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Halls d`entrée de bibliothèques : entre seuil et accueil

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1. 34 EEN NET 34 1 9 2 1 Description TE EE 34 1 5 2 2 La gravit joyeuse des enjeux EE 37 1 5 2 3 Discours d DIOF SSIONNE eg 37 2 LES REPR SENTATIONS DU HALL 00 0 44444 00 42 2 1 LECTURES D HALL D ENTR E 42 2 1 1 EE 42 22 COMAHONS EE 43 2D D CO AIO Ad ae 44 2 1 4 Dimension TEE 45 COLINET Elodie DCB 18 M moire d tude D cembre 2009 Droits d auteur r serv s Introduction 2 25 AXIOLOGIE DU HALL D ENTR E ee ee 46 22d Niveau r f rentiel ER 47 2 2 2 Nivea substantiel E TEE 47 2 2 3 Niveau interactionnel A 47 22 2 EE 47 3 UNE CERTAINE VISION LA 0 0 004 2 2 49 3A UNESPACE E E EE 49 UM SpA 51 Ve poce teen nait 51 2552 Unespace convivial LEUR LR 22 221 4 Un espace 52 SC NS SNS RS 53 3 2 1 De la 4 44 Ta TAN NS 54 3 222 QA l appropriation ee Eege die 56 3 2 3 Un nouveau type de EE 59 3 2 3 Entrenon leu ET 59 3 2 3 2 Entre ouverture 60 CO
2. Se ER symbolique laquelle sa construction s est principalement r f r e Ces discours affichent la volont de rendre accessible au plus grand nombre de r pondre un des principes fondamentaux de la biblioth que ell D Vial con u le projet de la M diath que du Bachut en s appuyant sur l id e que la m diath que est un espace ouvert tous entrer dans une m diath que ne doit pas tre entrer dans coffre tr sor J M Vidal voit lui aussi la biblioth que comme un lieu s ouvrant et prenant en compte des publics plus larges pas d j habitu s fr quenter des lieux culturels C est la question de la d mocratisation qui se pose On se demande comment rendre le meilleur service possible par rapport aux missions aux Services aux collections mais on oublie peut tre comment donner une image attractive et ouverte par rapport des publics qui ne sont pas des publics acquis 19 BERTRAND A M op cit p 26 19 BERTRAND A M et KUPIEC Ouvrages et volumes architecture et biblioth ques p 11 161 RIBOULET cit par PATY A La biblioth que de l Universit Paris 8 Saint Denis de Pierre Riboulet p 34 162 Entretien avec J M VIDAL COLINET Elodie DCB 18 M moire d tude D cembre 2009 54 Droits d auteur r serv s M Chapeau ajoute que l espace d entr e doit tre accessible dans tous les sens du terme s agit pour la M d
3. questionner les seuils des maisons japonaises traditionnelles et modernes et en montrer l impr gnation topologique de la pens e japonaise Son observation s attache d abord au seuil fondateur premier et exemplaire celui qui s pare l espace ext rieur et l espace int rieur L entr e en relation est donc marqu e par le franchissement de la porte et par de multiples dispositifs mat riels L tude de P Bonnin s interroge aussi sur la transformation des seuils au Japon et en montrent aussi les permanences En voquant l hypoth se d une d mat rialisation des limites de l affaiblissement des rituels de passage de l oubli d un syst me de signes P Bonnin avance l id e d un d placement du seuil un durcissement de s curit et d opacit du premier seuil contraste avec la disparition des seuils int rieurs du fait d une d mat rialisation de l architecture M Segaud montre que le seuil sert aussi organiser les relations sociales distribuer les individus dans l espace Elle rappelle que la tendance la suppression des entr es d appartements dans les ann es 1970 a parfois t mal accueillie certaines personnes ressentent le besoin d am nager un sas une transition une entr e bien identifi e Dans une approche anthropologique C Rosselin a tudi les entr es d appartements modernes Paris comme des espaces interm diaires Elle montre que c
4. 29 1 Contexte et cadre de l enqu te Le recours la s miotique peut se montrer pertinent car elle s int resse la production de sens et la fa on dont les individus peuvent interpr ter des objets de signification 51 l on consid re le hall d entr e comme un objet de sens le recours une lecture s miotique permet de structurer notre analyse La s miologie peut ainsi interroger le hall d entr e en proposant diff rents niveaux d analyse Les niveaux d exp rience du permettent de comprendre les valeurs la fois fonctionnelles et sensorielles voire motionnelles d un lieu L espace s envisage finalement comme une structure signifiante comme le montre A L vy dans son tude sur la s miotique de l architecture 2 L espace architectural pos comme structure signifiante est donc envisag du point de vue du sens Cette hypoth se de l architecture comme langage implique deux postulats i l espace n a pas besoin d tre parl pour signifier il signifie directement ii l espace signifie autre chose que lui m me autre chose que sa mat rialit physique L activit de l architecte est ainsi saisie comme une activit s miotique productrice de significations mais prise dans un sens large incluant les pratiques signifiantes Nous appliquerons donc le carr s miotique de J M Floch aux halls d entr e des biblioth ques Le carr s miotique permet de visualis
5. l attitude studieuse de certains usagers ou encore l architecture et l esth tique claire et lumineuse L ambiance agr able et l architecture moderne visent encourager les personnes non habitu es fr quenter les espaces culturels franchir la porte s aventurer dans le hall d entr e Ce dernier doit rassurer les usagers les inviter aller plus loin dans la d couverte des collections et des services Ce cheminement passe par un sentiment de confiance et de bien tre La biblioth que est un lieu o la sensibilit du projet architectural permet de cr er cette atmosph re accueillante Cette fa on de d dramatiser la biblioth que en jouant sur les espaces fait du hall d entr e le premier degr de ce lieu de vie 3 2 2 l appropriation tymologiquement le terme habiter se d cline en habitat mais aussi habitude et habitacle Ce lien entre ces terminologies rend vidente la dimension affective et sensible qui peut exister entre les usagers et un tablissement J Ekambi Schmidt rappelle dans sa d finition de l action d habiter que l individu s approprie un lieu prend le temps de s y arr ter de se fixer de manifester son tre zl Les qualificatifs chaleureux intime voqu s lors des entretiens aupr s des usagers sont autant de fa on de d crire mode d tre et d habiter L tude sur la perception de l habitat men e
6. missions de la biblioth que la conception qu il se fait de la culture et de l action culturelle ce qu il voudrait que soit 1 personnalit de la biblioth que qu il aura g rer et enfin qu il sait des multiples contraintes techniques capacit s flux r gulation stockage s curit La conception d une biblioth que est donc le fruit d un dialogue plus ou moins ouvert entre les biblioth caires les architectes et les lus On ne peut mettre en doute le fait que chaque projet d quipement culturel repose sur une id e D ailleurs des id es tout le monde en l architecte est porteur d une vision de volumes et d espaces qui s enracine dans l esth tique l urbanisme l histoire des formes et la fonctionnalit l lu imagine d j le devenir de la ville et du quartier le biblioth caire r ve d une biblioth que en rupture avec les quipements ant rieurs et d une organisation in dite des services Ces visions ces id es vont rejoindre s affronter dans une dialectique que chacun esp re f conde Le programmiste ajoutera sa touche en s effor ant de traduire toutes ces id es en autant de contraintes techniques Nous avons voulu donner une place ces enjeux en nous int ressant la conception des halls d entr e par les ma tres d ouvrage et les ma tres d oeuvre Nous avons donc effectu des entretiens avec des professionnels de la biblioth que qui ont suivi
7. regarde le mur et qui ne sait pas bien de qui on parle et bien il n est pas 145 chez lui L espace communique des messages Le soin apport au hall d entr e vise ainsi modeler l accueil et l image de la biblioth que Comment les usagers re oivent ils ces messages 140 Entretien avec CHAPUIS Ibid 2 Entretien avec J M VIDAL 18 Thid Ibid 5 Thid COLINET Elodie DCB 18 M moire d tude D cembre 2009 41 Droits d auteur r serv s 2 Les repr sentations du hall d entr e 2 Les repr sentations du hall d entr e Une fois le cadre th orique pos et la m thodologie de l enqu te expos e nous nous int ressons aux mat riaux r colt s sur le terrain Notre tude consiste nous demander quelles sont les repr sentations et les perceptions que les usagers ont des halls d entr e afin d valuer la dimension affective d un lieu a priori fonctionnel Apr s un premier examen des r sultats de l enqu te nous avons distingu des th matiques r currentes Nous avons pr t attention aux choix des termes utilis s par les usagers leur fr quence et leur articulation dans le discours Dans un second temps nous avons regroup ces diff rentes th matiques et les points de vue associ s dans une axiologie afin de saisir les diff rents niveaux de lecture des exp riences des usagers dans le hall d entr e Ce travail consiste moins comparer les qualit s et les d
8. 31 mai et 1 juin 2007 Aix les Bains en ligne Disponible sur lt http www afm marketing org actes s28_temessekbehi39_14 pdf gt consult le 08 11 2009 6 MOLES A Objet et communication Communications ligne 1969 n 1 1 Disponible sur lt http www persee fr web revues home prescript article comm_ 0588 8018 1969 num 13 1 1183 gt consult le 12 11 2009 67 BLANDIN La construction du social par les objets 2002 98 BROMBERGER Technologie et analyse s mantique des objets pour une s mio technologie L Homme en ligne janv mars 1979 105 140 Disponible sur lt http www persee fr web revues home prescript article hom_0439 4216 1979 19 1 367930 gt consult le 12 11 2009 9 LATOUR Une sociologie sans objets Remarques sur l interobjectivit Sociologie du travail 1994 n 4 94 Montrouge Dunod p 587 607 In Blandin B La construction sociale du social par les objets op cit p 8 7 VEBLEN T Th orie de la classe de loisir 1899 7 BROMBERGER op cit 105 7 BAUDRILLARD 7 La morale des objets Communications 1966 n 13 Cit par Bromberger C Technologie et analyse s mantique des objets pour une s mio technologie L Homme en ligne janv mars 1979 1 105 140 L Homme ligne janv mars 1979 XIX 105 140 Disponible sur lt http www persee fr web revues home prescript article nom_0439 4216 1979 num_19 1 36
9. aussi bien sur des programmes d h pitaux que de biblioth ques Il a plac sa r flexion sur le terrain de la signification de ses r alisations Il s agissait pour lui de trouver une r ponse juste l endroit o l on est en fonction du programme qui est donn SE Est ce qu on peut donner du sens lieu dans lequel on vit Voil la grande question pos e aux urbanistes et aux architectes mon sens Ces biblioth ques elles sont de vrais objets de sens Les biblioth ques sont donc amen es d passer elles aussi leur simple fonction Elles sont d sormais des landmarks des points marquants du paysage d une ville Cities who wish to demonstrate their investment in knowledge infrastructure 42 educational development also invest in new library buildings La n cessit d attirer le public pose la question du choix qu lus et biblioth caires op rent entre une tendance qui privil gie les b timents monumentaux qui allie parti architectural et affirmation symbolique de la biblioth que et la tendance pr f rant des b timents modestes valorisant le fonctionnalisme au symbolisme du savoir L enjeu de l architecture d une biblioth que semble donc se situer dans cette articulation entre l ment visible dans la ville et ouverture au public le plus large possible Les ann es soixante et soixante dix ont refus les biblioth ques cath drale La proximi
10. de la pratique de l espace et de la mise en sc ne de l offre et des services les usagers soulignent une nouvelle dimension celle de la fonctionnalit subjective et affective du lieu Traverser le hall d entr e devient une exp rience sensible La combinaison des couleurs des mat riaux des sons de l clairage et des objets de l accueil comme les canap s les machines caf et les guides du lecteur participe cr er une ambiance une situation motionnelle Le hall d entr e cherche instaurer une relation de confiance et de bien tre L examen des perceptions des halls d entr e ne cache pas la banalit de cet espace pourtant sa force tient dans son pouvoir vocateur parlez moi du hall et vous me parlerez de la biblioth que Cette extrapolation entre le hall d entr e et l atmosph re du lieu dans son entier vient confirmer que cet espace donne le ton 11 est un lieu majeur de la construction de l image de la biblioth que Cela conforte l id e selon laquelle le hall d entr e est un espace ne pas n gliger D passant l intuition de son am nagement de l installation de plantes ou de canap s les concepteurs de ces espaces doivent pouvoir fonder leurs id es sur une reconnaissance de leurs impacts sur les perceptions des usagers Au del d un d bat entre effacement du seuil et singularit du lieu l int r t principal de cette tude reste dans le fait que 1 profession se saisisse
11. Cette biblioth que de consultation sur place propose un espace qui vise apporter une r elle qualit de l accueil il s ins re dans le parcours des visiteurs des patients et des personnels de l h pital 3 P LEGRIN GENEL E Ma poste en pleine privatisation Lib ration fr en ligne Publi le 31 07 2009 consult le 19 09 2009 35 RIBOULET P Naissance d un h pital en ligne Disponible sur lt http www sceren fr archivage Valid Videos 3432 3432 547 575 pdf gt consult le 08 11 2009 BEAU L architecture des espaces int rieurs faut il se perdre l h pital In Actes du colloque H pital urbanisme et architecture Grand Lyon Mission Prospective et Strat gie d agglom ration en ligne Disponible sur lt http www millenaire3 com uploads tx_ressm3 textes_beau pdf gt consult le 08 11 2009 37 PARGADE J P Entretien r alis par Claude Polak Impact M decine en ligne Publi le 08 02 2006 Disponible sur lt http www cyberarchi com actus amp dossiers entretiens index php dossier 82 amp article 4745 gt consult le 08 11 2009 COLINET Elodie DCB 18 M moire d tude D cembre 2009 Droits d auteur r serv s DR ES 1 Contexte et cadre de l enqu te Une v ritable r ussite La m diath que de la Cit c est son nom de bapt me respire le calme et la s r nit On en oublierait presque qu on est dans un h pital L architecte P Riboulet travaill
12. Droits d auteur r serv s 23 1 Contexte et cadre de l enqu te Les biblioth ques sont curieuses de conna tre leurs usagers et les non usagers Elles multiplient les enqu tes de publics afin de cerner les besoins les attentes et les exp riences L enqu te sur les habitu s de la Bpi se propose ainsi de recueillir les t moignages d usagers d explorer les repr sentations et les pratiques de celles et de ceux qui connaissent bien la Bpi pour la fr quenter souvent L enqu te men e en 1979100 la demande de 1 Direction du Livre au Minist re de la Culture et de la Communication s est int ress e l exp rience et l image des biblioth ques municipales Elle dresse une tude sur les repr sentations des biblioth ques municipales chez les Fran ais et s attarde aussi sur l image de la biblioth que id ale et les freins la fr quentation L accueil et l ambiance apparaissent comme des param tres n gligeables Nous nous inscrivons dans cette d marche d enqu te aupr s des usagers au del de l tude d un lieu nous questionnons ceux qui le pratiquent ceux que cet espace accueille Lister les caract ristiques techniques et esth tiques de halls d entr e aurait peu d int r t Nous cherchons plut t en d coder les signes per us par les usagers eux m mes 1 3 2 Hypoth se de travail L hypoth se de d part pose l id e que les logiq
13. France Qualit Publique observatoire partenarial de la qualit des services publics et services d int r t g n ral propose un guide pratique pour am liorer l efficience de la relation entre l usager citoyen et le service public Faciliter simplifier rapprocher voil bien quelques uns des objectifs mobilisateurs de tous ceux qui comme lus de proximit et en lien avec l tat et des relais efficaces comme France Qualit Publique souhaitent faciliter les d marches de la vie courante au premier rang desquelles l accueil sur lequel le service public joue souvent une grande partie de sa 2 EE RES EDU 1 28 cr dibilit et de son acceptabilit L accueil constitue le point d entr e pour l usager Dans la perspective d une approche centr e sur l usager la notion d accueil a acquis une nouvelle place au sein des probl matiques des tablissements culturels Les mus es et les biblioth ques engagent dans ce sens des d marches pour d velopper la fr quentation et satisfaire leurs publics En termes d accueil il s agit d apprivoiser le public de le rassurer de le renseigner de le conseiller Il faut lui donner les l ments n cessaires pour que la visite soit pour lui un loisir qu il ressente du plaisir quel que soit son degr de culture 6 NANEIX et LE GUEN M R ussir la relation avec l usager 5 7 et LE GUEN M ibidem 8 France Qualit Publique L accueil e
14. LEGRIN GENEL PRINZ J C Les tendances 2008 de l architecture de commerce en ligne Publi le 24 11 2008 Disponible sur lt http www admirabledesign com Les tendances 2008 de architecture gt consult le 08 11 2009 COLINET Elodie DCB 18 M moire d tude D cembre 2009 12 Droits d auteur r serv s 1 Contexte et cadre de l enqu te Il y a d abord eu les guichets polyvalents devant lesquels s agglutinait calculant le nombre de personnes devant soi et en se retrouvant toujours dans la mauvaise file coinc par un monsieur ou une dame qui avait des probl mes Puis la file unique Une merveille On pouvait surveiller le travail des agents du front office et faire une discr te pression tendre l oreille la moindre altercation 1 Un jour ma poste ferme pour travaux Quel Puis elle rouvre et l c est le choc Elle a compl tement chang Il n y a plus de guichet Plus de front office et de back office mais un bel espace blanc Le bureau de poste n a plus rien cacher On ne voit plus de lettres de colis ou de paquets qui d bordent des armoires est ce qu ils les ont toujours On s inqui te peu Voil une fa on l gante de tordre le cou la mauvaise r putation des fonctionnaires planqu s derri re leur bureau Fini les st r otypes en route vers un nouveau service public p24 Les h pitaux repensent galement leur hall d entr e P Riboulet en
15. Si l am nagement du hall d entr e s int gre dans cette dynamique des biblioth ques modernes qui cherchent se d faire de leur image d institution ducative et culturelle P re de la biblioth que troisi me lieu sl est elle advenue Espaces simples et accessibles dont l atmosph re informelle et d tendue tranche avec celle des vieilles biblioth ques les nouvelles g n rations de biblioth ques privil gieraient elles finalement l espace aux collections Cette tendance cr er des home better than a home n est pas sans soulever la question de la combinaison entre des missions culturelles ducatives et sociales et la n cessit de s ouvrir tous les publics toucher des publics pour qui l image de la biblioth que est peu attrayante Quels choix op rer notamment dans la configuration de l espace pour attirer sans se perdre 3 2 3 1 Entre non lieu et lieu de vie F Rambert lors de sa conf rence la Cit de l architecture et du patrimoine sur L apr s Bilbao souligne avec force l id e que l architecture un r el pouvoir d attraction les gens se rendent dans certains lieux non plus parce qu il s en servent mais parce qu ils s y plaisent Cette dimension apporte une nouvelle paisseur des lieux publics comme les gares et les biblioth ques En gommant le seuil en faisant entrer l ext rieur dans l int rieur les halls d entr e s apparentent
16. avertissements et autres interdictions pourrait tre source de tensions L am nagement de l espace doit donc soigner cette enveloppe subtile sl d autant plus que tous les espaces notamment publics ont un mode d emploi sl Les gens qui habitent ces espaces ou qui y travaillent connaissent la r gle d utilisation du lieu ils l ont int rioris e de fa on inconsciente Cependant les personnes ext rieures qui se pr sentent pour la premi re fois ou qui ne fr quentent pas r guli rement ces lieux peuvent se sentir intimid es car elles ne maftrisent pas la lecture de cet espace Minimaliste baroque rationnelle ou avant gardiste les tendances de l architecture de commerce dans le monde veulent tre en ad quation avec les styles de vie Les boutiques r inventent ainsi leur design et la fa on de s adresser leurs clients Les espaces d accueil connaissent galement de nouvelles volutions en privil giant l effacement des guichets la disparition des vitres de s paration et le m lange des activit s Les espaces d accueil de La Poste comme ceux des banques t moignent de cette transformation 2 NANEIX et LE M cit 54 2 NANEIX et LE GUEN M op cit 55 9 France Qualit Publique op cit 16 30 Entretien avec P LEGRIN GENEL le 25 09 2009 31 P LEGRIN GENEL L angoisse de la plante verte sur le coin du bureau 15 Entretien avec P
17. diaire entre l ext rieur et l int rieur le hall d entr e donne le ton Se pose alors la question des impressions et des repr sentations comment l usager per oit il cet espace Si l espace parle et influence que dit il l usager para t int ressant de savoir ce qu il se joue en termes de perception et de repr sentation quand l usager entre dans une biblioth que Est il sensible l espace d entr e Comment l espace mod le son exp rience du lieu M de Miribel se demande ce qui incite un passant un inconnu un quidam pousser la porte de la biblioth que gt Nous nous interrogeons ici sur ce que per oit l usager qui franchit le seuil de la biblioth que Quelle est son approche de cet espace Espace de passage d orientation le hall d entr e est la premi re zone de contact entre l usager et la biblioth que Se pose alors la probl matique de la sp cificit de cet espace peut on parler d une fonctionnalit affective qui au del de la fonctionnalit du lieu participerait l attrait de la biblioth que et donc la fr quentation des usagers GERMAIN M et LORIUS M Architectures des biblioth ques municipales vocation r gionale en ligne Bulletin des Biblioth ques de France en ligne 2000 n 3 p 39 48 MIRIBEL M de cit 156 9 EKAMBI SCHMIDT J op cit 105 COLINET Elodie DCB 18 M moire d tude D cembre 2009
18. en tant ou espace La question des espaces de la biblioth que et de leur ad quation aux attentes des usagers merge dans les d bats des biblioth caires Le congr s annuel de l Association des Biblioth caires de France de 20097 interroge ainsi la physionomie des biblioth ques Si elle se penche sur l accueil et sur ces nouvelles biblioth ques vivre sur les espaces les usages et l architecture des biblioth ques la r flexion en est encore ses balbutiements En effet peu d auteurs s attardent sur la structure spatiale des biblioth ques en g n ral et sur l espace d entr e des biblioth ques en particulier Dans les ouvrages qui en font mention l architecture les choix esth tiques ou techniques sont mis en vidence pour souligner l id e que l espace doit tre soign le b timent biblioth que devient un produit d appel un moyen de promouvoir la culture Les m diath ques n h sitent plus mettre en avant leur architecture remarquable sur leurs sites Internet 51 des enqu tes sociologiques men es aupr s des usagers ont pos la question de l image des biblioth ques en revanche rares sont les auteurs avoir tudi l image du lieu biblioth que et des diff rents espaces qui le constituent Cette lacune impose de d finir dans un premier temps les notions de hall d entr e et d espace convient de se poser la question qu est ce que l entr e de la biblio
19. est d abord un appel donner envie de rentrer susciter la curiosit cr er l envie aller au del Que chacun puisse s approprier tr s vite ce qui peut l int resser Biblioth caires lus et architectes ont tous travaill de concert pour cr er un espace ouvert spacieux qui donne envie de conna tre d entrer de voir qu il se passe La transparence encourage la d couverte et facilite le rep rage Sans danger puisque tout est transparent on peut voir il n y pas de pi ge va pouvoir aller par l un peu par l On sent bien est dedans de suite Cependant M Chapeau met en garde devant le risque de faire d un beau b timent une coquille vide L erreur ne pas commettre ne pas faire un beau b timent cr er une attractivit et que rien se passe l int rieur Il faut que les gens aient le sentiment qu il se passe toujours quelque chose autant on doit tre un appel autant les gens doivent en ressortir avec quelque chose sinon a n a pas grand int r t 135 Toutes les citations font ici r f rence l entretien M CHAPEAU COLINET Elodie DCB 18 M moire d tude D cembre 2009 Droits d auteur r serv s 39 1 Contexte et cadre de l enqu te Si la collaboration entre les biblioth caires et les architectes s est r v l e de qualit pour les projets des m diath ques du Bachut et de M rignac il en fut tout autrement pour la Bi
20. ments essentiels qui agr mentent le hall d entr e et contribuent rendre le lieu plus attrayant Dans toutes les biblioth ques tudi es le style moderne est voqu Tr s appr ci 11 vient s opposer au style traditionnel des vieilles biblioth ques Associ la tendance actuelle ce style moderne est donc remarqu dans des biblioth ques au go t du jour Harmonie et authenticit apparaissent comme les ma tres mots d une d coration r ussie selon les usagers 147 D Ibid 169 148 Influence de l clairage sur les points de vente La Revue des Sciences de Gestion en ligne Direction et Gestion n 229 41 Disponible sur lt http www revue sciences gestion com gt consult le 25 09 2009 9 GRUNBERG DUPUIT J S cit 155 COLINET Elodie DCB 18 M moire d tude D cembre 2009 Droits d auteur r serv s 44 2 Les repr sentations du hall d entr e La d coration semble primordiale pour habiller l espace Les accessoires de d cor deviennent des objets susceptibles de remplir parce que a fait trop vide D mesur ou surdimensionn les halls d entr e des m diath ques du Bachut et de M rignac gagneraient selon les usagers tre agr ment s de sculptures et de tableaux d installations d artistes Les usagers de la Biblioth que Kateb Yacine appr cient la mise place d expositions et d affiches J aime
21. que de faire compl tement peau neuve et d accueillir entre autres des services d di s aux personnes handicap es visuelles gt La biblioth que se trouve au sud de l agglom ration grenobloise Elle s int gre dans le r seau des biblioth ques municipales de Grenoble qui compte quatorze structures Ses services et ses collections s adressent aux adultes et aux jeunes partir de 13 ans L entr e dans la biblioth que se fait par la galerie du centre commercial Le rez de chauss e abrite la banque pour le pr t centralis et les inscriptions Une salle de presse permet aux lecteurs de s installer pour consulter le dernier num ro paru Un double escalier m ne l tage ce niveau outre l espace des documentaires et de la litt rature se trouvent l artoth que un espace musique et cin ma un espace multim dia et une salle de conf rence 1 5 2 Trois halls d entr e Le terrain d observation bas sur trois biblioth ques municipales se concentre sur trois conceptions de halls d entr e dont les enjeux sont pr sent s par les professionnels biblioth caires et architecte 1 5 2 1 Description des halls d entr e Notre enqu te s appuie tout d abord sur une description m thodologique du terrain Nous avons bas notre examen des halls d entr e sur la grille de description utilis e par M de Miribel dans son dernier ouvrage sur l accueil des publics Il nous a sembl pertin
22. s 1 Contexte et cadre de l enqu te hall d accueil Cela r pond l objectif de placer l usager c ur des services que propose la biblioth que Le hall d entr e n est donc pas un espace marqu mais un prolongement de l ext rieur et du rez de chauss e un espace de liaison Cette id e de gommer le seuil le palier entre l espace d entr e et l espace biblioth que rejoint celle de la transparence Cette volont se retrouve dans la grande fa ade vitr e qui veut donner une visibilit vidente sur ce qu est ce b timent sur qu on y fait gt La pr sence des documents des activit s doit tre imm diatement perceptible pour communiquer une image claire il ne faut pas donner l impression qu on est dans un supermarch ou un h pital mais d embl e dans une biblioth que SE L organisation de la biblioth que doit appara tre comme vidente Un des paris de l architecte a t de construire la m diath que sur quatre niveaux alors qu un ou tout au plus deux sont pr f rables pour ce genre d quipement 92 Pour pallier cette difficult l agence AABD con u un atrium ouvert sur l ensemble de l difice Un hall d acc s largement ouvert sur toute la hauteur de l difice o un escalier monumental a trouv sa place afin de desservir les tages Lesquels sont d cal s d un c t et de l autre de la construction Une astuce qui a permis de conserver une
23. voquant l architecture de l h pital Robert Debr proposait un lieu ouvert la ville et la lumi re aidant surmonter les angoisses que suscite naturellement un h pital L h pital est un lieu si dur vivre surtout pour un enfant qu il faut tout faire pour que ce lieu d passe sa fonction et dise autre chose pour qu on s y sente diff rent soutenu par une force et une signification sup rieures L architecte P Beau revient l origine du mot h pital hospitalier sde l h te pour se d tacher d un programme de fabrication tel avec des exigences de fonctionnalit et de rentabilit telles que l architecture a failli en tre d finitivement bannie sf Ces nouvelles exigences tentent de faire en sorte que l h pital redevienne un lieu minent d accueil En suivant l exemple de la construction de l h pital p diatrique Robert Debr Paris dans les ann es 1980 les architectes ont cherch repenser l espace et le sens qui lui tait attach L h pital du futur malgr sa complexit sera un lieu o l harmonie et l humanisation Tout devra contribuer dans son architecture le rendre rassurant accueillant et pourquoi pas attractif doit tre flexible et volutif car de l h pital doit d sormais s adapter Le Centre Hospitalier Universitaire Huriez Lille innove en int grant dans son hall d entr e la M diath que de la Cit
24. 5 8 13 Disponible sur lt http bbf enssib fr consulter bbf 1996 05 0008 001 gt consult le 12 11 2009 GASCUEL Jacqueline Un espace pour le livre guide l intention de tous ceux qui construisent am nagent ou r novent une biblioth que Paris ditions du Cercle de la librairie 1993 420 p GERMAIN Marc et LORIUS Marion Architectures des biblioth ques municipales vocation r gionale Bulletin des Biblioth ques de France en ligne 2000 t 45 n 3 39 48 Disponible sur lt http bbf enssib fr consulter bbf 2000 03 0017 002 gt consult le 12 11 2009 GRUNBERG G rard et DUPUIT Jean S bastien Biblioth ques dans la cit guide technique et r glementaire Paris Le Moniteur 1995 416 p KIRBY John Lavan Creating the library identity a manual of design Aldershot Gower 1985 IX 140 COLINET Elodie DCB 18 M moire d tude D cembre 2009 Droits d auteur r serv s Bibliographie KOREN Marian Creating public paradises in Europe juin 2008 Ath nes en ligne Disponible sur lt http www goethe de mmo priv 3518675 STANDARD pdf gt consult le 12 11 2009 MELOT Michel Nouvelles Alexandries les grands chantiers de biblioth ques dans le monde Paris ditions du Cercle de la librairie 1996 399 PATY Agn s Une biblioth que La biblioth que de l Universit Paris 8 Saint Denis de Pierre Riboulet Paris CAUE 93 2004 87 p POULAIN Mart
25. Ce niveau est amen valuer aussi l ambiance du lieu Dans le hall d entr e l atmosph re de biblioth que que plusieurs usagers soulignent et qui se veut positive en opposition au supermarch se trouve confront e celle de gare moderne sans me ou de CDI de coll ge Ces usagers attachent une valeur cette ambiance et appr cie le cadre des activit s Le hall d entr e d note l ambiance g n rale du lieu et participe l image qui lui est donn e Cette axiologie nous permet donc de rendre compte de ce qui a t recueilli lors des entretiens aupr s des usagers Les discours et les repr sentations du hall d entr e qui en ressortent font appara tre diff rents niveaux d exp rience Esth tes pragmatiques curieux ou sociables les usagers confrontent leurs pratiques et leurs visions du hall d entr e des biblioth ques Suite cette premi re analyse des discours des usagers nous nous concentrons sur la vision de la biblioth que qui est propos e COLINET Elodie DCB 18 M moire d tude D cembre 2009 Droits d auteur r serv s 48 3 Une certaine vision de la biblioth que Les halls d entr e constituent ils des seuils ou sont ils finalement des espaces qui facilitent et rendent transparente la transition entre l ext rieur et l int rieur Cette question centrale dans notre tude est d abord li e la perception visuelle de l espace d entr e Nous v
26. activit s et ses usagers La biblioth que reste l un des rares lieux de fr quentation gratuite sans but lucratif ou commercial Cela engage des relations particuli res entre les usagers et les biblioth caires mais aussi entre les usagers eux m mes Le hall est per u comme un point de rendez vous un espace de rencontre un lieu d attente de l autre de la suite des activit s au sein ou en dehors de la biblioth que En allant plus avant dans l vocation des qualificatifs de la constellation nous voyons que diff rents l ments de l entr e contribuent mettre l aise les usagers Les qualificatifs ouvert et calme pourraient entrer en contradiction cependant ils se compl tent pour donner une repr sentation de l atmosph re apais e d un lieu qui s inscrit en m me temps pleinement dans son environnement une bulle au milieu de l animation quotidienne Entre protection et connexion l usager recherche un entre deux agr able La mention des objets para t particuli rement significative Des tudes ont montr que l usage d une pi ce est d fini par les meubles son quipement C est ainsi que le superflu fait la personnalit l originalit la vari t sl Les plantes repr sentation de la nature sont appr ci es elles apportent un peu de vie dans des espaces jug s parfois trop froids La pr sence de canap s ou de bancs est valoris e en m me temps qu elle es
27. au silence et aux collections Les diff rentes interventions au dernier Congr s de l Association des Biblioth caires de France ont montr la n cessit d interroger ce croisement des attentes et l volution des usages Cette question ne semble pas r solue entre missions traditionnelles et nouveaux usages la profession conclut sur l id e de la conjugaison de l ordonnancement et de la libert S il n existe pas de biblioth que id ale l quilibre entre diff rentes strates de familiarit appara t n cessaire familiarit avec le lieu familiarit avec l institution familiarit avec la collection 185 CALENGE op cit p 85 186 mid 86 187 RECHT Consid rations sur la destination de l espace mus al Le D bat n 81 1994 188 SERVET M cit 14 21 189 Propos de G GRUNBERG recueillis lors du Congr s de l ABF 2009 COLINET Elodie DCB 18 M moire d tude D cembre 2009 60 Droits d auteur r serv s Dans le contexte de baisse de fr quentation et de d saffection du physique pour le virtuel la biblioth que est amen e se red finir Entre nivellement et rupture la biblioth que se trouve dans un entre deux Espace public carrefour d attentes multiples la biblioth que reste lieu magique il faut bien reconna tre le c t irrationnel de cette alchimie qu est le g nie des lieux Au risque de vous tonner ce qui m est a
28. biblioth ques au del du message il s adapte aux nouvelles r alit s et fait de nouveaux adeptes Les lieux s adaptent aux usages titre d exemple les toilettes des restaurants connaissent une volution les nouvelles installations privil gient la convivialit et l esth tique La disposition des lavabos le jeu de la transparence et des miroirs contribuent faire de ces espaces a priori purement fonctionnels des lieux marqu s par des crit res affectifs En posant d abord la question des usages les biblioth ques adaptent leurs espaces Laiz prospectiviste et directeur d une agence de promotion du design appelle les biblioth caires prendre en compte l volution des modes de vie La consultation des livres se lib re des tables et des chaises Les nouvelles technologies engendrent de nouvelles postures le rel chement du corps aide d contracter le c r bral est venu le temps de la g n ration vautr e Le confort d accueil est donc amen prendre en compte un nouvel art de vivre L usager veut se sentir bien laise La biblioth que devient ainsi l image des biblioth ques scandinaves the living room in 178 the city ou encore the town salon 7 L architecture les fa ades vitr es sur la rue une entr e attirante l am nagement int rieur des espaces d cloisonn s la libert de se d placer dans le b timent les services propos s des c
29. capital de familiarit indig ne avec le lieu i B 2172 et les choses diff remment mais in galement r parti lui aussi Au del d une l gitimit culturelle l investissement affectif et sensoriel des usagers joue dans la perception que les usagers ont des biblioth ques lorsqu il s agit de biens culturels la mani re d offrir et partie int grante de ce qui est offert Ce sentiment l gitime d appartenance tendrait ainsi faire de la biblioth que une maison commune see ouverte tous et o chacun se sentirait le bienvenu La fronti re entre public et priv s estompe Le franchissement du seuil de la biblioth que la travers e du hall d entr e deviennent ainsi les premi res tapes d un parcours rassurant Les usagers et les directeurs d tablissement interrog s se rejoignent sur l importance accorder la visibilit de l identit du lieu Les usagers ne doivent pas tre surpris d contenanc s impressionn s ou intimid s 1 lisibilit de l espace et la pr sence de l offre documentaire et des services doivent tre imm diates Les usagers veulent savoir o ils sont et o ils vont Pass de l ext rieur l int rieur l usager s engage dans cet espace interm diaire qui l am ne aux autres espaces de la biblioth que L entr e donne donc aussi un moyen d acc s une m diation entre l ext rieur et l int rieur et entre la porte et les autres espaces
30. cient d tre bien accueillis L am nagement de l espace peut faciliter ou au contraire entraver des liens Un espace trop grand c est moins convivial moins chaleureux je pr f re un endroit plus intime Certains usagers COLINET Elodie DCB 18 M moire d tude D cembre 2009 Droits d auteur r serv s 45 2 Les repr sentations du hall d entr e sont nostalgiques des petites biblioth ques moins anonymes D autres comme la M diath que du Bachut appr cient de voir du monde sans aller au supermarch Casino Des canap s rapproch s la mise disposition d un endroit pour s asseoir pour prendre un caf sont appr ci s dans les biblioth ques qui proposent ce service Aucun usager de la Biblioth que Kateb Yacine n a soulign l absence d un distributeur de boissons Les fauteuils mis disposition pour la lecture de la presse sont pl biscit s un usager regrette l absence de tables pour d plier le journal dans cet espace 2 2 AXIOLOGIE DU HALL D ENTR E Les r sultats des entretiens aupr s des usagers mettent en exergue diff rentes dimensions de l environnement physique Au del des valeurs fonctionnelles et esth tiques se d gage une vision du hall d entr e des biblioth ques La pratique de ce lieu semble ainsi s articuler autour d une dialectique un lieu de transit et un lieu de vie Pour certains le hall d entr e se limiterait un
31. d tude D cembre 2009 Droits d auteur r serv s 32 1 Contexte et cadre de l enqu te fonctions culturelles sociales et conomiques Situ au sud de Lyon cet arrondissement tait en d clin depuis les ann es soixante Il conna t actuellement un renouveau avec la construction de la ligne de tramway et le p le m dical regroupant des facult s des coles des h pitaux des centres de soins des laboratoires pharmaceutiques et biotechnologiques En lien avec cet environnement la m diath que propose une sp cialit Cap Culture Sant En se fondant sur cette th matique particuli re elle se con oit la fois comme un centre de ressources documentaire et un espace de d bats La m diath que a t construite en prolongement de la place du Bachut Elle pr sente une grande fa ade en verre La position centrale de la m diath que suffit lui conf rer un statut social Son identit architecturale est caract ris e par un crin de pierre dont une 117 face ouverte sur place exhibe les tr sors du savoir et de culture Cette configuration avec un acc s unique depuis la place du 11 Novembre vise donner une lisibilit imm diate 8 de la fonction depuis l ext rieur et l entr e de l quipement Cette fa ade transparente instaure une continuit symbolique entre l ext rieur et l int rieur Au rez de chauss e le p le Arts et Litt rature s tend dans
32. de l accueil COLINET Elodie DCB 18 M moire d tude D cembre 2009 35 Droits d auteur r serv s M diath que de environ 250 m M rignac M diath que du 2 Bachut environ 100 m Biblioth que Kateb Yacine Aspect vitrine Aspect vitrine Fa ade opaque Grand panneau c t de la porte d entr e Inscription murale sur l escalier en face de la porte d entr e Inscriptions murales GRILLE D OBSERVATION DES HALLS D ENTR E TUDI S 1 pour l accueil 1 pour les retours 1 pour les retours et les inscriptions 1 pour deux agents surveillance aide pour les automates de pr t etc 1 pour pr ts et inscriptions D cor synth tique Canap s imitant vert anis l herbe Fauteuils rouges COLINET Elodie DCB 18 M moire d tude D cembre 2009 Droits d auteur r serv s 36 1 5 2 2 La gravit joyeuse des enjeux Tout projet architectural fait dialoguer des enjeux la fois contraires et compl mentaires J F Pousse parle m me d une gravit joyeuse des enjeux sl Les enjeux sont d une part pour l architecte qui doit concevoir un l ment qui n est pas un monument destin tre contempl puis contourn il est au contraire un appel il provoque une modification profonde de l itin raire individuel dans la ville 29 D autre part les enjeux du c t du biblioth caire consistent d fendre
33. et cadre de l enqu te L accueil sur place ou physique contribue faciliter cette relation en laborant espace d accueil bien con u pour mettre l usager en confiance et respecter la confidentialit des changes sl Le r am nagement des espaces d accueil dans les antennes ASSEDIC a int gr le point de vue des usagers en soignant l organisation de la circulation et en les orientant dans des zones d attente distinctes selon leurs demandes Il ne s agit pas seulement de d livrer des prestations et des services mais aussi d accompagner l usager 29 Au c ur de la relation avec les usagers l accueil passe donc aussi par l espace et sa perception 1 1 2 L impact de l environnement physique 1 1 2 1 L espace de l accueil L accueil est le point de passage de tous les usagers Le premier contact avec l institution est d abord visuel et physique L accueil passe donc galement la mise en espace qui se doit d tre particuli rement soign e P legrin Genel psychologue et architecte d veloppe l id e que l espace n est pas neutre il contribue ou d molit sans que l on s en rende compte sl Elle souligne ainsi l attention qu il faut accorder l espace et aux messages qu il d livre Elle est persuad e que si l espace est chaleureux les gens seront spontan ment chaleureux Au contraire un endroit qui mettrait trop en avant les portiques de s curit les vigiles les
34. et l acoustique ou la s curit surveillance contr le N Diament rappelle ainsi que l clairage doit tre suffisamment puissant 400 700 lux M F Bisbrouck pr conise que le hall quivaille 5 de la surface des espaces accessibles au public L tude de Burget sur le hall d entr e de la Biblioth que Universitaire Sciences du Service Commun de la documentation de l Universit Lyon 1 montre qu un projet de modernisation d une biblioth que et de son service d accueil passe aussi par l agencement du hall d entr e premi re interface avec l usager s Ces ouvrages qui se donnent pour objectif de penser les biblioth ques par espaces soulignent aussi les r les et les fonctions du hall d entr e Bisbrouck insiste sur son importance dans l organisation des espaces et dans le fonctionnement quotidien de la biblioth que sl Selon le Centre d tudes sur les r seaux les transports l urbanisme et les constructions publiques l espace d accueil doit r pondre des usages multiples et des usagers diff rents Cet organisme du Minist re de l cologie de l nergie du D veloppement durable et de Am nagement du territoire men un travail d investigation il Ss appuie sur des observations de terrain pour montrer les d fauts et les qualit s de halls d entr e Cette tude distingue ainsi diff rentes fonctions du hall d entr e faciliter
35. fauts de trois halls d entr e que de mettre en avant les points marquants d un hall d entr e du point de vue des usagers Nous proposons donc une synth se et non une comparaison des l ments recueillis la question de l appr ciation des usagers prime sur celle de l lection du meilleur hall 2 1 LECTURES DU HALL D ENTR E La lecture de l espace passe par l examen de diff rentes composantes Configuration de l espace ambiance d cor ou encore personnes occupant cet espace constituent autant de dimensions de l exp rience de l environnement 2 1 1 l ments int rieurs Plusieurs l ments composent la perception de l espace des usagers Les volumes et le geste architectural font l objet de nombreuses citations Les volumes des halls d entr e se trouvent au c ur des discours des usagers Ces derniers notent l impression d espace que donne un hall vaste spacieux Cette dimension se retrouve dans les discours des usagers des trois biblioth ques Certains font r f rence cette caract ristique en soulignant la hauteur de plafond comme la M diath que du Bachut Le hall d entr e devient un espace a r o on pas on se sent biens Pour d autres cet espace est d mesur trop vide et bien suffisant il n y a pas besoin que ce soit si grand a aurait t moins co teux L ouverture de l espace s duit
36. impression de volume le visiteur o qu il se trouve pouvant embrasser du regard une large partie du b timent Cette transparence est aussi tr s pr gnante entre l int rieur et l ext rieur comme le rappelle D Vial alors chef de projet l agence AABD la biblioth que se veut comme un prolongement de l espace public ext rieur L apport de lumi re naturelle gr ce aux fa ades vitr es se veut participer aussi de cette transparence Cette vision du hall d entr e de la M diath que du Bachut a t compl t e par celle de la nouvelle directrice A M Rouge Elle consid re l espace d entr e comme un espace polyvalent qui remplit de multiples fonctions telles que le pr t et le retour des documents les inscriptions l accueil humain l orientation et la fluidit de la circulation Cette premi re orientation ce premier contact est une invite un appel Cet espace doit tre agr able sobrement joli et accueillant et faire en sorte que les usagers s y sentent bien Elle ne con oit pas cet espace comme un lieu calme mais libre voire l ch un espace vivant La circulation et le brassage des usagers participent avec les animations propos es par les biblioth caires faire de ce lieu un lieu de vie L architecte d fend cette vision qui veut que l espace d entr e ne se limite pas un espace d accueil c est aussi un espace de rencontre
37. jours d entretiens les horaires d ouverture des biblioth ques la disponibilit de l enqu teur et celle des directeurs d tablissements Nous avons ainsi commenc l enqu te la M diath que de M rignac le vendredi 11 septembre 2009 Puis nous nous sommes rendus la M diath que du Bachut Lyon le mardi 15 septembre 2009 et enfin la Biblioth que Kateb Yacine Grenoble le vendredi 2 octobre 2009 L entretien semi directif t pr f r aux questionnaires afin de laisser place la production de discours L entretien qui va la recherche des questions des acteurs eux m mes fait appel au point de vue de l acteur et donne son exp rience v cue sa 4 D 104 logique sa rationalit une place de premier plan L objectif recherch par les entretiens tient inscrire les propos recueillis dans un syst me de signification ne s agit pas alors de faire d crire mais de faire parler 105 sur Nous avons tabli un plan d entretiens qui reprend l ensemble des th mes que nous souhaitons aborder et les questions qui visent r colter l information recherch e La consigne qui lance l entretien est la suivante Que pensez vous du hall d entr e de biblioth que Compl t e par la question Que vous inspire t il L amorce de 1 BLANCHET A et GOTMAN A L enqu te et ses m thodes l entretien 23 105 Thid 27 COLINET Elodie DCB 18 M
38. la circulation entre les espaces rep rage signal tique lisibilit favoriser le confort et affirmer une identit identification des diff rents espaces architecture int rieure et image de la biblioth que Cet espace d orientation et de d couverte est aussi un lieu de d ambulation de rencontre d attente Point d entr e central du b timent il doit faciliter la circulation la lisibilit et la surveillance Lieu de passage d all es et venues le hall d entr e repr sente la fois un l ment architectural autour duquel s organisent les autres services et un l ment d information central sur le b timent les services les activit s sf Le hall d entr e constitue donc un espace de communication des panneaux d affichage des plans des pr sentoirs sont dispos s pour informer le public Ces informations culturelles municipales ou associatives font de cet espace un point de ressources Des expositions d uvres d art peuvent aussi venir enrichir cet espace Le hall d entr e constitue donc au sein de la biblioth que un espace public pr sentant une multiplicit de fonctions 7 DIAMENT dir et al op cit 93 79 BISBROUCK M F dir Les biblioth ques universitaires valuation des nouveaux b timents 1992 2000 p 124 80 BURGET R novation de l espace et am lioration de l accueil 43 81 BISBROUCK M F cit p 29 82 Centre d tudes sur les r se
39. la couleur vert anis des canap s Ce jugement est repris par sept usagers de la M diath que de M rignac ils soulignent le manque de couleurs qui donne cet espace un caract re tristounet et aust re Plusieurs personnes interrog es la Biblioth que Kateb Yacine apportent une remarque sur les couleurs pr sentes dans le hall Pour un usager la couleur bleu blanc rouge a fait bizarre Le bleu g ne quelque part et c est le contraste entre le rouge et le noir qui est mis en avant S il est not que le rouge que l on retrouve sur l escalier repr sente l agressivit le sang et que a invite moins deux autres usagers affirment que l escalier rouge c est la premi re chose qu on voit le rouge est tape l il d s qu on rentre on sait tout de suite que c est par l qu il faut aller Lors des entretiens la couleur appara t finalement mineure dans des espaces qui mettent en avant les volumes les mat riaux comme le bois et le m tal mais elle reste un l ment structurant dans l organisation de l espace et dans son ambiance Les usagers interrog s s accordent tous pour souligner l importance de 1 lumi re La luminosit remarqu e dans les trois halls d entr e est souvent associ e 1 clart Cette question de la lumi re est abord e d un point de vue utilitaire en soulignant que le lieu une bonne exposition que l espace e
40. la question le hall d entr e n apparaissant pas d embl e comme un objet de recherche La collecte des donn es peut se trouver entrav e par le fait que tout ne se dit pas lors d un entretien les usagers n ont pas n cessairement conscience du pourquoi et du comment de leurs pratiques et de leurs repr sentations Certains usagers ont ainsi prouv lors des entretiens le besoin d tre rassur s sur la pertinence de leur propos comme 87118 devaient donner une bonne r ponse ils doutent de pouvoir formuler une opinion et d avoir un point de vue int ressant La fr quence de visite de la biblioth que n appara t pas comme un crit re d terminant Cependant 11 est int ressant de la garder l esprit Les usagers r guliers se distinguent ainsi des usagers qui franchissent pour la premi re fois le seuil de la biblioth que Une personne qui est habitu e au lieu peut avoir perdu la fra cheur du premier regard sur un lieu inconnu Cependant il arrive que les habitu s se rem morent leur premi re fois leur premi re impression Le mat riau des r ponses m le donc premi res impressions souvenirs de la premi re visite et impressions du moment En interrogeant le public dans le hall d entr e nous avons cherch saisir les r actions des personnes qui voluent dans cet espace Les usagers ont donc sous les yeux l objet d tude et certains ont pris le temps de jeter un regard panoramiqu
41. moire d tude D cembre 2009 84 Droits d auteur r serv s Vue prise depuis le 247 niveau COLINET Elodie DCB 18 M moire d tude D cembre 2009 Droits d auteur r serv s 85 M DIATH QUE DE M RIGNAC Vue prise depuis la place du march Vue du parvis COLINET Elodie DCB 18 M moire d tude D cembre 2009 86 Droits d auteur r serv s A e Lamm Vue prise depuis le sas d entr e COLINET Elodie DCB 18 M moire d tude D cembre 2009 87 Droits d auteur r serv s BIBLIOTH QUE KATEB YACINE Biblioth que Vue de l entr e prise depuis la galerie commerciale Vue du sas d entr e COLINET Elodie DCB 18 M moire d tude D cembre 2009 88 Droits d auteur r serv s Vue de la partie gauche du hall Vue de la partie droite du hall COLINET Elodie DCB 18 M moire d tude D cembre 2009 89 Droits d auteur r serv s Vue de l escalier central COLINET Elodie DCB 18 M moire d tude D cembre 2009 90 Droits d auteur r serv s Index B Biblioth que Kateb Yacine 3 25 26 31 32 34 40 43 44 45 46 53 71 79 83 88 M M diath que de M rignac 3 25 26 32 33 38 43 44 45 55 58 71 78 82 86 M diath que du Bachut 3 26 31 32 37 38 42 43 45 46 53 54 58 71 77 81 84 COLINET Elodie DCB 18 M moire d tude D cembre 2009 Droits d a
42. par J Ekambi Schmidt est frappante et vient confirmer l intuition que nous avions en abordant cette recherche les termes recueillis sur la perception de l habitat en g n ral et de l entr e du logement en particulier rejoignent sensiblement ceux recueillis lors de notre enqu te L vocation du hall d entr e de la biblioth que se trouve ainsi li e celle de l vocation de l entr e d un espace priv 19 EKAMBI SCHMIDT J op cit 31 COLINET Elodie DCB 18 M moire d tude D cembre 2009 Droits d auteur r serv s 56 La biblioth que est par excellence un lieu public qui privil gie une activit priv e comme la lecture Les usagers cohabitent les usages priv s comme un rendez vous une recherche l criture coexistent A M Bertrand parle d un entre deux entre priv et public entre familiarit et r serve gt La biblioth que appara t donc comme un lieu particulier qui m le vie personnelle et vie en soci t personnalisation et d mocratisation Cette familiarit mise en avant par J C TT et reprise par A M Bertrand compte ainsi autant que le capital culturel Le libre acc s dont le but id al est l autonomie de la demande n en est pas le moyen magiquement efficace son succ s exige des usagers d faut de la connaissance de la carte celle du territoire d faut du capital culturel in galement r parti on le sait un
43. par notre orientation professionnelle qui nous am nera travailler au sein des tablissements de lecture publique De plus les biblioth ques municipales apparaissent comme un terrain privil gi puisqu elles ont vocation s ouvrir un large public leurs missions et leur tutelle font de ces biblioth ques des lieux soucieux de leur attractivit et de leurs espaces d accueil Notre panel de biblioth ques est finalement teint de subjectivit ext rieure aux tablissements visit s nous ne pouvons qu exercer un regard qui se rapproche davantage de celui des usagers que de celui des professionnels qui y travaillent Nom Lieu Ann e Superficie Nombre d ouverture d inscrits M diath que M rignac 33 2007 5600 m 22 000 inscrits de M rignac M diath que Lyon 69 2007 2550 m 11 000 inscrits du Bachut Biblioth que Grenoble 38 2005 2750 m 22 000 utilisateurs Kateb Yacine 1 5 1 2 M diath que du Bachut La M diath que du Bachut se situe dans le huiti me arrondissement Cet quipement vient compl ter le r seau de lecture publique lyonnais qui compte aujourd hui quinze biblioth ques et un bibliobus Ce projet s inscrit dans le cadre d une op ration de r novation urbaine qui comprend des logements sociaux et en accession la propri t et des commerces Il s agissait de renforcer l identit du quartier et la mixit de ses COLINET Elodie DCB 18 M moire
44. pend de multiples l ments de l environnement et des pr dispositions des attentes des motivations des exp riences et des connaissances de chacun Elle constitue d apr s Rapoport la r ception sensorielle d informations provenant de l environnement Selon l approche de la psychologie comportementale Gestalt psychology le tout n quivaut pas la somme des parties Ceci explique que dans un hall d h tel les individus ne per oivent pas que le comptoir mais aussi l clairage les mat riaux au sol le mobilier la couleur des murs Il Nous interroger sur les images d un espace conduit aussi questionner les repr sentations qu il fait surgir De quelle fa on les usagers voient ils le hall d entr e de la biblioth que Nous cherchons recueillir les images les expressions les rapprochements et comparaisons que les usagers formulent quand 115 voquent la conception du hall d entr e Nous tentons de cerner ce qui d termine les repr sentations du hall d entr e de la biblioth que La notion de repr sentation ne d signe pas un simple reflet de la r alit mais une construction la fois affective et mentale un produit de notre activit psychique Les usagers produisent un r cit qui d crit Chaque usager apporte sa propre vision ses propres cat gories et analyses Comme le souligne M de Certeau en reprenant les mots de Y Lotman toute description est plus qu une fixation
45. tendance prendre l enqu teur pour un v ritable cahier de dol ances ou au contraire se montrer peu critiques ne voulant blesser personne La proximit de professionnels travaillant dans le hall d entr e a pu freiner certains usagers dans leurs commentaires et leur valuation Cependant l exp rience a montr que les usagers restent critiques en pointant les d fauts comme les qualit s de l quipement En se pr sentant comme tudiante nous avons cherch viter la confusion des genres notre position n est pas celle d un membre du personnel de la biblioth que mais celle d une personne menant une enqu te en vue de la r daction d un m moire d tude dans le cadre de sa formation Pourtant cette confusion pu exister notamment la M diath que du Bachut 1 directrice a tenu nous remettre un badge que portent tous les professionnels de la biblioth que Cela visait selon elle nous donner une double l gitimit du point de vue des usagers et du point de vue des personnes travaillant la biblioth que Avec le badge nous d tenions une accr ditation officielle qui nous autorisait poser des questions dans le hall de la biblioth que Cette posture repr sente un biais important cependant 11 ne nous semble pas au vu de notre exp rience dans les deux autres biblioth ques tudi es que cela a pu compromettre les t moignages des usagers 1 4 5 Cadre d analyse Pour tester notre hy
46. troisi me lieu Le sociologue Ray Oldenburg aujourd hui professeur m rite de l universit de Pensacola en Floride a forg le concept de third place ou troisi me lieu au d but des ann es 1980 Il d crit de cette fa on les lieux o les gens peuvent se r unir et changer de mani re informelle Ce terme vise se distinguer de par sa localisation et ses fonctions du premier lieu le foyer et du second lieu le travail 182 SERVET M Les biblioth ques troisi me lieu p 32 18 AUG M Non lieux introduction une anthropologie de 1 surmodernit 100 184 BROWN Interiors design for libraries drawing on function amp appeal 6 COLINET Elodie DCB 18 M moire d tude D cembre 2009 Droits d auteur r serv s 59 3 Une certaine vision de la biblioth que 3 2 3 2 Entre ouverture et singularit La fa on d accueillir les usagers d am nager l espace n est pas neutre La fa on de recevoir r v le beaucoup de choses sur l institution et sur l image qu elle veut donner B Calenge rappelle que cette focalisation sur une image moderne et conviviale de la biblioth que doit tre resitu e dans Je contexte des missions de la biblioth que Qui cherche t on accueillir Pourquoi accueille t on L accueil en biblioth que esp re l information on n accueille que pour 4 4 D 186 r pondre des besoins d information L effort de conv
47. typologies permettent de saisir l importance de 1 notion d environnement physique et d entreprendre des actions cibl es en mati re de design environnemental L environnement physique peut tre fortement ou faiblement charg et il une influence affective cognitive et physiologique joue donc un r le dans l offre de service comme l ment fonctionnel diff renciateur et identitaire sf L environnement physique ne se r sume plus au support de l offre 1 est indissociable de l offre de service elle m me En tant ou espace de l offre de service il vise donc faciliter la r alisation des op rations du service et la participation du client en donnant une valeur esth tique il se veut la fois fonctionnel et esth tique Le marketing des services s inspire largement de cette d marche exp rientielle qui s appuie sur les stimuli environnementaux de l espace et des objets M B Holbrook et soulignent que l acte de consommation n est pas seulement fonctionnel 1l est influenc par le v cu personnel et subjectif du consommateur Le marketing exp rientiel est un tat subjectif de conscience accompagn d une vari t de significations symboliques de r ponses h donistes et de 64 crit res esth tiques 5 BITNER J cit 59 Annexe 1 9 MEHRABIAN A et RUSSELL J An approach to environmental psychology Cambridge Mass MI
48. un nouveau domaine 51 les auteurs montrent la relation entre les objets et l environnement social comme Latour entre les objets et le statut conomique ou social comme 2 nous nous attardons ici sur la prise en compte des objets comme porteurs d informations Cependant il faut se garder de valoriser outrance la symbolisation et d occulter la signification fonctionnelle de l objet contrairement ce que peut avancer Baudrillard les objets ne sont pas l que pour repr senter mais aussi pour faire La d coration sort du domaine r serv des espaces int rieurs priv s ou domestiques 7 Wee Ee Temessek Behi montre que le d cor des h tels est consid r comme un l ment primordial dans la perception de l atmosph re des h tels La d coration de la chambre c est ce qui donne pour certains une image distinctive la chambre d h tel tous les h tels ont plus au moins les m mes quipements dans les chambres les meubles g n ralement sont les m mes un lit une coiffeuse un tabouret et un miroir Le c t agr able ou pas la chambre c est dans leur d cor 6 TURLEY 1 et MILLIMAN Atmospheric Effects on Shopping Behavior Journal of Business Research 2000 vol 49 193 11 Cit A Temessek Behi L environnement physique des services synth se et analyse conceptuelle Actes du XXI me Congr s International de
49. universitaires de France 2002 279 p BROMBERGER Christian Technologie et analyse s mantique des objets pour une s mio technologie L Homme janv mars 1979 105 140 MINVIELLE Nicolas Design des lieux d accueil cr er de la valeur par la d coration h tellerie restauration entreprise Bruxelles De Boeck 2008 197 p MOLES Abraham Objet et communication Communications 1969 vol 13 n 1 p 1 21 NORMAN Donald The design of everyday things New York Doubleday 1990 257 p P LEGRIN GENEL lisabeth L angoisse de la plante verte sur Je coin du bureau Paris ESF d 1994 151 p Franchir l espace BONNIN Philippe Dispositifs et rituels du seuil une topologie sociale D tour japonais Communications 2000 70 p 65 92 SOUDI RE Martin de la Le paradigme du passager Communications 2000 70 5 31 Ressentir l espace BITNER Mary Jo Servicescapes the impact of physical surroundings on customers and employees Journal of marketing en ligne April 1992 Vol 56 p 57 71 Disponible sur lt http www auscampus net current students coursenotes marketingsubjects mkt30smk Sydney 20campus ZZ 20 20Bitner 20 20journal 20article pdf gt consult le 12 11 2008 COLINET Elodie DCB 18 M moire d tude D cembre 2009 Droits d auteur r serv s Bibliographie BONESCU Mihaela Dimensions sensibles des dispositifs de communication dans les lie
50. 4 102 Cit A L environnement physique des services synth se et analyse conceptuelle Actes du XXI me Congr s International de 31 mai et 1 juin 2007 Aix les Bains en ligne Disponible sur lt http www afm marketing org actes s28_temessekbehi39_14 pdf gt consult le 08 11 2009 3 COVA et AUBERT GAUMET Servicescapes from modern non places to postmodern common places Journal of business research n 44 1999 37 Cit par Temessek Behi A L environnement physique des services synth se et analyse conceptuelle Actes du Congr s International de l AFM 31 mai et 1 juin 2007 Aix les Bains en ligne Disponible sur lt http www afm marketing org actes s28 temessekbehi39_14 pdf gt consult le 08 11 2009 5 CLARKE I et SCHMIDT Beyond the servicescape the experience of place Journal of retailing and consumer services vol 2 n 3 1995 p 149 162 Cit Temessek Behi A L environnement physique des services synth se et analyse conceptuelle Actes du Congr s International de 31 mai et 1 juin 2007 Aix les Bains en ligne Disponible sur lt http www afm marketing org actes s28 _temessekbehi39_14 pdf gt consult le 08 11 2009 55 op cit 7 5 KOTLER Atmosphere as marketing tool Journal of retailing winter vol 49 1974 p 48 64 Cit par Temessek Be
51. 7930 gt consult le 12 11 2009 73 et BEN ZINA KARAOUI S La perception du servicesc ne une approche exploratoire dans le cadre des services h teliers en ligne 19 Disponible sur lt http www escp eap net conferences marketing 2006_cp Materiali Paper Fr TemessekBehi_BenZinaKaroui pdf gt consult le 08 11 2009 COLINET Elodie DCB 18 M moire d tude D cembre 2009 Droits d auteur r serv s 18 1 Contexte et cadre de l enqu te Cette cr ation d une identit rejoint l id e selon laquelle l apparence physique visuelle contribue engendrer une situation favorable Comme le rappelle J 1 biblioth ques ne peuvent plus continuer ignorer leur image il en va de la bonne estime qu elles ont d elles m mes et de celle qu elles v hiculent aupr s des financeurs et des usagers s agit donc pour les biblioth ques comme pour une compagnie de chemins de fer un supermarch ou une banque de fournir une apparence facilement reconnaissable pour les activit s de la structure dans un souci d efficacit et de performance Facteur fonctionnel esth tique et identitaire l environnement physique joue un r le majeur dans la perception de l espace Il donne la premi re impression avant m me que les usagers ou clients entrent en contact avec le personnel Ces l ments interviennent dans les croyances les attitudes et l
52. 9 op cit COLINET Elodie DCB 18 M moire d tude D cembre 2009 63 Droits d auteur r serv s Conclusion Si on ne peut parler d une entr e id ale qui concentrerait toutes les qualit s notre travail s attache montrer la n cessaire ad quation entre les visions des architectes des lus et des biblioth caires et la r ponse juste indiqu e pour chaque configuration Traiter des espaces de la biblioth que revient adopter un point de vue original sur la question de la d mocratisation culturelle et sur la place de la biblioth que dans la cit L architecture devient un sujet de m ditation et de pr m ditation La m diath que est une organisation pr m dit e de l espace de lecture et de consultation traduite par une architecture qui est l occasion d un v ritable geste 194 architectural 194 Inscription sur la fa ade sud de la M diath que Andr Malraux Strasbourg COLINET Elodie DCB 18 M moire d tude D cembre 2009 Droits d auteur r serv s 64 Bibliographie ACCUEIL Accueil des usagers citoyens clients FRANCE QUALITE PUBLIQUE L accueil et la relation usagers clients citoyens services publics Paris la Documentation fran aise 2004 268 p MARTIN Marie Agn s Les cl s de l accueil Chamb ry Le G nie des Glaciers 2008 158 p NANEIX Catherine et LE GUEN Martine R ussir la relation avec l usager r flexions m thodes et exp r
53. Dipl me de conservateur des biblioth ques Halls d entr e de biblioth ques entre seuil et accueil M moire d tude D cembre 2009 lodie COLINET Sous la direction de Marie France PEYRELONG Enseignant chercheur D partement des tudes et de la recherche Enssib D _ gt O cole nationale sup rieure des sciences de l information et des biblioth ques 5 Remerciements Je tiens remercier la directrice de ce m moire Marie France PEYRELONG pour ses conseils son coute et sa disponibilit Mes remerciements chaleureux s adressent aux quipes des biblioth ques pour leur accueil le temps qu elles m ont consacr et le partage de leurs exp riences Je suis tout particuli rement reconnaissante Sylvie THEVENOT et Anne Marie ROUGE de la M diath que du Bachut Mich le CHAPEAU de la M diath que de M rignac et Jean Marc VIDAL et H l ne CHAPUIS de la Biblioth que Kateb Yacine Enfin je remercie ma coll gue Tiphaine TUGAULT pour son regard pertinent sur la th matique de l accueil et son soutien amical COLINET Elodie DCB 18 M moire d tude D cembre 2009 Droits d auteur r serv s R sum Dans un contexte de bouleversements des biblioth ques se pose la question de l attraction de ces lieux publics et culturels Comment le hall d entr e des biblioth ques espace fonctionnel participe cette s duction L tude des perceptions et des repr sentations des usagers su
54. Ici le seuil n est pas une limite mais un franchissement qui permet d acc der d autres espaces Tout l enjeu du hall d entr e est de donner une premi re impression favorable d attirer Mis en confiance les usagers attendent aussi de prendre du plaisir La qualit de confort devient ainsi primordiale Celle ci passe par l installation d une machine caf de canap s ou de fauteuils bien dispos s de plantes vertes qui offrent une respiration naturelle de mat riaux chaleureux et harmonieux La biblioth que n est plus un simple lieu d tude il devient un lieu de vie 1 BERTRAND A M op cit 43 1 PASSERON J C Images en biblioth ques images de biblioth ques Bulletin des biblioth ques de France en ligne 1982 n 2 12 Ibid 13 Ibid 1 BERTRAND A M op cit 73 COLINET Elodie DCB 18 M moire d tude D cembre 2009 57 Droits d auteur r serv s 3 Une certaine vision de la biblioth que Qu est ce qu un espace de vie C est une tendue remplie d objets naturels ou artificiels transform e par l homme et per ue par ses cinq sens Ainsi l espace n est pas seulement un syst me technique d fini par son fonctionnement il comporte une offre d usage qui d passe les conditions de son utilisation Dans ce lieu o l usager envie de se poser de rester de venir et de revenir l espace doit int grer ces nouveaux usages Le design investit les
55. Je regarde a me donne des id es 2 1 2 Conditions ambiantes Les sens peuvent galement tre sollicit s Les sons les couleurs et l clairage sont autant d l ments qui interpellent les usagers rencontr s Le son est d abord celui de la biblioth que elle m me deux usagers de la m diath que lyonnaise voquent le bip perturbateur des automates de pr t Le bruit est aussi soulign pour son absence Plusieurs usagers de la Biblioth que Kateb Yacine appr cient le calme qui tranche avec les bruits de la galerie commerciale C est calme c est tranquille par rapport au bruit qu il y a c t J avais peur justement que ce soit pareil et en fait non on trouve bien l ambiance de biblioth que de calme Nombre de travaux sur l environnement physique montrent que la couleur est l une des cl s les plus videntes dans la mise en sc ne du service 6 Elle participerait ainsi l valuation visuelle d un espace Parmi les biblioth ques tudi es seule la Biblioth que Kateb Yacine affiche des couleurs dans son hall d entr e Aucun usager n voque la couleur en tant que telle lors des entretiens la M diath que du Bachut Deux usagers 146 LIN I Y op cit 168 COLINET Elodie DCB 18 M moire d tude D cembre 2009 Droits d auteur r serv s 43 2 Les repr sentations du hall d entr e mentionnent le caract re froid et impersonnel du hall Aucun ne note
56. N GENEL 16 Entretien avec P LEGRIN GENEL 167 Entretien avec M CHAPEAU 168 Le glissement progressif de M riadeck Livres Hebdo vendredi 23 octobre 2009 n 794 p 53 COLINET Elodie DCB 18 M moire d tude D cembre 2009 55 Droits d auteur r serv s 3 Une certaine vision de la biblioth que usagers 7 L entr e est per ue comme un espace accueillant qui traduit d embl e le c t moderne et ouvert des biblioth ques d aujourd hui D sireux d voluer dans des espaces vastes lumineux ouverts les usagers revendiquent le droit disposer d une biblioth que au go t du jour Cette opposition affich e entre biblioth que moderne et traditionnelle ne signifie pas pour autant aux yeux des usagers la n gation de l esprit de la biblioth que En effet nombre d usagers mettent en avant une sensation particuli re se sent dans biblioth que Le calme et la pr sence d une offre culturelle dessinent d embl e les contours du portrait id al a minima de la biblioth que Si le c t pratique suffisamment accueillant du hall d entr e rencontre les attentes imm diates des usagers l atmosph re qui se d gage de ce premier espace participe la satisfaction des usagers Cette ambiance est multiple elle peut tre li e au silence qui tranche avec le bruit ext rieur au calme qui contraste avec le bouillonnement hyperactif lunivers protecteur vis vis du dehors
57. NCLUSION Need le 62 BIBLIOGRAPHIE enr SE Ea 65 ACC LEE 65 Accueil des usagers citoyens clients E 65 Accueil des usagers de biblioth ques ss 65 ENVIRONNEMENT PHYSIQUE er en eg 66 Penser Lesparre es Se GR Sd LL a ee 66 Habiller EE a sd dE ne 67 Erancehir L espace 1 4 67 67 ARCHITECTURE BIBLIOTH QUES 68 IMAGES D S BIBLIOTH QUES 5 AN Te a D A 70 BIBLIOTH QUES TUDI ES eeiantes 71 Se ee NES es 71 M diath que de amp 71 Biblioth que Kateb eee 71 METHODOLOGIE nn ee T T 71 TABLE DES ANNEXES ege EES 73 INDEX dns 91 COLINET Elodie DCB 18 M moire d tude D cembre 2009 Droits d auteur r serv s Introduction l entr e de chaque biblioth que devraient figurer ces vers de Paul Val ry grav s su
58. T Press 1974 Cit par Temessek Behi A L environnement physique des services synth se et analyse conceptuelle Actes du Congr s International de 31 mai et 1 juin 2007 Aix les Bains en ligne Disponible sur lt http www afm marketing org actes s28 temessekbehi39_14 pdf gt consult le 08 11 2009 8 DERBAIX Le comportement de l acheteur voies d tudes pour les ann es venir Recherche et application en marketing Vol 2 n 2 1987 pp 81 92 Cit par Temessek Behi A L environnement physique des services synth se et analyse conceptuelle Actes du XXI me Congr s International de 31 mai et 1 juin 2007 Aix les Bains en ligne Disponible sur lt http www afm marketing org actes s28 temessekbehi39_14 pdf gt consult le 08 11 2009 6 55 op cit 19 8 HOLBROOK et HIRSCHMAN Experiential Aspects of Consumption Consumer Fantasy Feelings and Fun Journal of Consumer Research vol 9 n 2 1982 132 140 Cit par Camp et Cova B Exp rience de consommation et marketing exp rientiel Revue fran aise de gestion ligne 2006 3 n 162 99 113 Disponible sur http www cairn info article php ID REVUE RFG amp ID _NUMPUBLIE RFG_162 amp ID_ARTICLE RFG_162_0099 consult le 04 12 2009 8 MONYOSHI Les fondamentaux du design des services en ligne Publi le 29 06 2009 Disponible sur http discover
59. _temessekbeh139_14 pdf gt consult le 08 11 2009 TEMESSEK BEHI Azza et BEN ZINA KARAOUI Sonia La perception du servicesc ne une approche exploratoire dans le cadre des services h teliers en ligne Disponible sur lt http wWww escp eap net conferences marketing 2006_cp Materiali Paper Fr TemessekBeh1i_BenZinaKaro ui pdf gt consult le 08 11 2009 ARCHITECTURE ET BIBLIOTH QUES Creating public paradise building public libraries in the 2151 century Proceedings of the conference 18 19 March 2004 The Hague Vereniging openbare biblioth ken Biblion Uigeverig 2004 158 Des biblioth ques vivre espaces usages architecture 11 14 juin 2009 Paris en ligne Paris Association Biblioth ques de France Disponible sur lt http www abf asso fr article php3 7id_article 1215 gt consult le 21 11 2009 Dossier Architecture Biblioth que s d cembre 2005 n 23 24 p 8 81 AROT Dominique Construire la biblioth que Bulletin des Biblioth ques de France en ligne 2007 t 52 n 1 p 5 10 Disponible sur lt http bbf enssib fr consulter bbf 2007 01 0005 001 gt consult le 08 11 2009 COLINET Elodie DCB 18 M moire d tude D cembre 2009 Droits d auteur r serv s 68 BERTRAND Anne Marie et KUPIEC Anne Ouvrages et volumes architecture et biblioth ques Paris Editions du cercle de la librairie 1997 212 p Collection Biblioth ques BISBROUCK M
60. aisir etats unis moulin vent bachut f13 le bachut t8 1 htm gt consult le 08 11 2009 Site de la Biblioth que Municipale de Lyon http www bm lyon fr consult le 12 11 2009 M diath que de M rignac Site de la m diath que de M rignac lt http www mediatheque merignac com opacwebaloes index aspx gt consult le 12 11 2009 Photographies du chantier de la m diath que de M rignac en ligne Disponible sur lt http wWww merignac com fr informations pratiques grands projets archives mediatheque photos du chantier index html gt consult le 12 11 2009 Biblioth que Kateb Yacine Site des biblioth ques de Grenoble lt http www bm grenoble fr pratiques bibliotheques kateb 20vyacine htm gt consult le 12 11 2009 HOUAMA Soumia Kateb Yacine une biblioth que accessible Bulletin des Biblioth ques de France en ligne 2007 t 52 n 3 51 Disponible sur lt http bbf enssib fr gt consult le 12 11 2009 M THODOLOGIE BLANCHET Alain et GOTMAN Anne L enqu te et ses m thodes l entretien Paris A Colin 2005 127 p COLINET Elodie DCB 18 M moire d tude D cembre 2009 71 Droits d auteur r serv s Bibliographie FLOCH Jean Marie S miotique marketing et communication sous les signes les strat gies Paris Presses universitaires de France 1990 X 233 p GIVEN Lisa et LECKIE Gloria Sweeping the library Mapping the social activi
61. alors des lieux de flux de transit En effa ant le sas de pr paration de changement spatio temporel les biblioth ques s ouvrent pleinement et invitent poursuivre sa d ambulation en entrant naturellement dans l espace int rieur Aucune d marcation ne vient freiner le mouvement De ce fait la visite ne r pond plus n cessairement un but pr cis elle s inscrit dans une mise niveau entre le dehors et le dedans le sas d entr e s estompant Cette mutation de l usager en un passant peut faire craindre que le hall d entr e et avec lui la biblioth que deviennent selon les termes de M Aug des non lieux 3 Sans identit sans histoire ces espaces se banalisent et se dissolvent dans le flux quotidien Les livres deviennent un d cor de fond d un espace qui est recherch pour le plaisir qu il procure En s interrogeant sur ses missions traditionnelles et en explorant des pistes innovantes les nouvelles g n rations de biblioth ques cherchent trouver une nouvelle visibilit dans le paysage urbain et culturel Brown d fend ainsi l id e de la biblioth que as destination Au del de l utilisation de la biblioth que comme ressource les usagers se rendent la biblioth que pour vivre une exp rience visuelle pour passer du bon temps La biblioth que est alors un lieu de vie en lien direct avec la vie sociale en connexion avec son environnement 181 Le concept de
62. arie France dir Les biblioth ques universitaires valuation des nouveaux b timents 1992 2000 Paris la Documentation fran aise 2000 152 p BROWN Carol Reynolds Interior design for libraries drawing on function amp appeal Chicago American Library Association 2002 143 BURGET R my R novation de l espace et am lioration de l accueil l exemple du hall d entr e de la Biblioth que Universitaire Sciences du Service Commun de la Documentation de l Universit Lyon 1 M moire d tudes Villeurbanne cole nationale sup rieure des sciences de l information et des biblioth ques 2001 p 2 XIX CAROUX H l ne et MELOT Michel Architecture amp lecture les biblioth ques municipales en France 1945 2002 Paris Picard 2008 304 p CENTRE D ETUDES SUR LES RESEAUX LES TRANSPORTS L URBANISME LES CONSTRUCTIONS PUBLIQUES CERTU Les biblioth ques vers des r alisations durables adapt es aux usagers Lyon CERTU 2008 96 p CHAINTREAU Anne Marie GASCUEL Jacqueline Votre b timent de A Z m mento l usage des biblioth caires Paris Editions du Cercle de la librairie 2000 314 p Biblioth ques COHEN Aaron et COHEN laine Designing and space planning for libraries behavioral guide New York Bowker Co 1979 250 FAYET Sylvie Les constructions de biblioth ques municipales Bulletin des Biblioth ques de France ligne 1996 t 41 n
63. aux Les biblioth ques vers des r alisations durables adapt es aux usagers 50 CAROUX H et MELOT M op cit p 146 COLINET Elodie DCB 18 M moire d tude D cembre 2009 20 Droits d auteur r serv s 1 Contexte et cadre de l enqu te 1 2 2 Premier espace franchi Le hall d entr e repr sente le premier espace public franchi par l usager Dans son analyse du parcours des usagers France qualit publique distingue diff rentes phases dans le processus relationnel avant le contact pendant le contact et apr s le contact Le hall d entr e se situe dans la premi re phase qui d finit une offre de service informe et pr pare au contact L accueil se joue d s cette premi re tape J Gascuel souligne ainsi que le hall d entr e donne le ton l ensemble des services et cite les propos du conservateur de la biblioth que de Libourne Unique entr e et sortie des lecteurs il est par sa configuration dans le b timent notre premier contact avec le lecteur Il donne le ton en m me temps qu il invite la d couverte C est l espace que nous avons choisi pour pr senter l ensemble des revues que nous recevons Le hall d entr e introduit l usager dans la biblioth que 11 l invite d couvrir les services et les activit s de l tablissement Il affiche l image de la biblioth que m me temps qu il encourage une d marche de l usager Au del de cette premi r
64. bbf enssib fr consulter bbf 1980 06 0265 001 gt consult le 30 10 2009 BERTRAND Anne Marie Les publics des biblioth ques Paris ditions du CNFPT 1999 77 p EVANS Christophe CAMUS Agn s et CRETIN Jean Michel Les habitu s le microcosme d une grande biblioth que Paris Biblioth que publique d information Centre Georges Pompidou 2000 323 p Etudes et recherche PASSERON Jean Claude Images en biblioth que images de biblioth ques Bulletin des Biblioth ques de France en ligne 1982 t 27 n 2 p 69 83 Disponible sur http bbf enssib fr consulter bbf 1982 02 0069 001 consult le 23 11 2009 COLINET Elodie DCB 18 M moire d tude D cembre 2009 Droits d auteur r serv s 470 PEIGNET Dominique Le m tier de biblioth caire Paris ditions du cercle de la librairie 2007 p 37 55 SERVET Mathilde Les biblioth ques troisi me lieu M moire d tudes Villeurbanne cole nationale sup rieure des sciences de l information et des biblioth ques 2009 81 VERON Elis o Espaces du livre Perception et usages de la classification et du classement biblioth que Paris Biblioth que publique d information Centre Georges Pompidou 1990 99 p Etudes et recherche BIBLIOTH QUES TUDI ES M diath que du Bachut Les grands projets urbains Lyon en ligne Publi le 2 juin 2006 Disponible sur lt http Ivon urbanisme superforum fr lyon 8me mermoz montpl
65. beau voir ou fonctionnel l inverse un hall d entr e pr sentant un faible capital de familiarit aura tendance dissuader l usager ou le rendre indiff rent cet espace trop peu habitable Le hall d entr e sera alors r duit sa fonction de lieu de passage de circulation EVANS C CAMUS et CRETIN J M Les habitu s Le microcosme d une grande biblioth que p 19 9 Soci t ARCmc analyse recherche et conseil en marketing et communication 10 L exp rience et l image des biblioth ques municipales Bulletin des Biblioth ques de France n 6 1980 265 299 101 BERTRAND A M op cit 73 102 CHAINTREAU A M Stage cycle de directeur de biblioth que Strasbourg 2006 Cit par Taesch F rste D Organiser r aliser et organiser une biblioth que p 133 COLINET Elodie DCB 18 M moire d tude D cembre 2009 24 Droits d auteur r serv s 1 Contexte et cadre de l enqu te 1 4 M THODOLOGIE Notre travail exploratoire consist faire un tat de 1 litt rature et proc der des entretiens afin de clarifier notre objet d tude Pour r pondre la probl matique pos e et tester notre hypoth se nous avons men une enqu te aupr s d usagers La collecte des donn es qualitatives demande de consid rer les conditions de leur laboration et les limites qu elles posent 1 4 1 Lectures La recherche de litt rature sur la ques
66. biblioth que pratique ou fonctionnelle cette complexit des contours et des enjeux s ajoute la multiplicit des modes de l accue l par le biais du t l phone l crit ou sur place Ces diff rents moyens de contact demandent une organisation technique et humaine r fl chie N ayant jamais deux fois l occasion de faire une premi re impression chacune de ces d marches conditionne la relation entre l usager et les services Le sentiment d tre non bien accueilli se joue d s le premier contact c est le sourire du policier qui demande un renseignement le bonjour au bout du t l phone la clart de l objet de la lettre que l on re oit l agr ment du hall de la pr fecture dans laquelle on vient d entrer 18 TUGAULT La pens e et l organisation de en biblioth que universitaire 11 14 1 CALENGE B Accueillir orienter informer l organisation de services aux usagers dans les biblioth ques 79 20 Thid 84 21 et LE GUEN M op cit 12 2 HORELLOU LAFARGUE Consommateur usager citoyen quel mod le de socialisation p 14 CALENGE op cit 83 24 Ibid 83 5 M de Accueillir les publics comprendre et agir 49 26 France Qualit Publique op cit 15 COLINET Elodie DCB 18 M moire d tude D cembre 2009 11 Droits d auteur r serv s 1 Contexte
67. bien quand il y a des choses affich es Je suis curieuse des panneaux de tout ce qui est pr sentation S1 la pr sence de plantes se trouve largement pl biscit e dans le hall leur apparence doit r pondre des crit res stricts vertes vraies et en bonne sant Le v g tal contribuerait rentrer dans une pl nitude l avance cr er une atmosph re de nature Pour parvenir une telle harmonie les plantes ne doivent pas tre jet es l Le bricolage est peu valoris Le mobilier du hall d entr e est appr ci pour sa fonctionnalit et son confort Si le c t pratique des bancs de la M diath que de M rignac est soulign pour attendre quelqu un des usagers doutent de leur qualit de confort Les deux canap s install s dans le hall de la M diath que du Bachut ne donnent pas envie de s installer ils sont pos s comme a pour d corer Le mobilier de la biblioth que grenobloise appara t peu cheap quand 11 n est pas reprendre Et un usager de citer Starck le mobilier doit tre nulle part Autre point n gatif du hall d entr e de la Biblioth que Kateb Yacine la grille d affichage grille c est immonde c est catastrophique fait grillage On se croirait prison Cet l ment d affichage vient tuer l harmonie Enfin plusieurs usagers trouvent tr s esth tique d crire sur les murs Cette tendance est r
68. blioth que Kateb Yacine H Chapuis se rappelle que l quipe de la biblioth que a t peu consult e et n a pas eu beaucoup de marge de man uvre Outre cette contrainte de projet la configuration du lieu pr sente des difficult s La biblioth que int gr e dans l espace du centre commercial s est vue allou e une zone sur deux tages avec un tout petit hall en bas Nous notons ici une distorsion de points de vue nous verrons que les usagers trouvent au contraire ce hall vaste Les biblioth caires se concentrent sur les limites de l am nagement du hall dont la configuration sp cifique restreint les possibilit s d am nagement et donc l impression d espace disponible En effet la question de l utilisation et des fonctions du hall d entr e s est pos e d embl e 136 Le choix a t fait de centraliser le pr t dans ce hall L espace d entr e comprend donc les services de pr t et d inscription une salle de lecture de la presse et un espace d exposition Les architectes ont impos les formes rectilignes du mobilier les choix esth tiques et la mise en place d un palier qui m ne un double escalier pour faire un peu la mont e vers la culture Un bloc abritant l escalier de secours t impos au dernier moment pour des normes de s curit ce qui vient masquer une partie du double escalier tait d abord pr vu de rendre possible l utilisation de la sal
69. c est un acte culturellement cr ateur Ainsi le r cit d espace devient une forme de pratique de l espace Le hall d entr e appara t alors comme un lieu pratiqu Ce sont les usagers par leurs discours et leurs parcours qui animent cet espace 1 5 TERRAIN DE L ENQU TE Notre enqu te s appuie sur trois terrains d observation Dans la perspective d tudier la conception et l am nagement de l espace d entr e nous dressons le portrait des biblioth ques tudi es avant de nous concentrer sur les halls d entr e de ces biblioth ques 1 5 1 Trois biblioth ques 1 5 1 1 Le choix des biblioth ques tudi es Trois m diath ques ont t retenues la M diath que de M rignac la M diath que du Bachut Lyon et la Biblioth que Kateb Yacine Grenoble 18 RAPOPORT A Culture architecture et design p 23 14 LIN I Y Evaluating a servicescape the effect of cognition and emotion Hospitality management en ligne 2004 n 23 p 163 178 Disponible sur lt http www ba aegean gr m sigala paper servicescape pdf gt consult le 12 11 2009 15 EVANS C CAMUS et CRETIN J M op cit 75 116 LOTMAN In cole de Tartu Travaux sur les syst mes de signes 89 Cit Certeau M de L invention du quotidien Arts de faire p 181 COLINET Elodie DCB 18 M moire d tude D cembre 2009 31 Droits d auteur r serv s 1 Contexte et cadre de l en
70. com jeblog fr article 113446 555818 les fondamentaux du design des services html gt consult le 08 11 2009 COLINET Elodie DCB 18 M moire d tude D cembre 2009 Droits d auteur r serv s 17 1 Contexte et cadre de l enqu te Des tudes dans le cadre de la distribution ont montr que l environnement du point de vente est un des l ments qui conditionnent la formation de l image d un point de vente L environnement physique appara t donc comme un l ment de diff renciation et de construction d identit il participe la formation d une image sp cifique Les objets font partie int grante de l environnement physique Ils sont une des donn es primaires du contact de l individu avec le monde B Blandin souligne quel point les objets font partie de notre quotidien nous entourent et participent de nos relations au monde et aux autres Moles d fend l id e selon laquelle les objets sont vecteurs de communications ils transmettent des messages Il rejoint la psychologie allemande qui voit dans la forme la Gestalt un message Selon C Bromberger l objet est caract ris par trois aspects comme technique marqu par la forme l aspect mat riel comme signe qui fournit une identification du statut comme symbole qui traduit des sch mes mentaux ou des th mes id ologiques Une th orie des objets appara t et ouvre la sociologie
71. culation du public la premi re image donn e du lieu aux fonctions mat rielles mais les choix d am nagement refl tent aussi le statut que les responsables d quipement ont souhait donner cet espace dans quelle mesure favorise t on non pas le simple passage mais la possibilit d installation m me temporaire en proposant des si ges voire une caf t ria une salle d exposition un espace d animation 299 Ces diff rentes tudes montrent l int r t de questionner les espaces d entr e Loin d tre banals les halls d entr e apparaissent comme des objets complexes qui invitent approfondir notre r flexion 1 3 LE HALL D ENTR E OBJET D TUDE Espace de l entre deux tout fait dedans au c ur des collections ni tout fait dehors sur la place publique le hall d entr e des biblioth ques appara t comme un espace peu l gitime Ce postulat nous am ne nous emparer de l espace d entr e comme un objet d tude et nous demander comment les usagers re oivent la configuration de ce premier espace franchi 1 3 1 Probl matique Le hall d entr e des biblioth ques est abord dans un premier temps comme un espace qui va de soi Son am nagement sa mise en espace et ses fonctions ne semblent pas poser question Pourtant comme le rappelle P legrin Genel l espace n est pas il impose il oblige il dissuade ou il attire Premier espace franchi espace interm
72. cumentation l animation ou l information culturelle ces usagers portent peu d int r t au hall d entr e dans la mesure o celui ci n entrave pas leur d marche Ils per oivent donc la fonctionnalit du hall d entr e comme un crit re premier Ils se montrent peu sensibles aux efforts esth tiques ou r cr atifs du lieu 2 2 2 Niveau substantiel Le niveau substantiel est l la valorisation des l ments polysensoriels sl Sensibles l architecture la d coration int rieure les usagers voquent les lignes du mobilier l harmonie de l espace la pr sence de plantes vertes ou encore les mat riaux utilis s En mus ographie les d cors domestiques ont t consid r s comme des t moins du mode de vie sl M Segaud note ainsi que la d coration r v le la fonction et la port e symbolique de lieux qui s offrent comme autant de lectures ceux qui les fr quentent L aspect esth tique et architectural des halls d entr e est largement valoris par ceux pour qui l environnement physique est d abord une enveloppe physique au sein de laquelle 115 voluent 2 2 3 Niveau interactionnel Le niveau interactionnel s attache la valorisation de la personne et des modalit s relationnelles Le hall d entr e constitue le premier et le dernier contact avec la biblioth que et son personnel Lors de l tude de cet espace les usagers ont soulign l importance de l accueil huma
73. de cette question et interroge l am nagement des espaces en gardant l esprit les nouveaux usages les attentes des publics En cr ant des biblioth ques vivre SCH qui se d marquent des Vieilles biblioth ques traditionnelles confin es et litistes les biblioth caires et les architectes font de la biblioth que nouvelle g n ration un lieu qui s apprivoise plus facilement Nous concluons pas de mani re d finitive notre tude Elle n est qu une fa on d aborder la question de la perception de l espace biblioth que La difficult consiste saisir et d finir l espace notion la fois abstraite et sensible Cette r flexion gagnerait par exemple d velopper davantage les aspects psychologiques de la perception de l espace Notre travail pourrait galement tre clair par une tude historique qui mettrait en perspective l volution de la conception des halls d entr e Assiste t on un changement au niveau de la configuration de cet espace Quels sont les diff rents dispositifs adopt s Enfin un autre point de vue pourrait venir compl ter notre analyse quelle perception les personnels des biblioth ques ont ils de l espace d entr e Quelle image ont ils de ce premier espace de la biblioth que Il s agirait de s int resser au point de vue de ceux qui accueillent de s interroger sur l image qu ils pensent donner de ce premier accueil 13 Congr s de l ABF 200
74. de rituels comme se d chausser ou de dispositifs mat riels ou architecturaux comme la sonnette ou le porte parapluie France Qualit Publique op cit p 26 D GASCUEL J Un espace pour le livre guide l intention de tous ceux qui construisent am nagent ou r novent une biblioth que p 248 86 GRUNBERG et DUPUIT J S op cit 87 SOUDI RE M de la Le paradigme du passage Communications 2000 n 70 p 5 31 8 SEGAUD M Espaces interm diaires Dictionnaire critique de l habitat et du logement p 149 COLINET Elodie DCB 18 M moire d tude D cembre 2009 Droits d auteur r serv s 21 1 Contexte et cadre de l enqu te Ces espaces sont riches de tous les dispositifs n cessaires que l on peut ranger en quelques cat gories les dispositifs d accueil miroirs cendrier tapis paillasson plantes et fleurs mat riaux remarquables ornementation des murs et du sol de filtrage codes et connaissance des modes de fermeture et d ouverture s curisation les dispositifs d p ts pratiques et symboliques marquages des identit s panneau de localisation des locataires noms sur les sonnettes bo tes lettres indications r glementaires Le statut du hall d entr e est particulier puisqu il constitue la fois le premier lieu de r ception et celui o l on prend cong Cette r flexion sur les franchissements et sur la mat rialit des passages amen P Bonnin
75. e impression l usager est incit franchir cet espace de m diation entre l ext rieur et l int rieur 1 2 3 Espace interm diaire Le hall d entr e appara t galement comme un espace ambivalent dans la mesure o il est la fois un espace de transition avec l espace urbain et un espace prot g tourn vers l int rieur du b ti sf il s inscrit donc dans le paradigme du passage sf tymologiquement le terme de passage d signe le d placement un cheminement un processus Le mot seuil est tir de l italien soglio le soulier puis par extension le pied le mouvement l entr e le commencement La litt rature s int resse aux diff rentes phases qui composent ce processus Ainsi Van Gennep distingue trois tapes un avant p riode de s paration un pendant un entre deux et un apr s Le lieu de passage s inscrit donc dans une dualit une ambivalence entre s paration et passage Loin de les r duire de simples circulations fonctionnelles distributives comme l a beaucoup fait la modernit triomphante il nous faut les consid rer comme un parcours n cessaire jalonn de multiples l ments signifiants d veloppant la phase liminaire du passage de l tre intime l tre public et sociable et r ciproquement des rituels de politesse d agr gation Cette gestion des limites la fois symboliques spatiales et sociales peut s accompagner
76. e sur le lieu avant de formuler leur r ponse Leurs impressions r sultent ainsi d un nouvel examen de l espace tudi Des tudes ont montr que le facteur environnement peut avoir des effets sur le contenu et le style du discours produit par les personnes interview es 7 Cela a pu induire un biais sur la spontan it de la r ponse Cependant l exp rience montre que malgr ce temps accord ce nouveau regard les adjectifs surgissent rapidement et le d veloppement des r ponses se fait sans nouvel examen Nous n avons pas interrog les usagers dans un autre espace de la biblioth que distant du hall d entr e Cela aurait pourtant eu l int r t de mettre en valeur les points les plus marquants de l espace et de dessiner une carte mentale du hall Le recours la m thode d analyse spatiale the seating sweeps method aurait pu aboutir la cartographie des usages de l espace par les individus Cette m thode d observation peut se r v ler 1 EVANS C CAMUS et CRETIN J M op cit 40 17 BLANCHET G et BLANCHET A Interactional effects of the environment on the interview European Journal of Psychology of Education 1994 IX 1 pp 41 53 Cit par Blanchet A et Gotman A op cit p 70 1 GIVEN L et LECKIE G Sweeping the library Mapping the social activity space of the public library en ligne Disponible sur lt http www ugr es alozano Translations Swee
77. elev e par deux usagers qui disent appr cier la vision de ces noms d crivains qui recouvrent le mur derri re la banque de pr t J aime beaucoup le mur j ai reconnu des noms La perception de la d coration est aussi li e la qualit des mat riaux Trois usagers interrog s dans le hall d entr e de la Biblioth que Kateb Yacine ont regrett le choix des mat riaux Les biblioth ques de New York ou Seattle sont cit es en exemple par un usager qui regrette l utilisation du plastique et de mati res synth tiques au d triment du bois plus chaleureux et convivial Une autre personne trouve que cet espace n est pas assez labor L esth tique correspond son poque elle est passe partout banale et cheap C est plastique ce n est pas chaleureux c est fonctionnel minimaliste basique Je m attends pas un h tel de luxe mais voudrait plus de chaleur mettrais du bois j aime le ch ne clair comme la gare de Grenoble et d ajouter D une biblioth que j attends des mat riaux de meilleure qualit 2 1 4 Dimension humaine Notre travail s int resse au hall d entr e en tant ou espace L interaction proprement humaine entre les usagers et le personnel de la biblioth que n est pas trait e par notre tude Il n en reste pas moins que l agencement de l espace peut influer sur la relation des usagers avec le personnel et les autres usagers Les usagers appr
78. emandaient de plus un hall d entr e Ou attendre d un hall d entr e Rien de particulier la principale motivation de la venue tant souvent li e l offre documentaire elle m me Les usagers viennent pour rendre et emprunter des documents pour passer le temps en lisant la presse ou pour travailler 51 cet utilitarisme peut primer sur l aspect architectural physique du hall d entr e il se trouve facilit dans l am nagement m me des espaces La fonctionnalit du hall d entr e permet en effet un rep rage ais une circulation fluide et une attente r duite Les commentaires des usagers soulignant qu ils ne remarquent ou n attendent rien dans cet espace viennent donc corroborer l id e que le hall d entr e doit faciliter la venue et les usages le hall d entr e appara t donc comme une premi re tape aux limites plus ou moins visibles et palpables selon les usagers COLINET Elodie DCB 18 M moire d tude D cembre 2009 Droits d auteur r serv s 51 3 Une certaine vision de la biblioth que 3 1 3 Un espace convivial Enfin les usagers se montrent sensibles l atmosph re du hall d entr e Ce dernier est valoris pour son ambiance chaleureuse sa convivialit Cet espace public devient un lieu de sociabilit Les gens partagent des envies des besoins La venue la biblioth que permet d tre au milieu de personnes de se fondre dans un tablissement public avec ses
79. ent d asseoir notre analyse des espaces tudi s sur une base commune Cette grille constitue le seul outil d observation mentionn dans les ouvrages portant sur l accueil et ses espaces Si cette m thode nous paru rassurante dans un premier temps elle pr sente cependant certaines limites Tout d abord la grille d analyse initiale appara t trop sommaire Nous l avons compl t e avec diff rents l ments mat riels plantes assises afin de dessiner une image qui soit la plus fid le possible Ensuite les cat gories mentionn es par M de Miribel semblent marqu es de subjectivit ce qui vient fragiliser l id e d un 21 Kateb Yacine une biblioth que accessible Bulletin des Biblioth ques de France 2007 n 3 p 51 12 Annexes 3 4 et 5 13 Annexe 2 124 MIRIBEL Marielle de cit COLINET Elodie DCB 18 M moire d tude D cembre 2009 34 Droits d auteur r serv s 1 Contexte et cadre de l enqu te portrait descriptif et objectif des lieux La r f rence des lieux moyennement vaste ou encore une signal tique satisfaisante nous semble trop floue arbitraire et subjective pour tre vraiment op rante Nous avons donc adapt cette grille pour pr senter les halls et d crire leur configuration Nous pr sentons les halls d entr e des biblioth ques tudi es en reprenant en d tail leur quipement quelle que soit la nature des objets
80. er et organiser une biblioth que p 133 POULAIN ditorial Bulletin des Biblioth ques de France 1996 n 5 p 7 45 FAYET S Les constructions de biblioth ques municipales Bulletin des Biblioth ques de France n 5 1996 p 8 13 COLINET Elodie DCB 18 M moire d tude D cembre 2009 Droits d auteur r serv s 14 1 Contexte et cadre de l enqu te Elles sont proches du manifeste r unies autour de b timents imposants dot es d une forte visibilit dans le tissu urbain souvent transparentes en fa ade Ces r alisations ont aussi en commun de grands espaces d accueil de larges circulations int rieures qui renforcent le sentiment de grandeur surtout une poque o les m tres carr s sont devenus 5 P legrin Genel souligne quel point l accueil passe par l espace son architecture et son organisation Quand l espace parle para t int ressant de s attarder sur cette question et de voir en quoi l environnement physique influence profond ment la perception des usagers 1 1 2 2 La notion d environnement physique Malgr une abondante litt rature sur la th matique de l environnement physique cette notion reste peu trait e dans le secteur des biblioth ques Dans sa synth se sur la conceptualisation de l environnement physique Temessek rappelle que les tudes ont d abord concern l environnement des lieux commercia
81. er les relations qui s tablissent entre les diff rentes cat gories et de classifier diff rents concepts compl mentaires ou contradictoires la diff rence de l tude sur les voyageurs de la RATP il ne s agit pas ici d tudier le parcours des usagers dans le hall d entr e mais leurs rapports cet espace dans son ensemble Nous utiliserons cette axiologie dans notre analyse des discours des usagers dans la deuxi me partie de cette tude en reprenant les diff rentes cat gories de valorisation Elle pr sente l avantage de sch matiser et d organiser les donn es recueillies sur le terrain Valorisation pratique Valorisation utopique valeurs utilitaires valeurs existentielles Somnambules Arpenteurs Valorisation critique Valorisation ludique valeurs non existentielles Valeurs non utilitaires Pros Fl neurs Source FLOCH Jean Marie S miotique marketing et communication sous les signes les strat gies p 32 1 HEILBRUNN et COURTOIS Petite lecture s miotique d un lieu d accueil In Minvielle N Design des lieux d accueil 23 12 L VY S miotique de l architecture contribution une tude du projet architectural 2008 COLINET Elodie DCB 18 M moire d tude D cembre 2009 Droits d auteur r serv s 30 1 Contexte et cadre de l enqu te 1 4 5 2 Perceptions et repr sentations La perception d
82. errons finalement que le hall d entr e espace physique et culturel est un seuil g om trie variable entre rupture et fluidit c est ainsi l image de la biblioth que dans son ensemble qui est repens e 3 1 UN ESPACE PLURIEL Les entretiens aupr s des usagers permettent d explorer les attentes les perceptions et les r flexions que suscitent les halls d entr e de biblioth ques Afin de donner un panorama clair et concis de l image du hall d entr e par les usagers nous nous inspirons de la m thode des constellations d attributs utilis e par J Ekambi Schmidt dans son ouvrage sur la perception de l habitat Cette mise en forme des r sultats obtenus lors des entretiens aupr s des usagers permet une visualisation rapide des th matiques li es la perception des halls d entr e de biblioth ques Notre approche vise donner une lisibilit graphique aux r sultats elle n est pas proprement parler scientifique dans le sens o notre tude n est pas quantitative La construction de ce sch ma s appuie sur la fr quence de citations des usagers Des regroupements entre diff rents qualificatifs sont op r s espace spacieux grand vaste sont ainsi rassembl s dans la m me cat gorie Ces cat gories sont ensuite report es sur un graphique dont le th me tudi est le centre la distance entre ce centre et les satellites th matiques est d autant plus grande que la fr quence de citations
83. es attentes envers le service Saisir les effets de l environnement physique sur les usagers permet ainsi de d velopper des strat gies et de cr er des espaces plus adapt s et performants Les auteurs de Designing and space planning for libraries invitent les architectes programmistes et biblioth caires prendre en compte cette influence de l espace sur les usagers Ils insistent sur les implications des objets et de l am nagement de l espace sur le comportement des personnes Ils soulignent l importance de faire tenir ensemble les aspects fonctionnels et esth tiques des espaces de biblioth que c est ainsi qu ils mettent en avant le triptyque esth tique fonctionnalit et comportement L environnement physique appara t comme un enjeu primordial et un objet de recherche stimulant En s inscrivant dans cette d marche nous concentrons notre attention sur le premier espace physique de la biblioth que le hall d entr e 1 2 LE HALL D ENTR E ESPACE D ACCUEIL Le hall d entr e pose d embl e les enjeux de l environnement physique car il constitue l espace d accueil par excellence Premier espace franchi il conditionne dans une certaine mesure la qualit de l accueil espace interm diaire il annonce et organise les autres espaces C est en cela un objet aux contours multiples 1 2 1 Espace multiple faut commencer par apporter une pr cision Nous veillons disti
84. est plus faible COLINET Elodie DCB 18 M moire d tude D cembre 2009 Droits d auteur r serv s 49 CONSTELLATION D ATTRIBUTS DE HALLS D ENTR E DE BIBLIOTH QUES Machine caf Convivial anap s Vaste Clair Architecture moderne Plantes belle r alisation Le personnel Trop grand trop froid Hall d entr e Offre culturelle O Attirant Orientation Ouvert Accueillant Circulation lieu de passage Lecture l attribut Orientation arrive en dixi me position dans la constellation apr s l attribut Accueillant et avant l attribut Attirant COLINET Elodie DCB 18 M moire d tude D cembre 2009 50 Droits d auteur r serv s Le hall d entr e appara t comme un espace pluriel esth tique fonctionnel mais aussi convivial et culturel 3 1 1 Un espace esth tique Les usagers se montrent particuli rement sensibles aux l ments physiques du hall d entr e caract ris par ses mat riaux ses couleurs sa lumi re et son am nagement Le d cloisonnement et la transparence ne sont pas directement voqu s les usagers parlent plus volontiers d ouverture et de sensation d espace Les premiers attributs qui nous sont propos s montrent des entr es spacieuses et a r es Ces qualificatifs reviennent syst matiquement dans les impressions des usagers des trois biblioth ques tudi es Or ces
85. et espace ritualis par ses objets son ameublement mais aussi les interactions qui s y tablissent est le si ge de strat gies de n gociations SE l image des gares le hall d entr e est un lieu de transit qui s inscrit comme ralentissement une pause dans une trajectoire Il en est un des jalonnements en termes d espace et de temps Mais cette dimension cin tique reste g om trie variable passage escale station tape selon le temps pass et la vitesse adopt e selon les ressources prodigu es en termes de praticit de confort d ambiance de qualit du temps 94 id 149 9 BONNIN Dispositifs et rituels du seuil Communications 2000 n 70 p 65 92 SEGAUD M Anthropologie de l espace habiter fonder distribuer transformer 118 124 9 ROSSELIN The and out of the Hall a Parisian experience Cit par Segaud M Anthropologie de l espace habiter fonder distribuer transformer p 134 93 SEGAUD op cit 135 9 MARZLOFF Cit par Bonescu M Questionner les pratiques d information et de communication Agir professionnel et agir social p 104 COLINET Elodie DCB 18 M moire d tude D cembre 2009 22 Droits d auteur r serv s 1 Contexte et cadre de l enqu te Toutes ces caract ristiques font du hall d entr e un espace d une importance critique L am nagement du hall concentre des questions li es la fois la cir
86. eux marqu s par un rituel de franchissement 1 4 2 Entretiens exploratoires Dans un souci de compl mentarit avec nos diff rentes lectures et afin de d finir plus clairement notre sujet et de saisir toutes les dimensions qu il recouvre nous avons proc d des entretiens exploratoires Leur contenu sous tend la r flexion et nous a permis de construire nos hypoth ses de travail Nous avons favoris la rencontre de personnes ressources t moins privil gi s ell de par leurs fonctions leurs responsabilit s ou leurs actions Nous avons rencontr les directeurs des trois tablissements tudi s 5 Thevenot et A M Rouge nouvelle directrice de la m diath que du Bachut M Chapeau la M diath que de M rignac et enfin J M Vidal et sa collaboratrice H Chapuis la Biblioth que Kateb Yacine Nous avons visit avec eux les locaux avant de proc der aux entretiens Nos questions portaient essentiellement sur leur vision du hall d entr e sur les fonctions attendues et les volutions souhait es Tous se sont montr s tr s attentifs et 103 QUIVY R et VAN CAMPENHOUDT L Manuel de recherche en sciences sociales p 65 COLINET Elodie DCB 18 M moire d tude D cembre 2009 Droits d auteur r serv s 25 1 Contexte et cadre de l enqu te demandeurs des r sultats d une telle enqu te Curieux du regard des usagers 115 cherchent aussi en capter toutes les nuances pour confirmer ou infirmer le
87. halls ne sont pas de superficies gales Ainsi la dimension du hall semble peu li e au nombre de m tres carr s Pourquoi les usagers per oivent ils cette impression de grandeur Une r ponse peut tre trouv e dans la configuration des lieux le hall d entr e ouvert sur l ext rieur ou sur les autres espaces participe donner une dimension sublim e du hall La premi re donn e est donc purement visuelle dimensions luminosit et style architectural caract risent le premier espace Les usagers soulignent ces aspects tout en apportant des nuances Un hall d entr e spacieux contribue donner une impression d a ration de grandeur cependant certains usagers avouent pr f rer les espaces confin s et plus chaleureux des petites biblioth ques de quartier Les nouvelles biblioth ques peuvent tre vues comme de beaux b timents mais froids et sans me Resterait donc selon certaines personnes interrog es trouver un quilibre entre modernit et chaleur 3 1 2 Un espace fonctionnel Le hall d entr e aussi esth tique soit il n en reste pas moins un espace fonctionnel pratique qui doit orienter et faciliter la circulation Lieu de confort de culture et de convivialit le hall d entr e se pr sente avant tout comme un espace accueillant Si ce qualificatif est incontournable 11 semble aussi r sumer la condition suffisante du hall d entr e comme si les usagers ne d
88. hauffeuses une machine caf disent explicitement l usager que la biblioth que est un endroit pour lui o l on veille ce qu il se sente bien Cette tendance r pond aussi la volont d att nuer les effets de seuil de faire en sorte 180 que l usager se sente sa place En renouvelant leur image pour attirer tous les publics les biblioth ques repensent leur seuil De plain pied comme la M diath que du Bachut ou monumental et transparent comme la M diath que de M rignac les halls d entr e cherchent attirer subtilement le visiteur Intrigu s duit appel le passant est invit entrer Le seuil physique r am nag cherche donc gommer un seuil mental Le seuil est d sactiv l ext rieur et l int rieur communiquent sans barri re N assiste t on pas alors la conception d une nouvelle image de la biblioth que 15 RIVA F et RIVA J op cit p 72 196 Sp cial design T l rama n 3119 du 24 au 20 octobre 2009 52 177 Propos de G LAIZ recueillis au Congr s de 2009 1 WORPOLE Designing paradise library architecture an age of lifelong learning Creating public paradise conference du 18 19 mars 2004 La Hague p 16 19 179 BERTRAND A M cit 26 180 Entretien avec J M VIDAL COLINET Elodie DCB 18 M moire d tude D cembre 2009 58 Droits d auteur r serv s 3 2 3 Un nouveau type de visite
89. hi L environnement physique des services synth se et analyse conceptuelle Actes du XXI me Congr s International de 31 mai et 1 juin 2007 Aix les Bains en ligne Disponible sur lt http www afm marketing org actes s28 _temessekbehi39_14 pdf gt consult le 08 11 2009 57 7 The role of the environment in marketing services the consumer perspective In The services challenge Integrating for competitive advantage Czepiel 7 et al 1986 American marketing association Chicago IL p 79 84 COLINET Elodie DCB 18 M moire d tude D cembre 2009 Droits d auteur r serv s 16 1 Contexte et cadre de l enqu te plus l interpr tation des composantes physiques qu aux composantes physiques elles m mes L accent est mis sur une triple dimension physique mentale motionnelle La typologie de M J Bitner analyse l environnement selon les facteurs d ambiance l espace et la fonction du lieu et enfin les signes et les symboles Le support physique devient mise en sc ne du service ou Cet effort de conceptualisation de l environnement physique insiste sur l importance qu on doit lui accorder dans l offre de service Au del de la th orie cette notion conna t des applications dans le domaine des services 1 1 2 3 La place et le r le de l environnement physique dans l offre de service Les d finitions et les
90. iath que de M rignac d am liorer la fr quentation des publics de maintenir ceux que nous avons de s interroger sur ceux que nous n avons pas La d mocratisation de la lecture est donc promue travers l ouverture et la transparence des espaces Les trois m diath ques tudi es posent dans la conception de leur espace la question de l attraction des biblioth ques Le hall d entr e se veut une invitation un espace public et populaire Cette probl matique ne doit pas chapper la profession y a l vraisemblablement une r alit qu il faut arriver mieux prendre compte si on veut que les biblioth ques continuent vivre et qu elles soient reconnues comme correspondant des besoins que les gens s y retrouvent D Ce d cloisonnement par l absence de murs ou de mat riaux opaques participent l id e que la biblioth que n est plus un temple de la culture mais un espace ouvert et accessible s agit de ne pas partir du principe qu on va surprendre les usagers SH mais au contraire qu ils aient une id e pr cise et sensible de l activit de la biblioth que Il faut donner voir tr s vite des parties de ce qu est la vie d une biblioth que pour d dramatiser Le hall d entr e doit susciter des envies et faciliter la satisfaction des besoins Il fournit les codes et le mode d emploi de l tablissement d o la banque moiti dans le hall c e
91. id es et impressions et laiss libre cours l expression de la sensation Cette posture en est venue modifier notre d marche Les usagers ont pu d velopper leur id e ou s en tenir quelques adjectifs qualificatifs Nous avons ainsi d cid de multiplier les entretiens pour obtenir un mat riau plus cons quent nous avons finalement effectu trente entretiens dans chacune des trois biblioth ques Nous disposons au final de points de vue la fois diversifi s et redondants si chaque usager interrog v hicule ses propres repr sentations avec leurs nuances et leurs articulations les l ments recueillis ont tendance converger vers des th matiques partag es 1 4 4 2 La question de la valeur du regard En privil giant un angle d approche qualitatif et non quantitatif nous n avons pas cherch r pondre des crit res de repr sentativit stricts Notre objectif vise rendre compte d une diversit de points de vue et de regards Nous avons fait abstraction des motifs de visite et de la trajectoire de vie des usagers Nous avons cependant tent d quilibrer les entretiens en interrogeant des cat gories diff rentes selon le sexe et selon l ge La diff renciation selon le sexe part du postulat suivant lors de conversations sur les voitures les hommes voquent le plus souvent la puissance du moteur et les performances techniques de l engin tandis que les femmes ont tendance se concentrer p
92. iences pour am liorer l accueil Paris Minist re de la fonction publique de la r forme de l tat et de la d centralisation Direction g n rale de l administration et de la fonction publique 1999 66 p QUATREBARBES Bertrand de Usagers ou clients coute marketing et qualit dans les services publics Pr f de Claude Gruson Paris d organisation 1998 391 p Service public de la mission au m tier TUGAULT Tiphaine La pens e et l organisation de l accueil M moire d tudes Villeurbanne Ecole nationale sup rieure des sciences de l information et des biblioth ques 2010 Accueil des usagers de biblioth ques CALENGE Bertrand Accueillir orienter informer l organisation des services aux publics dans les biblioth ques 2 d Revue et mise jour Paris ditions du Cercle de la librairie 1999 444 p Biblioth ques DIAMENT Nic dir al Organiser l accueil en biblioth que Villeurbanne Institut de formation des biblioth caires 1997 198 p La Bo te outils GARAND Claire Les interactions de face face dans les bureaux d accueil en biblioth que M moire d tudes Villeurbanne Ecole nationale sup rieure des sciences de l information et des biblioth ques 2008 116 p GARDEN Annie Organiser l accueil Bulletin des Biblioth ques de France en ligne 1998 t 43 n 3 p 95 96 Disponible sur lt http bbf enssib fr consulter bbf 1998 03 0095 009 g
93. iliser 157 NORMAN D The design of everyday things 9 COLINET Elodie DCB 18 M moire d tude D cembre 2009 52 Droits d auteur r serv s Qu il soit directement ouvert sur les collections de la biblioth que ou qu il pr sente une s lection de documents le hall d entr e constitue le premier contact avec l offre documentaire Il donne un avant go t de l offre Les informations culturelles sous forme de prospectus ou d affiches sont galement appr ci es condition qu elles s int grent bien dans cette d marche de proposition Les usagers rejettent le caract re artificiel et bricol des supports de communication L harmonie et la pertinence sont donc au c ur des attentes des usagers Ces derniers se disent galement tr s demandeurs d expositions de fen tres ouvertes sur la culture et le divertissement Les r ponses des usagers montrent un attachement l identification et la reconnaissance du lieu comme biblioth que L id e que fait biblioth que est significative elle marque une rupture avec le monde ext rieur avec les espaces commerciaux et standardis s La pr sence de l escalier notamment la Biblioth que Kateb Yacine contribue marquer cette rupture en m me temps qu elle invite poursuivre le parcours Incontournable cet escalier rouge est en effet le moyen d acc der la collection rassembl e l tage La symbolique de la mont e vers le sa
94. in Le hall d entr e est donc le lieu o la qualit des rapports avec le personnel des biblioth ques est primordiale Les liens qui sont susceptibles de s tablir entre usagers se trouvent galement rappel s Le c t convivial est appr ci Au contraire un espace trop grand et trop artificiel rappelle le caract re impersonnel ou anonyme des lieux Les petites biblioth ques de quartier se trouvent alors valoris es pour l intimit et la connivence qu elles procurent 2 2 4 Niveau situationnel Le niveau situationnel s appuie sur la valorisation du cadre 15 Le hall d entr e est per u comme un cadre r cr atif qui offre l occasion d un divertissement ou d une d couverte Les expositions les affiches ou autres pr sentations culturelles viennent agr menter le hall d entr e et satisfaire des envies de distraction Le hall d entr e devient un appel un encouragement entrer et aller plus loin L ouverture de cet espace sur l ext rieur les grands volumes le calme voquent pour les usagers la s r nit 19 HEILBRUNN et COURTOIS cit IT Ibid 12 SEGAUD M D cor domestique Dictionnaire critique de l habitat et du logement p 107 13 HEILBRUNN et COURTOIS cit 5 Ibid COLINET Elodie DCB 18 M moire d tude D cembre 2009 47 Droits d auteur r serv s 2 Les repr sentations du hall d entr e et la modernit
95. ine ditorial Bulletin des Biblioth ques de France en ligne 1996 t 41 n 5 7 Disponible sur lt http bbf enssib fr consulter bbf 1996 05 0007 001 gt consult le 12 11 2009 POUSSE J F M diath ques Techniques et Architecture juin juillet 2001 22 83 RIBOULET Pierre Le caract re du b timent Bulletin des Biblioth caires de France en ligne 1996 t 41 n 5 p 72 79 Disponible sur lt http bbf enssib fr consulter bbf 1996 05 0072 014 gt consult le 12 11 2009 RIVA Fran ois et RIVA Jacques La mise en vie des espaces de biblioth ques Bulletin des Biblioth caires de France en ligne 2000 t 45 n 3 p 70 77 Disponible sur lt http bbf enssib fr consulter bbf 2000 03 0070 007 gt consult le 12 11 2009 SERRE RAUZET Val rie Essoufflement du mod le fran ais des biblioth ques en ligne Disponible sur lt http bibenfolie wordpress com 2009 05 29 work done 2 gt consult le 08 11 2009 TAESCH FORSTE Danielle Concevoir r aliser et organiser une biblioth que m mento pratique l usage des lus des responsables administratifs et des biblioth caires Paris ditions du Cercle de la librairie 2006 164 p IMAGES DES BIBLIOTH QUES L exp rience et l image des biblioth ques municipales enqu te par sondage aupr s de la population nationale Bulletin des biblioth ques de France en ligne 1980 t 5 n 6 265 299 Disponible sur lt http
96. iser l accueil en biblioth que p 13 20 2 GARDEN Organiser l accueil Bulletin des Biblioth ques de France 1998 n 3 p 95 RIVA et RIVA J La mise en vie des espaces de biblioth ques Bulletin des Biblioth ques de France 2000 n 3 72 14 Dictionnaire Le Petit Robert 1993 5 QUATREBARBES Usagers ou clients Marketing et qualit dans les services publics p 252 16 GARDEN op cit 1 GARAND Les interactions de face face dans les bureaux d accueil en biblioth que 51 COLINET Elodie DCB 18 M moire d tude D cembre 2009 10 Droits d auteur r serv s 1 Contexte et cadre de l enqu te L int r t encore r cent pour l accueil gagne la litt rature professionnelle consacre un ouvrage dans lequel il con oit l accueil comme une notion transversale touchant toutes les fonctions Il distingue diff rentes modalit s d expression 20 de l accue l ce dernier peut tre implicite quand il porte sur l environnement technique quand 11 se d veloppe travers les outils tels que la signal tique ou la pr sence d une caf t ria enfin humain quand il met en relation les personnels et les usagers Malgr cet effort de d finition persistent des difficult s cerner les contours et les fonctions de l accueil Ce dernier consistait apporter une r ponse en mati re d orientation d information d coute de service ou d assi
97. ivialit ne doit pas prendre le pas sur les missions premi res de biblioth que B Calenge voit le risque que le souci de l espace fasse oublier ce que doit rendre possible l espace c est dire l acc s l information Le d cor et la mise en sc ne occulteraient la fonction m me de la biblioth que En se voulant un signal l architecture ferait perdre de vue la finalit m me de l difice Quelle est alors la compatibilit entre ouverture et singularit Cette question trouve un cho particulier avec les mus es L entr e dans le mus e est elle donn e tout le monde ou faut il passer par une phase de d contextualisation de pr paration recevoir les uvres Ce cheminement comprend le franchissement de la cl ture du mus e l acquisition d un certain nombre de connaissances par l m me l approfondissement de l exp rience sensible De pr tendre supprimer cette cl ture qui rend ce retrait possible na t un des grands th mes de l illusion culturelle Le seuil mat rialis par le hall d entr e marque le d but d un parcours l usager entre peu peu dans la biblioth que pr pare progressivement son cheminement vers le contenu de la biblioth que Le d bat qui anime la profession anglaise affiche les deux conceptions de la biblioth que lieu vivant o l on peut manger discuter s affaler dans les canap s et lieu vou traditionnellement la culture
98. la perception devient holistique elle prend en compte aussi bien les l ments naturels non contr lables et l artificiel comme la musique l odeur ou l clairage Finalement Temessek Behi nous propose une d finition de 1 notion d environnement physique qui se veut la synth se des diff rentes conceptualisations l ensemble des conditions artificielles naturelle et sociales partiellement contr lables et qui exercent seuls ou en interaction une influence sur les tats affectifs cognitifs physiologiques et comportementaux des occupants du service clients et employ s Dans cette analyse est ainsi mise avant la prise compte de diff rents niveaux celui des motions provoqu es par l environnement celui des croyances des attentes et de l valuation et enfin celui des tats de confort ou d inconfort physique Diff rentes typologies ont cherch tracer un cadre conceptuel pour guider le chercheur P Kotler dresse une typologie qui se concentre sur les seules qualit s sensorielles de l environnement en distinguant les facteurs visuels olfactifs sonores tactiles et gustatifs J Baker axe sa typologie sur la d composition perceptuelle en incluant les facteurs d ambiance les facteurs de design et les facteurs sociaux il s int resse ainsi 1 BITNER J cit 7 LEVITT Marketing intangible products and product intangibles Harvard business review 59 3 1981 9
99. le de conf rence l tage en dehors des heures d ouverture de la m diath que pour des raisons de surveillance cette mesure n a jamais t mise en place L articulation entre la biblioth que et le centre commercial constitue un param tre crucial L entr e du hall reste peu perceptible elle para t tr s troite par rapport la surface globale de l tablissement Cela vient accentuer l id e d un contrepoint aux grandes enseignes commerciales de la galerie qui profitent d une grande visibilit Nous on n est pas une enseigne commerciale on une grande surface pour accueillir le public et les collections mais on a une toute petite visibilit une 138 petite entr e C est un vrai d calage en ressort selon le directeur de la biblioth que J M Vidal qu il ne suffit pas d tre dans un centre commercial pour que le public du centre commercial devienne le public de la biblioth que de fa on massive Se pose donc la question des passerelles am nager de la connaissance du profil des usagers et de l attractivit de la biblioth que Les gens rentraient la biblioth que en demandant o taient les skis C est dire la visibilit qu on avait Dans cet espace subi que les biblioth caires n auraient pas construit comme a 11 a fallu s arranger avec toutes les contraintes Le directeur et son quipe r fl chissent aux volutions possible
100. le projet de construction et avec un architecte Cependant notre tude ne consiste ni comparer ce mat riau celui recueilli aupr s des usagers ni mesurer les carts entre les discours des uns et des autres 1 5 2 3 Discours de professionnels Le hall d entr e de la M diath que du Bachut d cloisonn s int gre au rez de chauss e Ce hall d entr e n a connu que peu de changements depuis l ouverture de la m diath que deux automates de pr t ont t plac s cet endroit car l espace le permettait Il est envisag de mettre place un automate de retour 24h 24 et donc de reconfigurer la banque de retour actuelle 5 Thevenot est l ancienne directrice de la M diath que du Bachut Elle suivi le dossier de construction de l quipement Elle ne d signe pas proprement parler l espace d entr e comme le hall d entr e s il existe un sas mat rialis par des doubles portes pour r guler le bruit et le confort thermique l entr e se fait d embl e dans l espace biblioth que Le personnel parle donc plus du rez de chauss e que du 15 POUSSE J F M diath ques Techniques et Architecture juin juillet 2001 22 83 16 JACQUES J F op cit 10 127 Ibid p 11 18 AROT D Construire la biblioth que Bulletin des Biblioth ques de France 2007 n 1 p 5 10 COLINET Elodie DCB 18 M moire d tude D cembre 2009 37 Droits d auteur r serv
101. le prolongement du hall d accueil et de l espace d exposition Le premier niveau regroupe le p le Sciences et Soci t s int gre dans un m me volume la zone de p riodiques et la zone multim dia Au dessus sont implant es les salles pour enfants salle d animation zone petite enfance et zone enfants fonctionnent en triangle un peu l cart des flux principaux Au dernier niveau sont am nag s les locaux de travail du personnel 1 5 1 3 M diath que de M rignac La M diath que de M rignac participe la revitalisation de la place Charles de Gaulle et du centre ville Le b timent int gre les fa ades de pierre et une tour en angle coiff e d un bulbe de l ancien H tel de Ville et d une cole Lors d une consultation les M rignacais ont fait savoir qu ils tenaient pr server la m moire de ce lieu le projet architectural de m diath que donc conserv cet ensemble dans son int gralit Des fa ades vitr es et une structure m tallique viennent se greffer sur le b ti existant et apporter une confrontation dynamique gr ce une mise en valeur r ciproque Cet quipement se veut un projet culturel et urbain qui soit en ad quation avec les besoins et attentes des habitants d une ville de 66 300 habitants en mitoyennet de Bordeaux et int gr e dans la communaut urbaine de Bordeaux La m diath que lieu de vie 120 d di la lecture l image et au son compte un fond
102. les usagers La pr sence de vitres donne l impression d tre un peu dehors aussi Les usagers appr cient la vue sur la montagne Grenoble Cette vue sur l ext rieur appuie le c t a r et pas enferm de ce lieu COLINET Elodie DCB 18 M moire d tude D cembre 2009 42 Droits d auteur r serv s 2 Les repr sentations du hall d entr e L architecture et son esth tique sont soulign es par des usagers des m diath ques du Bachut et de M rignac Les halls d entr e de ces deux tablissements ne laissent pas indiff rents les usagers amateurs de belle r alisation L architecture est r ussie originale L espace d entr e de la M diath que de M rignac est m me tr s classe magnifique et tr s design avec ce m lange de l ancien et du moderne L harmonie et le cachet moderne du lieu sont appr ci s des usagers La fonctionnalit du lieu tient l agencement de l espace La lisibilit la circulation et l offre propos e sont autant de points cl s des halls d entr e Les usagers soulignent le c t pratique du lieu l organisation l accueil la disposition y a rien dire Le fait que l organisation de l espace soit didactique permet une bonne identification des espaces Ainsi la circulation et l orientation deviennent videntes Le c t esth tique et simple des signalisations inscrites directement s
103. lieu de passage qui permet l acc s la biblioth que en tant que telle son offre proprement dite Pour d autres le hall d entr e repr sente une premi re tape un premier espace de services Nous nous appuyons sur le carr s miologique pour sch matiser ces strat gies discursives Les diff rents axes de lecture du hall d entr e mettent l accent sur le c t fonctionnel esth tique humain ou r cr atif Nous rejoignons ainsi Heilbrunn et Courtois qui distinguent plusieurs niveaux d valuation et donc de valorisation d exp rience d un lieu le niveau r f rentiel le niveau substantiel le niveau interactionnel et le niveau situationnel Nous nous appuyons sur ce sch ma pour classer les repr sentations des usagers et analyser les r sultats recueillis sur le terrain Valorisation r f rentielle Valorisation interactionnelle Valorisation substantielle Valorisation situationnelle COLINET Elodie DCB 18 M moire d tude D cembre 2009 46 Droits d auteur r serv s 2 Les repr sentations du hall d entr e 2 2 1 Niveau r f rentiel 2452 150 21 42 Le niveau r f rentiel porte sur la valorisation des fonctions du L accessibilit de l offre et des services de la biblioth que prime sur le d cor L am nagement de l espace doit faciliter le parcours des usagers Venus pour utiliser les ressources de la biblioth que qu elles soient li es la do
104. lus sur la couleur de la carrosserie et le mat riau des si ges Nous avons pens qu il serait int ressant d interroger les perceptions des deux sexes afin d avoir une id e la plus globale possible du hall d entr e esth tique confort fonctionnalit La diff renciation selon l ge est moins une diff renciation par tranche d ge que par tranche de vie les adultes et les jeunes Ce crit re cherche compl ter l analyse du hall d entr e en m lant des regards d adolescents et d adultes Finalement nous rejoignons ainsi l tude sur les habitu s de la Bpi COLINET Elodie DCB 18 M moire d tude D cembre 2009 27 Droits d auteur r serv s 1 Contexte et cadre de l enqu te Si nous souhaitons avec tant d insistance porter notre regard au del des chiffres c est que nous sommes persuad s que la logique du nombre seule ne suffit pas rendre compte de tout ce qui se passe la Bpi comme dans toute institution vocation culturelle en g n ral En posant la question du hall d entr e nous imposons une probl matique que les usagers ne se posent peut tre pas naturellement Cela interroge d abord l opportunit de la question pos e Des usagers n ont pas h sit nous demander des pr cisions sur le cadre de l enqu te sur l objectif final de cette tude et sur la profession de conservateur des biblioth ques Certains ont m me formul un doute quant l int r t de
105. mage singuli re de la biblioth que qui doit attirer Entre singularit de la biblioth que et ouverture tous le hall d entr e marque une rupture avec l image traditionnelle des vieilles biblioth ques Comment la biblioth que g re t elle ce seuil physique qui devient un seuil mental Partag e entre un sch ma mental de la biblioth que traditionnelle et celui de 1 biblioth que nouvellement d mythifi e quelle est la valeur du seuil 3 2 UN SEUIL EFFAC Les biblioth ques d veloppent des strat gies li es au hall d entr e Dans leur d marche de s duction des publics les biblioth ques soignent leur image Les attentions voluent et visent faire du lien entre le public et l quipement Les biblioth ques sont amen es s interroger sur la physionomie du lieu qu elles offrent aux publics d aujourd hui et de demain 158 18 Propos de FRANQUEVILLE recueillis lors du Congr s de l ABF 2009 COLINET Elodie DCB 18 M moire d tude D cembre 2009 Droits d auteur r serv s 153 3 Une certaine vision de la biblioth que 3 2 1 De la d dramatisation Les biblioth ques sortent de leur obsession du souci de la collection pour se centrer sur la fr quentation des publics et sur leurs satisfactions Elles s interrogent sur les d marches mettre en uvre pour attirer et fid liser les usagers Dans cette perspective elles sont attentives aux messages qu elles d livrent aux
106. moire d tude D cembre 2009 Droits d auteur r serv s 26 1 Contexte et cadre de l enqu te l interview se veut volontairement g n rale afin de ne pas influencer le regard de la personne interrog e revient en effet l usager de formuler ce sur quoi porte sa sensibilit doit aussi garder la libert de pas r pondre sur le sujet ou de ne pas r pondre du tout La forme de ces entretiens a pu d stabiliser certains usagers qui s attendaient r pondre un questionnaire choix multiples Nous avons donc cherch d dramatiser l interview encourager la formulation d une opinion en se gardant de forcer ou d influencer la personne interrog e 1 4 4 Difficult s rencontr es Les difficult s tiennent aux entretiens men s aupr s des usagers 51 cette m thode de recueil des donn es s av re particuli rement souple elle cr e un contexte d change difficile ma triser 1 4 4 1 Une strat gie repens e Il est question de recueillir la r action du public face un environnement physique un espace particulier de la biblioth que Nous avons envisag dans un premier temps d interroger longuement une dizaine d usagers franchissant la porte de la biblioth que En nous situant dans le passage du flux entr e sortie du hall d entr e notre position s inscrit dans un espace mouvant et dans un instant court Nous avons voulu privil gier la spontan it les premi res
107. nguer le hall d entr e du hall d accueil Si ces derniers sont parfois un seul et m me espace nous entendons par hall d entr e le premier espace franchi par l usager Certains tablissements font le choix d int grer les premiers services d accueil comme la banque de pr t retour ou le bureau des inscriptions dans cet espace d autres conceptions pr voient une entr e principale qui d bouche sur un hall de services d accueil proprement parler 7 KIRBY J Creating the library identity a manual of design 1 75 COHEN et COHEN Designing and space planning for libraries behavioral guide 1979 76 CAROUX H et MELOT M Architecture amp lecture les biblioth ques municipales en France 1945 2002 146 7 GRUNBERG et DUPUIT 7 Biblioth ques dans la cit guide technique et r glementaire 154 COLINET Elodie DCB 18 M moire d tude D cembre 2009 19 Droits d auteur r serv s 1 Contexte et cadre de l enqu te Le hall d entr e est un espace qui reste peu trait par la litt rature professionnelle Les ouvrages qui s int ressent l architecture des biblioth ques consacrent des paragraphes sur le hall de la biblioth que s ils voquent la pr sence du hall d entr e dans la conception des biblioth ques ces crits d veloppent surtout les aspects pratiques et physiques tels que la superficie le rev tement le traitement des courants d air l clairage
108. ntes d finitions P Kotler tudie les effets de l environnement sur les motions des consommateurs et sur leurs comportements En s int ressant au niveau d influence de l environnement sur les 4 SERRE RAUZET V Essoufflement du mod le fran ais des biblioth ques en ligne Publi en mai 2009 Disponible sur lt http bibenfolie wordpress com 2009 05 29 work done 2 gt consult le 08 11 2009 41 55 L environnement physique des services synth se et analyse conceptuelle Actes du XXI me Congr s International de 31 mai et 1 juin 2007 Aix les Bains en ligne Disponible sur lt http www afm marketing org actes s28 temessekbehi39_14 pdf gt consult le 08 11 2009 4 BITNER J Servicescapes the impact of physical surroundings on customers and employees Journal of marketing en ligne April 1992 Vol 56 57 71 Disponible sur lt http www auscampus net current students coursenotes marketingsubjects mkt30smk S ydney 20campus ZZ 20 20Bitner 20 20journal 20article pdf gt consult le 08 11 2009 BECKER D Workspace New York Praeger publishers 1981 p 130 Cit par Temessek Behi A L environnement physique des services synth se et analyse conceptuelle Actes du Congr s International de l AFM 31 mai et 1 juin 2007 Aix les Bains en ligne Disponible sur lt http www afm marketing org actes s28 temessekbehi39_14 pdf gt cons
109. on d un grand hall tient selon la directrice de l quipement la taille de la ville et la volont qu il y ait une grande visibilit sl Le hall d entr e cherche accrocher le regard de l usager sur l espace et sur l offre Cette id e de rue distribue les espaces droite pour les services cyberbase information jeunesse et salle d exposition gauche pour la m diath que Au bout deux distributeurs caf sont int gr s pleinement dans l architecture il faut qu il y une vie que les usagers restent Le hall accueille aussi des animations des rencontres Le mobilier bien pr sent pour sa fonctionnalit adopte des tons neutres D bordant volontairement sur l espace d entr e la banque d accueil en forme d un pavillon d oreille traduit une disponibilit l coute et se veut lien pour que les gens comprennent que c est tout qu ils suivent le fil Des r ajustements sont envisag s entreposer des plantes ou un cran de verdure pour habiller le hall entretenir les verri res Tout cela participe l accueil les gens sont attir s et ont envie de venir La conception d un tel hall d entr e insiste sur la transparence vite l enfermement et recherche une plus grande lisibilit de l offre propos e M Chapeau veut susciter l envie et ne pas imposer une fape un frein aux usagers C
110. pace de ACCUEIL SES rs nr ein ni Tentes 12 1 1 2 2 La notion d environnement 15 1 1 2 3 La place et le r le de l environnement physique dans l offre de service 17 1 2 LE HALL D ENTR E ESPACE D 1 1 19 19 7 22 Premier Space franchit Arles msn eee 21 1 2 3 E 21 1 3 DEHALLD ENTR E OBJET D TUDE a nt 23 A EE TN 23 7 3 2 Hypoth se hr tant 24 1 4 M THODOLOGIE eessen ENNER dust EA 25 e AA ES 25 1 4 2 Entretiens E 25 14 2 EE 26 144 Difficult s rat e dede E 27 1 4 4 1 Une strat gie EE 27 1 4 4 2 La question de la valeur du regard 27 1 4 4 3 La Een Re EEN TEE 29 E EE 29 IR en ME Oe eee 29 1 4 5 2 Perceptions t T pr SentatiOns hanisoitens 31 1 5 TERRAIN DE LD ENQU TE EENS NENNEN NENNEN NENNEN 31 EE ee 31 1 5 1 1 Le choix des biblioth ques tudi es semestres 31 1 5 1 2 M diath que du Bahut mas 32 1 5 1 3 M diath que EE 33 1 5 1 4 Biblioth que Kate CEA
111. pingtheLibrary pdf gt consult le 08 11 2009 1 Cette technique d analyse spatiale consiste observer les pratiques des usagers et l espace dans lequel ils voluent Cette m thode a t utilis e dans des biblioth ques canadiennes en vue d adapter l am nagement et l offre aux besoins et comportements des usagers Elle comprend tout d abord une enqu te par questionnaire aupr s des usagers qui aboutit la cr ation d une liste d activit s et de lieux Dans un second temps des observateurs proc dent un relev syst matique et d taill des activit s et de la localisation des individus dans la biblioth que heures fixes Cela vise donner une photographie des activit s des individus dans la biblioth que COLINET Elodie DCB 18 M moire d tude D cembre 2009 Droits d auteur r serv s 28 1 Contexte et cadre de l enqu te tout fait pertinente pour diff rencier les zones de la biblioth que et les endroits strat giques de l offre et identifier la fa on dont la biblioth que est fr quent e Cependant notre enqu te consiste analyser la vision d un espace plus que le parcours et les comportements au sein de cet espace 1 4 4 3 La relation enqu teur enqu t L enqu te pose aussi la question de la relation s instaure entre l enqu teur et l enqu t Quand nous les interrogeons dans la biblioth que et sur la biblioth que certains usagers peuvent avoir
112. plan Ambient Conditions Temperature Air quality Noise Music Odor Etc Employee Responses Social Interactions Perceived H Between and Servicescape among customers and employees Space Function e Layout Equipment Furnishings Etc Customer Individual Behaviors Responses she Signs Symbols Attraction and Artifacts 1 Stay explore Signage Spend money Personal artifacts Return Style of decor Cognitive Emotional Physiological Carry out plan Ee Beliefs Mood Pain Categor Attitude Comfort ization Movement Symbolic Physical meaning i Source M J Bitner Servicescapes The Impact of Physical Surroundings on Customers and Employees Journ in 11992 57 71 COLINET Elodie DCB 18 M moire d tude D cembre 2009 Droits d auteur r serv s Annexe 2 Grille d observation Source M de MIRIBEL Accueillir les publics ditions du Cerce de la Librairie 2009 p 494 LE HALL DE LA BIBLIOTH QUE L architecture du hall est elle plut t tourn e vers l ext rieur aspect vitrine ou en rupture avec l ext rieur fa ade opaque isolation Le hall de la biblioth que est il Peu vaste O Moyennement vaste O Tr s vaste 0 Y a t il des panneaux de signal tique dans le hall Oui O Non O Si oui jugez vous cette signal tique Insatisfaisante O Satisfaisante O T
113. position In Rue Tramway Collections Auditorium Place du 11 novembre 1918 PLAN DU REZ DE CHAUSS E DE LA M DIATH QUE DU BACHUT COLINET Elodie DCB 18 M moire d tude D cembre 2009 77 Droits d auteur r serv s Rue M DIATH QUE DE M RIGNAC Parking souterrain Collections Place de l glise Rue Place du march Bureau Info Jeunesse Hall d exposition Cyberbase PLAN DU REZ DE CHAUSS E DE LA M DIATH QUE DE M RIGNAC COLINET Elodie DCB 18 M moire d tude D cembre 2009 78 Droits d auteur r serv s BIBLIOTH QUE Ext rieur Ext rieur Coin presse Galerie commerciale Espace exposition PLAN DU REZ DE CHAUSS E DE LA BIBLIOTH QUE COLINET Elodie DCB 18 M moire d tude D cembre 2009 79 Droits d auteur r serv s Annexe 4 Sch mas fonctionnels des halls d entr e La repr sentation des halls d entr e sous la forme de sch mas fonctionnels permet de donner une structuration des diff rentes activit s pr sentes dans cet espace L accent est mis sur le contenu plus que sur le contenant Cette pr sentation cherche ainsi sur le mod le propos par Le Moniteur sch matiser et distinguer les diff rentes fonctions d un hall d entr e 195 G Grunberg 7 5 Dupuit Biblioth ques dans la cit guide technique et r glemen
114. poth se de travail nous nous appuyons sur un cadre d analyse qui se fonde sur la s miotique et les notions de repr sentations et de perceptions 1 4 5 1 Approche s miotique En se r f rant aux tudes portant sur l environnement physique et ses perceptions nous avons cherch tablir un cadre d analyse lisible et adapt La lecture des travaux de J M Floch nous invite privil gier une approche s miotique Il s est pench sur le lien entre s miotique et marketing en montrant les valeurs de consommation attach es l hypermarch tendu son champ de recherche aux discours publicitaires Ces tudes l am nent sch matiser une double opposition valorisation utilitaire ou valeur pratique valorisation existentielle ou valeur de base non valorisation utilitaire ou valeur ludique non valorisation existentielle ou valeur critique J M Floch poursuit ce sch ma en l appliquant aux trajets des voyageurs de la RATP Consid rant ces parcours comme des textes 1l en vient dresser une typologie qui distingue quatre profils de voyageurs les arpenteurs les somnambules les pros et les fl neurs Les comportements et les pratiques de chacun montrent une continuit ou une discontinuit dans leurs trajectoires 10 FLOCH J M S miotique marketing et communication sous les signes les strat gies 1990 COLINET Elodie DCB 18 M moire d tude D cembre 2009 Droits d auteur r serv s
115. pparu le plus important le premier jour je me suis assis ma table de dessin pour tudier le projet c est le hall d accueil de cette maison Il m tait apparu que la maison de la culture de Grenoble c tait d abord et avant tout un carrefour un grand carrefour parce qu un grand croisement de tensions de volont s d espoirs et de d sirs 1 BERTRAND A M et KUPIEC op cit 197 1 WOGENSKY Cit par Bertrand A M Ouvrages et volumes p 194 COLINET Elodie DCB 18 M moire d tude D cembre 2009 61 Droits d auteur r serv s Conclusion Conclusion Cette tude est n e la suite d une interrogation personnelle sur le nouveau visage des biblioth ques Ces derni res sont confront es des enjeux in dits Elles font face des choix entre documents lectroniques et documents physiques entre acc s distance et services traditionnels Elles doivent repenser leurs missions et proposer des services innovants Les biblioth ques se trouvent un tournant et sont amen es se positionner sur ce nouvel chiquier Dans ce contexte de d fis num riques et de baisse des inscriptions les transactions d informations ne constituent pas la seule pi ce ma tresse Des enqu tes men es en biblioth ques soulignent en effet l mergence de nouvelles exigences du public et appellent 1 d finition d une image renouvel e de la biblioth que Comment attirer les publics et r pond
116. qu te Le choix de ces biblioth ques r pond plusieurs crit res L ann e de construction nous avons concentr notre enqu te sur des biblioth ques de construction r cente dans l id e de faire appara tre des tendances de conception et de perception renouvel es Notre tude ne consiste pas un comparatif historique des diff rents choix architecturaux mais en une photographie r cente des espaces d entr e La vari t des espaces d entr e chaque conception de biblioth que s av re particuli re selon le contexte l environnement le cahier des charges et autres contraintes Nous disposons d un panel forc ment vari de halls d entr e Nous avons ainsi pris le parti de privil gier trois conceptions profond ment diff rentes dans l id e d tudier les variations et les points communs de ce qui se joue dans tous ces espaces L accessibilit dans le temps imparti notre tude le dernier param tre met avant la facilit d acc s ces biblioth ques lors de la phase d enqu te sur le terrain Nous n avons pas pu pr tendre multiplier les d placements dans le temps consacr cette tude Nous avons donc compos avec les d lais et les ressources Si ce sujet peut toucher aussi bien les biblioth ques de lecture publique que les biblioth ques universitaires nous avons choisi de restreindre notre enqu te aux seules biblioth ques municipales Cette s lection s explique
117. qui permet la discussion et la convivialit On retrouve l id e d un hall traversant la M diath que de M rignac C est cet espace qui t choisi pour que s exprime l artiste plasticien David Buegno dans le cadre du 1 culturel des miroirs biseaut s sont plac s de telle sorte qu ils captent la lumi re ext rieure et la r fl chissent dans des jeux permanents de lumi re et d arc en ciel 19 Entretien avec D VIAL le 02 09 2009 10 Entretien avec S le 09 07 2009 131 D Ibid 132 Les grands projets urbains Lyon en ligne op cit 133 Ibid 14 Entretien avec D VIAL COLINET Elodie DCB 18 M moire d tude D cembre 2009 Droits d auteur r serv s 38 1 Contexte et cadre de l enqu te La directrice M Chapeau pr cise que la conception et l emplacement de cette entr e r pondent la demande des lus qui voulaient redynamiser la place La construction de la m diath que a t le premier l ment de la restructuration du centre ville autour de la place du march et de l glise et l arriv e du tramway Dans ce projet urbain la m diath que se positionne comme fond d cran la place un fond d cran quand on arrive de Bordeaux Les habitants ont pu suivre le chantier sur le site Internet de la ville des lettres d information leur ont t envoy es car l architecture c est une forme de communication La concepti
118. r s satisfaisante O Commentaires EE Les moyens de communication suivants sont ils pr sents dans le hall Panneaux d affichage Oui O Non O Pr sentoirs de prospectus O Non O Borne d information lectronique Oui Non O Te mn Les informations suivantes sont elles disponibles dans le hall Guide du lecteur Oui O Non O R glement int rieur Oui Non Prospectus divers Oui Non ETA LA BANQUE La biblioth que dispose t elle d une banque d accueil Oui Non O Si oui cette banque d accueil a t elle d autres fonctions Bureau d inscription Oui Non O Banque de pr t Oui O Non O La biblioth que dispose t elle de personnel d di l accueil physique des usagers O Non Si oui combien d agents se trouvent la banque d accueil COLINET Elodie DCB 18 M moire d tude D cembre 2009 Droits d auteur r serv s 75 Annexe Plans des halls d entr e 1 sas d entr e 2 table basse ou type bistrot 3 canap banc fauteuil 4 machine caf 5 grille 6 table pr sentoir 7 automates de pr t 8 banque d accueil 9 ascenseur 10 l ment v g tal COLINET Elodie DCB 18 M moire d tude D cembre 2009 Droits d auteur r serv s 76 M DIATH QUE DU BACHUT Supermarch Casino Hall d ex
119. r ce premier espace introduit la dimension sensible et affective dans la relation entre les biblioth ques et leurs publics Descripteurs Biblioth ques publiques France Biblioth ques Publics Enqu tes Th ses et crits acad miques Vestibules Perception Abstract When the libraries are going through some upsets the question of the power of attraction of these public and cultural places is put How the entrance hall functional space is taking part of this appeal The study of the patrons perceptions and representations on this first crossed place introduces sensitive and affective outlook in the relation between libraries and audiences Keywords Public libraries France Libraries Audiences Investigations Dissertations academic Entrance halls Perception Droits d auteurs Droits d auteur r serv s Toute reproduction sans accord expr s de l auteur des fins autres que strictement personnelles est prohib e COLINET Elodie DCB 18 M moire d tude D cembre 2009 Droits d auteur r serv s Table des mati res INTRODUCTION EE 7 1 CONTEXTE ET CADRE DE L ENQU TE sssmssrmsemnnnnenneneneeenenenee 9 1 1 LES ENJEUX DE D ACCUBIR 9 E E E EE 9 1 1 1 1 L accueil dans les espaces publics 9 11 1 2 Qu estcequ E 10 1 1 2 L impact de l environnement physiques ne ent de 12 1 1 2 1 L es
120. r la fa ade du Palais de Chaillot d pend de celui qui passe Que je sois tombe ou tr sor Que je parle ou que je me taise Ceci ne tient qu toi Ami n entre pas sans d sir C est le d sir du lecteur qui fait la biblioth que Cette venue n est donc pas une d marche vaine La valeur que l usager accorde la fr quentation de la biblioth que tient la valeur du cheminement qui le conduit y entrer Les biblioth ques municipales sont des espaces publics ouverts tous qui remplissent diff rentes fonctions Tandis que pour certains l acc s la culture constitue l une des missions premi res d autres y voient un espace de divertissement de formation de socialisation Chacun est libre de se cr er une repr sentation de la biblioth que selon ses attentes et ses projections Entrer dans cet espace aux multiples fonctions engage aussi s introduire dans un espace int rieur caract ris par ses aspects pratiques et esth tiques L utilisation du lieu rencontrerait ainsi les l ments affectifs Ceci nous am ne nous demander quelle est la vision de l espace dans une biblioth que et comment l esprit et les sens deviennent alors des cadres de la perception du lieu Cette perception est elle d terminante pour les usagers La biblioth que est un espace feuillet la fa ade le hall d entr e les services publics et les collections l espace intime que l usager s approp
121. re leurs attentes En se d tachant de sa conception traditionnelle centr e sur les collections la biblioth que se red finit comme un lieu public et un espace de services Elle en vient ainsi repenser ses espaces leur configuration et leur ambiance D abord lieu d tude et de recherche la biblioth que appara t d sormais de plus en plus comme un lieu convivial o le design et l architecture int rieure ne sont plus rel gu s au simple fonctionnalisme Les halls d entr e sont jalonn s de canap s fauteuils ou de bancs les machines caf invitent se restaurer les couleurs attirent l il Que signifie am nager un espace d entr e dans une biblioth que Comment les usagers per oivent ces espaces d entr e Notre probl matique est venue poser la question de la sp cificit de l espace du hall d entr e peut on parler d une fonctionnalit affective 2 d une relation qui d passe la seule fonctionnalit pratique se concentrant sur 1 perception et les repr sentations du hall d entr e des biblioth ques nous avons cherch savoir dans quelle mesure l am nagement du premier espace franchi participe rendre la biblioth que famili re et accessible d velopper l attrait de 1 biblioth que et donc la fr quentation des usagers Pour r pondre cette interrogation notre approche s est int ress e l interaction entre l homme et son environnement Les tudes s
122. rie sont autant d l ments effeuiller Pour notre part nous avons choisi de centrer notre tude sur le premier espace franchi par les usagers le hall d entr e Premier espace franchi 11 est donc le premier espace per u Il appara t ainsi int ressant de s arr ter sur cet espace l entr e de la biblioth que d en observer l agencement la structuration et les choix esth tiques et de se demander comment ces options sont re ues par les usagers De quelle fa on les usagers vivent ce premier contact avec la biblioth que Comment cette relation est elle v cue sentie par l individu 51 la venue la biblioth que r pond un cheminement travers les diff rentes couches que se joue t 1l au niveau de l entr e 1 JACQUES J F Concevoir une biblioth que Aujourd hui o en sommes nous Biblioth que s 2005 n 23 24 13 2 EKAMBI SCHMIDT J La perception de l habitat 173 COLINET Elodie DCB 18 M moire d tude D cembre 2009 Droits d auteur r serv s Introduction Se pencher sur cet espace et sur cette relation peut sembler trivial pourtant interroger un espace la fois habituel et marginal constitue un r el int r t Ne voulant laisser le terrain aux vidences et aux banalit s la n cessit d une enqu te s est impos e nous nous sommes int resser des l ments recueillis sur le terrain aupr s des usagers afin de saisir l image v cue de la biblioth que
123. s de 200 000 documents ainsi qu une cyberbase un auditorium de 120 places et une salle d exposition qui peuvent fonctionner en dehors des horaires d ouverture de la m diath que Le r seau comprend trois antennes et un bibliobus 17 Les grands projets urbains Lyon en ligne Publi le 2 juin 2006 Disponible sur lt http lyon urbanisme superforum fr lyon 8me mermoz montplaisir etats unis moulin vent bachut f13 le bachut t8 L htm gt consult le 08 11 2009 H8 Ibid 19 Ibid 12 Entretien avec M CHAPEAU le 11 09 2009 COLINET Elodie DCB 18 M moire d tude D cembre 2009 Droits d auteur r serv s 33 1 Contexte et cadre de l enqu te La m diath que s articule autour d un grand atrium en verre Le rez de chauss e dessert le Bureau d information Jeunesse la Cyberbase la salle d exposition d di e l art contemporain De l autre c t apr s la banque d accueil se trouve le P le Adulte consacr aux Langues et litt ratures Au premier tage le fonds documentaire class par th mes communique avec le P le Arts Musiques et Images Un espace sc ne ouverte accueille de jeunes artistes locaux pour des spectacles ou des rencontres Au deuxi me tage se trouve le P le Jeunesse 1 5 1 4 Biblioth que Kateb Yacine La Biblioth que Kateb Yacine est situ e dans le centre commercial Grand Place dont l agrandissement a t l occasion pour l ancienne biblioth
124. s de cet espace et tentent par petites touches de l am liorer L installation de machines caf pourrait amener d autres usages et limiter la liste des interdits Des fauteuils ont t install s dans la salle de presse pour augmenter la capacit d accueil Des tables et une grille d affichage forment un espace de pr sentation th matique un choix de th mes li s l actualit la programmation de la biblioth que ou de la ville de Grenoble est propos Ceci part du constat qu il 1 Entretien avec H CHAPUIS le 02 10 2009 197 Ibid 8 Entretien avec J M VIDAL le 02 10 2009 139 Entretien avec CHAPUIS COLINET Elodie DCB 18 M moire d tude D cembre 2009 40 Droits d auteur r serv s 1 Contexte et cadre de l enqu te H avait un vide dans hall et vise pallier l absence de collections visibles dans l entr e de la biblioth que l usager doit pouvoir avoir une id e de l offre d s le hall d entr e tre attir par un produit d appel qui invite aller plus loin repr sentait une tr s grosse contrainte comment arriver faire 140 comprendre aux gens qu il faut monter que tout le reste est en haut D autres r ajustements sont envisag s L id e serait de casser la lin arit de la banque et d installer petit point d accueil du c t o les gens entrent sur leur droite quand ils entrent et non sur la gauche
125. st bien clair pas de souci Un usager de la Biblioth que Kateb Yacine regrette que les luminaires soient trop hauts il souligne que dans les biblioth ques newyorkaises les lumi res sont tamis es juste qu il faut Une autre personne ajoute On dirait que la couleur du mur est verte cause de la lumi re c est dommage le choix de la lumi re est important je d teste cette teinte de lumi re a fait un peu froid a fait un peu h pital La composante lumi re concerne donc aussi la repr sentation de la biblioth que Cette lumi re qui entre depuis l ext rieur a choque tout de suite et a attire c est clair moi j aime bien a fait pas du tout la vieille biblioth que o se sent confin Cette importance du choix de l clairage s explique par son influence sur la perception des individus 7 L influence de l clairage a fait l objet d tude aupr s de consommateurs dans des points de vente Les r sultats montrent que l clairage additionnel d un rayon a des effets positifs sur le nombre d articles achet s et sur l intention de retour 5 est ind niable que l clairage d un hall et plus g n ralement d un b timent peut concourir l effet d appel et de vitrine que l on souhaite provoquer vis vis de l ext rieur 2 1 3 D coration int rieure Les personnes interrog es reconnaissent que la d coration et les objets sont des l
126. st un sas mais en m me temps sa forme d oreille les invite comme un fil A Ce premier espace s envisage alors comme un facteur de d dramatisation de la venue la biblioth que Si le rapport au livre appara t dans les enqu tes comme le frein premier de la fr quentation la biblioth que le cadre peut encourager les non fr quentants franchir le seuil La directrice de la biblioth que de M riadeck Bordeaux esp re ainsi qu un am nagement de l espace encouragera la venue des usagers La biblioth que souffrait d une image d aust rit qui ne donnait pas envie un certain nombre de gens de passer la porte Je crois que peu peu avec les diff rentes innovations une autre atmosph re se d gage du lieu et un 2242168 public plus diversifi vient nous rendre visite 7 Le travail sur le cadre spatial montre une volont de d dramatisation La biblioth que repense son image prend ses distances avec la biblioth que traditionnelle avec ses espaces confin s et sa collection somptueuse L id e de convivialit de s duction de vie traduit une atmosph re qui dessine en creux le portrait d une biblioth que repoussoir la biblioth que moderne s oppose ainsi la vieille biblioth que poussi reuse triste confin e Assisterait on un glissement des attentes des 163 Entretien avec D VIAL 164 Entretien avec J M VIDAL 16 Entretien avec E P LEGRI
127. stance dans une relation d change avec Cette approche a le m rite de souligner la place centrale de l usager Cet acteur au centre des pr occupations de l accueil se d finit par opposition au consommateur individu ind pendant rationalisant l utilisation de son pouvoir d achat et l administr cellule d pendante du corps social comme ext rieur vis vis de l tat en face d un service auquel il a droit parce qu il en a besoin gt Nous utiliserons tout au long de cette tude le terme 4 usager pour d signer toute personne fr quentant les tablissements publics et les biblioth ques en particulier qu elle soit inscrite ou non qu elle utilise les services de la biblioth que ou non Dans le cadre des biblioth ques les fonctions de l accueil sont de cinq ordres l coute la s duction l assurance de la s curit du bien tre de la gestion des Ces fonctions demandent de bien conna tre son public et de g rer l affluence selon le taux d occupation et les volumes de transactions L accueil concerne ainsi trois niveaux le contact avec le public l adaptation des r ponses apport es aux attentes et besoins des diff rents publics et enfin une d marche qui s inscrit dans une strat gie d organisation M de Miribel voque la n cessit de la fonction d accueil Celle ci se trouve la crois e des publics et de l organisation de la
128. t consult le 12 11 2009 COLINET Elodie DCB 18 M moire d tude D cembre 2009 Droits d auteur r serv s 65 Bibliographie HORELLOU LAFARGUE Chantal dir Consommateur usager citoyen quel mod le de socialisation Paris L Harmattan 2000 254 Logiques sociales MIRIBEL Marielle LIZ E Beno t et FARAGASSO Tony Accueillir les publics comprendre et agir Paris Editions du Cercle de la librairie 2009 512 Biblioth ques ENVIRONNEMENT PHYSIQUE Penser l espace AUG Marc Non lieux introduction une anthropologie de la surmodernit Paris ditions du Seuil 1992 149 p BEAU Pascal L architecture des espaces int rieurs faut il se perdre l h pital In Actes du colloque H pital urbanisme et architecture Grand Lyon Mission Prospective et Strat gie d agglom ration en ligne Disponible sur lt http www millenaire3 com uploads tx_ressm3 textes_beau pdf gt consult le 08 11 2009 CERTEAU Michel de L invention du quotidien Arts de faire Tome 1 Paris Gallimard 1990 347 p Folio HALL Edward La dimension cach e Paris Seuil 1978 254 p Points Essais L VY Albert S miotique de l architecture contribution une tude du projet architectural Nouveaux Actes S miotiques en ligne 2008 n 111 Disponible sur lt http revues unilim fr nas document php id 2092 gt consult le 08 07 2009 MARTIN Yves Une m diath que l h pi
129. t et l int gration dans le paysage urbain et social imposaient des constructions modestes Aujourd hui les lus portent un nouvel int r t aux biblioth ques et misent sur l architecture pour attirer et signaler On pr ne une architecture forte une architecture signe porteuse des valeurs et des symboles que la cit veut afficher et faire partager souvent porteuse 44 aussi de sa puissance et de son ego Ces r alisations cherchent frapper les esprits Le b timent et son espace int rieur mod lent une image voire un imaginaire MARTIN Y Une m diath que h pital Huriez en ligne Publi le 08 01 2009 Disponible sur lt http www nordeclair fr Locales Lille 2009 01 08 une mediatheque a l hopital huriez shtml gt consult le 08 11 2009 3 RIBOULET Le caract re du b timent Bulletin des Biblioth ques de France en ligne 1996 n 5 p 72 79 Disponible sur lt http bbf enssib fr consulter bbf 1996 05 0072 014 gt consult le 09 10 2009 Ibid 41 KOREN M Creating public paradises in Europe Juin 2008 Ath nes en ligne 4 Disponible sur lt http www goethe de mmo priv 3518675 STANDARD pdf gt consult le 12 11 2009 Ibid 3 Traduction Les villes qui souhaitent montrer leurs investissements dans des infrastructures touchant au savoir et l ducation peuvent investir dans la construction de nouvelles biblioth ques 4 TAESCH F RSTE D Concevoir r alis
130. t critiqu e ce mobilier a priori confortable et convivial n invite pas les usagers les utiliser Le concept d affordance d velopp par J J Gibson dans son Approche cologique de la perception visuelle et repris par D A Norman se trouve malmen la fonction de convivialit est battue en br che par des usagers qui trouvent ces canap s beaux mais peu enclins favoriser la conversation La possibilit d action sugg r e spontan ment par les canap s l occurrence s asseoir et discuter se trouve fragilis e selon certains la distance qui s pare les canap s et leur disposition n engageraient pas les usagers les utiliser 3 1 4 Un espace culturel Les usagers ne sont donc pas indiff rents 1 configuration physique et spatiale du hall d entr e Ils recherchent aussi un espace culturellement marqu Si les usagers attendent du hall qu il soit efficace comme tout hall d entr e avec son c t lumineux esth tique et pratique ils souhaitent aussi y trouver l identit de la biblioth que Dans les halls tudi s l offre documentaire la mission ducative et culturelle de la biblioth que se d voilent d s l entr e L identification des lieux s affiche clairement sans ambig it 15 EKAMBI SCHMIDT J op cit 59 156 Le concept d affordance fait r f rence aux propri t s premi res des objets qui d terminent la fa on naturelle et directe de les ut
131. t la relation usagers clients citoyens services publics 5 9 Ibid 100 COLINET Elodie DCB 18 M moire d tude D cembre 2009 Droits d auteur r serv s 1 Contexte et cadre de l enqu te Si les biblioth ques prennent conscience de l enjeu de l accueil une dizaine d entre elles seulement ont entrepris de suivre la Charte Marianne La Biblioth que publique d information Bpi et la Cit des Sciences ont choisi d int grer cette d marche qui suit cinq grands engagements un acc s facile aux services un accueil attentif et courtois une r ponse compr hensible aux demandes dans un d lai annonc une r ponse syst matique aux r clamations tre l coute des usagers Cette volont de certification vise mettre la satisfaction des usagers au c ur de la politique d accueil Cependant elle se r v le contraignante et peu mobilisatrice 5 N Diament pointe plusieurs facteurs qui ont amen les biblioth ques laborer de v ritables politiques d accueil des publics Multiplication des demandes nouvelles attentes h t rog n it des besoins et des publics d veloppement de l offre encouragent une volution des formes de l change Face la pression du public l accueil est devenu aujourd hui une fonction majeure du m tier de biblioth caire sl Valoriser la lecture c est avant tout valoriser les lecteurs en tant que tels par la qualit de l environnement essen
132. taire 162 COLINET Elodie DCB 18 M moire d tude D cembre 2009 Droits d auteur r serv s 80 M DIATH QUE DU BACHUT Banque retour inscription Vers Collections RDC Adolescents Pc S curit Automates de pr t Distributeur de boissons Vers Collections RDC et tage COLINET Elodie DCB 18 M moire d tude D cembre 2009 81 Droits d auteur r serv s M DIATH QUE DE M RIGNAC Acc s auditorium et sanitaires au sous sol Information jeunesse Cyberbase Salle de Distributeurs boissons Vers Collections COLINET Elodie DCB 18 M moire d tude D cembre 2009 82 Droits d auteur r serv s BIBLIOTH QUE Sas d entr e Limite de magn tisation Services de pr t et inscriptions Prospectus Vers Collections l tage Table pr sentation de Espace d exposition Salle de presse Vers Collections l tage COLINET Elodie DCB 18 M moire d tude D cembre 2009 83 Droits d auteur r serv s Annexe 5 Photographies des halls M DIATH QUE DU BACHUT 17 CR mmm UE LA E ETS e Tu Vue prise depuis la place du 11 Novembre Vue prise depuis le sas d entr e COLINET Elodie DCB 18 M
133. tal Huriez en ligne Publi le 08 01 2009 Disponible sur lt http www nordeclair fr Locales Lille 2009 01 08 une mediatheque a l hopital huriez shtml gt consult le 08 11 2009 PARGADE Jean Philippe Entretien r alis par Claude POLAK Impact M decine en ligne Publi le 08 02 2006 Disponible sur lt http www cyberarchi com actus amp dossiers entretiens index php dossier 82 amp arti cle 4745 gt consult le 08 11 2009 RAMBERT Fran ois L apr s Bilbao Conf rence du 28 juin 2007 Cit de l architecture et du patrimoine en ligne Disponible sur http www citechaillot fr vod php 1id 20 consult le 12 08 2009 RAPOPORT Amos Culture architecture et design Gollion Suisse InFolio 2003 160 p RIBOULET Pierre Naissance d un h pital en ligne Disponible sur lt http www sceren fr archivage Valid Videos 3432 3432 547 575 pdf gt consult le 08 11 2009 COLINET Elodie DCB 18 M moire d tude D cembre 2009 66 Droits d auteur r serv s SEGAUD Marion Anthropologie de l espace habiter fonder distribuer transformer Paris A Colin 2008 222 p SEGAUD Marion BRUN Jacques et DRIANT Jean Claude Dictionnaire critique de l habitat et du logement Paris Colin 2003 451 Habiller l espace Sp cial design T l rama du 24 au 30 octobre 2009 n 3119 p 22 54 BLANDIN Bernard La construction du social par les objets Paris Presses
134. th que Quel est l enjeu de cet espace La recherche bibliographique et m thodologique nous conduira replacer la notion de hall d entr e non seulement dans la r flexion sur la politique d accueil des tablissements publics mais aussi dans les analyses sociologiques et psychosociologiques qui interrogent la perception de l environnement physique Dans un deuxi me temps nous chercherons saisir les repr sentations que les usagers se font du hall d entr e de la biblioth que en nous fondant sur notre enqu te de terrain nous avons interrog pr s d une centaine de personnes dans trois biblioth ques municipales la M diath que de M rignac la M diath que du Bachut et la Biblioth que Kateb Yacine L enqu te s est attach e provoquer des r ponses spontan es mettre des mots sur des sensations Ainsi nous avons privil gi une perception du connotatif du hall d entr e Dans la troisi me partie nous verrons comment l id e d appropriation et de familiarit participe la repr sentation sous tendue par le terme hall d entr e Nous voquerons le cheminement de l usager au sein de la biblioth que 11 progresse suivant diff rents degr s de privatisation Cette appropriation personnelle se met en place d s les premiers pas du parcours de l usager au sein de la biblioth que Nous verrons comment ces perceptions spatiales contribuent dresser le portrait d une biblioth q
135. tiellement par l accueil qu on leur r serve en leur offrant les objets les plus adapt s la r ussite de leur d marche L am lioration des conditions d accueil constitue donc un enjeu important aussi bien pour les usagers que pour les services Ce nouveau pari am ne nous poser la question de la d finition m me du concept d accueil 1 1 1 2 Qu est ce que l accueil Le dictionnaire Le Petit Robert d finit l accueil comme la mani re de recevoir quelqu un de se comporter avec lui quand on le re oit ou quand il arrive gt La relation humaine qui s tablit entre ceux qui accueillent et ceux qui sont accueillis appara t donc primordiale L accueil est le premier contact celui qui donne le ton pourtant c est encore une fonction d valoris e par rapport au renseignement qui demande une comp tence technique alors que l accueil ne demanderait que des qualit s humaines Garand montre dans son tude que la r ussite des interactions dans les bureaux d accueil constitue un enjeu de premi re importance pour l image mais aussi pour l impact de l action de la biblioth que aupr s du grand public sl Elle s int resse ainsi aux m canismes qui conditionnent le face face entre le biblioth caire et l usager 10 Propos d B AZIZA recueillis lors du Congr s de l ABF Disponible sur lt http www abf asso fr IMG ppt 09S6 pps gt consult le 08 11 2009 1 DIAMENT dir et al Organ
136. tion de d part retenue fut orient e vers les th mes espace architecture hall d entr e d coration et biblioth que Les ouvrages et articles d couverts sur le th me espace portent essentiellement sur son appropriation son organisation et ses repr sentations Cette th matique touche aussi bien le champ de l anthropologie de la psychologie de l architecture que de la g ographie Notre analyse s est focalis e sur la perception de l espace dans ce sens nous avons explor la question de l influence de l environnement physique Sur le th me de l architecture int rieure et de la d coration la litt rature s attarde surtout sur les espaces int rieurs priv s ou domestiques Ces analyses s inscrivent dans des probl matiques classiques des sciences sociales celles de la parent et de la famille de la transmission de la circulation et des changes de l articulation des sph res priv public de l individuel et du collectif enfin de la construction identitaire Une analogie semble possible entre ces espaces domestiques et l espace public de la biblioth que dans le sens o tout espace r pond des codes Sur le th me du hall d entr e la litt rature des biblioth ques formule des conseils d am nagement la r flexion se veut pragmatique Le hall d entr e int resse aussi les sciences sociales en montrant cet espace interm diaire comme un seuil un entre d
137. ty space of the public library en ligne Disponible sur lt http www ugr es alozano Translations SweepingtheLibrary pdf gt consult le 12 11 2009 QUIVY Raymond et VAN CAMPENHOUDT Luc Manuel de recherche en sciences sociales Paris Dunod 2006 XI 256 p COLINET Elodie DCB 18 M moire d tude D cembre 2009 Droits d auteur r serv s 72 Table des annexes ANNEXE 1 IMPACT DE L ENVIRONNEMENT 74 ANNEXE 2 GRILLE 44 4 75 ANNEXE 3 PLANS DES HALLS D ENTR E se 76 ANNEXE 4 SCH MAS FONCTIONNELS DES HALLS D ENTR E 80 ANNEXE 5 PHOTOGRAPHIES DES 5 224220000 84 COLINET Elodie DCB 18 M moire d tude D cembre 2009 Droits d auteur r serv s 73 Annexe 1 Impact de l environnement physique Ce sch ma illustre la typologie de M J Bitner montre l impact de l environnement physique sur les perceptions et les comportements des clients mais aussi des employ s PHYSICAL HOLISTIC INTERNAL BEHAVIOR ENVIRONMENTAL ENVIRONMENT RESPONSES DIMENSIONS Cognitive Emotional Physiological Individual Behaviors Beliefs Mood Pain Affiliation Categor Attitude Comfort Exploration ization Movement Stay longer Symbolic Physical Commitment meaning fit Carry out
138. ue comme tablissement culturel familier combinant culture et ouverture Congr s ABF 2009 Des biblioth ques vivre espaces usages architecture Programme en ligne sur le site de l association lt http www abf asso fr IMG pdf programmeParis pdf gt consult le 08 11 2009 EKAMBI SCHMIDT J op cit 17 5 BERTRAND A M Les publics des biblioth ques p 73 COLINET Elodie DCB 18 M moire d tude D cembre 2009 Droits d auteur r serv s 1 Contexte et cadre de l enqu te 1 1 LES ENJEUX DE L ACCUEIL L accueil se positionne comme un enjeu majeur dans les services publics Relations humaines et dispositifs mat riels font d sormais l objet de chartes de congr s et d crits Le premier contact entre le public et l tablissement appara t crucial Nous verrons que les biblioth ques n chappent pas cette question 1 1 1 La notion d accueil 1 1 1 1 L accueil dans les espaces publics La question de l accueil trouve des chos importants dans la modernisation du service public La R forme de l tat de 1994 s est engag e repenser la relation de l Administration avec les usagers le ministre de la Fonction publique de la R forme de l tat et de la D centralisation D Perben souligne qu il va de l image des services publics sf Accueillir les citoyens devient ainsi un v ritable enjeu symbolique de l ensemble de la prestation d livr e
139. ues de mise en sc ne de l espace d entr e jouent un r le en termes d exp riences et d attentes Dans la perspective d un questionnement des perceptions et des repr sentations des usagers nous avan ons le principe que le hall d entr e est per u comme le premier espace culturel familier sl de la biblioth que De simple lieu de transit le hall d entr e devient une vraie porte d entr e dans une biblioth que qui refa onne son image et se veut lieu de vie J C Passeron voque la notion de capital de familiarit pour d crire le potentiel d un lieu inspirer la confiance et le bien tre Le concept de familiarit recouvre des notions d ambiance de confort de reconnaissance d un lieu comme tant accessible et attrayant Les usagers peuvent projeter dans ce lieu leurs propres attentes ce qui contribue leur envie et leur plaisir de fr quentation de la biblioth que Une biblioth que est en effet un b timent qui fonctionne qui vit dans lequel l usager p n tre et habite l espace d un instant gt Nous travaillons donc sur l hypoth se que se sentir presque comme chez soi l aise et en confiance serait ce quoi aspirerait un usager qui p n trerait dans le hall d une biblioth que Pour v rifier cette hypoth se nous devons tester la perception du hall d entr e s il inspire la confiance et le plaisir il devient un lieu o il fait bon vivre et pas seulement
140. ult le 08 11 2009 50 Dictionnaire Le Petit Robert 1993 COLINET Elodie DCB 18 M moire d tude D cembre 2009 Droits d auteur r serv s 15 1 Contexte et cadre de l enqu te consommateurs cette notion devient un ensemble d l ments contr lables qui exercent des r actions motionnelles physiologiques ou comportementales sur les clients sl J Bitner prend en compte les occupants des lieux et compl tera cette d finition avec l influence sur les employ s et non plus seulement sur les consommateurs L environnement physique engendre une perception imm diate de la part des consommateurs qui formulent ainsi un jugement et une valuation Levitt montre que l environnement physique joue un r le majeur dans la formation des impressions des clients mais aussi dans l valuation de l espace lui m me et de toute l organisation du service surtout dans les lieux o l interaction avec l environnement est plus forte ou avec les agents Les d finitions de l environnement physique peuvent diverger selon qu elles appr hendent l environnement comme compos d l ments tangibles ou intangibles V Aubert Gamet et B Cova partent ainsi du principe que l environnement est intangible puisqu il d pend de celui qui le per oit l interaction devient un construit personnel La notion d environnement s tend sensiblement vers l exp rience de l environnement
141. un vrai premier accueil o on donne des infos aux gens SPL TI s agit de donner une image attractive et ouverte par rapport des publics qui ne sont pas des publics acquis sl J M Vidal souligne qu il ne faut pas avoir peur d tre dans l vidence les usagers doivent avoir une id e pr cise de ce qu il y a l int rieur Il n y a pas de poste actuelle qui serait un premier accueil pour des gens qui ont besoin simplement d tre orient s de mani re g n rale qu on leur donne des rep res sur ce qu est une biblioth que qu on leur dise qu ils peuvent y trouver Il faut faire en sorte qu ils s y sentent bien d embl e ua 143 et qu ils aient envie de revenir Les choix architecturaux conduisent cr er un espace qui peut tre excluant comme s il avait des seuils Le projet c est d att nuer l effet de seuil en fait de faciliter la circulation des gens entre la galerie et la biblioth que et qu ils puissent entrer sans qu ils soient impressionn s qu ils disent qu ils sont bien leur place sans se dire qu est ce qu on demander Cette id e de d calage se retrouve dans l esth tique du hall La porte d entr e est habill e de motifs de bambous qui la rendent opaque derri re la banque le mur est recouvert de noms d crivains constitue le 1 artistique C est le mur de la culture symboliquement Quelqu un qui rentre qui
142. ur l environnement physique montrent que l espace n est pas neutre qu il d livre des messages Notre travail a consist examiner la teneur de cette relation d s le franchissement du seuil d entr e si la premi re impression est cruciale quel est alors le r le du hall d entr e dans la satisfaction des usagers et l image qu ils ont de la biblioth que Que voient les usagers quand ils franchissent le seuil de la biblioth que Les entretiens men s aupr s des usagers de trois biblioth ques nous ont r v l l esprit de cette antichambre de 1 biblioth que Espace de passage ou premier espace part enti re les halls d entr e interrogent la vision que les usagers ont des biblioth ques espace de ressources centr sur les collections ou espace convivial privil giant le divertissement 12 EKAMBI SCHMIDT J cit p 105 COLINET Elodie DCB 18 M moire d tude D cembre 2009 Droits d auteur r serv s 62 Ouvert ou cloisonn vaste ou triqu sophistiqu ou improvis le hall d entr e constitue le premier objet de l accueil Les biblioth caires et les architectes le voient comme un appel qui encourage le franchissement du seuil oriente le parcours facilite la d marche Suite cette observation nous avons montr que les usagers attendent d une biblioth que qu elle soit moderne accueillante et efficace dans son am nagement pertinente dans son offre Au del
143. ur les murs a t soulign Grenoble Certains usagers de la biblioth que de Grenoble butent sur l escalier je n ai jamais bien appr ci ce double escalier tournant je ne vois pas le pourquoi le comment je me perds l dedans je comprends pas Le hall d entr e de la Biblioth que Kateb Yacine est bien marqu par son escalier Labyrinthe pour les uns v ritable chemin pour les autres voit bien l escalier du coup on sait o aller et on devine qu il faut monter puisqu on voit rien en bas La seule chose c est quand on rend un document on doit aller en haut des fois on a un peu la flemme Plusieurs usagers appr cient de pouvoir circuler facilement sans se bousculer Beaucoup soulignent cette id e de bonne circulation et mettent en avant que cet espace n est qu un lieu de passage moi je sais ce que je viens chercher De temps en temps je jette un coup d il mais bon c est juste un passage Au contraire le hall d entr e est per u comme l occasion d une halte ou d une promenade les usagers grenoblois appr cient ainsi beaucoup les expositions photos qui sont install es dans le fond d autres aiment venir r cup rer des prospectus pour se tenir courant culturellement mais certains regrettent cette impression d talage beaucoup s arr tent devant a table avec les livres du moment la pr sentation c est toujours sympa a attire
144. urs propres projections dans le but d am liorer le service offert dans un souci de satisfaction des usagers Nous avons galement eu un entretien avec D Vial chef de projet de l agence AABD charg e du programme de la M diath que du Bachut Lyon Notre entretien t l phonique a t compl t par une visite comment e de l quipement en pr sence de S Thevenot ancienne directrice de la m diath que dans le cadre d une journ e d tude Lors de ces changes nous avons cherch conna tre les motivations de la conception du hall de son articulation avec les autres espaces Cela nous a permis de cerner les enjeux de l am nagement d un hall d entr e en g n ral et de celui de la M diath que du Bachut en particulier Nous n avons pas pu multiplier pour des raisons d agenda et de disponibilit les entretiens aupr s des architectes des biblioth ques tudi es Nous avons privil gi la proximit de l architecte lyonnais pour trouver un cho du c t de la conception et de la production Enfin nous avons contact P legrin Genel Architecte et psychologue sur les espaces de travail elle nous apport un clairage sur la perception de l espace et sur l influence de la conception des lieux sur les individus 1 4 3 Observation L enqu te s est d roul e entre le mois de septembre et le mois d octobre 2009 Nous avons cherch concilier diff rentes contraintes pour fixer les
145. usagers Dans une tactique de s duction l image de l institution est un facteur primordial Les biblioth ques ont longtemps souffert de leur image de temple de la culture de cath drale du savoir Aujourd hui les biblioth caires travaillent la modifier C est l id e d ouverture qui guide les efforts en la mati re ouverture symbolique tous les publics qui se manifeste dans un b timent ouvert et accueillant L architecture l am nagement int rieur les services propos s disent explicitement l usager que la biblioth que est un endroit pour lui o l on veille ce qu il se sente bien Il faut dit un lu que les gens aillent la biblioth que comme ils vont la boulangerie acheter leur pain La biblioth que se veut proche et accessible ouverte tous et chacun L architecture et l am nagement des espaces deviennent des param tres majeurs pour r pondre cet objectif Le hall d entr e se positionne alors comme un espace du premier accueil de la premi re impression V ritable antichambre de la s duction le hall d entr e participe cette r flexion engag e par les biblioth caires Les entretiens avec les directeurs d tablissement r v lent toute l acuit de la question du hall d entr e La gestion de l environnement physique r pond en effet des strat gies bien affirm es La biblioth que est un espace architectural qui nous renseigne sur la
146. uteur r serv s 91
147. ux P Kotler avec son article Atmospherics as a marketing tool marque le d but de la r flexion sur le r le de l environnement dans les entreprises vocation commerciale et son influence sur les consommateurs La litt rature s est ensuite tendue au contexte des services J a ainsi montr que le support physique joue un r le majeur pour atteindre des objectifs organisationnels internes le personnel et des objectifs marketing externes par rapport aux clients F D Becker ajoute que les lieux de service comme les restaurants les h pitaux les h tels doivent prendre en compte cette ressource tangible le client s appuie sur des l ments tangibles comme l environnement physique pour valuer un service qui est par nature intangible La d finition et la conceptualisation de la notion d environnement physique doivent permettre de saisir le r le et la place de l environnement dans l offre de service La litt rature sur le sujet adopte une terminologie multiple aux contours mal d finis physical surroundings physical settings atmospherics designed space servicescape tymologiquement le terme environnement d signe l ensemble des conditions naturelles physiques chimiques biologiques et culturelles sociologiques dans lesquelles les organismes vivants en particulier l homme se d veloppent Les tudes portant sur l environnement physique proposent diff re
148. ux de transit L exemple des gares Actes du XVe Congr s des sciences de l information et de la communication Universit s de Bordeaux 10 12 mai 2006 Questionner les pratiques d information et de communication Agir professionnel et agir social Paris 5 5 2006 103 111 Antonella et COVA Bernard Exp rience de consommation et marketing exp rentiel Revue fran aise de gestion en ligne 2006 3 n 162 p 99 113 Disponible sur http www cairn info article php ID_REVUE RFG amp ID 162 amp ID_ARTICLE RFG_162_0099 consult le 04 12 2009 EKAMBI SCHMIDT J zabelle La perception de l habitat Paris Editions universitaires 1972 188 p LIN Ingrid Y Evaluating servicescape the effect of cognition and emotion Hospitality management ligne 2004 23 163 178 Disponible sur lt http www ba aegean gr m sigala paper servicescape pdf gt consult le 12 11 2009 Les fondamentaux du design des services en ligne Publi le 29 06 2009 Disponible sur lt http discovercom jeblog fr article 113446 555818 les fondamentaux du design des services html gt consult le 08 11 2009 TEMESSEK BEHI Azza L environnement physique des services synth se et analyse conceptuelle Actes du XXI me Congr s International de 31 mai et ler juin 2007 Aix les Bains ligne Disponible sur lt http www afm marketing org actes s28
149. voir d une progression verticale est donc particuli rement forte Le hall d entr e est structur autour de cet l ment physique qui devient le moyen d acc s la culture faut gravir les marches fournir un effort pour toucher du doigt la v ritable offre documentaire L escalier de la M diath que du Bachut joue davantage sur le d cloisonnement et la transparence Parti pris architectural pour articuler des espaces 11 joue comme un fil conducteur qui relie les diff rents secteurs de la biblioth que et facilite l orientation Cette symbolique culturelle li e l image de la biblioth que lieu de culture se retrouve dans les commentaires des usagers sur le choix des mat riaux La pierre et le verre donnent une connotation moderne sophistiqu e au contraire le plastique du hall d entr e de la Biblioth que Kateb Yacine n est pas digne d une biblioth que D une biblioth que j attends des mat riaux de meilleure qualit Les usagers ont donc une id e de ce que doit tre ou ne pas tre un hall d entr e de biblioth que Lieu physique le hall d entr e est aussi un premier espace culturel Se d gagent des caract ristiques qui rendent cet espace accueillant attractif et identifi La valeur culturelle vient donner de l paisseur ce lieu Pass le seuil physique l usager se trouve confront la symbolique de cet espace et la question du seuil mental Le hall d entr e donne une i

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