Berlin qui souvent ne sont pas berlinois en font partie Henner Winckler qui a fait l cole des Beaux Arts Hambourg dont on a pu voir Lucy 2006 en France Christoph Hochh usler de l cole de cin ma de Munich fondateur de la revue Revolver Valeska Grisebach qui a fait ses tudes Vienne et Ulrich K hler galement de l cole des Beaux Arts de Hambourg dont le dernier film Montag 2007 a connu un certain cho en France L un des producteurs de Schramm Film relativise le terme d cole Berlinoise en disant qu il vaut mieux parler d un immeuble commun dans lequel chacun des auteurs a son appartement D ailleurs lors d un colloque r cent sur l cole de Berlin tous les protagonistes ont ni le fait d appartenir une cole Cette classification brouille aussi le regard pour des lectrons libres comme Matthias Luthardt auteur de Pingpong auquel Le Monde consacre presque une page Matthias Luthardt ne conna t aucun des auteurs de l cole berlinoise et remarque que bien qu ils partagent la volont de ne pas trop sentimentaliser
120. ontinuer exis ter pour les publics et pas seulement dans le temps scolaire puisque vous pouvez voir les films aussi en s ances publiques parents amis grands parents galement On n est pas dans un march part on est dans le march du cin ma mais pour un travail sp cifique un travail d action culturelle d action artistique travail qui se fait avec d autres avec les mus es avec les sc nes nationales avec les autres dispositifs avec ce qui se fait aussi dans les salles hors dis positif les salles de cin ma ayant aussi un travail en direction des jeunes publics hors dispositifs Elles s emparent des dispositifs comme outil permettant effectivement d aller plus loin Tout ce travail est une cha ne cole et cin ma en fait partie et en est presque le tout d but parce que nous sommes les seuls qui v ritablement travaillons sur la petite enfance Intervention dans la salle Je note qu on parle d ducation l image alors qu en fait on travaille sur le cin ma Alors pourquoi ne pas dire ducation au cin ma D autant qu en Europe ce n est ni ducation l image ni ducation au cin ma c est ducation aux m dias Il y a donc derri re tout a une id ologie subjacente qui n est pas innocente La partager ou pas rel ve du d bat poli tique sur lequel il nous faut aussi nous questionner en nous demandant si l uvre cin matographique est quelque chose d important
121. ose en lequel nous nous reconnaissons a pu tre mis en uvre honn tement je ne vois pas pourquoi on ne dirait pas qu cette garantie c est possible Se pose alors la question redoutable de l valuation du travail effectivement accompli Car tout le monde peut avoir des projets des gens intelligemment form s peuvent tout fait vous faire des projets convaincants en annon ant comment ils accueilleront le jeune public etc Pour autant comment obtient on qu ils s y tiennent Et forts de l valuation que vous faites r guli rement d cole et cin ma pour votre propre travail vous tes je trouve en droit de l exiger des gens qui veulent rejoindre votre groupement Pourquoi pas une ann e de stagiarisation Voir pendant un an comment a se passe avoir tabli des crit res connus du candidat qui permettent de dire si le travail a ou non t correctement fait en se donnant comme r gle bien videmment que les salles d j participantes s appliquent galement les suivre scrupuleusement La question devient essayons de trouver des crit res qui soient applicables acceptables chose difficile convenons en gr ce auxquels effectivement lorsque des salles viendraient nous demander de participer cole et cin ma nous puissions v rifier avec les tutelles que cette candidature correspond avec ce que nous pensons tre la mission d cole et cin ma l chelle d une salle E A J ajout
122. ou non Je pense pour ma part qu avec un film dans une salle il ne se passe pas la m me chose qu la t l vision sur DVD etc Mais au del de a cela reste un film Or les jeunes sont aujourd hui confront s d autres images extr mement diff rentes chantier pour l instant r serv au seul champ de l industrie la Villette r cemment grande manifestation organis e par le Minist re de la Culture sur les cultures num riques o des sociologues sont intervenus sur les pratiques des jeunes par rapport l Internet Et leur analyse relevant plus d un constat que d une approche politique comme nous pourrions l avoir est un peu terrifiante Ils s enthousiasment des comp tences qui vont tre d velopp es par rapport la pratique de ces nouvelles technologies mais jamais sur la question de l imaginaire sur la question du regard qui se forme travers a Alors plut t qu ducation l image ne devrait on pas plut t commencer parler d ducation au regard Ce qui nous permettrait aussi d investir d autres champs et d autres lieux que le cin ma tout en se donnant comme l gitimit particuli re par rapport l industrie de questionner le regard et la formation du regard chez les jeunes notre v ritable approche n e avec le cin ma J P D Marie Jos e Mondzain l a souvent rappel le cin ma est n avec la locomotive vapeur il n est pas n en pr histoire
123. our tout un d partement Or elles se retrouvent parfois tre dans la situation d licate de devoir dire non une salle par ailleurs en concurrence commerciale avec elle ces der ni res ne demandant rien moins qu un partage du nombre de classes inscrites au dispositif l analyse on s apergoit que la demande donnez moi gale moiti 500 places et j en laisse 500 voqu e par Eug ne n est pas simplement motiv e par l envie de mettre 500 places de plus dans la cagnotte Mais parce qu en pre nant 500 places je d truis l autre Et nous pensons que devrait tout de m me tre inscrit dans notre d marche dans notre projet d partementalement comme nationalement qu partir du moment o une salle est impliqu e depuis longtemps et qu elle fait un travail coh rent et reconnu comme tr s satisfaisant un de nos objectifs doit tre qu elle ne puisse pas tre d stabilis e conomi quement par ces jeux C est effectivement une position morale de dignit qui ne peut pas tre forc ment crite dans un cahier des charges mais qui pour autant doit relever d une d cision collective au niveau d partemental tre inscrite au projet cole et cin ma du d partement et recevoir un soutien clair des services d concentr s de l Etat Culture et ducation nationale Travail en atelier sur le Projet d partemental annuel d cole et cin ma Les enfants de cin ma Rencontre nationale cole e
124. ourrait tre bien de rencontrer Christine Albanel pour lui parler de ce dispositif et lui montrer qu on arrive associer un public une action sans faire pour autant de la d magogie Actualit politique de Action culturelle et de l ducation artistique Et le r le des collectivit s territoriales J M Quelle place dans votre esprit doivent occuper devraient avoir les collectivit s locales l dedans Est ce que vous pensez qu il serait n cessaire que les collectivit s s investissent sur des terrains qui sont ceux sur lesquels on est en train de parler par exemple le d ploiement de nouveaux dispositifs un peu plus inventifs que juste la salle de cin ma traditionnelle J P D Les collectivit s locales d abord y sont d ja tres impliqu es il y en a qui veulent s y impliquer encore plus et je crois que la pr sence des collectivit s locales dans notre aventure est la m me pr sence que la collectivit locale a P cole Il y a videmment une implication directe de l action publique et de l argent public dans ce domaine la et il faut l organiser et l aider se d velopper il me semble Intervention dans la salle Je suis un peu moins optimiste que vous par rapport aux collectivit s locales Je fais partie d une association de salles de cin ma et ce que ressentent les salles aid es et financ es partiellement par les municipalit s est que les municipalit s considerent de plus en plus leur
125. partis La cr ation la libert de la presse la culture sont intrinsequement li s aux droits fondamentaux et r apparaissent dans le d bat avec eux Or en ce moment la bataille politique europ enne porte sur cette Charte des Droits fondamentaux et son opposabilit puisque malheureusement le Trait qui garantissait cette derni re a t refus et sera modifi Nous essayons l encore de faire du rattrapage puisque l Europe est aussi cela accepter les checs et tenter de trouver les alternatives Mais des checs politiques r p t s sur le plan des valeurs qui nous r unissent et sur le sens de la construction europ enne seraient fortement pr judiciables Alors oui je lie la question culturelle et la question politique parce que vouloir l Europe est un choix a n est pas une r alit M me la mise en uvre du march unique a t un pis aller parce qu il fallait d abord passer par le rapprochement des conomies pour essayer de penser ensemble les sujets plus politiques Puisqu on n avait pas r ussi du fait du refus de la France engager une politique de D fense et de s curit commune il fallait r aliser l Europe de la prosp rit C est ce qui a t choisi au travers de la coordination des politiques conomiques et de la cr ation de la monnaie unique Mais le sort que l on r servera aux produits aux biens culturels la mani re dont on tranchera la question des sources ouvertes
126. plicitement pr sent comme une t che tait Dante en 1203 d j Dans un petit essai Dante dit il faut qu on se souvienne que le latin le latin langue v hiculaire de l poque fait autrefois une langue vivante dans laquelle des auteurs cr aient des uvres Et ajoute Que pouvons nous faire pour faire aussi bien qu eux Il n est pas possible de faire avec cette langue decharnee cette langue devenue tout fait instrumentale Il faut avoir recours une langue qui poss de plus de chair dans laquelle circule une esp ce de vie Et donc prenant le dialecte toscan il l a simplement grammaticalis l aide du latin ce qui a donn la Divine Com die Et tout au long de ces trois si cles de la Haute Renaissance ce geste se r p te on prend une langue vivante pas encore apte la cr ation culturelle mais langue de communication imm diate charg e d affects et aussi donc de quelque chose de tr s palpable on la grammaticalise l aide des langues anciennes en g n ral du latin et l on fabrique une langue moderne qui devient une langue de culture dans laquelle ses auteurs les nouveaux auteurs peuvent cr er des uvres Ainsi autre moment tout fait int ressant quand Luther prenant son dialecte le saxon comme Dante le toscan il grammaticalisa le saxon l aide du grec des vangiles en les traduisant Cela donna l allemand langue qui a volu depuis mais l allem
127. prouver d j par avance ce que je vais ensuite d couvrir dans les grands uvres d art suppose que j aie ma disposition quelque chose comme une s dimentation de ressources s mantiques Il faut qu on puisse s appuyer sur quelque chose qui n est pas simplement pr sent C est comme si on reculait pour mieux sauter conf rence H Wismann Pour une vision humaniste de l cole L cole tr s souvent fait d faut sur ce point parce qu on lui impose des t ches qui la d tournent de sa v ritable t che qui devrait tre celle ci Elle forme beaucoup trop sur beaucoup trop de choses A l cole les programmes sont d mentiels Mon fils coll gien a Technologie o il apprend la terminologie des perceuses Il a appris par c ur toutes les pi ces qui composent une perceuse j aurais pr f r qu il lise une page de Balzac rien que pour reconna tre que le fran ais a une dimension s mantique o il y a des richesses dont il pourrait s emparer pour me dire par exemple que j ai tort pour me dire moi je ne pense pas comme toi Mais il a besoin d outils pour a sinon il ne pourra jamais le dire Or cette impr gnation pr alable par les ressources s mantiques d pos es dans le langage doit tre une des strat gies de l cole qui doit pr parer l accueil des uvres et rendre possible cette exp rience primordiale qui fait clore les individus qui nourrit leurs ambitions qui leur prouve que cette a
128. r ce propos une anecdote personnelle il y a quelques ann es j tais invit par une association f minine belge qui s appelle Connaissance et Vie cr e en 1968 par les femmes des acteurs politiques de l poque qui trouvaient qu elles n taient pas mises au courant de ce qui se passait Donc elles ont mis en place une association maintenant tentaculaire et qui du Nord de la France jusqu a Neuilly a des groupes Ces femmes se r unissent excluant les hommes de leur r union Un jour invit Bruxelles leur grand rassemblement annuel au moins 600 femmes a Berlemont et j tais le seul homme j ai demand la Pr sidente la fille du Ministre Armel Madame Armel dites moi pourquoi il n y a pas d hommes ici Et elle a eu cette r ponse absolument tonnante Ce n est pas qu on ne les aime pas c est leurs organes qui nous indisposent Et l vous pouvez commencer fantasmer sur le sens de cette phrase mais elle pensait videmment la voix masculine qui couvre par trop souvent les voix f minines dans les d bats Mais le probl me est un probl me de civilisation c est dire la transformation d tres bruts en quelque chose de civilis susceptible de respecter la d cence la biens ance de pratiquer la retenue Or cette initiation la retenue n cessaire au fonctionnement de la soci t qui est un des objectifs de l duca tion est en contradiction avec l autre objectif qui depuis la Renaissance port
129. r et tendre vers cela Il est important de le rappeler quand CGR par simples circulaires ou lettres administratives types fait savoir je veux participer au dispositif point la ligne comme si le simple fait de le dire impliquait son entr e automatique D autant que les attaques que par ailleurs font les grands groupes par exemple par voie de justice sur le projet d une municipalit comme Montreuil avec Le M li s nous rappelle la violence conomique dans laquelle nous sommes Intervention dans la salle Une petite pr cision qui modifie un peu la donne pour ne pas r sumer le d bat un face face salles militantes multiplexes Avant que ces derniers n apparaissent nous sommes quelques uns avoir fait partie des exp riences pionni res d cole et cin ma sans jamais pour autant avoir t exploitants Associations d action culturelle sur le cin ma nous travaillons avec des exploitants en collaboration avec eux C est important de le souligner parce que notre v cu est sensiblement diff rent Il y a effectivement des salles militantes appelons les comme a qui travaillent dans un lieu Or nous nous travaillons avec des exploitants parfois moins militants Et quand dans notre aire g ographique des multiplexes se sont ouverts et que d anciennes salles commerciales ont ferm s est pos comme alternative soit d arr ter le dispositif soit de travailler avec eux En tant qu acteurs culturels mais
130. r Demay Enregistrements transcriptions des Actes Paola Martini Traductrices Fran ais allemand Caroline Elias et Kerstin Krolak Transcription d bats au Parlement europ en Perrine Boutin Sonorisation mat riel Agence culturelle d Alsace Vid o Les Beaux jours Impression Louyot ler semestre 2008 Tirage 350 exemplaires Un grand merci aux auteurs intervenants et invit s qui ont particip ce document et tous les participants cette Rencontre nationale d Ecole et cin ma de Strasbourg Un remerciement tout particulier Flore Tournois Patrick Straub Paola Jean Louis Henri Marie et Virginie Georges Heck Serge Kornmann Margherita Trefoloni Matthias Bettina Caroline et Kerstin pour leur collaboration efficace et r active Merci enfin a Delphine et a Lydie
131. r des raisons tr s concr tes et mat rielles li es aux r alit s de terrain on s est donc appuy aussi bien localement que parfois pour la coordination cin ma l chelle d partementale sur des associations d ducations populaire qui n avaient pas de salles E A Un travail sur le jeune public a t fait pendant 10 20 ans quelques fois plus longtemps dans certaines salles et aujourd hui on pourrait subitement leur dire c est bien vous avez fait le boulot maintenant on va partager les recettes on va partager les classes entre toutes les salles de cin ma Peu importe le boulot r alis il faut l galit de tous entre toutes les salles c est les lois du commerce c est les lois de la concurrence or je caricature peine Situation tr s compliqu e tr s contradictoire avec des textes de loi tr s pr cis qui forcent le cin ma rester dans le domaine du commerce alors qu avant tout le dispositif est un projet culturel et ducatif Intervention dans la salle Par rapport la question des salles des multiplexes et au rapport public priv je reprends simplement les propos entendus au Congr s annuel des exploitants Quand j entends Jean Labb dire les salles art et essai c est tout le monde V ronique Cayla qu il faut se positionner sur la difference entre public et priv fond e sur la programmation de films diff rents et que j entends Guy Verrecchia nous dire qu e
132. r nous par ler pour d velopper un langage partag Cette aventure qui est au c ur des uvres cin matographiques ne se reconna t pas par rapport au nombre de copies sor ties ou pas Il peut tout autant y avoir des navets deux copies et des chefs d uvres mille copies comme quoi ce n est pas sur ce terrain que les choses se jouent mais bien sur notre capacit d en tre les experts et de pouvoir dire on est bien ici devant un geste artistique devant une uvre qui nous permet de construire notre propre regard L aventure d un cin aste vient de film en film Suivre le processus de travail qui fait passer un cin aste comme Denis Gheerbrant d une uvre de fiction une uvre documentaire un voyage au Rwanda pour revenir apr s travailler dans un quartier de Marseille n a pas comme finalit de fabriquer des produits qui rempliraient plus efficacement nos salles en spectateurs Et c est pour a qu il nous faudra tr s bient t et collectivement revenir sur l aventure de l action culturelle et du travail qui sous tend l action culturelle Car c est la question de la place de l art dans notre vie quotidienne tous les jours celui du cin ma mais celui aussi de la danse du th tre de la litt rature des po mes Plus on sera ensemble et mieux ce sera Plus il y aura des interventions dans toutes les directions plus l ventualit qu un artiste ramasse un t l phone portable et cr e quelq
133. raisse il n y a d ailleurs aucune place pour qu une nouveaut se manifeste il n y a aucune cr ation possible Cela constitue l un des d ficits majeurs de la communication en Europe parce que si vous prenez un Estonien qui veut dire ce qu il a sur le c ur on lui permet lorqu il prend la parole en estonien mais il sait que cela sera traduit dans l anglais de synth se et ensuite en traduction relais retraduit dans les autres langues officielles l allemand l italien l espagnol etc Or la traduction relais fonctionne comme un philtre mental notre estonien va donc aligner son discours sur les ressources r duites de cette langue de service de cette langue de pure infor mation et ne dira finalement pas ce qu il aura envie de dire Et apr s avoir parl il sera frustr et cette frustra tion va exploser dans telle ou telle situation de conflit On est en train de r fl chir Bruxelles sur ce ph nom ne qui est un ph nom ne qui prend de l ampleur La mauvaise humeur des Polonais un certain moment tait largement due au fait qu ils avaient l impression qu on ne les entendait pas Or la Pologne tait un pays tellement partag e et d pec e n a toujours surv cu que gr ce l Eglise et gr ce au peuple polonais Pour eux la langue est une chose ins parable de leur identit ils ne peuvent pas s accommoder de cette langue de pure information conf rence H Wismann Pour une vision humanist
134. rations r guli res d velopper avec d autres acteurs culturels europ ens sur l ducation au cin ma Les enfants de cin ma Rencontre nationale cole et cin ma Octobre 2007 63 Education au cin ma en Europe en guise de conclusion quelques questions a Florian Torres enseignant de cin ma Suite a la matin e de rencontre au Parlement Europ en Les enfants de cin ma ont interview Florian Torres qui a effectu une mission au CNC sur l ducation au cin ma en Europe Il est actuellement professeur de cin ma dans la Dr me aux lyc es St C cile et Camille Vernet Les enfants de cin ma Edc Pouvez vous nous pr senter votre tude et ce qui a motiv sa r alisation Florian Torres F T Le service de la diffusion culturelle du CNC qui soutient entre autres les dispositifs d ducation au cin ma en temps scolaire cole et cin ma College au cin ma Lyc ens et apprentis au cin ma et hors temps scolaire avec le dispositif Passeurs d images anciennement Cin ville souhaite changer et engager une collaboration sur l ducation au cin ma avec d autres pays europ ens Dans cette perspective et sous l initiative de Pierre Forni il a paru n cessaire au service d entreprendre une s rie d tudes afin de mieux conna tre les actions d ducation au cin ma qui ont lieu hors de nos fronti res Une premi re tude conduite par un stagiaire chinois Fubin s int ressa aux p
135. re sa retraite Sa disparition va peut tre donner une coloration sp ciale mon propos Car l ducation artistique et culturelle doit beaucoup des personnalit s comme celle de Jean que sans la conviction de chacun tout niveau hi rarchique de l administration de l ducation nationale de la culture et des structures culturelles l ducation artistique et culturelle ne pourrait rester qu un argument de campagne lectorale Alors o en sommes nous en cette rentr e Quelles sont les raisons d esp rer et de continuer le travail Le premier des espoirs r side dans les d crets d attribution des deux minist res En effet que ce soit dans le d cret d attribution de missions de l ducation nationale ou celui de la culture l ducation artistique et culturelle y appara t en tr s bonne place De cette inscription d coulera un nouveau plan d action qui devrait tre annonc lors d une communication lors d un prochain conseil des ministres Ensuite un protocole sera sign entre les diff rents minist res impliqu s la Culture l ducation nationale l Agriculture l Enseignement sup rieur et la Jeunesse et les sports Quelles sont les principes de ce nouveau plan Sont d abord r affirm s des fondamentaux comme la place des artistes et le partenariat qui heureusement font encore le socle de cette politique La principale nouveaut de ce plan r side dans la volont des deux ministres pour que l histoire des arts impr gne tous
136. regarde la production du jeune cin ma allemand on remarque qu il y a souvent des adolescents ou de jeunes adultes au centre de l histoire Et il y a certainement des parall les avec les films du jeune cin ma fran ais des ann es 90 o cet aspect a aussi jou un r le important En France aujourd hui c est plut t vers les enfants que le cin ma s est orient et plus a chante mieux c est apparemment Je ne connais pas les raisons cela peut tre est ce parce que de tels sujets favorisent les subventions ou est ce devenu si compliqu de faire des images documentaires sur les enfants que c est ainsi que la fiction comblerait cette lacune audiovisuelle En Allemagne le sujet dominant d ados et de jeunes adultes ne s explique pas seulement par l effet du premier film dans lequel on veut mettre ses propres exp riences C est aussi le reflet de rapports qui ont chang entre les g n rations 2 Le jeune cin ma allemand des ann es 60 70 a t r alis par une g n ration que l on a appell la g n ration sans p res Une g n ration dont beaucoup avaient perdu leur p re pendant la guerre tels Werner Herzog et Volker Schl ndorff ou pour laquelle le p re n a pas jou de r le tel Fassbinder Leurs films furent aussi un acte de r volte contre les parents contre une g n ration accus e d avoir t responsable du nazisme et de la destruction des juifs Leurs films ont souvent t faits po
137. ressivement tir e d une perception globale imm diate po tique Vous avez le choix entre ces deux visions mon avis c est tout fait fondamental lorsqu on r fl chit dans la perspective humaniste sur ce qui m rite d tre privil gi Je pense qu il n y a pas de doute les humanistes privil giaient l auteur d une uvre qui poten tialisait le moyen d expression quel qu il soit pour cet exemple le langage et dans cette potentialisation on avait soudain faire un univers individuel La th se de Vico contre Descartes est que l humanit saisit d abord dans un geste fulgurant de synth se une totalit de perceptions pour ensuite par un travail d abstraction en tirer ce qui devient l univers rationnellement d sign de Descartes et des hommes des Lumi res se r clamant de lui Boileau qui tait un cart sien dit dans son Art po tique que le beau n est jamais que l habit du vrai Voil l id e cart sienne Le vrai est la d signation univoque parfaitement claire du r el et donc le beau c est un habillage comme Neptune serait une personnification po tique de la mer Ce qui est premier c est la mer c est le r el c est le rapport univoque aux choses Or il y a une anecdote que j adore dans les salons en ces temps o l on n avait pas la t l vision le soir on se lisait des po mes et m me des po mes c t s de l poque Et dans le salon d une comtesse Paris fut lu un
138. rojets d ducation au cin ma dans le monde Cependant vous imaginez la difficult d une telle entreprise Prendre la fois en compte la situation g o politique des pays tudi s conna tre chaque syst me ducatif pour pouvoir distinguer ce qui appartient au temps scolaire et au hors temps scolaire tre capable d analyser quelques points de ressemblances et de dissemblances dans les approches d ducation au cin ma par rapport nos dispositifs Le risque d une tude ayant pour objet un si vaste sujet l ducation au cin ma dans le monde est irr m diablement l effet catalogue c est dire le fait de voir se succ der page par page des noms de projets qui dans leurs intitul s paraissent se ressembler Edc Mais comment pallier ces difficult s pour aller plus loin ET Pour d passer ces probl mes le service de la diffusion culturelle a entrepris une deuxi me tude en se concen trant sur les projets d ducation au cin ma en Europe et plus particuli rement en Allemagne au Royaume Uni et en Su de Cette tude que j ai tent de mener s int resse videmment aux autres pays europ ens mais il semblait dans un premier temps plus judicieux de concentrer son attention sur quelques pays Tout en restant ouvert il nous fallait donc d limiter un peu notre regard pour en am liorer l acuit Derni re difficult m thodologique celle des sources c est dire le choix des interloc
139. rs Media programme de la Commission europ enne a lanc un groupe d expert pour r fl chir aux bonnes pratiques qu on pourrait mettre en avant pour amener les jeunes et moins jeunes une ducation aux m dias au sens large Media Literacy Nous n tions pas invit au d part car le CLEMI Centre de Liaison d Education aux M dias et l Information y repr sentait la France notre demande le CNC Pierre Forni et moi m me faisons d sormais partie de ce comit d expert Nous avons remarqu que de nombreux pays d veloppent divers projets tous m dias confondus Mais au final le cin ma n apparaissait plus dans le rapport Nous avons donc crit une lettre d intention pour mettre en avant l ducation au cin ma sign e conjointement par la France l Allemagne la Finlande et la Grande Bretagne Eug ne Andr ansky Les enfants de cin ma Merci H l ne et merci nos amis allemands de vos interventions Au travers de ce qui a t voqu le fait que l Allemagne envisage d sormais de plus en plus le cin ma comme un Art au sein de ses approches p dagogiques permettra fort probablement l avenir un rapprochement qui devrait tre tr s fructueux avec les initiatives d Education au cin ma que nous d veloppons en France La volont du CNC et de ses homologues europ ens de s impliquer sur ce dossier est une perspective tr s stimulante pour aller plus loin dans cette id e de coop
140. s coles contribuent la cr ation de r seaux de personnes avec une m me sensibilit Et les orientations esth tiques et id ologiques dominant l enseignement vont aussi marquer l approche des l ves pendant qu Berlin Th orie et Politique ont toujours jou un r le ins parable de la pratique Munich a pris comme mod le Hollywood favorisant la qualit technique Cette orientation de l cole de Munich est s v rement remise en question par quatre tudiants pour lesquels la r f rence absolue de cette cole chose qu ils contestent serait le cin ma de Spielberg 7 En 1998 ils cr ent la revue Revolver Revolver devient l organe d un nouveau courant qui se positionne du c t du cin ma d auteur et qui est la recherche de nou velles formes Il y a certes d autres revues de cin ma en Allemagne mais il n y en avait aucune qui avait la fois une fonction de forum en donnant aux cin astes la possibilit de s exprimer et qui prenait activement parti pour d fendre leur conception du cin ma comme les Cahiers du cin ma et leur d fense du jeune cin ma fran ais dans les ann es 90 Revolver est une revue biannuelle qui se d finit ainsi Revolver est une revue de cin ma pour le cin ma Elle tient dans n importe quel sac et peut tre lue partout Elle rassemble les pens es les points de vue et les r ves des spectateurs ainsi que de ceux qui font des films Elle entend parler directement
141. s Plus les enfants sont pr par s mieux c est pour le suivi de ces ateliers L objectif est d avoir des contacts personnels avec des professeurs pour faire un travail durable Nous croyons que l veil des enfants est important pour d velopper des le plus jeune ge son spectre de perception voire de films muets en noir et blanc en version originale exp rimentaux En somme nous pouvons dire que les objectifs de cette initiative sont de 3 ordres rencontre avec des aspects histo riques et contemporains rencontre avec les deux institutions Mus e du cin ma et la salle de cin ma et un projet a but non lucratif qui s inscrive dans une durabilit La valeur artistique est sous estim e en Allemagne les professeur ne croient plus que c est important Il nous faut donc r agir vite Or n ayant pas encore trouv toutes les subventions n cessaires nous n avons encore r alis qu une petite partie de notre programme pas de contrats sp cifiques avec les distributeurs travail surtout b n vole mais qui devrait assez vite porter ses fruits et s inscrire durablement dans le paysage d une n cessaire ducation au cin ma en Allemagne Des projets singuliers d couvrir en Allemagne Education au cin ma en Europe des projets singuliers d couvrir en Allemagne FILM ERNST Brandebourg J rgen Bretschneider J rgen Bretschneider journaliste diteur FILM ERNST a lieu Brandebourg le La
142. s citoyens non pas comme des spectateurs qui vont au cin ma pour s enrichir mais plut t comme des spectateurs d abord lecteurs Et elles demandent de plus en plus aux salles de cin ma de pr senter du cin ma grand public pour qu il y ait de plus en plus des citoyens et des votants contents de pouvoir aller des tarifs plus int ressants voir des grandes machines Que faire maintenant face des hommes politiques qui considerent la culture comme un moyen de faire plaisir au plus grand nombre et du coup avec un nivellement plut t vers le bas J P D La question du rapport entre l action culturelle publique du cin ma et les collectivit s en particulier les col lectivit s locales c est que dans nos relations avec les lus qui mettent de l argent dans une salle de cin ma on ne leur a pas suffisamment pos la question de la finalit attendue de cet acte Met on de l argent dans un cin ma simplement pour faire une enseigne qui soit ouverte le week end et le soir M me si c est bien m me si c est important que a fasse des emplois quel encrage locale est alors recherch Il arrive de voir une salle de cin ma associative qui v g te qui a du mal joindre les deux bouts voire m me la salle refaite qui ne tourne toujours pas Et voil que sur la m me commune pour le m me public avec les m mes imp ts locaux va se construire une m diath que 15 salari s permanents dans un immense b timent refait
143. s eu tait aussi une mani re de poser le probl me Contribution concr te ce d bat qu il vous soit utile dans la poursuite de nos changes Enfin je rappelle qu Helene Raymondaud et Anne Cochard du CNC sont pr sentes dans cette salle ce qui rend d autant plus importantes les paroles que nous changerons aujourd hui Les enfants de cin ma Rencontre nationale cole et cin ma Octobre 2007 27 D bat pl ni re cole et cin ma a t il chang depuis sa cr ation J M Question innocente pour commencer Ce projet aujourd hui dans les conditions objectives dans lesquelles il se met en place budg taires conomiques politiques a t il toujours eu les m mes objectifs que celui qui avait t l origine d Ecole et cin ma Parler aujourd hui d action culturelle d ducation l image termes les plus universellement accept s peuvent ils signifier la m me chose qu il y a 12 13 ans Qu est ce qui aurait chang Et aujourd hui face cela qui tes vous pour qui travaillez vous dans quel objectif et avec quelle r sistance en d autres termes en quoi les lignes de front auraient elles boug J P D Une constante on est sur les m mes objectifs Je n ai vraiment pas l impression qu entre ce qu on a v cu au d but de la cr ation de ce projet nous sommes encore un certain nombre dans cette salle avoir v cu ce moment et aujourd hui nos objectif
144. s fondamentaux aient chang Pourquoi nous tre lanc s dans cette aventure quels en sont les par tenaires quelle place est donn e aux salles et quelles salles par rapport quel environnement scolaire concern L id e que ce travail l exp rience qui tait propos e aux jeunes enfants dans le temps scolaire est rest e la m me Le catalogue national n a fait que se renforcer en cherchant de nouveaux films dans la m me perspective D une certaine fa on l volution s est faite avec cette id e d un renforcement des objectifs qui nous avaient convaincu de nous mettre en route Le contexte dans lequel on travaille a quant lui chang sur un point pr cis le dispositif a explos il s est d ploy de fa on massive quant aux effectifs touch s La quasi totalit des d partements avec un nombre d enseignants mobilis s dans cette aventure et un nombre de salles participantes qui n ont plus rien voir avec ce qu on a v cu au d part quand cole et cin ma rassemblait une trentaine de salles plus de 900 actuellement Donc effectivement effet de transformation effet de masse qui nous interpelle beaucoup Des volutions aussi du c t de l cole et de la place qui y est faite l ducation artistique Tout au long de ces ann es on a v cu les mouvements de l orientation de l enseignement l cole avec des allers retours des changements de finalit s Du plan cinq ans au socle
145. s grasses sont compt es Af 0 Le film fut pr sent 4 Cannes en 2004 apr s 11 ans d absence de films Lk A allemands au festival Vu d aujourd hui The Edukators est bien singulier dans la production du y jeune cin ma allemand c est l un des rares films explicitement politique et VVRE qui d fend une utopie m me si c est plut t dans le sens de l homme absur de a la Camus que dans la croyance de vraiment pouvoir changer les choses Le film de Hans Weingartner discute l id ologie sous forme de conflit de g n ration dans lequel les jeunes d aujourd hui accusent la g n ration de 68 une fois arriv e au pouvoir d avoir trahi aussi bien leurs id aux que l avenir de leurs enfants UN FILM DE HANS WEINGARTNER Je vais y revenir plus tard quand il sera question de la place du cin aste dans la soci t gt The Edukators de Hans Weingartner conf rence M Steinle Le cin ma allemand un v ritable laboratoire du regard Il y a un autre point commun entre le jeune cin ma allemand des ann es 70 et celui d aujourd hui qui est celui du r le non n gligeable des coles de cin ma En 1966 la premiere cole de cin ma et de t l vision est cr e Berlin la Deutsche Film und Fernsehakademie Berlin dffb Dans le contexte de 68 elle est d s ses d buts tres politis e et a une r putation de gauche Au d but en sortent surtout des documentaristes tel que Harun Faroc
146. s intact aux valeurs s res apr s les d sastres de la guerre Un ouvrage fran ais sur la p riode 1946 1966 porte le titre 20 ans dans un tunnel et mal gr quelques exceptions ce titre d crit bien la situations C est en criant le cin ma de papa est mort que s insurgent au d but des ann es 60 des jeunes r alisateurs au festival d Oberhausen et jettent les bases de ce qui deviendra le junge deutsche Film le jeune cin ma allemand C est l aspect pamphl taire et l impression d un front commun qui fait la diff rence entre les nouvelles vagues historiques et les nouvelles nouvelles vagues que a soit le jeune cin ma fran ais des ann es 90 ou celui d outre Rhin d aujourd hui Ces derniers ne connaissent pas d acte fondateur pas de manifeste qui d finit des buts ou qui va cr er un groupe Il n y a pas non plus d ennemi d clar qui sert de base pour faire front commun Ce qui tait une certaine tendance du cin ma fran ais pour Truffaut amp Compagnie ou le Cinema de papa pour Kluge Straub et les autres d Oberhausen n a pas d quivalent m me si la t l vision et le cin ma hollywoodien sont souvent cit s comme r f rence n gative par des jeunes cin astes D ailleurs sans la t l vision pratiquement aucun de leurs films n aurait vu le jour Le combat des jeunes cin astes est plut t pour un autre cin ma pour montrer d autres points de vue raco
147. sation En effet nous sommes confront s bien plus qu un probl me seulement conomique ou professionnel un probl me collectif de soci t La r ponse que l on y apportera sera d terminante sur la fa on dont les citoyens et en particulier les jeunes pourront acc der aux uvres construire leurs choix comprendre ce qu est l itin raire artistique d une proposition et comment des artistes fa onnent leur m tier Je n h site pas parler de m tiers puisque les m tiers artistiques se d valorisent dans l chelle sociale Entre autres parce que nous avons trouv une mauvaise solution une vraie question l intermittence de l emploi artistique qui concerne aussi bien le spectacle vivant que l audiovisuel L assimilation par les ASSEDIC une p riode non travaill e et non choisie par le ch meur pr carise ces emplois et oblige en permanence justifier le travail artistique Dans la p riode actuelle la pens e la r flexion apparaissent moins n cessaires et je crains que nous soyons dans une situation o la culture rel ve des choix individuels d pende de la capacit de se la payer de la mani re dont on pourra ventuellement se l approprier sur Internet Les enfants de cin ma Rencontre nationale cole et cin ma Octobre 2007 43 44 Bref aujourd hui la culture cesse en partie d tre partag e de constituer une histoire commune et plus dangereusement peut tre elle est d
148. seil d administration des Enfants de cin ma pour permettre de dire avec la complicit de personnes du CNC qui y ont contribu Anne Cochard ici pr sente par exemple ou bien la compr hension forte de certaines personnes Education nationale sur cole et cin ma nous avons les deux Minist res de concern s Continuons donc jouer de cette double casquette parce que c est du point de vue de ce partenariat que la question d une demande faite par des multiplexes d acc der cole et cin ma doit tre abord e Demande par essence possible donc il nous faut plut t tenir bon sur la qualit et dire nous ne d pendons pas que du Minist re de la Culture et du CNC mais d pendons galement du Minist re de l Education nationale qui a son mot dire La mission que nous nous sommes fix s a t accept e parce que nous sommes une association qui a d marr toute seule Cette mission a voir avec l ducation publique On peut d s lors r pondre Si vous voulez appliquer le cahier des charges d cole et cin ma si vous voulez montrer des films aux enfants si vous voulez faire qu une culture commune contribuer ce qu un patrimoine commun soit constitu et bien il faut prouver d une mani re ou d une autre qu effectivement c est bien le but de votre demande Et si des circuits arrivent motiver leur demande et si effectivement sur la dur e on note qu un vrai travail vers le jeune public quelque ch
149. sid rable de ces analogies m taphoriques o chaque fois se produit ce que j ai appel la potentialisation du sens c est dire il y a plus que la chose Prenez un film avec un cheval Si c est un bon film le cheval est plus que le cheval et puis dans votre t te se produisent des effets de reconnaissance qui ne sont absolument pas des effets de connaissance d un objet Ce sont des dimensions de sens qui sont inf r es par l analogie Je crois que c est cette dimension qu il faut tout prix favoriser dans l ducation parce que sinon on est in fine adapt s on devient des fonctionnaires au sens tymologique du terme car loin de moi l envie de d nigrer les fonctionnaires d tat j en suis un c est dire de simples personnes appel es fonctionner selon les lois d un environnement notamment le march qui ne nous laisse aucune chance de nous manciper et de communiquer entre nous en tant qu individus sujets La coupe de Dionysos source www histoire fr com Les enfants de cin ma Rencontre nationale cole et cin ma Octobre 2007 25 Deuxi me partie Actualit politique de 1 Action culturelle et de l Education artistique enjeux et limites pour un projet exigeant comme Ecole et cin ma D bat anim par J r me Mallien Jean Pierre Daniel et Eugene Andr anszky Pr sentation Eug ne Andr anszky E A Ce moment d change en pl ni re sur les effets induits par la sit
150. st encore plein d enthousiasme les v ritables probl mes commencent comme en France avec le deuxi me film Il faut en moyenne trois ans pour qu un film voie le jour un an pour son criture deux pour son financement 23 Rares sont les r alisateurs qui continuent Beaucoup de jeunes cin astes ont soit des parents riches soit un travail c t comme Angela Schanelec qui travaille aussi comme actrice de th tre et traductrice On pourrait dire que la vision souvent terne morose banale de 1 Allemagne correspond aux conditions de travails et la situation de vie des cin astes de la nouvelle g n ration Ce mode de production place les jeunes r alisateur dans une position de malgr tout ce qui trouve son reflet dans l esth tique de ces films qui se d signent par Un montage avec de longues s quences lentes oppos es au rythme t l visuel ou au cin ma d action am ricain Pas d activisme mais de la respiration Laisser le temps au temps saisir des atmosph res interroger le r el avec pr cision sans cependant se livrer ou s abandonner lui Oser des ruptures Ne pas chercher l extraordinaire le spectaculaire mais admettre le quotidien comme source d inspiration Ne pas faire jouer les acteurs souvent des amateurs mais les faire exister Laisser s couler la vie La r alisatrice Angela Schanelec simple la vie de province la vie de quartier dans son authenticit 24 Quand on
151. t conomiquement et mondialement un peu en marge n est pas mon sens un probl me pour nos salles ind pendantes puisque la situation des salles face aux multiplexes s est un petit peu stabilis e que le cin ma en termes d entr es ne va pas si mal que ga ces derni res ann es Au jour d aujourd hui tout le monde y a un peu trouv son compte ou alors a d ja disparu Par contre a doit actuellement tre beaucoup plus dur pour les multiplexes de trouver leur place puisque les multi plexes font partie de quelque chose de tr s mondialis Ainsi l on sait que par exemple des multiplexes comme les sept UGC Cin Cit ont du mal simplement a exister et donc a fortiori faire les b n fices escompt s Six je crois perdent de l argent mais tant par ailleurs a vendre les r sultats de ces tablissements entr es chiffre d affaire marges de pro gression ne sont pas rendus publics et donc visibles Finalement le fait que le cin ma soit de plus en plus en marge dans un contexte mondial concurrentiel jeux vid o march du t l phone portable va plut t l encontre des multiplexes qui ont vu peut tre trop gros un moment ou un autre et a ne doit pas tre tr s facile pour eux en ce moment D o leur volont d engager dans chaque multiplexe des responsables de COM qui vont vers de l ducation l image d marchent les coles sur des sorties scolaires et qui vont gratter des entr
152. t cin ma Octobre 2007 39 Troisieme partie L Europe quelle place pour l Education au cin ma matin e au Parlement europ en Visite du Parlement Europ en Les enfants de cin ma Rencontre nationale cole et cin ma Octobre 2007 41 Accueil en salle parlementaire Discours de Catherine Trautmann en ouverture de notre matin e au Parlement europ en Catherine Trautmann d put e europ enne ancienne Ministre francaise de la Culture Merci vous de m accueillir domicile en quelque sorte dans la salle de mon groupe Et bienvenue Strasbourg dans un lieu qui est un temple trop vide par moments de la d mocratie europ enne Dans ce triangle dont la pointe est la Cour europ enne des Droits de Homme face au Parlement Europ en et au Conseil de l Europe on se souvient que le projet europ en est fond sur un projet humain centr sur l individu sur le citoyen pour faire une uvre collective c est dire un syst me d mocratique qui soit une proposition de paix organis e discut e n goci e en permanence gr ce au progr s que l on peut offrir ceux qui appartiennent son espace de droit Ici c est l Europe du droit et c est la raison pour laquelle je me bats depuis quelques ann es et je continue de le faire pour garder Strasbourg une partie de l activit et notamment les votes du Parlement europ en La volont de garder cette activit d mocratique
153. t de l re d Helmut Kohl pendant laquelle la consommation et un regard nombriliste cachent de moins en moins la crise que la chute du mur et les probl mes li s la r unification ont acc l r e C est une crise intellectuelle et esth tique mais aussi conomique malgr des films qui veulent satisfaire le go t du grand public les spectateurs d sertent les salles et la part de march du cin ma national tombe en dessous de 10 En 2006 par contre la part de march des films allemands a atteint un record de 25 8 d surtout aux grosses productions tel que Le Parfum mais aussi des films plus ambitieux tel que La vie des autres qui a d pass 2 millions d entr es Il y a un parall le entre la crise du cin ma allemand des ann es 80 90 et celui du cin ma des ann es 50 Tous deux assurent une certaine qualit technique mais on n y trouve g n ralement ni esprit critique ni exp riences esth tiques Les productions sui vent des mod les de genre dans le sens limitatif du terme Le genre dominant des ann es 50 est celui du Heimatfilm ce qu on pourrait vaguement traduire par film de la terre natale Ces films se d roulent loin des grandes villes souvent la montagne dans des petits villages pittoresques Au centre de l intrigue il y a toujours une histoire d amour avec happy end C est Sissi en s rie B si on veut La fonction de ces films est de permettre aux Allemands de se r fugier dans un univer
154. tait et demeure un sujet de bataille qui n est videmment pas termin e et qui risque de se terminer un peu mal pour nous strasbourgeois Nous sommes dans une semaine particuli rement int ressante pour le Cin ma Mon coll gue G rard Onesta vice pr sident du Parlement avait propos de cr er un prix du cin ma le Prix Lux du Parlement europ en propos duquel plusieurs r unions se sont tenues Bruxelles en pr sence de plusieurs coll gues de la commission de la culture des r alisateurs et diff rents professionnels du cin ma Pourquoi cette initiative dans cette p riode Parce que nous sommes conscients et convaincus que la r volution num rique est un branlement consid rable pour la fabrication des images et un risque de nivellement et aussi d authentification des contenus Il est difficile aujourd hui de distinguer une vraie d une fausse mformation de distinguer une image propos e par son auteur d une image qui aurait pu tre chang e transform e S inscrire dans ce nouveau contexte technologique n est pas simple car il s agit aussi d un changement conomique celui de l conomie de la connaissance laquelle repose sur d autres formes de valeurs le savoir la recherche les uvres les contenus culturels Cette valorisation des uvres de la culture est en m me temps une fragilisation de leur reconnaissance et une v ritable banalisation Il y a donc un enjeu qui est mes yeux un enjeu de civili
155. tion acad mique du Bas Rhin du Directeur de la salle coordinatrice accueillant la Rencontre et du Pr sident des Enfants de cin ma Restitution jeudi 18 octobre d un atelier men par une classe Ecole et cinema du Bas Rhin Page 13 PREMIERE PARTIE POUR UNE VISION HUMANISTE DE L COLE Page 15 Conf rence de Heinz Wismann philosophe et philologue DEUXIEME PARTIE QUESTIONS D ACTUALITE EN DEBAT PLENIERE Page 27 Actualit politique de l Action culturelle et de l Education artistique Enjeux et limites pour un projet exigeant comme Ecole et cin ma Anim par Les enfants de cinema Jean Pierre Daniel et Eugene Andr anszky et Jerome Mallien journaliste TROISIEME PARTIE MATINEE AU PARLEMENT EUROP EN Page 41 Discours de Catherine Trautmann D put e europ enne et ancienne Ministre de la Culture Page 43 Cin ma d Allemagne Le jeune cin ma allemand v ritable laboratoire du regard Page 49 Conf rence de Matthias Steinle Universitaire sp cialiste du cin ma allemand L Education au cin ma en Europe L exemple de l Allemagne Des projets singuliers d couvrir Vision Kino par Michael Jahn et Sarah Duve Page 57 Cin F te par Bettina Henzler Page 58 Was ist Kino par Stephanie Schl ter Page 60 Filmernst par J rgen Bretschneider Page 61 Quel avenir et quelle place pour l ducation l Image et au Cin ma par H l ne Raymondaud CNC Page 63 En guise de conclusion Interview de F
156. tiques du dispositif et du cin ma les d cisions qui se dessinent au minist re de la Culture me semblent inqui tantes Par exemple la lettre de mission envoy e par Nicolas Sarkozy notre Ministre de la Culture Lettre de mission qui commence d abord par une vocation d Andr Malraux cit en exemple pour son action tr s importante dans le domaine de l action culturelle pour ensuite en d plorer la soi disante non redistribution au public Et je regrette que l esp rance de Malraux de redistribuer la culture et l art trouve une limite en ce moment C est vrai qu on est tous dans cette question qui on touche A qui on s adres se En priorit le public emp ch le public loign Questionnements omnipr sents dans nos travaux et dans la fa on de passer les films et savoir quels sont nos publics Or de voir que cette lettre a pour postulat l id e d un chec de nos ann es de travail d action culturelle aupr s du public et voque la recherche de crit res objectifs pour id alement valuer les pratiques culturelles du public quoi sert l argent public qui y est consacr quelles actions sont financ es et pour quels r sultats de fr quentation c est tr s pr occupant Trouvant pour ma part que le dispositif cole et cin ma r ussit cette quation incroyable de toucher assez largement un public encore vraiment divers et d arriver une exigence de tr s belle tenue je me disais qu il p
157. trouve sa place dans le S me pilier celui de la culture humaniste en cela la Conf rence de Heinz Wismann tait donc tr s pertinente Autre point important la circulaire du 22 janvier 2007 qui rappelle que l ducation artistique et culturelle fait partie int grante de la formation g n rale qui engage les coles inscrire un volet artistique dans leur projet d cole afin que le dispositif advienne dans l cole et pas uniquement dans quelques classes Et enfin des outils votre disposition aussi c t Culture le cahier des charges national d Ecole et cin ma qui a t envoy aux recteurs et aux inspecteurs d acad mies auquel chacun des partenaires peut d sormais se r f rer et qui doit permettre d laborer les projets d partementaux dont on peut trouver un exemple sur le site des Enfants de cin ma Je voulais galement rappeler la sp cificit d Ecole et cin ma qui permet avant tout d aller au cin ma Seul dispositif national qui concerne le cin ma int gr dans le temps des enseignements partir du moment o les enseignants s y inscrivent il doit donner le go t du cin ma en tant qu Art aux enfants en liant en permanence la fois les approches sensibles artistiques et les approches cognitives Enfin c est un dispositif qui se pr te facilement au croisement des arts avec la peinture la litt rature la musique un exemple sera donn vendredi avec Herv Joubert Laurencin
158. u ven tuellement l orientation de la politique culturelle qu accompagne la DRAC Et ce projet priorit d partementale peut tout fait compte tenu des moyens qu il a r uni des objectifs qu il s est donn de se r partir plut t de ce c t ci ou l de faire ceci ou cela tre un obstacle au fait que telle salle entre dans le dispositif m me si elle r pond aux crit res que tu viens de dire C est rappeler que l on est pas dans une simple demande d offre et mise disposition de clients que seraient les enseignants mais que l on construit effectivement aussi un projet coh rent C est l o les deux coordina teurs sont fondamentaux car c est autour d eux et de ce projet qu ils vont construire sous la responsabilit des deux Minist res et dans un travail de concertation largi l ensemble de leur d partement que leur r ponse une nouvelle candidature pourra tre votre candidature est pertinente vous pourriez tre salle associ e mais dans l tat actuel des choses et compte tenu de ce que l on fait vous ne pouvez pas l tre Et c est sous la responsabilit de la DRAC Pour boucler la boucle de notre d bat qui a d but par notre pass et l histoire de notre aventure partenariale je reviens la question des salles On a parl de celles qui se sont investies dans le dispositif depuis longtemps et qui bien qu l conomie fragile sont rest es coordinateur cin ma p
159. uation du cin ma aujour d hui sur le projet cole et cin ma se propose de faire un tour d horizon des difficult s que nous rencontrons actuelle ment certaines ont t travaill es tout l heure en atelier et nous pourrons donc y revenir Mais une autre fa on de l aborder maintenant demander un journaliste au regard un peu ext rieur sur le projet mais pr cis sur le cin ma et sur la situation en g n ral de venir dialoguer avec nous Et en r fl chissant au journaliste de cin ma inviter je me suis rendu compte qu Strasbourg j en connaissais un que j avais d j rencontr il y a tr s longtemps au moment o nous debutions ici lui et moi Il s agit de J r me Mallien journaliste aux DNA Derni res nouvelles d Alsace journaliste cin ma ce qui est une denr e rare en province De par son travail et son exigence il me semblait la bonne personne Il a accept et est donc nos c t s Je lui passe tout de suite la parole J r me Mallien J M Bonjour je voulais juste pr ciser que je ne suis pas l en tant que critique de cin ma Tenant depuis 15 ans une rubrique cin ma dans les Derni res nouvelles d Alsace je connais un petit peu ce terrain mais ce n est pas par ce biais que je souhaite aborder notre discussion mais bien en journaliste Car ce projet cole et cin ma me semble reposer sur un certain nombre d objectifs de pr suppos s politiques id ologiques p dagogiques voire
160. ue chose qui m tonne plus mon rapport au monde et l autre progresse et plus les finalit s commerciales passent au second plan Les enfants de cin ma Rencontre nationale cole et cin ma Octobre 2007 31 32 Une ducation du regard Intervention dans la salle La mani re dont Ecole et cin ma a t construit laisse la possibilit chacun de construire son propre regard et permet de montrer des oeuvres mais au del c est aussi une action qui se construit dans la dur e avec des personnes qui ont elles aussi leur intelligence leur sensibilit leur d sir de transmettre quelque chose On n est plus dans la cin philie telle qu elle existait il y a quelques ann es on est dans une autre forme de filiation parce qu on sait parfaitement que les enfants voient parfois plus de choses que nous les adultes et que donc on doit en tenir compte Les enfants doivent tout voir pour pouvoir se construire aussi quelque chose mais comme le dit Alain Bergala avec une d signation c est dire des guides qui vont d signer aux enfants qui vont voir les films ce qu ils doivent voir parmi tout le reste pour peut tre petit petit se construire leur propre patrimoine cin matographique Ce faisant on ne fait pas que montrer les films on les fait vivre il y a quand m me un catalogue de plus de 50 films vus aujourd hui par les classes et qui sinon seraient morts Les grands classiques aujourd hui peuvent c
161. ue qu on leur demandait de prendre Alors forc ment vous allez dire l cole souhaite avoir ce monopole moi je ne crois pas du tout et m me s il y a longtemps que l on partage les valeurs ducatives sur l ducation artistique avec les partenaires culturels pourrons nous pour autant continuer avoir du temps pour a Il serait peut tre int ressant que l association se positionne officiellement peut tre avant d avoir mal ou m me sans avoir mal en disant il faut absolument que le partenaire cole reste le partenaire cole et cin ma Parce que derri re se posent des questions d conomie d chelle concernant tr s trivialement la masse salariale des fonctionnaires l Education nationale On n conomise pas deux heures aujourd hui comme a et un cadeau ne se fait pas pour rien il y a des enjeux sous jacents Au final Que faudra t il supprimer l cole Pas les math matiques les sportifs r pon dront on rajoute une heure de sport nous on va dire Pas nous Mais nous aurons le dire tr s fort pour qu effective ment cela ne soit pas pris sur cole et cin ma cole et cin ma sans les enseignants Cela deviendrait le dispositif le temps de l enfant et vous aurez alors trouver quelqu un d autre pour discuter cin ma en cette assembl e Tifenn Martinot Lagarde Je suis au Cabinet du Ministre de l Education nationale donc je vais pouvoir vous r pondre sur quelques points
162. ui les salles et associations militantes pionnieres du projet se retrouvent malmen es J M Je trouve quand m me bien int ressant de vous entendre dire ce dispositif a t cr en marge du commerce et priori devrait le rester N en sachant pas assez je ne le mets pas du tout en cause car pourquoi pas vous en d ci dez Je m interroge juste sur ce que veut dire en marge du commerce du cin ma partir du moment o le com merce du cin ma lui m me mondialement est en train de devenir lui m me marginal La ou Pon n est plus du tout dans la situation d il y a 15 ans c est par exemple que les budgets de production mondiaux des jeux vid o sont aujourd hui en train de d passer ceux du cin ma Actualit politique de Action culturelle et de l ducation artistique Le cin ma en termes conomiques est en train de devenir une activit elle m me marginalis e qui va s rement l tre de plus en plus en tout cas dans les termes de sa diffusion en salle Ne faudra t 1l pas clarifier ce qu est d tre en marge du commerce partir du moment o la fois le commerce prend toute la place n est plus d finissable sous nos anciens crit res et o ce que vous appelez le cin ma la projection en salle pour un public qui a pay un billet d entr e pour aller voir un film est devenu lui m me une activit qui se marginalise St phane Libs Le fait que le cin ma devienne en effe
163. une premi re dans un rapport de l Inspection g n rale sur le premier degr C est vrai qu on parle assez peu du cin ma par rapport aux autres arts mais d j on en parle ce qui est un d but sur lequel nous comptons nous appuyer Questionnements relatifs au ministere de la Culture Intervention dans la salle Dans un partenariat Education et Culture pour ce qui concerne le Minist re de la Culture la priorit a l ducation artistique est affich e mais la d clinaison au niveau des DRAC est assez inqui tante parce que cole et cin ma a jusqu ici t compl tement d laiss On pr f re mettre des cr dits sur le patrimoine ou sur des actions plus spectaculaires aux d pends de dispositifs qui fonctionnent tr s bien Ces deux l ments sont quand m me assez inqui tants en ce qui concerne cole et cin ma et en ce qui concerne le cin ma d une mani re g n rale Intervention dans la salle Autre inqui tude l alerte que nous venons d avoir des cr dits qui baisseraient au niveau des enveloppes des DRAC en r gion vraie menace parce que ces directions r gionales du minist re de la Culture ont un r le primordial sur le terrain de r gulation au niveau des collectivit s D j ils ne le jouent pas toujours bien j en veux pour exemple la collectivit avec laquelle on travaille r guli rement le Conseil g n ral des Alpes maritimes qui a mont en faveur du cin ma une politique du cin ma
164. ur choquer briser des tabous et parler de ce qui g ne Apr s la chute du mur les rep res ont chang et les rapports entre les g n rations se sont souvent renvers s Des parents ont perdu leur autorit Dans le film Netto Tout ira bien de Robert Thalheim c est le fils qui conseille son p re au ch mage et qui de ce fait a perdu toute confiance en lui m me Dans The Edukators ce sont des jeunes qui revendiquent le droit a duquer la g n ration de leurs parents 26 Netto de Robert Thalheim conf rence M Steinle Le cin ma allemand un v ritable laboratoire du regard l poque de la mondialisation il n y a plus aujourd hui d adversaire concret Les r les se brouillent D autant plus que cette jeunesse n est souvent pas au clair avec elle m me Elle cherche son identit h site doute et se m fie L atmosph re que refl te ce cin ma est souvent neutre grise voir sombre trange inqui tante La fa on de voir et le style de ces auteurs varient bien s r d une personnalit l autre Ce qui leur semble commun c est une sinc rit une recherche d authenticit et de pr cision qui manque peut tre un peu du glamour dont le cin ma a aussi besoin 27 C est un cin ma ethnographique dans sa propre culture Les cin astes du jeune cin ma allemand sont en train de cr er les archives du futur partir desquelles on pourra comprendre ce que voulait dire
165. ut s cin matographiques de nos voisins Il existe galement d autres op rations avec la Maison de l Image par exemple telles les Rencontres vid o entre le Bade Wurtemberg et 1 Alsace qui sont l un de nos projets ducatifs transfrontaliers soutenus par l Institut Goethe Vous allez j esp re d couvrir avec bonheur les aspects riches et divers d une cin matographie qui m rite d tre mieux connue en France Et pour conclure je vous souhaite un excellent s jour en Alsace Philippe Biteau Inspecteur d Acad mie du Bas Rhin Je voulais vous remercier d avoir choisi Strasbourg pour votre Rencontre nationale remercier les coordinateurs d tre venus si nombreux Strasbourg qui est m me avec le TGV une ville tr s loign e de beaucoup de d partements et r gions de France merci beaucoup d tre l Pour nous c est un encouragement poursuivre les efforts que nous avons entrepris afin de donner au cin ma toute sa place dans la formation des l ves dans ce que j appellerais la constitution de leur conscience artistique et esth tique En tout cas soyez remerci s d avoir choisi notre ville et notre d partement je vous assure que cela nous fait plaisir et constitue un honneur Votre pr sence est pour nous d une certaine fa on un encouragement parce que nous revenons d un petit peu loin Nous venons de proc der ces derni res ann es un recadrage de l op ration qui s
166. uteurs pour rendre compte d une situation Les informations concernant les dispositifs de nos pays voisins nous ont t donn es par des institutions ou des structures g rant un dispositif d ducation au cin ma au niveau national ou f d ral selon le r gime politique du pays L tude reste videmment partielle non exhaustive pr tendant ne pouvoir apporter qu un simple clairage sur cette question complexe Edc Cette tude va t elle tre publi e F T Elle n a pas pour vocation l tre au niveau du CNC pour d videntes raisons diplomatiques Il est d licat de pr senter des actions des pays voisins et que cela soit publi par une administration nationale Son enjeu est plus de permettre au CNC d approfondir ses connaissances des dispositifs des autres pays europ ens et de r fl chir des solutions concr tes pour l avenir C est dire comment uvrer pour que des associations telles que Les enfants de cin ma et d autres puissent collaborer avec d autres pays europ ens avec plus de facilit Edc Quelle place fait on d sormais l ducation au cin ma en Europe ET pr sent comme vous avez pu vous rendre compte travers les riches interventions des structures allemandes entendues Strasbourg il est noter que la France n est pas si isol e qu il n y para t consid rer le cin ma la fois comme un media mais aussi et surtout comme un medium L approche
167. ux grands il est difficile de respecter le niveau de langue Certains enseignants s engagent beaucoup d autres peu donc il faut de tout Le niveau artistique est important large ventail de genre films difficiles comprendre et d autres plus faciles d acc s Voici quelques exemples r cents Pour les petits L enfant qui voulait tre un ours Kirikou et les b te sauvages Pas d histoires Pour les grands Les glaneurs et la glaneuse La veuve de Saint Pierre Le petit prince a dit Cette ann e il n y a pas eu de classique ni de film francophone contrairement aux autres ann es Des projets singuliers d couvrir en Allemagne Les Instituts fran ais proposent des formations continues avec des interventions de sp cialistes comme Alain Bergala ou Francis Desbarats Les dossiers p dagogiques sont t l chargeables sous format pdf sur notre site Ils comportent une approche linguistique dialogue mais aussi approche de l image comparaison de plans travail de l affiche et des pistes d observation approfondissement et d exploitation technologique avec des m thodes Ces dossiers sont tr s orient s sur le concret leur vis e est l accompagnement p dagogique des enseignants 60 dossiers ont d j t r alis s archiv s sur le site de CINE FETE Il faut voquer la difficult du choix des films certains films sont mieux aim s que d autres com dies d actualit faciles qui s
168. x europ ens de cha nes de t l vision de multim dias Media Literacy compte travailler la cr ation d une ligne de financement sur les projets d ducation aux m dias qui comportera trois axes tude de la publicit tude des jeux vid os et la troisi me d Internet le tout financ par le programme Media de la commission europ enne H l ne Raymondaud vous a inform que dor navant en tant que repr sentants du CNC elle m me et Pierre Forni font partie du groupe d expert de Media Literacy Actuellement ce groupe publie une s rie de rapports consacr s l ducation aux m dias o la place du cin ma semble peu visible Car pour Media Literacy Y ducation l image est avant tout entendu comme relevant de l ducation citoyenne permettre aux citoyens de mieux ma triser les outils de la soci t de l information et pouvoir porter un regard critique sur les flux d images C est la raison pour laquelle le service de la diffusion culturelle du CNC fran ais soutenue par sa direction et par la direction des affaires internationales a propos ses interlocuteurs europ ens responsables galement de dispositifs d ducation au cin ma comme par exemple Sara Duve de VISION KINO pr sente parmi vous Strasbourg de r diger une d claration commune pr conisant de prendre en compte les dispositifs d ducation au cin ma et de ne pas seulement consid rer l ducation l image comme relevant de l

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