DANGER DES GAZ EXPLOSIFS EN SPELEOLOGIE
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1. D tection instrumentale elle est plus s re que la pr c dente La technique la plus appropri e consiste utiliser les tubes r actifs et la pompe correspondante Plusieurs mod les de pompes tubes r actifs sont disponibles maintenant sur le march Dr ger MSA Oldham Gastec une tude comparative est en cours Cela permet d obtenir assez rapidement une valuation de la concentration de toxiques dans l air Le mode d emploi doit tre scrupuleusement respect CONNAISSANCES EN CLIMATOLOGIE Elles sont indispensables l artificier en effet la concentration en toxique d pend en partie de la ventilation ou de son absence Il faut conna tre le sens des circulations d air en fonction du type de cavit et de la saison avoir une id e du volume de dilution de la poche de gaz Par exemple dans une cavit en apparence peu ventil e de type pi ge air froid les concentrations quantit gale d explosif seront beaucoup plus lev es en saison estivale que l hiver le renouvellement de l air bien qu imperceptible est plus important en saison froide Nous avons par ailleurs indiqu la n cessit de conna tre les zones CO2 atmosph res confin es Des notions sommaires de climatologie sont donn es dans l ouvrage de B Collignon 1988 AUTRES MOYENS Plusieurs techniques permettent d augmenter la ventilation des cavit s il est parfois possible d largir une autre entr e ce moyen sera efficace si les ti2. CO est un gaz plus l ger que l air poids mol culaire 28 donc sa diffusion dans la cavit sera rapide et grande L inconv nient est le risque d intoxication distance mais l avantage est la rapide disparition du gaz par rapport aux NOx par exemple La teneur ne pas d passer est 100 ppm maximum autoris en m decine du travail 50 ppm Il s agit d un gaz inodore l intoxication apparait sans pr venir LE GAZ CARBONIQUE Le gaz carbonique CO est un gaz bien connu des sp l ologues de notre r gion qui ont l affronter lors d exploration en atmosph re confin e enrichie en CO et appauvrie en O Il s agit d un gaz lourd PM 44 Il est cependant beaucoup moins dangereux que les gaz pr c dents peut tre parce que nous en fabriquons Outre le CO pr sent dans les cavernes l tat naturel issu la plupart du temps du sol ce gaz est produit de la m me mani re que le CO combustion et bien s r explosifs tous semble t il Mesur e en ppm la production est de m me ordre de grandeur que pour les autres gaz mais comme les valeurs ne pas d passer sont 40 000 ppm pour une heure et 50 000 ppm pour 14 h l incidence de l explosion sur la s curit atmosph rique pour ce gaz sera n gligeable Sachons cependant que sa pr sence notamment l tat naturel peut augmenter consid rablement la toxicit des autres gaz En effet il produit une augmentation de la ventilation amplitude respiratoire en particulier
3. DANGER DES GAZ EXPLOSIFS EN SPELEOLOGIE Dr J M Ostermann extrait de D sobstruction l explosif S C Limogne en Quercy 1992 Tous les explosifs provoquent le d gagement de plusieurs gaz plus ou moins toxiques Les caract ristiques du milieu souterrain rendent leur utilisation assez d licate en raison du risque d intoxication respiratoire Plusieurs accidents parfois mortels sont d plorer aussi la connaissance de ce danger est elle indispensable l artificier sp l ologue QUALITE DES EXPLOSIFS Tous les explosifs n ont bien s r pas la m me toxicit le d gagement de chaque gaz est variable Mais d autres param tres que la nature de l explosif sont galement consid rer climatologie de la cavit diam tre du forage nature du bourrage nature du minerai abattu Neupont 1986 Le tableau suivant indique de mani re sommaire l importance du d gagement de chaque gaz par nature d explosif d apr s les donn es bibliographiques actuelles et les mesures r alis es par la Commission M dicale de la SSF et le Sp l o Secours Fran ais Lafarguette et al 1992 EXPLOSIF GAZ CO NOx CO HCI TITADYNE 0 SIGMAGEL 0 Gomme A 0 TITAGEL 0 Cordeau d tonant Renfor ateur 0 0 Bien qu un choix vident s impose la lecture de ce tableau les caract ristiques de chacun de ces gaz doivent tre connues des artificiers LES GAZ PRODUITS LES VAPEURS NITREUSES Les vap
4. eurs nitreuses ou oxydes d azote NOx repr sentent un danger majeur lors d utilisation d explosifs sous terre On peut cependant en viter le risque en employant un explosif adapt Origines la plupart des explosifs d gagent des vapeurs nitreuses Les teneurs sont cependant variables en fonction de la nature de ceux ci En les classant par toxicit d croissante pour ces gaz on obtiendrait titadyne sigmagel titagel cordeau d tonant et penthrite A noter que le cordeau d tonant ne produit que des traces de NOx et la penthrite renfor ateur ne semble pas en d gager Les signes d intoxication les vapeurs nitreuses exercent leur toxicit sur l appareil respiratoire et les muqueuses par destruction cellulaire Plusieurs formes d intoxication sont possibles une irritation oculo pharyng e et respiratoire toux c dant l arr t de l exposition puis apparition d un d me pulmonaire aigu apr s une p riode de latence qui peut durer 2 36 heures Ce type de manifestations serait le plus fr quent une irritation oculo pharyng e rapidement suivie d un d me pulmonaire et d c s un collapsus cardio vasculaire baisse de pression art rielle rapide avec asphyxie et d c s cyanose naus es vomissements voire perte de connaissance Ce type d intoxication serait rarement mortel mais a t v cu plusieurs fois par des sp l ologues Caract ristiques d un poids mol culaire de 46 environ les vapeurs nitreuses so
5. nt plus lourdes que l air Il en r sulte une tendance stagner au niveau du sol voire s y infiltrer avec comme cons quence possible une r apparition lors du d blaiement 13 La teneur ne pas d passer est de 10 ppm Bien que ces gaz puissent tre d tect s partir de 0 5 ppm par l odorat l atmosph re peut tre mortelle sans une g ne importante L OXYDE DE CARBONE L oxyde de carbone CO est un toxique incontournable lors d utilisation d explosifs Ses caract ristiques en font un gaz particuli rement sournois ayant d j tu plusieurs fois en sp l ologie Origine l oxyde de carbone a pour origine toute source de combustion incompl te moteur explosion attention aux groupes lectrog nes et aux perforatrices thermiques feux de bois etc mais tous les explosifs en produisent galement en quantit s variables Signes d intoxication la forte toxicit de ce gaz tient l affinit qu il pr sente vis vis de l h moglobine elle est 230 fois plus forte qu avec l oxyg ne et les sympt mes sont ceux d une asphyxie les premiers signes sont des vertiges c phal es naus es et vomissements fatigue parfois brutale et intense Si l intoxication est importante on peut observer une obnubilation ou au contraire une agitation des tremblements des propos incoh rents Il existe fr quemment des troubles neurologiques perte de connaissance et coma troubles du tonus hypo ou hyperthermie Caract ristiques le
6. puis fr quence partir de 4 qui atteint par exemple 140 pour 4 5 de CO dans l air respir On con oit alors facilement le probl me l exposition un autre gaz toxique pr sent avec le CO est multipli d autant L ACIDE CHLORHYDRIQUE Ce gaz est cit pour m moire car peu d explosifs en sont l origine Il pourrait cependant tre produit par le cordeau d tonant par combustion de sa gaine Guillaume et al 1989 Une s rie de mesures r centes COMED SSF n a pourtant pas permis de le retrouver Signalons tout de m me que les vapeurs d acide chlorhydrique HC1 provoquent une irritation des muqueuses traduite par une irritation oculaire pharyng e une toux Seules des valeurs importantes peuvent provoquer la mort par d me pulmonaire HC1 peut tre physiologiquement d tect partir de 5 ppm maximum autoris en m decine du travail en exposition aigu ne pas d passer 10 ppm PREVENTION DES ACCIDENTS Parmi les nombreuses mesures envisageables la plus vidente est la surveillance de la qualit atmosph rique DETECTION DES ATMOSPHERES TOXIQUES D tection physiologique l issue d une explosion il est fr quent de percevoir une odeur sur laquelle se basent certains pour valuer le danger de l atmosph re Il va sans dire que ce genre d approximation fait courir de graves 14 dangers pour la bonne raison que certains gaz ex CO sont totalement inodores d autres ou les m mes peuvent tre foudroyants
7. rs ont lieu entre les deux orifices L id e de r chauffer l air serait aussi exploiter La ventilation artificielle de conduits karstiques a d j t employ e l aide de gros ventilateurs ou d air comprim Les d lais avant de retourner sur le chantier sont une notion primordiale mais aucune indication pr cise ne peut tre donn e en raison des nombreux param tres influant sur le d gagement gazeux quantit d explosif ventilation etc Il faut savoir qu ils peuvent tre tr s longs de l ordre de plusieurs jours pour un conduit confin L utilisation de tubes r actifs prend alors toute sa valeur Dans certains cas l utilisation d appareils respiratoires isolants ARI circuit ouvert ou ferm permet d affronter les gaz toxiques mais il s agit surtout d une technique de secours CONCLUSION 25 des accidents dus aux gaz en caverne en France ont t caus s par des gaz explosifs mal utilis s Cela repr sente 13 victimes dont 5 morts M me si c est peu par rapport la large utilisation de cette technique de d sobstruction c est d j beaucoup trop Une application des recommandations voqu es pr c demment devrait viter quiconque d enrichir les statistiques On va surement ire Une Afan e A ceuveite eo d tp pe So 15
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