Observatoire Smacl des risques de la vie territoriale
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1. Observatoire Smacl des risques de la vie territoriale Tribunal de Grande Instance de Poitiers Jugement du 12 04 2012 Chambre Correctionnelle N minute i 604 12 N parquet 06000003811 Plaid le 09 02 2012 D lib r le 12 04 2012 JUGEMENT C A l audience publique du Tribunal Correctionnel de Poitiers le DOUZE AVRIL DEUX MILLE DOUZE Compos de Monsieur LECLER C dric Vice Pr sident faisant fonction de Pr sident Monsieur BAUHAIN Marc Juge assesseur Monsieur ORSINT Dominique Juge assesseur Assist s de Madame LABROUSSE Lydie greffi re en pr sence de Monsieur CASASSUS BUILHE Fran ois Procureur de la R publique adjoint i a t appel e l affaire Le Tribunal vidant son d lib r apr s d bats ayant eu lieu le 09 f vrier 2012 alors qu il tait compos de Monsieur LECLER C dric Vice Pr sident faisant fonction de Pr sident Monsieur BAUHAIN Marc Juge assesseur Monsieur MELEUC David Juge assesseur Assist s de Madame LABROUSSE Lydie greffi re en pr sence de Madame LECOEUR Charlotte Substitut ENTRE Monsieur le PROCUREUR DE LA REPUBLIQUE pr s ce tribunal demandeur et poursuivant ET Page 1 12 a W Ddiod cefe D Rouan enia 2 mmm ee tt a metde mta m m moe ones meng nee ER A bere tone eas ve Ra A Tu Pr venu Nom Dominique Situation p nale libre comparant assist de Ma tre DROUINEAU Thomas avocat au barreau de POITIERS2. entretien des espaces verts ne g n re aucune r mun ration ni aucun r sultat raison pour laquelle cette activit n est jamais d l gu e par les collectivit s territoriales Subsidiairement il est soutenu que le contrat d enseignement par alternance consistant un mode d enseignement des apprentis ne peut non plus faire lPobjet d une d l gation de service public car participant de par sa nature l activit m me du service de l enseignement public Or si la loi du 17 juillet 1992 dispose en son article 18 que les personnes morales de droit public dont le personnel ne rel ve pas du droit priv peuvent conclure des contrats d apprentissage l article 19 de la m me loi pr cisant que lesdits contrats sont des contrats de droit priv l article L 6222 23 du code du travail dispose que Papprenti b n ficie des dispositions applicables l ensemble des salari s dans la mesure ou elle ne sont pas contraires celles li s sa situation de jeune travailleur en formation De surcro t tant le d cret du 10 juin 1985 que le nouvel article L 4111 du code du travail pr voient que les r gles d hygi ne et de s curit sont applicables aux tablissements administratifs lorsqu ils emploient du personnel dans les conditions du droit priv Or il n est ni d montr ni m me all gu que le statut d l ve en contrat d apprentissage interdit ce dernier de b n ficier des m mes r gles d hygi
3. Pr venu du chef de BLESSURES INVOLONTAIRES AVEC INCAPACITE DE PLUS DE 3 MOIS PAR VIOLATION MANIFESTEMENT DELIBEREE D UNE OBLIGATION DE SECURITE OU DE PRUDENCE faits commis le 3 mars 2004 Pr venu 0 r Nom MAIRIE pE UN prise en la personne de Monsieur comparant assist de Ma tre DROUINEAU Thomas avocat au barreau de POITIERS Pr venu du chef de BLESSURES INVOLONTAIRES PAR PERSONNE MORALE SUIVIES D UNE INCAPACITE SUPERIEURE A 3 MOIS faits commis le 3 mars 2004 DEBATS A Pappel de la cause le pr sident a constat la pr sence et l identit de Eee Dominique tant en son nom personnel qu s qualit s de repr sentant l gal de la Mairie de et a donn connaissance de l acte qui a saisi le tribunal Le pr sident a instruit l affaire interrog le pr venu pr sent sur les faits et re u leurs d clarations Le minist re public a t entendu en ses r quisitions Ma tre DROUINEAU Thomas conseil de Dominique et de la Mairie de a t entendu en sa plaidoirie Le pr venu a eu la parole en dernier La greffi re a tenu note du d roulement des d bats Puis l issue des d bats le Tribunal a inform les parties pr sentes ou r guli rement repr sent es que le jugement serait prononc le 12 avril 2012 14 00 Page 2 12 A A cette date vidant son d lib r conform ment la loi le Pr sident a donn lecture de la d cision Le tribunal a d lib r et statu
4. a pas accompli de diligences normales compte tenu de la nature de ses missions ou de ses fonctions de se comp tences ainsi que du pouvoir et des moyens dont il disposait La nature des missions de l employeur chef d tablissement impose celui ci de s assurer de la sant et de la s curit au travail de ses pr pos s article L 233 5 ancien et article L 4121 5 nouveau du code du travail Cette obligation g n rale de par sa nature m me rend inop rante l argumentation contraire tendant faire accroire l id e de la n cessit qu une information pr alable sur le risque encouru d coulant d une situation particuli re ait t personnellement port e la connaissance du d biteur de l obligation d hygi ne ou de s curit d faut d avoir lui m me la comp tence technique et d faut d tre entour de subordonn s ma trisant cette comp tence le pr venu a d montr qu il disposait parfaitement des pouvoirs et des moyens de faire appel un prestataire ext rieur en mati re d hygi ne et de s curit En effet il a t fait appel la soci t VERITAS de 2002 2005 en mati re de contr le lectrique des b timents le contr le gaz des b timents et les moyens de secours des b timents s curit incendie qui intervenait sur mission d clench es sur ordr de la mairie D 77 Aussi ne peut prosp rer l argumentation relative l absence de formation sp cifique d l
5. conform ment la loi en ces termes Monsieur L Dominique a t renvoy devant le tribunal correctionnel par ordonnance du juge d instruction rendue le 14 janvier 2011 I a t cit sa personne le 24 octobre 2011 pour compara tre l audience de ce jour Dominique a comparu l audience assist de son conseil il y a lieu de statuer contradictoirement son gard Jl est pr venu d avoir al le 3 mars 2004 en tout cas sur le territoire national et depuis temps non couvert par la prescription par maladresse imprudence inattention n gligence ou manquement une obligation de s curit ou de prudence impos e par la loi ou le r glement involontairement caus une incapacit totale de travail sup rieure 3 mois la personne de Mickael BR ci ce en commettant une faute caract ris e qui exposait autrui un risque d une particuli re gravit qu il ne pouvait ignorer enl esp ce et notamment en n organisant pas un dispositif permettant _ Ja v rification et l actualisation des appareils aux normes de s curit et en laissant un apprenti sans surveillance sur une machine dangereuse faits pr vus par ART 222 19 C PENAL et r prim s par ART 222 19 AL 2 ART 222 44 ART 222 46 C PENAL Monsieur Dominique repr sentant l gal de MAIRIE a t renvoy devant le tribunal correctionnel par ordonnance du juge d instruction rendue le 14 janvier 2011 il a t cit personne morale le 14 o
6. ne et de s curit que les autres travailleurs de la structure au sein duquel il est accueilli pour accomplir son stage dans la cadre d un contrat d apprentissage D s lors la question de savoir si un contrat d apprentissage constitue ou non une activit susceptible de d l gation de service public est indiff rent la r solution du litige Toutefois il constant que le dommage survenu l a t l occasion de l entretien des espaces verts appartement au domaine communal voire l occasion de l entretien des espaces de jeux attenant une cole primaire dont l entretien incombe la commune qui en vertu de l article L 212 14 du CGCT a la charge des coles publiques est propri taire des locaux et en assure la construction la reconstruction l extension les grosses r parations l quipement et le fonctionnement Si le crit re tenant au risque de l exploitation tend se substituer dans la jurisprudence administrative sur l identification de la d l gation de service public il n en demeure pas moins qu une r mun ration non directement li e l exploitation du service caract rise par la m me une activit non d l gable Par leur nature ou la volont du l gislateur certains services publics ne peuvent tre assur s que par la collectivit territoriale elle m me Conseil d Etat avis 7 octobre 1986 Page 9 12 Aucune disposition l gislative ou r glementaire n autorise
7. a r daction d un document unique et obligatoire depuis la fin de l ann e 2002 Il tait en outre constant qu en vertu du d cret 98 1084 du 2 d cembre 1998 tout motoculteur soit ancien soit nouveau devait tre quip d un poign e homme mort au plus tard le 5 d cembre 2002 D 56 La consultation du manuel d utilisation du motoculteur mettait en vidence notamment les consignes de s curit suivantes porter des v tements et des souliers appropri s lors de l utilisation de la machine bien maintenir les mancherons ils peuvent avoir tendance se soulever lors de Pembrayage e retirer toutes les pierres les fils le verre les l ments importants les objets en m tal etc de la surface labourer faire particuli rement attention ne pas se faire prendre dans l accessoire lors de l utilisation de la machine en marche arri re utiliser les petites vitesses pour le travail en terrain pierreux kkk La victime tait examin e par un m decin l giste qui faisait tat d un incapacit totale de travail du 3 mars 2004 au 26 avril 2006 tablissait 15 le taux d incapacit permanente partielle et concluait que le domaine de l horticulture tait d sormais d finitivement impossible pour la victime R entendu Micka l PM d plorait pendant son stage la commune le manque d encadrement li la charge de travail de son ma tre d apprentissage Mich
8. acter des gravilions sut le chantier de l Ecole maternelle devant d abord lui m me de son c t r aliser des travaux d entretien sur un v hicule avant de rejoindre sur les lieux les deux apprentis Il pr cisait que s il avait toujours suivi Micka l DS au cours de sa premi re ann e de formation ce stagiaire tait cens acqu rir de Pautonomie au Cours de sa deuxi me ann e de stage et qu il pouvait jui arriver de laisser seul ce stagiaire pendant une heure Il indiquait que Micka l D tait habitu la m thode de d compactage des gravillons l aide d un motoculteur m thode qu il qualifiait de courante La m re de la victime s est mue de ce que la commune de nait pas port plus d attentionau caract re dangereux du mat riel utilis en particulier sur le fait que le motoculteur en cause n tait pas quip d une poign e de s curit dite homme mort qui a pour avantage de couper automatiquement l alimentation d s que Putilisateur l che la dite poign e Ce t moin ajoutait que Micka l D avait r clam un v tement de travail sa taille ce quoi il lui aurait t r pondu qu il n avait qu grossir L audition de l ensemble des personnels des services techniques de la commune de mettait en vidence que personne n avait entendu Micka l D Sc dr de la taille de ses v tements Jean Luc Es chef d quipe au service des espaces Vers faisait tat d un incid
9. condamn 1500 euros d amende avec sursis PAR CES MOTIFS Le tribunal statuant publiquement en premier ressort et contradictoirement l gard de A Dominique agissant tant en son nom personnel qu s qualit s de repr sentant l gal de la MAIREL D clare L Dominique i des faits qui lui sont reproch s Pour les faits de BLESSURES INVOLONTAIRES AVEC INCAPACITE DE PLUS DE 3 MOIS PAR VIOLATION MANIFESTEMENT DELIBEREE D UNE OBLIGATION DE SECURITE OU DE PRUDENCE commis le 3 mars 2004 ST BENOIT Condamne o Dominique au paiement d un e D de MILLE CINQ CENTS EUROS 1500 EUROS Vu l article 132 31 al 1 du code p nal Dit qu il sera SURSIS TOTALEMENT l ex cution de cette peine dans les conditions pr vues par ces articles Et aussit t le pr sident suite cette condamnation assortie du sursis simple a donn l avertissement pr vu l article 132 29 du code p nal au condamn en l avisant que si il commet une nouvelle infraction il pourra faire l objet d une condamnation qui sera susceptible d entra ner l ex cution de la premi re peine sans confusion avec la seconde et qu il encourra les peines de la r cidive dans les termes des articles 132 9 et 132 10 du code p nal Page 11 12 Relaxe Dominique agissant s qualit s de repr sentant l gal de la MAIRIE Sr des fins de la poursuite LEE La pr sente d cision est assujettie un droit fixe de proc dure de 90 euros dont est r
10. ctobre 2011 pour compara tre l audience de ce jour D Dominique repr sentant l gal de MAIRIE EU comparu l audience assist de son conseil il y a lieu de statuer contradictoirement son gard Il est pr venu d avoir le 3 mars 2004 en tout cas sur le territoire national et depuis temps non couvert par la prescription par maladresse imprudence inattention n gligence ou manquement une obligation de s curit ou de prudence impos e par la loi ou le r glement involontairement caus une incapacit totale de travail sup rieure trois mois la personne de Mickael PSS en l esp ce et notamment en n organisant pas un dispositif permettant la v rification et l actualisation des appareils aux normes de s curit et en laissant un apprenti sans surveillance sur une machine dangereuse faits pr vus par ART 222 21 AL 1 ART 121 2 ART 222 19 AL 1 C PENAL et r prim s par ART 222 21 ART 222 19 ALI ART 131 38 ART 131 39 2 3 8 9 C PENAL Kk LES FAITS Le 3 mars 2004 vers 8 heures 30 du matin Micka l OoOo l ve de 2 me ann e en baccalaur at professionnel travaux paysagers en stage aupr s des services techniques des espaces verts de la commune de 1 tait victime d un accident du travail Page 3 12 2 28 0 titma e inreg re S e a mae a 247 AATETTA gt TIEREN nes arme rennes ner nn nes nteneees moe Montt Michel Alors qu il d compactait les gravillo
11. e faire l objet de conventions de d l gations de service public 3 facteurs d accident ont t mis en vidence par l expert absence de poign e homme mort portant impos e par le d cret du 2 d cembre 1998 en imposant l installation le 5 d cembre 2002 au plus tard cette obligation r glementaire tait totalement m connue par le maire les services techniques de la ville et ses pr pos s de l se d duit leur n gligence de mettre en place des moyens efficaces pour pr venir les risques et actualiser les connaissances en mati re de r glementation j n cessairement concouru Ja violation de cette obligation l absence de d signation d un ACMI de m me que l absence de r capitulation des risques dans un document unique le travail sur sol gravilloneux pour lequel un motoculteur est certes g n ralement employ mais pas adapt De plus au moment de l accident Pengin a t utilis en marche arri re rapide Or des pr c utions d utilisation contraires figuraient au manuel d utilisation de l appareil De plus Monsieur EE ma tre de stage tait absent au moment de l accident la victime tait v tu d un quipement de travail trop grand ce qui ne pouvait chapper son entourage imm diat compte tenu de sa corpulence pantalon qualifi de baggy par ses coll gues et resserr par une ceinture Son statut d apprenti exclut qu 1l lui soit reproch de ne pas avo
12. e l ger gabarit de la victime ne constituait pas non plus un avantage pour manier Pengin L expert estimait qu il n existait pas d appareil destin au d compactage du gravier ni de modification possible sur le motoculteur pour rendre ce dernier conforme cet usage Il estimait qu utilis cette fin le motoculteur tait plus dangereux que dans de la terre meuble Il estimait que l existence de syst mes de s curit tels que les poign es homme mort ne pouvait pas ne pas tre connus des services techniques assurant l entretien des ces mat riels Il estimait environ 50 euros le co t d installation sur un mat riel existant de ce type de s curit Page 5 12 Il rappelait que les motoculteurs sont soumis un contr le technique de s curit r alis soit par un organisme reconnu en mati re de s curit soit en interne par un salari bien d fini dont le nom doit tre signal l inspection du travail tant rappel que l article 5 du d cret du 10 juin 1968 modifi par le d cret 2000 542 du 16 juin 2000 relatif l hygi ne et la s curit du travail dans la fonction publique territoriale indique que doit tre d sign le ou les agents charg s d assurer une fonction dans le domaine de hygi ne ou de la s curit ACFT il rappelait qu en vertu de l article R 230 1 du code du travail alors applicable l inventaire des risques devait avoir t tabli et mat rialis dans l
13. edevable Dominique Le condamn est inform qu en cas de paiement de l amende et du droit fixe de proc dure dans le d lai d un mois compter de la date o il a eu connaissance du jugement il b n ficie de la suppression de la majoration du droit fixe de proc dure le ramenant 90 euros et d une diminution de 20 sur la totalit de la somme payer et le pr sent jugement ayant t sign par le pr sident et la greffi re BE IA D S TPM ee ai EA GREFFIERE LE PRESIDENT D su ml om mit PL ee T E a patine 5 mere s u hej tP A Eam paat pee mue Tran mannan er Fi aata A arney y PS k Pape d p e7 La a r poa a EET CP ef 7 aare Fa pi LU LS n s Pau La PS aa e i PUS a pe F aet p F an i ue a NON et cer LT UUR COPIE CERVFI E CONFORME a R k Ra Page 12 12 LR ne RE EEE EEE
14. el SX II d crivait l absence de consignes en mati re de s curit Il d clarait avoir tout de suite remarqu que le motoculteur n tait pas quip d une poign e homme mort Le ma tre d apprentissage lui aurait alors r pondu oui je sais mais bon Il r sulte des auditions de l ensemble de la cha ne hi rarchique dont a d pendu la victime au moment de l accident Monsieur ma tre de stage Monsieur C responsable du service Espaces Verts Voirie Monsieur Directeur des services techniques Monsieur N directeur g n ral des services voir organigramme en D 122 que celle ci tous les niveaux Page 6 12 TPE AAA PA Gr a rer an N nannini sa A e ninn Amiin aan ins p Ps juonia E EAE Se DEC D m chants gt SRE i p p am sw ii iiini amannman niniin nininini na g ram a tr ar arreter orne nr nr in n tait pas inform e de l obligation r glementaire d installation d une poign e homme sur les motoculteurs au plus tard le 5 d cembre 2002 n a pas r capitul les risques en terme de s curit dans un document unique n a pas d sign ou fait d sign un pr pos charg sp cifiquement du contr le des risques Dominique L estimait tre l autorit territoriale responsable de Phygi ne et de la s curit au sein de la commune et ce alors m me qu il apparaissait qu il ignorait les dispositions de l article L 233 5 1 du code du travail et du d cret du 2 d cembre 1998
15. en lP esp ce la perception de redevance sur l usage de ce service public en conclusion non d l gable La responsabilit p nale de cette commune est recherch sur le terrain d une activit insusceptible de d l gation de service public domaine d activit des collectivit s territoriales que le l gislateur a express ment entendu carter du champ d application de la loi p nale En cons quence la responsabilit p nale de la commune Lo ne pourra pas tre retenue Elle sera donc relax e SUR LA RESPONSABILITE DE DOMINIQU El MAIRE Il r sulte des l ments du dossier que le pr venu chef d tablissement n ayant pas d l gu des pouvoirs en mati re d hygi ne et de s curit entend se pr valoir de son ignorance tenant aux obligations r glementaires lui imposant l installation d un dispositif de s curit sur l appareil la r capitulation des risques dans un document unique et l diction cons cutive de mesures de s curit adapt es la d signation d une personne charg e de contr ler la mise en oeuvre de la s curit au sein de la commune II d coule par d finition de cette ignorance l absence de manquement une obligation d une violation manifestement d lib r e La question r siduelle se pose de savoir sur le pr venu a commis par son ignorance et son inertie une faute caract ris e d imprudence ou de n gligence s il est tabli qu il n
16. ent pr c dent avec le motoculteur litigieux ayant enclench la marche arri re et s tant trouv accul contre un arbre n ayant pas le r flexe de couper je moteur il a pris appui sur le guidon avec le pied gauche a saut par dessus Pengin qu il est all coup apr s D 74 Toutefois il apparaissait que cet incident n a pas t signal la cha ne hi rarchique Page 4 12 OS LOIRE NOR La seule proc dure de maintenance des appareils appartenant la commune consistait remplir une fiche signalant la panne au m canicien responsable de l entretien des machines qui proc dait selon les cas soit lui m me aux r parations soit les confiait un prestataire ext rieur et consignant ses interventions dans un cahier Il faisait valoir que ce motoculteur acquis en 1994 tait en parfait tat d entretien Si la commune CO avait l poque de accident charg Pagence local du bureau VERITAS de l inspection et de la v rification de la conformit des b timents en mati re d lectricit gaz et moyen de secours us incendie ce n est que post rieurement l accident touchant Micka l que cette commune a aussi charg cet organisme du contr le de la conformit de ses mat riels et en particulier du parc de machines D 77 De plus si l ensemble des t moignages des employ s de la commune semblait accr diter l id e que l utilisation d un motoculteur pour d compacte
17. ir alert de mani re suffisamment nergique sa hi rarchie La d fense soutient que l activit source du dommage n est pas susceptible de faire l objet de d l gation de service public Il est constant que le 17 septembre 2002 Micka l LU a sign avec la commune de un contrat d apprentissage dans le cadre duquel il a t effectu au service des espaces verts La d fense soutient que l entretien des espaces verts ne met en oeuvre aucune pr rogative de puissance publique et n est pas d finie par le code g n ral des collectivit s territoriales comme tant une des missions sp cifiquement attribu es la commune L article L1411 du CGCT dispose une d l gation de service public est un contrat par lequel une personne morale de droit public confie la gestion d un service public dont elle a la responsabilit un d l gataire public ou priv dont la r mun ration est substantiellement li e au r sultat de l exploitation du service Page 8 12 Est susceptible de faire l objet d une d l gation de service une activit ayant pour objet la gestion d un tel service lorsque au regard de la nature de celui ci et de l absence de dispositions l gales ou r glementaires contraires il peut tre confi par la collectivit territoriale un d l gataire public ou priv r mun r pour une part substantielle en fonction des r sultats de l exploitation Il est soutenu en d fense que l
18. ivr e par le centre de formation de la fonction publique territoriale ainsi qu l absence d agent charg de la mise en oeuvre ce dernier n ayant qu un r le pr ventif et non la responsabilit d assurer la sant et la s curit au travail attributions revenant Page 10 12 au maire Dominique a expos son souci de donner la priorit la mise aux normes des b timents recevant du public Il n est pas sans int r t de relever que d s le 19 mars 2004 cette m me soci t a t missionn e pour diagnostiquer le parc des machines appartenant la commune L explication d velopp e en d fense du choix d lib r d une politique de s curit men e par tranches et commen ant par le contr le de conformit aux normes des locaux communaux accessibles au public aboutit implicitement mais n cessairement signifier que le chef d tablissement a pris a minima la d cision de s abstenir de l exercice des v rifications de ses obligations l gales et r glementaires lui incombant en mati re de s curit l gard de ses pr pos s et notamment du respect de la l gislation sur LL machines dangereuses Le fait de ne pas veiller au respect de cette r glementation constitue une faute caract ris e par un chef d tablissement qui disposait parfaitement et concr tement des moyens d y pourvoir Monsieur sera donc retenu dans les liens de la pr vention En r pression il sera
19. ns de Paire de jeu de l cole maternelle avec un motoculteur ses jambes taient prises dans les fraises de Pengin Un autre stagiaire pr sent avec lui sur le chantier accourait SON aide pour Couper j alimentation de l appareil et appeler son aide La victime n tait pas en mesure d expliquer les circonstances de Paccident Il exposait que son ma tre d apprentissage Michel lui avait laiss des instructions pour la matin e avant de le laisser seul sur le chantier avec le stagiaire Micka l C tait d j servi de ce motoculteur qui avait tendance se cabrer en marche arri re Et dont il pr cisait qu il devait tre quip de fraises sp ciales de nature ameublir des sols gravilloneux IL pr cisait que la tenue de travail qui lui avait t d livr e tait trop grande et incommode car lui ayant t d livr e en taille 38 alors qu il taillait du 36 Le responsable du centre de formation des apprentis agricoles de la Vienne n excluait pas que le ma tre d apprentissage puisse laisser Un jeune seul sur le chantier s il estimait ce dernier suffisamment exp riment pour ex cuter la t che de mani re autonome cet gard 1l d crivait Micka l er comme un bon l ment donnant satisfaction en stage m agent de ma trise et ma tre de stage de Micka l expliquait avoir le matin des faits donn pour consigne CE dernier ainsi qu un autre stagiaire d aller d comp
20. r le gravillon semblait l poque une m thode de travail habituelle il apparaissait aussi que post rieurement l accident cette activit n a plus t d sormais assur e qu en utilisant des b ches D 81 Un ancien salari de la commune del jusqu en septembre 2005 a pu voquer une certaine pression hi rarchique en terme de productivit manant du directeur des services techniques Monsieur A ESS et du s cr taire g n ral de la mairie Monsieur NL bien avant cet accident Il estimait que cet accident aurait pu tre vit si les deux stagiaires ne s taient pas retrouv s seuls sur le chantier et si la mise en s curit du mat riel avait t plus prise en consid ration par la hi rarchie Il a galement fait tat de confidences de la victime qui lui aurait d clar avoir apr s Paccident subi des pressions de la part de ces deux personnes plus haut cit es D 96 Ces derniers propos taient d mentis l audience par la partie civile elle m me 4 L expert en horticulture estimait qu au moment de l accident le motoculteur devait tre en marche arri re rapide vitesse rapide Il estimait que le sol gravilloneux avait vraisemblablement augment le risque de d s quilibre Micka l DS ayant d autant plus de mal se r tablir qu il portait des v tements trop grands De plus la grande taille de ses v tements a pu favoriser l absorption de la jambe par les fraises L
21. relatifs I adaptation des machines aux normes de s curit Il mentionnait express ment n avoir pas d l gu ses pouvoirs en mati re d hygi ne et de s curit I faisait tat d une politique de r organisation des services techniques et de s curisation des installations de Ja ville conduites par tranches la priorit se polarisant sur la mhise en conformit des locaux recevant du public et non sur le pare de mat riel o utilis s par les pr pos s de la commune L int ress faisait tat d une absence de moyens l poque en particulier de l absence d un agent charg de la mise en oeuvre ACMO des r gles de s curit op rationnelle Il faisait tat cet gard de l absence de formation dispens e par le centre de la gestion de la fonction publique Si le directeur des services technique avait mis en place un syst me de fiches d incidents adresser par les pr pos s utilisateurs de mat riels au m canicien charg de leur entretien le maire convenait de ce que le personnel des services techniques n avait pas n cessairement la qualification technique et juridique requise pour valuer le risques et actualiser la mise en conformit des appareils au regard des nouvelles normes Il n avait pas non plus fait appel un cabinet priv Le maire ignorait jusqu l existence du motoculteur et n avait pas en tout tat de cause le comp tence pour en d tecter les risques Il n a
22. vait pas non plus t personnellement averti d une quelconque dangerosit ou d fectuosit de l engin Si la partie civile entendue par le juge d instruction a pu pr tendre qu aucune consigne en mati re de s curit ne lui avait t donn e par son ma tre de stage il y a lieu de relever le caract re non imm diat de cette affirmation qui ne r sulte pas de la premi re audition de l int ress D 23 tous les matins Miche RSS nous donnait des instructions ni de la suivante D 31 et ce alors m me que Michel RE 2 indiqu que lors de la premi re ann e du stage de Mickael A il avait personnellement proc d un suivi rigoureux de ses activit s en montrant ce stagiaire comment se servir des mat riels et avoir mis en garde le stagiaire avant de passer la marche arri re D 88 Page 7 12 AR e nr pa pr a E DES SUR LA RESPONSABILITE PENALE DE LA COMMUNE L La responsabilit p nale d une personne morale du chef de blessures involontaires peut tre engag e non seulement en cas de manquement une obligation de prudence ou de s curit impos e par la loi ou le r glement mais en encore en cas de faute simple d imprudence ou de n gligence s il est tabli que ses organes ou repr sentants n ont pas accompli les diligences normales compte tenu de la nature de leurs fonctions mission et comp tences ainsi que du pouvoir et des moyens dont il disposait l occasion d activit s susceptibles d
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