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Littérature et zones humides

1. XIV si cle Biblioth que nationale de France Contact Anna Caiozzo 28 rue des Grandes Vall es 91820 Boutigny sur Essonne T l 06 72 48 40 81 Courriel anna caiozzo at univ paris diderot fr Troublantes eaux dormantes dans la peinture proche orientale m di vale I existe dans le monde orien tal m di val un imaginaire de l eau que les jardins orientaux ont parfaitement symbolis d autant que le jardin est devenu le paysage id al celui du para dis musulman Rares sont les miniatures o les eaux calmes sont repr sent es lacs tangs et marais D ailleurs le paysage ne devient une composante soign e de la miniature qu partir du XIV si cle contrairement l ex tr me simplification des corpus peints en M sopotamie et en Syrie jusqu au XIII si cle En effet ce sont les contacts culturels entre Mongols de Perse IIkh ns et Mongols de Chine Yuan qui inaugurent l art du paysage comme le montre l Histoire uni verselle de Rashid al Din L eau est une surface dynami que compos e de boucles figu rant les vagues dans certains corpus mais par la suite l adop tion de la peinture d argent par les miniaturistes aura des desti n es variables selon les manus crits Les eaux calmes lacs et mers int rieures sont sch matis es dans les cosmogra phies telle la mer Caspienne une mer int rieure voquant surtout le probl me de la fron ti re septentrionale de l Ira
2. voqu e par B Picon p 18 o la litt rature a fortement influenc la politique de gestion de cet espace delta que D autre part les figures des lieux d eau sont tribu taires du contexte historique car la figure litt raire du marais est soumise l environnement socio cultu rel qui l a produite Il est donc possible de suivre les tapes d une construction symbolique et d examiner ses variances en fonction des poques des soci t s Zones Humides Infos n 84 85 3 4 trimestres 2014 Introduction et de l volution des perceptions de l environnement Ainsi notre vision est fortement influenc e par les h ritages de la litt rature grecque comme le montre E Ndiaye en voquant Hom re H siode et Platon et le lien entre l humide l Enfer et le tr pas p 7 Elle l est aussi l poque latine par la conception bienfaisante des lieux d eau d crite par F Collin p 6 qui conduit les po tes latins davantage se consid rer comme les enfants du marais que comme ceux de la louve de Rome Elle l est encore sous la plume d A Caiozzo p 8 qui dans la peinture proche orientale m di vale renvoie l imaginaire de l eau une double tutelle g ographique rare dans les espaces arides elle est appr ci e abondante dans les marais elle est honnie Photo Lalupa domaine public Enfin la s miotique des zones humides est aujourd hui en grande partie renouvel e du fait de l apparition de nouve
3. 4 trimestres 2014 Marais et eaux stagnantes dans la bande dessin e franco belge Les eaux dormantes dont font partie les marais participent d un double sens s miotique En tant que support litt raire elles partici pent l univers symbolique de la sc ne en tant que vecteur litt raire elles servent voquer des r alit s impossibles appr hender direc tement Pourtant dans la bande dessin e les marais ne sont pas des territoires d finis d une part parce qu ils sont rarement explicitement nomm s dans un cartouche ou un phylact re de lautre parce qu ils ne sont pas repr sent s en tant que tels La symbolique qu ils voquent est bien plus importante pour leurs auteurs ils sont donc utilis s pour marquer une tape dans la qu te que poursuivent les personnages de l histoire imagin e Les marais proportionnellement aux images de mers ou de fleuves le Nil en particulier ont en effet peu inspir les auteurs de bandes dessin es BD On les retrouve g n ralement repr sent s comme d cors de circonstances au milieu de la qu te des personnages princi paux afin d voquer le plus souvent un temps de d solation et de dan ger cfBD n 1 Ils sont volontiers associ s aux eaux stagnantes r v lant ainsi aux lecteurs une situation instantan e en dehors du temps l image des mers d huile Ainsi dans le corpus d analyse tudi depuis 1970 compos de 925 ban des dessin es po
4. celui des hommes dans leur lin arit et celui des dieux dans leur ternit Nous envisagerons l imaginaire du fleuve et la mise en sc ne de l une de ces divinit s dans trois r cits courts qui montrent combien les mythes restent empreints d un effet de fascination d une vivacit et d une consistance symboliques d une f condit cr atrice tonnan tes I sagit en l occurrence de La Sir ne de Charles Galtier 1988 qui demeure sur les bords du Rh ne France de La Sirena 1541 de Manuel Mujica L inez 1950 dont l action se d roule sur Peinture John Collier le Rio de la Plata Argentine et d Ondina di Acqualoreto d Enzo Siciliano 1995 qui hante les rives du Tibre Italie Ces trois r cits lient troitement espace et temps car les auteurs ont choisi chacun un fleuve essen tiel dans leur parcours personnel et un moment d termin de son cours Les portes de la Camargue chez Galtier dans la derni re partie du cours du Rh ne lorsqu il prend toute son ampleur et d ploie sa force de grand fleuve rest sau vage Les immenses fleuves d Ar gentine la nature encore sauvage et indompt e que sont le Paran et l Uruguay chez Mujica L inez des lagunes de leur haut cours jus qu au gigantesque estuaire du Rio de la Plata o se trouve Buenos Aires Enfin les bords du Tibre en Ombrie chez Siciliano un territoire pr cis caract ris d s le d part avec une grande min
5. peu pr s sans exemple dans les annales de la Camargue D clin e en termes am nagistes cette r conciliation entre le gardian et le saunier n est pas sans rapport avec les pr occupations nouvelles de gestion int gr e et de r con ciliation entre le naturel et l am nag Au contraire de ce happy end les crimes et morts violentes qui concluent Camard gar dian Samat 1924 et Le roi de Camargue Aicard 1890 rel ve raient plut t des th ses de l co logie radicale la cohabitation de l ordre et du d sordre du sauvage et du civilis serait sans issue Apr s sa rencontre avec La b te du Vaccar s d Arbaud 1926 faune mourant mis rable et affam res cap des p riodes panth istes le gardian restera d chir entre une nostalgie blasph matoire de fusion pa enne entre l homme et la nature et sa foi chr tienne en un seul dieu cr ateur d un homme dominateur Le faune meurt englouti mais ce demi dieu pa en de d Arbaud est aussi un h ros chr tien puisqu travers lui c est la nature marty ris e que l on honore et non la modernit triomphante Dans L tang R al de Joseph Peyr 1949 la comtesse d Aimargues s engage la stup faction de tous dans un rapport myst rieux et de plus en plus fusionnel avec la nature et laisse d p rir ses cultures entra ne dans cette qu te d ensauvage ment le Bison taureau vedette et meneur de sa manade Elle souha
6. relles leurs destin es incarnent avec une surprenante similitude les repr sentations les contro verses les destin es suppos es de la Camargue contemporaine et de ses zones humides carte l es entre domination et pr ser vation de la nature l image de la Camargue de cette poque en passe d tre dompt e et artificia lis e par la soci t technicienne le gardian litt raire est un h ros apparemment contradictoire qui travers le taureau dompte symboliquement la nature mais qui en m me temps l aime la conna t et la d fend LITT RATURE ET ZONES HUMIDES Avec le po me Mireille c est Fr d ric Mistral qui en 1859 met pour la premi re fois en sc ne dans une uvre romanesque la Camargue et un gardian Ourrias Non seulement le gardian de Camargue tentera d assassiner l amoureux de Mireille mais c est la Camargue et son climat qui tuent Mireille Cette premi re mise en sc ne romanc e de la Camargue et d un gardian reste encore impr gn e de l hostilit des marais dont la sauvagerie d teindrait sur ses ressortissants Dans Le gardian de la Camargue Figuier 1889 le h ros sait qu une honn te sauni re ne peut gu re parler d amour un gar dian qui na ni feu ni lieu mais au fil de cette action romanes que fut men e bonne fin une entreprise que l amour seul pou vait tenter et faire r ussir savoir le mariage d un gardian et d une sauni re ce qui est
7. thymiop at med ina org Zones Humides Infos n 84 85 3 4 trimestres 2014 Le 6 s minaire des animateurs de site Ramsar ASSOCIATION RAMSAR FRANCE N Il Le 6 s minaire des gestionnai res de site Ramsar s est d roul du 12 au 14 novembre 2014 en Corse au palais des congr s d Ajaccio Il a t organis par l Office de l en vironnement de Corse en parte nariat avec l association Ramsar France et a r uni plus de 70 per sonnes sur 3 Jours Pr sid par M J r me Bignon pr sident de Ramsar France et Mme Genevi ve Gaillard vice pr sidente il a permis aux lus et repr sentants du minist re en charge de l cologie de rap peler l engagement de la France aupr s de ses 43 sites Ramsar et de souhaiter leur int gration dans les politiques nationales de la Trame verte et bleue et de la loi Biodiversit la suite le minist re en charge de l cologie et le pr si dent du nouveau Groupe natio nal pour les milieux humides GNMH M Fran ois Mitteault ont pr sent le nouveau Plan national d action en faveur des milieux humides avant que Pierre Caessteker de lONEMA ne parle de la Journ e mondiale des zones humides de 2015 et de son th me les zones humides pour notre avenir laquelle l as sociation Ramsar France participe activement La pr sentation des cinq sites Ramsar de Corse la r serve natu relle des Tre Padule de Suartone la tourbi re de Moltif
8. Belgique et Luxembourg qui montre que le label Ramsar apporte une plus value d anima tion via un salari sur la biodiver sit dans un territoire o l enjeu est la qualit de l eau ou comme l utilisation possible du Concours g n ral agricole prairies fleu ries pour toucher les agricul teurs et promouvoir Ramsar par une valorisation d une activit la fois agricole et cologique au tra vers de la presse agricole La sou plesse d organisation desconcours locaux et le dialogue entre co logue et agronome conduisent l association vouloir int grer ce concours pour inciter les sites Zones Humides Infos n 84 85 3 4 trimestres 2014 participer valoriser le label Ramsar lors des remises de prix et participer au comit dorganisa tion du concours pour p renniser et amplifier une cat gorie sp cifi que zones humides Photo Office de l environnement de Corse Le dernier atelier a d montr que des op rateurs fonciers tels que les d partements les agen ces de leau le Conservatoire du littoral les conservatoires d espaces naturels les tablis sements publics fonciers et les SAFER m nent des politiques d acquisition sans r elle strat gie commune pour les zones humi des Or si cette action peut tre efficace elle doit tre compl t e par une gestion et une stra t gie spatiale adaptable aux projets et acteurs locaux et aux opportunit s en compl tant
9. J C on aborde une dimen sion plus complexe le sort des mes jusqu leur r incarnation Comme aboutissement d un long processus elles doivent passer par la plaine touffante du L th Oubli et boire une quan tit donn e de l eau de l Am l s Insouciant M ais certaines inca pables de mesure tombent dans l oubli total des injustices pass es et font un mauvais choix pour leur nouvelle vie L eau illustre le c ur de la pens e du philosophe l im portance de la m moire Virgile et Dante L n ide de Virgile I si cle av J C dessine une topographie pr cise des lieux quand n e descend aux Enfers consulter son p re sur son destin cf sch ma Apr s l en tr e par le lac Averne tous les l ments de la tradition se retrouvent et m nent vers les deux voies pos sibles pour les criminels le Tartare entour du Phl g ton et pour les autres les Champs lys ens o coulent l ridan et le L th pas sage oblig vers la r incarnation Les eaux se r partissent en deux cat gories elles sont b n fi ques ou dangereuses et forment une barri re qui emprisonne o qui prot ge les myst res de l au del tel le Styx aux neuf cercles sa fonction est centrale garan tissant la stabilit de l univers Virgile devient le guide de Dante dans La Divine com die XV si cle uvre qui combine imitation de l Antiquit et criture sainte Le po te dans une pers
10. mais quand elle se place du point de vue des habitants du marais elle offre une vision plus positive comme le font Lucr ce Virgile ou Ovide Le marais marginalis un locus horridus Le marais est consid r par ceux qui le m connaissent comme un locus horridus lieu h riss qui fait peur Associ la for t il garde un aspect inqui tant et sauvage silvestris La zone palustre devient pour les urbains une zone de non droit infest e de brigands selon Juv nal o l on peut se faire oublier ou m me manger Le contrepied existe Dans la bucolique virgilienne dans la litt rature grecque tardive H liodore Philostrate le marais appara t comme un locus amoe nus lieu plaisant grouillant d une vie aliment e par des eaux renouvel es qui rappelle l esprit des sc nes du Nil sur mosa ques Le marais lieu de supers titio et de maladie Le marais a t d limit par les arpenteurs gromatici comme la fronti re d un territoire d essence sacr e mais tangible qui suscite des craintes religieuses supersti tio Les divinit s qui le peuplent Pal s Diane g rie F ronia ne sont connues que par allusion mais leurs tabous demeurent pr gnants Si certains crit res devien nent plus scientifiques ils iden tient les zones mar cageuses comme malsaines pour une ins tallation agricole proche D s les d buts de l Empire romain on tend assainir et
11. b coise M Rosemberg 1 J L Tissier 1981 De l esprit g ographique dans l uvre de Julien Gracq L Espace g ographique Paris Doin p 50 59 2 Glissant 2010 L imaginaire des langues Paris Gallimard p 63 3 J Bernab P Chamoiseau et R Confiant 1993 1989 loge de la cr olit Paris Gallimard note 22 p 63 4 Voir les travaux d A Fourcaut sur la banlieue parisienne 5 Voir le catalogue de l exposition Paris en chansons 2011 6 Glon 2006 Wilderness et for ts au Canada Quelques aspects d une relation homme nature tr s ambivalente Annales de G ographie n 649 Armand Colin Dunod p 239 257 7 B Westphal dir 2000 La g ocritique mode d emploi Limoges PULIM p 21 8 Corbin 1988 Le territoire du vide L Occident et le d sir du rivage Paris Aubier 9 C Leduc 2006 De la r pulsion au d sir de nature m ta morphose de la wilderness littorale en Nouvelle Angleterre Annales de G ographie n 649 Armand Colin Dunod p 292 313 10 Voir l analyse de l univers romanesque et filmique de Star Wars par A Musset De New York Coruscant PUF 2005 11 A Lechaume 1997 Chanter le pays sur les chemins de la chanson qu b coise contemporaine G ographie et cultures n 21 L Harmattan p 45 70 Peinture John William Waterhouse PS nfo pa Un Contact Muriel Rosemberg MCF HDR en G ographie l Universit de Picar
12. de la nature tam Du 20 au 24 mai 2015 France 9 F te de la nature Th me Au bord de l eau Cinq jours de manifestations gratuites au contact direct de la nature pour permettre tous les publics de la d couvrir ou la red couvrir Proposez labellisez et participez aux animations Info www fetedelanature com Du 1 au 9 juin 2015 Punta del Este Uruguay 12 Conf rence des Parties de Ramsar COP12 Th me les zones humides pour notre avenir Info www ramsar org fr Les 23 et 24 juin 2015 Marseille 33 Conf rence sur la contribution des zones humides c ti res et marines et des zones c ti res prot g es au d veloppement durable Comment favoriser la synergie et le dialogue entre d cideurs publics gestionnaires d espa ces naturels prot g s acteurs socio conomiques chercheurs et soci t civile des rives Nord et Sud de la M diterran e pour un d veloppement durable des territoires Info www medpan org Contact medpan medpan org S abonner gratuitement Zones Humides Infos Zones Humides Infos propose deux fois par an un dossier th matique constitu d articles de fond d informations techniques juridiques et autres compl t de br ves d actualit s Cette revue r alis e par le Groupe Zones humides est gratuite Pour vous abonner au format lectronique ou au format papier rendez vous sur la page wWwWw snpn com spip php article1616 Et acc dez l int
13. erreur d une cinquantaine de m tres Si l hypoth se de Forel d une interversion par inattention est r fut e qu en est il de cette nigme Une intention de tricher de Saussure qui ne trouvant pas la plus grande profondeur l endroit o il le croyait mais connaissant sa valeur chiffr e gr ce aux mesures prises ailleurs l aurait plac e en ce lieu Vu la rigueur m thodologi que scrupuleuse de Saussure dans tous ses crits il est difficile de imaginer Une erreur de terrain par exemple une descente oblique de la sonde dont il ne se serait pas rendu compte puisque c tait l er reur qui confirmait l hypoth se de travail tandis que la justesse l aurait au contraire infirm e Une maille insuffisante du r seau de mesures bathym triques L Touchart Zones Humides Infos n 84 85 3 4 trimestres 2014 Flot d vastateur ou venin subtil Les eaux de Saint P tersbourg au reflet de la litt rature russe En 1703 Pierre le Grand tsar r formateur et anim de la volont d ouvrir son pays sur l Europe fonda Saint P tersbourg sur les terres mar cageuses des rives de la Neva et de ses affluents au fond du golfe de Finlande dans la mer Baltique peine la ville tait elle en train de s lever que pour des raisons histo riques multiples elle devenait d j un mythe et les canaux les ponts les eaux surtout des marais du fleuve et de la mer sont entr s dans la litt rature russe pres
14. ger Heureusement que les contes sont l pour nous faire grandir et par l m me notre imagination Un jour les plantes de la tourbi re d cid rent de lancer un grand concours litt raire Un comit fut cr Il tait compos de dros ras de sarrac nies et enfin de linaigrettes lesquelles avaient t convi es au dernier moment par condescendance pour le peuple qui les trouvait sympathiques Sans compter sur l imagination de Bernard Werber qui pr te une reine fourmi l id e d appri voiser des plantes carnivores pour en faire son arm e PEPP RATURE CONTES ET L GENDES SUR LESIZONES HUMIDES VERSION 204 1 i gt fl i 4 Sachez en effet qu il L Coincenot 1 F d ration des conservatoires d espaces naturels P le relais tourbi res 2014 Litt rature contes et l gendes sur les zones humides P les relais zones humides 24 p En ligne www zones humides eaufrance fr sites default files synth litt_2014przh pdf 2 Marcellin La Garde Michel Thorgal pr f 1992 Le champ des Makralles In R cits de l Ardenne Labor coll Espace nord 3 Val McDermind 2009 Noirs tatouages J ai lu 4 Patrick McGinley Glenn Ferou 1995 Le corbeau des tourbi res Marval 5 Siobhan Dowd ao t 2010 La parole de Fergus Gallimard coll scripto 6 Collectif 1993 Le triangle des tourbi res ditions Passerage La Hulotte n 39 7 Jean Louis N
15. leurs comp ten ces dans la gestion la planification et la protection des milieux d eau La valorisation de ces potentiels cologique et r cr atif est loua ble mais incompl te au regard des caracteres hybride et complexe des milieux fluviaux et humides fa on n s par l homme sur la dur e Ces paysages m lent des h ritages la fois naturels culturels sociaux et conomiques Canaux digues dou ves marais cultiv s moulins ouvra ges d art sont autant d l ments dis crets ou pr sents interf rant dans la structure et le fonctionnement des paysages au m me titre que les donn es physiques et hydrauliques La requalification urbaine rev t donc une dimension patrimoniale resituant n cessairement tout pay sage de l eau dans le temps long afin den diagnostiquer les enjeux den mesurer la singularit et le potentiel pour y d velopper un projet viable et appropri S Dournel Zones Humides Infos n 84 85 3 4 trimestres 2014 Site Internet du P le relais mangroves et zones humides d outre mer Conservatoire du littoral ONEMA En ligne De nouveaux outils pour le P le relais mangroves et zones humides d outre mer et ses parte naires un site Internet et une let tre d information www pole zh outremer org 5 dition de Wetlands William J Mitsch James G Gosselink 2015 Wiley 744 p 100 WETLANDS WILEY Wetlands ouvrage de r f rence sur les z
16. offrent la pein ture paysag re du XVII si cle ou encore le cin ma de Werner Herzog Cette enqu te sest propos de faire merger les constantes d un rapport au marais et la zone humide plus complexe et plus positif La confron tation de ces mod les avec l appro che singuli re qu offre le regard anti que sur le marais a fait merger une nouvelle productivit dans l analyse des zones humides et de leur repr sentation esth tique Aussi surpre nant que cela peut para tre fruit du hasard ou expression d une volont artistique des points de rencon tre surgissent des images picturales ou cin matographiques montrant ainsi la grande productivit plasti que de l espace des zones humides De ce croisement de figures et de r appropriations parfois sur prenantes mais toujours coh rentes merge l id e du marais comme figure du Neutre selon Roland Barthes ni terre ni mer ni humide ni sec ni liquide ni solide le marais appara t alors comme troi si me terme traversant ces Cat go ries Le marais et les zones humides actualisations d un paysage neutre barth sien s offrent comme autant d espaces disponibles l exploitation plastique et po tique Ces com posantes m mes en font un vaste laboratoire po tique d jouant les oppositions frontales Espace m me de penser l inassignable il se fait dans les diverses uvres analy s es le relais d une interrogation sur la construction identit
17. qu ils taient apprivois s par la science et la tech nique il y a loin de la Camargue de F Mistral celle qu voque F Coupry dans La recr ation du Collection de la Vancouver Art Gallery Fonds Emily Carr Zones Humides Infos n 84 85 3 4 trimestres 2014 monde 1985 De m me les portraits de villes savants ou artistiques refl tent un tat de la r a lit urbaine et un moment de sa connaissance La figure litt raire du fl neur incarne la fascina tion pour le spectacle de la grande ville naissante Poe Baudelaire Benjamin l inqui tude face aux maux des m gapoles contemporaines caract rise la repr sentation urbaine de romans de science fiction la fois cho et amplificateur des repr sentations sociales les repr sentations litt raires circulent impr gnant aussi les sciences sociales et en retour des acteurs territoriaux ainsi l int r t des tudes urbaines pour la marche la fl nerie ou l attention port e la dimension sensible de l exp rience spatiale Et si la litt rature peut tre un alibi du marketing territorial et un pr texte du tourisme litt raire il arrive qu elle participe l identit d un territoire comme le montrent des g ographes qu b cois Dans ce pays o la culture prend une dimension politique et identitaire tr s forte jouant un r le central dans la R volution tranquille la chanson a influenc la formulation d une identit qu
18. redonne vie aux squelettes et les ram ne dans le pr sent Plus que dans tout autre genre litt raire les tourbi res fournissent aux auteurs de romans poli ciers des lieux d enqu te parfaits Dans Le corbeau des tourbi res on assiste l enfouissement d un corps elle effacerait ses traces de pas gorgerait d eau la terre en surface enfouirait plus profond encore son secret et rendrait le myst re insondable Dans le roman irlandais de Siobhan Dowd le personnage principal r ve du t moignage d une sacrifi e abandonn e dans la tourbi re bien des si cles plus t t La personne qui tenait la corde autour de mon cou a tir dessus et nous avons repris notre marche Nous avons gravi le dernier pan de colline Nous sommes arriv s au lieu d sign Un gibet peine plus haut que moi y avait t rig Mais les humains ne sont pas les seuls concern s Dans cet article de La Hulotte un lieutenant m ne une tout autre enqu te bord d un vaisseau de la taille d une libellule se passe l bas des choses pas ordinaires chaque jour plusieurs milliers d insectes amen s survoler cette zone pour des raisons professionnelles disparaissent sans laisser de traces Malheureusement l o les tourbi res sont abord es rares sont les romans qui voquent les services qu elles rendent Personne ne comprenait bien pourquoi on prot geait des coins comme a et surtout de quoi il fallait les prot
19. touch terre sans vraiment quitter l eau Son combat contre les injustices n aura jamais cess mais elle y aura ajout la d couverte essen tielle de la vie sauvage dont le traitement par l homme n est pas la moindre de ces iniquit s Et les zones humides ont trouv dans ces deux volumes de r f rence de la BD contempo raine un de leurs plus convain cants plaidoyers J P Thibault L Contact P le relais Tourbi res F d ration des conservatoires d espaces naturels MEFC 7 rue Voirin 25000 Besan on Courriel documentation fat pole tourbieres org et fort triste et digne d gage de ces lieux Ici et l les tourbieres dans la litt rature Les tourbi res sont souvent pr sentes dans la litt rature sans quon y pr te attention Si dans Le Horla Maupassant d crit pr cis ment l ambiance des lieux sans jamais utiliser les mots tour bi re ou marais d autres auteurs sont plus pr cis Sur un plateau rev tu d un tapis uniforme de sombres bruy res non loin de Remouchamps droite de la route qui m ne Louveign se trouve abrit par plusieurs mamelons un espace circulaire d aspect fort nu Personne n chappe jamais l atmosph re myst rieuse qui se Tous les paysages poss dent leurs secrets Couche sur couche le pass g t sous la surface Rarement irr cup rable il se cache attendant qu un tre humain ou qu un accident m t orologique
20. voque les enluminu res du conte Layla wa Majn n est associ au d sert l aridit a la qu te int rieure et au d ta chement du monde A Caiozzo 1 S Blair d 1995 Rashid al Din A Compendium of Chronicles Rashid al Din s Illustrated History of the World vol XXVII Collection of Islamic Art J Raby d The Nasser Khalili The Nour Foundation Oxford Oxford University Press 2 Le barrage sur la Caspienne Paris BnF sup persan 332 fol 42v 3 G Le Strange 1905 The Lands of the Eastern Caliphate Cambridge University Press p 27 4 Popovic 1976 La r volte des esclaves en Irak au Ill IX si cle Paris Geuthner p 62 127 Zones Humides Infos n 84 85 3 4 trimestres 2014 Une repr sentation li e a la g ographie La sir ne ou l ondine du fleuve Dans les r cits de Charles Galtier Manuel Mujica Lainez et Enzo Siciliano Le fleuve malgr ses mille visa ges re oit une unique destin e sa source a la responsabilit et le m rite du cours entier La force vient de la source l imagination ne tient gu re compte des affluents Elle veut qu une g ographie soit l histoire d un roi Pr parons nous donc admirer trois fleuves rois en qui s unissent espace g ographique temps histo rique et temps mythique Comme toutes les eaux celles du fleuve sont dot es de myst rieuses divinit s anciennes qui se situent justement au carrefour des deux temps
21. 1968 1975 loi d orientation fonci re d cret instituant des parcs naturels r gionaux 30 12 1967 01 03 1967 16 12 1964 loi relative au ane et la r partition des eaux et la lutte contre leur pollution loi compl tant la l gislation sur la protection du 04 08 1962 patrimoine historique et esth tique de France 22 07 1960 loi relative la cr ation des parcs nationaux SEEE 1931 rss E oi relative la protection des monuments naturels 02 05 1930 et des sites de caract re artistique historique volutions conceptuelles institutionnelles et pratiques comp tence GEMAPI aux communes EPCI FP m tropole EPAGE taxe GEMAPI SRCE AVAP continuit s cologique et territoriale trames verte et bleue EPRI ONEMA TRI PGRI continuit cologique zone humide subsidiarit esp ce envahissante estion communale u risque d inondation EPTB ZNIEFF aA r gionale u risque d inondation RNR projet urbain renouvellemenent urbain N at ig politique communautaire de l eau bon tat colo masse d eau gique chimique intercommunalit d veloppement Agenda durable 21 local PPRI paysage PNR ZPPAUP r seau cologique europ en SIC ZSC zone patrimoine police de l eau CLE SAGE humide de l eau nomenclature MISE SDAGE pr vention du risque d inondation DICRIM contrat de rivi re TDENS comit de rivi re droit de espace naturel lroit de pr emption se
22. 28 Mauverney CH 1196 Gland Suisse Courriel salathe at ramsar org T l 41 22 999 01 73 20 Le patrimoine culturel des zones humides La richesse immense des ressour ces naturelles des zones humides a fait vivre des populations humaines pendant des mill naires jusqu nos jours Cette relation ne se limite pas a la valeur des ressources naturelles ou des services vitaux que fournis sent ces espaces elle comprend aussi le riche patrimoine cultu rel qui y a volu avec le temps Les zones humides importantes d aujourd hui portent la trace des premiers hommes tandis que des r gions aujourd hui s ches ont t des zones humides il y a tr s long temps et conservent encore des vestiges remarquables du pass de l humanit D autres sont r centes et doivent leur existence la pr sence et l intervention humaine certaines poques l homme a aussi fait des zones humides des lieux de s pulture et les a per ues comme des lieux de rencontre entre la vie de tous les jours et d autres mon des Ainsi travers les ges des liens intimes et multiples entre zones humides et soci t s riverai nes se sont cr s Ramsar et la culture Les pays qui ont sign la conven tion de Ramsar sur les zones humides reconnaissent l interd pendance de l homme et de son environnement et sont convain cus que les zones humides consti tuent une ressource de grande valeur conomique culturelle scientifiq
23. 4 trimestres 2014 Le Triton hybride mi homme mi monstre renvoit au lac mar cageux Triton espace hybride mi terre mi eau travers par les argonautes Nymphaeum Rome R utilisation d une ancienne mosa que romaine de Triton Contact Bertrand Sajaloli Universit d Orl ans et Groupe d histoire des zones humides www ghzh fr 5 ZH Infos Contact Franck Collin MCF Litt ratures antique et m di vale E A Crillash Ecmea D partement pluridisciplinaire de Lettres et de Sciences humaines DPLSH Campus du camp Jacob 97120 Saint Claude Guadeloupe Courriel franck collin at univ ag fr T l 06 63 52 90 98 Mosa que nilotique d tail du temple de la Fortune Primigenia Pr neste vers 80 av J C Palestrina Palais Barberini Syncr tisme m lange des influences LITT RATURE ET ZONES HUMIDES Les habitants du marais Repr sentations antiques du monde aquatique stagnant Dans l imaginaire romain du l si cle avant J C le marais est un lieu marginal qui r siste plus ou moins a l activit agricole et urbaine des hommes Pour Art midore ces zones sont signes d inactivit et d impraticabilit Dans la r alit les marais taient habit s exploi t s compl mentaires des cono mies voisines Mais jug s souvent trop archa ques voire dangereux ils taient d pr ci s La litt rature latine illustre souvent ces deux ten dances
24. EN IS du Minis 1 Le marais lieu de danger sortil ges et loups garous dans le 1 tome des Griffes du marais P Amblevert et Corbeyran Vents d Ouest 2 Le marais comme obstacle dans La Qu te de l Oiseau du Temps Loisel et Le Tendre Dargaud 3 Les marais symbole de l cologie en danger dans La Cr ature du marais A Moore S Bissette et J Totleben Panini Comics Maor aan LES VEDD TAIN DE LA VILLE GLAUQUE 4 Dans le marais des Yeux d tain de la ville glauque F Bourgeon Delcourt la faune et la flore se confondent 13 Contact Patrick Legros MCF HDR Sociologie Universit de Tours Courriel patrick legros at univ tours fr Phylact re bulle de texte exprimant des paroles ou des pens es Liminaire espace temps de transition entre deux situations Anciens auteurs de l Antiquit grecque et romaine Contacts Laury Nuria Andr Docteur en langues et litt ratures anciennes Institut catholique de Toulouse Courriel laurynuria at hotmail fr Sophie L cole Solnychkine MCF Arts plastiques LARA SEPPIA Universit de Toulouse Jean Jaur s Courriel sophiesolnychkine at free fr et dangereuse des personnages est constamment pr sente dans l ima gination des auteurs M me lors qu ils ne font que passer sans subir la moindre qu te particuli re les protagonistes de l aventure narr e sont proche
25. Zones humides et litterature Dans la vall e c taient de grands herbages arros s par des rigoles et s par s par des haies puis plus loin la rivi re canalis e jusque l s pandait en un vaste marais Ce marais la plus admirable r gion de chasse que j aie jamais vue tait tout le souci de mon cousin qui l entretenait comme un parc travers l immense peuple de roseaux qui le couvrait le faisait vivant bruissant houleux on avait trac d troites avenues o les barques plates conduites et dirig es avec des perches passaient muettes sur l eau morte fr laient les joncs faisaient fuir les poissons rapides travers les herbes et plonger les poules sauvages dont la t te noire et pointue disparaissait brusquement Jaime l eau d une passion d sordonn e la mer bien que trop grande trop remuante impossible poss der les rivi res si jolies mais qui passent qui fuient qui s en vont et les marais surtout o palpite toute l existence inconnue des b tes aquatiques Le marais c est un monde entier sur la terre monde diff rent qui a sa vie propre ses habitants s dentaires et ses voyageurs de passage ses voix ses bruits et son myst re surtout Rien n est plus troublant plus inqui tant plus effrayant parfois qu un mar cage Pourquoi cette peur qui plane sur ces plaines basse couvertes d eau Sont ce les vagues rumeurs des roseaux les tranges feux follets le silence profond qui les enveloppe da
26. aire L N Andr et S L cole Solnykine Zones Humides Infos n 84 85 3 4 trimestres 2014 Le r alisateur et mangaka Hayao Miyazaki d ploie un imaginaire fond en grande partie sur ce que Bachelard a identifi comme les r veries l mentaires Dans cet imagi naire l association entre l eau et la terre est fr quemment convoqu e travers la repr sentation d espaces interm diaires de rencontre entre ces deux l ments Ainsi comme Bachelard l a d velopp dans une partie de L eau et les r ves les eaux compos es cer tains lieux le marais les zones humides dans lesquel les merge et vit la tourbe certaines figures la p te et la boue notamment conden sent ces associations entre eau et terre Se tourner vers Nausica de la Vall e du vent matrice dans la carri re et l u vre d Hayao Miyazaki et sa figure particuli re de la Mer de d composition constitue un moyen pour appr hender cette figure r currente Contamin pollu par l indus trialisation humaine le monde pr sent dans Nausica de la Vall e du vent se trouve domin par la Mer de d composition qui occupe l immense majorit du territoire La terre n faste aux hommes se r v le incultivable du fait de miasmes qui permet tent aux poisons de prolif rer La v g tation pr sente deux visa ges toxique l tat naturel elle doit faire l objet d une culture d un soin atte
27. aire qui les explorent et leur conf rent la richesse de significations multiples E Ndiaye 1 L ridan existe en Attique l Ach ron et le Cocyte en pire le Styx en Arcadie le lac Averne en Campanie Bibliographie E Fouache F Quantin 1996 L entr e des enfers de Thespr tie du mythe la recherche d une rationa lit g omorphique et historique Arob se n 1 Houriez 1996 L espace infernal dans la catabase Sch ma de la g ographie des Enfers lors du voyage d n e Contact Emilia Ndiaye MCE Langue et litt rature latines POLEN universit d Orl ans Courriel emilia ndiaye at univ orleans fr d n e au chant VI de L n ide Uranie Mythes et litt ratures n 3 J P Vernant 1993 Gen se du monde naissance des dieux royaut c leste in A Bonnaf H siode Th ogonie La naissance des dieux Paris Rivages Lac Averne entr e des Enfers Cocyte Styx Corpus ensemble de documents artistiques ou non regroup s dans une optique pr cise Cosmographie repr sentation de l univers Huns Hephtalites peuple de Huns Iskandar Alexandre le Grand rencontre dans un lac un g ant qui habite dans une cit engloutie symbole du passage dans un au del Cette rencontre pr figure la mort prochaine d Iskandar T si Salmani Suppl ment persan 332 fol 207v Alexandre et g ant de B bil Irak
28. am nager ces territoires notam ment lorsque Virgile situe l en tr e des Enfers dans le lac Averne en Campanie Pourtant nombre d auteurs soulignent l utilit du milieu palustre pour une exploi tation agricole quilibr e et vari e lentilles roseaux osier vigne le vage chasse p che Monde barbare ou ber ceau de la civilisation Les reconstructions litt raires sur l origine et l histoire mythique de l humanit font commun ment na tre du marais et de la for t les premiers hommes Lucr ce Tandis que la cit romaine conna t au l si cle av J C un fort essor urbain la litt rature se projette dans ces lieux soi disant originaires pour mesurer les transformations et l volution parcourues ou bien par simple nostalgie cet gard le marais garde une dimension profond ment maternelle s mi nale f tale De plus Rome l eau poss de une dimension purifica trice Le marais devient ainsi un degr z ro de la civilisation Les Romains sont moins des enfants de la Louve ou des sept collines que des enfants du marais Ovide se fait raconter par une vieille matrone intem porelle les origines du forum occup jadis par le lac Curtius et couvert d habitations sur pilo tis une histoire qui arch ologi quement parlant n est pas une pure invention les trusques ayant introduit leur technique de drainage au VI si cle av J C La matrone d Ovide fait chemi ner le po te traver
29. ao l tang de Biguglia et les tangs de Palo et d Urbino a abouti la signature des chartes de ces trois derniers et la remise officielle du dipl me Ramsar aux gestionnaires de la tourbi re de Moltifao Cette charte Ramsar sign e entre l tat l association Ramsar pour les zones humides France et le gestionnaire du site a montr sa pertinence comme reconnaissance au niveau local du gestionnaire du site et de son engagement moral en confor tant l existant coordinateur ges tion et en favorisant le parte nariat entre les sites Ramsar Les l ments de son efficacit ont t d battus lors de l atelier sur les conventions de gestion des sites Ramsar comme la concer tation qui implique la prise en compte de tous les usages et usa gers indispensable l animation d un site la l gitimit du coor dinateur ou la fiert locale d une reconnaissance internationale Ramsar France a ensuite expos son tude de l tat des lieux des sites Ramsar du bassin Seine Normandie puis Biotope ditions a pr sent le projet d un guide de randonn es sur 22 des sites Ramsar pour lequel le r seau des gestionnaires de site Ramsar a t mis contribution Deux autres ateliers ont port sur les leviers de fonctionnement d un site Ramsar et sur la ma trise fonci re et le d veloppement du territoire Le premier a d velopp des exemples comme le site trans frontalier de la Haute S re entre
30. arler des Indiens emplumes des Cadiens arri r s et des n gres vad s tome 1 planche 56 Voil une fois de plus nos terres d eau habill es pour l hiver par cette phrase qui r sume l hostilit nous nous i fondatrice de leur nature comme de leurs habitants sauvages ou humains les premiers ayant vi demment contamin les derniers Et pourtant cest bien une r habilitation en r gle de ces espa ces noy s de vert et de bleu que nous convie un r cit tout en pro fondeur servi par des images pr cises et somptueuses Dans le Sud am ricain d vast par la guerre et les pillages les plantations isol es au mileu des m andres et des bras innombrables du grand fleuve sont rest es des havres de paix t 2 pl 137 l inverse la ville refuge tradi tionnel et collectif de l homme face aux l ments nest ici d peinte que ravag e par les bombardements t 1 pl 3 o par un incendie dantes que t 2 pl 109 10 La plantation Zones Humides Infos n 84 85 3 4 trimestres 2014 Murrait au terme d une progres sion labyrinthique entre les che naux et les cypr s est ici un refuge quasi matriciel Plus loin encore Isa fascin e par la sauvage beaut des lieux va bient t b tir dans le bayou Maringouin t 2 pl 99 une cabane o entreposer ses chevalets et ses pinceaux Lointaine devanci re et actuelle porte parole de celui qui la dessine elle va franchir un deg
31. artir d une lecture propre notre culture une r pulsion sans appel de ces espaces Sp cialistes du paysage dans les champs respectifs des sciences de l Antiquit et des arts plastiques Laury Nuria Andr et Sophie L cole Solnychkine d veloppent depuis 2007 Un travail quatre mains qui propose d tudier la mani re dont les repr sentations paysag res contempo raines s approprient en les fictionnant les figures pay sag res classiques issues de l h ritage antique Il s agit de mettre au jour le feuilletage de m moires et de s di mentations qui font de notre paysage contemporain un palimpseste de cultures Plus de d tails Laury Nuria Andr et Sophie L cole Solnychkine 2011 Le marais figure du Neutre in B Sajaloli et S Servain Courant dir 2013 Zones humi des et litt rature Actes de la Journ e d tude du Groupe d histoire des zones humides 141 p 14 Or si l on veut bien interroger une partie du patrimoine litt raire et artistique souvent minor e il appa ra t clairement que cette affirmation doit tre nuanc e Les anciens Grecs ont bien habit les rives mar cageu ses comme le prouvent de r cen tes fouilles arch ologiques qui ont permis de r valuer la question des marais Ces zones humides faisant partie du paysage quotidien des Anciens ont galement nourri tout un imaginaire des repr sentations Cest pourquoi notre enqu te a cherch dans un premier temps fair
32. au un type d imagination Printani re vive courante transparente odorante l eau renvoie au narcissisme et au sentiment amoureux C est une eau rotique passionnelle dont l odeur m l e d humus est celle du d sir Dormante lourde sombre insondable l eau v hicule alors une m ditation sur la mort et l inexorabilit du temps tale l eau est un passeur du temps elle brouille les rep res chronologiques f conde les souvenirs voire assure des ruptures surnaturelles dans l espace temps Cette eau stagnante est aussi celle de la mort consentie du suicide f minin l eau de l Oph lie de Shakespeare d o surgissent infinie tristesse et m lancolie c est la mati re du d sespoir M lang e la terre matricielle l eau compose encore la boue des origines d o sortent la vie et la prodigalit naturelle et qui par une souille symbolique permet une renaissance spirituelle Cette m me eau boueuse est aussi celle d une peur singuli re d une peur humide qui l image des lavandi res de Georges Sand dans les L gendes rustiques nourrit contes et l gendes fantastiques Mais l eau est galement maternelle c est le lait de la Terre de la Nature c est une eau qui berce qui console une eau qui purifie C est une eau de Jouvence qui rajeunit et gu rit Violente enfin torrentielle d cha n e l eau incarne la col re divine et renvoie tous les figures cosmogoniques du ch timent Zones Humides Infos n 84 85 3
33. aux supports de la cr ation lit t raire Si la bande dessin e a longtemps v hicul une imagerie assez traditionnelle en explorant le versant mortif re de ces eaux stagnantes P Legros p 13 les productions r centes comme le dernier tome des Passagers du Vent J P Thibault p 16 17 les repr sentent en havre de paix et de biodiversit Le cin ma d animation de Miyazaki analys par A Pigeat p 15 voit les zones humides comme des objets matriciels mais sans que l on puisse op rer de nettes s parations entre les quatre l ments terrestres ni m me des cli vages d ordres moraux Le marais symbolise la figure m me de la richesse et de la complexit de l uni vers Tout s y rejoint tout y communique De m me dans le cin ma de Herzog tudi par L N Andr et S L cole Solnychkine le marais ni terre ni mer ni humide ni sec ni liquide ni solide appara t comme troisi me terme p 14 d jouant ainsi la frontalit de leurs oppositions D s lors l ambivalence des marais qui ne s op re plus selon une succession de valeurs oppos es appara t f conde dans la mesure o elle aide penser le monde contemporain Il est frappant en effet qu au terme de cette br ve et riche vocation des figures de l humide dans la litt ra ture on puisse dresser un double constat D une part l approche litt raire a permis de placer la notion d am bivalence au c ur m me du fonctionnement sym bolique mais aussi biop
34. ci Historiquement elle tait simplement P tersbourg 4 F Dosto evski 1864 trad A Markowicz 1992 Les Carnets du sous sol Paris Arles Actes Sud coll Babel p 15 traduction modifi e Plan de Saint P tersbourg en 1776 dans les marais Perspective Nevski avenue principale de la ville de P tersbourg Contact Anne Pinot Docteur en litt rature compar e charg e de cours l Institut catholique d tudes sup rieures Vend e Courriel pinot anne at etud ices fr 11 Couverture de l dition Le livre de Poche de Sarn Mary Webb auteur de Sarn Oxymore figure rapprochant deux termes de sens oppos s dans une formule d apparence contradictoire Contact Dominique Chevallier Professeur de chaire sup rieure honoraire lyc e Henri IV Paris 8 rue de Cond sur Noireau 94300 Vincennes Courriel do chevallier at free fr 12 L tang lieu du malheur Le roman Sarn de Mary Webb C est un lieu commun que de parler de l importance de leau dans la litt rature anglaise Les lacs et les eaux stagnantes ont plus particuli rement int ress les po tes romantiques du XIX si cle en conservant cette attitude ambi valente par rapport l l ment qui est sensible depuis l Oph lie de Shakespeare Pour la premi re g n ration de po tes romantiques W Wordsworth S Coleridge le lac repr sente la s r nit le renou veau l introspe
35. civilisation inconsciente cf BD n 3 Ces diff rents exemples n ex cluent pas les autres fonctions du marais notamment celles de refuge ou les vocations de la vie en privil giant les attraits physi ques et rotiques des protagonis tes Mais ils soulignent combien l association entre les eaux dor mantes et la mort personnages tr passant retraite s questration passage pr domine Pour s en rendre compte il suffit d analyser deux l ments r currents dans l imagerie mar cageuse sa flore et sa faune La v g tation des marais est filan dreuse Les plantes qui demeurent la surface de l eau et qui parfois en sortent se dressent mena an tes ondoient l image des longs cheveux des sir nes des ondines peuplant le folklore Les racines des arbres sont souvent pr sent es hors de l eau et ajoutent l impres sion de confusion ambiante Dans Zones Humides Infos n 84 85 3 4 trimestres 2014 cette perspective les arbres ne meurent pas dans les eaux mar cageuses mais ils y croissent morts Limmobilisme des mar cages est en effet l l ment essentiel de cette imagination symbolise un arr t du temps la fois signe de tr pas et de vie des personnages la fois signe d immortalit du lieu I est accen tu par la coloration identique du ciel Les protagonistes qui saventu rent sur leurs eaux n ont pas d autres choix que de senraciner en ce terri toire pour y affront
36. ction la spiritualit Pour la seconde g n ration en revanche P B Shelley J Keats c est l aspect mortif re de l eau stagnante qui prend le dessus if Photo Auteur inconnu En 1924 para t un roman en d calage avec son temps au des tin trange Ce roman Sarn de Mary Webb 1881 1927 est ignor puis encens prix F mina en 1926 retombe dans l oubli puis conna t a nouveau la gloire la t l vi sion en France et en Angleterre dans les ann es 1960 1970 avant d tre aujourd hui redevenu quasi INCONNU L tang et les eaux stagnantes jouent un r le central dans ce roman et lon retrouve l ambiva lence des eaux stagnantes au c ur de l intrigue de la structure et du propos du roman L uvre est fond e sur des oppo sitions visibles d s l oxymore du titre original Precious Bane qui signife pr cieux fardeau ou pr cieux fl au Elle d crit deux destin es celle d un fr re G d on et dune s ur Prue L action se d roule dans un lieu o l eau sta gnante est la d finition m me du paysage Ce que je veux raconter cest notre histoire tous Sarn le pays na rien d encourageant Cela vient peut tre de l eau qui cla pote d un bout de l ann e l autre Prue Sarn vieillissante revient sur un moment pivot de sa jeunesse et se rem more son pass N e avec un becde li vre elle est maudite c est la marque du diable c est une sorci re Or il
37. de r f rences avec des illustrations informativess Le r seau culturel de Ramsar En 2013 le r seau culturel Ramsar a t cr en coop ra tion avec le centre du Patrimoine mondial de l Unesco En peu de temps une centaine de person nes dans 53 pays a rejoint le r seau Pour la conf rence des parties contractantes de 2015 Ramsar COP 12 Uruguay le r seau pr pare une s lection d tudes de cas choi sis Sur tous les continents Ses travaux se focalisent sur cinq axes strat giques renforcer une approche mondiale mieux docu menter les valeurs culturelles parta ger et mettre en uvre les bonnes pratiques augmenter les parte nariats et coordonner les efforts La fondation MAVA finance ces travaux 50 Des partenaires suppl mentaires sont activement recherch s Cela promet un avenir radieux l int gration des valeurs culturelles pour la meilleure ges tion des zones humides T Salath 1 www ramsar org sites default files docu ments library key_res_vii_19_ f pdf 2 www ramsar org sites default files docu ments pdf res key_res_ix_21_f pdf 3 wwWw ramsarculture org RCN Resources Entries 2013 7 12_Culture_et_zones_hu mides _Un_document_dorientation_Ram sar_files cop10_culture_group_ f pdf 4 Www med ina org 5 Gratuit disponible en ligne www med ina org PUBLICATIONS aspx 6 G re la convention sur le Patrimoine mondial culturel et naturel 7 Contacter T Papayannis
38. des ou 50 depuis 1900 H Cette analyse de 189 tudes scien tifiques montre que 87 des zones humides mondiales ont disparu depuis 1700 Depuis 1900 cette disparition s est acc l r e avec la perte de 64 71 de zones humides Les zones humides conti nentales ont plus souffert que les zones humides c ti res Bien que ce d clin ait tendance d croi tre en Europe et en Am rique du Nord ces derni res ann es il continue largement en Asie Cet article paru dans la revue Marine and Freshwater Research est disponible en texte int gral En ligne www publish csiro au paper MF14173 htm Les wateringues Hier aujourd hui et demain Institution interd partementale des wateringues agence d urba nisme et de d veloppement de la r gion Flandre Dunkerque 2014 66 p LES neme E Cet ouvrage pr sente l histoire des polders du Nord Pas de Calais De sa formation aujourd hui mais galement des perspectives pour les ann es venir dans un contexte de changement climati que L objectif de ce document vocation p dagogique est de sen sibiliser les habitants de ce terri toire la gestion des wateringues au risque d inondation et aux solu tions envisag es pour continuer y vivre et s y d velopper A t l charger sur le site www agur dunkerque org Nous remercions les P les relais zones humides pour leurs contributions ce travail bibliographi que Ces te
39. die Jules Verne UMR G ographie cit s CNRS Paris 1 Courriel muriel rosemberg at wanadoo fr Un tableau d E Carr dans lequel elle promeut l image d une nature sauvage positive Scorned as Timber Beloved of the Sky 1935 Topos au sens litt ral lieu commun d signe des images r currentes dans les textes litt raires R volution tranquille mouvement la fois politique et culturel par lequel s affirment au cours des ann es 1960 70 l identit et l autonomie du Qu bec L argonaute Hylas enlev par les nymphes symboles du danger des eaux Hylas et les nymphes 1896 q gt d Teni Un Roman au fil de l eau Une sir ne 1900 Ne plus se m fier de l eau qui dort tranges captivants le marais et l ensemble des zones humides ont intrigu et exalt l imaginaire des crivains et des artistes Objet de fascination le marais poss de une dimension pique quand il s agit de le traverser mythique d s lors qu on y ren contre o y combat des forces surnaturelles thi que et initiatique enfin quand les forces du mal vaincues on y trouve sa voie Aujourd hui encore les zones humides sont tr s pr sentes dans la pro duction litt raire La s miotique des zones humi des c est dire le syst me de symboblisation qui s y applique est particuli rement riche et refl te des perceptions et des repr sentations originales L eau dorman
40. e merger une vision positive des marais et des zones humides pro pre aux Anciens cf encadr Qu il s agisse d auteurs piques comme Apollonios de Rhodes ou Quintus de Smyrne ou de po tes comme Ovide leurs textes t moignent d une approche m liorative du marais et donnent naissance des sch mas de repr sentation nouveaux Cette approche antique r v le donc un type de regard qui appartient en propre aux Anciens L approche exclusiviste et nivelante d un locus horridus qui se transmet tel quel des Grecs aux Romains et des Romains aux classiques fran ais nest d sormais plus valide dans son int gralit Sans discuter le pr suppos m thodologique quengage cette approche il convient de constater comment certaines des caract risti ques des zones humides qui mer gent de cette lecture de l Antiquit revivifi e se retrouvent pour partie r investies dans des mod les esth tiques exploit s l poque moderne et contemporaine C est l objet de la seconde partie de l enqu te L analyse s est tourn e temps sarr te pour eux le temps qu ils franchissent ce lieu o l im mobilit est reine P Legros 1 V Turner 1990 1969 Le Ph nom ne rituel Structure et contre structure Paris PUF 2 P Legros 2012 l Imaginaire et la mort Besan on M moire d HDR 3 A Van Gennep 1981 1909 Les Rites de passage Paris Picard alors vers les mod les paysagers des zones humides qu
41. e repr sentation nouvelle ou renouvel e de l espace comme l a montr A Corbin propos du d sir collectif du rivage Certes l espace litt raire est marqu par des topo la temp te et les monstres associ s aux eaux c ti res le d sert et le rivage li s aux plages et aux champs de dunes le danger et la mala die attach s aux marais Et m me lorsqu il est le th me central d un r cit et pr sente un int r t g ographique majeur il demeure un espace compos imaginaire dont la mise en forme est toujours d termin e par des choix esth tiques L espace litt raire ne refl te donc pas la r alit spa tiale qu il figure ni n puise la repr sentation que les contemporains crivains et lecteurs s en font C Leduc montre bien comment la repr sentation que les Am ricains de Nouvelle Angleterre se font du littoral devient au cours du XIX si cle un compromis expliciter entre les influences socio culturelles qui structurent le regard du voyageur et les milieux dont il fait physiquement l exp rience en les traversant Mais le mode de figuration ou de description est r v lateur dans une certaine mesure de la spa tialit d une soci t Si les eaux dormantes et les marais ont conserv leur pouvoir d attraction sur l imaginaire la sauvage rie ou le mal fice qu ont pu leur attribuer des uvres comme Mireille F Mistral ou La Mare au Diable G Sand a c d le pas en m me temps
42. ent pas n cessairement le point de vue du Groupe Zones humides ni celui de la Soci t nationale de protection de la nature diteur de la revue Les auteurs conservent la responsabilit enti re des opinions mises sous leur signature Zones Humides Infos n 84 85 3 4 trimestres 2014
43. er leur destin e L vocation de la mort vivante ne se limite pas ces seuls v g taux On la retrouvera avec la faune qui reproduit sa mani re la sinuosit de la flore cf BD n 4 Les queues des crocodiles et les corps ondu lants des serpents offrent leur tour des circonvolutions inqui tantes animaux dont la monstruosit sym bolique les rapproche de cr atures pr historiques d fiant ainsi le temps Le conflit qui oppose les personna ges au territoire mar cageux la civi lisation la sauvagerie de la nature se r v le pleinement si on analyse la pr sence de sa faune D une mani re r currente on retrouve ces deux esp ces animales le crocodile par fois le caiman et le serpent La sinuo sit de leur corps se marie ais ment avec les racines et les branches des arbres qui tournoient en tout sens dans le paysage dessin Comme elles ces deux esp ces demeurent dans un premier temps inertes en fait elles sont l aff t du moindre faux pas des aventuriers Dans un second temps elles surgissent pour avaler ou touffer leur proie En dehors de quelques oiseaux tels des h rons des corbeaux ou des cor morans qui ne participent l action que pour souligner l intrusion des personnages sur ce territoire aban donn par la civilisation crocodiles et serpents repr sentent pr s de 70 des vocations Ce va et vient entre l immobi lisme du lieu et la travers e lente AUD AZ TE AL
44. es paysages La requalification urbaine des milieux fluviaux et humides une d marche patrimoniale louable mais ambig e Depuis les ann es 1990 2000 lus et urbanistes expriment un vif int r t pour les milieux fluviaux et humi des appr ciant leurs potentiels de qualit de vie d identit locale et de coh rence territoriale En t moigne la multitude de projets attach s au traitement esth tique et fonction nel de ces espaces La Confluence Lyon 69 l le de Nantes Loire trame verte Orl ans 45 Gare La Vall e Amiens 80 illustrent autant d ini tiatives men es conjointement par des agglom rations de taille et de situation vari es Cette d marche cherche cor riger la fr quente marginalisation des entit s fluviales et humides des dynamiques de la ville contempo raine traduite par des conjonctu res d oubli et de d classement I sagit de renouer avec les liens de r ciprocit qui pr valaient entre citadins et lieux d eau des premiers temps urbains au XVIII si cle Les responsables locaux tentent aussi de satisfaire une demande sociale soucieuse de son cadre de vie La requalification urbaine caract rise ce cadre d action transversal et Cadre l gislatif loi de modernisation de l action publique territoriale et d affirmation des m tropoles loi portant engagement national pour l environnement loi de programmation relative la mise en uvre du Grenelle de l environnement d
45. et ses amis Deluc chang rent nombre d impressions et d id es qui influenc rent durablement les deux partis mais prirent aussi des mesures directes sur le terrain Ce fut au large du village de Meillerie 74 queleursondetrouva une profondeur de 150 brasses soit 240 m Or quelques ann es plus tard le grand scientifique du L man H B de Saussure mesura peu pr s au m me endroit 307 8 m qu il fixa pour un si cle comme la profondeur maximale du grand lac alpin Ce ne fut qu en 1889 lors de la publication de la premi re carte bathym trique tr s d taill e par H rnlimann et Delebecque que le mythe de la profondeur maximale du L man situ e au large de Meillerie fut d truit cet endroit la profon deur n est que de 260 m peu pr s celle qu avait trouv e Rousseau tandis que la vraie profondeur maximale se trouve nettement plus l ouest au large d vian 74 a 3097 m Une telle erreur de Saussure semble incroyable vu la pr cision de ses instruments Forel crut r soudre l nigme en crivant en 1892 qu il s agissait d une simple interversion des deux points de sondage sur la carte de Saussure cest cette interpr tation qui est rest e admise par les limnologues jusqu aujourd hui Cette hypoth se est r futable pour deux raisons La premi re est que cette soi disant interver sion n apparait pas seulement sur la carte mais aussi dans le texte du ici une profondeur nettement plus
46. eux humides dans le milieu urbain Les 1oretours d exp riences sont r partis dans 5 th matiques prise en compte des milieux humides dans les documents d urbanisme pr servation de la biodiversit en milieu urbanis gestion des crues et des eaux pluviales int gration des milieux humi des dans l am nagement urbain sensibilisation du public sur la pr servation des milieux humides commander sur le site www territoires ville cerema fr milieux humides et amenagement urbain dix a1472 html Guide m thodologique Gestion des risques d rosion et de sub mersion marines P Allemand A H naff Dir Publ M Philippe Coord et al 2014 Projet Cocorisco 153 p Ce guide constitue un des r sul tats des travaux de recherche men s dans le cadre du projet Cocorisco financ par l Agence nationale de la recherche de 2011 2015 Les quipes de recherche impli qu es sont constitu es de g o graphes de g ologues d cono mistes de juristes ainsi que de Zones Humides Infos n 84 85 3 4 trimestres 2014 GESTION DES RISQUES D ROSION ET DE SUBMERSION MARINES D psychologues de l environnement et de sociologues auxquelles ont t associ s deux bureaux d tude sp cialis s sur le littoral Des ter rains d exp rimentation communs cinq communes littorales locali s s en Bretagne ont t d sign s pour l ensemble de
47. faible que devant vian qui sem ble bien moins profond son ton nement aurait t tel qu il n aurait pas interverti ces deux points par inadvertance et encore moins deux fois de suite sur la carte et dans le texte Rousseau et Deluc en dilet tante avaient trouv la bonne Photo Zacharie Grossen CC BY SA livre de Saussure de 1779 Sur deux supports tr s diff rents il y aurait eu deux fois la m me permutation fortuite La seconde raison est que ce ne fut pas l erreur de Saussure qui pro voqua la croyance populaire Cette conviction pr c dait les recherches et c tait elle qui avait conduit le scientifique prendre des mesures a cet endroit Cela est prouv par l exp dition de Deluc et Rousseau Si les membres de l exp dition samus rent lancer la sonde quelque part ils le firent videm ment l endroit que la croyance populaire d signait comme le plus profond Cette illusion tait fond e sur le fait que Meillerie la montagne tombe brutalement dans le lac si bien que l observa teur croit que la forte pente se poursuit sous les eaux D ailleurs dans La Nouvelle H lo se Meillerie a une importance capitale tant pour son cadre montagneux que pour son ab me lacustre Dans ces conditions si Saussure avait trouv profondeur environ 250 m au large de Meillerie mais Saussure scientifique bard des meilleurs outils de l poque et au prix d un travail acharn aurait commis une
48. ga maritime qui a fait conna tre au grand public un des plus talen tueux dessinateurs de notre temps De 1979 1984 Fran ois Bourgeon a conduit Isa son h ro ne sur de grands trois m ts au travers de l At lantique l poque de la Royale et de la Traite Un quart de si cle plus tard il reprend le pinceau pour la faire bri vement revivre vieille dame racontant ses souvenirs une arri re petite fille aussi aventu reuse quelle dans une Louisiane en proie aux derniers soubresauts de la guerre de S cession Il est d abord significatif que les vastes tendues marines des cinq premiers tomes aient ici fait place au paysage confin des bayous et Images Les Passagers du vent vol 7 La petite fille Bois Ca man Bourgeon ditions Delcourt 2014 a AE L P 3 t Fe 5 r A f r EE Haia Mais t nolre jour d chanco l horizon born de la mangrove les grands voiliers aux pirogues fond plat et le vent du large aux senteurs subtiles et parfois putrides du mar cage Apprenant qu lsa a l in tention de rejoindre un vieil ency clop diste de la Nouvelle Orl ans dans sa plantation perdue au milieu des marais Claire de Magnant aris tocrate cr ole qui l a recueillie la fin du tome 5 lui d crit ainsi ce qui l attend On y meurt de mille fi vres entour s de moustiques de serpents et d alligators Saccroupir pour pis ser est l bas un danger mortel Sans p
49. gralit des num ros parus depuis 1993 sur la page http wWww snpn com spip php rubrique124 Vous retrouverez aussi l actualit des zones humides sur Twitter www snpn com spip php article1617 et dans le bulletin de veille mensuel www snpn com spip php rubrique206 Contribuer la revue Enfin en tant qu outil de communication entre usagers passionn s et sp cialistes des zones humides Zones Humides Infos vous invite partager dans ses colonnes vosexp rienceset vos points de vue ainsi qu participer ses dossiers N h sitez pas soumettre la r daction vos propositions d articles www snpn com spip php rubrique146 dition de Zones Humides Infos et secr tariat du Groupe Zones humides Soci t nationale de protection de la nature o rue Cels 75014 Paris T l 01 43 20 15 39 Fax 01 43 20 15 71 Courriel snpn wanadoo fr Site snpn com Directeur de la publication le pr sident de la Soci t nationale de protection de la nature Professeur Jean Untermaier Secr tariat de r daction Gr goire Macqueron Relecture Elodie Seguin Publication trimestrielle D p t l gal avril 2015 aim ISSN 1165 452X imprim 2271 4464 en ligne S a Imprim par Jouve 18 rue Saint Denis 75001 Paris Exp dition Documentation fran aise Copyright 2015 Soci t nationale de protection de la nature Les opinions mises dans Zones Humides Infos sont celles des auteurs Elles n exprim
50. hysique et politique des zones humides Ceci d montre l extr me pertinence croi ser les regards disciplinaires et ce sur la longue dur e D autre part on assiste un glissement de la percep tion de ces territoires En effet sop re aujourd hui le passage d une logique du ni ni ni terre ni eau qui ren dait ces milieux extr mement difficiles appr hender et g rer par les soci t s modernes une logique du et et et terre et eau et bien et mal et naturel et anth ropique o le marais en incarnant la complexit des rapports homme nature fournit un mod le post moderne la gestion de l espace En dressant un loge de l ambivalence la litt rature et plus g n ralement la culture T Salath p 20 contribuent promouvoir la richesse et le patrimoine des zones humides B Sajaloli 1 B Sajaloli et S Servain Courant dir 2013 Zones humides et litt rature Actes de la Journ e d tude du Groupe d histoire des zones humides 141 p En ligne www ghzh fr L eau et les r ves Essai sur l imagination de la mati re de Gaston Bachelard 1884 1962 appartient l ensemble d ouvrages consacr s aux l ments La psychanalyse du feu en 1938 L air et les songes en 1943 La terre et les r veries de la volont en 1946 La terre et les r veries du repos en 1948 Dans cet ouvrage Gaston Bachelard s appuie sur la litt rature pour pr ciser la s miotique de l eau et relie chaque tat physique de l e
51. i rappelle son identit cultu relle tre g ographe c est aussi une mani re d tre sensible au monde Au d tour des tex tes dans les rares t moignages rassembl s sur le m tier de g ographe on apprend que la d cou verte du terrain est aussi une preuve du monde que la r alit comprendre ou expliquer est tou jours le lieu d une exp rience sensible et paysag re Mais les g ographes parlent peu de leur exp rience spatiale et lorsqu ils en parlent ils n en font pas l objet d une r flexion en propre comme on l ob serve chez des crivains On retrouve sans doute de fa on plus marqu e chez les cologues et les naturalistes cette mise entre parenth ses de l ex p rience et de leur relation la nature C est donc vers la litt rature comme m diatrice d une exp rience partag e de la spatialit mais le plus sou vent inexprim e qu il faut se tourner pour clairer ce qui reste confus et difficilement accessible en l absence de r flexivit Exp rience partag e car la litt rature puise dans le monde empirique que partagent l crivain et le lecteur elle est en prise avec le monde et elle en parle La parole ne prend pas naissance dans une abstraction dans une l vation abstraite Elle est li e un paysage un temps nous dit douard Glissant2 Exp rience partager parce qu elle proc de d un regard pos sur le monde qui vise le comprendre et en cerner les enjeux En
52. ides dans les autres politiques de gestion de l espace Pour plus d efficacit il faudrait que le minist re en charge de l agriculture associ aux actions le concernant assure la transmission des informations entre ses diff rents services et les autres acteurs du plan 418 Am liorer la formation des agriculteurs Cet article sur la formation agricole est pr cis et visible c est tr s positif Toutefois il faudrait le compl ter avec des formations visant d autres niveaux coles d ing nieurs agronomes formation conti nue des agriculteurs install s Et viter d inclure l levage hors sol dans cette action 4 20 Monter une tude sur la valeur fourrag re et l app tence des prairies humides L action est compl ter par un volet p dagogique les r sultats th oriques obtenus sont communiquer aux agriculteurs et leurs institutions et appliquer 4 23 amp 4 25 MAEC et mara chage Ces actions sont tr s d pendantes de facteurs locaux r gions lus donc soumises une grande variabilit dans le temps lections et l espace 4 33 Publier des supports p dagogiques destination des lus Au del de produire des documents il est essentiel de s assurer l acc s aux lieux d expression des lus salons revues 4 34 Lancer un nouveau Grand prix milieux humides et urbanisation Pour g n rer un effet de levier les prix doivent s ins rer dans une d marche d incitation compl mentai
53. irective relative l valuation et la gestion des risques d inondation loi sur l eau et les milieux aquatiques loi relative au d veloppement des territoires ruraux loi de modernisation de la s curit civile loi relative aux libert s et responsabilit s locales loi relative la pr vention des risques technologiques et naturels et la r paration des dommages loi relative la d mocratie de proximit loi relative la solidarit et au renouvellement urbains directive cadre sur l eau oo loi relative au renforcement et la simplification de la coop ration intercommunale ogg loi d orientation pour l am nagement et le d veloppement durable du territoire os loi relative au renforcement de la protection de on l environnement 08 01 1993 loi pour la protection la mise en valeur des paysages 21 05 1992 03 01 1992 directive Habitats faune flore loi sur l eau d cret relatif l exercice du droit l information sur N Fi Eques circulaire relative la cr ation des contrats de rivi re loi relative la d finition et la mise en uvre de principes d am nagement 12 11 1985 18 07 1985 NES lois de d centralisation 2 02 03 1982 13 07 1982 loi relative l indemnisation des victimes des catastrophes naturelles circulaire relative la cr ation des contrats de 0502 1981 ir ul 02 04 1979 directive Oiseaux 10 07 1976 loi relative la protection de la nature
54. ite en effet que son trou peau se r ensauvage et chappe a l emprise des hommes Son obsession ne rencontre qu incom pr hension voire hostilit de la part de ses deux gardians pour qui la force sauvage doit rester sous le contr le des hommes ce qu ils consid rent comme tant leur mission et leur raison d tre En r action l id e coloniale de civiliser le sauvage le mythe de r ensauvagement du civilis en termes de gestion ou non gestion de milieux fait tou jours d bat en Camargue En contre point dans l pilogue de Crin Blanc adaptation crite de Ren Guillot du c l bre film d AI bert Lamorisse 1953 le dilemme du gardian est dramatiquement tranch par les faits la vie sau vage doit se plier la volont des hommes ou fuir dans l uni vers des r ves Il n y a pas de place pour le compromis La belle eau les emportait tous deux dans le courant du grand fleuve Jusqu une le merveilleuse o les enfants et les chevaux sont tou jours des amis Domination lutte cohabitation incompati bilit fuite autant d alternati ves pour le gardian aux fronti res du sauvage et du civilis B Picon Zones Humides Infos n 84 85 3 4 trimestres 2014 Aspects positifs et lacunes du 3 Plan national d action pour les milieux humides et suggestions du Groupe Zones humides Globalement le 3 PNAMH est un plan de mise en lumi re car il ne dispose pas de fonds
55. la r pond l id e d une corruption humaine li e la pollution que doit r parer l association entre la terre et l eau travers une v g tation particuli re qui filtre et purife et l eau et la terre La p te la boue traduit cet tat interm diaire t moigne de l tat de corruption ou de pollution avant purification Et le marais dembl me du putride de devenir symbole de fertilit Pigeat 1 G Bachelard 1942 L Eau et les r ves Corti p 96 2 Ibidem partir de la page 181 Nausica dans son laboratoire secret transform en zone humide d tude Mangaka auteur ou dessinateur de manga Contact Aur lien Pigeat Courriel pigeataurelien at gmail com 15 Contact Jean Pierre Thibault Inspecteur g n ral Conseil g n ral de l environnement et du d veloppement durable T l 01 40 81 62 08 1 F Bourgeon 2009 2010 La petite fille Bois Caiman 2 tomes ditions Delcourt La Royale marine militaire de l Ancien R gime Traite commerce et transport de populations soumises l esclavage Droite Zabo petite fille d Isa recueille une esclave en fuite et sa fille pl 140 Gauche Une vue sur le bayou havre de paix dans la guerre pl 137 Bulles de terre et bulles d eau Les zones humides dans la bande dessin e L pilogue louisianais des Passagers du Vent est une tr s curieuse et tardive suite de la sa
56. les outils d am nagement SCoT PLU et par des continuit s cologiques SRCE Ces trois jours se sont conclus par des visites de terrain sur les magnifiques sites Ramsar de Corse L God 1 B Coic amp A Amezal 2014 Les sites Ramsar du bassin Seine Normandie tat des lieux et analyse de la gestion des zones humides Convention agence de l eau Seine Normandie association Ramsar France 57 pages 2 Plus de d tails en ligne http www zones humides eaufrance fr actualites ramsar retour sur le 6eme seminaire ramsar Pr sentation du site Ramsar de la R serve naturelle de l tang de Biguglia SAFER soci t d am nagement foncier et d tablissement rural SCoT lt sch ma de coh rence territoriale PLU plan local d urbanisme SRCE sch ma r gional de coh rence cologique Contact Laurent God Secr taire de l association Ramsar France Courriel ramsarfrance at gmail com Al Contact Sylvain Dournel Laboratoire CEDETE 10 rue de Tours BP 46527 CP 45065 Orl ans Cedex 2 Courriel sylvain dournel at yahoo fr Pour aller plus loin S Dournel 2010 http tel archives ouvertes fr tel 00925925 volutions concernants am nagement urbanisme d veloppement territorial gestion de la ressource en eau et des milieux aquatiques gestion des risques d inondation protection de la biodiversit et d
57. montrant la profusion de la r alit dans la concr tude de ses lieux et de ses paysages la litt rature comme la g ographie et les savoirs de l espace plus g n ralement apprend regarder Mais l o l activit scientifique analyse un plan de la r alit de l espace une exp rience selon des points de vue s par s l activit po tique multiplie les points de vue parfois difficilement conciliables sur un r el qu elle cherche embras ser comme un tout L o la science recourt des concepts la litt rature montre une pens e ou une conception incorpor e dans les gestes et les regards de personnages Rendre visible sensible la r alit pour en donner une intelligibilit c est le pri vil ge de la litt rature qui prend le parti des choses et des mots Comment tous ceux dont le savoir est en prise avec les lieux les paysages les territoi res pourraient il ignorer la connaissance artistique qui compl te la connaissance scientifique pour la rapprocher des complexit s du r el comme l af firment les crivains de la cr olit Non pas qu on suppose une quivalence entre l art et la science Il s agit simplement de reconna tre que les fronti res entre les deux univers sont suffisamment poreuses pour que s effectuent des circulations La pr sence de pr occupations convergentes dans les scien ces sociales et en litt rature pour le paysage par exemple pour la question de l identit des lieu
58. n l poque des invasions des Huns Hephtalites au VI si cle sous le roi Khusraw An shirw n qui aurait fait construire un barrage ou une sorte de fortification et dont on trouve une repr sen tation dans une cosmographie mongole de 1388 Si l eau est rare et que seul le souverain ou l aristocratie dispo sent de ses bienfaits r cr atifs le contr le de l eau est l un des pri vil ges du prince depuis les po ques recul es jusqu au Moyen ge En effet d apr s les l gen des ce sont les souverains mythi ques de l Iran en particulier le roi Z v que l on cr dite d avoir voulu irriguer et surtout ass cher les mar cages salins du Kh zistan et du Bas lrak Les mar cages du Bas lrak ou Batihah sont bien connus des Grecs et des Romains mais ce sont les Sassanides qui d velop p rent le r seau des canaux et surtout la r gion fut inond e par une large br che la fin du VF si cle C est sous les r gnes de Kub dh 498 531 et de son fils An shirw n 531 579 que les inondations d truisirent tout Les digues furent r par es par le roi Khusraw Parviz vers 629 Les eaux mont rent encore envahi rent les terres le mar cage pro gressa et m content de cette rupture des digues il aurait fait crucifier quarante hommes Dans le Bas lrak les mar ca ges n ont pas bonne presse ils sont connus pour tre une terre gorg e d eau et de sel o l on fit venir des populations d Inde o
59. ns les nuits calmes ou bien les brumes bizarres qui tra nent sur les joncs comme des robes de mortes ou bien encore l imperceptible clapotement si l ger si doux et plus terrifiant parfois que le canon des hommes ou que le tonnerre du ciel qui fait ressembler les marais des pays de r ve des pays redoutables cachant un secret inconnaissable et dangereux Non Autre chose s en d gage un autre myst re plus profond plus grave flotte dans les brouillards pais le myst re m me de la cr ation peut tre Car n est ce pas dans l eau stagnante et fangeuse dans la lourde humidit des terres mouill es sous la chaleur du soleil que remua que vibra que s ouvrit au jour le premier germe de vie Guy de Maupassant Le Horla ZH Infos Les Nymph as 1920 1926 une des toiles de cette s rie montrant la fascination de l impressionniste Claude Monet pour les jeux de lumi res dans les eaux de son bassin de n nuphars Wilderness conception nord am ricaine de la nature comme domaine de la sauvagerie hors de la civilisation 2 LITT RATURE ET ZONES HUMIDES Litt rature et savoirs partag e du monde Peinture Claude Monet La rencontre du g ographe avec la litt rature est d abord une rencontre avec des uvres qui lui parlent parce qu il y reconna t la pr sence d une forme de connaissance ou de pens e g ographi ques et parce qu il y d couvre une connivence avec le monde qui lu
60. nsible d centralisation contractualisation proximit r gion ZPPAU PER contrat de rivi re comit de rivi re ZICO ZPS pr servation de la nature x RNN RNV APPB esp ce prot g e Apports principaux dans la requalification des milieux d eau ma trise d ouvrage locale dans la gestion des milieux aquatiques et la pr vention des inondations coordination de la gestion des eaux l chelle d un bassin versant sous bassin hydrographique protection et gestion transversale de paysages fluviaux pr servation planification gestion restauration des milieux n cessaires aux continuit s cologiques les milieux aquatiques au c ur des trames bleues valuation et gosier transversale des risques d inondation l chelle du bassin versant restauration des continuit s cologiques des cours d eau implication des acteurs locaux dans la constitution le pilotage et la gestion des sites Natura 2000 identification et gestion locale des zones vuln rables transfert du DPF aux collectivit s territoriales am nagement de zones de r tention d eaux de crue d espaces de mobilit de cours d eau politique r gionale de protection et de gestion de zones humides diagnostic protection et utilisation conome et quilibr e des espaces naturels et des paysages restauration des continuit s cologiques des cours d eau valorisation intercommunale des composantes terri toriales naturelles et identitaires des
61. ntif de la part des hommes L eau est galement probl matique mers et oc ans sont contamin s les lacs acides et les courants deau souvent empoisonn s Face cette nature devenue hostile la Vall e du vent est un havre de paix une oasis pr serv e de la propagation des miasmes par le vent l ment b n fique qui chasse les spores mena ant de d solation les terres fertiles Les hommes y purifient l eau et cultivent des plantes qu ils peu vent consommer La nature y est saine m me si constamment menac e par l irruption crainte des miasmes Nausica princesse de la Vall e portant le nom d une divinit marine cherche tudier dans un laboratoire secret l co syst me de la Mer de d com position assumant les risques qu une telle recherche comporte pour son village Elle se cr e une zone humide mar cageuse domestiqu e pour comprendre celle naturelle et d couvre qu un air et une eau purifi s peuvent en ressortir La Mer de d composition est une for t toxique pour l homme qui envahit peu peu le monde Elle est le fruit d une ancienne guerre qui a boulevers l ensem ble de l cosyst me les Sept jours de feu Si les hommes croient d abord que la Mer de d com position pollue la terre rendant les plantations empoisonn es Nausica d couvre qu il s agit en fait d un processus de purifica tion d une terre d j pollu e par les r sidus de la guerre La for t se propage pa
62. ogaro 2012 La morte des tourbi res Editions du Ca man 8 Andr e Lebailly Jean Jacques Oliviero ill 2009 Dans la tourbi re In Les contes de la tourbi re Zones Humides Infos n 84 85 3 4 trimestres 2014 17 LH Infos T i A PEL EN y Des gardians modernes Manade troupeau libre de taureaux de vaches de chevaux men par un gardian Contact Bernard Picon Sociologue Directeur de recherche m rite CNRS UMR 7300 Espace 20 rue Georges Bizet 13200 Arles T l 06 84 08 13 94 18 Tay i L F Y _ E 2 j ab 2 i y ki i 2 i F P En US f i L mi n P j F 5 yE i F d Fr i F id D a Gardians de Camargue et litt rature Entre 1850 et 1950 dans le Midi de la France la litt rature roma nesque a accouch d une v rita ble c l brit le gardian de Camargue SA aa Photo B Picon Symbole d humilit et d h ro sme passeur entre humanit animalit et nature entre le sau vage et le domestique il est per u a la fois comme indisciplin et gardien d innombrables vertus s culaires Contrairement la construction quelque peu asepti s e du gardian ic ne de la mou vance Baroncellienne le gardian des romans appara t comme un tre aussi quivoque que les marais qu il arpente Les regards port s sur les gar dians leurs amours leurs que
63. ojets Les points faibles du PNAMH La mise en uvre de ce Plan d pend de la pr sence de structures et personnes porteuses restant parfois d finir L absence de financement sp cifique Le manque d une gouvernance interminist rielle agriculture recherche outremer efficace et de portage politique dans ce sens Panorama au fil des axes Axe 2 sur le d veloppement de la connaissance et des outils strat giques pour la gestion Sur cet axe la coordination entre minist re R gions et service de l observation et des statistiques SOeS serait renforcer et des directi ves m thodologiques claires d velopper Le non renouvellement de postes en particulier au SOes est en outre une menace potentielle laquelle il faudrait faire face Toutefois la pr sence de cet axe r affirme l importance du volet Connaissance sans le sacrifier au profit du seul volet Protection Les actions 2 7 Promouvoir une carte nationale mod lisant les milieux potentiellement humides articul e la r alisation d inventai res locaux et 2 9 Bancariser les inventaires de zones humides ris que de semer la confusion parmi les acteurs avec le nouveau terme de milieu humide et avec pour la carte son contexte d utilisation Enfin les objectifs et les modes de diffusion des r sultats sont a d finir Zones Humides Infos n 84 85 3 4 trimestres 2014 Axe 4 sur la prise en compte des milieux hum
64. ones humides depuis pr s de 30 ans connait une nouvelle dition mise jour en prenant en compte les derni res avan c es en termes de connaissance gestion et restauration des zones humides Les nouveaut s pr sentent dans cette cinqui me dition sont un chapitre sur chaque type d cosyst me humide marais littoraux mangroves lagunes marais et tourbi res quatre chapitres mis jour sur les services cosyst miques et les liens entre milieux humi des soci t et changement climatique des mises jour sur les zones humides d int r t mondial pho tos et tudes de cas en Am rique du nord Europe et Asie la liste des publications fai sant autorit bas e sur les r cen tes conf rences internationales Cet ouvrage est disponible en anglais Une version lectronique est pr vue plus tard en 2015 commander sur le site http eu wiley com Milieux humides et am nagement urbain dix exp riences innovantes CEREMA direction technique Territoires et ville 2015 240 p 42 lt gt Cerema Milieux humides et am nagement urbain Dix exp riences innovantes Nouveau Y d Cerema ad La direction technique Territoires et ville du Centre d tu des et d expertise sur les risques l environnement la mobilit et l am nagement CEREMA vient de publier un ouvrage pr sentant 10 exp riences innovantes d int gration des mili
65. pective chr tienne cr e une architec ture min rale en c ne renvers dans laquelle les zones humides n irriguent plus tout l Enfer et o les mes tournent en rond dans chaque cercle mouvement anti nomique de la mont e vers le Paradis Les fleuves antiques sont pr sents mais avec une autre por t e comme le Cocyte devenu une tendue gel e emprisonnant les damn s selon le sens mystique du gel absence de l amour divin Le L th est d plac au Purgatoire et compl t par la source Euno Bienveillante La dichotomie se Zones Humides Infos n 84 85 3 4 trimestres 2014 fait d sormais entre les flots de la Damnation et ceux du Salut Outre ces oppositions qui refl tent son ambivalence l eau est li e la mort le contact avec le monde des morts suscite une m ditation sur le passage entre le pass le pr sent et l avenir L eau est l l ment qui symbolise ce pas sage ou plut t cette circulation Circulation des eaux des mes de la parole entre les vivants et les tr pass s et donc circu lation de sens Fondement du Sch ma E Ndiaye L th L lys e ridan Tartare Phl g ton monde terrestre ces lieux n ces saires son quilibre lui fournissent aussi son sens Ferm es contrai rement aux espaces infinis du ciel et jalousement gard es les zones humides infernales ouvrent de fait les portes de l imaginaire et de la fiction litt r
66. ppose avec virulence la force d un christianisme magique chez Siciliano Et c est avec effarement que chez Mujica L inez Am rique sauvage accueille l Europe conqu rante en lui proposant ses grands fleuves comme autant de voies de p n tration On pourrait penser que les eaux stagnantes sont particuli rement propices l vocation et la pr ser vation de la m moire du monde Et pourtant dans ces r cits les eaux vives et imp tueuses du fleuve s av rent trangement capa bles de pr server les croyances des temps pass s et de les m langer a celles du pr sent N anmoins il semble difficile de parler de fissure temporelle qui permettrait le pas sage d un temps l autre mais plu t t de la certitude que ni les eaux du fleuve ni le cours du temps ne s coulent en totalit qu une sorte de tuilage temporel permet au pass des hommes de rester partie prenante de leur pr sent En affirmant en quelque sorte la permanence de la m moire de l eau et en ancrant leur r cit dans une r alit g ographique bien tangible les auteurs font ressurgir les tres de l gende qui prouvent que l homme a toujours besoin de r ves pour continuer vivre o pour accepter de mourir C d Humi res ZH Infos 1 G Bachelard 1942 L Eau et les r ves Librairie Jos Corti coll Le Livre de poche r d 2010 D 173 2 J J Wunenburger 1994 Principes d une imagination mytho poi tique My
67. propres C est un catalogue d initiatives d pen dant de modifications de circonstances lection l gislation territoire Parvenir une g n ralisation puis une d clinaison territoriale des actions ind pendantes de ces al as serait essentiel L identification et l utilisation de cataly seurs comme des appels projet r guliers incluant une phase de pr paration suffisante des grands prix renouveler pourront amplifier les effets du plan La plupart des actions gagnera tre accompagn e d un volet CESP Communication ducation sensibilisation participation du public Les points forts du PNAMH donne une lisibilit aux zones humides pendant cinq ans Plusieurs actions sont tr s positives d veloppement des connais sances formation des agriculteurs acquisition de mangroves p renni sation du P le relais mangroves etc Certains projets sont d j en cours d application leur n cessaire finalisation devrait tre r alisable EP 3 plan national d action en faveur des milieux humides 2014 2018 3rd National Action Plan for Wetlands 2014 2018 Les am liorations propos es par le Groupe Ajouter les fiches et les guides cit s dans les diverses actions en annexe du plan et les diffuser vers les cibles Pr voir le renouvellement et la g n ralisation des initiatives et projets existants pour pousser jusqu au bout la logique de ce PNAMH qui est une vitrine de pr
68. que au moment m me o ils entraient dans l histoire Le c l bre Cavalier de Bronze de Pouchkine crit en 1833 bien qu il ait t publi beaucoup plus tard porte d j en lui les contradictions dont les appr ciations de l uvre de Pierre portent la trace l loge personnel et puissant rendu au b tisseur thaumaturge ce cavalier de bronze dont dans la statue de Falconet la main tendue para t dompter les eaux ouvre sur un r cit plein de tristesse sur l histoire d Eug ne ce jeune homme accabl de chagrin par la disparition de sa fianc e morte noy e dans les eaux d cha n es par la temp te d fie le b tisseur et comme condamn pour son audace blasph matoire il perd la raison et se croit poursuivi par le cavalier avant d tre retrouv mort au milieu des ruines de la maison nette de sa fianc e Si lon peut interpr ter l u vre de Pierre dans le sens de Bachelard cf encadr p 5 et y voir une volont de surmonter les eaux violentes et de vaincre ses propres limites Pouchkine laisse apercevoir aussi le revers de ces eaux violentes qui engendrent le chaos et an antissent la raison Par ailleurs en construisant son po me de mani re maintenir une h sitation Eug ne est il fou ou bien le coursier s est il r elle ment lanc ses trousses Pouchkine laisse s ouvrir dans ce que l on est tent d appeler le premier des r cits p tersbour geois la b ance d
69. qui ont rompu avec la vie vivante bien que les ponts qui enjambent le grand fleuve puissent aussi tre charg s d une invitation relier les deux moiti s d chir es de l tre Chez Dosto evski encore comme chez Zones Humides Infos n 84 85 3 4 trimestres 2014 MBA PARTIE Du GOLFE DE FIN LA gaa ETE ANE w Carte C M Roth domaine public Gogol les brouillards n s des eaux conjointes de P tersbourg sont un autre l ment essentiel et servent interroger le fantastique d une ville qui para t toujours menac e de se dissiper en m me temps qu eux Pouchkine Gogol Dosto evski et apr s eux Bi ly Brodski et bien d autres encore qu il faudrait voquer nous permettent d ja dentrevoir que cest toute la lit t rature russe qui para t tiraill e entre la reconnaissance de la magie po tique de la ville de Pierre et la d fiance devant son mirage sans cesse refl t dans les eaux omnipr sentes et dans lomni pr sence des eaux A Pinot 1 E Lo Gatto 1995 Le Mythe de Saint P tersbourg La Tour d Aigue ditions de l Aube traduit de l italien par C Ginoux p 250 2 J L Back s 1996 Pouchkine Paris ditions Hachette coll Portraits litt raires p 120 3 Saint P tersbourg est un nom en usage depuis longtemps en Europe de l Ouest mais que la ville n a adopt en russe qu apr s 1993 donc apr s les uvres du XIX si cle dont il est question i
70. r de plus dans l initiation la terre et l eau dans l immersion au plus pro fond de ce labyrinthe dont elle sait bient t les points de rep re dans ce d dale o l attendra bien plus tard la paix de l me et ce que certains d entre nous appellent l initiation supr me B Q U RG E ON La Petite Fille Bo JS isimin Le marais terre de paix tel est galement le beau message de ce r cit magnifiquement dessin les hommes qui y ont succes sivement trouv refuge Ceux l m mes dont Madame de Magnant faisait des tres violents et ignorants se r v lent des obser vateurs pr cieux et des appuis aussi discrets qu indispensables t 2 pl 103 Isa sauv e d un ser pent t 2 pl 140 141 son arri re petite fille recueillant une esclave fugitive et sa fille Elle cherchait un refuge et nous cherchions un guide Quant aux habitants non humains de la for t la finesse du dessin de Bourgeon nous ferait presque aimer les plus r barba tifs d entre eux comme la tor tue alligator de la planche 118 sacr maudit b taille non 2 enfin les croquis de h rons ou d aigrettes qu isa montre son protecteur le lent vol ram les mouvements gracieux appr cie Louis Murrait t 2 pl 98 l as similent une vraie marraine de nos actuels birdwatchers La passag re du vent qui nous avait entrain s dans son sillage atlantique et anti esclavagiste il y a 25 ans a ainsi
71. r le biais de spores qui se dispersent dans l air et se d veloppent sur les terres non contamin es Si elle est en surface v g tale la Mer de d composition fonc tionne symboliquement en tant qu l ment liquide Elle corres pondrait aux eaux dormantes de Bachelard qui sont l occasion d une le on d une mort immo bile d une mort en profondeur d une mort qui demeure avec nous pr s de nous en nous la diff rence des eaux courantes Le passage de Nausica sous la Mer de d composition sera l oc casion d une r v lation d un ren versement complet des valeurs Zones Humides Infos n 84 85 3 4 trimestres 2014 Image H Miyazaki Nausica de la Vall e du vent 1984 Studio Ghibli associ es cette Mer comme pressenti dans le laboratoire En effet les arbres n empoisonnent pas mais au contraire purifient la terre absorbant la pollution au cours d un processus de cris tallisation qui transforme le v g tal en min ral et au terme duquel une nature enti rement d pollu e est appel e prendre la place de la Mer de d compo sition Sous la for t toxique des cavit s d pollu es dans lesquel les court une eau limpide et pure attendent ainsi d tre expos es lors de la mort des v g taux L encore une th matique bachelardienne se retrouve de mani re vidente celle identi fiant les vertus de purification de l eau ce que Bachelard nomme la morale de l eau Ce
72. re appel projet finance ment diffusion cibl e des guides techniques Axe 5 sur l approche territorialis e de la gestion 5 43 Placer le tiers des mangroves sous la protection du Conservatoire du littoral et 5 44 Consolider le P le relais man groves et zones humides d outre mer et le r seau d observation des mangroves Ces deux actions sont tr s positives et mettre en uvre imp rativement 5 49 Conna tre et valuer le potentiel des milieux littoraux pour l accueil des populations piscicoles Ce sujet complexe n cessite une supervision L Institut fran ais de recherche pour l exploitation de la mer IFREMER et l Institut natio nal de recherche en sciences et technologies pour l environnement et l agriculture IRSTEA devraient logiquement tre associ s cette action Axe 6 sur le porter connaissance des milieux humides et des services qu ils rendent On constate un manque sensible de communication sur les services rendus Une premi re tape consisterait r pertorier l existant Le Groupe Zones humides Ce PNAMH est disponible en ligne www zones humides eaufrance fr sites default files 3e_plan_national_d_ action_en_faveur_des_milieux_humides_2014 2018_ pdf 19 Mikulov complexe de jardins et tangs piscicoles de Lednice Valtice site Ramsar et bien culturel du Patrimoine mondial de l Unesco R publique tch que Contact Tobias Salath Secr tariat Ramsar
73. s quipes Enfin un comit de suivi constitu de praticiens d lus et de gestionnai res de diverses collectivit s territo riales et services de l tat a permis de faire le lien entre les travaux de recherche men s et la demande de la soci t sur cette th matique Cocorisco est un projet inter disciplinaire dont les objectifs ont t de proposer et de mettre en uvre des m thodologies et des outils destin s progresser dans les strat gies de gestion des risques c tiers Dans ce sens les analyses disciplinaires et interdis ciplinaires ont port sur les quatre composantes de la vuln rabilit syst mique que sont les al as et les dynamiques littorales les enjeux et leur valuation les repr senta tions et les modes de gestion de ces risques Ce guide est un objet p dagogi que accessible des lecteurs non sp cialistes de chacun des domai nes trait s et op rationnel La recherche se penche sur des ques tions de soci t et s attache dans ses projets produire en plus des r sultats acad miques des docu ments et outils en soutien la ges tion sur des questions d actualit t l charger sur le site www risques cotiers fr fr How much wetland has the world lost Long term and recent trends in global wetland area N C Davidson 2014 Marine and Freshwater Research 65 10 Il est fr quemment rapport sans l ment probant que le monde a perdu 50 de ses zones humi
74. s d une funeste rencon tre ils sont engloutis par des plantes carnivores par des animaux par des monstres o simplement par l eau trouble La mati re humaine dispa rait en la mat rialit mar cageuse Mais les personnages y trouvent galement refuge ils y font retraite ls y sont s questr s ils vivent un rite de passage ils sy souillent pour rena tre purs etc toutes formes de tr pas individuel ou social Le Le marais figure du Neutre L approche des espaces humides a d j fait l objet d une enqu te d his toire de la sensibilit notamment chez Alain Corbin dans le Territoire du vide l Occident et le d sir de riva ges 1750 1840 paru en 1988 qui s est int ress e il y a quelques ann es la question du rivage lisi re entre terre et mer Son tude montre que notre soci t a progressivement int gr un espace pens comme locus horridus lieu de la r pulsion depuis l Antiquit jusqu aux temps modernes pour en faire un lieu de plaisir et de d tente tel que nous le connaissons actuellement Si l tude d A Corbin ne s tend pas l ensem ble des zones humides force est de constater que le marais a aussi t historiquement appr hend de mani re n gative De fait on en est venu penser que la perception des Anciens le regard qu ils portaient sur les marais et les zones humides tait forc ment un regard n gatif L approche antique des zones humi des a donc t r duite p
75. s des lieux d eau sont influenc es par la g ographie et l cologie Il existe bien une s miotique li e chacun des principaux types de zones humides et l on distingue des figu res litt raires distinctes pour diff rents milieux Ainsi le fleuve selon C d Humi res p 9 signe l ambiva lence du temps l tang D Chevallier p 12 celle des destin es humaines le lac L Touchart p 10 l l vation de l me le marais A Pinot p n la fragilit des grandes r alisations humaines et les tourbi res L Coincenot p 17 les myst res et le surnaturel S il est donc possible de relier grands traits du moins s miotiques de l eau et grands types de zones humi des le lien solide est bien celui de l ambivalence de cette propri t d tre la fois et en m me temps une chose et son contraire De m me si le discours litt raire appara t souvent d corr l des lieux il existe une sp cificit territoriale des perceptions et repr sentations litt raires des zones humides et l on peut rep rer dans la litt rature anglo saxonne des figures qui se diff rencieraient d une tradition francophone ou scandinave Pareillement entre deux r gions humides proches la Sologne et la Brenne la Dombes et la Champagne humide les landes de Gascogne ou Peinture John William Waterhouse celles du Cotentin par exemple l imaginaire de l eau est loin d tre identique Ainsi se forgent des identit s comme en Camargue
76. s le V labre l Aventin la V lia lieux proches du Tibre dont elle met les noms en rapport avec les pilotis anti ques de Rome Le dieu Vertumne est celui qui a d tourn le cours du fleuve telle est l tymologie de son nom dess chant la zone portuaire de ses eaux stagnantes et donnant naissance ce pre mier quartier de l Urbs de la ville Comme le V labre le marais du Tarentum proche du Champ de Mars fut am nag de temples et de nymph es pour en exalter le caract re sacr Ce syncr tisme entre l ancien et le nouveau tait sur un plan litt raire une fa on romaine de s approprier une tra dition ancestrale sur un plan politique elle donnait au pouvoir toute sa l gitimit V n rer le marais Les po tes de la fin de la R publique romaine exaltent donc une civilisation sortie du marais Le r am nagement de Rome et la restauration de cultes primitifs les y invitent Le marais devient un g nie tut laire des lieux leur permettant de fa on ner une conscience de leur civi lisation V n rer le marais c tait accr diter cette faveur Ce que dit clairement le po te Stace nunc veneranda palus il faut pr sent v n rer le marais F Collin Zones Humides Infos n 84 85 3 4 trimestres 2014 Le partage des eaux dans les Enfers d Hom re Dante Pour les Grecs et les Romains comme pour la plupart des Indo Europ ens l au del est situ dans une r gion sou
77. sagit d une jeune fille intelli gente sensible isol e travailleuse qui fait l exp rience d une spiritua lit int rieure vit une renaissance et une mancipation par l amour l criture et la fuite au loin de Sarn Alors que son fr re G d on vit une d ch ance et une descente tragique vers la mort consum par l ambition de la richesse il cause la mort de son p re tue sa m re pousse au suicide son amour et leur fils avant d aller se noyer Un des int r ts majeurs du roman est de montrer quel point la ruralit et la hi rarchie sociale sor ganisent autour de l tang D abord l homme et l tang se confondent Sarn est la fois le nom de l tang du lieu dit et celui de la famille dont la ferme borde l tang La hi rarchie est li e la proximit de l eau sta gnante plus on s en loigne plus la maison est grande plus on est riche Les gens de l tang sont m pris s comme les Sarn ou craints Pr s de l tang est une ruralit fig e en passe dobsolescence oppos e l industrialisation qui na t plus loin Au del de ces contrastes l tang est le lieu des oppositions D abord entre religion et superstition G d on dort sur le ventre donc p rira noy le becde li vre est la marque du diable la religion m me est v cue comme superstition Mais l exp rience mystique de Prue sa lecture de la Bible montrent une vision de la religion qui m ne une l vation spirit
78. te y participe d un double sens s miotique Elle s impose comme support litt raire et l on est conduit s interroger comment la litt rature la repr sente mais aussi vecteur litt raire quand elle sert voquer d autres r alit s impossibles appr hender directement A f FR lt e y AV ee gt ZONES HUMIDE S ET LITI DT RATURE ENS aw ACTES DE MIO UNE PQ DE A l iraa BERTRAND SAJALOLI Photo C Arnaud Ouvrage utilis pour la pho tographie F Sagan 1997 Un peu de soleil dans l eau froide d Pocket tous droits r serv s La s miotique de l eau est magistralement expo s e dans l ouvrage de Gaston Bachelard L eau et les r ves Essai sur l imagination de la mati re Jos Corti 1942 cf encadr qui constitue un guide et un r f rent pour la majorit des textes ras sembl s dans ce num ro de Zones Humides Infos Pourtant de l aveu m me de Bachelard cet ouvrage n puise pas la question l eau trop intimement trop organiquement li e l homme son imaginaire r siste toute approche rationnelle L ambition de ce num ro de Zones Humides Infos qui synth tise quelques contributions publi es dans les actes des huiti mes journ es d tudes du Groupe d histoire des zones humides est donc de poursuivre l ex ploration litt raire de cet imaginaire de l eau et des milieux en eau Trois th matiques rassemblent ces textes D une part les figures litt raire
79. terraine les Enfers entour s du Styx et o vont les mes de tous les d funts Dans les textes litt raires antiques ainsi que dans L Enfer de Dante l hydrographie infernale com porte plusieurs fleuves dont les noms sont quasiment tous signifiants L volution de leur symbolique dans l Antiquit puis chez Dante est clairante Hom re H siode et Platon Le monde des morts est pr sent d s l Odyss e d Hom re x si cle av J C comme preuve pour le h ros pique Ulysse et apprentissage de sa condition de mortel par son vocation des ombres des disparus I se rend au bord de l Oc an l o trois des fleuves infernaux le Cocyte G missement l Ach ron et le Phl g ton Torrent de feu confluent c est le point de jonc tion entre le plan horizontal terrestre et l axe vertical vers les Enfers Cet axe est voqu aussi par H siode vi si cle av J C dans la Th ogonie po me didactique qui raconte la naissance du monde lhumide et sombre royaume d Had s zone souterraine o sont rel gu s les rivaux vaincus de Zeus est antith tique du monde terrestre et le soutient ce sous bassement est une menace per p tuelle qui rend l ordre cosmique dynamique au lieu de statique et mortif re La seule eau pr sente est le Styx Froid glacial fleuve des serments qui garantit cette organisation Avec le mythe d Er la fin de La R publique de Platon I si cle av
80. the et cr ation UL3 Presses universitaires de Lille p 36 The Land Baby Syncr tique m lange d influences Contact Catherine d Humi res Comparatiste Ma tre de conf rences la retraite Membre associ du CELIS de Clermont Ferrand T l 06 23 84 88 73 Le lac L man au large de Meillerie 64 Bathym trie science de la mesure des profondeurs et du relief sous marin Contact Laurent Touchart Professeur des universit s en g ographie Directeur de EA 1210 CEDETE universit d Orl ans 10 rue de Tours BP 46527 45065 Orl ans Cedex 2 T l 02 38 49 24 97 10 L nigme scientifique de la plus grande profondeur du L man une r solution litt raire La science des lacs la limnolo gie est officiellement n e sur les bords du L man en 1892 gr ce aux crits de F A Forel mais cest le XVIII si cle par l heureux mariage de la science et de la lit t rature qui en a pr par l clo sion sur les rives du grand lac Jacques Fran ois Deluc p re de deux scientifiques anc tres de la limnologie tait un ami personnel de Jean Jacques Rousseau L auteur narre dans les Confessions sa m morable promenade en barque sur le L man avec la famille Deluc Cette exp dition est aussi relat e dans le carnet de route et des let tres de Rousseau ainsi que dans le journal de famille de Guillaume Antoine Deluc Durant la semaine que dura cette quip e Rousseau
81. u de la c te orientale de l Afri que pour travailler Ces popula tions se r volt rent la fin du VIIe si cle mais surtout la fin du IX o la r volte prit des propor tions inqui tantes N anmoins la r gion est aussi c l br e par le g ographe Ibn Hawqal au X si cle pour la ma trise tech nique des canalisations et le tra vail d ass chement qui permit la construction de palais et belles demeures surtout Bassora Aucune repr sentation sp cifi que de mar cages n est toute fois connue pas plus que de la r gion du Bas lrak en dehors de la navigation sur l Euphrate dans les Mag ma t de Hariri Le fait mar cageux est parfois voqu dansles sc nes de chasse que ce soit dans le Zafar N ma de 1436 montrant Tamerlan chassant ou dans les nombreu ses miniatures de la Khamsa de Niz mi qui montrent le prince Bahr m G r arch type du chas seur proximit de nappes d eau comportant des roseaux signes d eaux calmes et mar cageuses I est vrai qu une partie de la jeu nesse du prince se d roula dans le royaume arabe lakhmide de Hira ce qui permettait au prince de chasser sur les bords du Tigre et de l Euphrate voire dans les r gions mar cageuses bien connues pour tre giboyeuses Hormis ces nappes d eau les jardins irrigu s agr ment s de bassins ou de ruisseaux cou lant librement sont principa lement associ s la figure du prince alors que le mystique lui comme l
82. u fantastique et il fournit ainsi le point de d part des visions qui de Gogol Bi ly en passant P Dosto evski transfor meront le lieu familier en lieu mythique Gogol portera le fantastique jusque dans le c ur de la ville Chez lui les eaux se condensent en brouillards qui conf rent aux lieux une inqui tante tranget et transforment en ombres les tres qui d ambulent sur la fameuse Perspective Nevski Dans ce P tersbourg les hommes sem blent menac s de d composition et leur folie para t maner de la ville m me Chez Dosto evski ce sont les pr occupations spirituelles de l auteur qui d terminent son regard sur la ville la plus abstraite et la plus pr m dit e sur tout le globe terres tre Dans son uvre le paysage p tersbourgeois est spirituel et non mental comme chez les auteurs symbolistes L eau y est partout et ses significations sont multiples Les d ambulations des personna ges nous font apercevoir tant t le centre de la ville o le conti nuel et in vitable franchissement de ponts qu imposent rivi res et canaux devient le signe d une frag mentation int rieure tant t les faubourgs qui malgr la proximit de la campagne ne sont pas des haltes reposantes mais des espa ces o l atmosph re des marais t moigne de l asphyxie des mes tant t la Neva qui par sa largeur et sa puissance devient comme la manifestation de la division int rieure de ceux
83. ue et r cr ative comme stipul dans son pr ambule Il est donc normal que la convention de Ramsar s occupe aussi des aspects culturels li s aux zones humi des Lors de la VII Conf rence des Parties contractantes sous le th me les zones humides l eau la vie et la culture en 2002 les pays ont adopt 27 principes directeurs pour la prise en compte des valeurs culturelles dans la ges tion efficace des sites R solution VIIl19 Trois ans plus tard les pays se sont mis daccord pour tenir compte des valeurs culturelles des Photo T Salath zones humides notamment pour la d signation de sites Ramsar R solution IX 21 Un groupe de travail a t tabli pour analyser des situations concr tes et pr parer Un document d orientation offrant depuis 2008 une liste de valeurs culturelles et des activit s qui les g n rent dans les zones humides Efforts en M diterran e Muni de ces outils m thodo logiques un groupe pluridiscipli naire d crit et analyse comment ces principes directeurs sont mis en uvre dans le bassin m diterra n en Ses travaux ont t coordon n s par l Institut m diterran en pour la nature et l homme Medr INA une organisation particuli rement active dans ce domaine Pour qui voudrait s inspirer du savoir faire existant autour des zones humides m diterran ennes le livre Culture and wetlands in the Mediterranean an evolving story repr sente une v ritable source
84. uelle l tang d voile aussi au travers de la fratrie l opposition entre mal dic tion et lib ration L o G d on a int rioris sa mal diction l tang apr s l avoir transform en meur trier est le lieu de sa noyade Pourtant il se r v le lib ratoire pour Prue qui par la connaissance et par l amour comme la libellule se lib re de son cocon Sur un grand roseau pr s de la berge j en trouvai une qui commen ait sortir de son fourreau et je me penchai en rete nant mon souffle afin d assister au miracle Eh bien m criar je Tu y es arriv e Cest cela sans doute ton paradis Ce lieu mortif re o l on jette la r prouv e pour quelle s y noie est aussi le lieu d une renais sance d un bapt me par immer sion le supplice destin la tuer lui permet d merger innocente purif e de l preuve le becde li vre a symboliquement disparu n en reste pas moins que le salut est dans la fuite de ce lieu et que la modernit et la lib ration vont de pair avec le d part des deux h ros Bien loin de toute mi vrerie ce texte sinscrit dans la grande tradition des romans anglais du XIX si cle et dans le roman d man cipation d laboration d une rela tion galitaire homme femme qui est au contraire proprement l avant garde de la litt rature de cette poque D Chevallier 1 Dans le Shropshire comt anglais des West Midlands Zones Humides Infos n 84 85 3
85. uments et sites naturels site inscrit site class protection de zones naturelles cr ation de zones de loisirs constitution de ceintures vertes protection et valorisation de milieux naturels et de paysages fluviaux en milieu rural estion spatiale transversale et d centralis e de a ressource en eau rotection et valorisation de cours d eau situ s dans e p rim tre de centres urbains anciens conservation de la faune de la flore et des milieux naturels protection et gestion de paysages fluviaux et humides contextuel visant redonner qua lit aux lieux d eau Cette entreprise est rendue pos sible par d importantes volutions juridiques conceptuelles institution nelles et pratiques qui impliquent et responsabilisent les acteurs locaux dans quatre domaines d interven tion cf figure l am nagement l ur banisme le d veloppement territo rial la gestion de la ressource en eau et des milieux aquatiques la gestion des risques d inondation la protec tion de la biodiversit et des pay sages Dans le d tail les lois vot es depuis 20 ans g n ralisent aux col lectivit s les notions d intercommur nalit de d veloppement durable de projet mais insistent aussi sur la pr vention des risques d inondation et sur les continuit s cologiques et territoriales La naturalit des espaces aquatiques est soulign e et guide les lus dans leur d marche de requalification profitant d un accroissement de
86. ur l essentiel des albums franco belges m lant des styles vari s 42 exemples ont servi de support cette tude Cela conduit s interroger sur les rai sons qui ont incit les diff rents sc naristes et dessinateurs imagi ner Un univers commun Ces zones humides apparaissent comme des territoires liminaires dans lesquels l espace et le temps sont g n ralement recompos s les h ros s questr s les actes de sor cellerie perp tr s La puissance graphique des eaux dormantes fige d ordinaire les repr sentations les eaux sont troubles les arbres d nud s les ciels brumeux les ani maux sauvages Ce n est souvent que lorsque cette zone humide est endormie et sa tranquillit apaisante que l on peut envisager d autres ressources s miotiques Les mar cages correspondent un type de paysage utilis le plus souvent par les dessinateurs pour marquer l occasion d un arr t dans la qu te des personnages h ro ques cfBD n 2 Cet interm de repr sente lui seul une mini qu te durant laquelle ils affronte ront la sauvagerie de la nature et la voracit de monstres avides de chairs humaines Ils n y tr passent videmment pas r ellement mais m taphoriquement la trilogie des rites de passage tant l uvre dans ce proc d sc nique les bats rotiques sont une forme d aban don de soi le combat contre le mal une renaissance la d fense de l en vironnement une lutte contre une
87. utie ancrant fortement l action dans la r alit Trois grands fleuves dont l im portance culturelle n est plus d montrer mais qui sont mis en sc ne dans des contextes socio historiques diff rents et bien d fi nis Le plus ancien situ par la date pr cis e dans le titre 1541 est celui de l exploration et de la conqu te de l Am rique et plus pr cis ment de ce qui deviendra l Argentine Le cadre du court roman d Enzo Siciliano est le monde paysan de l Italie centrale o les traditions restent extr mement vivaces une terre dantiques croyances tou jours vivantes o le christianisme est essentiellement syncr tique Charles Galtier enfin voque les activit s humaines traditionnel les encore bien vivantes vers la fin du XIX si cle et qui d pendent troitement du grand fleuve et de ses rives incertaines auquel il semble normal de laisser une part Zones Humides Infos n 84 85 3 4 trimestres 2014 d ombre et de myst re nocturnes afin que les cr atures fantastiques des ondes puissent garder une par celle de leur territoire traditionnel Ces trois r cits mettent une sir ne ou une ondine en sc ne le fleuve est le lieu o saffron tent deux mondes repr sentant le pass et le pr sent Chez Galtier l cho de la civilisation gallo romaine est encore tr s pr sent sous la r alit du christianisme de m me l antique sorcellerie encore en vigueur sur les rives du Tibre s o
88. vall es fluviales d veloppement de projets de d veloppement durable au profit des milieux fluviaux et humides r glementation et planification globale des zones inondables protection et gestion transversale de paysages fluviaux conservation d esp ces de faune et de flore sauvage et de leurs biotopes en milieux fluviaux et humides planification gestion globale transversale quilibr e de la ressource en eau protection des cosyst mes aquatiques identification et communication des zones inondables l chelle communale restauration et gestion locale de cours d eau acquisition de zones humides potentiels cologique et paysager pour les g rer et les ouvrir au public valorisation r gionale des composantes territoriales naturelles et identitaires des vall es fluviales gestion r gionale d partementale de voies navigabless protection gestion transversale de paysages fluviaux amp premi re TEmo de l occupation du sol en ci zone inondable z el 2015 ourn restauration et gestion locale de cours d eau conservation d esp ces d oiseaux sauvages et de leurs biotopes en milieux fluviaux et humides politique nationale de protection et de gestion de zones humides conception r alisation 1968 1975 1968 1975 SDAU POS ZAC charte PNR zonage parc naturel r gional agence financi re de bassin bassin versant COmit de de bassin secteur sauvegard parc national 1931 1959 mon
89. x ou encore comme l illustrent l cocritique et l co litt rature pour les questions environnementales traduit une circulation des savoirs et par l m me l existence d un champ commun de la culture Une culture qui impr gne l imaginaire collectif les uvres artistiques litt raires plus particuli rement agissant comme une v ritable matrice du regard L espace que nous saisissons percevons et prati quons est toujours un espace d j repr sent On sait ce que la banlieue parisienne doit la litt rature et au cin ma On sait aussi que par une impr gna tion durable de la m moire collective la chanson contribue entretenir l image mythique de certains quartiers de Paris On pourrait encore voquer les peintres canadiens qui l instar d Emily Carr vont contribuer changer l image de la wilderness L efficacit des figurations textuelles et iconiques de Zones Humides Infos n 84 85 3 4 trimestres 2014 Introduction l espace informer sa perception et impr gner sa repr sentation ne peut tre sous estim e Peut on en conclure pour autant que la lit t rature en traduisant la dimension imaginaire intrins que un lieu le transformerait en retour l interaction entre la litt rature et l espace est sans doute indirecte s actualisant dans l exp rience des lieux que d crivent des uvres o bien infuen ant des attitudes et des pratiques spatiales par un
90. xtes sont issus des newsletters des PRZH MZHIVA 1 Lagunes m di terran ennes 2 Marais atlantiques Manche et mer du Nord 3 Pour plus de r f rences les consulter www zones humides eau france fr q node 281 M Graphisme Nathalie Chanrion Les num ros de Zones Humides Infos sont disponibles en t l chargement sur le site de la SNPN www snpn com Du 1 mars au 31 mai France 21 Fr quence grenouille Fr quence grenouille a pour but de sensibiliser la popu lation la pr servation des zones humides lieux de vie indispensables l quilibre de notre plan te Info www reseau cen org les operations nationales frequence grenouille MEMBRES DU GROUPE ZONES HUMIDES L BARBIER G BARNAUD P BAZIN G BOUTON P CAVALLIN O CIZEL B CO C M COUDRIAU L DUHAUTOIS B DUMEIGE A GADET P GOETGHEBEUR P GRONDIN M O GUTH T LECOMTE G MACQUERON R MATHEVET V MAUCLERT G MIOSSEC T MOUGEY F MULLER E PARENT F M PELLERIN B SAJALOLI O SCHER J P SIBLET J P THIBAULT F THINZILAL M WINDSTEIN C ZAKINE Le dossier du prochain num ro de Zones Humides Infos n 86 87 sera consacr au lien entre zones humides et qualit des eaux Correctif la photo de couverture du n 82 83 tait l uvre du SMAD et non du SMAT Peinture de couverture La mort d Oph lie 1852 Artiste John Everett Millais 24 Nokung A rase e ja rh wvtel Cete

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