Autorité parentale : Principes théoriques
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1. Sous pr texte de faire respecter le droit une vie d cente pour les enfants et les familles il faut tre attentif ne pas exer cer une tyrannie de la transparence Faire respecter le droit de vivre digne ment ne peut avoir pour effet d entraf ner une intrusion de la sph re publique dans la sph re priv e dans l intimit des familles et parfois provoquer l explo sion de celles ci Il ne faut pas faire du droit une vie d cente un instrument de contr le social Il a aussi t relev qu il tait parfois n cessaire de mettre certains principes de c t dans la pratique Par exemple en ce qui concerne les m decins ils sont en principe contraints d obtenir l accord des parents pour poser un acte m dical Dans la pratique les m decins posent de nombreux actes sans l accord des pa rents Pour sortir de cette contradiction entre texte et pratique il faudrait peut tre concevoir comme l ont sugg r cer tains au cours de la journ e un seuil pour la majorit m dicale par exemple 14 ans Enfin s il existe un droit pour les en fants celui ci doit tre appliqu avec les enfants et avec les parents Il y a en tout cas pour l aide consentie mais gale JDJ n 225 mai 2003 par Liliane Baudart La mission du droit est de d finir clairement les r gles r v latrices de l volution de la soci t Cependant ces r gles sont parfois compliqu es parfois contradictoires Le droit2. Certains d noncent le fait de parents qui ne veulent pas s associer au travail mis en place par l quipe de l institution 3 Propositions et pistes formul es par certains participants Dans le cadre d un placement lorsqu il y a accord entre l institution et les pa rents pourquoi faut il obtenir aussi l ac cord du conseiller Ne pourrait on pas remplacer cette obligation d accord du conseiller par une simple obligation d information de l institution envers le mandant Dans un souci de responsabilisation des parents et quand on sait que l insti tution est souvent le seul interlocuteur de l cole ne pourrait on pas imaginer que le directeur d cole informe par SAJ et grands parents courrier les parents au sujet de la scola rit de leur enfant Une proposition voqu e est de veiller ce que les jugements soient davantage motiv s que le juge de la jeunesse donne un cadre plus concret pratique et pr cis pour le Directeur de l aide la jeunesse Il faudrait autre chose qu une mesure globale Le juge de la jeunesse pr ciserait dans son jugement les attri buts de l autorit parentale qui restent aux parents Les avocats des mineurs pourraient avoir un r le important en ce qui con cerne la motivation du jugement Ceci d pendra de la conception que le juge a de l avocat et la conception que l avo cat a de son propre r le Devant le SPJ l avocat de l enfant est convoqu pour mettre en
3. Actes de la journ e d change du 22 mai 2002 Namur Autorit parentale Principes th oriques difficult s pratiques Qui d cide quoi pourquoi comment Avis aux lecteurs du Journal du droit des jeunes Sont reproduits ci dessous les actes de la journ e d change sur l autorit pa rentale qui a t organis e par les Ser vices Droit des Jeunes le 22 mai 2002 Namur L intention de cette journ e tait de r u nir des praticiens issus de milieux di vers confront s la question de l auto rit parentale Les groupes des diff rents ateliers ont t compos s de mani re ce que le plus grand nombre de secteurs soient repr sent s au sein de chacun d eux A M O Institutions d h berge ment Centres d accueil d urgence Cen tre d orientation ducative Services de placement familial Services de pro tu telle Espaces rencontres Services de prestations ducatives et philanthropi ques Maisons maternelles S A J S P J Services sociaux Services juri diques Ecoles IMP Centre PMS CPAS magistrats avocats etc L objectif tait que les praticiens puis sent se rencontrer et changer sur leurs pratiques et leurs difficult s Les prin cipes et les balises th oriques pos s par la l gislation ont t interrog s au re gard de ces pratiques Des pistes de so lutions pour pouvoir fonctionner dans la pratique avec le cadre l gal tel qu il est pos ou pour le remettre en cause
4. n bres des services sociaux qu elle ne va pouvoir que tenter d organiser des fun railles correctes Il y a en tout cas un point sur lequel tant les concluants de la journ e que les participants insistent l importance fon damentale d une r elle motivation des jugements une motivation suffisante pour comprendre la d cision et permet tre aux particuliers comme aux ven tuels intervenants d agir ou de r agir avec des rep res suffisamment clairs et valuables La motivation est bien videmment aussi une composante centrale de l ac cord pris devant le conseiller de l aide la jeunesse et de la d cision prise par le directeur de l aide la jeunesse Cette journ e a galement confirm que beaucoup des questions non r solues sujettes discussion surgissent l oc casion de l intervention d un tiers la relation parents enfants ces questions th oriques correspon dent aussi des difficult s pratiques li es la r alit humaine sa subjectivit Car s il y a la question du droit il y a aussi la question du fait de la r alit concr te Et s il y a la question du fait il y a aussi la question du v cu de ce fait Tenant compte de ce lien en cas cade et sans aborder ici l vidente r a lit de situations de danger n est il pas opportun de se demander comment les parents vivent ressentent per oivent le fait qu il leur est dit d une part qu il est hautement souhaitable que leur en
5. seul chez le m decin ou accompagn de ses pa rents Qu en est il si les parents sont insolvables L h pital peut il poursui vre le jeune devenu majeur pour des det tes m dicales contract es durant sa mi norit 3 Si cette pratique a bien t voqu e dans la discussion on voit n anmoins difficilement ce qui pourrait l ga lement la justifier JDJ n 225 mai 2003 1 El ments de r ponses th oriques propos s par les personnes ressources ainsi que certains participants Si l acte m dical se justifie id e d acte m dical n cessaire certains pensent que les parents sont tenus de payer les frais m dicaux de leur enfant Dans l hy poth se o le jeune se pr sente seul chez le m decin et lui demande de ne rien dire ses parents une autre solution propos e est que le m decin ne pour rait pas r clamer le paiement des hono raires aux parents si le jeune ne sait pas payer Il pourrait alors soit renoncer ses honoraires soit renvoyer le jeune vers un autre praticien Hors cette hypoth se d acte m dical n cessaire certains affirment que les parents ne sont pas responsables des dettes m dicales contract es par le mi neur seul La responsabilit des parents concerne uniquement les fautes d lictuelles ou quasi d lictuelles com mises par leur enfant Par ailleurs si le jeune est assign en justice pour non paiement de ses factures il pourrait in voquer la nullit du contra
6. Il est constat qu en cas de placement l cole conna t rarement les coordon n es des parents Les relations entre l cole et les parents n existent presque pas Les relations s tablissent unique ment avec l institution Cependant cer taines coles insistent pour que les pa rents signent eux m mes le bulletin de leur enfant plac Ceci m me si le bul letin rentre l cole plus tardivement 2 Constats au niveau des vacances Lorsque l enfant s oppose aux vacan ces organis es par l institution il se pose la question du relogement du jeune si le b timent est vide durant le s jour Il n est pas toujours possible de trouver une place dans une autre institution ou une famille d accueil qui accepte un accueil temporaire juste le temps des vacances de l institution 7 Art 387bis du Code civil Dans tous les cas et sans pr judice de la comp tence du pr sident du tribunal de premi re instance statuant en r f r conform ment l article 1280 du Code judiciaire le tribunal de la jeu nesse peut la demande des p re et m re de l un deux ou du procureur du Roi ordonner ou modifier dans l int r t de l enfant toute disposition relative l autorit parentale 8 Une circulaire du 19 mars 2002 n 90 cosign e par les ministres Hazette pour l enseignement secondaire et Nollet pour l enseignement fondamental concerne l exercice de l autorit parentale en mati re scolaire et rappelle les pri
7. l gal et sans que celui ci le sa che il n y a pas de r elle possibilit de sanction La notion d int r t de l enfant peut galement tre invoqu e Ce n est que si c est manifestement dans l int r t de l enfant de prendre en compte l avis des beaux parents qu on pourra les faire in tervenir Il faut cependant veiller ce qu il n y ait pas de contradiction dans le droit du p re ou de la m re l gal Un beau parent peut galement en tant que familier tre associ un pro gramme d aide convenu au SAJ il y a cependant une diff rence entre prendre une d cision et tre associ un pro gramme d aide Le beau parent peut galement s il est s par de l enfant demander un droit ON o Np A E K ni aux relations personnelles s il justifie d un lien d affection particulier avec ce dernier art 375bis du Code civil 2 Positions et avis de participants sur les pratiques Il est difficile de commencer un en tretien par un interrogatoire et de ne pas inclure celui qui accompagne la m re et qui appara t comme le p re l gal Certains participants demandent lors de la prise de rendez vous par t l phone qui va accompagner l enfant La place du beau p re de la belle m re peut donc d j tre discut e ce moment l Si ce n est pas fait ils se montrent alors tr s souples il est difficile de dire celui qui duque l enfant au quotidien et q
8. ont t d gag es Plusieurs th oriciens ont particip cette journ e en qualit de personnes ressources Un dossier a t publi dans le Journal Droit des Jeunes pr alable ment la journ e d changes JDJ n 214 avril 2002 pages 3 37 Le lec teur qui d sirerait approfondir cette question pourra utilement s y r f rer Contenu des actes 1 Introduction la journ e 2 Synth se th matique des travaux en ateliers 3 Conclusions Remarques pr alables Plut t que de pr senter un compte rendu lin aire de l ensemble des discus sions qui ont eu lieu lors des diff rents ateliers nous avons pr f r regrouper la pr sentation des changes autour des th mes principaux qui les ont travers s Nous avons retenu 8 th mes qui ont t abord s lors de la journ e du 22 mai et nous les avons trait s selon la m me structure quelles sont les questions qui se po sent l ments de r ponses th oriques pro pos s par les personnes ressources ainsi certains participants positions et avis de praticiens pr sents propositions ou pistes formul es par certains participants Dans ces diff rentes parties nous avons repris aussi bien les l ments amen s par les personnes ressources que par les JDJ n 225 mai 2003 participants Nous avons tent de repro duire aussi fid lement que possible les propos de chacun partir des comptes rendus des dis
9. autre par rapport ce probl me Une institution rapporte que si elle doit en arriver fouiller les affaires d un jeune par exemple suite un probl me de cannabis la fouille est toujours faite en pr sence du jeune Dans un cas o des parents voulaient eux m mes fouiller les affaires du jeune l institu tion a demand d attendre que le jeune soit l L institution estime qu elle doit aussi d fendre l int r t du jeune Un avocat fait tat d un cas o un jeune ne recevait pas des convocations car ses parents les interceptaient Le tribunal de la jeunesse a jug que le jeune avait le droit de recevoir son courrier ferm Un intervenant estime qu une lettre pour rait tre ouverte en cas de suspicion mais pas subtilis e 3 Propositions ou pistes formul es par certains participants On pourrait l gif rer en la mati re et imaginer pour certaines d cisions des seuils d ge partir desquels l enfant peut faire valoir ses droits quitte met tre en place des processus de m diation et d arbitrage si les parents estiment que ce droit ne peut tre exerc tel quel Certains seuils ont d j t fix s dans notre droit 12 ans pour le droit de pa role 15 ans pour consentir une adop tion 16 ans pour la majorit sexuelle On pourrait fixer d autres seuils d ge par exemple pour la possibilit de faire valoir son droit au respect de la vie pri v e au secret de la correspondance Cela per
10. biologique du p re l gal et du concubin de la m re ou de la concubine du p re face aux diff rents intervenants cole psychologue m decin SAJ juge Le p re biologique ou le concubin de la m re ou la concubine du p re peuvent ils poser certains actes pour l enfant Peuvent ils tre pr sents c t de la m re ou du p re dans les d marches qu elle il entreprend l gard de tiers Quels sont les droits du p re biologi que qui n a pas reconnu l galement son enfant Quelle est la place r serv e au p re l gal dont on sait qu il n est pas le g niteur 1 El ments de r ponses th oriques propos s par les personnes ressources ainsi que certains participants D un point de vue strictement l gal le concubin le nouveau mari de la m re beau p re ou la nouvelle pouse du p re belle m re n a aucun droit par rapport aux enfants Aucun n est titu laire de l autorit parentale l gard des enfants du compagnon ou de la compa gne comme du nouveau conjoint Quant au p re biologique m me s il a un droit moral l gard de l enfant il n aura en principe aucun droit l gal tant qu il n a pas fait reconna tre l galement sa pa ternit Le concubin le beau p re et le p re biologique n ont donc l galement aucune place face aux divers interve nants que la m re est amen e rencon trer sauf lorsque comme dans le cadre JDJ n 225 mai 2003 du d cret de l
11. de la jeunesse et le droit familial constituent des balises pour les interve nants du secteur psychosocial Il est important que ces balises soient utilis es comme un guide mais galement et surtout de mani re p dagogique Cela signi Jie que le droit doit tre utilis dans le but d aider les familles exercer leurs droits dans le respect de l int r t de l enfant et afin de rendre possible l exercice de la citoyennet Il est important de respecter l autorit parentale tout en faisant uvre ment dans le cadre de l aide contrainte une obligation d associer tant que faire se peut les parents Par exemple en cas de placement dans une institution on constate que les parents sont trop peu souvent sollicit s pour les d cisions re latives l enfant comme celle d un d part en vacances cet gard il y a lieu de rappeler que les parents ont toujours la possibilit d introduire une requ te sur base de l article 37 du d cret contre la d cision de l autorit administrative conseiller ou directeur de l aide la jeu nesse Ils peuvent galement agir de vant le juge des r f r s On se trouve l dans l hypoth se de l intervention d une juridiction civile l encontre de d ci sions d une autorit administrative On peut enfin relever diverses pr oc cupations qui ont t partag es par di vers intervenants au cours de la journ e Si le droit vient combler des vides il engendre paradoxalement une
12. fois que le Minist re de l in t rieur a v rifi que le jeune habite ef fectivement cette adresse il pourra y tre domicili Les allocations familia les pourront alors tre per ues par les grands parents Si les parents ne sont pas d accord ils pourront introduire un recours au Conseil d tat Si l officier de l tat civil refuse de diligenter cette en qu te c est souvent le cas celui ci con sid rant qu un mineur d ge ne peut se domicilier seul il faut s adresser direc tement au Minist re de l Int rieur pour qu il fasse cette enqu te VIII L autorit parentale de la maman mineure d ge Une mineure d ge a t elle une autorit parentale pleine et enti re par rapport son enfant Sa maternit change t elle quelque chose son statut de mineure Mineurs d ge parents Quelle est la place des parents de la jeune fille mineure Quel r le jouent ils Qu en est il de l obligation sco laire 1 El ments de r ponses th oriques propos s par les personnes ressources ainsi que certains participants La mineure d ge exerce pleinement l autorit parentale par rapport son enfant Il n y a pas d autorit parentale en cascade des grands parents sur l enfant de leur fille mineure Au ni veau de la gestion des biens de l enfant la m re mineure pourra cependant ren contrer certaines difficult s du fait de sa propre incapacit Le fait d avoir un enfant ne change rien
13. l incapacit de la m re Elle reste mi neure pas d mancipation du fait de sa maternit Elle demeure sous l autorit de ses parents Elle ne pourrait donc pas d cider seule de s installer avec le p re de son enfant si ses parents s y oppo sent Si la jeune fille se marie elle sera mancip e et pourra d cider de vivre avec le p re de l enfant Mais les pa rents doivent consentir au mariage S ils refusent tous les deux le tribunal de la jeunesse pourra n anmoins autoriser le mariage s il juge le refus abusif En tout tat de cause il devra d abord v rifier s il existe des motifs graves qui lui permettent de lever la prohibition de l article 144 du Code civil qui pr voit que nul ne peut contracter mariage avant 18 ans Le fait d avoir un enfant ne l ve pas l obligation scolaire La jeune fille pourra cependant tre sous certificat m dical en cas d incapacit de fr quen ter les cours Il n y a pas de cong de maternit reconnu en tant que tel comme pour les travailleuses Il n est pas inutile de rappeler que l obligation scolaire est une obligation qui p se sur les parents 2 Positions et avis de participants sur les pratiques Dans la pratique on constate qu il y a une autorit des grands parents sur les JDJ n 225 mai 2003 petits enfants qui s exerce d un point de vue psychologique et conomique Pour beaucoup de parents il est difficile d ad mettre que leur fille mineure puisse ex
14. la Convention internationale des droits de l enfant la situation tait claire Les parents font valoir au nom de leur enfant son droit au respect de la vie priv e Sauf exceptions l enfant ne peut pas faire valoir lui m me ses droits Pour les hypoth ses o l enfant doit exercer son droit contre ses parents des institutions telles que le tuteur ad hoc ont t mise sur pied Il agit au nom de l enfant quand il y a opposition d int r t entre celui ci et ses parents Si on admet que la Convention inter nationale des droits de l enfant n est pas seulement un engagement de l tat belge vis vis des autres tats du monde vis vis de l assembl e g n rale de l ONU ou vis vis de la popu lation belge mais qu elle fait na tre des droits directement au profit de l enfant cela implique t il que dor navant c est l enfant qui va lui m me les exercer 1 Convention relative aux droits de l enfant adopt e New York le 20 novembre 1989 L article 16 pr voit que l Nul enfant ne fera l objet d immixtions arbitraires ou ill gales dans sa vie priv e sa famille son domicile ou sa correspondance ni d atteintes ill gales son honneur et sa r putation 2 L enfant a droit la protec tion de la loi contre de telles immixtions ou de telles atteintes JDJ n 225 mai 2003 Si oui quels droits partir de quel ge Il n est pas possible d apporter une r ponse ces questio
15. ment motiv dans le cadre de l aide contrainte on travaillera dans le flou avec moins de rep res et une attitude p dagogique du juge puis du direc teur de l aide la jeunesse moins struc turante que la position adopt e par le conseiller et les d l gu s du SAJ On constate galement des difficult s li es au principe selon lequel le p nal tient le civil en tat et par ex tension le protectionnel tient le ci vil en tat Ces difficult s apparais sent dans des situations d enfants g r es par le directeur de l aide la jeu nesse Cela est beaucoup plus com pliqu et risqu lorsque la situation rel ve de l aide consentie octroy e par le conseiller de l aide la jeunesse car ni les d cisions du conseiller ni les d cisions du directeur ne sont des d cisions civiles Avec le d cret la situation s est encore complexifi e Il n est pas rare de rencon trer des situations o les parents d ro gent de commun accord ce qui a t d cid par le juge au civil Mais quand dans le cadre du SAJ survient un d sac cord portant sur une mati re civile cer tains conseillers propose une m dia tion avec l accord des deux parties Dans ce cas il est hautement souhaita ble qu elles soumettent le r sultat de cette m diation au juge civil afin qu il l ent rine Il y a un t lescopage quand un dossier est laiss ouvert au protectionnel par d faut de d cision au civil pa
16. place le pro gramme d aide mais par la suite cela est tr s rare La pr sence syst matique des avocats aux r unions du Service de Pro tection Judiciaire pourrait pallier aux difficult s relatives aux d cisions li es l autorit parentale Une autre proposition serait de faire signer par les parents d s le d but du placement un document d accord qui porterait sur les aspects scolaires sur les vacances Il s agirait d un accord avec une certaine valeur mais pour le quel il n existerait pas d ex cution con trainte VII Autorit parentale en cas de placement chez les grands parents Un jeune peut il tre plac chez ses grands parents Quand un jeune est plac chez ses grands parents l autorit parentale leur est elle transf r e Ceux ci peuvent ils alors ouvrir le droit aux allocations familiales si les parents s y opposent 1 El ments de r ponses th oriques propos s par les personnes ressources ainsi que par certains participants Dans l hypoth se o le jeune est plac chez ses grands parents seul l h berge JDJ n 225 mai 2003 ment mat riel de l enfant est confi ceux ci Les parents conservent les autres attributs de l autorit parentale Toutes les d cisions concernant l enfant demeurent de leur seule comp tence Par exemple le choix de changement d cole reste une d cision qui appartient aux seuls parents 2 Positions et avis de participants sur les pratiqu
17. acances avec une institution ou d abus d autorit parentale le parquet peut tre saisi et renvoyer la cause de vant le juge de la jeunesse Celui ci sera amen au niveau civil se positionner et trancher dans l int r t de l enfant Tout enfant durant sa minorit est sou mis l autorit de ses p re et m re Il Inscription scolaire d un enfant ne peut en principe pas d cider pour lui m me des diff rents aspects qui concer nent sa vie courante Un enfant plac ne peut donc pas d cider seul d aller ou non avec l institution en vacances Ce th me met en vidence l affronte ment entre la logique civile de laquelle rel ve l autorit parentale et la logique protectionnelle Il est important de ne pas les confondre Remarque En dehors d une situation de placement lorsqu il est question d inscription sco laire d un enfant d cision qui rel ve de l autorit parentale des p re et m re il peut galement y avoir des litiges Il est bon de pr ciser qu une cole est norma lement consid r e comme un tiers de bonne foi chacun des p re et m re est r put agir avec l accord de l autre quand il accomplit seul un acte de cette autorit En cas de conflit il existe une possibilit de recours a priori Les pa rents qui sont en d saccord quant au choix de l cole pourront saisir le juge de la jeunesse au civil Dans ce cas le juge de la jeunesse au civil tranchera dans l int r
18. accord absence d une partie valeur juridique de l accord et fin de l accord Lors de la conclusion d un accord que se passe t il si le SAJ ne parvient pas joindre une des parties Si l accord est sign en l absence d une des parties est il valable Est il opposable au parent absent Si un des parents ne marque plus son accord le programme d aide prend il automatiquement fin 1 El ments de r ponses th oriques propos s par les personnes ressources ainsi que certains participants 1 Les parties l accord Pour certains l accord n est pas vala ble s il manque un des parents Il est n cessaire que les deux parents soient pr sents et donnent valablement leur consentement Dans le cadre d une s paration ou d un divorce il est important de savoir si l autorit parentale est conjointe ou pas Dans l affirmative l accord des deux parents est n cessaire D autres se demandent si au regard de la mati re relative l autorit parentale un parent peut repr senter l autre sur base d une pr somption d accord de ce dernier Dans cette hypoth se le SAJ peut il tre consid r comme un tiers de bonne foi 2 Valeur juridique de l accord Le d cret n a pas d fini explicitement la nature juridique de l accord conclu dans le cadre de l aide consentie L accord tel qu il est conclu entre les parties devant le conseiller n est pas apparent un contrat l gal pur Selon certains le fa
19. aide la Jeunesse du 4 mars 1991 ils peuvent invoqu s un sta tut particulier dans ce cas celui de fa miliers S il y a autorit parentale exclusive dans le chef de la m re ou du p re elle il d cide librement avec qui elle il se pr sente aupr s des divers intervenants puisqu elle il a tout le pouvoir de g rer la situation par rapport la personne de l enfant Le parent qui n a pas autorit parentale conserve cependant toujours un droit d information par rapport l ducation de l enfant Il peut donc sol liciter des informations aupr s des di vers intervenants Il dispose par ailleurs d un recours aupr s du tribunal de la jeu nesse pour en cas de d saccord tenter de faire pr valoir son point de vue S il y a autorit parentale conjointe il existe une pr somption par rapport aux tiers de bonne foi selon laquelle le pa rent qui agit seul le fait avec l accord de l autre Les intervenants de bonne foi n ont pas une obligation d investiguer afin de conna tre le statut de celui qui accompagne la m re ou le p re Il n y aura des difficult s que si le p re ou la m re l gal e se manifeste pour marquer son d saccord sur l interven tion ou la pr sence du concubin de la concubine ou du p re biologique Dans cette hypoth se l intervenant ne pourra plus tre consid r comme un tiers de bonne foi Cependant si la m re ou le p re agit en dehors de l accord de l autre parent
20. aide qui leur est propos e Selon certains un accord qui n est plus mis en uvre par les parents n est plus valable et il n y pas de raison de se pr senter chez le conseiller pour formali ser la fin de l accord L aide consentie n est pas simplement une signature au bas d un papier mais la volont des per sonnes concern es de s impliquer dans un processus d aide Selon un inspecteur p dagogique un parent pourrait reprendre son enfant plac en institution s il s oppose l ac cord tabli devant le SAJ Il pourrait agir de la sorte m me s il a marqu son ac cord au programme d aide aucun moment de l aide consentie nous ne pouvons imposer quelque chose quelqu un qui n est plus d accord L ac cord conclu au SAJ cesse d s l instant o les int ress s ne le vivent plus comme un accord sans n cessit de for malisation Ainsi dans le cadre d un placement lors qu un des parents manifeste son d sac cord l institution devrait logiquement cesser l accueil de l enfant Dans ce type de situation chacun est invit pren dre ses responsabilit s dans le respect de son mandat notamment en terme d information aux instances de r f rence SAJ Parquet Juge etc 2 Positions et avis de participants sur les pratiques 1 Les parties l accord Pour certains l accord obtenu en l ab sence d une partie n est pas valable m me si celui ci est pris dans l int r t de l enfant L int r t de l enf
21. ains participants Certains rappellent que si en mati re d avortement la mineure peut d cider seule d une IVG pour un contraceptif th oriquement il faut l accord des pa rents dans la mesure o il n existe pas de loi particuli re sur ce point D autres prennent en compte le fait que selon les articles 372 et suivants du Code p nal la majorit sexuelle est fix e 16 ans Cela signifie qu partir de 16 ans un mineur est capable de con sentir seul un acte sexuel En dessous de 14 ans l acte sexuel est consid r par la loi comme un viol m me s il y a con sentement du mineur Entre 14 et 16 ans l acte est consid r comme un attentat la pudeur Sur le terrain il est cependant constat que l on ne poursuit plus au del de 14 ans En se basant sur la th orie de la capa cit naturelle d un mineur d ge con sentir seul un acte m dical d autres invoquent que le jeune peut demander seul des moyens contraceptifs 2 Positions et avis de participants sur les pratiques Certaines institutions rapportent qu el les prennent l initiative d informer direc tement les parents de la demande de contraceptif de la jeune vu que l gale ment leur accord est n cessaire Des centres de plannings familiaux in voquent que leur position institution nelle est de prescrire la pilule aux jeu nes sans demander l accord des parents Leur travail consiste cependant cr er un dialogue avec l
22. aire aux r gles sur l auto rit parentale Un SAJ estime que le parent d faillant peut toujours exercer un recours contre un accord pris en son absence Les pratiques ne sont pas toujours l gales mais cela fait partie de la r alit Appliquer les principes de fa on stricte c est ing rable Certains accords sont contraires non seulement toutes les r gles du Code civil mais aussi au d cret lui m me 2 Fin de l accord Selon certains conseillers l accord se construit chez lui et se d tricote chez lui Une autre pratique consiste r unir les parties non pas pour acter une fin d accord mais pour envisager d autres mesures dans le cadre de l aide consen tie 3 Propositions et pistes formul es par certains participants Une possibilit est d crire un cour rier au parent absent afin de l avertir de l intervention mise en place par le S A J et s il n est pas d accord lui sugg rer qu il prenne contact avec le service S il ne se manifeste pas la pr somption pour rait jouer Une proposition vise favoriser les orientations vers les services de pre mi re ligne tels que les AMO face aux prises en charge r alis es souvent trop rapidement par les SAJ VI L autorit parentale en cas de placement au niveau de cole des vacances du choix du m decin etc Lors du placement d un enfant qu en est il du choix de l tablissement sco laire Que peuvent fa
23. ant impose que nous n oublions pas l importance du r le de chaque parent D autres constatent que le probl me est parfois vite r gl sans m me que le parent absent soit mis au courant Cer tains conseillers appliquent la r gle Pratiques pas toujours l gales abusive du qui ne dit mot consent Trop rapidement l absence d une partie lors de la conclusion d un accord devant le Service d Aide la Jeunesse est con sid r e comme une d faillance Ceci fait r f rence la fin de l article 7 du d cret qui permet au conseiller de pren dre un accord quand il n a pas pu at teindre une personne Certains sugg rent d insister pour que toutes les parties soient pr sentes Ce n est qu apr s plusieurs convocations sans r ponses que l accord est envisag en l absence d une partie Il y a dans le chef du SAJ l obligation pas unique ment au regard du d cret mais aussi en terme de travail social d essayer de voir pourquoi un des parents n est pas l Il arrive parfois que les parents ne vien nent pas aux r unions Plusieurs accords sont pass s sans eux Que faire s ils sont d missionnaires En cas de s paration des parents cer tains refusent d tre pr sents ensemble l accord L accord est alors saucis sonn Dans d autres pratiques face des si tuations familiales clat es certains SAJ privil gient le contact avec le pa rent avec lequel vit l enfant bien que cela paraisse contr
24. cussions Nous nous som mes donc limit s en toute objectivit un travail d articulation et de synth se sans rien y ajouter sauf sous forme de pr cisions reprises en notes en bas de page Nous attirons tout particuli re ment l attention du lecteur sur le fait que cette fa on de proc der ne garantit pas n cessairement une r ponse compl te et incontestable aux probl matiques envi sag es notamment en ce qui concerne les apports th oriques Il n y a aucune prise de position des Services Droit des Jeunes 1 Introduction On m a appris que lorsque l on prend la parole en public il est ind licat voire m me impoli de commencer par parler de soi Au risque de vous para tre ind licat voire impoli je vais cependant commencer en vous parlant de moi J aimerais en effet vous raconter quel que chose de tr s intime et de tr s ton nant qui m est arriv il y a exactement 4 mois et 15 jours C tait le 7 janvier 2002 Ca s est pass pr cis ment entre 6 h 45 et 6 h 46 du matin C est cette minute pr cise que par un coup de ba guette magique je me suis retrouv ins tantan ment investi d une autorit nou velle l autorit parentale Cette auto rit qui na t en m me temps que l en fant et qui nous embarque parents et enfant pour 18 longues ann es Nous voil donc coinc s depuis cette minute et pour 18 ans dans le texte ri gide et troit de l article 372 du Code civil L enfant
25. d responsabilisation de plus en plus grande des parents mais aussi des du cateurs Par exemple ceux ci n osent plus arr ter physiquement un en fant qui p te les plombs Certains enfants plac s sont aban donn s par leur famille Les parents ne se mobilisent qu une fois par an Conseill re de l aide la jeunesse de Namur pour signer l accord de placement On parle d autorit parentale mais qu en est il des obligations parentales D autres enfants sont les otages d une s paration parentale conflictuelle ayant d j tout un parcours judiciaire devant les juges civils probl matique qui est amplifi e par les r gles de pro c dure et leur utilisation par les avo cats L importance de jugements motiv s a t rappel e par plusieurs interve nants qui regrettent vivement de de voir constater que certains juges se contentent de s en r f rer au rapport du SAJ Or la motivation est impor tante car le directeur de l aide la jeu nesse et derri re lui les services man dat s doivent pouvoir s appuyer sur cette motivation pour exercer leur fonction Paradoxalement dans certains arron dissements le conseiller dans le ca dre de l aide consentie a nomm les difficult s et les probl mes a cons tat le danger et la non collaboration et a sollicit l intervention du tribunal Or si le jugement n est pas suffisam Enfants otages d une s paration parentale conflictuelle
26. discuter avec le jeune afin qu il puisse dire ses parents qu il est venu dans un centre de planning familial par exem ple D autres encore rappellent l impor 2 Article 387 bis du Code civil Dans tous les cas et sans pr judice de la comp tence du pr sident du tribunal de premi re instance statuant en r f r conform ment l article 1280 du Code judiciaire le tribunal de la jeunesse peut la demande des p re et m re de l un d eux ou du procureur du Roi ordonner ou modifier dans l int r t de l enfant toute disposition relative l autorit parentale JDJ n 225 mai 2003 tance de la prise de risque que l on ac cepte de prendre dans le domaine so cial Certains services ne sont pas du tout d accord avec la th orie de la capacit naturelle dans la mesure o ils estiment important que les parents soient au cou rant de l hospitalisation du jeune et de l acte m dical pos Ces services d cla rent cet gard qu ils ne cautionneraient pas un m decin qui passerait outre l ac cord des parents En effet ils craignent que les parents du jeune aillent d poser plainte leur encontre pour coups et blessures volontaires sur le mineur dans la mesure o une autorisation des pa rents est l galement requise cela il est r pondu que si la th orie de la capa cit naturelle permet un jeune de plus de 14 ans de passer seul un contrat de soins on est actuellement dans une phase d
27. e doute juridique dans la mesure o il n y a pas de jurisprudence en la mati re En mati re d avortement 1 El ments de r ponses th oriques propos s par les personnes ressources et certains participants Une mineure peut consentir seule l avortement sans l accord de ses pa rents Cette mati re tant r gie par une loi p nale particuli re elle n est pas sou mise au droit commun de l autorit pa rentale La loi sur l avortement dispose que la d cision repose personnellement sur la femme sans distinguer selon qu il s agit d une jeune femme mineure d ge ou majeure L accord du p re biologi que n est pas n cessaire S il a un droit moral il n a aucun droit l gal en ma ti re d avortement En France la loi est identique mais la mineure doit se faire accompagner par une personne adulte majeure de son choix 2 Positions et avis de participants sur les pratiques Certains services sociaux demandent cependant l accord des parents dans la Phase de doute juridique mesure o par exemple les parents du jeune sont les futurs grands parents de l enfant Dans ce cadre ces services es timent qu ils auraient quelque chose dire Il est nouveau invoqu que les posi tions sont antinomiques selon que l on met en avant le secret professionnel ou l autorit parentale En mati re de contraception 1 El ments de r ponses th oriques propos s par les personnes ressources ainsi que cert
28. ercer l autorit parentale sur son pro pre enfant En ce qui concerne l obligation sco laire g n ralement les m decins font un certificat pour un mois Il y a donc une in galit par rapport la femme qui tra vaille et qui b n ficie d un cong de maternit de 3 mois Une personne cite le cas d un m decin qui a r dig un cer tificat m dical qui couvrait pratique ment toute l ann e scolaire du 10 octo bre au 30 juin Dans cas on peut con sid rer que c est le m decin qui l ve l obligation scolaire Dans la pratique plusieurs personnes constatent que les jeunes filles qui ont eu un enfant ne vont plus l cole Par fois le tribunal de la jeunesse menace d un placement s il y a des risques de d crochage scolaire Souvent on de mande aux jeunes filles de montrer de l attachement vis vis de leur enfant ce qui est parfois difficilement compa tible avec leur scolarit Les jeunes mamans sont donc souvent en difficult face cette question 3 Propositions et pistes formul es par certains participants Certains ont invoqu l id e de suspen dre l obligation scolaire pour les jeunes filles qui deviennent mamans comme cela est envisag dans le projet de r forme de la loi de 65 sur la protection de la jeunesse pour les mineurs d lin quants Cela se justifierait si la mineure ne marque plus aucun int r t pour l cole Une question subsiste par quoi remplacer l obligation scola
29. es Certains pensent qu il n est pas du tout normal que des enfants soient plac s chez leurs grands parents car si la garde mat rielle est confi e aux grands pa rents cela est souvent per u dans les faits comme une carte blanche donn e par l autorit pour lever les enfants comme bon leur semble Il y a alors un risque que les enfants soient lev s par les grands parents en rejetant les parents sans que personne ne puisse excercer aucun contr le Des services sociaux de Charleroi et de Namur font tat de placement de jeu nes par le juge de la jeunesse chez leurs grands parents La question reste pos e quand la base l gale d un tel place ment Face une telle demande des grands parents des services sociaux les orien tent vers le SAJ qui les dirigent souvent vers le juge de la jeunesse Le SAJ d clare qu il est souvent con front des grands parents qui h ber gent leurs petits enfants et qui r clament les allocations familiales pour leur per mettre de les lever Si les parents sont d accord le SAJ organise un placement des jeunes chez leurs grands parents Les parents versent alors les allocations familiales eux m mes aux grands pa rents Si les parents ne sont pas d ac cord des membres du SAJ invoquent que dans certains cas ils saisissent le juge de la jeunesse et proposent que ce lui ci accorde un h bergement mat riel aux grands parents afin qu ils puissent ouvrir le droit aux all
30. es jeunes et leurs pa rents Mais si la jeune insiste pour que ses parents ne soient pas inform s ils ne le seront pas au risque de perdre la relation de confiance avec la jeune Ils pr f rent avant tout travailler sur le dia logue cet gard une grossesse par exemple ne peut se cacher tr s long temps Il est ainsi constat par plusieurs services sociaux que bien souvent les parents prennent contact avec eux pour les interroger sur le pourquoi de la vi site de leur enfant avant m me d en par ler celui ci D o l importance de tra vailler le dialogue entre les jeunes et leurs parents Trop souvent les parents pensent qu ils savent mieux que leurs enfants ce qui est bon pour eux C est ainsi que plus l enfant est jeune plus il se voit d poss d de toute une s rie de responsabilit s Les parents prouvent souvent des difficult s accepter que leurs enfants grandissent qu ils ont une personnalit une vie affective et sexuelle qui leur est propre cet gard il est rappel que l autorit parentale peut tre un outil int ressant plut t qu un frein si l autorit parentale est exploi t e elle peut permettre de remettre les choses en place Ill Dettes m dicales contract es par des mineurs d ge Qui doit payer les soins de sant ou les factures d hospitalisation contract es par des mineurs durant leur minorit La solution doit elle tre diff rente se lon que le jeune s est pr sent
31. fant soit plac mais que d autre part ils res tent int gralement titulaires de l auto rit parentale et donc que toutes les d ci JDJ n 225 mai 2003 sions continuent tre prises par eux Que comprend le parent qui n tant plus d accord va rechercher son enfant et qui s entend dire que cela n est pas possi ble qu il a sign Que comprend un parent lorsqu il cons tate que le placement est envisag chez ses propres parents avec lesquels le con flit est important et ancien voire l ori gine de ses difficult s mais qu il lui est affirm par ailleurs qu il reste pleine ment titulaire de l autorit parentale Ne peut on ainsi multiplier les exem ples o entre la th orie et la pratique l impression qui domine est de faire le grand cart voire d tre dans l artifice et donc dans la transmission de faux messages tant aux enfants qu aux pa rents Cette probl matique a t largement soulev e comme celle de la coh rence du syst me mis en place Ainsi en est il du participant qui pointe l incoh rence qu il y a d affirmer d une part l exis tence du secret professionnel en mati re d avortement alors que d autre part la facture est envoy e aux parents Puissance paternelle autorit pater nelle autorit parentale droits de l en fant glissement volution propos de laquelle s impose une question celle de savoir si actuellement l artifice ne se d veloppe pas au d trime
32. fiance parent enfant qui doit s instaurer depuis la petite enfance doit tre privil gi e Le dialogue doit tre privil gi La maman devrait parler de ce qui ne va pas Il Secret m dical secret professionnel et autorit parentale Un m decin doit il informer les parents ou obtenir leur accord avant ou apr s avoir pos un acte m dical sur un en fant mineur La r ponse est elle diff rente selon qu il s agit d envisager une hospitalisation un avortement ou de prescrire la pilule une jeune Une ac cueillante d un planning familial ou d un service social doit elle informer les pa rents qui posent des questions quand un jeune a consult leur centre M decin et secret professionnel Actes m dicaux et hospitalisations 1 El ments de r ponse propos s par les personnes ressources ainsi que certains participants Pour certains le jeune de moins de 18 ans ne peut valablement marquer son accord un acte m dical Il n y a pas d ge fix pour une majorit m di cale qui serait diff rent de celui de la majorit civile Par cons quent il faut l accord des parents Ce n est qu en cas d urgence et d absolue n cessit ou s il y a des raisons imp rieuses pour la sant de l enfant notion de non assistance personne en danger que le m decin pourrait intervenir en dehors de l accord des parents Hors les cas d urgence si les parents re fusent une intervention jug e n cessaire pa
33. fier du tout juridique Il faut trou ver des quilibres Par rapport aux ducateurs Les ducateurs n ont pas autorit paren tale sur l enfant et il est clair qu ils doi vent respecter la vie priv e de l enfant La fouille leur est donc en principe in terdite 2 Positions et avis de participants sur les pratiques La question du rapport entre le droit de fouiller les affaires en vertu du de voir de surveillance et le droit au res pect de la vie priv e est appr ci e par le tribunal de la jeunesse au cas par cas La r ponse aux questions pos es d pend donc de l appr ciation du magistrat ou de la m diation du SAJ Un magistrat estime que le juge doit en principe appliquer la norme ouver tement admise dans la soci t Mais on est actuellement dans le flou parce que la soci t ne sait plus On souli gne galement que le flou peut tre artistique JDJ n 225 mai 2003 Certains se basent sur le crit re de l in t r t de l enfant Ils estiment que la fouille peut reposer sur ce crit re Il peut guider le magistrat Si l autorit paren tale est un droit pour le bien de l enfant il ne faut pas abuser de ce droit dans l int r t de l enfant Il y a lieu d tre attentif aux effets psy chologiques d un acte tel qu une fouille dans le rapport parents enfant On ris que de rentrer dans une opposition Se limiter fouiller ne r sout pas le pro bl me du vol Qu est ce qui va tre fait d
34. ge a rendu un arr t dans lequel il est pr cis que si un jugement du tribunal de la jeu nesse est motiv d une certaine mani re le Directeur de l aide la jeunesse n a pas le pouvoir d en d naturer la philo sophie d faut de sp cification dans le juge ment toute question importante m di cale scolaire doit rester de la pr rogative des parents Les seuls aspects qui rel vent de la comp tence de l ins titution sont ceux inh rents au place ment charge quotidienne heure de le ver coucher Le placement en ins titution d h bergement ou en famille d accueil ne constitue qu une d l gation d un attribut de l autorit parentale savoir la garde physique du jeune L ex tension du recours pr vu l article 37 du d cret du 4 mars 1991 pour ce qui concerne l enfant devrait permettre no tamment d viter un blocage pr judicia ble l enfant Dans le cadre d une saisine protectionnelle le juge de la Jeunesse pourra servir d arbitre dans les conflits qui opposent les int ress s aux instan ces mandantes L article 37 pr cit pr voit explicitement la possibilit de con tester les mesures ainsi que leurs mo dalit s prises ou refus es par le con seiller ou le directeur de l aide la jeu nesse Cette proc dure appara t tre tr s peu utilis e En cas de conflit entre le jeune et ses parents par exemple lorsque les parents ne veulent pas laisser partir leur enfant en v
35. ire se Conclusions de p dagogie Il est du ressort des intervenants de s at teler assurer l effectivit des droits garantis trop souvent proclam s de ma ni re incantatoire Le droit mais gale ment la Convention europ enne des droits de l homme et la Convention in ternationale des droits de l enfant doi vent servir de fil rouge Les intervenants ont une obligation de colorier d interpr ter le droit afin qu il puisse contribuer offrir une vie un peu plus d cente aux enfants et leur famille Comme l ont relev plusieurs partici pants au cours de la journ e le droit la dignit qui passe par le droit au lo gement l ducation etc est souvent mis mal Combien d enfants relevant du SAJ n ont ils pas avec leurs parents des probl mes de logement Combien de placements d enfants pour violences intra familiales ne r sultent ils pas de conditions sociales d grad es de pro miscuit Les enfants ne sont par exemple pas gaux face au droit l ducation Il faut rappeler que s il existe une obligation scolaire celle ci s impose aux parents afin qu ils soient contraints de respecter le droit l ducation de leurs enfants Pour certains enfants il s agit d un droit l instruction pour d autres vivant dans des quartiers et des coles de rel ga Des balises pour les intervenants du secteur psychosocial tion il s agit v ritablement d obliga tion scolaire
36. ire les parents s ils ne sont pas d accord avec le changement d cole de leur enfant Qui doit signer le journal de classe et le bulletin Une institution doit elle demander l ac cord des parents pour partir en vacan ces avec leur enfant L enfant peut il refuser de partir en vacances avec l ins titution 1 El ments de r ponses th oriques propos s par les personnes ressources ainsi que par certains participants Les civilistes d fendent l id e selon laquelle l autorit parentale est de la seule pr rogative des parents Quand il y a placement seule la garde mat rielle est transf r e Si des attributs de l auto 6 Art 37 du D cret de l Aide la jeunesse Le tribunal de la jeunesse conna t des contestations relatives l octroi ou aux modalit s d application d une mesure d aide individuelle port e devant lui 1 par une per sonne investie de l autorit parentale ou ayant la garde du jeune en droit ou en fait JDJ n 225 mai 2003 A SE i A 1 ON SN A l S N K Q rit parentale sont transf r s une ins titution cela doit tre envisag de ma ni re restrictive Dans le cadre d un placement judiciaire et de la d termination de ses modalit s le directeur de l aide la jeunesse peut aller puiser dans la motivation du juge ment pour voir o est la limite entre la garde mat rielle et l autorit parentale cet gard la Cour d Appel de Li
37. it que le d cret ne pr cise pas la nature juridique de l ac cord renvoie son propre objet qui porte sur la personne d un mineur Le but tant de lui permettre de se d velopper dans des conditions d galit de chances en vue de son accession une vie conforme la dignit humaine art 3 du d cret du 4 mars 1991 4 Les grands parents ont le droit d entretenir des relations personnelles avec l enfant Ce m me droit peut tre octroy toute autre personne si celle ci justifie d un lien d affection particulier avec lui 5 Art 7 du d cret de l aide la jeunesse Aucune d cision individuelle ne peut tre prise par le conseiller sans l accord crit du jeune b n ficiaire s il a atteint l ge de quatorze ans ou s il n a pas atteint cet ge des personnes qui assument en fait la garde du jeune L accord des personnes qui administrent la personne de l enfant est requis si la mesure prise par le conseiller en application de l article 36 6 retire l enfant de son milieu familial de vie L accord de ces personnes n est pas requis si elles ne peuvent tres atteintes ou si elles sont d faillantes JDJ n 225 mai 2003 3 Fin de l accord Le d cret de l Aide la Jeunesse ne pr voit pas de dispositions particuli res en ce qui concerne la fin de l accord Cependant le principe directeur au ni veau de l aide consentie impose que les int ress s soient parties prenantes l
38. mettrait de ne pas rester dans le flou Est ce opportun On est dans un processus o il faut reconna tre plus de droits aux enfants Mais il ne faut pas d passer certaines limites Com ment trancher Face l absence de r ponse claire au niveau th orique chacun doit d finir ses chelles de valeurs et poser des normes internes Jusqu o laisse t on prendre place aux enfants Jusqu o exerce t on nos responsabilit s Qu est ce qui est autoris ou pas Est ce que je res pecte l autre et jusqu o je le respecte Pourquoi ne pas concilier fouiller et res pecter On attend norm ment des pa rents On a de moins en moins de pos sibilit s pour les soutenir dans leurs obligations Il ne faut pas non plus leur enlever tous les outils pour arriver duquer leurs enfants Un participant propose de r pondre la question en fonction des cons quen ces et des effets Ce qui est important c est de s interroger sur ce que le fait de fouiller ou pas va amener dans la rela tion quel sera l effet Si l effet est sup pos et recherch par le parent il est en accord avec lui m me Fouiller sans contexte sans en parler c est une injus tice que le jeune vit Le parent peut ex pliquer les choses et ne pas casser la re lation Pourquoi un moment donn en tant que parent ai je fouill Pas parce que je suis le chef mais parce que je m inqui te Un autre participant estime que la rela tion de con
39. ncipes Elle invite les coles la plus grande prudence lorsqu un seul parent agit pour changer son enfant d cole Ceite circulaire ne pr voit pas explicitement les situations d enfants plac s en institution JDJ n 225 mai 2003 3 Constats g n raux Certains conseillers de SAJ font par fois signer aux parents une autorisation globale concernant tous les aspects de la vie de l enfant plac D autres esti ment que ce type de pratique empi te sur les attributs de l autorit parentale Par contre dans le cas d un placement contraint des professionnels pensent que le directeur de l aide la jeunesse peut prendre des d cisions concernant l enfant sans l avis des parents mais que cela doit rester dans la lign e de la me sure d cid e par le juge Des travailleurs sociaux s interrogent quant l existence d un r glement d or dre int rieur d institution qui pr voit les modalit s de l accueil telle que l cole le lieu de vacances La d responsabilisation des parents repr sente un r el probl me dans le ca dre du placement d un enfant Face au sentiment de d sinvestissement des pa rents certains insistent sur le fait de fa voriser la vie familiale au del du pla cement La politique institutionnelle des servi ces d accueil est d terminante sur cet aspect alors que certaines institutions privil gient le lien avec les parents d autres collaborent davantage avec le mandant
40. ns partir de ce que l on a voulu l ONU en 89 En effet l origine la Convention a t con ue pour l ensemble de la plan te et essentiellement pour faire en sorte que les tats respectent le droit des enfants afin qu ils ne soient plus entra n s dans des guerres victimes de la malnutrition ou de la violation de droits fondamen taux On n a pas vraiment discut l ONU de la question de savoir si dor navant les enfants exerceraient leurs droits eux m mes Quelle lecture va t on donner la Convention des droits de l Enfant Actuellement en Europe par rapport cette question on est face deux types d interpr tations voire m me deux cou rants philosophiques Ceux qui soutiennent que les enfants doivent avoir la possibilit de faire va loir leurs droits le plus t t possible et notamment leur droit au respect de la vie priv e vis vis de leurs parents Ceux qui estiment qu il faut faire at tention de ne pas contribuer encore d truire la responsabilit parentale et l autorit parentale et laisser les enfants introduire des proc dures en justice con tre leurs parents Ces deux courants philosophiques autonomie responsabilit se retrou vent dans les positions juridiques des uns et des autres On est dans le flou Tout d pend de la fa on dont on per oit la responsabilit qu un enfant peut exercer l gard de ses parents Il est donc difficile de r pondre la q
41. nt de l effectivit au d triment de la clart et de la coh rence au d triment du res pect Ne sommes nous pas une tape o il va s agir de reconstruire du sens de d passer le simple pragmatisme pour requestionner le sens m me de l auto rit parentale au regard d une r alit d un contexte soci tal qui a volu juste titre Fran oise Tulkens tou jours en 1993 rappelait aussi que les droits sont une condition n cessaire mais pas suffisante au del des droits il y a tout ce qui fait pour les jeunes une soci t juste Et pouvons nous ajouter une soci t qui ait du sens et pour eux et pour leur famille
42. ocations familia les pour leurs petits enfants L avantage de placer un jeune chez ses grands parents d apr s le SAJ c est que l enfant reste dans la famille Mais pour viter les ventuels probl mes familiaux ON o Np A E K ni que cela pourrait causer le SAJ pr voit souvent un service d encadrement Dans certains cas on constate que pour payer les allocations familiales la caisse d allocations se contente de deux attes tations certifi es conformes de person nes d clarant que le jeune habite bien chez ses grands parents 3 Propositions et pistes formul es par certains participants Une solution propos e afin d ouvrir un droit aux allocations familiales pour un jeune qui vit chez ses grands parents est de recourir la proc dure de l ins cription d office pr vue par une circu laire circulaire du 7 octobre 1992 rela tive la tenue des registres de la popu lation et des trangers Le jeune pourra alors se domicilier chez ses grands pa rents ce qui permettra ceux ci d ouvrir le droit aux allocations familiales pour le jeune Le jeune doit aller la commune pour demander l application de la proc dure pr vue par cette circulaire L officier de l tat civil doit lui m me s adresser au Minist re de l int rieur qui va envoyer quelqu un pour v rifier que la r sidence effective de l enfant est bien chez ses grands parents et il va en avertir les pa rents Une
43. oit ne nous apportera pas ces r ponses il nous faudra tre inventifs pour imaginer des solutions et voir ce qui peut tre entrepris pour que ces so lutions puissent tre mises en uvre Jean Christophe F rir SDJ MONS 2 Synth se th matique des travaux en ateliers I Le droit des mineurs au respect de leur vie priv e face au devoir d ducation et de surveillance des parents Un parent a t il le droit de fouiller les affaires de ses enfants au nom de son devoir d ducation et de surveillance Y a t il des limites ce devoir L en fant a t il un droit au respect de sa vie priv e Comment peut il faire valoir ce droit l gard de ses parents Si l en fant est h berg en institution peut on fouiller dans ses affaires 1 El ments de r ponses th oriques propos s par les personnes ressources ainsi que certains participants Par rapport aux parents Les parents ont un devoir d ducation et de surveillance l gard de leurs en fants Au nom de ce devoir ils pour raient fouiller les affaires de ceux ci Ils sont galement pr sum s responsables des dommages caus s par leurs enfants mineurs L enfant a un droit au respect de sa vie priv e Ce droit inscrit dans la Con vention de sauvegarde des droits de l homme lui est reconnu comme toute autre personne La question qui pose probl me est celle de l exercice de ce droit Certains consid rent que avant l adop tion de
44. r en r seau Dans ce cadre il importe de donner toute son importance la parole du juge qui doit d finir un mandat pr cis et fixer clairement les balises pour le jeune ses parents et l institution Qu on le veuille ou non en nos domai nes le droit n est qu un outil Ceux qui l utilisent dans tous les sens du terme sont en premi re ligne E Peut tre aussi a t elle fait ressortir l instrumentalisation du droit la perte de r f rence Actuellement on con somme aussi du droit Il est devenu un produit Tout est n gociable Et il sera toujours possible de faire un proc s Pour Christian Panier la seule chose qui subsiste c est la rationalit proc durale la recherche d un nouveau sens A d faut de savoir o on va on sait encore comment on y va Le l gislateur ne donne plus d indica tions Il faut se diriger avec quelques balises Jean Fran ois Guillaume se r f rant notamment Ir ne Thiry en voquant JDJ n 225 mai 2003 par Jean Fran ois Servais travers les clanges qui eurent lieu sur et autour de la question de l autorit parentale c est aussi le droit et sa place dans la soci t la justice et son r le qui ont t questionn s Peut tre cette journ e a t elle confirm un constat simple l inaptitude de l outil juridique appr hender toutes les situations les droits de l enfant consid re que les normes juridiques perdent leur perti nence au profi
45. r exemple le cas o un placement est prolong uni quement dans l attente d une d cision au civil concernant le droit d h bergement principal et le droit aux relations person nelles avec l enfant D autres t lescopages ont lieu quand il existe des proc dures conjointes au p nal au protectionnel et au civil Par exemple il est difficile voire impossi ble de trouver un th rapeute qui accepte d entendre un enfant si une instruction est en cours au niveau p nal concernant par exemple des faits d abus sexuel par crainte d une confusion pour l enfant entre les entretiens th rapeutiques et les auditions dans le cadre de l instruction Sommes nous au pays du lt sur droit ou au pays du lt non doit par Christian Panier Nous sommes assur ment aujourd hui dans un contexte marqu par une sur abondance de droit et par voie de paradoxe dans un monde de non droit c t d un souci marqu de s informer on a pu constater chez les participants cette journ e un d sarroi face aux situations qu ils rencontrent o sont les limites Celles que fixe le droit sont elles claires Sont elles praticables En tout cas nous sommes sur un chemin parsem de conflits et de t lescopages Des conflits de valeurs tout d abord Le respect de la vie priv e du mineur se heurte aux obligations de surveillance des parents la sant des enfants entre en contradiction avec leur s curit la volont de sa
46. r le m decin celui ci peut solliciter le procureur du Roi afin qu il saisisse le tribunal de la jeunesse pour qu il con traigne les parents dans l int r t de l en fant soumettre ce dernier l acte m dical art 387bis C C D autres invoquent la th orie de la ca pacit naturelle selon laquelle un jeune de 14 ans et plus pourrait donner seul son consentement un acte m dical Le m decin pourrait ainsi se contenter du consentement du jeune Si un m decin refuse d intervenir il devrait alors ren voyer le jeune vers un autre praticien Les parents qui ne seraient pas d accord avec un acte m dical pos pourraient introduire une action en responsabilit civile contre le m decin avec demande de dommages et int r ts pour le dom mage moral subi Il leur faudrait tablir qu il y a eu faute dommage et lien de causalit entre la faute et le dommage D autres encore renvoient dans le ca dre de la th orie de la capacit naturelle la notion de discernement pour d ter miner si le mineur peut donner seul son consentement Pour d autres enfin cette probl mati que renvoie la question du secret pro fessionnel On se trouve d s lors face une contradiction alors que les parents doivent en principe donner leur consen tement un acte m dical le m decin est tenu au secret et donc une demande d autorisation aux parents pourrait cons tituer une violation du secret profession nel Le
47. reste sous l autorit de ses p re et m re jusqu sa majorit ou son mancipation quel titre tais je tout coup investi de cette autorit nouvelle Autorit vient du latin augeo qui signifie ac cro tre augmenter L autorit est donc ce qui fait grandir ce qui aide gran dir Si l autorit donne des droits elle n est acceptable que parce qu elle repose avant tout sur un devoir sacr celui d aider l enfant grandir Oui mais voil le mode d emploi de cette autorit se trouve ramass dans 6 pauvres petits articles du Code civil et vous en conviendrez cela est bien peu 6 articles pour vous guider durant 18 ans J ai commenc mon intervention en tant ind licat voire impoli Je vais t cher de l tre maintenant un peu moins en passant du moi au nous nous les Services Droit des Jeunes Cette journ e d changes est le fruit d une r flexion et d un travail commun des Services Droit des Jeunes de Li ge Bruxelles Namur et du Hainaut Nous avons d sir la mettre sur pied parce que nous sommes quotidiennement interpel l s par d autres services sociaux par des coles des parents ou des jeunes sur des questions qui touchent de pr s ou de loin la notion d autorit parentale et l exercice de celle ci Comme je vous l ai dit la loi est suc cincte et se limite poser des principes 6 malheureux petits articles Face cette l gislation se posent de nombreu
48. s dispositions soumettant le m decin au secret professionnel ne comportant pas d exception pour les mineurs ceux ci sont comme tout patient b n ficiaire d un droit au secret Pour d autres enfin ces questions ren voient au devoir d information des pa rents dans le cadre de l exercice de leur autorit parentale Les parents divorc s apr s 1995 exercent conjointement leur autorit parentale Pour les parents di vorc s avant 1995 l autorit parentale conjointe n existant pas c est le parent qui la garde principale de l enfant a t confi e qui exerce exclusivement l autorit parentale 2 Positions et avis de participants sur les pratiques Si le jeune a droit au respect du secret m dical par rapport l acte m dical pos m me vis vis de ses parents certaines personnes posent le probl me pratique des factures qui sont envoy es directement aux parents Car si le m decin est tenu au secret m dical ce n est pas le cas de l h pital L autorit paren tale au niveau th orique est parfois bien diff rente de l autorit parentale exer c e au jour le jour Il y a ainsi parfois un grand d calage entre les deux En cette mati re il est cependant cons tat une grande diversit des pratiques au sein des services sociaux Certains invoquent qu ils demandent d abord au jeune s il est d accord que l on donne des informations le concernant ses pa rents D autres soulignent l importance de
49. s droits mais du trop plein Aujourd hui crivait elle les jeunes ne peuvent devenir les nou velles victimes des droits Il ne suffit pas de proclamer les droits de mani re rh torique il faut leur donner un con tenu r el Ainsi par exemple les droits reconnus dans le d cret sur l aide la jeunesse quelle sera la sanction de leur violation Selon Liliane Baudart conseill re de l aide la jeunesse il est du ressort des intervenants de s atteler assurer l effectivit des droits garantis trop sou vent proclam s de mani re incantatoire Et parfois d tourn s de leur sens Il faut ainsi pr cise t elle tre attentif ne pas exercer une tyrannie de la transpa rence sous pr texte de faire respecter le droit une vie d cente pour les en fants et les familles Il ne faut pas faire du droit une vie d cente un instrument de contr le social Importance fondamentale d une r elle motivation des jugements Tant de questions sont pos es sur les droits et les devoirs dans leur seule di mension pragmatique plut t que sur la recherche du sens de la norme et de sa coh rence par rapport aux valeurs mi ses en avant Mais appara t d s lors in vitablement la question qui fait le droit Cher che t on seulement nous provoquer lorsqu il est affirm que le droit c est le langage du pouvoir que la justice de vient une instance humanitaire que la justice c est le service de pompes fu
50. ses questions d application pratique On peut trouver des r ponses satisfaisantes pour un certain nombre d entre elles Pour d autres il subsiste des blancs des h sitations J ai t tr s inconvenant en commen ant par vous parler de moi J esp re l avoir t en peu moins en vous parlant de nous Je me dois maintenant de m adres ser vous Cette journ e est une journ e d chan ges Le premier objectif est que vous puissiez vous qui tes quotidiennement en contact avec des jeunes et leur fa Education surveillance vie priv e mille changer sur les questions et les difficult s que vous rencontrez dans vo tre pratique face l exercice de l auto rit parentale Nous souhaitons donc que cette jour n e soit pour vous l occasion d interro ger le droit Que dit la Loi Quelle ap plication en est faite par la jurispru dence Qu en pense la doctrine Les r ponses th oriques fournies par le cadre l gal sont elles praticables Les exigences pos es par la loi peuvent elles devenir un outil pour redynamiser le lien parents enfant lorsqu il est distendu Pour nous aider dans ce cheminement nous avons fait appel une dizaine de sp cialistes de ces questions qui nous accompagneront tout au long de cette journ e Au terme des deux s ances de travail en ateliers j esp re que nous trouverons des r ponses satisfaisantes pour notre pratique en interrogeant le droit Et l o le dr
51. t de l enfant Ce m me re cours existe si un parent fait un coup de force en inscrivant son enfant sans l accord de l autre 2 Positions et avis de participants sur les pratiques 1 Constats au niveau scolaire Les pratiques sont diff rentes d un en droit l autre Dans certains arrondissements dans le cadre d une aide consentie les questions relatives la scolarit reviennent au conseiller de l aide la jeunesse qui a pouvoir de d cision Dans d autres arrondissements le chan gement d cole en cas de placement ne revient pas l institution mais reste de l attribution des parents Cette question est souvent trait e dans les r unions de pr paration au niveau du SAJ Les ins titutions tentent de trouver un accord avec les parents par rapport au change ment d cole De temps en temps il ar rive que l institution essaie d influencer le choix pour des raisons pratiques Concr tement l institution invite les pa rents l accompagner lors de l inscrip tion de l enfant l cole Qu en est il des parents qui souhaitent inscrire seuls leur enfant qui fait l objet d une mesure de placement Certains directeurs de l aide la jeu nesse favorisent un travail de collabo ration entre les parties tandis que d autres imposent leurs d cisions Tout d pend de la pratique et de la person nalit des gens Un cadre clair est re grett ce niveau dans la prise en charge des situations
52. t du dialogue et de la n gociation qui deviennent les seules sour 1 Bref clairage sociologique sur les contrats de la parentalit contemporaine in J D J n 214 avril 2002 p 7 ces l gitimes de la r gulation non seule ment dans les relations familiales quo tidiennes mais aussi au sein des tribu naux Le droit n a plus pour fonction d noncer la r f rence mais il devient un simple outil au m me titre que d autres techniques de r gulation so ciale C est le triomphe crit Thiry d une conception gestionnaire de la vie humaine Parall lement on assiste constate ga lement Christian Panier un renforce ment de la l gitimit des juges Ils peu vent tout faire mais on ne peut absolu ment pas pr voir ce qu ils vont faire tout tant n gociable Si manifestement nous sommes quelque part en perte de coh rence notamment en mati re d autorit parentale Vous devez tre responsable mais on vous d responsabilise ex la nouvelle loi sur la tutelle n est on pas surtout en perte de sens en perte de bon sens Trop de droit tue le droit D j en 1993 Fran oise Tulkens si elle constatait les acquis du droit des jeunes exprimait son sentiment selon lequel le plus difficile restait venir Elle nous invitait tre vigilants Le nouveau consensus des droits n est il pas un peu suspect N y a t il pas une sorte d abus des droits Ce n est pas l re du vide de
53. t en raison de sa minorit qui le rend incapable de contracter Les tenants de cette th se s interroge sur la question de savoir quel fondement juridique peut expliquer le fait que l on puisse demander directement quel qu un qui n est pas le consommateur des soins les parents par exemple le paie ment d une facture relative ces soins 2 Positions et avis de participants sur les pratiques Des services sociaux font tat du fait que les factures m dicales sont souvent adress es aux parents et quand ceux ci sont insolvables ces factures sont alors adress es au jeune mineur Ils sont con sid r s par l h pital comme tant les b n ficiaires des soins et donc d bi teurs Le jeune n a plus comme unique solution que d agir par la suite en de mande de remboursement contre ses parents en vertu de leur obligation ali mentaire article 203 Code civil Mais un probl me va nouveau se poser si les parents sont insolvables Il existe Droits du p re biologique un jugements condamnant un enfant pour non paiement de factures m dica les L enfant aurait d appeler ses pa rents la cause mais vu que l enfant ne s est pas pr sent au tribunal il a t condamn par d faut Les services sociaux font galement tat du fait qu une fois devenu majeur l h pital va r clamer au jeune le paie ment de factures pour des soins qui lui ont t donn s durant sa minorit IV La place du p re
54. tablir une sorte d autorit paren tale partag e entre le parent et le beau parent Cela donnerait des droits au par tenaire effectif qui prend en charge l en fant Ce syst me ne vaudrait que pour certaines situations particuli res l auto rit parentale est ternelle celle du beau parent ne peut tre que tempo raire Il existe des projets l gislatifs en ce sens Si l enfant a un certain ge le mieux n est il pas de lui demander ce qu il en pense L enfant est il d accord qu on parle avec son beau p re On pourrait concevoir une possibilit d adoption par le beau p re la belle m re dans l hypoth se o le parent l gal est d missionnaire Cela permettrait une recomposition familiale L adoption simple pourrait tre encourag e dans les familles recompos es Elle cr erait un lien juridique entre l enfant et sa nou velle famille tout en pr servant la fi liation naturelle Le compromis semble int ressant d un point de vue psycholo gique et la situation est claire L adop tion donnerait galement au beau p re ou la belle m re la possibilit de s engager d investir une certaine auto rit parentale Cependant l id e d adop tion est elle claire pour l enfant De plus certains papas d missionnaires trouvent parfois le courage de se remet tre dans le circuit de renouer des liens Si l adoption a eu lieu ils pourraient tr s mal le vivre V Accord SAJ les parties l
55. u au second plan par un souci de l galit et d un autre c t une logique de charit en r f rence l int r t de l enfant que personne n a d fini On est somme toute en recherche de logique et de coh rence Dans cette qu te il ne faut pas tout miser sur le droit Il n apporte pas de r ponse tout Il ne r git pas toutes les situations Il n est pas pr vu pour cela Le droit est ga zeux Pourquoi ne pas utiliser ce droit gazeux pour dire que tout n est pas blanc ou noir Il faut faire du droit un outil structurant plut t qu un obstacle La justice n est que le service apr s vente d une soci t qui n a plus de rep res aussi pr cis qu hier Elle est de plus en plus fr quemment le service de pom pes fun bres des services sociaux Elle ne va souvent pouvoir que tenter d or ganiser des fun railles correctes l enter Perspectives rement le moins pr judiciable possible d un v cu que le conflit a consum Il nous faut certes essayer d am liorer le droit Par exemple en fixant des seuils d ge dans diff rents domaines le do maine m dical le secret de la correspon dance ou en am liorant la coordina tion et la hi rarchisation entre les diff rentes sources du droit Mais il nous faut aussi essayer d am liorer les pratiques en conciliant et res ponsabilisant les acteurs au premier rang desquels se trouvent les parents Il nous faut surtout essayer de travaille
56. uestion de savoir si un parent a le droit de fouiller les affaires de sa fille qui aurait par exemple 14 ans Suivant le courant auquel on appartient certains diront qu 14 ans un enfant peut oppo ser ses parents son droit au respect de la vie priv e D autres diront qu 14 ans un enfant est toujours sous l autorit de ses parents qui d terminent par cons quent en fonction de leur conscience s ils fouillent ou s ils ne fouillent pas ses affaires Vu le flou dans lequel on se trouve actuellement face ce type de probl Les rapports sociaux matique se pose la question de la n cessit de l gif rer Les rapports sociaux sont en r alit r gis par deux types de normes distinc tes Les normes g n rales et abstraites qu une soci t s impose pour l ensem ble des individus qui vivent en son sein les lois Les normes qui dans le cadre d fini par les normes l gales circulent li brement dans le jeu des relations pri v es qu on s impose soi m me au sein d un groupe restreint qui peut tre la relation parent enfant Ce sont les normes internes Dans l ducation des enfants il peut tre utile d tablir des r gles internes la famille par exem ple cela c est ta chambre o je n en tre pas En Belgique on est en difficult par rap port aux droits de l enfant Certains pays estiment qu il faut l gif rer de mani re g n rale et abstraite Il faut cependant se m
57. ui en supporte la charge financi re qu il n a rien voir avec lui le p re pour l enfant c est celui qui est l Il est cependant important d avoir le r flexe d associer les deux parents l gaux aux d marches entreprises de privil gier la cellule parentale En principe le beau parent n a pas droit l information concernant l enfant Ce pendant certains pensent qu il est im portant de voir pourquoi il demande cette information surtout si le beau pa rent s investit dans la vie de l enfant Ils estiment qu il est important d tre dans le lien Si le beau p re pose des actes concrets par exemple signer un bulletin certains estiment que cela n est pas tol rable et que a d structure la famille et les re p res de l enfant Au niveau du tribunal seul le p re l gal est convoqu et entendu Cependant l audience est publique et le beau p re ou le p re biologique peuvent tre pr sents Ils peuvent galement tre enten dus par le juge s il le d cide en vertu de son pouvoir d investigation 3 Propositions ou pistes formul es par certains participants La bonne r action en droit et sur le plan humain serait peut tre de convo quer les deux parents l gaux et de voir avec eux comment on peut ventuelle ment donner une place au beau p re la belle m re Nature juridique de l accord conclu dans le cadre de l aide consentie Il y aurait peut tre lieu de l gif rer afin d
58. voir des parents se con fronte au secret professionnel des diff rents intervenants JDJ n 225 mai 2003 Des conflits de normes ensuite Le Code civil de 1804 la loi de 1912 sur la pro tection de l enfant la loi de 1965 sur la protection de la jeunesse et le d cret de 1991 relatif l aide la jeunesse coexis tent et se t lescopent La question de l autorit parentale nous confronte une pl thore de textes et fait appel un droit en r seau qui touche au droit civil au droit p nal l aide la jeunesse aux droits sociaux On ne peut ignorer les diff rents aspects que rev t une situa tion et y voir clair est de plus en plus complexe Des conflits de juges aussi De v rita bles constellations se font jour autour des situations conflictuelles le juge de paix celui de la jeunesse le juge civil de r f r et de fond les magistrats du par quet les intervenants sociaux f d raux communautaires priv s L autorit est d l gu e dilu e Qui d cide quoi comment pourquoi Nous sommes au pays de Magritte Des conflits d institutions enfin et d or dres professionnels qui dictent chacun leur Code de d ontologie et fonctionnent chacun selon des logiques propres plus ou moins visibles et lisibles rarement harmonieuses Comment peut on se positionner Com ment doit on intervenir En fonction de quel objectif D un c t il y a un souci d efficacit marq
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